Histoire de l'université]]> Avertissement : la séance de rentrée est celle de l'année en cours, le rapport d'activité est relative à l'année scolaire précédente]]> 1852-1891]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> Histoire de l'université]]> Economie politique]]> F 100227605 ]]> 2009]]> ]]> fre]]> Provence. 19..]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1848-1942]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1943-1949]]> fre]]> Provence. 19..]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1949-1986]]> fre]]> Provence. 19..]]> Histoire de l'université]]>
- un annuaire, précédé d'une notice historique, qui renseigne sur l'organisation générale, le personnel en exercice, la localisation des services, les conditions matérielles dans leur ensemble ;
- les renseignements scolaires concernant l'ensemble et chacune des facultés et les annexes, les droits à acquitter, les récompenses, les bourses et les dispenses.]]>
1929-1968]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Histoire de l'université]]>
Contient également un tiré à part du "Programme de la Faculté de Droit d'Aix" de l'année scolaire 1882-1883 publié en 1882]]>
1884-1887]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Histoire de l'université]]> 1892-1895]]> fre]]> Provence. 19..]]> Histoire de l'université]]>
Le discours de rentrée officielle prononcé par le recteur, traditionnellement publié en tête du rapport annuel, disparaît à partir de l'année universitaire 1892/1893. Il ne réapparaît que lors des éditions des années 1934/1935 et 1935/1936.

A partir de l'année scolaire 1909/1910, l'Observatoire astronomique de Marseille publie son bilan annuel qui est alors ajouté aux rapports des facultés.

A partir de 1923/1924, le bilan annuel présente également un rapport sur le fonctionnement des deux sections de la bibliothèque de l'université, généralement publié à la suite des bilans des facultés.

Au cours de l'année scolaire 1929/1930, l'Ecole de plein exercice de médecine & de pharmacie de Marseille obtient le rang, très attendu par les médecins, de Faculté mixte de médecine et de pharmacie générales et coloniales de Marseille]]>
1896-1935]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Histoire de l'université]]>
Après son retrait de la publication des rapports annuels à partir de l'année universitaire 1892/1893, le discours de rentrée officielle prononcé par le recteur réapparaît lors des éditions de 1934/1935 et 1935/1936. Les années suivantes, il fait l'objet d'une édition spéciale publiée séparément.]]>
1935-1948]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Histoire de l'université]]> 1950-1968]]> fre]]> Provence. 19..]]> Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]>
1. Transactions homologuées par Arrêts du Parlement, servant de Reglemens pour la regie, manutention et gouvernement des interressés à l'oeuvre et au Canal de Craponne. 20 Octobre 1571, 16 février 1583 et délibération du 23 décembre 1586

2. Canal de Craponne : rapport du 22 octobre 1676, portant cotisation des Moulins, commodités, facultés et engins, construits et établis à l'aide des Eaux de la Durance, depuis la Délibération de l'Oeuvre-Générale de Craponne, du 23 décembre 1586

3. Réponse pour l'Oeuvre et Compagnie de Craponne, à la deuxième réplique de M. le Marquis de Cordoue

4. Canal de Provence composé du Canal d'Aix et de celui de Marseille Devis estimatif des ouvrages à faire pour la construction du canal de Provence projetté principalement pour les villes d'Aix et de Marseille, depuis la prise de ses eaux dans le Durance, jusqu'à son embouchure dans la Mer / Jean-André Floquet (1746)

5. Mémoire sur le canal de Provence du 27 novembre 1764. Contenant en abrégé l'objet, la nature, et les avantages de cette entreprise, les principaux arrangemens du sieur Floquet, auteur de ce canal, et des deux compagnes que cet Ingénieur a formées successivement, et enfin l'état actuel du projet (1744)

Gallica :  Mémoire sur le canal de Provence du 27 novembre 1764 , contenant... l'objet, la nature et les avantages de cette entreprise, les principaux arrangements du sieur Floquet, auteur de ce canal ... - 1764

6. Mémoire sur le projet d'un canal de dérivation des eaux de la Durance, pour arroser une grande partie du Comté Venaissin, présenté à l'assemblée ordinaire des Etats de cette Province et Délibérations de l'Assemblée des Etats du Comté Venaissin à ce sujet / Brun (1772)

7. Mémoire sur l'irrigation artificielle de la Provence / Ainé Fabre (1790) - Porte en page de titre un "Ex dono autoris" daté de 1822

8. Projet de dérivation des Eaux superflues et inutiles de la Fontaine de Vaucluse pour l'arrosement de la plaine entre l'Isle et Cavaillon, et de celle de Carpentras / Ainé Fabre (1793) - Porte en page de titre un "Ex dono autoris" non daté

9. Observations sur le Mémoire du Citoyen Beraud, concernant la manière de resserrer le lit des torrens et des rivières / Ainé Fabre (1793)

10. Observations des communautés de Lambesc,... sur les deux mémoires qui ont paru au nom de la Communauté d'Apt, pour la construction d'un pont sur la Durance

11. Décision de la commission spéciale sur le classement des terrains intéressés à l'entretien des chaussées dans le syndicat du Plan-du-Bourg / Gautier Descottes (1856)

12. Mémoire sur l'ordre de distribution des eaux du Canal des Alpines établi par les titres et par les engagements les plus formels de l'Etat, contre la compagnie Courtet / Oeuvres générales des alpines (1857)

Gallica : Mémoire sur l'ordre de distribution des eaux du Canal des Alpines établi...contre la Compagnie Courtet / Oeuvre générale des Alpines

13. Notice sur le projet d'irrigation des territoires d'Aubagne, de Gémenos et de La Penne, par une dérivation du Canal de Marseille (1862)]]>
1746-1862]]> ]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Histoire des religions]]> Histoire de la Provence]]>
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1925]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1913]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Économie]]> Histoire de la Provence]]>
La Chambre de commerce de Marseille joue un rôle moteur dans l'économie provençale et traite de tous les grands dossiers stratégiques de l'infrastructure utile et nécessaire à l'économie locale et au-delà : transport maritime et fluvial, tissu industriel et commercial, aménagement du territoire et commerce colonial.

Chaque livraison de la revue présente le bilan de l'année précédente (le volume de 1884 donne la synthèse de 1883) et le budget de l'année en cours ou de l'année suivante qui correspond à l'année d'édition.

