Droit civil]]> Droit romain]]>
Thèse : Thèse de doctorat : Droit : Aix : 1883

Notes : La thèse porte : Marseille (20, rue des Feuillants) : Antoine Zaratin, Typographe-Lithographe, 1883]]>
1883]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit public]]> Droit pénal]]> Histoire]]>
Après sa démobilisation en 1916, René Cassin donne des cours sur la condition juridique des ennemis en temps de guerre. Ces dix leçons, jusqu'à présent méconnues et restées sous forme de notes manuscrites au style télégraphique, ont été découvertes par Julien Broch, historien du droit, qui en donne ici une version remise en forme et en livre une analyse qui met en lumière le difficile équilibre que doit trouver le juriste entre les dévastations de la guerre et une législation d'exception qui s'affranchirait de certains principes fondamentaux du droit qu'il entend défendre : René Cassin donne ces cours l'année même où Français et Allemands s'enlisent dans les terrifiantes tranchées de Verdun et s'enfoncent dans un abîme meurtrier inconcevable.

"René Cassin (1887-1976) apparaît d’abord à nos yeux comme le « légiste » de la France libre, le chantre des droits de l’Homme, Prix Nobel de la Paix 1968, ou encore le grand commis de l’État. On en oublierait presque que, avant ce Cassin-là, il y a eu le Cassin universitaire « privatiste ». Grièvement blessé lors de la Grande Guerre, il est retourné à la vie civile pour enseigner à la Faculté de Droit d’Aix-Marseille qui l’avait formée. Au cours de ces années de guerre à l’arrière, il a dispensé un cours, jusqu’ici demeuré inédit, sur la condition des sujets ennemis en temps de guerre.

René Cassin, mobilisé en 1914, revient à la civile en 1916 (1)

L’édition scientifique qui en est ici donnée est d’une haute valeur. Elle éclaire tout un pan, relativement méconnu, de la « législation de guerre », qui consiste, selon Cassin, à « empêcher la réalisation de tous les actes qui sur notre propre sol pourraient contribuer à soutenir et protéger la résistance de nos ennemis ». Il y décrit des pays rivalisant d’audaces juridiques (Restrictions à la liberté de circulation, atteintes aux droits patrimoniaux et à la capacité d’ester en justice, déchéances de nationalité, internements administratifs) destinées à contrer un ennemi intérieur par définition difficilement repérable, qui plus est dans un contexte d’« espionnite aigue », avec toujours le risque de frapper indistinctement tous les étrangers, les civils étant hélas moins bien protégés que les militaires par le droit international.

Universitaire en devenir, Cassin a été pris dans l’engrenage des contraintes : fallait-il faire preuve d’esprit critique par rapport aux mesures frappant les ressortissants des puissances ennemies ou, au nom d’un patriotisme cocardier, de la « guerre pour le droit » menée par nos juristes face à l’apologie germanique de la force brute, taire les atteintes aux droits les plus fondamentaux ? Semble-t-il que ce Cassin première manière, tout en déplorant mezzo voce certains excès des dispositions adoptées au coup par coup dans un contexte d’immédiateté a préjugé que la France, exemplaire, aurait tenu la balance égale entre l’impératif de sécurité et la sauvegarde nécessaire des libertés individuelles."

Texte de Julien Broch, MCF HDR, Centre d'Études et de Recherches en Histoire des Idées et des Institutions Politiques (CERHIIP), Aix-Marseille Université, rédigé pour la 4ème de couverture de l'édition imprimée de 2021.

L’Institut International des Droits de l’Homme a accordé à J. Broch les droits sur les manuscrits de R. Cassin pour établir cette édition scientifique.

1. Professeur Réné Cassin, in Nos Facultés de Droit]]>
1916]]> 2021]]> fre]]> France. 19..]]>
Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Droit privé]]>
En 1938, René Cassin prend une initiative originale : donner à la radio d'Etat Paris PTT un cours sur les droits de succession. Il inaugure ainsi une nouvelle forme d'enseignement que l'on suit à la manière d'un feuilleton radiophonique : 32 leçons d'un quart-d'heure : pas besoin de suspense pour fidéliser l'auditoire (1), le programme est découpé en séquences assez courtes pour ne pas lasser et suffisamment ouvertes pour donner envie de connaître la suite. Une brève allusion à l'émission précédente donne le sentiment de reprendre une discussion à peine interrompue... (2)

Nous sommes loin du cours magistral et solennel donné dans le grand amphithéatre d'une Faculté de Droit. Nous sommes loin également de l'écoute supposée attentive et respectueuse d'un auditoire restreint et bien identifié, les étudiants, futurs magistrats et futurs avocats, concentrés sur leurs prises de notes. Nous sommes proches en revanche d'une certaine idée humaniste et sociale de l'éducation comme outil d'émancipation du plus grand nombre (3 & 4). Et l'époque s'y prête : la radio est déjà bien présente dans les villes et tente de s'implanter dans les communes rurales (60% des ménages français en seraient équipés en 1939, source Ministère de la Culture (5)) et la question des successions et héritages ne peut laisser indifférents les foyers confrontés aux duretés économiques, aux incertitudes de l'avenir (la montée des périls se précise) ou plus prosaïquement au morcellement de leur patrimoine, parfois destructeur quand ils s'agit d'exploitations agricoles.

René Cassin (10 ans après son premier cours à la radio, Déclaration Universelle des Drois de l'Homme, 10 oct. 1948)

Julien Broch, qui a retrouvé les notes inédites de ces cours, remet en perspective cette aventure peu conventionnelle d'un grand juriste qui explique à des profanes des textes ardus en utilisant les dernières techniques de la radiodiffusion. Et de souligner l'incidence plus générale des techniques de communication sur la pédagogie, au delà du cas de l'enseignement du droit et de cette démarche originale de vulgarisation.

"René Cassin (1887-1976) apparaît d’abord à nos yeux comme le « légiste » de la France libre, le chantre des droits de l’Homme, Prix Nobel de la Paix 1968, ou encore le grand commis de l’État. On en oublierait presque que, avant ce Cassin-là, il y a eu le Cassin universitaire « privatiste ». grièvement blessé lors de la Grande Guerre, il est retourné à la vie civile pour enseigner à la Faculté de Droit d’Aix-Marseille, avant de rejoindre Lille à l’issue du concours d’agrégation, puis la capitale.

Au cours de ces années, il n’a pas hésité à dispenser un savoir académique, très marqué par la technicité, hors les murs de l’Université. Entre le 3 novembre 1938 et le 2 mars 1939, chaque semaine pendant quinze minutes, Cassin s’est livré à une expérience pédagogique innovante : l’enseignement du droit des successions, à la radio, sur les ondes de Radio-P.T.T.

"Ce sont ses notes de cours, inédites jusqu’à présent, qui sont reproduites dans la présente édition scientifique. Elles montrent que Cassin a correspondu assez bien au « modèle » du professeur de droit de la première moitié du XXe siècle, à la fois ouvert aux nouveautés et aux engagements politiques sociaux.

L’initiative était audacieuse, et le pari risqué. C’est que les contraintes n’étaient pas peu nombreuses, qu’elles aient été techniques (auxquelles le traditionnel cours magistral à bien dû s’adapter), administratives (le cahier des charges de la station et la nécessité d’exposer des données techniques à un public par définition inconnu) ou facultaires (parler en universitaire mais pas au nom de l’Université). Le cours en question fut de facture classique. L’auteur a toutefois montré sa grande pédagogie, sa fine connaissance de la doctrine et de la jurisprudence mais aussi des données du droit comparé. Il n’a pas répugné non plus à donner son avis en plusieurs occasions. Le courrier des auditeurs est là pour montrer que le succès a été au rendez-vous…"

Texte de Julien Broch, MCF HDR, Centre d'Études et de Recherches en Histoire des Idées et des Institutions Politiques (CERHIIP), Aix-Marseille Université, rédigé pour la 4ème de couverture de l'édition imprimée de 2021.

L’Institut International des Droits de l’Homme a accordé à J. Broch les droits sur les manuscrits de R. Cassin pour établir cette édition scientifique.

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Notes et références

1. Les Archives nationales de France précisent que le dossier relatif à ces enregistrements contient de nombreux courriers d'auditeurs (382 AP 7) et montre que R. Cassin maîtrisait déjà très bien les les techniques de la radio quand il est appelé en 1939 au Commissariat national à l’Information et quil s'adressera l'année suivante aux Français à partir des studios de la BBC (il rejoint le Général de Gaulle à Londres dès l'appel du 18 juin 1940).
Archives Nationales de France. - Fonds René Cassin (1914-1976), in FranceArchives -  Portail National des Archives
2. A la fin de la 32ème leçon du 2 mars 1939, R. Cassin informe son auditoire qu'il a terminé son cours sur l'héritage mais que pour être complet, il le complètera par l'étude des donations et des testaments le mardi suivant. Annonce restée sans suite, R. Cassin devant partir en mission (précision de J. Broch)
3. Histoire de l'éducation populaire - Education populaire
4. Edutation populaire  -  Wikipédia
5. Philippe Tetart. - Le grand divertissement radiophonique ou la naissance d'un nouveau loisir - L'histoire par l'image
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1938-1939]]> 2021]]> fre]]> France. 19..]]>
Botanique]]>
Mention sur la page de titre "Legs Louis Laurent, 1946".

Louis Castagne, une personnalité de Miramas (1785-1858)

L'étude de Louis Castagne porte sur un territoire bien délimité : Marseille et ses environs qu'un marcheur peut atteindre en deux heures à pieds, soit 8 à 10 km environ (sans donner de carte, il en précise les limites extrêmes). Dans ce périmètre, Castagne a rencensé les 646 genres (ensembles des espèces partageant des caractères communs) qu'il a identifiés (liste en fin de volume), plantes cultivées exclues. Ces observations doivent être replacées dans leur contexte scientifique et historique :

- trois ans après sa mort, Alphonse Derbès (zoologiste et botaniste, professeur à l'Université d'Aix-Marseille) retrouvera quantité de matériaux et le manuscrit du "Catalogue des plantes qui croissent naturellement dans le département des Bouches-du-Rhône", projet d'une encyclopédie très détaillée qui aurait donné pour chaque plante du département tous les renseignements scientifiques utiles sans se limiter aux seuls intérêts des naturalistes (qualités industrielles, agricoles, nutritives, médicinales, etc.), même si Derbès doute de l'utilité absolue de ces informations, compte tenu du lectorat de cette litttérature. Plus globalement, ses études s'inscrivent dans le vaste projet collectif d'élaborer la Flore de France et auquel participe Castagne avec la conviction que des études locales permettront pus tard de suivre l'évolution de certaines espèces et la mutation de certains de leurs caractères.

- par ailleurs, "fruit de plusieurs années de recherches" (voir préface), une partie de ses études est antérieure aux années 1840, donc avant les grandes mutations industrielles du milieu du 19e siècle qui vont bouleverser Marseille en la transformant en une ville et un port industriel et commercial de premier plan : avec l'adduction des eaux de la Durance, l'arrivée du chemin de fer et  l'installation d'entreprises de transformation et de transport, Marseille connaît un accroissement territorial et démographique sans précédent. Le travail de Castagne reste donc un étude de référence historiquement datée et irremplaçable pour l'étude d'un patrimoine naturel remodelé par les activités humaines .

L'ouvrage propose quelques planches monochromes et partielles de plantes auquel le nom de Castagne restera attaché, comme Monosporus Pedicellatus (source :  https://www.gbif.org/species/2657030) ou Melapsora Euphorbiae (Melampsora euphorbiae (Ficinus & C.Schub.) Castagne, 1843 - source : https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/464486).

Monosporus pedicellatus (Sm.) Solier & Castagne

Comme pour tous les études systématiques de flores, la question de l'exhaustivité, impossible à atteindre pour de grandes surfaces, reste ouverte : en 1862, Derbès précisera qu'il a ajouté une quarantaine de plantes découvertes par de zélés botanistes au cours de leur campagne d'herborisation et que n'avaient pas signalées Castagne.

1. Catalogue des plantes qui croissent naturellement dans le département des Bouches-du-Rhône ; Avec une préface, la Biographie de Castagne et un Aperçu général sur la végétation du département des Bouches-du-Rhône, 1862. Consulté sur Numilyo
2. Flore de France, ou Description des plantes qui croissent naturellement en France et en Corse, 1847. Consulté sur Gallica]]>
1845]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Botanique]]>
Lors de la parution à titre posthume du "Catalogue des plantes qui croissent naturellement dans le département des Bouches-du-Rhône", Alphonse Derbès soulignait que les botanistes, en digne successeurs de Louis Castagne, poursuivaient leur travail d'identification des plantes provençales et en avaient déjà ajoutées une quarantaine au premier Catalogue. La question pouvait se poser de savoir si elles étaient arrivées sur le sol provençal après 1851, date de parution d'un supplément à la première édition du Catalogue de 1845 ? Car, comme d'autres collègues,  L. Castagne avait poursuivi sa quête, ce qui justifia, 6 ans plus tard, la publication d'un supplément. Rédigé selon un plan identique, ce supplément présente 242 genres (le catalogue de 1845 en recensait 646) et 4 planches de facture identique.

Gloeosporium castagnei

La poursuite du travail d'exploration explique-t-elle à elle seule le nombre si important de nouvelles espèces observées sur ce même périmètre, notamment dans le domaine cryptogamique (champignons et plantes sans fleurs) ? Un nombre de nouvelles espèces, en particulier de champignons, si surprenant que les botanistes s'interrogent sur les critères de distinctions et se demandent. Non, car comme le fait observer Castagne dans sa préface de 1850, le commerce maritime, très actif et en plein essor à Marseille, amène inévitablement des semences d'outre-mer (il ne cite d'autres vecteurs de dissémination comme les espèces animales ou, les phénomènes météorologiques, par ex.) Avec sa rigueur méthodologique, Castagne ne retient les espèces importées qu'à la condition qu'elles se multiplient dans plusieurs localités distantes, certaines ne parvenant pas à s'adapter réellement. Une reconnaissance implicite que le terme "les plantes qui croissent naturellement aux environs de..." doit être compris dans un certain sens.

Toujours prêt à reconnaître la contribution des autres botanistes, à qui il semble confier la poursuite de son oeuvre (il décèdera sept plus tard), Castagne précise qu'il mentionne les plantes de la Flore Française de Grenier et Godron (1ère partie du 2nd vol. nouvellement paru, op cit) "indiquées à Marseille, soit nouvellement découvertes, soit détachées des espèces déjà connues" et qu'il n'a pas comprises dans son propre Catalogue".]]>
1851]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Botanique]]> Histoire de l'université]]>
Bocage Byzantium (1784)

Certaines des plantes citées au sein de cette flore ont été retrouvées intégrées au sein de l’Herbier général de la Faculté des Sciences d'Aix-Marseille Université.

Bruno Vila, MCF, collections naturalistes, IMBE, Aix-Marseille Université, Herbier Général de la Faculté des Sciences]]>
18??]]> lat]]> Bosphore, Détroit du (Turquie). 18..]]> Thrace (Turquie). 18..]]> Byzance (ville ancienne). 18..]]> Istanbul (Turquie ; province). 18..]]> - Feuille [Istanbul] ; - ; [1914-1915], ISBN : A81_46. - Série : Istanbul (Turquie) - Env. de, Topographie, 1:25 000, 1914-1915, 51 + 2 feuilles
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=80543]]>
Droit commercial]]>
Cette étude s’attache à définir ce qu’est une société civile à forme commerciale, explicitant son régime juridique et évoquant le cas de sa transformation en société de commerce]]>
1899]]> fre]]> France. 18..]]>
Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]>
Ex-dono manuscrit de l'auteur sur la page de garde : Offert à la bibliothèque de l'université Aix-Marseille. [Signature] E. Castre. 30 Xbre 1912. Etiquette collée sur le plat intérieur : "Atelier de reliure P. Leydet 57 rue de la Rotonde Marseille. Tel. NA-52-11.]]>
1912]]> fre]]> France. 19..]]>
Antiquité]]> Archéologie]]> .]]> Bibliogr. p. [VII]-XIV. Notes bibliogr. Index (Notes)


L'Afrique romaine - année 42 de notre ère

La Maurétanie césarienne d'après une carte de Ptolémée

Résumé
La Maurétanie césarienne s’étendait principalement sur l'actuelle Algérie centrale et occidentale. L’essai s’appuie sur les textes des géographes antiques, les récits de voyages de l’époque moderne ainsi que sur les notices archéologiques et les mémoires rédigés à l’époque coloniale, pour présenter la géographie physique et humaine de l’Algérie sous administration romaine. Le volume se compose de 3 parties : le pays et ses habitants, la topographie, et la géographie administrative. Il comporte des appendices relatifs à une carte de la Maurétanie césarienne d’après Ptolémée, en fin de volume, ainsi que des tables des noms anciens et des noms modernes.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian – MMSH, Aix-en-Provence)
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1891]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> Maurétanie Césarienne]]> - Feuille Miliana - Cherchel ; 4 et 13 ; 1958 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_013a_958.
"Révision de 1914 ; Complété en 1924 ; [tirage] 4-58"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32629]]>
]]> Droit maritime]]> Droit romain]]>
Etude de l’hypothèque en droit romain et de l’hypothèque en droit français (du XIXe siècle) à travers le commentaire de la loi du 10 juillet 1885 relative à l’hypothèque maritime]]>
1887]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]> Droit romain]]>
Etude du gage en droit romain et en droit commercial français du 19e siècle à travers des thématiques différentes selon les époques]]>
1883]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit ultramarin]]> Les chercheurs dépendaient d’universités ou laboratoires très divers : Aix, la Réunion, Maurice, Madagascar, Comores, mais aussi Bordeaux, Nice, Paris, Pau… La zone étudiée prioritairement est celle de l'espace maritime et des pays du sud-ouest de l'Océan Indien, dont plusieurs, par leur statut, sont intégrés à la France.
L’Institut de Droit de l’Outre-Mer (IDOM) dirigé par Laurent Tesoka à Aix, a quelques chercheurs sur cette aire géographique (Mayotte, Comores…)
Collection : 18 volumes (1974-2005)]]>
1976-2006]]> fre]]> France. 19..]]>
Nous rappelons que la mise en ligne de ces articles se fait exclusivement dans un but académique (fichiers réutilisables à des fins non commerciales) et avec l'accord des éditeurs et des directeurs des revues concernées".

Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]>
Le nouveau bulletin aura un champ d’investigation plus étendu : le droit civil et le droit commercial mais aussi le droit du travail, le droit pénal, la procédure civile ou pénale.

Ce nouveau bulletin, édite désormais par les Presses Universitaires d'Aix-Marseille, sera semestriel ce qui permettra aux praticiens de connaitre dans un délai relativement bref l’état de la jurisprudence aixoise. Il a été conçu comme un instrument susceptible d'éclairer les praticiens dans leur travail quotidien.

L'Institut d'Études Judiciaires
Le Centre de Droit Social
Le Laboratoire de Droit Pénal International et de Criminologie Comparée".

Editorial du n° 2, 1993
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1993-]]> ]]> fre]]> France. 19..]]>
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Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> Cette publication est significative en ce qu’elle manifeste une évolution sensible depuis la seconde moitié du XIXe siècle et qui s’accentue dans les dernières décennies du XXe siècle. En effet, les particularismes juridiques locaux se sont progressivement effacés, ainsi que les arrêtistes du Palais, assurant le triomphe des maîtres de la faculté. En recueillant la jurisprudence dans ce bulletin, les rédacteurs la considèrent toujours utile à l’exercice des professions juridiques, mais assument de plus en plus une vocation scientifique, comme semble l’attester une publication moins rapprochée se limitant à quatre livraisons annuelles. Le bulletin des arrêts civils et commerciaux est donc moins un recueil d’arrêts qu’un ensemble d’« analyses de jurisprudence ». A cet égard, l’ajout de « chroniques » témoigne d’un intérêt croissant pour la doctrine. Les observations s’étoffent et deviennent de minutieux commentaires d’arrêts, les rédacteurs se livrant à une véritable exégèse avec cette volonté de placer chaque arrêt au sein d’une jurisprudence nationale envisagée comme un corpus scientifique.

Source : Pierre-Nicolas Barénot, « La réception des arrêts des cours d’appel dans les recueils nationaux de jurisprudence au XIXe siècle », in Laurence Soula (dir.), Les cours d’appel. Origines, histoire et enjeux contemporains, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 117 et s.]]>
1975-1992]]> fre]]> France. 19..]]>
Doctrine juridique française]]> Droit administratif]]> 1979-]]> fre]]> France. 19..]]>
Nous rappelons que la mise en ligne de ces articles se fait exclusivement dans un but académique (fichiers réutilisables à des fins non commerciales) et avec l'accord des éditeurs et des directeurs des revues concernées".

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Médecine]]>
Contient la table des matières du 1er manuscrit : Mémoires du Cercle Médical de Marseille (1819-1820), cote MS-2-233383, p. 1-4]]>
1819-1821]]> fre]]> France. 18..]]>
Santé publique]]> Médecine]]> La table des matières de ces mémoires figure dans les premières pages du manuscrit : Cercle médical de Marseille : statuts et comptes rendus des assemblées de la Société (1819-1821), cote MS in folio 2 -233390]]> 1819-1820]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire de l'université]]> ]]> 1890]]> fre]]> Droit rural]]> Droit coutumier]]> Agriculture]]>

La presse généraliste et la presse professionnelle ont fait un large écho à la réforme du statut du fermage
(L'Agriculteur provençal, 15 nov. 1945)

Porté par un climat politique favorable aux réformes sociales, le projet de loi sera définitivement adopté par l'Assemblée constituante l'année suivante : il va plus loin qu'une simple modernisation administrative des contrats et de la gestion des exploitations et vise à une amélioration plus globale des conditions de vie, notamment au niveau des bâtiments agricoles et de l'habitat. Dans certaines régions, notamment celles les plus éloignées des grandes métropoles industrielles comme la Bretagne ou l'Aveyron, le milieu rural n'a pas beaucoup évolué depuis le 19e siècle, et pas seulement au début du premier conflit mondial mais également à l'aube du second : pour seul exemple, une enquête est adressée aux habitants de la ville de Quimper en 1946 pour leur demander s'ils souhaitent avoir l'électricité chez eux (à l'époque, le raccordement au réseau n'est pas encore obligatoire en France).
Après la Guerre 1914-1918, apparition des premiers tracteurs Renault dans les campagnes françaises

Le monde rural sortira triplement dévasté de la Première Guerre mondiale : sur les plans humains (1,5 million de soldats tués), fonciers (3 millions d'hectares ravagés) et culturel : un monde nouveau et qui fait peu de cas des traditions s'invite brutalement, chargé de menaces jusque là ignorées mais porteur aussi de promesses encore jamais imaginées. Le machinisme agricole en fera partie : avec tant de bras manquants dans un pays qui a faim, la reconversion des chars de combats en engins de travaux agricoles (ci-dessus, un modèle Renault sur roues du début des années 1920) bouleversera les modes de production. 

L'évolution juridique des contrats de location et d'exploitation (bail rural, fermage, métayage) est autant l'adaptation du droit à une agriculture en pleine mutation qu'il en facilite l'expansion. Rappelons que ce document est en fait, à peine 20 ans plus tard, une mise à jour de la 1ère édition de 1936, travail commandé en 1933 par le Ministère de l'Agriculture, en application de la loi du 3 janvier 1924, art. 4, qui enjoint toutes les Chambres d'Agriculture à grouper, codifier, et coordonner les coutumes et les usages locaux à caractère agricole, sources de décisions judiciaires. Même si nous ne sommes pas encore dans les années d'après-guerre où la dimension nationale, unitaire et centralisatrice, deviendra omniprésente, difficile de ne pas voir dans cette demande une inquiétude sur la diversité des droits locaux et de leurs interprétations.]]>
1955]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Chimie]]>
La nouvelle Faculté des sciences de Marseille (1922)

Cette dizaine d'affiches des cours de l'École de chimie nous montre que dans les années 1920, c'est la Chambre consulaire de Marseille qui organisait la formation des futurs chimistes et ingénieurs-chimistes de l'Université d'Aix-Marseille (titres officiels fixés par les arrêtés ministériels des 10 juillet 1909 et 23 Févier 1921). L'objectif de l'école était bien "de former et de fournir à l'industrie marseillaise et à la région provençale des chimistes de laboratoire et des chimistes-ingénieurs".

Chambre de commerce - Institut Technique Supérieur - Faculté des sciences (Marseille, 1920)

Cette formation, orientée vers les besoins des industriels et des cultures méditerranéennes, inclut aussi les techniques de l'ingénieur. Elle dure trois années et reste réservée aux bacheliers ayant obtenu la 2ème partie mathématiques au baccalauréat; à défaut, les candidats doivent passer un examen de maths, physique et chimie.

L'École de Chimie, créée en 1907 (cliché plus tardif)

Si les cours étaient effectivement donnés dans les locaux tout neufs de la nouvelle Faculté des Sciences avec ses salles de cours modernes, implantée place Victor Hugo, l'Ecole de Chimie relevait alors de l'Institut Technique Supérieur, créé en 1917 par la Chambre de Commerce, lui-même rattaché à la Faculté (salles de TP équipées de paillasses) : son Laboratoire d'Essais Techniques assurait la passerelle avec l'industrie. Pour simplifier encore plus les choses, le doyen de la Faculté des sciences, signataire de ces affiches (ces années-là, Paul Rivals, Pr. de chimie industrielle), est également directeur de l'Institut technique.

Paul Rivals, doyen des sciences de 1918 à 1934 (1864-1939)

Les non-bacheliers pouvaient suivre une année de formation dans la section d'enseignement professionnel pour obtenir le titre d'aide-chimiste. Signe de l'évolution du niveau de qualification, la durée de formation de 8 mois en 1920 est portée à un an à partir de 1922.

Chimie St Charles - les paillasses des salles de TP (un patrimoine aujourd'hui historique)

Compte tenu de l'activité portuaire de la ville et de sa connexion avec la Chambre de commerce, on ne sera pas surpris de voir qu'à partir de l'année scolaire 1923-1924 (donc juste après la grande Exposition coloniale de 1922 ...) la formation des chimistes et ingénieurs-chimistes intègre "les questions qui intéressent les cultures des colonies françaises".]]>
1920-1926]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Droit commercial]]> Droit international]]> Commerce maritime]]> Un mois après la signature de l'armistice du 11 novembre 1918, l'Institut Technique Supérieur annonce par voie d'affichage un nouveau programme de cours d'économie. Cette année-là, ils auront bien lieu à la Faculté de Sciences de Marseille mais dans ses locaux Allées des Capucines, alors que les futurs cours de chimie seront inaugurés en 1920 dans ses nouvelles salles de cours, place Victor Hugo. Après l'ouverture de ces nouveaux locaux, les cours d'économie continueront à être donnés dans ce qui est désormais appelée ancienne Faculté des Sciences. À la rentrée scolaire de 1924-1925, les cours migrent Allées Léon Gambetta.

Des cours d'économie à la Faculté des sciences...

Comment pouvons-nous savoir que ces cours sont nouveaux ? Parce que cette structure vient tout juste d'être créée (1917) et que son annonce précise "Exceptionnellement cette année, en vue de faire connaître le nouvel enseignement, les conférences seront ouvertes au Public en dehors des étudiants régulièrement inscrits".

La création des cours d'économie de 1918-1919 : une annonce au vert intense effacé par le temps

Qu'un institut technique organise des cours de droit et d'économie peut déjà paraître surprenant mais en plus qu'il vise explicitement un public non-étudiant est encore plus étonnant. Mais quoi de plus normal pour une structure qui dépend de la Chambre de Commerce, organisation privée qui ne cesse d'œuvrer pour accroître les compétences techniques, juridiques et commerciales du milieu industriel marseillais et favoriser son rapprochement avec le monde universitaire ? Et le contexte l'exige : chacun pressent ou espère que la paix va revenir et ouvrir une période de reconstruction qui mobilisera les forces vives du pays.

Des conférences économiques à destination des entreprises : après la fermeture des bureaux

Les cours annoncés en 1918, remplacés par des conférences dès l'année scolaire 1920-1921, au goût de cours du soir, sont d'abord proposés aux futurs chefs de maison et employés supérieurs (1919-1920) puis à tous ceux qui peuvent être appelés à la direction des affaires commerciales et industrielles ou qui aspirent aux emplois supérieurs dans les grandes maisons, sociétés et compagnies de toutes sortes, dans les banques et établissements de crédit. À partir de 1922-1923, le public visé se précise davantage : fils de patrons, ingénieurs, etc. Ce haut enseignement commercial (mention qui apparaît en sous-titre en 1921-1922 puis en caractères si grands à partir de 1922 qu'elle éclipse tout le reste), est sanctionné par un diplôme après deux années d'étude ou un simple certificat après une seule année.

Si la section économique est dirigée par Paul Masson, Pr à la Faculté des Lettres, spécialiste en histoire et géographie économiques (études sur Marseille et les échanges coloniaux), la majorité des cours est donnée par les enseignants de la Faculté de Droit d'Aix, en fonction de leur spécialité : comptabilité, douanes, droit commercial, administratif et fiscal, les produits et échanges commerciaux, et bien sûr, les grands ports et le droit maritime. Forte de ses relations avec les entreprises, l'empreinte de la Chambre de Commerce se retrouve tout naturellement dans les sujets divers qui sont traités le vendredi par des notabilités du monde industriel et commercial.]]>
1918-1927]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie]]> Histoire de la Provence]]>
La Chambre de commerce de Marseille joue un rôle moteur dans l'économie provençale et traite de tous les grands dossiers stratégiques de l'infrastructure utile et nécessaire à l'économie locale et au-delà : transport maritime et fluvial, tissu industriel et commercial, aménagement du territoire et commerce colonial.

Chaque livraison de la revue présente le bilan de l'année précédente (le volume de 1884 donne la synthèse de 1883) et le budget de l'année en cours ou de l'année suivante qui correspond à l'année d'édition.

Exception : pour l'année 1914, sont édités en 1915 le bilan de 1914 et l'année suivante, en 1916, un bilan spécial consacré à l'effort de guerre durant l'année 1914. A partir de ce volume, les bilans présenteront un chapitre supplémentaire dédié aux conséquences de la guerre sur le commerce.]]>
  • Renouvellement partiel des Membres de la Chambre - Séance d'installation des nouveaux Membres
  • 1ère partie - Questions maritimes et de navigation intérieure
          I. - Chemins de fer
          II. - Postes, Télégraphes, Téléphone
          III. - Douanes françaises
          IV. - Douanes étrangères
          V. - Législation fiscale
          VI. - Légisation commerciale et industrielle
          VII. - Questions coloniales
           VIII. - Queslions diverses
  • 2ème partie - Questions commerciales, industrielles et économiques

          I. - Chambre de Commerce
          II. - Bourse et Condition des soies
          III. - Enseignement technique
          IV. - Ports, Docks, Outillage des ports
          V. - Chemins de fer, Tramways, Postes
          VI. - Questions diverses d'intérêt local


Les rubriques de la 2nde partie s'étoffent au cours du temps :

          I. - Chemins de fer
          II. - Postes, Télégraphes, Téléphones
          III. - Douanes françaises
          IV. - Douanes Étrangères
          V. - Législation Fiscale
          VI. - Législation Commerciale et Industrielle
          VII. - Législation civile el administrative
          VIII. - Questions coloniales
          IX. - Questions diverses

  • 3ème partie - Questions intéressant Marseille et sa circonscription
          I. - Chambre de Commerce
          II. - Bourse et Condition des soies
          III. - Enseignement technique
          IV. - Ports, Docks, Outillage des ports
          V. - Chemins de fer, Tramways, Postes
          VI. - Questions diverses d'intérêt local

Conséquences du conflit, le plan de l'ouvrage s'enrichit d'une nouvelle partie exclusivement consacrée à l'impact de la guerre sur les affaires et développe l'ancienne 3ère partie à partir de 1915 :

  • 3ème partie - Problèmes commerciaux posés par la Guerre
  • 4ème partie - Questions intéressant Marseille et la circonscription
       I. - Chambre de Commerce
       II. - Bourse le Condition des Soies
       III. - Enseignement technique
       IV. - Ports, Docks, Outillage, Main-d'oeuvre, Camionnage
       VI. - Reprise du travail et des affaires
       VII. - Subsistances et Ravitaillement
       VIII. - Émission de Bons de monnaie
       IX. - Comité de l'Or et des Bons de la Défense nationale des Bouches-du-Rhône
       X. - Emprunt national

  • Budgets de la Chambre de Commerce : exercice année 19xx
  • Table des matières
       Table analytique
       Table alphabétique des noms de personnes citées dans cet ouvrage (à partir de 1904) 
]]>
1854-1939]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]> ompte-rendu des travaux / Chambre de commerce de Marseille (1854-1939)", 1907, pp. 23-27

L'Exposition coloniale de Marseille de 1906, qui a eu les honneurs de la visite du Président de la République Fallières, connaît un tel succès qu'il est décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable".

L'Institut colonial est pronfondément transformé et étendu : il comprend désormais le Musée colonial qui conserve un caractère résolument scientifique avec les Cours coloniaux assurés par des professeurs de l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, un Musée commercial et un Office de renseignements dédié aux besoins documentaires des industriels, des importateurs et des armateurs. 

Pour pérenniser le projet et offrir à l'Institut un budget stable sans devoir se soucier de chercher constamment de nouvelles recettes, la Chambre de Commerce lui octroie une allocation annuelle en complément de la subvention qu'elle donne déjà aux cours coloniaux et au jardin botanique du Parc Borély.]]>
1907]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie]]> Histoire de la Provence]]> ]]>
Quand en 1861 la plus vieille Chambre de Commerce du monde (créée en 1599) reçoit du Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics, la demande d'un bilan semestriel de l'économie locale, c'est un coup dur qui ne pouvait pas tomber plus mal : cette année là est l'une des plus mauvaises enregistrées depuis longtemps. La cause ? : le conflit américain qui a fermé les débouchés les plus rentables, des récoltes médiocres, l'instabilité récurrente de la législation commerciale et, si cela ne suffisait pas, diverses autres menaces extérieures (échec de certains emprunts, faillite de la Turquie, situation incertaine de l'Italie,...). Les 3 années suivantes ne seront guère plus brillantes.


La Chambre de commerce de Marseille 19e siècle
(aujourdhui, CCI métropolitaine Aix-Marseille Provence)

Complément local et marseillais des "Compte-rendu des travaux / Chambre de commerce de Marseille", les "Compte-rendu de la situation industrielle et commerciale de la circonscription de Marseille" proposent un bilan très détaillé des mouvements portuaires : à elle seule, la liste des produits qui entrent et qui sortent du port de Marseille donne une idée précise de l'économie locale et du rôle de la ville dans l'économie provençale et nationale. Une véritable radiographie de tout l'import/export maritime.

Dans la toute première édition, on apprend que dès 1861 les navires à vapeur ont déjà toute leur place à côté des navires à voile.

La liste des produits donne une idée des besoins de l'économie française : denrées alimentaires (céréales, fruits, légumes, huiles, sucres), matières premières minières et énergétiques (charbon, pétrole), produits indutriels de base (sels, savons) et textiles (laine, cotons, soies).

Son évolution est toute aussi pleine d'enseignements : engrais, cuirs, produits chimiques, etc... La nomenclature des produits doublera au cours du temps, autant par souci statistique que pour rendre compte de la diversification des échanges. A partir de 1891, apparaît à la fin du CR une section spécifique "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" analyse la place de Marseille dans le commerce colonial et fournit des statistiques coloniales détaillées.]]>

Navigation

  • Marine à voile
  • Marine à vapeur

 Mouvements des Ports de Marseille
     Importations / réexportations

  • Sucres
  • Cafés
  • Graines oléagineuses
  • Soies
  • Cotons
  • Laines
  • Blés
  • Huiles
  • Huiles d'olive
  • Huiles de graines
  • Huiles de coco
  • Huiles de palme
  • Charbons
  • Bois de tonnellerie, de construction et de menuiserie
  • Os d'animaux
  • Savons
  • Raffineries de sucre
  • Minoterie
  • Industrie métallurgique
  • Tourteaux
  • Mélasses
  • Produits chimiques
  • Poissons salés
  • Fruits au vinaigre
  • Fruits secs
  • Vins & alcools

Ateliers mécaniques

Dès 1863, les sommaires s'allongent et la liste des rubriques ne cessera de s'étoffer au fur et à mesure de sa publication.

Exposé préliminaire

  • Marine à voile
  • Marine à vapeur

Tableau du mouvement général des Ports de Marseille, en 18..

  • Céréales
  • Sucres
  • Cafés
  • Cacaos
  • Poivres
  • Graines oléagineuses, huileries
  • Tourteaux
  • Cotons
  • Soies
  • Cocons
  • Laines
  • Tissus
  • Commerce du bétail
  • Cuirs
  • Huiles d'olive
  • Huiles de graines et huileries
  • Huile de palme
  • Huile de coco
  • Saindoux
  • Pétrole
  • Vins & Spiritueux
  • Raisins secs
  • Riz
  • Légumes
  • Droguerie, teinture
  • Graiises
  • Bougies
  • Métaux
  • Charbons
  • Céramique
  • Bois de tonnellerie, de construction, etc.
  • Morues
  • Savonnerie marseillaise
  • Minoterie
  • Tannerie
  • Ateliers mécaniques
  • Industrie métallurgique
  • Produits chimiques
  • Sel marin
  • Affaires de banque et de finances
  • Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat
  • Annexe - Documents statistiques
Dès son introduction, la dernière rubrique financière bénéficie d'une attention particulière.
A partir de 1891, l'apparition d'une nouvelle rubriques "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" met en lumière l'importance que prend le commerce colonial dans l'économie de la ville.]]>
1861-1938]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Économie coloniale]]> Conférence des Chambres de Commerce de la Méditerranée et de l'Afrique française.

A partir de 1928 et jusqu’à la décolonisation, les 52 Chambres de Commerce françaises implantées dans les pays qui bordent la Méditerranée se réunissent tous les ans à Marseille (elles sont entre 20 à 30 à y participer réellement), passage obligé des personnes et des biens qui remontent vers les pays nord-européens : à leur congrès sont invités les représentants des grands secteurs (agriculture, commerce, industrie, structures portuaires) impliqués dans le développement économique du bassin méditerranéen.

Après les destructions de la guerre et les illusions d’une nouvelle prospérité apportée par la paix revenue, la paralysie du commerce international est perçue comme la principale cause de la grande dépression économique (c'est tout au moins l'analyse qu'en fait ce réseau consulaire) : l’Europe retrouve une fois de plus la réalité d’un monde angoissé.


La Foire internationale de Marseille et le Congrès permanent se tiennent les mêmes jours

Ce n'est pas un hasard si le Congrès annuel se réunit en même temps que la Foire internationale de Marseille : n'est-elle pas dédiée au marché méditerranéen ? Elle l'est tout autant au marché colonial : fort de ses colonies, les secteurs agricoles, industriels et commerciaux de l’Afrique du Nord vont prendre une importance croissante et moderniser des problématiques récurrentes : aux questions traditionnelles de la construction de voies ferrées, des transports maritimes et de l'aménagement des ports, s'ajoutent de nouveaux dossiers : les liaisons aériennes (marchandises et courrier), les containers isothermes réfrigérants, les radiocommunications, les contrefaçons, le dumping, l'acheminement des denrées périssables les samedis et dimanches...

Décidé à l’unanimité des congressistes, la 11ème Conférence traverse en 1936 la Méditerranée pour se tenir au Maroc : les participants, embarqués sur le paquebot Djenné de la Compagnie Paquet qui arbore fièrement le pavillon de la Chambre de Commerce de Marseille, découvrent conquis le charme du port de Casablanca au cours d’une visite organisée par le Syndicat d'Initiative et de Tourisme marocain. Dans l’enthousiasme d’un tel accueil et d’un si grand dépaysement, les organisateurs annoncent que les prochaines conférences se tiendront en 1938 en Algérie et celle de l'année suivante, de 1939, en Tunisie. Promesse tenue (Alger en 1937 et Tunis en 1938), la 17ème se réunira à nouveau à Casablanca en 1939.

Le paquebot Djenné (Cie Paquet) débarque les congressistes à Casablanca (1936 & 1939)


Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale (1946), les Chambres de Commerce métropolitaines et nord-africaines, face au nécessaire redressement économique des pays méditerranéens, sont convaincues que si l'Afrique doit venir en aide à la métropole, la collectivité impériale doit prendre également sa part au développement de l'Afrique française. Et de rappeler aussi que certaines d'entre-elles connaissent des situations difficiles, entravant leur mission de promotion de l'activité économique et d'aménagement du territoire.

Les documents originaux des 10 conférences présentées ici proviennent du fonds d'archives de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP). AMU l'en remercie chaleureusement.

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6ème Conférence - 1931
  • Liste des présents
  • Discours de bienvenue de M. Georges Brenier, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture de M. Jules Carde, gouverneur général de l'Algérie
  • Suite donnée aux questions examinées par la Ve Conférence et non reprises à l'ordre du jour
  • Situation économique des Pays méditerranéens. Rapport de M. Brenier, secrétaire général de la Conférence
  • Transport des passagers par hydravions entre Marseille et Alger
  • Réduction de la taxe de 2 % à l'importation en France de certains produits algériens
  • Guidage des navires par temps de brume
  • Zones franches
  • Défense des producteurs et de l'industrie nationale du liège.
  • Liaison aérienne Casablanca-Oran-Alger-Tunis
  • Tourisme nord-africain. Réorganisation de la Société des Voyages et Hôtels
  • Participation des Compagnies minières aux recettes des Chambres de Commerce
  • Régime douanier des caisses en bottes
  • Unification de la règlementation de l'exportation des huiles d'olive
  • Défense des huiles d'arachides provenant des Colonies françaises
  • Utilisation des huiles de grignons comme lubrifiant
  • Transport des cotons par chemins de fer au départ de Marseille
  • Augmentation des crédits mis par l'État à la disposition de ports pour l'application des mesures sanitaires
  • Échange de colis postaux entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie
  • Câble sous-marin Marseille-Oran
  • Relations radio-téléphoniques entre la France d'une part et l'Algérie et la Tunisie d'autre part
  • Importation des bovidés de l'Afrique du Nord
  • Marquage des œufs
  • Entente entre la Banque de France et la Banque de l'Algérie pour faciliter l'échange en Algérie et dans la Métropole des billets émis par ces deux banques
  • Mûtage des vins
  • Port de Rabat
  • Amélioration des relations maritimes entre la Tunisie d'une part, l'Algérie et la Métropole d'autre
    part
  • Banquet :
  • Discours de M. le Président Georges Brenier
  • Discours de M. Jean Causeret, préfet des Bouches-du-Rhône
  • Discours de M. k Gouverneur Général Jules Carde

7ème Conférence - 1932
  • Liste des présents
  • Discours de bienvenue de M. Maurice Hubert, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture de M. Mérillon, secrétaire général de la Résidence Générale de France au Maroc
  • Compte rendu sur la suite donnée aux questions examinées par la VIe Conférence et non reprises à l'ordre du jour
  • Zones franches
  • Grand Tourisme
  • Augmentation des crédits mis à la disposition des ports pour l'applications des mesures sanitaires
  • Clauses d'exonération des connaissements
  • Liaison aérienne Marseille-Alger
  • Liaison aérienne Alger-Oran
  • Chemin de fer transafricain
  • Taxe de dédouanement sur les colis postaux importés en Algérie
  • Utilisation des huiles d'olive pour le graissage des moteurs à explosion
  • Unification de la réglementation de l'exportation des huiles d'olive
  • Tarifs des télégrammes en langage convenu
  • Politique fiscale du Gouvernement Égyptien
  • Chambres de Commerce Françaises à l’Étranger
  • Relations maritimes, terrestres et aériennes
  • Contingentement des marchandises françaises en Turquie
  • Situation du Commerce français d'exportation en Égypte
  • Aménagement du tarif de transport des vins en provenance de l'Algérie
  • Rétablissement de la ligne de navigation reliant Marseille aux ports de Bulgarie et de Roumanie
  • Relations maritimes entre Marseille et les Ports soviétiques de la Mer Noire
  • Importation des bovidés de l'Afrique du Nord
  • Relations douanières entre la France et le Maroc

8ème Conférence - 1933
  • Liste des présents
  • Discours de bienvenu de M. Maurice Hubert, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture de M. Lucien Saint, sénateur, ancien Résident général de France au Maroc
  • Suite donnée aux questions examinées lors de la précédente Conférence
  • Établissement d'un tarif commun aux Compagnies de Navigation et de Chemins de fer pour le transport des fruits et légumes primeurs d'Algérie
  • Transport par cadres isothermes réfrigérants de la viande de mouton en provenance de l'Afrique du Nord
  • Billets d'aller et retour et de tourisme
  • Zones franches
  • Relations maritimes entre Bône et Marseille. - Transport des primeurs
  • Situation de l'industrie phosphatière algérienne et tunisienne
  • Importation et libre circulation en France des bovidés de l'Afrique du Nord
  • Vaccination des ovins à délai réduit
  • Protection de l'oléïculture tunisienne
  • Liberté d'entrée en France et en Algérie des voitures automobiles d'origine française immatriculées en Tunisie
  • Conférence économique Franco-Coloniale
  • Huiles faisant concurrence aux huiles d'arachides et d'olives
  • Organisation du tourisme
  • Situation économique et charges fiscales
  • Politique douanière et contingentements
  • Contrefaçon des marchandises françaises en Égypte et abus des appellations d’origine  
  • Subventions aux Chambres de Commerce françaises à l’étranger
  • Mesures de défense contre le dumping
  • Taxes sur les licences d’importation
  • Projet de loi sur la répression des fraudes dans les ventes des fruits et primeurs
  • Tarif de transport du coton brut
  • Droits de sortie sur les huiles tunisiennes (suite)
  • Questions diverses 
  • Banquet :
  • Discours de M. le président Maurice Hubert
  • Discours de M. le sous-préfet Dauban
  • Discours de M. Morard, président de la Chambre de Commerce d'Alger
  • Discours de M. Lucien Saint, sénateur, ancien résident général de France au Maroc

9ème Conférence - 1934

  • Liste des présents 
  • Discours de bienvenue M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture M. Bellamy, chef de Cabinet et de M. le Ministre du Commerce
  • Suite donnée aux vœux adoptés par la VIII" Conférence
  • Adoption de mesures anti-dumping pour mettre obstacle à l’envahissement du marché français métropolitain et colonial par certains produits étrangers
  • Liaison aérienne Casablanca-Oran-Alger-Tunis
  • Création d'un tarif commun pour le transport par cadres isothermes réfrigérants de la viande de mouton en provenance de l'Afrique du Nord
  • Application du régime des colis postaux aux colis de bouchons de 20 kilos expédiés d'Algérie sur la France
  • Production et exportation des fruits et primeurs d'Afrique du Nord
  • Réception de M. Ponsot, Résident Général de France au Maroc
  • Politique générale douanière ; exportation à l'étranger des produits nord-africains
  • Contribution des patentes. Classement de la datte fine sucrée clans la catégorie des fruits frais
  • Croisières touristiques en Méditerranée
  • Amélioration des transports maritimes entre le Maroc et la France
  • Régime de la réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
  • Port-abri de Saïdia du Kiss. Voie ferrée vers le Sud du Maroc Oriental
  • Propagande à l'étranger pour le tourisme français
  • Le cinéma parlant français en Égypte
  • Allocation destinée à permettre à la Chambre de Commerce française du Caire de continuer à assurer les Services de l'Office Commercial
  • Adjonction à la Chambre de Commerce du Caire de l'Office français du Tourisme
  • Propagande universitaire en Égypte
  • Presse française en Égypte
  • Concurrence faite par les lignes étrangères aux Compagnies françaises de navigation maritime
  • Liaison aérienne Paris-Le Caire par Tunis, Bengazi et Solloum
  • Définition des termes « Origine » et « Provenance » en matière de douane
  • Tarif de transport du coton brut (tarif P.V. 20-120, chapitre 13)
  • La situation économique de quelques produits naturels méditerranéens importants et la coopération Franco-Nord-Africaine. Chemins de Fer. - Tarif d'importation des vins algériens
  • BANQUET :
  • Discours de M. le Président Prax
  • Discours de M. Morard, président de la Chambre de Commerce d'Alger
  • Discours de M. Bellamy, chef de Cabinet de M. le Ministre du Commerce

10ème Conférence - 1935
  • Liste des présents
  • Discours de bienvenue de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture de M. Lécuyer, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles
  • Suite donnée aux vœux adoptés par la IXe Conférence
  • Système des obligations cautionnées pour le paiement des droits de douane
  • Protection de la culture du figuier
  • Exportation du poisson du Maroc sur la Métropole et l'Algérie
  • Simplification des visites en douane à la frontière algéro-marocaine
  • Absorption de l'anthracite marocain par le marché métropolitain.
  • Admission temporaire en France des fûts destinés au transport des huiles pou1r la fabrication du savon
  • Relations commerciales franco-turques
  • Relations commerciales entre la France et l'Égypte
  • Reprise de l'activité économique
  • Règlement des arriérés du clearing franco-grec : Rétablissement des relations commerciales entre la France et la Grèce
  • Politique générale douanière : Exportation à l'étranger des produits nord-africains ; régime de la réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
  • Accords de clearing
  • Généralisation du système des surtaxes d'origine
  • Distribution à Marseille du courrier par avion 
  • Colis postaux encombrants
  • Billets d'aller-retour et de tourisme
  • Relations postales France-Maroc
  • Liaison maritime entre Marseille et Lisbonne
  • Sauvegarde des intérêts du Tourisme français
  • Classement de la datte en tant que fruit
  • Réorganisation du Ministère du Commerce
  • Situation des Chambres de Commerce Françaises à l'Etranger
  • Oujda. - Porte terrestre du Maroc
  • Tenue de la prochaine Conférence Méditerranéenne en Afrique du Nord
  • Protection artistique des Industries saisonnières
  • Relations maritimes entre la France et l'Égypte
  • Rôle des Français de ]'Etranger dans l'expansion française et la propagande
  • Enseignement et jeunesse
  • Facilités accordées aux touristes à Marseille
  • Voyages combinés Algérie-Maroc
  • Déclarations en douane accompagnant les colis postaux à l'importation au Maroc
  • Facilités à accorder à certaines catégories de touristes
  • BANQUET :
  • Discours de M. le Président Prax
  • Discours de M. Eugène Pierre
  • Discours de M. Morard
  • Discours de Tourenc
  • Discours de M. le Directeur Lécuyer


