Cartes géographiques]]> Géographie]]>
CartoMundi a pour ambition de référencer toutes les cartes géographiques disponibles, anciennes ou récentes, des 18e, 19e et 20e siècles), sur support papier ou numérisées et de pouvoir facilement les identifier par leur géolocalisation :

du plus global (1: 80 000 000)
au plus local (1:10 000) tableau d'assemblage des feuilles des Bouches-du-Rhône


plan d'Aix-en-Provence de 1830 (1:5 000)
CartoMundi, c'est quoi exactement ?

Alors que la plus grande part des livres bénéficie d’un catalogage informatisé, le patrimoine cartographique est encore mal référencé en ligne. Face au développement des campagnes de numérisation, l’absence d’outil spécifique de gestion de ce patrimoine est devenue déterminante. CartoMundi comble ce vide par un nouveau dispositif qui, fondé sur l’exploitation d’un système d’informations géoréférencées, permet de rechercher les documents à partir de la localisation géographique des lieux qu’ils représentent.

D’abord conçu pour répondre aux besoins des bibliothèques, des chercheurs et des étudiants, CartoMundi intéresse aussi d’autres secteurs tels que l’édition, l’exploitation des ressources naturelles ou le tourisme.

CartoMundi est un programme de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme à Aix-en-Provence, il est développé sous l’égide de l’université d’Aix-Marseille et du CNRS, en collaboration avec l’IGN, la BNF, l’ABES et les plus importantes cartothèques universitaires. Par ailleurs, il bénéficie du soutien du GIS CollEx Persée. A la fin de l’année 2020, CartoMundi propose 80 000 références et plus de 10 000 reproductions en ligne à travers un site web trilingue.

 

Partage et mutualisation des savoirs

Le catalogage de chaque document cartographique dans CartoMundi comporte deux aspects : sa description par une fiche bibliographique et son géoréférencement. C’est-à-dire l’enregistrement du périmètre de la zone géographique qu’il représente. Ces deux étapes mobilisent des compétences différentes – en bibliothéconomie et en géomatique - qui coexistent rarement dans les mêmes établissements. Dans ce contexte, CartoMundi propose de rassembler et d’échanger des données complémentaires au service d’un catalogage qui satisfasse les bibliothécaires chargés de la conservation des documents et qui permettent aux usagers de les rechercher par localisation géographique. Chaque document est décrit une fois et une seule dans un état de la production. Ces données sont ensuite mises à la disposition de chaque partenaire qui enregistre son état de collection dans le catalogue collectif. Cette organisation, fondée sur le partage des données et une mutualisation des compétences, produit d’importantes économies pour tous les contributeurs tout en donnant à leurs fonds une visibilité accrue.

 

Promouvoir les usages de la cartographie

En favorisant l’échange et le partage des savoirs en matière de documentation cartographique, CartoMundi apporte une fluidité nouvelle entre les utilisateurs de cartes et les établissements qui les conservent. La visualisation du périmètre de chaque carte sur un planisphère offre l’opportunité d’en renouveler les usages et de développer de nouvelles problématiques dans des disciplines aussi diverses que les sciences de la terre, l’archéologie, la géographie, l’économie, l’histoire des sciences / économique et sociale, etc.

Jean-Luc ARNAUD, directeur de recherches au CNRS, laboratoire Telemme, Université d’Aix-Marseille, nov. 2020

Suite à un accord avec l'ABES, CartoMundi va devenir l'unique interface de sais.ie des données de catalogage des documents géographiques pour le Sudoc.

Dans un futur proche, les documents diffusés sur Odyssée contenant des cartes proposeront un lien sur la carte la plus pertinente disponible sur CartoMundi. A terme, CartoMundi présentera un lien inverse sur les documents sources (développement 2022).

A lire : "CartoMundi : des services innovants pour la valoriastion du patrimoine cartographique", Jean-Luc Arnaud, Arabesque, 2020, n° 98 juil.-août, pp. 8-9

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CartoMundi]]> 2012-]]> fre]]> Europe. 18..]]> Europe. 19..]]> Afrique. 18..]]> Afrique. 19..]]> Asie. 19..]]> Amériques. 18..]]>
Epidémies]]> Médecine]]> Essai pour servir à l'histoire des fièvres adynamiques et ataxiques" a été écrit à la main sur la 1ère de couverture en guise de titre générique à ce recueil factice.

Il semblerait que plusieurs versions de ce recueil aient été assemblées à la même époque, des années 1820 aux années 1840. Elles ne comptent pas le même nombre de pièces (10 et 14) et, à la seule exception d'un document trouvé dans 2 versions avec la communication de Monfalcon qui a donné son titre générique au présent recueil, elles contiennent des documents très différents. Ces compilations ont 2 points communs :

- elles rassemblent des textes tous liés au thème central des fièvres et des phénomènes épidémiques
- elles se veulent représentatives d'une certaine diversité géographique, soit au niveau des villes de publication, soit au niveau des villes où ont eu lieu les observations : Paris, Lyon, Toulon, Montpellier, Carcassonne, Toulouse, Bordeaux, Barcelone et Tripoli.

