Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
1. Adresse et soumission à S. M. Charles X pour l'encaissement de la Durance, depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône [Texte imprimé] / par le sieur Étienne-Gaspard Billard,.... - Aix : impr. de F. Guigue, 1827

2. Projet et soumission pour l'encaissement de la Durance depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône, suivi d'un mémoire explicatif des moyens d'encaissement et de ceux d'indemnité [Texte imprimé] / par le sieur Étienne-Gaspard Billard,.... - Aix : impr. de F. Guigue, 1825

Gallica : Projet et soumission pour l' encaissement de la Durance , depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône . Suivi d'un mémoire explicatif des moyens d' encaissement et de ceux d'indemnité ; par le sieur Etienne-Gaspard Billard, avocat, demeurant à Aix - 1825

3. Développement de mon Projet d'encaissement de la Durance et Réponse à diverses questions auxquelles il a donné lieu, précédée d'une adresse à sa Majesté en son Conseil d'Etat et d'une nouvelle... soumission [Texte imprimé] / Etienne-Gaspard Billard. - Aix : impr. de François Guigue, 1895

Gallica : Développement de mon projet d' encaissement de la Durance , et réponse a diverses questions auxquelles il a donné lieu ; précédée d'une adresse a sa Majesté en son conseil d'État et d'une nouvelle soumission ; par le sieur Étienne-Gaspard Billard, avocat, demeurant à Aix - 1825]]>
1825]]> 1827]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]>
Basé sur l’échange des pratiques et des expériences et "sans grands mots scientifiques", ce journal se veut utilitaire et accessible au plus grand nombre. Un témoignage concret sur le monde rural pris dans les traditions mais avide de progrès techniques.

Les 11 volumes des années de 1839 à 1848 ainsi que l'année 1851 reproduits ici proviennent des collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.** ]]>
1827-1855]]> fre]]> Basse-Provence (France). 18..]]> Provence. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Alimentation humaine]]> Agriculture]]> Histoire de la Provence]]>
Des témoignages concrets (pas de l'encyclopédisme...), dignes de foi (à l'exception de quelques cas farfelus comme ce hibou, fou de fruits, qui hante un verger !), bien datés et localisés, décrivent, parfois succinctement, parfois dans le menu détail, des expériences aux résultats prometteurs. Améliorations du début à la fin de la chaîne : choix des légumes, des fruits, etc., méthodes pour les préparer au mieux et procédés pour les conserver le plus longtemps possible et sans risque, tout en préservant leur aspect et leur qualité (techniquement, les propriétés organoleptiques).

La poudre Combinés Barral, 1901 (distribués par Ovidol (C))

Les 60 articles sélectionnés au cours de ce quart de siècle donnent une bonne idée des évolutions culturales (nouvelles variétés végétales et introduction de nouvelles races animales) et des nouvelles habitudes alimentaires (le bouleversement amené par la pomme de terre, par ex., et tout ce que l'on peut en faire - même du fromage et du pain !).

Nouvelles cultures et nouvelles denrées qui ne font que renforcer la question centrale liée à l'alimentation : comment conserver (longtemps) sans stériliser ni refroidir ? Les différentes méthodes pour conserver les œufs, par ex. (eau, précuisson, vernis, etc.) résument à elles-seules l'obsession de garder l'un des produits de ferme les plus répandus sur la planète. Sur la compréhension qu'il faut priver l'œuf de tout contact avec l'air, l'idée d'étanchéifier la coquille fait son chemin jusqu'aux solutions physico-chimiques les plus radicales : solution complexe de type Barral ou vernis de Réaumur. À l'image de l'acide sulfureux qui stabilise la couleur verte et si appétissante de ces merveilleux légumes frais, la boite de Pandore des conservateurs alimentaires vient de s'ouvrir: l'Agriculture et la Science se préparent à suivre un long chemin de conserve !

Notes : les volumes des années 1839 à 1848 et 1851 proviennent des collections anciennes de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence que nous remercions chaleureusement.]]>
  1. Cueillette et préparation des câpres
  2. Cueillette et préparation des câpres (suite)
  3. Préparation des raisins secs
  4. Moyen de conserver les œufs frais pendant plusieurs années
  5. Cueillette et préparation des olives
  6. Notice sur le pois chiche
  7. Du sumac
  8. Notice sur le chou-arbre de Laponie
  9. Pistachier
  10. Emploi de la pomme de terre dans la fabrication du pain
  11. Procédé ponservation des haricots verts
  12. Fromages de pomme de terre
  13. Horticulture - Des fraises
  14. Pomme de terre ou Parmentière
  15. Pomme de terre ou Parmentière (suite)
  16. Utilité des fruits pour la conservation de la santé
  17. Sur les pigeons fuyards
  18. Procédé pour faire grossir les fruits
  19. Manière de préparer des confitures de différentes espèces de fruits sans le secours du feu, spécialement celle d'abricots
  20. Fabrication du vinaigre
  21. Avis aux propriétés qui se livrent à des innovations hasardeuses
  22. Procédé pour la préparation des raisins secs (Panses) de Marseille
  23. Le dahlia - son origine, sa culture, sa propagation en Provence
  24. Procédé pour cuire les œufs à la coque
  25. Note sur les pommes de terre, leur plantation, reproduction et conservation
  26. Conservation des végétaux dans les transports éloignés
  27. Des piqûres d'abeilles, guêpes, etc.
  28. Conservation des pommes
  29. Manière de diriger un poulailler pour en tirer le plus grand profit
  30. Méthode écossaise pour conserver les œufs
  31. Horticulture - Essais sur la culture et la récolte des patates venues du jardin de M. Barralier (Toulon)
  32. Notice sur les sirops et sucres de raisin et de betterave
  33. Horticulture des balcons et fenêtres
  34. Sucre de citrouille
  35. Horticulture - Culture simplifiée de l'asperge
  36. Moyen de conserver les légumes frais
  37. Savon hydrofuge de M. Menotti
  38. Notice sur la truffe
  39. Observations sur la culture du melon
  40. Perfectionnement dans la culture du terroir à Marseille (rapport fait au Comice agricole)
  41. Culture et rendement en huile de l'arachide, du madia-sativa et du sésame
  42. Vieillissement des vins : considérations nouvelles sur la formation de l'arôme
  43. Expériences sur le guano et fécondation des Landes
  44. De quelques récoltes dérobées
  45. Rapport fait au Comice agricole de Marseille sur la réclamation des éleveurs de porcs
  46. Quelques mots sur le guano
  47. Statistique des grands hivers
  48. Note sur la mortalité des arbres causées par les fuites de gaz
  49. Des vignobles de Marsalla (Sicile), de leur culture, de leurs produits et du commerce auquel ils donnent lieu
  50. Vaches laitières - Nouveau procédé de les traire - Tubes Giester
  51. Aperçu sur l'histoire naturelle des truffes
  52. Les ormes de Marseille et les ormes de Paris : ravages du Scolyte destructeur
  53. Entomologie appliquée à l'agriculture
  54. Introduction de la vache irlando-bretonne dans le Var
  55. Instruction du peuple des campagnes
  56. Association pour la paix publique
  57. De la réduction de l'impôt du sel
  58. Emploi du sel dans la culture des terres et dans l'élève du bétail
  59. L'Agriculture et la Science
  60. Considérations sur le Jardin des plantes de Marseille et proposition de son agrandissement
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1827-1851]]> fre]]> Basse-Provence (France). 18..]]> Provence. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
Au 18e siècle, le corpus des connaissances dans le domaine de l'agriculture est essentiellement produit par les botanistes, les herboristes et les pharmaciens. Il est le plus souvent diffusé sous forme d'encyclopédies et d'exposés proposés lors de réunions au sein de sociétés savantes spécialisées en agronomie et en horticulture comme, localement, les Sociétés d'Agriculture, des Sciences, des Arts et Belles Lettres*. Une communication très académique et plutôt élitiste qui ne s'adresse pas en priorité à un monde agricole composé majoritairement de petites exploitations résignées aux faibles rendements et où les traditions offrent un socle de compétences et un cadre de transmission stables et rassurants, peu au fait des améliorations réalisées dans leur domaine (semences, races, engrais, outils, mécanisation,...) mises en œuvre par les grands propriétaires, moins rebuter par l'inconnu et la prise de risques qu'ils ont les moyens d'assumer.

Comment dynamiser ce milieu professionnel ? Après plusieurs expérimentations d'organisation, un décret de 1833 promulgue la création des Comices agricoles, sociétés locales au niveau de l'arrondissement (la notion de terroir est essentielle), composées de sections au niveau du canton.
Faux, fourche, râteaux, binettes, blé et vigne : des emblèmes on ne peut plus traditionnels (Comice d'Aix)

Dans un curieux malentendu (la campagne d'autrefois des citadins, pas des ruraux), les Comices agricoles entreront dans les mémoires pour leurs aspects folklores & traditions populaires, alors qu'ils seront l'un des leviers de la transformation de l'agriculture en France au cours du 19e siècle :
  • conformément à l'intention administrative et politique, leur mission est clairement d'œuvrer à augmenter la production agricole
  • ils proposent un cadre de rencontres strictement professionnelles, émancipés des grands rites civils et religieux qui ponctuent la vie sociale locale
  • pour appeler et prolonger ces échanges et diffuser l'information technique, la plupart créeront un organe de publication, en général titré "Bulletin du Comice de l'arrondissement de ..." (pas moins de 120 signalés sur le Sudoc)
Le Comice d'Aix créera sa revue en 1857. Le Bureau d'Aix a certes mis un quart de siècle pour franchir le pas mais il n'arrive pas dans un désert : depuis 1827, circulaient en Provence les "Annales provençales d'agriculture pratique et d'économie rurale" qui cesseront justement de paraître en 1855. La nature a horreur du vide ? Dans l'éditorial de son tout premier numéro (n° 1 de déc. 1857), le Bureau motive sa décision "bien des membres semblent rester étrangers aux travaux du Comice, aux améliorations et aux progrès de l'agriculture de notre arrondissement". Une surdité et un manque d'audience qui montre bien que la recherche de meilleurs rendements n'est pas (encore) une évidence ni collective ni individuelle. Le Bulletin mensuel, distribué gratuitement auprès des membres du Comice, "aura l'avantage de vulgariser, auprès des agriculteurs les actes du gouvernement en faveur de l'agriculture, ordinairement ignorés des cultivateurs".

Et pour encourager cette communauté (pourtant formés des plus motivés), rien de mieux que la promesse de prix et de médailles, une recette classique inratable. En plus des fascicules mensuels, le Bulletin publiera le Concours du Comice d'Aix qui se tient tous les ans le 3ème dimanche de septembre dans l'une des communes de l'arrondissement : Aix (20 sept. 1857), Lambesc (19 sept. 1858), Salon (18 sept. 1859). Une journée chargée où se mêlent discours des personnalités (préfet, sénateur,...) en présence de l'évêque, du comte, du maire,... discours parfois très politiques et revendicatifs (expropriations, crédits fonciers, irrigations,...), remise de médailles aux lauréats, expositions d'animaux d'élevage, de produits de culture, d'instruments agricoles, d'œuvres artisanales, de concours de musique et de chants... Le point fort de cette mémorable journée reste bien sûr la remise d'une pluie de médailles (les trois d'honneur - or et argent - sont offerts par l'Empereur) qui récompensent l'agriculture du sol :
  • l'exploitation rurale la plus remarquable
  • l'élève du bétail le plus intelligent
  • l'industrie agricole la plus développée
Rien n'est oublié : habileté des labours, performance des instruments et des machines agricoles, qualité des produits, des animaux reproducteurs, gras et de basse-cour, exactitude du meilleur garde-champêtre,... Tout cela mérite bien un mémorable banquet (en plus, on sait d'où viennent les produits) ! Politiquement habile, le Comice prendre garde de n'oublier aucun canton : chacun repart avec son copieux lot de médailles.

Nous n'avons plus trace du Bulletin après la publication du n° 3 de juillet 1860. Sûrement repris par la nouvelle publication géographiquement plus ambitieuse "Revue de l'agriculture provençale" que le Comice agricole de l'arrondissement d'Aix publiera, sous ce titre, de 1860-1861.

