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https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/116/RES_40757_Statuts-synodaux-Marseille.pdf
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le Pabi Èp ifcopa l, le 18 Avril 1 1 1..
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EN R Y - FRA N CO J S
f1;r~r:] XAVIER nE BEL.SUNCE
~l-··~ l~ par la providence
divine; G' ~a
graa du St, Stége ApoJlolzque, Evêquede Ma1eille ,AMé de Nôtre Dame des Chambons , Conj~iller du Roi
en tousji:s Con/eils,' a uxCurés, Vicaires,
Bénéficiers, Prêtres & autres Eccléfiaf/ique, de notre Diodfe, Salut & l3t!nidtaion
ell Notre Seigneur JESUS-CHRIST:
Dieu lui-meme , mes trés-chers Freres,
s'efl trouvé au milieu de nous, & par Jd
mifi!ricorde infinie, il a repandu jes graces
{,o Jes BénU/aions les plus abondanru &
jur le Sin ode que nous venons de tenir,
.:;, jùr ce.! jours heureux qui l'ont précédé,
pendant le/quels uniquement occupés de
l'importante affaire du Jalllt , Nous avons
médité enfêmble jùr l~s Vérités étémelles
dans le repos, la tranquillité & le filence
d'une faillle Retraite, Nous ne Jçaurions
exprimer combien Nous avons été id~fiis
de rexac7itude , du jele , de la ferveur &
de la piété que l 'O US y 01'e1' fait paroître ,
,~.,-~.""
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'deJoye
'
& combien N ous y avons
reJ/WlI
,
voyant une union coute nouvelle fe forparmi des Pafieurs qUl ne j e connoilfim t pas encore tous, No us ne p ou t'Ons
J ùrcou t diffinwler la ,/enfiMe con(o lalio fl
dont Nou s avons été pé/l éJré , lodque recevant vos rernerClmens fur la R etraite
que N ous vous avons j oit/aire , vous Nous
ell avej téllloiWlé votre entie re j CJlisfac-.
tian, & VOliS Nous a l'el dema ndé avec in/tance d'en f oire une tous les ans , Exercice
qui l'fo ues a pré/mt vous avait été affi j
inconnu, t;. don t vous reconnoilfèr maintaJon t toute l'utilité, No us ne devions pas
mOItZS atlt!lldre de ce jù.int empreJJèmwt
avec le'luel on vous a tOIl S vu quitter vos
affaires G' t'05 Paroi/Tes p ou r vet/ir dans
la folilllJe vou,' joindre à votre Evequ e
'lU; vous y invitait, & ces larm~s Ji tou ;:;'an tes pOlir Nous 'I" e vous repandites Cil
la 'l"iuant , Nous repondoien t offis 1 ue
N Ollsa llrions plus d'une jois da/l~ la ju ite
le pl,?ijir d" 110/1.1' revoir a.lfèmblis dans le
même endroit, Mais c'1l a Dieu jw l a
~ui ~n llte la gloire en efi dlle & c'efi d lui
a qUI nous d"vons en rendre de contin uel_
Ù~ ac7ions de graces, C'efl lui encore, mes
tres- chers Freres ; qUl vous a dOllné celte
mer
) la u elle vous avet
avec ,q mme vous le deParfil ire docdlll!
&
accepte
co
enun d u, reçu
S' odales nue Nous
, les Ordonnances zn
7
Il
l'ter, , , br ' Jefaire ou de renouve er
avons ere a Ig~S
bl'
& le bon ordre
our l'édification pu lque
, ,
fi
pde notre D /Oce}
' 'fe, ,&ce
fèraluzqulpar
J'
d
la
divine bonté vous accordera Jan s , oute a
ra ce de les exécuter, {" de les faIre obfiravec une fidélité inviolable, Nous vous
n s dOrlc ce,. Ordonnances que
l es em 'o~'o
J
l'
/' ,
Nous avons fai t awc toute app lcallo~
dont Nous Jammes capables , après avoIr
l'ifité touc fl otre DiocéJe ~ont Nou~ croyons
connaÎtre tous les befoms , aVOIr lu tous
les Statuts Sinoda ux dt nos Prédéceffiurs,
principalement, ceux de , 1I1effiigneurs
Étienne de Pu get, TouJ!aint de Forbin
Cardinal de Janffon , d préJent E véque de
Beauvais, & Charles de Vintimille du
Lite Archevéque d'Aix, auxquels Nous
nous fommes fait un devoir de Nous conformer prej9/Je en toutes choJes. Nou s cfpuons, mes très-chers Freres, que ces
Slatuts jerviront , comme Nous Nous le
Jamm es propofé , vous fociliter les moyens de vous acquiter fidélement de 1'01
devoirs les plu s e./J'entiels de menu une
vie Jainte & paifaice , qu'i vous rend di-
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gneS' de votre état, utiles au 'prochain,
agréables aDieu que vou~ deves faire COIlnoître fèrvir adorer & aimer de tous
,J'
,
,
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les Peuples confiés a. vos oms. HOUS nous
flat 1/< enfin que vous imitere{ & le ele
de quelques-uns d'Mere vous, , auxquels
Nous ne faurions donner affis de lou an~s [" leur attention juivre nos intentions dans l'établijJement des C(}nfùenees , fur lequel vo us IÇave'{que Nous ne
voulour }las 'VOus contrainde ; & que Nous
a,uons la fènfible confolation de voir
cratere de nos jours err piété & en jêienCf:
le ct.'"gé de notre Diocife qui Nous eft
.fi parfaitement cher, qui mérite fi fort de
l'ê~re & pa ur le<Juel Nous pouvons dire
avec vérité que Nous nousje ntons un attachement cres-fincére & une tendreffi vraimenc Pace-nelle. Donné à Marfeille dans
notre Palais EpiJèopal le '2.0 Avnl 17 l '2..
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a
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HENRY
Ev~que
de Marfeille.
STATUTS SINODAUX
DU DIOCÉSE DE MARSEILLE,
Lus {,. Publiés dan s le Sinode tenu
~ans l( Palais ÉpiJcopal, le J 8Avril 1712.
Des Curés, Bénéficiers , Prêtres &
autres Eccléfiafliques.
PR E l\I 1 E R
ART l C L E.
~~~ 0 U S ne pouvons affés exhorrer
to uS les Eccléfiafl:iques de
IMa~IWI tlotre Diod:fe à la régu larité
& 11 la {ainteté de vie , que Dieu
& les hommes mémes Ont droit d'exige r
d 'eux. Nous les conjurons de route l'étend ue de notre cœur, de n'oublier jamais
q u'ils nc pcuvent fe rendre agréab les au
S eigneur , au fcrvice d llquel ils ont ,'hon-
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•
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neur d'être con(acrés , que por l'innocen·
ée & la pureté de leurs mœurs, & que
pour acquerir la perfeébo n de 1 etat (amt
qu'ils ont cmbralfé, & ft: fUndre unIes
au pro chain comm e ils y fom In difpen{ableme nt oblig-és, ils doivent travai ll er..1
fans relache, &: donner touS les jours à
l'Etude, à J'Orajfon meJ}tale, & n là
Leél:ure des Livres faims, le tems que
leurs fonél:ions leu;' lailfenr libre, & ne
paroitre dans les compagnies des gens du
monde qu e par nécefl1té 1 pOlI r y procurer
ta gloi re de Dieu, & édifier les Fidéles
par leurs exel"llples & leurs difcours.
i
l J.
Les hom mes jugeant d'ordlnaire de
l'inrérieu r par ce qui paroit à leurs yeux ,
un véritable Eccléfi.aItique ne doit jamais
néglige r, & traiter de m inuties ce qui
regarde la modeItie & la régularité dans.
les habits fi fort recommandé,e par les
{aims Concil es, qui n'one point r egard~
cOl11me audeRous d'eux , d'entrer fur cela
clans un trés gran d détail, d'en préfcrire
la couleur , d'en regler la forme, la Ion,
gueur , de conda mner les abus que des
Eccldiafliques vlJides de!'efprit de Dicu
& remplis cl la vanité du fi.écle vouloien~.
,.
9
Y introduire. C'en dans ce même erprit~
qu'à l'exemple de touS nos P rédécelfeurs,
Nous ordonnons fous peine de [u[penfi.on
à toUS les Eccléfi.afiiques confl:irués dans
les Ordres Sacrés, à touS Bénéficiers, &
à toUS Prêtres étrangers rélidans dans
notre Diocèfe , de porrer toujours la Sou tane dans le li eu de leur rélidence, &.
{urtout dans cette Ville où Nous remarquons avec autant d'étonemem qu~ de
d ouleur, que guelques-uns veulent [e diftin guer de leurs Confreres, en manquant
en ce point, à l'ob éilflnce qu'ils doivent
à l'Églife, quoigu'ils ne pui1fent ignorer
<)u'ils fe rendent par là coupables devant
Dieu, & dignes de mépris devant les
hommes ql1l veulent avec ralfon, que
-chacun garde les bien[éances & les régies
de [on état.
III.
Nous leur permettons cependant, mais
uniquement en voyage , de porrer une
SOlltannelle ,défe ndant exprclfement l'ufage dll TuH-au-corps te! que le portent
les gens du monde, avec des poches, gros
boutons, & grandes manches, & à plus
forte raifo n, de couleur grife ou brune,
toute autre couleur que la noire étant inB ij
!!!!
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.tcrd~t~ ,depuis l~ngtcm $ dans ce Diocèfe 1
II
'Comme contraire à la modefbe Ecclé/iaf'tique,
fe être, aux Jeux de hazard & autres déjà défendu s, Nous défendons encore,
in ême aux /impIes Clercs, & à l'é"'ard
d es Prêtres fécllli crs & H:guliers, fous
pein e de fufpenfe ipJo foRa pour un mois,
d e fréquente r les Derlans pour jouer ,
p arier, entrer en parr du gain ou de la
perte, & mêl)lC y affifl:er /implemellt.
Nous leur défendons fo us les mêmes
peines de fe trouver aux Bals, Comédi es, Opera & autres Speétacles ' û contraires à la fai nteté de leur état, & à
l'efpri t du Chrifl:ianifme, Tous les Aum ôniers de Galeres, des autres Bâtimens
obferveront fur mer les mêmes défenfes
à l'égard du T abac en fumée, & du Jeu.
1
IV.
Nous renouvelions la défenfe de pren}dre lill"éCruq ue fan s en avoir de Nous la
'permiffion p'ar éc6 t , que Nous ne don~n e'ro n s que pour des infi pnitps réell es , &
-ClIl"l'atefbtlQn d' un Medecin, mais touïpt;rs' k' ébndition qu'elle au ra une Tonfure c6nJe nabJ e aûx faint~ Ordres dOllt
celui qui la prend dl: honoré, qu'cHe fera
courte, modcJ1e , rep réfcntant les che.veux naturels même dans la couleur, afin
,d'éviter les juJ1es railleries des gen~ du
monde , qui taxe nt fouvent de vanité un
,~ccIélia(hque qu'ils avoient vû peu de
Jours auparavant, avec des cheveux trèsnoirs, & qu'ils voyent paroi tre en P erruque d'un blond qui s'accordè aJIez mal
avec la c04leur de fes fourcils.
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1
v.
.~ Nous défe nd ons 11 tous EccIéliaJ1iques
de prelldr~ publiquement du Tabac en fumée', de jouer dans des lieux publics am::
Jeuxmêl11e qui leu r font permis, comme
le BIllard, la Paulme, le Mai l , la Boule
& femblablcs, en quelque lieu que ce puif-
VI.
La fréquentation des C abarets étant'
une marque prefque infaillible du déréglement des m œurs , & un mép ris formel des faint Canons, & des Ordonnances, Nous défendons à tc us Ecclefiafl:iques, Clercs, R éligieux & Hermites
d e 110tre DiocHe , & à l'égard de rou'
Prêtres fécu liers ou régulie rs , fons peine
de fufp enfe pour un mois, encourue par
le feul fait , de manger & boire dans les
Cabarets, ou autres lieux où J'on ,cnd
�o.
13
'd u vin en détail, à moins que ce ne fait
à une bonne lieue de l'endroit de leur
demeure & dans un voyage néceffaire ,
d éclarant' que ceux qui feraient de pareils
voyages par fraude, par part ie de plailir,
& à deflèin de boire & manger avec leurs
amis dans des Cabarets, feront compris
fous les mêmes peines , aufTi bien que
ceux qui mangeroient & boiraient dans
les Jardins, Cours ou dépendances, ou
devant la Porte defd its Cabarets.
[oit en fc bl e{fant eux-mêmes, Nous leur
défendons toure chaffe où l ~s armes à
feu font néce{faires , ne leur permettant
que celle des filets qui eIl Ii fore en u[age dans ce pays.
VII.
Les C ano ns & les Statuts Sillodaux
'de ce Diocèfe , défendant abfolument le
port des armes, & les Saints l'eres
ayant de tous les tems traité de profanes
ceux qui s'adonnoient li l'exercice de la
chaffe , les armes ,des EccléflaIliques ne
<levant être d'ailleurs que la priére , la
douceur & la patience , Nous défendons
11 tous çeux de _notre Diocèfe ,le port
d es armes à feu, & de toutes autres. Et
comme il feroit tr ès~i nd écent & fcand:ll eux de voir des Eccléfiafiiques [ms aucune- marque de leur état , cOllrir en
éqUlpage de cha{feur, & le fulil fur le
col, & qu'ils 's'expoferoienr à fe ret1dre
irréguliers, foie en bleffant les autres
,
Vll1.
Lor[que par le, Canons, par les Statuts
de nos Prédéceffeurs , & par notre derniere L errrePaIlorale, il eIl expreffémenr
défendu à touS EccléfiaIliques d'avoir chez
eux & à leur fervice, des filles ou femmes
au-de[fous de cinquante ans, ou dont la
réputarion air été équivoque dans un âge
moins avancé , cela doit tga lement s'entendre des [ervantes, de leurs mercs,
fceurs, tantes ou nié ces lorfqu'elles demeurent chez eux; ces forres de P arentes
ne deva nt jamais [ervir de prérexte aux
Ecc1éfiafl:iques pour avoir de plus jeunes
[ervantes , & violer des L oix Cl [agem~t
établies, fi nécéffaires pour J'honneur
du Clergé ; & pour ôrer au P ublic touç
[ujer de [ollpçonne r la conduire des l'rêrres de JC [lIs-C hri fl:, Nous ordonnons li
ccux qui Ont avec eux des parenres qu'i l
leur eH permis de loger , de nous donner
înce{famnlenr des preuves de leur parenré,
& de la vie exemplaire qu'elles menenr.
!!!!
�14
Nous ('njoignons à cous cc ux qui onr à
préfenc dans leurs maifons des femmes
ou filles d'u n âge fufpeél:, & défendu par
les Canons, de les congédier quinze jours
apr~s la publicat ion des préfences Ordonnances , fous peine de fufpenfion. Nous
leur défendons enfin après les avo ir congéd iées , de fouffrir qu'elles viennent des
maifons voifines pour leur rendre les fervices ordinaires, ce qui feroit j peu près
la même chofe que de les garder chez eux.
XI.
Nous défendons expreffement ~ tous
Eccléfiafiiques même Doél:eurs , de lire
&: de garder f.1ns notre permilIioll , des
livres hérétiques & cen[urés, les avertiffant que rien ne peuc en aucune malliere
leur donner le droic de lire fans notre
~on[entement des livres q.ie Nous avonS
~éfendus , & encore moins de permettre
aux per[onnes qu'ils dirigenc , de fe fervir
& de garacr ceS" Iortes de livre~, donc la
leél:ure cil défendue fous les peines de
droit.
X.
~ous renouvelions les Statuts de nos
Predéceffeurs , par lefquels il Ht abfolument défendu à tous Ecc1éua!l:iqnes de
iS
fe faire Col1iciteurs de procès, économes
& agens de quelqu e Seigneur que ce puiffe
être, d'etre Fermiers direél:ement ni indireél:ement, & de fe mêler d'aucune
forte de trafic ou de commerce, comme
chofes tr~s oppofées :, leur répucation ,
à la fainteté, & à la dignité de leur
caraél:ère.
XI.
Nous enjoignons, conformément au
Concile de Trente, à touS les Curés,
Vicaires & autres Bén6ficiers obligés à
la rélidence, de rélider aél:uellemenc &
continuemenc dans leurs Paroiffes ou
Bénéfices. Si les Curés fe trouvent obliaés de s'abfenter pour peu de jours,
ils ne le feront qu'après avoir mis ordre
à ce que leur abfence ne puiffe cau fer
aucun inconvénient. Mais ils ne pourront
jamais s'abfenter de leurs Paroiffes plus
de quinze jours, fans en avoir auparavant
reclI de NolIS ou de nos Vicaires-G énéra~x la permi(Tion paniéuit, • peine
conr:e les cootrevcnans d'être pourfuivis
comme non réGdents , [cl on les formes
du droit.
XII.
L'.infiruél:ion des peupl es étant pour
il
•
�16
les Curés une obligation indifpcnfable ,
& une des principales fonél:ions de le.:!'
miniftère, Nous leur ordonnons expreffement de continuer avec le mtme zèle
dont Nous avo ns été les témoins dans
notre viGte, à faire exaél:emcnt tous les
Dimanches de l'année le Prône avec une
courte & fallliliere explication de l'Evangile du jour, ou de quelque vérité importante au fa im. Lorfqu'ils ne pourron t
s'acquitter eux-mêmes de ce devoir, ils
auront le foin d'y fa ire {upléer par un de
lenrs Secondaires, ce qui ne doit arriver
que rarement. No~s leur enjoignons encore, & fous pelOe de fufpenGon, de
faire réguliére ment tous les Dimanch es
le Catéchi{me à leur Paroiffiens & de
le faire outre cela, trois fois la felllaine
pendant le Carême & l'Avent. Leîquell es
Ordonnances régardent éga lement les
~rêtres déffervans les Chapelles de quarCi er. Nous ne prétendons pas cependant
à l'égard du Càtévhi{m e, les {oÎlmettr~
à la même peine pendant les Fétes de
P âques, Pentecôte & autres Fêtes Solemnclles oû les Confeffions & les Oilîces
les occupent entiérement, non plus qu e
pendant le rems de la MoiRon ~. des
17
Vendanges, auxquels rems il leur {eroÎt
peut-tt re difficile de s'?cquirter de ce
devoir a,'ec la même exaél:ltude, Et comme
Nous avons trouvé dans norre vilite ,qu'il
n'y a point d'uniform!té? & que l'on fait
di féremmc nt le Carechlfllle dans dlférentes P aroiffes, ce qui dl: contre le bon
ordre' Nous ordonnons que l'on {e CeNe
p ar t~ut de celui que Nous pré{crirons
dans la fuite.
XI II.
+
Le R oi nous ayant fait l'honneur de
nous ordonner de faire publ ier toUS les
crois mois aux PI ônes des Meffes Paroiilîales l'Édit d'Henri II. contre les
filles & femmes qui cachent leurs gro{feffes & accouche mens ) ce qui peut
être la fource de pluGeurs crimes énormes que la {eule févérité des loix peut
,
N
arrêter, quand elles {ont connues, ous
ordonno1\s, comme Nous l'avons déja
fait par un Mandement e~p'r~s, ~lIe
D éclaration du Roi, & 1 EdIt d Henn
' II. feront exaaement lûs aux Prônes dans
les moi~ de Janvier, Avri] , Juillet &
Oaobre. Mais comme ce n'eft que dans
ce point feulem ent que le Roi déroge à
fes E.dits de 169) & 1698, par lefque1s
1:
!!!
1
�18
l'
' \ ord onne que les Curés ne p ubli eronc
~ux Prônes aucun Aél:e de Juftice , non
p as même ce ux qui rega rden t les prop res
affa ires de Sa MaJcfté , N ous défendo n ~
de nouveau d'y rien publier con ce rn an ~
les a!fà ires féculieres & tempore ll es , III
quel qu'aütre chore , & d e quelque nature
q ue ce pui1fe être, fans en aVOI r une
permiflion expre1fe lignée de N ous , ou
fin notre ab rence d'un de ROS G randsVi ca ires , permetrant uni quem en t aux
Curés & Prédicateurs de publ ie r les
F êtes que J'on averti t le P eu ple devoir
être folemnifées dans les Églifes particulieres.
XI V.
N ous défendons à tous P rêt res de faire
film notre permiffi oD ou celle de nos
Gra nds- Vicaires , des Exo rcifmes , les
obfcffi ollS & poH'eflions préte nd ues , n'étant pour J'ord inaire que des ill ufion s
da nge re~ [es , des arrifi ces, ou rout au
p lus les elfets d' un e im aginatio n blcffée,
ou de quel ques maladies naturell es , qui '
Ont plutô t befo in de rcmed es que d'Exorci(mcs.
l ,
+ Nous
XV.
reCOlTIl,l1an dons infiamm e.n t à
19
touS Vicaires le fo in des nou"eaux C onvertis , qu i peuvent des P rovin ces voifi nes être venus s'é tablir dans le urs P aroiffes, pou r fe dérob er au zèle & à la '
vigilance d e leu rs P aa eu rs , dont ils n' coutent pas en co re la voix. Nous les conjuron s par le zèle & la ch arité de JefusC hri ft , pc les viCi ter fouve nt & avec amitit , de tlc her de s' in fin uer dans leu rs
'efp r its & dans leu rs cœurs, par la douce ur , le$ bons offi ces & la patie nce, de
J ~s toucher par les bons exemples , de
les engager par tou tes les voies prudentes
& charitab les à écouter lems falutalres
infl: ru él:ions , fans fe rébu ter jamais de
l eu r entêtement , & de leur opiniâtrêté. C'efl: furt our d ans le te ms de la
maladie qu' ils doive nt , (cl on J'expreffion
rle l' Ap ôtre St. P aul, les p. ~ ffe r à tems
& à contre - te ms de rentrer dans la Comm union dont UD malheu reux & l'uneae[ chifme les' a fe pa rés fan s rai fon . L es.
Curés auront fu rte ut un très-grand foi n
de f,!ire obferver 1 s OrdonnJnces du
Roi fur ce qui r garde l'inarucrion des
enfJl~S de nos frer s fep:ln:s, Sa l\!ajelté
n ous ayant fa it favoir t ut nou\' .lleme.nt
qu fon illt ntion ea, l1u tO s 1 'S EdItS
il
•
�'l0
'lt
touchant tes nouveaux convertIS [oient
exécutés.
rance , d'Amour de Dieu & du prochain·
d'Offrande €le foi même, & de Con;
,fiance en la miféricorde infinie de Notre.seigneur, & da us l'iuterceffion de la
très-Sainte Vierge réfuge des pécheurs,
de leurs Anges GardIens , & de leurs
fains Parrons. Us prendront garde de
ne point faci gue r les Moribonds par de
longs difco\lrs érudiés, ni de Jes im..
.portu'1er, ce qui dl: a1fés ordinaire en
·l eur faifant trop fouvem bai fer le CrucifilC,
& répe rer fans celfe les faints Noms de
J efus & de Marie, mais de leur jnfinuer
dOllcemem & dévorement l'un après 1'.autre, & par inrcrvalle les Aéles .dont nous
yen ons de parler. Nous ordonnons à toUS
les Cu,rés d'avoir foin qu'aucun de leurs
malades ne foir jamais abandonné, même
après avoir reçu J'Extreme - Onélion ,
Nous leur défendons, & particuliérement
aux Réguliers, de les pre1fer & foJlïciter
direél:emenr ni indireélcll.1ent de faire
l'éleélion
de leur fépulrure ou des fonda.
tlons dans leurs Eglifes, & des légats pour
leur Mai(on, déclarant que .fi nous apprenions dans la fuite que quelque Confe1feur par un cfprit d'Lln intérêt fordide,
tache de [e [ervir de la [oiblelfe d'un
+
XVI.
Nous ne [aurions trop [ouve nt exhorter les Pafl:eurs ceux qui leur font affociés & ceux q'ui en font les fonélion s ,
de n; néaliaer J. amais le foin des mal ao 0
. '
des de {e fouvenir qu'Ils dOIvent r~ndre
con~pte à Dieu des arnes des pauvres
comme de celles des riches. Nous les
conjurons de viJiter 'les uns & les autreS
dans leurs maladies le plus Couvent q u'i l
leur fera poffible, afin de les confoler,
l es fortifier dans leu rs remations, les exhorrer à fe réfigner, & s'ab3ndollner en'tiéremenr à 1a volopté du Maître ab{olu de
nos vies , leur ren dre touS les offices de
piété qu'ils ont droit d'en attendre, les
aider à faire un faint ufage d'un tems fi
court & fi précieux, faire naÎrre dans leurs
cœurs de véritables fenti01ens de contrition de leurs péchés, de détachement du
monde, de leurs proches & de leurs biens
qu'ils vont quitter, & de la vie même dont
il ne leur relte plus que quelques momens,
dont un Prêtre zèlé doit profiter pendant
qu'ils ont encore l'cfprit libre, pour leur
faire produire des Aéles de Foi, d'Efpé-
.
�Il
'L2
2.3
,mou rant - pour procurer du bien ; ou à
fon Églife ou à {;1 C omm una uré , lorfqu'i l
-cloit [onger l'l niquement 11 le difpofer à une
bonne & [a ime more, Nous le rega rde,01lS comme indigne de (on C araéH:re ,
& incapable d' eu exe rcer les fonél:iolls.
donn:ll1ce de notre P rédéce/feur, & Nou!
ordonnons que la même rétribution qui
auroit été donnée aufd. Secondaires ou
autrcs P rêtres , foit remife entre les
m ai ns des Prieurs des Confrèries de la
Mi fér icord e , s' il y en a , ou des Confuls
des lieux , pour être diÜribuk aux P auvres d e la l'aroiflc. Nous enjoignons outre cela à tous les Secondaires que l' on
voudra congédier, ou qui vou dront euxmêmes Ce retirer, de Nous avertir av ne
de quitter leur pone, 11 peine de n'être
plus emp loyés dans notre D iocèfe.
XVII.
Nous défcndons à toUS les Cu rés de
-prendre aucu n Secondaire fa ns qu 'il [o it
aprouvé de N ous pour cet em pl<l i en par,ricul ier , & de le renvoyc r fans nous avoir
auparavant commu niqué les raifo ns q ll'i l ~
'o m de s'en défa ire ; ils ne fouffriront jama is que qu elque perfo nn.e que ce 'puiffe
être, prêche ou confeffe dans leu rs ParoiJfes fa ns-ul1 c perm ilTion {ignée d e Nous,
ou de l'un de nos Grands-Vica ires.
XVIII.
t-
Sur ce qu i nous a été rep réfenté' dans
nos vifires , que quel ques Curés par né'g!Jge nce, & pem-être pour p rofit er d u
[alaire qu' ils donnent à leurs Secondaires
<lU au tras P rêtres qu' ils [Ont obligés d'a~
vOir dans leurs P aroiffes , fe mettcnt fouven t peu en peine d'en fubfl: itu er en la
p l~ce de ceux qui [e fon t retirés , ce qui
f.11t fouffilr le Service de Dieu & de la
Paroiffe, Nous n:nQuu llons la [age OrdOllnance
XIX.
L es Curés & Bénéficiers Ce fOJviendront que n'éra nt que les difpellfareurs
d es revenus EccléGafliques qui font le
~atrimoine des pauvres, ils fone indifpenfablement obI igés de fecourir, felon
leur pouvoir, les habirans de leurs Par oiffes , ou bénéfices, qui fe trouvem dan:t
b nécelTité.
xx.
L es Curés auront foin de Nous a,'ertir
exaél:ement des fcanda lcs & des jé[ùrdres
qu i arriveront d~ns Iturs Paradfcs , pc ur
y être pourvù pJr J ous ; Nous les exhorrons de (c fOllvt'nir (Iu 'éranr ILS hommes
C
....
1
�,
24
2')
de Dieu, & ieç Anges de Paix, il, doivent
fa ire leur e efforts pour accommoder les
différends qui peuvent naître dans leurs
P aroillès prévenir les divifions,
les
inimi),
,
riés les haines & les proccs qlll peuvent
s'all~mer dans les familles, & s'ils ne
peuvent y rémédier par eux-mêmes, ils
nous en donneronr avis, s'ils croient que
Norre médlarion puiffe être de quelque
lJtilitt" Ils doivent fllrtollt fe fouvenir que
St, Paul exige des MiniOns du Seigneur,
(IU'ils évitent eux-mêmes avec foin route
forte de procès, principalement avec
leurs Paroilliens dont Ils font les Peres,
& Nous les conjurons de n'en entreprendre déformais aucun de quelque nature
qu'il foit, fans Nous en avoir fait part ,
afin que Nous tachions de termlller à ~
miable toutes les affaires qu'ils pourront
avo ir. Nous faifons la même priére à
tous les Eccléfiafiiques de notre Diocl:fe.
qui y font employés, d'avoir le zèle &.
la char ité de dire chacun une Meffe pour
le repos de fon ame , toUS ceux qui ont
a iii fié au Sinode s'y étant engagés. Nous
enjoignons à rous les Curés, dans la !aroiffe defquels 11 mourra quelque Prerre
ou Bénéficier du Diocèfe , d'en donner
inceffitmment av is à notre Promoteur &
à roll S les autres Curés du Diocèfe afin
qu' ils ayent foin d'~ve rtir les Prêrres de
leurs P aroiffes de 5 acqulte r de ce deVOIr.
,
Il
:XXI.
Nous leur recommandons à tous de vifiter fou vent leurs Confrères maiJdes &
leu r pro curer tous les fecours fpiriruel s
& temporels qui dépendent d'eux , Nous
les. exhortons lorfqu'il mourra quelque
Pretre du DlOccfe, ou quelqu'un de ceUl(
,
XXII.
Ce n'eft pas feulemenr dans, les maladies & après la mort de leurs C onfrères,
que les Prén'es doive nt leur ?on,n~r des
m arques fol id es d'une chan,te verItablement fraternelle, ils le dOl ent faire en
tout rems , & à l'exemple des premiers
Chrétiens n'J,'oir qu'un cœur & qu'une
ame & vi~re dans une union parfaire les
,
'
uns avec
les autres, & me• me avec 1es R cligieux: leur état efi faint & refp eétable
par lui-m ême & par les grands hommes
qu' il a produit autrefoIs, & qUI on t ,par
leur fcience rendu de fi grands fernces
à l'Églife, qu'ils ont édifiée par leurs
vertus, Mais s'il arrivolt malheureufement
que quelques ULlS d'entr' eLClx ?ubliant les
1)
�2.6
ohlicrutions de leur Profcffion, bien
loinode vivre éloignés des manieres , du
çommerce, & des affaires inuriles du
monde, paruffcnr avoir l'efprir du fiecle,
& vivre d'une maniere p~u rerenue , il
tàur évirer alors de rendre publ iques des
fàurcç qui doivent êrre cachées, mais y
remédier efficacement en averriffJnt les
coupables en parriculi er , & ft les avis
darirables font mal reçus & fans fruit,
faire coun oÎtre leu r conduire à leurs Supérieurs qui y mettront ordre. Mais s'ils
négligeoient de le faire , on ferl indifpenfab lement ob ligé de Nous en donner avis
à Nous- mêmes, afin que nous arrétions
le mal.
XXIII.
NOLIs nous croyons obligés de faire
fOllvenir tOllS les Bénéficiers de notre
Diocèfe que dans la réfignation de leurs
Bénéfices, qui leur dl: libre , ils ne doivent fLlIvre que les feules régIes de l'É g life
ex dc leur confcIe nec , fans écouter la
V?IX de la chair & du [mg , & les foJiiClt;ltlOtlS de leurs parens & amis, pu if'lu entranr pour lors dans les mêmes enga~emcns que les Patrons & les Collareurs, ils lont obli;;és fous peine de péché,
2.7
de ne réfigner leurs Bénéfices qu'à ceux
qu'ils en croyent les plus dignes, s'ils ne
veulent fe rendr" malheureufemenr coupables devant Dieu de touS les Illaux, &
peut êrre de la perte de> am,es dont Ils
feront caufe pO~lr avou' donne de mauvais Sujets à l'Eglife.
XXIV.
Nous déclarons que Nous voulons que
l'Ordonnance de norre Prédéceffeur par
laquelle il dl: porté que touS les Curés
nouvell eme nt pourvus, avant d'entrer
dans l'Adminifhation de leurs Cures, fe
difpofent dans notre Séminaire par une
Retraite de quinze jours aux fonaions de
leur Minifl:ère, foit exécutée fans exception: enjoignant à notre Promoteur de
Nousaverrir exaaement de ceux qUI manqueront à y fatisfaire.
XXV.
Comme Nous d evons connoitre par
Nous- mêmes ceux ~ q~li NOliS confi ons
la conduire & I:t dircaion des ames; que
NOliS devons être at1ilrés de leur do.:l:ri& les en"'a<Tcr
p:lr roure forre de
I1C ,
" .:>
moyens à fc rendre de plus cn plus capab les de s'acquirer di; nemcnt de leur
emploi) 'x de ecu x Jd~çucis Nous pour .
�'2.8
'rions dans la fuire les defl:iner , Nous
ordonnons à cous Secondaires, Prêrre,
d efferVJns les Quarriers, & autres Eccléfiafl:iques à qui N ous avon s d onné la
permiflion d'emcndre la confeflion d es
Fi&lcs, de fe préfenrer deva llC Nous
une fois l'a n, afin que n ous renou vellions leurs app robations , fi Nous le trouvons à propos , après les avoir examinés
fur les cas de confcience. L es Eccléfiafl:iqu es qui dem eurent dans les Pamifres de la Carhédrale & de S. Manin
fe préfemeronr le premier Lundi d u
mois de D écembre; ceux des Accoul es
le Mardi; ceux de St. Laurent & de
St. Ferréol le Mercredi. Tous les Prêtres
du, rermir fe ,pré(en teront les cmis premIers Jours !Jbres de la femaine (ui vante.
Tous les Secondaires & au cres di(perfés
dans le refl:e du Diocèfe auront les fix
pre~ iers jours du mois d e Mai pour
venIr, ~ COml1lenCer au mois de D écembre prochai n. Nou s prolongeo ns les
pOUVoIrs des uns & des autres ju(gu 'au
rems que nous ve nons de leur marquer.
Du Synode.
J.
L
O rfque Nous vou drons tenir notre
i Synode, Nous aurons le (oin d'en
faire a,"errir environ un mois aup ar"avam ,
afin que les Curés, ]) rêrre & Bénéficiers qui font en obI igar ion de s'y rrouver en perConne, ne s'cn puiIfent d iJ-:"
penCer : & fi après ces pr caution quelqu'un d' eux s'en ab(emoit [ans une
excuCe légirime, cert ifiée par des per[onnes dignes de foi, Nous voulons
qu'il [oit renu à l'ordinaire de donner
douze livres d'aumône applicable à
l'Hôpital du St. E(prit de cerre Ville de
MarCeille.
II.
Ouam à la maniere de renir le
Synod e , & à l'ordre qui doir y être
obCervé , Nous renouvelions les Ord onnances de notre PrédéceIfeur, & N ous
en jo ignons à cous les Curés de norre
Diocè[e de nous pon er alors un mém oire exaél: de l'éta r & des be[oi ns
de leurs Paroiffes , & d'y encrer dans le
~
�3°
'détail tcl qu'il efl: ordonné par les derniers Statuts Synodaux de ce Diocè{e;
afin que Nous pre1lions en{cmble les
rn e{urcs que la charité & la prudence
Nous pourront in{pirer pour rem édier
à tOU5 les de{ordres, & empêchcr les
abus 'lui pourroient s'introduire.
V_~
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__ R _ _ _ _ _ _
~~R 11~ 7nR ~ M
j})({ ~~ ~
~
V
i)j~ m~ Mo 41~ ;Â~ %~ X.
Des EgliJes.
1.
+T L n'eJl: pas toujours au pouvoir des
J!I.. Curés d'avoir des orne mens dont
la magn ificence réponde à la fainteté de
DOS Temples, & à la MajeHé du Di eu
qu i y réfide, & que nous y adoro ns
1]1ais il dépend toujours d'eux que Icur~
Eglifes , & furrour les Amels foi ent
airez propH,S pour édificr le Public.
L'on peur mêm e {;1I1S crainte de fc
tromper, juge r aifémenr de leur il1té~
rie,ur par le foin ou par la négligcnce
qu d ~ font parolrrc pour la pro preté &
la dewratlon dc b maifon cie Dieu.
NOliS leu r enjoignons donc d'avoir le
r OIl1 gue les VOllrcs & les 11111r~illes de
leurs Ëglifes foicm néro)'écs au moins
31
une fois l'an; d'en faire ôrer les toiles
d'araign ée & les faire balaye r une fois
chaque fcn:aine. Ils tiendronr la main
à ce que ceux qui entretieL1ll~nr les Chapelles qui {ont dans l ~s Eg.!tfes , .les
tiennent propres , & n y ladrent n en
d' indècent. Ils ne fouJfriront point que
l'on fe {erve à l'Aure! & dans les Sacrifties de 1inge trOp {ale, & feront {oigneufeinent raccomoder les ornemens qui
commencent à fe découdre ou déchirer;
n'étant pas moios obligés de les confer
ver & les tenir propremenr, que fi
c'ér~ir à eux-mêmes à les fournir: ils les
tiendront bi en arrangés dans leurs Sacri flies, & fermés à clef, principalement les Calices & les Vafes facrés.
II.
Nous défendons abfolument de bâtir
de nouveaux Autels dans les Églifes,
de dérruire & démolir ceux qui y fone
déja , & de rien changer en aucune facon fans norre permiffion, & de placer
dans les Égli{es ou Chape lks aucune
Jl:arue ou image en reli ef, Ii nou s ne
l'avons permis, & fi elle n'a ré b ' nite
de norre :Imoriré.
,
+.
�32
III.
Nous renouvcllons l'ordonnance que
Nous avo ns fait il y a quelques mois,
comre les irrévérences & les profanatio ns des Églifes , qui doit être affi chée
dans les Sacrifl:ies: & Nous ordonnons
qu'eJ1e [oit lue au Peuple touS les ans le
prel~1ier Dimanche de Carême, & que
fous les peines qui y [am panées , elle
[oit exécutée en touS poincs, tam à
l'égard de la mufique de l'Opera, , qui
tra1ne toujours après elle le tumulte &
le trouble, qui à l'égard des femm es qui
y paroilfent en fimples cornettes , &
fans coëffes, & de toutes autre s perfonnes . qui par leur peu de refp eét,
leurs dlfcours profanes , & leurs immodefl:ies fcandaleufes, [emblent ne ve nir
dans n.~s , Temples qu.e pour y infu lter
11 la pIete de ceux qUI am plus de fo i
& de rCligion qu 'cux.
'
..!..
1
IV.
N ous défendons gén éral ement :\ tou~
Eccléfiafl:iques de prendre du tabac da ns
les Sacrifl:ies , dans les Églifes & dans
le Chœur, Otl ils doi vent fe [enu' a\ cc
une modefl:ie & un refpeél: qui en infpire
aux Lalques, & jama is inÙl CCIlll1lCnc
33
appuyés & couchés dans leurs for~ e'l ;
comme gens qui cherchent à dormir, &:
non à cha mer les lou angcs du To ut-P u .f[anc. Ils [e [ouviendrom que les Sacrifti es étant des lieux [aints defl:i nés à la
priere des Prêtres q.ui vom cél l~rer la
[ainte Me Ife , ou qUI font leur aétJOn de
grac es, ils n'y d o ive l~t jamais parler ,
non plus que dans les Eglifes , que pour
chofes néce!t,ires, en pe u de ma cs &
tout bas.
V.
Selon les ordonnances de nos P rédécelfeurs que N ous renouvelions , les
Égl ifes féculieres & régul ieres feront en
tout tems, & fous peine d'interdit )
ferm ées avant la nuit; & fi quelque entctrrement ou autre cérémon ie [ernblable
obI ige de les lailfer ouvertes plus tard
les Supérieurs des Églifes auront foin
qu' il y ait alfez de Iumieres pour que
l'on puilfe voir tout ce qui s'y palfe ; on
prariquera en hyver la m ême ch { le
m atin aux prem ieres Melfes.
+
VI.
Nous défendons tolite forte de P ro- T
ceffions extraord inai res fous qu 1
prétex te que ce puiJ[e être fJns nùrr
�31
"4
:J
N ous 1' a~rons
permiiTion : & lorfque
donnée elles feront touJOGrs finIes d affez
bonne fleure pour que les Églifes foient
fermées au tems que nous venons de
marqu er. Dans les ProceiTions générales Nous ordonnons à tOUS Chapitres ,
Pal~o iffes & Communautés régu l ieres ..
étant en urage d'y aiTiner , de fe difpo fer de telle maniere que Nous ne foyo ns
plus obligés d'attendre des quarts-d 'heures entiers dans la Place de L inch ,
pendant que quelques Eccléfi a fbques
s'y promenent, y caufent & y rient
fc andaleufem ent. Nous leur défendons
encore de quit,er la ProceiTion p ar les
çhemins , de s'a rrêter au reto ur dans
les rues voifines de notre Cathédrale,
leur enjoignant à tous de Nous reconduire à la porte, & ne fe féparer qu'après
que Nous y ferons rentrés , n'ord onnant
rien en cela qui ne foit du bon ordre
& conforme aux ordonnances de n o~
Prédéceffenrs , principalement de Monfei gneur de P uget , & aux Arrêts du
P arlement.
VII.
Nous déf~ lJdons de danfer & faire
des jeux publics ~ la porte des Églifes,
+
ce qui dl: contre le refpca, & trouble
la dévotion de cellx qui peuvent êtFe en
prie res devant le St. Sacrement.
D ,s Chape/üs D omejliques.
