Sacre de l’empereur Napoléon Ier et couronnement de l’impératrice Joséphine
dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804,
par J.-L. David © Wikimedia Commons
Le moustique, genre Aedes, principal vecteur du virus de la fièvre jaune
Au 19e siècle et début du 20e, de nombreux navires marchands (Amérique centrale) en sont infestés
1821 - Tome 1
Le 1er tome traite essentiellement des médicaments internes, seule une 3ème partie rédigée en latin, avec sa propre pagination et son propre index des matières, concerne les médicaments externes, ce qui donne à l’ouvrage l’apparence d'un traité inachevé.
En conservant la même structure, le 2nd tome se présente comme une version plus développée, plus complète et plus équilibrée que celle du 1er : la 2ème partie réserve une place plus importante aux remèdes externes. Son dernier chapitre présente les eaux minérales (les eaux chaudes sont thermales, les froides sont acidulées), attestant de leur usage médical bien avant la fièvre thermale du 19e siècle (3), Henri IV ayant créé la première réglementation et administration des eaux thermales en France en 1605 (4).
Elle est suivie de plusieurs autres traités d'auteurs différents, l'un de Gabriel François Venel, médecin, pharmacien et chimiste français (1723-1775), membre de la Société royale des sciences de la même ville, "Article huit - Communiqué à l'Enciclopédie" Diète blanche ou lactée (p. 1 à 48), et de trois traités en latin : un traité fragmentaire sur les décoctions et un recueil de recettes pour élaborer des baumes (beaumes), des huiles et des emplâtres, tirées de Lémeri (Lémrery) et Charas (célèbres apothicaires (7). Comme dans le 1er tome, le 2nd tome se termine par une 3ème et dernière partie rédigée également en latin sur les diagnostiques et les pronostics de santé (De signis sanititatis diagnosticis & prognosticis), apparemment rédigé par Delamure lui-même.
Il n’y aurait aucun sens à comparer l’actuelle classification thérapeutique des médicaments et le classement des remèdes en usage au 18e siècle : il faut seulement reconnaître que compte tenu de l’état de connaissances, la matière médicale de l’époque est relativement sophistiquée et toujours lisible de nos jours (difficultés de transcription exceptées) : si certains sont devenus inusités de nos jours, leur traduction les rend plus familiers : les émétiques sont les vomitifs, les cathartiques renvoient aux purgatifs, on a peu de mal à comprendre ce que sont les phlébifuges ou les sternutatoires. Les organes connus anatomiquement et les fonctions physiologiques bien identifiées ont tous leurs remèdes. Le cours, se voulant complet, enseigne de manière précise leur composition et leur mode de préparation (la pharmacopée, la nomenclature des médicaments et la profession des aopothicaires évoluent sensiblement à partir du 18e siècle).
Ce n'est que 20 ans après la rédaction de ce cours de pharmacologie que les apothicaires seront officiellement séparés (en France) des épiciers par une ordonnance royale qui fonde le Collège de pharmacie : c'est seulement à cette date qu'ils obtiennent l'exclusivité de la préparation des remèdes, exclusivité qu'ils ont depuis toujours conservée.