Les documents originaux du milieu du 19e siècle reproduits ici appartiennent aux collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.**

_____________
* à l'image du Potager du Roy à Versailles (re)créé par Jean-Baptiste de la Quintinie en 1678, où les jardiniers apportent, sans cloisonnement, tous leurs soins aux fleurs, fruits et légumes. Des savoirs et des savoir-faire qui se sont aujourd’hui fragmentés en autant de filières distinctes : École nationale supérieure de paysage, École nationale supérieure d'horticulture, Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, École nationale vétérinaire d'Alfort, ...
** à l'exception du dernier quart du 19e siècle, cette collection d'emprunt permet à Odyssée de proposer une sélection de revues d'associations professionnelles agricoles dans un quasi continuum (1827-1972) et contribuer à la connaissance de l'histoire d'une Provence où la difficile vie rurale paraît bien éloignée de son image stéréotypée...]]>
1857-1860]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Économie]]> Économie coloniale]]> Aménagement du territoire]]> Recueil de documents, Annales historiques de la Chambre de Commerce : 1599-1801". Pourtant rédigé à la fin du 19e siècle, il constitue plutôt l'histoire ancienne de cette institution, s'arrêtant volontairement à une des dates symboliques majeures de son histoire.

Une simple commission composée de 4 conseillers (des négociants) se réunit la toute première fois le 5 août 1599 dans une chambre de l'Hôtel de Ville. Son rôle : éclairer le conseil municipal sur les mesures à prendre pour développer le commerce. Il faut garder en mémoire que, malgré le bénéfice des franchises dont bénéficiait Marseille et la signature de nombreux traités commerciaux, la marine marchande de l'époque était en lutte constante contre la piraterie, ce qui coûtait des sommes considérables en frais d'armement, en entretien de postes diplomatiques et en cadeaux divers... D'abord couvertes par des emprunts, la Chambre dû recourir à un impôt sur les marchandises pour assurer toutes ces dépenses que les négociants acceptaient d'autant plus volontiers de payer qu'il leur assurait la prospérité : la Chambre de commerce s'était donc dotée d'un budget d'autant plus confortable que le commerce était florissant.

Le projet du Palais de la Bourse - Plan de Pascal Coste, 1849-1851 (1 & 2)

Devenue indépendante de la municipalité, elle n'a cessé depuis de structurer et d'organiser le commerce, tant à l'intérieur de la Provence que dans ses relations maritimes (comptoirs des Échelles du Levant, et des Indes, par ex). Ce qui explique sa remarquable longévité et lui vaut aujourd'hui le titre de doyenne mondiale des Chambres de commerce.

Elle faillit pourtant bien disparaître : en 1791, dans le sillage de la loi Le Chapelier, elle est assimilée à une corporation et supprimée comme toutes les autres chambres consulaires commerciales. Elles seront reconstituées dès 1802.

La nouvelle Chambre de commerce de Marseille inaugurée le 10 septembre 1860 par Napoléon III (3)

Au cours des 19e et 20e siècles, elle jouera un rôle majeur dans la définition et la réalisation de nombreuses infrastructures nécessaires à la vie économique, industrielle et commerciale de la région.

Rebaptisée Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), elle fait partie aujourd'hui d'un réseau national (créé en 1898) de 126 établissements chargés d’importantes missions en matière de soutien aux entreprises,  d’aménagement du territoire et de formations (4).

Héritière d'une longue histoire, la CCIAMP a la responsabilité de veiller sur 3 patrimoines remarquables : son siège, le Palais de la Bourse, situé si symboliquement à quelques encablures du Vieux Port, son musée de la Marine et son centre de documentation qui abrite un fonds d’archives exceptionnelles et qui attire des chercheurs du monde entier. La bibliothèque numérique patrimoniale Odyssée a l’immense privilège de pouvoir numériser et exposer certains de ces documents si importants dans l’histoire économique de la ville et de l’université d’Aix-Marseille avec qui elle entretient des liens très étroits depuis le début du 20e siècle.


Réfs.
1. La Chambre de commerce et d'industrie Aix Marseille-Provence - Wikiland
2. L'histoire du quartier de la Bourse - Petites balades urbaines
3. Le Palais de la Bourse. Wikipédia
4. Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence CCIAMP]]>
1892]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Provence. 18..]]>
Botanique]]> Histoire de l'université]]> ]]> Esquisse d'un prodrome d'histoire naturelle du département du Gard (Paris : J.-B. Baillères et Fils, 1894) : "Champignons de la Provence et du Gard (Paris, 1894, grand in-8°).

Mention en première de couverture : "L'ouvrage paraîtra en trois fascicules. La préface et les tables seront jointes au dernier".

Si Jean Marius François Réguis est sans conteste un naturaliste oublié de nos jours, il fait cependant partie de ces passionnés qui se sont intéressés aux champignons, organismes tellement rebelles aux classifications qu'il a fallu des siècles d'avancées scientifiques pour déterminer s'ils relevaient vraiment de la botanique (au sens strict, on sait aujourd'hui que non) et dont on découvre tous les jours la stupéfiante diversité.

Quel lien obscur unit le chêne (ou d'autres arbres) et la truffe ?
une symbiose complexe aujourd'hui bien comprise par les scientifiques
source illust. : Synonymie provençale des champignons de Vaucluse (1886)

La Société mycologique de France, fondée en 1884 par un petit groupe de mycologues (1), est la première société mycologique au monde : en 1885 elle compte déjà 128 membres fondateurs parmi lesquels on relève le nom de la plupart des mycologues français connus (pharmaciens, médecins, enseignants …) dont notre jeune auteur, J.-M.F. Réguis. La création de la SMF consacre une série de travaux importants en mycologie : l'étude des champignons ne date pas du 19e siècle mais le suédois Elias Magnus Fries marque un tournant dans leur étude en publiant ses premiers travaux de classification dans les années 1820. Leur importance est telle que des commentateurs estiment que l'on peut parler de la mycologie d'avant Fries et celle d'après Fries (2).

Elias Magnus Fries, surnommé le « Linné des champignons » (1794-1878)

Au cours des décennies suivantes, ses travaux susciteront la publication de nombreuses monographies régionales consacrées aux champignons. C'est à cette époque, que Réguis entre à la Faculté des Sciences de Marseille qui a ouvert ses portes en 1854. Ses professeurs les plus illustres vont lui donner le goût des sciences naturelles : Antoine-Fortuné Marion (1846-1900), Alphonse Derbès (1818-1894), Édouard Marie Heckel (1843-1916).

Amanite Tue-mouches : faut que ça chauffe (pour rester en vie)
source : Synonymie provençale des champignons de Vaucluse (1886)

Comme ses collègues héritiers de Fries, Réguis publie ses recherches sur les champignons après la mort du savant suédois. Sa connaissance mêle son savoir théorique, ses observations sur le terrain (en particulier les environs d'Allauch) et son analyse des spécimens que lui envoient des amateurs éclairés, pharmaciens confirmés ou jeunes botanistes dévoués à la science. Malgré quelques trop rares digressions heuristiques (le mycéllium de cette amanite pourrait-il favoriser la propagation de la maladie des châtaigniers ?), Réguis s'attache essentiellement à la toxicité des champignons, à leur létalité et à leur qualité gastronomique, beaucoup moins à leur potentiel pharmaceutique ou à leur intérêt pour leur culture. Comptait-il le faire par la suite ?

Le Lactaire délicieux (Lactarius deliciosus) : 0,50 F à 1,50 F le kg
ceux de Réguis atteignent les 25 cm de diamètre (5 à 12 en moyenne) : réservés aux 5 étoiles ?

Annoncée en 1894, son étude des champignons restera inachevée avec la seule livraison du premier des trois fascicules (il ne décède pourtant que 14 ans plus tard) : suivant la classification de Fries, elle se limite à douze genres regroupant 244 espèces. Laissons conclure son biographe :"Les champignons sont toujours là, avec en moins peut-être le temps ou la passion. Son livre reprend le fond de ses articles marseillais de la Revue horticole des Bouches-du-Rhône; l'indice du premier fascicule laisse entendre qu'il y en aura d'autres, mais la mycologie provençale est exigeante : années de sécheresse, observations non publiées, manque d'iconographies. La mycologie purement descriptive se termine avec le siècle, l'avenir appartient au travail au microscope, aux herbiers, toutes choses complexes pour l'étude des mycètes" (3).

Crépuscule d'une époque pionnière mais un des jalons historiques de la compréhension du vivant qui ne cesse de se réécrire. Début 21e siècle, les méthodes d'analyse moléculaire ont amené les biologistes à réviser profondément la taxinomie des eumycètes, dénomination réservée aux seuls vrais champignons, et ses 100 000 espèces aujourd'hui décrites : une porte ouverte sur un univers vertigineux qui pourrait compter 3, 5, voire 10 millions d'espèces, selon le ratio espèces connues / espèces non identifiées (4) et un immense champ de recherche. C'est seulement en 2022 que les quatre gènes responsables de la toxicité de certains champignons ont été identifiés ainsi que leur mode probable de transmission (5).

___________
1. Société mycologique de France - site de la SMF
2. Mycologie - site consulté Wikipédia
3. Bonnin, Jean-Claude. - Un naturaliste provençal,
Jean Marius François Réguis (1850-1908) - in Bull. Soc. linn. Provence, t. 62, 2011, pp. 23-34 - Disponibilité et consultation sur place
4. Meredith Blackwell. - The Fungi: 1, 2, 3 … 5.1 million species ? - American journal of Botany, 2011, March, pp. 426-438, https://doi.org/10.3732/ajb.1000298
5. Chauveau, Loïc. - L'origine de la toxicité des champignons a été identifiée. - Sciences et Avenir - La Recherche, 2022, nov., n° 909, pp. 64-65 - Disponibilité
]]>
1894]]> fre]]> Provence. 18..]]> Gard. 18..]]>
Économie]]> Histoire de la Provence]]> ]]>
Quand en 1861 la plus vieille Chambre de Commerce du monde (créée en 1599) reçoit du Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics, la demande d'un bilan semestriel de l'économie locale, c'est un coup dur qui ne pouvait pas tomber plus mal : cette année là est l'une des plus mauvaises enregistrées depuis longtemps. La cause ? : le conflit américain qui a fermé les débouchés les plus rentables, des récoltes médiocres, l'instabilité récurrente de la législation commerciale et, si cela ne suffisait pas, diverses autres menaces extérieures (échec de certains emprunts, faillite de la Turquie, situation incertaine de l'Italie,...). Les 3 années suivantes ne seront guère plus brillantes.


La Chambre de commerce de Marseille 19e siècle
(aujourdhui, CCI métropolitaine Aix-Marseille Provence)

Complément local et marseillais des "Compte-rendu des travaux / Chambre de commerce de Marseille", les "Compte-rendu de la situation industrielle et commerciale de la circonscription de Marseille" proposent un bilan très détaillé des mouvements portuaires : à elle seule, la liste des produits qui entrent et qui sortent du port de Marseille donne une idée précise de l'économie locale et du rôle de la ville dans l'économie provençale et nationale. Une véritable radiographie de tout l'import/export maritime.

Dans la toute première édition, on apprend que dès 1861 les navires à vapeur ont déjà toute leur place à côté des navires à voile.

La liste des produits donne une idée des besoins de l'économie française : denrées alimentaires (céréales, fruits, légumes, huiles, sucres), matières premières minières et énergétiques (charbon, pétrole), produits indutriels de base (sels, savons) et textiles (laine, cotons, soies).

Son évolution est toute aussi pleine d'enseignements : engrais, cuirs, produits chimiques, etc... La nomenclature des produits doublera au cours du temps, autant par souci statistique que pour rendre compte de la diversification des échanges. A partir de 1891, apparaît à la fin du CR une section spécifique "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" analyse la place de Marseille dans le commerce colonial et fournit des statistiques coloniales détaillées.]]>

Navigation

  • Marine à voile
  • Marine à vapeur

 Mouvements des Ports de Marseille
     Importations / réexportations

  • Sucres
  • Cafés
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  • Os d'animaux
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  • Industrie métallurgique
  • Tourteaux
  • Mélasses
  • Produits chimiques
  • Poissons salés
  • Fruits au vinaigre
  • Fruits secs
  • Vins & alcools

Ateliers mécaniques

Dès 1863, les sommaires s'allongent et la liste des rubriques ne cessera de s'étoffer au fur et à mesure de sa publication.

Exposé préliminaire

  • Marine à voile
  • Marine à vapeur

Tableau du mouvement général des Ports de Marseille, en 18..