11ème Conférence - 1936

  • Journée du 12 mai 1936. - Séance préparatoire du matin
  • Séance du soir : Liste des présents
  • Allocution prononcée par M. Chapon, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Casablanca
  • Allocution prononcée par M. Lécuyer, conseiller d'État, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles au Ministère du Commerce
  • Allocution prononcée par M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Suite donnée aux vœux adoptés par la Xe Conférence méditerranéenne
  • Création d'un fonds national destiné à l'outillage public des colonies
  • Régime de réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
  • Transport des marchandises par mer
  • Création auprès de la Présidence du Conseil d'un Comité d'études et de documentation spécial à l'Afrique du Nord
  • Sanctions économiques contre l'Italie
  • Relations maritimes entre la France, le Proche-Orient et l'Extrême-Orient
  • Propagande universitaire en Égypte
  • Rôle des Chambres de Commerce françaises de l'étranger dans l'expansion française et la propagande
  • Répression de la concurrence déloyale
  • Distribution à Marseille du courrier-avion en provenance d'Algérie, de Tunisie et du Maroc
  • Création d'un Comité Interprofessionnel des primeurs et des fruits de l'Afrique du Nord
  • Tarifs de bout en bout conjugués pour le transport des marchandises entre l'Algérie et le Maroc et vice-versa
  • Nécessité d'unifier, aux mêmes taux qu’en zone française, les droits de douane et les taxes de consommation à l'entrée des produits en zone espagnole du protectorat
  • BANQUET :
  • Discours de M. Chapon, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Casablanca
  • Discours de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours de M. Ernest Lécuyer, conseiller d'Etat, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles au Ministère du Commerce 
  • Discours de M. Helleu, ministre plénipotentiaire à Rabat, représentant de M. le Résident Général Peyrouton
  • Journée du 13 mai 1936
  • Visite à Rabat
  • Banquet
  • Discours de M. Antoine de Péretti, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Rabat
  • Discours de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Aux Oudaïas
  • Au Mausolée Lyautey
  • Réception à la Résidence Générale
  • Journée du 14 mai 1936
  • Journée du 15 mai 1936
  • Discours du M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Journée du 16 mai 1936
  • Discours de M. Abderrahmann ben Fadel ben Djelloun, président de la Chambre de Commerce indigène de Casablanca
  • Discours de M. Lécuyer, conseiller d'État, directeur des Affaires Commerciales et lndustrielles au Ministère du Commerce


12ème Conférence - 1936

  • Liste des présents
  • Discours de bienvenu de M. Félix Prax, président de La Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d’ouverture de M. Le Beau, Gouverneur Général de l’Algérie
  • Suite donnée aux vœux adoptés par la XIe Conférence
  • Mesures à prendre par le Gouvernement Métropolitain pour assurer l’acheminement dans les ports français les dimanches et jours fériés des denrées périssables en provenance de l’Afrique du Nord
  • Transport par avion du courrier postal entre Bastia et le Continent
  • Distribution à Marseille du courrier par avion en provenance de l’Afrique du Nord
  • Augmentation du contingent des tapis d’origine marocaine (touristes et commerce) et de celui des cuirs, cuivres ou bronzes de fabrication indigène
  • Liaison aérienne algéro-marocaine
  • L’octroi à Paris
  • Grèves de dockers et inscrits maritimes. Mesures à prendre pour assurer et protéger le trafic méditerranéen
  • Rôle des Chambres de Commerce Françaises à l’étranger dans l’instruction et la propagande
  • Propagande universitaire en Égypte
  • Frets en Méditerranée
  • Taxe sur les produits agricoles exportés d’Algérie
  • Régime des huiles d’olives exportées de Tunisie
  • Exposé sur les travaux d’amélioration du Port de Marseille
  • Le commerce extérieur français à la fin de l’année 1935 ; son évolution dans les rapports commerciaux avec les pays méditerranéens
  • Relations commerciales entre la France et l’Égypte
  • Importation des vins marocains
  • Relations maritimes Marseille-Bône
  • BANQUET :
  • Discours de M. le Président Prax
  • Discours de M. Georges Le Beau, gouverneur général de l’Algérie


17ème Conférence - 1941

  • Réceptions à Casablanca
  • Séance de travail
  • Discours de M. Baille, vice-président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Discours de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours de M. le Général Noguès
  • Compte rendu sur la suite donnée aux questions examinées lors de la précédente conférence
  • Les Ports maritimes. Conditions nécessaires à leur exploitation
  • Situation des Chambres de Commerce Françaises à l'Étranger
  • Transport sans surtaxe du courrier aérien entre la Métropole et les Colonies
  • Liaisons ferroviaires entre le Maroc et l'Algérie
  • L'utilisation du froid en Afrique Nord
  • Tourisme Nord-Africain
  • Le Maroc et son économie
  • Construction d'une route et d'une voie ferrée entre Aïn-Témouchent et Marnia
  • Permanence des relations maritimes entre la Métropole et ‘Afrique du Nord
  • Ravitaillement du Maroc en produits métallurgiques
  • La Conférence de Montreux sur les radiocommunications
  • Les relations entre la Métropole, l'Afrique du Nord et l’Afrique Noire
  • Liaison aérienne quotidienne Oran-Alger
  • Relations douanières entre le Maroc et la Tunisie
  • Relations économiques entre la Métropole, l'Afrique du Nord et le Bassin Méditerranéen
  • Banquet
  • Discours de M. Baille, premier vice-président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Discours de M. Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours de Lécuyer, Conseiller d'État, Directeur des Affaires Commerciales et lndustrielles au Ministère du Commerce
  • Discours de M. le Général Noguès
  • Visites d'Études
  • Tournée Nord
  • Tournée Sud


18ème Conférence - 1946

  • Ouverture de la séance de travail
  • Discours d'inauguration de M. le Gouverneur Général Chatel
  • Allocution de bienvenue de M. le Président Emile Régis
  • Situation Économique du Bassin Méditerranéen. Rapport de M. le Président Régis
  • Rapport sur les échanges Algérie-Métropole. Rapport présenté par M. Simian, Président de la Chambre de Commerce d'Alger
  • Situation Économique du Maroc. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Industrie Sucrière au Maroc. Rapport présenté par la Chambre de Commerce de Port-Lyautey
  • Note sur la question des transports au Maroc. Note de la Chambre de Commerce de Port-Lyautey
  • Exportation du poisson du Maroc ver la Métropole. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Liaison ferroviaire Maroc-Algérie. Vœu présenté par M. Bisch, Président de la Chambre de Commerce d'Oran
  • Situation Économique de la Tunisie. Rapport présenté par M. Ventre, Président de la Chambre de Commerce française de Tunis
  • Conclusions de la Conférence du Transit des primeurs nord-africaines
  • Situation actuelle des échanges entre, d'une part, la Métropole et, d'autre part, l'A. O. F., Madagascar, l'Indochine, les Antilles et la Guyane. Rapports présentés par M. Guithard, Président de l'Instilut Colonial de Marseille
  • Relations commerciales du Bassin Méditerranéen avec la Suisse
  • Relations commerciales : du Bassin Méditerranéen avec l'Espagne
  • Relations commerciales du Bassin Méditerranéen avec le Portugal
  • Rapport sur les clearings présenté par J.-B. Rocca
  • Note sur l'Institut Français du Transport Aérien
  • Surveillance et contrôle des prix au Maroc. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Création et extension des établissements commerciaux et industriels au Maroc. Rapport présenté par M. Baille, Vice-Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Exposé de M. Peltier sur les travaux d'extension et d'amélioration des Ports de Marseille
  • Exposé de M. le Président Morard sur le Méditerranée-Niger
  • Exposé de M. Cangardel sur les liaisons maritimes entre l'Algérie et les ports français de la Méditerranée
  • Exposé de M. Aubert sur l'aménagement du Rhône
  • Vœu de Chambres de Commerce françaises de la Méditerranée sur l'aménagement du Rhône

24ème Conférence - 1949


26ème Conférence - 1951

  • Conférence annuelle du Transit des Primeurs
    d ' Afrique du Nord
  • La desserte aérienne de l'Union Française
  • La desserte maritime de l'Union Française au départ de Marseille : la flotte, les lignes, les problèmes techniques et commerciaux
  • Situation des ports de la France d'Outre-mer
  • Mise en valeur et équipement des territoires de l'Afrique Française
  • Les relations aériennes entre la métropole et les territoires d'Outre-mer
  • La situation économique de l'Afrique Equatoriale Française
  •   1. La situation économique générale de l'A.O.F en 1950-1951
  •   2. La situation économique de la Côte d'Ivoire
  •   3. La situation économique de la Haute-Volta
  • Situtation économique de l'Algérie
  • Situtation économique du Cameroun
  • Situtation économique du Madagascar
  • Situtation économique du Maroc
  • Situtation économique du Togo
  • Situtation économique de la Tunisie
  • Situtation économique de la 10ème Région économique
  • Situtation économique des pays du bassin méditerranéen

27ème Conférence - 1952]]>
1928-1956]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Méditerranée (région). 19..]]>
colonial de Marseille 1895-1910 1895-1923)]]> Économie coloniale]]> Éducation]]> Enseignement supérieur]]> Interventions et rôles divers, organismes fonctionnant avec le concours de la Chambre, Institut Colonial de Marseille, cours coloniaux, Musée et Institut colonial de Marseille, 1895-1937, 103 pièces".

Ce dossier contient aujourd'hui 96 pièces, en majorité des correspondances manuscrites, complétées de quelques documents dactylographiés ou imprimés, datées de 1895 à 1923. Les 4 pièces finales, publiées entre 1925 et 1937, sont de simples coupures de presse ajoutées postérieurement. Pour davantage de clarté bibliographique et souligner la spécificité de ce dossier, d'autres étant plus généralistes, nous l'avons intitulé : "Cours coloniaux du Musée et de l'Institut colonial de Marseille : correspondances manuscrites échangées entre 1895 et 1923. Archives de la Chambre de Commerce et d'industrie de Marseille".

Projet de création de l'Institut colonial de Marseille (courrier daté du 23 sept. 1895)

De 1895 à 1916, Edouard Heckel est le principal auteur de ces échanges épistolaires : la réponse du Ministre des colonies de l'époque au Président de la Chambre de commerce est l'un des plus anciens écrits qui atteste de l'intention de créer un Institut de recherches coloniales et d'un Musée colonial commercial à Marseille en 1895. E. Heckel, alors professeur de botanique à la Faculté des sciences, dirige également l'Institut botanico-géologique colonial de Marseille. Peu après la demande de financement de ces deux structures (1896), il sollicite à nouveau la Chambre de commerce pour financer un cours d'Histoire des produits naturels coloniaux qui sera assuré par H. Jumelle, son assistant, également professeur de botanique (1897). Nous en connaissons le programme détaillé qui porte, notamment, sur les matières grasses, les essences, les gommes, les résines, les vernis, les caoutchoucs, les matières colorantes, le bois, les matières alimentaires, les cannes à sucre, le café, le cacao, les fruits, les produits utiles en pharmacie et en médecine, les roches, les minéraux...

Les cours coloniaux sont nés et ne cesseront plus d'être une des missions majeures du Musée colonial et l'objet d'une recherche de financement permanente. Ils débordent rapidement de leur périmètre initial qui devient si vaste qu'il est urgent de recruter des professeurs compétents pour traiter les matières premières selon leur nature (végétale, animale et minérale). Ils s'étendent aussi aux questions médicales (pathologies exotiques), géographiques (climats), économiques (commerce et exportation), législatives (histoire de la colonisation - Paul Masson), juridiques (aspects réglementaires, tarifs douaniers...).

En 1899, la mairie de Marseille s'implique aussi dans leur financement (inaugurant une configuration de subventions plus complexe que celle de Lyon ou de Nantes) rejoignant l'université "Le conseil de l'université est prêt à étudier, de concert avec la Chambre de Commerce de Marseille, les moyens de s'associer, dans la mesure possible, au projet relatif à la création d'un enseignement supérieur colonial à Marseille". Créé en 1900, cet enseignement fera appel à des enseignants des diverses disciplines (les juristes et économistes d'Aix, comme H. Babled, un cours sur les exportations de Marseille par un avocat, ...) et, après, le succès de l'Exposition de 1906, aboutira à la délivrance de diplômes d'études coloniales. En 1907, à la demande d'E. Heckel, les cours sont déplacés du Palais de la Bourse dans les nouveaux locaux de l'Institut plus adaptés (au 5, rue Noailles).

Salle des cours coloniaux, 5 rue Noailles (Marseille, 1907)

Peu après une période de turbulences en 1914 où la suppression de l'enseignement colonial est évoquée, la disparition en 1916 du fondateur de l'Institut et du Musée colonial ne va pas entraîner la fin des cours mais aura une toute autre conséquence : l'Université d'Aix-Marseille réclame et obtient le transfert pur et simple du Musée dans la toute nouvelle Faculté des Sciences.

Annonce du décès d'Edouard Heckel, le 22 janvier 1916

Ce déplacement conforte la place centrale accordée aux matières premières qui deviennent autant de thématiques de revues spécialisées que publiera le Musée colonial : le Bulletin des céréales et plantes à fécule (1914-), le Bulletin des matières grasses (1914-), le Bulletin des caoutchoucs (1921-), en essayant de ne pas l'enfermer dans la seule sphère du scientifique et technique : mais l'intégration d'un cours de langue arabe en 1918 ne durera que deux ans.

Pendant près d'un demi-siècle, les cours coloniaux formeront la pointe d'une pyramide où quatre institutions, un musée, une université, une chambre de commerce et une ville, s'uniront dans l'aventure d'une formation professionnelle assez inédite.

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>
1895-1937]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Économie coloniale]]> Économie]]> Colonies françaises]]> Ces huit dossiers d'archives, propriété de la Chambre de Commerce et d'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), contiennent l'intégralité des procès-verbaux du Bureau des Conseils d'administration et des Assemblées Générales de l'Institut Colonial de Marseille qui se sont tenus de 1906 à 1960, présentés dans leur ordre chronologique natif.

La majorité de ces 386 documents d'archives, impossible à résumer en quelques lignes, sont des pièces manuscrites. Les imprimés collés entre certains PV sont en quasi-totalité leurs versions imprimées (CA ou AG à partir des années 1930). Sans rupture notable malgré les deux Guerres Mondiales et les guerres d'indépendance, ces PV nous montrent la remarquable continuité de l'institution où les Conseils d'administration et les Assemblées générales ont toujours eu lieu sans discontinuité durant 55 ans.

L'Institut colonial n'est pas qu'un simple laboratoire : sous le statut d'association loi 1901, c'est un ensemble d'instances à vocation scientifique, technique, industrielle, commerciale et pédagogique imaginées pour donner une suite pérenne à l'Exposition Coloniale internationale de Marseille de 1906 qui a marqué bien des esprits (Institut et Cours coloniaux, Musée colonial - aspect scientifique, Musée commercial - aspect industriel et commercial, Office de renseignements...).

Inauguration de l'Institut colonial marseillais par Paul Desbief (Expansion coloniale, 1907)

Point de rencontre entre plusieurs opérateurs publics et privés (Chambre de Commerce, Faculté des sciences de l'Université d'Aix-Marseille, Ville de Marseille, Institut proprement dit), on remarquera qu'à l'époque, dans la presse coloniale comme dans la communication de la Chambre de Commerce, le nom même de l'institution hésite entre deux appellations aux cours de ses premières années d'existence : Musée colonial de Marseille et Musée colonial marseillais.

Installation de l'Institut colonial marseillais dans les mêmes locaux que la Société de Géographie, 5 rue Noailles
(Expansion coloniale, 1907)

Le décès de son fondateur, Edouard Heckel en 1916, marquera un tournant pour l'institution : à l'époque pionnière et qui fera preuve d'un certain prosélytisme du développement rationnel et volontariste des colonies, succède une orientation plus scientifique et la multiplication de publications techniques spécialisées à partir du milieu des années 1910 et plus encore des années 1920. Le succès de l'Exposition coloniale de 1922 vaudra à l'Institut d'être reconnu établissement d'utilité publique l'année suivante (habilitation pour une association à recevoir des dons et legs), décision annoncée au cours du Conseil d'administration du 20 juin 1923. Sa notoriété et son autorité seront à la mesure de l'importance que prendra l'Empire colonial dans la reconstruction du pays, dans l'atmosphère politique inquiète et la méfiance concurrentielle de l'Entre-deux-guerres qui assombriront l'horizon de tous les pays européens.

L'avis de décès d'Edouard Heckel (1916)

De manière un peu surprenante, le PV du CA du 6 février 1936 ne se fait pas écho de la disparition d'Henri Jumelle le 6 décembre 1935, pourtant successeur d'H. Heckel à la tête de l'Institut depuis 1916. Probablement l'Institut a-t-il d'autres préoccupations comme le projet de reconstitution du Musée des colonies au parc Chanot, ou plus grave, l'état des finances de l'Association qui deviendra une question récurrente à partir du milieu des années 1930, occasions de remercier le soutien sans faille de la Chambre de Commerce, d'appeler à un meilleur appui des colonies et de se féliciter de la collaboration avec la Faculté des Sciences qui lui apporte sa caution scientifique (le doyen de la Faculté est présent aux AG).

Avec la création de l'Union Française en 1946 (et le début des évènements dans certaines colonies), le terme colonial devient lourd à porter : en 1951, l'Institut colonial enfile le nouveau costume de l'Outre-mer, entrainant dans son sillage la mue des Cahiers coloniaux en Études d'Outre-mer (avec moins de parutions mais plus thématiques pour les lecteurs et mieux ciblées pour les annonceurs...). Comme insensibles aux bouleversements de l'histoire, les Annales du Musée colonial de Marseille continueront à être éditées sous leur premier titre jusqu'à la fin de leur publication en 1962. Malgré la promotion d'un nouveau modèle de coopération, l'Institut était bien en déclin : signe annonciateur, alors qu'il publie annuellement ses Annales, il lui faudra laborieusement 6 années pour publier son dernier volume (1955-1961).

L'acte de naissance de l'Institut Français d'Outre-mer (1951)

L'Assemblée générale extraordinaire du 15 décembre 1959 entérine la proposition du Conseil d'administration du 25 novembre 1959 de transférer l'Institut Français d'Outre-mer à la Chambre de Commerce et donc de procéder à sa dissolution.

Les dernières volontés de l'Institut - liquidation de l'IFOM (1959)

Le dernier Conseil d'administration du 16 juin 1960 met un terme définitif à l'existence de l'Institut Français d'Outre-mer. Il a la lucidité de mentionner un faisceau convergent de raisons qui ont conduit à sa marginalisation : création de multiples instituts spécialisés dotés de moyens importants : IFAC (Institut des Fruits et Agrumes Coloniaux), IFC (Institut du caoutchouc), IRCT (Institut du coton et textiles exotiques), IRHO (Institut des huiles et oléagineux), Institut du café et déplacement du centre des affaires et des grandes entreprises qui traitent avec l'Outre-mer vers la capitale. Tous ses anciens points d'excellence. On pourrait y ajouter l'ORS (Office de la recherche scientifique coloniale) qui deviendra l'ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique d'outre-mer). Ironie de l'Histoire, le périmètre de plusieurs de ces organismes a été calqué sur les domaines de compétence sectorisés par l'Institut colonial.

Le dernier CA - Transfert de l'IFOM (1961)

Mais cette issue était inscrite depuis bien longtemps, avant même la création dans les années 1940 de ces centres de recherches nationaux, dans l'évolution de la recherche française et sa restructuration dans des organismes nationaux spécialisés et centralisés qui se dessinait dès la fin des années 1930 (CNRS, 1939) et qui se généralisera au cours des décennies suivantes à tous les domaines où la France voulait, en toute indépendance civile et militaire, un maillage scientifique et technique du plus haut niveau (transport, agriculture, aéronautique, nucléaire, spatial, armement, énergie, ferroviaire, médical,...). Un centre de recherches local, indépendamment de sa valeur passée et présente, avait-il encore politiquement sa place dans une telle configuration ?

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>

1905-1909 : Paul Desbief (1850-1922) *
1909-1911 : Lucien Estrine
1911-1913 : Albert Armand
1913-1919 : Adrien Artaud (1859-1935) *
1920-1923 : Hubert Giraud
1924-1927 : Émile Rastoin
1928-1929 : Edgar David
1930-1931 : George Brenier
1932-1933 : Maurice Hubert *
1934-1937 : Félix Prax *
1937-1941 : Antoine Boude
1941-1944 : Émile Régis
Guithard, Antoine (....-1947) ?
1944-1947 : Charles Mourre *
1948-1949 : André Cordesse *
1950-1951 : Édouard Rastoin
1952-1953 : Marcel Rogliano
1954-1955 : Francis Dufour

A reclasser, Bohn, Frédéric qui décède en 1923]]>
1906-1960]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Médecine]]> Contient 14 pièces manuscrites et 3 pièces dactylographiées.

La vie est un exercice de patience autant pour les personnes que pour les institutions. Sans remonter à 2 600 ans en arrière, époque où une École de médecine à Marseille est déjà attestée, nous savons que l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille créée en 1808 (1) demande dès 1860 sa transformation en Faculté. Commence une longue période d'espoirs déçus qui aboutira à cette création seulement 70 ans plus tard, en 1930. Ce dénouement récompense sa persévérance et la ténacité de certains de ses défenseurs, publics comme privés.

Et pourtant, dès le départ, l'affaire paraît très mal engagée : à la demande de création d'un laboratoire ou d'un cours de bactériologie à Marseille par la Chambre de commerce en 1887, Édouard Lockroy, alors Ministre du Commerce et de l'Industrie, répond d'une manière assez cinglante que les résultats médiocres obtenus par l'École de médecine ne justifient en rien cette création : il faudrait d'abord qu'elle se mette à niveau ! Fait-il référence aux épidémies récurrentes qui s'abattent sur la ville ? Rappelons le contexte marseillais [avec le nombre de décès] (2) : choléra 1884-1885 [3 052], variole 1885-1886 [2 381], diphtérie 1886 [559], grippe 1889-1890 [2 762]. Dans cette actualité récurrente, rester optimiste relève de l'exploit...

Et au cas où la Chambre de Commerce n'aurait pas bien compris, le Ministre accusateur ajoute que, de toute façon, cette création n'est pas du ressort de l'État : elle est de niveau local, municipal par exemple.


Projet (supposé) de lettre de Paul Desbief au Ministre de l'Instruction publique (1908)

Nonobstant ce genre de déconvenues, la conviction et l'engagement des partisans de la création d'une Faculté de médecine se retrouveront dans la spontanéité de ces quelques correspondances échangées au cours des 3 dernières décennies précédant l'avènement. En témoigne ce très probable projet de courrier adressé par le Président de la Chambre de Commerce annonçant sa prise de position favorable à l'École au Ministre de l'Instruction Publique et à celui des Colonies. Après s'être ravisé, le courrier ne sera adressé qu'au premier.

Projet (supposé) de lettre Desbief au Directeur de l'École de médecine (1908)


Sur la même page (daté du 21 février), P. Desbief confirme au Directeur de l'Ecole la délibération de la Chambre consulaire en date du 22 février en faveur de cette transformation, le second destinataire ayant été également raturé.

Le Président de la Chambre de Commerce, le directeur de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille, le Ministère du commerce et de l'industrie, le Maire d'Aix-en-Provence, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le Ministre de l'Instruction Publique, l'adjoint au Maire de Marseille : tous ces acteurs sont présents, soit en tant qu'auteurs soit en tant que destinataires, dans ces 17 courriers échangés au cours des 25 ans de 1897 à 1922 et conservés dans les archives de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Marseille (cette correspondance ne concerne que la Chambre de commerce, pivot de ces échanges, bien d'autres courriers doivent exister par ailleurs). Il n'en fallait pas moins pour surmonter les plus grandes réserves de la ville d'Aix (notamment au niveau financier) et certaines oppositions comme celle de Paul Bert, Ministre de l'Instruction, qui rejette la demande en déclarant que "Marseille sera examinée en dernier, car sa faculté ferait une redoutable concurrence à Montpellier" (1, id).

On sera moins étonné du fidèle soutien de la Chambre de Commerce, de la Ville de Marseille et du Conseil Général, qui ne cesseront de rappeler que Marseille est (tout de même !) la deuxième de ville de France et qu'Aix a déjà ses deux facultés historiques. Ils ne pourront parfois pas cacher leur impatience comme le montrent les propos de la séance de février 1918 de la CCMP relatif à la demande d'une faculté : "il est important de ne pas attendre la fin de la guerre pour lui donner une solution". Cette solution viendra quelques années plus tard : les années 1930 seront plutôt généreuses avec Marseille au niveau des infrastructures médicales et des budgets de l'Etat, reconnaissance tardive de sa situation stratégique et de ses recherches dans le domaine des maladies tropicales.

Alors, la transformation de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille en Faculté : une affaire nationale ? Pour les protagonistes de l'époque, sans aucun doute.

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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1. Yves Baille. - L'École de médecine de Marseille du 1er au XXIe siècle, in https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/414 et http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/articles_archives_sommaire.htm
2. Bertrand Mafart et Marc Morillon. - “Les épidémies à Marseille au XIXe siècle”, in Bulletins et mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, 1998, 10-1-2, p. 81-98.]]>

1897
  • Ministère du commerce et de l'industrie, Hygiène publique : réponse au voeu de la Chambre de Commerce de Marseille, Paris, le 22 janvier 1887

Transformation de l'Ecole de médecine en Faculté (1906-1922)

1906
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant une demande d'appui en vue d'obtenir la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 11 novembre 1906

1907
  • Lettre de M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Xavier Thibaud, membre de la Chambre, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 2 février 1907
  • Lettre de M. Xavier Thibaud, membre de la Chambre, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 7 février 1907
  • Lettre de M. Joseph Cabassol, maire d'Aix-en-Provence, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 5 février 1907
  • Copie des voeux adoptés par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône lors des séances de session extraordinaires d'octobre 1906, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, (ca 1906)
  • Délibérations de la Chambre de Commerce suite à la tenue d'un conseil concernant les voeux adoptés par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône lors des séances de session extraordinaires d'octobre 1906 sur la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 22 février 1907
  • Lettre de M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Xavier Thibaud, membre de la Chambre, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 25 février 1907
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, pour le remercier de la délibération que la Chambre a prise au sujet de la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille le 27 février 1907
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, pour le remercier de la délibération que la Chambre a prise au sujet de la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille le 20 juillet 1907
  • Extrait des registres des délibérations de l'Ecole, séance du 21 avril 1907, lettre du 20 juillet 1907
1908
  • Lettre de M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le Ministre de l'Instruction Publique et M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 25 février 1908

1918
  • Lettre de M. Paul Gaffarel, adjoint au maire de Marseille, à M. Adrien Artaud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 25 janvier 1918
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 14 février 1918 sous la présidence de M. Adrien Artaud, président de la Chambre, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté
  • Lettre de M. Adrien Artaud, président de la Chambre de Commerce, à M. Paul Gaffarel, adjoint au maire de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 13 février 1918

1921
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 1 juillet 1921
1922
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 15 décembre 1922
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1897-1922]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Contient 24 pièces dont 21 pièces manuscrites ou dactylographiées, 2 rapports imprimés et 2 coupures de presse.

Pour soigner les troupes coloniales dont les effectifs augmentent, l'armée a besoin d'un corps de médecins compétents en médecine de guerre et dans les maladies tropicales. Jusqu'aux dernières années du 19e siècle, ils étaient d'abord formés à Lyon puis, une fois diplômés en médecine, envoyés à au Val-de-Gràce (Paris) pour leur spécialisation. L'importance des nouveaux contingents imposait la création d'une école d'application formant à une médecine spécialement adaptée aux pays tropicaux, sensiblement différente de celle européenne.

L'un des premiers à s'en inquiéter, d'après les archives communiquées par la Chambre de Commerce de Marseille, est le Dr Edouard Heckel, fondateur et directeur de l'Institut colonial de Marseille : dans les coupures de presse de février 1901 qui s'en font écho (Le Petit Provençal et le Petit Marseillais), E. Heckel démontre, chiffre à l'appui, que l'implantation de cette école ne peut être qu'à Marseille puisque le port recense, annuellement, plus du décuple de cas de pathologies coloniales que Bordeaux, par ex. (inutile d'évoquer le Havre ou Nantes, carrément insignifiant). Cette fréquence explique l'existence d'une clinique spécialisée dans le traitement des maladies exotiques, autant d'économies potentielles pour le Ministère de la Guerre. Par ailleurs, les enseignements coloniaux organisés par la Chambre de Commerce (Institut colonial et Musée colonial) sont limités par l'exiguité des locaux du Palais de la Bourse : "le choix de cette ville s'impose, non par un acte bienveillant du gouvernement mais par le droit qui résulte du développement de son enseignement colonial actuellement unique en France". Etonnament, E. Heckel ne précise apparemment pas dans son article que l'Ecole de médecine a ouvert depuis 1899 (donc deux ans plus tôt) un enseignement colonial sur les pathologies exotiques (cf rapports du Dr G. Reynaud de 1902).

Réponse de Millerand, Ministre du Commerce, à la requête de la Chambre de commerce de Marseille (1902)


Pour les mêmes raisons, la Chambre de Commerce, qui n'est pas un amateur en matière de lobbying, appuie cette demande en multipliant les courriers au plus au sommet de l'Etat. En témoigne ce retour du Président de la Chambre de Commerce (Le Petit Marseillais) qui demande à Alexandre Millerand, alors Ministre du Commerce et de l'Industrie (interlocuteur plus familier que le Ministre de l'Instruction), l'installation de l'Ecole d'application à Marseille, lequel transmet obligeamment la requête au Ministre de la Guerre, seul compétent sur ce dossier. Selon la presse (Le Petit Provençal), le Président du Conseil serait très favorable à la candidature de Marseille (1901).

Pour des motifs sensiblement différents, la ville de Marseille n'est pas en reste et soutient évidemment cette candidature : pour accueillir la nouvelle École, elle songe dans un premier temps à offrir une aile de l'École de Médecine située sur le prestigieux site du Palais du Pharo mais, concurrence oblige, elle se ravise et propose de construire un nouveau bâtiment à proximité de l'école de médecine. L'objectif réel diverge de celui de la Chambre de commerce : elle espère en fait que cette quasi mitoyenneté fera enfin avancer le projet toujours repoussé de transformer l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie (1875) en véritable Faculté de médecine et de pharmacie (seule habilitée à délivrer les diplôme de doctorat).

Ecole d'application du Pharo : la première promotion de 1907 (La Marseillaise)

La décision de créer l'École d'application sera finalement prise le 12 avril 1905, décision scellée par un accord passé entre le maire de Marseille, Amable Chanot, et le Ministre de la Guerre. Mais cette création ne résoudra pas tout : dès l'après guerre (ca1919), dans son rapport présenté à l'Ecole de médecine de Marseille sur l'enseignement de la médecine coloniale, le Pr G. Reynaud tire le constat que : "L'enseignement médical colonial, tel qu'il a été institué en 1899 à l'École de Médecine de Marseille, ne répond plus aux nécessités actuelles de la mise en valeur de nos possessions d'Outre-mer", rappelant également ques les colonies ont "fourn"i un million d'hommes.

Marseille aura tout loisir de découvrir qu'elle n'a remporté qu'une bataille : il lui faudra une nouvelle fois attendre un quart de siècle pour fêter la transformation de l'École de Médecine en Faculté en 1930. Ceci expliquant probablement cela, il n'y a plus trace de correspondances à propos des subventions demandées et des dons récoltés pour l'agrandissement de l'Ecole à partir de 1931.

L'École d'application gardera le même nom jusqu'en 1954 pour devenir le Centre d'instruction et de recherche du service de santé des troupes coloniales. Après trois autres changements, l'École du Pharo quitte Marseille en juin 1975 pour rejoindre l'Institut de recherche biomédicale des armées.

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.


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1. École du Pharo, in Création de l'Ecole (Wikipédia)

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1901
  • L'École de santé coloniale, in "Le Petit provençal", 7 février 1901
  • Questions coloniales, in "Le Petit Marseillais, 10 février 1901"

1902
  • Lettre de M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Alexandre Millerand, Ministre du Commerce, concernant la création d'une Ecole d'application de médecine coloniale et une demande d'appui auprès du Ministre de la Guerre pour obtenir la création de celle-ci, Marseille, le 10 janvier 1902
  • Lettre de M. Alexandre Millerand, Ministre du Commerce et de l'Industrie, à M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant l'installation de l'Ecole d'application de médecine coloniale à Marseille, Paris, le 18 janvier 1902
  • Ministre du Commerce - Transmission de la demande au ministre de la Guerre, 18 janvier 1902
  • Lettre de M. Alexandre Millerand, Ministre du Commerce et de l'Industrie, à M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant l'installation de l'Ecole d'application de médecine coloniale à Marseille, Paris, le 18 janvier 1902
  • Rapport sur l'enseignement colonial à Marseille et sur un vœu relatif à l'installation de l'Ecole d'application du service de santé colonial, par le Dr G. Reynaud, Marseille (ca 1902)
  • Rapport sur l'enseignement colonial à Marseille et sur un vœu relatif à l'installation de l'Ecole d'application du service de santé colonial, par le Dr G. Reynaud, Marseille (ca 1902)

1912
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant l'enseignement colonial à Marseille et l'installation de l'Ecole d'application de médecine coloniale à Marseille, le 2 janvier 1912

1919
  • Rapport présenté par le professeur G. Reynaud à l'Ecole de médecine de Marseille, sur l'enseignement de la médecine coloniale (ca 1919)

1922
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie et de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet de l'attribution de bourses pour les candidats souhaitant participer aux cours de l'Institut de médecine coloniale, Marseille, le 7 novembre 1922
  • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant la préparation aux services des institutions sanitaires coloniales et maritimes, Marseille, le 18 décembre 1922
  • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant l'organisation des cours publics, le 18 décembre 1922
  • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant la préparation aux services des institutions sanitaires coloniales et maritimes, Marseille, le 18 décembre 1922
  • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant l'organisation des cours publics, le 18 décembre 1922

1929
  • Rapport relatif à l'agrandissement de l'Ecole d'application du service de santé colonial, destiné à être présenté au conseil municipal de Marseille par le Dr Ribot, Marseille, le 7 octobre 1929
  • Lettre au brouillon de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 27 novembre 1929
  • Lettre de M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, à M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet d'une demande de contribution financière du projet d'agrandissement de l'Ecole d'application coloniale, Marseille, le 19 octobre 1929
  • Lettre de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 29 novembre 1929
  • Lettre de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 29 novembre 1929 (2ème ex.)
  • Lettre de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 2 décembre 1929
  • Lettre de M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, à M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet d'une demande de contribution financière du projet d'agrandissement de l'Ecole d'application coloniale, Marseille, le 3 décembre 1929

1931
  • Lettre de M. Verdier, général directeur des troupes coloniales pour M. le ministre de la Guerre, à M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet de la subvention octroyée par la Chambre de Commerce de Marseille, Paris, le 10 janvier 1931
  • Lettre de M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, à M. Georges Brenier , président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet d'un don financier offert par la Chambre de Commerce au profit de l'aggrandissement de l'Ecole, Marseille, le 13 janvier 1931
  • Lettre de M. Georges Brenier, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet de la subvention octroyée par la Chambre de Commerce à l'Ecole d'application coloniale, 14 janvier 1931
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1901-1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Contient 12 pièces dont 1 pièce manuscrite et 11 lettres dactylographiées.

L'euphorie colonialiste française des années 1920 ne suffit pas à motiver les futurs médecins : l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales de Marseille a toutes les peines du monde à recuter des candidats intéressés par l'outre-mer.

Toutes les correspondances présentées ici ont pour objet la demande et l'attribution de bourses aux futurs médecins coloniaux formés dans cet institut et qui ont obtenu avec succés le diplôme d'études médicales coloniales de l'Université d'Aix-Marseille. Mais l'obtention de cette bourse est en contrepartie soumise à une condition : l'engagement de se fixer dans les colonies pour y exercer la médecine dans un service colonial public ou privé (administrations ou entreprises).

Médecin colonial - colonies françaises d'Afrique (20e siècle)

La Chambre de commerce n'est pas sélective : au cours des 12 années de correspondances, en raison peut-être du nombre très limité de dossiers, elle répond favorablement à toutes les demandes d'attributions que lui présente l'Institut de médecine permettant à ces jeunes diplômés de s'installer et démarrer leur carrière en Haute-Volta (AOF), au Niger, dans les Établissements français de l'Inde, au Maroc, à la Cie du Chemin de fer franco-éthiopien, ou encore en Algérie.

La Chambre de Commerce est d'autant plus généreuse que la durée de l'engagement de servir dans les colonies reste totalement floue : le contrat se limite à stipuler "pendant un certain temps", formule pour le moins élastique et qui autorise, voire qui suggère, toutes les souplesses. Le titre plus exotique de "médecin de brousse" ne suffira pas à masquer les difficultés que les praticiens doivent surmonter dans l'exercice d'une médecine de terrain souvent coupée de toute assistance logistique solide. Ce déficit de personnels qualifiés (des structures ont été développées dès la fin du 19e siècle) et les besoins croissants des populations amèneront la France a créer une médecine (avec son élite) et des hôpitaux "indigènes" - Pondichery, Hanoï, Dakkar, Tananarive... (1)

Médecin colonial ou médecin de brousse, un métier comme les autres ? Un siècle plus tard, au vu du nombre de candidats toujours en nombre insuffisant, on peut en douter...

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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1. Elsa Paris. - Les étudiants en médecine en Afrique de l’Ouest au XXe siècle : perspectives historiques sur la formation d’une élite - in Cairn : Outre-Mers 2017/1 (N° 394-395), pages 149 à 177

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1923
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 6 février 1923 sous la présidence de M. Hubert Giraud, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
  • Lettre de M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le directeur de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, Marseille, le 21 février 1923
  • Lettre de M. Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie et de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet des bourses de l'Institut de médecine coloniale, Marseille (ca 1923)

1924
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 1 avril 1924 sous la présidence de M. Emile Rastoin, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 1 avril 1924 sous la présidence de M. Emile Rastoin, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales

1927
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 2 août 1927 sous la présidence de M. Emile Rastoin, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
1929
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 14 février 1929 sous la présidence de M. Edgar David, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales1929
1930
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 18 mars 1930 sous la présidence de M. Edgar David, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 25 février 1930 sous la présidence de M. Georges Brenier, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales

1932
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 19 mai 1932 sous la présidence de M. Maurice Hubert, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales

1934
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 12 juillet 1934 sous la présidence de M. Félix Prax, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 25 septembre 1934 sous la présidence de M. Félix Prax, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
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1923-1934]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Contient 17 pièces dont 3 pièces manuscrites et 14 documents dactylographiés.

Le 1er mars 1930 a lieu une réunion chargée de préparer le futur Congrès international d'hygiène méditerranéenne qui devrait se tenir dans les quelques années suivantes. Pour son initiateur, le Dr Henri Violle, l'objet du Congrès serait l'étude et le bilan de l'hygiène du bassin méditerranéen, un nouvel échelon régional intermédiaire à ceux déjà développés au niveau national et international. Tout juste créée, la nouvelle Faculté de médecine de Marseille ne doit pas être une faculté de plus, simple rivale des autres, mais affirmer son rôle dans le grand jeu d'intercommunications qu'est devenue la Méditerranée où les échanges entre une vingtaine de pays posent de nouveaux défis, notamment au niveau de la santé publique. Le palmarès des maladies qui y sont endémiques ou épisodiques est assez éloquent : trachome, leishmaniose, bilharziose, fièvre de Malte, dengue, paludisme, typhus, dysenterie, choléra, peste, variole, ... certaines laissant les médecins totalement désarmés : le programme est tout trouvé et s'annonce assez chargé.

Création de l'Institut méditerranéen d'hygiène (1938)

Comme prévu, le 1er Congrès international d'hygiène méditerranéenne se tiendra deux années après, les 20-25 septembre 1932 au Pharo, siège de la Faculté de médecine. L'heureuse suite de cet évènement scientifique est aujourd'hui connue : un décret du Ministère de l'Éducation nationale en date du 15 juillet 1938 portera création de l'Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale. Sans surprise, le nouvel Institut est rattaché à la Faculté de médecine de l'Université d'Aix-Marseille. Dans les correspondances et publications, il sera souvent appelé plus sobrement Institut méditerranéen d'hygiène.

Demande de subventions de l'Institut d'hygiène à la CCIMP (1939)

Mais organiser un centre d'études et de recherches scientifiques et d'enseignement destinés aux médecins et aux corps d'inspection demande des moyens importants : la Faculté de médecine part donc à la recherche de fonds. Le Dr Henri Violle, qui en a été nommé directeur, se tourne très naturellement vers la Chambre de Commerce de Marseille, d'autant plus que parmi les membres de droit de son Conseil d'administration figure son Président, ce dernier ayant volontiers accepté cette nomination (le 1er CA s'est tenu le 8 nov. 1938). À sa demande de subvention de juillet 1939, H. Violle essuiera un refus de la Chambre de Commerce, pourtant engagée dans des missions d'enseignement, arguant qu'elle ne peut soutenir que les établissements à but exclusivement industriel et commercial... On peut difficilement soupçonner la Chambre de Commerce de vouloir épargner son budget, même si elle évoque un contexte tendu, puisqu'elle n'a pas rechigné à attribuer des bourses aux futurs médecins coloniaux au cours des années précédente (2). La Faculté des sciences, plus directement engagée dans la formation professionnelle, bénéficiera plus longuement de ces subventions.

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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1. Hygiène méditerranéenne : 1er congrès international, Marseille, 20-25 septembre 1932 : rapports et comptes rendus / tenu sous les auspices de la faculté de médecine de Marseille ; publié par le Dr Ch. Broquet - disponibilté AMU
2.

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1930
  • Rapport de M. Henri Violle, directeur de l'Institut d'Hygiène, lors du Congrès international d'hygiène méditerranéenne, Marseille, le 7 juillet 1930
1938
  • Lettre de M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, à M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Aix-en-Provence, le 26 octobre 1938
  • Lettre de M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, à M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Aix-en-Provence, le 26 octobre 1938
  • Décret officiel du Ministère de l'Education Nationale portant sur la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Paris, le 15 juillet 1938
  • Annexe du décret officiel du Ministère de l'Education Nationale portant sur la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Paris, le 15 juillet 1938
  • Lettre de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le recteurde l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, concernant la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Marseille, le 2 novembre 1938
  • Lettre de M. Henri Violle, directeur de l'Institut, à M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, pour l'inviter à participer à la première réunion du Conseil d'administration de l'Institut, Marseille, le 2 novembre 1938
  • Lettre de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, concernant sa nomination au Conseil d'administration de l'Institut, Marseille, le 2 novembre 1938
  • Lettre de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Henri Violle, directeur de l'Institut d'Hygiène, concernant une demande de subvention, Marseille, le 31 août 1939

1939
  • Lettre de M. Henri Violle, professeur à la Faculté de médecine, directeur de l'Institut d'Hygiène, à M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant une demande de subvention, Marseille, le 28 juillet 1939
  • Note pour le bureau de la Chambre de Commerce de Marseille concernant la demande de subvention présentée par l'Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, (ca 1939)
  • Note de la Chambre de Commerce de Marseille concernant la demande de subvention présentée par l'Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Marseille, le 25 août 1939
  • Affiche annonçant les cours de l'année 1939 du Diplôme d'hygiène de l'Institut méditerranéen d'hygiène
  • Brochure présentant les programmes d'enseignement de l'Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale pour l'année 1939, Marseille, (ca 1939)
  • Brochure présentant les conditions d'accès à l'Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale ainsi que les programmes d'enseignement, présenté par Henri Violle, directeur de l'Institut et L. Cornil, doyen de la Faculté de médecine, Marseille, (ca 1939)
  • Programme pour l'année 1939 du cours d'Hygiène, en vue de l'obtention du diplôme d'Etat (infirmières hospitalières et assistantes de service sociale), Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale, Marseille, (ca 1939)
  • Programme pour l'année 1939 du cours de préparation au brevet de médecin de la marine marchande, Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale, Marseille, (ca 1939)
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1930-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie]]> Économie coloniale]]> Histoire de la Provence]]>
La CCIMP se doute qu'elle n'est ni le centre du monde ni l'Etoile du Berger mais elle sait qu'elle est au cœur de tout le commerce maritime de Marseille : elle en a même fait sa devise depuis la fin du 16e siècle.

"Quot cursus immota regit : elle guide tout en restant immobile"

Et de la constance, elle n'en manque pas. Vieille habitude de la maison et avec une régularité d'un métronome, elle multiplie les publications régulières qui rendent compte de toutes ses activités : compte rendus de travaux, conférences, bilans statistiques du commerce et des activités portuaires, bilans comptables de son propre budget, assemblées générales, conseils d'administration, et pour finir, ce qui peut être considéré comme le témoignage vivant de toutes ces publications, les correspondances qu'elle entretient avec ses différents partenaires : ministères, administrations locales (mairie) et départementales (Conseil Général), décideurs politiques et économiques, capitainerie, armateurs, opérateurs de transports maritimes et ferroviaires, douanes, compagnie des docks et des entrepôts, métiers liés à la manutention portuaire, entreprises de transformation, de réexpédition et de transit, instances en charge de l'aménagement du territoire, enseignement technique et professionnel, et même la liste des revues de sa bibliothèque (depuis 1922). De tous ces documents et ces courriers adressés et reçus, il ressort que la CCIMP est une mécanique de lobbying infatigable qui ne cesse de demander, conseiller, proposer, réclamer, alerter, aider, subventionner, expertiser, prospecter, évaluer, soutenir, orienter,...

Cette stabilité a l'avantage de donner des éléments de comparaison sur le long terme tout en livrant des données liées à l'actualité : par ex., en 1919 apparaît une rubrique Subsistance et ravitaillement imposée par l'état du pays après la 1ère Guerre Mondiale. Compte tenu de son importance stratégique majeure, un bulletin spécial est consacré à la situation au 1er sept. 1921 des travaux en cours d'exécution et des travaux projetés dans les ports.

Plan du port de Marseille (1921)

On peut voir que la CCIMP est clairement engagée dans de très lourds investissements d'infrastructure à un point tel qu'elle paraît se substituer à la puissance publique. Dans ce rôle de quasi délégation, elle n'hésite pas à réclamer le soutien financier direct de l'État (certains travaux sont d'utilité publique).

L'ancien carénage et le pont transbordeur qui enjambait le port à son entrée (1921)

Au détour de documents sur les projets d'infrastructures portuaires, on peut trouver des informations plus légères mais très instructives sur la physionomie de la ville de Marseille comme ces anciens canaux destinés au carénage qui donnaient au quadrilatère occupé aujourd'hui par la place Etienne d'Orves une atmosphère particulière.

Les reflets vénitiens du quai canal Jean Ballard (Pl. E. d'Orves)

Le canal avait été récupéré par la ville lors de la fermeture de l'Arsenal des galères : délaissé et trop encombré, il devient insalubre et finira par être comblé en 1927 par crainte de la propagation de maladies.

Le Canal de la douane, en forme de U faisait la jonction E. d'Orves - Vieux Port

La CCIMP ne perd jamais de vue les grandes infrastructures plus éloignées de la Joliette comme le très ambitieux projet d'aménager le Rhône d'une vingtaine de barrages hydro-électriques le long de la quasi-totalité de son parcours sur le territoire français (elle entretient des relations régulières avec la Chambre de commerce de Lyon).

Projets de barrage sur le Rhône (1928)

En plus de l'Étang de Berre, la Chambre de Commerce portera toujours le plus grand intérêt au Rhône, consciente de l'avantage qu'offre le transport fluvial en termes de tonnage : la vallée du Rhône est le seul axe qui permet d'acheminer de forts volumes de marchandises vers Lyon et Paris et plus encore, vers les grandes villes de l'Europe du Nord. Mais la voie navigable est lente et perd un peu de son attrait dans les rubriques du Bulletin concurrencée d'abord par les chemins de fer (19e siècle) puis le siècle suivant par le nouveau port aérien de Marignane (la rubrique change de titre pour devenir Ports maritimes et port aérien).

