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https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/115/Mejanes_8-14778-1_Masse_Statuts.pdf
aa55ec06636796e5c3ab84401781888c
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b:r
AO
•
STATV ,T S '
DV · PAYS
D ·E
ROE NeE·
~ Auec lis Glofes .de vi. L.
j
•
jadiJ Aduocat à la Cour•
.Le cout oc nouueau tradùlét de La in e
nçols.
.•
MAS S
IUuJlrés J,' Annotations nouu,U'l feruants grandement à tinteUigence
defJJts Statuts. Augmentez/ur lA fin J,'tm petit trAitlé de Couftumu
non encores ilPprimées, &' d'Aqtres meflanges tre.r-~tlle.r
aux Experts (jJ- EfllmAteurs.
Par
auffi Aduocat a la Cour. .
1, I.
•
;/
j/'
. Par
EA
THOLO
, Imprimeur'du
de ladite ville.
Ro
& ordinaire
{.' :."
(.
''9'
. AVEC PKR.MISS ION ·E T l»&lVIL'EGE
".
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DE LA C v.a~
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J _
�LES
PRO
cv
R EVR S
DV
PAYS
D li PRO VEN C E.
ESS1EVRS.
Vous fiaueZJ trop mieux que ta /
Prouence,dont ruoU! cJlu lu TuteurJ,
fut iadil Prouince 'Romaine ; f5
que fur te dtcitn de t'8ftat ~omain elle paJfo par
tel m$Îns de no\. Roys de France: f5 de là qu'elle
'Vint e'?,tre tes m~ins des Vifigots : en "pre:J pllr
eeOu du Roys de 'Bo'Jrgoigne, es par ce moyen deuint
fief de l'empire: dont "yant e(té dejfuù de{runie eUe
obuint ~ vos Comtes: de qui ruOHJ teneZJ ruos beaux
f.5 bons Statuts: defquels ils 0111 eJlé toufloursJi jaloux
con(èruateurs , que le dernier ruenant à faire [On
teftament en foueur du Roy Lou~J onZJie(me f5 de J~
focceJfeurs Roys de France, tel pria eS conjura
d'affiélion plHJ que paternelle de vOu.! maintenir à tout
iamai.r en La ÎouyjJancc de ruofdits Statuts, Priuilege:t,.
Libertet:.J eS Immunite~. en (utile dequoy IOU:llefdits.
Roys de France ruenants à (ucceder à la Comté. de
Prouence ont promi.! f5 iure de ruOIlJ) con/èruer.
Cela
,a
~.
�EPI ST R E.
tftant il efl Men rdifonnable que tolU lu Prouençaux
fiachent la teneur defdits S!aluts , dont ils doiuent
iouyr, f1 qelils doiuentI,arder f5 obflruer de poinEf en
point!. A ceft 1fill ayans le[dits Statuts eJlé traduias
auec leur Glofo de Latin en Françoû ,fans rien toucher
à ceux,quifont en langue Prouençale;pour la reuerence
de leuy antiquité; f5 ayanlJ eJll illuflrl.f d'anfJotaltonl
not-lueltes,f5 augmentésfor taJin d'~n petit Iraiaé dèJ
Coujtumu non encoru imprimées,. t'ay e.ftimé de bien
meriter dudit. Pays es de foUJfo enfons , en foifant
'Voir le iour aujàifs Statuts (oubs les auJPices de ~ojlre
nom, e5 de ~oU:!foire offre d''Vn houquet de ~os fleurs:
lequel il ~OUJ plairra odorer ma rcquefle : pendant
que je trauall/cray à ~OUJ foire fouJiour ~oir quelque
choft de nouueau e5 ~/i/e ttu public, e5 à ~0U!
tefmoigner que ie ne deJire ~iureJinon que pour auoir
"honneur d'eftre dia à iamai.!.
a
Vollee tres-humble & obeylfant fc:ruÏteur,
1E A N TH 0 LOS AN.
�~~~~~~~~~~:~~~~~~~~~~~
~~~~~~~~~~:~~~Kj~~~~~~~~
tABLE DES
RVBRIQVES
L' 0 R 0 RED V
r~~~"1l~ V 1!. .les appellations feront
releuécs deuant le Roy, &
non pas dellant les Baroos
,
& autres; & 'lue pet fo nne
I!!!~'--±~~
ne iuge en (1 plOpe cauCe
& l'abolition du prillilcge des Cihlyens
de Nice ,touchant les appèllations. fol.l.
Que le luge de la Viguerie ne pt:ut tfhe lllge liu Baron. ayant lutiCdlétioll daJJf ladite VIguerie.
_
' fol. 4'·
Qge la [uriCdiéboA ord i naire aura lieu tant
Cil premiere q't'en fecôde appeliatlo P • 4 ·'
Qu'autres ne puilfent dhe Offi -: iers, flOOD
que ceu x qui font foje6l:s a la Îulllee {ecfJltere. _
' $.
OlUciees dai ,lent jurer deuant qu'entrer ell
leurs Offices.
..
6.
Que iudicattlres ne foyent venduës. & par
qui elles dOlllefÎt eihe exercées.
7·
Les cauCes des March,w dlÎCS ferOllt vuidées.
non par deript,mais par confeH des Marchand.
1.
Le ferment peut eflre defferé iufqller a cent
fols.
8.
te ferment etl ndferé és caures minimes. 8,
Les €au(es des (al~ires & aliments ne fe ter a
mineront par efeript; mais moyennant
(erment fans appel.
8,
Qu"aucun Procureur n'interaienne és
caures defpuis deux florins en bas.
9.
<l!!.e ceffion d::: choCe litigieu(e ne fe fa~
~ux Officieu.
,.
Q\l aucun ne puiCl'e elhe extraiél: hors du
Pays.
10.
~elefNotajresàlaIin de leur Office laif.
{eJIlt~ leurs fuccdfeufS les efcriuuespar
SVYVANT
S T A T V T.
p
inllentaire$,
If.
Recours n 'cft permis n'y appel, aprcsle premIer rteours, s'il n'excede ~ix florins u,
DeStuteiles , quittances d'icelles,&: pluGeurs
autres chapites.
11.
Q.ue les Officteu ne prendront rien pour les
decrets des tutelles.
u.
Officiers ne prendront rien tarI( pour le de·
CI et qu'autrement.
1~.
D'În{illuer les donations.
1~,
Qu'il n'tfi point permis d'appellerial'ls caufe, & de pllll1eurs autcesarcicles, -..
15.
Dans quel temps on peut venir contre les
alleoations neeetfaires faiéles au public
. ioquallt,& qoan~ les fmids [ont impu_
tèz au (ort pdnci pal.
; 4.
~e la quinte part fe doit derraire.
;9.
~e l'inquant ne fe paye en alienations volontaires.
45Que les plus proches en affinité & parent elle pllltfellt reteAir les biens vendus. 4]. \
Que ceux qui font hors du lieu puitfent retenir parle Statut precedent. & quand le
mois cômence decourir pour retenir.
Que le droia de lods & de retenir par prelation fe peut cerier.
Cia.
Que les noble$ & Gentils.homes foient tenus de compromettre.
73a
Ciipromettront les Seigneurs &: leurs fujets
Communautez & patticulierij affins.pa.
renrs & conjojnél:s..
96.
Il eR permis d'appeller de la fentéce du luge
auqoel OR s'dl: retire comme à vn preu~
d'bomme,,,mfirmatiue du lauds.comme
auffi il ell permis d'appeller de ta fenlen.
ce des Arbitres confirmanu le lauds. IO):.
6,.
é
�/
TA BLE.
De la tub(\itutÎon compendieure f'aiae par
J98.
caution.
ce verbe Commun ( fubPitu.) le eUbl1 Ituë, fttl4Xar ft Jeu vn Jtl,,' tlom•.ttU fm"4nfos.Ji le
atlcc \'aduelbc (1uarulocum1ue ) cItant
cas non a",tri/a !,unitton (otFor4fJ...
199.
fa\(~ç par per(onne oon militaire t fans Call1l;on non tp don"d.. en vn crim ltNgÎtr. 2.00.
aucune pre6oitiou de temps, la mere De ceux qUI oot cité c:mpcl[onné tans auo ie
commis crime.
100 ..
elhnc au m dieu.
Ill.
L'heritier ne perri la Trceellianique, ores De la peine du Talion en matiere crimi·
nelle.
10(.
qU'lI n'ait pas fal(~t d'illucotairci& que I.e
cdtaceur puiffe preh,oet la dctraébon & eAttejl4tùms !rt./fol 4n tMl,our VIIlour, ;n1.u4r.
d'jcelle & de la falcidie.
Il 9.
fut 10lU ttflmHnisjian morlsfenfo eJ{er rtutlQ!land il y à des enfans malles, les fil/es Ile
fos, (7-C.
1010
{uecedent pOInt.
Il1. Q,u'il n'y ait aucuns maquereaux en ProStatut pOUt modifier & efdarcir le prece.
uence.
'01.
dent.
146.
Tousieux n~iGbres rOnt prohibés.
104.
Ed,6\: & loy perpetuelle fur les articles!. Ié\:S bwh " leJfu,h; fluJians non au(on habitar au
par les gens des trois Efl:ats , au Paf scie
Pays.
~Of.
Prouence, concernant la rdHtuiior. du Des bans.
186.
bcfl:a.II. pour rai fan de la liquid.ltion du O:Jnfcaélion de ban aux bleds, prés, forells
ftui6\:. croilrment & tout profit proue& detfens.
2. 07.
na nt d'keluy , & combien on fera tenu Du ban des arbres \rallez.
108.
payer tous leç ans pour belle. Et des Du ban donné aux ~ g 'es arrachées, & que
lcgltimeç & {upplement d',celles à rairon
perfonne ne puHfe eHee Banier deux ans
de ei roq pour cent: enfemble de l'entretede ruine.
2.08.
ncmel1t & ob{eruance d'vn Starut füél: Du ban des belles.
109.
(ur laconduittede l'eau des moulins. 161. Du ban des brebis.
110.
De~ bans des haras & grolfes belles
2.If_
Combi·~n on fera tenu pay(:r pour chafcune
be!l:e toutes les anoées.
16+.
Des palturages & deffenduJe,.
111.
les legitimes ~ fupplements d'icelles fe 'Po/Jejlons J1mfabtfs fo poaOU'J dtftndre loul
tan.
l.IJ.
pourrollt p:tyer cn biens, on en argent
comptant, à l'eleél:ion du debiteur. 166, MarchAns f,ran li~rt derrfon &) ~ouIAra"fo
Le Statut faiébu Pays/ur la conduitte de
,ue balban , 0'Jo qUt rtcthon.
111.
l'eall des mOlllins ·aura lieu.
166. Q!!.e le mai!l:re ne congedIe pas (on merceArtic'es & aduis de la Cour, mentionnez
naIre allant le temps:auant lequel auffi le
aux precedétes lettres madez au Roy.IG7.
merceralCe ne quittera fcn maill:re. 1'3.
La declaration de la Loy , Jos d patrt proftfl~ Srtuitours Jrm.tnJar.tn lur fllar; 'lin An apres
C. {olHt. matr,
182.,
fUt [aran fortlStlt lur mtJlrt.
113.
Q.;Ian.1 on doit appeller vn homme Ci- !!...ut arnis, bUOH4 0' a"tras berfias d'arayrt nlln
eoyen.
188.
nonfiA, prtJf.u en gage,;a , Jin on 1"t per fAulA
tl'au,i·tsbtnJ.
11+.
Il faut preallablement informer auawt que
ci'emprifoooer.
197. charau;ths non ft faJfon t & ,tlotas .non ft
Q!.land il faue examiner & relaxer le pd,agan.
2.14.
funnier.
19~t
Des ofteuens qui Ce font aU haut ou au ~e.
uanties maifons.
116.
Il Faut relaxer le prifonnier en conlignant
vne fomme d'argent s'il ne peut trouner lolU Jons rial Ile) ft exegiff4n fins rtll ".tnJr~
-
�\
1
T A B L 11.
Je 141 Commu1w; jilffn que) f.tlh" tourna,.
",.. ml..r.
'16.
lfIN CemlJFrir, fUi exegiffon tolU dons d"ll\ (y,
nonft f ..r.. n pAg"" pnon Jerrier lute onl 4,.r.
eff4 f.1.Chtl'ext cut,on J,rrter".
1.17.
.A/poa4fo {( fIC Jen{4 .rgent Fer l~ Commip4 ris
1ueextg,ffrml"sJ.dJ1t4S.
1118.
l,lr"l ft melon en extcuoion p.tr Offtciers d"l
lutc.
1!8.
E!r4ngers !jgAn t,tlh..s .; iui ou1II4" ben ,m'}114r411#t non) habiton.
l19'
Sur le me[me {ubjet.
lb/de ..,..
Sur le mc(me Cubjet, & pareillement que
les Prelats EcclelÎafii
s & Nobles con·
, tribuent aux tailles pour leurs biens, s'ils
ne les Ollt de leur droiél:.
110.
M41'ch"n1 Cl" nuiriguitrs do'uon mtttr ttOUI tur
'''pit4l 'fi Idlb~ ,
l.2.4-.
Nouuellei charges ne fe pelluent impo[cr
2.1.5.
'tIue par le PORce.
~efli[,4l non tft Jtgul de JO fUlfe f"rl4
VI
pI"o,i,.AutrJ Jiff'ent/ms 6- mOl'lt4ns non p"gan
fUt ,4/{4%,t ,non ptllgt. .
115.
Que Ics lubjets irom moudre leUls bleds
graIgnon.s & oliues aux molins de leur
Superieur; & cuire leur pain aux fours
felon l'anciennocou/lume.
l.l.6.
O{J,lg4ti..n [,tntrt.114 tU fofftcient4 - .è l .. Cour
de ld (4mbra.
2.17.
Sur Ie:me(me (uhjet.
u8.
Lttrâs Je c/.cm .. no" ft blt/h.cn fonfo vt"r l'obli.
"r
g"nfo·
12.9·
le mefme f\'lhjet.
2.19.
Clilmour expdufoJ.. d'vn florin tff 1/114 C'Hr' , ft
en vn .. AutrA Coltr.Ji tXP"U[4rA.
1~O.
C"f';en ftrfon.JA nen atu tPrt con(tntidA pl#'
lou1J1tfiJent Je IACAmbr4 ptr viguour d'vne
.Âlpodif/4 Olf 4utr.. efcritur.. , 1.t non pi ftSUl
coneguJA ltt;I,'m4Intnt,
131.
OrdOIlOatiCe & declaration des rl"agni6qu.es
, Seiglleurs de la Chambre des ComptM
rie Prouence. toùchal1t les lattes pour les
in jurc$.
1H,.
L4t.cS ny p4,rociru non ft dt rH4nd,tn "ptu c/'Uj
4»S. Q..u ilWlfo de lM 14/4.1 (:r p4"ocins Je
1';' {tnfz prendrt 4 t [,ffJules de{1/t9UI.
2jf ,
Nmgun non dtu tUrt , ,.es 4tl cors'; fo mdifon
Olt Alf "utrt per dtule CII,il,
1;6.
Debi,ours non ("An preJFes de 1,'ptrfon4 en Itm!J
dt fit r" ,
237.
La pre(cciprion celle qui dl du droit comun,
à lieu enrre les Citoyens d'AIX en la Cour
des $oumiŒoos. Femme ne peut eRre
emprifonnée pour deb~e ciuil.
2.$8.
Pre(cClption à lieu à la Cour de la Chambre,
comme de Jroiél.
1;8.
Cenains Stawts concernants les feuls Ci.
toyensd'Aix,
'
145.
Le vin e lhanger ne fera apponé dans la VI'.
le d'Aix, li la millerolle ne s'y vend deux
francs.
2+9.
Les Citoyens d'Aix vonc au bois & font
pafiurer leur betlail cinq lieuës àla ronde
de ladite ville.
l.Jr.
La latte ne fe paye pas icy par les Citoyen.
d'Aix.
151.
Ceux d'Aix ne payent peage,leyde, impos,
rerue oy autres charges.
lH.
Ceux d' Mx deffendcnt leurs priuileges de
, leurs propre authorité.
15; ..
Les Officiers d'Aix tant Souuerains que non
fouuetains Cont conuibLlables aux char-
ges,
2.$+.
Du ban en la ville d'Aill.
'H.
Chacun peut accurer le ban commis tant en
fa ptopdeté qu'en ,elle d'auuuy.
lH_
�at~:;1~~~ru~:~,~:~~~~~~
tWa,~ ~~re~re ~,~: ~2re:~I~ ~~ ~i'S
TABLE ALPHABETIQVE, DES
MATIERES
G
PRINCIPALLES
LOS Il SET
AD
A
r4 . . "'1:
.,~
,
. ,
.
BL
ab(oltlts, me(me
en matlcre de Statues, induifent di (po(ition , 'H.
Â
T' F S
num. f.
.
Ai:qa ué qlle lignifie.
99.
Affins & parents {ont admIS au retralél:.
p. n. 11.
L 'Affinitt ell:ant refoluë, celay qui 3uparaoane: cItait gendre n'dl: plus tenu de
comprOO1etcte.
JOJ.
Agnation & parentelle ell: vne mefmechc(e.
61.. n. r.
An condolle! & vtile.
H. n. 6.
Af'peilant deuant la (entence CUts caufe rai{onnable, oe quelle pein~ doit efire puni;
& qlle'le caure e(t diéle raironnable. 2.7.
L'appel de la (entence du Inge preu.j'home,
on , de (enrenl'e :j'Arbitres, con6rmatiues
d.:vn lauds, e'· bon & vailable.lo;.to4.loj'
l'Jpp, J interiette:d'vne (entence arbicralle,
apres y auoir acqUle(cc, ne vaut '1en.
109. n. 8.
L'appel rerdnde ou (oCpcnd lachore iugée.
& la remet en me/me e(tat qu'i.l eltoit
2tJrés la coocdhtion.
10. n. ,.
t
'~ppel ,'interiette
au luge preud'home
dans dIX iours par le Statut; & dans com-
bien par J'Ordonnancd
(0,9. n. 7.
Nul n'dl: contrainé\: i'eO:re Arbitre, mais li
"pe foi, il accepte la charge, Il fauc qu'll
(cmentie.
91 . n. JlJ.
L'Arbitre ayant vnefois t:efu(fè d'accepter
le comproll1is, ,'jj le peut ell apres accep·
ter
CONTENVES
D , T ' 0 N S D J!. CES ST
.9[, n.
J1·
Â
ES
TV T S.
Les Arb'it~atellrs (ont compris au Statut
enjOignant de comprol. etue, mais non
les Arbirres.
9 i , n. 1.
ArbItres & Arbltrate.cs en quoy o/Jfeceoc
98. n.4ArbItres lugent eullement du contentl en
leur comprmn!s.
lIO. Il 4-.
Les Arbitcateurs ayants' donné felltel1Ce on
en app elle pa ç 1 egillieremc:nt. (09 n.6.
Si les Arbitre! [0. ' [ p . hlbé.\ d 'exe:c6r arbItrages,(\( toutef.)js l'acceptent & donnent
(emel.ce, d:e (.:ra null e.
90. n'JS.
Ceux à peuuent erhe ~hollÎs pour Arbitres.
qtli ne (0 t proh/nés de l'clhe. 8i, n. 15.
Les Albltr s ont pounoi r de luger de la parr
5)0. n. ,4.
des compro '! ettal ;ts.
Arbitres peu .lent [eCeuol[ e~ccptlon (.ontre leurs perfonnes.
UG. ~IO.
Atbltres ptuuea( recelJoÎr obieaion comte
It"ur pouuoir.
110. n. u.
B
An que lignifie.
2.°7.
Si le Bail en paye elt compris au Statut
B
du retraiét
c
S4-. n. S;
Aption perConnclle Ce donne en vetttl
d'vue {cedule auerée & recognuë
poucueu qu'en icelle il y ait oblrgarloll
par corps.
131: n. 1.
CauCe quand ell: dite ell:re inl\:ruilte & pretle
à Ïllger.
9;- n. 46.
Ceffion de retraiét peut ellre falél ~ pal le
plus pi o ch e au plus elhlg ,t ; 1100 [outefoi s lU pr ej.,dice des plus l'rocbes ,!ue le
ceffionnatre.
7" n. Jo
C
�T
AB LE.
Ceffion du retraie! lignager ne (epeut faire.
70' n. 1.
!
Ceffion do dtojél de' retention par droia de
prelauon (e peut faue par le Staiuc &
nOll par le éroiA RomalO.
70, n. 1.
Le CdIioJlnaÎre-ila Seigneur ne peut ceder
a vn autre.
71. n.....
Citoyen & Cité que lignifient chez ArÎltote,
Clceron " Îes autres Dod:eurs. 190. A. l,
Cité & domicile s'acquierent en nois faÇOl1s', par nature. par volonté & par dlCpolition d e drola.
191.
Clercs 110n COrDl'[/S au Seatut enjoignant de
compromettre.
re
100.
Compromis ne Ce fait {or qudHon de droia
S5' O. 1;.
Compromis ne Ce
fur ce qui dt pro hibé d·a tlliener.
1 •• n. 1+.
Compremls (e pOUltaots pal1'er de droiGt (ur
Ics cau(cs occurrates,les parties (ont COllua;l1c1es parieSracu[ de lespatfer.19 n J.
Le Compromis pa!fé , li l'vo des c~mpromettants ne veut que le compromis Ce
vuide, que doit faire l·autre. '5 n. $1.
Compromis n'ell: palle co.ntraint'Çment rat
Ccllly qoi n'en ell: requis.
16. n. 10.
Compromis quand peut care patfé (ur CI ime.
84' n.16.
Combien de fots .ne partie pellt dhe cenfiralOéle de compromettre.
86. n.ll.
Compromis peat ethe faiél (ur chores, qui
peuuent citee terminées par tcanfaéhoo;
7'. n .....
CompromIs peut enre faiél apres l'infiance
raïa
Clerc peut vallablem@nt oblig"r aox Sout
m ;ffions,& agira ,'on contre luy,en yertu
d'vne. {cedule ,ccC'gnuë. pardeuant les
mermes Soum iffions.
1304•• n, 4.
Si pour expofer clame ,1 faut exprdfe obligauon aux SoumlŒons.
1;1. n. 1.
CompendlelJ(e, pour conteni r la fidelcornperie.
'
81. n, JO.
mi/làire, requIert Vil verbe ligndi,nt
Cornprt>mis peut enre palfé for l' cxecution
rraiét de temps.
115' n. S.
ri'vne (entence.
8r. n. 7.
Compendieufe en faoeur de la mere efi eo Compromis peut cCire faia fur des aliments
rout eemps ffdeicommllfasre, pourueu - preterits, mais non ror des fUlurs, fans
que le fils Coir mfritué aeriller "AIUerre!.
l'aulhoriré du Preteur.
g+. n. If.
116 n. 9.
On ne peut Compromettre a la pedonne
Compemiieufe, niellant la mere au milieu,
de deux, mais fant d1ire vn ticr~·;: & pat
ou ;;lutre pt rConne, coutre laquelle la puqui doit elire d]eu.
87. n. H.
pillaire tallible eft admIre, cfl direae du- 011 ne peut COlllpromeme aprés que la
rane le tempo! de la pupilJallte, & en apres
caure ell: in/huitte & prefte a iuger.
elle eft firleicommi6'.ure.
119. n. 16.
93. n. +6.
Cotnpendieu(e pourquoy e(i ainfi appdlée. On ne peut Compromettre ftir vne chore
Il j'. n. 4-.
iugée, li d'lc ~ lIe i l ny a appel. 80. n. S.
Compendien(e contient la pupillaire exprcf. On ne geut Compromettre (ur vile cbo(e.
Ce & la fideicommia-.ire, ti le teltateur a
{ur laquelle Il n'y a procez.
83. " J 1.
vré de dilÎlnébon de temps. )16. n.lO. On ne peut C ompromettre rur vn mlhu·
Compromis ayant eftc: patTé a condition
me·· cgarenug,é & foumlffiooné. 81.. n 9.
"ue les A rblt, es illger1t concorctableOn oe peut Compromettre /lu des parolle.
Olent & 'vn cOIJ(entement,lIs y dOlUent
claires d 'vn :lae.
81 n.8.
tOllis con(enm.
Sl!. n. 1J.
On peut C .. mpromttrre encore qU'on ait
Le Comp romIs expire aucc le iOIIC y appofrenoncé a l'in(iance, mais nOIl au procez.
fé, par la CTlOI t, rec pl 101' de la peille, &
51;. n. n.
par rlulieun autre. façoll~.91 .1l'38.&/eq. Qu'cft ce Conclure en caufe.
n. ...8.
e
'-J.
3
�TA BLE.
Il eR: vtile dereduire la Couaume par e(cr Il;
& encore qu'elle Coic cretitte elle dcmcu~
te toaliouu Coulhlme.
71..
La Cou!t:Jme tollit le deoia.
7l..
Les eftrangers doiuentcontri9UC( aux char·
ges.
11.~.
On peut efire conuenu au lieu du contratl;
& combien de chofes (ont (e'l,tiCes. 197.
nu, 18.
On peut dire conuenu au lieu du domicile.
19<1. n.17.
D
L
E. Domicile dt comporé de JOintention
&del'effaiét
195. n. ' ....
Le DomicIle peut dire eftably en pluC:eurs
endroiéh.
196. n. t6.
DClmictle s'acquiert de droid: par le laps de
dix ans.
196. n. If.
Si la dot retourne an pere, ou li clle demeure ciere les cnrans du premier Ilél, la fille
fe remarianr ou decedal'lt fans laiUer au
cuns en fans du [econd lié\:. 186.187. [88.
Dot efi imputéé a la )t"gitime.
186.
la Dot qu'a donné le pere a fa fille demeure
aux en fans d'icelle.
188.
ta Dot dt le propre patrimoine de la fon-
me.
18-g. n.~.
La Dot n'cn jamais moindre que lalegitiml:. 140. 11.
plus gcande.
Il.•
mais quelque fois eft
140. n. 1;.
La Fille enant iotée pat {on pére, mere ou
ayeul, peut delnander fa legjtlme 00 le
fupplemem d'icelle.
r,S. n. 9.
La FIlle rccouure auffi la part qu'elle a p~r
dul! par le Statut. eXld,ntiblf4 m~{cutil , (011
frece venant a moudr fans el1,faos,ruruillam. (es freres & Cœurs.
15,.n.h
La fille exclu(e de la fuccdIion du pere pM:
les malles. ou il y a Statut portant. qll'y
ayant d er malles &c. d .: drOIél: n'dl Jamais ['admire à l'h. ritage d' jcduy j mais
en vertu de Ce Statut elle yen tladmife.
[49. n. (.
Comme les fils de fteres fuccedent à le1lt
oncle paternel. n'y ayant aucun autre oncie paternel; s'ils fuccedent par eO:ocs 011
par chefs.
158-. n. r.
le fils ne faifant Înuentaice perd fa legit:..
me.
fl7, n.lo.
les fils legitimc. &naturels,& ceux qui (ont
legitimés par le mariage fubfequent ront
complls dans cc Statut, oon pas les adopli fs ou legitlrnés par lettres du Prince.
Ij6. n. 7.
Le fils de famille peut cfire arbitre en la
caufe du pete; dautant qu'il peat e!tre
luge.
.
S9. n. '9.
Florin de Prouence quen-5 e,
93. n'4f.
Q~and les fruias font ;eduilts du.rort en
matiere ete rcCcilion. '
~8. f.
E
Qv·ell.ce qu'Ethique & Politique.
f'
Alcidie & Trebellianique ne
detrayent descaufes pie).
116. n. 7.
Stla Fi Ile recouure la part qu'elle a perdu
par le pre<=edent Statut. (on frere malle
elbnt deeedé. ayant feuLnult bitfe des
filles.
156. n. f.
La Fille ea beritiere en fa dot; qlii fuccede
au lieu de fa legitime; & n'en pas moins
F
re
heriuere de {on (?ete a caufe .te ce ~tatut.
lf6. n. l ..
G
Q
Entil.homme q ' lignifie & d'ou vient
79. n.f.
(ont Ethimologie.
1
ve veut dite
in'.!11 cr "JUtflll. 1.9"
num. )4
Qlt'lIIUentaires ne (oient faiél's par les No[aü"es fans auoi( veu les biens hereditai.
res.
17.1'1.6.
Comme doit luger en la cauCe d'appel le
Iugeady comme preud:homroe. I07. n·fl
Si le luge ordlllalte peut efhe Atbitre. 90'
num.;;.
~Ili en luge ordinaire..
loS.n,,,,,,
�~and la
lion.
TA B LB;
peut preceler l'informa19 3.
Linquant ell Jeu an Roy & pourquQy. 4J.
En quels Cas n'.ell: deu loquant.
H.
la qu'elle cairon
deub l'loquant.
'H.
L
, LAicsne penuellt efheArbitresencho(es fp'ritl.lelles.
89. n. ;1.
Lods n'dl: deub quand le debiteuc rec"uure
fon bIen dans j'a n.
... 3' n. f.
Lelion n'dl: neeelfaire eR vne alienatioll ncce/l'l Ue, pour cltre la cho{e recouoerte
par le dehitcUi dans l'an.
;1. Il, r.
Si la legitime pourra ettre ciemandée par le
fils; auque, on à lallIè quelque chore
à telle coodltion qU'II ne pourra rien deC.lptUf-e
ea
maqder.
J~8. O.lO.
La legltime s'augmente eftant les biens
augmentés.
194. n. 9·
La legitlme ou le Cupplement d'jcelle ncfe
prefcrit que par les laps de cent ans.
144· n .$.
Q!lalld on conte la legitime l'on met en con.
Gd ration les biens que les defflll1.~t auoit
du temps de fol mort. fors qu'en cas de
donnattons Inofficieu{es.
t 7;. n, 8.
La legiflm~ ne reçoit aucune charge pour
dire payee en argent.
171. n. 6.
La leg'time n'dt pas prife de propre aurhoriré du legitimaire,li elle ne con{i!l:e en
chaCe certaine.
146 . n.9'
La legirime ne peut eftre payée en cho(e.qlJi
ne porte fruiél:annuellemem. 181. n.J~.
La legi timt e!l: demandée par condlél:ion d~
la loy; qni ell: vne aéUon per(onllelle, qui
{uitlacho{e.
1450. J9.
la legitime fe paye de la {ubllance des biens
paternels.
I7Z. n.4'
Quand la legitime Ce prend [ur. les legats.
171, n,7'
Si la Itgltime ne fuffit pour honne{lement
colloquer la lilleilluy faut cooftituer dot
r.
171.. n.
Qui à reJ)onc~ 3 (a legitime atlec ferment.&
fe trcuue ell orrnement leré; s'il pourra
180. n, H.
, demander d'ellre rdl; tué.
Comme fe doit faire la qUJttance-du Tmeuf
ou Curateur.
J 6. n .....
Ce mot de lieu comme (c doit prendre all
S~at lit parlant de deduire la quinte p.ut.
41. n. 1.
Le n'lot de lieu le prend tant pour Prouil1ce,
que pou.r vn nom propre de quelque lieu
paticulier,
6;. n.l.
M
M
Agi1hau Royaux doiuent c!he Cl.
toyns.
19$.
Les Magilh;.:ures s'exercent en diuers réps,
non conIinuels.
-
190. 1.
Les m:ifies excluent les femelles,s'i!s adiaènt
l'hemagl j mais ils ne les excluent pas s'ils
ne le veulent ou peuuent achr. '141. n. 14-.
La mere conuolant aux fecondcs nopces perd
la fllccefIion de fes enLns. _
118: If.
La mcre qui a des enfans pupilles,& nc leut
faiél: ponruoir de Tuteur d~ pritlee de
leur fncceffion • s'jls meurent en pupilla,lité: autre choÎe eft SIls meurent en pub(!rté. & font encores excufées pour au~
tres cau (es,
uS. I~:
La mere ell priuée de la {ucceffian de [es
en fans , li le pere lellr fubitituë vn des
arcendants,
118. n.15.
La mere qui yeut conuoler aux {econcies
nopces, ne {oit TuteretTe, li ellene paye
&c.
17. n. j'.
la mere tuterelfe de {es enfans voulant conuol er aux fecolldes nopces , doit rendre
compte ; & faire pouruoir d'va autre
Tuteur àfeCditsenrans.
IS. n. 1.
Le mois àonné pour retraire par droitl: de
ligllager court du Jour de la notice.lJ6.o.j'.
Etcombienil a de iours au moi.. 59. n. 1 4-.
~'e1levilles'appelle Metropolle. 194 n.II.
perdeffils fa legitime.
140 n. 1;. Mineur de IJ. aDS ne peut dire Arbitre~
La legitime fe paye en biens mediocres . S;. n.18~
'
�TA B L B.
En meuble. o'erchet pas de retraiél-. ff n.1.
~ad vn Moine peut el\re Arbitre. 89. n, 30'
Muet feurieux, fourd , pupille: {ans leur Tuteur ne pelluent dire Arbitres. 8 9.n ,l 7.
N
Nf.1ns naturels &. baA:ards ne {ont corn·
pris foubs le Statut ponant de corn·
promettre.
100. n.6.
La niepce ou filez.1ine dl: exclure par fon
oncle paternel.
lJl. n. +.
Si la niepce 011 fi'eraine,ayant eRé dotée par
fOA ayeul, auta entierement fa legitime
[urles biens de (on pere.
139.n.lI.
les Nobles doiuent charlie des Nobles pour
E
sa. n. 24.
Arbitre..
Les Nobles doillent al:loÎr I.:s procez en hor-
reur • &: (eeuie d'cxeRlple de vertu aux autte..
91, n. f ....
Q..nand les Nobles &: Clccs; doiuenc contribuer aux cbarges,
2.2. .... n.l.
la Noble{fe efi triple; qu'en.-ce que Noblelfe. Et cn qu'dIe lignification nous la
prenons.
17. n. 1.
Nullité, ou toute autre oppoktion n'andte
l'execution S' Il ya crois (eoteDCcs confor.
mes; li ce n'dl vne nullité precedant de
la luri(diélion ou de la per[onne du 1uge.
18.
O
Il.
J.
o
Ffre verbale quand rullie.
61. n.19·
Et la du depos & contignatÎon.l/,iJm••
Si le debitc:ur executé doit offrir lors qu'il
veut recouu.rc:r fon bien dans l·an. 3 3.n.~ .
Illg ~ ordin aire ell cduy , auquel ou recolurt
de la (entencc: des Arbitres.
loS,n.4.
p
E pere peut priue r la mere de la fuccef
lion de (on fils impubere.
111. n.U.
Les pauures de Iefus- ehrilt enaos Cubll:itucz la mereell: exclure, comme elle eO:
exclufe pada {ubllitutionde [es enfans.
r17. n. u.
Peregrin &: Incole que lignifient chez Clce·
L
ro~
~.~ ,
Peioe doit dtrc de deoia appofé au cam: .
promis.
'5, n. jO,
La p':: 1 pe des appellations de matlcres cri.
mlnelles fera appliquée partie ~ la Cour
d es appellations. partie au Officiers.d'où
à cfté appellé.
~O.I1. 8.
le polfdfeur de mauuaire foy ne pre[cde iamais par le droié\: canon.
_ 141.
Si la prefcriptioD de JO. ans court aax aétl(~s
pecfonnelles.
liS. n .....
Plaideurs volontaires comme fOllt appellcz.
98. n.
l.
Le prix, que par la perl\'\iffioft de ce Statut,
l'hericier vniuer(ël pLut donner au legiti.
maire au H"u & placeties biens,fera baillê
eu erga[(.1 au temps qu'oo payera la legid.
me,& non eu efgard autemps de la mon
du pere, ou Ille la mere.
17(;. n. 10.
Autre prefcriptioll que la centenaire ne cou.
roit iadi~ à la Chambre des Soumlffionr,
Olt fcroit entre les Citoyens d'Aix tant
{enlement; mais auiourd'huy celle oc 3 o.
ans court entre cnus les Prouençaux.
2+1. n.l.
La prefcription ne court contre cduy qui
igl'ore.
"7- n. 7.
Si les filles preterites peuuent eft ce Pays .le.
baure le teHament de nullité y ayant des
malles, & quoy fi elles ront deshericées.
1+;. n.16.
Q!land on peut produite aptes la conc1utifln
en caufe.
9 .... n·4 t .
Le Procureur du Roy fcul pellt en France
accufer.
aj. n. [7.
Le Procureur dn Roy ne conclud pa5 moins
~ la pdl1e , ores que les parties ayeot Uan·
_ lig~ (U[ le crime.
8). n.18.
Les plus proches en pareil degré ront admis
en(er.nbleau reentié\: ,&quand il y a lieu
de prellention.
Jf. n."
Les plus preches font preferésau rctrai&.
H · n.S.
Q...
P.tnJecum'1ut 1 quand que ce,f!)it ,~.
potte naia de temps en apres & ,al
Q
meurr
�T A B L 'E.
meurt ranI enrans.
li 6. 1),
8.
Deux quartes font la moitie de t'hetitage.
116, n. 8.
Vne feule quarte dl: diftraiéle par le fils en
vertu de laclaufecodicilJaire, u6. n.7.
Quand deux quartes [ont retenuës par le
fils,
U4. Il. 6.
La quinte part n'ell: pas deuë, fi le debiteur
recoQure (on bien dans l'an.
.p. n".
Qu'dl-ce que quinte patt [${ pourquoy elle
dl: priee {llr le debiteur.
39.
SI la qUinte p:>.ct ell deuë au mary forain, à
faate que la dot ne luy (Olt payee au ter.
m~
4~
Si la qu inte p art ell: dcuë à la vefLle. Ibidem.
Si la quulte part eft deuë au cdIionnaire
forain.
" Ibid/m.
Si la quinte part eil: deuë d'ln(olutondation.
ibidem.
K
E debiteur peut recollurerles choCes
venriuës dans l'ail, offrant au creancier
le iugé auec defpens.
19, D. 6.
RelJooc:~ot l'enfant à la legl time auec iurement en: tefiitué, s'il à encouru enorme
lefion.
187, n,6.
Renonciation peut dire faiéle par le fils de
l'heritage paternel,en Pays où il y a Statut
tXIi$ntlbUd m~fculis &c. Et pour cela ne
fera cenré auoir rien faia ell frande des
145. o. IS.
creanciers.
Renonciation peut eIlre faiél:c~ au recours de
preud'homme.
I1O.
Les hiens referuees auX enfans du premier
lia, ponr la petne de ceux qui conuolent
aux (econdes nopces,appartiennel1t auffi
bien aux tilles qu'aux ma{les, nonobfiant
ee Statot.
14+. n. 7.
La rdcilion de la vente faiéle à l'Inquant ell
came par le droiél: dans ;0. ans, & par ce
Statut dans dix ans.
~8. n.3·
RetentiiS lignagere n'a lieu quand la choCe a
eft·é véduëà vn paréc,ql1oy que plus ,{lolgné re/on l'opinion du Glo{ateurj 56.n.lo.
Mais il fe juge autrement,
1-9.
L
La lett:u"cion peut dhe Faiél:c par les parents
du colle des ma{l s iu(qun au dlll:ielme
degré.
p..n.~.
Ceux peuuent retraire qui (ont hors de la
Prouince.
6r· 11. 3Celuy qui retient vne piece emphiteuticatfe, crmllle clŒonnaire du Seigneur, n'a
pas mefme drOlél: 'lue ledit S ei ~l1eur ; ,fautant que les Ceruitudes lly les nypolheques & autres femblables droléls ne
s't lleignent pas.
61.
Le retrait1ne eourt que àu iour que le pache de rachept expire,
47,
Le retraiél: ne court qu'apres la ratification
faite ,y ayant prometre de ratlficaciô. 48.
Le retraiét ne court que depuis que l'achepteur à paye le lods & pris inuefliture. Ibid.
Le retraiét ne court en matiere de çallocation qu'apres l'an expiré.
Rellirution n'a lieu en retraiét.
Ib.iJem.
Retràiél: à lieu en vente fai&e à l'cnchere.
Ibidem.
En rerrai6\: la notice dl: prefumée dans di~
ans.
Ibitlem.
Le retrayant par deoiél: de lignager ell prefe rable au cdnonnaiee du Seigneur. voire
du Roy.
IbIdem.
Le retrayant ne rembourre le lods à l'achep/
teur que de ce iultem.ent qu'il en a payé.
Ibidem.
Le retrayant phlS prochain exclud le plus
Ibidem.
el1ongné.
Le retrayant parent du vendeur exclud l'alté
Ibidem.
en m e(me dtgrc.
Q..uaori le fils de famille & la femme mariée
peuuent retraire.
ibidem.
En guel~ cas le retraia c€lIè.
50'
La CcecluUe doit dhe aduerée & reconnuë,
deuant que (ur icelle on puiITe cxpo(er
c1ame,ou laxer caption perf6nelle. lB.n.j_
La (entencecontre le Statut ellnul/e. 7'l..n.7.
La Colution comme doit efire faid-c pat le
retrayant,
60. n,15.
les Statuts J qui contc2ignent de compro·
�T A B L li.
mettre/emblent auiourd'hllY inutiles &
aux enfans du premier degré. {uluant fa
& prejudiciables.
loG.
commune opinion,mais Il {e 1 blç-qu-epar
le Statut tXI~nljbH6 m,tfèulis, à lieu entre les
le Statut eI!e peut eftre prohibée. Il;,n. J.
en fans en la {uccr:Œon de la mere. 186. La Trebellianj,\ue en per<"luë ["our l'hedtler,
n. +. & eft contorme au drol61 public &
qui oc fait InuentalCe {uiuant lacommQdu vieil Teftament.
51. n. [,
ne opinion, mais par ce Statut cela n'eG:
La (airé> du Stalut txtantibH6 m4foulls,ell pour
pas vray.
lU. n,[ & 2.confer uer' le nom & dignilé <"les familles: Le tdhteur peut prohiber la Trebellia,dque
& Falcidie {oit tacitement ou exprdfe.
qui dt conferuè par les ma{}es. I~l. n.l.
Le Statut txtanltbU4 m:ifculis , s'en~nd aux
ment.
l1.1.n'l..
biens (jtuez hor.s de la Pcouince.140 ,n.r5. Le Tuteur ne peut contraaer auec la
& eft fauorable &: non odieux. 13[.0.1;
mere de fOIl pupille; lÏnon aprcs qu'il
Le Statot Cc ct de droiét commun à ceux, qui
s'eft demis de Ia..tutelle; que 6.lamere fdit
Ci!{) vCent.
171. n. 7..
autcemé:r. fes biens ferone acquis aprés fa
Des Statuts ne (e font. par Je peuple qui te·
mort auX enfans·du premier lia. 15. n.;o
connoit vn Souuerain,(ans la permiffion Quan1 la tutelle (e donnej.qu'y doit elhe per•.
dudit SOlluera.in.
171. n.I.
fent. 14. n. 1.
V
Si la fubrlitution compend·jenfe eU couGour
vente faiéte aptés les Inquants leg!ti.
direéte 011 tideicommilfaire, la merc
. mes, s'il y ~ lelion, fe peut caller,
efiant au milieu ~ & parle Statut elle cC\:
fuiuan t b. c.6rnune Dpi nion des Doéteurs
touliour 6deicommiffaire.
Il;. Il. 1.
&.le prefent Statuf,(jnon qu'il y ait interEn matiere de fueceffion la premi:ere conGo
UCI'lU decret: car lors.on appelle de l'in •
. derattoneft desenfans.
186.0.1.
tetpoGtiondudecret.
37.n. t,
Science necelfaire pour retraire ne requiert Si la vente raite à l'inquant dl ca!fée.l' achep.
~enoncjation.
66. n. 6.
teur n'eft fias recClu à retellir la cho(e
Et qlle b. (ci('l~ce cft necdraire deuant que le
venduë en offrant le prix.
3s..
temps coure.
J8..n.1J. Qu'elle \lJl ie s'appelle Metropole. 194. n.II.
La rcience oblige, non l'ignorance, 64.11.4. Verbes communs quels, & pourquoy aïnli
Les Senateurs & Meilleurs du Parlement ne
appeliez.
u~, n. 6. 7,
ne pelluent eftre Arbitres.
89.n. ;2., La veritè doit enre recherchée p-:trmy la Va·
Le Seigneur à rleux mois pOUG retenir. con·
rieté des opinions.
17 7, n. 111
tables du iour de fa notice.
6;. La vefue eft ccn(ée auoir & acquerir des
Q!.und. I.e Seigneur retient par fon àroiét
biens de (on macy.
101, n.n.
toutes ferultudes & hypotheques s'ef\:eig- La vefue commettant ftupre pert fa dot
l'lemt, s'il n~aconfenty à !'impolition d'i·
lOt. n. Il.
celles.
6;. n.lO. la velU: retient ce qu'elle auoit au temp5
Le Seign € ~Jr elt prcferée au parent & allié
du mariage & les Priuileges. 101. n.lO'
voulant retral fe.
61. Il,17.
La vefue cft renué:: de trallailler pour les he ri·
Qgand le Seigneur ea dia acqlleri; pat {on
tiers de fOIl mary , fi elle habite auec aux,
dwjét. 61..n.19·,
T
101. n. l~.
R.anfigeant {Uf crime cft tenu pour .. Le Vitric ne peut efhe 1iuteur, &tÎ. tamere
confés.
i-5' n·J.9.
procurequ'il {oitTuteur,dequ'ellepeine
la. Trelbellianit}.ue ne peut dl:re prohibée
elle eH chafiiable & Je Vimc auffi. li,n.S.
LA
T
Fin
de la Table deJ Matiern ..
�----------------~---------------------EXTRAICT
DES REGISTRE S DE
PAR LEM EN T.
V RIa Requefie pre[entée a la Chambre ordonnée en temps de va ccations par 1E A N THO LOS AN,
~ Maifire Imprimeur du Roy & or- •
dinaire de ccHe ville d'Aix, tendant
h
.
'
aux fins, pour les caufes y contcnuës,
Iuy ei1:re permis de vendre & debiter durant dix ans,
le! Statut! de Prouence, traduills de Latm en Pral1f(Jlj,
auec inhibition & deffences à tous autres Imprimeurs) Libraires & autres, de les imprimer ou faire
imprimer ny contrefaire, à peine de milliures,& autres arbitraire.
V E V ladite Requefre du" vingt-Gxie[me Aoufr
nüllix cens vingt;concluGons du Procureur general du
Roy; autre Requefie à Indine fins. Tout conlideré.
DIT A EST E' que ladite Chambre ayat e[gard à ladite Requefre, a permis & pern'let audit THO LOS A N
d'imprimer durant dix ans, les Statuts de ProuerJce. traduzas de Latin m Franfoti, faiLl: inhibitions & deffences à tous autres Ill1primeurs, Libraires & autres, de
les imprimer, ou faire imprimer, ny contrefaire, vendre ny debiter durant ledit temps, [ans l'exprez con[enrement dudit THO LOS AN, à peine de milliures,
& autre arbitraire, & fera l'Extraiét du pre[ent Arrefr
inferé à la fin ou au commencement defdirs Statuts,
afin que perfanne n'en pretende caufe d'ignorance.
Faiél: à Aix, en la Chambre ardonnée en temps devaccations, & Publié à la Barre le 2.6. AouH 162.0.
Co!latl~n eft foiE/c.
iigné EST l E N N E.
�Pline; chap. 1111. Liu: III.
, . EJle Proù;nce ft peut parangonner à t()utes
autres tant à bien cultiuer la terre, qu'en
rÎcheJfos : ioinEt que tant hommes queflmmu,
J ont ~n maintien fort graue eS honnorahle: de{orle
qu'on la prendroit pluftoft pour vne rvf",e J,-~/ie que
iRi
pou~ 'V'!.~ ~r~u~~~~ ~flrangere.
�l
QVE LES APPELLATIONS
SERONT RELEVEES DEVANT LE
Roy, ET NON PAS DEVANT LES BARONS
& autres, & que per{onne ne iuge en fa propre caufe,
& abolition du priuilege des Citoyens de Nice touchant les appellations.
EdiEf de la Royne Jeanne.
E A N N E par la grace de Dieu Royne ~di[J appartient
Î 1
0 01
les Prod e 1eruu
em & SICI
e; des D uc hez de a toutes
·(ts Je l rflott.
l'Apouïl1e,& principautez de Capouë, t, , t . tf/oint
de Prouence Forcalquier & Pied- ils pd/fis de
l'Empereurluffi.
1110nt. Par la teneur du prefent Edla, ni.tn , Cr no<;:.
Sçauoir [aifons à tous pre{ens & à ve- Ed,fls du R,..O),
r
,
11.1 d"
quife publient en
nlr, qUI ces prelentes verront, qu ayant ene euement nos CoursSo;;;ueinformée par les plaintes qui ont efté faiaes par plu- raines.
Geurs en nofhe Auditoire; qu'aucuns Prelats, Barons
& Gentils-hommes de nos COlntez de Prouence & Forcalquier, pre{uppo{ent que par conuentÎ'on expreife
faia auec nos Illufrres Predeceffeurs ; les appella~
tions de leurs fujeas & vaffaux deuoient reffortir par deuant eux, & que foubs ce pretexte ne releuants' iceux
leurs appellations pardeuant eux, les trauaillent , molefient & oppriment,pour les ddtourner d'appeller à noftre Cour; à, laquelle en conGderation de nofire Souueraineté lefdites appellations & iugenlents d'Îc:elles doiuent appartenir: Le tout au grand mefpris & des-auan,
o
0
0
A
�CouflumeJ ,
tage de noil:re Majefié, foule & dommage de nos fu . .
jeéts. Ne voulâts plus d'ores-en auant endurer que te}les
€onuentions,par le[quelles nofire honneur dt leze &
raualé,ayent aucun lieu ennofiredit Pays, terres & [do;
gncuries : Par ccauy nofue pre[ent Ediét, Nous voulons & comnlandons qu'aucuns [ujeas de quelque con~
dition & efiat qu'ils [oient dc[dits Prelats, Barons ~
Gentils~h01nmes~ nos lùjeGts & vailàux , n' o[ent ny prefument d'ores-en auant appeller au[dits Prelats, Barons
& GentiIs~homlncs , ny releuei- lel~rs appellations ail:
leurs'qué pardeuant nou~ ou nofire Cour, comme à elle
appaIten'ants pour raifon de nonre Souueraineté. Et en
cas "de'coÏ1trau~ntion,audit cas ld(lires appellations ne
fortent aucun effeél:,linon que voloilrairenlêt ldèlits {ùjeéls me[mes voulu{fent ou dleuffenr que leurs appella!Cians rdlortilfent deuant Idèlits Barons,ou les Iùges' d'i:=.
ceux. Et d'autat que par la dI1pofition du droiél: côrnun
-il dt exprelfé~ent prohibé, clue nul ne loir luge' j fa
propre caufe, {mon que le Papc ,l'Empereur & le Roy;
ou autre Souuerain: Nous auons !tarué & exprelfélnent
deffendu qu'aucuns ddèlits Prelats, Barons & Gentilshommes, ne puilfent prendre Cour ny cognoi{fance en
a l~viUed~ Nice leurs propres caufes, o~ appellations qui leur appartientlo/ta". (emttdf ne nt ou qu'ils (oient parties, n'en puiffen,t efrre ny efiat
'Prllutnc( 6' [ça l blir luges pour en cognoifrre & decider à leur plailir &
on '!Jkzles dro ·u
1
fi/
Il': d"
'
1'
tjl.ttle P,- 0) à for -va onte. Ite~ ar~nts e.ue a~lll euem~nt alanantee par
w !lt:dle rjl .If la teneur des InformatIons a nous exhlbees , que les' hapellee da~s t/r,· bitans de Nice a par priuilege fipecial à eux par nous
ner41tt d ./IJ'lto~
/
'
, . ,
tHm E'1'pertur o6hoye; Les appcllatlOns peuuent efrre Inteqe,ttees a
Oliuula C\"Jcia, Jcur tour, du luge de ladite ville au Viguier d'icelle; au
l3
,d tluam fl ag ' de.s-auantage de nofire honneur, coniideranrs que rd
StatutJ &
2.
1
ft.
,
�~u Ptt)S de Prtmence.
3
priuilege Q e1l:.é. de nous impetré .sc o,él:royé par furprin'::
tè, inaducrtance & Incfgarde , ,& iugeants qu'Il dl:
ïndfeànt que lès ~ppelliltions des iugements donnez
par des pedonrie·s doaes,{e~ re1êilènt pa~deuant des per-:
~onnès igrioràriteS & illiterees , ' au ons 'ledit priuilege,
c,o inme oéh6yé au preiudice de noftre Cour, de noil:re
cer~airie {ciehce,par la teneur du pre{ent Ediét, reuoqué
~ rerloqùons, ex mettons au neant. Et li auons fi~tué
& ddfendu tres- exprdrémcnt que les appellations def-.
dits habitans de Nice, ne (e puiiIent à leur tour rdeuer
ailleurs, que pardeuant le luge des appellations de{dits
COIntez, ainlt qu'on auoit accoufiumé du temps d~ feu
Roy Robert d'heureufe merrioire ; ~ & qu'il Coit pro ce- a llO~trl tf10il
dt pardeuant ledit Iugç: des appellations, ainG que rOf- f~re de IC4nnf:
.
.
d
1 d'..n.. f 0) la Gene,{o...n..l e requIert,
cl re de drOII.-L
& Inon pOInt par euant e ll.-L ~'(, & hrrarqut
luge ou VIguier: Car aïnli nous plaift, pour rai{on de la ;ie rem en. vbien-Ceance. Et afin que nul de nos fujeél:s ne puiffe pre- wu(que FOll.
tendre , caufe d'ignorance de ceftuy nofire pre{ent
Ediél:, Nous voulons.iceluy efire affiché aux portes de
noftre Palais d'Aix: où la Cour du Senefchal [e tient;
veu qu'il n'cft point croyable qu'aucun pretende ign~rance de ce qui dt manifdre à tous. Si donnons en
ll1andement à nofhe Senefchal & ' luge des appellations
defdits Comtez prdènts & à venir, que noftre pre[ente
Ordonnance ( ainG que verront bon efire ) ils facent publier) garder & oblèruer en tane qu'elle nous concerne;
& n'endurent qu'aucunes appellations {oient deuoluës
pardeuant autre Iuge,Gnon pardeuant noftrediél:c Cour
ou autres (u[difrs luges, ainfi que de couftume eft) &
conforméluent à l'ordre de droiét: & procedent contre
les contreuenants & prdùmà.nt s faire au contraire) à la
, A 2.
�4
.
Statuts & Couflul11eJ
~. Alphont~l\(j) declaration des peines qui y e[cherront. Et pour ce que
1
.
.
.
'res-bit 'l'U Re- te eft noftre vouloIr, Nous auons fala drdfer cet Edla,
".Ar"l.0n CI1JoII
DONNE' à Nice par
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A
1 &
c
1
N
I
d
r.
D'.ltftat fut WfX no r e
Ille
Iea
~a po eon)
es en f ans d'Vfnn,
2ui[o~, c:. nfeil - COinte de Mainpe!, MaiHre de nos Comtes, Protholm d 7Jn ?rmee, notaire du Royaume~ de Sicile nofhe Feal Con[eiller &
gOI-furrnmt Ils
,
'.
' '
..
g r4ndes Aff4eres: collateral. L an de noflTe SeIgneur 1366. Clnqtfle[me de
c,'tj fourjuoyil Iuin, indiétion quatrie[me, & de nos regnes le quatJ eft pdS r.tefo~. r.
n.tble fut ceux tOfZleune.
'
gum conGliari; &
(eges erane,
'}ui font o[ft,iers
du l'toy, (oJml
lugr~de~val!4Ux
aud,t SUlllr: Ger
inwztintnt 'plit
l'rend [" congoiffonce des Affi&ires
y mettre & appo[er noftre Sceau.
"
,
fi<.!!e a le luge de la Vlguerte nI peut eflre luge du Baron, .
ayant lUri/dIa/on dans ladt61e V.guerle.
1
T em nous auons ftatué & ordonné, que qukonque
'
. _
d ores-en la) fera luge ou üfIiqer en aucune de nos
d.el'inferieu~,,;~ Vigueries ou Bailliages) il ne puiife en Inefme temps
eft c;.mm:ddl,:;se eare luge ou Officier d'aucun Baron, qui aura iuri[di(:r J'l'are U Jtr,
...
.
,.
uice du Supe- <Shon ,dans ladite V 19uene ou Baillage ; afin qu Il ne [e
rieur,"A.udem.u- treuue en me[me caure fuperieur & fnferieur ; ne pourtlnt toutes ces lur.'
1
rifl,élions {ont .t uant lefUIr a deux commodement & honneftement.
l'refont changees.
b Tout cet" "eflé
rtfol'mé par t Eà/El Jt Cremieu.
tIJ l'd.IH6. là où
ilJ';~egtema.de
ce 1U' "fpartunl
.eux Stn,~h"HXI
& B411Lifs,& Je-
~ la Iuri[di6bon
h ordinaire aura lieu, tant en
l'remiere que [econde appellation.
1
RE
~V
EST A.
rem fopplictln /014.1 dichs ftignours dals tres tf/Ats flsloll fl(h
JI ' "1'
1. rr;, 1 d- h
.l'J
J 1
r. .
ct"ràtion dU pied
ue a 'UJ~ICU', que P"JJ" A" 1( a Malt},,"t"a Rey}ttgn(Jur
'l'f'~'t ,~'tn~tnd noflrc,que toutAS las caufol 'lue o,c"rrer~PJ ,na'l",jJ p~yJltant
pt'tluamer a t"
. '1
Jurip1iElIfJn dts
,
CI'"~ 1
'lJaffdHx. Ed,flde
Blois, tlrtid, 98.147' IfS, .Au Jellleur,m, 1" rllri[âi8ioM J. INg' erJ;""ÎI't 'ft ""hlrtU,
tIUl
fo;t8 ne s' tn feut (eCtMtr. 1. Origine C. de municip. 3( originar.l;b. 10. EI,."s Ir;"", ,,,,,,,,.,,,,~
t$i'!arIItYt/;tIlSUX lflgu diS litHA" J. Masitle(io C. de iudfd. omo locfit:
- ,
fU'
�du Pays de Prouenct.
5
,iuils que rrÎminals a cat~(a de la juflicia Ji dtion pertraBar &'
determmar par lous Ordl1:l~1 is daquella:& que d'i'qui non fieian
ejlrachaJ' d,reElament ou ;ndtre[fammt, tant en las courts premi,ra qu~ fecundarla de lJS appellatùms, feg#nd la difpefilion del drech comun , @-lou contmgut das Statuts Prouenf~lJ
flubre aco focbs,comà erà Je coufluma.
RES P 0 N S E.
- Ainfi nous plaifl: [ans preiudice duluge des crimes,
quant aux caufes criminelles, & de la iuri{diél:ion à Iuy
oélroyee & attribuee; laquelle nous entendons Iuy
dl:re entierement gardee.
Extraiél: du RegiHre tiltré Potentla. fol. 354· & 32. 7·
~tlautres
ne p~tfept eflre Offiners ,Jinan que ceux qui fout·
(ubie5ls à la luftice feculure.
N premier lieu, afin que les crinles de nos Officiers
annuels, pui{fcnt dhe chafiiez ou par nous ou par.
nofire Senc[chal: ( fi quelques-.vns s'en treuuent ) pour
ofter tout pretexte & couuerturc de renuoy, & que tels
crimes ne demeurent impunis, & [oit par nous pourueuaux tors que nos fujeas y pourroient receuoir. Renouuelâts les Ordonnances de nos Prcdece{feurs d'heureu{e memoire; Nous auons ordonné & ordonnons,
qu'autres per[onnes que celles qui feront fujeél:es à la
Iuftice feculiere & temporelle) ne pourront efire pourueus aux Offices annuelles, ny eftre Officiers de nos
valfaux, pour raifon de leurs fiefs & de leur temporel;
· lequ~l ils tiennent de nous; ne voulants que les prouihons d'autres perfonnes que des fubiettes à la Iurifdiaion temporelle ayent aucune vigueur; & voulants
E
A3
�Statf4ts ~ CD",pf;Hnt!
6
. que les autres foyent chafTe~ defdites charges, & ne
{oient d)or~s-en auan~ ,tenus.pour,O~ti,ens~ ,'t _ ' _\
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Du mefmé. --·
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R E ~ V 8. S T lA. _ ,'"
Ttm que n~ngul1J- !j,me d tgle4â ~~n 'aùlé pYÎnc;pl1Jdmèn.t ~-ni
per L~eae:nl.nt temr ojfiCJ -temporal qf.làZ que PlJ;.hl:qua[ que
mm,coma ril deu Iuxla 10UJ S!A/UU proucnjals.
1
RES P 0 N SE. '
AinG plaill au Roy, faufles priuileges particuliers,
ddqudsles priuilegés font en poffeffion.
Extraiéè du Regifhe tiltré PotentlA ,fol. 2.98. '
OjJiclerJ dOlumllurerJeuant qu'entrer en leurs Offices.
.
R E
.t V
Te.t» que tO'!J 9fftcterJ malOurJ
E- S T
Â.
que intTon
~ lurJ olfic.il,f!an tengutJ
deI an f' Qrmftre (S lurar, ttTi;r,
fetuar & gardar durant loutens de leurs ojfiCIS ,tous prtutleges,
llbertas fra.nquefaJ, graculJ COnlunttom, #mmM,ttatJ capltoulJ
de paJ,StatulJ,tduJ rvfoJ fi) bonaHou(llll1taJ deJ dl(bpa,?s erJ
gcmral (3" partICulIer) &endeguna YJJamera ~on contrauemr.
El Ji per dtunture fi/entament ou ignorantament ,fi rflauuau4
'lue fajeJfon lou cfmtrarl . cr rt'1 utfoJ nornlU reUOraUAIJ & 101lr'Muan aU prermer 1flat ,1 alJ alJfirJJ ((mtra fa/enJ per non ojfiClers
fian,& de foch fen/a lIutra decla'f't;'tlol1 fielan plI' rCHOcafJ dl
ltJr.r (Jffin! , ($1" a tllous non Ji puefcan ni deian obt(ir. (f/;- lama;
,!on pue/can effer adq;effiJ a OffiCl! trJ lou dsch paYJ,&dègreu~e.r,
intertlfeJ, aornag,tJ & defpenJaJ,que an{ilJJ donat aUrlllfJ ,{tao
tengHIs:& delafJ Iflar à ra.fm a par/Ida.
l
tV
rt7 I1'JlnourJ,dauant
J
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du PàyJ Jé Proum(e.
,
•
~
; • •f, ;
7
ReS P 0 N S E.
Ainft plaifi: au Roy, ' pour les Priuileges & Statuts
iuftes', &'defquels les priuilegts font en poffdIion ou
quafi , &. fi les luges y contreuiennent le Roy y pouruoîrra lOJ;s ~ qU,and il en fera requis. Oéhoy6 l'an 1437,
'- Extraiél::,du RegHl::rc, dia: Potentia, fol. 1.57.
~e
iuduatures ne fnerJt 'Penduê'r , é! par' qUI elles
,
40iHent eflre exercees.
,'" -: --, "'-. " R B i!....V EST 4 ..
Tcm fuppltct111 '4/a d,cha Maieflti BeaI qUllou! ojfic;J 'auem
IUYlfdtéj,~'ordrnarta non dtlOn pOffJ fi "r>endre nI exercrr,(ù,on
fer gem p~ntr,& que faiJ . . re/z'dentta perJonala (7 cOn/muala.
1
n
,
1( fi S P 0 N S E.
Plain au Roy, comme cho[e tres-jufie) & fingulierement quan taux iudiciturcs ; pource que les luges ont
iilri[diélion ,& rexpcdition de la Initiee : & outre ce
qu'elles ne loyent donnees qu'à gens idoines & experitnentez, & que ceux qui en feront pourucus feront reG...:.
dence perfonndle , [ur peine de perdre leurs gages.
Extraia du RegiH:re, dia Potentia, fol, 456.
Les clZufeJdes Marchandtfe.r feront
~uidees.
nDTI/,a r efcript,
ma;j pat' confetl des Marchands ,
Tem où il eH: queftion de la bonne foy , il n'eft pas
befoiv. de di{puter des Cubtilitez du droiét, & pource,
lors qu'il s'agira des differents des marchanddes,qu'ils
[oient vuidez par les Officiers) appeIlez expel~ts ~ar
chands , non par e[cript ) mais par le con[eil dddits
Marchands.
'
I
•
�8
Statuts
es Couflumcs
Le forment a peut eflre dtffire tt/[qucs à cmt fols.
(
fc
1ue!1"' rtueren. N0us auons ordonne que les luges pourront de eee 41" fteügion,
fer le[ennent iu[ques à c~nt [ols, ayant e[gard
1!fJ ff"uent , 1
l' 'd u derren
rr deur & du deman d eur,&
- au lI'1 des
1cr
U ' w lur.mt ,ls a a qua Ite
A!pell~nt Dlt11 en tdinoings , & autres preComptions de la caure.
term~'~g, [o)enl
, Le ferment ejl deffèré ér caure.r minimesportfsadlrevrtl}_
,
')'
laron in RepcT enl quant a l'expedition des cau[es pecuniaires de
tir. 1. admoné.
peu d'importance, qui [ont d'vn Rorin en bas, & defdl 4-. 160. De
fi f alCLe
-n. mentIon
, / Ed' fl. d
r
iureiur.
Q..UI que 1se'
es
11.;LS e nofi re pere) lans
1Jouldrd. ff.tUOIr autre deIay ou attente de temps, dés au!Ii-toft que la
d '.t.tMllt,tge, vi - caufe fera intenree elle ait dés aufIi toH: fin: y adioudeat Tucoeb. .
Iib.18.chap, 2.5, fiant & dedaranr plus clairement, Nous dirons vouM(mfleur te .'Pre- Ions & ordonnons, qu'inconrinet que les parties feront
(ident BreijJon, d
1
d cf"
1 Cc
'1' d l lIb. 8. de For- euant e Iuge,en errerant e erment a vn es p al!'nul.
deurs, ainG qu'il arbitrera, terminera tout promptement le plaid. Sans qu'il (oit permis d'appeller de telle
deciGol1 & execution qui s'en en[uiura promptement.
Il Iafautur gr:;. Des caufe.r des falaires b & alIments nt fe terrmneront par
Jedejfolaiwd~s
efèrtpt:mais m(}yennant ferments fans appel.
p,1uUTtJ feruz.
r. ~
f"
1
IlUrJ 'lui forumt
V tre ce, deurtas delraClner les proces & eur donflns ..tlucunt,obliner prompte fin; àce que les parties ne Coyent tra<,a.tlO &1 u1 fènt
'Il
de faugues
'
~
'
~,
o t " t d dual ees
& de dei'peces,
&ne CcOIent
cotramyon raln ste·
met~rtr .t la dif- cres en quittant leurs nlai[ons & negoces, rauder par le
,re'~on Je leurs Palais; & par ce Inoyen ne s'appauuri{fent, par celte
Matflru la lo)
Il.
{'
d bl'
{'
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Jiuine. Merce. non:re pre ente Loy ura e a tou lOurs. Nous atuOl1S
narij cui m,erees & ordonnons qu'au" cau[es des [alaires & autres qui ne
apud te noma- r
'd
iJ
r d' 1"
Jleat. Et l,t loy m~ntent lUlques a eux nonns,~ aux caules a.ll11ent>~,
JePltiton,colld;;'Je qm [ont demandees par debuolr & office du loge) qu Il
C/IUX 1"' retlen- foit procedé en icelles, non par e[cript ; mais par ddant"t in gages a#,
r deClloue
' r ' a, te Il e des partIes
' que 1e 1uge
Jl)uble.
non de lerment
.
adlJi[era, là où il n'y aura autres preuues ,[ans appel &,
propo{ition
%
c't/4ftn 1
CtuX
1lt
'[".,
011'
1
0
�du Pays de Proumce.
9
nullité ou feroit pour incompetcnce & Il ~f1JtfenJ,.
Propolition de
ae {.ure ('.filon
.('J . .
def aut de IUrllulébon.
e'7' trttrl{fcrt J
:l
~aucun Procureur interuienne és caufes depuis
fm~ne pluJ pu if'-
f.-ntt furpeine Je
ptrte de c4ufè 1. r.
Ne liceat pacenc. lou)S.I1.•
Art. 159, OMri.
deux Florins en bas.
R E ~ V EST A.
'
1
d
'
l
fi "
Tem fi"fP l ICàn a a Icha Real Ma/cftat ; que tU con ItutlOnJ ). Art. 4' En:
fàchas,tant par la duba matefla Real,quant far lou IOuftrlf- v~racltasaperta
,r; d
' fion )"t,J
Cl d b
aébonum
eCaUabrIa
e ana memorlA'J(,us 1a alIOS
fuarum
rcdifiIme dteh Mon)ur
reformatlon & modIficatIon de lufhcta,E5 {crituras de Notarù: mere exaél:oadlouflant Illle
de dous F/fJrms en bas non dei a entreuentr pro- rEes~
1. tian. C.
-1
Of~. Au empu(uradour; & fi perauentura y internentafon patrDrin, eS ranI aH 'Molin
trabalh non fi dera pomt taxar en defeenfa de procts, fi deiàn aux . Contraéls
. ri:
db
vJùrazres ql1 ~ft.
ob'feruar mconcuu efuJ pena formt a la.
.
61. num. 413.
I
Di8 1u1 1.. lo)
RESPO N SE.
ab
ana!1:afio:
Et 1" Loyper Ji.
L plaifl: au Roy, que les ordonnances faiaes par cy u;:rCason,litutn
deuant foyent garde es & encores pour la faueur' noz Fr,t.nctco?,rtl'o .
r .
1
pm,on el Imbert.
IUJe6l:s plaidants,{olt faia & garde ainli qu'il eft requis M"is il) .- plufoubs peine de dix Marcs d'argent fin. '
fleurs .Arrlfls dt
I
1
.
'
-
l'opinion
dudit
Et
lJu:'O efl toujiOUrI
rFfeu .trtmbour:
fer utU) 'lui "uoi,
aC1uù VII droi,
S;eu,~ Molin .
Qge cellion a des chofes litigieufe ne [e face
aux Officiers.
R E ~ V EST tA.
TtYiJ !upplican,que l, pajJa ordOndlr,. qut aqueHous Jal confelh iitigitu;.'fuifon'
,11:.
rapportees ~"r
l 'dengunJ autres fJJr"ers
Rea,m
malOurJ & mlno~r!,cDmrlJlf Monji'Hr Loul'.
farl! de la cambra, ou d'autrascours tayna queft. dal d"h pay.r, Confi,llers ln 1..
"
Cour dt J'a"lemti
non a
' au ft·.
, 1'4rll.
t
, ..,il du .Arr,~s ,,.tA~les , in Huera C. art. XI Il. 1(11'.1 1u-ete 'Prouenet t.. Ch ..mbr dts reJuElionsdts
1
.ebtn fut tfl~bt;,. LA /oJ ab AnaftaCio] fut r'f'''; "u pr.fit des Comm".n .. utt~ Dt mOl ,'ffy
louftours tfim,é ,ue cts M~1ujgnotu tl,b,u fi .Joiulnl continsm J~ mou/m" Ct 'lu 'ils en ont f"}/
'lJtr;tltblemtN' ) vt illa eluatur voracllas.
-
',-
B
�es
Stlltuts CoujlufI1ès
non aufon,ni puefcJn p"cndre dengunA CfjJion Je deutt; ni don~~
lum, ni de hm! autres mouablu, ou ,mmouableJ,da.r qUII{,es, ou
effort/fllra/lllf.' entre pArtJdas: ny denguna caufa auera /111glOfa : & fi ou fafian , ou Aui4n fad'} 1talla celfion fia nulla, &
e;r aquel , que la Frendra fia tengl4t a partula de tout mtereJfo.
10
RESPONSE.
Ainli plaifi-il.au Roy.
Extraiél: du Regiftre,diél: Potmtia,[?1. 2.6o .
Annotawm de M affi.
,
T àce qu'aucune ceffion ne [c face aux Officiers ou
à leurs femlues, il eft e[cript au Regiftre, Porenfta,
fo1.2. 13. & 343. Et des ceffions faiél:es aux redonnes puiffantes & priuilegiees. Voy les Ordonnances du Roy.
E
Qi.aucun ne puHre dire extraiél: hors du pays.
R E.§!..VEST.A.
Ncaras mais fopplican a la dlCha Maieflat Real per re~fua.
tlon defouJ (oubleBz.,e§ 'V/,I,tat dal d, cl} pays, que nenguna
perfona non fia traeha de/or" de [on pays de l)rouenfa , où de
Forcalquter,par 'Vigour de detiguna obLJganfa con la tufitcla que
es al pay! , fia (ujfteenta de ad"I'Jtmflrar ,u/lieta à 'Vn chacun:
Jinon que ral'l.foufJan obltga! a cou,rtJ fora de pttyJ.
E
RESPONCE.
Soit [aia.
Extraiél: du Regifirc,diél: Potentlâ, fol. 2. 78.
Demefmes.
Ppp/lcan femblablement A ta J"ha Mateflat , que li plaJfo
de ~~·d~nar"oHma~d~r)&. mliltulr, 'lue nengun prouJ tant
S
�411
Payl
Je Prouence.
Il
dui[ aile cri mina 1li trar1 a,nipue{èa efl trach a fora dei dich pa-vs : 'P.r le ,"'0),'"
1
'"
ô
/
rHS fuoeatf071J es
Je prouenfa , Forcalquier per "?ia â appellation, de requtfla, ,,,xls font
ou [uppl,clftlon, 9U en autra maniera cayne 'lut fia dillffi auant, ".·",8J,(7 fi P'iIIX.
ltIa"ls
terrmnat &
;/ dentra
1' . I()u dlch pays deta effer
JJ~
J~''iu~
audt' , tanl
meomotte' 2ue
fi delermlne.
ulu) ~UI" ott a-
RES P 0 N SE.
HOi r
Extraiél: dudit RegHtre, dia: Potentia ) fol. 2.80.
De nldmes Encores.
R E ~ V r: ST A.
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Ainfi plaifl: au Roy.
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tem plm fopplican a la d,cha MaieRat humblement,& deuo- chI & lu) fm14
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lypla fif1'a" .que denguua perfona des contaI de Pr(» tml,~
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rage lU pOllrJ,.,.
um(a, & de ForcalquIer, nt habitans en aqueOaI , non pueflan, urt. L'Ordonanfl
par la ratfm de conferurltortO, trayre dengtm , nj compeUIr le Jtfind ,ji'I,01J
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r. bre dleV, fis
4utCqUrJ Ils el(;odaNant con)' r;,erualour , cayn que fila, f ora l'a
s contas JOli
rtqhifis far
&- fus penaflrmlda~la&
1
fEdiE1Je La Boin.
I
1
RES P 0 N S E.
Ainli plaift-il au Roy.
Extraia: dudiét Regiftre fol. 2.l3.
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il n'y .t rien de
plus
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en ct 'Pays.et qui
rume tnlitrtmtt
le eou'sd~ tA lu-
1es N araIres
. ~'1 a>fi n' de leur Qir
T outn/oÎI
mcc 1alïf<ent a' leurs ilRiu.
fau' [tconttnfuccdfeurs les dcriptures par inuehtaires.
1\ E !f.j? E S TA,.
,
Tem foppican a la J"ba Maitflat , 'lUt li p4Jfa d, ordenar
@" CQUmëdar1que to"s N otaru de las courI RealJ) ou autras,
A la ft" de le.r offiCl,fian tmguJ, & delan ,[ItJ bona pena letf-;
far a Lurs fucceJ/ourJ : par beneftci d'zlJue'Jtarq toulaJ las lferi ..
turiJS c,. notas, 'lue iJuran pres, ni pendrian par raJo" delu,
B 2.
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dtjJure Cl" (banItlon : toutrsfois
'tr ...ltc~ traft! de
'PJme .; TraMn.
Nobis obf,quij
GIOCla relIera
dt.
�u.
StAtuts & Couftumtl
ojftci, en qua/quA mAniera 'lue l.u "gejJ"n refoupuJas;
RESPONCE.
Plaifr au Roy.
Extraiét du RegHl:re Potentia. fol. 2.45'
• Pour couPfer
J" r.t.cine J ces
rUGurs il , enJ
'lm , d uX
Conf",ls
f tl' df[cenJent
for les lieux (7
~etttn'.ftn J'des
Recours a n'eH: permis ny appel apres le premier rccours,s'il nexcede dix Florins.
R B f.) P EST A.
,
"'-
ITem fupplICan a la d,cha Relll Mate(lat, 'ltl-elascaufos qU6 fe
courneton ais E/ilmadour J d.ls luccs flubre drJm4ges , ou au·
d
d
(0111- trament flan conegu aJ pre[etJt,ou appeU"da la part' a per/olll
me ton d,El lm d,cbs B[lImadours : (7 de [ur cognoyjJenfa per au(un.s de las
:~j:flen,e"ux partidasfouJfo recouregut : la caula de tal recourJ lou luge ot'di·
n~" dal luec,ambe lous autres Bfl.mlldours aton a reue/er:@)- da
la cognoifflllfa , ft} de lur ordonenfa non ~ puefcan recouJ'e , on
appeUar ,Jinon 'I"e laI caufa exced'.!fo la /OU54 de dex pLarim:
exceptat en lous Illies que an prmlLeges au contr~re, ou flatul!
rnuolulzons
mours,(7'
e
memie/ptAll.
1\ B S P
0 N SE.
P Jaïfi au Roy conforment àla demande.
Extraiél: du RegiH:re Pcteutla, fol. 356.
'Des tuteU,s,'1uÎttanttJ dticeUes,& plufùtlrJ au/ru
(h4pttres.
.
Epitonle du Texte.
Vi doibuent aŒfter lors que la Tutelle eft don..
nee.
1
La mere tutrice voulant Contraél:cr fecondes nopces,
doit premietemertt rendre [es comptes & faire pauruoir d'autre Tuteur à [es enfans.
:-
Q
�Ju
PayJ Je Prouence.
13
Le Tuteur ne doit contrall:er auec la mere du pupille,
s'il ne s'eft premierement defmis de la Tutelle.
3
QE.e fi la mere faiét autrement, {es bièns,apres fa mort,
appartiennent aux enfaOs du prenlier lia.
Comme le Tuteur & Curateur doiuent dhe quittez. 4
Q..!!,e la mere qui comradc fecondesuopces, ne foit tutrice ,fi dIe ne paye, &c. .