  • Céréales
  • Sucres
  • Cafés
  • Cacaos
  • Poivres
  • Graines oléagineuses, huileries
  • Tourteaux
  • Cotons
  • Soies
  • Cocons
  • Laines
  • Tissus
  • Commerce du bétail
  • Cuirs
  • Huiles d'olive
  • Huiles de graines et huileries
  • Huile de palme
  • Huile de coco
  • Saindoux
  • Pétrole
  • Vins & Spiritueux
  • Raisins secs
  • Riz
  • Légumes
  • Droguerie, teinture
  • Graiises
  • Bougies
  • Métaux
  • Charbons
  • Céramique
  • Bois de tonnellerie, de construction, etc.
  • Morues
  • Savonnerie marseillaise
  • Minoterie
  • Tannerie
  • Ateliers mécaniques
  • Industrie métallurgique
  • Produits chimiques
  • Sel marin
  • Affaires de banque et de finances
  • Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat
  • Annexe - Documents statistiques
Dès son introduction, la dernière rubrique financière bénéficie d'une attention particulière.
A partir de 1891, l'apparition d'une nouvelle rubriques "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" met en lumière l'importance que prend le commerce colonial dans l'économie de la ville.]]>
1861-1938]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Économie]]> Histoire de la Provence]]>
La Chambre de commerce de Marseille joue un rôle moteur dans l'économie provençale et traite de tous les grands dossiers stratégiques de l'infrastructure utile et nécessaire à l'économie locale et au-delà : transport maritime et fluvial, tissu industriel et commercial, aménagement du territoire et commerce colonial.

Chaque livraison de la revue présente le bilan de l'année précédente (le volume de 1884 donne la synthèse de 1883) et le budget de l'année en cours ou de l'année suivante qui correspond à l'année d'édition.

Exception : pour l'année 1914, sont édités en 1915 le bilan de 1914 et l'année suivante, en 1916, un bilan spécial consacré à l'effort de guerre durant l'année 1914. A partir de ce volume, les bilans présenteront un chapitre supplémentaire dédié aux conséquences de la guerre sur le commerce.]]>
  • Renouvellement partiel des Membres de la Chambre - Séance d'installation des nouveaux Membres
  • 1ère partie - Questions maritimes et de navigation intérieure
          I. - Chemins de fer
          II. - Postes, Télégraphes, Téléphone
          III. - Douanes françaises
          IV. - Douanes étrangères
          V. - Législation fiscale
          VI. - Légisation commerciale et industrielle
          VII. - Questions coloniales
           VIII. - Queslions diverses
  • 2ème partie - Questions commerciales, industrielles et économiques

          I. - Chambre de Commerce
          II. - Bourse et Condition des soies
          III. - Enseignement technique
          IV. - Ports, Docks, Outillage des ports
          V. - Chemins de fer, Tramways, Postes
          VI. - Questions diverses d'intérêt local


Les rubriques de la 2nde partie s'étoffent au cours du temps :

          I. - Chemins de fer
          II. - Postes, Télégraphes, Téléphones
          III. - Douanes françaises
          IV. - Douanes Étrangères
          V. - Législation Fiscale
          VI. - Législation Commerciale et Industrielle
          VII. - Législation civile el administrative
          VIII. - Questions coloniales
          IX. - Questions diverses

  • 3ème partie - Questions intéressant Marseille et sa circonscription
          I. - Chambre de Commerce
          II. - Bourse et Condition des soies
          III. - Enseignement technique
          IV. - Ports, Docks, Outillage des ports
          V. - Chemins de fer, Tramways, Postes
          VI. - Questions diverses d'intérêt local

Conséquences du conflit, le plan de l'ouvrage s'enrichit d'une nouvelle partie exclusivement consacrée à l'impact de la guerre sur les affaires et développe l'ancienne 3ère partie à partir de 1915 :

  • 3ème partie - Problèmes commerciaux posés par la Guerre
  • 4ème partie - Questions intéressant Marseille et la circonscription
       I. - Chambre de Commerce
       II. - Bourse le Condition des Soies
       III. - Enseignement technique
       IV. - Ports, Docks, Outillage, Main-d'oeuvre, Camionnage
       VI. - Reprise du travail et des affaires
       VII. - Subsistances et Ravitaillement
       VIII. - Émission de Bons de monnaie
       IX. - Comité de l'Or et des Bons de la Défense nationale des Bouches-du-Rhône
       X. - Emprunt national

  • Budgets de la Chambre de Commerce : exercice année 19xx
  • Table des matières
       Table analytique
       Table alphabétique des noms de personnes citées dans cet ouvrage (à partir de 1904) 
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1854-1939]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Factums après 1789]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit coutumier]]>
Cette affaire juridique n'est compréhensible que si l'on garde en mémoire que la famille de Clapiers est une des plus anciennes de Provence : sa généalogie la fait remonter à Jean de Clapiers, seigneur de Pierrefeu, marié en 1509 à Marguerite d'Agout d'Ollières. Pour ses avocats, cet argument est capital et en fait sa ligne de défense.

Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues. Sculpture d'Émile Hugoulin, Aix 1848 - Paris 1923

Sans entrer dans les méandres historiques de l'affaire, le plaidoyer n'est pas aussi trivial qu'il n'y paraît : pour qu'une demande soit recevable, le droit est nécessaire mais n'est pas suffisant : il faut que le demandeur y ait un intérêt indiscutable et le prouve. Pour les avocats de la famille Isoard, la loi a fixé des limites : dans le cas présent, la parenté civile n'existe plus entre MM. de Clapiers-Colongue et le dernier marquis de Vauvenargues, la famille Clapiers doit donc être déboutée. Par ailleurs, la jurisprudence présentée dans le mémoire donne raison à MM. d'lsoard-Vauvenargues et la fin de non-recevoir qu'il oppose à MM. de Clapiers-Colongue doit être admise.

1. Modèle en plâtre anciennement bronzé. Don de l'artiste à la ville d'Aix en 1894 (musée Granet), in Wikipédia, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues

Note : la notoriété de la famille de Clapiers a résisté au temps, un hôtel particulier porte toujours son nom à Aix-en-Provence, rue Vauvenargues (il est parfois appelé hôtel de Thomassin, ou hôtel de Brancas), voir l'Hôtel de Clapiers.
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1866]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Factums après 1789]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit coutumier]]>
En réplique au mémoire défendu par la famille Isoard, les avocats de la famille de Clapiers tentent de démontrer que MM. d'Isoard n'ont aucun droit de porter les titres et nom de Marquis et Comte de Vauvenargues.

Louis-Joseph-Félix, chevalier de Clapiers Collongues (1738-1806)

Le plaidoyer va plus loin encore : ces titres et ces noms appartenant à la famille de Clapiers, l'usage qu'en fait la famille d'Isoard, isolément ou associé à son nom patronymique, doit être qualifié d'usurpation.

Il est entendu que le nom de famille est une propriété morale encore plus précieuse que la propriété réelle : il peut être détaché en quelque sorte de la terre qui le portait. Le fait que MM. Isoard aient acheté en 1791 la terre de Vauvenargues ne leur donne aucun droit : l'ancienneté et la noblesse de la famille de Clapiers sont suffisamment établies et notoires pour leur donner droit et qualité à poursuivre MM. Isoard pour ce chef d'accusation.

Comme on peut ici le comprendre, la polémique qui oppose les deux familles laisse entrevoir une notion plus subtile que la seule propriété physique : elle peut être également morale et immatérielle, notion que la législation a très largement codifiée vu l'importance qu'elle a prise dans nos sociétés de plus en plus dématérialisées (elle se décline aujourd'hui sur de multiples registres : intellectuel, littéraire, artistique, commercial, industriel,..).]]>
1867]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Puyloubier ; - ; [vers 1830], ISBN : C42_13079. - Echelle 1:20 000
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=52641]]>
Etats de Provence]]> Issu d’une famille de juristes, Gaspard-Honoré de Coriolis (1735-1824) entra dans l’ordre des jésuites à la fin de ses études, ce qui l’amena à le défendre lors de sa dissolution (voir les documents sur l’expulsion des jésuites). Conseiller à la Cour des comptes de Provence, il fut membre des États de Provence en 1787 et 1789, ce qui l’amena à rédiger un Traité sur l’administration de Provence. La publication de l’ouvrage, originellement prévue en quatre volumes, fut néanmoins interrompue par les évènements révolutionnaires. Le quatrième volume ne fut édité qu’en 1867, sous le titre de Dissertation sur les États de Provence.
L’ouvrage est entièrement consacré à l’institution ancestrale des États de Provence, détaillant son fonctionnement ainsi que son histoire. Coriolis croit trouver leur origine dans une constitution des empereurs Honorius et Théodose du 17 avril 418 adressée au préfet du prétoire des Gaules. Coriolis avait auparavant déploré, dans son Traité sur l’administration de Provence, « la suspension de nos États et le refus constant qui nous est fait depuis 1640 de nous permettre de les convoquer ».
Sources :
Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, dir. Paul Masson, 1913, t. 9, p. 141.
Roux Alphéran, Les rues d’Aix, 1846, vol. 2, p. 277-279.

(Morgane Derenty-Camenen)]]>
1867]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1913]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1899]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Agriculture]]> Économie]]>
- Observations sur l'agriculture et particulièrement sur les objets qui peuvent être plus propres à la Provence, Données en 177... (B.L. Reboul (1775)
- Lettre sur la vigne, écrite à Mr. L.B. de à T.D. par Mr David, le 16 septembre 1772
- Seconde lettre sur la vigne, écrite à M. L.B. de T.D. par Mr David, le 30 mars 1775
- Lettre à un ami sur la meilleure méthode d'élever les vers à soie, par l'abbé Joseph Reyre
- Extrait du rapport présenté au Comité de Salut public sur la fabrication de la soude, par Darcet, Pelletier et Lelièvre ; imprimé par ordre du comité de Salut public (1794)
- Recherches sur les causes des maladies charbonneuses dans les animaux, leurs caractères, les moyens de les combattre et de les prévenir, par F.-H. Gilbert (An 3 - 1794)
- Rapport instructif sur l'amélioration des Bêtes-à-laine françaises, dites Transhumantes, par Jh. Ete. Michel (An 7) http://www.sudoc.fr/090742532
- Recherches sur les causes et le traitement de la fièvre intermittente, par Mouret (1792)
- Moyens de restauration des finances de la France, par l'établissement de l'Impôt naturel, par Jh. Ete. Michel (An 6) http://www.sudoc.fr/090742524
- Supplément aux Moyens de restauration des finances de la France, par l'établissement de l'Impôt naturel, par Jh. Ete. Michel]]>
1772-1779]]> Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249657511
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249657651
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249657759
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249657937
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249658127
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249658356]]>
fre]]> Provence. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1873]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré -  (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Droit rural]]> Agriculture]]> 1899]]> fre]]> Provence. 18..]]> Parlement de Provence]]> 1826]]> fre]]> Provence. 18..]]> Herbiers]]> Botanique]]>
Cotignac est une commune du département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, située à env. 35 km à l'ouest de Draguignan et aujourdhui classée dans le territoire "Provence Verte". Pour cette raison, si le titre latin Flora galloprovincialis doit être littéralement traduit en français "flore de la province gauloise",  il peut être également traduit en "flore de la Provence gallo-romaine".

Le portrait de Gérard est suivi d'un renvoi bibliographique au "Catalogue des plantes de l'herbier de Louis Gérard", de Cotignac et à la notice sur la "Flora gallo-provincialis" in "Bull. Soc. d'études sc. et archéol. de la ville de Draguigan" - T. 21 - 1896.97 - pp. 107 à 538.

Vous trouverez dans la présente notice ce catalogue, extrait du Bulletin numérisé par la BnF Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France. Vous pouvez consulter le Tome 21 du Buleltin dans son l'intégralité sur le site de Gallica, à l'adrresse Bulletin de la Soc. d'Etud. Sc et Archeol. de Draguignan, Tome 21 , 1896-1897

Une note bilbiographique (anonyme) dactylographiée, a été insérée au début du volume relié :  "Sous une même même reliure se trouvent réunis deux manuscrits. Le plus volumineux et le plus important semble avoir eté destiné à une réédition de la Flora galloProvincialis. C'est vraisemblablement le manuscrit que signalent les historiographes de Gérard, qui avait été prêté par un fils de l'auteur à un naturaliste et n'avait jamais été rendu. Son intérêt réside, d'une part, dans les additions et les suppressions opérées par l'auteur, d'autre part dans la classification qui y est adoptée. Gérard, en effet, sacrifie sa classification naturelle pour la classification naturelle de Linné, mais sans adopter cependant la nomenclature binominale.

Dans le deuxième manuscrit est résumé, avec critiques, le Methodus foliorum de Baissier de Sauvages. On avait précisément reproché à Gérard d'avoir paru ignorer ce travail de l'un de ses anciens maîtres. S'il ne l'avait pas cité, le manuscrit le prouve, c'était pour éviter de le critiquer."

