Histoire de l'université]]> 2009]]> fre]]> France. 14..]]> France. 15..]]> France. 16..]]> France. 17..]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]> 2009]]> fre]]> France. 14..]]> France. 15..]]> France. 16..]]> France. 17..]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Droit international public]]> 2020 (17 février - 30 juin)]]> ]]> fre]]> Europe. 19..]]> Histoire de l'université]]> Faculté de droit]]> Discours de M. Bry, doyen de la faculté de Droit ;
Discours de M.Caisson, étudiant en Droit, au nom de l'Association des Etudiants.]]>
Georges Bry (1847-19..). Auteur
Caisson, étudiant en droit, au nom de l'Association des Étudiants. Auteur]]>
1907]]> https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct.jsp?record=bmr:UNIMARC:17986760
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21 cm ]]> fre]]> France, 19..
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Epidémies]]>
Depuis le début du 20e siècle, la peste, qui avait laissé un peu de répit à l'Europe au siècle précédent, réapparait fréquemment dans les ports méditerranéens. Sa présence quasi permanente à Marseille justifie l'intérêt des doctorants en médecine qu'ils soient de Paris, de Lyon ou encore de Montpellier : Guglielmi soutient donc la cinquième thèse déjà défendue sur cette question depuis 1901.

BnF - Vaincre les épidémies (1900-1929)

L'originalité de son travail est qu'il fait grand cas des données fournies par le Bureau municipal d'Hygiène de Marseille, ce qui l'autorise à soutenir une assertion peu triviale concernant la ville portuaire :

- les cas nautiques, i.e. les cas importés par les navires, sont sans intérêt épidémiologique : ces bateaux ont bien pu accoster dans des ports sains autant que suspects mais ils sont souvent eux-mêmes infestés de rats porteurs du bacille et sont déjà particulièrement surveillés sur le plan sanitaire.

La rue Peyssonnel, un habitat pauvre et insalubre (Marseille, 1930)

- les cas sporadiques sur le territoire sont plus intéressants à étudier mais beaucoup plus difficiles à analyser lorsqu'ils sont totalement isolés : leur origine mal identifiée ne permet pas de comprendre comment ils ont pu franchir les barrières sanitaires.

Habitat précaire : camions et roulottes (Marseille, 1930)

Il y a bien un problème méthodologique fondamental : il faut plusieurs faits voisins suffisamment rapprochés dans le temps et dans l'espace pour émettre des hypothèses crédibles. La quarantaine de cas survenus entre 1921 et 1929, suivie d'une micro-épidémie locale, répond à ce postulat et permettra de comprendre s'il s'agit de cas sporadiques exogènes, faciles à combattre, ou s'il s'agit de foyers autochtones, donc hélas endémiques et sans espoir d'éradication définitive. L'étude montrerait que Marseille relève du premier cas de figure et ne connaît que des cas importés que le service sanitaire de la ville peut contenir efficacement.

Les quelques illustrations photographiques (rues de Marseille proches des bassins de la Joliette), qui témoignent de la misère et de l'insalubrité de certains quartiers et qui sont reproduites ici, sont extraites de la thèse originale : leur apparition dans un mémoire académique de ce type est assez exceptionnelle pour l'époque.

1. Agnès Sandras - Vaincre les épidémies (1900-1929) : isolement, masques, sérums, ... - Blog BNF 2020]]>
1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Finances publiques]]> Villes et communautés de Provence]]> 16 volumes imprimés - Collection complétées par celles empruntées à la Méjanes, sous les cotes F. 1065 et F 1066 (1611-1730)
Notes : Manuscrits et imprimés. Les pièces manuscrites sont apparemment des copies de la version imprimée et n’ont pas été numérisées (à l'exception des premières et dernière pages, utiles à l’histoire du livre).]]>
1611-1786]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]>
Histoire]]> Droit canonique]]> Par Monsieur l'abbé du Saulzet d'après la préface. - Rel. pleine peau, dos 5 nerfs à décor doré, pièces de titre et de tomaison en cuir de couleur (Notes)
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1771]]> fre]]> France. 17..]]>
Biographie]]> Histoire des religions]]> Poésie]]> 18??]]> fre]]> Grasse. 16..]]> Vence. 16..]]> Académicien (L') Godeau, évêque de Grasse et de Vence, connu d'après ses oeuvres, lu par M. Mouan
- Feuille Nice ; 225 ; 1884 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Rouillard (graveur)/Carolas (graveur)/Dadou (graveur)/Chartier (graveur), ISBN : F802251884. (…) 1878 ; Tirage de Janvier 1884
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27411

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Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Sommaire des 3 volumes (certaines pièces manuscrites sont des copies de documents imprimés) :

Volume 1 (1809-1841)
  • Procès-verbal de la séance d'ouverture de l'Ecole de Droit, D'aix. Le Mardi 15 Avril 1806, deuxième année de l'Empire français et du règne de Napoléon
  • Discours prononcé le 1er août 1809 par M. d'Eymar, Recteur de l'Académie d'Aix, en qualité de président du concours ouvert pour une place de suppléant, vacante dans la Faculté de droit d'Aix
  • Discours prononcé le 1er août 1809 par M. d'Eymar, Recteur de l'Académie d'Aix, le 21 août 1809, lors de l'installation de M. Mottet, prof. à la Faculté de droit
  • Rapport sur les travaux de l'Ecole secondaire de médecine de Marseille pendant l'année scolaire de 1818-1819, par le Dr Martin
  • Séance publique de l'École secondaire de médecine : établie à l'hotel-Dieu de Marseille, tenue le 14 septembre 1820
  • De l'histoire de la poésie : discours prononcé à l'Athénée de Marseille, pour l'ouverture du cours de littérature, le 12 mars 1830 / par M.J.J. Ampère
  • Introduction au cours de droit commercial et maritime, lue à la Faculté de droit d'Aix, pour l'ouverture de la chaire nouvellement instituée / par P. Ph. Cresp 1832
  • Discours prononcé par M. Desmichels pour l'installation de la Faculté de théologie, le 27 janvier 1835 / M. Desmichels
  • Discours prononcé à la séance d'installation de l'Ecole préparatoire de Médecine et de Pharmacie de Marseille, le 3 Mai 1841 / Cauvière

Volume 2 (1843-1854)
  • Cours d'histoire ecclésiastique : histoire de la Réformation / M. le Chanoine Sibour, 1843-1844
  • Installation de la Faculté des lettres d'Aix : 16 Novembre 1846
  • Ecole préparation de Médecine et de Pharmacie de Marseille : Séance solennelle du 19 Décembre 1846
  • Faculté des lettres d'Aix : discours d'ouverture prononcé par M. Benjamin Lafaye..., le dix-huit Janvier 1847
  • Cours de littérature française à la Faculté des lettres d'Aix : discours d'ouverture 23 janvier 1847 / Hipp. Fortoul
  • Faculté de théologie d'Aix. Cours d'histoire ecclésiastique 1847-1848. Histoire littéraire des cinq premiers siècles de l'Eglise. Leçon d'ouverture / abbé Sibour
  • Discours prononcé dans la séance de rentrée de l'école de médecine de Marseille : 11 décembre 1850 / par M. le recteur de l'académie d'Aix
  • Université de France. Académie des Bouches-du-Rhône. Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille. Séance solennelle de rentrée. Année scolaire 1850-51. Discours prononcé, le 10 novembre 1851, par M. le Dr G.-T.-A. Süe,...
  • Rapport lu en séance publique... à l'occasion de la rentrée des Facultés, 15 novembre 1851 / par M. Pons
  • Discours prononcé à l'ouverture du cours d'introduction générale à l'étude du droit : le 16 novembre 1853 / par M. Ph. Jalabert
  • Université de France. Académie d'Aix. Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille. Séance solennelle de rentrée. Année scolaire 1854-55. Discours prononcé, le 13 novembre 1854, par M. le Dr G.-A.-T. Süe,...
  • Université de France. Académie d'Aix. Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille. Séance solennelle de rentrée. Année scolaire 1854-55. Discours prononcé, le 13 novembre 1854, par M. le Dr G.-A.-T. Süe,...


Volume 3 (1855-1860)
  • Discours prononcé à l'ouverture du cours d'histoire de la Faculté des lettres d'Aix, le 1er février 1854 / par M. Jules Zeller ...
  • Discours prononcé à l'ouverture du cours d'histoire de la Faculté des lettres d'Aix, le 17 novembre 1854 / par M. Jules Zeller ...
  • Séance de rentrée des Facultés de théologie, des Sciences et des Lettres de l'Académie d'Aic (1855)
  • Installation de la Faculté des sciences de Marseille / Université d'Aix-Marseille (1855)
  • Séance annuelle de rentrée des facultés d'Aix et de l'École préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille (1856)
  • Première leçon : conseils aux étudiants / par M. de Fresquet ; Faculté de droit d'Aix (1856)
  • Astronomie descriptive. Discours d'ouverture prononcé par M. l'abbé Aoust,... le 5 janvier 1857. [Du Principe de la gravitation universelle] / Louis Aoust
  • Cours de chimie : discours d'ouverture prononcé / par M. Favre, le 5 janvier 1857... ; Faculté des sciences de Marseille
  • Leçon d'ouverture du cours de littérature française, 5 février 1857 / par M. J.-J. Weiss,...
  • Discours d'inauguration du cours de géologie, prononcé le 12 janvier 1860 / par H. Coquand,...
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1809-1860]]> Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/24965914X
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249659670
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660091
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660210
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660598
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660725
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660997
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249807025
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249807165
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249807394
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Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249808056
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249808439
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249808676
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249808811
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/24980929X
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249809540
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249809745
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249809915
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810093
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Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810409
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810557
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810670
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249811006
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249811197
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249811359
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fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Marseille. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Pendant la grande peste de 1720, un médecin oeuvrant au Lazaret
(établissement de quarantaine des équipages, passagers et des marchandises débarquant au port de Marseille) Rapport établi par le Bailly de Langeron, Lieutenant général des armées du Roy, Chefs d'escadre de ses galères, et Commandant pour sa Majesté dans la ville de Marseille & son terroir. Pour permettre la reprise du commerce à Marseille après la peste 1720, Louis XV demande le 19 août 1722 la fermeture, la mise sous scellés et la désinfection de tous les magasins de la ville (940 scellés seront au total recensés).

Il confie cette difficile mission à un fidèle lieutenant, le Bailly de Langeron, qui nomme les commissaires généraux chargés de récupérer les clés de tous les magasins, s'assurent de leur mise sous scellés et de leur désinfection. Se méfiant des fripiers, les plus susceptibles de détenir des marchandises infestées (vêtements, draps, etc., il procède à des contrôles surprise durant la quarantaine et envoie ses commissaires, escortés de soldats, saisir en secret des marchandises pour les conduire au Lazaret, les examiner et les passer au parfum si nécessaire...

Comme cela ne suffit pas à écarter tout danger, Le Bailly de Langeron élargit ces mesures aux églises, aux couvents, aux hôpitaux et à tous les navires. Particulièrement méticuleux, il ne manque pas de rédiger des rapports réguliers qui seront publiés l'année suivante et qui nous apprennent le détail des opérations menées, des moyens engagés et les progrès obtenus.

Commencée fin août 1722, sa mission s'achève au 1er décembre de la même année, date à laquelle il certifie qu'après le territoire, puis la ville, désormais tous les magasins et les navires sont sains.]]>
1723]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]>
monter titres en relation]]>
1756]]> fre]]> France. 17..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Louis de Ventre de la Touloubre (1706-1767), juriste aixois, professeur de droit à l’université d’Aix dès 1732 est l’auteur d’un Recueil des actes de notoriété donnés par les avocats et procureurs généraux au parlement de Provence. Les Actes de notoriété formaient l'une des sources du droit particulier de la Provence, et ils étaient rédigés avec une concision excessive. Par ces actes les magistrats reconnaissent l’existence d’une coutume locale ou d’un usage dans le ressort du Parlement. Ils ont été - selon les dires de l’auteur - volontairement rendus obscurs et sont donc parfois susceptibles de fausses interprétations. Par ses observations et remarques, Ventre de la Touloubre tente d’éclaircir ce droit.
Source : Dictionnaire historique des juristes français XII-XXe siècle, PUF 2007 Il a aussi publié, toujours en terre étrangère en Avignon, mais avec ses seules initiales (M. D. L. T.), deux titres également en ligne : chez H.-J. Joly en 1759, une nouvelle édition des OEuvres de Scipion Dupérier, chez la Veuve Girard en 1765, le Recueil de jurisprudence féodale à l'usage de la Provence et du Languedoc.
Source : Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2007, notice d’A. Slimani, p. 768.]]>
1772]]> fre]]> France. 17..]]>
Droit international]]> Droit du travail]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Semaine sociale de Marseille), elle est surtout d'ordre juridique et économique : c'est en tant que spécialiste de législation industrielle que Raynaud regarde l'évolution du droit du travail colonial international (dommage qu'il laisse aux théoriciens et aux historiens le soin d'expliquer les "lacunes" des colonisateurs en matière de charges sociales de la colonisation...).

Travail forcé vs esclavage : le subtil distinguo juridique d'une certaine réalité coloniale (cliché Wikipédia)

Dans ce domaine, les conventions internationales sont récentes et datent seulement du début du 20e siècle, comme celle de Berne de 1906 interdisant le travail de nuit des femmes et prohibant l'utilisation du phosphore blanc, cette dernière disposition étant applicable par décret dans les colonies françaises.

Mais à partir de 1920, des clauses s'imposent à tous les membres de certaines organisations internationales comme le Bureau international du Travail. De ce fait, la France n'a plus ratifié les conventions qui s'appliquaient par automaticité (aux) à ses colonies, à l'exception de celle en matière d'accidents du travail. D'où l'échec de la convention de Genève de 1930 qui montre que les intérêts (nationaux) de quelques pays colonisateurs ont eu raison de l'idéalisme du devoir international. Un épisode qui illustre, comme les périodes sombres des 20e et 21e siècles, combien, par définition, les grandes puissances ne ratifient et n'appliquent que les règles internationales qui ne les contrarient pas.

Alors un avant et un après ? Certainement mais pas au niveau espéré et dans le décevant constat, qu'au niveau politique, une régression est toujours possible. Si B. Raynaud vivait de nos jours, il prendrait la mesure du chemin parcouru, ce chemin tant défendu par Roger Badinter : la seule réponse irréversible à ce siècle de barbaries est l'incrimination de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre (1945), leur imprescriptibilité (1968), la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité (France, 2001) et enfin la création de la Cour pénale internationale (CPI, 2002). Quand il est universel, le droit est un humanisme.]]>
1930]]> fre]]>
Approvisionnement en eau]]> Droit coutumier]]> Droit administratif]]> 1791]]> fre]]> France. 17..]]> Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
1. Adresse et soumission à S. M. Charles X pour l'encaissement de la Durance, depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône [Texte imprimé] / par le sieur Étienne-Gaspard Billard,.... - Aix : impr. de F. Guigue, 1827

2. Projet et soumission pour l'encaissement de la Durance depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône, suivi d'un mémoire explicatif des moyens d'encaissement et de ceux d'indemnité [Texte imprimé] / par le sieur Étienne-Gaspard Billard,.... - Aix : impr. de F. Guigue, 1825

Gallica : Projet et soumission pour l' encaissement de la Durance , depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône . Suivi d'un mémoire explicatif des moyens d' encaissement et de ceux d'indemnité ; par le sieur Etienne-Gaspard Billard, avocat, demeurant à Aix - 1825

3. Développement de mon Projet d'encaissement de la Durance et Réponse à diverses questions auxquelles il a donné lieu, précédée d'une adresse à sa Majesté en son Conseil d'Etat et d'une nouvelle... soumission [Texte imprimé] / Etienne-Gaspard Billard. - Aix : impr. de François Guigue, 1895

Gallica : Développement de mon projet d' encaissement de la Durance , et réponse a diverses questions auxquelles il a donné lieu ; précédée d'une adresse a sa Majesté en son conseil d'État et d'une nouvelle soumission ; par le sieur Étienne-Gaspard Billard, avocat, demeurant à Aix - 1825]]>
1825]]> 1827]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Factum Fabrot Annibal (1635)]]> Droit des successions]]> https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct.jsp?record=bmr:UNIMARC:18011945]]> fre]]> France, 16..]]> Droit international]]> Successions et héritages]]> er octobre 1858, les travaux de percement du futur Canal de Suez n'ont pas encore commencé alors qu'il en est l'un des tout premiers concepteurs. Membre de la Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez, il envoie en 1846 des ingénieurs effectuer les premiers relevés qui lui serviront à élaborer les ébauches du projet. En 1857, il est nommé inspecteur général de tous les canaux égyptiens par le vice-roi égyptien Saïd Pacha (1).

Alois Negrelli (1799-1858)

Plusieurs années plus tard, les héritiers de L. Negrelli découvrent une correspondance restée jusque-là ignorée (2) qui les motivent à formuler une demande contre F. de Lesseps et la Compagnie du Canal de Suez pour obtenir des indemnités d'honoraires et des parts de fondateur en plus de ce qui avait été attribué à sa veuve et héritiers mineurs (3).

Le 8 mars 1894, le Tribunal civil de la Seine leur donne raison (4) et condamne solidairement F. de Lesseps et la Cie Universelle Maritime du Canal de Suez à verser aux héritiers une indemnité de 175 000 Frs et à leur remettre le titre de membre fondateur attribué le 9 août 1855 par F. de Lesseps, titre qui leur assure 1/100e des bénéfices pendant 99 ans. Dans ses attendus très détaillés, la Cour d'Appel de Paris, à l'issue de ses audiences des 6, 13, 19 et 22 mai 1896 casse la décision du Tribunal civil de la Seine sur les deux chefs (indemnités et titre) et condamne les héritiers Negrelli à leurs dépens.

Après une saga judiciaire de plus de trente ans (au cours de cette période, bien d'autres actions avec de nouvelles parties auront lieu contre la Cie du Canal de Suez et F. Lesseps), où l'authenticité de la liste des membres fondateurs et l'usage de faux sont âprement débattus, nous retrouvons les plaidoiries de l'avocat de la Compagnie du Canal de Suez dans les audiences de novembre 1905 et sa dénonciation de l'insatiable cupidité des adversaires de F. de Lesseps et la Cie du Canal de Suez. Dans son audience du 26 décembre 1905, la 1ère Chambre de la Cour d'Appel de Paris rejette une seconde fois le pourvoi des héritiers Negrelli et confirme l'arrêt du 22 mai 1896 qui les déboute (4).

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1. Alois Negrelli - Wikipédia
2. voir aussi : Jacques Canton-Debat - Un homme d'affaires lyonnais : Arlès-Dufour (1797-1872) - Thèse Univ. Lyon 2, 2000
3. Le Droit, 10 juin 1896 - Retronews : le site de la presse de la BnF
4. Les héritiers de Négrelli contre la Compagnie du Canal de Suez, Cour d'Appel de Paris, audience du 8 novembre 1905 - Revue des grands procès contemporains, 1906, pp. 29-193, Gallica
Cette audience diffusée sur Gallica présente le texte de la séance du 8 nov. 1905 et s'achève sur la promesse de publier la réponse de Me Barboux au nom de la Cie de Suez. Le document ici mis en ligne sur Odyssée est précisément cette plaidoirie.]]>
1906]]> fre]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 19..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
Histoire de la Provence]]>
Après trois années d'interruption, reparaissent les Annonces d'Aix rebaptisées plus ambitieusement les Affiches de Provence. La filiation probable n'est pas d'ordre administratif (le premier directeur de publication, Paris de l'Epinard, n'apparaît plus) mais est revendiquée au niveau éditorial : "Nous nous dispenserons de prouver l'utilité d'une Feuille Hebdomadaire que les encouragements du public nous portent à continuer après trois ans d'interruption". Dans le prospectus qui annonce son retour et évoque le succès de la première formule (pourquoi alors sa suspension ?), l'éditeur rappelle ce que le lecteur pourra y trouver tous les dimanches : "Tout ce qui tient de plus près à notre curiosité & à nos besoins, aux commodités & à l'agrément de la vie; ce que les nouvelles politiques offrent de plus intéressant, & les autres Feuilles de plus utile; ce genre en un mot d'instruction & de connaissances".

La formule, toujours proposée par abonnement, a peu varié sur la forme, excepté la mise en valeur typographique des rubriques qui structurent davantage les annonces.

Un justificatif d'abonnement de 1777 (le montant  de 10 livres est toujours inchangé en 1780)

Si les avis et annonces restent le premier objet des Feuilles, plusieurs évolutions sont notables :

- annonce de l'abandon des problèmes et des énigmes à résoudre (pourtant leur publication se poursuit)

- abonnements obligent, le premier éditorial réaffirme que "la partie la plus intéressante pour le plus grand nombre de nos lecteurs, & sans doute la plus flatteuse pour nous-mêmes, est la collection des Arrêts du Parlement; nous y joindrons la notice des Edits & Déclarations du Roi, Lettres-patentes & Arrêts du Conseil"

- en plus des rubriques traditionnelles (commerce, économie, agriculture, prix des denrées, désormais souvent limités aux grains), apparaissent de nouveaux thèmes comme l'histoire naturelle, le jardinage, la physique, les modes (de Paris !), l'histoire de la Provence, les nouvelles politiques, l'industrie, les faits singuliers, les découvertes, les anecdotes. Mais leur prolifération les ferait plutôt assimiler à des quasi mots clés (vers à soie, économie - agneau)

Avec cette nouvelle diversité des rubriques, les Affiches paraissent plus ouvertes sur le monde (anecdote américaine) et plus curieuses de nouveaux horizons (chimie, modes vestimentaires, bijoux) : constantes sur la forme, elles se sont modernisées sur le fond. On apprend ainsi qu'en 1777 Mr. Parmentier, chimiste de Paris, a été chargé par le Gouvernement de donner un traité sur la fabrication du pain (repris des Affiches de Picardie) et qu'une goutte d'huile de vitriol empêcherait l'eau de pourrir dans les barriques de bois qu'embarquent les expéditions du Capitaine Cook, toujours soucieux de la santé de ses équipages. Sensibles aux attentes populaires, les Affiches publient à partir de 1779 la combinaison gagnante des numéros sortis lors du dernier tirage de la Loterie Royale de France, nouveau nom de la loterie nationale adopté en 1776.

Un encart publicitaire pour un remède pharmaceutique (1780)

Les publicités des professionnels paraissent sous forme d'annonces standards que rien ne distingue de celles des particuliers. Seule exception, cet encart pour un remède dermatologique autorisé par Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807), assesseur à Aix à partir de 1778, au cours de sa période d'avocat à Aix.

Particularités : alors que tous les bulletins de la nouvelle série ont un format fixe de 8 pages, la Feuille n° 50 du 29 déc. 1777 s'étend sur 152 pages (nouvelle pagination) et propose une copieuse compilation d'édits, d'arrêts et de documents juridiques. De même, après l'encart publicitaire autorisé par Portalis, une très longue rubrique de 240 pages (nouvelle pagination) de Livres nouveaux sur la jurisprudence parus en 1778 (notamment celle des Parlements de Paris et de province) occupe la quasi-totalité du bulletin n° 20 du 14 mai 1780, dernier de la collection. Comme son prédécesseur, ce bulletin s'arrête inachevé, marquant la fin de parution des Affiches, tout au moins pour les bulletins qui nous sont parvenus.

Une note manuscrite fait référence à ces 2 bulletins en précisant qu'ils sont reliés à la fin du dernier volume de la collection. Pourquoi cette reparution près de 8 ans plus tard et sous l'ancien sous-titre ? Une première note manuscrite anonyme, d'une main différente, encartée au début de ce dernier volume, précise de manière assez mystérieuse et plutôt accusatrice, que "cette Feuille a été expédiée jusques & inclus le 14 may 1780. Elle a été alors interrompue par la fautte de Nicollon". Nicollon est, à l'époque, le Directeur des Affiches (Bureau des Affiches, place St Honoré à Aix).

Affiches Aix - Arrêt en1780

Pour terminer cette présentation, comment ne pas citer cet extrait d'un éditorial "On n'imagine pas aisément que des petites Affiches puissent amuser, & même instruire" : nous divertir, peut-être moins de nos jours, mais nous instruire, certainement plus que jamais et de la plus simple des façons.]]>
1777-1780; 1788]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Antiquité]]> Archéologie]]> Cette brochure (imprimée pour la première fois en 1922, réimprimée en 1927, en 1932 et en 1937) est sortie de conférences faites en 1922 aux officiers qui se préparaient à entrer dans le Service des Affaires Indigènes; c'est la publication de notes prises à ces conférences par les auditeurs. On n'a rien changé à la forme première du texte, sauf quelques détails de rédaction ou de présentation; les indications bibliographiques ont été mises à jour.
Depuis la date de la dernière édition, Eugène Albertini est décédé en 1941. Le texte de 1937, qu'il avait revu lui-même, a été scrupuleusement conservé. Toutefois, la bibliographie a été complétée".

Carte de l'Afrique romaine : d'Azemmour (Ouest) à Leptis Magna (Est), de la Mauritanie à la Libye
Loin de Rome, 2 700 km de territoires, de routes et de côtes à contrôler...

L'édition scientifique et la mise à jour de 1949 de Louis Leschi ne porte que sur la réimprression du document commandé en 1955 par Jacques Soustelle, alors Gouverneur Général de l'Algérie (janvier 1955 - janvier 1956).

Djemila, la rue principale (édition 1927)

Ces notes et avertissements expliquent cette curiosité bibliographique : pourquoi un texte, strictement identique à une seule exception près, a-t-il fait l'objet d'autant d'éditions successives : 1922, 1932, 1937, 1946, 1949, 1950 et 1955 ? Une fréquence peu courante dans le monde de l'information archéologique (les guides à vocation touristique exceptés).

