Éducation]]> Enseignement supérieur]]> Économie coloniale]]> Exposition coloniale de Marseille, 1906 ; 10 (Appartient à la collection)

Qu'est-ce qui différencie la colonisation des siècles passés (16e-18e siècles) de la colonisation moderne (19e-20e siècles) ? Une seule chose : l'enseignement colonial, seul garant d'une colonisation rationnelle et humaine. Et pas seulement celui très spécialisé et professionnel proposé aux futurs colons : non, celui très général destiné au plus grand nombre, celui qui va de l'école primaire à l'enseignement supérieur, celui qui éduque la jeunesse, celui qui montre ce que sont réellement les colonies, celui qui explique comment produire, exploiter et profiter plus intelligemment, davantage et mieux ce que l'outre-mer peut apporter, au profit de tous.

Le directeur du Musée colonial, E. Heckel, ne s'encombre pas de périphrases édulcorées : "Puisque l'éducation nationale actuelle va tout à fait à l'encontre de la colonisation, nous devons, sans hésiter, y apporter les réformes nécessaires. Sapons les vieux préjugés qui éloignent tant de jeunes gens des carrières utiles (commerce, industrie, colonies) pour les lancer à la poursuite énervante des fonctions administratives !".

Les nouveaux locaux de l'Institut Colonial (5, rue de Noailles - Marseille, 1907)

Pour y parvenir, un seul remède : la science, qui a pour but de faire connaître l'histoire, la géographie, l'agriculture, le commerce et l'industrie des pays d'outre-mer. Et pour réussir, une seule méthode : revoir l'organisation et le contenu de ces enseignements si indispensables aux nations colonisatrices et s'appuyer sur les outils, les lieux et les institutions qui ne manquent pas : les écoles, les musées de l'éducation nationale, les musées d'histoire naturelle et, bien sûr, les musées coloniaux qui ont fleuri dans toute la métropole : Marseille, Nancy, Lyon, Bordeaux, Nantes, ...

Le détail des cours donnés par ces instituts nous indique qu'E. Heckel se tient bien informé de l'offre existante et pas seulement en France : davantage sources d'inspiration que sources d'inquiétude, les formations à l'étranger sont moins des concurrences menaçantes que des expériences intéressantes : Angleterre, Allemagne, Belgique, Anvers, Congo, Vilvorde, Mons, Hollande, Haarlem, Italie, Naples, San-Demetrio Corona, Turin, Florence, Russie, Portugal, Espagne. L'enseignement colonial, une idée pas toujours partagée, mais qui s'impose à tous les pays colonisateurs...

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1907]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
colonial de Marseille 1895-1910 1895-1923)]]> Économie coloniale]]> Éducation]]> Enseignement supérieur]]> Interventions et rôles divers, organismes fonctionnant avec le concours de la Chambre, Institut Colonial de Marseille, cours coloniaux, Musée et Institut colonial de Marseille, 1895-1937, 103 pièces".

Ce dossier contient aujourd'hui 96 pièces, en majorité des correspondances manuscrites, complétées de quelques documents dactylographiés ou imprimés, datées de 1895 à 1923. Les 4 pièces finales, publiées entre 1925 et 1937, sont de simples coupures de presse ajoutées postérieurement. Pour davantage de clarté bibliographique et souligner la spécificité de ce dossier, d'autres étant plus généralistes, nous l'avons intitulé : "Cours coloniaux du Musée et de l'Institut colonial de Marseille : correspondances manuscrites échangées entre 1895 et 1923. Archives de la Chambre de Commerce et d'industrie de Marseille".

Projet de création de l'Institut colonial de Marseille (courrier daté du 23 sept. 1895)

De 1895 à 1916, Edouard Heckel est le principal auteur de ces échanges épistolaires : la réponse du Ministre des colonies de l'époque au Président de la Chambre de commerce est l'un des plus anciens écrits qui atteste de l'intention de créer un Institut de recherches coloniales et d'un Musée colonial commercial à Marseille en 1895. E. Heckel, alors professeur de botanique à la Faculté des sciences, dirige également l'Institut botanico-géologique colonial de Marseille. Peu après la demande de financement de ces deux structures (1896), il sollicite à nouveau la Chambre de commerce pour financer un cours d'Histoire des produits naturels coloniaux qui sera assuré par H. Jumelle, son assistant, également professeur de botanique (1897). Nous en connaissons le programme détaillé qui porte, notamment, sur les matières grasses, les essences, les gommes, les résines, les vernis, les caoutchoucs, les matières colorantes, le bois, les matières alimentaires, les cannes à sucre, le café, le cacao, les fruits, les produits utiles en pharmacie et en médecine, les roches, les minéraux...

Les cours coloniaux sont nés et ne cesseront plus d'être une des missions majeures du Musée colonial et l'objet d'une recherche de financement permanente. Ils débordent rapidement de leur périmètre initial qui devient si vaste qu'il est urgent de recruter des professeurs compétents pour traiter les matières premières selon leur nature (végétale, animale et minérale). Ils s'étendent aussi aux questions médicales (pathologies exotiques), géographiques (climats), économiques (commerce et exportation), législatives (histoire de la colonisation - Paul Masson), juridiques (aspects réglementaires, tarifs douaniers...).

En 1899, la mairie de Marseille s'implique aussi dans leur financement (inaugurant une configuration de subventions plus complexe que celle de Lyon ou de Nantes) rejoignant l'université "Le conseil de l'université est prêt à étudier, de concert avec la Chambre de Commerce de Marseille, les moyens de s'associer, dans la mesure possible, au projet relatif à la création d'un enseignement supérieur colonial à Marseille". Créé en 1900, cet enseignement fera appel à des enseignants des diverses disciplines (les juristes et économistes d'Aix, comme H. Babled, un cours sur les exportations de Marseille par un avocat, ...) et, après, le succès de l'Exposition de 1906, aboutira à la délivrance de diplômes d'études coloniales. En 1907, à la demande d'E. Heckel, les cours sont déplacés du Palais de la Bourse dans les nouveaux locaux de l'Institut plus adaptés (au 5, rue Noailles).

Salle des cours coloniaux, 5 rue Noailles (Marseille, 1907)

Peu après une période de turbulences en 1914 où la suppression de l'enseignement colonial est évoquée, la disparition en 1916 du fondateur de l'Institut et du Musée colonial ne va pas entraîner la fin des cours mais aura une toute autre conséquence : l'Université d'Aix-Marseille réclame et obtient le transfert pur et simple du Musée dans la toute nouvelle Faculté des Sciences.

Annonce du décès d'Edouard Heckel, le 22 janvier 1916

Ce déplacement conforte la place centrale accordée aux matières premières qui deviennent autant de thématiques de revues spécialisées que publiera le Musée colonial : le Bulletin des céréales et plantes à fécule (1914-), le Bulletin des matières grasses (1914-), le Bulletin des caoutchoucs (1921-), en essayant de ne pas l'enfermer dans la seule sphère du scientifique et technique : mais l'intégration d'un cours de langue arabe en 1918 ne durera que deux ans.

Pendant près d'un demi-siècle, les cours coloniaux formeront la pointe d'une pyramide où quatre institutions, un musée, une université, une chambre de commerce et une ville, s'uniront dans l'aventure d'une formation professionnelle assez inédite.

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>
1895-1937]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Législation & réglementation]]> Économie]]>
Mention manuscrite en dernière page : du 13 août 1751, Lettres patentes concernant la Chambre de Commerce, enregistrée le 3 sept. an 1751.

Après avoir pris connaissance de l'état du commerce à Marseille, Louis XV décide de modifier la composition de sa Chambre de commerce : jusqu'à cette date, elle était administrée par 4 députés, 8 conseillers et les 4 échevins de la ville, soit 16 membres au total. L'arrêt de 1751 ne modifie pas le nombre de conseillers et d'echevins (officiers de la ville choisis parmi les représentants de la bourgeoisie) mais triple celui de députés : ils seront désormais 12, pour une durée de 6 ans chacun. Pour assurer une certaine continuité dans la gestion des dossiers, les députés seront renouvelés par 2 tous les ans (soit un renouvellement complet sur un cycle de 6 ans).

Sans que cela ne soit jamais dit, cette nouvelle assemblée instaure une stricte parité entre les conseillers et échevins d'une part, et les députés, d'autre part. Cet ajustement arithmétique, en apparence anondin, est une décision très politique de la part de Louis XV :

- depuis le 17e siècle, le pouvoir royal considère Marseille comme une place commerciale essentielle pour la bonne santé économique du pays
- à la fin de la Grande peste de 1720 qui a paralysé la ville, Louis XV avait imposé des mesures radicales pour accélérer la réouverture de ses magasins et la reprise du commerce (1)
- en un siècle, la constitution de la Chambre de commerce aura été remaniée pas moins de 4 fois (1650, 1660, 1717, et enfin 1751), traduisant la difficile recherche d'un équilibre entre ses représentants face à l'évolution de l'activité commerciale, notamment d'ordre maritime
- les députés représentent uniquement les négociants et ne sont donc pas l'émanation directe du milieu politique local dont le goût pour certaines formes de liberté est bien connu du pouvoir central.

L'agrandissement de Marseille au cours des 17e et 18e siècles (carte de 1743)

Dans son analyse de l'évolution urbaine de la ville au cours des 17e et 18e siècles, J. Puget décortique les jeux de pouvoir entre les élites politiques et commerçantes, leur soutien ou leur réverve à une extension ambitieuse des quartiers marchands et leur influence en matière de "fabrique urbaine" : "Depuis 1599, Marseille est dotée d’une Chambre de Commerce dont l’objet principal est de défendre l’intérêt des négociants et de leur activité. L’institution prend un essor tel que les sources administratives évoquent progressivement le gouvernement de la ville et celui du Commerce de manière séparée, soulignant l’existence de deux administrations distinctes, voire concurrentes" (1).

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1. Acte declaratif de l'etat present de la santé de la ville de Marseille, & de la désinfection generale qui y a été faite par ordre du Roy (1723) - Odyssée
2. Julien Puget - Les négociants marseillais et la fabrique urbaine, entre désintérêt immobilier et implication politique (1666-1789) - OpendEdition Journals]]>
1751]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Droit rural]]> Agriculture]]>
Avertissement : les anciennes thèses dactylographiées déposées au cours des années 1940 et 1950 font l'objet d'un programme particulier de numérisation et de valorisation en raison de leur valeur scientifique, de leur fragilité matérielle (papier et encre très dégradés) et de leur rareté (mémoire déposé à la bibliothèque de l'université en un seul exemplaire). L'autorisation de diffusion de cette thèse a été accordée par l'auteur ou par ses ayants droit.


Frappes inégales et diffusion de l'encre, facteurs d'effacement et de dilution des caractères (certains rétracés à la main)

En 1942 et 1943, trois lois relatives au fermage sont promulguées : lois importantes car elles instituent, en autres dispositions, la notion de plus-value en faveur des fermiers et la stabilisation des baux à ferme. A la chute du régime de Vichy en 1944, ces lois sont partiellement abrogées, puis modifiées, et enfin rétablies en 1945. Le doctorant Doucède, inquiet de se voir privé de son son sujet de thèse, peut poursuivre, rassuré, ses travaux.

Son historique du fermage très détaillé nous apprend qu'il n'a cessé d'évoluer depuis l'Antiquité mais qu'à partir des années 1860, il n'est plus en adéquation avec les techniques agricoles modernes et leur évolution permanente (mécanisation, industrialisation, méthodes intensives) qui exigent d'avantage de capitaux. Un nouveau statut juridique était nécessaire pour permettre à la fois d'investir dans de l'outillage conçu pour de grandes surfaces et obtenir une garantie de pouvoir le rentabiliser sans s'endetter lourdement et pour une longue durée dans le foncier.

Répartition géographique du fermage (France 1929)

A l'époque de la rédaction de cette thèse, la répartition géographique du fermage montre que dans les années 1930, ce type de bail était déjà plus facilement adopté dans les régions agricoles riches, comme celles de la moité nord du pays qui pratiquent des cultures plus intensives, notamment céréalières, que dans la moitié sud.

Une étude statistique citée dans un rapport de l'Assemblé Nationale de 2010 (2) révèle la récente généralisation de la location des terrres agricoles exploitées en France (plus des trois-quarts des exploitations) déclinée sur 8 types de baux ruraux, en particulier le fermage à long terme.

Surfaces agricoles en location (France 2010)

Et de conclure que cette pratique dévenue majoritaire n'est pas le signe de l'inaccessibilté du foncier mais au contraire que "La hausse constante de la part des terres agricoles en location depuis les années 1980 est un phénomène qui constitue davantage la marque d’une réussite que d’un échec de la politique foncière dans la mesure où son objectif premier n’est pas tant de favoriser l’accès à la propriété foncière aux exploitants agricole (sic) que de leur assurer la stabilité nécessaire à leur modernisation et à l’accroissement de leur productivité".

Les agriculteurs partagent-ils tous cet enthousiasme ? On pourrait en douter et se demander si intensité capitalistique et taux d'endettement ne sont pas les deux faces d'un certain type d'agriculture qui s'est progressivement imposé au cours de la seconde moité du 20e siècle. Comme le souligne Michel Auzet "L’agriculture est devenue en France une industrie lourde qui nécessite beaucoup de moyens de production (foncier, machines, bâtiments). Les exploitants agricoles sont à la tête d’entreprises avec des actifs souvent imposants et ils font souvent le choix de réinvestir plutôt que de tirer un revenu plus élevé" (3) alors que l'objectif de la Politique agricole Commune (PAC) était d'élever le revenu moyen des agriculteurs au même niveau que celui des ouvriers et des employés. Aujourd'hui, plus d'un tiers des très grandes exploitations ont les taux d'endettement les plus élevés..

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1. Fermage - Wikipédia
2. Rapport d'information sur le régime juridique des baux ruraux n° 3233 du 22 juillet 2010, Assemblée Nationale
3. Michel Auzet - L'évolution du revenu des agriculteurs (publié le 23 Février 2021) - The Other Economy]]>
1946]]> fre]]>
Archéologie]]> Antiquité]]> Paris, le 15 septembre 1910".

Au cours des dernières années, les archéologues n'ont pas chômé et poursuivent le déblaiement du site : il y a maintenant plus de 50 lieux à visiter dans un ordre recommandé, en commençant par l'Hôtel et le marché arabe. Dans son exposé général de 1910, A. Ballu rappelle les problèmes d'approvisionnement en eau et souligne le progrès apporté en 1900 par la pose de conduites en fonte pour l'amener sur le site.

Une fontaine très occidentale installée sur le site de Timgad (1911)

L'arrivée de l'eau a permis l'installation d'une fontaine à l'usage de tous (autochtones et équipes du Service d'archéologie) : un progrès incontestable magnifié par la réplique de très bon goût du Manneken-Piss de Bruxelles. La population locale a sûrement apprécié cet extrême raffinement occidental. L'occasion de se souvenir que les Romains étaient très soucieux de l'hygiène individuelle et collective et que les latrines publiques témoignent de leur très grande maîtrise technique des questions hydrauliques : un ingénieux réseau de caniveaux périphériques assurait l'évacuation permanente des déchets vers un égout principal, ce qui fera dire à A. Ballu que "Comme on le voit, c'est le système du tout à l'égout dont, à notre époque, on a la prétention de s'attribuer l'invention".

Les latrines publiques (Timgad, 1911)

Et comme un bienfait ne vient jamais seul, un hôtel-restaurant a pu être construit pour le plus grand confort des voyageurs qui voudraient séjourner quelques jours près du site.

Le marché arabe à Timgad (1910)

Chemin faisant, l'hôtelier loue aux indigènes des magasins, rendant d'autant plus prospère le marché arabe local.

Diane surprise au bain par Actéon, petit-fils d'Apollon (Timgad, 1911)

Toujours très riche en photographies, comme cette très belle mosaïque de Diane, le rapport de 1910,  reprend en très grande partie, parfois intégralement, le document de 1903 (également sans table des illustrations) : la présentation en planches hors texte et en pleine page des illustrations, souvent limitées jusque-là à des vignettes de taille réduite, donne l'apparence d'un texte plus substantiellement enrichi.

Si Albert Ballu est soucieux de documenter son bilan annuel, il n'oublie pas de promouvoir l'avancée des fouilles sous son nom dans un ouvrage parallèle : "Les ruines de Timgad, sept années de découvertes, ouvrage illustré de 25 planches hors texte dont 3 en couleurs et de 18 plans".

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence) ]]>
1911]]> fre]]> Algérie. 19..]]> Thamugadi (ville ancienne). 19..]]> - Feuille Batna ; 27 ; 1894 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_027_894a.
"Dressé, gravé et publié (1891) ; 12094 [pour 12 1894]"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32460]]>
Archéologie]]> Antiquité]]> Paris, le 1er mars 1903"

Fondée par l'empereur romain Trajan en 100, l'ancienne colonie de l'Afrique romaine est une véritable ville qui propose à ses citoyens romains ses temples, ses thermes, son forum et son théâtre. Ses monuments les plus importants sont repérés en 1765 et leur description détaillée, publiée dans la Revue africaine en 1875 (1), décide le Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts français à lancer leurs fouilles. Dans la foulée, le Ministère crée le poste d'architecte en chef des monuments historiques d'Algérie et le confie à l'architecte français Albert Ballu (2), chargé de gérer le Service des monuments historiques de cette colonie française et de s'occuper des chantiers de fouille qui s'ouvrent dans plusieurs régions d'Algérie (3).

Albert Ballu, architecte en chef des monuments historiques d'Algérie (1849-1939)

Chaque année, l'architecte en fait une tournée d'inspection, tournée qui donne lieu à un rapport adressé au Ministère de l'Instruction publique et au gouverneur général à Alger. Albert Ballu prend le parti d'enrichir son rapport de nombreuses illustrations, comme celui de 1903 présenté ici, ce qui n'est pas toujours le cas des rapports autant scientifiques qu'administratifs (le service montre les progrès accomplis sur le plan archéologique mais rend aussi des comptes sur son activité).

Les ruines de Timgad (Thamugadi), un vaste site de plus de 90 hectares (1903)

Les photographies de type panoramique permettent de saisir l'étendue du site : d'une superficie de 12 hectares du 1er siècle (limites de son mur d'enceinte), il s'étendra sur plus de 60 hectares au 3ème siècle. La ville florissante est alors entourée d'exploitations agricoles, en particulier des oliveraies, qui ne manquent pas d'eau.

Le très majestueux Arc de Trajan (Timgad, 1903)

La notoriété du site n'est pas due qu'aux seuls monuments : quantité d'autres vestiges sont mis au jour (statuaire, fresques, poteries...).

Têtes à deux faces (Timgad, 1903)

Son déclin, engendré par les conflits religieux et territoriaux récurrents, aboutira à sa ruine à la fin du 7e siècle et à son abandon complet à partir du 8e siècle. Son ensevelissement progressif (au 18e siècle, n'émergent que le sommet des monuments les plus hauts comme l'imposant arc de Trajan, édifice le mieux conservé du site) la préservera des dégradations du temps et des pillages et son bon état général de conservation explique l'enthousiame des archéologues qui ont à cœur de sortir de l'oubli ces vestiges.

Publicité qui dépasse la seule communauté des archéologues : la toute première phrase de l'aperçu historique par lequel débute l'ouvrage rappelle que :  "Parmi les promeneurs qui, chaque année, font leur tour d 'Algérie, bien peu négligent de visiter les restes antiques que la civilisation romaine a laissés au pied de l'Aurès". Est-ce en pensant à eux qu'il a pris soin d'intitulé son rapport "Guide illustré de Timgad" ?

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
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1. Albert Ballu (1849-1939) - Wikipédia
2. Revue africaine - Wikipédia
3. Timgad - Wikipédia]]>
1903]]> fre]]> Tunisie. 19..]]> Thamugadi (ville ancienne). 19..]]> - Feuille Batna ; 27 ; 1894 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_027_894a.
"Dressé, gravé et publié (1891) ; 12094 [pour 12 1894]"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32460]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
En avant-titre : Exposition coloniale de Marseille, 1906. - Contient 22 planches, 5 cartographiques intégrées dans le texte et 17 de photographies en feuilles intercalées (Notes)

L'engouement pour l'empire colonial a généré toute une littérature offrant de très nombreux bilans sur l'état de chaque colonie : le parti pris des auteurs, sollicités par la Commission des Publications et Notices associée à l'Exposition Coloniale de 1906, a été de se limiter aux seules données (quantitatives et qualitatives) et aux seuls documents photographiques que les Sociétés réellement en activité ont bien voulu leur adresser. L'occasion de montrer et de comprendre l'énorme appétit de la France pour les matières premières minérales qui lui manquent tant, à une époque où elle n'a pas encore mesuré le potentiel de l'Afrique occidentalle et équatoriale.

Ain-Zeft - forages pétroliers (Algérie, 1907)

L'Algérie regorge de matières premières stratégiques : plomb, zinc, cuivre, mercure, antimoine, sans oublier les combustibles minéraux, comme le pétrole que les technologies d'extraction permettent d'exploiter assez facilement.

Mine de phosphate à Gafsa (Tunisie, 1907)

Le sous-sol tunisien est généreux en fer mais "offre" aussi à la métropole de très intéressants gisements de phosphate et de sel.

Lavage de l'or à Bernandramo (Madagascar, 1907)

Les besoins sont immenses et variés et ne se limitent pas aux industries de base : Madagascar est exploitée pour ses pierres précieuses et par les orpailleurs aux méthodes très artisanales, faute de pouvoir utiliser des machines modernes.

La cimenterie d'Haiphong (Indo-Chine, 1907)

L'éloignement géographique des territoires les plus lointains ne leur permet pas d'échapper à la boulimie française : en Indo-Chine s'ouvrent de très importantes mines de charbon et d'imposantes exploitations de chaux et de ciments. Le Tonkin n'est pas avare en tungstène et en étain, facilement exportable en Chine. La Nouvelle-Calédonie est à son tour convoitée pour ses ressources en fer mais ses promesses en chrome, nickel et cobalt sont mal encore mal connues, les exposants calédoniens, comme leurs collègues guyanais, ne sont pas venus suffisamment nombreux à l'Exposition de Marseille.

Cet instantané très illustré (22 planches présentant une centaine de photographies) est l'exemple instructif d'une nouvelle cartographie mondiale du début du 20e siècle de l'exploitation des ressources minières et énergétiques qui n'aura de cesse de d'augmenter sa productivité et de s'étendre à tous les territoires, tant terrestres que marins, qui recèlent des matières valorisables (nickel, gaz, bauxite, uranium, terres rares...)]]>
1907]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Algérie. 19..]]> Congo (France; 1903-1958)]]> Guyane française. 19..]]> Indochine. 19..]]> Madagascar. 19..]]> Nouvelle-Calédonie. 19..]]> Tunisie. 19..]]>
Économie]]> Commerce maritime]]> Quand un pays entre en guerre, sa vie économique et sa vie sociale sont profondément bouleversées : même éloignée des tranchées et des combats qui ravagent le Nord et l'Est du pays, Marseille n'échappe pas à la transformation forcée de tous les secteurs qui assurent la vie quotidienne de la population ou qui participent activement à l'effort de guerre ou le subissent : le ravitaillement en denrées alimentaires et en énergie des civils, les transports pour les acheminer, l'impôt sur les bénéfices de guerre et les diverses taxes pour la financer, la monnaie, les  emprunts et la fiscalité, etc. deviennent des questions centrales.

Le port de la Joliette (vers 1910-1930 ?)

Compte tenu de son activité portuaire, les questions du transport maritime prennent une importance toute particulière : assurances contre les risques de guerre, réquisitions de la flotte, confiscations maritimes, agrandissement des bassins, liaison ferroviaire et liaison avec le Rhône... Un travail de dépouillement et la synthèse de près de 5 000 pages de comptes rendus et de procès-verbaux commandités pour un simple exposé destiné au renouvellement de la Chambre.]]>
1919]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Archéologie]]> Antiquité]]>

Cherchel, situé à une centaine de km à l'Ouest d'Alger dans la région administrative de Tipaza, est un site archéologique majeur de l'Algérie et fait l'objet de nombreux rapports : celui de 1903 rédigé par Victor Waille, historien, archéologue, professeur à l'École supérieure des lettres d'Alger et président de la Société historique algérienne, s'ajoute à ceux publiés très régulièrement dans la série "Rapport sur les travaux de fouilles opérés en 19.. par le Service des monuments historiques en Algérie" et dans d'autres monographies.

Chasse au lion et au cerf - mosaïque de Cherchel (ancienne propriété Nicolas, fouilles 1902-1903)

Le site romain ne contient pas seulement des monuments et de magnifiques mosaïques, certaines assez bien conservées, mais également de très nombreuses poteries romaines : c'est pourquoi Victor Waille évoque, en dehors des travaux de fouilles, les aménagements apportés au musée de Cherchel comme la construction de vitrines pour abriter les lampes et les vases qui viennent d'être exhumés.

Poteries, plats et fioles à parfums romaines de Cherchel (fouilles de 1902-1903)

Les mêmes mesures de préservation sont prises à l'égard de monuments déjà déblayés, par ex. comme la pose de grilles métalliques autour des Thermes. Conscient que la colonisation, parce que plus systématique et scientifique (excavation des fondations, par ex.) peut causer plus de dommage encore que le simple vandalisme, V. Waille rappelle que la mort alimente la vie et que les matériaux du passé servent aux constructions du présent : que peut-on reprocher réellement aux pilleurs illettrés quand on songe que Michel-Ange n'hésitait pas à prendre des pierres au théâtre de Marcellus, et même au Colisée, pour construire le Palais Farnèse (résidence de l'Ambassadeur de France à Rome) ? C'est pourquoi, lui, archéologue (il s'adresse à la plus haute autorité administrative de l'Algérie, représentant l'Etat français...), s'applique depuis plus de 15 ans, à faire entrer dans les collections publiques, le plus possible de statues, d'objets d'art et d'inscriptions utiles à l'histoire du pays.]]>
1902-1905]]>
57 + 60 + 68 + 54]]>
fre]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Miliana - Cherchel ; 4 et 13 ; 1958 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_013a_958.
"Révision de 1914 ; Complété en 1924 ; [tirage] 4-58"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32629]]>
]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
Si ce document s'attarde sur le développement des deux principales colonies françaises, l'Algérie et la Tunisie, sa très longue introduction consacrée à la colonisation française au début du 20e siècle en propose un bilan des plus intéressants et non dénué de recul.

Le 19e siècle s'achève sur l'émergence d'un nouveau regard politique plus critique sur la colonisation française : des théories nouvelles analysent les limites des colonies de peuplement (celles d'Afrique du Nord, par ex.) dans leur volonté d'organiser à l'européenne la société civile et d'imposer de nouveaux modes de production qui excluent les populations indigènes. Ces théories ne sont pas étrangères à la prise de conscience qu'un modèle qui se prive des connaissances et du savoir-faire des populations locales et qui bouleverse sans ménagement les cultures traditionnelles risque d'être difficilement reproductible dans les nouveaux territoires que la France convoite et possiblement contre-productif, notamment dans le domaine agricole.

Cette prise de conscience ne se réduit pas au constat cynique que l'asservissement brutal n'assure pas toujours la plus forte productivité : un territoire colonisé, ce n'est pas seulement des matières premières à volonté et de la main d'œuvre peu coûteuse. Elle se double de la prise en compte des souhaits d'émancipation plus ou moins exprimés par les populations locales. Il s'agit là d'un tournant majeur, exposé à plusieurs reprises dans les discours et les débats qui auront lieu au cours de l'Exposition : la France doit adopter une approche plus humanitaire de ses colonies et encourager une attitude de bienveillance. Si la mission civilisatrice de la France est de plus en plus évoquée, en toute sincérité chez certains humanistes, comme simple alibi pour les chantres de la supériorité de la civilisation occidentale chez d'autres, l'introduction prône une véritable politique d'association des populations indigènes au niveau de l'administration (cet aspect s'accentuera après l'engagement des troupes coloniales dans la Guerre 1914-1918).

L'auteur ne peut cependant occulter l'objectif principal de l'Exposition de 1906 : la promotion de l'Empire colonial au niveau économique et commercial et le rôle de la métropole dans le développement de ses colonies. A noter, en plus des données statistiques classiques de la production minière, industrielle et agricole et de l'état des infrastructures (réseau routier et ferré, par ex.), de nouvelles considération comme le réseau des écoles.

Les lignes télégraphiques, indicateur dès la fin du 19e siècle d'un certain niveau de développement (Colonies françaises -1898-1904)

Si la métropole attache tant d'importance au développement de ses colonies, c'est qu'elle prend conscience que ses territoires d'outre-mer ne sont pas seulement des réservoirs de richesses plus ou moins dociles mais aussi un espoir de nouveaux débouchés dans un monde qui s'annonce de plus en plus concurrentiel. 

Importations et exportations dans le commerce colonial (Colonies françaises, 1895-1904)

Quant au progrès apporté par les colons au cours des années 1900-1905 et annoncé dans le sous-titre, bien des autochtones ont dû penser que les bonnes intentions des uns peuvent devenir un enfer pour les autres...

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1906]]> fre]]> Algérie. 19..]]> Tunisie. 19..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Commerce maritime]]> Économie coloniale]]>
Utilisables dès 1847 (1), les infrastructures de la Joliette ne seront achevées qu'en 1853 et le port du Frioul est lui aussi agrandi. L'extension du port se poursuit avec la construction des bassins du Lazaret en et d'Arenc en 8u bassin Napoléon en 1859 (2).

Si Sébastien Berteaut rappelle l'importance du port de Marseille dans l'économie locale, il ne manque pas d'insister sur son poids dans la prospérité nationale, ce qui justifie la nécessité d'améliorer toutes les infrastructures amont et aval indispensables à l'activité portuaire : avant-port, sécurité, docks, bourse de commerce, franchise, liaison avec le Rhône, ligne de chemin de fer avec le nord...

Le Vieux-Port de Marseille, tirage stéréoscopique daté entre 1866 et 1870 (3)

Particulièrement bien informé, il ne limite pas son étude au cadre régional et aborde toutes les questions du commerce extérieur tant colonial (Algérie, Afrique de l'Ouest, Guyane) qu'international (Chine, Belgique, Turquie). En insistant sur les denrées les plus stratégiques de l'époque (sucres, céréales, oléagineux, sels), il montre sa bonne connaissance de la flotte marchande mondiale, de ses paramètres économiques et de ses dimensions concurrentielles : avec une flotte moitié moindre (600 000 tonneaux ~2,83 m²) de celle des Etats-Unis (1 200 000 tx) et qui n'atteint pas même le quart de celle de l'Angleterre (2 500 000 tx), le coût du fret français est structurellement plus élevé que ses deux rivaux déjà désignés, un désavantage compétitif que la France mettra plus d'un siècle et demi à surmonter...

Confiant dans la navigation à vapeur encore émergente en 1843 (à l'aube de cette technique, la propulsion à vapeur exigeait un volume de charbon tel qu'il prenait davantage de place dans les soutes que les marchandises à transporter !), l'auteur conclut sur un espoir né à la fin du 18e siècle : "Les produits de l'Inde prendront un jour la voie de Suez".... Un projet qui bouleversera le destin de Marseille.

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1. Chronologie de Marseille - Wikioédia
2. Le Grand port maritime de Marseille - Wikipédia
3. Le port de Marseille entre 1850 et 1914, témoignages d’un temps révolu - Le Stéréopôle, l'univers des images stéréoscopiques

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1845]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Droit international]]> Successions et héritages]]>
Les (somptueux) bureaux de la Compagnie du Canal de Suez (Port-Saïd Egypte)

Les plaidoiries très documentées de l'avocat de la Cie du Canal Suez ne laissent passer aucune erreur ni approximation, et pour cause : elles exploitent toutes les pièces produites par l'instruction de 1901 déclenchée par la plainte de Mme de Negrelli et qui prouvent, par ex., que Thouvenel et Walesky, à l'époque, tous deux diplomates et impliqués dans le projet en tant qu'ambassadeurs et ministres des affaires étrangères, avaient bien été informés du nombre de parts qui leur avait proposé mais avaient à l'époque décliné cette offre.

Édouard Thouvenel, diplomate et Ministre des Affaires étrangères français de 1860 à 1862 (1818-1868)


Le comte Alexandre Walewski, Ministre des affaires étrangères français de 1855 à 1860 (1810-1868)

Me Bonnet admet cependant certaines irrégularités dans l'attribution des parts de fondateurs, en particulier celles accordées entre 1861 et 1869 par F. de Lesseps lui-même (celles des deux diplomates, par ex.) sans l'assentiment formel du Vice-Roi d'Egypte, pourtant expressément requis. L'avocat, sûr d'avoir démonté l'argumentaire de ses trois adversaires, n'hésite pas à réclamer des dommages et intérêts à Calmels en précisant, très magnanime, qu'ils sont infiniment plus modérés que les dommages réels subis par F. de Lesseps et la Cie maritime.

En concluant sur le caractère irrecevable et infondé des trois plaintes, le Substitut reprend les termes de la plaidoirie, accuse Calmels d'avoir entraîné les héritiers des deux autres familles dans cette action en justice et défend l'honneur des deux diplomates qui ont refusé, pour des raisons de haute moralité, les parts de fondateurs qu'on leur proposait : un homme politique n'a pas à être payé de ses services et un homme public n'a pas à percevoir une quelconque rémunération de particuliers qui ont profité de la situation. Un salutaire rappel anticorruption qui évite au procès de sombrer dans une sordide affaire d'actionnaires en mal de juteux dividendes...

1. Édouard Thouvenel - Wikipédia
2. Alexandre Colonna Walewski - Wikipédia

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1913]]> fre]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 19..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
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Droit international]]> Successions et héritages]]> er octobre 1858, les travaux de percement du futur Canal de Suez n'ont pas encore commencé alors qu'il en est l'un des tout premiers concepteurs. Membre de la Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez, il envoie en 1846 des ingénieurs effectuer les premiers relevés qui lui serviront à élaborer les ébauches du projet. En 1857, il est nommé inspecteur général de tous les canaux égyptiens par le vice-roi égyptien Saïd Pacha (1).

Alois Negrelli (1799-1858)

Plusieurs années plus tard, les héritiers de L. Negrelli découvrent une correspondance restée jusque-là ignorée (2) qui les motivent à formuler une demande contre F. de Lesseps et la Compagnie du Canal de Suez pour obtenir des indemnités d'honoraires et des parts de fondateur en plus de ce qui avait été attribué à sa veuve et héritiers mineurs (3).

Le 8 mars 1894, le Tribunal civil de la Seine leur donne raison (4) et condamne solidairement F. de Lesseps et la Cie Universelle Maritime du Canal de Suez à verser aux héritiers une indemnité de 175 000 Frs et à leur remettre le titre de membre fondateur attribué le 9 août 1855 par F. de Lesseps, titre qui leur assure 1/100e des bénéfices pendant 99 ans. Dans ses attendus très détaillés, la Cour d'Appel de Paris, à l'issue de ses audiences des 6, 13, 19 et 22 mai 1896 casse la décision du Tribunal civil de la Seine sur les deux chefs (indemnités et titre) et condamne les héritiers Negrelli à leurs dépens.

Après une saga judiciaire de plus de trente ans (au cours de cette période, bien d'autres actions avec de nouvelles parties auront lieu contre la Cie du Canal de Suez et F. Lesseps), où l'authenticité de la liste des membres fondateurs et l'usage de faux sont âprement débattus, nous retrouvons les plaidoiries de l'avocat de la Compagnie du Canal de Suez dans les audiences de novembre 1905 et sa dénonciation de l'insatiable cupidité des adversaires de F. de Lesseps et la Cie du Canal de Suez. Dans son audience du 26 décembre 1905, la 1ère Chambre de la Cour d'Appel de Paris rejette une seconde fois le pourvoi des héritiers Negrelli et confirme l'arrêt du 22 mai 1896 qui les déboute (4).

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1. Alois Negrelli - Wikipédia
2. voir aussi : Jacques Canton-Debat - Un homme d'affaires lyonnais : Arlès-Dufour (1797-1872) - Thèse Univ. Lyon 2, 2000
3. Le Droit, 10 juin 1896 - Retronews : le site de la presse de la BnF
4. Les héritiers de Négrelli contre la Compagnie du Canal de Suez, Cour d'Appel de Paris, audience du 8 novembre 1905 - Revue des grands procès contemporains, 1906, pp. 29-193, Gallica
Cette audience diffusée sur Gallica présente le texte de la séance du 8 nov. 1905 et s'achève sur la promesse de publier la réponse de Me Barboux au nom de la Cie de Suez. Le document ici mis en ligne sur Odyssée est précisément cette plaidoirie.]]>
1906]]> fre]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 19..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Tous les ans, l'université d'Aix-en-Provence annonce par voie d'affichage sur un unique placard le programme des cours qui vont être dispensés pendant l'année scolaire dans ses trois facultés : la théologie, le droit avec ses différentes spécialités (jurisprudence, droit canon, droit romain et droit civil avec les maximes de droit français selon le Code de Justinien) et la médecine dans ses différentes branches (anatomie, physiologie, chirurgie, pharmacologie, botanique et chimie).

La plus ancienne affiche (connue) de l'université d'Aix : le programme des cours de 1732

Clé de voute de l'enseignement supérieur, le professeur est naturellement le dénominateur commun à toutes les affiches placardées par l'université : après son recrutement sur un poste vacant, il dispense les cours de sa spécialité et préside aux soutenances de thèses de ses étudiants qui obtiendront leurs diplômes. De 1732 à 1739, nous retrouvons les mêmes enseignements donnés par les mêmes professeurs, certains au nom prestigieux et déjà célèbres dans la ville d'Aix, par ex. :

- Jean Joseph Julien, premier professeur royal de droit en l'université d'Aix, commentateur du Code de Justinien et du droit provençal (1)
- Ventre De la Touloubre, professeur de droit à l’université d’Aix dès 1732 et qui explique Les maximes du droit français (2)
- Joseph Lieutaud, fils d'avocat au Parlement d'Aix, diplômé de son université en 1725, d'abord botaniste puis médecin (et anatomiste) et à l'Hôtel-Dieu d'Aix-en-Provence, et connu à Marseille pour le Cours qui porte son nom (3).

Jean-Joseph Julien, président du jury aux soutenances de thèse de baccalauréat et de licence (1764)

Documents rares, trois projets d'annonce de cours nous sont parvenus : ils présentent le texte exact à inscrire sur l'affiche et, dans le cartouche supérieur, ils indiquent très précisement les allégories à faire figurer : les insignes de l'université, l'image de Ste Catherine et les armes de l'Archvêque d'Aix (cf Annonces de soutenance de thèse de baccalauréat et annonces de soutenance de thèse).

Projet d'affiche des programmes de cours de 1755

L'apparente banalité de ces affiches administratives et scolaires répétitives (trop administratives pour les uns, trop scolaires pour les autres pour être considérées comme des pièces à archiver précieusement ?) explique peut-être le très faible nombre d'exemplaires qui nous sont parvenus aujourd'hui alors qu'elles étaient éditées tous les ans : l'affiche la plus récente date de 1761, soit plus de 30 ans avant la suppression des universités en 1793 par un décret de la Convention nationale (période révolutionnaire).

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1. Julien, Jean-Joseph (1704-1789) - six imprimés et manuscrits
2. Ventre de la Touloubre, Louis de (1706-1767) - trois imprimés
3. Lieutaud, Joseph (1703-1780) - un manuscrit]]>

Musarum alumnis actor universitatis Aquensis... In theologia professores... In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii... M. DCC. XXXII. [programme des cours de l'Université d'Aix en 1732]

Musarum alumnis actor universitatis Aquensis... In theologia professores... In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii… M. DCC. XXXIV. [programme des cours de l'Université d'Aix en 1734]

Studiosae juventuti actor regiae universitatis aquensis... In theologia professores regii... In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii… M. DCC. XXXV. [programme des cours de l'université d'Aix en 1735]

Studiosae juventuti actor regiae universitatis aquensis... In theologia professores regii… In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii... M. DCC. XXXVIII. [programme des cours de l'université d'Aix en 1738]

Studiosae juventuti actor regiae universitatis aquensis... In theologia professores regii... In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii… M. DCC. XXXIX. [programme des cours de l'Université d'Aix en 1739]

Ludivico XV rege christianissimo feliciter regnante. Joanne-Baptista Antonio de Brancas... Infrà scripta à professoribus regiis elucidabuntur. In theologia... In jurisprudentia… In medicina... [cours de l'Université d'Aix en 1755]

Projets d'affiches de cours : 3 pièces manuscrites

Ludovic XV regni christianissimo feliciter regnante Joanne Baptiste Antonio de Brancas D. Ludovic de La Touloubre hujusce academia Rector ad studiorum instaurationum mentis exitat … in theologia … in jurisprudentia … in medicina. [cours de l'Université d'Aix en 1755] - [projet manuscrit d'affiche]

Ludovic XV regni christianissimo feliciter regnante Joanne Baptiste Antonio de Brancas … In theologia … In jurisprudentia … In medicina. [cours de l'Université d'Aix en 1759] - [projet manuscrit d'affiche]

Ludovic XV regni christianissimo feliciter regnante Joanne Baptiste Antonio de Brancas... D.Joannes Joseph Julien hujusce academia rector … In theologia … In jurisprudentia … In medicina. [cours de l'Université d'Aix en 1761] - [projet manuscrit d'affiche]]]>
1732-1761]]> ]]> ]]>
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lat]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Si la finalité de l'université est d'enseigner les différents domaines de la connaissance, l'objectif de tout étudiant (sérieux) est d'obtenir son diplôme : une consécration obtenue à l'issue d'une cérémonie très solennelle qui se déroule dans la grande salle de l'université (in aula majori universitatis).

Annonce de soutenance d'une thèse de licence de droit canon et de droit civil (Aix-en-Provence, 1745)

Armoiries de l'université d'Aix-en-Provence (1745)

Vers le milieu du 18e siècle, les armoiries de l'université intègrent les représentations de ses fondateurs de 1409 (le pape Alexandre V et Louis II comte de Provence) ainsi que les saints patrons tels St Yves (patron des juristes), Ste Catherine d'Alexandrie (patronne des philosophes, reconnaissable à la roue de son martyre). La question n'est pas tranchée de savoir si la lettre centrale P qui surplombe l'inscription abrégée Regia universitas Aquensis (Université royale d'Aix) symbolise la Provence ou le Primicier de l'université ". On peut remarquer que contrairement à d'autres armoiries, aucune allégorie ne fait directement référence à la médecine et aux sciences (R. Burget).

Armoiries de l'université d'Aix-en-Provence (1763)

La soutenance de thèse peut avoir une autre finalité que la sanction d'un cursus d'études et constituer l'épreuve de sélection d'un candidat postulant sur un poste vacant.

La soutenance, épreuve du recrutement d'un professeur et de contrôle de ses compétences (1763)

Par leur côté un peu inclassable, ces affiches n'ont pas toujours été considérées comme des documents précieux, à l'image de cette affiche de 1762 qui a servie de brouillon pour poser quelques opérations arithmétiques,

Sur l'affiche des programmes de 1762, la vérification que (109068 x 4) + 2 = 436274

ou cette autre affiche assez dégradée (marques de pliure et traces de mouillage) alors qu'elle lui est de 20 ans postérieure.

Une affiche 1781 très marquée par les vicissitudes du temps...

Nous ne pouvons pas oublier les généreux donateurs de ces affiches comme ce don du 2 juin 1916 de M. Ferrier, un ancien bijoutier, celui du 19 janv. 1917 de M. Cyprien de Chemerilles dont nous savons seulement qu'il habite rue E. David à Aix, et cet autre de Melle Roland du 24 avr. 1917, sœur de l'aumônier du lycée d'Aix et tante de M. Dulac, prof. à la Fac. des sciences de Lyon.

A deux pas du Cours Mirabeau, l'immeuble d'un donateur de placards (18 rue Emeric David, Aix-en-Provence)

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Caroline Mienville. - Les éphémères en bibliothèque universitaire : traiter et valoriser : l'exemple du fonds de placards de positions de thèse du XVIIIe siècle de la bibliothèque universitaire de droit d'Aix-en-Provence. Master 2 Métiers des archives et des bibliothèques. Médiation, 2019-2020, consultation en ligne prévue sur Odyssée en janv. 2022]]>

Theses utriusque juris. Canonici … Civilis... D. Ignatius Elzeareus Bourges, Riansensis, J.U.B. [position de thèse de licence en droit de D. Ignace E. Bourges en 1774]

Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Hilarius Agier, doctor aggregatus. [position de thèse en droit de Joseph-Hilaire Agier, docteur agrégé en 1762]

Theses utriusque juris. Ex jure canonico.... Ex jure civili… Josephus Arnaud. [position de thèse en droit de Joseph Arnaud, docteur en 1763]

Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Natalis Bertrand. [position de thèse en droit de Natalis Bertrand, docteur en 1763]

Theses utriusque juris. Canonici... Civilis... D. Jos.-Carol. Francisc. Pisani de La Gaude, Aqui-sextiensis. [thèse de baccalauréat en droit de D. Joseph Pisani de La Gaude en 1761]

Theses utriusque juris. Canonici... Civilis... D. Nicolas Joseph- Marie Samatan massiliensis J.U.B. Praefide D. Joanne Joseph Julien Reg. Cons. [thèse de licence en droit de D. Nicolas Jos. Maria Samatan en 1763]

Quaestio theologica. Quis est Panis qui de Coelo descendit ?… praefide S.M.N. Joanne-Josepho Teissier... Petrus-Constantinus Vidaci, bastiensis, subdiaconus, diaecesis nebiensis in corsicâ. [Thèse de baccalauréat en théologie de Pierre Constantin Vidaci en 1781]

Theses utriusque juris. Canonici... Civilis... D. Josephus Berne orgonensis, J.U.B. praeside D. Carolo Patot. [Thèse de licence en droit de Joseph Berne en 1745]

Theses utriusque juris Canonici... Civilis... D. Joannes-Josephus Giraud, presbyter Thoardensis, J.U.C. praeside D. Joanne-Josepho Julien. [Thèse de baccalauréat en droit de Jean Joseph Giraud en 1781]]]>
1774-1781]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Si une université annonce qu'elle a un poste de professeur à pourvoir, rien ne sert d'avertir toute la population car très peu de personnes lettrées ont les diplômes et les compétences requises pour y prétendre : il faut en informer ses propres étudiants et le faire savoir aux autres universités, "viviers naturels" où pouraient se trouver des candidats potentiels. Au 18e siècle (avant la Révolution française), l'usage du latin prévaut toujours dans la communication acacadémique.

Vacance de chaire (Université de Dijon, 1789)

Le moyen le plus sûr, plus fiable encore que le crieur public, est de l'afficher sur les murs de la faculté ou de la cité, comme cela est fait couramment pour les ordonnances et autres décrets officiels par le pouvoir royal, les parlements ou les commnautés depuis le 15e siècle. Mais l'analogie s'arrête là : l'affichage officiel des institutions politiques et l'affichage commercial ou séditieux fait illégalement par des particuliers visent tous deux à occuper l'espace public (1 & 2). Les annonces de chaire au contraire visent une cible bien identifiée, les universités qui proposent des enseignements dans la même discipline (le droit, la théologie, la chirurgie,...), à charge pour elles de les placarder publiquement.

Armoiries de l'Université de Besançon (1788)

Ces affiches ont un caractère officiel et sont pour la plupart ornées d'un fronstipice très solennel où figurent les armoiries de l'université, souvent chargées d'une sympbolique très codée et évocatrice des disciplines et des valeurs de la connaissance et de la sagesse.

Armoiries de l'Université de Douai (1788)

Pour être certains que l'avis a bien été reçu et sera diffusé, un double de l'affiche est joint à l'original (un simple récépissé ne semble pas suffire), le destinaire attestant de sa bonne réception en la signant et en la retournant à l'expéditeur tout en s'engageant à afficher l'autre exemplaire. Par ce canal institutionnel, un réseau d'échanges réciproques se met donc en place entre les universités françaises des quatre coins du royaume : en témoignent ces documents, l'université d'Aix adresse et reçoit des affiches des universités de Caen, Dijon, Bordeaux, Orléans, Douai, Reims, Besançon, ou encore Poitiers. Ce système, qui présuppose un accord commun (le double doit être retourné certifié dans la forme ordinaire ou selon l'usage) a probablement contribué à sauvegarder un grand nombre de ces placards, support qualifié d'éphémère (sa valeur d'usage se dissout dès l'évènement passé), et que des personnels d'université ont eu l'intelligence de conserver précieusement et nous léguer.

Avis de l'Universite de Caen (1788)

Dix de ces annonces de postes vacants sont restés associés au courrier qui les accompagnait, lettres d'avis de l'expéditeur ou accusés de réception retournés par l'université destinataire ou encore mention de dons faits à la bibliothèque de l'université.

1. Les débuts de l’affiche de l’Ancien Régime à la Première Guerre mondiale -  FranceArchives : portail national des archives
2. Nathalie Jakobowicz. - Les pratiques d’affichage dans l’espace public à Paris en 1830 - OpenEdition Journals
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In Aurelianensi juris academia quatuor vacant doctorum aggregatorum munera. [programme de concours de chaire vacante de droit à l'Académie d'Orléans en 1788]

Cathedra vacans infacultate theologia almae universitatis duacenae in Flandria. [programme de concours de chaire vacante de théologie à l'Université de Douai en 1788]

Cathedra regia vacans in facultate artium universitatis Duacenae. [programme de concours de chaire vacante d'histoire à l'Université de Douai en 1787]

Vacat in facultatibus jurium Rhedonensibus juris canonici cathedra per obitum clarissimi domini Renati-Rodolphi Droüin. [programme du concours de la chaire de droit canonique à l'Université de Reims en 1788]

Vacat in collegio utriusque juris celeberrimae cadomensis academiae antecessura, per obitum clariffimi viri Le Paulmier. [programme de concours de la chaire vacante de droit canon et civil à l'Université de Caen en 1788]

Vacat in universitate provinciae munus doctoris aggregati, per obitum clarissimi viri D. Honorati-Antonii Bouteille. [programme du concours d'une place de chaire vacante de docteur agrégé à l'Université d'Aix en 1787]

Ex decreto consultatissimae jurium facultatis Burdigalensis. [programme du concours d'une chaire de professeur de droit à l'Université de Bordeaux en 1789]

Vacat in universitate Burgundiae antecessura, per obium clarissimi consultissimique V.D. Jacobi-Georgii Grabu. [programme du concours d'une place de professeur de droit à l'Université de Dijon en 1789]

Nos in suprema sequanorum curia protopraeses, Almae universitatis Bisuntinae distributores, & regii in facultate medicâ antecessores. [programme de concours d'une vacance de poste de professeur en médecine à l'Université de Besançon en 1788]

Decretum consultissimae Facultatis Pictaviensis. [programme du concours d'une chaire de professeur de droit de l'Université de Poitiers en 1788]

Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

Theses utriusque juris. Ex jure canonico.... Ex jure civili… Josephus Arnaud. [position de thèse en droit de Joseph Arnaud, docteur en 1763]

Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Natalis Bertrand. [position de thèse en droit de Natalis Bertrand, docteur en 1763]

Joannes-Baptista Antonius de Brancas è comitibus Forcalquerii, … universis & singulis notum facimus vacare antecessuram in consultissimâ jurium facultate, propter optionem clarissimi viri D.D. Josephi-Francisci-Julii de Colonia. [programme du concours de vacance de chaire à l'Université d'Aix en 1762]

Joannes-Baptista Antonius de Brancas è comitibus Forcalquerii... universis & fingulis notum facimus vacare munus doctoris aggregati inconsultissimâ jurium facultate, propter obitum clarissimi viri D.D. Petri Caroli Arnaud. [programme du concours de vacance de chaire à l'Université d'Aix en 1762]

Joannes-Baptista Antonius de Brancas è comitibus Forcalquerii… universis & singulis notum facimus vacare locum doctoris aggregati in consultissimâ jurium facultate, propter optionem clarissimi viri D.D. Josephi Nicolai Mazet. [programme du concours d'une place de docteur agrégé de l'Université d'Aix en 1759]

Joannes-Baptista Antronius de Brancas è comitibus Forcalquerii… universis & singulis notum facimus vacare antecessuram in consultissimâ jurium facultate, per obitum clarissimi D. Josephi-Francisci-Julii de Colonia. [programme du concours pour la chaire de professeur de droit de l'Université d'Aix en 1766]]]>
1781-1789]]> lat]]> fre]]> France. 17..]]>
Archéologie]]> Antiquité]]> Stéphane Gsell suit un destin en tout point parallèle à celui de René Cagnat, son collègue archéologue de 12 ans son ainé (1) : après de brillantes études (Ecole Normale Supérieure en 1883), il rejoint l’Ecole Française de Rome (1886-1890) pour y mener ses premières fouilles (2), et soutenir en 1894 deux thèses, la principale sur l’Empereur Domitien et la secondaire sur Tipasa. En 1900, à 36 ans, il est nommé inspecteur des antiquités de l'Algérie et directeur du Musée d'Alger. Titulaire de la chaire d'histoire de l'Afrique du Nord au Collège de France de 1912 à 1932, il est nommé inspecteur général des musées archéologiques de l'Algérie en 1919 et rentre à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1923. La même ambition les habite, la seule différence qui les distingue est la zone géographique qu’ils explorent : R. Cagnat a choisi la Tunisie, S. Gsell, lui, a préféré l'Algérie.

Dès ses premiers travaux dans la nécropole étrusque de Vucli (Italie) en 1889, il montre qu'il n'est pas qu'un pas un simple conducteur de fouilles : avec les objets mis au jour, il organise de suite le petit musée étrusque du Palais Torlonia de la Lungara (3).


Stéphane Gsell 1864-1932 (Babelio)

Nous retrouvons cette même rigueur pour les trois sites qu’il nous propose de visiter : d’abord l’histoire, ensuite les fouilles et enfin le musée. Le choix de ces sites, pas formellemnt explicitgé, n’est pas dû au hasard : les Rapport sur les travaux de fouilles opérés en 19.. par le service des monuments historiques en Algérie qui présentent le bilan annuel des fouilles menées sur le territoire, leur accorde une place de choix et une rubrique régulière, Gsell a rédigé lui-même l’édition de 1901 (4).

S'il accorde sa première promenade à Cherchel et lui consacre la moitié de l’ouvrage, c’est qu’il le considère comme l’un des sites archéologiques majeurs de l’Algérie, déjà largement présenté dans les Rapports de fouilles. Il a d'autres très bonnes raisons de réserver sa deuxième promenade à Tipasa, site qu’il connaît particulièrement bien pour lui avoir consacré sa thèse secondaire (5). Les clichés photographiques de l’époque nous permettent d’apprécier l’état dans lequel les sites et les monuments apparaissaient réellement aux archéologues. Comme c’est souvent le cas à l'époque pour les statues, les stèles et les mosaïques, les photographies de certains objets ont pu être prises après leurs transferts dans des centres de stockage ou des musées proches pour les sauvegarder et les étudier.


Mosaique des captifs (Tipasa, cliché antérieur à 1926)

L’exemple de la Mosaïque des Captifs nous prouve qu’elle a été retrouvée à l’origine en assez bon état de conservation, à l’exception de quelques fissures périphériques réparées par la suite.

Mosaïque des captifs (Musée archéologique de Tipasa, cliché contemporain)

La troisième promenade concerne le Tombeau de la Chrétienne, singulier monument circulaire assis sur une base carrée, longtemps resté une éngime dans sa fonction et le choix de son emplacement dans un site dénudé et passablement isolé. Cette singularité lui a valu une attention particulière de la part du Service des Monuments historiques qui a procédé à d'importants travaux de restauration (dégagement de la base, à l'est, remise en place de la fausse porte, de la corniche, etc.).

Ce monument a également fait l'objet de nombreuses communications dans les Rapports de fouilles : les promenades de S. Gsell nous permettent de mesurer le chemin parcouru entre le patient travail de découverte, de fouille et de collecte des archéologues sur le terrain et la synthèse des études et des corpus constitués.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
_________________
1. René Cagant . - Nouvelles explorations épigraphiques et archéologiques en Tunisie
2. Stéphane Gsell - Wikipédia
3. Charles Picard. - Notice sur la vie et les travaux de M. Stéphane Gsell, membre de l'Académie [note biographique], Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Année 1947 91-1 pp. 24-86 - Persée
4. Rapport sur les travaux de fouilles opérés en 19.. (Service des monuments historiques en Algérie, 1901-1936)
5. Stéphanus Gsell. - De Tipasa Mauretaniae Caesariensis urbe, 1894. Faculté des lettres. Organisme de soutenance, https://www.sudoc.fr/011470402]]>
1926]]> fre]]> Alger. 19..]]> - Feuille Miliana - Cherchel ; 4 et 13 ; 1958 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_013a_958. "Révision de 1914 ; Complété en 1924 ; [tirage] 4-58"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32629]]>
Archéologie]]> Antiquité]]> Archives des missions scientifiques et littéraires", t. XIII.

L'inspection des découvertes archéologiques et épigraphiques faites entre 1881 (date du début du protectorat français, traité du Bardo du 12 mai 1881) et 1886 en Tunisie, n'a rien d'une tournée administrative : diligentée par le Ministère de la Guerre, c'est une mission scientifique menée par un jeune agrégé de grammaire, tout juste nommé professeur d'épigraphie, René Cagnat (il a à peine 35 ans quand il entame ce voyage) et qui deviendra titulaire de la chaire d'épigraphie et antiquités romaines au Collège de France (spécialiste des inscriptions latines, il sera l'auteur de nombreux travaux, le catalogue de la BnF l'associe à 186 œuvres).

René Cagnat, épigraphiste et archéologue français, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1852-1937)

L'épigraphie est une branche de l'archéologie peu spectaculaire et particulièrement ardue : déchiffrer d'anciennes inscriptions, les traduire, les comprendre, et les replacer dans leur contexte est un travail austère dont R. Cagnat ne cache ni les difficultés ni les limites : dès la seconde page de son rapport, il évoque l'impossibilité de restituer de manière certaine et de façon exhaustive certains textes tant ils sont parfois mutilés, partiellement effacés et donc fragmentaires.

Inscription romaine incomplète (Tunisie, 1887)

Au cours de son itinéraire, qui parfois emprunte le chemin de fer, et dont il donne le relevé détaillé en fin d'ouvrage, R. Cagnat recense scrupuleusement le travail mené sur le terrain par les explorateurs, les officiers du corps expéditionnaire et les cartographes : même s'il reconnaît privilégier sa spécialité, l'épigraphie, il mentionne les sites qu'il ne visite pas nécessairement et annexe les analyses produites par les archéologues de terrain sans les modifier. Ainsi, il rend un hommage appuyé au capitaine Vincent, chef du bureau des renseignements, pour son travail de relevés cartographiques effectué dans la région de Béja tout en conservant un regard objectif et critique (par ex, il fait observer qu'il n'a pas trouvé certains éléments décrits par le capitaine et qu'inversement, certains autres ne figurent pas sur la carte).

Carte de l'occupation romaine en Tunisie (région de Béja) dressée par le Capitaine Vincent.

En moins de 200 pages, le rapport dévoile près d'une centaine de nouvelles inscriptions, toutes reproduites avec un grand souci de fidélité : il est à la fois un inventaire daté des inscriptions laissées par l'occupation romaine et un état de l'art de l'archéologie dirigée par les Français. R. Cagnat sera à la source de la réalisation d'une œuvre majeure l'Atlas archéologique de Tunisie (AAT), folio de cartes au 1/50 000e associé à des cahiers de description des sites archéologiques, un des éléments fondateurs de l'inventaire du patrimoine culturel tunisien (2).

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
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Réfs.
1. René Cagnat (1852-1937) - Wikipédia
2. Perrine Ournac. - Archéologie et inventaire du patrimoine national : recherches sur les systèmes d’inventaire en Europe et Méditerranée occidentale (France, Espagne, Grande-Bretagne, Tunisie) : comparaisons et perspectives (2012). HAL Thèses]]>
1887]]> fre]]> lat]]> Tunisie. 18..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Histoire de la Provence]]>
Pas besoin d'aller chercher en Italie l'origine du modèle politique qui s'installe au 12e siècle en Marseille, le consulat, mais plutôt dans la renaissance économique et intellectuelle qui marque le 11e siècle, la fin des invasions des Sarrazins et la constitution du marquisat de Provence, formé au 12e siècle à partir d'une scission du comté de Provence : on assiste alors à l'expansion territoriale et démographique des villes, à l'extension des cultures agricoles et la reprise du commerce, notamment maritime.

La Provence au 12e siècle (carte de 1125)

Grâce à cet essor économique, la bourgeoisie marchande qui compose le pouvoir communal, revendique un poids politique et sa place dans les jeux de pouvoir jusque-là réservés à l'abbé, à l'évêque et au vicomte : les Marseillais obtiennent le droit d'élire des consuls dès 1178 (à défaut d'une date certaine, une charte en fait mention cette année là) mais le pouvoir reste aux mains des vicomtes.

Charles II d'Anjou dit le Boiteux (1254-1309)

La création de la confrérie du Saint-Esprit (sans rapport avec l'Hôpital du même nom) en 1212 témoigne d'une volonté grandissante d'autonomie : dotant la ville d'un gouvernement fédéral, les relations entre la bourgeoisie et les puissances épiscopales et vicomtales deviennent conflictuelles, jusqu'à confier le pouvoir supérieur à un podestat, étranger aux attributions limitées et se proclamer  République (3).

Si l'expression est très exagérée pour l'auteur qui estime que le nouveau régime s'apparentait plus à une oligarchie, le pouvoir étant concentré dans les mains de quelques familles, il était cependant plus ouvert que dans d'autres villes du Sud de la France (comme à Toulouse), ce qui explique qu'il réussit à imposer à Charles II d'Anjou le compromis du 25 juillet 1252, modus vivendi entre le Comte de Provence et la Commune de Marseille. Mais ce compromis ne dure que les 4 ans durant lesquels Charles II d'Anjou s'absente de Provence : à son retour en 1357, sans user cette fois de la force mais de l'intrigue et de l'argent, il impose son pouvoir à la ville de Marseille qui doit renoncer à sa soif d'indépendance par le traité du 2 juin 1257 (Chapitres de la Paix) et par le traité du 13 novembre qui prévoit que Charles II d'Anjou aurait le droit de confisquer les biens des Marseillais s'ils se révoltaient. Les quelques patriotes, nostalgiques de l'époque où la Commune s'administrait librement et sans espoir d'un soulèvement populaire, fomentèrent une conspiration : suite à un verdict d'une rare sévérité sous Charles II d'Anjou, tous seront exécutés le 22 octobre 1264 au plan Saint Michel (La  Plaine).

Réfs.
1. Marquisat de Provence - Wikipédia
2. Marseille de l'an mil au rattachement à la France - Wikipédia
3. Pour le détail sur la République marseillaise, voir les autres documents liés sur Odyssée]]>
1925]]> fre]]> Marseille. 13..]]>
Droit du travail]]> Lois Le Chapelier de 1791. Dans ses recueils d’articles "Pailles économiques" (1918-1941), Barthélémy Raynaud, professeur à la faculté de droit d’Aix-en-Provence, montre qu’il est un observateur attentif de toutes ces évolutions économiques et sociales (2).

Dès 1901, date de la 1ère édition du présent ouvrage, il s’intéressait déjà au droit du travail à travers notamment la réduction du temps de travail, les lois et les réformes sur les retraites ou encore les syndicats. Sans oublier les questions sociales comme le chômage, le salaire et le budget des travailleurs ou encore l’idée nouvelle d’orientation professionnelle. Tous ces aspects sont autant le point de départ que l'aboutissement de l'évolution des rapports entre le salarié et son employeur : pour B. Raynaud, le fait marquant de dernières décennies du 19e siècle est incontestablement le passage d'un "contrat" imposé individuellement à un contrat négocié collectivement, ce qui modifie, par définition, les rapports de force en présence. Dit simplement depuis l'Antiquité, l'union fait la force.

Si l'histoire a retenu la Convention d’Arras du 29 novembre 1891 comme étant la première convention collective française, signée entre les syndicats de mineurs et les compagnies houillères du Pas-de-Calais (suite à une grève), pour B. Raynaud, les contrats collectifs ont proliféré dès la période révolutionnaire.

Convention d’Arras, première convention collective française (illustr. La Voix du Nord)

Et si ils ont pris ont pris tant d'importance, c'est qu'ils ont bénéficié de l'évolution des textes juridiques qui encadrent l'organisation du travail et ses différents acteurs (contrats, syndicats, droit du travail, droit d'association,...) autant qu'ils l'ont provoquée. 