~r Ous fum es
étonnés en arrivant:
dans notre Diocèfe , d'y trouver
un nombre fi prodigieux de Chapell es
domefiiques, fuftout dans le terroir de
Marfeille, 011 l'on en compte pre[que
autant que de Bafiides, qu i ont é rê la
caufe d'une infinité d'abus , principale-ment de l'ignorance alfreufe de la pluparr des P ayfans. P our remédier à un
fi grand défordre , lous avons ordonné
& ordonnons de nouveau, non-feulement
que l'on n'y pourra dire la Meffe fous
quel que prétexte que ce foit les jours
de Noël , de P âques, de la P entecôte,
de la Fête-Dieu, de l'AJTomprion de
la très-S ainte Vi erge & de tons les Saints,
jours déja exceptés par nos Prédécef[eurs, mais encore pour obliger les
Payfans d'aiTifier aux Infl:ruaions; que
J' 0 1l ne pourra la dire les Dimanches ,
qlle portes fermées , & {;l11S [onner de
.L~
�~6
37
cloche, & toujours à condition qu'aucun
Bail:idant ou Pay{an même de la Bafiiàe
<>ù ef!: la Chapelle, n'y pourra afIiHc r
ces jours-là ; le tout fous pei ne de l'interdit de la Chapelle , encouru par le
feul fait.
tclligibl e & diftinéte, ni de garder aucune rubrique, & qui fc [cre des te ms
auxquels on cft obligé de fe tourner
ve rs le peuple, pou r regarder immodefiemem de toUS côtés, &* examiner
cur ieu[cmem ce qui fe palfe dans l'Egl;{e. Nous recommandons donc à touS,
& en même tems Nous leu r ordonnons
d'être exaéts à ob{~rver toutes les rubri.
ques & les céré monies pre{crites dans
le Milfel , de les lire pour cet effe t
de tems en tem s , & de célébrer toujours la {aime Melfe avec attention &
dévotion : ils [e [ouviendront d'y éviter
une lenteur affcétée qui ennuye & imp atiente les afTifta ns; mais ils auront
encore plus de foin d'éviter une précipitation immodefie & [candaleu[e dont
un Min iChe de J e{us-Ch ri ft devroit avoir
home, & dont qu elques- uns fe font
fouvent un faux hon neur par mi les o(Te os
du liècle qu i ne [e piquent pas de dévotion . Ceux qui dl{ent la 'Melfe aux
p etits Autels doi\ ent le fa ire d'une voix
moins haute & éle\'ée qae lor[qu'ils la
difent au Ma ître- Autel.
j
,:1:. ."'. ."'. •• •, .)f<. ."'. ."'. ."'. .~.. ."', ."'. .:!<. ."'. ."'.
=====:=
===c:=====
De la Me./Je baJ1è & Paroiffiale.
J.
lr']if'I\ Ous les Prêtres dbivent êrre très-
JL. convaincus que rien n'édifie ou ne
fcand alife davantage le Public que la
maniere dont ils célébrent nos divins &
rédoutables MyO:ères. On {e rrouve quelquefois pénetré de dévotion en voyallt
à l'Autel un Prêtre qui l'cft lui-même
d~ la grandeur de l'aétion qu' il fait, on
eH touché de la piété & de la mod e{tle qUI patoît fur fon vi{aCTc
o , & dans
toute ~a perfonne ; mais on ef!: toujours
fca ndallfe, & avec ju(te raifon 10r{LJue
l'e n affifie à une MeiTe dite' par un
Prêtre ind evot
'
, qUI, l'aroît unique ment
o~cupé du foin de l'avoir bientôt expédlée, qui ne fe donne pas le tems de
prononcer un feul mot d'une vo ix in-
11
N ous défendons J touS Prêtres, fous
�38
p eine de fufpenfe , de dire la Meffe fd~S
Soutane. L es Curés & Sacn Ha1l1s réfuferont les ornemens à ceux qui la voudront dire fans en avoir.
.
III.
N ous défendons à rous Sacriaains &
Supérieurs des Eglifes de na rre Diocèfe
Séculieres & R égulieres , de laiffer d ire
la Meffe dans leurs 'Eglifcs à aucun Prêtre in co nnu & érranger fans une pcrm iffion lignée de Nous , ou d'u n de nos
Grands-Vica ires.
IV.
N ous défe ndons à rous P rêrres fa ns
exception , & fous pein e de fufpenfe
encourue par le feul fait, d e d ire la
l\1 effe avec la calon e qu'ils do ivent ôrer
ava nt que de la com mence r, & qu'ils
ne do iven t jamais mettre fu r l'autel.
Ceux qui pour des infir mités co nlidér ab les auront obtenu la perm ifTion de la
g.nder, l'ôteront exa8:emcllt depuis la
P réface jufques après Ics deux A Lb t ians. Nous défendons au lTi ~ ceu x qu i
ferve nt à l'Aure l en qualiré de D iJcres
& de Sons-D iacres & gé néralement à
tous les Minifl:res qui fervent aux Grand'
Meffcs ,d'y dire leu r bréviaire, faire autre
,
E'
,.
39
,es g!Jfes ou Il ya peu d'Eccléfiaaiques;
tre chofe ca pable de les d if!:raire de
leurs fo nét ions, & d'y paraître jamais
avec la ca lone. Nous faifons la mém o
défenfe 11 ceux, qu i revérus du furp lis ~
fervent quelque Meffe baffe qu i fe di c
ave c une efpece de fole mnité. Et comme
rien n'ef!: plus indé eor, plus mal-propre
& m01l1s refp eétueux que de paroirre en
public, comme le fo nt que lques E ccléfiafiiques , avec des perruques par la ronfure defquclles parait une calo ne de papier blanc ou gris, & quelquefois de toile, Nous re commandons parriculierement à rous Ecdéliafliques de ne paroitre Jamais. ainli à l'AlIte l ni da ns aucune
cerémonle d Egllfe uù l'on ca obli<7é
d'oter la calotte ; ils doivent avoir foin
au moins dans ces occalions I!I que leu r
• paroi Ir.e à découvett par l'ouverture
'
tete
de leur tonfure.
,
)'.
V.
Nous renou 'el lons l'Ordonnance de
notre Prédece!Teur d'heureufe m~m o ire
Monfeigncur Étienne de PU(Tcr ra r a~
"/lI
b
'
quelle Il e,[ dtfe ndu de dire des ]\,e/ es
baffes pendant \es Prônes & Pr dicarions, & pendant les G rand-Mefiès dans
D
�40
& à fon exemple, Nous défendons ~ tous
de porter des Bagues ou anneaux, au
moins en dilà nt la M elfe.
VI.
Nou, défe ndons fous peine d'interdit,
à tOUS Prêtres Séculiers & Régu 1iers faifant fortél:ion d'Aumônier de Galcres, de
VailTeaux & autres Bâtimens , de dire la
MelTe fur kfdites Galeres, Vailfeaux &
autres B~timens , avant J'aurore; les Aumôniers de Galeres ne la pourront dire
lorfqu'eIJes fotH à la voile, fous peine de
[u(ocnfe irJo fac1o. Nous défendons à
touS Prétres Séculiers & Réguliers qui
auront pris des Approbations de Nous
pour être Aumôniers de Vaiffc3ux ou autres Bâtimens, de les laiffel· à delfcin ,
partir fans eux. Et Nous leur défendons
fou s les mêmes peines, de s'emharquer
en qualité d'Aumôniers dans aucun Bâtiment partant des Porcs de notre Diocéfe
f?ns notre agrément & notre approbatiOn.
VII.
Étant obligés de Nous conformer aux
Ufages de I;Eglife '. & aux Regles qu'elle
pre(cnt, Nous défendons qu'à J'avenir,
on dlfe dans notre Diocéfe des MelTe,
41
de R equiem pendant les Oél:aves privilé~
giées & les jours d'Office double, à moins
que le corps ne foit préfent, ou que
ce ne foit le jour d'un Anniverfaire.
Nous défen dons ég-alemenc de dire des
Melfes votives les Dimanches ou Fêtes
doubles, fous prétexte de quelque Vœu,
ProcefTion &c. On pourra feulement dans
ces occafions ajouter une Orai[on conforme à la dévotion ou à la cérémonie du jour,
les ufages abufifs & les coutumes du peuple ne devant jamais empêcher d'obferver exaél:emem ce qui dl: marCIué dans le
Milfel, réglé par la Congrégation des
Rits, & les Decrers des Papes.
VIII.
Nous ordonnons il toUS Prêtres & Bé~
néficiers , de Ce conformer dans la récitation de l'Office, & la célébration de
la Ste. Melfe, au direél:oire de ce Diocèfe drelft: par Norre ordre.
IX.
TOlls les Prêtres féculiers & r~guliers
doive nt fe fouvenir qu'il leur cfl: cxpre[fement défendu de recevoir plufieurs ,etrihutions pour une feule MeiTe , ce Gui
feroit tromper le peuple & abufer de f~
piété: il ne leur eft. pas plus permis de
D ij
�42retenir pour eux une partie de la rctribution en fai[.1nt dire les Meflès par un autre Prêtre qui [e contente d'un moindre
honoraire. Er quand il a été permis aux
Sacriib ins de retenir un [01 [ur la rerrib utioD ordinaire de chaque [\!e([e qui {e
dit dans leurs Egli(es, cc n'a été que pour
fournir aux fraix des cierges, du vin, des
hoHics & du blallchiiIage du 1inge , leur
étant rrès-exprc([ement déFendu d'en ufer
de la Corre lor{que .les Meffes font acquitées hors de leur Eglife.
X.
t
Les Curés & autres faifant les mêmes
~on él:tons ne peuvcnt ignorer qu'ils [ont
Illdl{pen{ablcment obligés d'appliquer
leurs Me([es, F étes & Dimanches pour
les. be[oins de leus Paroi([cs , [an; pouVOll' recevoir pour ces Mefles-I~ aucune
retribution . Ils auront foin d'avenir de
rems cn tems leurs Paroifliens de l'obligation drenrielle 011 ils [Ollt d'alIifrer à
la Meir", de Paro i([e. Et comme il n')' a
dans ce Diocéfe aucune heure fi xéc pour
les Mcffes ParoilIiales & pour les Vêpres
ce qUI cfr la fource de bien des inconvé~
Dlcns qui Nous ont été rcpré[entés dans
la Vlfire que N ous avons fair de Notre
43
Diocèfe, & ce qui caufe fOi:vcl1t des
d ifputes méme entre les Curés & leurs
ParoilIiens , & fen de prétexte à quelques Confreries de ne pas obferver la
défen[e qu'elles ont de faire dire des
MeiTes dans leurs Chapelles pendant la
Meffe du Prônc; Nous ordonnons que
dé[ormais, dans toutes les Paroiflès de
Notre Diocèfe, & dans routes les Églifcs de Quartier, la MeiTe Paroifliale , les
faints jours de Dimanches & de Fêtes
fera dire pendant l'hiver, c'efr-à- dire'
depu is la Fête de touS les Saints ju[ques
P aques, à huit heures préci[es; & pendant
J'Eté , ce!l:-à-dire, depuis Pâques ju[qu'à
la TouJfàins à fept heures; & que l'on
dlr:! en tous rems les Vêpres à deux heures & demie: [ans qu'il- [oit permis de
rien changer à cet ordre, d'avancer ou
retarder à la [oll icitation de qui que ce
foit, non pas même des Seigneurs & Dames de ParoilI'es, n'étant pas jufre de
faIre [ouffrir le Public pour la commodité des Particuliers. Nous ne prétendons
pas comprendr", dans cette Ordonnance
les Églifes Oll il Y a des Chapitres. Nous
défendons ab[olument à tour Prêtre [éculier Ol! régulier de ,ommencer la Mer,
~
i
�4'i
44
fe après-midi, fous qu elque prctexte que
ce foit ; & Nous ordonn ons à touS les
Sacrilbins féculiers ou régu liers de refufer les Ornemens à touS ceux qui fe préfenteront llpres onze heures & trois quarts,
:+
XI.
Nous ordonnons aux Curés & Pn: tres
défcrvans les Quart iers d'être éxaél:s à
faire chaque Dimanche l'afperGo n de
l'Eau benite fur le P eupk avant la celebration de la Melfe de Parro ilIè ; & Nous
voulons qu'au moins chaque premi er Dimanche du mois, il s falfent publ iquem en t ~tl' Autel la bénéd iél:ion d e l'Eaù &
du Sel , afin que le peuple ait la confolation
d:afliller!t cette fJintc & pieufe Céréll1on~ e " Nous ordonnons encore que la bénédl ébon du Pain fera fa ite pcndant la MeCfe de P aroi~e après le Cr~do: le peuple
n e dOl tpas Igno rer ce qui reg~rde un urage li ,ramt ~ li ancien, & les avantages
~ue 1 on dOIt en tirer. Enfin on fera touJours
à la Melfe de P a.OlllC
• ' I r , com me aux
G
rand - MefI'es une Priére Solenlnelle
pour le ROI,
X II,
:.L
Il
Nous nousflatons que le CIe é d
'o ' f<
'
rg e notre
1 C~ e vO\.lqra bIen avoir la charité de
P
fefoll,'enird'.·ou d.Ul\I~ l', iu~",
qu'il "crr.1 fJns p.:m.: q\l~ I<-\<'Jl \'Id,'g"
ancien, 'ous ordol1J1oJ1\ ~ wu 1' 1 CI C',
tant fèculicrs que r<,~\1li~r" dl' .Ill" llHl',
les ans le trenticme c i\t.lr~, jour ,llI'lud
Nous a\'ons etc t:I ' re , la J\1e!lè qui Il
dan s le l\\iITcl In tlnl/iw rf'mo die cotl/~
crationis EpiJ~'.JFi, Et lor't'Iue te j ou~-i3.
fera occup!'! p:Jr un Diman he ou LInt: F ête
double, il diront feulement la Colle8:c.
Nous conjurons les Curés d'e,hortcr leurs
peupl es à te joindre à eux pour demander
pour _TO US à Dieu, principalement ce
jour- là, les graces & les lumières qui
Nous font néceITai res peur Nous acquirer d'un EJ1Iploi dont NOliS nous recon~
noilfons trtes- indignes par route fo rte de
raifon5 , & qui fcroit redoutable aux Anges mêmes.
.;!.;. .:1:. .;!:.
.~
=
D es In dulgences , Reliques t;' Monitoires_
I.
T
'On, ne pourra pubEer dans quclque
Ji.Ll! Egltfe que ce fait r~culierc ou rtgul iere, aucun Brefs ou Bulles port..lnt 1ndulgences ou Pardons, fans qu~ uus cu
•
t
�46
ayons permis par écrit la publ ication , &
N us détendons tres-expreffemenr de
faire valoir les mêmes Indulgences lor[que le tems pOlir lequel elles [Ont accord es efr expiré.
II.
't
,
Il n'cf!: permis dans que lque Eglife ou
, Chapelle que ce puiffe être, d'y expofer
à la Vénération des Fidéles aucune nouvelle Relique f.1ns notre permifTion. Nous
ordonpuns à touS ceux qui en ont dans
leurs Eglifes, de les tenir avec la décence
requife, mais de prendre garde que l'on
ne leur rende un culte fuperltitieux.
J J J.
:+
Perfonne ne pourra fans notre perm iflion, oter des Églifes les Relique~ qui
y font, [ou~ peine d'excommunication.
NOliS défendons à toùs Sacrifrains de les
prête r jJnlais pour être portées chez les
Mal ades fans la participation des Curés
ou S.Jpérieurs, qui jugeront s'il eft à propos de ,les prêter ?u non, & qui auront
fOin qll elles ne fOlent 111 endomagées ni
perdues.
IV.
Aucu~ Prêtre ne pourra publier dans
l!0tre Dloc~[: de~ Monitoires, Agravcs
•
47
ou RéaO'raves s'il ne lui paroit des lettres {ig~ées d: Nous ou de notre Official,
& [cell ':es du [ceau de nos Arme~. Nous
n'en aCLorderol"s que pour des crim~s
graves, & lorfque l'on ne pourra en avoU"
de preuve autrement.
D es Fondations & Legs Pies.
N',
Ous renouveli ons les Ordonnances
:s: de notre Prédéceffeur qUi ordon-
nent.
I.
1-
II.
+
A touS Ch~pitres, Curés & autres Supérieurs des Eglifes féculiéres ou régulieres, d'exécuter les Fondations [el on
leur forme & t~neur , fans qu'il leur foit
permis de les fupprimer, changer ou
reduire de leur autorité, fous quelque
prétexte que ce foit.
Que l'on annoncera au Prône des Mer[es de Paroiffes les F onnations qui doivent étre acqu irées pendant la femaine ,
que l'on en marquera le jour & l'heure,
�48
nommant les Fondateurs, afin que
~:s Parens y puillènt affiner. Qu'il y aua dans les SacriHies de chaque fgiJfe
:ne Table des Anniverfaires , Obits &
MelTcs de r on dation , placée de maniere
que tout le monde la puiIre voir.
1 1 1.
t Qu'aucun Prêt re féculi er ou régu lier
ne pourra accepter auc~ne Fond:ulon ,
Service ou autre L egs pIeux fans approbatio n; appartenant à l'Evêque de. juger
s'il n'y a ric,n d'onereux ou contr:ure aux
régies de l'Eglife.
t Nous ordonnons outre cela, à touS Curés & Sacrifbins, de Nous donner inteffammem un Rolle des Fondations qui doivent être acquitées dans leurs Égl ifes ,
avec le nom des P rêtres qui en fom <-hargés, & ils Nous averti ront en même
tcms de IQur exaél:itude ou de leur négli gence, afin que Nous rémédions aux abus
qui peuvent s'ê tre illtroduits fur cela.
t Nous renouvellons encore l'Ordonnao·
ce de notre PrédéceIreur concue en ct,
termes: Nous enjoignons fous peine d'ex ·
commun.ic:ltion , à tous Nota ires de ce
Diocèfe qui. Ont reçu des tefl:amens contenant des Legs pies, d'en donner avis
49
x Hupitaux en faveur defaux C ur és ou au
.
1
qu els ils font raits, d~ns un mOlS 'pour. e
paIré , & de les en avertir 3. \'avenLf qumze jours apr::s la mort du Tefiateur.
.
1
Des Sacremens.
1.
L n'y a rien dans la Religion de plus
, faim que les Sacremens , & flen de
plus néceIra ire , puifque c'efl: par eux que
fe fait la reconciliarion du pecheur avec fon
Dieu & que s'opére la bn9:dlcarion de
touS I~s hommes. Un MiniHre de JefusChrift ne peur donc dans !'adminifrratian d'une chofe fi fainte aporter trop de
foin, trop de pureté & trOp d'aplication
pour n'arire r pas m alheureufemem fur
lui les mal édiaio ns prononcées contre
ccux qui font J'œuvre de Dieu avec negl igence , & ne fe pas rendre coupable
d'un facrilége , en conférant quelque Sacrement en état de peché mortel.
l J.
D ans l'adminifl:rarion de toUS les Sacrernens, les Çurés prendront toujours
le Surplis
~
l'Etole de la couleur coo-
�)1
~o
•
venable, excepté pour la Confellion , ou
les lieux & lcs occafion5nc le permettent
pas toujours; ils auront [oi~ que tout ce
qui doit fewir 11 leur M1I1Jflere '" comme
Lino-e Orne mens & V~fes, fOlt propre
, état, & autant qUI' "1le
r pourra,
& en" b9n
ils [e feront accompagner au moins d'un
Clerc reveru d'un Surplis.
III.
Avant que d'adminifrrer un Sacrement,
ils éleveront leurs cœurs à Dieu, lui deman deront pour eux & pour les alliltans
la grace de profiter d'une fi 1:1inte a,a ion;
ils entreront d:l115 J'intention de l'Eg-life,
& pendant qu'ils J'adminifr reront ils tacheront de fJirc paroirre un recueillement
& une moddrie capable d'infpirer la piété 11 ceux qui en feront les témoins. Ils
expliqueront dans les occafions, la fignification miHérieufe des cerémonies, &
l'efficace du Sacrement.
IV.
Nous leur ordonnons d'obferver eX3Ctemenr toutes les cerémonies prefcrires
par l'Eglife pour l'adminiHration de chaqu e Sacrement: de prorlQncer d'un voix
di~inae & dévote fans aucune préc ipitanon toutes les paroles principale-~,
,
" compofent la forme; &
ment celles qUI
.
les crampe,
la mémOire ne
.
de peur que d
s de lire rouJours
" el
Nous leur or onnon
lof'lu'ils le pourron~~ans le Rltu .
Il s 'Iront en tOUS tems , à route heure,
S
la nuit comme le jour, porte~ les acrerqu'ils en feront reqUis, fans fe
men S lor l'
,"
d'faire attendre & fans remolgner "e .re
, s'acquitter de ce de\'olr, &
puunance "
'"1
ifs Omettront fi bon ordre à ce q,u, 1 s
foient a\"ereis de bonne heure de 1 etac
es malades, qu'ils n'aient pas, la fenfible
douleur de veir mounr quel u un de leurs
Paroifliens fans amir reçu les Sacr~
mens, & cela par leur criminelle négligence.
VI.
Nous défendons très-exprelfémenr à
touS Curés & Secondaires de rien exiger
ou demander, ni direaement ni indireél:ement' mais aorl:s
l'adminifrration
,
des Sacre mens , ils pourront recevoir ce
que les Fidéles leur offriront felon la
pieufe coutume des lieux.
.
,
VII.
Nous défendons aux Curés & Second.1ires d'adminifrrer les Sacremens à
�~:).,
ceux d'une aurre Parojife , Ii ce n'ef!: elT
cas de néceflité , ou avec le con[enrement du Curé , ou narre perm 1lTi 011.
Nous faifons la même défenfe à tous
les Prêtres de quartier.
M.1'\
V~ R~~~N---~----V
Aln~ M I;"~ i,)fi ~ 7,}~ ~;::,~ lll\~ III~ 7;\~ ~~ ~~
Du Baptéme.
J.
+LE BJprême érant abColument néce(4
(aire au falur, & les parens ne
pouvanr, (ans un péché confidérable,
ri(quer le falut éternel de leurs enfans
par négl igence, ou fous prérexte de
quelqu e intérêt terrefl:re, ou d'u ne civi4
lité mondaine, Nous défendons, fous
peine d'excommunication, aux peres &
meres, de quelque qualité & condition
qu'ils puiifenr être, de différer le Baptême de leurs enfans plus de trois jours
après leur naiJ[ance , ordonnant au x Curés de Nous avertir foigneu(ement de la
contravention à cerre Ordonnance.
II.
t
Comme c'ef!: un grand péché aux Laïques de baptifer un enfan t hors de la
néce/Iité , il leur ef!: défendu fous les
)3
mêmes peines, & généralement à taures fortes de per[ollDes de baprifer les
enf..tns dans les mai (ons , à moins que
ce ne fait dans un péril évident; auquel
C:lS Ii l'enfant ne meurt pas, on le por,
É
,. r
t era à l' • gli(e le plutôt qu Il le pourra,
pOli r [uppléer les cérémonies du Bapr0me.
III.
Les Fidéles qui habi rent dans les quartiers du terroir de Marf~ille , érant obligés de porter de la iD leurs enfans, &
fouvent de plus de deux lieues, pour les
faire bapti[er dans les Paroiffes de la
Ville dont dépendent les Églifes de
quartie r, on aura foin de les avertir de
porter toujours avec eux, dans ces occafions, de l'eau pure & naturelle dans
un vafe propre & ner, pour les baprifer
en cas qu'en chemin ils fe trouvaJ[enr en
danger de mort.
IV.
Comme il n'y a que trop [auvent lieu
de craindre pour la validité du Baptême
adminifl:ré en da,nger de mort; lor[que
l'on portera 11 l'Eglife des cllfans 'lui auTant été baprifés de la (0 rte , ayant de
fupplée r les cérémonies, les Curés exa-
+
�1
'H Jo. manl'è re d one 15
'f
.
nt exaélemcnr
mmero
" c
cl
' baptifés & s lIuorm eront e
om é t e ,
"1
toutes les ~irco n {l:a nc es ; & au cas qu 1
. t li eu de d :> uter prudemment &
y eu
1 (' [.
avec juHe fonde ment, que les c 10 es e [entielles euffent été omifcs ou changées , ils les rebapti feront fous c,o l~cll
tion : cc qu'i ls ne fero nt pOll1t Icgerement , & j':1mais lorfque des, perfonne~
di gnes de fOl aiTure ront que 1 on a verfe
de l'eau fu r l'enfa nt en pronon çant les
paroles de la forme , Nous renouvellons
à ce fujet l'OrJonnance de norre P rédéceffeur , qu i ve ut que l'o n b,a pt i{e fous
condition les enfans expafes , même
ceUl{ qu i feront trouvés avoir un biller
attaché au col par lequ el on affure qu'ils
Ont été baptifés.
t
V.
Nous défe ndons aux C urés de féparer
jam ais le Baptêl1)e d'avec les cérémonies
prefcrites par l'Eglife, f.1ns une urge me
néceffité , & fans une pe rmiffi on exprcffe
de na rre parr, E r lorfque Nous aurons
permis d'ond " re r IC5 enfans, cela fe
fera toujours dans l'É"li fe & à conditian que 1 on ne d ifférera pas le fupp lément des cérémonies.
.
)
0'
VI.
~~
!
VI.
S'il {e p ré{enre quelque adulre pour e
•
1es C u rés TOUS en, donnerone
Baprume
'
,
p3r
'
fin que NTOUS examinIOns
'
ans , a ê s s'ils font [uf!1{ammcnt in{Nous-m me
1:'
d
rI uirs des principaux m}"! .cres e nor~e
F 01' , & que Nous , éprOUVIons la finccrité de leurs iarentlO ns.
VII.
UfJ'7C de cc Diocé{e étant
b lea
L e 1o u
"
'Ir'
ccléfiafl:iques ne pu went erre
E
1
S
que c R I ' ,
Parrains, non plus que les
e Igleux,~
les Curés cominueronr ~ n'en receVOIr
aucun fans une permiruon fignée de
Nous ou de nos Grands- Vicaires.
VIII.
Nous défendons expreffémcm e re- t
cevo ir pour Parrains & MarrJine~ , les
Garcons lu-deffous de quarorze ans, &
les Filles qui n'en am pas encore douze ~
ceux qui ne {a\'em point leur Caréchifme~
qui n'ont plS éré confirmés , qui n'one
pas fatisfait au devoir Pa{chal , les FCcheurs publics, les Comédiens , :\a e~ rs
de l'O pera, les Bareleurs & les F . rceurs. Nous défendons de rcce\'oir auffi
pour Marraines les femmes & filles qui
[e préfcnteront vêtlles & coëH""es 00-
E
�~6
modenel11ent avec la gorge découverte;
avec des mouches & du fard, étant
fcanduleux de les vo ir venir renoncer
pub liqueme nt au nom de l'enfant, & à
Satan & il fes pompes, lo rfque par leurs
parures immodefies , elles {emblent {e
f.,ire honn eur de démentir leurs paroles ,
les pro meffes {olemnelles qu'elles font
à D ieu , & infulter à la pureté du Chrif.
tianifme.
IX.
t
Dans l'Adm iniltration folemn ell e du
B,aptême , le Curé ne m anql\era pas
d avertIr les P an·all1s & Marraines de
leu rs obligations , & des eno-a<remens
dans lefque1s ils entrent à J'éga rd de J'enfa nt. , Il les fera (onvenir qu' ils Ont contraél:c nne alIJance fpi r im ell e avec le
pere & la mcre de l'enfan t & av 1
/1.11 1
·
"
ec eur
JI eu . Ma IS ft l'entàn t
' ·' b aptlle
.r '
) .
, d eJa
11 etOlt porté à l'E 11~
'1'
g 1 e que p om le {up-,
F ment des cérémonies du Baptême
Ie uré les ave t'
.
r Ira Çju"11s ne con traél:em'
aUCune allIance fpirituelle.
Cc
t
~ous défendonsX~
p
tous Vicaires &
retres q . d . ' Il
'
d fi lE UI a mll1l1ueront le Baptême
e ou flr que l'on donn e aux enfan~
~7
d'autres noms que ceux des Sainrs donc
les noms {e trouve nt dans les Litanies ou
dans Ic Martyrologe, ou enfin qui font
connus ou honorés dans la Province.
XI.
f
IIJ; avert iront l e~ Nourrices, que Nons '
le ur défe ndons, fous peine d'excommun ication, de bire coucher avec elles,
dans leurs lits, les enfa ns qui n'ont pas
~ n core un an & un jour. Ils feront fouvenir aulTi les peres & meres, qu' ils ne
d oive nt, en aucune manière, faire coucher leurs enfans avec eux, ni permettre
que les gar~ons & les filles, 3u-deffus de
fix ans, couchent anfemb le, pour les
rairo ns effentielles qu' ils peuvent aifé-,
ment conceVOIr.
XII.
Nous ordonnons que les F onrs Baptifmaux & les faintes H uiles raient teous
avec décence & propreté: que les Fonds
roient fermés j clef, & faits de manière
que l'on ne pu iife pas s'a/feoir d {[us
pendanr les prédications ou ccrémonies
qui fe font dans les Eglifes , & qu'il y
ait une im age de St. Jean- Baptine bapri[am Notre-Seigneur J erus- Chrifl:.
�Sil
...,l-4-...,~~,..,-:t--:t--:!,..,-:t--:~,..,'-t-..,~--:t-
l,
D es S ages-Femmes.
1.
L n'y a guè:e ,d'e,mploi qui den-an,d?
& plus de fidelltc & plus de cap CltC
que celui des Sages-Fem mes, la VIC de
la plCtparr des femmes étant fouvent entre leurs mains , & le [.11ut des enfans
dépe l1u anr d'elles lorfgu'elles fe trouvent
en nécelTité de les baptiCer , & que c'eft
fur leur témoignage gue l'on eH enfuite
obl i",é de J'un-e r de la va lidité de ce Sa" C'e" f!: pourgu oi Nou~ ordoncremcnt,
nons aux Curés, de prendre garde qu'aucune Ile s' ingére en cerre charge , dans
l't:tendue de leurs Paroi!lès, fans gu'ils
aient aupa ra\'Jnt exam iné leur foi, leur
religion, leur, mœurs, leur répuration ,
& leur capacité pour l'ad minilhation du
Baptême l en cas de nécelTité, G' qu'il 3
n'aient exigé d' elles le fer ment comme
ell es 'acq uirreront bien & d ûemenr de
cerre fon&ion,
-1-
l
t
II.
Il s les inf!:ruiront de tems en tems de
la mati re & de la forme du Baptême,
S9
de la man; :'re avec la quelle il faut verfer
)'eJu fur l'en l'..tnt , & de l'in ten~ion qu'il
faut a\'oir. Ils les avertiront de rous leurs
devoi rs & principalement qu'elles ne
doivent' jamais baprife r les enfans fans
une néceCTité prcfbnte, & que dans la
néceCTiré, elles ne le doivent point fail e
s'il y a un Pr'::rrc pref"nt, ou. meme
h omme qu i fat-he comme Il faut admlniUrer ce Sacremenr.
o.n
III.
Tous les Cur"s, même de la Ville de
Marf"ille , Nous donner.ont un rôle exaél:
des Sages- Femmes qUI Com dans leurs
Paroiifes afin que Nous donnIOns des
,
.
h
Lettres à celles qui fom leur c arg,e
a':ec approbation, & que Nous defiiruions cell es qui s'en acqlllttcnt mal.
IV.
Nous ordonnons à toutes les S agesFemmes de ette Ville, de fe préfemer
devant Nous , ou devant un de nos
Grands-Vicaires, un mois ap rès la publi cation des préCentcs Ordonnances,
p our recevoir de Nous leurs Letrres, fi
Nous les trouvons capables d'un ,emploi
fi important 11 la Religion & à l'Et:ir.
+
t
�61
60
V.
N ous or donnons à tou tes ,, d'Jvertir
f
exaél: cnl e Ilt le urs Curés dès
. 'lu un en ant
rl eI.a n,
é ,fin qu'il ne [Ol t pas en danger
de mourir [ans bJptême par leur néglIgence.
M
•
.~. .;.1.;,. .;1:.
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.;1:. .;1:, .:J.:..
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•••
:1:.
:1:.
;1:
:1:. .;1;.,
D e la Confirmation .
't
.
Q"
J.
Uoique ce Sacrement ne foit pas
'.
! ab[olumem néceffa ire au falut , on
ne peut cependant négli ger de le recevoir fans commenre un péché con(idérable. NOli S ordonnons aux Curés d'e u
avertir ceux de leu rs P aroiffiens qui ne
l'Ont pas encore r e~ u.
:t
II.
de préfenrer aucun de leurs PaIoifliens à ce Sacrement, ils auron t Jo in
d e le5 in(huire de fon excellence & de
fon utilité , pu ifqu' il com muniqu e le St.
Efprit avec la plénitude de [es graces ,
& qu'il rend parfai ts Ch rétiens ceux qui
le reçoivent dignemeClt.
±
A V3 flt
ps avertiront
1 I1.
que N ous ne voulons
déformais confirmer aucun entant qui
n'ai t au moi ns fept ans accomplis, qui ne
G1Che [o n C:ttéchifme , & en particuli er
ce qu i regarde la Confirmation, & afin
d e n'être point trompés, Nous les ill terro""erons , à notre ordinJire , NOlls mêm~s avant de les confirmer.
I V.
Ils ave rti ro nt enco re que l'o n ne peur, t
fans facri lège , recevoir ce 1~acreme~~
deux fo is , ou en état de ptc le morte ,
,,'eft pourquoi Nous n'y admettrons perfonne qui ne Nous prLfenre un bll!et
fi O'né du P rêtre à qui il fe fe ra confeffe.
"
V.
Ils ave rti ron t ceux qu i doivent être
confi rmés , qu'ils peuvent ajourer un nouveau nom à celui qu'ils ont déJJ , ou le
c hanO'e r s'ils en Ont un qui ne [oit pJS du
nombre de ceUl( que l'Ég!i[e approuve.
VI.
Ils ave rtiront enfin ceux qui fervent
de parrain & marraine aux enfans qui
[o nt confi rmés, qu'ils contraél:e nt da~s
te Sacrement la même alliance [pmcuelle que dans celui du Baptême.
t
f
�63
ces
De l' El1cha ,.ijli~ .
1.
'EuchariHie ne conferant pas [eule, menc la grac e comme les autres Sacre mens , mais contenant réd lem enr
l'Auteur même de tOutes les graces,
]'on ne fauroit in{pirer au peup le alfcz
<le refpcét & de vénération pour cet augufl:e Sacrement; les Prêtre~ & Ecclé:fiafl:iqucs tâcheroDt d'en donner l'exempl e par leur modefl:i e, leurs adorations
& leurs priéres fréquentes devant les
faints Aut Is.
L
I I.
Nous ordon nons 11 tOus les Curés
'd 'orner le dehors du Tabern acle le plus
décemment qu'il leur fera ponible, &
d'avoir foin qu'il {oit doublé en dedans
d'un e étoile de {oie, & fermé avec une
clef qu'ils garderont eux - mêmes, ou
mettronr dans un endroit [ûr. Ils ne
mettront rien d:lI1s le Tabernacle ni
P urificatoi res, ni Reliqu aires, ni ~uel
que autre cho{e que ce [oir. Ils auront
[am que les Ciboires, comme les Ca!i~
[oient dorés cn dedans . Ils renouvel1~rom I~s HoJli~s re~u l iérement tOU,
les q:.Iinzc joc!rs , confu~ I .•nt les am,icr.n es qui rellent , en c?nI~uJot dl nouvelles & purifiam le CibOIre. Ils prendront
garde que le Sr. SJl.re111e!l t fait touj Jurs
d ans le Tabernade, & q~c I.l larr.pe de
l'Eglife Joit continuellement allumée.
III.
La fa inte Communion étant la OOUf- t
ri rure des ames , la fource de toutes les
c oofolat ions , de toutes les grac( ~, de
toutes les bénédiél:ions & de la vie éternelle, les Curés ne üluroient trOp exh orter leurs P aroifliens d' Jpp rocÎler Couvent de la faime Ta.b le. Ils les fe rc.:Jt
fouvenir qu'ils ne doivem s'y prUcnrer
qu'après s'êrre férieufcment éproU\'és
eux- mêmes, & avec toutes les d;fpoûti ons de cœur & de corps convenables
à ce redourab le myilère, de peur de le
recevoir à leur con damnar ion : mais iis
les avertiront en même te ms qu'ils doivell[ regarde r comme un piège très-dmgereux, & une illuûon manifcfle de l'ennemi commun de notre f<llur, ces nouvelles & condJmnables maximes û op pofées au véritable efprit de l'Ég!iIe,
�64
qui [ous prétexte d 'indig~ité, & fan;
autre rai[on que celle d UJ~e humlille
fauffe & mal entendue, élOIgnent mal·
heureu[em ent les Fidéles du moyen le
plus affuré que nous ayons pour opérer
notre faim.
IV.
t
t
Les Curés ne dùillent point recevoir
à la [aime Communion les perfonnes
fcandaleufes, les pécheurs publics & les
autres perfonnes dont Nous allons fair
mention dans t'article des Parrains &
Marraines, qu'après qu'ils auront donné
d es marqu es d'une fincére pénirence:
mais ils fc donneroN bien de garde de
refu{er jamais aux pécheurs {eerers qui
la demanderom en public, quoiqu'ils
[oient affilrés du facril ège qu'ils vont
cemmetrre; imitant en cela l'exemple de
Notre-Seigneur, qui donna lui-m eme la
Communion à Jud as dom il cQnnoi{foil
la rrahi{on , pour ne le pas diffamer 4e·
vant {es Apô rres.
V.
Dès que les cnfans auront atteint l'âge
de douze à treize an~, les Curés pren·
dront un foin particuli er de les inlhuire
pOUf leur premiere Communion la plus
6)
importante de tomes: Ils choiGront un
jour pendant la qUll1zall1e de Pâques, auquel ils feront communle~ tOUS .ceux
qu'ils trouveront apables d une li famte
aaion, & ils le feront allec le plus de
folemnité qu'il leur fera polIible. ~c afin
de leur faciliter les moyens de faire une
b oune & fainte Communion, les Curés,
imméd iatement avant de la leur donner, feronc eux-mêmes, ~ haurc voix & di{tintl:ement, toUS les atl:es néceffaires,
& en{uite & de méme mlDlèrc, les
aaes de l'aaion de graces.
VI.
Quand on porte le St. Viatique aux
malades, on le doit faire avec le plus de
re{pea & de {olemnité qu'il dl poffible ,
s'il {e peut avec le dais, & fUI\ re exactement tour ce qui eft marqué dans le
Rituel. Nous enjoignons aux Curés de
porrer toujours plufieurs Hofiies con{acrées dans ces occalions, afin que le
peuple ait au retour la confolarion ,d'accompagner Norre-Seigneur, & d aVOIr
foin d'en laiifer à l'Églife pour êrre l'objet de l'adoration des Fidéles. Lorfqu'en
portant le St. Slcrement aux mala~es ,
ils
feront ol:11i 0o és d':tller dans des heux
,
�67
66
éloignés, ou de paffer par des chemillS
efcarpés & difficiles, ils pourront, fdon
J'ufage ordinaire, mettre le Trl!s-Saint
Sacrement dans une boëte d'argent doré
en dedans, avec une bourfe de foic
bl anchc & propre, qu'ils porteront attachtc au col avec des cordons de foie.
+
VII.
Avant de donner la Communion aux
.malades, les Curés prendront garde qu'il
n'y air dallger de vomiffemenr ou autrcs
irrévérences. Dans les longues maladies,
lorfque le malade , après avoir re~u le
Viatique, fe trouve encore quelque tems
après en danger de mort, on pourra le
lui donner une feconde fois, s'il le delire.
VIII.
t
Lorfque les m.llades font hors d'étlt
de communier, NOLIS dt:fcndons expref~
fémenr aux Curés de leur porter le St.
Sacremenr pour le leur faire adorer ou
fous quelque ,a~ltre prétcxre que cc p~tire
être. Nous ddendons pareillement de le
porter pendant la nuit, fi ce n'cH dans
une très- grande nécelTit':.
+
IX.
D ès le commencement du CUrtme,
l'eS Curés fe fouviendront de repréfenter
lieurs ParoilTiens , l'obligation indifpen fable qu'ils Ont de fat isfaire au devoir Pa[chal dans leurs Paroiffes, & non
ailleurs, & pendant la quillZaine de Pâques: ce qu'ils ne peuvent remettre à
un autre tems que par ordre de leur
Confe!feu L Et comme il dl: difficile
dans le rems de Pâques, où les Prêt res
font accablés, de donner tout le rems
néceffaire 11 des perfonlles qui Ont été un
an fans fe confeRer, les Curés prefferone
leurs ParoilTiens de faire une bcnr.e &
faluraire confeffion au commencement
du carême, afin que ce faine te ms foit
employé aux exercices de pénirence feIon l'intention de l'Égl ife , & qu'ils ~uif
fem [,ire leur devoir de Chrérien pend<lnt la quinzaine.
X.
La liberté abufi\'e que les habirans du
terroir de Marfeillc avoient eu jufque~ à
l'<l?r;r ée. pa!fée ,de faire leurs Pâques, ou
à 1. Eghfe de leur quartier ou ~ leur Paro~ffc qU l cft dan s cetre Ville, trop peuplee pour que les Curés putfTent cOllnoltre leurs ParoJ!fiens, fur-rour de la campagne , ayant été une {ource 'une infi-
•
t
�6B
nité de défordres auxquel s Nous fommes
obligés de remédier, Nous renouve lions
notre Ordonnance, par laqul"lI.e Il ell
' que déformais tOUS les hab ltans des
por te
P
'fr
d
quartiers qui dépendent d,es aro~ncs e
cette Ville, feront obliges de, faIre leur
Communion P afchale dans 1 ~gltfe de
leur quartier, & que s' ils la font, partout ailleurs , Il s fer ont cenfés n aVOIr
pas fait leurs Pâques, & dénoncés comme tels. Nous ne comprenons pOlOt
dans cene Ordonnance les quartiers dépendants des Paroi!lès de campagne,
dont les Curés peuvent aifémenr connaître tollS leurs Paroiffiens, & Nous en
x:épondre.
t
XI.
Nous ordonnonç aux Curés de lire
touS les ans, à la Meffe Paroiffiale de la
feconde Fête de Pâques, la monition
fui vanre qu i fe lit dans quelque s Diocéfes du Royaume.
Nous admon eltons touS les Fidéles de
cette Paroiffe de l'un & de l'autre fcxe ,
qui font obligés, par le commandement
de la fainre Eglife, de fe confeffer une
fois l'an, & de communier à P :lques,
& qui ne [e fOJlt pas encore confeffés &
69
comm~1I1iés de fatisfa ire à cette obliga-
ti~n pt:ndan~
route cette fem aine ou la
prochaine pour tom délai, autre~enc
nous leur déclarons que ce rems etanc
p affé nous les déféreronç à Monfei,gneur
l;Evê~ue & à la Cour Eccléfialbque de
ce Diocéfe, pour être interdits de l'entrée de l'Eglife, privés de la fépulcure
Eccléfi alti que, & dénoncés publiquement tel s au Prône, & leurs noms affichés à la porte de cetre Eglife, & que
c'e lt pour la feule, unique & peœmproire mOl11non_
XII.
Nous défendons d'expofer le St. Sacrement dans quelque Eglife que ce foit,
féculiere ou réguliere , fous quélque prétexte que ce puilfe être, excepté les jours
auxquels l'Eglife l'ordonne, jufques à ce
que Nous en ayons donné la permiffion
par écrit, que Nous ne donnerons qu'après que les Supérieurs d es Egli fes fecu lieres & régulieres Nous auront préfemé un mémoire exaél: des jours auxquels on eft en coutume de l'expofer
d ans leurs E glifes. ous dé~ ndonç que
l'on expofe jamais le St. Sacrement dans
les Chape lles & Autels des Corurairies,
+
�70
.
clan~ quelque Egl ife que ce [Olt; & Nous
vou lons qu'il y ait roujours, hors des
lems des Offices, au m0111S un EccléflaO:ique en furplis, ou un Réligieux en
priéres devant le St. Sacrement, lor[qu'il fera expofé.
