Archéologie]]> Antiquité]]> Stéphane Gsell suit un destin en tout point parallèle à celui de René Cagnat, son collègue archéologue de 12 ans son ainé (1) : après de brillantes études (Ecole Normale Supérieure en 1883), il rejoint l’Ecole Française de Rome (1886-1890) pour y mener ses premières fouilles (2), et soutenir en 1894 deux thèses, la principale sur l’Empereur Domitien et la secondaire sur Tipasa. En 1900, à 36 ans, il est nommé inspecteur des antiquités de l'Algérie et directeur du Musée d'Alger. Titulaire de la chaire d'histoire de l'Afrique du Nord au Collège de France de 1912 à 1932, il est nommé inspecteur général des musées archéologiques de l'Algérie en 1919 et rentre à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1923. La même ambition les habite, la seule différence qui les distingue est la zone géographique qu’ils explorent : R. Cagnat a choisi la Tunisie, S. Gsell, lui, a préféré l'Algérie.

Dès ses premiers travaux dans la nécropole étrusque de Vucli (Italie) en 1889, il montre qu'il n'est pas qu'un pas un simple conducteur de fouilles : avec les objets mis au jour, il organise de suite le petit musée étrusque du Palais Torlonia de la Lungara (3).


Stéphane Gsell 1864-1932 (Babelio)

Nous retrouvons cette même rigueur pour les trois sites qu’il nous propose de visiter : d’abord l’histoire, ensuite les fouilles et enfin le musée. Le choix de ces sites, pas formellemnt explicitgé, n’est pas dû au hasard : les Rapport sur les travaux de fouilles opérés en 19.. par le service des monuments historiques en Algérie qui présentent le bilan annuel des fouilles menées sur le territoire, leur accorde une place de choix et une rubrique régulière, Gsell a rédigé lui-même l’édition de 1901 (4).

S'il accorde sa première promenade à Cherchel et lui consacre la moitié de l’ouvrage, c’est qu’il le considère comme l’un des sites archéologiques majeurs de l’Algérie, déjà largement présenté dans les Rapports de fouilles. Il a d'autres très bonnes raisons de réserver sa deuxième promenade à Tipasa, site qu’il connaît particulièrement bien pour lui avoir consacré sa thèse secondaire (5). Les clichés photographiques de l’époque nous permettent d’apprécier l’état dans lequel les sites et les monuments apparaissaient réellement aux archéologues. Comme c’est souvent le cas à l'époque pour les statues, les stèles et les mosaïques, les photographies de certains objets ont pu être prises après leurs transferts dans des centres de stockage ou des musées proches pour les sauvegarder et les étudier.


Mosaique des captifs (Tipasa, cliché antérieur à 1926)

L’exemple de la Mosaïque des Captifs nous prouve qu’elle a été retrouvée à l’origine en assez bon état de conservation, à l’exception de quelques fissures périphériques réparées par la suite.

Mosaïque des captifs (Musée archéologique de Tipasa, cliché contemporain)

La troisième promenade concerne le Tombeau de la Chrétienne, singulier monument circulaire assis sur une base carrée, longtemps resté une éngime dans sa fonction et le choix de son emplacement dans un site dénudé et passablement isolé. Cette singularité lui a valu une attention particulière de la part du Service des Monuments historiques qui a procédé à d'importants travaux de restauration (dégagement de la base, à l'est, remise en place de la fausse porte, de la corniche, etc.).

Ce monument a également fait l'objet de nombreuses communications dans les Rapports de fouilles : les promenades de S. Gsell nous permettent de mesurer le chemin parcouru entre le patient travail de découverte, de fouille et de collecte des archéologues sur le terrain et la synthèse des études et des corpus constitués.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
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1. René Cagant . - Nouvelles explorations épigraphiques et archéologiques en Tunisie
2. Stéphane Gsell - Wikipédia
3. Charles Picard. - Notice sur la vie et les travaux de M. Stéphane Gsell, membre de l'Académie [note biographique], Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Année 1947 91-1 pp. 24-86 - Persée
4. Rapport sur les travaux de fouilles opérés en 19.. (Service des monuments historiques en Algérie, 1901-1936)
5. Stéphanus Gsell. - De Tipasa Mauretaniae Caesariensis urbe, 1894. Faculté des lettres. Organisme de soutenance, https://www.sudoc.fr/011470402]]>
1926]]> fre]]> Alger. 19..]]> - Feuille Miliana - Cherchel ; 4 et 13 ; 1958 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_013a_958. "Révision de 1914 ; Complété en 1924 ; [tirage] 4-58"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32629]]>
Histoire de la colonisation]]> Enseignement supérieur]]>
Le lecteur pressé verra peu de différence entre "L'annuaire de l'Université d'Alger. Livret de l'étudiant" et "le Livret de l'étudiant...". Un lecteur plus attentif remarquera qu'il ne s'agit plus de l'annuel habituel qui décrit une université avec ses différentes composantes mais de l'assemblage après coup de la présentation autonome de chaque Faculté.