Cf Notice du Sudoc de l'ouvrage de Baissier: http://www.sudoc.fr/091002753]]>
1827 (ca)]]> lat]]> Provence. 17..]]> Provence. 18..]]>
Histoire de la Provence]]> Histoire des religions]]> 1843]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Théâtre]]> Jésuites]]>
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1731]]> fre]]> Provence. 18..]]> Toulon. 18..]]> - Feuille Toulon ; 248 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Soudan (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802481868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27432]]>
Sciences naturelles]]> Botanique]]> Géologie]]> Zoologie]]> Agriculture]]> Histoire de l'université]]>
Décédé en 1783, Michel Darluc ne verra jamais de son vivant la publication du troisième et dernier tome de son Histoire naturelle de la Provence commencée dix ans plus tôt (1782-1786), œuvre imposante en trois volumes (d'abord éditée avec les deux premiers volumes) qui le fera connaître et lui vaudra la réputation d'avoir écrit la première avifaune régionale française (ensemble des oiseaux d'une région). Devenu aveugle, c'est son ami Gibelin qui reprendra et publiera en 1786 son dernier manuscrit (1).

Darluc, originaire de Fréjus, a toujours voué une passion pour les sciences naturelles : après l'étude de la médecine à Barcelone pendant une dizaine d'années, il s'installe à Aix-en-Provence pour étudier l'anatomie et la botanique sous l'illustre direction de Joseph Lieutaud, médecin de Louis XVI. Après un séjour à Paris pour apprendre la chimie, il revient à Caillan (Var) exercer la médecine. Ses succès lui valent l'intérêt de M. de Monclar, Procureur Général du Parlement, ce qui lui vaudra le brevet de survivance de professeur de botanique à l'université d'Aix, brevet en date du 30 mars 1770, suite au décès du titulaire (2), ville dont il créera le jardin botanique en 1776 et qui s'étendait sur une partie du cours St-Louis (bien antérieur, celui de Marseille fut créé dès le 15ème siècle par le Roy René, un parc de près de 2 hectares situé près de l’Abbaye Saint-Victor).

Suivant un parcours d'Ouest en Est, de la Camargue au Comté de Nice, M. Barluc expose ses observations en reprenant la division des diocèses "faite par la nature elle-même". L'intérêt de son ouvrage, hélas dépourvu de toute illustration, dépasse de loin cette dernière considération sur la création et la reprise d'ouvrages antérieurs comme celui de Grosson sur la minéralogie marseillaise : en rupture avec nombre de ses prédécesseurs, il insiste au contraire sur l'importance de l'étude réelle sur le terrain et affirme dans la préface du premier volume à propos de la nature : "tâchons au moins de la bien observer". Il s'attache donc à une description précise des espèces (le vorace chien de mer a une peau sans écaille, dure et épaisse, donc sûrement proche de la famille des squales), même s'il suit les classifications de l'époque : ne nous étonnons donc pas de rencontrer des poissons thoraciques ou abdominaux, dont il n'oublie jamais de donner les noms provençaux.

Si M. Darluc consacre ses loisirs à la poésie, il n'est pas qu'un esthète : son amour de la nature ne lui fait pas perdre son regard de médecin et de botaniste et ce qu'elle apporte à l'homme. Plus surprenant et toujours d'actualité lorsqu'il fait état de l'impact que l'activité humaine peut avoir sur la nature : par ex., les pêcheurs, qui vivaient bien autrefois, se désolent de la raréfaction des poissons. Selon le R.P. Menc, cité par Darluc, il y aurait trois causes possibles à ce phénomène :

- dans la mer, on y vide les fosses d'aisance et autres immondices, les rejets des fabriques et des manufactures et même les lests des vaisseaux, bref, tout ce qui fait fuir les poissons et tue leurs œufs
- l'évolution du Rhône, avant un seul cours profond et puissant, devenu un delta de quatre ou cinq bras qui s'envasent et qui ne charrient plus de nombreux éléments utiles à certaines espèces, notamment voyageuses (migratrices)
- les multiples infractions des pêcheurs aux ordonnances qui réglementent la pêche, comme l'utilisation de ces filets trainants (il en recense une dizaine de modèles aux mailles trop serrées) qui labourent le fond et enlèvent le fray (fraie) en détruisant les espèces, l'exacte définition des sennes (ou seines). Quelle étrange dépopulation n'en résulte-t-il pas ? Nous sommes au 18e siècle...

Alain Collomp - Un médecin des Lumières : Michel Darluc, naturaliste provençal (PUR, 2011)

Comme l'écrit Alain Collomp dans son ouvrage "Il ne traite pas seulement des plantes, son domaine professionnel puisqu'il était professeur de botanique à l'université d'Aix, mais aussi des animaux, surtout des oiseaux, et des minéraux et fossiles. Mais ce qui fait l'originalité de son Histoire naturelle, c'est la place importante accordée à l'homme, ses moeurs, ses pratiques agricoles, sa manière d'exploiter les mines, sa santé. Les descriptions contenues dans les trois volumes reposent sur l'observation directe de l'ensemble du territoire provençal que Darluc a pris la peine de visiter pour rédiger son ouvrage. En résulte un tableau très vivant et riche de renseignements de la Provence du XVIIIe siècle" (3).

La numérisation de ce troisième et dernier volume publié à titre posthume a été réalisée à partir de l'édition originale de 1786 et vient compléter les vols 1 & 2 consultables en ligne sur Gallica (4).

1. Michel Darluc - Source : Wikipédia
2. Alain Collomp. - Un médecin des Lumières, Chapitre V. Le règne végétal, pp. 77-114 - Source : OpenEdition books
3. Alain Collomp. - Un médecin des Lumières : Michel Darluc, naturaliste provençal. - Presses universitaires de Rennes, 2011. Disponibilité de l'ouvrage dans les BU d'AMU et acccès en ligne sur le site OpenEdition Books
4. Darluc M. - Histoire naturelle de la Provence, Tomes 1 & , 1782-1784. - Gallica
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1786]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Alimentation humaine]]> Histoire de la Provence]]> Propriété de l'éditeur") laisse à penser que l'on va apprendre plein de truculentes recettes provençales : les quelques dizaines de préparations, toutes traditionnelles et par ailleurs les plus connues, laissent le lecteur, si l'on ose dire, sur sa faim. Passons donc aux choses sérieuses : prétextant qu'il s'adresse au plus grand nombre, notre auteur s'empresse de traiter de la vraie gastronomie, celle bourgeoise, autrement dit l'art culinaire pas vraiment à la portée de toutes les bourses et auquel il consacre la plus grande partie de son travail.

Une cuisine provençale (illustration de 1858)

Dans cette seconde partie, substantiellement plus riche que la première qui présente une Provence apparemment bornée au poisson, le reste de la France sait apprécier toutes sortes de viandes et volailles. Les nombreuses recettes sont complétées d'une section nommée Office dédiée aux préparations à base de fruits (compotes et confitures) et s'achève sur la manière de conserver les vins et les rectifier si, par mésaventure, ils avaient souffert.

À l'évidence, l'intérêt et les compétences du sommelier dépassent ceux du cuisinier. Occasion d'apprendre quelques ficelles du métier, ce qu'il faut faire pour sauver des vins (de table, pas des grands crus) qui ont tourné, qui sont devenus aigres ou ont pris un mauvais goût de bouchon. Conseils parfois surprenants comme ceux à suivre pour leur donner un goût agréable ou les rendre mousseux. Le plus troublant reste la méthode pour vieillir artificiellement une bouteille : on lui soutire un verre, on la referme puis on la place dans un four de pâtisserie tiède**. Au bout de quelques heures, on complète le niveau et on remet la bouteille en cave. "Le lendemain, notre Bordeau de deux ou trois ans en a dix ou douze. On peut tenter sur d'autres vins ce procédé qu'emploient les restaurateurs". Preuve que l'authentique cuisine fait des miracles : parions que le client ignore tout de cette magie !

* Manuel de la cuisinière provençale contenant la préparation et la conservation des aliments particuliers à la Provence, 1858 - Gallica https://gallica.bnf.fr/
** Parce que le viellissement entraîne toujours des pertes de produit, les vignerons restent attentifs aux diverses techniques de vieillisement artificiel de leur production : copeaux de bois, température, houle, enfouissement. Sans rapport avec les pratiques intentionnellement frauduleuses.
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1858]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Factums après 1789]]> ]]> ]]> 1807]]> fre]]> Provence. 18..]]> Factum. Ordre de Malte. Aix. 1779 (Titre de forme)
Factum. Gaillard, Dominique-Gaspard-Balthesard de. Aix. 1779 (Titre de forme)
Factum. Albert St. Hypolite, Esprit d'. Aix. 1779 (Titre de forme)
Factum. Tressemanes Chasteuil, Joseph-Charles-Raymond de. Aix. 1779 (Titre de forme)
Factum. Sieurs maire consuls assesseur & communauté de la ville d'Aix. Aix. 1779 (Titre de forme)]]>
Factums avant 1789]]> Droit fiscal]]> États de Provence]]> Cour des comptes de Provence]]>
La constitution de l'Etat de Provence accorde à toutes les communes le droit de prélèver des rêves (taxes) et autres impôts sur les fruits, les denrées et les marchandises pour assurer le paiement des charges courantes. L'Ordre de Malte (ou Ordre de Saint Jean de Jerusalem) s'y refuse catégoriquement, objectant une exemption personnelle qui lui aurait été accordée jadis.


Le blason de l'Ordre de Malte (France), oeuvre caritative

S'ensuit un procès avec les Trois Etats dont la défense, présentée dans ce mémoire du 13 février 1779, invoque quatre arguments imparables : il s'agit d'impôts tout à fait ordinaires qui ne sont pas susceptibles d'exemption, ce type d'exemption ne peut pas être le fait d'un privé, l'Ordre de Malte n'a jamais reçu de titres d'exemption personnelle en Provence, et de toute façon, en admettant même qu'il les ait bien reçus, ils sont aujourd'hui contraires aux lois publiques, donc nuls et non avenus.

Le Procureur du Pays rappelle que voulant imposer à la Provence une augmentation considérable du prix du sel, Louis XIV avait fini par accepter de signer en 1661 un traité, avec les procureurs et les députés de communautés, ordonnant la suppression de tous les arrêts d'exemption aux rêves et autres impositions jusque là accordés aux ecclésiastiques (incluant donc l'Ordre de Malte), ce qui permit à l'Etat de Provence de trouver des recettes complémentaires pour supporter ces nouvelles charges.

Une affaire autant juridique que politique : s'il s'agit d'une question de principe, les accords entre particuliers ne sauraient prévaloir sur le droit public, ce rappel se fait opportunément sur fond de contestation des anciens privilèges. Nous sommes toujours sous l'Ancien Régime, mais dix ans seulement séparent ce procès sensible d'un célèbre mois de juillet... 1789.

Devenues association de loi 1901 en 1927 (1), les Œuvres Hospitalières Françaises de l'Ordre de Malte représentent la branche française de l’Ordre Souverain de Malte : créé en 1048, il se présente comme "une des institutions les plus anciennes de la civilisation occidentale et chrétienne" (2). L'Ordre de Malte a non seulement survécu à la fermeté du Parlement de Provence de cette fin du 18e siècle et à ses impôts, mais, par un intéressant renversement, ce sont aujourd'hui ses donateurs qui bénéficient de la déduction fiscale maximale (taux à 75%), sorte de nouvelle exemption collective contemporaine : preuve que l'administration fiscale n'est pas aussi rancunière que cela...