Vie réelle et détails quotidiens (occultés par les archéologues) : lignes télégraphiques et éclairage public
Tebessa, la porte de Salomon (édition 1946)

Parce qu'Eugène Albertini estime que l'actualisation de son texte dans sa version originelle n'apporterait rien, à l'exception d'un chapitre supplémentaire ajouté en 1937, le chapitre 6 traitant de la fin de la période romaine en Afrique (oubli ? demande de lecteurs ? observation de spécialistes de l'antiquité ?) et renvoie très humblement aux travaux des historiens confirmés de ce domaine et dont il présente les références bibliographiques (sans les compiler dans une obscure annexe de fin volume).

Timgad, vue aérienne générale (édition 1955)

Cette curiosité éditoriale obligeait à une légère entorse aux normes catalographiques en vigueur : les trois éditions de 1927, 1946 et 1955, ont donc été artificiellement réunies sur une seule et même notice  pour montrer l'évolution quantitative et qualitative de toute l'iconographie photographique qui, à l'évidence, n'a pas pour l'auteur un rôle illustratif ou ornemental mais une valeur documentaire centrale.

Nous savons qu'Albertini ne s'adresse pas aux archéologues mais à un public ciblé, les officiers français nouvellement nommés en Algérie : il s'agit donc d'une sorte de briefing professionnel chargé de sensibiliser le futur personnel français à l'étendue du patrimoine culturel local et à la réalité du terrain (après tout, il s'agit du Service des Affaires indigènes...) : d'où le nombre croissant de documents photographiques : 13 en 1927, 23 en 1946 et enfin 50 pour la dernière édition. Cette édition de 1955 (on suppose donc qu'il s'agit de l'iconographie d'avant 1941) élargit substantiellement ses sources, manifestement soutenues par des autorisations administratives qui ne doivent rien à la Providence : photos du Gouvernement Général, de l'Armée de l'Air (d'où les remarquables mais trop rares photograpies aériennes pleine page), de l'O.F.A.L.A.C. (Office Algérien d’Action économique et touristique), du Service des Antiquités, de Marcel Bovis et de Collections particulières.

Le Forum d'Hippone (édition 1955)

L'objectif pédagogique et de propagande (la très grande culture de J. Soustelle, Gouverneur général, ne l'empêche pas de croire dans l'avenir d'une Algérie française - nous sommes en 1955...) conforte un évident souci esthétique de la brochure (terme relatif pour un document de 130 pages dans sa dernière version). La qualité des prises de vue et le soin apporté à l'édition ne cessent de s'améliorer et le dernier cliché du Forum d'Hippone en témoigne, les tirages sépia aux grains pâteux, piquetés, surexposés, flous et brumeux sont révolus : une ligne d'horizon qui s'absorbe dans la végétation, un point de fuite qui se déporte hors du cadre, une lumière qui détache les colonnes de marbre blanc et révèle les reliefs les plus fins, une perspective qui n'écrase pas les détails de la chaussée, une voie dont on ne distingue pas la fin. Une mise en perspective qui n'est pas sans rappeler une certaine restitution romantique des ruines : là où l'archéologue étudie scientifiquement les œuvres d'art comme des pièces intelligibles du passé, le regard contemplatif de l'admirateur sublime les vestiges antiques en œuvres d'art.]]>
Sommaire des 3 éditions :

1. Les limites de la domination romaine dans le temps et dans l'espace
2. Organisation administrative de l'Afrique romaine
3. Vie économique de l'Afrique romaine
4. Les Monuments romains de l'Afrique
5. La Vie intellectuelle et morale dans l'Afrique romaine
6. La fin de la période romaine en Afrique (le seul nouveau chapitre apparu en 1946)

La carte de l'Afrique romaine n'est présente en fin d'ouvrage que dans la réimpression de 1927.]]>
1927]]> 1946]]> 1955]]> 1946 : 101 p., 23 pl. : ill.
1955 : 130 p. 50 pl. : ill.
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fre]]> Numidie (province romaine)]]> Maurétanie Césarienne]]> Tunisie]]> - Feuille Sousse ; IX ; 1909 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_09_1909a. "Dressée (…) en 1894 ; [tirage] 07-1909, codé sous la forme 7009" -
Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43173]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Avertissement : la législation en matière de propriété intellectuelle n'autorise pas la diffusion sur Internet des revues dans leurs périodes de publication les plus récentes. Seules les années de 1945 à 1952 de l'Agriculteur provençal peuvent être aujourd'hui rendues publiques sur Odyssée.

- Les Alpes et la Provence, 1921 (Suite de)
- Les Bouches-du-Rhône agricoles (Fusionné avec)
- Les Bouches-du-Rhône agricoles, L'Agriculteur provençal (Devient)

Après l'arrêt de sa publication en juillet 1944, Les Alpes et la Provence renaît un an plus tard sous le titre L'Agriculteur provençal. Son premier éditorial déborde d'optimisme : "C'est sous le signe de la Victoire et du renouveau printanier que ce journal se présente. Ces auspices et ces promesses d'avenir postulent pour notre agriculture une ardente volonté de travail et un programme hardi de reconstruction". Après la Second guerre Mondiale, il y a de quoi faire puisque tout est à reconstruire : les cheptels, les vignes, les forêts, 250 000 exploitations détruites et 3 millions d'hectares à remettre en état. Sur fond des réparations de dommages de guerre, des questions de ravitaillement et de l'équipement rural, quelques grands dossiers agitent le monde agricole.

Après des années de privation, les français ont faim, il faut les nourrir donc produire plus : le recours massif aux engrais de synthèse n'est plus une option et la motorisation et la mécanisation de l'agriculture sont reconnues comme étant un "mal nécessaire" à partir de 1950. Le revers des pratiques de culture et d'élevage intensives est la propagation des maladies et des parasites : mildiou, peste aviaire, peste porcine, fièvre aphteuse, mouche de l'olivier, doryphore,... auxquels s'ajoutent les intempéries diverses (gel, grêle, sécheresse).

La peste aviaire, un fléau récurrent (1949)

Le combat contre les parasites par des moyens naturels s'est montrée inefficace et doit céder le pas à la lutte à l'aide de substances chimiques toxiques , comme le D.D.T., qui vient de montrer son efficacité dans des essais récents effectués sur une grande échelle aux Etats-Unis.

En présence du Ministre de l'agriculture (Pierre Pfimlin, sans masque), un sulfatage des vignes (1949)

Les nouveaux insecticides synthétiques sont la voie de l'avenir : les cultivateurs américains ont compris tout l'intérêt d'utiliser les grands moyens. Evidemment, l'utilisation d'engins coûteux, représentant de très lourds investissements, impliquent le recours aux crédits qui demandent une bonne rentabilité pour pouvoir les rembourser. Seules les grandes cultures permettent d'espérer des économies d'échelle : le remembrement massif des surfaces cultivées va bouleverser le paysage par le regroupement des parcelles et la suppression des haies. Mais la voracité de ce nouveau machinisme agricole n'est supportable qu'avec des carburants détaxés. En plus de ce soutien, l'Etat doit aider à monter une filière de production d'alcool-carburant (1946) qui aiderait de plus la France à préserver une certaine indépendance énergétique. En oubliant qu'une nouvelle dépendance s'ouvre sur le front des engrais qui sont massivement importés comme tous les apports en azote et en phosphate.

Poudrage des vignes par hélicoptère (Arles, 1950)

A partir des années 1950, l'agriculture française rentre dans une spirale sans fin de sollicitations (nourrir tout le monde), d'engagements de productivité en échange de subventions, d'aides à l'exportation, d'accords sur les barrières douanières, de modération de l'augmentation des prix des semences et des engrais, de mesures fiscales (baisse des impôts sur les bénéfices agricoles), d'allègement des droits de succession (dans son appel à sauver le patrimoine, le journal rappelle "qu'en cas de décès, les droits de succession nationalisent l'épargne des morts" (déc. 1950).

Peu à peu, un singulier rapport de force s'instaure entre les syndicats et l'administration (la question fiscale devient quasi obsessionnelle) d'une part et entre le monde paysan et les consommateurs d'autre part. Les organisations professionnelles réclament un soutien des cours des produits agricoles (prix planchers, quotas, barrières douanières), l'Etat demande un prix des denrées supportables pour les consommateurs alors que les prix de détails augmentent plus vite que les produits industriels et agricoles et que l'échelle mobile des salaires n'est pas encore instaurée.

Les exploitants agricoles, qui représentent encore un tiers de la population active et le monde rural où habite toujours la moitié de la population française, se sentent délaissés et incompris. Déprimés par un exode rural qui mine la vitalité des campagnes, et après le souhait d'une économie dirigée, les syndicats (le journal "informateur impartial"se fait plutôt l'écho du syndicat majoritaire) demandent la sécurité dans la liberté (oxymore ou subtilité paysanne ?) et les appels à la solidarité se multiplient : il faut sauver la viticulture, il faut sauver l'oléiculture, il faut sauver la forêt (notamment des incendies, merci les campeurs) ... qui répondent aux manchettes apocalyptiques : la crise viticole, la crise de l'oléiculture, la crise du blé, la crise de l'agriculture...

En dénonçant une "tendance antipaysanne", les exploitants se demandent s'ils sont "des producteurs ou des mendiants ?" Ils souhaitent juste être écoutés, quitte à hausser le ton : "Nous aussi, nous en avons assez" et quand cela ne suffit pas, ils appellent à la Grève des achats (1949).

Un arbitrage politique déconnecté des réalités du terrain (1948)


Ils évoquent alors la grande pitié de l'habitat rural, réclament un partage équitable des progrès et du confort qui arrivent dans les milieux urbains (électrification), demandent à bénéficier d'une Sécurité Sociale Agricole, des allocations familiales spécifiques aux familles d'exploitants, une allocation vieillesse agricole,... Dans son plan d'urgence d'équipement rural et d'infrastructure, l'Etat a prévu par département 30 km de câbles pour l'électrification et 1 km de canalisations pour l'adduction de l'eau...

La scolarité en zone rurale (1949)


Conscients du fossé qui se creuse entre le monde rural et une société urbaine en pleine mutation, les syndicats font la promotion de la formation professionnelle, encouragent de plus longues scolarités, sans toutefois s'étonner de l'alignement des calendriers des vacances scolaires sur ceux des moissons et des vendanges. Tout en s'en défendant, les organisations professionnelles se posent sérieusement la question : "Sommes-nous devenus des industriels ? ". Mais non, pensez-vous, quelle idée !

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1945-1972]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Approvisionnement en eau]]> Histoire de la Provence]]> Santé publique]]> 1859]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Économie politique]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Biographie]]>
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Offert à la bibliothèque universitaire. Signé Edouard Jourdan". E. Jourdan est le fils de l'auteur.

Quatorze : c'est le nombre de titres, de fonctions, de responsabilités, d'appartenances à des sociétés savantes et de distinctions associés au nom d'Alfred Jourdan. Aujourd'hui, un tel palmarès lui vaudrait l'épithète de cumulard si ce n'est qu'il s'agit bien de domaines de compétence attestés et pas des décorations de pacotille.

Alfred Jourdan (1823-1891)

Rien de surprenant si la majorité des laudateurs de cet économiste libéral sont des juristes : pas seulement parce qu'il a été le doyen de leur Faculté, mais, parce qu'à cette époque, l'économie n'est enseignée que dans les Facultés de Droit. Un hommage on ne peut plus consensuel : Président de la Cour d'Appel, Recteur d'Académie, Doyen des Lettres, Président de l'Académie, Professeurs, Docteurs, ...

Parce que précurseur, il était trop juriste pour les économistes et trop économiste pour les juristes. Son nom restera associé à son rôle dans la fondation de l'enseignement de l'économie politique et aussi à la "Revue d'économie politique" qu'il avait cofondée en janvier 1887. La notice biographique plus développée du document "Éloge de M. Alfred Jourdan, président de l'Académie d'Aix, correspondant de l'Institut, doyen de la Faculté de droit d'Aix, prononcé dans la séance du 17 janvier 1893", pourra être utilement consultée.

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  1. Extrait du Journal Le Var de Draguignan. (Numéro du 20 août 1891)
  2. Discsours prononcé par M. Rolland, président honoraire à la Cour d'Appel d'Aix
  3. Discours proncé par M . Auguste Laurin, professeur de Droit Commercial et de Droit Maritime aux Facultés d'Aix et de Marseille, Assesseur du Doyen de la Faculté de Droit
  4. Discours de F. Belin, Recteur de l'Académie d'Aix
  5. Revue d'Economie politique - Numéro de Septembre-Octobre 1891
  6. - Article de Charles Gide, professeur à la Faculté de Droit de Montpellier
  7. Séance solennelle de Rentrée du 23 novembre 1891 - Rapport présenté au nom du Conseil Général des Facultés par M. Guibal, Doyen à la Faculté des Lettres
  8. Leçon de M. Moreau, Professeur (19 décembre 1891)
  9. Notice lue par M. Aucoca à la séance du 30 Janvier 1892
  10. Discours du Docteur Paul David
  11. Discours de Pierre Lanéry d'Arc
  12. Discours de M. Soubrat
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1893]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
]]> Alimentation humaine]]> Ethnologie]]>
Certaines photographies ont été publiées dans l'ouvrage de Marceau Gast : Alimentation des populations de l’Ahaggar, étude ethnographique, Mémoire du CRAPE VIII., Paris, AMG, 1968, pl. XLV, Moissons du désert, p. 104, Encyclopédie berbère "Faim".

Les photographies peuvent être issues de la période où il était instituteur dans le Sud du Sahara (1948-1956) ou de ses études ethnographiques sur l'alimentation (1960-1968) en tant que chercheur au CNRS. Il a déposé en 2004 à la phonothèque de la MMSH ses enregistrements sonores [http://www.calames.abes.fr/pub/ms/FileId-1566] ainsi que des documents d'accompagnement. La numérisation d’une partie des photographies a été effectuée sur un financement de la TGIR Huma-Num (CNRS, AMU) dans le cadre du Consortium « Archives des ethnologues » et le département de la Culture et du patrimoine scientifique d'Aix-Marseille Université. L'association des Amis de l’Encyclopédie berbère était détentrice des originaux au moment de cet archivage ; elle a pu venir en soutien à la documentation. L'ensemble du traitement des images et des carnets a été réalisé par Maryasha Barbé, reprenant les informations recueillies dans les carnets de terrain, les ouvrages et les enquêtes enregistrées produites par Marceau Gast, dans le cadre d'un stage de Master 1, "Métier des bibliothèques et des archives. Médiations de l’histoire et humanités numériques" (Aix-Marseille Université) à la phonothèque de la MMSH en 2020. La mise en ligne a été finalisée en septembre 2021 dans le cadre d’une fairisation des données du fonds sur un financement du CNRS. Pour toute information complémentaire sur la diffusion et la documentation des images, merci d'écrire à : contact.bibliotheques.mmsh@services.cnrs.fr
Le Fonds Marceau Gast est consultable sur mediHal

Texte de présentation rédigé par la MMSH

Marceau Gast, 1927-2010 (photogr. 1970, Idélès, Algérie)
- source : Enclypopédie berbère, H. Claudot-Hawad et S. Chaker, 2010 -

Avertissement :  les cinquante photographies présentées ici ne sont nullement représentatives de la richesse du Fonds de Marceau Gast et moins encore de son travail d'ethnologue : extraits d'une présélection d'env. 300 clichés centrés sur le thème de l'alimentation, ces images présentent quelques scènes prises sur le vif, aux cours des années 1950 et 1960, dans une communauté de Touaregs qui sillonnent le Sud du Sahara algérien (majoritairement 1964). Elles ont été réorganisées dans un ordre absent dans les archives originales pour simuler une narration plus intelligible des moments forts de la vie sociale : les repas (chevreau, blé, mil, datte), les préparations culinaires (beurre, fromage, galette, couscous, méchoui de gazelle), les travaux des champs (houe, récolte, semaille) et d'artisanat (tannage, tissage), le thé, et pour conclure, le départ de la caravane (barres de sel) qui nous confronte au vertige d'un horizon sans limite précise. Autant de séquences qui structurent une vie collective de travail très prégnante et qui s'impose à tous les membres du groupe, quel que soit leur âge. Sur fond de trame alimentaire et de tous ses rituels, le personnage principal, c'est bien sûr le désert : une immensité omniprésente qui, paradoxalement, laisse peu de place à la solitude...]]>
1952-1967]]> fre]]> Ahaggar (Algérie ; massif). 19..]]> Hoggar (Algérie ; massif). 19..]]> - Feuille Ti-M-Missaou ; NF-31-S.E. ; 1959 ; Institut géographique national (France) ; Delétra, G., ISBN : C30_F31SE_70. Dessiné en 1959
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Joannis Elerti Bode Uranographia, sive astrorum descriptio... (Autre titre)]]> Astronomie]]>
Dans son complément à Uranographia, notre astronome berlinois* a l'ambition de dresser le catalogue exhaustif de toutes les étoiles fixes, doubles, nébuleuses et amas d'étoiles qu'il connaît et/ou décrites par les autres auteurs. Nous n'avons pas vérifié si le compte des 17 240 étoiles, groupées par constellation ou contigües dans l'ordre de l'ascension, est bon mais Bode admet quelques incertitudes en raison des variations voire des contradictions relevées chez certains astronomes. Pour les minimiser, il se réfère aux étoiles principales bien connues et promet de relever et de corriger toutes les erreurs qu'il insèrera dans ses prochains Éphémérides (annonce à l'adresse de ses collègues !).

Si les légendes, la plupart d'origine grecque et latine, n'aident pas l'astronome dans son travail scientifique, la description des figures imaginaires, parfois très élaborées, permet de donner le positionnement relatif précis des étoiles les unes par rapport aux autres et le positionnement de chaque constellation par rapport à ses voisines.

Orion : tout savoir sur cette constellation et son voisinage

L'avantage du dessin est qu'il est facilement compréhensible : aucun besoin de connaissance géométrique poussée pour se repérer et situer un objet sur la voûte. L'inconvénient est qu'il donne une représentation abstraite et simplifiée d'objets distribués dans un espace tridimensionnel écrasé sur deux dimensions alors que la notion de profondeur (et donc de distance réelle) est fondamentale. 

Pour voir la constellation d'Hercule : veiller un peu tardivement et regarder plutôt vers l'Est, elle descend vers le Sud...

Les corps étant en mouvement, à commencer par la Terre où se trouve l'observateur (par analogie au vivant, on parle du lever et du coucher des étoiles), le pointage d'un objet quelconque dépend de l'heure et de la saison de l'observation et suppose de connaître où se situent les points cardinaux. Les cartographies du ciel permettent justement de repérer rapidement les constellations facilement identifiables (le chariot de la constellation de la Grande Ourse, par ex.) et simplifient considérablement les observations "en tout temps". 

La Voie Lactée : une estimation très raisonnable au 19e siècle tout juste naissant.

De même que 200 ans avant notre ère, Ératosthène avait estimé la circonférence de la Terre à 39 375 km (pour une valeur admise aujourd'hui d'env. 40 070 km, une précision qui laisse pantois), affirmer que la Voie Lactée concentre plusieurs millions d'étoiles est très audacieux et particulièrement pertinent quand l'on considère les ordres (vertigineux) de grandeur en présence et sans outil de comptage (depuis Hubble, on sait en toute certitude que notre galaxie contient plus de 235 milliards d'étoiles de masse détectable et probablement l'équivalent de 300 à 400 milliards de masses solaires...).

* L'éclairage public n'étant apparu à Berlin qu'en 1826 (lampes à gaz), nous supposerons que Bode n'a pas été gêné par la pollution lumineuse noctune, fléau, entre autres, de tous les instruments d'observation terrestres.]]>
1801]]> fre]]> ger]]>
Histoire de l'université]]>
Mention manuscrite en regard de la page de titre : "Donné par la bibliothèque Méjanes à la bibliothèque de l'Université, Aix, le 28 janvier 1920. Signé E. Aude, conservateur à la Méjanes" (1).

Edité en 1667, ce recueil nous présente la nouvelle mouture des statuts de l'université officiellement validés par un arrest d'authorisation rendu par le Parlement de Provence le 27 avril 1634. Après avoir rappelé les statuts fondateurs les plus anciens et toujours appliqués (début du 15e siècle), le recueil présente intégralement les très nombreux articles des nouveaux statuts (100 pages de texte), détaillant tout ce qui définit administrativement l'établissement : dirigeants de l'université, mode de désignation de ses membres, organisation de l'institution, diplômes, règlements, règles de fonctionnement, usages, etc..

Anciens et nouveaux statuts de l'Université d'Aix (édition de 1667)

Dix ans plus tard, en 1676, une nouvelle édition publiera à nouveau les anciens et les nouveaux statuts de l'université avec un contenu et un ordre identiques, la seule différence tenant dans sa typographie plus compacte (120 p. pour l'édition de 1667, 110 p. pour celle de 1676). Si le Rectore et Primicerio (premier personnage de la hiérarchie de l'université) reste inchangé, Petro Azan, les noms de l'Actore et du Questore (second et troisième personnages de l'institution) ont changé : Bonifacio Blacas et Francisco Estienne ont remplacé respectivement Ricard Paul Geoffroy et Johann Josepho Gigos.

Ces documents administratifs, simples par nature, restent cependant difficiles d'accès puisque tous rédigés en latin, langue académique d'usage, à l'exception d'un extrait des registres du Bureau du Collège Royal de Bourbon, Université & Académie de cette ville d'Aix (Parlement de Provence) qui entérine la création en 1603 du Collège de Bourbon par Henri IV, destiné à l'instruction de la jeunesse, unique texte en français. Deux siècles après la création de l'université, ce texte est d'autant plus important qu'il y est question "d'agréer, et permettre l'érection d'un Collège, Académie, ou Université en notre ville d'Aix, capitale de notre dudit Pays, pour l'instruction tant en lettres humaines, qu'en théologie, jurisprudence & médecine". Avec la Faculté de Droit, le paysage univsersitaire est quasi complet.

Pour des raisons de toute nature (politiques, religieuses, pédagogiques, corporatistes, scientifiques, culturelles,...), les réformes des universités ne s'arrêteront jamais au fil des siècles, et les transformations, parfois radicales et aux motivations parfois les opposées, conservatrices ou contestataires, s'enchaîneront au cours des 19e et 20e siècles. La longue histoire de l'université n'a pas toujours été un long fleuve tranquille.

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1. Edouard Aude (1868-1941), petit-fils du célèbre maire d’Aix, Antoine-François, président de l’Académie d’Aix, rédacteur à la revue Le Feu , majoral en 1903, conservateur de la bibliothèque Méjanes de 1896 à 1936.
2. Statuts (Les) et privilèges des universités françaises depuis leur fondation jusqu'en 1789. Tome III. Première partie, Moyen-Âge. Universités d'Aix, Nantes, Dôle-Besançon-Poligny, Caen, Poitiers, Bordeaux, Valence, Bourges. Studium de Briançon et supplément général 57]]>
1667]]> lat]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]>
Avertissement : après 2 mois d'interruption, le journal reparaît avec le N° 738 du 26 nov. 1939 : il est alors surtitré : "Edition de guerre N° ..." commençant au N° 1 jusqu'au n° 18 (15 août 1940).

Entre les deux guerres mondiales qui ont déchiré la première moitié du 20e siècle, les questions agricoles, au départ essentiellement techniques (semences, engrais, rendement, maladies, ...) sont peu à peu dominées par leurs aspects économiques, sociaux et politiques : les syndicats parlent avant tout de la défense de l'agriculture et de la famille paysanne. Mais quels dangers courent-ils exactement ?

Selon les syndicats agricoles, des menaces de toute sorte guettent l'avenir de l'exploitant agricole : les taxes excessives sur les produits, les impôts injustifiés sur le bénéfice agricole, l'inquisition fiscale qui contrôle tout, les importations insuffisamment réglementées, les fraudes en tout genre et jamais réprimées, l'inquiétante dénatalité des villes, la désertification croissante des campagnes qui n'attirent plus personne,...

Cependant, conscients du rôle et du poids de l'agriculture dans l'économie nationale, les syndicats expriment en toutes occasions leurs attentes et les adressent sans détour aux pouvoirs politiques : garantie des prix de vente et stabilité des marchés, abaissement des barrières douanières, aides aux exportations, élargissement des allocations familiales, soutien au montage de la filière d'un carburant national, aides au remembrement,... Des revendications qui prendront parfois la forme de mouvements plus combattifs (grève des maraîchers pour obtenir le contingentement d'importations étrangères de fruits et légumes, par ex.), entretenant parfois des tensions avec les gouvernements en place. Les années de guerre (1939-1944) exacerbent les appels au patriotisme et au protectionnisme : les discours et les positions du Maréchal Pétain sur les paysans font la Une de certaines éditions.

Dans un monde en pleine mutation, les agriculteurs voient aussi arriver des avancées techniques jusque là réservées aux villes : électrification des campagnes, généralisation de la T.S.F., souvent inconnue dans les très petites communes rurales, desserte locale par des trains plus rapides, amélioration des routes indispensables aux transports des marchandises. Ils nourrissent alors de nouveaux espoirs, comme un aménagement du territoire plus cohérent, une nouvelle organisation d'un enseignement agricole utile et nécessaire à la maîtrise des nouvelles techniques et du machinisme agricole, une économie coloniale plus ambitieuse, l'engagement de l'Etat dans une véritable politique agricole.]]>
1921-1944]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]>
Tout début du 20e siècle, les 230 syndicats agricoles de Provence qui revendiquent plus de 50 000 adhérents s’unissent pour obtenir une meilleure rentabilité des exploitations : la publication d'un bulletin régulier, enrichi de nombreuses publicités illustrées, et diffusé à leurs adhérents, fait la promotion de meilleurs rendements en prônant la mécanisation (thermique et électrique), l'usage généralisé des engrais et la lutte contre la fraude.

Qu'ils soient agriculteurs, éleveurs, forestiers, horticulteurs, vignerons, oléiculteurs, sériciculteurs ou apiculteurs, tous recherchent des conseils pratiques et des explications techniques mais craignent autant déjà les taxes et la concurrence des importations qu'ils fondent beaucoup d'espoirs dans les exportations vers les autres pays européens (Allemagne et Angleterre) et les échanges avec l'empire colonial français (Algérie).