Réunion de l'Organisation Internationale du Travail (1919)

Près de 20 ans après sa publication, B. Raynaud tient à mettre à jour son ouvrage en 1920 parque cette évolution a pris un caractère mondial inédit l'année précédente avec la création de l'Organisation internationale du travail (OIT), fondée par la Conférence de la paix de Paris en 1919 et qui a pour devise "si vis pacem, cole justitiam - si tu veux la paix, cultive la justice". L'OIT est devenue en 1946 une agence spécialisée de l'ONU.

Les accords de Grenelle (mai 1968)

20 ans après son décès, les accords tripartites de Grenelle entre le gouvernement Pompidou, les organisations syndicales et patronales, marqueront une date dans l'histoire des négociations collectives en France mais resteront indissociables d'un certain climat conflictuel qui n'a jamais totalement disparu alors que d'autres pays européens recherchent prioritairement les solutions de consensus. Est-ce pour cette raison que B. Raynaud, partisan d'un certain libéralisme économique, estimait nécessaires les conventions collectives nationales autoritaires pour limiter l'ingérence des syndicats dans la vie de l'entreprise et la concurrence en uniformisant les conditions de travail (l'enjeu est le redessement du pays) mais pensait que l'avenir était plutôt du côté des accords libres et autonomes qui seuls peuvent favoriser la productivité ?

Réfs.
1. Chronologie : histoire des relations du travail depuis la loi Le Chapelier de 1791 - Vie publique au coeur du débat publique
2. Pailles économiques - https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/415
3. Marcel Gillet. - Aux origines de la première Convention d'Arras : le bassin houiller du Nord et du Pas-de-Calais de 1880 à 1891 - Revue du Nord Année 1957 154 pp. 111-123
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1921]]> fre]]> France. 19..]]>
Pharmacie & pharmaciens]]>
De l’auteur, nous ne connaissons que son patronyme, Delamure, mais il est probable qu'il s'agisse de François de Bourguignon Bussière de Lamure, né le 11 juin 1717 à Fort-Saint-Pierre de la Martinique, passionné de médecine et qui débarque à Marseille en 1736, s'inscrit l'année suivante à la Faculté de médecine de Montpellier (fondée en 1289, elle revendique la place de la plus ancienne Faculté de médecine du monde) où il obtient successivement son baccalauréat en 1737, sa licence en 1739 et son doctorat en avril 1740 (1). Une autre source (2) nous apprend que tout en exerçant la médecine, il est nommé professeur de cette université en 1750 pour y donner des cours de matière médicale (la matière médicale est l’ensemble des substances qui fournissent des remèdes à la thérapeutique et l'étude pharmacologique de ces formulations).


De l'apothicaire traditionnel au professeur d’université de matière médicale

Le 1er tome traite essentiellement des médicaments internes, seule une 3ème partie rédigée en latin, avec sa propre pagination et son propre index des matières, concerne les médicaments externes, ce qui donne à l’ouvrage l’apparence d'un traité inachevé.

En conservant la même structure, le 2nd tome se présente comme une version plus développée, plus complète et plus équilibrée que celle du 1er : la 2ème partie réserve une place plus importante aux remèdes externes. Son dernier chapitre présente les eaux minérales (les eaux chaudes sont thermales, les froides sont acidulées), attestant de leur usage médical bien avant la fièvre thermale du 19e siècle (3), Henri IV ayant créé la première réglementation et administration des eaux thermales en France en 1605 (4).

Elle est suivie de plusieurs autres traités d'auteurs différents, l'un de Gabriel François Venel, médecin, pharmacien et chimiste français (1723-1775), membre de la Société royale des sciences de la même ville, "Article huit - Communiqué à l'Enciclopédie" Diète blanche ou lactée (p. 1 à 48), et de trois traités en latin : un traité fragmentaire sur les décoctions et un recueil de recettes pour élaborer des baumes (beaumes), des huiles et des emplâtres, tirées de Lémeri (Lémrery) et Charas (célèbres apothicaires (7). Comme dans le 1er tome, le 2nd tome se termine par une 3ème et dernière partie rédigée également en latin sur les diagnostiques et les pronostics de santé (De signis sanititatis diagnosticis & prognosticis), apparemment rédigé par Delamure lui-même.

Il n’y aurait aucun sens à comparer l’actuelle classification thérapeutique des médicaments et le classement des remèdes en usage au 18e siècle : il faut seulement reconnaître que compte tenu de l’état de connaissances, la matière médicale de l’époque est relativement sophistiquée et toujours lisible de nos jours (difficultés de transcription exceptées) : si certains sont devenus inusités de nos jours, leur traduction les rend plus familiers : les émétiques sont les vomitifs, les cathartiques renvoient aux purgatifs, on a peu de mal à comprendre ce que sont les phlébifuges ou les sternutatoires. Les organes connus anatomiquement et les fonctions physiologiques bien identifiées ont tous leurs remèdes. Le cours, se voulant complet, enseigne de manière précise leur composition et leur mode de préparation (la pharmacopée, la nomenclature des médicaments et la profession des aopothicaires évoluent sensiblement à partir du 18e siècle).

En latin, la composition et la formulation de diurétiques froids.

Ce n'est que 20 ans après la rédaction de ce cours de pharmacologie que les apothicaires seront officiellement séparés (en France) des épiciers par une ordonnance royale qui fonde le Collège de pharmacie : c'est seulement à cette date qu'ils obtiennent l'exclusivité de la préparation des remèdes, exclusivité qu'ils ont depuis toujours conservée.

Réfs
1. Donato Pelayo. - François de Lamure, un professeur de médecine venu des Antilles - La glorrieuse
2. François de Lamure, médecin montpelliérain : Louis Dulieu, François-Bourguignon de Bussières de Lamure (1717-1787), in Rev. hist, sc., 1968 [compte-rendu] - Persée
3. Thermalisme – Wikipédia
4. Médecine des eaux. L’usage médical des eaux minérales (1300-1850) - Journals OpendEdition
5. Le médicament à travers les âges : Des drogues aux médicaments de synthèse - Universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/medicaments/1-le-medicament-a-travers-les-ages/
6. Apothicaire - Wikipédia
7. Remèdes secrets - Secrets d'apothicaires, par les Professeurs Jean-Pierre Reynier et Alain Durand - AAPMM

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1757]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
Epidémies]]>
Depuis le début du 20e siècle, la peste, qui avait laissé un peu de répit à l'Europe au siècle précédent, réapparait fréquemment dans les ports méditerranéens. Sa présence quasi permanente à Marseille justifie l'intérêt des doctorants en médecine qu'ils soient de Paris, de Lyon ou encore de Montpellier : Guglielmi soutient donc la cinquième thèse déjà défendue sur cette question depuis 1901.

BnF - Vaincre les épidémies (1900-1929)

L'originalité de son travail est qu'il fait grand cas des données fournies par le Bureau municipal d'Hygiène de Marseille, ce qui l'autorise à soutenir une assertion peu triviale concernant la ville portuaire :

- les cas nautiques, i.e. les cas importés par les navires, sont sans intérêt épidémiologique : ces bateaux ont bien pu accoster dans des ports sains autant que suspects mais ils sont souvent eux-mêmes infestés de rats porteurs du bacille et sont déjà particulièrement surveillés sur le plan sanitaire.

La rue Peyssonnel, un habitat pauvre et insalubre (Marseille, 1930)

- les cas sporadiques sur le territoire sont plus intéressants à étudier mais beaucoup plus difficiles à analyser lorsqu'ils sont totalement isolés : leur origine mal identifiée ne permet pas de comprendre comment ils ont pu franchir les barrières sanitaires.

Habitat précaire : camions et roulottes (Marseille, 1930)

Il y a bien un problème méthodologique fondamental : il faut plusieurs faits voisins suffisamment rapprochés dans le temps et dans l'espace pour émettre des hypothèses crédibles. La quarantaine de cas survenus entre 1921 et 1929, suivie d'une micro-épidémie locale, répond à ce postulat et permettra de comprendre s'il s'agit de cas sporadiques exogènes, faciles à combattre, ou s'il s'agit de foyers autochtones, donc hélas endémiques et sans espoir d'éradication définitive. L'étude montrerait que Marseille relève du premier cas de figure et ne connaît que des cas importés que le service sanitaire de la ville peut contenir efficacement.

Les quelques illustrations photographiques (rues de Marseille proches des bassins de la Joliette), qui témoignent de la misère et de l'insalubrité de certains quartiers et qui sont reproduites ici, sont extraites de la thèse originale : leur apparition dans un mémoire académique de ce type est assez exceptionnelle pour l'époque.

1. Agnès Sandras - Vaincre les épidémies (1900-1929) : isolement, masques, sérums, ... - Blog BNF 2020]]>
1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Epidémies]]>
Auguste Villard (1832-1901)

La dernière épidémie de ce virus remontant à plus de 40 ans (1837), les médecins en ont une connaissance surtout théorique, mais depuis, les outils statistiques et les méthodes d'analyse microbiologique ont sensiblement évolué, générant un matériel documentaire plus complet que celui élaboré lors les précédentes pandémies, notamment des rapports de synthèse publiés dès 1891 puis en 1896 qui feront référence et sur l'état de la question et sur certains standards de la recherche microbiologique.

Si l'origine de cette grippe est discutée (Asie ou Russie), A. Villard tranche la question en affirmant qu'elle vient de Moscou. La cause est d'autant plus entendue qu'elle consolide une de ses observations majeures : la grippe se propage de manière privilégiée et en premier, dans et par les capitales européennes. Autrement dit, son terreau de prédilection sont les grands centres urbains ou s'entasse une population importante, souvent miséreuse.

Deux ans après la publication d'A.Villard, Richard Pfeiffer (élève de Robert Koch), au fait des récentes méthodes bactériologiques, annonce avoir identifié l'origine virale de la grippe, le Bacillus influenza.

La multiplication des médicaments contre la grippe : le patient, un mort sous ordonnance ? (Edition du Grelot, 12 janvier 1890)

L'enseignement capital qu'A. Villard tire de son étude, à défaut de proposer une thérapeutique puisque l'agent pathogène reste toujours inconnu, est qu'elle confirme une fois de plus l'origine et le fonctionnement fondamental de toutes les épidémies : les agents viraux sont endémiques à une zone géographique bien délimitée et, pour des raisons qui restent inexpliquées, ils se propagent en dehors de ce périmètre.

Les études épidémiologiques lui donneront  doublement raison et répondent même à la dernière interrogation : oui, le foyer initial des épidémies est souvent un réservoir endémique isolé (grippe aviaire, sida, Ebola,...) qui reste confiné tant que l'on ne perturbe son écosystème, ce qui conduit en général à son expansion géographique incontrôlable.

Facteur aggravant, les voies de communication et l'accélération des transports jouent un rôle majeur dans leur extension spatiale et dans leur vitesse de propagation : à la fin du 19e siècle, l'Europe comptait déjà 250 000 km de voies ferrées qui réduisent considérablement la durée des voyages (ramener à quelques jours un périple de plusieurs semaines revient à mettre Paris par TGV à 20 minutes de Marseille, comme pour Aix-en-Provence aujourd'hui). De nos jours, le transport aérien à supplanter les transports terrestres, propageant les virus à des vitesses et sur des distances décuplées.

Constantin Oddo (1860-1926)

Le chef de clinique Constantin Oddo, attentifs aux travaux d'A. Villard, prit soin de les rassembler pour les publier : pendant l'épidémie de choléra qui avait frappé Marseille en 1884, il s'était enfermé plusieurs mois avec les malades dans l'hôpital créé dans le Parc du Pharo pour endiguer cette pandémie meurtrière (2).
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1. La Grippe russe de 1889-1890 - Wikipédia
2. Constantin Oddo - Wikipédia]]>
1890]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]> Les anciens chirurgiens et barbiers de Marseille (1) et d'autres communications sur la peste (2).

Henri Alezais (1857-1938)

Inquiet de la recrudescence de cas de peste avérés, H. Alezais s'attache moins à retracer les 2 grandes épidémies précédentes, déjà bien connues sur le plan historique (notre bibliothèque numérique vous propose une vingtaine de documents originaux contemporains de leurs ravages en Provence) qu'à comprendre comment les médecins de l'époque, sans moyens bactéricides ou thérapeutiques sérieux, tentent de lutter contre ce fléau, sans beaucoup de succès mais sans jamais se décourager pour autant.

H. Alezais ne se limite pas à l'aspect médical et prend en considération les textes réglementaires (2) que les pouvoirs politiques promulguent très tôt (3) en matière d'isolement et de prévention, règlements qui constituent les fondations de ce que l'on peut considérer aujourd'hui comme une base d'une politique de santé publique.

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1. Henri Alezais. - Les anciens chirurgiens et barbiers de Marseille (1901) - Gallica
également paru dans le Marseille médical (1901)
2. parus également dans le Marseille médical, 1901, p. 401
3. Mesures prophilactiques de 1629, Marseille médical, 1901, p. 472]]>
1902]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]>
Epidémies]]>
François Valleriole est âgé de 74 ans quand il rédige son traité sur la peste, ce qui explique sa longue expérience des épidémies, comme celle qui a touché le Piémont et l'Italie, en particulier Venise, de juin 1575 à décembre 1576. Longue carrière qu'il revendique en l'utilisant comme argument d'autorité contre ceux qui ne partagent pas son avis sur l'épidémie.

Le Lazzaretto Nuovo, île de la lagune de Venise de quarantaine préventive, (1468)

S'il n'y a rien d'absolument original à reprendre ce qui est connu ou supposé sur les 3 types de contagion possibles, à savoir une transmission par contact direct, par l'intermédiaire d'un objet contaminé ou encore par l'air que tout le monde respire, ce qui est notable est que ce texte, même s'il contient quelques expressions latines, ne se présente pas comme ouvrage académique et savant mais comme un traité accessible au plus grand nombre, au moins aux lettrés ayant les moyens ce genre d'ouvrages. Publié en français ancien 50 ans après la mort de l'auteur, un des plus anciens traités sur la peste, la majorité datant du 18e siècle à l'occasion de la Peste de 1720, il est plus adapté aux maladies dites populaires et plus soucieux de sa diffusion : c'est pour cela qu'il propose de nombreux remèdes accompagnés de leurs compositions précises et de la manière de les préparer (1).

François Valleriole (1504-1580)

Que ce document ait été imprimé en 1629 ne tient pas du hasard : cette année-là, la Cour de Parlement de Provence prend un arrêt contenant un Règlement sur le fait de la Peste du 17 Juillet 1629, un texte pointilleux de 34 pages qui ne contient pas moins de 127 articles !

1. La littérature médicale en français de 1601 à 1700 - Bibliothèques d'Université de Paris, Histoire de la santé]]>
1629]]> fre]]> lat]]> France. 16..]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
L'intérêt d'un tel registre, d'une remarquable continuité, est de condenser toute l'histoire d'une bibliothèque médicale du début du 20e siècle à la veille de mai 68. Si les questions débattues et les décisions prises relèvent du fonctionnement trivial de cette bibliothèque académique, elles l'ont souvent été par des personnalités qui ont marqué l'histoire de l'université comme les médecins Charles Livon, Henri Alezais, Constantin Oddo...

Professeur Charles Livon (1850-1917)

Les grands évènements du 20e siècle ont parfois bousculé la monotonie de cette longue histoire : la réunion suivante à celle du 11 nov. 1914 (ça ne s'invente pas !), dirigée par Ch. Livon, son dernier conseil avant son décès, n'aura lieu que le 25 mai 1918 et la séance du 9 décembre 1927 est l'occasion pour le Dr Léon Imbert d'annoncer qu'il a demandé au Ministre de l'Instruction publique que les 11 périodiques allemands reçus par l'Ecole avant la Guerre et interrompus faute de crédits, soient complétés au titre des réparations allemandes. Ou encore, ce professeur qui s'excuse de son absence à une réunion de juin 1942 parce qu'en jury d'examen à Vichy... (contrairement aux années 1914-1918, la commission continuera à se réunir pendant la Seconde Guerre mondiale, sauf en 1944).

Plus anecdotique, un personnel de la Faculté recoit un blâme en 1932 pour avoir soudoyé un employé afin d'emprunter plus de documents que stipulés par le règlement et pour en avoir emporté un sans aucune autorisation. Plus intéressant et signe d'une certaine modernité, en 1946, la bibliothèque demande l'acquisition d'un appareil de lecture de microfilms (l'utilisation des microfiches se répandra dans les bibiothèques françaises au cours des années 1970).

Après une interruption des séances (ou de la consignation de leurs comptes rendus ?) de 1948 à 1966, le document s'achève sur le compte rendu d'une unique séance de mars 1966 suivie d'une page arrachée et d'un index des matières à onglets alphabétiques.]]>
1907-1966]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Médecine]]> Pour son mémoire sur l'urée, Charles Garcin, déjà décoré en 1865 de la Médaille d'argent du choléra créée par le Second Empire et qui récompense les personnes qui se sont dévouées lors des épidémies de choléra, reçoit le prix Rampal à la Société nationale de médecine de Marseille, prix du nom de Louis Rampal, docteur en médecine, médecin légiste, futur professeur d'anatomie à l'École de médecine de Marseille (1868) et co-auteur de rapports sur le choléra dans les années 1884-1885.

Au 19e siècle, les phosphates prennent une très grande importance dans les engrais à usage agricole. Les engrais organiques sont souvent d'origine animale ou végétale mais ils peuvent aussi être synthétisés, comme l'urée. Si l'urée naturelle est découverte en 1773 par Hilaire Rouelle, c'est seulement un quart de siècle plus tard que Fourcroy et Vauquelique découvrent et identifient l'urée urinaire (1797). Sa mauvaise élimination, due à une affection ou insuffisance rénale chronique, engendre une véritable intoxication de l'organisme, notamment du sang. Son excès a plusieurs causes possibles, divers organes pouvant en être responsables et mais il a également des conséquences multiples sur ces mêmes organes vitaux (foie, estomac, coeur, ...).

Le dosage de l'urée, instrumentation de 1880 (1)

L'urémie et tout ce qu'elle implique en termes d'étude clinique et d'éléments chimiques (urée, phosphates et chlorures) est un sujet d'étude relativement récent quand l'aborde Charles Garcin dans une démarche résolument médicale : ce qui importe, ce sont les perspectives de diagnostic, de pronostic et de traitement. La reconnaissance de ses travaux par ses pairs est d'autant plus méritoire qu'ils sont le fruit d'un travail d'observation clinique que l'auteur avoue être très personnel. Une contribution à ce qui deviendra la néphrologie, l'une des plus jeunes spécialités médicales de la médecine contemporaine.

1. Archives de médecine navale. - 1880, n° 34. - Paris : J.-B. Baillière, 1880. Bibliothèque numérique Medica

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1879]]> fre]]> France. 18..]]>
Santé publique]]> recopié à Marseille en l'an 1807, Magail"
Tampon à l'encre violette en page de titre : "A MAGAIL"
Note manuscrite en fin de volume : "fin du cours d'hygiène, 12/1808, Magail"

Jean-Noël Hallé, d'abord professeur de physique médicale et d'hygiène à l'École de santé de Paris, puis professeur au Collège de France en 1794 et enfin professeur à la Faculté de médecine est considéré comme le fondateur de l'enseignement de l'hygiène en France (1).

Jean-Noël Hallé (1754-1822)

La question de l'hygiène n'est pas nouvelle, les nombreux thermes et bains publics présents dans la Grèce et la Rome antiques en sont les meilleurs témoins, mais il est difficile de parler d'un progrès continu et régulier : chaque grande époque (Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance,...) l'aborde avec ses valeurs et ses craintes (2) : les grandes épidémies apparues au 15e siècle prendront une telle ampleur au cours des 17e et 18e siècles qu'elles rendent indissociables les questions d'hygiène privée et d'hygiène publique. Hallé a d'autant plus à l'esprit la notion de santé publique qu'il a la chance de côtoyer un illustre chimiste, philosophe et économiste : Antoine Lavoisier en personne.

Hallé le connaît bien : disciple et collaborateur du grand scientifique, il a pris audacieusement sa défense (3) 7 ans plus tôt lors de son procès en présentant au tribunal qui condamnera le chimiste à la guillotine un rapport exposant les ouvrages et la valeur des travaux de son maître. Lavoisier lui-même n'avait-il pas été sollicité par le pouvoir sur les questions d'hygiène ? (4).

Salubrité publique... une rue de Calais au 19e siècle (5)

Ce n'est donc pas un hasard si son manuscrit rédigé la toute première année du 19e siècle, commence et insiste tant sur l'hygiène publique, le rôle et l'histoire des institutions qui en ont la charge. L'homme est d'abord un animal social : on ne peut espérer rester en bonne santé si l'insalubrité règne sur la communauté. L'hygiène, c'est la conjonction d'une discipline personnelle (se laver les mains, par ex.) et d'un effort collectif (eau potable, assainissement des rues, etc.). L'intrication privé/collectif sera d'autant plus perçue comme impérative que l'étude des maladies nouvelles et la récurrence des épidémies du 19e siècle vont contribuer au progrès des connaissances médicales et scientifiques.

... et l'hygiène privée - leçon de toilette infantile, 19e siècle (6)

L'hygiène individuelle et la santé publique ne relèvent plus de l'improvisation : la première demande des compétences professionnelles et la seconde fait appel au corps médical et scientifique qui s'investit dans son enseignement, conseille les autorités politiques en matière de réglementation, d'éducation, d'habitat et d'urbanisme. Au-delà de la tentation hygiéniste qui émergera au milieu du 19e, s'impose progressivement l'évidence que ce qui peut nuire à la santé est mieux connu et par là -même moins acceptable qu'auparavant, notamment en milieu urbain (logements insalubres et surpeuplés, égouts pestilentiels, eau corrompue, mortalité infantile et maternelle à 2 chiffres...).

La Constitution de l'Organisation Mondiale de la Santé, adoptée lors de Conférence internationale de la Santé (New York, 19 juin-22 juillet 1946) stipule que "La santé de tous les peuples est une condition fondamentale de la paix du monde et de la sécurité". Deux siècles après les enseignements de Jean-Noël Hallé, l'OMS évalue à plus de 4,5 milliards d'êtres humains qui n'accèdent pas à ce droit fondamental (2018).

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1. Jean-Noël Hallé - in Wikipédia
2. Hygiène - in Wikipédia
3. Guillaume James. “Etudes révolutionnaires” - 1909 Neuvième partie, «La République n'a pas besoin de savants» - 1909«La République n'a 4. Antoine Lavoisier. - in Wikipédia
5. Le Choléra à Calais - in La Voix du Nord
6. Promouvoir l'hygiène : les voies modernes d'un nouveau combat. in L'Histoire par l'image, Ministère de la Culture]]>
1801]]> 1807]]> ]]> fre]]> France. 18..]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
Le premier inventaire qui figure après le règlement établit qu'en janvier 1898 la bibliothèque détient déjà plus de 12 000 volumes (ouvrages, périodiques et thèses confondus), vraisemblablement déménagés de l'Hôtel-Dieu. Les inventaires suivants (plutôt appelés récolements de nos jours) sont organisés en fin d'année scolaire, ici en juillet, et montrent un accroissement régulier des collections, malgré les difficultés budgétaires, pour atteindre près de 40 000 volumes en 1930.

La Faculté de médecine de Marseille inaugurée en 1930

On notera l'absence totale de l'état des fonds entre les années scolaires 1912-1913 et 1919-1920, période du premier conflit mondial. Après l'inventaire de 1929-1930, consigné le 31 juillet, le manuscrit s'achève brutalement sur les traces de pages volontairement arrachées : la nouvelle Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de Marseille, tout juste créée par un décret du 18 avril 1930, fonctionne officiellement depuis le 1er mai, mettant fin à l'existence administrative de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie.

A ce document, est joint un second manuscrit "Divers. [Registre répertoire de la bibliothèque universitaire, 1908-1927]" qui apporte quelques informations complémentaires relatives aux acquisitions, au travaux de reliure, à la gestion des collections et au budget de la bibliothèque.]]>
1894-1930]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Epidémies]]>
Dès le début de l'épidémie, une frénésie de publications, dont certaines concernent Marseille, s'empare des médecins : plus de 150 monographies et recueils, certains contenant plusieurs dizaines de communications, sont édités au cours des années 1830. Il faut dire que l'épidémie rappelle en tout point et avec effroi celle de la Grande Peste dont on vient de célébrer le funeste centenaire (1820) : elle fera plus de 100 000 victimes en France, dont près de 3 500 pour la seule ville de Marseille, de 1834 à 1835 (détail dans réf. n° 2). Elle inquiète d'autant plus que, tout comme la peste, elle n'est pas comprise dans son mode de propagation qui oppose à nouveaux les partisans de la contagion (la maladie est causée par un virus) face aux convaincus de l'infection (la théorie des miasmes est encore dominante à l'époque).

Le cholera à Marseille (19e siècle)

Si on retrouve dans ce recueil des études épidémiologiques assez classiques (observations cliniques, conditions météorologiques, tableaux statistiques détaillés de la mortalité, polémique contagionnistes vs non-contagionnistes), on y trouve également des travaux moins conventionnels comme l'emploi du protoxyde d'azote (inspiration de gaz hilarant pendant la phase d'asphyxie du malade) ou de l'homéopathie (expériences menées en Autriche et en Hongrie), qui traduit une grande curiosité portée aux nouvelles approches thérapeutiques (3).

L'agent responsable du choléra, le Vibrio cholerae, sera une première fois identifié en 1854 par Pacini et rédécouvert en 1883 par Robert Koch, aboutissant à un vaccin mis au point à l'Institut Pasteur en 1892 (Paris).

1. Bertrand Mafart, Marc Morillon. - Les épidémies à Marseille au 19e siècle, in Epidémies à Marseille
2.Les épidémies de choléra de 1834 à 1835 à Marseille, par le Professeur Georges François, in Association des Amis de Patrimoine Médical de Marseille
3. Note sur l'emploi du protoxyde d'azote dans le traitement des cholériques, 200 Tome 3. n°24. 26 avril. Hôpital Saint-Louis Service de M. Lugol, in Gazette médicale de Paris]]>
1832-1837]]> fre]]> France. 18..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Le Midi colonial et maritime" qui affiche sur son bandeau 33ème année pour l'édition de 1922. Après la page de titre, la revue précise qu'elle livre " tous les renseignements concernant l'Administration Centrale des Colonies, les principales Associations et Sociétés coloniales, les Agences des Colonies, le Comité Supérieur des colonies, le Syndicat de la Presse coloniale et les périodiques coloniaux, la Banque coloniale, Les Compagnies de navigation, etc., etc. L’adresse des principaux négociants importateurs et exportateurs, et des membres des différentes Sociétés et Associations coloniales et maritimes. Nombreuses illustrations de Georges Bigot, Jean Julien, Kreder et Marcolon".

A quelques variantes près, la publication annuelle comprend 5 grandes rubriques : la représentation coloniale, les banques des anciennes colonies, les chemins de fer français, les personnalités du monde colonial et l'adresse des personnes citées. Elle s'appuie sur une ligne éditoriale simple et limpide (sous le leitmotiv qu'il faut défendre les colonies) explicitée dans la présentation de l'Ecole coloniale (Paris) : "Dire que bien des Français ignorent tout des colonies françaises est une banalité". Pour éclairer les Français sur cette réalité, rien de mieux qu'un répertoire administratif recensant toutes les organisations impliquées dans cette question, répertoire renforcé par une sorte de Bottin Mondain des personnalités du milieu colonial.

Albert Sarraut, Ministre des colonies (1922)

Au cours de ces quelques années, à l'exception de la longue présentation de l'Exposition coloniale de 1922 de Marseille, la promesse d'illustrations se résume, pour l'essentiel, à une galerie de portraits des personnalités à la tête de cette constellation d'administrations, d'associations et d'organismes divers, publics comme privés, qui gravitent dans et autour du milieu colonial.

Le banquet de la Ligue Maritime et Coloniale (1923)

L'important étant d'être membre de ce gotha et d'être vu lors de grands évènements, la presse coloniale et ses syndicats ne sont pas les oubliés de l'Annuaire qui trouve là un relai acquis à la cause du journal. Quant aux indigènes, s'ils sont également invités, ce n'est pas pour partager avec eux les mondanités et moins encore le festin, comme en témoignent les caricatures récurrentes qui paraissent dans le Midi Colonial et Maritime (1922).

"Pas d'annexion, mais l'occupation de l'Europe comme garantie"
La représentation outrancière du pouvoir politique local dans un dessin de 1919 (Annuaire illustré, 1922)

Au cours des éditions suivantes, la charge caricaturale aura tendance à s'atténuer et les quatre dessinateurs qui collaborent régulièrement à l'Annuaire délaissent la mise en scène, souvent grostesque, de l'indigène ignorant tout des codes européens, pour se recentrer sur les petits travers et les grandes misères de l'homme blanc...

_______________
Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>
Liste des administrations, organismes, associations, banques et syndicats présentés dans les éditions de l’Annuaire publiées de 1922 à 1927 (104 entrées cléssée par ordre alphabétique) :

  • ACADEMIE DE MARINE
  • ACADEMIE DES SCIENCES COLONIALES
  • ADMINISTRATION DE L'EXPOSITION COLONIALE
  • AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE
  • AGENCE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
  • AGENCE ECONOMIOUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIOUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
  • AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
  • AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
  • AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 
  • AGENCE GENERALE DES COLONIES
  • AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
  • ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
  • ASSOCIATION AMICALE ET DE PREVOYANCE DES FRANÇAIS D'INDOCHINE
  • ASSOCIATION COLONIES-SCIENCES
  • ASSOCIATION COTONNIÈRE COLONIALE
  • ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIQUE
  • ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
  • ASSOCIATIONS DE COLONIAUX
  • BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
  • BANQUE DE L’UNION PARISIENNE
  • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
  • BANQUE DE L'ALGERIE
  • BANQUE DE L'INDOCHINE
  • BANQUE DE PARIS ET DES PAYS-BAS
  • BANQUE D'ETAT DU MAROC
  • BANQUE FRANÇAISE D’AFRIQUE
  • BANQUE FRANCO-CHINOISE
  • CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
  • COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
  • COMITE D'ACTION ECONOMIQUE ET DOUANIERE
  • COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
  • COMITE D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
  • COMITE DE FRANCE-TANGER
  • COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
  • COMITÉ DE L'ASIE FRANÇAISE
  • COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
  • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIQUE
  • COMITÉ DE PROPAGANDE ET D'ACTION POUR L'AFRIQUE DU NORD
  • COMITE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE DE L'INDOCHINE
  • COMITÉ DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
  • COMITÉ DU NIGER
  • COMITÉ DU SYNDICAT DE LA FRESSE COLONIALE
  • COMITE DUPLEIX
  • COMITÉ FRANCE·TANGER
  • COMITÉ NATIONAL DE LA SEMAINE COLONIALE
  • COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
  • COMMISSION COLONIALE DE LA PRESSE LATINE
  • COMPAGNIE DE COMMERCE ET DE NAVIGATION D'EXTREME ORIENT
  • COMPAGNIE DES MESSAGERIES MARITIMES
  • COMPAGNIE FRANCO-INDOCHINOISE
  • COMPAGNIE GENERALE TRANSATLANTIQUE
  • CONGRÈS COLONIAUX NATIONAUX
  • CONGRES DE L’OUTILLAGE
  • CONGRÈS DE LA PRESSE.COLONIALE
  • CONGRES DE LA PRODUCTION COLONIALE
  • CONGRES DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE PREVOYANCE SOCIALE
  • CONGRES DE L'ORGANISATION COLONIALE
  • CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
  • CRÉATION D'UNE ACADÉMIE COLONIALE
  • CREDIT FONCIER D'ALGERIE ET DE TUNISIE
  • CROISIERE DU " MARIETTE-PACHA" DES MESSAGERIES MARITIMES
  • ECOLE COLONIALE
  • ECOLE COLONIALE DU HAVRE
  • ECOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
  • ECOLE DU SERVICE DE SANTT DE LA MARINE ET DES COLONIES
  • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
  • ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'OCEANIE
  • FÉDÉRATION NATIONALE DES ANCJENS COLONIAUX
  • FEOERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
  • FOYER COLONIAL DE MARSEILLE FRANCE-AMERIQUE
  • GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
  • GROUPE COLONIAL UNIVERSITAIRE "DES AMIS DE LA FRANCE"
  • HORTICULTURE & AGRICULTURE
  • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
  • INSTITUT COLONIAL DEMARSEILLE
  • INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
  • INSTITUT DES HAUTES ETUDES CHINOISES
  • INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
  • INVITATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE AU PAVILLON DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
  • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
  • MAISON LATINE ET COLONIALE
  • MINISTERE DES COLONIES
  • NOUVELLE-CALÉDONIE
  • OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
  • OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
  • OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
  • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
  • ORGANISATION GENERALE ET PRODUCTION DES COLONIES
  • SOCIETE DE GEOGRAPHIE
  • SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
  • SOCIETÉ DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
  • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
  • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
  • SOCIÉTE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
  • SOCIÉTÉ DES ROMANCIERS ET AUTEURS COLONIAUX FRANÇAIS
  • SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES INGÉNIEURS COLONIAUX
  • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
  • SOCIETE FRANÇAISE ET COLONIALE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE DE MARSEILLE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE MAROCAINE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE NORD-AFRICAINE A PARIS
  • UNION COLONIALE FRANÇAISE
]]>
Sommaire des 3 volumes

ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1922

  • LE MIDI-COLONIAL N° 1563 – 2 FEVRIER 1922
  • 1ERE PARTIE
  • MINISTERE DES COLONIES
  • LA REPRESENTATION COLONIALE
  • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
  • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
  • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
  • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
  • L'ECOLE COLONIALE
  • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
  • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
  • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
  • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
  • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
  • LE COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
  • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
  • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
  • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE MARSEILLAISE
  • JOURNAUX ET PÉRIODIQUES COLONIAUX
  • L'ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIQUE
  • LE COMITE DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
  • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
  • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIOUE
  • LE COMITE D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
  • LE COMITE DUPLEIX
  • LE COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
  • LE COMITE DE L'ASIE FRANÇAISE
  • LE COMITE DE L'OCFANIE FRANÇAISE
  • LE COMITÉ DU NIGER
  • FRANCE-AMERIQUE
  • LE COMITE DE FRANCE-TANGER
  • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
  • LE FOYER COLONIAL
  • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
  • LA SOCIÉTE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
  • LA SOCIETE DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
  • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
  • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
  • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
  • MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE
  • MUSEE ETNOGRAPHIOUE DU TROCADÉRO
  • LA MAISON LATINE ET COLONIALE
  • ACADÉMIE DE MARINE
  • SOCIETE FRANCAISE ET COLONIALE
  • INSTITUT COLONIAL DE MARSEILLE
  • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
  • L'ECOLE DU SERVICE DE SANTE DE LA MARINE ET DES COLONIES
  • L'ELOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
  • TOURISME COLONIAL
  • L’AUTOMOBILE AUX COLONIES
  • L'AVIATION COLONIALE
  • 2ÈME PARTIE
  • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
  • L’AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
  • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
  • BANQUE DE L'INDOCHINE
  • LA BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
  • BANQUES COLONIALES DIVERSES
  • LES GOMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
  • 3ÈME PARTIE
  • SILHOUETTES COLONIALES
  • 4ÈME PARTIE
  • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
  • 5ÈME PARTIE
  • ADRESSES COLONIALES
  • ADMINISTRATION DE L'EXPOSITION COLONIALE
  • COMITÉ SUPÉRIEUR
  • CLASSIFICATION GENERALE
  • 1ERE SECTION.
  • ORGANISATION GENERALE ET PRODUCTION DES COLONIES
  • SECTION MÉTROPOLITAINE
  • UNE RAPIDE VISITE A TRAVERS L’EXPOSITION COLONIALE
  • CONGRÈS COLONIAUX NATIONAUX
  • CONGRES DE LA PRODUCTION COLONIALE
  • CONGRES DE L’OUTILLAGE
  • CONGRES DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE PREVOYANCE SOCIALE
  • CONGRES DE L'ORGANISATION COLONIALE
  • LE GRAND PALAIS
  • PALAIS DU MINISTÈRE DES COLONIES
  • LE PALAIS DE L 'INDOCHINE
  • LE PALAIS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • LE PAVILLON DE L'ALGÉRIE
  • PALAIS DE LA TUNISIE
  • LE PALAIS DU MAROC
  • LE PAVILLON DE MADAGASCAR
  • PAVILLON DES LNTERETS FRANÇAIS DANS LE LEVANT
  • LA GUYANE FRANÇAISE
  • LA NOUVELLE-CALÉDONIE
  • ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'OCEANIE
  • PALAIS DES ARTS DE MARSEILLE ET DE LA PROVENCE
  • EXPOSITION OFFIEIELLE DES BEAUX ARTS
  • AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE
  • TOURISME ET SPORTS
  • HORTICULTURE & AGRICULTURE
  • CONCOURS TEMPORAIRES
  • LES ATTRACTIONS
  • THEATRES ET CINEMAS
  • LES JOURNAUX DE MARSEILLE
  • VISITE DE MARSEILLE
  • AUTRES VISITES INTERESSANTES
  • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
  • RENSEIGNEMENTS GÉNERAUX
  • LES ADMINISTRATIONS
  • TABLE DES MATIÈRES
  • PORTRAITS, GRAVURES, VUES
  • PUBLICITE

ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1923-1924

  • 1ERE PARTIE
  • LA REPRESENTATION COLONIALE
  • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
  • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
  • MINISTERE DES COLONIES
  • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
  • MADAGASCAR ET SA PREMIÈRE FOIRE COMMERCIALE
  • L'AGENCE ECONOMIOUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIOUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
  • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
  • L'ECOLE COLONIALE
  • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
  • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
  • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
  • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
  • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
  • LE COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
  • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
  • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
  • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE MARSEILLAISE
  • JOURNAUX ET PÉRIODIQUES COLONIAUX
  • COLONIES
  • LE CONGRÈS DE LA PRESSE.COLONIALE
  • BANQUET OFFERT AUX CONGRESSISTES
  • PREMIERE JOURNÉE
  • INVITATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE AU PAVILLON DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
  • DEUXIEME JOURNÉE
  • LES RAPPORTS
  • REVENDICATION PAR LA FRANCE DE TOUTE TERRE CONTESTÉE PAR L'ETRANGER, MAIS LUI APPARTENANT, DANS LE MONDE
  • DU ROLE DE LA PRESSE METROPOLITAINE ET DE LA PRESSE COLONIALE EN MATIERE DE PROPAGANDE COLONIALE
  • LES MA TI ERES PREMIERES
  • LE DÉJEUNER DES SYNDICATS
  • RÉCEPTION AU PALAIS DE MADAGASCAR
  • TROISIEME JOURNÉE
  • DES MOYENS DE COMMUNICATION ET D'ÉCHANGE ENTRE LA MÉTROPOLE ET LES COLONIES
  • DES MOYENS DE COMMUNICATIONS POSTALES ENTRE LA FRANCE ET SES COLONIES
  • DOCUMENTATION DE LA PRESSE
  • DÉVELOPPEMENT DE L'INFLUENCE DE LA PRESSE COLONIALE
  • CRÉATION D'UNE ACADÉMIE COLONIALE
  • ETAT DE LA PRESSE COLONIALE EN PAYS DE PROTECTORAT
  • BANQUET OFFERT AUX CONGRESSISTES
  • VISITE DES PALAIS
  • RÉCEPTION AU PALAIS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • LA RÉCEPTION A L'HOTEL DE VILLE
  • QUATRIÈME JOURNÉE
  • LA VISITE DES PORTS
  • CINQUIÈME JOURNÉE
  • LA RELÉGATION PÉNITENTIAIRE
  • EXTENSION INTENSIVE DE LA PROPAGANDE COLONIALE
  • DES ORGANES DE PRESSE A TENDANCE FRANÇAISE PUBLIES EN LANGUES DIVERSES, A L'ETRANGER
  • LA PRESSE D'ALSACE-LORRAINE
  • PROPAGANDE COLONIALE PAR LE TOURISME, LES BEAUX-ARTS, LE SPORT
  • LA FEMME MUSULMANE NORD-AFRICAINE
  • LA PRESSE - COMPLÉTANT L'ÉCOLE OBLIGATOIRE - PEUT ET DOIT ETRE CHARGÉE DE L'ÉDUCATION MORALE, SOCIALE ET POLITIQUE DES INDIGÈNES DE NOS COLONIES, SI NOUS VOULONS EN FAIRE DES CITOYENS FRANÇAIS.
  • SIMPLIFICATION DES MÉTHODES ADMINISTRATIVES POUR LE PAIEMENT DES ABONNEMENTS A LA PRESSE COLONIALE
  • LA PRESSE COLONIALE AU CONGRÈS DE LA PRESSE LATINE
  • L'ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIOUE
  • COMITE OU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE DE L'INDOCHINE
  • LISTE DES MEMBRES
  • LE COMITE DUPLEIX
  • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
  • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIQUE
  • LE COMITÉ D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
  • LE COMITE DE L'AFRIOUE FRANÇAISE
  • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
  • LE COMITÉ DE L'ASIE FRANÇAISE
  • LE COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
  • LE COMITE DU NIGER
  • FRANCE-AMERIOUE
  • LE COMITE DE FRANCE-TANGER
  • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
  • LE FOYER COLONIAL
  • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
  • LA SOCIETE DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
  • LA SOCIETE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
  • SOCIETE DE MEDECINE D'HYGIENE TROPICALE
  • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
  • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
  • MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
  • MUSEE ETNOGRAPHIOUE DU TROCADÉRO
  • LA MAISON LATINE ET COLONIALE
  • ACADÉMIE DE MARINE
  • SOCIETE FRANCAISE ET COLONIALE
  • INSTITUT COLONIAL DE MARSEILLE
  • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
  • L'ECOLE DU SERVICE DE SANTE DE LA MARINE ET DES COLONIES
  • L'ELOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
  • LA FEOERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
  • L'ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
  • OEUVRE DES SERVITEURS COLONIAUX
  • 2ÈME PARTIE
  • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
  • L’AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
  • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
  • BANQUE DE L'INDOCHINE
  • LA BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
  • BANQUES COLONIALES DIVERSES
  • LES GOMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
  • SILHOUETTES COLONIALES
  • 3ÈME PARTIE
  • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
  • SILHOUETTES COLONIALES
  • 4ÈME PARTIE
  • PROPOS D’UN COLONIAL
  • 5ÈME PARTIE
  • ADRESSES COLONIALES
  • TABLE DES MATIÈRES
  • PORTRAITS, GRAVURES, VUES
  • PUBLICITE
ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1926-1927
  • 1ERE PARTIE
  • LA REPRESENTATION COLONIALE
  • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
  • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
  • MINISTERE DES COLONIES
  • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
  • LES TRAVAUX PUBLICS EN INDOCHINE
  • COMITÉ DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
  • ASSOCIATION AMICALE ET DE PREVOYANCE DES FRANÇAIS D'INDOCHINE
  • LE SOUVENIR INDOCHINOIS
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
  • MADAGASCAR
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 
  • LES GRANDS PRODUITS DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
  • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
  • L'ECOLE COLONIALE
  • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
  • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
  • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
  • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
  • TOUS LES FRANÇAIS ET TOUTES LES FRANÇAISES
  • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
  • LE COMITE DUPLEIX
  • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
  • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
  • COMITÉ DU SYNDICAT DE LA FRESSE COLONIALE
  • UNE GRANDE MANIFESTATION DU SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE
  • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE MARSEILLAISE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE MAROCAINE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE DE MARSEILLE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE NORD-AFRICAINE A PARIS
  • COMMISSION COLONIALE DE LA PRESSE LATINE
  • SOCIÉTÉ DES ROMANCIERS ET AUTEURS COLONIAUX FRANÇAIS
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1922-1927]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Droit privé]]>
En 1938, René Cassin prend une initiative originale : donner à la radio d'Etat Paris PTT un cours sur les droits de succession. Il inaugure ainsi une nouvelle forme d'enseignement que l'on suit à la manière d'un feuilleton radiophonique : 32 leçons d'un quart-d'heure : pas besoin de suspense pour fidéliser l'auditoire (1), le programme est découpé en séquences assez courtes pour ne pas lasser et suffisamment ouvertes pour donner envie de connaître la suite. Une brève allusion à l'émission précédente donne le sentiment de reprendre une discussion à peine interrompue... (2)

Nous sommes loin du cours magistral et solennel donné dans le grand amphithéatre d'une Faculté de Droit. Nous sommes loin également de l'écoute supposée attentive et respectueuse d'un auditoire restreint et bien identifié, les étudiants, futurs magistrats et futurs avocats, concentrés sur leurs prises de notes. Nous sommes proches en revanche d'une certaine idée humaniste et sociale de l'éducation comme outil d'émancipation du plus grand nombre (3 & 4). Et l'époque s'y prête : la radio est déjà bien présente dans les villes et tente de s'implanter dans les communes rurales (60% des ménages français en seraient équipés en 1939, source Ministère de la Culture (5)) et la question des successions et héritages ne peut laisser indifférents les foyers confrontés aux duretés économiques, aux incertitudes de l'avenir (la montée des périls se précise) ou plus prosaïquement au morcellement de leur patrimoine, parfois destructeur quand ils s'agit d'exploitations agricoles.

René Cassin (10 ans après son premier cours à la radio, Déclaration Universelle des Drois de l'Homme, 10 oct. 1948)

Julien Broch, qui a retrouvé les notes inédites de ces cours, remet en perspective cette aventure peu conventionnelle d'un grand juriste qui explique à des profanes des textes ardus en utilisant les dernières techniques de la radiodiffusion. Et de souligner l'incidence plus générale des techniques de communication sur la pédagogie, au delà du cas de l'enseignement du droit et de cette démarche originale de vulgarisation.

"René Cassin (1887-1976) apparaît d’abord à nos yeux comme le « légiste » de la France libre, le chantre des droits de l’Homme, Prix Nobel de la Paix 1968, ou encore le grand commis de l’État. On en oublierait presque que, avant ce Cassin-là, il y a eu le Cassin universitaire « privatiste ». grièvement blessé lors de la Grande Guerre, il est retourné à la vie civile pour enseigner à la Faculté de Droit d’Aix-Marseille, avant de rejoindre Lille à l’issue du concours d’agrégation, puis la capitale.

Au cours de ces années, il n’a pas hésité à dispenser un savoir académique, très marqué par la technicité, hors les murs de l’Université. Entre le 3 novembre 1938 et le 2 mars 1939, chaque semaine pendant quinze minutes, Cassin s’est livré à une expérience pédagogique innovante : l’enseignement du droit des successions, à la radio, sur les ondes de Radio-P.T.T.

"Ce sont ses notes de cours, inédites jusqu’à présent, qui sont reproduites dans la présente édition scientifique. Elles montrent que Cassin a correspondu assez bien au « modèle » du professeur de droit de la première moitié du XXe siècle, à la fois ouvert aux nouveautés et aux engagements politiques sociaux.

L’initiative était audacieuse, et le pari risqué. C’est que les contraintes n’étaient pas peu nombreuses, qu’elles aient été techniques (auxquelles le traditionnel cours magistral à bien dû s’adapter), administratives (le cahier des charges de la station et la nécessité d’exposer des données techniques à un public par définition inconnu) ou facultaires (parler en universitaire mais pas au nom de l’Université). Le cours en question fut de facture classique. L’auteur a toutefois montré sa grande pédagogie, sa fine connaissance de la doctrine et de la jurisprudence mais aussi des données du droit comparé. Il n’a pas répugné non plus à donner son avis en plusieurs occasions. Le courrier des auditeurs est là pour montrer que le succès a été au rendez-vous…"

Texte de Julien Broch, MCF HDR, Centre d'Études et de Recherches en Histoire des Idées et des Institutions Politiques (CERHIIP), Aix-Marseille Université, rédigé pour la 4ème de couverture de l'édition imprimée de 2021.

L’Institut International des Droits de l’Homme a accordé à J. Broch les droits sur les manuscrits de R. Cassin pour établir cette édition scientifique.

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Notes et références

1. Les Archives nationales de France précisent que le dossier relatif à ces enregistrements contient de nombreux courriers d'auditeurs (382 AP 7) et montre que R. Cassin maîtrisait déjà très bien les les techniques de la radio quand il est appelé en 1939 au Commissariat national à l’Information et quil s'adressera l'année suivante aux Français à partir des studios de la BBC (il rejoint le Général de Gaulle à Londres dès l'appel du 18 juin 1940).
Archives Nationales de France. - Fonds René Cassin (1914-1976), in FranceArchives -  Portail National des Archives
2. A la fin de la 32ème leçon du 2 mars 1939, R. Cassin informe son auditoire qu'il a terminé son cours sur l'héritage mais que pour être complet, il le complètera par l'étude des donations et des testaments le mardi suivant. Annonce restée sans suite, R. Cassin devant partir en mission (précision de J. Broch)
3. Histoire de l'éducation populaire - Education populaire
4. Edutation populaire  -  Wikipédia
5. Philippe Tetart. - Le grand divertissement radiophonique ou la naissance d'un nouveau loisir - L'histoire par l'image
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1938-1939]]> 2021]]> fre]]> France. 19..]]>
Droit public]]> Droit pénal]]> Histoire]]>
Après sa démobilisation en 1916, René Cassin donne des cours sur la condition juridique des ennemis en temps de guerre. Ces dix leçons, jusqu'à présent méconnues et restées sous forme de notes manuscrites au style télégraphique, ont été découvertes par Julien Broch, historien du droit, qui en donne ici une version remise en forme et en livre une analyse qui met en lumière le difficile équilibre que doit trouver le juriste entre les dévastations de la guerre et une législation d'exception qui s'affranchirait de certains principes fondamentaux du droit qu'il entend défendre : René Cassin donne ces cours l'année même où Français et Allemands s'enlisent dans les terrifiantes tranchées de Verdun et s'enfoncent dans un abîme meurtrier inconcevable.

"René Cassin (1887-1976) apparaît d’abord à nos yeux comme le « légiste » de la France libre, le chantre des droits de l’Homme, Prix Nobel de la Paix 1968, ou encore le grand commis de l’État. On en oublierait presque que, avant ce Cassin-là, il y a eu le Cassin universitaire « privatiste ». Grièvement blessé lors de la Grande Guerre, il est retourné à la vie civile pour enseigner à la Faculté de Droit d’Aix-Marseille qui l’avait formée. Au cours de ces années de guerre à l’arrière, il a dispensé un cours, jusqu’ici demeuré inédit, sur la condition des sujets ennemis en temps de guerre.

René Cassin, mobilisé en 1914, revient à la civile en 1916 (1)

L’édition scientifique qui en est ici donnée est d’une haute valeur. Elle éclaire tout un pan, relativement méconnu, de la « législation de guerre », qui consiste, selon Cassin, à « empêcher la réalisation de tous les actes qui sur notre propre sol pourraient contribuer à soutenir et protéger la résistance de nos ennemis ». Il y décrit des pays rivalisant d’audaces juridiques (Restrictions à la liberté de circulation, atteintes aux droits patrimoniaux et à la capacité d’ester en justice, déchéances de nationalité, internements administratifs) destinées à contrer un ennemi intérieur par définition difficilement repérable, qui plus est dans un contexte d’« espionnite aigue », avec toujours le risque de frapper indistinctement tous les étrangers, les civils étant hélas moins bien protégés que les militaires par le droit international.

Universitaire en devenir, Cassin a été pris dans l’engrenage des contraintes : fallait-il faire preuve d’esprit critique par rapport aux mesures frappant les ressortissants des puissances ennemies ou, au nom d’un patriotisme cocardier, de la « guerre pour le droit » menée par nos juristes face à l’apologie germanique de la force brute, taire les atteintes aux droits les plus fondamentaux ? Semble-t-il que ce Cassin première manière, tout en déplorant mezzo voce certains excès des dispositions adoptées au coup par coup dans un contexte d’immédiateté a préjugé que la France, exemplaire, aurait tenu la balance égale entre l’impératif de sécurité et la sauvegarde nécessaire des libertés individuelles."

Texte de Julien Broch, MCF HDR, Centre d'Études et de Recherches en Histoire des Idées et des Institutions Politiques (CERHIIP), Aix-Marseille Université, rédigé pour la 4ème de couverture de l'édition imprimée de 2021.

L’Institut International des Droits de l’Homme a accordé à J. Broch les droits sur les manuscrits de R. Cassin pour établir cette édition scientifique.

1. Professeur Réné Cassin, in Nos Facultés de Droit]]>
1916]]> 2021]]> fre]]> France. 19..]]>
Enseignement supérieur]]>
La Chambre de Commerce de Marseille est bien consciente de cette faiblesse structurelle : ne subventionne-t-elle pas elle-même depuis 1900 des cours d'enseignement colonial, cours donnés dans une salle du Palais de la Bourse (commerce maritime, logistique, réglementation, tarification douanière, assurances du fret, etc.) ?

Le contexte s'y prête aussi : en 1924, sont créées les Chambres d'agriculture et l'année suivante les Chambres des Métiers (aujourd'hui, Chambre des Métiers et de l'artisanat) dont les 2 premières ouvriront en 1929, traduisant bien le besoin que ressentent les secteurs professionnels de se structurer et d'organiser une offre de formation, de conseil, d'aide et d'accompagnement aux membres de la profession. C'est à elle que la Chambre de commerce à confié la documentalion se rapportant aux professions manuelles.
Les Chambre des Métiers: former et informer  (création de 1925)

Le rapport que commande la Chambre de Commerce ne se contente pas d'établir un rapide état des lieux de l'offre et de la demande en matière de formation professionnelle : il présente des propositions de solution avec comme première piste, la création d'un service de renseignements sur les institutions d'enseignement professionnel destiné aux jeunes gens qui se préparent aux carrières commerciales ou industrielles et qui ignorent jusqu'à l'existence même de ces métiers.

De nos jours, la CCIAMP est toujours engagée dans l'enseignement professionnel et gère plusieurs établissements dont les programmes sont définis en fonction des besoins des entreprises :
  • le CFA Interconsulaire Méditerranée (CFAIM)
  • le Groupe école pratique (GEP)
  • l'Institut supérieur du Bâtiment et des Travaux publics (ISBA-TP)
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1932]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> La Tribune des Colonies comprend 2 publications, options d'abonnements distincts : la série France, Colonies et Etranger et la série Recueil de Jursiprudence Coloniale. Les bulletins mis en ligne ici ne concernent que la partie politique du Journal, sans rapport avec la revue de jurisprudence.

Avertissement : pour des raisons non élucidées, les pages des années 1895 à 1897 n'ont pas été reliées dans l'ordre de leur publication, ce qui les rend, sur le plan matériel, totalement inexploitables. Sans toucher à l'original papier, les pages numérisées ont toutes été reclassées dans leur ordre chronologique pour permettre une consultation intelligible de leur version pdf.

Cette collection (1895-1900) complète l'offre en ligne proposée sur Gallica. La Tribune des colonies et des protectorats : journal indépendant d'exposition des intérêts politiques et économiques des colonies et des protectorats est mensuelle de 1895 à 1897. De 1897 à 1900, sous son nouveau titre La tribune des colonies et des protectorats : journal hebdomadaire, politique et économique, elle devient hebdomadaire.

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Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.

Il y a la presse coloniale et il y a la presse colonialiste : au cours des toutes dernières années du 19e siècle, La Tribune des colonies se range résolument dans la seconde catégorie, position que n'édulcore pas l'évolution de son sous-titre pourtant plus généraliste. Il n'est pas seulement question de promouvoir et de mettre en valeur les colonies, il s'agit avant tout de les défendre, de les renforcer, de les étendre et de les multiplier, en résumé, aller plus loin que les gouvernements en place, bien trop timides. La construction du Second empire colonial français n'est pas une œuvre particulièrement pacifique : avant d'être un assujettissement économique et culturel, la colonisation est d'abord une occupation territoriale. Parmi les portraits régulièrement publiés par la revue, bon nombre sont ceux de gradés engagés dans des opérations militaires.

Le général Zurlinden, Ministre de la Guerre (1895)

Peu étonnant que le Ministre de la Guerre serve d'illustration à l'une des Unes intégralement consacrées aux troubles qui agitent Madagascar. Cette association dénote une vision très particulière de l'avenir de l'île, et l'on comprend très vite que les intérêts politiques et économiques de la Métropole justifient tous les moyens, y compris celui de la terreur : les rebelles et la reine malgache (très probablement Ranavalo III, régnante depuis 1883, et non Ranavola II), finiront bien par comprendre que le fusil Lebel, du pur made in France (1886), fait de vraies merveilles !

La Reine des Hovas, Ranavalo II (1895)

Mais le coprs expéditionnaire français n'a pas que des ennemis extérieurs : les vrais patriotes, défenseurs du droit et de la liberté, savent que les ennemis intérieurs sont tout aussi redoutables : les abus, les fonctionnaires et autres...

L'engagement de la nouvelle Tribune (1897)

L'éditorial de l'édition politique, qui suit un cri d'alarme lancé en août 1897 (on veut la mort de la représentation coloniale) n'est pas démenti ni par les commentaires du journal, la dette dreyfusarde par ex. (le journal considère que Dreyfus, traite et juif, n'a pas reçu le châtiment mérité du fait de la défectuosité des lois) ni par ses grands titres (1898) :


L'occasion pour la Tribune de dénoncer certains confrères de la presse coloniale, tels La Politique coloniale et la Dépêche coloniale entre autres, qui prônent la recherche d'un terrain d'entente et de conciliation avec l'Angleterre : "ils sont entrés dans la voie des capitulations".

Au delà de cette ligne éditoriale idéologiquement dure et peu nuancée, La Tribune des Colonies reste un témoignage sur le vif et au jour le jour de la constitution d'un empire colonial et de la manière dont une certaine presse, parfois très politique et partisane, en rendait compte. En dehors de portraits de personnalités, elle nous laisse quelques rares archives photographiques de vie quotidienne et d'infrastructures des colonies, comme ce pont transbordeur flambant neuf inauguré en Tunisie en 1898, un des premiers ouvrages de ce type érigés dans le monde, celui de Bizkaia (Espagne) datant de 1893). Conçu par le même architecte français, Ferdinand Arnodin (1845–1924), le pont transbordeur de Marseille sera mis en service en 1905.

Le pont transbordeur de Bizerte (1898)

Plus anecdotique, La Tribune n'oublie pas de relayer les nouvelles des colonies trouvées dans le reste de la presse, comme cette annonce de l'existence du Royaume d'Adélie dénichée dans le journal illustré Le Petit Bleu de Paris et à laquelle il ne croit pas seul un instant pas plus qu'à ses mines d'or. La Tribune serait probablement étonnée et sûrement ravie d'apprendre que la Terre-Adélie est un territoire austral toujours revendiqué par la France au titre d'Etat possessionné...

Le Royaume d'Adélie : une colonie française ? (1899)
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1895-1900]]> fre]]> Colonies françaises. 18..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Droit commercial]]> Droit romain]]> Texte typographié en bleu et rouge. - Texte daté p. 58 : "Alger le premier avril 1924, 1 rue Géricault, R. Genet" (Notes)

Manuscrit de 63 pages dactylographié par l'auteur à Alger en 1924. Fait partie d'un lot d'ouvrages remis le 22 janvier 2020 en don bénévole à la BU de Droit et de Science Politique d'Aix Schuman par Gérard Lemaître, Prof. émérite AMU / LAM.

"Docteur en droit, avocat prés la Cours d'Appel d'Alger (1924, 1930 .... ) et de Toulouse, juge d'instruction, professeur de droit international, diplomate, secrétaire de la Revue Générale de Droit International Public, membre adhérant de l'Académie diplomatique internationale (1933, 1935, ... ), directeur de la Revue internationale française du droit des gens (vers 1938), jurisconsulte international, secrétaire perpétuel de l'Académie VATTEL pour le droit des gens et la diplomatie (vers 1960). Il vécut notamment à Alger, Toulouse, Paris, Malaga-Espagne, Lisbonne-Portugal, Nice".

Biographie de Raoul Genet (1902 Alger-1982 Nice) rédigée par Gérard Lemaître.

En droit romain, le préposé à une boutique est appelé institor et l'action qu'il mène est qualifiée d'institoire. L'action institoire est le fait de préposer une personne à une boutique (contrat insitoire). Le préposé peut engager alors le préposant. Par ex., si on charge un esclave d'achats de marchandises et qu'il n'a pas suffisamment d'argent, il peut emprunter la somme manquante puisqu'il le fait dans le cadre d'achats pour lesquels il a été commis. Par extension, l'action institoire est donnée contre un marchand pour ce qui s'est fait en son nom par son commis ou son facteur (Littré)
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1924]]> fre]]> lat]]> Rome (Époque archaïque)]]>
Villes et communautés de Provence]]>
Pour l'auteur la seule façon de constituer une équipe de conseillers de manière équitable, c'est à dire sans fraudes ni manipulations, est de faire intervenir le hasard à toutes les étapes. C'est ce mécanisme qui prévaut dans cette recommandation du milieu du 17e siècle pour élire les Conseillers de la Communauté de Marseille :

- pour chaque quartier de Marseille, les viguiers et consuls sélectionnent toutes les personnes dignes de faire partie du Conseil
- on écrit leurs noms sur des bouts de papier, qui sont roulés en boule et déposés par lots de 50 dans 8 sacs (100 représentants par quartier de Marseille, soit 400 représentants au total)
- on tire au sort 2 groupes de 8 personnes par quartier, soit 96 conseillers au total
- on renouvelle tous les ans 1/3 des élus pour disposer d'un Conseil complètement nouveau tous les 3 ans

Le hasard, mode de scrutin pour désigner des élus

Dans les même conditions, un second tirage au sort est opéré sur cette première base pour élire le premier Consul : dans un sac, on place les noms des 96 conseillers, 8 sont tirés au sort, et ainsi de suite pour élire les autres consuls et autres membres du Conseil (capitaines, officiers importants, etc.).

Le tirage au sort n'est pas nouveau : dans l'Antiquité, il fut déjà utilisé comme mode de désignation de représentants. Associé à l'idée qu'il permet d'éviter les corruptions de l'Ancien Régime (ce texte resté anonyme est révélateur d'une lassitude de certaines moeurs politiques), il connaît un certain usage dans plusieurs pays européens au 18e siècle. Mais même le hasard doit être organisé, d'où différentes méthodes pour le mettre en oeuvre. Par ailleurs, tout n'est pas procédural car il n'épuise pas la difficile question de fonds de la représentativité des élus (valeur de l'échantillonage) ni de l'idéal d'une "démocratie représentative" où chaque voix compte : un choix obtenu par un hasard total, si tant est qu'il soit réalisable dans la pratique, est-il nécessairement plus juste qu'une volonté majoritairement exprimée ? Sur ce plan, la réponse purement technique montre là toutes ses limites par rapport à une réelle réflexion de philosophie politique.]]>
1652]]> fre]]> Marseille. 16..]]>
Histoire de la Provence]]>
Après trois années d'interruption, reparaissent les Annonces d'Aix rebaptisées plus ambitieusement les Affiches de Provence. La filiation probable n'est pas d'ordre administratif (le premier directeur de publication, Paris de l'Epinard, n'apparaît plus) mais est revendiquée au niveau éditorial : "Nous nous dispenserons de prouver l'utilité d'une Feuille Hebdomadaire que les encouragements du public nous portent à continuer après trois ans d'interruption". Dans le prospectus qui annonce son retour et évoque le succès de la première formule (pourquoi alors sa suspension ?), l'éditeur rappelle ce que le lecteur pourra y trouver tous les dimanches : "Tout ce qui tient de plus près à notre curiosité & à nos besoins, aux commodités & à l'agrément de la vie; ce que les nouvelles politiques offrent de plus intéressant, & les autres Feuilles de plus utile; ce genre en un mot d'instruction & de connaissances".

La formule, toujours proposée par abonnement, a peu varié sur la forme, excepté la mise en valeur typographique des rubriques qui structurent davantage les annonces.

Un justificatif d'abonnement de 1777 (le montant  de 10 livres est toujours inchangé en 1780)

Si les avis et annonces restent le premier objet des Feuilles, plusieurs évolutions sont notables :

- annonce de l'abandon des problèmes et des énigmes à résoudre (pourtant leur publication se poursuit)

- abonnements obligent, le premier éditorial réaffirme que "la partie la plus intéressante pour le plus grand nombre de nos lecteurs, & sans doute la plus flatteuse pour nous-mêmes, est la collection des Arrêts du Parlement; nous y joindrons la notice des Edits & Déclarations du Roi, Lettres-patentes & Arrêts du Conseil"

- en plus des rubriques traditionnelles (commerce, économie, agriculture, prix des denrées, désormais souvent limités aux grains), apparaissent de nouveaux thèmes comme l'histoire naturelle, le jardinage, la physique, les modes (de Paris !), l'histoire de la Provence, les nouvelles politiques, l'industrie, les faits singuliers, les découvertes, les anecdotes. Mais leur prolifération les ferait plutôt assimiler à des quasi mots clés (vers à soie, économie - agneau)

Avec cette nouvelle diversité des rubriques, les Affiches paraissent plus ouvertes sur le monde (anecdote américaine) et plus curieuses de nouveaux horizons (chimie, modes vestimentaires, bijoux) : constantes sur la forme, elles se sont modernisées sur le fond. On apprend ainsi qu'en 1777 Mr. Parmentier, chimiste de Paris, a été chargé par le Gouvernement de donner un traité sur la fabrication du pain (repris des Affiches de Picardie) et qu'une goutte d'huile de vitriol empêcherait l'eau de pourrir dans les barriques de bois qu'embarquent les expéditions du Capitaine Cook, toujours soucieux de la santé de ses équipages. Sensibles aux attentes populaires, les Affiches publient à partir de 1779 la combinaison gagnante des numéros sortis lors du dernier tirage de la Loterie Royale de France, nouveau nom de la loterie nationale adopté en 1776.