1. Ordre de Malte France, site officiel
2. Histoire de l'Ordre souverrain de Malte, site officiel
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1779]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Parlement de Provence]]> Jésuites]]> Après l’affaire Cadière qui opposa avec véhémence jansénistes et partisans des jésuites, ces derniers se firent discrets d’autant plus qu’avec la mort du président du Parlement et intendant Lebret, ils perdirent l’un de leurs principaux soutiens. Au cours des quelques décennies suivantes, quelques affaires mirent en cause des jésuites, mais furent rapidement étouffées.
Ce fut à cause de l’affaire Lavalette que fut relancée la discorde au sein du Parlement de Provence. Les Jésuites contestèrent devant le Parlement de Paris le recouvrement d’une dette contractée par le père Antoine de Lavalette. Ce jésuite était chargé d’opérations commerciales aux Antilles pour le compte de la Compagnie de Jésus, alors même que l’activité de commerce est défendue aux religieux. Le Parlement de Paris demande le 18 avril 1761 l’examen des constitutions de la Compagnie.
Le Parlement d’Aix suivit l’exemple parisien – assez tardivement comparé à d’autres Parlements – et demanda également le 6 mars 1762 la communication des constitutions de la Compagnie. Le 5 juin, il prononça la saisie et la mise sous séquestre des biens possédés par la Compagnie en Provence. Prononcé à 29 voix contre 26, cet arrêt est symptomatique de l’opposition entre pro-jésuites et jansénistes régnant encore sur le Parlement aixois. Peu après, un arrêt du 14 juin désigna des commissionnaires pour perquisitionner, interroger et apposer les scellés. Quelques jours plus tard, le 19 juin, il est décidé que ne pourraient opiner les magistrats jésuites. Deux adversaires des jansénistes, l’abbé de Coriolis et le conseiller de Thorame, tous deux jésuites, sont ainsi éliminés.
Le 30 juin, un arrêt du Parlement de Provence (RES 34785/2/28) condamnait un imprimé intitulé Rélation de ce qui s’est passé au Parlement d’Aix dans l’affaire des Jésuites, qualifié par les Parlementaires de « tissu de suppositions grotesques ». Ce même jour, l’avocat général Jean-Baptiste Le Blanc de Castillon évoqua la possibilité de mesures disciplinaires envers les partisans des jésuites.
Dès le premier arrêt de juin, la minorité en faveur des jésuites agit. Le 7 juin fut envoyée au chancelier de Lamoignon de Blancmesnil une lettre de protestation qui ne fit qu’envenimer la querelle. En l’absence de réponse du chancelier, les opposants aux jansénistes députèrent mi-août le président Jean-Baptiste Boyer d’Éguilles et l’abbé de Monvallon afin de faire entendre leur cause à Paris. Le président d’Éguilles présenta un mémoire (RES 40958) au ton agressif qui eut la faveur de plaire au roi. S’étant vu accorder une audience personnelle avec le roi, le provençal repartit de la Cour avec en main une lettre enjoignant le Parlement de Provence à surseoir sur toute l’affaire.
Néanmoins, à la lecture de cette lettre le 2 octobre 1762, la majorité des parlementaires – une quarantaine – décida de passer outre à l’ordre du roi. Le président d’Éguilles repartit alors pour Paris, où il communiqua un mémoire (RES 40958) encore plus virulent que le premier. Il revint en Provence avec des lettres patentes réitérant les injonctions faites au Parlement de surseoir à statuer.
Le 12 novembre, les parlementaires durent procéder à l’enregistrement des lettres patentes mais en modifièrent le contenu. Ils renvoyèrent l’examen du fond à la date du 3 janvier 1763, ce qui avait le mérite de respecter la lettre de l’ordre royal, même si le sens en était altéré. C’était une défaite pour le parti d’opposition, dont le nombre s’était peu à peu étiolé. Alors que l’hypothèse avait été envisagée précédemment, il n’est plus possible de constituer un second Parlement. Des sanctions furent prises contre eux; Éguilles notamment fut condamné à être et demeurer banni du Royaume à perpétuité.
Le 28 janvier 1763, le Parlement de Provence condamne la Compagnie de Jésus, qui est reconnue coupable d’ambition démesurée, de fanatisme religieux, d’arbitraire despotique et d’intrigues politiques. Un autre arrêt rendu le même jour (RES 34685/2/29) procède à l’expropriation des biens des jésuites.
En novembre 1764, un Édit annonçait la condamnation définitive de la société, tout en ordonnant une amnistie générale et la permission de vivre dans le Royaume. Lors de l’enregistrement au Parlement de Provence, d’autres réserves furent apportées. Les Jésuites furent interdits de séjour à Aix et à Marseille, et ils se trouvèrent obligés de résider dans leur diocèse de naissance.
Le 7 janvier 1765, la bulle Apostolicum de Clément XIII approuva la Compagnie de Jésus. Des libelles, imprimés dans le Comtat voisin, furent diffusés en Provence, et condamnés au feu par la Cour. Une délibération du 30 octobre vint adoucir l’ambiance, les parlementaires préférant soutenir le gallicanisme que s’acharner sur des Jésuites dispersés. Ainsi, on peut observer entre octobre 1765 et mai 1768 une relative tranquillité.
En 1768, Le Blanc de Castillon utilisa le différend opposant le Pape et le duc de Parme depuis janvier de la même année pour rappeler que le Pape avait toujours eu des prétentions sur les couronnes européennes, malgré la reconnaissance du gallicanisme français. Ces prétentions étant antérieures à la constitution de la Compagnie de Jésus, elles ne pouvaient disparaître avec l’extermination de la société. Le bref pontifical qui abolissaient certains édits parmesans et excommuniant leurs auteurs fut interdit de vente, d’impression et de distribution en Provence, par un arrêt du 2 mai 1768 (RES 134684)
Le bref Dominus ac redemptor du Pape Clément XIV du 17 juillet 1773 décrète la suppression de la Compagnie de Jésus.
Sources : Les remontrances et arrêtés du Parlement de Provence au XVIIIe siècle 1715-1790, P-A Robert, thèse, Aix, droit, Paris, Rousseau, 1912, p.132-227, cote RES AIX T 407;
Essais historiques sur le Parlement de Provence depuis son origine jusqu’à sa suppression 1501-1790, P. Cabasse, Paris, Pihan Delaforest, 1826, p. 301-397, numérisé dans le même corpus.
Histoire de Provence des origines à la Révolution française, R. Busquet, Monaco, les éditions de l’imprimerie nationale de Monaco, 1954, p. 315-316.
Les rues d’Aix ou recherches historiques sur l’ancienne capitale de la Provence, A. Roux-Alphéran, Aix, Aubin, 1846, tome I, p. 41-42.]]>
1867]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]>
1. Transactions homologuées par Arrêts du Parlement, servant de Reglemens pour la regie, manutention et gouvernement des interressés à l'oeuvre et au Canal de Craponne. 20 Octobre 1571, 16 février 1583 et délibération du 23 décembre 1586

2. Canal de Craponne : rapport du 22 octobre 1676, portant cotisation des Moulins, commodités, facultés et engins, construits et établis à l'aide des Eaux de la Durance, depuis la Délibération de l'Oeuvre-Générale de Craponne, du 23 décembre 1586

3. Réponse pour l'Oeuvre et Compagnie de Craponne, à la deuxième réplique de M. le Marquis de Cordoue

4. Canal de Provence composé du Canal d'Aix et de celui de Marseille Devis estimatif des ouvrages à faire pour la construction du canal de Provence projetté principalement pour les villes d'Aix et de Marseille, depuis la prise de ses eaux dans le Durance, jusqu'à son embouchure dans la Mer / Jean-André Floquet (1746)

5. Mémoire sur le canal de Provence du 27 novembre 1764. Contenant en abrégé l'objet, la nature, et les avantages de cette entreprise, les principaux arrangemens du sieur Floquet, auteur de ce canal, et des deux compagnes que cet Ingénieur a formées successivement, et enfin l'état actuel du projet (1744)

Gallica :  Mémoire sur le canal de Provence du 27 novembre 1764 , contenant... l'objet, la nature et les avantages de cette entreprise, les principaux arrangements du sieur Floquet, auteur de ce canal ... - 1764

6. Mémoire sur le projet d'un canal de dérivation des eaux de la Durance, pour arroser une grande partie du Comté Venaissin, présenté à l'assemblée ordinaire des Etats de cette Province et Délibérations de l'Assemblée des Etats du Comté Venaissin à ce sujet / Brun (1772)

7. Mémoire sur l'irrigation artificielle de la Provence / Ainé Fabre (1790) - Porte en page de titre un "Ex dono autoris" daté de 1822

8. Projet de dérivation des Eaux superflues et inutiles de la Fontaine de Vaucluse pour l'arrosement de la plaine entre l'Isle et Cavaillon, et de celle de Carpentras / Ainé Fabre (1793) - Porte en page de titre un "Ex dono autoris" non daté

9. Observations sur le Mémoire du Citoyen Beraud, concernant la manière de resserrer le lit des torrens et des rivières / Ainé Fabre (1793)

10. Observations des communautés de Lambesc,... sur les deux mémoires qui ont paru au nom de la Communauté d'Apt, pour la construction d'un pont sur la Durance

11. Décision de la commission spéciale sur le classement des terrains intéressés à l'entretien des chaussées dans le syndicat du Plan-du-Bourg / Gautier Descottes (1856)

12. Mémoire sur l'ordre de distribution des eaux du Canal des Alpines établi par les titres et par les engagements les plus formels de l'Etat, contre la compagnie Courtet / Oeuvres générales des alpines (1857)

Gallica : Mémoire sur l'ordre de distribution des eaux du Canal des Alpines établi...contre la Compagnie Courtet / Oeuvre générale des Alpines

13. Notice sur le projet d'irrigation des territoires d'Aubagne, de Gémenos et de La Penne, par une dérivation du Canal de Marseille (1862)]]>
1746-1862]]> ]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1931 - N° 20]]> 1931]]> fre]]> Provence. 18..]]> Récits de voyages]]> Approvisionnement en eau]]> 1880]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Droit fiscal]]> Finances publiques]]> Législation & réglementation]]> 1788]]> fre]]> Provence. 18..]]> ]]> Zoologie]]> Ornithologie provençale [...] suivie d'un abrégé de chasse, de quelques instructions de taxidermie, & d'une table des noms vulgaires, par Polydore Roux, conservateur du Cabinet d'Histoire naturelle de la ville de Marseille".

Mention sur la page de titre des 2ème et 3ème volumes : "L'Ouvrage sera composé d'environ 300 planches coloriées sur papier vélin, On ne conservera point d'épreuves en noir. Le texte, format in-4°, caractères de Didot, sera remis gratis. Il aura environ 400 pages. Chaque livraison, qui paraitra exactement le 1er de chaque mois, à dater du 1° Juin 1825, sera composée de 8 planches et d'une feuille de texte au moins".

Polydore Roux n'est pas ornithologue de métier : passionné de dessins et de sciences naturelles, il crée une collection de 3 000 insectes (1) qui lui vaut d'être embauché en 1819 comme conservateur au Muséum d'histoire naturelle de Marseille (il rencontre alors Alfred Moquin-Tandon (2)) et lui donne l'occasion de publier son Catalogue d'insectes de Provence l'année suivante. Après des travaux sur les mollusques et les coquillages, il commence à publier, sous souscription, son Ornithologie provençale, ambitieuse monographie richement illustrée de lithographies en couleur (imprimerie Beisson de Marseille). Il interrompt son projet pour partir en Inde en 1831 où il mourra deux ans plus tard de la peste. Son ouvrage reste donc inachevé lors de sa publication à titre posthume. Ce qui explique que cette présente édition ne contient pas tous les éléments annoncés lors de la souscription (abrégé de chasse, instructions de taxidermie et index en vernaculaire provençal) et comprend 3 volumes, dont un volume de texte qui décrit les oiseaux classés par genres et deux volumes de planches qui présentent toutes les espèces d'oiseaux présentes en Provence, sédentaires ou migratrices. Les mentions d'identification des nids, des œufs et des espèces d'oiseaux sont toutes manuscrites et les planches sont toutes signées du graveur "Lith. de Beisson à Marseille".

Après le premier volume de texte qui nous décrit les genres rencontrés en Provence, avec leurs caractères, leurs mœurs et leurs habitats, rigueur scientifique oblige, T. Roux présente en toute première planche le squelette, plutôt ingrat, du Bec-croisé (un petit passereau des forêts de conifères).

Le squelette du Bec croisé : la dure réalité anatomique

Après cette unique planche anatomique, du reste assez crue (mais fort bien habillé par la suite), T. Roux procède dans l'ordre (que nous suivrons avec la même espèce) : qu'est-ce qu'il y a avant l'œuf ? La poule ? Mais non, il y a le nid, évidemment !

Nid du Fringille Pinson : la forme parfaite d'un habitat douillet

Quelles que soient les espèces, le nid est essentiel à la survie et la reproduction de l'immense majorité des oiseaux. T. Roux en présente 17 dessinés avec une grande finition dans le détail. Mais le nid, ce n'est pas fait que pour dormir (ou autres activités privées) : c'est d'abord le lieu de couvage des œufs. Roux en reproduit en couleur près de 200 espèces, aux motifs uniques et propres à chacune.

Œuf de Fringille Pinson (n° 8 et 9, 3ème ligne, centre et droit)

Le nid c'est aussi le lieu de nourrissage des petits mais T. Roux s'est peu intéressé aux oisillons : dans les deux tomes (près de 400 planches), on ne trouvera que deux illustrations représentant une scène de vie familiale avec des adultes et leur progéniture. Un oubli dû à l'attrait du dessinateur pour la très grande diversité des couleurs, des parures et des plumages de la majorité des oiseaux à l'âge adulte et à certaines époques ?

Fringille Pinson (Mme & M., très attachés aux genres...)