.',
5
~e les Notaires ne facent inuentaires, finon en tant
, qu'il v'o yent les h~reditaires.
6
Autre que le Prince, 11e di[pence' de ce Statut; & ft autre
en difpence la difpenoe dl:nulk-. - .
7
Le vitrie ne peut oilre T utew' ; & .G la tvfel!eJe procure,
,8
de quelle peine elleeft punie, &le vitric. '
~e tout ce qui fe faiél:: contre ce Statut dt cafsé . .Et
le vitric eItant admonnefré , doit ddifrer de la Tu,·
telle ou Curatelle. ,
9
Les Tuteurs.legitimes doiuent faireappofer le feau du
Roy, aux chores des pupilles, qui (e peuuent facilem ent traùfporrer ,Je Inc[meio~r du decez,s~ils {ont
prefents,dont l'inuentaire en fera' faiétJe plus ton
que ,faire Ce pourra.
,
10
~e ce Statut foit .pnblit par tout, &. foit"ènregii1:ré au
Regiftre , dia G.AtheIJa, &: {oit .gardé & obferué de.
n
tous.
r ,
-
�Statuts (7 Couflumes
TEXTE DV STATPT.
EN E' par la grace de Dieu, Roy de
leru{alem & de Sicile, Duc d'Anjou
& du Bar, Comte de 'Prouellce , Forcalquier & Piedmont. Au Sene{chal
. --,, ~ de{diéts Prouence, Forcalquier & aux
gens du Con{eil, qui luy afIifrent, &
. au Viguier & luge ordinaire de noUre ville d'Aix, & à
tous nos autres Officiers grads ou petits en quelque lieu
q!-ùls {oyent efrablis dans no{diéls Comtez,chacun en
ce qu'il leur concerne, qui ces pre{entes verront, ou à
leurs Lieutenanrs pre{cnts & aduenir, nos Feaux bienayn1ez grace & Salut. Entre diuers {oings que nous allons ennofi:re e{prit,l'vn des principaux eft; qu'à noftre
poiIible , ce qui à efté par cy-deuanc ordonné & ftatut
par nosPredeceifeurs iùr le deuoir des TuteHes & proteélion des pupilles, & autres Inincurs de l'vn & l'aucre
fexe, {oit gardé & ob{erué inuiolablemenr & exaéte,ment, en noll:re temps, aux terres de nosSeigneuries.
Entre le{queijes ordonnances & decrets nous auons eité
infonnez par rapport veritable, que pluGeurs d'icelles
ont ell:é enregiftrees dans le Regill:re Cathena, & fort
equicables &rai{onnables; & pource nous les auons de
mot à mot faiél: rapporter icy en propres termes &
mdines paroUes.
1 Item que le luge d'Aix ou autre à qu'il appartiendra,
ne puiffe d'ores enla pouruoir d'aucun Tuteur ou tutrice , ou Curateur aux pupilles & luineurs citoyens
& habitants denoltre ville d'Aix, iinonqu'en la prefen,
o
'
�du
de PrDuence.
15 a l4 fnnm f 1tÛ
ce de ceux àqui ils appartiennent, & appeIlez les trois ft u:u' rem.t.mr
. d'les, qUl. Cceront l ors & de 1eur co~Ccenrement ; ou de tn
(, rOTlrÙ r.°f l f l
Scln
d ', ~.
, .'
J "'Tt
roIS
deux d'iceux, qui informent ledit luge des mœurs & rhofes. 'Pmmere.
conditions dddits Tuteurs; & li aurren1ent eft proce'dé malt f,m~ p~ur,
,
"
"
UOlr de tutlur: en
a la datIon de{dltes Tutelles, de fala ne tIenne pas: & [è{ondLteurenare
le luge qui yaura contreuenu , fera puny à l'arbitragé compte at. milf".
.
r
c .
dIT
Jerne Iltem J.
du-lupeneur;lans
toutesrOIS y cOll1pren re es uteurs p" Ir le reliqu",
& Curateurs teitamentaires.
Bt;tr"nd.con'91..
2..
Item que toutesfois &-quantes qu'il arriuera, que vot.r. 'Vo~;'(tprd(·
"
d ~ .. 1
~
""
- mur COflJtI ,e
que1ques f emmes vou rot couo er aux fecodes nopces, Nicol. A,.eL"tatJ.
~ ayants en mail). la Tutelle de leurs enfans; elles ne le' nU.;J. ~tu~'tdme •
. ri'
f
r . f'
r
.
Il met ,1 fi 4rl'lUe
pUllle?-t en açon q?-e c~e laIt aIre) lans aUOlr au pre a a- ordin4/remi't 'jue
ble , fuiuant la difpo{ltion du droia commun rendu ",,,/heur de en
leurs comInes, & fàiét poufuoir de Tuteur à leurs en- fo(onds MarI/Ige!
.
.
'lue de grande;
fans ou de Curateur en la forme que deifus;y adlOu1l:ant ru;nu, a,rnji 'lue
[pecialement , que le mary futur 'de ce [econd Maria- d,t Q.tHntrl,a.nm
~
c:
r
f
~
Il
fi aect4m4tlOlf
ge) f on Pere, rrere) & les en ans foyent tata enlent ~'96. Nobcnc1i
exclus deI adifre Tutelle.
qll~dâ impuni.
"1
.
.
1
T
'
C
cÎtladt Valer.
3 Et s 1 arnuolt qu~ que que uteur ou ~ urate~r vou- chap. [. It~. %" '
luit contraéter Manage auec la Nlere de {es euplls , QU S~roit",met!leurd:
. adults' qu'il ne le pui{[e faire [ans s'eftre ddmis de la- dire (ome cePoe .
.
'
,
.tt.lIIemeosprt.
dltre Tutelle ou Curatelle & rendu [on compte. Et ft mus qui me Gquelqu'vn contreuient à ce Chapitre donnant ou acce- bi iunxit a01O(~11' au 1uge qu "1
r ' res.AbHulit ille
· tute Il e & curare Ile.~ant
ptant l a d1re
l IOlt
habeat (ecum
de faiét obligé enuets le pupil en cent liures & de cou- feo le /gue (e~
ronats ;pour laquelle [omlne les cautitls qu'il aura don- ' (on
pUfilch'o, Et ft
orme4ce1ue
nees d,El, 1 all'e de
germanis ,.,num -actipiant Marirum. FI ft tUtJpAftent auX fl(ondts N,O!lfS pour lè moins fer"
Plly!
01
r
Ju (onflit ddtu/' 'Ptre. Ce 'lu; fut d"'dl .... Conf;'/ de TO~"j 1, Ch ..p.21. B char. ex CO I fil. Pari.
fi .:nlî. le S)node Je Mraux Cdn. 10. t:'.7" JO. Et p,'Ut-on Ifur rfprOlbtr Ce?e r~proche à Sepnca
(pernis qlJos genuifij,nubis effœta &c, Il J'; p/Ujifuru.utres lJfUX4 ce ?'''pos. Md;' (UOte) Tmue~! , cui vult Dubat in Dommo.
lian 11#; firmetoHt, lib.'1.arl vxor, Mu lîer rlefunao viro libera
7'I1~is 1HC "14 prtAiJ4.bte ,Ue fà" comme deflul.
�;'
Statuts & Couflumcs
nees pour fon eftat, en feront refponfables, & cduy qui
aura rece\lla tutelle foit de mefmes obligé en cent li,'
ures au pupille; & li la femme à contreuenant à cefic
dif.:pofition feremarie, qu'apres fa mort tous lès biens
fans aucune deçraébon , appartiennent à fes enfans du
a Ctld~ efUsAin- premier lia. il_
ft iugéfouuet sfols -4 Item qu'aucun, qui aye efié Tuteur ou Curateur de'
mefmes tnl"'dtf'
1 M'meur fi'
( ' ,a 1aque 1'1e
fè dei .. '1) ~futJt que que
uneux ou autre penonne,
f~1j Monfttur Mo il foit poutueu de T uteur,ne fe puilfe faire quitter par le
mt .4eluocàtdu Mineur duquel il à adminiilré la Tutelle ou Curatelle
1\. 0) 1$1. f i , g e '
.
J
J'Aix, /41~eUe Sans auoir au preallable faia pouruoir du Tuteur ou
4)4nt efPou,sé, '1)" Curateur,& fans auoir rendu con1pte deuant les Audi.Arbaul fons If·
d C Olnptes,qullont
. r. an nue Il ement or donnez a'
~oir rendu com- teurs es
l't, tUt fut !"- c'dt effe6l:: par le Confeil de la ville d'Aix. Lefquels
JIU ae [es drolEls comtes rendus & payement enfuiuy reelelnent ou par
14" .A.rr,f/sde 'If
'.-- 1
'
etuI'.
obligation, felon la volote des Auditeurs, il rapporte fa,
quittance en la prefenee du luge ordinaire & des auditeuts,& en prefence des parents du Mineur: Et li aucun
Tuteur ou curateur conrreuient à ce chapitre !'aquit de
faia qu'il aura rapporté fait tenu pour nul, encore que
le ferment y ait ihteruenu , & tel Tuteur ou Curateur
foit de faiél: reputé frauduleux & trompeur; & foit
puny arbitrairement par le luge: & par vertu dudit\
prefent chapitre il foit effeél:uellemet obligé à celuy duquel il aura adminiilré la Tutelle ou curatelle, tout ainli '
commes'il h'eull: rendu aucun 'Compte. Et le Notàir~
qui aura -receu celte quittance fait fufpendu pour vn
an de là charge, s'il reçoit aU,cunaél:e ce temps pendant,
qu'il foit puny COlum.e fauffaire : tenants toutesfois
les aétes, pour le regard des parties, qui auront contraété ignoramment.
5 Ite11l
lb"
�1
«II pISJl Je f'rfJllmet.
17
S Item & pour oiter les foules des dommages & interefts,que les pupilles foulfrent lors que leurs meres eftats
leurs tutrices contra~ent feconds mariages, pour le
p~yement des [alaires des auditeurs des co~pëe·s , le falalre du decret de Tutelle, & des NotaIres pour les
aéles.& inuentaires,& autres procedures voulants yapporter quelque remede, nous auons ordonné qu'aucune
Inere ne puiffe ,,{he tutrice, ayant intention de contraaer fecondes nopces; fans qu'elle paye du Gen propre toutes les defpences que les pupilles ont accoüfi:umé
de fouffrir fruftatoirement , pour raifQ11 . des chofes
fufdites.
.
, Item d'autat que les Notaires, quifôt lefdirs inueraires des biés pupilaires,ainG qu'il leur eft baillé par les tuteurs vnefueille depapier;G que parce moye les pupil- '
les (ont le plw fouuet fraudez & deceus; Il eil: defendu à
touS Notaires de proceder à tels inuentaires fans voir
en quoy confiftent les l~eubles, leur qualité & valeur, à
peu prés: que li quelqu'vn y contreuient,qu'il foit puny
comine fauffairc; & fufpendu pour Vil an.
7 Et dautant que nous fOlnmes informés qu'au grand
dommage & ruine des pupilles & mineurs, les Senefchaux de nofdits COlntez; ou noftre ConCeil, à l'importunité des requerants faifants femblant de pourchaffer
l'vtilité des pupilles, & qu'autrement ils n'en feroyent
aucune pourfuitte, fe font laifsés portér à difpenc~r fur
l'infraél:ion deS fufdits Statuts, non {ans grand dommage des pùpils & danger de leurs per[onnes ; Eu efgard
que la Loy defend que les priuings foyent nourris
chez leur vitrlcS rouruoyans par le debuoir de nofire
dignité & M ajefte Royalle à laieurcé defdits pupilles,
C'
�•
18
SI"'"!J fi} Couftumii
& à leur indemnité voulans fermer la porte à telles diCpences,de noftre fcience,& de laduis de noftre Con[eil,
Nous auons ordonné & ordonnons par ces prefentes,
que les [ufdits articles de[dits Statuts demeureront en
leur perpetue!Ie ob[e:.u ation, fans qu'autre puiffe diC. pen[er [ur la ngueur d Iceux que nous : & li foubs quelque pretexte tant loit-il iufte ,ou equitable, aucun s'ingere d'y difpen[er; Nous de noftre certaine fciece,auons
declaré telledifpence nuIle,& neanrmoins voulons eUre
. infonné & procedé à la declaration des peines contenuës au[dits articles, comme li aucune difpence n'eftoir
interuenuë.
8 Item & pour ofter toute auarice des vitrics & inconfideree affeéhon des meres de tels mineurs; le[quelles,
le plus [ouuent colludats par le Inoye &:: fllggdhon des
parets,ou alliez defdits mineurs,pourrats(peut dhe)adherace au{dits vitrics en ceft endroiél:, [ans caure iufte &
coli4erable;.ou auec des pre.textes colorez,procurét telles dipen[es,& con[entet que les Tutelles & ~uratel1es
des pupiles& mineurs,l'adlniniftrati de leurs per[onnes
& biens leurs foyet baillees,contre l'inrentio de ces articlcs;pai cefte noftre perpetuelle ordonance,& de noftre
certaine [cience, & auee l'aduis que ddfus, Nous auons
oïdonné & ordonnons,que toutesfois &-quantes qu'il t
aduiendra les Tutelles & Curatelles des ·pupilles , & '
Inineurs , & l'adlniniftration de leurs biens [oyent
contre l'intention defdits articles, baillees aufdits vitrics: fi la collulion de leurdite mere peut eUre verifie-c,
ou fon con[cntement & intercelIion;au[dits cas le dot
appartienne de plein droit au(dits enfans:& le vitric qui
contre la Ine[nle intention de la Loy {3, de ces articles,
�Ju PAy! Je Proum(e~
19
Erendra ladiéle Tutelle & Curatelle , & icelle exercera
foit auant tenu aufdits pupilles & mineurs,que leurdite
mere; contre le[quels mere & virric nous voulons efrre
procedé {ans forme de procés à la [cule requifition de la
partie, & [ans s'arrdl:er à aucune prefcription de quelque telups qu'elle pui{[e efrre : & efrre executez effeéèuellement {ans appel. Et quant aux parents de{dirs
pupilles & nlineurs,qui feront de{couuers auoir adheré
ali(lits vitrics & meres, conire .l'intention des [u[dits
articles,qu'ils foyent tenus enuers lefdits pupilles & ~i
neurs en cent liures ~e coronnats,pou~ Idquels ils feront
effeél:uellement executez, nonobftant toute appellation & prdèription.
'
9 Et outre ce,nous,de nofi:re certaine fcience & de l'aduis que cleffus ••auons trouué bon d'ordonner comme
nous ordonnons;que tout ce qui a dl:é cy-deuant faia
ou fera cy -apres " faia contre ces articles , {oit pour
non fa:iét , comme nous l'auons ofté & tollu , cafsé
& annullé : voulant & ftatuant de nofrredite certaine
fcience , & de l'aduis deffus; fi le vitric defdits mineurs , qui aura ja efté pourueu 'T uteur,ou le pourrait
eftre,qui a la premiere requiGtion des Scindics de la
Communauté de ladiae ville d'Aix , ne voudra dehfterde telle adminifrration: ou quinze iours qu'il aura
cfrre requis de tè departir de ladiae adminiftration,
differa de ce faire, il foit obligé en cent liures de couronats eouers lefdits mineurs; contre lequel, fans autre
l'lus particuliere declaration, il foit ex ecu té à la
feule requiGtioo de la partie ; ' nonobftant appellation ou prefcription quclconque;& à la façon de nos
deniers.
C
1.
�St~tutJ & C,,.pu,,,,i
10
Et neantmoins parce que les delayements de (aire
rinuentaire des biens des mineurs leur cfi:oit caufe de
pluGeurs dommages & de grands preÏudiccs;d'autant
'que les meubles, efcripturcs, & autres chofes precieufès fe peuuent tranfporter, pour o~uier à tels.dommages .
& incomnloditez, de nofire fClencecertalne & foubs
l'aduis que deifus, Statuons & ordonnons que d'ors
en la,les meres ou autres,quj par la diCpolition du droitl
la tutelle ou curatelle des pupilles ou mineurs fera di,ffe.
ree, poumeu que: du temps du decez ils foyent prefents
a [il ch4rgl, Il~ dans laditle ville J ils facent incontinent "feella .& CD..
;:~::et
fernler . par ,~uél:orité du luge o~dinaire ~ tout ce qui fe
1111 ~~pAt~u"n' f'~urrolt (àcdement t~anfporter; & .ce. le plu~ t~Œ que
.1U1 pu" ou ln · faIre fe pourra fans s arrefter aux delrus ordmrures du
I r ll' en "ucune
'
tiamini}r.liort droit, & en facent faire la defcriptiQ&l & inuentaire
1"'j4 in"',.'4;,' pour la conferuation du droit defdits mineurs: que s'ils
i$u,r,menl,ln,[e
l'
d' . ~ ' 1 c ,
"1
l' d
ltÏEI Il eJi (uieé1 neg 1gent amu e Jarre qu 1 s encourent a peIne e
fl rmen,. In cent liures des couronnats 'j pour laquelle ifs feront
Ya:~r;jt~{::~'":r~ effeauelIenlct executez,nonobftât appel ou prefcri~tio.
fonnes publ;q~t 11 Et afin que nos prefentes Ordonnances parulenOrgonn .de BloIS, nent à la notice d'vn chacun, ou qu'aucun n'en puüfe
4rt. ,64· 11 t11
d
r d . . . . 1 ...
111'.) 1 ~ t it T, preten re caUle
ignorance,Nous auons ordone come
;1.1~~t, pell t dû: defTus, qu'elles feront leuës & ~ubliées de mot à mot
pa) er La. d,jfo.r,
l l'
ft
d
l
'Il d'A'IX, & qu•e1~tilfft 11#'il /uy par es ICUX a~cou umez e no re V.J. e
pl.;ir,, ! 1'0:' 1' ne les ferone inftnuées & enregifrrees au Regiftre CtitllmA:
J(l'~tJ
(. Qlllmr
fi . a' 1'0 bfcen;auon
. deIque
r I
lvou
lons!qu•a la requl'li1d( 1" lnMd;
es nous
jOiJ.
tion dd(fits Scindis; nos luges &; Officier,$ de la Cour
ordi~aire ,~ant preCents Clu'a~uenir)foyént obligés par ~e
fen~ct qu Ils ont accouŒume.de prefter,fur pei~e d~ pnuanon de léurs Offic~s: parquoy nous vouJôs Be par la ten eur de ces prcseces de nofue certaine fcieèe & de l'aduis
2.0
!:::i;:
.u
'
�J* PAYJJ, P"lHJItll1
2.1
(~rclit tref-exprelfement commandons, que tous les
futdits articles de ces noftres Ordonnances, conllitatians & Ediéb, bien par vous entendus & diligemment
'obferuez, vQus les-gardicz & mc~tiez à execution & les
. facicz gardcr & obferuer rcellemen~ Sc dfeauellement,
{ans qu'aucumenc vous prcrumiez d"y contreuenir, &
_ ce autant que vous creignez d"cncourir noftte indignarion Be defuez vous maintenir en nolhe.· bonne( grace:
t:ar amli nous le voulons &c commandons par ces prefentes,qui auront force de reconde iuffion; I~uelle CD
foy ~c ce que aeffus,& pour vous en .tenir aŒeurément
aduertis,nous les auons faïa feeller de noRre Seau ordi~
naire , Be apres la publication d"icelles voulons .dire
conCeruées dans les Arc.hus ~e ladi&e vill~;fo~r I~, C~lt
telle & aŒeurance defdltS mmeurs.Donne a AIX,l oZlerme de min, l"a J403.Par le Roy,presét l'Euefquede MarreiUe les Seigneur de Mizon Be de Ribiers Sc leChace. .
I~er de Prouence,Tornauillc, Enregiihés Treifemanes.
1
E.xt(aiR J" li"" ""Il Il,, Pri"il'l' J, la YI'e il .4ix.
: ANNOTATION
NOVV!LL!.
,E prècedent Statut eft confirmé far pluliel1rs.Ar.refts de le Cour, en la plus part de fes articles;&: notamment il y à plulieurs Arrdts confirmatifs des articles .3. & 8. où'jJ eft enjoint aux vefues tuterelfes de leurs
enfans, auant (e remarier, de faire pouruoir d;~atres tuteurs à Icurfdits enfaœ,& de rendre compte au fecond
L
tuteur. Comme aoflj il cft delFendu au vitric de prendre
la tutelle def<U~; à-peine qua~dà laditl:e vefue,
que fa dot & a~ bie~ foyeat acquj~ foIidairement
aufdits cnfans du pr'ènriérli : & quand audi(}e~\'ï_tric,
..
C ). '
�Statuts ' & Couflumu
àpeine de la [ommé que ·ladiéle dot & autres biens de
ladiGl:e vefue peu,g ent valoir en argent, fuiuant lefque1s
articles il .Y eut .Arreft donné le 2.2.. d'Oaobre 156S.
' entre Claude ',Y gonet d'Arles, & Anthoine Robert.
Item Damoifelle de Nas mere & tutereffe de Fr~nçoi[e .
Reyne fà. fille, pour s'eftre remariee fans _~uoir ,rendu
compte perdit fa ~ot .p~r Arreft du s. de Feuri,er 1572..
De mdine en admnt-ll a Anthouronne Barge, ffiere &
tutereffe de Lays, Pier~e &.Anthoine Amalberrs:la dot
.de laquelle pour s'eftre remariée a Aycardenc de Pey·
niertans auoir fatisfait audit Statut, fut declarée ac. qui[e à fes dits enfans, par Arreil: du 2.4. d'OGl:obre 1581.
Pareil Arreftfut encore donné le 9. de Iuin 1582..au profit
d'Anthoine Lamiel de Berre, contre ~BeJ:trand .mary
de Pierre Mathieuë-: quand à l'Arreft~ dQqné contre la
vefue de feu Monlieur Monet Regu, Aduocat du Roy,
au Siege d'Aix , en mefmes ~ermes quclçs precedents,
.on n'en dia: .rien; d'autant qu'il eft notoire à cha{cun.
/ixtralS du l,ure Rouge des Frl",legtJ Je la "Ville d dIX.
. '1.%.
 N NOT
Â
T ION.
tr1' E Statut n'a pas {eulementlieu entre les Citoyen~
\.....J d 'Aix; mais entre tous ceux ,du Pays; comme il~
decla~6 par Arreft le 6. Decembre 1531. Entre
Gafpar & Fran~ois Richaud , & lean Imbert Bourgc:ois
dl:é
,
. de Sifteron.
.Q!!e lF=s Officiers ne.prend~ont rien pour les
, ' .decretsdes:TutclJcs. .
R B 4!.,Y- li ·$. r.A.
Tew.t4rl,1I4. t~gi! J, JM
Il,~;na,,i"iU mlutlU ~DÎ4ltlll
pA' l,lM 1ÎI~,"ijtle IMlellU ~ tl.,rlU '.14[41» ~~Jgllôn d.l::.
"1
l
,
C,,,,.. .
�. __
_
Ilu P ayJ d, PrlMente.
1.3
p.pik, & ""trù g,.nts flmlU d'liI7gent : fûppl;,,,n àla J,ch.
M""ft"t, '1'" el'''1ft en .""nt ntngtm l"g e non dej. ren prene/ri'
-p" lOll Jltret Je neng.," tut,l., ni "",,,s, Attlnd", q.t an gA.
les d. la COllrt.
RES P 0 N S ,B•
. AinG plaift au Roy, [mon que les Officiers alla1fent
hors du lieu; alors pourront prendre huiél: gros le iour,
pour cheual.
.,
-Extrailt d~ Repin~c, dia: Potmtia, fol. 32.9.
'. 'Officiers ne prendront rien, tant pour le decret
qu' autrelnent.
RE
~v
E S T ,4.
Tem con 10 fta cau[a , que' tolU officiers tant haylei , rvtg",erJ:
quant lugeJ~ûfant de t Eftatut Prolllnfol, 'lue tJ9n delan
ren pr~dre outre [urs gages ordenariJ. elt ~ue;lhan aUlr & exe--gir.tant par non de d,cretJ, quant autrament par ~j41 ind.rtau ,argent outra rafon. cr deuer Jels ["bien : flpfllcan rt;J
requere~ , 'lue eytal'!:... offtcierJ 'nmdeu.n nt ,"e[can re" exegi,.
jouta formidabltipena '- meJ J~lan tenir (7 oblerua, 10114 Statut/~
Prot4etJfol, [uJ e,,;lo (Irdonats.
I
RE S P 0 N SE.
Il pIaift: a~Roy ql1:eJ~~ Stàtuts fo~entgardez.
r
Extraiél: du Regiftre, dia PDtlnt;., fol. 2.4-5·& 3197Ymfinuer les JonationJ.,
T em,d~ autant que, par le rapport a nous fàia, auons
l apprins par plufieurs ,
que pour raifon des donations
�1....
StdtNiI & Couflumti
faiéles entte vifs , le plus Couuent inconliderémment il
Cans cauCe & hors de Cairon, & quelquesfois à la rufée
fuafio de ceux, qui r~cherchent d'auoir indireaemetce
qui n'eft pas lèur i & qui pro~ettent de faire à raduenir
!'eaucoup de [eruices aux donateurs; lefquels toutesfois
ils ne font pas, apres que les donations leur font faiâes
& paîfaiéles: dequoy,non fans raifon, ont accoufiumé
de naiftre plulieurs pIaintcs,& Ce mouuoir, pour ce (ujeéè, pluGeurs procez , de la part de ceux qui ont fai~
telles donations. Doncques en haine de.la fraude corn..
mife en cet endroiél , ~ pour l'extirpation de femblabics procez, delirans nous de toute nollre affellion &
tant que nous pouuos,en vertu de la puHfance Royalle
que Dieu nous a commife, pouruoir , non feulement
pour l'ayde & foul~c:mentdes mineurs de 2.5. ans & des
femmes; c:fquc:lles perfonnes, on apprehende la fragilité
de l'âge & du fexe , & des vieillards aulIi de l'vn & rautre fexe; mais auffi de tous autres fe pleignants d'auoir
efté circonuc:nus & Ic:zez en diuerfc façon;par ce preCent
Editt à touliours-mais vallablè, Nous voulons & ordonnons, quant aux donations limpIes entre vifs,qui fe
feront d'ores-enauant en noftre prefent Pays de Pro- .
uece, ~&terres adjacentes, qui fon t de nofrre obeïlfance;
cncores qu'elles n'excedent point la fomme de droia,
à ce qu'elles ayent leur force & effe6t pour le moy~n &
forme de la [olemnité ,qui exclut tout dol pre[omptû,
qu'il inreruielme & doiue interuenir l'vnê dts [olenini·
tez [uiuantes , Sçauoir l'a[çanantement & approbation
du Viguier, ou Baille, ou luge ordinair:e du lieu; apres
qu'il aura 'cognu la caure de doner eftre honnefte , & en
ce toute fraude ceffer, auec la prefence desconjoin6b
•
op
�titi Pays dé Proumce.
2"; .
ou parens ou alliez du donateur, & au nloins de deux
d'iceux, auee vn des Scyndics ou Procureurs du lieu: Où
ne fe trouuants aucuns conjoinéès, parents ny alliez, ou
efrants abfents du lieu ; auec la prefence & confcience
des Scyndics,ou Confuls & Procureurs dudit lieu;qui [erot pour lors:en charge,enseblémet auec le Baille,ou 50
Lieutenant: en forte que la clanddl:inité , qui eft marque de fraude, en foit vray-Jemblablctnent exclufe,fuiuant la difpohtion de droi61,par la prefcnce des [u[diéts
y interuenant alternatiuen1ent, comme a efré dia cydeffils : Or donnants que l'dleQ:ioll des pedànnes [uf<{iél:es,appartiendra au donnateur ) de l'interefi duquel
il s'agift principaletnent : declarants par cefre noftre
prc[ente ordonnanceJ.quela donnation fimple & entre
vifs, qui te tromiera faiae autr~ment & en autre fonne
que ddrus,[oit de biens in1meubles ou debtes (pourueu
toutcsfois qu'elle excede la valeur de dix florins) ne
tienne) mais foit foubs-mife au vice de nullité. Et
commandons que noftrediél:e ordonnance [oit d'oresen auant inconculfement gardee [uiuant [a forme & tcneur, tant par noftre Senefchal qu'autres nos Officiers,
grands & inferieurs ) & par les Officiers de nos valfaux"
à rai[on des fiefs & du temporel qu'ils tiennent de nous.
Fai& à Aix dans la R6yalle Audiance, feant le Royen
fon trofne, l'an mil quatre cens [eptante deij~ ~ le vingt-,
huiéheGne Oé1:obte.
Extrai6l: du Regiil:re, di~ ~~lica.n, fol. II7.
" 1'0"'- toult nfmuellt dnnol:t,itJ" 1u'on poUt'roit toUer iey. p 0Je~ l' .Arrefl gtntr"e
16o~. par ?tJonjiturlt 'P. prtjiamt du V.ur, 4prtfilJt ~rJtdts {t4UX
J, F"4n(l , où Il tft doéltmmt traiElé.fi l'injinu4tllm du St""ut cie 'Proutnct , {upplte
celle de t'oJ.5n4nu: LeaitAmftefllt;. dt.wl% fUI onl-epé pronoctz;.tn robbeJ.r8~l.tS•.
trononc/
r"n
--
][)
-
1
�2.6
a Il yJlappelJ.t.t;ons 'lJlrbales,
.- t" dijfirtnce
~';l
plufteurs ~utres Articles.
tlu ,rods p'" tf
trlpt.
In
t'Ea,a
Je l',,n. IB9.
art. 3l ' 1udnt t"
t" ,,,uJe ""dPftt
fi peut iug,er for
le champ alAu- 1
J,an ce {ur le
n'eJl point permis d'4ppeller a flm caufe ,& de
SOM MAI RE»
A
v
TE. X TE.
f'
r
•
Ppellant deuant la [entence lans caUle, qu elle
peine meritc & quO elle caufe eft rai[onnable~
1 'aidoytdes .Aa.'
bft
Il .
uocatJ: ce 'j!J.Î ne 2. Sentence executolre, nana
ant toute appe atlon,
fi peut lur, fa. Gnon qu'elle foit debatuë de nullité.
cslentent ln .'IJ~ 3 Nullité ou quelqu'autre ~po{ition n'empefche
pro(t~ "PP0lnti
.
,
'.
,..
'
"e[ème.informer pOInt 1executlOn; s 11 y a trOIS entences conformes; fi
0' produlreifi ct ce n'eft nullité de iurifdiélion ou des perfonnes.
n'efl1 u'il y d)t
Apres l' executlon
. des lentences,
r'
1'.1
.
f'
grief euidet: dont 4
Il a partle oppOle
lt pUfjJè "?paroir chofes probables, le Juge fera Iuftice.
f;o~fz~~e~?;; 5 Si l'executeur n'execute bien, le luge luy Inandera de
fenten('e:ou gu:il de bien executer.
fJ/t
'jueff;on 6 Le debteur peut recouurer les chofes venduës ded'vne ft~ de non d
11':
'auec
l es delipens.
recepuoi,.
01. de
ans l' an, orrrant
au dema"'d eur l
e luge
nrûLité patente; 7 Si les chofcs ont efté venduës à vn tiers, apparoilfant
ou de 'lutlque
cl 1
prouiJion , 'lui ft
e a
p,ufle iu.g er for le champ . .Q.uttnt AUX d./'Peu'd.tiom Jes Ord8nt14nm Jes Commifl.ûrts eUe fo relnIlO)(1I1
aeuànt le.fermes dn ch~nctlerus ,pàrflmple re'jutfle.& {t plaida);", àlà prtmiere.Audiànce. là (our
yJefouurànt [" flte, ou tergiuerfation ,condamne tes d!pe/l.mts tif double "",enae. Ne tenuere
poltea calumnientur.
A P PEL CO MME D' A B V S •
.dUIre forte J'I1pptllatiol1J4 [Commeù'abus,] En l'Fdléldtl'dn IH9.d.r" 5 & 6. qui[treleue (7
tràiEle dd.nJl a grimd Cbambre du 'Parlement. fOur t4 confiruation de t.t.l/~erté, drolfls . frstncbifis C"
rrùI-1legesde t'Eglife G"Ulcant,de$ S,ûnfls decrets (7 Cà~J,rueusen ce EttJ)d.ume,ConcorJats,EdiEis (7
o rdonn.mus du EtO), ou Arrefls de fan 'P4rl!ment, t::r de l" iurifdiélion Itoyallt; lors ifUt le 'Pitre,
les Eueffues on 'Pret<tls, & tes luges Ecclejiajl1tJ"'s y veulen' amtrrum;r , IlU au contrlt;re 'lu and tes
luges Itoydux entrepren'ét fi~r les iurzjàifl/on; EcclejiajlI1ues.Jt) a vn ptt;' Traiflé des /lppeUa,ions, c~
me fl:"buJ,de M r le 'PreJident le Màiflre:cr dit_on fu'eUn font de ";nuention Je M .1J ierre de cunitm:
,'Mltis eltes font trop freejuentes •& doiuent tflre prltéh1uees {tnlemen, tZ'lfUfeS gl'dues ,6- non pas f8u r
vn mot de jignatllre en Cour4e !\.omej .A.1uo)t'on pm' bitllfour",jrft#' t" '/iD)' orJinifirt; 41f1Ji fut '
f.o:uumt it.ujll remonftré p.,r lU r .te 'Pro(ureur ge~~rd~~ ,
--- -- . -~ . ;'
�au PayJ de ProuerJce.
2.7
de la leli on ou prix moins legitüne, le debiteur les re- a NOUdlSfI'rllons,
à futUlO grauacouurera.
mine.
S L'amende des appellations des n1atieres crin1inel1es 1. C'tft d:ptlü,.
fera appliquée partie à la Cour des appdations , partie fiJu dm) de lJjI~
,'
1
Il'
He, 'luan4 e
aux 0 {fi cers, d ou a efte appe e.
luge rrfi.fe dt
1
TEXT .E DY STATYT.
'A~tant qu"1
il î '
"1' 11. .
•
1 ~.I: elcnpt,qu 1 il eu pas perr;l1s teme-
! .medrolû d,~X
p;crties lltlgaln
par vn./1rrej/ at
ralrernent a chafque bout de champ--dappeller,
O
[ans encou~ir l'~mtde; ?1ais qceluy qtii au~a pourfuiuy ;!::. d~nt!J~~
&
'P.lris, 1;09. (1'
vne mauualfe caufe dOlbue endurer vne peIne telle quc Iuflùe qui gagna
mediocrement le luge ordonnera. A cene caufe nous fa (auJe (ontrda
C .
1 ' ComtrjJè d.'.ArOrdonnons que toutesrOlS & quantes que que qu vn toÎJ, fut dec!.4rl
appellera deuant la ' fentence, a [ans caufè raifon- txtmpt de (II
Iurifiiélion , &
na bl e, 1'1 paye en tout, quarante l'lUres de couroronats, fut
a~(9ut de
applicables au !i[c de noihe Cour . Or nous entendons l hOmm,1!,t . fOl
la caufe n'efire raisonable lors que IUCTe greue vne partie & oJ,el(farw : t".:r
.
..' .
b.
fi le SugUtl l'
contre le drolét ClUIl ou Canon: ou denIc b le bc- foaoboi~ tn t'dPnehce du droiél: ; Item que l'appellant encoure la pei- pel .vu)t"lt!izte
r îl'
1 c , "1
Il
î an(len àH 1'ar.
ne llllulte, toutes es rOIS qu 1 appe era en cas, el- lanent. ch~ p.
quels tant par le droid: Ciuil que Canon conioin- M. part. 4· ~
.Cl.
'1 11.
h'b dappe
' I l er d euant 1a lentence;
î
5· Et atHon/rat~lement 1 eu pro 1 e
re ft tafPtlLltr~t
ou apres la fentence , eftan.r prohibé d'appelIer, fe/doit {A ,a~ft
ou par le droiél: Ciuil, ou par le droiâ Canon diliun- ,[pPtJrdrol'ltrlln~
c, d ; (Om1/1e l "
éhueIuent.
.
efté lugl p;cr
Dauantacre ArrtJl de t'lm
1
b
_
1179. &' t.s81..
pour!e Com/rde
FlànJ,m contre tmx Je GànJ;& pdr /4 Coup"",e a' Âniou,ct[uJ fui t~"ojt de leOe (autre d'ltppel,tomhoj,
en 'l'Amende de tous [es meubles ,côme il eft narré en 14 ,auJe de 14 l\. oyne de Sicll, : C' efioit Jol4ntl
l'an 14~ J' .Au 'Parlemmt 1''; fi tenoÎt'; PoiElitrJ,J'4pt"anI1ue les .AnglolS leno;ent P4r;s. Intec.
doum tamen pra:tor'poteft iurildldionem luam denegare. 1. fed & li. if. ex Ql1ibus
caura maioc.§. & ait pra:tor • .Au prillAn, 1ue l'4ppeIL4tion dJfaen) ae Iuil;(e 4i, IItU il j'a.éItrol,
JmorH;",;ons A,. lllge de rlndre I"fl,,~. ~()) PanoIm. cap. 1. de ' Supplend. negligent Pcz.
la rOI.
D
2.
�2.8
Statuts -&
COUflUrJ11J
Dauantage il eft [ouuent venu à nos oreilles par les
C.~r l4)'e , les, plaintes frequentes à nous faiétes , qu'encore qu'il y ait
{)O)tl de 1lUIÙte d
r
'
.. 1elr que Il es ne lont
Î
f' Î
d"
,,'ont p,o litu )l".
es lentences
ren dues;
IUlpen
ues par
e
2ut~e [ent,nc .t appel: tout~sfois lexecution d'icelles ne. [e peut faire,à
r d es fi'
lI.,.'
11.
! lu{teurs tffcEls caUle
Ulttes d es Procureurs: ~
que pIS eu,
vn pro(Ol/trt t e ""010
.
1l0m4in . 1. pe- cés en (aiét naiare vn autre; ce qui eft contraire à toute
nuit. c'. li rai[on. A cefi:e caure , d'autant qu'il ne [uRit pas de
ad ueif. rem lU·
r
r.
r
\'
d iCo Le minel-tr procurer des lentences , 11 elles ne lont mires a reelle
non d efmdu cr execlltion; & que les decrets des Magiarats ne doiuent
cond.,mné n',n
1 ft .
-d "
_
'
Î
fo in t t·t em fl ni e re e U~Olres, nous or onnons qu aples qu vne lenappel. (ontre l4 tence fera paffée en force de choiè Iugée ) & ne fera
1.6) 1. 8. 17· I~. point [uflpenduë par appellation & aura efté donnee
14· ff. de Ml
.
î
llo[ib.1. 1. c.G parnes appelles & 'ouyes ) ou ablentes par contumace,
(C; ' jl1S in integ. pourueu qu'elles ne [oient debatuës de nullité;Gt la quelt , tl: . pot1 . Et m
î
plufteurs autm le ea leulement receuë) par nos autres ordonnances,
CoU Ut. if Q!!,a! telle [entence,nonobftant toute oppolition, [oit reelle(t' m ent,
Lw.
b · r '1'
.
Ap pel!, & tit. ment mne a executIon.
quarto ProUOC. 3 Et la où il yauroit trois [entences conformes; alors
non ell nece!I fàns s'arrefter à aucune nullité ou oppoGtion
teUes
de m·fines Con.
•
,..
. '
traE!, on fiu rroit [entences feront ml[es a deue & reelle executlon: li c.e
tflre nul vtflblt. n'eH:oient des nullitez emergentes de la iuri{diéhon ou
mmt (olt l'~r d
î
ft
d r(' '1 r h
Joi. fOTce, im . es penonnes: que 1, contre ce que enus, I elc et
tofition; iL (tr" qu'on attente;que la partie qui aura attenté, par le [eul
toutefoIS tXtCu.
'"
d'
d 1
1 ll,
'1'
'p attetat encoure autant e peIne que vau ra e proces;~
ej S H 1'1 J <1 roa 'En Franu, tn
J
•
a
"
uiJion
du 'PrttIU.
fourlef"ire c4/èr;
'n fimmls,me[",es p"rlmr '/JtlJeydn
ne
il) J
"
[troll' rtteuès'; dtb"ttre Item pltgunenls
la.
Je nuUité,; tlln n'""
lettres •Brr!en toutes 4[a,rtJou
Grmtr4El, il ne ft peut C4ftr ,fons fUt lt 'Prin" J inttrfo{t [on I"·
thorité& manat dH> Juge de le "rjer,fl lU74fpert.
b Il J a plufleurs fi n/mees 'lui font tXtCutoires, nonobft·m t l'''/'Pelj!o"'.",t t1J l' oraonnttnct J" Cbarlll
VII. arr. 11.. Senttnm inttrlo(utoires ,rtf4r.Mes tn difinitHI' Frttnfois t519 ' art. 4. n ',xceilàn' tG.
lIUres, ou 10. llurts,dtrtnttàt gdrnifon!, dt m.tin cr !rouipons 1 b"iU'fntcAut;on. lrltt/flis Ij2p.
aH. ! H9.art. 65. 66.M.nfieu.r te GuenoÎs m t~ Gonfereru~ a~~ ordonnA~'.!~.~ ~~ !..~tl" in verb.
S,ntenus txecutolres.
�1
du -ays dt: Prouer;ce.
2.9
la paye à nofrre fiiè,fans mi[er~cordc ny grace.
4 Et fi apres rexecution des {entences la partie debat
ladi6l:e execution ,-& à des moyens raiionnables & iu{tes, [uiuant la Iuitiee, & admiffibles par -nos Ordonnances; le luge [ur ce competent fera & adminifirera
Iuitice aux parties la requerants dans trois mois: lef'. .
quels expires la partie ne fèra plLls receuable:
,
'1'
'
d
rJ'
c
~l a s. en l e-xecu..
5 E[ d autant qu en, execut1~na e~lts lentenees 1 t;sn411 ,,,fontenarriue [onuent que pour delayer ladiéte ,èxecution, ce il J, 4'1ue~'iUt
l'vne des parties appellc,Nous ordo nos qu'iufi roft que nuU"e, ~.XCCJ,~U
,.
/
moyen OPP01'lè luge aura pertinemet ordone l' exeeutio,& l'executeur tlon il Je J.lut
exeGute ou rapporte mal,l'vne des parties 5' en pleignant g4rderd'afft/ùr:
' l'exeeutlon:
- . fouruoir
matS,l fo {4Ut
ou\ rec1amant, que 1e _1uge f ace b'lCl1 f aIre
en
enrepar~nt par !'executeur la faute par Iuy commife, & (/Mn~tlerje &
r
.
d d Îbl
l'
cl obtemr lettres dt
lans .eral.nte es elpens p~ya es par. que qu vne cs conutrfton d'àpparnes, Il parachcue ladlél:e · executlon , nonobftant pet en ofPoJitio1l
toute appellation,pour le regard,interpo[ee ou à inter- <;; f~~
" °ND.!,tzon J dire
-p ofer.
caffir tes tXem6' Or s'il aduient que la partie -exeeutée pretende ';onsJ
aucun grief, foubs pretexte que les chofes prifès en gagerie & vellduës, valent plus qu'elles n'ont efl:é ven duës
& deliurées,Nous ordonnons que fi lefdites ehores ven·duës on efté deliurées au demandeur pourfuiuant l' cxecution,que la partie appellant, pour ce fuje6\:, offrant
entierement le iugé auee les de[pens moderés, puHre
recouurer les cho[es ainh vcnduës dans lan, & non
apres.
7 ~e filefdites-chefes ont efté venduës ék dcliurees
à vn tiers; & non à la pàrtie pourfuiuante , à l'inll:anee
de qui l'exeeution a efté faiéle;alors s'il appert d'enorme
Iefion, ou de quelque vilité de prix, cduy qui à fouf...
-D 3
-
A
le m;tn
�Statut! & Cou(lumfJ
30
fen ladiéte, execution, offrant la Comme par luy deuë
auec les de[pens moderés, pourra recouurer les cho[es à
Iuy prifes,cdfant toute contradiél:ion.
\,
8 Et d'autant qu'il n'eft point iufie n'y raiConnable de
clorre la gueulle & emmu[eler le bœuf qui foule le
bled: mais que cduy -là Inange, qui trauaille;& pouree
auffi que tout mercenaire dt digne de L'llaire;que l'office ne doit point donner de dommage à cduy qui
l'exerce;veu que tout trauail merite recompence,Nous
, auons ordonné que d'ores-enauantde toutes coridânations des cau[es criminelles qui feront deuoluës par
appel à nofire Cour des prenliers appellations de Prouence; {oit que les [enrences condemnatoires [oyent
confirmées;foit qu'il [oit exprdrement renoncé aux appellations interieaees des [entences ; [oit que tacitement par de[ertion ou autrement; [oit,?u que lefdites
[cntences foyent mitigees, ou augmentees, la moitié
defdites condemnations [oient appliqué,cs àla Cour des
premieres appellations; & l'autre moitié [oit payee aux
officiers, defquels a efté appellé.
LA.
SOMMAIRE DY COMMENT.
~~fion n' cft P?i~t neceffaire en la cho[e vendue par neceŒte , pour eftre r'ecouuerte par le
debteur.
1. Le temps de recouurer la cho[e venduë commence
de courir <Ms le"iour de la tradition vraye ou Fainte;
ou dés le iour qu:on a d0Il:né la faculté de pouuoir
prendre la polfeflion '; ,ou dés le iour de la collocadon.
1
�Ju Pays de Prouence.
31
•
~ 3 Si cduy doit offrir,qui veult recouurer dans l' ~n la ~gj~~ ~:JG;;;~;:
, cho[e venduë.
.
ClUIS
J,'lt4lit,
1. 4
L'an emergent eftdonné pour recouurer.
i~t "!leIU.inji:
l
'
,
"~ut"nt 5ue ,·,fi
~ 5 Deux fortes d annees,emergente &.naturelle.
vn infirutntnt
6 Annee continuë & vtile.
. public . 'lu; d1
)~ 7 S'1
1
.
Il:
d
1
~ 1 h r 11..
.
d"
1;
(Xel e oz e
eu ors q a COle ea recouuerte as ~n. prompttmër
cud;parce 'l'Jfele
,
'
G
.
.
LOS E.
. dfbttur s' tfi con·
[eift atbtellr,
,
.
.
.
.
'
cr-
s'eJi t.U) mtE
GRIef A. Il {emble que la ldion [Olt lleceffalre ' me (ond"mné.
auparauant que ce Statut ait lieu; affin que le·Garand,e -z:eui
.
.rr recouurer la chOle
rd
"
d l'
dIre, auétorlcas,
debteur pUIne
ven ue & e lUree, comme tabeIl~
apres l'an; touresfois l'vCage & la couHume eft,que [oit emptionis, &
1.
auélorHans aqUI"1 yaye 1e[~IOn ounOll,tou{'lOurs 1ac hole
Ven'd"
uepeut pud
Senecam
eftre recouuerte ; laquelle couftume doit eftre gardee c,onùouerf. 6.
1 fi interpretatjonc ff de leO'tb.
!tb. 7· (omme
r.
!~
, .
. garent are , &
1. DellUrees. B~ Il faut entendre de la aellUrance; qUI garel1tifare , dt
cft faide par la tradition ou feinte (donnant pouuoir defen[o~em fe
rr ff:
' fl.
Il'
r)
profiter!. 7'I101J.
d'entrer
en pOllelllon: ce qUI eu co Ige de ce venet & fltur Cuid.S , lib.
dû [uiuant; où il eft diél:,li la choCe eft deliuree à vn 4·feunor.
tiers, & non point à la partie demanderetre; qui bO"a- fib4' ElLe~ifèolur~que
te) t .. amgné [a caufe; car auparaUànt cduy n'eft vray po.(fdfeur, mCtd,UJl.r, con(~r:
à qui la cho[e eH: venduë au public inquant.l. non e!ltJJI- riant 1.. fol,rmmte
1 ; ' d d'IL 1 1 1 Jes tXuutlons &
'
.
rum If. de ptgnl1r. tUt. Or ce a n a pOInt e anCu te, ors du nit de '[-ro.
que la cho[e cft venduë en cxecution d'vne [enrence, & utnce,qu;'eft[ort
1
1
-
a
.
.
bref , (7- conJijle
1uatrt t etiru
,
ltttres 1ue l'on
prtnrl d,U Grtffe tn 14oummifli~,ou re f.tiElmverlu Je l'e:muti~ Je Z"[enltnctou.Arrrjl 'lut l'on l'''eml
#cu Greffe. li J d, 'tin 4ulre Pile en Frd,n,e ''lui font [es cries & proclam4tions, Ordonnance J:OrletCm,
art. 339 ,!lu ;';tppellent fobh41d,tions d" non de hallebarde. commt4nc;ennement, ce 'lu',n Jifoil:
h1fla publicaauélionari,balh (umma dl armorum & Imperij,quam ob caufam captiui rub
halh veneunt & hafla: Cabljciuntur;r.lb haLla iD foro clébil or cedit cred itoribus fqis.m;:gllitudine a:ris alieni. Sueton. in, vitaOd\onÎS cap.$. ~P1JJi~u~ I~ ~rrfldentte M4iflre ~ f4ifl 'lin ~e4l#
cllmment4ire (u~ l'~tli~ ~~ ~~im.
,
en
ln
�}"
f
Statutl (Jo Couflumn
en vertu d'vn iudicat : mais quand le dell1andeur pour~
fuit fon debteur en execution d'vn aél:e [ubmif~
Gonné ; la difficulté y eft plus grande, pour raifon du
mot, deliuree: car par le ftille des SoumifIios nous vfons
le plus fouuent de quatres lettres; de gagerie, l'itnmiflion en poffeflion: deliurance,& collocation. Il femble .
doncques qu~il faut dire que le temps court, & que le
principe de l'an commence dés la deIiurance,& non pas
dés la collation; d'autant que le texte vfe du 1110t de
deliurance. Et {emble que nous deurions incliner de
ce cofté,par les moyens & raifons defduittes par Guid.
P,tp. qulf{l. 21. Laoù il difr"que ce temps court dés la
Je:liurance,& non dés la reele immiffion en po fI'efIion:
car en la deliurance , qui fe faia au dernier inquant;
par le crieur par la tradition de la plUlne, la poffeffion,
a 14, to!1ot4tjon eH: tranfportee par le [eul Ininiftere du droiél, fans
'lu~ ~tut d~eJe: a;ucune tf~dition reele. Innoc~nt fur le chap, 1.. deconfoefif/ tttUt " .• /Ua,· tl4d. Car c eft autant comme II lachepteur 1euft afche,at/on, (omm! le
/ .
,.
.
;rmfionrulte VI. p·tee du n1alil:re,par.ce qu efcnpt Alexand. C011. Il. ml.J.
plan-l'app,Ue in 'Ib J. Toutesfois cela ne {emble faire obftade, & que
1. q :lo i aütem 1
fl: C '.Cl.
11
..
Guy Pape &
fabl nus. ff. de P US e ,rah."l pour celle oppmlOO ! ·'·car &
in diem. a idi,a Alexand. veulent que par cefte deliurance & tradition
& c?\locare e~ faiéte,la poifefIlon foit transferee, ou pour le lnoins, la
atidlcete,delt~ f 1
J..
"n" r·
l' .
I4rtr 4 ((lu] qui
acu te de prenure poile 100, IOlt donnee a ce uy, a qUi
lici~atjone vi· la deIiurance dl faiae; afin qu'apart:-foy il puiiTe entrer
cerHj {je eum
rr ai
d 1 h Î
d"
. r. I d '
te:JenduiT'l eH en poue Ion e a c Ole ven ue-, & alnu e orname
iu~J.H. ff de {oitrranfporréàl'achepteur.
mino'(J~. V ~rro
Le contraire eil: eu la de)iurance & fecondes' lettres
lib ..... I-, ~ JI ng . .
.
Œ '
Ladn .G o t&,~tIr. du t'hIe des SoumIfIions,par Iefquelles la paife Ion n cft
jn .1.1 qu~j a Q- pas fi traosferee au creantier ,qu'il pui{fc apart-{oy fans
lem {abiO. In .
d 1"
d
rr il:
d 1 h r \
Gkif. fecellti. le'~tres . e co !Jt1an, a pren re poueulOll e a C Ole a
luy
�I
du Pdy.! Je Pr~ue'J(e.
33
Iuy deliurée,comnle il eft tres-notoire, & par telle liberation, le creantier n'dt point faiét feigneur irreuocablement : car fi en icelle il y à oppo!ition des autres
creantiers prieurs en hypotheque, elle leur fera deliurée: ce qu'il n'arriuera pas apres la collocation; nlais
feulement agiront en hypotecaire, pourueu qu'ils viennent à faire demand~ dans le temps de droiét & du
Statut;c,ar celuy à qui la cho{e dl baillee en collocatio,
eft faiél: feigneur irreuocablement; depuis leqlrel temps
.
., .
a DtpulS 1'-'t
.l
commence de counr e temps mentIonne en ce Statut: le Cred.ljeier ert
& a dté ainG iugé [ouuentesfois par la Cour, comme (/)qo'p~é , .,l tft
.,
. d
.
. r 11. î
&- C
faréJ m,tiftre
1 ay appns e nles anCIens ; & alnn eu vlage
ou- cr p..r
flume. .
. il faut venir far
L'A P PEL AN T. le croy que ce mot n'
fJas icy ris rune ~flion b)to'
....
•
.
th"azre Cl" faire
propremet;aurrement ce Statut [eroit ihutile:carl'appel .defcuter [on .lA,.
[u[peng. toutes cho[es ; & faia: comlne ft la cho[e n' a- te~~r: ~ais celaJe
.
11.' .
..
r
"11 f
. f'
doetfd."een dnn'
UOIe pas eue mgee : nlal~ le penie qu 1 e aut alflU pren- àans dix d,ns l. 1.
dre; que la partie appellant pour ce fujet ; c'eft à dire & l , Cod . li a~
fai[ant adiourner celuy auquel la chofe a efté deliuree, uetf. credJt.
lib. 7.
afin de luy olfrir la Comme deuë auecques les de41ens
moderez, & declarc qu'il veut recouurei {a choree
3 OFFRANT, d. le texte [elnble dire qu'il fufUt d'offrir,
& qu'il ne faille con ligner; dequoy voyez ce que i'en ay
dia [ur le Statut du droiél: lignager. num. 16.
4 DE L'AN,e. Sçauoir dl: emergent;car il y a deux [orres
d'an: l'vn natureI,quine fort de [onlieu,& fe tourne [ur
Con gond;car il commence [elon noftre vfage à la Natiuité de noftre Seigne~r , & finit au me[me iour.
S L' A VTRE eft elnergent; c'dt à dire, prenant [on COlnmencement Celon que l'occaGon [~pre(ente: car ft vous
meprometezdéme payer dans vn an dix e(cus; l'an
Airi
cft
.
.p
E
�34
a
SttAtuts ft} Couftume"S
commence au iour de la pron'idfe; -lequel an s'appelle
artificiel, par la GloCe en la 10y 2.. jfde "Perb. (tgnif. qui a
365' iours ou [clan les autres 364-& lix heures. Baia. en la
Lay de dtutfioue , m 2. notable., La Zazius num. 3.ftlut. mat.
6
Item il le faut aulIi entendre de l'an continuel: Or
l'an continuel s'appelle, auquel tous iours courent, tant
feriats qu'autres non feriats. L'an vtile s'appelle, quand
tous les iours ne courent pas. GlofJ. in l. ~le. c. de temp, zn
intrrefl Bald. ln t. ex qtlacemque num.lo.fi 'luis ln iUJ 'Vocat.
7 Ils'd1eue maintenantvne doubtetrcs-vtile,& qui Ce
presete tous les iours,[çauoir li quelque loz eft deub lors
que la choCe eft recouuerte par le debteur das l'an, en
vertu de ce Statut, de quoy nous parlerons au Statut,
.r: ) l' ou il eft fnrlé de detraire la quinte part. num. 4·
'
(oJes anl .
•
h
$lreeJà~ ù~'1u 4nt
-Je
- _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
det'ut"ttnt au
dtrnur tnchmf- man! quel temps
fo ur necrfla1r efoires foi6ies
ment, 'ltll contr4-
fie pari: mo)en
du cruur' d,U tC '
le vendeur: Ct"
on peut "Venir contre les alienations neuf
au publIC inquant, ft) quand lcs fruits Joont Imputez.
- . 1
au fort prme/pa -
t@~~~~~ E NE' par la grace de Dieu, Roy de
Hieru[alé,des deux Siciles, d'Aragon,
Il
Valence, Mai orque, Sardaigne, &
Cor[egue, Duc d Anjou & du Bar, &
C Olnte de P rouence, Forca1quier &
rem condlClO'
!lem farere EnPiedlnont. Encore que par nos Ce[ars
c~eleJrrCClJ al1- & par ceux qui cy-deuant ont efi:ably des Loix,ait efté
tho,hc ltarJO rie
' d' r(' rI
d' ,
illa adlcél:io ne: non InOlns lrrUlement que 1lunement pourueu aux
1. 1.1 ad mllnl· cas humains, qui' Ce peuuent rencontrer: toutesfois,
clp ' les. 1. vlr.
"
1 d
('
:Ef. de iur, fi ( pour 1a vanete
es temps,ou d'luer fiIte1 des l'leux, 1'1 sie
~, 17 . 1. 4 C. cl rencontrent des cas, e[quels il eft necdraire d'y faire des .
;~:: ~ f~ 6~~'~ declarations., limitations &- des exceptions des lob!
in au·
alOm blU
ell
mulct are ad ij.
cere, preClIlIn,
faeete melJO)lCt..ll
dend.rl..'b.CIIJÎC.
�àu Pay! de Prouenct.
35
ja eftabHes par d'autrcs loix nouuelles, ou par Ediéès nouueaux:Or pour ccfte caufc,cOlume [oit que par les ventes neceŒaires, qui fe font a inquant public en proccdll1t à l'exec~tion des iudicats,ou par le Hile de la Cour
de la Chanlbre ; qui procede par voye executiue, il Y
arriue [ouuent de la leGon ; & que les debteurs, pour
la caŒatÎon de telles executions, Le pouruoyent dans le
temps de droiél:: a qui eft trop long & que les ache- ~ C'(ff, DI'don .r
.r
rr1
r
d
1Jance S tntm d
pteu~s, q~11C penlent allcurez par c. temps , l~nt ~ re- tOI'fiourSpO >l rurtf
chef mq Uletez & enuelopez en plufteurs proces, Vou- 'l,tlt les tXei,.tlos
laats & entcndants
apporter conuenable ren1ede
à •ce /oY
at'!' f"~es
.
,
Je e Cl" nteius
mal, Nous auons par ceUe noUre Loy valable a tout la- deux petits nIets
tuais fi:atué, dicerné & ordonné, que dores-en':'auant tel:e(ponde~t , à ':;
c'
"
t Or11Mllte 'lut aodroiél:: & raculte de contreuenir a telles alienations ne- ne l'efltre (omme
ce{flires faiélesà l'inquat de l'auétorité de quelque lucre ln comrJMnder,'. fi
r'
1
d 1 h b b m tnsftrrnir.cat,os
que ce IOlt; ut nleunes par a Cour e a C am re, del4JS ~,.d~nnt7.
foit du tout prefcrite dans l'efpace de dix ans: De forte 1I1'J' . ;;tJ~.rff,rntsl
Ftcffifie.rq ue paffé ledite temps,aucun ne foit ouy,G ce n'eft tou- ji,m'1l:fg,of~
.on (7.e .t .n
tesfois aux cas qui font cy apres exceptez. Et ponr le /4 (oll.~catlo" cr
. reo-ard du droit, 0(, faculté de pouuoir demander, que de {/u'",e 4/1 tus
b
ojfr"T) t [ ll O 1., 0
les fruits de tels biens neceffairement alienez,[oyent de- prwo : (eéte)
d:üQ:s du capital ou payés, apres que l'enorme leGon c!.ppa tu7It 4 id.
Il. 1
..
r·
J~'
d l
d ' bO"Id! fo . . (f .HtO/,.
aura elle cconnue, IOlt prelcnte ans e temps e CInq qutlfJtx;/utlons
ans: De fa<jon qu'apres le laps de cinq ans,per[onne ne fo)ttyru dcbllO
[oit receuable à demader que tels frnids foyét imputez 'tUIIO • a;trf~en.'
_
. .
, . ' nJ apre"CII'
au [on,ou bIen foyent defdUl6h : tUaIS feulement qu Il pt'Ml (r" puI/fi
ne puiŒc dCluâdcr que lareule cholè venduë moins que r"uUt~ les 1j/f11~;
dans autres cinq
- an<; ; comlne I'1 a' eHe
fil d. n.
d vn proctS
. Il. pnx,
dU lUl[C
.. !c"L f xecutor",l . ;
cy detfus :N'entendons toutcsfois que lés terpps [uldits
& prefèription de dix:, ou cinq ans, coure contre les pupiles, ny c~ntre les captifs , ou abfens, ou c~ux
f
tl,
Ez.
1
1
�,6
StAtuts & C,uflumû
qui [ont en ignorance probable,tant qu'ils font ab[ents
ou en ignorance, captiuité, ou pupillarité. Dauantage
Nous voulons auffi c'efl:e noftre pre[cnte Loy , dhe
eftanduë aux alienations paffees, pre[ent~s & futures,
& que ledit temps commence à courir du iour de
la publication d'icelle, & non deuant : ceft à fçauoir le
temps de dix ans, pour recouurer la cho[e alienée,moins
queduiufte prix; & le temps de cinq ans, pour recouurer la cho[e & les fruias d'icelle, conformement à la:
precedête declaratio. Donnée & publiée dans noftre Palais d~Aix, le neufiefme de Iuin ,1480. Par le Roy, fuyuant la deliberation de [on Confeil. Eftants prefents
fpeétables & nlagnifiques Seigneurs,le grand Senefchal
& Chancelier ,Honorat Gagnon Maiftre Rational,
le Prelident de la Chambre, le luge Criminel, duocat fifcal & des Pauures , Puget, Maiftre des requeftes,
& plulieurs autres Confeillers. R. !'Euefque.
rA
Extraiél: dudit Regiftre, dia Taurus, fol.
LA
165.
SOM MAI RE.
vente ayant efté faiae apres les inquants legitimes, s'il y à letion, elle fe peut calfer , [uyuant la
comlnune opinion des Dotteurs & le prefent Statut;
linon qu'il y (oit interuenu decret : car lors on appelle
de l'inrerpolition du decrct.
2. Si la vente faiac à l'inquant cft caffée , l'achcpteur
n'eft point receu à la retenir en offrant le prix.
3 La refciGon de la vente faiac à l'inquant eft ca{fée
par le droit dans trente ans; par ce Statut, dans dix ans.
4 Fruits quand [c peuucnt dc[duirc du[orc auxre{ci1
lions.
�du PayJ de prouenCf.
G
37
LOS E •
AL'I N QYA N T. a C'eftc decHiol1 dl: grandement
vtile pour ofter les controuer[es des Doéleurs dl!
droiét. Car ils [ont en grand eftrif; li la Loy 2.. c. de
refcmd. ~e~d. à lieu, lors que la cho[e dl: venduë les
inquants legitimes preallablement faïéls ; Bartole en la
Loy premiere C. de prefèript. 30. annor. tient que la
~ente eft re[cindee, ores qu'elle foit fai&~ à l'inquant:
car il ne s'enfuir pas, la cho[e à efté vcnduë à l'in quant;
doncques elle cft venduë à [on iufte prix, par la Loy
fi qUOJ C. de refcind. 'Vend.l. [undu;.If. de refcind. 'Vend. Er
n'eft pas ne~effaire que la lehon [oit enorme , [uyuant
les rairons defduites par Iean de Plateaapres la glofe en
la Loy,jiminoricol. 2.. "PerfetJ. Itemmmquld [.Jelur.fifc.
lJb.lO. Là où il di&:, au r-verflt , Item quid fi, que li l'achepteur vouloit offrir leitifi:e prix il ne pourra pas retenir
la cho[e, par la diipoGtion de la Loy cum contra./i"tJcnd.
fIg. agat. c. l'Ange tient le contraire en la l. pretia
rc,. § j. n. 3. If. ad t. falcid, Car il dia: que facilement a I r d
1
fi 1
f" '
_4 L/lUr
e
le iufte prix eft prouue a 1 a cho{e eH mÎle a la place 'Parlemmt pour
à haute voix: de forte que cler wdiffi,ulté
Publique,& [oitil.là inquantée
C .
f"
f"
d' d
4
Je touflum,
1a vente ayant elle raI6l:e,penonne ne le peut 1re eceu d craonner 1ue
pardeffus la moitie de iufie prix, Bertrandl. cotte beau- le d.tbttur p4}_
C'l..
• r
d 'il.
..
1 1". ' d4nsle Jet,,}
COUp de D oCleurs,qUllont e c elle opInIOn, & es IUlt u'il lu pl4ifl
au Con[eil 14J. num. !J.liure 2.. laquelle opinion ils tien- Zrdonnt; ""trenent communement veritable' s'il y cft interuenu vn me~' 1~1 eXt"
cu tIans tendront.
decret, en force duquel la vente ait efte faiéte; Celon en ferait fJue
ceux qui font al1eguez par Iafon au tiltre. i!..Ut fiud. dar. les txeculions
, . , fi
..
. 1 · ft
fero)tnt nuUesolf
PDIf.• numero 8. 9. a qUl cee opInIon ne p al pas atlmld/Dires V o)
-laquelle toutesfois, fi elle cft vraye, illimite aux Iu- ~niusPinel~us
ges majeurs , n'ayant" lieu aux inferieurs. Balde [ur ~:p.I~. ~ur~a~;:
.J.
1
E 3
ad Dum z8 ~
�38.
StAtutJ e§ Cotllumei
la ~oy tu/ort!o de confirmand. tut. Rebuffe fur la
rubrique d.e f'e[ci(. contratl. 11. 37- artlcl. j. glof. 11· au.
traiaé qu'il à faia fur léS Ordonnances du Roy,
dit que la COlumune opinion efi,que la vente faiae à
~ Cene prtf.li l'inquant fc peut caffer , Linon que le decr.e t du luge
1t/ eJl .mF·ure; y {oit interuenu; toutesfois il enfeigne vne pratique
4 .~11er1Jetlt t Xt
Î
.
Il
l'
.
f .
cution de l.~ ,bof pour le pouruolr contre te es a lenatl~ns aires auecil'Kt~ rendrOlt te ques decret.C'efl: d'appele~ de l'interpolItion du decret:
1r
/'O' JU,lUltnl non alors le iuge de l'appel s'il y a de la lezion . prononcera
tectpu~ble : It~ji
"1 ' ' 1
" b.
Il' '1'
[.'
Ccux 'lui 'Jeulmt qUI a efte· ma d ecrcre & len appe e: 1 cotte au me (.tffe diS dounlt - lieu des Arrefis , & dia l'auoir veu ainli iuger,ce qui Gi1:
tlons lf1jinu,UJ, ,
.Cl.'
d'
l ' {(
ttpFellent du de a natter en pravllque j autant que ce _a arnue ouuent:,
(~" t de l'tnjiHU.$' <cite qudhon de l'interpoGtion du decret, n'cil: point
'lon4u~rem,nttls decidte par ce Statut· d'autant qu'aucune mention
rit (èl'/Junt recet
'
t~ ,bI,s. tir. de n'eft faiae de decret. Ains traiae feulement des ventes
cxcep. tel i\1di- faiaes à l'inquant,de l'auétoritt de quelque luge que ce
en. .
foit, voire de la Cour de la Chambre. .
~
3 TEMPS DE DROICT. B. Allant trente ans expirts peut
dl:re intentte la rdèiGoll faiae à l'in quant publique.
1.1.[ de pret(i:rlp, JO. ann. lequel temps,comme trop long,
& rendant le po{fe{feur incertain,eft reftraint àdix ans.
4- Dv SORT. C. ~nt à ce qu'on dia qu'il faut defduire les fruits du (ort,ne doit point cnre !implement entendu: car il eft certain que ce contraél: eftant refcindt
pour lelion, les fruiéh ne font point deubs, fi ce n'eft du
iour de la contcftation en caufe; on allegue la 1. CU YI! fundu.r.(i cert. pet. BaLd.. In cap. rvmCQ n, 2.. le jeud, .dat. mm. 'VAL
là oùil diéè, que l'achepteur ne doit ' point rendre les
fi'uits par luy perèeus ; li les deniers 'Iuy [ont en apres
offcrrs 1. emptor zn prrnc.dt rel 'l1tnd.Ilfaut doncques entendre ce texte, de la vente qui eftfaiél:c par dol, fraude &
t
,
�au Pay! Je Prouence.
3?
mauuaire foy ; & lors que les [olelnnitez necelfaires
de droit n'ont point efté gardees en telles alienations,
d. l. (um contra c. fi "'Pend. pigno agate là OÙ. le texte dia:
qu'il faut auoir e[gard aux frl1iél:s,& au don1mage, qu'il
apparoiftra auoir dté donné lors que la n1auuaifè foys'y
rencontre, Satyret in d , I~ num. 2... ae prefcrtp. ~ o. a7lnor.
car le polfeIfeur de manuaire foyne faia point-les fruits
fiens. S. fi quis à non dommo. 1nft. de l'trum dmtjione, & autres [emblables di[pofitions de droiét
.
J).ue la 'lumte part fe dùit de/raIre) &r.
R E .rzV E S oT A.
Ttl'lJ fopplican la d"ba real Maie-/lat, que en lar exeutionJ
quep a"ran afar dal/i auant âutls,quand gaiariasfi aurarJ à
·plédre de nengun dtbitour,en executton de ,udieat ou Ilutramff, .
qNc tais gaiarias fi prmen à çJlima de doux , ou de tres homes
non fufinchofes , Jetrahent la. qt4ima part delJ bem ùnmoblcs à
."'Pts/ltat dei crdltouJ' quant tal fera en luee que non habitara lou
&redttoilr, Et làfcha la l,beration , & e~t'ped't;on dais ben.!
mouablcJ,ou imrlJlflio~J de poffiflion de immouables fegond lordre
Je iufticia ,que Lou debitour, nonfia puiJ,fiuc m .àpres aHfit• .
1
a
1{ESPONSB.
Aift ainfi con1me il eft requis & par ce que ce reglenlent eft [alutaire en la Cour de la Chambre
foit publié au chef des Vigueries ou Baillages : . a &
que pour-memoire il foit [erieu[ement defcrit au liure
dia des majeurs: afin que par ce moyen il foit perpetuellement g:udé en exécution des procés. ..
- . Extraiél: du Regiftre, diél: Pote~t;a, fol. 2.55. .
P
_!
_A.NNOT A T ION
NO VV EL LE.
-Q Vinte part n'eft qu vne indenlnifation q~e don~
ne le precedant Statut ., au creancier forain; peur .
3
, 1
�40
Stat"tJ & CMflumt!
le reIeuer de l'incommoditt qu'il fouffre de prendre en
collocation du bien hors du lieu de fa demeure; eitant
cotraint de ce faire par le mefme Statut:defa<i0n que le
creancie.r eitant greué en vn endroiél eft releué en l'autre; Îuxta J. eur» 'lui JO. If. de ;urel"r. & eft le droiél de
quinte part deuë au mary forain ;qui, àfaute de payement de la dot à luy contl:ituee, Ce colloque fur les biens
de fon beau-pere,beau-frere ou oncle come il a efré iugé
par Arreft de la Cour, le i6. deMars. 1610. entre MaHhe
Hedyn) Aduocat à la Cour, & le Sieur d'Auribeau de
Saignon,au rapport de MonGeur le Con{eiller Arnaud:
~par autre Arreft du mois d'Auril 1609. donné entre
Frefne de Marfeille, & MaiIhe Boniface Pellicot, auffi
Aduocat àla mefme Cour, au rapport de Monfieur le
ConCeiller d'Agut.Iugé encore par autre Arrcft de DecembreI608.entre Jacques Pellicot Confulaire d'Aix,&
Lazarin Afqllier de Marfeille,fon bea,u-frere,au rapport
de MonGeur le Con{eiller Aymar: mais la vefue eitant
retiree chez fon pere, den1eurant hor~ du lieu d'habitation de fon feu mary1ne fe peut colloquer pour la quinte-part fur les biens de fondit feu mary; quia rtt;net
domtcilium mal'itl l. filij lsberorum § . 1.1f ad mumcipal. ainG
iugé par Arrefl: du 16. de Decen1bre 1555, entre Anne de
Ponteues & le Sieur de Greoulx. Item le ceflionnaire forain ne peut auoir la quinte-part, li le cedotit dt de meGne lieu que le debiteur ; comme il àefté
iugé par vne inhnitt d'Arrefts. Finablelnent,quinte part
n'eft pas deuë d'in{olurunldation;comme fut iugé par la
Cour en Audie~ce;le 15, d'Oérobre 1615' hu l'Appel d'yn
de la Cadiere.
SOMMAIRE
�da PayJ de Prouence.
fI
SOM MAI R E.
C
Onl11:1e il faut entendre çe'mot de ( lieù ) en
ce Statut.
2,
Ce Statut à efté inuenté en hajne & execraûon des
p~ods; & pour [atisfaire au creancier, touchant [e~
dommages & interrefis.
.
3 La quinte-part n'eftpoint deuë, quand la cho[e dl:
recouuerte par le debiteur dans l'an.
4- Le lodz n'eft point deub, lors que la choCe dl recouuerte dans tan.
1
<.'
LIE
. .. G
,
L 0
S- E.
.
.-
Ce mot de (lieu.) -n'eft point pris pour vnc
Prouince; comme il à efié dia au Statut,du temps
donné pour retenir pardroiGl: de lignager: mais pour.
vne Ville,Chafteau, Village ou nom propre de quelque
lieu, ou l'on habire,& ainti cft coüftunlierelncnt gardé.
2. Ex E CR A"T ION. on cone icy.1acau[e pour laquelle!
ce Statut a efté faiCt; ['!auoir eft, eh haine des procés & "
des debiteurs, qui ayment miéux endurer de longs procés,quc de payer ce qu'ils doibuent legitinlement: l-r.
d'autant que cela eil: odieux & execrable; à c'efte caufe
il à efté ordonné que la quinte-part du prix foit donnée
au creancier"; s'il li eft habitant fU meiine lieu que le
debiteur: afin que les debteurs ne fqyel1t fifacilement
portez aux procés. Il (elnblê auŒ que de ~tvtexte on
puiife apporter vne autre rai[on, lors que l'on dia ( s'il
n'dt du mdlne lieu) car s'il eH: du me[melie.u; le Statut,
n'a point de lieu: la rai[on en eft, ~~autanfque le creancicr fouffre pluiieurs d'olTItTIâgss & interrefis.) laii~
F
1
V
�· 41..
SttJtutJ & CfJujlumcJ-
L'lnt [on propre lieu,fa famiIle,fes negoces dOludhques,
en executant ou fa {entence ou [on obligation foumi[{ion née : lc{quds dommages & interrcIl:s à peine viennent ils en condemnation: laquelle rai[on .{emble en,
effaiCl deuoir eilre ainG entêduë,affin que l~ Statut corn
prenne feuletuent ceux là, qui font d'vn autte: lieu; autrement larai[on de l'execration des procés, auroit auffi
lieu contre celuy ,qui habite au nle{me lieu: car autant
dt odieux & bla[mable celuy, qui eil de mc{me lieu
& aymenlieux plaider que de payer; qu'eIl: ccluy , qui
cIl: d'autre lieu : la rai[on doncques requiert que le
creancier, qui n'eil domicilié en me{me lieu, [oit Catisfaiél: defes dommages & interreils; le{quels n'endur~ra
celuy qui habite en lueftue lieu.
3 Mais on demande fi ce Statut à lieu, ft le debiteur
recouure dans l'an,la cho{e à luy priee & tran[portee par
voye d'execution, comme il eff permis dece faire par
l'autre Statut {ufmentioné; ie croy que non; car par
lèdit Statut , le creancier n'eIl: point di6l: Seigneur
& mâiIl:fe irreuocablemenr ny veritablenlent ; auquel
la choiè cil baillée: t11ais foubs vne telle condition, {i le
dc bitellr nelarecouurc dans l'an; durant lequel le do1Tl3.ine de ladiél:e cho[e n'eil traniporté 1. cedere dlem de
"Verb,Azn.f. la Cour le declara ain!i le 27, May , 1555, Car
par c' eft Arïeft elle iugea que le debteur qui vouloit recouurer fon bien pris en collocation, deuoit feulement
rendre la fo~me pri ncipale auec les defpens,& non pas
la qui~te-part; d~od s'enfuit la decilion de la quefiion,
de laquelle i~ay faitl mention au Statut, de recouurer
'dans l'an; fçauoir eft, que le Seigneur ne doit auoir le
lodz ou la cinquaticfinc partie du pris àIuy deuë par 1: 2,.
�du Pays de PriJuencè. .
43
C. Je iur. empfJ. lors que le debteur recouure dans l'an la
cho[e à Iuy priee en collocation. Car ( COfnl11e i' ay dia)
fi c'eLl:e vente eftconditioneFe,& faiae en c'efi:e qualité
qu'elle tienne, Gle debiteur ne recouure dans l'an la
chofe àJuy pri[c; laquelle condition eft donnée par la
Loy, ou par ce Statut, qui nous fert de loy generalle,
aucu lodz n'eft deub, par ladite Loy l. cedere'd,em de 'Verb. v. &~40/
figm! car la vente ne fort pas à effaiét deuant l'an f ' YI'
efcheu & reuolu; & n' dl: point parfaiéte ny le domaine
tranfporté dcuant!'euenement de la condidion' Bertrand la confultt en ces termes conf 16. num. 4- lib 2. Et
ce que nous diGons audit Statut, ne faia aucUn übfiacle à ce que nous dirons enceH endroi6l: : nous dilions
[ur ledit Statut, qu'apres la collocation, le don1aine dl:
tranfportt ir-reuocablement ; & nous difons icy qu'il demeure en pendit, iu[ques a l'euenel?ent de ~a ~od~tion)
pour [~auoir fi vrayelueht le domaine dl: tra{porce : car
nous parlions là du domaine transfert irreuocablement
en la collocation; la diffcrentant des autres executions
precedentes ; f~auoir eft de ·la gageriè,Iiberatio~,&imluiŒon en po{feŒon qnais icy, nous-parlons du dOluaine, qui pend en vertu du Statut-; qui veut que le debiteur pui{fe recouurer dedans l'an,la cho{e à luy prife en
collocation. .