Réfs
1. Donato Pelayo. - François de Lamure, un professeur de médecine venu des Antilles - La glorrieuse
2. François de Lamure, médecin montpelliérain : Louis Dulieu, François-Bourguignon de Bussières de Lamure (1717-1787), in Rev. hist, sc., 1968 [compte-rendu] - Persée
3. Thermalisme – Wikipédia
4. Médecine des eaux. L’usage médical des eaux minérales (1300-1850) - Journals OpendEdition
5. Le médicament à travers les âges : Des drogues aux médicaments de synthèse - Universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/medicaments/1-le-medicament-a-travers-les-ages/
6. Apothicaire - Wikipédia
7. Remèdes secrets - Secrets d'apothicaires, par les Professeurs Jean-Pierre Reynier et Alain Durand - AAPMM
Cote attribuée |
Titre/contenu |
Format (cm) |
N° arbitraire du libraire, reporté sur la 1ere garde |
MS 86/1 |
« Code Napoléon » (page 2), [cours de 1ere année, 1ere version, circa 1809-1814] art 1 à 2281, 484 pages Cours complet (comprend tous les articles du Code de 1804). L’appellation « Code Napoléon » dans le titre au lieu de Code Civil (selon la loi du 3 septembre 1807) et l’absence d’introduction font penser à une première version du cours de Mottet, datable de 1809. |
21,5 x 31 |
Volume 6 |
MS 86/2 |
« Cours de seconde année du Code Napoléon » [1ere version, circa 1809-1814] art 1 à 179, 170 pages « nous ne reverrons cette année que la première moitié du Code » (p. 1) Introduction, Titre préliminaire, puis complet jusqu’au livre I, titre 5, chap. 3 : « Des oppositions au mariage » |
21,5 x 31 |
Volume 1 |
MS 86/3 |
[cours de Code civil] 3e année [suite et fin], 1812, art 1101 à 2281, 488 pages à folioter, écrit sur 2 ou 3 colonnes suivant l’ampleur des notes Commence avec le titre 3 du livre III : « des contrats ou des obligations conventionnelles en général » En dernière page : « Fini le 15 juillet 1812 » En 3e année, le cours débute avec l’article 1101 ? |
21,5 x 31 |
Volume 7 |
MS 86/4 |
Cours de droit civil français 1ère année, [2e version, circa post 1814-1815] art 1 à 1384, 668 pages En 1ere année, tout le Code est étudié, d’après l’introduction de l’auteur, les deux autres années étant consacrées à une étude plus détaillée, donc par partie. Ce cours est doté d’une « introduction » de 2 pages, suivie d’un « précis historique des variations du droit français » (p. 3-35). On trouve ensuite une 2e version de l’introduction p. 37-41 et un 2e « précis historique… » p. 42-69, avant une section intitulée « Du droit en général et de la théorie des lois ; premières notions du droit naturel, du droit des gens du droit public et du droit civil ou privé » p. 69-96 (religion, amour de soi-même et du prochain p. 76-85), et une section intitulée « du droit public français » (p. 97-130). A partir de la page 131 débute le « Cours élémentaire du code civil des Français » : titre préliminaire p. 133… A la page 132, l’auteur indique : « Mais depuis le retour des Bourbons, il a repris son premier nom de Code civil et c’est sous cette dénomination qu’il a été maintenu par la charte constitutionnelle ». Le cours est donc datable après 1814-1815. Enfin, une annotation marginale page 35 (« l’expérience nous a prouvé… ») et les différentes versions introductives confirment aussi qu’il s’agit d’une 2e version (au moins) du cours. |
21,5 x 27 |
Volume 5
|
MS 86/5 |
[cours de Code civil 1ere année, 2e version, suite, circa post 1814-1815] art 1387 à 1514, 110 pages Il s’agit de la suite du volume précédent : Livre III, titre 5 : « Des contrats de mariage et des droits respectifs des époux ». |
21,5 x 27 |
Volume 3 |
MS 86/6 |
[cours de Code civil de 2e année, 2e version, circa post 1819] art 1 à 710, 509 pages Introduction (cite p. 5 la loi du 14 juillet 1819), Titre préliminaire, Livre I (« Des personnes »), Livre II (« Des biens et des différentes modifications la propriété ») |
21,5 x 27 |
Volume 4 |
MS 86/7 |
[cours de Code civil de 3e année, début, circa ?] art 711 à 892, 212 pages Livre III, Titre 1, « Des successions ». C’est très probablement une version plus récente du cours de 3e année : cf. à la page 47 (note "a") la mention: "Vid. l'ancien cahier". |
21,5 x 27 |
Volume 2 |
Au cours de ces années, il n’a pas hésité à dispenser un savoir académique, très marqué par la technicité, hors les murs de l’Université. Entre le 3 novembre 1938 et le 2 mars 1939, chaque semaine pendant quinze minutes, Cassin s’est livré à une expérience pédagogique innovante : l’enseignement du droit des successions, à la radio, sur les ondes de Radio-P.T.T.