Exception : pour l'année 1914, sont édités en 1915 le bilan de 1914 et l'année suivante, en 1916, un bilan spécial consacré à l'effort de guerre durant l'année 1914. A partir de ce volume, les bilans présenteront un chapitre supplémentaire dédié aux conséquences de la guerre sur le commerce.]]>
  • Renouvellement partiel des Membres de la Chambre - Séance d'installation des nouveaux Membres
  • 1ère partie - Questions maritimes et de navigation intérieure
          I. - Chemins de fer
          II. - Postes, Télégraphes, Téléphone
          III. - Douanes françaises
          IV. - Douanes étrangères
          V. - Législation fiscale
          VI. - Légisation commerciale et industrielle
          VII. - Questions coloniales
           VIII. - Queslions diverses
  • 2ème partie - Questions commerciales, industrielles et économiques

          I. - Chambre de Commerce
          II. - Bourse et Condition des soies
          III. - Enseignement technique
          IV. - Ports, Docks, Outillage des ports
          V. - Chemins de fer, Tramways, Postes
          VI. - Questions diverses d'intérêt local


Les rubriques de la 2nde partie s'étoffent au cours du temps :

          I. - Chemins de fer
          II. - Postes, Télégraphes, Téléphones
          III. - Douanes françaises
          IV. - Douanes Étrangères
          V. - Législation Fiscale
          VI. - Législation Commerciale et Industrielle
          VII. - Législation civile el administrative
          VIII. - Questions coloniales
          IX. - Questions diverses

  • 3ème partie - Questions intéressant Marseille et sa circonscription
          I. - Chambre de Commerce
          II. - Bourse et Condition des soies
          III. - Enseignement technique
          IV. - Ports, Docks, Outillage des ports
          V. - Chemins de fer, Tramways, Postes
          VI. - Questions diverses d'intérêt local

Conséquences du conflit, le plan de l'ouvrage s'enrichit d'une nouvelle partie exclusivement consacrée à l'impact de la guerre sur les affaires et développe l'ancienne 3ère partie à partir de 1915 :

  • 3ème partie - Problèmes commerciaux posés par la Guerre
  • 4ème partie - Questions intéressant Marseille et la circonscription
       I. - Chambre de Commerce
       II. - Bourse le Condition des Soies
       III. - Enseignement technique
       IV. - Ports, Docks, Outillage, Main-d'oeuvre, Camionnage
       VI. - Reprise du travail et des affaires
       VII. - Subsistances et Ravitaillement
       VIII. - Émission de Bons de monnaie
       IX. - Comité de l'Or et des Bons de la Défense nationale des Bouches-du-Rhône
       X. - Emprunt national

  • Budgets de la Chambre de Commerce : exercice année 19xx
  • Table des matières
       Table analytique
       Table alphabétique des noms de personnes citées dans cet ouvrage (à partir de 1904) 
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1854-1939]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]>
Tout début du 20e siècle, les 230 syndicats agricoles de Provence qui revendiquent plus de 50 000 adhérents s’unissent pour obtenir une meilleure rentabilité des exploitations : la publication d'un bulletin régulier, enrichi de nombreuses publicités illustrées, et diffusé à leurs adhérents, fait la promotion de meilleurs rendements en prônant la mécanisation (thermique et électrique), l'usage généralisé des engrais et la lutte contre la fraude.

Qu'ils soient agriculteurs, éleveurs, forestiers, horticulteurs, vignerons, oléiculteurs, sériciculteurs ou apiculteurs, tous recherchent des conseils pratiques et des explications techniques mais craignent autant déjà les taxes et la concurrence des importations qu'ils fondent beaucoup d'espoirs dans les exportations vers les autres pays européens (Allemagne et Angleterre) et les échanges avec l'empire colonial français (Algérie).

Tous les ans, l'Union des syndicats se réunit en assemblée générale pour présenter le bilan annuel de ses activités et organise un banquet suivi des vœux émis par les syndicats. La journée s'achève toujours sur des chansons en provençal.

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1901-1909]]> fre]]> oci]]> Provence. 19..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]>
  • La 1ère Guerre mondiale interrompt la publication du "Bulletin de l'Union" après la sortie du n° 61 de juillet 1914. Elle ne reprendra que 5 ans plus tard, en juin 1919, avec la livraison du n° 62
  • Après le n° 79 de mars 1921, le "Bulletin de l'Union" reprend sa publication sous son ancien titre "Les Alpes et la Provence" dans un nouveau format 

Sous le nouveau titre "Bulletin de l'Union des Alpes et de Provence", les syndicats agricoles reprennent leurs axes de travail favoris : la mécanisation, les rendements, les engrais, les produits phytosanitaires, la défense de la vigne (vin) et de l'olivier (l'huile d'olive), la demande récurrente de transports adaptés aux produits agricoles, en particulier férroviaires (à l'époque, les trains belges acheminent les fleurs de Provence aux Pays-Bas !) et maritimes (importation de produits coloniaux, notamment d'Algérie), la lutte contre la fraude (surtout en matière de vins et d'huile), le rejet de l'impôt direct sur le revenu, la dénonciation d'un cadastre totalement dépassé (arrivée de la photographie aérienne pour établir l'impôt foncier).

En plus d'introduire des illustrations photographiques des coopératives, ils inaugurent également de nouvelles rubriques comme celles du droit rural et des références bibliographiques.

Ils s’ouvrent aussi à des préoccupations que l'on pourrait juger aujourd'hui comme très contemporaines (les soins à apporter à l'emballage des fruits et légumes, notamment pour l'exportation, la lutte contre les incendies de forêts, en particulier ceux dûs aux excursionnistes, la protection des petits oiseaux, précieux auxilliaires dans la chasse aux nuisibles et autres parasites) tout en défendant un monde rural traditionnel particulièrement conservateur, comme en témoigne la rubrique "Pour les ménagères", dans laquelle l'épouse de l'agriculteur est responsable de la bonne tenue du ménage, de la maison et de l'éducation des enfants : elles est (ou doit être) rationnelle et économe, entretient la basse-cour, ne gaspille rien, recycle tout (linge de maison et vêtements), cusine à la perfection, accomode les restes, fait toujours preuve de bon goût et n'oublie jamais d'être prévenante et de bonne humeur pour accueillir son mari (harassé) qui revient du dur labeur des champs.]]>
1909-1921]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]>
Avertissement : après 2 mois d'interruption, le journal reparaît avec le N° 738 du 26 nov. 1939 : il est alors surtitré : "Edition de guerre N° ..." commençant au N° 1 jusqu'au n° 18 (15 août 1940).