Un encart publicitaire pour un remède pharmaceutique (1780)

Les publicités des professionnels paraissent sous forme d'annonces standards que rien ne distingue de celles des particuliers. Seule exception, cet encart pour un remède dermatologique autorisé par Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807), assesseur à Aix à partir de 1778, au cours de sa période d'avocat à Aix.

Particularités : alors que tous les bulletins de la nouvelle série ont un format fixe de 8 pages, la Feuille n° 50 du 29 déc. 1777 s'étend sur 152 pages (nouvelle pagination) et propose une copieuse compilation d'édits, d'arrêts et de documents juridiques. De même, après l'encart publicitaire autorisé par Portalis, une très longue rubrique de 240 pages (nouvelle pagination) de Livres nouveaux sur la jurisprudence parus en 1778 (notamment celle des Parlements de Paris et de province) occupe la quasi-totalité du bulletin n° 20 du 14 mai 1780, dernier de la collection. Comme son prédécesseur, ce bulletin s'arrête inachevé, marquant la fin de parution des Affiches, tout au moins pour les bulletins qui nous sont parvenus.

Une note manuscrite fait référence à ces 2 bulletins en précisant qu'ils sont reliés à la fin du dernier volume de la collection. Pourquoi cette reparution près de 8 ans plus tard et sous l'ancien sous-titre ? Une première note manuscrite anonyme, d'une main différente, encartée au début de ce dernier volume, précise de manière assez mystérieuse et plutôt accusatrice, que "cette Feuille a été expédiée jusques & inclus le 14 may 1780. Elle a été alors interrompue par la fautte de Nicollon". Nicollon est, à l'époque, le Directeur des Affiches (Bureau des Affiches, place St Honoré à Aix).

Affiches Aix - Arrêt en1780

Pour terminer cette présentation, comment ne pas citer cet extrait d'un éditorial "On n'imagine pas aisément que des petites Affiches puissent amuser, & même instruire" : nous divertir, peut-être moins de nos jours, mais nous instruire, certainement plus que jamais et de la plus simple des façons.]]>
1777-1780; 1788]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Histoire de la Provence]]> Annonces, affiches, avis divers d'Aix" rédigée par J. Sgard, éminent spécialiste de la littérature, de la vie intellectuelle et de la presse du 18e siècle, donne la mesure de la richesse et de l'intérêt que présente ce très rare journal de petites annonces parvenu jusqu'à nous (le Catalogue Collectif de France ne recense que l'unique collection conservée à la BU Schuman d'Aix, la BnF ne possédant pas d'exemplaire de ce titre, cf notice https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42160801q).

Publié du 7 janvier 1770 au 13 juin 1773, la collection numérisée ici présentée est complète, à l'exception de bulletins publiés en 1769 auxquels fait référence le prospectus de 1770 et des n° 22 & 23 de 1773 manquants, le n° 24 étant l'ultime bulletin publié ou sauvegardé.

Notice d'antiquariat avec notes de J. Sgard

Les Annonces d'Aix sont d'emblée à la recherche d'un nombre d'abonnés suffisant pour garantir sa survie économique. Pour s'assurer un lectorat large et diversifié, les Annonces se présentent comme un journal d'information qui publie une sélection de textes officiels : les édits, les déclarations et les lettres-patentes du Roi, les arrêts les plus importants des Parlements de Paris et de Provence; en résumé, toutes les lois qui concernent la vie quotidienne de tout à chacun. On peut ne s'abonner qu'à une série de publications (seulement les règlements ou seulement les édits, par ex., avec modulation des tarifs) et recevoir la Feuille à domicile, moyennant un affranchissement suffisant (l'irrégularité de l'acheminement du courrier assuré par les Postes fait déjà l'objet de maintes réclamations !).

Les Affiches proprement dites, mélange d'offres et de demandes de particuliers comme de professionnels, sont proposées comme une formule d'abonnement parmi d'autres : véritables petites annonces dans toute l'acception moderne du terme (dont l'invention revient aux Allemands selon Paris de l'Epinard), elles constituent le réel intérêt historique de la revue :

  • des choses à vendre avec leur prix, comme des maisons, des terres, des charrettes, des huiles, des tableaux, des animaux, du café, du chocolat...
  • des demandes particulières : des tableaux religieux, des emprunts d'argent, un maître d'école qui sache montrer à lire, qui peigne bien et qui connaisse le plain-chant et l'arithmétique
  • des recherches d'emploi : recherche d'une place de domestique, une place d'aumônier pour un ancien prêtre
  • des offres d'emploi : une place de gouvernante et de fille de ménage, une place de bon cuisinier, une place de domestique qui sache chasser
  • des objets trouvés : une boucle en argent (à tel endroit)
  • des objets perdus : une rosette de diamants (tel jour et à telle heure), un cabriolet
  • des avis divers comme le changement d'adresse d'un expert en dentition et remèdes, le nombre de navires entrés dans le port de Marseille, des annonces de concerts et autres spectacles, l'ouverture d'une école de filles, un concours vétérinaire, le nombre d'enterrements, de mariages et baptêmes de telle paroisse, des attaques de loups dans telle ville, l'apparition d'une maladie dans tel quartier, des livres nouveaux,..
  • mais encore le prix courant des denrées : bled, avoine, viande, pain blanc, vin vieux et vin nouveau, huiles...
Pour divertir le lecteur et le fidéliser, les bulletins se terminent toujours par un problème à résoudre ou une énigme à élucider (cette rubrique apparaît dès le 14 janvier de 1770) : il faut bien sûr patienter une semaine pour connaître la solution...

Dans son souhait d'être le plus proche possible de ses lecteurs et de favoriser des échanges qui dépassent les seules offres et demandes de biens et services, le journal fait appel aux lumières de ses abonnées sur "les choses nouvelles, curieuses, intéressantes, jolies, amusantes & instructive, en quelque genre que ce soit, pourvu qu'elles ne contiennent rien de contraire à l'honnêteté publique, à la religion et au Gouvernement". Un appel qui tranche avec la majorité des journaux qui s'affichent comme sources d'informations autorisées, verticales et descendantes
.

Un parasite de l'olivier - unique illustration des 4 années de la publication (1772)

Limite technique de la presse de l'époque, le journal ne contient aucune illustration, à l'exception de quelques croquis réalisés par un de ses lecteurs, entomologiste amateur, pour illustrer un article alertant sur un nouveau fléau qui touche les oliviers, publié dans la rubrique Agriculture
du bulletin n° 17 du 26 avril 1772.

En plein milieu de l'année 1773, la publication cesse brutalement de paraître sans avoir annoncé son arrêt et sans en donner les raisons. Ici s'interrompt, provisoirement, un inestimable témoignage de la vie quotidienne en Provence de la fin du 18e siècle. A suivre...]]>
1770-1773]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Factums avant 1789]]> Actes royaux]]> Littérature frondeuse]]> Satire politique]]>
Mention sur la première page : Tome quarante trois (Note)

Ce recueil entremêle aussi bien des jugements qui règlent de simples litiges entre particuliers (conflits d'héritage, par ex.), que des arrêts de Parlements (de Paris et province) et des remontrances adressées au Roi ou à ses représentants, ou encore des décrets royaux et des écrits politiques.

La devise de la marque de l'imprimeur : "J'espère arriver" (1640)

Le premier texte donne le ton : le discours d'accueil du nouveau viguier nommé à Marseille (magistrat rendant la justice au nom du Roy ou d'un comte) compare la gestion des affaires publiques à "une navigation qui est dangereuse en haute mer". D'où la nécessité de suivre des règles établies et sûres pour ne pas s'écarter du bien public : conviction ou recommandation à peine voilée au viguier qui devait méditer la devise encadrant la marque de l'imprimeur : "j'espère arriver" !

Certains documents évoquent des séditions qui ont lieu dans le pays, à Paris comme en province, en Provence notamment : en cette époque assez troublée où l'on parle de frondes contre le pouvoir central, et pas seulement d'origine populaire, il est peu surprenant de rencontrer des textes très politiques, en particulier ceux visant directement le Cardinal Mazarin (fin des années 1640 et début des années 1650).]]>
Table des matières
  1. Harangue prononcee dans l'hostel de ville de Marseille, pour la reception de Monsieur François de Damians Sieur du Vernegue, en la charge de viguier de ladite ville. en presence de Monseigneur le comte d'Alais, colonel general de la cavalerie de France, gouverneur & lieutenant general pour le Roy en ce pays, & armées de Provence : acccompagné de Monseigneur le comte de Carces, grand senechal & lieutenant du Roy en ladite province. par le Sieur Mascaron.
  2. Au procez qui est pendant pardevant la Cour, prest à juger en audiance. entre Me. Honnoré Fet de la Grange Advocat en la Cour & François Fet de Camin bourgeois de Tharascon, intimez en appel, d'une part. et Jean Fet appellant de sentence rendue par le lieutenant de senechal au siege de la mesme ville, d'autre.
  3. En jugeant le procez d'entre M. Jacques Viany advocat en la Cour, donataire universel & héritier par inventaire de feu M. Jacques Viany conseiller du Roy, & visiteur general des greniers & gabelles à sel de ce pays, intimé en appel. contre Jean Candole practicien de la Ville d'Aix, appellant de sentence renduë par le lieutenant general de ladicte ville.
  4. Discours prononcé à la première ouverture des audiances de la Generalité de Provence, le mois d'octobre 1644. contenant l'Institution de la Royauté, & l'ancienneté du Domaine. Ensemble les faicts plus mémorables de Louys le Juste, & les heureux commencements du regne du Roy, avec les Eloges de la Roine Regente sa mere. par Mr. Me. François Nicolas de Betandie conseiller du Roy, advocat & procureur pour sa majesté aux bureaux des finances, & du domaine. de ladite generalité.
  5. pour les Consuls & communautè du lieu de Pras, deffendeurs en requeste. contre Me. Joseph Saurin de la Ville de Colmars, demandeur.
  6. Discours prononcé à la premiere ouverture des audiances de la Generalité de Provence.
  7. En Jugeant le procez d'entre Damoiselle Claire de Martely, tant en son propre, que comme fille & héritiere de feu Me. Joseph Martely advocat en la Cour, intimée en appel de deux sentences renduës par le juge de Manosque, l'une du 30. octobre 1635. l'autre du 2. juin 1637. & incidemment appellante des mesmes sentences, & deffenderesse en requeste. contre Marc Antoine Beau dudit Monosque, appellant, intimé, & demandeur.
  8. Le procureur de Noble Laurens de Cariolis escuyer de la ville d'Aix, querellé, & prisonnier. A la requeste de Noble Jean d'Escalis escuyer de la mesme ville Sr. de S. Martin, & Pierre Blanc son greffier.
  9. Au procez qui est à juger, au rapport de Monsieur le conseiller d'Antelmy. entre Me. Hercules, & Jean Honnoré de Pontevez, freres, advocat & procureur en la cour, appellans de sentence renduë par le lieutenant de senechal au siege de ceste ville d'Aix, le 17. juin 1642. & deffendeurs en requeste du 2. octobre suyvant, & ayans employé par leurs dernieres escritures , entant que de besoin, lettres de rescision envers le contract du 15. decembre 1638. et les sieurs Maurels, freres ; l'un, thresorier de France au Bureau des finances de ce pays ; & l'autre, auditeur en la Chambre des comptes : ou le Sieur d'Antoine leur cessionnaire, intimez & deffendeurs.
  10. Advertissement pour Messire Bernard de Lary Seigneur de la Tour, & autres places. contre le Sieur de Barannau.
  11. Advertissement pour Damoiselle Dorothée de Roy vefve à feu Me. Anthoine de Loques Sieur de Pumicheau, appellante de sentence arbitrale, & incidemment demanderesse en requeste. contre Damoiselle Marguerite de Roy, & July de Bourdon son fils.
  12. En jugeant le procez d'entre Messire Jacques de la Fare Seigneur & Baron de la Fare, & autres places. contre les Consuls & Communauté de Cavillargues, & noble Jacques de Nicolay Seigneur Baron de Sabran, & de Meas, partie intervenante.
  13. Pour destruire les impressions qui pourroient avoir esté données par Jacques de Nicollay Baron de Sabran, & les Consuls du lieu de Cavillargues. le Sieur baron de la Fare adjoustera à ses precedens advertissements de raisons & considerations qui servent au jugement du procez, & faire voir les suppositions & équivoques qui ont esté faictes.
  14. La derniere requeste donnée par Pierre Benoist, ayant faict connoistre à Me. Alexandre Martin mary de Damoiselle Chrestienne de Benoist, que cet injiuste & odieux accusateur se deffie de la calomnie, & des tesmoins par luy acheptez, puisqu'il faict perdu un sac dans lequel il pretend avoir produit des pieces, qui font voir à ce qu'il suppose les essections debordées de feu Messire Benoist son oncle, en toutes les actions de sa vie.
  15. En jugeant le procez, d'entre Louys Ravely, & les hoirs de feu Me. Pierre Ravely docteur en médecine de la ville de Pertuis, intimez & appellans de sentence renduë par le lileutenant general de ceste ville d'Aix, & deffendeurs en requeste de garentie. contre Estienne Sauvecane bourgeois de ceste ville, intimé & appellant ; & Jean de Berard escuyer du lieu de Cucuron, demandeur.
  16. En jugeant le procez d'entre Me. Jacques Viany advocat en la cour. contre les consuls & communauté de La Tour d'Aiguez, & Me. Charles de Trez advocat en la cour.
  17. Messire Henry Louys Habert, Sieur du Mesnil, & de Montmort, conseiller du Roy en ses conseils d'Estat & privé, maistre des requestes ordinaire de son hostel, dict qu'encore que les poursuites que Dame Anne de Rohan, princesse de Guimené, faict à l'encontre de Me. Louys Pothonier procureur en ceste cour, soient nulles ...
  18. Le caractere du royaliste, A Agathon.
  19. L'esprit de paix semé dans les ruës de Paris. Advertissant le peuple de demander le Roy & la paix, en quel prix que ce soit.
  20. Responce à la lettre circulaire envoyée à tous les gens de bien de la Province, sur le fait de l'arrivée de Monseigneur le duc de Mercoeur en Provence
  21. Lettre du Roy, escrite a la cour de Parlement de Provence : sur le sujet des affaires presentes.
  22. Articles accordez pour la pacification des troubles de Paris.
  23. Relation des deputez du Parlement seant à Pontoise, pour l'esloignement de Monsieur le cardinal Mazarin. Extraict de registres de Parlement.
  24. En jugeant le procez d'entre Messire François Adhemar de Montueil de Grignan, conseiller du Roy en ses conseils, archevesque d'Arles, primat & prince, & syndic du chapitre de la Saincte Eglise, intimé en appel de sentence renduë par le lieutenant au siege dudit Arles. contre l'econome des peres prescheurs, appellant.
  25. Manifeste de la ville d'Aix sur les mouvements de cette province.
  26. Jugement donné par Monseigneur de Champigny, conseiller du Roy en ses conseils d'Estat & privé, maistre des requestes ordinaire de son hostel, intendant de la justice, police & finances en la province & armées de Provence, &c. portant reglement pour le payement des creanciers des communautez declarées impuissantes, des cottes n'excedant 150. livres.
  27. Harangue faite au roy, et a la reine regente. par le sieur Girau, officier de Sa Majesté, pour la reforme du Parlement de Provence.
  28. Discours de la clemence et de la justice, au Parlement, pour et contre Jules Mazarin.
  29. Tres-humbles remonstrances du Parlement de Normandie au semestre de septembre au Roy, et a la Reyne regente.
  30. Declaration du Roy, portant reglement sur le faict de la justice, police, finances, & soulagement des subjets de sa Majesté. Verifiée en Parlement le vingt-quatriéme jour d'octobre mil six cens quarente-huict.
  31. Lettres patentes du Roy, portant reduction des interests au denier vingt.
  32. Arrest du Conseil du 3. mars 1638. portant levée de six cens quatre-vingts dix mille livres.
  33. pour Messire François de Castellane, Sr. de Mazaugues & d'Audon, en qualité de mary & maistre des biens & droits de Damoiselle Marthe de Caradet, de Bourgougne, heritiere par benefice d'inventaire, & pour une troisième à feu noble Louys de Caradet, escuyer de la ville de Marseille, son pere, & de Dame Françoise de Feraud sa mere, demanderesse en partage, & en l'adjudication des prelegats à elle faicts. contre Mr. Me. Alphonse de Thomassin, conseiller du Roy en la cour des comptes, en qualitè de mary de Damoiselle Françoise de Bourgougne, coheritiere de sesdits pere & mere, deffendeur & demandeur en rangement & adjudication des sommes par luy pretenduës. et Barthelemy de Saco escuyer de Marseille, mary de Damoiselle Magdelaine de Bourgougne, aussi coheritiere pour un tiers, deffendeur & demandeur.
  34. Le veritable manifeste de monseigneur le prince, touchant les raisons de sa sortie, & les protestations qu'il fait aux parisiens, qu'il n'abandonnera jamais leurs interests.
  35. Reflexions sur les mouvemens de Provence.
  36. Advis sur le gouvernement de l'Estat.
  37. En jugeant le procez, d'entre le Sieur de Grambois, & le Sieur & Dame d'Auribeau. Il y aura principalement deux questions à examiner.
  38. Les sentimens divers sur l'arrest du Parlement de Paris, du 20. Juillet. et le discours seditieux qu'on pretend faussement avoir esté faict par Monsieur Bignon le 26. sur la lieutenance du royaume.
  39. Tres-humble remonstrance du Parlement de Provence, au Roy, sur le gouvernement de Monsieur le comte d'Alais.
  40. Manifeste pour Madame la duchesse douairiere de Rohan.
  41. En jugeant le procez, d'entre Damoiselle Françoise de Thomas, appellante de sentence renduë par le lieutenant au siege de la ville de Tholon. et Jean Robert distilateur, du lieu de Guillestre, residant audit Tholon, intimé
  42. En jugeant le procez d'entre Jacques Trebaille pauvre garçon du lieu de Beaugencie prisonnier detenu aux prisons de ce Palais, apellant de sentence renduë par les officiers dudit lieu, & querelant en practique, menasses, mauvais traitement, & opression. contre, Melchion, & Jeanne Ausende frere & soeur, Jean Garcin greffier dudit lieu, Messire Massis & autres.
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1631-1653]]> fre]]> France. 16..]]>
Histoire de la colonisation]]> Colonies françaises]]>
Soucieuse de préserver ses collections, la Chambre de Commerce décide alors de construire un Musée des Colonies "en dur" dans le double but d'apprendre l'épopée coloniale, aux jeunes comme aux moins jeunes, et de montrer le rôle de Marseille dans la constitution de l'Empire colonial. En accord avec la ville, le projet est piloté par une commission représentant la Chambre de Commerce, la Foire de Marseille et l'Institut colonial, ce dernier se chargeant de garnir les vitrines d'échantillons des principaux produits du domaine africain.

L'inauguration du Musée des colonies est l'occasion de commémorer les trois cents ans de rattachement des Antilles et de la Guyane à la France, mais une seule salle, par ailleurs assez sinistre, est réservée à cet évènement.

Salle des Antilles-Guyane (Musée des colonies, 1935)

L'espace consacré à l'Afrique bénéficie d'installations plus élaborées et d'une grande vitrine centrale en couronne qui contraste avec la froideur du vide de la salle consacrée au Tricentenaire.

Salle d'Afrique (Musée des colonies, 1935)

En plus des échantillons et des documents, la salle africaine présente des sculptures de types d'indigènes coloniaux des différentes possessions réalisées par l'artiste marseillaise Fabienne Bérengier (1900-1975).

Pileuses de Mil en A.O.F. (Fabienne Bérengier, 1935)

Le Musée ne présente pas d'authentiques oeuvres créées par les artistes africains : le regard est exclusivement européen, il s'agit de "montrer le génie colonial français", pas le génie des colonies.

Soudanaise (Fabienne Bérengier, 1935)

Le contexte est déterminant car après la grande Exposition nationale coloniale qui s'est tenue à Paris en 1931 (en concurrence avec la cité phocéenne), c'est le tour de Marseille de présenter la sienne : elle est déjà prévue pour 1939. Funeste millésime qui n'est pas sans rappeler le destin de la 2ème Exposition coloniale qui devait s'ouvrir en 1916 !

Malgré les témoignages attestant de sa réalité, le Musée des Colonies semble s'être effacé dans les mémoires ainsi que ses collections depuis dispersées. L'histoire paraît n'avoir retenu que l'existence de l'ancien Palais de la Porte-Dorée construit à l'occasion de l'Exposition coloniale internationale qui s'était tenue à Paris en 1931 (2) et conçu comme un nouveau rouage de la machine propagandiste (3). Devenu le Musée des Colonies, il sera rebaptisé Musée de la France d’outre-mer en 1935 (aujourd'hui, Musée national de l'histoire de l'immigration). Par la suite, une partie de ses collections rejoindra celles du Musée du Quai Branly (2).

1. Le Musée des colonies, palais de la Porte-Dorée - Palais de la Porte-Dorée
2. Palais de la Porte-Dorée - Palais de la Porte-Dorée
3. Les apothéoses impériales (1922-1940) - Les apothéoses impériales (1922-1940) ]]>
1935]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Antilles françaises. 19..]]> Guyane française. 19..]]>
Éducation]]> Histoire]]>
La période révolutionnaire porte de graves soupçons sur toutes les institutions issues de l’Ancien Régime. L’école n’y échappe pas et un décret du 25 février 1795 réorganise totalement l’administration scolaire qui correspond aujourd’hui à notre second cycle (collège et lycée) : une École centrale est créée par département (parfois 2 ou 3 en fonction de la démographie), celle des Bouches-du-Rhône est installée à Aix. On en compte une centaine dès 1797 (1). La nouvelle scolarité de 6 ans est divisée en trois sections de deux ans (admission à 12, 14 et 16 ans), chacune délivrant 3 à 4 enseignements distincts :

 - 1ère section : dessin, histoire naturelle, langues anciennes et, sur autorisation, langues vivantes
 - 2ème section : mathématiques, physique et chimie expérimentales
 - 3ème section : grammaire, belles-lettres, histoire et législation

Sachant que jusqu'à la Révolution Française, le latin et l'éducation religieuse (qui disparaît ici des programmes officiels) s'imposent dans l'éducation des enfants, on mesure la grande modernité de ces programmes et la place accordée aux disciplines scientifiques et techniques, chères à un nouvel idéal citoyen éclairé.

Le présent manifeste, écrit en 1798 par des enseignants de ces nouvelles écoles, a été rédigé à l’attention (adresse) des parents d’élèves (les pères) et des jeunes (les futurs citoyens) afin de leur expliquer le bien-fondé de la réforme. On remarquera que les huit signataires du texte ont pris soin d’être très représentatifs des disciplines proposées au cours des trois cycles d'enseignement : langues anciennes, dessin, histoire naturelle, mathématiques, chimie, grammaire générale, belles-lettres et histoire. Le plaidoyer et la profession de foi des auteurs sont approuvées par le Département (l'arrêt, d'une seule page, précède le document) à un point tel qu'il en demande aussitôt l'affichage dans toutes les communes des B-d-R et son envoi au Directoire, au Ministre de l'Intérieur et à toutes les Ecoles centrales, pas moins !

Les écoles intermédiaires, une proposition émise par de Nicolas de Condorcet dès 1792 (1743-1794)

Déjà prévues par le plan général d'instruction présenté par Condorcet en 1792, puis reformulées par Bancal des Issarts et adopté par le Comité d'instruction publique, ces Écoles centrales auront une vie des plus éphémères : à la suite d'une enquête menée en 1801 par le ministre de l'Intérieur qui soulignait leur mauvaise coordination avec l'enseignement primaire, un manque d'éducation morale et religieuse, une liberté des élèves excessive et surtout, un esprit révolutionnaire peu compatible avec le régime bonapartiste (id, 1), une loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) les supprime pour les remplacer par des lycées entretenus par l'État pour les plus importantes, par des écoles secondaires ou collèges financés par les communes ou par des fonds privés, pour les autres.

1. École centrale (Révolution française) - École centrale des Bouches-du-Rhône
2. Nicolas de Condorcet - Nicolas de Condorcet]]>
1798]]> ]]> fre]]> France. 17..]]>
Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Avertissement : seules les années 1921-1925 sont ici consultables. Le reste de la collection, 1926-1933, l'est sur Gallica :  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb444288666/date

Le changement de titre du Bulletin et son retour à une périodicité mensuelle, annoncés dans le dernier numéro de 1920, correspondent bien à une nouvelle ligne éditoriale : symbolisée par une page de couverture illustrée qui évoque la belle ville de Tunis, elle affirme que la revue prendra un aspect moins abstrait que par le passé et une dimension plus culturelle en ajoutant des nouvelles rubriques consacrées au tourisme, à l'archéologie et à la littérature tunisienne. Un lobbying plus subtil qui ne réduit plus la Tunisie à sa seule dimension économique.

Couverture du Bulletin Office Protectorat tunisien (1921)

Les charmes de Tunis n'effacent pas la réalité du contexte : la Tunisie est toujours proposée sous forme de lots de colonisation, littéralement vendue en tranches et les terres sont mises en vente au profit des futurs colons qui souhaitent s'installer. Nous sommes bien dans le cadre d'un protectorat, régime où l'administration coloniale maintient formellement quelques institutions natives du pays protégé (1).  L'attitude des deux personnages est sans équivoque sur le rôle de la France : c'est le jeune européen (l'écolier) qui instruit l'enfant indigène, et non l'inverse. Que pourrait donc bien enseigner un autochtone ?

Conformément à son engagement de décembre 1920, la revue cesse d'être focalisée sur les seules questions de production agricole, d'exportation et de tarifs douaniers, même si elles restent centrales dans le développement économique de la colonie et dans son rapport à la métropole. Ainsi une série d'articles est consacrée à la construction de logements individuels bon marché, illustrée de photographies de Fochville-Ben Arous (Sud-est de Tunis). Mais, au moins jusqu'en 1925, il semble difficile de trouver le moindre article traitant d'archéologie...

Habitations familiales à bon marché (Fochville, Tunisie, 1922)

L'Office du protectorat français en Tunisie ne limite pas son action d'influence à la seule presse et multiplie sa présence dans toutes les expositions, en France comme à l'étranger, où la Régence gagne à être vue. Une rubrique régulière informe le lecteur de toutes ces manifestations : ainsi, il relaiera sa présence à l'Exposition Coloniale Internationale de Marseille de 1922 avec un grand nombre d'articles. Mais sans pour autant insérer la moindre photographie, qui pourtant ne manque pas : dans sa communication, l'Office du protectorat n'abandonnera jamais totalement un ton assez distant et analytique, et paraît peu convaincu de la force de conviction des illustrations qui s'invitent dans les autres médias au cours des années 1920.

Si le tourisme exotique a rapidement émergé en Tunisie, dès le tout début du protectorat, le tourisme oriental n'y a pas connu l'essor espéré, et ce constat vaut pour toute l'Afrique du Nord. Il ne se développera réellement qu'après la 1ère Guerre Mondiale, avec l'extension des lignes de chemins de fer et l'offre de billets circulaires comme le Paris-Tunis (réservations conjointes trains-hôtels-bateaux). Comme en Algérie, l'attrait exotique de l'Orient enjolive, quand il ne le justifie pas, un certain tourisme colonial.

Une affiche publicitaire du P.L.M., concurrent de la  Cie Transatlantique (1882)

Une exception : la revue affiche quelques clichés du pavillon de la Tunisie présent à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris en 1925.

Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes (Paris, 1925)

Une occasion de montrer le savoir-faire tunisien, le raffinement de son artisanat et l'habileté de sa main d'œuvre comme ces robes réalisées dans des tissus indigènes aux coloris variés à l'infini et que présentent avec tant d'élégance des mannequins très européens...

1. Protectorat français de Tunisie - Wikipédia

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1921-1933]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Colonies françaises]]> Économie coloniale]]>
A partir de 1910, toutes les Unes du Bulletin rappelle que "L'Office du Gouvernement Tunisien à Paris a pour objet de faire connaître, en France et à l'Etranger, les ressources de la Tunisie, de seconder le développement de son commerce extérieur et de favoriser la Colonisation agricole, les Entreprises industrielles et le Tourisme dans la Régence". Le Bulletin fournit donc de très nombreuses données statistiques, complétées du mercurial des principaux produits de la colonie (cours et marchés).

La tonte des moutons, la toute première des rares illustrations du Bulletin (Tunisie, 1920)

Dans les années 1920 et 1930, la Tunisie est en quête permanente d'investissements publics et privés pour son développement, ce qui peut justifier l'omniprésence de l'information économique, industrielle et commerciale, sous forme de brèves et de tableaux statistiques, mais donne à la publication un caractère froid et austère, assez éloigné d'une campagne de séduction.

Seule la rubrique régulière Chronique du tourisme nous rappelle que la Tunisie et l'Algérie, pourtant si proches de la France, sont délaissées au profit de destinations plus lointaines qu'une élite fortunée, fuyant les rigueurs de l'hiver, continue de plébisciter, comme l'Egypte (1907). Et de conclure que contrairement au Maroc, où la Compagnie Transatlantique est obligée d'aménager des logements de fortune pour ses voyageurs, le Syndicat d'Initiative du Tourisme organise désormais un service régulier d'excursions automobiles avec tout le confort (1920).

Anticipation ou aveu : les 5 uniques photographies de la revue, consacrées à l'élevage des moutons, n'apparaissent qu'à l'été 1920, soit quelques mois seulement avant l'annonce d'une nouvelle orientation éditoriale et d'un changement de titre.]]>
1907-1920]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Économie]]> Commerce maritime]]>
La configuration du port de Marseille en 1905

Les coûts de construction et d'aménagement de ces extensions ont été en très grande partie supportés par la Chambre de Commerce de Marseille. Mais ses investissements ne s'arrêtent pas là : ils soutiennent la construction de giganstesques docks (capacité de stockage de 150 000 tonnes) assortis d'une voie ferrée dédiée et financent tout l'outillage nécessaire aux opérations de chargement et déchargement des navires et stockage des marchandises.

Nouveau modèle de grue hydraulique (Marseille, 1905)

Pour compléter cette infrastructure portuaire très industrielle et qui tourne le dos en grande partie au centre ville, un pont dit transbordeur est constuit (1903-1905) à l'extrémité du Port-Vieux, reliant les forts Saint Jean et Saint Nicolas.

Le pont transbordeur de Marseille, aujourd'hui disparu (cliché de 1905)

Un ouvrage d'art à vocation purement pratique : via une plateforme suspendue, les marchandises enjambent le port sans gêner le trafic maritime, même celui des navires à grand tirant d'air. Une galerie supérieure permet aux piétons de traverser le Vieux-Port sans devoir en faire le tour complet. Craignant un débarquement par mer, il sera saboté en août 1944 par les Allemands et définivement détruit pas les Américains l'année suivante. En 2008, un projet proposera de le reconstuire mais restera sans lendemain malgré un vote favorable du Conseil municipal en 2013 (1), probablement faute d'intérêt économique et logistique indiscutable. Le Vieux-Port a donc retrouvé en partie sa physionomie qu'il avait au tout début du 20e siècle.

1. Pont transbordeur de Marseille - in Pont transbordeur]]>
1905]]> fre]]> Marseille. 19..]]> - Feuille Marseille ; 4d ; 1945 ; Institut géographique national (France), ISBN : 3145_4D_45.
"Levé en 1902-04 ; Tirage d'octobre 1945"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51343]]>
Économie]]> Commerce maritime]]> à Monsieur Norbert Bonafous, hommage affectueux", signé C. Bousquet (Notes). Norbert Bonafous, écrivain du 19e connu pour ses écrits en français et en provençal, fut doyen de la Faculté des Lettres d'Aix de 1867 à 1879.

En 1833, la Commission chargée de décerner le prix créé par le baron Félix de Beaujour l'attribue à Jules Julliany en récompense de son analyse du trafic maritime à Marseille sur une période de 5 ans, conformément au règlement du concours. Pourquoi une telle limitation ? Pour la bonne raison que l'évolution du port est telle qu'aucune analyse ne pourrait être complète si elle voulait traiter une plus longue période, 10 ans par ex. Le succès de ce prix suscita des vocations et les analyses régulières furent proposées, certaines récompensése, apportant un suivi quinquennal irremplaçable et une aide au développement économique.

Le mémoire présenté ici s'inscrit dans cette lignée et propose une fine analyse des mouvements portuaires (statistiques des douanes), de l'activité industrielle et de toutes les questions jugées importantes pour la période de 1850 à 1854


Les vapeurs des Messageries Maritimes - Marseille, 19e siècle (1)

Au delà de l'évolution des importations et exportations des denrées alimentaires et des matières premières industrielles classiques (déjà largement présentées dans d'autres documents numérisés), le phénomène le plus remarquable est l'émergence de la marine à vapeur qui augmente autant les tonnages qu'elle diminue les temps de transport.

Un service postal rapide, sûr et régulier (affiche d'Alexandre Brun)

L'importance d'un fait en apparence anecdotique n'échappe pas à la sagacité de l'auteur :  la cession au secteur privé du service postal de la Méditerranée, activité qui avait été confiée à l'Etat, pendant près de 15 ans (1837 -1851) et qui est cédée à la Compagnie des Messageries Maritimes (crée en 1851).

Un nouveau monde est en train de naître : la rapidité et la concurrence des transports deviennent des enjeux économiques majeurs, à l'image de l'arrivée de paquebots transatlantiques. On comprend pourquoi Marseille se désole tant de ne pas avoir obtenu la concession de la ligne avec le Brésil, ligne que le Gouvernement français refuse alors de confier à l'industrie privée.

Un remorqueur à vapeur remontant le Rhône de Marseille à Lyon

La transposition des succès de la marine marchande à vapeur aux transports terrestres est d'autant plus évidente que les anglais ont brillamment ouvert la voie : le chemin de fer qui relie Marseille à Avignon prendra une importance capitale lorsque il atteindra Lyon.

L'auteur termine son analyse sur des considérations plus larges, voire assez visionnaires comme l'impact du futur canal de Suez ou encore l'évidence que le commerce en général, et Marseille en particulier en tant que plateforme d'échanges, aurait tout à gagner avec un système monétaire, de poids et de mesures, commun à toute l'Europe. Et de regretter que lMarseille n'a toujours pas d'école de commerce !

1. Compagnie des Messageries Maritimes - in Messageries maritimes]]>
1857]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Le Commerce et la production des colonies françaises. 1ère éd. manquante

Prend le titre d'annuaire à partir du 3e volume publié en 1929 : " Ce volume constitue l'édition de 1929 de l'ouvrage que nous consacrons annuellement au commerce et à la production des colonies françaises. Il nous est apparu que nous devions lui donner le titre d'Annuaire en raison de son caractère annuel[...] et pour en marquer davantage la périodicité" Préf. d'Emile Baillaud.

Au milieu des années 1920, la France, affaiblie par le 1er conflit mondial, voit dans ses colonies l'espoir d’un redémarrage économique rapide. Dans les échanges avec la métropole, l’Afrique y tient, et de loin, la première place avec 68% des valeurs du commerce extérieur (en 1926, l'Indochine vient juste de dépasser les 12% de ce total).

Probablement en raison de leur proximité géographique et de l'ancienneté de leur occupation par la France, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc réalisent 60% des exportations et 52% des importations de toutes les colonies, l'Algérie à elle seule 38% des importations et 36% des exportations en valeur. Situation qui favorise considérablement le port de Marseille. Au delà de cet avantage compétitif local, réunir ces données est un préalable capital à toute politique économique coloniale selon l'Institut Colonial.

Sacs d'arachides en gare de Rufisque en partance pour Dakar (Sénégal - AOF, 1936), ill.

Critiquant le manque de consignes nationales pour obtenir des chiffres normalisés, fiables et à jour, il met en garde sur ses propres insuffisances et sur tous les biais qui faussent les statistiques ou en rendent impossible leur comparaison : recueil incomplet et osbolète, données hétérogènes, cours instable du franc, etc

Compte tenu de ces réserves, l’Institut met en avant son travail sur les données exclusivement quantitatives, dont seule l’évolution est importante et s’étonne que de multiples commissions s’interrogent régulièrement sur l’interprétation de chiffres présentés comme mystérieux.

Pourtant l’équation est d’une grande simplicité : pour chaque produit, il suffit de comparer le chiffre des quantités totales qu'elles exportent et celui des quantités que la Métropole leur demande complété de celui de ce qu'elle importe de l'étranger. L’écart entre les deux montre le besoin réel de la Métropole, sauf s’il existe des raisons qualitatives objectives de vouloir importer de l’étranger des denrées que l’on produit déjà.

Les bilans peuvent être excédentaires : obliger les colonies à exporter la totalité de leur production vers la Métropole est une mesure simpliste qui pouvait prévaloir pendant la guerre mais ne se justifie plus aujourd’hui. A l’inverse, la balance peut être déficitaire et la France doit alors en tirer les conséquences.

Par exemple, en 1926, le ratio importation des colonies françaises / importation de l'étranger est excellent pour certaines denrées (les colonies couvrent 100% des besoins en vanille, 87% pour l'arachide, 92% pour le manioc) alors que le taux de couverture est totalement désastreux pour d'autres : 98% des importations de coton proviennent de l'étranger, 97% pour le café, 92% pour la laine, 87% pour le riz, et que dire du sucre, des peaux, ou du coprah...

L’Institut Colonial reste fidèle à sa doctrine : le développement des colonies doit s’appuyer sur une expertise scientifique. Les statistiques ne sont pas une fin en soi, comme le sont les rapports officiels du Ministère des Colonies, mais doivent servir de guide aux actions correctives à apporter à l’économie : en cas d'écart considérable entre le besoin d'une denrée et sa production, si les chiffres ne résolvent pas les problèmes, ils donnent au moins toutes les bases pour calculer objectivement les investissements nécessaires en matière de surfaces, de capitaux, de main d’œuvre et de moyens de transports pour rééquilibrer la balance. CQFD.

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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Annuaire économique colonial".

1ère partie - Les colonies

Algérie
Tunisie
Maroc
Afrique Occidentale Française
- SÉNÉGAL
- GUINÉE FRANÇAISE
- CÔTE D'IVOIRE
- DAHOMEY
- SOUDAN FRANÇAIS
- MAURITANIE
- NIGER
Togo
Cameroun
Afrique Equatoriale Française
- GABON
- MOYEN-GONGO
- OUBANGUI-CHARI
- TCHAD
Madagascar
Côte Française des Somalis
Établissements Français dans l'Inde
Indochine
- COCHINCHINE
- ANNAM
- TONKIN
- CAMBODGE
- LAOS
- KOUANG-TCHÉOU-WAN
Réunion
Guadeloupe
Martinique
Guyane Française
Nouvelle-Calédonie
Nouvelles-Hébrides
Saint-Pierre et Miquelon
Établissements Français de l'Océanie
Syrie et Grand-Liban

2ème partie - Les produits

Le Blé
Le Riz
Manioc, Arrow-Root et Sagou
Les Matières Grasses
Le Café
Le Cacao
Le Thé
Le Sucre
Les Poivres et Piments
Les Bananes, Oranges et Citrons
Le Tabac
Le Caoutchouc
Le Coton
La Laine
Le Jute
La Soie
Les Cuirs et Peaux
Les Bois

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1926-1930]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Histoire de la Provence]]> Vignette, cul de lampe, bandeau à l'angelot ramant dans une barque. - Sig. A-D8 (Notes)

L'année 1789 fut une très mauvaise année au niveau des récoltes et ne fit qu'aggraver l'état de disette chronique qui sévissait déjà dans le Comtat vénaissin (Carpentras, Vaison-la-Romaine, l'Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon) et à Avignon. La prise de la Bastille du 14 juillet attisa les troubles qui s'y développaient (rejets des impôts, vente du blé à un cours imposé par les acheteurs, colère contre l'administration pontificale, ...).

Le 12 novembre de la même année, le député du Tiers-Etats d'Aix, Charles-François Bouche monte à la tribune de l'Assemblée Nationale pour réclamer la restitution d'Avignon et du Comtat Venaissin à la France. Le document présenté ici entend défendre les droits légitimes du Pape et réfute l'argumentaire avancé par Bouche pour justifier sa demande : une simple accumulation de prétendues preuves historiques pas même discutées.

Contrairement aux Avignonnais, les notables du Comtat s'opposent à ce rattachement : le 25 novembre, le baron de Sainte-Croix obtient des députés le rejet de la motion déposée par Bouche.

Comtat Venaissin (recouvrement du futur département du Vaucluse au 18e siècle)

Mais le 18 août 1791, les députés des communes du Comtat décident de son rattachement à la France. Au delà de ses conséquences politiques locales, ce vote est considéré comme l'une des premières expressions du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (autodétermination).

Après l'envoi de trois commissaires sur place, l'Assemblée constituante décrète le 14 sept. 1791 l'incorporation à l'Empire français des deux États réunis d'Avignon et du Comtat Venaissin, décret entériné par Louis XVI le jour même.


La signature du Traité de Tolentino (1797)

Le 19 février 1797, Napoléon Bonaparte contraint Pie VI(2)  à signer le traité de Tolentino (3), traité par lequel la papauté concède défintivement à la France, en plus d'autres renoncements, les Etats d'Avignon et du Comtat vénaissin.

1. Le Comtat Venaissin - in Le Comtat vénaissin
texte
2. Pie VI in Pie VI
3. Le Traité de Tolentino - in Le traité de Tolentino]]>
1790]]> fre]]> Comtat Venaissin (Vaucluse). 17..]]> Vaucluse. 17..]]> Avignon. 17..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur) /Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
Droit coutumier]]> Droit du travail]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> code des usages locaux légalement applicables : ils firent alors observer que pour l'essentiel, le recueil édité en 1897 était resté inchangé, soulignant la très grande stabilité de la société provençale au cours du dernier demi-siècle.

Le chapitre traitant des contrats de louage (plus de la moitié de l'ouvrage) est un véritable catalogue des métiers qui existaient en Provence à l'époque. Si certains nous sont encore familiers, bien d'autres ont depuis disparu : amidonniers, cochers de remise, giletières et pantalonnières, moellonniers, pilonniers, raffineurs de soufre ou encore vermicelliers.

Le détail des contrats est tout aussi instructif sur les modes de rémunération. Ainsi, un berger pouvait-il être payé soit en salaire soit en nature par l'octroi d'un cheptel de 70 brebis par an que le propriétaire devait entretenir à ses frais.

Il dévoile également une certaine sociologie des actifs : les oliveuses, femmes chargées de récolter les olives, étaient embauchées pour toute la durée de la cueillette, l'olivade (1). Leur journée commençait au lever du soleil et finissait à son coucher pour celles qui étaient nourries et logées, de 7h30 à 15h45 pour les autres.

La cueillette des olives : l'emploi saisonnier des oliveuses (Vaucluse, début 20e siècle)

Le code rural n'est pas en reste : grâce à ses détails - c'est son rôle de prescripteur -, nous savons ce qu'est le glanage (on ramasse les épis détachés et abandonnés sur le champ après la récolte), le râtelage (on récupère les brins de foin restés après le fauchage) et le grapillage (on recueille les grains de raisin et les olives oubliés pendant la cueillette).

Mesures de surfaces agricoles : le cercle des termes disparus

Certaines servitudes peuvent être conformes aux prescriptions du Code civil : par ex., dans les cantons de Marseille, les arbres à haute lige doivent être plantés à 1 canne ou 8 pans du fonds voisin, soit à 2,0127 m. Mais à Allauch, la canne (ou les 8 pans) ne vaut que 1,9887 m, comme le rappellent avec rigueur et précision les tables d'équivalence des anciens poids et mesures. Le dépaysement est au bout du chemin...

1. Huile d'olive de Provence - in Wikipédia]]>
1910]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]>
Histoire]]> Philosophie politique]]> Extrait du Moniteur Universel (Notes)

Charles de Ribbe, avocat aixois, fin connaisseur et historien attentif de la société provençale, privilégie toujours l'aspect social et moral dans ses analyses de la société française de la seconde moitié du 19e siècle.

Pour lui, le plus grand ennemi de la cohésion sociale et de la prospérité économique est la précarité du logement (qu'il appelle instabilité) imposée aux ouvriers. La raison en est bien connue : les logements construits en collectifs sont devenus des taudis que Ch. de Ribbe dénonce sur un ton étonnamment très politique : "Ces immenses habitations collectives, de cinq ou six étages, à logements si réduits, ne sont pas des foyers; ce sont des capitaux, et les locataires y sont traités, ils s'y renouvellent comme des valeurs de bourse".

La précarité du travail comme du logement, symbole de la condition ouvrière (fin 19e siècle)

La question des conditions de vie des classes populaires et laborieuses ne laisse pas indifférents nombre d'écrivains et penseurs politiques de cette fin de siècle, à l'instar de Jules Simon, homme politique contemporain de Ch. de Ribbe, dans ses écrits de philosophie politique.

Jules Simon (1814-1896)

Mais si J. Simon, que Ch. de Ribbe cite à plusieurs reprises, affirme bien que le salut de l'ouvrière passe par la famille, il s'en tient à une défense strictement libérale et donc purement abstraite (la transmission de l'habitation paternelle appartient à une époque révolue) : la famille, ciment de la société, restera constamment menacée dans son unité par la question du logement parce que la révolution industrielle a condamné les travailleurs, faute de moyens, à n'être plus que des locataires à la merci des propriétaires dont l'unique préoccupation est le profit. Une critique sans fard d'un ultralibéralisme pour qui seule la régulation spontannée résout naturellement tous les problèmes économiques et sociaux.


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1870]]> fre]]> France. 18..]]>
Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Économie coloniale]]> Le canal de Suez" du même auteur, consultable dans leur intégralité sur Gallica (1).

Pour établir la jonction de la mer Rouge et de la Méditerranée par un canal maritime, Ferdinand de Lesseps, avec l'aval du vice-roi d'Égypte Mohammed Said Pacha, réunit en 1855 une Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez chargée d'étudier l'avant-projet présenté par Linant-Bey et Eugène Mougel-Bey (2).

Profil du Canal de Suez présenté par la Commission internationale (terminal de Port Saïd, 1856)

Composée de treize experts internationaux de différents domaines, dont certains se rendront sur le terrain pour des relevés in situ, cette commission proposera un projet définitif complet en décembre 1856 (3) : pour l'essentiel, il valide le principe d'un canal sans écluse (le différentiel de niveau des deux mers s'étant révélé très faible, le niveau de la Mer Rougue ayant été surestimé de plus de 8.50 m) mais déplace sensiblement le port port côté méditerranéen vers l'ouest pour bénéficier d'une plus grande profondeur, à Port Saïd, au prix d'un allongement de 6 km.

Des moyens humains considérables réquisitionnés par la corvée (service annuel obligatiore)

Entre 1859 et 1863, les travaux de terrassement dans des conditions extrêmes auraient causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de fellahs : le système de la corvée est dénoncé par la Grande-Bretagne(hostile au projet) et l'Empire Ottoman exige que F. de Lesseps arrête le chantier (4).

Le génie mécanique au service du génie civil : une drague de 70 mètres de portée

Par intérêt bien compris, Napoléon III s'invite comme arbitre en 1864 : en reconnaissant le nouveau vice-roi d'Egypte Ismaïl, il obtient que les travaux soient menés par une entreprise française, que les ouvriers égyptiens soient remplacés par une main d'oeuvre étrangère (grecs et italiens) et qu'il soit fait appel massivement à la mécanisation : une occasion pour le génie civil de bénéficier d'avancées techniques sans précédent, comme en témoignent les dragues de très grand gabarit et dont les plans figurent en fin de volume.

A la mesure de son succès commercial et stratégique jamais démenti depuis, le Canal de Suez reste une entreprise exceptionnelle tant par ses dimensions financières et humaines que par son audace scientifique et technique et un franc succès pour les ingénieurs du 19e siècle.

Réfs
1. Le Canal de Suez / Ph. Voisin. Gallica
2. La Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez. Wikipédia
3. Percement de l'isthme de Suez : rapport et projet de la commission internationale 1856. Numelyo
4. Histoire : l'aventure de la construction du canal de Suez. Futura Sciences
5. Ingénieurs et techniciens français en Egypte, au 19e siècle, in La Revue des deux mondes
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1906]]> fre]]> Egypte. 18..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
Économie]]> Monte di Pietà a vu le jour à Pérugia le 13 avril 1462. C'est à cette date que le Conseil de la ville de Pérouse accorde des fonds pour financer le projet de deux moines récollets, Michele Carcano et Barnaba Manassei da Terni.

Le monte di pietà, une idée du moine récollet italien, Barnabé de Terni (1462)

La proximité des termes piété et pitié le rappelle, les prêts sur gage sont d'abord conçus et organisés comme œuvre de bienfaisance : pouvoir proposer un prêt d'argent aux plus démunis (2). A l'opposé, les prêts classiques sont régulièrement dénoncés pour leurs taux d'intérêt abusifs, l'usure, qui justifient cet adage lucide et désabusé : on ne prête qu'aux riches !

En France, c'est huit jours avant l'assassinat d'Henri IV, qu'est accordé le premier prêt sur gage : en garantie de quelques objets (une ceinture d’argent, deux anneaux d’or, de deux toiles , quatre  chemises et deux douzaines de serviettes), une femme obtient le 6 mai 1610 un prêt de huit écus de soixante sols pour l'aider à sortir son mari de prison (3).

Depuis cette date, le Mont de Piété d’Avignon perpétue ses activités avec la création de la condition des soies en 1802 puis de la Caisse d’Epargne d’Avignon en 1832, devenue autonome en 1924. C'est seulement en 1949 qu'il prend officiellement le nom de Crédit Municipal.

Logo du Crédit Municipal d'Avignon

Il quitte son siège historique en 1986, cédant sa place aux Archives municipales qui conserveront, en mémoire, un musée du Mont de Piété dédié au plus ancien établissement français dece type. Il poursuit toujours sa mission première avec le souci affirmé d'un ancrage territorial et de servir au plus près sa clientèle locale.

Le Musée du Mont-de-Piété abrité par les Archives municipales de la ville d'Avignon

1. "The first true mons pietatis was founded in London, where Bishop Michael Nothburg, in 1361, left 1000 marks of silver for the establishment of a bank that should lend money on pawned objects, without interest", in https://www.newadvent.org/cathen/10534d.htm
2. L'Histoire du prêt sur gage, in https://www.pretsurgage.fr/histoire/
3.Fresque historique du Mont de piété d'Avignon : Du 1er Mont de piété Italien au Crédit Municipal d’Avignon, in Crédit Municipal d’Avignon - Arles – Avignon – Carpentras – Valence]]>
1843]]> fre]]> Avignon. 18..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur) /Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
Histoire de la Provence]]> Économie coloniale]]>
En ce milieu du 19e siècle, Marseille compte 400 000 habitants et emploie une main d'oeuvre ouvrière nombreuse divisée en trois catégories :
  1. les pêcheurs, constitués en corporations parmi les plus anciennes des institutions ouvrières
  2. les ouvriers des industries, les principales étant la savonnerie et la raffinerie
  3. les ouvriers des ports, qui se partagent en six professions : les emballeurs, les tonneliers, les calfats, les acconiers (bateliers), les arrimeurs et les portefaix

Jusqu’à cette époque, le chargement et le déchargement des navires accostant à Marseille sont confiés à la Société des portefaix, littéralement porteurs de fardeaux, une corporation bâtie sur l'esprit de solidarité. Les portefaix, et plus encore les maître-portefaix, bénéficient de salaires élevés, ont un rang social reconnu et entretiennent de véritables dynasties familiales, certaines multi-centenaires. Il ne s’agit pas là d’une particularité marseillaise : la plupart des ports connaissent ce type d'associations corporatistes, comme à Gênes (1), associations qui étonnamment ont survécu à la loi Le Chapelier qui les avait pourtant supprimées 70 ans auparavant. Forte de ses privilèges et prospère, la confrérie était maitresse des quais de Marseille : elle jouissait du monopole du pesage, étendu par la suite au portage des marchandises à toute la ville.

Pas moins de six professions se partagent les opérations portuaires (Quai de la Fraternité, Marseille)

L’apparition des docks-entrepôts en France va marquer un tournant dans la gestion portuaire : après la création du premier entrepôt de ce type en 1844 au Havre, un second suivra à Paris puis à Marseille en 1864 (2). La Compagnie des docks et entrepôts, le Dock, est un établissement public qui a pour rôle de simplifier et d’accélérer les opérations commerciales liées aux tâches de manutentions portuaires, ce qui veut dire aussi de les rendre plus expéditives et plus économiques (3).

Déchargement des sacs de café au Havre (années 1920-1930)

Pour la Confrérie des portefaix, l’obligation d'entreposer les marchandises dans les entrepôts du Dock est un casus belli : elle est accusée de tuer la liberté du travail. Conflit d’autant plus mal vécu que certains membres quittent alors la Société pour rejoindre le Dock. Mais cette rivalité administrative occulte une évolution plus préoccupante : la concurrence permanente des robeirols (ou crocheteurs) et l’érosion de son monopole quand les minotiers décident de ne plus faire appel à ses services pour la manipulation du grain.

Charles de Ribbe affirme vouloir rester impartial et se limiter à comprendre l'origine de la Société et son fonctionnement : mais en fait, il prend fait et cause pour une corporation qui mérite le label, très nostalgique, de vieille confrérie provençale. Le second rapporteur n’est pas en reste et réfute les accusations portées sur la Société des Portefaix, qui profitant de son prétendu monopole, ne serait ni performante ni bon marché.

Il est clair aujourd’hui que cette polémique met en lumière une évolution plus fondamentale, celle de la modernisation de l'outil industriel et de l’activité du port elle-même dont le Dock est l’acteur central : son extension avec ses nouveaux entrepôts, la mise en circulation de plus gros cargos, l’arrivée du chemin de fer, l’application de tarifs préférentiels pour les minerais, les investissements dans de nouveaux outillages (grues hydrauliques à vapeur, par ex.) qui annoncent l’émergence d’un complexe maritime-portuaire-ferroviaire (2) très intégré à la recherche d’une productivité élevée : peu compatible avec un modèle clientéliste, incapable d’évoluer vers les nouvelles formes de  syndicalisme. Après la période faste avec un taux de syndicalisation de plus 90%, la profession évoluera considérablement avec la généralisation mondiale de logistiques ultra-performantes et très automatisées (porte-conteneurs) : les dockers sont aujourd’hui majoritairement des ouvriers professionnels salariés mensualisés dans des entreprises de manutention.


Réfs.
1. Maria-Teresa Maiullari - Les corporations à Gênes et à Marseille au début du 19e siècle [article], in Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine Année 1995 42-2 pp. 270-281
2. Roger Cornu - Les portefaix et la transformation du port de Marseille [article], in Annales du Midi Année 1974 86-117 pp. 181-201 
3. Michel Pigenet - Les dockers : retour sur le long processus de construction d'une identité collective en France, 19e-20e siècles, in Genèses 2001/1 (no42), pages 5 à 25
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1865]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Économie coloniale]]> Conférence des Chambres de Commerce de la Méditerranée et de l'Afrique française.

A partir de 1928 et jusqu’à la décolonisation, les 52 Chambres de Commerce françaises implantées dans les pays qui bordent la Méditerranée se réunissent tous les ans à Marseille (elles sont entre 20 à 30 à y participer réellement), passage obligé des personnes et des biens qui remontent vers les pays nord-européens : à leur congrès sont invités les représentants des grands secteurs (agriculture, commerce, industrie, structures portuaires) impliqués dans le développement économique du bassin méditerranéen.

Après les destructions de la guerre et les illusions d’une nouvelle prospérité apportée par la paix revenue, la paralysie du commerce international est perçue comme la principale cause de la grande dépression économique (c'est tout au moins l'analyse qu'en fait ce réseau consulaire) : l’Europe retrouve une fois de plus la réalité d’un monde angoissé.


La Foire internationale de Marseille et le Congrès permanent se tiennent les mêmes jours

Ce n'est pas un hasard si le Congrès annuel se réunit en même temps que la Foire internationale de Marseille : n'est-elle pas dédiée au marché méditerranéen ? Elle l'est tout autant au marché colonial : fort de ses colonies, les secteurs agricoles, industriels et commerciaux de l’Afrique du Nord vont prendre une importance croissante et moderniser des problématiques récurrentes : aux questions traditionnelles de la construction de voies ferrées, des transports maritimes et de l'aménagement des ports, s'ajoutent de nouveaux dossiers : les liaisons aériennes (marchandises et courrier), les containers isothermes réfrigérants, les radiocommunications, les contrefaçons, le dumping, l'acheminement des denrées périssables les samedis et dimanches...

Décidé à l’unanimité des congressistes, la 11ème Conférence traverse en 1936 la Méditerranée pour se tenir au Maroc : les participants, embarqués sur le paquebot Djenné de la Compagnie Paquet qui arbore fièrement le pavillon de la Chambre de Commerce de Marseille, découvrent conquis le charme du port de Casablanca au cours d’une visite organisée par le Syndicat d'Initiative et de Tourisme marocain. Dans l’enthousiasme d’un tel accueil et d’un si grand dépaysement, les organisateurs annoncent que les prochaines conférences se tiendront en 1938 en Algérie et celle de l'année suivante, de 1939, en Tunisie. Promesse tenue (Alger en 1937 et Tunis en 1938), la 17ème se réunira à nouveau à Casablanca en 1939.

Le paquebot Djenné (Cie Paquet) débarque les congressistes à Casablanca (1936 & 1939)


Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale (1946), les Chambres de Commerce métropolitaines et nord-africaines, face au nécessaire redressement économique des pays méditerranéens, sont convaincues que si l'Afrique doit venir en aide à la métropole, la collectivité impériale doit prendre également sa part au développement de l'Afrique française. Et de rappeler aussi que certaines d'entre-elles connaissent des situations difficiles, entravant leur mission de promotion de l'activité économique et d'aménagement du territoire.

Les documents originaux des 10 conférences présentées ici proviennent du fonds d'archives de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP). AMU l'en remercie chaleureusement.