"Ce sont ses notes de cours, inédites jusqu’à présent, qui sont reproduites dans la présente édition scientifique. Elles montrent que Cassin a correspondu assez bien au « modèle » du professeur de droit de la première moitié du XXe siècle, à la fois ouvert aux nouveautés et aux engagements politiques sociaux.
L’initiative était audacieuse, et le pari risqué. C’est que les contraintes n’étaient pas peu nombreuses, qu’elles aient été techniques (auxquelles le traditionnel cours magistral à bien dû s’adapter), administratives (le cahier des charges de la station et la nécessité d’exposer des données techniques à un public par définition inconnu) ou facultaires (parler en universitaire mais pas au nom de l’Université). Le cours en question fut de facture classique. L’auteur a toutefois montré sa grande pédagogie, sa fine connaissance de la doctrine et de la jurisprudence mais aussi des données du droit comparé. Il n’a pas répugné non plus à donner son avis en plusieurs occasions. Le courrier des auditeurs est là pour montrer que le succès a été au rendez-vous…"
Texte de Julien Broch, MCF HDR, Centre d'Études et de Recherches en Histoire des Idées et des Institutions Politiques (CERHIIP), Aix-Marseille Université, rédigé pour la 4ème de couverture de l'édition imprimée de 2021.Contient 24 pièces dont 21 pièces manuscrites ou dactylographiées, 2 rapports imprimés et 2 coupures de presse.
Pour soigner les troupes coloniales dont les effectifs augmentent, l'armée a besoin d'un corps de médecins compétents en médecine de guerre et dans les maladies tropicales. Jusqu'aux dernières années du 19e siècle, ils étaient d'abord formés à Lyon puis, une fois diplômés en médecine, envoyés à au Val-de-Gràce (Paris) pour leur spécialisation. L'importance des nouveaux contingents imposait la création d'une école d'application formant à une médecine spécialement adaptée aux pays tropicaux, sensiblement différente de celle européenne.
L'un des premiers à s'en inquiéter, d'après les archives communiquées par la Chambre de Commerce de Marseille, est le Dr Edouard Heckel, fondateur et directeur de l'Institut colonial de Marseille : dans les coupures de presse de février 1901 qui s'en font écho (Le Petit Provençal et le Petit Marseillais), E. Heckel démontre, chiffre à l'appui, que l'implantation de cette école ne peut être qu'à Marseille puisque le port recense, annuellement, plus du décuple de cas de pathologies coloniales que Bordeaux, par ex. (inutile d'évoquer le Havre ou Nantes, carrément insignifiant). Cette fréquence explique l'existence d'une clinique spécialisée dans le traitement des maladies exotiques, autant d'économies potentielles pour le Ministère de la Guerre. Par ailleurs, les enseignements coloniaux organisés par la Chambre de Commerce (Institut colonial et Musée colonial) sont limités par l'exiguité des locaux du Palais de la Bourse : "le choix de cette ville s'impose, non par un acte bienveillant du gouvernement mais par le droit qui résulte du développement de son enseignement colonial actuellement unique en France". Etonnament, E. Heckel ne précise apparemment pas dans son article que l'Ecole de médecine a ouvert depuis 1899 (donc deux ans plus tôt) un enseignement colonial sur les pathologies exotiques (cf rapports du Dr G. Reynaud de 1902).