Les planches des nids, œufs et volatiles ont leur propre série de numérotation. Si elles sont exactes et continues, il manquerait quelques planches dans la présente édition. Indépendamment de ces lacunes, cette édition pose certaines questions. Le premier volume de texte est à l'évidence incomplet : il s'arrête p. 311 au 48ème genre (Pégot) alors que l'édition complète (3) qui comprend 390 p., s'achève sur le 56ème ordre (Martin-Pêcheur). Par ailleurs, en contradiction avec l'avertissement figurant en page de titre qui annonce les intentions de la souscription, on y trouve de nombreuses planches monochromes alors qu'il est rappelé que "On ne conservera point d'épreuves en noir", ce qui exclut leur commercialisation. Pure hypothèse : on pourrait imaginer que cette édition a été constituée par une récupération de livraisons invendues ou surnuméraires, complétées pour les volumes de planches d'épreuves préparatoires aux lithographies et non encore coloriées (et qui auraient dû être détruites), les deux étant réalisées à Marseille.

Une question de référentiel : au-delà de ces péripéties d'édition, l'intérêt majeur de cette Ornithologie réside dans cette sorte d'inventaire (primitivement à but exhaustif) qui concerne PACA : or cette région, information peu connue du grand public, "abrite près de 85 % des espèces d’oiseaux nicheurs que compte la France métropolitaine, soit 235 espèces sur les 277" (4). Les ornithologues mesurent tous les jours la difficulté méthodologique de réaliser des comptages fiables et l'écart qui peut exister entre espèces évaluées et espèces effectivement présentes. Affirmer que "Plus d’un tiers des espèces d’oiseaux nicheurs de PACA est menacé de disparition (82 espèces menacées sur 235 espèces évaluées)", suppose de disposer de bases comparatives sûres : alors, avec toute la prudence nécessaire, que faut-il penser du classement de l'Aigle de Bonelli dans la liste des cinq espèces de rapaces « En danger critique d’extinction », dont la présence a été attestée il y a 50 ans mais qui n'est pas recensé par Roux alors qu'il parle bien du Gypaète barbu, victime du même sort ? C'est ici que la question de l'état de la science et des connaissances du naturaliste est fondamentale : quand il rédigea sa faune, T. Roux ignorait tout de l'Aigle de Bonelli et pour cause : "Décrit en 1822 par Vieillot d'après des individus des environs de Montpellier, l'Aigle de Bonelli fut le dernier Falconiforme d'Europe à être découvert" (5). En 1859, Jaubert et Lapommeraye ne manqueront de lui dédier une superbe lithographie dans leur ouvrage Richesses ornithologiques du Midi de la France, ou Description méthodique de tous les oiseaux observés en Provence et dans les départements circonvoisins, prouvant l'existence d'individus vivant (et pas seulment naturalisés) au milieu du 19e siècle dans le Sud de la France.

1. Polydore Roux - site consulté Wikipédia
2. cf
3. Roux T. - Ornithologie provençale, 1825-1830 - Numistral : Collections patrimoniales numérisées des bibliothèques de l'Université de Strasbourg
4. Liste rouge régionale des oiseaux nicheurs de Provence - site consulté https://www.paca.developpement-durable.gouv.fr
5. Etat général des connaissances sur l'Aigle de Bonelli Hieraaetus fasciatus (Viellot, 1822) en Provence, par le groupe de travail sur les rapaces du Centre de recherches ornithologiques de Provence, rédacteurs: Patrick BAYLE et Jean Boutin - site consulté https://aquila-a-life.org
]]>
1825-1826]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Histoire de l'université]]> 1869]]> fre]]> Provence. 18..]]> Epidémies]]>
Timbres humides ronds bleus "Société nationale de médecine de Marseille" ; timbres humides ronds violets "École de plein exercice de médecine et de pharmacie Bibliothèque Marseille" (Note sur la provenance)

Depuis 1817, l'Europe et le reste du monde ont connu 6 pandémies majeures de choléra
Le choléra est responsable de 4 grandes pandémies qui ont frappé l'Europe et la France au cours du 19e siècle. Parties d'Asie, elles touchent d'abord l'Afrique orientale, puis ravagent l'Europe de l'Est (Russie, Pologne, Prusse) et enfin le reste de l'Europe de l'Ouest (France et Angleterre). Elles sévissent ensuite dans les régions méditerranéennes, en particulier les 6 départements côtiers (Bouches-du-Rhône, Hérault, Var, Gard, Vaucluse et Aude) où celle du milieu du siècle fera près de 12 000 victimes.

AU cours de cette 2nde pandémie, l'université de Montpellier, frustrée de n'avoir jamais été consultée  (alors que les médecins de Paris sont toujours sollicités), obtient le soutien du Préfet de l'Hérault qui mandate deux professeurs de la Faculté de médecine de Montpellier pour mener une enquête de terrain très détaillée : en plus de nombreuses obervations médicales, ils dressent minutieusement  le parcours géographique emprunté par l'épidémie et démontrent, tableaux statistiques et chronologiques à l'appui, que le fléeau est bien arrivé par les ports de Marseille et de Sète, en provenance d'Afrique ou de Catalogne.]]>
1836]]> fre]]> Provence. 18..]]> Hérault. 18..]]>
Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1815-1829]]> fre]]> Provence. 18..]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1830-1848]]> fre]]> Provence. 18..]]>
et sont tous datés des années 1660-1671]]>
Factums avant 1789]]> Successions et héritages]]> Droit des successions]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Législation royale]]> Procédure civile]]>
Document ancien ayant appartenu à la famille Bonnecorse et acquis en antiquariat par la BU Schuman (Fonds des archives et des manuscrits acquis après 1968). Selon l'authenticité des mansucrits originaux, ce document fait partie des fonds les plus anciens détenus par l'Université.

Mention manuscrite en page de titre : "In te domine confido. J. Viany, advocat en parlement receu le douse febvrier mil six cens trese et mariè le seize juing mil six cens quatorze. Anne de Ravel. IAR.". De nombreux factums sont signés J. Viany, compilateur de ce recueil. - Date de constitution du recueil probable d'après le texte le plus tardif : 1671. - Mention sur la reliure : Tome. LVI. (Note)

La plupart de ces affaires de droit civil se sont déroulées en Provence, en particulier à Aix et à Marseille, François de Cormis et Jacques Viany étant tous deux avocats au Parlement d'Aix. Pour une majorité d'entre-elles, les parties s'opposent sur des questions d'héritage et de successions, notamment les très classiques querelles suscitées par l'ouverture de testaments contestés sur leur authenticité, leur légitimité et les héritiers nommés ou oubliés. L'écriture cursive et abrégée des pièces manuscrites rend leur déchiffrement assez ardue, quelques-unes étant rédigées en latin. Sans analyse historique des registres, il est difficile d'affirmer si ces affaires sont représentatives, en proportion, des dossiers jugés (peu d'affaires de moeurs, crapuleuses, criminelles ou politiques, par ex.), on peut juste rappeler que la famille de Cormis a fourni de nombreux juristes, dont François de Cormis, consulté pour les questions de droit épineuses et dont le Recueil de consultations sur diverses matières du droit (https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/101) faisait autorité en matière de jurisprudence. Plus généralement, toutes les questions relatives au patrimoine, apporté (comme les dots), reçu, donné, acquis ou transmis, sont très présentes, voire majoritaires, dans les recueils de jurisprudence des 16e, 17e et 18e siècles exposés sur la base Odyssée. Si elles constituent des archives précieuses sur la Provence des 15e et 16e siècles, elles concernent davantage les classes aisées qui possèdent des biens et assez de fortune pour s'offrir le service d'avocats.

Decormis, défenseur de femme Jannette, de Marseille

Les pièces manuscrites sont des documents d'époque, quelques unes des copies d'originaux antérieurs, et couvrent près d'un siècle et demi de procédure civile (on notera que les deux avocats ont exercé au Parlement de Provence à des années très différentes, de Cormis étant en activité alors que Viany était déjà très âgé, peut-être même décédé). Reliée sans ordre chronologique, la plus ancienne remonte au 15e siècle (ou tout au moins fait référence à un texte de cette date), du temps du règne de Charles VII le Victorieux, et la plus récente se situe à la fin du 16e siècle, sous le règne d'Henri III.

