Mémoire soutenu dans le cadre du Master 2 - Métiers des archives et des bibliothèques. Médiation de l’histoire et humanités numériques, 2019-2020
Dans ce mémoire, C. Mienville fait le point sur la définition même de ce singulier objet qu'est une affiche, ce document éphémère que l'on placarde sur les murs pour avertir un public, large ou restreint, public ou privé, de l'imminence d'un évènement, et interroge cette volonté, en apparence contradictoire, de préserver ces traces "
occasionnelles". Quel statut documentaire, quelle valeur archivistique, quelle qualification bibliothéconomique, quel poids historique accorder à ces objets longtemps restés inclassables, baptisés placards, aveu d'une identité assez floue ?
Une annonce de soutenance de thèse de 1781
une affiche sur papier chiffon que d'aucuns apparenteraient à une relique
Ces documents très fragiles, en général de grand format, souvent abîmés, où support, texte et image ne font qu'un, ont parfois été conservés sur l'initiative de personnels de l'université, en dehors de toute consigne particulière et sans nécessairement s'inscrire dans un projet scientifique de conservation précis. Mais le plus souvent, ils ont été récupérés par de simples particuliers, ce qui explique aujourd'hui leur rareté et l'origine de quelques dons inespérés faits à l'université au début du 20e siècle.
Depuis plusieurs années, une nouvelle sensibilité s'est emparée de la question patrimoniale : l'image que l'institution universitaire a pu donner d'elle-même à travers ce support de communication publicitaire organisée autour d'évènements importants, sans être toutefois exceptionnels (soutenance de thèses, ouverture des cours, postes de professeurs vacants) fait à l'évidence partie intégrante de son histoire.