Pour les mêmes raisons, la Chambre de Commerce, qui n'est pas un amateur en matière de lobbying, appuie cette demande en multipliant les courriers au plus au sommet de l'Etat. En témoigne ce retour du Président de la Chambre de Commerce (Le Petit Marseillais) qui demande à Alexandre Millerand, alors Ministre du Commerce et de l'Industrie (interlocuteur plus familier que le Ministre de l'Instruction), l'installation de l'Ecole d'application à Marseille, lequel transmet obligeamment la requête au Ministre de la Guerre, seul compétent sur ce dossier. Selon la presse (Le Petit Provençal), le Président du Conseil serait très favorable à la candidature de Marseille (1901).
Pour des motifs sensiblement différents, la ville de Marseille n'est pas en reste et soutient évidemment cette candidature : pour accueillir la nouvelle École, elle songe dans un premier temps à offrir une aile de l'École de Médecine située sur le prestigieux site du Palais du Pharo mais, concurrence oblige, elle se ravise et propose de construire un nouveau bâtiment à proximité de l'école de médecine. L'objectif réel diverge de celui de la Chambre de commerce : elle espère en fait que cette quasi mitoyenneté fera enfin avancer le projet toujours repoussé de transformer l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie (1875) en véritable Faculté de médecine et de pharmacie (seule habilitée à délivrer les diplôme de doctorat).
Ecole d'application du Pharo : la première promotion de 1907 (La Marseillaise)
La décision de créer l'École d'application sera finalement prise le 12 avril 1905, décision scellée par un accord passé entre le maire de Marseille, Amable Chanot, et le Ministre de la Guerre. Mais cette création ne résoudra pas tout : dès l'après guerre (ca1919), dans son rapport présenté à l'Ecole de médecine de Marseille sur l'enseignement de la médecine coloniale, le Pr G. Reynaud tire le constat que : "L'enseignement médical colonial, tel qu'il a été institué en 1899 à l'École de Médecine de Marseille, ne répond plus aux nécessités actuelles de la mise en valeur de nos possessions d'Outre-mer", rappelant également ques les colonies ont "fourn"i un million d'hommes.
_______________
1. École du Pharo, in Création de l'Ecole (Wikipédia)
Edouard Heckel, fondateur et directeur de l'Institut Colonial et du Musée Colonial de Marseille
(1843-1916)
1. Michel Pierre, «Le siècle des bagnes coloniaux (1852 - 1953)», Criminocorpus, revue hypermédia [En ligne], Les bagnes coloniaux, Articles, mis en ligne le 01 janvier 2006, consulté le 10 juin 2012. URL : http://criminocorpus.revues.org/174
2. Robert Badinter : « Le bagne de Guyane, un crime contre l’humanité », Le Monde, éd. du 24 nov. 2017: https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/11/24/robert-badinter-le-bagne-de-guyane-un-crime-contre-l-humanite_5219546_3232.html
Lettre patente de Louis XIV 1689 en faveur de l'Université
(Archives départementales, Aix‑en‑Provence, 1G223)
Au cours des siècles qui précédent la Révolution Française, l’exercice de la justice, assuré par des officiers propriétaires de leur charge, cesse progressivement d’être une prérogative naturelle du pouvoir royal : pour être juste et efficace, il exige de plus en plus de compétences et une bonne connaissance des lois dans tous les domaines. En devenant un véritable métier, la question des études de droit et de l’attribution des diplômes amène à réorganiser les cursus universitaires. La succession des réformes, justifiées par le souci toujours réaffirmé de perfection, montre à quel point cette difficile adaptation n'était par nature jamais achevée.
Un dipôme de licence (1419)
Conscient des compétences nécessaires à cet exercice, Louis XIV réintroduit d’abord le droit civil dans le cursus, puis porte les études à 3 années consécutives : elles comprennent alors le droit français, le droit civil et économique, la jurisprudence française ainsi que le droit coutumier.
Une Lettre patente de 1679 pour obliger les étudiants à suivre les cours
En rappelant que les étudiants, souvent dissipés, doivent suivre avec assiduité les enseignements et satisfaire à tous les examens (baccalauréat et licence), le décret de 1700 enjoint les avocats et procureurs à faire appliquer les ordonnances promulguées en 1649 et en 1682. Ce qui avait d'abord été décidé pour l'université de Paris vaudra pour la Faculté de Droit de l'université d'Aix.