.
4 Or qu'aucun lodz ne [oit deub , il [c verifie par ce
qu'e[crit Alberic. m /. emptlOne num 8. if. de paél. car AIberic diftingue en cefl:e fa~on;où la vente fe refoult par
la conuention faiae du commenCCluent ,& dans le
mefme conrraét ; au.q uel càs le feigneur ne peut pretendre aucu lqdz n'y du ptemier cOlltraGt; n'y du recou":
urernent de la cho{e:ou la conuention de la re{oluti 1'1
F 2,
�4-4
Statt4!J
& Coufumes
du contraGt à efl6 fàiae apres la celebratio du contraél:
& la tradition de la cho[e ; & à lors le Seigneur prend
double lodz: ou deuat la tradition,& lors n'dtant point
queih,o n de faire vne nouuelle alienation; mais de la
re[olutioll de, la premiere,le Seigneur n'aura qu'vn Jodz;
con1111e t~ai&e là Alberic plus au long: alIquel s'en rapporte Ia[on zn "PIt. num. fI. C. de Îcer. et'U'hzt. Or en la quefiion propo[te_le creancier à la cho[e àcodition ordonnte dés le commencement par lediél: Statut, qu'elle
Iuy appartiendra, ft dans l'an le debiteur ne la recouure:
fi doncques la condition adiouate au contraGt par les
eontrahants à ce pouuoir; à plus forte rai[on elle l'aura
venant de l'auaoiritt de la Loy.
Ce qui ea conhrmt par ce qu'e{crit Barrole poft Guil.
in l. & ,deo num. 4. de cond,él. furt. Là où iJ dia, que des
alienations necdfaires n'eft deub aucun loz ou cinqua..ntidine partie deuë au Seigneur par la Lay derniere
C de-Iur. emphlt. lequel ores qu'il parle de la diuiGon de
la.chQCe emphitentiçaire entreles emphitheotes; toutes
les rairons par Iuy r~pportées c6nuiennent à toute alienatio? necdfaÎJc : ce qui ea {uiuy par l'Alberic. In d. 1. &
Fu~ iur la me[mc Loy; laquelle il traiae auec la Loy
, flue manifefiuJ S .Tand," n. 17· de co-ndir. fur. la! zn d. 1. 'VIt.
n. 49 eùtend de toute alienation neceifaire : la où il
dit}: [uyuant la tràdition~ de Barrol ln d. 1. &- ideo , qu'il
limite d l. "Vlt afin qu'elle ait lieu ez alienati9ns volontaires, & non necelfaires; mais ie ne veux e{j?elucher , li
leurs raifons inferent necdrairelnêt cela: le{quelles me
(ont fupeaes: mais quant au faia qui à dté icy propoft,
i'ay opini<?n qu'il appert n'efrre deub aucun droi6Y
de lodn . ~ ..
�45
~e l'inquant
ne [e paye en alienations V'olontaireio
R Ei<..V EST A.
Temfopplican" la dtcha Maieftat, que I, piaffa de confentir,
@'7 tlutrejar, que qUtte loft e(iaeluara, que lous bem Jelr. enfons
, p~pi&)ôu d'autras perfarmas fi rtJcJldran a tenquam en,las piaf
1 faJ,ou aUtres luecz...tlco(Jumas , que pada "Pendillon de rais bem,
1 queftfa "Poluntarta, non ft delo pagar.drech d'encant.
I
1
RES P 0 N S E.
Laifr au Roy, en tant que {ont alienations Gmple~
ment volontaires,& non point de{cendentes d'exccurions de iudicat.
P
Extraiét du Regifrre, dia Potentia, fol. 332.ANNOT ATlON NOVVELLE.
E droiét d'inquànt eft deub au Roy, pour rai{on de
la permiffion qu'il donne à{es {uje8:s, de faire {on- .
ner la trompette en {es villes, & Y faire des inquants,
encheres, criées en execution des iudicats de {es luges:
& dl: deub ledit droiét à rai[on de cinq po,:!r cent:
mais il e{chet quelquefois que ledit droiét n'eft pas
deub; Primo, lors que les biens {ont inquantés en {uitte
d'vne di{cution : comme il à efté iugé par Arrefl: du 1.0.
d'Oaobre 1541. entre Maifrre Agulhenqui Fermier, &
Maiftre Boyer Curateur: & par autre Arreft du 1.7. de
IanuiefI550' contre du Menilh Fermier. Secundo, iln'eft
auŒ deub, d'arreftements & gageries d'argent: ainfi
dec1aré par Arreft du 1.0. de Iuin 1572.. contre Sauuecane.
TertIo, d'xecutioL1s faiétes par auél:orité des SoumifIibns;
d'autant qu'alors la latte eft deuë âu Roy, n'eftant raiF 3.
L
�4'
/
Slatuts & Ceujlumes
fonnable que le pauure debiteur foit furchargé de dou~
ble peine. ~ li le debiteur dl: d'vn lieu, qui ne doi~
uent latte) il payera le droiét d'in quant , encore qu'il
[oit executé de l'auétorité des SO,umifuons : à caufe que
la raifon precedente celfe. ~arto, d'executions fai6l:es
de l'auGl:orité des iuges bannarets,bien que les}nquants
fe facent aux prochaines villes Royalles : àraHon qu'on
regarde plus toft la caufe naturelle que l'accedentaire;
ainG iugé par Arreft du 13. de Iuin 1578. en la caufe de la
. COlnunauté des Mées cotre le Fermier de Digne. ~mto
des alienatio~s des bies des mineurs, & des cho{es quine .
fe peuuent commodement diuifer, & d'autres, ou 10rdre & folemnité des inquants n'eft pas gardée: comme
dia MonGeur Clapiers, C~Ufa47. Sexto, on eufl:
peu par cy-deuant adioufter vne .lixie{me litnitation,
difant qu'aucuns droiéts d'inquants ne font deubsen
exccutions faiaes en vertu des Arrefts des CoUrs {ouue. raines; COlnn1e il a efté iugé par plu.lieurs Arrefts : mais
c' cfl:e limitation celfe à prefent; depuis que le Roy, par
[es lettres patentes verifiées par Arreft de MefIieurs des
cOlnptes le 18. iour de Mars 1614. à declaré lefdits drôirs
Iuy eftre deubs des inquants faiéts en executions defdirs
AnTefts des Cours fouueraines. Finablement il faut noter que lefdits inquants ne [ont delibs iufques apres la
collocation, ,en immeubles; come a dl:éiugé par Arrdt
du Parlement du 13. de Feurier 1545' en la caufe de Pierre
'Taxar de Lion. Ledit Sieur de Clapiers traitre def-.
.dits inquants cayfa Il & 18. & eft à noter que.li pour vne
debte hereditaire l'heritier par inuentaire lai{fe par là
luorofité proceder aux inquants des biens hereditaires,
il payé le droiét d'in quant en [on propre.ldem de ClapIer.!
\
�du Pa'Ys Je Prouent':
~7
ël.u[tA 59. Item il faut notter eJlcorequ'dl:ants les execu~
tions caffées ,le droid: d'inquant eft touiiours deub.
Idem de Clapiers, caufa 6S.
~e les plus proches en afttnite & parentelle puif-
[ent retenir les biens vendu~.
.
R E
~V
EST A.
Temfoppl;tan l()~s dich.r flgnourJ dais tres efltit à la Jicha
exc.cllintia, que ly pIaffa de jlat",i, & ordenar:'l"e toulas, (tJ
qHantas rvegada.t ft efdeuendra en lous JlChs contas Je Prouenfà cr de Forcalquier, & terras à eUas adiacents, fJue (i
rvmdra aucuna poJJeJlion (ayna que fia , 'Jue las perfon~as p/r,~J
prochanas en affimtat (3" parentela Je tal '"Ptntimt , en tallue,
detnourant ,(zan pl'eforidas mfra 'l'n mes, & puefcanauer taUa l
poU;Jlion per IDu pres,que fera 'l'Induda: 011 autrament en caln"
mantera q"8 fta, fen!a nenguna contradi[fion : pagant 1011 pres
d'aquela, en la maniera de lal compradeur ,ftnfa preiudici dal
fegnour d,ret.
I
RESP ON SE.
Açoit .que le droid: commun [emble repuguer à la
requefte toutcsfois pource qu'elle procede d'équité
obferute en plulieurs lieux du Pays; {oit faiél: comme
il dl: requis, fanspreiudice du Seigneur direét. Fai6t
l'an, 1472.
.
l
, Extraid: du Regiftre,.did: Potenti~, fol. 344.
·S
AN NOT A T ION NOV V E L L E.
Vr le precedent Statut, on remarquera [ominairement; que le conn'aét d'alienation contenant pache
de rachept, le retraiél: ne court pas , que du iour du
retraiét expirè. Charou'd'as en [es reJp.llb~ 6. cap. 64. Item
�+~
St"tutJ ft} Couflume.r
qu'en alienation a.uec promdfe de ratification" ledit
rerraiél: ne court, que depuis ladite ratification. Idem
Charond. Ibidem.l,b 7. cap. if. plus que ledit retraiél: ne
court, que du iour que lachepteur à payé le lodz & pris
inudhture.ldem Charond. Ib,dem ltb. 7- cap ..93. Dauantage
que ledit retrai& ne court pas en matiere de collocatian, que l'an & iour du rachept ftatutaire ne [oit expir-é. Ia[on (un! 10. num. 1. 'Vol. 1. En outre que le premier
occupant eft preferé. Idem.ibidem.lsb. J.cap 5.Q!:!.e rdhtutionn'a lieu contre le temps dudit retraiét.ldem.tbtdem·
lib. J. cap. 65. ~e ce retraiét n'eft prorogé pour ab[ence
~u minorité, Idem. ib,dem. l,b. 2.: cap. 78. Pour le regard
desnüneurs, bien qu'il[e fuifentfaiél: rdeuer par lettres
Royaux, la Cour les a tau Gours declarées non receua. .
bIes: dont il y à piulieurs Arrefts : vn du 3. de Feb.-65'
entre Lean noble & Fabre de Tholon: autre du 13, de
Feb. 73.entre Poildauoine & Bechet. Et ne faut obmettre que ledit retrai6t à lieu en vente faiae à lenchere'
Arrendu 22. de May 1609. enlacaufe de M. Theric
Aduocat. Autre arrdl: du 1. d'O&obre 1613. en la caufe
de Henry,Bibion contre Faucher. Item eft notable,que
le retrayant ne doit payBraucuncs reparations faiél:es
pendant le procés de retraiét. AinG iugé par Arreft du
19, de Iuillet 1608. en la caure dudit M. Theric. Notable
encore que la notice de l'alienation eft pre[umée dans
dix ans,ainG preiugé par Arreft derelewfe du 17, deMay
1610.entre d'Hle,& M.Bionneau.~e le lignager eft preJe able au ceiIionnaire du Roy; con1~e a efié iugé
Arfdt des Co~nptes le 14; de Mars 1616. en la caufe de
Codoncl de Marfcillc;&.à plus forte raiso eft preferable
au ceiIionaire du {eigneur direét ; COlunle à efié iugé par
par
, - ,A n dt
t
�du Pays de ProuenCf~
49
Arrcfi: general pronnl1cé el1 Parlement le 1. d'Auril,
1560. enlacau{e de Gafpard Aycard,Trophime Eyguelier & Gafpard T aullemdfe. OE:e le Lignager n'eH: tenu
de rell1bour{er que le 10dz payé par l'achepteur, & non
entieremet ayant efgard au prix: comme il fuc dia par
Arrefl: du 1.3. d'Oétobre 1617. entre M. Brolha & autres.
Q!!en ce pays le plus prochain lignager eft preferéau
plus el1oig.qé; come fut iugé pàr Arrefl: donné au rapport
de MonGeur Seguiran, le 2.1.. de Mars 1615. en la cauiè de
Majanne de Mar{eiIle , & par autre Arrdt donné la
mefme année çn audience le 19.d'Oétobre,entre Michel
Courtin & les Làgcts freres. ~vn .parent d'agnation
venat en cocurrance auecvn allié,excludl'alié en me{me
degré; comme à efté iugé entre M. Beaufort Notaire,
& Balthazar Brun, par Arrdtdu
deMars 1619. En
outre il faut notter que le fils de famille n' dt receu
au retraiét {on pere alienant ; Arreft du dix-neuffidine
d'Aouft. 68. entre feu MonGeur Berardy Aduocat àla
Cour,& Iaèques de Collonia:autre An-dl: de l'ol1zie{me
de Feurier, en ladite année 68. contre leân Raphaëlis:
autre encore du 9. de Nouembre 66.entre le Geur de Soliers & Laurens Iulian: ce qui {e lin1Ïte,G le fils de fa mille faiét apparoir qu'il à dequoy de {on chefpour retraire
De me{me cft-il de la femme nlariée;laquelle peut retraire,G elle àdes biens aduentis,ainG preiugé par Arreft
du 19, de Mars, r618. en la caure de Chaud, fa femme,
& Allemand. Il faut pareillement noter que le retraitl:
cdfe en nouueau Bail, ainG iugé par Arrd! du 2.1. de
Iuin, 1583, en la caure deJG:hauffegros. Cdfe encore
en faiél: de loüage perpetuel, {uyuant l'Arrdl du 8. de
Feurier, 1569, conrre Guillaume Fabri; & du 16. d'Aouf!:
G
�50
Statutr & COUflUrJ1es
1574· contre TouffaincSts Beaun1ont. Ceife auffi en
maùere de droiél: d'offrir. luge par Arreft du 2.2.. de
Mars, 1619. en la caure d'entre les Roberts de Gordes,
au rapport de MonGe~r Perier. lt,e m cdfe en la per[onne d'vn qui demeure effeél:uellement hors de la Prouince, ainG iugé le 2.8. de lanuier 1572.. contre le Sieur de
SaincSt Paulet en Languedoc. Cdfe [emblablelnent en
in[olutundation , comme en l' e[pece rem~rquée par
MonGeur des Clapiers, caufà 100. qUAjl. 1. nu mer. 18.
Finablen1ent celfe, quand vne proprieté s'eft alienée
deux fois: quo cafu 1es parents du premier vendeur ne
peuuent retraire) fi lachepteur vient à reuendre, s'ils nc;
[ont auŒ parents dudit achepteur.ldcm Charondas.,b,dem.
lIb , 7. cap. 3~. dehli haElenw.
S .() M MAI R E.
1
E ~tatut eft conforme au droiél: r~blic. 1
2.
Ral[on pourquoy ce Statut a eRe Inuante.
3 Les parents venants du chef du pere, peuuent retenir
iu[ques ·au dixie[me degr~.
4 Le contraél: de vente dl: feulement compris en ce
Statut.
5 La pennutation eft vne vente;s'il y ~ pris qui excede
la chore.
.
6 . B~il en payement, {oit ou volontaire ou neceffaire,
eft compris en ce Statut.
7 Meubles ne {ont compris en ce Statut.
8 Les plus proches {ont proferez au tetraia.
9 Les plus proches en me[me degré font égallement
admis;& quand il y à lieusle preuention.
10 La chofe venduë à vn pla rent plus cpoigné~ ne peut
eftrerétenu.ë par vn plus_proche.
C
1
�sc
du Pays de Prouence.
Les aliez & parents [ont admis à retraire: qui [ont
les affins: qu'dt-ce que parentelle,& qu'eft-ce que parentS.
I2. ~ eft-ce que lieu.
13 La fèience eH neceifaire, deuant que le temps coure.
14 Le tuois à autant de iours qu'en à ccluy qui fe pre- [ente.
.
15 Comme le payelnent fe doit faire par cduy qui
veut retraire. ,
16 L'offre verbale fuffit, l'achepteur ref~l[ant de prendre l'argent.
.
17 Le fèigneur direél: , ft touGours preferé au 'parent
& allié voulant retraire.
.
18 Lors que le feigneur retient par droit de direél:e,
toutes les [eruitudes & hypotheques font efteinéIes ; ce
qu'il n'arriue quand vn autre retient; fi ce n'eft que ledit feigneur ayt con Cent y à l'impoGtion d'icelles.
19 ~l1l.nd eft-ce que le feigneur ef\: diél: auoir faculté
de retenir de [on aroiét.
20 Celuy qui retient vne piece emphitenticaire com~e cdlionnaire du feigneur , n'a pas me[me droiél:
que ledit feigneur; d'autant que les feruitudes n'y
hypotheques & autres [emblables droiéts ne s' dteignent pas.
21 Le feigneur àdeux nl0isde retenir comptables du
iour de la fciencc.
G LOS E •.
l '
Statut ef\: conforme au droit diuin ,Ruth.
chap. 4 . enuiron le commencement.Leuit. chap •
.2 5· la rai[on en ef\:, afin que les biens ne fortent de la
race &. famille. ~rgumem. L. pater·§.femdmn TttlarJum,
Il
.
CE
Gl.
�52,
Sttltllt!
e5 touflut1leJ
rvcr[. de nomine "Pejlro nunquam exeat. de legato J. 1. qui foU.
dtm: § . pudigrn 1. t:Um pater §. I,bertù, l. petto §.frat,e de
Legat 2.. Ioann. Faber de empt. & 'Vendit. §.1. [ur les lnflit.
'D ecius con. 619. Où il dia que ce Statut a efl:é inuenté,
p~llr con[eruer les biens entre les conforts d'vne famille; comme il eft dia: audit chapt 4. car (dia le_texte) ie
ne doibz point effacer la pollerité d'vne famille, auffi
les Inajeurs font iniuriés ~ offencés lors que les biens
s'alienent hors de la famille: comme l'on collige par. ce
qu'e[crit Bertrad. conf 19. n. 1. l,b. 2.. qui allegue S. Am..
broi[e 3. des offices chapt 9. làoùce Pere allegue, ce q~i
dt e{cript. J. reg. chapt 2.1. de Naboth ; lequel efl:ant requis par leRoy Achab, de changer ou ]llY vendre fa vi..
,gne; laquelleauoitappartenu à fesAncefl:res; il ayma
nlieux mourir que faire c'dt iniure à fes parents: car
nous au ons tou{1ours grand affeél:ion àce qui à. appartenu ànos predecdfeurs ; comme dia Mr. Tiraquel, fur
les Coufiumes de PoiGtou, en la rreface du lrétraiét lig nager aux Comenta~rês par,luy Faiéh n. 4. & pluGeurs
autres nombres fuyuats: c'cftc caufene femble pas cfl:re
[c ule de nofl:re Statut; comme l'on dira cy aprés vn peu
plus bas , [ur le mot ( affinité. )
3 Parquoy ea force de ce Statut , G les biens font alli . ez hors de la famille, cduy qui eft de la fanlille,
les pourra retenir iu[ques au dixie[me degré. Cepol. con.
43 . d'autant que les parents, que les Loix appellent
AgnatoJ @T cognaros, [uccedent feulenl et iufques àce degré; la glofe [ur Auth.in forcef!io~e & le Barto!. r:. de foi4 (yf
[cgl! . htered. & retourneront les biens'tels qu'ils eftoient:
comme s'ils eftoient aup ara~lant patrimoniaux, ils retourneroient apres patrimoniaux. Deee C011. 31.
1
1
�Ju Pay! de Prouenct.
_ n
4 S EVE N DRA, Mais fi elle dl: aliente par autre
tiltte que par vente, elle ne pourra drre retrai~e,
par le Seigneur, ny par le plus proche parent ou allié:
car il faut interpreter IC(s Statuts propremêt & eil:roiae-,
rtlent. Bt$rtol. in l.confttlulionibur.ad-munlClf. BA/d. in {. '7)n;e.
§.ftfjuÎs num. t 9. de controuer. Inuef/. ~ec. con.' 71. Parquor
ce Statut n'aura"point de lieu en pern1utations &'autres contraasanonimes,&fans nom propre. Gu,d Pape qu~fl.
47. cr qU4(1. 530 . 1"[ofJ ln 1. 'PIt. c~ de lur. empb't.
5 ~e fi les permutants font refpeébue tradition de
leurs biens; & l'vn d'iceux fupplte quelque fomme d'argent; par ce que lachofe qu'il reçoit eft de plusgrand
prix,fçauoir mon, fi c'eil: vne permutation ou vne vente:
les Doaeurs parlent diuerfement en c'eil:e queftion.
Bart. in l. j. num.7. & in /. Ariflt1. de donAI. eS Fulg. in d.l. [..Abbas Panor. ;. cap. ad quefli(Jne~ num. 1. de rer. -permuta!•
.Anchar. conf. 72.. num. f. auec ceux que rapporte Alexand.
cond.lib. r. difent qu'il faut prendre garde en qu' ell~s
paroles le contraCl: eft conçeu, comme fi par iceluy eft,
dia ie permute; c'eft vne permuu,tion; s'il eft dia ie
vends, c'eft vne 'vendition: laquelle opinion femble
fuyure GUla Pape qu41./2.. num. 2.. "Pcr!fld textll4 in d. caf.
& s'il n~eil: rien dia, on regarde ce que principalement
eft fai61; comme fi principalement on achepte ; ce foit
. vn achept : & au conti"aire, fi principalemet 011 change;
foit vne permutation: mais plufieurs fuiuent l'opinion
eontraire. Balde au proéme -des fiefs n'ume Il. & là Jafon
nNI'II. 2./. Alberic. in /. fjClcritur If. de pat. bO"Jin. Roman. in d. ,.
~riflQ·. In (in. où ils l'expliquent amplement: car ils difent
que fi le prix furpaffe l'eftime de la chofe,qui eft baillée;
\ en contrechange; c'dl: Wle vente; fi elle n'ex cede point;
G 3
nr
,
�5+
Statut! & CMflumu
c'eft vne permutation;& fi n'appert point que l'argent
donné [urpa{fela cho[e baillée en e[change; alors c'eft
vne vente;laquelle opinion dt gardée, & [uyuant icelle
~ efté [ouuentesfois iugé : ce qui eft plein déquité pour
euiter les fraudes;qui [e fai[oient contre les feigneurs &
lignagers:toutesfois le Dece dia au cofeil i6o.d~s le comencement iu[ques aunombre 3.Qge ·fi les cho[es [ont
données 'eR:imées dans la permûtation: c'eR: vne vraye
vente;& le Statut à lieu [ans difficulté.
6 Mais que dirons du bail en payement, eR:-ce vne
vente? Speculator tient que non, & que le Stï.ut n'y à
point de lieu ; & dit auoir dté ainG iugé. in ~t • de cmpt.
§. nunc dlCendum n. 23· la rai[on en eR: ( dit-il) la diuerlité
.. des mots. De nle[me en dit le Dece conf le. ntjm. 1•
. Alexand. con. 16. num. la. lib. f. auec ceux qu'il allegue:
pluGeurs ont tenu le contraire. Bart.zn I.l.§ Cum pt'~dlû.lf.
de plgnor.in I.(i pr~d,u § fin. (. de eui61.auec pluGeurs autres
alleguez par Dece, (onJ.160. n. 2..' iu[ques au ver[et proptcrea data.c()nf. 30.9. num. 9. Con 585, n. 9. Platea in 1. 1 de
(und. pa/rimon.llb: Il. diR:inguent,di[al'lts que li le bail en
payement eftvolotaire, c'ef\: vne en1ption;& le Statut à
lieu;au cDtraire s'il eft nece{faire. Il à eité iugé en l'au diace lan' 1542...2..2.. Septébre,où il n'y euf\: point de vacations
par mandement du Roy,entre Claude Bret,& Eftienn~
Pey tieu, que le Sieur direét pouuoit retenir par droiét
de prc1ation vne chofe a1)enée, voire pour caufe neceflàire ; c' dl: à {çauoir, par auaorité du Magiihat: fay
opinion qu'on en peut dire autant des parents & autres
mentionnés en ce Statut: par ce que la vente, bien
qu'elle foit neceLfaire,n'eft pas moins vne vente; 1. Ji 'I U01
de re[cind. -vendlt./. titl1:U f. çod.l. tju.eCUf'/)~Uf.& toto co tltulo.
C.
�55
C.defid/mflrument. & iur.ha[l. ftfcal.l,b. 10. &de "Pendu .
. rer. (i(cal. efquels lieux l'alienation [aié1:e àl'inquant dl:
.
appelèe vente~
7 POSSESSION. Ce Statut n'a point de lieu ès meubles : car puis qu'il dl: contre le droiél: commun, il ne
faut point l'anlplier: car la Loy dudurtJ C.de con/rah. cmpt.
pern1e~ à vn chacun d'dlire vn achepteur tel qu'il voudra,& Jaire en (orte que la vente tienne, & [oit ferme;
par ainG les paréts ne [erot poinét: cotrainél:: védre à [e~
plus prochains ou con[orrz?entendant ~in{dadite Loy,
. le mot('~ideatur) mis en icelle fera vne marque de verité;
comme il [e prend tn 1. tl/io S. titio genero.de condit. eS demonflr~t. zn Oferuum filq ~.(i nuit rem.de legat. j. Alex. cene
e
1.,
1
173, num. 4. & autres [uyuant$, /rh. 6. a con[ulte bonnement [ur vne [emblable Couftume ; dequoy on peut
-là voir pluGeurs cho[es,qu'i! à e[crit apres les autres. Ou
li nous disos que ce mot ('Videatur).eft-pris-impropremot
& par fiéhon;ce Statut ne fera pas contraire à ladite Loy
Dudum : car elle ne prohibe pas d'aliener aux eftrangers:
mais elle permet,aux parents de retraire les cho[es
. vendues & les pi efere aux achepteurs.
8 PLV S PRO C H -AIN S. il y à de cecy vn texte exprès. in l. peto ·S. fratre"'Perf. qUld t'go ft non fit elUfd. gradlll.de legat.2.. Faber.1nftit .de h~red. qUit ab int. defèr.1\.oman.
con. 2.2.. infin. àù ils dirent, que fi plufieurs [e rencon~
trentall; retraiét: lignager & [oyent en diuers degr~s; le
plus proche dl: preferé. cap.-fitu':'· fi de feNd.luertt (ontro.
9 Mais s'ils [ont en pareil degrè,ils [ont tous receus à ce
retraiét;comme efcrit Faber ln §. fip/ureJ .ln/tit .de legtttma
Agn. (Uc"lf. eAle;and. ton. 2.7. num. 8. lIb: ~. ChafJan. rudes
couHumes de Bourgong. tlt : -des ·retraiéh §. 1. I~ 'JIçr;.
dll, Pay! Je Pyouence.
.
�56
Statuts & C4I4Jlume
les plus prochains. nU19J. 4, toutesfois il y ~ lieu de preference en vertu de la conteftation en caure: par les rai.
fons qu'allegue le meiine Alexandre au me[me con[eil,
& que rapporte aulli ledit Chaffanée au n1e[me §.~ad
à ce qu~ dirent le[dits Doéteurs y auoir lieu de prcuention & preference;i'eftime qu'il les faut entendre parler
en cho[es qui [ont indiuiduës ; comme fon~ [eruitudes
& cho[es, qui ne [e peuuent conlmodement diui[er:efquelles, les parents qui [ont en pareille degré [ont egallemènt admis, encore que l'vn d'iceux ait prcoccupé &
preueu,& [oit deja [aiG de la cho[e venduë ; ainG le tient
Tiraquel au traiéte du retraiél: §.IO. glnfll.n.l.. & au [uyuant;& fur les Couftumes de Poiétou:en {emblablefaiél:
-A lexandre àcon[ulté cotJf 131, lIb. J. la où vn certain
Comte conftitua en dot à fes deux filles certaines poffellions, qu'il leur bailla à c'efte condition & pache,quc
toutesfois ,& quantes que [es trois enfans malles leurs
payeroiet ou à leurs heritiers 15<?0. ducats, elles [croient
tcnuës leur remettre &deseparer lefdits f6ds:l'vn d'iceux
tout [eulles rachepta;Ies autres veulent auffi efrre admis
& receus audit rachapt : Alexandre re[pond qu'ils doiuent dl:re tous admis par les ioi" & rairons y aJIeguées,
ores qu'vn feul aye rachepté.
10 Et quoy fi Titius vend à'vn lien parent plus eflongné en degré fçauoir mon, li le plus prochain fera prefe..
ré, s'il veult rachepter? il femble que non: d'autant que
la raifondu Statut eft,afin que les biens demeurent en la
famille, or le plus efiongné n' dt pas moins de la famille,
que le plus proche. ,Parquoy il faut entendre ce Statut
auoir lieu lors que les biens [ont v~dus à l' dirâger. Decc
à faid vne con{ultation en pareil cas. conf 61 j. & faia à.
ce propos
�du Pays de Proumcè.
57
. ce propos ce que diél: [oan, ae Platea in r (. col. r. 'iJerf C.'\:
Ijfllomje,.,ur C. non Lie. hab metr(Jp.ll.b.1I là où il dia: qu'encore qu'il foit deffendu à l'emphyteote d'aliener la
chaCe emphiteuticaire {ans le confentement du [ci:..
gneur; toutesfois il le peult faire s'il la vend à {on confore, par la Loy l'olunttU C. de fideJ{omm. fi doncques la
chaCe dl: venduë à vn de la famille plus ·dlongné , le
Statut n'aura point de lieu par le texte de la Loy fi/uu ·
§. ,um pater de legato 2. Curt. C011. 107. num. 4./1b, 2..
c
U AFFINITE ET PARENTELLE. Sinousconhderons l'intenti6 du Statut, expliquée par les Doa:eurs;
dont nous auons faiél: cy ddfus mention,difant's que la
cauCe d'icduyeft, afin que les biens fqient-confirmez en .
lafamille; il faudra prendre ces deux nlots pour vn mef..;
memot;en forte que feulement ceux làfoyent pris poqr
paréts, e[quds la famille eft conCeruéel.permut4-tio, cam 1.
flquent .de l'erb. figmfit. (7 de legittm.aguat·fuccejJ. au COlnmencement. Alexandre con. 19. r,;. ,17· llb 3. toutesfois ie
croy que les Inots doiuenc efue entendus proprement;
que ceux qui [ont du fang pourront pr·emiere!TIent retraire;& à leur defaut,les allièi. ,Les alliez [ondes parets
du mary ,ou de la fenlm~.§.alJinIJ de grad!b., ajf. ir1ht. &
· par le mot de parentelle [ont entedus cèux, qui defcen·dét tant d'e la ligne ma[culine que de Jafeminine.Le parEt eft c~luy, . duquel l~s autres preneiu leur ~rigin,e (af.
· tu~"noj. cap. non debèt.de c~nrang. Cl" affirllb. C4p pn &la tous
les Doéleurs, dt appellat. Et en c'efte façon on prend la
· copulatiue ( &) pour la difiinlhué ( 't1~l ) car le Statut
n'a -pas voulu "q ue l'yu & {l'autre qualité Je rencontre; mais qu'vne feule (uH1fè: doncques.cetix d"u [;lllg [cront pren1ierement rec.eus; & en defaut d'iceux, le~ .
H
�53
Statuts & COf4jlumu
alliez feront auffi admis à retraire, & par ainG ceux qui
_ ont Statut, n'ont pas feulement conlideré la con[eruauation des biens en la falnille: mais l'affeaion & mutuelle bienueuillâce , qui eft) ou doibt eUre entre ceux
qui [ont de[cendus d'vn commun1 eftoc) & ioints par
alliance: de laquelle parentelle ou alliance les vendeurs
eftants ftimülés ils ayent mieux ayn1é que les biens par
.,. ~l <l ,rU 'ugé eux vClldus fuffent plus toft traniiportés à leurs parents
1U apteS 10. Ans
l'(,
r
l '1 ·
Au.cun n eflrrf~"' & a lIez, que non pas aux eftrangers: ~elqu~ SIS n ont
intèrer ce retrai~ poŒble iamais connus, & de[quels ils n'ont oncques
du t /'emmt Il n)
l 'f·'
'f' & n ' elperent
r.
d'en rcauYClitidm"is rle·receu aucun P al Ir n y coUrtollC,
dt mIdIS. le 2~. ceuoir aucune.
de Feb. Ij 7;· 16. I2. LIE V. Nous parlerons de ce mot au prochain
Sep~ >nbre 1) 69 ,
(7" aprtS ce temps Statut, nu", 1.
.
cc dr,oit , ,,'rft 13 V N MOI s," Comptable depuis le iour de la notice
Oaro)e. Caftlm.
'd'
1
1.
1
h'
con , HO. Mdii commele lray p US amp cment cy apres au proc am
ff.tuoir fi ce têps Statut; ou fera dia aulh en qu' elle fa~on on doibt
cou rt contre V"
'
,
r '
.
1 ~ aUOlr notIce & lClcnce.
.
mmeur, mo . y'
(;. glolf. 2.lmm. 14 . 1viais comme fault-il entendre le Moy s? la glofe
;. dec. con·39 0 . in 1. fin. §. Jin autern. ;n "'Pcrbo jexag;1'Jta C de tt4 r. dellberand.
A lexand.con·d,.!i.
• 1
. ,atrente tours;
"
Abb as ln CAp. l'teet. ae1
12. lib. 6.Franc.
l'-'l que
e mOlS,
&
. mignon. ad~ [upplen.d.negltgerJt prela~. {emble eftre de c'eft aduis ; corn·
co n(uec a udlU
fi 1
r
' depUIs
' vn cert~lO
. '
. ~ .
:
t me 1 a prOlnelle ne le cOlllpte pomt
p a rt, 1... a .
,
H,6. nurn. 1.0 . , tenne: par exelnplc, qUelqU' Vll s'oblige a faire quelque
choCe ;que le mois eft alors ainGpris corn nle il fe pren.d
conl1nunelnent ; c'eft à dire, ay nt 30. iours. Bal. J.
cap. 1. nu",. r. 'lI'JO tcmp. rmltJ wu,-{!~ d'a quele mois àau..:
'tant de ,iours qu'a la plus grand part .des mois de l'an:
par ce que noU'S deuons p!uftofl: incliner à la faueu.r.
L'opinion de la glo{e ne {emble point dhe veritable;
car fi nOQs dirons que tous les nlois doiu~nt auoir
1
(1""
�. Ju Pa'YJ Je l'roueme.
5'
feulement 30. iours on .trouuera douze nl0isen l'an:
Be quelques iours de [urplus : d'autant que la plus
part des mois ont 31 iour: de là auffi on peut voirque
l'oppinion de l'Abbe ne peut fublifter:car il n'arriue pas
communement que le mois aye feulement 30. iours,
tuais la plus part) c'eftàfçauoir 7. ont 31.iours. Et aufIi
ie ne penfe pas qu'il y aye gran~e aifeurance fur l'oppini on de Balde par nous rapportee cy deifus: car fi nous
prenions le mois pour la plus grande partie des Iuois;
:-& que par ainli le.mois aye_al;ltant de iours que les pl~s
grand nombre des mois: il fauldroi~ touliours chercher
le Biifexte;afin qu' Qy adioufta toufiours ql1elque iours,
& d'ailleurs il faudroit [uppleer cinq iours: veu qu'il y
a cinq mOls ) qui n'ont pas 31. iours. La plus [eure opi-nion doncques dl: celle de la glo[e ln "Perb.menfe • in cap.
qU4m fit de elea.l,b. 6. laquelle eft rapportéè & fuiuy par
Caftren. zn d. l. "PIt. cu", .ig'tur.tJurn', 4 , in fin. C. de lUI'.
del,ber. Où il dia, que le Iuois à autant de iOl~rs que ccIuy qui [e rencontre;& s'il en manque il les ~aut [upple~r
du mois [uiuant ; & le Baldc fuyt c' cfl:e opinion ln d, l.
'tIe d.M'(iane. zn 2.. notab. fol. ma. Où il dia, que li tu Veux
{çauoir la definitio dumois,il faut que tu regarde le coQ1écemêt & que tu en fupplée autât du mois [uiuat,.qu'il
en dcfaut duprecedêt.Alexandre (On.114. 1tb . J.~.5.12 Où il
di6t <tué lors qu'on faia mention d'vn q10is, & qu'il
. n'appert de quel mois, alors il faut entendre du mois, à
raHon de 30. iours, & allegue Bald zn l. tas §. fin autom
Col. ~lt. c. de appelld,t. toutesfois en ce cas il fefaut rap. porter à certain nlolsiçau ir eft à cduy ,auquel la notice
-comn1ence: & par ainli aut~nt . aura il de iours, quele
courant;conlme il àeité dia.
H2.
/
\
�60
s,;'tuti &' C,uj/U"Ûï
A' VT REM E NT. Ces paroIles & les fuiuantes doib.
neht,peult dhe, efhe ainli entéduës; que fi l'achepteur
paye argent cotant, il faut que le retrayât le rembourfe
auffi en argent contant: que fi les payements [ont atterInoyez,il faut que le parent ou lefeigneur paye aux mefmes ternles. Guid.Pap. conf. [61. nu m.]. ce qui eH: monftré
, par les paroles [uyuantes, (en la maniere) &ie l'ay vell.
ainG iuger le 2.5. May, 1554. en faucur du feigneur dired:
que G lacheptellr à payé le pris tout à la fois;& cduy qui
veut retraire ne faia: offre que de paroUe, fans realli~é;
'on demande li l'offre verbale dl: fu~ante fur c'dl: quefiion,ti l'bffre verbale fuffit,les Doél:eurs,concluent que
li lachepteur refpond qu'il dl: preil: de recepuoir argent;
& cduy qui veut retraire ne luy expedie comptât; mais
{eulemét de parolle;alors il ne pourra retraire:mais li lachepteur reffufe de receuoir argét,le lignager n'eH: point
tenu de l'apporter comptant,ny le coligner,&neretiendra p'as nloins. Bald. in J. l , col. 2.. (. ne llccat. Urt. pro-.
Uocar. -Caflren. Immol. la/on ln 1. qui Rom~. in princip. Je
rverb, obltgat. rapportés par Bertrand con. io6: 'nurn. ,.
ltb , :L Ba-rt , in l. pr~tor. §. fi qUY paratllJ (tt in ftnè , de nOIl;,
op. nunt. d'autantqu'ilcfbcy feulement qudhond'euiter la peiné ; laquelle vient de la difpoGtion de la Loy;
ou la fèule offre fùffit,fans que la confignation y foit neceffaire. A Iberie. in l.accepta1tJ. nurn. 4 'Perf. fi ~erô. de "Pfor:
, fat.per l. CelfiJJ~ cm» lfequen. tJbi. glilJj' zn 'rJerh. non commit/J,
,de arb,t. Ang. inLfi morlJ. num. +(01. mat. BIt/J. m d.l. acte .. ,
ptam',n.32.. Iaf. mL "Pit. num. 18.2.. C. de ;ur. empbyt. idem
Bertr~nd. can. [.a8. num.l. rapporte les oppinions, & en
fin il confeille de conligner,rour ~ireJr lâ peine; d'autant q ue les Doéleurs variên.c en ç' efrb endroiét5_où il dl
15
1
1
1
�J" P.YJ Je P"u,nct.
,
,61
, qudHon s'il fuffit d'offrir fimplement de parolles , Ji le
creacier reffu[e de prédre [on argent. ChaŒanc:e"tît, de~
retraiéts §. 1. num•..... in "'Perbo ) cn rendant le prix, (ur les
Couftumcs de Bourg. tient que 1'011 garde communement, que la conlignation [oit faide.
tG LA premiere opinion [emble equitable , que la .
fèuIe offre verbale fufflt lors que l'achepteur reffu[ede
prendre le prix: ce qui (era vrile à l'achepteur; .Çar li le
retrayant ·Iuy demande les fruits de la cho[~, il fera · . \
contraint ~e payer les intereft~ -du prh:: :~ cc qu'ilne fe- :n ~ -"
roÏt pas, ft pendant proces' la rconGgn.arion auoit efté ' ~~
faiae : c'efi la dofuine -de la gIofe in ,urablt. C. de ·af1.
'mpt. rtJ zn l. frué1m &_partoutle Balde·; là où il eft dia
que fi l'achepteur aèn1ande la .chofe ,auec les fruias~
itpourra parlil~[me luoyen efireconuenu de payer le
tlx . auec interdis. De me[me:en.. c'dl: endroiét , li
.argent n'a cfré 'co'nfigné , l'adiepteur aétionné , s'il
y à lieu de retraiél: , demandera le ·plix auec interefts ,
fi le procés à tiré en longueuc i nonobfl:ant roffre
faiae à autre hn, que .pour 'cuiter l'(s:~inted:efts ; autremctttnon,; d'autant qui 'cttluy que~ 'Voulait ret..uaire
.n'a iouy de la choiè: ce. qui ..eft equitabk~; afin que
.l'achepteur n'aye l'intereft de l~argel1t - & les friiias. d'e
lacho{e. _,,'
'1
. ..... ....
''','~"L
1rJ. .... _ , ~ ~ S4n sprtiudrc,
17 Pr4!iudjcJo Domirii" ~ Calide feigneut,; ,d l i pr~fel:.a.ble à.. (èignc~" Ji·
au parent ou •allié vXi)ulant retr~ire:i lors··que
la>chôfe rteEl'rM~m
judr
.
es \..OUHumu t
emphiteuticaire J.e )lend.;J ~ "ele CI. de J~r ....~m.ph't.eut. GUll. 'P4ris §. 15. n •
.Bald. ANg.in,l. 4JZ.te de ,AfJ. apres FUX. Alexandre, con. 1. 7. ;. & qUld ~fI
.I.
·
C '. lI .. ' d'Er ' - c, ! r· - Cfj,mlnalrt au
num. 6. Jtri.. '.1<L. tomcSIOls J'J" a - laercn~e,:u olelgncur (eig~urdmé1?,l
Yeut retenir, 'Ou le hgnagen ..canqmand Je pare-Ptreti~nt J "ffll jugé 'lue
.' h
r - · cl- "
-[c1
l'
non. ln robbes
{OUt es l es hypot eques & ICrWtll. es. mpo eespar reœ- toug rs , le 1.
H 3
1HrJt • I56~.
f
y
"
j
t'\.
�SÛt"tj ~ Coujlumes
,
/
phiteore & la choCe palfe entre les mains' de l'achepteut
auec fa charge.
18 Q.!!e fi le feigneur direa veut retenir, alors tou~
tes les hypotequcs font oftées & efteintcs 1. "'Peneg alt fJ.de
ptgnor.l.'Vn zn fin. de amponend. /uerAt. de/crlpt./,b, 10. fi le
l J tfl~ iugé retient: par fon droiét, c'dl: àdire, par prelation,com~
1u~ftlt{tlgllt~r 'mis & defemparation. Il eft ainli declaré par autre
t'l llt nl pd.r â.rot8
1
•
Jeprtl.ction,il tft ~tatut couche au prefent .Imre, lequel commence, Arma
t.~emf., Jt,rtg,ts âomini ymOejimo. qu'efi-ce que retenir par fon droiét: car
~mft
'U!,t Ill.
7· fi 1 r·
1"
d 'A 1 h
J'oElobrt
IH~. 1 e lelgneur acqlllert par autre rOI(,l, es ypoteques
tn III ,,,uft at & {eruitudes duret,comlne s'ill' achepte ou l'a par autre
T:;.tl & Pif- titre. G"IfJ. P"p. 'J. '71. toutesfois en la queftion 176. il
r"1J""
r
r
excepte quelques cas, elquels le.leigneur eft tenu aux
hypoteques féruitudes: bien qu'il reriene la chofe par
fon droiét.
dt-,il vray que toutes les hypotheques &
feruitlides font efreintes,fi ladite cho[e retourne aufeigneur par fon droit; Gnon que ledit feigneur euft cû[en~y à l'impoGtion d'icelles.Petr.Iaeob. in fua praC/Je. zn llbell.
ero re .emphyteut. col. 13. "'Pcrf.& eodem moJo"jJlod empyhteuta,
&: allegue la Lay, md,cm Je aqua p1u11l. tJrcen,tl.
Le mefme Pet. IAeo~; tl'aiéte vne quefiion aux addi~!os,!a9.uelle n'eft pas hors d~ ce propos,d'icr mettre. Il
a efte dIa que toutes les ferultudes font eftelnétes, fi la
cho[e reuient au feigneur par [on droiét. Mais' que
:dirons l1duS ~s'il cedde fo aroiâ à vn autre; ce qui
~re peue faire- p t ie fecoro . ltatut fuyuant; fçauoir
, -\ m6n,li les feruitudes feront ailiIi_efteintes au pro~t du
~ ceilionnaire? & dia que l1on: ~ar c'eft par vn droi&
fingulier : & [pecial qué le l eigneur peut retenir pour
( l me[mC' llriÎl:: j il faut doacques qu'rI demeure.en [es tery I ' (", t _
d :; c'eft àfç<l:tloir queoela aÏt lieu au feigneur direa &.
6f.
:
,:
1
•
�·
du PayJ de ProUeJlte.
63
& non en autre:encore qu'i! ait droid: & caure d'icelluy:
car puis que ce droia de retenir eft odieux, il ne faut
pas l'eftendreny amplier,{uyùât les loix vulgaires. Al-u)
Leaeur, Iene {ache point d'auoirJeu cefte quefiion aIlieurs: mais à tant de cela. Si tu deGre d'en lire d'auâcage
concernant la matiere de ce Statut, tu pourras voir ce
qui à efté e{crit par les autres fort diffulèment & doéleluent {ur pareil Statut: ou tu pourras auoir recours,pour
en faire rapport à ce lieu: ne rayant moy icy voulu
inferer ; afin que ne {emblaife eftre lèulement copifi~
des efcrits d'autruy: & quand à toy tu excogiteras plus
d'autres cho{es & plus releuées, que ie n'ay pas faiéè:
cependant prends en bonne part nos pre{ents e{cric" .
qudques qu'ils {oient.
fay toutesfois oublié vnecho{e, que ie trouue bon
d'adioufier : il eft dia au texte que les pârents peuuent
retraire dans vn mois , la cho{e venduë ; dans laquelle
difpoGrion ne {ont compris les (eigneurs direas ; lefquels ont deux mois, cOluptables depuis le iour de leur
fcience & notice ) par la Lay deraiere C. de jura emphit.
il à efté faia mention des {eigneurs direa: à la refponce
faiae par le Roy,fur le Statut: voulât le Prince nolis declarer qu'ils [ont preferables aux parents:mais quand au .
teps, il demeure en Id. di{pofitio de ladite Loy derniere.
-
'
~e ceux qui {ont hors du lieu puilfenr retenir par le
, Statut precedent,& quand le mois commence .
de courir p,our retenir.
1
I
1\ E .i<.Y ESTE. '
.
.,.~t1i plaifo audltl Seigne",. o[i0'1 fr ~ permettre
la declarA~
Iton paf les eftats plae f~r le Statut; pAr lequel eft d,a, '1"'
�Couftumu
quant Aucuns biens fe1'tmt "Vendus, les plus procltaim en affinité
agnation if- [oyent prefi~e'l.;fo't du lieu., ou feroit falae lad/tl
Ju Je ctUX 11#; alsenation, ou hors d'celeJy l,cu : & ne puijJe tomber, en defaul
[on' àomie; lj,{.ft ce n'en apres ou'il fertt;paru enu à t;, notice ~ Iifauolr.
hors de 14 Pro1"
1.
JIA
,
StlftutJ &
64
:o;;:;:;t:!te::
RES P 0 N S E. '
Hmce: t~r en ct
"u,ils ne doiutnl
~~r:j~:~7~m:j ' 'p ource que le pre~ent ~rticle cft raifonnab}e) Mon-
efié Jia f~r
fieur ordonne qu Il [Olt entretenu & garde.
.Amp ,dH ~s. Accotdel'an 142,0.
Je [ ••nUler,I)71.
.
_.
•
ICntre Lay Et"Extralél: du Regdl:rc, dIa: PotentfA ,JoI. 381.
Julph', situr ae
A N NOT A T ION NOV V E L L E.
S. '(id.ulet ID
ES
ungutrlot,
tatutc efl: . dec l~ratl'f cl u pre~e dent, & re,Ccou1t
,
. que ceux qUI habltent hors du heu, ou eft Gtuee la
pi~ce venduë;peuuent retraire:comme auffi pourraient
retraire,quad ils [eroier hors de la Prouince ad tempuJ:car
ceux qui [ont habitez & dOlniciLiez hors de la Prouince,
ne peuuent retraire: .con1me il à cy ddfus efté remarqué
auoir efté iugé par la Cour}contre le Sieur deS.Paulet du
Languedoc, par Arreft du loS. d,e lanuier , 1572,. Refoule
encore qu~ le mois Hatutaire nè court pas,que depuis le
iour de la.notiee: &<encore faut-il qu' elle [oi~ parfaiél:e;
& n'eft pas parfaiéte,iufques àce quelc prochain lignager [~aéhe au vray c<;>mbien la piece àefté venduë,fuiuat
J:Arreft donné.en Audiance le 8. d'Oétobre, 16°7- ,en
la caure de feu M. le Con[eiller Gauticr,contre feu Bonten1ps[M.Chirurgien & Aaatomifte Royal.
4
'C
1
AG
S O" M
NAT ION
M A ' 1 R E.
& parentelledl tout vn.
Lieu eft pris,tanr pour la Prouince, que pour
"<],uelque nOln propre d'autre lieu.
l.
,~
3 Ceu~
�a" Pays de Prcut11~
65
3 Ceux qui funtho~s de la .Proui.6.O!" ·pppur~onft. re:\
tcmr.
\
..
4- Lignorance n'oblige point: mais bien la fci<;oc;;~. .
5 Le ffitlis donné-pour retraire par droi& deproxirüité,
court du iour dela notic'e.
6 La fcience neceifairè pour retraire~ne eql1i~rt pqjrn.:
de denonciation. i (
,.
, ' . ~.
Îû c:' :..
7 La pre[criptiOnJl~~Ouri point;à t~rr 11 ~ -; f j - .
.J
'
J.
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LOS E.
\ ~'
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JI1
Le-Stâtut dia i~y ~iôA, &
;: ~
en l'aut e f' ocedeht ,: il di1à' r--o-parea:.te.:ll~ . qui'
font 'pris pbUr vnimclmt.chofe. ~~ '0:) f "':>[!- [J' • {.
2. D v L l'EN'. ' Lieu dh:i y pris,. n:on'A
pns &lllel'nent
p·Otlr.le~ ptoprenwn deqûelqun Clitt,,'Ville, ou Chafteau; nlai~ auffip01trl~P.rollinœ.:: ioriUne"i i.~E}é dia,
au Statut precedent".;J. .i, -ft~ u ~rl·{J,"C4/"U!4tj ~ ptl~for.
la Loy diél: eh vn heu;. c'eft-à',dire , en yne Prpaitice"
& aioli à efté iugç , ~omine i' ay apr~s de mes anciens:
le 1.,5' Decem&re, LSIJ? j P ·~{ident:Mbnfieu'r,C~finier.
3" 0 V". HO R. s: Doncq\l~ ceux. qui fÇlntr hors de la
Piouinèe, font receus à retenir: par Iefqudles paroUes
eLl:-decidée la queftion des boéteurs; dcma~dants , (çau0ir fi ceu)Ç qui font h~s tie-J;i Prouin~e, peuu~nt retraire les biens aliené :eridèdl~; y j01n6l: &e èJue nous
auons rdiét n'agui"res' _ JJ
':J~ ~ ':
DE F A V T. Il-en: i&: au Statut pr~cçMut ) qlw-ja-)
cho{e venâuë pottria dire retenu·ë dans vn ll}Qi~ ;..dont
pouuoit naifire vnerdoute; li ·le mois court du .Qur ~e J
vente ; il declare doncqucs que .le moj~ -commence de
courir du iour de' la fcience,& uo-rt<kda.vente, .
1
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NAT 1 O }N,
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Statuts .& COtlfiUm'41
~ . f}!ât'ltat1t que la [cienc:e ohlige,!k nOllJ'~gnorançel
l generall. c~
(o M"~"'- 6 ;
1;/".-'r"~
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d~ decur.l.
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{in. Jedccret. "b ord. faeend. (.
_",',!,,~r.
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,'j,"
1 .. dl
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...
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5'::N 6't t_c rÈ; ;autant" en dia le texte in '4p. liat, cy
deffus allegut , de Jupp. mgltg. prelat, où le Pape dia, que
iil~i~ qU'vlfi bendice aitlVacqué par l'ef}?:lce d'vn an;
, toutesfois le temps de conferer vn bencfrcè ne court
point à celuy-"qut=Je doii c~ferer;1in()n du iour. de fa notice: BaLd ln cap.l zn princtp.n'S''lu9 temp.mil.jnuefht.pet.deb.
dia que le vaifal ne doit ilIêr dClnander l'inuefiiture
;tprésfà:~ -~qu:eà . mois Ce' doit . compter des l'our
della- nori~. 'l: &'ft-lcijfef §t op{J.!de-nl1f1,m{l. tu'tor. inG le
têps com~nce àcourir en' e5tatnt,duiour d~ la notice.
6 Mais on d~n1and~ li ,la ·denbn<!iation dt necdfaire
P'?ur cefi~ notice ; ~Oli!i'il [uffi~ d'en.alloir quelque cer..
_ fÏoradoh telle.qll:ell~,cO"mme celle qu'on 'p eut anoir par
Bruit'Gomn1uh ,~ffiçhé'ou placarJpul5lique,mdfagers,
cpilhes, ou par quelque autre n~oy;èn Bar-/m 1. ~enull·
t'IaJfe.dè aduttcr. &apy~s Iuy. Ftün.: in cfI/,:/"11I eontingat. rt.
6 de refcrlft-. Ale~à:ndte G.u:v.n piè{quelèmblable Statut;
COrl. - 1. ~ J'J'm . . ~ bb,~'4 rt;r,~O~• .7 33 ' 'I1J1m.l.~ ~cautrc:;s (uy'uarits /ib:~.I.lJd';! Je. ;pLate-a.itr·{ :pe'IH~Jt.#C.- quj miiit. poJf.
r"lIc.l non l,b. 11. & autres, 'qunbl1falkgue~
eux, Jont
cefie difiin&ion: ~ 01il il ~aut que -cell.1Y, 'l quiJa notiçe
eH:: . necdf:ür€. rface neceifan"Ement quelque cho[e;
'comme quand le vendeur doit dejfend e. l'adi.Çptellr;
alors la Hiônici'0n eft _de la ihliŒanc.e de laéte''' : au.quel cas ta [ri~f.lce ~fl:rne~eifa-ire , 'qui Je faid: par' denot:lCiation; ou ,bren la~[etlle fcience'dlreqtii{e ·; alors il
fùffifl: de l'auoit panlUtreroo-yen que par denbnCiation;
·c ar la partie denohcëe-'n ' dt pas . coarél:lée·.à.faièe-qucil.qu~
far
�au Pays de Pr014Cnct.
t
67
cho[e;comme au fai,a dopt dl: qudhon: ~arla [~ience
eft icy ièulement r'eqiiî[e pour adn10nefter &t certiorer
que la.cho[e eftvenduë: mais'nori pour dtre coaraé de
, faire quelque chofe: car il de[pend de la vQlonré A
dn pa- .
rcnt s'il veut retraire ou non, aprés qu'il aura eft6Aafça.- . ~
nanté de la Vente. Molin àux additions q'u'il àfaia .fÙ,f
les con[eils.d'Alexandre tl. co nf. 2..4.Dia que la ièience eft .
necdfaire laquelIe [e f.lia par denonci-ation ~ ~ car la ,
notice n'dl: pas feulement requi[e en ce cas;pour eHré '
afç~nan.té : mai~ afin que l'achepteur [oit deliurê 'du '
~roiét d~ l~etraia,. par le lapsd'vn tnois ; & [e renuoye .
à ce qu'Hen à di& [ur les Couftuines de Paris, §. 13'" •
glofe 'fT. nU11l. !6. Toutesfois il [emble que la premiere
opinion doit dhe plus 't oft o~èruée! car. quand les 'Doc.1:èurs ont diét que. la notice eft neceffairc; laquelle [e
fâiél: par vne denoriciation;ils. ont vàulu qu'alors il fuLl:
neceIfaire que celuy la fit quelque.cho[e, à qui la denonciation [e faia:or celan' eft pas ainiien c'eft endroit:
car le p~rent certioré pourra.retrairé s'il veut, oune rc- ,
traire PQint:il [eroit plus feur à lachepteur d'admoncfter, '
le parent par denonciation, pour fe deliurer plus vifte
dudit droiét deretraia, afill:"qu'il ne foit' fi long 'temps
en [uft1 cns & en incertitude,li la chofe à luyv~nduë fera
re raiéte.
·
,
'
RAI SON N A' B L B. Cela à dt{ordonné aU~'c 'grande'
raifon: car la prefcription ne court,point contre l'ignorant.l. ~/t. C. qui mil,te pof!. rouel n'on L,b: 11.. '& GJa [cience
n'eft preuuée, l'ignorance cft preful1lé.e , '.. penult. eod.
cduy doncques qui alleguera le notif:c,ilrl deura pr,elJ~'
ueer.l.
'11. de Prob-4t. &autres femblables.
J
'
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'1
l
2.
�S/dtuts & COU/!Umll
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;. ::k~) If. i{~~iri
;~ ~dd~f ~~
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ft peue .celer. -
pre!~tion '
'e Jretenir par
-.
1
* j'dIt 4
);:"che- T e l,u '& d'autant
q- li' il eft foiluent teuoqué en doute
. •
' .
dtrtR le f l'tmier <; 'lire les fUfelli de noftre Pere di le drolél: de domalled! d'~;, e caMi f e d.1r~&, rou~ le regard de la 'prèlation &. perception
nem,tlJoll i L,'tdttt.'l !
1d
. il
dl ~
' .
.1 r· .
,,,,,,(on (t 'Ucinl Q.cs 0 s, peut eitre ce e a vn tlers par e lelgheur. Sur- .
~ rc
'~J ug ncur
~
~ep~i! 41Je"drt; quoy -, attendu la generale couftume du Pays; en vernI.
1 ~cJJ(/'t~u.rd(t.,.
de.laqudle il Ce ' IJraétique que ledit droiét peut efire
/
.
Il
dl
r.
1 \
4t'",btptmr d,.· cedc;eftant.lourne eillent ce e & tran~porte a autre:
dIt lods) dt lu] & pareillclnent la Cour Royalle l'obf~rl,le ainh aufdits
p.t)trledl/ lods J
1
d'
r. . '
r
\
/'~IJon dt ct 1u 'IL COilltes & terres a pcentes; en tranlponant louuent a
l u) ~U(),t cOI~fé, autre lediél droiél de prelation & retention; & cedant
;,~i:
t: d1r; ledi~ ~raiét de retenir 'par droiél de preIati?n, & ~e
~arfon. Sur'lUO} receu'Q>: l'.les lods. A, ceft.e caufe enc?r~ que ledlét drol~
~ eudfl ..1mft le ne,[e pmffe ceeler n y ahener ; & [Olt Infeparable du felt Nouer.) bre
.
C .
1
.
161S. pdf fup-rl gneur dlreél. T outesrolS par te vfage & tels aétes Il eft
l',ubtplturdel.t- deuenu.cdIible & alienable: Par ainG nous dec1arons &
d,temttiso fut (0
d
1 d' d . d l '
d
.
d:t If p.t)t r lt,ùt or onnolls que C lt rOla e pre atlO1?- & eretennon,
IcdiJrtt.isodI4d;, & de p'el"éepuoir les lods ;fe peut ceder & tl'anfporterà
prIX: t ~n, due; autres)& que tell s ceŒons & ali{iflations font valIabks,
partltS s appr et
Ci"'
•• cl . .
F"
cc
.
ldugtr, cr t'~u. ont erreét,& OlUent lOl'tlr a erreé);\
.dite m,:iJôn offre
. ;;fo
0,
tre
Michel.
-
(.
<
•
Concè(lé par Jean /ils du Roy, & [on Lteûtena,,-t. e1fj, 1456.
~II
•
-P'
:?E!çrai9=.ld~ Regifi:re dia Tf't4l'~S ?fol. 7~·
ANNOTATION NUVYE·LL E. J · "
Lcft re'fdlu par le pre[ent'-Statut , quele feigneur.peut
Jcederorrà,)
bclllhiy[eluble le rdroiG't 'de lods 7 qu de
prelat '
qui' luytompete OU~mIrra compet!cr, pour
rai[on de l'alienadonwél:e on tl faite;de quelque piece
que cc {oit mouuant de fa direére ) c'efi: à dire qu'en
qUI
�. du pays'e Pllouë;ùè:
6,
Prouence le droia de prelation ,cft cdTible ; COlurne
Charondas la aufIi ~ualifit , lib. 7. refpsnf. cap. 1~, . ln
pruno refpDnfo. Eftant a noter qUè le tettlp_s de retenlt eft
limité àdeux mois pa~la difpoGtion de droi& in l. ':t,II.
c. de ;gre emphyt lefqnels deux mois ne courent pas que
du iour quel'achepteur à exhibéfon titre àfonfeigneur;
comme il àefté iugé le 17. de Mars, 1614. en la caure du
Sieur Marquis d'Oraifon. Ne court auill en ven~-e
faiae auee pache de rachept ; que defpuis le iour du
rachept expiré,à l'inftar du retrai6t'lignager. M.le PreG dent de S. Jean. deâf.]. E't peut on aufIi dire par identité
de raifon, qu'ilnecourr pas qu'apres que l'an de rachep't
donné par le Statut au debiteur,eft expiré. Et fe faut refOlluenir de ce qui à efté remarqué. cy deffus, qu'e le
lignager eft preferable a~ cellionaire du feigneur direéb
con~mme il àeUé iugé par Arrreft General le 1. d'Auril.
1569.mais no audit feigneur. Faut auŒ noter qu'vn COfeigneur peut r~tenir le tout, lors que les autres Con{eigneurs ne veu~ent retenir: ainG iugé par Arreft du 6. de
Scp~eh1bre 15.70' en la caufe de Romain de Ponteues. de
Caa~net:iugé encore par ArreH doné par MefIieurs de.
Comptes le 13, d'Aouff.1609.En outre on pourra encore
11 0 tcr_que le droiél: de retentioll par droia de fief &
. prel~tion n;alieu. in locationeperp-etu4, comln'e il à efié
iugé par la Cour le 2.6. d'Oétobre .1618. ·e ntre GiIl'k&,
Piquet de MaJ:feiIle. Neantrr~oins il y à contraire Arreft rendu par mefdits feigneurs des. Comptes, rapporté par
MonGéur de.Clapiers ,.caufo 10).
'
..
1
CEPÂ!
.
S0
f
'
f
M M .:A.! R E. '
droiét: fe peurrent céder' par le Statut ', & non
djfpoGtion de droiét! .
1
1
3
�SldtutJ ~ Couftumt.r
10
Le droiél: de lignager ne peut efhe cedé.. . .
.3 Le plus proche peut ceder au plus dlongné;lnais fans
preiudice des plus proches ducefIionnaire.
4 Le cefIionnaire du [eigneur direél: ne peut ceder l
vnautre.
5. Le droid: eft tollu par la Coufiu me.
•
6 Il eft fort vtile de rcdigcr la CouHume par efcrit,
& touliours c' dl: Couftume.
_
7 Sentence donnée contre les Statuts, quand elle eft
nulle':. . '
,
2.
CE
G
d.
LOS E.
Le contraire toutesfois dl: decidé par
le droiét,colnme dia Guid. Pape q. 411. MoL. fur
les Coufiunles deParis, §. 13. glofJ. J. nUfll. to. (U/1J mult.
fêqq· Tiraquel (ur les Coufiumes de Poiél:ou, tit. des
retrai6h §. 26. nuY/1. 40. 41. auec beaucoup d'aùtres par
Iuy aHegués au lieu que deifus : mais le contraire cft
dccidé par ce Statut.
.
2. Mais quoy du retraiét lignager? [~auoir s'il peut
eftre cedé? Mol. nUM. 2.0. @T Tzraq. num. 9. aax lieux alIeguez dirent que non: car il ~ efté introduit en faueur
des lignage.rs ; auquel il [eroit drogé par la ceffion,
encore q~' il n'y euH qu'vn parent qui peut retraire ~ la
rai[on en dl; d'autant que l'achepteur à Î1!terefr que la
chore qu'il à acheptée ne Iuy [oit oftée,foubs pretexte de
ce droiél: ; lequel competeJeulement à la falnille : ceux
qui {ùyuent l'opinIon contraire, [e.. defendent de cdl:e
raiso:disâts que quâd l'alienatio cft prohibée efrre faiéte
hors de ~a fa,rnille, s'il n'yen à. qu'vn [eul de la famille,
il n'eft poiRt defendu de vendre à vn autre, encore qu'il
1
D E\
�duPa)! de Protima.
71
ne (oit point de nlefmr famille; à laquelle rai(on on
donne aifément refponfe : q.uand il n'yen à qu'vn de la
famille il peut aliener hors de la famille, car perfonnç
. n'y à intere~ ; veu qu'il n'y à perfonne de lafamillc,qui
puiffe demander la chofe,& au don1magede qui elle ait
efié alienée:mais en noftre qudl:i6,par le n10yé de ladite
ccffion"l'a~hepteur fouRie preiudice; leq~el à intereft
que la chaCe par luy achepté ne {oit retraiéte: lequel
,~roiét fi le ~rince e.ui\vou~.u ~u'iI e~frfeu dl:re c~dé,ïI
le fojgnrur
l ~U{t auŒ bIen expnme., qu II a expnme que le drola de Jird! ptut cedtr
prelation, retention reception des lods , peut efire cc- JO/J arQifl ; d~l
1 l
.
. J
. d
pBU,.a 'Juan ,
cl e ."'Pmc.:f. (ta. 4tftem de (aa . tollen. _
l'rt;mt paràroiél
3 T outesfois le premier lignager le pourra ceder au ~tf,.ela~icm ) .il
Il
1.. 1
f .n.
. d'
,n fil Fomt IUII#
p1us euongn.e . car a ors on ne all..-l aucun prem lce a dt iut'tT s'il rttltt
l'achepteur:d'autant que;ncfme lë plus dlongné (erâl'oM [0) Il~' pllur
admis àretraire, fi les plus proches ne veulent retraire: atftr,: (4f' ,1
'
.
. .
option OH a m.
routesfols telle celIion ne nUIt pas aux plus proches,Ief-. luPi,. otfde rett'quels nonob1tant la .cefIiori faiéte au plus d]ong~é, nir, .u . d.e cui:r
. 1 b î.. . fi l d r:n.. T ' .
1 d font/rD/S. ce1u Il
pourront retraIre aç ole, ~ln 1 e ll..-l llaque, ln • (e pr-zElz1ue 'mI§, 1.6. 4"Um-. 1.2.3 • .glo[e 2.. n'apporte point les rairons, mes dlHX droits
mais feulement le fommaite de la quefiion ; d'autant fiJu,I\.IIJM:~;ml1le
on
fJ"ltUrs
ce [ortt chafes vulgaires, & qui arriuet tous les iours dt~ C.mplt J OTdien prafuque. Sans toutesfois que ledit ceilionnaire du n4/Ytmer-t, e.n Ct.
. .
.
. ,
. Jants le Jro,El Jt
felgueur dIreét p.uIffe,ceder a vn autre: cat cefte permlf- premier lods afin
fion de ceder efi odieux, &-contre .la difpàfition du î ue ~u~~d 1ach(. 1":'1
fpOInt
' amp
. 1"lcr, alns
. l'11 a reconoiftre
pteetrV/fdrapour
drOlt. ., & par alnlll
ne I
a aut
,le ceffaut faire finÎr au premier cdIionnair e; a ce propos [ere Jionnair~ lu) dtce qu'e(crit.Gotnefius fur la regle' de Chancelerie ,de clareqlfl veutrt•
, , .
{'
tUllr,
Am. 'IIl.p0ff.qu~ll. 2.3 .J..r.a ou il di&,que quelque Euelque-a'll~it obtenu la prorogatio de ceR:ercg!e;laquelleilauott
p'uis ap.r.és cedé àvn autre;on Inettoit~ en doute, fi celte
l<
lf.
,ttn
4ue
.!
�71..
Statuts & Couflumu
ccfftone!l:oit vallable; & conclud ledit auaeur qu'elle
ne vaut rien: & diél: auoir eftè ainfi iugè'; & alleguez
, le Balde in 1.2.. col. 1. fed pone Papa C. de ardtlirij.r aB.
5 . Co vs T V M E. Par c' cfte couftume le droia eftoit
abrogè ; duquel il à efté cy ddfus faiae mention: car
iaçoit .que le droit de prelati6n ne puï{[e dl:re cedé;
toutesfois ce droit eft abrogè par cefte Cou{turl1C,
l. de qui bus & la glofe in 'l/erb. abrogentur §. ex non fcripto.
ibi glo/J. 1n(l. de Îur. nal. gent. cre. Il [eluble que ce Statut
.foit inutile: car lil y auoit vne Couftume , qu'eftoit il
be{oin de c'eft ordonnance? car r e{cripture n' dl: point
nece{[aire pour confirmer vne Couftume. l. ;mo. de legib.
à quoy on re[polld ; que ladite Couftume à efté redigée
par e{crit, non pas pour luy apporter plus de forée &de
vigucur: mais pour la rendre plus ferme & fixe; & afin
qu'elle ne fuft ai{eluét châgéesiqu'elle full: conuë àtous.
6 Car les Couftumes, encore qu'ellcs {oient e{àipte's;
toutesfois [ont roufiours CouH:umes. Zafius poft Bart. in
d. 1 de quibus, num.17: de legib. de là nous voyons que les
Coufiumes-des' fiefs {ont e[criptes, & neantmoin:> {ont
touliours appellées Couftumes. Ité il y à vn autr~ vrilité
de re rediger les CouftUlues par e[cript: car elles confiUent en faia. cap. 1 . de conf in 6. à cefte caure il faut que
cc1üy qui les alkgue , les verifie; veu que c'eft le fondem entde [on intentÎô; que fi elles efl:oi€nt e{criptés,elles
ièroient verifiées'par la {eule produCtion de l'.e[criptur~.
7 En outre fi elles draient e{crittes , & que le ' luge
vint à iuger contre la teoeur d'icelles, [a [entenc'e ~ par
le {èul tnlnificre dudroi6t, [er0it nulle . .d1le.xand:, on ' ':J.
"'API. 2.. num. 20 • . & con.. 8r. l'JUm.l. cod. Làoù ilulic1: yquc
le Statut n'cft rGdigé au volume . des Statuts' .,ir
a
qu'il
�du f>~yJ. Je Prou.enct.
, ;;
ne [oit notoire, il le fa1;Jt fi!odukt;§C n~~iGdh.e acu[~
le luge, s'il conrreûient àiceluy : mais s'il dt redigé pan
c[crit) la {entence ièra nulle. PleuJl: à pieu) que toutes '/( On rn vm'"
nos Coufi:umes fufIènt dèrittcs, .. ft cela eftoit que nous v nFetltrmwl..è
ferions releuts de •beaucoup
ci~ peines,
&: da->- b~au<~oup
L,J
fn dr w
"1'
..
tf... "
.. ~
St ~n+1.1
de·de[pens. l'auois- delib~r~) Àpniwv..[f~t Jcy~ hejtucoup . .
de cas )~ue i'a)' ren14rqtl1~,4è..1Wlgue rhain ,en-H{~lI.it; efquels la l"ytençio à l~çu)~ IsJo4.zeft d<>:~R,,-,~ Sl,U cOHaire:
mai,? i.a y vOl]l!l !aiifer celai'~ f~iJ;'~) ~T} - utre p-lps ~iligen{a qui I.e pourra f~ir.è~heagcp,Qp ~~ . oçreJnept: ~J1e
l11Qif' ffihle ~e{~r~er pour :vn aÙt}:-GtCf~p~) qJlP..I(aùr'ay
plus d(JlpiGrf!~' Falna[[êr & p:~i[cJÎr~1nes In~nQir€sl.que
. ,
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len ay a pre ~nt.
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, Qge les. . pbles ,& G Q.tils~h.olnln~~ ffoie!:lt tvqu~ !._
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.l -, de COrppl:oI'!le~~re.
Rf- ~V 8 ST.tl.
Tem foppljcan, +t.con to (ja ca~fa.~q.'te entr! lous ~ob~-es & gen- · .~O" n r peuf if)
"l hortit'/JeJ de/pays de PrDuen'Jf"1 , ti·Porta/auieT
-a-.."'\Jan a&ut
ne notfrd~t noPl~
-,
b
UMU;
aut"".
plr/ou tem f~lJat, .@" aJ.n e,?",ara-s, & Jouton J:aûtr ~ ~IIU 'fueccSldtutn'fft
I
erde~endl.dour Jsuerfes pLays,ltttgl!..~ queflIOj,~ c.uf~ de lt(Ur/ p41 P~AEf;1t1é~
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.
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b
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commen tfl 4//f'
Jegngrlas) tur'.J~,t;"iQm, eS IUItres ~ns:
a ca,J LOU)au
s no _l'Autre,
ui le
ble..r an ag14t ~ntre ,llous grand.. Ini,."ic,tlltS & , "!:tfluolenfos • ~ (uil.
ur 1
1
r
a~foupPQ~rta.t , C7 fopro tS7J gr~ntlJ defpenfas ~ intereffès
al~u perflguir (?, def~ndre, 0'" per Qku~a!. tous mconllemcnf
&' damages,& nUJrir paJ,acc61<d (7 amour entre eOOus,cQuml&
rafan 'Val, fuppLlCan ft) re1~ero'J 'lue fia.fa~h commandtmen
fUJ pena-formt da 41a ~ Hus 1.1!~fe.s.i'!JUA d~ tOUJ p/ays... (:r q(lflrmfjas mO[,H!, f.5 mo!,eJoun.(nt7e~UOtll J If:gent e:r JefinJent
en ,alqu~ C01!Yt que fta, qu~.tengutJ de r.#. eg~r Joas bOYfJtJ nQ,:
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ficm èht' 'demarîd~ ~ to'Ut'esfbis le drôia \ne coinnJandc
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pas ·que perfollne foit fo~éé contre [on gr{, l!no~
qu'en certains cas: or d'a.utant qu~: c' tft article p'ro.<:ede
dt là volôaté &'âê1jr.de~GetJils-hbi11mes mefrries)q~i
"fi f6n~~-4trJ'h:onefie.tê ::parcè qu'il dl: bi~ f~ant;prinG.i
palefnciilifatix perfonnes grandes & noBles, d' aU9ir -les
pro'cés en horreur: de forte que pour!e regan;l des pr~
cés aduenir , [oit faiae [uiuant 1':, requis; voire foubs la
la peine de cént n1afCS d'argent, où il s'agira d'vu procés
de lnille florins 82 'au 'deffûs: ' 'Et ùù il fera qudHon
de Inoindre [amIne, (ur peine de cinquante marcs applicables moitié ~ nofrre Royallé Cour majeure; l'autre
1\,
moitié à partie; & quant aux procts meus & pendants,
le 'me[me {bit obferué ; auecques le con[enrenlent toutesfois' des ~eux pâitie5 >.& fa~s au~un preiudice ~e. la
Cour, la ou la caufe en: Intentee; & ou elle ne [eroIt lll«~
ftruitte à point de ilJger: & la où la caufe [eroit inftruitte
a,point de iuger, q ê léiuge donne.fèntenco auecl'expèrienèe & la graujté requi[d.Et crautant qu'au precedét
cas lés arbitres e.tleùs ou à el1i're pour.la deciGon du procés pourroient ai[ément ,d he; de[acorâs audit, cas ledit
feioO'neur
veut &con1made que d'vn commun
con[ente~
,
Il
ment ils actordent d'vn tiers;& s'ils ne·peuuenr.accoder ,
èl'vn riers,quc lePrefidet de<la' Prduil1ce, qui fera alors,
en cl oifIiffe vn;afÎn 'quons'àrreftc au il1gemêr de deux:
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oS P. 0 NI SE.
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Extraia·du Regifire, dia p~tent;a,. f~r 1a~:~ }34·
IL
SOM MAI R E. . • . rr
.!
y à trois fortes de nobldfc & que ~'dl que noblelfe; & en qu'eHa fignification elle cfuicy prinCe.
2. Gentil-homme que lignifie j & çOlume il ~ft como;
poré.
.
3 Ils {ont contrainéts par ce Statut de co'mprolUc'ttre
des cauCes,defquels de droi6l: on peut corn promettre ..
4- On compromet- des chofes,de.fqudle~on peut tranfiger.
J
5 On ne peut compromettre de la chofc' iugée ,s'il n'yl
,
1
.
aappe.
.
~ ,t.'
.
6 L'appellation re(cinde ou fufpend le ittgé, & reduiét
la caufe en l'efiat qu'elle eftoit apres Ia.conteftation. · ,
7 On compromet en l'executionde lafenrénce. :
8 On ne peut compromettre [ur les parolles claires
d'vn' aéte.
9. Onne peut compromettre {ur vninfirumentgarantigié ou foumiffionné.
. ~ ,
;.
JO On peut compromettre apres l'inftance·perie.
JI On peut compromettre encore qu'on ait renoncé ~
l'inftance, & non au procés:
.
11. On ne pcut cOlnpromettre fur vne choCe de laquellel'1 11.Y,a proces.
1
.13 On ne compromet point en ,q udHon de droi6l:.
14' On ne peut .comprOluettre tùr ce . ui eft prohibé
d' d'he aliené.
15 On le peut compromettre fur aliments futurs, fans
auoir la prc[ence du Magiftrat:nlais bié [ur les prererit;,S.
!
#
_'
K
2.
�StatuÛ & Côuflumn
16 ~and on peut cOU1prom~ttre en ula.tiere crimi}0 • • r
~
ne Ile.
.
17 Per(ohh~ he p~u~ conclure,en Prince, à aucune peine, que M. le Procureur General du Roy.
18 MonGeur le Procureur General ne conclud pas
moiris--à la peine, OFes que les parties a yent tranGgé.
19 Celùy qui tranlige d'va crime dl: r.cputé pour con·
fés.
20 Le ruge ct6it contraindre de compromettre, fi on
le renùiert.
-. . ... _
.
~
!
.
21 • Combiett.de 'ffois;on'~ dl: cOntraint de cOlupromettre.
z;
On nè peut cor~p~émettre à deux: tnais il faut
dhre vn tiers, & qui le doit nommer.
2.3 COlllpromis faiét à-la charge, qu'ils iugent concordablenient)ils doiuenteftre tous d'acord.
2.4 Les Gêntils~~àmmes doiuent dire des gentilshommes pour Arbitres.
2.5 Tous peuuent eftre Arbitres, s'ils ne font prohibés
de l' dl:rt. ."'
