Titre
M. Le Verrier, fondateur du Nouvel Observatoire de Marseille : Discours de réception prononcé à la séance publique du 9 mars 1879 / par M. Stephan ; réponse de M. Amédée Autran
Description
E. Stephan, responsable de l'Observatoire d'astronomie de Marseille, rend hommage à son fondateur historique, Urbain Le Verrier, considéré comme le vrai découvreur de la planète Neptune et à qui il doit son poste actuel de directeur.
Créateur
Stephan, Édouard (1837-1923). Auteur
Autran, Amédée. Auteur
Source
OSU Pythéas - Observatoire des Sciences de l'Univers (Marseille)
Éditeur
impr. Barlatier-Feissat et fils (Marseille)
Date
Droits
domaine public
public domain
Relation
Notice du catalogue : https://www.sudoc.fr/127324771
vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/OAM_Stephan_Discours-LeVerrier_vignette.jpg
Format
application/pdf
1 vol.
32 p.
in-8°
Langue
Type
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifiant
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/1026
Couverture
Autre forme de titre
Réponse de M. Amédée Autran, président du Tribunal civil de Marseille, Président de l'Académie, au discours de réception de M. Stephan
Résumé
E. Stéphan ne pouvait pas faire moins pour celui qui l'a nommé directeur de l'Observatoire en 1866 : il lui restera fidèle en dirigeant l'Observatoire durant 42 ans, jusqu'en 1907.
Édouard Jean-Marie Stephan (1837-1923) - photogr. Marcel Marcelin (source OAM, début 20e)
Quand il parle du Nouvel Observatoire, E. Stéphan rend justice aux astronomes du passé : avant Le Verrier, il existait déjà un observatoire à Marseille, créé en 1702 par les Jésuites dans le quartier du Panier.
Au début des années 1860, Le Verrier, alors directeur de l'Observatoire national, choisit Marseille pour disposer d'une base d'observation mieux placée au niveau météorologique : c'est à cette époque que l'observatoire est transféré sur le plateau Longchamp (architecte Henry Espérandieu, 1829- 1874) pour y accueillir de nouveaux instruments (à la taille toujours croissante), comme le grand télescope de Foucault, premier instrument à être équipé d'un miroir de verre argenté (80 cm de diamètre) qui marque une avancée remarquable dans les outils de l'observation astronomique.
Comme toutes les institutions dont la mission transcende l'actualité, l'Observatoire connaîtra les changements administratifs induits par ses tutelles successives : Ministère de la Marine, Académie de Marseille, Bureau des Longitudes, les différents Ministères de l'Éducation. Rattaché à l’Université d’Aix-Marseille depuis 1899, il fait partie du périmètre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. En dehors des réformes de l'État, à l'image d'autres domaines d'étude, on peut y voir aussi le lent glissement des buts à vocation pratique et opérationnelle (besoins de la navigation, par ex.) vers des objectifs de plus en plus théoriques et à visée fondamentale (lois de la physique, lois de l'univers et cosmologie).
Si ce discours de réception (Stéphan est intronisé membre de l'Académie des sciences de Marseille) a toutes les allures d'un hommage à titre posthume (Le Verrier est décédé un an et demi plus tôt), c'est à l'astronomie que Stéphan réserve la place centrale de son propos : oui, l'astronomie n'est pas une science ordinaire parce que, qui mieux qu'elle, élargit l'horizon des idées philosophiques en resituant l'homme dans un vaste système, qui plus qu'elle, combat les superstitions d'antan, comme les éclipses et l'apparition des comètes qui plongeaient les peuples dans l'effroi, et qui mieux qu'elle procure une géographie précise des terres et des mers aux voyageurs et aux marins. Quel plus bel exemple qu'une science aussi rigoureuse en géométrie et aussi utile qu'à Marseille, la cité marine par excellence. Avec l'astronomie, les mers ne sont plus des barrières infranchissables mais des voies ouvertes pour parcourir le monde (hommage lucide du monde du négoce à la science, la statue du navigateur et de l'astronome Pythéas orne la façade du palais commercial). L'astronomie, une très anciennelle science pleine d'avenir.