Le Parlement de Paris : des fonctions administratives, politiques et judiciaires (1651)
Le pouvoir royal est obligé de composer avec les différents Parlements, en particulier le Parlement de Paris qui n'hésite pas à rédiger des remontrances parfois sévères. En retour, le roi peut émettre une lettre de jussion qui ordonne au parlement d'enregistrer un texte. Si la cour s'y oppose à nouveau, en présentant une remontrance itérative, le roi peut passer outre par la tenue d'un lit de justice qui le contraindra d'adopter le texte retoqué.
Le département des Bouches-du--Rhône estime que lui seul peut autoriser l'ouverture de cours d'enseignement politique et moral, ce qu'aurait enfreint l'université d’Aix en ré-ouvrant ce cursus non seulement sans rien même lui demander mais, pis encore, en prônant des idées dignes de l'Ancien Régime par voie d'affiches qui font état de qualifications aujourd’hui proscrites.
Dans sa défense, l'université reconnaît au Département son rôle de surveillance de l'éducation publique et de l'enseignement politique et moral mais avoue qu’elle ignorait complètement que cela s'appliquait aussi aux cours déjà existants et qui avaient été autorisés à l’époque dans un cadre très strict, c'est-à-dire ouverts du 18 octobre au 24 juin conformément à ses statuts du 21 février 1680 et à un arrêt du Conseil d’État du 21 mars 1712 qu'aucun texte n'a abrogé depuis.
Elle était également convaincue, en toute bonne foi, que les cours se feraient cette année comme à l'ordinaire et précise, pour la question des qualifications, qu’en latin, le terme nobilis ne fait pas référence à la noblesse mais seulement à l'honorabilité (le très grave soupçon d'être entachées d’aristocratie vaudront aux universités leur fermeture, 3 ans plus tard).
Décret de la Convention nationale du 15 septembre 1793 supprimant les universités,
dont toutes les Ecoles de Droit (époque de la Terreur)
Dans cette affaire, l’université estime que le plus pénible est de se voir accusée de favoriser un ancien ordre judiciaire qui prônerait des idées anticonstitutionnelles alors même que l’Assemblée Nationale a autorisé la poursuite des cours.
Enfin, il est évident que l'université ne saurait être tenue pour responsable des propos de certains citoyens, certes sortis gradués de l'école, mais diplômés depuis plusieurs années !
Après le plaidoyer de l’université, suit la réponse cinglante du Directoire du district d’Aix qui dénonce la confusion entre assistance et surveillance et estime surtout qu'il s'agit là d'une question purement narcissique et totalement secondaire par rapport aux affaires importantes : il suggère que le législateur, qui ne s'est jamais prononcé sur ces droits honorifiques, statue clairement et définitivement.
Le document recopié s’achève sur un extrait du registre des Délibérations du Corps municipal de la ville d'Aix qui, étant venu avec le Maire assister à l'ouverture du cours le 18 octobre, certifie que M. Aude, professeur à la Faculté, a bien rappelé dans le discours inaugural le total respect de l’université des décrets de l'Assemblée nationale.
Toutes ces pièces manuscrites nous donnent le montant des épices (prélèvements qui procurent les salaires des personnels chargés de la collecte des impôts ou de sa bonne exécution) et des recettes locales et royales. Si toutes les rentrées sont scrupuleusement enregistrées, les dépenses de la Cour le sont tout autant : dépenses ordinaires, petites dépenses quotidiennes comme la fourniture de flambeaux les jours de procession, et extraordinaires de la Cour comme les aumônes données aux recteurs de la charité pour les distribuer aux pauvres. Quatre fois par an (Pâques, St Jean, Noël, et les vacations pour les restes d'épices), un partage des épices a lieu entre les gens du Roi et les présidents conseillers de la Cour des comptes selon des règles qui précisent pour chacune d'elle qui y a droit et quel en est le montant. Tous ces montants sont publiés dans le livre des comptes qui nous donne à connaître ainsi les budgets publics, le train de vie de la Cour des comptes, le coût du contrôle des finances publiques et le coût du recouvrement de l'impôt. Cette relative transparence sous l'Ancien Régime, qui déjà dû accepter les Remontrances des Parlements de Province et de Paris, souvent sévères en matière budgétaire, a-t-elle atteint ce niveau dans tous les Etats de la planète trois siècle plus tard ?