Entre les deux guerres mondiales qui ont déchiré la première moitié du 20e siècle, les questions agricoles, au départ essentiellement techniques (semences, engrais, rendement, maladies, ...) sont peu à peu dominées par leurs aspects économiques, sociaux et politiques : les syndicats parlent avant tout de la défense de l'agriculture et de la famille paysanne. Mais quels dangers courent-ils exactement ?

Selon les syndicats agricoles, des menaces de toute sorte guettent l'avenir de l'exploitant agricole : les taxes excessives sur les produits, les impôts injustifiés sur le bénéfice agricole, l'inquisition fiscale qui contrôle tout, les importations insuffisamment réglementées, les fraudes en tout genre et jamais réprimées, l'inquiétante dénatalité des villes, la désertification croissante des campagnes qui n'attirent plus personne,...

Cependant, conscients du rôle et du poids de l'agriculture dans l'économie nationale, les syndicats expriment en toutes occasions leurs attentes et les adressent sans détour aux pouvoirs politiques : garantie des prix de vente et stabilité des marchés, abaissement des barrières douanières, aides aux exportations, élargissement des allocations familiales, soutien au montage de la filière d'un carburant national, aides au remembrement,... Des revendications qui prendront parfois la forme de mouvements plus combattifs (grève des maraîchers pour obtenir le contingentement d'importations étrangères de fruits et légumes, par ex.), entretenant parfois des tensions avec les gouvernements en place. Les années de guerre (1939-1944) exacerbent les appels au patriotisme et au protectionnisme : les discours et les positions du Maréchal Pétain sur les paysans font la Une de certaines éditions.

Dans un monde en pleine mutation, les agriculteurs voient aussi arriver des avancées techniques jusque là réservées aux villes : électrification des campagnes, généralisation de la T.S.F., souvent inconnue dans les très petites communes rurales, desserte locale par des trains plus rapides, amélioration des routes indispensables aux transports des marchandises. Ils nourrissent alors de nouveaux espoirs, comme un aménagement du territoire plus cohérent, une nouvelle organisation d'un enseignement agricole utile et nécessaire à la maîtrise des nouvelles techniques et du machinisme agricole, une économie coloniale plus ambitieuse, l'engagement de l'Etat dans une véritable politique agricole.]]>
1921-1944]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Zoologie]]> Histoire de la Provence]]>
- certaines mentions indiquent que le manuscrit a été rédigé postérieurement à 1918
- les quelques coupures de presse mélangées aux planches illustrées pourraient dater de 1928 ou 1930, sans certitude qu'elles soient contemporaines du manuscrit écrit ni insérées par l'auteur lui-même. Par sécurité et pour éviter tout anachronisme, l'année de publication reprend la date la plus récente (1930)

- le manuscrit original se compose de feuillets simples ou doubles (2 ou 4 pages) indépendants. Dans la mesure du possible, nous avons suivi la pagination indiquée en haut de chaque feuillet, sans qu'il soit toujours possible de déterminer s'il s'agit du recto ou du verso, la copieuse liasse ayant pu être entièrement retournée. Cette imprécision amène à l'inversion de quelques pages que nous avons laissées en l'état pour ne pas créer de nouvelles pliures (pour tous les feuillets doubles) très dommageables pour le papier assez fragile et partiellement oxydé. 

- la présence de 2 tomes n'est pas explicitement annoncée mais déduite de la mention à la fin de la 3ème partie "Fin du Tome 1"

- la liasse des illustrations se compose de quelques notes manuscrites, de quelques coupures de presse, de figures dessinées à la plume et de planches crayonnées : 11 fragments de textes manuscrits et imprimés et 60 figures illustrées en monochrome. N'étant pas rangées de manière rigoureuse et n'étant pas toutes numérotées, nous avons pris le parti de les reclasser de manière cohérente et de les regrouper en fonction de leur typologie ou de leur thématique (pièges, équipements d'élevage, croquis de paysages provençaux).

Ce singulier document est d'abord l'œuvre d'un amateur : Autran annonce d'emblée et en toute sincérité que certaines descriptions "les plus pittoresques" sont empruntées à ses prédécesseurs, naturalistes, ornithologues et chasseurs, et en indique les sources bibliographiques. La première partie est consacrée au chasseur et développe un argumentaire bien connu : la chasse est avant tout un loisir de grand air, simple et sain.
La dernière chaîne de l'évolution, avec par ordre d'apparition : l'oiseau, le chien, l'homme et le fusil

Un paysage provençal en apparence bucolique, à un détail près (premier plan à gauche


Le vrai chasseur n’est pas l’ennemi de la faune, bien au contraire : il veut simplement profiter d’une nature sauvage qu’il sait apprécier. Un feuilletage du manuscrit un peu rapide et superficiel condamne Autran à faire partie de la redoutable catégorie des mitrailleurs du dimanche.

Mais les vraies intentions de l’auteur, annoncées dès l’introduction, apparaissent dans  la seconde partie : l’explication, avec force de détails, de tous les pièges possibles et imaginables, n’a pas pour but d’attraper par tous les moyens le maximum de gibiers mais doit, tout au contraire, permettre de découvrir  les pièges posés illégalement par les braconniers et de les détruire. Car ce sont eux les vrais dangers de la faune. On peut regretter ici que l'auteur n'a pris la peine d'illustrer que cette seule partie de son ouvrage.
 

 L'art du collet ou du lacet simple : avec le noeud coulant, la victime n'est-elle pas son propre bourreau ?

Selon Autran, seuls 2 oiseaux sont réellement sédentaires et endémiques en Provence : le ganga-cata (un habitant discret de la plaine de la Crau) et le flamand rose (Camargue). Il est donc essentiel de bien connaître les mouvements migratoires des résidents saisonniers, infiniment plus nombreux, qui remontent vers l'Europe en provenance de l'Afrique et du Moyen-Orient, pour espérer garnir un peu sa gibecière.

