Toutes ces pièces manuscrites nous donnent le montant des épices (prélèvements qui procurent les salaires des personnels chargés de la collecte des impôts ou de sa bonne exécution) et des recettes locales et royales. Si toutes les rentrées sont scrupuleusement enregistrées, les dépenses de la Cour le sont tout autant : dépenses ordinaires, petites dépenses quotidiennes comme la fourniture de flambeaux les jours de procession, et extraordinaires de la Cour comme les aumônes données aux recteurs de la charité pour les distribuer aux pauvres. Quatre fois par an (Pâques, St Jean, Noël, et les vacations pour les restes d'épices), un partage des épices a lieu entre les gens du Roi et les présidents conseillers de la Cour des comptes selon des règles qui précisent pour chacune d'elle qui y a droit et quel en est le montant. Tous ces montants sont publiés dans le livre des comptes qui nous donne à connaître ainsi les budgets publics, le train de vie de la Cour des comptes, le coût du contrôle des finances publiques et le coût du recouvrement de l'impôt. Cette relative transparence sous l'Ancien Régime, qui déjà dû accepter les Remontrances des Parlements de Province et de Paris, souvent sévères en matière budgétaire, a-t-elle atteint ce niveau dans tous les Etats de la planète trois siècle plus tard ?
La peste, une menace permanente aux 17e et 18e siècles (BIU Santé)
Ecole de médecine de Hanoi (1930)Depuis des temps immémoriaux, les 6 pays qui composent l'Indochine française vivent avec la peste, souvent victimes des nouveaux foyers venant très majoritairement de Chine.
Romancier, peintre et dramaturge chinois. Prix Nobel de littérature en 2000 (1940-)
Historique du donLa constitution de ce fonds spécial s’est appuyée dans un premier temps sur cette coopération (régie par convention) avec la BU de la Chinese University, qui avait préalablement constitué un fonds spécial dédié à Gao Xingjian. De nombreux documents ont été donnés par Gao Xingjian lui-même ainsi que le professeur Dutrait. Gao Xingjian continue à effectuer régulièrement des dons en relation avec les nouvelles publications ou manifestations le concernant, parmi lesquels une série de lithographies dont « La Montagne de l’âme » présentée ici.
« Revenir à la peinture, c’est se libérer des verbiages, rendre les concepts du langage, c’est peindre là où le langage ne suffit plus, commencer à peindre là où l’on a fini de parler » (1)Fondé sur la pratique de l’encre liée à la calligraphie, art réservé aux lettrés, le travail pictural de Gao Xingjian apparaît au premier regard, comme typiquement chinois. Dans cette tradition, l’art n’est pas séparé des systèmes de pensée et autres conceptions globales du monde. En Chine la représentation de l’univers a été marquée par trois courants que connaît naturellement le peintre : le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme zen. Du confucianisme, qui a imposé le formalisme en peinture et qui insiste surtout sur les idées de devoir, d’éducation, et sur le rôle actif de l’individu dans la société, Gao Xingjian paraît très éloigné. En revanche, il s’inscrit manifestement dans le sillage du bouddhisme chinois, qui a introduit dans la peinture le sens de la méditation en même temps que l’emploi de l’encre noire. Il paraît encore plus proche du taoïsme, qui anime la réalité par une énergie primitive s’incarnant dans les forces symétriques du yin et du yang, et qui, posant l’insignifiance de l’homme dans l’univers, a assigné au peintre la tâche de rendre compte non de l’aspect pittoresque, mais de l’âme de la Nature (pp. 42-45)
Si les références à la pensée chinoise sont manifestes dans le travail pictural de Gao Xingjian, elles n’excluent en rien les conceptions occidentales : la méditation et le rapport fusionnel avec la Nature ne l’empêchent pas de penser ses œuvres aussi de façon autonome, comme de purs objets esthétiques offerts au regard, à la manière dont le tableau est actuellement conçu en Occident. A ce titre Gao Xingjian est un passeur de culture : loin de chercher un point d’équilibre entre les deux traditions esthétiques, il se laisse simultanément inspiré par l’une et l’autre. (p.56)
Chez Gao Xingjian […], c’est la réduction des moyens plastiques qui permet l’intensification de leurs pouvoirs, la création inversée de la lumière à partir du noir, et surtout une diversité extraordinaire de nuances obtenues par les dégradés subtils et les différents degrés de dilution des lavis. Pour parvenir à cette richesse d’effets, Gao Xingjian choisit précisément ses encres, et s’est constitué un nuancier lui permettant d’utiliser à chaque fois celle dont il a besoin (p. 85).