XIII.
t
.;1;. .;J..: • •;!(.
.-J: • •*.. .~.
.*. ~
De la Pénitence.
1.
ES Curés ou Vicaires doivent être f
perfuadés, qu'une de leurs princip ales obligations eft de repréfenter fouvent, & avec zéle à leurs Paroiffiens, de
quelle utilité & de quelle néceffité eft
pour un Chrétien le Sacrement de Péni.
r€nce, que les Peres appellent la fecond e
Table après le naufrage, auffi nécefIaire
à ceux qui ont péché après le Baptême ~
que le Baptême l'eft à ceux qui n' om pas
été bapti[és.
L
!
Et fur ce qu'il Nous eO: revenu que
clans quelques Eglifcs de cette Ville,
fu r- tout régulieres, on mul tiplie fans
raifon les Bénédiél:ions du Sr. S~m
ment, jufques à Il donner quatre & cinq
fois p.lr jOdr, Nous défend ons de la donner déformais plus de deux fois, c'efi-àdire, la premiere après la Grand'tv!elfe,
& la derniere après les Vêpres. Nous
ordonnons l notre Promoteur d'y tenir
la main.
+
*.
;..~ • •;!.: . •~. .;!.:••
.;J..:.
1==
--
XIV.
Nous renollvellons l'Ordonnance que
Nous avon~ déjà fait, & Nous voulons
abfolumeN que routes les Bénédiél:ions
du Très-Saint Sacrement, dans que lque
E glife que ce fait, foient en rom tems
donn ées, de maniere que rom le monde
en fait foni, & que les parres en foient
fermées avant la nuit.
De
II.
Ils n'oublieront rien pour leur faire
concevoir, que la plus grande de rOllteS
les folies eO: ce He de vivre :lvec tranqui llité dans un état dans lequel on ne voudroit pas mourir, & pour leur fàire compre ndre combien il dl: dangereux , &
combien on fe rend coupable , lorfque
l'on fe fent en péthé mortel , de diff rer
un [eul moment d'avoir recour' à un re-.
mède qui efl: auffi alfuré qu'il dl: facile:
f
i
�'73'
v.
71.
+
III.
Ils éviteront avec un très-grand foin
de rebuter en aucune façon, ou de renvoyer, fans vouloir les entend re , les enf~ns qui (e prt:fentent à eux au Confefnonal, ils doivent au contraire les)' attirer, & les accoutumer, dès leur plus
tendre jeu llellè , à fe confeffer tous les
m ois , afin que devenus hommes , ils gardent rcligiedcment cette fainte & falutaire pratique, & que le foin que les Vicaires prendront des enfans, leur donne
Ja confolatioll de voir dans la fuite leurs
Jlaroiffcs changer peu à peu de face .
IV.
Nous défe ndons, fou s pe ine de fufpenfe ipfo fac70 , à tous Prêtres féculiers
ou réguliers quels qu'ils p uiffenr être
d'entend re les confeffions dans non:
Diocéfe , hors .des cas de nécefTité fans
notre ap probanon par écrit & Nous or•d OnnO!lS à ceux qUI. font ou' feront approuves de Nous, de ne poi nt paffer les
porncs de leur pouvoir de s'en tenir J
)a lettre .à ce gui dt n~al qu é dans leur
approba tion , fans y vouloir donner au~ une u1terprétation.
,
Nous défendons, fou s peine de fufpenfe encourue par le feu 1 fait, à tout
Prêtre féculier ou régulier, de quelque
Ordre qu' il foit, & quelque exemption
qu'il prétende avoir, de confcffer aucun e
Religieufe dans notre DlOcéfe, mêm e
d e celles qui fe prétendent exemptes,
fans ell avoir de Nous une fpéciale &
p arriculiere permiffion.
VI.
Nous défendons 11 touS Vicaires, Secondaires & autres Confeffeurs, de recevoir aux Sacremens, les Religieufes qui
fortent de leurs Mona!l:ères, & qui demeurent plus de dix jours dans Icurs Paroiffes , fi elles ne leur montre nt leur
Obédienc e en bon ne forme, & une permiflion de Nous pour demeurer, & recevoir les Sacrem ens dans des lieux où.
leurs Supérieurs régulie rs n'ont aucune
Jurifdiaion.
VII.
Nous ordonnons que les Confeffion"
naux aient de petites grilles, qu'ils foie nt
placés en évidence, & jamais d~ns des
lieux obfcurs & retirés . ous déte ndons
à tOUS Confelfeurs d'entendre les confe1~
E ij
i
�74
{ions des femmes & des filles dans des
Chambres, dans des Sacrifi:ie~ ~ lieux
écartés fou s peine de [u[pen[e zpJo fa8o.
Nous J;ur défendons en core de Jes con·
feller lor[que le jour n'ef!: pas affez grand
pour ~lle 1'011 vo ie clair d~ns l~s ]:gli[es.
Et Nous leur ordonnons d aVOIr toujours
cn confeJlànr, & leur [our:lne & leur
furplis.
"+
t
VIII.
Nous renouvelions l'Ordonnance de
flOtre Prédeceffeur, qui défe nd :,. tOllS
Confellèurs d'engager les per[onnes qu'ils
cond ui(ent, à (e confeffer uniquement à
eux, il fai re des vœux de chaf!:eté perpé.
tuelle ,ou quelqu'autre que ce [oit, qu'ils
ne pourront recevoir (ans notre participanon.
IX.
Pour empêcher que les péchés de ceux
qui (e confeffenr, [oient entendus par
quel qu'u n de ceux qui tont auprès du
Confeflional, le Confeffe ur aura (oin que
le Pénitent parle bas , & de faire tenir
Je peuple qui veut [e confeffer dans une
jufie ddl:ance. Les Prêtres qu i' commencent il devenir [ourds doivent d'eux.
m.ê mes quitter
1"exercice de la ConEef~
71
flon auquel ils ne (ont plus propres, [ans
attendre que l'on les y oblige.
X.
Nous recommandons à tous les Con~
f effeurs d'éviter également une rigueur
exceflive, & une trop grande douceur.
L a [évérité outrée rebute infailliblement
le pécheur, l'éloigne des Sacremens , le
de[efpére ; & une lâché & indi gne com plai(ance l'entretient dans le défordre &
dans l'aveuglement, & le perd [ans re[1
[ource. Les Confefieurs (ages & prudens
doivent, dans l'exercice de ce (aint minifière, tenir un juf!:e milieu entre ces
deux extrêmités dangereufes, [e conformer aux décilions de l'Égli[e & aux avis
que St. C harles Borromée a drefiè pour
l es Con[efieurs. Nos l'rédéceffeurs les
ont donné pour régie dans Ct Diocé(e ,
& l es Affemblées du C lerge de France
les one recommandés d' une manière particulière.
XI.
Les Confeffeurs fe fouviendrone de la
manière pleine de douceur dont Je[usChri{~ notre. modele a ttaité les pecheurs, & à [on exemple, ils ne les traiteronc jamais .avec dureté, ne leur di.ron~
•
+
i
�76
77
'aucune parole gui reffente l'aigreur , &(
]or{qu'ils feront obligés de refu{er ou dif.
férer l'ab{olution, ils le feront toujours
de manière gue les pénitens à gui ils la
refu{ent ou différent, foi ent convaincus
<Jue c'eU avec regret qu'ils {e voyent forcés d'en u{er de la forte.
Xlr.
;T
'~
,
1
On ne doit pôint donner l'ab{olution
à ceux qui ne donn ent point de marque
d ' une véritable douleur de leurs péchés,
à ceux gui {ont & veulent demeurer dans
l'occafion prochaine du péché, gui ignorent les ch ofes ab{olument néceITa ires au
faIm, à ceux qui ne veulent point {e réconcilier avec leurs ennemis, reHituer
le bien d'autrui, réparer le torr gu'ils Ont
fait par leurs calomnies à la réputation
d e leur prochain, à touS ceux qui font
dans de mauvais commerces, ou dans
une profelIion oppo{ee aux loix du Chrif·
t:ani~me; enfin à tous ceux gui {ont dans
1 hablrtldc de quelque péché mortel {ans
tacher de s'en corriger.
'
XIII.
Nous défendons expreffément 11 touS
Confeffeurs, de [e {ervir de ces épreuves
indi{çrétes, li 'Slndarnnables & Ii conj
g
~
•
~_.
_
-
traires à la morale de Je{us.Chriil:, dans
lefquell es Nous avons appris avec douleur, que guelques C onfeffeurs tr~s-io
dignes de leu r caraél:ère, & in capables
de leùrs fontl:ions, ont tenu des lix mois
& des ann ées entiéres, {ans ;tb{olurion
& {ans commu nion , des per{onnes
exemptes de péché morrel. Si cela arrivoir dan s la Cuire , ce gue Nous ne pouvons croire, Nous ordonnons à ces p er[onnes ainli éprouvées, de quitter leu r
Confeffeur, & de le regarder comme un
loup, qui revê tu de la peau d e brebis ,
ne cherche qU':l devorer le troupeau de
Je{us-C hri!l:_
X~~~~~~~ ~~~~~~~X
De l'Extrême-Onc7ion.
T
I.
'Exrrême-Onél:ion étant un rem ède
in!l:irué par Notre - Seigneur pour le {oulage menr de l'ame &
dL! .corps, les Curés ne négligeront j~ _
m alS d'adminiil:rer ce SJCfCmenr aux
m alades qui {one en d anr?er de mort &
,. fi
0
,
~man~ qu 11 e pourra pend ant qu'ils ont
1 e{pr~ affez libre pour le recevoir avec
les dllpoIitions convenables.
...1!L.:! {alutaire,
t
1
...
�78
II.
't
Avant de porter l'Extrême - Onélion
• aux mabdes, on avertira le peuple parun
certai n fon de cloche. Le Prêtre revttu
du turplis avec l'étole, portera avec decence les Huiles des Infirmes , il fe fera
accompagner au moins par un Clerc en
fur plis , & obfcrvera, en admini!hanr
ce Sacrement, toutes les cérémonies
marquées dans le Rituel.
III.
Nous défendon s de porter l'Extrême'O él:ion avec le St. Viatique par pure précaution, mais feulement dans le cas
d'une néceiIité preifante.
I V.
, Ce Sacrement ne fe doit point réiterer
d~ns ~a ,même maladie, 11 moins qu'elle
n aIt ete longue, & qu'après la conval efcence il n'y ait quelque rechute dan.gereufe.
Des Enterremens.
,
1.
:r N0us renouvelIons les anciennes OrdOUlliUlces , .qui veulent que l~
79
que
.
.
corps des dé riCunts ne foient enterrés
'l.
heures après leur mort, &. Jama~
tr4mfporcés la nuit hors des malfons ou
il~ font morts, ou mis en dépôt dans les
Églifcs avant l'heure de, J'~merrement ,
fans une permifIion par ecnt.
II.
Nous ordonnons que la coutume obferl'éc jufques 11 préfem , ~ l'égard des
perfonnes qu i [ont enfevehes hors de
leurs Paroiifes, [oit gardée.
III.
Nous exhortons tOUS les Prêtres;
d'éviter avec foin de faire paroître, à
l'égard des funerailles, un ~fprit d'intérét, qu i deshonore le caraa re & malédifie le public.
IV.
Ayant appris que les Confrairies dés
P énirens fom d'ordinaire attendre le
Clergé pour les emerremens de leurs
Confrcres, cc qui dl: contre, l'ordre, &
dl: fouvent caufe que les Egl ifes font
ouvertes trop tard, Nous ordonnons au
Clergé de les avertir de l'heure 11 laquelle
ils doivent s'y trouver, & s'ils n'arrivent
pas au moins une demi heure après
t
�80
l' heure marquée , Nous permettons de
faire l'enterrement {ans eu x.
V.
Nous ordonnons aux Vi caires d'être
exaB:s à tenir en bon ordre les Regilhes,
tant des Baptêmes & Mariages, que des
Sépulrures; ils marqueront dans celui
des Sépulrures, tOu tes les p erfonnes
mortes dan\' leu rs P aroi(fes , m ême celles qui feront enterrées aill eurs, & tous
les eofans , marquant le no m, {urnom ,
qualités & âges de chacun, & le jour de
leur mort; ils le fign eron t eux-mêmes
avec deux parents ou témoins qu i aient
alllfl:é au convoi, & ne tiendront aucun
Regifl:re dans des feuilles volantcs qui
peuvent {c perd te.
VI.
N ous renouvellOllS notre Ordonnance
donnée le mois d'Aoùt de l'année pa(Jee ,
par laquelle, pour remédier à Ull abus
aulll an~.ien que les quartiers du terroir ,
qUI a deJà caufe tant de troubles dans les
famill e~ , & pour préven ir ceux qu'il
pourraIt encore cau{er dans la fuite,
Nous avons ordonné à tOut Prêtre def(erva nr les <]uarriers du terroir ùe Mar(cille, de tenir un Regifire exaél: des per-
SI
fonn cs qui mourront dans leurs quartiers , & de la même manière que les
Curés ti enrrcllt le leur. Nous leur ordonnons doOlc, d'en teni r deux feuilles qu i
fcront remlfes le huitième de Janvier de
chaque année, au Curé de la Paroilfe
dont dépend le qU3rtier; lequel Curé attachera une de ces feuilles à 'la minute
'lu'il garde, & l'autre à la grolfe qu'il
rem et au Greffe. Et comme l'on pourroi t comener ces Regifires, & qu'ils ne
feroient nulle foi en JuHice, s'ils n'étoi em pas en forme, NOU5 ordonnons
à tous les Prêtres des quarciers de les 'renir dan s la forme ordonnée par Sa
Majefl:é, les averrilfam que Nous punirions {évéreme.nt ceux qui manqueroient
à exécuter une Ordonnance fi importante
pour le bien public.
VII.
Nous fa i[ons de nouveau, la même
Ordonnance à tous Aumoniers de V aj[[cau & de quelque autre Bât imem que cé
[oit, qui doivem remettre les Regifires
des perC)J1nes mones pendant leur navigation au Curé de notre Carhédrale ,
de la même manière que les Prêtres de
quartier [Ont obligés de les remetue .aux
�82Curés dont dépendent leurs Eglifes;
déclarant auxdits Aumôniers, que lorf'1u'tls (e préfenteronc à N ous pour de
nouvelles approbations, Nous ne leut
en donncrons point, s'ils n'ont une atte!l:ation en forme, par laquelle les Vi,
caires de notre Cath":dr31e Nous affurcno
qu'ils leur ont remislefdites deux feuilles
ou RcgHhes, ou un cenificat du Capi.
raine Otl Officiers, qui attefl:ent que per,
fonnc de leur Bâtiment n' ef!: InOrt dans
le voyage.
t
VIII.
Nous ordonnons 11 mus Vicaires de
tenir la main à ce que nos Ordonnances
de Vifite, concernaur les Cimetiéres,
[oient exécuttes inceffammenr.
N
De l 'Ordre.
1.
Ous ne donnerons la Ton{ure 11
~ perfonne il moins qu ' il ne {oit confirmé, qu'il n'ait douze ans alcomplis
qu 'il ne donne des preuves d'une capa-'
cité convenable à [on â"'e & qu'il n;Jit
demeuré quinz.e jours daJ.1~ norre Sémi.
83
naire; & comme il efi difficile que des
rllfans puiifenr profiter des inH:ruétions
que l'on y donne à ceux qui Ie préparent aux Ordres [acrés, il efi à propos
qu'il y ait un tems marqué auquel on recevra dans notre Séminaire ceux qui Ie
préparent à la Ton[ure; ainli Nous dé.c1arons, que [ans d e forres raifon" Nous
ne mn(urerons perfonne que le Dimanche de la Qualimodo ,afin que les eofans puiffent paffer les quinze jours auparavant dans le Séminaire, fans que
leurs études en [ouH"renr.
II.
Nous ordonno ns 11 tous les Clercs
d'aili!l:er les Dimanches & Fêtes en fur~
plis aux Grands' MeITes & Vêpres de
le~rs : arollfes, ou bien dans notre Sémmalte, leur déclarant que Nous ne
do~nero~ les Quatre-Mineurs & autres
Orores a aucun de ceux qui oe Nous
app~rte ra pas un e atteflation de fon
Cure, ou du Supérieur de notre Séminalre, ou s'il cf!: au Collège 'du P éf(
des Claffes
1
c' attef!:ation
r ct
"
'
par
aquelle
N
' qu '"l'
"
de ous [oYions
" affiur
es
Ise fi acqu1tté
ce devOlI avec aHiduité & édifica_
tion,
t
"
�84
J II.
t
D evant co~noître par NOlls~l,n êmeg
les Sujets qUI fe de!hncnt 3 1 Egbfe ,
Nous décla rons de nouveau que Nous Ile
permettrons !t perfonne de recevo ir les
Ordres facrés , s' il ne s'y eft difpofé dans
notre Séminaire, & non ailleurs.
+
IV.
A l'égard de ceu x 'lu i doivent recevoir
le Soucfiaco'lat, ils feront obI igés de
Nous apForrer, avec le cerrificat de la
publication de leur titre, une arrefiation
de leurs vie & mœurs lignée du Vicaire
de leur Paroi{[e, qui à cet effet, avant
de publier le titre, avertir:! une fois au
Prône, qu'un tel, fils de tel & de telle,
doit fe pré(enter aux Ordres facrés; &
afin que le peuple pui{[e rendre un témoignage fidéJe, il l'exhortera de lui déclarer cn (ceret, s' il connaît quclque
em pêchement légitime touchant la naiffance, la condui te, l'efprit & les mœurs
de celui qu i doit recevo ir le Soudiaconat, que Nous refu(erons , s'il ne Nous
apporte un certificat du Vicaire contenant ladite publication.
V.
Nous renouvelions l'Ordonnance de
8S
notre Prédéce{[eur, à l'égard du tems
que J'on doit pa{[er au Séminaire , à
fçavoir, un mois pour les QUarre- Mineurs, lix mois pOllr le Soudiaconat ,
trois mois pour le Diaconar, & rrois
mois pour la l'rétrife.
VI.
Aucun nouv~au Prêtre ne dira fa premiere lI1e{[e , fi le Supérieur de notre
Séminaire ne le trouve fl!ffifamnlllnt
exercé aux C érémonies, & aucu n né
pourra, dans ces occalions, prendre de
Parrain ou Ma rraine, ni dire [a premiere
Me{[e hors du Seminaire fans notre
. f!"
'
permlIlIon
par écrit.
L
Du Mariage.
1.
E s ~urés a.uronr foin d'inftruire les
. F,ldcJes qUI veulenr fe marier, de la
falOtete de ce Sacremenr afin cl'
•
l J
.
,
empec 1er es mauvalfes difpOLitions avec lefquelles on le reçoir fouvenr ·, & les fré9uenres profanations que J'on y COmmer'
Ils les II1firuironr des fins
. . al '
pou 1 fi
pnnclp es
r e quelIes le Sacreme9t de Mariage
t
�•
87
M
a été inO:irué. Ils feront entendre avec
d ifcrétion aux per[onnes mariées , que
s'étant don né un mutuel pouvoir, ils ne
pcuvent le révoquer [ans péché , fous
quelque prétexte que ce [oi r , même de
piété , à moins qu'un dange r évident,
ou un commun con[enrement ne les en
difp en[e.
+
II.
Pour éviter bien des incol1véni ens
caufés rrès;fouve nr par des mariages pr';.
cipités , l'Egli fc a très-[agement ordonné
qu e le~ Bans [oienr publiés, à la Melfe
Paroilfiale , trois Dimanches ou HEes
co n[écurives, en forte cependant qu'il y
air pour le moins un jour d' inrervalle
entre ces proclamarions, donc· les Cures
ne doivenr donner de certificar que 11
heu res après la derniere publ icat ion.
N ous déclarons que Nou3 fer ons plus
réfervés que l'on ne l'a ~ré jufques 3 pré·
[eor à donn er de difpenfes de Bans, &
lor[que Nous en donneron s Nous voulo?s qu e les Curés , en publiant le prenuer Ban, averrilfenc qu'il y a difpen(e
des deux autres, ou que l'on doi r (e
pourvoir pardevanc Nous, pour en avoir
la difpenfe.
,
Ill.
III.
Nous défe ndons exprelfément; de f
publier aucuns Bans le marin à la pre- .
miere Melfe, mais roujours à la fe ul e
Melfe de Paroilfe. Nous enjoignons aux
Vicaires , de ne donner jamais la Bellédi dion nuptiale que dans la célebrarion
de la [Jinre Melfe , & conformément à
la Rubrique, & jama is avant l'aurore.
S'il y a des rairons d'en ufer autrement
on ne le f'era qu , apI' ès Nous avoir con-'
[ulré, & demandé notre permiffioll.
Nous renouvelions les mêmes Ordonnances que notre Prédécelfeur a fair {ur
cer article , & que l'vn trouve ci-apr::s_
D,s Hermites.
I.
N0us ren oU\'el1ons notre Ordonnance
du 21 Juillet 1711 , concernanr les
Freres He rmires de norre Diou,!\: que
Nous voulons êrrc cxa B:emenr exéc~ [ce
& afin d'en êrre affu rés , Nous ordon~
n?ns 11 touS les Hermires de noue Diocere, de (e préfenter chaque année à
Nous, ou à nos Grands-Vicaires vers
G
'
�89
\a Fète de St. L aza re, auquel tems ils
font en coutume de venir dans cerre Ville
~ffifl:er à b Proceffion générale , & de
Nous apporter un ce:tificat du yicai: e
de leur Paraitre, qUi arre!l:e qu Ils s y
conforme nt, & qu'ils vivent avec édifi.
cation.
Des QI/êtes.
I.
~TOus défendons 11 touS les Vicaires
de permettre à aucun Hermite ou
..L~
Religieux , de quelque Ordre qu'il puilfe
être, & à route autre perfonne fans exception, de faire des Quêtes extraordi.
naires fans notre permiffioll par écrit,
qUI fera de nulle valeur, fi elle n'eft ren ouvellée chaque année.
:t
II.
L es Quêtes parriculiéres , dont les
femme s peuvent être chargées dans les
Églifes ou ailleurs , feront rouj ours commifes à des femmes , & jamais ~ de jeune~ filles; les Vicaires & Supérieurs
d'Ég-l ifes y riendront la main, afin d'cm.
pêcher par ce moyen-là, bien des abus ,
89
.
& des immode!l:ies dont ces fortes dé
Quêreufes peuvent, malzré elles) êrre la
caufe innocente.
III.
Nous défendons à touS Vicaires &.
Curés de don ner à leurs Paroiffiens des
b Ol lets' ou arrelhtions de pauvreté pour
1
" 1n' eIl
venir
quêrer dans cette VOII
1 e, SIS
ont obtenu de Nous la permlfTion par
é CrIor ,' ils ne réc ommanderont aufTi 11.
leurs Prônes ou Sermon, perfonne aux
charités des Fidéles, fans un billet fi 5 n~
de Nous , ou de nos Grands-Vicaires .
D es Écoles.
~TOus permettons
à touS ° Pr?fe{feu;s
érablis dans narre DlOccfc, d Y
enfeigner les differenres opinions de
l'École, qui font reçues de l'Eghfe. Ma is
comme Nous ne dcfirons rien avec r1us
de palTion, que d'ôrer tout fujer d: fcandale & de d iviCion & de m.inremr dans
le Cleraé confié ~ nos foif1~, cer eff'rir
de paix", de charité & d'union, qui fait
le caraél:ère des véritables Mini!l:res dq
G ij
..L~
1-
�90
lefus-Chrifl:, qui ne peuvent avôir qG'un
m ême delfei'l , Nous défendons à tous
P rofelfeurs , quels qu' ils puiflènt être,
d'avancer dans leurs écrits, & de faire
foutenir dans leurs C laffes, aucune de
ces propolitions qu i reffeme la nouveau té , dont les moindres apparences
doivent plus que jamais allarmer lin PaCteu r qu i doit veiller fa ns celfe fur le
Troupeau dont le fal ut lui eH confié.
D es p etites Éco les.
t
1.
~T Ous défe ndons à toutes perfonnes;
de l'un & de l'au rre [exe, de tenir
de petites Écoles, & infl:ru ire la Jeunclfe
{ans notre pe rm iflio n par écrit' & com-
..L~
me il Nous eH revenu , que pluheurs pero
fon nes dans cette Ville om eu la témérité de s'érige r en Maît:es d'Écoles, Lms
au cune approbat ion de nos Prédécelfeurs
ou de leurs Grands-Vicaires; Nous leur
ordonnons 1[ tOus, de fe préfenter devant Nous ou nos Grands Vicaires
dans toUt le mois de Septe~bre de l~
pré(ente année, pour recevoir leurs Let-,
91
t res, après avoir ét{; exam inés; leur dé~
clarant que s'ils y manquent, Nous leur
ôte rons leur emploi , [ans efpérance d'y
ê tre rétablis.
II.
L es Curés auront foin d 'empêcher
que les Maîtres & Maîtrcffes d'École ne
violent les [ages P églemens de l'Églife
& les Ordonnances d u Ro i , en recevaut
-indiffé remment les garçons avec les filles ; & Ils auront foin d'ailleurs de procurer l'inf1:ruB:ion des uns & des autres.
III.
, Nous ~rdonnons aux Maîtres & Maîtreffes d'Ecole de faire, au moins deux
fois la femaine, la lecon du Catéchifme
qui fera imprimé pa; notre ordre' de
les mener exaB:ement eux-mêmes à 'l'Éghfe toutes les fois que l'in!l:ru 9:ion s'y
fera; d'affifter a\'ec eux à la Meffe & à
Vêpres les Fêtes & Dimanches afin
d'accoutumer de bonne heure leur; Ecol l~rs & Ecolieres j avoir dans J Lieu
fill nt to'~: le r,efpeB: qui lui
dû. Ils
auronr {om 'lu Ils [e préfenrcnr tOuS les
mOIs au Confeflional , & leur en donneront eux-mêmes l'exemple fr~quentanr
les Sacremens , évitant rÇlut foupçon d'ir~
ca
•
f
•
t,
�'9i
régularité , & inftrui(anr bien plus par
leurs exemples que par leurs paroles la
] eundre dont le (oin leur cft confié.
,
•
I V.
Nous ordonnons aux Curés , de vei ll~r
. à ce qu'au cun Maître ou !VI aÎtreffe d'~
cole ne s'érabliffe dans leurs P aro dIes
{ans notre permiffion, & de viG re r fouvent les Écoles de leurs Pa roiffcs , de
l'rendre ga rde que les Maîtres & MaÎrreffe s s'acq uirren t exaél:eme nt de touS
leurs devoirs , & qu' ils ne fe (erveor dan~
l eurs Ecoles que de Livres non (Il(pecrs,
& généralement approuvés.
It
D ,s
;t
Co nfrairi~s .
J.
~.,.Ou s
voudrions de tout notre cœur
.J..~ vo ir rev ivre de nos jours ces rems
fortunés , où J'efprir de piété , de fervcur, de détachem ent & de (oumilTion
fairo ir J'aimable caraél:è re des Confrairies érabl ies dans J'Écrli(e & oll ceux
. l
"
,
q~1 es compo(oient, (e (ouvenant que
fCl'arés en quelque man ière du refte des
gens du monde, ils devoient m cner une
93
vie plus exemplaire, plus chrétienne f
pl us humble , plus p énitente, & p lu~
mortifiée que le co m mun des Fidéles
.
1
~
retra~ OI e nt, pa r eu rs vertus & leurs
exe mples , la vie des premiers Chrétiens~
L es Inftitutions & les Récrlemens des
Confrairies font toujours les mêmes .
les obligations des C onfreres n'ont poin~
changé : mais leur premier efp rit s'éra nt
peu à peu perd u , ell es ne font plus '
pour la plûpart , qu e des affemb lées prelque profa nes, où l'on voi r moins de d~
vori.o? qu';al eurs , & beaucoup plus de
vamte & d ~ ndép endance.; & ce qui deVTOlt (erYlr a la (anél:IficatIon des Fidéles '
n'eft le pl us (ouvent qu'un vain prércxr~
pour les élOigner de leurs P aroiJTes &
même pour p lulieurs, une occaGo; de
débauche ; c'eft à quoi Nous fommes
obligés de N ous oppo(er de t outes nos
forces. C'eft dans cette VUe que Nous
défendons ahfolument d'éricrer de nouvell es C onfrJiries dans let Églifes de
n O,tre DlOcé(e, même dans celles des
Re~uhers , (ans notre permifIion par
éCflt , & que Nous défendons à tous les
F.J?é les de faire aucune affemblée de
plOté ) fous quelque prétexre que ce
...
�94
foit, fi elle n'dl: établie de notre au~
t orité.
>r
II.
Ay~nt trouvé dans la Vifite de notre
• D iocéfe pluiieurs Co~frairics de ,l'~n &
d e l'autre fexe , qUI n ont Jama;s ete autorif':es par aucun de nos Préd<:ceffcurs,
Nous ordonnons genéralement ~ tous
P ri eurs de Confrairies étab lies dans t ette
Ville, dont Nous n'avons pas encore l'i·
;lité les Paroiffes , de Nous porter, au
.plus tard, trois mois après la pl blica.tioJi des préfentes Ordonnances , leurs
titres & les approbations qu'ils ont eues
de nos Prédéceffeurs, ou de leurs
Grands-Vicai res , afin que Nous les confirmions Nous - mêmes; déclarant que
les trois mois expirés, s' ils n'ont fJtisfait à notre Ordonnance , qu i regarde
également les Confrairies t!tablies dans
l es Églifes exemptes, leurfdites Confrairies demeureront interdites de f:l1t ,
fans autre déclaration que la préfentc.
't
III.
Nous renouvelIons les Ordonnances
de notre Prédéceffeur, qui obli rrellt les
Marguilliers & Prieurs des Conf~airies,
de tenir un ~egifl:re exa& & en bon
9S
:ordre OLI [oit réguliérement marqué
' tout l~arO"en t que leur produiront les
Quête;, les Aumones journalieres , les
Fondations & autres revenus; de mettre
le tour dans un co!fre placé dans l'Eglife,
& fermant à deux clet~, dont l'une fera
toujours gardée par le Vicaire , & l'autre
par les Dire8:eurs des Confrairies, ce
que Nous voulons être obfervé avec plus
d'exa8:itude que par le paifé.
IV.
Nous ordonnons aux Adminillrateurs t
& Receveurs des Confrairies, de tenir,
outre cela, un compte ex~8: & fidéle de
la recette & de la dépenfe qu'ils auront
fait, par articles (éparés, & non confondus les uns avec les autr!,s, & de rapporter les acquits & quittances nécefiaires dans le compte que Nous voulons
qu'ils rendent ch aque année , au plus tard
quinze jours après être forcis de charge ,
& en préfence des Curés ou autres per[onnes commifes par Nous à cet eftèt,
y ap pellant ceux qui de droit ou par
coutume doivent y afliller. En joignons '_
aux Curés de Nous donner avis de ceux
qui manqu eront à exécuter cette Ordonnance , afin que les comptables [oient
�96
pourCuivis comme détenteurs des denierS
facrés.
V.
t Les Curés ne figneront point ces :or, tes de comptes qUI dOivent Nous erre
repréfentés dans nos Vi,'ites, Can~ a;oir
examiné & reconnu qu Jls font fidcles.
Et comme il Nous eH: revenu que des
l'rieurs, s'érigeant en Maîtres des Confrairies , en employent à la d ébauche
l'argent de!l:iné pour un plus f.11Ot ufage ,
ne fe faifant point de fcrupul e de donner
des repas & des fe!l:ins aux dépens de la
Confrairie, & de lui fai re même fupporter les fraix de ce que l'on appelle
dans ce pays-ci, des Trains, li contraires à la fainteté des Fêtes, & fi Couvent
défendus, Nous voulons que, felon l'intention de notre Prédéceifeur, ils ne
puiffent emp loyer plus de cinq livres,
fans l'avis & confelltement du Curé, &
fan s notre permilfion cxprdl.è , fi la
fomme paffe cinquante livres.
:+
VI.
Ayant été les témoins de la né~ligence
de que lques Confrairies, à fa irc l'cleetion des Prieurs & Marguilliers, qui
rcItent fouvel1t en Charge plulicurs an-
97
nées de fuite, NOliS ordonnons que les
Éleaions fe ferol1t à l'avenir, chaque
année, au rems où on devrai t étre en
ufage de les faire; déclarant que nois
m ois après le rems marqué par les Régl emens, lefdirs Marguilliers feront, ipfo
fac7o, de!l:iru és, à moins qu'ils n'aient
été confirmés dans une nouvelle Élection; ce qui ne fe pourra faire qu'une
feule fois, & pour de forres raifons.
VII.
Pour prévenir des difputcs fcandaleu[es qui arrivent quelqu e~ fois dans les
Églifes, entre ceux qui portent les baffins pour recevoir les aumônes des Fidéles pendant la Meffe de Paroiffe, Nous
ordonnons que les Marguilliers de Corpus Domini marcheront roujours de\'ant
les Marguilliers de routes les autres Confrairies , qui [uivront dans leur rang ordinaire.
VIII.
Nous renouve lIons les Ordonnânces
qui défendent aux Freres P énitens de ce
Diocéfe de chanter leur Office ou faire
célébrer la fainte Meffe dans leurs Chapelles, pendant le rems & ~ l'heure de
la Melfe de P aroilfe que Nous avons
t
+
�98
é lé' d'y lai{[er encrer les femmes1m~,
rmeg 1"
fera
es JOUI'S que le Saint Sacrement
1
fé dans leur Chapel e avec notre
expo
tenus
perml'IfiIon par écrit , qu'ils feront
,
d e Nous demander chaqu~ fOIS. Nous les
au Prone
ex110rton S d 'affifrer
,
" de leur Pa'Ifi au moins de troIS D,manches
rOI e,
'
fi
1 1
urs obliO'aeions ctant lIr cc a es
l , un, 1c
Oll
d F'd '1
mêmes que celles du rene es 1 ces.
S u les repréfcntations de quelques Curé : , Nous permettons aux
l aijfer entrer les femmes d:\ns leurs C a·
p el1es, 10rfque la Paroi{[e y va :h~nter
l a Gralild'Me{[e ou donner la Bened,c,
tion du Saint Sacrement,
ce qu "1
1 5 ne
feront jamais dans quelque autre occafion que ce puifiè être.
Péniten~hde
IX.
t
Nous leur ordonnon~ de (e conformer, dans leurs proceffions & enterremens de leurs Confrercs, à ce que Nous
leu r avons déjà ordonné par notre dern iere Lettre Pafrorale, & fous les peInes
qui y [ont porrées, Ils [e [ouviendront, de
la modelbe qui leur dl: recommandee ,
Ge la défcn(e qu'il, Ont de porrer des
bouquets, d'avoi r à leurs proceffions au·
cune forte de mufique , violons ou autres
99
inl1:rumens, & d'y ,chanter d'autres priéres que éelles de l'Eglife, ou approuvées
de Nous ' de ne faire jamais aucune procelfion [ans notre permiffion, & toUjours
le matin, ell forte qu'à midi ils foient
rentrés dans leurs Chapelles; permettant
cependant à ceux qui font dans cet ufage,
& non à autres, de faire des proceffions
le Jeudi Saint après midi, mais à condit io n qu'ils [oient de retour dans l eu rs
Chapelles au plus tard à lix heures &
demie . Nous leur ordonnons de [e rendre
ponél:uellemeor à l'heure qui aura été affignée pour les enrerremens de leurs
Confreres, & de Cuivre la Croix de la
J
I aroiffe, fans s'ingérer à vouloir faire
de plus grands tours que ceux qui leur
feront marqués .
,
,
X,
Nous défendons aux Prêtres qui [ont
Pénitens, d'affiner aux proceffions &
aux enterremens autrement qu'avec leur
[urplis , & jamais avec le fac, ce qui [eroit contraire à la dignité Sacerdotale &
aux f.linrs Canons. Nous leur défèndons
pareillemenr de s'eng"ger dans aucune
Confrairie, quelle qu' elle puilfe être,
tà.ns notre con[çncement.
t
i
�+
100
101
XI.
abrence, par deux autre! Pénitens, &.
par le Secrétaire.
Nous défendons aux Freres Pénitens
de recevoir dans leurs Compagnies aucunes perfonnes pendant leurs maladies,
ou après leur mort, ou des enfans qui
n'ont pas encore atteint l'âge de raifon.
Et pour rem édie r à un abus intolérable
qui s'dl: glilfé dans plufieurs Compagnies
de Pénitens , de mettre dans leurs CataloO'ues le nom des gens qui ne l'om pas
deomandé, & qui l'ignoreroient toujours,
fi en vertu d'un tel Catalogue, on ne
vouloit fouvent les forcer à accepter les
Charges d'une Confrairie où ils n'om
jamais paru , comme s'ils avoiem pa
êtrB re~us fans leur confenternem, ce
qui caufe bien des divifions fcandaleu[cs,
Nous ordonnons à tous Prieurs de Péni·
te ns, & autres tenant leur place, de ne
recevoir à l'avenir perfonne dans leurs
Con frairies, fan~ l'avoir propofé publiqu ement, pour prendre fur cela le fenti·
ment de la Compagnie; & Nous leur
enjoi gn on~ d'avo ir un Livre dans lequel
ils mettront exa&ement l'aé1:e de reception de chacun de ceux qui feront l'eCUS,
lequel aé1:e fera figné par le nouveau r~~u,
par le Prieur & Sou-Prieur & en leur,
,
XII.
Nous efpérons que tOIlS les P énitens
de notre DlOcèfe, obfcrveront réligieufement tOutes ces Ordonnances . mais
s'II. arrivoit , ce que Nous ne p~uvons
crOire, que quelqu'une de leurs Compagnies y. con,trevint en quelque point
<tue ce pUlffe erre, Nous les avertiffons
que, quoiqu'avec douleur, Nous Înter<lirons leurs Chapelles; & que Nous prendr?ns s'Ils nous}' obligent, des moyens
qu~ pourront leur paroître durs, mais
qUI ferOnt efficaces.
t
Des Dimanches & des F~tes.
L
I.
Es faints jours de Dimanc he &
de Fêtes étant les jours du Sei17nl'ur
& de vant etre
,.
'"
uniquement confacrés
à
fon honneu.r & à fon fervice, tous les
Fldéles dOivent fe fouve'nir, qu'ils ne
reuv~nt ces Jours là s'occuper à rrava iller
la terre, labourer , femer, vendre
&. acheter des Marchandifes çharier
,
,
,
+
�102
".
mou d re & ! d'autres œuvres ferviles,
ou palIer des Contrats.
II.
Nous aveHiffons toUS les Cur~s ou
tV Icall
' '. es , qu'Ils n'ont aucun droIt'1 d~
1er,
permet t re à leurs Paroiffiens
.
, de tra\'al
~
qu'i ls doivent au contraIre S oppo er avee
zèle , fermeté & prudence à l.a profanati on de ceS [aints jours , & refu[er même
l'ab[olution , & l ceux qUI .font
, en1ufage
&
à
ceux
qUI
il
emp
I
s
violer
de e ,
. oyent
pas l'autorité qu'ils ont en m31n pour
l'empêcher. Ils peuvent ce penda nt , ~en
dam le rems des recolres, lorfiu Il y
a apparence de mauvais tems , permettre
après la cé lébration des Ointes D IVIllS,
de [errer les fru its de la terre, qUI pourraient autrement [e gâte r ou fe perdre.
III.
t Nous conjurons touS les Seigneurs de
. P aroiffes , Magifhats , Ju ges & autres
Officiers de toute l'étendue de narre
cœur , p~r toUt le zèle que Nous
r
. Nous
fen tons , & qu'ils doivent fe lenm euxmêm es "our le falut éterne l de leurs
ames, de faire obferve r les Ordres du
Roi, & les commandemens du ROI des
Rois, en tenant la main à ce que la
[aintet~
10
~
3
rainteté des Dimanches & Féres ne [oit!
pas violée dans les lieux où ils Ont autorité & en empêchant exa&ement
. tous
Cabaretiers & Hôtes de recevOI r perfonne chez eux, de donner 11 boire & à
manger, à moins que ce ne fait aux
étrangers, d urant le tems de la Meffe
Paroiffiale & des Vêpres. Nous attendons de I:ur p-iété & de leur religion 7
qu'ils fe joindront à leurs Vicaires '. P?ar
rem édie r :\ de [emblables abus qUI (one
devenus fi comJi1l1ilS , & qu'ils ne fouffriront plus que la l\bifon du Sel;neu L
fait proFanée par les danfes fouvent
fcandaleufes qui fe font anx portes des
Églifes.
,
IV.
Les Confeffeurs ne donneront point
J'abfolution à eeux à qui la danle dl: une
occafion prochaine de péché, & qui ne
veulent pas y renoncer.
V.
t
Notre PréMceffc ur ayant eu de [' on- t
n es rairo ns de retrancher quelques F ères , Nous n'cn avons rétab li aucune que
celle de S ai nt Mathieu; mais fur les
fortes repré[cntation~ qui ous ont été
f.lites, dans notre Viore, par prefque
H
�L04
tous les Cur&s,Nous avons ôré J'obligarion
01, éraienr encore les Fidéles d'aJTtIter à
1. Meffe aux jours de ces F êres fupprimées ; recommandant aux Curés , COOl~ e Nous J'avons déjà fait, de faire COIlnoltre au peu ple dans leurs IJrônes , des
Sainrs qui mérire nt rollte leur vén érati on, aya nt ar rofé de leur p ropre fa ng
le ch am p du Seigneu r, & pl anté la Foi
de Jc[us-Chrifl: aux dépens d e leu r vie.
t
Nous ordon nons à touS Curés ou Vi.
, caircs & Prêrres deffe rvant les Quartiers,
de faire in ceffammenr 11 leur Prônes la
Jeé1:ure de ce qui concerne les Peuples
dans les préfentes Ordon na"nces ; ce que
N ~us vo ulon s qu' ils faffent tous les ans
les premiers Dimanches du mois de Janvier, ai; n que pedo nne n' co ignore &
Cju,e tous s'
yc
conrorment. Et pou r' cec
ene r , Nous avons fair marqu er par une
CroI X t tous les art icles que Nous vou. lous être IflS publiquement.
"
(
CAS RESERVÉS
dalls le Dioeije de lVIaifeille.