 

 Tableau de la migration des oiseaux au printemps (retour) et à l’automne

Autran consacre en fait la plus grande partie de son mémoire aux oiseaux (70% du texte) et démontre qu'il connaît particulièrement bien toutes les espèces présentes, leurs mœurs et leurs  habitats. Il en donne également les noms latins, français, vulgaires et, pour bien rappeler son attachement à un terroir qu'il faut préserver, leur traduction en provençal.

Dans le second tome, nettement plus convaicant  et développeé, il propose une véritable photographie historique de cette « biodiversité »  provençale du début du 20e siècle. On comprend mieux pourquoi il s’inquiète de la disparition de cette faune et sa préoccupation, même si ses ressorts peuvent avoir un fondement personnel sans dimension universelle, n’est pas dénuée d’une étonnante modernité. Il en appelle même à la création d'un véritable parc naturel de Camargue : 50 ans après la création du premier parc national aux Etats-Unis (Yellowstone, 1882), il anticipe de plus de 40 ans celle du premier parc national français (Parc des Ecrins, 1973).

Mais parle-t-il d’un monde totalement révolu ? On pourrait en douter : le 28 décembre 2018, plus d'un siècle après son cri d'alarme pour la préservation de la faune, le Conseil d’État français a autorisé la poursuite de la pratique très controversée de la chasse à la glu dans les cinq départements français de la région PACA : les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse. Les braconniers et certains chasseurs, ont un bel avenir devant eux. Les oiseaux, par contre...

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1930 (?)]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Économie]]> Histoire de la Provence]]> ]]>
Quand en 1861 la plus vieille Chambre de Commerce du monde (créée en 1599) reçoit du Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics, la demande d'un bilan semestriel de l'économie locale, c'est un coup dur qui ne pouvait pas tomber plus mal : cette année là est l'une des plus mauvaises enregistrées depuis longtemps. La cause ? : le conflit américain qui a fermé les débouchés les plus rentables, des récoltes médiocres, l'instabilité récurrente de la législation commerciale et, si cela ne suffisait pas, diverses autres menaces extérieures (échec de certains emprunts, faillite de la Turquie, situation incertaine de l'Italie,...). Les 3 années suivantes ne seront guère plus brillantes.


La Chambre de commerce de Marseille 19e siècle
(aujourdhui, CCI métropolitaine Aix-Marseille Provence)

Complément local et marseillais des "Compte-rendu des travaux / Chambre de commerce de Marseille", les "Compte-rendu de la situation industrielle et commerciale de la circonscription de Marseille" proposent un bilan très détaillé des mouvements portuaires : à elle seule, la liste des produits qui entrent et qui sortent du port de Marseille donne une idée précise de l'économie locale et du rôle de la ville dans l'économie provençale et nationale. Une véritable radiographie de tout l'import/export maritime.

Dans la toute première édition, on apprend que dès 1861 les navires à vapeur ont déjà toute leur place à côté des navires à voile.

La liste des produits donne une idée des besoins de l'économie française : denrées alimentaires (céréales, fruits, légumes, huiles, sucres), matières premières minières et énergétiques (charbon, pétrole), produits indutriels de base (sels, savons) et textiles (laine, cotons, soies).

Son évolution est toute aussi pleine d'enseignements : engrais, cuirs, produits chimiques, etc... La nomenclature des produits doublera au cours du temps, autant par souci statistique que pour rendre compte de la diversification des échanges. A partir de 1891, apparaît à la fin du CR une section spécifique "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" analyse la place de Marseille dans le commerce colonial et fournit des statistiques coloniales détaillées.]]>

Navigation

  • Marine à voile
  • Marine à vapeur

 Mouvements des Ports de Marseille
     Importations / réexportations

  • Sucres
  • Cafés
  • Graines oléagineuses
  • Soies
  • Cotons
  • Laines
  • Blés
  • Huiles
  • Huiles d'olive
  • Huiles de graines
  • Huiles de coco
  • Huiles de palme
  • Charbons
  • Bois de tonnellerie, de construction et de menuiserie
  • Os d'animaux
  • Savons
  • Raffineries de sucre
  • Minoterie
  • Industrie métallurgique
  • Tourteaux
  • Mélasses
  • Produits chimiques
  • Poissons salés
  • Fruits au vinaigre
  • Fruits secs
  • Vins & alcools

Ateliers mécaniques

Dès 1863, les sommaires s'allongent et la liste des rubriques ne cessera de s'étoffer au fur et à mesure de sa publication.

Exposé préliminaire

  • Marine à voile
  • Marine à vapeur

Tableau du mouvement général des Ports de Marseille, en 18..

  • Céréales
  • Sucres
  • Cafés
  • Cacaos
  • Poivres
  • Graines oléagineuses, huileries
  • Tourteaux
  • Cotons
  • Soies
  • Cocons
  • Laines
  • Tissus
  • Commerce du bétail
  • Cuirs
  • Huiles d'olive
  • Huiles de graines et huileries
  • Huile de palme
  • Huile de coco
  • Saindoux
  • Pétrole
  • Vins & Spiritueux
  • Raisins secs
  • Riz
  • Légumes
  • Droguerie, teinture
  • Graiises
  • Bougies
  • Métaux
  • Charbons
  • Céramique
  • Bois de tonnellerie, de construction, etc.
  • Morues
  • Savonnerie marseillaise
  • Minoterie
  • Tannerie
  • Ateliers mécaniques
  • Industrie métallurgique
  • Produits chimiques
  • Sel marin
  • Affaires de banque et de finances
  • Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat
  • Annexe - Documents statistiques
Dès son introduction, la dernière rubrique financière bénéficie d'une attention particulière.
A partir de 1891, l'apparition d'une nouvelle rubriques "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" met en lumière l'importance que prend le commerce colonial dans l'économie de la ville.]]>
1861-1938]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Droit rural]]> Droit coutumier]]> Agriculture]]>

La presse généraliste et la presse professionnelle ont fait un large écho à la réforme du statut du fermage
(L'Agriculteur provençal, 15 nov. 1945)