Édouard Jean-Marie Stephan (1837-1923) - photogr. Marcel Marcelin (source OAM, début 20e)
Quand il parle du Nouvel Observatoire, E. Stéphan rend justice aux astronomes du passé : avant Le Verrier, il existait déjà un observatoire à Marseille, créé en 1702 par les Jésuites dans le quartier du Panier.
Le Trigomètre de Danfrie, fin 16e siècle (conservation OSU-Pythéas, Marseille)
Au début des années 1860, Le Verrier, alors directeur de l'Observatoire national, choisit Marseille pour disposer d'une base d'observation mieux placée au niveau météorologique : c'est à cette époque que l'observatoire est transféré sur le plateau Longchamp (architecte Henry Espérandieu, 1829- 1874) pour y accueillir de nouveaux instruments (à la taille toujours croissante), comme le grand télescope de Foucault, premier instrument à être équipé d'un miroir de verre argenté (80 cm de diamètre) qui marque une avancée remarquable dans les outils de l'observation astronomique.
Le Grand télescope de Foucault (Observatoire de Marseille, 1864)
Histoire de l'astronomie et histoire des instruments, un passé commun et un avenir partagé
Histoire de l'astronomie et histoire des instruments, un passé commun et un avenir partagé
Comme toutes les institutions dont la mission transcende l'actualité, l'Observatoire connaîtra les changements administratifs induits par ses tutelles successives : Ministère de la Marine, Académie de Marseille, Bureau des Longitudes, les différents Ministères de l'Éducation. Rattaché à l’Université d’Aix-Marseille depuis 1899, il fait partie du périmètre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. En dehors des réformes de l'État, à l'image d'autres domaines d'étude, on peut y voir aussi le lent glissement des buts à vocation pratique et opérationnelle (besoins de la navigation, par ex.) vers des objectifs de plus en plus théoriques et à visée fondamentale (lois de la physique, lois de l'univers et cosmologie).
Si ce discours de réception (Stéphan est intronisé membre de l'Académie des sciences de Marseille) a toutes les allures d'un hommage à titre posthume (Le Verrier est décédé un an et demi plus tôt), c'est à l'astronomie que Stéphan réserve la place centrale de son propos : oui, l'astronomie n'est pas une science ordinaire parce que, qui mieux qu'elle, élargit l'horizon des idées philosophiques en resituant l'homme dans un vaste système, qui plus qu'elle, combat les superstitions d'antan, comme les éclipses et l'apparition des comètes qui plongeaient les peuples dans l'effroi, et qui mieux qu'elle procure une géographie précise des terres et des mers aux voyageurs et aux marins. Quel plus bel exemple qu'une science aussi rigoureuse en géométrie et aussi utile qu'à Marseille, la cité marine par excellence. Avec l'astronomie, les mers ne sont plus des barrières infranchissables mais des voies ouvertes pour parcourir le monde (hommage lucide du monde du négoce à la science, la statue du navigateur et de l'astronome Pythéas orne la façade du palais commercial). L'astronomie, une très anciennelle science pleine d'avenir.
Table des matières
Contient deux pièces :
- M. Le Verrier, fondateur du Nouvel Observatoire de Marseille : Discours de réception prononcé à la séance publique du 9 mars 1879 (pp. 3-20)
- Réponse de M. Amédée Autran, président du Tribunal civil de Marseille, Président de l'Académie, au discours de réception de M. Stephan (pp. 21-28)
Provenance
OSU Pythéas - Observatoire des Sciences de l'Univers (Marseille)
Collection
Citer ce document
Stephan, Édouard (1837-1923). Auteur et Autran, Amédée. Auteur, “M. Le Verrier, fondateur du Nouvel Observatoire de Marseille : Discours de réception prononcé à la séance publique du 9 mars 1879 / par M. Stephan ; réponse de M. Amédée Autran,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 3 octobre 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/1026.
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