Tous les ans, l'Union des syndicats se réunit en assemblée générale pour présenter le bilan annuel de ses activités et organise un banquet suivi des vœux émis par les syndicats. La journée s'achève toujours sur des chansons en provençal.

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1901-1909]]> fre]]> oci]]> Provence. 19..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Département des Bouches-du-Rhône]]> Ainsi, d'une part, grâce au soutien des Archives Parlementaires (1789-1799) et de la série L des Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, une introspection de la législation révolutionnaire fut réalisée. La logique réclamait de s'intéresser successivement aux aspects juridiques de la phase préparatoire (détermination de l'assise des biens nationaux), puis à ceux de la réalisation de la vente des biens nationaux (moyens de paiement et modalités d'adjudication et de paiement). Ainsi, il fut démontré que les raisons politico-idéologique et financière ayant conditionné les législations du choix de l'assise de biens de première origine et de seconde origine (Clergé et Noblesse), différèrent avant de converger. Un autre aspect révéla l'influence des régimes politiques successifs sur les évolutions juridiques. On remarquera sur ce point, l'efficience progressive de la législation, malheureusement couplée à la réduction de son champ d'application.
Enfin, d'autre part, il fut réalisé un sondage du contentieux de la vente des biens nationaux dans le Département des Bouches-du-Rhône. Il se limita aux contentieux traitant des cas qui auraient pu mettre en péril les ventes de biens nationaux. Ainsi, le cas délicat de l'annulation des enchères pour défaut de procédure créa un certain émoi au début de la vente des biens nationaux. En effet, les implications politiques et financières d'un échec dès les premières ventes de biens nationaux auraient eu pour effet d'en détourner la population. Mais, on relèvera aussi l'astuce des différents types de plaignants (Municipalités, particuliers, membres du Clergé, et corps de citoyens) contestant la propriété de biens de l’Église à leur profit. Ces contestations auraient eu, en cas de succès, pour effet de déqualifier ces biens de la catégorie des biens nationaux. Face à ces menaces, on constata que les administrateurs départementaux durent souvent faire primer l'intérêt supérieur de la nation au détriment d'intérêts locaux et particuliers, qui apparaissaient pourtant plus légitimes.]]>
2013]]> fre]]> France. 17..]]>
Epidémies]]> Doctrine juridique française]]> Correspondance]]>
Charles de Ribbe, avocat et historien aixois (1827-1899) De novembre 1720 à septembre 1721, deux avocats, littéralement cernés par la peste (l'un retenu à Aix et n'osant plus sortir de chez lui, l'autre ayant les moyens de s'exiler dans un ermitage personnel), s'écrivent presque toutes les semaines, au sujet de questions de doctrine et de jurisprudence de grande importance, assorties de nombreuses références à Scipion Dupérier (1588-1667) et à son éloquence, notamment un discours qu'il tint au cours d'une précédente épidémie de peste qui sévit un siècle plus tôt (1629-1630) et qui causa la mort de près de 12 000 aixois.

Le sérieux des échanges ne peut masquer l'atmosphère tragique et délétère de l'effroyable épidémie : avancée inexorable de la contagion, décès de proches et mort de domestiques, lettres reçues avec beaucoup de retard, et même conseil de remède (Saurin fait parvenir à DeCormis des baies de genévrier, efficaces pour éloigner le mal...

Note : lors de son décès, DeCormis fit don par testament toute sa fortune aux hôpitaux de la ville d'Aix cf : https://fr.geneawiki.com/index.php/Famille_de_Cormis]]>
1861]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Histoire de l'université]]> Monsieur et madame A. Lanéry d'Arc, cordial souvenir de respectueuse affection". Signé Alfred Bourguet (Note).

Discours sur la genèse et le fonctionnement de l'université d'Aix dont l'origine reste l'objet d'une controverse : remonte-t-elle au 12e ou au 15e siècle ? Un universitaire doit respecter la vérité mais a le droit d'être orgueilleux : donc, on peut concilier les deux thèses en retenant que l'Université d'Aix date bien du début 12e siècle puisque les Facultés de théologie et de droit avaient été créées par Alphonse Ier, roi d'Aragon et comte de Provence, mais que ses règlements n'ont été définitivement adoptés qu'au début du 15e siècle (1409) à l'époque du pape Alexandre V, et dont Louis II, comte de Provence, aurait confirmé les actes en 1414.

Le chancelier, élu par le recteur, les docteurs et les licenciés, est le personnage central de l'institution. Le recteur, lui, est élu tous les ans au 1er mai par ses collègues étudiants : simple écolier mais aux grandes prérogatives, il est aidé par un conseil d'étudiants également élus. Côté enseignant, l'université commence son existence avec deux chaires, l'une pour la théologie et l'autre pour le droit canon el le droit civil (avec la jurisprudence).

Au début, les cours ne sont pas planifiés : d'un commun accord, les docteurs et les licenciés décident des leçons publiques à une heure convenue. Vu le manque de zèle, la ville Aix crée deux postes de droit et de médecine en 1568. Les conditions de recrutement ne paraissent pas excessivement tyranniques : les candidats doivent maîtriser leur discipline (encore heureux !), et, plus subtil, avoir une bonne méthode d'enseignement (?).

Soucieux d'authenticité, Alfred Bourguet nous emmène assister à un cours pris sur le vif : "Dans un local sombre et humide, un homme assis sur un escabeau parle et groupe autour de lui des jeunes gens qui, la chandelle d'une main, la plume de l'autre, écrivent sous sa dictée. Le confort n'est pas encore à la mode, mais l'amour de la science existe déjà". C'est sûr, le luxe et le confort des universités françaises du 21e siècle résistent mal à la comparaison.

Réunion des docteurs - des conditions assez confortables (Université de Paris, BnF)

Comment obtient-on le diplôme de la licence ? Il faut être bachelier, payer ses inscriptions et jurer obéissance au recteur, avoir étudié le temps imposé par les statuts et consulté tous les livres nécessaires (corpus de la tradition ou liste bibliographique ?). Cela fait, il peut prendre part aux examens de licence : devant tous les docteurs, il doit répondre à la question posée. S'il est reçu, "il prête serment de conserver l'honneur, les avantages, les coutumes et les libertés de l'Université, puis il paie une collation au recteur, aux docteurs, aux personnes "nobles et honnêtes" une collation" (et rien aux chevaux, ils ne sont pas invités). Fin de la cérémonie qui devrait faire rêver bien des étudiants aujourd’hui.

Et ensuite, comment devient-on professeur ? Pour obtenir le grade de docteur, dernier degré universitaire, l'avant-veille de la soutenance, le candidat, accompagné de son docteur et de quelques étudiants, va rendre visite au chancelier, au recteur, aux professeurs et aux personnes notables de la ville pour les inviter à sa soutenance.  Ce jour-là, les invités arrivent précédés de trompettes, hautbois et autres musiciens. Quand le public est réuni, le candidat monte dans une petite chaire et expose son argumentation. S'il a su convaincre, le chancelier demande le silence et accorde au postulant la permission « d'enseigner et de statuer dans la Faculté, d'exercer tous les actes doctoraux ici et dans tout l'univers". Le nouveau docteur peut alors réclamer « le bonnet carré, la ceinture dorée, l'anneau d'or, le baiser et la bénédiction ». Avec toutes nos félicitations. Ensuite, place aux agapes, une des plus solides traditions universitaires. On a seulement perdu la musique et les musiciens...

Et après ? Être gradué, c'est bien, avoir un travail, c'est mieux. Il reste donc encore à notre tout frais diplômé à trouver un job en postulant aux annonces de vacances de chaire que les universités du royaume s'échangent et affichent volontiers sur leurs murs.

Annonce de vacance de chaire de droit canonique à l'Université de Reims (1788)
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1890]]> fre]]> Aix-en-Provence.]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Archéologie]]>
Dans l'article premier de ses statuts, l'Académie des Sciences coloniales proclame qu'elle est fondée pour "susciter, encourager, développer, coordonner les études intéressant les colonies et servir de centre de travail à la vie intellectuelle des colonies et pays de protectorat ou d'influence". Au long de sa publciation, les Annales resteront attachées à ce profil multidisplinaire plutôt original dans les revues spécialisées.

La devise de l'Académie des sciences coloniales (1925-1938
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Tome 1 (1925)
  • Les enseignements du sanctuaire punique de Carthage, par Eusèbe Vassel (pp. 3-51)
  • Le gouvernement marocain et la conquête d’Alger (documents chérifiens), par Ismael Hamet. (pp. 53-153)
  • Rapport sur la prophylaxie du paludisme à Tananarive (pp. 155-188)
  • Note sur une campagne antipaludéenne à Madagascar (Province de l'Itasy), par Couvy (pp. 189-192)
  • H. Mansuy. Les premiers temps néolithiques en Indochine, par H. Mansuy (pp. 193-199)
  • Ferdinand de Béhagle. Dernières lettres (pp. 201-219)
  • L'ouvvrage "Les Monuments du Cambodge" commente et complète le Musée Indo-Chinois, par L. Delaporte. (pp. 221-228)
Tome 2 (1925)
  • La culture sèche du coton en Afrique Occidentale Française : persévérer - Mémoire n° 1 (pp. 13-66)
  • La culture sèche du coton en Afrique Occidentale Française : le début d'une évolution considérable - Mémoire n° 2 (pp. 67-87)
Tome 3 (1929)
  • Pages arabico-madécasses (1ère série) - Histoire, légendes et mythes. Traduction, annotations, commentaires, par G.-H. Julien (pp. 1-124)
  • Maxula chez les auteurs anciens, par E. Vassel (pp. 125-140)
  • Essai sur les avantages à retirer de colonies nouvelles dans les circonstances présentes, par le Citoyen Talleyrand (pp. 141-147)
  • Essais sur l'acclimatation du quinquina en Indochine, par le Dr A. J. E. Yersin (pp. 149-158)
  • Le sergent sénégalais Malamine : Son rôle dans les origines de l'Afrique équatoriale française, par Ch. De Chavannes (pp. 159-187)
  • Livre renfermant la généalogie des diverses tribus noires du Soudan, et l'Histoire des Rois après Mahomet, suivant les renseignements fournis par certaines personnes et ceux recueillis dans les anciens livres (pp. 189-225)
  • Les exigences et les aptitudes du dattier, par R. Caty (pp. 227-293)
  • La Bibliothèque royale de Phnom-Penh (pp. 295-309)
Tome 4 (1929)
  • Concours sur l'aménagement du Sahara (pp. 5-19)
  • Le Sahara vaincu, peut-il être dompté ? L'aménagement du Sahara (pp. 21-245)

Tome 5 (1932)
  • Les cyclones tropicaux (Cyclones de Madagascar et Cyclones du canal de Mozambique) par le Père Charles Poisson, S. J. (pp. 11-69)

Tome 6 (1933)
  • Pages arabico-madécasses (2ème série) - Histoire, légendes et commentaires, par G. H. Julien (pp. 1-55)
  • Pages arabico-madécasses (2ème série)- Un syllabaire antemahuri, par G. H. Julien (pp. 57-74)
  • La foi des ancêtres. Essai sur les représentations collectives des vieux Malgaches, par E. Cailliet (pp. 75-166)
  • La géologie et les mines de l'Indochine française, par F. Blondel (pp. 167-322)
  • Essai monographique sur Tamanrasset, par E. Lhote (pp. 323-353)
  • Bibliographie géologique de l'Afrique Equatoriale Française du Cameroun et des régions limitrophes, par N. E. Denaeyer (pp. 355-431)
Tome 7 (1934 ?)

lacune


Tome 8 (1935)
  • Dictionnaire de bio-bibliographie, ancienne et moderne, de l'Indochine Française, de Jean-Françoiss-Antoine Brébion, publié après la mort de l'auteur, par Antoine Cabaton (446 p.)


Tome 9 (19??)


lacune ?]]>
1925-1938]]> fre]]> ara]]> Colonies françaises. 19..]]> Afrique-Équatoriale française. 19..]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]> Algérie. 19..]]> Cambodge. 19..]]> Cameroun. 19..]]> Indochine. 19..]]> Madagascar. 19..]]> Maroc. 19..]]> Sahara. 19..]]> Sénégal. 19..]]> Soudan. 19..]]> Tunisie. 19..]]>
Médecine]]> Santé publique]]>
Cette publication, brutalement arrêtée en 1914, ne survivra pas à la 1ère Guerre Mondiale et ne paraîtra plus après le conflit. Certains professeurs publieront des articles dans le Marseille médical, revue des professionnels de la santé, également numérisée et consultable sur cette même plateforme.

Lacunes : les 5 années manquantes de 1896-1900 seront prochainement numérisées (septembre/octobre 2018).]]>
1891-1914]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]>
Botanique]]> plusieurs herbiers de grande valeur scientifique et historique.

Si l'aspect économique et l'intérêt industriel de ces espèces, considérées alors comme "ressources naturelles", ne sont jamais négligés, tous ces travaux restent animés par la même volonté de faire connaître la richesse de la France d'outre-mer à laquelle Edouard Heckel voue une véritable passion.

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>
1893-1894]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Botanique]]>
Heckel et ses successeurs veilleront à conserver le témoignage matériel des travaux ainsi publiés. Ces témoignages sont aujourd’hui en grande partie conservés au sein des collections de botanique de l’université de telle sorte que les deux types de collections se retrouvent mutuellement enrichis et sont aujourd’hui indissociables."

(Bruno Vila, Université d'Aix-Marseille)]]>
Depuis septembre 2019, vous pouvez découvrir dans ces documents le lien entre la flore publiée dans les Annales du Musée en 1896

https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/Annales-Institut-colonial_Recolnat_1896-Vol-03.jpg
et l'herbier original, préparé par le LPED (Laboratoire Population – Environnement – Développement de l'Université d'Aix-Marseille, Bruno Vila) et diffusé par la plateforme e-ReColNat, banque d'images des collections naturalistes françaises numérisées, projet coordonné par le Muséum National d'Histoire Naturelle Paris).

https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/Herbier-Duss-Recolnat.jpg

Source : L’herbier des Antilles françaises du Père Antoine Duss, collection intégrée de 665 specimens récoltés à la Martinique de 1882 à 1890 et à la Guadeloupe de 1891 à 1895.

Cible : La Flore phanérogamique des Antilles françaises (Guadeloupe et Martinique), par le R. P. Duss, prof. au Collège de la Basse-Terre, avec annotations du professeur Dr Edouard Heckel sur l'emploi de ces plantes, in "Annales de l'Institut colonial de Marseille / 1896 - Volume 3 (4ème année)"]]>
1895-1906]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]>
Histoire de la colonisation]]> Colonies françaises]]>
L'intégration administrative de l'Algérie dansl'État français, donc la fin des anciennes structures politiques, date de 1848 avec la création de trois grands départements : Oran à l'Ouest, Alger au Centre et Constantine à l'Est. C'est peu après cette nouvelle organisation que naissent les Annales fondées par Hippolyte Peut, qui déclarait déjà, en 1844, dans son éphémère journal l'Afrique : journal de la colonisation française (1844-1845): "L'Algérie aujourd'hui demande à être légalement réunie à la France et à recevoir les bienfaits d'un bon système d'institutions civiles". Vœu exaucé, les Annales auront pour objectif "1° de faire connaître l'Algérie à la France et 2° vulgariser les idées et les notions utiles aux progrès de la colonisation".

Chaque livraison mensuelle propose un précis de l'histoire de la colonisation française de l'Algérie. Datant de moins de 20 ans, H. Peut reconnaît qu'il paraît un peu précipité d'en dresser l'historique mais il s'empresse d'ajouter qu'il s'agit d'un simple résumé, pas l'histoire détaillée, et sous un angle bien précis : l'avenir. On comprend mieux alors cette mise en garde "Nous ne parlerons pas non plus des causes qui ont motivé l'expédition d'Afrique et la conquête de l'Algérie : ces causes sont sans importance pour le but que nous nous proposons". Si tout n'était pas dit, c'est fait.

La revue se présente donc plutôt comme un journal de l'actualité de cette colonisation. Bien que de propagande, H. Peut n'abuse pas de chronologies statistiques mais ne peut en faire totalement l'impasse. Elles ont l'intérêt de montrer l'implantation progressive et inexorable des Français dans l'économie algérienne (mais peut-on encore employer ce qualitificatif ?). Par ex., en moins de 10 ans, le nombre de planteurs de tabac a été multipllié par 30 et les surfaces cultivées par plus de 80.

Planteurs de tabac (Algérie, 1844-1852)

H. Peut ne passe pas sous silence le système de mise aux enchères ou l'attribution gracieuse (distribution) des terres agricoles : les réformes du droit foncier n'ont sûrement pas dû consoler les populations autochtones confrontées à ces formes de spoliation. La colonisation a aussi pour effet de réorganiser les importations et les exportations du pays : les premières baissent parce que le circuit des produits étrangers entrant dans le pays est asséché et, à l'inverse, les exportations vers la Métropole (au grand bénéfice de Marseille, H. Peut connaît bien la question des transports ferroviaires de la ville) gonflent en valeur, favorisées pour un régime douanier assez protectionniste.

Algérie - importations/exportations (1844-1853)

La colonisation de l'Algérie n'est pas seulement une affaire franco-algérienne (le sous-titre de la revue le mentionne) : en 1856, les Français comptent moins de 87 000 ressortissants nationaux sur les 155 000 colons présents sur le territoire. Les 68 000 autres colons étrangers sont issus de toute l'Europe, essentiellement Espagnols et Italiens, et, plus modestement, Anglo-Maltais, Allemands et Suisses.

Il faut dire que compte tenu de sa superficie, le pays a une très faible densité de population : 8,5 fois moins que la Métropole. N'est-elle pas la solution pour résoudre le problème des enfants trouvés (enfants abandonnés ou orphelins au 19e siècle) et plus généralement, des populations miséreuses ? La taille des territoires ne laisse pas indifférent le directeur de la publication : dans son bulletin mensuel général de colonisation, véritable rubrique internationale (Afrique, Amérique, Europe, Océanie), deux pays-continents sont particulièrement étudiés et très souvent cités en exemple : la colonisation australienne par les Anglais et les Ecossais, et la colonisation américaine. On évoque souvent les premières colonies britanniques mais on présente plus rarement les Américains comme des colonisateurs. C'est à cette même époque que les Etats-Unis acquièrent de nouveaux territoires (Texas, Oregon, Californie...), favorisent une grande vague de peuplement qui repoussera au loin les populations amérindiennes, encouragent l'exploitation des ressources naturelles et construisent la première voie ferrée transcontinentale (achevée en 1867) ...

L'unique carte publié par la revue : le chemin de fer (Algérie, 1854)

La colonisation de l'Algérie a pris la mesure et de la taille du pays et de l'intérêt stratégique de ce nouveau moyen de transport : elle intègrera très rapidement les progrès technique des chemins de fer et bénéficiera de leur fort développement à partir des années 1840, en France comme dans le reste de l'Europe.

Dans son bulletin de décembre 1858, H. Peut présente ses adieux à ses lecteurs : "La livraison que nous publions aujourd'hui est la dernière livraison des Annales de la colonisation algérienne. Une récente décision du nouveau ministère de l'Algérie et des colonies, nous privant inopinément du concours que nous prêtait l'ancienne direction des affaires de l'Algérie, et le nombre des Souscripteurs aux Annales ne nous permettant pas de suffire aux dépenses de ce recueil, nous nous voyons, à notre grand et profond regret, contraint d'en suspendre la publication". Parce que créée avec le soutien du Ministère de la Guerre, la survie de la revue dépendait trop de l'administration. H. Peut ne pouvait pas imaginer que la colonisation de l'Algérie s'achèverait comme elle a commencé 132 ans plus tôt : par les armes.]]>
1852-1858]]> fre]]> Algérie. 18..]]> Colonies françaises. 18.. ]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Doctrine juridique française]]> 8 000 pages d’articles juridiques (ne sont pas comptées les 4 000 pages d’articles d’économie politique)]]> 1907-1958]]> fre]]> France. 19..]]>
Nous rappelons que la mise en ligne de ces articles se fait exclusivement dans un but académique (fichiers réutilisables à des fins non commerciales) et avec l'accord des éditeurs et des directeurs des revues concernées".

Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
Economie]]>
  • La production et le commerce des huiles à Aix et dans la région (1908)
  • La production et le commerce des amandes à Aix et dans la région (suite) & L'évaluation du revenu de la propriété foncière non batie (1908)
  • L'agriculture dans le canton d'Aix (1910)
  • Les cultures et les expéditions de fruits, légumes et fleurs dans l'arrondissement de Toulon (1910)
  • Le commerce des blés et des farines à Marseille et dans la région (1911)
  • L'inscription d'office des dépenses obligatoires dans le budget communal (1912)
  • La fleur en Provence et dans le comté de Nice (1913)
  • La houille blanche en Provence et sur le littoral (1919)
  • Les fruits et les légumes en Provence et dans les Alpes-Maritimes : primeurs et industries de transformation
  • Les industries touristiques en Provence et sur la Côte d'Azur (1924)
  • La pêche sur littoral français méditerranéen (1926)
  • L'industrie des corps gras dans la région provençale (1927)
  • La bauxite en Provence (1930)
  • Les coopératives agricoles en Provence et dans le Comté de Nice (1932)
  • Les fruits de Provence en face des tendances de la concurrence de l'Est européen et du Proche Orient (1933)
  • Les mutuelles agricoles en Provence et dans le Comté de Nice (1935)
  • La marine marchande à Marseille (1937)
  • L'artisanat en Provence (1939)
  • ]]>
    1908-1939]]> fre]]> France. 19..]]>
    Nous rappelons que la mise en ligne de ces articles se fait exclusivement dans un but académique (fichiers réutilisables à des fins non commerciales) et avec l'accord des éditeurs et des directeurs des revues concernées".

    Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
    Doctrine juridique française]]>
  • Les conséquences économiques du caractère saisonnier du phénomène touristique (1963)
  • La voie d'appel : Colloque national de droit judiciaire, Aix, 22-23 fév. 1963 (1964)
  • Etudes réunionnaises, N° spécial (1965)
  • Étude de droit pénal douanier (1967)
  • Etude de droit privé français et mauricien : Congrès tenu à St-Denis de la Réunion, 1er-4 juillet 1965 (1969)
  • ]]>
    1959-1972]]> fre]]> France. 19..]]>
    Littérature]]> ]]> 1907-1958]]> fre]]> France. 19..]]> Sciences & techniques]]> Histoire de l'université]]> Le programme de la nouvelle publication est très large. Les travaux originaux se rapportant à l'une quelconque des sciences qui sont enseignées à la Faculté, les thèses, les leçons faites à la Faculté et rédigées pour les élèves, les travaux scientifiques de toute nature que leurs auteurs présenteront avec la recommandation d'un membre du Comité de rédaction, en un mot, tout ce qui se rapporte à l'enseignement dans les Facultés des Sciences trouvera sa place dans les Annales.
    Il n'est pas possible, vu le peu de ressources actuellement disponibles, d'assurer dès maintenant la périodicité de cette publication. Il paraitra, provisoirement, des tomes d'importances variées, à des époques encore indéterminées, suivant les besoins et les ressources de la Faculté.
    La Direction espère qu'elle pourra bientôt faire plus et mieux, et, dès maintenant, elle sollicite le concours de tous les savants qui voudront bien l'encourager dans sa tâche.
    Marseille, le 1er Juillet 1891.
    (Avant-propos du Comité de rédaction)]]>

    (Bruno Vila, Université d'Aix-Marseille)]]>
    1891-1970]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]>
    Annales de la Faculté des lettres d'Aix (Scindé en)]]> Doctrine juridique française]]> Histoire]]> Littérature]]> 1905-1906]]> fre]]> France. 19..]]> Botanique]]>
    Heckel et ses successeurs veilleront à conserver le témoignage matériel des travaux ainsi publiés. Ces témoignages sont aujourd’hui en grande partie conservés au sein des collections de botanique de l’université de telle sorte que les deux types de collections se retrouvent mutuellement enrichis et sont aujourd’hui indissociables."

    (Bruno Vila, Université d'Aix-Marseille)]]>
  • La végétation malgache (H. Perrier de la Bathie, 1921)
  • ]]>
    1907-1962]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]>
    Agriculture]]> Économie rurale]]>
    Basé sur l’échange des pratiques et des expériences et "sans grands mots scientifiques", ce journal se veut utilitaire et accessible au plus grand nombre. Un témoignage concret sur le monde rural pris dans les traditions mais avide de progrès techniques.

    Les 11 volumes des années de 1839 à 1848 ainsi que l'année 1851 reproduits ici proviennent des collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.** ]]>
    1827-1855]]> fre]]> Basse-Provence (France). 18..]]> Provence. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
    Alimentation humaine]]> Agriculture]]> Histoire de la Provence]]>
    Des témoignages concrets (pas de l'encyclopédisme...), dignes de foi (à l'exception de quelques cas farfelus comme ce hibou, fou de fruits, qui hante un verger !), bien datés et localisés, décrivent, parfois succinctement, parfois dans le menu détail, des expériences aux résultats prometteurs. Améliorations du début à la fin de la chaîne : choix des légumes, des fruits, etc., méthodes pour les préparer au mieux et procédés pour les conserver le plus longtemps possible et sans risque, tout en préservant leur aspect et leur qualité (techniquement, les propriétés organoleptiques).

    La poudre Combinés Barral, 1901 (distribués par Ovidol (C))

    Les 60 articles sélectionnés au cours de ce quart de siècle donnent une bonne idée des évolutions culturales (nouvelles variétés végétales et introduction de nouvelles races animales) et des nouvelles habitudes alimentaires (le bouleversement amené par la pomme de terre, par ex., et tout ce que l'on peut en faire - même du fromage et du pain !).

