Histoire de l'université]]>
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En 1911, la faculté est localisée sur les actuelles allées Gambetta. Sur le plateau Saint-Charles, à proximité de la gare, débutent les travaux de construction de la « nouvelle faculté » des sciences. Mais dès le début du conflit, le port de Marseille devient la plaque tournante d’importantes troupes de multiples nationalités qui combattent sur le front français mais aussi sur le front oriental.
La Faculté est réquisitionnée.
Lors du conflit, la Faculté des sciences paye un lourd tribut en pertes humaines. Cela atteint aussi bien les étudiants, que les enseignants et agents de l’université.
L’activité scientifique et intellectuelle reste cependant importante et voit durant cette période paraître un nombre non négligeable de publications scientifiques ainsi que le maintien de la continuité des cours.
Plusieurs enseignants de la Faculté seront mis directement à contribution pour l’effort de guerre. En rapport avec leurs travaux et recherches, ils participent activement à différentes études et mises en applications sur le théâtre des opérations, créant de multiples appareils de détections, des postes mobiles de radiographie, ou apportant leurs compétences aux recherches en balistique, mais aussi en chimie, pour l’élaboration d’explosifs…
Cette guerre donne naissance à une « science moderne » notamment avec l’utilisation des gaz chimiques mais aussi avec une multitude d’innovations dévastatrices. Elle se met au service des armées en étroite collaboration avec l’industrie et s’éloignede son idéal de pureté et d’universalité.

A quel public cette exposition s’adresse-t-elle ?
Elle s’adresse à la communauté universitaire dans son ensemble, étudiants, enseignants-chercheurs et personnels, mais au-delà aussi à tous les marseillais curieux de mieux connaître ce patrimoine et de cette histoire.

Pourquoi une exposition sur la Grande Guerre dans une bibliothèque universitaire ?
Les BU ont toujours accueilli des expositions et participé à l’action culturelle de l’université, en direction de la communauté universitaire et au-delà. La redécouverte dans les archives de la bibliothèque des rapports d’activité datant de la période de Guerre nous a permis de mettre à jour un regard différent sur la 1ere Guerre mondiale. Ces documents nous parlent du bilan humain très lourd, parfois au travers de témoignages poignants, et notamment le récit de la mort du préparateur en chimie Maurice Calley, relaté dans les annales de la faculté des sciences :

« M. le Doyen enfin fait au Conseil le récit de la mort glorieuse de Maurice Calley, préparateur de chimie générale à notre Faculté. Maurice Calley est tombé en héros, en avril dernier, pendant qu’il menait ses hommes à l’assaut des tranchées ennemies en avant du bois de Mortmare.
Le 6 au soir, Maurice Calley, qui savait que sa compagnie donnerait l’assaut dans la nuit, expliqua à ses hommes ce qu’il attendait d’eux : « Dès la préparation de l’artillerie terminée, je commanderai l’assaut. Je serai le premier, vous me suivrez. Je tomberai ; vous me laisserez, vouscontinuerez et vous prendrez la tranchée pour la France et pour moi.

Quelques jours après, Calley conformait ses actes à ses paroles. Une première balle l’atteignit à la cuisse ; une seconde le frappa mortellement à la tête. »

Les rapports montrent aussi une activité scientifique qui s’est maintenue, voire développée dans certaines directions. Plus globalement, elle témoigne d’une évolution des mentalités et de la manière de « faire de la science » en général.]]>
Berti, Johann (1976-....). Directeur de la publication
Lespets, Samuel (1982-....). Collaborateur
Mollard, Rémi. Technicien graphique
Aix-Marseille Université. Service commun de la documentation (2012-...). Éditeur scientifique
Aix-Marseille Université. Éditeur scientifique]]>
2016]]> fre]]> France. 19..]]>