Façade de l'Université d'Alger (1941)

Une présentation globale de l'université et une table des matières générale et commune à toutes les facultés mettent en avant l'unité de l'université comme dans l'ancienne formule mais, et c'est là où le changement le plus important est visible, chaque Faculté développe désormais sa partie assortie d'une table des matières qui lui est spécifique. Deux nouvelles rubriques apparaissent : la première consacrée à l'histoire de l'université d'Alger elle-même et non plus à l'histoire générale de l'enseignement supérieur en Algérie. Cette rubrique sera maintenue jusqu'à la dernière année de publication de l'annuaire (année scolaire 1960-1961). À partir de la rentrée de 1954-1955, une rubrique supplémentaire clôture le guide en décrivant les Instituts et les autres organismes extérieurs rattachés à l'université.

Un an avant l'indépendance, l'ultime cliché de l'Université du guide (année scolaire 1960-1961)

Si la première rentrée solennelle des quatre Écoles Supérieures (Médecine, Droit, Sciences et Lettres) a eu lieu le jeudi 23 décembre 1880, il faudra attendre 1905 pour que naisse le projet de regrouper les quatre Écoles en une Université unique, ce qui aurait l'avantage, selon l'argumentaire, de leur faire prendre "conscience de leur solidarité scientifique". Rappel à l'ordre administratif à peine voilé ou affirmation déclarée d'une nouvelle ambition scientifique pluridisciplinaire ? L'opinion des colons était déjà acquise à l'idée que la France devait être exemplaire et proposer un enseignement supérieur digne de sa mission (historique) en Afrique... L'unification sera adoptée en 1909 sur le modèle des universités de la Métropole voté en 1895 sous le ministère de l'Instruction publique de Raymond Poincaré (obligation faite à toutes les facultés de se regrouper sous la bannière d'une université).

À partir de l'année scolaire 1959-1960, l'intitulé de certaines facultés se modernise, signe de la prise en compte du périmètre plus contemporain des disciiplines : la Faculté de Droit devient la Faculté de Droit et des Sciences économiques et la Faculté des Lettres devient la Faculté des Lettres et des Sciences humaines. Un rafraichissement un peu tardif : le Guide de l'étudiant cessera de paraître l'année suivante, en 1961, l'avant-dernière année scolaire avant l'indépendance de l'Algérie (juillet 1962).]]>
  • Historique de l'Université d'Alger
  • Renseignements généraux
  • Faculté de droit
  • Faculté mixte de médecine et de pharmacie
  • Faculté des sciences
  • Faculté des lettres
  • Instituts et aux organismes extérieurs (à partir de 1954-1955)
  • Table des noms
  • Index analytique
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1941-1961]]> fre]]> Alger. 19..]]> - Feuille Alger ; NJ-31-SE ; 1942 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : C30_J31SE_42.
"Dressé, héliogravé et publié par le SGA en 1927 ; Complété en 1938 ; Tirage de Mars 1942"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=79167]]>
Enseignement supérieur]]> Colonies françaises]]>
Il faut surtout remarquer l'adaptation des enseignements dispensés à ces étudiants hors de la métropole, à Alger, Constantine et Oran :

- en droit : étude de la législation algérienne et tunisienne, du droit musulman et des coutumes indigènes

- en médecine : un enseignement spécifique est consacré aux maladies des pays chauds

- en lettres, les étudiants peuvent suivre des cours et obtenir des diplômes dans des matières liées à l'Afrique du Nord : égyptologie, antiquité et histoire moderne de l'Afrique, sa géographie ainsi que celle des pays musulmans, sans oublier la littérature persane, les cours d'arabe et d'arabe vulgaire, et enfin, l'étude des dialectes berbères et kabyles]]>
1894-1910]]> fre]]> Alger. 18..]]> Alger. 19..]]> Livret de l'étudiant d'Alger (Le)
- Feuille Alger ; NJ-31-SE ; 1942 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : C30_J31SE_42.
"Dressé, héliogravé et publié par le SGA en 1927 ; Complété en 1938 ; Tirage de Mars 1942"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=79167

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