Porté par un climat politique favorable aux réformes sociales, le projet de loi sera définitivement adopté par l'Assemblée constituante l'année suivante : il va plus loin qu'une simple modernisation administrative des contrats et de la gestion des exploitations et vise à une amélioration plus globale des conditions de vie, notamment au niveau des bâtiments agricoles et de l'habitat. Dans certaines régions, notamment celles les plus éloignées des grandes métropoles industrielles comme la Bretagne ou l'Aveyron, le milieu rural n'a pas beaucoup évolué depuis le 19e siècle, et pas seulement au début du premier conflit mondial mais également à l'aube du second : pour seul exemple, une enquête est adressée aux habitants de la ville de Quimper en 1946 pour leur demander s'ils souhaitent avoir l'électricité chez eux (à l'époque, le raccordement au réseau n'est pas encore obligatoire en France).
Après la Guerre 1914-1918, apparition des premiers tracteurs Renault dans les campagnes françaises

Le monde rural sortira triplement dévasté de la Première Guerre mondiale : sur les plans humains (1,5 million de soldats tués), fonciers (3 millions d'hectares ravagés) et culturel : un monde nouveau et qui fait peu de cas des traditions s'invite brutalement, chargé de menaces jusque là ignorées mais porteur aussi de promesses encore jamais imaginées. Le machinisme agricole en fera partie : avec tant de bras manquants dans un pays qui a faim, la reconversion des chars de combats en engins de travaux agricoles (ci-dessus, un modèle Renault sur roues du début des années 1920) bouleversera les modes de production. 

L'évolution juridique des contrats de location et d'exploitation (bail rural, fermage, métayage) est autant l'adaptation du droit à une agriculture en pleine mutation qu'il en facilite l'expansion. Rappelons que ce document est en fait, à peine 20 ans plus tard, une mise à jour de la 1ère édition de 1936, travail commandé en 1933 par le Ministère de l'Agriculture, en application de la loi du 3 janvier 1924, art. 4, qui enjoint toutes les Chambres d'Agriculture à grouper, codifier, et coordonner les coutumes et les usages locaux à caractère agricole, sources de décisions judiciaires. Même si nous ne sommes pas encore dans les années d'après-guerre où la dimension nationale, unitaire et centralisatrice, deviendra omniprésente, difficile de ne pas voir dans cette demande une inquiétude sur la diversité des droits locaux et de leurs interprétations.]]>
1955]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Avertissement : la législation en matière de propriété intellectuelle n'autorise pas la diffusion sur Internet des revues dans leurs périodes de publication les plus récentes. Seules les années de 1945 à 1952 de l'Agriculteur provençal peuvent être aujourd'hui rendues publiques sur Odyssée.

- Les Alpes et la Provence, 1921 (Suite de)
- Les Bouches-du-Rhône agricoles (Fusionné avec)
- Les Bouches-du-Rhône agricoles, L'Agriculteur provençal (Devient)

Après l'arrêt de sa publication en juillet 1944, Les Alpes et la Provence renaît un an plus tard sous le titre L'Agriculteur provençal. Son premier éditorial déborde d'optimisme : "C'est sous le signe de la Victoire et du renouveau printanier que ce journal se présente. Ces auspices et ces promesses d'avenir postulent pour notre agriculture une ardente volonté de travail et un programme hardi de reconstruction". Après la Second guerre Mondiale, il y a de quoi faire puisque tout est à reconstruire : les cheptels, les vignes, les forêts, 250 000 exploitations détruites et 3 millions d'hectares à remettre en état. Sur fond des réparations de dommages de guerre, des questions de ravitaillement et de l'équipement rural, quelques grands dossiers agitent le monde agricole.

Après des années de privation, les français ont faim, il faut les nourrir donc produire plus : le recours massif aux engrais de synthèse n'est plus une option et la motorisation et la mécanisation de l'agriculture sont reconnues comme étant un "mal nécessaire" à partir de 1950. Le revers des pratiques de culture et d'élevage intensives est la propagation des maladies et des parasites : mildiou, peste aviaire, peste porcine, fièvre aphteuse, mouche de l'olivier, doryphore,... auxquels s'ajoutent les intempéries diverses (gel, grêle, sécheresse).

La peste aviaire, un fléau récurrent (1949)

Le combat contre les parasites par des moyens naturels s'est montrée inefficace et doit céder le pas à la lutte à l'aide de substances chimiques toxiques , comme le D.D.T., qui vient de montrer son efficacité dans des essais récents effectués sur une grande échelle aux Etats-Unis.

En présence du Ministre de l'agriculture (Pierre Pfimlin, sans masque), un sulfatage des vignes (1949)

Les nouveaux insecticides synthétiques sont la voie de l'avenir : les cultivateurs américains ont compris tout l'intérêt d'utiliser les grands moyens. Evidemment, l'utilisation d'engins coûteux, représentant de très lourds investissements, impliquent le recours aux crédits qui demandent une bonne rentabilité pour pouvoir les rembourser. Seules les grandes cultures permettent d'espérer des économies d'échelle : le remembrement massif des surfaces cultivées va bouleverser le paysage par le regroupement des parcelles et la suppression des haies. Mais la voracité de ce nouveau machinisme agricole n'est supportable qu'avec des carburants détaxés. En plus de ce soutien, l'Etat doit aider à monter une filière de production d'alcool-carburant (1946) qui aiderait de plus la France à préserver une certaine indépendance énergétique. En oubliant qu'une nouvelle dépendance s'ouvre sur le front des engrais qui sont massivement importés comme tous les apports en azote et en phosphate.

Poudrage des vignes par hélicoptère (Arles, 1950)

A partir des années 1950, l'agriculture française rentre dans une spirale sans fin de sollicitations (nourrir tout le monde), d'engagements de productivité en échange de subventions, d'aides à l'exportation, d'accords sur les barrières douanières, de modération de l'augmentation des prix des semences et des engrais, de mesures fiscales (baisse des impôts sur les bénéfices agricoles), d'allègement des droits de succession (dans son appel à sauver le patrimoine, le journal rappelle "qu'en cas de décès, les droits de succession nationalisent l'épargne des morts" (déc. 1950).