~
~
,
2.6 La femme ne peut efire Arbitre.
2. 7 Les' U'lUets,fourds,pupilles,furieux ne peuuent dl:re
Arbitres, [ans leur tuteur.
28 Mineur de 25, ans ne peut cirre Arbitre.
2.9 te 'fils de fat:nillc peut efire Arbitre én la caufe de
[on pere; car il y peut dire iuge.
.,'
t
30 Q!!.and le moine'peut cftre Arbitre.
,
31 Layques ne peuuent efhe Arbitres, en cho{es [pirjruelles.
_.
32. Les Senateurs & Meilleurs des ~arlements, ne peij4
uent cftre Arbitres;
_
76
�du Pays de Proulnet.
77
H A f~auoir ft le luge ordinaire peut efl:re Arbitre.
34 Les Arbitres ont pouuoir de iuger , eu e{gar d au
pouuoir à eux donné par les compromettants.
35 Ceux qui ne peuuent eftre Arbitres,s'ils l'acheptent
& iugent, leur fentence eft nulle.
y; Perfonne n'eft conrraina d' dhe Arbitr'e : mais s'il
l'acheptt: il dQit iuger.
37 Si vn arbitre à refufé d'accepter le compromis, s'il
l'acepte en aprés, fçauoir s"ille peut. .
38 Le compromis expire par le iour yappofé.
39 Le compromis expire par mort.
40 Le con1promis expire, la peine receuë.
4.1 Le ,compromis expire, fi apres l'auoir faia on fc retlre au lUge.
42. Le compromis expire en encourant la peine.
43 Les nobles doibuent execrer les procés & dhe
l'exemplaire de vertu aux autres.
44 Florin de Prouence.
~5 On ne peut compromettre fi la caufe eft prefte à
lUger.
46 ~a caufe quand peut elle eftre diéèe prefte à iuger. '
4- 7 Conclure en caufe qUG: c' dl:.
'
4 8 ~and on. peut produire apres la conolulion en
caufe.
49 La peine adiouftée au compromis eft du droid: du
Code. ,
'
50 Si vne partie compromettante'ne veut que lacaufe
foit terminée, qu'eft ce que l'autre doit faire.
G LOS E.
l
OB LES. Nobleife cft triple: la premiere eft
Theologique) ou [urnaturelle; l'autre cft na-
'N
,
K 3
�1
73
St~tutÏ& C,uflumes .
.
turelle ; la troHiefiue & Politique cft Ciuile ; pa.r la..
quelle le Noble dl: differenté du roturier;felon laquelle
lignification, nous entendons & prenons la nobleiTe
au Palais, & fe definit comme il s'enfuit. Nobleffe dl:
vne qualité donnée par cduy qui à ladO!nination, par
laquelle quelqu'vn dl: demonftré chery & trié par deiTuS'
les honne(l:cs plebées,13art. inl. 1. nI/m. 57. ~uec plufieurs
autres nombres fuiuants, Je dignit. Le Noble dl: cduy
qui dl:iugé eRre prudent & ftudieux, ou vertueux~ 1.1.
tVl 'Bartol. & 10an. de P/ate~ de cona. In public. horr. c. l,b. 111.
Et Ciceron en vne epifrre. ad Appium Pulchrum,
d i4)utant de la dignité & nobleffe diél: audit endroiét,
qu'il efiime grands ceux là, qui ont laiffé la nobleffe à
leur pofterité: tnais qu'il n'admire point les titres d'excellence & de nobleffe dont eft tire ce que diél: Ouide.
Noftre efloc, not ~Jeux, & ce que ntAuons fat Y,
A peine te le du efire n9(lre en e/faiti.
Chacû doit tafcher de faire ce que le tref-prudét Socrate confeilloit àfes familiers & auditeurs de faire: qui
parlant àcduy,qui auoit reçeu fa nobldfe de ces AnccItres,luy demandait s'il efroit noble;& refpondant qu'il
rdtoit ; Socrate repartoit difant Inets peine donc
q ue te~ aélions refpondcnt à ta nobleffe , de ~eur que
tu ne fois la fin d'icelle: mais quandil parlait a éeluy,
qui n'auoit point tiré fa noblelfe de fes parents, Illuy
demandoit s'il dtoit noble: lequel refpondant ; nOl1,ie
ne le hlÎs point: Socrate repliquoit, faiéh doné en forte
que tes aétions te rendent noble. Par ce 1110yen il ex-hon oit ch acun à.là vertu: laquc1Je fcule rend les perfonnes nobles) & conièrue la nobleife en iceux. Celuy
�Ju PayJ ae PrfJuence.
1')
eft loüable, qui à donn~ le COlnmencem~nt de nobldfe
à fa famille: lnais ceftuy eft encore plus loüable, qui ne
conferue pas feulement ,.par fcs aéhons loüables & vc.r~_
tueufes ,lanoblelfequ'il àre'.{eu de fes Ancdl:res ; mais
aulIi l'augmente, la prouigne & .amplifie. Or cduy dl:
grandemct blaiinable,qui cO.Qtent de la nobleffe qu'il à
reçeu defes majeurs, s'atachè à villenie & ddbauche;
&; n'eftime pas qu'il merite de porter la qualitt de noble.
1.
GE N TIL $-H OMME s. C'eft vn mot compoft de
Gentil &homme; qui vaut autant à dire que noble; car
ceux qui eftoient nés des Gentils, eftoient 'diéh nobles.
Et con1me diét , Ciceron aux Topiques (Gentils ) font
ceux ,q ui ont entre eux lne[me nom; & [ont iffus des
Ingenus; 'dont les predecelfeurs n'ont iamais efl:t en
feruitude; voyez Budt [ur les pren1ieres annotations,
à qu'il faiét fur les Pandeétes, 1. l..ff. de Origin. jure
3 DE T 0 V S PRO C E'S CES TA TV T & le [uyuant,
doit efi~e entendu des caufes,defqaelles les parties peuuent atf commencement compromettre , Bar~ol. in 1. non
dl(lmguemffl.§. de l,ber. If. de arblt. Bart. & Bal, ;13 L. pJ·~tor
'pfo.d, THlor. & curat.datiJ. auec les autres rapportts par
Dece ~u con[.44. n.3- car les Statuts doiuent çftre entendus Celon le droiél: Commun.
.
.4. Et peut la caufe eftre compromi[e, fur laquelle on
E'eut tranliger: car le compromis eft vne efpece de tranfaéhon l.rranfigere.auec' ce qui eft là remarqut par la
glofe C. de tranfaU. Alexand. con:z.l.. num. J • l,b. J. T outesfois prènant eftroiételnent le conlpromis il n'eft pas vue
tranfaél:ion. Bald. in l.fin. §. 1. num 4- Comm de LegAt. car
la tranfaélion n'cft - point reduitte à larbitrage d'vn
preud~holnme) l.lucùu §, fin .•d !.rebelltal1. tuais les lauds
,
�80
Statuts & Couf/umes
ou[entence arpitralle y eft reduitte ; comme il appert
par le Statut cy deffoubs in[eré , commen<;ant. ,Il l'efte
vne autre.
Voyons maintenant quelques caufes ) efquelles l'on
peut compromettre, & d'autres e[quelles on ne peut.
5 Il ne peut eare compromis fùr la chofe iugée;
d'autant que [ur ladite caure ne peut eftre auffi tranGgé J. (i caura cog11it4. "Pbi B.irto/. l. p0ft rem. de tran/aB. &
s'il y dl: compromis,&s'en[uiue [entence, elle dl: nulle:
Der. conf. 39. iinon qu'ilfàit renoncé à la [entence,& à la
cho[e iugée ,: auquel cas le lauds dl: bon & le comprq'" mis. Bald. zn l.lungent. §. fi pacifcar. de patt.Rom. (011.179.
AlexarJd .con. 94.1'1um f.l,b. 2.. cc qui doibt eUre entendu,
s'il n'y à point d'appel de la [entence: car lors, pendant
l'appel de la [entencelon pourra compromettre:car ccf..
[ant la rai[on la Loy cdfe : apres vne [entence paffée
. en force de cho[e iugée,on ne compromet pas; d'autant
que l'affaire eft liquide & certain, & n'y à plus de procés: mais l'affaire ceffe d'cUre liquide par appel: Par·
quoyle Statut alors à lieu; &ce à bonne raiCon.
6 Car par l'appellation le lugé dl: rdèindt ou [u{pen.
du ( quant à l'affaire prefent,il n'importe de que~ terme
on v[e ) & la caure eft remi[e au me[me eaat qu'elle
eUoit lors, qu'elle fut contdh~e: tellement q.ue tout ce
qu'on pouuoit faire en la premierc infiance, apres la
contefiation,[e peut faire aprés l'appellation. Bartol. f"
illum texttlm mi. ua demum.in 2.. no/ab. C. de procur• .Abba r•
in (ap. 1. col. 1. in c. paftorAl1J num . ]0. de excepte Gomef. zn
r'g41. de annal. pojJ qll~f1. s. Or eft-il qu'apres la cau[e
conteftée en premiere inH:ance) on pOlluoit compromettre; doncques on le peut en caufe d'appel. Dece fuie
celle
1
�du p~y; de Prouènct~
''SI
cdte opinion C07l.22, [ur la fin;lequel re[pond au con[eil
71.,. d'Alexandre lzb. 3. qui eftallegué pour contraire,
f7 con. 81. num. 4, l,b. 1. Saly in d. l.Ji cauf. nu",. 3. Bart! UJ
1. pofl. rem. num. {. de tranf. excepte ce cas de la regle pre- cedéte: car il dia que ft apres la [entece il à efié appellé,
ou Gon à peu appeller ,01]. pourra tranGger & compromettre L. po(l remlf. cod. lequel fùit Ia[on. zn d, Lpofl rem n.
5'- & que cefte opinion [oit la con1lUune on le peut colliger par ce qui eft e[crit par les Doéteurs, in d. t.fi caufa.
où ils di[ent, qu'apres la [ent.ence, qui eft piffée eIifor..:
ce de cho[e iugée, onne peut compromettre: doncques
fi elle n'eft pafféc en force de cho[e iugée., on' peut
comprolnettre, eAlexand. d. con. 72. num. 13. au ver[et,
b~m/acit, Làoùil dia qu'apres la [entence qui eftpafféa
en caure iugée on ne compromet point; come de cho[e
liquide cap_ expojiu.de arb,t.Roman.d.con.fo4'd'où s'enfuit
qu'il peut eftrc compromis apres la [entence; de la•
qu_elle il à efté appellé.
7 _Banole diél encore in d. 1. poft rerH. qu'on peut · .•
compromettre [ur l'execution d'vne [entence; comme pour ex-e mple , li Titius en' quallité d'heritier de
Seius "à efté condamné, & que le demandeur vueille
prendre vne piece comme hereditaire, que Titius nie
l'dhe: on pourra cOlnprolhettre là deffus,ft ladiae pie-ce eft hereditaire ou non: mais on ne pourra corn promettre ,fi Titius à·efté condamn~ en qualité d'heritier
ou non.l'adiouteray vn autre exemplç, qui cft tres-frequent ~hez nous, Titius à mis en caure Caius , & i.nGfte
qtFilluy rec-onhbilfe vne piece mentionnèe en [on nouu~an l':Iâlt1. -Gaius nie la poffeâer;Titius en haine de ceftc
negàt1ue demande dtre mis en polfduon de ladide
L
,-
�SUtll'tt & Cctlflumti
S.l.
.piece deMandte , en force de la Loy derniere ; tir ,.li.
"/lfd.C.le luge rordone ainG,fur le point'que Titius veue
eChe mis en po{feffion de ladite piece. Caius nie que ladite piece, en la po{feffion de laq~elle Titius veut eitre
lnis ) & qu'il pofIède, [oit celle que Titius demande; fur
cefte queftion on peut compr~me"ttre ~ ft cefte piece l~
çft celle que Titius demande; mais on n~ peut c~mpro.
~ettre , ft Titius doit dhe immis.
SI On ne peut auili cQmpromettre, lors que les parol. les de l'ad:e font fi claires,. qu'eUes n'ont be[oin d'aucune in terpretation. Immol. In l. fifi (.la premiere dt ~t'rb~
lb/tg. Barlol. & B"ld. In L. iO, aHtlUe § CHm in 'VerbM.de le..(at . J. Là où il dirent, que ft le Statut diét,qüe la caufe
doit dhe commi{e au iugement du [age ;' cela n'eJl:
pas toutesfois veritable, lors que la caufe n'a p~int de
(lifllculté.'1otAt. in 1.. placet C. Je Sacro {ana. tcc/ef. auee
plulie~rs allegués par Alexandre con. 62. numero 7.
lIb 2..
• , Et ne peut on auffi compromettre [ur vn infirumtnt
garan~igié , ou comme nous app~lIons, foumiffionné;
n'y [ur vne chofe liquide; linon qu'on oppofa quelque
exception: car tout ainG comme l'on compromecen
l'execution de fentence,commeil à eité dia, de me[mc'
auffi peut on c~mprOlnettre [ur exception qu'on 0ppo[c
à vn aél:e garentigié& foumiffionné, BArt. ln l. {in. nu"',
.2,. & 4'
de trAnf,,61lomb. fil CAftren. m~rn. J. 4· & les
. autres.Rolnan. in l. pr~tor.l.Ait. §. "pit. en la n~uuelle addition de nON. op. nurJtj~t. AleXAnd. con. 1/9.. num. 4' lzb.1..
10
On peutauŒ compromettre fur le droid:queque1qu'vn penfe auoir fur quelque chofe, encore que l'infiance [oit perie: car finfiance ~ft~nt ,perie le droiét
C·
�tlu PAJ~ Je ProuenCf.
B3
n'dl: point.peri'tné. ·ctfp. exaff;inAt~. 64p.ptnult de Îtidic Jecius
lur la fin au verfet & Cerre. .
II On compromet auffi li quelqu'vn à renoncé à l'in J
Harice: car cduy qui renonce n'accorde pas pour cela;
le droi6t qui d'toic di[puté dhe du cofte de fa partie,
(ur quoy Iafon diffulèment "./. P"f/qUtS 111 III i. n. r. €l4m muLtû fequent. c. de paB.aucre chofe eft s'il renace au procés;
car alors il yauroit beaucoup de difficulté, d.l. pof/qua".
Lili) & {ùr içelle, la premicre-glo{e diél,que qui renonce au procés,renonce cant à lïnftance qu'au droia; par
ainli fi le renonçant n'a aucun droiél il ne demandera
pas de conlp~Omettre:car les qualités ne fùbliil:ent d'elles mefmes fans {ubfi:ance.
.
Il Et ne vaut le compromis diant faia [ur V1'le caufe;
{ur laquelle il n'y à point de procés) & ne s'en cfpere
. pointl. 2.e. de tranfoél. d. CAf. expoftlA Rom'a». con. ae. n. 2..
13 Item on ne compromet pas {ur la quefi:ion de droiél:
car la où eft le cas decidé par la Loy il n'y à plus la de
qu'eil:io:parce que la qudho efi: vne propolition dllbita-:ble:Uabeoffde Carbo.edlél.lors doncque5 qu'il diéè icy de
tous, plaids il entend qe cc qu'il conGil:e en faia:: car le
droifrêfr certain :· fi ce n'eH: que lediél: .droiél: impliqua
èn [ai quelque faia: BAld. In /. afJClU~.num. 2.. Salyctt.
'nl4rn.' i. c. de j'urt. ~!ltxand !on.6 2. ," 2..ltb. 2.. auec plu'lieurs
qui [0nt allegués par du Molin en l'additio de ce co{eil,
comme s'il y à debat entre les parents & alliés,G la donation eft bônne;parcequ'elle . n'a aucun inGnuation,
& eil: [ans decret ; car le iuge au[dit cas ne les contrain~
dra pas de compromettre: & ne {e fera aucun compromis [ur la queftion, (~auoir li la 'legitime eil: deuë;mai~
[ur la liquidation d'icelle; qui conGfte en .faiét )
L %.
'-'l C011. 2.2..
1
�St~leltJ fi}
Couflumû
n'y à rièn de plus incertain qu'dt
-4
ladi~e liquida-
non.
14 Si la chofe dt prohibée d'alliener; on l'le pourra
pa{fer compromi) [ur icelle de lapart de ceux, aufqllels
l'alienation dt prohibée, c. curn tempore. l'bi Anton. de
BU/rio & AbblU col. 2.. "Per[. 'V/timo colltgi po/cft. de Arbre. à.
cefte caufe fi quelqu'vn à il1n~ qu'il n'alienera point [cs
biens, Il ne pourra point compromettre d'iceux; Dece
exanline fort copieufemeht cette regle con. 39. mUfl. 4.
con. 44. num. 2.. con. 445. num. 17. ce que ddfus efiveritable , s'il n'y aucun ,a ppel; nlais s'il y ~ appel il peut comptomettre)~ald. In l. qHamuiJ in 1. l'crf. an iUe. C. difide/comm. jointe la difiil1éhon y appofée ; & apres Iuy
Caj1ren. in 1. fiue mannunijf1« §. t41'Jdlel.num. 1 c. de condle.
fo~
.
15 ~ant aux aliments futurs, on ne peut compromettre fur iceux, fans alloir la prefence du Magiihat :
mais des preterits , on peut comprolnettrc. /. cttm
fi. in prmcip. If. de tranfaa. & /. de altmentiJ C. eod. & la
glofe. .
.
16 Et quoy, quant aux caufes criminelles y peut on
compromettre? Alexandre à con[uité en ces termes
CO". 119. lzb. 2.. Là où il tient que non; {inon és crinles ou
il y efchét effuG.on de fang, l. trt4nfigert C. de tranfa61.
car il faut pardonner à celuy qui a quelque prix que foit
veut redimer l'effu{ion de (on fang: comlne dia la Loy
premiere, in fin. de B~n. tore qUI ant [clltent. de laquelle
nîatiere Dece traître amplement con. 418. & dia bien
d'auanrage ledit Alexandrç au [ufdits confeil, quelors .
qu'on vientà inlpofer vne peine non feulement appliable au profia particulier de qu'elqu'vh;mais à l'vtilité
�tiu Pays de Proliina.
~5
llblicqu~;ce qui eft plus digne & precieux tire à foy'C
qui eft le moins digne: & pource on ne ·c ompromettra
n'y à l'vnn'y à l'autre;la glofe. in d. J. tra1figere. in ~erb.
m alijs. dia qu'on peut traniÎger & ' padifer fur le .
ddiéh priués ,quand on agift ciuilement : mais li 0
agift criminellement, on ,Ile peut; conUl1e 011 ne tran- ··
fige {ilr vn crime public ; ainft Je dia- la glofe tenu/tetfme ln d. l. tranfigere.lefquclles glofes font fuyuies par
.Bartale & Paul de Cafrres.
.
17 Auiourd'huy en France, puis qu'aucun n'eft reçe
à accufer, fors MonGeur le Procureur General du Roy,
n'y à conclurre à peine publique & reparatioll criminelle: & que les particuliers agi{[el1.t fculement pour
.leur intereftciuil & pecuniere ; comme dia Rebujf a~
Proeme des ordonnances du Roy, glofe 5. num. lOf.
& au titre de Arbil. art. 1. gl(}f. 2.. num. 6. on pourra faire·
vn compro111is en caufe criminelle:
18 Toutesfois-lnondit Sieur_le Procureur General ne
powfuiura pas moiris la peine, comme diél: Bald. P'ft
glD/J. in J. itt.rifgent. §. fipaciftar. ff. de patl. glojJ. in l. 2.. ad
·SyOain.
.
19 Mais fi le delat tranfige auee le querellant, il dl: reputé pour confés • .A4,fJ. (. de tranfaEl. m,YIJ. 4. per.l. tràn(igtre& J. t"'()[t. de Pr4uarüat. Là où la Loy dia, qu'en
toutes caufes, exc~pté , en celles de fang, cduy
qui corrompra l'accufateur ou delateur, par le ~ena
tuconfu.1te il efireputé pour vaincu & conuaincu.Alb~
ric par ladite Loy,join6l:e la Loy derniere, de blJnit eorum
'lui mortfib. confc. dia que tout erime,oùil y e[chet péine .
de fang eft capital, foit qui [oit à mort ou non; & nous
renuoye à ladite Loy, tranfigere.
�,.
~6
/
Statuts & Couflumes
~o . TENCvrs Les' per[onncs cotenuës en ce·Statut & âu
{uyuant font obligées de compromettre; & Y p~uuenr
dhe contrainaes en force de ces deux Statuts. .
2..0 Il faut entendre toutesfois qu'elles (ont obligées de
de cOlnpromettre,G elles en [ont requi[es, 1.4· §. hoc auttq; j,.d,c. de àamn(J. mfi61. not. C. fin. de ttfcript. & la rc':'
quilition en doit. eH:re fai61:e prelènc 'partie aduede,ou
affignée; autrement telle requilition ne porte preiudice;
comme remarque, Ba/d. in L. fi e,,-. §. ftn. C. 'lUI aceu! p(JJJ;
ALixan'. COI1. 81. nUf11. 4. l,b. 1. Le iuge doncques ne con;'·
traindra pas de compromettre,s'il n'y à requiGtion [ur
ce fa.iéte par les parties.
.
1.1 Mais li vne fois les parties ont compromis,pourront
elles eftre cot[~inaes de compromettre vn autre &pluiieursfois? il {emble que non: car toutes fois & quantes qu'il y à vne di[polition faiae , qui peui: eftre reiterée elle dl entcnduë du premier aae L. Ji {jon/all bus If. d,
lur. dot. J. boues §. hoc fermone.1f de 'Verb (igntfi. Toutesfois touS tiennent le contra.ire,faiCants.ceH:e difl:inébon,
car où par le preluier compromi~ la cauCe eft decidée;
alors la. choie eft claire; d'autant . que s'il n'y à plus de
procés,il n'dl: befoin faire aucun corn pronlÎs;ou le comprOlnis cft expiré, auquel cas les parties tèront con~
t.çainétes de le renouueller rouGours iu[ques à ce que: là'
caufe [oit terminée & decidée ; car le but du Statut cft;
que les caufes {oknt decidées.par le compromis,Rom.l1J L
AIt. prltlor" §. -vIt. aux nouuelles additions n.J. aenoui. op.
mmt. Bahi. zn 1. fideae; conml1Jijfa. §.ji''lui.J dectm. d~ llglf.:
3'~ le Balde interprete ainii le~. boc firmont in 1. tmJ;tHJ Je
procur. lequel eft fuiuy par Je 'Dece C017. ~61.. m~m. r.
con. 6J7. 1JUfJ: . 4' ce qui dt veritable quand le pOlluoir
�,
St~/tltJ
&'
CON!iWJ1t'J
ei donné par la Loy , autre cho!è {croit; , le
17',
poulJoi~
•
procedait de la difpofÏtion de l'homme,comme pour'
_ exemple, lafacultt eft donnée de proroger vn compromis, fi vnetOis il cft prorogé, il he le peut plus dhe l.,
-vclt"ti. § hl!c "Pox :l1b, BaÙJ. dt edmd. au~c autres allegués.
par Alex. (Dn. 70. "u1'1'J.l..l,b. 1. Dccc Cln.11.• nu",. 14 Jp.fon.
,n J. 1. pr~tor ",jt §. dtmde num. 10, & 11. Toutesfoi~
d'autaIlt que le, defcndeurendure que le compro111ii
expirc,afin de demâder deux ou trois & plulieurs fois d~ · ' ,
compronlettre ; pour, faire filer le pr'océs & c{uiter 131
la condamnation, & fairç en forte que ia..mais la caure
ne{e definilfe par Arbitres: ce qui eftcontrela volonté
& intention du Statut: à cefte caure ~cdfe opinion de.$
Doé\:eurs à efté limitée par Arreft & retraiRee à deux Ol!
trois compromis, fans palfcr plus outa::ledic.Arreft dl:
. du 18. Mars, i555' par lequel la Cour déclara mal auoir
efré appellé, par l'appellant , 'qui. auoit appellé, de cc
que le Lieutenant de'Scnefèhal ne l'au oit admis àcom-'
promettre vne autre fois, apres trois compromis.
l 1 D 0 v s. Cela ne [emble point efi:re raifonnable que ,
4e compromettre à deux feuls. Uttm fi §. prisola/fur. lit
.rbzt. car le compromis n'eft point receu en nombre
t
pair: pour la naturelle inclination 'qu ont les hommes
de s'entrecontrarier: mais l~ compromis fc peut faire le
lJ.ombre ·des Arbitres diant impair ; no~ pas d'autantqu'ils peuuent tous ai{ément s'accorder:mais àcaufe qu~'
bien qu'ils foient defaccords, il fe. trouuë vn plus grand
nombre d'Arbitres, à'r arbitrage defquels il faut cftcr;'
ce fondes propresparolles du §. prm",.l,ur toutesfois .
le Prince y à pourueu par {a re{ponce, au ver{et &- '114i"
f,*ptr,ori.ce qu~ eft tiré de la Loy , lte'!'fi 'VnlU. in "Plrf.fin.
/
�StatutJ& Couflume.r
c".J1Il.[eque7ft. de eArbil. par lefquelles Loix & par le prefcnt Statut il faut choiGr vn tiers.
2.3 _Toutesfois s'il à:efté cOlnpron1is à tel fi & coridition,
qœils iugent concordablement .& d'vIl co.n[entement;
ti1:vn: diŒeut & n:eft d'accord, le lods ou [enteuce ne
vaudta rien. AlexatJd. conf. 1L4. num 3. Itb.2..
2+ HOM MES No B .L E s. Doncques les Gentils. honlmes ne peuuent choiiir autres que des Gentilshbmnles pour Arbitres ou amiables compoGteurs: car
le texte dia) qu'ils [oyent tenus d'eOire deux hommes
. nobles: ce qu'il faut entendre qu'ils ne [oient pas [eulement tenus de compromettre; mais en con1promettant de c~oiGr desTIob1es; ce' qu'il femble auoir cité
ordonnt pourformc" Or quand q~dque cho[e eft orJ
donnte pour la forme, s'il y eft ·con reuenu, & que le
1auds feYionnc~jllè a nul: car la form~ [l.lbftantielle d1: .
.telle qu'on~ ~ ditbcy ddfus ·in.). qUlf,jJ~ in fin dejid. infirtl.
ment. A1J.cbAr. c9n" ~4i: DèclUJ con. 43Y
2.5 Mais taus les. Gentils-hommes 'peuuuertt ils dtrc
. Arbitres?ie penfe'qu!ouy, pouruen qtùl ne {oient proh"bts de l',dtre: .ca!l'Ediétdes·Arbitrcs-eft de cho[e per..
mire par laiegle,come il eG: <li6l:.des luges.1n l. prlttor .it
Je rlnd.voyobs dôcques ceux qui ne péultê~ pas eftfe Aritrcs; ~ "Paôcdanous cntendrons teUx qui le peuuent
eftre.l.l d, bir'ifI41f(4nifof lIela[ieTJ; iurtj. ce qui appàrtient
aufIi.a la declarar' on du. Statut ':.con[ccutif. Qgçlques
~ns [ont cotttlS par Aie. en [a fomme C. tod. & par le
~pcculat~uhau.Illdi.ne titre tit. S. 2.-. Nous en.adiouitcJ
Ûll1S .au11~que.lques vns, qui le pcuuent care,
.
~, Pre01I.eremerl:t a femme nep'tut dhe dleuëArbirre
l. ~cu. iq,~ ..1f. i. lt. C. d~arh)f.
$.8
r
�~9
aulpays de:Proumet.
t
7 Le~ Muet, le Sourd, le Furieux, le Pupille [ans [on
Tuteur. 1. [cdJiferuum §.die §. (oram If. eod.
18 Le Mineur de vingt-cinq ans; car il ne peut dtre
luge d.l. eut» Legt. jf. ,od.
19 Le Fils de fatnille peut dhe Ar bitre en la caufe de
ion pere, d'autant qu'il y peut efite iuge !. [cd &- fi fillll4
J.mll. eut» 1. fequent~ff. tie Arbitris_
'
30 Le Moine ne peut eitre ny Arbitre
Arbitrateur,
& s'il accepte vn compromis & donne ientence, elle
fera nulle. Butrigar. In cap. ~uintaua~ù dt mrzur. A1Jgel.
con. 172.. n"m. 5. DuiuJ e~n. 494. nurn. ,8. &- conf. 499. 'lJllm.
1.2.. &' 3. Ale.\"and.Cln.eo.num.rlib·5·Toutesfois Dece dia
. audit confeil499' apres le Speculateur & Balde, quele
Moine & les autres Religieux mandiens ne font point
prohibés d'eftre Arb.itrateurs ,quand il ~'agifl: de l'incereft du monaftere,& eftants commandés de ce faire par
nr
l'Abbé.
.
31 Les Laïcques ne peuuent efire Arbitres en caufes fpi-
rituelles. cap. contz7lg;t. cap. txpoftttJ. de A.rbil. mais ils le
peuuent efl:re en caufes meres ciuilIes.gloffin d.cap.contin e
git;PJ 'Verb.f},rit8alibuJ, t5;n J. cap. expoftta. in ~trb. C~M
,ramifit. Parquoy les Clercs ne compromettent point à
des perfonnes layes en cas Cpirituels;mais bien aux ciuib
& temporels.
32. ItemMeflieurs les magnifiques Confeillers &. Se,nateurs de la Cour Souueraino,ne peuuent eftre Arbitres,
par les ordonnances Royaux; article 75. foubs la rubrique des Confeillers: la raifon y eft cottée,d' autant qtt~'
le nombre des Senateurs efioit lors petit: & au moyen
de ce ,Jes iugements eftoient accrochez li on interiet- .
toit appel des fentences desArbitres,à ladite Souueraine
M
•
�~o
StlitAI! &' Co«pamlJ
Cour: d'aurant qu'il he rdroit pas fuffilànt nombre de~
Il!ges,pour iuger ,des caufes deuoluës par appel à ladite
Cour,des [entences ddèlits fieurs Con[eillers : mais
auiourd'huy puis que le nombre eft creu, fçauoir mon
li ladiéb: ordonnance à lieu?
33 Mais quoy, que dirons nous du {iuge ordinaire~
pourra il eHre Arbitre? pa r la mefme rai[ol1 cy ddfus
cottée il femble que non: d'autant que fi on appelle,il
fàudroit appeller pardeuant Iuy: puis qu'il dt le luge
ordinaire des parties,fuyuant l'ordonnance du Roy, &
le Sratutcy defioubs couché: Toutesfois il le peut dhe
fuyuant les Canons cap.cum t1mpore.de Arbtt.c.cum (aufam.
1. de eleB.le Speculator cap.§. 2..num. G.de Arbit. Sen1ble efire
d'aduis que, [oit du droiét ciuil, ou du droiét Canon,
on le peut eflire pour Arbitre: -le meGne tient l'Abbé
in d. Ccum tempore, fi nous fuyuons cene opinio~, l'appel qu'on interjetera de la fentence rdortira pardeuam
le Superieur:& par ainfiJacau[e cottée en ladite ordonnance ceLfe article 75.Car il y rdle des iuges des Geurs
Co[elliers de la COUf;al1[que!s on appelle des [entences
fentences.Et n' dl: le iuge ordinaire au nobre de ceux,de
c~ux qui ont iugé pardeuât qui les appellatios reLfotif1ec
34 Le pouuoir de iuger qu'ont les Arbitres leur en donné par les parties compromertantes: car auparauant ils
n'ont aucun pouuoir de iuger en la cau[ediceux( .4n.~ ;".
dtczbllt. 2.. qu.efl. 6. /. 3.1f dt Arb,t. I.Plo71 difimguelll §. de.oie.
(od' tit.
35 ~e
fi ceux au[quels il efrdefendo d~efirê Arbitres
font choilis pour Arbitres) & l'ayent accepté & qonnt
leur laud & fentence ) fçauoir mon li elle dl: nulle?
Der. COI1. 49+ Cr. 499· qu'on pourra voir en ces
�du PtI'Y.1tle Proufnce.
91
endroié1:s, difpute cefte quefiion,& conclud,qu'elle dl:
-nulle.
_
Nous auons Inonfirt qui font ceux qui ne peuuent
dl:re Arpitres ; & de la on peut entendre , qui font ceu~
_qui le peuuent efire.
'.
36 T outesfois ils ne peuuent pas cirre contraints de
l'accepter; mais s'ils l'ont acceptt,ils font contraints de,
donner fentence./. 3.Jf. tame/fi. de Arbit. auec autres lieux
citéspar Alexandre con.8r. num.r. lIb. f. foann. de Platca ;n
l.l. C. de prox. fa.er. {r. iib. 12. Toutesfois ils ne peuuent
cil:re contrainéts,s'il n'y à pcine efiablie par le compromis.d.l. non dlflinguem. ~. 1. de Arbit.
.
37 Alexandre audit. con(.8J. num.l. faiâvneqgefiion,
qui merite d' dl:re icy infcrte, li vn des Arbitres dia
qu'il ne veut point accepter le compromis, & Yait rc":'
noncé, 1autre partie prc[ente; fans que toutesfois tous
ayenr confenty à ladiél:e renonciation; fçauoir mon s'il
l~ peut puis apres accepter & donner lèntence : il dia
qu'ouy pourueq que les compromiffaires demeurent en
me[mevolontt, ou la plus grand part d'iceux. caf. tieet.
Je procu~. In 6.
Il à efié diél,defpuis quand le pouuoir des Arbitres
commence; fçauoir defpuis le iour que le compromis à
efté faia. Voyons maintenant quand leur iurifdiéhon
finit,& quand le compromis expire: ce qui arriue en
pluGeurs fortes.
38 Le compromis doncques expire auec le iour y appoft . ./. ftcum . .1. fi intrtl. if. de Arblt. là où Alberic demande, li deux ont renlÎs la vuidange de leur differcnt
àvn mefn1e,l'vn vn iour,& l' autr~ le iour fuyuant, & Y
ayent appofé le tern1e de quinzaine; defpuis quel iour
Ml.
•
�StaÎilû & CntJjJuii:,;
C01~1"eA.eer-J. t' 01\ de corn prer ladite guillzaÏf'le ; (~du
Ï<:mr du premier conlpromis , Ou du {econd: & il did:
que ce fera du iour du recond; car c'eil: de lors qu~ leur
pouuair eH: validé & parfaifr. _
39 Par la mort d'yu des.plaidants,s'il na eIté dia que le
con1promis pafferoir aux heritiers /. drem rro/erre §. 1.
_ Je Arbst.l,fed ~ interpellat. -§. "rIlt. eod. là où la derniere
glofe remarque que le cOlnprolnis expire par la mort
d'yn des -cOlllpromi{faires 1. in compromljJù, l. tte",fi "P!1I1J.
§ fi plurls 1. I1rbtter c"lendit .eod.
40 Par l'acceptilariol1;con1e fi vn des collitigants C011feffe auoirreceu la peine.l. Pomponi~u. eodem: car l'Arbitre n' dl: point tenu de prononcer fa fentence s'il n'y à
peine appofée d.l.rJondtfltnguemfIJ. §.l. l.eodem.
41 Par le iugement;comme ft apres auoir compromis
on fe retire au iugement du luge. l. fi 'juil rem. cod.
Alexand. (,011. TL. num. lf.lib. 3.
42.. Par pache de ne dçmander, & par tranfaaion.d.l.
non dtflmguemll4 §.[u1flma ref .§ item non efl.
43 -Par la eOlnmiŒon de la peine.l. ft duo §. "pIt. de Arbit.
lequellnoyen eft cotté par la glofe. In d.§.fum(IJtJ.in l'Irb.
paélu",.
.
44 HOM ME S No BLE s. D'icy nous apprenons
que nous deuons execrer & abhorrer les procés ; Sc
principalement les nobles; qui font eftablis Iur le peu..;
ele, pour Iuy adminHl:rer iuftice; & qui doiuent {éruir
a leurs fuje6h d'exemple de toutes vercus:& pouree c' eft
vne chofe facheufe , parmy les Gentils-hommes, de
'5' entre-accabler d'yne multitude de grands procés,& de
ruiner le plus fouuent leurs fujeéh pour fournir au frais.
C'eft pourquoy pline fecond di[oit tres-bien en quelih
�àt~ Pd}S
de rroumce.
93
que vne de [cs epifrres, parlant des mauuais a8miniitrateurs de ~a choie publique; que le JTIal cil plus ünportant lequel tnmbe de la tefte & [ur les autres nlClU ...
brcs; qu'vn autre 111al, qui procede de quelque autre
membre: Toutesfois nous deUOl1S auoit les procés en
horreur;G nous pourfuiuons quelque. choiè iniuficlnét,
bien deuons nous ddirer neantmoins d'auoir ce qui
nous appartient.'
'"
45 DE F LOR IN s. Nofhe florin Prouençal vaut Ceze
fols Prou en caux ; & chacun {àl vaut neuf deniers tournois; qui font douze fols tournois. T Qutesfois nous
n'auons pas lTIOnnoye ny d'or ny d'argent, qui vaille
vn Rorin: corn me les François n'ont pas vue liure: à.
laquelle toutesfois ils font bonnement tOl.l{iours leurs
comptes: comme nous les fai{ons à Rorins.
46 INs T R VIC T E..II 1110nftre en quel eHat de la caufe
il faut compromettre, [çauoir cft deuant que la caufe
fait inftruitte & prefte à iuger: car ~pres il ne faut point
compromettre: parce que desja la caufe eftliquidée;
Item pour euiter defpens & mettre fin aux procés : Car
en c'cft eftat le luge decidera plus toft la caufe & auec,
moindres frais,que fi on le remettoit à iuger des à Arbitres par corn pron1is. .
'
4-7 La caufe [en1ble eftre inftrultte & prefte à iuger lors
que la preuue eft faiae : & que par icelle la chofe eft liquide au luge. cap ..c~m olim. d, rve,b. figm! '''p. 1. atte/ilb.
ce que les Doaeurs elltendent , lors qu'il eft renon..
cé & conclud en cau[e, la glofe fur le mot ( l''luere) ,,,
tap. fignificationem , de te/lib. fuyuie par l'Abbé in d.
cllp__cumolim, là où il dia que la prefumption de la notice,
·qui eft induitte des preuues,peut eftre changée iu[ques
)
M3
�". l.es tU,!IItftU
fodifènltfire pu-
94
. Statuts & COUflU'ï1U
à la concluGol1 en c<1ufe.Rom. in l. alt frtetor §, '))lt, [ur la
fin de la nouuelle additionlf. de of. mm. 7;U1')C. là où il
dié1:,qu'il faut alleguer ce Stat'ut auparauant la publica..
tion des * enqueaes; Alexandre, (on. 62.. numero 8 .
rb
Mi/ts,/ors 1Ut lu 1 •
2..
Or condurre en caure n'ca autre choCe que renOl1cer à toutes allegations de droiél: & de faiél:. cap. paf/otal~.de caur. poffiJJ~. Ibz glojJ. &. DD. cap. cum de/cam. de fod.,
;n(lrument. AJexand. COI1 , 77. ~ol. 1. num. 9. Jaf. in. 1. admonendi. num. 10. de iur. iur. Rebujfe. fil[ les ordonnances
FArt"'s en 0111111 48
'fJ'/irJTJ.
Royaux,titre des lettres d'acqueffements, art. 2.. nun.5.
49 Il dia toutesfoÎs audit lieu num. 6. que fi le procés
eft party& les opinions des luges [a'nt pareilles en nombre, alors il eft permis de fournir des inftrmuentS &
aél:es deci{1fs de cau[e,& dia auoir cité ainfi iugé:auquel
t:as ildl: be{oin d'auoir des lettres Royaux art ,61. titre de
la maniere de proceder fiu'les ordonances du Roy ,là où
il dia que lors gu'il à eité conclud en caufe de part &
d'autre & produiél:, perfonne n'eftreceu à faire nouuelle
preuue, s'il n'y à cauiè pertinéte & auec lettres Royaux;
que fi vne partie feule à produit, & faia inthimer &
ligniner à l'autre de produir::, i!fera touGours receu à
produire deuant la publication dela [cntence,en payant
les defpens de lafignihcation art. 7. àla nn, au titre des
luges inferieurs , [ur les ordonnances du Roy, Bart in 1.
d,ui. num 2. If. de ptenil.l. l , ln fin •. num. 4 -de qUteftlo. Il faid:
vne exception de la precedente regle , portant que per[Gnne ne {oit receu à produire, apres la publication,fors
. aux caufes crimin~lles;oli l'on eft toufionrs reçeu , à pro,duire me[me apres la publication de la [e;ntence, Alex.
con. 148 nu",. 8. lib 2..
�du .Ptt)s de Prot,eÎJCe~
95
5,0 Il n'dt point dia au te\':tc~ qu'il failIc appofer peine
au comprolnis ; d'autant que cela cft requis de droiLt, "
afin que les parties [oient forcées d'acquieffer au cô1'romis & iugement des Al bitres, pour euirer la peine y appo[ée.f.2. l.d/cm §.fta1'l.eod, La raii()fi en efr)d'autant qu'il
kit rappont au droiél: commun l. cO/'i1.~odJJ!unt de !tb. !-~
pofth. où à caufe que pour cela lGS Arbitrcs ne {ont pas
moins contraints par la difpofition du Code , de faire
[entence : d'autant que d. icelle n'aifi vne aérion 1. cum
antea. de Arb.
'
'
51 Mais mettons le cas;que l'vne des parties vueille quoles Arbitres procede au iugen1et de la cau[e;& l'autre ne
face que fuif , differer, prororger,& alonger le terme; &
empdèher que les procts ne lûient tcrmints ; Ol1 que Ie&' '
Arbitres reffu[ent de donner [entcnee; il faut que le
diligent,ayant en main 10n aéte de c0111promis,fe retirç
pardeuers le luge compettant, & luy donne requefie
~fin qu'il foit enjoinél: aux Arbitres de terminer lacau[e;
car, ay~ants accepté le comprornis,ils tont contrainéts de:
faire {entchce. d.l, J. d, Arbit. on fi nlieux il ayme il fera
adiourner la pa!tie fuyarde,pourvoir & ouy.r annl111er le
compromis;& alors laifi"ants là le compromis,Ies parties
procederont deuât le iuge, c' cft la doétrine du Mafuere
au tiltre de Arbll.J'.item fi Arbitri.rapporté par Rehuffe au
titre des Arbitres,.art. J. glojJ.5' '11.~. fur les Ordonnances
Royaux.
'
Po v R on 0 ~ N ERS E NT iN C! : c'dl: àdire pour
rendre [entences : car c'eft vn datifau lieu d'vn accufatif auec propofition ( ad ) comme s'ene.fi {eruy Virgile, jdifant ,e clamor ,œlo, au lieu de dire ad uzlum. Or
.yoicy le [ensque la où la caufe feroit inftruittc &. prefte
C.
�,6
St~tutJ & Couflumu
pour donner [enrence alors le luge doit iuger : &
dire droi6l: , fans contraindre les parties de compromettre: au moyen dequoy le Statut n'a pas de lieu en
ce cas.
Compromettr,nt les feigneurs & leurJ fobieBs
Communlluttez. rt!7 particuliers, affins
& parmtJ (7 conjoinEIJ.
. . ITem
RE~Vl1STE .
pour plus gr and bien vniuerfel du Pays: & reG:raindre la de[ordonnée habitude de plaiderie: dont
procedent inimitiez , & de[pences de plulieurs vo~
lontaires plaideurs, plaire au Roy , que le chapitre
faia autresfois des differences, que [ont, & pourroient
d'he entre les nobles du Pays., Ce deuoir compromettre,
& par amiable cognoi{fance detertniner: s' dl:ende, &
aye lieu pareillement aux differents,& de bats) que font
~ntre les feigneurs dudit Pays , & leurs hOlumcs &
[ubieéts : & pareillelnent en aucunes vniuérGtcz , &
particuliers d'icelles : Cemblablenlent de 'tontes , 8?
quelconcques fe vaeille perfonnes dudia pays parentes
afl1nes,& conioinétes.
RES P 0 N $ E.
Onobftant que c'eO: article [oit repugnant à la
difpolition de droié\:, toutesfoi~ pour ce que la
requefte procede de bieri, & equitt : & pour le bien,
& vtilité du Pays, en en[uyuant le Statut, dont delIùs
. dt faide mention"foit mandé à tous ofUciers,lc garder,
& ob[eruer.
N
�au p~J.r de ProHén(e~
~7
Accordé l'an 1491.
Extraiét du Regiftre, diét Potmtj~, fol. 371.
LA
SOM MAI R E.
fin de ce Statut tend à reprimer le, deGr de
plaider de quelque :vns ; & p'o~r rai[on de ce , .eft
appelle fauorable. Item cft remarqu~ qu'elle engeance
procede des procés
2. Comme s'appellent les plaideurs volontaires.
3 Ce Statut s'entend des Arbitrateurs, &.non des Arbitres.
:..'
.
4- La difference des Arbitrateurs & Arbrtres.
5 Qidl:-ce qu'equité.
6 Les enfans naturels & baftards ne [ont compris en
ce Statut.
7 Les Cler.cs ne [ont compris cn ce Statut.
.
8 Apres la di{folution de l'alliance) celuy qui à efté
gendre, n'eft point tenu de compromettre.
9 Apres la di{folution de l' alli~nce,le mariage eft prohibé entre les alliez,. iu[ques au quatrie[me.degré.
la La vefue retient ce qu'elle auoit au temps de mariage, &: les priuileges.
II La vefue eft cenrée acquerir des bies de [ô feu mary.
,12 La vefue co mmettant ftupre perd [a dot.
13 La vefue dl: tenuë de trauailler pour les heritiers de
f on mary , fi elle habite aueç eux.
.
~4 Le droia ne contraint per[onne .de corn prOluettre.
1
~ .1
.J
RE
G
LOS L.
Cy deifus au precedent
Statut,à eité dia que ces Statuts,ont efté inuetés,
S T R A_ 1 N D R E.
.
N
�Statuts'& CouJlumu
afin de mettre fin aux procés : l'on cotte icy vn autre
caufe; difant que ces Statuts on cfré faiéh afin de repri.
mer la cupidité, que quelques vns ont de plaider &
d'embarra{fer les autres en procés; d'où naiffent des ini·
mitits & di{fentions & quelquefois les combats, & des
tares & defchets du bien des mai[ons. Nous au ons
doncques iilterefr d~ n' dl:re point trauaillés par procés,
1. minor. 2.f.anmi If. de mÎntJr,b. Pour ces rairons ce prefe~t
Statut eft reputé fauorable. Bald. in l. qUI ft patru col. 1'lt.
c. ~nde l,b. par la. Loy finale J famil. ercf. auec plufieurs
autres que cite Alexandre con. LO?- num. 1. l,b. 6. & con.
U5. num. 1"4. IS· l,b. 7.
L VOL aN TAI RES. Telles gens [ont appelIez mefchantshon1mes par le Pape. in Regul. de annAl. poffijJ. au
commencement: & les appelle auffi rechercheurs &
furets de pracés: car puis que l~s gens de bien ont les
procés en horreur, il faut dire par contraire que ceux qui
les cheri{fent [oient me[chants. làf. in l. fi/to pater. not. 1.
de /egat.I.Gomes,parle forr à plain de cefte forte de gens in
d.Regul. qUit(l. 2.Le naturel de[quels cft td,qu'ils ayment
mieux achepter les procés d'autruy que de ne harceller quelqu'vn iniufternent au Palais: ce [ont ceux que
là Loy , per d,uer/tU C .rnand.appelle achepteurs deprocés.
3 . AMI AB L E. Par ces tennes on colligé qu'il faut
pluftoŒ entendre ce Statut des :Arbitrateurs,que des
Arbitres; comme il apperra au Statut [ubfequent: là
où le lnot d'Arbitrateurs eft touGours nlis:entre lefquels
les Doéteurs font cdte difference;& dirent qu'Arbitre
dt cduy q ui connoift & iuge du droiét [eulement:
lnais qL1e l'Arbitrateur eft .cduy qui iuge & decide les caufes confiftantes en faid: , IntJocmt. in (tlpit.
9
�JII FAyJ Je PrfJllen.cè:
9?
J2..uintauaUri tle iur. ;,.,.. Ahb. n. 17.,bi Specula/or tÎt. rle Arb,t.
§. 1. eAle.xanJ..con. 1.1.. num. IS./Ib . 5. Là où il dia: qu'il appartient à l'Arbitre, comme luge, de iuger- du droiét; .
mais non à l' Arbitrateur ~ Ferra. in llbe/J. quo ag' . ad p~n.
ex CompromijffJ ÎrJ 'Verb. terminandi de iure n. 1. Zazieu zn'!.
ft quis de eArbitratu num. 8. de 'Verb. oblige met vne difference entre l'arbitrage & la volonté libre: di{ant que
ce qui eft renüs à l'arbitrage d'autruy regarde l'Arbitrareur, & eft aftreint à quelque equité , qu'il doit arbitrer
côme vn preud'homme: mais ce quieft remis à la voloté
libre;eft diGl:,pourvfer de·s tèrmes de l'Auteur, cUre vo/lôtaire & dependre de la volonté. Il faut dacques que
l'Arbitrateur v[e déquité, &non de la rigueur; c'eft à
dire qu'il peut retracher du droiGl: de l'vn,auec moderation toutesfois, & le donner à l'autre, cap. nifi. de pr~
bend. & ainli Donat interprete l'équité chez Terence aux Adelphes , di{ant que l'éguité dl: celle qui
rel ache beaucoup la {euerité du droia: car ie nay pas
befoin,di6t Terence, de faire toutes cho{es comme le
droia: me permet de les faire : c'eft à dire ie ne dois pas
punir mon fils adoptif,encore qu'il l'ait luerité;ou q~and
ie le chaftie,il faut aucunemet raIe tir la peine.Budée (ur
le comencement des premieres annotations qu'il àfàiél:
[ur les Pandeétes à parlé de c'eU equité. Ciceron en 1'0raisa qu'il àfaiét pour Rofcius comedie parlât d~ l'équité diét,nous venas p,a rdeuant les luges pour entiercnl~t
perdre ou gagner noftre caufe;ou nous nous pre fentons
pardeuant les Arbitres, non pour n'auoir rien; ny
pour auoir autant que nous demandons.
. Par ceS termes de Ciceron ceux qui [ont verrés aux
bonnes lettres inferent) que ce mot (d'Arbitrator) ne [e
N
:z.
�Statut! & Couflumes
trouue chez les Auteurs Latins : car Ciceron appelle
(Arblter) celuy que les noftres appellét( drbztrator) & qu'au
"mo)7e de ce la'diuiGo cy ddfus cottéen'eft bone: toutesfois nous la [uiurQs pour plus comodcment & facilemet
monftrer ce que nous defIrons. Et vn cha[cun croit que
ladite diuilion eft extraiae de la Lay focietatem arb,tratorurn if pro focio. Et pour conclùrre i'eil:ime que ce qui dl:
, dia en ce Statut, doit eftre entendu des Arbitrateurs &
& non des Arbitres, comme il à efté cy defTus: de maniere que le pouuo ir leur à dl:é donné d'ofter à l'vn &
de donner à l'autre,pour en fin reconcilier }'amitiè entre les plaidants,alterée au moyen des procés, qu'ils ont
longuelnent menés les vns contre les autres ; & pour
faire en forte qu'a l'aduenir en eftats d'dbarrafTés, ils ne
[oignent à autre cho[e qu'aux.affaires de leur mai[on:
le[quelles deux choies [emblent auoir meu le con[enteIncnt.des trois eftats,de dônner requefre au Prince, pour
faire ce Statut: dequoy nous dirons quelque choiè au
Statut [uyuant.
PAR E NT E S• . Par ce mot de perfDnnes parentes,
ny par ce mot [uyuant de per[onnes coaioinél:es, .les
enfansnaturels &'baftards n'y [ont pointcolnpris;d'autant que ceux icy n'ont aucune conioinaion n'y cognation du cafté paternel:ie n'allegueray,pour eftre bref,
autre qu'Alexandre con. ~o. lzb: :L. COTI. 144. l,b. 7. con.
roo
174. lIb. f. Za~ C011. 17. lib. 2..
(
,
LES CL ER cs auffi -ne [ont point compris [oubs
le[dits mots, Alex"n". po(J Bald. con. %.10. num 2. COti · 21I.
nUrII. K. Dcce con. 114. nurn. 1. auecques ceux qui y [ont
aUegués : car il procede parconimandement;au moyen
dequoy il n'y comprend pas les Clercs ;,[ur quoy il faut
voir Aiexand.con. Ilz.llb. 7.
1
�Statutj &
C8f4jltlm eJ
IO I
AFF 1 N S aliés. Les Do6l:eurs demanden t [ur la 10y
dcrniere de "Perb. (ignificat. [çauoit mon G,l'affinité efrant
reColuë par la lllort de .ma fille, celuy qui à efté mon
gendre eH: tenu de compromettre; & tiennent que non:
& Pol de Caftres Inet la deffus vn exemple, de la belle
fille, qui demande [a dot à[on beau pere, apres la mort
du fils: la rai[on eft rendue par la 'Glo[e [econde. in~.
hOC/ta If. de re Ind: Car eHant rompu leJien de l'affinité,
tout ainG que le neud de l'amitie Lè def1ie, de me{me le
benefice du priuilege [e tare & rauale: car apres la diC- .
folution du mariage, il ny à plus entre eux d'affinité, ce
dit ladite glo[e & ladite loy derniere. Or en nlatiere
deS,tatuts,par l'appellation de bffinité, on entend laffi- ,
nité prefente , & qui cft maintenant, & non celle 'q ui
fut iadis, l. cu; eorurn § . ttffinitateJ. de p"jiul.là où Bart. '
& les autres auec pluGeurs , qui s'ont là allegu"ez par
Iafon:il y a [ur ce [ujet,le co[eil2.07. d'Alexandre·liure 6 .
T outeffois l'effe6l: de l'affinité denleu!'e apres la di[folution du mariage; pour empefcher que mariage ne
fe contraae entre le nlary furùiuant & la parente'de fa
femme decedée, iu[ques au quatriefme degré §. ajfinit.at';' de nupt. §. non debet de fangui. f5 affim. gJ(Jf in d. §.
ajfinitateJ.cap. non debet .de confang. & affimb. Il y à encore ,
vn autre effea d'affinité qui dure apres la diffolution .
du mariage qui eftoit en efiat confiant iceluy, comnle
en ladite Lov derniere , & Pol de Caftre [ur icelle nllm.
4. Et en pluGeurs autres cas lavefue retient encore la
prerogatiue qu'elle auoit , durant le mariage l. fi/if §.
'VJduaff. ttd m unicipal.l.fe~»in~ jf.defenator. Car elle retient
ledomicille du mary, & les priuilleges qu'elle auait du
viuant d'ic~luy IOlm. de PljJte~ in l. orIgine ~erf. qUld
N 3
J
�10!..
Statuts & Couflumu
autem de ~idua) C. de mun;c!p. ft} orlg.llb. 10.tlxt. tll in 1. ~lt.
in prine. C. de priuileg. eorum qUI ln faer. pal. mtl. libr. 12.. in l.
in facrit, de prox. facr. fcrinio r• eod. "h. Jar in l. penul. num.
I.itJprinc.de;ur.omn.;ud.f5 ~af.nu rn.3. Itemlavefue dl:
reputée encores mariée; en tant que ce qu'elle à& ac~ ,
quiert apres fan mariage;efl: prefumé auoir & ac,\uerir
des biens de {on feu mary:par ainG la Lay .@.!!,mt/IJ a lieu
auai en la vefue & la Lay etzam de dOrlat. inter "ir. &
"Pxor.1f. & C. conlme le Dece)e monftre fort au long
con. 2.37. n.9. Ce qu'entend Alciat au traié1:é des prefum~
ptions Regul. 3· Prefompt. 2.5. num. 4. Gelle acquiert durant
[on an de dueil,_autrement la vefue ne pourrait iamais
rien acquerir,fi elle ne thonftroit d' qù elle aurait tiré des
moyens.
Itenl ft la vefue forfaié1: en [on corps, elle perdra fa ,
dot,de Caftre con. HI. rapporté par Ia[on, in l. 2.. If. folut .
.mat. 8ertrllnd. con. 2.2.2.. Itb . 3. per l. penult. c. de aJult.
Alexttnd. totn9. 3. tient le contraire comme aux lieux alIegués par les [urnommés; & au (0 ," 1.2.07, n. %.l.llb. 6. d'autant ( dia: il ) qu'eflant le nlary mort le lia nocier
n'eft plus [ouillé:l'opinion contraire femble plusveritable par la rai(on du BartDl. in l. pen"lt. rapporté par
Ia[on ln d.l. 2.. laqu'elle dot eft acquife aux enfans de la
femme, s'ils font viuants , & non pas au mary. G/o/J. I.
ln cap."Pt lite non contefl.per §.fi"Pir. de aduittr. in Authmt. 'VI
lueat mtttri ft) aui~. En outre la vefue dl: au.lIi tenuë de
trauailler au profit des heritiers de [on mary, fi elle ha.~ite auec eux & leur doit rendre ce. qu'elle acquiert par
fan trauai! befogne & induil:rie Ca(lren. in 1. diuort.
7· g~ 9· folut. mdter. Alexanrl. COrl. I2.4.W.3.lib. 2.. auec ceux
qui [ont audit lieu par Iuy aUegués.
1
�1
\
ail Pays de Proutnre.
10 3
RE r V G N A NT. Carperfonne n'dt obliu~ di; èom· ~o..Jt;da.
11°
promettre du- ~roH':,t.
,"/~,,'! _ am .~./-4 t9mfr4miforo. de euiO"
bfon amplenlet. 11J 1. 'lUI Je patru 54 -vnde lIb. in I.Ji 'fuir
maior. C. de tranfaa. netar. in l. {u,t, §. qui iujfi,. de ItJfal'lJ.
auec vne infinité d'autres citts par AlexiJnd. con. 62. con.
65' CQI1. If4· llb . 7· con. 6 o. 'Oum. 9. M", 2. Fc/zn. in proem. de
Ireng. C7 pAC.
C.
1
.
Il eJI permit d'4ppeOer dl la fentmec du Iuge,au'fuel on /efl ,etiré comme 4 '):1n preud'homme, confirmAttue du Lauds) comme auJli il cft permit d'appeUer de la femence
Arb,tres Cfmjirmants le lauds.
au
L refie vne qudhon douteufe és iugements paute &
iournaliere; f~auoir fi de la fentenee du luge qu'on
à ehoili eOlnme preud'homme pour iuger du lauds des
Arbitres, l'on peut appeller; fur laquelle par vertu de
nofire prefente declaration, Nous ordonnons flatuons & declarons que toutesfois & quantes que les (enrenees des Atbitrateurs & du luge preud'homme feront
conformes, il ne fera permis à au·cunes des parties d'appeller de la [entence dudit luge preud'homme; toliffant
& d'effendant toute appellation, reclanle,prouocation.
ou plainte; & la où la fentence du luge .preud'homme;
qui fe dia: & doit efrre le luge ordinaire, ne fera conforme àcelle des Arbitres: mais contraire, nu entierement
diuerfe, alors & audit cas~ il fera permis à la partie qui fe
fentira greuée , d'appeller de la fentence dudiGl:. luge
preud'homme ; à la charge que la [entence qUl fera
donnée par le luge d'appel;mettrairreuoca?lement.fin
& bout au procés, fans qu'aucune des partIes en pUl~e
appeller: declarant expreffenlent & Statuant , que sil
I
�104
Statuts & Couflumn
e{cnét qu'on appelle de la [enrence des Arbitrateurs al1
luge preud'homnle, il faut que cela ce faflè dâs dix iours
comptables de la datte de ladiéte [cntence & notice
d'icelle: Autrement ledit temps paffé ne fera loilible
de recourir: mais aprés le laps dudit temps ladite [entence de[dirsArbitres fera mire à deuë & endere execution par le luge executeur ; nonobfl:ant toute caufe
d' oppolîtion, li elle n' dl:oit fondée fur les per[onnes ou
pouuoir des Arbitres.
AinG àt'il efl:é ordonné par lean fils du Roy, & [on
Lieutenant. 1456.
Du Regiftre, appellé Taurrn, fol. 7.
IlL dl:
•
SOM MAI R E.
permis d'appel 1er de la fentence renduë par le
luge, pardeuant lequel on 5' dl: prefenté , comme
par deuant vn preud'h01ume; & de la [entence des
Arbitres.
1. Les Statut~,qui contraign~nt de compromettre, [ont
auiourd'huy inutiles & domnlageables.
3 Comnle doit iuger en caure d'appelle luge preudhotnnle.
4 Le luge ordinaire dl: le luge preud'homme, auquel
on recourt; & qui eft ce luge. 5.
6 Regulierement on n'appelle point des [entences
des Arbitrateurs.
7 Dans quel temps eft on ~eceu appellant au luge
preud'homme.
8 Apre~ l'acguie[cenlent ou reception du rapport.
ou tauds des f\rbitres,l'appellation n'dl: point receuë.
9 Sion
t
1
�du Pay! de'PriJumcè.
105
Si on peut renoncer au recours du loge preud'home.
JO
Ce qu'on peut oppafer contre la p~r[onne des Ar~
, bitres.
Il On peut oppo[er contre le pouuoir des Arbitre~.
12. Les Arbitres iugent {eulelnent" du contenu en leur
compromIs.
9
G
LOS E.
E S T A T V T cft faia pour decider les controucr~
.
{es qui eftoient fi grandes entre les Doeceurs, qu'apres les auoir bié leuës à peine v0 9 pourrés vous reCoudre
de quelle part vous-vous deués langer: & le{dircs controuer{es [c formaient [ur cefte queftion : [çauoir mon
s'il eft pertnis d'appeller de la [el1tence du luge prcud'holHlne & de la ientence des Arbitr?-teur~. GE.al1t a l
-premier, le Statut decide en diftingüanr ,COlnme il
.s; enfuit; fi ledit luge confirme la [entence des Arbitres,
il n'cIl: point permis d'appeller: mais fi ne là confinné,
ains la rend contraire: la partie, qui fe [entira greu~e
appellera vne fois tant feulement.
~ant au [céond on peut appeller de la fel1~
tence des Arbitrateurs , dans dix iours apres la natice de ladiéte [cntence , lequel Statut eftoit grandement neceifaire ; car fi les deux derniers precedents ont eft6 inuentez pour apporter vitement fin aux
procés; & pour faire en forte que les parties pourfuluants leur droiét pardeuant diuers luges ne fuifent
vexées au cc grand tare de leurs biens,il à efté nece{faire
d'oiler les frequentes &. vaines appellations, & leur
coupper chemin;le{queUes font interjeaées par quelques plaideurs, pour allonger & faire viure leurs procés
C
o
�"
(;6
/
.
,
StMutJ & CDUflUl1Jti
durant plufîeun années; non pour la ·croyance qu'ils
ayent d'auoir bonne caufe, mais afin que leur partie,
touchée d'atediation &. efpuifée de moyens, ne pouuant plus fufttre aux frais, quitte là tout. '
%.
Pleufr à Dieu que ce Statut fuft ,bien praaiqut: que
li cela efi:oit les precedents Statuts ne {croient pas,come
ils font non fculenlent inutiles: mais aûffi dommagea~les : Car par l'ordonnance du Roy, il cft permis
d'appellerde la fcntence des Arbitres au luge ordinaire;
& de l' ordinaire,aux autres: de façon que gardé l'ordl~e
des appellations, toutes les caufes decidées par les Arhitres prénnent leur deuolurion , par appel, pardeuam
la Cour Souueraine: voila donc comme on accroift
d'Yne infrance , lors que l'on compromet: Au moyen
dequoy les precedents Statuts font dommageables, &.
cHablis pour rendre les procés immortels, & furcharger les parties d'Yn o10nde de defpens : ' Doncques les
gens des tfois efrats fe doiuent efforcer & mettre en
deuoir de faire que ce prefent Statut foit perp.etuellement gardé;ou donner derechef requefte au Roy, afin
ae IllY faire ordonner que nonobftant l'ordonnance '
fufdiae,lediél: Statut {oit iournellement praétiqué; 01
fai[al).t inrrance pardeuant les luges, qu'il ne contre:uiennent à icduy; conlme li ladia:eo~·donnance ne Iuy
auoit iamais derogé : car les Statuts gilfent en faia , par
aïnli iamais le Prince ne les abroge , s'il ne le dia
diièrtement. up. 1. de confJ. In 6.
. .
Qy AESTro. C'eft opinion comme i'ay diéè,efi grade:..
ment controuerfée chez les Doéleurs. BAr/DI.;1I 1. ftn. J,
llg~t. 2..& Innocent. Clip. final.n.5. '7Jtt[.cum hDc.dt for. difen,t
qu'on n'appelle 'point de la [entcnce du luge qu'on
�à" Pays de PrOlfmct.
107
ac1y comnle preud'homme pour iuger de l'tquité ou
iniquité de la {entence des Arbitrateurs : car s'il eftoit
permis d'en appeller, Ja (entence des Arbitrateurs ièroit
inurile:le contraire dl: t,enu p;tr Balde in l, rvmc. ,mm 6.
C. nt Itceat 3. prfJuoc.'Yl(rjic. extra '1u~r(). & rend railàn par
ledit titre , par ce qu'il eft permis à chacun d'appeller
deux fois, & non trois fois; Or dl:-il que d'appcl1er de
[cntence d'vn luge qu'on ady comme preud'homme,
c'dl:appeller pourla içconde fois: par ainli cela dl: permis de droiét: laquelle decilion cH: conforme à nofirc
.Statut,)ors que le luge pleud'homme prononce çontre
la {ent€nce des Arbitrateurs : le mefme Balde fuit vne
_:Lutre opinion, ou plus toft il interprete la premiere m /.
~nI(. nuYIJ. 1. 'Yler(. mu' obflAt. C. Je hû. tju~ p~n. nom là où il
.dia que pour peu de grief on n'appelle point dudit
luge preud'homme: car on n'appelleroit point des Arb~trateurs ; lefquels puis qu'ils doiueftt proceder tant de
droiél: que de faia, & pour le bié de la paix,peuuét ofter
_à vn & doner à l'autre.d.cap.mJi.de p"lb. & cduy qui n'eft
pas grandementgreuéne doit point appeller : car c'eft
l'ordinaire des Arbitrateurs ; & femblent au air ccfte
~omiqion des parties,comme diél: difl'ufement & expli_que bien 1\OnlUnll4 con. 61. mais fur tout il f~ut voir
41exAnd. 106. con ,l,b. J. Par ainfi ces cfirifs des Dod:eurs
font appointés par cc Statut"
' ,
} Oninfere par les chofes fufdites que ce luge ady come
preud'home ne doit fi exaél:emét efpelucher fi les Arbi- ,
trateursout fuiuy en iugeant la rigueur du droiél:: mais
il doit conftderer que ces Arbitrateurs ont iugé comme
~mis & amiables compofiteurs, ayants ofté à l'vn &
&donné à ~'autre:Jeulenlent ledit luge fe doit prendre
,
o%.
�l
~
StatutJ & COttPUrJJU
_
garde fi ·lc[dits Arbitres ont excede en oftatÎt;& s'ils ont
iugt en la caure d'autruy comnle ils eu{[ent iugé ~n la
leur propre: comme doiuent iuger les Arbitrateurs.
Felin. zn cap. J. num. 5" deconfltt. per notai. Bald. in /. J. C. de
hM qui pm. '10m. fer i. 1. {inguliére [ur ce fubjeél: de Sol"!.
Car tout: homme de bien veut, ou pour l~ moins doit
vouloir,perdre quelque cho[e du {ie,pour [e depetrer de
procés : car cornlne dia Terence) negliger en temps
& lieu le lucre, c'dl: bien [ouuent vn grand lucre.
Or c~ fera vn grand gain pour celuy ,qui fortira de
pro ces.
4 1 v G EOR DI N AIR E. Il interprete qui eft ce lugé
ad y COlnme preud'ho~me)& dia que c' dl: le luge ordinaire : le mefme en dia par lés ordonnances Royaux,
at't. 30. des appellations. Où il diél: qu'on appelle de la
\ fentence des Arbitrateurs au luge ordinaire) fans auoir
payé la peine; &~de luy au Superieur, payant la peine:
& le iuge ordinaire dl: celuy au diftroiél: duquel les
parties reGdoicnt & au oient leur domicile. Imbfrt. in
I1Jfht.ForenI.ltb. 1. §.nec'):?crQ.
5 ~e li les cOlnpromettal1ts font de diuerCeiuri[didiOl1 & domicile, on appelle au luge du lieu ou le
compromis à efré [aia:; tant pour rai[on du domicile d~
* .Ae;;ou:d· h~J l'vn, qu'a caule que l'aaedccomprornis y à efté faiét:
Far l O,.donan.{t, encore que de droiél: il faille aPteller au lu.ge du deffentoute appeUtSllOt'
.. .
Je ftn ,ence Arbi. deur,d.l (umant,,,. * doncques lIa caufe dl: deuolue par
tralLe fe rdeue appel à la Cour 1 & fi d'icelle il eft compromis; & qu'il
FArdettan,
t"
1 de 1a lentence;
r
.
l'appe1 fce re1euera deuant
Cour, {4ns "uDi, Y aye appe
eJî4 r! t ou tpoit la C6ùr, comme luge competante des parties plaidan..
Fend.-utlltS (Auft , tes, Rebu/f. aù tit. de Arbit. art. 1. num.
in ordm. reg.
dll .tnt e campra.
.
'mf!,
rerbme qu'il en faut dire de mefme fi la caufe cft pen-
4:
�tl(f, PayJ de P?ouwu.
109
dante deuant vn luge infcrieur par appel comme deuant le Lieutenant de Sendëhal,ou autre. .
6 DECLARANT EXPRESSEMENT. Tous disêtque regulieremét on n'appelle pas de la [en têcc des Arbitrateurs
1.1.C. de Arb.& de ce eft amplement rraiéhf tn ,,,n, ùldwb.
cum meiltM. flqq. 2.. qua:fl· 6. Ce qui n'eft necellaire rapporter icy,non plus que plu{ieurs autres chefes' traiaécs
par les Daacurs ; d'autant que tout dt decidé par ce
prefent Statut. '
7 DIX 1 0 V R s. Les Daéteurs doubtoienr touchant
le temps'de l'appellation dans quel temps il eftoit loili- ·
ble .d'appeller de la [cntence des Arbitres: les vns di[oient qu'il y auait dix iours, dans le[quels 'o n peut appeller de la [entence,du luge: les autres vn an : les autres trente: comine dia le Bartole in d.l. flcietatem .ff.
Arbitrorum.pro foria & [ur cefiljet le Decc faiét beauconp
d'allegations (onf. J87 .lc[quelles en/vain ie rapporterois
icy,puis que nous auons la decifion de nofire'Prince;que
xequiçrr le Bartale. Rebuffc [ur les ordonanGes du Roy,
titre des Arbitres art. 1. gloJf. num. 6. dia qu'en Fran'Ceil
faut recourir dâs le n1t~fine temps qu'il faut appeller: veu
quelareduaio àfarbitragede preud'hon1me fedone* If ce1uiJ lim.
ainLi fe praéhque ordinairement. '1l4ddes fxpe rt5
Par voye d'appel,&
..
'1
1 fi veuOenl "'tfler
8 l 1faut lImIter ce texte, file lauds a efte homologue ele iuger du droit,
ou acquie[cé par les parties: car alors il n'eft plus pe'rnlis 1'4,ls ;gnorent.
d'appeller l. CUIn antltl. de Arbil. Les Doaeurs demandent
files parties compronlettantes peuuent renoncer à ce
recours & arbitrage de preud'homme. Alexand. con. 1.11.
lib. 1. (l~ où on rapporte beaucoup de cho[es aux annotations) di61: que quand le compromis eG: faïél, & par
iceluy eft renonè~ à ladi6te redu8:ion & arbitrage de
o
3
�& (ouflumes
preudthomme , s'il à dion en tout, ou en 11C?tablc
quantité; on peut recourir àrarbitrage du preud'hom.
me, nonobftant la reconciation:dl:ant certain qu'on
ne peut renoncer à ce recours, voire auecques fennent.
caF~ "PtnienJ.cap • .i(u;nt"".014. Je iureiur. & la tous les Ca..
noniftes: fur tous autres il faùt voir le Dece cori. 5'7.
nu",. 10. "Per! poftremo. 14[0';. in l. quiJ4m cum filium. fJtlm. u.
Je "Perb. obi. BaU. ln d. l. eum dntta. où il faiét vne autre
queftion,li au comprOlnis il eft exprdfement di&:, que
l'Arbitre P!lilfe . ofrer du droiéè de l'vn pour donner à
l'autre en petite ou grande quantité, felon fa volonté:
fçauoir fi alors le lauds pourra dl:re reduit à l'arbitrage
du p~ell:d'home : & dia qpe ceite quefiion à eité debattue: per /otln. Cillder. 0- RaynauJ. àe forll"io. comme le remarque loannes .Andre.u [ur le Speculator. I,t. Je A,b,t.
tAndem.nUI1I.6. Où il conclud auec les di[putes defdits
Dotreurs, que pour peu de chaCe & pour vne lelion
tolerable, la redu6l:ion n'a pas de lieu, ains feuleme~t
pour reparer vne enorme ldion.
JO SVR LES PERSONNES. On peut exciper contre la perfonne qu' elle n'a foint eité dleuë;on peut auffi alleguc:r
que la fentence a cfté donné pàr faueur ou corruption.
,. 1. C. toaem. Item li vn des Arbitres à donné [entence,
ap~es auoir efté recu[é. /. nBII JlflmgueI'JlIu. ~erf InimiclI~ .
110
StAtUtJ
y r
1JJanififl' .pp,;ruijfet If. dt Arb.
:
JI 0 V PO v VOl R. Comme s'ils ont iugé des chofcs
comprin[es dal)s le compromis: dont depend leur pou..
uoir. d.l. nOIl Jz(iing~e1lJUJ §. Je officio. de Arb".
.
u. Et cout ce qu'ils font pardelfus ce qui eft de leur
pouuoir , eft nul. l. fi ("", d,es ~. plen"",. eod. doncqucs
_~~s , Arbitres peuuent feule~enç iuger . ,c;les chofes
,
•
�"du PA]l je P)'Ol4lme.
III
cOlupriri[cs dans leur cOlnpromis, & des accdroircs.
IAlex. COli. U.4~ 7'lUW - 3. 'tin. !JI. 1It111J.
2..
',b.l.~
De l~j fubflitutiQ7j compt1'Jdieufl, Faia, par "ce 'l1erbe com.,.n
_ (fubftituo) ie fubJlltuc , .u"'l"n l'tld,urbe quando- )
cùmque (litent Idlft par p,rfonne 1;011 m;lit4/re,fo1rJ1
aucune prefinitu)n Je temps )a IIl1re
"eflant a/f ",j/ieu.
'
A
D
Il Yà grande diuerlicé d' opinion~J
- principallelnent entre les Doél:eurs meiincs du
droiéè ciuil, qui s'entrechoquent és iugements [ur la fuhftifution cornrendieufe faiae par vne per[onne no militaire fans ipecification ~e_ telnps , par ce verhè
cominun (fubflituo ) ( Il fubfi:ituë ) auecques adu~rbè Iju,mdocf,fm1ue , toutesfois & quantes que mon
fils decedera ie fubfi:itue vn tel: par ce que le mot
/ ubf/'tl4o,ie fubfiitue,dl: vn mot commun, qui peut dire
adapté aux fubfi:itutions tant direaes que fideicomrniffaires.Et au moyen de ce,il y à grade difpute,lors que
la -mere refi:e au millieu ; fi elle cft en tout temps fidei:'
cornmiifaire;ou durant faage de pupilarité,elle dl: vallable direéèerncllt : & fi apres la pupillarité elle vaut come
fideicOlnmiifaire. Nous coliderons que la mere con1bat
pour le luél:ieux heritagc de fon fils dece<lé;par ce nof.l:re
pr,efe,nte dcclaration, laquelle nous voulons auoir force
&. vigueur de Loy ,Nous ordonnons & fiatuons que
toutesfois & quantes telle fubfiitution aura efi:é faiéle',
que de{[~s à efté difr,& que la mere feroit au milie~ {ur:"
uiuarite à fan fils, qu'en tout teps foit cp: pupillarité, {oit
ipres,elle fOÎt iugée vallable come fideicommilfaire en
faueur des meres: finon.qu· a cct enfant ainfi inftitué &
V A NT AGE.
r
�112..
Statuts & CotJJ1umeJ
greué,fullët fuhfiitués les enfas du tcH:atcur,freres du fils
decedé:ou (ino que le teH:ateur euft dia qu'il.Q.e vouloit
pas quefa femme euft vne maille de fon biê;ou quelque
chofè equiualéte ; ou fi la mere eftoitincapable de l'heritage, pour n'auoir demandé d' dhe pourueu de tuteur
à fo fils;ou qu'elle fuIt ennemye du teftateur; ou bié (i le
teftateur legant à la luere , & chargeant le fubfiitué de
payer le Legat,à dia qu'elle fut contente dudiét Legat,
.& ne peut rien den1ander par ddfus : ou que la mere fe
fu t remariée: ou d'autan t que la mere du t~fiateur efioit
fubftitute audit fils decedé. ~e fi du tel1lpS de la
luore d'ice!uy la mere n'eftoit au milieu, pour efire tre[paffée; alors que ladite fubftitutiol1, dans le temps de la
p~pil~a~ité, ~oit vallable direttem.cnt : &, ap~es la puJII1ante,obhqucluent comme fidelC0l11mllfalfc.
Accnrdé l'an 145 6 . 14, Decembre.
Extraié1: du Regi!l:re, dia Taurlu, fol. 73.
..
S 0 hl M AI RE.
1
sçauoir fi la [ubfl:itutio copendieufe dl: direae ou
, fideicomi{faire. quid la rnere eftant au milieu. 2 .
& que par le Statut elle eft touhours fideicommilfaire. 3.
4 Pourquoy cft elle appdl.éecompendieufe.
5 Deuant que ]a fubftitution compcndieufe [oit fideicommi{fairc; il faut qu'il y ait des parolles qui fignificllt
traiCt de rcm ps.
6 ~els [ont les 1110ts conlnluns; & pourquoy ils font
ainfi dias. 7.
8 . Cct aducrbe Ijuantlacumque à traiél: de temps, & s'il
. nlcurt fans cnfans .