[…] Gao Xingjian récuse la distinction, habituelle en Occident, entre art abstrait et art figuratif : « Parfois, une partie ou un détail d’une image figurative, une fois agrandis, se rapprochent de l’abstrait. Il n’existe pas de démarcation définitive entre l’abstrait et le figuratif, et il n’est pas nécessaire de les opposer (2) ». (p. 238)
Dans La montagne de l’âme, la figure ronde, récurrente chez l’écrivain comme chez le peintre, est associée tantôt à l’œil de Dieu, tantôt au trou dans lequel on va trouver la mort, tantôt à la lune, « l’astre tout rond ». Dans les œuvres picturales, la polysémie est évidente dans la métamorphose progressive de certains motifs. (p. 241)
La défiance de Gao Xingjian vis-à-vis de la pensée abstraite le dispense de se situer précisément dans le champ des théories de l’inconscient. Il préfère en rester à la notion de « suggestion » qu’il oppose aux esthétiques de la « représentation » et de « l’expression » : « Il faut trouver de nouveaux champs à explorer, en dehors des deux voies de la figuration et de l’abstraction. La première est une représentation ; la seconde une expression. J’explore un troisième chemin entre les deux, fondé sur la suggestion et l’évocation d’une vision qui puisse être communiquée à autrui ; une vision intérieure, qui ne soit ni copie, ni déformation de la réalité. » (p. 251)
Voir une œuvre de Gao Xingjian, c’est ainsi faire une expérience esthétique qui brouille la distinction entre le sujet et l’objet. C’est non seulement, voir, mais aussi être requis par une présence énigmatique qui déstabilise la position habituellement distanciée du regard. Cette instabilité rejoint le thème de l’errance, axial chez l’écrivain comme chez le peintre : c’est lui qui donne sa trame narrative à La Montagne de l’âme, et qui soutient le récit du Livre d’un homme seul […]. (p. 253).
Cette lithographie fait partie d'une série de douze oeuvres offertes par l’auteur et sont exposées en permanence à la BU des Fenouillères. Ellles sont intégrées dans le fonds spécial de l’Espace de Recherche et Documentation Gao Xingjian.
Présentation, historique et résumé de Jean-Luc Bideau (2020)
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(1) Xingjian Gao, Pour une autre esthétique, Noël Dutrait et Liliane Dutrait (trad.), Paris, France, Flammarion, 2001, p. 55.
(2) Ibid., p. 36‑37.
(3) Daniel Bergez « Gao Xingjian: peintre de l’âme », Paris, France, Seuil, 2013
à lire également : Gao Xingjian : peintre de l'âme par Daniel Bergez, Paris : Seuil, 2013
Dès ses premiers travaux dans la nécropole étrusque de Vucli (Italie) en 1889, il montre qu'il n'est pas qu'un pas un simple conducteur de fouilles : avec les objets mis au jour, il organise de suite le petit musée étrusque du Palais Torlonia de la Lungara (3).
S'il accorde sa première promenade à Cherchel et lui consacre la moitié de l’ouvrage, c’est qu’il le considère comme l’un des sites archéologiques majeurs de l’Algérie, déjà largement présenté dans les Rapports de fouilles. Il a d'autres très bonnes raisons de réserver sa deuxième promenade à Tipasa, site qu’il connaît particulièrement bien pour lui avoir consacré sa thèse secondaire (5). Les clichés photographiques de l’époque nous permettent d’apprécier l’état dans lequel les sites et les monuments apparaissaient réellement aux archéologues. Comme c’est souvent le cas à l'époque pour les statues, les stèles et les mosaïques, les photographies de certains objets ont pu être prises après leurs transferts dans des centres de stockage ou des musées proches pour les sauvegarder et les étudier.
L'occupation de l'Algérie qui se prolonge depuis près de 20 ans, offre la possibilité de découvrir le secret de la pathologie dans ses mystérieux rapports avec la nature, le climat et surtout les saisons.
Il ne faut pas analyser les maladies séparément mais au contraire dans tout leur ensemble, dans une même localité et à la même époque, les éclairer les unes par les autres, non pas en les isolant, comme des êtres étrangers : "chacune a une signification réelle dans l'ensemble de la scène pathologique; il faut donc les saisir dans leurs principes, les enchainer selon la loi qui les a organisées, comme un corps vivant qui a sa raison d'être particulière, son âme, son génie".