1.
r).TOus mettons ici la lifie des péchés
J..~ dont Nous Nous fommes refen'és
Je droi t d'ab(ouclre; & afin qu'aucun des
C urés 011 Confeffeurs n'en puiffent prétendre caufe d'ignorance, Nous ordonnons qu'ils feront affichés dans routes
les S.lCriHies de notre Diocéfe: Enjoignant aux Curés d'cn in ll:ruire le PeupIe, afin qu'il coonoi{fe la griéveré de
ces forres de péchés, & que rous fachent de qui ils en p~uvent obtenir l'abfolurion.
II.
Nous défendons, fous peine de fufpenfe ipfo faao , à rous Coofe{feurs fécul iers ou réguliers , approuvés de NOliS,
à'abfoudrc des Cas refervés, fous quelque prétexte ou privilége que ce {oit,
fans noue permiflion par écr it, à moins
que ce ne foit en cas de morr.
I. L 'Hé rélie extérieure, & la leé1:ure
des Livres hérétiques, faos notrc permillion.
H ij
f.
�loG
L'Apofiafie, Sortil ége, & toUte
forte de Magie.
3. Le B1a(phtme contre Dieu, ou
les S3ints.
4- Le Parjure ou faux témoignage
. en Juftice; la lllfification d e notre Seing
ou Sceau, ou de quelque p er(onne publ ique, ou d'un tenament, & de quelque autre aéte de JuHice, tel qu'il puillè
être.
S. L'Homicide volontaire; l'étouffement coup3ble d'un enfant; l'avortement procuré par que lque voie que ce
fait; mettre coucher avec (o i un enfant
dans le 1it, avant un an & un jour.
6. L'InceHe au premier &. iècond
d egré avec des parents ou ail iC:·s.
7· Battre (on Pere, (.1 Mere, (on
Grand-p ere ou f.1 Grand-m ere.
8. Le larcin d'une chofe (acrée fait
'
dans un lieu (aim.
9· Frappe r dans l'Egli(e ou Cimetiere
ju(qu'!t ethlfion de (a ng.
ro. La fornicarioD , & adultere commis dans une Égli(e.
l T. L3 Sodomie , & la beilialité.
l'l.. La Simonie, & confidence oc.
culte.
• 2.
7
13· L e Duel, même pour ceux qui le
10
procurent par leurs con(eils , & autres
moyen s.
Lt· L'EnlévelT'ent ou le Viol de quel.
que femme que ce (air .
l S. L'entrée des hommes dans les
Monafté res de fille5 (ailS notre perm iffion ; & à plus force raifon celle des
filles & femmes dans des MonaHéres
d'hommes, dont NOLIS ne donnons poine
le pouvoir d'abfoudre à ceux-mêmes à
qui Nous aurons accordé le pouvoir d'ab.
foudre des Cas refervés.
16. Le Cabaret, à moins d'une lieue
de diHance, pour rous Prêtres & même
Clercs, qui y boivent & mange nt.
17· Donner de la viande à manO'er '
f.,ns permillîon, pendant le C3rêm~
autres jours défendus par l'Églifè pour
" & Cabaret iers.
'
1es ,Hotes
l S. Tous les péchés qui font encourir, 11 ccux qui les C0111metrenr, quel qu e
cen(ure par le feul fair, (Ont (emblablemenr refervés ; & ceu à gui N ous accorderonç
le pouvoir d'en ab(oudre , fc
r
.
lOu\'lendront aullî de relever les P éniren s de Il cen(ure
&
. par ellX encourue
de les en '1vertlr.
&.
,
�1° 9
1 08
19, Le SacriJége confommé d'un Curé
ou Vicaire avec f:l Paroi!Iienne, & de la
Paroiflienne avec fon Cl11'é, & tour pcché
d'impureté d' un Confeffeu r avec fa Pénitente , & de la Pélllteme avec (on
Cunfcffeur. Ce Cas Nous dl: très-(pécialem ent refervé, & l Nous feul; déclarant que lorfque Nous donnerons le
pouvoir d'e n abfoudre, Nous ne prétenoons , en aucune faço n, le donner au
complice.
. L_'__l_±__~_ --t--~-i-+++
. -'-'-'--'-' -._. ~-'--'--'Fêtes que Nou s voulons être gardées &
~
' -"'-''
ohfervées dans la Ville t;. Diocéje
de Mar/eille .
Ous les Dimanches de l'année.
i Pâques & les deux jours fuivans.
L 'Afcenfion de N . S. Jefus- ChriH.
La Pentecôte & l e~ deux jours fuivans.
L:l Fête-Dieu.
T
En Janvier.
La Circoncifion.
L'Ép ip hanie ou les Rois.
En t él'ria.
La Purification de la Ste. Vierge.
EfI Mûrs .
L'Annonciation de la Ste. Vierge.
En Mai.
St. Jacques & St. Philippe Apôtres.
El! J .J.ir .
L a N ativiré de Sc. J ean-Baptif1:e.
Sc. Pierre & Sc. Paul Apôtres.
r;.
J"{
Sc. Viétor , dans la Ville de Maifeille &
fis Fauxhou rgs f~u lemenc.
'
Ste. Magdeleine.
Ell AOllt.
St. Laurent.
L'Affomption de la Ste. Vierge.
St. R och , dan' la Vill( de Maifeille
fis Fauxhourgs fi:ulement.
&
Ajout. d,pu;' l, Synode , à la rcquifition d, Mn,
les Ech,vins d, Mar/,il/ •.
St. Barthelemy Apôtre.
Sr. Louis Roi de France.
Sc. Lazare premier Evêque de Marfeille;
En S'pumbrc.
L a Nativité de la Ste. Vierge.
St. Mathieu Apôrre.
En Dé/ob".
St. Simon & St. Jude Apôtres.
En NOVtml' r~.
La Tou1f.1int.
St. André Apôtre.
En D,cerné".
L a Conception de la Sre. Vierge.
Nod ou la Narivité de N. S. J. C.
St. Ef1:ienne Martyr.
Sr. Je an E vangeliHe.
�'110
1 II
PRONE
QUI doit êrre lû les Dimar;ches, par
les Vicaires, Curés , & aurres qui
fom en obligarion de le fa ire dans le
Diocéfe de Marfeilk
L't. vangile étan t dit 1 le Curi 011 Vicaire ft Tltirua au coté de l'Epirrl! , & apr~j "re defandu
au baf ri" degris d, l'A utel. il {,I<'" la Chaji.hle & /, lVl,mipu!e qu'Ji mWrl1 fu r 1"
er'·
d,n u t puis d.' ant pris Ion bonnet il F meura
un mom ent ..I genoux JU T la daniut merch, de
1
I"AlOld . pour 0lfri! J Dieu l'aéljon qu'il
J''''
faire, lllii demon ,la fos lumibes 1 & ta grace
de j'en aC'luitter dignemen t; enfUlte il montud
1 où étant debout & tlÙOUt'E1 t 1 Il fertl.
II! figne de: La Croix, en difan t à haute \. Dix.
en Chai"
& po!<ment :
In nomine Parris
+& Filii, &
Spirirûs
Sanai. Amen.
Et après s'2tre couvert
1
il dira ma _ à mot ct qui
en le lifan t d'une marli", diflina"
j:tnS précipitation .
fuit
1
&
1TJl)Euple Chréri en, Je faint Jou r du
E Dimanche étant le Jour que le
�112
S eiO'neu r lui-m ême s'dl: refervé pour
êer; uniquemem confacré à fon honneur
& à {on fervice, nous le devons paffcr,
non dans des plai{irs criminels, ou des
diverciffemens profanes, mais dans la
pri ére & les œuvres de piété. C'eH dans
cette vlle, que l'Egli{e nous afTemble au·
jou rd'hui d:1ns ce faim lieu pour ofhir,
par les tl1 ai ns du Prêtre, l'Augufie Sa·
crifice du Corps & du Sang adorable de
J efus-ChriH, afin de rendre à Dieu notre Créareur & norre Souverain Seigneur
le plus grand de rous les h ommages, le
remercier de rous les biens que nous en
avons re~u pendanr roure notre ~ie , &
lui demander , par les mér ires infinis de
fon Fils limmolé fur la Croix pour le
falll[ de tous les hommes, & dont le
Sacrifice fe renouvelle fur nos Autels,
la cominuation de fes graces & de [es
b énédiétions pour le remS & p our l'EternÎté.
C!:~'i:~. ~.ï1lr Ais parce que nous {çavons, li
..L\YJ!L mol1 Diell,
que vous rejerrez les
priéres, & que VOIJS détenez les homm ages des pel{onn1!S endurcies dans le
p éch~ , &. -qu'au contraire vous ne nl<:-
113
prifez jamais les cœurs contrits & humiliés; proHernés aux pieds de vorre
di vine miféricorde, nous venons rous
enfemb le vous conjurer de nou s accorder
l e pardon de nos péchés palfés. Nous
les déref!:ons, Seigneur , parce qu'ils
vous déplaifent & vous of[enfenr, vous
donr les bi enfairs & la bonté infin ie méri tem rout notre amour. Nous vous prerefl:ons qu e nous vous ferons plus fidéles
à l'avenir, moyennanr votre {ainre grac e; que nous évirerons avec foin toures
les occalions de pécher, & en atcendant
que nous puifTions nous confeifer de DOS
p échés en parriculier, nous nous en accurans maintenanr en général, en difam:
.
C
Onfireor Deo Omniporcnri, Beara:
.
Maria: femper Virgini, Bearo Michaëli Archangelo, Bearo Joanni BapriHa: , Sanétis Apofl:olis Petro & Paulo,
omnibus Sanétis, & rib i Parer , quia
peccavi n imis , cogirarione , verbo &
opere: meâ culpâ, meâ culpâ, mcâ
maximâ culpâ : Ideà precor BeatJm Mariam femper Virginem, Beatum i\lichaëlem Archangelum , Beatum Joannem
BapriHam , S.ll1étos ApoHclos Peuur.n
il
�1 14
& P aulum - omnes .)JI1él:os, & te Pa.
ter , orare ~ro me ad Dominum Deum
noHru m.
E me confe.U~ à D ,it:u Tout.puiJ[ant,
T
• a la Biw-heureuje MaJ'le tOIlJOUFi
V ierge a Saint Michel Archange , a
Saint jean- Baptifle, aux Apôtres Saint
Pierre & Saint Paul, d tous les Saints ,
&
vous mon Pere, parce que j'ai
grandemC1l: péclzé p~/' p~njiies, p~rol~s
& œuvres, par ma jal/te, par ma jauce,
p ar ma très-grande jàute. C'ef! pOllrguoi
j e prie la Bien-heureufe Marie couJ?urs
Vierge, Saint lvIichel Archange, Samt
Jean-Baptifle, les Apôtres Saint Pi.t:m
& Saint Paul, tous les Saints, & VOliS,
mon Pere, de prier pour moi envul' I~
S eigneur notre Dieu,
a
Efpérant donc que Dieu voudra bien
écouter nos priéres, nOlis lui demande·
r ons initammenr la paix & l'union de
l'Eglife, l'augmenr,:tion de la roi Ca·
tholique Apoftolique & ROnJJine , l'ex·
tirpation des hérélies , la comerlion des ,
I nfi d les, & de tous ceux qui ne {out
pas vérirabJem~nt [C'umis à l'Eglifc,
Ils
ali n qu'il n'y ait plus qu'un même Be r
coil, & un même Pafteur.
Nous prierons pour touS les Prélats,
Miniftres & Pafteurs de l'Eglife, & particuliérement pour N. S. Pere le Pape ,
& pour Monfeigneur notre Evéquc, afin
que Dieu leur donne toutes les grac~~ &
les lumiéres qui leur font néceflalres
pour [e conduire, eux & leurs peuples ,
da ns le chemin du f31ur.
Nous pri ero ns pour b réunion des
Princes Chretiens, pour la Perfonne
SJcrée de notre Roi Très-Chrétien,
pour toute la Famille Royale , pour ceux
qu i nous gouvernent , & pour les Maglftr.a ts , afin que leurs bons exemples &
leur autorité nous porrent à mener une
vie chrétienne & tranquille.
Nous prierons Dieu (pour le Sâgneur
t,~ la Dame d" cette Paroiffi ), pour nos
Bienfaél:eul's, pour ceux qu i Ont fait du
bien pou r cerre Egi ife, pour toUS nos
parents & amis, & en particulier pour
tous nos ennemis, pri ant le SeIgneur
de nOlis pardonner nos olfenfcs, comme
nou s leur pardonnons, de tout notre
cœur, routes celles que nous avons re-:
4
~lies
d'eux.
il
!!!
�nG
117
Nous prierons au/Ti pou r fes Agoni.
nifans afi n qo/ ils meurent de la mort
des J uftes; pou r touS les affligés, les
}lri{onniers, les Malades, les Pauvres,
les Veuves & O rphelins, afin que Dieu
veu ill e les délivrer de leurs peines &
adverfités, & qu'il leur fàffe la grace
d'en faire un bon & {aint u{age.
NOlis fupp lierons D ieu, de conferver
dans fon faint amou r ccux qu i {ont cn
éta t de grace , & de retire r par fa miré·
ricorde, de l'état de péché monel , ceux
qui ont eu le malheu r d'y tomber.
Nous lui demanderons enfin la famé
d e nos corps, pour l'employer à fa gloire
& à fon fervice, & la con{ervation des
Frui t~ de la terre, afin de faire un faim
ufage des biens qu'il nous a donnés, & de
pouvoir foula ge r la mifére des Pauvres.
L'Oraifon Dominicale, contenant tou·
tes les chofes que nous pouvons légitimement demander, nou ~ unirons notre
efpri t à celui de toute l'Églife & de Notre Se igneu r , qu i nous l'a lui-même cnfeignée , & nons dirons:
Otre Pere 'lui ~tes dans les Cieux,
votre Nom joit Janc7ifié: votre
Royaume nous advienne : votre volonté
jait faite en la terre comme au ciel:
donllef- flOus aujourd'hui notre pain 'luotidien : & nous pardollnej lias offin/ès,
comme nous pardonllons aceux 'lui nous
Ollt offinFs: & ne flOUS laiJ1è"{ point foccomber â la tmtation: mais délivre{nOlis du mal. Aillfi jait-il.
mAter nofter qui es in Cœlis, fanéli~ fi eetur Nomen tllum : adveniat
A
Rcgnllm tullm: fiat volunras tua, lieut
ln eœlo & in terra: Panem nofhum
quotidianum da nobis hcdie: & dimitte
nobis debita nofira, lieut & nos dimittimus debitoribus noHris: & ne nos inducas in tcntationcm: fcd libera nos à
;malo. Amen.
N
Pour obtenir plus facilement de Dieu
ce que nous lui demandons, nous devons avoir recours à la pLliffanre interceflion de la très-Sainte Vierge Mere
du Sauveur, & la [;l\uer avec les paroles
que l'Écr iture & l'Egli{e nous apprennent.
Ve Maria gratiâ plentl, Dominus
recu m, b enedilb tu in mulieri-
�Ils
bus, & bened ia~s fruaus ventris tui
JEsus . Sanaa Mana Marer Del, ora pro
nobis peccatoribus, nunc & in horà
morris no!l:rœ. Amen.
"
J
E VOIlS J1lue , Marie, pleine de gra·
ce, le Seigneur efi av(c 1'OUS, vous
êtes bénite jur toutes les femm es, fi
JESUS le fruit de votre ventre efi béni.
Sainte Marie Mac de Dieu , prie~ pour
.
" ,
nous pallvres pécheurs, mamtenant li a
l'heure de Ilotre mort. AillJi Joil-il.
Aar
d, Poi.
Omme il n'ef!: pas poffible, ô mon
Dieu , de vous plaire fans la Foi,
nous faifons une ferme & folemnclle
proref!:arion de croire, avec foumiflion
de cœur & d'efprit, toures les vérités
que vous avez révelées, & que l'!glife
nous enCeigne, & de vouloir vivre &
mourir dan s la Foi de l'Églife CarholIque, Apofl:olique & Romaine, dont
n ous embraffons le Symbole que nous
allons réciter.
C
C
Redo in Deum Parrem omnipotcn'.
rem, Crearorem cccli & rerra:. Et
in Jefum Chriüum Filium ejus unicum
Don1inum
119
Dominum nofl:rum, qui conceprus ell:
de Spiritu Sanao: nams ex Maria Virgine: paffus fub Pomio Pilato: crucifi xus, morruus & Cepultus : defcendir ad
i nferos : tertiâ die refurrexir 11 morruis:
afcendir ad cœlos : feder ad dexrram Dei
Parris omniporentis. Jnde venrurus dl:
jud icare vivos & morruos.
Credo in Spiritum Sanaum , San&am
Ecc\e fia m Carholicam, Sanaorum corn·
munionem, remiffionem peccarorum,
carnis refurreaionem , vitam retern .:: m.
Amen.
E crois en Di~ u l( Pue Tout-PuifIl
fant, Crht~ ur du (icl {; d~ la !!r-~ ,
& en JESUS - CHRIST JOIl Fi/' ui/i jlle ,
Notre - Seignwr, <fui (' été conçu du
7
Saint- E./prit, <fui efi né de 1,2 1 ;:rge
Marie: 'lui a lJUffirt f)lH Ponce Pi/"ti!,
<fui a été crucifié, <fui eJl mort G' qui a
été en./i:veli : 'lui ejl d~FeT/du al/x enjèrs,
& le troifième j~ur ejl refJùfèité des
morts: <fui ejl mOllte aux Cieu x : 'lui efl
aJJis à la droite de Dieu le Paé T outpu ijJànt, {: <fui d(-I,i 1,ielldra juger les
vivans G' les morts.
l e crois au Saint EJPrù, à la S ainte
T
l
ii!II
�12. 0
Églife Catholique, la Co ":m~nion d~l
Saints la rem!ffion des peches, la ft_
j'u rrec71on dc la chair, la vie éternelle.
Ainfi foit-il.
Mais il ne fullie pas de croire en Dieu,
il [aU[ encore efpérer en lui, & l'aimer.
.Aat
~ 'J1fpi -
nmec.
. Aa,
~TOus
vous confacron~ , donc, ô Dieu
..L~ de bonté ! nos penltes, nos paroles nos aél:ions & nos p erfonne~, eIpé'
rane, que vous nous par d onnerez nos pcchés, que vous aurez égJrd à nos bons
defi rs , & que vous récom penferez dans
j'éternité, les bonnes Œuvres que nous
produirons par votre faime grace.
~N
" OUS vous aimons, Seigneur, de
. rame l"eten d ue d e notre cœur,
plus que routes les chofes du monde,
& que nous-mêmes; nuis la marque la
pl us fol ide de notre amour que nous
p~i llions vous donner, éra ne de vous
obéir, en obfervanr religieufem enr vos
Commandemens, & ceu x de 'l'Égli(e,
!Jous les allons réciter, vous promettant
d.e régler fur eux toUt le rcfte de notre
JAmou,.,
y!e.
1 2.1
V
LBS CO MMANDEMENS DE DIEU.
N fi:ul Diçu cu adoreras , &
aimeras parf".litemen c.
2. . Dieu en vain en ne jureras, ni
autre chofè par~illçmenc.
3. Les Dimanches tu garderas en flrvant Dieu dévoumenc.
4 . Pere & !r1ere honoreras, afin que
vives longuement.
.
'î. Hom icide point ne foras, de faIt
ni volontairement.
6. L uxurieux point ne foras, d~ corps
ni dç confentement.
7. Le ciw d'autrui tu ne prendras;
ni rètiçnJras inJujlemcnt.
S. Faux témoignage ne diras, ni men1.
tiras aUClItzelncllt.
9. L'œuvre de chair ne defireras ,
qu'en mari.lg~ flulement.
l a . L es Ei~ns d'autrui cu ne defireras pour les avoir injuJlement.
,
LE S COMMANDEMENS DE L
'É GLISE.
LEs Dimanches Meffi ouiras, &
Fêtes de commandement.
2.. Tou s tes pécMs confeffûas à to ut
le moins une fois l'an.
.
3. Ton C,.éMeur tu recevras au ma ms
à Pâques humblement.
l ij
1.
�12.2.
4. Les Fêtes tu fanc7ifieras qui te
font de commandement.
.
i
)' Quatre-Temps, Vigiles j eilneras ,
& le Carême entiérement.
6. Vendredi chair ne mangeras, /li
le Samedi mêmement.
Enfui" il dirs;
P
~
Uifique felon l'Ecriture & la prarift
r'
&
que de , l'Eglife, c,e!(
·une !alllte
falutaire penfée de prier pour les MortS,
nous ferons des priéres parnclllIércs pour
le repos des ames des Fondateurs &
Bienfa.:reurs de cette Eglife: pour 110S
Peres, Meres, Freres, Sœurs, PaTentS, Amis, & Bienfaél:eurs trépalTes,
& pour touS ceux & celles dont les corps
repofent dans l'Eglife ou dans le Cimetiere de cette Eglife, & généralemell[
pour toutes les ames qui font en Purgatoire. Pour cet effet, vous joindrés vos
Priéres aux notres, & nous dirons
enfemble:
"
Le Curé tou.rné vers l'Autel étant
dira:
ID
tiécoflYtlt)
E profundis clamavi ad te Domi. "ne: Domine exaudi vocem mcam.
Fiant aures ture intendentes: in vocem deprecationis mea:.
l'l.3
Si iniqui rates obfetvaveris Domine:
Domine quis fuHinebit.
Quia apud te propitiatio c[l:: & propter legem ruam fufiinui t: Domine ..
SuHinuit anima mea 10 verbo eJus :
fperav it anima mea in Domino.
A cufiodia matutina ufque ad noél:cm,
fp eret Ifraël in Domino.
..
'.
Quia apud Dominum mIC: ndordla,
-& copiofa apud eum redempno.
.
Et ipfe rcdimet Ifraël: ex ommbus
iniquitatibus ejus.
.
.
Requiem reternam dona els Domme.
Et lux perpetua lu ceat eis_
y. RequieCcant in pace. Ill. Amen.
if. Domine exaudi orationem !l'cam.
RI. Et clam or meus ad te ventat.
if. Dominus vobifcum.
Ill. Et cum fpiritu tuo.
j
ORE M li S.
Idelium Deus omnium conditor &:
\
redemptor anirnabus famulorum
,
. (fi
famularumque tuarum, reml wnem
cunél:orum tribue peccatorum : ut IOd~~
genriam quam femper optaverunr? ~'~S
fupplicationibus confeq1l3nrur. QUl VIVIS
& regnas per omnia [recula f~culorum
Ill. Amen l
F
!!!
.
�12
4
Puil ft to"mltnt ven 1. PWJ'le
couvert, il di ra :
12)
& J',rant
~T Ous dénonçons pOUf excomuniés,
.,L~ rous H érétiques, SllllumayUe:;, &;
S h;[matiques; rous Magiciens & Magiciennes , Soréiers & .)orciére,
) Devins
. r.
& DevinereIlès ; tpUS ceux qUI lan~ une exrreme neceffIté ) expo[ent leurs.,enfans aux
Hôpitaux ou aill eu rs: ceux qUI ne payell[
point les D îmes ) qui u[urp ent o~ rwell)'
nent leS biens & les droI ts de 1 EglI fe,
empêchent ou déclinent fJ Jurifdi étion"
fupprimcnt diverriffenr ou retiennent les
Titres, Papiers & Enfeigncmcns qui lu i
apparti ennent; rous ceux qui mettetlt
la m" in violenre fur un Prêtre, ou fllr
un Clerc vivant cl t ricalcmenc; tomes
ces forres de perfonnes demeureront
e xco l11muni~es jufqu'a ce qu'ayant cu
recours à la pénitence) dIes ayent re ~ 6
]'abfolution de leurs crimes.
Vous êtes aV,crtis de la part de Monfeirrneur notre Evêque) que Celon le faine
. Concile de Trente) touS ccux qui n'ont
point d'excu[e légitime, [ont obligés
d'affI!l:er 11 la Meffe de leur Paroiffe, aux
l)rônes & ln!l:ruétions qui fe font dans
leur ParoiiIè les Fêtes & Dimanches.
Enfuir. il publiera lel f.1C> qui ft rencontreront dans la femaine . en atlt: manurr:.
Nous avons en cette Semaine la F êt ~
de N . qui fera ( Il faut nommer le jour)
l'Eali[e vous ordonne de la garder &
fol~mnifer comme le Dimanche, vous
abfl:enant de route œuvre [ervile, entendant la (aime Meffe, affI!l:am au Service Divin) & aux ihf1:ru étions qui [e
fer ont & paITant la journée [ainremeBt.
Si cette Fête a une Vigile où l'on doive j. un<r ,
il en avert ira en la mania, fuivanu.
Un tel jour ( w le nommallt) [cra
la Vigile de la Fête N. Tous ceux qui
ont l'âge , & n'ont point d'e mp échemem
legitime, fom tenus de jeuner ce jour-là
11 dira la méme cllOft 1" Dimanch<l qui
ad.nt l" Quarre.temJ, & ajoutua.
p"-
Que l'EgliCe ordonne ces Jeunes pour
demander a Dieu par le Jeune & la Priere) qu'il veuille donner à [on Eglife de
fid éles MiniIhes & faims Eccléfiafl:iques.
S'il ny a daru la Semaine aucune Fite d•
commandt!ment) il dira:
Il n'y a dans cette Sema ine aucune
F ête commandée qui vous empêche de
t1 availler, & de vacquer à vos aJfaires
temporelles.
�12 6
12
7
S' il Y a tian s la Semaine qudqu< Servi« pour
les Morts, Obi" ou Meffi de fondalion , il en
marquerù le jOllr & ['heure; de manierc que l'f
parcnts & amis dcs Défunts puiffilll y alliJltr.
il faut lu défigner d'unl maniire plus particaliere en marqu ant [cur J'/J,arion , & la ruc Où ,Iles
Lorlqu'il y OUTIl quelque Mandem,nt ou Ordonnance de l'E.,eque ou de j'on Gra" d- Vicai" ,
il le publier" à cel tndroit.
L orfq ue les P arties auront deffiin d'obtenir de
l'É" €q ue la Difpenfe de guelque Ban, le Vicai,.
aura foin J'en avertir Le Pr!ul'l~ . & en f era. ment ion dans le Certificat qu'il donn.,a de la publica-
Enfi';to il publiera 1" Bans des Mar;agts ,
& de ceux qui doivent "ccvoir les Ordres Jacrés,
en 1. f orme j'uivantc.
l,
L Y a promeffe de Mariage entre
, N. fils de N. & de N . de cene
P aroiiTe ( ou ) de la P aroiffe de . , . &
N. fille de N. & de N. aufli de cette
P aroiŒe ( ou ) de la Paroiffe de . , .. ,
( ou ) Veuve de N. de cette ParoiiTe
( ail ) de la Paroiffe de .. . S'il a quelqu'un qui ait connoiŒ1nce qu'ils loiem
parents , ou qu'il y ait enrr'eux quelque
affinité, compaternité , ou autre empêchement légitime, pour que lcd. Mariage
ne dClt pas s'accomplir, qu ' il ait à nouS
Je reve ler, (ous pein e d'excommunicati on. C'eft pour le premi er ( ou ) le (econd ( ou ) 1e troiliéme Ban.
Lorlque 1" perfonn" qui veulenl fe mari"
font peu conlJues
t
pour (yÎle, tout inconvénient ,
1
demeu rent.
tion d 'un ou de d eux Bans.
Pou r la publication d'un Titre Patrimo~
Ilial p our un Soudiacre , il dira:
N.
fils de N. & de N. (es pere &
mere devant (e pré(enter à Mon(eigneur
J'1JJ u!l:riflime & Revérendiflime E vêque
de Mar(eille, pour recevoir les Ordres
Sacrés , li quelqu'un (çait qu'il (oit lié
par quelque promeffe de Mariage , ou
par quelque Cen(u re , qu'il ait contracté quelque irrégularité, qu'il (oit coup able de qu elque crime, ou char~é de
grandes dettes, ou qu' il (oit obli~é de
rendre compte du manie ment de grandes (om mes, ou enfin que la pureté de
(a vie & de (es mœurs ne reponde pas
à Ja (ainteté de J'état qu'il veut embraffer, il doit venir avec confiance Nous
le décl arer en (ecret pour la gloire de
,Dieu & l'honneur de l'Egli(e, fans hai.
�128
ne venacance ou malice ; & fe fou venir de DIa condit ion humaine dans laquelle nous vivons tuu s.
,
Le fu{dit N . prétend auffi flJre approuver pour [on cirre Eccléliall:iquc,
une donation Il lui fa ite ( ou ) un Aél:e
de partage de {es biens PJtrim o ~liJu x ,
( ou ) une Acquifition ( 0/1 ) un Contrat
li'e conll:it).l rion de rente, dont vou s entendrez la 'Ieét ure . ( Il fdut lire f'At/e. )
Pu is il dira:
Je vous Î avertis que 's'il y a quelqu' un
qui ait cOllno iJfance que les Rentes ou
les H érir3ges ici contenus ne [Oi ent pOlllt
~ lui, ou li ceux qui lui ton font la donation, ou que ces biens & ces rentes
[oient hip otequées , ou autrement chargées, en{orte que ledit ti tre ne puiJft: valoir hanc & quitte la fomme de cent lIv.
de rente , ponée par les Ordonnances
de J'vlon{eigneur l'Evêque , il dl: obligé
en con[cien ce de Nous en donner avii.
Cette Pu Micmion J, tloi, faire par crois Di.
mltn cll es cOllfJtuJ ifs a l'" altI! d(luf~ à l i! fin .
C'efl: pour la premiére publication,
( Otl ) pour la feconde, ( ou) pour la
rroifième'.
ABRÉGE
DE LA
DOCTRI NE CHRÉTIENNE,
Vicaires liroJ/t au moins u~e
Jois l~ mois aprJs l'Ëvangi!~ MeJl~s
d~ Paroijfë , les j Ot/ rs de Fetes .fur jemoine ou à la Meffi d~ l'AuDe, ou
at/tre l~s D imanches , & non à celle
du Prône "où le temps ne permettra 't
p as d'en 'rendre la leaure utile au
Peuple.
QUE
1.
{~
1es
L n'y a qu'un Dieu qui a créé le
Ciel & la Terre.
Il y a trois per{onnes en Dieu; le
Pe re , le Fils, & le Saint Efprit, &
c'eil: ce qu' on appelle le Tr;::s-Sainte
Trinité •
1
•
�128
ne venacance ou malice ; & fe fou venir de DIa condit ion humaine dans laquelle nous vivons tuu s.
,
Le fu{dit N . prétend auffi flJre approuver pour [on cirre Eccléliall:iquc,
une donation Il lui fa ite ( ou ) un Aél:e
de partage de {es biens PJtrim o ~liJu x ,
( ou ) une Acquifition ( 0/1 ) un Contrat
li'e conll:it).l rion de rente, dont vou s entendrez la 'Ieét ure . ( Il fdut lire f'At/e. )
Pu is il dira:
Je vous Î avertis que 's'il y a quelqu' un
qui ait cOllno iJfance que les Rentes ou
les H érir3ges ici contenus ne [Oi ent pOlllt
~ lui, ou li ceux qui lui ton font la donation, ou que ces biens & ces rentes
[oient hip otequées , ou autrement chargées, en{orte que ledit ti tre ne puiJft: valoir hanc & quitte la fomme de cent lIv.
de rente , ponée par les Ordonnances
de J'vlon{eigneur l'Evêque , il dl: obligé
en con[cien ce de Nous en donner avii.
Cette Pu Micmion J, tloi, faire par crois Di.
mltn cll es cOllfJtuJ ifs a l'" altI! d(luf~ à l i! fin .
C'efl: pour la premiére publication,
( Otl ) pour la feconde, ( ou) pour la
rroifième'.
ABRÉGE
DE LA
DOCTRI NE CHRÉTIENNE,
Vicaires liroJ/t au moins u~e
Jois l~ mois aprJs l'Ëvangi!~ MeJl~s
d~ Paroijfë , les j Ot/ rs de Fetes .fur jemoine ou à la Meffi d~ l'AuDe, ou
at/tre l~s D imanches , & non à celle
du Prône "où le temps ne permettra 't
p as d'en 'rendre la leaure utile au
Peuple.
QUE
1.
{~
1es
L n'y a qu'un Dieu qui a créé le
Ciel & la Terre.
Il y a trois per{onnes en Dieu; le
Pe re , le Fils, & le Saint Efprit, &
c'eil: ce qu' on appelle le Tr;::s-Sainte
Trinité •
1
•
�ca
13°
13 1
ea
Lc P ere
Dieu, le Fils
Dieu
le Saim E{prit e!~ Dieu. Ils ne {ont p~
pou rtant rrois Dieux , mais un {eul Dieu
en trois Per{onnes: ces trois Perfonnts
fom égales en routes cho{es.
'
Une de ces trois Per{onnes, c'ell-:Idire, le Fils , a pris chair hUI a; ne &
s'ca fait ho mme comme nous, le vingrc~nq;.;i é me de M;ars, jour de l'AnnonCiation_
Il nâqu it le vingt-cinquième de Décembre à minuit dans un e Etablt:. la fête s'en fait le jour de Noël.
NOliS J'appelIons JESUS-C HRIST, il eft
Dieu & homme rout cn{emble , & il a
vêcu environ treme-trois ans.
, A~rès il eft mort {ur une Croix pour
1 explatton de nos péchés. L'on en fait
la mémo ire le Vendredi-Saint.
Son .Arne de{cendit aux Limbes pour
en . retirer les Saims P eres , qui arrandOl ent {a venue ; & {on Corps fut mis
dans le Sépulchre. Le troifiéme jour
après fa Mon il relfufcita' c'eft-à-dire
(jl~"1
1 r;romna de . la mort"à la vie : La
Fete s. ell fait le JOllr de Pâques. Quarame Jours après il monta au Ciel qui
cft le jour de l'Afcellfion.
'
,
Dix jours aprés qui ef~ la Fête de la
Pemccôte , il enl'oya fan Saint Efprir ~
fes Apôtres.
A la fin du monde nous relfu{citerons
rous , il viendra nous juger, & il donnera aux bons le Paradis, & aux m échans l'Enfe r.
. Pendam qu'il éroit fur la Terre, il in{ucua {ept Sacrernens, qu' il nous a laiffé
pou r la fanél:ification de DOS Arnes. Le
Bap rême , la Confirmation, l'Eucharifti e , la P énitence , l'Extreme-Onél:ion
l'Ordre, & le Mariage.
'
Le Baprême
tface
le
péché
Ori<>inel
. .
0'
nous fait ChrétIens, Enfans de Dieu
& de J'Egl ire.
La Confirmarion nous fai e pa rfairs
Chr ' tiens, & nous donne des forces
pour confeffer la Foi de JESUS-CHRIST.
L'Eucharillie conricnr réell ement &
en véri n! le Corps, le Sang, l'Ame & la
Diviniré de Notre Seig~eur JE s U sC H RIS T, fous les efpêces o u apparences du Pain & du Vin .
.La P énitence remet les péchés commIs après le Bapr 'me,
L'Exrrem e-ünél:ion remee aux Malades les reites des péchts , & les aide à
bleD mourir.
�132L'Ordre donne la puilfance & la gra.
ce de bien faire les fonél:iolls Ecc1éfiaftiques.
Le Mariage donne aux mariés la gr2'ce de vivre chr~tienn e mcm dans leur
état, & d'élever leurs Entill1s dans la
crainte de Dieu.
Parmi ces Sacremen~ , il Y en a trois
qui fone les plus néceiiàires; f;lvoir, le
Baptême , l'Eucharifl:ic, & la P écitencc,
que l'on appelle la Confeffion.
Pour bien baptifer, il faut prendre de
l'.eau commune, & dire en la ver{anr fur
l'Enfa ne : Je te baptife 011 Nom du Pue,
du Fils, G' du Saint Ffprit.
Pour fe bien conFe{[er, il faut,
x. Examiner fa conCcience. 2. Avoir une
grande douleur d'avoir offenfé Dieu. 3Faire un ferme propos de ne le plus offenfer. 4. Confe{[er cous fes péc hés ,
fans en cacher aucun. S. Etre dans la
réfo lutjon {jncére de fati sfaire à Dieu &
à fon Prochain.
Pou.r bien communi er, il faut, J.
étre à Jeun. 2. En état de grace. 3. Avoir
un grand de{jr de s'unir à JEsus-CHRIST,
& s'en ap procher avec une fo i vive, &
de profonds [entimens d'humilité. Et
133
après la Communion remercier Dieu
& lui demander les graces d.ont on ~
befoin.
Voila ce que doit croire cout bon
Chrétitn qui efl: dans l'Eglife Catholique, laquelle a peur Chef vifible fur la
terre N. S. Pere le Pape.
Quiconque ne croira pas fermement
ces ch ores , ne peut être fauvé,
.Ayant re".arqu J de~,!is le .Sin9Je. que qudque,
Vt ca.trl!s de notrt DwciJe ''':p,Jic:llt d~s EXlTaits dlS
Re;;iflr<s des. Baptêmes. M ortu aires & Mariages
del eu:s P~roiffi5J & des Att,flations d'une manic,e
pe~ rc:UllU~ J Nous en al'ons dTfffi les fOlmules
fUlVanw. dont N ous voulons 1u< tous Je fervent
d'formaIS.
La form~ de dreJ!er un Certificat
par ~xll'ait.
J
EXtrait du Regifl:re des Baptêmes,
, (ou) des MJriages , (ou) de
Morn~alreS, de l'Egl i Paroi1Iiale d :
N. DlOc [e de Marfcille.
le
�134
Puis mettrt mot à m OL l'a rticle dont on dcman ..
d. l', xtr4ir. & ajoul er cnJùit,.
Lequel Exrrai r je C uré ( ou ) Vicaire
de lad ire P aroilfe, ce rrifie êrre véri rable.
Fait à ..• le . . . jour du mois de ..•
de l'année. .. t;. il fignera elljiûte.
F ormule de l'atuJlation de la publication des Bans.
YEN. Vicaire de la P aroilfe de N.
[oulligné , certifie ?t te uS ceux qu'il
appartien dra , que j'ai publié au P rône
de la Melfe de P aroilfe pendant rrois D im anches ( ou) Fê res chomablcs , les
Bans du Mariage à co ntraéter entre N.
N. fil s de N . (de telle condition , ) &
de N . [es pere & Mere d'une parr ; &
N. N . fill e de N . & de N. [es pere
& mere, d'aurre parr , teuS deux de cerre
P aroiffe ( Oll ) demeurant dans ce rte Par oiffe , qu i [onr dans le delfein de [e marier en[em ble ; [avoir le prem ier Ban le
Dimanche . . . jour de . .. le fec ood,
le Dimanche ... jour de .. . & le rroifiéme, le. D im anche .. . jour de ....
( ou ) le Jour de la F êre de N. je certifie de plus que per[onoe ne s'y dl: oppo[é ,
Ji
13 ')
pofé, & que je n'ai découvert aucun
empêchement Canonique ou C ivi l qu i
puiffe empêche r leur Mariage. en foi de
quo i j'ai ligné le préfent Aéte, ce .. •
jour du 1110is de .. . de l'année. .• (;
jignera elljiLùe.
Si l'une des Plur ;cs cft d'une autre Paroiffc J le
Vica ire l'r!xprim ~r(l fi ms l'Jllu:flar ion 1 comme auffi
fi <Il" onl Ob', I1 U 1" ,Iifp_r.fo d, qu<I,/u, Ban.
Formule d'Aueflarion de la puhlication
d'un Ticre Patrimonial p our un Clac
qui d~fir~ recevoir le,' j aints Ordres.
M EN. Vi c:lÎre de la Paroilfe de N.
t/j acrefie avec re[pe t( & revérence à
Mon[eigneu r l'IllufirifTime & Revere od illime Evêque de Marfe ille, qu'au Prône de la Melfe ParoifTiale de mon Egli[e, j'ai dé claré par mo i- même, ( ou par
M. N ; mon Secondaire,) au Clergé ,
& au Peuple, par rrois Dimanches con[écutifs ( ou trois JOUI, d~ Fùe chomcMe , ) [~ avoir le Dimanche ... jour du
m o is de . . . (ou) le jour de la Tê œ
de N . pour la premierc fois, le Dimanche .. . jour du mois de ... ( ou ) le
jour de la F ête de N. pour la [l conde
K
�13 6
fois: & le Dimanche jour du moi~
de ... (ou) le jour de la Fêre de N.
pour la rroifiéme & derniere fois, que
N. Clerc de ce Diocèfe, devoir fe pré(earer pour recevo ir les Ordres facrés
& qH6 j'ai publié fon Titre Parrimonial'
fans que perfonne ai t reclamé ou s'y roi;
oppofé , & qu'il n'eH dans aucun empêchemenr Canonique qui le rende incapabl e de recevo ir l'Ordre de Soùdiacre.
en foi de quoi j'a i fign é , le ... jour du
mois de ... de l'a.nnée ..••
137
qu'en cas de more, on peut lui accorder
la Sépulrure EccléfiaHique. En foi de
quoi j'ai figné le préfent Aéle. A
le . . . . jour du mois de . . . , de
l'année . . . .
Fait & publié ail Sinode dans notre
Palais Epifi:opal l~ 18 Avril 17 [2..
t
HE N R Y Evêque de Marfeille.
Enfùùe il fignera.
Formule d'AtteJlation pour ceux (lUi
vont voyager.
J
E N. Prêtre Vicaire de la Paroi{fe
• de N. Diocèfe de Marfeille , certifie
à reus ceux qui ce préfenees Lerrres verrone, que N. mon P aroiflien eH de bonnes . ~œurs, qu'il fait profeffion de la
R éhglOn Catholique, Apoll:olique &
Romalfle; c'eH pour quoi fi en allane
.
"
ou en revenanr, il a befoi n de confolati on
ou de feco1:Jf-s fpiriruel s s'il déli re par
dévotion, où en cas de ~aladre recevoir
les Sacremens de l'E<Tlife J'~ fupplie
qU' on ne 1es hl!. refufe pas, & j'arre{!e
b,
.
K ij
�13 8
~~~~~~
~~"'ç~;",,\: ...-~~~~~
STATUTS
SINODAUX
touc/zane le Mariage, puDlitfs au Sinode tenu le 16 Avril 1698, par
Monfeigneur Charles - Gafpard - Guilleaume de Vintimille du Luc, alors
Évêque de Ma1ëille, préJèntemm
ArcllevêrJue d'Aix.
1.
t
t
LAgrace du Sacrement de Mariag'e
i eH fi néceffaire à ceux qui s'engagent dans cet état, qu'il ne fçau roient
s'y préparer avec trop de foin: ainfi Nous
détendons à tous Curés & Secondaires
<le marier aucune des perfonnes contracrantes, s'il ne leur paroit qu'cl les s'y
font difpofées deux ou trois jours auparavant par la confefIion de leurs péchés.
Il.