.~ Compcndicufc,cn faueur -de la mcre, cfrtouliours
.
fideicommiffairc
, . .
�au Pays de Pr~utn~è.
Ir3
iideicommiiTaire ; pourueu que le fils foit infiitué heritier vniuerfel. .
'
~
10 Si le tefiateur à vfé de difrinétion des temps)~a COn1.,..
pendieu{e contientvnc pupillaire exprdfe & vne fideicommiifaire.
11 Le pere priue la mere de la fuccellion de [on fils
pupille.
I2. La mere eft exclu{e,G les pauure~ de Dieu,ou les autres enfans du teftateur font fubftitu..
.
13 La mere qui à des enfans pupilles, & ne leur faia
pouruoir de tuteur, dl: priuée de leur {ucceIIion ; s'ils
meurent en pupillarité ; autre cho{e dl: s'ils meurent
en puberté; & [ont encores excufées pour autres caufes.
14 La mere contraétant fecond Inariage pert la [ucceITion de fon fils.
16 La 11lere dl: priuée de la fucceIIion de {es enfans fi
le tdtateur fubftitue vn des a{cendants.
16 La fubftitution compendieufe eftant, la mere au
milieu,ou autre per[onne, contre laquelle la pupillare
tailible eft admire, cft direéte dans le temps de pupilla.
rité; & apres,fideicolumiffaire.
GL 0
S E.
D0éteurs du droiél: ciuiI , les Glo[ateurs du
droiét,& les Doéteurs ont fort difputé de cefte
, fubfritution: car quelques vns ont voùIu que dans le
temps de la pupillarité elle fut vallable, comlne direéte ;
& qu>ap~. es ce temps)elle futfideicolnmiifaire~ les autres '
ont voulu qu'en tout temps elle fut fideicommiffaire .
gloJfo ~~ ,. pr,-~~~~~. ~. d~ ~rnpu~~r~~, 0: i~l. ~~nturto. If. d,
.
'p
1
�II.4-
/
•
Statt4ts & Coufill/nes
'Vulg. ibi Bart. glo[ m f. ex trzbuJ "'Pb. BaU. C. de j'fJoff. Tel
Alex. con. 43 · l,b. 2.
2 Dece faiél: {ouuellt mention de ceIl:e di[pute,
& principallelnent con. 21.8. nu'11. 3. Ll où il dia que
la principale opinion dl: que ( la mere dtant au ltnilieu) telle fubH:itutioll cil: tideicommiŒaire; laquelle
opinion eH: fuyuie par le Bart. f5 Bald. aux Loix fus
aleguées. Bertrand. Carl. 120. per totum ltb. 1. COI1. 6f.I,b.l.
dia que la contltlire dl: la comlnunc. A ceIl:e caufe,
d'autant qu"il dt mal aifé de difcerner laquelle dl: la
, Elus commune. , Dcce dhme audit con{eiI22.8. qu'il ne
ièroir pas injufie de iuger cefre quefrion par forme d'arbitrage, & ddlire vn chemin mitoyen;cn forte que la
lnere derraye fa legirinle, &non pas la Trebellianïque:
car ditl: il, qudquesfois,pour la varieté des opinions des
Dotl:eurs on prend quelque chenlÎn mitoyen. AtJehar.
. (011.210. Bald. m 1. {ipaterfam·§.fin.dehltred. ml"t. Alexand.
zn l. TitlUJ.ad TrcbeU. Le mefme Dece con. 126. Doncques
en li grande diuediré d'opinions,il à fallu vne Loy particuliere & Vll Statut.
3 CeHe quefbon.doncque·sefr icy decidée:que li le pere
faiél: vn reframét ayant vn fils pupille,& la mere cHat au
milieu-, & faiél: vne fubfrution par ce mot commun,ie
fubfrituë ,& par l'aduerbc ( touresfois & quantes) telle
fubfritution dt en tout temps fidcicommiffaire, en la
faueur de la mere; foit qu'il meure en pupillarité; [oit
qu'il meureapres: car alors la mere adira l'heritage , &
detraira deux quartes,legitime &Trebellianique: &rêdr~ le Fcfre aux fubfrituez:la raifon en efr;d'autat ,que la
nlcre d.i.[pute de la luél:ueu,fe & funefre [ucceilion de
[on fils : c' dt la raifon cottée par l'Empereur en la Loy
�du Pays de ProuenCf.
II5
dernicre d'c inflil. @f fu,bll. Angel. con. IJ. explicque ainG
cene matiere.
.
P R 1 Ne 1 PAL LEM E NT. Il ne nic pas que les Cano-"
nifres ne [oient auiIi en deCaccord: le[quels {ont auai
en eftrif{ur cefte qudhon.l'Abbé zn lape rcrJt4tl!4J (Ù tefiam.
ntlm./7·
Co M PEN DIE VS E • •La {ubfritution compendieufè dl: ainG appellée, d'autant qu'elle contient le
temps, dans lcquell'infbrué decedera, con1me à dia:
Bartole en la Lay Prectbus lJUm. 10. C. de tmpuber. Ou bien
elle eft ainG nommée; pource qu'dIe contient des {ubfbtutions de diuer[es {orres, & de diuers temps: comme
vulgaire, pupillaIre & fideicommi{faire. Banole & les .
autres, in l. Centurto jf de "Puig. Ie{quels Dece raffemble ~
zn ~.l. precibeu Aiex. con. u.l.l,b. LIa glaCe & les Doéteurs
in d. l. precibu!.
5 Mais au parauant que la compendieu[e contienne la:
fideicon1mi{faire, il faut qu'on y adioute Vil mot fignifiant quelque traia: de temps.Bartol. in d.l. Centurlo. nU111.
4
3 ~. Ale."(and. con. 1.. .tI.llb; ~. DecÎuJ con. 1:16. "Per(. feCUJ "PtdeIW.&- CfJr}. 431. con. 57~' con. 384. & ln d. l. prcClb. fJum. (6.
commeG l'on dia:, s'il meurt [ans enfans, ou toutesfois
& quantes qu'il mourra: de me[me dia la glo[e ln cap.
RaynutluJ.in 'Verb. fi fine liberlJ. de teftament. car fi l'on n'y
. metvnmot lignifiant traiél: de temps; cene [erapoint
vne compendieu[e ; mais tant .ièulement vne vulgaire;
ou pupillaire, fi elle eH: faiél:e à vn pupille. Bart. In d.l.
[entHrlo. num. }2.• zn fin.
6 S V B ST 1 T V E. Autant en faut-il dire des autres
mots communs, Ie[quels [ont cottés par le Ine[me Bartale in d. 1. Centemo num. 47. ~autres {uyuants,comme
P
2.
�Stûluts & iotifhsmes
en difant, que mon heritage appa~tienne , 'demeure,
nG
~euiéne , qu'vn tel fuccede,
-.
que mon heritage retourne,
fait deuolu; G mon heritier meurt. Zazius au traiété de
la cOPlpendieu(e en met d'autrcs;comme,deuienne, fait
defferé, aye , acquierc , i' ordonne, ie laiife, qu'il compete, demeure, ie legue; tous le(quels termes [ont
-diéts COlnmuns.
_
7 Et [ont diéh communs d'autant,qu'îls ont l'vne &
l'autre Ggnificatio; (~auoir eft qu'vn ~idam re~oiue de
fa propre Inain ou de la luain d'autruy.' Bari. il1 d.l. Cmwrso num. 46. ou {ont diéts comn1uns; d'autant qu'il
peuuen~ eftre appropriées à la [ubftitution direae,
ou fideicommiffaire : comme dia: icy le texte: lequel
vfe de ce verbe ((ubJlituo ) ie {ùbftituë;par ce que tous les
T eftateurs en vfent le plus [ouuent: toutesfois la regle
n'eft poiht reftreinte par les exemples 1. I. §. quod "Qulgo.
lf. de 'VI- &
•
"PI aTm.
'
8 ~ ANDO C VM~E. feftime qu'on en peut autant dire des autres verbes, & -termes ayants traïét de
temps: comme Gie viens à mourir [ans enfans, & autres
[emblables; [ans le[quels la [ubftitution compendicu[e
ne peut cfire faiae. Bartol. in d.l. Centurio nu",. 32.. Dt.ce
ton. 2.72.. m~m. 1.
9 FI DEI CO M MIS SAI R E. Ba/d.in d.l. IX trib. f1NfII.
2.. 'Vcrf. ego Jèmp~r.dl tnofJic. ttft. dia que feule1l?-cnt cela
à licu,G la fubfiitution efifaiél:e à vnfils vniuerfellemet
infiitué : tnais li elle eftoit faiae à vn fils infiitué en [a
feule legitinle; alors durant la pupillarité,elle eft pupillairc;& apres,elIe efi nulle;d'aurat que le 6ls,qui n'a qtle
fa lcgitime ne peut efire greué d'aucqn fideicommis.
10 ~E fi le tcftateur à v[é de diftinaion de temp~
�du PtryJ de PrOlunce.
nt
fubfrituant en cefte fa~on ; ft m.on .fils meurt en âge
pupillaire, ou autrement quand que ce foit,ie {ubfbtuë
mon fils; r~aùoir li la mere diant au Inilieu,el1e fera ex1 clufe,tous couiennet,&s'accordéten cela,qu'il y à deux
{ubHitutios; l'vne pupillaire expreiTe, Jaquelle excluil: la
mere, dans le telnps de la pupillarité; & l'autre fideicommiffaire, apres la pupillarité: auquel fideicommis
· Contobligés tous ceux qui fùccedent ab mleflat, au pupi!. ,.
Baf/. in d. /. prccibuJ num. I~, 'tlbi Angel. de Perlu. co!. 4 .
Arttin. in §. extraneo. col. 3,t()crf. qutero ergo.lnJlit. de pupill ar.
p'et~ lacobl. in full, praU,e. HI tra6lat. c.ompmdsofo qu~,fit à pa.
gano. col.]. au ver{et item cft n~tandum; lequel dl:ime eRre
tout vn, li le tdtateur dia ainli , mon fils vient à deceder,quand que Ce {oit, ie (ubfiitue Sempronius pllpillairement & fideicomluiffairement: d'autant qu'alors
auŒ il appert de la difrinébon des temps; & en ces termes Bertrand à con{ulté. con. ·1 06.
I. parlant de ce
Statut; lequel il dia n'auoir lieu) lors que le tefiateur à
feparé .& <liftingu~ les âges: come il àefié dia cy deffus.
SIN 0 N Q.Y E. Apres auoir donné vne regle generaUe, portant que la compendicu{e n'exclufi point la
mere, il excepte quelques cas, efquels il y à de la conieaure) que le teil:ateur à voulu exdu~re la mere.
11 Car le pere peut priuer la meré de la fucceŒon de '
fon fils) d'autant qu'vn tel teftanlent eft le tefiament
du pere,ou partie d'ice!uy l. PapmiAl111J ~.fed rue imfub-erit
ff. de inoff teflarn. CAp. fi PAleràe t,fI~m~ in 6. les n1efmes
-exceptions font cottées par AlIgel. In d.l. precibui nnm. J.
"b.
11..
FVSSENT SVBSTITVE'S LESENFANS DV TESTTAEVR.
Par la Loy. Lucisu de "Puig. Il faut direle femblable, fi les
p~uures de 1ES V s-C H RIS T font fubfiitués. Angel.
p3
�State$tJ & Couflumes
jI"J d.l.pr.ecibus.'1um. 5. C~(lretJ. num 8. Alexl1,l1d. con. 62, nf4m.
12..ltb 3. le[quels fOllt prcferés à tous les enfans,fors qu'en,
la legitime. Dec. con. 41.6. m~m. 8, con. 104. num.9. con. 529 .
nurIJ. f . Bart. In rtpetit/~. 1. 1. C. de facrof. Ecc!ef. & cela eft
traiaé en l'Authentique Ji qua mul,er C. cod.
rIS
13
D 'ESTRE
POVRYEY D'YN TYTEYR A
SON
FILS.
La lnere qui à des enfans pupilles, fi elle ne fagne de
leur faire pouruoir de tuteur, elle eft p'riuée de leur {ùccdIion; encores qu'elle ne [oit point tutrice. /. matres.
ÏtméJ.glo{ C. ad Tertull.l. 1.. § ft matet·/f. eod. ce qu'il faut
entendre fi les enfans m.curent en pupillarité: car s'ils
meurent eftans puberes , leurs meres ne leur [uccedent
pas moins, d. /. matres 1. Ofl1nern C ad Tertull. elles [om
doncques exc;ufées, fi leurs cnfans meurent en puberté:
conlme au!Ii elles [ont excufées li l'intereft: des enfans
porte de ne leur demander point de tuteur. Item fi vn
autre là preuenuë dtant prdte à leur demander vn
tuteur. plus fi les pupilles ont vn autre tuteur legitime:
en oUtre fi la luere eftoit mineureJcs cau[es [ont in[erées
en la gloCe fn d. LmatrtJ.B~lJ.tn Anthent. iifderl'l. C.de flcund.
nupt. ~ad à ce qu'il à efré dia,fi elle n'eft: point tutrice;
il en faut autant dire) li elle dl: tutrice) & fes enfans
. [oient deuenus puberes. d. 1. omnem. &" Au/bent" ij!dem.
, DeciUJ con. 2.46. zn fin ..
14 LA MERE S' E FVT REMARIE~E. C~laefioit en
doubte chez les Doéteurs,diél: l'Ange in d.l.prd:ctbuJ,routesfois il tient que la n1ere n'eft point priuée de la [ucceilion de fes enfans,conuolant aux [econdes nopces:par
les rairons qu'il allegue.
15 LAM ER E D V TES TA T E V R. l'Angele ;n d. J.
fr~c:bu.r.diét qu,e li le teftateur veut priuer la luere de la .
ur
�du Pa)! de Proumce.
II9
fucceffion de [es enfàns,il faut qu'il iùbfbtuë quelqu'vn
de [es a[cendants: auquel appartiédra 50 herediré, aprés
la mort de [es enfàns,ores que l'ordre de nature loir prepofieré I.fCriptoff"'Pnde .Irber.l.nam & fiparmtlbuJ lfc!c ltujJ:
teft~m.
'
16 ~E SI D V TE M P $ • • Bartole en bdiél-e Loy,
prlfczbus. ritlm 6 . "()(r(ic. fi"Pero. dia que fila mere n'dl:
point au milieu, n'y autreper[onne cont.fc laquelle on
admette la pupillaire tacite; alors la îùbfl:iturio dt vniforme, non pour tout le temps; mais ainli que le cas
e[cherra: car li le fils meurt CD: âge de pupillarité, nous
l'interpreterons comme pupjllaire;G hors de l'âge pupillaire , nous l'interprererons fideicommi!faire ; ce qui
. conuÏ-ent auecque la deciGon de naH:re Statut.
L'berit/er ne perd poil)t la Trebe!lia;'iqt~e 1 ores qu'il n'ait point
f~ia d';nuentazre ; aJ que le te(lateur puiffe prohiber la
detraBlOn (7 d'Icelle & de-la Palcldll.
I
L Y à vne autre grande difpute és iugements, & grande difficulté entre les luges, lil'heririer inH:itué par le
tefiateur ne faiél: aucun inuentaire, f<rauoir mon li par
cefte obmiffion il doit perdre fa Trebellianique. Item
on met aulli en doubte, fi les teftateurs peuuEt prohiber
que l'heritier ne detraye la Trebellianique. Sur quoy
comme deifus, apres y auoir meurement deliberé, Nous
ordonnas & declarons par ce noftre Edid: perpetueI;que
l'heritier ne perdra n'y deura: perdre fa Trebellianique,
pour n'auoir pointfaiél: d'inuentaire:& que nonobfiant
qu'il n'aitfaiél inuentaire , Nous declarons par cefte
pre[ente ordonnance qu'il detraye, puiife & doiu~ detraire ladite Treb(dlianique;·ordonnons en[emblement
�du Pa)! de Proumce.
II9
fucceffion de [es enfàns,il faut qu'il iùbfbtuë quelqu'vn
de [es a[cendants: auquel appartiédra 50 herediré, aprés
la mort de [es enfàns,ores que l'ordre de nature loir prepofieré I.fCriptoff"'Pnde .Irber.l.nam & fiparmtlbuJ lfc!c ltujJ:
teft~m.
'
16 ~E SI D V TE M P $ • • Bartole en bdiél-e Loy,
prlfczbus. ritlm 6 . "()(r(ic. fi"Pero. dia que fila mere n'dl:
point au milieu, n'y autreper[onne cont.fc laquelle on
admette la pupillaire tacite; alors la îùbfl:iturio dt vniforme, non pour tout le temps; mais ainli que le cas
e[cherra: car li le fils meurt CD: âge de pupillarité, nous
l'interpreterons comme pupjllaire;G hors de l'âge pupillaire , nous l'interprererons fideicommi!faire ; ce qui
. conuÏ-ent auecque la deciGon de naH:re Statut.
L'berit/er ne perd poil)t la Trebe!lia;'iqt~e 1 ores qu'il n'ait point
f~ia d';nuentazre ; aJ que le te(lateur puiffe prohiber la
detraBlOn (7 d'Icelle & de-la Palcldll.
I
L Y à vne autre grande difpute és iugements, & grande difficulté entre les luges, lil'heririer inH:itué par le
tefiateur ne faiél: aucun inuentaire, f<rauoir mon li par
cefte obmiffion il doit perdre fa Trebellianique. Item
on met aulli en doubte, fi les teftateurs peuuEt prohiber
que l'heritier ne detraye la Trebellianique. Sur quoy
comme deifus, apres y auoir meurement deliberé, Nous
ordonnas & declarons par ce noftre Edid: perpetueI;que
l'heritier ne perdra n'y deura: perdre fa Trebellianique,
pour n'auoir pointfaiél: d'inuentaire:& que nonobfiant
qu'il n'aitfaiél inuentaire , Nous declarons par cefte
pre[ente ordonnance qu'il detraye, puiife & doiu~ detraire ladite Treb(dlianique;·ordonnons en[emblement
�St~tuts & Côufll~méJ
par maniere d'Ediét perpetuel;que les tdlateurs puiffent
cxprdrement prohiber tat la Trebellianique,queFalcidie; & [enlble que le tefiateur le prohibe affés expreffement, lors qu'il dia, qu'il veut que [on heritage. [oit
reU:itué, ou que [es legats [oient payés, [ans aucune detraéhon : adiouftant aux precedentes declarations que
le[dites quartes ~effent ·aux legs pies.
.
n.o
1
Concedé l'an 1456 . ~4. Decelnbre.
Extraia du Regifrre, diétTaurUJ,fol. 74.
AN NOT AT ION NOV V E L t E.
Ais [çauoir li le pere, [uyuant ceStatut,peut pro-·
.
hiber à [es enfans du premier degré la difiraétion
de la Trebellianique. Maffe en [a glofe nuYIJ. 5. conclud
qu'ouy : Les Praticiens François remarquent qu~ la
Cour de Parlenlent de Tolofè, à {ouuent iugé que le
pere peut prohiber ladiéte detraéhon à[es enfans. Charondas en fes re[ponces du droiét FrançoisJlb. 7. cap. 62.~
& 12.6. diét auoir efié iugé de meftnes par la Cour d.ç
Parlenlent de Paris. MonGeur le PreGdent de S. Iean en
fes deéiGons 'Ap. 82. num.14. & 16. tient le contraire.
Voyez ce qu'en dia PhIlipp') refponf. 3.
M
SOMMAIRE.
r
p' Ar la commune opinion des Doél:eurs , l'heritier
pert [a Trebdlianique s'il ne faiGl: inuentaire.
-2,
Mais par ce S~atut, l'heritierne pert pas fa Trebel- .
lianique.
.
:; Le teftateur peut prohiber la Trebelliariique & ·FaIci. die;foit tacitement ou exprelfement. 4.
.
j La T rebellianique ne peut dhe prohibée aux enfans
du ptemier
�au pity! ile Pr(Jumct~
III
du premier degre,{elon la commune opinion des Doéteurs ; toutesfois il {emble que par ce Statut elle pui{fe
_ ,
efhe prohibee.
6 ~and le fils peut retenir deux quartes .
.7 Par la claufe codicillairè )'heritier lne retient {ellle,
ment qu vne quarte. .
.
8 Deux quartes font la n10itie de l'he~itage.
.
, La Falcidie & Trebellianique ne [ont point detraiétes de legats pies.
I~ , PoUr n'auoir faid: inuentaire le fils ne pert [a legltIme.
G
LoS E.
E texte eft ·diuift en deux parties : premieren~ent
il propofe vne doubte : [econdement il la decidé:la
feconde eH au ver[et (fur quoy ) laquelle {e [ubdiui[e:
premierement il ordonne qu'encores que l'inuentaire
n'ait efté faiét;toutesfois l'heritier ne detraiét pas moins
fa Trebellianique: {econdement il diétque tant la Tre' belliani~ue queFalcidic peuueni: efire prohibees tant
expre{lè~ent que taifiblcment:la {econde partie eft {ur
le ver{et ( Ordonnants ) fur la fin il adiouHe,que des
legatspies on ne derraiét n'y Trebellianique n'y Falcidie, auver{et, ( adjoutant aux precedente~. )
DIS P y T E. Les Doétellrs {ont teUeillent embroüilles
en cefte quefiion,qu'a peine peut on di{cerner qui eft la
plus vr~ye & la plus cDmune opinion: comme dia Dece
con.n6.rJ'5' Bartoleu poft lacob ,al BeDo,in eAuthfed cU te(tator.
-vcrf.queero ·'Vtl'um.col.fin.ad 1. Fa/cId. tient pour la.negatiue,
& autres rapportes par ledit Dece audit con[eil, le Baldè
apres CynuJ.1n t. cum talf .§ . 1. de cond,t.cr demonflrat. tient
C
.
Q
�Statuts &' C,u,dumtJ
' l'affirma.tlue, qui cH: la principale opinion: que l'heri...
rier toit priué de la commodir.é de la 1 rebeilianique,s'il
n'a faiél: inuentaire;pour laquelle opinion Dece en aIlegue pluGeurs d. con. 48o' rn.um. 15' & 495· n. ~. 4. Bertran4.
con. 2.3.1ium. 70.tib. 1. am. 134, nùm. {.lsb 2.. Alexand. (011,139,
q . .t
rverf fed fi non ltb I.
.
2
T 0 V TES FOI S le texte de ce Statut decide en faueur de la contràire opinion;que l'heririer ne fait point
priué de fa Trebellia.nique pour n'auoir faiél: in'uentaire : laquelle opinion Alexandre à fuiuy en fon
conf. 67. 116• 4. contraire à foy Ine[me: il à doncques efié
necdfaire que le Prince fur_uint en ce conflid, pour y
luettre la paix.
.
3 .ITEM ÊN SEMBLEMENT. Lès Doél:eurs doubtêt encores,
fi le tdtateur peut prohiber la Trebellianique; la glofe
in 1Jerb'.ÂIJfàt. m d. Authent.fid (um teflator.tient qu'il n-e la
peut prohiber, "Pbi Bartol. num, 2.. ft) 3. cotte ceux qui
tiennent œfte n1efme opinion: mais quand à luy il fuit
l'opinion contraire: toutesfais puis que cefte quefiion
eft decidée, nous ne nous amurerons pas à rapporter n'y
les glaCes n'y les Doél:curs .
..f 0 RD 0 N NAN S. Cy defTus au ver[et , item en[emblement; ' on doubte {eulement' de la Trebellianiquc;
il determine le [éblable de la Falcidie; de laquelle il n'y
auait aucune doubte;veu que le texte y eil: expres.;n d.
Au,hentfed teftator.Parquoy il [embleque cefie decifi6
{oit inutile pour le regard de la Falcidie : toutesfois on
peut refpondre,que {auuent les Statuts contiennenrle
nleGne que le droiét commun; comme on voit en plulieurs Statuts; ou bienon peut dire que ce Statut contient d'auanrage queladite Au th en ti<"1ue fod cum-teflator.
11r4111. l,
cu
�o
dfJ PayJ de Prôutnct~
lt;
là où il eft feulement dia, que le teftateur peut expref..
lèmêr prohiber la Falcidie : par ainG il [emble que fI dIe
n'eft exprdren1ent prohibée, la prohibition eft Gns
effcé1::lecoIl.trajre eH: icy decidé au ver[et (& [emble)
car la Facidie peut eH:re auffi tacitement prohibée. Bel u .
cOrJ.e8.llb. 3. con'75.l,b.I. ton. 92.. con. 8+ lib. 2. 'con. 92.. ;'1 fin.
& en pluficurs autres.!A!cxarJd. con. 5. lib. 5. Oue con. 44-5.
num. 2.3. Roman. con. 79.pretlUe par trois fondements,quc
la Fakidie ne peut eH:re prohibée;li on ne la prohibé di[ertement;le[que!s'fondcmeI?-ts, il {croit tres-prolixe &
inurile de dcduire;puis que le contraire eŒdecidé par ce
Statut: car li le teH:ateur dia,qu'il veut que {on heredité
foit renduë, & que lès legats [oient payez [ans aucune
difrraaion; la T rebdlianique &. Falcidie eH: cepfée prohibée : i'efiime qu'il e~faut autant dire, fi le tdtateur
v[e de ces termes; que mon heritage [oit rendu tout
. entier;que les legats [oiententierement payez; dc[quels
fe [eruent les Doaeurs [us allegués.
..
S MAI s. Sçauoir mon fi la Trebellianique peut efire
prohibée aux cnfans du premier degré: Gnoqs [uyuon~
la con1mune opinion des Doéteurs, nous dirons qu'elle
nele peut eil:re: Bald. In l. iubem.C. ad TrebeO,an. laquelle
efr gardée par le frile de la Cour.Guid. Pap .. ,!. 51. 'l\oman.
con.2.16.Dece dia efire la comune: con.2.69' CDI1.8I.'toutesfoù le mefme Deee can 480.difiingue, que fi le fils doibt
detÏ'aite deux quartes, il puiffe cfire prohibé: s'il n'en
doit detraire qu'vne: il ne le puiffe c1tre" AleXAnd. con. 15;
num; .16. "Perficu/. non' obftAt.ltu. 4. con , 2.9. l,b. f. Jaquelle
opiniofi ·kl}1blo efrre tr'Qs-equitabie pour la faueur des
clnfans.': totlîtcsfoisle.cQID.tl'aire -eft decidé, par ce Statut;
léqud parle:gehel"allein~nt?& partaihfi ïHe faut entédre
Q..l.
�StlJtutJ &
11.4.
CoupumeJ
generalen1et:& puis qu'il ne difringue pas nous ne deuôs
pas diH:inguer : joint que cefre opinion femble efrre plus
veritable de droié1:, Celon Alexand. con. 67' num.1. lib. J.,
lequel refpond aux rairons defduittes par le Balde ;'1 d.l.
lubernuJ. car ilne s'enfuit pas que li les enfans n'imputent
pas les-fruits en leur quarte,doncques la Trebellianique
ne leur peut efrre prohibée: car font cho[es totalement
feparées. Parquoy il ne faut tirer aucune confequencede
chofes fèparées , par IaLoy vulgaire 1. Papin. man. -exuli
.If. de mmonb, & autres felnblables.
6 No vs auons cy delfus faié1: mention desdetraétions dé deux quartes, lçauoir de la legitime & T rebellianique pretenduës par les enfans: voyons maintenant
quand il les peuuent detraire: quelque interpretes du
droié1: ciuil ont dié1:, que iamais on ne peut detraire la
Trebdlianique: car elle efr imputée en la Iegitime ;puis
qu'elle efr prinfe par iugemet du tefrateur : & ceux là [ot
recenfés par les Doéleurs zn /. quanquam (. ad 1. Fàlcid.la
où Fulgofe s~dl:end fort diffu[ement, & conclud que la
commlme opinion des Doéteurs du droiét ciuil, eft que
le fils conditionnellement greué de rendre, peut, detraire deux quartes: & efrant greué purement n'en peut
detraire qu'vne lèule. glo/f. in d. 1. 'luanquam. glolJ. "PIt. In 1.
PapIn. §. memimQè If. dë trJ(Jff. teflament. laquelle opinion
à efré decidée pas le .droier Canon. in cap. 'R..,aynutill.l. &
ReyrJt7ld. de tl~aY1J: glo./J. in d. cAp:Rrynald. in "Pt"b. -legitimam,
~bJ /lbb. rJUdf. 2.5. laquelle doit eftrè gardée: car toutesfois
& quantcs qu'il. y à d'ifficulté en_tre les comlnentatlturs .
de l'vn olt de l' aut(e droia~lie;lle dtde'Cid.éb par quelque
texte de.l'vn ou de l'autre dLoi6t-: il·fa-ût-:gat:dÇJ· vn~ tel·
1t d.èêifion~. c.ar!il dl plus [CUt d.c-[lJiur~..Jil',rç(oIutipn d~J
....
�·
du Pays de P,'ouma.
12.5
Prince ou fpirituel ou tC1l1porcl, qui ne fe faitl: qu'auec
meure deliberation ; que de Rioter dans l'irrdàlution
des Do&eurs. Ainli diét Fu/go. In d. 1. qtlanquam num. J.
ad FalCld. Alexandre apres vne longue di(pute con 142.
n"~. 12.. l,b. 2.. &- le Dece con. 2-02. & 2°3 . . auec ceux qu'il
rapporte, tienent que le fils greut de rendre, foubs condition, peut retenir deux quartes: laquelle opinion
Bertrand. con. 92.. au ·con11nencement lib. 2.. dia que de
coufrume elle efioit gardte en cefte Prouince,& fut ainli
iugé le 29, d'Oétobre 1555, où vn moine Religieux de S.
Dominique,ayant dit inHitué conditionellemet, il [ut
ordoné par laCour qu'il detrayroir deux quartes.C:;;Jll'en~
in L. Cobltredl § cum ftL/~. dia qu'elle dl: gardée de toute
Coufiume. Guid papt. q 52. dia que les Canonifies tiennent indifiinélement , que le .fils peut difiraire deuxquartes, {oit qu'il toit greué purunlent ou coditioneIlelement! & telle opinio dl: gardée, dufiilc de la Cour de
Parlement du Dauphiné : laquelle il faut croire eftre
iufre,comme efiant approuuée par le iugement de plufieurs ; comme dia Decc con. 400. num J. €Onf. 615' num.
04. linon qu'il y ait des rairons au contraire fort vrgentes
& pregnantes. Bertrand. au con. 19. col. 3. 'Perf. ni(i.in princip.
dia que cefie opinion dl: auffi {uyuie par le droiél: Canon; laquelle opinion {emble, plus equitable, affin que
l'dtranger ne foit de n1_eilleure condition que le fils'
car l'heritier reriet la quarte de l'auétorité dus. C. Trebe/.
affin qu'il ait quelque chofe pour la peine d'auoir ady:
}'heritage, & que les fideicommis ne fuffent efieints;,
"fi l'heritagc n'eftoit ady, & fi l'efhanger retient cefte
quarte pourquoy ne la retiendra l'enfant? &l'vn &
l'autre [ont heritiers : car le fils a fa legitime comlne fils.
~3
�n..'
Statuts eS CouJiU/ner
7 Des cl o [cs fuiaites les D OÇtem's rec ueillent, qUe
fi le fils d l heritier par Il a d aufe codicillaiJc, qu'il ne
retient qu'vne q uarte; par ce qu'il femble eRr e chargé
_purement .Bald. tn l.fiLu4m qu'cm c. fàmll. eret/c. GUld. Pape
qf/.e[l. 51.. ALexand. COrl. 141.. & le Dcce dia que ceLte opinion eft la commun e.con.32.1. mais elle ne conuient point
à ce que n-ous auons diél: maintenant.
8 C'efi ,vne ehofe triulalle que la detraél:ion de deux~
quartes , dont nous au ons parlé cy delfus:& d'où fourd
[ouuent fujeél: de doubter, qu'elle partie de l'heritage
doit retenir, le fils qui à deux quarres.A13ge in d,l.quaquam
C. ad 1. Palczd. dia: que la legitime & Trebellianique
jointes enfemble fOllt rouGours la moitié" de ce qui dl:
delaiffé -à celuy,qui doit detraire : & diél: que calculant
en ceLte -forte nous ne faudrons iamais. DecÎlU (on. 236.
nu'm. 4. "'Perf. non lantum.con. 22. num. 5. in prinç. con , 30. con.
613. in fifJf.Bertr.con. 202.num. 2. in fine. l,b.. 3. (on. I04. num.
7. in fine lIb. 2.. car en premier lieu on detraiét la legitime,
& apres de ce qui demeure,la quarte part; qui eft la
quarte Trebellianique; detraiél:es prcallablen1ent les
debtes & les ilnpen[es funeraires. gertratld. con. 2.2.. num.
~.l,b.l. Alexand.((Jn.43.1JUm. 7.I,b. 2.. traideauffi la meCll1e deduélion.
, C A V S:E SPI ES. La commune refolution des Do·
aeurs du droiét ciuil tient le ll1efme.l. Ji po(i miJJionem : là
qù le Pol de Cafrrcs ad. 1. Palcid. auec plulieurs autreS
cités, par Alexand,rc COn;}J.11.13~ Là où il dia: que des legs
pie~x on ne detraiCt la quarte Falcidie : & de ce il y à.
texte expr6sin Auth.(imJliter.adJ. Falcid. & auffi peu [e detraïa la Trebellianique, G la caufe pie eft fubfi:itué-e. l. ft
IjUIJ ad decimanduJtJ.de lif{coP.ft) cleric. auecques pluGeurs
�Il" P ayJ de Proutnce.
I2 7
autres rapportés par Alexandre am. 8.là où du MoHin
on [es additions di6t,que ceft la <:Olnmune opinion,
qui dt obferuée en praGhque. Dcce con 300. tJlim'14-. in
princ. dia que ces opinions font communes, ores que
la cal}fe pie {oit fubfiituée àla caufe pie. Bertrand.con.I51"
l,b.1.Les Doéteurs du droiét Cano tiennent que la T rebellianique doibt efl:re denaiLl:e & non pas la Falcidie.
i"~gl0f.("p. fi pater in prine. in "'Perb. Trf6ell/~mclt. de teflam. L,b.
6. là oÙ.Gemm. num.3 Il falloit doncques vn St.atut pour
refoudre vn point fi douteux.
.
.
la Il eft dit icy que l'heritier peut detraire la Trebellianique, jaçoit qu'il n'ait faia aucun inuentaire: autant
en faut il dire du fils; lequel ores qu'il n'ait faiétaucun
inuentaire,& ait ad y l'heritage, pour cela moins il n'aura
fa legitime:& teHe dt la commune; refolution , comme
ditt la glofe in -verho ( naturalt) zn AMh. hoc dmplùlJ. & la
Jeffus les Doéteurs.[.de ftdeicomm.glofex -verbo (facrarr.ëu)
§.'(i autem hic A.liquiJ in l.fi 'VIt. de iur. dtliber. & 1à le Iafon.
AltXjnd. con. 139. ntjm. 1. lib. 1. ce qui faut entendre quand
aux legats, efquels le fils ne fe faié[ preiudice en ne faifat inucntaire:.mais il fe faia preiudice quâd aux debtes:
car en la legitime eft deuë detraiétes les debtes.l. Papi- ,
mallus §.q"4rta.de teft4m. ~noff.le mefme diétSaL)'cet in d.§.
fin lJutem.tJum.J5. 1, -vII. C. de iur.del,berandi.
~ant il 'y à des enfans mafles , l~s filles ne
fllccedent point.
~E~VBSTA.
Tol) fofplùau. .à la.J"h. Maieflat, ql4t Ja1ft en. duanl per
confèrU41tO de 1d.1 maifons tant noblaJ, quaI autras)las ft/haf,
Ctl filhaJ dal! ft"'! ,a mOlls, '}t1c fi Irob-oran ejJer dotadal per lur
I
�Statuts & Coe,{/umiJ
Il. 8
pttJre · el tnl$yrt ; ou aulS : & dpreJ la Jin di tais payre &
mayre flue aulS marents {ens teflament , cflants ft/hJ , ou fihls,
dais {iLs l'oudran cumular lur dot4, & 'Venir à diulfion, (fjr [uece(]ion de la hteredlttf,t limbe 10UJ autres beres mafclcJ,quc non fia '
talJ filb1.J)ou fi/bat daIs fils ia morts en aquo aHfidas,ni admejfas)
mes fien contentas fluiamellt de lur dotA .. Etfi n'on Ji troub~uan
doutadas, 'lue dejan ejJer doutadas à t e(iiml$ dels.plets proch,.,u
paretJtJ' & amlCJ de las partldas , Îuxtl$ 11$ [acullttt del,J hem .
(7 'lualltat de las d;chas perfon.as:non obftant "iJna le~ paé1:um,
C. de colla. eS 10$lt autre drech fafent e1# contrArt,{obre {OH
quai plaJJa à.ta dtcha Neill Maieftat,dtfpenfat benignarnent.
1
'R ES P 0 N $ E~
•
1
PlaHl:.au Royaux [uccelIions ab in tèjla t y ayant d'herit.iers malles dcfcendants, fauf touGours l~ leg~time &
fupplement d'icelle.
Oéhoyt l'af? 1472.· le 3. d'Aouft.
Extraiél:.du Rgifire, dia Potentia, fol. 32.5.
AN NOT AT ION NOV V E. L L E.
Lbertus Brunus à faia vn beau naié1é [ur vn pareil
Statut : auquel traiété toutes les difficultés, qui
peuuent efchoir audit · Statut, [ont bonnement explicquées.loanneJ Lud9UicUJ,RiciuJ en [es. decilions cap.Il5 I •
cotte les raifons dudit Statut ; les lünitations & ampliations. Myn[egere en traiéte aufIien fes obferuati6s,
centuri.J 3. obflrtlat.l~Jvlonlieur le Prelident de S. Jean eh .
parle au!Ii fuccintement en fes deciGons . Ctlp . 39 Il fut
iugt le 2.4. de Mars. 16n. par .ArreR: donn~ entre M. p,
Sauuecane Docreur en 1-'led,ecine. Du Pont & Ma[enot,que.le pre[cnt Statut
pas de lieu, pour le regard
des
A
n'a
�du Pay! de prouenêe.
Il.'
des aduantages nuptiaux, qui retournent aux cnfans
du premier lia dgallement & {ans difiin6l:Ïol1 de {exc,
1 aprés le decés de kur luere, ayant icelle conuollé [ccondes nopces ;comme le remarque aufli noftre Glo{ateur nmll. 17,
D
SOM M .A 1 R .E .
Où ce Statut àtirt {on Origine.
l
La raHon de ce S.tatut, cft pour con{eruer 1(t·
no m & dignitt des familles ; qui eft con[erut par les.
mafies.
3 Ce Statut eft fauorable & non odieux.
4 Lafillc du fils predecedt,qu'on appelle vuIgairement
fillezaine,dl exclure par {es oncles paternels.
5 Les ablatifs abfoluts, voire n1efines aijx Statuts , im~
portent condition.
..
6 Sçauoir mon fi les enfans mis en con dition {ont en
di[pofÏtion.
7 Les enfans legitin1es & naturels, &ceux qui {ont Iegitimés par le mariage [ubfequent,font compris dans ce
· Statut; non pas les adoptifs ou legitimés par lettres
du'Prince.
8 La fille dl heritiere en [a dot ; qui luy tient place de
legitime ; & n'eft pas luoins l'heritier ~e [on Pere par ce
Statut.
9 La fiUe dottte par [on pere,!; tuere,ou [on ayeui peut
. demander [a legitime, ou le [upplement d'icelle.
10 Si on ~ai {fe quelque chofe au fils pour [a legitime, à.
condition qu'il ne puiffe rien demander, {çauoir mon
· s'il pourra den1ander fa legitime ou [uppIemen t
d'icelle ..
·l
.
�1 0
S!If/lits
& COUfltlmU
La fillezaine qui aura reccu fa dot de [on aye 11, fçauoir nlon fi elle aura fa legitÏlne entiere fur les biens du
pere.
12 La dot n' dl point moindre que la lcgitinle.
13 Si la legitime neft point fuffiLànte pour marier la
fille honnefteluent, on Iuy conftituë vne dot qui excede fa .legitime.
14- Les lual1es excluent les felnelles,pouru~u qu'ils adi[, Cent l'heritage : mais ils ne les excluent pas) s'ils ne le
veullent ou pelluent adir.
15 Ce Statut s'eftend aux biens fitués hors de la ProUll1ce ..
16 Sçauoir fi les filles preterites peuuent, en ce Pays,
,d ebattre le tefl:ament de nullité, y ayant des nlal1es ; &
quoy Uelle font desheritées.
17 Les biens referué.es aux en fans du premier lia:,
pour la peine de ceux qui conuoUent aux {econdes
nopces, appartiennet aufii bien aux filles qu'aux mail es,
nonobfl:ant ce Statut.
18 Le fils peut renoncer à l'heritage, nonobfi:ant ce ~
Statut,& telle renonciation ne fera point reputée faiéle
én fraude des creanciers.
19 La legitime c;:fi:. denlandée par la condiéhon de la [
Loy; qui efl: vne aéhon perfonnelle,qui fuit la chefe.
2.0 La legitÎlne n'eft point prinfe de la propre aué1orité du legitimairc,fi elle n~ dl: laiffée en chafe certaine.
11
G LOS E.
1
ILbres;
(emble que ce Statut foit tiré du chdp.des Nomlà où il dl: dia ,quele filsma.llc excluait Ab
2.7.
intefttlt les fenlmes. Ainu 'le traiéte ~al~erl11. confit.
10.
�eletPaJJ de Prouence.
tj I
~ Je conflitut. ft} um. 3°'0Rubr. de teflam. AI~xandre ré remarque con. G.ltb. G. auec pluGeurs , illec allegués par du
Molin en {es additions. Ou bien ode la Loy 1. §.jed fi fi
féruuJ:tJcrf.publiclt emm.de 'Vent. infpu. car il importe au public(dia la Loy) que les parts ne [oiet fuppoies,afIin que
la dignité des eftats & des familles [oit càn[eruée: {ùr
laquelle Loy Bolongnct dia que ce Statut eft fondé en
/ quelque Gen Con[eil couché parmy ceux d'Alexandre,.
au nombre 53. num. 3. l,b. 4·
2. CON SE R V A TI 0 N. La rai[on de ce Statut dl,.
affin de conCeruer le nom & la dignité des familles,.
Bartol.in l.liberorum.de ~et'b.Jigniftc~t .laquelle [e con{erue
par les mafles.l. pronunclat;o §. de 'Vlrb. figmf. /. 2.. §. J. If. de
foIS & Legitim. auCquels {ont neceifaires plus de biens,
pour conCeruer l'agnation & la famille en honnenr,~
foufienir les charges qui {e recoutrent & leur tomb(!nt
fur les bras. ,. Tttia cum teflamcnto §. Lucilt4 Tu;u! rel,6liJ.
de Ifgat. 2. . là où le Balde fai,a ccfte remarque: Car par le
moyen des richeifes l'honefteté de l'agnatiô eft conCeruée, laquelle Ce perd par la pauurett. Auth. de tefi,buJ §.
fanWnl4J 1. ptetatlS C. de (uJPeél. tutor. & ceux qui [ont
auillis pour leur pauureté, la mort leur {ert de con{olatian & la vie de [upplice, /. qUt{qUkr. ad /. luI. Majefl.
ROMan. di'St cecy con. 411. num. 3. lequel Dece Cuit (0" .
227. num. 6. cr confil.37 2 • ntlm 4: 'Ver! tamen. & num. 5.
auec pluGeurs alleguez au[dits lieux; là où ils dirent
auiIi que l'argument dl: bon, dtant tiré de la rai{on du
Statut;encores qu'elle ne {oit expre{fe.
3 De là il s'enfuit que le Stat~t eft fauorable, & non
odümx; jaçoit qu'en ce~ les Doéèeurs Coyent de diuer[cs opinions.~le~~rJd.,on. ~2.~.'Verf.
Idem ;11 effiBu.. ltb. 1.
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f32.
St.t/utJ 'Couf/ume!
&" (O~. 1)'. nt/m. J. eod.llb. apres le Balde in 1.2.. co!. 2. quI!.
fit IOflg. cunf ft} tYJ l. Ct{n5loJ popr4l. num. 19.~erf(ed hiC q'U,!fJ.
C. de (umm., trinit. di~ qu'il eH: pelcmdlé defaueur & de
haine: ll1ais principaletnent de faueur. Bart. in d. 1. cunEfOJ populos. rJum. 33. dia qu'il dt odieux & faia contre
la Loy) maximum 'Vltwm. C. de ltb. prof!. le l11c[me Bald. in
l.ft . fH'fI1'5. de in If!,! voc.tnd. dia qu'il dl: fauorable: en ce
co nB.iét,i' dhme qu'il eIl: plus ièur de le tenir plus roll: fauorable qu'odieux: carencores qu'il contienne la haine
des femmes & leur excluGons de la [ucceilion vniuerfelle: fi dl: ce qu'il faut regarder le but, auquel ont prin~
cipallemenr viie les Statuantc; : C'Jlnme l'on dia: du
S. C. Macedonien & du Velle jan: car l'vn & l'autre
contient haine & faueur: toutesfois l'vn dl: dia odieux,
& . l'autre fauorable ; d'autant qu'il a. efré introduit à
cd1:e fin ; neantl11üins par forme de con[equence il contient [on contraire. De Ine[me le prdènt Statut à principallement dl:é faia en faueur de l'agnation & des familles, encore qu'il traine quand & {oy, la haine des
filles: car ilfaut touGours conGderer la fin principale. '.
"Vft. de h~red. mfllt. !Alexa~d. C01J[. 46. n. 7. lIb . 1. auec plllfleurs autres [ernblables. Fe~lg{)fe zn J. 1. 'VIt. C. de 1l11UJ
'Vor.~tJ. ne reuoque pas en doute qu'il ne [oit tàuorable,
quand exprdrerncnt on faïa mention de con[eruer
l'agnation; COlumc on faiébcy.
4 OV FILHAS DALS FILHS. CeStatutveutque
1.1 fille du fils decedé [oit ,exclure parles cnfans malles
[uruiuants; qui [ont les oncles paternels dela fillezaine:
Bàlde dia le contraire d.l. 1. d~in 1t14/11oc4nd. Alexandre
la Indrnes,diél: le dire de Bal&: eftrc{ingl1lier~; & ne l'au il' ialYlÎs leu en autre part' ~ lequel il reprend &,
J
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�du PayJ de Pronmce.
1:13
Fulgofe auflrpar trois fondements, qui {ont rapporté)
par Ialon . In d.l. 'Vlt.m.J1. 6.1equcl dilhngue:car fi le fils &
pere de la fillezaine dt predecedé;& puis l'ayeul decede
laifât des maflcs,& ladite fille j1fuë dè sô fils predecedé,
alors ladite fille dl: excluie par ce Statut: mais fi l'ayeui .
dl: predecedé, laLifant des enfans mafles, & que puis V11
defdits enfans vienne à deceder apres auoir ady l'heritage,lailfant vne Lèule fille & fillezainc re[pe6buement:
alors ladite fille [uccedera à [on pere,à l'exclu1Îon de [es
oncles paternels; la raifon en eft, d'autant qu'apres
l'addition de l'heritage, l'on dia qu'il n'dl: plus quefrion de l'heritagc de l'ayeul : Inais de l'heritage du fils;
qui dl: pere de ladiéte fille: COll1me Ia[on trai6l:e di.ftùCement au lieu lùs aJlegué.
ESTAN"D FILS. C'dl: à dire fi les fils, ou fils des fils [ont:
. {uruiuants.
5 Car ce [ont des ablatifs mis ab[olutiuement;le[quels
1nefmes amrStatuts,operent vne condirion.Balde fur la
Loy non (rue, [ur le commencement. c. deborJiJ quit LIber.
Socm.en la regle l.aux additions,ampliation 2.. BaLd.tn l.ab
fmpt!One ff.de pa61tJ Salycet in l.eul61ùau Jorpmaire.de iJfor.
6 Laquelle condition induit vnc difpoGtion , COlnme
s'il di[oit que les çnfans [uccedent, & non les femmes.
I.fidelcomm1fà ~. cumeffil. de legato 3. Bart. In d. /.ltberor. •
nUIli.16. "Ver!. pone txemplut'/J imherJJatt. rffï tri t. 2.'. 'Vidmdurn
col. fin. ad Tert~/!. Baid. in 1. maxlmu'n "P'4,UIli. co!. 1. de LIb.
fr~ter.I~ece con. 655' 'mm. 32.. GUIJ. Pap.tpUflI64' oùil
met deux autres cas, e[quels les'enfans mis en condition
Jon~mis en diii10{iüon: le premier dl: , li le teila.reur
dia: . ainG, fi mon {ils decede [ans enfansln.afles , ie
-{ubftituë tel; il di& toutesfois en la queftion 600. que
,
R 5
�1~4
StatutJ & Cauf/umeJ
le contraire à eftt iugé ; felon laquelle opinion ledit
Bertrand à conhllté con. 2.50. num. 6. l,b. 2.. Dece en confuI tant à touGours fuiuy la premiere opinion:. que les
enfans malles mis en condition foyent !uffi en la
di[polition : con1me il appert au con. 2.7°. n. 6. "crf. ~ero
]19. num. 2.. 516. 545, num. II. 54 6 . in prine. 574- 578. 61f. num.
32.. Le fecond cas eft, quand le refiateur dia, Ct mon
fils decede fans enfans,& fes enfans sas enfans ; ie fubilituë vn tel, alors les enfans mis en condition , font en
la dHpoCttion : car ils font reputés infiitués; cela eft fort
doubteux: car AI~xandre , con. 64.IJb.I. dia que fi les
enfans mis en condition en ceHe façon, font honnorés
€la où l'addition en cotte vne infinité) ils peuuent eilre
par cemoyengreués. Bart. ml. Centurso.num.4 9 . Saylcet.
num. 2.6. ~erjic. qUd!ro foxto. in 1. pruibuJ (. de impub. car
encor que le teIl:ateur ne leur aye rien laiffé , toutesfois
la charge du fideicommis cIl: vallable : car ccft vne marque que le tefiateur à laiffé quelque chofe à fon fils, en
tant qu'il là grcué I.deni'lcie §. intcrdumff.de Pecu/.legat.
Berti'and. con. 129. num. I. & 1.. l,b. 2.. Socin. in f. cum filzo
fomllltJ,s.?"Jum. f . de Legat 1. Bald. in 1. 1. §. pro (ecunrlo num. 8.
C.de Caduc. tol/end. il faut voirie vieil Curtius con. 45nul'J1. 53. pluGeurs ont tenu l'opinion c.ontraire,qui font
rapporté.') par Barbat. en v~ fien confeil couché parmy
les confeiIs d'Alexandre, conf. n.l,b. 4. Bertrand. con. 182..
n. 2..&.J~ con. 2.51. num. J.ltb. 3. lequel toutesfo is, [e contrariant, cft de l'opinion du Bart~in con. I2.3. n. 2.2.,~ & plulieurs autres fuyuants.lib. 3. Dcce con. 42.t. difr,que l' opi~
nior contre Bartole dl: la plus commune: comme le
preuue Immola ;n d. 1. Centurio" laquelle commune opiilÎon (li elle eft commune) dl: apuyée fur la [eulle gloCe
/
1
�d(l Pays de Prouencf.
! ...
in l:LacÎIH de h~red.Î'lJfl.car en cefte [ubHitution les ent'rtns
[om en la codition; dacques ils ne [one en la dIfpoGti6,
par ladi61:e gloiè. Or c' cft la COmlTIUne opinion q.ue les
.enfans qui [ont mis en condition ne (ont pas en di[poGrion, C0111me cumule tre[-ampleluenr Alexandre con.
185' 'fJum. 2.. 'V/que ~d num. 2.6. & con. 190 •.llb. ,. Sa!ycet. in 1.1.
d, condlB. in/cri. Bertrand. con. 31. num. 4. & con. 104. nurn.
7. rverf. pr~tereti.lIb. 2.. 7Jece COri. I8e. num. 2.. ei co~. 2.97. in
fine. Laquelleopinion,ores qu'elle [oit (commune, toutesfois illne femble qu'elle ne doit eftKe gardée j d'autant qu'elle dl: contre le texte en la Loy Lucius. doncques puis que la Loy eft pour l'opinion contraire, il ne
faut [e chaloir du dire de la glofe ny des Dofreurs,& ne
faut chercher autrerai{on:Balde par ce texte in 1.Gal/us §.
SeulJ If. de lib'&'f0flh.à quoy {ere le texte in l.profpe.,,(lt.jf.qui
& il quibus. le me[me Balde in l. anciUa in 3. not~.1f. de
furl. & ainG ladiae Lay Luc;UJ. diél: di[ertenlent que
ceux qui [ont mis en codition , {ont en di(poGtio là: où
Lucius TitiUS inftituë {on frere {on heritier ; & s'il ne vou- .
lait eftre {onheritier, ou qu'il meure auant qu'adir [on
heritâge, ou qu'il n'ait ny fils ny filles de {on corps procr~s: alors que St;chUJ & Pamphz/uJ {es Cerfs [oient
libres & {es heritiers par e{galles parcs. ltinocen. dia que
Sti,hus & Ptlmphtlus ne feront pointheritiers, Gle frere
eft decedé auec des enfans! car la Lay dia,que l'on C011noïft le meur iugement du tefiateur: car ledit tefiateur
n'a point feulement preferé {on frere hedtier aux Iubfiitués: mais auffi les enfans d'iceluy. Voila comme la Loy
monHre alfés clairement, que les enfans mis en condition font appellés par la di[poGtion & la volonté
du teftateur:& ne faut garder la glofe,qui eft al} piéd de
�Statuts & Couflumts
ladite Loy ;d'autal1t qu'Ancharan c(Jnft. 74w ~1t#m. 6. dia
qu'elle offence trop les parolI es du Iuriièonfillre parlât
clairemét:lequel dit que le tcftateur no ièulemét prefere
[c"s freres aux iùbfiituez: mais au.Œ prefere Id cnfâs d'icduy ; doncques lefdits enfans ont l'heritage non ab
jrueflat, mais par la volonté du teftateur. Le vieil Curtius
tient la mefme opinion con. 45, nurn.1.. lequel rapporte
plulieurs Doéteurs & des plm braues, qui ont tenu c'dl:
opinion pour la plus vraye~ Alberic .. i,n 1. r. C. de csnd,éf.
inferl. Ancharan au me(me con[eil diftingue : lequel
Alexandre fuit con. 64. "()crJ. corroborantur.71um. 5. ltb. 5. en
forte que .ladite glofc air lieu, quan.d le tefiareur n'a
point pourueu d'autre fubllirué, apres la mort de tous
iès entàns: luais a fimplement [ubfl:itué l'vn àl'autre'decedant à [c:- enfans : que fi le pere a prouueu à [es cnf~s, du iècôd,troiliefine & aurres1.ùbftituez,alors les enfans mis en coditio sot tenus pour [ubftittiez: touresfois
iUèmble qu'il y ait me[me rai[on,pour le regard de tous
a.utrc,s , qui ne font el1fans du teftateur;. d'autant qu'en
ladiéte Loy Luriu!, il eft genera1l3ment diét,que ceux
qui [ont en cC?ndition font appelIez par la volonté du
teftateur; laquelle Loy n'a pas feulement lieu aux defcendants ; n1ais auai aux efirangers : car en ladiéte Lay
le frcre dt initirué ; & [es ellfans [ont mis en condition:
laquelk opinion [emble quadrer à la volonté du teil:ateftateur; laquelle à ellé tellc,que de vouloir pourùoir
non [euJ~mènt·à cduy qui eitoit infbtué : mais auilià
ccux qui efioient mis cn condition.
7' ET PAR CES PAROLLES (efla11S jilhs oufilhs.dab filin)
n'efr,d-ec1<tEé de quels fils l~ Statut cntédpàrler;{i des nalrds. & .Iegitilnes ; QU des. legitin'les ièulén: tI10, oU
des
136.
1
1
1
1
1
1
1
,
�Pays de Proumee.
136
des legitimes : par ainG on doubte defquels il doit dhc
entendu. D'CCe con. 399. mUIJ. 3. parlant apres Iean de .
Anama conf." 2.8. COlnmenceant ('Vt!o cafu) dia qu'il n'a
point de lieu aux adoptifs.Benedli51. in ca/,.'l\aYrJ-utluJ.r;tm,.
149. de teJlament. Item il n'a point auili de lieu au legitimé. Anto. Butr. in rap. per "VenerabJ/. fueillet penultidinc,
'PCI! fed poffit ejfe dubmm. qui filij fint legttim;. où il parle de
ce Statut. Decé difpute c'dl: qudhon con. lib. nu",. G.
iu[ques à la fin;lequd tient ceft opinion. le ne cotte pas
icy les raiians qu'il rapporte, ny les Docteurs qu'il alleguc;d'autanfqu'on les pourra voir audit conCeil: cç qu'il
faut entendre du legitimé-par lettres patétes du P,rince:
car le legitimé par le moyen du Mariage confecutif exclud les femmes :cornme dia le mdine Dece €OnfYJ3,11.I.
011 [eroit qu'cnla legitimation faiae en execution defdites lettres, il fut diél:,q~e le legitimé fut faia legitime
& parent du cafté paternel: car cduy , qui eft ainG legitimé, exclud les filles.Le mefine Decc cOrJ.317. num.8. Parquoy au prdènt Statut iont compris les legitimés &
naturels procreés de Legitime mariage. Item les lcgitimés par le n10yen du mariage confecutif aprts leur
naiŒance; qui exclurront les fen1mes, &non les autres.
8 (AVTRES HERES) le texte nous marqlle que la fille cft
heritiere en fa dot, lors qu'il dia: que la fille dottée ne
doit cirre admifè auec les autres heritiers : car ce lnot
{alur) d~note Gmilitude; & ne ce!fe pas, pour ce Statut, d' dl:re au nombre des heritiers de ion pere;d'autant
que ce Statut veut que la fiUe ait ['1 dot, y ayant des
malles; laquelle dot fuccede au lieu & place de la legititue.l.:quomam noueOt1..C. de molfteftam.1à où Sa!Jcet.auec •
les D.D. & [ur tous autrés ImmQla,l/J 1. Tuio centum §. 'l'm/'),
àll
S
�131
Statut! & Couflumtl
genero.de condit. & demonp. au moyen dequoy, du chef
de la fuité, elle trafmettra l'heritage non reconu:c' cft la
doQ:rine d'Alexandre con.13dib.l.d6c la fille eftheritiere
en fa legitime; la fucceffion de laquelle eft ftmblable
en tout à la fufceffion vniuerfelle , fors qu'aux charges
des debtes; car elle {ùècede en partie au droiGl: aéhf, que
le defuna à eu,foit en (l:orps hereditaires,bu en debtes &
obligations: comme trai6l:e plus amplementl.: Balde
in 1. pater (ilium.de inoff. tejlamem. & le_ Bal~e in l.e."( (aD/o. de
h.tred. ;n(IItu traiél:e quand celuy qui eft inftitué en certaine chofe eft reputé heritier , OR legataire.
9 CONTENTEs.l'Inrenti6 des fuppliants àefté que fi les
filles eftoient dotées par le pere, mere)ou ayeul, enes ne
peuffent plus rien demander. 7Jec.con. 505. num. 4. où il
demande fi en pays où ~l y àpareil Statut à ceftuy cy ,la
fille dotée eft exclufe de la legitime ; & dia qu' elle.n' cft
point exclu[e,G le Statut ne l'ordonne ainG , difant ( en
forte qu'elle ne puiffcnt plus rien demander)aufqudles
parolles celles cy [ont equipolentes ; matS fian contentas
foula YIJ ent de lur dota:& pour .ce les fuppliants requeroient
que le Prince derogeaH: à la Lay pauClm C. de collat. par
laquelle il eft ordonné que la fille ne puiffe faire ptlche,
portant qu'diant contente de fa dot, elle n'ait recours
aux biés de fan pere:toutesfois le Prince par fa refpace,
veut que la legitime {oit touGours fauue aux filles, au
verfet, fouuada toutÎoJU' liJ legUltlJ4 & foppllment d'Aquel1a:
Mais fi les filles ne font contentes de l~ur dot, & vQeillent demander leùr legitime, ou le fupplement d'icelle,
dIes imputeront leur dot en ieurlegitime , 1. rvt ItberiJ
• C. de collat. J. q.uOrJltl0 l1()uella. dt inofJ. teft. C. auec autres
Do61eurs alleguez par Alexandre '.'011. 5r. ltU. J. & par le
1
1
1
1
1
�du Pa)s de Prouence._
138
~ Deu. èsii. 62.8. tJUi~. S__ & ainli àt'il efté ordonné par autre Statut P[ouen~:-ll, faiéè'pour interpreter la Loy dos
~ ~ fAtre C. [0'141. mat.
- Il apert doncques par la rerponce du Prince, qu'il n'a
~ pas voulu deroger à ladiéèe Lay pa[lum ; & ~a eité afin
~ que pas moins le filles ne peuffent demander leur legitime, encore qu'elles fuffent dotées: laquelle Lay ent cores qu'elle parie en cas qu'il y euft [ur ce pache appof6
au contra6t' d~ mariage: toutesfois les fuppliants vouloient'qu'il fui de me[mes, bien ene futTent efté limplement d&tées, conlme il appert au texte, affin que L~
~ fille dotée ne peut plus rien demander: mais qu'elle fut
contente de fa dot: car ils requeroient qu'il fut oderogé
àladiae Lay, & autres rem blables permettants à la fille
tIe demaÎlder [a legitime, encores qu'elle cuit re~eu fa
dot.
10 Mais que dirons nous fi le ~re à laiffé quelque
cho[e à [on fils pour [a legitime , à tel li & condition
qu'il ne pùîffe plus rien demander,pourrail neantmoins
demander le fupplemenfde fâdi61:e legitime? d'autant
que la legitime ne re~oit point de charge l.quonia in priorlbuJ C. de inoff. de teflam. §. clfterum:~t cum de appell. cognofc. .
auec autres [emblablcs loix;en laquelle queftion les Doéteurs font fort di[cordants; & [ont pacifiés par Guid.
Pap.con.lo3.num.6. &con.l.02..În prIma parte difantque
fi le fils ou fille à notice de la daufe fufdite appofée au
teftament de iàn pere; & à receu purement fa part à
Iuy tefranlentairement briffée, il ne pourra agir à aucun
. fupplement,enc<Jre que ce qui Iuy à cfl:é laiffé ne fuG:
[uffifant pour fa legitinle: car bien quele pere ne puiife
charger la legitime : toutesfois le fils y peut renoncer
,
S
L
�...
Cauf/umes
aprés la mort de [on pere au droiél qu'illuy compete.
/.fi qUiS zn con{crtbendo c. de pa.élIJ. Or il {èmble renoncer
& [c [oumente à la condition appofée au tefiamcnt,en
demandant [ciemnlent, ce qui à efié laiŒé par ledit
teHament.
II
Par ces parolles (que flAn contentas folamcnt d~ lur dota)
& autres cy deifus mentionnées ( que fi trobarian e./Jer
doutadas &c) La qudhon dcbattuë parmy les Doél:eurs
cft decidée;C'd1: à[çauoir, G.la petite fille,ou filIczaine,
quiàreceu dot de[on ayeul,üen "aprés elle damandelegitime [ur les bies de [on deffuél: pere, elle àladiél:e dot
par preciput,&[a legitime tout entiere [ur les bies de 50dit pere.Decc au con[ei166.à la fin dit qu' dle doit aueir fa dot par preciput,& qu'elle deduira de la maffc heredi.
taire des biens, qui ont eflé de [on ayeul,& en aprés elle
deduira [a legitimc entiere des bies de [on pere; &"cite le
Bald.m l.finalt.[.de dotis prom{coll'4' vu /ItapO lJe & là meCSalycet. AlexalJ.d. conf. 179. nuJ'lJ: 3. ltb. 5. auec pluGeurs autres que du Molin cite en c'eft endroit aux annotations
qu'il y à faiél:.si ce n'efioit qu'il apparut que l'ayeul eut
donné la dot à ceftc fille en contemplation de ion fils,
pere de ladite fille: ce qui. dl: prc[umé autre choCe n'aparoiifant.Barrole In d.l. ded/ta doum.de coll.bono. Alexandre & l'Ange tL1Îél:en't {ùr ce [ubjcâ: ln /. m q!/artam. ad!.
Fa-tr.Onfon ne le me[ine doute pour le regard dela mere, côme faiél: Bertrand r.onf:38.11. {.cm! J 42..n.1...lzb.I. de
C afl:re m /. ,Liam. nrJ.lO. C. de co1l4t. Là où il prQfeife d'a- ,
uo.ir conCulté vnefois pour l'op ~ nion con raire à celle de
Ilartb1c, zn d.l.ln quarlarn. "Verj.-'VolmtNmputarc-: ç:n faueur
du Baldc tenant l'opinion conrraÎré:mais côme-i'ay dit,
cés d'ifficultés font tolluëspar ce Sta.tut; lequel ordonne
IJ'
1
StdtU/{ &
1
1
1
1
�1
14l~
du, Pays de Proutnct.
que les filles [oient contentes de leur dot; ft :c tes on
efté dot~es par leur pere, mere ou ayeul, {oÏt qu'elle
[oient filles ou fillezaines ; & que les fils [oient {urui uants, ou les fils des fils.
.
A L'E ST 1 MA. Donçques les filles exclu[es de ~oute
la [uccdlion doiucl}t dhc dotées à l'arbitrage dedeuxs
parents: & l'dhme des biens [e doit faire à l'arbitrage
de preud'hommes & cxpelts.
12. Lefquels ne doiuent eHimer la dot moindre que la
legitime.Alexandre conf 7. num. 5. lIb. 6.l'Angele. C011f.
1
_
JOJ.
Bertrand [airant mention de ce Statur au confeil 83. llb. 1. dia ce qu'il s' çnCuit.
13 C'eil à fçauoir,li la fille exclufe par ce Statut ne fe
peut marier fortable.m ent auec fa legitime , illuy faut
confh u r vne dot plus grande que fa legitime : ce qui
[e collige bié par ces Farolles (Iuxta lA facultat ddls bens ,&
qualttat de la! perfonas)car la lcgitime ne fe dia pas {uffi[ane, lors que la fille ne peut eftre Inariée {ortablement
{iüuant fa qualité: ainG le dia: Alexandre conf 69. num.2..
lIb. 1. & Dece dia: ladiéte opinion eftre la commune.
COli. 2.6. nu.",. 4- l'onf 1·8 0. num. 2.. in princip. & à ce faiél:
bien la Lay cum p~!i §. gf ner de ture dot. & la Loy Ji fil/~
pater. de '~g . 3. Là oille pere à ordonné que la dot {oie
conftituc:e à fa fille à l'arbitrage du Tuteur: lè iuri(confuIte dia qu'il faut conftitucr dot.à la fille de chafcùn,
eu e[g.ud à la dignité) moyens &nO,m bre des ~nfans du
tdhtel1r , & ne dia pas qu'il Iuy faille confiituer dot
iu[ques à la concurrence de la Legitime : faiél: auŒ à ce
propos l'Authentique ft! ql4ft. communia de Legat. Là où les
~ biens hlbjeas à 'fideicommis [e_peuuent aliener , pour
FA C V L TA T.
,le
S
3
Mel1cchius
de arbitr. caJu
i<
I49·
num.l.1..
�StatutJ & Couflumei
. 14-1
doter la fille: fi la legitüne ne fuftit : ce qui dl: fondé en,
grand'equité: car le mafle ne fe peut plaindre, s'il donne quelque chofe à la fille par deifus fa legitime , efiant
Iuy heritier vniuerfel; puis que, hors du Statut, cela cft
cleu à la fille par difpofition du droi6l: commun.
14 ~and à ce qui dl: icy di61:, que les filles [ont exdures rar les mafles ; cela fe doit entendre, fi les mafles
font heritiers , & adiifent l'heritage du pere: car il fuffit 1
qu'ils roient en eftat & viuants du . temps de la mort du .
pere: comme fi le maflc viuaI).t eft incapable, ou ne
veùt adir l'heritage. Or le fils cft di6l: incapable, s'il à
faid: profefIion de l'ordre des Freres Mineurs. Clem. exi,.i 1
deparadtfl.dc-verb. fig. de mcfme en cft, s'il à faidpro. 1
feffion de la regle des Mendiants , où s'il eft banny;
l'Ange. zn l. Luc/elJ la 2.. num. 3. de hff.red.in{lzt. Banole fur
laLoy 1. §. 'fui habebat. de bon or. poffijJ. contratabul.'f. r.
& 5. Dece au confeil. 2.97. num. 5. & en tout le demeu. ,
rant:lefquels mafles de ladiéXe qualité n'empefchent les
femn1es d'eftre heritieies: n'ayant le pre[ent Statudieu
en Iceux.
Ayant expliqué ce qUÎ-appartient àla declaration du
texte, ie viens maintenant à trai61:c:r,quelques quefiions
qui fcmblent [e pouuoir bien approprier à ce Statut.
i
.15 Et premierenient ie demande fi ce Statut'"s'efiéd aux
biens,qui [ont lirués hors de la Prouince.Bartole di[pute 1
cefte queftiô fort au log.in I.L'1.33.C.de flifJ. TrinIt. BaIJ.in!.
2.'1·7 ' rvtr[. @j- idco C. qu~ fit long. confuet. les ramaife cous.
Alexandre con. 16. (t) con.I2.!.l,b.I.Dececon.2.77'cr con. 315, 1
n.6.ft} 7._S0CI11. conl'36. col. 1.& flquen/. qui concluent que
c'dl: l'opinion commune, que tel Statut ne s'cftend aux
biens fitués hOl:S du terroir, ny au lieu qui n'eft fubjeét
1
1
�tl# PayJ de Prbumcl.
142.
audit Statut: toutesfois par les termes de noftre Statut,
il (emble falloir dire le contraire; comme il [e collige
de ce qu'e{crit Alexandre conf 44. lzb . 5. où il difiingue
en cefte façon tJum.6. dautant que ladiéholfpriuatiue
du Statut, encore qu'elle [oit rapportée à la per[onnc,
priue qudquesfois des biens,quelquesfois de l'heritage,
quelquesfois de la [uccdIion du defunét : s'il priue de$
biens, il comprend n1cfine celuy qui n'cft [ubjeél:; dautantqueleStatut à feulement regardé l'effeél: del'acquifition ; lequel naiR au diftroiél: du fiaruant: au [econd cas, quaftd le Statut priue de l'hcritagc, il faut
alors difiinguer: car fi l'heritage cft pris pour les biens,
alors il faut dire 1~ me[mc qu'au-cas precedent: mais fi
nous--prenons le nom d'heritage pour quelque conceptionintelleétuelle, ou pour quelque droiét ; qu'on appelle [ucceilion au droiél: vniuer[el que le defunét à eu:
car apres la mort du teftateur il naift vn çertain droid-,
qui s'appelle heritage, & qui s"acquiert par addition;
lequel citant par nous acquis, nous reprc[entons la perConne du defunét: comme le me[me heritage le repre[entoit deuant l'addition: alors ce droiét intelleauel
repre[entant le defunél: n' dl: limit~ par aucun lieu: tellement que dudia 'droiét) voire mc[me la cho[e efiant
en[on difiroiét, le Statut n'en peut di[po[er, fi ce n'eft
au preiudice du [ubjeét : & ce n'eft pas icy noftre cas, lequel parle, quand les biens [ont fis en la Prouince, &
les per[onnes [ont dehors. Or quand les biens [ont hors
de la Prouincc ,ou la plus grand part; & que le Statut
priue de l'heritage & non des biens ; alors fi le Statut
difpo[e contre la pcr[onne, qui doit cftre priuée, & qui
[ubjettc al! Statut, qui la priue de ce droiét in-
ca
�143
r~;~
StatutJ f§ Couftumcs
tdlcauel , c' dl: à. dire de l'heritage , telle per[onne ne
pourra acquerir aucuns biens .litués ny dedans ny dehors le territoire: d',autant qu'elle ne peut acquerir
aucuns biens,Gnon qu'en qualité d'heritiere. Au moyen
dequoy fi elle ef\: priuée de la faculté d'acquerir l'vniueriàlité; Loubs laquelle les particuliers [ont compris;
elle eft priuée de la faculté d'acquerir tous les biens particuliers, qui [ont inclus eh'ladiéte vniuer[alité./. fi quù
cum totum 1. I. §. final. de ex(ept. rel ,ud;e. auec beaucoup
d'autres doéhines mentionnées audit con[eil. 44. que
i'ay feulement reprefenté par abbregé ... Puis dOhcques
que ce Statut priue de la [uccdllon de l'heritage au
ver[et ( cr focceJlion de 14 hereduât. ) les filles) qui [ont
[ubjeaes audit Statut, [ont exclu[es de la [uccd1i& vni.
uer[elle des biens, qui' font !itués hors de la Prouincc:
& i'ay ouy dire auoirefté ainG iugé.
16 Secondement ', le demande fi le tefrateur infiituë
fts mafles , & preterit !ès ,filles', [çauoir mm;' fi en Pays
où ,dt: ce Statut, les filles pourront d ebattre le' tefiamcnt de leur pere de"nllllité ) à caure. de la preterition ~
d'autant qu'if faut infiituer les enfans, ou lesd'esheriter
nomU1ement. §. ''''Ptrum. in ~u[hent. "'Pt 'cum de appe/!.
Ngn(}fi. Balde [ur la Loy !cconde num. 5. C. de lIber. pr~ter.
tient que du comtl1:.ncelnent le teftament eft nul:
-..... routesfois que les filles ,ne pourront pas demander dele
faire dedarer teLBartole faiét cefre remarque in l. -pIt.
num 5. ad s. C.Tertyllj Imol~ in!. GaLltIJ §. & qUld fi tan/ur!!.
dt l,b. & pofth. So,in~conf 3.5. llb"4: Alexand. conf. 47. nUr!!.
9.ltb. 2.dict que cdl:c opinion dl: la commune, '& cotte
brai1àn de 1?11 dire :i d'autant qu'on Iuy peut oppo[cr
ë~ dirc;yous n'auts en cela aucul1.intcrefuc- r Y'D";~s aluts
, autant
1
1
1
1
1
1
�JM PIlyJ de P'(JNtnct.
144-
autant, demet1rant le teftament en fa force, que 'lOUS
auries.cftant icduy declart nul; & que li yous fùccediés
.binteftat. Ia[onrama{fe pluGeurs Doéteurs [ur l'Authent.
noui(ftmtJ. num. 57. C. de inotJic. teft. Dece conf J7~. la{on fur
fAuthtnt .PJotJ [zeet. ILlO. ~erf. (fexta limita) diét qu'autant
en dt fi la fille eft desheJiit 1 e {ans cau{c:~ & allegue Ba~
tolc ; Bald-e , de Cafrre , Roman. d'autant qu'ihy à des
heritiers,en faueur ae{quels le Statut a dié faiét: car fi le
pere infrituo,i t des eftragers, {on tdl:amet ferait declaré
nul, & les Iles preterites auront l'heritage. ~il LùHife
d'auoirallegu,t Je 'Dece con.LQf. nU!11. 4. Le mehue Dec conf. lOf. iuique au ver[et ( r-vcnio 4d (eclindum ) met vue
autre limitation ,.que ce qtÙ à.efié diâ foit veritable , {'
les filles {ont Gmplement exclu[es par le Statut.
Mais fi elles[ont exelu{es à ceHe qualitt,li elles. {one
dotées; li elle ne.[ont.trQuuées dotées du temps dè ' la
mort du pere, le teframent fera nul, au moyen de la
pretcritio.Il cite le Barrole con'3I.le mefme Decc con.2.bI.
laquelle ex.cc jo 1 n' p.aL de lieu au preCent Statut,
com Je il eft dIte au verIè.t ( & (i mm trobtruttn dotaras. )
17 TroGe{mement ie demande, fi le peto & la mere {e
(ont temarits; auquel cas ils font tenus de .ieferuel' aux
enfans du premier lia, tout ce qu'ils ont receu des Inefmes enfans tant par tdtamét qu' 4b Inteftat.1. fœminl,§ ~ll1ud
C.de foc'Und. ~upt. & tous les prohéts & aduantages à eux
obnenus de 'leur premier mariage. 1. h4c ed,11alt. §. hi!
illud. eod. fçauoir mon, fi tout cela retournera aux
(euls mafles , oupr.omifcutment tant aux Inafles qu'aux
femelles? cela eft difputt fort diffufément par le Dece /
con[.39'G.&parforme de r'enuoy,con. 87. nu",. 3. oùil
dit que tout cela doit retourner tant aux mafles qu'aux
C.
.
.
T
�145
StiJtlliJ &'
COUflUT11ti
feluelles: le fondement & la f;li[on de ceG:e opinion
confille en ce, que les biens, qui font rë[eruts aux enfans du 'premier lia, pour peine du [econd mariage~
[ont rdèrués aux fils comine fils, & au moyen de ce les
fils du premier mariage,y [ont admis, encores qu'ilsne
[oient pas heritiers; cOmme remarque l'Ange in §.foluH
igitur.au ver[et ( item nota per ,Llum téxtum ) ut ~utht1Jt. de
nupt. En ce cas il faut coGderer les 'fils càmme fils,& non
comme heritiers. Pour confirmation de ce on ameine
vu belle deciGo d'Oldrade fob 11.2.94. de GuuJo.Pap.q.118.
du Dece Clmf. 2.06. nu11J.. 2.. là où il dl dia que la fille, qui
àrenoncé à l'heritage de [on pere auec fermet perc.quarn.
'ÛJ de paBu in 6. n'eft pas exclufe du pro fia , qui luy di
defert,par forn1e de peine irrogte à cduy, qui [eremarie. Parquoy doncques le prdènt· Statut n'a pas lieu
en ces peines, comme plus ampl~mentexplicque le
Dece tn d. conf. 396.
18 ~atrie[mement ie demande, G le fils eftant obligé cl. pluGeurs creanciers, leLquds s'il faut payer, il leur
faudra bailler tous les biens de.Jes pere & mere,s'il pour.. !t / tr.t icy voir ra repudier leur heritage. Il-y<à texte exp rés, * qu'ille
7:1. [olt et, fub
d' l '
' j' d
d
litera R. n. I9. peut repu 1er. . qu, M4/em §. J. 1UdJ zn l'au • cre rt. car
CelHY qui n'acquiert pas ne [emble faire aucune fraude;
fi faia bien cduy qui diŒpe le Gen. Bald. in 1. (. num. 9.