Les maladies ne sont pas superposées : elles sont congénères et forment les "anneaux entrelacés d'une même chaine". La grande erreur jusqu’à présent à été de persister à dessiner, à décrire les diverses maladies isolément, à faire "des planches magnifiques mais muettes, à dresser des catalogues complets mais arides et stériles, des cases, des divisions, des compartiments, des catégories".
En résumé, malgré le plan de l'ouvrage parfois obscur et difficile à suivre (alternance de l'ordre chronologique et de l'ordre symptomatique) et la structure de la table des matières peu lisible, il faut abandonner cette vision purement analytique et aborder cet ensemble si uni qu’on peut parler de "la pathologie de l’Afrique".
Pour y parvenir, un seul remède : la science, qui a pour but de faire connaître l'histoire, la géographie, l'agriculture, le commerce et l'industrie des pays d'outre-mer. Et pour réussir, une seule méthode : revoir l'organisation et le contenu de ces enseignements si indispensables aux nations colonisatrices et s'appuyer sur les outils, les lieux et les institutions qui ne manquent pas : les écoles, les musées de l'éducation nationale, les musées d'histoire naturelle et, bien sûr, les musées coloniaux qui ont fleuri dans toute la métropole : Marseille, Nancy, Lyon, Bordeaux, Nantes, ...
Le détail des cours donnés par ces instituts nous indique qu'E. Heckel se tient bien informé de l'offre existante et pas seulement en France : davantage sources d'inspiration que sources d'inquiétude, les formations à l'étranger sont moins des concurrences menaçantes que des expériences intéressantes : Angleterre, Allemagne, Belgique, Anvers, Congo, Vilvorde, Mons, Hollande, Haarlem, Italie, Naples, San-Demetrio Corona, Turin, Florence, Russie, Portugal, Espagne. L'enseignement colonial, une idée pas toujours partagée, mais qui s'impose à tous les pays colonisateurs...
1. Ibn Khaldoun - Une solide notice sur la vie, les écrits et la pensée d'Ibn Khaldoun, complétée d'une bibliographie conséquente (200 réfs, consultable sur Wikipédia
- Feuille Timbouctou ; 17 ; 1892 ; Service géographique de l'Armée. Révisé et complété en 1891 ; [mention] 3092 - En couleurs
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=6493
Au milieu des années 1920, la France, affaiblie par le 1er conflit mondial, voit dans ses colonies l'espoir d’un redémarrage économique rapide. Dans les échanges avec la métropole, l’Afrique y tient, et de loin, la première place avec 68% des valeurs du commerce extérieur (en 1926, l'Indochine vient juste de dépasser les 12% de ce total).
Probablement en raison de leur proximité géographique et de l'ancienneté de leur occupation par la France, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc réalisent 60% des exportations et 52% des importations de toutes les colonies, l'Algérie à elle seule 38% des importations et 36% des exportations en valeur. Situation qui favorise considérablement le port de Marseille. Au delà de cet avantage compétitif local, réunir ces données est un préalable capital à toute politique économique coloniale selon l'Institut Colonial.
Pourtant l’équation est d’une grande simplicité : pour chaque produit, il suffit de comparer le chiffre des quantités totales qu'elles exportent et celui des quantités que la Métropole leur demande complété de celui de ce qu'elle importe de l'étranger. L’écart entre les deux montre le besoin réel de la Métropole, sauf s’il existe des raisons qualitatives objectives de vouloir importer de l’étranger des denrées que l’on produit déjà.
Les bilans peuvent être excédentaires : obliger les colonies à exporter la totalité de leur production vers la Métropole est une mesure simpliste qui pouvait prévaloir pendant la guerre mais ne se justifie plus aujourd’hui. A l’inverse, la balance peut être déficitaire et la France doit alors en tirer les conséquences.
Par exemple, en 1926, le ratio importation des colonies françaises / importation de l'étranger est excellent pour certaines denrées (les colonies couvrent 100% des besoins en vanille, 87% pour l'arachide, 92% pour le manioc) alors que le taux de couverture est totalement désastreux pour d'autres : 98% des importations de coton proviennent de l'étranger, 97% pour le café, 92% pour la laine, 87% pour le riz, et que dire du sucre, des peaux, ou du coprah...