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6ème Conférence - 1931
  • Liste des présents
  • Discours de bienvenue de M. Georges Brenier, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture de M. Jules Carde, gouverneur général de l'Algérie
  • Suite donnée aux questions examinées par la Ve Conférence et non reprises à l'ordre du jour
  • Situation économique des Pays méditerranéens. Rapport de M. Brenier, secrétaire général de la Conférence
  • Transport des passagers par hydravions entre Marseille et Alger
  • Réduction de la taxe de 2 % à l'importation en France de certains produits algériens
  • Guidage des navires par temps de brume
  • Zones franches
  • Défense des producteurs et de l'industrie nationale du liège.
  • Liaison aérienne Casablanca-Oran-Alger-Tunis
  • Tourisme nord-africain. Réorganisation de la Société des Voyages et Hôtels
  • Participation des Compagnies minières aux recettes des Chambres de Commerce
  • Régime douanier des caisses en bottes
  • Unification de la règlementation de l'exportation des huiles d'olive
  • Défense des huiles d'arachides provenant des Colonies françaises
  • Utilisation des huiles de grignons comme lubrifiant
  • Transport des cotons par chemins de fer au départ de Marseille
  • Augmentation des crédits mis par l'État à la disposition de ports pour l'application des mesures sanitaires
  • Échange de colis postaux entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie
  • Câble sous-marin Marseille-Oran
  • Relations radio-téléphoniques entre la France d'une part et l'Algérie et la Tunisie d'autre part
  • Importation des bovidés de l'Afrique du Nord
  • Marquage des œufs
  • Entente entre la Banque de France et la Banque de l'Algérie pour faciliter l'échange en Algérie et dans la Métropole des billets émis par ces deux banques
  • Mûtage des vins
  • Port de Rabat
  • Amélioration des relations maritimes entre la Tunisie d'une part, l'Algérie et la Métropole d'autre
    part
  • Banquet :
  • Discours de M. le Président Georges Brenier
  • Discours de M. Jean Causeret, préfet des Bouches-du-Rhône
  • Discours de M. k Gouverneur Général Jules Carde

7ème Conférence - 1932
  • Liste des présents
  • Discours de bienvenue de M. Maurice Hubert, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture de M. Mérillon, secrétaire général de la Résidence Générale de France au Maroc
  • Compte rendu sur la suite donnée aux questions examinées par la VIe Conférence et non reprises à l'ordre du jour
  • Zones franches
  • Grand Tourisme
  • Augmentation des crédits mis à la disposition des ports pour l'applications des mesures sanitaires
  • Clauses d'exonération des connaissements
  • Liaison aérienne Marseille-Alger
  • Liaison aérienne Alger-Oran
  • Chemin de fer transafricain
  • Taxe de dédouanement sur les colis postaux importés en Algérie
  • Utilisation des huiles d'olive pour le graissage des moteurs à explosion
  • Unification de la réglementation de l'exportation des huiles d'olive
  • Tarifs des télégrammes en langage convenu
  • Politique fiscale du Gouvernement Égyptien
  • Chambres de Commerce Françaises à l’Étranger
  • Relations maritimes, terrestres et aériennes
  • Contingentement des marchandises françaises en Turquie
  • Situation du Commerce français d'exportation en Égypte
  • Aménagement du tarif de transport des vins en provenance de l'Algérie
  • Rétablissement de la ligne de navigation reliant Marseille aux ports de Bulgarie et de Roumanie
  • Relations maritimes entre Marseille et les Ports soviétiques de la Mer Noire
  • Importation des bovidés de l'Afrique du Nord
  • Relations douanières entre la France et le Maroc

8ème Conférence - 1933
  • Liste des présents
  • Discours de bienvenu de M. Maurice Hubert, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture de M. Lucien Saint, sénateur, ancien Résident général de France au Maroc
  • Suite donnée aux questions examinées lors de la précédente Conférence
  • Établissement d'un tarif commun aux Compagnies de Navigation et de Chemins de fer pour le transport des fruits et légumes primeurs d'Algérie
  • Transport par cadres isothermes réfrigérants de la viande de mouton en provenance de l'Afrique du Nord
  • Billets d'aller et retour et de tourisme
  • Zones franches
  • Relations maritimes entre Bône et Marseille. - Transport des primeurs
  • Situation de l'industrie phosphatière algérienne et tunisienne
  • Importation et libre circulation en France des bovidés de l'Afrique du Nord
  • Vaccination des ovins à délai réduit
  • Protection de l'oléïculture tunisienne
  • Liberté d'entrée en France et en Algérie des voitures automobiles d'origine française immatriculées en Tunisie
  • Conférence économique Franco-Coloniale
  • Huiles faisant concurrence aux huiles d'arachides et d'olives
  • Organisation du tourisme
  • Situation économique et charges fiscales
  • Politique douanière et contingentements
  • Contrefaçon des marchandises françaises en Égypte et abus des appellations d’origine  
  • Subventions aux Chambres de Commerce françaises à l’étranger
  • Mesures de défense contre le dumping
  • Taxes sur les licences d’importation
  • Projet de loi sur la répression des fraudes dans les ventes des fruits et primeurs
  • Tarif de transport du coton brut
  • Droits de sortie sur les huiles tunisiennes (suite)
  • Questions diverses 
  • Banquet :
  • Discours de M. le président Maurice Hubert
  • Discours de M. le sous-préfet Dauban
  • Discours de M. Morard, président de la Chambre de Commerce d'Alger
  • Discours de M. Lucien Saint, sénateur, ancien résident général de France au Maroc

9ème Conférence - 1934

  • Liste des présents 
  • Discours de bienvenue M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture M. Bellamy, chef de Cabinet et de M. le Ministre du Commerce
  • Suite donnée aux vœux adoptés par la VIII" Conférence
  • Adoption de mesures anti-dumping pour mettre obstacle à l’envahissement du marché français métropolitain et colonial par certains produits étrangers
  • Liaison aérienne Casablanca-Oran-Alger-Tunis
  • Création d'un tarif commun pour le transport par cadres isothermes réfrigérants de la viande de mouton en provenance de l'Afrique du Nord
  • Application du régime des colis postaux aux colis de bouchons de 20 kilos expédiés d'Algérie sur la France
  • Production et exportation des fruits et primeurs d'Afrique du Nord
  • Réception de M. Ponsot, Résident Général de France au Maroc
  • Politique générale douanière ; exportation à l'étranger des produits nord-africains
  • Contribution des patentes. Classement de la datte fine sucrée clans la catégorie des fruits frais
  • Croisières touristiques en Méditerranée
  • Amélioration des transports maritimes entre le Maroc et la France
  • Régime de la réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
  • Port-abri de Saïdia du Kiss. Voie ferrée vers le Sud du Maroc Oriental
  • Propagande à l'étranger pour le tourisme français
  • Le cinéma parlant français en Égypte
  • Allocation destinée à permettre à la Chambre de Commerce française du Caire de continuer à assurer les Services de l'Office Commercial
  • Adjonction à la Chambre de Commerce du Caire de l'Office français du Tourisme
  • Propagande universitaire en Égypte
  • Presse française en Égypte
  • Concurrence faite par les lignes étrangères aux Compagnies françaises de navigation maritime
  • Liaison aérienne Paris-Le Caire par Tunis, Bengazi et Solloum
  • Définition des termes « Origine » et « Provenance » en matière de douane
  • Tarif de transport du coton brut (tarif P.V. 20-120, chapitre 13)
  • La situation économique de quelques produits naturels méditerranéens importants et la coopération Franco-Nord-Africaine. Chemins de Fer. - Tarif d'importation des vins algériens
  • BANQUET :
  • Discours de M. le Président Prax
  • Discours de M. Morard, président de la Chambre de Commerce d'Alger
  • Discours de M. Bellamy, chef de Cabinet de M. le Ministre du Commerce

10ème Conférence - 1935
  • Liste des présents
  • Discours de bienvenue de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d'ouverture de M. Lécuyer, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles
  • Suite donnée aux vœux adoptés par la IXe Conférence
  • Système des obligations cautionnées pour le paiement des droits de douane
  • Protection de la culture du figuier
  • Exportation du poisson du Maroc sur la Métropole et l'Algérie
  • Simplification des visites en douane à la frontière algéro-marocaine
  • Absorption de l'anthracite marocain par le marché métropolitain.
  • Admission temporaire en France des fûts destinés au transport des huiles pou1r la fabrication du savon
  • Relations commerciales franco-turques
  • Relations commerciales entre la France et l'Égypte
  • Reprise de l'activité économique
  • Règlement des arriérés du clearing franco-grec : Rétablissement des relations commerciales entre la France et la Grèce
  • Politique générale douanière : Exportation à l'étranger des produits nord-africains ; régime de la réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
  • Accords de clearing
  • Généralisation du système des surtaxes d'origine
  • Distribution à Marseille du courrier par avion 
  • Colis postaux encombrants
  • Billets d'aller-retour et de tourisme
  • Relations postales France-Maroc
  • Liaison maritime entre Marseille et Lisbonne
  • Sauvegarde des intérêts du Tourisme français
  • Classement de la datte en tant que fruit
  • Réorganisation du Ministère du Commerce
  • Situation des Chambres de Commerce Françaises à l'Etranger
  • Oujda. - Porte terrestre du Maroc
  • Tenue de la prochaine Conférence Méditerranéenne en Afrique du Nord
  • Protection artistique des Industries saisonnières
  • Relations maritimes entre la France et l'Égypte
  • Rôle des Français de ]'Etranger dans l'expansion française et la propagande
  • Enseignement et jeunesse
  • Facilités accordées aux touristes à Marseille
  • Voyages combinés Algérie-Maroc
  • Déclarations en douane accompagnant les colis postaux à l'importation au Maroc
  • Facilités à accorder à certaines catégories de touristes
  • BANQUET :
  • Discours de M. le Président Prax
  • Discours de M. Eugène Pierre
  • Discours de M. Morard
  • Discours de Tourenc
  • Discours de M. le Directeur Lécuyer


11ème Conférence - 1936

  • Journée du 12 mai 1936. - Séance préparatoire du matin
  • Séance du soir : Liste des présents
  • Allocution prononcée par M. Chapon, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Casablanca
  • Allocution prononcée par M. Lécuyer, conseiller d'État, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles au Ministère du Commerce
  • Allocution prononcée par M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Suite donnée aux vœux adoptés par la Xe Conférence méditerranéenne
  • Création d'un fonds national destiné à l'outillage public des colonies
  • Régime de réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
  • Transport des marchandises par mer
  • Création auprès de la Présidence du Conseil d'un Comité d'études et de documentation spécial à l'Afrique du Nord
  • Sanctions économiques contre l'Italie
  • Relations maritimes entre la France, le Proche-Orient et l'Extrême-Orient
  • Propagande universitaire en Égypte
  • Rôle des Chambres de Commerce françaises de l'étranger dans l'expansion française et la propagande
  • Répression de la concurrence déloyale
  • Distribution à Marseille du courrier-avion en provenance d'Algérie, de Tunisie et du Maroc
  • Création d'un Comité Interprofessionnel des primeurs et des fruits de l'Afrique du Nord
  • Tarifs de bout en bout conjugués pour le transport des marchandises entre l'Algérie et le Maroc et vice-versa
  • Nécessité d'unifier, aux mêmes taux qu’en zone française, les droits de douane et les taxes de consommation à l'entrée des produits en zone espagnole du protectorat
  • BANQUET :
  • Discours de M. Chapon, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Casablanca
  • Discours de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours de M. Ernest Lécuyer, conseiller d'Etat, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles au Ministère du Commerce 
  • Discours de M. Helleu, ministre plénipotentiaire à Rabat, représentant de M. le Résident Général Peyrouton
  • Journée du 13 mai 1936
  • Visite à Rabat
  • Banquet
  • Discours de M. Antoine de Péretti, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Rabat
  • Discours de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Aux Oudaïas
  • Au Mausolée Lyautey
  • Réception à la Résidence Générale
  • Journée du 14 mai 1936
  • Journée du 15 mai 1936
  • Discours du M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Journée du 16 mai 1936
  • Discours de M. Abderrahmann ben Fadel ben Djelloun, président de la Chambre de Commerce indigène de Casablanca
  • Discours de M. Lécuyer, conseiller d'État, directeur des Affaires Commerciales et lndustrielles au Ministère du Commerce


12ème Conférence - 1936

  • Liste des présents
  • Discours de bienvenu de M. Félix Prax, président de La Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours d’ouverture de M. Le Beau, Gouverneur Général de l’Algérie
  • Suite donnée aux vœux adoptés par la XIe Conférence
  • Mesures à prendre par le Gouvernement Métropolitain pour assurer l’acheminement dans les ports français les dimanches et jours fériés des denrées périssables en provenance de l’Afrique du Nord
  • Transport par avion du courrier postal entre Bastia et le Continent
  • Distribution à Marseille du courrier par avion en provenance de l’Afrique du Nord
  • Augmentation du contingent des tapis d’origine marocaine (touristes et commerce) et de celui des cuirs, cuivres ou bronzes de fabrication indigène
  • Liaison aérienne algéro-marocaine
  • L’octroi à Paris
  • Grèves de dockers et inscrits maritimes. Mesures à prendre pour assurer et protéger le trafic méditerranéen
  • Rôle des Chambres de Commerce Françaises à l’étranger dans l’instruction et la propagande
  • Propagande universitaire en Égypte
  • Frets en Méditerranée
  • Taxe sur les produits agricoles exportés d’Algérie
  • Régime des huiles d’olives exportées de Tunisie
  • Exposé sur les travaux d’amélioration du Port de Marseille
  • Le commerce extérieur français à la fin de l’année 1935 ; son évolution dans les rapports commerciaux avec les pays méditerranéens
  • Relations commerciales entre la France et l’Égypte
  • Importation des vins marocains
  • Relations maritimes Marseille-Bône
  • BANQUET :
  • Discours de M. le Président Prax
  • Discours de M. Georges Le Beau, gouverneur général de l’Algérie


17ème Conférence - 1941

  • Réceptions à Casablanca
  • Séance de travail
  • Discours de M. Baille, vice-président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Discours de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours de M. le Général Noguès
  • Compte rendu sur la suite donnée aux questions examinées lors de la précédente conférence
  • Les Ports maritimes. Conditions nécessaires à leur exploitation
  • Situation des Chambres de Commerce Françaises à l'Étranger
  • Transport sans surtaxe du courrier aérien entre la Métropole et les Colonies
  • Liaisons ferroviaires entre le Maroc et l'Algérie
  • L'utilisation du froid en Afrique Nord
  • Tourisme Nord-Africain
  • Le Maroc et son économie
  • Construction d'une route et d'une voie ferrée entre Aïn-Témouchent et Marnia
  • Permanence des relations maritimes entre la Métropole et ‘Afrique du Nord
  • Ravitaillement du Maroc en produits métallurgiques
  • La Conférence de Montreux sur les radiocommunications
  • Les relations entre la Métropole, l'Afrique du Nord et l’Afrique Noire
  • Liaison aérienne quotidienne Oran-Alger
  • Relations douanières entre le Maroc et la Tunisie
  • Relations économiques entre la Métropole, l'Afrique du Nord et le Bassin Méditerranéen
  • Banquet
  • Discours de M. Baille, premier vice-président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Discours de M. Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille
  • Discours de Lécuyer, Conseiller d'État, Directeur des Affaires Commerciales et lndustrielles au Ministère du Commerce
  • Discours de M. le Général Noguès
  • Visites d'Études
  • Tournée Nord
  • Tournée Sud


18ème Conférence - 1946

  • Ouverture de la séance de travail
  • Discours d'inauguration de M. le Gouverneur Général Chatel
  • Allocution de bienvenue de M. le Président Emile Régis
  • Situation Économique du Bassin Méditerranéen. Rapport de M. le Président Régis
  • Rapport sur les échanges Algérie-Métropole. Rapport présenté par M. Simian, Président de la Chambre de Commerce d'Alger
  • Situation Économique du Maroc. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Industrie Sucrière au Maroc. Rapport présenté par la Chambre de Commerce de Port-Lyautey
  • Note sur la question des transports au Maroc. Note de la Chambre de Commerce de Port-Lyautey
  • Exportation du poisson du Maroc ver la Métropole. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Liaison ferroviaire Maroc-Algérie. Vœu présenté par M. Bisch, Président de la Chambre de Commerce d'Oran
  • Situation Économique de la Tunisie. Rapport présenté par M. Ventre, Président de la Chambre de Commerce française de Tunis
  • Conclusions de la Conférence du Transit des primeurs nord-africaines
  • Situation actuelle des échanges entre, d'une part, la Métropole et, d'autre part, l'A. O. F., Madagascar, l'Indochine, les Antilles et la Guyane. Rapports présentés par M. Guithard, Président de l'Instilut Colonial de Marseille
  • Relations commerciales du Bassin Méditerranéen avec la Suisse
  • Relations commerciales : du Bassin Méditerranéen avec l'Espagne
  • Relations commerciales du Bassin Méditerranéen avec le Portugal
  • Rapport sur les clearings présenté par J.-B. Rocca
  • Note sur l'Institut Français du Transport Aérien
  • Surveillance et contrôle des prix au Maroc. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Création et extension des établissements commerciaux et industriels au Maroc. Rapport présenté par M. Baille, Vice-Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
  • Exposé de M. Peltier sur les travaux d'extension et d'amélioration des Ports de Marseille
  • Exposé de M. le Président Morard sur le Méditerranée-Niger
  • Exposé de M. Cangardel sur les liaisons maritimes entre l'Algérie et les ports français de la Méditerranée
  • Exposé de M. Aubert sur l'aménagement du Rhône
  • Vœu de Chambres de Commerce françaises de la Méditerranée sur l'aménagement du Rhône

24ème Conférence - 1949


26ème Conférence - 1951

  • Conférence annuelle du Transit des Primeurs
    d ' Afrique du Nord
  • La desserte aérienne de l'Union Française
  • La desserte maritime de l'Union Française au départ de Marseille : la flotte, les lignes, les problèmes techniques et commerciaux
  • Situation des ports de la France d'Outre-mer
  • Mise en valeur et équipement des territoires de l'Afrique Française
  • Les relations aériennes entre la métropole et les territoires d'Outre-mer
  • La situation économique de l'Afrique Equatoriale Française
  •   1. La situation économique générale de l'A.O.F en 1950-1951
  •   2. La situation économique de la Côte d'Ivoire
  •   3. La situation économique de la Haute-Volta
  • Situtation économique de l'Algérie
  • Situtation économique du Cameroun
  • Situtation économique du Madagascar
  • Situtation économique du Maroc
  • Situtation économique du Togo
  • Situtation économique de la Tunisie
  • Situtation économique de la 10ème Région économique
  • Situtation économique des pays du bassin méditerranéen

27ème Conférence - 1952]]>
1928-1956]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Méditerranée (région). 19..]]>
Économie coloniale]]> Droit colonial]]>
1. Les colonies assimilées au régime douanier métropolitain (Indochine, Madagascar, Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Gabon, Nouvelle-Calédonie) : elles perçoivent sur les produits étrangers les mêmes droits que s'ils étaient importés en France. De loin le groupe le plus important en terme de population et de commerce

2. Les colonies à régime douanier particulier qui distingue deux sous-groupes :
  • les possessions qui accordent aux produits métropolitains un régime préférentiel : Afrique Occidentale Française (Dahomey et Côte d'Ivoire exceptés), Saint-Pierre et Miquelon,  Etablissements Français de l'Océanie. Cette zone assure des tarifs douaniers minimum
  • les possessions à régime libre-échangiste, appelées Colonies de la Porte ouverte : Côte d'Ivoire,  Dahomey, Afrique Equatoriale Française (Gabon excepté), Etablissements français dans l'Inde et Etablissements français de la Côte des Somalis. Cette zone promet peu ou pas de tarif douanier, les produits français n'y bénéficent d'aucun privilège et sont confrontés à une concurrence totale
En résumé, trois types de colonies : l'Union douanière, le régime préférentiel et le régime de la Porte ouverte. Ces régimes s'ajoutent à ceux liés aux autres Etats et qui prévoient déjà le statut de la nation la plus favorisée (cas du Japon depuis 1911, par ex.). En 1925, en prévision de la révision générale des tarifs douaniers, Édouard Daladier, alors Ministre des colonies, demande si ces distinctions doivent être maintenues et attend que les recommandations soient étayées par des statistiques.

Casablanca - Bureau des douanes (Maroc, début du 20e siècle)

Les considérations ne sont pas seulement d'ordre géo-politique et ne sont pas exemptes de toutes arrière-pensées : certaines importations sont jugées capitales et méritent un traitement d'exception. Ainsi, la Section des Matières Grasses du Conseil Supérieur des Colonies recommande que les graines oléagineuses soient considérées comme des matières premières, ce qui permettrait de taxer les oléagineux étrangers tout en important sous franchise ceux des colonies pour les favoriser. Elles révèlent aussi toute la difficulté administrative de construire un système douanier solide reposant sur une nomenclature qui tient compte des nouveaux produits et de l'évolution technique, sur des principes de taxation redéfinis (un pourcentage sur la valeur de la marchandise ? un forfait au tonnage ?, etc.) et éclairé par des statistiques fiables.

S'appuyant sur les rapports préparés par le Conseil des Colonies et les Conférences de l'Institut Colonial, le Gouvernement, pressé de pouvoir conclure des accords commerciaux avec certains pays (l'Allemagne, par ex.) dépose l'année suivante (1926) son projet de loi portant révision du tarif général des douanes sur le bureau de la Chambre des Députés avec une partie spéciale réservée au régime douanier colonial. Ce projet de loi aboutira à la grande révision douanière de 1927-1928.

_______________
Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

Réfs
L’évolution des réglementations douanières et fiscales. Son incidence sur les missions et les procédures de l’administration des douanes, in L’administration des douanes en France de 1914 à 1940]]>
1926-1927]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Droit fiscal]]> Économie]]>
Enseigne de l'octroi de la ville d'Etampes (1)

Si l'octroi se présente comme un bureau administratif occupé par des agents municipaux (comme le célèbre Douanier Rousseau, en poste à Paris), il se signale aussi par ses barrières qui ferment les principales voies d'accès à la ville : à son rôle fiscal s'ajoute une mission de contrôle des marchandises et de lutte contre la contrebande.

L'octroi de la ville de Colombes : liste des marchandises taxables (1814)

Un décret officiel fixe la liste limitative des marchandises pouvant être taxées (vins, viandes, alcools, par ex.), dont sont exclus les produits francs de droit comme certains biens de première nécessité, certaines farines, entre autre (2).

Le bureau de l'octroi de Montolivet (Marseille)

A partir du 19e siècle, il sera perçu comme une abérration économique puisqu'il constitue une entrave à la libre circulation des marchandises et qu'il oblige les industriels à augmenter les salaires. Il est également dénoncé comme socialement injuste parce qu'il pénalise les pauvres, notamment en ce qui concerne le vin, perçu à l'époque comme un aliment sain et nécessaire à l'ouvrier. Sa suppression, plusieurs fois annoncée ne sera décrétée que le 2 juillet 1943 par le Gouvernement Laval, à l'exception de l'octroi de mer, toujours en vigueur à la Martinique. Le contexte s'y prêtait autant que sa faiblesse structurelle : pénurie de marchandises, contribution modeste aux budgets communaux et coût élevé de sa perception (rémunération des 14 à 15 000 douaniers au 19e siècle). Sur un fond de contestation récurrente des impôts directs sur les revenus et sur les bénéfices agricoles largement relayée par une partie de la presse économique et agricole (voir Le Supplément économique du Sémaphore et l'Agriculteur provençal).

A la suite de ce plaidoyer humaniste et lucide (il ne refuse pas d'aborder la question de savoir comment remplacer l'octroi une fois supprimé), et le dernier rédigé par l'auteur d'après les dates d'édition, 17 textes qui montrent et son talent et sa capacité à traiter des questions relevant de domaines très différents.

Réfs.
1. Un métier d’autrefois : l’employé d’octroi
2. L'octroi, in Wikipédia
3. Jacques Marseille. - L'octroi : la fin tardive d'un impôt honni]]>

De la suppression radicale des octrois
Au Sénat
La marine d'Arles-sur-Rhône, à Sa Majesté Napoléon III, empereur des Français
Jacquemin Jean-Louis d'Arles, sa famille et ses oeuvres
Notice sur la vie et les travaux de Jean-Julien Estrangin
Quartiers de la cavalerie et du Saint-Esprit, réhabilitation de la place Lamartine
Réponse du capitaine Jacques Blanc au capitaine Théodose Fouque
[Réponse de M. Frédéric Billot, avocat à Arles, à une lettre adressée au "Progrès de Lyon" par M. E. Millaud. 24 mai 1866]
Samuel Abram ou exemple à suivre en agriculture pratique dans les Bouches-du-Rhône comme ailleurs
Société agricole de la Basse-Camargue, dissolution, liquidation avortée ; demandes en reddition de comptes et licitation du Chateau-d'Avignon et de ses dépendances, etc, etc..
Canal de Crapponne, oeuvre d'Arles depuis la Société d'irrigation de 1863
Conclusions contre le sursis pour Frédéric Billot, avocat contre Léon Carcassonne, batonnier, Roquemartine, Drujon, Martin-Raget, Fayn fils, avocats, membres du conseil
Observations pour Jacques Vidal, scieur de long, à Arles, appelant du jugement du Tribunal civil de Tarascon du 9 mai 1866 ; contre Charles Goudard, commis au chemin de fer, à Arles ; Étienne Dervieux, charpentier, à Arles ; Ferdinand Dervieux, marchand de vins, à Arles, intimés
Notice sur M. Berlandier et ses voyages dans l'Extrême Orient
Conclusions motivées pour MM. Honorat Trichaud, sculpteur, Antoine Carrut, propriétaire, Jacques Jéhan, id. et Louis Matheron, id. tous domiciliés à Moulès, quartier de Raphèle, Crau d'Arles, appelants du jugement rendu par le Tribunal civil de Tarascon, le 1er juin 1866 ; contre M. Jean Pascal, propriétaire, au même lieu, intimé.
Au Sénat
Au Sénat
Au Sénat


]]>
1867]]> 1853-1867]]> fre]]> France. 18..]]>
Voyages de découverte]]>
Sirus Pirondi, médecin, chirurgien et professeur à Marseille (1811-1908)

Trois ans après son doctorat, il décide de partir en Angleterre pour parfaire ses connaissances dans le domaine médical. C'est plus de deux ans après son retour qu'il rédige le récit de ses 6 mois de visites et de rencontres. Son récit n'est pas cependant destiné au milieu médical (il conserve ses notes pour de futurs travaux) et se limite à ses découvertes et à ses impressions débarrassées de toutes considérations professionnelles relatives aux hôpitaux et hospices de charité anglais qu'il a visités, but premier et déclaré de ce périple.

Son objectivité l'amènera à admettre que les critiques adressées aux Anglais sont injustes et leurs qualités morales innombrables. Mieux encore, ils sont amateurs des sciences utiles à l'industrie, ils favorisent une médecine et une chirurgie très en avance et on ne compte plus ici les sociétés scientifiques. Si on ajoute que le commerce y est grandement favorisé, il faut reconnaître alors que l'Angleterre est un pays de progrès.

Réfs.

1. Portrait de Sirus-Pirondi, source Bibliothèque de l'Académie de médecine
2. Version imprimée de 1839, numérisée par Google, consultable en texte intégral sur Google Books]]>
]]> 1836]]> fre]]> Angleterre. 18..]]>
]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Médecine]]> Texte en latin. à l'encre brune

Jusqu'au 18e siècle, c'est le barbier chirurgien (1), profession apparue vers la fin du 12e siècle, qui réalise les actes de chirurgie.

Barbier-chirurgiens et médecins, complémentarité, rivallité

Mais avec les progrès des connaissances anatomiques, les chirurgiens les plus lettrés voudraient que leur art devienne une discipline universitaire à part entière, tout en contrôlant la formation des barbiers-chirurgiens. Les médecins, inquiets pour leurs prérogatives, refusent l'entrée de cette discipline non-universitaire dans les facultés de médecine : le Parlement de Paris leur donnera raison en 1660.

Les techniques de sutures des plaies (Philippe Douté, 1695)

Seul feuillet illustré du traité - Les techniques de sutures des plaies (page verso)

Mais à la fin du 18e siècle, deux évènements vont modifier le cours du conflit à la faveur des chirurgiens (qui auront le dernier mot) et des chirurgiens-barbiers (2) :

- en 1686, le chirurgien Charles-François Felix de Tassy parvient avec succès à soigner Louis XIV d'une redoutable fistule anale. Reconnaissant, le Roi accorde ses faveurs aux chirurgiens de Versailles : une promotion sociale autant que scientifique, et qui recevra une consécration par la création de l'Académie Royale de Chirurgie en 1748

- en 1691 a lieu la séparation des barbiers-chirurgiens et des barbiers-perruquiers, ce qui les oblige à renoncer au cumul des deux professions : soit devenir perruquiers, soit devenir chirurgiens, mais plus savants, en abandonnant la barberie. L'édit de 1691 scelle d'autant plus cette scission professionnelle qu'il impose aux chirurgiens un apprentissage pratique appuyé sur une formation théorique en faculté de médecine, les séparant définitivement du métier de barbier. Revers pour les médecins, l'édit leur octroie une reconnaissance universitaire équivalente à celle dont bénéficie depuis longtemps la médecine.

Réf.
1. Histoire : médecine, médecins et chirurgiens sous l'Ancien Régime, in Future Sciences
2. Le barbier chirurgien, in Wikipédia]]>
1695]]> fre]]> France. 16..]]>
Jurisprudence après 1789]]> Législation & réglementation]]> Droit colonial]]> seules les années 1921-1925 sont ici consultables. Le reste de la collection, 1926-1933, l'est sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32798090f/date&rk=21459

En tant que pays colonisateur, la France détient tous les pouvoirs régaliens et assure l'administration de la justice, tant pour ses colons que pour les populations autochtones et leurs éventuels différends. Mais elle doit tenir compte du contexte local, des traditions et de l'importance des religions. Proche du quotidien, la justice de paix (on dirait tribunaux de proximité aujourd'hui) tranche les litiges de la vie quotidienne.

Frendah - La justice de paix, Algérie française (1)

Selon leur domaine de compétence, la nature et la gravité des faits jugés, une série de juridictions supérieures se prononcent sur les appels et les pourvois. La publication qui recense leurs arrêts (Algérie et Tunisie) étend peu à peu son périmètre et intègre régulièrement de nouvelles juridictions (au total, une dizaine) : en plus d'instances classiques dans le système français (Cour des Comptes, Tribunal des conflits), le plus notable est l'apparition de rubriques propres aux appels musulmans et aux appels répressifs indigènes. Fait qui pourrait paraître paradoxal au premier regard, les instances d'appel sont amenées à interpréter le droit musulman et à appliquer, en droit, la loi musulmane (seuls les musulmans de naissance y sont soumis) (2)

Le palais de justice à Alger, rue de Constantine, cliché non daté (3)

Au cours de ces mêmes années, les livrets de l'étudiant de l'université d'Alger (à terme, les livrets seront mis en ligne dans leur intégralité sur Odyssée pour toute la période de 1884 à 1962), montrent que tous les cursus juridiques contiennent un enseignement obligatoire de droit musulman et un enseignement de droit indigène. Comme dans d'autres colonies (voir la jurisprudence de l'Indochine et de Pondichéry, par ex.), les décisions des juges sont de délicats exercices de composition entre la doctrine, la législation, les codes religieux et les droits coutumiers, écrits ou non, de cultures très différentes (les colonies sont elles-mêmes parfois des mosaïques d'ethnies sédentarisées, nomades ou déplacées).

Détail historique, le directeur de publication, Eugène Robe (1856-19, procureur), fils d'Eugène Robe (1820-, avocat) dont il a repris la succession, a soutenu sa Thèse pour la licence à la Faculté de Droit de l'Université d'Aix-Marseille en 1879.

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.
Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.


Réfs.
1. Jérôme Bonnard - Justices de Paix et Juges de Paix, in L’histoire de Nos Facultés de Droit en images anciennes, 2017
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/8
2. La notice dujurnal Jurisprudence algérienne de 1830 à 1876 propose une brève analyse du rapport entre le droit français et le droit musulman
3. Alger - Bâtiments et Monuments, in JudaicaAlgeria

Voir : Dictionnaire des juristes : colonies et outre-mer : XVIIIe-XXe siècle, sous la direction de Florence Renucci, Presses universitaires de Rennes, 2022 - Lire notamment : Cour d'appel d'Alger, notice de Florence Renucci p. 393-396]]>

Dans la table des décisions, les juridictions marquées d'un * dans la liste ci-dessous n'étaient pas présentes au début de la publication et ne sont apparues que progressivement au fil du temps :
  • Tribunal des conflits*
  • Cour des Comptes*
  • Cour de Cassation
  • Conseil d'Etat
  • Cour d'Alger
  • Appels mulsulmans*
  • Appels répressifs indigènes*
  • Tribunal civil d'Alger
  • Tribunal civil de Tunis
  • Juridictions diverses
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1859-2000]]> fre]]> Algérie. 18..]]> Algérie. 19..]]> Tunisie. 18..]]> Tunisie. 19..]]>
- Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100
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Factums après 1789]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit coutumier]]>
En réplique au mémoire défendu par la famille Isoard, les avocats de la famille de Clapiers tentent de démontrer que MM. d'Isoard n'ont aucun droit de porter les titres et nom de Marquis et Comte de Vauvenargues.

Louis-Joseph-Félix, chevalier de Clapiers Collongues (1738-1806)

Le plaidoyer va plus loin encore : ces titres et ces noms appartenant à la famille de Clapiers, l'usage qu'en fait la famille d'Isoard, isolément ou associé à son nom patronymique, doit être qualifié d'usurpation.

Il est entendu que le nom de famille est une propriété morale encore plus précieuse que la propriété réelle : il peut être détaché en quelque sorte de la terre qui le portait. Le fait que MM. Isoard aient acheté en 1791 la terre de Vauvenargues ne leur donne aucun droit : l'ancienneté et la noblesse de la famille de Clapiers sont suffisamment établies et notoires pour leur donner droit et qualité à poursuivre MM. Isoard pour ce chef d'accusation.

Comme on peut ici le comprendre, la polémique qui oppose les deux familles laisse entrevoir une notion plus subtile que la seule propriété physique : elle peut être également morale et immatérielle, notion que la législation a très largement codifiée vu l'importance qu'elle a prise dans nos sociétés de plus en plus dématérialisées (elle se décline aujourd'hui sur de multiples registres : intellectuel, littéraire, artistique, commercial, industriel,..).]]>
1867]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Puyloubier ; - ; [vers 1830], ISBN : C42_13079. - Echelle 1:20 000
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=52641]]>
Factums après 1789]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit coutumier]]>
Cette affaire juridique n'est compréhensible que si l'on garde en mémoire que la famille de Clapiers est une des plus anciennes de Provence : sa généalogie la fait remonter à Jean de Clapiers, seigneur de Pierrefeu, marié en 1509 à Marguerite d'Agout d'Ollières. Pour ses avocats, cet argument est capital et en fait sa ligne de défense.

Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues. Sculpture d'Émile Hugoulin, Aix 1848 - Paris 1923

Sans entrer dans les méandres historiques de l'affaire, le plaidoyer n'est pas aussi trivial qu'il n'y paraît : pour qu'une demande soit recevable, le droit est nécessaire mais n'est pas suffisant : il faut que le demandeur y ait un intérêt indiscutable et le prouve. Pour les avocats de la famille Isoard, la loi a fixé des limites : dans le cas présent, la parenté civile n'existe plus entre MM. de Clapiers-Colongue et le dernier marquis de Vauvenargues, la famille Clapiers doit donc être déboutée. Par ailleurs, la jurisprudence présentée dans le mémoire donne raison à MM. d'lsoard-Vauvenargues et la fin de non-recevoir qu'il oppose à MM. de Clapiers-Colongue doit être admise.

1. Modèle en plâtre anciennement bronzé. Don de l'artiste à la ville d'Aix en 1894 (musée Granet), in Wikipédia, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues

Note : la notoriété de la famille de Clapiers a résisté au temps, un hôtel particulier porte toujours son nom à Aix-en-Provence, rue Vauvenargues (il est parfois appelé hôtel de Thomassin, ou hôtel de Brancas), voir l'Hôtel de Clapiers.
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1866]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Économie coloniale]]> Histoire de la colonisation]]>
Possessions françaises en Indochine de 1862 à 1907 (2)

Riche en matières premières (minerais, houille) et en productions agricoles (riz, caoutchouc), elle devient l'une des zones coloniales les plus rentables pour la France au point d'être considérée comme la "perle de l'empire" dans les années 1920. Le remplacement progressif des navires à voiles par des vapeurs rapides, sûrs et de plus fort tonnage et le Canal de Suez joueront un rôle décisif dans l'évolution de ces échanges, au profit du port de Marseille qui bénéficie alors d'un avantage géographique indiscutable par rapport aux ports de la façade atlantique.

Quais des Messageries Maritimes - Port de Saïgon vers 1925 (Licence Creative commons)

Avant même la 1ère Guerre Mondiale, l'Indochine est l'objet d'un suivi statistique très détaillé (voir le plan de classement dans la Table des matières) qui analyse de manière exhaustive l'activité de ces régions sous toutes leurs dimensions (économique, agricole, industrielle, médicale, démographique, éducative...).

Les séries statistiques pluriannuelles font l'objet de synthèses rétrospectives cumulatives qui permettent de suivre les principaux indicateurs sur de longues périodes (plusieurs décennies), couvrant largement la période de l'entre-deux guerres, les deux Guerres mondiales inclues.

Intérêt supplémentaire, elles sont complétées de résumés internationaux qui permettent d'établir des comparaisons utiles entre les grands pays ou entre les grandes zones régionales pour une année donnée, parfois pour une période décennale.

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

1. L'Indochine française
2. La Guerre d'Indochine 1946-1954)]]>

Chapitre 1 - Climatologie
Chapitre 2 - Territoire et population
Chapitre 3 - Instruction
Chapitre 4 - Etat sanitaire / Chapitre 4 - Santé publique
Chapitre 5 - Justice et établsisements pénitentiaires
Chapitre 6 - Agriculture, élevage et forêts / Chapitre 6 - Agriculture, élevage, forêts, pêcheries
Chapitre 7 - Industrie
Chapitre 8 - Moyens de transport et de communication
Chapitre 9 - Monnaie, banque / Chapitre 9 - Monnaie, banque, crédit
Chapitre 10 - Commerce / Chapitre 10 - Commerce et prix
Chapitre 11 - Propriétés et revenus
Chapitre 12 - Consommation
Chapitre 13 - Armée et personnel administratif / Chapitre 13 - Travail, prévoyance, assistance
Chapitre 14 - Finances publiques / Chapitre 14 - Finances publiques et personnel administratif
Chapitre 15 - Territoire de Kouang-tchéou-wan]]>
1913-1948]]> fre]]> Indochine. 19.. ]]> - Feuille Saigon ; - ; 1904 ; Indochine. Service géographique, ISBN : B81_221. Edition de novembre 1904 - Feuille entière de grand format
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=58530]]>
Philosophie politique]]> Bibliogr. f. 155-157

Tomáš Garrigue Masaryk n'est pas un président comme les autres : pédagogue, sociologue et philosophe, il est élu à la tête de la Tchécoslovaquie indépendante créée en 1918.

Tomáš Garrigue Masaryk (1850-1937), Library of Congress (1)

Jusqu'à sa démission en 1935, fort de ses convictions socialistes humanistes, il ne cessera de défendre la liberté du peuple tchécoslovaque.

Tomáš Garrigue Masaryk - Prague 1918 (2)

Le destin de Vratislav Stula, auteur de la thèse présentée ici, est marqué par son histoire personnelle autant par que l'histoire dramatique de son pays : ses parents, alors tous deux professeurs à l'Université Charles de Prague, l'inscrivent au Lycée français de Prague. Tout juste diplômé, il quitte Prague en 1939 après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes allemandes.

Vratislav Stula, 1921-1968

Parlant français couramment, il s'inscrit à la Faculté de Droit de l'Université d'Aix-Marseille en 1939 et soutiendra sa thèse peu après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il ne sait pas encore que son pays natal va basculer dans la sphère soviétique après le coup de Prague de février 1948 organisé par le parti communiste tchécoslovaque et qui met fin à cet ilot de démocratie. Cet évènement inquiètera les pays occidentaux et participera à la genèse de la guerre froide.

Il faudra attendre plus de quarante ans, 20 ans après Le Printemps de Prague de 1968 et l'espoir d'un « socialisme à visage humain » si cher à Masaryk, printemps qui se soldera par l'invasion des troupes du Pacte de Varsovie et la chute du mur de Berlin, pour qu'émerge enfin en 1989 la 4ème  République fédérale tchèque et slovaque (présidée par Vaclav Havel) libérée du joug soviétique.

Le mémoire de la thèse Vratislav Stula est accompagné de sa biographie en français et d'un double commentaire français/anglais de son œuvre rédigés par son fils, Gérard Pierre (Štůla), qui nous a communiqués tous ces documents.


Refs
1. Tomáš Masaryk. - in Tomas Masaryk
2. Première République (Tchécoslovaquie) - in Wikipédia
3. portrait communiqué par Gérard Pierre (Štůla), fils de l'auteur]]>
1945]]> fre]]> Tchécoslovaquie. 19..]]> - Feuille München ; IV ; 1916 ; Landesbeschreibungs bureau des k.u.k. Generalstabes ; K.u.K. Militärgeographischen Institut (Vienne). 
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Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Droit colonial]]> Commerce maritime]]> Économie coloniale]]>
L'occupation anglaise de l'Egype en 1882 (1)

Mais si le percement du Canal est techniquement une réussite incontestable, il se révèle désastreux au niveau financier. Le déficit public explose en raison du service de la dette liée aux emprunts massifs contractés à l'étranger, et le roi finit par céder les parts détenues par l'Égypte aux Britanniques (2). Les Français perdent le contrôle du Canal l'année même ou les progrès du trafic dépassent toutes les prévisions : de 1879 à 1882, le fret a doublé, un accroissement des volumes et des recettes dûs au développement des relations commerciales entre l'Europe, l'Orient et l'Océanie ainsi que la transformation de la marine à voiles en marine à vapeur.

Inauguré en 1869, le Canal de Suez passe sous contrôle britannique en 1882 (3)

Malgré la fin du protectorat britannique en 1922, l'Égypte, pourtant devenue indépendante, restera sous la domination des Britanniques, notamment en matière économique. Les Anglais conserveront en particulier le contrôle du Canal de Suez jusqu'en 1952, année du renversement du roi Farouk par le mouvement des officiers libres (Abdel Nasser) suivie en 1953 par la proclamation de la République et la nationalisation du Canal en 1956.

Réfs
1. Guerre anglo-égyptienne (1882) - in Wikipédia
2. L'armée anglaise débarque en Égypte - in Hérodote
3. L'inauguration du Canal de Suez - in Retronews]]>
1883]]> fre]]> Suez, Isthme de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 19..]]> Feuille Suez ; 83/I-VII S.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1910
- Lien sur la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1085]]>
Archéologie]]> Antiquité]]> Géographie]]> Chargement des années numérisées en cours.

Quatre ans après sa fondation en 1878, la Société de Géographie de la province d'Oran devient la Société de Géographie et d'Archéologie de la province d'Oran : un élargissement de son périmètre rapidement imposé par les vestiges archéologiques partout présents sur le sol de la région, autant importants que nombreux et pourtant ni étudiés, comme ceux de Constantine ou de la Tunisie, ni protégés du vandalisme comme ils mériteraient de l'être.

Mosaïque romaine - Les travaux d'Hercule, Saint-Leu (1894)

En à peine quelques années, le travail de la section d'archéologie se révèlera très productif, comme par exemple la découverte de nombreuses inscriptions liées à l'occupation romaine. Mettre au jour des vestiges ne suffit pas : il faut aussi les interpréter et les comprendre. La Société de géographie s'est donc toujours employée à divulguer ses résultats et la présente revue a dès le départ assuré la diffusion de ses travaux, enrichis de très nombreux croquis. Très cohérente avec ses craintes exprimées sur les pillages, elle contribuera à la création du Musée archéologique d'Oran (1884), lieu unique de conservation, d'étude et de restauration des objets extraits du terrain et souvent dispersés. Son bilan décennal, accompagné de précieuses tables (auteurs, matières, inscriptions) met en avant ce nouvel outil conçu comme un rouage essentiel à la progression de la science archéologique.

Tombeau romain, Bénian - une des toutes premières photographies du Bulletin, publiée en 1897.

Le Bulletin trimestriel ne s'est pas pour autant enfermé dans une ultra-spécialisation : dès son origine, en plus de sa compétence première en géographie et géologie, elle s'est intéressée à l'histoire plus globale de l'Afrique du Nord et à d'autres régions (travaux communs avec ceux publiés dans les Rapports des fouilles archéologiques exécutées en Algérie, Tlemcen, par ex.). 

Représentants d'une tribu du Maroc affiliée aux tribus anti-musulmanes liées au zkraouisme (1905)

Progressivement, le Bulletin s'ouvre à d'autres considérations plus contemporaines, comme l'activité économique portuaire d'Oran ou l'extension de l'occupation coloniale française et l'aménagement des territoires conquis, à l'image du thème récurrent de l'extension de la voie ferrée de l'Algérie en direction de Tombouctou (Soudan sur la carte, Mali aujourd'hui), en traversant le Sahara.

Projet d'une ligne transsaharienne qui bifurque vers le sud juste après Oran, extrême nord-ouest algérien (1888)


Projet d'exploration des sources du Niger (1891)

Ce qui est considéré comme une simple extension du territoire français par les défenseurs d'un grand empire colonial, et non pas comme annexion de nouveaux territoires, justifie des projets d'exploration de régions peu ou mal connues.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence) ]]>
1885-1960]]> fre]]> lat]]> ara]]> Oran (Algérie ; région). 18..]]> Oran (Algérie ; région). 19..]]> Algérie. 18..]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Oran ; 20 ; 1896 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_020_896a.
"Dressé, gravé et publié (…) 1892 ; 11096 [pour 11 1896]"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32467]]>
Économie coloniale]]> Lors de l'Exposition universelle qui se tient à Paris en 1900, Jules Charles-Roux, président de l'Union Coloniale Française, obtient un espace dédié aux colonies. Cet espace limité et organisé en très peu de temps ne permet pas de recueillir le succès espéré. L'idée d'organiser à Marseille même une exposition purement coloniale, après celle de Rouen en 1896 et celle de Rochefort en 1898, fait alors son chemin et le projet est confié au docteur Édouard Heckel, fondateur de l'école de médecine du Pharo et spécialiste des maladies tropicales. En 1902, son projet est retenu par le conseil municipal de Marseille, dirigé par le maire Jean-Baptiste-Amable Chanot, et deux ans plus tard, un décret présidentiel entérine la tenue de l'exposition, nomme Jules Charles-Roux Commissaire général et Édouard Heckel son adjoint. Son site sera situé au croisement du bd Michelet et de du Prado sur des terrains cédés par l'armée (24 ha) et par le PLM (12 ha) qui formeront le futur parc Chanot, site relié à la place Castellane par un tramway.

Les délégués des colonies et le Comité de l'Exposition (avril 1905)

Peu après, un comité de personnalités est chargé d'organiser et de veiller à la bonne marche des travaux qui doivent s'achever dans des délais très courts. Dans le Journal des colonies illustré, le comité rend compte de l'avancement du projet par le biais de nombreuses photographies des protagonistes et des pavillons.

Chantier du Palais de l'Exportation (1905)

Marseille n'est pas seulement la porte d'entrée des produits coloniaux : elle a également l'ambition de devenir la plateforme d'exportation/réexportation des produits français vers l'Empire colonial et s'en donne les moyens, comme en témoignent la position centrale et les dimensions du Palais de l'Exportation. Ce schéma sera très largement repris par l'Exposition coloniale de 1922.

Le navire d'exploration océanographique Le Français, Dr Charcot, 1903
(Palais de la mer, section océanographique)

Si les pavillons sont majoritairement tenus par les délégations des différentes colonies, quelques uns échappent à cette logique territoriale, comme le montrent le Palais de la mer, avec sa Section internationale d'océanographie, des pêches maritimes et des produits de la mer, et la Section des corps gras, secteur stratégique pour les industriels marseillais. Ces pavillons thématiques, en apparence marginaux, traduisent à quel point, dès sa conception intitiale, ce premier évènement commercial intègre des préoccupations scientifiques et techniques qui aboutiront, l'année suivante, à la création d'un Institut de recherche et d'une collaboration durable entre la Chambre de Commerce et l'université d'Aix-Marseille.

Le Palais des Anciennes Colonies (1906)

Les vieilles colonies (possessions du 1er Empire colonial, comme les Antilles françaises, la Guyane, l'Inde Française, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, ...) ne sont pas oubliées et sont abritées dans un pavillon qui leur sont réservé.


Camion Dufour de 2.8 T (1905)
Palais de l'industrie automobile (1906)

Le numéro spécial consacré à l'Exposition de 1906 s'achève sur le Palais de la Section de l'Industrie automobile, pavillon qui présente en réalité tous les moyens de transport (à l'exception des trains), qu'ils soient terrestres, maritimes et aériens, et qui souligne l'importance croissante des aspects logistiques particulièrement cruciaux pour les produits coloniaux (tonnage, conditionnement, conservation des produits périssables, délais d'acheminement).

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.
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1905-1906]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Droit colonial]]> Commerce maritime]]> Économie coloniale]]> Si les relations entre l'Europe et les Amériques sont simples et directes, les voies maritimes entre l'Europe et la mer des Indes sont particulièrement longues, dangereuses et coûteuses du fait de la configuration des continents qui oblige à contourner l'Afrique par son cap situé à l'extrême sud.


Les routes maritimes pour rejoindre la Mer des Indes avant l'ouverture du Canal de Suez (1854)

L'étroitesse de la jonction des continents est évidente d'un point de vue géographique : les premières études de faisabilité d’un percement de l'isthme de Suez datent de 1798 lors de la Campagne d'Égypte menée par le général Napoléon Bonaparte. Elles concluent à une différence de neuf mètre entre le niveau de la mer Rouge et celui de la Méditerranée. D’autres études suivirent en 1820 et un premier projet de canal est présenté aux Égyptiens en 1833, sans parvenir à les convaincre.

L'Isthme de Suez : vers un couloir de transports multimodaux de niveau stratégique mondial (2017)

En 1846, les promoteurs de projet ne renoncent pas à leur entreprise et crée une Société d'étude pour le canal de Suez : le nouveau nivellement topographique précis de l'isthme qu’elle réalise diverge sensiblement des premières mesures de 1799 et conclut à une différence de niveau tellement faible qu’un canal sans écluse entre la mer Rouge et celui de la Méditerranée est possible (1).

Informé de ces travaux, Ferdinand de Lesseps, qui a tenu un poste de diplomate en Égypte, rencontre l'un des initiateurs du projet, François Barthélémy Arlès-Dufour qui lui confie alors tout le dossier technique. Bien avant qu'il n'obtienne du gouverneur d'Égypte en 1854 la concession du terrain pour construire le canal, se pose la question politique de sa viabilité : comment s'assurer qu'il resterait ouverrt en cas de conflits territoriaux entre riverrains ?

La seule solution juridique est de lui garantir, par la voie d'un traité international, une totale neutralité. Primitivement limitée aux seuls Etats, cette notion s'est élargie au fil du temps aux navires et aux surfaces maritimes. Le meilleur exemple est celui de la convention du 13 juillet 1841 par laquelle la France, l'Angleterre, la Russie, l'Autriche, la Prusse et la Turquie ont reconnu la neutralité du Bosphore et des Dardanelles. En ces temps troublés (nous sommes en 1847), ce traité est un des derniers liens qui unit encore ces 6 Etats et un des rares traités qui ait résisté aux discordes. 

Le projet du Canal d'Istambul reliant la Mer Noire et la Mer de Marmara (2011)

Après Suez et Panama, la Turquie a rendu public en 2011 le projet du Canal d'Istambul, canal parallèle au détroit du Bosphore, souvent saturé, et qui relierait la Mer Noire à la Mer de Marmara et donc à la Méditerranée.

Refs
1. Le canal de Suez - Wikipédia
2. Marie-Christine Doceul et Sylviane Tabarly, « Le canal de Suez, les nouvelles dimensions d’une voie de passage stratégique », Géoconfluences, mars 2018.]]>
1847]]> fre]]> Suez, Isthme de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
Zoologie]]> Histoire de l'université]]>
Dédicace du Tome 1 "A mon ami Boussin, préparateur en chef, en échange des nombreux renseignements que je suis souvent obligé de lui demander, Marseille, le 19 janvier 1902, signé Rousset".

Mention manuscrite en tête du vol. 2 : "Don à la bibliothèque 24.1.1906". 30 cm.

Paul Gourret - zoologiste (1859-1903)

Paul Gourret, disciple d'Antoine-Fortuné Marion, alors titulaire de la chaire de zoologie de l’École de Médecine depuis 1876 et qui deviendra ensuite directeur du laboratoire de zoologie marine situé sur l'avenue de la Canebière, est considéré comme l'un des "pionniers de l'océanologie marseillaise" (1).

La station marine d'Endoume (1897)

Nommé en novembre 1886 professeur auxiliaire de zoologie à l'École de plein exercice de Médecine de Marseille, hébergée pour quelques années encore à l'Hôtel-Dieu avant de s'installer au Pharo, il devient directeur-adjoint de la station zoologique de Marseille, plus connue sous le nom de station marine d’Endoume (2).

En position inaugurale, l'homme ne s'exclut pas du domaine de la zoologie

Jrb Rousset, l'étudiant qui nous a laissé ses notes, ignore probablement que le cours auquel il assiste ce 15 mars 1903 sera le tout dernier qu'assurera son professeur, décèdé prématurément à 44 ans quelques jours plus tard, le 19 mars 1903.

Au delà de ses évidents talents de dessinateur, l'auteur fait preuve d'un grand humour qui n'a rien de macabre : le squelette humain qui a l'élégance de nous présenter "en personne" le cours de zoologie nous rappelle malicieusement que, malgré tous les symboles qui affirment ostensiblement l'étendue de ses connaissances, l'homme n'est pas un animal au dessus des autres et appartient bien à la classe des mammifères terrestres.

1. Daniel Faget. - Paul Gourret, pionnier de l'océanologie marseillaise. - 
Paul Gourret
2. Paul Gourret, 1859-1903, Paul Gourret
3. Antoine-Fortuné Marion (1846-1900), Fortuné Marion]]>
1902-1903]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Colonies françaises]]> Droit colonial]]> Droit foncier]]> Histoire de la colonisation]]> coloniser, c'est civiliser".

Colonisation - la campagne de Dahomey 1893

Si des intervenants au colloque partagent en toute bonne foi ce slogan humaniste très simpliste, les rapports présentés à ce congrès nous apprennent aussi que l'histoire de la colonisation a été plus complexe et nuancée que ne l'affirme le récit colonial français. Il conviendrait de parler de colonisations au pluriel, différentes dans leur origine (le colon européen ou l'indigène), leur objet (les terres, les industries, le commerce, les infrastructures) et leur ampleur (petit terrain potager, surfaces agricoles moyennes, très grands territoires forestiers, domaines miniers, etc). Et substituer à un discours sur la colonisation en général une analyse stratifiée plus fine et plus intructive, quand bien même elle serait proposée par ses propres promoteurs.

La question de la colonisation des terres menée par les indigènes eux-mêmes, ou de l'intercolonisation quand il s'agit de populations venues de l'extérieur, ne peut être traitée ni comprise sans prendre en compte la notion de propriété privée et de propriété foncière telle qu’elle est pratiquée localement, à laquelle se mêle le droit coutumier que l'État français tente de reconnaître dans la mesure du possible, selon ses défenseurs tout au moins.

Algérie 1830-1930 : joyeux anniversaire !

Les actes du colloque s'achèvent cependant sur des statistiques (1922) qui éclairent de manière plus crue la réalité coloniale et la question de l'appropriation des richesses, qu'elles qu'en soient la nature et la destination : sur plus de 10 millions de km², moins de 1,5 million de français ont bouleversé la vie de plus de 53,5 millions d'habitants et se seraient approprié les 40% des terres agricoles estimées les plus riches.]]>
1923]]> fre]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
Colonies françaises]]> Droit colonial]]> Éducation]]>
Réunion des gouverneurs à Paris, sur les marches du Musée des Colonies, 1920 (cop. Léon Geismar)

Au cours de la 1ère moitié du 20e siècle, l'Empire colonial français ne cessant d'évoluer, les pouvoirs des gouverneurs locaux, représentants de l'autorité de la France, et l'organisation de l'administration coloniale française feront l'objet de plusieurs remaniements : l'enjeu tourne autour de l'étendue du pouvoir confié au niveau local et de la participation des populations locales, aussi bien des colons européens que des populations indigènes.

Pour le congrès, la question de la participation des populations n'est pas une discussion de principe puisqu'elle est déjà assurée par le biais d'assemblées diverses, selon les territoires : conseils d'administration, Conseils coloniaux ou encore Conseils de gouvernement. La question est de savoir s'il faut l'élargir, dans quelles conditions et avec quelles méthodes, sachant qu'elle devra être adaptée à chaque situation locale (qui sera détaillée au cours du congrès), tenir compte des intérêts de chacun, respecter aux mieux les coutumes traditionnelles antérieures à l'intervention française, sans verser dans une "stérile démagogie". Cette section du congrès s'achève sur des recommandations concrètes, avec proposition de loi à l'appui, telles la réorganisation politique des territoires et la création d'assemblées élues en remplacement de conseils tenus par des fonctionnaires.

A l'inverse de la question politique, le volet de l'enseignement technique et professionnel n'est pas abordé dans son ensemble mais présenté par chacun des territoires qui composent les grands blocs régionaux (Afrique du Nord, AOF, AEF, Indochine, Madagascar).

Une école d'apprentissage en menuiserie en Algérie (1)

La particularité de chaque colonie conditionne les enseignements professionnels très dépendants des besoins locaux et des ressources locales (matières premières, industries locales, artisanat, agriculture). 

Si les systèmes éducatifs peuvent varier dans leur fonctionnement, leur structure s'inspire tous du modèle français (école primaire, écoles d'apprentissage et de préapprentissage, centres de ressources professionnelles) et de la même volonté de former les populations locales aux techniques de production occidentales utiles à la métropole et à la colonie elle-même, qu'elles soient agricoles, industrielles ou commerciales.

Le Lycée Albert Sarraut à Hanoï (Indochine, 1919-1965)

En fin de congrès, une note relative à l'enseignement professionnel artistique en Indochine profite de la question de l'enseignement de l'art indigène au Tonkin pour appeler à un respect et à une éducation des cultures locales. On peut regretter que cette dimension ait été si peu présente dans ce colloque tenu à l'occasion d'une exposition qui a bâti, pour son propre prestige, tant de somptueux palais aux architectures tradititionnelles.

Réfs
1. L’enseignement technique et professionnel dans l’Algérie coloniale, du territoire à l’atelier (1866-1958)
2.NGUYEN MANH HUNG Enseignement - indochine française]]>
1923]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Epidémies]]> Médecine]]> Essai pour servir à l'histoire des fièvres adynamiques et ataxiques" a été écrit à la main sur la 1ère de couverture en guise de titre générique à ce recueil factice.

Il semblerait que plusieurs versions de ce recueil aient été assemblées à la même époque, des années 1820 aux années 1840. Elles ne comptent pas le même nombre de pièces (10 et 14) et, à la seule exception d'un document trouvé dans 2 versions avec la communication de Monfalcon qui a donné son titre générique au présent recueil, elles contiennent des documents très différents. Ces compilations ont 2 points communs :

- elles rassemblent des textes tous liés au thème central des fièvres et des phénomènes épidémiques
- elles se veulent représentatives d'une certaine diversité géographique, soit au niveau des villes de publication, soit au niveau des villes où ont eu lieu les observations : Paris, Lyon, Toulon, Montpellier, Carcassonne, Toulouse, Bordeaux, Barcelone et Tripoli.

Le choléra à Paris - 1ère épidémie de 1832

Les dates de parution de ces 14 pièces, majoritairement consacrées à la typhoïde, correspondent à l'apparition des grandes épidémies qui frappent alors les pays européens et méditerranéens : en plus du choléra avec ses premières épidémies importantes de 1832 et 1849 (1), toutes sortes de maladies s'invitent périodiquement et meurtrièrement, comme le typhus, la fièvre typhoïde, la peste et la fièvre jaune. Le typhus et la fièvre typhoïde seront parfois confondus alors que la typhoïde, causée par une bactérie de type salmonelle, a été décrite par Pierre Bretonneau dès 1818.

La mutiplicité des auteurs, la variété des témoignages et la diversité des cadres d'observation de terrain ne sont pas accidentelles : elles ont pour but de crédibiliser la thèse défendue et d'emporter la conviction du lecteur. Car l'enjeu est d'importance et la polémique parfois véhémente (les accusations de charlatanisme ne manquent pas) : il s'agit de savoir si la propagation des maladies est due à des conditions climatiques particulières ou à des miasmes qui prolifèrent dans les milieux insalubres (c'est l'infection qui crée la contagion) ou si les contaminations s'opèrent par contatcs directs entre les personnes (2).

Savoir si les causes, ou tout au moins les facteurs favorables, sont plutôt d'ordre social ou plutôt d'ordre comportemental n'est pas sans conséquence sur les mesures à adopter, en premier lieu celles médicales mais également celles morales et politiques. Nous savons aujourd'hui que cette controverse ne sera tranchée que dans les années 1880-1900 lorsque les bactériologistes démontreront le rôle de la contagion dans les maladies infectieuses, contredisant certains préjugés et contrariant les solutions administratives plus radicales en matière d'urbanisme et de lutte contre les taudis urbains (3).


Réfs
1. René Le Mée. - Infection ou contagion ? La controverse sur la diffusion du choléra dans la France du premier XIXe siècle (note de lecture de Marie Chauvet). in Hypothèses
2. Une querelle médicale du début du XIXe siècle : infectionnisme et contagionnisme, ou l’ambiguïté du rapport entre raison et progrès, Grégory Beriet, Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 2009 131-1 pp. 23-33
3. La construction de la notion de contagion : entre médecine et société [article. Patrice Bourdelais, Communications, 1998, 66 , pp. 21-39]]>
  1. J. B. Monfalcon. - Essai pour servir à l'histoire des fièvres adynamiques et ataxiques. - Lyon, 1823
  2. F. M. Audouard. - L'infection est le principe de la contagion de plusieurs maladies. - Paris, 1844
  3. F. M. - Audouard. - De la morve et du Farcin. - Paris, 1844
  4. N. Chervin. - De la nullité des prétendus faits de contagion observés à Barcelone en 1821 : ou deuxième réponse à M. Audouard ... envoyé à Barcelone en 1821 ... par Son Excellence le Ministre de la Guerre, à l'occasion de la fièvre jaune. - Paris, 1827
  5. Léopold Turck. - Mémoire sur la nature de la fièvre typhoïde et sur le traitement à lui opposer. 1er  et 3ème mémoires - Paris, 1843
  6. Léopold Turck. - De la nature de la fièvre typhoïde - 12 Observations
  7. M. L'Huillier. - Observations et reflexions sur quelques maladies de l'encéphale et sur le typhus. - Montpellier, 1827
  8. Raymond Faure. - Typhus, différent de la fièvre typhoïde, observé dans les hôpitaux du bagne et de Saint-Mandrier de Toulon, pendant les mois d'avril, mai, juin et juillet 1845 : notes, réflexions, sur cette épidémie, rapprochements. Toulon, 1846
  9. Charles Anglada. - Essai sur la contagion : présenté à la Faculté de médecine de Montpellier et publiquement soutenu le 20 Août 1832, pour obtenir le grade de docteur en médecine. Montpellier, 1852
  10. Drs Sizaire. - Histoire des constitutions épidémiques des fièvres typhoïdes, intermittentes, pernicieuses, qui ont régné dans plusieurs communes du midi de la France et surtout dans celles des arrondissements de Carcassonne et St-Pons, pendant les automnes 1843 et 1844
  11. J. Burdin. - Réplique aux observations de M. Pariset, secrétaire perpétuel de l'Académie royale de médecine, sur son expérience de désinfection faite à Tripoli, en Syrie
  12. Bertulus. - Observations et réflexions sur l'intoxication miasmatique, etc. - Montpellier, 1843
  13. M. A. Lefèvre. - De l'influence des lieux marécageux sur le développement de la phthisie et de la fièvre typhoïde à Rochefort. - Bordeaux, 1845
  14. M. E. Combes. - De l'Infection purulente : Lettres à M. le docteur Viguerie. Toulouse, 1843
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1821-1846]]> ]]> ]]> ]]> ]]> fre]]> Europe. 18..]]>
Droit civil]]> Mention sur la reliure : Actes publics de la Faculté de droit d’Aix (Notes)

André-Auguste Paul (1797-187?)
Avoué puis avocat à Marseille, portrait vers 1860  (1)

Au cours du 19e siècle, les soutenances de thèse suivent un ordre immuable : d'abord un court exposé obligatoire de droit romain rédigé et soutenu en latin, suivi d'un second exposé, souvent plus développé, relatif au droit français, ici une question de droit civil et de procédure relative à l'hypothèque dans ses différents types (légal, judiciaire et conventionnel).

Avocat : être un bon orateur ne suffit plus, il faut également bien connaître le droit (19e siècle)

Le baccalauréat et la thèse de licence sont alors les deux diplômes exigés pour accéder à la profession d'avocat.

Comme le rappelle Julien Broch (EC AMU, Centre d'Etudes et de Recherches d'Histoire des Idées et des Institutions Politiques), "le 13 du décret du 14 décembre 1810 énonce que « Les licenciés en droit qui voudront être reçus avocats se présenteront au procureur général, au parquet. Ils exhiberont leur diplôme de licence et le certificat de leurs inscriptions aux écoles de droit ». Cette exigence est reprise dans l’article 38 de l’ordonnance du 20 novembre 1822 : « Les licenciés en droit seront reçus avocats par nos cours royales ».
S’agissant de la « thèse », il s’agit d’un exercice mixte, qui mêle travail de recherche et interrogations aussi bien sur celui-ci que sur les connaissances.

« Le jury d’examen pour la thèse se compose d’un professeur, président de thèse, et quatre assesseurs, pris également dans les rangs de la faculté. Le récipiendaire choisit son président de thèse et tire au sort les deux questions de droit français et de droit romain qu’il aura à développer. Cela fait, il s’enferme un mois ou six semaines pour élaborer le sujet de son argumentation. Puis il fait imprimer sa thèse… Au jour dit, l’étudiant développe sa thèse avec plus ou moins de succès. Les cinq professeurs qui l’écoutent ont le droit de l’interroger, non-seulement sur les sujets qu’il a spécialement traités, mais sur chacune des matières juridiques qu’il a dû étudier durant le cours de trois années » (F. Mornand, La vie de Paris, Librairie nouvelle, 1855, p. 218-219)."


Dans un souci de professionnalisation qui va au-delà des seules qualités oratoires des candidats, un certificat d'aptitude à la profession d'avocat (C.A.P.A.) devait être requis à partir de 1941 pour pouvoir exercer. Après la Seconde Guerre mondiale, la profession d'avocat ne cessera d'évoluer.

(1) Éléments biographiques communiqués par Michel Provansal, arrière-arrière petit fils de l'auteur, accompagnés d'un portrait de l'auteur, occasion assez rare d'illustrer une notice bibliographique du 19e siècle par un tableau de famille.

André-Auguste Paul paraîtra à plusieurs reprises dans l'Indicateur marseillais, annuaire qui présente diverses informations commerciales de Marseille et qui donne la liste de Marseillais en activité dans l'ordre alphabétique des professions exitantes à l'époque. L'identité des personnes publiées est en général complétée de quelques données personnelles (comme l'adresse, par ex.).
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1822]]> fre]]> lat]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Économie]]> Économie coloniale]]> Aménagement du territoire]]> Recueil de documents, Annales historiques de la Chambre de Commerce : 1599-1801". Pourtant rédigé à la fin du 19e siècle, il constitue plutôt l'histoire ancienne de cette institution, s'arrêtant volontairement à une des dates symboliques majeures de son histoire.

Une simple commission composée de 4 conseillers (des négociants) se réunit la toute première fois le 5 août 1599 dans une chambre de l'Hôtel de Ville. Son rôle : éclairer le conseil municipal sur les mesures à prendre pour développer le commerce. Il faut garder en mémoire que, malgré le bénéfice des franchises dont bénéficiait Marseille et la signature de nombreux traités commerciaux, la marine marchande de l'époque était en lutte constante contre la piraterie, ce qui coûtait des sommes considérables en frais d'armement, en entretien de postes diplomatiques et en cadeaux divers... D'abord couvertes par des emprunts, la Chambre dû recourir à un impôt sur les marchandises pour assurer toutes ces dépenses que les négociants acceptaient d'autant plus volontiers de payer qu'il leur assurait la prospérité : la Chambre de commerce s'était donc dotée d'un budget d'autant plus confortable que le commerce était florissant.

Le projet du Palais de la Bourse - Plan de Pascal Coste, 1849-1851 (1 & 2)

Devenue indépendante de la municipalité, elle n'a cessé depuis de structurer et d'organiser le commerce, tant à l'intérieur de la Provence que dans ses relations maritimes (comptoirs des Échelles du Levant, et des Indes, par ex). Ce qui explique sa remarquable longévité et lui vaut aujourd'hui le titre de doyenne mondiale des Chambres de commerce.

Elle faillit pourtant bien disparaître : en 1791, dans le sillage de la loi Le Chapelier, elle est assimilée à une corporation et supprimée comme toutes les autres chambres consulaires commerciales. Elles seront reconstituées dès 1802.

La nouvelle Chambre de commerce de Marseille inaugurée le 10 septembre 1860 par Napoléon III (3)

Au cours des 19e et 20e siècles, elle jouera un rôle majeur dans la définition et la réalisation de nombreuses infrastructures nécessaires à la vie économique, industrielle et commerciale de la région.

Rebaptisée Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), elle fait partie aujourd'hui d'un réseau national (créé en 1898) de 126 établissements chargés d’importantes missions en matière de soutien aux entreprises,  d’aménagement du territoire et de formations (4).

Héritière d'une longue histoire, la CCIAMP a la responsabilité de veiller sur 3 patrimoines remarquables : son siège, le Palais de la Bourse, situé si symboliquement à quelques encablures du Vieux Port, son musée de la Marine et son centre de documentation qui abrite un fonds d’archives exceptionnelles et qui attire des chercheurs du monde entier. La bibliothèque numérique patrimoniale Odyssée a l’immense privilège de pouvoir numériser et exposer certains de ces documents si importants dans l’histoire économique de la ville et de l’université d’Aix-Marseille avec qui elle entretient des liens très étroits depuis le début du 20e siècle.