C. de bis qui ante apertds tab. Il y à de cecy vne remarque
-en l'addirionfaiéte {ùr Bartale e[criu~t fur la Lay patrem.
qUdJ ln fr{iud. credo
19 ' En dernier lieu ie de.lnande, par qu'elle aétion on
demand_e la legitil11~ : 'o n le[pand que c'dl: par la condia,i on.de ce Stator-. ,. J. de~condia. ex leg. Banale [ur la
Loy omnCJ populi. fOI. 'Vit. de in}l. @- iure. auec autres cités
1
�1
1
1
·
du Pays de Prouence.
146
par Alexandre conf 7. num 10. verfet ((cd J,tl~ ) lib: 2. ou
fur ~a Loy omn;11lodo.~. de inojJic. teft. & par ce moyen c' fb
vue aé\:ion perfollnelle , mais affeétant la chüfe; comm~
cfcrit Bertrand. éonf. 83. num. 6. l,b. ~. Or ie denlande' pàr '
qu'elle aGhon la legitime [e demande; dautant que
perfQllne ne la peut prendre de fa propre auétoricé; à. .
caufe qu'il faut preallablement de[duire les debte5, &
les impenfes funeraires: car la legitime dt deuë de,s
biens,non de l'heritage; ft ce n'dt qu'on l'aye laillee en
chofe. certaine; auquel cas on la geut prendre de fa
propre auGtorité. Bartol. & Ioa1/'. de platea m 1. 1...C. 1uando
&' quib. quart. l.b. 10. Alexa~d. Clni 134. lib. 4. Bertrand.
conf. 9'. num. 3. lib. 2.
Statut p~ur n:ogifier. & e[cla~cir le prece~ent. . .
R B~VEST'A.
Tem fuppliean'à d/Cba Reâl Maieflat lfJu[di{chs SegnDurs del
c0feil deltrc J eJlat J,queaUe(1) ea pitoulautràJfes confentjt à la
rtquefla dei confddelJ tres eflfJl's,red,er,ment ,mg"t en Aix,à,
'
.
•
•
r
I
callfa d,la flicceffton dels· fihlJ exclufent las filhas dout44as.
que pla/fo à [4 "ieha 1\,eal M4iefiat , de modifie,r & darifiCIr/ou dlch Statut )~ capitoul, fo es,que quat Lourm~ftlu 11eno
àfoceeJftpn tU lur sp~rens ab inteflato èxclufent tout as ftmeUas
dou/adaJ &- dotadoyraJ) 11endrt~n à mourir - & tref}4.s J,,qrufl monde Jens heres ,BU enfons d, [on propr; corJ, f5 Legitime
mariage, que la hered'lat' d/tal fra)" ) & flmblant ft/bas ,
fiandei premier, ou autre marIage, la duba htredttat deu "peni,.
ft} parumir à ta/Jforr es & ma.~re, ft mayrcJ p~r eigalportlo11.
RES P 0 N S E.
TG':'\ Aut~nt que c' eft ar~icle reut re,ceuoir.diuerhté de
l..J drolaS, eu efgard a la dlUerfite des falél:s ; notam-'
•
1
T
2..
�141
St~uts & COUftU.';
.
l'Oeht fi le fils decede dtant ou pubere ( auquel cas il
peut faire teframent ) ou impuoere, (auquel cas il ne
peut tdter) àcefte caure le Roy mande que c'eft- article
foie bien veu par les gens de {on Confeil,& qu'il y fait
conuenablement' prouueu, &. que de [on auétorité
Royalle [oit là deffus faiae ' vne- lo-y pour l'aduenir,
comme il leur {emblera cfue bon, iufte &\equitable,
ayant preallablement eu le vueil des EIl:ats & iccIuy
bien conlidert. Et de[puis il à pIeu â-fa Majefté d'OI-'
donner, [uiuant la deliberarion de [on G0n[eil; que de-.
cedants les nlafies, ( dont mention cft faiél:e âla prece-dente requefre ) en âge pupillaire, ou autrement ab in.
teJlat quand que ce [oit , [ans enfans ma{lcs procreés
de legitime mariage ; que les [œurs d'vn tel fi~s, qui
auoient dit exclu[es de la lucceffion de l"eLÎr p<ere decedé ab mtrJlat, en vertu du Stacut concedt àla derniere
affemblée des trois Efraftj tenus en la ville d'Aix, ayent
par preciput, la cotte & portion u'illeur comperoit de
la {uccdlion de lcurdit pere; de laquelle elles ont efré
exclu es [oubs"pretexte dudia Stat t. Declarant ,auffi
que ledit cas aduenant [ad~ae Majdté n'entend point
&exdurre le[dires filles de la {nccdlion de leur Frete;
gardée toutesfois la di[pofirion de l'Autentique d,funf1o. (.. ad Tertyliat!.
Concedé à Mar{eil le 1'àn 1473.
Exrraia du Rgiftre, dia Po.tentia,
fol. 358.
.
l
.
ANNOTATION NOVVE LLE.
J ~ prec~dent ~tatut 100 iRcatiFn'a lieu ~u'ab inteflAt,
.1d.& poûtle ~ 1ne'ns paternels t~nt [eulerpet, non pour
les tllacernèls: <:l'autant que la r<:[ponce dudït Statut,
�Ju Pays de Proumei.
,
14&
(qu'il faut Interpreter dhoiâement ) ne parie que des
1 biens paternels, & non des luaternels. Et par ce luoyen
~ il ny à pas le retour en faueur des [œurs, pour le regard
1 des
1
biens maternels. Itcm quand aux biens paternels,
fi le frere eH: capable de tefter , il en peut vaIlablcment
difpo[er & par teftament & par contraél: ; voire meiène
par titre de donation. Et eftants lefdits biens alicnés,
comme deffus, ils ne retournent aux Cœurs, aduenant lc
cas, que le frcre vienne à deceder [ans enfans malles. Et
tout ce que deffus à efté iugé par Arreft de la Cour, du
15, de Athrs 1615' donné entre M. de Padio Aduoéat à la
Cour ; & .Madanle de Papaffaudy Baronne d' oüairiere
d'Anioys. Par lequel Arreft fut dia, que ledit M. de
Podio, venant du chef de [a fcuë luere , ne r'entreroit
aux biens maternels, dont [adite feuë' mere auoit efté
èxclûTé l!::..~~dit !~ufteuf·~~p~,ff~.udy fi·~r~.~'~,celIe ,:~_
que les bIens aonnés en contract de manage a ladléIe
Dame par lediâ feu Sieur Papaffaudy.con pere, ne [croient {ubjeds au retour pretendu par lediél: M. de
Podio, ny auili les autres alienations, que ledit feu
Papaffaudy pouuoit auoir faid. De façon que par ledit
Arrd! ledia Statut modificatif à efté grandement reftrain6t & redui6t à fort peu de choree
SOM MAI RE.
L
A fille exclure de la [ucceŒon du pere, par les
mafles,ou il y àStatut portat,qu'y ayant des f!1alles
&c. de droiél: n'dl:iamais r'ado1i[eà l'heritage d'iceluy:
mais en vertu de ce Statut elle y d! r'admifè.
1. La fille recouure la pa~t qu'elle à perdu,par le precedent Stàtut, des biens de ion pere.
T3
.....'.
�149
3 La fil
Statut! & Coeiflumes
recouute auffi la part qu'elle à perdu par le
precedent Statut, fon frere eHant mort [ans. en fans , fes
ti"eres & fœurs furuiuants.
4 Si la fille recouure la part qu'elle à perdu par le precedent Statut) le mafie eitant mort n'ayant laiffé que
des filles.
5 ~ad les en fans du frere fucccdét à leur oncle paternel furuiuant,f~auoir s'ils [uccedent en ehcf,ou en dtoc.
G LoS E.
o D l FIC A R.
Le Statut precedent, par lequel
les filles exclu[es n'eitoientplus iamais admifes à
la fucëdlion de leur p~ere, auoit be[oin de limitation
'" Yo,és .A"JI'6 & d'interpretation:" elles ne [ont pas touresfois excluCes
C.ul"', praél:ic. de la fuccdIion de leur frere, li ce n'eft que lèurd'it frete
obÎcr. shb. 1. foit decedé l'aiffant vn heritier tefraluentaire: ainG lecap.I4 •
diâ le Balde in (ap ...·tm/co. §. quinentlam .nt4m. 3. Epifcop.
'VIL Abbat. In 1lJib. fi:ud. &' in Autbent. fed &- fi 'J(4u.col. 2.
'lf.e. r[. &' per hoc infertur. C. de fecund. nupt.le Bartole inl.. vit.
C.,ad TertyU. le Dccc conf. 310 • num. 5. & conf 4 1 4, narR. 5.
o_,:;"'. letlafon traiétc fort diftufement in l.l.§. "Pettres. num. 11.
& autres [uyuants. de acq. bd!rede. qu'apres la n)ort du
pere, la fille n' dt pas exclufe de la ftlcceffion du frere:
d'autant qu'il ne s'agill pas de l'heritage du pere:. mais
du fils, qui à ady ledit heritage , le Balde. in 1. fi'Viu"
m~tre .C. de bOnir m4tern. par le texte in 1. final. -vnde liberi.
~lUec d'autres cités par Iafon. in /. 2.. num. 7. C. de I1JI.t
~ocando. Toutesfoi~ puis que le precedent Statut à efté
faiél en faueur des mafies, & pour con[eruer l'agnation,
f ort à propos les gens des trois Efrats ont ·donnt req uefic au Prince, afin qu'il limita & regla ledit Statut
M
�du .Pays de P,oumce.
150
precedent,enforte qu'il n'eufrpas de lieu, venants les
enfans mafies à lTIOurir fans 1aillèr aucuns enfans:auquel
cas les femmes vin{fent à auoir la part; de laquelle elles
auoÏent efté exclufe·s en vertu dudit precedent Statut:
car la conlidcration de l'agnation Celfe, comme auili
celfe la raifon de conferuer la famille.
Par ainG 1'effeél en ·doit auffi ceffer. r. adigcl'e: §.qe6am"iJ f. de ;ure patfonatus. c. cum ceJfomf. de appeUat. & autres
femblables. C'cCi doncques icy vne exception du precedent Statut, afi~ qu'il ait tant Ü:ulement lieu, li le fils
meurt, delai{fant vn enfant mafle. En apres il adjoufte
au ver[et ( declarant ) qu'il ne veut pour cela exclurre le3
fœurs de la {ùcce{fion de leur frere : craignant que
l'incluGon de l 'vn ne porta excluGon de l'autre. 1. ctm~
prd!tor. de Iudlc.
1. PAR PRECIPvT. C'efr à dire, Gle mafle,quià
exclut les filles par le precedent Statut, meurt ab m!e/lar,
fans lai{fer aucuns enfans mafies , nais de legitime nlariage, que les Cœurs prennent la cotte & portion de la
fuccefIion deleur pere,qu'elles ontperduë,& delaquelle elles ont efré exclufes en vertu dudiét precedent Statut, & rayent propre par forme de preciput, [ans en
faire part aux autres, qui [uccederont à leur frere. Ce
qu'il fàut entendre des biens obuenus au fils de la [uc
cdTion du pere. Car ce Statut n'a pas de lieu pour le regard des biens acquis d'ailleurs, comme il efr dia au
ver[et ( à elles con1petants de la [uccefIion de leur frere)
Il dia cela iu[ques au ver[et ( declarant ) là où il eft dia,
que neantmoins,h1 s auoir d g ard à ladiéte parr qu'elles
Ont par preciput, lddiétc rœurs [ucced~nt àleur frere
en l'autre portion obuenuë par la {" le difl1oGtion du
4
�Statuts & ouf/limes
_
droiél: ciuil, comme li iamais le precedent Statut n'eufr
efté fai6è. Lequel verfet n'a pas feulemét lieu au biês obuenus au fils de la fuccefuon dL1: pere, mais auai en tous
autres biens, que ledit fils auoit au tClupS de fa mort:
leCqucls feront e[gallement diuift entre ceux, qui deuront [ucceder au frcre. Il y à deux grandes difficultés
qui lourdent des termes de ce Statut. La premiere cft, ,
s'il Ya pluGcurs luaflcs, qui ont exclut les filles, & que
l'vn d'iceux meure [ans laiŒer aucuns enfans, ayant tout esEois des Ereres & des Cœurs [uruiuants,
mon
. [canoir
)
1i lcfdits Ereres & Cœurs Iuy [uccederont efgallement,
{ilyuant la di[poGtion du droiél : ou bien {i les Cœurs
detrayront la portion,de laquelle elles ont efté exclu[es;
& en aprés le[dits Ercres & fœurs lilccederont efgalIc- 1
ment au furplus. La feconde eft, li le fils luafle vient à 1
mourir, ddaiŒant feulement des filles, [çauoir mon {i
les Cœurs dudifr defunél: mafle, auront la part qu'elles
nt perdu en force du precedent Statut, den1eurant le 1
l'cfte riere lefdites filles du frere.
3 ~and àb. premiere,lor~ que le frere meurt [ans laïC- 1
L'Cr aucuns fils, y ayants des Ereres & des Cœurs [ûruilants; fi on conlidere la fin du Statut, il femble qu'en ce
,cas, ils doit auoir lieu: car nous tirons argument de la.
r.üCon du Statut.Balde fùr la Loy maxImum l'itium.col'3' C.
de /tb.prlttcr. auec d'au cres alle;gùés par le Dece conf.371..n,
5· e5 conf. 2.2.7· ne;Y!J. 7- laquelle porte, que la volonté &
intention · du fiatuant à cfl:é, qu'apres la mort du1ils '
luafles, la {ùccdJJon du pere fut reduitte au nillcau
du droiq commun; comme li iamais le precedent
tatutn'eufi efté: Or s'il n'euft iamais efté faia:;lcs filles
n'euŒent oncques dlé exclu[es de la [ucceiIion de leur
pere;
If!
1
1
1
1
1
1
�du Pays de Prouence.
152.·
1 pere;
encores qu'il y euft eu pluGeurs matIes {ùruiuants
1 au pere. De là s'en[uit qu'eftant le frere dccedé [ans
1 malles, la {œur doit auoit {apart par preciput, bien
qu'il y ait des Freres & des Cœurs {ùruiuants : d'autant
qu'en ce cas il faut faire vne large interptetation; attendu la faueur de la caufe ; par les raHans portées par la
gIoiè, 'Vel bo (dmumITandum) n cap. Statutllm.de prtebcrJd~
ln 6. Fe/m. in cap. (Hm tlaejJiJfot. c.ol. 2.. de conf. An,haran.
conf. 13'. Alexa11J. èonf. 7S. 'tJ~m. S. Du. conf. 6I? nUrN. 2..
efquels lieux il eft dit, que lors que nous Commes en vne
difpoGtion ; par laquelle la prouiGon"dl: reduitte aux ·
termes du droit cOlnun,alors il faut faire Vil large interpretation & extenGon ep matiere fauorable; comme au
cas qui fe pre[ente : car par le moyen de cefte interpretatiô,nous reuenons au droi& comun;par la diii,oÛtion
duquel les fils & les filles ftlCcedent efgallement à leur
pete. li. 1. ma.'(tmum "'Pltlum. C.de lib. prltt. :Ëncores doncques
que le Statut [emble feulement parler, quand il ny à
aucuns Freres furuiuants:mais feulement des [œurs,conlme appert tant p:3.r la fin delarequefie, au verfet (1" hered,t t de tal frayre) ue par la rdponce,aü verfet ( que
les Cœurs d'vn tel fils: ) car au commencement il par loit
au plurier, puis aprés ilàchangé denombre,&s'eftferuy du Gngulier. Il [emble à la fin dire le mefme, ~ors
qu'il dedare que par ce Statut il ne veut exdurre les
filles de la fucce11ion de leur frere: où il ne faiét iamais
mentiol1 dltfrere furuiuant;toutesfois,comme i'ay diétJ
il faut faire extenGon , par les raifons [ufdiétes. Et ne
fai6l: obfi:acle ce que i'ay ditl: ; quoy qu'il femble cIl:re
probable: car encore ' que le ftatuant ait changé de
nombre) pour cela neantuloins le [ens - n'eft pas'
V
�153
StatutJ & CtJujiUtIJtl
changé : c' cft vne cholè que font [ouuent les Auteurs
tat Grecs qu~ Latins; comme rencontrent [ouuent ceux
qUIfont eHat de lire. Au moyen dcquoy lors qu'il dia
à la 6n du texte) que les Cœurs ne font exclu[es de li
[uccdlion du [rcre ) il faut entendre & [uppléer que cela
doit auoir lieu) encore qtl'il y ait d'autres freres du
ddfunél: fttruiuahts:car il y à toufiour rhe[me raifon. Et
que plus dl:"le Statut [emble parler generallement; lors
qu'il difr,que les (œurs doiuent auoir la mefme portion,
don't elle ont efté exclu[es ; de [orce qu'il le faut entendre auoir lieu, le [rere eilant mort, furuiuants me[mes
les autres freres du deffunébparquoy ille.faut entendre
generallenlent. 1. plurlbui. If. dCAccept. Alexa'Jd. conf.
46. nu",. I.l,b. ,. & là où la loy ne diftingue, nous ne
deqons dHl:inguer 1. de prlt'o. de Publ,c. in rem
Et au
Inoyep decdl:e rai{on on ne peut dire) que cela à efté
obmis, & qp.e par con[equent il doit demeurer à 1~ diCpoGtion du droia commun. 1. commodijfi'mè. If. rie lib. f5
poli. dautant qu'il dia par vne orai[on indehnie, qui
eq~tipolle à V)1e vniuer[elle , que les (œur~ doiuent auoit,
c~H:c pOJtion'par preciput L1ns exprimer, ùl y auait des
fi-cres filfuinants': parquoy il le faut entendre generallement. Et nefaiâ force fi l'on dia, que le Statut pre ce..
dCQ.t àdl:t introduit pour con{èruer l'agnation, la fa-'
Q'lille & le [urnom : ce qui ne [e con[crue pas pa.r le
ln oye!) des fet11m~s 1. pro7#tHlciatlQ.. in fine. d~ ~erb. fig.
eil: n.~if6 de r~[pov dre cl c~la ; car G nQUS_ conGdel'ons e. pr'ec ~dcnt Statut, il dl: vray çc que l'on dia:
lU 's deifmis que par,cc Statut on dl: retourn~ audrQicl:
1
J
aa.
Gonunii, &"qu'Qns'efJ;dc.p:.ury du d~ojaftatutaire,cdle
0bje;:çtiôn nç· faiél: omfiadc; puis Cllt-eparce Statutonà
&
,
t
1
1
�du PAys de Pro"m,".
I5f
derogt au precedent. ItelTI fi par cdl:econfideration les
Cœurs droient exclufes de ceHe portion par les Freres
encore viuan~s,pourqll~y ne [eroientrelles. . exdufès de la
totale: fnccdllOn de leur feu frere; fauue a elles leur legitime? ce que touresfois ny .la loy, ny larai[on n~
permcr:car le 'precede~t n'a pas de lie!l aux collateraux.
~ ce propos [err ce qu'efcrit Barrole,l'Ange &les aùrres,
il 1. ~redeJ mli. §. cum ;t:J. ad TrtbeU. là où ils dirent
l que lors qu'il y à deux inihrllés , & q il Yà vn tiers qu'il
, leur eft fubfritué fideicômmilfairement, alors VI! 'des
• inltirués citât decedé,lè 'fidcicommis dl: deub au fubfti~ tué, fans attendre la mort de tous deux.l·final, §. fi"U"' .,
, deleg. l..l. Luc;u!. §. Caio.,d Trebèll. Comme lirinfrituë
, Titius & P:tniphilus, & s'ils viennent à mourir.fans elle fans, ieleur fubfrituë Ca;ius :' l'vn des inftitués 1110urallt
l [ans enfans., le fubftitué.dl:... appelle au fideicomt:nis, &
t nonlecoheritiér. Autanren,eft-ilaucas propofé: car l~
, Statut ordonne que les enfans malles venants à' dece- ,
1 der, fan') delailfer aucuns enfans mafles, les [œurs ayent
par preciput, la portion, de laq~clle elles ont eité excIufes au moyen du precederit Statut; c'eft à dire, li les
Freres efioient morrs fans cnfans malles : le[quelles parolles induifent la compe:ndieufe ; laquelle contient
en foya fideicommiifaire ; com'me trai6te Barrole [ur
la loy Centurio.col. penult. de "Pulgari: doncques elles-ont
ce fens , que fi vn des mafles vient à mourir" [es fœus
ayent par p~eciput , ccfl:e cotte & portion) de laquelle
elles ont efte exclu[es en vertu du precedent Statut > [uruiuanrs tant les fi-eres que.les fœurs :. car la difpofieioll
du Statut & èelle du tdtateur marchent à pas égaux.
1. fi ita fue"t. la 1. §. (inal. de rlJanumij[. tell. ce q~e rem ar1
1
V2.
1
1
�155
SttftUt1 f.5 Couftumei
qùe Bartole_aptes la glofè ln 1. 1. C. de h's quibus "Pt indigo
Altxa.nder. conj.185. nu~. 6. l,b. 2.. Les paroUes portées par
le tex.te ,au ver[et (que fi les Cœurs d'vn td fils) dcnotent que cefte opinion eft la vraye: car il v[e du nombre
fingulier; il à doncq voulu, que ft Vil des mafles venQit
à mourir, les Cœurs recouura{fent la partie par ellesperduë; jaçoit qu'il euil: di6\: auparauant ( les fils malles
venants à deceder) parlant au nombre plurier. ~e li
no~s fuyuons cefte opinion, Bertrand à mal con[ulté en
vne certaine caule entre des parties d'Arles, & par ainli
. [ujettes au Statut,con[.I45.{tb.r.où il a di[putt fort diffu[emét,G par le precedet Statut,les [œurs.[ont exclu[es de la
fucceflion de leur frere; & conclut que non; mais qu'elles [uccedent e[gallenlent. Et bien qu'il ait dl:é [ouuent
-iugé contre cdl:e opinion ;_ toutesfois ie penCe que 1
cela eft arriué, dautant que ceftc qucftion ne fut pas
-mire en auant,& qu'onn'auoit faia aucune demande à
ceux, qui auoiel1J: demandé la [uccdIion du frere : car
on n'auoit point produit ce Statut; qui dl: ignoré de 1
plntie~rs , & à bon droiél: : car on n'a peu auoir notice & connoi{fance d'icduy ; ayant ell:é caché aux Archifs du Roy, iu[ques à pre[ent ; & qu'aprefent, en
fin, il forte en public. Acau[e dcquoy , on ne peut dire
qu'il [oit abro.gé; non plus que d'autres, qui [ont coffrés
aufdits Archifs,n'ayants iamais ell:és imprimés.
A ce propos [ert aùŒ ce qui eQ e[crit en la derniere
glafe in cap. ~'t. de um(uçt.là où il eO: dia qu'elles cho[es
tont requiiès deuant qu'on pyi{f~ dire , au~ir efié
e{bé. d.erogé àvne loy ou à'JVl1 Sqtut , .&B.l'Abbé: &
les autre.s Doéletu-s in I...omno p~ ~t,ll . de mfl. ~ fUf't.
Vllixand. conf. 132..1Hlm 3,'& 4.lJb. I:auec pluGeurs autres . '
1
1
1
1
1
�du Pays de
Praumu.
15 6 '
remarqués en vne infinité d'endroiéts.
~... La fèconde queftion eft, fi ce Statut à lieu, q~lal1d
~ le malle vient à lTIourir laiffant feulement des filles. Il
~ femble qu'il faut dire, que non: ce qu'il femble pouuair
• eftre colligé par les parolles du Statut: car fi le Princ
t l'eufi ainli voulu, il euft refpondu, qu'aduenant ledit
, cas, le reae de l'hedtage vient aux filles d'ice1uy, detra:~ éhon,fai&e par les fœurs. Mais dautant qu'il n'a rien
· 'dia de cela, il femble qu'il fe roit rapportt au droié1:
• commun; fuyuant lequel, la premiere caufe regarde les
* de[cendants. Authent. In fucce(ftont. c. de fUJJ & legit. Si
a nous fuyuons cefte opinion, la refponce du Prince [e
rapportera au réquis & à la [upplication des parties,
1 comme de droia il faut faire. ca/,. inter dlle8oJ.§. c~tero.f,
, ~b, BalduJ ln fint .de fide mf/rument.!.ft de,ffinfor. §.qul mtlrro..
gJtus.d, mttrrogat aB. Dece au cOh[eiI33.& au confeil373'
Car l'intention & la volonté des ftlpplianrs àeft~, que
les filles fu{fent admires à la portion, dont eUes ont cil:é
exclufes , ft les malles mouroient [ans hoirs ,& enfans
procrée.s de leurs corps & de legitime mariage,auver[et
("Pendnan a mounr & trapafJar tlaquefl ~onde en l'autre,
fimfà hereJ:ou enf ants de fln propri corps . ~ [cg/time mariagr.
Voila comme il ny à icy nulles paroUes, defquelles on
puilfe colliger, que les gens des trois eftats fupplianrs
ayent voulu priuer la fille du frere de !'herirage de {on '
pere: mais feulement ils ont voulu que ce Statut ellfl:
lieu, fi le fil malle Inourait [ans enfans: Or foubs l'appellation des .enfans {ont compris tandes malles \que
les femelles. 1. (i Ua q'4Is.in prwof'. de trfl<JYherû. utel.laquelle loy dia que fOl1bs l'a'ppellation des fils,leS filles
y {ont corn prini:~s' /.fi Ita ft Ip'tU n.de 'eg.i . ec , au con{èil
1
�"
157
Statuts & Coufiumel
607. num. 13. Le mot (d'mfant..r) qui dl: mis au texte, de.
dare auai cela; duquel filot , en noflre idiome
.. Prouençal, nous v[ons pour figniher tant les m'lilés
que les femelles. En faueur de cdl:e opinion bat le con..
[eil de Decc 310. oùil diCpute diffuCemerit, fi eflaÎ1r la
tante paternelle excluCe par le St~tur , elle fera exclure
de l'he rit age de fon deffunét Üe1:e;' qui à laiff~ vne fille
filruiuante. Il conclud que la tante paternelle 'efl excluCe , &. que la fille dudit frere dl: admi[e;dautant
qu'alors il s'agifl de l'heritage dudit frere : auq!JeJfes
delèendants doiuent premierement Cucceder.d. Au"'enin foccejJi911e. C. de [cgit. h.cred. Dont il [emble qu'il
s'enfuit,qu'y ayant vne fille du fils malle decedé,ce Sta-tutn'a pas de lieu. ...
.
Cefte opinion dl: contrelutée par c~ qui à efié diél: cy
-deffus ; que la caure du Statut ceffe a.llx fenl1nes, ~
que par ce nloyen ce Cecond Statut -doit auoir lieu. SÊcondement les parolles du Prince exprimées par IâreC- "
ponce de ce Statut [ont fort pre.Œues, au verièt ( decedants fans enfans malles) eflant certain qu'il faut entendre tes Statuts·& les reCcrits ou brcuets, [uyuand'intendon de ceux, de qui ils font enlanés. Im10cmtlUJ.;n . ,
CAp. CMm Ecc'efia(iic~. de excef. num. 2. èap. dr/fao; de "'Perb. "
fignij: Ayant le Prince declaré [on intention &. volonté
par [arefponce1lors qu'il à dia [ans enfans malles; ~aril
ne [c troune en aucune part du droiét que les femmes
[oient compri(es [oubs l~ppellation des malles. AbbAS in '
confil. 36. num. 'L.llb. Isapporté par le Decc conf. 155, n~",.
2. in fine. & conf 19,. num.I.la raj[onen cft,. diél: l'Abbé, .
. dautant que Je IH,afle ,& la:.femelle {ont correlatifs: &
au moyen de cc, l'vn ne peut pas eftre-ce qu'eftl'aurre!
t,,".
[
�,
Il .. PAyl de PrDumu~
15
, ( C~r ils font contraires,comme le mary & la femme; ou
- ~ien ( comme .di(ent les Dialeél:iciens ) ils (ont oppofés
~ datiuement. ,P arquoy par ceae raifon, ce Statut aura
~ lieu, fi le fils malle vient à deceder,lailfant feulement
- des filles. loint que cefte opinion (enlble conuenir &
~ "confpirer auec la volonté du deffunét pere, & auec 1:1
:i raifon naturelle: car puis que par ce Statut ( comme il à
~ I eL1:é di&: [ouuent ) on retourne au droiél: commun;
• (flfor.te qu'on n'ait aucun e(gard au preccdét Statut.O r
fi le pere viuoit fa volonté feroit que {a fille luy {ucc:eda
• pl~s toft que fa .fillezaine:car la nature nous guide à cela; ~
, ~,par maniere de dire,nous y porte bon gré nlaugré. La.
~ prèmiere opinion s'accorde auee la difpofition du droit ,
commun: la feconde confpire auec les parolles du Sta.
hur. Nous auons parlt de la [uccellion dl:l pere & du
, frcrc; c'dt à dire quand les freres ou les Cœurs leur fuecci dent.
.
tt J Mais que dirons nous fi les enfans de Freres ou de
1. fœurs fuccedent à leur oncle paternel; ny ayant aucun .
mautre onde. paternel furuiuant , {uccederont ils par
" dlocs ou par teftcs? cefte ql1dhon dl: fort doutcu[c ;
y ayant de part & d'autre des [çauants Dotteurs,& des
, glofes cbanffelantes. La comn1une opinion eft, qu'ils
fuccedent par eftoes & non par teftes; laquelle dl: ftiyn uie par la. glofe. in §. ig,itur atfunOUl nequf. in rverb,
• ( frat.rcJ) in Authentic. de hltredit. qu~' ab intel/at.là où Bart tolela fu it. Le me[me Bartole in-/. 1.. §. hd!red,tas. de foiJ -'
j & llgu. hlfred. auee d'autres mentionnés par Alexandre _
\ tonf. 55. n. 5. I,h. 4. Et l~ delfus du .Molin;lequel fuit cefte
1opitlion,& èn cotte d'autres gui la tiennent au~; & [ur
tous T iraqueau ; qui au titre de retraau ~ §. Il. glofe ll..
1
J
�15'
Statut! & Couflumes
[LIr les Couflumes de Berry en allegue vne infinité, te·
nants cefte opinion, pour monfher que c'dl: la corn·
mune. Bertrandy endiét de mefme. conf. 2.. num. 2.. M. l ,
con(.16s.ltb.I.con{I07.ltb.3. Guy Pape. qUlfjl.134- là où"il dia:
auoir efté iugé {ùyuant cefte opinion. Mais il y en ~
pluGeurs ,,- qui {ùiuent l'opinion contraire à la pifrc &
trace d'Azon & de la glofe. in 'Verbo ( lapet/htes) & ln
"IJerbo.tn capita. In §. hoc etla,m. mflitut. Je teg;t-. agnat. fucceff.
Tiraqueau en allegue pluGeurs ~u lieu fus-allegué.Auffi
faia Zazins in cap.-;.. Itb. r. rej}onfor. là oùil forrifie ccfte
opinion par beaucoup dëraifons; & refpond à celles
que les Do6l:eurs oppofent au contraire. ~and àmoy
i'dhme que celte opinion cft tres-vraye, comme
dtant celle, qui eH: appuyée [ur des meilleures rairons
& textes exprés : & que la contraire eft grandelnent dlognée de la veriré ; qui n'a autres par~Hàns pour
foy que quelques interpretes, & des loix tirées en argulllent. Or dOl1cques il y à vn texte exprés pour cefte
derniere opinion in d. §.hoc etÎIlYN. que fi on veut dire que
ce texte dt arnbigu, il fe faut retiter chez Theophile le
paraphrafre, qui nous efclarciife ce p~!fage;duquel voiey
les termes. (~and àce qu'on dia 1llCccder par telles;
il le fàut entendre comme il s'en[uit; comme s'il aduiee
que. ie! meure abmte/lat, delaiilànts des enfans de mon
frere & Cœur ja redecedés: &. qu'il y en ait trois ou
quatre de mon frere; & vn ou deux de ma Cœur. Il ne
faut pas dire que les enfans de Inalœur auront la moitié
de n10Ii heritage; & les enfans de nlon [rere l'autre
inoitié : tuais le partage 5.' en fera par tefres ) Voila comle The phile declar alfés que telle eft l'intention de
l'Empereur. Auquel,fur tous) il faut adioufter foy,s'il
faut
�v
atl P"a,J de Prou/nu.
IO
e" croir~ aux interpretes : dautant qu'il a cité vn de~ com,~ politeurs & compilateurs du droiét ; & par ainli il faut
~14 croire qu'ila eft~ bien inform.é de la volonté du Prince:.
1~ Si ceux qui tiennent la contraire opinion l' cuffent veu,
~ peut eftre qu'ils eu{[ent adheré a Theophile; lequel ie
n'ay pas. veu dhe allegué par ceux que. i'ay veu. Pour
(A ceHe opinion il y a encores vn texte exprés ln J. 2 §. hŒte~
~ dit-aJ.dc fou & legitim. comme (ce-dit la loy) li i'auoys'eu
:At deuxfreres & deux oncles paternels; &qu'Vrl ~'iceux
. cuft lailfé vn enfant & l'autre deux, mon beritage fera
, partagé en trois parts. Il ya auili vn téxte expres, in I.lex
llC J,oàeo-m tabula,urn in fine. C. de 'cgt. h.ered. au~uel endroit
'~ il cft dia, que les enfans de Freres ou de Cœurs [uccedét
~ p~ teftes a leur oncles paternels. Lefquelles loix le BarII» tolc j1l.j1.§.h;ereda.s eftime efire corrigées par l'Authenfi tique cejJa.nu. ,C. de legttim· h.ered. T outesfois- ladite
Authentique ae les bréche rien: laquelle efl: tirée du §. .
,e.liquum. in eA"th,nt. de h;ered. ab intefl.· par l'inreIleél: de
~ laquelle apperra la re[ponce aux loix fus alleguées. Or
il dl-il qu'audit §.reliquum. l'Empereur traiae de -la fuccefliocollaterale;c' cft àfçauoir quad les fils de Freres [ucce:i dent a leur oncle paternel,auec vn autre onde paternel;
Il auquel cas ~n reCoult que les enfâs du frere auecl'autre
ŒIl frc:re fuccedenr a l'oncle pa,ternel,. par eftocs & non par ·
i teftes,l\lais au ~fi"Perà neque l'ErnpereUl: parle gcneralJ lement de toute [ucceilion collateralle : en laquelle a
Ji lieu la fucceilion par telles; telle qu' cft celle dont il s'a!If gift prefentement. Par les parolles dudit ~. (i 'Vero. on
., peut colliger qu'il . y a ce fens, in rvcrfic. ( (teut d,xÎmuJ )
Car comme i'a'y dia, il parloit au parauant, quand l'on~ cIe paternel & les fils de Freres, [ucccdent a londe parer-
.1
~
X
�Statuts & Couflumû .
nel. Au moyen de quo y ès autres, quand l'oncle pater-
<161
nel ne s'y rencontre pas, ils fuccedent pat teftes. Il me
f.emble que voy la le vray fens, fi nous y regàrdons bien
de près.Dela s'enfuie qu'on refpond pas bien aux contraires opinions par le §.ft igltur neque. 'Vcrftc.fi Auterndi;fun[io to.de h~red.ab mteft. bien que Bertrandy dife q.u'on
y rcfpon d bien; .& ce au fufdit confeil 165' car audit lieu
<l'Elupereur parle, quand les freres du deffunél: fucce.
dent auec les enfans de leur antre frere predecedt. Dece a confulté fur pareil fujeél: . conf 551. & en pluliétirs autres fcmblables:: là où il diél: que l'oncle parernel,& les
fils d'vn frere fùcceden't par eftocs. Parquoy puis qu'il
ya desloix expre!fes pour c lefte opinion, il ne faut pas
faire efrat de l'authorité des glofes &des Doéteurs;quoy
-qu' on vueille dire.l. anClll~."b, BalduJ m ,. notab. c. dt fur.
tts, & encore que l'autre foit comune; toutefois il nela
faut pas Cuiure en iugeant ~ car il aduient{ouuent que les
.< Doél:eurs re{emblent les oyfeaux en ce; que quand vn
prend le vol, les autres le fuiuent, encores que ce [oit a
la male part; comme dit le Dece con{48 f. n" .12.. (0"/494'
ntt. 14. f.5 (011f.499. nu 12.. Rebuffe au Proën1e qu'il a faiét
fur les ordonnances Royaux. Glof. J. n71. 8 r. lùiuant ccite opinion : laquelle il concilie la precedente en' façOl1;que la premiere foit vraye, fi les fils du frere [ucced~nt auec leur oncle paternel: la feconde auiIi vraye,
fi [eullement les en f:ans des fl'eres [uccedent "a leur
oncle paternel;& cotte d<eux Arrefrs prol1ol1cts à Paris;
& cft con[onante à la nature & a l'equité: car il eft vray
.{emblable,fuyuant le tra'C de natu oc, ql!e l'oncle pater~1
nel à voulu que {on heIit~ge c{cheue e{gallernent àut
'enfans de [es Freres Mais il n' dl: pas ainli aux cas. prece~
�au Pttys de Pr~tlt;ét:
161)
dent; car il y a encore vn ft:ere furuiuanr ; lequel [o~ d.ciuna frere fen1ble plus auoir aymé , que les cofans de
.[on frere, pour le regard du partage de lès biens; en [01'te que le [rere tien vne place, & que les nepuelix entrent en la place de leur pere ,-& [uccedent comme fi
l~urdit pere viuait...
.Ed,a & Lay perfetuelle for lel ~rticles fat[iJ par les genJ dl
. iroù e/latsjÂu pays de Proue.nCl,colJurnant la re/hlution de
he.Pall,pourrstifon Je la liql#itlation du fruiB,cro1fo0tnt (1tout pr1ù prouentln' d'iee.I"y. Et comb,en on fera tenu pa,er tous leJ -ans pour befte. Et dei Legitimes" & fuFplemint
tf"tOrs à,raifon Je cin'l-pour cent: tnfemble de l'emrtltnt··
ment & objeruan" d'-vn fiatut fliB fur la conduite 4e l'eAu .
J61 Moulins. Pubbé au ParlemtnJ. dllâ,fi pays le t'Vingtie[J, 1111 jour d'Ôtlo.b" 1 547...
.
~iM'ifiJ~~ EN R
la
par grace ·de Dieu Roy de
Fr:lnce" Comte de Prouence, ForcaLquier & terres adjacentes. A tous ceux
qui ces prefenres lettres .verront.Salut.
#m~~.~~ Comme le Syndic & delegué des tro1.l.,
.
Efrats de noz pays & Comté dudit Prouence, cult dez _le dixieLî1e.de lanuier, mil-cinq cens
quarante quatre,prefenté ~ nofire.tre[:'cher ).,& tres-ho.nort-. SeigneuF & pere le Ro): Franç,ois dernier decedé,
queDieu ab[olue;& aux gens de [on Conféilpririt, certains articles tendans cl: fi~ que pour. obuier à l'aduenir
aux grands & . Îlnmor;tel~ pt:océs., quife[ont muez par
Je palfé entre lès fubJeéts dudit pays, à tres-grands & in.
aoyabl,es fraiz ,. trauamc, & d'e[pences,: q~la~d ilieH: ';Y
X
2
�t6j
Status & CofiumeJ
queftion ·de reftitution de beftail, pour rai{un de la li.:.
quidation du fruia, croilfement , & toUt autre profit.t
prouenat d'jcduy. Son bon plaiGr fùfi, pour le bien du~
dia pays , ordonner fur ce telle & fi certaine feigle &:
proui{ion, que la chofe ne tombaft plus en contrQuetfe~
& different. Et [en1blablement [ur les legJÏtimes, &.fupt
plement d'icelles"pour dl:re payables en biens Qll en ~~
gent comptant à l'dleétioll du debteur.
~
. - Et au ai [ur l'entretenement de l'ordonnance faid:e
. _audi~ pays, par feu René de Sicile, pour le con.duit
.des eauës des Moulins. Et qlle ladite urdopnance n\ye
lieu feulement és foulfez de[dits moulirrs; tnais auffi és
e[C!u[es & leuées d'iceux, aïnli que le ~ntiénnent plus
,amplcfi?ent le[diél:s articles. Sur le[quds aurait feu nofiredit Seigneur & pere,en fondit Conleil prïué ordonné, qu'iceux articles [eroient renuoyez aux gens de la
Cour de Parlement dudit Prouence, pour iceux voir, &
. entendre noft~e Procureur geheneral en ladiae Cour,
appellé& oüy. Et faiél: bailkr & enuoyer leur adui,s, ,
.affin d'en eftre apres ordoBné,ainli -que de rai[on:ce que
les gens de noftredi6te Cour aùoient faiét. Et nqIhe
dia Procureur Ge"neral oüy , bailler leur aduis dez le
dixiefme iour de luin , mil cinq cens quarante cinq.
Depuis lequel temps lediél: Syndic pour les autres grâds
& importans affaires, qu'il à eu à pour[uiure , [oli~it(t
&demeiler, pour k bien dudi& pays, n'a peu vaq~er àla
pour[uitte dudit affaire iu[ques à prefent qu'il.s'eft retiré par deuers nous. Et noûs à fupplié & requis vouloir
fairevoir le[diél:s articles & adui5 cy a'~tachéZ, [Olibs le
contre [eel de noare Chancellerie, par les gens ,de no{he Con[eil priue, pour a'pprés oIdonner [ur-ce, telle
•
�'.
Il,, PÀYJ Ile Prlutntl.
'.
16'4prouifionqùeverront raifonnable & necelfaire,. pour la
paciflcatiô de{diéts diffe~'ents & ~epos d.e nbs fubjeas.
. S~auoir faifons, 'fu'apres auair faid- voir le[diéh arti, des ô? aduis par les gens de nofirediet ConfdI priué, &
que les cho[es bien & meurement entêduës & digerées,
le· contenu en l'aduis des gens de nofiredito Cour ' s'eft
rouue grandemét vtde,commO'de & profit bie, pour le '
bién dudiél: pay.s ~ repos & vtilitt . dés manans &, habitans d'icduy. Auons par"la deliberat;ion des gens de nofirediél: Con[eil priué? &. ruinant l'aduis des gens do noftredite Coutllit, iatu~ 8( ord.onné ~ dirons , ftatuons
&: ordonnoh ar Edia ) Sfatut &brdonnanée irreuocable, que s~en[üit. '
.
.
ce
•
; . Combien '(m 'fl~a tenu pâyer poûr chafêune beft{
.'
rE
f'
loutes les IfInnées. ,} :').. '
PoR. :É MIE R CH:E F.
r s T af~auoir que qua~d ~u prem~er chef" qui td~•
.J
~che & concerne la rdhtutlon dûdlél: beftad , & h'qui dation du [rui6'\:, croilfement , & tout autre profia
ù'iceluy ,çeax -qui f-etont d' orefnauant condânez à la refiirution defd ts frui&s ; croilfemens & autres profiéh
, fufdiéts, feront tenus pour chacune année de-ladiéle refritution.
'.
Pour chacun clleual & iufncri de trouppeau & fou, Jam bleds l'vn portant l'autre ;jvl _~t quatre [ols tour.nois.
) ,.
r
"_ )
.
1''',
Pour chacun bœuf &. va"crrut1e trouppeau)~ixhuiél:
fols tournois.
' .
t
Pour chafcun'Afne & 'Afne.lfe lie trouppeau ; ou [uy~
uant iceluy, neuf [ols tournois.
.'
X}
�161
$tÂllltJ
&- COIlf/llmês
Po~~.ch~fcun pourceau,tant ~afle _'l~e ~emelte,. cir:q
(ols toutIlQ~S.~
, ,
~.
_ Pour chafcune·.brebis & nlQut6n, deux [61s tournois.
Pour cha[cune befie. cheureune, tant mafleque,fèInelle ) deux [ols tournois,
.
Et tQlJtce'que deŒls q~a~t aU'bëft"a'l gros de troup'p..eau , & ; .pourceaux de deux ans en- fus : & du beft~il
.1J1~Qll d'Vl a;n en (uos.; quand au bd\ail niertû dlant
'. d'VA 'al"L§ç .. au ddfous , hors toutesfois du lai6l: Ôf
..mallm,eUè de là; mére, compter à rai(on d-e trois
.Defies pO!1~~aemc : ~ eft-ans à ladiae -pljl m911~ com
-Fter au r la. mere. f~ns, aqclln prqtit· Le capital mu..
_.tcsfois dc[dits nlere' & petits. vel1an .à teftitution·,. 'Et
.quant ,au gros beftail [ufdit de trouppeau, & pourceaux
.e1tans·èIé deux, ans &ç au deffoubs iofques à. vn an, à
compter quatre pour ttois : & d'vrt an au dellOubs iu!:
.ques à lix mois, trois pour deux. Et de Gx mois au deflol)Qs Gomll ~s auec lamere [ans- rendre.aucun profiéè.
.Le capital'defdiüs ll)ere & petits venant à reftitution. Et
quaI!t au profit d.~s 1Unlep?} Ch~\lalJx, MHllets & Mulles, A[nçs, & AG -e{f~ L~'bai1:s :~ Bœuf & Vaches ddabourage , .& bdl:ttS de. [eUe <kfdits à lpüage,. à rai[on de
hgiél: pOUF cent ). ayant_efg~rd à la,valç1Jf. ..,& prix dela
belle. Et pour cha{cune mai[on de mquche à miel, vn
fol"tp 'nois p~u an-, :çt là où [erolt que{ti.on de violente
jn,tsrc4i1tiol1 ·. 1~raud.el 9U male-foy{BOU? ou'.ons,
tiue les debteurs .foyent tenus payer au double .de ce
'que 'dCq:1l6 tefpeé~:1-ue nJ quant'audié1:.profia: , fiuiCl
& croi{fement,& le capitaIGmplc111ent:& [an~preiudice
d'au~r-e ~rnendG, §}. p~nitio11icorporelle) ou pecuqiaire,
ainfi <Lue le cas le req~erra. '.
a
<.
'0.
-
�j ,
6
...........,....----,-~e les legit,mes & foppiernmt d'icelleJ, je pourront. :
payer en bltns, ou en argent c{)mptan.t J à
,
,l'~letltfm d" debtleur..
.
----------------- ~------
.
_
D E V XIE S M -E CHE F.
- '
T quant au {econd ch,ef, concernant le paye'meHt
,du droiél: de legitime,& (upplemerii·-d'icelle.Auons
femblabJenlent di?t,ftatué &-ordonné; <lirons; ,ftatuons
& ordoIDions)<J~~ en tô~t: o~{e:a deuë ladite !e?i:t!~è,
Qu[up{iJement d lc~Ue') --Ind'lfferemnlent fera al optlOn
& ~eleébofl du .debteur ,,& heritier de Ja-payer en biens,
'ou eri argent ; linon que le pere, ou autre teftateur en
ait :autrement ài{pofé quant à la-qualité dudiét paye'ment: &l~ptifedia payement fera faiél: en argent,{era~le debteur tenù payer les fruias d'icelle Iegitime , ou
(upplement ) r.e[peétiuenlent à rai{on de cinq pour
'çent, ayant e{gard au capital dudiétargent deub .pour
icelle. Et depuis le temps du decés & tre1p4s de celuy
-;des biens & [ucceŒàns- duqùel fera qudhon. '
,,
~e le Statut lal61 aud,El Pays, fur La condulae de
-E
~.
.
f e.a.u des ,fJOtilws, -aura Iltu~ lJ ~
T au regard 4utiers & dernier chef, toucharit ladite
conduiéte .d'eau) {etfl perm.is V1'1 ' ch~cun ayant
~roia & faculté des moblins &-engins , de con.duire
letèlifres eaux, Jau·e fouffèz, lenées & yeclu[d par les
' prQpriete~ de (eçvoiGns & ou' fera tonuenable) er:
payan t.9uresfois :l'intereft des-pardés-, é! fonds & pro-'
prietés dè{qa.elles ft~Ieront lefdft~s leuées -& fouffez. Etcenon feulement és nl0ulins ~à blé; Inaisau1Iic-fl.'·fb(
~l·L..l_
autres engins.
a
�167
St4tUtJ & Couflumes
Si donnas en mandemet, par ces me[l?es prefo!!te.s ,l_
7
noz-amez & Feaux, les gens tenas noftre Cour de Parle1uet de Prouece'9ue ceftuy. noftre ~re[ent Edia,.Statü~,
& ordonnance, Ils [acent lIre publier, & enreglftrer es
regiftres de noftredite Cour, & iceluy entrctiennet gar. dent & obferuent,& facet1t entrenir.,garder &: obferuer
inuiolablement; fans aU$!r, ne fouffrir qu'il ,fait allé au
contrairé, en' quelque maniere que ce {oit. Car tel dt
noftre plailir, hohobfrant quelconqUès ordonnances.
vz,mandemcps ou dëffence à c~ contraire;En reftnQing
4equoy nous auons à,<ces pre[ent~s faia:~mettré noare
[cel. Donné à S. gernuin en Laye" le 20. iour de May,
l',a n de grace 1547, Et de noftre regne le premier.
, PiU le Roy, Gomte de Prouence. De l!Aubefpinè. ,
Leuës & publiées,3 & enregifl:récis, l'Ad~uoèat gcneral dur
Royen ab[ence du Procuteur pre[ent, n'empefdiaht.
A Aix enPademei1t le vinétiefme d'O~obre" mil çinq
cfn~ quarante & fept. J.#
..
F ~ B R X.
J
J
Article
(7
Aduis de ta Cour , ~n~i~~e, és fr~,eJe~~tI
lettres mandez. au Roy.
J
l
,
Extrai& des Regifl:res de Parlenlent.
E y par la Cour la requefte à elle pre[entte par les
I?.ro_cur-eurs du }?tefens Pays de PrQucace "ten-dant
à fin derba ']Je adüis fur cenaine autrè rcqueA:e, arti~)
des & refQ9nftrances faiétes par les deleguez des gens
des tr0is'Eftats dudiél: Pays, prefentées au Roy pour en '
auoir l'auth9tifatioA: 3:R1n de POUl:udir[ur ks..que1tions
l3f procés qui [ereuueat moutloir ~eticas de iefiitutiofi.
clYL beftail , ~PQ~ ~ t:aj[gn cl, la li~uidation du fruid:,
ctoi{fen1ent, & tou~ protia prouenant dudiél: beftail.
,
Et auiIi
V
�'du pàjj ele prâütlii"i. .
168
Et auai que les legiti~es & fupplement d'icelles· fe puif- .
, , fent payer en biens,ou en argent comptant, àl'd\eéhon
1 du debteur. . Et pareillement que le Statut & ordon1 nance faiae audit Pays {ur la conduitte des eaux .des
, moulins, aye lieu non [cullement és foifez des mou··
lins, ains au1Ii és reclu{es & leuées d'iceux. Veu auffi
l'appointementfaia par ledia Seigneur au pied·defdits
articles &requdte, contenant renuoy à ladiéte Cour,
pour y donner aduis)a ppellé le Procureur general dudit
Seigneur. La refponce & conclulion dudit Procureur
general: le dire des Procureurs dudiét Pays, faiét pardeuane les Commiffaires fur ce deputez, {ur la declaration
& interpretation de[dits articles, & ouy le rapport defdits Commiifaircs. LaditeCour eft d'aduis, que quand
au premier chef concernant la liquidation dudit fruiét,
croiffement & tout proffiét dudiét beftail, leRoy (fi
tel dl: (onbon plaiGr) doit ordonner, que toutes les années les condamnez d'orefnauant à la reftitution defdits
fruiéh,croiifements & touspràffiéts feront tenus payer
pour chacun cheual & iument de trouppeau,& fouHans
bleds,l'vn portant l'autre, vingt-quatre [ols tournois. .
Pour chacun bœuf & vacne de trouppeau, dix-huiél:
[ols tournois.
Pour chacun afne & a{neffè de trouppeau ou {uiuant
icduy, neuf fols tournois.
.
.
Pour chacun pourceau tant malle que femêlIe, cinq
fols tournois.
r
Pour chacune brebis & lTIOuton , deux fols tournois.
Pour chacune befte cheureul!e tant malle que femelle , deux [ols tournois.
.
Et le tout ce que de!fus, quant aubeftail gros du
y
.
�16~
StÀtuts "& C(Juflumë;
. trouppeau,& pourceaux de deux ans en [us,& du beftail '
Inenu ({'vn an en [us. Et quant au befl:ail menu efiam
d'vn an, & au delfoubs, hors toutesfois de laiél: & mam-.
mclle de la mere,à compter à raiJon de trois befl:cs pour
deux. Et efl:ans à ladiél:e mammelIe, comptés auec la
mere [ans au~un proffiél:, le capital toutesfois de[diél:s
mere & petits venant à refl:irution. Et quant au gros
befl:ail [u[dit de trouppeau, & pqurceaux efl:ans de deux
ans & au delfolJbs iu[ques à vn an, à compter quatre
pour trois,& d'vn an au ddfoubs iu[ques à fix mois, trois
pour deux. Et de fix mois au delfoubs comptez auec la
lllerc. làns rendre aucun profIlt. Le capital de[dié'cs mere & petits venant en rdhtution. Et quant au profiét
des iumens. & cheuaux, mullets &:. mulles , a[nes &
a[nef(es à balls, & bœufs & vaches de labourage , &
befl:es de [~lIe defdiez à loüage , àrai[on de huiél: pour
cent,ayant eîgard àla valeur & prix de la belle. Et pour
cha[cune mai[on de mouche a miel, vn [01 tournois par
an. Et la où il [eroit quO eftion de' violente interception,
dol & fraude, ou mal~-foy, les debteurs feront tenus
payer au double de ce que deifus refpeéhuement quant
audiél: profia, fruiél: & croilfement, & le capital fimplement & {ans preiudice d'autre amande, ou punition
corporelle, ou pecuniaire", ainfi que le cas le' requerra.
O!!..ant au [econd chef, concernant le payement du
droiGl: de legitime, & [upplement d'icelle, efl: d'aduis
ladite Cour, qu'en tout cas ou fera deüe ladite legitÎme, ou [up'lement d'icelle, indifferemment doit eftre
à l'eleél:ion du debteur & heritier d'icelle, payer en
biens, ou en argent: fi n'éfl: que le pere, ou autre tefiateur en ayent autrement di[po{é, quand àla qualité du
�~
,lu PiI'Yu1e Proutncê.
170
~ payemet.Et que là le payementferoit fait en argent,foit
• Jediél debiteur tenu payer les [ruiéts d'icelle lcgitime,
~ ou fuppltmenç refpeéhuement, àraifort de cinq pour
cent:ayant efgard au capital dudit arger deub pour icelle, & dcfpuis le tenlps du d.ecés d'iceluy, des biens &
fucceffion duquel cft quefhon. Et quant au tiers & der~ nier ch et c~ ladiéte Cour d'aduis qu'il foit permis à vn
• chacun ayant droiét ou faculté de moulins & engins,
de conduire lefdiétes eauës , faire foifez, leuées & reclu[es par les proprietez des voiflns , & fera conuenable en
t payant toutes-fois }'intereftsdes parties, és fonds & pro:prietez defquelles fe feront lefdiétes leuées & foifez. Et
ce non feulement és moulins à bled, ains en tous autres
engins. Faiét à Aix en Padement, le deuxiefme iour de
1 Iuin, l'an roi! cinq cens quarante cinq.
Collation cft
faiae.
1
LE
BOl S SON I.
S OMMAIR E.
peuplc,quireconno~tvnfouuerain,ne pe~tfai-
re Statut,fans la pernuffion de fon fouueram.
.
k 2. Le Staut cft droiét commun, pour ceux qui pratiquent le Statut.
..
3 Ce Statut cft contre la di[poGtion du droiét.
4- Le fils çlemandc.fa legitime de la fubftance des biens
paternels.
4 .
..
. 5 La Iegitime fe paye en biens mediocres.
6 La Iegitime ne re~oit aucune charge pour eftre payée
en argent.
:JI 7 ~and la legitime fe pr,.end [ur les legats.
8 ~and on paye la Iegitime, on met en conGderation
Il quels biens auoit le deffuna du temps 4e fa nl0rr,finon
Y2.
�StatutJ & Coujlumès
q\l'auant icelle il euft faia des donnations inofficieufc:s;
'9 La -legitime s'augmente à mefure que les biens s'augmentent.
10 Le prix, que par la permiffion de ce Statut, l'heritier
vniuerfel peut donner au legitimaire au lieu & place des
biens, fera e[ualué eu e[gard au temps qu'on payera la
legitime,& n011 eu e[gard au temps de la mort du pere
ou de la mere.
II Parmy la diuedité des opinions, il faut faire recherche de la verité.
12. Celuy qui renonce à ta legitime auec ferment, fera !
reftitué,fi par fa renonciation il à encouru vne enorme
Ielion .
. 13 La legitimene peut eftre payte en chofes,quine por- j
tent fruiél:s annuellement.
.
G LOS :E.
E Statut eft bien gité en ce lieu,aprés les deux pre.'
ce dents : car le premier re[erue le droiél: de demander la legitime , ou le [upplement d'icelle. Et par
cefl:qy-cy il ,eft dedaré en qu'elle chofe ~ comment
elle doit eftre payée. Le pre[ent Statut à efté faiél: àla 1
requefte des gens des trois Eftats.
.
1 Car vn p~uple ne peut faire vn Statut,fans l'auél:orité
du Souuerain.l.hu",anu (de legib.& la deIfus le Balde, '1.%,.
le l'appelle Statut; dautant qu'entre tous les fubjeas du !
Roy, il ny àfeulement que les Prouen<raux, qui le prati- . !
quéç;& conlç les autres,à cité oé;l:royé à leur requiGtion. :
2.
Et leur [ere de droiél: commun.Bald zn 1. coufljtutroniJ. 1
inftne c.d, bOnJ:s,t[nteltb. & là aux additions.
-3 . (S E R A A . L'O P T ION.) Le preCent Statut, aulIi
bien que les deux precede,n ts,eft couFre la di[polition
17 1
1
C
�du Pays dt Proufnct.
~ du droiél: commun.
1
17 2
Car par difpofltion de droiél: le fils ~eritier particulier demande falegitime ou le fupplement d'icelle, en
corps hereditaires de'la fubftance du père & de la mcrc.
l. [cuma. §. replttlonem. C. de '"offi.
5 Or onfaiél choix des biens mediocres à l'arbitrage de
preud'homme,comme remarque lacob.de Bel.1n Authenf.
ae reflu. & ea qu~ parite in princ. per textum in §. quamobrem.
,od. tlt. rapporté par Alexandre conf
num. I2. . in fine.
l,b. l.là o~ Alexandre cotte la raifô,difant que c' cft dautant que le fils eft creancier en fa legitime, au moyen de
quoy il }teut prendre des biens à fon choix; ainG. le tient
auffi leBalde pop GUIDel. comm~, diél: GUIdo Papa qUlffl.
417, Bertrand, conf.r6.num. J.llb. 1..1à:où il remarque auiIi
qu'il ne faut pas prend~e la legitime [ur chafque pie ce,
mais fur quelgues
vnes.
8 De là s'enfuit que de contraindre le fils de prendre fa
legitime en argent, c'eft im pofer charge à la legitime,
contre la loy fJuomam ln prloribw.C.de inoff.teflam.& autres
femblables: & en pareil terme Bertrandy à con{ultt
con[.-17" nu.SI.I,b.3.1à oùil tient,qu'on ne peut impofer
cefte charge à la legitime, que de la payer en arget:mais
toutesfois que cela s'entend de la charge impofée par
l'homme: ny ayant nulle doubte qu'elle ne puiil"e receuoir la char,ge que la loy vniuerfelle ou particuliere &
Statutaire Iuy impofe.
.
7 l'ay diél: que, par la difpoGtion du droiél: comun, la
legitüne fe prend fur les bies;mais fçauoir mon G. elle fe
prend fur les lcgats ? il faut refpondre que non; fi ce
n'eft que les chofes les plus precieufes eulfent eHé
leguées. * Enfaueur dela briefueté,ie cotteray feulcluêt
4-
~
~
,
Il.'.
y 3
*
s
dlf:';~~~~l;~-
�-------~-
173 '
Statuts & Couflumts
deux Dofreurs, qui l'ont ainG confulté;Deéè conf.,al. num.
7.fY Bert1'andy conf. 18 4· num . 4· t1b • 4·
8 ( E N BlE N s.) Il faut regarder le tem ps de la mort,
afin qu' on f~ache de quels biens la lagitime doit efire '
prife. ,/. cum qUt(ritur, & là Jafon in prImo notab.C. de inoff.
tefl.& in Authent. noullfima.col.r:verf.fccfJndo pomlero textum
ibi.C. eod.là ~ù le Balde &les autres; car îls difent que la
legitime dt feulement deuë aux enfans,des biens que le
deffunét poffedoit du temps de fa mort: toutesfois les
Doéteurs exceptent de ceIre regle vn feul ·cas; quand les
peres & meres ont faiét en leur viuant des donnation~
immenfes & inofficieufes: auquel cas on met eh compte
les biens donnés, encore qu'ils ne les poffedaffent du
temps de leur decés. ~uthent. ~nàe fi parent. C. de inofftc.
tefla.laquelle Authentique cor~!~ la dicte loy , cum '1u~
rltur,con1me diét Bertrandy ,On]. 54. num. 2.. l,b. 2.. ce que
toutesfois il diél: efl:re veritable, fi les biens poffedés par
le deffunét, du temps de [a mort,ne [ont [uffi[ants pour
la legitime de tous les enfans. Car s'il y refie alfés de
biés pour leur payer à chafcun leur legitime,on ne fera '
aucune deduétion des biens donnés, & ne faudra recourir au titre de inoffic. dot.~c. car les enfans n'ont fubjeét
de fe plaindre, pourueu que le pere leur laiffe leur legitime. Item les Doél:eurs difent, qu'il faut faire efiime
du prix,eu efgardau temps de la mort des peres & meres;
comme aux lieux [us-allegués, & in 1. In rallone 1. 2..ff.ad
I.Fal. & là deffus Paul de Cafl:res & Alexandre.
9 En [uitte de ce qui à efl:é dia: cy-deifus, on peut fOft
àpropos former vne queftion telle qui s'enfuit.Si le pere
àdonné & co~fl:itué dot à fa fille, & que la receuant
elle ait pron1is de ne plus rié demâder,{çauoir mon fi les
1
�dei Pa)! de.Prôüenêt.
174
1... facultts du pere [ont de[puis augmentées, elle pourra
demander {ùpplenlent de legitime aux heritiers de [on
lll~ pere? laquelle queftion fe diui[e en deux parties. Car ou
t~ les biens du ddfunél:: [ont augnlentts aprés [a mort, ou
"~redus plus precieux par le trauail,labeur & fiais de l'herir'.\\tier;auquel cas il ny à pas de doubte qu'il ne faille detrai"
qvc re le[dits frais & tnelioratios, comme il eft dia in l.domol
qllflbtredltarùu,cum t"bM fiquent.de legatil 1. Ou le[dits biens
lis font augnlentts par le benefice du temps & nature des
nd ho[es; ou par le labeur & induftrie du pere , quand il
iuoit: & c'eft icy ou gift le neud de la difficulté: car les
oéteurs y [ontfon perplexe Bald. In cap. cum M. Ferriaienjù. num. 15, Je conp,t. conclud afIirmatiuement, qu'eans les facultts augmentées, la legitime doit auŒ drre
, ugméntte, ft} ln 1. pa6luYIJ C. de coUationib. in l.quamuit. de
'delcOmrl1ljJ. de Caftres in 1. in ralione. num. 5. 'Verf. quidfi in
ita ad LFalc. aucc d'autres rapportés par b[on in Au.hent. nouiflima. num.!J. C. de inoff. tefl. Dece conf. 26. lequel
i[pute ce point fort au long, & condudle meline in
mf.t.77.alleguant laloy fi quando. §.I. C.deinoffteflament,
1 àoù l'Empereur dia que le pache faia auec le pere [ur
alegitime n'empe[che les enfans de pouuoir de battre le
eftament de leur pere, & demander le ftlpplement;
eBalde ln T. notab. d.l. ea61um C. de coUat. plulieurs tienent l'oppinion contraire, rapporté par le vieil Curtius
r. on! "PIt. laquelle ledia me[me Autheur fuit apres Jacques Butrius in d.l.paélum. Alexandre conf. 29. num. G./sb.
'rIt3.cônf 108. & leI.I,b.f. Curtius [e fonde en rai[on & loix.
~Sa rai[on eft; dautant que li la fille à promis de ne plus
~rien demander, & le pere s'eft ob}igé à luy con~ituer
ot;6 [es biens ne fuirent augmentes, ou par cas d auen-
la
If.
�/
175
Statuti & CoÙflU",'-;
.
.ture fe fuifent diminués, elle n'euft pas eu moins ce qu'Il
Iuy auoit eil::é promis;à eefte eaufe,ùls font augmentes,
elle q'en doit pas auoir d'auantage. Deuant Curtius,
Alexandre auoit amené eefte raifon d. clmf. 29, f1um. 6 .I,b.
3. Les loil:, fur lefquelles ledit Curtius s'eft fondé font 1.
eum qu~ritur C. de znoff. teft.l. ttiAm §. "Plt. 1. ft patr~num e~
acblta.§. ~lt. de b,mtil,b". Aufquelles deux dernieres loix,
il dia que tout le monde ny fçauroit refpondre. Ber.
trandy fùit eefte opinion. conf 173. num. 35. l,b. 1. Toutes.
fois,eontraire à foy-mefme,il fuit la premiere zn conf.161.
nurn. 1. conf 184. num .2.lib.I.laquelle i' eftime la plus vraye;
& dl: confirmée par c:efte raifon. Il àefté dia au Statut
(ex{lAntibUJ mafculi4) que la fille eft heritiere en l~ portion à elle de droiél: afferente; au moyen dequoyelle
doit participer à raugment à proportion de fa portion,
commnle faid: l'heritier vniuerfel , pour le regard du
total de l'heredité. 1. qu~ de tota. Jf. de rei "Pmd. Itemfi,
comme il à efté dia cy deifus, ilfaut donner à l'heritier
particulier vne cotte des biens, & qu'il fait à fan choix
de demander vne certaine chofe, & qu'il ne fait pas à
l'arbitrage de l'heritier vniuerfd de la lu y donner,ou de
l'argent;c'eft fans apparence, à mon aduis , qu'on reuaque en doubte, fi c' dl:: augment, qui procede de la chofe meiine & du benefice du temps ( par lequel le prix
des chofts à de couftume d'accroiftre ) doit profiterà
l'heritier particulier en fa legitime.Car jaçoit que le pere
de celuy qui demande fa legitime foit,peut eftre ,decedé defpuis 30. ans, on Iuy baillera maintenant vne
cotte des biens que fan fèu pere po{[edoit au temps de
[on trerpas, & non pas de l'él.rgent. d. §. repletionem. Sans
qu'il fe faille arrefter àce, que l'eftime du prix fe faiél
euefgard
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du PâyJ de ProutnC'ë.·
176
/, eu efgard au temps de la Illon; car ladiéte eflin1e ne iè
~ faiét pas afin d~ bailler de l'argent; mais afin de [çauo~r
~ à quoy monte ladiél:e cotte des biens, qu'il faut don'ner
: EOur la legitlme : car l'argent à efté inucnté afin que par
~ fon moyen la quâtité fait reduitte à l'elg-alité; c'dt ain{i
~ que pule le Iurifèonfulte m t.I.d~ cQmrtJb. ,·ytJpt. & Ariftote
au liure 4. de [es Morales , (h:~p. J. & là plus au long
• Eufthatius [on interpreté. D'auantage on fàü11'e.fl:ime
.. des biens eu efgard au temps de la nlort,afIn de mdùrer
'par l'argent qu'elle fera la cotte des biens: mais non
pour,donner de l'argent. Laquelle corre,G l'heritier pârticulier vient à la vendre, il la vendra àla me[me rai[on
&au me[me prix,qu'elle vaut à pre[ent, & non à raHon
de ce qu'elle vallC?it au temps de la mort. Dont il appert que l'augluent profite à l'heritier..parriculier, ne
plus ne moins qu'a l'vniuer[el.
10 De là s'enfuit que l'her'i tier parti'culier venant à demander [a legirime aura le prix de nur.lC ; comme il appert, par ce qui à efié dia cy dcifus , deuoir eftr(t faitè )",
de droiél:.
Sans que le pre[ent Statut y reluél:e; car il n'inttoduit
rien au ure choCe de nouueau, Gnon qU'lI veut efhe au
choix de. Pheritier vniuer{el de donner des biens ou de
l'argent: mais quand au temps,illè lai{fe àla di[poGtion
du droiél: commun, lequel ordonne que le prix ftlccede
aû lieu &. place de la chaCe. 1. Ldbeo !9" SabmUJ §. Item fi
7)omi,nu.t!e ·-verb. (igntf~ & la glo{e. ft) m 1. [rIJperatur. §:'YJlt.
Je leg. l.Je Bartole.& les autres ln 1. 2.. r. fi -vnUJ ex plunb.
L~ ".:r retiJ.tnfitJI:dépetit. h~red.là où Banale ~iél: çe que
deifus auoir lieu aux iugemens vniuer{els ; comme eft la
dot, l'hérirage, "le pecul. ÏMlmes dè Pl~feA cotte ces
1
1
-
Z
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171
StâtJ4tJ & Coufiumei
~emples e[criual1t {ur la-Ioy premiere. ~er(. . ~ (le ,,~!.dt
1
Caftrmf. peeu!. c.ljb~ /2.. Puis doncques que le fils de man ..
dantJa legitime demande l'hcredité, & par ainfi agill
_ & intente vue aGhon vniuedèlIe, le prix doit {ucceder
au lieu &'place de la cho{e; lequel prix doit enre con fideré à(aiCon du tcmps,quelachoiè doit enre tranCpof!'
tée & non eu cfgard au temps d,e la nlon. Lâqudlc opi..
nio eft.cofirmée,parce que nous voyons ordinairement
pratiquer .:; car li l'heritier vniner[el ne veu~,ou ne peut
~ooner de l'argent al1liel1 de la legitimc; qui luy dl:.de.
m~p.dé~, il baille vne ' cotte des biens ; l;lquelle citant
~ife en vente, elle fera ddiurte au prix 'iu'elle vaud
pre[ent. Au moyen dequoy l'augment cede au profitt
~u legitimairc ; par a.inii mdine di{pofition de droiéè
doit auoir lieu pour le regard du prix, puis qu'il y à me[..
me rai{on, yu/gat" 1. iUudif. ad l. AquiLJaYll. Il {emblc que
voila le vray {eQs de ladiéte Ioy.(um '1u~ritur, & d'autres
{emblables;di[ant qte le fils ne peut debattre de fiullité
le te!l:~ment de [on pere, pouru eu que {on dit pete luy
ait laiifé la cotte des biens par luy poifedés du temps de
fa mort: laq uell~ cotte, dont l'heritier Ce,trouuera [aift
,n quelque temps que ce {oit, fera donnée au de man..:
deur de legitime,[oit qu'elle [oit deuenuë.plus prccieùfe
ou plus. vile, [oit par le benefice de nature & du temps,-·
[ôit par trauai! &indu!l:rie du pere. De{quelles rai[ôs le.;.
dit Curtius, àJ.uon aduis,ne (e déueloppe pas bien audit
Coufeil dernier. 'Cefte opinion doit eftre'fuyuie aux-iu..
gements comme fondée en meilleurs .rai{ons '~,ncorc
que quelques Nns dirent que la conrn\ire dlla.com~.
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II Mais parmy ,la diucrficé des opi~iofts) il ~aut re~
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Il,, p"YJ Je PrlllltnïÎ..
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~ (hercher' la verité, comlue dia: Dc(;e ' "'conf 3'. 111111).9.
~ '1Jerf. [ecu1ufo princlpallur. Et ne faut pas faire ce que faiI~ roient les difciples de Pytagore; lcfquels, con1me dia
~ Ciceron au pre.mier liure de la nature des Dieux, n'al-
~ loient recherchat les rairons des cho{es , leurs principes,
, leurs caufes & leurs demens; ains feulement refpon:, d~ient, il l'a diél:; car ils vouloient que la volonté de
~ leur Maiftre leur feruit de raifon.' Mais Ciceron eftoit
:~ d'aduis qu'il falloit rechercher les caufes des chofes,
~ leurs principes & clemens; ce qui eftvrayement [~auoir) , &J1rlflOI : 1. PhyJ. Ange/III conf. jg6. nlt..91. I. De mefme nous
l deuons penetrer les raifons & le fens des loix ,Jans dire,
ri il faut ainli iuger; d'aùtant qu'il plaifi: ainli aux glofes & ,
Il aux Doél:eurs : le{qucls ne doiuent pas plus auoix de
lIr credit enuers nous, que l'authorité des loix.
:, " Et ne faiél: ob!l:ade la raifon de Curtil1S tenant le
Il Gontraire; d'autant qu'il ne s'enfuit pas; ]a dot promi[e
i ne peut dl:re diminuée. A cefte caufe ~ on ne peut demander le [upplement de la legitime , les biens du pere
efras augmétés. Car il y à diuer[e rai{on entre la dot & la
legitime: d'autant que la fille durat la vie de {on pere cft
., tellement creanciere pour fon droiél: de legitime, que
fi fon pere ' alienne de [es biens; la fille,en vertu de fan
obligation, agira contre les tiers poffdfeurs defdiéts
biens,Bertr4ndy conf.I41.nu"'.1-~ ~erf.ad 'lutntumJlb.I.c!l:ant
certain que les debtes ne s~amoindriffent pas a me{urc
t que les biens s'amoindriffent. Q,uand à la legirime elle
n'dl: pas deuë, iufques apres la mort; qui cf le temp$
1 que 1er. cnfans la peuuent demander ; cncores qu'ils
ayent faia pache au contraire auec le pere: daurant
~ que tel pache dl: prohibé de drqi6t. d.l. pat1""".C.de (olJ.at.
.
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Z
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Stlliuts & Couflumû
~e plu,s dl:, la legjtime s'augmentera ànlc[ure que les
facultés s'augmenteront? & Cè dinünuera à mefure que
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les biens [e diminueront, comme dia de Cafues ;,; l. in
ftt,t;OTJe. Item les loix alleguées par Curtius ne donnét aûhurt. Pxemierement ; ne nuit la loy eut» qu~ritur. e. de
"lt3off. teli. car ladite loy faiél: plus raft pour cefte opinion:
cilant pont par icelle, qu'il faut auoir c[gard'au temps
de la Iuort en Eaia de payement de legitime. De me[me
nous auorts diél:, v:ne cotte des biens poffcdés pa"r le
deffuntt du temps de [a mort,de!1oir dl:re baillée à l'heririer particulier: & la luy faut bailler quand ilIa de- .
mande;[oit qu'il la dCIuandeincontinent aprésla.morr, 1
[oit qu'il la demande long temps apres. Le me[~e faut (
il dire des biens augmentés par le trauaH & irid· {hie du
pere: ," car r augluent fe dia dhe, cu e(P.' 1 ' U . de
1~ "m ort: au moyen dequoy le fils li:' ~~"imeau a:
augment. Item ne f011t obHacle les deux oix, [ur lefquelles dl: aŒs le boleuart de la contraire opinion.
Premierement,la loy cttam §.fin41J,au lieu de contredire,
bat plus raft en faueur de l'a contraire opinion: car elle
dia, que la part lcgitüne des biens, qu'auoÏt le libert
du teInps de fa mort, doit eftre baillée au patron d'iceluy: ce qu'a efté [ounentesfoisdia cy deffus deuo Or cItre
faia.
QQ..and à la loy fi patroIJum ex debjta. §. l7.Jlt. l'Alberic 1
y re[pond au Ine{me ~ndroia, comme faïa auili Cuma- (
nus e(criuant [ur la loy fe,ui qui. àdï. Falcid. Ou 1'0n'peue
dirc que ladit:e loy nc" nuit pas;car le Cerf, qui !"«tourne
apJ:es.1a m.on du lilDert;, n'eftoir pas ts. biens d'jcduy, 1
4u temps de lq mort: car 1re InaiflÙre perd [on [crf àu
luoyen de la captitlitt d'i<teltity: & ledit {erf ne te peut
1
�· au Pa}J de Proumû.
IgO
~ dÎle e~re au domaine de [on maillre, tandis qu'i1>Efr
e, chez les ennemis: mais en efrant de retour, le maifrre
~ recouure fondit ferf q~,ùl auoit aupa~'Ruant perdu. l.
~ po(lltmmiutn. inprint.de capt. ttJ Fofil. rellirf. ce mof po{lLwû,~ mutIJ ( dia la Lay) c'eft vn droia de recouurer là cho[e
~ perduë.' A ce propos [eft le §. abhofltbtu. Ivftit. qUlhUJ mac-.. dM ou parr. potefl. [elU/tur , -& la gIoiè [ur le mot (pendet )
~ là où eft dia que lé fils de cduy qui cft ~ap~if chez les
Il enncl lis, durant le ten1ps de la captiuité dt dia eftre
Il folu de la p titfance paternelle. De~nefine en ladite Loy
1 ft patr()n. i1J ) le Cerf t1 eftoit wi1yèlneht à [on maiftre
Il du t mps d e [a mort; dautant q~,i11 é!loit captif chez les
el n n iS" &: en la domÎnà ioad'it:eli~: Mais aprés qu'il
~ en eH: I...
, il ac croi.tl: l'heritage au proiiét de
l'herider. Q.!!e ~~. -:<; de ladite Loy ~it tel, les deux
exemples y co t é:, l . . _10nfrrcnt: , .; par le{quels le
Iurifcmifulte 'le edare ', ql1~ fi que1queâccroi{[ement
arfiue à. 'l'hehtage "aprés .êft 'e ady; ~her1tag~ de .fheri.:.tier s'augmente, & non les bi~}5' du deff~n&.Au mOy,eh
dequo.y le. patron ne do}t: I-IDoir a~cupe cot~'4~'~ci ,accroitfem~nt. cela- iè ~~llige auŒ p~f les piron~~de fi
Loy;qtland (JUé di~ ( ce Efucfe li~ert à. lai[sé-d~ -biens
qu'il auoit du ten"ps d~ fa J1orf) de là s'en[uit'~u~ledlt)
Cerf n'cftoit cenfé eftrd des biens du libert. Ef ·pat4 ce
moyem il eft -titinué Vfi (U-CCfOlfuà. Pheri~-a-se apr&~ubir
efré ady : lequol cedc" à't pr-ofio& de l'herÎtiier vniuerfc:Ji
&:non des a1!ltn!s. C'eà poarquoy il ne [en{b1e ~sque
ladié1:e L~y /ipatronum face aucun obftacle.