L’Institut Colonial reste fidèle à sa doctrine : le développement des colonies doit s’appuyer sur une expertise scientifique. Les statistiques ne sont pas une fin en soi, comme le sont les rapports officiels du Ministère des Colonies, mais doivent servir de guide aux actions correctives à apporter à l’économie : en cas d'écart considérable entre le besoin d'une denrée et sa production, si les chiffres ne résolvent pas les problèmes, ils donnent au moins toutes les bases pour calculer objectivement les investissements nécessaires en matière de surfaces, de capitaux, de main d’œuvre et de moyens de transports pour rééquilibrer la balance. CQFD.
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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.
2ème partie - Les produits
Le Blé
Le Riz
Manioc, Arrow-Root et Sagou
Les Matières Grasses
Le Café
Le Cacao
Le Thé
Le Sucre
Les Poivres et Piments
Les Bananes, Oranges et Citrons
Le Tabac
Le Caoutchouc
Le Coton
La Laine
Le Jute
La Soie
Les Cuirs et Peaux
Les Bois
- Feuille Saigon ; - ; 1904 ; Indochine. Service géographique, ISBN : B81_221. Edition de novembre 1904 - Feuille entière de grand format
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=58530
- Feuille Bangalia ; 35 ; 1892 ; Service géographique de l'Armée. Révisé et complété en 1892 ; mai 1892 - En couleur
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=6458
- Feuille Koumassi ; 32 ; 1892 ; Service géographique de l'Armée. Révisé et complété en 1891, Juin 1892 ; [mention] 6092 - En couleurs
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=6452
Livre | Titre latin | Titre en français |
---|---|---|
I | de grammatica | Grammaire |
II | de rhetorica et dialectica | Rhétorique et logique |
III | de quattuor disciplinis mathematicis | Arithmétique, géométrie, musique et astronomie |
IV | de medicina | Médecine |
V | de legibus et temporibus | Lois et chronologie |
VI | de libris et officiis ecclesiasticis | Livres et offices ecclésiastiques |
VII | de deo, angelis et sanctis | Dieu, les anges et les saints |
VIII | de ecclesia et sectis | L'Église et les sectes |
IX | de linguis, gentibus, regnis, militia, civibus, affinitatibus | Langues, nations, royaumes, armée, citoyens, parents |
X | de vocabulis | Étymologies |
XI | de hominibus et portentis | Des hommes et des monstres |
XII | de animalibus | Zoologie |
XIII | de mundo et partibus | Cosmographie |
XIV | de terra et partibus | Géographie physique |
XV | de aedificiis et agris | Architecture et topographie |
XVI | de lapidibus et metallis | Minéralogie et métallurgie |
XVII | de rebus rusticis | Agriculture |
XVIII | de bello et ludis | Science militaire et jeux |
XIX | de navibus, aedificiis et vestibus | Navires, édifices et vêtements |
XX | de domo et instrumentis domesticis | Provisions de bouche et ustensiles domestiques |
Mgr de Belsunce, évêque de Marseille durant la peste (1671-1755)
1. Michel Pierre, «Le siècle des bagnes coloniaux (1852 - 1953)», Criminocorpus, revue hypermédia [En ligne], Les bagnes coloniaux, Articles, mis en ligne le 01 janvier 2006, consulté le 10 juin 2012. URL : http://criminocorpus.revues.org/174
2. Robert Badinter : « Le bagne de Guyane, un crime contre l’humanité », Le Monde, éd. du 24 nov. 2017: https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/11/24/robert-badinter-le-bagne-de-guyane-un-crime-contre-l-humanite_5219546_3232.html
Lafayette, lieutenant-général des Gardes nationales de France, Desfeuilles - Gravure, 1830)Lettre autographe de La Fayette du 24 juillet 1830 à Joseph Borély, magistrat aixois libéral, à la veille des Trois glorieuses (Révolution de 1830) au cours desquelles le marquis de La Fayette allait avoir une si grande part dans le changement de dynastie et de régime politique (Louis-Philippe et la monarchie de Juillet prenant la place de Charles X).
(La Fayette Monarchie juillet 1830)
L'article s'attache à l'aspect très formel de la procédure parce que, par nature, une extradition c'est d'abord une démarche procédurale complexe qui doit interpréter un traité international tout en respectant le droit interne (par ex., depuis la loi Badinter sur l'abolition de la peine de mort et son introduction dans la Constitution, la France refuse toute extradition vers un État où l'extradé risquerait la peine capitale).