    Nouvelles cultures et nouvelles denrées qui ne font que renforcer la question centrale liée à l'alimentation : comment conserver (longtemps) sans stériliser ni refroidir ? Les différentes méthodes pour conserver les œufs, par ex. (eau, précuisson, vernis, etc.) résument à elles-seules l'obsession de garder l'un des produits de ferme les plus répandus sur la planète. Sur la compréhension qu'il faut priver l'œuf de tout contact avec l'air, l'idée d'étanchéifier la coquille fait son chemin jusqu'aux solutions physico-chimiques les plus radicales : solution complexe de type Barral ou vernis de Réaumur. À l'image de l'acide sulfureux qui stabilise la couleur verte et si appétissante de ces merveilleux légumes frais, la boite de Pandore des conservateurs alimentaires vient de s'ouvrir: l'Agriculture et la Science se préparent à suivre un long chemin de conserve !

    Notes : les volumes des années 1839 à 1848 et 1851 proviennent des collections anciennes de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence que nous remercions chaleureusement.]]>
    1. Cueillette et préparation des câpres
    2. Cueillette et préparation des câpres (suite)
    3. Préparation des raisins secs
    4. Moyen de conserver les œufs frais pendant plusieurs années
    5. Cueillette et préparation des olives
    6. Notice sur le pois chiche
    7. Du sumac
    8. Notice sur le chou-arbre de Laponie
    9. Pistachier
    10. Emploi de la pomme de terre dans la fabrication du pain
    11. Procédé ponservation des haricots verts
    12. Fromages de pomme de terre
    13. Horticulture - Des fraises
    14. Pomme de terre ou Parmentière
    15. Pomme de terre ou Parmentière (suite)
    16. Utilité des fruits pour la conservation de la santé
    17. Sur les pigeons fuyards
    18. Procédé pour faire grossir les fruits
    19. Manière de préparer des confitures de différentes espèces de fruits sans le secours du feu, spécialement celle d'abricots
    20. Fabrication du vinaigre
    21. Avis aux propriétés qui se livrent à des innovations hasardeuses
    22. Procédé pour la préparation des raisins secs (Panses) de Marseille
    23. Le dahlia - son origine, sa culture, sa propagation en Provence
    24. Procédé pour cuire les œufs à la coque
    25. Note sur les pommes de terre, leur plantation, reproduction et conservation
    26. Conservation des végétaux dans les transports éloignés
    27. Des piqûres d'abeilles, guêpes, etc.
    28. Conservation des pommes
    29. Manière de diriger un poulailler pour en tirer le plus grand profit
    30. Méthode écossaise pour conserver les œufs
    31. Horticulture - Essais sur la culture et la récolte des patates venues du jardin de M. Barralier (Toulon)
    32. Notice sur les sirops et sucres de raisin et de betterave
    33. Horticulture des balcons et fenêtres
    34. Sucre de citrouille
    35. Horticulture - Culture simplifiée de l'asperge
    36. Moyen de conserver les légumes frais
    37. Savon hydrofuge de M. Menotti
    38. Notice sur la truffe
    39. Observations sur la culture du melon
    40. Perfectionnement dans la culture du terroir à Marseille (rapport fait au Comice agricole)
    41. Culture et rendement en huile de l'arachide, du madia-sativa et du sésame
    42. Vieillissement des vins : considérations nouvelles sur la formation de l'arôme
    43. Expériences sur le guano et fécondation des Landes
    44. De quelques récoltes dérobées
    45. Rapport fait au Comice agricole de Marseille sur la réclamation des éleveurs de porcs
    46. Quelques mots sur le guano
    47. Statistique des grands hivers
    48. Note sur la mortalité des arbres causées par les fuites de gaz
    49. Des vignobles de Marsalla (Sicile), de leur culture, de leurs produits et du commerce auquel ils donnent lieu
    50. Vaches laitières - Nouveau procédé de les traire - Tubes Giester
    51. Aperçu sur l'histoire naturelle des truffes
    52. Les ormes de Marseille et les ormes de Paris : ravages du Scolyte destructeur
    53. Entomologie appliquée à l'agriculture
    54. Introduction de la vache irlando-bretonne dans le Var
    55. Instruction du peuple des campagnes
    56. Association pour la paix publique
    57. De la réduction de l'impôt du sel
    58. Emploi du sel dans la culture des terres et dans l'élève du bétail
    59. L'Agriculture et la Science
    60. Considérations sur le Jardin des plantes de Marseille et proposition de son agrandissement
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    1827-1851]]> fre]]> Basse-Provence (France). 18..]]> Provence. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Lieu d'impression d'après l'activité de l'imprimeur A. Tavernier et date d'impression probable d'après le texte. - Aigle impérial couronné veillant sur codes et tables de la loi en vignette (Notes).

    Si la suppression des universités de 1793 a eu raison de la Faculté de droit, l'École de Droit d'Aix qui la remplace eut une existence singulièrement plus brève : seulement deux années, probablement un record pour l'université d'Aix-Marseille !

    PV Ecole de Droit (Aix 1806)

    Les futurs diplômés et leurs enseignants devaient être fin prêts puisqu'à peine ouverte le 15 avril 1806, la première soutenance de l'Ecole de Droit, dont la BU Schuman possède l'archive, eut lieu trois semaines plus tard, le 7 mai 1806.

    Affiche de licence (Aix, 1806)

    Depuis peu sacré Empereur (2 décembre 1804), Napoléon 1er multiplie les réformes et promulgue le 17 mars 1808 une nouvelle organisation générale des universités pour en faire la clef de voûte de l'enseignement dans l'Empire.

    La création de l'Université impériale (décret napoléonien du 17 mars 1808)

    La réouverture des universités s'accompagne d'un profond changement des institutions mais certaines traditions demeurent : dès l'année suivante, les affiches réapparaissent dans une disposition très similaire (double colonne, droit romain en latin, droit et procédure civils en français). La permanence de l'aigle impérial dans sa toute-puissance, en frontispice, ferait presque oublier l'apparition du très sobre "Académie d'Aix, Faculté de Droit", symbole d'un nouvel échelon hiérarchique et de la création de la fonction rectorale en 1809.

    Affiche de licence (Aix 1809)

    Alors seulement une simple réorganisation administrative ? Une lecture rapide ne remarquerait peut-être pas une nouveauté, et pas des moindres pour les juristes :à partir de 1809, la matière Code civil est remplacée par Code Napoléon. Une nouvelle codification écrite de toutes les lois civiles dont nous sommes toujours les héritiers...
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  • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Caire (Louis-Joseph-Marie-Xavier) de Carpentras (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] septembre 1806, à [ ] heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Jeaume (Claude-Etienne) d'Eyragues (Bouches-du-Rhône) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 10 septembre 1806, à 4 heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Blaze (Henri-François-Joseph) d'Avignon (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 10 septembre 1806, à 4 heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Verger (François-Marie-Justin) d'Avignon (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 27. août 1806, à 5 heures de relevée.École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Boudou (Augustin-Joseph-Léonard) de Carpentras (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 27. août 1806, à 3 heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Giraudy (André-Louis-Antoine) d'Avignon (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le samedi 16. août 1806, à cinq heures de relevée.  École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Olivier (Théodore-Augustin-François-Gabriel) de Carpentras (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le mercredi 9. juillet 1806, à six heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Vidal (Jean-Joseph-Antoine-Louis) de Villefort (Lozère) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le mercredi 7. mai 1806, à 6. heures de relevée.
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Borély (Toussaint-Joseph) de Sisteron (Basses-Alpes) Bachelier, soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour le cours triennal, et spécialement sur les titres suivans, que le sort lui a désignés... Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1809, à [ ] heures
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Brunet La Salle (Joseph-Louis-Justin) d'Aups (Var) Bachelier, soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, et spécialement sur les titres suivans qui lui sont échus par le sort... Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1809, à [ ] heures
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Montagne (Jacques-Auguste) d'Aix (Bouches-du-Rhône) Bachelier, soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, et spécialement sur les titres suivans qui lui sont échus par le sort... Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1809, à [ ] heures
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Bausset (Louis-Joseph-Alexandre) de Beauduen (Var) soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, dont les titres et les articles suivants lui sont échus par le sort... Vu par nous recteur de l'Académie. D'Eymar. Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1810, à [ ] heures du
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Beraud (Joseph-Marie-Sauveur-Antoine) de Cuges (Bouches-du-Rhône) soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, dont les titres suivants lui sont échus par le sort... Vu par nous doyen de la Faculté. Balzac. Vu par nous recteur de l'Académie. d'Eymar. Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1810, à [ ] heures du
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Sigaud Bresc (Antoine-Joseph-Felix) d'Aups (Var) soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, et spécialement sur les titres suivants que le sort lui a désignés... Vu par nous doyen de la Faculté. Balzac. Vu par nous recteur de l'Académie. d'Eymar. Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1810, à [ ] heures du
    • D.O.M. praecellentissimo necnon amplissimo DD. Andreae-Alexandro d'Eymar Academiae Aquensis rectori. Thesis philosophica. Ex morali. De suicidio… Hanc thesim tueri conabitur, dante Deo, et duce D. Felix, diacono, philosophiae professore, D. Vincentius Melizan, Telonensis, Telone, anno millesimo octingentesimo vigesimo secundo, die vero vigesimo secundo mensis augusti.
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    1806-1810]]> fre]]> lat]]> France. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Si la finalité de l'université est d'enseigner les différents domaines de la connaissance, l'objectif de tout étudiant (sérieux) est d'obtenir son diplôme : une consécration obtenue à l'issue d'une cérémonie très solennelle qui se déroule dans la grande salle de l'université (in aula majori universitatis).

    Annonce de soutenance d'une thèse de licence de droit canon et de droit civil (Aix-en-Provence, 1745)

    Armoiries de l'université d'Aix-en-Provence (1745)

    Vers le milieu du 18e siècle, les armoiries de l'université intègrent les représentations de ses fondateurs de 1409 (le pape Alexandre V et Louis II comte de Provence) ainsi que les saints patrons tels St Yves (patron des juristes), Ste Catherine d'Alexandrie (patronne des philosophes, reconnaissable à la roue de son martyre). La question n'est pas tranchée de savoir si la lettre centrale P qui surplombe l'inscription abrégée Regia universitas Aquensis (Université royale d'Aix) symbolise la Provence ou le Primicier de l'université ". On peut remarquer que contrairement à d'autres armoiries, aucune allégorie ne fait directement référence à la médecine et aux sciences (R. Burget).

    Armoiries de l'université d'Aix-en-Provence (1763)

    La soutenance de thèse peut avoir une autre finalité que la sanction d'un cursus d'études et constituer l'épreuve de sélection d'un candidat postulant sur un poste vacant.

    La soutenance, épreuve du recrutement d'un professeur et de contrôle de ses compétences (1763)

    Par leur côté un peu inclassable, ces affiches n'ont pas toujours été considérées comme des documents précieux, à l'image de cette affiche de 1762 qui a servie de brouillon pour poser quelques opérations arithmétiques,

    Sur l'affiche des programmes de 1762, la vérification que (109068 x 4) + 2 = 436274

    ou cette autre affiche assez dégradée (marques de pliure et traces de mouillage) alors qu'elle lui est de 20 ans postérieure.

    Une affiche 1781 très marquée par les vicissitudes du temps...

    Nous ne pouvons pas oublier les généreux donateurs de ces affiches comme ce don du 2 juin 1916 de M. Ferrier, un ancien bijoutier, celui du 19 janv. 1917 de M. Cyprien de Chemerilles dont nous savons seulement qu'il habite rue E. David à Aix, et cet autre de Melle Roland du 24 avr. 1917, sœur de l'aumônier du lycée d'Aix et tante de M. Dulac, prof. à la Fac. des sciences de Lyon.

    A deux pas du Cours Mirabeau, l'immeuble d'un donateur de placards (18 rue Emeric David, Aix-en-Provence)

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    Caroline Mienville. - Les éphémères en bibliothèque universitaire : traiter et valoriser : l'exemple du fonds de placards de positions de thèse du XVIIIe siècle de la bibliothèque universitaire de droit d'Aix-en-Provence. Master 2 Métiers des archives et des bibliothèques. Médiation, 2019-2020, consultation en ligne prévue sur Odyssée en janv. 2022]]>

    Theses utriusque juris. Canonici … Civilis... D. Ignatius Elzeareus Bourges, Riansensis, J.U.B. [position de thèse de licence en droit de D. Ignace E. Bourges en 1774]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Hilarius Agier, doctor aggregatus. [position de thèse en droit de Joseph-Hilaire Agier, docteur agrégé en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico.... Ex jure civili… Josephus Arnaud. [position de thèse en droit de Joseph Arnaud, docteur en 1763]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Natalis Bertrand. [position de thèse en droit de Natalis Bertrand, docteur en 1763]

    Theses utriusque juris. Canonici... Civilis... D. Jos.-Carol. Francisc. Pisani de La Gaude, Aqui-sextiensis. [thèse de baccalauréat en droit de D. Joseph Pisani de La Gaude en 1761]

    Theses utriusque juris. Canonici... Civilis... D. Nicolas Joseph- Marie Samatan massiliensis J.U.B. Praefide D. Joanne Joseph Julien Reg. Cons. [thèse de licence en droit de D. Nicolas Jos. Maria Samatan en 1763]

    Quaestio theologica. Quis est Panis qui de Coelo descendit ?… praefide S.M.N. Joanne-Josepho Teissier... Petrus-Constantinus Vidaci, bastiensis, subdiaconus, diaecesis nebiensis in corsicâ. [Thèse de baccalauréat en théologie de Pierre Constantin Vidaci en 1781]

    Theses utriusque juris. Canonici... Civilis... D. Josephus Berne orgonensis, J.U.B. praeside D. Carolo Patot. [Thèse de licence en droit de Joseph Berne en 1745]

    Theses utriusque juris Canonici... Civilis... D. Joannes-Josephus Giraud, presbyter Thoardensis, J.U.C. praeside D. Joanne-Josepho Julien. [Thèse de baccalauréat en droit de Jean Joseph Giraud en 1781]]]>
    1774-1781]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Le recrutement d'un poste sur Aix organisé à Toulouse (1826)

    La Faculté de droit est frappée par la malchance : après le décès du professeur Constans, spécialiste de procédure civile et de législation criminelle, celui de François-Philippe Mottet l'année suivante libère la chaire de code civil.

    Décès du Pr Mottet (1827)

    Rappelons ici que François-Philippe Mottet a été titulaire de la première chaire de code civil (en l'occurence, le code Napoléeon) de la Faculté de droit d’Aix de 1809 à 1827 et que ses cours manuscrits, un ensemble de 7 volumes de près de 3 000 pages, restent un précieux témoignage sur la manière dont le droit était alors enseigné. Ces cours sont accessibles sur Odyssée : https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/306.

    Mottet - cours de droit civil (manuscrit, vers 1814-1815)

    Dans les premières décennies du 19e siècle, justifier être Docteur en droit ne suffit pas pour pouvoir postuler sur une chaire d'enseignement : en plus d'un acte de naissance, un certificat de bonne vie et mœurs signé du Maire de la commune du candidat est exigé. Signe de l'élévation du niveau intellectuel du milieu universitaire, en 1863, ce certificat est abandonné : les candidats, qui doivent justifier de leurs droits civiques (on quitte le plan moral pour celui du droit) sont tenus dorénavant de produire également "une note détaillée des titres qu'ils ont à faire valoir, comprenant l'indication de leurs services dans l'Enseignement et l'énumération de leurs ouvrages". Les procédures de recrutement dans l'Enseignement supérieur français aux 20e et 21e siècles ont toujours maintenu ces deux dispositions (la première étant devenue une des conditions d'entrée dans la fonction publique).]]>
    1809-1863]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Si une université annonce qu'elle a un poste de professeur à pourvoir, rien ne sert d'avertir toute la population car très peu de personnes lettrées ont les diplômes et les compétences requises pour y prétendre : il faut en informer ses propres étudiants et le faire savoir aux autres universités, "viviers naturels" où pouraient se trouver des candidats potentiels. Au 18e siècle (avant la Révolution française), l'usage du latin prévaut toujours dans la communication acacadémique.

    Vacance de chaire (Université de Dijon, 1789)

    Le moyen le plus sûr, plus fiable encore que le crieur public, est de l'afficher sur les murs de la faculté ou de la cité, comme cela est fait couramment pour les ordonnances et autres décrets officiels par le pouvoir royal, les parlements ou les commnautés depuis le 15e siècle. Mais l'analogie s'arrête là : l'affichage officiel des institutions politiques et l'affichage commercial ou séditieux fait illégalement par des particuliers visent tous deux à occuper l'espace public (1 & 2). Les annonces de chaire au contraire visent une cible bien identifiée, les universités qui proposent des enseignements dans la même discipline (le droit, la théologie, la chirurgie,...), à charge pour elles de les placarder publiquement.

    Armoiries de l'Université de Besançon (1788)

    Ces affiches ont un caractère officiel et sont pour la plupart ornées d'un fronstipice très solennel où figurent les armoiries de l'université, souvent chargées d'une sympbolique très codée et évocatrice des disciplines et des valeurs de la connaissance et de la sagesse.

    Armoiries de l'Université de Douai (1788)

    Pour être certains que l'avis a bien été reçu et sera diffusé, un double de l'affiche est joint à l'original (un simple récépissé ne semble pas suffire), le destinaire attestant de sa bonne réception en la signant et en la retournant à l'expéditeur tout en s'engageant à afficher l'autre exemplaire. Par ce canal institutionnel, un réseau d'échanges réciproques se met donc en place entre les universités françaises des quatre coins du royaume : en témoignent ces documents, l'université d'Aix adresse et reçoit des affiches des universités de Caen, Dijon, Bordeaux, Orléans, Douai, Reims, Besançon, ou encore Poitiers. Ce système, qui présuppose un accord commun (le double doit être retourné certifié dans la forme ordinaire ou selon l'usage) a probablement contribué à sauvegarder un grand nombre de ces placards, support qualifié d'éphémère (sa valeur d'usage se dissout dès l'évènement passé), et que des personnels d'université ont eu l'intelligence de conserver précieusement et nous léguer.

    Avis de l'Universite de Caen (1788)

    Dix de ces annonces de postes vacants sont restés associés au courrier qui les accompagnait, lettres d'avis de l'expéditeur ou accusés de réception retournés par l'université destinataire ou encore mention de dons faits à la bibliothèque de l'université.

    1. Les débuts de l’affiche de l’Ancien Régime à la Première Guerre mondiale -  FranceArchives : portail national des archives
    2. Nathalie Jakobowicz. - Les pratiques d’affichage dans l’espace public à Paris en 1830 - OpenEdition Journals
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    In Aurelianensi juris academia quatuor vacant doctorum aggregatorum munera. [programme de concours de chaire vacante de droit à l'Académie d'Orléans en 1788]

    Cathedra vacans infacultate theologia almae universitatis duacenae in Flandria. [programme de concours de chaire vacante de théologie à l'Université de Douai en 1788]

    Cathedra regia vacans in facultate artium universitatis Duacenae. [programme de concours de chaire vacante d'histoire à l'Université de Douai en 1787]

    Vacat in facultatibus jurium Rhedonensibus juris canonici cathedra per obitum clarissimi domini Renati-Rodolphi Droüin. [programme du concours de la chaire de droit canonique à l'Université de Reims en 1788]

    Vacat in collegio utriusque juris celeberrimae cadomensis academiae antecessura, per obitum clariffimi viri Le Paulmier. [programme de concours de la chaire vacante de droit canon et civil à l'Université de Caen en 1788]

    Vacat in universitate provinciae munus doctoris aggregati, per obitum clarissimi viri D. Honorati-Antonii Bouteille. [programme du concours d'une place de chaire vacante de docteur agrégé à l'Université d'Aix en 1787]

    Ex decreto consultatissimae jurium facultatis Burdigalensis. [programme du concours d'une chaire de professeur de droit à l'Université de Bordeaux en 1789]

    Vacat in universitate Burgundiae antecessura, per obium clarissimi consultissimique V.D. Jacobi-Georgii Grabu. [programme du concours d'une place de professeur de droit à l'Université de Dijon en 1789]

    Nos in suprema sequanorum curia protopraeses, Almae universitatis Bisuntinae distributores, & regii in facultate medicâ antecessores. [programme de concours d'une vacance de poste de professeur en médecine à l'Université de Besançon en 1788]

    Decretum consultissimae Facultatis Pictaviensis. [programme du concours d'une chaire de professeur de droit de l'Université de Poitiers en 1788]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico.... Ex jure civili… Josephus Arnaud. [position de thèse en droit de Joseph Arnaud, docteur en 1763]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Natalis Bertrand. [position de thèse en droit de Natalis Bertrand, docteur en 1763]

    Joannes-Baptista Antonius de Brancas è comitibus Forcalquerii, … universis & singulis notum facimus vacare antecessuram in consultissimâ jurium facultate, propter optionem clarissimi viri D.D. Josephi-Francisci-Julii de Colonia. [programme du concours de vacance de chaire à l'Université d'Aix en 1762]

    Joannes-Baptista Antonius de Brancas è comitibus Forcalquerii... universis & fingulis notum facimus vacare munus doctoris aggregati inconsultissimâ jurium facultate, propter obitum clarissimi viri D.D. Petri Caroli Arnaud. [programme du concours de vacance de chaire à l'Université d'Aix en 1762]

    Joannes-Baptista Antonius de Brancas è comitibus Forcalquerii… universis & singulis notum facimus vacare locum doctoris aggregati in consultissimâ jurium facultate, propter optionem clarissimi viri D.D. Josephi Nicolai Mazet. [programme du concours d'une place de docteur agrégé de l'Université d'Aix en 1759]

    Joannes-Baptista Antronius de Brancas è comitibus Forcalquerii… universis & singulis notum facimus vacare antecessuram in consultissimâ jurium facultate, per obitum clarissimi D. Josephi-Francisci-Julii de Colonia. [programme du concours pour la chaire de professeur de droit de l'Université d'Aix en 1766]]]>
    1781-1789]]> lat]]> fre]]> France. 17..]]>
    Histoire de la Provence]]> Annonces, affiches, avis divers d'Aix" rédigée par J. Sgard, éminent spécialiste de la littérature, de la vie intellectuelle et de la presse du 18e siècle, donne la mesure de la richesse et de l'intérêt que présente ce très rare journal de petites annonces parvenu jusqu'à nous (le Catalogue Collectif de France ne recense que l'unique collection conservée à la BU Schuman d'Aix, la BnF ne possédant pas d'exemplaire de ce titre, cf notice https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42160801q).

    Publié du 7 janvier 1770 au 13 juin 1773, la collection numérisée ici présentée est complète, à l'exception de bulletins publiés en 1769 auxquels fait référence le prospectus de 1770 et des n° 22 & 23 de 1773 manquants, le n° 24 étant l'ultime bulletin publié ou sauvegardé.

    Notice d'antiquariat avec notes de J. Sgard

    Les Annonces d'Aix sont d'emblée à la recherche d'un nombre d'abonnés suffisant pour garantir sa survie économique. Pour s'assurer un lectorat large et diversifié, les Annonces se présentent comme un journal d'information qui publie une sélection de textes officiels : les édits, les déclarations et les lettres-patentes du Roi, les arrêts les plus importants des Parlements de Paris et de Provence; en résumé, toutes les lois qui concernent la vie quotidienne de tout à chacun. On peut ne s'abonner qu'à une série de publications (seulement les règlements ou seulement les édits, par ex., avec modulation des tarifs) et recevoir la Feuille à domicile, moyennant un affranchissement suffisant (l'irrégularité de l'acheminement du courrier assuré par les Postes fait déjà l'objet de maintes réclamations !).

    Les Affiches proprement dites, mélange d'offres et de demandes de particuliers comme de professionnels, sont proposées comme une formule d'abonnement parmi d'autres : véritables petites annonces dans toute l'acception moderne du terme (dont l'invention revient aux Allemands selon Paris de l'Epinard), elles constituent le réel intérêt historique de la revue :

    • des choses à vendre avec leur prix, comme des maisons, des terres, des charrettes, des huiles, des tableaux, des animaux, du café, du chocolat...
    • des demandes particulières : des tableaux religieux, des emprunts d'argent, un maître d'école qui sache montrer à lire, qui peigne bien et qui connaisse le plain-chant et l'arithmétique
    • des recherches d'emploi : recherche d'une place de domestique, une place d'aumônier pour un ancien prêtre
    • des offres d'emploi : une place de gouvernante et de fille de ménage, une place de bon cuisinier, une place de domestique qui sache chasser
    • des objets trouvés : une boucle en argent (à tel endroit)
    • des objets perdus : une rosette de diamants (tel jour et à telle heure), un cabriolet
    • des avis divers comme le changement d'adresse d'un expert en dentition et remèdes, le nombre de navires entrés dans le port de Marseille, des annonces de concerts et autres spectacles, l'ouverture d'une école de filles, un concours vétérinaire, le nombre d'enterrements, de mariages et baptêmes de telle paroisse, des attaques de loups dans telle ville, l'apparition d'une maladie dans tel quartier, des livres nouveaux,..
    • mais encore le prix courant des denrées : bled, avoine, viande, pain blanc, vin vieux et vin nouveau, huiles...
    Pour divertir le lecteur et le fidéliser, les bulletins se terminent toujours par un problème à résoudre ou une énigme à élucider (cette rubrique apparaît dès le 14 janvier de 1770) : il faut bien sûr patienter une semaine pour connaître la solution...

    Dans son souhait d'être le plus proche possible de ses lecteurs et de favoriser des échanges qui dépassent les seules offres et demandes de biens et services, le journal fait appel aux lumières de ses abonnées sur "les choses nouvelles, curieuses, intéressantes, jolies, amusantes & instructive, en quelque genre que ce soit, pourvu qu'elles ne contiennent rien de contraire à l'honnêteté publique, à la religion et au Gouvernement". Un appel qui tranche avec la majorité des journaux qui s'affichent comme sources d'informations autorisées, verticales et descendantes
    .

    Un parasite de l'olivier - unique illustration des 4 années de la publication (1772)

    Limite technique de la presse de l'époque, le journal ne contient aucune illustration, à l'exception de quelques croquis réalisés par un de ses lecteurs, entomologiste amateur, pour illustrer un article alertant sur un nouveau fléau qui touche les oliviers, publié dans la rubrique Agriculture
    du bulletin n° 17 du 26 avril 1772.

