Titre
attraction des montagnes et ses effets sur les fils a plomb ou sur les niveaux des instrumens d'astronomie, constatés et déterminés par des observations astronomiques et géodésiques (L'), faites, en 1810, à l'ermitage de Notre-Dame des Anges, sur le mont de Mimet, et au fanal de l'isle de Planier près de Marseille; suivis de la description géométrique de la ville de Marseille et de son territoire
Sujet
Description
Avec du fil à plomb, on peut construire des murs. Avec de la poudre à canon, on peut liquider ses semblables. Avec les deux, on peut faire de la science, comme des recherches utiles en astronomie et vérifier l'exactitude de leurs mesures.
Créateur
Zach, Franz Xaver von (1754-1832). Auteur
Source
OSU Pythéas - Observatoire des Sciences de l'Univers (Marseille), cote RES 8467/1-2
Éditeur
Chez Seguin Aîné (Avignon)
Date
Droits
domaine public
public domain
Relation
Notice du catalogue : https://www.sudoc.fr/075585138
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/OAM_227_Zach_Attraction-montagnes_vignette.jpg
Format
application/pdf
2 tomes
XIX, [I], 354 p., [III] f. de pl. gr.s.c.; [3], 356-715, [1] p.
In-8
Langue
Type
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifiant
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/1041
Résumé
Dans le Tome 1 de sa monographie, Zach explique la raison de ses travaux et les dispositifs de mesure qu'il utilise. On n’a pas nécessairement besoin d'utiliser de gros et coûteux instruments pour faire de la science. Par exemple, le fil à plomb : pourquoi est-il partout perpendiculaire à la surface terrestre ? (Si) vous avez été à l'école primaire, vous avez appris qu'il est tout simplement attiré par la pesanteur. En cause : la masse de la Terre (estimée aujourd'hui à 6 000 milliards de gigatonnes) qui attire vers son centre le petit poids attaché au bout de la corde. Un phénomène que l'on observe partout et sur tous les corps : c'est la loi universelle de la gravité théorisée par Newton.
Tout simplement : en êtes-vous vraiment certain ? Si c'est vrai, alors deux corps qui tombent en même temps d'une même hauteur devraient être attirés l'un par l'autre. Or il n'en est rien parce que leur force de gravitation est quasi nulle par rapport à celle de la Terre. Par contre, en 1798, le physicien Cavendish a observé l'effet d'attraction de boules de plomb sur de petites balles. Newton l'a également prévu dans sa théorie : si on approche un fil à plomb d'une grande masse, mais vraiment grande, pas celle d'une maison, ni d'un immeuble, non, carrément celle d'une montagne, alors il devrait être attiré par celle-ci. Donc si on mesure la hauteur méridienne d'un astre près d'une montagne, en raison du fil à plomb de l'instrument, cette mesure devrait être différente s'il n'y avait pas de montagne. La conséquence est très importante : cela signifierait que toutes les mesures astronomiques faites en tous points du globe sont potentiellement fausses !
Pour cela, Marseille est la ville idéale, on peut y mener toutes sortes d'expériences de physique, on a tout ce qu'il faut sous la main : un observatoire et des petites montagnes autour pour réaliser des observations qui constituent le Tome 1 (Zach aurait pu utiliser les Alpes mais il est pragmatique et économe). Et ces observations sont concluantes : il existe bien un écart dans le calcul des longitudes évalué à deux secondes entre les mesures réalisées au Fanal de l'Isle de Planier et celles menées à l'Observatoire Impérial de Marseille. CQFD
Le Tome 2 est en grande partie consacré à la démonstration de l'exactitude de ces résultats : comme il est essentiel de prouver qu'il ne s'agit par d'erreurs de calcul, Zach insiste beaucoup sur la rigueur méthodologique des mesures des différences de méridiens. Précisions qui renseignent sur le contexte de l'époque : pour ne pas éveiller les soupçons des vaisseaux Anglais qui surveillent les côtes et peuvent imposer des mises en quarantaine, il renonce à utiliser la méthode de la poudre à canon sur l'Isle de Planier.
Von Zach clôture sa monographie par une étude annexe portant sur la description des huit observatoires qui ont servi de base aux triangles dessinés pour découper le territoire de Marseille.
Fanal sur l'Île de Planier
Tout simplement : en êtes-vous vraiment certain ? Si c'est vrai, alors deux corps qui tombent en même temps d'une même hauteur devraient être attirés l'un par l'autre. Or il n'en est rien parce que leur force de gravitation est quasi nulle par rapport à celle de la Terre. Par contre, en 1798, le physicien Cavendish a observé l'effet d'attraction de boules de plomb sur de petites balles. Newton l'a également prévu dans sa théorie : si on approche un fil à plomb d'une grande masse, mais vraiment grande, pas celle d'une maison, ni d'un immeuble, non, carrément celle d'une montagne, alors il devrait être attiré par celle-ci. Donc si on mesure la hauteur méridienne d'un astre près d'une montagne, en raison du fil à plomb de l'instrument, cette mesure devrait être différente s'il n'y avait pas de montagne. La conséquence est très importante : cela signifierait que toutes les mesures astronomiques faites en tous points du globe sont potentiellement fausses !
Mont Mimet
Pour cela, Marseille est la ville idéale, on peut y mener toutes sortes d'expériences de physique, on a tout ce qu'il faut sous la main : un observatoire et des petites montagnes autour pour réaliser des observations qui constituent le Tome 1 (Zach aurait pu utiliser les Alpes mais il est pragmatique et économe). Et ces observations sont concluantes : il existe bien un écart dans le calcul des longitudes évalué à deux secondes entre les mesures réalisées au Fanal de l'Isle de Planier et celles menées à l'Observatoire Impérial de Marseille. CQFD
Le Tome 2 est en grande partie consacré à la démonstration de l'exactitude de ces résultats : comme il est essentiel de prouver qu'il ne s'agit par d'erreurs de calcul, Zach insiste beaucoup sur la rigueur méthodologique des mesures des différences de méridiens. Précisions qui renseignent sur le contexte de l'époque : pour ne pas éveiller les soupçons des vaisseaux Anglais qui surveillent les côtes et peuvent imposer des mises en quarantaine, il renonce à utiliser la méthode de la poudre à canon sur l'Isle de Planier.
Carte des sites de mesure
Von Zach clôture sa monographie par une étude annexe portant sur la description des huit observatoires qui ont servi de base aux triangles dessinés pour découper le territoire de Marseille.
Provenance
OSU Pythéas - Observatoire des Sciences de l'Univers (Marseille)
Collection
Citer ce document
Zach, Franz Xaver von (1754-1832). Auteur, “attraction des montagnes et ses effets sur les fils a plomb ou sur les niveaux des instrumens d'astronomie, constatés et déterminés par des observations astronomiques et géodésiques (L'), faites, en 1810, à l'ermitage de Notre-Dame des Anges, sur le mont de Mimet, et au fanal de l'isle de Planier près de Marseille; suivis de la description géométrique de la ville de Marseille et de son territoire,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 3 octobre 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/1041.
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