Après l'envoi de trois commissaires sur place, l'Assemblée constituante décrète le 14 sept. 1791 l'incorporation à l'Empire français des deux États réunis d'Avignon et du Comtat Venaissin, décret entériné par Louis XVI le jour même.
En pleine épidémie de la grande peste de 1720 à 1721 qui sévit dans toute la France (près de 100 000 morts estimés pour la seule région de Provence), deux soeurs sacrifient leur vie pour aider les mourants des hôpitaux d'Aix : une expiation à la mesure d'un fléau compris comme une punition divine dans des temps où le relâchement des moeurs est parfois dénoncé.
Mgr Belzunce, évêque de Marseille pendant la grande peste
Portrait de Toussaint-Joseph Borely (1788-1875)
Le "Discours prononcé par M. d'Arlatan-Lauris, président en la Cour royale d'Aix, et président du collège électoral d'arrondissement d'Aix, à l'ouverture de la session le 4 novembre 1820" est consultable sur le site de la Discours Arlatan Lauris de la Bibliothèque Méjanes.
Il ne faut cependant pas se méprendre : cette dénonciation très politique n'amène pas Ch. de Ribbe, qui jouit d'une position sociale des plus confortables, à adhérer aux idées socialistes qui se propagent depuis quelques dizaines d'années dans les pays entraînés dans la révolution industrielle : dans une vision assez abstraite, ce qui est le plus admirable chez Marie Buès, c'est moins sa fidélité hors du commun que le fait de rester alors qu'elle n'est plus payée. Où certains verraient l'exploitation abusive d'une employée trop consentante (aujourd'hui, cela vaudrait à l'employeur la qualification juridique d'esclavagiste), de Ribbe y voit un témoignage édifiant et rassurant où, quelles que soient les vicissitudes de la vie, chacun reste à sa place : ordre social et stabilité familiale sont des valeurs en soi. Aurait-il pu écrire Discours de la servitude volontaire (Étienne de La Boétie, 16e siècle) et quel sens lui aurait-il donné ?
1. Thierry Brayer. - Gustave Rambot le turbulent - site consulté : L'Aixois
* Le Prix de vertu, héritier du Prix Rambot et d'autres prix créés ultérieurement par de généreux donateurs, continuait à être attribué au 21e siècle (l'un des derniers à l'Association Sainte Victoire, en 2020)
Article premier.
1. Sont membres originaires de la Société des Nations, ceux des signataires dont les noms figurent dans l'annexe au présent pacte, ainsi que les États, également nommés dans l'annexe, qui auront accédé au présent pacte sans aucune réserve par une déclaration déposée au secrétariat dans les deux mois de l'entrée en vigueur du pacte et dont notification sera faite aux autres membres de la Société.
L'annexe mentionnée donne la liste des 32 pays qui deviennent membres de la SDN le jour même de la signature du Pacte.
Dans une seconde partie, suivant l'ordre du 1er article du Traité, il aborde la procédure d'admission à la SDN d'un nouveau membre telle qu'elle est prévue dans le second paragraphe, puisqu'à l'origine seuls les membres présents le jour du Traité ou qui ont donné par écrit leur accord plein et entier en font partie.
Article premier (suite).