    En plein milieu de l'année 1773, la publication cesse brutalement de paraître sans avoir annoncé son arrêt et sans en donner les raisons. Ici s'interrompt, provisoirement, un inestimable témoignage de la vie quotidienne en Provence de la fin du 18e siècle. A suivre...]]>
    1770-1773]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Contient également un tiré à part du "Programme de la Faculté de Droit d'Aix" de l'année scolaire 1882-1883 publié en 1882]]>
    1884-1887]]> fre]]> Provence. 19..]]>
    Enseignement supérieur]]> Colonies françaises]]>
    Pour marquer son changement de nom et de statut administratif, l'Annuaire de l'Université d'Alger. Livret de l'étudiant remplace Le Livret de l'étudiant d'Alger qui a paru de 1894 à 1910.

    L'Ecole de médecine devient Université d'Alger (début 20e siècle)
    Dans son édition annuelle, l'Annuaire de l'Université d'Alger se présente sous forme de rubriques régulières :

    1ère partie - Université d'Alger
        - Historique de l'enseignement supérieur de l'Algérie
        - Loi et Décrets organiques constituant l'Université d'Alger
        - Conseil de l'Université
        - Administration académique
        - Bienfaiteurs de l'Universtié
        - Noms et adresses des fonctionnaires de l'Université]]>
    1911-1940]]> fre]]> Alger. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> 1887-1928]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Droit ultramarin]]> Les chercheurs dépendaient d’universités ou laboratoires très divers : Aix, la Réunion, Maurice, Madagascar, Comores, mais aussi Bordeaux, Nice, Paris, Pau… La zone étudiée prioritairement est celle de l'espace maritime et des pays du sud-ouest de l'Océan Indien, dont plusieurs, par leur statut, sont intégrés à la France.
    L’Institut de Droit de l’Outre-Mer (IDOM) dirigé par Laurent Tesoka à Aix, a quelques chercheurs sur cette aire géographique (Mayotte, Comores…)
    Collection : 18 volumes (1974-2005)]]>
    1976-2006]]> fre]]> France. 19..]]>
    Nous rappelons que la mise en ligne de ces articles se fait exclusivement dans un but académique (fichiers réutilisables à des fins non commerciales) et avec l'accord des éditeurs et des directeurs des revues concernées".

    Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
    Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
    Avertissement : les tableaux statistiques du personnel en service en A.O.F présentés en double page sont provisoirement affichés sur deux pages simples et seront progressivement remplacés par leur version définitive plus adaptée (programme octobre/novembre 2022).

    Cette collection est d'abord un annuaire où sont répertoriés, de manière exhaustive (date de nomination et de promotion), le nom de tous les fonctionnaires, français et indigènes, civils et militaires, titulaires et auxiliaires, que la France emploie en A.O.F.. Mais elle ne se réduit pas à être le simple bottin administratif du Gouvernement Général, à la valeur documentaire parfois éphémère : ce qui en fait son plus grand intérêt, c'est qu'elle offre l'occasion au Gouverneur (par la suite, Haut-commissaire) de présenter le bilan annuel de son administration centrale (le Gouvernement général) et de ses huit colonies sous ses nombreux aspects comme les cartes territoriales civiles et militaires, le plan de quelques grandes villes, la démographie, l'économie (on connaît aussi le nom de toutes les entreprises installées localement, des négociants et des commerçants), l'éducation, la santé et les personnels militaires (l'A.O.F. possède sa propre organisation militaire, scolaire, judiciaire, médicale et sanitaire, vétérinaire, etc.).

    Carte de l'AOF (territoires en jaune)

    À sa création en 1895, l'A.O.F. ne compte que quatre États (colonies déjà existantes) : le Sénégal, le Soudan français, la Guinée française et la Côte d'Ivoire. Elle continuera à s'étendre, et après son extension à six États en 1904, elle regroupera huit pays en 1922 avec l'intégration de quatre autres pays : la Mauritanie, la Haute-Volta, le Niger et le Dahomey et ses dépendances.

    Le palais du gouverneur de l'A.O.F., d'abord installé à St Louis puis à Dakar (Sénégal)

    À son apogée en 1958 (année de sa disparition), cette fédération de colonies françaises de l'Afrique de l'Ouest s'étendra sur près de 4,7 millions de km² (8 fois la métropole), constituant plus d'un tiers de la superficie terrestre du Second Empire colonial français (13,5 millions de km²).

    L'extraction du charbon par dragage (Dakar, AOF)

    L'intérêt de la France pour l'A.O.F., et elle ne s'en cache pas, sont les promesses de matières premières de toutes sortes pour son industrie et son marché intérieur, d'abord naturelles et traditionnelles, comme les produits agricoles et forestiers, ensuite celles minières, tout ce dont la métropole estime manquer. Réciproquement, l'A.O.F. est un débouché potentiel non négligeable : au cours du premier quart du 20e siècle, le tonnage français débarqué et embarqué devance celui d'origine anglaise et italienne, le commerce avec les autres pays du monde restant assez marginal.

    La carte télégraphique & postale : un enjeu de plus en plus stratégique (AOF)

    L'immensité de ces territoires, la richesse de leur sous-sol, et une certaine menace concurrentielle (émergence de nations nouvellement colonisatrices comme la Belgique, l'Allemagne et l'Italie et dont les colonies africaines sont qualifiées "d'étrangères") vont intensifier les grands travaux d'infrastructure qui profitent opportunément de toutes les "avancées" techniques mises au service du génie mécanique et du génie civil : ports, routes, chemins de fer, extraction minière, défrichages massifs et importation de nouvelles méthodes culturales exogènes. Les bilans annuels font état des travaux à réaliser dans l'année.

    L'importance des chemins de fer (voies exploitées et projets en AOF, 1911)

    Pour la France, il est vital de drainer toute l'Afrique occidentale à partir des grands ports atlantiques (St Louis, Dakar, Conakry, Bingerville, Cotonou) et de les relier à l'arrière-pays situé plus à l'Est (Bamako, Ouagadougou). En s'assurant d'une continuité géographique par les voies de communication rapides et fiables qui vont du Sénégal au Nigéria, l'A.O.F. constituera une entité territoriale bien identifiée avec sa propre banque (celle du Sénégal), son droit d'émettre sa monnaie et un régime douanier particulier.

    Les tirailleurs sénégalais (embarquement, 1917)

    Facteur accélérateur de l'acculturation occidentale, la Première Guerre Mondiale donnera à la France une raison légitime d'incorporer massivement des troupes coloniales (au détriment de ses propres colonies) et de les envoyer sur le front. Si de nombreux hommes de troupe français, souvent d'origine rurale, voient pour la première fois des soldats de couleur, les tirailleurs sénégalais, eux, découvrent la terrifiante réalité des combats de tranchées et une Europe, prétendument civilisée, à feu et à sang où l'insupportable est devenu la norme. La patrie leur en sera reconnaissante et l'A.O.F., déjà présente à l'Exposition coloniale de Marseille de 1922 pour son soutien économique durant la guerre, aura droit à un pavillon d'exception à l'Exposition internationale de Paris de 1931...

    Même si la répétition des plans et des cartes strictement identiques d'une année sur l'autre peut être lassante, quelques éditions (1909, de 1913-1914 à 1917-1921) feront l'effort d'illustrer leur bilan de photographies qui, pour banales qu'elles soient, sont toujours révélatrices du regard que les colonisateurs portent sur leurs œuvres et sur les populations colonisées.

    _______________
    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.
    Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.
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    1900-1922]]> fre]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Le Commerce et la production des colonies françaises. 1ère éd. manquante

    Prend le titre d'annuaire à partir du 3e volume publié en 1929 : " Ce volume constitue l'édition de 1929 de l'ouvrage que nous consacrons annuellement au commerce et à la production des colonies françaises. Il nous est apparu que nous devions lui donner le titre d'Annuaire en raison de son caractère annuel[...] et pour en marquer davantage la périodicité" Préf. d'Emile Baillaud.

    Au milieu des années 1920, la France, affaiblie par le 1er conflit mondial, voit dans ses colonies l'espoir d’un redémarrage économique rapide. Dans les échanges avec la métropole, l’Afrique y tient, et de loin, la première place avec 68% des valeurs du commerce extérieur (en 1926, l'Indochine vient juste de dépasser les 12% de ce total).

    Probablement en raison de leur proximité géographique et de l'ancienneté de leur occupation par la France, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc réalisent 60% des exportations et 52% des importations de toutes les colonies, l'Algérie à elle seule 38% des importations et 36% des exportations en valeur. Situation qui favorise considérablement le port de Marseille. Au delà de cet avantage compétitif local, réunir ces données est un préalable capital à toute politique économique coloniale selon l'Institut Colonial.

    Sacs d'arachides en gare de Rufisque en partance pour Dakar (Sénégal - AOF, 1936), ill.

    Critiquant le manque de consignes nationales pour obtenir des chiffres normalisés, fiables et à jour, il met en garde sur ses propres insuffisances et sur tous les biais qui faussent les statistiques ou en rendent impossible leur comparaison : recueil incomplet et osbolète, données hétérogènes, cours instable du franc, etc

    Compte tenu de ces réserves, l’Institut met en avant son travail sur les données exclusivement quantitatives, dont seule l’évolution est importante et s’étonne que de multiples commissions s’interrogent régulièrement sur l’interprétation de chiffres présentés comme mystérieux.

    Pourtant l’équation est d’une grande simplicité : pour chaque produit, il suffit de comparer le chiffre des quantités totales qu'elles exportent et celui des quantités que la Métropole leur demande complété de celui de ce qu'elle importe de l'étranger. L’écart entre les deux montre le besoin réel de la Métropole, sauf s’il existe des raisons qualitatives objectives de vouloir importer de l’étranger des denrées que l’on produit déjà.

    Les bilans peuvent être excédentaires : obliger les colonies à exporter la totalité de leur production vers la Métropole est une mesure simpliste qui pouvait prévaloir pendant la guerre mais ne se justifie plus aujourd’hui. A l’inverse, la balance peut être déficitaire et la France doit alors en tirer les conséquences.

    Par exemple, en 1926, le ratio importation des colonies françaises / importation de l'étranger est excellent pour certaines denrées (les colonies couvrent 100% des besoins en vanille, 87% pour l'arachide, 92% pour le manioc) alors que le taux de couverture est totalement désastreux pour d'autres : 98% des importations de coton proviennent de l'étranger, 97% pour le café, 92% pour la laine, 87% pour le riz, et que dire du sucre, des peaux, ou du coprah...

    L’Institut Colonial reste fidèle à sa doctrine : le développement des colonies doit s’appuyer sur une expertise scientifique. Les statistiques ne sont pas une fin en soi, comme le sont les rapports officiels du Ministère des Colonies, mais doivent servir de guide aux actions correctives à apporter à l’économie : en cas d'écart considérable entre le besoin d'une denrée et sa production, si les chiffres ne résolvent pas les problèmes, ils donnent au moins toutes les bases pour calculer objectivement les investissements nécessaires en matière de surfaces, de capitaux, de main d’œuvre et de moyens de transports pour rééquilibrer la balance. CQFD.

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    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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    Annuaire économique colonial".

    1ère partie - Les colonies

    Algérie
    Tunisie
    Maroc
    Afrique Occidentale Française
    - SÉNÉGAL
    - GUINÉE FRANÇAISE
    - CÔTE D'IVOIRE
    - DAHOMEY
    - SOUDAN FRANÇAIS
    - MAURITANIE
    - NIGER
    Togo
    Cameroun
    Afrique Equatoriale Française
    - GABON
    - MOYEN-GONGO
    - OUBANGUI-CHARI
    - TCHAD
    Madagascar
    Côte Française des Somalis
    Établissements Français dans l'Inde
    Indochine
    - COCHINCHINE
    - ANNAM
    - TONKIN
    - CAMBODGE
    - LAOS
    - KOUANG-TCHÉOU-WAN
    Réunion
    Guadeloupe
    Martinique
    Guyane Française
    Nouvelle-Calédonie
    Nouvelles-Hébrides
    Saint-Pierre et Miquelon
    Établissements Français de l'Océanie
    Syrie et Grand-Liban

    2ème partie - Les produits

    Le Blé
    Le Riz
    Manioc, Arrow-Root et Sagou
    Les Matières Grasses
    Le Café
    Le Cacao
    Le Thé
    Le Sucre
    Les Poivres et Piments
    Les Bananes, Oranges et Citrons
    Le Tabac
    Le Caoutchouc
    Le Coton
    La Laine
    Le Jute
    La Soie
    Les Cuirs et Peaux
    Les Bois

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    1926-1930]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Doctrine juridique française]]> Droit administratif]]> 1979-]]> fre]]> France. 19..]]>
    Nous rappelons que la mise en ligne de ces articles se fait exclusivement dans un but académique (fichiers réutilisables à des fins non commerciales) et avec l'accord des éditeurs et des directeurs des revues concernées".

    Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
    Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Le Midi colonial et maritime" qui affiche sur son bandeau 33ème année pour l'édition de 1922. Après la page de titre, la revue précise qu'elle livre " tous les renseignements concernant l'Administration Centrale des Colonies, les principales Associations et Sociétés coloniales, les Agences des Colonies, le Comité Supérieur des colonies, le Syndicat de la Presse coloniale et les périodiques coloniaux, la Banque coloniale, Les Compagnies de navigation, etc., etc. L’adresse des principaux négociants importateurs et exportateurs, et des membres des différentes Sociétés et Associations coloniales et maritimes. Nombreuses illustrations de Georges Bigot, Jean Julien, Kreder et Marcolon".

    A quelques variantes près, la publication annuelle comprend 5 grandes rubriques : la représentation coloniale, les banques des anciennes colonies, les chemins de fer français, les personnalités du monde colonial et l'adresse des personnes citées. Elle s'appuie sur une ligne éditoriale simple et limpide (sous le leitmotiv qu'il faut défendre les colonies) explicitée dans la présentation de l'Ecole coloniale (Paris) : "Dire que bien des Français ignorent tout des colonies françaises est une banalité". Pour éclairer les Français sur cette réalité, rien de mieux qu'un répertoire administratif recensant toutes les organisations impliquées dans cette question, répertoire renforcé par une sorte de Bottin Mondain des personnalités du milieu colonial.

    Albert Sarraut, Ministre des colonies (1922)

    Au cours de ces quelques années, à l'exception de la longue présentation de l'Exposition coloniale de 1922 de Marseille, la promesse d'illustrations se résume, pour l'essentiel, à une galerie de portraits des personnalités à la tête de cette constellation d'administrations, d'associations et d'organismes divers, publics comme privés, qui gravitent dans et autour du milieu colonial.

    Le banquet de la Ligue Maritime et Coloniale (1923)

    L'important étant d'être membre de ce gotha et d'être vu lors de grands évènements, la presse coloniale et ses syndicats ne sont pas les oubliés de l'Annuaire qui trouve là un relai acquis à la cause du journal. Quant aux indigènes, s'ils sont également invités, ce n'est pas pour partager avec eux les mondanités et moins encore le festin, comme en témoignent les caricatures récurrentes qui paraissent dans le Midi Colonial et Maritime (1922).

    "Pas d'annexion, mais l'occupation de l'Europe comme garantie"
    La représentation outrancière du pouvoir politique local dans un dessin de 1919 (Annuaire illustré, 1922)

    Au cours des éditions suivantes, la charge caricaturale aura tendance à s'atténuer et les quatre dessinateurs qui collaborent régulièrement à l'Annuaire délaissent la mise en scène, souvent grostesque, de l'indigène ignorant tout des codes européens, pour se recentrer sur les petits travers et les grandes misères de l'homme blanc...

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    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>
    Liste des administrations, organismes, associations, banques et syndicats présentés dans les éditions de l’Annuaire publiées de 1922 à 1927 (104 entrées cléssée par ordre alphabétique) :

    • ACADEMIE DE MARINE
    • ACADEMIE DES SCIENCES COLONIALES
    • ADMINISTRATION DE L'EXPOSITION COLONIALE
    • AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE
    • AGENCE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • AGENCE ECONOMIOUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIOUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
    • AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
    • AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
    • AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 
    • AGENCE GENERALE DES COLONIES
    • AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
    • ASSOCIATION AMICALE ET DE PREVOYANCE DES FRANÇAIS D'INDOCHINE
    • ASSOCIATION COLONIES-SCIENCES
    • ASSOCIATION COTONNIÈRE COLONIALE
    • ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIQUE
    • ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
    • ASSOCIATIONS DE COLONIAUX
    • BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
    • BANQUE DE L’UNION PARISIENNE
    • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
    • BANQUE DE L'ALGERIE
    • BANQUE DE L'INDOCHINE
    • BANQUE DE PARIS ET DES PAYS-BAS
    • BANQUE D'ETAT DU MAROC
    • BANQUE FRANÇAISE D’AFRIQUE
    • BANQUE FRANCO-CHINOISE
    • CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
    • COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
    • COMITE D'ACTION ECONOMIQUE ET DOUANIERE
    • COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
    • COMITE D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
    • COMITE DE FRANCE-TANGER
    • COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
    • COMITÉ DE L'ASIE FRANÇAISE
    • COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
    • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIQUE
    • COMITÉ DE PROPAGANDE ET D'ACTION POUR L'AFRIQUE DU NORD
    • COMITE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE DE L'INDOCHINE
    • COMITÉ DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
    • COMITÉ DU NIGER
    • COMITÉ DU SYNDICAT DE LA FRESSE COLONIALE
    • COMITE DUPLEIX
    • COMITÉ FRANCE·TANGER
    • COMITÉ NATIONAL DE LA SEMAINE COLONIALE
    • COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
    • COMMISSION COLONIALE DE LA PRESSE LATINE
    • COMPAGNIE DE COMMERCE ET DE NAVIGATION D'EXTREME ORIENT
    • COMPAGNIE DES MESSAGERIES MARITIMES
    • COMPAGNIE FRANCO-INDOCHINOISE
    • COMPAGNIE GENERALE TRANSATLANTIQUE
    • CONGRÈS COLONIAUX NATIONAUX
    • CONGRES DE L’OUTILLAGE
    • CONGRÈS DE LA PRESSE.COLONIALE
    • CONGRES DE LA PRODUCTION COLONIALE
    • CONGRES DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE PREVOYANCE SOCIALE
    • CONGRES DE L'ORGANISATION COLONIALE
    • CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
    • CRÉATION D'UNE ACADÉMIE COLONIALE
    • CREDIT FONCIER D'ALGERIE ET DE TUNISIE
    • CROISIERE DU " MARIETTE-PACHA" DES MESSAGERIES MARITIMES
    • ECOLE COLONIALE
    • ECOLE COLONIALE DU HAVRE
    • ECOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
    • ECOLE DU SERVICE DE SANTT DE LA MARINE ET DES COLONIES
    • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
    • ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'OCEANIE
    • FÉDÉRATION NATIONALE DES ANCJENS COLONIAUX
    • FEOERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
    • FOYER COLONIAL DE MARSEILLE FRANCE-AMERIQUE
    • GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
    • GROUPE COLONIAL UNIVERSITAIRE "DES AMIS DE LA FRANCE"
    • HORTICULTURE & AGRICULTURE
    • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
    • INSTITUT COLONIAL DEMARSEILLE
    • INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
    • INSTITUT DES HAUTES ETUDES CHINOISES
    • INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
    • INVITATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE AU PAVILLON DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
    • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
    • MAISON LATINE ET COLONIALE
    • MINISTERE DES COLONIES
    • NOUVELLE-CALÉDONIE
    • OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
    • OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
    • OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
    • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
    • ORGANISATION GENERALE ET PRODUCTION DES COLONIES
    • SOCIETE DE GEOGRAPHIE
    • SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
    • SOCIETÉ DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
    • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
    • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
    • SOCIÉTE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
    • SOCIÉTÉ DES ROMANCIERS ET AUTEURS COLONIAUX FRANÇAIS
    • SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES INGÉNIEURS COLONIAUX
    • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
    • SOCIETE FRANÇAISE ET COLONIALE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE DE MARSEILLE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE MAROCAINE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE NORD-AFRICAINE A PARIS
    • UNION COLONIALE FRANÇAISE
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    Sommaire des 3 volumes

    ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1922

    • LE MIDI-COLONIAL N° 1563 – 2 FEVRIER 1922
    • 1ERE PARTIE
    • MINISTERE DES COLONIES
    • LA REPRESENTATION COLONIALE
    • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
    • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
    • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
    • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
    • L'ECOLE COLONIALE
    • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
    • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
    • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
    • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
    • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
    • LE COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
    • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
    • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
    • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE MARSEILLAISE
    • JOURNAUX ET PÉRIODIQUES COLONIAUX
    • L'ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIQUE
    • LE COMITE DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
    • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
    • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIOUE
    • LE COMITE D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
    • LE COMITE DUPLEIX
    • LE COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'ASIE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'OCFANIE FRANÇAISE
    • LE COMITÉ DU NIGER
    • FRANCE-AMERIQUE
    • LE COMITE DE FRANCE-TANGER
    • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
    • LE FOYER COLONIAL
    • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
    • LA SOCIÉTE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
    • LA SOCIETE DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
    • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
    • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
    • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
    • MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE
    • MUSEE ETNOGRAPHIOUE DU TROCADÉRO
    • LA MAISON LATINE ET COLONIALE
    • ACADÉMIE DE MARINE
    • SOCIETE FRANCAISE ET COLONIALE
    • INSTITUT COLONIAL DE MARSEILLE
    • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
    • L'ECOLE DU SERVICE DE SANTE DE LA MARINE ET DES COLONIES
    • L'ELOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
    • TOURISME COLONIAL
    • L’AUTOMOBILE AUX COLONIES
    • L'AVIATION COLONIALE
    • 2ÈME PARTIE
    • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
    • L’AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
    • BANQUE DE L'INDOCHINE
    • LA BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
    • BANQUES COLONIALES DIVERSES
    • LES GOMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
    • 3ÈME PARTIE
    • SILHOUETTES COLONIALES
    • 4ÈME PARTIE
    • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
    • 5ÈME PARTIE
    • ADRESSES COLONIALES
    • ADMINISTRATION DE L'EXPOSITION COLONIALE
    • COMITÉ SUPÉRIEUR
    • CLASSIFICATION GENERALE
    • 1ERE SECTION.
    • ORGANISATION GENERALE ET PRODUCTION DES COLONIES
    • SECTION MÉTROPOLITAINE
    • UNE RAPIDE VISITE A TRAVERS L’EXPOSITION COLONIALE
    • CONGRÈS COLONIAUX NATIONAUX
    • CONGRES DE LA PRODUCTION COLONIALE
    • CONGRES DE L’OUTILLAGE
    • CONGRES DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE PREVOYANCE SOCIALE
    • CONGRES DE L'ORGANISATION COLONIALE
    • LE GRAND PALAIS
    • PALAIS DU MINISTÈRE DES COLONIES
    • LE PALAIS DE L 'INDOCHINE
    • LE PALAIS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • LE PAVILLON DE L'ALGÉRIE
    • PALAIS DE LA TUNISIE
    • LE PALAIS DU MAROC
    • LE PAVILLON DE MADAGASCAR
    • PAVILLON DES LNTERETS FRANÇAIS DANS LE LEVANT
    • LA GUYANE FRANÇAISE
    • LA NOUVELLE-CALÉDONIE
    • ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'OCEANIE
    • PALAIS DES ARTS DE MARSEILLE ET DE LA PROVENCE
    • EXPOSITION OFFIEIELLE DES BEAUX ARTS
    • AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE
    • TOURISME ET SPORTS
    • HORTICULTURE & AGRICULTURE
    • CONCOURS TEMPORAIRES
    • LES ATTRACTIONS
    • THEATRES ET CINEMAS
    • LES JOURNAUX DE MARSEILLE
    • VISITE DE MARSEILLE
    • AUTRES VISITES INTERESSANTES
    • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
    • RENSEIGNEMENTS GÉNERAUX
    • LES ADMINISTRATIONS
    • TABLE DES MATIÈRES
    • PORTRAITS, GRAVURES, VUES
    • PUBLICITE

    ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1923-1924

    • 1ERE PARTIE
    • LA REPRESENTATION COLONIALE
    • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
    • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
    • MINISTERE DES COLONIES
    • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
    • MADAGASCAR ET SA PREMIÈRE FOIRE COMMERCIALE
    • L'AGENCE ECONOMIOUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIOUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
    • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
    • L'ECOLE COLONIALE
    • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
    • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
    • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
    • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
    • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
    • LE COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
    • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
    • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
    • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE MARSEILLAISE
    • JOURNAUX ET PÉRIODIQUES COLONIAUX
    • COLONIES
    • LE CONGRÈS DE LA PRESSE.COLONIALE
    • BANQUET OFFERT AUX CONGRESSISTES
    • PREMIERE JOURNÉE
    • INVITATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE AU PAVILLON DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
    • DEUXIEME JOURNÉE
    • LES RAPPORTS
    • REVENDICATION PAR LA FRANCE DE TOUTE TERRE CONTESTÉE PAR L'ETRANGER, MAIS LUI APPARTENANT, DANS LE MONDE
    • DU ROLE DE LA PRESSE METROPOLITAINE ET DE LA PRESSE COLONIALE EN MATIERE DE PROPAGANDE COLONIALE
    • LES MA TI ERES PREMIERES
    • LE DÉJEUNER DES SYNDICATS
    • RÉCEPTION AU PALAIS DE MADAGASCAR
    • TROISIEME JOURNÉE
    • DES MOYENS DE COMMUNICATION ET D'ÉCHANGE ENTRE LA MÉTROPOLE ET LES COLONIES
    • DES MOYENS DE COMMUNICATIONS POSTALES ENTRE LA FRANCE ET SES COLONIES
    • DOCUMENTATION DE LA PRESSE
    • DÉVELOPPEMENT DE L'INFLUENCE DE LA PRESSE COLONIALE
    • CRÉATION D'UNE ACADÉMIE COLONIALE
    • ETAT DE LA PRESSE COLONIALE EN PAYS DE PROTECTORAT
    • BANQUET OFFERT AUX CONGRESSISTES
    • VISITE DES PALAIS
    • RÉCEPTION AU PALAIS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • LA RÉCEPTION A L'HOTEL DE VILLE
    • QUATRIÈME JOURNÉE
    • LA VISITE DES PORTS
    • CINQUIÈME JOURNÉE
    • LA RELÉGATION PÉNITENTIAIRE
    • EXTENSION INTENSIVE DE LA PROPAGANDE COLONIALE
    • DES ORGANES DE PRESSE A TENDANCE FRANÇAISE PUBLIES EN LANGUES DIVERSES, A L'ETRANGER
    • LA PRESSE D'ALSACE-LORRAINE
    • PROPAGANDE COLONIALE PAR LE TOURISME, LES BEAUX-ARTS, LE SPORT
    • LA FEMME MUSULMANE NORD-AFRICAINE
    • LA PRESSE - COMPLÉTANT L'ÉCOLE OBLIGATOIRE - PEUT ET DOIT ETRE CHARGÉE DE L'ÉDUCATION MORALE, SOCIALE ET POLITIQUE DES INDIGÈNES DE NOS COLONIES, SI NOUS VOULONS EN FAIRE DES CITOYENS FRANÇAIS.
    • SIMPLIFICATION DES MÉTHODES ADMINISTRATIVES POUR LE PAIEMENT DES ABONNEMENTS A LA PRESSE COLONIALE
    • LA PRESSE COLONIALE AU CONGRÈS DE LA PRESSE LATINE
    • L'ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIOUE
    • COMITE OU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE DE L'INDOCHINE
    • LISTE DES MEMBRES
    • LE COMITE DUPLEIX
    • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
    • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIQUE
    • LE COMITÉ D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
    • LE COMITE DE L'AFRIOUE FRANÇAISE
    • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
    • LE COMITÉ DE L'ASIE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
    • LE COMITE DU NIGER
    • FRANCE-AMERIOUE
    • LE COMITE DE FRANCE-TANGER
    • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
    • LE FOYER COLONIAL
    • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
    • LA SOCIETE DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
    • LA SOCIETE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
    • SOCIETE DE MEDECINE D'HYGIENE TROPICALE
    • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
    • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
    • MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
    • MUSEE ETNOGRAPHIOUE DU TROCADÉRO
    • LA MAISON LATINE ET COLONIALE
    • ACADÉMIE DE MARINE
    • SOCIETE FRANCAISE ET COLONIALE
    • INSTITUT COLONIAL DE MARSEILLE
    • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
    • L'ECOLE DU SERVICE DE SANTE DE LA MARINE ET DES COLONIES
    • L'ELOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
    • LA FEOERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
    • L'ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
    • OEUVRE DES SERVITEURS COLONIAUX
    • 2ÈME PARTIE
    • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
    • L’AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
    • BANQUE DE L'INDOCHINE
    • LA BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
    • BANQUES COLONIALES DIVERSES
    • LES GOMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
    • SILHOUETTES COLONIALES
    • 3ÈME PARTIE
    • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
    • SILHOUETTES COLONIALES
    • 4ÈME PARTIE
    • PROPOS D’UN COLONIAL
    • 5ÈME PARTIE
    • ADRESSES COLONIALES
    • TABLE DES MATIÈRES
    • PORTRAITS, GRAVURES, VUES
    • PUBLICITE
    ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1926-1927
    • 1ERE PARTIE
    • LA REPRESENTATION COLONIALE
    • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
    • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
    • MINISTERE DES COLONIES
    • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
    • LES TRAVAUX PUBLICS EN INDOCHINE
    • COMITÉ DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
    • ASSOCIATION AMICALE ET DE PREVOYANCE DES FRANÇAIS D'INDOCHINE
    • LE SOUVENIR INDOCHINOIS
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
    • MADAGASCAR
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 
    • LES GRANDS PRODUITS DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
    • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
    • L'ECOLE COLONIALE
    • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
    • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
    • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
    • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
    • TOUS LES FRANÇAIS ET TOUTES LES FRANÇAISES
    • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
    • LE COMITE DUPLEIX
    • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
    • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
    • COMITÉ DU SYNDICAT DE LA FRESSE COLONIALE
    • UNE GRANDE MANIFESTATION DU SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE
    • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE MARSEILLAISE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE MAROCAINE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE DE MARSEILLE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE NORD-AFRICAINE A PARIS
    • COMMISSION COLONIALE DE LA PRESSE LATINE
    • SOCIÉTÉ DES ROMANCIERS ET AUTEURS COLONIAUX FRANÇAIS
    • L'ACADEMIE DES SCIENCES COLONIALES
    • COMITÉ DE PROPAGANDE ET D'ACTION POUR L'AFRIQUE DU NORD
    • L’AFRIQUE ARTISTIQUE
    • COMITE D'ACTION ECONOMIQUE ET DOUANIERE
    • L'ASSOCIATION NATIONALE D'ESPANSION ECONOMIQUE
    • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
    • COMITÉ NATIONAL DE LA SEMAINE COLONIALE
    • LE COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'ASIE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
    • LE COMITÉ FRANCE·TANGER
    • LA SOCIETÉ DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
    • L'IDEE FRANÇAISE A L'ETRANGER
    • ASSOCIATION COLONIES-SCIENCES
    • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
    • SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES INGÉNIEURS COLONIAUX
    • SOCIETE FRANÇAISE ET COLONIALE
    • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
    • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
    • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
    • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
    • MUSEUM D"HISTOIRE NATURELLE
    • MUSEE ETHNOGRAPHIQUE DU TROCADERO
    • ACADEMIE DE MARINE
    • INSTITUT COLONIAL DEMARSEILLE
    • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
    • INSTITUT DES HAUTES ETUDES CHINOISES
    • L'TCDLE DU SERVICE DE SANTT DE LA MARINE ET DES COLONIES
    • L'ECOLE D'AGRICULTURE DE MLLSON-CARRÉE
    • LA SOCIETE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
    • L'ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
    • L'ASSOCIATION COTONNIÈRE COLONIALE
    • LA FEDERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
    • FÉDÉRATION NATIONALE DES 1'NCJENS COLONIAUX
    • FOYER COLONIAL DE MARSEILLE
    • ASSOCIATIONS DE COLONIAUX
    • GROUPE COLONIAL UNIVERSITAIRE "DES AMIS DE LA FRANCE"
    • DEUXIÈME PARTIE
    • SILHOUETTES COLONIALES - PROPOS D'UN COLONIAL
    • SILHOUETTES COLONIALES
    • PROPOS D’UN COLONIAL
    • TROISIÈME PARTIE
    • BANQUES - COMPAGNIES DE NAVIGATION
    • CHEMINS DE FER
    • PRINCIPALES SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES
    • ADRESSES COLONIALES
    • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
    • AGENCE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
    • BANQUE DE L'INDOCHINE
    • BANQUE DE L'ALGERIE
    • BANQUE DE L’UNION PARISIENNE
    • BANQUE FRANÇAISE D’AFRIQUE
    • LA BANQUE DE PARIS ET DES PAYS-BAS
    • BANQUE FRANCO-CHINOISE
    • CREDIT FONCIER D'ALGERIE ET DE TUNISIE
    • BANQUE D'ETAT DU MAROC
    • COMPAGNIE FRANCO-INDOCHINOISE
    • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
    • CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
    • LES PRINCIPALES COMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
    • COMPAGNIE GENERALE TRANSATLANTIQUE
    • COMPAGNIE DE COMMERCE ET DE NAVIGATION D'EXTREME ORIENT
    • COMPAGNIE DES MESSAGERIES MARITIMES
    • LA CROISIERE DU " MARIETTE-PACHA" DES MESSAGERIES MARITIMES
    • PRINCIPALES SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES
    • ADRESSES COLONIALES
    • TABLE DES MATIÈRES
    • PORTRAITS, GRAVURES, VUES, CHARGES
    • PUBLICITÉ
    ]]>
    1922-1927]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Économie coloniale]]> Histoire de la colonisation]]>
    Possessions françaises en Indochine de 1862 à 1907 (2)

    Riche en matières premières (minerais, houille) et en productions agricoles (riz, caoutchouc), elle devient l'une des zones coloniales les plus rentables pour la France au point d'être considérée comme la "perle de l'empire" dans les années 1920. Le remplacement progressif des navires à voiles par des vapeurs rapides, sûrs et de plus fort tonnage et le Canal de Suez joueront un rôle décisif dans l'évolution de ces échanges, au profit du port de Marseille qui bénéficie alors d'un avantage géographique indiscutable par rapport aux ports de la façade atlantique.

    Quais des Messageries Maritimes - Port de Saïgon vers 1925 (Licence Creative commons)

    Avant même la 1ère Guerre Mondiale, l'Indochine est l'objet d'un suivi statistique très détaillé (voir le plan de classement dans la Table des matières) qui analyse de manière exhaustive l'activité de ces régions sous toutes leurs dimensions (économique, agricole, industrielle, médicale, démographique, éducative...).

    Les séries statistiques pluriannuelles font l'objet de synthèses rétrospectives cumulatives qui permettent de suivre les principaux indicateurs sur de longues périodes (plusieurs décennies), couvrant largement la période de l'entre-deux guerres, les deux Guerres mondiales inclues.

    Intérêt supplémentaire, elles sont complétées de résumés internationaux qui permettent d'établir des comparaisons utiles entre les grands pays ou entre les grandes zones régionales pour une année donnée, parfois pour une période décennale.

    _______________
    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

    1. L'Indochine française
    2. La Guerre d'Indochine 1946-1954)]]>

    Chapitre 1 - Climatologie
    Chapitre 2 - Territoire et population
    Chapitre 3 - Instruction
    Chapitre 4 - Etat sanitaire / Chapitre 4 - Santé publique
    Chapitre 5 - Justice et établsisements pénitentiaires
    Chapitre 6 - Agriculture, élevage et forêts / Chapitre 6 - Agriculture, élevage, forêts, pêcheries
    Chapitre 7 - Industrie
    Chapitre 8 - Moyens de transport et de communication
    Chapitre 9 - Monnaie, banque / Chapitre 9 - Monnaie, banque, crédit
    Chapitre 10 - Commerce / Chapitre 10 - Commerce et prix
    Chapitre 11 - Propriétés et revenus
    Chapitre 12 - Consommation
    Chapitre 13 - Armée et personnel administratif / Chapitre 13 - Travail, prévoyance, assistance
    Chapitre 14 - Finances publiques / Chapitre 14 - Finances publiques et personnel administratif
    Chapitre 15 - Territoire de Kouang-tchéou-wan]]>
    1913-1948]]> fre]]> Indochine. 19.. ]]> - Feuille Saigon ; - ; 1904 ; Indochine. Service géographique, ISBN : B81_221. Edition de novembre 1904 - Feuille entière de grand format
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=58530]]>
    Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Histoire de la Provence]]> Rédigé en latin, ce Rerum antiquarum et nobiliorum provinciae commentarii n’a pas rencontré un grand succès. La première préface, en latin, a été dédicacée au roi Charles IX, probablement avant le massacre de la Saint-Barthélemy. Dans une deuxième préface, Soliers dédie son oeuvre à Henri III. Toutefois, lorsqu’il traduit cette préface en français, c’est à la reine-mère Catherine de Médicis qu’il s’adresse.
    Bien qu’il n’ait jamais été imprimé, cet ouvrage a servi de source à de nombreux auteurs provençaux. Il est d’ailleurs possible que ce soit l’une des trois sources alléguées par Jean de Nostredame pour la rédaction des Vies des plus célèbres et anciens poètes provençaux, sous le pseudonyme de Moine des Îles d’Or. Un manuscrit de cet ouvrage est disponible à la bibliothèque Méjanes d’Aix en Provence. Il a appartenu successivement à Pitton, Haitze et Peiresc, mais il a été grandement altéré (disponible en ligne sur e-corpus : http://www.e-corpus.org/notices/113521/gallery/1465073).
    Les antiquités de la ville de Marseille ne correspondent qu’à la seconde partie de ce grand ouvrage. Publiées après sa mort par son fils Hector de Soliers, Les antiquités de la ville de Marseille furent traduites du latin en français par Charles-Annibal Fabrot.
    Sources : Dictionnaire de la Provence et du Comté-Venaissin, Claude-François Achard, t. 4, Marseille, Mossy, 1787, p. 227-231;
    Catalogue des manuscrits des la bibliothèque de Carpentras, Charles Lambert, Carpentras, Rolland, 1862, t. 3, p. 12-13;
    Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, p. 458.]]>
    1632]]> fre]]> France. 16..]]>
    Géographie]]> Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1866]]> fre]]> Rhône. 18..]]> Droit civil]]> Droit romain]]> Droit public]]>
    La première partie de cette thèse étudie le statut juridique des étrangers durant l’antiquité romaine. Elle explique l’évolution du Droit romain des étrangers ou ius gentium (littéralement : droit des gens ou plutôt droit des nations selon l’auteur). Elle est fonction de plusieurs facteurs qui sont : la croissance économique et les transactions commerciales mais aussi les campagnes militaires, qui amènent les romains à interagir davantage avec les autres peuples italiens et les autres pays voisins.

    De plus, l’auteur retrace l’évolution institutionnelle en la matière et rapporte la création, tout comme l’œuvre, du pretor peregrinus : magistrat romain en charge du droit des étrangers. Selon cette étude, le principal effet de cette institutionnalisation progressive est la portée de la constitution de Caracalla à l’égard des pérégrins (étrangers) qui consiste à étendre le droit de cité ou ius civuitas (droit applicable aux citoyens inscrits dans les tribus de la ville de Rome) à tous les citoyens de l’empire. Cette mesure est considérée par l’auteur comme purement politique et à finalité fiscale.

    La seconde partie aborde également le droit des étrangers mais dans un contexte différent, car l’époque est contemporaine à celle de l’auteur : le XIXe siècle. Il questionne le droit français de son époque sur certains droits des personnes étrangères qui ont trouvé réponse aujourd'hui, mais qui peuvent toujours être appelés à évoluer comme la garantie des libertés individuelles des étrangers, leur droit d’ester en justice, leur naturalisation, ou leur système d’imposition. Il s’est aussi posé des questions originales, de son temps, comme les étrangers face au droit des cultes, et de la rigueur du Concordat de 1801 face à l’accès aux fonctions ecclésiales pour ceux-ci.

    Résumé Liantsoa Noronavalona]]>
    1885]]> fre]]> France. 18..]]>
    Droit coutumier]]> Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]>
    L'esplèche ou droit d'esplèche désigne la faculté qu'ont les habitants d'Arles de bûcherer et lignerer (c'est-à-dire faire du bois de chauffage) et de mener paître leurs bestiaux dans la Crau d'Arles, à partir de la mi-Carême jusqu'à la Saint-Michel (29 septembre). La forme primitive de ce mot paraît avoir été l'explèche ; on le fait dériver du bas-latin expletum ou explectum, qui signifie revenu, avantage, profit, L'esplèche porte, en effet, sur les seuls produits utiles de la Crau inculte : la pâture naturelle et le bois. Il est constant par l'usage, que la culture réelle affranchit de la servitude, c'est-à-dire que tant qu'une terre est complantée ou couverte d'une récolte sur pied, on ne peut y introduire le bétail étranger.

    La commune est propriétaire de l'Esplèche ; le droit d'esplèche est un bien communal et la commune a sur lui tous les droits qu'elle a sur ses autres communaux : elle peut donc en disposer souverainement dans la limite de son titre. Aussi, la commune intervient-elle au profit des habitants chaque fois que le droit d'esplèche est contesté. Un jugement du tribunal de Tarascon du 17 mai 1854 pose en principe que la commune a le droit et l'obligation d'intervenir dans tous les procès où l'existence de ce droit est en cause.

    Les sieurs Lurin et consorts, propriétaires, ont refusé à divers propriétaires de troupeaux d'user du droit d'esplèche. Aussi, « sur la réclamation des plaignants, la Ville a été obligée d'intervenir et s'est vue forcée d'assigner lesdits Lurin et consorts devant le Tribunal civil de Tarascon pour qu'il leur fût fait défense d'apporter aucun trouble, aucun empêchement à l'exercice d'une servitude légale, à laquelle ils avaient d'ailleurs toujours été soumis », observe le Conseil municipal. Dans un jugement du 25 mai, le Tribunal de première instance de Tarascon, nonobstant une jurisprudence constante, repoussait pourtant la demande de la Commune et la condamnait.

    Le maire d'Arles, Laugier de Chartrouse, propose de faire appel de la décision du Tribunal devant la Cour impériale. Autorisation de soutenir cet appel lui est accordée par arrêté du Conseil de Préfecture du 20 décembre 1855.

    Source : Le droit d'esplèche dans le Crau d'Arles – Thèse pour le doctorat, par Paul Fassin, avocat à la Cour d'appel, 1898, RES AIX T 202
    ]]>
    1856]]> fre]]> France. 18..]]> Appel devant la Cour impériale d'Aix, du jugement rendu le 25 mai 1855 par le Tribunal civil de Tarascon, dans l'instance entre la Commune d'Arles et les sieurs Lurin et consorts : droit d'esplèche
    - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408

    ]]>
    Histoire de l'université]]> 1712-1775]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Histoire de l'université]]> 1679-1732]]> fre]]> lat]]> Aix-en-Provence. 15..]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Histoire de l'université]]> Jésuites]]>
    Contient également, en fin de volume, une note manuscrite de G. Fleury, bibliothécaire de l'université d'Aix, datée du 29 avril 1917.]]>
    - Avertissement : ces pièces, qui ont été envoyées par M. le Vice-chancelier, sont les mêmes que celles qui ont été envoyées par M. de St Florentin
    - Etat du Collège de Bourbon (26 oct. 1763)
    - Lettre de Demonclar à Mgr de St Florentin (26 octobre 1763)
    - Pièces envoyées par le vice-chancelier le 3 janvier 1764 (27 octobre 1764)
    - Mémoire concernant l'Université et le Bureau de Bourbon de Provence
    - Note manuscrite de G. Fleury (29 avril 1917)]]>
    1763-1764]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> 1733-1734, 1740]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Arrêt de la cour de parlement tenant la chambre des vacations. Contenant règlement sur le fait de la peste. Du 17 juillet 1629]]>
    Epidémies]]> Santé publique]]>
    ]]>
    La peste, une menace permanente aux 17e et 18e siècles (BIU Santé)

    En 1629-1630, la peste descendant de Lyon menace l'Italie du Nord et la Provence : à la demande du Procureur général du Roi, son Parlement adopte un règlement particulièrement sévère et précis pour protéger la santé publique et organiser la vie des communes qui seraient contaminées. Près de 80 articles détaillant toutes les mesures :
    • d'enquête si soupçon de peste - de protection, de désinfection des maisons (avec force d'épices et de parfums), du mobilier et des vêtements
    • de purification des voitures, des marchandises et même du courrier, sans oublier les navires - d'assurance que les apothicaires sont suffisamment approvisionnés de restrictions des libertés de circulation, de rassemblement de fêtes ou autres évènements familiaux (mariages, décès)
    • de geste et de comportement (ramener son verre pour boire par ex.)
    • de fermeture des cabarets, de sectorisation des bouchers pour éviter de trop grands rassemblements
    • d'expulsion des vagabonds
    • de confinement (sortie limitées à 50 pas) et de mise en quarantaine diverses

    Compte tenu de l'état des connaissances de l'époque, le détail, la précision et la cohérence de ces mesures sont tels qu'elles restent toujours pertinentes dans leur principe]]>
    1720]]> fre]]> Provence. 16..]]>
    Cour des comptes de Provence]]> 1760-1782]]> fre]]> Provence. 17..]]> Parlement de Provence]]> ]]> 1761-1769]]> fre]]> Provence. 17..]]> Enseignement supérieur]]> Législation royale]]> Histoire de l'université]]>
    Titre de départ. - Texte signé p. 6 : "Fait au Conseil d'Etat du Roy, tenu à Versailles le cinquième jour de janvier mil sept cens neuf. Collationné. Signé, Goujon. Couet de Montbayeux, avocat.". - Bandeau et lettrine. - Sig. A-C2 (Notes)

    Lettres patentes... Signé, Louis. Et plus bas, par le Roy, comte de Provence, Phelypeaux. Et plus bas, Veu au Conseil. Signé, Desmaretz. Et scellées & contre-scellées du grand sceau de cire jaune.. - p. 7-12 (Contient)

    Le présent décret doit être replacé dans son contexte politique : jusqu'en 1791, Avignon et son Université appartiennent au Comtat Venaissin et ne font pas partie du royaume de France.

    Armes de l'Université d'Avignon (1303-1793)
    Le prestige et l'ancienneté, sources de rivalité avec l'Université d'Aix

    Dans son préambule, le Conseil d'État précise cependant que les Avignonnais sont également sujets du Royaume de France (Lettres patentes de 1643) et que d'autres Lettres patentes de 1650 confirment tous les privilèges accordés à l'Université d'Avignon par les Souverains pontifes, Rois de France et Comtes de Provence. Ses docteurs et autres diplômés ont donc les mêmes droits et avantages que ceux des autres universités, sans qu'ils aient besoin de repasser des examens supplémentaires : en clair, leurs diplômes ont la même valeur que ceux attribués par les autres universités françaises et ouvrent droit aux mêmes prétentions d'emploi.

    Mais l'Université d'Aix envieuse & jalouse (dixit le Conseil d'État !) de la renommée de celle d'Avignon s'ingénie à trouver tous les prétextes possibles et imaginables pour leur contester cette égalité : par ex., en 1662, le Parlement d'Aix décrète que pour être reconnus, les diplômés d'Avignon devront avoir satisfait à certaines obligations de son Université (lectures et acquittement de droits).

    La très classique entrée de l'Université d'Avignon

    Devant la menace de contestation et surtout pour Aix la crainte d'être condamnée, les deux universités trouvèrent un compromis de réciprocité... Ce qui n'empêcha pas l'Université d'Aix de récidiver en interdisant en 1673 à tous gradués d'universités étrangères d'exercer à Aix. La suite de l'arrêt reprend le long historique des différends qui opposent les deux universités et prend les dispositions pour y mettre un terme définitif... Au moins pour ce début du 18e siècle : malgré un cadre juridique et administratif national qui s'imposera à tous de manière égalitaire à partir du 19e siècle (Université impériale puis Université de France), la suite montrera qu'Aix et Marseille, confrontées à une certaine concurrence, trouveront de nouveaux motifs de discorde entre elles et avec certaines autres universités françaises (Paris, Montpellier, ...).]]>
    1709]]> fre]]> Avignon. 17..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
    Actes royaux]]> Législation royale]]> Jurisprudence avant 1789]]> Finances publiques]]>
    L'arrêt de 1717 est suivi d'un court arrêt du 29 janvier 1718, du premier Président, Intendant et Commandant en Provence, signé Lebret, ordonnant l'exécution de l'arrêt du janvier 1717.

    Le 26 sept. 1713, le Roy de France, en l'occurrence Louis XIV (il a encore deux ans de règne devant lui, et décèdera le 1er sept. 1715), demande au sieur Lebret, Cardin Le Bret de Flacourt, Président du Parlement de Provence de 1710 à 1735, d'établir le bilan de toutes les dettes de la ville de Lambesc (la Communauté) et la liste de ses créanciers avec la preuve formelle de leurs titres de créance. Délai pour remettre la copie sur le bureau : un mois, pas un jour de plus ! Une sombre menace de sanction ? Même pas : il s'agit simplement de régler la dette publique d'une commune qui reçoit régulièrement le Parlement de Provence en session (on ne parle pas de vérifier les comptes mais, sans fausse pudeur, de mesurer le montant des dettes et d'identifier les créanciers !).

    Lambesc, une petite commune provençale au 18e siècle pas si tranquille que ça !

    Au vu de l'état réalisé par Cardin Lebret (certifié au 7 nov. 1715) des charges de Lambesc, des créances en cours et de son patrimoine, Louis XV, qui vient tout juste d'entamer son règne, ordonne l'acquittement de toutes les dettes de la commune, ce qui permettra à l'Intendant de Provence de dresser un état des nouvelles dettes le 22 oct. 1715 pour l'adresser au Roy.

    Cardin Le Bret de Flacourt (1675-1734), Président du Parlement de Provence

    Au nom de Louis XV, le Conseil d'État (auparavant appelé Conseil du Roy) fixe le 21 déc. 1717 les nouvelles charges de la ville, les créanciers à payer après les impôts à verser à l'Etat pour un montant de 1 142 livres et 6 sols (c'est précis) correspondant aux gages de tous ceux qui ont une charge publique (équivalent d'emplois territoriaux) avec le montant dû à chacun, et à 345 livres, 7 sols et 7 deniers (correspondant à un capital de 6 907 livres), le montant des rentes annuelles à verser à ceux qui ont de hautes fonctions. Dans la foulée, Louis XV en profite également pour établir le plan de liquidation des dettes contractées auprès de tous les autres créanciers, en fonction de leur capital : l'inventaire paraît interminable (plusieurs pages) et la somme totale des intérêts et du capital impressionnante.

    Et pour que les choses soient bien claires, la Communauté de Lambesc ne pourra plus engager de nouvelles dépenses sans l'autorisation expresse de l'Intendant du pays ou des Auditeurs des comptes (il s'agit bien d'une mise sous tutelle, le contrôle des recettes et dépenses se faisant a priori). Cet arrêt sera suivi d'un autre de niveau local, signé par Lebret, en date du 29 janvier 1718, fixant la modalité de remboursement des dettes privilégiées et la mise en vente de certains biens de la Commune jugés non essentiels.