Perfonne ne r ecevra la Bénédiétion
Nuptiale qu'il n'aye atteint l'âge de quatorze ans pOUl' les garçons, & de douze
accomplis pour les filles; & lorfqu'il y
aura lieu de douter, que ceux qui s'y pré!entent ne fOnt pas fuffifamment inHruits
139
F. .,
des principaux articles de D,otre o~, 1 S
en ferom imerrogés , & S'Ils les Ig:norem, on les remettra jufqu'à une entlere
inHruS:ion.
III.
L'on ne fera aucun Mariage avanr
l' aurore" ni après mid i, ni ailleurs, que
dans l'Églife ParoifIiale, de j 'une ~,es
Parties fans Dotre permiflion par éCtlt,
que N;us n'accorderons que pour de
bonnes raifons.
IV.
t
Nous défendons de marier aucunes t
Veuves , ~'il n'y a preuve certaine du
d écès d e leur ,premier man, ou un certificat du Curé qui l'a enfevel i , dûement
lbalifé par l'Évêque Diocéf.in, & fcellé
d: fon fceau, ou du moins par les Officiers Royaux des li eux, avec !e fce~u
de leur J ufl:içe; & au cas ql1 Il Y eut_
quelque ifPofIibilité d'obtenir ledit C~r
tificar les Curés ne pafferollt pOl no
outre àla pub li cation des Bans, ni à la
célébration du Mariage, mais ils feront
tenus de renvoyer les Pantes pardevant
Nous ou l'un de nos Grands-Vicaires,
pour ,y ~t re pourvû & or donne' ce q~
de raifon.
,
�14 0
:r
,r
t
V.
14 1
Il fera fa it trois publications de Bans
par rrois Dimanches ou Fêres confécu_
rives pendant fa Me{[e de Paroiflè, &
110n à Vêpres, ou aurre rems, avec intervalle toutefo is d'un jour entier entre
chacun e publication; que fi les Parties
d i fiér~nt de ~e marier trois mois après
lefdltes publIcations , on les réiterera à
p10ins qu'il n'en [oit par Nous difpen'fé.
font d'un autre Diocé[e; & néanmoins
l e(dites publications fe feront auffi dans
1a Paroi{[e de leur naiffance, ou dans
celle où elles auront fait leur dernier [éjour, dont ~Ile~ raponeront un certificat
d ûemenr artefl:é , & qui fera foi comme
elles [ont libres pour contraél:er mariage.
VI.
Lor[qu'i l y aura di[penfe de deux
Bans, le Mariage ne pourra être célébré
qu e trois jours après la premiere publi~atlOn; & quand on formera oppofirion
a la publIcatIOn des Bans, & à la célébration des Mariages, les Curés en aver.
tl :<?~t le.s Parties, & feront obligés d'J'
dcf erer Jllfqu'à ce qu'il s aicnt des mainsl c~ées & des défifiemens defdites oppontlons donnés en bonne forme par les
J>art.ies, ~u prononcés par les jllgemcns
GlU 1l1terVlcndrOllt.
VII.
Aucun Ban ne fera p ubl ié dans les
P arol{[es, fi les per[onnes qui veulent (e
m~ricr, n'y demeurent aél:uellement de. ou un an enrier fi elles
PUIS fiIX mOIs,
VIII.
Les Serviteurs, Servantes, Soldats,
Ouvri ers & autres [orres de gens qui
'n'acqui erent point dom icile par eux-mêmes, ne feront point recrus à faire pubheJ'
aucun Ban dans les Paroi{[es où ils demeurent, qu'ils n'aient rapo n é & jllfiifié auparavam aux Curés, par preuves
certaines, comme ils (ont de condition
lib rc, & en état de (e marier.
IX.
f
Nous ordonnons 11 reus Curés & Prê,- f
.trcs commis par eux, d'examiner aveç .
attention la qualité des per[onnes qui
leu r portent de Lettres de m ariage, &
de [e faire infl:ruire (oigneu[em,eo t dl!
leur état, de lem's Î!ges & du rems de
leur domicile, par des' témoins dignes
de foi, avant que de procéder à la proclamation des Bans; & fi les Parties
contraétantes [ont des Mineurs, en.fans
�143
142-
de famille, & (ous la puilfance d'autrui,
Nons leur déîcndons tr ~s -e x pre!Tément
cie publier 'leurs Dans, ni de les recevoir au SJcrement de MJriage, s'il ne
leur paroÎt d u con{cntement de leurs Peres, Me re~, Tureurs ou Curateurs , &
p lus proches Parens : que fi les Fil, excédent l'â:;e de ,trente ans, & les Filles
ou Veuves celui de vingt-cinq, ils n~
-: feront po ine admis à la Bénédiél:ion nupt iale, s'il ne paroÎt qu'ils (e {Ont mis en
·devoir de requ erir par écrit l'avis & le
'con{eil de leurs Peres & Meres pour (e
"lllaner.
t
x.
Les Curés tiendront un Regifhe cxaél
& en bonne forme, dan s lequel ils écrirOClt les Mariages qui (e feront dans leur
.' ParoifTe, & où ils exprimeront les Doms
& qualit~s des PJrties contraél:antes, &
des témoins qu'ils feront fi gner. 11s mar·
queron t auffi dans ledit Aéte, la publicat ion des Bans Oll les Difpenfes, fi aucunes ont été accordées, & autres Actes, (ans le(quels on n'auroit ptt procéder à la célébration du Mariage.
~ ~~~ ;:::-"{1}:;......e:~~
~:;::i
~;;JF"'m~~...~).
ORDONNANCE
DE
MONSEIGNEUR
A
L'ÉVEQUE DE MARSEILLE,
SUR les Immodejlies & les Profanations
'lui Je commettent dans les ÉgliJ~s.
H
l
ENRY - FRANÇOIS - XAVIER
! DE BELSUNCE, par la Providence Divine, & la grace du Saint Siége
,
Apo!!:olique ,Evêque de Mar(eille, Abbé
de Notre- D ame des Chambons, Confeiller du Roi en fes Con(eils: A touS
les Fidéles de notre Diocéfe, Salut &
Bénédiél:ion en Notre-Seigneur hsusCHRIST.
C'e!!: avec une ju!!:e & très-(enGble
douleur que Nous apprenons, mes tr1:schers Freres, que la fainret é de nos
.Temples eft profanée en plufieurs endroits de cette Ville & de no tre Diocéfe,
par des immode!!:ies & des irré,'érences
fcandaleu(es que Nous ne pouvons toléfer fans Nous en rendre ,oupable.s_.
�I44
A Dieu ne plaife que par un lâche meIKt";
& des ménage mens indignes de Nous,
Nous ayions jama is le malheur de nous
rer de la parr du Sou verai n PJ!leur
tt 'l
a
,
'bl
& l'Evêqu ç de nos ames , le .cern e rcSames
pr ache qu 'i l fait dans les LIvres
11'
~ ces faUlt & mépri{ables P.aneurs, qUI
ne peuvent , Ol1 qui n'ont ni la force U1
le courage de crier contre les défordres ,
& qu'il compa re pour cèr effet ~ des
chiens m uets, inutiles aux troupeaux, &
incapables de les défen dre contre les entreprifes des loups & des vo~eurs . Les
gens de bi en & touS ceux qUI ont tant
[où peu de rel igion, atrendenr de Nous
que rtous nous fervions dc. toure l'auroriré 'lue nous avons en ma1l1, pour bannir à jamais de nos Egl,{es , ces dIfc?urs
inuriles & profanes, ces convcr{atlons
Couvent crimi nelles, ces maniéres, ces
pofl:ures & ces regards fi fréq uens, &
cepenelant li peu conve nables au Temple
du Dieu vivant; & ils bnt droit de demander d e Nous , que nous nous oppofions à ces rendez-vous impies, où fe
traiten r facrilégement des myfl:ères d'ini·
quiré jufques aux pieds dé nos Aure.ls)
& feu ven t m êm e- pendam la ,élébrau0l!
I 4')
du plus [ai nt , du plus augufl:e & du plus
rédoutable de n o~ myflères , 011 les Anges n'afTiHent qu'avec un {ai nt tremblement, & auquel un Chrétien ne doit
afTifl:er lui- même que pour rendre hommage à la Majefl:é du Dieu qu i habite
dans nos Te mples, pour demander des
g races , pleurer amé re ment [e~ péchés ,
& racher de fléchir & d'appaller la Jufl:e
colère d'un Dieu irrité. Plus d'une fois
dans des cérémon ies les plus capables
d e roucher, d'attendrir, & d'exciter la
piéré des AlIifl:ans, Nous avons remar~
que Nous-mémes avec étonnement , des
immodefl:ies tumulrueu{e s , qui [embl oient inCulrer à la dévot ion des vrais
Fidéles & ~ la pieuCe gén éralité des
,
'
innocentes
Viétimes qui s ,.Immo lOIent
elles- mêmes à JESUS-C HRIST.
En bo nne foi, mes très-chers Freres ,
votre peu de reCpeél: & de recueillement
d ans nos Eglifes s'accord e-t-il avec
la
.
profelIion que vous faires , de croIre que
le Dieu du ciel & de la rerre rélide rée lleme nt dans l'Au(7ufl:e Sacrement de
n os Autels? E r ne donnez-vous pas lieu
à cette mulrirude d' Iofidéles, que la
captivité retient parmi nous , ou que le
,
�14 6
commerce y attire quelquefois, de blarphémer le Slint Nom du Dieu que nous
adorons, de méprifer notre fainte Religion, & de perfi ft er avec cene obltinarion déplorabl e dans fon funefte aveuglement?
A CES CAUS1i:S, pour emp êcher la
contin uation de ces facril ége~ profanations , Nous ordonnons que dans routes
les E glifes de notre Diocéfe, Séculi ercs
ou Régu li~res , où il ya plufieurs Ecc1élialtiques ou Religieux , les Curés ou
Supérieurs en établ iifent au moins un ,
qui fel on les dern ieres D éclarations du
Roi, veille exaétement à ce qu'i l ne fe
commette aUCUlle forte d'imm odcltie
dans les Eglifes. Nous leur enjo i;nons
expreffement d'ê tre éxaéts à avertir fan.
refpeét humain, m ais avec honnêteté,
prudence & douçeur , ceux qui s'y entreriendront, qui y Plrl eront, ou s'y comporreront ave c imm odellie , quels qu'ils
pu iife nt être, même les Prêtres & Religieux, s' il arrivoi t m alheur ~fcment ,
qu'oubliant & leur état, & l'édification
qu' ils do ive nt donn er au P euple, ils pro~naffent eux m êmes par d es difcours
mutiles la Maifon du Seigneur dont ils
14"
d oivent êtr,e les défenfcurs. Nous défen_
do~ s que 1 on laiffe entrer dans le Sancru~ ,re aucune femme de quelque qualité
q u ell e pUlffe être , & Nous ordonnons
d e reprendre exaélement celles glli au ron t
aJfez peu de re[pea: pour paroirre dans
les, E glJfes en fimples cornettes [ans
coeHes,
ou la gorge découverte , ce gm.
, .'
11 arllVe Iq ue trop dans ce rte Ville, &
pnnclpa ement en éré, & ce gui n'eft
rout au plus tolérable en P ub lic qu'à ces
~peétacles ll1~âmes , où l'immodellie &
1 Im pu reté tn omphent de la pudeur &
de la m o.dell le dont les Dames Chrétiennes ±alfoient autrefois profeffioD
lor(que leur (e xe mériroit véritab l e meD~
le g lorieux ritre de Dévot: OrdoDoant
à, tout Prêt re de leur re fu(er la faime
Commulllon, fi eIl es (e Ffdcnroier.t en
cet érat à la (ainee T able. L es Prêtres
commis dans chaque Eglife, auront foin
de. Nou ~ averrt r Ii on reçoit mal leurs
aV Is, dec laranr que s'il eH néceifaire
Nons procéde rons, quoique avec dou~
leur, par la voie des Ccnfures Eccléfiaftlqu es , Contre ceux qui ne voudront pas
[e corriger. Nous enjoimons à rous
ConfeJfeurs, d'examiner ~\CC (oin ccux
�14 8
qui fe confefferont à. eux fur les faures
qu'ils pourraient aVOIr comls contre le
re lipe éI: du' à nos faints. Temples. Ils, fe
fouv iendront de ne pOInt accorder d ~b
r lution à ceux , qui ayant été. chanta10
Irrevcrenhle ment avertis de ceffer leurs
' fjrr- )
ces, 3uront pub liquement re IllC a ceux
qui auront eu le zéle d~ les reprendre,
comme ils y font oblIges , ou auront en
pareil cas caufé un fcandale publ!c fa~s
le réparer d'une maJl1ère proporrlOl1nc.e
à leur faure. Nous défendons à toUS Prerres Séculiers ou Ré<Yuliers, de s'encre° avec qU .I que. ce
tenir dans les Eglifes
foit même fous prétexte de dlretbon.
No;s ordonnons que toutes les Bénédiél:ions du Saint Sacrement, dans quelque E glife que ce foit , foiem données
de mani ~re que tOUt le monde en fOlt
fort i & que les portes en foient fe r.mées
avant la nuit; déclarant que Nous Interd irops les E<Tlifes ou Nous apprendrons
que l'on y au~a manqué. Nou s d~ftJl? ons
à touS Prêrres Sécul iers ou Reguliers,
de parler, {;1ns néceffi ré, dans les ~J crif
ties ce qui trouble la dévotion de CEUX
qui font leur prépararion ou leur aél:ion
de graces, & ce qui fcandalife, avec
l
,
149
jufle raifon, les Fid!êJes qui fOnt dans
l'Eglife, & qui fouvem entendenr parler
d'affaires renlporclles, ou de nouveîles,
dans un lieu où ils favent que l'Oh ne
doit êrre occupé que de Dieu. Nous enjoignons aux Sacriflains d'y tenir la main,
& de Nous avertir exaél:ement des abus
qui pourroient s'entretenir, ou fe gliffer
de nouveau fur cela. Nous renouvellons
la défenfe qui a éré faire pendanr la vacance de notre Siége , fous peine d'interdit des Eglifes, de s'y fervir dans les
Muliques d'aucune des vo ix, ou de fouffri r dans les Simphonies aucun des
Joueurs d'Inflrumens de l'Opéra, n'écam nullement convenable que des per[onnes infâmes par leur profefTion, parodfem fucceffivemem dans nos Eglifes
pour y chanter les 10uan!7es du Sei<Yneur
& [ur le Théat re pour" y entrereOnir l~
vIce, & Y aurhorifer l'olfenfe de Dieu.
Enfin, comme quelques perfonnes [ans
~bl11 & fans authorité, fe [onr donr.é la
lIberté de faire faire aux Prônes & aux
Sermons, de cerralnes publications fans
nb~re aveu, ce qui dl: abfolumenr Contr3lre.aux ufages de l'Eglife, & aux DéeJaranons du Roi, Nous défendons ex-
�I )~
1)0
,
rf"
à tOUS Vi caires ,, Secondaires,
prenement
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"
d O uartier & P redicateurs , de
P ret! es e ~
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I~ .
, pu hl'1er de' form ais a leu rs ranes ou
nen
, ou
S ermons, qu i ne fo it ligné de Nous
G d
D
{i
e
nce
de
nos
ran
sen norre a1
"
, , , l'rous quelque pretexte que ce
v Icalres
puifft être: D éclarant cepen~ant ne pas
comprendre dans cette def~nle , les ublications ordinaires des F ctes que lon
, 1e peupl e devoir , fe folemnlfcr
avertit
r
dans les Eg lifcs particu lIe res; Et lcra
notre préfe nte Ord onnance lue , & publ iée aux P rônes des Mcffes Par01~ales ,
& aux Sermons , envoyée & affichee partout où hcfo in fera , & afi n que pcrfonne n'en ignore , elle demeure ra ,toUjours affichée dans chaque Sacn{be,
Donné à Marfeille d:m s notre Palal,s
Epifcopal, le troilième D écembre nul
fcpt cens onze,
r
t
HENRY Évê que de MarCeille.
P AR MO N S E IG NEU R,
GUERIN, Prê tre & Secrétaire.
ORDONNANCE
~~~~~. "'~ilJiZ~~
ORDONNANCE
DE MO N S EIGNEU R
•
L'ÉVEQUE DE MARSEILLE,
SUR la Pu h/ication de la DéclaratioTZ
du R oi, & de l'Édit d'HENR Y II,
contre les Filles & Femmes 'lui cachent
leur gro.!feiJe & leur acco uclzement.
H
ENR Y - FRA COIS - XAVIER
, i D E BELSUNCE, par la Provid en ce Divine , & la g race d u Saint Siége
Apofl:ol ique, Evêque de Marfeille, Abbé
d e Notre-Dame des C hambons, Confeiller du Roi en tous fes Confells ; Atolls
C urés ou Vicaires, Secondaires & Prêtres deffe rva nt les C hape ll es de quartier
de notre Diocéfe, Salut & Bénéd iél ion.
Le R oi, m es très- chers F reres, veut
affurer la vie & le faim éternel de PIUfi eurs m alh eureux E nf:H1s , dont les Meres auffi dénaturées que peu Chrétiennes , pou r couvrir le crime dan ~ lequel
ils Ont été con~us , en commettent un
L
�7
1)1-
1)3
fecond bien plus honteux & plus énorme
que le premier, fac:tflant 1I1humaInenr ces innocentes vlébmes ~ une faulfe
me
, 11
répuratio(l & lun honneur qu e es ne
fongent l' menage r, que 10rFqu'elles
l'o~t malheureu[ement perdu. C dl: dans
cette vÎle qu'au commencement de l'anlié e [7 08 , le Roi d ér o~eant , en ce P?Intl à {eulement à [es EdItS & à {es Declarations, qui' défende nt de publier ,aux
Prônes aucun aae de Juihce , meme
ceux qui regardent les propres affàires
de Sa MajeHé, donna ordre de faite
publier de trois en troIS mOIS, aux
Prônes' des Metres Paroiffiales, l'Edit
d'Henry II, contre les Femmes & Filles qui cachent leur grofI'efI'e, ou leur
accouchement. Il vient encore de Nous
faire {avoir, que [on intention eft que
Nous donnions de nouveaux ordres li
précis , que les Curés de notre Diocéfe
[oient dMormais plus exaas qu'ils ne
l'ont été ju{qucs à pré(ent, à publier ce,!
Edit auffi utile à la Religion qu'~ l'Etat,
& qui doit arrêter le cours des crimes
atroces dans lefquels les Méchans pourroient tombe r, li la [évérité des Lo~x &
la crainte des châtimens dont ils [O~
menacés l ne ks retenoit.
A CES CAUSES, pour obéir 11 Sa
1Vlajefl:é , Nous ordon~ons ex,rreffémene
à (Ous Curés ou VicaIres, SecondaIres
ou Prétrcs defI'er~nt les Chapelles de
Quartier de notre Diocé[e , de lire, [ans
en rien rerranche r, la Déclaratlon du
Roi & l'Edit d' Henry II, à leurs Prônes ' un des Dimanches des mois de
Jan~ier Avril, Juillet & Oé1:obre, Ie[quelles 'Déclaration &, Edit ils trouveront chez notre Impnmeur; les avertiffant que Sa Majefté Nous a fait l'honneur de Nous faire {avoir, que s'i ls y
manquent encore, elle ne pourra le èifpen[er de' laifftr agir contr'cux, en
cette occaCion, les Ju ges ordinaire"
felon le devoi r de leurs C harges.
Nous nous fervons de Lette occalion;
m es très- chers Freres, pour VOliS avertir que (tir les forres & fa ges repré[entations qui Nous ont été faites ae tOU,cs
parts pendant le cours de nos VI Cites ,
NOliS croyons devoi r ôter l'obligation
d' e'nrendre la MefI'e les jOllrs des Saints
Apôtres, dom nos Prédéceffeu rs c ne
fupprimé les Fêtes que Nous n'avons
pas encore jugé à propos de rétab l il' ,
exhortant cependant ceux qui pourront
L ij
,
,
�IS4
y alTi!ter commodeme~t '. de l ~ . fai;e;
~ en joignant aux VIcaIres d mfplrer
aux Fidéles la jufie vénérat ion, & la déyotion particuliere qu'i ls doivem avoir
pour des Saims qu i one les p remiers an(J oncé la F oi de Jefus- Chn fi, & donné
ll'l ur fang pour la défenfe & l'accroiffem ent cj e fo n Eglife. E t fera notre préfeme Ordonnance lûe & p.:b liée aux
Prônes des Meffes P aro ilTiales , envoyée
& affichée par tou t où bdo in fera , à la
dili gence de notre Promote ur. D onné
à Marfei lle dans notre P alais Ep ifcopal )
I~ 1 0 Décemb re 1711.
t
IS)
~~~~:~,;%~5""'~~
D ECLARA TION
DU ROI ,
P OUR obliger les Curés de puMier aux
Prônes , tous le s tr'lis mois, i' Edit dit
R oi Henry Il, contre les F emmes 'lui
cachent leur gmJ!eJ1è & accouchement.
Donaé. à Vcrf.illes au mois de Février 170S.
L.
HENRY Évêque de Marfeille.
OUIS, par la grace de Dieu , Roi
de France & de Navarre: A tOUS
ceux qui ces préfentcs verront, S ALU T.
L e R oi Henry If. ayam ordonné, par
[on Edit du mois de Févrie r 1»)6, que
tolites les femmes qui auroient célé leur
gro:ITelfe & leur accouchement, & dont
les enfans fcroient morts fans avoir recu
le faim Sacremenr de Baptême , feroie~1:
p réfum ées coupable. de la more de leurs
enfans , & condamnées au dernier fupplice: Ce Prince crllC en même tems,
qu'on ne pouvoie renou veller dans la fuite
avec trop de foin le fouvenir d'une loi
1
l'AR MONS E IG NEUR ,
GUERIN Prêtre IX Secrétaire.
\
!r j ufte &. fi falutaire; Ce fut dans cette
�1,6
IS7
vue qu ' il ordonna qu'elle fera Jlie & publiée de trois mois en rrois m oi~ , par
les Curés ou leurs Vicaires, aux Prônes
des Meffcs P arroilTiales : ma is quoi'lue la
li cence & le dereglement de m œurs, qu i
Ont fair de conrinuels progrés depuis le
rem s de c~r É dir , en rend ent tous les
jours la publi cat ion plu s néccffa ire , &
que norre P arl emem de P ari s l'air ainfi
jugé par un Arrêt du ! 9 Mars de l'année
:I 698 , qui renouvelle à cet égard l'exécution de l'Edit de l'ann ée 1,,6, Nous
aprenons néa nmoins que depuis quelque
rems pluaeurs Curés de notre Royau me
Ont fait di fficu lté de publi er cet Edir,
1?us prerexre que par l'art. 32 de notre
Edir au mois d'Avril 169, concernant
1a Jurifdi ébon Ecc1eaafl:ique , Nous avons
ordo nné que les Curés n e feroient plus
obli gés de publier aux Prônes, ni pendant l'Office Divin, les Aéles de JuHice
& autres qui regardent l'intérêr particulier de n os Sujers; à quoi ils ~jourent
encore que Nous avons bien voulu étendre cerre r egle à nos prop res affai.
res, en ordonnant par notre D éclarario,n ?u
D~cembre 169 8 que les
publicatIOns qui [e feroient pour nos in-
térêrs ne fe feroi ent plus au Prône, &
qu 'cll:s fero ient faite~ feul ement à l' iffue
de la Meffe Paro ifTiale, par les OffiCIe rs
qui en fom chargés, & quoiqu'il fo it
viable, que par-là Nous n'avons eu intenr ion d'excl ure que les, publications
qui fe faifant pour des affai res 'p urement
féc~l ieres & profanes , ne devo ient pas
interrompre le Service Divin, comme
Nous l'avons alfez marq ué par notre Déclaration du 1, D éce mbre 1698, Nous
avons crû néanmoins, pour faire celfer
jufques aux m o indres difficultés d ans
'une mar ière fi imporranre, devoir expliqu er norre intent ion fur ce point, d'une
manière fi précife, que ri en ne pllr empêcher à l'avenir une publication qui
regarde , non l'intérêr parriculier de
quelques uns de nos Sujers , ou le nôtre
m ême, mais le bien remp orel & fpirituel de notre Royaume , & que l'Eglife
devroir Nous d emander, fi elle n'étoi t
pas encore ordonnée, Plli[qu'elle tend à
.affurer non-feul ement la v ie, mais le
Jal ut étern el de pluaeli rs enfans conçus
<lans le crime, qui périroiem mal heureufement fans avoir re~u le Baptême,
& que leurs meres [~cr ifieroie n, ~ U!l
l,
�1)8
faux honneur, par un crime encore plus
grand que celui qui leur a donn é la vie ,
:li el,es n'éroient retenues par la connoi[fanc e de la rigueur de la Loi, & fi la
craince des châtimens ne faifait en elles
l'office de la nature. A CES CAUSES, &
autr s à c..e Nous mouvant, de narre
c ertaine [cience, pleine puiffance & auto rité Royale, Nous avons par ces préfentes flgnées de norre main, dit, déclaré & ordonné, dlfons , déclarons &
ordonnons, voulons & Nous plaît , que
l'Edit du Roi Henry II. nu mois de Fé- .
vrier 1) S6 fait exécuté fclon fa faro e
& ten eu r; ce faifant, que ledit Edit fa it
publié de trois mois en trois mois, par
tous les CUlés ou leurs Vicaires, aux Prônes des Mefies P arO'iffiales: Enjoignons
auxdits Curés & Vicaires de faire ladite
publication & d'en envoyer un certificat,
:ligné d'eux, à nos Procureurs des Bailliages & Sénéchau1Tées, dans l'étendue
dcfquels leurs Paroi1Tes feront firu ées.
Vou lons qu 'e n cas de refus , ils pu iffent y être contraints par faifie de leur
temporel, à la requê te de nos Pracu.
r eurs Généraux en nos Cours de P arle:"-leuc, paur[uite & diligeuce de leurl
1)9
Subftituts, ch acun dans leur reffort. SI
DONNONS EN MANDEMENT à nos amés
& Feaux Confeill ers, les Gens tenant
nos Cours de Parlemens, que ces préfente s ils aiem li faire lire, publier &
regiftrer, & leur contenu garder & obferver de point en point, felon leu r
forme & ten eur, nonobftant touS Edits,
D éclarations , Arrêts, R églemens &
autres chofes à ce contrai res , auxquels
NOliS avons dérogé & dérogeons par ces
préfentes : CAR tel eft notre plaifir. En
témoin de quoi Nous avons faie mettre
notre Scel à cefdites préfentes. Donné
à Verfailles le 2) jour de Février l'an
de grace 1708, & de notre regne le
foi xanre-cinqui ème. Signé LOUIS. Et
fur le repli: Par le Roi, COLBII RT. Et
fcell é du grand Sceau de cire jaune.
�IGO
~~@~~A~f!
,
E D 1 T
DU ROI HENRI II,
CONTRE
LES
FEMMES
'lui dlellt leur groJ]4fè.
E N R l par la grace de Dieu,
.
Roi de France: A tous préfens
& à venir, SA LUT. Comme nos Prédécelfeurs & Progeniteurs trés-Chrétiens
Rois de France, ayent par aél:es vertueux
& Cathol iques, chacun en (on endroit
montré par leur trés-louabl es effets, qu'à
droit & bonne rai(on, ledit nom de TrésChrétien, comme à eux propre & péculier, leu r avo it été attribué. En quo i les
voulalH imiter & fuivr.e , & ayant par
plufieu rs bons & (alutaires exemples témoigné la dévot ion qu'avons à confetver ce tant cele!l:e & excellent Titre,
d uquel les principaux effets font de faire
initier les créatures que Dieu envoit fur
~erre, en Jwtre Royaume, Pays, Terres
H
rGl
& Seigocuries de notre obeilfance, aux
Sacremens par lui ordonnés: & qu~nd
il lui plait les rappeller à (oi, leur procurer curieu (eme nt les autres Sacremens
pour ce inlb tués , avec les dern iers honneurs de (épulture; Et étant dtJemenc
avertis d'un crime trés-énorme & exé crabl e , f.équent en not re Royaume, qui
dl:, que plulieurs femmes llyant conc;:u
enfans par moyens deshonnêtcs , ou autrement, perfuadées par mauvais voulo ir
& confeil, dégui(ent, occultent, & cachent leurs grolfelfes, fans en ri en découvrir & déclare r. Et advenant le te ms
de leu r part & délivrance de leur fruit,
occultement s'eo délivrent; puis le fuffoquant, meurtrilfent, & autrement fupr.iment, fans leur avoir fait impartir le
~alllt (acrement de Baptême. Ce fait, les
Jettent en lieux fecrets & immondes oû
enfouilfent en terre profanc, les pri~ant
par tel moyen, de la [epulture COUtllmlere dt!s Chrétiens. De quoi étant prévenues & accu(ées pardevant nos Juges
s'excu(ent , difant avoit eu honte de dé~
clarer leur vice, & que leurs enfans fOnt
fortis de leur ventre morts, & fans aucu ne
apparence ou e(pérance de vie; tellement
�163
162
que par faute d'autre preuve, les Gens
tenans tant nos Cours de P arlement
qu'autres nos Juges , voul ans procede:
au Jugemenr des Procès criminels faits
à l'encontre de tell es fe mmes, fone tombés & entrés en diverfes opinions: les
uns conclu ~ ns au fupplice de mort, les
autres Il qudl:ion exrao»dinai re , afin de
f~avoir & entendre par leur bou ch e , fi
à la vérité je fruit iifll de leur ventrt,
~toit mort ou vif. Aprés laqu ell e queHion
endurée, pour n'avoir aucune chofe voulu confeffer, leur font les Prifo ns le plus
fouvent CilUVtmeS, qui a été & dl: caufe
de les faire retomb er, récidiver, & corn.
metre tels & fembl ables délits à notre
~rès-grand regret, & fcandale de nos Su·
Je.ts. A q~oi po ur l'ave nir, Nous avons
bIen voulu pourvoir.
S<;avoir faifons que Nous , délira nt
extirper, & du tOut faire ceffer le{dirs
~x~cr~bles & énormes crimes 1 vices,
IntqUltés, & , délits qui fe CO llllllenent
en notredi t R oyaume, & ôter les oc caÎlons & rac ines d' ic eux doré n ~va n t commettre, avons , pour ce obvier. dit,
Harué &. ordonné , & par E d it perpétuel, 101 générale & irrévocable, de
notre propre mouvement; pleine puiffance & authorité Royale, di[ons, fiatuons voulons, ordonnons & Nous
fe trOuvera
Plaît , ~ue toute femme qui
.
d"avoIr
d6ement
atteinte & convalllcue
célé , couvert & occulté tant fa grolTelTe,
que fon enfanrement, fans avoir d éclaré
J'un ou l'autre, & avo ir pris de l'un ou
l'autre, témo ignage fuffifant, même de
la vie ou mort de fon enfant lors de
l' iifue de fon ventre, & apres fe trouve
l'enfant avoir été privé , tant du Saint
Sacrement de Baptême, que fépulrure
publique & accoôrumée , fo it telle fem me tenue & ré putée d'avoir homi cidé
fon enfant; & pour réparation, p un ie
de mort & dernier fuppl ice , & de telle
rigueur que la qualité parr icu liere d u cas
le méritera, afin que ce loi t exe mple à
tous, & que ci-après n'y fo it fait aucun
doute, ni difficul té , & c.
�164
~nc~~M
ORDONNANCE
DE
MONSEIGNEUR
•
L'ÉVEQUE DE MARSEILLE,
Concanant
l~s
[Freres Hermites de
Jan Diocéfe .
"llDrENRY -FRANCOIS-XAVIER
DE BELSUNC'E, par la Providence Divine , & la grace du Saint Siége
ApoHolique ,Evêque de Mar{eille, Abbé
de Norre- Dame des Chambons, Confeiller du R oi en fes Con{eils ~ A tous
les Hermires qui {ont dans none Diocéfe, Salur & Bénédiél:ion en NorreSeigneur Jefus Chrifl:.
Nous {ouha irerions de rour narre
cœur, mes rrès-chers Freres , poul'cir
n :lUS réjouir avec vous, de ce que fJIfa?t revivre de nos jours la purrré & la
fa1l1teté de vie des anc iens Sol iraires,
vous chériffez, comme eux, votre trar
& la tranquilliré de vorre (olirude, où
vous vivez dans l'innocence, réparés de
tout commerce du monde, dans la pénItence, le recueillement & l'Orai{on,
rA
16')
occupés de Dieu feul & de yotre rravail.
Mais Nous nou s voyons au comraire
obligés de gemir devant le Seigneur du
peu de loin qu'om la plùpart d'encre
vous , de remplir les obligations que
vous impo{ent & l'humble habit, & le
nom même que vous portez. La retraire
éranr peu à peu devenue pour plulieurs
un joug infupporrable, Nous les voyon9
avec douleur venir en foule dans cerre
Ville, y faire leur {éjour ordinaire, af~eél:er de , {e faire voir, non dans nos
Egli{es, mais dans les lieux les plus fréquentés, fcandali{cr le Public par leur
air de diffipacion & leurs di{c ours peu
édifiants, & n'avoir poinr de honte de
'paroître dans les Caharecs , quelques fois
même avec c;les perfonnes d'un {ex!! différent & d'une vercu douteu{e. Notre
Promoteur Nous
.
, ayant avert i , il y a
p Iii
u leu rs mOls, d un abus aulIi criant
Nous crumes, ~le~ très-chers Freres:
pouvoir y remédier, en vous fai{ant chanrablement avertir de nos inrentions'
Nous avons Nous-mêmes arrêté dans le~
rues, ceux d'entre vous qui n'ont pû f~
dérober à nos yeux, Nous leur avons
repréfeoré que le cumulee & le fracas de
'ecce grande Ville convient peu à la pro-.
�166
felIion de Solitaire, qu'ils rendent mé.
priCab le par leurs M [ordres" , & Nous
leur avons ordonné de [e retirer au plû.
tôt dans leurs H ermitages. Mais comme
s'ils ne devoient avoir d'autre régIe que
leur propre volonté , peu touchés de n09
averei{femens, & de l'exemp le de quel.
ques uns de leur5 Confreres, à la piété
& à la [ouminion de Cq uels Nous rendons avec pl aili r un temoignage public,
rien n'a été capable juCques à préCent ,
de les porter à garder les bienféances de
leur état, & à [~ [ôumettre à nos ord res.
C'eil pourquoi, malgré toute la répu.
gnance avec laquelle nous employons
tout autre moyen que celui de l'exhortatation & de la priére, Nous Commes
obligés de Nous [ervir de notre autorité"
pour remédier à un fi grand {candale ,
& arrêter les cour[es perpétuelles de
plulieurs Fainéans & Vagabons , qui n'am
rien d'Hermite que 'le nom & l'habit ,
qui ne [ere qu'à mieux cacher le déréglement de leur vie, & la corruption de
leurs m œurs.
A CES CAUSES, vû la re quête de narre
Promoteur <t'Office, Nous avons or·
donné & ordonnons que touS les Hermites qui [Ont a,él:uellemQut dans les Hermitage~
167
m itages de norre Diocéfe, Nous porte J
rom, dans qu inze jours, les pcrmilIions
qu'ils Ont eues de nos Prldétdieurs
pour s'établir dans ce Dioc.é[e, ahn qu e
Nous les renouvcllions; te qu'l! i rr .:mt
à la fin de ch aqu e année. Nous leur défen dons de s'ab[enrer 11 l'aveni r de leu r
Hermitage pou r plus d~ dix jours, Ln'>
notre p erm ilIio n par ét rit ; & lor[qu ils
vi en dront d ans cetre Ville , Nous leur
ordonno ns de venir d'abord fe préfente r
deva nt Nous, pour Nous dire le, raiLns
qui les obligent d'y venir, & obtenir de
NOlis, par éc rit, la pet"million <l'y .emcurer le tem s qui I\ou~ parùi.1J néce{faire. Nous leur défendons, fous pélbe
d'excommunication ipJD /00.0, de n'aGger & boi re dans l c~ C~l:- rets & l:~ux
p ub lics , s 'il ~ ne font élùi;rncs d'une
Jieue de leur demeure ordinai re, & dans
un voyage néceIlàire. I\ous ordonncns
aux Hermites de notre Dioçéfe qui n'on t
aucune habitation fixe , de [e pré ente r
également dev:lI1 t Nous dans la <iuinzaine, pou r recevoir nos crdres. KOLS
ordonnons enfin à tous ceux des Diocé.
fes étrangers, qui [e trouvent crrans dans
Je nôtre, d'en [o rtir huit jours ap rès la
publication de notre Ordonnan ce fous
M
,
�168
peine, en cas de contrave ntion, d'être
procédé contre les uns & leç alltrcs, ainfi
qu'il Nous femblera bon être. Nous enjoignons à rous Curés ou Vicaires qui 0nt
des Hermites J ans leurs Paroilles de
. if:amment ' de
Nous rendre com pre Il1CC
leur condu ite , & de K ous faire favoir fi
leur vie répond à l'état qu'ils onr emb raifé .
Nous exhortons tous les Hôtes & Cab at'etie rs de cette Ville, de ne recevoir
ou loge r chez eux aucun Hermire (l ui ne
leur montre un b illet !igné Je Nous ou
de notre Grand-Vicaire; & Nous conjurons tous les Fidéles qui dem eu rent
d ans cette Ville, de ne l eur faire aucune
aumône, lorfqu'i ls feront ici fans notre
p ermiffion; les avertiifant qlje des charirés qui ne fer viro ient qu'à entJ"erenir
l'e fpr it d'indépendance & de libertinage,
ne fauroient plaire à Dicu. Er fera notre
préfente Ordonn ance lûe & publiée aux
Prônes des Meifes Paroiffiales, demeurera affichée dans les Chapelles des HermItages, & par- tout où befoin fera.
Donné à Marfeille dans notre P alais
Épifcopal , le 3 Juillet mil fcpt cens onze.
t HENRY ÉvêqUE de Marfeille.
PAR M O NSE IG NEUR;
GUERIN, P{être & Secretaire\
EXTRAIT DU PRIVILEGE DU ROI.
OUIS, par la grace de Dieu, Roi de France
& de Navarre: A nos arnés & féaux Con feillers Jes Gens ten3ns nos Cours de P arIe m ens J
Ma îtres de Requêtes ordinaires de (Harre Hàte l ,
Grand-Confeil, Pré,'ôt de Pari. , Bailllfs , Sénéch aux J leu rs Lieutella ns c ivil s & autres nos Juft ÎcÎt' rs qu'il apparrieJ:ldra , Salut. No tre amé &
féa l Confeiller en nos Confeils le Si."r H"" RYXAV I ER DE BELSUNCE ~I'êque de Nlar(eille ,
Nou s .yant fai , expo(er qu 'll allTOit bdoin d ..
nos L enres de Privllêge pour l'lmprenJOD des
U (agc, de (Oll Diocé(e , s'il Nous plairoit lui accorder DOS Lenres de Pri\<ilége [ur ce uéceJTaÎTes; &. voulan t [econder le s pleures iotenliuos
dudir Sieur :Ëvlque, Nous lui aVOns permis &
permetton s par ces préfenles, de faire imprimer
tous les Breviaires 1 Diurnaux, "1e.o'ls, Rituels,
Antiphonaires, Manuels . Graduds, Pro«ffioTl-
L
naux, E"ifloliers 1 Pfauliers, Direaoircs 1 H:ures,
Cat ichifmes 1 Ordonnances 1 Mandemt:ns, Statutt
Synodaux, Lettres Psfiorales & Infiruc1ions .i
l'uf"!:' d, fan Diocéfo , en lelle forme, marge .
car .. aére 1 & autam de foi s que bOIl lUI [emble ra , & de les faire vendre & diflribuer par
lout lIatre Royaume, pendant Je rems de dix années con fécut ives, à cm~:Her du lour de la date
defdi tes préfeOles. Faifons defeufes il IOUles perfonnes, de quelque qualité & condition qU'elles
{oient , d'en introduire d'ÎmprelTiou étranae re
dans aUCun lieu de notre obéilTalJce; & à ~ou s
]rnprirneurs~ , Libraires & autres, d'imp rimer ,
M ij
�faire imprimer 1 vendre 1 faire vendre & débiler,
ni cOlllrcfairc aucuns de(dirs Livrcs, cn tour ni
en partie 1 fans le confentemcllt par eerit dudit
Sieur Évê quc 1 ou de ceux q1li auront droit de
lui i à pClne clc connfcalion cle~ Exemplaires con·
t rcfaits , de Hais mille livres d'amencle con Ire
c hHcun des COlIlTe\/en3nrs, dom un liea il Nons ,
un fiers il l'Hôtel-Dieu de Paris, l'autre tiers 3 Udh Sieur Évéquc 1 & de tous dépens, dommages
& intérets i il la charge que ccs préCentes (eront
ellrégillrées tOll' ail long {u r le Kegillre de la
COmm llllê-luté des Imprimeurs & Libraires de
Pa ris, & ce , clans trois mois cie la date d'icelles:
VOilions que la copie dc{di,es pré{en'es • qui {cra
i mprimée au commencement ou à la fin defdi ls
L ivres, (oit tenllC pOlir dùement fignillée , &
q u'aux copies collat ionnée s par l' un de 110S amés
& féaux Confcillers & Secré,aires , fo i roi, ajou·
tée comme à l'original; Commandons au premie r notrc Huiffi er ou Sergent, de fai re 1 pour
l'exicutiol1 d'icelles, tous <léles requis & nécef.
{aire s 1 [ans demander autre pcrmiflioll, &
llonobll:ant c lameur cie Haro Charre Norll1?ndc,
& Lettres à ce contraires; Car tel cil notre plajfir. DOllné ;\ Ver{ailles le ,8 jOllr de Mars 1711 •
& de notre regnc le ro ixante-huitième. Pf1r le
R oi mfon Conjeil, MOURET.
1
Enr'gif/ré f ur le Rc/{ iflre nO. 3. dt la Commu·
n nuté d!!s J i~Ta iTes & imprimeu rs de ParÎJ 1 page
186, n ... . J9 S, conformément aux Rigltmtns, &
nottlmmen, à l'Arr~t du ConJeil du 13 Ao'" ' 70S,
A Pa,il le
17
Juin
'7' 1. D ELAUNAY
Syndic.
L e Seigneur Evêque a cédé leo it Privilégc a
la Vellve d'HENRY BRliB ION [ou Imprim eur or,
dioaire,
169
rill~,~P%A~f!
IN S T R UC T ION
PASTO R AL E ,
ORDONNANCES
DE
ET
RÉGLEME N S
MONSE I GNEU R
•
L'ÉVEQUE DE MARSEILLE,
T ouchant la Préparation aux Ordres
Sacrés , & les devoirs des EccléJiaJ:'
tiques .