À partir de 1920, apparaît en début de bulletin la liste des services extérieurs de la CCIMP qui montre son implication précoce dans la formation professionnelle et l'enseignement technique :

  • Bureau unique des conditionnements - Textiles et Bois (créés en 1858 et 1910)
  • Institut d'enseignement technique supérieur, rattaché à la Faculté des Sciences (fondé le 24 juillet et 18 septembre 1917)
  • Cours coloniaux (fondés en 1899)
  • Section du Haut enseignement commercial
  • Institut Colonial (fondé le 30 juillet 1906)
  • Cours de mécaniciens (fondés en 1887)
  • École supérieure de commerce (fondée 1871)
  • École pratique de commerce (créée 5 avril 1934)
  • École d'ingénieurs
  • École d'électricité industrielle (prise en charge du 8 juillet 1937)
  • École Courbet - secours aux gens de Mer de la Méditerranée (prise en charge 1937)

Consciente qu'il faut adapter les métiers à l'évolution des sciences et techniques et élever le niveau de qualification professionnelle pratique et théorique, son intervention dans les programmes pédagogiques ne cessera de s'affirmer : de 5 services affichés en 1920, on passera à 11 (dernière liste de 1939), avec un effort particulier sur l'enseignement supérieur en connexion avec le monde universitaire, que ce soit par l'intervention d'enseignants de l'université venant d'Aix et de Marseille, par la création directe d'écoles ou par leur prise en charge financière.

Si la CCIMP est très impliquée en amont dans les circuits d'import/export nécessaires à l'approvisionnement et aux débouchés des industries locales, elle ne se désintéresse pas des questions liées au commerce, au marché et à la consommation. L'un des très rares graphiques que propose la revue au cours de ses vingt années d'existence montre que la grande crise financière des années 1929 & 1930 a profité à la distribution qui a consolidé ses marges au détriment du portefeuiille des ménages. Toute ressemblance avec d'autres périodes bien connues serait purement fortuite...

Le prix du commerce de gros et de détail (1929-1931)

Dans son dernier bulletin, son optimisme dans l'avenir ne faiblit pas : elles sollicite l'autorisation d'acquérir, pour le prix de 3.000.000 de francs, un immeuble industriel (dit immeuble Velten) rue Bernard-du-Bois à Marseille, en vue d'installer un atelier-école pour la métallurgie. En réponse, le Ministre du Commerce, en accord avec celui de l'Education Nationale, informe le Préfet qu'il lui donne cette autorisation et le prie de lui notifier d'urgence la présente décision. Nous sommes en septembre 1939...
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  1. Chambre de Commerce et Institutions qui en dépendent
  2. Ports et Navigation
  3. Douanes et Commerce Extérieur
  4. Transports terrestres et aériens
  5. Postes, Télégraphes, Téléphones
  6. Législation commerciale et industrielle
  7. Législation fiscale
  8. Annexes
A partir de 1925, seule nouveauté, apparaît la rubrique Enseignement  :
  1. Chambre de Commerce et Institutions qui en dépendent
  2. Ports et Navigation (ensuite Ports maritime et aérien)
  3. Douanes et Commerce Extérieur
  4. Postes, Télégraphes, Téléphones
  5. Enseignement
  6. Législation commerciale et industrielle
  7. Législation fiscale
  8. Annexes (1. Lois, décrets, circulaires intéressant le commerce; 2. Publications reçues à la Bibliothèque)
Ces rubriques reprennent en grande partie celles apparues au fil du temps dans la revue "Compte-rendu des travaux de la Chambre de commerce de Marseille" publiée de 1854 à 1939, donc en parallèle ses 20 dernières années.

    I. - Chemins de fer
   II. - Postes, Télégraphes, Téléphones
   III. - Douanes françaises
   IV. - Douanes Étrangères
   V. - Législation Fiscale
   VI. - Législation Commerciale et Industrielle
   VII. - Législation civile el administrative
   VIII. - Questions coloniales
   IX. - Questions diverses]]>
1915-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Aménagement du territoire]]> Bulletin de la Chambre de commerce de Marseille. Correspondance et documents" ne survit pas à la Seconde Guerre Mondiale et s'arrête en septembre 1939 pour renaître en novembre 1941 sous un nouveau titre "Revue de la Chambre de commerce de Marseille".

Le contenu informationnel est proche de celui du Bulletin mais les rubriques éditoriales ont été dépoussiérées : elles sont moins construites sur le domaine technique de l'information (les douanes, les transports, les postes,..., créées au 19e siècle) que sur les sujets d'intérêts supposés des lecteurs (activité consulaire, progrès techniques et commerciaux, données statistiques). Le spectre documentaire s'élargit : on voit apparaître une rubrique dédiée à l'histoire du commerce à Marseille en puisant dans ses propres archives ou en conviant une plume extérieure*, une autre est réservée à l'incontournable revue de presse et les dossiers récurrents à destination des professionnels, comme la législation et la réglementation, sont épaulés par deux nouveaux suppléments mensuels : un supplément juridique, le "Recueil commercial et maritime de Marseille" à partir d'avril 1948 et un supplément commercial, le "Bulletin des demandes d'offres d'articles et demandes et offres de représentation" qui démarre en janvier 1949. La revue, présentée avec une typographie d'un niveau en progrès constant le long de son existence, s'enrichit d'une importante iconographie à partir de 1946 (en particulier, des photographies aériennes de bonne qualité et de pleine page) et s'orne de très nombreuses publicités illustrées (en général, des photographies de plan large, rarement renouvelées d'une année sur l'autre) jusqu'à représenter plus de 30% de la pagination. L'iconographie coloniale disparaît totalement, à l'exception d'une réclame plutôt naïve et désusète énumérant tous les usages industriels du caoutchouc d'origine végétale. Les couvertures arborent une couleur bleue à partir de décembre 1944. La revue présente également des numéros spéciaux, d'abord thématiques (Libération, Afrique, Durance) puis annuels consacrés au bilan économique de l'année précédente.

Un déchargement de primeurs, encore assez manuel, arrivant très probablement d'Algérie (Joliette, mars 1949)

Ce qui préoccupe la CCIMP, c'est la place du port (ici, synonyme de la ville) dans l'économie nationale et, à un niveau encore supérieur, la place de la Méditerranée dans le monde. Si elle s'intéresse toujours à l'arrière-pays (ressource en eau pour l'irrigation des campagnes), le monde rural reste très traditionnel et la géographie est d'abord appréciée comme une ressource logistique et énergétique, le Rhône promettant une série de barrages hydro-électriques. La CCIMP se préoccupe davantage de l'urbanisme de la ville (on prend aujourd'hui conscience de l'ampleur des destructions infligées à certains quartiers et aux installations industrielles, ravages rarement associés à l'image de Marseille) et de son évolution démographique (entre 1872 et 1944, la population devient majoritairement urbaine), des extensions du port (très endommagé, Marseille entre dans une longue et coûteuse période de reconstruction). La construction navale est essentielle car de nombreux navires ont été coulés : elle est secondée par des infrastructures portuaires et un outillage de manutention toujours plus performants et mieux adaptés. En quelques années, et avec moins d'unités actives, les nouveaux cargos plus grands et plus rapides afficheront un tonnage total très supérieur à celui de la flotte d'avant-guerre.

Milieu des années 1950, la généralisation de l'emploi des chariots élévateurs (Marseille, juillet 1956)

À partir des années 1949/1950, un tourisme moins élitiste est perçu comme une opportunité économique crédible (la douceur du climat provençal, une demande séduite par les promesses exotiques des colonies françaises, en particulier d'Afrique) et l'opportunité de développer le trafic voyageurs par mer (les simples traversées et les croisières deviennent plus abordables sur de nouvelles gammes de paquebots), le millionième passager étant enregistré en 1951. Par air également, le port aérien de Marseille-Marignane se développe (il est géré par la CCIMP) et l'évolution de l'aéronautique ouvre des horizons insoupçonnés en termes de distance, de vitesse, de capacités et de tarifs.

Avions (bientôt à réaction) vs paquebots (Marseille, juillet 1956)

L'emballement technologique, l'optimisme lié à la diffusion de l'usage de l'électricité (centrales hydro-électriques et centrales thermiques au charbon), la croissance du réseau ferré, le développement de la flotte maritime et aérienne, ne peuvent pas cependant complètement masquer un arrière-plan de problèmes économiques non résolus et très réalistes : les questions monétaires et fiscales, l'inflation, l'intéressement, les salaires, la productivité, les conflits sociaux, la crise de la Sécurité Sociale forment un cortège d'interrogations politiques et économiques qui accompagne la majorité des éditions.

Parce que le transport maritime à ces niveaux est par nature mondial, l'actualité internationale s'invite aussi dans les questions de fond : l'avenir des empires coloniaux (naissance de l'Union française, l'ombre du Commonwealth), la crise du Canal de Suez, la faim dans le monde, les conflits territoriaux, la Guerre Froide,...impactent directement l'activité économique et sont documentés par des articles d'analyse particulièrement lucides. Même s'il y a une volonté de l'effacer, persiste le sentiment d'un monde à deux vitesses : des campagnes rurales où la main d'œuvre agricole, souvent émigrée, cueille toujours à la main les fruits de saison et s'affaire aux vendanges, bien éloignée du machinisme agricole d'origine américaine déployé en Outre-mer et des promesses technologiques des autres secteurs : arrivée des calculateurs IBM dans le tertiaire et des premiers automates dans l'industrie. Une mécanisation de plus en spécialisée qui coexiste, au moins provisoirement, avec une main d'œuvre portuaire "généraliste", en partie venue d'Afrique du Nord, qui côtoie familièrement les immenses grues et autres portiques affairés à décharger les navires à quai et charger les camions et les trains pendant que les convoyeurs à ruban délestent les minéraliers, les terminaux siphonnent les pétroliers, et les aspirateurs à grain vident les cales des vraquiers venus d'Afrique et d'Asie du Sud-Est.

Au long de sa quinzaine d'années d'existence (en 1958, la revue change à nouveau de nom pour s'appeler plus administrativement Cahiers de documentation - C.C.I.M.), la Revue nous montre une institution toujours très ouverte sur le monde et avide de toutes les opportunités qu'il peut offrir (construction de la CECA, ouverture du Marché Commun) mais plus inquiète de la concurrence des pays émergents, des autres ports français (le Havre et Rouen talonnent Marseille sur certains créneaux d'import-export, Dunkerque émerge, ...) ou, plus traditionnel, des grands ports européens comme Anvers ou Gênes. Une institution également plus soucieuse de toutes les menaces qu'elles peuvent abriter (ruptures technologiques, nouvelles alliances géostratégiques, remise en cause des rentes coloniales). Une institution convaincue que l'essor de l'économie locale et de son rôle national passe dorénavant par les très grands investissements structurels (acteur majeur de l'aménagement du territoire) et par une innovation industrielle, technologique et commerciale permanente, qu'il faut s'engager totalement dans la dynamique euphorique des 30 glorieuses, et toujours garder une longueur d'avance dans le cycle production/distribution/consommation : une position centrale dans ce moteur à trois temps au régime de plus en plus élevé.

"Seul le rendement compte" (machine à additionner - publicité de Burroughs Corporation, US, 1957)

__________
* En particulier des personnages et des évènements des 18e et 19e siècles qui ont marqué la cité phocéenne et le commerce maritime. La rubrique invite parfois des universitaires, comme Georges Duby qui signe un article "Le port de Marseille et la civilisation provençale au Moyen-Âge" (mars 1955).]]>
  • ACTIVITE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE
  • LA PAGE DE L'HISTOIRE DU COMMERCE DE MARSEILLE
  • INFORMATIONS ECONOMIQUES
  • LES PROGRES TECHNIQUES ET COMMERCIAUX DU PORT DE MARSEILLE
  • REVUE DE PRESSE
  • DOCUMENTATION LEGISLATIVE ET REGLEMENTAIRE
  • STATISTIQUES MENSUELLES DU PORT DE MARSEILLE: ET ANNEXES
 Suppléments
  • RECUEIL COMMERCIAL ET MARITIME DE MARSEILLE (suppl. juridique)
  • BULLETIN DES DEMANDES ET OFFRES D'ARTICLES ET DEMANDES ET OFFRES DE REPRESENTATION (suppl. commercial)
Publication de quelques n° spéciaux thématiques :

  • 1947 - N° spécial - Activité de la Chambre de commerce depuis la Libération
  • 1950 - N° spécial - Marseille et l'Afrique Française
  • 1950 - N° spécial - Activité économique de la ciconscription en 1950
  • 1952, extrait du n° 618, fév. - Decelle. - L'équipement de la Durance
  • 1952 - N° spécial - Activité économique de la ciconscription en 1951
  • 1953 - N° 636, n° spécial - Activité économique de la circonscription en 1952
  • 1954 - N° spécial - Activité économique de la circonscription en 1953
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1941-1957]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]>
Économie]]> Économie coloniale]]>
Loin des clichés mais proche géographiquement, avec quasiment une frontière commune : le Liban et la Syrie ne sont-ils pas sous mandat français,  institué en 1920 par la Société des Nations ? Banalité, une mitoyenneté territoriale crée toujours soit des conflits, soit des rappochements. C'est cette seconde voie que suivront les deux pays, leurs bonnes relations les amèneront à cosigner la Convention de Montreux en 1936 (libre circulation dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles) et permettront à la Turquie de récupérer le petit territoire du sandjak autonome d'Alexandrette enclavé dans le Nord-Ouest de la Syrie.

Un aller : l'Orient-Express, de Paris à Constantinople (Compagnie internationale des wagons-lits)

La relation de cette visite d'affaire ne donne pas lieu à l'habituel rapport administratif officiel, technique, argumenté, chiffré et documenté comme les aime tant la Chambre de Commerce de Marseille (tous les ans, elle en publie des milliers de pages) mais se présente sous la forme d'un journal de voyage agréable et léger avec ses étapes journalières aux saveurs raffinées de l'Orient-Express (à partir de Milan) pour l'aller.

Mais l'arrivée à Ankara marque le retour à la réalité, la délégation marseillaise est tout de même venue pour parler business et la liste des produits susceptibles d'être importés ou exportés ferait saliver tout négociant français ou turc normalement constitué :
  1. Produits de régime
  2. Amandes
  3. Conserves
  4. Produits Chimiques
  5. Noisettes
  6. Produits du sol turc
  7. Liqueurs et spiritueux
  8. Chocolats
  9. Fèves
  10. Huileries
  11. Tuileries
La CCIMP, qui ne perd jamais ses intérêts de vue,  conclut ces rencontres et ces échanges en rappelant l'existence de son Institut Technique Supérieur, de son Ecole d'Ingénieurs et de son  Ecole de Commerce de Marseille où "les sujets turcs sont traités en véritables amis" : une propagande sympathique serait grandement appréciée ! Si certains dossiers comme les travaux publics et les questions maritimes sont trop stratégiques et nationaux pour être traités à ce niveau, la Chambre de Commerce et d'lndusrie d'Istanbul, comme toutes les Chambres consulaires turques, ne peut s'engager qu'après l'avis des services centraux d'Ankara. Ce qui n'empêche pas, l'euphorie aidant, d'évoquer la construction d'une Chambre de Commerce turque à Marseille (à l'exception de la mention d'un Pavillon de Tourisme turc à proximité du Consulat de Turquie à Marseille, la question d'en faire une destination touristique pour les Français ne semble pas avoir été directement abordée).


Et un retour : le Théophile Gautier (Compagnie des Messageries Maritimes, Marseille)

Le retour sera plus plaisant encore et se fera dans l'ambiance détendue d'une croisière à bord du paquebot le Théophile Gautier de la Compagnie des Messageries Maritimes (de Marseille).

Avec Istanbul, ses quartiers historiques en Asie et son quartier moderne des affaires en Europe, la Turquie est à la jointure de deux continents, un carrefour stratégique dont elle tente de tirer profit en toutes occasions. Une situation géopolitique qui séduit tout autant qu'elle inquiète : son adhésion à l'Europe, qu'elle demande officiellement et sans succès depuis le milieu des années 1980, ouvrirait les portes de l'Asie au Vieux Continent (et des frontières communes avec plusieurs pays du Moyen-Orient) mais en ferait également son pays le plus peuplé... Avec un courage admirable, les indécis confient aux générations futures le soin de décider de l'avenir de l'UE.

* Le traité de paix de Sèvres, signé le 10 août 1920 entre les Puissances alliées et associées et la Turquie ne sera jamais ratifié et sera remplacé par le traité de Lausanne, signé le 24 juillet 1923.]]>
1934]]> fre]]> Turquie. 19..]]> - Feuille [Istanbul] ; - ; [1914-1915], ISBN : A81_46. Série : Istanbul (Turquie) - Env. de, Topographie, 1:25 000, 1914-1915, 51 + 2 feuilles
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=80543]]>
Histoire de la colonisation]]> Colonies françaises]]>
Soucieuse de préserver ses collections, la Chambre de Commerce décide alors de construire un Musée des Colonies "en dur" dans le double but d'apprendre l'épopée coloniale, aux jeunes comme aux moins jeunes, et de montrer le rôle de Marseille dans la constitution de l'Empire colonial. En accord avec la ville, le projet est piloté par une commission représentant la Chambre de Commerce, la Foire de Marseille et l'Institut colonial, ce dernier se chargeant de garnir les vitrines d'échantillons des principaux produits du domaine africain.

L'inauguration du Musée des colonies est l'occasion de commémorer les trois cents ans de rattachement des Antilles et de la Guyane à la France, mais une seule salle, par ailleurs assez sinistre, est réservée à cet évènement.

Salle des Antilles-Guyane (Musée des colonies, 1935)

L'espace consacré à l'Afrique bénéficie d'installations plus élaborées et d'une grande vitrine centrale en couronne qui contraste avec la froideur du vide de la salle consacrée au Tricentenaire.

Salle d'Afrique (Musée des colonies, 1935)

En plus des échantillons et des documents, la salle africaine présente des sculptures de types d'indigènes coloniaux des différentes possessions réalisées par l'artiste marseillaise Fabienne Bérengier (1900-1975).

Pileuses de Mil en A.O.F. (Fabienne Bérengier, 1935)

Le Musée ne présente pas d'authentiques oeuvres créées par les artistes africains : le regard est exclusivement européen, il s'agit de "montrer le génie colonial français", pas le génie des colonies.

Soudanaise (Fabienne Bérengier, 1935)

Le contexte est déterminant car après la grande Exposition nationale coloniale qui s'est tenue à Paris en 1931 (en concurrence avec la cité phocéenne), c'est le tour de Marseille de présenter la sienne : elle est déjà prévue pour 1939. Funeste millésime qui n'est pas sans rappeler le destin de la 2ème Exposition coloniale qui devait s'ouvrir en 1916 !

Malgré les témoignages attestant de sa réalité, le Musée des Colonies semble s'être effacé dans les mémoires ainsi que ses collections depuis dispersées. L'histoire paraît n'avoir retenu que l'existence de l'ancien Palais de la Porte-Dorée construit à l'occasion de l'Exposition coloniale internationale qui s'était tenue à Paris en 1931 (2) et conçu comme un nouveau rouage de la machine propagandiste (3). Devenu le Musée des Colonies, il sera rebaptisé Musée de la France d’outre-mer en 1935 (aujourd'hui, Musée national de l'histoire de l'immigration). Par la suite, une partie de ses collections rejoindra celles du Musée du Quai Branly (2).

1. Le Musée des colonies, palais de la Porte-Dorée - Palais de la Porte-Dorée
2. Palais de la Porte-Dorée - Palais de la Porte-Dorée
3. Les apothéoses impériales (1922-1940) - Les apothéoses impériales (1922-1940) ]]>
1935]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Antilles françaises. 19..]]> Guyane française. 19..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]>
C'est donc de manière assez formelle qu'il rappelle que l'idée directrice des promoteurs de l'Exposition était de présenter au public "une synthèse harmonieuse et vivante des éléments épars de notre vaste empire colonial". De ce côté, le pari est assez réussi : le public, ravi, découvre la réalité palpable de son propre Empire colonial en pleine construction et qu'il ne connaît, pour la plupart des visiteurs, que très partiellement.

Le palais de Madagascar, avec en arrière-plan Notre-Dame-de-la-Garde (1906)

Au 20e siècle naissant, l'exploitation économique des pays colonisés met en valeur tout qu'elle apporte aux populations locales : la France ne fait pas que prendre, elle sait aussi donner. L'intérêt de l'Exposition n'est donc pas seulement de présenter l'essor de l'activité commerciale mais aussi de montrer "les progrès accomplis par les indigènes placés sous notre tutelle dans la voie du bien-être physique et de l'amélioration sociale".

Un moment de détente exotique dans un kiosque à musique très classique (orchestre malgache, 1906)

La bonne conscience étant la chose la mieux partagée du monde, Desbief poursuit en s'adressant au Ministre des colonies : "Nous n'aurions garde d'oublier, que votre Administration a de tout temps secondé l'initiative de nos explorateurs, de nos colons et de nos négociants, et qu'elle partage avec eux le fardeau - et l'honneur - de la mission civilisatrice qui leur incombe". Les compliments, ça ne fait jamais de mal, à ceux qui les donnent comme à ceux qui les reçoivent. Et la Chambre de Commerce fait souvent appel au Ministre des Colonies en place comme en témoignent les nombreuses correspondances échangées avec le ministère...

Exposer les arts des colonies aux Marseillais, montrer aux colonies l'art provençal (1906)

Si tous ces faits sont connus et ont fait l'objet de publications, certaines des retombées de l'Exposition de 1906 sont moins connues (voir liens avec les autres titres en ligne) ou ont eu une importance plus locale. Le septeième et dernier chapitre est entièrement consacré à l'après de l'Exposition, aspect parfois négligé : à côté de cérémonies relativement anecdotiques (remise de la médaille d'or à E. Heckel, élévation d'un buste en l'honneur de Jules Charles-Roux), les Marseillais assisteront à la transformation du parc de l'Exposition coloniale en jardin public, et à la fondation de l'Institut colonial marseillais puis à son inauguration l'année suivante (notice historique détaillée complétée d'une annexe 1 sur ses statuts).]]>
1908]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
Géologie]]>
En fin d'ouvrage, carte coloriée publiée en 1873 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8440049d]]>
1873]]> fre]]> Provence. Tertiaire (ère géologique) ]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Histoire de l'université]]> Aménagement du territoire]]> Rapport contre le transfert à Marseille des facultés de Droit et des Lettres d'Aix" au cours de la séance du conseil municipal du 11 juin 1885.

Gabriel Baron, maire d'Aix du 15 mai 1896 au 26 octobre 1897

Curieusement, le document ne comporte aucune date. Nous savons seulement que Marseille (déjà la deuxième ville de France) commencera à contester la centralisation de toutes les Facultés à Aix à partir des années 1880, que les auteurs faisaient partie du Comité de Vigilance chargé de la Défense des Intérêts de la Ville d'Aix, peu de choses du médecin Charbrier mais davantage sur Gabriel Baron, maire d'Aix du 15 mai 1896 au 26 octobre 1897 et sur Joseph Cabassol, Conseiller général du canton sud d'Aix à partir de 1898 puis maire d'Aix du 9 mars 1902 au 22 novembre 1908.

Joseph Cabassol, maire d'Aix du 9 mars 1902 au 22 novembre 1908 

Le plaidoyer qui avance une série d'arguments peut-il aider à dater la protestation ? Ceux liés au contexte reprennent paresseusement les poncifs sur les conséquences de l'énorme développement économique et démographique de la ville portuaire depuis le milieu du 19e siècle :
  • social et moral : à Aix, l'air est sain, les appartements spacieux, la famille hôte veillera à la santé de l'étudiant, à ses mœurs et à son assiduité aux cours
  • politique : en faire une question de décentralisation est fallacieux, en réalité les Marseillais veulent tout pour eux et créer une sorte de Paris Provençal alors qu'ils ont déjà le port, la Méditerranée, le commerce, etc. Ils veulent désertifier la Provence !
  • économique : le départ des Facultés et du Palais de Justice signerait la ruine de la ville alors qu'elle fait tant de sacrifices pour ces aménagements
  • professionnel : les enseignants devraient travailler dans une ville sans atmosphère intellectuelle et payer des loyers deux fois plus élevés qu'à Aix
La seconde série de remarques, davantage centrées sur le monde académique, laisse à penser que le document date plus probablement du début du 20ème siècle  :
  • pédagogique : du fait des métiers, Marseille a besoin de formations professionnelles techniques et commerciales, des filières pratiques (cours du soir et éducation populaire) assez éloignées de l'ambition théorique et intellectuelle des enseignements classiques et humanistes d'Aix
  • corporatiste : les enseignants seraient les grands perdants de la dispersion géographique des facultés qui les obligerait à courir de site en site, parfois très distants (alors qu'aujourd'hui...)
  • institutionnel : la carte des enseignements évolue et l'effort de la ville de Marseille se porte sur des structures diversifiées (forcément municipales) qui donne l'image d'un éclatement anarchique des enseignements. Au Palais Longchamp, on trouve le Muséum d'histoire naturelle, au Pharo, l'école de Médecine (1905), la Faculté des Sciences s'asphyxie Bd des Allées (le parc Borély oblige les élèves à une course de huit kilomètres pour une leçon de botanique appliquée). L'école de Droit municipale s'est installée "à la diable" dans des hangars du Bd de la Corderie, et la Faculté catholique, à peine créée, sera dissoute dans une nouvelle école... Jean-Yves Naudet complète l'analyse de la stratégie marseillaise "Mais elle a pris une forme plus subtile, pour attaquer à la base les facultés aixoises, avec la création de la deuxième faculté libre de Marseille par la municipalité, la faculté marseillaise libre de droit" (4).
Pour couronner le tout, il faut mentionner "la monstrueuse procréation de la Faculté municipale de Marseille, couvée sous l'aile même de ces universitaires transféristes qui, pour de maigres et vils intérêts, ne craignent pas de trahir leurs devoirs envers l'État". Un vrai traité de tératologie universitaire !

À partir du début du 20e siècle, l'Université d'Aix-Marseille donnera des cours "annexes" à Nice mais restera insensible aux demandes réitérées de cette ville si périphérique de structures permanentes. Il faudra attendre les années 1930 pour que le Ministre de l'éducation de l'époque "enjoigne" le recteur d'Académie à créer un Centre Universitaire Méditerranéen qui ouvrira finalement ses portes en 1933 (5).

Le document original du début du 20e siècle reproduit ici appartient aux collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.

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1. Gabriel Baron - Wikipédia
2. Joseph Cabassol - Wikipédia
3. Programme des cours de la Faculté libre de droit de Marseille : 2 affiches imprimées en 1912 et 1913 Odyssée
4. Jean-Yves Naudet. - L'Académie, premier défenseur de la Faculté d'Aix. - in Les Échos de l’Académie Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d’Aix, N° 38 – 22 avril 2023
5. Université d'Aix-Marseille. Enseignement supérieur. Cours annexes de Nice organisés par la Chambre de commerce de Nice et des Alpes-Maritimes... Saison 1926-1927 Cours publics et gratuits professés au Palais de la Chambre de commerce à Nice, 20, boulevard Carabacel : 3 affiches. - Odyssée]]>
19??]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Transports aériens, maritimes et terrestres]]> 1863]]> https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct.jsp?record=bmr:UNIMARC:18011167]]> fre]]> France, 18..]]> Parlement de Provence]]> Législation royale]]> Droit fiscal]]> Villes et communautés de Provence]]>
La question centrale de ce recueil de 22 pièces concerne un épisode majeur de la fiscalité de l'Ancien Régime, un demi-siècle avant son abolition. Pour bien le comprendre, il convient de revenir à son origine : c'est le 19 mai 1749 que Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, alors contrôleur général des finances, instaure par lit de justice* un nouvel impôt, le Vingtième.

Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville pastel, château de Thoiry  (1701-1794)
le contrôleur général des finances de Louis XV (1745-1754)

Connu sous le nom d'Édit de Marly, son titre exact et complet a toute son importance : "Edit du Roy portant suppression du Dixiéme établi par la Déclaration du 29 Août 1741. L'établissement d'une Caisse générale des Amortissemens, pour le remboursement des dettes de l'Etat; Et la levée du Vintième pour le produit en être versé dans ladite Caisse" (1).

L'Édit de Marly du 19 mai 1749 (document BnF)

Même s'il se substitue au Dixième (auquel échappent le clergé et la plus grande partie de la noblesse), il s'agit bien d'un nouvel impôt universel direct qui vient taxer de 5 % tous les biens et tous les revenus, sans distinction de titres et de personnes. Créer un impôt n'a rien d'exceptionnel, les Français (mais pas que) en ont l'habitude. De plus, le Vingtième n'aura pas une très longue carrière puisque s'il n'est formellement supprimé qu'en 1789, il est remplacé dès 1756 par un deuxième vingtième (donc un retour au 1/10). Peu de postérité mais grande notoriété, due à tous les nouveaux éléments qu'il comprend :
  • la permanence : il ne s'agit plus d'un prélèvement ponctuel, pour financer une guerre ou apurer une dette par ex., mais d'un dispositif récurrent et annuel censé assurer suffisamment et durablement les ressources de l'État
  • l'universalité : toutes les personnes physiques sont concernées, prémices d'une égalité devant l'impôt. À l'origine, il n'est donc pas prévu d'exemptions, pratique courante à l'époque, comme celles souvent accordées aux privilégiés en vertu de leurs titres, de leurs charges ou d'autres stratégies d'évitement ainsi qu'au clergé (sinon à quoi servirait le peuple ?)
  • la base de l'imposition : le Vingtième ne porte pas seulement sur les biens mais également, nouveauté majeure, sur les revenus de l'industrie et du commerce ainsi que ceux provenant des propriétés
  • le principe d'une déclaration : le moyen le plus évident de connaître les revenus d'une personne est de lui en demander le montant. Cette nouvelle procédure est le point le plus critique de cette réforme puisqu'il repose sur la spontanéité et la sincérité du déclarant sur la nature, l'étendue et le produit net moyen annuel de sa propriété
Le contrôleur général des finances, lucide, crée dans la foulée la charge de contrôleur des vingtièmes. Tous ces éléments n'ont bien sûr pas échappé aux intéressés, surtout pas à ceux qui s'estimaient être les plus touchés. Les textes présentés ici nous montrent en particulier l'opposition des Parlements à travers leurs Remontrances qui voient dans cette réforme un abus supplémentaire d'une monarchie hypercentralisée, protestations qui se conjugueront à la capacité des privilégiés à se soustraire au nouvel impôt et à l'habileté du Clergé qui obtiendra son exemption dès 1751.

Impôt nouveau mais réaction attendue : le Vingtième est un épisode parmi tant d'autres qui témoigne du degré d'acceptation des particuliers, des entreprises et des corps constitués, à contribuer aux ressources de la collectivité. Ses opposants les plus déterminés sont loin d'imaginer les conséquences que son relatif échec aura sur le destin de la monarchie (les rentrées fiscales n'atteignent pas le niveau escompté) : les plus âgés d'entre eux connaîtront 1789. Le vieux Contrôleur Général des finances, qui vivra jusqu'en 1794, aura le temps de méditer sur les vraies causes de la Révolution Française.

Épilogue : les Français découvrent la TVA en 1954 et son taux réduit à 5,5% en 1982. Ce taux particulier restera inchangé alors qu'il devait être abaissé à 5% le 1er janvier 2014. Sur certains produits de consommation, nous serions alors revenus au bon vieux temps du Vingtième ! D'autant plus que la leçon sera retenue par l'administration fiscale : la prédominance écrasante de l'imposition indirecte prouve que le contribuable est heureux quand il a mal mais qu'il ne s'en rend pas compte.

* le lit de justice est une séance solennelle du Parlement qui autorise le pouvoir royal à donner lecture d'un texte et de l'imposer. Cette procédure, sorte de 49.3 avant l'heure, est prévue par la Constitution, tout comme les Remontrances, petit exercice de contre-pouvoir, qui permettent aux Parlements de Paris et de Province d'adresser des remarques, en général assez sévères, sur les décisions et la gestion de l'exécutif.
1. Edit du Roy portant suppression du Dixiéme établi par la Déclaration du 29 Août 1741. - Gallica

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  • Extrait du cayer des deliberations de l'Assemblée generale des communautés du pays de Provence, du mois de novembre 1749. pag. 78. & 85. Du 27. dud. mois de novembre du matin.. - p. 4-5
  • Remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtieme, presentées au Roi, en consequence de la deliberation de l'Assemblee generale des communautés, du 27. novembre 1749.. - p. 5-11
  • Extrait du cayer des deliberations de l'Assemblée générale des communautés du Pays de Provence du mois de novembre 1750. pag. 6. & suiv. Du 10. novembre du matin.. - p. 13-16
  • Secondes remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtième, présentées au Roi, en consequence de la deliberation de l'Assemblee generale des communautés, du 10. novembre 1750.. - p. 17-29
  • Memoire contenant les preuves des remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtieme.. - p. 31-96
  • Recueil de divers titres, lettres-patentes, edits, declarations, et arrets, dont il est fait mention dans le mémoire contenant les preuves des remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtième.. - p. [1]
  • Testament de Charles d'Anjou, Roy de Jerusalem et de Sicile, comte de Provence. Du 10. decembre 1481.. - p. 3-30
  • Lettres-patentes du Roy Charles VIII. par lesquelles la Provence et unie à la couronne de France, sans préjudicier ni déroger à ses priviléges, libertés, franchises, covnentions... Du mois d'octobre 1486.. - p. 31-37
  • Declaration du Roy Louis XII. Par laquelle le Roi reçoit l'hommage des députés de la noblesse & des communautés de Provence... Du 10. juillet 1498.. - p. 37-39
  • Lettres-patentes du Roy François I. Qui confirme l'union de la Provence à la couronne de France, avec tous ses priviléges, libertés, franchises, conventions.... Du mois d'avril 1515.. - p. 40-45
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, qui permet aux communautés de Provence de faire leurs impositions sur les fruits, denrées & marchandises, suivant les anciennes formes, coûtumes & reglemens du pays. Du 30. juillet 1642.. - p. 46-48
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, sur le même sujet. Du dernier mars 1643. Extrait des registres du Conseil d'Etat.. - p. 49-51
  • Arrest du conseil d'estat du Roy, portant revocation de l'arrêt du Conseil du 2. mai 1658. & d'une imposition faite par M. le premier président d'Oppede, pour la subsistance des troupes. Du 16. fevrier 1659.. - p. 52-54
  • Lettres-patentes en forme d'Edit, portant l'établissement du minot de sel, & l'augmentation du prix du sel à quinze livres le minot ; la décharge du don gratuit à perpetuité, & de tout entretenement de troupes, & c. Donné à Fontainebleau au mois d'Août 1661... Signé, Louis.... - p. 54-65
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, et lettres-patentes, qui confirment le pouvoir des Etats ou Assemblées générales des communautés du Pays de Provence, pour les assouagemens genéraux des villes & lieux dudit pays, & les reassouagemens particuliers. Du mois de Mars 1664.. - p. 65-76
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, qui ordonne que les secretaires & officiers des chancelleries du Parlement & de la Cour des comptes, aydes & finances de Provence, payeront les impositions & droits d'entrée sur les denrées, de même que les autres habitans des communautés. Du dernier may 1707.. - p. 77-81
  • Arrest de la Cour des comptes, aydes et finances de Provence. Qui ordonne que les employés aux fermes payeront les impositions des communautés de Provence. Du 29. novembre 1713.. - p. 81-82
  • Declaration du Roy, concernant les cadastres des communautés. Donnée à Marly le 9. juillet 1715. . - . 82-87
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, portant abonnement du Dixième du revenu en Provence, moyenant 500000. livres par an. Du 26. mai 1711.. - p. 87-91
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, portant abonnement du Dixième dans le Pays & Comté de Provence, en payant annuellement la somme de 550000. livres. Du 2. juin 1734.. - p. 91-94
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, portant abonnement du Dixième du revenu en Provence, moyenant 700000. l. par an. Du 15. mai 1742.. - p. 95-98
  • Remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtième, & sur d'autres articles concernant les dépenses & les dommages de la guerre, presentées au Roy, en consequence de la déliberation de l'Assemblée générale des communautés, du 7. décembre 1751.. - p. 1-10
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1731]]> fre]]> lat]]> Provence. 17..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> - Exposition coloniale de Marseille, 1906 ; 15 (Appartient à la collection)

Après 7 mois de grand succès, l'Exposition coloniale de 1906 ferme ses portes le 18 novembre 1906. Pour Jules Charles-Roux, Commissaire général de l'Exposition, il est temps d'en dresser le bilan qui s'annonce très positif. Occasion également de présenter un historique complet des travaux d'infrastructure et de l'organisation administrative et financière d'un évènement particulièrement ambitieux et difficile à planifier dans tous ses détails tant il y avait de défis logistiques à surmonter.

Jules Charles-Roux (1841-1918) Président de l'Union coloniale française de 1903 à 1918

Si l'Exposition en elle-même est bien connue pour avoir été très largement présentée dans la presse coloniale et l'information publicitaire, ce bilan présente certains aspects parfois moins documentés dans les synthèses qui ont suivi l'évènement comme le montre, dans les coulisses, la rigueur imposée dans les fiches signalétiques qui accompagnaient chaque produit exposé.

Fiche signalétique préparée par l'exposant (Exposition coloniale de 1906)

J. Charles-Roux ne peut évidemment faire l'impasse sur les mondanités, les visites officielles et autres festivités : après tout, la raison d'être de l'évènement est d'ordre promotionnel. Mais ce qui peut paraître comme très anecdotique n'occulte jamais l'essentiel, comme le menu du banquet inaugural du pavillon de la Cochinchine où la richesse de la gastronomie annamite ne manque pas d'impressionner les convives.

Menu annamite (Palais de la Cochinchine, Exposition coloniale de 1906)

L'Exposition n'est pas seulement une succession ludique de fêtes et d'attractions populaires : les colonies sont un enjeu industriel et commercial majeur et quoi de plus motivant et valorisant que des récompenses attribuées par des jurys compétents et reconnus.

Palmarès des médailles, exprimé en % (Exposition coloniale de 1906)

Pour les palais d'exposition, chaque médaille est un label et une carte de visite à faire valoir auprès des investisseurs et des importateurs/exportateurs. Le palmarès donne une idée de la perception relative de chaque colonie : les deux-tiers des médailles sont décernées aux trois premières colonies ou protectorats (l'indo-Chine est celle qui a fait le plus d'effort financier) et du rapport de force, ici au quasi équilibre, qui s'instaure entre Marseille et la Métropole. La distinction pourrait soulever une certaine perplexité mais l'Exposition réussie sera pour Marseille un levier pour réclamer la part qui lui revient (dixit) dans l'économie nationale.

Si l'Exposition peut afficher une balance bénéficiaire (l'important est de ne pas être déficitaire, cas fréquent pour ces grands évènements de prestige), l'essentiel est que les trois objectifs principaux ont été atteints : sur le plan général, le gain de popularité des territoires et des exposants, sur le plan scientifique (présence d'universités étrangères et françaises, dont Aix-Marseille engagée dans des études d'expertise) et sur le plan commercial (chaque palais a installé ses bureaux commerciaux qui concluent ou projettent des contrats).

Bilan financier de l'Exposition coloniale de 1906

Fort de son expérience (expositions de 1900 et de 1906), Jules Charles-Roux espérait poursuivre cette success-story avec son fidèle collaborateur, Edouard Heckel, alors directeur du Musée colonial, caution scientifique et technique de l'évènement. L'Histoire en décidera autrement : prévue 10 années plus tard, l'Exposition suivante n'aura pas lieu en 1916. Entre-deux, E. Heckel disparaît en 1916 et J. Charles-Roux deux ans plus tard. L'Exposition de 1922 leur rendra hommage en reprenant intégralement l'esprit de celle de 1906 et en lui donnant une dimension encore plus exceptionnelle.]]>
1907]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie coloniale]]> Histoire de la colonisation]]> Histoire de l'université]]> le Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Musée national d’art moderne.

Les merveilleux pavillons bâtis pour les deux grandes Expositions coloniales de la cité phocéenne n'ont pas eu cette postérité : après avoir connu un succès considérable, tous les bâtiments, du plus petit pavillon au plus grand palais, pourtant construits en dur, ont été démolis : pour Marseille, l'important était de récupérer les 20 hectares du Parc Chanot (en très grande partie propriété de la ville) encombrés par des constructions, certes somptueuses et exotiques, mais devenues totalement inutiles.

Ne restent aujourd'hui que deux témoins architecturaux : le portail situé au rond-point du Prado et le Palais des Arts avec sa façade en albâtre. A cet héritage matériel, il faut ajouter la notoriété du Parc des Expositions qui acueillera par la suite de très grandes manifestations au retentissement national et parfois davantage.

L'édition d'un album luxueux et de très grand format permet heureusement de prendre la mesure du faste et de la démesure de cette manifestation dignes de tous les superlatifs. Une invitation à arpenter une page de l'histoire de Marseille, en oubliant jamais que si cet évènement avait pour ambition de montrer la stupéfiante richesse de l'Empire colonial français, émergeait en même temps la conscience que les colonies offraient la promesse d'un marché "d'exportation" au potentiel vertigineux. Que le bâtiment principal aux dimensions imposantes (12 000 m² bâtis contre 18 000 m² affectés aux colonies) et en position centrale soit le "Grand Palais des Produits de l'Exportation" en témoigne.

Trouver des débouchés aux produits de la métropole, la priorité
(Le grandiose Palais des Exportations)

Représenter son pays
(délégation des très officiels Caïds - Algérie)

Montrer sa puissance
(défilé des soldats soudanais devant le Président de la République Armand Faillières)

Affirmer la splendeur et les valeurs d'une grande culture raffinée
(le Palais de l'Indo-Chine)

Découvrir l'authentique et goûter au dépaysement
(une rue de Hanoï reconstituée, avec ses véritables habitants)

Informer et s'informer : économie et tourisme
(le stand au style très fleuri du journal "Le Sémaphore")

L'Exposition coloniale de Marseille de 1906 connaîtra un succès si considérable qu'il sera décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable" : ce sera la mission de l'Institut colonial (subventionné par la Chambre de Commerce) qui sera alors profondément transformé : il comprendra le Musée colonial pour sa mission scientifique avec des Cours coloniaux assurés par l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, pour sa mission documentaire auprès des industriels, des importateurs et des armateurs, un Musée commercial et un Office de renseignements.

En 1913, l'idée de créer une seconde édition pour fêter son 10ème anniversaire prendra forme : l'histoire en décidera tragiquement autrement et l'Exposition de 1916 n'ouvrira qu'en 1922 mais avec une ambition encore plus grande : la surpasser sur tous les plans. Pari tenu.

L'AMU tient à remercier la Chambre de Commerce et de l'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence et Sylvie Drago, responsable de son service de documentation et de ses archives, du prêt de ce document exceptionnel.]]>
]]> 1906]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Droit romain]]>
Les enfants naturels sont les enfants issus d’un couple de personne non mariée, alors que les enfants naturels sont le produits d’une union matrimoniale. Il y a une différence de conditions juridiques entre ces deux types de catégorie d’enfants, notamment accentuée par la Loi du 25 mars 1896. En effet, ladite loi pose le principe que les enfants naturels ne possèdent aucuns droits de successions de leur parent sauf de le cas où les parents, plus particulièrement le père, reconnaissent l’enfant né. Ce régime a été abrogé par la Loi du 3 janvier 1972, mettant ainsi sur le pied d’égalité les enfants nés.

Résumé Jean-Michel Mangiavillano]]>
1897]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit privé]]> Droit des successions]]> Droit romain]]>
Cette étude porte dans un premier temps sur le concubinat, qui est, selon l’auteur, né de l’interdiction de se marier entre patriciens et plébéiens : car si une loi peut empêcher l’union légale entre patriciens et plébéiens, elle ne peut empêcher entre eux les rapports de fait. Et, en effet, avant les lois caducaires, le concubinat est un pur état de fait, ne produisant aucune conséquence légale. Dans un second temps, l’auteur étudie les effets du divorce à l’égard des personnes.
Résumé Luc Bouchinet]]>
1892]]> fre]]> France. 18..]]>
Factums avant 1789]]> Biographie]]>
Dans sa correspondance avec Jérôme Aléandre le Jeune (1574-1629), humaniste et érudit, petit-neveu de Jérôme Aléandre l'Ancien (1480-1542), humaniste italien, nonce et cardinal, Nicolas Claude Fabri de Peiresc accuse formellement Jacques Cujas, considéré comme le maître du courant de l'humanisme juridique en France, de "vol nocturne avec escalade et effraction et de plagiat avec destruction des sources".

Nicolas Claude Fabri de Peiresc (1580-1637)

La lettre datant de 1617, Cujas est depuis décédé, mais après avoir suivi une carrière assez mouvementée de professeur de droit, notamment de droit civil, dans plusieurs universités (Cahors, Bourges, Valence, Paris), il jouit d'une grande réputation. Par ailleurs, Peiresc n'apportant pas de preuve tangible, la lettre ne connut pas beaucoup de retentissement.


Jacques Cujas (1522-1590), Musée du Vieux Toulouse (inv. 22.5.1, 1580)

Que reproche précisément Peiresc à Cujas ? Quand il enseigne à Bourges, Cujas découvre la célébrité mais en même temps les inimitiés qu’elle implique. Il se lie alors avec le professeur de droit Le Conte, auteur d’additions de l’édition d’Hervet des Basiliques. A la mort de Le Conte, toujours à Bourges, Cujas (avec des complices) se serait introduit par effraction dans la bibliothèque du défunt et aurait emporté tous les manuscrits qui s'y trouvaient en choisissant personnellement ceux qui l’intéressent le plus parce qu’il sait parfaitement où ils sont rangés dans l'appartement. Il faut rappeler ici que les Basiliques présentent une compilation juridique des 9e et 10e siècles écrite en grec et rassemblent les textes des quatre œuvres justiniennes (Code, Digeste, Institutes, Novelles), complétés des commentaires des canonistes byzantins : un ouvrage de la plus haute importance pour les travaux des romanistes (cf https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/121).

Ici, la première accusation paraît plutôt faible « On ne sait pas positivement si Cujas prit alors dans la bibliothèque de Le Conte trois volumes des Basiliques avec les autres manuscrits, ou si avant sa mort Le Conte les lui avait prêtés, il suffit de savoir qu'ils sont tombés entre les mains de Cujas qui ne s'en dessaisit jamais ». Présomption de culpabilité ? Mais la seconde n’est pas plus catégorique : « On dit que lorsque Cujas avait trouvé quelque scholie [commentaire] de son goût dans les dites Basiliques, après les avoir insérées dans ses observations, il déchirait le feuillet et le jetait au feu, de manière que les dits volumes furent mutilés... ».

Chavernac précise que Charles-Annibal Fabrot (1580-1659) a essayé de faire justice de cette seconde imputation (en restant muet sur la première). Pour mémoire, Fabrot, professeur puis doyen de la faculté de droit d’Aix part s’installer à Paris en 1637 à la mort de son ami Fabri de Peiresc. Grâce à l’appui du chancelier Séguier, il établit en 1647 la première édition latine en sept volumes in-folio des Basiliques sans croire un seul instant à la seconde accusation : « Je croirais plutôt qu'avant que ces livres vinssent entre les mains de Cujas, ou après sa mort, ils sont tombés entre les mains de quelques enfants; à leur âge on aime les papiers forts et les parchemins; ils auront fait des coupures sur les bords, mais sans rien retrancher du texte ». Explication qui semble bien puérile à Chavernac.

Reste un étonnant cold case non élucidé dans lequel un érudit accusé d’être vénal pour avoir volé des manuscrits, inexcusable pour avoir usurpé la paternité de précieux commentaires, impardonnable pour avoir détruit des sources de droit irremplaçables, n'aura pas souffert dans sa postérité avec son nom donné à une célèbre rue à Paris et à la prestigieuse bibliothèque interuniversitaire de Droit, d'Economie et de Science politique, établie par une convention entre les universités de Paris 1 - Panthéon-Sorbonne et de Paris 2 - Paris-Panthéon-Assas.

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1895]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Botanique]]> Médecine]]> Biographie]]> Pierre-Joseph de Garidel  (1658-1737) sont de bons parents : comme son père, reçu docteur en droit à l'Université d'Aix, avant d'y devenir questeur en 1607 puis recteur en 1647, il fera des études supérieures, un cursus classique, philosophie par ex. Mais le latin, le jeune Garidel, ça ne l'intéresse pas : ce qu'il aime vraiment, ce sont les plantes, la garrigue et l'épatant jardin de l'apothicaire du coin (1). Ça sert à ça, l'école buissonnière. Dans ces escapades, il rencontre le fils Tournefort, presque du même âge, qui devient le complice idéal de ses voyages d'exploration botanique.

Cependant, les parents de Garidel n'ont pas renoncé à lui tracer une carrière : puisqu'il aime tant que ça les plantes, il n'a qu'à faire médecine. Une passion plus une raison, ça donne un boulot ! Le botaniste en herbe part alors pour Montpellier (où il y retrouve Tournefort, tiens donc !) mais là encore, les cours de l'université l'ennuient (c'est maladif) : il préfère évidemment fréquenter le Jardin des plantes (le plus ancien de France) dont il connaît l'un des suppléants et herboriser les spécimens qu'il découvre en parcourant tout le midi et au-delà : Corbières, Cévennes, Roussillon, Pyrénées, Catalogne,... Botaniste : un métier qui fait bouger ! Il termine tout de même ses études médicales et revient à Aix pour y être reçu docteur en 1682, il a alors 24 ans. Libéré des études, il peut se consacrer totalement à la botanique. Mais une science pour elle-même n'est que de la curiosité : pour qu'elle soit utile, elle doit se mettre au service des hommes, autrement de la médecine.