Decormis Bussan, beaufils, contre M. Bertrand, médecin

Les 11 derniers documents, des imprimés, rajoutés lors de la reliure pour des raisons probablement de pure circonstance, sont tous datés des années 1660-1671 et touchent à des sujets divers (libération de prisonniers, décisions administratives du Parlement, arrêts royaux), ne traitent pas tous de droit civil et ne concernent pas toujours des évènements qui se sont déroulés en Provence (Paris, Caen, par ex.).]]>
  1. te Domine confido. Escripts plaidoyers et consultations points plus notables et premier recueillis par Viany J. In questione utrum liberi positi in conditione censeantur vocati per fidericommistum. Factum. Pour Damoyselle Catherine de ..., 1557
  2. In te Domine confido. In quaestione utrum donao valeat inter patrem et filiu constitutum in potestate quid donanibus importet Insinuao et an donatio supervivente donante an eum redeat. Factum de Decormis. Pour Lise ... contre Jacques Galamel fils, 1563
  3. In te Domine confido. In quaestione utrum Authentica item hereditas codice de bonis qua liberis habet locum In ano... quemadmodu in patre vel matre coneurrentibus in successioe filii où fratribus. Factum. Pour M. Guichard advocat en la cour d'Aix
  4. Factum de Decormis. Pour Gaspard Tellier, 1586
  5. Factum. Pour ... de Johanne Renaud, 1551
  6. Factum. Pour ... Renaud du lieu dit ..., 1552
  7. Factum. Pour Jannette ... femme de feu M. ... de Marseille. Veu le testement
  8. Factum. Pour Claude Tessier escuyer de la ville de Ries, 1553
  9. Factum. Pour ... d'Embrun. Veu le testement, 1553
  10. Factum. Pour ledit Sieur ... d'Embrun
  11. Factum. Pour Messieurs Pierre et Claude ... dudit lieu de ... Veu le testement, 1539
  12. Factum. Pour Monseigneur M
  13. Factum, 1550
  14. Factum. Pour M. P... B... advocat en Parlement contre M. Louys B... son fils. Viso testamento, 1545
  15. Factum. Pour François et Renaud ...
  16. Factum. Pour les hoirs du feu Sr ... de la ville d'Avignon, 1559
  17. Factum. Pour Anthoyne ... du lieu de ... Respondant ... , 1559
  18. Factum. Pour Monseigneur M. Johan Francoia ... Decormis ... , 1559
  19. Factum. Pour les hoirs du feu Sieur ...
  20. Factum. Pour Anthoine ... du lieu de ... Veu le testement, 1476
  21. Factum. Pour Louys Levesque Sieur de ... Decormis ...
  22. Factum. Pour le Sieur des Pennes ... Decormis ...
  23. Factum. Pour les hoirs du feu S. Laramon marquis ... Decormis ...
  24. Factum. Pour le secrétaire Olivari ...
  25. Factum. Pour Damoyselle ...
  26. Factum. Pour Claude Cass ... contre Louys ... , 1467
  27. Factum. Pour ledit Sieur de la Bastide ... Viso instrumento donationiteFactum.
  28. Pour la communauté de ... contre le ... dudit lieu
  29. Factum. Pour Jannette ... de la ville de Marseille. Decormis ..., 1438
  30. Factum. Pour le Sieur de la Bastide de ... contre Gaspard ...
  31. Factum. Pour Monsieur de ... contre Monseigneur M. ... en la cour. 1481 & 1530
  32. Factum. Pour Sébastien ... de la ville de Lyon, 1557
  33. Factum. Pour Paul et Claude de ... de la ville de Lyon. Decormis ...
  34. Factum. Pour Thomas de Molinguet de la ville de Riez
  35. Factum. Pour ... Gavin de la ville d'Embrun en Daulphiné
  36. Factum. Pour Mons. ... prieur de ... contre la Dame ...
  37. Factum. Pour le marquis de ... contre ...
  38. Pour le Sieur ... des Pennes contre la communauté ... Decormis ...
  39. Factum. Pour Jehanne Rousse. Veu le codicille faict par ...
  40. Factum. Pour la ... de Johan Anthonin de la ville de Sisteron appellant contre Gaspard ... son f...
  41. Factum
  42. Factum. Pour Gaspard ...
  43. Factum. Pour Magdaleine Grimaud ... contre ... Chabaud, 1556
  44. Factum. Pour Honnorade Castellanne ... contre ... Castellanne, demandeur
  45. Factum. Pour Anthoyne et Jacques ... Decormis ...
  46. Factum
  47. Factum. Pour Monsieur de Bussan beau-fils de Monsieur de Cormis contre Monsieur Bertrand médecin, comme mari de sa femme,1577
  48. Factum. Pour Françoise ... vefve a feu Amiel Jappert mari en premières noces
  49. Conseils. Si un heritier qui a esté pourvu d'un office par résignation du vivant de son père ...
  50. Factum. Pour Ysabeau ... vefve de Jerosme Martel contre Monsieur Elzras Martel advocat en la Cour, 1456
  51. Escript de M. de Cormis pour damoiselle Catherine de ... contre M. Nicolas Perdrier de ladite ville
  52. Response aux escripts précédents par M. Dufost
  53. Factum de Decormys Pour les consuls et communauté des habitans de la ville d'Aubagne contre ... de Marseille
  54. Cause notée. Pour le ... contre le procureur général du Roy
  55. Factum. Pour Supplique en soustenant ... par la partie de damoiselle ... fille héritière ...
  56. Factum. Pour ... de Castellanne demandeur ... contre la dame ... et madame la Duchesse de Mayenne fille du feu comte de Vilarsadmiral de France
  57. Factum. Pour la communauté et les habitans du lieu de Cassis demandeur d'une part ... contre ... du lieu de ... d'autres part
  58. Factum. Pour Anthoyne ... appelant de sentence du lieutenant des ... d'Aix
  59. Factum. Le procureur di Lazaro Rinaldo Paulo ... marchand contre ... Anthoyne ... de ladite ville d'Antibes
  60. Factum. Pour les ... de Grasse
  61. Factum. Pour M. ... d'Aix demandeur contre le procureur général du Roy
  62. Factum. Pour M. Gérard Belengier chanoine de l'église métropolitaine S. Sauveur de notre ville d'Aix contre les consuls et habitans de la ville de Fréjus demandeurs
  63. Factum. Pour damoyselle Catherine ... femme de M. Honoré ... advocat de la cour
  64. Factum. Pour Henry de Castellane ... contre ... du Mas de Castellane
  65. Factum. Veu le testament faict par feu ... donné en may 1575
  66. Factum. Pour ... du monastère St Victor de Marseille
  67. Table des titres de ce présent livre
  68. Factum
  69. Factum. Pour Marc Anthoine ... de la ville d'Aix contre Jehan C
  70. Response de messieurs les aumosniers du Roy, à la réplique des sieurs maistres des requestes de l'hostel, touchant l'eslargissement des prisonniers, à cause de l'heureux mariage & de la joyeuse entrée de leurs majestez dans Paris. [imprimé, vers 1660]
  71. Response au memoire presenté au Roy par messieurs les maistres des requestes ordinaires de son hostel, concernant l'elargissement des prisonniers, à cause de l'heureux mariage & de la joyeuse entrée de leurs majestez dans Paris. [imprimé, vers 1660]
  72. Exemples tirez de divers & celebres auteurs, & de differens procés verbaux, pour justifier comme Messieurs les grands aumosniers de France, premiers aumosniers, & les aumosniers de quartier ont élargi les prisonniers aux entrées des rois, assistez de Messieurs les maistres de requestes, lors qu'il s'y en est trouvé, & quelquefois des conseillers des parlemens, & des juges ordinaires des lieux, suivant les anciennes formes, & lettres patentes de sa majesté, & arrests des parlemens. [imprimé, vers 1660]
  73. Ordonnance du Roy Henry IV. à Monsieur le grand aumosnier, pour tirer les prisonniers, à cause de son entrée dans sa ville de Caen, le 17. septembre 1603. [imprimé, vers 1660
  74. Factum. Entre les hoirs ... de la ville de Marseille demandeurs. Extrait du registre du Parlement
  75. Factum. Entre ... de feu Anthoine ... de la ville de Marseille. Extrait du registre du Parlement
  76. Contredits en forme de Factum. Pour Messire Pierre Asse, prestre bachelier en ste. theologie, maintenu par la sentence du 28. nov. 1667. dont est apel en la vicairie de l'Eglise parroissielle de Lambesc, qui est intimé, & apellant d'un chef de lad. sentence, concernant les fruits d'un canonicat de l'Eglise colegiale de la ville de Barjoux, demandeur en execution d'arrest du conseil du 3. juin 1670. & d'autre du troisième février 1671. & defendeur en devoluts. conre Messire Jean Jourdan, prestre du lieu d'Au
  77. Edit du Roy, pour le controlle des exploits. verifié en Parlement, Chambre des comptes & cour des aydes, le treizième jour d'aoust mil six cens soixante-neuf. [imprimé, vers 1669]
  78. Edit du Roy portant que les amendes de dix et douze livres seront consignées avant qu'on puisse être receu appellant (13 août 1669), imp.
  79. Edit du Roy porant création des Greffes des affirmations (13 août 1669), imp.
  80. Arrêt du Conseil d'Etat du Roy du 26 octobre 1669 portant que Maître Claude Vialet asjudicaire general des Domaines de France entrera en jouissance dedies Domaines & Droits y ioints, à commencer au 1er janvier prochain, pour six années, imp..
  81. Memoire des exploits sujets au controlle, a peine de nullité ; & servant d'instruction aux huissiers & sergens pour employer dans leurs dits exploits la necessité dudit controlle. Le tout aux peines portées par l'Edict du mois d'aoust 1669... Le tout suivant & conformément à l'Edict du mois d'aoust 1669. & à l'arrest du Conseil d'Estat du Roy du 27. janvier 1670. rendu en interprétation d'iceluy, pour servir de reglement pour ledit controlle d'exploicts. [placard imprimé, vers 1670]
]]>
1660-1671 (imp.)]]> fre]]> lat]]> Provence. 16..]]> Provence. 18..]]>
Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1848-1942]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> Cour des comptes de Provence]]> Parlement de Provence]]>
Articles arrêtés par la Cour des comptes, aides et finances de Provence le 17 mai 1757 pour fixer les objets des représentations ordonnées par ladite cour (1758)

Remontrances de la Cour des comptes, aides et finances de Provence au roy, sur l'édit du mois d'août 1759 portant établissement d'un droit unique sur les cuirs tannés & apprêtés (1763)

Très humbles et très respectueuses Remontrances de la cour des comptes, aides et finances de Provence au Roi, sur les dernières entreprises du parlement de Provence (1763)

Pièces justificatives (ensemble de 25 documents)]]>
1758 & 1763]]> ]]> ]]> ]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]>
L'auteur n'élude pas la question du coût d'une telle entreprise et son financement]]>
1896]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
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Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
Les agriculteurs sont peut-être les plus heureux des hommes mais sûrement aussi les plus malheureux  : le bonheur de travailler la terre, en pleine nature, est souvent synonyme d'avoir bien du mal à en vivre. Paradoxe : il faut nourrir une population toujours plus nombreuse. Et pourtant l'époque s'annonce pleine de promesses : les connaissances en botanique et en zoologie permettent de mieux connaître et comprendre la nature, ses rythmes et ses exigences, l'évolution des méthodes de culture et d'élevage associées aux progrès techniques des outils agricoles offrent de meilleurs rendements et laissent espérer une rentabilité accrue. À l'exception des nouveaux métiers liés à la révolution industrielle, peu d'activités humaines auront été si fortement exhortées à faire plus et mieux, sur un fond de remise en cause de ses traditions.

Pour la Revue agricole et forestière de Provence, la réponse est d'abord d'ordre technique et ses articles mettent en avant l'amélioration des outils de base indispensables aux travaux agricoles les plus élémentaires : outils aratoires pour préparer et labourer la terre, semoirs pour ensemencer, moissonneuses et faucheuses pour récolter.

Publicité d'une moissonneuse (1874)

Les exploitations agricoles bénéficient aussi des progrès mécaniques plus généralistes et à forte diffusion, comme les techniques d'extraction des jus et des matières grasses.

Presse à engrenage pour l'huile (1873)

Ou encore, toutes les technologies de relevage, pompage et distribution de fluides, des plus légers aux plus lourds (eaux, vins, huiles, effluents, mouts, etc.).

Pompe hydraulique (1873)

Tous les efforts d'invention et de perfectionnent des outils convergent vers quelques buts simples : alléger la peine au travail, diminuer le besoin de main d'œuvre, augmenter les capacités de charge,  réduire les temps de transport et renforcer leur sécurité.

Le porteur universel, des traverses posées temporairement : retour à la ferme (1874)

Le porteur universel, une solution mobile : départ pour l'usine (1874)

Autant d'arguments de vente dont les revues professionnelles se font écho à travers de nombreux articles consacrés au machinisme agricole (créations issues d'expériences individuelles ingénieuses ou procédés conçus dans un cadre industriel), les encarts publicitaires restant limités à la dernière page des bulletins. Écho également des fêtes agricoles et des nombreux concours, en général liés au cycle des saisons, assortis de palmarès et de prix stimulants : si la prime est individuelle, l'honneur est collectif et récompense le travail de tout un terroir. N'y-a-t-il pas cependant aucune ombre à un tableau si bucolique ? Tout dans la tradition est-il si vrai et si juste ? Comme cette estimation du débit de cours d'eau entachée d'une erreur de plus de 50%, démentie dès l'année suivante.

Un calcul de débit de 1870 qui se révèle faux (1871)

Pourquoi ces rendements si faibles ou réputés tels ? Quelles semences seraient les plus productives ? Quels engrais seraient les plus adaptés ? Quels outils seraient les plus efficaces ? Quelles cultures seraient les plus rentables ? Des débuts de réponses mais aussi des interrogations qui aboutiront, à partir du milieu des années 1860, à des articles qui alertent sur l'état du monde agricole et affirment : l'Agriculture est en souffrance ! (1865). Un cri d'alarme qui obligera le Second Empire à lancer une Enquête générale sur la situation et les besoins de l'agriculture française.

Si la revue a changé de nom, ce n'est pas pour rien : elle est devenue également forestière, dimension absente du titre précédent. La Provence possède de grands massifs boisés qu'il faut mieux exploiter et protéger. Charles de Ribbe, connu pour ses travaux sur la société provençale, rédigera une série d'articles sur la question du reboisement et de l'engazonnement ou ré-engazonnement des pentes et des montagnes (un article évoquera le reboisement de la colline de la N.-D. de la Garde à Marseille).

Sur ce plan, la revue joue pleinement son rôle : elle favorise les échanges entre lecteurs et montre qu'il n'y a pas un seul discours monolithique qui domine dans le monde rural : toutes les questions sont discutées, certains estiment que les agriculteurs sont poussés à l'industrialisme, au détriment de la vigne, par ex.(1866), d'autres remettent en cause l'écobuage, plus rares, certains défendent l'utilité des taupes, des lombrics (1871) et des guêpes (1872) ou dénoncent les vacheries de Marseille (étables attenantes aux boucheries) qui favorisent les épizooties. Si certaines font l'unanimité comme l'assainissement et le dessèchement des marais, l'intérêt de l'arrosage et de l'irrigation, d'autres bousculent les habitudes : il faudrait mieux gérer les tas de fumiers (ne pas les laisser polluer les rivières) et les eaux grises : conserver les eaux de vaisselle pour arroser le potager (à l'époque, pas de soude ni de tensio-actifs, on fait tout bouillir avec de la cendre), récupérer les effluents des latrines et des vidanges pour s'en servir d'engrais...

Après la Guerre de 1870-1871, on pourra lire des sujets moins lourds que les parasites qui ravagent les vignes (phylloxera), les épidémies qui frappent les animaux (maladies porcines) et les arbres (noir de l'olivier) : est-ce bien le Bon roi René qui est à l'origine de la dinde de Noël (faux, il y aurait confusion avec les dindons des Indes orientales, sauf que c'est totalement anachronique ! Alors des Amériques ?  (il nous faudra relire Bouche...). Avec la Troisième République, apparaissent des questions liées au nouvel urbanisme comme le sort des feuilles à l'automne qu'il faudrait ramasser sur les boulevards et en faire de l'engrais au lieu de les brûler : "Les villes actuellement ont remplacé les antiques essences  qui étaient destinées aux promenades publiques par le choix exclusif du platane; la croissance si rapide de cet arbre lui assure une faveur qui augmente tous les jours".

Dans ses dernières livraisons, des questions très contemporaines émergent comme la création d'une bibliothèque circulante pour les campagnes (constituée au départ de livres qui ont été appréciés dans les villes !) ou le rôle de la femme en agriculture "un sujet trop important et trop négligé..." (1872).

Comme toutes les presses professionnelles, la Revue agricole et forestière de Provence constitue une précieuse archive de l'évolution d'un monde rural en pleine mutation où naissent des espoirs, des interrogations et des doutes qui ne cesseront depuis de le tourmenter.

La Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence a prêté à l'université plusieurs volumes de ses fonds anciens pour combler les lacunes de la période numérisée (le tout premier n° de 1862 et les années 1869, 1870, 1875 et 1876). Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.]]>
1862-1876]]> fre]]> Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
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Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
En plus d'organiser des fêtes et concours agricoles, le Comice d'Aix fonde une publication régulière pour informer, entretenir et souder le réseau de ses membres. En quelques lignes, son éditorial inaugural résume toute sa mission : "vulgariser les bonnes méthodes de culture applicables dans nos contrées, l'emploi des instruments perfectionnés et toutes les notions utiles pour améliorer la terre, les semences, les plantes, l'outillage, les engrais et la main d'œuvre". Sans surprise, on y retrouve les grandes questions récurrentes qui se posent à l'agriculture provençale comme l'engraissement des cultures, le drainage et l'irrigation des terres ainsi que le traitement de la vigne (sulfatage).

Comices agricoles (Vitry-le-François, 1910)
les concours, outils de promotion des produits, du savoir-faire et du machisme agricole (2)

En appui des connaissances théoriques, les conseils pratiques sont essentiels. Par ex., les agriculteurs sont toujours en quête de davantage d'engrais : dans ce domaine, si dans le cochon, tout est bon, "en agriculture, il n'y a rien de petit, toute chose a sa valeur". Comme en Belgique et dans la Flandre, il faut donc enfouir le fumier le plus rapidement possible avant qu'il ne se dégrade et il faut récupérer les eaux ménagères, celles avec lesquelles on lave la vaisselle (à l'époque, savon et cendres) pour engraisser le potager (aujourd'hui, les eaux grises).

Moderniser ne suffit pas, il faut également vaincre les résistances au changement, éliminer tous les côtés archaïques d'un monde rural trop refermé sur lui-même et lutter contre les traditions dépassées et les routines vicieuses et peu productives qui sont de "véritables fléaux agricoles" **,comme certaines pratiques arriérées en matière d'élevage : par ex., ce marquage des troupeaux à la poix ou à la résine qu'il est impossible d'enlever de la laine et facile à frauder. Pour changer les mentalités, il faudrait refuser de primer aux concours ceux qui utilisent encore cette méthode et n'emploient pas cette nouvelle formule validée par l'expérience : ocre rouge, huile de lin, essence de térébenthine et litharge (facile à faire soi-même, la formulation exacte dans ses proportions est communiquée au lecteur).

Malgré leur engagement sur le terrain, les Comices agricoles n'ont pas bien sûr radicalement transformé le monde rural en un jardin bucolique et apaisé. Après un traité sur la fabrication des tuyaux de drainage et la meilleure façon de soigner les moutons atteints de la maladie du tournis, parfaitement bien identifiée et décrite par ailleurs (la listériose), nous pourrons apprécier un courrier d'un lecteur des plus instructifs sur la destruction des renards (ah, ce goût immodéré et funeste pour les pintades !). A-t-il pensé à le compléter avec d'autres conseils pédagogiques et rusés pour éliminer tous les autres nuisibles comme les rapaces, les blaireaux, les loups et les ours qui déciment nos fermes ?

En mai 1861, la revue inaugure une nouvelle chronique dédiée à la forêt. Une évolution qui aboutira à sa parution, à partir du début de 1862, sous son nouveau titre Revue agricole et forestière de Provence.
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1. Guillard, Stéphane. - L'histoire des comices agricoles en France (XIXe-XXe siècles) - site consulté Éditions du Tinailler
* Le premier Concours Général sera créé 10 ans plus tard, en 1843 à Poissy, un des deux marchés qui alimentent Paris. Il deviendra national et public en 1850 cf Concours Général Agricole
2. Comice agricole, site consulté Wikiwand
** la conviction que l'information, la formation et le partage d'expériences innovantes sont des facteurs de progrès n'est pas nouvelle en soi (cf Annales provençales d'agriculture pratique et d'économie rurale 1827-1855), ce qui l'est moins en revanche, c'est l'affirmation aussi franche qu'il faut rompre avec le passé, thème qui peut inquiéter voire heurter un milieu où les valeurs de la tradition sont transmises au même titre que son propre patrimoine. Au cours de ses trois décennies d'existence, Les Annales citées ci-dessus n'ont cessé d'alerter sur le retard en matière de rendement des exploitations agricoles de Provence par rapport à celles des Flandres françaises et belges. Les organisations professionnelles organiseront des voyages d'étude jusqu'en Angleterre pour s'en inspirer.
]]>
1860-1861]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Histoire de l'université]]> Avertissement : la séance de rentrée est celle de l'année en cours, le rapport d'activité est relative à l'année scolaire précédente]]> 1852-1891]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> Doctrine juridique française]]> Oeuvres des juristes provençaux après 1789]]> Avocats]]> ]]>
Source : L. Legré, De l’influence des anciennes lois marseillaises sur notre législation commerciale actuelle, Barlatier-Peissat, Marseille, 1862, p. 47, Cote RES 33942
]]>

- De l'Influence des anciennes lois marseillaises sur notre législation commerciale actuelle : discours prononcé, le 8 janvier 1862, à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Ludovic Legré (1862)

- Éloge de Guillaume Du Vair : discours prononcé le mercredi 3 décembre 1862, à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Louis Milanta (1863)

- L'avocat Seytres : notice biographique / par Me Léopold Chataud. précédée du discours de Me Jules Roux (1868)

- Étude sur le Parlement de Provence au XVIe siècle : discours prononcé le mercredi 29 novembre 1871, à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Alfred Escarras (1872)

- Maupeou et Beaumarchais : séance de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Amable Chanot (1881)

- Le barreau français au XIXe siècle : discours prononcé le 14 décembre 1888 à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Émile Artaud (1889)

- L'enfance devant la loi : discours prononcé le 9 décembre 1893 à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Rolland-Chevillon (1893)

- Les lettres de cachet de famille en Provence : discours prononcé le 20 février 1905 à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Charles Latune (1905)]]>
Milanta, Louis. Auteur
Chataud, Léopold (18..-18..? ; avocat). Auteur
Roux, Jules (18..-18.. ; avocat). Auteur
Escarras, Alfred (18..-19.. ; avocat). Auteur
Chanot, Amable. Auteur
Artaud, Émile 18..-.... (avocat). Auteur
Rolland-Chevillon. Auteur
Latune, Charles. Auteur]]>
1862-1905]]> fre]]> Provence. 18..]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1923 - N° 11]]> 1923]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Provence. 18..]]> Histoire de la Provence]]> Administration des Bouches-du-Rhône]]> Économie]]> Antiquité]]> Agriculture]]> Villes et communautés de Provence]]> Discours préliminaire, à la mesure de l'ouvrage (76 pages !), Christophe de Villeneuve ne cache pas l'énormité de la tâche réalisée sur le terrain et les résultats obtenus : la taille de l'entreprise et les années d'enquête les justifient amplement. Elles offrent une somme monumentale de données scientifiques, économiques, historiques et culturelles des Bouches-du-Rhône : rien de ce qui existe dans le département ne semble avoir échappé à cet implacable maillage statistique. Dans le chapitre 3 du Livre 6 consacré aux Etablissemens d'Instruction Publique, Villeneuve retrace l'historique de l'Université d'Aix de 1413 à 1824 (parfois en termes identiques rencontrés dans d'autres documents). Le titre Statistique (au singulier) paraît bien modeste, l'ouvrage n'étant en rien une accumulation de tableaux de données chiffrées : les descriptions et les explications composent l'essentiel de l'ouvrage et il ne faut pas moins de dix livres pour les rassembler thématiquement et les présenter selon une ligne globalement chronologique : de la géologie et de l'Antiquité aux industries du 19e siècle et aux édifices modernes des années 1820-1830.

poisson fossile du calcaire coquillier (Pl. 4, fig. 4)

Dans son catalogue de vente, la Librairie Jeanne Laffitte (Marseille) documente son offre par une belle notice qui montre toute l'importance du document : "Monument d'érudition et de documentation, bien complet de son bel atlas renfermant 25 planches gravées in-plano de la plus grande rareté. Cet ouvrage capital est à la base de toute étude sur cette région car il nous donne dans ces quatre volumes, le panorama le plus complet de cette région au début du XIXe. Il comporte en effet la topographie physique, l'histoire naturelle (vents, hydrographie, minéralogie, fossiles), la description des mines et carrières, la botanique, la zoologie, l'anthropologie, une importante section historique et de géographie ancienne avec les établissements liguriens, grecs et romains, une section archéologique avec tous les monuments, une étude administrative, l'état social, une section sur le langage (langue romane, provençale), une description des mœurs, usages et coutumes de tous les établissements anciens et modernes, un travail exhaustif sur l'agriculture, les propriétés, les arbres, l'économie rurale, l'industrie et le commerce. Enfin nous avons une description précieuse de toutes les communes de la région. L'atlas comporte 25 grandes planches gravées à double page qui constituent une des illustrations les plus documentées sur la région des Bouches-du-Rhône, dont le plan de la région de Fos avec les étangs de Camargue, les planches d'antiques, de monnaies et une précieuse sur les instruments aratoires anciens avec leurs noms provençaux… Brunet (v.1242) reconnaissait déjà en son temps l'excellence de cet ouvrage".

Les quatre volumes de texte sont complétés d'un atlas grand format : 25 planches monochromes de belle qualité qui tentent d'être représentatives des sujets traités (certaines gravées, comme le fossile de poisson, par N. L. Rousseau père, 1815, graveur de la Commission d'Égypte de la Chambre des Députés).

Façades principale et latérale de la serre du jardin botanique (Pl. 25, 1830)

Compléments pourtant courants dans les documents volumineux, on regrettera l'absence d'un index matière commun aux 5 volumes, d'une table générale des chapitres des 10 livres* et d'une table établissant le lien entre le texte et les illustrations, le renvoi aux planches étant inséré directement dans le texte ou simplement en notes de bas de page**.

Habits traditionnels de pêcheurs (Pl. 8, 1830)

Si les communes du département figurent bien dans l'enquête, Marseille y tient une place particulière compte tenu de son importance historique, démographique, commerciale et industrielle. En témoignent sa notice de plus de 50 pages et les planches qui lui sont consacrées.

Plan topographique de Marseille et limites de la ville en 1830, Pl. 7
(au Nord, le cimetière St Charles, fermé en 1876, sur lequel sera construite la Faculté des Sciences à partir de 1911)

On a pu reprocher à certains préfets, fidèles serviteurs de l'Empire ou de la République, d'exécuter avec un zèle excessif les ordres de l'État (en l'occurrence, le Conseil Général des B-d-R) : remercions Villeneuve de l'avoir fait, et ici pour la meilleure cause qui soit. Son Discours préliminaire commençait par ces mots "Pour gouverner les hommes, il faut pouvoir apprécier leurs intérêts, et par conséquent la nature et l'état des lieux où ces intérêts naissent, se multiplient et se confondent". Sagesse ou malice ? Ces outils d'information et d'éclairage de l'action publique sont à double tranchant : le politique décide avec plus de pertinence, mais il le fait alors en toutes connaissances de cause et engage donc davantage encore son jugement et sa responsabilité...

________________
1. Notice extraite du catalogue de la Librairie Jeanne Laffitte (Marseille), spécialisée en antiquariat. Voir le site de la librairie
* pour faciliter l'exploration de l'ouvrage, les 4 tables de matières ont été assemblées dans un seul et même fichier pdf factice
** pure hypothèse, l'absence de tables communes aux quatre volumes, qui peut laisser un sentiment d'inachèvement de l'ouvrage, serait-elle en rapport avec le décès de C. de Villeneuve survenu en 1829, année de la publication de l'enquête ?]]>

I. Topographie physique. Histoire naturelle. - 1821
  • Livre 1er - Topographie physique
  • Livre 2ème - Histoire naturelle

II. Antiquités. Topographie administrative. - 1824
  • Livre 3ème - Antiquités
  • Livre 4ème - Topographie administrative

III. État social. Établissements et travaux publics. - 1826
  • Livre 5ème - Etat social
  • Livre 6ème - Etablissemens et travaux publics

IV. Agriculture ; industries, commerce ; contributions. - Table. - 1829-1841
  • Livre 7ème - Agriculture
  • Livre 8ème - Industrie
  • Livre 9ème - Commerce
  • Livre 10ème - Contributions

[V.] Atlas. - 1826. Gr. in-fol., 25 pl. et cartes gr.]]>
1821-1829]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
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Histoire de l'université]]> - Universitatis Aqui-Sextiensis concisa synopsis : p. 1-11
- Leges et statuta universitatis studii generalis Aqui-Sextiensis (en français) : p. 13-94
- Projets pour la réforme générale de l’université de cette ville d’Aix par les seize docteurs députés par la délibération du 30 octobre 1674, p. 95-129
Copie du Manuscrit 672 du Musée Arbaud (« Histoire de l’université d’Aix »), réalisée par Norbert Bonafous, doyen de la faculté des lettres d’Aix, 19e siècle]]>
18??]]> fre]]> lat]]> Provence. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1874]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>