.H
ENRY - FRANÇOIS - XAVIER
DE BELSUNCE DI! CASTELMORON, par b. Providence Divine & la
graee du Saint Siége Apofiolique Évêque
de Marfeille, Abbé dc l'Abbaye Royale
d e Sr. Arnould de Metz & de celle· de
Norre-.Dame des Chambons, Confeiller
d u RO I en rous fes Confeils : Au ClerO'é
S éculier de norre Diocéfe à tous ce~x
qui afpirent ~ l'Erat Ecc\édafii que, & à
tous ceu.x qUI. Ont quelque infpeétion fur
_ceux qUI fe dlfpofent à recevoir les Ordres Sacrés, Salut & Btnèdiéhon en
~. S. JESUS-CHRIST.
�faire imprimer 1 vendre 1 faire vendre & débiler,
ni cOlllrcfairc aucuns de(dirs Livrcs, cn tour ni
en partie 1 fans le confentemcllt par eerit dudit
Sieur Évê quc 1 ou de ceux q1li auront droit de
lui i à pClne clc connfcalion cle~ Exemplaires con·
t rcfaits , de Hais mille livres d'amencle con Ire
c hHcun des COlIlTe\/en3nrs, dom un liea il Nons ,
un fiers il l'Hôtel-Dieu de Paris, l'autre tiers 3 Udh Sieur Évéquc 1 & de tous dépens, dommages
& intérets i il la charge que ccs préCentes (eront
ellrégillrées tOll' ail long {u r le Kegillre de la
COmm llllê-luté des Imprimeurs & Libraires de
Pa ris, & ce , clans trois mois cie la date d'icelles:
VOilions que la copie dc{di,es pré{en'es • qui {cra
i mprimée au commencement ou à la fin defdi ls
L ivres, (oit tenllC pOlir dùement fignillée , &
q u'aux copies collat ionnée s par l' un de 110S amés
& féaux Confcillers & Secré,aires , fo i roi, ajou·
tée comme à l'original; Commandons au premie r notrc Huiffi er ou Sergent, de fai re 1 pour
l'exicutiol1 d'icelles, tous <léles requis & nécef.
{aire s 1 [ans demander autre pcrmiflioll, &
llonobll:ant c lameur cie Haro Charre Norll1?ndc,
& Lettres à ce contraires; Car tel cil notre plajfir. DOllné ;\ Ver{ailles le ,8 jOllr de Mars 1711 •
& de notre regnc le ro ixante-huitième. Pf1r le
R oi mfon Conjeil, MOURET.
1
Enr'gif/ré f ur le Rc/{ iflre nO. 3. dt la Commu·
n nuté d!!s J i~Ta iTes & imprimeu rs de ParÎJ 1 page
186, n ... . J9 S, conformément aux Rigltmtns, &
nottlmmen, à l'Arr~t du ConJeil du 13 Ao'" ' 70S,
A Pa,il le
17
Juin
'7' 1. D ELAUNAY
Syndic.
L e Seigneur Evêque a cédé leo it Privilégc a
la Vellve d'HENRY BRliB ION [ou Imprim eur or,
dioaire,
169
rill~,~P%A~f!
IN S T R UC T ION
PASTO R AL E ,
ORDONNANCES
DE
ET
RÉGLEME N S
MONSE I GNEU R
•
L'ÉVEQUE DE MARSEILLE,
T ouchant la Préparation aux Ordres
Sacrés , & les devoirs des EccléJiaJ:'
tiques .
.H
ENRY - FRANÇOIS - XAVIER
DE BELSUNCE DI! CASTELMORON, par b. Providence Divine & la
graee du Saint Siége Apofiolique Évêque
de Marfeille, Abbé dc l'Abbaye Royale
d e Sr. Arnould de Metz & de celle· de
Norre-.Dame des Chambons, Confeiller
d u RO I en rous fes Confeils : Au ClerO'é
S éculier de norre Diocéfe à tous ce~x
qui afpirent ~ l'Erat Ecc\édafii que, & à
tous ceu.x qUI. Ont quelque infpeétion fur
_ceux qUI fe dlfpofent à recevoir les Ordres Sacrés, Salut & Btnèdiéhon en
~. S. JESUS-CHRIST.
�I7°
De toUS les tems, mes très-chers
Freres, les Evêques ont regardé comme
un de leurs principaux & de leurs plus
indifpenfables devoirs, le foin de former de fidéles MiniO:res qui éclairent
l'Eglife par leur fcience, & qui l'édifient
par leurs vertlls. De là cette multitude
de Canons publiés en tant de différens
Conciles, touchant les Ordinations.
Mais dans ces te ms de trouble, la déplorable & fcandaleufe chûte de tant de
Minifl:res infidéles , que l'efprit. d'héréfie
& de fch ifme fait fervir à la {éduétion
d es peuples, nous avertit que nous ne
faurion s porter trop loin l'attention &
la vigilance.
Dieu, par {a mi{éricorde, nous a fait
connoître l'importance de cette obligation, & nous a infpiré le deur de la
remplir dans toute {on étendue.
Dès le commencement de notre Epifcopat, nous nous impo{ames à nOllsmêmes des régIes pour J'exécution de
ce que les Conciles & les Peres ont
prefcrit en cette matiére. Dans le premier Synode que nous afremblames le .
I8 Avril 1712, nous renouvell ames les
fages Onlonnances de nos Prédéceifeuls,
I7 1
& nous y en ajolltamcs pluGelirs autre>
que nous cru mes également nécefraires.
Mais nous nous appercrumes bien-tôt
que ces précau tions , qui, dans des tems
plus heureux , auroient été {uffi[antes, ne
J'étoient plus au milieu de tant de piéges que J'héréIie ne cefroit de tendre,
aux Conduéteurs même du Peuple de
Dieu, :'le >t ceux qui doivent un jour oc.
cuper leurs places.
L'homme ennemi femoit à pleines
mains la zizanie dans le champ du Seigneur; les enfans, dès leurs plus tendres années, les jeunes Eccléfiafiiques
& ceux qu i fe difpofoient à la Clérica~
ture, recevoient dans le cours de leurs
études, des impreflions difficiles à elfa_
cer, contre l'autorit~ des premi ers Pafteurs, & contre Ie.s loix de J'Eglife,.
auxquelles la RelIgIOn de nos Rois a
imprimé le caraéèére de Loix de J'État.
Des appels fsandaleu x & fchifm atiques
dont nolols eumes la doul eur d'être le t/
moin , & qu'on nous fit u"nifier étoient
e .
b'
l es rrUlts
malheureux de ces funefies il11preflions. Les fujets dignes du Sacerdoce
?evenolenr tous les jours plus rares, &
a peine en pouvions-nOLIs trouver quel~
�171ques-uns dont la foi ne nOUS fut pas fufpede , & que nous puffions deitiner a
rem pldcer ceux que la défeé1:ion ou la
mort nous enlevoit.
Dans cette extrêmité nous eumes recours ~ la prote é1: ion du Roi, qu i remplit li di gnemene le glorieux titre de !ils
ainé de l'Egli [e, & par l'entremife du
grand Card ina l , qui par [es vertus & par
ion g':n te , fait en n:êm~ tems ~ la gloire
d e l'Ebl ife & le bonheur de l'E tat , nous
{ollicitames auprès de S3 Majefié la permiffion d'trabli r un Collége dans norre
Vill e Epi[copale, & d'en confier le foin
à une Compagnie que {on zéle pour la
fo i, & [on anJour pour l'Egli[e rendent
chere aux véritables Catholiques, &
odieu(e aux partifJns de tolites les Seaes.
La religion du Minill:re & celle du
Souvera in foll iciterent en notre faveu r,
& n ou~ obtinmes des Lettres Patentes
con ~ ues dan s des termes di gnes du Roi
Très-Chrétien. Nous y vim es avec reconnoiffitnce l'approbation que le plus
grand Roi du monde donn oit à notre
de{[ein & ~ notre choix. Il vou lut bien
encore dans la fuite coniribuer , par fes
dons, à 'l'embelli{[ement & à la cam·
modité de notre nou~e~~ Çollége.,
173
Le Clergé de notre Diocéfe, dont la
foi dt pure, & le zéle Celon la fcience ,
nous aida dans les commencemens à le
{outenir par une pen lion annuelle. Mais
voulane qu'il ne fllt déformais à charge
à perfonne; defir3ne donner à nos Diccéfains , leur lai {[el' même après nous ,
un témoignage toujours fublifiant de notre tendre{[e pour eux, & de notre zéle
p our leur falU[ & pour celui de leurs enfans , en nous retranchant m ême pour
cela, d u néce{[aire, nous le dotames à
nos fraix.
Le Seigneur, M. T. C. F . , a béni nos
intentions. Il s'dl form é , & il fe forme
t ous les jours dans norre Collégc un
-grand nombre de bons fujets pour l'état
Ecdéliafiique. Les Dire.'teurs de notre
Sémir.aire, dignes enfans de Saint Vincent de Paule, ne trouvent plus à combattre dans les Séminarill:es les mêmes
i mpreffions qu'ils y remarquoient autrefois, & les Prêtres, qui dans la Maifon
d u Sacré Cœur de Jefus, établie dans le
Faux- bourg, travaill an t avec tant de zéle
& tant d'édification à procurer à ce Diocéfe de faines & de favans Ecc1éfiafliques , ne déçouvrenc ~a~ çeux qui f~
�J7~
174
mettent fous leur conduire , que des fujets de confolation.
L es bénédi&ions que Dieu, dans fa
bonté & dans fa mifér icorde , !le ceffoit
de répandre fur le Collége que nous venions de fond er à Marfei ll e , nOLIS porterent à étab lir dans la Vill e de la Ciôtat
pour les baffes Claffes feul ement un
autre Collége , parcie à nos fraix , p~rtie
aux fraix de l'Hôtel de Ville, qui a bien
vou lu y contribu er par une pen fion annuelle, & nous en confiames la conduite
à des Eccléfiall:iques irréprochables dans
leurs mœurs & dans leur foi.
Pour n'oublier aucune précaution néceffaire, il r enoit encore à pourvoir à ce
qu e les Maîtres, dont les enfans recoivent dans les Ecoles les premieres' le'i.0ns, ne fuiTe nt capables de leur infpirer
que de 'bons fentimcns ,. & c'ell: 11 quoI' ,
après b Icn de comradi&ions, nous fommes enfin parvenus par des réglemc ns
dreiTés fur les m eilleurs modéles , & ho~ologués par le Parlement de cette ProvJl1ce.
Mais comme les régIes qu e nous devons fUlvre dans le choix & dans les
épreuves de ceux que nous admettons
,
~
".4'-
dans l'Etat Eccléfiall:ique, ou auxquels
nous conférons 1es Ordres Sacrés, fom,
pour la pl ûpart , t irées des Conciles &
des ouvrages des Peres, dom les jeunes
Eccléfiall:iques & ceilx qui afpire nt à cet
état, ne peuvent encore avoir une aiTez
grande connoiiTance, nous avons crû
qu' il feroit utile pour eux de ren fe rmer
dans une feule lnll:ru&ion, les principaux articles qui concernent certe mariére , & d'e n o rdon ner l'exécut io n.
A CE S CAUS ilS , de l'avis de nos Vicaires Générau x , de plufieurs Théologiens
& en particulier dES Dire&eurs de notr~
Sém in aire & de la Maifon du Sacré
Cœur de Jefus, & des Profelfeu rs de
notre Collége , nous avons dreiTé les
articles fui vanrs, & nous avons ordonné
& ordonnons qu 'ils foi em inviolablement obfervés à l'avenir dans notre
Diocéfe, [don leur forKle & teneur.
�177
ART 1 C L JZ PR E MIE R.
a
D e la Vo cation l'État Eccléfiaflique
& aux Saints Ordres.
'
i Er[onne , dit l'Ap ô tre Saint P au l
ne s'~leve d e lui-même à l'honneu~
du Sace rdoce; il n'y a que celui qui dl:
P
t
appellé , comme le fllt Aaron , c'ell:-3H..~,:. s· dIre , p~r le ch oix de Dieu. Nec !juifquam jumu jilJl IlOnorem , fid 'lui vocatur a D eo tanquam Aaron. Cette réale
nous a été tracée dans l'exemple de J.oC.
m ême , le Pontife éternel , & le Chef
du Sacerdoce de la nouve lle Alliance.
S icut Clzrijlus, dit le même Apôtre
nid. s· d an~ le l~ême endroit, non jëmetipjùm
clarifieavlt ut Saardos fieret, jêd qui
loel/tus efi ad eum filius meus es fil
ego l!O d"le genui te. "Cc n'cil: point J. C.,
" qui s'eH honoré lui-m ême j u[g u'~ (e
" faIre ~onrife, mais c'eH celui gu i lui
" a dIt, le vous :l i el1O'en drt aujourd'hu i.
Il n'en ea pas, dit St. Jean Chry(o{l:omc ,
d e la grace de l'État Eccléfiafl:ique, comm~ de la grace d e la foi . La grace de la
fOl eft donnée à tOUS , mais celle de
l'état Eccléfiaftique n'eft pas donnée à
tous, mais feulement à ceux qui en [one
dignes. [deo autem gracia fidei omnwus ChryfoJl·
il D eo prœfiatur , g~atia all~em Clerica- 7:M.I~~·
tus non omnzblls , jed dlgnls , quia in
il/a cauja jallltÎs efi , in ijla aucem
difPenjatio myfierii.
.r 0 • Que per[onne donc ne [e deftine
à l'é tat Eccléfiaft ique, ou aux Ordres
Sacrés , [ans avoir auparavant demandé
longtems à Dieu la grace de connoÎtre
s' il y eft appellé, & [ans avo ir [érieuCement examiné Ca vocation. N'cft-ce
pas , dit Saint Bernard, le comble de la
témérité, ou plutôt de la fo li e? N'cfr-ce
pas avoir perdu & la crainte de Dieu lX.
le Couvenir de la mort, que d'o[er [ans
y être introduit & {ans y être ap~ellé ,
entrer de [ol- même avec précipitatio n &
avec indécence dans le Sacerdoce· d 'en
u[urp er. les fonélions , & de change'r aina
le
& de la vie en
f .Sacnfice en ranil éO'e
0
,
aIre la ~lOrt? Q,uid iflud temeritatis efl '? SB" ••
f mo qUld wfanzœ èfi? Ubi timor Dei? dula m c.
Ub "
'?T u irreverenter·\.BI,f.
•
1. morUs memona:
Ep'f. 1.6
uruH nec introduallS nec l'ocatus ufiu_ & Il9· in
. .r: S
.
' 'J ' cou.a
pa.u aUJlls acerdoui S acrificium in jà- Gibmi.
~~lleglUm, & vitam con vertis in mortem.
A
�2·.
17 8
Il ne fuffir pas , pour connoÎrre la
vocarion de Dieu, de prier & d'examiner par foi-même à quoi on ea appellé ;
il faur confu lrer un Direél:eur. P erfonne ,
dir Saint Bazile, ne fu ffi r feui à foimême dans le choix des chofes uti les.
Boftl, Nemo Jibi fufficit ad elec7ionem uti/ium.
" " , d. Craire qu'on n'a befoin du confeil de
,/"', . ,n
, [1
'
'1 1
(. cor! perfonn e , c e {, cOntmUe-t-l,
a mary, , 6 , que d'un orgueil intolérable. l llto lerabilis efi Jilperbiœ argumelltum, aiflimare
Je nullills egere conJilio. Ne vouloir s'en
rapporter qu'à foi-même, c'ea fe metrre dan s un danger év ident de Ce tromper. Norre amou r prapre ea la fource
de nos erreurs; mais nous pouvons airément être détrompés par les lumieres
11oftl, & les conCeils des au rres. Propterea quod
,,~~":;: naturaliter jè ipJüm quij{Juis an:at, fi
H,
'lLfta quiJqllis in Je ipJùm propenJus eJl ,
ïdeo in veritatis j udicio j àlliwr : porro
ab alio cognojei curarique facil~ efi,
3 o. Il ne faut pas fe déterminer legérement dans le choix du Direél:eur que
l'on veut con Cuiter , celui que l'on choifit, doir être un homm e Cage, qui
réuniffe dans fa perConne la vertu & la
fcience, la prudence & la piété. Omni~
179
c
mm conJilio, n~c tamen omnium; E!'ifIBt""'s
fo
'd t~~. tum
' hono r~m. liP'4"• , •
aut quoramcumque, },e.
S ed ad conJilium jolt e!tgantur, qUL &
prudentes eJfe vide~ntur , & h~nevoli.
Abj{Jue prudentia & henevo lenua non
effi pafec7a conJilia, &c.
4 0 • Quiconque veut connoÎtre la voloncé de Dien, doit fe dépouiller de tout
motif d'incérêr, & de toute aJfeél:ion terreare: il ne doit fe déterminer dans fon
choix, que lorfqu'il aura connu celui de
Dieu. Que votre volonté, dir encore St.
Bernard, demeure fufpendue encre les
deux partis que vous avez à prendre, ou
du moins qu'elle ne s'artache pas rrop
ni à l'un ni à l'autre, craignant toujours
que le parti pour lequel elle ne fe déterminerait pas, ne fÎlr c~lui qui ferait
le plus agrtable 11 Dieu. Pendeat inter Bmurl
utrumque (voluntas noJlm), aut faltem Sermon.
.
,.,. h
Quomodo
n,eutn paru IllmlS lfI œreat , cogitans volont...
jemper ne forte altera pars Dea magis
placeat.
S· · En embraffanr l'trat EccléGaf'ri_
que, on ne doir avoir d'autre vùe que
celle de fUlvre la volonté de Dieu. Qllico~que s'en propofe quelqu'autre, n'dl
pOlIlt enfant de Dieu. Il ne fera j.unais
�.
181
180
un bon Pafteur du troupeau de J. C.;
C.n,. c.- mais un mert énaire. QuiJquis ergo talis
lan . • n. ea non Deifi/ius, necovilz Chrifli idoneus
1 n G•
:J',
J' d
. ,a J
Con,n.lI . PaJlor futurus,. e. mercenarzus eJ" .e
vous con]' ure dlfolt Sal!1t Jerome, & Je
,
. d
ne cefferai de vous en avenir, e ne pas
juger de l'état Eccléfiaftique, c?l11l11e
de celui de la milICe ancienne, c e!l:-àdire de ne point chercher l' intérêt du
llieran. fié cl~ dans la milice de J. C. Ohfeera
. d n,p' " itanue te
{" repetens icerum, iteru mque
' p. •.
"/
,
• a; .
Cl '
m oneho, ne 0.1J ,clUm . er/ca tus gel/us
anti'luœ militiœ putes, Id eJl, Il e luera
j'œcllli in Chrifli quœras militiu. Chercher,
en effet , qud qu' aùrre chofe que D ieu
~
dans l'É tat Eccléfi afl:i que, c'eH n:lvo ir
~
point été chOifi d e Dieu ' . & Ane 1 a, Oir
lvo'orn .. point choifi. QUI per Clen catus offic1IIm
""II. aliud nuœrit nuam D eum, nec il Dea
~o 'ra m.
1
7
.rdin. elec7us cJl, nec Deum Elegie.
6°. A Dieu ne plaife, que des peres
& des meres , oubliant les Cacrés & rédoutables droits du Tout-PuiHil1l t, vouluffent jamais enrreprendre de dLl ider
eux-mêmes de la vocati on de leu rs cnfans, par des vûes intérc1iées. Leurs
enfans, non-feulement ne feroi ent pas
alors obligés de leur obéir, mais i l ~ ne
~
pourroienr mê me leur obéir fans crime,
parce que l'autorité des peres & des
meres Cur leurs enfans , émane de ce!le
de Dieu, à laquelle elle eH fubordonnee-
ART l CL E
II.
D es qualités néceJ1àires pour être adn: is
la première Tonfore, ou pour etre
promus aux Ordres.
a
A
J:
p o urrOie n~
L
A vertu, la fcience, l'enmption
i
de toute irrégularité, font nécelfaires à ceux qui aCpirenr à la Cléricature
& aux Ordres Sacrés.
rO. L'Ordre Eccléfiaflique doit être
le modéle du reHe du Troupeau. Toutes
les vertus y doivent donc briller dans le
plus haut degré de perfeaion. l/li qui
divinis myJleriis {1pplicantur, perfë8i in
.
,{/' devent.
1.
C et ordre el[
IL l
rI
vlrtute
eJJe
e Je
de la terre. Sa vertu doit donc être incorruptible, puifqll'il doit préferver celle
des Peuples de route corruption. JI convient, difoit le Pape Hormifdas, dans
le ~xième fiécJe, il convient que ceux:
qUI dOIVent préfider à la correaion des
N
S. Thom.
i. 4 Jijf.
14 ·
ort.
q. 1·
1.
Matt. \.
II·
�:lucres, foient eux- mêmes irrepréhen_
.fibles. 11 convient que celui qui doit
prier pour le Peuple, fait au-delfus du
Peuple 1 par la pureté de fes mœurs.
Hotmifd. Irrepre/zenJibiles wim eJ1è convenir, '{uos
Epij/. 4
.tT:.
,fT.·,n
.
d'
E
dd IInirtr.prœeJ/e lZecefie ep . corrlgen lS.... menda_
tiorem eiJë convenir populo, '{uem nece;,
CO}'OI Hif- '" a
.
1
pani". . 0' olare pro popu o.
2". La vertu & la piété ne fu ffifent
pas dans l'état EccléGafiique, non plus
que dans le faint minifiére; il faut que la
fcicnce fait jointe à la vertu & à la piùé.
Car, comme l'ont dit les Peres du Con.
ci~e d'Aix la Chapelle, de l'an 819 , la
fCI~nce fans la vertu produit l'auoO"ance
o
,
& la venu fans b fcience rend le MiniH:rc iilutile. Tam doc7rind fjuam vitd
clarere debet Ecclc:{iaflicus Doaor: nam
doc7rina Jine vitd arro O"antem reddit
. J'me doc7rinâ inUlilem
0
,
vlta
.
3°· Les irrégularités font des empêchem èns canoniques, qui rendent c~ux
"
<:lUI les Ont, incapables de recevoir les
Ordres, même la premiere Ton{ure &
qui empêchent d'exercer les fonai~ns
~~ <?rdrès qu'on a déjà reçus. II y en a
qUI VIennent de quelque crime, ex delic7o.
Il y (un d'autres qui viennent de quelque
[0, t'rI;:
IR)
défaut, a defeau. Un Concile de Bor.'
deaux, de l'al1 1624 ,fait ainli l'énumération des perfonnes qu'on ne doit poim admettre dans le Clergé. Ac utab initiis exordimtes ,fJuajè'umfJue priùs petjonas ineptas ,&' JIlàcris alienas excludamus;
/zinc
.
ad Jingulos gradus progreiJuri imprimis,
fjr10jéumfJue clzryjinatis Sacramento non
corzjirmatos, rudes & ignaros, crimin o_
fis, jolemniter pœnitentes , neoplzit- s,
ehrietati & gulœ d~ditos , impudicos , lapfis pofl Or.dinem fujéeptum, perjuns
ufurarios manifeflos, inJàmes, rati1ci~
niis obligatos , firvos, corpore viti Zl-JS
injigrziler deformes, il/egilimè naros'
peregrinos &, ignotos, 6igamos, irreg. ~
lares, fjuovis modo {ufpen/os, intaJzc_
tas, excommunicûtos , amail':s , mor/'o
caduco lJ.bo rantes , enc:rgumenos, ab
ordinatioTl iD us Cleri lonO"e arcendos
•
or;
0
,
fil
a va tamen Ep':Jcoporum poteflate in
caJibu. Ju re permij/is dijjJeTzjandi.
a
a
N lj
C.n,:
Burdig. c.
6 "6"
aB. l
.1. ...
�18)
ART' C L E
III.
a
D e la préparation
l'état EccléfiaJlique
& aux Ordra.
T E Saint E[prit nous
.JlLa parer norre ame au
avertit de pré.
Se igneu r. Cet
ave rtilfement doit avo ir li eu dans tour ce
que nous elltrep.renons pou r la gloire de
Dieu, & pour norre [1Iut, mais fur-cout
lor[qu'il s'agi t d'entrer dans l'érar Ecdéfi afl:iq ue , & de recevo ir les ordres; car
pl us les fonaions en [ont faintes, plus
au/Ti demandenr-elles de préparation.
C'en pour cela que les Concil es les plus
anciens veulenr qu'on ne conft re les Or·
dres qt1'j ceUK qui auront été éprouvés.
C erre préparation confiHe dans la priére,
dans la pllfeté des mœurs, dans l'exerci ce de toutes les vertus , & dans l'érude,
. 1 ° , Tour don parfait vient du Pere
d es Lumieres. C'dl: à lui qu'i l faur de·
mand er la [agelfe , plus nécelfaire dans
J'érat Etc lé(iafl ique que dans rour aurre
érat. C'eH lui qu i en donne a1'ondamment à tous. Si quis in di "el japic'llria,
Eflj-'j"cob.
·c.' ,fi l '
".iJl
•• j,
p0J'u :t a Deo 'lui dal omnibus aJJ.u(f/~
ter , & non improperat. Que tous ceux
qui [e préparenr :'l recevoir, ou la Ton[ure, ou les Ordres, hlfent donc de fréquentes prières pour arrirer le recours &
la bénédicr ion de Dieu [ur eux, & pour
obrenir l'efprit de fagelfe & de [ainreré.
2°. Ce ne [eroir pas alfez de prier, il
faur encore, par la pureté de s mœurs,
coopére r aux graces qu'on obtient de
Dieu . Agiflèz, dit Saint Jerome, & vi vez de relle maniere que vous méritiez
d'êrre admis dans le Clergé. Ne déshon orez vorre jeuneflè par aucun crime,
afin que '·ous puifficz porrer à l'A urel de
J. C. la pureté du cœur & celle du corps.
Que rout le monde parle a\'anrageufemenr de VOliS, & que les per[onnes d'un
fexe di ffé renr connoiffenr vorre nom,
fans connoîrre vorre vifa"o-e.
er"o
a,,"e
b
Ica
c,- vive . .. , Ut Clericus eJlé merearis
H'lero~
Qd Ru)/.
adolefCelltlam tuam Illdld Jarde comma~ Ep.
cules, ut ad Altar( C/zrifli quafi de tlzalamo virgo procedas, & /z abeas de Joris
bonum uJlimonium , fœminœque nomen
t/Jum rlOverint , & vultum tuum nefclOra, G-c,
3 °· L 'Ordinati on doit être précédée
par le mérite des bonnes œuvres
afin
,
4.
�186
que ceux qui la reçoivent en foient
dignes. Ne fam-II pas , dI t Saint-Dernard, choi (jr dans tout le monde ceux
qui doi vent être les Ju ges du monde? Il
f aut donc c hoi(jr pour l'Ord ination, s'il
eLl: poffibk, non des perfo nn cs qu'il
faille épro uver, maIS feul em ent des per13,,". 1. " fo nnes déjà épro uvées. An non eligendi
dt Con"l. de to to orbe , orbem ju dicaturi ? [deo ,
'.4. fi fie ri potejl , viros proba tos oportere
eti"i non probandos.
Il faut, dit un grand P ape , être
difciple avant que d'ê tre m aît re , afin de
pouvo ir un jour enfeigne r aux autres ce
c,'.f! D~, qu'on aura appris. Debet enùn mue effi
c;:~;, E':if diJèipu llls , quirquis Doc1or . eJfe. dejide,op" l''' rat ut pollù docere quod dldlClt.
,
~i,,:,~
Dès les premiers fiécle~ de l'EJ'In U' ITa,.
)
bonnc·,fo"' glifc , l'ex périence a fa it connoÎtre com·
PC"'~I,n,,~,
bie n le choix des Maîtres auxl]uels on
011) Hutu
"'p , "
confie l'éd ucation des jeunes gens app ell':~ à l'état Ecclé(jafl:ique & au fain t
mini Hér e , contribue à les y préparer ,
& à les en rend re di gnes. C'eH: ce qui a
dans toUS les rems engagé les Pafl:eurs à
prend re fu r cela les pl us gra nd es précautions. " Tous les hommes, dirent
~ les Peres d' un Concile d'Aix la Cha~
4°.
.'0 .
18
" l'elle, font port
au mal cl ~ l'llr
" jeuneffe. Il a dna fallu, pOUf <'(tc
" rairon, ordonner que J Jeun:s g ns
" ne pa{[alfent F s ln l, .d< ~ rd rc ,
" mais dans une e. :lae dl(C11'lInc, Je
" an nées ùÙ les pallons (ont l 's pl
" dan<7e reu[es, & u'à cet cff t leur
" co ndu ire liir onlite
une pcrfonne
" d'un â<7c dejà 3\"anC
• d'une probite
)) re con:ûe, qui leur enfeign:î.t 1 s [LI n)) ces & qui tur t moin de routes kurs
" aél:ions. Prona 1/ omnis œl.2S ah aJo- Co.e.
'
Ai' y'"
leJcentia in malum . . . Oh h oc conzjlltUèn- on. S ~6.
dum oportuit. . . Ut (adolcfccnus) lu- c. Il!.
hricœ œtatis annos, non in luxuria, Jed
in diJciplinis Ecclefiafiicis agant, depu tati prabatiffimo .fènwri , quem & magiftrum doc1rinœ, & tejl,m ,!t:z habeant.
L e Saint Concile de Trente, qu i conn ciffoir l'utiliré des Colléges" ,'eur qu'on
en érabliffe pour les Villes Epifcopales ,
pour les Diocéfes, pour les Pro,·inces.
E r la raifon de ce Décret, cfl: que" les CO"C, ,
,
"1 ne lOnt
r
Il'0·
)) Jeunes
gens, SIS
bIen éleYt:5 Tnd
'l, c. 18.
)) & bien infrruirs, fe laiffeur aifC:menc J, "[0,":,
)) aller à fuivre leç plaifirs & les di\'er" tiffcmcns du uccle, & qu'il n'cfr pa,>
" poffible, [ans Une proree ion de leu
�188
'.
"
"
"
"
"
"
"
rrès- puiffanrc, & roure parriculiere;
qu'il s fe perfe& ionnenr, & per/ëvé:renr dans la difcipline Ecclélialbque,
s'ils n'onr éré form és à la piért & a
la re ligion dès leur rendre jeune{[e,
avanr que les habirudes des vices les
poffédenr entiéremenr.
Par le même morif, afi n que les jeunes enfJns qui peuvenr un jour fe deHiner à l'Églife, foienr élevés dans l'innocence & la pureré des m œu rs, dans la
m ode!l:ie & dans la piété;
1°. Nous exhorrons les peres , les
m eres , les rureurs & aurres per(onnes
qui les repréfente nr, de ne choilir pour
l'in!l:ru&ion des cnfans, aucun Précepreur ou R épérireur, qui ne fair Do nu ,
qui n'air de Dl foi & de Lès mœurs, de
bons rémoignages , & même Lignés de
nous , ou d' un de nos VicJires Généraux.
2 o. Nous déclarons que nous ne donn erons ni la Tonfure, ni les Ordres, ni
d es D emiffo ires pour les r ecevoir , 11
auc un de ceux de nos Diocéf..1i ns qu i
auront é tudié fous des MJÎrres, de!)
PréceprcL rs ou des Répérireurs fu(peéls,
ou non ap prouvés de nous ou d'un de
nos Vicaires Généraux.
'
18 9
3°. Nous défet:doHs à rous nos EccléfiaHiques d'aller erudte: hors de narre
Diocéfe faos nOlis aVOIr confulré fur le
cho ix d;s Malrres qu'ils vou dronr prend re. Nous leu r défendons auffi de fa ire
l eur Seminaire ailleurs que dans narre
Ville Épifcopale, [ans une permiffion
!ignée de nous. Nous déclarons que nous
n'admerrrons aux Ordres aucun de ceux
qui auronr manqué à l'un de ces deux
arricles.
4°. Nous enjoig nons à rous les Ecc1 élia!l:iques qui fonr leur Séminaire , &
à ceu x qui érudie nr dans norre Collége
de Marfeille , ou dans celui de la Ciorar,
d'êrre affidus à rous les E xe rcices qui s'y
fom, & d'en obferver rous les Réglem ens , fur-tour ceu x qui re gardenr la
priére, la fréq uenrar ion des Sacre mens ,
& les exercices de piéré. Nous dé .:laTons que nou~ elil exigerons des certificars avant que de les admettre à la premiere Tonfure ou aux Ordres.
So. Enfin, ne voulanr rien oublier de
ce qu i nous paroîr pouvoir conrribuer à
préparer à l'érat Eccléliafiique ceux de
nos Diocéfains qu i y a[pirenr: afin de
l es aeçOUtumer ,. dès leur plus tendre
-
-
�19°
jeuneffe, à en faire & à en aimer les
fonél:ions, afin de leur en mieux faire
connoitre les obligations, & de leur tn
S,c, $)' • . faire prendre l'efprie; Nous ordonnons
"rfl el;: dt
rO,d" , de nouveau à tous les C leTcs d'afli[l:er
" ,.
en furplis les Dimanches & les Fêtes
depuis le jour de la ToulTainr ju(qu'~
celui de J'Afiomption de la très-Sainte
Vierge inclufivement, aux Grands-Meffes & aux Vêpres de leurs Paroiilès ou
de J'Églife du Sacré Cœur de Jefus, qui
.eil: dans le Faux-bourg, Ol! les Prêtres
qui la deffervenr les alTemb leront après
les Vêpres, au moins une fois chaque
mois, pour leur faire, fur la fainteté de
J'état EccléfiaHique, une br iéve infl:ruction, ou pour leur expliquer ceu x des
articles de nos Statuts Synodaux & de
cette préfenre Infl:ruél:ion, qui les regardent. Nous ne prétendons pas cepen.
~ant comprendre dans cette Ordonnance
,Çeux qui font attachés à quelque E;<rlife 1
ou qui demeurent dans quelque COJ~mu.
nauté Séculiere ou Réguliere. Les autres
nous donneront 11 leur examen des témoignages de leur affiduité à ces Exercices de piété, fignés du Clllé de leurs
l'aroilTes , ou du Supérieur de la MajJa,D
du Sacre Cœur.
.
ART 1 CL);;
IV.
De l'examen fjui doit précéder l'Ordination.
rO.
L''Examen
de lieux qui fe préfentent pour recevoir les rdres ,
1
a, dès les premiers fiécles de J'Églife,
paru fi nécelTaire , que Je premier Concile œcuménique de Nicée rejette les
Prêtres qui auroient été ordonnés [ans
examen. Si fjui Prefbyceri fine examine Cone. 1 •
font prove8i . ... Tales regula non ad- N". c.""
mlttlt. Quia quod irreprelzenjibile efi, 9.
Catholica defondit Ecclefia. C'd!: pour
avoir négligé ce décret, qu'on a fi fou~
vent vû dans le Clergé tant de [ujets indIgnes du [acré caraél:ére dont ils avoient
été revêtus, & du ran" auquel ils avoient
é~é élev~s. C'efl: pour"cela que les Conclles, ze lés pour la réformation de l'Ordre Clérical, ont fi fore recommandé
~ ont même enjoint aux Evêques d~
n ordonner perfonne qui n'ait été bien
exam1l1é fur fa vie, fur fes mœurs & fur
fa [clence. Prœcipimus ut fjuilibet ordi_ Co., . Ifi.
nandus examlnetur de vitâ é.~ de fi·
ft,. c. 6 .
ti · ~
.,~
cll:n- •• 1111
a, '" morllJus diligenter.
.
.
�19 1.
Les Ecclélh ltiques de ootre D iocéfe auront donc fi x exam ens à fubi r
avant que d'ê tre admis 3. l'Ordi nat ion de
la PrêtriCe. Le premier, ava nt que de
recevoir la Tonfure. Le fec ood, avant
que d'entrer au St minaire pour y paJfer
neuf mo is fans interrup t ion, ainfi que
nous l'expliquero ns b ientôt. L e troifième, avant que de recevo ir les quatre
m ineurs. L e quat ri éme, avant le Soudiaconat. Le cinquième, avant le Diaconat. Le fixième enfin , avant b. Prên ife.
3°. D ans ces examens , le devo ir des
E xamin ateurs d l: de juger de la capacité
des fu jets qui [e préfente nt, [ans s'écarte r des regles de la plus exaél:e équ ité ,
n 'e n fa vorifant aucun, par qu elque motif
que ce pu iffe êt re , de peu r de co ntribuer
à l' ord inati on de que lques perfo nnes qui
cou.a feroient ind ignes de la recevoir. Ipfi auCi/hmi
'b
1
•
•
d
Co' p ],,,is lem qlll us flOC commLttltur, caven . eC."on. bene ne allt f avo ris gratia , all t Cl/} u}
~;~: 0 , P' eumque mu neris cupiditate il/a?i li vao
devient, li t ifldignum 6· minus idoneum
ad faero s gradus JùJcipiendos EpiJèopi
manibus app /icwt.
4°. On dojt d~ ns chaque examen 1
2'.
193
e'Xaminer premiéremenr quelle dl la fo i
de ceux qu i demand ent les Ordres , &
s'affurer de leur parfaire [oumlflion aux
déci fions anci ennes & nouvelles d u Chef
& du corps des prem il!rs P afieu rs: In IbiJ.
examinatione eorum 'lui ordinandi Jun t, p. o8S·
Iwc p rœcipue atten di debel, ne qu â ii
Jint /uereJi infoa i. C'd!: là le premI er &
le plus eHentiel article de l' examen .
r inveflù!ent
) , an te omnia J:,fi Nanne
Con"
( D iliuente
~
.....
t.
fidem Cath olicam firmue r teneant <.Je. an. 89 "
On doit feco ndement examiner les témoignages & arrefiations qu'ils produifem de leur vie, de leurs mœurs, de
leur nailfanc e , de leur patrie , de Inl r
âge, de leu r éducat io n, de l'en droit o ù
ils Ont ét ud ié , & fous quels Maîtres ils
Ont été élevés . . ... Ordinandorum vi]hiJ.
cam, genus , palriam , œta tem , inflitutionem , loew n ubi edueati fun t, diligemer inwfligenl. Tro ifièmemenr o n
doi t leur fa ire exp liquer quelcue endroi t
de l'Ancien ou d u Nouveau i dbmenr
& leur fai re enfuite rendre compte d ~
p rogrès qu'i ls om fait dans les Lettres
dans les Sciences ' dans la c o n n oi[~
fance de la. L o i de Di«u . Si Jint bt:né Ib.
ilItaatl) fi ln L ege D omini inflruc7i. Il
�194
faut encore voir, dans les examens qui
précédent l'Ordination d~s Ordres Sacrés s'ils fe font applIques à apprendre
le piein-chant. Q uatri1:mement enfin,
on doit leur faire figner le Formulaire
de N. S. P. le P ape Alexandre VII.
touch ant l'héréticité des cinq fameu[es
Propo(itions, dans le fens du Livre de
Janfeni us.
AR T r c LEV.
De la premiere TonJure.
L
A premiere Tonfure n'dl pas lin
tOrdre c'e lt-à-dire, un Sacrement.
,
S, n,d. Prout Ordo efl Sacrammtum, prima
non ej'fl Ordo. C'ef!: une di(po~L
, lnG,n
I," , TOf/fiLra
~.
d
fition au miniHére di vin, S ed 1uœ am
Ibid. difpoJùio ad dillinum officium. C'ef!: une
Cérémonie par laquell e nous fommes
~nitiés & admis dans le Clergé. Elle dOIt
précéder la reception de tout Ordre, La
Tonfure n'ef!: donc, ainfi qu e nous
l'avons dit dans notre Catéch i{me ,
" qu'une (aime Cérémonie, qui ef!: une
" difpofition aux Ordres, qui rend ca-
,
19')
,
'
" pable de polféder des Bénefices, ~
" de jouir d'autres prlVJléges Ecclélia!h" ques." L a Tonfure étant comme la
porte par laqueJle on entre dans ~e
Clergé & dans la jouiffance de [es pnviléO"es elle ne doit pas être accordée
légé~'e~enr, [ans examen & [ans choix.
r 0. NOLIS exigeons de cellx à qui nous
donnons Ja Tonfure, 1°. Qu'ils foi,ent
véritablement appell és de Dieu à l'Etat
EccJéfia f!: ique, & que leurs intentions
foient droi tes , en{orte que nous ayons
en(uite fujet de croire, que ce n'eft par
aucun motif d'intérêt temporel, mais
uniquement, comm e parle le Concile
de Trente, pour fervir Dieu" pour lui
"rendre un Culte fidéle , qu'ils Ont
" choifi ce genre de \'ie," De 1 uilJU S
C.nc,
probabilis cony'eal/ra fit eos non f{zcula _ r ,iJ, 5<ff.
' dicii fil/gi~lldi ,fraude , Jed J"ut Dea de'l"j.rm.
· ~.,
ris II/
fidelem Cl/ltu m prœjlent, hoc vit.e uenus
elegif1ë . 2°. Nou s ex igeons d'eux en~ore
1u 'ils jaient injlruits des premiers prill~
cipes de la Foi; c'e{l:-~-dire , de tour ce
<]ui cft COntenu dJns nOtre Catéchifm"
&
"1
,
qu 1 s ayent reçu les Sacremens de la
Confi rm arion . Primâ tonfitr,; non ini_ IbiJ.
tientur qui S acramentum COflfirmationis
�197
19 6
non JuJc~puint, & Fidei rudimenta
edoc1i nonfuerint; ... 3°. Qu'ils Cachent
lire & écrire , quique legere & Jcribere
ne/ciant (non initientur) , & qu'ils ayenc
fait quelque progrès dans la L aL1gue Las.." Sr" tin e & les Bell es-Lerrres. 4"' Qu' ils
du Di." ayenr l"age marqll é dans nos S ramts Synod aux , à moins que pour de ju !l:es
raiCons , nous ne jugions devoir difpen(
fer de cette condition . ) 0. Nous deman1
d ons aufIi qu' ils ayent des di{politions
qui nous donnent li eu de juger gu 'i l~
feront un jou r propres à être promus
aux Ordres {acrés , & qu'ils auront la
volonté de s'y préparer & de les reces,.,. voir. Nu!!i Tonfura detu r nif idoneo ,
Ec~~';;, t,; ad j àcros Qrdilles pojlea probabiliccr
D,fe.O:., aji:enjùro . Quid opus enim milcere paMarc. 7. Ilem fi/iorum canibus, t;, j'piritualia
' 7·
mUlldi amatoribus? Car il ne Ceroit, en
effet , pas raiConnable , ni de prend re le
pain des enfans , & de le jerrcr aux
chiens, ni de fa ire part des bi ens fpiritu els aux ama teurs du mond .:. 6°, Ceux
qui fe pré{enteront à nous pour recevoir
la Ton{ure, ne do ivent avoir aucun des
empêche mens Canoniques , Cluf !J difpenCe du Saint Siége & la nôrre, Celon
le~
les Canons. Si aliqui
e~ noJl;a D iœcefi 8~~n.::.
c:
velint elfe de jorte I?oml~l, Jlatu~ Clericali & voluerint a /l o/JlS pTlmam Ton jura';' Iznbere , tales Jint, ,de le gitir:z o
tlzoro no/! Jervi nec jervLlls condltLo ' , {'
Ilis /lec u/ùrarii, Ilec illJames, Ilec membri: trun~ati & valdd difformes, IlOIl furiofi &c . . . ~ . Illhibemus omllibus &c.
f alvli tamell Summi POlltificis aut lloJlrà
;(' J '
° Ayant crc
' , exammes
"
&
dbpelljatiolle.