Peu à peu, un singulier rapport de force s'instaure entre les syndicats et l'administration (la question fiscale devient quasi obsessionnelle) d'une part et entre le monde paysan et les consommateurs d'autre part. Les organisations professionnelles réclament un soutien des cours des produits agricoles (prix planchers, quotas, barrières douanières), l'Etat demande un prix des denrées supportables pour les consommateurs alors que les prix de détails augmentent plus vite que les produits industriels et agricoles et que l'échelle mobile des salaires n'est pas encore instaurée.

Les exploitants agricoles, qui représentent encore un tiers de la population active et le monde rural où habite toujours la moitié de la population française, se sentent délaissés et incompris. Déprimés par un exode rural qui mine la vitalité des campagnes, et après le souhait d'une économie dirigée, les syndicats (le journal "informateur impartial"se fait plutôt l'écho du syndicat majoritaire) demandent la sécurité dans la liberté (oxymore ou subtilité paysanne ?) et les appels à la solidarité se multiplient : il faut sauver la viticulture, il faut sauver l'oléiculture, il faut sauver la forêt (notamment des incendies, merci les campeurs) ... qui répondent aux manchettes apocalyptiques : la crise viticole, la crise de l'oléiculture, la crise du blé, la crise de l'agriculture...

En dénonçant une "tendance antipaysanne", les exploitants se demandent s'ils sont "des producteurs ou des mendiants ?" Ils souhaitent juste être écoutés, quitte à hausser le ton : "Nous aussi, nous en avons assez" et quand cela ne suffit pas, ils appellent à la Grève des achats (1949).

Un arbitrage politique déconnecté des réalités du terrain (1948)


Ils évoquent alors la grande pitié de l'habitat rural, réclament un partage équitable des progrès et du confort qui arrivent dans les milieux urbains (électrification), demandent à bénéficier d'une Sécurité Sociale Agricole, des allocations familiales spécifiques aux familles d'exploitants, une allocation vieillesse agricole,... Dans son plan d'urgence d'équipement rural et d'infrastructure, l'Etat a prévu par département 30 km de câbles pour l'électrification et 1 km de canalisations pour l'adduction de l'eau...

La scolarité en zone rurale (1949)


Conscients du fossé qui se creuse entre le monde rural et une société urbaine en pleine mutation, les syndicats font la promotion de la formation professionnelle, encouragent de plus longues scolarités, sans toutefois s'étonner de l'alignement des calendriers des vacances scolaires sur ceux des moissons et des vendanges. Tout en s'en défendant, les organisations professionnelles se posent sérieusement la question : "Sommes-nous devenus des industriels ? ". Mais non, pensez-vous, quelle idée !

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1945-1972]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> Botanique]]> Approvisionnement en eau]]> que d'eau, que d'eau", il fait mieux : il tente de comprendre l'origine de ces inondations destructrices et propose la solution : entretenir les forêts privées et reboiser les montagnes.]]>
Bulletin trimestriel - Société forestière de Franche-Comté & Belfort (Est un extrait ou un tiré à part de)

C. de Ribbe n'a pas encore 30 ans lorsqu'il est témoin des terribles inondations de 1856 qui affectent toute la France (20 ans avant la grande crue de la Garonne et l'exclamation présidentielle devenue célèbre). Une partie de sa Provence natale, celle qu'il regarde de son œil attentif de propriétaire terrien, est bien sous l'eau ! Issu d'une vieille famille de conseillers et d'avocats du Parlement de Provence, il a jusqu'à ce jour étudié les anciens jurisconsultes : il les abandonne aussitôt pour se consacrer à comprendre les calamités qui ravagent la Provence. Un travail mené avec une telle ferveur qu'il publie l'année suivante "La Provence, au point de vue des bois, des torrents et des inondations, avant et après 1789".

Charles de Ribbe (1827-1899)

Son ouvrage ne se contente pas de relater une histoire des Alpes très documentée et nourrie d'authentiques témoignages : il s'achève, de manière assez prémonitoire, sur un appel à une réforme du Code forestier qui mettrait en œuvre un nouveau classement des forêts adossé à une loi qui rendrait obligatoire le défrichement des surfaces boisées des particuliers et le reboisement des montagnes. Lui, juriste qui n'a jamais suivi le moindre cursus scientifique, montre toute la cohérence de sa réflexion lorsqu'il réclame une étude du bassin de chaque cours d'eau et le rattachement de l'administration des forêts, qui dépend alors du Ministère des Finances, au Ministère de l'Agriculture. Une réorganisation administrative qui permettrait "d'obtenir des agents qui concilieraient les besoins de l'agriculture avec les intérêts du sol forestier."

Les remparts d'Avignon - inondations de 1856 (Édouard Baldus)

Ne s'arrêtant pas en si bon chemin et pour bien marteler ses idées, il publiera en 1858 "Le Déboisement et le reboisement" et en 1860, un nouveau plaidoyer "Le Reboisement des montagnes". Les années suivantes, il produira plusieurs articles sur ces deux thèmes dans la Revue de l'agriculture provençale (1860-1861) puis dans la Revue agricole et forestière de Provence (1862-1876). Cette conviction n'est pourtant pas totalement originale : d'autres auteurs ont déjà publié des ouvrages sur ce thème comme le rappelle judicieusement Larminat citant le grand-père de G. de Saporta qui avait rédigé en 1819 un "Mémoire sur la destruction et le rétablissement des bois en Provence". Ce qui change ave C. de Ribbe, c'est que son combat va être couronné de succès avec la promulgation le 28 juillet 1860 de la Loi sur le reboisement des montagnes.


Frederic Le Play : une certaine idée de la nature et de la culture (1806-1882)

Mais l'inquiétude et l'ambition de C. de Ribbe dépassent l'avenir de quelques paysages alpestres et de la Provence de son enfance : sa rencontre en 1857 avec Le Play, brillant ingénieur et Conseiller d''État (1), l'aura convaincu (2) qu'il existe un lien évident entre la destruction des forêts et la dislocation des patrimoines. « Il ne s' agit pas seulement de refaire des forêts, lui a-t-il dit, il s'agit de refaire des hommes et des familles ».

En fallait-il davantage à C. de Ribbe pour adhérer à ce courant politique où se mêlent, selon un dosage propre à chacun, un réformisme conservateur, la préservation du patrimoine, la stabilité de l'ordre social, le progrès moral, le culte de la cellule familiale et le respect du sacré : n'est-ce pas tout ce que l'on retrouve dans ce simple aveu qu'il avait "un respect inné de la tradition" ?