2. Tout État, dominion ou colonie qui se gouverne librement et qui n'est pas désigné dans l'annexe, peut devenir membre de la Société si son admission est prononcée par les deux tiers de l'Assemblée, pourvu qu'il donne des garanties effectives de son intention sincère d'observer ses engagements internationaux et qu'il accepte le règlement établi par la Société en ce qui concerne ses forces et ses armements militaires, navals et aériens.
Comme il faut tout prévoir, même le pire, le Pacte envisage le retrait de l'un de ses membres (prudemment, la question des motifs n'est pas évoquée...).
3. Tout membre de la Société peut, après un préavis de deux ans, se retirer de la Société, à la condition d'avoir rempli à ce moment toutes ses obligations internationales y compris celles du présent Pacte.
Le Traité de Paix ne se résume pas à la cérémonie d'un jour : il se préoccupe aussi de la façon dont l'institution peut durablement fonctionner et s'étendre à tous les pays non encore signataires. Une seconde annexe présente la liste, étonnament restreinte, des 13 pays susceptibles de devenir membres, mais cette fois ci, aux conditions prévues par le 2ème alinéa : avec l'approbation des 2/3 de l'Assemblée. On remarquera que la Russie (encore tsariste mais plus pour très longtemps ) n'apparaît ni dans la liste des membres admis ni dans celle des candidats.Article 14.
Le Conseil est chargé de préparer un projet de Cour permanente de justice internationale et de le soumettre aux membres de la Société. Cette Cour connaîtra de tous différends d'un caractère international que les parties lui soumettront. Elle donnera aussi des avis consultatifs sur tout différend ou tout point, dont la saisira le Conseil ou l'Assemblée.
1. Traité de Versailles de 1919. - Digithèque de matériaux juridiques et politiques
Site internet de l'association : http://patrimoinemedical.univmed.fr/index.htm
http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/articles_archives_sommaire.htm
Site internet de l'association : http://patrimoinemedical.univmed.fr/index.htm
http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/articles_archives_sommaire.htm
Le hall d'exposition de la Section métropolitaine (Grand Palais, 1922)Contrairement à d'autres publications parallèles et publiées à la même époque, les nombreuses illustrations présentées dans l'édition de 1922 du journal "L'économiste colonial illustré", montrent davantage de photographies prises sur le terrain que de clichés des palais ou des stands de l'Exposition. Elles en font un témoignage intéressant et complémentaire aux publications plus officielles.
Un centre d'apprentissage à Conakry (Guinée)
Un quai d'embarquement de marchandises à Lyndiane (Sénégal)
Cote attribuée |
Titre particulier / contenu |
Cote d’origine |
MS 83/A |
Encyclopédie générale : de Abyssinie à Villes. On retrouve ainsi des notices sur l’Amour (Galanterie, Coquetterie), l’Architecture, la Débauche, ou encore Dieu. 936 p. XIXe siècle (références à des ouvrages datant de 1855 (article p.2 article Allemagne), 1856 (article Âme). Plusieurs articles juridiques : Droit politique, Droit des gens, etc. |
|
MS 83/B |
Dos cuir sans nerfs avec pièces de titre de maroquin rouge. Encyclopédie générale : de Langue française à Zoologie. Notices sur la Minéralogie, l’Opinion, la Prospérité, la Superstition, la Tolérance, etc. 620 p. Différentes écritures. XIXe siècle (références à des ouvrages datant de 1828, 1852). Plusieurs articles juridiques : Lois, Propriété, Procès criminels, Prescription, etc. |
ex-A-2 |
MS 83/B |