7.
admis , ils feront dans le Séminaire,
ainli que nous l'avons réglé dans nos
Statuts Synodaux, une retraire de quinze
jours, pendant laquelle on leur fera àes
conférences ou inHruél: ions fur la Vocation à l'éta t Eccléfiallique, fur la Tonfure, {ur les empêchemens Canoniques,
& fur les devoirs des EccléliaHiques.
2°. La Semaine Sainte, & la .)emaine
de Pâques, nous Ont parC! être le tems
le plus propre pour cet te retraire, particul ié rement par rapport aux études de
ceux qui la d oivent fa ire. Ceux donc qui
voudront recevoir la Tonfure {e ren'
,
d ront dans notre Palais Ipifcopal
le
Vendredi matin de la Semaine de la
fioQ ~ poury \ub ir l'examen. ul n'y fera
admIs, qUI n aIt fOIl Extra. Baptill:aire
11'4·
,
Synotl.
Ca,no,.
.n, 'l,6.
Paf-
9
•
�19 8
& des attefl-ations de fon Curé, ou de
fon ConfeJlèur, de fes Maîtres & Pro, fcffems, ou du P. Préfet du Collége,
qu i atteHent; les prem iers , que fa voca-tion a été examinée; qu'elle a parû avoir
les caraél:éres d'une véritable vocation;
qu'il a rec u le Sacrement de la Confirmation; Gu'il a fréquenté l'Églifc & les
Sacremens: & les feconds, qu 'il eO: irreprochable dans fe s mœurs; qu'il s'applique à l'étude & à toUS fes devoirs, &
qu ' il a affiHé exaél:ement & avec édificat ion, au]' Grandes Meffes & aux Vêpres
dans l'Eglife de fa Paroiffe, ou dans
celle du Sacré Cœur de Jefus, & aux
Jnfl:ruB:ions qu i y oot été faices aux jeunes Clercs & à -ceux qui afpirent li le
d evenir; & enfin, qu'il y a lieu d'efpérer qu'il pedhé:rera dans l'état Eccléfiafl:ique. Hœc prœterea teflimonia affau,
co~" qui primâ tonJimÎ. initia ri voluerÎ.t,
Aq"'lsr
J
l
,{"
fi
.n"
d, {d", aCrt) CIU)'} mate con rmatwn ej) e , zn
Ordo
Eeclejià freqlLetltcr rdigiojëque ver(àwm
elfe, jpem e./fe je in Clericalis Ordinis
difi:iplinà permallfurum; hoc vero tejlimonium a Paroclzo habeat, Sacram item
Communionem crebro per allllum JiLJi'c,
199 ,,' éd'". es
• Ceux qui auront ete Jug sion
d,lrr~ admis pour la Tonfure, e?trerolDt
en retraite le Samedi av:tnt le Dlm.anc le
des Rameaux, à lix heures du fOlr, au
plus rard. La b1l:e de leurs ~orr:s fera
envoyée au Supérieur du Seminaire,
!ignée de nouS, ou de CelUI de nos
Grands _ Vicaires, qUl aura préIidé à
l'exame n.
4'. Contormé ment à l'article p,remier , ch apitre de l'Ordre , de no· SratutS Synodaux nouS don nerons la T on[ure à la fin
la fufdire retraire, le
ma in du Dimanc he de la Quajimodo.
Nous ne la donnerons jamais à noS
Diocéfains, dans un autre rems, 1ans
de très-forces rairons.
de
ART le LEVI.
F
piffi·
Des quatre Mineurs.
L
E S quarre Mineurs font ainli nom- Fo)ti
nOir< (D , mes, parc~ qu "11 s d onnenr b eau coup ,,,ho
i. op.
m01l1S de pouvoi r que les autres, & quedd'Ordre.
c'el\: par eux, comme par autant de degrés , qu'on monte & qu'on s'é1eve à un
Jang plus [ublime , & jufgues aux myfié~
l '
.0 ij
•
,
�2.00
res facrés. C'ef!: pour cela que felon le
Concile de Trente, 011 ne les 'doit con.
férer qu'~ ceux dont la capaci té fa it ef.
.
pérer qu ' il ~ fer e nc un jour dignes des
StD· '3 . Ordres majeurs. Cùmque hinc ad ahio.
cap. 1 t. d~
d
co ('
.
uf.
res !J.m us V Jacratiffima myjle ria fit infJ.refJu.s , nemo . iis i!lùi~tur quem non
j CleJUlœ .Ipes maJoribus Ordinibus diglllln!
ojlendat.
. [0. Nous ne C<rnférerons les Ordres
1l1~n:urs à perfon ne, qui n'ait ér~ cxa1'Illne a ~a nt que d 'êrre reçu au Sémin!lI re, a 111 li que nOliS l'expliquerons bien.
rôt ailleurs;
&
. , . qui n'y foi r aél: uclJem ent ,
qU I n y aIr demeuré au moins un mois
:Celon qu'il eft -prefcr ir dans nos Srarur~
Synodaux , & qu i , dans un nouve l eX3m en, n'ait été jugé digne de l'Ordina.
tJOn.
2. 0 . Cer c!Xame n fera toujours fair le
Samed I .avaLlt le jour de l'Ordi nation.
Kerfon ne .ne s'y pré fenrera , f.lns avoir
• on E xt raIt B<lptiilai re, fes Leltres de
Tonfure , & un réhlO ig nage de fa bonn e
cond~llte , ligné par le Supérieur du Sé.
-mlnaa.re.
3°· Tous ceux qui dans l'exa men au- roJlC
' té d .
,-t:
a mIS pour l'Ordination) f~
2.01
prépareront. à. la recevoir , par une retraite de hUIt Jour~ , Leu rs noms feront
ellfoyés dans une lille lignée ~e ~ous,
ou de celui de nos VIcaIres- Generaux ,
qUI ura prélidé ~ l'examen.
4°' Après qu' ils auront reçu les Or·
dres mineurs, ils en feront les fonél:iolls,
excepré de celui d' Exorciile , le plus
fréquemment qu'i l leur fera poffible,
i tl (~ u 'à ce qu'ils [oiem Soudiacres. In Con,. T ,id.
unoquoque munere , juxta prœJèriptum Stjj 'lJ'
" ,
;{' . J'e exucwnt. Nous chargeons "P
Ep~COpl
fi'folm.
les Supérieurs du Semir,aire, de les le ur
faire remplir, & de nOlis en rendre
comp te, lor[q u' ils [e préfenreronc à
l'examen, avant de recevoir le Soudiaconat, Ils feront à cet effet les fo ncrions d'Acolyte , & de Portie/à la Grand'
Meffe, les Dimanches & les Fêtes folemn ell es, & cell es de Leél:eurs ces mêmes)ours 11 l'O~ce de Matines .
~ ' , " Ils dOIVe nt tous s'appliquer à
" croltre en vertu & en fcience ~
~"
, am~
" IlIl"e qu Ils croiifenr en âue' 'Is
d
'" , 1 en
" .on~~ront des preuves ce rta ines, pa r" 1tl cuheremenr par leur d evotJon
'
.
p ar
" le bon exemple qu' ils donneron: par
., eurs bonnes mœurs, par leur' alIi,
1
�20~
201-
duité au Service de l'É glire, pal' le
refp eél: & la déférence qu' ils auront de
plus en plus, pour les Prêt res , & pour
ceux qui ferOnt dans des Ordres rupé.
rieurs aux leurs , & en recevant pl us
Couvent qu'ils ne le fairoi ent aupardvam, le Corps de J. C . dan s la l:l imc
Cone ,T,id" COlllnlunion. " Ut ùz eis cum !etau
s:1J I l'J. . vitœ merltum & doctrirla malor
accr,(
'fI.
~
J'
cat, <JI/ad {" bonorum nW1"IIm exemplum, {" ajJidl/um in Ecc/e(ia millijler~u m ae<Jlu m aj or erga Pr.zjbyeeros &
jUp'eriores Ordines reverentia , G' crebrior
<Juam antea Corpori> Ch nifli Communia
.
•
,. l
'
maxime
comprovavun
t.
"
"
"
"
"
"
"
ARTTCLE
VII.
D e la Vie é,~ deç JWœll rs d~s Ecc/t!fiajlùflles .
T
~ S Eccléfia fl:i{ju cs qu i ont re~u la
..JlLtt ron[ure &
les Ordre,> m ineu rs, ne
doi ve nt pas ignorer !t'urs devoirs; mail
fur- ro ut ceux qui defi renr de 1 (cevoir les
Ordres [acrés, ne r.l uro ient, aVJnt que
de contraél:er des engJgemens irrévoca-
bles "trop bien conn~î.rre les obligations
de l'Etat (aint auquel Jis a{plrenr.
1 ° , Le Concil e de
arbonne de J'an
1) ) L Cano n cinquit me,. donne une
idée O"énérale de ces obltgatlons. Il
tàut "dit-il que celui dont l'exemple
.
doi t " rendre les aurres meilleurs, liOlt
dif!:ingué déja par la régularité de [a
conduite & l'innocence d e {es mœurs.
.IL'tI"um
enim eum marious clarum
eJJê cujus exemplo alii me/iores fiui d,beane,
Le Con cile d e Trente, regardant la
ref{)rm ation du Clergé , comm e un de
{es principaux devoirs, renou\'ella les
an cie ns Canons touchant la vie & l es
mœurs des Eccléfia Hiques, & en renferma en rermes gé néraux, routes les di[porir ions dJns un feul Canon que nous
raporrons ici dans ~~n entie/ " Il n'y Coroc T rid,
" a ·n en, dlH I , qUI lI1{trui[e & qui por- s-B." .d.
1
. Il
li'Jorm, c.
" re p us conrm ue eme nt les h ommes ,. "'
" 11 la piété & · aux {aints exerci es , qu e
" 1a bonn~ VIC & le bon exemple de
" ceux qUI [c [ont con[acrés au li rvi" ~~ de Dieu; car, COmme 011 les voit
"
evés dans un ordre [upérieur
à
" COUtes les chofes du IiécJe , tous 'les
11
•
�20
4
l, autreS jettent les yeux fur eux , comme
,
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
"
fur un miroir, & prenenc d'e ux l'exempie de ce qu' ils doive nt im iter. C'dl:
pourquoi les Eccléfiaf!:iques appe ll és à
avoir le Seig neur pour leur partage ,
doivent tell ement regler leur vie &
toute leur conduite, que dans leurs
habits, leur m aintien exté ri eur, leu rs
démarch es, leu rs difcours , & dans
tout le ref!:e, ils ne falTe nt ri en paroîcre que de férieux , de retenu, qui
marque un fonds véri table de religion; évitant même les moind res
fau tes , qui eu eux feroie nr très- conudérab lcs , afin que leurs aél:ions impri.
ment à tout le mon de du r e{pe,' t &
de la vé nérati o n.
" Et co mm e il ef!: jufl:e d'a ppo rter en
cec i d'auta nt plus d e précau ti on , que
l'Eglife de D ieu en retire pl us d'aVaLl tage & plus de gl o ire , le fai m
Conc il e o rdonne que toutes les cho(es qu i ont été déjà f<t!ur3ircment
étab li es , & fu ffifam ment expli quées
par les Souverains P on tifes & par les
fainrs Conciles , touchant l'h onn êteté
de vie , la bonne cond uite, la bien[éance dans les habits , & la [cience
20<)
" nécelTaire aux Eccléliafl:iques ; comme
" au lli fur le luxe, les feftms , les danles J'eux de ha zard & autres,
" fies. , liur toute forte d e cl c' fiordre
.
&
" menle
.
'
" {ur l'embarras des afialres fécu!leres,
u' ils doivent éviter ; [OIe nt à 1 ave ntr
" q
.
" ob{ervées fous les mêmes pe Ines , ou
" m ~me fo us de pl us gran d s , Celon
" que les Ordinaires trou veront 11 propos
" de les regler, &c.
" Et s'ils s'apperçoivent de quelqoe
" r.lâchement en la di fc ipline , fur quel" qu' un de ces po ints , ils s' ap plique" ront, de tour leur pou vo ir, à les re" mettre en ufage, & à les fa ire obfer" ver exaél:e ment par raus , nonobfiant
" tolites coutumes contraires, de p eur
" que Dieu ne les en recherche un jour,
" & qu' ils ne [oient eux-mêmes jufl:e" ment ~ch
âtiés, pour avoir négli bcré la
.
" correulon de ceux qui leur étoient
" roumis.
D lns ce Décret on voit, 1 0 • le motif
de la réformation du Clergé qui efi
l'édific~tion du . peuple, auquel les Ecc~é (\a(l:t~ues dOIvent {ervir de modéle.
2 .Une Idée générale de leur vie & de leurs
mœurs. Tout dans eux doit ê tre ce crlé
b
,
•
�20
206
& faire connolrre que l'e(pl'it de religion
les anime: leur vertu, leu r régulariré,
leur modeltie aoivent p~roîrre dans leurs
habirs, dans leur~ d:::marches ,dam leurs
geHes, dans leurs dircours, dans tour
l eur exrérieur, & dans roure leur conduire. On voit encore dans ce D écret,
3°. le foin que doi ve nr avoir les Ecclélialtiques d'évirer jufqlles aux fautes légeres, qui [ont dans eux plus griéves que
dans le relte des Fidélcs , à caure de la
fainteté de leur état, & du fcarltble
qu'ils donnent au peuple, en les commettant. On y voit, 4°. l'attention qu'avoient eu les Souverains Pontifes & les
Conciles, de donner, fur rour cela, &
fur la fcience des Ecc1éfiaHiques, des
reglcs que la négl igence avoit enruite
Jaiffé a!fOiblir. On )' voit enfin 1'0bligJtion qu'Ont les Evêques, de faire ob(erver ces faimes re~les, & d'empl oye r
pour cela l'autorité qu'Ils ont reçue de
Die u, & les peines canoniques.
Nous avons déjà ordonné 1'0 ferl'ati on de ces mêmes re glc ~ dans no ~ Staruts Synodaux, par les d iffé rcIl5 articles
du Chapitre, d: Cil rés , d~s Bénificius ,
Prùres & autres EcclijiaJliiJll's ; &, en
tant
7
.n [eroit noUS ordon nons
que b eli01
"[J '
d
, tOUS les Ecclcfia,
tiques e
cie nouveau a
norre Diocé(e , & 11 toUS ce~,;, GlUI,
' c i 'autres D'occ(es
y l'ont D'
fur
quoique
J
,
rélidence d'ob[~rl'er exaaement ce ccret, & I;s Canons qu'il renouvelle. On
doi t les obferver avec d'autant plus
f oin , dit ce même Concile, que /'E~lifo
en retire plus d'al'antage & plus de
gloire.
. ,
En con(équence & en conformlre de
ce DéCret, 1°. NOlIS exh ortons de nouveau toUS les Eccldiafl:iques de norre
Diocéfe~ & ceux même qui n'cn font
pas, mais qui y demeurent, & nous leur
enjoignons, fous peine de défobéiffilncc,
de porter des habi[~ moddl.es & conformes ?t lcur pro[cf!lon , rejcttanr rout
ce qui rcffent la vanité du fiécle . lericus
profeffionem jùam in haoitu & in illceJ]u
1.
,.
fi 'l,
1
pt'ovet, C' nec ve LVIIS, nec ca aam ruis
decorem '1uœr,lt.
Leurs habits, [oit ?t la Ville, (oit à la
Campagne, doi\'cnt toujours étre de
couleur noire, roUte autre leur étant interdIte . JJs ne doi\'em point poner des
bas de " couleur claire. In omni venitu
j'
,
[
non a wm quam nigrum colorWl adhi-
!e
Concil.
C."h 4·
c, 4! . • n.
198.
(on<.Mt.
'n,<;;;:
L. 3. ,il. i.
_
�20 9
2.08
beant. Leurs hab its ne doivent êt re ni
d'une propreté affetl:ée,. ni d'une mal Conât. propreté indécente .. Habitus ~/encortlm
.I! .. n . Dn. fit decens, nec mmlUm elegan, , nec lor15 94 · didu s. Ils doivent exattement obferver
<. p .
J'articl e de nos Statuts Synodaux , où il
ef!: ordonné & fou s peine de fufpen[e,
à toUS ECdéGafl:iques co nfl:itll és dans les
Ordres facrés , à tOUS Bénéficiers, & à
tous Prêtres étran 17 ers réiidans dans narre Diocéfe , de p~rter toujours la Sourane dan s le li eu de leur réiidence, &
furrout à Marfeille. On doit la portcr
toujours ferm ée & enriéren;.ât: bouronnée par devant. Il y a de 1 IOdcce nce &
de l'immodefl:ie à la porter en public
déboutonnée & ouvert~ depuis la ceinc•• ,. ture jufques en b as. f-!abj.tu m honeflum
~~~~. deforan t, tunicas clai1as "'c. ~Ien auffi
n'ef!: moins édifiant, que de vO Ir des Ec'
c1éiiafl:iques afFe.:te r de fuivre les modes
du iiécle corrompu, dans la maniére de
s' ai uf~er. Nec crif"patis indufiis, vel arte
jüJlis calccis difJolutorum Laïco rum perJonas refora,,! .
Non-feulement ceux qui font dans le~
Ordres facrés , mais ceux mê mes qUi
n'ont encore rc~ u que les qu~tre Moin-
dres
doive nt rouj ou rs porter l'habit
long dans les lieux oll ils réfidenr. Il leur
dl: défe ndu à rous de p aroître JamaIs el1
pub lic [ans foutane, avec un mantea~
COUrt, ou avec un man~eau lo ng , qUI
empêc he de voir qu'ils fon,t fa~s fourane:
Prœterea vejle Ecclefiajlica, eaque talan C.n,il.
. .
fi Rh, m 0"-c.
(lC decent! utaneur omnes Clencl , nec lne 1\8;
illâ pallium Drew aut longum deferant, 18 ddl•.
aut unouam
prodeant in publicum. Les neu
ln se.
1
nue.
Eccléfiafl:iq ues doivent toujours avoir les
cheveu x courts . Non oportet Clericos co- c.tlea.
.
Malf.
B ."QcQr.
VIam nutrzre.
Nous leur défen dons de porter en [,,,ulo 6.
voyage d es cravates , ou d es tou rs d e co 1) <:"unl<.
comme des Laïques; ce qui feroit oppofé à la décence & à la fainreté de leur
état. Ils doivenr toujours Quffi avoir une
tonfure, qui ef!: la marque Cléricale.
Infigne Claici tonfura ejl .. . qui igitur Conc.
in militÙlm Clerica/em. adjcitus efi,
/lont AquII
c.
-.J~.
Il
an..
a Je !zoc p rimum requiri ut . . . (onjuram 1 S96.
deforat. Cette conJure doit être conforme au degré, ou à l'ordre de chaque Eccléfiafl:ique; & elle doit erre fi bien marquée , qU'Ot~ pùiffe touj o urs l'Jp perce<VOtr. Qui/ibet ton.fumm habeat jùo gra- C.n,il.
.JeJl ft o~dini con"ruam ~moue femner Medin_
1
o
,
1.
JI . --r- -
lin. 160 7.
�210
con('piwam. Quelle honte pour le Clergé,
d'en voir quelques Membres rougir , de
porter les marques de J. è. qui n'a pas
dédaigné de porter pour ux une couronne d'épllles! N ec eruhe(cant ipjius
p ortare fiigmata, qui pro eis fpinwm lion
d:digllatus efi portare corOQam.
Ceux qui pour des iofirmités rée lles,
& fur l'attefiatioo d'un Médecin, ont
obtenu de nous la permiffion de portcr
$,.,. Syn. la perruque, doivent fe fouvenir, que
.n. 4· du les conditions auxquelles cette permifCurés, Bénif. E/C. fion leur efi accordée, & qu'ils doivent
obfcrve r fidélement, fom conformes aux
regles don t nous venons de parler; c'eft.
à.dire, que leurs perruques doi vem érre
courtes, m odefies , de la coule ur de
leurs propres cheveux, & ayant toujours
une confure convenable aux degrés ou
aux Ordres dom ils fom honorés. Ils
doivem encore fe fouvenir, qu'en leur
donnant cette permiffion, on n'a pas
prétendu leur donner celle de garder
Jous leur perruque, lorfqu' ils iOD t à
l'Autel, de ces bonnets ou calotes de
laine, de toile bl anche , ou grife, ou de
papier, qui paroiŒ1nt par la confure des
perruques, fom une indécence très,.
. 2
r 1:
grande, par leur malpropreté ordinaire;
& ne {Ont pas I11cins contraires au re[-
peél: qu'on doit faire paroître, en offrant Ibid .•".
à Dieu le rédourable Sacrifice, que la 7.1,;~.la
calotre avec laquelle il eH défendu à roUt
Prêrre de dire la l\Ieffe, fous peine de
fufpenfe encourue par le feul bir. Il y
aurait moins d'indécence de porter des
perruques ferm tes par des tonfures artificielles , qui repréfenrent au naturel de
vraies tonfurès; mais cela ne doit êrre
accordé qu'à ceux à qui leur vieiIIeffe
& de grandes infirmités rendent cett~
précaution néccffaire.
2". TOlls les EccléGafiiques doivent
Don-~eulement ê rre exempts de péchés,
malS Ils dO!\'enr m ême en ét'iter toures
les occafions, & jufques aux moindres
foupçons. A cet effet, ils doi\"ent en par- An. S.
tlcuiIer obf, rver exaél:ement l'article de d" (u,'.,
nos Sratllts S)"nodaux copiés d'
è 1 B<né] &"
Dé'
, : 1 p r s es
. crets des Conciles généraux de Nicee: de Larran, de Trente & de plu1i~UlS aUtres Concilc~, par lequel il leur
e expreffément" ddèndu d'avoir chez
" ~ux & à leur fervice, des filles ou
" lemmes au- d eJlOUS
fT:
.
de cmquante
ans
" 011 dont 1
'
.
a n :putatlon air été équi-J
�212 .
"voque dans un âge moins avancé ;
" ce qu i doit également s'enrendre des
" fervantes de leurs meres, fœurs, tan" tes ou niéces, lorfqu'elles demeurent
" chez eux; ces fortes de pare mes ne
" devant jamais fervir de prétexte aux
" E ccléCiaf!:iques, pour avoir de plus
" jeunes fervantes, & viole r des loix fi
;, fa gemcn t établies, fi néceifai res pour
" l' hollneur du C lergé, & pour 6tcr au
" public COUt fujet de foup ço nner la
" conduite des Minifires de J. C . &c.
Tous les Eccléfiaf!:iques doivent être
conva incus de la nécefTité de cette défenfe. II y a du danger pour vous, difoit
St. Jer6me, d'être fervi par une pcrfonne d'u ll fcxe différent, qui attire votre
Hy"on. attenri on . Pericu losè tibi minijlrat, cujus
.d J/CPOf.
1'.
vu 1tl/m }reCfuenter
auen d'LS.
.,.,. FI",>,
Quand o n en pourroit retirer quelque
r ·
n1 if/.
Eec'
'1"
d·110It
Il. p. ' Utl Ire,
le céléb re A ttoo, Evéque
1 f 3·
'de Verfe il, il fa ut préfiirer la Jainteté de
notre Minijlere & les regles d~ l' ÉgliJ~.
Éviter donc, nus chers Freres, concluolt·
11, adrelfam la parole aux EcclMiaJti<'lues, non-Jeulement le crime, mais LOut
ce 'lui peut vous y mener.
. Les Eccléfiaf!:iques doivent, aucant
qu'il
21
3
qu'il leur cf!: pofTib le , évite.r la compe.gnie des femmes & des fi Il l"S , & furcout les entretiens [ecrets hors du ConfclIional, même fOlls prétexte de direction. Quelques innocens que l'on pU lffe
fuppofer ces entretiens , ils donnenr
fouvent lieu à des [oup çons injurieux au
~aeré ~inif!:ére. Ils font au moins, pour
1ordlllalre, m unIes, dangereux , & peuvent quelq;.:es fois avoir des fuites rrb:funefies. Evitez touS les [ou peons dit
encore Saint Jer6me, & ne don;lez ~cinc
lieu de vous im puter faufl'ement
ce
,
' .
ql. on pourrolt vous Imputer avec vraifcmblance. Cave:o omnes jùJjJiciones, & Hier.",
quzdquzd probabzluer fingf pouf!, ne fin - Jbui.
gatur, .ante devua. Les [ames entretiens ,
dit-Il aIlleurs, ne demandell[ point d'êrre
[ecrets. BOT/US jèrmo Jèc'Teta non ouœrit E '
L E léfi fi'
.
J.
•
r'Jl 0.1
es ~c la Iques ne dOl\'ent lamais GDU"'n!.
loger, nI ,aller fréquemment dans des
mal[olls ou Il n y auroit que des iè m mes ou des filles, à moins que ce ne
fulfe nt leurs meres, leurs [œt. rs 1
tantes & l
'
, eurs
ce
,. eurs llI éces; ni dans routes
lles ~u Il y auroit des femmes ou des
fill es dune'
.
é qlllvoque;
.
le
' reputatlon
nous
leur defendons fous les peines de
,
p
�21
4
droit. Pourq uoi, demande le m~me Saint
Doél:eur , fe rrouver dans une maifoll O!,
il faur néeeŒ1iremen t eombame rou s les
/fi". •. jours , & vaillere Olj. périr? Quid cib!
EI~ijl. tI, lIec4Jé ejl ill eâ ve1arz domo, Ln qua
fi;/i::~ llecejJè haDèas 'luolidie, allt p erire alll
ru, ber.
vù/cere ? Soi r qu'ils logent avee leurs
mercs , le urs ra\ltes ) leurs [œurs ou leurs
l1iéces on qu'ils ai llent feulemenr les
voir cl;ez clics, qu'i ls ob[cJvenr fid élemenr cc que le même Saint Jerôme leur
p re[crir: qu'ils les voie nt de relie [0 rte ,
qu'e ll es ne lenr [o ient point une oceauo n de voir nécelfairement d'aurres
femmes ou filles, don r le virage pui1fe
fl'apper leurs fens , & blelfer [ecrércHi". •. ment leurs cœwrs. Maerem ira vide , ne
E}" JI. ud per illam alias videre cagaris , 'luamm
R u{. d,
.
>'
.
\,,,.d, vulrus cordl tuo hœrèant , ",' taclium
forma.
vivat jub pec70re vuillus.
L . 1. ,ap.
Enfin, les Peres du Concile d'Aix la.
10.
Chapelle , de l'an 816, av(wri{[cnr les
Mi niJ.hes des [linrs A l,Irels, que ce n'ell
pas alfcz pour eux d'év irer de donner
dans des excès honreux; mais qu'érant
defhn és il conlàcrer le Corps de J.
ils doivenr avoir !'e[prir & le cœur rellemenr purs, qu'ils ne puiffeut [e repro-
c.,
2r ~
cher ni un coup d'œil, ni une p~n[~e
. a~ cerre pureté . . , Pudlclua.faconrralre
j' .
ardocalis, Ilt I/an joll~m a~ opae :: lm
l ,d a I~{lineat verum a j ac71l ocu t,
ml/n 0 U
,
Ch ifl'
& couitatirmis errore, mens
ri l corpus ~onpc7Ilra , fit libera ..
Afin que ceux qU I a[plren t :lUX Ordres, [oient inHruirs de ce qu'exl?ent
d'eux les bien[éances & la [atntece de
l'érat qu' ils veu lent embralfer , nous rapellerons ici quelq ues aurres des artIcles
de nos Ordonn ances Synodales, [ur le[quels, roujours en conformité du Décrer du Concile de Trente, Ils feront
obliués de reCTler leur conduite .. . Il eft
o
0
Il
d
défendu
à nos
Eccléfiani<jues
e 'Jouer
dans des lieux publ ics, ou de s'y arrérer
pour regarder jouer d'autres per[onnes
Laïques) même à des jeux auxquels il
leur ea permis de jouer entr'eux, comme
[one le Billard, la Paulme) le Mail .la $'41. ~Y'"
' fiemb/ab/es; de &,
des ort.
f.,u ra
Boule, &. autres jeux
j .
jouer en 'luel'lue lieu 'lue ct: puiJIe (m: , lOid.
& avec quelque per[onne que ce [oit ,
'aux Jeux de harard. I l eft défendu à
tous) mime aux fimplès Clercs, & à
l'égard des Prêtres Séculiers
Régulitrs, fo us peine dr: Jùjpellft, ipfo faél:o,
P ij
e·
�216
p our un mois, de j~étjuenter les Berlans ;
Ibid.
Ibid.
Con,iI.
S,no" . ol<.
15.&.
c'eH-à-dire, d'aller dans les Académies
d e J'Cl!
& dans les maifons, même
' refpeél:ab les, ou"
' ts r
ble
d 'a illeurs
1 on
allcm
p ou r jouer, .& où tour .le monde. ell
r ecru, pou r y Jou er, y paner '. ou y Ctre
de moirié avec ccux gUI y Jouellt, &
même d'y affiHer fimplemem. Neque in
pub/ico ludant pila aut alus ludls ma". : a~ 1Il d0 a1earu m a.llf'if
xim~, cum L alcls
'lu~ 'lui ajorte pendent a.Djlineant, Ile'lue ludentium jauto~es ,jpec7atores , aU I
tejles exiflant.
Par les mêmes Ordonnances, & fous
An . 5.
les mêmes peines de fufpen{e , encourue
pour un muis , par le fe ul fair , à J'ég~rd
de Leux qui {onr dans les Ordres {acres,
& de dé{obeiffance pour les autres, mê.
me iimples Clercs, il ef!: défendu J tous
l es EccJéfialligues de norre Diocéfe,
d'aŒHer :1UX '<'peél:acJes profànes & aux
Bals, de p eu r que ."Jeurs yeux & .Ieu;s
oreilles, gui doivenr fervlr aux lJcres
MyHéres ne foient fouill és par dtS
, djfcours, & des chants.d'esobjets, des
C.n,. v,- honnêtes. Ne all ditus & ODtilLUS jl/cm
::;.OM. Myjlèriù d~putatus
turpium jpec7aclllo.
rUIIl ,:.(
ataue verDorum cOntagio.pol/ual/lilr.
('
21
7
Un EccJélJalli gue ne doit point entrer
.
dJlIS le cabaret [ans n éccfTité .. Sed ne 01 c5::·~n.
tab~mas tjuidcm !liji neceJ!ualH cal~ffl Il j< l' •.
divert!lt. Ils nc peu vent, [ans .fcand ,J]e ,. li.
& (ans un mépris formel dcs [alnr5 Canons & fans cncourir les m êmcs PCI - Stad " S Y6nes ,manger ou boire dJns les C a barct.5, no . .,1. •
Aube fCTes
o , ou aurres lieux où 0 11 vend. du
vin en détail, n o n plus gue d ans les Jardins cours & dépendances, ou devant
la porte defdits cabarets ou auberges, a,
moins que ce De [oit à une grande lIeue
de l'endroit de leur demeure, & dans un
l'Ol'a"e
néceffaire.
Tous ceux qui.
feroienr
.
0
de pareils \"Oyages en fraude, par parne
de plaiur, & il deffein de boire & de
manger dans ces endroits-là avec leurs
amis, fe rendroient coupables, & par
leur contra\'enrion, ils encoureroienr les
mêmes peines par le [cul fair. C'efi à
quoi, {ur-rout les jeunes EccJétïafi:iques
qui font leurs érudes, doivent faIre une
grande attention.
'
Ils doivenr {avoir aulTi que le pOrt des
armes leur eü interdir & que route
h
' font. ncceHili_
c a{[e où les armes li feu
Tes, leur efi défendue' les armes des
ECcléfiafiiques ne dCI';nt être que la
Ibid.
<"
7.
�,
:l.I 8
priére la douceur, la pa tience & les
Conc. larme;. Arma Clericorum lèmt lachrim,z
.Ilq",' on. &
.
C
II 5 ne d" ot.'cnt en :lUrs ~6. ,
oratlones,
f...j'C.
11.
cune faço n fe faire Sollicite ur s de proS,o, . Syn. c~s, Agens des aflàires temp oreiles, ou
orr. ' o. Économes, Fermiers de qui que ce puifÎe
être, ni [e méler d'aucune forte de trafic ou de commerce; ce qui [ero lt elltiércment op po[é à leu r réputation, à la
fainteté & ~ la dignité de leur état.
II. NOlis les exhortons touS, tant
ceux qui fe d iCpo[ent à recevoi r les Ordres, que ceux qui les ont déjà reçus,
à faire cous les jours de nouveaux progrès dan, la pratique de toures les venus
Chrétien nes, & (ur-tout de l el1es qui
doivent le plu, les d iH:in~l1cr du relie
des hpmmcs, & contribuer 11 l'édlfi",
tian pub lique .
1°. fi, do ivent être d';(i!1r(rdTés &
d étac hés de coute aflc.:!: ion pour les bieos
p érilfables du fiécle, Cd1: pour leur fa ire
comprendre juCyu'o ù doit aller cc dl'ra,
che ment , qu'en les admettant il la premi erc con [ure, l'EgliCe veut qu'i ls dJfrot
que Dieu cH leur p artage & lcur héripr IS . 6. tabc. ]Jomil/ us pars IUliir~Jitati, me.~ . Ce,
lui qui poŒ:d c Dieu, & qu i dit aVCl le
2. 1
9
Prophéte: Le S eignc lI l' cft m on partage;
le Sci~neur eH mon hérit~~e , cel ui-l ~ne
doit rien aVOir hors de Dieu : car, S Il a
quelque chaCe hors de Dieu, dit Saint
Jerome, c'ef!:-à-dire, s'il attache fan
cœur à quelqu'autre cho[e qu'à Dieu, le
Seigneur ne fera plus Ion partage. Qui
.
.Œd et, (j'
C
1
d'lDommum
pOUl
cum P ropneta
cil, pars mea Dominus ,nihil extr.:z D eum
!tabere potejl, Quod fi quidpiam Izabuerit
prœ.ter Domil/um, pars ejus non cric Do-
Hi".n.
t.1,,/I . ad
~cfo ,.
minI/S,
Ils doivent être dou x & humbles
de cœur, L 'orgueil , l'aigre ur, les ),aureurs & les vengeance s [can dali[ent les
peuples, éteignent dans eux le re [pe.:!: &
la confiance pour leurs P afieu rs , & rendent ainli inurile leu r zélc pour la COI: verfion du péLheuf , & pour le Calut des
ames. C'ef!: pourquoi 1. C, recommande
fi fort à fe~ Dilcip1cc., d'apprendre dé
lui qu'il eH doux G' /w m6le de cœur, Mar:. "
afin qu'ils mettent cn pratique une Ct '9·
faime & Ct imp01:tante le<;on .
3" Ils do ivent [e difti ngue r & fe
mettre au-delfus du peuple , par le ur
charité & par la pureté de leur zéle.
1. C. dans la Parabole du charitable Sa- Lu,. 10,
2..,
;0. & ...
�2.2.0
maritain, repro cha aux Mi:.iÎlrc5 de la
Syna ~ogll c lt:ur dureté, & prcfcrivit aux
I-t wtltres de la nouvelle Alli,lncp, les
régies d~ la charité qu'ils doivent fuivre.
Le s Prêtres, bien plus que le~ autres ,
d oivent s' appl iquer à obferver routes ces
régle~ le pllls parfa itement qu'il leur eli
l'omble. Un de leurs principau x devoirs
dt de ne ,luire à perfonne, & de ~ouloir
V,Pro"" être milc, i tous. Sacerdotis cJl officium
cop l ' ''TI
Il'
'f
li
~'COId o - r;,u l flocue, OFnf/luUS autan ve e profIS, 1.. s' delf'.
]Jetr. (1[.
0
Il S d'
j7.
4.
olvent a !Ii1li: er aux pn'é res
publ iques , aux ProcefIions , aux Convois
fun éb res, à l'Offtce di vin, au Chœur,
à l'Autc l , aux Ses. Mvltéres, avec b décence convenable à 'leurs fonélions, y
touch er le cœur de Dieu, par la ferveur
de leurs priéres , & Y édifier les peuples
par leur humilité, leur grav ité, leur ma·
defl:i e , leur recueillement.
Tels fone les devo 'rs de toUS les Ec·
cl é!i~{liques , & principalement de ceux
qui r. nt peur roujours confacrés au Ser.
vice de Dieu. Telles font les régies qui
:.J,~:,I." leur fon.t prefcrites. Tous cel/X 'lui lel
aura fit ./I/ivics, la paix & la miJi!ricord~
eJl pour eux. Mais que perfonne ne s'en,
2.2.I
gage dans les Ordres facrés lé~é~emeot ,
& (ans avoir auparavant examllle devant
Dieu, s'il peur remplir fidélemem les
obligarions que nous venons d'expo[er
en déta!!. S'il efi d ans la réfolurion de
les remplir, auranr qu'il dépendra de
lui, qu'il efpére tout de la grace de Dieu,
& qu'il approche avec confiance du Saint
Autel.
ART 1 C L Il
VIII.
D es Ordres Majeurs ou Sacrés en
général.
L
E S Ordres Majeurs ou Sacrés fonr, rOY<1
no',. Ca1e Sou d ·laconae, 1e D'la conat & 1a ,/ch
,hop.
Prêtrife. Ils fom appellés Majeurs & Sa- d. rv,crés, parce qu'ils donnent à ceux qui les drt.
reçoive nr, un plus grand pouvoir pour
les fainres & fa crées fonél:ions de l'Au tel,1 & qu'en les recevant, on fe coo[acre folemnellemenr & irrévocablement
à Dieu, par les vœux de chafJ:eeé perpé,uelle, & d'obéifl'ance à fon Evêque.
�--.
-~:J
ARTI CLE
I X.
Du S audiaconat.
J.
V
N receva nt j'Ord ination au
5011-
~ diacon at , on {e lie pou r roujours & {ans retour ·au fac ré minif1:ére ,
& d ès-lo rs on fe confacre {olem nell emenr & entiéremenr à Dieu, par le vœu
d e chaf!:e ré , qu 'o n ne peu t plus viole r
fa ns {acril ége. Ava nt qu e de conférer
cet O rdre, l'Evé que qu i fait la Cérémoni e , en avertit publiquement ceux qu i
font (ur le po in r de le recevoi r, afin
Cju'i ls connoiiTent l'ob ligarion qu'ils \'ont
contraéte r, & qu'ils ne s'e ngagent pas
P.nri(. trop légérem enr. Q uàd fi hune ardil/~m
Il ,m.
JuJéeperitis, ampliui non licebit a propofica rcfihre ,jèd Dea cui Jèrvire regnare
ejl, p~rpetuà fam/J/ari; t,~ caJlitatem)
~llo adJ uvante, jervare aporcel>it) oc'lue
zn Ecclejiœ mùuJlerio je/t/per eJJè maf/cipalOS.
II. Pour être promu au Soudiaconat,
il faut, ou êr re , felon l'an cienne di{cipline, attaché à tlne E "'li{e particuliere)
c'ef!:-à-dire, avoir un bBénéfice; ou au
mGins , Celon "il"il eft permis pa r la di(cipline qui s'obfe rve à pré(~nt, avoir une
pen(!ol1 , ou un patrimoine. " N'é tant
" Fas de la biel1[éa nce, dit le Concile
" de Trente, que ceux qui font en trés
" ~u Service de Dieu, {oienr, à la home
" de leur profefTion, réduits à la mendi" ciré , ou co,ltraints de ga;ner leu r vie
" par des emp loi., indignes & {ordides.
C!lm non dcceat eos qui divino Minifleria Co",il . .
. . j.
· d edéco re, T"d
s,fl·
adl!
~cnptL
/Jnt, (um 0 rd·LnlS
'1. Jt litme ldicar~, autJardidum aliquem quœjlum f.,m.c . ,.
c.ruar;? Le revcnu du Bénéfice, ou de
la pcnfion, ou du parrimoine que doivent avoir ceux qu i demandent le 50udiaco nar , eH réglé différemment pa r différc ns Concilc5, {clon la dinrfi té des
rems & de5 lieu,. Il doit Ure fuffi{anr
peur l'ho nnére entrerie n d'un MiniHre
des Aurels. Il a été fixé par DOS Prédécclfcurs 3 cem fr~ n cs par an .
III. Perfonnc n'cf!: ordonné SOl'd iacre , qui n'~ it arreinr 1'1ge de vingT- deux
all 5 commencés. Nul/liS in poj/eriLm ad Contil.
Su o' d"'
lu.COna tAus 0 rd"Lnem ante 1-"l. efiU71um T' ld"~,tr
u·
rd
'
0
q. C IL.
J'CUf/ um œtatis juœ anllum promavea- d. Rtf.,.
w~
IV. Nous ne conférero ns le Soudia-
_~
�22')
224
conat 11 pcrfonne, qui n'ait palTê fere
mois confécurifs & fan~ II1 te rrUptlOIl au
~éI1linni,.e, en y comprenant le m();s CJ~ l
aUra précédé la receprion des quat re MIneurs.
ART
le LEX.
D u Diaconat.
J.
"L
.
'Écriture fainte fait une men"
tian expretTe des Diacres , &
u elle enfeigne eo term es formels &
" trè~-rcmarquables, les chofe s auxquel" les on doit principalement faire J~renS'I! ' J " tian dans leur Ordination. Non fotum
a>p 1. de de S acerdotiDus
dit le Saint ConcIle de
Rer
Trcnre , .I~d (,;. de! Diaconù .Iacrœ /ùterœ
J. T" •• ,h. opertam
mentionem faciunt: 6' <JUte
IsA<i.'L maxifllJ il! illorum ordinatione attel!denda jl/I/t gravijJimis verDù do cent.
II. j'erfunne n'eft ordonné DI,lcre
avanr l'~ge de l'in gt-trois ans, afin que
cc ux qui Ont reçu l'Ordre du D'JconJe,
pui nent Cil remp lir les fon 8:lOns avec
T, il S'f [. plus de maturité & de décence. Nl/lIl/s
;;';,/" ia p oJlerum ad DiacollotlÎS Ordinem anle!
. or:l mllln
1Jtg9
t~rtl'um
...
œtatis Jilœ annum
promo veatu r.
.