    Depuis la loi de décentralisation de 1982, les comptes des collectivités locales sont vérifiés par les Chambres Régionales des Comptes. Ces instances, indépendantes de la tutelle administrative, n'exercent qu'un contrôle a posteriori de la gestion et de la légalité des comptes. Si cette organisation a toute sa nécessité, elle n'a pas compétence, par défintion, à contrôler la légitimité des dépenses et des emprunts qui reste du ressort du politique : elle ne peut que constater, impuissante, le surendettement, temporaire ou chronique, de certaines collectivités (train de vie dispendieux,, développements imprudents, emprunts multiples, intérêts proches de l'usure, taux d'endettement par habitant excessif) qui oblige l'État à intervenir (opérations de rééchelonnement, de recouvrement ou d'effacement total ou partiel des créances) pour éviter l'explosion du service de la dette qui justifierait à son tour le recours à l'emprunt...]]>
    1717]]> fre]]> Lambesc (Bouches-du-Rhône). 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur) / Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouilla
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
    Parlement de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> 1768]]> ]]> ]]> ]]> fre]]> Provence. 17..]]> Parlement de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> Jésuites]]> 1768]]> fre]]> Provence. 17..]]> Parlement de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> Jésuites]]> 1763]]> fre]]> Provence. 17..]]> ]]> Législation royale]]> 1745-1768]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Parlement de Provence]]> Publié à Paris en 1670, le recueil, en deux volumes, fut dédié à Henri de Forbin-Maynier, baron d’Oppède (1620-1671), premier président du Parlement de Provence de 1655 à 1671.
    En 1689, Boniface fait publier à Lyon une continuation de ce recueil, en trois volumes, intitulé Suite d’arrêts notables du Parlement de Provence. La préface y fut également dédiée au premier président du Parlement de Provence, Pierre-Arnould Marin (1630-1699), qui exerça cette charge entre 1674 et 1690.
    Cet ouvrage est d’ailleurs mentionné par Camus et Dupin dans leur Bibliothèque choisie des livres de droit aux côtés, entre autres, des œuvres de Janety, du Vair, Debézieux, ou encore la Touloubre (disponibles en ligne). Il fut également l’objet de continuation : par Joseph Bonnet (v. 1660-v. 1738), Balthazar de Bézieux (1655-1722) et Charles Grimaldi de Régusse (1701-1784). Leurs ouvrages sont disponibles en ligne.

    Sources :
    Dictionnaire historique des juristes français du XIIème au XXème siècle, (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halperin et J. Krynen), Paris, PUF, 2015, notice O Descamps, p. 135-136.
    Encyclopédie des Bouches-du-Rhône
    Camus, Dupin, Bibliothèque choisie des livres de droit
    ]]>
    1670]]> fre]]> Provence. 16..]]>
    Parlement de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> Droit des successions]]>
    Ce recueil contient des arrêts classés selon les matières civiles, ecclésiastiques et criminelles. A l’instar d’un recueil jurisprudentiel moderne, les tables des matières montrent le titre des arrêts ainsi qu’un court résumé de la solution.
    Le premier tome contient (dans ses premières pages) des poèmes dédiés au Président du Parlement d’Aix écrits par le compilateur, ainsi que les portraits en frontispice de l’avocat et du magistrat.
    ]]>
    1708]]> fre]]> Provence. 17..]]>
    Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 1750]]> fre]]> France. 17..]]> ]]> Législation royale]]> Il s’agit d’un vieux pamphlet de la Fronde, adapté et corrigé, qui fait du Parlement de Paris un organe descendant du plaid franc et reléguant les Parlements de province au rang de simples tribunaux. L’auteur anonyme de ce libelle fait aussi de l’autorité populaire un autre contrepoids à la puissance royale, aux cotés du Parlement. La monarchie leur serait soumise.
    Si l’idée d’un Parlement aux racines mérovingiennes peut plaire aux parlementaires dans leur opposition à l’absolutisme royal, l’autorité populaire qui est défendue est totalement rejetée, considérée comme républicaine.]]>
    ]]> 1732]]> fre]]> France. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> ]]> Copie manuscrite non datée, très probablement réalisée au tout début du 20e siècle, conjointement à d'autres copies de textes similaires. Ce document et la copie du manuscrit "Déclaration du Roy concernant le rétablissement des études de droit, donné à Versailles le 10 novembre 1708", cote MS-29/8, sont, en toute certitude, de la même main.

    Au début du 18e siècle, l'Assemblée générale de l'Université d'Aix-Marseille réaffirme qu'elle est dirigée par l'archevêque d'Aix, son Chancelier et son vice-chancelier. Pour être valides, tous les registres doivent lui être présentés deux fois par an, à la St Luc et à la St Jean-Baptiste, ainsi que tous les mandements et mandats, sous peine de nullité.

    Validée l'année suivante par le Conseil d'État, cette délibération fait donc de Jean-Baptiste de Brancas, archevêque d'Aix du 14 juin 1729 au 30 août 1770, le chancelier-né de l'Université de droit.

    Jean-Baptiste de Brancas, archevêque d'Aix (1693-1770)

    Pour marquer symboliquement cette autorité, le Conseil de l'université impose que tous les actes doivent se faire la salle de l'archevêché, ou à défaut dans la salle de l'université où le vice-chancelier se tiendra.

    Pour se conformer à l'ancien usage, le Conseil demande également que les armes de l'archevêque-chancelier figurent au bas de celles de l'université dans les thèses et les sceaux.]]>
    1730]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Ce document contient également un feuillet manuscrit antérieur publiant une Déclaration du 20 janvier 1700 relative à l'examen de droit français (feuillet libre)]]>
    1712]]> fre]]> Provence. 17..]]>
    Histoire de la Provence]]> Histoire des religions]]> Jurisprudence avant 1789]]>
    Provenance : Fonds de brochures Espeut : Histoire sociale et religieuse de Provence, E-médiathèque MMSH Aix-en-Provence

    En 1578, l'évêque de Marseille s'oppose au protestantisme qui se répand à Signe et qu'il juge hérétique. Alors que Marseille est à nouveau frappé par la peste, il obtient la protection du Parlement contre ses rivaux, soutien qui lui vaudra d'être assassiné le 26 septembre 1603]]>
    1608]]> 1856]]> fre]]> Marseille. 16..]]>
    Éducation]]> Histoire]]>
    La période révolutionnaire porte de graves soupçons sur toutes les institutions issues de l’Ancien Régime. L’école n’y échappe pas et un décret du 25 février 1795 réorganise totalement l’administration scolaire qui correspond aujourd’hui à notre second cycle (collège et lycée) : une École centrale est créée par département (parfois 2 ou 3 en fonction de la démographie), celle des Bouches-du-Rhône est installée à Aix. On en compte une centaine dès 1797 (1). La nouvelle scolarité de 6 ans est divisée en trois sections de deux ans (admission à 12, 14 et 16 ans), chacune délivrant 3 à 4 enseignements distincts :

     - 1ère section : dessin, histoire naturelle, langues anciennes et, sur autorisation, langues vivantes
     - 2ème section : mathématiques, physique et chimie expérimentales
     - 3ème section : grammaire, belles-lettres, histoire et législation

    Sachant que jusqu'à la Révolution Française, le latin et l'éducation religieuse (qui disparaît ici des programmes officiels) s'imposent dans l'éducation des enfants, on mesure la grande modernité de ces programmes et la place accordée aux disciplines scientifiques et techniques, chères à un nouvel idéal citoyen éclairé.

    Le présent manifeste, écrit en 1798 par des enseignants de ces nouvelles écoles, a été rédigé à l’attention (adresse) des parents d’élèves (les pères) et des jeunes (les futurs citoyens) afin de leur expliquer le bien-fondé de la réforme. On remarquera que les huit signataires du texte ont pris soin d’être très représentatifs des disciplines proposées au cours des trois cycles d'enseignement : langues anciennes, dessin, histoire naturelle, mathématiques, chimie, grammaire générale, belles-lettres et histoire. Le plaidoyer et la profession de foi des auteurs sont approuvées par le Département (l'arrêt, d'une seule page, précède le document) à un point tel qu'il en demande aussitôt l'affichage dans toutes les communes des B-d-R et son envoi au Directoire, au Ministre de l'Intérieur et à toutes les Ecoles centrales, pas moins !

    Les écoles intermédiaires, une proposition émise par de Nicolas de Condorcet dès 1792 (1743-1794)

    Déjà prévues par le plan général d'instruction présenté par Condorcet en 1792, puis reformulées par Bancal des Issarts et adopté par le Comité d'instruction publique, ces Écoles centrales auront une vie des plus éphémères : à la suite d'une enquête menée en 1801 par le ministre de l'Intérieur qui soulignait leur mauvaise coordination avec l'enseignement primaire, un manque d'éducation morale et religieuse, une liberté des élèves excessive et surtout, un esprit révolutionnaire peu compatible avec le régime bonapartiste (id, 1), une loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) les supprime pour les remplacer par des lycées entretenus par l'État pour les plus importantes, par des écoles secondaires ou collèges financés par les communes ou par des fonds privés, pour les autres.

    1. École centrale (Révolution française) - École centrale des Bouches-du-Rhône
    2. Nicolas de Condorcet - Nicolas de Condorcet]]>
    1798]]> ]]> fre]]> France. 17..]]>
    Éducation]]> Histoire]]> Au cours de la période révolutionnaire, un décret du 25 février 1795 remplace toutes les écoles issues de l'Ancien Régime et équivalentes à nos collèges et lycées actuels par une unique École centrale installée dans chaque département (parfois, 2 ou 3 selon la population). Pour quelle raison ? Parce qu'à l'évidence l'éducation de la jeunesse reste prisonnière du passé (et de l'Église) et que l'oisiveté et le manque d'éducation de la jeunesse ont jadis été cause de grands malheurs dans le Midi : cet archaïsme, particulièrement flagrant dans le département des Bouches-du-Rhône, n'a pas échappé aux fondateurs de la République, il est donc grand temps d'appliquer le décret national pris 3 ans plus tôt.

    Ouverture de l'École Centrale des Bouches-du-Rhône, le 29 Nivôse an 6me [18 janvier 1798]

    Les quelques affiches qui annoncent à la population cette mise en œuvre nous livrent l'essentiel de son organisation et de son fonctionnement : son ouverture, ses programmes et son règlement (1). La réforme la plus importante concerne les programmes dans leur contenu marqués par l'abandon de l'éducation religieuse et l'importance accordée aux enseignements scientifiques et techniques qui seront assurés par des citoyens loyaux, au service de la République, une et indivisible.

    Les sciences naturelles à l'honneur (École Centrale BdR, 1797-1798)

    Comme les choses se précipitent, le règlement intérieur des Écoles centrales n'a pas encore était voté au niveau national : un règlement provisoire est donc adopté pour que l'École, qui a ouvert ses portes depuis déjà un mois et demi, puisse fonctionner normalement.

    Règlement provisoire de l'École Centrale des BdR du 27 Pluviôse an 6me [27 février 1798]

    Le cycle entier, d'une durée totale de 6 ans, est découpé en trois sections de deux années chacune. Sur cet extrait de règlement, on peut voir que les horaires de la 1ère section (dessin, histoire naturelle, langues anciennes et, sur autorisation, langues vivantes), pourtant destinés aux plus jeunes (à partir de 12 ans) occupent toute la journée : cours de 9h à 11h, suivi d'une séance de 11h à 13h. Les cours reprennent à 14h pour finir à 16h. Les horaires de la 2ème et de la 3ème section sont assez similaires. Il est à noter que le calendrier révolutionnaire avait remplacé la semaine de 7 jours par la décade de 10 jours (inspirée de la période attique en vigueur à Athènes durant l'Antiquité) : les élèves (et les enseignants) travaillaient donc 9 jours de suite et se reposaient le 10ème (décadi). Une grande vacance était prévue du 1er jour complémentaire [17 sept. 1798] au 21 Brumaire inclus [11 nov. 1798] complétée de quelques jours de congé les jours de Fête Nationale. Les fins observateurs remarqueront que la lourdeur du calendrier scolaire (seulement 3 jours de repos par mois) et les près de deux mois de grandes vacances (plus d'automne ici que d'été) ne soulevaient ni la compassion révolutionnaire ni de grandes révoltes pédagogiques. A leur plus grand déploiement, une centaine seulement seront ouvertes et ne concerneront de fait qu'un nombre restreint d'écoliers (à comparer aux 60 000 établissements du second degré des années 2020).

    Comme il est de coutume dans le domaine de l'éducation nationale, l'expérience sera de courte durée : en 1801, une enquête diligentée par le Ministère de l'Intérieur (pas celui de l'Instruction Publique ?) conclura à une mauvaise articulation avec le primaire, un déficit d'éducation morale et religieuse, une trop grande liberté accordée aux élèves et, plus grave encore, un esprit révolutionnaire peu compatible avec le régime politique du futur empereur. Les Écoles centrales seront remplacées dès 1802 par des lycées d'État pour les plus importantes (suivie de celle de l'université impériale en 1806) et par des écoles secondaires ou des collèges financés sur fonds communaux ou privés pour les autres, mettant fin à un épisode assez singulier de l'histoire de l'école. Épisode qui nous rappelle que les réformes de l'enseignement d'origine politique et idéologique sont bien souvent annulées par des contre-réformes de même nature. Mais toutes partagent un point commun : les considérations pédagogiques et disciplinaires ne sont pas le souci exclusif des réformateurs. Comme quoi le système éducatif français sait préserver ses plus solides traditions...

    ________________
    1. pour un historique plus détaillé, consultez :

    ]]>
    1798]]> ]]> fre]]> France. 17..]]>
    Jurisprudence après 1789]]>
    Les matières auxquelles ils se rapportent sont triées par couleur (blanc pour la responsabilité civile, saumon pour les arrêts de la Cour de Cassation, sur des pourvois formés à la cour d’Aix). Cette revue a été dirigée par Gilbert Colas.

    Le premier fascicule est paru le 15 avril 1958. La forme des « attendus » a été supprimée dans la transcription des arrêts sans que cela soit au préjudice des textes.

    Cette revue a eu pour objectif de rendre la jurisprudence en matière de responsabilité très accessible en établissant des tableaux mensuels pour relater spécifiquement les arrêts de cette matière avec tous les éléments nécessaires au calcul des points de responsabilité.

    Résumé Mélissa Legros


    Avertissement : conformément à la législation sur la protection des personnelles (RGPD) et à la demande de la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence, les arrêts diffusés ici ont été anonymisés. Leur diffusion en texte intégral ne pourra pas avoir lieu avant 2058.]]>
    1958-1958]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Parlement de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> Il est l’auteur de deux recueils d’arrêts : Arrêts de règlements rendus par le parlement de Provence (1744) et Arrêts notables rendus par le parlement de Provence (1746). Ces deux ouvrages sont d’ailleurs mentionnés par Camus et Dupin dans leur Bibliothèque choisie des livres de droit aux côtés, entre autres, des œuvres de Boniface, Duvair, Debézieux, ou encore la Touloubre (disponibles en ligne). Dans l’introduction de ses Arrêts notables il atteste d’ailleurs de l’utilité des compilations effectuées par les arrêtistes qui l’ont précédé. Il nomme expressément Estienne de Saint Jean, Duvair, Clapiers de Vauvenargue, Boniface et Dupérier (les recueils d’arrêts de ces auteurs sont tous disponibles en ligne). Il s’agit d’ailleurs d’une continuation des Arrêts notables de la Cour de Parlement de Provence de Hyacinthe de Boniface.
    Dans cet ouvrage, soixante-seize « questions » sont abordées, sur des sujets divers. Au sein de chaque question, il expose l’affaire, retranscrit parfois des extraits de l’arrêt et donne la décision de la cour.

    Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône
    Bibliothèque choisie des livres de droit, Camus, Dupin, Bruxelles, Tarlier, 1833, p. 127-128
    ]]>
    1744]]> fre]]> Provence. 17..]]>
    ]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Ce recueil factice comprend primitivement neuf pièces dont deux pointées comme manquantes aujourd'hui (marquées ** dans la liste des titres). Il rassemble sept arrêts statuant sur diverses disputes entre les trois Facultés d'Aix (Théologie, Droit et Médecine) relatives au recrutement de professeurs et des qualifications requises et nous apprend qu'en 1765, les chaires de botanique et de chimie sont fusionnées.

    Deux pièces particulières de 1763 & 1765 portent sur le rétablissement de la Faculté des Arts, tombée progressivement en décadence dès le 16e siècle, alors qu'elle est bien formellement constitutive de l'Université dès sa création par Louis II comme l'atteste ses statuts fondateurs (1410).
    Aix-en-Provence au 17e siècle (Bibliothèque Méjanes)

    Malgré le poids dominant des trois autres facultés, en particulier celle de Droit, elle est rétablie une première fois au début siècle suivant (1603) mais ne survivra pas à l'arrivée des jésuites au sein même du Collège qui régit alors l'Université d'Aix.]]>
    1706-1772]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Parlement de Provence]]> 1746]]> fre]]> Provence. 17..]]> Médecine]]> 1860-1889]]> fre]]> France. 18..]]> Géographie]]>
    Est supplément de : Précis de la géographie universelle ou Description de toutes les parties du monde sur un plan nouveau d'après les grandes divisions naturelles du globe : précédée de l'histoire de la géographie chez les peuples anciens et modernes et d'une théorie générale de la géographie mathématique, physique et politique / par Malte-Brun]]>
    1837]]> fre]]>
    Géographie]]> Antiquité]]> - Géographie comparée de la province romaine d'Afrique ; 3 (Collection)
    - Géographie comparée de la province romaine d'Afrique. Tome second, Chorographie, réseau routier / par Charles Tissot. - (Exploration scientifique de la Tunisie) (Autres œuvres en liaison)

    L'atlas présenté par S. Reinach (il n'en est pas réellement l'auteur, plutôt le compilateur) a été dressé à partir de cartes du dépôt de la Guerre, de cartes géographiques récentes (sans plus de précision), quelques-unes carrément empruntées à d'autres ouvrages (sources non citées).

    Salomon Reinach (1858-1932)

    A la suite de la préface de la 1ère édition de la "Géographie comparée de la province romaine d'Afrique (1)" de Charles Tissot de 1884, S. Reinach évoque le géographe en rappelant qu'il est son "maître et ami".

    Charles Joseph Tissot (1828-1884)

    Son atlas n'est pas une œuvre opportuniste mais l'accompagnement naturel du travail que Tissot a commencé au milieu du 19e siècle. L'institution du protectorat français de Tunisie en 1881 va lui donner l'occasion, durant trois années, de compléter son travail de géographie comparée par des données d'ordre archéologique : son étude géographique de l'Afrique septentrionale (Maroc, Algérie, Tunisie), une région cernée par la Méditerranée au Nord, par l'Atlantique à l'Ouest et par le Sahara au Sud et à l'Est et marquée par l'ossature de l'Atlas, intègre des données historiques de la géographie antique (Numidie, Tripolitaine).

    Hadrumète, port de la Province romaine et théâtre de la campagne de J. César.

    Ch. Tissot décèdera l'année même de la parution du Tome premier de sa Géographie comparée, après avoir eu juste le temps de le corriger. S. Reinach se chargera de la publication du Tome second consacré à la chorographie et au réseau routier de la même région, d'après le manuscrit de l'auteur et y ajoutera des notes, des additions et son propre atlas.

    Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)

    1. La "Géographie comparée de l'Afrique romaine" de Charles Tissot, 1884, est consultable sur lGallica et sur le site de la Bibliothèque numérique de l'Institut du Monde Arabe.
    ]]>
    1891]]> fre]]> Afrique (province romaine)]]>
    Astronomie]]>
    Fanal sur l'Île de Planier

    Tout simplement : en êtes-vous vraiment certain ? Si c'est vrai, alors deux corps qui tombent en même temps d'une même hauteur devraient être attirés l'un par l'autre. Or il n'en est rien parce que leur force de gravitation est quasi nulle par rapport à celle de la Terre. Par contre, en 1798, le physicien Cavendish a observé l'effet d'attraction de boules de plomb sur de petites balles. Newton l'a également prévu dans sa théorie : si on approche un fil à plomb d'une grande masse, mais vraiment grande, pas celle d'une maison, ni d'un immeuble, non, carrément celle d'une montagne, alors il devrait être attiré par celle-ci. Donc si on mesure la hauteur méridienne d'un astre près d'une montagne, en raison du fil à plomb de l'instrument, cette mesure devrait être différente s'il n'y avait pas de montagne. La conséquence est très importante : cela signifierait que toutes les mesures astronomiques faites en tous points du globe sont potentiellement fausses !

    Mont Mimet

    Pour cela, Marseille est la ville idéale, on peut y mener toutes sortes d'expériences de physique, on a tout ce qu'il faut sous la main : un observatoire et des petites montagnes autour pour réaliser des observations qui constituent le Tome 1 (Zach aurait pu utiliser les Alpes mais il est pragmatique et économe). Et ces observations sont concluantes : il existe bien un écart dans le calcul des longitudes évalué à deux secondes entre les mesures réalisées au Fanal de l'Isle de Planier et celles menées à l'Observatoire Impérial de Marseille. CQFD

    Le Tome 2 est en grande partie consacré à la démonstration de l'exactitude de ces résultats : comme il est essentiel de prouver qu'il ne s'agit par d'erreurs de calcul, Zach insiste beaucoup sur la rigueur méthodologique des mesures des différences de méridiens. Précisions qui renseignent sur le contexte de l'époque : pour ne pas éveiller les soupçons des vaisseaux Anglais qui surveillent les côtes et peuvent imposer des mises en quarantaine, il renonce à utiliser la méthode de la poudre à canon sur l'Isle de Planier.

    Carte des sites de mesure

    Von Zach clôture sa monographie par une étude annexe portant sur la description des huit observatoires qui ont servi de base aux triangles dessinés pour découper le territoire de Marseille.]]>
    1814]]> fre]]> Mimet. 18..]]> Marseille. 18..]]> Gardanne. 18..]]>
    Agriculture]]> Droit rural]]> Droit des successions]]>
    Avertissement : les anciennes thèses dactylographiées déposées au cours des années 1940 et 1950 font l'objet d'un programme particulier de numérisation et de valorisation en raison de leur valeur scientifique, de leur fragilité matérielle (papier et encre très dégradés) et de leur rareté (mémoire déposé à la bibliothèque de l'université en un seul exemplaire). L'autorisation de diffusion de cette thèse a été accordée par l'auteur ou par ses ayants droit.

    Appliqué dans toute sa rigueur, et dans le souci moral incontestable d'égalité, l'obligation du partage successoral égalitaire (1) parvient à un tel morcellement des exploitations agricoles (cela serait vrai  pour toute entreprise industrielle et commerciale, l'exploitation agricole n'est qu'un cas particulier) qu'elles ne sont individuellement plus viables. Un mal souvent dénoncé dans la presse professionnelle agricole et par les syndicats agricoles (2). Le législateur a donc imaginé un garde-fou, l'attribution préférentielle de l'exploitation agricole, qui permet à celui qui est en position d'héritier et qui a effectivement exploité la ferme de revendiquer ce droit.

    Le morcellement des surfaces agricoles vs remembrement (illustr. FAO)

    En quoi consiste-il exactement ce droit qui ne relève pas du droit rural mais du code civil (3) ? Les articles 831 à 834 de ce code énoncent que "tout héritier copropriétaire peut demander l'attribution préférentielle par voie de partage, à charge de soulte [compensation ]s'il y a lieu, de toute entreprise, ou partie d'entreprise agricole, commerciale, industrielle, artisanale ou libérale ou quote-part indivise d'une telle entreprise, même formée pour une part de biens dont il était déjà propriétaire ou copropriétaire avant le décès, à l'exploitation de laquelle il participe ou a participé effectivement" (4). En cas de refus des cohéritiers, le demandeur peut faire valoir ce droit par voie de justice : ces dispositions ont bien comme objectif de maintenir l'unité de l'exploitation.

    Une thèse qui illustre la façon dont le droit introduit une restriction au principe fondamental d'égalité (et par certains aspects, au droit de propriété) qui, appliqué sans restriction, mettrait en péril la viabilité économique d'une exploitation. On remarquera que ce droit arrive très opportunément à une époque où le remembrement (regroupement des terres) commence à apparaître aux agriculteurs comme la solution sinon d'avenir, tout au moins la plus adaptée à l'évolution des techniques de culture et du machinisme agricole qu'elles impliquent.

    ________________
    1. Vincent Thébault. - “La faute des pères” : fragmentation patrimoniale et représentation du déclin social - Ruralia, revue de l’Association des ruralistes français et du Laboratoire d’études rurales (Université de Lyon)
    2.
    3. Attribution préferentielle d'une exploitation agricole ou un droit rural en indivision - Ebène avocats - Droit des succesions
    texte
    4. Code civil - Livre III : Des différentes manières dont on acquiert la propriété (Articles 711 à 2278)- Paragraphe 3 : Des attributions préférentielles. (Articles 831 à 834) - in Légifrance

    ]]>
    1951]]> fre]]> France. 19..]]>
    Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
    Dans son rapport, basé sur les estimations de vases et sédiments établies par l'ingénieur Pascalis, à lépoque directeur du service du Canal de Marseille et des expériences menées à Londres et à Glasgow, l'auteur propose l'utilisation de filtres chargés de fragments de briques réfractaires...

