Document relié à la suite de l'ouvrage : "
Observations et réflexions propres à confirmer ce qui est avancé par Mrs. Chicoyneau, Verny & Soulier, dans la relation du 10. decembre 1720. Touchant la nature, les événemens & le traitement de la peste à Marseille. Imprimées par ordre de monsieur le marquis de Vauvenargues, premier consul d'Aix, procureur du païs, & commandant pour sa majesté en cette ville, & de Mr. Buisson consul assesseur d'Aix, procureur du pays."
Au 18e siècle, la théorie alors dominante des miasmes ("mauvais air") explique le phénomène contagieux des maladies infectieuses et les grandes épidémies qu'elles déclenchent périodiquement.
Les miasmes sont le principal vecteur du principe infectieux. Les moyens pour désinfecter les objets et les marchandises sont bien connus : l'eau, le feu et l'air. Si on ne peut utiliser l'un de ces 3 moyens en raison de la nature même des biens (habits et étoffes, par ex.), les parfums restent le 4ème moyen le plus efficace et le plus sûr pour purifier les lieux.
L'habit de protection très caractéristique des soignants de l'époque, et dont l'emploi est connu depuis plusieurs siècles déjà, est d'une grande étanchéité : le seul point faible et fatal de cette véritable armure reste l'appendice nasal en forme de bec, alors rempli d'épices, d'aromates et autres herbes, supposés former une barrière efficace aux mauvaises odeurs délétères...