Aloe vulgaris, une floraison spectaculaire, à peine croyable
(P.-J. Garidel, Histoire des plantes qui naissent en Provence, Aix, 1719)

En 1697, la chaire de botanique de l'université devient vacante mais pour obtenir le poste, il est obligatoire de passer par la dispute, une sorte de concours où il faut répondre aux questions des membres du bureau des Bourbons. Garidel s'y refuse, estimant qu'ils ne sont pas compétents en médecine (de toute façon, ils n'y connaissent rien aux plantes) et usera de ses relations (son ami le botaniste Tournefort, connu pour ses travaux de classification, célèbre à la cour et qui n'a pas réussi à convaincre son ami aixois de monter à Paris) pour y être nommé après un examen très "amical" passé à la Faculté de médecine de Montpellier sur la recommandation du premier médecin du Roi. Pistonné mais pas fumiste, Garidel travaille dur, récolte un nombre considérable de plantes et occupe tous ses loisirs à ranger son herbier. Même s'il occupe à la fin de sa carrière des chaires de médecine avec enseignement d'anatomie (mieux rémunérées), il consacre toute son énergie à la botanique et publiera sa célèbre Histoire des plantes qui naissent en Provence, où, fidèle à sa vraie passion, il insiste particulièrement sur l'intérêt des usages pharmaceutiques et médicaux des plantes provençales.

Autant Charvenac a transpiré pour trouver des témoignages sur la famille Garidel, autant pour Joseph Lieutaud (-, les archives ne manquent : plusieurs biographes se sont déjà sérieusement occupé de lui. Alors pourquoi une biographie de plus : parce que Charvenac, médecin de profession, historien par passion (2), tient à compléter son tableau des aixois célèbres et ses biographes, n'étant pas du coin, ont sûrement oublié des détails inédits. Merci à notre érudit local, que de choses nous n'aurions peut-être jamais sues sans lui !

Mais tout d'abord, qu'est-ce que Joseph Lieutaud (1703-1780) vient faire ici ? Parce que Joseph est le fils de Jean-Baptiste Lieutaud, avocat au parlement d'Aix-en-Provence (tiens, comme le père de...) et de Louise de Garidel. Vous l'avez compris : Joseph n'est autre que le neveu du botaniste Pierre Joseph de Garidel (3). Lieutaud suivra les pas de son oncle et ira également à la Faculté de médecine de Montpellier (décidemment, les Facultés sont aussi des histoires de famille). Il fera lui ausssi des excursions dans la campagne cévenole et trouvera même des spécimens qui avaient échappé à Tournefort. Faits d'arme qui n'échappent pas au recteur de la prestigieuse Université de médecine de Montpellier.

Plan de l'Infirmerie Royale de Versailles (1707-1722) - Source Gallica

Si l'oncle a donné le goût de la botanique, il n'a pas servi de moule : ce qui intéresse surtout Lieutaud, c'est l'anatomie (il obtient son grade de docteur à l'université d'Aix-Marseille à 22 ans, en 1725). Une fois de plus, le hasard favorise la destinée : une place de praticien se libère à l'Hôpital Saint-Jacques d'Aix. Jugé le plus qualifié, il y est nommé médecin. L'occasion est trop belle et son occupation est remplacée par sa passion : il abandonne aussitôt la botanique pour l'anatomie. En plus de la connaissance de ses patients et de leurs pathologies, il pratique de nombreuses dissections de cadavres (il en fait une si grande consommation que ses détracteurs calculeront que cela équivalait à 404 ans d'autopsies !) qui l'amèneront à publier ses Essais anatomiques en 1742.

Second hasard : il découvre chez un de ses clients l'ouvrage de Sénac, premier médecin du Roi, le Traité de la structure du coeur, de son action, et de ses maladies (1749). Et l'anatomie, ça tombe bien, c'est justement le domaine d'excellence de Lieutaud. il y décèle tout de suite des erreurs qu'il consigne et adresse à l'auteur (et évitant de commettre la petite vacherie de publier...). Sénac, grand esprit (ou lucide ?), n'en prend pas ombrage : au contraire, il reconnaît la justesse des critiques et le fait embaucher comme médecin à l'Infirmerie Royale de Versailles, infirmerie créée en 1720 par lettre patente et ouverte en 1722 pour les soins des domestiques et des gardes du Roi. C'est à donc 47 ans qu'il quitte son havre de paix aixois pour travailler à quelques pas du pouvoir royal. Il sera ensuite nommé médecin des enfants de Louis XV et finalement premier médecin de Louis XVI. Un plan de carrière impeccable !

Charvenac ne semble pas tirer de leçon de ces biographies mais Garidel et Lieutaud sont à l'évidence deux vies où les passions ont croisé au bon moment le hasard des circonstances.

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1..Pierre Joseph Garidel. - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Joseph_Garidel
2. Charvenac, Félix. - Histoire de l'Université d'Aix : 1er fascicule. - Aix : A. Makaire, 1889. - Gallica
3. Joseph Lieutaud. - Wikipédia
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1877]]> fre]]>
Droit rural]]> Agriculture]]> 1899]]> fre]]> Provence. 18..]]> Linguistique]]>
Ce manuel, destiné à l'apprentissage des caractères chinois par les employés français de l'Indochine, comprend non seulement les caractères chinois mais aussi leurs équivalents en vietnamien (quoc ngu), soit lettré, soit vulgaire, selon l'auteur. Cet enrichissement atteste de sa connaissance des deux langues et présente un intérêt particulier d'un point de vue linguistique.

Document probablement rédigé au tout début du 20e siècle, l'auteur étant à l'époque Administrateur des services civils de l'Indochine Française, correspondant de l'Ecole française d'Extrême-Orient et rédacteur de 3 articles publiés dans le "Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient" entre 1905 et 1907.

Résumé vérifié et complété par M. Christian Henriot, Pr d'Histoire moderne de la Chine]]>
190?]]> fre]]> chi]]> vie]]> Chine. 19..]]>
Antiquité]]> Histoire de la Provence]]>
En fin de volume, tableau de l'évolution de la démographie des villes d'Arles, Marseille, Aix , Tarascon, St.-Rény, St.-Gabriel et les Baux du 1er au 19e siècle]]>
1837]]> fre]]> Arles]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Transports aériens, maritimes et terrestres]]> 1845]]> fre]]> Rhône. 18..]]> Marseille. 18..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit administratif]]> Il est rédigé par Me Dantoine, avocat à la Cour royale d’Aix, et plusieurs autres membres du même barreau, ainsi que par Antoine Clapier (1798-1891). Ce dernier, né dans une famille de la bourgeoisie marseillaise, fait de brillantes études au collège des Oratoriens de Juilly et à la faculté de droit d’Aix, où il se lia d’amitié avec Jules Dufaure, Adolphe Thiers et François-Auguste Mignet. Il débute comme avocat à Paris, de 1818 à 1825, période durant laquelle il publie Le Barreau français, collection des chefs-d’œuvre de l’éloquence judiciaire en France et Le Barreau anglais, ou choix des plaidoyers des avocats anglais. Il revient à Marseille, où il est inscrit au tableau de l’ordre des avocats en janvier 1825. Il change une nouvelle fois d’orientation et embrasse la carrière d’avoué, ayant « entrevu tous les avantages de cette postulation » qui faisait de lui le « conseil et le confident des familles de la grande bourgeoisie marseillaise ». Il ne revient au Barreau qu’en 1836. Conseiller municipal dès 1831, il est député de 1846 à 1848, et préside le conseil général des Bouches-du-Rhône lorsque survient le coup d’Etat de Louis-Napoléon. Refusant de faire acte de soumission, il démissionne et se consacre à ses travaux professionnels, devenant bâtonnier de l’ordre des avocats de Marseille. Il redevient conseiller général en 1864. Président du Comité libéral, il engage les électeurs à voter contre le plébiscite de mai 1870, et les élections complémentaires de juillet 1871 le ramènent au parlement. Il commence par prendre place au centre gauche, ne se montrant l'adversaire de la politique de Thiers qu'en matière commerciale. Il acquiert la réputation d'orateur parmi les plus féconds et prolixes de la Chambre, ses discours se poursuivant parfois sur deux séances. Après la chute de Thiers, il rejoint les rangs du centre droit et, dès que tout espoir de restauration monarchique semble perdu, il revient à ses opinions de 1871 et accorde son suffrage à l'amendement Wallon et aux lois constitutionnelles de 1875 qui organisent le régime de la IIIe République. A la fin de la législature, il se retire et réintègre définitivement le barreau marseillais.
Sources : Paul Masson (dir.), Les Bouches-du-Rhône : encyclopédie départementale. Deuxième partie. Tome XI, Le bilan du XIXe siècle, Biographies, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1913, pp. 127-129.
Ugo Bellagamba, Les avocats à Marseille : praticiens du droit et acteurs politiques (XVIIIème et XIXème siècles), Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2001, p. 429 et s.
Louis Ambard, Les anciens bâtonniers du barreau de Marseille : Me Lepeytre, Me Clapier, Me Aicard, Me Legré, Marseille, Imprimerie des ateliers professionnels, 1910, p. 18 [consultable à la Bibliothèque municipale de Marseille]
Adolphe Robert, Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, II, Paris, Bourloton, 1889, pp. 116-117.
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1832]]> fre]]> France. 18..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> La première édition des Centuriae caussarum date de 1588, l’année même de la mort de François de Clapiers. C’est l’édition plus commune, de 1616, qui a été numérisée.

L’expérience professionnelle de Clapiers est particulièrement intéressante dans l’élaboration de cet ouvrage. En effet, il devint conseiller à la Cour des Comptes, Aydes et finances en 1555. Or, au mois d’août de cette même année, était intervenu l’édit d’Anet. Le roi Henri II (1547-1559) y érigeait l’ancienne Cour des comptes en Cour des Comptes, Aides et Finances. Composée de dix-huit magistrats, cette juridiction procédait à l’enregistrement des fiefs, à l’érection d’une seigneurie en duché, marquisat ou comté, emportait enregistrement des lettres patentes du roi et conservait les documents fonciers. Elle exerçait également un jugement sur les comptes publics.]]>
1616]]> lat]]> France. 16..]]>
Jurisprudence avant 1789]]> Toutefois, le De Provinciae Phocensis comitibus brevis historia n'est pas un ouvrage juridique. Il s'agit d'une brève histoire, en latin, des comtes de Provence, qu'il aurait rédigé d'après les mémoires de son beau-père, Boniface de Séguiran. L'ouvrage, traduit en français après sa mort, fut ajouté aux Statuta Provinciae Forcalqueriique comitatuum de Louis Masse (disponible en ligne). Pourtant, aux dires de Bouche, Clapiers était plus savant dans le droit que dans l'histoire.
Cette histoire des comtes de Provence débute avec l’octroi en 877 du comté de Provence par le roi carolingien Charles II le Chauve (823-877) à Boson (844-887) qui devient ainsi le premier comte de Provence. La généalogie de Clapiers se termine avec le roi de France Charles VIII, qu'il désigne comme étant le 24ème comte de Provence et de Forcalquier (1470-1498).

Sources :
Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône
Achard
Dictionnaire historique des juristes français du XIIème au XXème siècle, (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halperin et J. Krynen), Paris, PUF, 2015, notice J.-L. Mestre, p. 249.
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1616]]> lat]]> France. 16..]]>
Droit romain]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 1616]]> lat]]> France. 16..]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Droit colonial]]> Commerce maritime]]> Économie coloniale]]> Si les relations entre l'Europe et les Amériques sont simples et directes, les voies maritimes entre l'Europe et la mer des Indes sont particulièrement longues, dangereuses et coûteuses du fait de la configuration des continents qui oblige à contourner l'Afrique par son cap situé à l'extrême sud.


Les routes maritimes pour rejoindre la Mer des Indes avant l'ouverture du Canal de Suez (1854)

L'étroitesse de la jonction des continents est évidente d'un point de vue géographique : les premières études de faisabilité d’un percement de l'isthme de Suez datent de 1798 lors de la Campagne d'Égypte menée par le général Napoléon Bonaparte. Elles concluent à une différence de neuf mètre entre le niveau de la mer Rouge et celui de la Méditerranée. D’autres études suivirent en 1820 et un premier projet de canal est présenté aux Égyptiens en 1833, sans parvenir à les convaincre.

L'Isthme de Suez : vers un couloir de transports multimodaux de niveau stratégique mondial (2017)

En 1846, les promoteurs de projet ne renoncent pas à leur entreprise et crée une Société d'étude pour le canal de Suez : le nouveau nivellement topographique précis de l'isthme qu’elle réalise diverge sensiblement des premières mesures de 1799 et conclut à une différence de niveau tellement faible qu’un canal sans écluse entre la mer Rouge et celui de la Méditerranée est possible (1).

Informé de ces travaux, Ferdinand de Lesseps, qui a tenu un poste de diplomate en Égypte, rencontre l'un des initiateurs du projet, François Barthélémy Arlès-Dufour qui lui confie alors tout le dossier technique. Bien avant qu'il n'obtienne du gouverneur d'Égypte en 1854 la concession du terrain pour construire le canal, se pose la question politique de sa viabilité : comment s'assurer qu'il resterait ouverrt en cas de conflits territoriaux entre riverrains ?

La seule solution juridique est de lui garantir, par la voie d'un traité international, une totale neutralité. Primitivement limitée aux seuls Etats, cette notion s'est élargie au fil du temps aux navires et aux surfaces maritimes. Le meilleur exemple est celui de la convention du 13 juillet 1841 par laquelle la France, l'Angleterre, la Russie, l'Autriche, la Prusse et la Turquie ont reconnu la neutralité du Bosphore et des Dardanelles. En ces temps troublés (nous sommes en 1847), ce traité est un des derniers liens qui unit encore ces 6 Etats et un des rares traités qui ait résisté aux discordes. 

Le projet du Canal d'Istambul reliant la Mer Noire et la Mer de Marmara (2011)

Après Suez et Panama, la Turquie a rendu public en 2011 le projet du Canal d'Istambul, canal parallèle au détroit du Bosphore, souvent saturé, et qui relierait la Mer Noire à la Mer de Marmara et donc à la Méditerranée.

Refs
1. Le canal de Suez - Wikipédia
2. Marie-Christine Doceul et Sylviane Tabarly, « Le canal de Suez, les nouvelles dimensions d’une voie de passage stratégique », Géoconfluences, mars 2018.]]>
1847]]> fre]]> Suez, Isthme de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
Histoire de l'université]]>
Mention en dernière page du document : "Répondront MM Louis Pellerin d'Avignon, Louis Sube d'Aix, Joseph Basin, d'Aix, dans la salle du Collège royal-Bourbon d'Aix des prêtres de la doctrine chrétienne, le 5 du mois d'août 1789 à 3 heures & demi après midi"

Cette table des matières d'exercices littéraires pour les écoliers de sixième du collège Royal-Bourbon d’Aix a été retrouvée entre les factums 30 et 31 du volume 7 des "Recueils de factums provençaux" (Portalis, Jean-Étienne-Marie (1746-1807), Siméon, Joseph-Jérôme (1749-1842), Pascalis, Jean-Joseph-Pierre (1732-179.?), consultables en ligne sur le site d'Odyssée.]]>
1789]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
En plus d'organiser des fêtes et concours agricoles, le Comice d'Aix fonde une publication régulière pour informer, entretenir et souder le réseau de ses membres. En quelques lignes, son éditorial inaugural résume toute sa mission : "vulgariser les bonnes méthodes de culture applicables dans nos contrées, l'emploi des instruments perfectionnés et toutes les notions utiles pour améliorer la terre, les semences, les plantes, l'outillage, les engrais et la main d'œuvre". Sans surprise, on y retrouve les grandes questions récurrentes qui se posent à l'agriculture provençale comme l'engraissement des cultures, le drainage et l'irrigation des terres ainsi que le traitement de la vigne (sulfatage).

Comices agricoles (Vitry-le-François, 1910)
les concours, outils de promotion des produits, du savoir-faire et du machisme agricole (2)

En appui des connaissances théoriques, les conseils pratiques sont essentiels. Par ex., les agriculteurs sont toujours en quête de davantage d'engrais : dans ce domaine, si dans le cochon, tout est bon, "en agriculture, il n'y a rien de petit, toute chose a sa valeur". Comme en Belgique et dans la Flandre, il faut donc enfouir le fumier le plus rapidement possible avant qu'il ne se dégrade et il faut récupérer les eaux ménagères, celles avec lesquelles on lave la vaisselle (à l'époque, savon et cendres) pour engraisser le potager (aujourd'hui, les eaux grises).

Moderniser ne suffit pas, il faut également vaincre les résistances au changement, éliminer tous les côtés archaïques d'un monde rural trop refermé sur lui-même et lutter contre les traditions dépassées et les routines vicieuses et peu productives qui sont de "véritables fléaux agricoles" **,comme certaines pratiques arriérées en matière d'élevage : par ex., ce marquage des troupeaux à la poix ou à la résine qu'il est impossible d'enlever de la laine et facile à frauder. Pour changer les mentalités, il faudrait refuser de primer aux concours ceux qui utilisent encore cette méthode et n'emploient pas cette nouvelle formule validée par l'expérience : ocre rouge, huile de lin, essence de térébenthine et litharge (facile à faire soi-même, la formulation exacte dans ses proportions est communiquée au lecteur).

Malgré leur engagement sur le terrain, les Comices agricoles n'ont pas bien sûr radicalement transformé le monde rural en un jardin bucolique et apaisé. Après un traité sur la fabrication des tuyaux de drainage et la meilleure façon de soigner les moutons atteints de la maladie du tournis, parfaitement bien identifiée et décrite par ailleurs (la listériose), nous pourrons apprécier un courrier d'un lecteur des plus instructifs sur la destruction des renards (ah, ce goût immodéré et funeste pour les pintades !). A-t-il pensé à le compléter avec d'autres conseils pédagogiques et rusés pour éliminer tous les autres nuisibles comme les rapaces, les blaireaux, les loups et les ours qui déciment nos fermes ?

En mai 1861, la revue inaugure une nouvelle chronique dédiée à la forêt. Une évolution qui aboutira à sa parution, à partir du début de 1862, sous son nouveau titre Revue agricole et forestière de Provence.
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1. Guillard, Stéphane. - L'histoire des comices agricoles en France (XIXe-XXe siècles) - site consulté Éditions du Tinailler
* Le premier Concours Général sera créé 10 ans plus tard, en 1843 à Poissy, un des deux marchés qui alimentent Paris. Il deviendra national et public en 1850 cf Concours Général Agricole
2. Comice agricole, site consulté Wikiwand
** la conviction que l'information, la formation et le partage d'expériences innovantes sont des facteurs de progrès n'est pas nouvelle en soi (cf Annales provençales d'agriculture pratique et d'économie rurale 1827-1855), ce qui l'est moins en revanche, c'est l'affirmation aussi franche qu'il faut rompre avec le passé, thème qui peut inquiéter voire heurter un milieu où les valeurs de la tradition sont transmises au même titre que son propre patrimoine. Au cours de ses trois décennies d'existence, Les Annales citées ci-dessus n'ont cessé d'alerter sur le retard en matière de rendement des exploitations agricoles de Provence par rapport à celles des Flandres françaises et belges. Les organisations professionnelles organiseront des voyages d'étude jusqu'en Angleterre pour s'en inspirer.
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1860-1861]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
Au 18e siècle, le corpus des connaissances dans le domaine de l'agriculture est essentiellement produit par les botanistes, les herboristes et les pharmaciens. Il est le plus souvent diffusé sous forme d'encyclopédies et d'exposés proposés lors de réunions au sein de sociétés savantes spécialisées en agronomie et en horticulture comme, localement, les Sociétés d'Agriculture, des Sciences, des Arts et Belles Lettres*. Une communication très académique et plutôt élitiste qui ne s'adresse pas en priorité à un monde agricole composé majoritairement de petites exploitations résignées aux faibles rendements et où les traditions offrent un socle de compétences et un cadre de transmission stables et rassurants, peu au fait des améliorations réalisées dans leur domaine (semences, races, engrais, outils, mécanisation,...) mises en œuvre par les grands propriétaires, moins rebuter par l'inconnu et la prise de risques qu'ils ont les moyens d'assumer.

Comment dynamiser ce milieu professionnel ? Après plusieurs expérimentations d'organisation, un décret de 1833 promulgue la création des Comices agricoles, sociétés locales au niveau de l'arrondissement (la notion de terroir est essentielle), composées de sections au niveau du canton.
Faux, fourche, râteaux, binettes, blé et vigne : des emblèmes on ne peut plus traditionnels (Comice d'Aix)

Dans un curieux malentendu (la campagne d'autrefois des citadins, pas des ruraux), les Comices agricoles entreront dans les mémoires pour leurs aspects folklores & traditions populaires, alors qu'ils seront l'un des leviers de la transformation de l'agriculture en France au cours du 19e siècle :
  • conformément à l'intention administrative et politique, leur mission est clairement d'œuvrer à augmenter la production agricole
  • ils proposent un cadre de rencontres strictement professionnelles, émancipés des grands rites civils et religieux qui ponctuent la vie sociale locale
  • pour appeler et prolonger ces échanges et diffuser l'information technique, la plupart créeront un organe de publication, en général titré "Bulletin du Comice de l'arrondissement de ..." (pas moins de 120 signalés sur le Sudoc)
Le Comice d'Aix créera sa revue en 1857. Le Bureau d'Aix a certes mis un quart de siècle pour franchir le pas mais il n'arrive pas dans un désert : depuis 1827, circulaient en Provence les "Annales provençales d'agriculture pratique et d'économie rurale" qui cesseront justement de paraître en 1855. La nature a horreur du vide ? Dans l'éditorial de son tout premier numéro (n° 1 de déc. 1857), le Bureau motive sa décision "bien des membres semblent rester étrangers aux travaux du Comice, aux améliorations et aux progrès de l'agriculture de notre arrondissement". Une surdité et un manque d'audience qui montre bien que la recherche de meilleurs rendements n'est pas (encore) une évidence ni collective ni individuelle. Le Bulletin mensuel, distribué gratuitement auprès des membres du Comice, "aura l'avantage de vulgariser, auprès des agriculteurs les actes du gouvernement en faveur de l'agriculture, ordinairement ignorés des cultivateurs".

Et pour encourager cette communauté (pourtant formés des plus motivés), rien de mieux que la promesse de prix et de médailles, une recette classique inratable. En plus des fascicules mensuels, le Bulletin publiera le Concours du Comice d'Aix qui se tient tous les ans le 3ème dimanche de septembre dans l'une des communes de l'arrondissement : Aix (20 sept. 1857), Lambesc (19 sept. 1858), Salon (18 sept. 1859). Une journée chargée où se mêlent discours des personnalités (préfet, sénateur,...) en présence de l'évêque, du comte, du maire,... discours parfois très politiques et revendicatifs (expropriations, crédits fonciers, irrigations,...), remise de médailles aux lauréats, expositions d'animaux d'élevage, de produits de culture, d'instruments agricoles, d'œuvres artisanales, de concours de musique et de chants... Le point fort de cette mémorable journée reste bien sûr la remise d'une pluie de médailles (les trois d'honneur - or et argent - sont offerts par l'Empereur) qui récompensent l'agriculture du sol :
  • l'exploitation rurale la plus remarquable
  • l'élève du bétail le plus intelligent
  • l'industrie agricole la plus développée
Rien n'est oublié : habileté des labours, performance des instruments et des machines agricoles, qualité des produits, des animaux reproducteurs, gras et de basse-cour, exactitude du meilleur garde-champêtre,... Tout cela mérite bien un mémorable banquet (en plus, on sait d'où viennent les produits) ! Politiquement habile, le Comice prendre garde de n'oublier aucun canton : chacun repart avec son copieux lot de médailles.

Nous n'avons plus trace du Bulletin après la publication du n° 3 de juillet 1860. Sûrement repris par la nouvelle publication géographiquement plus ambitieuse "Revue de l'agriculture provençale" que le Comice agricole de l'arrondissement d'Aix publiera, sous ce titre, de 1860-1861.

Les documents originaux du milieu du 19e siècle reproduits ici appartiennent aux collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.**

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* à l'image du Potager du Roy à Versailles (re)créé par Jean-Baptiste de la Quintinie en 1678, où les jardiniers apportent, sans cloisonnement, tous leurs soins aux fleurs, fruits et légumes. Des savoirs et des savoir-faire qui se sont aujourd’hui fragmentés en autant de filières distinctes : École nationale supérieure de paysage, École nationale supérieure d'horticulture, Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, École nationale vétérinaire d'Alfort, ...
** à l'exception du dernier quart du 19e siècle, cette collection d'emprunt permet à Odyssée de proposer une sélection de revues d'associations professionnelles agricoles dans un quasi continuum (1827-1972) et contribuer à la connaissance de l'histoire d'une Provence où la difficile vie rurale paraît bien éloignée de son image stéréotypée...]]>
1857-1860]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
Les agriculteurs sont peut-être les plus heureux des hommes mais sûrement aussi les plus malheureux  : le bonheur de travailler la terre, en pleine nature, est souvent synonyme d'avoir bien du mal à en vivre. Paradoxe : il faut nourrir une population toujours plus nombreuse. Et pourtant l'époque s'annonce pleine de promesses : les connaissances en botanique et en zoologie permettent de mieux connaître et comprendre la nature, ses rythmes et ses exigences, l'évolution des méthodes de culture et d'élevage associées aux progrès techniques des outils agricoles offrent de meilleurs rendements et laissent espérer une rentabilité accrue. À l'exception des nouveaux métiers liés à la révolution industrielle, peu d'activités humaines auront été si fortement exhortées à faire plus et mieux, sur un fond de remise en cause de ses traditions.

Pour la Revue agricole et forestière de Provence, la réponse est d'abord d'ordre technique et ses articles mettent en avant l'amélioration des outils de base indispensables aux travaux agricoles les plus élémentaires : outils aratoires pour préparer et labourer la terre, semoirs pour ensemencer, moissonneuses et faucheuses pour récolter.

Publicité d'une moissonneuse (1874)

Les exploitations agricoles bénéficient aussi des progrès mécaniques plus généralistes et à forte diffusion, comme les techniques d'extraction des jus et des matières grasses.

Presse à engrenage pour l'huile (1873)

Ou encore, toutes les technologies de relevage, pompage et distribution de fluides, des plus légers aux plus lourds (eaux, vins, huiles, effluents, mouts, etc.).

Pompe hydraulique (1873)

Tous les efforts d'invention et de perfectionnent des outils convergent vers quelques buts simples : alléger la peine au travail, diminuer le besoin de main d'œuvre, augmenter les capacités de charge,  réduire les temps de transport et renforcer leur sécurité.

Le porteur universel, des traverses posées temporairement : retour à la ferme (1874)

Le porteur universel, une solution mobile : départ pour l'usine (1874)

Autant d'arguments de vente dont les revues professionnelles se font écho à travers de nombreux articles consacrés au machinisme agricole (créations issues d'expériences individuelles ingénieuses ou procédés conçus dans un cadre industriel), les encarts publicitaires restant limités à la dernière page des bulletins. Écho également des fêtes agricoles et des nombreux concours, en général liés au cycle des saisons, assortis de palmarès et de prix stimulants : si la prime est individuelle, l'honneur est collectif et récompense le travail de tout un terroir. N'y-a-t-il pas cependant aucune ombre à un tableau si bucolique ? Tout dans la tradition est-il si vrai et si juste ? Comme cette estimation du débit de cours d'eau entachée d'une erreur de plus de 50%, démentie dès l'année suivante.

Un calcul de débit de 1870 qui se révèle faux (1871)

Pourquoi ces rendements si faibles ou réputés tels ? Quelles semences seraient les plus productives ? Quels engrais seraient les plus adaptés ? Quels outils seraient les plus efficaces ? Quelles cultures seraient les plus rentables ? Des débuts de réponses mais aussi des interrogations qui aboutiront, à partir du milieu des années 1860, à des articles qui alertent sur l'état du monde agricole et affirment : l'Agriculture est en souffrance ! (1865). Un cri d'alarme qui obligera le Second Empire à lancer une Enquête générale sur la situation et les besoins de l'agriculture française.

Si la revue a changé de nom, ce n'est pas pour rien : elle est devenue également forestière, dimension absente du titre précédent. La Provence possède de grands massifs boisés qu'il faut mieux exploiter et protéger. Charles de Ribbe, connu pour ses travaux sur la société provençale, rédigera une série d'articles sur la question du reboisement et de l'engazonnement ou ré-engazonnement des pentes et des montagnes (un article évoquera le reboisement de la colline de la N.-D. de la Garde à Marseille).

Sur ce plan, la revue joue pleinement son rôle : elle favorise les échanges entre lecteurs et montre qu'il n'y a pas un seul discours monolithique qui domine dans le monde rural : toutes les questions sont discutées, certains estiment que les agriculteurs sont poussés à l'industrialisme, au détriment de la vigne, par ex.(1866), d'autres remettent en cause l'écobuage, plus rares, certains défendent l'utilité des taupes, des lombrics (1871) et des guêpes (1872) ou dénoncent les vacheries de Marseille (étables attenantes aux boucheries) qui favorisent les épizooties. Si certaines font l'unanimité comme l'assainissement et le dessèchement des marais, l'intérêt de l'arrosage et de l'irrigation, d'autres bousculent les habitudes : il faudrait mieux gérer les tas de fumiers (ne pas les laisser polluer les rivières) et les eaux grises : conserver les eaux de vaisselle pour arroser le potager (à l'époque, pas de soude ni de tensio-actifs, on fait tout bouillir avec de la cendre), récupérer les effluents des latrines et des vidanges pour s'en servir d'engrais...

Après la Guerre de 1870-1871, on pourra lire des sujets moins lourds que les parasites qui ravagent les vignes (phylloxera), les épidémies qui frappent les animaux (maladies porcines) et les arbres (noir de l'olivier) : est-ce bien le Bon roi René qui est à l'origine de la dinde de Noël (faux, il y aurait confusion avec les dindons des Indes orientales, sauf que c'est totalement anachronique ! Alors des Amériques ?  (il nous faudra relire Bouche...). Avec la Troisième République, apparaissent des questions liées au nouvel urbanisme comme le sort des feuilles à l'automne qu'il faudrait ramasser sur les boulevards et en faire de l'engrais au lieu de les brûler : "Les villes actuellement ont remplacé les antiques essences  qui étaient destinées aux promenades publiques par le choix exclusif du platane; la croissance si rapide de cet arbre lui assure une faveur qui augmente tous les jours".

Dans ses dernières livraisons, des questions très contemporaines émergent comme la création d'une bibliothèque circulante pour les campagnes (constituée au départ de livres qui ont été appréciés dans les villes !) ou le rôle de la femme en agriculture "un sujet trop important et trop négligé..." (1872).

Comme toutes les presses professionnelles, la Revue agricole et forestière de Provence constitue une précieuse archive de l'évolution d'un monde rural en pleine mutation où naissent des espoirs, des interrogations et des doutes qui ne cesseront depuis de le tourmenter.

La Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence a prêté à l'université plusieurs volumes de ses fonds anciens pour combler les lacunes de la période numérisée (le tout premier n° de 1862 et les années 1869, 1870, 1875 et 1876). Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.]]>
1862-1876]]> fre]]> Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Administration des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> Le 15 août 1944, jour du débarquement de Provence, les combattants arrivent d’abord à Toulon puis à Marseille. Raymond Aubrac est commissaire régional de la République jusqu’au début du mois de février 1945 date à laquelle il sera remplacé par Paul Haag. Sa fonction était de rétablir la légalité républicaine (de 1944 à 1946) et il ne relevait que du Général de Gaulle. Une ordonnance du 3 juin 1944 supprime les préfectures régionales créées par Vichy et les remplace par des commissariats régionaux de la République.

À Marseille, les combats continuent; la Préfecture est reprise par les résistants ; le 22 août, le Pont Transbordeur est détruit, et le 26 août, le parc Borély est libéré del ’occupation des forces de l’Axe.

DES DÉCISIONS JURIDIQUES
La lecture de ce Bulletin Officiel (BO) est révélatrice du nombre important de décisions qui ont été prises durant la période de la Libération. En effet, on constate que les thèmes du ravitaillement, des forces de l’ordre, de l’épuration, des réquisitions d’entreprises, du
relèvement des salaires et des rapports avec les alliés ont préoccupé Raymond Aubrac ainsi que son successeur. Le premier arrêté de Raymond Aubrac date du 22 août 1944 et est relatif au paiement des salaires des membres des Forces Françaises de l’Intérieur pendant la Libération.

Concernant l’épuration, l’arrêté numéro 38 du 4 septembre 1944, paru le 28 septembre au BO du commissariat régional de la République à Marseille (n°20, p.162) en précise les conditions : « en conséquence, les sanctions prévues au titre de l’ordonnance du 27 juin 1944 pourront être prononcées sans donner connaissance aux intéressés des faits qui leur sont reprochés et sans que leurs explications aient été recueillies ». C’est aussi, la création des forces républicaines de sécurité (les FRS).

Enfin, concernant les réquisitions d’entreprises, entre le mois de septembre et le début du mois d’octobre, quinze entreprises ont fait l’objet de réquisition. Elles sont alors directement mises au service de l’Etat qui les utilise en fonction de ses objectifs propres.

1 Raymond Samuel dit Raymond Aubrac (1914-2012). Ingénieur de formation, il s’engage avec son épouse Lucie dès 1940 dans la résistance en prenant le pseudonyme Aubrac afin d’échapper aux persécutions allemandes. Le 21 juin 1943 il est arrêté par la Gestapo. Il sera libéré trois mois plus tard au cours d’une opération dirigée par sa femme (voie le film de Claude Berri, 1997, Lucie Aubrac). En juin 1944 il est délégué à l’Assemblée Consultative d’Alger. Par la suite, il devient commissaire régional de la République à Marseille. En 1948, il fonde le Bureau d’Études et de Recherches pour l’Industrie Moderne (BERIM), société d’ingénierie. De 1964 à 1975, il est directeur à l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Toujours engagé dans la vie publique et « politique », notamment sur les questions d’alimentation et d’hébergement, il prit position dans l’affaire des sans-papiers de l’église Saint Bernard (août 1997). En 2003, il participe à l’appel « une autre voix juive » afin de calmer les conflits entre Israël et le peuple palestinien
2 Paul Haag (1891-1976). Il a été Préfet du Var pour la période 1938-1940. Il a succédé à Raymond Aubrac au poste de commissaire régional de la République à Marseille en février 1945.

Résumé rédigé par Alexandre Ponsart]]>
1944-1945]]> fre]]> France. 19..]]>
Médecine]]>
Don du Dr Etienne Villeneuve, Maison d’accouchement de Marseille (1831-1874)

Accoucher au 19e siècle n'est pas sans risque pour la mère : fièvre puerpérale, hémorragie, accidents dus aux forceps, longueur du travail, etc. conduisent à une mortalité maternelle très élevée, estimée à 20% au début du siècle pour se réduire légèrement entre 17% et 15 % à la fin du siècle (1).

Le sort de l'enfant n'est guère plus enviable, pendant ou après la naissance : quelques sondages réalisés sur les seules fiches d'observations des premières années amènent à des taux de mortalité très voisins, de 17% à 25% pour les 4 années 1832 à 1836, par ex.

Ces chiffres si précis, nous les devons au patient travail des sages-femmes qui ont noté, d'une écriture et d'une orthographie parfois incertaines, heure par heure, jour après jour, tous les évènements liés à l'accouchement, à l'état de santé de la mère et de l'enfant.


Naître au 19e siècle : un taux de mortalité maternelle et infantile très élevé.

Considérées par la BU de la Timone comme étant l'une des sources historiques de données médicales les plus précieuses du 19e siècle, les fiches d'observations cliniques de la Maison d'accouchement de Marseille et le Dr Etienne Villeneuve sont inséparables : figure de l'obstétrique, nommé chirurgien en chef de la Maison d’accouchement de Marseille en 1831, il institue ce système d'observations dès l'année suivante. Parti en retraite en 1874, il décèdera en 1882 et aussitôt la rédaction de ces fiches cessera : peut-on y voir une simple coïncidence ? (2).

L'ensemble de ces 5 891 fiches, conservées dans 38 boîtes d'archives, sont présentées sous forme de fichiers pdf couvrant chacun une année civile (120 à 140 cas annuels), chaque fiche comptant 4 à 5 pages en moyenne. Les cas atypiques les plus extrêmes, certaines observations peuvent s'étendre sur plusieurs dizaines de jours, sont signalés par un *

L'encre ayant tendance à s'effacer, les fiches manuscrites sont d'une lecture parfois difficile : un fichier d'indexation a été renseigné pour vous aider dans vos recherches et faciliter la compréhension des certains termes. Chaque année est classée par ordre chronologique et indique les champs suivants : 
  • Année
  • Cote (n° inventaire)
  • Mois
  • Jour de la fiche (admission)
  • Date de la fiche
  • Nom de la femme en couches
  • Nom de la sage-femme rédactrice de la fiche
  • Mots-clés
Les mots-clés précisent les données médicales les plus importantes et les plus standards sur la santé de la mère et de l'enfant : vivant, décédé, pathologies, nombre de grossesse, poids de l'enfant, l'âge de la mère, durée du travail, etc.

Avertissement : les données trop difficiles à transcrire ou vraiment trop douteuses à interpréter ont été volontairement laissées vides pour ne pas fournir de fausses indications, ce qui explique certaines cellules vierges.


Réfs bibliogr.
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1) Gilles Boëtsch, Emma Rabino-Massa, Silvia Bello. - Accouchements et mortalité maternelle à ? Hôtel-Dieu de Marseille au milieu du XIXe siècle [article], in Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, Nouvelle Série. Tome 10 fascicule 3-4, 1998, pp. 425 - 441


2) Dauvergne (Laurent. - Le legs Villeneuve : les fiches d'obervations cliniques de la Maison d'accouchement de Marseille. https://tresoramu.hypotheses.org/588


La transcription des données manuscrites et l'indexation des fiches ont été réaliséees par Amarine Chancel (AMU - Faculté de Pharmacie, 2020-2021)]]>
1832-1874]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
L'intérêt d'un tel registre, d'une remarquable continuité, est de condenser toute l'histoire d'une bibliothèque médicale du début du 20e siècle à la veille de mai 68. Si les questions débattues et les décisions prises relèvent du fonctionnement trivial de cette bibliothèque académique, elles l'ont souvent été par des personnalités qui ont marqué l'histoire de l'université comme les médecins Charles Livon, Henri Alezais, Constantin Oddo...

Professeur Charles Livon (1850-1917)

Les grands évènements du 20e siècle ont parfois bousculé la monotonie de cette longue histoire : la réunion suivante à celle du 11 nov. 1914 (ça ne s'invente pas !), dirigée par Ch. Livon, son dernier conseil avant son décès, n'aura lieu que le 25 mai 1918 et la séance du 9 décembre 1927 est l'occasion pour le Dr Léon Imbert d'annoncer qu'il a demandé au Ministre de l'Instruction publique que les 11 périodiques allemands reçus par l'Ecole avant la Guerre et interrompus faute de crédits, soient complétés au titre des réparations allemandes. Ou encore, ce professeur qui s'excuse de son absence à une réunion de juin 1942 parce qu'en jury d'examen à Vichy... (contrairement aux années 1914-1918, la commission continuera à se réunir pendant la Seconde Guerre mondiale, sauf en 1944).

Plus anecdotique, un personnel de la Faculté recoit un blâme en 1932 pour avoir soudoyé un employé afin d'emprunter plus de documents que stipulés par le règlement et pour en avoir emporté un sans aucune autorisation. Plus intéressant et signe d'une certaine modernité, en 1946, la bibliothèque demande l'acquisition d'un appareil de lecture de microfilms (l'utilisation des microfiches se répandra dans les bibiothèques françaises au cours des années 1970).

Après une interruption des séances (ou de la consignation de leurs comptes rendus ?) de 1948 à 1966, le document s'achève sur le compte rendu d'une unique séance de mars 1966 suivie d'une page arrachée et d'un index des matières à onglets alphabétiques.]]>
1907-1966]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Colonies françaises]]> Droit colonial]]> Droit foncier]]> Histoire de la colonisation]]> coloniser, c'est civiliser".

Colonisation - la campagne de Dahomey 1893

Si des intervenants au colloque partagent en toute bonne foi ce slogan humaniste très simpliste, les rapports présentés à ce congrès nous apprennent aussi que l'histoire de la colonisation a été plus complexe et nuancée que ne l'affirme le récit colonial français. Il conviendrait de parler de colonisations au pluriel, différentes dans leur origine (le colon européen ou l'indigène), leur objet (les terres, les industries, le commerce, les infrastructures) et leur ampleur (petit terrain potager, surfaces agricoles moyennes, très grands territoires forestiers, domaines miniers, etc). Et substituer à un discours sur la colonisation en général une analyse stratifiée plus fine et plus intructive, quand bien même elle serait proposée par ses propres promoteurs.

La question de la colonisation des terres menée par les indigènes eux-mêmes, ou de l'intercolonisation quand il s'agit de populations venues de l'extérieur, ne peut être traitée ni comprise sans prendre en compte la notion de propriété privée et de propriété foncière telle qu’elle est pratiquée localement, à laquelle se mêle le droit coutumier que l'État français tente de reconnaître dans la mesure du possible, selon ses défenseurs tout au moins.

Algérie 1830-1930 : joyeux anniversaire !

Les actes du colloque s'achèvent cependant sur des statistiques (1922) qui éclairent de manière plus crue la réalité coloniale et la question de l'appropriation des richesses, qu'elles qu'en soient la nature et la destination : sur plus de 10 millions de km², moins de 1,5 million de français ont bouleversé la vie de plus de 53,5 millions d'habitants et se seraient approprié les 40% des terres agricoles estimées les plus riches.]]>
1923]]> fre]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
Médecine tropicale et coloniale]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Exposition coloniale nationale de Marseille, 1922. Congrès coloniaux nationaux (Avant-titre)

La seconde Exposition coloniale de Marseille a été l'occasion d'organiser quatre Congrès Coloniaux Nationaux, le 3ème étant consacré à la Santé, qui établissent un état de certaines grandes questions liées aux colonies. Au cours des 7 jours qu'il a duré (les Dames y sont admises !), plusieurs manifestations sont prévues, comme des réceptions, des excursions, des séances de travail qui ont lieu au Grand Lycée (il ne prendra le nom de Lycée Thiers qu'en 1930) et des conférences qui sont données dans le Grand Amphithéâtre de la Faculté des Sciences. Le Congrès se clôture par la visite du Lazaret aux îles du Frioul, avec déjeuner...

Pour aborder les questions de la santé dans les colonies sous tous leurs aspects, le Congrès a fait appel à tous les acteurs du secteur : docteurs, hygiénistes et mutualistes et accorde autant d'importance à la médecine qu'à l'hygiène et à l'Assistance médicale.

Si les pathologies tropicales sont le cœur des préoccupations médicales (bilharziose, béribéri nautique, tuberculoses, lèpre, amibiase, paludisme, maladie du sommeil), l'actualité européenne se rappelle aux participants comme cette intervention sur la fréquence et la forme des troubles neuropsychiatriques parmi les divers contingents français et indigènes de l'armée du Rhin.

L'hygiène, c'est d'abord la question de la prévention : la protection contre les porteurs de germes (rats, moustiques) est autant une affaire individuelle (la moustiquaire, par ex.) que collective (habitation coloniale et urbanisme adapté aux colonies).

Une moustiquaire de campagne pour homme couché (1922)

Tente individuelle avec moustiquaire facilement transportable (1922)


Mais le dévouement du personnel médical et les règlements administratifs ne peuvent pas tout résoudre : un certain niveau d'assistance médicale, doit être assuré par les populations colonisées elles-mêmes, ce qui implique de former ces auxiliaires de santé.

Lors du banquet de clôture du Congrès, le commissaire général adjoint de l'Exposition, Loisy, rappelle qu'après la Première Guerre Mondiale, "la paix française domine partout, et c'est le plus souvent grâce aux bienfaits apportés aux populations par les médecins" pour enchaîner sur des paroles de reconnaissance : "Au lendemain de la grande guerre, nous avons contracté une dette envers nos sujets indigènes : pour reconnaître leur loyauté et encourager leurs efforts, nous devons leur témoigner notre affection".

Le meilleur témoignage serait un dispositif complet : médecine, hygiène et assistance médicale doivent être soutenues et prolongées par une véritable prévoyance sociale. "Et c'est là qu'une démarcation très nette s'opère entre les colonies où la civilisation française est suffisamment établie pour que les lois métropolitaines y doivent être applicables et y sont appliquées sans difficulté, et les colonies où cette même civilisation est en voie de pénétration plus ou moins avancée". Tout un programme...

Ce type de congrès s'achève fréquemment par des vœux : "que Marseille devienne le plus rapidement possible le siège d'une Faculté de Médecine et de Pharmacie, où l'enseignement colonial pourra recevoir tout son développement". Avec son Ecole d'application du Service de Santé des Troupes coloniales et son Institut colonial, : "le premier port colonial français serait ainsi mis au rang universitaire qui lui appartient de droit".
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1922]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Économie coloniale]]> Droit colonial]]>
1. Les colonies assimilées au régime douanier métropolitain (Indochine, Madagascar, Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Gabon, Nouvelle-Calédonie) : elles perçoivent sur les produits étrangers les mêmes droits que s'ils étaient importés en France. De loin le groupe le plus important en terme de population et de commerce

2. Les colonies à régime douanier particulier qui distingue deux sous-groupes :
  • les possessions qui accordent aux produits métropolitains un régime préférentiel : Afrique Occidentale Française (Dahomey et Côte d'Ivoire exceptés), Saint-Pierre et Miquelon,  Etablissements Français de l'Océanie. Cette zone assure des tarifs douaniers minimum
  • les possessions à régime libre-échangiste, appelées Colonies de la Porte ouverte : Côte d'Ivoire,  Dahomey, Afrique Equatoriale Française (Gabon excepté), Etablissements français dans l'Inde et Etablissements français de la Côte des Somalis. Cette zone promet peu ou pas de tarif douanier, les produits français n'y bénéficent d'aucun privilège et sont confrontés à une concurrence totale
En résumé, trois types de colonies : l'Union douanière, le régime préférentiel et le régime de la Porte ouverte. Ces régimes s'ajoutent à ceux liés aux autres Etats et qui prévoient déjà le statut de la nation la plus favorisée (cas du Japon depuis 1911, par ex.). En 1925, en prévision de la révision générale des tarifs douaniers, Édouard Daladier, alors Ministre des colonies, demande si ces distinctions doivent être maintenues et attend que les recommandations soient étayées par des statistiques.

Casablanca - Bureau des douanes (Maroc, début du 20e siècle)

Les considérations ne sont pas seulement d'ordre géo-politique et ne sont pas exemptes de toutes arrière-pensées : certaines importations sont jugées capitales et méritent un traitement d'exception. Ainsi, la Section des Matières Grasses du Conseil Supérieur des Colonies recommande que les graines oléagineuses soient considérées comme des matières premières, ce qui permettrait de taxer les oléagineux étrangers tout en important sous franchise ceux des colonies pour les favoriser. Elles révèlent aussi toute la difficulté administrative de construire un système douanier solide reposant sur une nomenclature qui tient compte des nouveaux produits et de l'évolution technique, sur des principes de taxation redéfinis (un pourcentage sur la valeur de la marchandise ? un forfait au tonnage ?, etc.) et éclairé par des statistiques fiables.

S'appuyant sur les rapports préparés par le Conseil des Colonies et les Conférences de l'Institut Colonial, le Gouvernement, pressé de pouvoir conclure des accords commerciaux avec certains pays (l'Allemagne, par ex.) dépose l'année suivante (1926) son projet de loi portant révision du tarif général des douanes sur le bureau de la Chambre des Députés avec une partie spéciale réservée au régime douanier colonial. Ce projet de loi aboutira à la grande révision douanière de 1927-1928.

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

Réfs
L’évolution des réglementations douanières et fiscales. Son incidence sur les missions et les procédures de l’administration des douanes, in L’administration des douanes en France de 1914 à 1940]]>
1926-1927]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Histoire de la Provence]]> Droit fiscal]]> Villes et communautés de Provence]]> Cour des comptes de Provence]]> Droit coutumier]]> Vignette, bandeau, cul de lampe, lettrine. - Sig. A-D4, E3.

Ce document présente deux textes de nature fiscale. Le premier est un arrêt du 14 juin 1764 pris sous l'échevinat de Georges de Roux, François Clary étant alors 2ème échevin (1), l'un des derniers échevins de Marseille, la fonction étant remplacée par celle de maire à partir de 1766 (les échevins, négociants de profession, étaient apparus un siècle plus tôt, en 1660, mettant fin à la tradition de puiser les notables dans le vivier des gentilshommes, nobles de naissance).

Georges Roux de Corse, 1er échevin de Marseille en 1764(1703-1792)

L'arrêt enregistré par Me Grosson, notaire, demande la rédaction d'un projet de nouvelle réglementation des droits des fermes de la ville.