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1. Frederic Le Play, ingénieur des Mines,... Wikipédia
2. Jacques Poumarède. - Charles de Ribbe (1827-1899), l’histoire et le droit au service de la cause le playsienne - site consulté OpenEdition books

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1901]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Botanique]]> Professeur aux cours coloniaux organisés par la Chambre de Commerce de Marseille et professeur à la Faculté des sciences de l'Université d'Aix-Marseille (chaire de paléobotanique), Louis Laurent est plutôt spécialiste des plantes fossiles et auteur de catalogues raisonnés de plantes publiés à l'adresse de la communauté scientifique.

La paix revenue en Europe (1919), il choisit délibérément de rédiger un guide pour amateur soucieux de mieux connaître la flore locale : un guide léger (dans tous les sens du terme) et pédagogique, sans prétentions savantes excessives, sûrement imparfait selon son auteur, illustré et volontairement limité à la soixantaine d'espèces les plus emblématiques d'une Provence peu hostile et facilement accessible.

À l'évidence, l'auteur a patiemment récolté et reproduit à l'échelle 1/2 avec un grand soin les dizaines de feuilles représentatives de la flore ligneuse provençale (avec la cellulose, la lignine est constitutive du bois), flore qu'il connaît particulièrement bien : le monochrome et les dégradés de gris des figures augmentent la lisibilité de la structure interne des feuilles, accentuent les détails de leurs nervures et facilitent leur identification.

alihoufier et cognassier, le piège des ressemblances, fig. 70 & 71, pl. 5 (Louis Laurent, 1920)

Un guide assez digeste pour tout randonneur amoureux de la Provence qui tente de concilier le plaisir de se promener dans la nature et la rigueur de la méthodologie à suivre (le chapitre introductif consacré à la manière de se servir des tableaux, doit être lu avec attention pour comprendre l'ordre descendant des caractères généraux aux caractères spécifiques). Sauf à récolter les échantillons pour les examiner à la maison avec le guide devant soi comme le ferait tout bon naturaliste, à l'abri du vent, du soleil et de la pluie pour les faibles constitutions, une invitation à se promener en forêt et dans la garrigue sans risquer de mourir gelé (les caduques se méfient trop de l'hiver...) et idiot.]]>
1920]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Alimentation humaine]]> Histoire de la Provence]]> Pour mieux faire connaître les archives sonores de la phonothèque de la MMSH, le dernier lundi du mois, nous vous faisons découvrir des recettes de cuisine enregistrées et révélées par les informateurs sur le terrain". Une invitation à écouter ces brèves interviews qui nous rappellent qu'une recette de cuisine, même la plus simple qui soit, c'est plus qu'une liste d'ingrédients et quelques conseils de préparation.

Jean-Claude Bianco, baudroie à la main, pêcheur à Sormiou : sa soupe de poissons et sa rouille (2006)

Des recettes de terroir qui nous parviennent à travers des voix aux accents aussi chantants et colorés que leurs ingrédients.

La soupe verte, origine Drôme (Phonothèque MMSH)

Une démarche qui dépasse le cadre d'une banale rubrique cuiinaire de la vie pratique (même si le site a la bonne idée de donner la liste des ingrédients et la recette écrite pour la refaire soi-même) : la soupe verte, ce n'est pas seulement un bouquet d'herbes parfumées (ne pas oublier l'estragon, l'Artemisia dracunculus L du botaniste, la planche d'herbier en fait foi) et autres herbes, une recette c'est aussi un héritage, un patrimoine culturel et naturel (la notice souligne la dimension ethnobotanique de l'enquête), un contexte (familial, social, historique) et des références (les notices sont toutes documentées).

Artemisia dracunculus L. (Conservatoire Botanique National Alpin, Gap)