HI. Nous ne confé rerons le Dlacon~t
qU'd ceux<.Jui auront patTé neuf mo~s
conféc lltifs & fans llltCrruptlOO, au St;mina ire, y com pris le te ms qu i aura préc 'd~ la recepti on des quatre l\lmeu rs &
le Soudinconat: modifiant J inG, en tant
que befo in feroir, l'article cinquième de
nos Statuts Synodaux. Titre de l'Ordre_
IV. L'Ord ination des Diacres, comme celle des Soudi ac res , fera toujours
précédée de l'examen fur les études
qu'ils auront tàires au Séminaire. Les
uns & les aurres, dans leur exameo,
produiron t des témoignages de leur
bonne condui re, de la pureté de leu rs
mœurs, de leur régularité & de leur
exacritude à remplir leurs devoirs. Ils
préfemeron r anffi leur ExtrJ it Bapt iftaire
& leurs Lem'es d'Ordre. Ils feronr e[]fuite une retr:tÎte de huit jours avant l'Ordiua tio n.
V. Après leur Ord inat ion, les Diacres
& les Soudiacres doive nt hon o re r leur
miniflére, par la r.1inteté de leur vie, &
par leur affiduité à fdire les fon.9:ions d e
leurs Ordres. " Qu'ils fachent qu'il fera
�22'7
226
"
"
"
"
très-convenable & de grande édificatian, li on les voit , au main, les Dimanches & autres jours [olemnels ,
qu' ils [erviront à l'Aurel, recevoir la
co",1;-." [ainte Com munion. Sciantque maxime
;;~d;.S;I" decere, fi fCdtem ddus Domirzicis G' JàümnilJ/ls, cùm Aira ri minijlravuint ,
Sacram Communio/lem perceperint.
VI. Ils doivent , après leur Ordinatian , continuer leurs études, s'ils n'cn
ont pas {-ini le cours. En forte que dans
l'examen qu'ils [ubironr , avant que d'êrre
promus au Sace rdoce, ils [oient en érat
de répondre [ur huit Traités de Théologie , à moins que la ntceffité , ou quelques antres rairons importa ntes, ne
nous portent à en u[er avec eux avec une
plus grande indulgenc<!.
AR T
lC L li:
XI.
D e la Prdtrifi.
J. " LES Sai otes Écritures font voir,
"
1
& la Tradition de l'E",li[e Ca-
" , que
" tholique l'a auffi roujours en [eilJ'né
" le Sacerdoce de la llouvel e Allian,e a
" tté infl:itué par Notr e - Seigneur &
" Sauveur, & qu' il a donné aux Apôrres
" & à leurs Succeifcurs dans le Sacer" dace, la puiifance de con[acrer , o!frir
" & adminiflre r [on Corps & (on SanO'
. fi
0'
" a1111 que de remettre & retenir les
" péchés. Hoc aurem ab eodem Salva- Trid.S.J):
tore nofiro mflltutum e.!fe, atque Apofio- 11 . c. 1 .
lIS , eorumflue Succefforibus in Saeudotio, potllatem traditam eonji:crandi
offirendi .G· millijlrandi Corpus & San~
gUlIlem e; us ; nee non G' peccata dimittendi G' retinendi, j acrœ fitterœ ojlwdune & Catllolieœ Ecclcfiœ Traditio fimper docuit.
Ce t Ordre dl: li excell ent & fes
fon él: ions fi rel evées , qu'on a 'donné ~
ceux qUI (Ont revéttls du Sacerdoce le
no;n Je p.lu.s grand & le plus magnifique
GU on pUifIe d onuer à des hom mes m()rtel s.. Sac[.rdotes, propter excellentiam de H..ru.
Ordl/1/s lY Officii dignitatem, D eorum cap' l ,lm
nO~lIfle nuncupalltu r. Quelle attention ne l~ ;~b~:~:
d.OIr-on pas a~~poner, & quelles précau- cap. H.
tlons,ne fuu.t-il pas prendre dans le choix ~~,~:."
qu~ lon fait d~ celli. qu'on éleve 11 UR;
~~~ . fi fubl ime! Al.!ffi ·voyons-nous que
potœ Sr. Paul recommande ~ .foll'
�'1.'1. 8
D ifciple, & dans fa perfon ne , 3 toUS les
Evêques, de n' im pofe r les mains ?t perI. T imOl. fonn e avec précipitatio n. Manus n~milli
j. ll..
cita impojuJris. Mais qu'eH- ce qu'imp ofer les mains avec précipitatioil? C'eH ,
répon d Sr. L eon, éleve r quelqu'un à la
D ignité Sacerdotale ava nt l'fl:5e de matur ité , avant le tems de l'examen, avant
le m érite acqu is par les travaux , avant
qu' il .. it de l'expérie nce dans la Dilcipline E ccléfi ail:i qu e, & avant qu'i l ait
S. L,a été fu ffifa mment ép rouvé. Quid efl maEpijl. 87· nus cita imp onere ? Nifi an te œtatem ma-
turitatis , ante temp us examinis, al/tt
merieum labo ris , an tt t:Xperienciam Dif~
ciplinœ , Sacerdotalem hOllorem tribua~
non probatis.
A rrétons nous l ch2cune de ces par oles. Il n'en eil: aucune qni ne méri te
d'être bi en pefée. 1°. Ante (xcatem maturitatis. P erfonne , fal1s une dilp cl.fe du
Souverain P ont ife , ne pellt ( tre élcré
au Sacerdoce , s'il n'a au moins vi ngtT,id.S'i': c inq ans COJll mell cés. Nullfl s ad Pr~Jl"y
;:/~:.cf. teratûs Ondin~m ante vigefimum '1u intum
œtatis Ju œ. annum promoveatur. 'la. Ante
umpus examinis. Le Concile de Trente,
après avoir déeerminé l'fige que doivent
al'Olr
'1.'1. 9
•
•
:lvoir ceux qui rec;oive ne la Pl ctnfe , le
Diacona t & le Soudiaco nat , av.e rele les
les E véques que toUS ceux qUI auron t
attein t cet ~~e , oe doivent pas pour cel.a
être adm is à ces faines Ordres, rna!s
ceux-là feulem ent q ui e ll fom trouves
diO"nes & dont la bonne conduire tie nt
" d'un
, âge bIe
. n p 1us avance.
• ,S'
t
lieu
Clan
l~id.
ol/ tem EpiJé'opi 11 011 fillgu los III ea œtate
conflitutos debere ad hos Or4mes afJu mi , j èd dignos dumtaxat , & quorum
probata vita j~ n ea/lS fit . Il dt donc d u
devoir d es Evêques , d'examiner ou de
faire examiner avec anenr ion [ous ceux
qui fe p réfencent à eux pour recevo ir les
Ordres. P our farisfaire à ce devoir,
outre les examens qni auront précédé
les autres Ordres, les Diacres qu i devront recevoir la Prêrrife , fubiront encore un nouve l examen , hu it ou neu f
jours avant leur O rdi nat ion. Cee examen
demande encore p lus d'arrenrioo que
rous les autres. La fcience eft abfolument néceffaire aux l~rêtres, dont un
des pri nc ipaux devoirs cft d'inil:ruire les
peuples . Ce fom les lévres du Prêrre ,
qui confervent la fcience, & c'eft de fa
bouc he qu'on apprend la Loi. Scientia
Q
�Jt H"rtr,
cap
"m
ex inj",,,
2.3°
ejl valdd neceJ1ària
Saardotibus ad do _
"
1
l
'
c
rrinam, 'lwa jUxta veroum pr~Ptl~tlClJm,.1
1.. 5 D", labia Sacerdotis cuflodwnt j(,l~l1ttam l>'
cap , ,, , S ' l '
" A
li«, ou- egern eX'lulrun t ~x ore e;us, 3 ,
nie
!Om,
mcritum laboris, Nous n'ordonnerons
Pr(!tl'« aucun EccléIiafl:ique, qui n'ale
fait les foncrions de Diacre & de 50udiacre aux Grunds'Meffcs les Diman_
ches & les Fêres folemnelles; qu i n'ait
éré afTidu au' Vêpres & 11 l'Office divin;
& qu i ne {e fuit fréquemmen t exercé à
faire le Catéch ifme oons fa Paroiffe, ou
dan s l'cndl'oir qui lui aura été dé ligné par
Nous, ou par nos Vicaires Généraux &c,
4°· AI/te experientiam Difêip/inœ, Ceux
que nouç ordonnerons Prén'es, doi\'ent
nous apporrer à leur examen, des rémoignages irréprochahles de leur piéré,
& de la fid t li eé avec laquelle ils fe ferone Jcquirtés d~ leurs foné!:i ons dans
les l11iniltéres qui IcuF auronr éré confiés
jufques alors, comme auffi de la rtgu!aT ,jd, SeiJ i' ieé de leurs mœurs. Qui pid (:,~ f de/ùu
'J, c, '4 , in miflifl.:rii" anle oc7is je geJJèril/t, &
ad PrejL'yteruttÎs Ordinem o.flùmentur,
POl/ltm Izolbellnt tejlimol/ium. 5"' NOIJ proDotis. Ou ne les épreuves qui auront précédé les amrcs Ol'dre~, les Diacres qui
.
~~ ~rêtri[e
, ql1oiqu'il"
m ois con{écueifs
voudron~ ,rece~lrn;uf
•
ayem dCJ a pa .
dans le Seml .,.lJ re ,
& [ans mterruptlOn ,
0 dres
de recevoir les autres r
•
avant
que
&
y
demeureront
' rreronr encore,
ynl emOIs
n,
.
.
médiarement ;l\'ant
enner
lm
.
"
Ce
que
nous
a\'lOns
u
. . .h
leur OrdmatIon,
' l' [ur cela dans J'artIcle cloql1l"me ,
reg e J l'OI,J;e dans nos Searuts ~rno
mre lie
lI
,
l' é &
daux, éeant ainu par nous exp IqU
.
modifié p ou r de bonnes & [ob des ralfons.
,
.
II. Après leur Ordination, les no,uveaux Prêrres ne diront la Melfe, GU après s'êrre bien inll:tuits d~ rout es les "'
Cé rémonies qu'on doit oblcr er en la RP, ntif.
r.
,
difanr, & qU'.Jprès s'y êrre plu llc
urs lCI
~ L..I m.
exercés devant des Prêtres anCIens , 'l ll1
' n
11s
·
en foient eux- mêmes b len
1I11lrUIts.
doivent s'appliquer dès les COml"' en LemellS à éviee r en di[:ll1t la l\lc[ie , c u
une indécente
précipitarion l J p.l bl e \..oe
"
'
[candali[er les Gens de bien, & {oL\'oi e
même les Libertins du fiécle ; o u une S'o''''
lenteu r excefTive bien plus prop e Il 0j ,••
ennuyer ceux qui enrendenr 1.1 1 d'e ,
qU'l augmenrer leur dévotion. L7 t nlmla on. 1 s.J,
f-ejlinatio, dit le Concile d'Aufbourg, c, I ~.
Q ij
,
�232-
ifl Mi/FR. lec1iolle au t celebratiolle religioJàs allres oClllof~lIe offmdit. Ita ir/COIl dira prolixitas jàjlidillm potiùs gefleral
quàm devotioflem. Quapropter S acerdo tibus flojlrœ Diœce}ls devotam mediocri$,,,.$)0. tatem commendamus. Et afin que, dans
la fuite, ils ne contra.:tent pas, fans s'en
apperccvoir, l'hab itude de manquer à
quel que Cérémon ie , dans la céléb ration
d e la Meffe , nous les exhortons de lire
fouvent dans les commencemens, &
une fois chaq ue année , le reil:e de leurs
jours, les Rubriques qui {Ont dans le
Mi{[el.
Ils fe fouvie ndront que le bon ordre
& l'édification demandenr, que, lorfgue
dalls une même Eglife, il Y a phlficurs
I)re:t1·es qui célébrent en 111ême te ms la
l\1e{[c à di ftercns Autels, touS ceux gui
la difent aux petits Autels, parlent bCJucoup plus bJS que celui gui la dit au
M aître-Ame l, afin d'éviter la confufi on
que c:lufcroicnt, dans ulle Eglife, plufi eur~ per{oLlnes qui y réciteroient à la
fois & à haute voix, les di.fteremes partie s de la Meffe.
S,ut. $)n.
III. Ils diront leur premiere Me{[e
dans l'Églife du Séminaire, & non
2'"
,~
qu
.
b
aillcurs, à moiLls
ils, n'.en aIent 0 tenu la permi!Iion, par ccnt, de .Nous ,
ou de quelqu'un de .nos Grand-VIcaIres.
IV. .Nous les conjurons d e ne monter
jamais à I ~Alltel , qu'avec un cœur 'pur,
& des intentions ['lintes. Quelque 1I1nocente & reti rée que foit leur vie, qu'ils
s'éprouvent eu x-mê mes , Celon le précepte de l'Apôtre , avant qu e de célébrer, en fe confe{[ant, au moins une
foi s ch aque fem aille.
V. Nous les exhorrons de faire réguliérement chaque année, une retraite de
huit jours, & de prendre un jour chague mois, pour examiner {érieu{emem
deV3nt le Seigneur, s'ils ont fidélement
rempli cous les devoirs des Prêrres de
Jefus- Chri!l:; n'oubliant jam:tis que le
Sacerdoce eil: un talent pré cieux que
DIeu
. leur a confié dans {a mi(éricorde ,
maIs dont un jour il leur demandera
CO~lpte, dans la ri gueur de f..'l jdl:ice.
Qu Ils prennent dOllc garde d'être du
malheureux nombre de ces Prêtres inutiles , qui avili{[ent le Sacerdoce par
}'oiflveré de leur vie.
VI. S'ils ne {Ont pourvûs d'aUcun
Bénéfice à charge d'am es , ou qui de-
�'-34-
Con .... '.
,i,M""J.
,6.
on J.
mand e réfidence, ils doivent (c préfen ter au plutô t ~ Nous, ou ~ nos Vicaires
G t:nt:ra ux, pour être employés dans les
P 3roil1, s ou Succurfales de notre Diocélè.
VII. Quelqu'emploi qui leur fait confi é , il s doivem s'app liquer (ans relâche
à l'étude, à la letture des Livres faInts ,
des Conciles & des Peres , à la Méditation , à l'Oraifon mentale, & ne fe trouver j~111Jis dans les compagnies des enfans du liéde ql1e par néccllité , ou par
b ien[eance , par des m ot ifs de charité,
pour éditie r les Fidc:les , les encourage r
à tra·.ailler '1 leur [JI ut , les confolcr dans
leurs peines & dans leu rs il1t1iétio l1s , &
elltn:tenir 011 rétablir la pai.' & l'union
d.ms le~ fill11i1Jes, [e [ouvenant que rout
Je l11iniflt're de leur Ordre confine en
d eux chores; la prcmiere, de rache r,
par leurs priéres & par leurs SJcrifices ,
de r ndre Dieu propi ce au peuple qu i
leur aura été confié; & la [econde , d'inftn:ire ce mê me peuple des m yHéres de
1.1 religion , m éditant pour cel a nuit &
jou r LI Loi du Seigneur. Duobus cOIif/at
,n.
. if! enum
. , 1" 0 totum p rejvylerorum
ml/li
rum altemm ejl, ut in commiffum fihi
'-1')
p opululn D:um rtdJa.! pmpitium nitanCUI' piis pruibll 5 oc j âcrijiciis; alurum
verà ul finl religionis M2gijlri, meditantes ù! L ege Domùzi dle ac /loRe .
ARTI CLE
XI I.
D es Co nférences Eccléfiafiiques.
L
'Orient & l'Occident recueillirent,
dès les premiers fi6des, les fruits
des Conférences fur les matiéres concernant la religion. Elles commencerent
en Orient. Le célébre Callien les fit connaître à MarfeilJe, & c'eil: à lui, fans
dou te , qu'on en doit J'idée & l'établi ffem e~t en , Occident. Cette id ée S'èil: perfe ttlOnnce après lUI, & les Conférences
qui éroicnt alors ren fèrmées dans le
Cloître, & borntes à des matiéres pure,me~t fpiriruelles, Ont pafle au Clergé
S~culIer, & Ont embraffé tout ce qui
regarde le dogme & la rcgle des mœurs.
Elles ont deux prinLipaux al'3ntages, qui
?nt contrIbué, & qui contribueront touJours à les multiplier. Ils confinent en
ce qu'elles réglent les études des Eccléfia fbq ues , & qu'elles en alfurent le
fuccès.
�23 6
Tomes les conlloiffances ne font pas
également néceŒ1ires dans toute forte
de circonfl:ance . Il fJU X du choix & de
J'ordre dan s les étud es , & ce choix &
ce t ordre fon t fixés, au moins en part ie,
par l' arrangem~nt des matiéres alTignées
p our chaque Confére nce. Ces mJticres
font vaf!:es & difficil es. Rien n' ef!: plus
propre à en fa ire pé nétrer l'étendue, &
à en faire déve loppe r lOuteS les d ifficu ltés , que l'a pplication d'un grand nomb re
d e Prêtres , qu i étudient la même queftion, qui la conlidé rent fou s di !férens
rapports , qui con fuirent les di fférentes
fourc es , qui fe com muniquent mutuelJemcnt leurs penfées & leu rs découvertes, & qui diflutent de concert rour ce
qui, après leurs recherth es , conferve
en corc de l'obfcurité.
Cd\: pour procure r, autant qu'i l dép end de Nous , de li grands a\'anrages à
rous nos Ecclé liaf!: iques , que
1". Nous exhor ronç toUS ceux qui
fone dans notre Ville Ép ifcopale , & les
R eli gieux même qui y demeurent, de
continuer, avec la même alTiduité & la
même édification, 11. alTiner avec Nou~
aux fav:lmes C o nfére rlces qui fe font
1. 3'7
pour eux d ans notre Collége, oll nous
avons la confol atio n de voir même les
L aïques , qui fe difl:inguenr du refl:e des
Fidéles, par unc plus grande application
à connoÎtre les vérités faimes de la religion .
2°. Nous ordonnons, qu'ourre ces
Conférences, il s'e n tienne à l'avenir,
chaque m ois de l'année, excepté les
mois de Septembre & d'Oél:obre , dans
chacun des différens départe mens , dont
la lif!:e fera envoyée à tous les Curés,
Secondaires & Prêtres delTervant les
Eglifes de Quarti er, & d ans les endroits,
& aux jours qu i feront m arqués dans
ladite lifl:e.
3°· Nous exhortons les C urés, &
nous enjoignons au .' Secondaires & aux
Prêtres deffe rvant les Egli fes defdirs
déparremens , de fc trouve r exaél:ement
à ce~ C o nférences , aux jours marq~és,
& d Y lire leurs aVIS fur les quefl:tons
qlll leur auront été propofées aupa ravanr.
Ils ne diront poi nt le urs avis en forme
de difcours appris par cœur. l\1ais afi n
que ceux qu i n'ont pas la mémoire heureufe, ou qui ont de la ti midité ne
trouveUt aUcune difficulté à affifl:er ~ ces
�23 8
C onfüences, & à Y donner leur avis,
fJns en rien retrancher, reus ceux qu i
p rélideronr, & qu i affiHeronr à ces Confere nces , liront roujoutS ce qu'ils aur ont prép~ré . Ceux qu i ne pourronr pas
afliftc r li ces Conférences , enverrour
leu rs avis & leu rs excufes à l'Afiemblle.
4.°. On admerrra aux Confé rences ,
toU S les EccléliaHiq ues defdi ts Dépanem eus, même ceux <lui ne fonr po int
em ployés au Service des P aroi{fcs & des
Quart iers , ou qu i ne font pas encore
P rêtres , ou dans les Ordres facrés ; mais
ils ne pourront y lire leur fenriment fan s
la permiffion dl: celui qui y prélidera.
~ o . Les avis doivent, autant qu'il fera
pofIible, être clairs, précis & appu)"cs
de bonnes "reuves tir~es de l'É critllre,
des Décrets des Souverains Pontifes,
des Canons, des Conciles & de s Ouvrages des l >eres .
6°. Les Curés prélideront à ces A[[emblées, & dans celles où il y en aura
plu lieurs , ce fera le plus ancien d'entre
eux. La même régie fera oLfcrvle par les
Pr~t r es des Quartiers, parmi lefquels il
ne fe trouvera point de Cun:s. On commence ra touj ours la Conférence par I~
239
Veni Creato r , & le verCet de l' Oraifon
du Sr. Efprit, & on la fin ira par l'Ave
maris Jlefla , & l'OraiCon pro gratiarum
allione.
7°. D ans chaque Département il y
aura un Secrétaire qui dreffera un Verbal
de chaque Affemblée. Ce Verbal contiendra les noms de ceux qui y auro nt
a!li!l:é , de ceux qui s'en Ceronr ab Centés ,
avec les raiCons de leur abfence , & enfin
le ré l ~ l tat de la Confé rence, dans la
forme qui fuit.
Le
du mois de
de la préfente année . . . . s'eJl
tenue la Conférence EccléJiaJlique
dans la Maijon Curiale
011 dans ulle Maijon ou Chape/le
on;
afiflé . lad~te ~onférence M . M .
N.
s en j ont abJentes M . N .
pour cauJë
de m.aladù:. M . N .
pour telle autre
cauj~ ;./ù~ telle CfueJlion 'l ui avoit été
propoj ee , t! Y a étd unallim~ment décidé
que ,. . 1es preuves j.ur lef'luell~s,
~ette decifjon a été fOlld.!e , ont été ce/es.-Cl : T • dalls l'Evangile dt: St. Mat!~ell, où (,·c. Chapitre
il eJl dit. . •
2 . Dans le Canon . . .. du Concile de
l'renle
· A uguJlin,
. • . . ;),,0 . D ans S amt
a
a
N.
�14°
dlllls Sain t . . . dllns tel D écret, de
tel Pap~ ë'c.
Et fe ront ainG mifes de fuirc , avcc
leurs
citations , & le plus briévement
.
qu'i l fera poflible, toures les preuves.
Que s'i l y avo it d ifférens felltllnens
dans l'Affemb lée, & quc ch~cun perfinât dans le Œen, le Sec rétai re cn fera
m enrion dans fo n Verba l, en ccne maniére:
M . M . N. N. ont jugé que .. . G'
ont appuyé leur j~lltiment Iur l~s preu1/es j ùivalltes , [ 0. ë·c. co m me ci-de {fus.
01/
Et ail
cOlllrair~ M. M . N . N. Ollt Jugt
. . G' Oll t allégué les prwves jlti-
'lue .
,.
va Il tes , 1 °. \JC.
L e procè5 verba l fera cnfuire ligné
par le P rélidem de 1':'\ {femblée, & envové à norre Secréraire pour Nous êrre
re~is. S i nous jugeons qu' il foit néceffa ire d'y fai re que lques obfervarlOlls, &
de les envoye r au Sec réraire , ces obfervarions feront lCtcs dans la prcmiere
Conférence qu i fUivra imm édiatclllenr ;
& la Confi:rence, apr~s le VeTl i Crw tar,
fera commencée pa r la Icélurc qui en
fera faire.
go. D ans chaque Département , le
'l.p
Secrér3ire des Conferences fera c hoifi
à la pl ural iré des fuffrages . Il exe rcera
cer empl o i pen dant un e année eoticre ,
& pourra êrre confi r mé dans cerre fonction, autant de fo is que l'A{femblée le
rrouvera à propos.
9"' L a conduire des R eligieufes de.J11 ande un e arrenrion parriculiere de la
parr des premie rs Pall:eurs, & des lllmiéres parri culieres dans les Aumôniers
& D ireéleurs des l\1onanéres. Elles one
dans l'Eglife , dit Saint AlIgufl:in , u n
rang difi ingué d'honneur & de fainreté.
Quamquam ampliorem gradum honoris A "& Ir.a.
C;' j àll c7ita ris in Ecclifza teneant. Il dit 9 inJ.J ••
encore , qu'e ll es font une portio n p lus n. 1·
honorable du Corps de J. C. Saint Cy- Ibid.
. l es appelle la gl o ire & l'orneme n t "-é'
pmn
,,'" ;s I j.
de la grace fpirirue!le. Decus atque or- S CYFT.
namenWm gr.:ui.e jpiritualis. Les Ecrits r'~.'1 d.
des
de hDrjerp
. &0
b
.Jtuu
, , Peres {ont remf,lis des éloC1es
1etat clu'elles Ont e mbraifé. Or, plus leur Yirg.
glOIre en {ublime, pl uç anffi doir- on
avoir foin de lenr procu rer des fecours
néce{faires pour leur J\',mcemeoc dJns la
perfeélion d'un érar auffi faif'[ & auffi
glorieux pour l'Eglife de Jefus-Chrin.
Quarum qllà fublimior gloria if! , eà ma- Ibid
j or e;, cu ra.
�242.
L eurs Direél:eurs ne peuvent être trop
inf!:rui ts des obligations arrachées à la
P rDfelTion re ligie ufe , des diffé rens deg rés par lefq uels elles peuve nt s'éleve r à
la pl us haute perf".!él:ion , des dilférens
ob ltacles que l'ennemi de leur faIm peut
y eppofer, & généralement de tOut ce
qu i concerne la vie fp irituelle & religieufe.
Pou r entretenir & conferver dans eux
ces connoilfances , t OUS s'alfernbleronr à
Marfeill e qu atre fo is chaque année, c'efi·
à- dire , les Me rcredis des Quatre tems de
chaque faifo n; te ms auque l ils ont le
moins d'occup ation dans" les C Olll'fnS
dOllf ils fom les Aumô ni ers, à caufe des
C onfe lfeurs extraordinaires que nous y
envoyons alors.
Ils s':J.!remb leront ces jours- là dans
l' endroit que nous leur marquero ns , à
huic heures du mat in. Ils pourron r , s'il
ef!: nécelfaire, co nti nuer leurs Confer ences , à deux heures apd:s midi . Elles
commence ront & finiront toujours par
les m êmes priére 5 que nous venonS de
r égl er pour les aucres C o nfé rences du
Diocéfe, & le réfu lrac de leurs avis [ur
les qu ef!:ions que nous leur aurons pro-
243
portes , fera d relfé pa r celu i d'elltr'eur
u'ils auront choifi pou r Secrétaire , &
dans la même for me m arquée ci-deffus.
A RT l C L Il
XIII.
R églemens pour le Séminair(.
~OU T le m onde comp rend aifémen t
JL.. comblen les Séminaires contribuent
à fon~l er de d ignes M inii~res de J. C .
De mem e que le Laboureu r , difent les
Peres du ConCll e de Rheim s de l'an
l s83 , ap prouvé par le Pape Greo-oire
XIII, ne peu t mo i/Tonner , s'il n': auparavant femé dans un rems convenab-Ie
de fll~me auffi l'Eg-lifc de Dieu ne peu~
recueIlli r des fruits abondans des Sacremens , en les f"aifJnt 3dminiLl:rer par iie
~r;es JVlin Ure;, fi ~dle n'entretient des
lllalles, ou la Jcunelfe foit éleve'e .
dans 1'/· cl
.
l b ~ru e, dans l e~ fClence~
&. dans
es onnes mœ Ul' ç . Quema d mo J um au- T
J
rem)flA b'Trico lil, nlZ
ifi J'eT?! l~mpejlù'~ non S~rnllJ.
Ir. •
Id~O~J. meUre.- itù Ecc/c:fiù Dâ (,.- 'pr~ "- ••
ICtlS S
./',.
..lIeDs 0 acramenrù {ruc7us ubar:ç pu ido naria 'jJu arLOS lJffirre ne'1 uit , nifi Semi,jll'Ilentutzs erudiend,e, t- moribu9
�24)
244
injormandœ caufli, foveat. Le Séminaire
doit donc être un des principaux objets
çe notre follicitude Paflorale, & nous
devons emp loyer touS nos foins, afin
que nos Eccléfiafliqll es y prennent l'e[prit de lenr état, & qu'ils s'y rendent
dignes de leur vocation. C'efl ce qu i
nous aengagé à drelTer ces pré(ens Réglemens. Nous attendons du zéle des
Direéteurs &. de la doc ilité des Sémina.ifl:es, qu'ils fero nt fidél.!menr ob(erves.
I. Le Séminaire fera déformais régu liérem ent ouve rt tous les ans, le 4 Novembre, jour & Fête de St. Charles
Proteéteur des Eccléfiafl:iques. On l'Oll vrira par le Veni Creator, qui (era chanté
avant la MelTe, après laquelle on donnera la bénédi ét ion du Très-Saint Sacrement, & il ne (era fermé que le deroier
jour de Juill et; auque l jour on chalHera
le (oir le Te Deum, pour remerci er
Dieu des graccs accordées pendanr le
rems du Sémin aire , & Oll dOllnera \.l
b énédi étion du Très- Saint Sacrement.
II. Perfonne ne (era reçu dans le Séminai re, ni pour la Ton[ure, ni pour
les Ordres m ineurs ou majeurs, (an< en
avoir auparavant obte nu la permiflio n
!ignée
1ignée de Nous, ou d'un de nos Vicaires
Généraux. Nous n'exceptons point de
cette régie, ceux qui do ivent occuper
dans le Sémin aire de notre Diocéfe ,
quelques places fondées, parce qn 'elles
ne l'ont été, & ne J'ont p li être que
pour ceux qui ont la vocation & les
autres qualités nécelTaires pour J'état Eccléfiafliqu e.
III. Afin de nous alTu rer de la capacité & de la vocation de touS ceux qu i
vont au Sém i.naire, & afin que tous y
entrent le mêm e jour, ce qui dl: nécetraire pour que l'un iformi té ne [oit:
poi?t troubl~e, & qu'on ne [oit pas
obltgé de falre plufieurs di ftere ns examens, (auvent même pour un (eul Eccléfiafl:iq ue, tous ceux qu i vaud rOnt Elire
leur Séminaire, pour re cevo ir les Ordres
m1l1eurs, ou les Ordres (acrés, (e pré[enteront, à l'heure qui leur fera marquée, dans notre Palais Épi(copal, le
rrOlfième Novembre de chaque année
pour être examinés , au moins (ur qua~
tre des Trairés de Théo logie ~u'ils auront érudiés. l)our donner ~ux Examinateurs une pre uve de leur affiduiré & de
leur exaétirude, ils leur pré[enteronr les
R
�1.4 6
Cah icrs qui leur auro nt éeé di&és ; ils
leu r préfcncerone auffi des acceHar ions
de leur vie , de leu rs m œurs , de leur vooeion, lignées de leurs Curés ou Dir eéleurs, & de leurs Pro[elfclIrs. Cec
examen généra l fera fait avec la même
aetention ,..que s'il s'agiffoit des Ordina.
tions, afin qu'il n'yen ait aucun qui
plliffe, après avoir fait la dépenfe du
Séminaire, avoir le chagrin d' en êere
renvoyé par défa ut de capacité. Ceux qui
fe préfentl!ront après cet examen, ne
poun one. être reçus au Séminaire que
l'année fui vante.
IV. L' ineention que touS les Eccléliafl:iques doi,'ent avo ir, en entranc au
Sémicaire, & le principal obje t qu'ils
doivent fe propofer en le commençanc,
doit êere, 1°. De réfo rme r leues mœurs.
2°. D'examiner li Dieu les appelle à
l'éeat EcclUi:t!l:ique. 3°. De travailler ~
y acque rir les vertus néceffai res dans un
état aufli faine. 4°. D'y apprendre ce
qu'ils doive nt !àvoir pour s'acq uitter
dignement de toutes les fonélions qu'ils
feroct obligés, après avoir reçu les Ordres, de rem plir pour la gloire de Dieu)
pour l'édification, & pour le [alue des
peuplei dont le foin leur fera confié.
247
V. Chaque Séminarifl:e; en entrant
au Séminaire, Y portera un J~abit l on~ ,
r:
l's un bonnet quarre, un Breun lurp l ,
.'
J C
viaire, une Bible, l'Inu eatio n de . .. ,
le Concile de Trente, & un Exemplaire
de noS Statues Synodaux , à la fin def~
quels fera ajoutée no cre préfente Infl:ruction avec ces R églemens.
VI. Ils n'au ront dans le Séminaire
aucune difl:inélion pour les chambres ,
& pour les places au Chœur, au R éfeél:oire, & dans les Salles où ou les
a{fembl e pour les diffé rens exercices,
que celle que leur donnent leurs Ordres
& leur âge, excepté cependant les Chanoines de notre Eglife C athédra le, pour
qui on doit avoir des égards p articuliers.
VII. D ès les premiers jours qu'ils ferom dans le Sémin aire, ils feront une
Confeffion générale de cou te leur vie ,
s'ils n'en Ont jamais fait, & s'ils en ont
fait une dont ils foient contens, ils en
ferônr une feulemem de t ous leurs p'< chés commis depuis leur Confeffion OT~_
nérale. Ils pourront, pou r cette p~e
mier~ Confeffion, s'adre(fer à re l Confelfeur externe approuvé qu'ils voudront'
après quoi, ils ne [e confeiferom plu~
�24 8
qu'1\ un des Confellcurs du Séminaire ,
à m oins que le SupérIeur ne leur en
d onn e la p ermiffi on. Ils com mul1l erom
tous, au moins d e quinze en quin ze
jou rs.
,
. VIII. Ils fuivront exaél:eme nt 1 ordre
du jour déjà établi dans le S ~m in a i re ,
auquel nOli s ne prétend ons rI en chang er. Il s feront eX3él:S à fe l e~e r, h fe
cou cher & à affifl:er à touS les exe rcIces au x\ eures m arquées ; & ils redou,
,
d
bleront d'atte ntIOn pou r ce ux es exercjces qui rega rd ent pl us direél:eme nr le
C urte de Dieu & leur propre fanél: Jficatia n .
IX. P our prévenir bien des i,ncollvéni ens qu i peuve nt naître des frequentes
interrupt ions d'un tems auffi précieux
que l'eft celu i du Séminaire, touS 1I0S
EccléfiaU iques qui y Juro nt été re~us,'
y pafferont à l'avenir neuf mO IS cpnfecutifs & faos interruprio n ; pe nd ant lequtl tems, s'i ls am l'ttge requ is, &. les
autres qua li ré~ n':ce {faires, ils pou rront
recevo ir les quatre Mi neurs , le Soudlaconar & le Diacona t.
X. Ces neuf mois confécutifs devant
defor mais fuffire p ou r r emplir rour le
1.49
temS du Séminaire, les Diacres ne feront en fui,c tenus qu'à demeurer un
mois 3U Séminaire, pour Ce préparer à
l'Ord ioarion de la 1,·
rcrn'fie.
XI. Durant le neuf mois que les Ecc1 élialliques paffcronr tout de fu ite da~s
le Sém inaire , ils s'app li querotl t pralclpaIemen t à la leél:ure de l'Ëcrirure fainte ,
de qu elques P eres du Conc Il e d e Trenre,'
& enco re à l'étude , 1 ° . D ans les mO Is
de Novem b re & d e Décem b re , des
fo n8:ions des Ord res mineurs -& majeurs , & des régIes de l'É g life tou~hant
les irréIYularit':s. 2°. Dans les mOIs de
Janvier "& de Février , de la difciplioe de
l'Églif", toucham les cenfllres , 3°. Dans
le mois de Mars, ils s'occuperont de la
leaure de nc~ In!truél:ions PaHorales fur
la Grace & fùr la PrédeHinJtion, & de
no<; Staruts S)'nod:lux, de!gucls ils ne
[au raient fe rendre la leél:ure rrop famili ere , devant les co nn aître à fond , puifqu'i ls do ive nt fa ij'e I:! régIe de leur con duite. 4°. D ans le mois d'Avril, de Mai ,
de J uin & de J uillet, ils s'occuperont
des que!tiOilS de Morale, dont la COI1 no iffa nce dl: la p lus néceffaire à un Ect'Iéfia.!l:ique de!tiné 1\ la condu:re des
�•
2.) {
2.)0
ames. Te ll es (one, par exe mpl e, celles
qui rega rd ene l'admin i[har ion des Sacre mens , la réc irarion des Heures Can on iales , la célébrarion de la MeJfe, la
reHicuri on, les empêchemens de manage.
XII. Afi n qu' ils r ecirent encore un
autre ava ntage im portant d e leu r féjou r
dans le Sémi naire , ils s'y exerceront à
faire le P rône . Pour ce t effet , ils en fer o nt COlIS à leur cour au R éfeé!:o ire les
D imanches ou F êres [olemnelles ~en
dane le dîner ou le Couper d e la Comm unauté. L es Direé!:eu~s leu r donneront
cnfuite en particulier, [ur ces difcours
les avis qu ' ils croiront devo ir leu r êrr~
ut il es. Ils doivent [e [ouven ir que les
Prônes ne [ont pas des Sermons. Le
n o m même qu'on leu r donne, en fa it
[em ir la di ffér ence. Le P rône eH établi
p our in[truire les peuples des vérirés d:
la Foi qu'ils ne doi,'en t pas io-norer des
régIes de l'Évangile qu'ils fonr. obligés
d e fuivre , des préceptes de la Loi qu'ils
dOI ve nt ob Cerver , des vertus qu'ils doivent pratique r, & d es vices qu'ils doivent évirer. Ces inll:rué!:ions doivent êrre
courtes , fiml'les , familiéres, inrelligi-
bl es & à la penée de tout le monde. On
doit donc, quand on fait le l)rône ,
commencer d'abord, par dire cour ce qui
eH conrenu d.1ns l'Evangile du jour; le
reprendre cnCu ite , faire des réHexions
utiles & faluraires Cur les différenres vérirés qui y Cont enfeignées , ou en choilir
un e en particul ier , s'y arrêrer , & inftru ire fur une (eule mariére , d e ce qu'o n
doir croi re , faire ou évirer. Ces {o rres
d'e.xp lications de l'Evangile éd ifie nt les
p e~ ple s , & les in!l:ruifen t d e le urs d e,·oirs. Le Prône ell: encore très- utile aux
peuples , lorfqu'o n l eur y explique par
ordre les Comm andemens de Dieu &
de l'Églife , les Sacremens, l'Oraifon
D om in icale , le Symbole des Apôrres
la Jll~n ière d'entendre la r"leffe .
'
XIII. Nous artendons de la chariré
de toUS nos EccléfiaHiques que, pendant rou r le rems qu'ils pafferont au Sé . .
,.
Jlli nalre, pOlI r s y dIC~o Cer 11 rece,'oir les
Camrs Ordre5 , i ~s voudront bien, juCqu'à
ce que Dieu air diCp oCé de nOlIS de
mander Couvenc au Seigneur de nou's ac~
cO,rd er Ces divi nes lu miéres, de nous
fau'e connaître & Cuivre fa volonté &
de nous pardonner Des p échés , felo~ fa
�2)2
grandc mi(éricorde. A cet effet, tous
les Dimanchcs , au moins , ils diront
tous , à la fin de lell r Méditation du matin, la priére qni fuit:
PR
l É R E.
[E U Tout-Pui/Jant & éternel ,
aye'{ pitié de votre Serviteur Henry
notre Evù;ue; pardonner-lui Jes péchés ,
{" conduijéj-le , p ar votre hanté, dans
la voie du f alut éternel, en lui f aijant
vOl/loir , p ar le don de votre grace, ce
qui vou.ç efi agréable, le lui fcijant accomplir de toutes )ès forces, &, Cil lui
accordant /I lle hell reuJe t;. Jainte marc.
NOliS vo us demandons pOli r lili ces graceç , par les mérit~s de Je/us - Chrijl
Notre-Seigneur, le JOllv~r:Jùl P,if/éllr .:;.
l'El'éqlle d~ IIOS ame.' . Rl . Aù~ji Joù-il.
Xl V. Que le Seigneur neue Dieu ,
qui eH le prote E!:cu r de ceux qu i efpérellt
en lui, & fi1ns lequel il n'y .1 rien dans
J'homme de ferme 0: de fainr, fa{fe reffeiltir 1t raus ceux qui voudront fe COIlJi.tcre r il fOll di\'in Service, les eIfets de
fa ll1l[éric;orde, afin qu ' ils profitent des
jn!l rué'ion~, & qu'i ls obfcrvent fid élemcllt les Ordùnnances & les R égle mens
que nous venons. de leur donner.
D
2S3
Qu e le pieu de noS P,.res leu: donne ;~~~~·I.
Ja grace , & ru 'i~ affirmiJJe par Ja force,
COI/ tes les réJolutcons que fOl meront leurs
cœurs pendant qu' ils feront au Sémi,
.
&
naire afin qu' ils foient un Jour,
pendant ~out le cours à e leur vie, des Mi.
nifrres zélés , éclairés , labor ieux, prudens & pleins de force, qui défendent
la Foi, qui préviennent les peuples
contre les artifices & les entreprifes des
Hérétiques, & qui travaillent fans ceffe
au falut des ames.
Q'ue la paix Joit toujours Jùr eux, Eph er 6.
avec la charité & la foi, de la part de l; . '4·
Dieu le Père, & du Seigneur J. C. Que
la grace, enfin, Joit avec tOllS ceux qui
ont pOlir Notre-Seigneur J. C. Ull amour
inaltérable! Amen.
Et ferone not re pr6fente Infl:ru él:ion
PaHorale, nos préfentes Ordonnances,
& les Réglemens pour le Séminaire envoyés , publiés, :lflichés p ar tOut où b efoin fera, à la dilig-ence de notre Promoteur. Ordonnons qu'i ls foicnt imp r imés à la fuite de nos StJ,tll[S Synodaux ,
& dans la même forme, & qu'ils [oient
publiés à diffé rentes reprifes, aux Prônes
des Me!fes dc Paroiffes ; c'efl:-à.dire, au
�2)4
moins trois articles chaque Dimanche,
juftju'à ce que la leél:ure & la publication
en ayenr été enriéremenr faites.
, Donnés à Marfeille dans notre P alais
·Epifcopal, le 2 OB:obre 17{0.
~, HE N R Y, Evêq. de Marfeille.
Par MOllfiigneur,
BOYER Prêtre, S«rù" ire.
•
�
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A name given to the resource
Statuts synodaux du Diocèse de Marseille. Lûs & publiés dans le Synode tenu dans le palais épiscopal, le 18 avril 1712. Nouvelle édition imprimée par ordre de Mgr. l'Evêque de Marseille
Subject
The topic of the resource
Droit canonique
Description
An account of the resource
Édition imprimée sur ordre d'Henri-François-Xavier de Belsunce, nommé évêque de Marseille en 1709
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Eglise catholique. Diocèse (Marseille)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque de droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 40757
Publisher
An entity responsible for making the resource available
François Brebion (Marseille)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1775
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domaine public
public domain
Relation
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Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES_40757_Statuts-synodaux-Diocese-vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
254 p.
In-8
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Marseille. 17..
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Abstract
A summary of the resource.
Publiées dans le synode général, tenu le 20 septembre 1742"
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/116
Conciles et synodes diocésains -- France -- 18e siècle -- Ouvrages avant 1800
Eglise catholique Diocèse Marseille -- 18e siècle -- Ouvrages avant 1800