François Clary, 2ème échevin de Marseille en 1764 (1725-1794)

Aboutissement du premier, le second texte, daté du 15 juillet 1764 (le délai de 30 jours paraît bien court pour un arrêt d'une telle importance mais la demande initiale datait en réalité de févier 1764 et avait été émise par l'échevin Samatan) et signé de Tropheme présente ce nouveau règlement qui établit la liste très détaillée de toutes les déclarations à faire (encore plus nombreuses que les taxes elles-mêmes, toutes ne donnant pas lieu à un impôt !) et de toutes les taxes appliquées à la production, au commerce et à la consommation du vin et de la viande :
  • droit de piquet, 41 articles qui s'appliquent au blé, à l'orge et à tous les grains, à toutes les farines ainsi qu'à tous les produits de boulangerie (pain, galettes et biscuits) qui arrivent en ville ou y transitent (Marseille est déjà un noeud d'import-export très actif) et concernent surtout les meuniers et les boulangers (par ex. 60 sols par charge)
  • droit de pestre, 8 articles qui s'appliquent au blé, à la farine, au pain et aux biscuits, concernent les meuniers, boulangers et capitaines de navire (par ex., 1 sol par sac de blé réduit en farine)
  • droit de rêve et de gabelle sur le vin vendu par les hôtes, cabaretiers, caffetiers, gargotiers (consommation personnelle et familiale déduite !) : 8 articles, par ex. 5 florins par millerolle de vin (pour le vin et l'huile, unité de 60 litres)
  • droits sur la boucherie, droit de l'once de dix derniers dus par les bouchers, pâtissiers, charcutiers et saucissiers. Les 7 articles concernent aussi les viandes salées qui arrivent par mer
  • droits généraux : 4 articles relatifs aux fraudes et aux peines encourues par les fraudeurs (errants, vagabonds ou contrebandiers pris en faute); le Régisseur a tout moyen de droit ou de contrainte par corps pour recouvrer les sommes dues et en fera une répartition selon l'usage (sans autre précision)
Ces cinq droits, certains coutumiers et locaux comme la rêve (cf Nouvelle cause d'adiournement de sieur Dominique Baudin ancien liberataire du droit de rêve imposé par la communauté de Cavailhon sur la chair de cochon) et d'autre nationaux comme la gabelle mais adaptée à la Provence - pays dit de petite gabelle sur le sel) construisent un dispositif fiscal complet où certaines denrées, considérées comme essentielles, sont taxées à chacun des stades de leur cycle (une fiscalité indirecte assez moderne dans l'esprit, aujourd'hui un des éléments dans le calcul du PIB) : du transport des grains à leurs broyage en farine, de l'acheminement des farines aux boulangers à leur panification, de la vente ou de la revente aux détails du pain et des pâtisseries. Le circuit des produits de boucherie suit le même schéma, de la bête sur pieds aux saucisses les plus élaborées. Un maillage cumulatif assumé, contraint et forcé, par le dernier maillon de la chaîne : le consommateur. À 25 ans de la Révolution Française, le simple particulier, indigent ou aisé, pouvait apprécier l'ingéniosité de la fiscalité des fermes chargées du recouvrement les impôts indirects destinés à alimenter les caisses royales.

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1. Liste des maires de Marseille - Wikipédia
https://fr.wikipedia.org
2. Liste des échevins : Georges de Roux (François Clary, 2e échevin)
3. Gilbert Buti, “Une maison de négoce à Marseille au xviiie siècle : les Roux frères”Patrimoines du Sud [Online], 13 | 2021, Online since 01 March 2021, connection on 20 April 2023. URL: http://journals.openedition.org/pds/6234; DOI: https://doi.org/10.4000/pds.6234
4. 1er échevin https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Roux_de_Corse
5. Histoire de l'impôt en France - Wikipédia
6. François Clary - Wikipédia
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  • Dépend de l'honorable Conseil de cette ville de Marseille, tenu le 14 juin 1764... Signé, Grosson, notaire secret.. - p. 3-6
  • Reglement pour la perception des droits de piquet, pestre, reve et gabelle du vin et boucherie, au profit de la communauté de Marseille... Données à Aix en notredite chambre le quatre juillet l'an de grace 1764, & de notre régne le quarante-neuvième. Par la chambre signé, Tropheme. scellé le 15 juillet 1764.. - p. 7-38
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1764]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Histoire de l'université]]> Médecine]]> Enseignement supérieur]]>
Tous les scientifiques ne sont pas sectaires : c'est à H. Croquant, géologue et paléontologue, ancien professeur à la Faculté des sciences de Marseille (nommé en 1861) que la Commission des sciences et des arts demande de rédiger un rapport sur le projet de transformation de l'École de plein exercice en Faculté mixte de médecine et de pharmacie. Un choix peu dérangeant quand on se souvient que médecine et sciences étaient très proches à l'époque, travaillant sur des sujets communs (en lien avec la pharmacologie, ce sont les médecins qui entretiennent les serres, outils des botanistes...).

Pourquoi un tel rapport : créées par décret en 1875, les Écoles de Médecine et de Pharmacie de plein exercice n'ont pas le droit d'organiser certains examens de fin d'année (1). Les professeurs de l'École de Marseille qui estiment que la ville est mal récompensée de son engagement dans la santé publique et la recherche médicale demandent un modification de ce décret (la question de la création de nouvelles Facultés de médecine [en province] a déjà fait l'objet d'un débat national).

Les Annales de l'École de médecine de Marseille, subventionée par la Ville, crée en 1891 (3)

H. Croquant expose sans détour le double enjeu : financier pour la ville et scientifique pour les médecins. Et de rappeler que la France manque de professionnels de santé : 1 médecin pour 3 353 habitants. Un déficit déjà notoire (nous sommes en 1875...) avec pour effet des problèmes de santé publique et une recherche médicale insuffisante *.

Habile, Croquant souligne que cette misère accable aussi les Facultés de Paris et de Montpellier (ses rivales bien connues !). En 1874, un rapport de Paul Bert avait déjà conclu à la nécessité de créer deux nouvelles facultés dont le siège pourrait être (ordre de préférence) à Bordeaux, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes ou... Marseille. Toutes ces villes étant demandeuses. Non seulement Marseille arrive en dernier mais, selon le rapport, elle serait une "redoutable concurrente" à Montpellier. Après une visite bâclée, des conclusions hâtives, contradictoires et injustes destinées à ostraciser Marseille, alors que tout plaide en sa faveur (tradition médicale - notamment en anatomie, population nombreuse, bassin de recrutement et d'emplois médicaux, taille des infrastructures, une Faculté des Sciences, un Musuem d'histoire naturelle, etc.).

Malgré ce plaidoyer de près de 40 pages, Marseille devra attendre 1930 et 70 ans de blocage financier, pour que l'État crée la Faculté de médecine qui s'installera au Palais du Pharo (643).

1. Lettre adressée à M. le Ministre de l'Instruction publique par l'École de Médecine et de Pharmacie de plein exercice de Marseille à propos du Décret du 20 Juin 1878 - Odyssée
* Selon la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Ministère de la Santé), la densité normalisée de médecins en France était de 318 praticiens pour 100 000 habitants en 2021 était jugée dificitaire (10 fois celle du 19e siècle)
2. Annales de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille - Odyssée
3. La Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de Marseille - Odyssée
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1877]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Coriolis y défend, entre autres, la représentation du corps national par le biais des États de Provence et de l’assemblée générale des communautés, considérant que « le coup le plus mortel porté à notre administration intérieure fut la suspension de nos États et le refus constant qui nous est fait depuis 1640 de nous permettre de les convoquer ».
Michaud, dans sa biographie universelle, évoque cet « ouvrage estimé et le plus complet qui existe sur cette matière ». Selon Roux-Alphéran, le Traité sur l’administration de Provence était encore « très recherché [à son époque], malgré les changements survenus en la matière depuis 1789 ».
Sources :
Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, dir. Paul Masson, 1913, t. 9, p. 141.
Roux Alphéran, Les rues d’Aix,1846, vol.2, p. 277-279.
Louis-Gabriel Michaud, Bibliographie universelle, 1855, vol.9, p. 210.
(Morgane Derenty-Camenen)]]>
1786-1788]]> fre]]> France. 17..]]>
Etats de Provence]]> Issu d’une famille de juristes, Gaspard-Honoré de Coriolis (1735-1824) entra dans l’ordre des jésuites à la fin de ses études, ce qui l’amena à le défendre lors de sa dissolution (voir les documents sur l’expulsion des jésuites). Conseiller à la Cour des comptes de Provence, il fut membre des États de Provence en 1787 et 1789, ce qui l’amena à rédiger un Traité sur l’administration de Provence. La publication de l’ouvrage, originellement prévue en quatre volumes, fut néanmoins interrompue par les évènements révolutionnaires. Le quatrième volume ne fut édité qu’en 1867, sous le titre de Dissertation sur les États de Provence.
L’ouvrage est entièrement consacré à l’institution ancestrale des États de Provence, détaillant son fonctionnement ainsi que son histoire. Coriolis croit trouver leur origine dans une constitution des empereurs Honorius et Théodose du 17 avril 418 adressée au préfet du prétoire des Gaules. Coriolis avait auparavant déploré, dans son Traité sur l’administration de Provence, « la suspension de nos États et le refus constant qui nous est fait depuis 1640 de nous permettre de les convoquer ».
Sources :
Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, dir. Paul Masson, 1913, t. 9, p. 141.
Roux Alphéran, Les rues d’Aix, 1846, vol. 2, p. 277-279.

(Morgane Derenty-Camenen)]]>
1867]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Le second volume contient: I. Des substitutions, fidei-commis, & élections. II. Des légitimes, & des legs. III. Des interests. IV. De différentes matières mêlées. V. Des matières criminelles. Par Me François de Cormis, avocat consistorial au Parlement de Provence.]]> 1735]]> fre]]> France. 17..]]> Droit international public]]> 2020 (17 février - 30 juin)]]> ]]> fre]]> Europe. 19..]]> Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Droit romain]]>
Le mot dos désigne aussi bien ce que la femme apporte au mari pour contribuer aux charges du mariage que la somme des biens que la femme recouvre à la dissolution du mariage. Le régime dotal n’a pu exister à Rome tant que celui de la manus y était seul en vigueur, car le régime dotal est caractérisé par la séparation des patrimoines et l’absence de toute société entre les époux. La question de l’inaliénabilité de la dot mobilière est l’une des plus délicates du Code civil.]]>
1896]]> fre]]> France. 18..]]>
Économie]]> Monte di Pietà a vu le jour à Pérugia le 13 avril 1462. C'est à cette date que le Conseil de la ville de Pérouse accorde des fonds pour financer le projet de deux moines récollets, Michele Carcano et Barnaba Manassei da Terni.

Le monte di pietà, une idée du moine récollet italien, Barnabé de Terni (1462)

La proximité des termes piété et pitié le rappelle, les prêts sur gage sont d'abord conçus et organisés comme œuvre de bienfaisance : pouvoir proposer un prêt d'argent aux plus démunis (2). A l'opposé, les prêts classiques sont régulièrement dénoncés pour leurs taux d'intérêt abusifs, l'usure, qui justifient cet adage lucide et désabusé : on ne prête qu'aux riches !

En France, c'est huit jours avant l'assassinat d'Henri IV, qu'est accordé le premier prêt sur gage : en garantie de quelques objets (une ceinture d’argent, deux anneaux d’or, de deux toiles , quatre  chemises et deux douzaines de serviettes), une femme obtient le 6 mai 1610 un prêt de huit écus de soixante sols pour l'aider à sortir son mari de prison (3).

Depuis cette date, le Mont de Piété d’Avignon perpétue ses activités avec la création de la condition des soies en 1802 puis de la Caisse d’Epargne d’Avignon en 1832, devenue autonome en 1924. C'est seulement en 1949 qu'il prend officiellement le nom de Crédit Municipal.

Logo du Crédit Municipal d'Avignon

Il quitte son siège historique en 1986, cédant sa place aux Archives municipales qui conserveront, en mémoire, un musée du Mont de Piété dédié au plus ancien établissement français dece type. Il poursuit toujours sa mission première avec le souci affirmé d'un ancrage territorial et de servir au plus près sa clientèle locale.

Le Musée du Mont-de-Piété abrité par les Archives municipales de la ville d'Avignon

1. "The first true mons pietatis was founded in London, where Bishop Michael Nothburg, in 1361, left 1000 marks of silver for the establishment of a bank that should lend money on pawned objects, without interest", in https://www.newadvent.org/cathen/10534d.htm
2. L'Histoire du prêt sur gage, in https://www.pretsurgage.fr/histoire/
3.Fresque historique du Mont de piété d'Avignon : Du 1er Mont de piété Italien au Crédit Municipal d’Avignon, in Crédit Municipal d’Avignon - Arles – Avignon – Carpentras – Valence]]>
1843]]> fre]]> Avignon. 18..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur) /Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
Factums après 1789]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit coutumier]]>
En réplique au mémoire défendu par la famille Isoard, les avocats de la famille de Clapiers tentent de démontrer que MM. d'Isoard n'ont aucun droit de porter les titres et nom de Marquis et Comte de Vauvenargues.

Louis-Joseph-Félix, chevalier de Clapiers Collongues (1738-1806)

Le plaidoyer va plus loin encore : ces titres et ces noms appartenant à la famille de Clapiers, l'usage qu'en fait la famille d'Isoard, isolément ou associé à son nom patronymique, doit être qualifié d'usurpation.

Il est entendu que le nom de famille est une propriété morale encore plus précieuse que la propriété réelle : il peut être détaché en quelque sorte de la terre qui le portait. Le fait que MM. Isoard aient acheté en 1791 la terre de Vauvenargues ne leur donne aucun droit : l'ancienneté et la noblesse de la famille de Clapiers sont suffisamment établies et notoires pour leur donner droit et qualité à poursuivre MM. Isoard pour ce chef d'accusation.

Comme on peut ici le comprendre, la polémique qui oppose les deux familles laisse entrevoir une notion plus subtile que la seule propriété physique : elle peut être également morale et immatérielle, notion que la législation a très largement codifiée vu l'importance qu'elle a prise dans nos sociétés de plus en plus dématérialisées (elle se décline aujourd'hui sur de multiples registres : intellectuel, littéraire, artistique, commercial, industriel,..).]]>
1867]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Puyloubier ; - ; [vers 1830], ISBN : C42_13079. - Echelle 1:20 000
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=52641]]>
Droit romain]]> Droit pénal]]> Droit commercial]]> Procédure civile]]>
Après la révolution de 1830 il se voit confier la charge d'avocat à la Cour de cassation. Actif défenseur de la presse d’opposition, il abandonnera cette charge en 1836, et redeviendra avocat privé, s’orienta vers la défense et l’administration de la communauté Israélite de Paris. Il sera élu député à Chinon en 1842 et participera à la campagne des banquets menée par l'opposition (1847-1848). Après les journées insurrectionnelles de février 1848, Crémieux devient membre du gouvernement provisoire, où il détient le ministère de la Justice. Artisan de l'abolition de la peine de mort en matière politique, il sera par la suite élu à l'Assemblée constituante.

Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, Crémieux est interné vingt-trois jours à Mazas. Après cet épisode il quitte la vie politique et cesse ses activités d'avocat. En 1863, il refuse de se présenter à la députation.

Cependant, la libéralisation de l'Empire et la crise politique qui se dessine l'entraînent à se présenter en 1869 : il est élu à Paris au corps législatif et devient un des chefs d’opposition. Il redeviendra ministre de la justice après la défaite de Sedan, fonction durant laquelle il fait adopter des mesures qui lui resteront attachées, notamment en matière de naturalisation. Il participera par la suite à l’élaboration des lois constitutionnelles de 1875 avant d’être élu sénateur inamovible.
Cet ouvrage, paru en 1817, est la thèse que Crémieux a rédigée dans le but d’obtenir le grade Licencié à la fin de ses études de droit. Il y aborde des notions de droit civil, notamment des successions, du droit pénal et de procédure pénale, ainsi que du droit commercial.

Sources : J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, PUF, 2015, notice de J-J Clère, "Crémieux", p. 285-286
Voir https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/310

Dutertre Morgane
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Code civil. Liv. III. Tit. 1.er Des Successions
Code de procédure civile. Liv. III. Titre unique de l'Appel.
Législation criminelle. Du Jury, ou de la procédure devant la cour d'assises.
Code de commerce. Liv. 1er. Tit. 3. des Sociétés]]>
1817]]> fre]]> lat]]>
Économie]]> 1859]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire]]> Biographie]]>
Contient 3 cartes détaillées du front et des combats qui se sont déroulés à: Bourgonce, La Salle et Vauvilliers

Ecrit durant ses séjours dans les hôpitaux de Laval et d'Alençon]]>
1914]]> ]]> fre]]> France. 19..]]> Vosges. 19..]]> - Feuille Alencon ; 62 ; 1845 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Pelet, Jean-Jacques-Germain (1777-1858), ISBN : F80621845.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27252]]>
Histoire]]>
Ce tapuscrit fait partie d'un lot de documents offerts à la BU des Lettres d'Aix par la veuve de Norton Cru, Rose Cru, et Hélène Vogel, la jeune soeur de Norton Cru.

Pour plus de détails, lire le billet de Marie-Françoise Attard-Maraninchi, chercheure au sein de l’UMR TELEMME (Temps, Espaces, Langages, Europe Méridionale-Méditerranée) à Aix-Marseille Université : Le fonds Norton Cru à la BU de Lettres d’Aix-en-Provence]]>
1921 (ca)]]> eng]]> Europe. 19..]]>
Histoire]]> 1929]]> eng]]> Europe. 19..]]> Histoire]]> 1917]]> eng]]> Verdun. 19..]]> Revictualling the Verdun lines, by a French sergeant : article de presse paru dans l'édition du quotidien "Manchester Guardian" datée du 9 mai 1917
- Feuille Verdun ; 19 ; 1882 ; France. Ministère des travaux-publics. Direction des cartes et plans ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). - Publiée (…) en 1882
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39704]]>
Droit maritime]]> Droit commercial]]> Droit romain]]>
Etude du droit commercial maritime romain et de la police d’assurance maritime en droit français du XIXe siècle à partir du commentaire de l’article 332 du Code de Commerce ]]>
1884]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit colonial]]> Droit foncier]]>
La législation immobilière et la loi foncière issu du système Torrens instaurées en Tunisie sont applicables en Algérie ?
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1885]]> fre]]> Algérie. 18..]]> Tunisie. 18..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> Factums avant 1789]]>
Factum signé p. 140 : Me. Damours, avocat. Consultation. délibéré à Paris le 3 juillet 1764. signé, Aussone, Bronod, Regnard, Despault, Huart du Parc, & Damours.. - Bandeau, lettrines, carte imprimée de la basse vallée du Rhône, de Valence à la Méditerranée. - Sig. A-S4, T3

Sources :
J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français XIIe-XXe siècle, PUF, 2e édition, 2017, notice de D. Deroussin, p. 303.

Résumé Mélissa Legros
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1764]]> fre]]> Provence. 17..]]> Languedoc. 17..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> Factums avant 1789]]>
La première partie traite de la propriété du Roi sur le Rhône et le statut de la Provence. Dans les examens des titres qui suivent, les conflits de propriété ayant opposé la Provence à des tiers sont détaillés selon une approche historique débutant au 6ème siècle et présentant les décisions justice rendues en faveur de la Provence.

Titre de départ. - Factum signé à la fin : Conseil des finances. Me. Damours, avocat.. - Bandeau, lettrine. - Sig. A-Z4, Aa2

Résumé Mélissa Legros
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1770]]> fre]]> Provence. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Littérature]]> Poésie]]>
Contient une illustration de format vignette représentant le jugement des âmes, dernier combat entre St Michel l'Archange et Lucifer (p. 86)



En dernière page, présence d'un ex-libris de Sylviane Mignon
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1906]]> fre]]> ita]]> Italie. 12..]]>
Sciences naturelles]]> Botanique]]> Géologie]]> Zoologie]]> Agriculture]]> Histoire de l'université]]>
Décédé en 1783, Michel Darluc ne verra jamais de son vivant la publication du troisième et dernier tome de son Histoire naturelle de la Provence commencée dix ans plus tôt (1782-1786), œuvre imposante en trois volumes (d'abord éditée avec les deux premiers volumes) qui le fera connaître et lui vaudra la réputation d'avoir écrit la première avifaune régionale française (ensemble des oiseaux d'une région). Devenu aveugle, c'est son ami Gibelin qui reprendra et publiera en 1786 son dernier manuscrit (1).

Darluc, originaire de Fréjus, a toujours voué une passion pour les sciences naturelles : après l'étude de la médecine à Barcelone pendant une dizaine d'années, il s'installe à Aix-en-Provence pour étudier l'anatomie et la botanique sous l'illustre direction de Joseph Lieutaud, médecin de Louis XVI. Après un séjour à Paris pour apprendre la chimie, il revient à Caillan (Var) exercer la médecine. Ses succès lui valent l'intérêt de M. de Monclar, Procureur Général du Parlement, ce qui lui vaudra le brevet de survivance de professeur de botanique à l'université d'Aix, brevet en date du 30 mars 1770, suite au décès du titulaire (2), ville dont il créera le jardin botanique en 1776 et qui s'étendait sur une partie du cours St-Louis (bien antérieur, celui de Marseille fut créé dès le 15ème siècle par le Roy René, un parc de près de 2 hectares situé près de l’Abbaye Saint-Victor).

Suivant un parcours d'Ouest en Est, de la Camargue au Comté de Nice, M. Barluc expose ses observations en reprenant la division des diocèses "faite par la nature elle-même". L'intérêt de son ouvrage, hélas dépourvu de toute illustration, dépasse de loin cette dernière considération sur la création et la reprise d'ouvrages antérieurs comme celui de Grosson sur la minéralogie marseillaise : en rupture avec nombre de ses prédécesseurs, il insiste au contraire sur l'importance de l'étude réelle sur le terrain et affirme dans la préface du premier volume à propos de la nature : "tâchons au moins de la bien observer". Il s'attache donc à une description précise des espèces (le vorace chien de mer a une peau sans écaille, dure et épaisse, donc sûrement proche de la famille des squales), même s'il suit les classifications de l'époque : ne nous étonnons donc pas de rencontrer des poissons thoraciques ou abdominaux, dont il n'oublie jamais de donner les noms provençaux.

Si M. Darluc consacre ses loisirs à la poésie, il n'est pas qu'un esthète : son amour de la nature ne lui fait pas perdre son regard de médecin et de botaniste et ce qu'elle apporte à l'homme. Plus surprenant et toujours d'actualité lorsqu'il fait état de l'impact que l'activité humaine peut avoir sur la nature : par ex., les pêcheurs, qui vivaient bien autrefois, se désolent de la raréfaction des poissons. Selon le R.P. Menc, cité par Darluc, il y aurait trois causes possibles à ce phénomène :

- dans la mer, on y vide les fosses d'aisance et autres immondices, les rejets des fabriques et des manufactures et même les lests des vaisseaux, bref, tout ce qui fait fuir les poissons et tue leurs œufs
- l'évolution du Rhône, avant un seul cours profond et puissant, devenu un delta de quatre ou cinq bras qui s'envasent et qui ne charrient plus de nombreux éléments utiles à certaines espèces, notamment voyageuses (migratrices)
- les multiples infractions des pêcheurs aux ordonnances qui réglementent la pêche, comme l'utilisation de ces filets trainants (il en recense une dizaine de modèles aux mailles trop serrées) qui labourent le fond et enlèvent le fray (fraie) en détruisant les espèces, l'exacte définition des sennes (ou seines). Quelle étrange dépopulation n'en résulte-t-il pas ? Nous sommes au 18e siècle...

Alain Collomp - Un médecin des Lumières : Michel Darluc, naturaliste provençal (PUR, 2011)

Comme l'écrit Alain Collomp dans son ouvrage "Il ne traite pas seulement des plantes, son domaine professionnel puisqu'il était professeur de botanique à l'université d'Aix, mais aussi des animaux, surtout des oiseaux, et des minéraux et fossiles. Mais ce qui fait l'originalité de son Histoire naturelle, c'est la place importante accordée à l'homme, ses moeurs, ses pratiques agricoles, sa manière d'exploiter les mines, sa santé. Les descriptions contenues dans les trois volumes reposent sur l'observation directe de l'ensemble du territoire provençal que Darluc a pris la peine de visiter pour rédiger son ouvrage. En résulte un tableau très vivant et riche de renseignements de la Provence du XVIIIe siècle" (3).

La numérisation de ce troisième et dernier volume publié à titre posthume a été réalisée à partir de l'édition originale de 1786 et vient compléter les vols 1 & 2 consultables en ligne sur Gallica (4).

1. Michel Darluc - Source : Wikipédia
2. Alain Collomp. - Un médecin des Lumières, Chapitre V. Le règne végétal, pp. 77-114 - Source : OpenEdition books
3. Alain Collomp. - Un médecin des Lumières : Michel Darluc, naturaliste provençal. - Presses universitaires de Rennes, 2011. Disponibilité de l'ouvrage dans les BU d'AMU et acccès en ligne sur le site OpenEdition Books
4. Darluc M. - Histoire naturelle de la Provence, Tomes 1 & , 1782-1784. - Gallica
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1786]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Epidémies]]>
Contrairement à la fable de Jean de La fontaine, tous  les marseillais n'étaient pas atteints de la peste, et tous ceux qui en étaient malades, n'en mourraient pas nécessairement. Les symptômes et le bilan de leur morbidité permet d'établir un premier classement des plus instructifs :

  • 1ère classe : Malades avec des frissons suivis d'un poul lent et qui meurent promptement
  • 2ème classe : Malades avec des frissons suivis d'un poul vif
  • 3ème classe : Contient les 2 premières classes, avec annonce d'une mort prochaine
  • 4ème classe : Les mêmes accidens que ceux de la seconde classe mais ils disparaissent dès le 2nd ou 3ème jour
  • 5ème et dernière classe : Malades atteints mais qui guérissent d'eux-mêmes et sans conséquences graves

Le traité s'achève sur l'évocation de cinq cas particuliers et singuliers qui échappe à cette première classification et qui constituent, en quelque sorte, l'ultime classe des inclassables... Chaque cas évoqué est suivi d'une réflexion qui tente d'en tirer les conséquences.

La peste dans le quartier Belsunce (gravure de 1720, Wikipédia)

Relié dans le même volume, ce document est suivi d'un second ouvrage "La contagion de la peste expliquée et les moyens de s'en préserver, par le Sr. ***, docteur en médecine, 1722", curieusement présenté sous anonymat...]]>
1721]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Actes royaux]]> Législation royale]]> Jurisprudence avant 1789]]> Finances publiques]]>
L'arrêt de 1717 est suivi d'un court arrêt du 29 janvier 1718, du premier Président, Intendant et Commandant en Provence, signé Lebret, ordonnant l'exécution de l'arrêt du janvier 1717.

Le 26 sept. 1713, le Roy de France, en l'occurrence Louis XIV (il a encore deux ans de règne devant lui, et décèdera le 1er sept. 1715), demande au sieur Lebret, Cardin Le Bret de Flacourt, Président du Parlement de Provence de 1710 à 1735, d'établir le bilan de toutes les dettes de la ville de Lambesc (la Communauté) et la liste de ses créanciers avec la preuve formelle de leurs titres de créance. Délai pour remettre la copie sur le bureau : un mois, pas un jour de plus ! Une sombre menace de sanction ? Même pas : il s'agit simplement de régler la dette publique d'une commune qui reçoit régulièrement le Parlement de Provence en session (on ne parle pas de vérifier les comptes mais, sans fausse pudeur, de mesurer le montant des dettes et d'identifier les créanciers !).

Lambesc, une petite commune provençale au 18e siècle pas si tranquille que ça !

Au vu de l'état réalisé par Cardin Lebret (certifié au 7 nov. 1715) des charges de Lambesc, des créances en cours et de son patrimoine, Louis XV, qui vient tout juste d'entamer son règne, ordonne l'acquittement de toutes les dettes de la commune, ce qui permettra à l'Intendant de Provence de dresser un état des nouvelles dettes le 22 oct. 1715 pour l'adresser au Roy.

Cardin Le Bret de Flacourt (1675-1734), Président du Parlement de Provence

Au nom de Louis XV, le Conseil d'État (auparavant appelé Conseil du Roy) fixe le 21 déc. 1717 les nouvelles charges de la ville, les créanciers à payer après les impôts à verser à l'Etat pour un montant de 1 142 livres et 6 sols (c'est précis) correspondant aux gages de tous ceux qui ont une charge publique (équivalent d'emplois territoriaux) avec le montant dû à chacun, et à 345 livres, 7 sols et 7 deniers (correspondant à un capital de 6 907 livres), le montant des rentes annuelles à verser à ceux qui ont de hautes fonctions. Dans la foulée, Louis XV en profite également pour établir le plan de liquidation des dettes contractées auprès de tous les autres créanciers, en fonction de leur capital : l'inventaire paraît interminable (plusieurs pages) et la somme totale des intérêts et du capital impressionnante.

Et pour que les choses soient bien claires, la Communauté de Lambesc ne pourra plus engager de nouvelles dépenses sans l'autorisation expresse de l'Intendant du pays ou des Auditeurs des comptes (il s'agit bien d'une mise sous tutelle, le contrôle des recettes et dépenses se faisant a priori). Cet arrêt sera suivi d'un autre de niveau local, signé par Lebret, en date du 29 janvier 1718, fixant la modalité de remboursement des dettes privilégiées et la mise en vente de certains biens de la Commune jugés non essentiels.

Depuis la loi de décentralisation de 1982, les comptes des collectivités locales sont vérifiés par les Chambres Régionales des Comptes. Ces instances, indépendantes de la tutelle administrative, n'exercent qu'un contrôle a posteriori de la gestion et de la légalité des comptes. Si cette organisation a toute sa nécessité, elle n'a pas compétence, par défintion, à contrôler la légitimité des dépenses et des emprunts qui reste du ressort du politique : elle ne peut que constater, impuissante, le surendettement, temporaire ou chronique, de certaines collectivités (train de vie dispendieux,, développements imprudents, emprunts multiples, intérêts proches de l'usure, taux d'endettement par habitant excessif) qui oblige l'État à intervenir (opérations de rééchelonnement, de recouvrement ou d'effacement total ou partiel des créances) pour éviter l'explosion du service de la dette qui justifierait à son tour le recours à l'emprunt...]]>
1717]]> fre]]> Lambesc (Bouches-du-Rhône). 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur) / Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouilla
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Administration des Bouches-du-Rhône]]>
Catalogue des consuls et assesseurs de la ville d'Aix. dépuis que l'ancien titre de sindics a été changé en celuy de consuls, où il faut observer que jusques en l'année 1669. l'exercice de chaque consulat a commencé le premier du mois de novembre, & depuis ladite année 1669. le premier du mois de Ianvier, suivant la déclaration du Roy du 13. decembre 1668.. - p. 19-47

Bien qu'imprimé en 1699 selon la page de titre, le contenu imprimé du catalogue court jusqu'en 1710. - Continuation manuscrite du catalogue de 1711 à 1741.
Cahier manuscrit joint de 28 p. titré : "Catalogue des consuls et autres administrateurs municipaux de la ville d'Aix de 1742 à 1855 extrait des archives de l'hôtel de ville" et daté de 1857.

- Armoirie, bandeau, lettrines, cul-de-lampe. - Sig. [ ]4, A-K2, [ ]2
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- Catalogue des consuls et assesseurs de la ville d'Aix, depuis l'année 1244 jusqu'à l'année 1496
- Catalogue des consuls et assesseurs de la ville d'Aix, depuis l'année 1497 jusqu'à l'année 1741
- Catalogue des consuls et autres administrations municipaux de la ville d'Aix de 1742 à 1855 : extraits des archives de l'Hôtel de Ville dans le courant de l'année 1857, suite du Catalogue des consuls et assesseurs de la ville d'Aix contenant les diverses administrations qui les ont remplécés, commençant en l'année 1742 et finissant en l'année 1855]]>
1699]]> fre]]> Aix-en-Provence. 12..]]> Aix-en-Provence. 13..]]> Aix-en-Provence. 14..]]> Aix-en-Provence. 15..]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
Factums après 1789]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit coutumier]]>
Cette affaire juridique n'est compréhensible que si l'on garde en mémoire que la famille de Clapiers est une des plus anciennes de Provence : sa généalogie la fait remonter à Jean de Clapiers, seigneur de Pierrefeu, marié en 1509 à Marguerite d'Agout d'Ollières. Pour ses avocats, cet argument est capital et en fait sa ligne de défense.

Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues. Sculpture d'Émile Hugoulin, Aix 1848 - Paris 1923

Sans entrer dans les méandres historiques de l'affaire, le plaidoyer n'est pas aussi trivial qu'il n'y paraît : pour qu'une demande soit recevable, le droit est nécessaire mais n'est pas suffisant : il faut que le demandeur y ait un intérêt indiscutable et le prouve. Pour les avocats de la famille Isoard, la loi a fixé des limites : dans le cas présent, la parenté civile n'existe plus entre MM. de Clapiers-Colongue et le dernier marquis de Vauvenargues, la famille Clapiers doit donc être déboutée. Par ailleurs, la jurisprudence présentée dans le mémoire donne raison à MM. d'lsoard-Vauvenargues et la fin de non-recevoir qu'il oppose à MM. de Clapiers-Colongue doit être admise.

1. Modèle en plâtre anciennement bronzé. Don de l'artiste à la ville d'Aix en 1894 (musée Granet), in Wikipédia, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues

Note : la notoriété de la famille de Clapiers a résisté au temps, un hôtel particulier porte toujours son nom à Aix-en-Provence, rue Vauvenargues (il est parfois appelé hôtel de Thomassin, ou hôtel de Brancas), voir l'Hôtel de Clapiers.
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1866]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Botanique]]> Le tour du monde est devenu de nos jours un voyage facile. Nous le ferons d'une manière instructive, attrayante peut-être, en étudiant la géographie du palmier".

Oswald de Kerchove de Denterghem (1844-1906)

Une géographie plus qu'exhaustive puisqu'elle intègre la paléontologie, la botanique, les plantations de palmiers, leur utilisation, leur place dans l'histoire dans quelques civilisations anciennes, etc.

palmiers, d'abord une imagerie (Algérie, 19e)

Commençant son voyage par la Méditerranée, de Kerchove ne peut éviter les images traditionnelles associées aux palmiers et à un certain imaginaire exotique : désert, oasis, représentations dans l'architecture égyptienne de l'époque pharaonique... Mais le tour du monde annoncé est des plus courts : l'Afrique se résume pour l'essentiel au pourtour méditerranéen, et après avoir évoqué les Seychelles, on se rend très vite en Asie pour s'échouer sur le Nouveau Monde, sans même passer par Madagascar, île pourtant immense et couverte de palmiers : l'influence française, futur colonisateur du pays, aurait-elle fait fuir notre botaniste gantois qui dédicace bien naturellement son ouvrage à sa Majesté Léopold II, roi des Belges ?

Phoenix sylvestris (vignette monocrome)

Les continents défilent ensuite à toute allure et le tour du monde est bouclé en moins de 100 pages, pas même un cinquième de l'ouvrage ! La plus grande partie de la monographie est consacrée aux aspects historiques de ces végétaux et à leur étude botanique proprement dite, incluant le tableau de la classification des diverses familles de palmiers élaboré par M. H. Wendland, le grand spécialiste des palmiers, auteur de nombreux taxons, et directeur des Jardins Royaux de Hanovre à partir de 1870.

Hermann Wendland, spécialiste reconnu des palmiers (ca 1896)

L'intérêt botanique, agricole, alimentaire et utilitaire des palmiers n'exclut pas son emploi ornemental : facile à cultiver en pot, il occupe une place de choix dans les grandes serres équatoriales vitrées aux ossatures métalliques qui se multiplient dans les grandes villes européennes, sous l'impulsion de Hermann Wendland en particulier, garantissant une atmosphère exotique des plus réalistes.

Le Jardin d'hiver (Gand, 19e), ville natale de Kerchove

Mais pas sans frais : les pays d'Europe les plus au Nord doivent chauffer les serres de leurs jardins botaniques pour assurer la survie de ces grands frileux et de Kerchove ne manque pas de détailler le système de chauffage à air chaud et à eau chaude de la Serre à Palmiers du Fleuriste de la ville de Paris.

Le chauffage des serres tropicales, très inspiré des thermes romains (19e)

Mais les palmiers n'ont pas que des amis : à la fin du 19e, son principal ennemi connu est le redoutable coléoptère Calandre des palmiers (vulg. ver palmiste). Aujourd'hui, ses deux principaux ravageurs sont le charançon rouge et le papillon du palmier.

Calandre des palmiers ("coléoptère ravageur")

En plus de ses 228 vignettes monochromes, on pourra trouver un intérêt supplémentaire à feuilleter l'ouvrage en découvrant les 40 chromolithographies, réalisées par P. De Pannemaker.

ACANTHOPHOENIX CRINlTA Wendl O

Des planches fidèlement et somptueusement représentées exposant des spécimens "dessinés d'après nature". Difficile d'en douter.

PHENICOPIIORIUM SECIIELLARUM Wendl O

On remarquera que la plupart des spécimens représentés ici portent le nom de Wendland, le nom du célèbre botaniste ayant été attribué à de nombreuses espèces de palmiers en reconnaissance de son immense travail consacré à ces familles végétales.

TRITHRlNAX BRASILIENSIS MART

Toutes ces planches confirment combien l'homme politique belge, pourtant rompu aux manifestations publiques, préférait la sérénité et l'intimité des serres chaudes, déjà entretenues et enrichies par son père, ce qui fera dire à certains commentateurs "qu'aux palmes académiques, il aimerait mieux les palmes botaniques"...]]>
1878]]> fre]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 1750]]> fre]]> France. 17..]]> Epidémies]]> Doctrine juridique française]]> Correspondance]]>
Charles de Ribbe, avocat et historien aixois (1827-1899) De novembre 1720 à septembre 1721, deux avocats, littéralement cernés par la peste (l'un retenu à Aix et n'osant plus sortir de chez lui, l'autre ayant les moyens de s'exiler dans un ermitage personnel), s'écrivent presque toutes les semaines, au sujet de questions de doctrine et de jurisprudence de grande importance, assorties de nombreuses références à Scipion Dupérier (1588-1667) et à son éloquence, notamment un discours qu'il tint au cours d'une précédente épidémie de peste qui sévit un siècle plus tôt (1629-1630) et qui causa la mort de près de 12 000 aixois.

Le sérieux des échanges ne peut masquer l'atmosphère tragique et délétère de l'effroyable épidémie : avancée inexorable de la contagion, décès de proches et mort de domestiques, lettres reçues avec beaucoup de retard, et même conseil de remède (Saurin fait parvenir à DeCormis des baies de genévrier, efficaces pour éloigner le mal...

Note : lors de son décès, DeCormis fit don par testament toute sa fortune aux hôpitaux de la ville d'Aix cf : https://fr.geneawiki.com/index.php/Famille_de_Cormis]]>
1861]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> 1878-1885]]> fre]]> France. 18..]]>

- Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408

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Pharmacie & pharmaciens]]>
De l’auteur, nous ne connaissons que son patronyme, Delamure, mais il est probable qu'il s'agisse de François de Bourguignon Bussière de Lamure, né le 11 juin 1717 à Fort-Saint-Pierre de la Martinique, passionné de médecine et qui débarque à Marseille en 1736, s'inscrit l'année suivante à la Faculté de médecine de Montpellier (fondée en 1289, elle revendique la place de la plus ancienne Faculté de médecine du monde) où il obtient successivement son baccalauréat en 1737, sa licence en 1739 et son doctorat en avril 1740 (1). Une autre source (2) nous apprend que tout en exerçant la médecine, il est nommé professeur de cette université en 1750 pour y donner des cours de matière médicale (la matière médicale est l’ensemble des substances qui fournissent des remèdes à la thérapeutique et l'étude pharmacologique de ces formulations).


De l'apothicaire traditionnel au professeur d’université de matière médicale

Le 1er tome traite essentiellement des médicaments internes, seule une 3ème partie rédigée en latin, avec sa propre pagination et son propre index des matières, concerne les médicaments externes, ce qui donne à l’ouvrage l’apparence d'un traité inachevé.

En conservant la même structure, le 2nd tome se présente comme une version plus développée, plus complète et plus équilibrée que celle du 1er : la 2ème partie réserve une place plus importante aux remèdes externes. Son dernier chapitre présente les eaux minérales (les eaux chaudes sont thermales, les froides sont acidulées), attestant de leur usage médical bien avant la fièvre thermale du 19e siècle (3), Henri IV ayant créé la première réglementation et administration des eaux thermales en France en 1605 (4).

Elle est suivie de plusieurs autres traités d'auteurs différents, l'un de Gabriel François Venel, médecin, pharmacien et chimiste français (1723-1775), membre de la Société royale des sciences de la même ville, "Article huit - Communiqué à l'Enciclopédie" Diète blanche ou lactée (p. 1 à 48), et de trois traités en latin : un traité fragmentaire sur les décoctions et un recueil de recettes pour élaborer des baumes (beaumes), des huiles et des emplâtres, tirées de Lémeri (Lémrery) et Charas (célèbres apothicaires (7). Comme dans le 1er tome, le 2nd tome se termine par une 3ème et dernière partie rédigée également en latin sur les diagnostiques et les pronostics de santé (De signis sanititatis diagnosticis & prognosticis), apparemment rédigé par Delamure lui-même.

Il n’y aurait aucun sens à comparer l’actuelle classification thérapeutique des médicaments et le classement des remèdes en usage au 18e siècle : il faut seulement reconnaître que compte tenu de l’état de connaissances, la matière médicale de l’époque est relativement sophistiquée et toujours lisible de nos jours (difficultés de transcription exceptées) : si certains sont devenus inusités de nos jours, leur traduction les rend plus familiers : les émétiques sont les vomitifs, les cathartiques renvoient aux purgatifs, on a peu de mal à comprendre ce que sont les phlébifuges ou les sternutatoires. Les organes connus anatomiquement et les fonctions physiologiques bien identifiées ont tous leurs remèdes. Le cours, se voulant complet, enseigne de manière précise leur composition et leur mode de préparation (la pharmacopée, la nomenclature des médicaments et la profession des aopothicaires évoluent sensiblement à partir du 18e siècle).

En latin, la composition et la formulation de diurétiques froids.

Ce n'est que 20 ans après la rédaction de ce cours de pharmacologie que les apothicaires seront officiellement séparés (en France) des épiciers par une ordonnance royale qui fonde le Collège de pharmacie : c'est seulement à cette date qu'ils obtiennent l'exclusivité de la préparation des remèdes, exclusivité qu'ils ont depuis toujours conservée.

Réfs
1. Donato Pelayo. - François de Lamure, un professeur de médecine venu des Antilles - La glorrieuse
2. François de Lamure, médecin montpelliérain : Louis Dulieu, François-Bourguignon de Bussières de Lamure (1717-1787), in Rev. hist, sc., 1968 [compte-rendu] - Persée
3. Thermalisme – Wikipédia
4. Médecine des eaux. L’usage médical des eaux minérales (1300-1850) - Journals OpendEdition
5. Le médicament à travers les âges : Des drogues aux médicaments de synthèse - Universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/medicaments/1-le-medicament-a-travers-les-ages/
6. Apothicaire - Wikipédia
7. Remèdes secrets - Secrets d'apothicaires, par les Professeurs Jean-Pierre Reynier et Alain Durand - AAPMM

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1757]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
Droit des successions]]> Successions et héritages]]> 1884]]> fre]]> France. 18..]]> Antiquité]]> Archéologie]]>
La mention "in pace" présente dans de nombreuses épitaphes  (Basilica majorum)

Domaine d'étude des épigraphistes, les inscriptions funéraires subissent souvent l'outrage des ans malgré la dureté des matériaux : partiellement effacées, parfois endommagées, quelques fois très fragmentaires, elles exigent un travail considérable de reconstitution et d'interprétation.

Le R.P. Alfred Louis Delattre (1850-1932)

Si les inscriptions trouvées à Carthage sont chrétiennes, c'est que l'archéologue qui les collecte et les étudie est aussi un ecclésiastique français, le R.P. Alfred Louis Delattre. Missionnaire en Algérie, il sera nommé aumônier de l'église Saint-Louis de Carthage et y deviendra un spécialiste de l'ancienne Église d'Afrique (1).

Une épitaphe avec croix et colombe, symboles chrétien et de l'innocence (jeune fille défunte ou pieuse ?)

Dans sa préface, Delattre rend hommage à ses prédécesseurs et à tous ses collègues qui l'ont aidé à mettre au jour les centaines d'inscriptions retrouvées dans les basiliques et les cimetières chrétiens. Dès cette époque, l'archéologie se constitue en travail d'équipe même si les longs chantiers de fouilles sont souvent menés par un seul et même archéologue et un responsable de chantier bien identifié auxquels les noms restent attachés.

épitaphe en l'honneur des martyrs chrétiens

Dans ce document, le R.P. Delattre nous présente un demi-siècle de fouilles à Carthage mais au lieu d'énumérer les centaines d'inscriptions dans leur ordre chronologique, il prend le parti de les regrouper en vingt-sept catégories qui les rendent plus intelligibles en fonction de ce qu'elles mettent en avant dans leur message : la paix éternelle, le témoignage religieux, la hiérarchie de l'Église, la valeur familiale, la profession du défunt, sa patrie de naissance, l'origine grecque ou latine de l'inscription...


Un groupe d'épitaphes retrouvées dans la Basilica majorum

Nommé Conservateur au Musée archéologique d'Alger, on lui doit la collection des Pères blancs (2). Une des caractéristique et aussi une énigme que posent ces milliers d'inscriptions et de leurs fragments, c'est qu'une seule est réellement datée, en dehors du sujet qu'il représente ou de tout autre indice lié à son contexte. On comprend mieux pourquoi leur présentation documentaire ne pouvait pas suivre l'ordre chronologique (nous sommes au milieu des années 1920).

épitaphe d'une jeune fille âgée de 17 ans, 4 mois et 23 jours,
sûrement chrétienne puisque qualifiée de Virgo Sancta (IIe siècle)

Depuis 1996, aucune commune française n'accorde de concessions perpétuelle (50 ans pour la plus longue durée), limitant l'entretien des monuments, et donc la préservation des inscriptions sur les pierres tombales, à la seule génération contemporaine au défunt. Sans autres actions ou archives volontaires (dans une démarche mémorielle, depuis quelques années, des bénévoles entretiennent des sépultures abandonnées de certains cimetières en France), quels matériaux restera-t-il aux épigraphistes du futur ?

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian – MMSH, Aix-en-Provence)

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1. Alfred Louis Delattre. site consulté : Wikipédia
2. R. P. Delattre. - Description de l'Afrique du Nord. Musées et collections archéologiques de l'Algérie et de la Tunisie. 8, 3, Musée Lavigerie de Saint-Louis de Carthage : collection des Pères blancs formée par le R. P. Delattre,.... 3e série, Archéologie chrétienne - Site consulté Gallica

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1926]]> fre]]> lat]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> Carthage (ville ancienne)]]> épigraphie funéraire chrétienne à Carthage (L')
- Feuille Tunis ; V ; 1897 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_05_1897a. "Levés (…) 1881 à 1887 ; [tirage] 09-1897, codé sous la forme 9097" - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.f/site/E01.aspx?FC=43113

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Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]>
L'auteur n'élude pas la question du coût d'une telle entreprise et son financement]]>
1896]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Département des Bouches-du-Rhône]]> 1887-1939]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Droit maritime]]> Droit romain]]>
Cette étude porte dans un premier temps sur le nauticum fœnus, convention analogue à ce que nous connaissons comme le prêt à la grosse aventure. Remontant à la plus haute antiquité, il est destiné à favoriser la navigation et à développer les rapports que le commerce maritime crée entre les nations. Dans un second temps, l’étude porte sur les cas de nullité dans les assurances maritimes en droit français.]]>
1885]]> fre]]> France. 18..]]>
Herbiers]]> Botanique]]> Augsute Derbes

portrait d'Auguste Derbès (1818-1894) in Annales de la Faculté des sciences de Marseille (1891-1970), 1900 - Tome 10 (1ère série), p. XVIII

La Faculté des Sciences de Marseille a été fondée par un décret impérial du 22 août 1854. Les professeurs qui y ont inauguré les enseignements venaient de toute la France : Auguste Derbès, professeur au Lycée de Marseille, fut chargé de l’enseignement de l'Histoire Naturelle (in Notice, op cit.)


La préface du 1er mansucrit explique les circonstances précises de la rédaction du mémoire :

"L'Académie des sciences a proposé comme sujet du grand prix des sciences physiques pour 1847 : L'étude des mouvements des corps reproducteurs ou spores des algues zoosporées, et des corps renfermés dans les anthéridies des cryptogames".

Le document comprend 2 Tomes : le Tome 1 décrit 13 familles d'algues, la plupart marines, suivies de l'explication des planches qui donne le détail des figures qui composent chaque planche.

Le Tome 1 s'achève sur un avertissement qui explique le dispositif optique utilisé pour obtenir la parfaite fidélité aux modèles à reproduire (la chambre claire du début 19e): "Afin de leur conserver de manière rigoureuse leur proportion et leur forme, toutes les figures de ces planches ont été dessinées avec une scrupuleuse attention à la camera lucida et la plupart avec celle de M. Georges Oberhaeuser. Nous les avons ensuite complettées et rectifiées sans cet appareil au moyen du grossissement indiqué pour chaque figure, on peut donc connaître la dimension réelle des objets".

Le Tome 2 rassemble les 38 planches dessinées à la main, chacune comprenant de nombreuses figures des algues et de leurs organes reproducteurs. Sur la page de titre, on trouve plusieurs mentions :
  • par M. Alp. Derbès, licencié ès-Sciences, professeur du cours communal de physique à Marseille
  • M. A.J.J. Solier, Capne du Génie en retraite, membre de plusieurs Sociétés savantes
  • Don de M. A. Vayssière, professeur à la Faculté
  • en bas de la première planche, indication "dessiné par les auteurs"
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1847]]> fre]]> Méditerranée (mer). 18..]]>
Géographie]]> Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1866]]> fre]]> Rhône. 18..]]> Droit constitutionnel]]> Droit romain]]>
Cette étude s’intéresse d’abord à la légitimité des chambres hautes, qu’elle croit être née de la nécessité de régimes mixtes (combinant des éléments monarchiques, aristocratiques et démocratiques) pour en éviter la dégénérescence, et de la séparation des pouvoirs : dans cet ordre d’idées, il s’agit d’opérer une nouvelle division en scindant le pouvoir législatif en deux Chambres, pour se prémunir du despotisme anonyme d’une assemblée. Le dualisme législatif, selon l’auteur, permettrait donc de neutraliser ce despotisme, d’en combattre les excès, et retient la réflexion dans l’œuvre parlementaire, dont il s’efforce de rechercher des exemples historiques dans les différents pays et particulièrement en France. L’étude éclaire ensuite les modes de recrutement du Sénat romain, des origines royales à la fin de l’empire.