Réfs.
1. La Chambre de commerce et d'industrie Aix Marseille-Provence - Wikiland
2. L'histoire du quartier de la Bourse - Petites balades urbaines
3. Le Palais de la Bourse. Wikipédia
4. Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence CCIAMP]]>
1892]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Provence. 18..]]>
Agriculture]]> Approvisionnement en eau]]>
Irrigation par jarre enterrée, pratique traditionnelle en Afrique
(petite irrigation en zones arides, graphisme FAO)
 

L'idée d'arroser par voie souterraine n'est pas  réellement innovante, comme le montrent d'anciennes techniques de zones arides, par ex. à l'aide de poteries enterrées, et  certaines sources avancent des datations de plus de 2 000 ans (1).

Irrigation par tuyaux poreux enterré

Quelle que soit la sophistication du procédé (gravité naturelle, porosité, goutte à goutte enterré apparu à la fin des années 1980, etc.), l'idée centrale est d'éviter les pertes dues à l'évaporation directe générée par l'arrosage aérien : les solutions enterrées revendiquent des taux d'efficience d'au moins 90% (eau utile réellement mise à disposition des racines), sans compter d'autres bénéfices additionnels. Arroser mieux pour arroser moins.

L'invention proposée ici à l'Académie des Sciences, qui annonce sa protection par brevet (sans garantie du gouvernement, loi de 1844) manque de schémas explicatifs et d'un argumentaire technique (supposés annexés au document de brevet), ce qui justifie la réserve du rapporteur qui s'en remet prudemment aux expériences à venir. Mais elle est loin d'être seule et les mémoires sur l'irrigation artificielle ne manquent pas à l'époque. Le plus remarquable sera l'ouverture d'un concours annuel (1875) qui récompense le meilleur emploi des eaux d'irrigation présenté par les professionnels de l'agriculture.

1. Irrigation par jarre, Wikipédia
2. Les irrigations dans le département des Bouches-Du-Rhône : Rapport sur le concours ouvert en 1876 pour le meilleur emploi des eaux d'irrigation]]>
1847]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Histoire de la Provence]]> Santé publique]]>
Mention sur une page de garde : "Le conservateur de la bibliothèque de Marseille certifie que la copie ci-contre des "Eaux thermales d'Aix" est entièrement conforme au manuscrit original que possède la dite bibliothèque et qui est inscrit au catalogue, lettres et mémoires de classification Fb,1, Marseille 20 août 1862, signé JB Thessier ?" (Note manuscrite)

Si les besoins en eau de la colonie romaine d'Aquae Sextiae (les eaux de Sextius) fondée par Caïus Sextius Calvinus en 122 av. J.-C. (1) et la création des bains sont attestés dès cette époque, il faudra attendre les 16e et 17e siècles pour que les médecins tentent de remettre en valeur ces sources tombées dans l'oubli depuis.

C'est donc au tout début du 18e siècle que les sources d'eaux chaudes suscitent à nouveaux l'intérêt des aixois suite à une découverte accidentelle des thermes romains proprement dits : "En 1705, le médecin-historien aixois Honoré-Maria Lauthier affirme que les Romains, « ayant découvert la grande source de ces eaux qu'on voit à présent au-dessous du couvent de l'Observance, ils firent bâtir en ce lieu de plus grands et de plus magnifiques bains, ce qu'on a reconnu à l'étendue des vieux fondements qu'on en a déterrés depuis environ une année. » La découverte archéologique daterait donc de 1704". (3).

Les thermes romains - Petit bassin (Aix-en-Provence)

On notera que le manuscrit présenté ici évoque également la mise au jour de cet ancien dégorgement (la source de l'Observance) qui procura une joie extraordinaire au peuple et attira une grande foule : commencé 10 ans plus tôt, l'achèvement de cet écrit à la toute fin de 1705 est donc bien contemporain de l'édition de l'ouvrage d'Honoré-Maria Lauthier, soit un an après cette même découverte qu'il corrobore et qui en retour confirme sa date de rédaction.

L'intérêt pour ces eaux minérales chaudes (33°) se poursuivra au cours des 19e et 20e siècles, autant pour ses vertus thérapeutiques que pour ses retombées économiques, mariant habilement culture, tourisme et bien-être, dans un ordre propre à chacun... Le 12 mars 1913, Aix-en-Provence est officiellement classée Ville Thermale, et rejoint ainsi  les 90 stations thermales que compte la France en ce début du 21e siècle, soit 110 établissements tous regroupés dans le Conseil National des Etablissements Thermaux (CNETh) chargé de l'amélioration et de la promotion de la médecine thermale.

Réfs
1 - Histoire des eaux d'Aix-en-Provence. Histoire des eaux d'Aix-en-Provence
2 - Histoire naturelle des eaux d'Aix en Provence, avec les avis & la methode necessaire de se servir de ces eaux utilement. Par Me Honoré-Maria Lauthier,  1705
3 - Thermes romains d'Aix-en-Provence, Histoire des thermes romains]]>
1705]]> 1862 (copie)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Économie coloniale]]> Commerce maritime]]> Droit fiscal]]> Le 12 décembre 1929, le Ministère du Commerce adresse à toutes les Chambres de Commerce et aux régions économiques une proposition de loi sur la possibilité de création de zones franches dans les ports, proposition déposée par le député Gratien Candace. Déjà posé sur le bureau de l'Assemblée en 1927 et 1928, ce texte sera connu sous le nom de "Projet Candace".


Gratien Candace, député radical indépendant de la Guadeloupe (1929)

Le rapporteur Rocca, chargé de présenter et d’expliquer ce projet devant la Chambre de Commerce de Marseille, n'est pas particulièrement tendre avec un texte qui n'apporte rien de substantiel, comporte des erreurs techniques, exclut le secteur industriel et prône des mesures de facilités douanières totalement inadaptées aux besoins réels.

Le quai J1 de la Joliette - port de Marseille (env. des années 1930)

Mais il présente l'intérêt de ne pas suivre l’hostilité de l'administration aux zones franches (raison du double rejet de ce texte) pour qui la prospérité de Hambourg, Copenhague, Trieste ou Gènes n’a rien à voir avec leur statut de ports francs mais à leur situation géographique, au perfectionnement de leur outillage et au développement de leur arrière-pays. Et inversement, Anvers et Rotterdam, qui ne sont pas des ports francs, sont parfaitement prospères.

La vraie question est donc celle plus politique de la conception protectionniste du commerce que partagent l'Allemagne, l'Italie et la France : la Hollande, l'Angleterre et la Belgique n'ont pas de ports francs ? La belle affaire, ces pays sont tout entier des zones franches ! Pour la Chambre de Commerce, la cause est entendue : ce qu’il manque à la France, et à Marseille en premier lieu, ce sont ces zones franches portuaires, libérées de contrôles douaniers contraignants, véritables outils des réexportations. Sous réserve que la France soit toujours intéressée par le commerce extérieur...

Si l’histoire n’a pas démenti cette vision très libérale, les ports francs, aujourd’hui transformés en gigantesques zones d’entrepôts, renforcés pour certains de coffres-forts abritant des collections de valeur, ne vont pas sans soulever des questions au sujet de leur opacité et de leur support possible aux trafics illégaux.

Réfs
- Port franc, Wikipédia
- Port franc, Encyclopædia Universalis

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1930]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie]]> Commerce maritime]]>
La douane : la ligne imaginaire d'un intérieur et d'un extérieur

Les États fédérés et les organisations internationales ou supranationales, au désespoir des pensées  radicalement universalistes, ne sont jamais parvenus à rendre caduque l'attachement à un espace physique irréductible. Mais au cours du temps, les États, plus ou moins fondés sur l'idée de nation, sont devenus essentiellement des zones administratives où telles et telles règles s'appliquent ou ne s'appliquent pas et qui se résument à 4 actes élémentaires : on autorise ou pas l'entrée des personnes, des services et des biens, on les contrôle ou pas, on les limite ou pas et on les taxe ou pas. Ces mécanismes ont pris une si grande importance au cours des siècles qu'elles sont devenues des questions majeures qui ont agité, souvent dramatiquement, tout le 20e siècle.

Mais pour quelle raison la France des années 1930 se sent-elle menacée par les importations de produits étrangers alors qu'elle administre, à son avantage, un empire colonial 20 fois plus grand que le territoire métropolitain ?

La frontière franco-belge traverse les champs, les villes, les rues et parfois même les maisons !

Pour l'auteur de ce rapport rédigé 3 ans après la grande crise financière de 1929, c'est la structure même de l'emploi en France qui est responsable de cette situation : avec 40% de sa population active dans le seul secteur agricole, la crise des produits frappe plus durement la France que ses voisins européens qui affichent un profil plus industriel.

Contrôler toutes les marchandises qui entrent et sortent du premier port français
(douanier à Marseille, années 1930/1950)

Mais plus grave encore, un protectionnisme renforcé pénaliserait particulièrement Marseille qui se place en tête de l'import/export français. Pour la Chambre de Commerce, la position des tenants ou de droits de douanes dissuasifs ou de quotas limitatifs est intenable et aboutira à une escalade qui conduira le pays à la ruine : la France a besoin d'importer des matières premières vitales et a aussi besoin d'exporter certains de ses produits, notamment ceux issus de l'industrie du luxe, la balance commerciale excédentaire en témoigne. Elle adopte donc, à l'unanimité le rapport qui défend un vrai libre-échange, garant de la survie économique du pays.

En denière instance, l'oppostion aux politiques de quotas des marchandises n'est pas vraiment d'ordre juridique (violation des accords internationaux) mais d'ordre économique : un siècle plus tard, le protectionisme est toujours une arme de rétorsion largement employée par tous les grands États et les alliances régionales.]]>
1932]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Droit civil]]> Dans une célébration commune, l'installation des statues de J.-J. Siméon et de J.-E.-M. Portalis devant le Palais de Justice d'Aix-en-Provence (Cour d'Appel) ne tient pas du hasard : un hommage à deux destins politiques bouleversés par la Révolution française et qui se sont croisés et recroisés à maintes reprises à l'occasion de leurs engagements, de leurs fonctions, de leurs mandats et même de leurs condamnations.

Joseph Jérôme Siméon (1749-1842) & Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807)

Professeur de droit à l’université d’Aix-en-Provence en 1778, Siméon connaît une vie politique mouvementée mêlée d’exils, d’emprisonnements et de nomination aux plus hautes fonctions politiques : député, président du Conseil, préfet, collaborateur à la préparation du Code civil français, Conseiller d'État (1804 puis 1815), membre du conseil de Régence , sous-secrétaire d’État, ministre de l'Intérieur, président du Conseil d'État, président de commission de l’Instruction publique, ministre d’État, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, et pour finir, premier président de la Cour des comptes. Pas moins.

Joseph Jérôme Siméon (1749-1842) & Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807), sculptures de Ramus

Jean-Étienne-Marie Portalis connaît un destin aussi riche et une vie politique aussi intense : brillant avocat, administrateur de l’État de Provence (procureur), lié à Joseph Jérôme Siméon (compatriote et beau-frère), président de l'Assemblée, commissaire du gouvernement, chargé de rédigé le Code Civil, conseiller d’État, ministre des cultes, membre de l’Institut de France. Parallèlement à ce parcours exceptionnel, Portalis conserve toujours une grande hauteur de vue et rédige plusieurs traités de philosophie politique. Avec une plaque à son effigie et un grand amphihéâtre baptisé de son nom (Campus Schuman), l'université d'Aix-Marseille lui rend un hommage particulier et permanent en rappelant à toutes les générations de juristes l'importance de cet illustre précécesseur.

Si l’histoire a permis à Siméon et Portalis de partager tant de points communs, au-delà des opportunités et des "accidents" de l'Histoire (Aix-en-Provence, le Conseil d’État, le Code Civil) c’est que tous deux parvenaient à concilier le goût de l’engagement politique et la nécessité d’une réflexion philosophique et sur le droit comme en témoignent leurs écrits.

Plus de 30 documents rédigés par ces deux auteurs sont consultables intégralement sur la présente bibliothèque Odyssée.

Notices biographiques
- Joseph Jérôme, comte Siméon, in Wikipédia
- Jean-Étienne-Marie Portalis, in Wikipédia]]>
1847]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]>
Mention autographe de l'auteur sur la page de titre "Ce petit volume pourra être consulté par tous ceux qui s'y intéresseront, mais je désire qu'il ne sorte pas de la bibliothèque" (Notes)

Léon Imbert (1868-1955)

Dans le milieu médical marseillais, Léon Imbert est connu pour son double engagement dans la recherche et la pratique : en 1906, il fonde la Société de Chirurgie de Marseille et devient directeur du journal Marseille médical

Un hôpital au cours de la Guerre 1914-1918

Il est nommé directeur de l’École de Médecine de 1927 à 1930 et occupera le poste de doyen de la nouvelle Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de 1930 à 1937. C'est donc peu  de temps après la cessation de ses fonctions qu'il prend la plume pour rédiger, en forme de mémoires, l'histoire de la Faculté de médecine dont il est indissociable mais qu'il ne connaîtra pas en tant que doyen.

Son ambition d'une véritable Faculté de médecine à Marseille, et dont la création s'est faite dans les plus grandes difficultés, et ses espoirs déçus, expliquent une certaine amertume et des propos fort peu diplomatiques : ainsi au détour d'un détail sur cet historique, il observe que "Dans l'espèce, la Ville de Marseille, qui ne se souciait pas plus des Hôpitaux que de la Faculté, tenait surtout à  récupérer les terrains de St Charles". Remarque à corréler au constat sans équivoque du prix du m² en plein centre ville ! Ou encore, du fait de l'opposition de ses collègues à son projet de nouvelle Faculté, la perte du crédit de 25 millions de francs qui lui était pourtant promis (p. 93).

Le milieu médical universitaire n'est pas non plus épargné, et les remarques plutôt acides sur ses confrères se concluent sur un jugement sans appel : "Le petit parlement que constitue un Conseil de Faculté, s'il peut rendre d'incontestables services, est trop souvent impuissant et par conséquent malfaisant" (p. 94).

En adoptant le titre très neutre du simple témoignage subjectif "Souvenirs personnels", Léon Imbert à l'élégance de ne pas revendiquer "la véritable et triste histoire de la Faculté de Médecine de Marseille" mais après la lecture d'un tel manuscrit, on mesure toute la malice de cet ancien doyen qui en fait don à la bibliothèque et en recommande la lecture mais pas son emprunt : on comprend bien pourquoi !

Réfs
- Notice biographique sur Léon Imbert / L’Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille 
- "Misère de nos hôpitaux" : une enquête à Marseille en 1938, par Marina Bellot, Retronews le 16-02-2019]]>
1938]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Commerce maritime]]> Droit fiscal]]>
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La Foire de Beaucaire, ou Foire de la Madeleine, a été créée en 1217 par Raymond VI de Toulouse. Pendant près de 650 ans, Beaucaire gardera le statut de « capitale française des marchandises ».

La Foire de Beaucaire au 18e siècle (André Basset)

La clé du succès de cet évènement reposait sur le transport fluvial des marchandises via le Rhône, grâce à des barques à fond plat (carates) bien adaptées aux courants du fleuve. Ce qui lui vaudra également la réputation peu enviable d'avoir semé la peste en 1720 dans toute la Provence après avoir importé des soieries contaminées et frauduleusement déchargées du navire le Grand-Saint-Antoine en provenance du Liban et qui aurait dû rester en quarantaine.

La Foire de Beaucaire 18e.jpg

Avec les marchandises déchargées sur le port de Marseille, le trafic florissant avec Lyon (via Avignon) se prolongera jusqu'au milieu du 19e siècle : alors qu'elle soulève dès 1830 l'inquiétude des bateliers et des entreprises de transports par la route, la nouvelle concurrence du chemin de fer sera fatale à tous les modes de transports traditionnels parce que tous beaucoup plus lents.

Après sa disparition en 1860, plusieurs tentatives pour faire revivre cette grande foire eurent lieu, l'une des dernières remontant à la foire-exposition de 1928-1929.]]>
1792]]> fre]]> Beaucaire (Gard). 17..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
Droit maritime]]> Droit colonial]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Tome premier (1879) = (1681) - (1824). L'édition complète compte 7 volumes (1879-1881)

Contient la Table chronologique des actes contenus dans le premier volume de l'édition refondue du Bulletin officiel de la marine et des colonies (de 1681 à 1824).

L'ancre, blason du Bulletin officiel de la Marine française

En 1879, le Ministère de la Marine se rend compte qu'à l'évidence, faire des recherches dans les nombreux volumes des collections officielles est un cauchemar et que le seul moyen pour simplier et unifier les recherches est de tout refondre et créer une seule table chronologique. Cette fusion englobe 3 publications officielles :

  1. Le Recueil des lois de la marine, de 1789 à 1808 (8 volumes)
  2. Les Annales maritimes et coloniales (partie officielle), de 1809-1815 à 1847 (39 volumes)
  3. Le Bulletin officiel de la marine et des colonies de 1868 à nos jours (64 volumes)
Les Annales maritimes et coloniales (1ère couverture de 1846)

En réalité, l'entreprise est plus ambitieuse qu'une simple compilation technique : il s'agit d'alléger la masse documentaire globale en la réduisant de manière drastique, ne devant rester que 12 à 20 volumes à la fin de l'opération, soit 10% à 16% de la volumétrie initiale.

L'objectif paraît d'autant plus rationnel et économique que l'édition finale doit non seulement être disponible dans les bibliothèques des services de la marine attachés dans les différents ports mais qu'elle doit également être embarquée sur tous les bâtiments armés de la marine française.

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Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.]]>
1879-1881]]> fre]]>
Droit constitutionnel]]> États de Provence]]> un Etat voisin de la France, mais qui n'en fait pas partie" : elle possède donc encore ses lois de justice et surtout ses lois fondamentales, c'est à dire sa propre constitution]]> Titre de départ. - Mention sur la page de départ : "Nulli provinciarum postserenda. Plin." ["elle ne le cède à aucun des pays soumis à l'empire"]. - Date d'impression d'après la mention p. 36 : "Après une suspension de 148 années, les Etats de Provence ont été convoqués à Aix dans le mois de décembre 1787.". - Bandeau. - Sig. a-f4 (Notes)Notes bibliogr. (Annexe)

Collée sur le dos de la 1ère de couverture, une notice d'antiquariat titrée "L'autonomie de la Provence sous l'Ancien Régime" (extrait du catalogue de vente) nous révèle qu'il s'agirait là d'un document d'une très grande rareté, présent dans seulement 3 bibliothèques dans le monde (Italie, Avignon et Aix-en-Provence) selon les recherches menées à l'époque par le libraire.

Les lois forment un corpus de textes qui n'ont pas la même force et qui ne se placent pas tous au même rang : certains sont au dessus des autres, et pas seulement au-dessus du citoyen ordinaire mais aussi au-dessus du souverain : ce sont les lois dites constitutives de l'Etat et ce sont elles qui définissent le pouvoir du souverain.

Sensuivent les constitutions royalles et prouvensalles faictes et ordonnees par le roy en la rection de la court souveraine de Provence (1504)
Bibliothèque Méjanes (cote RES O022)

Même si elle encadre toutes les lois ordinaires, la constitution est loin de tout ordonner et n'est qu'un élément d'une grande famille qui s'applique aux comtes souverains comme à ses sujets : les lois fondamentales de l'État doivent respecter les lois de justice et celles-ci, à leur tour, se doivent d'obéir aux lois divines. Les lois, c'est d'abord une affaire de hiérarchie.

Pour en comprendre toute la portée, il faut se souvenir des circonstances du rattachement du Comté de Provence au royaume de France : "l
e roi René d'Anjou mourut le 10 juillet 1480. Il avait déshérité son successeur naturel René II de Lorraine au profit de Charles V d'Anjou qui reçut l’hommage de la Provence et devint le comte Charles III. N'ayant pas d'enfants, ce dernier légua son État à Louis XI et à ses successeurs. À sa mort en décembre 1481, la Provence passa au roi de France. Le 15 janvier 1482, les États de Provence approuvèrent un document en 53 articles, souvent improprement appelé "constitution provençale", qui fit de Louis XI le comte de Provence et proclama l'union de la France et de la Provence « comme un principal à un autre principal ». (Histoire de la Provence, Wikipédia).

Rédigé à la veille de la Révolution française, ce document nous livre l'essentiel des textes constitutionnels du Comté de Provence, de l'empire romain à la fin du 18e siècle, de la jurisprudence de 1227 (Raymond Bérenger, Comte de Provence) aux derniers textes de 1751, en se référant à la jurisprudence compilée par Ventre de la Touloubre  (1ère moitié du 18e siècle) qui montre qu'un droit spécifiquement provençal s'était affirmé au cours des siècles.

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1788]]> fre]]> Provence. 17..]]>
Économie]]> Règlement signé p. 54 : "Fait et délibéré par la Commission administrative du Mont-de-piété. Aix, le 8 avril 1889." (Notes)

Contient également, en fin de volume, une notice historique sur la fondation et l'évolution du Mont-de-Piété d'Aix [synthèse couvrant la période de 1637 à 1865]

Le 29 novembre 1637, une délibération du Conseil municipal dote la ville d'Aix d'une maison publique, sous l'autorité des religieux, chargée d'octroyer des prêts sans intérêts aux nécessiteux qui peuvent encore échapper à la misère totale tout en leur évitant d'emprunter auprès d'usuriers dont la rapacité est devenue légendaire.

Tout objet, aussi modeste soit-il, a une valeur qui peut garantir un prêt

Le Mont-de-Piété d'Aix est né ce jour là et si ses statuts et son fonctionnement ont évolué depuis sa création, sa justification et sa mission n'ont pas fondamentalement changé : en contrepartie du dépôt d'un objet d'une certaine valeur (estimée par le service) un prêt proportionnel à cette estimation est accordé moyennant un faible intérêt (souvent plafonné à 4%-4,5%). C'est le principe même du prêt sur gage (ici, le mécanisme du nantissement repose sur un dépôt qui exclut une garantie seulement contractuelle ou basée sur des biens immobiliers) doublé d'une dimension sociale très affirmée.

Face à la misère, la réouverture du Mont-de-Piété d'Aix annoncée par voie d'affiche (31 décembre 1814)
Bibliothèque Méjanes - Affiche 19e siècle

Deux siècles après sa création, la misère économique et l'urgence sociale rappellent la nécessité d'une telle institution. Après la Première Guerre mondiale, dans une économie exsangue, les Monts-de-Piété sont rebaptisés Caisses de Crédit Municipal et deviennent des établissements publics et municipaux qui conservent, en ce début de 21e siècle, le monopole du prêt sur gage en France.

Le Mont-de-piété, une singularité morale et sociale dans le monde bancaire

Les catégories sociales ayant recours au Crédit Municipal s'étant diversifiées, les biens déposés ont évolué dans le même le sens : moins de vêtements et d'objets du quotidien, plutôt des bijoux, meubles, objets d'art, tableaux, instruments de musique, etc. Par sécurité, le prêt consenti correspond à 60%-70% de la valeur estimée de l'objet, valeur basée sur le prix moyen constaté dans les salles de vente. L'emprunteur peut rembourser son prêt par anticipation sans encourir de pénalités ou le prolonger ou encore confier l'objet qu'il a déposé à la vente : si le prix de vente dépasse l'estimation initiale (boni), le bénéfice lui est reversé, mais l'inverse n'est pas vrai, si le produit de la vente est inférieur à cette estimation, l'emprunteur ne subit aucune perte : le Crédit municipal qui a engagé son expertise est seul à en assumer les conséquences. 

Le prêt sur gage, dans sa conception modernisée, a peu de rapport avec les mécanismes caritatifs imaginés au début du 17e siècle mais en a conservé l'esprit : en conciliant l'économique et le social, en ménageant une voie médiane entre libéralisme débridé et assistance chronique, il assure et assume l'équilibre entre l'intérêt du particulier et le souci des deniers publics.


Refs
- Yannick Marec. - Vivre au jour le jour, l’argent des Monts-de-Piété en France au XIXe siècle, p. 125-144. https://books.openedition.org/pur/121032
Découvrez le prêt sur gage
- Mont-de-Piété (Wikipédia)]]>
1890]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Histoire de l'université]]> Économie politique]]> Professeur des écoles françaises de droit à l'étranger (2), Henry Babled est nommé en 1901 à la Faculté de droit de l'Université d'Aix-Marseille où il enseignera l'économie politique de 1905 à 1909.

Henry Babled, juriste et économiste (1862-1909)
Professeur à l'École française de droit du Caire

Titulaire de la chaire d'économie, il établit un trait d'union entre la Faculté de Droit d'Aix et la Faculté des Sciences de Marseille en donnant des cours de législation et d'économie coloniales au Musée Colonial de Marseille. Pour mémoire, après le succès de l'Exposition coloniale internationale de 1906, l'Institut colonial avait été doté d'un Musée colonial à vocation scientifique et assurait des Cours coloniaux assurés par les professeurs de l'Université d'Aix-Marseille, cours en partie subventionnés par la Chambre de Commerce, à l'attention de tous les acteurs économiques du commerce colonial (importateurs, armateurs, investisseurs, etc.). Mort prématurément, il n'y enseignera que quelques années.

Réfs.
1. L'École khédiviale de droit du Caire
2. Bernard-Maugiron, Nathalie. - Ce que le droit égyptien doit à la France (2008) - Collection IRD - Plein textes - Qantara, (69), 35-38. ISSN 1148-2648]]>
1909]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Le Caire (Égypte). 18..]]>
Archéologie]]> Antiquité]]>
Les Rapports annuels avec les millésimes 1904, 1905, 1906, 1907, 1909, 1910, 1913, 1917 et 1919 ont tous été publiés l'année suivante dans le Bulletin archéologique dont ils sont extraits, à l'exception de 1917 publié dans le Bulletin de 1919.

Malgré un contexte d'occupation coloniale, la création d'un service des monuments historiques est la reconnaissance que l'important patrimoine archéologique présent sur le sol algérien ne peut se réduire à un acte de pure prédation mais nécessite une approche scientifiquement fondée. Le nom de ce service administratif indique officiellement que sa mission n'est pas seulement l'étude des traces du passé mais peut aboutir à une protection juridique du patrimoine ancien (sites, monuments ou objets,) à l'issue d'une procédure d'inscription ou de classement selon l'importance historique reconnue, régionale ou nationale. Les fouilles hâtives, peu soucieuses des stratifications et souvent irréversiblement destructrices, font place à des relevés topographiques d'une grande précision et suffisamment documentés. Elles génèrent de précieuses archives bien datées, n'éludent pas les questions des relations que le service doit entretenir avec les propriétaires des terrains explorés et constituent des premiers éléments d'étude accessibles aux archéologues de tous les pays qui accèdent à leur publication.

Djemila - ruines chrétiennes - (fouilles 1922-1923)

Si la série des Rapports des fouilles menées par le service des monuments historiques a changé de nombreuses fois de titre, deux modifications paraissent majeures :

- à partir de 1924, les travaux de fouilles sont associés à la notion de consolidations démontrant le souci d'entretenir ce patrimoine mis au jour. L'évolution méthodologique de l'archéologie prouvera plus tard que quelles que soient les précautions prises et avec les meilleures intentions, les réparations, les reconstitutions et l'extraction des éléments hors de leur contexte sont très souvent dommageables à la compréhension du site et des objets qu'il recèle.

Une fresque très endommagée de Tipasa (Achille, personnage central), détachée de son support
puis transférée et encadrée au musée d'Alger (1933-1936)

- en 1926, Albert Ballu qui dirige la publication depuis son origine cède ses fonctions à Marcel Christofle : à partir de l'année suivante, le rapport s'étoffe, intègre un sommaire qui conserve une présentation par département (Alger, Oran et Constantine), son édition rassemble 3 à 4 années de travail et parfois évoque les chantiers à entreprendre. Certains objets font alors l'objet d'une étude approfondie, tel cet admirable buste du plus fin marbre de Carrare qui alimente 10 pages d'une analyse très détaillée et solidement argumentée.

Buste de femme - Site de Cherchel, ancienne capitale de la Maurétanie césarienne (1933-1936)

Combat d'un gladiateur et d'un taureau, Timgad (1933-1936)
Un dessin sur tuile qui n'est pas sans rappeler "Guernica" de P. Picasso (1937)

Si l'illustration graphique (croquis, plan, relevé topographique, dessin) est courante dans les études archéologiques, la documentation photographique s'invite régulièrement à partir de 1926 (monuments, statuaire, stèles, fresques, mosaïques, armes, objets précieux ou quotidiens). Déjà employée au début du 20e siècle sur des chantiers en métropole, la photographie permet de conserver le témoignage inestimable de l'état avant et après restauration des sites ou monuments qui exigent une intervention de sauvegarde (voir Le Tombeau de la Chrétienne).

Le Tombeau de la Chrétienne, avant et après restauration (Tipaza [Tipasa], 1926).

Pourtant largement utilisées au cours de la Première Guerre mondiale, les premières photographies aériennes n'apparaissent (dans cette publication) qu'à partir de 1930 : elles permettent de mieux comprendre l'étendue réelle des sites archéologiques et l'ampleur du travail de fouilles qu'accomplissent sur le terrain les archéologues.

Hippone - vue aérienne du champ de fouilles (1930-1932)

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence

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1901-1936]]> fre]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
Aix-en-Provence - Cours Mirabeau - Fontaine des Neuf-Canons (1914)

L'ouverture et l'activité de la bibliothèque universitaire ne seront jamais interrompues par la Première Guerre mondiale malgré l'absence de deux de ses personnels mobilisés sur le front.

Pour l'anecdote, information confortée par d'autres documents relatifs à la bibliothèque de l'université, notamment les PV de ses Conseils, G. Fleury évoque la fondation d'un musée dans son rapport de 1922-1923 : "L'année dernière, nous nous félicitons de la création d'un petit musée annexé à la bibliothèque de l'Université d'Aix. Celui-ci a commencé à recevoir quelques objets tels que gravures, médaillons et photographies, pour lesquels nous exprimons notre  plus vive reconnaissance à leurs généreux donateurs, M. M. Honorat, Bry, Beuf et Pontier [anciens bibliothécaires, doyens et conservateurs, note de la transcription]". Dans son rapport de l'année suivante, Fleury précise que le musée a reçu des dons importants, comme des médaillons offerts par les historiens Mignet et Thiers, cinq statuettes et deux vases de Sèvre donnés par Pontier (directeur du Musée des Beaux-arts) et 75 documents concernant l'ancienne Université d'Aix remis par l'ancien bâtonnier, Me Bagarry. Si ces documents ont retenu toute l'attention du bibliothécaire (probablement ceux-là mêmes présentés dans Odyssée), les autres objets n'ont apparemment pas échappés depuis à la convoitise et à la vénalité.

Georges Fleury - Brouillon rapport annuel de 1925-1926

La série de ces rapports s'achève sur l'ultime brouillon rédigé par G. Fleury en 1926 et dans lequel, pour la dernière fois, il se félicite de la fréquentation en hausse de la bibliothèque mais regrette, une fois de plus, le manque chronique de personnel et l'étroitesse des locaux. Son appel finira par être entendu, 30 ans plus tard...]]>
1907-1924]]> 1925-1926]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
Archéologie]]> Antiquité]]>
Sanctuaire de Carthage, fouilles du 19e siècle, planche  n° 4

La planche n° 4 présente, à gauche et à droite, deux têtes en forme de brûle-parfums et au centre, une tête de Baal coiffée de plumes comme le dieu de Siagu, peinte en rouge vif (descriptif de Louis Carton).

Très grand masque punique & tête de Méduse (sanctuaire de Carthage, fouilles du 19e siècle, planche n° 1)

Résumé
"Ce mémoire groupe une série d'objets découverts sur le sol de Carthage aux abords de la gare de Salammbô. Le docteur Louis Carton a exploré en ce point une nécropole et, au-dessous, une sorte de cella [...]. La salle rectangulaire portait, dans le fond, une riche décoration, en plâtre stuqué peint, qui formait une colonnade dorique. A l'intérieur ont été trouvés de petits brûle-parfums en forme de tête de femme. En face de la baie latérale, entre elles et le centre de la pièce : deux grandes têtes de femmes, coiffées de la haute tiare, un lion en terre cuite, un Silène, deux bustes de guerriers et un socle de candélabre. En face de la porte et à l'intérieur, un grand masque punique et une tête de Méduse. Le caractère apotropaïque du masque punique (haut. : 0 m. 45) est souligné, si l'on peut dire, par son voisinage avec la tête de Méduse. Ce sanctuaire détruit en 146 av. J.-C. aurait succédé à un monument antérieur. Plus tard, il fut recouvert par une nécropole romaine."

(Compte rendu de René Dussaud, Syria, Tome 11, fascicule 1, 1930. p. 104.)

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian – MMSH, Aix-en-Provence)
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1929]]> ]]> ]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> Tunis. 19..]]> Carthage (ville ancienne)]]> - Feuille Tunis ; V ; 1897 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_05_1897a.
"Levés (…) 1881 à 1887 ; [tirage] 09-1897, codé sous la forme 9097" - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43113]]>
Antiquité]]> Archéologie]]> .]]> Bibliogr. p. [VII]-XIV. Notes bibliogr. Index (Notes)


L'Afrique romaine - année 42 de notre ère

La Maurétanie césarienne d'après une carte de Ptolémée

Résumé
La Maurétanie césarienne s’étendait principalement sur l'actuelle Algérie centrale et occidentale. L’essai s’appuie sur les textes des géographes antiques, les récits de voyages de l’époque moderne ainsi que sur les notices archéologiques et les mémoires rédigés à l’époque coloniale, pour présenter la géographie physique et humaine de l’Algérie sous administration romaine. Le volume se compose de 3 parties : le pays et ses habitants, la topographie, et la géographie administrative. Il comporte des appendices relatifs à une carte de la Maurétanie césarienne d’après Ptolémée, en fin de volume, ainsi que des tables des noms anciens et des noms modernes.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian – MMSH, Aix-en-Provence)
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1891]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> Maurétanie Césarienne]]> - Feuille Miliana - Cherchel ; 4 et 13 ; 1958 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_013a_958.
"Révision de 1914 ; Complété en 1924 ; [tirage] 4-58"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32629]]>
Archéologie]]> Antiquité]]>
Avant la page de titre, le texte présente 2 mentions imprimées qui précisent que "L'exemplaire présenté ici a été imprimé pour Monsieur Georges Perrot" (il s'agit donc d'un tirage spécial) et que "La présente étude est extraite de la "Revue de l'art ancien et moderne" (sans en préciser la numérotation).

Dédicace manuscrite de l'auteur : "A M. André Michel, souvenir amical, signé G. Perrot, 19 déc. 1900".

Paul Gauckler, nommé en 1882 inspecteur du bureau tunisien d'art et d'antiquités (1866-1911)

Fouilles de la nécropole punique à Carthage (19e siècle)

Les fouilles scientifiquement encadrées et la mise en sécurité des objets au musée du Bardo (dès 1882) permettront de sauvegarder des pièces de grande valeur historique alors que dans d'autres pays colonisés, les travaux d'infrastructures urbaines (lignes de tramway, enfouissement des lignes électriques, etc.) mettront à jour de nombreux objets archéologiques rapidement dispersés et revendus.

Musée du Bardo - salle d'exposition des fresques (19e siècle)

Résumé

Après une rapide présentation du musée du Bardo, sont décrites les découvertes effectuées lors des fouilles du quartier de Dermech à Carthage, par Paul Gauckler - directeur des antiquités et arts de la Régence de Tunisie (1896-1905) -, qui prendront place dans les salles du musée. Les fouilles concernent en particulier une maison romaine du IVe siècle dont les mosaïques reposent sur les structures plus anciennes d’un temple. Des morceaux de stuc peint et du mobilier y ont été mis au jour. L’auteur mentionne notamment des statuettes mutilées, une dalle en marbre dédicacée, une tête de taureau votif, un masque de silène et quatre statues en marbre blanc interprétées comme formant une triade pour trois d’entre elles. L’analyse des statues les apparente au style grec classique. Vient ensuite la description des tombes puniques fouillées dans le même quartier. De la simple fosse au caveau de structure élaborée, elles renferment un mobilier aux styles d’influence grecque et égyptienne.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian – MMSH, Aix-en-Provence)

 

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1899]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française) ]]> Tunis. 18..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Médecine]]> Santé publique]]> Aménagement du territoire]]> Pour attirer toujours plus de curistes, les stations thermales attribuent à leurs sources des pouvoirs thérapeutiques indiscutables : ces prétentions sont-elles justifiées ? Ne serait-ce pas à l’analyse chimique de leur composition réelle de trancher ?

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La « fièvre thermale » s’empare de la France du 19e siècle : les bienfaits des eaux minérales aux multiples vertus séduisent un nombre croissant de curistes dont les effectifs passeront de 22 000 en 1822 à 120 000 en 1855. Cet engouement n’est pas le fruit d’accidents de l’histoire et résulte de la convergence d’un ensemble de facteurs d’ordre médical, social, technologique et culturel : une médecine curieuse de nouvelles thérapeutiques, une population toujours plus urbaine en quête d’escapades dans la nature, une classe bourgeoise commerçante et industrielle plus aisée et gourmande de loisirs, des transports plus sûrs et plus rapides (chemins de fer), promesses d’un nouveau tourisme lointain plus accessible, etc. Ces deux derniers aspects ne cesseront de prendre de l'importance, sous l'influence également du modèle allemand d'un thermalisme qui a intégré très tôt dès le 19e siècle la dimension de l'agrément (1).

Bourgeois retraité, mère et enfants, prêtre, militaire : la même soif d'une eau vertueuse
(La Source de la Grande Grille à Vichy)

Les vertus thérapeutiques réelles ou supposées des sources sont discutées autant que la composition exacte des eaux : délaissant le seul critère de la température, des classifications chimiques apparaissent et se succèdent : en 1870, le Dr Jaccoud distingue, par ex., les eaux acidules gazeuses, alcalines, salines, sulfureuses et ferrugineuses. Dans ces classifications, basées sur la teneur de certains sels minéraux, on distingue à l’époque six groupes, parmi lesquels les eaux sulfurées, caractérisées par une forte présence d'acide sulfhydrique et un taux élevé en soufre, bien représentées dans les Pyrénées (2), qui auraient une action curative sur les muqueuses, sièges des infections chroniques : elles sont donc recommandées pour toutes les pathologies respiratoires (rhinites, otites, asthme et bronchites).

Les thermes d'Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) : entre soins et tourisme, une frontière bien mince...

Comme on le voit, à la spécialisation chimique, de plus en plus précise, va correspondre la spécialisation thérapeutique qui oriente à son tour les curistes, au pouvoir d’achat parfois conséquent, vers telle ou telle station thermale : si l’intrication des enjeux médicaux et économiques est bien réelle, le corps médical est bien conscient qu’il faut sortir de la simple approche empirique : le manuscrit présenté ici fait donc partie de ces nombreuses études publiées au cours de la 2nde moitié du 19e siècle.

De nos jours, les 1 200 sources réparties dans les stations thermales françaises reçoivent une autorisation d'exploitation accordée par le ministère de la Santé (et non pas par le ministère de l'Environnement), ce qui légitime l'argumentaire médical. Ces eaux aux propriétés spécifiques à chaque indication thérapeutique sont situées, à 95 %, dans les régions montagneuses : Vosges, Jura, Savoie, Alpes, Pyrénées, Massif Central et Bassin Aquitain.

Au début du 21e siècle, la France compte plus de 110 stations thermales réparties dans 90 villes d'eau : même si la rigueur des comptes sociaux a introduit plus de rationalité (un coup d'arrêt a été mis à la prescription répétitive et automatique des cures prises en charge par la Sécurité Sociale), la médecine thermale représente encore une rente économique relativement stable dans des zones touristiques de montagne de plus en plus fréquemment impactées par les aléas climatiques. C'est le cas de Dax qui conserve depuis des années son titre de première agglomération dédiée au thermalisme en France.

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(1) Le Thermalisme
(2) Steve Agimont - Un essor touristique et thermal contrarié au XIX e siècle : Ax-les-Thermes
(3) Jérôme Penez. - Les réseaux d’investissement dans le thermalisme au XIXe siècle en France
(4) Jérôme Penez. - Histoire du thermalisme en France au XIXe siècle : emprunt BU des Fenouillères et MMSH

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18??]]> fre]]> Pyrénées (France). 18..?]]>
Économie coloniale]]> Histoire de la colonisation]]> Histoire de l'université]]> le Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Musée national d’art moderne.

Les merveilleux pavillons bâtis pour les deux grandes Expositions coloniales de la cité phocéenne n'ont pas eu cette postérité : après avoir connu un succès considérable, tous les bâtiments, du plus petit pavillon au plus grand palais, pourtant construits en dur, ont été démolis : pour Marseille, l'important était de récupérer les 20 hectares du Parc Chanot (en très grande partie propriété de la ville) encombrés par des constructions, certes somptueuses et exotiques, mais devenues totalement inutiles.

Ne restent aujourd'hui que deux témoins architecturaux : le portail situé au rond-point du Prado et le Palais des Arts avec sa façade en albâtre. A cet héritage matériel, il faut ajouter la notoriété du Parc des Expositions qui acueillera par la suite de très grandes manifestations au retentissement national et parfois davantage.

L'édition d'un album luxueux et de très grand format permet heureusement de prendre la mesure du faste et de la démesure de cette manifestation dignes de tous les superlatifs. Une invitation à arpenter une page de l'histoire de Marseille, en oubliant jamais que si cet évènement avait pour ambition de montrer la stupéfiante richesse de l'Empire colonial français, émergeait en même temps la conscience que les colonies offraient la promesse d'un marché "d'exportation" au potentiel vertigineux. Que le bâtiment principal aux dimensions imposantes (12 000 m² bâtis contre 18 000 m² affectés aux colonies) et en position centrale soit le "Grand Palais des Produits de l'Exportation" en témoigne.

Trouver des débouchés aux produits de la métropole, la priorité
(Le grandiose Palais des Exportations)

Représenter son pays
(délégation des très officiels Caïds - Algérie)

Montrer sa puissance
(défilé des soldats soudanais devant le Président de la République Armand Faillières)

Affirmer la splendeur et les valeurs d'une grande culture raffinée
(le Palais de l'Indo-Chine)

Découvrir l'authentique et goûter au dépaysement
(une rue de Hanoï reconstituée, avec ses véritables habitants)

Informer et s'informer : économie et tourisme
(le stand au style très fleuri du journal "Le Sémaphore")

L'Exposition coloniale de Marseille de 1906 connaîtra un succès si considérable qu'il sera décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable" : ce sera la mission de l'Institut colonial (subventionné par la Chambre de Commerce) qui sera alors profondément transformé : il comprendra le Musée colonial pour sa mission scientifique avec des Cours coloniaux assurés par l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, pour sa mission documentaire auprès des industriels, des importateurs et des armateurs, un Musée commercial et un Office de renseignements.

En 1913, l'idée de créer une seconde édition pour fêter son 10ème anniversaire prendra forme : l'histoire en décidera tragiquement autrement et l'Exposition de 1916 n'ouvrira qu'en 1922 mais avec une ambition encore plus grande : la surpasser sur tous les plans. Pari tenu.

L'AMU tient à remercier la Chambre de Commerce et de l'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence et Sylvie Drago, responsable de son service de documentation et de ses archives, du prêt de ce document exceptionnel.]]>
]]> 1906]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Santé publique]]> Epidémies]]>

Evariste Bertulus : la vérité scientifique passe avant les intérêts particuliers (1809-1882)

Sa faute ? Malgré une mise en demeure, avoir refusé d'accepter le débarquement de marchandises en provenance de Malte, alors frappée par une sévère épidémie de choléra. Par ailleurs, l'analogie des environnementts semble pourtant évidente : Marseille et Saint-Nazaire ne sont-ils pas tous deux des grands ports voués au commerce maritime, en provenance en particulier de pays lointains et de l'outre-mer ?

L'occasion de rendre hommage aux courageux et intègres médecins marseillais de l'époque qui ne s'inclinèrent pas devant l'injonction de Paris.

Au delà de cette réhabilitation, il y a plus que le simple rappel de la priorité du médical sur l'économique : Bertulus réaffirme le constat scientifiquement établi que les maladies pestilentielles sont contagieuses et se propagent par contacts directs entre les êtres humains et par les marchandises. Témoignage qu'en plein milieu du 19e siècle, les causes des contagions divisent autant les milieux médicaux que les acteurs politiques et économiques. Document ô combien prémonitoire quand on sait que l'année suivante de sa publication, l'une des pires épidémies de choléra touchera toute l'Europe et montrera l'utilité des services de santé publique.]]>
1864]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). 18..]]> - Feuille Nantes ; 117 ; 1850 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Pelet, Jean-Jacques-Germain (1777-1858), ISBN : F801171850. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27305]]>
Santé publique]]> Epidémies]]> A partir du 16e siècle, la France redoute les pandémies et établit un cordon sanitaire le long de ses côtes méditerranéennes : le Lazaret de Marseille, créé en 1663 au lieu-dit Saint Martin d'Arenc (il sera parfois appelé le Lazaret d'Arenc) est un établissement qui accueille, pour observation, mise en quarantaine ou traitement, les équipages, passagers et marchandises qui débarquent et qui descendent de navires provenant de ports soupçonnés d'abriter des foyers épidémiques, au premier chef, la peste.

Plan du Lazaret, patrimoine médical Marseille (Pr Georges François, Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)

Sur la page de titre figure une inscription au-dessus du fronton de l'entrée principale qui affirme la fonction centrale d'isolement de l'institution "Hic provida cura ! Dum lue infectos medicatur Morbi contagia ab integris arcet = Ici le soin est prudent : tandis qu'on soigne les malades de la peste, on détourne des bien-portants la contagion de la maladie" (trad. Rémy Burget, 2021).

La Lazaret de Marseille : la porte majeure, côté de la Joliette.

Pour éviter la contagion de la ville, un sévère et imposant règlement de près de 750 articles définit le rôle de chacun (personnels administratifs, soignants et confinés), les règles de vie commune jusqu'au moindre détail et le contrôle très strict de tout ce qui peut entrer ou sortir de l'établissement.

Le Lazaret fonctionnera pendant près de 2 siècles mais, impératifs économiques obligent, face à l'extension des installations portuaires de la Joliette, le Lazaret doit céder la place en 1850 : il est alors transféré au Frioul et reçoit en affectation l'hôpital de Ratonneau, l'éloignement de Marseille apparaissant comme la meilleure assurance contre les risques de contagion. Il fonctionnera jusqu'en 1928. De nos jours, le quai du Lazaret est le nom donné à la voie de circulation surplombée par le viaduc de la Joliette.

Références : Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille
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- Pr Georges François. Les Lazarets de Marseille (Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)
- Pr Georges François. L'hôpital Caroline (Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)]]>
1836]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Marseille. 20..]]>
Droit rural]]> Droit coutumier]]> Agriculture]]>

La presse généraliste et la presse professionnelle ont fait un large écho à la réforme du statut du fermage
(L'Agriculteur provençal, 15 nov. 1945)

Porté par un climat politique favorable aux réformes sociales, le projet de loi sera définitivement adopté par l'Assemblée constituante l'année suivante : il va plus loin qu'une simple modernisation administrative des contrats et de la gestion des exploitations et vise à une amélioration plus globale des conditions de vie, notamment au niveau des bâtiments agricoles et de l'habitat. Dans certaines régions, notamment celles les plus éloignées des grandes métropoles industrielles comme la Bretagne ou l'Aveyron, le milieu rural n'a pas beaucoup évolué depuis le 19e siècle, et pas seulement au début du premier conflit mondial mais également à l'aube du second : pour seul exemple, une enquête est adressée aux habitants de la ville de Quimper en 1946 pour leur demander s'ils souhaitent avoir l'électricité chez eux (à l'époque, le raccordement au réseau n'est pas encore obligatoire en France).
Après la Guerre 1914-1918, apparition des premiers tracteurs Renault dans les campagnes françaises

Le monde rural sortira triplement dévasté de la Première Guerre mondiale : sur les plans humains (1,5 million de soldats tués), fonciers (3 millions d'hectares ravagés) et culturel : un monde nouveau et qui fait peu de cas des traditions s'invite brutalement, chargé de menaces jusque là ignorées mais porteur aussi de promesses encore jamais imaginées. Le machinisme agricole en fera partie : avec tant de bras manquants dans un pays qui a faim, la reconversion des chars de combats en engins de travaux agricoles (ci-dessus, un modèle Renault sur roues du début des années 1920) bouleversera les modes de production. 

L'évolution juridique des contrats de location et d'exploitation (bail rural, fermage, métayage) est autant l'adaptation du droit à une agriculture en pleine mutation qu'il en facilite l'expansion. Rappelons que ce document est en fait, à peine 20 ans plus tard, une mise à jour de la 1ère édition de 1936, travail commandé en 1933 par le Ministère de l'Agriculture, en application de la loi du 3 janvier 1924, art. 4, qui enjoint toutes les Chambres d'Agriculture à grouper, codifier, et coordonner les coutumes et les usages locaux à caractère agricole, sources de décisions judiciaires. Même si nous ne sommes pas encore dans les années d'après-guerre où la dimension nationale, unitaire et centralisatrice, deviendra omniprésente, difficile de ne pas voir dans cette demande une inquiétude sur la diversité des droits locaux et de leurs interprétations.]]>
1955]]> fre]]> Provence. 19..]]>
]]> Parlement de Provence]]>
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Mention sur la reliure : "Reglements des taxes. Hipp. de. Aere. ... et. locis." (Notes)

Dans la préente version, ce recueil contient 7 pièces, dont six manuscrites et une imprimée, rédigées ou publiés entre 1743 et 1783.

Au 18e siècle, à la veille de la Révolution française, la France compte 17 parlements (le Parlement de Paris et 16 parlements de province). Comme les autres assemblées, le Parlement d'Aix ou Parlement de Provence, qui n'est pas seulement de nature politique mais également juridique par le biais de sa Cour de justice, fixe les taxes auxquelles sont soumis les divers actes de justice : les magistrats et le personnel de la Cour sont alors rénumérées par une fiscalité locale propre à chaque province.

Le Palais comtal d'Aix-en-Provence, devenu Parlement de Provence (16e-18e siècle)

Du montant de ces taxes, de leur réactualisation et de leur répartition, dépend le salaire des personnels, de la plus haute responsabilité, le Premier président du Parlement, jusqu'à la plus petite fonction subalterne. Un système souvent réajusté, parfois contesté et source de rivalités et de conflits entre certaines catégories qui se sentent lésées, comme l'atteste un document relatif à une querelle qui opposa les huissiers aux procureurs.

Les parlements de l'Ancien Régime seront tous dissous en 1790, celui de Provence sera remplacé par l'Assemblée départementale des Bouches-du-Rhône qui s'installe à Aix le 20 juillet 1790.]]>

Convention passée entre les procureur en la Cour & les huissiers en ladite Cour. du 10 avril 1720.

Reglement général de la Cour de Parlement de Provence. pour la taxe des huissiers au Parlement. du 21 mars 1772.

État des augmentations faites aux greffiers, huissiers & secrétaires du parquet, par arrêtés de la Cour, les Chambres assemblées.

Arrest du Parlement concernant la taxe des huissiers en la Cour. du 18 décembre 1773.

Arrêt du Parlement, portant nouveau réglement des droits de minute & expédition des commis aux greffes des sénéchaussées, justices royales & seigneuriales du ressort de la Cour, & révocation de tous autres tarifs & réglemens précédens. du 3 juillet 1783.

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1743-1783]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Santé publique]]> Médecine]]> Sig. A-F8 (Note)
Couverture d'attente en papier marbré (Note)

En 1519, le Consul Jacques de la Roque achète l'enclos du Lieu de Rognes, au nord de la ville sur la route qui mène à Pierricard, pour y faire construire une Maison ouverte à tous les indigents.

Jacques de la Roque - Consul d'Aix-en-Provence (....-1540?)

L'établissement rend tellement de services aux plus pauvres et aux malades (abris, soins, remèdes) que le Conseil de Communauté de la ville d'Aix décide le 8 sept. 1531 d'y joindre les autres hôpitaux de la ville.

Notre-Dame de la Consolation, enclavée dans l'ensemble hospitalier

Comme si cela ne suffisait pas, Jacques de la Roque désigne, par son testament du 15 juin 1532, l'Hôpital Saint-Jacques comme son héritier et les Consuls, déchargés de leur fonction, ses seuls administrateurs, rapidement assistés de recteurs.


Hôpital St-Jacques : façade sud & entrée principale

Les années passant, certaines règles son devenues obsolètes alors que d'autres nouvelles ont dû être introduites pour assurer la bonne marche de l'hôpital : il est alors décidé de tout rassembler et tout refondre dans un nouveau règlement unique, autant à l'usage des futurs administrateurs (tous laïques, le testament exclut les ecclésiastiques !) qu'à l'information du public. Document approuvé par le Parlement de Provence et d'autant plus instructif qu'il nous révèle toute l'organisation de l'hôpital, son fonctionnement et la composition du personnel soignant et auxiliaire.

Nous apprenons, par ex. qu'il est structuré en 10 œuvres distinctes (nous dirions services de nos jours) : les malades, les convalescents, les enfants trouvés, les nourrices, les personnes de passage, les filles enceintes, etc., chacun ayant son propre personnel médical secondé d'assistants.]]>
1742]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]> L'infection cholérique a lieu dans un pays quand il est au calme du temps, et l'intensité de l'infection quand ce pays reste sous ce calme" (conclusion de l'ouvrage sous forme de "Loi unique").

La météorologie est le facteur explicatif majeur : c'est en tous cas la thèse que défend le Lt de vaisseau Frédéric Rigodit : la carte qu'il dresse de l'avancée de l'épidémie démontre sans l'ombre d'un doute possible que l'Europe de l'ouest a été prise en tenaille par 2 fronts :

- le premier arrivant par le Sud et venant de la Mecque avant de contaminer l'Espagne et l'Angleterre, en suivant certains grands courants qui montent vers le Nord, théorie partagée par certains médecins
- le second front, ayant pour point de départ également la Mecque mais arrivant beaucoup plus par l'Est, en passant d'abord par la Syrie puis en remontant la Turquie

En 1865, le choléra a emprunté deux itinéraires pour contaminer l'Europe de l'Ouest à partir du bassin méditerranéen (Rigodit, 1865)

L'extension et la régression de l'épidémie de choléra de 1865 sont corrélées aux saisons (Jobert, 1865)

Si Jobert parvient à convaincre certains médecins de l'influence de la succession des équinoxes dans la virulence et le déclin de l'épidémie, influence confirmée par la carte de son parcours géographique éléborée par Rigodit, elle en laisse septiques bien d'autres : l'opposition entre les deux thèses repose en fait sur le clivage qui sépare les partisans de la contagion par contact direct (pénétration de l'agent infectieux dans l'organisme) et les partisans des miasmes, véritables agents pathogènes véhiculés par l'air.

Pour Armand Jobert, le choléra est le résultat d'une asphyxie lente : il est dû à l'air stagnant et il est infectieux parce qu'il est miasmatique, et non contagieux. Si l'épidémie de 1865 que connaît Marseille n'est pas la pire que la ville ait connu ("moins" de 2 000 morts), c'est que le choléra suit simplement la déclinaison solaire : sa virulence grandit et s'amenuise en fonction de son activité. N'en déplaise aux contagionnistes.

Au long du 19e siècle, le choléra donnera l'occasion aux supporters de la théorie des miasmes (vapeurs ou brouillards viciés émanant de ce qui est en décomposition et d'autant plus redoutable que l'air est agité) de défendre cette croyance : la découverte des microbes leur donnera finalement tort à la fin du siècle.]]>
1866]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
L'épidémie de choléra de 1852 à 1860
la 3ème grande pandémie historique mondiale la plus meutrière

Les facteurs favorables au développement du virus sont probablement liés à la température élevée et à la sécheresse. Mais, étude à l'appui, la cause déterminante la plus sérieuse et la plus certaine de sa propagation est la transmission d'individu à individu.

La clé de la virulence de l'épidémie : les conditions météorologiques. Seulement elles ? 

La conclusion de l'analyse du parcours de l'épidémie s'impose : le choléra vient d'Alexandrie (Egypte) et a été amené par les pélerins revenant de leur pélerinage à la Mecque (Arabie Saoudite, sous empire ottoman) et la contamination s'opère au niveau individuel.

Selon l'OMS, le choléra est directement responsable de plusieurs millions de morts alors qu'il est probablement l'agent infectieux le plus facile à combattre : ses recommandations se limitent à l'observation de quelques règles d'hygiène élémentaires simples et peu coûteuses comme faire bouillir l'eau, laver et éplucher les légumes, etc.]]>
1865]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Médecine]]> Mémoire pratique sur les accouchements artificiels" et la date d'édition couvrent les dates extrêmes de publication des 18 textes.

L'expression "accouchement artificiel" désigne par définition tous les accouchements qui font appel à une forme quelconque d'assistance médicale, physique, mécanique, chimique, dans le but de faciliter la naissance et d'assurer la survie de la mère et de l'enfant. Elle s'inscrit dans une double évolution : celle du métier de sage-femme qui aboutira à la création de la première école de sage-femme en France en 1802, et celle des progrès de l'obstétrique qui accordera une place de plus en plus grande aux chirurgiens jusqu'à la création du corps des accoucheurs en 1881. L'assistance aux futures mères date depuis la nuit des temps : ce qui est nouveau, c'est la dimension technique et scientifique qu'elle prend et qui supplante peu à peu le seul savoir tiré de l'expérience.

Ainsi née en Belgique, au début du 18e siècle, la première forme de forceps connue, instrument considéré comme une découverte majeure dans l'art des accouchements. 

Le forceps : l'invention du très méconnu Jean Palfyn

Si le forceps est un instrument strictement obstétrical, l'utilisation d'outils sans rapport direct avec l'accouchement apparaît peu à peu, comme ce dispositif astucieux mis au point pour soigner un grenadier au bras arraché lors d'un combat et qui présentait une hémorragie incontrôlable.

Un tourniquet artisanal pour stopper les hémorragies (1807)

Dans son mémoire "Nouvelle méthode pour arrêter une hémorragie utérine après l'accouchement, occasionnée par l'inertie de la matrice", le Dr Ant. D. Rouge illustre le pouvoir de diffusion de certaines techniques. D'autant plus que le problème hémorragique est l'un des accidents les plus fréquents et les plus graves qui survient au cours des accouchements et restera de nombreuses années la première cause de mortalité maternelle.

L'ergot du seigle contient un puissant alcaloïde réducteur des hémorragies

Nous retrouvons là tout le travail d'Étienne Villeneuve, médecin qui organisa un immense travail de consigne et d'archive du déroulement de tous les accouchements qui ont eu lieu à la Maison de l'accouchement à Marseille entre 1832 et 1884 : il montre, qu'en ce début du 19e siècle, le taux de mortalité maternelle et infantile frise les 20% pour diminuer progressivement vers la fin du siècle, grâce notamment au recours à des techniques d'accouchement artificiel disponibles ou expérimentées.

Pas étonnant qu'il soit l'auteur d'un "Rapport sur le mémoire du Dr G. Raffaele", particulièrement élogieux, à propos du mémoire de G. Raffaele "Quelques mots sur la théorie et la pratique de l'accouchement provoqué prématurément dans le domaine de Naples" (1847) : la satisfaction de G. Raffaele est de parvenir à sauver la mère et l'enfant, alors qu'il exerce dans le milieu médical napolitain, sinon hostile du moins réticent à l'introduction de nouvelles techniques et thérapeutiques et ou la vie de la mère ou de l'enfant fait parfois l'objet d'un terrible choix...]]>

  • Mémoire pratique sur les accouchements artificiels (Rosciariewicz, 1845)
  • Version podalique modifiée dans les présentations de l'épaule, par le Dr Camille Bernard, médecin des épidémies et de l'Hôtel-Dieu, à Apt (Vaucluse), 1843
  • Mémoire sur la constitution médicale qui a exercé son influence pendant les mois d'octobre et de novembre 1830 sur les femmes en couches de l'Hôpital Saint-Louis (Dauvergne, 1833)
  • Enfants trouvés : discours de réception à l'Académie de Lyon, par M. Terme (1836)
  • Notice sur l'invention du forceps, par M. Broeckx (1846)
  • Observations et remarques pratiques sur l'administration du seigle ergoté contre l'inertie de la matrice, dans la parturition. Suivies de quelques réflexions sur l'emploi des lavemens mercuriels dans le traitement de la syphilis chez les nouveeaux-nés, par le Dr Desgranges (1822)
  • Quelques mots sur la théorie et la pratique de l'accouchement provoqué prématurément dans le domaine de Naples, par G. Raffaele, trad. de l'italien par le Dr Sirus-Pirondi(1847)
  • Rapport sur le mémoire du Dr G. Raffaele, par le Dr Villeneuve
  • Essai sur la doctrine des revaccinations, par H. Landouzg (?) (1840)
  • Nouvelle méthode pour arrêter une hémorragie utérine après l'accouchement, occasionnée par l'inertie de la matrice,..., par Ant. D. Rouget (1807)
  • Eclaicissements sur la version podalique par double dotation du foetus, par R.-Camille Bernard (1843)
  • Réflexions sur l'éclampsie puerpérale, considérée au point de vue pratique, par le Dr Dubreuilh (1843)
  • Rescision complète de l'urètre pratiquée avec succés chez une femme, par le Pr A. Biberi (1845)
  • Cas mortel d'entérite et de péritonite déterminé par un diverticule de l'iléon, par P. Rayer (1824 (?))
  • Description de faux Cow-Pox observée à Nancy, par le Dr Edmond Simonin (extrait du Bon cultivateur, 1847)
  • Recherches sur les propriétés actuelles du virus vaccin, par Edmond Simonin (1841)
  • Recherches et observations sur l'emploi thérapeutique du seigle ergoté, par J.-F. Levrat-Perrotton (1837)
  • Observations et réflexions sur les propriétés obstréticales de seigle ergoté, par le Dr J.-F. Levrat-Perrotton (1832)
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1824-1847]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Lyon. 18..]]> Belgique. 18..]]> Italie. 18..]]>
Médecine]]> Santé publique]]> à l'Académie nationale de Médecine, Marseille, témoignage de gratitude de l'auteur, Aug. Haspel".

Les maladies que l’on rencontre en Afrique forment trois grands groupes de morbidité : les flux abdominaux, les congestions hépatiques et les fièvres intermittentes. Pour comprendre ces trois formes pathologiques qu'affectent presqu'exclusivement les maladies en Afrique, il faut les décrire dans un ordre chronologique rigoureux suivant un plan en quatre parties bien distinctes qui correspond aux différentes saisons de l'année.

Oran en 1883 (sous administration française)

L'occupation de l'Algérie qui se prolonge depuis près de 20 ans, offre la possibilité de découvrir le secret de la pathologie dans ses mystérieux rapports avec la nature, le climat et surtout les saisons.

L'État-major français de la division d'Oran (1856-1857)

Il ne faut pas analyser les maladies séparément mais au contraire dans tout leur ensemble, dans une même localité et à la même époque, les éclairer les unes par les autres, non pas en les isolant, comme des êtres étrangers : "chacune a  une signification réelle dans l'ensemble de la scène pathologique; il faut donc les saisir dans leurs principes, les enchainer selon la loi qui les a organisées, comme un corps vivant qui a sa raison d'être particulière, son âme, son génie".

Les maladies ne sont pas superposées : elles sont congénères et forment les "anneaux entrelacés d'une même chaine". La grande erreur jusqu’à présent à été de persister à dessiner, à décrire les diverses maladies isolément, à faire "des planches magnifiques mais muettes, à dresser des catalogues complets mais arides et stériles, des cases, des divisions, des compartiments, des catégories".

En résumé, malgré le plan de l'ouvrage parfois  obscur et difficile à suivre (alternance de l'ordre chronologique et de l'ordre symptomatique) et la structure de la table des matières peu lisible, il faut abandonner cette vision purement analytique et aborder cet ensemble si uni qu’on peut parler de "la pathologie de l’Afrique".

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1850-1852]]> fre]]> Algérie. 19..]]> Oran (Algérie ; région). 19..]]> - Feuille Oran ; 20 ; 1896 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_020_896a.
"Dressé, gravé et publié (…) 1892 ; 11096 [pour 11 1896]"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32467]]>
Médecine]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]>
Mais quand l'équipage est trop réduit pour en justifier la présence ? D'autant plus, intérêts du commerce obligent, nombre de navires qui partent en mer pour de longues périodes, parfois plus d'une année, comptent moins de vingt marins...

