Histoire de la Provence]]>
Pas besoin d'aller chercher en Italie l'origine du modèle politique qui s'installe au 12e siècle en Marseille, le consulat, mais plutôt dans la renaissance économique et intellectuelle qui marque le 11e siècle, la fin des invasions des Sarrazins et la constitution du marquisat de Provence, formé au 12e siècle à partir d'une scission du comté de Provence : on assiste alors à l'expansion territoriale et démographique des villes, à l'extension des cultures agricoles et la reprise du commerce, notamment maritime.

La Provence au 12e siècle (carte de 1125)

Grâce à cet essor économique, la bourgeoisie marchande qui compose le pouvoir communal, revendique un poids politique et sa place dans les jeux de pouvoir jusque-là réservés à l'abbé, à l'évêque et au vicomte : les Marseillais obtiennent le droit d'élire des consuls dès 1178 (à défaut d'une date certaine, une charte en fait mention cette année là) mais le pouvoir reste aux mains des vicomtes.

Charles II d'Anjou dit le Boiteux (1254-1309)

La création de la confrérie du Saint-Esprit (sans rapport avec l'Hôpital du même nom) en 1212 témoigne d'une volonté grandissante d'autonomie : dotant la ville d'un gouvernement fédéral, les relations entre la bourgeoisie et les puissances épiscopales et vicomtales deviennent conflictuelles, jusqu'à confier le pouvoir supérieur à un podestat, étranger aux attributions limitées et se proclamer  République (3).

Si l'expression est très exagérée pour l'auteur qui estime que le nouveau régime s'apparentait plus à une oligarchie, le pouvoir étant concentré dans les mains de quelques familles, il était cependant plus ouvert que dans d'autres villes du Sud de la France (comme à Toulouse), ce qui explique qu'il réussit à imposer à Charles II d'Anjou le compromis du 25 juillet 1252, modus vivendi entre le Comte de Provence et la Commune de Marseille. Mais ce compromis ne dure que les 4 ans durant lesquels Charles II d'Anjou s'absente de Provence : à son retour en 1357, sans user cette fois de la force mais de l'intrigue et de l'argent, il impose son pouvoir à la ville de Marseille qui doit renoncer à sa soif d'indépendance par le traité du 2 juin 1257 (Chapitres de la Paix) et par le traité du 13 novembre qui prévoit que Charles II d'Anjou aurait le droit de confisquer les biens des Marseillais s'ils se révoltaient. Les quelques patriotes, nostalgiques de l'époque où la Commune s'administrait librement et sans espoir d'un soulèvement populaire, fomentèrent une conspiration : suite à un verdict d'une rare sévérité sous Charles II d'Anjou, tous seront exécutés le 22 octobre 1264 au plan Saint Michel (La  Plaine).

Réfs.
1. Marquisat de Provence - Wikipédia
2. Marseille de l'an mil au rattachement à la France - Wikipédia
3. Pour le détail sur la République marseillaise, voir les autres documents liés sur Odyssée]]>
1925]]> fre]]> Marseille. 13..]]>
Histoire des religions]]> Histoire de la Provence]]>
]]>
1925]]> fre]]> Provence. 19..]]>