Résumé Luc Bouchinet]]>
1892]]> fre]]> France. 18..]]>
Factums après 1789]]> Histoire]]> Biographie]]>
- dans sa première lettre au Procureur, J. Dhur fait référence à Ernest Judet "que je n'avais jamais vu avant le 14 décembre 1898, à l'audience de la 9° chambre correctionnelle"
- sa dernière lettre adressée au Procureur, et qui clôture l'ouvrage, est datée et signée : "Vendredi, 6 janvier 1899. Jacques Dhur"

Le texte de Félix Le Héno, connu sous son pseudonyme Jacques Dhur, a toutes les apparences d'une version préparatoire publiée dans une certaine précipitation, sans mention ni de l'éditeur ni de la date de publication (on sait juste qu'il sort de l'Imprimerie Kugelmann, à Paris) : dans une lettre datée du 23 décembre 1898, il annonce au Procureur qu'il va lui adresser un travail documenté.

Jacques Dhur (1865-1929)

Sans entrer dans le détail des affaires, un rappel des faits les plus récents explique la prise de position publique de J. Dhur : dans le Petit Journal du 23 mai 1898, M. Judet écrivait un article intitulé « Zola père et fils » où il racontait qu'en mai 1832, François Zola, « arrêté pour vol et malversation, avait subi une détention de deux mois ». Deux jours plus tard, dans l'édition du 25 mai, M. Judet, revenant à la charge, publiait sous le titre « Zola le récidiviste », un document qui, disait-il, apporte aux faits, dont la preuve existe, le témoignage autorisé du général de Loverdo. Émile Zola ne tarde pas à réagir et publie dans l'Aurore du 28 mai, une réponse indignée qui défend la mémoire de son père mort depuis 50 ans et cite de mémoire plusieurs journaux locaux (Le Mémorial d'Aix, le Sémaphore, la Provence) où son père est mis à l'honneur (brillant ingénieur en travaux publics, F. Zola est le concepteur du premier barrage à voûte d’Europe qui alimente en eau Aix-en-Provence).

Le Général Combe (1787-1837), statue de Denis Foyatier (1793-1863)

Face à tant d'injustice et de mensonges, Rhul décide d'enquêter sur cette affaire et de communiquer le résultat de ses recherches au Procureur. Quel peut-être le lien entre ces deux affaires pourtant distantes de plus de 60 ans ? Parce que contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre du mémoire, le dossier traite bien de deux affaires distinctes annoncée dans l'intitulé des deux chapitres qui constituent l'ouvrage et qui semblent être mis en miroir : François Zola et l'affaire d'El-Ouffia pour le premier et Émile Zola et l'affaire Dreyfus pour le second.

Ce qui unit ces affaires ne doit pas être recherché sur le fond mais sur le procédé : toutes deux reposent sur de faux documents et de faux témoignages : il a été établi que la lettre apocryphe du Général Combe était un faux. C'est Émile Zola qui est en réalité visé à travers cette correspondance. La manœuvre, assez grossière et peu inventive, consiste évidemment à salir le père pour décrédibiliser le fils. Manœuvre peu surprenante, nous sommes en plein paroxysme de la campagne antidreyfusarde. Le début du second chapitre donne tout de suite le ton en citant le célébrissime "J'accuse...!", lettre dans laquelle Émile Zola prend la défense du Capitaine Dreyfus en appelant à la conscience de la plus haute autorité de l'État, Félix Faure, alors Président de la République.

J'accuse...! La Une de l'Aurore, n° 87 du 13 janvier 1898

En conclusion, et c'est l'aspect le plus grave pour l'auteur, cette affaire d'État fait de l'armée une véritable caste à part. On retrouvera cette dénonciation politique dans ses futurs choix professionnels : après la publication de ses écrits en faveur de Zola, il collaborera à l'Assiette au beurre, magazine satirique illustré français ayant paru de 1901 à 1936, peu avare de critiques envers le militarisme et marqué par un certain anticolonialisme et anticléricalisme. À partir de 1903, il dirigera Drames vécus.

Reste une question : pourquoi J. Dhur, qui connaît les démentis de Zola et la qualité de sa plume, se fait-il défenseur du défenseur ? Pour la bonne raison qu'il cherche moins à sauver Zola que l'idée qu'il se fait de la justice et de la vérité.]]>
1899]]> fre]]> France. 18..]]>
Factums après 1789]]> Histoire]]> Jurisprudence après 1789]]> Biographie]]> prétendues lettres et plus précises puisqu'on comprend d'emblée qu'il y une erreur grossière sur le nom du Général Combe qui ne s'est jamais écrit Combes (élément mis en avant dans cette nouvelle version).

François Zola (1795-1847)

Si l'affaire Dreyfus est bien évoquée, c'est celle qui concerne François Zola et son cortège de sordides manœuvres pour le calomnier qui préoccupe J. Dhur. Une grande partie de l'exposé est la reprise du texte de la première version, seuls certains paragraphes ont été remaniés en plus des textes additionnels.

Emile Zola (1840-1902)

Pour cette édition, J. Dhur pouvait difficilement recevoir un parainnage moral et politique plus prestigieux que celui de Jean-Jaurès qui en rédige la préface. D'autant plus que l'homme politique, déjà connu pour son engagement auprès des luttes ouvrières, ne peut pas être accusé d'être un dreyfusard inconditionnel : tout au contraire, au début de cette affaire d'intelligence avec l'ennemi, il prend ouvertement position contre le capitaine condamné pour haute trahison mais qui échappe bizarrement à la condamnation à mort : une telle "clémence" ne doit-elle vraiment rien à l'influence du lobby juif ? Si la grandeur des hommes intègres est de reconnaître leurs erreurs, J. Jaurès en fait incontestablement partie : après quelques hésitations et devant l'évidence accablante que le procès n'a pas été mené de façon équitable ("les innombrables faux", il reviendra sur son premier jugement et prendra fait et cause pour Dreyfus.

Jean Jaurès par Nadar (1904)

Mais Jean Jaurès ne se limite pas à condamner les discours nationalistes et manipulateurs : peu importe si les témoignages s'appuyant sur des faux étaient ou pas de bonne foi, ce qui est inacceptable, c'est le fait que les autorités militaires aient refusé à Émile Zola et à son défenseur l'accès aux documents qui accablaient son père, et pour cause, ils les savaient inauthentiques. Et pour cela le Ministre de la Guerre, juges et autres fonctionnaires militaires devront rendre des comptes avec toute la sévérité qui s'impose (nous sommes encore loin du dénouement, ce n'est que sept ans plus tard, en 1906, que le dernier arrêt de la Cour de Cassation innocentera Dreyfus).

Ces affaires qui ont ébranlé la IIIe République et créé une fracture dans une société française tourmentée par antisémitisme et un nationalisme faciles auraient eu probablement un autre destin sans une certaine liberté de la presse, victime de tant de controverses et d'incertitudes politiques au cours du 19e siècle. Fin 20e siècle et début 21e siècle, les journalistes d'investigation paient régulièrement un lourd tribut en raison de leurs enquêtes : les régimes politiques les plus durs, comme les démocraties les plus fréquentables, développent toujours une profonde allergie à tous ceux qui s'obstinent à rechercher la vérité, à dénoncer les abus et à dévoiler le dessous des affaires.]]>
1899]]> fre]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> A la bibliothèque de la Faculté des Sciences, don de l'auteur".

Mention en page de titre "Monsieur Dieulafait, Conseiller rapporteur, professeur à la Faculté des Sciences".

Nous sommes à la fin du 19e siècle et il faut regarder les choses en face : Marseille a assez perdu de temps dans les dossiers de création des Facultés. Puisque tout le monde est d'accord (1), il faut juste entrer en négociation avec le Ministre de l'Instruction publique pour l'installation de la nouvelle Université sur les terrains de l'ancien cimetière Saint-Charles. La place ne manque pas, facile à vérifier.

Les cimetières St Charles et St Martin (Cliché Marseille-Provence, 1896)

Bien sûr, il reste quelques détails à régler : il n'y a pas encore de Faculté de médecine à Marseille, seulement une École de médecine de plein exercice tout juste créée 10 ans plus tôt, mais il s'agit d'une question purement administrative et le projet est déjà dans l'air du temps. Il y aussi l'aspect politique de l'affaire, un peu plus délicat : il faudra évidemment transférer les Facultés de Droit et des Lettres d'Aix à Marseille. On pourra regretter qu'Aix, assez susceptible, trop sûre de ses privilèges et trop enfermée dans le passé, y soit hostile et en fasse une question de principe (2).

Dans cette polémique assez surprenante et peu connue, l'argumentaire de la ville de Marseille a toutes les apparences de la bonne foi : il faut être lucide, le monde a effectivement changé. Le centre de gravité de la région a quitté l'ancienne Provence politique, traditionnelle et rurale pour gagner le rivage de la Méditerranée, zone où se font les croissances économiques et démographiques. Depuis le milieu du 19e siècle, la France s'industrialise, le rôle du politique est de favoriser l'économie et le facteur déterminant de ces échanges sont les moyens de communication. L'ancienne capitale du Comté ne semble pas avoir compris que Marseille, stimulée par la concurrence des grands ports méditerranéens et atlantiques et dopée par le commerce colonial, s'était lancée dans une course aux voies et aux moyens de transports maritimes, fluviaux, routiers et ferroviaires et prenait une place centrale dans les stratégies d'aménagement du territoire et le choix des grandes infrastructures de portée nationale. Une tendance qui ne fera que s'amplifier à la suite des conflits mondiaux du 20e siècle.

Le Palais du Pharo, siège d'Aix-Marseille Université (2012)

Alors, une péripétie de plus dans le rapport de force qu'entretiennent les deux villes qui revendiquent la légitimité de certains dossiers* ? Certainement, un désaccord d'abord attisé par l'attitude inflexible d'Aix, sûre et certaine de son bon droit et sourde à toutes les demandes de Marseille : au 19e siècle, la seconde ville de France n'aura obtenu que la création d'une Faculté des Sciences, très chichement lotie, ce qui justifiera le présent rapport. Une faiblesse que dénoncera Aix dans un contre-rapport comme l'exemple de l'incompétence de la ville portuaire et qui raillera les tentatives de créer une université municipale (3), oubliant les cours du soir et l'éducation populaire financés sur le budget de la ville (Marseille n'a cependant pas toujours été très rigoureuse avec certaines subventions de l'État). Une mésentente entretenue par un redoutable mille-feuille administratif qui multiplie les strates décisionnaires (jusqu'à 12 instances pour certains équipements régionaux, à la fin du 20e siècle), atténuée aujourd'hui par des structures, élues ou nommées, plus collaboratives.

Alors, un remake du combat de David contre Goliath ? Certainement pas : moyennant une certaine mixité bilatérale des sites universitaires, Aix ne cèdera jamais le siège de ses deux Facultés historiques (Droit et Lettres) et imaginera même, au début du 21e siècle, devenir le futur siège d'une possible université unique. Mais elle sous-estimera le poids économique et le lobbying politique de l'agglomération portuaire. Un dernier round ? En intégrant en 2012 une aile du Palais du Pharo (ancienne Faculté de Médecine et de Pharmacie) qui encadre l'entrée du Vieux Port avec le Fort Saint-Jean, gardien de la passe, le siège de la nouvelle université (ré)unifiée s'est résolument tourné vers la Méditerranée.
__________
1. Borrely, A. (fils). - Mémoire adressé au Conseil municipal de la ville de Marseille, 1884. - Odyssée
2. Gautier, Alfred. - Rapport contre le transfert à Marseille des facultés de Droit et des Lettres d'Aix, présenté par M. Gautier, maire d'Aix au conseil municipal dans sa séance du 11 juin 1885... -  Odyssée
* on remarquera que les textes très polémiques cités ici, sont parfois tenus par des universitaires et sont tous débattus dans le cadre des Conseils municipaux des deux villes et pas dans celui des Conseils de Faculté.
3. Charbrier, Cabassol & Baron. - Mémoire en défense de la ville d'Aix, dans la question du transfert des Facultés, 1884. - Odyssée]]>
1885]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Jurisprudence après 1789]]> 1788-1837]]> fre]]> France. 17..]]> France. 18..]]> Factums avant 1789]]> 1729-1738]]> ]]> fre]]> Provence. 17..]]> Factums avant 1789]]> Les 5 volumes manuscrits sont des plaidoyers antérieurs à 1765.]]> 1722-1738]]> ]]> fre]]> lat]]> Provence. 17..]]> Doctrine juridique française]]> Financement à 50 % par les éditions Montchrestien-Lextenso.

Source :
David Gilles, La pensée juridique de Jean Domat (1625-1696): du grand siècle au code civil, thèse dactyl. Aix, 2004
Jean Domat, avocat du roi au présidial de Clermont, est considéré, à l'instar de Pothier, comme l'un de ceux qui ont nourri la réflexion autour du code civil. " Génie tutélaire " pour certains rédacteurs du code civil comme Portalis, Domat, à travers les Loix civiles dans leur ordre naturel (1689-1694), a apporté un corpus homogène un siècle avant la rédaction du code. Mais son œuvre ne s'arrête pas à ce qui a été repris par les rédacteurs du code. Elle tente la conciliation entre une forte matrice chrétienne et un système juridique moderne. Par sa réflexion et sa méthode, Domat aboutit à la constitution d'un système juridique reposant sur un fondement jusnaturaliste d'inspiration romaine, organisé sur un modèle géométrique. Domat est un auteur à part. Jusnaturaliste sans appartenir à l'Ecole du droit naturel moderne, il se refuse à voir l'homme sans Dieu. Reconnu pour sa réflexion sur le droit privé, il est l'un des rares auteurs de l'ancien droit à rédiger un véritable traité de droit public, en fondant véritablement la distinction entre droit public et droit privé. C'est cette réflexion sur l'établissement de grands principes généraux du droit qui va aider les rédacteurs du code à établir les grands principes qui dirigent toujours notre droit malgré l'abandon des finalités théologiques que Domat donnait à celui-ci.

Source : résumé en ligne de la notice : http://www.sudoc.fr/092213928)]]>
1735]]> fre]]> France. 17..]]>
Droit constitutionnel]]> 1890]]> fre]]> France. 18..]]> Droit rural]]> Agriculture]]>
Avertissement : les anciennes thèses dactylographiées déposées au cours des années 1940 et 1950 font l'objet d'un programme particulier de numérisation et de valorisation en raison de leur valeur scientifique, de leur fragilité matérielle (papier et encre très dégradés) et de leur rareté (mémoire déposé à la bibliothèque de l'université en un seul exemplaire). L'autorisation de diffusion de cette thèse a été accordée par l'auteur ou par ses ayants droit.


Frappes inégales et diffusion de l'encre, facteurs d'effacement et de dilution des caractères (certains rétracés à la main)

En 1942 et 1943, trois lois relatives au fermage sont promulguées : lois importantes car elles instituent, en autres dispositions, la notion de plus-value en faveur des fermiers et la stabilisation des baux à ferme. A la chute du régime de Vichy en 1944, ces lois sont partiellement abrogées, puis modifiées, et enfin rétablies en 1945. Le doctorant Doucède, inquiet de se voir privé de son son sujet de thèse, peut poursuivre, rassuré, ses travaux.

Son historique du fermage très détaillé nous apprend qu'il n'a cessé d'évoluer depuis l'Antiquité mais qu'à partir des années 1860, il n'est plus en adéquation avec les techniques agricoles modernes et leur évolution permanente (mécanisation, industrialisation, méthodes intensives) qui exigent d'avantage de capitaux. Un nouveau statut juridique était nécessaire pour permettre à la fois d'investir dans de l'outillage conçu pour de grandes surfaces et obtenir une garantie de pouvoir le rentabiliser sans s'endetter lourdement et pour une longue durée dans le foncier.

Répartition géographique du fermage (France 1929)

A l'époque de la rédaction de cette thèse, la répartition géographique du fermage montre que dans les années 1930, ce type de bail était déjà plus facilement adopté dans les régions agricoles riches, comme celles de la moité nord du pays qui pratiquent des cultures plus intensives, notamment céréalières, que dans la moitié sud.

Une étude statistique citée dans un rapport de l'Assemblé Nationale de 2010 (2) révèle la récente généralisation de la location des terrres agricoles exploitées en France (plus des trois-quarts des exploitations) déclinée sur 8 types de baux ruraux, en particulier le fermage à long terme.

Surfaces agricoles en location (France 2010)

Et de conclure que cette pratique dévenue majoritaire n'est pas le signe de l'inaccessibilté du foncier mais au contraire que "La hausse constante de la part des terres agricoles en location depuis les années 1980 est un phénomène qui constitue davantage la marque d’une réussite que d’un échec de la politique foncière dans la mesure où son objectif premier n’est pas tant de favoriser l’accès à la propriété foncière aux exploitants agricole (sic) que de leur assurer la stabilité nécessaire à leur modernisation et à l’accroissement de leur productivité".

Les agriculteurs partagent-ils tous cet enthousiasme ? On pourrait en douter et se demander si intensité capitalistique et taux d'endettement ne sont pas les deux faces d'un certain type d'agriculture qui s'est progressivement imposé au cours de la seconde moité du 20e siècle. Comme le souligne Michel Auzet "L’agriculture est devenue en France une industrie lourde qui nécessite beaucoup de moyens de production (foncier, machines, bâtiments). Les exploitants agricoles sont à la tête d’entreprises avec des actifs souvent imposants et ils font souvent le choix de réinvestir plutôt que de tirer un revenu plus élevé" (3) alors que l'objectif de la Politique agricole Commune (PAC) était d'élever le revenu moyen des agriculteurs au même niveau que celui des ouvriers et des employés. Aujourd'hui, plus d'un tiers des très grandes exploitations ont les taux d'endettement les plus élevés..

___________________
1. Fermage - Wikipédia
2. Rapport d'information sur le régime juridique des baux ruraux n° 3233 du 22 juillet 2010, Assemblée Nationale
3. Michel Auzet - L'évolution du revenu des agriculteurs (publié le 23 Février 2021) - The Other Economy]]>
1946]]> fre]]>
]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Médecine]]> Texte en latin. à l'encre brune

Jusqu'au 18e siècle, c'est le barbier chirurgien (1), profession apparue vers la fin du 12e siècle, qui réalise les actes de chirurgie.

Barbier-chirurgiens et médecins, complémentarité, rivallité

Mais avec les progrès des connaissances anatomiques, les chirurgiens les plus lettrés voudraient que leur art devienne une discipline universitaire à part entière, tout en contrôlant la formation des barbiers-chirurgiens. Les médecins, inquiets pour leurs prérogatives, refusent l'entrée de cette discipline non-universitaire dans les facultés de médecine : le Parlement de Paris leur donnera raison en 1660.

Les techniques de sutures des plaies (Philippe Douté, 1695)

Seul feuillet illustré du traité - Les techniques de sutures des plaies (page verso)

Mais à la fin du 18e siècle, deux évènements vont modifier le cours du conflit à la faveur des chirurgiens (qui auront le dernier mot) et des chirurgiens-barbiers (2) :

- en 1686, le chirurgien Charles-François Felix de Tassy parvient avec succès à soigner Louis XIV d'une redoutable fistule anale. Reconnaissant, le Roi accorde ses faveurs aux chirurgiens de Versailles : une promotion sociale autant que scientifique, et qui recevra une consécration par la création de l'Académie Royale de Chirurgie en 1748

- en 1691 a lieu la séparation des barbiers-chirurgiens et des barbiers-perruquiers, ce qui les oblige à renoncer au cumul des deux professions : soit devenir perruquiers, soit devenir chirurgiens, mais plus savants, en abandonnant la barberie. L'édit de 1691 scelle d'autant plus cette scission professionnelle qu'il impose aux chirurgiens un apprentissage pratique appuyé sur une formation théorique en faculté de médecine, les séparant définitivement du métier de barbier. Revers pour les médecins, l'édit leur octroie une reconnaissance universitaire équivalente à celle dont bénéficie depuis longtemps la médecine.

Réf.
1. Histoire : médecine, médecins et chirurgiens sous l'Ancien Régime, in Future Sciences
2. Le barbier chirurgien, in Wikipédia]]>
1695]]> fre]]> France. 16..]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> Factums avant 1789]]> L’objet de la décision était de savoir si les procureurs des Trois Etats de Provence étaient recevables et bien-fondés à attaquer l’arrêté du 26 juin 1724, qui constituait une barrière contre leur propriété sur le Rhône. Deux voies étaient invoquées par ceux-ci : la requête civile, par laquelle ils affirmaient que la Provence n’avait pas été correctement défendue dans l’instance ayant donné lieu à cet arrêté et la contrariété d’arrêts, où ils affirmaient que l’arrêté litigieux avait été rendu en contrariété avec plusieurs jugements datés dans leur requête.

Le factum se découpe en trois parties :
- l’examen de la question considérée au fonds : pour déterminer si l’appartenance du Rhône au Roi est issue de sa fonction de Roi de France ou de Comte de Provence.
- l’examen des monuments qualifiés titres, propriétés et produits par les procureurs du pays de Provence
- examen des titres que la Provence prétend écarter et réfuter, contenant également la décision finale.

Ce factum contient également la consultation rédigée par Anselme-Joseph Doutremont (1733-1790), Alphonse Alexandre Aubry (1857-19..), Jean-Joseph Bocquet de Chanterenne (17..-1773), La Balme, pour le Syndic général de la province de Languedoc, au sujet de la propriété du Rhône. Le délibéré a été rendu à Paris, le 10 août 1768.

Résumé Mélissa Legros
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1768]]> fre]]> Provence. 17..]]> Languedoc. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Santé publique]]> Epidémies]]>
Hommage autographe de l'auteur (22 mai 1923) en page de garde]]>
1923]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire]]> Droit canonique]]> Par Monsieur l'abbé du Saulzet d'après la préface. - Rel. pleine peau, dos 5 nerfs à décor doré, pièces de titre et de tomaison en cuir de couleur (Notes)
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1771]]> fre]]> France. 17..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Ecrivain adroit, son œuvre littéraire date principalement de la Ligue, et fait de lui un représentant du néo-stoïcisme. Ses réflexions sur l’éloquence eurent une part notable dans les manuels de littérature jusqu’au début du XXe siècle. Orateur de talent, certains de ses discours sont restés fameux telle la « suation pour l’arrêt de la manutention de la loi salique », où il prend parti pour Henri de Navarre, héritier du trône de France selon les lois fondamentales du royaume. Pendant les vingt années qu’il passa en Provence, il eut l’occasion de faire de nombreux discours. Certains ont été réunis dans la première partie de cet ouvrage.
Ami des juristes provençaux Claude Peiresc et Charles-Annibal Fabrot, du Vair, président du Parlement de Provence, semble avoir été apprécié comme en témoigne César de Nostredame qui le considère, entre tous les présidents qu’Aix ait pu connaître, comme « le premier et le plus rare de tous en éloquence, pure doctrine et nette parole ». Il est également connu pour être l’un des premiers arrêtistes en français, et concernant la Provence certainement le premier. En effet, il est précédé de François d’Estienne de Saint Jean avec ses Decisiones (disponible en ligne) et de François Clapiers avec son Tractatus de imperio et iuridictione (disponible en ligne). Toutefois tous deux ont écrit en latin, tandis que les arrêts sur quelques questions notables, prononcez en robe rouge au Parlement de Provence, seconde partie de cet ouvrage, sont rédigés en français.

Sources :
Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, p. 180.
Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2015, notice de M.-F. Renoux-Zagamé, pp. 394-395.
Alexandre Tarrête « Un Gallican sous la Ligue : Guillaume Du Vair (1556-1621) » pp. 497-516, in Revue de l’histoire des religions, 226 – 3/2009.
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1636]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
Géographie]]> 1682]]> fre]]> Europe. 16..]]> Histoire de la colonisation]]> Ce qui distingue les colonisations anciennes de celles modernes, c'est d'abord la distance géographique : les Phéniciens, les Grecs, les Romains (l'auteur ne cite pas les Egyptiens) implantent des colonies dans le pourtour méditerranéen et rencontrent des peuples avec qui ils partagent de nombreux points communs. Avec l'évolution technique des bateaux et les progrès de la navigation, les nouvelles colonisations visent des territoires bien plus éloignés, là où les populations locales y sont très différentes des Européens et sur tous les plans : aspects, coutumes, mœurs, alimentation, langues, croyances, rites, systèmes politiques, organisations sociales, ...


Les empires coloniaux en 1898 : un appétit mondial sur fond de rivalité franco-britannique (Hérodote.net)

L'étude des récentes colonisations confirme ce phénomène et met en lumière une autre observation, la disproportion de taille entre les Etats colonisateurs, leur puissance réelle et leur emprise territoriale : c'est vrai de la Hollande, du Portugal et de la Belgique, par ex., mais n'est-ce pas vrai également de la Grande-Bretagne et de la France, dont les empires sont devenus si grands que leurs zones d'influence deviennent concurrentes et les conflits territoriaux inévitables : à leur apogée, ils couvriront 33 M de km² pour le premier et 10 M de km² pour le second (un tiers des surfaces terrestres habitables). Seules les colonisations russes et américaines (une colonie de colonies), plus atypiques, échappent à ce constat : un fossé sépare aujourd'hui colons et colonisés et la distance n'est plus physique mais culturelle. Avec comme conséquence qu'il faut prendre davantage en considération les populations indigènes, qu'il faut prendre son temps pour initier les peuples à la vie moderne (occidentale), qu'il faut passer d'une colonisation d'exploitation, brutale, sans discernement, pressée et uniformisatrice, à une colonisation d'éducation, qu'il faut abandonner les fers et les fers rouges, à long terme contreproductifs, et entreprendre une patiente assimilation, une acculturation raisonnée, ce que n'ont pas su faire les derniers états européens à se lancer, fin 19e, dans l'aventure coloniale, à savoir l'Allemagne et l'Italie.

Ecole pour les enfants de tirailleurs - éduquer mais avec prudence et modération (Soudan français, 1906)

Alors Albert Dubois humaniste ? Probablement pas. Convaincu des bienfaits de la culture occidentale ? certainement. Pragmatique : totalement. La question n'est pas de savoir s'il est moral ou pas de coloniser, c'est ça le dogmatisme, la question est de le faire intelligemment. Car en définitive, la spécificité de la colonisation moderne est qu'elle est le fait de pays européens qui ont bâti des systèmes éducatifs complets au cours du 19e siècle pour leur propre population, systèmes indispensables aux nouveaux de modes de production industrielle, créant un décalage irreversible avec les sociétés traditionnelles.

Mais si la France, et c'est tout à son honneur comme le pense l'auteur, emprunte cette voie modérée, on ose dire généreuse, elle ne peut oublier que la souffrance d'un pays qui a été anciennement colonisé n'efface pas celle qu'il inflige quand il devient à son tour pays colonisateur et impose sa culture et sa rationalité à d'autres sociétés.]]>
1895]]> fre]]> Colonies françaises]]> Colonies portugaises]]> Colonies belges]]> Colonies britanniques]]> Colonies néerlandaises]]>
Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Factums après 1789]]> ]]> ]]> 1807]]> fre]]> Provence. 18..]]> Droit coutumier]]> Oeuvres des juristes provençaux après 1789]]> 1815]]> fre]]> France. 18..]]> Epidémies]]>
Timbres humides ronds bleus "Société nationale de médecine de Marseille" ; timbres humides ronds violets "École de plein exercice de médecine et de pharmacie Bibliothèque Marseille" (Note sur la provenance)

Depuis 1817, l'Europe et le reste du monde ont connu 6 pandémies majeures de choléra
Le choléra est responsable de 4 grandes pandémies qui ont frappé l'Europe et la France au cours du 19e siècle. Parties d'Asie, elles touchent d'abord l'Afrique orientale, puis ravagent l'Europe de l'Est (Russie, Pologne, Prusse) et enfin le reste de l'Europe de l'Ouest (France et Angleterre). Elles sévissent ensuite dans les régions méditerranéennes, en particulier les 6 départements côtiers (Bouches-du-Rhône, Hérault, Var, Gard, Vaucluse et Aude) où celle du milieu du siècle fera près de 12 000 victimes.

AU cours de cette 2nde pandémie, l'université de Montpellier, frustrée de n'avoir jamais été consultée  (alors que les médecins de Paris sont toujours sollicités), obtient le soutien du Préfet de l'Hérault qui mandate deux professeurs de la Faculté de médecine de Montpellier pour mener une enquête de terrain très détaillée : en plus de nombreuses obervations médicales, ils dressent minutieusement  le parcours géographique emprunté par l'épidémie et démontrent, tableaux statistiques et chronologiques à l'appui, que le fléeau est bien arrivé par les ports de Marseille et de Sète, en provenance d'Afrique ou de Catalogne.]]>
1836]]> fre]]> Provence. 18..]]> Hérault. 18..]]>
Jurisprudence avant 1789]]> Factums après 1789]]> 2013]]> fre]]> France. 17..]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Droit des successions]]>
En 1759, l’avocat aixois Louis Ventre de la Touloubre (1706-1767) fit publier une nouvelle édition de l’œuvre de Dupérier, en prenant le soin de la corriger et de l’augmenter. Dans sa préface, il intégra le chapitre que le père Bougerel (v. 1680-1753) avait consacré à Dupérier dans ses Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres de Provence. Un poème composé par Dupérier y était inclus. Les notes de de Cormis furent également intégrées à l’édition.
Un manuscrit attribué à Dupérier est également disponible en ligne.

Source :
Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône
Dictionnaire historique des juristes français du XIIème au XXème siècle, (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halperin et J. Krynen), Paris, PUF, 2015, notice O. Tholozan, p. 368.

Remarque : dans le Tome 2, la pagination passe de p. 617 à p. 622 mais la continuité du texte est préservée, ensuite la pagination passe à p. 620-621 puis à la p. 626.]]>
1759]]> fre]]> France. 17..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Jurisprudence avant 1789]]> Droit des successions]]>
Dans son avis au lecteur, l'éditeur explique que l'ouvrage de Scipion Dupérier* a rapidement été épuisé en raison du succès de ses ventes et que pour satisfaire la demande, il a accepté de lancer cette 3ème réimpression à titre posthume. Pour ne pas être accusé de vanité (lui ou l'auteur ?), il s'empresse d'ajouter que cette réédition a surtout permis de corriger les innombrables erreurs des deux premiers tirages.

Pourquoi un tel succès de la part d'un lectorat très spécialisé ? Il existait à l'époque très peu de recueils de jurisprudence rédigés en français, surtout de cette importance (plus d'une centaine de questions examinées dans cette recension) et de cette qualité, et c'est pour cette raison que S. Dupérier, avocat au Parlement (il sera même le doyen des avocats) augmentera encore sa notoriété déjà acquise par son habilité à traiter les affaires.

D'autant plus qu'il ne se contente pas de collecter la jurisprudence mais il l'analyse et la discute. Dans cet exemple en matière de recouvrement de créance, le délai de prescription de 30 ans s'applique-t-il à un héritier particulièrement distrait et négligeant de ses propres intérêts ? S'ensuit une discussion et la citation de sources qui font autorité, comme ici, le Code Justinien, corpus de droit civil et première compilation du droit romain du 6e siècle (en latin, codes et jurisprudences également consultables sur Odyssée).

La prescription de 30 ans : les juristes ne sont pas des poètes, le temps fait bien à l'affaire

Un succès également parce que beaucoup d'affaires avaient pour objet des litiges liés aux successions sous toutes leurs facettes : héritages, décès, dots, condamnations à perpétuité (parfois aux galères), rentes, divorces et remariages, dettes et créances, intérêts, prescriptions, donations, etc... Pour espérer remporter leurs procès, les gens fortunés n'hésitaient pas à recourir aux meilleurs avocats, ceux bien formés, bons connaisseurs des arrêts rendus par la justice et convaincants dans leurs plaidoiries.

Toute cette jurisprudence, même si elle ne représente qu'échantillon de toutes les affaires passées et ne concerne qu'une frange de la population - l'enjeu de toutes ces affaires est avant tout patrimonial - nous replonge dans les mœurs de la France de la première moitié du 17e siècle (sous réserve d'une transcription exhaustive, les arrêts les plus anciens cités remontent à 1512 et, pour la période la plus documentée, le plus récent évoqué date de 1641).


* cf notice sur S. Dupérier : Oeuvres de Scipion Du Périer. Tome 1 à 3 - Questions notables et maximes de droit, avec des Observations, 1759]]>
1684]]> fre]]> lat]]> France. 16..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Jurisprudence avant 1789]]> Droit des successions]]>
Scipion Dupérier (1588-1667) fut l’un des juristes aixois les plus fameux de son temps. Surnommé par ses pairs le « Papinien moderne » et le « Caton d’Aix », il était le fils du poète et parlementaire aixois François Dupérier. De célèbres juristes aixois, tels Nicolas Peiresc ou Hyacinthe Boniface (sa Suite d’arrest notables de la Cour du Parlement de Provence est disponible en ligne), admiraient le travail de Scipion Dupérier. Sa maîtrise du droit écrit lui permit de résoudre les questions les plus épineuses de son temps. Son œuvre, éditée plusieurs fois, eut un succès immense. François de Cormis (1639-1734), son neveu et élève, agrémenta de notes une de ces éditions.

Si Scipion Dupérier est resté dans la postérité, comme le montre encore cette compilation réalisée un demi-siècle après sa mort, le recueil comprend également des décisions tirées d'autres juristes comme celles de Me de du Moulin, de Cancerius, de Cambolas, de Virgilius, de Beregarius Fernandus, d'Antoine Thoron et de Loüis de Coriolis.

Une sélection de décisions très représentatives de la jurisprudence des 17e et 18e siècles plus large que le seul périmètre de la Provence avec le rappel de quelques arrêts antérieurs (16e siècle) et constitutives du corpus juridique français d'avant la Révolution Française.
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Tome 1
  • Livres 1 à 4 - Questions notables de droit (respectivement 24, 25, 20 et 34 questions, soit un total de 103 questions traitées)
  • Livre 5 - Maximes de droit (13 sujets de droit abordés)

Tome 2
  • Livre 1 Contenant les Décisions tirées de Me du Moulin, sur le Droit-Ecrit & sur la coûtume de Paris
  • Livre 2 contenant les décidions tirées du Traité des usuris tant Latin que François
  • Livre 3 contenant les décidions tirées du Traité des dividuo & individuo, & sur quelques leçons de dole, & autres oeuvres de du Moulin
  • Livre 4 contenant les décisions tirées des oeuvres de du Moulin, de Cancerius, de Cambolas, de Virgilius, & de Beregarius Fernandus
  • Recueil de quelques plaidoyez de feu M. Dupérier (12 affaires plaidées)
  • Arrêts de la Cour de Parlement d'Aix tirez des mémoires du feu Antoine Thoron
  • Extrait sur les mémoires de Messire Loüis de Coriolis
  • Abrégé des arrêts recueillis par feu Me Scipion Dupérier, avocat au Parlement d'Aix, par ordre alphabétique
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1721]]> fre]]> France. 16..]]> France. 17..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 17??]]> fre]]> France. 17..]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]>
Dans ce ce dictionnaire, chaque définition est enrichie de multiples renvois à des éléments de doctrine et à des arrêts de justice.

Le manuscrit faisant référence à un jugement daté du 19 octobre 1666, la fin de sa rédaction date très probablement de 1667, année de décès de l'auteur.]]>
1667]]> fre]]> lat]]> Provence. 17..]]>
Factums avant 1789]]> Droit des successions]]>
Pour des raisons de contenu intellectuel et de commodité, la présente version numérique de ce recueil est présentée en 2 parties distinctes.

Contenu de la 1ère partie : 32 affaires diverses (procès, factums) qui ont eu lieu en Provence entre 1645 et 1666 et qui témoignent du droit alors en usage.

La datation de la 1ère partie du recueil reprend les dates extrêmes de rédaction des manuscrits.]]>

1. p. 5 : Memoires contenant les questions dont le général de Rians désire être éclairci : Succession du général de Rians (manuscrit, vers 1666)
2. p. 13 : Procès entre le syndic des récollets de la ville d'Aix contre Antoine Tassil et Pierre Boucher défendeurs (manuscrit vers 1653, signé Viany et fils)
3. p. 23 : Poème « l’homme libre » (mansucrit, sd)
4. p. 25 : Procès entre Pierre Gilibert Leroy contre Henry et Françoise Chenez de la ville de Marseille, appelants et défendeurs (manuscrit, vers 1663, signé Viany)
5. p. 33 : Memoires contenant les questions dont le général de Rians désire être éclairci (manuscrit, 1666, signé Viany, Moulin, Buisson)
6. p. 45 : Emprunt de 300 livres par le baron Dolieres en 1605 à Lange de Saint Jacques sous la caution de Barnabé Cogordan (manuscrit, après 1620)
7. p. 49 : Succession de Barnabé Cougourdan de la ville de St Maximin
(manuscrit, vers 16..?)
8. p. 75 : Réponse aux contredits de frère Denis Lautier, franciscain
(manuscrit, vers 16..?)
9. p. 89 : Réponse aux écrits et griefs de Tholosan du lieu d’Aubagne, en appel contre Verdilhon ? (manuscrit après 1656 ?)
10. p. 92 : Copie d'une lettre écrite de Venise par un Gentilhomme de Paris à un de ses parents, sur le tremblement de terre arrivé à la ville de Raguze en Esclavonie où se voit le nom des villes qui ont été abîmées, & autres particularité funestes (imprimé, après le séisme de 1667)
11. p. 105 : Affiche : Alexandre Colonna Baron Romain, Prothonotaire Apostholique, Referendaire de l'une & l'autre Signature de Nostre saint pere, Vice-Legat & Gouverneur general en la Cité & Legation d'Avignon, pour faire cesser les désordres trouvés en cette ville d'Avignon. (Avignon imprimé chez Bramereau, 1664).
12. p. 109 : A nos Seigneurs de la Cour de Parlement (manuscrit, 1646)
13. p. 117 : sur les difficultés proposées de la part de Damoiselle Jeane de Guybert (manuscrit signé en 1664 par Viany, délibéré à Aix)
14. p. 121-122 : ?
15. p. 125 : suite Jeane de Guybert
16. p. 131 : Declaration faite par Marie de Vintimille religieuse au monastere St Pierre (avis manuscrit signé en 1656 par Dupérier et Viany, délibéré à Aix)
17. p. 135 : Remonstrance du Clerge de France faite au Roy par Mgr Jacques Adhemar de Monteil de Grignan, évêque et comte d’Uzès... (imprimé à Paris chez Antoine Vitré, 1665)
18. p. 161 : Harangue funebre … de Mgr Cesar de Vendosme Duc de Vendosmois…, surintendant de la navigation et du commerce de France, prononcée … dans l'Eglise des FF. Précheurs de la Ville d'Aix par P. Jean Baptiste de Iulianis. (imprimé à Aix par Charles David, 1665).
19. p. 193 : Sonnet de Viany « sur la course d'un lièvre qui a diverti son éminence Dom Nicolas Cotoner », avec réponses et épigrammes (manuscrits, sd)
20. p. 215 : Sur les larmes de son Eminence, Epigramme sur le champ (manuscrit, sd)
21. p. 217 : 2 lettres au roi, la 2e est signée Mathe, 1664 (manuscrits)
22. p. 225 : Sonnet pour l’anniversaire de l’élection de Dom Nicolas Cotoner
23. p. 227 : procès criminel, manuscrit, sd, signé Bougerud ?
24. p. 235 : procès à la Cour de noble Antoine de Grasse (manuscrit, sd)
25. p. 251 : poème à la Vierge Marie (extraits du Stabat Mater, latin, français), manuscrit, sd
26. p. 257 : Réponse de Viany aux contredits de Jean Claude Clapier Maître Chirurgien de la bastide des Jordans (au sujet de donations, mansucrit, 16.. ?)
27. p. 265 : testament de Madeleine Pascale, femme en secondes noces de Pierre Henry (manuscrit, daté de 1645) ; sentence arbitrale de 1656 ; p. 266 lettre d’appel
28. p. 269 : sur les difficultés proposées de la part de Damoiselle Jeane de Guybert (manuscrit signé de Viany, 1664)
29. p. 281 : Réponse des Consuls et communauté de Grimaud aux consuls et communauté de Ramatuelle (manuscrit sd signé de Viany)
30. p. 289 : suite d’un manuscrit signé de Viany au sujet de l’affaire de Grimaud (après 1645)
31. p. 305 : Antoine Geofroy, Sr de la Tour, advocat au Parlement de Provence. Mappe-Monde du Droit (imprimé, 1666).
32. p. 323 : Procès entre Antoine Parat, bourgeois de la ville de Marseille, et les hoirs de Damoiselle Gabrielle Fabre (imprimé signé Mathieu, après 1661)

Titres des pièces transcrits par Rémy Burget
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1645-1666]]> ]]> fre]]> Provence. 16..]]>
Droit canonique]]> 1790]]> ]]> fre]]> Provence. 17..]]> Droit canonique]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Jean-Louis Gazzaniga dénote chez Durand de Maillane « un attachement à la monarchie, le respect et la défense des droits du roi, une méfiance à l’égard de la noblesse et une critique du clergé, de ses abus et notamment de la pratique bénéficiale ».
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le droit canonique, parmi lesquels le plus fameux est son nul doute son Dictionnaire de droit canonique et de pratique bénéficiale conféré avec les maximes et la jurisprudence de France, considéré par certains comme la « meilleure synthèse du droit canonique gallican à la fin de l’Ancien Régime ».

Durand de Maillane est en effet extrêmement attaché aux principes gallicans. Ainsi, il défend ardemment le roi et les parlements qui doivent veiller à freiner les velléités interventionnistes de Rome. Il fait également une critique acerbe des ultramontains, dont les écrits, selon lui, « ne sont d’aucune autorité pour tout ce qui peut avoir rapport aux droits de nos souverains et aux libertés de l’Eglise gallicane ». C’est dans le même esprit qu’il dénonce les abus du clergé, et particulièrement les pratiques bénéficiales.

Preuve de son succès, le dictionnaire connut quatre éditions entre 1761 et 1787 (celle en ligne est l’édition de 1776). De plus, la constante amélioration de l’ouvrage avec les années, atteignant dans sa dernière édition six volumes (quand celle de 1761 n’en comportait que deux), témoigne de la consciencieuse mise à jour effectuée par le gallican.

D’autres œuvres de Durand de Maillane ont été numérisées et sont disponibles en ligne : Les libertés de l’Eglise gallicane, ses Institutes de droit canonique et son Histoire du droit canon.

Sources :
J.-L. Gazzaniga « Durand de Maillane, canoniste aixois à la fin de l’Ancien Régime », p. 151-157, in Six siècles de droit à Aix 1409-2009, dir. J.-L. Mestre,J. Pini, J.-P. Agresti, D. Jacobi, PUAM, Aix-en-Provence, 2009.
Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2015, notice de B. Basdevant-Gaudement, p. 385-387.
Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, p. 178.
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1776]]> fre]]> France. 17..]]>
Droit canonique]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Si son œuvre la plus fameuse reste son Dictionnaire de droit canonique et de pratique bénéficiale conféré avec les maximes et la jurisprudence de France qu’il a régulièrement mis à jour (est disponible en ligne l’édition de 1776), il est l’auteur de plusieurs autres ouvrages de référence sur le droit canonique.

Parmi ceux-ci figure son Histoire du droit canon, que Dupin aîné considère comme une « presque copie » de celle de Doujat (1609-1688, « père de l’histoire du droit canonique en France » selon l’expression du canoniste Raoul Naz)
Considérant qu’il convient de connaître l’origine et les sources du droit canonique pour mieux appréhender la matière, il voit cet ouvrage comme une introduction à l’étude du droit canonique. En effet, cet ouvrage est destiné à accompagner son édition des Institutes de droit canonique (disponible en ligne).

D’autres œuvres de Durand de Maillane ont été numérisées et sont disponibles en ligne : Les libertés de l’Eglise gallicane, son Dictionnaire de droit canonique et ses Institutes du droit canonique.

Source complémentaire :
Bibliothèque choisie des livres de droit, Dupin aîné, Paris, Alex-Gobelet, Warée, 1832, t. 2, p. 487-488.
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1770]]> fre]]> France. 17..]]>
Droit canonique]]> Si son œuvre la plus fameuse reste son Dictionnaire de droit canonique et de pratique bénéficiale conféré avec les maximes et la jurisprudence de France qu’il a régulièrement mis à jour (est disponible sur Flora l’édition de 1776), ses Libertez de l’Église gallicane prouvées et commentées suivant l’ordre et la disposition des articles dressés par Pierre Pithou et sur les recueils de Dupuy n’en sont pas moins considérées. Dupin, dans son Manuel de droit public ecclésiastique français en dit que c’est l’édition « la plus commode ».

Le gallican et canoniste Pierre Pithou (1538-1596) avait publié en 1594 un ouvrage sur les Libertez de l’Eglise gallicane. C’est la première tentative de classement des dispositions limitant les prérogatives papales sur l’organisation de l’Eglise en France. Ces 83 propositions, non exhaustives selon l’opinion de l’auteur, reposent sur deux idées. Ainsi, selon les mots de Pithou « les papes ne peuvent rien commander ny ordonner » en ce qui concerne les choses temporelles du royaume de France. De plus, leur puissance spirituelle « est retenue et bornée par les canons et règles des anciens conciles de l’Eglise reçus en ce royaume ». Par la suite, elles ont été commentées par Pierre Dupuy (1582-1651) en 1639, et plusieurs rééditions parurent en 1651 et 1731.
Cependant les diverses éditions parues étaient, de l’avis de Durand de Maillane, pleines de défauts. C’est pourquoi il eut pour ambition de « donner au public un Ouvrage qui supplée à toutes ces imperfections, qui, en procurant à tous ses lecteurs une méthode claire et sûre, pour connoître les Libertés de L’Eglise Gallicane, épargne à ceux qui ont les collections des preuves, la peine des recherches ».
Son ouvrage est ainsi facile d’appréhension. Il commence par énoncer l’article de Pithou, qu’il fait suivre par une citation des preuves et un rapport des preuves que l’on peut trouver dans les diverses éditions de l’ouvrage de Dupuy sur l’article en question. Vient ensuite le commentaire de Dupuy, puis celui de Durand de Maillane.

D’autres œuvres de Durand de Maillane ont été numérisées et sont disponibles en ligne : son Histoire du droit canon et ses Institutes du droit canonique.

Sources complémentaires :
A. Dupin, Manuel de droit public ecclésiastique français, Videcoq, Paris, 1844, p. XII.
G. Demante « Histoire de la publication des livres de Pierre Du Puy sur les libertés de l’Eglise gallicane », p. 585-606, in Bibliothèque de l’école des chartes, Paris, Firmin Didot, 1844, t. 5.
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1771]]> fre]]> France. 17..]]>
Droit canonique]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]>
Ses Institutes de droit canonique s’avèrent être une traduction de l’ouvrage Institutiones, du jurisconsulte pérugin Jean-Paul Lancelot (1522-1590), rédigé à la demande du pape Paul IV. Durand de Maillane y propose des commentaires et remarques qui en font un « véritable manuel de droit ecclésiastique gallican ». En effet, alors que l’ouvrage original, en latin, comprend deux volumes, neuf ont été nécessaires (dix en comptant son Histoire, qu’il estimait utile à une meilleure compréhension de la matière) pour l’édition de Durand de Maillane. Ainsi, tout en mettant à jour l’ouvrage de Lancelotti, il met en exergue ses lacunes et expose la doctrine gallicane.

D’autres œuvres de Durand de Maillane ont été numérisées et sont disponibles en ligne : Les libertés de l’Eglise gallicane, son Dictionnaire de droit canonique et son Histoire du droit canon.

Sources complémentaires :

Dictionnaire historique ou histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom, F-X Feller, Lille, Lefort, 1883, vol. 7, p.589.
Les institutiones iuris canonici de G.P. Lancellotti : l’émergence du systématisme moderne en droit canonique (XVIe-XVIIIe siècles), Laurent Kondratuk, thèse, Strasbourg, 2007.
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1770]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
Droit privé]]> Droit romain]]>
Les sociétés de publicains, composées le plus souvent de chevaliers, avaient pour but de prendre à ferme les impôts ou d’autres droits appartenant à l’État, dans les provinces. Remarquables, selon l’auteur, par leur constitution originale, leur personnalité morale et l’influence politique qu’elles ont exercée, elles présentent l’intérêt de contenir en germe la plupart des particularités de nos sociétés par actions modernes. Ces dernières ont connu, en France et depuis la tentative de Law, des fortunes diverses. La seconde partie de cette étude s’intéresse aux moyens d’intervention dont disposent les actionnaires, qui peuvent s’apparenter à ceux d’une assemblée délibérante, contrôlant les actes du pouvoir exécutif.