Encyclopédie générale : de Abandon à Wurtemberg. Notices sur les Apparitions, l’Avarice, les Banquiers, etc. XIXe siècle (références à des ouvrages datant de 1852 (un exemplaire du Journal des Débats politiques et littéraires du 22 septembre 1852), 1854 (article Banque), à 1855 (article Amour), etc.). Plusieurs articles juridiques : Contravention, Droit germanique, Droit anglais, Partie civile, Tribunaux spéciaux, Jury, Réparations civiles, Ordre judiciaire, etc. Dans l’article Démence/Folie, il est fait référence à une consultation de Portalis de 1768. |
ex-A-2 |
MS 83/D |
Dos cuir sans nerfs avec pièces de titre de maroquin noir. Encyclopédie générale : d’Habitude à Zoologie. Incomplète (certains articles ne sont pas écrits). Notices sur la Littérature, la Musique, la Navigation, etc. 896 p. XIXe siècle (références à 1849 (p.4 article Population), 1850, 1852). Plusieurs articles juridiques : Jugements, Juges, Jurisprudence, Lois, Obligations, etc. |
ex-B-2 |
MS 83/F/A-D |
Encyclopédie générale : de Âge (moyen) à Droits civils. On retrouve ainsi des notices sur l’Art dramatique, la Botanique, les Biographies, ou encore la Bourgogne. 939 p. XIXe siècle (évoque des décisions de justice de 1825 à l’article Amende, p. 45 ; références à des ouvrages postérieurs). Plusieurs articles juridiques : Arbitrages, Avocats, Compétence, Délégation, Dommages & intérêts, Droit des gens, Droit public, etc. Plusieurs écritures. |
|
MS 83/F/E-M |
Dos cuir sans nerfs avec pièce de titre de maroquin rouge, plat recouvert de papier marbré. Encyclopédie générale : d’Echéance à Mythologie. Notices sur l’Ecriture Sainte, l’éloquence, l’économie rurale, etc. 1286 p. XIXe siècle (références à des ouvrages datant de 1833, 1849, 1850, etc.). Différentes écritures. Plusieurs langues. Plusieurs articles juridiques : Endossement, Erreur de droit, Expropriation, Instruction criminelle, Juridiction, Ministère public, Mort civile, etc. Plusieurs écritures |
|
MS 83/F/N-Z |
Encyclopédie générale : de Naissance à Zoologie. 1137 p. Plusieurs articles juridiques : Obligations, Servitudes, Ordre judiciaire, etc. XIXe siècle. Présence d’une feuille du Journal général de l’instruction publique et des cultes, daté du 16 juin 1855 (p. 481) |
|
MS 83/G |
- MS 83/G (ex-Suppl. 1) : Dos sans nerfs, plat recouvert de papier marbré. 748 p. Encyclopédie générale : de Abeilles à Usurpation. XIXe siècle. On retrouve des notices sur l’Artillerie & munitions de guerre, l’Economie politique, l’Iconologie. ou les Lumières. Plusieurs articles juridiques : Droit romain, Neutralité, Règlements (d’administration publique), etc. Dans l’index, il y a parfois des « F » après certains termes : mais pas de correspondance systématique avec l’encyclopédie numérotée F, ni avec les folios de l’encyclopédie numérotée A-Z, ce qui, hors cette question non résolue, laisse supposer que les documents présentés comme étant des suppléments sont des encyclopédies à part entière ne faisant pas partie du même ensemble. Dans l’article Loix, il est fait référence à une consultation de Portalis. |
ex-Suppl. 1 |
MS 83/H |
Dos sans nerfs, plat recouvert de papier marbré. 412 p. Encyclopédie générale : de Académies à Zoologie. On retrouve ainsi des notices sur l’Entomologie, les Funérailles, la Géographie, etc. Il ne semble pas y avoir de développements juridiques. XIXe siècle. |
ex-Suppl. 2 |
MS 83/E |
Contient sept entrées et un répertoire, qui ne renvoie pas à d’autres manuscrits mais auxdites entrées, qui ne semblent pas davantage renvoyer à d’autres manuscrits. On ne peut donc considérer ce manuscrit comme une Table. 322 p. XIXe siècle. Différentes langues et écritures. |
ex-Table |
ARCH POR 1-86- 9 |
Œuvres de mon père – mélanges de jurisprudence |
Archive manuscrite |