PARIS, Nov. 21.--The Blackmer case advanced to its conclusive stage today when Henry M. Blackmer, wealthy oil man whom the American Government is trying to extradite from France, appeared before a magistrate to establish his identity under legal proceedings which were...
PARIS, 21 novembre.--L'affaire Blackmer a atteint sa phase finale aujourd'hui lorsque Henry M. Blackmer, riche pétrolier que le gouvernement américain tente d'extrader de France, a comparu devant un magistrat pour établir son identité dans le cadre d'une procédure judiciaire qui a été...
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1. Salem case (Egypt, U.S.A.) // Affaire Salem (Égypte-États-Unis) Sentence - 8 juin 1932 - site consulté version anglaise, version française accessible Jusmundi
2. Les pièces reproduites ici (contraste artificiellement accentué) ont été extraites d'un mémoire original dactylographié [1931 ?] : Arbitrage États-Unis-Égypte : Protocole du 20 janvier 1931 : Mémoire des États-Unis d'Amérique dans l'affaire de Georges J. Salem contre le Gouvernement royal d'Égypte / États-Unis - Cote LAP 2118 - consultation sur place
3. P. Arminjon. - Un arbitrage égypto-américain sur les réclamations faites par le gouvernement des États-Unis en raison de la prétendue violation des droits d’un de ses sujets - in Revue de droit international (Clunet), t. 60, p. 786 (1933), Affaire Salem (Etats Unis c/Egypte)
Une session de la SDN à Genève (fin des années 1920, archive allemande)
Mais les points faibles de l'organisation étaient déjà connus : pas de forces armées propres (les grandes puissances n'en voulaient à aucun prix), problème de représentativité (nations absentes ou partantes rapidement), neutralité pas toujours claire, intérêts nationaux prédominants, désarmement peu soutenu par la Grande-Bretagne et la France, et, coup de grâce, à partir de 1933, incapacité à empêcher certaines guerres de conquêtes territoriales, donc d'assurer la sécurité collective, pourtant sa première raison d'être, avec une liste d'échecs aussi longue que celle de ses succès : Cieszyn (1919), Vilnius (1920), Ruhr (1923), Corfou (1923), Mandchourie (1931-1933), Chaco (1932). L'année universitaire de 1931-1932 sera accompagnée par un véritable cortège de guerres d'invasion avec son point d'orgue en 1939.
La Seconde Guerre Mondiale signait l'échec de la SDN et son remplacement par une nouvelle organisation internationale était acté au cours de la Conférence de Yalta qui s'est tenue en 1945. Le 24 octobre de la même année, la Charte des Nations créant l'ONU était signée par ses 50 futurs États membres. Dans la vision très hégélienne de l'histoire comme celle de La Pradelle, le dépassement dialectique du droit, troisième âge du droit des gens, vers la paix, quatrième âge, était confié aux générations futures.
1 Dumont, René. - En Roumanie la collectivisation agraire se heurte à la résistance paysanne - Le Monde,
2. United Nation - Libray & Archives, Geneva. - Dossier R613/11/58582/28470 - Questions agraires soumises au Tribunal Arbitral Mixte Roumano-Hongrois - Section Politique - Notes historiques et juridiques sur ces questions. - Les Optants hongrois en Roumanie - Questions agraires soumises au Tribunal Arbitral Mixte Roumano-Hongrois - Section Politique - Notes historiques et juridiques sur ces questions.
Le dossier original des observations juridiques de la Section politique, en langue française, couvert jusqu'au 31 mars 1987, est consultable sur le site de l'ONU. Un stupéfiant témoignage que nous joignons dans son intégralité et dont nous invitons le lecteur de parcourir (l'expertise de La Pradelle y est mentionnée : il apparaît comme acteur du Droit des gens et pas comme simple commentateur).
3. Dérens, Jean-Arnault. - La justice internationale ne doit pas être une justice des vainqueurs, Le Monde, éd. du dimanche 28-lundi 29-mardi 30 mai 2023, p. 19
Article premier.
1. Sont membres originaires de la Société des Nations, ceux des signataires dont les noms figurent dans l'annexe au présent pacte, ainsi que les États, également nommés dans l'annexe, qui auront accédé au présent pacte sans aucune réserve par une déclaration déposée au secrétariat dans les deux mois de l'entrée en vigueur du pacte et dont notification sera faite aux autres membres de la Société.
L'annexe mentionnée donne la liste des 32 pays qui deviennent membres de la SDN le jour même de la signature du Pacte.