Résumé Luc Bouchinet]]>
1893]]> fre]]> France. 18..]]>
Éducation]]> Histoire]]>
La période révolutionnaire porte de graves soupçons sur toutes les institutions issues de l’Ancien Régime. L’école n’y échappe pas et un décret du 25 février 1795 réorganise totalement l’administration scolaire qui correspond aujourd’hui à notre second cycle (collège et lycée) : une École centrale est créée par département (parfois 2 ou 3 en fonction de la démographie), celle des Bouches-du-Rhône est installée à Aix. On en compte une centaine dès 1797 (1). La nouvelle scolarité de 6 ans est divisée en trois sections de deux ans (admission à 12, 14 et 16 ans), chacune délivrant 3 à 4 enseignements distincts :

 - 1ère section : dessin, histoire naturelle, langues anciennes et, sur autorisation, langues vivantes
 - 2ème section : mathématiques, physique et chimie expérimentales
 - 3ème section : grammaire, belles-lettres, histoire et législation

Sachant que jusqu'à la Révolution Française, le latin et l'éducation religieuse (qui disparaît ici des programmes officiels) s'imposent dans l'éducation des enfants, on mesure la grande modernité de ces programmes et la place accordée aux disciplines scientifiques et techniques, chères à un nouvel idéal citoyen éclairé.

Le présent manifeste, écrit en 1798 par des enseignants de ces nouvelles écoles, a été rédigé à l’attention (adresse) des parents d’élèves (les pères) et des jeunes (les futurs citoyens) afin de leur expliquer le bien-fondé de la réforme. On remarquera que les huit signataires du texte ont pris soin d’être très représentatifs des disciplines proposées au cours des trois cycles d'enseignement : langues anciennes, dessin, histoire naturelle, mathématiques, chimie, grammaire générale, belles-lettres et histoire. Le plaidoyer et la profession de foi des auteurs sont approuvées par le Département (l'arrêt, d'une seule page, précède le document) à un point tel qu'il en demande aussitôt l'affichage dans toutes les communes des B-d-R et son envoi au Directoire, au Ministre de l'Intérieur et à toutes les Ecoles centrales, pas moins !

Les écoles intermédiaires, une proposition émise par de Nicolas de Condorcet dès 1792 (1743-1794)

Déjà prévues par le plan général d'instruction présenté par Condorcet en 1792, puis reformulées par Bancal des Issarts et adopté par le Comité d'instruction publique, ces Écoles centrales auront une vie des plus éphémères : à la suite d'une enquête menée en 1801 par le ministre de l'Intérieur qui soulignait leur mauvaise coordination avec l'enseignement primaire, un manque d'éducation morale et religieuse, une liberté des élèves excessive et surtout, un esprit révolutionnaire peu compatible avec le régime bonapartiste (id, 1), une loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) les supprime pour les remplacer par des lycées entretenus par l'État pour les plus importantes, par des écoles secondaires ou collèges financés par les communes ou par des fonds privés, pour les autres.

1. École centrale (Révolution française) - École centrale des Bouches-du-Rhône
2. Nicolas de Condorcet - Nicolas de Condorcet]]>
1798]]> ]]> fre]]> France. 17..]]>
Éducation]]> Histoire]]> Au cours de la période révolutionnaire, un décret du 25 février 1795 remplace toutes les écoles issues de l'Ancien Régime et équivalentes à nos collèges et lycées actuels par une unique École centrale installée dans chaque département (parfois, 2 ou 3 selon la population). Pour quelle raison ? Parce qu'à l'évidence l'éducation de la jeunesse reste prisonnière du passé (et de l'Église) et que l'oisiveté et le manque d'éducation de la jeunesse ont jadis été cause de grands malheurs dans le Midi : cet archaïsme, particulièrement flagrant dans le département des Bouches-du-Rhône, n'a pas échappé aux fondateurs de la République, il est donc grand temps d'appliquer le décret national pris 3 ans plus tôt.

Ouverture de l'École Centrale des Bouches-du-Rhône, le 29 Nivôse an 6me [18 janvier 1798]

Les quelques affiches qui annoncent à la population cette mise en œuvre nous livrent l'essentiel de son organisation et de son fonctionnement : son ouverture, ses programmes et son règlement (1). La réforme la plus importante concerne les programmes dans leur contenu marqués par l'abandon de l'éducation religieuse et l'importance accordée aux enseignements scientifiques et techniques qui seront assurés par des citoyens loyaux, au service de la République, une et indivisible.

Les sciences naturelles à l'honneur (École Centrale BdR, 1797-1798)

Comme les choses se précipitent, le règlement intérieur des Écoles centrales n'a pas encore était voté au niveau national : un règlement provisoire est donc adopté pour que l'École, qui a ouvert ses portes depuis déjà un mois et demi, puisse fonctionner normalement.

Règlement provisoire de l'École Centrale des BdR du 27 Pluviôse an 6me [27 février 1798]

Le cycle entier, d'une durée totale de 6 ans, est découpé en trois sections de deux années chacune. Sur cet extrait de règlement, on peut voir que les horaires de la 1ère section (dessin, histoire naturelle, langues anciennes et, sur autorisation, langues vivantes), pourtant destinés aux plus jeunes (à partir de 12 ans) occupent toute la journée : cours de 9h à 11h, suivi d'une séance de 11h à 13h. Les cours reprennent à 14h pour finir à 16h. Les horaires de la 2ème et de la 3ème section sont assez similaires. Il est à noter que le calendrier révolutionnaire avait remplacé la semaine de 7 jours par la décade de 10 jours (inspirée de la période attique en vigueur à Athènes durant l'Antiquité) : les élèves (et les enseignants) travaillaient donc 9 jours de suite et se reposaient le 10ème (décadi). Une grande vacance était prévue du 1er jour complémentaire [17 sept. 1798] au 21 Brumaire inclus [11 nov. 1798] complétée de quelques jours de congé les jours de Fête Nationale. Les fins observateurs remarqueront que la lourdeur du calendrier scolaire (seulement 3 jours de repos par mois) et les près de deux mois de grandes vacances (plus d'automne ici que d'été) ne soulevaient ni la compassion révolutionnaire ni de grandes révoltes pédagogiques. A leur plus grand déploiement, une centaine seulement seront ouvertes et ne concerneront de fait qu'un nombre restreint d'écoliers (à comparer aux 60 000 établissements du second degré des années 2020).

Comme il est de coutume dans le domaine de l'éducation nationale, l'expérience sera de courte durée : en 1801, une enquête diligentée par le Ministère de l'Intérieur (pas celui de l'Instruction Publique ?) conclura à une mauvaise articulation avec le primaire, un déficit d'éducation morale et religieuse, une trop grande liberté accordée aux élèves et, plus grave encore, un esprit révolutionnaire peu compatible avec le régime politique du futur empereur. Les Écoles centrales seront remplacées dès 1802 par des lycées d'État pour les plus importantes (suivie de celle de l'université impériale en 1806) et par des écoles secondaires ou des collèges financés sur fonds communaux ou privés pour les autres, mettant fin à un épisode assez singulier de l'histoire de l'école. Épisode qui nous rappelle que les réformes de l'enseignement d'origine politique et idéologique sont bien souvent annulées par des contre-réformes de même nature. Mais toutes partagent un point commun : les considérations pédagogiques et disciplinaires ne sont pas le souci exclusif des réformateurs. Comme quoi le système éducatif français sait préserver ses plus solides traditions...

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1. pour un historique plus détaillé, consultez :

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1798]]> ]]> fre]]> France. 17..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Lieu d'impression d'après l'activité de l'imprimeur A. Tavernier et date d'impression probable d'après le texte. - Aigle impérial couronné veillant sur codes et tables de la loi en vignette (Notes).

Si la suppression des universités de 1793 a eu raison de la Faculté de droit, l'École de Droit d'Aix qui la remplace eut une existence singulièrement plus brève : seulement deux années, probablement un record pour l'université d'Aix-Marseille !

PV Ecole de Droit (Aix 1806)

Les futurs diplômés et leurs enseignants devaient être fin prêts puisqu'à peine ouverte le 15 avril 1806, la première soutenance de l'Ecole de Droit, dont la BU Schuman possède l'archive, eut lieu trois semaines plus tard, le 7 mai 1806.

Affiche de licence (Aix, 1806)

Depuis peu sacré Empereur (2 décembre 1804), Napoléon 1er multiplie les réformes et promulgue le 17 mars 1808 une nouvelle organisation générale des universités pour en faire la clef de voûte de l'enseignement dans l'Empire.

La création de l'Université impériale (décret napoléonien du 17 mars 1808)

La réouverture des universités s'accompagne d'un profond changement des institutions mais certaines traditions demeurent : dès l'année suivante, les affiches réapparaissent dans une disposition très similaire (double colonne, droit romain en latin, droit et procédure civils en français). La permanence de l'aigle impérial dans sa toute-puissance, en frontispice, ferait presque oublier l'apparition du très sobre "Académie d'Aix, Faculté de Droit", symbole d'un nouvel échelon hiérarchique et de la création de la fonction rectorale en 1809.

Affiche de licence (Aix 1809)

Alors seulement une simple réorganisation administrative ? Une lecture rapide ne remarquerait peut-être pas une nouveauté, et pas des moindres pour les juristes :à partir de 1809, la matière Code civil est remplacée par Code Napoléon. Une nouvelle codification écrite de toutes les lois civiles dont nous sommes toujours les héritiers...
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  • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Caire (Louis-Joseph-Marie-Xavier) de Carpentras (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] septembre 1806, à [ ] heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Jeaume (Claude-Etienne) d'Eyragues (Bouches-du-Rhône) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 10 septembre 1806, à 4 heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Blaze (Henri-François-Joseph) d'Avignon (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 10 septembre 1806, à 4 heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Verger (François-Marie-Justin) d'Avignon (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 27. août 1806, à 5 heures de relevée.École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Boudou (Augustin-Joseph-Léonard) de Carpentras (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 27. août 1806, à 3 heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Giraudy (André-Louis-Antoine) d'Avignon (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le samedi 16. août 1806, à cinq heures de relevée.  École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Olivier (Théodore-Augustin-François-Gabriel) de Carpentras (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le mercredi 9. juillet 1806, à six heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Vidal (Jean-Joseph-Antoine-Louis) de Villefort (Lozère) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le mercredi 7. mai 1806, à 6. heures de relevée.
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Borély (Toussaint-Joseph) de Sisteron (Basses-Alpes) Bachelier, soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour le cours triennal, et spécialement sur les titres suivans, que le sort lui a désignés... Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1809, à [ ] heures
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Brunet La Salle (Joseph-Louis-Justin) d'Aups (Var) Bachelier, soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, et spécialement sur les titres suivans qui lui sont échus par le sort... Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1809, à [ ] heures
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Montagne (Jacques-Auguste) d'Aix (Bouches-du-Rhône) Bachelier, soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, et spécialement sur les titres suivans qui lui sont échus par le sort... Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1809, à [ ] heures
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Bausset (Louis-Joseph-Alexandre) de Beauduen (Var) soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, dont les titres et les articles suivants lui sont échus par le sort... Vu par nous recteur de l'Académie. D'Eymar. Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1810, à [ ] heures du
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Beraud (Joseph-Marie-Sauveur-Antoine) de Cuges (Bouches-du-Rhône) soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, dont les titres suivants lui sont échus par le sort... Vu par nous doyen de la Faculté. Balzac. Vu par nous recteur de l'Académie. d'Eymar. Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1810, à [ ] heures du
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Sigaud Bresc (Antoine-Joseph-Felix) d'Aups (Var) soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, et spécialement sur les titres suivants que le sort lui a désignés... Vu par nous doyen de la Faculté. Balzac. Vu par nous recteur de l'Académie. d'Eymar. Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1810, à [ ] heures du
    • D.O.M. praecellentissimo necnon amplissimo DD. Andreae-Alexandro d'Eymar Academiae Aquensis rectori. Thesis philosophica. Ex morali. De suicidio… Hanc thesim tueri conabitur, dante Deo, et duce D. Felix, diacono, philosophiae professore, D. Vincentius Melizan, Telonensis, Telone, anno millesimo octingentesimo vigesimo secundo, die vero vigesimo secundo mensis augusti.
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    1806-1810]]> fre]]> lat]]> France. 18..]]>
    Médecine]]> Santé publique]]>
    Cette publication, brutalement arrêtée en 1914, ne survivra pas à la 1ère Guerre Mondiale et ne paraîtra plus après le conflit. Certains professeurs publieront des articles dans le Marseille médical, revue des professionnels de la santé, également numérisée et consultable sur cette même plateforme.

    Lacunes : les 5 années manquantes de 1896-1900 seront prochainement numérisées (septembre/octobre 2018).]]>
    1891-1914]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Le premier inventaire qui figure après le règlement établit qu'en janvier 1898 la bibliothèque détient déjà plus de 12 000 volumes (ouvrages, périodiques et thèses confondus), vraisemblablement déménagés de l'Hôtel-Dieu. Les inventaires suivants (plutôt appelés récolements de nos jours) sont organisés en fin d'année scolaire, ici en juillet, et montrent un accroissement régulier des collections, malgré les difficultés budgétaires, pour atteindre près de 40 000 volumes en 1930.

    La Faculté de médecine de Marseille inaugurée en 1930

    On notera l'absence totale de l'état des fonds entre les années scolaires 1912-1913 et 1919-1920, période du premier conflit mondial. Après l'inventaire de 1929-1930, consigné le 31 juillet, le manuscrit s'achève brutalement sur les traces de pages volontairement arrachées : la nouvelle Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de Marseille, tout juste créée par un décret du 18 avril 1930, fonctionne officiellement depuis le 1er mai, mettant fin à l'existence administrative de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie.

    A ce document, est joint un second manuscrit "Divers. [Registre répertoire de la bibliothèque universitaire, 1908-1927]" qui apporte quelques informations complémentaires relatives aux acquisitions, au travaux de reliure, à la gestion des collections et au budget de la bibliothèque.]]>
    1894-1930]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Droit canonique]]> 1775]]> fre]]> Marseille. 17..]]> Epidémies]]> Santé publique]]>
    La Grande peste noire (bubonique) en Europe au 14e siècle (La Grande peste noire en France)

    Le 1er Tome fait la recension des grandes épidémies de peste à travers l'hisoire, depuis la Haute Antiquité en Egypte jusqu' au 18e siècle en France.

    Le Tome 2, qui porte comme sous-titre "Précautions à prendre contre la peste", détaille les moyens de lutte à l'époque connus (hygiène, remèdes, parfums, habits de protection, quarantaines) aussi bien dans les villes et les territoires que sur les navires.

    L'ouvrage s'achève sur une chronologie complète des pandémies attestées par les écrits, de - 1491 en Egypte jusque 1720-1721, années de la Grande peste qui frappa toutes les grandes villes de Provence (Marseille, Aix, Toulon, Arles, Avignon, Digne, ...), puis le Languedoc et le Gévaudan.]]>
    1799]]> fre]]> Grèce -- 499-323 av. J.-C. (Époque classique)]]> Constantinople. 5..]]> Milan. 16..]]> Lyon. 16..]]> Montpellier. 16..]]> Digne. 16..]]> Marseille. 17..]]> Toulon. 17..]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Droit maritime]]>
    Annotations de chiffres à la plume sur le recto de la dernière p. de garde du tome premier.]]>
    Il fit ses études à la faculté de droit d’Aix en Provence, où il côtoya Jean-François-André Leblanc de Castillon (1719-1790) avec lequel il entretint une constante amitié. Devenu avocat en 1741, il s’installa peu après à Marseille. En 1747, il fut reçu conseiller au siège de l’Amirauté de Provence, fonction judiciaire qui n’était néanmoins pas incompatible avec l’activité d’avocat. Elle lui permit de se constituer une importante collection de jurisprudence maritime tout en continuant à délivrer des consultations sur toute sorte d’affaires – exceptées celles qui relevaient de sa juridiction. Nombre de ses consultations furent imprimées (certaines d’entre elles sont disponibles sur demande à la bibliothèque) et étaient encore très recherchées au XIXème. En 1760, pour des raisons inconnues, il abandonna cette charge pour devenir lieutenant de la prévôté de la marine. Il donna aussi des leçons de droit commercial à Aix, devenant le « premier grand nom d’enseignant commercialiste », spécialiste du droit maritime.
    Le droit maritime en France se résumait alors à la grande ordonnance de la marine de 1681. La matière restait délaissée par les jurisconsultes. L’avocat rochelais René-Josué Valin (1695-1765) entreprit de procéder à un commentaire de cette ordonnance royale. Publié en 1760, son Nouveau commentaire sur l’ordonnance de la marine du mois d’août 1681 est considéré comme le fruit de sa collaboration avec Emerigon, tant la contribution du juriste provençal fut importante. L’ouvrage, réédité de nombreuses fois, fut un franc succès.
    L’ordonnance de la marine de 1681 consacrait un titre aux assurances. Néanmoins, Colbert, en procédant à la rédaction des grandes ordonnances du royaume, n’avait pas eu pour ambition de créer du droit. Ses ordonnances ne faisaient que fixer les usages généralisés par une longue pratique. Dans le cas du droit maritime, chaque port avait les siens. Des abus étaient également fréquents. Ainsi, à Marseille, la jurisprudence développée autour de la clause « franc d’avaries » permettait aux assurés de tirer des profits aux dépens des assureurs. En 1775, un assureur du nom de Hermitte, fut confronté aux abus dans ce domaine. Il en avisa le garde des Sceaux, demandant un règlement ou un arrêt général qui viendrait compléter l’ordonnance de la marine.
    Suite à cette affaire, la Chambre de commerce de Marseille fut consultée. En 1778, le président du Parlement de Provence Leblanc de Castillon se vit adresser un projet, qu’il soumit à un comité, dont il confia la présidence à Emerigon. Ces concertations donnèrent lieu à la déclaration royale du 17 août 1779, corrective de l’ordonnance de 1681. Elles eurent également pour conséquence, de l’aveu d’Emerigon, de faire naître l’idée de la rédaction de son ouvrage.
    Le Traités des assurances et des contrats à la grosse, publié en 1783, atteste des grandes qualités de juriste d’Emerigon. Ses connaissances linguistiques – français, espagnol, catalan, italien et latin – lui furent très utiles dans l’étude des législations européennes applicables en matière de droit maritime. Les comparaisons qu’il fit entre les différents textes et jurisprudences des pays européens lui valurent le qualificatif de pionnier du droit comparé.
    Emerigon exposa également au sein de son ouvrage des conceptions juridiques « en avance sur son temps ». En effet, il s’élevait contre la condition des esclaves noirs, contre les discriminations subies par les étrangers et promouvait le respect de la vie privée. Il préconisait également la motivation des décisions de justice, pratiquée en Angleterre mais ignorée en France.
    Le Traités des assurances et des contrats à la grosse fit autorité en la matière, et fut rapidement traduit dans les pays européens voisins. Aux États-Unis, l’ouvrage fut traduit en 1811 sous le titre An essay on maritime loans et est réédité régulièrement.


    Sources : Dictionnaire historique des juristes français du XIIème au XXème siècle, (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halperin et J. Krynen), Paris, PUF, 2015, notice S. Ségala-de Carbonnières, p. 403-404.
    Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône
    Louis-Gilbert Rey, La vie et l’œuvre de Balthazar-Marie Emerigon (1716-1784), thèse, Aix, 1954.
    Notice sur la vie et les travaux d’Émérigon, Pierre-Philippe Cresp, Aix, Nicot Aubin, 1839.
    Alfred Jauffret, « Un comparatiste au XVIIIe siècle : Balthazard-Marie Emerigon », in Revue internationale de droit comparé, vol. 24, num. 2, 1972, p. 265-277.
    Jacques Mestre, « L’enseignement du droit commercial », in Six siècles de droit à Aix – 1409-2009, p. 67-69.]]>
    1783]]> fre]]>
    Histoire de la Provence]]> Histoire des religions]]> 1894]]> fre]]> lat]]> Fréjus]]> - Feuille Antibes ; 237 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Simonin (graveur)/Carré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802371868.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27422]]>
    Histoire de la Provence]]> Histoire des religions]]> 1898]]> fre]]> Fréjus. 12..]]> Fréjus. 17..]]> Parlement de Provence]]> Il est, avec François Clapiers (Tractatus de imperio et iuridictione, disponible en ligne), l’un des premiers arrêtistes de Provence. En effet, sous le titre Stephani Decisiones, il propose un recueil en langue latine d’arrêts et décisions du parlement d’Aix.

    Sources :
    Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, p. 188.
    Les rues d’Aix, Ambroise Roux-Alphéran, Aix, Aubin, 1848, t. 1, p. 455.]]>
    1646]]> lat]]> France. 16..]]>
    Département des Bouches-du-Rhône]]> De nouvelles lois ayant été publiées ensuite, rendant nécessaire une refonte de ce travail, un arrêté préfectoral du 16 mai 1889 institua des commissions pour y procéder. (voir le recueil des actes administratifs du département des Bouches-du-Rhône, disponible en ligne, numéro 17 de l’année 1889). Albert Vidal-Naquet et Nicolas Estier, tout deux avocats, furent chargés de réunir ces différents éléments et de dresser la table des matières de ce nouvel ouvrage, qui fut publié en 1897.
    Une seconde édition parut en 1910, la première édition ayant été « rapidement épuisée ». Quelques modifications, sur des points de détail, ont également été apportées. Cette seconde édition des Usages et règlements locaux ayant force de loi dans le département des Bouches-du-Rhône, publiée à Marseille chez Ruat est disponible en ligne sur e-corpus.
    Sources: Usages et règlements locaux ayant force de loi dans le département des Bouches-du-Rhône, Ch. Tavernier, Aix, Remondet-Aubin, 1859.]]>
    1897]]> fre]]> France. 18..]]>
    Droit coutumier]]> Droit du travail]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> code des usages locaux légalement applicables : ils firent alors observer que pour l'essentiel, le recueil édité en 1897 était resté inchangé, soulignant la très grande stabilité de la société provençale au cours du dernier demi-siècle.

    Le chapitre traitant des contrats de louage (plus de la moitié de l'ouvrage) est un véritable catalogue des métiers qui existaient en Provence à l'époque. Si certains nous sont encore familiers, bien d'autres ont depuis disparu : amidonniers, cochers de remise, giletières et pantalonnières, moellonniers, pilonniers, raffineurs de soufre ou encore vermicelliers.

    Le détail des contrats est tout aussi instructif sur les modes de rémunération. Ainsi, un berger pouvait-il être payé soit en salaire soit en nature par l'octroi d'un cheptel de 70 brebis par an que le propriétaire devait entretenir à ses frais.

    Il dévoile également une certaine sociologie des actifs : les oliveuses, femmes chargées de récolter les olives, étaient embauchées pour toute la durée de la cueillette, l'olivade (1). Leur journée commençait au lever du soleil et finissait à son coucher pour celles qui étaient nourries et logées, de 7h30 à 15h45 pour les autres.

    La cueillette des olives : l'emploi saisonnier des oliveuses (Vaucluse, début 20e siècle)

    Le code rural n'est pas en reste : grâce à ses détails - c'est son rôle de prescripteur -, nous savons ce qu'est le glanage (on ramasse les épis détachés et abandonnés sur le champ après la récolte), le râtelage (on récupère les brins de foin restés après le fauchage) et le grapillage (on recueille les grains de raisin et les olives oubliés pendant la cueillette).

    Mesures de surfaces agricoles : le cercle des termes disparus

    Certaines servitudes peuvent être conformes aux prescriptions du Code civil : par ex., dans les cantons de Marseille, les arbres à haute lige doivent être plantés à 1 canne ou 8 pans du fonds voisin, soit à 2,0127 m. Mais à Allauch, la canne (ou les 8 pans) ne vaut que 1,9887 m, comme le rappellent avec rigueur et précision les tables d'équivalence des anciens poids et mesures. Le dépaysement est au bout du chemin...

    1. Huile d'olive de Provence - in Wikipédia]]>
    1910]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]>
    Droit colonial]]> 4 volumes (2 236 pages) + table. - Tome premier, 1830-1848. - Tome deuxième, 1849-1858. - Tome troisième, 1859-1867. - Tome quatrième, 1868-1876. - [Tome 5], Table générale 1830-1876.
    Complément au "Bulletin judiciaire de l'Algérie" qui a paru de 1877 à 1884. D'après la 4e de couverture, ce titre appartient à un ensemble éditorial : "Collection complète de la jurisprudence algérienne depuis la conquête..." regroupant les 5 volumes de la Jurisprudence algérienne de 1830 à 1876, et les deux périodiques : Bulletin judiciaire de l'Algérie (1877-1884) et la Revue algérienne et tunisienne de législation et de jurisprudence, publiée à partir de 1885.
    En janvier 1830, en France, le conseil des ministres décide d’organiser une expédition en Algérie. Le 5 juillet 1830, les français occupent Alger et le Bey Hussein signe l’acte de capitulation et s’exile. C’est le début de la colonisation française de l’Algérie. La IIe République fait de l’Algérie l’appendice de la France; d’une main, elle abolit l’esclavage et de l’autre, elle transforme l’Algérie en « territoire français ». La France met en place une politique d’assimilation. « Les Français musulmans ainsi que les Juifs avant le décret Crémieux de 1870 restent en marge des droits civiques. Les juristes coloniaux présentent l’indigénat, régime de nationalité exceptionnelle (puisque sans nationalité), comme respectueux des coutumes locales : l’indigène a des droits particuliers, assurés notamment par le maintien de la juridiction des cadis. »
    Ce recueil de jurisprudence algérienne (1830 à 1876) aborde principalement le droit administratif, le droit civil, le droit commercial et le droit patrimonial. Il est souvent question des rapports et des conflits entre le droit musulman et le droit français, ainsi que des conflits de lois avec la loi mosaïque des israélites indigènes jusqu’au décret Crémieux.
    En effet, dès 1830, les conditions d’achat ou de vente forcée des immeubles d’Alger constituent une violation des clauses de la capitulation. « C’est le premier acte d’expropriation, qui scande les différentes étapes de la longue et dure conquête de l’Algérie. Le séquestre est en fait l’une des trois peines spécifiques qui peuvent s’appliquer aux indigènes musulmans » pour des « infractions spéciales à l’indigénat non prévues par la loi française³». L’indigène peut également faire l’objet d’une amende ou d’une peine d’internement. Peuvent s’ajouter d’autres amendes infligées aux tribus ou aux douars. Le juge de paix est compétent pour juger et décider des peines dans les communes dites de plein exercice alors que dans les communes mixtes (résident des européens et des musulmans) c’est l’administrateur de la commune qui juge. Sur la procédure, citons par exemple l’arrêt de la cour d’Alger du 24 avril 1854 (recueil de la jurisprudence algérienne, tome II) selon lequel « la signification d’un jugement faite à un indigène musulman par l’intermédiaire du bureau arabe sous la direction duquel il est placé ne fait courir le délai d’appel qu’autant qu’il est prouvé que l’exploit a été transmis à la partie ». Sur les conflits de loi, l’arrêt de la cour d’Alger du 11 mars 1873 mentionne que la loi française l’emporte sur la loi musulmane pour régler les conflits de juridictions. « En conséquence, à moins du consentement réciproque des parties, les contestations entre musulmans doivent être portées devant la mahakma du domicile du défendeur. »

    Sources : Histoire de l’Algérie à la période coloniale. 1830-1962, dir. d’A. Bouchène, J.-P. Peyroulou, O. Siari Tengour et S. Thénault, La Découverte, Barzakh, 2012;
    Le statut des musulmans en Algérie coloniale : une nationalité française dénaturée, Patrick Weil, thèse dactylographiée, 2003;
    Les Algériens musulmans et la France (1871-1919, Charles-Robert Ageron, Paris, PUF, 1968.]]>
    1830-1876]]> fre]]> Algérie. 18..]]> Jurisprudence algérienne de 1830 à 1876
     - Alger ; NJ-31-SE ; 1942 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : C30_J31SE_42.
    "Dressé, héliogravé et publié par le SGA en 1927 ; Complété en 1938 ; Tirage de Mars 1942"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=79167

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    Factums après 1789]]> 1846]]> fre]]> France. 18..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
    Histoire des religions]]> Philosophie]]> la Préparation évangélique, qui a été rédigée en grec vers 314-322 pour défendre les chrétiens contre les accusations des païens]]>
    Présentation détaillée de cet incunable dans l'article de Sophie Astier Deux incunables à la BU Lettres d'Aix paru dans le carnet de recherche Conserver, enseigner, chercher - Hypothèses.org - juillet 2017)

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    En complément de l'édition latine de 1480 (document classé comme incunable), nous présentons les 2 tomes de l'édition française de 1846 conservés à la Bibliothèque municipale de Lyon et numérisés par Google dans le cadre du Programme Google Recherche de Livres :

    Vous pouvez également consulter ces 2 tomes sur le site de Google books :

    Tome 1 : https://books.google.fr/books?id=gF2EHWimsfUC&hl=fr
    Tome 2 : https://books.google.fr/books?id=_PJpdeK0j8QC&hl=fr

    Merci de prendre connaissance des consignes d'utilisation de ces documents (page 2)
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    1480]]> lat]]>
    Histoire]]> Récits de voyages]]> Découvertes géographiques]]> Voyages de découverte]]>
    Contient une note manuscrite de Norbert Bonafous, doyen de la Faculté des Lettres d'Aix-en-Provence, expliquant l'acquisition de ce manuscrit par ses soins le 3 mai 1879 et attribuant, sans aucun doute possible, cet ensemble de feuilles volantes à l'Abbé Jean-Joseph Expilly.
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    17??]]> fre]]> France. 17..]]> Europe. 17..]]>
    Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
    le destin national d'une exposition locale

    de la pose de la première pierre
    (R. Poincaré, 12 oct. 1913)
    à l'inauguration officielle
    (A. Millerand, 7 mai 1922)

    1913

    1919

    1921


    A partir du n°14, couverture monochrome, puis, à partir du n° 41 (mai 1921), couverture illustrée en couleurs. - De septembre 1914 à avril 1919 absorbé par : "Journal des colonies : organe des interêts français". - Mensuel (1919-1922). - Bimensuel (1913-1914) (Notes)


    En 1913, la 1ère grande Exposition coloniale de 1906 est encore très présente dans la mémoire des marseillais qui se souviennent encore comment elle avait été conçue : un Grand Palais de l'Exportation complété de deux annexes : la section de l'art provençal (Musée Longchamp) et le Palais de Marseille et de la Provence (Art et histoire). Y était présentée l'histoire de la matière grasse sous tous ses aspects, scientifique, industriel et commercial, sachant que les corps gras constituent depuis des siècles la source principale et traditionnelle de la richesse industrielle locale : huileries, bougies et glycérines.

    Convaincu de l’action humaine et civilisatrice quelle mène dans ses colonies, la France veut montrer à ses nationaux et aux étrangers tout ce que les colonies lui apportent : elles sont donc invitées à participer à une seconde Exposition, beaucoup plus ambitieuse que la précédente, et basée sur une double organisation géographique et thématique qui sera confiée à Jules Charles-Roux qui a déjà présidé celle de 1906 (il décèdera en 1919 et sera remplacé par A. Artaud).

    Le JO proposé ici est un authentique journal de bord, quasi au quotidien, de la conception et de la construction de l’Exposition, de la première pierre jusqu’au denier jour précédent sa fermeture, des meilleurs jours jusqu’aux petits différends : destiné à faire connaître au plus grand nombre l’état de l’avancement des travaux (chaque grande colonie se voit construire un véritable palais en contrepartie d'objets d'art ou quotidiens), il est imprimé sur un papier glacé de luxe et illustré de très nombreuses photographies (monochromes de qualité), loin du standard de la presse classique.

    Avec ses 10 millions de km² (presque 25 fois la surface de la métropole), l'Empire colonial permet aussi à la France de rappeler à l’Allemagne, dénoncée comme étant « pangermaniste », qu’elle n’est ni défaitiste ni sur le déclin démographique (de fait, sa population double). Ne pouvant oublier l’engagement des troupes coloniales, Albert Sarraut rendra un hommage appuyé aux locaux (1921) «Pour nos Frères de Couleur » en faveur des indigènes qui représenteront leurs territoires respectifs ou qui viendront visiter l’Exposition (par chance, le calendrier la cantonne aux plus beaux mois de l’année).

    Parallèlement à l’Exposition, sont ouverts des stands et des salons plus spécialisés et se tiennent des congrès coloniaux consacrés à quatre grandes thématiques : Santé, Production, Outillage et Organisation. Une synthèse révélatrice des préoccupations majeures de l’administration française.

    L'agriculture coloniale y tient une place de choix (le JO rappelle la crise du caoutchouc de 1914) et c’est tout naturellement que l'Institut Colonial de Marseille, qui s’était illustré par la création d'un Laboratoire d'Études des Céréales et Plantes Féculentes (1914) et ses travaux sur le palmier à huile (1921), se voit chargé par A. Artaud (commissaire général de l'Exposition) de l'Exposition du matériel agricole.

    L’Empire colonial couvrant de grandes surfaces océaniques (suite au nouveau mode de calcul de 2018, la France revendique aujourd’hui le second domaine maritime avec ses près de  11 millions de km², juste derrière les États-Unis), un Palais de la Mer Coloniale s’imposait et fera dire à ses organisateurs : « l'Exposition Coloniale doit être la source d'un enseignement colonial permanent. Il faut que dans tous les ports français, des musées coloniaux soient créés, rappelant la richesse de nos colonies et les débouchés qu'elles offrent à notre commerce et à notre industrie ».

    Le JO étant d’abord un organe de presse à destination de la presse, de nombreux journaux couvrent l’évènement : le journal leur rendra hommage en toute fin d’exposition en offrant au public une galerie de portraits des directeurs de publication présents sur le site. La publicité n’est pas un accessoire et c’est elle qui assurera le retentissement de l’évènement : une véritable propagande est organisée, jusque dans les écoles, et, progrès technique oblige, l’Exposition promeut un Cinéma lntercolonial.

    L’Exposition connaîtra un très grand succès, local, national et même  international, auprès des autorités belges, par ex. : les politiques doivent s’y montrer, les Présidents de la République française n’y manqueront pas, et les maréchaux héros de 14-18 en feront tous la visite, très largement médiatisée et relayée dans le JO, entourés d’officiels, sinon obséquieux, tout au moins très déférents.

    Inquiets de son futur succès, les organisateurs alertent très tôt la ville de Marseille sur l'accueil des visiteurs et la possible crise du logement. Les accès ne sont pas en reste : l'Avenue du Prado, chaussée défoncée et pleine de fondrières tant redoutées par les automobilistes même les plus intrépides, est entièrement refaite et reçoit un revêtement d’un bleu du plus bel effet.

    L’Exposition prend alors des airs de fête et à côté des animations, des tables populaires gratuites sont installées pour permettre aux moins fortunés d’y organiser leur propre pique-nique et de pleinement profiter de l'abonnement qu’ils ont pu prendre pour toute la durée de l'Exposition.

    Une nouvelle offre apparaît : le tourisme. Mélange de technique et d’audace,  on propose alors des croisières en hydravions jusqu’à Monaco. Le tourisme exotique aux Colonies pourrait aussi séduire les classes plus aisées et aventurières : la France a les moyens de vous faire voyager aux quatre bouts de monde : ne seriez-vous pas tenté par une croisière aux Antilles ou dans le Pacifique ?

    Comme l’Exposition pense à tout, les tables à manger en témoignent, elle n’a pas oublié les Français plus modestes qui n’ont pas la possibilité de partir dans les îles : un stand propose donc des articles de camping (le tourisme à la ferme !) et le très fréquenté stand du tourisme, qui fait la promotion de nos belles régions de province, souligne, en feignant de ne pas en saisir toute la possible ambivalence, combien la France métropolitaine est  assurément « la Maison du Bonheur ».

    Peu avant de fermer ses portes, naissent déjà  les projets d'une foire coloniale et d'un jardin colonial. A suivre…

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    1913-1922]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
    La parution du titre dans sa nouvelle maquette partage une très forte inquiétude face à l'expansionisme de l'Allemagne et l'optimisme de nouvelles alliances rassurantes, comme en témoigne celle de la Grande-Bretagne qui mobilise son propre empire colonial contre un pangermanisme particulièrement agressif et encouragé par la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie).

    Journal des colonies illustré - Carte de l'Empire
    Le nouveau frontispice de la revue, qui a remplacé l'ancien représentant des monuments tropicaux hautement symboliques, annonce sans détour que la France se situe bien au coeur de son empire colonial. Coïncidence, le planisphère la situe aussi au centre du monde : les biais de la cartographie, sans doute...

    Journal des colonies illustré - Frontispice
    Paradoxe, à l'heure où la revue paraît avec un titre enrichi du terme "illustré", la gravure haut en couleur fait place à une version monochrome assez assombrie, conforme aux restrictions du moment et très éloignée des chaudes tonalités exotiques.

    Dans cette période assez pessimiste, la revue évoque le projet déjà débattu (depuis 1901) de transformer l'étang de Berre en une vaste prolongation des ports de Marseille : au delà du dynamisme économique qui reviendra après le conlfit, cela permettrait de créer un port de refuge et mettre à l'abri la flotte française contre toute destruction.

    Journal des colonies illustré - le pont de Caronte (cliché 1915)
    Assurer la liason entre l'Étang de Berre et la Méditerranée aux navires à haut tirant d'air
    Malgré les difficultés de la Guerre, le Journal continuera de paraître mais adoptera un nouveau sous-titre annonçant un engagement plus national. Il restera cependant attaché à sa mission première et annonce dès 1915 que le succès des foires des échantillons coloniaux qui se sont tenues à Lyon et à Bordeaux devrait à l'évidence inspirer Marseille : et si elle elle organisait la sienne en 1919 ?
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    1915-19??]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Journal des colonies illustré : ex Journal officiel de l'exposition coloniale (Suite)

    Six mois avant l'armistice de 1918, le décès de Jules Charles-Roux, industriel et homme politique, fait la Une du Journal des colonies.

    Jules Charles-Roux (1841-1918)
    À l'Exposition universelle de 1900, Charles-Roux avait créé une section des colonies et en 1906, il avait organisé la première Exposition coloniale de Marseille dont il fut le commissaire général, assisté d'Édouard Heckel, son adjoint. L'énorme succès de l'évènement (la seule grande exposition bénéficiaire) lui vaudra de nombreux honneurs et une très grande autorité en matière coloniale.

    Dans l'Entre-deux-guerres, le Journal des colonies, se limite à traiter les grandes questions coloniales et leurs thèmes associés récurrents (souvent une pleine page), sans y apporter une grande originalité : on trouve sans peine des articles de même ton et de même teneur dans d'autres publications locales, avec une sensibilité plus ou moins grande selon leur ligne éditoriale respective : le Supplément économique du Sémaphore (infrastructures, point de vue économique et financier national et international), les Alpes et la Provence (produits agricoles), les Cahiers coloniaux (production industrielle dans ses aspects scientifiques et techniques).

    Il reprend sans recul les discours dominants qui s'imposent à la sortie de l'effroyable 1er conflit mondial : plusieurs pages sont consacrées à "notre Afrique blanche", "notre Afrique noire, "notre Afrique orientale". On notera moins de distance avec "l'Océanie française", "l'Amérique française" (Antilles-Guyane) et, plus franchement encore, "notre France d'Asie" !

    La disparition du qualificatif "illustré" n'est pas qu'anecdotique : les illustrations se limitent à une photographie par bulletin, s'atténuent davantage à partir de 1928 et disparaissent totalement à partir des années 1930. Seules la 1ère de couverture et la page de titre conserveront leurs illustrations tout au long de la vie de la publication. Elles resteront par ailleurs toujours identiques : modeste concession, un médaillon changeant à chaque numéro affiche le portrait d'une nouvelle personnalité liée, de près ou de loin, à l'Empire colonial.

    Au rythme des manifestations, le thème des expositions vient rompre cette monotonie éditoriale (les nouvelles liées à la future Exposition coloniale sont dévolues à la publication parallèle Journal officiel de l'Exposition coloniale, Marseille... ). Ainsi, on apprend que pour l'Exposition coloniale internationale de 1931 qui se tiendra à Paris, au détriment de sa rivale marseillaise, la Chambre de Commerce de Marseille, qui mène des voyages d'études en Afrique du Nord, inaugurera bien son pavillon.

    Une promesse de la Chambre des députés (1933)
    A l'opposée des années 1920, pleines de confiance dans l'avenir, les années 1930 amènent leurs lots d'inquiétudes et d'interrogations face aux périls du monde extérieur et se traduisent par une question pleine de pessimisme : avons-nous réellement une politique économique, que l'on peut comprendre également comme : avons-nous réellement une politique coloniale ? 

    Une Europe des colonies : une proposition jugée peu sérieuse (1933)

    A côté de propositions jugées utopiques, des voies s'élèvent pour prôner une nouvelle organisation des marchés nationaux et coloniaux, non plus basée sur la concurrence mais sur la coopération et la complémentarité (Pierre Mendès-France, 1933).

    L'année 1933 et son atmosphère politique de plus en plus pesante marque un tournant dans les commentaires critiques du journal envers le pouvoir (ce même virage se retrouve dans les journaux déjà mentionnés). Le journal fait état d'une rumeur selon laquelle les actuels dirigeants français auraient l'intention de s'occuper activement de la mise en valeur du Domaine colonial français : "Tous les vrais coloniaux se réjouiront de cette « Nouvelle Politique Coloniale Française » si conforme au programme qu'ils ont toujours préconisé et il faut espérer que cette fois il ne s'agira plus seulement de discours ou de conférences qui n'ont donné naissance qu'à des velléités bien vite oubliées". La conscience qu'une crise plus profonde touche tout l'Empire colonial se fait jour.

    Une prise de conscience tardive malgré de nombreux signaux d'alerte
    Si des crédits supplémentaires peuvent résoudre temporairement les déficits budgétaires, ils ne suffiront pas à endiguer un malaise grandissant et qui dépasse le seul cadre économique.

    L'Afrique du Nord : un révélateur de l'état d'esprit de l'Empire colonial ?

    Pendant que l'Académie des Sciences coloniales tient des conférences sur la "mission civilisatrice" de la France et que la métropole poursuit ses investissements dans les infrastructures lourdes (routes, électrification, lignes de chemins de fer, radiophonie, hôpitaux, etc...) faites pour le long terme, le sénateur Manfroni rappelle cette définition qui a été donnée des colonies : « des fruits qui se détachent de l'arbre qui les a nourris, à peine ont-ils atteint la maturité ». Et d'ajouter : « Aujourd'hui prédomine chez ces peuples un sentiment croissant d’intolérance de la domination européenne, plus ou moins vivement ressenti et exprimé, mais dont les symptômes sont assez préoccupants" (n° 1352 du 15 juin 1933).

    Notre collection s'achève sur l'année 1936 (le Journal des colonies cessera définitivement de paraître en 1939) qui fait une large promotion de l'Exposition Internationale de Paris de 1937 au titre enthousiaste "Exposition des Arts et Techniques dans la Vie moderne". Et qui rappelle que dans un idéal commun, "la France totale est faite d'infinies nuances...".

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    Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.
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    1918-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Économie coloniale]]>
    Les paquebots à vapeur, moyen le plus sûr pour se rendre dans les colonies
    Le tramway, transort le plus rapide pour se rendre à l'Exposition coloniale de Marseille de 1922
    Le Palais de l'Exportation, un rôle central dans l'économie coloniale
    Saint-Louis Sucre, une marque toujours en activité et présente à toutes les expositions
    (universelles, internationales et coloniales)
    En 1920, le port de Marseille a reçu plus de 4 millions de tonnes de marchandises et en a exportées plus de 2 millions : assurant 1/3 du commerce colonial français, la ville n'a jamais autant méritée sont surnom de métropole coloniale.

    A la sortie du conflit mondial et en pleine reconstruction des pays meurtris, les besoins mondiaux en matières premières et en produits de toute sorte sont de plus en plus grands. Si la France peut obtenir de son riche domaine colonial les innombrables produits qu'elle se procure bien souvent à l'étranger au détriment de son change, ce commerce maritime n'est pas qu'une simple affaire franco-française : il se fait dans un contexte de tension et de concurrence internationale forte, notamment celle des produits allemands qui profitent de la fin de l'aide des États-Unis à certains pays européens, notamment à la France, pour "envahir toute l'Europe". Pour dynamiser et populariser cet avantage, rien de mieux que de grands évènements porteurs d'optimisme et de patriotisme : les expositions, déjà bien connues dans leur prétention universelle ou nationale, en sont les parfaits vecteurs et les français en ont déjà montré la maîtrise.

    Parallèlement à cette grande fête exceptionnelle, plusieurs publications périodiques sont lancées pour faciliter, sur le plus long terme, aux commerçants et fabricants français l'écoulement de leurs marchandises à l'étranger, et, inversement, aux étrangers la vente de leurs produits et matières premières en France.

    Les enjeux et les objectifs de cette grande exposition nationale coloniale sont donc très importants, autant au niveau de la ville qu'au niveau du pays :

    - présenter les multiples ressources des colonies françaises
    - démontrer la puissance de la France à travers son immense Empire colonial
    - faire découvrir aux français, et en tout premier lieu aux marseillais, la diversité des produits coloniaux et susciter leur curiosité
    - expliquer aux commerçants, aux industriels, aux hommes d'affaires et aux capitalistes qui souhaitent investir tout ce qu'ils peuvent attendre exactement des colonies
    - montrer l'atout décisif qu'offre le port de Marseille pour le transport des marchandises dans l'axe stratégique nord-sud Paris/Lyon/Méditerranée.]]>
    1922]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
    Économie coloniale]]> Aménagement du territoire]]> Les têtes de chapitres et culs-de-lampe sont d'André Bermon. Les clichés des hors-textes ont été fournis par le Service des Archives de la Chambre de Commerce de Marseille".

    "On ne conçoit pas une Exposition Coloniale de l'envergure de celle qui se prépare, sans la participation de l'une des plus grandes métropoles coloniales du monde, de la plus grande métropole coloniale française". En reprenant in extenso l'invitation du Gouverneur-Général faite aux négociants et industriels marseillais à participer à l'Exposition Coloniale de Paris prévue pour l'année suivante, en 1931, on comprend que l'éloge de la grande maison et de la grande cité ne vas pas faire dans la nuance. Son rôle dans la colonisation pas davantage : "Ce n'est pas par les armes qu'on colonise, Marseille, métropole coloniale de la France, a toujours pratiqué l'expansion bienfaisante, s'imposant par les services rendus, et souhaitée par ceux auprès de qui elle s'exerce".


    Le pavillon de la CCIMP, mausolée du commerce colonial (Expo Paris à Vincennes, 1931)

    La construction du pavillon de la Chambre de Commerce est bien la reconnaissance de son rôle historique et exemplaire (la seule et unique photographie en rapport direct avec l'Exposition parisienne). Une fois passés ces éloges, où transparaît toute l'amertume de Marseille d'avoir été écartée de la sélection finale des villes pouvant accueillir la Grande Expo Coloniale de 1931*, le principal intérêt de cette courte monographie tient dans sa trentaine de photographies des années 1930-1931 montrant les installations portuaires, dont quelques panoramiques aériens, fournies par le Service des archives de la Chambre de commerce.

    Le Bassin national (Joliette, 1931)

    Si certaines sont assez bien connues, comme celles de la Joliette où s'alignent cargos et engins de manutention dont les fumées de charbon noircissent la ville, d'autres sont moins répandues, comme celles de l'aérodrome de Marignane qui annonce 4 400 mouvements annuels avec 9 lignes régulières, pour l'essentiel le fret, les échanges postaux et un trafic passager encore modeste avec 6 330 passagers par an, principalement avec Ajaccio, Lyon et Barcelone.

    Les débuts du traffc aérien local - hydravion à Marignane (1930)

    Moins accessibles au grand public, les installations portuaires proprement dites montrent l'ampleur des travaux de génie civil entrepris pour faciliter le déchargement des navires (quais et outillages de Caronte) et le transport du fret vers le nord du pays, comme le percement sous la chaine de l'Estaque du tunnel du Rove, tout juste inauguré en 1927, alors plus grand tunnel-canal reliant l'étang de Berre à la rade de Marseille (cette liaison sera mise hors service à la suite d'un éboulement en 1963 - sa réouverture est toujours à l'étude...)

    Le tunnel du Rove - une liaison Rhône-Méditerranée de 7 km (cliché 1930)

    L'ouvrage s'achève sur les actions de la Chambre de Commerce en matière d'enseignement, ses subventions à diverses écoles (Ecole supérireure de commerce, Ecole d'ingénieurs, Institut technique supérieur, Cours coloniaux) et autres institutions de recherche (Institut et Musée colonial), son soutien à la formation professionnelle et à ses formations théoriques gratuites pour permettre aux mécaniens, radiotélégraphistes,  chauffeurs de marine, dessinateurs, électriciens, etc., déjà dans la vie active, d'acquérir un niveau de compétence plus élevé.

    * Sur le thème colonial, l'Exposition coloniale internationale de Paris de 1931 sera la plus grande et la plus populaire organisée jusque là avec plus de 8 millions de visiteurs (33 millions de tickets vendus, source Le Monde, édition des 28 & 29 août 2022, p. 17) qui se sont rendus au Palais de la Porte Dorée (Vincennes), anciennement Musée de la Colonisation, devenu aujourd'hui, après cinq changements de nom, Musée national de l'histoire de l'immigration. Marseille, déjà malheureuse en 1916 et 1931, se voit déjà organiser la suivante, prévue pour 1939...
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    1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]> - Feuille S.n. ; 58-59 ; 1970 ; Institut géographique national (France), ISBN : C60_058_70. "Prises de vues aériennes de 1969 ; Révisé en 1970"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51470]]>
    Histoire de l'université]]>
    A cette brochure est jointe une affiche de la Faculté de théologie annonçant que son installation aura lieu le 3 novembre 1810.]]>
    1810]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Agriculture]]> Droit rural]]>
    Cette étude porte sur les syndicats agricoles, autorisés par la loi Waldeck-Rousseau de 1884, qui abroge la loi Le Chapelier (1791) et fixe leurs domaines de compétences. L’auteur envisage successivement les débuts de l’institution syndicale à travers l’œuvre professionnelle des syndicats agricoles, les développements de ces syndicats au regard de la vie économique (coopératives et crédit rural), et enfin le couronnement de cette institution du point de vue de son œuvre sociale.