Le choléra à Paris - 1ère épidémie de 1832

Les dates de parution de ces 14 pièces, majoritairement consacrées à la typhoïde, correspondent à l'apparition des grandes épidémies qui frappent alors les pays européens et méditerranéens : en plus du choléra avec ses premières épidémies importantes de 1832 et 1849 (1), toutes sortes de maladies s'invitent périodiquement et meurtrièrement, comme le typhus, la fièvre typhoïde, la peste et la fièvre jaune. Le typhus et la fièvre typhoïde seront parfois confondus alors que la typhoïde, causée par une bactérie de type salmonelle, a été décrite par Pierre Bretonneau dès 1818.

La mutiplicité des auteurs, la variété des témoignages et la diversité des cadres d'observation de terrain ne sont pas accidentelles : elles ont pour but de crédibiliser la thèse défendue et d'emporter la conviction du lecteur. Car l'enjeu est d'importance et la polémique parfois véhémente (les accusations de charlatanisme ne manquent pas) : il s'agit de savoir si la propagation des maladies est due à des conditions climatiques particulières ou à des miasmes qui prolifèrent dans les milieux insalubres (c'est l'infection qui crée la contagion) ou si les contaminations s'opèrent par contatcs directs entre les personnes (2).

Savoir si les causes, ou tout au moins les facteurs favorables, sont plutôt d'ordre social ou plutôt d'ordre comportemental n'est pas sans conséquence sur les mesures à adopter, en premier lieu celles médicales mais également celles morales et politiques. Nous savons aujourd'hui que cette controverse ne sera tranchée que dans les années 1880-1900 lorsque les bactériologistes démontreront le rôle de la contagion dans les maladies infectieuses, contredisant certains préjugés et contrariant les solutions administratives plus radicales en matière d'urbanisme et de lutte contre les taudis urbains (3).


Réfs
1. René Le Mée. - Infection ou contagion ? La controverse sur la diffusion du choléra dans la France du premier XIXe siècle (note de lecture de Marie Chauvet). in Hypothèses
2. Une querelle médicale du début du XIXe siècle : infectionnisme et contagionnisme, ou l’ambiguïté du rapport entre raison et progrès, Grégory Beriet, Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 2009 131-1 pp. 23-33
3. La construction de la notion de contagion : entre médecine et société [article. Patrice Bourdelais, Communications, 1998, 66 , pp. 21-39]]>
  1. J. B. Monfalcon. - Essai pour servir à l'histoire des fièvres adynamiques et ataxiques. - Lyon, 1823
  2. F. M. Audouard. - L'infection est le principe de la contagion de plusieurs maladies. - Paris, 1844
  3. F. M. - Audouard. - De la morve et du Farcin. - Paris, 1844
  4. N. Chervin. - De la nullité des prétendus faits de contagion observés à Barcelone en 1821 : ou deuxième réponse à M. Audouard ... envoyé à Barcelone en 1821 ... par Son Excellence le Ministre de la Guerre, à l'occasion de la fièvre jaune. - Paris, 1827
  5. Léopold Turck. - Mémoire sur la nature de la fièvre typhoïde et sur le traitement à lui opposer. 1er  et 3ème mémoires - Paris, 1843
  6. Léopold Turck. - De la nature de la fièvre typhoïde - 12 Observations
  7. M. L'Huillier. - Observations et reflexions sur quelques maladies de l'encéphale et sur le typhus. - Montpellier, 1827
  8. Raymond Faure. - Typhus, différent de la fièvre typhoïde, observé dans les hôpitaux du bagne et de Saint-Mandrier de Toulon, pendant les mois d'avril, mai, juin et juillet 1845 : notes, réflexions, sur cette épidémie, rapprochements. Toulon, 1846
  9. Charles Anglada. - Essai sur la contagion : présenté à la Faculté de médecine de Montpellier et publiquement soutenu le 20 Août 1832, pour obtenir le grade de docteur en médecine. Montpellier, 1852
  10. Drs Sizaire. - Histoire des constitutions épidémiques des fièvres typhoïdes, intermittentes, pernicieuses, qui ont régné dans plusieurs communes du midi de la France et surtout dans celles des arrondissements de Carcassonne et St-Pons, pendant les automnes 1843 et 1844
  11. J. Burdin. - Réplique aux observations de M. Pariset, secrétaire perpétuel de l'Académie royale de médecine, sur son expérience de désinfection faite à Tripoli, en Syrie
  12. Bertulus. - Observations et réflexions sur l'intoxication miasmatique, etc. - Montpellier, 1843
  13. M. A. Lefèvre. - De l'influence des lieux marécageux sur le développement de la phthisie et de la fièvre typhoïde à Rochefort. - Bordeaux, 1845
  14. M. E. Combes. - De l'Infection purulente : Lettres à M. le docteur Viguerie. Toulouse, 1843
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1821-1846]]> ]]> ]]> ]]> ]]> fre]]> Europe. 18..]]>