Droit musulman]]> Droit des successions]]> Islam]]>
Dans le droit islamique, le waqf est une donation faite à perpétuité par un particulier à une œuvre d'utilité publique, pieuse ou charitable, ou à un ou plusieurs individus. Le bien donné en usufruit est dès lors placé sous séquestre et devient inaliénable, même si le donateur reste bien propriétaire du bien.

Instituée dès l'origine de l'islam, au 6e ou 7e siècle, cette institution a été revue en Égypte en 1952 avec la suppression de tous les waqfs ahlis (biens de main-morte) qui n'étaient pas destinés à des œuvres pieuses (1). En plus de raisons juridiques et doctrinales, la justification économique a fortement inspiré cette suppression: le nombre de wakfs augmentant tous les ans, il devient évident qu'à très long terme, toutes les terres cultivables passeront sous ce régime (en moyenne, 8 à 9 000 hectares par an, donnée de 1953). Par ailleurs, par le seul biais des générations, le nombre de bénéficiaires ne peut que croitre, et sur très longue période, l'usufruit revenant à chacun deviendra ridiculement faible. Enfin, le bien étant limitée à la seul nue-propriété, il y a peu de chance que les bénéficiaires (usufruitiers) consentent à investir dans ces biens pour les valoriser et se contentent de l'usufruit.

1. Joseph Chlala. - La suppression du «wakf ahli » en Égypte - in Revue internationale de droit comparé, Année 1953 5-4 pp. 682-685 - site consulté Persée]]>
1896]]> fre]]> Egypte. 18..]]> - Feuille Cairo west (a) ; 91/I-I N.E. ; 1912 ; 2nd Edition 1912 ; Survey Department. Surveyed in 1892 ; 1st Edition 1907 ; revised in 1910 ; surveyed in 1911 ; reprint in 1911
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1100]]>
Droit international]]> Droit colonial]]> entre 1867 et 1914) est si conscient des nombreux abus causés par les institutions judiciaires de son pays qu'il demande à la France* de les réformer et d'examiner ses propres propositions d'amélioration. Une commission, composée majoritairement de magistrats français,  travaille sur le projet, temporairement interrompue par la Guerre de 1870.

En 1869, l'Égypte, soumet le projet de réforme à une Commisson internationale où siègent les grandes puissances européennes (Autriche-Hongrie, la Confédération de l'Allemagne du Nord, l'Angleterre, l'Italie, la Russie, la France et les États-Unis) qui l'approuvera en 1873. Des traités bilatéraux entre les différents Gouvernements et l'Égypte scellent cet accord (la condition des Européens dans l’empire ottoman est régie par des traités spéciaux connus sous le nom de capitulations, le premier ayant signé entre François Ier et Soliman le Grand, en 1535.

Après des tergiversations visant à obtenir un maximum de garantie, la France autorisera la soumission du projet à l'Assemblée Nationale égyptienne en 1874 pour une mise en application au 1er janvier 1876.

* Rappel : la France a occupé l'Égypte, alors vassale de la Turquie ottomane, de 1798 à 1801 (l'armée française, conduite par Bonaparte, débarque à Aboukir le 1er juillet 1798)]]>
1875]]> fre]]> Egypte. 18..]]>
Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Économie coloniale]]> Le canal de Suez" du même auteur, consultable dans leur intégralité sur Gallica (1).

Pour établir la jonction de la mer Rouge et de la Méditerranée par un canal maritime, Ferdinand de Lesseps, avec l'aval du vice-roi d'Égypte Mohammed Said Pacha, réunit en 1855 une Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez chargée d'étudier l'avant-projet présenté par Linant-Bey et Eugène Mougel-Bey (2).

Profil du Canal de Suez présenté par la Commission internationale (terminal de Port Saïd, 1856)

Composée de treize experts internationaux de différents domaines, dont certains se rendront sur le terrain pour des relevés in situ, cette commission proposera un projet définitif complet en décembre 1856 (3) : pour l'essentiel, il valide le principe d'un canal sans écluse (le différentiel de niveau des deux mers s'étant révélé très faible, le niveau de la Mer Rougue ayant été surestimé de plus de 8.50 m) mais déplace sensiblement le port port côté méditerranéen vers l'ouest pour bénéficier d'une plus grande profondeur, à Port Saïd, au prix d'un allongement de 6 km.

Des moyens humains considérables réquisitionnés par la corvée (service annuel obligatiore)

Entre 1859 et 1863, les travaux de terrassement dans des conditions extrêmes auraient causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de fellahs : le système de la corvée est dénoncé par la Grande-Bretagne(hostile au projet) et l'Empire Ottoman exige que F. de Lesseps arrête le chantier (4).

Le génie mécanique au service du génie civil : une drague de 70 mètres de portée

Par intérêt bien compris, Napoléon III s'invite comme arbitre en 1864 : en reconnaissant le nouveau vice-roi d'Egypte Ismaïl, il obtient que les travaux soient menés par une entreprise française, que les ouvriers égyptiens soient remplacés par une main d'oeuvre étrangère (grecs et italiens) et qu'il soit fait appel massivement à la mécanisation : une occasion pour le génie civil de bénéficier d'avancées techniques sans précédent, comme en témoignent les dragues de très grand gabarit et dont les plans figurent en fin de volume.

A la mesure de son succès commercial et stratégique jamais démenti depuis, le Canal de Suez reste une entreprise exceptionnelle tant par ses dimensions financières et humaines que par son audace scientifique et technique et un franc succès pour les ingénieurs du 19e siècle.

Réfs
1. Le Canal de Suez / Ph. Voisin. Gallica
2. La Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez. Wikipédia
3. Percement de l'isthme de Suez : rapport et projet de la commission internationale 1856. Numelyo
4. Histoire : l'aventure de la construction du canal de Suez. Futura Sciences
5. Ingénieurs et techniciens français en Egypte, au 19e siècle, in La Revue des deux mondes
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1906]]> fre]]> Egypte. 18..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>