Des archives uniques d'un patrimoine fragile (il ne repose que sur des sources éphémères) mais d'autant plus vivant qu'il se transmet et donne envie de le perpétuer (certaines, aux origines et variantes communes au bassin méditerranéen, pourraient prétendre à figurer au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco).
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Enquêteur, trice Recettes Lieu
Joly, Jean-Pierre Ragoût de morue aux truffes Vallée du Jabron ()
Musset, Danielle La crichenta, brioche de Noël Breil-sur-Roya (1982)
Amir, Magali La soupe verte Buis Les Baronnies ()
Balaguer, M. Les ganses Allemagne-en-Provence ()
Musset, Danielle Les panisses à la pomme de terre Breil-sur-Roya (1982)
Amir, Magali Le gratin de pissenlit Saint-Vincent-sur-Jabron ()
Plusieurs auteur·e·s Les loukoums Syros (1987)
Musset, Danielle La tourte à la bourrache Breil-sur-Roya (1982)
Plume, Domnine Nougat, pralines et liqueur Cruis ()
Joly, Jean-Pierre ; Dufour, Annie-Hélène  Rencontre entre une courge et un fromage Noyers-sur-Jabron,… (1988, 1990, 1979)
Jacquier-Roux-Thévenet, Nicole ; Dufour, Annie-Hélène ; Brémondy, Henri-Paul  Gros ou maigre: le souper traditionnel provençal, morue aux poireaux Saint-Martin-de-la-Brasque,… (1978, 1979, 1977)
Miceli-Nicolas, Laurence  La soupe de potimarron vert Revest-du-Bion (1991)
Musset, Danielle ; Klingbeil, Emmanuel  Le pain de la vallée de l’Ubaye Saint-Paul-sur-Ubaye, Sospel (1988, 2006)
Castell, Claudette  La fougasse du 15 août Altier (1979)
Musset, Danièle De l’usage des plantes médicinales dans les Alpes-de Haute-Provence Clamensane (1990)
Février, Cécile Les sardines farcies Marseille (2007)
Amir, Magali  Les beignets fleurs de sureau Simiane-la-Rotonde (1998)
Emission télévisée Ina.fr Les émissions culinaires dans les archives de l’Ina, bouillabaisse de morue Saint-Martin-de-la-Brasque (1978)
Musset, Danièle  Boursouzes et Boursotous, … Breil-sur-Roya (1982)
Musset, Danièle La tarte de confiture Breil-sur-Roya (1982)
Musset, Danièle Les rissoles de chou ou “coussins du petit jesus” Mélézin (1987)
Stathatou, Katilena  Petits gâteaux grecs de Noël : les kourabiedes Ermoupoli (2001)
Lestournelle, Agnès ; Domenge, Jean-Luc  les rayoles à la courge Grasse (1994)
Bouvier, Jean-Claude  Les beignets dits “cougassons” ou “pets de nonne” Hauterives (1970)
Jacquier-Roux-Thévenet, Nicole Les oreillettes provençales Saint-Martin-de-la-Brasque (1978)
Février, Cécile  La soupe de poisson et sa rouille Sormiou (2006)
Bouvier, Jean-Claude Les moines : quenelles de pommes de terre Lus-la-Croix-Haute (1976)
Ginouvès, Véronique Qu’est-ce qu’une bonne recette…. ?  ()
Musset, Danièle  Barbajuans Breil-sur-Roya (1982)
Musset, Danièle  Tourte de courge au chou Breil-sur-Roya (2008)
Ripert, Irène  La panade de Noël Bédoin (1981)
Musset, Danièle  Comme un coq en pâte…. Breil-sur-Roya (1982)
Martel, Claude  La couronne des rois briochée provençale Digne-les-Bains (1979)
Gaucher, Anne-Sylvie Le gâteau arménien dit “sourire” Martigues (2007)
Coulomb, Nicole  ; Castell, Claudette ; Sportiello, Anne  tarte italienne à la saucisse sèche Marseille (1980)
Février, Cécile  Tautènes, calamars ou encornets farcis Sormiou (2007)
Amir, Magali  Le vin de cerises Saint-Saturnin-d’Apt (1998)
Laurence, Pierre  Les coques Pompidou (1997)
Musset, Danièle  Les quiques Breil-sur-Roya (1982)
Dufour, Annie Hélène Le gâteau à la confiture de châtaignes Collobrières (1979)
Musset, Danielle La polenta aux poireaux Breil-sur-Roya (1980)
Kneip, Nadine  La pompe à l’huile Aix-en-Provence (1983)
Gaucher, Anne-Sylvie Les beureks Martigues (2007)
Gaucher, Anne-Sylvie Les baklavas Martigues (2007)
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1970-2008]]> fre]]> Provence. 19..]]> Provence. 20..]]> Drôme. 19..]]> Lozère. 19..]]>
Alimentation humaine]]> Histoire de la Provence]]> Cet ouvrage est adopté pour le COURS DE CUISINE de l'Ecole Professionnelle de jeunes filles de Marseille".

Dès ses premières éditions et dans une sobre présentation qu'il a toujours conservée (pas d'illustrations alléchantes ni de photos aux couleurs criardes), le recueil présente de manière très ordonnée un nombre imposant de préparations. Reboul s'intéresse moins aux plats très élaborés (seulement 15 plats provençaux réellement étiquetés comme tels dans la seconde rubrique) qu'aux préparations pratiques que tout le monde peut faire soi-même.

Une cuisine provençale traditionnelle

Difficile de prendre le chef cuisinier en défaut sur les centaines de recettes classiques (le classement des cuisses de grenouille et des escargots de Bourgogne dans les poissons (seconde rubrique en importance, juste derrière celle des volailles), pour insolite soit-il, est une pratique que l'on retrouve dans certains manuels de restaurateurs au niveau de la conception des menus.

Comme chez ses prédécesseurs et presque en termes identiques, il explique dans sa 3ème édition de 1900 que si son domaine de prédilection, c'est la cuisine méridionale (il est né dans le Var), il serait absurde d'édicter des exclusives, qu'il respecte tous les goûts et qu'il ne néglige ni les préparations des autres régions ni celles qui sont en usage partout, précisant que ses préceptes "s'appliquent plus particulièremen à la cuisine et à l'office bourgeois". Après tout, J.-C. n'est pas seulement un cuisinier amoureux de la Provence, il est également chef cuisinier professionnel à Marseille.

Jean-Baptiste Reboul, cuisinier et chef cuisinier (1862-1926)

Au fil de ses nouvelles éditions, le recueil de recettes de J.-B. Reboul s'enrichit constamment de nouvelles préparations pour devenir La-référence-incontournable de la cuisine provençale. Donc, en termes qualitatif et quantitatif, un véritable monument : sa 1ère édition proposait 477 recettes, sa 3ème 683 préparations au service de 54 menus (celle de 1900 présentée ici) et dans sa 28e édition (2001), 1 120 recettes justifient les 365 propositions de menus : un an de travail au programme avec deux nouvelles recettes par jour, de quoi dépanner les âmes génétiquement désertée de toute inspiration.

Soucieux d'être exhaustif, J.-B. Reboul n'oublie pas d'aborder les techniques de conserves alimentaires dans ses développements les plus récents (boites en fer blanc stérilisées). Réaffirmant que son traité "succinct" s'adresse aux ménagères et non pas aux industriels, il égratigne au passage cette nouvelle industrie qui, malgré de gros investissements, ne fait pas mieux que l'honnête travail artisanal (par ailleurs, il donne la liste complète des ingrédients, contrairement aux professionnels trop pudiques).  Très cohérent par rapport à sa doctrine sur les produits alimentaires eux-mêmes, il limite volontairement sa liste d'ustensiles à ceux qui équipent couramment les ménages. Le contre-pied de la voie suivie par la plupart des grands-chefs étoilés aujourd'hui, promoteurs d'une gastronomie d'exception, autrement inacessible aux communs des mortels...]]>
Sommaire

- Des potages
- Plats provençaux
- Du poisson
- Des sauces
- Des farces et pates
- Des entrées de bœuf
- Du mouton
- Du veau
- De l'agneau
- Du porc
- Lièvre et lapin
- De la volaille
- Pigeon et canard
- Du gibier à plumes
- Légumes et garnitures
- Des œufs
- De la pâtisserie et entremets sucrés
- De l’office
- Liqueurs de ménage
- Glaces
- Des conserves alimentaires
Lexique de la cuisinière
Table alphabétique
Table des chapitres]]>
1900]]> fre]]> Provence. 19..]]> Marseille. 19..]]>