Pas de médecin à bord ? Pas de panique, il y a le capitaine

Heureusement, cette même ordonnance de 1819 a tout prévu : tous les bâtiments marchands qui n'ont pas un médecin embarqué sont tenus d'avoir à leur bord un coffret de médicaments et un manuel d'instructions médicales. Seul maître à bord après Dieu, il revient au capitaine d'assurer les premiers soins à l'équipage ou aux éventuels passagers malades ou blessés.

Pour établir un premier diagnostic, la capitaine n'a nul besoin d'être féru de médecine : il lui suffit de consulter ce précieux manuel de premiers secours baptisé "médecin de papier".

Le médecin de mer est en papier

Pour établir le bon diagnostic, le manuel essaie de couvrir les cas les plus courants : inflammations, plaies, ulcères, exanthèmes, tissus anormaux, fièvres, blessures, et toutes les pathologies liées aux systèmes respiratoire, circulatoire, digestif, nerveux... Les voyages pouvant être très longs, le manuel prévoit même les accouchements et présente quelques recommandations obstétriques.

Le remède : dans le coffret de médicaments
(ne pas l'oublier de le remplir et l'emporter lors l'appareillage)

Le médecin de papier se termine par les indications thérapeutiques supposées être les plus appropriées : saignées, ventouses, pansements, actes de chirurgie, et proposent quelques solutions médicamenteuses assorties de conseils d'hygiène de base.

Dans le document présenté ici, la section réservée aux soins paraît particulièrement maigre : une cinquantaine de pages, soit moins de 10% du manuel. Si certaines observations et consignes médicales sont précises et sûrement précieuses, d'autres relèvent du simple bon sens (lutter contre la malpropreté pour réduire les infections, par ex.) ou de la simple incantation (il est recommandé de consommer des produits frais en cas de scorbut : au milieu de l'océan ?).

En cas de problème médical grave, même accompagné de son rassurant médecin de papier, on devine l'effrayante solitude et la responsabilité que devait assumer alors le capitaine. Les réflexions aujourd'hui menées en matière de voyages interplanétaires accordent une très grande importance à la question de la santé et de la sécurité des équipages et l'abordent d'une façon évidemment très différente (télémédecine, doubles compétences réparties, encyclopédies embarquées, etc.).]]>
1841]]> fre]]> Océans. 18..]]> Mers. 18..]]>
Botanique]]> Sciences naturelles]]> Histoire naturelle. 1532. Latin. (Titre uniforme)

"L'Histoire naturelle" de Pline l'Ancien compte 37 livres : les livres 12 à 27 sont réservés à la botanique, qui inclut à l'époque l'agriculture et l'horticulture, ce qui en fait la partie la plus importante de l'ouvrage. Rien de surprenant : les plantes, les herbes, les arbres, sauvages ou cultivés, nourissent les hommes et les bêtes, les soignent, leur apportent les fleurs pour honorer et embellir, les parfums pour séduire, le lin pour se vêtir, etc.

Liber 12 - De arborum honore = Livre 12 - Les arbres
(1er livre de la section consacrée à la botanique)

D'après le manucrit présenté ici, resté anonyme, les traductions en français du texte original en latin sont des versions certainement très estimables et enrichies de nombreuses notes instructives mais, hélas, souvent fausses, et à un point tel, qu'elles finissent par trahir Pline lui-même.

Liber 16 - Silvestrium Arborum Naturae = Livre 16 - Les arbres sauvages

L'intention déclarée de l'auteur est de restituer la pensée de Pline sur le plan des sciences naturelles, débarassée des erreurs de ses interprètes. Est-ce pour autant un simple exercice de style littéraire illustrant une fois de plus la justesse de l'adage italien « traduttore, traditore » (traducteur, traître) ?

Liber 23 - De medicinis uvaru recetium, & farmectis uvaru = Livre 23 - Les remèdes tirés des arbres cultivés

Non, car si le manuscrit se limite au règne végétal, il n'en compte pas moins près de 400 articles avec, précise-t-il, "autant de corrections que la science botanique l'exige". Les rectifications (les références au texte original sont très précises : livre, chapitre, page) ne se veulent pas être d'ordre linguistique mais d'ordre scientifique : on traduit du latin en français mais on parle bien de sciences naturelles. 

Liber 27 - Reliqua herbarum genera = Livre 27 - Les autres espèces d'herbes et de remèdes
(dernier livre dédié au règne végétal)

Voici 3 exemples qui montrent l'infidélité des traducteurs à la pensée originale de Pline :

Pline n'ignore évidemment pas que la poudre qui féconde les fleurs des palmiers ne vient pas de leurs feuiiles
(Livre 13, chapitre 4, p. 28)

Si Pline précise l'aspect de l'aveline (sorte d'amande ou de noisette), c'est pour la distinguer de la noix
(Livre 19, chapitre 1, p. 12)

Vous avez des esclaves un peu trop décharnés ? Rien de mieux qu'un bon petit massage à la térébenthine !
(Livre 24, chapitre 6, p. 188)

En résumé, Pline connaît assez la botanique, les techniques horticoles et les extraits naturels pour ne pas commettre des erreurs aussi grossières, on ne peut en dire autant de ses traducteurs qui multiplient les contre-sens.

Par ailleurs, comme le fait remarquer un commentateur : "notre auteur ne jouant ici que le rôle de compilateur et d'abréviateur, n'est point responsable de toutes les fautes observées dans son ouvrage". (1)

L'argument est à prendre en considération mais Pline reprend parfois sans recul des assertions peu vérifiées, et semble l'assumer pleinement. Dans la description des vertus de certaines herbes, il insiste, par exemple, sur celles cueillies sur un champ de bataille et tressées en couronne et qui apportent des remèdes efficaces et avérés :

22 - Vertu des arbres et des fruits (2)

Si certaines de ces herbes au grand pouvoir officinal sont particulièrement repoussantes, hérissées de dards et de pointes, c'est pour éviter qu'elles ne soient englouties par les herbivores (gourmandise), piétinées par des pieds irresponsables (ignorance) ou dérobées par des mains malhonnêtes (cupidité). Ridicule ? Certainement pas : pour Pline, au contraire, on tient là la preuve irréfutable que la nature a tout prévu et a pensé à réserver ces plantes odieuses au seul usage de l'homme (libre) avec pas moins d'une vingtaine de remèdes disponibles pour chaque maladie connue. L'humanité aimerait sûrement partager une telle conviction...

--- Réfs---
(1) Georges Cuvier. - Treizième leçon d'histoire des sciences naturelles : Pline l'Ancien, sept. 2020 : Pline l'Ancien
(2) voir la version bilingue présentée sur Gallica d'où proviennent les 2 extraits juxtaposés : Histoire naturelle de Pline

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19??]]> fre]]> lat]]> Rome (Empire), 1er siècle ap. J.-C.]]>
Droit maritime]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Collection de l'Antenne (Appartient à la collection)

La date du document est déduite de sa double référence aux traités de Rome signés en 1957 et aux travaux de l'auteur qui mentionne un de ses ouvrages paru en 1958.

La signature très officielle des deux Traités à Rome

Le 25 mars 1957, l’Allemagne de l’Ouest (RFA), la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas signaient à Rome les traités fondateurs la Communauté économique européenne (CEE), un marché commun basé sur la libre circulation des marchandies entre ses États membres.

1957 : 6 pays européens s'entendent sur un marché commun

Le marché commun implique une union douanière entre les États membres, autrement dit la suppression des droits de douane et des contingents pour les marchandises qu'ils échangent, l'établissement d'une politique commerciale et d'un tarif douanier communs à l'égard des États tiers et interdit toute entente entre les entreprises.

Une douane italienne en 1957 : toutes les entrées et sorties du territoire sont contrôlées

Paul Scapel, dans une grande lucidité (cette réflexion est menée l’année même des Traités) tire toutes les conséquences juridiques et politiques de cette union : le libre échange implique inéluctablement l’unification des transports sur lequel il repose et donc des législations nationales qui les organisent : les moyens de transport sont, sur le plan technique de plus en plus identiques dans tous les pays, et une même marchandise peut en emprunter plusieurs et être soumise à des législations particulières à chaque pays qu’elle traverse.

Il est difficile de réduire son propos au seul cas des échanges de marchandises et ne pas l’étendre aux autres domaines de la vie communautaire : le traité ne prévoit-il pas également "l'abolition, entre les Etats membres, des obstacles à la libre circulation des personnes, des services et des capitaux" ? C'est ce qui sera mis en place dans l'espace Schengen, un espace de libre circulation des personnes entre les États signataires de l’accord du même nom, localité du Luxembourg où l’accord est signé le 14 juin 1985 (entrée en vigueur le 26 mars 1995).

Débat précurseur à celui opposant l’attachement aux Etats-Nations traditionnels à l’espoir d’une Europe réellement fédérale et qui dépasserait l’impasse récurrente de tous les grands dossiers communautaires : la santé, l’environnement, la fiscalité, la protection sociale, la défense, etc. Débat apparemment oublieux que les droits nationaux sont aujourd’hui essentiellement la (simple) retranscription des textes élaborés et adoptés par les instances européennes et que la très dénoncée faiblesse de l'Europe sur la scène internationale tient d'abord à son incapacité à imaginer un pouvoir politique authentiquement européen.

Et qu'en est-il alors des transports internationaux ? P. Scapel ne les oublie pas et avance sans détour une solution encore plus radicale : un Droit unique des Transports valable dans tous les pays du monde !

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1958 (?)]]> ]]> fre]]> Pays de l'Union européenne. 19..]]>
Droit maritime]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> L'Antenne" et qui avaient pour objet l'étude des relations entre l'acconier (l'entrepreneur de manutention maritime qui charge, arrime ou décharge les navires de commerce) et le transporteur maritime, entre ce même acconier et le réceptionnaire, la question de la reconnaissance à quai et le contrat de transport maritime dépourvu à l'époque de toute unité juridique.

Les dockers, symbole de la manutention portuaire
Une profession jamais nommée dans les articles ici présentés.

En 1951, le Tribunal de Commerce de Marseille refuse à un réceptionnaire le droit d'agir directement contre un entrepreneur de manutention maritime. Cette décision arrive à une époque où le nombre de recours augmente rapidement et où les juges, alors qu'ils élaborent cette jurisprudence maritime, mettent à jour l'absence de textes précis censés déterminer la condition juridique de l'acconier.
Marseille - terminal des containers, standardisation mondiale du fret

Pour Paul Scapel, l'acconier est tellement peu connu des codes juridiques qu'on pourrait parler d'une profession « hors la loi ». Un paradoxe à une époque où le commerce maritime, avec la généralisation du conditionnement sous conteneurs, a pris une ampleur sans précédent : avec ses porte-conteneurs géants, il assure aujourd'hui 90% du transport mondial des marchandises. Paradoxe d'autant plus surprenant qu'au début du 21e siècle, la France tient, notamment avec la compagnie maritime CGA-CGM, un rang mondial dans la commande et l'exploitation de ces "rois des mers".]]>
1952]]> fre]]> France. 19..]]>
Économie]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Aménagement du territoire]]> Date d'impression probable d'après la date de la séance.

En 1825, un premier projet de chemin de fer voit le jour en Provence : une ligne d’Arles à Lyon. La Chambre de commerce de Marseille s’y oppose car le transport des marchandises par le Rhône fait vivre 1 000 à 1 200 travailleurs, sans compter les bateliers.  Elle s’adresse par courrier au préfet le 29 mars : « Substituer à ces moyens le chemin de fer et un transport effectué par l’aide de la vapeur, plus de chevaux, plus de besoin de fourrage ; des terres sans emploi, des rouliers sans travail, des hôtelleries vides, des écuries désertes, des remises abandonnées, des charrons et des maréchaux ferrants sans travail, des entrepreneurs de travaux publics déshérités de leur patrimoniale industrie, des matériaux utiles à nos routes surchargeant désormais nos champs et nos collines et tant d’ouvriers et de travailleurs qui les transportaient et les mettaient en œuvre réduits à une pénible et ruineuse oisiveté… ».

Et la Chambre de commerce met en garde contre les réactions possibles de ceux qui seront privés d’emploi, comme l’Angleterre qui « a vu des compagnies d’ouvriers parcourir ses fabriques et ses ateliers et y briser des machines qui, par un travail indépendant de la main de l’homme, les privaient de leur travail et de leur subsistance ».


Les locomotives à vapeur : la mort du petit cheval ?

Quelques années plus tard, dans sa séance du 30 janvier 1833, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône appuie le projet de ligne de Marseille à Lyon car il redoute la concurrence possible d’une ligne Le Havre-Paris qui amputerait une partie du fret portuaire de Marseille.

La Chambre de Commerce d'Avignon doit se prononcer sur ce projet qui serait confié à la Compagnie Delorme et qui lui attribuerait le monopole de la ligne. Dans le document présenté ici, le rapporteur reprend les mêmes arguments :

  • l’utilité absolue de cette ligne n’est pas démontrée, il n’y a pas assez de tonnage à remonter sur Lyon et l’acheminement des charges lourdes n’est pas si urgent
  • on ne ferait que doubler la liaison par le Rhône qui existe déjà et pour laquelle l’État a déjà beaucoup investit dans la construction de canaux
  • le plus grave est que cela menacerait le roulage par la route qui fait vivre tant de travailleurs et métiers : chômage garanti pour tous et disparition de nombreuses filières qui mobilisent et entretiennent pas moins de 40 000 chevaux (représentant 1/6e des chevaux affectés au transport en France) et de 10 000 charrettes
En généralisant l'usage du chemin de fer, une conclusion dramatique s'impose d'elle même : si on peut se déplacer soi-même en tout point du pays, il n'y a plus besoin d'autant de transports de marchandises, plus besoin de diligences, plus besoin de postes... Cette crainte ressurgira lors de toutes les grandes mutations techniques des 19e et 20 siècles où la machine remplacera l'homme et l'animal.

Le PLM : la Provence à Paris, les parisiens sur la côte d'Azur

Le tronçon d’Avignon à Marseille, par Tarascon et Arles, est finalement concédé en 1843 à la Compagnie du chemin de fer de Marseille à Avignon. Les travaux durent jusqu'en 1852.  Le tracé de Paris à Dijon est décidé en 1844 et attribué à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon. Progressivement, la ligne partant de Paris se rapproche de Lyon, comme celle de Lyon à Avignon.. En 1852, naît la Compagnie de Lyon à la Méditerranée, issue d’un rapprochement entre la compagnie de Marseille à Avignon et celle de Lyon à Avignon. En 1857, la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, appelée PLM, est créée.


La principale raison du succès du PLM est d’assurer une liaison rapide et sûre dans les 2 sens :

  • la garantie pour Marseille d’acheminer rapidement vers la capitale les marchandises débarquées dans son port et d’exporter les productions florales, maraîchères et fruitières de toute la Provence
  • la possibilité de descendre dans le Sud de la France, en particulier la côte d’Azur, destination en cette fin du 19e siècle d'un nouveau tourisme pour voyageurs fortunés, français et étrangers, amateurs d’hôtels de luxe, de casinos et de somptueuses villas…

Au début du 20e siècle, la ligne Paris-Marseille est la plus fréquentée de France et le PLM restera l’une des compagnies françaises les plus importantes entre 1857 et 1938, date de la fusion des 6 réseaux régionaux en une seule compagnie nationale : la SNCF.

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1833]]> fre]]> Paris. 18..]]> Lyon. 18..]]> Marseille. 18..]]> - Feuille Marseille ; 123 ; 1889 ; France. Ministère des travaux publics ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). Publiée en 1889
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39809]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Journal des colonies illustré : ex Journal officiel de l'exposition coloniale (Suite)

Six mois avant l'armistice de 1918, le décès de Jules Charles-Roux, industriel et homme politique, fait la Une du Journal des colonies.

Jules Charles-Roux (1841-1918)
À l'Exposition universelle de 1900, Charles-Roux avait créé une section des colonies et en 1906, il avait organisé la première Exposition coloniale de Marseille dont il fut le commissaire général, assisté d'Édouard Heckel, son adjoint. L'énorme succès de l'évènement (la seule grande exposition bénéficiaire) lui vaudra de nombreux honneurs et une très grande autorité en matière coloniale.

Dans l'Entre-deux-guerres, le Journal des colonies, se limite à traiter les grandes questions coloniales et leurs thèmes associés récurrents (souvent une pleine page), sans y apporter une grande originalité : on trouve sans peine des articles de même ton et de même teneur dans d'autres publications locales, avec une sensibilité plus ou moins grande selon leur ligne éditoriale respective : le Supplément économique du Sémaphore (infrastructures, point de vue économique et financier national et international), les Alpes et la Provence (produits agricoles), les Cahiers coloniaux (production industrielle dans ses aspects scientifiques et techniques).

Il reprend sans recul les discours dominants qui s'imposent à la sortie de l'effroyable 1er conflit mondial : plusieurs pages sont consacrées à "notre Afrique blanche", "notre Afrique noire, "notre Afrique orientale". On notera moins de distance avec "l'Océanie française", "l'Amérique française" (Antilles-Guyane) et, plus franchement encore, "notre France d'Asie" !

La disparition du qualificatif "illustré" n'est pas qu'anecdotique : les illustrations se limitent à une photographie par bulletin, s'atténuent davantage à partir de 1928 et disparaissent totalement à partir des années 1930. Seules la 1ère de couverture et la page de titre conserveront leurs illustrations tout au long de la vie de la publication. Elles resteront par ailleurs toujours identiques : modeste concession, un médaillon changeant à chaque numéro affiche le portrait d'une nouvelle personnalité liée, de près ou de loin, à l'Empire colonial.

Au rythme des manifestations, le thème des expositions vient rompre cette monotonie éditoriale (les nouvelles liées à la future Exposition coloniale sont dévolues à la publication parallèle Journal officiel de l'Exposition coloniale, Marseille... ). Ainsi, on apprend que pour l'Exposition coloniale internationale de 1931 qui se tiendra à Paris, au détriment de sa rivale marseillaise, la Chambre de Commerce de Marseille, qui mène des voyages d'études en Afrique du Nord, inaugurera bien son pavillon.

Une promesse de la Chambre des députés (1933)
A l'opposée des années 1920, pleines de confiance dans l'avenir, les années 1930 amènent leurs lots d'inquiétudes et d'interrogations face aux périls du monde extérieur et se traduisent par une question pleine de pessimisme : avons-nous réellement une politique économique, que l'on peut comprendre également comme : avons-nous réellement une politique coloniale ? 

Une Europe des colonies : une proposition jugée peu sérieuse (1933)

A côté de propositions jugées utopiques, des voies s'élèvent pour prôner une nouvelle organisation des marchés nationaux et coloniaux, non plus basée sur la concurrence mais sur la coopération et la complémentarité (Pierre Mendès-France, 1933).

L'année 1933 et son atmosphère politique de plus en plus pesante marque un tournant dans les commentaires critiques du journal envers le pouvoir (ce même virage se retrouve dans les journaux déjà mentionnés). Le journal fait état d'une rumeur selon laquelle les actuels dirigeants français auraient l'intention de s'occuper activement de la mise en valeur du Domaine colonial français : "Tous les vrais coloniaux se réjouiront de cette « Nouvelle Politique Coloniale Française » si conforme au programme qu'ils ont toujours préconisé et il faut espérer que cette fois il ne s'agira plus seulement de discours ou de conférences qui n'ont donné naissance qu'à des velléités bien vite oubliées". La conscience qu'une crise plus profonde touche tout l'Empire colonial se fait jour.

Une prise de conscience tardive malgré de nombreux signaux d'alerte
Si des crédits supplémentaires peuvent résoudre temporairement les déficits budgétaires, ils ne suffiront pas à endiguer un malaise grandissant et qui dépasse le seul cadre économique.

L'Afrique du Nord : un révélateur de l'état d'esprit de l'Empire colonial ?

Pendant que l'Académie des Sciences coloniales tient des conférences sur la "mission civilisatrice" de la France et que la métropole poursuit ses investissements dans les infrastructures lourdes (routes, électrification, lignes de chemins de fer, radiophonie, hôpitaux, etc...) faites pour le long terme, le sénateur Manfroni rappelle cette définition qui a été donnée des colonies : « des fruits qui se détachent de l'arbre qui les a nourris, à peine ont-ils atteint la maturité ». Et d'ajouter : « Aujourd'hui prédomine chez ces peuples un sentiment croissant d’intolérance de la domination européenne, plus ou moins vivement ressenti et exprimé, mais dont les symptômes sont assez préoccupants" (n° 1352 du 15 juin 1933).

Notre collection s'achève sur l'année 1936 (le Journal des colonies cessera définitivement de paraître en 1939) qui fait une large promotion de l'Exposition Internationale de Paris de 1937 au titre enthousiaste "Exposition des Arts et Techniques dans la Vie moderne". Et qui rappelle que dans un idéal commun, "la France totale est faite d'infinies nuances...".

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Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.
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1918-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
La parution du titre dans sa nouvelle maquette partage une très forte inquiétude face à l'expansionisme de l'Allemagne et l'optimisme de nouvelles alliances rassurantes, comme en témoigne celle de la Grande-Bretagne qui mobilise son propre empire colonial contre un pangermanisme particulièrement agressif et encouragé par la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie).

Journal des colonies illustré - Carte de l'Empire
Le nouveau frontispice de la revue, qui a remplacé l'ancien représentant des monuments tropicaux hautement symboliques, annonce sans détour que la France se situe bien au coeur de son empire colonial. Coïncidence, le planisphère la situe aussi au centre du monde : les biais de la cartographie, sans doute...

Journal des colonies illustré - Frontispice
Paradoxe, à l'heure où la revue paraît avec un titre enrichi du terme "illustré", la gravure haut en couleur fait place à une version monochrome assez assombrie, conforme aux restrictions du moment et très éloignée des chaudes tonalités exotiques.

Dans cette période assez pessimiste, la revue évoque le projet déjà débattu (depuis 1901) de transformer l'étang de Berre en une vaste prolongation des ports de Marseille : au delà du dynamisme économique qui reviendra après le conlfit, cela permettrait de créer un port de refuge et mettre à l'abri la flotte française contre toute destruction.

Journal des colonies illustré - le pont de Caronte (cliché 1915)
Assurer la liason entre l'Étang de Berre et la Méditerranée aux navires à haut tirant d'air
Malgré les difficultés de la Guerre, le Journal continuera de paraître mais adoptera un nouveau sous-titre annonçant un engagement plus national. Il restera cependant attaché à sa mission première et annonce dès 1915 que le succès des foires des échantillons coloniaux qui se sont tenues à Lyon et à Bordeaux devrait à l'évidence inspirer Marseille : et si elle elle organisait la sienne en 1919 ?
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1915-19??]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Sciences & techniques]]>
Pour constituer le sommaire du fichier pdf en ligne, quatre informations ont été retenues :
  • le nom et prénoms de l'enseignant
  • sa date de naissance et de décès : compte tenu de l'âge du document, la date de décès pour la majorité des personnels a été complétée pour rédiger cette présence notice
  • sa spécialité quand celle-ci est précisée dans le manuscrit ou corroborée par d'autres sources dignes de foi comme les référentiels type Data BnF ou IdRéf
  • sa date d'entrée à la Faculté des sciences ou de sa nomination dans un poste technique ou scientifique
1er prix – M. Blavette, Architecte. 
Les Concours publics d’architecture, 1896, pl. 59-63. Élévation, coupe, plans.
Quand en 1898, l'auteur (anonyme) débute ce répertoire, la Faculté des Sciences de Saint-Charles telle que nous la connaissons aujourdh'ui n'existe pas encore et fait l'objet de projets sans cesse reportés. L'un des plus aboutis (et primés) est celui de l'architecte Victor Blavette, daté de 1897 (1).

Ce répertoire anonyme consigne, par ordre de leur arrivée (2), les enseignants nommés à la Faculté de Sciences en précisant leur CV : une étonnante galerie de professeurs au nom bien connu et qui, pour la plupart, marqueront l'histoire de la Faculté, et pour quelques uns, l'histoire de l'université compte tenu de leur notoriété, parfois même de leur célébrité. La hauteur des contributions et l'importance des résultats de certains d'entre eux laisseront une trace dans l'histoire des sciences et techniques. La fin du répertoire mentionne l'entrée des personnels techniques.

Ce mansucrit, conservé jusqu'alors au Musée Fabry, nous a été communiqué par Nicolas Claire, vice-président responsable de la cellule Patrimoine et Culture scientifiques d'AMU, que nous remercions ici.

Nous avons complété ce registre par deux planches de portraits de la vingtaine de scientifiques dont nous avons pu trouver une photographie certaine (aucune n'est cependant datée). Ces portraits sont librement accessibles sur internet, la plupart diffusée par Wikipédia dans ses articles consacrés à ces auteurs, quelques uns proviennent des différentes Annales scientifiques qui relèvent aujourd'hui du domaine public.


Réfs.
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(1) Florence Marciano« La faculté des Sciences saint-Charles À Marseille : le grand œuvre de Victor Blavette »Livraisons de l'histoire de l'architecture [En ligne], 13 | 2007, mis en ligne le 10 juin 2009, consulté le 19 février 2021URL : http://journals.openedition.org/lha/412 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lha.412

(2) Françoise Huguet et Boris Noguès, «Les professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880)», juin 2011 [en ligne] http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/ (consulté le 19-02-2021)


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1898-19??]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> ]]>
A l'époque de sa création, au début 19e siècle, l'Académie d'Aix ne couvre que les 3 départements des Bouches-du-Rhône, des Basses-Alpes, devenues Alpes-de-Haute-Provence, et du Var.

Carte de l'Académie Aix-Marseille (1838-1848)


Depuis lors, le périmètre du territoire académique n'a cessé d'évoluer jusqu'à compter 7 départements (dont la Corse et l'Ile de la Réunion). Depuis le nouveau schéma régional de 2015, elle est partie intégrante de la Région académique Provence-Alpes-Côte-d’Azur (qui englobe l'Académie de Nice), dirigée par le recteur de l’académie d'Aix-Marseille (2).

Comme toutes les administrations, l'Académie d'Aix-Marseille archive ses procès-verbaux et ses correspondances, en l'occurrence ici celles échangées avec les établissements d'enseignement primaire, secondaire et supérieur dont elle a la tutelle. Une source officielle riche des détails sur l'évolution des politiques éducatives, la vie des établissements et le statut des personnels enseignants, et potentiellement précieuse pour les archivistes et les historiens de l'éducation.

Réfs.
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1. Gontard (Maurice) . - Histoire de l'Académie d'Aix de 1808 à 1939 . Aix : PUP/AMU Editions, 1987

2. L'Académie d'Aix-Marseille : plus de 200 ans d'histoire]]>
1939 (?)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Alexandre de Fauris Saint-Vincent (1750-1819)
Ce manuscrit reprend en très grande partie le contenu et l'argumentaire déjà développés dans d'autres manuscrits à savoir l'absolue nécessité d'élever le niveau des magistrats et des avocats, ce qui implique une réforme en profondeur de toutes les études de droit : 

Mais il va plus loin dans l'analyse (très critique) des causes et des solutions concrètes à apporter. Il est évident qu'elle est le fruit des réflexions d'un juriste professionnel très au fait des réformes antérieures et de la pratique réelle du métier. Court florilège des remarques édifiantes :
  • il faut donner aux jeunes magistrats une formation plus sérieuse, principalement au niveau des études organisées par les universités
  • les étudiants en droit sont d'abord à la recherche de leur plaisir, pas de leur avenir professionnel
  • l'avenir s'annonce pire encore quand les magistrats éclairés et prudent ne seront plus là (à la retraite ?)
  • il faut sélectionner les meilleurs, autrement dit essayer de récupérer ceux encore "sauvables"
  • la chambre des enquêtes ne traite pas assez d'affaires pour former les jeunes magistrats alors que dans d'autres chambres, il y surcharge de travail comme celle des eaux et forêts
  • la Grande Chambre et celle de la Tournelle leur permettraient d'être réellement confrontés aux grandes affaires, un jour par semaine
  • il faudrait des professeurs plus zélés et dotés de plus d'autorité
  • peut-être aussi mieux rémunérer les professeurs
  • il faudrait que les études de droit soient réellement suivies par les étudiants
  • il serait bon de renouveler le cursus juridique
  • des marques de distinction augmenteraient à coup sûr leur motivation
  • il est urgent de former de bons magistrats pour les tribunaux et de bons avocats suffisamment instruits des principes du droit
  • songer à instaurer une émulation entre les étudiants...
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1780 (ca)]]> 1926]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Économie]]> Histoire de la Provence]]> ]]>
Quand en 1861 la plus vieille Chambre de Commerce du monde (créée en 1599) reçoit du Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics, la demande d'un bilan semestriel de l'économie locale, c'est un coup dur qui ne pouvait pas tomber plus mal : cette année là est l'une des plus mauvaises enregistrées depuis longtemps. La cause ? : le conflit américain qui a fermé les débouchés les plus rentables, des récoltes médiocres, l'instabilité récurrente de la législation commerciale et, si cela ne suffisait pas, diverses autres menaces extérieures (échec de certains emprunts, faillite de la Turquie, situation incertaine de l'Italie,...). Les 3 années suivantes ne seront guère plus brillantes.


La Chambre de commerce de Marseille 19e siècle
(aujourdhui, CCI métropolitaine Aix-Marseille Provence)

Complément local et marseillais des "Compte-rendu des travaux / Chambre de commerce de Marseille", les "Compte-rendu de la situation industrielle et commerciale de la circonscription de Marseille" proposent un bilan très détaillé des mouvements portuaires : à elle seule, la liste des produits qui entrent et qui sortent du port de Marseille donne une idée précise de l'économie locale et du rôle de la ville dans l'économie provençale et nationale. Une véritable radiographie de tout l'import/export maritime.

Dans la toute première édition, on apprend que dès 1861 les navires à vapeur ont déjà toute leur place à côté des navires à voile.

La liste des produits donne une idée des besoins de l'économie française : denrées alimentaires (céréales, fruits, légumes, huiles, sucres), matières premières minières et énergétiques (charbon, pétrole), produits indutriels de base (sels, savons) et textiles (laine, cotons, soies).

Son évolution est toute aussi pleine d'enseignements : engrais, cuirs, produits chimiques, etc... La nomenclature des produits doublera au cours du temps, autant par souci statistique que pour rendre compte de la diversification des échanges. A partir de 1891, apparaît à la fin du CR une section spécifique "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" analyse la place de Marseille dans le commerce colonial et fournit des statistiques coloniales détaillées.]]>

Navigation

  • Marine à voile
  • Marine à vapeur

 Mouvements des Ports de Marseille
     Importations / réexportations

  • Sucres
  • Cafés
  • Graines oléagineuses
  • Soies
  • Cotons
  • Laines
  • Blés
  • Huiles
  • Huiles d'olive
  • Huiles de graines
  • Huiles de coco
  • Huiles de palme
  • Charbons
  • Bois de tonnellerie, de construction et de menuiserie
  • Os d'animaux
  • Savons
  • Raffineries de sucre
  • Minoterie
  • Industrie métallurgique
  • Tourteaux
  • Mélasses
  • Produits chimiques
  • Poissons salés
  • Fruits au vinaigre
  • Fruits secs
  • Vins & alcools

Ateliers mécaniques

Dès 1863, les sommaires s'allongent et la liste des rubriques ne cessera de s'étoffer au fur et à mesure de sa publication.

Exposé préliminaire

  • Marine à voile
  • Marine à vapeur

Tableau du mouvement général des Ports de Marseille, en 18..

  • Céréales
  • Sucres
  • Cafés
  • Cacaos
  • Poivres
  • Graines oléagineuses, huileries
  • Tourteaux
  • Cotons
  • Soies
  • Cocons
  • Laines
  • Tissus
  • Commerce du bétail
  • Cuirs
  • Huiles d'olive
  • Huiles de graines et huileries
  • Huile de palme
  • Huile de coco
  • Saindoux
  • Pétrole
  • Vins & Spiritueux
  • Raisins secs
  • Riz
  • Légumes
  • Droguerie, teinture
  • Graiises
  • Bougies
  • Métaux
  • Charbons
  • Céramique
  • Bois de tonnellerie, de construction, etc.
  • Morues
  • Savonnerie marseillaise
  • Minoterie
  • Tannerie
  • Ateliers mécaniques
  • Industrie métallurgique
  • Produits chimiques
  • Sel marin
  • Affaires de banque et de finances
  • Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat
  • Annexe - Documents statistiques
Dès son introduction, la dernière rubrique financière bénéficie d'une attention particulière.
A partir de 1891, l'apparition d'une nouvelle rubriques "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" met en lumière l'importance que prend le commerce colonial dans l'économie de la ville.]]>
1861-1938]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Médecine]]>
Don du Dr Etienne Villeneuve, Maison d’accouchement de Marseille (1831-1874)

Accoucher au 19e siècle n'est pas sans risque pour la mère : fièvre puerpérale, hémorragie, accidents dus aux forceps, longueur du travail, etc. conduisent à une mortalité maternelle très élevée, estimée à 20% au début du siècle pour se réduire légèrement entre 17% et 15 % à la fin du siècle (1).

Le sort de l'enfant n'est guère plus enviable, pendant ou après la naissance : quelques sondages réalisés sur les seules fiches d'observations des premières années amènent à des taux de mortalité très voisins, de 17% à 25% pour les 4 années 1832 à 1836, par ex.

Ces chiffres si précis, nous les devons au patient travail des sages-femmes qui ont noté, d'une écriture et d'une orthographie parfois incertaines, heure par heure, jour après jour, tous les évènements liés à l'accouchement, à l'état de santé de la mère et de l'enfant.


Naître au 19e siècle : un taux de mortalité maternelle et infantile très élevé.

Considérées par la BU de la Timone comme étant l'une des sources historiques de données médicales les plus précieuses du 19e siècle, les fiches d'observations cliniques de la Maison d'accouchement de Marseille et le Dr Etienne Villeneuve sont inséparables : figure de l'obstétrique, nommé chirurgien en chef de la Maison d’accouchement de Marseille en 1831, il institue ce système d'observations dès l'année suivante. Parti en retraite en 1874, il décèdera en 1882 et aussitôt la rédaction de ces fiches cessera : peut-on y voir une simple coïncidence ? (2).

L'ensemble de ces 5 891 fiches, conservées dans 38 boîtes d'archives, sont présentées sous forme de fichiers pdf couvrant chacun une année civile (120 à 140 cas annuels), chaque fiche comptant 4 à 5 pages en moyenne. Les cas atypiques les plus extrêmes, certaines observations peuvent s'étendre sur plusieurs dizaines de jours, sont signalés par un *

L'encre ayant tendance à s'effacer, les fiches manuscrites sont d'une lecture parfois difficile : un fichier d'indexation a été renseigné pour vous aider dans vos recherches et faciliter la compréhension des certains termes. Chaque année est classée par ordre chronologique et indique les champs suivants : 
  • Année
  • Cote (n° inventaire)
  • Mois
  • Jour de la fiche (admission)
  • Date de la fiche
  • Nom de la femme en couches
  • Nom de la sage-femme rédactrice de la fiche
  • Mots-clés
Les mots-clés précisent les données médicales les plus importantes et les plus standards sur la santé de la mère et de l'enfant : vivant, décédé, pathologies, nombre de grossesse, poids de l'enfant, l'âge de la mère, durée du travail, etc.

Avertissement : les données trop difficiles à transcrire ou vraiment trop douteuses à interpréter ont été volontairement laissées vides pour ne pas fournir de fausses indications, ce qui explique certaines cellules vierges.


Réfs bibliogr.
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1) Gilles Boëtsch, Emma Rabino-Massa, Silvia Bello. - Accouchements et mortalité maternelle à ? Hôtel-Dieu de Marseille au milieu du XIXe siècle [article], in Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, Nouvelle Série. Tome 10 fascicule 3-4, 1998, pp. 425 - 441


2) Dauvergne (Laurent. - Le legs Villeneuve : les fiches d'obervations cliniques de la Maison d'accouchement de Marseille. https://tresoramu.hypotheses.org/588


La transcription des données manuscrites et l'indexation des fiches ont été réaliséees par Amarine Chancel (AMU - Faculté de Pharmacie, 2020-2021)]]>
1832-1874]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Histoire de l'université]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Copie du manuscrit MQ 171 qui se trouve au Musée Paul Arbaud à Aix". Copie manuscrite non datée mais très probablement réalisée au début du 20e siècle sur un papier identique et de la même main que d'autres documents recopiés à la même époque pour la bibliothèque de l'université d'Aix.

Note à la fin de la pièce n° 1 : "Archives des Bouches-du-Rhône, B 400, orig. scellé parchemin. Ce texte a été publié, avec de fortes erreurs, par Ch. Giraud, d'après le MS 716 de la Méjanes Vog. Ch. Giraud. Essai sur l'histoire du droit français au Moyen Âge, T. H. Paris, Videcoq, 1846, in 8°, p. 49"

- Statuts des maîtres chirurgiens d'Aix du 6 juillet 1643, autorisés par lettres patentes d'octobre 1643 enregistrés au Parlement le 5 janvier 1644 (Contient)

- Attestation de Messieurs les consuls d'Aix, procureur du païs de Provence (Contient)

- Attestation de Messieurs les médecins ordinaires du Roy, doyen et professeurs royaux de l'Université d'Aix (Contient)

- Rolle ou commemoration de tous les Sieurs Maistres chirugiens de cestes ville et Université d'Aix dexcedés depuis l'année mil six cens vingt jusqu'à l'année mil six cent soixante 1660 (Contient)

Barbier - chirrugien - médecin (17e et 18e siècles)
Le savoir pratique des chirurgiens vs le savoir théorique de la Faculté de médecine

Ce recueil de quelques textes nous rappelle que le statut des maîtres-chirurgiens a régulièrement évolué pour s'adapter aux exigences de la médecine.

Après le rappel adressé aux barbiers, qui font état de leur art et de leur métier, qu'ils ne peuvent que peigner, saigner et tirer les dents, sauf au cours de quelques dimanches et jours de fête, on peut y lire les transactions menées avec la ville d'Aix pour que les maîtres-chirurgiens soient immatriculés et "aggrégés" à l'université.

A côté de réformes mineures, comme celles de former des syndics pour acheter des chandelles utiles pour les lectures et anatomies, il apparaît que les réglements contiennent moulte articles défectueux ou inutiles. 

Parallèlement à l'agrégation à l'université, qui donne le privilège à l'agrégé diplômé d'exercer et ouvrir boutique dans toute la province, une autre réforme majeure concerne la modalité des examens : en ce milieu du 17e siècle, ils devront désormais "rendre 3 chefs d'oeuvre", autrement dit passer des examens dans les 3 matières fondamentales de la médecine, de la chirurgie et de la pharmacie : à savoir une épreuve en anatomie, une seconde en opérations chirurgicales et une trosième en antidotaires (ordonnances de médicaments) sous l'autorité de 3 jurés les plus anciens élus chaque année.

Plus anecdotique, on y trouvera la liste des Maistres chirugiens de la ville et de l'Université d'Aix décédés entre 1620 et 1660.]]>
1644]]> fre]]> lat]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
Zoologie]]> Histoire de la Provence]]>
- certaines mentions indiquent que le manuscrit a été rédigé postérieurement à 1918
- les quelques coupures de presse mélangées aux planches illustrées pourraient dater de 1928 ou 1930, sans certitude qu'elles soient contemporaines du manuscrit écrit ni insérées par l'auteur lui-même. Par sécurité et pour éviter tout anachronisme, l'année de publication reprend la date la plus récente (1930)

- le manuscrit original se compose de feuillets simples ou doubles (2 ou 4 pages) indépendants. Dans la mesure du possible, nous avons suivi la pagination indiquée en haut de chaque feuillet, sans qu'il soit toujours possible de déterminer s'il s'agit du recto ou du verso, la copieuse liasse ayant pu être entièrement retournée. Cette imprécision amène à l'inversion de quelques pages que nous avons laissées en l'état pour ne pas créer de nouvelles pliures (pour tous les feuillets doubles) très dommageables pour le papier assez fragile et partiellement oxydé. 

- la présence de 2 tomes n'est pas explicitement annoncée mais déduite de la mention à la fin de la 3ème partie "Fin du Tome 1"

- la liasse des illustrations se compose de quelques notes manuscrites, de quelques coupures de presse, de figures dessinées à la plume et de planches crayonnées : 11 fragments de textes manuscrits et imprimés et 60 figures illustrées en monochrome. N'étant pas rangées de manière rigoureuse et n'étant pas toutes numérotées, nous avons pris le parti de les reclasser de manière cohérente et de les regrouper en fonction de leur typologie ou de leur thématique (pièges, équipements d'élevage, croquis de paysages provençaux).

Ce singulier document est d'abord l'œuvre d'un amateur : Autran annonce d'emblée et en toute sincérité que certaines descriptions "les plus pittoresques" sont empruntées à ses prédécesseurs, naturalistes, ornithologues et chasseurs, et en indique les sources bibliographiques. La première partie est consacrée au chasseur et développe un argumentaire bien connu : la chasse est avant tout un loisir de grand air, simple et sain.
La dernière chaîne de l'évolution, avec par ordre d'apparition : l'oiseau, le chien, l'homme et le fusil

Un paysage provençal en apparence bucolique, à un détail près (premier plan à gauche


Le vrai chasseur n’est pas l’ennemi de la faune, bien au contraire : il veut simplement profiter d’une nature sauvage qu’il sait apprécier. Un feuilletage du manuscrit un peu rapide et superficiel condamne Autran à faire partie de la redoutable catégorie des mitrailleurs du dimanche.

Mais les vraies intentions de l’auteur, annoncées dès l’introduction, apparaissent dans  la seconde partie : l’explication, avec force de détails, de tous les pièges possibles et imaginables, n’a pas pour but d’attraper par tous les moyens le maximum de gibiers mais doit, tout au contraire, permettre de découvrir  les pièges posés illégalement par les braconniers et de les détruire. Car ce sont eux les vrais dangers de la faune. On peut regretter ici que l'auteur n'a pris la peine d'illustrer que cette seule partie de son ouvrage.
 

 L'art du collet ou du lacet simple : avec le noeud coulant, la victime n'est-elle pas son propre bourreau ?

Selon Autran, seuls 2 oiseaux sont réellement sédentaires et endémiques en Provence : le ganga-cata (un habitant discret de la plaine de la Crau) et le flamand rose (Camargue). Il est donc essentiel de bien connaître les mouvements migratoires des résidents saisonniers, infiniment plus nombreux, qui remontent vers l'Europe en provenance de l'Afrique et du Moyen-Orient, pour espérer garnir un peu sa gibecière.

 

 Tableau de la migration des oiseaux au printemps (retour) et à l’automne

Autran consacre en fait la plus grande partie de son mémoire aux oiseaux (70% du texte) et démontre qu'il connaît particulièrement bien toutes les espèces présentes, leurs mœurs et leurs  habitats. Il en donne également les noms latins, français, vulgaires et, pour bien rappeler son attachement à un terroir qu'il faut préserver, leur traduction en provençal.

Dans le second tome, nettement plus convaicant  et développeé, il propose une véritable photographie historique de cette « biodiversité »  provençale du début du 20e siècle. On comprend mieux pourquoi il s’inquiète de la disparition de cette faune et sa préoccupation, même si ses ressorts peuvent avoir un fondement personnel sans dimension universelle, n’est pas dénuée d’une étonnante modernité. Il en appelle même à la création d'un véritable parc naturel de Camargue : 50 ans après la création du premier parc national aux Etats-Unis (Yellowstone, 1882), il anticipe de plus de 40 ans celle du premier parc national français (Parc des Ecrins, 1973).

Mais parle-t-il d’un monde totalement révolu ? On pourrait en douter : le 28 décembre 2018, plus d'un siècle après son cri d'alarme pour la préservation de la faune, le Conseil d’État français a autorisé la poursuite de la pratique très controversée de la chasse à la glu dans les cinq départements français de la région PACA : les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse. Les braconniers et certains chasseurs, ont un bel avenir devant eux. Les oiseaux, par contre...

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1930 (?)]]> fre]]> Provence. 19..]]>
]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Copie de la brochure ci-dessus, qui se trouve à la bibliothèque du Musée Calvet à Avignon. M. Girard, Conservateur de cet établissement, a bien voulu nous faire faire et nous envoyer la présente copie le 17 juin 1914".

Contient également deux extraits complémentaires :

- Extrait du registre de Correspondance du Directoire du district d'Aix au directoire du Département

- Extrait parte in quâ du registre des Délibérations du Corps municipal de la ville d'Aix (1790)

Le département des Bouches-du--Rhône estime que lui seul peut autoriser l'ouverture de cours d'enseignement politique et moral, ce qu'aurait enfreint l'université d’Aix en ré-ouvrant ce cursus non seulement sans rien même lui demander mais, pis encore, en prônant des idées dignes de l'Ancien Régime par voie d'affiches qui font état de qualifications aujourd’hui proscrites.

Dans sa défense, l'université reconnaît au Département son rôle de surveillance de l'éducation publique et de l'enseignement politique et moral mais avoue qu’elle ignorait complètement que cela s'appliquait aussi aux cours déjà existants et qui avaient été autorisés à l’époque dans un cadre très strict, c'est-à-dire ouverts du 18 octobre au 24 juin conformément à ses statuts du 21 février 1680 et à un arrêt du Conseil d’État du 21 mars 1712 qu'aucun texte n'a abrogé depuis.

Elle était également convaincue, en toute bonne foi, que les cours se feraient cette année comme à l'ordinaire et précise, pour la question des qualifications, qu’en latin, le terme nobilis ne fait pas référence à la noblesse mais seulement à l'honorabilité (le très grave soupçon d'être entachées d’aristocratie vaudront aux universités leur fermeture, 3 ans plus tard).


Décret de la Convention nationale du 15 septembre 1793 supprimant les universités,
dont toutes les Ecoles de Droit (époque de la Terreur)

Dans cette affaire, l’université estime que le plus pénible est de se voir accusée de favoriser un ancien ordre judiciaire qui prônerait des idées anticonstitutionnelles alors même que l’Assemblée Nationale a autorisé la poursuite des cours.

Enfin, il est évident que l'université ne saurait être tenue pour responsable des propos de certains citoyens, certes sortis gradués de l'école, mais diplômés depuis plusieurs années !

Après le plaidoyer de l’université, suit la réponse cinglante du Directoire du district d’Aix qui dénonce la confusion entre assistance et surveillance et estime surtout qu'il s'agit là d'une question purement narcissique et totalement secondaire par rapport aux affaires importantes : il suggère que le législateur, qui ne s'est jamais prononcé sur ces droits honorifiques, statue clairement et définitivement.

Le document recopié s’achève sur un extrait du registre des Délibérations du Corps municipal de la ville d'Aix qui, étant venu avec le Maire assister à l'ouverture du cours le 18 octobre, certifie que M. Aude, professeur à la Faculté, a bien rappelé dans le discours inaugural le total respect de l’université des décrets de l'Assemblée nationale.

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1780]]> 1914]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Histoire de l'université]]> ]]> Copie manuscrite non datée, très probablement réalisée au tout début du 20e siècle, conjointement à d'autres copies de textes similaires. Ce document et la copie du manuscrit "Déclaration du Roy concernant le rétablissement des études de droit, donné à Versailles le 10 novembre 1708", cote MS-29/8, sont, en toute certitude, de la même main.

Au début du 18e siècle, l'Assemblée générale de l'Université d'Aix-Marseille réaffirme qu'elle est dirigée par l'archevêque d'Aix, son Chancelier et son vice-chancelier. Pour être valides, tous les registres doivent lui être présentés deux fois par an, à la St Luc et à la St Jean-Baptiste, ainsi que tous les mandements et mandats, sous peine de nullité.

Validée l'année suivante par le Conseil d'État, cette délibération fait donc de Jean-Baptiste de Brancas, archevêque d'Aix du 14 juin 1729 au 30 août 1770, le chancelier-né de l'Université de droit.

Jean-Baptiste de Brancas, archevêque d'Aix (1693-1770)

Pour marquer symboliquement cette autorité, le Conseil de l'université impose que tous les actes doivent se faire la salle de l'archevêché, ou à défaut dans la salle de l'université où le vice-chancelier se tiendra.

Pour se conformer à l'ancien usage, le Conseil demande également que les armes de l'archevêque-chancelier figurent au bas de celles de l'université dans les thèses et les sceaux.]]>
1730]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Copie manuscrite, probablement réalisée juste avant la 1ère Guerre mondiale (couverture du cahier constitué du réemploi de celle d'une revue datée de 1913)

Mention manuscrite en page de titre : "A la date du 10 novembre 1708, par déclaration spéciale, le Roy envoie au Parlement de Provence pour y être registés et exécutés une copie de l'arrêt du Conseil du 23 mars 1680 et une copie de sa déclaration du 6 août 1682 "concernant le rétablissement des études de droit, afin, y-est-il écrit, que la Faculté de Droit de l'Université du Parlement de Provence ne soit pas privée, non plus que le public, de l'avantage qu'elle peut en tirer". - Belin, p. 111, Tome2, n° 3.

Lettre patente de Louis XIV 1689 en faveur de l'Université
(Archives départementales, Aix‑en‑Provence, 1G223) 

En 1708, Louis XIV rappelle un ancien édit et une ancienne déclaration qui stipulent que les enseignants des Facultés de Droit sont composés de professeurs et de docteurs agrégés choisis par les professeurs et les magistrats afin d'y enseigner le droit civil et canonique et attribuer les diplômes du baccalauréat et de la licence en droit. Dans les assemblées et délibérations, les docteurs agrégés jouissent des mêmes droits que les professeurs mais jamais plus, quelque soient les circonstances (décès, vacances, ...). Un document de 23 dispositions réglementaires qui stipulent les droits et les obligations de chacun.

La judicieuse mention mansucrite fait référence au travaux historiques de Ferdinand Belin qui introduit son 1er chaptire par cette mise en garde : "Il ne faut pas juger de l'Edit de 1679 sur son titre : préparé par une enquête ordonnée et méthodique sur la situation de toutes les Universités du Royaume, il vise plus haut et plus loin qu'une simple réforme de l'enseignement du droit; il veut atteindre le mode de recrutement en usage jusque là au barreau, comme dans la judicature; il est la conséquence et, pour ainsi dire le prolongement, depuis longtemps prévu de la réforme des codes, commencée 13 ans auparavant. Pour assurer le succès de ce qu'il appelle « la réformation de la justice» ; pour qu'il n'y ait pas seulement unité dans la jurisprudence, mais encore unité d'esprit chez ceux qui sont chargés d'appliquer ses ordonnances, le Roi tient à ce que futurs avocats et futurs magistrats soient astreints aux mêmes études, suivent les mêmes programmes et soient instruits par des maîtres offrant à son gouvernement les mêmes garanties", in Chapitre 1 : "Le collège des docteurs et les réformes entreprises par Louis XIV dans l'étude du droit et de la médecine (1679-1712), "Histoire de l'ancienne université de Provence ou Histoire d'une université provinciale sous l'Ancien Régime. - 2ème période, 1ère partie : 1679-1730", Belin - Histoire de l'ancienne université de Provence]]>
1708]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Recueil général des anciennes lois françaises depuis l'an 420 jusqu'à la Révolution de 1789... Tome XX, 1686-1715, Ordonnances des Bourbons, suite du règne de Louis XIV] / par MM. Isambert,... Taillandier,... Decrusy, ...", pp. 349-353, cf notice bibliographique du Sudoc

Au cours des siècles qui précédent la Révolution Française, l’exercice de la justice, assuré par des officiers propriétaires de leur charge, cesse progressivement d’être une prérogative naturelle du pouvoir royal : pour être juste et efficace, il exige de plus en plus de compétences et une bonne connaissance des lois dans tous les domaines. En devenant un véritable métier, la question des études de droit et de l’attribution des diplômes amène à réorganiser les cursus universitaires. La succession des réformes, justifiées par le souci toujours réaffirmé de perfection, montre à quel point cette difficile adaptation n'était par nature jamais achevée.


Un dipôme de licence (1419)

Conscient des compétences nécessaires à cet exercice, Louis XIV réintroduit d’abord le droit civil dans le cursus, puis porte les études à 3 années consécutives  : elles comprennent alors le droit français, le droit civil et économique, la jurisprudence française ainsi que le droit coutumier.


Une Lettre patente de 1679 pour obliger les étudiants à suivre les cours

En rappelant que les étudiants, souvent dissipés, doivent suivre avec assiduité les enseignements et satisfaire à tous les examens (baccalauréat et licence), le décret de 1700 enjoint les avocats et procureurs à faire appliquer les ordonnances promulguées en 1649 et en 1682. Ce qui avait d'abord été décidé pour l'université de Paris vaudra pour la Faculté de Droit de l'université d'Aix.


Le Parlement de Paris : des fonctions administratives, politiques et judiciaires (1651)

Le pouvoir royal est obligé de composer avec les différents Parlements, en particulier le Parlement de Paris qui n'hésite pas à rédiger des remontrances parfois sévères. En retour, le roi peut émettre une lettre de jussion qui ordonne au parlement d'enregistrer un texte. Si la cour s'y oppose à nouveau, en présentant une remontrance itérative, le roi peut passer outre par la tenue d'un lit de justice qui le contraindra d'adopter le texte retoqué.

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1700]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Médecine tropicale et coloniale]]>
Les pays européens qui bâtissent ou étendent leurs empires coloniaux au cours des 19e et 20e siècles (Allemagne, Belgique, France, Grande Bretagne, Italie,...) sont tous confrontés au même défi : lutter contre les redoutables maladies tropicales et les nombreux parasites qui menacent en permanence la santé des êtres humains et des animaux.
Une nouvelle figure de la santé publique : le médecin-colonial

Après les missionaires qui, par vocation, ont très souvent construit des dispensaires de soins, les médecins militaires, d'abord appelés à soigner les corps expéditionnaires, finissent par s'occuper des populations autochtones, jusque là cantonnées à la médecine traditionnelle. Si les motivations de ces médecins sont multiples (respect d'un serment universel, intérêt professionnel, idéal humaniste ou encore simple curiosité), ils concourent à la constitution d'un vaste corpus de données scientifiques et d'observations cliniques et thérapeutiques.

Au cours des années 1930, la pratique, l'enseignement médical et la recherche hospitalière à Marseille prennent un caractère résolument colonial : les 2/3 des crédits nationaux affectés à la santé publique des colonies sont attribués à son École d'application (Service de santé colonial), à son Institut de médecine coloniale et à la création d'un Hôpital colonial (1931).]]>
1888]]> fre]]> Colonies européennes. 18..]]>
Aménagement du territoire]]> Administration des Bouches-du-Rhône]]> Sig. A-E8, F7 (Notes)
Notes bibliogr. (Annexe)

Rapport sur l'administration et la police des chemins vicinaux.. - p. [1]-54, suivi de Projet de loi ou de règlement.. - p. 55-93 (Contient)

Au 19e siècle, il ne faut pas confondre les chemins voisinaux, qui ne desservent que les riverains immédiats sans autres destinations plus lointaines, et les chemins vicinaux, qui servent d'accès non seulement aux populations locales mais bien au-delà, aux territoires voisins. Cette distinction établit clairement que l'intérêt général doit primer sur les intérêts particuliers et doit constituer la seule préoccupation de l'administration.
Qui doit entretenir les 300 000 km de chemins vicinaux répertoriés au 19e siècle en France ?

Étant de leur responsabilité, les administrations départementales et communales doivent en assurer le bon état, que ce soit sur le plan de l'entretien technique, des moyens bugétaires à engager ou des contrôles réglementaires à mener régulièrement : c'est à ce prix que l'essor des échanges agricoles, commerciaux et industriels pourra apporter un peu de prospérité aux campagnes et permettra aux populations locales de se déplacer dans de bonnes conditions. A l'époque, un service vicinal, aujourd'hui disparu, assure cette mission.]]>
1822]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]>
Médecine tropicale et coloniale]]> Histoire de la colonisation]]>
Pour le colonial, la priorité est de se protéger (tente à double toit)

Si la tente, qu'il convient si possible d'éloigner des autochtones (!), protège des agressions extérieures les plus évidentes (animaux, intempéries, chaleur), ce sont les insectes, volant ou rampants, qui transforment toutes les expéditions en véritable enfer.
Le lit Picot avec sa moustiquaire garantit un isolement total

Associée à un bon lit colonial (large et aéré), la moustiquaire, inspirée des voiles traditionnels orientaux, est l'équipement de base indispensable à tous les voyageurs et le plus répandu sous les tropiques. Ne pas oublier d'avoir toujours sur soi un voile d'apiculteur en tulle.

La faune sauvage, c'est le gibier local (ici, un hippopotame) : pas toujours digeste, il ne faut pas en abuser...

Les animaux qui représentent un réel danger ne sont pas ceux réputés les plus féroces mais ceux qui sont vecteurs réguliers de certains microbes, et, plus sournois encore, les parasites, souvent difficilement détectables.

La glossina palpalis, dite "Tsé-tsé", vecteur du Trypanosoma Gambiense, agent de la maladie du sommeil

Mais les agents pathogènes les plus redoutables restent bien sûr les microorganismes, totalement invisibles. Si les recommandations hygiéniques n'ont pas pu éviter une infection, la médecine européenne dispose de quelques remèdes dans la lutte contre les pathologies exotiques : il est toujours utile de connaître ces quelques conseils pratiques et ces premiers gestes de petite chirurgie...

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1920]]> fre]]> Congo Belge (1908-1960)]]> Colonies belges. 19..]]> - Feuille Loulouabourg ; 40 ; 1895 ; Service géographique de l'Armée.
Mention : "12095" En couleurs
http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51428- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51428]]>
Droit fiscal]]> Droit rural]]> Droit coutumier]]> Agriculture]]> Notes bibliogr. (Notes)

Au début du 19e siècle, l'administration napoléonienne veut mettre en place un impôt foncier plus équitable que celui basé sur les plans terriers de l'Ancien Régime, jugés injustes parce que très hétérogènes dans leur format et leurs unités de mesure. 

Institué par la loi du 15 septembre 1807, ce nouvel outil juridique et fiscal, appelé "cadastre napoléonien" ou "ancien cadastre" ou encore "plan cadastral de 1812" est parcellaire, unique et centralisé : objectivement établi sur la technique de l'arpentage (méthode de calcul des surfaces à l'époque déjà utilisée pour mesurer les superficies agricoles), il est censé assembler dans une seule et même carte une centaine de millions de parcelles : un vrai défi administratif, logistique et humain ! 

L'entreprise est jugée si ambitieuse, si longue à mener, si ruineuse à financer, et si compliquée à mettre en oeuvre tant il cumule de données scientifiques que la Chambre des Députés est invitée à consacrer une séance pour débattre de son sort : faut-il l'arrêter séance tenante, le modifier ou le poursuivre, mais avec quels moyens supplémentaires ? Le Président de la Cour royale d'Aix est chargé d'établir un bilan des 11 premières années de son déploiement...

Puyricard (1828) - Archives départementales des Bouches-du-Rhône
Hôtel-ville-Marseille (1820) - Archives départementales des Bouches-du-Rhône

D'abord conçu comme instrument fiscal destiné à définir une assiette d'imposition, ce premier cadastre national aura une une triple pérennité :

- un système d'information objectif qui définit les limites des propriétés souvent floues et objet de querelles récurrentes entre particuliers
- une photographie du patrimoine foncier des français du début du 19e siècle, très précieux aujourd'hui pour les historiens, notamment dans ses usages agricoles, et pour les scientifiques, dans la cartographie des ressources naturelles
- la création d'une nouvelle profession, celle de géomètre du cadastre, puis de géomètres-experts qui établissent toujours les bornages de terrain

Avec ses 600 000 feuilles de plan, le système cadastral suit, à son rythme, l'évolution des techniques, comme le recours à la photographie aérienne adoptée dès le début du 20e siècle, à la numérisation des planches ainsi que le recours aux données satellitaires engagées dans la définition de système d'information géographique apportant tous les services de géolocalisation à usage public et privé.]]>
1821]]> fre]]> France. 19..]]>
Histoire de la Provence]]> Histoire médiévale]]> Droit coutumier]]> Successions et héritages]]> Villes et communautés de Provence]]> Fin 15e siècle, pour de simples raisons de mésentente familiale, la Provence est rattachée au royaume de France : une très fine analyse de la vie domestique, des rapports sociaux entre nobles et paysans dans un monde rural très largement dominant, des coutumes, de l’organisation politique et communale d’une province qui bascule dans un autre monde. Une étude quasi sociologique très moderne pour son époque et qui délaisse les grands faits historiques au profit des détails de la vie quotidienne et des moeurs.



A sa mort en 1481, Charles V d'Anjou, héritier du Roi Réné, lègue la Provence à Charles XI, alors Roi de France.

Monographie de sociologie historique du disciple provençal de Frédéric Le Play, étudiant notamment la famille, la propriété et la commune, d’après le livre de raison tenu par Jaume Deydier, agriculteur et juriste, entre 1477 et 1521 et de très nombreuses archives notariales du XIVe au XVIe siècle. De toutes ces archives mais sur la foi de ce seul de livre de compte, Ch. de Ribbe tire de nombreux enseignements sur l'évolution de la Provence, comme son appauvrissement économique au cours du 16e siècle et, parallèlement, à l'enrichissement par le commerce d'une nouvelle noblesse issue du peuple.

La Provence médiévale, à l'image de sa cuisine simple : un paradis perdu ?

Compte rendu de lecture très critique de cette monographie, par Michel Clerc paru dans les "Annales du Midi", 1899, consultable en ligne : https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1899_num_11_43_3446_t1_0361_0000_3

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1898]]> fre]]> Provence. 14..]]>
Botanique]]> Découvertes géographiques]]> Voyages de découverte]]>
Contient également 15 planches non numérotées, éditées par Arthur Bertrand (Rémond imp.), toutes portent en haut à gauche la mention "Phanérogamie". Ces 31 planches ne constituent donc qu'un sous-ensemble très limité de toutes celles présentées dans la collection originelle qui en compte plus de 200.

Charles Bélanger (1805-1881), botaniste et voyageur

Passionné de voyages au cours desquels il ne cesse de récolter des échantillons, ce périple de 5 années lui vaudra, dès 1829, la prestigieuse reconnaissance de l’Académie des sciences (rapport de Georges Cuvier). D'abord créateur et directeur d'un jardin botanique à Pondichéry, il fut par la suite nommé directeur du jardin zoologique de Saint-Pierre, au nord-ouest de la Martinique.

Les Indes orientales au 18e siècle (Pondichéry, capitale des Etablissements français dans l'Inde)Edition reproduite en monochrome sur Gallica (1833-1837)

La même planche isolée dans son format colorié originalDamsonia Belangeri B. - Planche reproduite (1833-1837)

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1833-1837]]> fre]]> Indes orientales. 18..]]> Indonésie. 18.. ]]>
Approvisionnement en eau]]>
Canal du Verdon (plan)
La Compagnie Nationale des Canaux agricoles qui gère le Canal du Verdon est menacée de faillite et n'assure pas son entretien correct. La ville, qui a déjà connu bien des déboires sur ce dossier 20 ans auparavant (délibération du conseil municipal en date janvier 1874), décide alors de reprendre la concession à son profit : au prix d'un sacrifice financier important pour le budget de la ville mais avec la certitude que ce transfert garantira son approvisionnement en eau sur le long terme. Il en confie la gestion à Fernand Fabre, administrateur du Canal, auteur du rapport initial.]]>
1895]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Enseignement supérieur]]> Colonies françaises]]>
Pour marquer son changement de nom et de statut administratif, l'Annuaire de l'Université d'Alger. Livret de l'étudiant remplace Le Livret de l'étudiant d'Alger qui a paru de 1894 à 1910.

L'Ecole de médecine devient Université d'Alger (début 20e siècle)
Dans son édition annuelle, l'Annuaire de l'Université d'Alger se présente sous forme de rubriques régulières :

1ère partie - Université d'Alger
    - Historique de l'enseignement supérieur de l'Algérie
    - Loi et Décrets organiques constituant l'Université d'Alger
    - Conseil de l'Université
    - Administration académique
    - Bienfaiteurs de l'Universtié
    - Noms et adresses des fonctionnaires de l'Université]]>
1911-1940]]> fre]]> Alger. 18..]]>
Parlement de Provence]]> Demeure des comtes de Provence depuis le 18e siècle, le Palais comtal reçoit plusieurs fonctions politiques et administratives en 1501: le Parlement de Provence dans l’une de ses ailes, des fonctions judiciaires (appel et première instance) ainsi que la Cour des Comptes. Avec le temps, le bâtiment vieillissant n'est plus adapté et finit pas être démoli en 1778. Suspendu un temps par la guerre franco-anglaise (1778-1783), la reconstruction du Palais de justice est alors confiée à l’architecte Claude-Nicolas Ledoux connu pour ses projets de style néoclassique et dont il est considéré comme l'un des principaux créateurs.