    Résumé Luc Bouchinet]]>
    1898]]> fre]]> France. 18..]]>
    Droit commercial]]> Droit maritime]]>
    Cette étude s’intéresse à la vente à livrer, qui désigne l’une des deux stipulations possibles quant à l’époque où la délivrance doit être faite : alors que la vente en disponible s’effectue sur-le-champ, il est possible de convenir que la délivrance de la chose vendue s’effectuera à une date plus ou moins éloignée que l’on fixe – c’est la vente ou marché à livrer.

    Résumé Luc Bouchinet]]>
    1898]]> fre]]> France. 18..]]>
    Droit colonial]]> La ville actuelle de Pondichéry et des terres limitrophes furent achetées par les hollandais qui en restèrent les propriétaires jusqu’en 1699. Puis, ils durent la rendre à la France. L’établissement d’un système judiciaire a pour origine un édit royal de février 1701 qui établit un conseil souverain à Pondichéry.
    La cour d’appel de Pondichéry a joué un rôle important en modifiant le droit local (indien) à son gré, en matière d’adoption, de renonciation à la succession, ou encore en ce qui concerne les droits de la veuve survivante à son mari. Concernant l’intervention dans le droit musulman, la première grande modification a été le défaut de reconnaissance de l’âge de la majorité (qui était fixée à la fin de la puberté par le Coran), le mariage, l’hypothèque légale de la femme mariée, les donations de nue propriété, ainsi que la forme des actes testamentaires.

    Sources :
    David Annoussamy, L’intermède français en Inde : secousses politiques et mutations juridiques, l’harmattan et Institut français de Pondichéry, 2005.
    Le Moniteur officiel des établissements français dans l'Inde : journal administratif, judiciaire, commercial et littéraire.]]>

    En 1862, M. Lande, Président de la Cour et M. Aubenas, Procureur général, avaient eu l’heureuse idée de publier par cahiers mensuels un Recueil d’arrêts. Le courage manqua aux collaborateurs d’une œuvre si utile: au bout d’un an, la publication terminait sa carrière. On reproche au Recueil dont nous venons de parler deux défauts qui frappent, du reste, à première vue. La série d’arrêts commence en 18G1 ; on laissait ainsi dans l’oubli, dans l’obscurité, les décisions que la Cour avait rendues sous la présidence d’éminents magistrats, formés à la grande école des Th. Strange, des Elis, des Colebrooke, des Sutherland. De plus, le Recueil comprenait les arrêts intervenus non seulement sur des questions de droit indou, mais encore sur des questions de droit tram ais, ce qui pouvait mettre la jurisprudence de la Cour en opposition avec celle des Cours de la métropole, induire en erreur les justiciables, et les lancer dans des procès qui auraient tristement fini en Cour de cassation.
    Notre Recueil, à nous, commence en 1840, époque à laquelle fut promulguée l’ordonnance royale du 23 juillet, organisant l’Administration et le service judiciaire. Assurément, il existe des décisions antérieures fort intéressantes, mais des espèces à peu près identiques se représentent dans la période qui suit, peut-être même avec certains avantages. Nous n'avons admis que des arrêts statuant sur des questions de droit indou, sans nous interdire pourtant quelques digressions indispensables.

    Nous dirons peu de chose des Notes qui sont notre œuvre personnelle, œuvre de critique et de patience; elles occupent une grande partie de ce volume. Compléter, expliquer les arrêts dont nous publions le texte, et les constituer par des références en un corps de doctrine, tel a été notre but, telle a été notre ambition.

    Il ne faudrait pas s’imaginer que de 1840 à 1877 la Cour de Pondichéry n'a rendu que cent et quelques arrêts en matière de droit indou: elle en a rendu beaucoup plus. Nous avons fait un choix. Tout ce qui nous a paru d’une utilité contestable a été éliminé. Loin de nous la prétention de faire croire au public que notre Cour soit infaillible; mais on peut dire de ses décisions, avec une légère transposition de mots, ce qu’un poète latin disait de ses vers :

    Sunt mala, sunt quoedammediocria, sunt bona multa.

    Dans des circonstances ordinaires, nous aurions demandé à l’Administration coloniale de vouloir bien faire imprimer à ses frais notre manuscrit ; mais comment obtenir des sacrifices pécuniaires pendant la crise effroyable que nous venons de traverser ? C’était moralement impossible. Aussi et pour ne pas retarder la publication d’un ouvragé impatiemment attendu, nous n’avons pas hésité à nous faire nous-mêmes, malgré l’exiguïté de nos ressources, notre propre éditeur.

    Le tome second DROIT MUSULMAN paraîtra au commencement de l’année 1879, avant la rentrée de la Cour et des Tribunaux.

    Pondichéry, le 1er décembre 1877.

    (Avertissement extrait du document original)]]>
    1877-1879]]> fre]]> Inde française. 18..]]>
    Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
    La faiblesse des canaux existants, comme celui bien connu de Crapone, est leur longueur excessive, due en grande partie au relief montagneux de la Provence. La seule solution reste donc la constitution de réservoirs contenant le plus grand volume d'eau possible pour assurer une alimentation régulière et continue.]]>
    1790]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
    Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
    Le mémoire adressé aux autorités de la ville d'Aix aborde toutes les questions techniques (régime des pluies, cubage du creusement, ..) et financières (coûts des travaux, rentabilité de l'investissement, ...), en rupture avec les projets de Canal de Provence, toujours espéré mais jamais réalisé faute d'étude suffisamment fondée d'un point de vue scientifique.]]>
    1790]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
    Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> ]]> 1790]]> fre]]> Marignane. 17..]]> Marseille. 17..]]> - Feuille Berre ; 7-c ; 1935 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : 3144_7C_35.
    "Levé en 1900-10 ; [tirage] 12-35"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51323]]>
    Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
    Un marais au 18e siècle

    Ces 2 pièces identiques (doublon) ont été annexées à la monographie "Projet d'arrosement pour les vallées de l'Arc, Marignane et Marseille. Plus deux observations conformes sur les Dessechemens des Marais du Royaume adressées à l'Assemblée Nationale le 24 Février 1790" du même auteur, Fabre aîné. Elles sont archivées dans la même boîte de conservation.

    Pour Fabre, il n'y a, à l'époque où il rédige son mémoire, que 3 moyens possibles et connus pour assécher les marais :
    1. leur pompage par des machines hydrauliques
    2. leur comblement
    3. leur vidange par le creusement de canaux d'irrigation.
    Ces trois méthodes ont toutes un intérêt mais aussi une limite et les 3 réunies peuvent parfois ne pas suffire en raison de panne aléa mécanique ou d'un degré de pente insuffisante.

    Il en existe pourtant un 4ème original, totalement inconnu et pour cause : il a été inventé par l'auteur lui-même qui se dit prêt à dévoiler son invention uniquement devant une Commission que devra créer l'Assemblée Nationale, pas moins ! Et tout ça pour le bien de l'humanité, qui lui en sera très certainement reconnaissante. A ce jour (année 2020), le suspens reste entier puisque nous n'avons pas trouvé d'autres écrits de l'auteur révélant sa technique inédite.]]>
    1790]]> fre]]> France. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
    Santé publique]]> 1854-1855]]> fre]]> Marseille]]> Droit civil]]> Droit romain]]>
    Cette étude s’intéresse aux donations entre époux, qui, si elles sont consacrées par le Code civil, se sont parfois heurtées à des objections, et notamment, dans le droit romain, à la pratique de la manus, par laquelle la femme ne pouvait avoir de patrimoine propre, tous les biens qu’elle avait au jour du mariage étant devenus la propriété du mari.

    Résumé Luc Bouchinet]]>
    1893]]> fre]]> France. 18..]]>
    Économie politique]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Biographie]]>
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    Offert à la bibliothèque universitaire. Signé Edouard Jourdan". E. Jourdan est le fils de l'auteur.

    Quatorze : c'est le nombre de titres, de fonctions, de responsabilités, d'appartenances à des sociétés savantes et de distinctions associés au nom d'Alfred Jourdan. Aujourd'hui, un tel palmarès lui vaudrait l'épithète de cumulard si ce n'est qu'il s'agit bien de domaines de compétence attestés et pas des décorations de pacotille.

    Alfred Jourdan (1823-1891)

    Rien de surprenant si la majorité des laudateurs de cet économiste libéral sont des juristes : pas seulement parce qu'il a été le doyen de leur Faculté, mais, parce qu'à cette époque, l'économie n'est enseignée que dans les Facultés de Droit. Un hommage on ne peut plus consensuel : Président de la Cour d'Appel, Recteur d'Académie, Doyen des Lettres, Président de l'Académie, Professeurs, Docteurs, ...

    Parce que précurseur, il était trop juriste pour les économistes et trop économiste pour les juristes. Son nom restera associé à son rôle dans la fondation de l'enseignement de l'économie politique et aussi à la "Revue d'économie politique" qu'il avait cofondée en janvier 1887. La notice biographique plus développée du document "Éloge de M. Alfred Jourdan, président de l'Académie d'Aix, correspondant de l'Institut, doyen de la Faculté de droit d'Aix, prononcé dans la séance du 17 janvier 1893", pourra être utilement consultée.

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    1. Extrait du Journal Le Var de Draguignan. (Numéro du 20 août 1891)
    2. Discsours prononcé par M. Rolland, président honoraire à la Cour d'Appel d'Aix
    3. Discours proncé par M . Auguste Laurin, professeur de Droit Commercial et de Droit Maritime aux Facultés d'Aix et de Marseille, Assesseur du Doyen de la Faculté de Droit
    4. Discours de F. Belin, Recteur de l'Académie d'Aix
    5. Revue d'Economie politique - Numéro de Septembre-Octobre 1891
    6. - Article de Charles Gide, professeur à la Faculté de Droit de Montpellier
    7. Séance solennelle de Rentrée du 23 novembre 1891 - Rapport présenté au nom du Conseil Général des Facultés par M. Guibal, Doyen à la Faculté des Lettres
    8. Leçon de M. Moreau, Professeur (19 décembre 1891)
    9. Notice lue par M. Aucoca à la séance du 30 Janvier 1892
    10. Discours du Docteur Paul David
    11. Discours de Pierre Lanéry d'Arc
    12. Discours de M. Soubrat
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    1893]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> 2009]]> fre]]> France. 14..]]> France. 15..]]> France. 16..]]> France. 17..]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]> 1820]]> fre]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Sommaire des 3 volumes (certaines pièces manuscrites sont des copies de documents imprimés) :

    Volume 1 (1809-1841)
    • Procès-verbal de la séance d'ouverture de l'Ecole de Droit, D'aix. Le Mardi 15 Avril 1806, deuxième année de l'Empire français et du règne de Napoléon
    • Discours prononcé le 1er août 1809 par M. d'Eymar, Recteur de l'Académie d'Aix, en qualité de président du concours ouvert pour une place de suppléant, vacante dans la Faculté de droit d'Aix
    • Discours prononcé le 1er août 1809 par M. d'Eymar, Recteur de l'Académie d'Aix, le 21 août 1809, lors de l'installation de M. Mottet, prof. à la Faculté de droit
    • Rapport sur les travaux de l'Ecole secondaire de médecine de Marseille pendant l'année scolaire de 1818-1819, par le Dr Martin
    • Séance publique de l'École secondaire de médecine : établie à l'hotel-Dieu de Marseille, tenue le 14 septembre 1820
    • De l'histoire de la poésie : discours prononcé à l'Athénée de Marseille, pour l'ouverture du cours de littérature, le 12 mars 1830 / par M.J.J. Ampère
    • Introduction au cours de droit commercial et maritime, lue à la Faculté de droit d'Aix, pour l'ouverture de la chaire nouvellement instituée / par P. Ph. Cresp 1832
    • Discours prononcé par M. Desmichels pour l'installation de la Faculté de théologie, le 27 janvier 1835 / M. Desmichels
    • Discours prononcé à la séance d'installation de l'Ecole préparatoire de Médecine et de Pharmacie de Marseille, le 3 Mai 1841 / Cauvière

    Volume 2 (1843-1854)
    • Cours d'histoire ecclésiastique : histoire de la Réformation / M. le Chanoine Sibour, 1843-1844
    • Installation de la Faculté des lettres d'Aix : 16 Novembre 1846
    • Ecole préparation de Médecine et de Pharmacie de Marseille : Séance solennelle du 19 Décembre 1846
    • Faculté des lettres d'Aix : discours d'ouverture prononcé par M. Benjamin Lafaye..., le dix-huit Janvier 1847
    • Cours de littérature française à la Faculté des lettres d'Aix : discours d'ouverture 23 janvier 1847 / Hipp. Fortoul
    • Faculté de théologie d'Aix. Cours d'histoire ecclésiastique 1847-1848. Histoire littéraire des cinq premiers siècles de l'Eglise. Leçon d'ouverture / abbé Sibour
    • Discours prononcé dans la séance de rentrée de l'école de médecine de Marseille : 11 décembre 1850 / par M. le recteur de l'académie d'Aix
    • Université de France. Académie des Bouches-du-Rhône. Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille. Séance solennelle de rentrée. Année scolaire 1850-51. Discours prononcé, le 10 novembre 1851, par M. le Dr G.-T.-A. Süe,...
    • Rapport lu en séance publique... à l'occasion de la rentrée des Facultés, 15 novembre 1851 / par M. Pons
    • Discours prononcé à l'ouverture du cours d'introduction générale à l'étude du droit : le 16 novembre 1853 / par M. Ph. Jalabert
    • Université de France. Académie d'Aix. Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille. Séance solennelle de rentrée. Année scolaire 1854-55. Discours prononcé, le 13 novembre 1854, par M. le Dr G.-A.-T. Süe,...
    • Université de France. Académie d'Aix. Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille. Séance solennelle de rentrée. Année scolaire 1854-55. Discours prononcé, le 13 novembre 1854, par M. le Dr G.-A.-T. Süe,...


    Volume 3 (1855-1860)
    • Discours prononcé à l'ouverture du cours d'histoire de la Faculté des lettres d'Aix, le 1er février 1854 / par M. Jules Zeller ...
    • Discours prononcé à l'ouverture du cours d'histoire de la Faculté des lettres d'Aix, le 17 novembre 1854 / par M. Jules Zeller ...
    • Séance de rentrée des Facultés de théologie, des Sciences et des Lettres de l'Académie d'Aic (1855)
    • Installation de la Faculté des sciences de Marseille / Université d'Aix-Marseille (1855)
    • Séance annuelle de rentrée des facultés d'Aix et de l'École préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille (1856)
    • Première leçon : conseils aux étudiants / par M. de Fresquet ; Faculté de droit d'Aix (1856)
    • Astronomie descriptive. Discours d'ouverture prononcé par M. l'abbé Aoust,... le 5 janvier 1857. [Du Principe de la gravitation universelle] / Louis Aoust
    • Cours de chimie : discours d'ouverture prononcé / par M. Favre, le 5 janvier 1857... ; Faculté des sciences de Marseille
    • Leçon d'ouverture du cours de littérature française, 5 février 1857 / par M. J.-J. Weiss,...
    • Discours d'inauguration du cours de géologie, prononcé le 12 janvier 1860 / par H. Coquand,...
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    1809-1860]]> Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/24965914X
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249659670
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660091
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660210
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660598
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660725
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660997
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249807025
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249807165
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    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810093
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    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810670
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249811006
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249811197
    Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249811359
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    fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Marseille. 18..]]>
    Littérature]]> ]]> 1907-1958]]> fre]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]> 1920]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    L'ancienne Faculté des sciences de Marseille, Allées de Meilhan, haut de la Canebière (1854-1919)

    Le premier doyen, François-Auguste Morren, un physicien, est nommé en 1854, année de l'ouverture de la toute première Faculté des sciences créée à Marseille. Son doyennat s'achève brutalement après son décès en 1870.

    François-Auguste Morren (1er doyennat 1854-1870)

    La nouvelle Faculté des sciences, ouverte en 1919 sur le site Saint-Charles élit son premier doyen, Paul Rivals, chimiste spécialiste des matières grasses (savons) et défenseur d'une étroite collaboration entre la Faculté des sciences et le monde industriel. Autre record, il sera réélu quatre fois jusqu'à sa retraite en 1934.

    La nouvelle Faculté n'a oublié aucun de ses doyens, autant pour leurs actions au cours de leurs mandats que pour leurs travaux scientifiques : si les chimistes et les physiciens sont très bien représentés, on y trouve aussi des mathématiciens, un botaniste et un géologue. En hommage, le nom de certains d'entre eux, fondateurs ou simple professeurs, a été attribué à des amphithéâtres, historiques ou modernes (Antoine Marion, Léon Charve, Joseph Pérès) côtoyant d'autres scientifiques plus illustress (Charles Fabry, Antoine Lavosier).

    Faculté des sciences de Marseille, l'amphithéâtre historique baptisé Léon Charve (1899-1910)

    Pour commodité, les signets vous proposent de suivre cette série de portraits soit dans l'ordre historique des doyens par date de naissance, soit dans l'ordre chronologique administratif des doyennats.

    Note : de 1854 à 1969, la Faculté des sciences a connu en réalité douze doyens et non pas onze : de 1935 (1934, année de départ en retraite de Paul Rivals) à 1938 (1939, année d'élection de Georges Corroy), Monsieur Marchand a dirigé la Faculté, les Procès-verbaux de la Faculté des sciences de Marseille en font foi. Son portrait manque donc, impossible de déterminer s'il sagit d'un oubli du rédacteur des portraits (très peu probable) ou si le cliché a été égaré par la suite.]]>
    19?? (postérieur à 1969)]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Ce que l'on sait moins c'est qu'à la fin du 19e siècle, elle se mit à contester la localisation historique des autres facultés dans l'ancienne capitale politique de la Provence et à réclamer leur transfert pur et simple dans ce qui est devenue la véritable capitale économique de la région.

    La patience d'une cité, toute multimillénaire soit-elle, a ses limites, et profitant d'une loi instituant des universités régionales qu'Aix tardait à mettre en application, elle décide de créer en 1896 sa propre Faculté de droit qui sera appelée Faculté libre de droit de Marseille (par opposition à celle sous tutelle du rectorat). Cet enseignement local lui permettait non seulement d'attendre ce transfert mais aussi de démontrer son implication budgétaire et le bien-fondé de sa demande : "Depuis quatre ans, il s’est fondé à Marseille une Faculté libre de droit. On lui donne vulgairement le nom de « Faculté municipale » parce que la ville lui alloue annuellement une subvention de 45.000 francs. Cette Faculté est prospère et attire à elle, en dehors des contingents considérables que lui donne Marseille, de nombreux étudiants de Toulon et d'Aix . Elle n’a aucun caractère confessionnel, et est appelée à disparaître le jour où les Facultés de l’État, qui sont à Aix, seraient transférées" (2). Dans son rapport de 1897, Jourdan, professeur à la Faculté de droit d'Aix justifiait déjà ce transfert : cette année-là, il y avait eu autant d'inscriptions qu'en 1896 et elle méritait bien de devenir régionale puisqu'elle attirait des étudiants jusqu'à la frontière italienne (Nice).

    Annonce des cours de la Faculté libre de droit de Marseille, 62 boulevard de la Corderie (1912-1913)

    Quinze plus tard, nous avons la preuve que cette faculté, en principe provisoire, fonctionnait toujours : "Pendant l’année scolaire 1910-1911, la Faculté de Droit de l’Université d’Aix-Marseille a compté 592 élèves ayant fait acte de scolarité, parmi lesquels il faut distinguer 297 élèves qui ont pris des inscriptions et subi des examens et 150 étudiants de la Faculté libre de Marseille qui ont passé des examens sans prendre d’inscription" (3) et qu'elle est restée ouverte au moins jusqu'en 1914 comme l'attestent les deux affiches ici présentées.

    Élément très important, elle reçoit dès le départ le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône pour l'attribution de prix et des médailles d'or de la part de la Chambre de Commerce de Marseille. Dans son argumentaire, Jourdan précisait qu'Aix pourrait se consoler de la perte de ses étudiants avec ses projets de Thermes et de Casino et ajoutait malicieusement que cela rassurerait les familles des étudiants de savoir que "leurs enfants seront loin du cortège inévitable de la population interlope qu'on voit toujours accourir en foule dans les lieux de plaisir" ! Heureux d'apprendre que la population d'un grand port méditerranéen et cosmopolite est un modèle de vertu...

    Mais la critique la plus forte vient probablement de la contestation d'un modèle élitiste : les facultés doivent devenir des universités populaires et ne pas rester enfermées dans un "dilettantisme d'érudition, constituée comme une caste d'aristocratie intellectuelle". L'implantation du siège de la nouvelle université unifiée au Pharo au début du 21e siècle récompensera plus d'un siècle d'obstination.

    1.
    2. La Faculté marseillaise libre de droit / discours de M. le doyen A. Aicard : Séance solennelle de rentrée du 8 novembre 1897 par Aicard. Auteur du texte - 1897 - Bibliothèque nationale de France, France - No Copyright - Other Known Legal Restrictions.
    https://www.europeana.eu/fr/item/9200520/12148_bpt6k57853029
    3. F. Larnaude. - L’université d'Aix-Marseille. La question du transfert - In : Revue internationale de l'enseignement Année 1900, 39, pp. 132-141. Bibliothèque historique de l'Éducation (Persée)
    4. L’université d'Aix-Marseille pendant l’année scolaire-1910-1911. In: Revue internationale de l'enseignement, tome 64, Juillet-Décembre 1912. pp. 249-254
    4.
    ]]>
    1912-1913]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit commercial]]> Droit maritime]]> Louis-Joseph-Delphin Féraud-Giraud (1819-1908), est reçu docteur en droit à vingt-quatre ans et débute au barreau de Marseille. Il épouse en 1845 la fille d’Ambroise Mottet, député et conseiller d’Etat, également ami de Thiers. Grâce à l’intervention de son beau-père, il est nommé substitut à Apt l’année de son mariage. En 1847, il devient substitut au tribunal de première instance d’Aix. Lié au parti orléaniste, il est révoqué en 1848 sur les conseils de Courrent, ardent républicain promu procureur général. Féraud-Giraud retrouve sa place en 1849. Deux ans plus tard, il est nommé juge puis, en 1852, conseiller à la Cour d’appel, fonction qu’il occupe dix-sept ans. En 1867, il fait partie de la Commission chargée de préparer un projet de réorganisation de la justice en Orient. Le virage libéral dans les dernières années de l’Empire favorise sa promotion à une présidence de chambre en 1869. Faisant preuve, selon l’un de ses confrères, « d’une véritable connaissance et intelligence du droit, d’un jugement sûr, d’un esprit solide et plein de discernement », il quitte Aix en 1878 pour occuper un siège de conseiller à la Cour de cassation. Il prend sa retraite en 1894 avec le titre de président honoraire. Auteur de nombreux écrits juridiques (plusieurs traités sur la voirie, un code des transports ferroviaires, un code de procédure, divers ouvrages de droit international, de droit minier et forestier, ainsi que collaborateur à la Revue critique de législation, à la Revue historique de droit français et étranger, à la Revue du droit international et à La France judiciaire), il s’intéresse également à la politique (il collabore notamment au Dictionnaire général de la politique de Block) ou encore à l’agronomie (il est rédacteur à la Revue agricole et forestière de Provence, à la Revue de l’agriculture provençale ou encore au Moniteur des commices). Sous l’Empire, il est conseiller général (1861-1870) et conseiller municipal d’Aix.
    Sources : Christiane Derobert-Ratel, Les magistrats aixois au cœur du XIXe siècle, Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2003, p. 241.
    Paul Masson (dir.), Les Bouches-du-Rhône : encyclopédie départementale. Deuxième partie. Tome XI, Le bilan du XIXe siècle, Biographies, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1913, p. 203.
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    1857]]> fre]]> France. 18..]]>
    Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> En effet, l’auteur va tout d’abord réaliser une analyse de l’emplacement, de la composition et du partage du bassin de la Durance, afin de disserter par la suite de son exploitation et de son administration, aussi bien d’un point de vue juridique que d’un point de vue pratique.
    Il soulève ainsi l’absence d’organisation dans certains domaines et propose dans cet ouvrage des solutions administratives, financières et pratiques.

    Résumé Morgane Dutertre]]>
    1893]]> fre]]> Durance. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869. 
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410
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    Jurisprudence après 1789]]> Doctrine juridique française]]> Droit administratif]]>
    Ces deux volumes se présentent comme une encyclopédie, résumant les règles de compétences et d’attribution pour des situations déterminées, classées par ordre alphabétique. Chaque règle est ainsi appuyée par un article, une règle de droit et illustrée par de la jurisprudence.

    Résumé Morgane Dutertre

    Appartient à la collection : Petite encyclopédie juridique]]>
    1892]]> fre]]> France. 18..]]>
    Droit international public]]>
    Louis-Joseph-Delphin Féraud-Giraud (1819-1908) (voir biographie dans https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/159) traite ici des interactions entre les Etats et leurs représentants en matière de justice, qualifiant lui-même ces ouvrages de « traité de droit et non de diplomatie » (volume 1, préface, p. 2)
    Dans le premier volume, Féraud-Giraud se penche sur la condition des Etats, défendeurs et demandeurs, puis sur celle des chefs d’Etats et souverains et enfin sur celle des agents diplomatiques.
    Dans son second volume, l’auteur s’intéresse aux personnels consulaires, aux cas de guerre et de marine et enfin aux personnes civiles privées et publiques.
    Cet ouvrage rapporte ainsi pour chacun de ces cas, la doctrine, les traités, le droit applicable, la reconnaissance et l’application du droit par des cas concrets dans différents pays.

    Résumé Morgane Dutertre

    Contient une table chronologique de toutes les décisions judiciaires prises entre 1800 et 1893 citées dans les 2 volumes (fin du Tome 2).]]>
    1895]]> fre]]> France. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Faculté de droit]]> Discours de M. Bry, doyen de la faculté de Droit ;
    Discours de M.Caisson, étudiant en Droit, au nom de l'Association des Etudiants.]]>
    Georges Bry (1847-19..). Auteur
    Caisson, étudiant en droit, au nom de l'Association des Étudiants. Auteur]]>
    1907]]> https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct.jsp?record=bmr:UNIMARC:17986760
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    21 cm ]]> fre]]> France, 19..
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    Droit romain]]> 1509]]> lat]]> France. 15..]]> Droit pénal]]> Éducation]]> Agriculture]]>
    Rien n'était spécifiquement prévu et ils étaient incarcérés en prison sans considération de leur âge : les plus jeunes étaient donc mélangés aux adultes condamnés aussi bien à des peines légères pour des faits mineurs qu'à de lourdes peines pour faits des criminels les plus graves. Dans les années 1830, l'idée de distinguer les mineurs des adultes s'impose peu à peu : position qui n'est pas sans rappeler la réflexion rousseauiste sur une bonté naturelle de l'homme dépravé par la société (le cas de Victor de l'Aveyron est d'autant plus dans les mémoires qu'il est décédé à Paris en 1828), il semble juste de penser qu'encore très jeune, l'enfant n'a pas eu le temps d'être (totalement) corrompu et que s'il peut être sauvé, il faut prendre les mesures pour le faire tant qu'il est encore temps, le soustraire à ses mauvaises conditions de vie et aux influences néfastes des adultes. Plus question que des enfants de moins de dix ans soient jetés en prison et mêlés à des criminels souvent pervers, endurcis et multirécidivistes. En vertu de l'article 66 du Code pénal, les auteurs de délits âgés moins de dix ans ayant agi sans discernement sont placés et éduqués aux frais de l'État.

    Pour les séparer, il faut donc créer des établissements spécialisés : c'est ainsi qu'apparaissent les colonies agricoles pénitentiaires, qui ont pour mission exclusive "la garde des jeunes détenus, ainsi que de leur instruction religieuse, primaire et agricole". Il n'y a aucune ambiguïté sur les termes : on parle bien de protection mais aussi d'internement. Le premier établissement (1) de ce type ouvrira en 1839, à Mettray (Indre-et-Loire) et sera suivi d'une cinquantaine d'autres, entre 1840 et 1850 (la loi du 5 août 1850 promulgue officiellement ces établissements, certains de statut public).


    Dans ce rapport adressé au Ministre de l'Intérieur (pas de l'Éducation ni de la Santé), l'Abbé Fissiaux dresse un véritable bilan d'activité de deux Maisons centrales d'éducation correctionnelle inaugurées en Provence : la Colonie de N.-D. de Beaurecueil, créée en 1853, située à moins de 10 km d'Aix-en-Provence et la Colonie N.-D. de la Cavalerie, ouverte l'année suivante, implantée à 20 km de Manosque.

    L'objet du rapport est simple : expliquer en détail combien il a fallu investir, en partant de ruines, pour parvenir à créer deux grandes exploitations agricoles destinées à accueillir ces enfants (300 pour la première, env. 50 pour la seconde). On ne parle pas ici de fictions pédagogiques mais de véritables fermes dignes d'une agriculture provençale moderne, au moins pour Aix. Les enfants y reçoivent (dans l'ordre) une copieuse instruction religieuse (avec confession quotidienne !), une instruction primaire et une formation professionnelle agricole. Le tout assorti d'un système de récompenses gradués : grades honorifiques, promenades de faveur, bons points échangeables contre des petites choses qui plaisent tant aux enfants. Au bout de trois ans, avec leur qualification (les plus intelligents savent conduire et réparer les machines locomobiles à vapeur), ils peuvent facilement trouver un emploi dans les fermes environnantes (à leur départ, ils reçoivent des habits neufs et un pécule, tout est comptabilisé).

    La présentation très avantageuse n'étonnera personne, l'Abbé prône pour sa paroisse. Si son bilan paraît réaliste, c'est qu'il est suffisamment contrasté pour être crédible : le succès de la ferme aixoise est assombri par les difficultés de celle de Hautes-Provence. En langage moderne, le rapport est bien une demande de subventions formulée par une organisation privée qui assume une mission de service public. A la décharge du rapporteur, et à défaut de savoir s'il a réellement pu sauver ces âmes, au moins s'est-il engagé dans un véritable programme de réinsertion.

    les cages à poules, cellules individuelles pour séparer enfants et adultes (4)

    Certains historiens ne partagent pas l'enthousiasme de l'ecclésiastique et n'hésitent pas à mettre l'accent sur la terrible analogie avec le bagne et les travaux forcés (2) : Cayenne ne vient-il pas d'ouvrir quelques années plus tôt, en 1852 ? Tout n'était-il pas dit dans l'intitulé dès le départ : une éducation correctionnelle consiste bien à éduquer et à punir pour redresser ? Et de dénoncer la dérive de plus en plus autoritaire et punitive de ces établissements au cours du 19e siècle. Une illustration de plus, et le 20e siècle n'en manque pas, que toutes les solutions d'enfermement collectif (prisons, asiles, casernes, orphelinats, etc.) aboutissent inéluctablement à autant de désastres individuels.

    Jusque dans les années 1960, les élèves qualifiés de cancres et ceux qui posaient les plus sérieux problèmes de conduite étaient régulièrement menacés d'être conduits en maison de redressement ou, pire, de finir en maison de correction. Si ces expressions paraissent bien désuètes, c'est que depuis, on a changé les mots. Mais a-t-on résolu les problèmes ?

    _______________
    1. Les maisons de correction : Colonies agricoles pénitentiaires et Bon Pasteur (1839-1912). - Site consulté : Ministère de la Justice
    2. De l’isolement aux « bagnes pour enfants » : l'impitoyable justice des mineurs française. site consulté : National Geographic
    3. Prade , Catherine. Les colonies pénitentiaires au xixe siècle : de la genèse au déclin. - Site consulté : OpenEdition Books
    4.Poisson, Philippe. - ]]>
    1864]]> fre]]> France. 18..]]>
    Législation royale]]>
    Pour ne pas grossir démesurément ce volume, qui dépasse déjà de beaucoup les dimensions ordinairement admises dans cette collection, nous avons pratiqué de larges coupures dans les longues notes que le Parlement avait ajoutées en grand nombre aux remontrances sur les Actes du Clergé et sur les Evocations et les Cassations. M. Tourneux, qui a fait ce travail, a supprimé le texte des notes dont la substance se trouvait déjà, souvent en termes à peu près semblable, dans les remontrances elles-mêmes; les autres ont été respectées, ainsi que toutes les références, qui ont été scrupuleusement maintenues et même parfois complétées. De mon côté, j’ai été obligé de réduire mon Introduction : je me suis borné à faire rapidement l’histoire des luttes du Parlement contre le Clergé et la Royauté, pendant la période si troublée qui s'étend de 1754 à 1757, et qui est celle sur laquelle je pouvais apporter quelques documents nouveaux ayant un intérêt.
    Lille, le 19 novembre 1895.
    J. Flammermont.

    Avertissement édité en tête du Tome 1]]>
    1888-1898]]> fre]]> France. 18..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Son développement a été excessivement rapide, et nous espérons fermement qu'il ne se ralentira pas dans l'avenir, grâce à la sollicitude, toujours en éveil jusqu'ici à SOI1 égard, du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille.

    Nous avons donc pensé qu'il serait utile aux lecteurs qui la fréquentent, professeurs et étudiants, ainsi qu'aux personnes autorisées par M. le Recteur, de connaître son fonctionnement et d'avoir un aperçu sur les ressources bibliographiques qu'elle peut mettre à leur disposition.

    Bibliothèque de l'université à Aix (salle des professeurs)

    Tel est l'objet de cette modeste notice, que nous remercions vivement M. Moreau, doyen de la Faculté de Droit, et M. Raynaud, professeur de la même Faculté et directeur des Annales de celle-ci, d'avoir bien voulu accueillir dans ce recueil.

    Nous tenons enfin à adresser l'expression de toute notre gratitude à notre excellent ami et collaborateur, M. Godefroy, qui a bien voulu revoir et compléter la partie de notre notice, qui concerne la bibliothèque de la Section des Sciences de Marseille, dirigée par lui depuis vingt et un ans avec tant de zèle et de compétence.

    Avant-propos de G. Fleury]]>
    1919]]> fre]]> France. 19..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Texte suivi de la "Notice sur Georges Fleury (1862-1929) par Guy de Tournadre (pp. 235-242)"]]>
    Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1929 - N° 18]]> 1929]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1923 - N° 11]]> 1923]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Provence. 18..]]> Médecine]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Histoire de l'université]]> Malgré une réelle pratique hospitalière, l'enseignement de la médecine, s'appuie toujours sur Hippocrate et Galien : elle ignore l'avancée des autres sciences et reste assez rétrograde.
    Par un arrêt du Conseil d'État du 12 décembre 1741, la communauté des maîtres chirurgiens, plus importante que celle des maîtres apothicaires, réussira à déposséder l'université de son privilège de délivrer des lettres de maitrise en chirurgie valables dans toute la Provence.

    Au cours de cette période, des écoles de chirurgie sont fondées à Paris, à Montpellier, et dans tout le royaume. Ces écoles développent rapidement une activité scientifique très féconde : les chirurgiens d’Aix, craignant de demeurer en reste, obtiennent alors la fondation d’une École de chirurgie, établie par lettres patentes du 9 mai 1767.

    Mais la faiblesse scientifique des facultés de médecine persista et fut dénoncée par certains cahiers de doléances de 1789 qui obtiendront leur suppression, à l’exception des facultés de Paris et de Montpellier.

    L'article de G. Fleury a été publié dans la revue "Marseille médical", 1928, Tome 1 (1er semestre), N° 1,]]>
    1928]]> fre]]> Provence. 17..]]>
    Chirurgie & chirurgiens]]> Médecine]]> Histoire de l'université]]> 1929]]> fre]]> Provence. 14..]]> Provence. 15..]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Aix-en-Provence - Cours Mirabeau - Fontaine des Neuf-Canons (1914)

    L'ouverture et l'activité de la bibliothèque universitaire ne seront jamais interrompues par la Première Guerre mondiale malgré l'absence de deux de ses personnels mobilisés sur le front.

    Pour l'anecdote, information confortée par d'autres documents relatifs à la bibliothèque de l'université, notamment les PV de ses Conseils, G. Fleury évoque la fondation d'un musée dans son rapport de 1922-1923 : "L'année dernière, nous nous félicitons de la création d'un petit musée annexé à la bibliothèque de l'Université d'Aix. Celui-ci a commencé à recevoir quelques objets tels que gravures, médaillons et photographies, pour lesquels nous exprimons notre  plus vive reconnaissance à leurs généreux donateurs, M. M. Honorat, Bry, Beuf et Pontier [anciens bibliothécaires, doyens et conservateurs, note de la transcription]". Dans son rapport de l'année suivante, Fleury précise que le musée a reçu des dons importants, comme des médaillons offerts par les historiens Mignet et Thiers, cinq statuettes et deux vases de Sèvre donnés par Pontier (directeur du Musée des Beaux-arts) et 75 documents concernant l'ancienne Université d'Aix remis par l'ancien bâtonnier, Me Bagarry. Si ces documents ont retenu toute l'attention du bibliothécaire (probablement ceux-là mêmes présentés dans Odyssée), les autres objets n'ont apparemment pas échappés depuis à la convoitise et à la vénalité.

    Georges Fleury - Brouillon rapport annuel de 1925-1926

    La série de ces rapports s'achève sur l'ultime brouillon rédigé par G. Fleury en 1926 et dans lequel, pour la dernière fois, il se félicite de la fréquentation en hausse de la bibliothèque mais regrette, une fois de plus, le manque chronique de personnel et l'étroitesse des locaux. Son appel finira par être entendu, 30 ans plus tard...]]>
    1907-1924]]> 1925-1926]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire de la Provence]]>
    Provenance : Fonds de brochures Espeut : Histoire sociale et religieuse de Provence, E-médiathèque MMSH Aix-en-Provence]]>
    1883]]> fre]]> Marseille. 9..]]> Marseille. 10..]]> Trets. 9..]]> Trets. 10..]]> - Feuille Draguignan ; 236 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Lebel (graveur)/Lepage (graveur)/Hacq (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802361870. 
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27421]]>
    Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Droit colonial]]> Commerce maritime]]> Économie coloniale]]>
    L'occupation anglaise de l'Egype en 1882 (1)

    Mais si le percement du Canal est techniquement une réussite incontestable, il se révèle désastreux au niveau financier. Le déficit public explose en raison du service de la dette liée aux emprunts massifs contractés à l'étranger, et le roi finit par céder les parts détenues par l'Égypte aux Britanniques (2). Les Français perdent le contrôle du Canal l'année même ou les progrès du trafic dépassent toutes les prévisions : de 1879 à 1882, le fret a doublé, un accroissement des volumes et des recettes dûs au développement des relations commerciales entre l'Europe, l'Orient et l'Océanie ainsi que la transformation de la marine à voiles en marine à vapeur.

    Inauguré en 1869, le Canal de Suez passe sous contrôle britannique en 1882 (3)

    Malgré la fin du protectorat britannique en 1922, l'Égypte, pourtant devenue indépendante, restera sous la domination des Britanniques, notamment en matière économique. Les Anglais conserveront en particulier le contrôle du Canal de Suez jusqu'en 1952, année du renversement du roi Farouk par le mouvement des officiers libres (Abdel Nasser) suivie en 1953 par la proclamation de la République et la nationalisation du Canal en 1956.

    Réfs
    1. Guerre anglo-égyptienne (1882) - in Wikipédia
    2. L'armée anglaise débarque en Égypte - in Hérodote
    3. L'inauguration du Canal de Suez - in Retronews]]>
    1883]]> fre]]> Suez, Isthme de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 19..]]> Feuille Suez ; 83/I-VII S.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1910
    - Lien sur la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1085]]>
    Histoire de l'université]]>
    Extrait du 1er chapitre du volume 3 consacré à l'université d'Aix.]]>
    1892]]> lat]]> frm]]> fre]]> France. 14..]]>
    Droit maritime]]> Droit colonial]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Tome premier (1879) = (1681) - (1824). L'édition complète compte 7 volumes (1879-1881)

    Contient la Table chronologique des actes contenus dans le premier volume de l'édition refondue du Bulletin officiel de la marine et des colonies (de 1681 à 1824).

    L'ancre, blason du Bulletin officiel de la Marine française

    En 1879, le Ministère de la Marine se rend compte qu'à l'évidence, faire des recherches dans les nombreux volumes des collections officielles est un cauchemar et que le seul moyen pour simplier et unifier les recherches est de tout refondre et créer une seule table chronologique. Cette fusion englobe 3 publications officielles :

    1. Le Recueil des lois de la marine, de 1789 à 1808 (8 volumes)
    2. Les Annales maritimes et coloniales (partie officielle), de 1809-1815 à 1847 (39 volumes)
    3. Le Bulletin officiel de la marine et des colonies de 1868 à nos jours (64 volumes)
    Les Annales maritimes et coloniales (1ère couverture de 1846)

    En réalité, l'entreprise est plus ambitieuse qu'une simple compilation technique : il s'agit d'alléger la masse documentaire globale en la réduisant de manière drastique, ne devant rester que 12 à 20 volumes à la fin de l'opération, soit 10% à 16% de la volumétrie initiale.

    L'objectif paraît d'autant plus rationnel et économique que l'édition finale doit non seulement être disponible dans les bibliothèques des services de la marine attachés dans les différents ports mais qu'elle doit également être embarquée sur tous les bâtiments armés de la marine française.

    ___________________________
    Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.]]>
    1879-1881]]> fre]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> ]]>
    A l'époque de sa création, au début 19e siècle, l'Académie d'Aix ne couvre que les 3 départements des Bouches-du-Rhône, des Basses-Alpes, devenues Alpes-de-Haute-Provence, et du Var.

    Carte de l'Académie Aix-Marseille (1838-1848)


    Depuis lors, le périmètre du territoire académique n'a cessé d'évoluer jusqu'à compter 7 départements (dont la Corse et l'Ile de la Réunion). Depuis le nouveau schéma régional de 2015, elle est partie intégrante de la Région académique Provence-Alpes-Côte-d’Azur (qui englobe l'Académie de Nice), dirigée par le recteur de l’académie d'Aix-Marseille (2).

    Comme toutes les administrations, l'Académie d'Aix-Marseille archive ses procès-verbaux et ses correspondances, en l'occurrence ici celles échangées avec les établissements d'enseignement primaire, secondaire et supérieur dont elle a la tutelle. Une source officielle riche des détails sur l'évolution des politiques éducatives, la vie des établissements et le statut des personnels enseignants, et potentiellement précieuse pour les archivistes et les historiens de l'éducation.

    Réfs.
    --------
    1. Gontard (Maurice) . - Histoire de l'Académie d'Aix de 1808 à 1939 . Aix : PUP/AMU Editions, 1987

    2. L'Académie d'Aix-Marseille : plus de 200 ans d'histoire]]>
    1939 (?)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Livret (Le) de l'étudiant d'Alger (Devient)]]> Enseignement supérieur]]> Colonies françaises]]>
    Il faut remarquer l'adaptation des enseignements dispensés à ces étudiants hors métropole, ici à Alger :

    - en droit : certificat d'études de droit musulman de la législation algérienne et des coutumes indigènes, législation algérienne et tunisienne, sans oublier le droit maritime si important au niveau du commerce colonial

    - en lettres, les étudiants peuvent suivre des cours et obtenir des diplômes dans des matières liées à l'Afrique du Nord : géographie de l'Afrique, enseignement de la langue arabe, étude des dialectes berbères et kabyles, de la littérature persane, de l'archéologie et de l'égyptologie]]>
    1886-1894]]> fre]]> Algérie. 18..]]>  - Alger ; NJ-31-SE ; 1942 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : C30_J31SE_42.
    "Dressé, héliogravé et publié par le SGA en 1927 ; Complété en 1938 ; Tirage de Mars 1942"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=79167]]>
    Enseignement supérieur]]> Colonies françaises]]>
    - en droit : certificat d'études de droit musulman de la législation algérienne et des coutumes indigènes, législation algérienne et tunisienne

    - en lettres, les étudiants peuvent suivre des cours et obtenir des diplômes dans des matières liées à l'Afrique du Nord : géographie de l'Afrique, enseignement de la langue arabe, étude des dialectes berbères et kabyles, de la littérature persane, de l'archéologie et de l'égyptologie]]>

    • Ecole de droit d'Alger
    • Ecole de médecine et de pharmacie d'Alger
    • Ecole supérieure des sciences d'Alger
    • Ecole des lettres d'Alger
    ]]>
    1884-1886]]> fre]]> Algérie. 18..]]> Colonies françaises. 18..]]> - Feuille Alger ; 5 ; 1940 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_005_940a.
    "Révisé en 1925 ; [tirage] 5-40"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32137]]>
    Cour des comptes de Provence]]> 1760-1782]]> fre]]> Provence. 17..]]> Économie]]> Histoire de la Provence]]>
    Les travaux de ce comité sont pensés comme « un laboratoire adapté aux circonstances actuelles, qui ne survivrait pas à la tragédie au milieu de laquelle nous vivons. » Il s’agit de réagir à « l’effarement » de l’ensemble de la société dans le contexte de la Première Guerre Mondiale, afin de mettre en place des mesures permettant de « faire face à toutes les nécessités de la situation ». Le comité doit donner son avis et son appui éventuel à toute décision intéressant la vie économique du pays. Il produit également des enquêtes concernant la vie économique de la région à destination de l’Etat.

    Source : Rapports et documents du comité consultatif d’action économique de la XVe région, 1er fascicule, janvier-avril 1916, Barlatier, 1916, p. 4-5

    Résumé Zoë Dubus

    Le 5ème fascicule (août-octobre) de 1916 (p. 256) contient un plan du port de Marseille (1913)]]>
    1916-1918]]> fre]]> France. 19..]]>
    ]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Ce recueil factice comprend primitivement neuf pièces dont deux pointées comme manquantes aujourd'hui (marquées ** dans la liste des titres). Il rassemble sept arrêts statuant sur diverses disputes entre les trois Facultés d'Aix (Théologie, Droit et Médecine) relatives au recrutement de professeurs et des qualifications requises et nous apprend qu'en 1765, les chaires de botanique et de chimie sont fusionnées.

    Deux pièces particulières de 1763 & 1765 portent sur le rétablissement de la Faculté des Arts, tombée progressivement en décadence dès le 16e siècle, alors qu'elle est bien formellement constitutive de l'Université dès sa création par Louis II comme l'atteste ses statuts fondateurs (1410).
    Aix-en-Provence au 17e siècle (Bibliothèque Méjanes)

    Malgré le poids dominant des trois autres facultés, en particulier celle de Droit, elle est rétablie une première fois au début siècle suivant (1603) mais ne survivra pas à l'arrivée des jésuites au sein même du Collège qui régit alors l'Université d'Aix.]]>
    1706-1772]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Droit coutumier]]> Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]>
    L'esplèche ou droit d'esplèche désigne la faculté qu'ont les habitants d'Arles de bûcherer et lignerer (c'est-à-dire faire du bois de chauffage) et de mener paître leurs bestiaux dans la Crau d'Arles, à partir de la mi-Carême jusqu'à la Saint-Michel (29 septembre). La forme primitive de ce mot paraît avoir été l'explèche ; on le fait dériver du bas-latin expletum ou explectum, qui signifie revenu, avantage, profit, L'esplèche porte, en effet, sur les seuls produits utiles de la Crau inculte : la pâture naturelle et le bois. Il est constant par l'usage, que la culture réelle affranchit de la servitude, c'est-à-dire que tant qu'une terre est complantée ou couverte d'une récolte sur pied, on ne peut y introduire le bétail étranger.

    La commune est propriétaire de l'Esplèche ; le droit d'esplèche est un bien communal et la commune a sur lui tous les droits qu'elle a sur ses autres communaux : elle peut donc en disposer souverainement dans la limite de son titre. Aussi, la commune intervient-elle au profit des habitants chaque fois que le droit d'esplèche est contesté. Un jugement du tribunal de Tarascon du 17 mai 1854 pose en principe que la commune a le droit et l'obligation d'intervenir dans tous les procès où l'existence de ce droit est en cause.

    Les sieurs Lurin et consorts, propriétaires, ont refusé à divers propriétaires de troupeaux d'user du droit d'esplèche. Aussi, « sur la réclamation des plaignants, la Ville a été obligée d'intervenir et s'est vue forcée d'assigner lesdits Lurin et consorts devant le Tribunal civil de Tarascon pour qu'il leur fût fait défense d'apporter aucun trouble, aucun empêchement à l'exercice d'une servitude légale, à laquelle ils avaient d'ailleurs toujours été soumis », observe le Conseil municipal. Dans un jugement du 25 mai, le Tribunal de première instance de Tarascon, nonobstant une jurisprudence constante, repoussait pourtant la demande de la Commune et la condamnait.

    Le maire d'Arles, Laugier de Chartrouse, propose de faire appel de la décision du Tribunal devant la Cour impériale. Autorisation de soutenir cet appel lui est accordée par arrêté du Conseil de Préfecture du 20 décembre 1855.

    Source : Le droit d'esplèche dans le Crau d'Arles – Thèse pour le doctorat, par Paul Fassin, avocat à la Cour d'appel, 1898, RES AIX T 202
    ]]>
    1856]]> fre]]> France. 18..]]> Appel devant la Cour impériale d'Aix, du jugement rendu le 25 mai 1855 par le Tribunal civil de Tarascon, dans l'instance entre la Commune d'Arles et les sieurs Lurin et consorts : droit d'esplèche
    - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408

    ]]>