I~ _ ~ant a ce qui a efté dia: que la renon~Iatiation
nGvaut t~en, li la fille penonce( fherit'age; cela fe doit
cntcmdre,G olle fi~a re ~cé auedferment:mais quand la
i
Z
3
�Statuts & coujilJmiï
rCr).d>nciation cft fortifiée du fermenr, dIe 'tient,[uiu:tnt
~hap!t oc qUAmuû .de pa El. In 6. & le Statut Prouençal.
· Toutcsfois, rfi cel4Y _qui renonce dl: enormement
lezé il fera rcfiitué, fe fai[ant di[pen[er contre Iedia
ç4aBi.trc qUiJ!7JuiJ, comme dilèntles Doél:eurs efcriuams
(ur iceluy. Guy Pape qu~/}. 2.2.4, Du Molin aux addit'ons qu'il afai6l:' [ur Alexandre con! 1,7. nU11J. d. conf. 59.
".. J. conf. H.f . n. 8:. lib. 1. fon! 2.1,2.llb. 2.. diél:'qu'illè praticque ai~G d' or~iinaire : ce que lediél: Alexandre va toufiour nyant és lieux {us-allegués.Dece con!2.0 3.'tJ"m. 5. dia
'que la fille dl: difjJenfée dùdit chapitre q""muiJ. De mefme Bertraqdy crm(. 7. num. 2; con! 13'.'I1um. ~ 6, lib. 2.. Ledit
du Molin audit con{cil d'Alexandre z.,-:num.6.ltb. 3. dié1:'
qu'on ~b{er~e Fra_nce que la 6Ile (oit reftitute) fi le
pere Iuy à donné· moins que de fa legitime;& en donne
l~ rai[on qu'il tire de la Loy nec in èl. De adulter.là.où le'
Iurikonflllte diél: que le droiél: fc repofe & confie au
F?re & à la luere: l' Alciat de prttfumptiombuJ. regula.2..IUa~
t one 2.1 difi:ingue, difant que fi le pere à marié fa fille &
l~lle doté, alors elle ne Fourra plus rien dem~ander.
~ais s'il.Iuy à confritué dot par [011 tefialncnt, payable
q~a~d- eJJ...e [e mariera, alors elle pourra delnander le
furplus.~Çefie difl:in<.Shon n'a pas de lieu chez nous. Car
par le St~tut ( c:~tan/lbllJ mafculu) il eft referué aux filles,
tant dô fes qu'a doter ~ de dClnander fa legitime ou le
[upplernent d'ièelIe. A ccfie cal:l[e la precedente pre[un~ption~ e~l: elidé-c.D~auantageil dt dia en ladite Loy,
13ec - ", e(l. que (ouuentes-fois les pere & mere prennent
con(eil pour leurs enfans:& par ainfi non rouliour;comme ils [ctnbJen tn'auoir pas pris bon. confeil, quand}ls
Juy la' ([cnt fa dot moindre que la legitime,{uccedant ~i1
lIt
J;
en
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�'dù Pay,r al Pro,l Un.f. "
181..
lieu & pla"ce d'icelle; ou lors que la fille cft enOfmcnlcnt
Idee. Car de l'enorme Idion on inf~rv vn dol réel &
cffcétuel du pere,comme dia Decc conf. 2.6. nUf?i. J. alleguant Paul de Cafire c(mf.lo8.foper !frlYllO qUIfJito.m 8.Juhio:
lequel dol ne doit profiter.à per[onne. Au moyen de~
quoy la fille pourra demand r le fupplemenf de fa legi."
rime, * fi la dot à cHe conftituée cft moindre qu~ fadite : .A,:ft [luge l,
1
1
.' /
10. lU
"nIHt,.
legitime; citant rdbtuec & releuee, de-Ca renonciation, 1)"81. t11h'e {),,~
lieUe ~ renoncé &eft enormement lezée,& aya'n t 'obte2 tNO)fo!Je?t1Itrl.J,t~·
. 1.
d {" {"
~ 1.'
.
"
t'tted, Gtana(Uf:r
nu dnpence e Ion lerment ; lt lad1t -renonclatlOn dt ftil{ d.u fou fleu,.
munie & confirmée par refluent.
_
de Gre.tux &Il. , GU)ot de Gt"n.
.
.
13, ( L E s FR VIC T S ). C ar l a 1egl~Hne ne peut enre atufs 0- fis {repayée en cho[e,qui ne porte annuellelnentfruiéès. Ioan~ , ru. .Autreft".·
tUS Andr~41 en fes additions [ur le Iltcùlator au 'titrë.Je ~'.<bte .A~rtfldl#
.
'
[ '
.
. 10. dt/um 1585.
p'gnortbllJ·§.ft.INllur rv:dert nM.17.tn fine d.A"'thtbt.no,u1fim~ entre l?,.",e C".
in fine.C.de moff.tefl. Il n:jalit vne grande v-rilité de ce Sta- therint dOr4i[o"
·
1
{" d b Dtlme Je Breftut; duque 1on appren d dê fipUIS que temps lonteu 5 fieux, e'7'lefieur
lesfruiél:sde legitime, & comme il faut faire.la liquidar r.ù,mffi de C".
tion d'iceux.
. Jenttfonfrert.
•
".'
1"
"
"
1
1
--------------------~----~----~-
La declaration de la Lay dfu à patre Cfolul.rnatr/m.
N outre, d'autant que parmy les Doél:eurs il y a vn
'grand contrafte pour r~ifon de laditt~ Lay; fi le pere
ou l'ayeul ayans donné: la dot à la fille ou filezaine, en
ca'S de dilfolution de mariage par le decés d'icelles, ayas
deIaif"Sé des enfans [uruiuans ilfus dudit mariage, ladite
dot doit eftre appliquée au pere,ou à l'ayeul;de[quels dl:
partie ladite dot; ou au[dits enfans; par 'ce nofl:re Ediél:
, perpetuel à toujourmais.vallable,Nous ordonnon" ftatUons & voulons.iceluy nofire Ediét auoir force de 10,.
aux Comtés de Prouence , Forc3.1quier & terres adja-
E
..
�18}
Statuts & Couflumês
Fel,1te5 app~rtenans ~ nofire Seigneur & Pere: & declarons,qt1e'lefclits enfans ayent la dot de leur mere, & [uccedent à icelle,& la doiuent auoir &'à icelle [ucceder,en
qualité d'horitier de le r mere; & a ladiJ:e dot, comme
heritiers de t 'rdite mere , .& du chef d'icelle ils [uccedenr,& puiffen~ bbrement d'icelle di{PQ(er ; & qu'abinteitat, ils la. tranCtnercent à leurs heririers: & que {ucce. 4ans à leur pere ou ayeul maternel, ils imputent & {oyet
tenus d'impute -.ladite dot à leur legitime, Cauf aufdits
enfans le .droiél: d'agir au lùpplement de lem-dite lcgiti~
me à eux deuë [ur les biens de leur pere o.u ayeul,6 ladite~l9t Il'.arriue à leur legitime; ft ce n' dl: que moyel'lnanr
[ernlent on euit renoncé audit [upplemét, Nous dirons,
youlons & declarons,q e ce que ddfus doit auoir lieu
.( en cas.,que le pere ou l'ayeul n'ayent exprdfemendtipulez. que ladite dot leur fera rcfhruée, d'autant qu'audit
c38·d'e-xprdfe ftipulation faiCl:e {ur la refritution de laI .dite gQt ;~elle doit dhe à eux appliquée, & non aufdits
enfans.Et ce qui a efté cy ddfus dia touchât la dot pour
l regat:d du pere ou de l'ayeul, N-ousvoo-Io ns &;-ordonnons auoir heM' au cas, que par 1e decés de b fille mariée
ladite dot de t appartenir au mary par pache,couftume,
-0 St;atuE;d'auJant qu'audircas les enfans,comme herinÎ-ers de leui- p~-e;font admis & doiuent eftre admis àla..
dite dot: laquellè i S .•inlputerent en la legitime à, eux
deuë [ur les biens de ~lettL pere ou ay;cml pate~nel.
Oaroyt pai Jean fils du Roy & [on Licutenant,le 1-4,
d~ Decembre 145ft
:
Extraiél: du ReglJhe appelU 'taUrIN. fol. '17'
j
"
1
�JII Pays Je Prouû1ëè.
~ ----------------~--.--~--.----------
!~
t~
'LE
A N NOT kT ION
NOV V E L LE.
_
precedent Statut a efi:é faïét pour affopir en.cefi:e
Ct!
Prouince la controuer[e qu'il y a [ur ladite Lay, en-- •
~ tr~loAnne.r & MartinllJ; les augments dc[quels [e croucer uent de[duits en beaux termes & doétement enrichis,
>Je p" Jut. Gilbert. CoftanuJ, traSatu de Dotlbm. cap. 6. 11. J.
~ que le curieux leéteur pourra voir. Item il y à peu de
!m temps qu'on à voulu mettre en qudl:ion au Palais, fi
, la fille efi:ant decedée lailfant des enfans àelle [uruiuats,
) & en apres lefdits enfans venants à mourir en pupilari· tt, ledit pere [uruiuant pouuoit recouurer la dot de [ali diél:e fille par droiét de' reuerfion: La caufe, [ur cdle
, hypothe[e, fut folemnellement plaidée en audience;
" mais non iugée par la Cour, ains appointée au Con[eil.
· Anthonilll Paber. ConjeBur.llb.1J. cap.F'. tient pour l'affir· matiue:fuiuant laquelle il [c trouue vn Arrdl: doné par
la Cour de Parlement de Bordeaux, leI8. de Iuillet 1613-:~ rappprté au liure intitulé, les plaidoyers de ,certains Ad:uocats dudit Parlen1ct de Bordeaux: mais on ne croit pas
que cefte Cour Cuyue iamais ladite affirmatiue; obfi:ant .
ledit precedent Statut; qui efi: formellement & di[erte\ ment en faueur de la negatiue ; eftant ordonné par icea Iuy, qu'àpres la mort de la mere; Ccs enfans Iuy [uccederont comme heritiers d'icelle: le[quc1s pourront librement difpo[er de ladilte dot & biens maternels: &
, n'en ayants di[poféla tranCmetront ab intef/At à leurs hc- riciers. Par lefquels termes ledit Statut exclud di[ertement tout droifr de reucrlion que le pere pourroit pretendre pour le regard de la dot de fa fille.
lQ
Aa
�•
'StAtuts & Couflumll
LA
SOMMAI R
E.
dot baillée par le pere a [a fille) demeure ricre
les enfans d'icelle .
• 2. Les premiers appellés à la [ucceffion, [ont les enfans.
3 La dot cO: le propre patrimoine de la femme.
4 Les enfans ne [uccedent pas àleur lucre par e[galles
parts; car le Statut ( extantibUJ mafculiJ) les engarde.
5 La dot s'impute à la legitime.
6 S'il a efié renoncé à la legitime oiuec [errnent; & que
par ladiéte renonciation la fille ait efié enormement ,
Jezée, elle pourra demander [on [upplement aprés la
, Iuort de [on pere.
7 Il faut quelque fois changer d'opinion, & fuyure}a
commune) contre la {ienne propre.
~ Sçaûoir iuon fi la dot retourne au pere, ou fi elle de-'
meure riere les enfans du premier lia, lors que la femme
s'eft remariée, & puis eft decedée n'ayant laiifé aucuns
enfans du [econd lia.
1
1
1
G
L 0 ~ E• .
La glofe & les Doéteurs efuiuent,fur
cela in d.l..d-os à pMre. & le Bartole ln l. poft aotem.n.18.
if. eod. laquelle queftion cft fi douteu[e, que le luefme
Barrole dia que Roffredus n'a point v:oulu choilir la
plus vraye opinion: de façun que lorsque les gIo[ateurs
veulent propoièr l'exemple d'vne Loy, de l'intelleél: de
laquelle on doubte , ils propofant ccite Lüy ; comme il
eltremarqué, inl. non pOffi41lt delegib.
_'
I . La co lumun e opioion oft, 'que d.e droi& la dot que.lc:
pere confiituë à (<\ifille-luy dm re ourner par la difpo.
C
ONTRASTE. )
1
1
�du PayJ de
PrOUe11a.
186
1Ïtion de cdte Loy. Mais en praél:ique l'opinion du
l' Martinus doit dtre gardée: laquelle porte que la dot
, demeure riere les enfans. Alexandre con. 17, m,m. J.lrb. 2. • .
dia: qu'il y a vnièmblable Statut en Italie; adjou, frant num. 4. ver! (t) procrdunt, qu'il produit ccfl: dfeél:,
que d'ofter les d'ifficultez & ambiguitez des opinions,
~ dont cft parlé en ladite loy. dos à patre.
t . COMME HERITIERS. Marrinus amenoit ccfte rai[on.
2. Car l-a premierc confîderation,en faiél: de {uccdIion,
t dl: des cnfans & defcendants : Idquels {ont preferées
, aux a[ccndants. A cefte caufe les fils doiucnt {ucceder à
{li leur lnere en fa dot.
3 Car la dot eft le propre patrimoine de la femme. 1. 3.
il §. fid l'lrum. zn fin. jf. de rmnor. In 1. In eurn. de reLtgtof. defquels tern1es & de pluGeurs autres femblables on faia
,efte concluGon.
-+ C'efi: à {çauoir, que tant les tnafles que les femclts' doiuenr efgallement fucceder aux biens de leurs meres:
T ~utesfois puis que ce Statut à·efté faia: le 14. Decembre 1456. &. le Statut ( extant,bm m~fculkl ) à efté faitl: l'an
~4 72.· il faut que ce dernier {oit ob[eruc:; lequel ordonne que les mafles excluent les filles,tant en la [uccdIioll
du pere que de la mere.
5 !-M'P v T! NT. Comme i'ay dia: [ur ledit Statut (ex ..
OantlbUJ rnafculu) fur le mot ( conttrJttU. )
RE NON C El. l'ay dia [ur le Statut portant qu'il dl:
permis à l'heritier de payer la legitime en argent, que la
fille ne peut renoncer a fa legitime du viuantde fon pere, & que telle renohciation ne l'empefche de deman- .
der le [upplement d'icelle) aprt.s la mort du pere, ptr l.
pllBum C. ~~ ~~~at~
Aa
2,
•
~
�187
StatutJ & Couflumll
6 T oucesfàis par di[po{ition du droiél canon,telle re
naciation di bonne & valable, diant accompagnée du
ferment. c. quamuy.de paBu ln 6. Mais quand à nous il
nous femble que non feulement par difpohtion du
droia comnlun; mais auffi que par le droiél ftatutaire,.
on nc peut demander aucun fupplement aprés la mort
du pere; d'autant que ledit dro~é1: ftatutaire nous cft
ciuil. Bertrandy faifant mention de ce Statut conf. 1. %.5'
nUI'1J.2. lIb. 3. femble cirre d'opinion, que fi la fille
cft cnormement lezéc,. elle ou lès hoirs peuuent demander ledit fupplement de legitime , ayant prealablement obtenu diipence dll [erment.Nous auons traidé
de cecy plus diffufcment en [on lieu.
7 L'Angelus ln a.l. dos à pillrt, remarque que Marrinus
a conCuIté contre fa propre opinion; d'autant qu'il con[ultoit contre Bulgarus; lequel [ouftenoit , que la dot
retournoit au pére.-Au moyen dequoy le beau-pere de
~ulgarus, aprés la mort de [a fille recouuura la dot d'icelle dudit BuIgarus: d'autant qu'il ne voulut contrcuenir à fon opinion. Mai~ Aldricus fils de Bulgarus,arriuan t le cas en {on propre faiél,con[ulta contre [a propre
opinion: car encore qu'il fuiuit l'opinion de [on
pere, toutesfàis il en [oufteint vne autre, pour s'exempter de rendre la dot l'ay dia: cecy,pour faire voir qu'il
faut q uclque fois chabger d'opinion, & fuiure celle, qui
[e garde en praél:ique; encore que la contraire [cmblc
plus probable en droia, comlne a faid: Aldricus;& qu'il
taut quelquesfois conuaincre vn homme, par fa propre
opinion; comme Martinus vainquit Bulgarus, con[ulrant contre Iuy conformement à l'opinion ~udia
BuIgarus.
4
�, du PAys de Pr~umcl~
188
~t 1 Bartole demande in d. l. pofi aotem. nUIJ1. 3. fllut. ",atr.
el fi labIle [c remarie,ayant des enfans du premier lié\:, &
, vient à mourir durant [on fecond mariagt:, [ans en laifl,' fer aucuns enfans ; fçauoir li la dot doit reuenir au pere,
- o~ li elle doit demeurer riere lefdits enfans du premier
~ lia:; & di6\: que ladite dot doit recourner au pere; d'au~t tant que quand la dot demeure riere les enfans, c'eft
t de couftume & non de droia: c'eft pourquoy celle
i couilume ne doit pas receuoir extenlion. Alexandre
, conf. 115, l,b. 1. fuit l'opinion du Bartole, & Bertrandy
~ conf. I49. ltb . z,. dia que cefte opinion dl: la commune.
* Toutesfois ' ar la raifon cy delfus cotté~, ie cray que
chez nous faut dire autremenr:èar puis que de couftume
~ la dot demeure riere les enfans, à ceftc occalioil on ne
Q faia pas d'extenlion.
'
t Or ce Statut eftant,nous dirons qu'en vertu d'icduy la
dot doit demeurer riete les enfans; & partant on fera
extenlion: puis que cela s'obferue ainh par le'droiaftatutaire, qui a plus de pouuoir que le droia ciuiI.
~and on doit appdler vn homme Citoyen
~
R B~VEST A.
Tem 'Ilil Jegun nDn ft puelc. J,re ni reputar cÎeutadin, ou
1
habstadour, ou incoJa en 141 cÎCllt44, lutes, rvlUM Je! auh
, Pay." ~ non 'l''' J aia Iflat tefpaCl de au anJ,i.xtti la for",,,
~ 4.l4rech , f8J!eJJor & poffiffiftll ben.r ellable.r &- mOIlAhlt.r:
t!/ Anfi fi entena" per cauJd, de ejJer aell1leffis d'a1ft auanl
.ls Ojft".r Kt ../-.r.
I
RESPONSE.
'Il de~lare l'intention qu'il a d'y efiah1ir fa demeure,
& qu Il y aye la plus part de Ces moyens & fortunes,
S
Aa
3
�Stalt: iJ ~ Cou(lumtJ
18,
qu"l [oit incontinent tenu &rcputé pourvray Citoyen;
Utremcnt [ans dec1aration il faut attendre dix ans: &
tant en vncas qu'alautre) il faut entendre que toute
fraude cdIè.
Oéhoyé par leRoy René l'an 1437.
Extraia du Regiftre dia PotentÎa, fol. l. 7"
SOM MAI R E.
1
QVronEc'dtles autres
Citoyen cité chez Arifrote) CiceDoéleurs. ro.
&
&
Les charges s'adminiftrent en diuers temps, nOll
continuels.
3 ~eft-ce qu'vn eftranger & habitant chez Ciceron.
~ ~dl:-ce qu'Ethique & Politique.
5 Celuy eft appellé Citoyen de la ville, ou il à [on
domicile.
6 La Cité & le domicile s'acquiert en trois façons:c'eIl:
àfçauoir par nature) [econdement par intention & volonté, & par quelque a6l:e declaratif de la volonré :' la·
quelle fe declare en trois maniC(re. 7. rroiliefinement,
par diCpolition de droiC:r; ce qu'il Ce .faiél: en quatorze
façons. 8.
.
? ~} eft-ce qu'on appelle rncola ou Aduena.
11
~ elle ville eH-ce qui s' appelJ e Metropolitaine.
12: Q!!' cft-ce que villa.
I,; Ceux qui adminiftrent les Magiftratures RoyaIle s,
doiuent efrre Citoyens.
14 Le domicile dt compact de l'intentio .& de l' dfeét.
15 Par diCpolition de droiél: de domicile s'acquiert
dans dix ans.
16 On peut auoir do-miciIe cn pluf!eur.s parts.
17 Chaièul1 peut eftre conuenu au lieu de [on domicile.
l.
r
�au Pays de ProUtnëe.I9o18 011 peut e ftre conuenu au lieu, où on àcontraété:
& combien de cho[es [ont requifès à ceft effeél:.
19 On oéhoye les reprefailles aux Citoyens.
CI
C
E v T A D 1 N.
LOS E.
Ciceron au premier de [es Offices,& au ver[et, (de ne. It/ud femblè mettre dif-.
ference entre Citoyen, eftranger, & habitant,: & diuifè
le Citoyen en Magiftrat , & perfône priuée:iesCitoyens
d'vne ville n'exercènt pas touGour, Magifhature: mais
tour à tour. A cefte caufe Arifrote. au liure ttoiGefine de
[es Politiques, chapitre 1. dié1: que celuy qui- eft tout à
faiét Citoyen, ne fe peut nullement mieux defIinir,que
par la communication -qu'il à des iugelnens & de la
Magiftrature.
- ~ ."
, .'
2. Des MagHtratures il y en a-aucunes, quifont difl:in"
guées par le temps: de forte qa'il n' dl pas pern~{s 'd.e les'
adminifrrer deux fois; les-autres s'adminiftrent en quelques certain telnps.: à quelques vnes il n'y à pas de telnps
determint;comme d' efrreluge ott~.en~ceur. DO' la vÏent
le titre de mU1Jerib[ & hrmgrlfp, .nan umtinu. au dixiefm
du Code. Là où Ioann J Jt FLAtta cfcriuatit (ur la Loy
premiere, diéè que cduy , qui à.vne fois exerct vne Magifhature n'eft point contraint de l'exercer · vne autre
fois, li ce n' dl:: apres quelque reuoluti~)n de ternps. 1.2..
& la. derniel'e glofe. c. de apoch.pub. "IJ. ·JO. & au fll{[dit
lieu AriItote contmu"ë difanr;que cduy -qui a lfauthorité
de prononcer vne fentence ou de dire drnié1:, dl:: appellé .
Citoyen de telle ou telle vill . ou <;ire. Or Cité dl: :vne '
multitudo de rdres-porfonndS.; la-qudlo. db aŒ:z forl1io
de -chofes ~equlfes à là vit humaine.
."
"1
1
r
�191
Slatllts ~
Cauf/lime:
'fais Ciceron appelle ceux là eilrangers & habitans,
qui demeurec en quelque Cité,dot toutesfois ils ne font
pas encores Citoyens: il dl: du deuoir ( diét-il ) tant de
l'dhanger que de l'habitant, de ne rien faire autre
- cho[e, que [on negoce, [ans s'informer des affaires d'au.
truy, & [e defpouïller de coute curioGté, [e trouuant
en vn autre Efrat. En c'eil endroiél: il [emble que Cicefon prenne l' dhanger & l'habitant pour vne me[me
choCe: dont-il [era parlé cy-aprez plus amplement. Et
dautant que les Citoyens qu'on re'f0it, ne doiuent pas
cfrre tout incontinent dleuez aux charges; mais il faut
pour vn preallable qu'ils [oient formez ;;tux bonnes
nlœurs & polis de vertus' moralles. A cefte caure il
faut que cduy qui veut s'entremettre des' affaires de
ville, & dtre homme d'Eilat & Politique> apprenne en
premier lieu la Philofûphic morale.
'.
4 Le[qudles deux vacÂcÎOQS [ont differentes, comme
remarque Euftratius interprete d'Arifiote l,b.6. cap.8.des
Ethiques [ur le COlnmencement: car l'vne s'appelle la
Vertu d'vn Citoyen, & l' ;;tutre celle d'vn h()1'l).me Ciuil
~ Politique. La premiere e~ traiél::ée par Ariftote en [es
Ethiques: & l'autre par le Inerme Autheur en [es Politiques;& par platon en [es liures de la republicque : de laquelle djiFcrence faid: encore mention Bu(Jratillll,b. 1.
CAp. 1 ~. des Ethiques. ·
.
5 Mais la difficulté .dl: de ['fauoir, quand on peut dire
le domicile eItre .acquis; par l'acquilition duquel l'homme cft dit Citoyen. l. p".'nOm. §. Incola. de 'Vlrb. /ig,ûf.
Socin.;»câp. "P11., n"lII~ 41. tlefora (Ompll. Ledit Socin (ur ledit chapitre nUfIJ. 2.--4. où il traiéte la {txiefme quefuon
principale , di~ qu'vnhommc eft faia Citoyen'en trois
3
fa~ons;
�du Pays de Prôutnct.
191-
~ façons; par nature; par volonté, & par le faia de cduy
:~ qui acquiert le citadinage: & en troifiefme lieu, par la
t di4->oGtion du droia.
t ~ Premieremènt, le domicile & la Cité s'acquiert na1 rurellement par 11. propre origine ô:. natiuité, & par 1'0~ rigine paternelle.
li 7 Secondenlent s'acquiert auaI par la volonté & par
~ quelque aéte declaratif de la volonté; comme par
, exemple, Titius forain vient en ceftc ville d'Aix, il Y
: ~ch~pte ou louë vne mai{on, & decIare verballement
qu'il tài6t cela auec intention d'y eftablir fon domicile:
~ celafutIit pour y drablir fo domicille,encore qu'il n'aye
( pas icy la plus part de [es biens. glof. In 1. elUes.de tneolidzb.
i 10. C. mais au co traire s'il de clare que pour cela il n'a pas
: intention d'y efl:ablir [on domicile, encore qu'il aye icy
la plus part de fes biens, il ne fera pas Citoyen.
• Socin,e[criuant fùr ledit ehap. nurn. tG. nous apprend
fore au long, comme il faut declarer l'intention: Ber: trandy fuit ledit Socin.conf. 103. nl4m.1.] , lIb. 2.. Premic:rcment,en declarat [on intention par aaes exterieurs,ou
par conjeaures , comme par vne continuelle conuerfation. Secondement,quand on a la plus part de [es biens
au lieu ou l'on hante & frequente. TroiGdinement,
quand on porte quand & foy toutes [es commoditez au .
lieu ou on fre~uete afliduellement. Ite quand on a [a famille au lieu ou on frequete,c' dl: là où on eft cenfé auoir
domicile: & de ce lieu on peut eftre dia: Citoyen.
S TroiGe[mement par difpoGtion de droia: le domicile s'~cquiert en 14. façons cottées par le me[me Socin.
~um.
1-7'
Premicrement,par la Lay ou Statut,comme icy.
Bb
�I~H
SûtU!S & CouflumtÏ
Secondement, par le priuilege du Prince.
TroiGdinement, par prouifion de dignité.
~atridinenlent, par prouilion de prelature.
Cinquie[nlement, par profdIion de religion.
Sixidil1ement, par [uièeption de clericature.
Septie[menlent, par la reception de l'ordre de milice.
Huiétidmemel1t, par acceptation d'Office.
Neuhe[mement,pour cirre re~eu à la charge de Profdfeur & LeCteur publicque.
En dixie{me lieu, par le mariage.
En onzie[me lieu, par l'affrandiiffenlent.
En douzie[me lieu, par l'adoption.
En treizie[me lieu, par la {uccdIion.
En quatorzidine lieu, par la relegation.
En quinzieftne lieu, en conlideration de la commune
partie, come de Rome & du Sainél: Siege Apoftolique.
HAB 1 T AD 0 V RET 1 N COL A. Ces deux mots
[ont [ynonimes & de me[me fignification.
9 OrIncoledl:celuy, qui à tran{portt{on domicile en
quelque Pays; lequel eH appellé par les Grecs "'~e""@':
& non [eulelnent [ont incoles ceux la qui demeurent en
autre ville que la leur: mais aufli ceux qui ont quelque
poffdlio au diH:roia de quelque ville,où ils {e [or retirez
comlne en vne certaine demeure. J. l. puplUm. §. incQJ~,
où l'Alciat dia, que proprelnenr vn lncole eH: cduy,
lequel eft.lnt comme paffant,dl: venu demeurer en vne
autre ville que la Genne, auec intention d'y viure &
mourir; y ayant la plus parc de [es moyens: laquelle
intention [c collige par les conjeél:ures que nous auom
cy deffus corrées. Le paffant dl: ccIuy , que le Grec ap·
pelle "rQJ,,@,contraire àfIncole~
�du Pa')J Je Prout11cc.
194
Il a efté dia cy deifus, ce que c'dt Citoyen & cité chez les Grecs & Latins. Les interpretes
du droiét prennent vn peu autrement le nOUl de Cité,
Barlol. in extrauagan. qui Jint rebelles. num. 5. zn 'Verbo ( Longobardllt) dia qu'il dt venu en couftume, qU'VB lieu
qui àvne Euefché eft appcllée Cité: toutesfois vne ville
[ans Eudque eft diae Cité. In 1. fi h~reJ. §. 'VIeil de leg. 1.
l'Empereur eft de c' dl: aduis ÎrJ tot. tif. de pace Conf/an!.
comme dia le Barrole au lieu ftls-ailegué.
~l Vne ville s'appelle Metropolitaine, qui à vn Archeue[que, la glofe ltJ 'Verb. ( rWetropfl/ttanoJ) ml. Ji dUaJ~.
guet. de excuf. tut. & là le Balde : touresfois du commcncemet la ville n'a pas efté appellée Metropolitaine,pour
auoir vn Archeuefque : mais d'autant que c'eftoit vne
lUere ville; de laquelle on tiroit des peuplades: comme
citant la mere des colonies; ainli le tient Akiat lIb. 1.
def}unEl. cap. 2.1. lU fine; Budée filr la Loy obferuare, de
ojfie. Pr~fiJ. en fes premieres annotottions fur les Pandedes. Thucide l,b. 1. cap. 3. là où il dia que la colonie eft
fondée par la Metropole. 10anneJ Je PLatea zn J. ~l1jca.
"Ptr[.ollfll.de metrop.Bertt .l,b. (5. Cod.dia que deuant qu'il y
cuft des Archeuefques, la ville s'appelloit Metropolitaine, cefte à dire principale de la Prouince, du mot
Grec 1'~'Te@, qui lignifie preluicr, & -a1~MS, ville;laquelle
cItoit tref-grotnde & auoit des autres villes foubs foy.
n femblc auoir touché a but, fuyuant ladite Loy
fi dulU , laquelle pofe trois [orres de Citez, c'cft affauoir
vne petite, vne mediocre, & vne grande; toutesfois
quad à l'Ethymologie il l'a ignoré: & ie ne fçoty pas d'où
il peut auoir apris, que ~lTpr§Y vucille dire premier. Car
cc mot d~ Metropole cft deriué .u~ .,.;s ,.,hplltr 'il 111''''@'~
10
CIE V TAS.
Bb
1..
�1'5
Statuts & cauj1tUnes
c' dl: à dire de In~re & ville: dautant que de la eftoient
extraiaes les Colonies; comme il a efté dia cy ddfus.
L v E C s. Par le m.ot de lieu, il faut entendre le lieu
ceint de lTIurailles ; qui toutesfois ne foit pas Cité; afin
qu'il diifere des autres villes cy mifes.
12. VIL LAS.
Ce nlot de (villa) Ggnifie icy vn lieu,qui
n'cft enuironné de murailles, Banole tn d.l. ft h~reJ §.
ViCM.& zn d. extrltuaganti.Par ce mot de (villa) qu'on peut
interpreter baH:ides) nous entendons dia-il vnramas
de mai[ons , [ans murailles ny foffez; le[quels lieux ou
bafrides n'ont aucune iuriCdiaion ; mais font foubmifes
a quelque ville. T outesfois Budée interprete ce m,ot autrement en [es premieres annotations fur les Pandeél:es,
& autres allieurs.
l2..
OFFICES REALS. Suyuant cequiaeftédiél:cy
deffus ,fel6 rauthorité d'Atifrote & de Ciceron, il appert
que perfonne ne peut exercer MagiH:rature, que prealablelnent il ne foit Citoyen. T outesfois il ne [e garde
pas auiourd'huy, que ceux qui exercent des Magifrratutes Royalles foiêt Citoyens du lieq,oùils les exercent;ce
que poffible [eroit nleilleur : car les Citoyens fçauem
les nlœurs & Statuts du }ieu, qu'il faut que cefrny là necdrairelTIent [çache, qui. àde iuger ou con[uiter; toutesfois ils deuiennent Ciroyens lors qu'ils [ont prouucus
des charges: ainfi qu'il a efré dia cy deffus.
14' DECLARE SON INTENTION. Parcetextedl:
decidé ce que Socin traiae polixement ln d. cap. rvlt.
fçauoir mon fi la feule intention faia le Citoyen. Saltcet.t1.g."8ald. ln l.L.de turt!d.()r}J. zud & le mellne Balde m 1.
1. C. 'Pb, de c'i'lmme ag. oporl. dirent que le domicile-s'dtablit par la feule volonté &intention, qui eft dec1arée
1
�du Pays de PrOMenee.
19G
par effeé\:; c'eft à dire que cduy habite effeél:uellement
au lieu , où il veut auoir dOlnicile./.llbertiIJ §.fo14 tlomtu.
ad muniCIpal. AlberlC. in 1. fi 6jtJû i"NflruOlru. ibidem. A ceftc
caure il dl: diél: en ce Statut,fi quelqu'vn veut auoir domicile en quelque part, qu'il dt requis, qu'il ait intention d'y demeurer,& y ait la plus parr de fes Inoyens.C}ceron au plaidoyer qu'il a faia pour Archias lePoëte,
dia qu'Archias dl: Citoyen Romain, dautant qu'il àla
plus grand part de [es fortunes à Rome.
15 DIX ANS. Ce telnps eft requis de droiél: deuant
que per[onne fe pui{[e dire Citoyen de quelque ville. 1.
1. C. de mtolti.llb. lI. & la glofe: & à tres-i\lite caufe cela a
eftt induit: car cependantceluy qui habite en quelque
lieu apprend les couftumes & les mœurs dudit lieu; afin
qu'eitant deuenu Citoyen, s'il eft employé à ad minifirer la Communauté, il s'en pui{[e acquitter plus dextremet , f~achant les mœurs & les humeurs de [es con citoyes. DCCI conf.1.14.traiél:e fort amplemet du domicile.
IG On peut auoir neantmoins domicile en pluGeurs
parts. t.aJlùmptiD. §. iurit.4d mumcip. il a pIeu ( dia la Loy)
~ux Iuri[con[ultes, qu'vne perfonne pui{[e auoir domicile en deux parts, li en chacune d'icelles il s'cft tellemet
meublé, que pour cela moins il ne fembles'eftrehabité
en l'vne qu'en l'autre part. BertrAnd) conf. 51. num. 2.. lIb. 1.
17 Ce Statut cft vtile à bea.ucoup de cho[cs , comine il
fe collige par ce qui eft traiél:t par le Socin zn d. cap. "Pit.
dt,/oro competent.num. 42.. car fi quelqu'v11 aCon domicile en quelque lieu,& [oit Citoyen dudit li~u d'où il eit habitat,il pourra efire côuenu pardcuat les officiers du lieu,
d'où il eithabitat, & où il a fon don1icile:[ur lequel fùb- .
jeél: ledit Socin faiél: vn long traiété. ~e fi quelque cô.
Bb 3
.
�197
Statut! ft}
C (h411JeJ
OU
rraéte auee vn paffanr, il ne le peut a6l:ionner au lieu du
contraét:dautant qu'il [emble auoir contraété auee vn
homme qui auoit le picd à l'efirieu pour s' en partir. A
ccfte cauié il faut qui l'aille eonuenir au lieu de fon do.
nlicile. Alciat in d. 1. PUftOlu -" Incola de 'Vàb.ftgmf.
18 Et ne pourra dl:re conuenu au lieu où le eontraa
aura efié paifé en ,onIideration du dit contraél::. Car
auant qu'vn homme puiife cfrre couenu au lieu du contraét, il faurqu'ol1le trouue audit lieu, & qu'au temps
du corraél: il y eua domicile.Les Doéteurs [ur la Loy feconde c. de luriJ,c. om.lud".tn l. plerumqut.de ,ure aOl-fum.Î1J
J. cap.:vlt. de foro comp.in cap.Romana.~.contrahenteJ. eod.tII.
in 6. in 1. h~reJ abforu §. I. 4e INd,C. glof.r.m d. §. cont,'ahentes.
19 Il Ya vne autre vtilitt,que Bertrâdy in d.conf.lo3.met
en coGderatio; c· efi pour fçauoir s'il faut oétroyer reprefailles a quelque habitant; qui font feulemét oétroyée~
aux Citoyens. Il falloit doneques que ledit Bertrandy
forma fa qudbo comme il s'enfùit, [~auoir Ii eduy, qui
vouloit vfer de reprdfailles efioit Citoyen d'Auignon.
Il faut preallabLemtnt informlr auant ,!ue d'emprtfoflntr.
o vs, de l'auétoritt que deifus, dirons, declarons & comandons,qu'en noz Comtts de Prouence & Forcalquier, aucun Prouenç~l & iufriciable, de
la fuitte duquel on ne· puiifevray femblablement doutcr, preuenu de crime, ne [oit empri[onné par nOi
Officiers temporels, que preallablement on ait faid: de.
bonnes &vallables intorn1ations; le{qudles,[eIon Dieu
& la vraye Iufiice,puiifent {ùffirc pour decretc:r vne priee
de corps; & ce [ur peine de cent liures de Coronats,quc
nofirc Officier encourra par Je {eulfaiét,contreuenant à
ce que deffils.
N
�liu Payl de Prouenu.
A N NOT A T ION
NOV V E L L E.
E precedent Statut dt conforme à l'Ordonnance du
Roy Philippe lixidme de l'an 131..8. Par laquelle dl:
prohibé d'empri{onner per{onnc qu'il n'y ayc des informations precedentes, fors qu'en pre{ent meffaia-, qu'on
appelle crüne flagrant. Nos Praticiens François exceptent auŒ le cas de crime de leze Majefié. Voyez M.
Erauld. en {a praébque iudiciaire.
L
~and il faut eX4mmer
rd relaxer le priflnnier.
Tem que le delat empriloné,aprls auoir efié deuëmet
examiné, le iour de {a capture, ou au moins le lendemain, {oit dlargi & relaxé, donnant toutesfois bonne
a{feurancc & caution, {elon la forme vGtée à la Cour;
fi ce n'eftoit toutesfois que le crinle fut Ggraue, que par
la coufiume ou par le droit,il nlerita peine de iag,& que
par ce moye il n'y euft pas lieu d'a{feurace: & ce (ur mef..
me peine que deffus, contre l'Officier rcfu{ant ou indeuëment delayant ) a cha{que fois qu'il contreuiendra.
I
Extrai6t du Regiftre appellé TaurllJ, fol. 73·
OGl:royé le 14. de Decembre 145'.
Il faut relaxer le pri(onnier en çon~gnant "Pne fomme
d'argent, s'tl ne peut trouller cautIon.
Tem S'il e{chet que des efirangers {oient empri{onnez
pourcrimenon puniffable de peine in fliGl:iue, & qu'ils
ne pui{fent trouuer des cautions ( dautant que [ouuent
il n'eft pas aifé d'en trouuer) {uyuant la coufiumc des
Cours gardée en ce Pays, ils feront receus àconligner
Vue Comme d'argent au lieu_& place e caution:laquelle
I
�Statuts & COllflUi'tJts
fomme audit cas fera receuë par le clauaire de la Cour,
ou par fan Lieutenant: de façon que ce ne [oit pas le
Viguier, le Baille ny le luge; à ce appcllé & pre[ent le
Grefllerde la Cour,qui en fera atl:e en ion regiHre,ou en
la poce dure de la Cour partie pour[uyuants ; & ce [ur la
fuLèhte peine encourable chalque fois par le contl"eucnant par le [eul faïa: de la contrauention.
Extraiét da regifire appellé TaurJlJ) fol. 73.
1'9
Relaxarft deu l?n delat dounant fermanf.u fi lou CIU non
Amersta punition corporall.1.
RE i?Y EST A.
'r,m, cj(r fluuen (i eflauua,q'4e Low OfficIers tant m"iours qqe
mm ours de LtU Cours Keats dal dtch p"ys,& au{ft dais fegnours
EcclefiafhcJ,(t) nobles,quant an 'Vn de/at en lurs (8urs, l~u linon InCarcérAt @j- ;ntrlt4 pa,r Jonc temps: mays afin de extour'lu" argent,~ que,ondeyjfend~ A lur 'Volemtat, que per autrl.
taufa) (pt Aquelnon "'IofJlon en dengema mA'I:Iera relaxar "/i,,
- IIYjfo 'lue preflnte formanftU fofficentJ , en grAnd pretudlce Je
tais. fit quad tdls caufos 'Venon contra touta forma de drccb,[lIp"
pllCan A/a dlcha 1(elll MajeftAt t que l, plaffa deJ proue fir, &
proutfent mandar &' coul11"ndar A tous OfficIers, t5 [tu form; .
JablApma,que tout deiat, lou quai en lur CDurl àetendrlan par
rafon de
'lue donadat flrmanfiU degud4l.& fufficzmt4l,
.,an re/AxAr, finon que Lou crÎt» ou aeltEl CBmez. requlrzguejfo
t/fofion de fane, mutIlatIon de membre, ou autra pumtlon "'~
forall".
RESPONSE.
Sdit faiél:.
Oaroyé par le Roy Reilt au mois de Nouembre I44%.·
Extrait! du Regifi:re dia Potentla ) fol. 282..
.
Caudol!
l
"'filS,
�tiN Pay,; de ProuerJCt.
2..00 '
Caution non dt donada en vn crin leugier.
RBi!...VEST~ .
.
Tem Càr Lous Officiers de la Cour ordznar;" jOHum "(Joulollt~
auer formanfa dels delats ,dot.mant lurs dilatIons, ben que (tan
aecrtns per paraultU,& de petits[achs : no1J obftant que aytals
delars (tan f1ficlctJJ [argammt .' quant ( j ~IJ crin.! , de que fm
incrzmmat.: e.:r aqua per occafion de far LoUl toumbar en las di,htU pentU, coma fouuen toumban Low condanats per LtU dtcbiU
pentU: LIU quais condanatlons folJuen montan mals, que non fan
ltU ,-utrtU dais crms prl11clpa1f:perjo folltca tI à la drcba majeflat 1
que " p LaDa de éonftntir cr mandar, que. dartah dalats folft ..
cmu , loUJ dlC/u offiClers pre/cnts f5 auenadot/1 non delan , ni
pueftan demandar , ni auer auc;ma ft rm anfa : (5'"ft Lou contrar;
ft fafia, que la pena en comrarl mefJo {o'1fa fi fia nu9a : ni per
a,ueUa Lou dtLat empenat non puefëa e[{er rlJolefiat.ni c~ndanat,
ben qu'en la dtcba pma non fou/fa Oba.lf.
I
R ES PO N S E.
A
Laquelle reque11e nous refpondons & voulons,
qu'il fe>it deffendu à tous Officiers prefents & aduenir , de ne contraindre les preuenus de crimes legers, qui apparoifhot efire foluables , de donner pIege
par appoGtion & declaratio~ de peines, ou autrement;
mais [e contentent d'vne caution iuratoire.
7Je te'lx qui ont efié emprifànné[ans au~ir commu crime.
Q~..ïconque aura efit empri[onnt fans auoir failly, ne
payera rien pour le droiél;de geole, craignant qu'apres auair eft6 injuHement greué & affiigé il
ne foit furchargé d'vn autre furfaix.
Extraiét du RegHl:re appellé, Leo, ~ol.1..66. "Verfo·
Cc
�StAtuts (f# Coufllloûi
1.01
De la peine du Talion en matiere criminelle.
RE~VBSTA.
rem fopplic4n À Iii dicha Real Majtflat que tOfU" perfonA,q.e
Ji-vendr" 'llferelar àfa TJMjeflat,ou [on Senefchal,â aU(lIn 'III
criminal, que fi non iujJ,fica la cau[a, de que fe re,ourera, fia plI·
mt pœna talionis) en pagan: tiefpen/IU (7 interelfo de., par.
1
tiil".
RESPON SE.
L nous p laHl: quO en ceft endroit la di[poGtio du droid:
{oit gardée, & en outre, pour la [aueur & expedition
de la Iufrice , & que par la nle[me {entence que le ddat
fera declaré. innocent, par icelle me{me & de mc[me
{uitte {oient condalnnez ceux qui {e trouueront auoir
accufé calomnicu{ement.
Extrai6l: du Regiftre dia Potentia, fol. 35'.
I
Atteftations prdfas an touGour valour,inquara que Ious
tefiimonis Gan m~rts,[en[a effer recen{as,~ç.
.l
RE~VEST
A. . -
c~r allcuntU 't'eg at/tU diucr/t J proceffi sfi fan, fJtle puit {I
prommcian nulJ & en la Court de rappeUatlon, DU autr~1
CourJ,07t te Jeran agudal a",(ùltu garentltu &- ~ttlflatlos prtf
TCrIJ
[tU: loU 'lt4Als garmt'Itl parauclftura mOTDn, ou las atte/latlons
prtJfai fi perdon, & AmJim non Ji podo" recet1far, ni rtlre auftr:
Su/,pltean d la ""ba majeflat, qt4C I1Jc.ls atu(lationJ, Jau~nt J"
plOmlne/Atlon de La nll/btat prt/Fu ,.pre s & tout/our aJan 'l'A·
IONr & fermefa ; en tal 'hant~ra que non li tournon relTt exitmirJar , & coma aUrJa fi ltgittmalnent Je tornejJa» ufir ; pno"
{PU lG II4 ujltmQn14 non agtltJ/an Jl4ra fl e(ent la parti da.
�au PtlJJ de Pt'ouena.
202.
1\ E S P.O N SE.
L plaifi au Roy,que fi les rc[moings [ont morts,pour, ueu toutesfois que partie appellé~ pre[enre ou abfcnre
1 par c<?l1tumace, ils ayent iuré du commencement; en, core qu'autrement le procez fair nul, & que..la nullité
1 regarde vnifor111Cment le procez;en faueur des·rreuues,
& afin que le droiét des,parties ne pcri~e, on -adjouftc
foy àtelles depoGtions.
r Oéhoyé l'an 1437·
Extraiét du Regiftre diét Potentit,; fol. 26.7. -
I
.€!.!!'Il '/J} aIt aucuns maquereaJ.ex en 'Pr~uetJc;.
..... "..
. )
t
Viuanr les vieilles & nouuellcs, loix , il à touGour
(cmblé fort odieux qu'il yeufrJes niaquereaux en
vn Eila :.car nous allons reconnu que ce [ont gens mal..'
viuants & inuéntanrs des. gai'os detdl:ables : & qu'ils
vont rodants par pluGeurs lieux & Prouinces , pour .
tromper des__Iniferables leunes filles .; Jeurs r~omer
tanrs de grands dons, & au partir de là. les expo(ent à la
luxure de ceux, qui eh ont appetit;& reçoiuet le miferabIe gain qu'elles font 'de la proftirution de leurs corps:
Jeùrs de~andants quelquefoiscaurion,pour les aftreintire à tnener celte pamire & miferable vie iu[ques à vn.
tel temps qu'il leur [emble bo~ de prel1nir : iufques là
'lue v~ulants le[dites~ ieunes filles Ce retirer'de cefte vic
darnhablç, &'contraé'tei- le'g itime mariage,elles [ont
de ce faire empefchées par lefdits maquereaux: & que
ce 'crime s'eft tellemen~ accreu, qu'il n'y à lieu en ce.
quarriers-, où il ny ait .de ,ccfte engeance: bien que
vn
.lu commencement.il ny:en euftqu'en quelques villœ
Cc J.
�20 _
St.~tuts &
Couflumts
lituées aux extremités de ce Pays,mainte .~t il en eft toUt
ionché. Long temps ya qu'il y euft des grandes peines
dbblies à l'encontre defdirs maqtrt:reaux menans cefle
l11c[chante & mi[erable vie, filais dautant qu'il y a longuelnent quelles n'ont cité praGl:iquées ny infligées,
Nous pa.r.ce ~oUre Edia les voulants raffrechir ordonnos,qu.C~Qus.maquereaux, quifot eUat de cefte Caleté &
y croupilfent,[oient cha{fez & b~nis de toutes nos terres
de nos Com ~ez de Prouence , Forcalquier & terres
Adjacente5 , 1COlnrne par la teneur de noRre prcfent
Ediél: nous les cha{fons & bani{fons; leurs interdiffans
& defFendants telle exercice & profeffion. Et là où dix
iours apres la publication des pre[entes, il [e trouueroit
aUCU111naquereaux en no[düs Corntez & terres Adjacentes, ne iè ddiUants en effeGl: de leur [ale praél:ique,
outre les p~ines des loix que nous leurs infligeons, Nous
declarons auffi tous leurs biens à nous confi{qués. Dauantage s'ils [ont trolluez portants arm'Cs deffenduës,
c?mme ~~~s, l~es; dards, arbaldhes, e[pieux & autres
felnblables>NousvoulOnsqu'auec tell~s armes ils pui[~
Cent dl:r.e~pri8 & faiGs pat toutes fortes de perfonnes, &
efl:re menez & conduiél:s aux plus prochaines pri[ons,
de!làiGs de leurs armes, & que iuUice [oit faiae d'eux,
[pit _qu.'ilsfo:e t rrQuue}jauec lefditesfilles ou [ans icelleS .. Ordonnons femblablemèrit qu'aucun noUre fous,.
Lieutenant.Ql1 Officier n'b[e tenir;: :J). fa propre U1éli[on
où il habitera,aucunes filles de ioye ou femmes faillies,
fur peine de priuation dé [on0fhce & de'cent liùres de
co::onat~ d' al]l:~nde,encourah-J-,
l~~ ul faiéli&' paya, ;e-à noftre fi.{c (ans.a.!l(;tin.e.gtfb:e;~ ilS aé cotrauenti6:
v Il que de cet aniu~n..t plu6 u~s Jiç dIs & daoge.rs ..
ra
�du f'aYJ Je Prouênrè.
2.04
TOlu jeux nuifibles font prohihc~.
Es jeux nuillbles, comme le jeu de dez, doiuenc
d1:re fuis: car ils Iont tre[-mauuais & indignes d'Yil
homme: d'autant que leur effeét ne produitl: qu'injure:
mais qui appellera jeux des aélios, dont ne naiirent que
des crimes? Or yoicy les crimes qui Ce con1n1ettent en
joüant aux dez; mdpris de l'Eglifè , l'vCure ou rapine,
des fcandales, des baguenauderies, des bIafphemes, des
addrdfes à commettre larcin, des batteries, crimes de
faux,occaGon de lnort d'hon1me , tromperie, perte de
temps, de Gr effrené de gaigncr l'autruy, corruption de
bonnes mœurs: à quoy on peut adjouter la Raterie &
complaiCance. Car nous fçauons, dtant plus que notoi:re, qu'on n'entend retentir au jeu que des blafphemes,
& des parolles indecentes de Dieu, de la giorieuCe
Vierge & des SainGts : que Dieu, la Vierge Mar~e, \
Sainél:s & Sainétes y [ont [candaleu{ement reniez &
contcmnés : prouoquants lc's joüeurs par les {ufdires
a6\:ions noftre'Dieu à la colere:car etui blall1hem'e Dieu,
eft digne de fupplice. A cefte caufe Dieu tè courrouce,
& nous enuoye desfamines & ·peftilen~s. Et afin qu'on
ne (rouue que par la tolerance de telles cho{es, nofhc
, Eftat & nos villes [oient inrerdrez par ces a6l:es itb pies,
Nous ordonnons qne dore[enauant, aucun deJilhs offiGletS n'o[e plus tenir, ne oIerer lait en leurS propres
mai[ons ou en celles d'autruy ,ains ayent à prohiber entiefement tous jeux de ~d z & d't:, hazard, corrompants
les bônes mœurs, e[quels il ne refone que blafpheme &
parollcs de Dieu, de la Vier~ Marie & des ;:Lucres Saints:
&. [e trouuanc qu'au'cun d'iceux les pennit, ou, pour
mieux dLe~ y jouë; ou. fut fm·pris ez ma,Hons, e[quelles
Cc 3
L
�1.05
StatlltJ & Couftu111n
tels aé1:es Ce commettent, qu'il {oit à iamais priué de tout
honneur & charge; declarants celuy des à pl'efent perfonne priuée par le ièul faié1:: & ce neantmoins confi[quôs à noilre Cour tous les biens,qui feront trouuez en
telle maifon: & quand au proprietaire d'icelle, où il [c
trouuera eftre a[<iauaté que tels jeux fe font & fe tiennét
en [adite mai[on, [ans les prohiber & {ans en chatrer les
joüeurs, que par le feulfaiél: il fait efcheu en cent liures
decoronats, & les paye fans grace ny depon: ordon. nants auffi que defdites peines & amendes payées tan~
par le[dits maquereaux que pour rai[on defdits jeux, vne
troiGe[me partie fera appliquée àceluy q :.Ii aprehêdeu
lefdits maquereaux, ou les denoncera& le[dits jeux: lei
deux autres parts demeurans riere nofire Cour, voulans,
entendans & ordonnans que ce que deifus [oit gardé &
1 ()bferué pour raifon du jeu de triquetracL
Extraié1: du Regiftre appelle T"urlU") fol. 71. J.
!Mech à leifucb àefend~; ' R'I4ffianl ~on all{on,babltar.u Pa)r.
" R E ~v li S T itA.
rem ,_car illgadf}urs à le1foch aIs dlU , 08 à ~ tttrlM, DIIAII, ires lougadourJ de JIU commeton de gram rJfa-Ls , fi;J Ilt{lr••
éltons de,bens,(tI aulft que 'JJlIIunament en IDut jute Je dlU.o".,
cart4J à klfoch ft Jan de granJ renegament!, & blllfPhemam''''1
Je D;~ rtJ de l'a Plerge Maria f.J delJ Sants,& SantIU de PA,.Ji4 _par llU cals ca,,[tU DÜlU,fiClinamét éJ 'courrouf4/, 0: nI.
punu per mortalzl4I, ou autrAl afflI81011J: ferfo fopplzean .Il.
JIChl$ M_Hat, 'lut datlJi en 4Nant nengun VIguier, Billie, S"J,"'guier, ny afitre 0ffiCl,r n~n auft te"" en fou hoflal , ~" III .aIr.
,art juee publIC 0" (/Iceult {II.I pena formidabla: & aulft 9f1t 1111·
l"" ru,lian TJ~n 4Uft b"b".r en aqueft payJ fur pe"" dei foèi.
1
�:c
ili
a
du PâJ! de Protlencè•.
RES PO S TA.
IÂ a tf/atIA~b) & rnc4~as plaJ al Rey
'lue fi foUa for grand
peuit.
SI
Des BanJ.
quelqu'vn rafts la licence du maifrre ou de la nlai:
fireiIè,ou de leurs enfans, ou iardinier, entre dans la.
• vigne,iardin, ou autre poifdIion d'autruy, & cueille ou
~ mange des raiGns , aigrets ou verjus, ou autres fruié1:s,
~ pour l'in~îaél:ion du ban qu'il paye deux fols pour la peiil ne.~e ft fortant il emporte quand & foy, ou en faiél: .
a emporter des raifins,aigrers ou grenade, qu'il paye qua:~ tre deniers pour chafcune defditcs cho{es : & pour chaC• que piece d'autres fruias deux deniers,outre ladite peiC ne: & que pour rai[on de tout ce que delfus,i! reftituë le .
double au maiftre endommagé auant le ban, eu efgard
pour toute preuue, au ferment de l'eodommagé, taxé
preallablement par le luge; & là où ladite infraaion [e
~ trouueroit faiae de nuiél:,tout ce que deffus fe payera au
double. Or fi quelqùe infi-aéteur dudit ban eft li pauUl-e,
qu'il n'ait pas le moyen de payer ladite peine & ba~ ; &
de reH:ituer au double le dommage donné à l'endom~
magé,il fera mis au carcan nud ounuë defpuis la ceinture en haut: & qu'apres la vendange ledit ban dure en
toutes les poife~ons , efquelles il yaura des arbres auec
fruiél:s pendans. Et qu'aucun beftail n'entre aux vignes,
bien que vendangées pour y dep?jftre. Item nous ordonons que le ban des fruias dure iufques à la fcfte de toUS'
les Sainé1:s,auec toutes les peines fufdites: & qu'en touS
le~chapitres [uiuants, le denonciateur ait la quatridiné
parc~e de la peine exigée,fors le Banier , qui {e doit con- .
�Su.tut~ & Couflumei
2.07
tenter de ce qu'il a eu au ban,& pour le ban, en conGde,
ration de [a charge.
A N NOT A T
ION NOV V E L L E.
Ans au Statut precedent, & aux autres (uiuant5 ne
veut dire autre cho[e que criées port ans deffences.
B
rD';n!ra[/zon de Ban tJHX bleds,prés,forefls, & dejfem.
Tem, nous ordonnons,que fi quelqu'vn vient à rompre le ban aux bleds & legumes,d'vne poignée iu[quei
à vne gerbe, il paye deux [ols pour ban: pour cha[que
faix d'homme cinq fols: ponr cha[que faix de befi:e dix
fols. NIais pour le regard des legumes , d'vne pognée en
bas tant peu [oit-il, qu'il paye douze ~eniers pour ban.
~ ft quelqu'vn rompt le ban ez prés, forefi:s, deffens,
de[puic; vne pognée iuiques à vn faix,qu'il paye dixhuiél:
deniers: pour cha[que faix d'hOlnme, trois fols: pour
chafque faix de befi:e,Gx fols. Et en tous les [ufdits cas
que le double [oit payé à la partie endommagée,prealIablement au ban.Et que le Banier [oit tenu le Inehne iour
ou le lendemain de denoncer Inoyennant ferment l'infra6tion du ban à la Cour & à la partie endommagée:
au [ern1ent duquel [oit adioufi:ée foy, & àcduy du maifhe de la proprieté,G ledit Inaifi:re {ùrprend en fa poffefhan celuy qui rompt le ban, dl:ant preallablement ledit
fermentmoderé par le Iuge.Et que la Cour [oit tenuële
mehne iour ou le lêdemalfi gager l'infraéteur, tant pour
le ban que pour le dommage donné. Ce que nous entendons efi:re gardé &: ob[erué , tant au pre[ent Statut,
qu'en tous les autres parIans de ban. Etque tous lefdit'
bans & dommages. [e payent au double, fi le cas arriuc:
I
la
�t
du PayJ de Proutn".
l.oS
la nuiét. ~e s'il [e trouue quelqu'vn qui n'ait moyen
de payer les cho[es fufdites, qu'il {oit Inis au carcan tout
nud ou toute nuë de la ceinture en haut.
Du ban des arbrCJ gaflet..
Ous ordonnons, que fi quelqu'vn arrache, coupe
ou efcorce, faitl:: arracher, couper, ou efcorcer des
arbres fruitl::iers ou non fruiéhers, paye trois [ols de ban·
pour cha[que arbre: ft l'arbre efifrui61:ier, qu'il paye dix
fols pour chafque arbre; & paye le double à la partie
endommagée deuât que le ban [e paye: & que le Banier
{oit tenu de denoncer le dommage donné nl0yennant
ferment, tant à la Cour qu'a la partie interelfée:& qu'on
croye au ferment de ladite partie, preallablement taxé
par le luge: & quede nuitl:: tous le[dits bans [e payent au
double.Q.ge fi celuy qui a donné le dommage n'a moyé
de payer,qu'il[oit puny de peine corporelle àfarbitrage
de la Cour.Et par le mot d'arbres,nous deuons entendre
le bois, les poutres, plantes, lates, harcelles ou redortes,
oGers, & autres choies qui fe cueillent ez forefis.
N
Du ban donné aux ~ig;u! arrachées, & que perfonne ne pui/fo
e~re
Ban;er deux am de foJtte.
Tem nous ordonnons, que fi qu'elqu'vn de iour,
coupe ou arrache vne vigne ou la faia arracher, pour
chafque [ouche coupée ou arrachée il paye trois [ols de
peine,& le double à la partie endommagée, deuant que
payer ladite peine. Et que le Banier [oit tenu le mefme
iour, ou le lendemain, le denoncer n10yennant ferment
tant à la Cour qu'a la partie endomnlagée; au ferment
de laquelle foy eft ad joutée , ayant .cfté ledit, ferment
I
A>d
�Statuts & COlIJlumu
taxé par le Iuge.Et que tout ce que ddfl1S [e paye au dou~
bie, fi ledit ban fe rompt de nuia; auquel cas l'infraéteur pourra dhe condamné à plus grandes [ommes,{eIon la qualité du faia & arbitrage du luge. OE.e s'ils
n'ont moyen de payer le dam & le ban, ils feront punis
corporellement à l'arbitrage du luge. Mais fi quelqu'vn
vient à cueillir des marquottes ou Inaillots dis la vigne (
d'aurruy [ans [a permiŒon, pour cha[que gerbe ou
botte il payera dix [ols; & s'il en cueille plus ou moins
il payerala peine au pro rata, & le double à la partie
endommagée: au ferment de laquelle fera foy adjou~
tée; ayant efté ledit ferment taxé par le lugé. Item 1
nous ordonnons que per[onne ne puiffe eftre Banier
deux ans de fuitte.
2.
9
1
1
Du ban des bef/es.
Tem nous ordonnons que fi quelques vnes des beftes
[ou[mentionnées font tfouuées de iour aux bleds,
prés, vignes, deffeiIs, iardins, ou forefis d'autruy, il
payera le ban de douze deniers pour cha[que befte cheualine: huiél: deniers pour bœuf ou vache:quatre deniers
pour vn pourceau ou truye,pour vn bouc,cheure, mouton, ou brebis. Mais pour le regard de.lefieule oure- ~
ftouble, deffens, &autres poJTeffions incultes ( exceptés
les bleds, vignes & taillis) nous ordonnons que pour vn
bouc, cheure, mouton ou brebis,le ban fera feulement
de trois deniers, & le double pour la partie endomma, ~
gée, qui fera payé' deuant le ban. Et fera tenu le Ba..
nier le Ine[me iour ou le lendemain de denocer moyennant ferment, la contrauention tant à la Cour qu'a la
partie intereffée ; au ferment de laquelle fera Foy
I
•
1
�du PayJ de Proumu.
2.10
adjouftée; ledit fermet ayant eHé taxé par le luge. Toutes les fommes fufdites feront payées au quadruple, li
le ban [e rompt de nuia. Et quand aux befl:es, qui fe
trouueront auoir rompu le ban, elles ou quelques vnes
d'icelles feront rctenuës par la Cour, iufques à taht que
le dam & le ban ait eHé payé. Pour le regard des vignes
deffenduës & terres gafies, où il y à des marques de
deffences, fera payé la moitie du ban cy delfus eftably,
le Maiftre endolnnlagé eftant payé au double;comtne
il a dtédiGl: cy deffus. Derechef nous ordohnons qu'outre les [u[dites peines, le gardien dudie beftail, fut-il1e
maifl:re ou mercenaire, paye 50. fols pour le dommage
donné de nuiQ: : & s'il eH: trouué de nuia en vne terre
herme, qu'il paye 2.5. (ols tant [eulement.
Du Regiftre appellé, Leo, fol.
2.02..
Du ban des brebil.
Tem à ftatué & ordonné, que li des brebis de 30. en
haut ont entré en vn deffens, il fera payé cinq [ols
pour ban, ou le gage de cinq [ols.
Item que li elles ont rompu le ban aux moiffons ou
aux prez d1:~ns plus de trente, elles payeront 3. [ols; &
cela s'entend de iour;& en cas que les bergers ne dona[fende domn1age de propos deliberé, qu'ils le payent &
&remplacent. Mais fi de nuiél: des brebis plus de trente
en haut venoient à donner du dommage aux deffens ou
aux prez, payeront cinq [ols pour le dommage des
deffens, 2.. [ols pour cduy des moiffons & prez. Ce qui
aura lieu fi ledit dommage n'efi donné par propos deliberé des bergers.
I
D
1,
�& Cauf/umer
Des '8':;1] de! hartU & giojJès bej1ej.
Tem, a fiatué & ordonné, que les iuments rompants
le ban aùx moiffons,prés & deffens,le maifrre d'icelles
payera pour chafl1uc befie deux deniers, pour le regard
des moiffons & prés,G aux deffens deux deniers : ~ant
aux vaches & autres befies bouines,Ce payera le ban à
raHan de deux deniers Four tdtc, tant de iour que de
nuiél:: ce qui ne fe doit entendre des ieunes poulains &
veaux d'vn an en bas,qui vont fuiuans leurs meres.
Des pajturages & dejfenduaes.
T cm, a fratué & ordonné que les Seigneurs des Chafreaux & villagcs,ne puiffent exigfZr ne prendre des
perfonnes, à qui ils auront loüé les pafrurages de leurs '
terroirs,que iufremet ce qu'ils auront couenu de loüage.
ItelTI,a fratué & ordonné que lefdits Seigneurs ou per- 1
[onnes qui auront loüé leur terre aux Citoyens & à leur
befrail & auerage ne puiffent faire des deffendudes,
flce n'eftqu'ils ayent des bœufs àeux p'r opres; & audit 1
cas ne puiffent deffendre qu'vn champ tant feulement, 1
comme il a efié dia cy deffus.
Item, a il:atué & ordonné que l'auerage qui fera misà
prix d'argent en vn terroir pour y hyuerner , pourra demeurer, s'il veut, audit terroir iufques à vn nlois apres 1
PaCques: comme auili ledit auerage pourra demeurer
iufques à la S.Michel,au lieu où il aura pafturé l'Efré.
Extraiét du mefme Regifire appellé Leo, fo1.2.66.
2;!I
St:JtU!s
I
1
l
PoffeŒons ·defenfablas [e podoun defendre tout l'an.
REi2..VESTA~
Tem, cdr tout tU pofJrtJions proprilU tle particuliers deuon eDè,
à leur proprz4 comodllat , & non d'tillera perlona ; IUpp"~~7J
1
�que
det Pays de Prouenu.
2.12.
perfo,
tOIfJ prats, 'Vlgnas, deuenduda.r, & autrlt! poffilfions
quaI que fian defenfabltU, que de/endan & puefcatJ dr.fend1e
tout l'a 11,!UJ pena formidabla,non obflant touta cou{iuma (l'tJ contrarijen lomluecs reals.
RES PO N SE.
'Autant qu'il dt iucte & equirable que cha[cun
. ' puiffe ordonner & di!po[er à [on appctir de cc qui
eft Gen: Soit faiél:[uiuant le requi<i.
Extrai61:: du ~egiftre dia l!otentia, fol. 301. 377. '-
D
Marchans faran libre de re[on & y boutaran fo que
balhan, & [0 que reccbon.
fopplican parelh4ment per ben & -vtilitat de la CI!tif"
publlca,de crdenar eS romandar [w bona pena.que tolU marTe."J ,
1
chants (tl autrtU perfolJtU que tengan lIbre de refon, que delan
efcrioure, ou far e[crtoure en tal l,bre de rafon.
deoutes d'a,1ueloUJ qtlC leur deuon donar, & parelhament Low pagaments
"'MI
dei.! deutes,en tallaOon & mamera, que quant on rvelrà Id on
,es efcrtth IDU dtule, on p"e[cA "'Pc/cr la paga, fiue LOMl pa~ament!J
(oma {an,ou deuon 14r hOlu marcham. Et fi tais marchans fan 1011
'contrart, que deian perdre tais deu/es , ft} à tal.! deutes @:tals
Mt,es non fia donada fi , per obuiar à la maliffd dl aucuns mar"
,cbAns, que fan rvn l,bre daLs deure à part, & rvn autre l,bre de
lai qutttan/IU ,Jiue de fo que rtCebrau: & par aqucl abU4fi pa ..,
.gan loUl deutcs dOHtU -vegada.r.
1\ E S P 0 N S E.
D
'Autant que cefl: article eft fonde,en verite & honnetteté, foit faiél: cO'mme eft requis; fans brecher
toutesfois le benehce du droia.
Extraiét du Regiftre appellé Potentièf,. fo1.342..
Dd 3
�Statuts & Couflumes
J12.,ele le maiflre ne congèdtç p;u fa1J mercenaIre auant le tempJ:
auant Lequel auffi le m* cenatre ne quittera fan maiflre.
Teln , qu'aucun ou aucune mercenaire n'ofe ne pre-
[ume quitter fan maiftre auant [011 terme expiré; auec
lequel maifhe il aura conuenu de demeurer. Ny pareillement le maiftre ne pourra congedier auant le terme
fon [eruiteur ny [a chambriere ou mercena~re (s'il ne
furuient quelque cas fortuit,) [ur peine de vingt-cinq
liures pour chafcun) & pour cha[que fois, & de la perte
des gages.
Extraiét du Regiftre appellé Leo, fol. 2.66. 'Verfo.
Seruitours demandaran lur [alari vn an apres que
faran fortis de leur n1eftre.
R E ~v li. S TeA.
Tem , parellJament fupphcan , que per 'Veilitat de la caufa pu·.
plica nengun "l?aylet demoura1-Jt dentra 10fdtchs Contats de
Prouenfa & de Forcalquter,& lai terrm adiacens : ou que auria demeurat , ou demourar;a per tms adumir,paJfat fieis mefos
"pres ,que auria feruit [on terme ,non pue(can demandar [on [alari en tout,ni en partida,confiddrant que taIs mercenarti fi pagan
manudzcrament,@7' [en!a neguna t4ppodiJla, ni prefentia de te~i
monit ni autrm cautelm.
RESPON SE.
Ncoresquele droiétcommunne femblepas affifrer
cefte requefre,toutesfois il [emble deuoir eftre tolleré, qu'vn an apres le [eruice hny , le [eruiteur ne [oit plus
rcceuable à deluader [es gages: fi [ur iceux n'y aUQit aéh:
publique.
E
1
�du Pdys dè Pt,oùenci.
.!.I4
G LOS E.
E mefme a eftt eftably par 1'ordonnance du Roy
Loys XII. l'an I5IO. art. 67. intitulé des loyers & ga·ges des [eruiteurs, qui a dté comn1cnté par le Rebuffe.
L
~e arnes, buous & autras beftias d'arayre non Gan
prelfas engageria,Gnon que per fauta d'autres bens.
R1i~VESTA.
1rem, que per inquifition , ou at4tr~ caufa, denguna perfona de
PrQuen[a, ou de Forealquier, non deia effet' gaiada en 4rnel,
eauals, buotu, ou autrlU beflias d'arayre, ~non en defolhlmmt
J'alltrcs benl, iuxta le Statut prouenfal en forma de dr~ck.
RBSPON S E.
Il plaift ainfi au Roy.
G LOS E.
R ~ C H. fur ce fubjet il faut voir le texte in 1. iXClU:'
D
obllg. pof!.
lares, 1. p'gnorum, Autbent. ifgrlCultores, C. qu~ res pig.
Charauilhs non fi falfan: & pelotas nOll fi pagan.
RE~VEST .A.
Tem, par toulre aucUI abm, & foüalaJ coflumasJ lJue ft for;
en loudich pays,don nen "Penon pron de malencon;as & doma-
I
ges ais flbjets fobre loti foch de las pelotas: flppl;c an queJia nrdenat ft} probibit,que d'ayf!i en auant en lo dich p"ys,non f for[an nenguns charaulls, ni fi demande rln per lou dich ablt4 t que
on AppeUllla pe/~tll ,qual1t "Pnll fema ')1a en mariage d'''Pn IHet en
I4lftre.
RBSPON~SE.
II plaifrauRoy, d"autant que ladite requc:fte eft iuite
& equitable.
-
�,u-
StAtuts (f// Coufl"",es
AN NOT AT ION NOV V E L LE.
femble care deriué de lu~g« .y ~.re{.\
qui vaut autant que caput obtundo ; à caufe du bruit
& tinte marre qu'on excite en telle aéhô. Le doae Budée
en [es premieres Annotatios [ur les Pande6l:es ln l./z ham"
nem 7. If. depo(it, appelle Chariuary tradutilo; qui Ggnifie
diffamation. Dont les dèriuains mooernes fe font diC.
pc nfez de dire, traduire quelqu'vn, au lieu de dire de.
ni't,fcr & diffamer. Et dautant que les chariuarys fe font
par forme de diffamatiol1;celuy auquel on faia vn cha.
riuary peut agir en aéhon d'injure, comme dia An/rer"u
G'peO~ Tholof. dect{. 140. Et la Cour te rencontrants deuant elle des faifeurs de chariuary & extorquants foubs
ce pretexte, des fommes de deniers de.-nouueaux mariez
les reprime,amende & condamne à rendre tels deniers;
comlne elle fit par [on Arrefi du 19. de Mars 1616. donné
encre Anthoine laune & autres conforts appellants de
la procedure criminelle contre eux faiGle par le Viguier
& au principal querellez d'Vile part. EtRoberr Thomas
Ho1l:e du Bout-du-m6de ~ Loyfe Meyniere mariez, &
leur [etllante d'autre. Pa'r lequel mefme Arrdt la COUf
fit inhibitions & deffenfes à toutes perfonnes de faire
aucuns chariuarys, & d'exiger de l'argent des mariez,à
peine de mil liures & de punitio corporelle. A enjoinét
au Viguier, Confuls & Capitaines de quartiers de tenir
la. main à l' obferuation du prefent Arrefi) [aiGr & emprifonner les contreuenants , à peine d'en refpondre en
leurs propres & priuez noms. Et depuis fur la fin de l'ail
16I9.e!{ interuenu l'Arrdt de Trebuc Commis au Greffe
de la Sene[chauΎe : par lequel les faifeurs de chariuarys eurent des bonnes amendes) bien qu'vn d'iceux cult
crcf b!effé en chariuariant.
C
H -A R 1 VA R Y
1
1
1
1
1
�1
Ju Pa,J Je Proutnct.
Dt! ofteutm qui Je font al6 haut ou au deuant Jes maiflm.
Ous ordonnons, que li quelqu'vn faia des faillies, auan.ces ou ofteuens, {oit deifus foit.auant fa
maifon,deŒus la ruë publicque & droiéte, il y aye diftâ.ce de 14, pans, ou pour le moins d'vne canne & demye
du (al de la ruë publicque iufques au{dites faillies, auances & ofteeuns l qu'on appelle en ce Pays enuents.
N
\
A N NOT A T
-
ION NOV V E L L E.
~ faillies" auances & ofteuens font tout :à faia
~effenduës tant par les Ediéls & Ordonnances
L
du Roy Henry 2.. dç l'an 1554. que par celles de Charles
9. aux Eftats d'Orleans _en l'an 1560. & -par Edi6l:s du
r.
1
1
melme Roy, es annees 6). & 64.
Lous dons dal Rei {e exegiffan Cens ren prendre de
las comunas; li non que y falha tournar mandar. -
R E ~v li S TeA.
rem confidtradt1. ta paure/at daquef prefent Pays de Pr~~
uen!", & de ForcalquIer: &" auJ/i l abm que fi fa en exegtr
10114 dom, que 10 Pays aL Rey flbeiranlegnour noftre donA : car
10114 CormJfaril, que la felgnor;a manda per I,UJ exeg;r, fi fan
pagar par caftun lourt, que "fJacat,entant que 4UCUnCJ fis monta
mais La deffenfa , que non fa la rata dal don, que laJ -vil4J r& _
Low caftelJ donan : Supplican humblement à la duba Seignoria,
que ly plaJfc ordenar &- comandt4r que eytalJ dom ~ dejan exég,r als defpem de la court: e5 (z parauentura ft man~Auan C0mijJàrù per aquo lar, que tais ComzjJarû per lou premier "Plage,
non AuJon ni deuon prendrt dais L~6(J, que non aurian pagat
1
atlJguna ,aufa FAr lur falari auér. Etfi parauentura taIs per:
Ee
�StâlutJ & Couflumll
fon~!J, (tJ luees deua non podla paga,. al terme, que lur auri,
donat , 6" era necejJarz de y mandar tais ComtjJal'u, non aufon
ni puefcAn pendre daIs dzchs [ueeJ ,Jinan a refon de cinq groJ
per : OUl't.
1. 17
RES PO N S E.
L [emble dhe equitable & conuenable; & plaifi au
Roy que pour le premier voyage les Conliffaires ou
cOlnmis ne prennent rien des Communautez: mais ou
elles feroient en demeure & :fiegligentes en forte qu'il
y fallut enuoyer pour la feconde fois, audit cas que lefdits CommifIàires ayent '& exigent pour chafque iour
7. fols, s'ils vont à cheual, & 3. fols s'ils vont à pied, eu
efgard aux autres lieux, e[quels le Commi{faire fe trpuuera auoir fai6l:: des executions; & par aïnli le plus huluainement que faire [e pourra pour exempter les
{ubje6l::s du Roy de frais & defpens.
Extrai6l:: du Regifrre appellé P'Qtentia, fol. 306.
I
Lous Comiifaris, que exegiffon lous dos dal Rey non Ce
faran pagar , li non dal derrier luee ount àura ifta
fache l'execution derriera.
RE~VEST .A.
Tem lom Comi!foriJ, queft mandan par 1011 PAJS, per exè·
glr lom dons fobredlJht, "Van de lute en luee, (f;- cafiun fi
fa pabar LIU lournadtU , qUI poyrian ~accar coma'Jt de la cieut/Jt d'AIx en fora, & fi efdeuen qUI deuant queUoUl lian al
darzer luec ,a 'jullur comtjJion fi J"tgü , monta, ~na grandfluma d'"'gent toutlourt auen regart de ~afcun luee J la t1"h~
CIeutat d'Aix: perfo fu-ppL,ean hublament J la, d,ch. Sejgnorl~,
'lue 10114 d, chi. ComlOaril de tous.. luees , ounl rv.n, non filaJfo~
I
-
�au PayJ de P1'ouenu.
2.18 .
'Agar /in on dal darier luec) ont aura fa cha lâ dl4rierl4 execution,
& AinJinJ
de lute tn lute.
R E.S P 0 N SE.
N faueur du bien publicque , & à l~ defcharge de
noz fubjeCls, dautant qu'il [elnble cfire iufie, foit
faiél: comme dl: requis. .
Extraiét du Regiil:re appellé Potentia , fol. 2.07.