Portrait de Claude-Nicolas Ledoux (v. 1780) par Antoine-François Callet, Musée Carnavalet (Paris)

Novateur, il propose de séparer pour la première fois les fonctions de justice et de rétention en deux bâtiments distincts. Financés aux deux-tiers par l'Etat, le dernier tiers étant pris en charge par la Province, les travaux de construction de son très ambitieux projet de palais de justice et de prison débutent bien en 1786 mais sont très rapidement interrompus par la Révolution française.

Projet de palais justice Aix-en-Provence 1786
Ils ne reprendront que 20 ans plus tard et seront confiés à un nouvel architecte, Michel-Robert Penchaud, qui poursuivra l’idée de Ledoux de bâtir deux bâtiments : le Palais de Justice proprement dit (l’actuel Palais Verdun) et, juste derrière lui, la nouvelle prison. Les travaux, démarrés en 1809, ne seront achevés qu'en 1832.]]>
1786]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Ce recueil factice comprend primitivement neuf pièces dont deux pointées comme manquantes aujourd'hui (marquées ** dans la liste des titres). Il rassemble sept arrêts statuant sur diverses disputes entre les trois Facultés d'Aix (Théologie, Droit et Médecine) relatives au recrutement de professeurs et des qualifications requises et nous apprend qu'en 1765, les chaires de botanique et de chimie sont fusionnées.

Deux pièces particulières de 1763 & 1765 portent sur le rétablissement de la Faculté des Arts, tombée progressivement en décadence dès le 16e siècle, alors qu'elle est bien formellement constitutive de l'Université dès sa création par Louis II comme l'atteste ses statuts fondateurs (1410).
Aix-en-Provence au 17e siècle (Bibliothèque Méjanes)

Malgré le poids dominant des trois autres facultés, en particulier celle de Droit, elle est rétablie une première fois au début siècle suivant (1603) mais ne survivra pas à l'arrivée des jésuites au sein même du Collège qui régit alors l'Université d'Aix.]]>
1706-1772]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Epidémies]]> Observations et réflexions propres à confirmer ce qui est avancé par Mrs. Chicoyneau, Verny & Soulier, dans la relation du 10. decembre 1720. Touchant la nature, les événemens & le traitement de la peste à Marseille. Imprimées par ordre de monsieur le marquis de Vauvenargues, premier consul d'Aix, procureur du païs, & commandant pour sa majesté en cette ville, & de Mr. Buisson consul assesseur d'Aix, procureur du pays."

Au 18e siècle, la théorie alors dominante des miasmes ("mauvais air") explique le phénomène contagieux des maladies infectieuses et les grandes épidémies qu'elles déclenchent périodiquement.

La théorie des miasmes, seule explication du phénomène contagieux

Les miasmes sont le principal vecteur du principe infectieux. Les moyens pour désinfecter les objets et les marchandises sont bien connus : l'eau, le feu et l'air. Si on ne peut utiliser l'un de ces 3 moyens en raison de la nature même des biens (habits et étoffes, par ex.), les parfums restent le 4ème moyen le plus efficace et le plus sûr pour purifier les lieux.

L'habit de protection très caractéristique des soignants de l'époque, et dont l'emploi est connu depuis plusieurs siècles déjà, est d'une grande étanchéité : le seul point faible et fatal de cette véritable armure reste l'appendice nasal en forme de bec, alors rempli d'épices, d'aromates et autres herbes, supposés former une barrière efficace aux mauvaises odeurs délétères...]]>
1722]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Factums avant 1789]]> Éducation]]> Histoire des religions]]>
Cornelius Jansen (1585-1638)
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1768 (12 octobre)]]> fre]]> La Ciotat (Bouches-du-Rhône). 17..]]> - Feuille Marseille ; 123 ; 1889 ; France. Ministère des travaux publics ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). Publiée en 1889
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39809]]>
Philosophie politique]]> Science politique]]> Oeuvres des juristes provençaux après 1789]]> Contient des extraits de "L'Esprit des Lois de Montesquieu" (1830).

Si Joseph-Marie Portalis ne se contente pas de citer l'oeuvre majeure de Montesquieu "L'Esprit des Lois" mais prend la peine de recopier in extenso des extraits des premiers chapitres, c'est qu'il poursuit le même but : comprendre l'origine, la rationalité et les fondements de l'organisation des sociétés humaines, la répartition des pouvoirs, leur légalité et leur légitimité, l'équilibre entre les contraintes de toute vie sociale et la soif de liberté individuelle et créatrice.

 

Montesquieu 1689-1755



L'Esprit des Lois, édition de 1827


Organisée autour d’une vingtaine de concepts fondamentaux, sans ordre immédiatement apparent, Portalis expose une réflexion très libre, mais très cohérente, qui rassemble les idées les plus fortes de la philosophie politique qui essaie de rendre intelligible le projet même de société humaine]]>
1830 (?)]]> ]]> fre]]> France. 18..]]>
Commerce maritime]]> Économie coloniale]]> Droit commercial]]>
Toutes les statistiques des importations et des exportations des céréales, des huiles et des denrées coloniales qui transitent par le port de Marseille au début de la seconde moitié du 19e siècle.

Déchargement des céréales (port de Marseille, 19e siècle)
Déchargement des huiles (port de Marseille, 19e siècle)

Sans oublier les aspects historique, juridique et douanier du commerce des céréales, ce bilan statistique extrêmement complet et détaillé (tonnages, valeurs, réglementations nationales) se veut résolument pratique pour les négociants : il est donc complété par un traité pratique sur les changes utile à ce type de négoce et par un traité de comptabilité adapté aux grandes maisons de commerce, illustré de planches des livres de compte.]]>
1859]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]>
Le hall d'exposition de la Section métropolitaine (Grand Palais, 1922)
Contrairement à d'autres publications parallèles et publiées à la même époque, les nombreuses illustrations présentées dans l'édition de 1922 du journal "L'économiste colonial illustré", montrent davantage de photographies prises sur le terrain que de clichés des palais ou des stands de l'Exposition. Elles en font un témoignage intéressant et complémentaire aux publications plus officielles.

La France, inquiète du développement économique de certains de ses voisins européens et de leurs colonies respectives, voit dans son Empire colonial un avenir prometteur capable de l'aider à résister à cette concurrence multiple et investit dans la formation des populations locales pour assurer une production suffisante de produits qui lui manquent.
Un centre d'apprentissage à Conakry (Guinée)

Malgré les difficultés liées aux transports sur de longues distances (tonnage, conservation, durée), la France organise progressivement un circuit complet et cohérent qui va de la formation professionnelle aux marchés locaux et nationaux.
Un marché de coton à Ouagadougou (Haute-Volta, Burkina Faso)

Après la Première Guerre mondiale, la métropole est avide autant de matières premières industrielles de base (minerais, houille, bois, textile, caoutchouc,...) que de produits alimentaires (huiles, céréales, légumineuses, fruits, ...)
Un quai d'embarquement de marchandises à Lyndiane (Sénégal)
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1921-19??]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Économie coloniale]]>
Les paquebots à vapeur, moyen le plus sûr pour se rendre dans les colonies
Le tramway, transort le plus rapide pour se rendre à l'Exposition coloniale de Marseille de 1922
Le Palais de l'Exportation, un rôle central dans l'économie coloniale
Saint-Louis Sucre, une marque toujours en activité et présente à toutes les expositions
(universelles, internationales et coloniales)
En 1920, le port de Marseille a reçu plus de 4 millions de tonnes de marchandises et en a exportées plus de 2 millions : assurant 1/3 du commerce colonial français, la ville n'a jamais autant méritée sont surnom de métropole coloniale.

A la sortie du conflit mondial et en pleine reconstruction des pays meurtris, les besoins mondiaux en matières premières et en produits de toute sorte sont de plus en plus grands. Si la France peut obtenir de son riche domaine colonial les innombrables produits qu'elle se procure bien souvent à l'étranger au détriment de son change, ce commerce maritime n'est pas qu'une simple affaire franco-française : il se fait dans un contexte de tension et de concurrence internationale forte, notamment celle des produits allemands qui profitent de la fin de l'aide des États-Unis à certains pays européens, notamment à la France, pour "envahir toute l'Europe". Pour dynamiser et populariser cet avantage, rien de mieux que de grands évènements porteurs d'optimisme et de patriotisme : les expositions, déjà bien connues dans leur prétention universelle ou nationale, en sont les parfaits vecteurs et les français en ont déjà montré la maîtrise.

Parallèlement à cette grande fête exceptionnelle, plusieurs publications périodiques sont lancées pour faciliter, sur le plus long terme, aux commerçants et fabricants français l'écoulement de leurs marchandises à l'étranger, et, inversement, aux étrangers la vente de leurs produits et matières premières en France.

Les enjeux et les objectifs de cette grande exposition nationale coloniale sont donc très importants, autant au niveau de la ville qu'au niveau du pays :

- présenter les multiples ressources des colonies françaises
- démontrer la puissance de la France à travers son immense Empire colonial
- faire découvrir aux français, et en tout premier lieu aux marseillais, la diversité des produits coloniaux et susciter leur curiosité
- expliquer aux commerçants, aux industriels, aux hommes d'affaires et aux capitalistes qui souhaitent investir tout ce qu'ils peuvent attendre exactement des colonies
- montrer l'atout décisif qu'offre le port de Marseille pour le transport des marchandises dans l'axe stratégique nord-sud Paris/Lyon/Méditerranée.]]>
1922]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
Zoologie]]>
Auguste Pavie, portrait publié dans "Mission Pavie - indo-Chine, 1879-1895 : Etudes diverses. III,
Recherches sur l'histoire naturelle de l'Indo-Chine orientale
(Paris : ed. Leroux, 1904)


Auguste Pavie en 1893 (debout, 2nd à partir de la droite)

Les quelques planches datées de la Mission Pavie se situent entre juin 1904 et octobre 1905. Elles sont donc très postérieures à la clôture de la Mission qui s'est arrêtée 10 ans plus tôt, officiellement dissoute en septembre 1895 (il rentre alors définitivement en France).

Auguste Pavie est non seulement consul de France et diplomate, il sera également botaniste, géographe, topographe, ethnologue et même photographe. Le récit de sa mission, édité en 11 volumes (7 volumes de base, 3 volumes de questions diverses et un atlas géographique) de 1898 à 1919, retrace ce surprenant voyage d'exploration où seront tracés plus de 70 000 km d’itinéraires terrestres et dessinéee la première carte complète de l'Indochine française.

Les 72 planches en couleur ici présentées traitent exclusivement de zoologie (insectes, en particulier coléoptères, oiseaux, primates, araignées, gastéropodes). Ces dessins originaux seront reproduits dans les édtions imprimées et dans certains volumes, notamment le volume 3 des questions diverses dédié aux sciences naturelles, et seront parfois intégrés comme simple élément dans des composition plus importantes.

Réf. biblliogr.
Auguste Pavie l'explorateur aux pieds nus : Cambodge Laos / Isabelle Dion.
978-2-8499-5198-9 (ISBN) Aix-en-Provence : Archives nationales d'Outre-Mer, impr. 2010

Auguste Pavie, l'explorateur aux pieds nus

Auguste Pavie, l'explorateur aux pieds nus
Figure oubliée de l'expansion coloniale française, Auguste Pavie a sillonné pendant des années le Cambodge et le Laos. Explorateur et diplomate, ce breton aime entrer en contact avec les populations, connaître leurs coutumes et leurs légendes, s'en faire apprécier. Ce « grand humain de l'Indochine » est un des rares à pouvoir écrire : « je connus la joie d'être aimé des peuples chez qui je passai ».

Document empruntable à la BU des Fenouillères

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1904-1905 (?)]]> fre]]> Cochinchine. 19..]]> Indochine. 19..]]> Laos. 19..]]> Siam. 19..]]> Tonkin. 19..]]>
Zoologie]]>
Un parasite marin, Distomum perlatum (von Nordman, 1832)
Jacquème décrit les 236 espèces de poissons qui vivent entre le cap Couronne (est de Sausset-les-Pins) au Bec de l'Aigle (La Ciotat) et leurs parasites. Il propose également une table alphabétique des noms français de tous les poissons du golfe de Marseille ainsi que leur nom en langue provençale.

Comme en témoigne l'édition de 1876 des "Annuaires de l'Ecole pratique des hautes études",  César Jacquème, qui publiera par la suite "Les poissons et les animaux marins du glofe du Lion", suit régulièrement les conférences d'A.-F. Marion :

Ce document établit de manière certaine que Jacquème travaille déjà sur ce sujet au cours de l'année universitaire 1876-1877 : la version achevée du manuscrit, ou tout au moins la version présentée ici, date donc probablement de la fin des années 1870 ou de la décennie suivante (années 1880).

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18??]]> fre]]> Marseille (Golfe de). 19..]]> Cap Couronne. 19..]]> Bec de l'Aigle. 19..]]> Méditerranée, Côte de la (France). 19..]]> - Feuille Marseille ; 247 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Orgiazzi (graveur)/Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802471868. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27431]]>
Zoologie]]>
Pour l'édition imprimée : Expéditions scientifiques du "Travailleur" et du "Talisman" pendant les années 1880, 1881, 1882, 1883 ; vol. 8 ; fasc. 2 (Appartient à la collection)


Corail mou de type Alcyonaire (Octocorallia)



L'aviso "le Travailleur", navire océanographique français
(campagnes d'exploration de années 1880, 1881, 1882 & 1883)

Alphonse Milne Edwards (1835-1900)
Directeur du Muséum national d'histoire naturelle (1891-1900)


Antoine-Fortuné Marion (1846-1900)

Au début de son ouvrage, P. Gourret rend un vibrant  hommage à A.-F. Marion : "Le savant directeur de la station zoologique de Marseille, notre regretté maître, a laissé des notes inachevées sur les Coelentérés atlantiques que la commission de dragages du"Travailleur" lui avait confié le soin de décrire. Ces notes sont trop importantes pour n'être pas connues et nous avons cru qu'en les livrant à la publicité, nous acquittions en partie notre dette de reconnaissance à l'égard de l'éminent biologiste et du professeut émérite, à côté duquel nous avons eu la bonne fortune de demeurer pendant 20 ans".


Note : Antoine-Fortuné Marion (1846-1900) naturaliste, fut professeur de zoologie à la Faculté des sciences de Marseille et directeur du Museum d'histoire naturelle de la ville. Il a créé la Station marine d'Endoume et fondé la revue "Annales du Museum d'histoire naturelle de Marseille". En 1881-1885, il publie avec Gaston de Saporta "L'évolution du règne végétal".

Paul Gourret, professeur suppléant à l'Ecole de médecine de Marseille en 1888, est nommé sous-directeur de la Station zoologique d'Endoume en 1991.
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1906]]> fre]]> Gascogne, Golfe de. 19..]]>
- Feuille Ile D'Yeu ; 128 ; 1847 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Pelet, Jean-Jacques-Germain (1777-1858), ISBN : F801281847.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27316
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Zoologie]]> Publié en 1906 ou 1907 d'après le catalogue de la BNF. Le document présenté ici est l'extrait couvrant l'article rédigé par A. Vayssière. Il s'agit de la version imprimée du manuscrit également présenté sur Odyssée.

En 1ère de couverture, dédicace manuscrite de l'auteur dédiée "à P. Stephan; souvenir bien amical, A. Vayssière" .

- Texte intégral en ligne accessible dans Archimer, archive institutionnelle de l'Ifremer, à l'adresse (http://archimer.ifremer.fr/doc/1906/publication-7431.pdf)

L'Île Booth (Antarctique)1ère expédition polaire de Jean-Baptiste Charcot (1903-1905) - Le trois-mâts goélette de 32 mètres "Le Français".

Le Dr Charcot ramène des îles d'Anvers et de Wandel (Antarctique) à Albert Vayssière quelques gastéropodes marins : un grand privilège mais parfois limité à un seul et unique spécimen d'une espèce qui interdit des études anatomiques plus approfondies...]]>
1906 (?)]]> fre]]> Antarctique. 19..]]> Booth (Île). 19..]]> Wandel (Île). 19..]]> Anvers (Île). 19..]]>
Zoologie]]> Texte manuscrit. - Publié en 1919 dans le T. 18 des Annales du Musée d'Histoire naturelle de Marseille (Notes).

Okenia elegans 


A. Vayssière décide de poursuivre les travaux menés par Antoine-Fortuné Marion pendant 30 ans dans le golfe de Marseille : pendant 20 ans, il passe tous ses étés à Carry-le-Rouet où il profite de son amitié avec les pêcheurs du coin pour récupèrer des débris des filets des chalutiers et des langoustiers, quantité d'animaux marins, y compris des invertébrés... Sans grands moyens techniques, il capture plus d'espèces que n'a pu le faire A. Marion qui ne disposait pas à l'époque d'outils de dragage qui plongeaient aussi profond que les chaluts.
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1919]]> fre]]> Marseille (Golfe de). 20..]]> Carry-le-Rouet. 20..]]> - Feuille Marseille ; 247 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Orgiazzi (graveur)/Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802471868. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27431]]>
Zoologie]]>

Scaphander lignarius (Linnaeus, 1767)
Une dizaine de planches originales non datées principalement consacrées au "Gasteropteron Meckelii", sans texte de présentation ou d'étude, probablemnt dessinées au cours des 2 dernières décennies du 19e siècle par le grand spécialiste des gastéropodes marins.]]>
188?-191?]]> fre]]> Marseille (Golfe de). 19.. ?]]> - Feuille Marseille ; 247 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Orgiazzi (graveur)/Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802471868. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27431]]>
Zoologie]]> Contient des planches des 2 premières expéditions polaires françaises du Dr Charcot


1ère expédition (22 août 1903 - 4 mars 1905)

2ème expédition (5 août 1908 - 4 juin 1910)

"Le Français" au Havre, navire explorateur de la 1ère expédition antarctique française
Les planches originales des Nudibranches (mollusque sans coquille, type limace de mer) de la 2ème expédition qui accompagnent le manuscrit ont été publiées ultérieurement chez Masson & Cie Editeurs (Paris)]]>
1916]]> fre]]> Antarctique. 19..]]> Booth (Île). 19..]]> Wandel (Île). 19..]]> Anvers (Île). 19..]]>
Zoologie]]>
Anatomie du Nautile
Les 5 planches publiées en 1890 seront en monochrome

Les 62 planches pésentées ici ont été réalisées entre décembre 1885 et janvier 1887. Destinées à une future édition, Albert Vayssière dessine avec une très grande précision l'organisation interne de mollusque, crustacés, arachnides, insectes et autres parasites marins qu'il étudie depuis plusieurs années.

Pour mettre en valeur les différents sous-systèmes anatomiques, il emploie quelques couleurs vives (noir, bleu, rouge, vert et violet) qui accentuent le détail des organes et des systèmes vasculaires. Cet usage aussi prégnant de la couleur est un peu inhabituel chez lui (la majorité étant crayonnées en gris ou coloriées en noir) et explique les surprenantes mentions relatives au prix du tirage en couleur (prix au mille) fournies par l'éditeur, le tarif étant proportionnel au nombre de teintes employées et dégressif en fonction du tirages demandées (telle planche à 300 exemplaires) : nous apprenons ainsi que ainsi le prix convenu de la gravure des planches en noir est de 50 Fr le mille et de 70 Fr le mille pour celle en deux teintes.]]>
1885-1886]]> fre]]> Marseille (Golfe de). 19.. ]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
le destin national d'une exposition locale

de la pose de la première pierre
(R. Poincaré, 12 oct. 1913)
à l'inauguration officielle
(A. Millerand, 7 mai 1922)

1913

1919

1921


A partir du n°14, couverture monochrome, puis, à partir du n° 41 (mai 1921), couverture illustrée en couleurs. - De septembre 1914 à avril 1919 absorbé par : "Journal des colonies : organe des interêts français". - Mensuel (1919-1922). - Bimensuel (1913-1914) (Notes)


En 1913, la 1ère grande Exposition coloniale de 1906 est encore très présente dans la mémoire des marseillais qui se souviennent encore comment elle avait été conçue : un Grand Palais de l'Exportation complété de deux annexes : la section de l'art provençal (Musée Longchamp) et le Palais de Marseille et de la Provence (Art et histoire). Y était présentée l'histoire de la matière grasse sous tous ses aspects, scientifique, industriel et commercial, sachant que les corps gras constituent depuis des siècles la source principale et traditionnelle de la richesse industrielle locale : huileries, bougies et glycérines.

Convaincu de l’action humaine et civilisatrice quelle mène dans ses colonies, la France veut montrer à ses nationaux et aux étrangers tout ce que les colonies lui apportent : elles sont donc invitées à participer à une seconde Exposition, beaucoup plus ambitieuse que la précédente, et basée sur une double organisation géographique et thématique qui sera confiée à Jules Charles-Roux qui a déjà présidé celle de 1906 (il décèdera en 1919 et sera remplacé par A. Artaud).

Le JO proposé ici est un authentique journal de bord, quasi au quotidien, de la conception et de la construction de l’Exposition, de la première pierre jusqu’au denier jour précédent sa fermeture, des meilleurs jours jusqu’aux petits différends : destiné à faire connaître au plus grand nombre l’état de l’avancement des travaux (chaque grande colonie se voit construire un véritable palais en contrepartie d'objets d'art ou quotidiens), il est imprimé sur un papier glacé de luxe et illustré de très nombreuses photographies (monochromes de qualité), loin du standard de la presse classique.

Avec ses 10 millions de km² (presque 25 fois la surface de la métropole), l'Empire colonial permet aussi à la France de rappeler à l’Allemagne, dénoncée comme étant « pangermaniste », qu’elle n’est ni défaitiste ni sur le déclin démographique (de fait, sa population double). Ne pouvant oublier l’engagement des troupes coloniales, Albert Sarraut rendra un hommage appuyé aux locaux (1921) «Pour nos Frères de Couleur » en faveur des indigènes qui représenteront leurs territoires respectifs ou qui viendront visiter l’Exposition (par chance, le calendrier la cantonne aux plus beaux mois de l’année).

Parallèlement à l’Exposition, sont ouverts des stands et des salons plus spécialisés et se tiennent des congrès coloniaux consacrés à quatre grandes thématiques : Santé, Production, Outillage et Organisation. Une synthèse révélatrice des préoccupations majeures de l’administration française.

L'agriculture coloniale y tient une place de choix (le JO rappelle la crise du caoutchouc de 1914) et c’est tout naturellement que l'Institut Colonial de Marseille, qui s’était illustré par la création d'un Laboratoire d'Études des Céréales et Plantes Féculentes (1914) et ses travaux sur le palmier à huile (1921), se voit chargé par A. Artaud (commissaire général de l'Exposition) de l'Exposition du matériel agricole.

L’Empire colonial couvrant de grandes surfaces océaniques (suite au nouveau mode de calcul de 2018, la France revendique aujourd’hui le second domaine maritime avec ses près de  11 millions de km², juste derrière les États-Unis), un Palais de la Mer Coloniale s’imposait et fera dire à ses organisateurs : « l'Exposition Coloniale doit être la source d'un enseignement colonial permanent. Il faut que dans tous les ports français, des musées coloniaux soient créés, rappelant la richesse de nos colonies et les débouchés qu'elles offrent à notre commerce et à notre industrie ».

Le JO étant d’abord un organe de presse à destination de la presse, de nombreux journaux couvrent l’évènement : le journal leur rendra hommage en toute fin d’exposition en offrant au public une galerie de portraits des directeurs de publication présents sur le site. La publicité n’est pas un accessoire et c’est elle qui assurera le retentissement de l’évènement : une véritable propagande est organisée, jusque dans les écoles, et, progrès technique oblige, l’Exposition promeut un Cinéma lntercolonial.

L’Exposition connaîtra un très grand succès, local, national et même  international, auprès des autorités belges, par ex. : les politiques doivent s’y montrer, les Présidents de la République française n’y manqueront pas, et les maréchaux héros de 14-18 en feront tous la visite, très largement médiatisée et relayée dans le JO, entourés d’officiels, sinon obséquieux, tout au moins très déférents.

Inquiets de son futur succès, les organisateurs alertent très tôt la ville de Marseille sur l'accueil des visiteurs et la possible crise du logement. Les accès ne sont pas en reste : l'Avenue du Prado, chaussée défoncée et pleine de fondrières tant redoutées par les automobilistes même les plus intrépides, est entièrement refaite et reçoit un revêtement d’un bleu du plus bel effet.

L’Exposition prend alors des airs de fête et à côté des animations, des tables populaires gratuites sont installées pour permettre aux moins fortunés d’y organiser leur propre pique-nique et de pleinement profiter de l'abonnement qu’ils ont pu prendre pour toute la durée de l'Exposition.

Une nouvelle offre apparaît : le tourisme. Mélange de technique et d’audace,  on propose alors des croisières en hydravions jusqu’à Monaco. Le tourisme exotique aux Colonies pourrait aussi séduire les classes plus aisées et aventurières : la France a les moyens de vous faire voyager aux quatre bouts de monde : ne seriez-vous pas tenté par une croisière aux Antilles ou dans le Pacifique ?

Comme l’Exposition pense à tout, les tables à manger en témoignent, elle n’a pas oublié les Français plus modestes qui n’ont pas la possibilité de partir dans les îles : un stand propose donc des articles de camping (le tourisme à la ferme !) et le très fréquenté stand du tourisme, qui fait la promotion de nos belles régions de province, souligne, en feignant de ne pas en saisir toute la possible ambivalence, combien la France métropolitaine est  assurément « la Maison du Bonheur ».

Peu avant de fermer ses portes, naissent déjà  les projets d'une foire coloniale et d'un jardin colonial. A suivre…

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1913-1922]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Cartes géographiques]]> Géographie]]>
CartoMundi a pour ambition de référencer toutes les cartes géographiques disponibles, anciennes ou récentes, des 18e, 19e et 20e siècles), sur support papier ou numérisées et de pouvoir facilement les identifier par leur géolocalisation :

du plus global (1: 80 000 000)
au plus local (1:10 000) tableau d'assemblage des feuilles des Bouches-du-Rhône


plan d'Aix-en-Provence de 1830 (1:5 000)
CartoMundi, c'est quoi exactement ?

Alors que la plus grande part des livres bénéficie d’un catalogage informatisé, le patrimoine cartographique est encore mal référencé en ligne. Face au développement des campagnes de numérisation, l’absence d’outil spécifique de gestion de ce patrimoine est devenue déterminante. CartoMundi comble ce vide par un nouveau dispositif qui, fondé sur l’exploitation d’un système d’informations géoréférencées, permet de rechercher les documents à partir de la localisation géographique des lieux qu’ils représentent.

D’abord conçu pour répondre aux besoins des bibliothèques, des chercheurs et des étudiants, CartoMundi intéresse aussi d’autres secteurs tels que l’édition, l’exploitation des ressources naturelles ou le tourisme.

CartoMundi est un programme de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme à Aix-en-Provence, il est développé sous l’égide de l’université d’Aix-Marseille et du CNRS, en collaboration avec l’IGN, la BNF, l’ABES et les plus importantes cartothèques universitaires. Par ailleurs, il bénéficie du soutien du GIS CollEx Persée. A la fin de l’année 2020, CartoMundi propose 80 000 références et plus de 10 000 reproductions en ligne à travers un site web trilingue.

 

Partage et mutualisation des savoirs

Le catalogage de chaque document cartographique dans CartoMundi comporte deux aspects : sa description par une fiche bibliographique et son géoréférencement. C’est-à-dire l’enregistrement du périmètre de la zone géographique qu’il représente. Ces deux étapes mobilisent des compétences différentes – en bibliothéconomie et en géomatique - qui coexistent rarement dans les mêmes établissements. Dans ce contexte, CartoMundi propose de rassembler et d’échanger des données complémentaires au service d’un catalogage qui satisfasse les bibliothécaires chargés de la conservation des documents et qui permettent aux usagers de les rechercher par localisation géographique. Chaque document est décrit une fois et une seule dans un état de la production. Ces données sont ensuite mises à la disposition de chaque partenaire qui enregistre son état de collection dans le catalogue collectif. Cette organisation, fondée sur le partage des données et une mutualisation des compétences, produit d’importantes économies pour tous les contributeurs tout en donnant à leurs fonds une visibilité accrue.

 

Promouvoir les usages de la cartographie

En favorisant l’échange et le partage des savoirs en matière de documentation cartographique, CartoMundi apporte une fluidité nouvelle entre les utilisateurs de cartes et les établissements qui les conservent. La visualisation du périmètre de chaque carte sur un planisphère offre l’opportunité d’en renouveler les usages et de développer de nouvelles problématiques dans des disciplines aussi diverses que les sciences de la terre, l’archéologie, la géographie, l’économie, l’histoire des sciences / économique et sociale, etc.

Jean-Luc ARNAUD, directeur de recherches au CNRS, laboratoire Telemme, Université d’Aix-Marseille, nov. 2020

Suite à un accord avec l'ABES, CartoMundi va devenir l'unique interface de sais.ie des données de catalogage des documents géographiques pour le Sudoc.

Dans un futur proche, les documents diffusés sur Odyssée contenant des cartes proposeront un lien sur la carte la plus pertinente disponible sur CartoMundi. A terme, CartoMundi présentera un lien inverse sur les documents sources (développement 2022).

A lire : "CartoMundi : des services innovants pour la valoriastion du patrimoine cartographique", Jean-Luc Arnaud, Arabesque, 2020, n° 98 juil.-août, pp. 8-9

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CartoMundi]]> 2012-]]> fre]]> Europe. 18..]]> Europe. 19..]]> Afrique. 18..]]> Afrique. 19..]]> Asie. 19..]]> Amériques. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Timbre humide ovale noir "Don du prof. Fallot 1911" ; timbres humides ronds bleus "École de plein exercice de médecine et de pharmacie Bibliothèque Marseille" (Note sur la provenance)

Fallot, Étienne Louis Arthur (1850-1911) (Note sur la provenance)

Le puits provençal traditionnel ? Plutôt une eau putride et polluée,
assez éloignée de l'image du petit santon aux parfums torrides de la garrigue !

Le vrai problème à Marseille c'est l'hygiène désastreuse des cités où grouillent des familles entières qui vivent dans une effroyable promiscuité.

Pour éradiquer la fièvre typhoïde à Marseille, il y a seulement 3 conditions à remplir : des logements salubres, des eaux d'alimentation propres comme celles du canal de la Durance et de la Madrague et des égoùts parfaitement étanches.

Ces conditions doivent être complétées par  quelques simples mesures : installer des filtres dans les établissemnts publics (écoles, hôpitaux et prisons, par ex.), fermer tous les puits privés, enterrer la canalisation Merlan-Longcbamp, et enfin convertir Le Jarret en souterrain, même s'il ne joue pas un rôle aussi important dans cette question qu'on le prétend.]]>
1894]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Le moustique, genre Aedes, principal vecteur du virus de la fièvre jaune
Au 19e siècle et début du 20e, de nombreux navires marchands (Amérique centrale) en sont infestés

Le fondateur et rédacteur de l'Observateur provençal des sciences médicales dénonce l'incompétence des professeurs de l'École secondaire de Médecine de Marseille qui composent la commission de salubrité publique et qui ont censuré un de ses article sur la fièvre jaune : les recommandations qu'ils émettent sont jugées absurdes par l'auteur et contraires à tout ce que ses confrères connaissent de cette maladie. En arrière plan, l'affrontement entre les opinions des médecins qui divergent sur l'idendité ou la différence entre toutes ces maladies (existe-t-il réellement un seul ou quatre virus distincts ?) et leur pouvoir épidémique (ces virus sont-ils effectivement contagieux ou totalement inoffensifs ?).

En plus de la seconde édition, nous présentons ici la 1ère édition de ce document parue la même année et les articles relatifs à la fièvre jaune publiés en 1821 dans le même journal, l'Observateur provençal des sciences médicales.

1821 - Tome 1

  • Notice sur la Fièvre jaune, la Peste et le Typhus considérés comme non contagieux, etc. par M. SEDILLOT (p. 36 à 42)
  • Opinion de M. le Professeur BAUMES sur la fièvre jaune (p. 42-44)
  • Opinion de M. Lefort, Médecin du Roi à la Martinique , sur la non-contagion et non-importation de la Jièvre jaune, publiée avec des notes par M. Jean Sédillot (p. 44-46)
  • Dissertation sur la maladie dite fièvre jaune qui règne à la Guadeloupe, par M. J.E.A. AVIENY-FLORY et P.M. ROUX (p.260 à 265)
  • Lettre sur la contagion de la fièvre jaune, par M. AUDOUARD et P.M. ROUX (p.265 à 270)

1821 - Tome 2
  • Coup-d’œil sur la fièvre jaune, par P.M. ROUX (Seconde édition intégrée p.113)
  • Aperçu sur la fièvre jaune, par M. TEXTORIS (p.115 à 143)
  • Dissertation sur la fièvre jaune d’Amérique, MM. Les Docteurs PIGUILLEM frères, REVERT, LOPEZ, RIERA et CANO (p.144 à 150)
  • Mémoire au Roi en conseil des Ministres et aux Chambres, ou protestation contre le travail de la commission sanitaire centrale du royaume, par M. Jean DEVEZE (p.150 à 157)
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1821]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Zoologie]]> Den Store Danske Encyklopædi // La grande encyclopédie danoise) auquel il se réfère constamment.



Rudolph Bergh, Médecin, botaniste et malacologiste danois (1824-1909)
par Peder Severin Krøyer 1894

Le manucrit original des Recherches zoologiques et anatomique sur les opisthohranches de la Mer Rouge et du Golfe d’Aden présenté ici est une version préparatoire à sa version définitive publiée : cette 2ème épreuve porte de nombreuses indications de mise en page (annotation en marge au crayon bleu) et les marques de la hiérarchie et numérotation des titres et sous-titres qui structurent le texte à l'attention de l'éditeur ou proposées par lui.

L'article et ses planches associées seront publiées en 1908 dans les Annales de la Faculté des sciences de Marseille, Tome 16 (pp. 19 à 90 du Tome, et pp. 1 à 72 du fascicule). Pour faciiliter la comparaison, ils sont joints sous forme d'un extrait des Annales (fichier pdf conjoint).]]>
1901]]> fre]]> Aden, Golfe d'. 19..]]> Mer Rouge (région). 19..]]> - Feuille Berbera ; 30 ; 1900 ; Service géographique de l'Armée. Révisé et complété en 1898 ; [mention] 110900 - En couleurs
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=6486]]>
Zoologie]]> Musée d'histoire naturelle de Marseille - Zoologie - Tome 17 (1919)


Okenia elegans, limace de mer (Méditerranée et Atlantique)
Dans l'introduction de son 2nd supplément, Albert Vayssière valorise l'importance scientifique de ses découvertes en rappelant qu'exceptées ses propres captures vivantes, aucune nouvelle espèce de tectibranches ni de nudibranches n'a été présentée au cours de ces dernières 18 années et qu'en réalité, ce sont toujours les mêmes espèces qui sont montrées, avec comme seul élément de variation, la saison et le lieu de dragage.]]>
1919]]> fre]]> Marseille (Golfe de). 19..]]>
Zoologie]]> Annales du Musée d'histoire naturelle de Marseille - Zoologie - Tome 7 - Mémoire n° 3 et  dans les Annales des sciences naturelles. Zoologie. 8ème série - Tome 8 (1903), 1er supplément



Les opisthobranches (limaces de mer)

Contient une index alphabétique des familles, genres et espèces étudiés dans les trois parties et dans le supplément des recherches sur les Opisthobranches du golfe de Marseille.]]>
1903]]> fre]]> Marseille (Golfe de). 19..]]> - Feuille Marseille ; 247 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Orgiazzi (graveur)/Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802471868. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27431]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>


La bibliothèque de l'université d'Aix-Marseille (19e sièle)

A première vue, on pourrait croire que les bibliothèques (universitaires) sont incapables de résoudre leurs propres problèmes : durant des dizaines d’années, les mêmes personnes se posent les mêmes questions formulées en termes identiques : le montant des crédits, la quête de subventions, l'acquisition des ouvrages, le renouvellement des abonnements, le comblement des lacunes, l'augmentation des heures d'ouverture, en particulier le soir et le samedi, le règlement intérieur, les droits d'inscription, le manque régulier de personnel qualifié, l'appel au bénévolat étudiant, l'étroitesse et l'inadaptation chronique des locaux, sans oublier leur entretien et leur nettoyage….

En réalité, toutes ces questions récurrentes ne sont pas un aveu d'impuissance mais, bien au contraire, constituent la vie même de ces institutions : la réponse qu'elles peuvent y apporter configurent leur physionomie et leur fonctionnement. Pour y parvenir, la plupart d'entre-elles ont adopté un régime de réunions régulières, souvent dénommé Commission ou Conseil de la bibliothèque (Conseil documentaire aujourd'hui) où tous les grands arbitrages sont adoptés collégialement et consignés dans des procès-verbaux selon un ordre du jour longtemps resté très ritualisé.

Il n'est guère possible de résumer fidèlement les 500 p. de PV qui jalonnent la vie de la bilbiothèque de l'université, quasiment depuis sa naissance (instructions ministérielles publiées en 1878 et 1879  de J. Ferry) jusqu'à sa renaissance (nouvelles constructions de la fin des années 1950) : on peut seulement mentionner quelques faits marquants, parfois hors du champ bibliothéconomique stricto sensu, qui illustrent l'histoire de cette institution, comme cette brutale interruption de 5 ans imposée par la Guerre 14-18 ou ce projet, ô combien prémonitoire, de créer un Musée de l'Université qui recueillerait tous les documents qui concernent l'histoire de l'université, comme tente de le faire, un siècle plus tard, la bibliothèque numérique que vous consultez à présent : 

  • lettre [probablement de Capdenat, bibliothécaire] adressée au Maire [d'Aix ?] le 17 mars 1883 sur l'état de la bibliothèque Méjanes (constat très sévère)
  • demande d'installation d'une porte tambour pour protéger la salle de lecture du froid durant l'hiver
  • question des attributions réelles de la BU par rapport à la bibliothèque de la Faculté de Droit
  • séance du 16 nov. 1909 : rivalité avec le Service des Beaux-Arts qui réclame pour le Musée de l'Art Chrétien le Salon Jaune de l'archevêché alors qu'il est déjà convoité par la BU pour en faire une nouvelle salle de lecture idéale
  • 1ère Guerre mondiale : les participants à la séance du 26 mai 1914 ignorent alors qu'ils ne se reverront que 5 ans plus tard, lors de la séance du 18 mars 1919
  • années 1920 : projet de création d'un Musée de l'Université, une première en France, qui accueillerait tous les documents qui concernent l'histoire de l'université. Appel aux savants collectionneurs pour faire don de tout objet en relation avec "la vieille université provençale"
  • séance du 11 juil. 1927 : le recteur signale que de plus en plus d'industriels et de commerçants consultent et empruntent des documents et propose d'exiger le versement de droits d'inscription
  • 1927 - discussion de l'achat d'une reproduction d'un manuscrit de René, duc d'Anjou
  • 30 mai 1945 : profitant de la Libération, demande de bénéficier d'un grand nombre de périodiques et d'ouvrages allemands abandonnés par l'occupant (notamment à Paris)
  • 10 déc. 1945 : envoi par solidarité de livres aux étudiants de Nice qui ne disposent d'aucun ouvrage pour étudier
  • séance du 10 déc. 1945 : demande en faveur des étudiants pour qu'ils puissent travailler à la bibliothèque parce qu'il n'y a pas de chauffage dans leurs chambres
  • 1951 : invitation de Fernand Pouillon, architecte officiel, pour une présentation de ses projets de construction de bibliothèques universitaires (3 seront contruites à la fin des années 1950, voir liens)
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Composition de la Commission au cours des années 1881-1959

Liste abr. : (D)roit, (L)ettres, (S)ciences, (B)ibliothécaire
Le nom des membres présents aux réunions consécutives n'est pas sytématiquement rappelé, sauf pour le bibliothécaire qui est obligatoirement présent.
Quand un membre est nommé, on précise le nom du membre qui est remplacé, quand l'information est disponible

Recteur Belin (1881-1907). Particularité : préside toutes les séances, à l'exception de la période du 8 mars 1900 au 13 février 1901

  • 1881-1884           Laurin (D), Joret (L), Figuières (théologie), Capdenat (B)
  • 1885-1887           Jourdan (D), Guibal (L), Charve (S), Capdenat (B)
  • 1888-1891           Depéret (S) rempl. Charve (S), Capdenat (B)
  • 1892-1893           Joyau (L) rempl. Guibal (L), Capdenat (B)
  • 1894-1895           Clerc ( ?),  Capdenat (B)
  • 1896-1897           Brenous (L), Capdenat (B)
  • 1898-1901           Jourdan (D), Brenous (L), Fabry (S), Fleury (B) rempl. Capdenat (B)
  • 1902-1904           Moreau (D) Bonafous (L) rempl. Brenous (L), Fabry (S), Fleury (B)
  • 1906-1907           Moreau (D), préside, Bonafous (L), Fabry (S), Fleury (B)

Recteur Payot (1908-1923). Particularité : signe tous les PV

  • 1908-1914           Fabry peu assidu à partir de 1910. A partir de 1912, son absence est de moins en moins souvent mentionnée, la Fac. des sciences n'est donc plus représentée
  • 1914-1919           Moreau (D), Bonafous (L), Bourget (S) rempl. Fabry (S). La Commission ne se réunit plus durant tout le conflit
  • 1919-1921           Perroud (D), Fleury (B)  
  • 1921-1922           Sauvaire-Jourdan (D) rempl. Moreau (D), Fleury (B). La signature du recteur disparaît progressivement, la Fac des sciences, à nouveau absente, disparaît totalement des réunions
  • 1922-1926           Sauvaire-Jourdan (D), Toussaint (L), Fleury (B)

Recteur Padé (1923-1934) Particularité : délègue parfois la présidence au doyen ou à un Pr.

  • 1927-1928           Mme Kuhlmann (B) rempl. Fleury (B)
  • 1928-1934           Dumas (D), Tournade (B) rempl. Mme Kuhlmann (B)
  • 1934-1935           Dumas (D), Toussaint (L), Tournadre (B)
  • 1934-1935           Boursilly ? (doyen L) préside la Commission, Tournadre (B)

Recteur Sorre (1935-1937). Particularité : à partir de 1936, le recteur se fait systématiquement excuser de ne pouvoir assurer la présidence de la séance et de fait, ses successeurs semblent ne plus jamais y avoir assisté.

  • 1936-1937           Dumas (D), Audinet (D), Tournade (B)
  • 1937-1939           Dumas (D), Lapradelle (D), Toussaint (L), Seygond (L), Tournadre (B)

Recteur Jan (1938-1942) Particularité : délègue parfois la présidence au doyen ou à un autre Pr.

  • 1939-1940           Dumas (D), Obret (D), Tournadre (B)
  • 1940-1941           Boursilly (doyen L), Tournadre (B)
 Recteur Martino (1941-1946)
  • 1941-1942           Brun (L), Clavel (L), Tournadre (B)
  • 1942-1948           Michel (L) rempl. parfois Clavel (L), Tournadre (B)

Recteur Blache (1949-1959). Particularité : se fait systématiquement excuser

  • 1949- 1950          Durand (D) préside la Commission, Tournadre (B)
  • 1952-1953           Durand (D), Kayser (D,) Rostaing (L), Tournadre (B)
  • 1954-1959           Duby (L), Tournadre (B)
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1881-1959]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Epidémies]]>
Timbres humides ronds bleus "Société nationale de médecine de Marseille" ; timbres humides ronds violets "École de plein exercice de médecine et de pharmacie Bibliothèque Marseille" (Note sur la provenance)

Depuis 1817, l'Europe et le reste du monde ont connu 6 pandémies majeures de choléra
Le choléra est responsable de 4 grandes pandémies qui ont frappé l'Europe et la France au cours du 19e siècle. Parties d'Asie, elles touchent d'abord l'Afrique orientale, puis ravagent l'Europe de l'Est (Russie, Pologne, Prusse) et enfin le reste de l'Europe de l'Ouest (France et Angleterre). Elles sévissent ensuite dans les régions méditerranéennes, en particulier les 6 départements côtiers (Bouches-du-Rhône, Hérault, Var, Gard, Vaucluse et Aude) où celle du milieu du siècle fera près de 12 000 victimes.

AU cours de cette 2nde pandémie, l'université de Montpellier, frustrée de n'avoir jamais été consultée  (alors que les médecins de Paris sont toujours sollicités), obtient le soutien du Préfet de l'Hérault qui mandate deux professeurs de la Faculté de médecine de Montpellier pour mener une enquête de terrain très détaillée : en plus de nombreuses obervations médicales, ils dressent minutieusement  le parcours géographique emprunté par l'épidémie et démontrent, tableaux statistiques et chronologiques à l'appui, que le fléeau est bien arrivé par les ports de Marseille et de Sète, en provenance d'Afrique ou de Catalogne.]]>
1836]]> fre]]> Provence. 18..]]> Hérault. 18..]]>
]]> ]]> Médecine]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Pharmacie & pharmaciens]]> Jurisprudence avant 1789]]>
Avec aprobation & privilége du Roi (Notes)

Errata p. 382. - Sign. A-2A8 (Notes)

Privilège royal du 13 octobre 1761 octroyé à Jean Verdier pour 10 ans. - Tome I publié en 1763, tome II en 1762. - Sig. *8, a8, b-c4, d2, A-Zz8/4, Aaa6, Bbb4, Ccc-Qqq8/4 ; A-Hhh8/4, Iii-Lll8, Mmm4. - Marque au titre, bandeaux, culs de lampe et lettres ornées gravés sur bois (Notes)


Chirurgiens et charlatans au 18e siècle 


La jurisprudence est une science comme la médecine : le juge doit faire confiance aux rapports de médecine sur l'état de santé d'un patient tout comme le médecin doit respecter les compétences du juge à qui il revient d'établir un jugement.

Ce document n'est pas un traité médico-légal mais une synthèse sur l'utilité de la jurisprudence en matière médicale, là où la responsabilité des professionnels de santé est totalement engagée : autant les médecins, chirurgiens et apothicaires savants et compétents aident à recouvrer la santé, autant les charlatans, à cause de leur ignorance coupable, commettent les pires fautes et abusent de la crédulité des patients, victime de leurs propres superstitions. Cette question d'ordre public est si importante que l'Etat ne peut laisser aux particuliers le soin de régler eux-mêmes ce problème : la justice doit en être saisie pour punir les premiers et désabuser les seconds.

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1763]]> 1762]]> fre]]> France. 17..]]>
Epidémies]]>

Les Mystères de Marseille d'Emile Zola, feuilleton écrit pour Le Messager de Provence (1867)
Après 1834, 1835 et 1837, Marseille est frappée en 1849 par une quatrième épidémie de choléra, probablement arrivée par des navires venus de Golfe du Bengale. La Société nationale de médecine de Marseille rédige un rapport circonstancié qui établit que le choléra n'est pas contagieux (transmission par contact direct), à la manière des maladies à virus comme la petite vérole, mais qu'il est transmissible : il recommande donc la quarantaine pour les navires et une bonne hygiène pour les quartiers les plus insalubres.

A l'appui de relevés réguliers provenant d'instruments scientifiques, cette commission est en mesure d'affirmer que l'épidémie n'a aucun rapport avec l'électricité. Elle dresse également de surprenantes statistiques comme le nombre de décés de cholériques par métiers en calculant le sous-total par lettre de l'alphabet !

Cette épidémie, qui coûta la vie à plus de 2 250 marseillais, inspira Emile Zola pour son roman-feuilleton "Les Mystères de Marseille" écrits spécialement pour le journal politique le "Messager de Provence". La version de 1867 est consultable sur Gallica Les Mystères de Marseille - Emile Zola, 1867]]>
1850]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Epidémies]]> Colonies françaises]]>

Ecole de médecine de Hanoi (1930)
Depuis des temps immémoriaux, les 6 pays qui composent l'Indochine française vivent avec la peste, souvent victimes des nouveaux foyers venant très majoritairement de Chine.

Entre 1919 et 1929, elle ne cesse de régresser en raison des campagnes de vaccination que mènent les services de santé coloniaux. Mais les médecins sont conscients que seul l'assainissement de la voirie, la généralisation du carrelage dans les habitations (le sol est le plus souvent de la terre battue) pour reduite les populations de rats permettra de faire disparaitre ce fléau.]]>
1930]]> fre]]> Indochine. 19..]]> Cambodge. 19..]]> Cochinchine. 19..]]> Annam. 19..]]> Tonkin. 19..]]> Laos. 19..]]> Kouang-Tchéou-Wan. 19..]]> - Feuille [Hai-] Phong ; 31 ; 1904 ; Indochine. Service géographique, ISBN : ]31E1904.
[Edition de] juin 1904 - Demi-feuille Est
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=47953]]>
Littérature]]> ]]> Montagne de l'âme est un roman de Gao Xingjian paru en 1990, roman est traduit en français en 1995 par Noël et Liliane Dutrait aux Éditions de l'Aube.

Romancier, peintre et dramaturge chinois. Prix Nobel de littérature en 2000 (1940-)
Historique du don
En 2007 le Service Commun de documentation de l’université de Provence a été sollicité par la Jeune Equipe de recherche « Littérature chinoise et traduction » dirigée par le professeur Noël Dutrait (traducteur en langue française des œuvres de Gao Xingjian) pour engager une coopération avec la bibliothèque universitaire de la Chinese University de Hong Kong dans la perspective de développer en commun et mettre à la disposition des chercheurs un fonds spécial dédié à l’œuvre de Gao Xingjian. L’année suivante, l’Espace de Recherche et de Documentation (ERD) Gao Xingjian était ainsi créé à la BU des lettres et sciences humaines de l’université de Provence (désormais Aix-Marseille Université).

La constitution de ce fonds spécial s’est appuyée dans un premier temps sur cette coopération (régie par convention) avec la BU de la Chinese University, qui avait préalablement constitué un fonds spécial dédié à Gao Xingjian. De nombreux documents ont été donnés par Gao Xingjian lui-même ainsi que le professeur Dutrait. Gao Xingjian continue à effectuer régulièrement des dons en relation avec les nouvelles publications ou manifestations le concernant, parmi lesquels une série de lithographies dont « La Montagne de l’âme » présentée ici.

« Revenir à la peinture, c’est se libérer des verbiages, rendre les concepts du langage, c’est peindre là où le langage ne suffit plus, commencer à peindre là où l’on a fini de parler » (1)

Fondé sur la pratique de l’encre liée à la calligraphie, art réservé aux lettrés, le travail pictural de Gao Xingjian apparaît au premier regard, comme typiquement chinois. Dans cette tradition, l’art n’est pas séparé des systèmes de pensée et autres conceptions globales du monde. En Chine la représentation de l’univers a été marquée par trois courants que connaît naturellement le peintre : le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme zen. Du confucianisme, qui a imposé le formalisme en peinture et qui insiste surtout sur les idées de devoir, d’éducation, et sur le rôle actif de l’individu dans la société, Gao Xingjian paraît très éloigné. En revanche, il s’inscrit manifestement dans le sillage du bouddhisme chinois, qui a introduit dans la peinture le sens de la méditation en même temps que l’emploi de l’encre noire. Il paraît encore plus proche du taoïsme, qui anime la réalité par une énergie primitive s’incarnant dans les forces symétriques du yin et du yang, et qui, posant l’insignifiance de l’homme dans l’univers, a assigné au peintre la tâche de rendre compte non de l’aspect pittoresque, mais de l’âme de la Nature (pp. 42-45)

Si les références à la pensée chinoise sont manifestes dans le travail pictural de Gao Xingjian, elles n’excluent en rien les conceptions occidentales : la méditation et le rapport fusionnel avec la Nature ne l’empêchent pas de penser ses œuvres aussi de façon autonome, comme de purs objets esthétiques offerts au regard, à la manière dont le tableau est actuellement conçu en Occident.  A ce titre Gao Xingjian est un passeur de culture : loin de chercher un point d’équilibre entre les deux traditions esthétiques, il se laisse simultanément inspiré par l’une et l’autre. (p.56)

Chez Gao Xingjian […], c’est la réduction des moyens plastiques qui permet l’intensification de leurs pouvoirs, la création inversée de la lumière à partir du noir, et surtout une diversité extraordinaire de nuances obtenues par les dégradés subtils et les différents degrés de dilution des lavis. Pour parvenir à cette richesse d’effets, Gao Xingjian choisit précisément ses encres, et s’est constitué un nuancier lui permettant d’utiliser à chaque fois celle dont il a besoin (p. 85).

[…] Gao Xingjian récuse la distinction, habituelle en Occident, entre art abstrait et art figuratif : « Parfois, une partie ou un détail d’une image figurative, une fois agrandis, se rapprochent de l’abstrait. Il n’existe pas de démarcation définitive entre l’abstrait et le figuratif, et il n’est pas nécessaire de les opposer (2) ». (p. 238)

Dans La montagne de l’âme, la figure ronde, récurrente chez l’écrivain comme chez le peintre, est associée tantôt à l’œil de Dieu, tantôt au trou dans lequel on va trouver la mort, tantôt à la lune, « l’astre tout rond ». Dans les œuvres picturales, la polysémie est évidente dans la métamorphose progressive de certains motifs. (p. 241)

La défiance de Gao Xingjian vis-à-vis de la pensée abstraite le dispense de se situer précisément dans le champ des théories de l’inconscient. Il préfère en rester à la notion de « suggestion » qu’il oppose aux esthétiques de la « représentation » et de « l’expression » : « Il faut trouver de nouveaux champs à explorer, en dehors des deux voies de la figuration et de l’abstraction. La première est une représentation ; la seconde une expression. J’explore un troisième chemin entre les deux, fondé sur la suggestion et l’évocation d’une vision qui puisse être communiquée à autrui ; une vision intérieure, qui ne soit ni copie, ni déformation de la réalité. » (p. 251)

Voir une œuvre de Gao Xingjian, c’est ainsi faire une expérience esthétique qui brouille la distinction entre le sujet et l’objet. C’est non seulement, voir, mais aussi être requis par une présence énigmatique qui déstabilise la position habituellement distanciée du regard. Cette instabilité rejoint le thème de l’errance, axial chez l’écrivain comme chez le peintre : c’est lui qui donne sa trame narrative à La Montagne de l’âme, et qui soutient le récit du Livre d’un homme seul […]. (p. 253).

Cette lithographie fait partie d'une série de douze oeuvres offertes par l’auteur et sont exposées en permanence à la BU des Fenouillères. Ellles sont intégrées dans le fonds spécial de l’Espace de Recherche et Documentation Gao Xingjian.

Présentation, historique et résumé de Jean-Luc Bideau (2020)

_______________________________________
(1) Xingjian Gao, Pour une autre esthétique, Noël Dutrait et Liliane Dutrait (trad.), Paris, France, Flammarion, 2001, p. 55.
(2) Ibid., p. 36‑37.
(3) Daniel Bergez « Gao Xingjian: peintre de l’âme », Paris, France, Seuil, 2013
à lire également :
Gao Xingjian : peintre de l'âme par Daniel Bergez, Paris : Seuil, 2013

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2000]]> ]]> fre]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
La Grande peste noire (bubonique) en Europe au 14e siècle (La Grande peste noire en France)

Le 1er Tome fait la recension des grandes épidémies de peste à travers l'hisoire, depuis la Haute Antiquité en Egypte jusqu' au 18e siècle en France.

Le Tome 2, qui porte comme sous-titre "Précautions à prendre contre la peste", détaille les moyens de lutte à l'époque connus (hygiène, remèdes, parfums, habits de protection, quarantaines) aussi bien dans les villes et les territoires que sur les navires.

L'ouvrage s'achève sur une chronologie complète des pandémies attestées par les écrits, de - 1491 en Egypte jusque 1720-1721, années de la Grande peste qui frappa toutes les grandes villes de Provence (Marseille, Aix, Toulon, Arles, Avignon, Digne, ...), puis le Languedoc et le Gévaudan.]]>
1799]]> fre]]> Grèce -- 499-323 av. J.-C. (Époque classique)]]> Constantinople. 5..]]> Milan. 16..]]> Lyon. 16..]]> Montpellier. 16..]]> Digne. 16..]]> Marseille. 17..]]> Toulon. 17..]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Science politique]]> http://www.sudoc.fr/248078445
Lafayette, lieutenant-général des Gardes nationales de France, Desfeuilles - Gravure, 1830)
(La Fayette Monarchie juillet 1830)
Lettre autographe de La Fayette du 24 juillet 1830 à Joseph Borély, magistrat aixois libéral, à la veille des Trois glorieuses (Révolution de 1830) au cours desquelles le marquis de La Fayette allait avoir une si grande part dans le changement de dynastie et de régime politique (Louis-Philippe et la monarchie de Juillet prenant la place de Charles X).

Transcription intégrale de la lettre autographe de Lafayette (la partie citée dans le discours imprimé de Borély a été mise entre crochets et les retours à la ligne du manuscrit ont été conservés) :
"La Grange, 24 juillet 1830
La nomination de mon collègue M. Thomas me fait éprouver une bien vive joie, mon
cher commettant, j'ai besoin de m'en féliciter avec vous, avec lui, avec les patriotes qui ont
si justement regretté leurs défaites dans vos collèges méridionaux. [Ici  tout s'est bien passé,
comme vous avez pu le voir dans les journaux. Il paraît que les coups d'état naguère imminents,
sont différés], et que la chambre se réunira le 3 août [mais l'intention contre-révolutionnaire
n'est pas abandonnée. La loi électorale et la liberté de la presse sont les deux premiers points
de mire. La chambre] actuelle [n'y consentira pas : elle demandera des institutions avant
de voter le budget, et sans loi de finances , il n'y aura pas de payement d'impôt. II serait facile de
tout arranger en changeant le ministère et en donnant les quatre garanties indispensables.
C'est ce qu'on ne veut pas faire, et alors la situation devient critique pour tous, excepté pour la
nation qui, avec un peu de fermeté, est sûre de conserver ses droits reconnus  et si on la
pousse à bout, d'en recouvrer d'autres qui, pour avoir été méconnu, n'en sont pas moins réels
et imprescriptibles.] Salut et amitiés de tout mon coeur
Lafayette"

Transcription et mise en forme du texte par Rémy Burget (oct. 2020)


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1830 (24 juillet)]]> fre]]> France. 18..]]>
Epidémies]]>
Contrairement à la fable de Jean de La fontaine, tous  les marseillais n'étaient pas atteints de la peste, et tous ceux qui en étaient malades, n'en mourraient pas nécessairement. Les symptômes et le bilan de leur morbidité permet d'établir un premier classement des plus instructifs :

  • 1ère classe : Malades avec des frissons suivis d'un poul lent et qui meurent promptement
  • 2ème classe : Malades avec des frissons suivis d'un poul vif
  • 3ème classe : Contient les 2 premières classes, avec annonce d'une mort prochaine
  • 4ème classe : Les mêmes accidens que ceux de la seconde classe mais ils disparaissent dès le 2nd ou 3ème jour
  • 5ème et dernière classe : Malades atteints mais qui guérissent d'eux-mêmes et sans conséquences graves

Le traité s'achève sur l'évocation de cinq cas particuliers et singuliers qui échappe à cette première classification et qui constituent, en quelque sorte, l'ultime classe des inclassables... Chaque cas évoqué est suivi d'une réflexion qui tente d'en tirer les conséquences.

La peste dans le quartier Belsunce (gravure de 1720, Wikipédia)

Relié dans le même volume, ce document est suivi d'un second ouvrage "La contagion de la peste expliquée et les moyens de s'en préserver, par le Sr. ***, docteur en médecine, 1722", curieusement présenté sous anonymat...]]>
1721]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Cour d'appel]]> Lettre ms. jointe signée Lafayette, datée de La Grange le 24 juillet 1830 et adressée à M. Borély (contient)
Mention sur la couv. : M. le président d'Arlatan-Lauris, décicataire probable du discours de Borély

Portrait de Toussaint-Joseph Borely (1788-1875)
Transcription intégrale de la lettre autographe de Lafayette (la partie citée dans le discours imprimé de Borély a été mise entre crochets et les retours à la ligne du manuscrit ont été conservés) :
"La Grange, 24 juillet 1830
La nomination de mon collègue M. Thomas me fait éprouver une bien vive joie, mon
cher commettant, j'ai besoin de m'en féliciter avec vous, avec lui, avec les patriotes qui ont
si justement regretté leurs défaites dans vos collèges méridionaux. [Ici  tout s'est bien passé,
comme vous avez pu le voir dans les journaux. Il paraît que les coups d'état naguère imminents,
sont différés], et que la chambre se réunira le 3 août [mais l'intention contre-révolutionnaire
n'est pas abandonnée. La loi électorale et la liberté de la presse sont les deux premiers points
de mire. La chambre] actuelle [n'y consentira pas : elle demandera des institutions avant
de voter le budget, et sans loi de finances , il n'y aura pas de payement d'impôt. II serait facile de
tout arranger en changeant le ministère et en donnant les quatre garanties indispensables.
C'est ce qu'on ne veut pas faire, et alors la situation devient critique pour tous, excepté pour la
nation qui, avec un peu de fermeté, est sûre de conserver ses droits reconnus  et si on la pousse à bout, d'en recouvrer d'autres qui, pour avoir été méconnu, n'en sont pas moins réels et imprescriptibles.] Salut et amitiés de tout mon coeur
Lafayette"

La lettre manuscrite de La Fayette (signée Lafayette) présentée ici a été insérée dans un discours imprimé de Joseph Borély prononcé 5 ans plus tard lors d'une audience solenelle de la Cour d'appel d'Aix, puis adressé par l'auteur au Président de la Cuur. Elle fait partie aujourd'hui des collections du SCD d'Aix-Marseille université. Transcription et mise en forme du texte par Rémy Burget (oct. 2020).

Courte notice biographique de Toussaint-Joseph Borely, procureur général près de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, consultable sur le site de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence à la page consacrée aux personnages célèbre de la Cour d'appel : https://www.cours-appel.justice.fr/aix-en-provence/portraits-de-personnages-celebres-de-la-cour-dappel

Le "Discours prononcé par M. d'Arlatan-Lauris, président en la Cour royale d'Aix, et président du collège électoral d'arrondissement d'Aix, à l'ouverture de la session le 4 novembre 1820" est consultable sur le site de la Discours Arlatan Lauris de la Bibliothèque Méjanes.

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1835]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Epidémies]]>

La peste de Marseille en 1720 (Crédits : Keystone-France - Getty)
Au début de 1722, Marseille croit en avoir fini avec la peste mais en mai, une seconde contagion fait craindre le pire. Les Procureurs de la province décrète l'isolement total : des troupes cernent la ville et interdisent tout échange.