Dans une seconde partie, suivant l'ordre du 1er article du Traité, il aborde la procédure d'admission à la SDN d'un nouveau membre telle qu'elle est prévue dans le second paragraphe, puisqu'à l'origine seuls les membres présents le jour du Traité ou qui ont donné par écrit leur accord plein et entier en font partie.
Article premier (suite).
2. Tout État, dominion ou colonie qui se gouverne librement et qui n'est pas désigné dans l'annexe, peut devenir membre de la Société si son admission est prononcée par les deux tiers de l'Assemblée, pourvu qu'il donne des garanties effectives de son intention sincère d'observer ses engagements internationaux et qu'il accepte le règlement établi par la Société en ce qui concerne ses forces et ses armements militaires, navals et aériens.
Comme il faut tout prévoir, même le pire, le Pacte envisage le retrait de l'un de ses membres (prudemment, la question des motifs n'est pas évoquée...).
3. Tout membre de la Société peut, après un préavis de deux ans, se retirer de la Société, à la condition d'avoir rempli à ce moment toutes ses obligations internationales y compris celles du présent Pacte.
Le Traité de Paix ne se résume pas à la cérémonie d'un jour : il se préoccupe aussi de la façon dont l'institution peut durablement fonctionner et s'étendre à tous les pays non encore signataires. Une seconde annexe présente la liste, étonnament restreinte, des 13 pays susceptibles de devenir membres, mais cette fois ci, aux conditions prévues par le 2ème alinéa : avec l'approbation des 2/3 de l'Assemblée. On remarquera que la Russie (encore tsariste mais plus pour très longtemps ) n'apparaît ni dans la liste des membres admis ni dans celle des candidats.Article 14.
Le Conseil est chargé de préparer un projet de Cour permanente de justice internationale et de le soumettre aux membres de la Société. Cette Cour connaîtra de tous différends d'un caractère international que les parties lui soumettront. Elle donnera aussi des avis consultatifs sur tout différend ou tout point, dont la saisira le Conseil ou l'Assemblée.
1. Traité de Versailles de 1919. - Digithèque de matériaux juridiques et politiques
]]>1. Frederic Le Play, ingénieur des Mines,... Wikipédia
2. Jacques Poumarède. - Charles de Ribbe (1827-1899), l’histoire et le droit au service de la cause le playsienne - site consulté OpenEdition books
Déchargement des céréales (port de Marseille, 19e siècle)
Déchargement des huiles (port de Marseille, 19e siècle)
Au cours des siècles qui précédent la Révolution Française, l’exercice de la justice, assuré par des officiers propriétaires de leur charge, cesse progressivement d’être une prérogative naturelle du pouvoir royal : pour être juste et efficace, il exige de plus en plus de compétences et une bonne connaissance des lois dans tous les domaines. En devenant un véritable métier, la question des études de droit et de l’attribution des diplômes amène à réorganiser les cursus universitaires. La succession des réformes, justifiées par le souci toujours réaffirmé de perfection, montre à quel point cette difficile adaptation n'était par nature jamais achevée.
Un dipôme de licence (1419)
Conscient des compétences nécessaires à cet exercice, Louis XIV réintroduit d’abord le droit civil dans le cursus, puis porte les études à 3 années consécutives : elles comprennent alors le droit français, le droit civil et économique, la jurisprudence française ainsi que le droit coutumier.
Une Lettre patente de 1679 pour obliger les étudiants à suivre les cours
En rappelant que les étudiants, souvent dissipés, doivent suivre avec assiduité les enseignements et satisfaire à tous les examens (baccalauréat et licence), le décret de 1700 enjoint les avocats et procureurs à faire appliquer les ordonnances promulguées en 1649 et en 1682. Ce qui avait d'abord été décidé pour l'université de Paris vaudra pour la Faculté de Droit de l'université d'Aix.
Le Parlement de Paris : des fonctions administratives, politiques et judiciaires (1651)
Le pouvoir royal est obligé de composer avec les différents Parlements, en particulier le Parlement de Paris qui n'hésite pas à rédiger des remontrances parfois sévères. En retour, le roi peut émettre une lettre de jussion qui ordonne au parlement d'enregistrer un texte. Si la cour s'y oppose à nouveau, en présentant une remontrance itérative, le roi peut passer outre par la tenue d'un lit de justice qui le contraindra d'adopter le texte retoqué.
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