E
AppodilIa fe fa fcnfa argent par lous CommilIaris,
que exigiifon las talhas.
REl.i(.V EST A.
Item fuppliean à la die!;" majeflat ) que li piaffa de benignA':'
ment eonfontir) que 10Htl ComtlfariJ, que l'an per lou pays"
l'111f1anoa de la Cou,t per exeglr 1IU thaltU)ou de utes ftft"lJ) no~
prellg4r; l'J per lur 4ppodiffo'1ue fon p"glU de lur folari.
1
1\. E S P 0 N S E.
Il plaiil: au Roy & fur peine.
Extraiél: du Regifire appellé Potèntia.
Letras fe meton en execution par Officiers dalluec.
Tem foppltcan ilia di cha majejJAt, de Brdenar ) que nengunÀ
comt(fion, ou Letra de la cambra, 71; d'autre Courl, nonft deja
mttre en executlon par cayn Commif.fAri qua fia, fi non premie..
rament fia preflnt atl" "ls OfficierJ de la CDllrt der Illet, ontft
Jeu for l'execulion.
I
RES POST~.
llU al Rey : fi non que lou iuge ml4ndant ~gt!fo flfpidon;
que lou àebitour non fouffo fugltieu ; ou dubitejJa Je l'AjfiElion dels Ojfùiers , ft} en tlquel ~{U ;~~ontjllent la mAn meJJa,
P
Ee
1..
�2. 19
St~tutJ"& Couflumet
ou foeba la executiDn , fia moflrada tUs Officiers: a"tr,nnênt fi"
lenguda la executzon per non facba.
Extraiél: du Regifire diél: Potentia, fol. 332..
Eihangers pagan talhas à qui ount àn ben inquara
que non y habiton.
.
RE~VESTA.
Tem cary a pron de fujets dal Re')' fegnour noflre prouenfals,
1ue an ben! en àluer[es luees tant mouullbles que Immouua ..
btes,que per con/Tlbuzr en ltU cargas occurrtns, rtJtque occureran en tais luees, fi rmdon dtffiClls: Perfo fuppllCan li la duba
fegnouria , que tais bem contrtbuaJfon , &- fian la/hableJ en 10111
Juees , en 1Ut[Qn tal.s bem fitulU ,Ji non 'tue y alet prJui/cge tIJ
I
contrarl.
RESPON SB.
Autant que cdte requefie a de la conformité auec
le Statut Prouençal , & auec ce qui s'ob{erue communement en ce Pays de Pronence, foit faid: comme
dt requis.
Sur le mefme {ubjeél:.
R E.iL. V EST A.
La dicha majeflat foppltcan couma deJJUJ ''lue li pIaffa ôr.
denar eJ eon/em,r, que touta ptrpma oum que tjle t de;"
contnbutr an tous luecs ,ou·nt aura bens, luxea la 'Va/our de'luellous an/"11 (ouma aqutUor que tftant en lom d,chs JUtes per 10111
ben!, que y auran.
D
A
RE ç P
I
f)
N S E.
L nous plaifi{uiuant la forme du droiél',& la couftu·
me ob{eruée , & Celon les Statuts approuuez &
gardez.
Extraid: du RegHlre appellé ~ot~fJ~~4) fol. 2.03.
�/
du
·
L
P~yJ de Prôlltnct.
l.2.Q
T E X T E.
An 1471. les Sieurs Cômi{faires deputez à la vuidan- .
ge des recours des affouagements voulans & enten~ dans obuier au procez & differents qui nai{[ent tous les
iours au prefent Pays de Prouence , pour le regard de la
, contribution des charges, ont declaré que pour le re~ gard des charges, qui s'impo[ent [ur les per[onnes pour
,_ rai[on des biens par eux tenus:l [uiuant la di[pofition
~ du 'droiét commun, & teneur du Statut Prouen~al [ur
ce faia, dQre[enauant chacun contribuera pour toutes
fortes de biens taillables, à proportion de [es facultez,
au lieu où il les poffede ou po{federa pour l'aduenir; ou
1 [eroit qu'autrement euft efré pourueu ou par exprez priuilege)ou difpoGtion du Roy. Ont declaré en outre que :
tous les Prelats & autres EccleGafiicques & Noblçs dudit Pays de Prouence & Forcalquier dore[enauant feront tenus de contribuer à toutes charges en{emblement auec les routuriers,pour tous leurs biens taillahles,
qu'ils 0t;t acquis ou acquerront pour l'aduenir; & ce à la
forme & manÏere [u[dite : fi ce n'eft que tels biens leurs [oient obllfnus ou obuiennent de leur droitl:: lequel
terme nous declarons, que tels biens leurs feront'obuenus ou'ôbuiendront de leur droiGt, s'ils leurs obuiennet
par 'droi6t de prelation ,commis ou ddèmp~rarion:
pour ra]1'On de[quels biens ils ne feront tenus de contribuer au[dites charges.
Extraiét du regifire ou liure du l'ecours ,des affoüagemes.
Ee 3
�Statuts & Cauflume!
A N NOT A T ION
NOV V E L L E.
N ne [çauroit mieux interpreter ce Statut) que
l'interprete l'Arrdt donné par le Roy Henry 1.
en fon priué ConCeille 15.de Deeelnbre i556.portant que
fàMajcfté a ordonné & ordonne, que pour le regard des
biens retenus & eCeheus en mains desNohles par le droit
de leur fief & iuriCdiébon à preCent par eux tenus & pof{edez, ils Ceront fi'ancs, quittes & immunes de toutes '
tailles, charges & impoGtions. Et quand aux biens qui
reuiendront par cy aprez ez mains d6Cdits Nobles par
ledit droia: de prelation,achept,donnation & eCehange,
que leCdits biens ores qu'ils [oient eCcheus par leurdie
droia: de fief ez mains defdits Nobles, {erot neantmoins
contribuables à la taille, ainG qu'ils eftoient auparauant qu'ils fuffent reuenus lx. efeheus en leur[ditfs
1111ins ; G ce n'eft au cas que pour le[dit&.biens pris par
cfehange ils baillaffent autres biens par eux auparauant
tenus francs & quittes deCdites tailles; le[quels [eroient
fuffi[ants & tenus porter pareilles charges que ceux que
le[dits Nobles auraient retirez & reeouuers par eCthan~
ge. Et ou aucuns de[dits biens reuiendront cz mains
defdits Nobles par commis, delaiffement & confifcation, en ce cas le[dits biens feront tenus par le[djtsNo~
bIcs francs & quittes de touteS tailles & imp'oGtions.
Et en ce fairant a mis & met ledit Geur , le[dites parties
hors de Cour & de procez [ans ddl)ens. Et quand il [e
prefenee pardeuant Meffieurs des Con1ptes des procez
entre vne Communauté & le Seigneur ou Co1!feigneurs
d'icelle pour raiCon du payement des tailles,ils ont ac~
coufiumé de iuger comme il s'enfuit. C'eftà fçauoir,
O
1
...
�à" Pays dè Prôuenct.
2.2.2.
fi les Seigneurs ont acquis des biens routurÏers allant
ledit Arreft de l'an 56. ou ils efioient mouuants de leur
dircéte, ou de la direéte d'autruy; c'dl: à dire d'autres
Con{eigneurs. Si de leur direéte,ilr ne {ont condamnez
payer auclJnes tailles; de[quelles tels biens [on francs'
&quittes. Si de la direéte d'autrUy, ils {011t condamnez ,
au payement des tailles; & ne peuuent v[er d'aucune
compen{ation pour le regard de[dits biens. Mais fi le{dits Seigneurs ont acquis des biens routuriers de[puis
ledit Arrefi de l'an 56. ils en doiuent indifferement les
tailles, {oit q,u'ils fuffent mouuants de leur direéle ou de
, ladireél:e d'autruy; fi ce n'efique le{ditsSeigneurs euCfent recouuers le{dits biens par droié\: de defernparation ou confifcation: car tels biens Ce reüni!fent à leurs
fiefs à la me{me qualité, qu'i! en font partis. Neant. moins pour le regard defdits biens acquis defpuis ledit
Arreft, lefdits Seigneurs iouïŒent du benefice de la
compenfation. Ainfi a t'il efié iugé par mefdits Sieurs
des Comtes entre la Communauté d'Aiglun d'vne part;
& le lieur du Puget & le fieur & Dame deMirabeau.
Confeigneurs dudit lieu d'autre, par, Arrefts du 3. de
Decembre 1604- & du 7. May 1609.
Q'
SOM MAI R E.
Vand les forains doiuent contribuer aux charges.
2. ~and les Nobles & Prdhesou Ecclefiailicques
doiuent contribuer aux chagcs.
1
G L 6 s E.
C
HA Re E s Q..Y 1
S'IMPOSE
Nor
SV RL E S P ÉR-
SONNES, POYR. LE R.EGARD , DES BIENs
.Qi.ILS
�$tatÎùs (ff Cou(lumtJ
p 0 s SE DEN T. Il entend pader des charges qui s'im..
pofent par les Citoyens, & concernent le proffia de
tous les ayants & poifedants biens au lieu; comme pour
les fa6l.:ures ou reparations des murailles, foifez, por~sJ
ponts & chemins; pour la confiru6l.:ion des fours & fon..
tain es: qui font cho[es vtiles à touS les poifdfeurs : car
[ans icelles il faudroit abandonner la terre & feroit icelle
renduë inhabitable. Le[quelles'charges [ont patrimo..
nielles, & impofées [ur les per[onnes en conGderation
-des biens qu'ils ont. 1. 2.. C. de immunit. nlm. conced.ltb.lo.
& la deifus la glo[e penultidine.
1
Au[quelles charges [ont aufIi tenus les dtrangers &
forains, encores qu'ils n'ayent pas là leurdomicille, &
s'ünpofent {uiuant la port'ée des biens, & non par capage. 1. 2.. de munertb. patr.llb. lo.l. ~lt. de qUlb.rnunerzb. "Vtl
prttfl. [. eod. t,b. (7 [oannes de FIAtelt fur l'vne & l'autre
Loy. Alexa"d. conf. 68 . num. ~. l,b. ~ . ' & , conf 52.. lib. 5'
J , G~ltlo Papa 'lu~Jl. 7. & qu~ft. 397. Mais G on faiél: quelque impoGtion concernant les negoces de la Communauté, co~me pour la confcruat~on des libertez & honneurs d'icelle & de (es habitants; ou pour la releuer de
debtes & charge5; ou pour payer les gages du NI. d'Efcole, ou du PreCcheur ; ou pour la faaure des cloches; ~u
la conftruélion des Eglifes , & autres cho[es femblables;
les [euls habitants contribuent: daurant quselles regardent- feulement J'vtilité d'iceux) & nOll des forains!
Alberic. explique à fonds cefte matiere de charges, ,ri
Rubric. de munenb. 1Jum.30. &- per toto Bertrandw c~n. Il6.
TJUrll. 4· S· (lmf. 53· conf. 160 . num. 4. l,b. J. Parquoy pour
condurre, les poife{feurs des biens, encore qu'ils ne demeurent pas aux lieux) où lefdits biens font fitués, &.
2.%.}
,
qu'ils
�du PA)S de Prou-met.
%.14-
qu'ils n·y ayent pas leur domicile,[ont neantmoins contribuables aux charges, qui s'impo{ent pour payer la
~ taille du Roy & du Pays & à toutes autres, qui s'impo~ Cent pour le profliét & vtilité des fonds & poffdIions.
Mais ils ne contribuent pas aux charges, qui s'impo[ent
pour les negoces de la Commune, COlnme il a efté dia
au long cy de!fus. Ainli a t'il efié iugé par deux fois vn
mdme iour, fignament le 26. deMars 1555. entre Louys
Giraudyforain & la Communauté de PUYlnichel.
2.
LES E CCL E S 1 A S TIC ~ E SET N 0 BLE s.
Le
me{me dirent les Doéteurs ; {çauoir eft que les Ecclelia. .
l fticques & Nobles ne {ont contribuables aux charges,
1
quand les biens par eux donnez à nouueau bailleur retournent.Guldo PAp" qll~Jl. 384. dia auoir eité ainfi iugé:
Amli l'acon{ulté Bertrandy conf.u8.mim. J.conf.160. num~
, J. & 4. In fine l,b. 1. T outesfois cela a efié icy plus clairement traiété ~ que par les {us-lnentionnez: à ceHe
caure ie ne veux icy rapporter ce qu'ils en ont e{crit.
Marchans &' nu}r'guiers,Je"Dn mettre tDut lur capital en talbll_
RE ,~PEST.A.
~
Tem con 10 ftlJ caula , que en mouls luees , "PiUAS ,t & cÎeuttU
dal di,b Pays, AUcuns marcham t? nllJrig~iers b4umtJ
plufours & .,uerftUtlJercandarÎIU, &auers groDes & menll4;
AJlCUnament recufon l''lutln mettre en lieura: eS quant ez. car
J'a,utUaJ 4U,eHrAr, non en ma",fepan 1" mitat; ES en amfins
non cQnlrsbutjJon ;uxt41urs fa cu ItlU , en oppreJ!ion ~ irrteref!e
Je la paure gent, Cr daIs Autres .uem herlt.ges f5 poffèJlorû
grans, 'lue non fi puodon oe,uI14r, {upplicAN à la J;,ba rna,éflat,
9Ut /, plaffa ,rdenar & comanJar, que eilal~ marchlJns &
~"Jrl,Niers /ÙJtJ IIrJg~ ~ç '!!.ettre ~~ l~eu~~ t~lIt ~ur
~
I
' 'ti,al,
•
�Stdtuts
2.1.5
&
COtlflumïi
aquel m~tJififlar tout aplen, & contri&uzr luxta la forma &
malJÎera qlU (z acofluma , ou fi ordmaria en luee , d~nt ta 1merchant) ou nU'yr'guierJ feria, & ayJfo fos flrmjàabia pena.
RES P 0 NeE.
Soit ainli faia.
Du Regifi:r~ appellé, Potentia, fol. 2.77.
Nouuelles charges ne fe peuuent imp~fer que
par le Prince.
RE .p<.F' EST J.
Tem pArelhament fopplican à La dJcha flgnoria, 'l"e Ly plajJ4
otdtnar e5 com~dar, 1ue daiJli en auant ne13gunA perfonA de
tayllA condjti~n,71' eflat 'lue fia, nQn AUft, ni prefumiffoe" [OIU
d"bs for ni leuar nenguns peages, ni ~efilgaIJ, ou autrtU
I
mals ~fagtJ nouels : t5
rcuouear.
ft nengun ero
/Ach ~ a'lueUoHl far
RESPONSE.
'Autant que par difpolition de droi& efcrit, &
par rai[on, l'ünpolition & exa&ion de nouueaux
tributs procedants d'autre perfonne que ce foie-, que du
Prince, qui ne reconnoit aucun Superieur, cft deffenduë , foit faiél: COlume eft requis.
'
Extraiét du Regifire appellé Po/entia, fol. 306.
D
1
a
V dtigal non es dçgut de fo que fe porta per vs , proprio ~
Auers deilèndens & montans non pagan que . ~
pa!fage , non peage.
~
RE~PEST.tI.
I
Tem fuP/licA" ~ la di,h~ Majeflat, c~n refonnaUemtnt Je
toulA caufa queft porte, e~ trAnJ-ftriflA ~:~'! !~~~ ~~u~r~
,
Q
�du pâys di Prouence.
116
per;';i propri , & non .per .'Vendre, ni per t1uycÎlndarÎa for,
JOfl fia degut dengun --pe6ltgal. Emplro au,uns d'auers, que
s'Adufon en prouenfo per --Puerna~, fi} en montagnA per eftiuar,
& non per "Penrlre, pourtans "Pieures, fi caufoJ necefJit~urlU
font compelsts àpaga,' paJfagts : que piaffa J la d"ha Maje/lat,
que d'a'YlJi "uant pagAnt pajfage fian quittls de peage.
'l\ESP 0 N SE.
L plaia au Roy , pourueu roucesfois qu'ils an'aifonnent les Fennicrs, autrement que les peines eftablies foient gardées.
Extraiél: ~u Regifrl'e appellé , Potentia.
I
A N NOT A T ION.
E for reulU, àe(.tns, "Pintens, trentem de tOf14
frucs, vide in regefio Potentix. fol. 2.+5, & 2.54-.
8
& 2. 5' .
D
.f..ue les fohieSs iront moudre leur bleds, graignom ft} a/iull
aUx mou/'nJ de leur foperieur : @T cuyre leur pain
aux fours felon tancÎenne cONftume..
.
R li .F<. V EST E.
,
1
I
Tem p laife audiél: Sdgneur , vouloir faire nlaintenir,
obferuer & garder inuiolablement noz anciennes
couficrmes, vfage & façon de viure, tant à rencontre de
ceux, qui ont accoufiumt de long temps moudre leurs
bleds & grains, ez moulins de leurs fuperieurs, "* & leurs * Po)tzjûr ct
gaigno ns : & pareillement leurs oliues; & cuyre leur fo,bitEi.M.le'Prt_
. aux cd"
J1
.
de fiâtnt
dt S. Jean
palD
rours Iceux: nono bnant
toutes ngueurs
decif. f. l a{on
droit[ moyenat Jefquelles, les Aduocats & Procureurs COI1f. 161. vol.1.
r. bueru' -& veu l~'"
c,., d
l es anCleenes
' ,.,
on t lU
et COrO
re toutes
cou- JCarondas.li/l.1
fi .r. ,(. •
t t$ rejf(ln;t1.
fi umes, vfage, &. fa~on de viure, non fans grandes, & cap.
6f.
Ff
2.
�2.2.7
StàÎutJ & CouftumiJ
infupportables defpenfes : en maniere que le ferriice du
Roy au be[oin en feroit amoindry: & cela aye lieu non
feulement ezcauCes,qui [e pourront mouuoir pour tad.
uenir, qu'il s'dtende ez caufes pendantes, &. non decidées en matiere principalle.
RES PO N SE.
Onlieur oél:roye le contenu audit article à ceux,
que de long temps ont ioüy pailiblement defdits
fours & moulins: pourueu qu'ils pouruoyront,& entre·
tretiendront à leurs fubieél:s lefdits fours & nloulins l
[uffifance.
Oé1:royé 152.0.
•.
Extraiél: du Regiftre appellé PotentÎII, fol. 39 1 • & 401.
M
S'enfuiuent quelques Statuts appartenants à la
Cour de la Chambre, ou des Soumiffions.
Obligation generaUa e'{fofficienta à la Court de la CAmbrA.
R E ~P'EST A.
Tem cltr fouuen fi efdeuen en la JUbA CDurt Je la camhrd,
que per ebliganflU generAIJ, fenfo f}tcifictl.tio1J Je la J"b.
court, monfur la prefident cenfintil letrlU ,"xtA lolU Statuts &
rigour de lA Juha court: la caL caufa rep"gna al drech : '" nDII
~ot admettre l.u exceptions, aUegatlons @t dtfenf44 . 'l"t en /41
cours ordinari41ft admelrian, 141 q"als et deuriA admettrtifllpplican que en genlrals obligAtj,ns la JIC~a court de la cambra no"
. fia comprelfa: & que fiA commandat ais Notar';' [MI pen~ formiJab/. de la Jicbâ cambra pre[entJ (7 efdeuentJours, que nent"n, let rA per "igour d, tais oblig,mfu fachlU generAlament
(Jimm 'lue la tOllrt de 14 cam"a ly Jia expreffada ) letrltl de lA
d:cbA tourt nOIJ au[on for.
,
I
1
�J" Pa)J de Pr(Jutntt.
RESPON SE.
AMajefté dt c~:mt~nte d' oél:royer le re~uis) pour le
S
regard des obhgatlOns generalles publiees & refliltantes par contraas faias hors de la Prouince tant feulement) & non dans icelle; &. ce, fi n'eft que par Iddits
conrraéts & obligations euf\: efté faiae expreflion de
quelque Cour, comme du Geur Vicegerent , chambre
Apofrolique,du petit [eau de Montpellier, Chambueil
& [em6Iables.
"' Oétroyél'anI46,. &le2.7' delanuier.
(
Extraiét du Regifire appellé Potentia , fol. 2.93.
Sur le mdine fubjea.
R E i2.. V li S T A.
Tem car lou fibre dicb mOllfegnou, lou prefident aia ."o_fl,i~
mAt de cOllfentir &- .lItreiar lettriU Je I~ cambra ptr re(oll
de generalla obligat;Q",ntJnobj1ant 'illl 1. COArt de 1. cambra n01l
,p"txpre.l.foda: S.pplicAn • l.tlicha 'MajeflAt, 1uely plaU"
Je for mhJbJr III djcb mon(egnollr lou preJident. 'lUt d'atj]i e1l
....nt non confint" neng"nlllletfm captionalJ ou a",trlU, {in on.
9ue 10114 debitours lian exprejfomcnl ob/tglll à la tlicha court de
la ,,,mbra, noaobflant tOile StAtut, DII reft~"cb cOrlftntir, 011
tDnftntldo,., ln contrArio
I
,
R 11. S P 0 S T JI.
-
Erfo ,ar l'eft;l eft ancian 41 ,on~rAri, entrot/6Ich ,.fl" ou,
Jets credit ours , ftmb/I ne fi Jeller CDnfmtlr , fin on 'l"e la
COurl Je ,.mbra flffa exprtffament txceptadA.
OOroye fan 1472.. &. le 3. d'Aouft.
Extraia: du Regifue appellé Pottnli. , fol. 303·
Ff3
P
�Statuts & touflumiJ
Letras de clama non fi balhan fcnfa vefer fobliganfa.
!!.1?
R E ~v liS rrA.
rem ["pplSCAn J la d"ha fognoria''lue en la di(h" Court de 1.
cambrA nQn fi confinta captlon lIeuguna tant..m lA prefont. _
cieutat d'AÎx,coma defor" en ltU d,chlU contas ae PrlJuenfo &
Forcalquier: Jinon que premier fia focha exhibition real de finflrument)ou appodtjfo, las quaisfian Jeftgna.r coma de counu""
fujfiftmment iuxta la tenour dals StattftJ : an{ins p.relhament
lia {"ch en las Cours ordmar;a!.
1
RES PO N S E.
~oit faïa: comme cft requis.
Sur le mefnle fubjeél:.
R E .if li. STE.
Tem car bien fouuent aduient qu'a Iafeule & lim.
pIe aIrertion d'aucuns CommiIraires, ou autres, les
Notaires de la Cour de la Chambre font capiatur,ou autres compulfoires: ~ caufe dequoy font plufieurs telles
fois vexez, que ne le [eroient: voire que le crediteur
n'aura donné charge: affin d'eq.iter tels abus, vexations
& don1mages. Plaife au Roy ordonner par maniere de
prohibition, que d'icy en auant nuls Notaires de ladite
Cour n'oCent , ny doiuent-ny faire, ny bailler àquel Ce
vueille,perfonne, Commiffaire ou autre, capiatur, ny
lettre aucune compulfoire, fi ne luy appert du contraél:
vbligatoire realement exhibé par inftrument, lettre tefiimoniale, ou tillet figné de la n1ain du Notaire, qui
aura faiéte telle obligation.
'
RESPON SE.
,
L'article eft raifonnable, & foit-mandé au Pre-li dent
de la Chambre faire obferuer.
I
/
1
1
�elu PayJ de ~rOutnct.
A
N NOT A T ION.
E mefme eil porté par l'ordonnance du Roy article
t. au titre des Soumiflions , & comn1e on y doit
proceder.
Clamour expaufada d'vn florin en vna Court, li
en vna autra Court le expaufara.
R E~VESTA.
rem car plufoursyegaddJ lom credit ours , que[on fort ajpru, "
per mayJ greuAr lom dtbitours fAn en f"lJna Court c1amour
;:"PTJflormfau lou drech de.p/1U1 & pUM d'aquelmetefme deute
t1l "Pna autr~ 'Court fan autra clamo~r de 'luatre, ou de cinq
florms ,-ptr for ,/ufa.rs proceffis, & damages ais dehitours ft}
fobieÇtJ dei pays. perfO ter obui41 a tais opprelftons dal! /ubjeas,
S"pplican a la Jzcba flgnoria''lue ry plaJJa de ordenar, 'leuflch~
petItIon d'l'n f10rm , ou dt'mayJ en La d,cha [,urt de la Cambra,
oU en ,utra Court, 'lue per aquel deUle en l' mf/rument , ou obltgation contengut, ptr lou cal dzcbA -clamour ferA facha, non
obftant touta renunClAtion , tAl creduour non pucfoa ~ ni auft * ~~S for Wtn
~
f
"
\
.
~ufl'
dtffindu
ln aMtra C~rt alltra C1amour, ni proces Jar: maIS Il 'lUI ont par t'tJraonntt,1fce
aUrA lA clam~ur accommenfAda à qui [on drech ptrJegulla.
]tO).
1
'u
RESPONSE.
Oit oéhoye, pour le regard de la fomme demand~e en vne inftance; à la charge que nulle autre cla~e
ne s'expofera en vne autre inftance pour ladite Comme, ~
comme le droiarequiert.
Extraid du Regiftre appellé, !!.o~~~!j~.
S
�%.31
Capdon perfonala non deu dhe confentida par 10q
Prdident de la Cambra per v.igour d'vne appodilfa,
ou autre efcritura, que non liareconeguda legitimament.
RE~VESTA.
Tem fopplican ~ [" àlCh" Real Mllje/lat , '1 u,t fia commana"
à Monfur lou Prt(ident de la Cf-mbra, que non deja confint"
dengu"" captÎlJn p,r{onAYa plr 1:*igour de appoà'/Ja , ou .IItr,
'[crltura ; Jin on que taUa efcrituraJi. prernieram,nr recqneg.J.
legit'mllment.
,
I
R llSPO N SE.
Il plaift au Roy, dautant qu'il eft iuGe.
Extraiél du Regiftre appellé Potent'., fol. 3)9.
ION
SOM MAI lt :l.
oél:roye caption per[onnèlle en vertu d'vne
" [cedule adu.erfe & rcconnuë , pourueu qu'en
icelle il y ait obligation.
2. Sçauoir li, pour cxpo[er vne clame, il cft requis qu'il
y ait cxpreife obligation à la Cour des Soumiffions.
3 II cft befoin qu'vne [cedule & promeife [oit aduer~e
& reconnuë' auant que [ur icelle on puiffe expofer clame
&. odroyer captioll.
-+ V n Preftre peut obliger fes biens à la Cour des Sou..
rniŒons, comme auŒ on peut agir contre Iuy pardeuant ladite Cour, en vertu d'vne fcedule rcconnuë.
CAp
G
LOS ~.
que i'entends,6
en lafcedule ou promdfe eftcontenuël'obliga.
tion par corps : car il ne' faut iamais cmprifonner per-
l
T ION P E. R SON AL A. Ce
COM'
1
1
1
�.
du P4)JtJe ProuI,ûë.
2.:)L
tonne pour vne debte.l. nemo carcerem. dt exa..B. tribut. bh.
C. Bald. in 1. 'Vlt. de zn hu r[){Jcand. Salyc. in 1. J. num. 5.ln
ftnt. qUI bonù cet/cre poffu nt .Zaf. in SUflJma.de in IUJ rvo"nd. A cefte caufe par le prefent Statut on laxe caption
perfonnelle en vertu d'vne promelfe reconnuë ~onte
nant exprdfe obligation par corps. l'efiime en cIhe aut:lnt de l'expoGtion de la daine ; f~auoir eft qu'apres
auoir veu la fcedule. aduerée & reconnuë, on expofe
clame {ur icelle. Et fuiuant "11 autre Statut la clame
s'expofe veu le contraa contenant obligation au inoins
generalle, felon qu'il a efié dia cy deiTus , & par le Statut, comme il s'enfuît.
l Mais 011 doubte f~auoir in on li l' obligatiô generalle
fufEt, ou s'il faut que le debiteurfoit exprdfclnent obligé àla Cour des So'unlifIions..La rai(on de doubter procede de l'Ordonnance du R,o y & des Statuts de ladite
Cour des SoumifIions. Car l'Ordonnance du Roy re- '
quiert, au titre des SOUlnifuons, article 2. qu'aucune
clame ne{oit expofée fans preallablement,auoir veu le
contraél: re~eu par Notaire Royal; par I.equel il {oit;
porcé que les debiteurs font obligez au [eau rigoreux
de Prouence. Au moyen dequoy par ladite Ordonnan-,
ce la gener~ale obligation n'dl: pas [uffifante , filais la'
fpecialle eft requife. ToutesJois j'dhme que, nonobfrant ladite Ordonnance , la generale obligationfuffit, au moyen des deux Statuts cy mis: par le{quels if
ap~ert que le Prince n'a voulu oaroye~ à l'~~e~blé.e dc,S.
troIS EItats, que clame ne feut expofte , s tIn cItOIt exprelfemet porté par le cotraél: que le debiteur feut obligé àla Cour des SoumifIions; mais il a refpondu qu'on.
donna clame [ur vn.c obligation. gcneralle ; G ce n'eft.:
.
G:g ;
10.
C.
�2.33
StatutJ & Couftumes
_
que par l'aél:e la Cour des SOUlniflions Feut exceptée:
Au[quels Statuts il ne faut pas croire que le Prince ait
voulu deroger par ladite ordonnance, fuiuant le chap. I.
& là les Doél:eurs,de conflit. ln 6. & à ce propos [eruent les
maximes triuialles; qui dia tout,n'exclud rien: en l'v.
niuer[el [ont contenuës les cho[es parriculieres.Parquoy
qui s'oblige à toutes Cours; s'oblige auai aux Soumit:
fions.
3. Toutesfois deuant qu'oél:royer la caption, ou que
d'cxpo[er clameur, il dl: requis que la[cedule & promeffe [oit rcconnuë deuant le luge, comme il a efré dia
cy deiTus; laquelle reconnoiffance ' prodùi61: ceft effeGt)
que ladire [cedulè ou promeffe peut cfrre mire à execution comlne G c' dioit vn aél:e pris &. Ggn6 de la main
d'vn Notaire Royal. Car G vn cont~aél: garentigié (auquel on peut bonnement en tout equiparé le conuad:
foumiŒonné) à [on execution parée; d'aqtant que le
debiteuf confdfe deuant le Notaire .( qui s'appelle Cartulaire) qui a iurifdiGl:ion telle que les parties lny ont
donnée.l I.~ ib, gl(Jfo.!fJ verbo (iuTljaJElso'lem) de lud,c.ltiJO
in L~rr(1r.nu.2.6 C.de lur.&. fotl..ignol'.Barto!.tn 1.1. 12um.3. C.de
ro nfe/fts.8ald.tn I.I.e.de exrept. rci iudfc. A plus forte rai[on
la [cedule doit auoir [on execution p~rée [e treuuant re·
connuë parcieuant vn luge.ayant iuri[diébon de la maindu Prince.'A Cet propos [ert ce qu'e[crit.Baldern l. "Pntca §.
~ plen/tu. nUYfr.3. de r(1 l'xor.aEl. C; où il diél: que la fripula.
tian- feinte introd-uitte en faueur de la dot à [on ex ecu·
tion paréc,cOlnmè li elle eftoit exprdfe:d' autant que ce·
la vient de l'aufrorité de la" loy; de rridine peut-on dire
que la [ced u le reconnuë·à [on,.execution parée,& que cela vient de l'auCtorité du Statut.
.
�.
lIu p~Js de Proue net'.
1.34
'4, Le mefnle femble deuoir eftre dia pour le regard du
Prefrre: lequel ie puis aébonner deuant tout luge, afin
de luy faire reconnoiftre [a [cedule~ [uiuan t l'ordonnace
du Roy: & en apres ne le faudra renuoyer deuant le luge d'Egli[e; pourueu que le luge, deuant lequel la fèedu le aura efté ~econnuë,[oit luge competent des parties,
ains [e pourra 111ettre àexecution [ur les biens d'icduy.
Car fi le Preftre pe~t exprdrement obliger [es biens à la
Cour des Soumifsions par aéte publique', comme il fe
praé1:ique d'ordinaire; & fi en vertu de telle obligation
on peut executer le Prefi~·e [ur [es biens; on pourra aufsi
exeçuter le Prefue en vertu d'vne [cedule aduerée & reconnuë pardeuant tout luge, moyennant qu'elle contienne obligation, comme il a efté diét cy delfus. Ainfi
l'ont tenu Auffredus & Benediétus rapportez par le Rebuffe in tit.de Chzrograph.,& ced.recog. art..II num·46. & 47.
in QrdùJat.Reg.Lequel toutesfois tient l'opinion contraire,c'dl: à fçauoir que le 'Prefire doit eftre renuoyé pardeuant [on luge. Imbert eft de me[me opinion zn Infltt.Form(.ltb.uap .2.4. in glojJa.lo4nnu de. P [r.itea m l. "PlrOJ C. d, palatfacr.lart;. l,b.u..
AVTR A ESCRI 'TVRA. n 'entend parler des mifhues priuées & liure de rarton, ou ~e toutes autres e[cri..
tures quelles qu~elles [oyent; dont Rebuffe traiéte di{fufémcnt au lieu cy deffus,cotté.,
Ordo1J1Jante & declàratÎon d'es magnifiques SeigneurJ J,l~
Chambre dej Comptu de Prouence,touchant
les-lat/upour lu injures.
L
.
Efdits magnifiques Seigneurs dirent & dec1arcnt
quela latte des demades fondées fur injures faiaes~
Gg 2.,
�~3;
St.ttuts & Cou(lumu
do ·t dtrc exjgte à proportion de la Comme, àlaq,uc:lle le
querellé fera condamné enucrs le querellant, par la fen~
(Cllee diffinitiue du luge: delaquelle li le condâné n'ap~
pelle,il payera entierement lil.latte~ mais s'il appelle la~
dite latte fera exigée par moitié. Et que la mdine exa~
éhon {oit gardée en toutes cau[es pendantes par appel.
Et aduenant le cas que telles demandes ne fuffent.iugées
diffinitiuement, ain-s compoGtées par la conuention des
parties, ldèlit:s Seigneurs dirent que la latte doit eUre
exigée à rairon de la rom me portée par la demande, en
1< Il f.tutir)1: oir payant cha[cun la moitié. * Ets'il aduenoit par la negli.
711. ~tr ct.1pir rs , gence & diŒlllulatiol1 des parties que le procés dcfdircs
c.l~la 80 .
injures tira en longueur, & qu'au bout d'vn an il ne fut
iugé difllnitiuement; eHant l'année expirée, que la latte
[oit exigée par moitié, à rai[on de la [omlne demandée.
Et ainG dirent deuoir dhe faiél: en toutes les Cours Ra·
yalles du pre{ent pays de Prouence,F9rcalquier & terres
ad jacentes. Et {oit -la pre{ente ordonnance e[critte au li·
ure appellé MetIJorabtlta, pour en dl::re con[eruée la me.
moire à tout ian1ais. Faiél: en la Chambre le 18.de No·
u~mbre 1532.. R. B 0 RRI L L Y.
,
Exrrai6l:du liure appellé Memorabjlia, fol. 48.
Latas ny patrocins non li demandan apres cinq ans.
Q.g,itran{a de las latas & patrocin fe fa {enfa .
pendre argent das debitours.
R E~F'BST A.
'rem car 10114 comjlfarû,que exegrfJon la.tlattU & 10114 P"trI:
CINS, COlJ1mnton de gr4nJ defalhlrJJens. 'juant "Pan par }/1'
I? 4ys per exeg,r [tU d,chlll /"tltl t1 plltrfJClnJ : &- fi Jtfn f"g~r
l
,ltJliI !atrocl1l~ pourtAnt~ cllforf!ets,
'lue non[on flgn41 nI ~ecrl:
�d~ Pays de ProuènCl.,
1.3'
144: & ilOfJ110n a entendre à lai paural gem, que laJ et-wcelltJ,n,
non ou fan, ni en fan rafa1J al clauaYI de La cambra, ni al
tlrch-r p4rcuradour s: &' fi e~auüa , qlu lOHJ balhan ?uti à "PT:
, .utre , Lou qualfemblablement lallJ')701 c"egir : f5 amfins ni a
pr~n1uefi pagan douta 'Voul/tU ou pllU ,' l1J gr~"d inte~elfo @!r
allndaL fujets dal Rey:& pertant pcr loulre tout abru & mala
co{lulfJa ,{"ppl,can "La dJ~ha majeflat, 'lue l, piaffa de far ordenar &, co~rnadar, qtle tais lat.u & patrpcim fi dcjon exeglr,e§
letl~r denfre dOIl4 ans dal temps, que [on fachJtJ : 011 autrament
Ion puelcan exegzr ny leua1'.Et l'Jon remens que ialJ (omrmOan',r,
flan tenglU de far podtlJ:U a aquelloll4 aque la.tlur demandJJran
[enfa ren pendre) attendu que fan pagtUde lur trabaih.
(7
RES P 0 S T .A.
,
Las al Rey, 'lue non fi puefcan demandar paJf~t cinq ans,
entant que touquara IOIlJ fobjets J'aquefi pays, mc"o/IU
r17 habttans daquel: ~ que /0U4 (oOta,,,rs fian tç"gw 'd'e'll
for qutttanfa en aquelloUl) que l.u aemAnderan (enfo ren pendre
a("ufa d'aqueUtU.
Extraiél: du RegHhe appd16 Potentia, fol. '331.
P
Nengun non deu efire pres au cors à fa maifon, Olt
autra, per deute ciuil.
,
RE~VESTA.
Tem fopplican, 'fue per nengun dtute ciu;l de qualqlla court
quefia, ou ft que fot14 przullegrada , dzre6là",ent ou malreaement nenguntl per[ona denf. lofdlChs contraEls de Prouenfa,
I
de ForcAI,!u,er non aeji$ elfer prtffa de la perfo,ma,m Autr~
ment empena.da danfra fa proprrll maifln, nI en alltrehoflal,
ben qf4e tal perfana, fofJa de la perfona obl.gada, per ~ultar d,"trfos ÎneDnuenUnJ , que pD)"an "enir . à caufa dt ~oltr Il7ar
perfl1fo ca~~"e homme de ben de fon hoflal propr', ou d'autre.
Gg 3
&
�-- ----.- .
Slatllt! ~' ColI(lllmtJ
RES PO N SE.
237
\
L fembleiufie & equitabIe,qu'aucun debiteur obligé
au corps ne foit tiré par force c;on rre (on gré hors de fa
nlai[on, [oit qu'elle Iuy appartienne en proprieté ou par
droit de loüage , ou [oit vue hofielerie , pourueu qu'il y
ait logé durant dix iours; li ce n'efi en cas de dcliétou
crime occurant. Et nous plaifi: qu'on [e garde bien pour
faire exploifrer telles captions per[onnelles dans les
mai[ons (u[dites, de faire ' des injonébons & declarations de peines. Ce que nous.voulons eftre gardé tant
feulement four le regard denos (ujets du preCent Pa~.
Oéhoye fan 1469'. & le 2.7. de Ianuier.
Extraiét du RegiIlre appellé Potentia, fbl. 346.
I
Debitours non feran pre{fes de la perfona
en tems de fiera ..
I
RE.€( V EST A~.
Tem car temnt 141 fieru dal p ay! dal àicbJ C011tat! dé Pro-
uenfa, (t) de ForcaLqu,er,dluerfe! ahufo! Je commeton, em.
pachant aque04J par lettral de la cambra~ DU autrlU contra IOHl
dcbitoun,fofent Il.queOoll4 pendre de la perfona , pertant 19111
luee! enfoujftr~on·graJ. daumage.SlIppl,ean que tre! iour! dallaI
& tre! ÎourJ apre!, LIU dichtU fteral {ta-eroh,b,da touta execlItion, tan perfonaL , comll aHlrll fer deutes. & AutrlU '~UfoJ
âuilJ~
R' ESPONSE~
ERoy dl: content qu'il [oit faia: [uiuant Iereqsis
. durat deux iours, vn deuan-r & rautre aprés la foire;
& 'Ce, afin de venir à la' foire , & non autrement.
Oétroyé fan 14-69'. & le 2. 7~ de Ianuier..
Extraié\: du Regifire appellé, ~~t~~~~'!:'
L
.'
�dH pâJI aè Proüence.
,
.
, L~ prëfêrjptid~ feUe qui efl du dr~ja cotn'1l;m à lieu entr.e".les ·
Cl/oyeru d Aix en la Cour dUSoumiJ!ions. Femme ne peut
,eflre tmprt{onnée po-U1' debte ciulie.
,
,1
Temnous ordonnons qu'en la.cout:des SoumiŒ6ns
[oit gardé le droiCl: comhl~n cntre leSlCit?yôl1s d'Ai~l
Q touchant la pre[cription: ' ~e :t0l!tes fcjrres. -de debtes;
nonobHant le Statut de 'ladite Cour:cte-[orrequè l~fdits
t Citoy~ns & habitants d'Aix: pourront oppo{er en ladite
{ Cour l'exception de la pre[ct1r,tio;tous lesaucrés'Statuts .
&ftile de ladite Cour demeÙl'a11ts en leur force &'vigueur. Ordonons auŒ qh'aucufiefemmenc pui{fé dheemprifonée ny arreftee (ouhs pretexte.de quèl-qucobligation, en façon que ce foit, qu'eUe pourroit.auoir faïa
de Ca pèr[one,ou faire à l'aduenir en matiere èiuile:nonobftai1t le Statut de ladite Cour ou autre quelconque.
Il fe trouue couché au chapitre de la Paix. . .
..
1
•
.prefcriptia.n à Leu à la Cour de ~a Chambre comme de droia.
R' A. N ç OIS par la grace de Dieu Roy-de France,
Comte de Prouence , Forcalquier & terres ad jacèntes, A nos tre[chers & bien aymez Id Commi{faires, qui
feront cOlumis & deleguez à tenir les prochains Efiars
en nofdits Pays & Comtez, [alut, & dHeélion. Comme ·
[ur, certains articles & requefi:esà nous prefentées par
nos chers & hien aymez Anthoine d'Aurai{on E{cuyer)
Seigneur dudit lieu: mai1l:re Anthoine Donat, licentié
ez droits;& Iea Fabre Con{ul de la ville de Draguignanenuoyez par deuers nous de par no[dits Pays,& pourJes
affaires d'iceux, ait eité par nous ordonné' & pouhfeu,
fdon & ainG qu'il dl: contenu apres chacun d'iceux
F
�9
Statuii (;. CouRuIJJIJ
articles, & requeftes : & qu'il dl: plus à plein contenu ln
iceux, cy attachez foubs le contreféel de noftre Chan..
lerie. Nous pour ces caufes vous mandons, commandons & enjoignons, gue le conteuu en nofdÎtes ordonnances eftans à la fin de chacun defdits articles, vous
mettiez en execution, en ce qu'il vous eft mandé de ce
faire, & qu'ils font à vous adrdfans, (elon leur forme &
tençur: €fllftinG nous plaifi:-il drre faia. De ce f:airevous
donnons,entant que be(oin (eroit,plain pouuoir , puie.
{ance, auétorité & mandement fpecial par ces diétes
pre(entes. Donné à Paris le dix-neufiefme iour dr ~v'Iay,
fan de grace nlil einqcens dix-[ept,& de noft!."c regne le
tJ;r>i!lefme. Par le Roy Comte de Prouence. Robertet.
L'artiélefoyqant ~jlle neufiefme ~ ln autre~ obmti.
R E .fU/ EST E.
Tem, q~e attendu que ledIt Pays iè gouuerne & te ..
gift par droié1: efcrip7 & que toutes a6l:ions font prefcriptes, par faute de pour[uÏtte dedan8le temps ordonné de: droiét.P lai(e au Roy ordonner,ladite pre(cription
auoir lieu, mefmement contr.e gens, contre le[quels,
icelle pre(cription doit d.edroiétauoir lieu, [ans ce que
les parties ayent acquis l~dite pre[cription par eux) ou
leurs predeceifeurs en puiffent ,ny doiuent eftfe priuez,
Jinon toutesfois en cas de droiél: , & dont les parties {croient parledit Seigneur releuées auec cognoitfance de
-caufe, & par)fes lettres Pa~entes à bonnes iufies lx.
rai[onnables caufes , & ez· cas de droiGt, comme
dia eft : & [ans ce que autrement les parties. qui auroient acquis ladite perfcription deüement, en pu ifiènr eItre Eriuées, [oit par puiifancc :ab{oluë, ne
I
autre~
�au Payl ae Proumct.
2..fO
ment: nOllobfiant les Statuts) & rigueurs de l:i Chambred'Aix.
R E!, S P
0
N S E.
-
Es Commiffair~s de[dirs Efrats s'informeront [ur le:
contenp audit article, & Y pouruoiront) COlnme
ils verront dtrc de raHan.
-
L
Ordonl1arlCtJ dél CommitfiireJ.-Vr le neuhefme & de:rnierarticlc fai[ant mentiondes -prdèriptions, ledit article a dlé ~ommuniqué
& mis en aduis & Con[eil de Meilieurs tenans la Cour
de Parlement en Prouence; leCquels ont efié tous d'vn
aduis, que l'e contenu audit article [oit oaroy~ & accordé aux gens des trois Efrats dudit Pays: à [Cfauoir,
que l'exception de preCcription cy apres, & pour
l'aduenir ~it _ lieu Celon la forme & d![poGtion dudroiB: dèrit; {don lequel ledit Pays dl regi & gouuer-né. Et nous CommiŒ1ires ainG l'auons é\ccordé & ordonné, en enCuiuant la commifIion & pouuoir à nous
donné par ledit Seigneur, & [ans prejudice du paffé-, &.
des canees & procez pendans tant Ceulement. De Mas Lieutenant. De Beaumont Prdident, Boyer gene:ral,
Balthezar Gerente PreGdent des Comptes, Fran~ois
du Pré.
.
Extraiét des Archifs &. du Regifrre appellé. Magd«lentt.,
S
fol.
r
2.0~
l
-
SOM MAIR l.
L n'y a~oit par cy deuanr aucune aUtre: prefèri-ption en la Cour des Soumiffions que la centenaire:.
-
-
Hh
�p
StatlJt! & Couj1umes
laquelle par ce Statut efr refrrainte au termes de droiét,
& pourquoy.
.
2
Le poffeffeur de mauuai{e foy par difpolition du
drojél: canon ne prefcript jamais. .
3 Il Ya grand çontrafi entre les Doaeurs , li la pre{cri~
ption de trente ans à auŒ bien lieu en l'aétion per{on~
nelle qu'en la reelle. "4- La pre[cripcion a lieu en l'obligation & aétlon per[onnelle, & pourquoy.
5 Sçauoir mon li l'hericier vniuerfel peut pre{crire la
legitime ou le [upplemcnt des .heritiers .particuliers.
l. ..
-G LOS E.
L ne fut oncques oétroyé Statut par noUre Roy tres.:'
fiudieux du bien & vtilité deJesfubjeél:s,à la requefie
des gens des trois Efrats,plus profitable que cefiui-cy:
car l'audité des creanciers .efiG 'grande, qu'ayants tousjour lagu.eulc bée,come des loups raui{fants abbayans
aprésJe gain, ils n'ont autre enuie que de deuorer &
engloutir leurs pau ures & mi[erables debiteurs: le[quels
le plus (otiuent ont de coufiume de .payer de gré à gré à
leurs creanciers vne partie de ce qu'ils leur doiuent; ce
que les creanciers ne couchent [ur leurs liures de raiCon;
comPle auffi tel .payement n'eft efcrit au pied du conuaa: de façon qu'ayants le[dîts creanciers eu payé ment
de leur d,ebee ou de Jarrie d'icelle, aprés vne reuolutian de longues annees tracaJrent [ans caure leur debiteur; s'appuyantsCur ce feul poinét,que leur aéte eH garentigié , & leur debiteur obligé à la Cour des Soun1ilIions.
1 En laLJ.uelle autre prefcription que le centenaire n'a
I
..
�dù PÀJJ de ProuenCf.
1.42.
pas de lieu, ou [croit entre les Citoyens d'Aix. N'efrans
doncques les obligations cancellées , pluGëurs ayans, '
co me l'enfant -prodigue, tout mangé leurs biens cn
ddbauches, excés & luxes, ont recours à icelles, & pel1Cent que par ce moyen ils peuuent en~ores faire demande de leur debte) quelque vieille qu'elle [oit; dautant:qu'ils voyent qu'il n'y auoit aucune pre[cription à
ladite Cour, conune il a efié dié!.
_
. Mais à bon droiél: le contraire dl: icy decidé ; attendu qu'il n'dt pas vray [emblable que les creanckrs, qui
{ont tant affamés de 1'01:, ayent demeuré fi long tèmps
de demander leur debte;ou,G ainG nous aymons mieux
dire,ce Statut rendra les creanciers plus diligents.seulement d'vne cho[e deuons nous eitre n1arris ;'c'efl:'-que ce
Statut n'a efté imprinlé auffi to11 qu'il a', eité faiél:; afin
que cha[cun [çeut, qu'on auoit derogé au S't atut de ladite Cour; & que par ce moyen- dia[cun [c [eruit du
St!tut derogatoire;.en la ddfence 'd6 [es caufes. Mais on
n'a peu auoir-notice &icelur iu[ques à pre[ent ; efiant
iceluy caché au fOll;ds des Archifs, & par ainli connu à
tres-peu de gens. Mais d'ore[cnauaut il [eranotoire 01 chacun & vlité en prafrique.
~e ledit chap. dernier ait lieu tant en l'aérion per[onnelle que reelle l'Alexandre l'a ainG voulu en C011{ultant, C01ume il fe voit in conf 185. nurn. 2.6: rvfque ad
finem.l t b.2. con[.99. nurn. 5~llb.4·' conf. r~ .nU~.I lib. 3; conf. 51.
lib. 5. là où il tr,!iéte cdte'qudholl fort au long: c'e11
pourquoy ie ne rapporte pas ce qu'il en a diér.. La contraire opinion eft fuyuie par plu lieurs rapportez par du
Molin aux additions qu'il a fai6\: {ùr Alexandre in J.conf.
99. "lIm. 1. Bald.con{ 437.lJb.I.Corn.con[ 2.o6.ltb. t. IaquelIe
,
Hh
2.
,
�•
1
2..H
St (jtutJ ~ C ùu/1/1lNJ
'il dit dl:re gardte en praétiquc:, & diél: auair d1:é ainG
iugé. Gu,do Papa. q. 199. en donne la raifon; difant que
ccil: d'autan; que celuy , ~ui efr obligé par aai~n ecr~
fonnelle, n eH: pas appelle poffdfeur de mauüalfe tOYi
car il poffcde ce qui efr Gen, & non d'autruy. Bahl. In 1.
'Vlt. §. 7)/t. infine. C. comm. de legato AmdzlIJ FnrelllJ mon
luaifrrc; lequel je fuis tenu d'honnorcr à tout jamais en
ma men10ire a rraiél:é cdte qudhon fort doél:em ent &
diligemment m [. 3.nurn.e9. de 'Vfucap.lequd dhme qu'en
point de droiél: ceLte opinion efr la plus vraye. Dac ln
conf 554. num. 1. poft. Petr. A/Jch. zn cap .fine poU:jJione m6.
dtj1zngue. Car il y a quelques droi~s & aéhons qui nous
competent [ans attendre autre declaration; & en telles
aél:ions la mauuaife foy empéchc la prcfcription. Il y a
quelques autres droiéts qui nous competent apres vn
decJaration, 'Vt ml. 2.. C.de sure emphyt. & aux legats,comme il efr notté. În 1. CU'11 pattr. §.[urdo.de 'ego 2.. car il faut
que le Iegataire interpelle l'heritier deuant qu'il fait tcnu & qbligé. A ceH:e caufe l'heritier n' dl: pas reputé dlIe
en coulpe, deuant la denôciation. Il femble que Dece &
Petrus de Anchar. [oient d'aduis audit Confeil & chapitre que la pre[cription ne co.ure pas contre le creancier,
qui a vne aél:lon ; d'aurant que le debiteur efr en mauuaife foy. Or le creancier a aGrion, quan dIe iour app<r
[é à l'aé1:e garentigié dt venu. Par ainG, Celon leur aduis,
la prefcription ne courra pas; contre ce qui a efi:é dia cy
ddfus.
4 La plus vraye'opinion dt, que la preîcription moin~
dre que la centenaire court en ces obligations & aéhonsj
comme celle de 30. ans. Autrement ce Statut feroit inu~
tde: car G par cydeuant vne obligation ne [c prcfcriuoit
w
�de4 P ayJ de
1..44pas qu'aprts la reuolution de cent ans; & li par ce St~tut
ad1:éderogé à l'autre; il ne faut p.lsdiredclaprefcri":
prion de ccs obligations ce que l'on dia dc;s poiTeifenfs
de manuaife foy; qui ne prdèr.iucnt qu'a pres le laps de
cent ans. Tout ainG donc que les autres aéhôs [e prcfcriuene par le laps de trente ans, ainG ccftc-cy iè pre(crira
par le mc[me temps.'.jicut & l.om'f'JeJ 1:'Jlt. C. dt prl:fcrIf't.
JO. d71fior. '. J. C. dt conflit. comme il a dté eG:ably entre
rous les Citoyens d'Aix, ainG qu'il appert par le Statut
precedent.
.
5 Puis que nous parlons icy de la prefcription , i'y
adjomeray vne queH:ion vrile & frequente; ccft à [çauoir G l'heritier ~niuer[el pre[crida lcgitime ou {ùpplement d'icelle, contre les heritiers particuliers.Et i' efiirrie
qu'i1:faut dire que non; a caufe de la mauuaife foy d'iceluy. Car cdt heritier dt ou heritier par teft:ament, ou
abl71ftaten qualité de maile, enfaueur duquel eH le Starut,(extdnt~bUJ mafulû )comme chez nous.S'il d} heritier
tcfbmentaire il [çair, ou on pre[ume qu'il {çachc ce qui
dl: contenu au teHamenr. l . non ell firetuiu~. C. de tr.;r:jc' û.
Baid. tri 1. ti flJ Q'41. fi cerf. pet ln 1. tL4Ior. pet/fla C. de perie. tut.
plr ainG il [çait qu'il a des Freres ou d'autres coheritiers
particuliers; defql1cls il poifede les biens qü'illeur deuroit defemparer & expedier ; veu que la legitime fe
prend des biens paternels: où il dl: heririer ab 1I'lUflltt, ledit Statut ( extantlbltJ) eHant en vigucnr : auquel cas,
d'autant qu'i! [çait qu'il a des Cœurs, aufquelles eH: deuë
Vne cotte part des biens, qui ont appartenu au pere: laquelle puis qu'il la poifede,il ne peut pas nier qu'il ne foit
poffeifeur de mauuai[e foy. Au moyen dequoy il ne
pre[crira pas que par l'efpace de cent ans. rDece co,,! 304,'
PtouWCt.
Hh
3
'
�@r COUflUr11U
nu. 2.. l'a con[uIr<f en ces propres termes,atnenant les rai[ons [ufdües. Aufii a faiél. Bertrandy conf 7. m fine. &
con}. J32.. nu. 2..l:b. 2.. & conf. 16. nu. 4.ltb.J.lefquels parlent
du fupplement, & tiennent, qu'il ne fe pre[crit pas. Il a
cfté iugé par deux fois que.la legititne ne [e prefcrit pas;
vne fois le 7. de Decembre 1554. en Audience :'l'autre le
u. de Mars. 1556. a la Chambre des Enqucftes.
A N NOT A T ION NOV V E L L E.
E Commentateur n'a coné aucuns Arrens touchant
la pre[cription du [upplclnent : lequel [e prefcritregulierement pir l' dpace de 30. ou 40. ans pour le plus;
c'dl: pourqupyon cn va cotter quelq.ues vns, pour verifier ladite prefcription. Il yen a vn dü 2.3. de Decembre
1582.. donné entre Claude, Magdelaine & Barrone Arnaudes de Pel:tuis; contre Honoré & Gafpard Arnauds
hcritiers de feu EH:ienne Arnaud leur pere. Autre du 2.7.
de Mars 1605' entre Aliere & Barlatier. Plus vn troilie[Ille du 2,2.. de Mars 1603. donné entre le lieur duPuger"
.& le lieur de Sainae i'AarglJcrite.
2.4-5
StMtlls
L
S'er;foiuent certa,tnJ Statuts concernant! les feuls
Cltoyem d'Aix ..
l
Q
V les viétuaill(:s marchandifes [oyent ap.
portées a la ville d'Aix.
.
2.
E
&.
~e per[onne d'Aix ne puilfc eH:re renuoyé
pour
raifon de deliét ou contraét.
3. OE.e les cens & [eruices fe ve~an~ vendre, ceux qui
les font les pourront retenir.
L
0 v r s & Ieanne par la grace de Dieu Roy & Roy~
ne de Hierufalem & Sicile, Ducs de la PoüilIe,
1
�du P {ry! tic Prouence.
24 6
,~ Princes de Capouë, Comtes de Prouence, ~orcalquier
, & Piedmont, A nos feauxScnechaux de noidits Comtés de Prouêce & Forcalquier,&nos Officiers de nofdits
, Comtés de quelque titre qu'ils [oient qua'Iifiez preCents & aduenir, nolhe bonne grace '& fanté. Philippes
Peyrerij d'Aix hofireEfèuyer, Chambellarr, familier &
nofrre c~er '& Feal AnlbaLfad~ur & depputé du corps &
Comté de noHre ville d' Aix s'diane produiél: deuant
nous, entre autres anicles parluypre[entés anofire Ma: jefté, il nous a de nouueau pte{enté les articles {ous-ef- .
crics, que nous auons commandé d'dhe in{eré aux prefentes de mot a mot; & efroyent iceux en tout & par
.tout de l~ teneur qu'il s'enfuit.
\
ViEluatlles ,ej Marchandtft:.
ITem q~- touchant toutes [orres de viruailles &
marchandi{es qui feront apportées a la ville d'Aix,
1 il vous plaire mander a vofhe Sene{chal ·,d e{dites Comtés & a tous vos autres OfIlciers,que d' ore{enauant Ie{dites vitllailles &. Inarchandi{es, puiLfcnt dhe librement
apportées a ladite ville d'Aix ( fors & excepté le vin) en
payant toutesfois tous vos droiéts deubs à vofire Cour,
& à tout autre Seigneur) auquel (era deub quelque
" 1.
droiél:.
Item que lès Citoyens d'Aix 'ne [oient rentloyez aux
lieux où ils auront delinqué & contraaé ; au{quds lieux
on à de Coufiuu1e de renuoyer .les dçlinquants .& C011tratèants..
Item que) quand on vendra quelques cens & [er':
uices ez lieux de vofire Domaine) ceux qui font le{dits
ces & feruices,puiifét iceux achcpter & auoir au rne[rnc
2.
�2.47
StatfJtJ
& . Coujl
, am n
prix, qu'ils [e vendent: pourueu rou}esfois que dans vn
mois contable du iour de contraét, ou pour le moinsde
leur notice, ils payent le prix àl'achepteur, ou le depo.
firent~ Le[qucls articles ayant nofhe Majefié l'CÇCU,
auons commandé qu'ils fuffent veus & examinez par les
gens denofire Conlèil. Et ce faiét, en ayants fai6tpar.
ticuliererncnt rapport à nofire Matefié; auons rdpondu
au[dits articles à la façon qu'il s'enluit.
1 Sçauoir en: [ur le premier, Nous voulons & mandons,
que payez rous les droiéh appartcnans ànoftre Cour) &
aulIi tous droiéh deubs à quelques per[onnes que ce
[oient, il [oit JoiGble àchacun d'apporter en nofircditc
ville d'Aix, le[dites vituailles & marchandi[es.
2. Sur le [econd, deGrants nous, tant qu'il nous dt
pofTlble ciuillement, releller & exempter de charges
nos fidelles Citoyens d'Aix, Voulons qu'iceux ayants
delinqué ou contraété hors dudit Aix,ne [oiét renuoycz
ûs n'ont acaux li:::ux des deliéts ou contraéls., e{quels
J.
coufiumé d'eftre renuoyez.
3 Ql:13 nd aux rroi(e[nle,nous l'acceptas & permettos Je
contenu audit article, [ans y cOlnprendre les censdc
ceux qui rdeuent de rrofire Cour. .
A cette caure deno!he certaine [ciéce par la teneur des
prcfen:::es nous mâd6s & comandos àvofrre fidelité,que
vous tant nos lTIodernes Sene[chalJx & ' autres [ufdirs
OHicicrs, qu'autres quifèrol1r fl1ccdliuemet àl'aduenir,
durant le temps que vous ferez en charge, vous facicz
jouïr no[dits Ciroyens d'Aix & chacun d'iceux, en tant
qu'en leur propre & parriculiervous verrez à l'aducnir
au'il
les [Jourraroucher,
oour rai[on des cha [es. [u[diresj
l
~
J.
g:lrder & obieruer de point! en poinét [don leur forme
.
.
&. teneur
�au PÀJJ Je Prou/net.
1{S
teneur par toutes per[onnes , nordîtes permiffions &
~ concdIions, & acceptation faiae par noHre Majefié,
comIne dia a eIté aux fu{dits articles à nous pre[entés
t~ A condition ,que nos Officiers qui [ont à pre~ nt eil
'l4 charge ayans veu en temps & lieu opportun la teneur
~~ des pre{entes, les remettront à cduy qùi lets leur aura
pre[cnté. Donné à Naples, par le lieur d'Vdon de
Naples E[cuyer & profelfeur en droiét ciuil, M. Rational de noftre grand'Cour & Viceproronotaire,Confcilli! 1er du Roy~me de Sicile nofirc Feal & bien aymé ,"l'an
le 13p··le 3. de Nouembre ,iudiél:ion {ix-iefm1S, & de nofhe
feigne, pour le regard du Roy, le dnquiefme, & quand
à le Royne, le dixieiine.
Extraiét des Archifs Royaux de Prouence,& da liure
Royaldes Priuileges de la ville d'Aix. fo158.
A N NOT A TI 0 N NOV V E L L E.
Ou~hant la vente des cens, il dl: à notter, que li
vn cens eft diui{é entre Freres ou parents, & qu'apres le partage le frere ou parent vende à l'autre la part
t' àluy obuenuë; le cen[able ne fera receu àicell~ racheft prer: d'a'lltant que ladite parr de cens fe trauuera venàuë à vn parent, perfonne fauorable par la di[po{ltion
du Statut; & d'ailleurs iè trouuera par telle vente ladite
r parr reünie à [on tout. Ioint que ledit cen[able, nono'baât qu'il fuft admis audit rachept, ne [eroit pour 9=la
affranchy de cens; à caufe qu'il [eroit touGour eentablc
enuers les .tutrcs parentsparticipes Judit cens. Et ainli
fut iugé en Audience l'an-16ol.. entre M. de Forefta
fubfritut de M.l'Aduocat general du Roy au Siege geneneral d'Aix d'vne part.Et Saurat Tainturier ,de ladite
vjllc d'autre..
li
ln &
l,
4
T
•
�Slat;,tJ &' COUflU"'"
Le rvin ,nr.nger ne ftrA apporté d~sn J lti "Pige d'Ai~ , fi lA
rmUeroOe ne s'y .,end deux francs.
L
Ov y s
S~
co N D par la grace de Dieu Roy de
leru[alem & de Sicile, des Duchés de la Poüillc: &
d'Anjou, des Comtez de Prouence, Forcalquier, du
Mans & de Piedmont. Au Viguier, luge &~utresOffi
ciers de nofrre ville d'Aix, tant prefents qu'aduenir, &
à chacun d'iceux, & à leurs Lieutenants gr ace & bonne
,volontt. De la part des Scindics du Confeil & de tout le
corfs de la Communauté de nortre viHe d'Aix nous a
efte remonfi:ré , qu'encore que par counume approuuée par le cours & cres-ancien laps de temp." dont il-n'y a
memoire d'homme au contraire , le vin des forains ne
pui!fc eftre apporté par quel ques p~rfo nnes que ce
[oient dans noftrcditc ville, fi la millerolle ne s'y vend
deux francs; li cft-ce neantmoîns quequdql!es nos
Officiers tant fuperieurs qu'infcrieurs dcmeurants en
nofrreditc ville, font entrer tous les ans dans icelle le
vin des forains contre la bonne couftume [ufdite : dont
procede vn grand prejudice & ruine à tOlIte la chofe publique de ladite ville; dautant qu'a raifon de l'apport
dudit vin eihanger le prix des vins des citadins r'auale:
efquels vins con{ifte le principal proha: defdits citadins; le[quels au moyen de ce nous ont humblement
fupplié', que pour l'vtiIiré publique de ladite ville, il
,nous pleun: d~rdonner que la fufdite vieille coufiume
fuft gardée & obfèru ée. A cefre caufe nous vous mandons & enjoignons à chacun de vous, que fi ainG dt,
comme de la part dcfdirs citadins dl: [ouftenu , vous
.pour l'accroj!Icmenr & augmentation de l'cHat de
�ilu Pays Je prD,lêitêt.
%$.
, noi1:redite ville & vtilité publique d'icelle,approuuants
ladite coufl:unle perpetuée par la reuolutié de tant d'aFlnt es , vous faciez en forte qu'a tout jamais [oie deffédude par nous ledit apport deiaits vins eH:rangers. Lequel
1 aui!i, dtans les chores [u[dites veritables, par la teneur
des prcfcntes nous deffendons, & ordonnons qu'il ne
fera permis à per[onne de quelque dtat , qualitt ou
condition qu'il ' [oit, d'en apporter audit cas; nonobfiant toutes lettres donnans penniŒon au contrai-re. Donné en nofire Chaileau d'Anjou, foubs noChe
[eau {ccret, par di{crette pedonne Nicolas Perrigaud
Licencié és Decrets noftre ame & Feal ConfeilIer,le premier d'AuriI indi6l:ion dixidine, l'an 1417. & de noz
regnes le 34. Par le Royen [on Conlèil. MuhaeUri.
A N N à T A T ION.
'An 1417' & le u.Iuillet la Royne Yolan oétroya vn
vn autre pareil priuilege , conçeu bonnement en
meGnes termes.Et dautant que ledit priuilege conuient
auee le precedent & en [ubftance & paroUes, ie ne l'ay
iey .voulu Inferer.
G LOS E.
RA Nes. Le fi-anc eH: icy pris pour vingt [ols ProuenÇ:aux; chacun de[quds vaut trois liards: li doncques la millerolle monte à deux fi-ancs, ("dt à dire à 40 ..
fols Prouençaux 7 vallants trente [ols tournois, il fera
permis d'apporter du vin eH:ranger dans la ville d'Aix;
comme il valut l'an p'aifé qu'on contoit 1555"' auquel le
iour de Pafques & le lendemain les vignes furent geltes:
par le froid exceŒf qu'il nt: De forte qu'a peine on fe::'
cueillit la dixidil1e partie des raifins qu'on auait accouftumé de recueillir ~ toutesfois le vin[e vendit à meilleur
.
li ~
1
1
L
F
,
�t5
Couflu'1ltl
marché que l"an de deuant., à cauLè de l'abondance dll
~in efrranger. L'année fuÎuJ.nte il y eufi: li grand rapport
des vignes, qu'a peine iamais on en vit vn Flus grandj
&. ne trouuoit on audit an alfez de vailfeaux pour y re·
po[er le vin: & les vai{[eaux ei1:<Jient plus chf"rs qUA le
vin ne valoit : la millerol1e fe v:endoit dix ou douze fols
tournois, & encores moins: ainG nofire grand & bon
DIE V recompenfà la precedente fterilité p?r vnc
~bondance nomparcille.1?lcuft àDIE V que nous feur..
fions autant il:udieux de la religion chrcft;enne & me·
moratifs de la p ralle de Dieu & praébcien d'jcelle,que
ce bon Seigneur cft [oucieux de nous. Nou~ ne (enons
pas vexez de tant de luaux que nous fÙ!nrnes pour noz
pechez.
2.51 .
St4tt4fs
LeJ Citoyens' Aix "(lm /!lU bOM &" font f,-,p'e pa(lurer /,14'
be[iAll n'~q llfUéJ il la rondt dt IAdltt 1l,1/".
I
Tem que les citoyens &habitans d'Aix,felon Jeuran. cienne coufiume & approbuée, &[ollu~nr confirmée
par iugements conr:radiaoir~s & polfdlion reelle & priu,llegée, put{[ent & leur foie l.o iùble couper du bois&
paiihe leur bdtaiI, & faire couper & dépaiftre tant par
eux que par leurs bergers de rouces parts aux lieux champdhes non.cultiuez,aux bois &ford1:s cinq lieuës allentour dè ladite ville; conuue ils ont accouHumé de faire:.
AN NN 0 T A T ION.
~ E priuilege Ce rreuue eCcrir aux a rides de la paix.
~ Er eft plus efiendu au liure rouge,foI.6I. où il dl: die
que ce priuilege a eftè gaigné en iugement corraditoire.
Ledit prtuzLege a eflé oD/royé par I<dJrnond Br. renguler
Comte ~ Marqt.41J de PrOlf,TJCt J l'ail. 1102..
�\
Ju P~yI Je Proutnrl.
A N NOT A T ION
NOV V E L L E.
E lieur de la Barben a faia dire par Arrefi dLl
priué Confeil que ce Statut n'a lieu que pour le
regard des terres Ban[enques; deiquellf:s nous ferons
voir le de[nombrement à la fin du pre[ent liure~ .
"
L
t
·1
La latte ne ft paye p.u iry
,a, les Citoyens d:Aix.
T em que de toutes dames & demandes pecuniaires,
qui [e feront en la Cour de la Chambre, Cour ordinaire ou aun"ec; Cours de la Ciré d'Aix (en tanr que concerne les h loirans'd'Îcelle ) des chores confcffées, ou de
celles, où n'y aura contefrarion en caufè, ne fera deu~
aucune lare; & pource ne fera ricn deub à la Cour oy au
,~
!
o
'
.
Item que~des procez & demandes prefe'ores &caduc.
nit, qui refont & fel ont cn la Cour de la Chambre, ou
autre quelconque en la VIlle d'Aix, pour rai[on de di[curions de biens; où il s'agira de priorité ou pofreriorité des creanciers ( en tant qu'il peut concerner les Ci~
toyens & habltans d'AIx) d.ucune lace ne fera deuë ny·
. ,
cXIgee.
Excraiél: du Hure rouge.
A N NOT A T ION NOV V E L L t.
L eft veritable que les Citoyens & habltans d'Aix,ne
] payent pas de Jatte {impIe, ains lèulement la triple.
Etaux lieux où l'on ne paye ladite larte {impIe, on paye
les droiél:s d'Inquants. Item il eft ànorer que leidir~
Citoyens & habitans d'Aix ne doiuent me[me la latte
triple en cas de conteftatÏon negatiue, cftant quefrion
tic repetition de dot & autres caofes contenuës aux
1i 3
�2.53
StatutJ (f!r CfJu{lumti
l eteres à ces fins concedées par la Royn e Jeanne l'an I}66.
-qui [ont regifl:ré aux Archifs au liure appellé Iuuenu",.
fol. 99.
Ceux J'Aix ne payent peagë , leyàe, impoJ, réue ny
alftrCJ charges,.
1
-
Teln que les Citoyens & habitans de la ville d'Ail
prdèns & aduenir , [oie~t & doiuent drre à tous ia,
mais à 1'. duenir libres & immunes,& en tout temps, en
toutes les terres & places qu'a, tient & poffede , ou aura
à l'adllenir ledit lllufrre Roy Louys Comte de Prouéce,
noH:re fils & fes {uccelfeurs àl'aduenir dans la Comté de
Prouence & Forcalquier, ou ailleurs hors defdites
Comtez acquifes ou à acquerir, de toute {one de paye'
ment & pr ~fl:ation de peage, leyde, impos réue, dace &
ÏlnpoGtlon efl:ablis ou àefiablir,deubs ou à deuoir pour
quelques nurchandi[es &. cho[es que ce [oÎent, en
acheptant ou vendant, portant ou fai{ant porter, ou
paiIànt par lefdites terres & places par mer ou par tcue
ou par eau ;, &. lpecialement du pretendu droiél: de
chaine de de l'B1e de S. Gcniés, eo Corre qu'encore que
le{dits Citoyens & habitans d'Aix ne payent rien audit
lieu, les gardes de la chaine [oient tenus de la leur ouurir
fans leur rien demander: & par ce moyen que le(dü5
Ciroyens & habitans d'Aix ne. [oient tenus ny contrainas en façon que ce [oit au payement des cho[t'
fu[dites pour rai(on de leurs march.andifes & denrées,
ClUX d'AIX defJendem
leur! p, iutleges de Irur propre ~uthoritt.
Tem ~ue lefdits. Citoye.ns & habitans d'Aix, [don
leurdlte coufiume ,- pUl(fent reprendre & recourre
r.
1 .. ,., Il
aue-c ou uns armes, par eux ou p~r autres eues a CClL
ffed,de leur propre auchorité/aQs requ.erir la Jicece du
1
�JI4 PdyS dt Prbutntt.
)
.
2-1-".
Superieur des mains de; tous & chafcuns leurs compatriotes ou efhangers;qui au prejudice de leurs priuileges
vz & couH:um~s approuuées, les auroient gagez ou arrefrez direaement ou indireaenlent,& autremenr contre les vz & libertez d'iceux, vexeroient ou moleH:e~
roient kfdits Citoyens & habitans, tant en ladite ville
~'Aix que dehors.
.S
ANNOT"ATION
NOVV:!LLE •
l nous auons dir que les Citoyeas & habiransd'Aix:
peuucnt ddfendre leurs priuileges {ans requerir aucune penniŒon ce n'eH: pàs [ans rai!on;d'autant que l'original à vne negariue; làns laquelle d'ailleurs ledit Sta, tut impliqueroit conrradiaion : permettant en vn en-'
droit"aufdüs Cytoyens de deffendre lcur{dits priuilege~
de leur propre authoriré voire auec armes, & en autre
part il les chargeroit de requerir la permiŒon du Supeneur.
Les Offtciers d'Aix tant Souuer~e n01J ScutlcraÎnl
font contrtbuables aux charge!.
Tem que tous les Officiers de la ville d'Aix tant fouueraillS que non fOUllerains prefens & aduenir {oient
conrribuables à routes les charges de ladite ville,comme
Jesaurres Ciroyens d'icelle,pour tous les biens qu'ils ont
ou auronr en ladite ville {on rerroir & diftroiét. , - Il {e treuue aux articles de paix.
1
I
AN-NOTATION
NOVVELLE.
E precedent Statut a efté modifIié par la tntn[aél:ioll paffée le 26. d'Auril1580. à {ainél: Maximin entre nos
Seigneurs les Magifirats Souuerains de l'vne & l'autre
Cour & le Scindic des trois Eftats du pre{ent Pays.Apres
laquelle efr {uruenu l'And! donné par le Con{eil d'Efrat
L
�2.55
Sttttut! & Couflumes lu Pa.ys tle Prouenct.
tenu à Paris le 3.de Iuin r606.qui dcrrogeat pour l'adue.
nir à ladite tranCaébon , gratiffie neant1noins quelques
vns de nofdits Seigneurs de certaines Commes de denier~
à prendre [ur ledit Pays; pour leur [eruir proportionna.
bleluent à l'acquittement des charges les concernants.
Dtl ban en l~ 'VIlle d' Aix.
Tem,li hors de[dires bornes il [e tl'euue dans le ter·
roir de ladite ville d'Aix , que1~ues befies ou bdhil
menu dans les vignes, bleds, pres & deffendudes de
quelqu'vn, que le Berger paye & [oit tenu de payer
pour le ban, & pour cha[que fois cinq [ols; & le M.
<iudit bcfiail paye pour le ban & pour cha[que befte qui
aufucommis le ban, lix deniers; dont la moitie foit &
doiue dhe au denonciateur.
l
Cbafcun peut accufer le ban commû tant en fa prDprielé
qu'en ceUe d'au/ru).
Tem que toute perfonne digne de foy;puilfe demander & accu[er le ban tant en fa proprieté qu'en
celle d' aurruy ,& qu'elle foÏt cruë à[on ferment,& aye la
'm oitie du ban qu'elle accu[era.
I
A N NOT AT ION
-N 0 V V EL L :B.
Our toute annotation des Jeu't derniers Statuts &
des autres precedents traiétants des bans onrenuoye le Leél:eu!", au reglement faïa pour la garde de
terroir d'Aix; qui par Arrefi du 7. d'Aûril 1001. a cfte
.ernologué pour dhe gardé &. ob{crué par toute la Prollince [uiuant fa forme ~ teneur. Et li on delire [çawir
fI le M. doit dtre cru à [on [e:rment~ il faut voir ce qu'en
dia Dccc conf. 8J.
.
P
FIN.
�
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Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Statuts et coustumes du pays de Provence, avec les gloses de M. L. Masse, le tout de nouveau traduit de latin en françois
Subject
The topic of the resource
Droit coutumier
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789
Description
An account of the resource
Relié avec : "Recueil de quelques statuts et coustumes non encores imprimées jusques à présent... rangé et composé respectivement par M. J. de Bomy…
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Bomy, Jean de
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence), cote In 8 14778,1
Publisher
An entity responsible for making the resource available
J. Tholosan (Aix-en-Provence)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1620
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Massé, Louis
Tholosan, Jean (15..-1627 ; imprimeur).
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/201667142
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/Mejanes_8-14778-1_Masse_Statuts_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
In-4
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
France. 16..
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence)
Abstract
A summary of the resource.
Jean de Bomy, avocat et spécialiste de droit provençal du XVIIème siècle est l’auteur de ces Statuts et coustumes du pays de Provence. Les Statuta provinciae forcalqueriique de Louis Massé (disponible en ligne) semblent avoir été la principale source de Bomy : il traduisit la compilation et les commentaires de Massé tout en ajoutant les siens.
Les œuvres de Massé et de Bomy furent repris par la suite par Jacques Morgues (disponible en ligne) et Jean-Joseph Julien (disponible en ligne). Les commentaires de ces quatre auteurs sont considérés comme des « ouvrages fondateurs qui influencèrent des générations de juristes provençaux, les premiers à porter à la connaissance du public les coutumes provençales en français ».
Source : J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, PUF, 2007, notice de L. Reverso, p. 132-133.
(Morgane Derenty-Camenen)
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Statuts et coutumes du pays de Provence, avec les gloses de M. L. Masse, le tout de nouveau traduit de latin en français (Titre modernisé)
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/115
Droit coutumier -- Provence (France) -- Ouvrages avant 1800