Une quarantaine terrestre et maritime très sévère et approuvée par toutes les communes qui craignent pas dessus tout un retour de cette épidémie meurtrière et qui a déjà ruiné leur économie. Par Henri Alezais, Professeur à l'École de Médecine et de Pharmacie de Marseille]]>
1907]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Découvertes géographiques]]> Voyages de découverte]]> Récits de voyages]]>
Illustration de l'édition de 1684 (gauche) et de l'édition de 1681, BnF (droite)

Contient une dizaine de planches gravées (évènements historiques et politiques, villes, scènes de la vie)]]>
Tome 1

1er voyage - Les Voyages de Jean Struys en Moscovie, en Tartarie, en Perse, aux Indes et en plusieurs autres païs étrangers

  • Chapitre 1 - Départ d'Amsterdam avec 2 vaisseaux le 26 déc. 1647 et arrivée à Génes, chargement de la cargaisosn en février 1648
  • Chapitre 2 - Arrivée à Madagascar en octobre 1648, mutinerie après la mort d'un des deux commandants
  • Chapitre 3 - Départ de Madagascar le 16 mars 1649, embauche à la Compagnie des Indes, arrivée à Sumatra le 11???, le 29 à Indrapoura et départ pour la Sonde, arrivée à la capitale India en jnavier 1650
  • Chapitre 5 -Revenus du Roi de Siam et dépenses (construction de pagodes, couvents, hôpitaux), moeurs des habitants
  • Chapitre 8 - Soupçons que la défunte a été empoisonnée : colère du roi qui fait torturer et éxécuter nombre de servantes et personnages de la cour y compris ses propres enfants
  • Chapitre 9 - Le rois se pare de titres
  • Chapitre 10 - Mars 1650, départ du Siam et arrivée à Formosa
  • Chapitre 11 - Arrivée au Japon en août 1650, puis retour à Formosa, à Siam et en Hollande, le voyage s'achève à Gouré, le 1er sept. 1651

2nd voyage de Jean Struys
  • Chapitre 1 - Déc. 1655, arrivée à Livourne, Pise, Florence et Bologne
  • Chapitre 2 - Arrivée à Venise, en Candie et à Lesbos après un naufrage (1636), puis golfe de Smirne, découverte de provisions mais attaqués par les Turcs & Maures
  • Chapitre 3 - Arrivée à Mont-Santo et à Troye (mai 1656), attaque des Turcs contre un navire anglais, l'auteur, victime du scorbut, est fait prisonnier sur une galère de forçats. S'enfuit avec un vieux moscovite lors d'une corvée d'eau et se réfugie à bord d'un navire de guerre vénitien
  • Chapitre 4 - La flotte vénitenne est rejointe pas les galères de Malte et quelques vaisseaux hollandais(juin 1616) : 28 vaisseaux de guerre, 60 galères, neuf goélettes. Les Turcs occupent les 2 rives des Dardanelles et bombardent les Vénitiens. Profitant du vent, ils font fuir les Turcs 3 fois plus nombreux (juin 1656)
  • Chapitre 4 - Défaite des turcs qui prennent la fuite (juin 1656)
  • Chapitre 6 - Arrivé à Patmos, prisonniers des turcs puis délivré (juin 1656)
  • Chapitre 7 - Enrôlement dans l'armée vénitienne (1656)
  • Chapitre 8 - 2nde bataille avec les turcs, les vénitiens restent vainqueurs, arrivée sur l'île de Zante (1656)
  • Chapitre 9 - L'auteur visite plusieurs îles greques (Santoin, Delos, ...), puis rentre en Hollande (1657)

3ème voyage
  • Chapitre 1 - Apprenant que la Moscovie cherche une route plus sûre pour le négoce avec la Perse, l'auteur part pour la moscovie (Sept. 1668)
  • Chapitre 2 - Poursuite du voyage
  • Chapitre 3 - Arrivée à Moscou (nov. 1668)
  • Chapitre 4 - Description de Moscou, capitale de la Moscovie (fév. 1669)
  • Chapitre 5 - Suite du même sujet (mars 1669)
  • Chapitre 6 - Moeurs des moscovites : divorce, polygamie, enterrements (mars 1669)
  • Chapitre 7 - Pratique religieuse et croyance des moscovites, le clergé (mars 1669)
  • Chapitre 8 - Le gouvernement moscovite et son prince, sévérité de la justice et pratique des supplices (mars 1669)
  • Chapitre 9 - Route vers Astracan et Nisi-Novogorod, la Volga et les Tartares (mars 1669)
  • Chapitre 10 - Route jusque Casan (juin & juil. 1669) envahie par les moscovites qui s'enfuient face aux tartares

Tome 2

3ème voyage (suite)

  • Chapitre 11 - Départ de Casan pour Astracan (juil. 1669)
  • Chapitre 12 - Description d'Astracan et des moeurs des tartares
  • Chapitre 13 - Les cosaques (sept. 1669)
  • Chapitre 14 - Histoire de Radzin, rebelle, qui part pour Astracan; la flotte impériale est envoyée contre lui mais perd la bataille (sept. 1669)
  • Chapitre 15 - Une seconde flotte est envoyée contre les cosaques, 2nde défaite (sept. 1669)
  • Chapitre 16 - Départ pour la Perse
  • Chapitre 17 - Pays des Tartares du Daguestan. Echouage et pillage par les Tartares, sont faits prisonniers (juin 1670)
  • Chapitre 18 - Fait esclave. Rencontre de moines sur la montagne d'Ararah(juin 1670)
  • Chapitre 19 - Vendu à un persan (juin 1670)
  • Chapitre 20 - Description de Derbent (juil. 1670)
  • Chapitre 21 - Description de Scamachi, entre au service de l'ambasssadeur de Pologne (juil. 1670)
  • Chapitre 22 - Blessé par les polonais (nov. 1670)
  • Chapitre 23 - Mauvais traitement de l'Ambassadeur (janv. 1671)
  • Chapitre 24 - Le 1er de l'an en Perse(mars 1671)
  • Chapitre 25 - Bons traitements chez des moines arméniens (mai 1671)
  • Chapitre 26 - Fin de son esclavage (juil. 1671)
  • Chapitre 27 - Départ de Scamachi. Coutumes des Kasiliens, caravane pillée (oct. 1671)
  • Chapitre 28 - Description des tombeaux de Zeyd Tzaibrail et de Cha-Séfi (nov. 1671)
  • Chapitre 29 - Départ d'Ardeül, le Mont Taurus, des antiquités (nov. 1671)
  • Chapitre 30 - Poursuite de la route par Sava, arrivée dans un Carvansera nommé "Dombi" (déc. 1671)
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1684]]> fre]]> Formose. 17..]]> Grèce. 17..]]> Inde. 17..]]> Italie. 17..]]> Japon. 17..]]> Madagascar. 17..]]> Russie. 17..]]> Siam. 17..]]> Turquie. 17..]]>
Epidémies]]>
L'habit de protection des médecins, en peau , en usage en Italie dès le 17e siècle
(oeil de cristal et bec rempli de parfums censés purifier l'air pestilentiel)

Aphorismes concernans la peste ; dans lesquels on tâche de découvrir la cause essentielle de cette maladie contagieuse, & où l'on donne une méthode infaillible pour s'en garantir & pour l'étoufer parfaitement. Traduit du latin de Mr. Eggerdes, premier médecin de l'Électeur de Trèves &c. Par Mr. J. A. *. *. D. M. de Geneve. (Comprend)

Lettre écrite de Marseille le 4. octobre 1720 par Monsieur Chicoigneau [sic] chancelier de l'université de Montpellier, à Monsieur Gonnin médecin à Montélimar (Comprend)

Cette compilation des causes et symptômes de la peste, des moyens de la combattre avec des parfums, de la contenir avec la quarantaine et de s'en prémunir par la désinfection apparaît bien originale. La seconde partie reprend en très grande partie l'oeuvre du capucin Maurice de Toulon publiée un an auparavant, mais amputée de ce que l'auteur, Manget, considère comme digressions et complétée de textes divers et d'aphorismes pris ça et là pour étoffer une 3ème partie.]]>
1721]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
Botanique]]> ]]>
A la fin du 19e siècle, les botanistes étudient les plantes qui se reproduisent par fleurs et par graines (les phanérogames), et les apétales (dépourvues de pétales ou de corolle) en éditent de véritables catalogues : leurs observations soulèvent bien des questions de classification.]]>
19??]]> fre]]>
Botanique]]>

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Gustave Thuret 1818-1875
(diplomate, biologiste et botaniste français)
Editée à titre posthume, l'étude de ces algues brunes et vertes a été menée entre 1846 et 1856 par Gustave Thuret, fondateur du jardin botanique d'Antibes. Elle fait date dans l'histoire de l'étude des algues marines, notamment au niveau de la connaissance de leur mode de reproduction sexuée.

Elle est illustrée de 51 planches gravées avec une telle précision qu'elle livre des détails de l'intérieur même des cellules végétales, une véritable prouesse compte tenu des moyens optiques disponibles à l'époque et qui n'offraient que des taux de grossissement limité. Quelques-unes de ces études avaient déjà paru dans les Recherches sur les zoospores des algues et les anthéridies des cryptogames, publiées en 1831 dans les Annales des sciences naturelles.
Profitant d'une opération de restauration pour le numériser, le document présenté ici, également conservé à la BU St Charles, provient des collections du M.I.O, Laboratoire de recherche en Océanologie des Universités d’Aix-Marseille, de Toulon, du CNRS et de l’IRD (intégré dans l’OSU Pytheas).
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1878]]> fre]]>
Epidémies]]> Santé publique]]> Sig. ã5, A-D12. - Ornement typographique au titre et bandeaux gravés sur bois (Notes)

Un rémède sûr et éprouvé contre la peste : un parfum composé de drogues savamment dosées...

La peste est sûrement un fléau de Dieu pour punir les fautifs mais l'air corrompu la rend d'avantage épidémique et contagieuse : si la mise en quarantaine est une mesure indispensable, des parfums savamment composés sont réellement efficaces. Il y en a pas moins de trois sortes : les violents, les médiocres et les doux. Evidemment, les violents, les plus efficients, sont hélas les plus coûteux tant certaines essences et épices sont rares et chères et bien souvent hors de portée des plus pauvres...]]>
1720]]> fre]]> Toulon. 17..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Médecins au chevet d'un pestiféré

A Toulon, la peste apparue début octobre 1720, soit 5 mois après ses premiers ravages à Marseille, culmine en mai 1721 avec 400 morts par jour. L'isolement des habitants est levé en octobre 1721 (la fin de l'épidémie à Marseille est datée d'août 1722), laissant une ville ruinée qui a perdu 60% de sa population. Un épisode plus court mais proportionnellement aussi meurtrier, voire davantage, que celui de la cité phocéenne.

L'auteur ne contente pas d'établir un historique précis et détaillé de la peste, il essaie d'en tirer toutes les leçons et propose de nombreuses recommandations pour éviter de telles épidémies ou tout au moins en minimiser les conséquences. Un véritable vade-mecum à suivre scrupuleusement.]]>
1756]]> fre]]> Toulon. 17..]]> - Feuille Toulon ; 248 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Soudan (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802481868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27432]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Pendant la grande peste de 1720, un médecin oeuvrant au Lazaret
(établissement de quarantaine des équipages, passagers et des marchandises débarquant au port de Marseille) Rapport établi par le Bailly de Langeron, Lieutenant général des armées du Roy, Chefs d'escadre de ses galères, et Commandant pour sa Majesté dans la ville de Marseille & son terroir. Pour permettre la reprise du commerce à Marseille après la peste 1720, Louis XV demande le 19 août 1722 la fermeture, la mise sous scellés et la désinfection de tous les magasins de la ville (940 scellés seront au total recensés).

Il confie cette difficile mission à un fidèle lieutenant, le Bailly de Langeron, qui nomme les commissaires généraux chargés de récupérer les clés de tous les magasins, s'assurent de leur mise sous scellés et de leur désinfection. Se méfiant des fripiers, les plus susceptibles de détenir des marchandises infestées (vêtements, draps, etc., il procède à des contrôles surprise durant la quarantaine et envoie ses commissaires, escortés de soldats, saisir en secret des marchandises pour les conduire au Lazaret, les examiner et les passer au parfum si nécessaire...

Comme cela ne suffit pas à écarter tout danger, Le Bailly de Langeron élargit ces mesures aux églises, aux couvents, aux hôpitaux et à tous les navires. Particulièrement méticuleux, il ne manque pas de rédiger des rapports réguliers qui seront publiés l'année suivante et qui nous apprennent le détail des opérations menées, des moyens engagés et les progrès obtenus.

Commencée fin août 1722, sa mission s'achève au 1er décembre de la même année, date à laquelle il certifie qu'après le territoire, puis la ville, désormais tous les magasins et les navires sont sains.]]>
1723]]> fre]]> Marseille. 17..]]>

Arrêt de la cour de parlement tenant la chambre des vacations. Contenant règlement sur le fait de la peste. Du 17 juillet 1629]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
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La peste, une menace permanente aux 17e et 18e siècles (BIU Santé)

En 1629-1630, la peste descendant de Lyon menace l'Italie du Nord et la Provence : à la demande du Procureur général du Roi, son Parlement adopte un règlement particulièrement sévère et précis pour protéger la santé publique et organiser la vie des communes qui seraient contaminées. Près de 80 articles détaillant toutes les mesures :
  • d'enquête si soupçon de peste - de protection, de désinfection des maisons (avec force d'épices et de parfums), du mobilier et des vêtements
  • de purification des voitures, des marchandises et même du courrier, sans oublier les navires - d'assurance que les apothicaires sont suffisamment approvisionnés de restrictions des libertés de circulation, de rassemblement de fêtes ou autres évènements familiaux (mariages, décès)
  • de geste et de comportement (ramener son verre pour boire par ex.)
  • de fermeture des cabarets, de sectorisation des bouchers pour éviter de trop grands rassemblements
  • d'expulsion des vagabonds
  • de confinement (sortie limitées à 50 pas) et de mise en quarantaine diverses

Compte tenu de l'état des connaissances de l'époque, le détail, la précision et la cohérence de ces mesures sont tels qu'elles restent toujours pertinentes dans leur principe]]>
1720]]> fre]]> Provence. 16..]]>
Droit civil]]> Droit romain]]> Procédure civile]]>
Actes publics de la faculté de droit d’Aix (Mention sur la reliure)

Thèse dans laquelle l'auteur aborde trois thèmes : (i) des manières d'acquérir ou de perdre la possession et des interdits, (ii) la preuve des obligations et de celle du paiement (livre III, chapitre 6 du Code Civil), (iii) de l’appel (liv. 3 du Code de Procédure Civile).

Thèse dans laquelle l'auteur aborde trois thèmes : (i) les donations en droit romain (livre II, titre 7 des Institutions Justiniennes), (ii) la preuve des obligations et de celle du paiement (livre III, chapitre 6 du Code Civil), (iii) les dispositions générales du Code de Procédure Civile (2me partie du liv. 3). A la fin, il y a des questions complémentaires de droit romain et français.

Pedro Autran da Mata e Albuquerque (1805-1881)

Pierre (Pedro) Autran da Matta Albuquerque (1805-1881) fut un important juriste et professeur à la faculté de droit de Recife (Brésil) entre 1830 et 1870, où il enseigna les disciplines du droit naturel et de l'économie politique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, comme Elementos de economia politica (1844), Elementos de direito natural privado (1848), Elementos de direito publico universal (1848, 2e édition en 1854) e Elementos de direito das gentes (1851)]]>
1826]]> 1827]]> fre]]> lat]]> France. 18..]]>
Histoire de la Provence]]> Une prison au 19e siècle
Ex libris : "M. Bimard (?), avocat à la porte Saint Louis" [cours St Louis en direction des Arts et métiers], (Mention manuscrite en 1ère de couv.)

Oeuvre des Prisons - Chronologie
  • 27 sept. 1554 : Une lettre patente du roi Henri II du 27 sept. 1554 autorise la compagnie des Pénitents blancs de l'observance, connue sous le titre de Notre Dame de Pitié, de s'occuper des prisonniers, souvent malades et dénutris
  • 1712 : Instauration d'une quête pour recueillir les aumônes pour le soulagement des prisonniers (1712)
  • 4 déc. 1746 : Séparation d'avec les Pénitents blancs (lettres patentes de Louis XV, 4 déc. 1746)
  • 1747 : L'Oeuvre devient Notre-Dame de Consolation et de St. Mitre, au lieu de Notre-Dame de Pitié
  • 1803-1804 : Reconnaissance de l'existence légale de l'Oeuvre par le Préfet (arrêté du 3 ventose An XII)
  • 1807-1808 : Institution d'un contrôle de l'Oeuvre (1807-1808)
  • 1816 : Le département prend en charge les frais de la soupe à partir de 1816 (remboursés à l'Oeuvre qui s'en charge)
  • 1821 : A partir de 1821, action menée avec la Commission de Surveillance, installée à Aix le 10 février 1821 (7 membres dont 4 issus de l'Oeuvre) qui ne remplace l'Oeuvre que dans les fonctions disciplinaires : date importante, désormais deux administrations bien distinctes et bien séparées ont en charge ce qu'assumait seule l'Oeuvre depuis plus de deux siècles et demi
  • 20 déc. 1833 : Voulant acheté une maison, une ordonnance royale du 20 déc. 1833 confirme que l'établissement créé en 1686 a bien une existence légale et lui accorde dans la foulée le statut d'établissement d'utilité publique. Les membres sont alors nommés par le Préfet
  • 1er janv. 1843 : Afin de mettre fin à toutes sortes d'abus, mise en application le 1er janv. 1843 à Aix d'un règlement qui interdit aux employés de s'occuper de la cantine et de la vente des objets de consommation, confiées à l'Oeuvre
  • 30 janv. 1843 : Le ministère décide que les fonctions de la Commission de Surveillance (compétences administratives) et de l'Oeuvre, exclusivement centrées sur la charité pour la seconde, sont totalement incompatibles (30 janv. 1843)

L’œuvre des prisons, toujours en activité, a diversifié ses actions : Oeuvre des prisons]]>
1843]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Avocats]]> https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Gambetta_E-Carjat.jpgLéo Gambetta, avocat et pilier de la 3ème République
(portrait d'Emile Carjat vers 1870-1882)

Certains tribunaux (comme celui d'Ambert dans le Puy-de-Dome) récusent aux avocats le droit de porter la barbe et la moustache : reprenant l'aspect formel d'un plaidoyer réel (exposé des faits, propositions, ...), un de leur confrère prend leur défense en rejetant toute accusation d'infraction au code vestimentaire de rigueur pour la profession et dénonçe non seulement un conformisme plein de préjugés mais également certains travers des audiences bien plus dommageables à la justice et aux justiciés.
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1852]]> fre]]> France. 19..]]> - Feuille Clermont-Ferrand ; 86 ; 1894 ; France. Ministère des travaux publics ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). Publiée en 1894
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39772]]>
Histoire de l'université]]>
La Faculté de médecine à la fin des années 1950

Après des années très difficiles de pénurie et de manque chronique de moyens de fonctionnement et d'équipement ainsi que des locaux suffisants et adaptés, la nouvelle bibliothèque (devenu section) universitaire de médecine et ses colletions enfin rassemblées intègre en juin-juillet 1958 le bâtiment général de la Faculté de Médecine et de Pharmacie.

Un réel progrès espéré depuis plusieurs années par les enseignants et les étudiants de médecine, bien avant la Guerre 1939-1945 qui appauvrit la bibliothèque et dispersa les collections, et qui s'inscrit dans un grand mouvement de rénovation des sites universtaires qui bénéficia, dans les années 1950, aux autres facultés d'Aix et de Marseille (Droit & Science économique, Lettres & Sciences humaines, et Sciences).]]>
1960]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Epidémies]]>
Mgr Belzunce, évêque de Marseille pendant la grande peste

En pleine épidémie de la grande peste de 1720 à 1721 qui sévit dans toute la France (près de 100 000 morts estimés pour la seule région de Provence), deux soeurs sacrifient leur vie pour aider les mourants des hôpitaux d'Aix : une expiation à la mesure d'un fléau compris comme une punition divine dans des temps où le relâchement des moeurs est parfois dénoncé.

De décembre 1720 à mars 1721,, la correspondance qu'elles ont entretenue avec leur famille (la famille de Ribbe, celle-là même de l'auteur), soeur, frère et surtout père et mère, nous laisse le témoignage précis et détaillé d'une chronologie implacable (contamination inévitable, agonie terrible et mort inéluctable).

Note : la santé publique, en particulier les hôpitaux, à cette époque et jusque la fin du 19e siècle (cf histoire des hôpitaux) repose d'abord sur un engagement de charité, le plus souvent adossé à la foi.]]>
1874]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Epidémies]]> Doctrine juridique française]]> Correspondance]]>
Charles de Ribbe, avocat et historien aixois (1827-1899) De novembre 1720 à septembre 1721, deux avocats, littéralement cernés par la peste (l'un retenu à Aix et n'osant plus sortir de chez lui, l'autre ayant les moyens de s'exiler dans un ermitage personnel), s'écrivent presque toutes les semaines, au sujet de questions de doctrine et de jurisprudence de grande importance, assorties de nombreuses références à Scipion Dupérier (1588-1667) et à son éloquence, notamment un discours qu'il tint au cours d'une précédente épidémie de peste qui sévit un siècle plus tôt (1629-1630) et qui causa la mort de près de 12 000 aixois.

Le sérieux des échanges ne peut masquer l'atmosphère tragique et délétère de l'effroyable épidémie : avancée inexorable de la contagion, décès de proches et mort de domestiques, lettres reçues avec beaucoup de retard, et même conseil de remède (Saurin fait parvenir à DeCormis des baies de genévrier, efficaces pour éloigner le mal...

Note : lors de son décès, DeCormis fit don par testament toute sa fortune aux hôpitaux de la ville d'Aix cf : https://fr.geneawiki.com/index.php/Famille_de_Cormis]]>
1861]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Villes et communautés de Provence]]> États de Provence]]> Histoire de la Provence]]> 1788]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
Un marais au 18e siècle

Ces 2 pièces identiques (doublon) ont été annexées à la monographie "Projet d'arrosement pour les vallées de l'Arc, Marignane et Marseille. Plus deux observations conformes sur les Dessechemens des Marais du Royaume adressées à l'Assemblée Nationale le 24 Février 1790" du même auteur, Fabre aîné. Elles sont archivées dans la même boîte de conservation.

Pour Fabre, il n'y a, à l'époque où il rédige son mémoire, que 3 moyens possibles et connus pour assécher les marais :
  1. leur pompage par des machines hydrauliques
  2. leur comblement
  3. leur vidange par le creusement de canaux d'irrigation.
Ces trois méthodes ont toutes un intérêt mais aussi une limite et les 3 réunies peuvent parfois ne pas suffire en raison de panne aléa mécanique ou d'un degré de pente insuffisante.

Il en existe pourtant un 4ème original, totalement inconnu et pour cause : il a été inventé par l'auteur lui-même qui se dit prêt à dévoiler son invention uniquement devant une Commission que devra créer l'Assemblée Nationale, pas moins ! Et tout ça pour le bien de l'humanité, qui lui en sera très certainement reconnaissante. A ce jour (année 2020), le suspens reste entier puisque nous n'avons pas trouvé d'autres écrits de l'auteur révélant sa technique inédite.]]>
1790]]> fre]]> France. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> ]]> 1790]]> fre]]> Marignane. 17..]]> Marseille. 17..]]> - Feuille Berre ; 7-c ; 1935 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : 3144_7C_35.
"Levé en 1900-10 ; [tirage] 12-35"
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Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
Le mémoire adressé aux autorités de la ville d'Aix aborde toutes les questions techniques (régime des pluies, cubage du creusement, ..) et financières (coûts des travaux, rentabilité de l'investissement, ...), en rupture avec les projets de Canal de Provence, toujours espéré mais jamais réalisé faute d'étude suffisamment fondée d'un point de vue scientifique.]]>
1790]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
La faiblesse des canaux existants, comme celui bien connu de Crapone, est leur longueur excessive, due en grande partie au relief montagneux de la Provence. La seule solution reste donc la constitution de réservoirs contenant le plus grand volume d'eau possible pour assurer une alimentation régulière et continue.]]>
1790]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Économie]]> Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Économie politique]]> Bulletin économique et financier réoriente la ligne éditoriale qu'il avait adoptée dès sa création et conservée pendant plus de 20 ans : à la fin des années 1930, les éditoriaux très politiques n'interppellent plus le pouvoir de manière critique, débordent rarement en pages intérieures et s'effacent progressivement au profit des questions centrées sur la finance, la monnaie, la bourse, la circulation des capitaux, le commerce intérieur et la vie des entreprises. Le journal est ramené à sa vocation initiale à être un simple supplément économique comme l'atteste le subtil changement de titre de mars 1941 : le Bulletin économique et financier du Sémaphore de Marseille (1920-1941) devient le Bulletin économique et financier : supplément hebdomadaire du "Sémaphore" (1941-1944), renforçant l'image d'une certaine autonomie et neutralité comme le rappelle l'évolution de ses compléments de titre : de mai 1921 à févr. 1934, le Bulletin prend comme sous-titre : "revue d'expansion française par la Méditerranée", puis, un mois après la mort en fév. 1934 d'Emmanuel Ancey, un des fondateurs du Sémaphore, il adopte comme sous-titre : "revue des intérêts méditerranéens", pour afficher plus sobrement à partir de janv. 1936 "revue hebdomadaire". L'aspect colonial, à l'allure plutôt expansioniste et potentionnellement dérangeant pour les autres empires coloniaux, est estompé au profit de préoccupations plus modestes et davantage locales.

Au cours du conflit, si les références à l'Allemagne et au Maréchal Pétain sont incontournables, la dimension internationale de la vie économique et politique reste cependant très présente à travers les articles consacrés au poids grandissant de certains pays (États-Unis et Japon) et au problème récurrent de l'approvisionnement de la France en matières premières stratégiques venant de l'étranger par transport maritime (carburants et métaux, par ex.) ou de son empire colonial (caoutchouc).

La guerre, pourtant reconnue comme étant la première à être "totale", contrairement à celle de 1914-1918 qui n’avait pas modifié structurellement l’économie et l'outil de production, pose la question en apparence triviale, presqu'ordinaire, de son mode de financement (par l'emprunt - bons du Trésor - ou par l'impôt ?) et de ses conséquences économiques (faut-il taxer ou limiter les bénéfices de l'industrie de l'armement et les dividendes versés aux actionnaires ?), question qui agite dans les mêmes termes l'Allemagne et l'Italie. Dans une sorte de fatalisme patriote, le journal tire le constat qu'il faut bien continuer à vivre, donc à consommer et à produire, et dès octobre 1943, il évoque de plus en plus fréquemment les modalités d'un "après-guerre" qui arrivera tout naturellement et un retour à la normale de l’économie selon des options à définir…

Sort commun à d'autres titres de la presse écrite de cette époque, la publication du Bulletin économique et financier sera suspendue dès la libération de Marseille en août 1944 (le n° 33 annoncé par le n° 32 du 12 août pour le samedi 26 août en raison des fêtes de l'Assomption n’est pas sorti en kiosque) et le journal ne reparaîtra plus jamais par la suite.]]>
1941-1944]]> fre]]> France. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Droit international public]]> 2020 (17 février - 30 juin)]]> ]]> fre]]> Europe. 19..]]> Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]> BU St Charles
La BU Saint Charles à la fin des années 1950

Créée en 1880 mais dotée de peu de moyens, bombardée en 1944, la bibliothèque des sciences occupera des locaux provisoires jusqu'en 1958, année où elle intègrera ses locaux actuels, dessinés en 1951 par l'architecte de l'université, Fernand Pouillon.]]>
1960 (ca)]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]> BU Schuman
La BU Droit-Lettres à la fin des années 1950

Dans les années 1950, l'université d'Aix-Marseille, première de province, est dotée de 3 nouvelles bibliothèques : deux à Marseille et la troisième à Aix, la section Droit-Lettres qui n'ouvrira ses portes qu'en 1956 après plusieurs années de retard par rapport aux projets initiaux.]]>
1960 (ca)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
Zoologie]]>
Pleurobranchus forskali (Sidegill slug)

Les 22 planches dessinées à la main par Albert Vayssière, spécialiste des gastéropodes marins, sont composées d'un assemblage de 260 figures qui présentent les nouvelles espèces de gastéropodes, complétées pour chacune d'elles, de croquis de détails anatomiques très précis :
  • figures 1 à 189 : manuscrit original qui a servi de base à l'article publié dans les Annales du Musée d'Histoire naturelle de Marseille-Zoologie, 1919, Tome 17, pp. 53-92. 
  • figures 190 à 260: ce 2ème supplément contient les nouvelles espèces découvertes depuis la publication du 1er supplément paru en 1903. Elles concernent essentiellement la partie occidentale du golfe de Marseille, aux alentours de ports de Carry et de Sausset
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1898-1899]]> 1901]]> fre]]> Marseille (Golfe de). 19..]]> Carry-le-Rouet. 19..]]> Sausset-les-Pins. 19..]]> - Feuille S.n. ; XXXI-45 2c ; 1903 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : 3145_2C_03.
Levé en 1901-03
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51336]]>
Zoologie]]>
Nautile, céphalopodes tétrabranchiaux marins

Manuscrit original qui a servi de base aux planches publiées dans les Annales des sciences naturelles - Zoologie - 1890, 8ème série, Tome 2, pl. 16 à pl. 19, et dans les Annales de la Faculté des sciences de Marseille, 1892, 1ère série, Tome 2 et à l'article publié dans les Annales du Musée d'Histoire naturelle de Marseille-Zoologie, 1903, Tome 8, pp. 69-108.

Albert Vayssière, enseignant à la Faculté des sciences de Marseille et conservateur du Musée d'histoire naturelle de Marseille, spécialiste reconnu des mollusques gastéropodes marins, bénéficia des campagnes de recherches océanographiques françaises dirigées par le Prince Albert 1er de Monaco et le docteur Charcot au cours des dernières décennies du 19e siècle. Il put embarquer à bord du Talisman et profita de ses expéditions pour découvrir de nouvelles espèces.]]>
1890]]> 1892]]> fre]]> Atlantique (océan ; nord). 18..]]>
Zoologie]]> Talisman était un aviso de la marine nationale française chargé de l'exploration géologique, biologique et hydrologique, dans l'Atlantique et en Méditerranée, à la fin du XIXe siècle. Construit au Havre en 1862, il sert tout d'abord comme éclaireur d'escadre. C'est un voilier mixte à une hélice entraînée par une machine à vapeur.

Talisman

The Talisman, used in the 1883 explorations, was a 75 m long steamer equipped with a full complement of sails. Drawing by Henri Folin. Ref. http://gallery.obs-vlfr.fr/gallery2/v/Aquaparadox/TravailleurTalisman

Voir également : https://tos.org/oceanography/article/the-origins-of-oceanography-in-france-the-scientific-expeditions-of-travailleur-and-talisman-18801883

Il est mis à la disposition en 1883 d'une commission dirigée par le professeur Alphonse Milne-Edwards pour diverses expéditions scientifiques. Il était équipé d'un treuil de draguage d'une force de 20 tonnes. Il a été aménagé pour recevoir 7 scientifiques, et un laboratoire installé sur le pont (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Talisman_(navire_oc%C3%A9anographe).


 Carte du voyage du Talisman en 1883

Le Talisman sera à l'origine de la description de 176 nouvelles espèces (toujours valides aujourd'hui) et la publication de plus d'une centaine de publications scientifiques.

Albert Vayssière, zoologue, enseignant à la Faculté des sciences de Marseille et conservateur du Musée d'histoire naturelle de Marseille, est un spécialiste des mollusques, en particiler des nudibranches (mollusques gastéropodes marins). Il a décrit et dessiné nombre de ces espèces, certaines en portent le nom, tels la Discodoris edwardsi Vayssière, 1902 et le Phyllidiopsis berghi Vayssière, 1902.

A la fin du 19e siècle, il rédige également les rapports annuels (année scolaire) sur le fonctionnement du Laboratoire de Zoologie Agricole de la Faculté des Sciences de Marseille qui sont publiés dans les Annales de la Faculté des sciences.

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1883]]> fre]]> Atlantique (océan). 18 ..]]> Méditerranée (mer). 18..]]>
Zoologie]]> Annales de la Société entomologique de France (Appartient à la collection)
https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/vayssiere.jpg
Albert Vayssière dans son laboratoire à Saint Charles (Portail Zoologie & Botanique (Wikipédia))

Chaque planche est composée de vues d'ensemble de l'insecte et d'une dizaine de vues détaillées des stades de développement et de certaines parties du corps ou de détails anatomiques (antennes, pattes, système digestif, larve, etc.). Contrairement à qu'annonce la notice catalographique, le document présenté ici ne contient que 11 planches et non pas 16. Pour des raisons indéterminées, les titres de la neuvième et de la dixième planche ont été barrés.

Albert Vayssière est un zoologiste français spécialisé dans l'étude des mollusques opisthobranches et en entomologie. Il participe aux voyages d'exploration organisés par Albert Ier de Monaco. Début du 20e siècle, il est nommé professeur à la Faculté des Sciences de Marseille et en 1915, il devient directeur du Muséum d'histoire naturelle de Marseille puis directeur de la station marine d'Endoume de 1921 à 1924 (cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Vayssi%C3%A8re)]]>
1889]]> fre]]> France. 18..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]>
Avertissement : après 2 mois d'interruption, le journal reparaît avec le N° 738 du 26 nov. 1939 : il est alors surtitré : "Edition de guerre N° ..." commençant au N° 1 jusqu'au n° 18 (15 août 1940).

Entre les deux guerres mondiales qui ont déchiré la première moitié du 20e siècle, les questions agricoles, au départ essentiellement techniques (semences, engrais, rendement, maladies, ...) sont peu à peu dominées par leurs aspects économiques, sociaux et politiques : les syndicats parlent avant tout de la défense de l'agriculture et de la famille paysanne. Mais quels dangers courent-ils exactement ?

Selon les syndicats agricoles, des menaces de toute sorte guettent l'avenir de l'exploitant agricole : les taxes excessives sur les produits, les impôts injustifiés sur le bénéfice agricole, l'inquisition fiscale qui contrôle tout, les importations insuffisamment réglementées, les fraudes en tout genre et jamais réprimées, l'inquiétante dénatalité des villes, la désertification croissante des campagnes qui n'attirent plus personne,...

Cependant, conscients du rôle et du poids de l'agriculture dans l'économie nationale, les syndicats expriment en toutes occasions leurs attentes et les adressent sans détour aux pouvoirs politiques : garantie des prix de vente et stabilité des marchés, abaissement des barrières douanières, aides aux exportations, élargissement des allocations familiales, soutien au montage de la filière d'un carburant national, aides au remembrement,... Des revendications qui prendront parfois la forme de mouvements plus combattifs (grève des maraîchers pour obtenir le contingentement d'importations étrangères de fruits et légumes, par ex.), entretenant parfois des tensions avec les gouvernements en place. Les années de guerre (1939-1944) exacerbent les appels au patriotisme et au protectionnisme : les discours et les positions du Maréchal Pétain sur les paysans font la Une de certaines éditions.

Dans un monde en pleine mutation, les agriculteurs voient aussi arriver des avancées techniques jusque là réservées aux villes : électrification des campagnes, généralisation de la T.S.F., souvent inconnue dans les très petites communes rurales, desserte locale par des trains plus rapides, amélioration des routes indispensables aux transports des marchandises. Ils nourrissent alors de nouveaux espoirs, comme un aménagement du territoire plus cohérent, une nouvelle organisation d'un enseignement agricole utile et nécessaire à la maîtrise des nouvelles techniques et du machinisme agricole, une économie coloniale plus ambitieuse, l'engagement de l'Etat dans une véritable politique agricole.]]>
1921-1944]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Agriculture]]> Économie coloniale]]> Les Cahiers coloniaux" (1918-1951), numéro spécial publié en juillet 1951, pp. 271-316.

La Revue générale du caoutchouc
Le caoutchouc, une matière première stratégique dans les années 1940 et 1950

Dès la fin du 19e siècle, la France ouvre des services et des stations de recherche dans ses plus grandes colonies où la santé, l'agriculture et l'activité industrielle posent des difficultés majeures. Dans les années 1930 et 1940, la nécessité de réorganiser les services de recherche en agriculture amène l'Etat à la création d'une dizaine d'instituts autonomes adossés à des formations spécifiques et des profils de chercheurs de haut niveau dans leurs spécialités respectives.

La plupart de ces services de recherche survivront à la décolonisation, souvent sous des appellations différentes, ce qui permettra à la France de conserver un haut niveau de recherche scientifique et technique dans ces secteurs : caoutchouc, huiles, oléagineux, coton et autres textiles exotiques, fruits, agrumes, café et cacao,...

Une première fois rassemblés à la fin des années 1950 sous un Comité de liaison, 9 d'entre-eux seront fusionnés en 1984 dans le groupement d'études bien connu aujourd'hui : le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).

Parallèlement, l'ORSC (Office de la recherche scientifique coloniale) créé en 1943, changera deux fois d'appellation entre 1944 et 1953, tout d'abord Orsom (Office de recherche scientifique d'outre-mer) puis Orstom (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer). Devenu depuis l'IRD (Institut de recherche pour le développement), il a un statut d'établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST), sous la double tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, et du ministère des affaires étrangères et européennes.

Historiquement davantage présents dans les DOM et les pays africains, ces deux instituts de recherche sont engagés aujourd'hui dans de nombreux programmes de coopération et de recherche fondamentale avec les pays d'Amérique latine, d'Asie du Sud-Est et les pays arabes.]]>
1951]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Économie coloniale]]> Sciences & techniques]]> Agriculture]]>
Frigidaires
Le Frigidaire, confort jusque là inconnu en Outre-Mer (® marque créée en 1918 par General Motors)

A l'occasion du 1er grand congrès consacré au froid qu'il organise à Marseille, l'Institut Colonial publie deux n° spéciaux présentant les techniques de réfrigération qui permettent de transporter et de conserver au mieux les fruits, les légumes et les médicaments dans tout l'Outre-Mer. Un confort qui gagne les habitations et la vie domestique sous les tropiques avec l'arrivée de la ventilation et du réfrigérateur...]]>
1951]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Théologie]]> Histoire des religions]]>
Son Traité de théologie dogmatique est rédigé selon une méthode rationelle, classique depuis le XIIIe siècle (Somme théologique de St Thomas d'Aquin) : la méthode scolastique (cf les "disputationes" du Traité du Christ) avec arguments, propositions et solution des objections.

Le "Traité de la vraie religion" est un traité classique d'apologétique chrétienne, voulant démontrer la véracité et les motifs de crédibilité de la religion chrétienne (cf. plus récemment : A. d'Alès, Dictionnaire apologétique de la foi catholique contenant les preuves de la vérité de la religion et les réponses aux objections tirées des Sciences humaines, Paris : G. Beauschesne, 1913-1928, 24 vol).

Dans ce manuscrit, Teissier semble reprendre en profondeur son Traité de l'Incarnation du Verbe contenu dans le MS 4, avec de nouveaux développements.

En revanche, dans le Traité de la Grâce, l'appendice sur l'hérésie janséniste est beaucoup plus bref que dans le MS 4, Tractatus theologiae dogmaticae.]]>

1° Tractatus de vera religione

pars prior : de religione naturali (de la religion naturelle)
    quaestio 1 : de existentia religionisque naturalis natura (de l'existence et de la nature de la religion naturelle)
      articulus 1 : de religionis naturalis existentia (de l'existence de la religion naturelle)
      articulus 2 : de religionis natura (de la nature de la religion)
  quaestio 2 : de religionis naturalis insufficientia et revelationis necessitate (de l'insuffisance de la religion naturelle et de la nécessité de la Révélation)
  quaestio 3 : de revelationis possibilitate (de la possibilité de la Révélation)
  quaestio 4 : de revelationis divinae signis et notis (des signes et des notes de la Révélation divine)
      articulus 1 : de miraculis (des miracles)
      articulus 2 : de prophetiis (des prophéties)

pars altera tractatus : de religione revelata (de la religion révélée)
  caput 1 : de religione judaïca (de la religion judaïque)
      articulus 1 : de veritate et divinitate revelationis judaïcae (de la vérité et de la divinité de la religion judaïque)
      articulus 2 : de natura et effectibus legis mosaïcae ac religionis mosaïcae (de la nature et des effets de la loi mosaïque et de la religion mosaïque)
      articulus 3 : de duratione et abrogatione legis et religionis judaïcae (de la durée et de l'abrogation de la loi et de la religion judaïques)
    caput 2 : de religione christiana (de la religion chrétienne)
      articulus 1 : de librorum novi testamenti authenticitate (de l'authenticité des livres du Nouveau Testament)
      articulus 2 : de librorum novi testamenti integritate (de l'intégrité des livres du Nouveau Testament)
      articulus 3 : de veritate factorum quae in novi testamenti libris continentur (de la vérité des faits qui sont contenus dans le Nouveau Testament)
      articulus 4 : praecipua exponuntur argumenta, quae veram ac divinam esse religionem christianam demonstrant (exposition des principaux arguments qui démontrent que la religion chrétienne est vraie et divine)
    argumentum 1 : ex Christi et apostolorum miraculis (des miracles du Christ et des apôtres)
    argumentum 2 : ex Christi Resurrectione (de la Résurrection du Christ)
    argumentum 3 : ex prophetiis (des prophéties)
    argumentum 4 : ex martyrum fortitudine (de la force des martyrs)
    argumentum 5 : ex religionis christiana propagatione (de la propagation de la religion chrétienne)
    argumentum 6 : ex praestantia et excellentia doctrinae christianae (de la supériorité et de l'excellence de la doctrine chrétienne)
    caput 3 : de caeteris religionibus (des autres religions)
      de paganismo (du paganisme)
      de mahumetismo (de l'islam)

    index rerum

2° Tractatus de incarnatione verbi divini (Traité de l'Incarnation du Verbe divin)

    disputatio 1 : de promissione et existentia Mediatoris (de la promesse et de l'existence du Médiateur)
      quaestio 1 : de promissione et fide Mediatoris (de la promesse et de la foi au Médiateur)
      quaestio 2 : de Mediatoris adventu (de l'attente du Médiateur)
        articulus 1 : de Jacobi vaticinio (de la prophétie de Jacob)
        articulus 2 : de vaticinio Danielis (de la prophétie de Daniel)
        articulus 3 : de Aggei et Malachiae prophetiis (des prophéties d'Aggée et de Malachie)
      articulus 4 : in quo, ex historia Christi cum plurimus prophetarum de Messia vaticinis collata, ostenditur Christum verum esse Messiam (en quoi est montré que le Christ est vraiment le Messie, à partir des nombreuses prophéties...)
    disputatio 2 : de Mediatoris natura (de la nature du Médiateur)
      quaestio 1 : utrum Christus sit Deus (le Christ est-il est Dieu ?)
      quaestio 2 : utrum Christus sit homo (le Christ est-il homme ?)
    quaestio 3 : an Christus simul si Deus et homo (si le Christ est à la fois Dieu et homme)
        articulus 1 : de unitate personae Christi in duplici natura (de l'unité de la personne -divine- du Christ dans la duplicité de nature - divine et humaine)
        articulus 2 : de divina maternitate beatissimae virginis (de la maternité divine de la très sainte Vierge)
        articulus 3 : de natura unionis hypostaticae (de la nature de l'union hypostatique : union de la nature humaine du Christ à la personne divine du Verbe)
        articulus 4 : de hypostaticae unionis extensione (de l'extension de l'union hypostatique)
        articulus 5 : de idiomatum communicatione (de la communication des idiomes : interaction entre les deux natures du Christ)
    disputatio 3 : de satisfactione Christi (de l'expiation par le Christ)
      articulus 1 : de necessitate satisfactionis Christi (de la nécessité de l'expiation par le Christ)
      articulus 2 : de veritate satisfactionis Christi (de la vérité de l'expiation par le Christ)
      articulus 3 : de perfectione satisfactionis Christi (de la perfection de l'expiation par le Christ)
    disputatio 4 : de dignitate Mediatoris (de la dignité du Médiateur)
      articulus 1 : de intellectu humano Christi (de l'intelligence humaine du Christ)
      articulus 2 : de voluntate Christi (de la volonté du Christ)
      articulus 3 : de filiatione Christi (de la filiation du Christ)
    disputatio 5 : de titulis quibus Christus propter incarnationem insignitus est (des titres insignes du Christ du fait de l'Incarnation)
      articulus 1 : de Christo ut sacerdote et pontifice (du Christ comme prêtre et pontife)
      articulus 2 : de Christo ut Mediatore (du Christ comme Médiateur)
      articulus 3 : de cultu qui humanitati Christi debetur (du culte qui est dû à l'humanité du Christ)
        § 1 : de cultu Christi (du culte au Christ)
        § 2 : de cultu sanctorum (du culte des saints)
        § 3 : de cultu reliquiarum (du culte des reliques)
        § 4 : de cultu imaginum (du culte des images)

Annexes
    tabula chronologica regum Persarum (tableau chronologique des rois de Perse)
    numericum hebdomadarum Danielis paradigma (modèle du nombre de semaines du prophète Daniel, notamment pour le calcul de la date de l'Incarnation)


3° Tractatus de gratia Christi Salvatoris (Traité de la Grâce du Christ Sauveur)

Mention manuscrite en 1ère page : Anno 1782 Anno 1786
Note : présence de nombreuses et longues notes marginales dans ce traité

    quaestio 1 : De notione et divisione gratiae (de la notion et de la division de la Grâce)
    quaestio 2 : De auctoritate divi Augustini in gratiae quaestionibus (de l'autorité de saint Augustin dans les questions de la Grâce)
   
    disputatio 1 : De integritate hominis ejusque post peccatum corruptione (de l'intégrité de l'homme et de sa corruption après le péché)
      quaestio 1 : De integritate hominis ante peccatum (de l'intégrité de l'homme avant le péché)
      quaestio 2 : De corruptione naturae humanae per peccatum originale (de la corruption de la nature humaine par le péché originel)
        articulus 1 : utrum peccatum originale existat (si le péché originel existe)
        articulus 2 : in quo consistat originalis peccati natura (en quoi consiste la nature du péché originel)
        articulus 3 : quomodo ex Adam in posteros peccatum originale transfundatur (comment le péché originel est transmis par Adam à sa postérité)

    disputatio 2 : De natura gratiae (de la nature de la Grâce)
      quaestio 1 : utrum admittanda sit gratia intellectus et voluntatis (s'il faut admettre la Grâce de l'intelligence et de la volonté)
      quaestio 2 : de natura gratiae voluntatis (de la nature de la Grâce de la volonté)
      quaesto 3 : de gratia habituali (de la grâce habituelle)
   
    disputatio 3 : De necessitate gratiae (de la nécessité de la Grâce)
      de pelagianismo (du pélagianisme)
      de semipelagianismo (du semi-pélagianisme)
      quaestio 1 : de necessitate gratiae in ordine naturali (de la nécessité de la Grâce dans l'ordre naturel)
        articulus 1 : de gratiae necessitate ad veri cognitionem (de la nécessité de la Grâce pour la connaissance du vrai)
        articulus 2 : de gratiae necessitate ad bonum naturale (de la nécessité de la Grâce pour le bien naturel)
        articulus 3 : de necessitate gratiae in peccatoribus (de la nécessité de la Grâce pour les pécheurs)
        articulus 4 : de justorum infirmitate (de l'infirmité des justes)
        articulus 5 : de operibus infidelium (des oeuvres des infidèles)
    quaestio 2 : de necessitate gratiae in ordine supernaturali (de la nécessité de la Grâce dans l'ordre surnaturel)
      articulus 1 : de necessitate gratiae ad initium fidei (de la nécessité de la Grâce au commencement de la foi)
      articulus 2 : an gratia necesseria sit ad singulos actus pietatis (si la Grâce est nécessaire pour chaque acte de piété)
      articulus 3 : an gratia actualis necesseria sit ipsis justis ad quodcumque opus salutare
(si la Grâce actuelle est nécessaire aux justes eux-mêmes pour n'importe quelle oeuvre de salut)
      articulus 4 : num donum perseverantiae gratia sit specialis (si le don de la persévérance est une grâce spéciale)
      articulus 5 : an totum opus pium Deo sit adscribandum (si toute oeuvre bonne doit être attribuée à Dieu)

    disputatio 4 : De gratiae distributione (de la distribution de la Grâce)
    appendix : de heresi janseniana (de l'hérésie jan   séniste)
      quaestio 1 : de voluntate Dei salvandi omnes homines (de la volonté de Dieu de sauver tous les hommes)
      quaestio 2 : utrum datur gratia vere sufficiens (si la Grâce vraiment suffisante est donnée à tous les hommes)
      quaestio 3 : an Deus gratiam sufficientem omnibus justis largiatur (si Dieu accorde la Grâce suffisante à tous les justes)
      quaestio 4 : de gratia sufficiente Judaeis concessa (de la Grâce suffisante accordée aux Juifs)
      quaestio 5 : de gratia infidelibus, obduratis et obcaecatis concessa (de la Grâce accordée aux infidèles endurcis et aveuglés)
   
    disputatio 5 : de gratia efficaci (de la Grâce efficace)
      quaestio 1 : de existentia gratiae efficacis (de l'existence de la Grâce efficace)
      quaestio 2 : de natura gratiae efficacis (de la nature de la Grâce efficace)
      quaestio 3 : de gratiae efficacis necessitate (de la nécessité de la Grâce efficace)


Transcription des titres et chapitres en latin, traduction en français, résumé et commentaire rédigés par Rémy Burget (2020)]]>
1782-1786 (ca)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Histoire médiévale]]> Histoire de la musique]]> Histoire des religions]]> Témoin de l’histoire musicale, religieuse et culturelle de la fin du Moyen Age, ce fragment manuscrit des chants de la semaine sainte, sur parchemin, a servi à confectionner la reliure d’un in folio de droit du XVIe (commentaire de Balde : cf https://tresoramu.hypotheses.org/103).

Selon Yves Le Sage de La Haye, « deux siècles, au minimum, séparent la transcription du manuscrit de sa première utilisation comme reliure (…) ce sont d'authentiques reliques de bibliothèques canoniales ou monastiques disparues » (cf. Répertoire numérique de la série I : feuillets et fragments de livres manuscrits avec et sans notation musicale (IXe-XVIe siècles), Tours, 2000, page 6, en ligne http://archives.cg37.fr/UploadFile/GED/Archives1790/1178519699.pdf).

Le manuscrit d’origine a été en effet « rendu désuet » au XVIe siècle « par l'abandon de l'écriture gothique et par l'impression typographique » des livres liturgiques, et « n'attirait pas l'attention d'érudits et de collectionneurs déjà séduits par des manuscrits plus soignés » (Yves Le Sage de La Haye, ibid., p. 8 et 156).

Il s’agit donc du plus ancien document du SCD d’Aix-Marseille, seul fragment connu (à ce jour) de manuscrit médiéval du SCD (d’autres fragments sont certainement à découvrir dans d’autres reliures : Il est déjà probable que la reliure des autres volumes du commentaire de Balde sont des réemplois du même manuscrit).

Ce fragment a été découvert lors de la restauration de l’ouvrage de droit en 1990.

« De tels fragments présentent de l'intérêt, tant du point de vue paléographique que textuel; ils peuvent, en effet, témoigner de l'activité d'un scriptorium et donner de très utiles indications sur la tradition directe ou indirecte du texte » (Jean Dufour, maître de conférences à la IVe Section de l'École pratique des Hautes Études, cité par Yves Le Sage de La Haye, "Plaidoyer pour les manuscrits liturgiques conservés dans les services d'archives", dans Cahiers de civilisation médiévale 35 (1992), p. 154-159, ici note 7 p. 157, en ligne :  https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1992_num_35_138_2528).

Livre liturgique musical, le graduel contient les chants utilisés durant la messe. Son nom vient du chant de méditation prononcé en répons à la première lecture. Ce fragment comporte les chants avec les notes grégoriennes (neumes), en notation carrée sur portées à quatre lignes rouges. L’écriture est une calligraphie gothique dite rotunda ou lettre de somme et comporte quelques initiales rouges, dont deux filigranées en bleu.

Les chants de la messe du Jeudi saint en constituent le cœur (avec notamment le rite du lavement des pieds des apôtres par le Christ lors de la Cène et l’éloge de l’obéissance du Christ jusqu’à la mort de la Croix) ainsi que les chants de la nuit de Pâques.

Voici la transcription latine avec la traduction française de l’Académie de Chant grégorien (Gerald Messiaen), Namur, Belgique (https://gregorien.info/) :

Chant de communion du mercredi saint (texte tiré du Psaume 101, 10-14)

Potum meum cum fletu temperabam :
quia elevans allisisti me :
et ego sicut fenum arui :
tu autem, Domine, in aeternum permanes :
tu exsurgens misereberis Sion,
quia venit tempus miserendi eius.

Ma boisson, c'est avec mes larmes que je l'allongeais :
car en m’élevant vous m’avez brisé :
et moi, comme du foin je me suis desséché :
mais vous, Seigneur, vous demeurez éternellement :
vous vous lèverez, vous aurez pitié de Sion,
car le moment est venu d’avoir pitié d’elle.


Chants de la messe du Jeudi saint ou commémoration de la Cène du Seigneur (cf. la rubrique feria quinta in Cena Domini) :

- les premiers mots (incipit) du chant d’entrée (introït, avec initiale N rouge, filigranée en bleu), déjà chanté le mardi saint (texte tiré de l’
Épître de Saint Paul aux Galates, 6, 14)

Nos autem gloriari [oportet
in cruce Domini nostri Iesu Christi,
in quo est salus, vita, et resurrectio nostra, per quem salvati et liberati sumus.]

Que notre gloire [soit la croix
de notre Seigneur Jésus Christ ;
en lui, nous avons le salut, la vie et la résurrection ; par lui nous sommes sauvés et libérés.]


- sur la page de gauche, en marge gauche, sont indiqués les incipits de la collecte (prière clôturant les chants d’entrée : Deus, a quo et Iudas…) et de l'Epître aux Corinhtiens I, 11-20-32 (Convenientibus…).

- le graduel (chant situé entre la lecture de l’épître et celle de l’Evangile) (texte tiré de l’Épître de Saint Paul aux Philippiens2, 8-9)

Christus factus est pro nobis
oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis.

Propter quod et Deus exaltavit illum
et dedit illi nomen,
quod est super omne nomen

 Le Christ s'est fait pour nous
obéissant jusqu'à la mort,
et la mort de la croix.

 C'est pourquoi aussi Dieu l'a exalté
et lui a donné le nom
qui est au-dessus de tout nom.

Christus factus est
Extrait provenant du site Corpus Christi Watershed
- Les premiers mots du chant d’offertoire (Psaume 117, 16-17) : chant repris à d’autres moments de l’année liturgique (cf. 3e Dimanche après l’Epiphanie)

Dextera Domini …. [fecit virtutem,
dextera Domini exaltavit me…]

La droite du Seigneur [a déployé sa puissance :
la droite du Seigneur m’a exalté…]

 

- Le début du chant de communion, repris de la cérémonie du lavement des pieds des Apôtres par le Christ, la veille de sa mort, lors de la Cène commémorée le Jeudi saint (évangile selon Saint Jean 13, 12-15)

Dominus Iesus, postquam cenavit cum discipulis suis,
lavit pedes eorum, et ait illis :
scitis quid fecerim vobis,
ego Dominus [et magister?
exemplum dedi vobis, ut et vos ita faciatis]

Le Seigneur Jésus, après avoir dîné avec ses disciples
lava leurs pieds et leur dit :
«Savez-vous ce que je vous ai fait,
moi, le Seigneur [et le maître ?
Je vous ai donné l'exemple pour que vous aussi, vous fassiez de même. »]

 

Chants de la Vigile pascale 

- Vinea facta est (cantique situé entre les lectures, tiré d’Isaïe 5, 1-2)

Vinea facta est dilecto, in cornu, in loco uberi.

Et maceriam circumdedit et circumfodit
et plantavit vineam Sorec
et aedificavit turrim in medio eius.

Et torcular fodit in ea: vinea enim Domini Sabaoth, domus Israel est.

Une vigne a été aménagée pour le bien-aimé sur un lopin de terre, en un lieu fertile.

Et il l’entoura d’une clôture, et d’un fossé :
et il y planta une vigne de Sorec,
et il bâtit une tour en son milieu.

Et il y creusa un pressoir :
c’est en effet la vigne du Seigneur de l’univers, la maison d’Israël.

 

- 2e partie du Sicut cervus (Psaume 41, 2-4), cantique chanté après les baptêmes de la nuit de Pâques

[Sicut cervus desiderat ad fontes aquarum] ita desiderat anima mea ad te, Deus.

Sitivit anima mea ad Deum vivum: quando veniam et apparebo ante faciem Dei mei.

Fuerunt mihi lacrimae meae panes die ac nocte…

[Comme le cerf languit après les sources d’eaux], ainsi languit mon âme après vous, mon Dieu

Mon âme a soif de Dieu vivant :
quand viendrai-je,
et paraîtrai-je devant la face de mon Dieu ?

Mes larmes ont été mon pain jour et nuit…


Remerciements au Pr. Philippe Bernard, directeur d'études à l'EPHE (chaire de Liturgies chrétiennes en Occident, de l’Antiquité tardive à l’époque moderne) et professeur d'histoire médiévale à AMU, pour les références bibliographiques et la relecture.

Pour aller plus loin :

Christian Meyer (CNRS), Catalogue des manuscrits notés du Moyen-Âge conservés dans les Bibliothèques publiques de France, Brepols, Turnhout, 6 vol. parus de 2006 à 2019.

Eduardo Henrik Aubert, « Cantus Burgundiensis. Les fragments de livres de chant grégorien dans les fonds des archives départementales de Bourgogne », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre, BUCEMA, 15, 2011, en ligne : http://journals.openedition.org/cem/12006

Projet interrégional Institut de recherche et d’histoire des textes : Remembratio codicorum – Reconstruction de livres manuscrits médiévaux (chant liturgique, musique) sur un corpus interrégional

Résumé et analyse, Rémy Burget (2020)

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13?? ou 14??]]> fre]]> Occident latin. 13..]]> Occident latin. 14..]]>
Agriculture]]> Économie coloniale]]> Les Cahiers coloniaux" (1918-1951), numéro spécial publié en 1950, pp. 405-462.

Tracteur agricole
Dans les années 1950, le modèle de l'agriculture américaine est importé en Outre-Mer...

Dans le sillage de l'agriculture américaine, la France goûte à l'ivresse des nouvelles techniques agricoles et d'engins surpuissants qu'elle déploie, au nom du progrès, dans tous les territoires d'Outre-Mer : après des années de privation et de rationnement, augmenter les surfaces cultivées et multiplier les rendements apparaissent comme une impérieuse nécessité. Nourrir et se nourrir sont des préoccupations naturelles tellement évidentes qu'elle s'imposent d'elles-mêmes sans autres considérations que la seule productiion : défrichement des forêts, mécanisation des cultures, emploi massif d'insecticides.

Les constructeurs d'engins et de machines agricoles, dont la rubrique "le point de vue de la profession" inaugure le numéro spécial, soutiennent pleinement cette politique productiviste autant qu'ils la rendent techniquement possible.]]>
1950]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Herbiers]]> Botanique]]> Augsute Derbes

portrait d'Auguste Derbès (1818-1894) in Annales de la Faculté des sciences de Marseille (1891-1970), 1900 - Tome 10 (1ère série), p. XVIII

La Faculté des Sciences de Marseille a été fondée par un décret impérial du 22 août 1854. Les professeurs qui y ont inauguré les enseignements venaient de toute la France : Auguste Derbès, professeur au Lycée de Marseille, fut chargé de l’enseignement de l'Histoire Naturelle (in Notice, op cit.)


La préface du 1er mansucrit explique les circonstances précises de la rédaction du mémoire :

"L'Académie des sciences a proposé comme sujet du grand prix des sciences physiques pour 1847 : L'étude des mouvements des corps reproducteurs ou spores des algues zoosporées, et des corps renfermés dans les anthéridies des cryptogames".

Le document comprend 2 Tomes : le Tome 1 décrit 13 familles d'algues, la plupart marines, suivies de l'explication des planches qui donne le détail des figures qui composent chaque planche.

Le Tome 1 s'achève sur un avertissement qui explique le dispositif optique utilisé pour obtenir la parfaite fidélité aux modèles à reproduire (la chambre claire du début 19e): "Afin de leur conserver de manière rigoureuse leur proportion et leur forme, toutes les figures de ces planches ont été dessinées avec une scrupuleuse attention à la camera lucida et la plupart avec celle de M. Georges Oberhaeuser. Nous les avons ensuite complettées et rectifiées sans cet appareil au moyen du grossissement indiqué pour chaque figure, on peut donc connaître la dimension réelle des objets".

Le Tome 2 rassemble les 38 planches dessinées à la main, chacune comprenant de nombreuses figures des algues et de leurs organes reproducteurs. Sur la page de titre, on trouve plusieurs mentions :
  • par M. Alp. Derbès, licencié ès-Sciences, professeur du cours communal de physique à Marseille
  • M. A.J.J. Solier, Capne du Génie en retraite, membre de plusieurs Sociétés savantes
  • Don de M. A. Vayssière, professeur à la Faculté
  • en bas de la première planche, indication "dessiné par les auteurs"
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1847]]> fre]]> Méditerranée (mer). 18..]]>
Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]>
En 1941, la question de la réorganisation de la documentation et de la recherche coloniales est posée : à cette occasion, le Secrétaire d'Etat aux Colonies demande à la Chambre de Commerce de Marseille une note sur le travail de l'Institut colonial, association qui étudie, défend et développe les intérêts généraux de la colonisation française et les intérêts particuliers de la région marseillaise avec les colonies.

Cette note rappelle le statut d'utilité publique accordé à l'Institut après 15 ans de bon fonctionnement et son rôle économique et technique qu'il joue auprès des entreprises coloniales (importateurs, armateurs et négociants).]]>

- Décret en date du 3 mai 1923 de reconnaissance d'utilité publique de l'Institut Colonial de Marseille fondé par la Chambre de Commerce de Marseille en 1906, signé par A. Millerand, Président de la République Française

- Statuts, annexés au décret de 1923 (24 articles)]]>
1941]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]>
  • La 1ère Guerre mondiale interrompt la publication du "Bulletin de l'Union" après la sortie du n° 61 de juillet 1914. Elle ne reprendra que 5 ans plus tard, en juin 1919, avec la livraison du n° 62
  • Après le n° 79 de mars 1921, le "Bulletin de l'Union" reprend sa publication sous son ancien titre "Les Alpes et la Provence" dans un nouveau format 

Sous le nouveau titre "Bulletin de l'Union des Alpes et de Provence", les syndicats agricoles reprennent leurs axes de travail favoris : la mécanisation, les rendements, les engrais, les produits phytosanitaires, la défense de la vigne (vin) et de l'olivier (l'huile d'olive), la demande récurrente de transports adaptés aux produits agricoles, en particulier férroviaires (à l'époque, les trains belges acheminent les fleurs de Provence aux Pays-Bas !) et maritimes (importation de produits coloniaux, notamment d'Algérie), la lutte contre la fraude (surtout en matière de vins et d'huile), le rejet de l'impôt direct sur le revenu, la dénonciation d'un cadastre totalement dépassé (arrivée de la photographie aérienne pour établir l'impôt foncier).

En plus d'introduire des illustrations photographiques des coopératives, ils inaugurent également de nouvelles rubriques comme celles du droit rural et des références bibliographiques.

Ils s’ouvrent aussi à des préoccupations que l'on pourrait juger aujourd'hui comme très contemporaines (les soins à apporter à l'emballage des fruits et légumes, notamment pour l'exportation, la lutte contre les incendies de forêts, en particulier ceux dûs aux excursionnistes, la protection des petits oiseaux, précieux auxilliaires dans la chasse aux nuisibles et autres parasites) tout en défendant un monde rural traditionnel particulièrement conservateur, comme en témoigne la rubrique "Pour les ménagères", dans laquelle l'épouse de l'agriculteur est responsable de la bonne tenue du ménage, de la maison et de l'éducation des enfants : elles est (ou doit être) rationnelle et économe, entretient la basse-cour, ne gaspille rien, recycle tout (linge de maison et vêtements), cusine à la perfection, accomode les restes, fait toujours preuve de bon goût et n'oublie jamais d'être prévenante et de bonne humeur pour accueillir son mari (harassé) qui revient du dur labeur des champs.]]>
1909-1921]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Médecine]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Histoire de l'université]]> Archives de médecine générale et coloniale / Société de Médecine" (1932-1950), 1931, dans sa totue première livraison, pp. 

Après la transformation de l'Ecole de Médecine de Marseille en Faculté de médecine en 1931, à l'instigation du Comité de rédaction de la Revue Médicale de France et des Colonies, les professeurs de médecine de la nouvelle Faculté fondent la Société de Médecine de Marseille.

L'article de 10 de son réglement intérieur prévu dans ses statuts, publiés dans ce document, stipule que pendant trois ans, à dater de la fondation de la Société, les publications de la Société seront assurées par la revue "Archives de Médecine générale et coloniale", prenant la suite de la "Revue médicale de France et des colonies" publiée de 1923 à 1931.]]>
1932-1950]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]> ompte-rendu des travaux / Chambre de commerce de Marseille (1854-1939)", 1907, pp. 23-27

L'Exposition coloniale de Marseille de 1906, qui a eu les honneurs de la visite du Président de la République Fallières, connaît un tel succès qu'il est décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable".

L'Institut colonial est pronfondément transformé et étendu : il comprend désormais le Musée colonial qui conserve un caractère résolument scientifique avec les Cours coloniaux assurés par des professeurs de l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, un Musée commercial et un Office de renseignements dédié aux besoins documentaires des industriels, des importateurs et des armateurs. 

Pour pérenniser le projet et offrir à l'Institut un budget stable sans devoir se soucier de chercher constamment de nouvelles recettes, la Chambre de Commerce lui octroie une allocation annuelle en complément de la subvention qu'elle donne déjà aux cours coloniaux et au jardin botanique du Parc Borély.]]>
1907]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]> Colonies françaises]]>
Lors de la commémoration du troisième centenaire du rattachement des Antilles et de la Guyane à la France, une salle du Musée colonial présente de la documentation communiquée par le Comité du tricentenaire et par la Chambre de Commerce. Par un bref historique, le discours inaugural rappelle qu'après la mort de son fondateur en 1916, Edouard Heckel, le Musée colonial, installé rue Noailles suite à la 1ère Exposition Coloniale de 1906, est réclamé par l'Université qui obtient son transfert à la nouvelle Faculté des Sciences]]>
1935]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Histoire de l'université]]>
Un an après la création de la Faculté de Médecine de Marseille, le Ministre des colonies, prenant en compte par les recommandations de l'Institut Colonial de Marseille, lui attribue les 2/3 des crédits affectés à la santé publique des colonies pour son Ecole d'application du service de santé colonial, son Institut de médecine coloniale et crée du même coup un nouvel Hôpital colonial]]>
1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>