    En 2019, "l'eau de la Durance transportée par le Canal de Marseille compte encore pour les deux tiers de la ressource en eau de Marseille, le tiers restant vient du Verdon par le canal de Provence. Les deux ressources sont interconnectées, ce qui assure la sécurité de l'approvisionnement" (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_Marseille)]]>
    1864]]> fre]]> Marseille. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
    Histoire de l'université]]> Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1918 - N° 2]]> 1918]]> fre]]> Provence. 20..]]> Histoire de l'université]]>
    Note : notice rédigée d'après le document numérique original (Marseille : DIRCOM AMU, 2019)]]>
    https://www.univ-amu.fr/fr/public/balade-au-coeur-des-campus]]> 2019]]> fre]]> eng]]> Marseille. 20..]]> Aix-en-Provence. 20..]]>
    Avocats]]> https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Gambetta_E-Carjat.jpgLéo Gambetta, avocat et pilier de la 3ème République
    (portrait d'Emile Carjat vers 1870-1882)

    Certains tribunaux (comme celui d'Ambert dans le Puy-de-Dome) récusent aux avocats le droit de porter la barbe et la moustache : reprenant l'aspect formel d'un plaidoyer réel (exposé des faits, propositions, ...), un de leur confrère prend leur défense en rejetant toute accusation d'infraction au code vestimentaire de rigueur pour la profession et dénonçe non seulement un conformisme plein de préjugés mais également certains travers des audiences bien plus dommageables à la justice et aux justiciés.
    ]]>
    1852]]> fre]]> France. 19..]]> - Feuille Clermont-Ferrand ; 86 ; 1894 ; France. Ministère des travaux publics ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). Publiée en 1894
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39772]]>
    ]]> Archéologie]]> Antiquité]]>
    Sur le site archéologique de Carthage, on ne compte pas moins de six grandes Basiliques chrétiennes, construites entre le 4e et le 6e siècle, et qui font chacune l'objet d'un chapitrede l'ouvrage avec les mêmes rubriques (plan, fragments, architecture,...) :
    1. Basilique de Bir-Ftouha
    2. Basilique de Bir-Knissia
    3. Basilique de Damous-El-Karita
    4. Basilique de Dermech
    5. La Basilica Majorum à Mçidfa
    6. Basilique de Saint Cyprien

    Vestiges de la Basilique Saint Cyprien

    Malheureusement pour les archéologues, toutes ont un point commun : elles sont très dégradées, et pour la plupart d'entre-elles, il ne reste réellement que des vestiges. Mais les ruines ne sauraient les décourager et les motivent davantage à établir des plans d'une très grande précision, comme ici celui assez classique dans son schéma de St Cyprien (dans des styles variés mais souvent d'origine orientale, certaines basiliques sont plus d'inspiration syrienne ou constantinienne).

    Plan de la Basilique Saint Cyprien

    Comme le rappelle l'auteur, à ces six édifices, il faut en plus ajouter les basiliques cypriennes (donc édifiées en l'honneur de Saint Cyprien) et les basiliques non retrouvées mais dont l'existence est connue par les textes anciens : leur nombre est évalué entre 17 à 22.

    Les chapiteaux de la rotonde souterraine (Damous-El-Karita)

    Les fragments d'éléments architecturaux laissent entrevoir le soin du détail apporter à l'édification de ces lieux de culte et à la richesse des éléments décoratifs comme ces chapiteaux des hauts de colonnes retrouvés dans la rotonde de Damous-El-Karita (les autres basiliques en possèdent également).

    Adoration des Mages et apparition de l'Ange aux Bergers (Damous-El-Karita)

    Très rares sur ce site (come les statues, bien souvent les premières à être dérobées ou vandalisées), quelques reliefs ont été retrouvés comme cette double figuration de l'Adoration des Mages et de l'apparition de l'Ange. Si les dessins ont tout leur intérêt scientifique, on aurait souhaité pouvoir apprécier davantage de photographies (aucune planche hors texte des 24 illustrations) qui auraient donner la mesure des édifices et la perspective de leur implantation sur un site très étendu et dispersé : volonté de l'auteur, lui-même dessinateur de talent, ou manque de moyen d'une édition pourtant assez tardive (1933) ? À son actif, son étude montre toute l'importance que le christianisme avait pris dans cette ville et pas seulement par la présence de monuments aussi imposants (sites primitifs et maisons de culte, chapelles, églises,...).]]>
    1933]]> fre]]> Carthage (ville ancienne)]]> - Feuille Tunis ; V ; 1897 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_05_1897a.
    "Levés (…) 1881 à 1887 ; [tirage] 09-1897, codé sous la forme 9097" - Carte de reconnaissance
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43113]]>
    Archéologie]]> Antiquité]]> - 53 vues d'après les photographies communiquées par M. A. Ballu et de M. Bouteillier, phot. à Batna (Notes)
    - Mention sur la page de couverture : 56 vues
    - Mention de Ain-Tayout au lieu de Aïn Yagout ou Aïn Yaqout
    - France-Album ; 85 (Appartient à la collection)

    Cet album rassemble des photographies de quatre sites archéologiques réalisées par M. Bouteillier (phot. à Batna). Qu'ont-ils en commun ? D'abord, leur proximité géographique : une vingtaine de 20 kms séparent les plus proches, une soixantaine les plus extrêmes. Ensuite, ces chantiers de fouilles ont été menés sous la direction d'A. Ballu (auteur de l'avant-propos), architecte en chef des monuments historiques de l'Algérie et connu également pour ses restaurations de monuments historiques en Métropole.

    Le théâtre de Batna

    Comme il est difficile de résumer de manière équitable un livre purement illustratif consacré à des sites majeurs de l'antiquité déjà très largement publiés, on se contentera de quelques clichés moins souvent exposés dans les revues d'archéologie comme celle prise dans la localité même de Batna avec ses habitants pris sur le vif dans leur vie quotidienne.

    Les latrines de Timgad

    L'essentiel de l'album étant consacré à Timgad (édifié sous le règne de Trajan), très bien conservé en raison de son éloignement de grands centres urbains, toujours sources de dégradations, les édifices les plus importants et les principales infrastructures de la ville sont largement représentés. On pourra s'arrêter sur les latrines qui équipaient le centre de la ville. L'hygiène publique a toujours été une préoccupation majeure des romains qui ne lésinaient jamais sur les constructions : adduction d'eau douce potable même sur de longues distances, fontaines publiques, entretien de réseaux d'égouts efficaces (toujours utilisés d'après A. Ballu), construction de citernes de grande capacité, édification de thermes (eau chaude et froide) qui démontraient le stupéfiant niveau de compétence des géomètres et des architectes de l'époque, quelles que soient les difficultés du terrain. Deux millénaires plus tard, sous le poids d'une démographie et d'un urbanisme incontrôlés, les grandes agglomérations industrielles françaises seront débordées par de graves problèmes d'insalubrité et d'hygiène publiques qu'il est difficle dévoquer sans penser à une incompréhensible régression technique et administrative.

    L'Agence des travaux et le musée de Timgad

    Images plus rares encore, les bâtiments des archéologues destinées à abriter et étudier les éléments estimés les plus fragiles et les plus précieux. En dehors du prestige national, on remarquera que les installations en dur étaient prises très au sérieux et deviendront, au prix d'une muséologie non dépourvue de toute pédagogie, un passage obligé pour les touristes les plus férus en histoire antique.

    Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
    ]]>
    19??]]> fre]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Batna ; 27 ; 1894 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_027_894a. "Dressé, gravé et publié (1891) ; 12094 [pour 12 1894]"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32460]]>
    Histoire de l'université]]>
    La Faculté de médecine à la fin des années 1950

    Après des années très difficiles de pénurie et de manque chronique de moyens de fonctionnement et d'équipement ainsi que des locaux suffisants et adaptés, la nouvelle bibliothèque (devenu section) universitaire de médecine et ses colletions enfin rassemblées intègre en juin-juillet 1958 le bâtiment général de la Faculté de Médecine et de Pharmacie.

    Un réel progrès espéré depuis plusieurs années par les enseignants et les étudiants de médecine, bien avant la Guerre 1939-1945 qui appauvrit la bibliothèque et dispersa les collections, et qui s'inscrit dans un grand mouvement de rénovation des sites universtaires qui bénéficia, dans les années 1950, aux autres facultés d'Aix et de Marseille (Droit & Science économique, Lettres & Sciences humaines, et Sciences).]]>
    1960]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]> BU St Charles
    La BU Saint Charles à la fin des années 1950

    Créée en 1880 mais dotée de peu de moyens, bombardée en 1944, la bibliothèque des sciences occupera des locaux provisoires jusqu'en 1958, année où elle intègrera ses locaux actuels, dessinés en 1951 par l'architecte de l'université, Fernand Pouillon.]]>
    1960 (ca)]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]> BU Schuman
    La BU Droit-Lettres à la fin des années 1950

    Dans les années 1950, l'université d'Aix-Marseille, première de province, est dotée de 3 nouvelles bibliothèques : deux à Marseille et la troisième à Aix, la section Droit-Lettres qui n'ouvrira ses portes qu'en 1956 après plusieurs années de retard par rapport aux projets initiaux.]]>
    1960 (ca)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Son développement a été excessivement rapide, et nous espérons fermement qu'il ne se ralentira pas dans l'avenir, grâce à la sollicitude, toujours en éveil jusqu'ici à SOI1 égard, du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille.

    Nous avons donc pensé qu'il serait utile aux lecteurs qui la fréquentent, professeurs et étudiants, ainsi qu'aux personnes autorisées par M. le Recteur, de connaître son fonctionnement et d'avoir un aperçu sur les ressources bibliographiques qu'elle peut mettre à leur disposition.

    Bibliothèque de l'université à Aix (salle des professeurs)

    Tel est l'objet de cette modeste notice, que nous remercions vivement M. Moreau, doyen de la Faculté de Droit, et M. Raynaud, professeur de la même Faculté et directeur des Annales de celle-ci, d'avoir bien voulu accueillir dans ce recueil.

    Nous tenons enfin à adresser l'expression de toute notre gratitude à notre excellent ami et collaborateur, M. Godefroy, qui a bien voulu revoir et compléter la partie de notre notice, qui concerne la bibliothèque de la Section des Sciences de Marseille, dirigée par lui depuis vingt et un ans avec tant de zèle et de compétence.

    Avant-propos de G. Fleury]]>
    1919]]> fre]]> France. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Alexandre de Fauris Saint-Vincent (1750-1819)
    Ce manuscrit reprend en très grande partie le contenu et l'argumentaire déjà développés dans d'autres manuscrits à savoir l'absolue nécessité d'élever le niveau des magistrats et des avocats, ce qui implique une réforme en profondeur de toutes les études de droit : 

    Mais il va plus loin dans l'analyse (très critique) des causes et des solutions concrètes à apporter. Il est évident qu'elle est le fruit des réflexions d'un juriste professionnel très au fait des réformes antérieures et de la pratique réelle du métier. Court florilège des remarques édifiantes :
    • il faut donner aux jeunes magistrats une formation plus sérieuse, principalement au niveau des études organisées par les universités
    • les étudiants en droit sont d'abord à la recherche de leur plaisir, pas de leur avenir professionnel
    • l'avenir s'annonce pire encore quand les magistrats éclairés et prudent ne seront plus là (à la retraite ?)
    • il faut sélectionner les meilleurs, autrement dit essayer de récupérer ceux encore "sauvables"
    • la chambre des enquêtes ne traite pas assez d'affaires pour former les jeunes magistrats alors que dans d'autres chambres, il y surcharge de travail comme celle des eaux et forêts
    • la Grande Chambre et celle de la Tournelle leur permettraient d'être réellement confrontés aux grandes affaires, un jour par semaine
    • il faudrait des professeurs plus zélés et dotés de plus d'autorité
    • peut-être aussi mieux rémunérer les professeurs
    • il faudrait que les études de droit soient réellement suivies par les étudiants
    • il serait bon de renouveler le cursus juridique
    • des marques de distinction augmenteraient à coup sûr leur motivation
    • il est urgent de former de bons magistrats pour les tribunaux et de bons avocats suffisamment instruits des principes du droit
    • songer à instaurer une émulation entre les étudiants...
    ]]>
    1780 (ca)]]> 1926]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Epidémies]]>

    La peste de Marseille en 1720 (Crédits : Keystone-France - Getty)
    Au début de 1722, Marseille croit en avoir fini avec la peste mais en mai, une seconde contagion fait craindre le pire. Les Procureurs de la province décrète l'isolement total : des troupes cernent la ville et interdisent tout échange.

    Une quarantaine terrestre et maritime très sévère et approuvée par toutes les communes qui craignent pas dessus tout un retour de cette épidémie meurtrière et qui a déjà ruiné leur économie. Par Henri Alezais, Professeur à l'École de Médecine et de Pharmacie de Marseille]]>
    1907]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
    Botanique]]> Médecine]]> Biographie]]> Pierre-Joseph de Garidel  (1658-1737) sont de bons parents : comme son père, reçu docteur en droit à l'Université d'Aix, avant d'y devenir questeur en 1607 puis recteur en 1647, il fera des études supérieures, un cursus classique, philosophie par ex. Mais le latin, le jeune Garidel, ça ne l'intéresse pas : ce qu'il aime vraiment, ce sont les plantes, la garrigue et l'épatant jardin de l'apothicaire du coin (1). Ça sert à ça, l'école buissonnière. Dans ces escapades, il rencontre le fils Tournefort, presque du même âge, qui devient le complice idéal de ses voyages d'exploration botanique.

    Cependant, les parents de Garidel n'ont pas renoncé à lui tracer une carrière : puisqu'il aime tant que ça les plantes, il n'a qu'à faire médecine. Une passion plus une raison, ça donne un boulot ! Le botaniste en herbe part alors pour Montpellier (où il y retrouve Tournefort, tiens donc !) mais là encore, les cours de l'université l'ennuient (c'est maladif) : il préfère évidemment fréquenter le Jardin des plantes (le plus ancien de France) dont il connaît l'un des suppléants et herboriser les spécimens qu'il découvre en parcourant tout le midi et au-delà : Corbières, Cévennes, Roussillon, Pyrénées, Catalogne,... Botaniste : un métier qui fait bouger ! Il termine tout de même ses études médicales et revient à Aix pour y être reçu docteur en 1682, il a alors 24 ans. Libéré des études, il peut se consacrer totalement à la botanique. Mais une science pour elle-même n'est que de la curiosité : pour qu'elle soit utile, elle doit se mettre au service des hommes, autrement de la médecine.

    Aloe vulgaris, une floraison spectaculaire, à peine croyable
    (P.-J. Garidel, Histoire des plantes qui naissent en Provence, Aix, 1719)

    En 1697, la chaire de botanique de l'université devient vacante mais pour obtenir le poste, il est obligatoire de passer par la dispute, une sorte de concours où il faut répondre aux questions des membres du bureau des Bourbons. Garidel s'y refuse, estimant qu'ils ne sont pas compétents en médecine (de toute façon, ils n'y connaissent rien aux plantes) et usera de ses relations (son ami le botaniste Tournefort, connu pour ses travaux de classification, célèbre à la cour et qui n'a pas réussi à convaincre son ami aixois de monter à Paris) pour y être nommé après un examen très "amical" passé à la Faculté de médecine de Montpellier sur la recommandation du premier médecin du Roi. Pistonné mais pas fumiste, Garidel travaille dur, récolte un nombre considérable de plantes et occupe tous ses loisirs à ranger son herbier. Même s'il occupe à la fin de sa carrière des chaires de médecine avec enseignement d'anatomie (mieux rémunérées), il consacre toute son énergie à la botanique et publiera sa célèbre Histoire des plantes qui naissent en Provence, où, fidèle à sa vraie passion, il insiste particulièrement sur l'intérêt des usages pharmaceutiques et médicaux des plantes provençales.

    Autant Charvenac a transpiré pour trouver des témoignages sur la famille Garidel, autant pour Joseph Lieutaud (-, les archives ne manquent : plusieurs biographes se sont déjà sérieusement occupé de lui. Alors pourquoi une biographie de plus : parce que Charvenac, médecin de profession, historien par passion (2), tient à compléter son tableau des aixois célèbres et ses biographes, n'étant pas du coin, ont sûrement oublié des détails inédits. Merci à notre érudit local, que de choses nous n'aurions peut-être jamais sues sans lui !

    Mais tout d'abord, qu'est-ce que Joseph Lieutaud (1703-1780) vient faire ici ? Parce que Joseph est le fils de Jean-Baptiste Lieutaud, avocat au parlement d'Aix-en-Provence (tiens, comme le père de...) et de Louise de Garidel. Vous l'avez compris : Joseph n'est autre que le neveu du botaniste Pierre Joseph de Garidel (3). Lieutaud suivra les pas de son oncle et ira également à la Faculté de médecine de Montpellier (décidemment, les Facultés sont aussi des histoires de famille). Il fera lui ausssi des excursions dans la campagne cévenole et trouvera même des spécimens qui avaient échappé à Tournefort. Faits d'arme qui n'échappent pas au recteur de la prestigieuse Université de médecine de Montpellier.

    Plan de l'Infirmerie Royale de Versailles (1707-1722) - Source Gallica

    Si l'oncle a donné le goût de la botanique, il n'a pas servi de moule : ce qui intéresse surtout Lieutaud, c'est l'anatomie (il obtient son grade de docteur à l'université d'Aix-Marseille à 22 ans, en 1725). Une fois de plus, le hasard favorise la destinée : une place de praticien se libère à l'Hôpital Saint-Jacques d'Aix. Jugé le plus qualifié, il y est nommé médecin. L'occasion est trop belle et son occupation est remplacée par sa passion : il abandonne aussitôt la botanique pour l'anatomie. En plus de la connaissance de ses patients et de leurs pathologies, il pratique de nombreuses dissections de cadavres (il en fait une si grande consommation que ses détracteurs calculeront que cela équivalait à 404 ans d'autopsies !) qui l'amèneront à publier ses Essais anatomiques en 1742.

    Second hasard : il découvre chez un de ses clients l'ouvrage de Sénac, premier médecin du Roi, le Traité de la structure du coeur, de son action, et de ses maladies (1749). Et l'anatomie, ça tombe bien, c'est justement le domaine d'excellence de Lieutaud. il y décèle tout de suite des erreurs qu'il consigne et adresse à l'auteur (et évitant de commettre la petite vacherie de publier...). Sénac, grand esprit (ou lucide ?), n'en prend pas ombrage : au contraire, il reconnaît la justesse des critiques et le fait embaucher comme médecin à l'Infirmerie Royale de Versailles, infirmerie créée en 1720 par lettre patente et ouverte en 1722 pour les soins des domestiques et des gardes du Roi. C'est à donc 47 ans qu'il quitte son havre de paix aixois pour travailler à quelques pas du pouvoir royal. Il sera ensuite nommé médecin des enfants de Louis XV et finalement premier médecin de Louis XVI. Un plan de carrière impeccable !

    Charvenac ne semble pas tirer de leçon de ces biographies mais Garidel et Lieutaud sont à l'évidence deux vies où les passions ont croisé au bon moment le hasard des circonstances.

    ____________
    1..Pierre Joseph Garidel. - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Joseph_Garidel
    2. Charvenac, Félix. - Histoire de l'Université d'Aix : 1er fascicule. - Aix : A. Makaire, 1889. - Gallica
    3. Joseph Lieutaud. - Wikipédia
    ]]>
    1877]]> fre]]>
    Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> 1875]]> fre]]> Salon-de-Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
    Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1943-1949]]> fre]]> Provence. 19..]]> Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]>
    Le nouveau bulletin aura un champ d’investigation plus étendu : le droit civil et le droit commercial mais aussi le droit du travail, le droit pénal, la procédure civile ou pénale.

    Ce nouveau bulletin, édite désormais par les Presses Universitaires d'Aix-Marseille, sera semestriel ce qui permettra aux praticiens de connaitre dans un délai relativement bref l’état de la jurisprudence aixoise. Il a été conçu comme un instrument susceptible d'éclairer les praticiens dans leur travail quotidien.

    L'Institut d'Études Judiciaires
    Le Centre de Droit Social
    Le Laboratoire de Droit Pénal International et de Criminologie Comparée".

    Editorial du n° 2, 1993
    ]]>
    1993-]]> ]]> fre]]> France. 19..]]>
    Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
    Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit administratif]]> 1901-1914]]> fre]]> France. 19..]]> Antiquité]]> Archéologie]]> Société de recherches scientifiques et d'acclimatation", l'Académie d'Hippone*, fondée en 1863, est une société savante algérienne de l'époque coloniale. Sa revue sera publiée sans interruption de 1865 à 1962, avec cependant, une périodicité de plus en plus espacée (1 an, puis 2, ensuite 5 et 25 ans pour finir !).

    Le Bureau de l'Académie d'Hippone (1913-1914)

    Le parallélisme avec la présence française est aujourd'hui devenue une évidence ineffaçable : à décharge, les publications des archéologues sur le terrain montrent que le travail consacré à la mise au jour des vestiges de l'Antiquité, en particulier ceux de l'époque romaine, s'est accompagné de mesures de sauvegarde de ce patrimoine culturel, même si, et certains en étaient bien conscients, ils contribuaient à l'exposer.

    L'ampleur et la richesse du site justifiaient des travaux de fouilles en continu dont rendait compte le Bulletin, à l'attention de la communauté des spécialistes, sans oublier les autorités administratives.

    Mosaïque aux médaillons (villa Chevillot, 1899-1900)

    Les archives de l'époque attestent que les archéologues mettaient au jour des vestiges et des ruines qui demandaient un lourd travail d'analyse et d'interprétation pour les comprendre et les situer correctement dans le temps et dans l'espace (l'Algérie a connu tant et tant de vagues de conquêtes) alors qu'ils peuvent nous paraître aujourd'hui évidents dans leurs origines, leurs sens et leurs usages.

    Les autres sites et pays d'Afrique du Nord colonisés suivront cette voie comme en témoignent le Bulletin trimestriel de géographie et d'archéologie de la région d'Oran (à partir de 1885), les Rapports sur les travaux de fouilles de la région d'Alger (Cherchell, Tipasa) ou de Constantine (Timgad, Khamissa) et, quelques années plus tard, les fouilles menées en Tunisie (Carthage, Musée du Bardo).

    Amours vendangeurs : mosaïque romaine telle qu'on peut la voir au Musée d'Hippone

    À tort ou à raison (on observe le même mouvement dans les pays européens), les archéologues ne se contentaient pas toujours de travaux de sauvegarde contre les périls imminents (effondrement, pluie, etc.) mais se préoccupaient aussi de travaux de restauration qui allaient au-delà de la simple consolidation, les plus prudents prenant soin de marquer les matériaux et appareils d'origine par rapport à ceux apportés et de les documenter.

    Projet de restauration des thermes (Hippone, 1887)

    Comme il est impossible d'entrer dans le détail d'un siècle de fouilles (qui débordent largement la seule région de Bône et la période romaine), on observera simplement l'utilisation de la photographie dans le travail archéologique à partir des années 1880.

    Le fond de l'abri du Dyr (BAH, 1930-1935)

    Ce qui a pu être un usage en apparence anecdotique (figurer sur les clichés pour la postérité ou, plus gravement, pour faire date et revendiquer une paternité, par ex.) devient un véritable outil au service du travail scientifique dans les années 1910 (pour ce qu'il en est de cette collection).

    Thermes de Socius (Propriété Chevillot, 1914-1921)

    Le cliché devient un document porteur des légendes explicatives et une preuve de l'état réel du site lors des fouilles. Les panoramiques pemettent aussi de repérer les signes d'évolution de son environnement et de mesurer ce qui pourrait le menacer, comme ce projet d'alignement des rues de Bône voulu par les Français.

    Alignement des rues de Bône (1912-1913)

    Au niveau de l'urbanisme, les sujets d'inquiétude ne manquent hélas pas, comme l'extension du faubourg industriel avec ses nouveaux ateliers et ses nouvelles usines, dans la relative indifférence des pouvoirs publics, pourtant alertés.

    Nouvelles fouilles (Hippone, 1925-1930)

    Mais d'autres menaces, plus discrètes et plus sournoises, guettent les trésors du site : l'engouement pour le passé et les expositions suscite la convoitise des musées de la Métropole qui ont les moyens financiers d'enrichir leurs collections avec ce qui a été "péniblement arraché à la terre".

    Trésors expatriés (propriété Dufour, 1914-1921)

    À  l'image de ce peigne, merveille de l'art antique, vendu 4000 Fr au Musée du Louvre par Mme Dufour (propriétaire du sol), se désolent les archéologues pourtant persuadés qu'Hippone était bien un terrain de statut domanial.

    Cérémonie du Cinquantenaire de l'Académie, 1863-1913, dans les thermes de Socius

    Les menaces venant de l'extérieur comme de l'intérieur ne découragent pas pour autant les archéologues qui fêtent, à l'aube de la Première Mondiale, le (premier) Cinquantenaire de leur Académie.

    Numérisation et sommaires Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence


    - Les volumes 20 à 23 ont été aimablement prêtés par le CTLes (Centre Technique du Livre de l'enseignement supérieur) et les volumes 24 à 28, 30, 32 à 38 proviennent des collections du CEPAM (Cultures et Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge) de l'Université Nice-Sophia Antipolis (Nice) pour sa numérisation. Qu'ils en soient ici tous deux remerciés.
    - Les fascicules numérisés par la MMSH (Aix), présentés ici, complètent la collection consultable en ligne sur Gallica (1)

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    1. Bulletin de l'Académie d'Hippone - Gallica
    * Hippone sera rebaptisé Bône durant la colonisation française. Depuis l'indépendance, la ville portuaire porte le nom d'Annaba.
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    1884-1961]]> fre]]> Algérie. 18..]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Bône ; 9 ; 1958 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_009_958a. - "Complété en 1930 ; [tirage] 4-58"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32457]]>
    Agriculture]]> Économie rurale]]>
    • La 1ère Guerre mondiale interrompt la publication du "Bulletin de l'Union" après la sortie du n° 61 de juillet 1914. Elle ne reprendra que 5 ans plus tard, en juin 1919, avec la livraison du n° 62
    • Après le n° 79 de mars 1921, le "Bulletin de l'Union" reprend sa publication sous son ancien titre "Les Alpes et la Provence" dans un nouveau format 

    Sous le nouveau titre "Bulletin de l'Union des Alpes et de Provence", les syndicats agricoles reprennent leurs axes de travail favoris : la mécanisation, les rendements, les engrais, les produits phytosanitaires, la défense de la vigne (vin) et de l'olivier (l'huile d'olive), la demande récurrente de transports adaptés aux produits agricoles, en particulier férroviaires (à l'époque, les trains belges acheminent les fleurs de Provence aux Pays-Bas !) et maritimes (importation de produits coloniaux, notamment d'Algérie), la lutte contre la fraude (surtout en matière de vins et d'huile), le rejet de l'impôt direct sur le revenu, la dénonciation d'un cadastre totalement dépassé (arrivée de la photographie aérienne pour établir l'impôt foncier).

    En plus d'introduire des illustrations photographiques des coopératives, ils inaugurent également de nouvelles rubriques comme celles du droit rural et des références bibliographiques.

    Ils s’ouvrent aussi à des préoccupations que l'on pourrait juger aujourd'hui comme très contemporaines (les soins à apporter à l'emballage des fruits et légumes, notamment pour l'exportation, la lutte contre les incendies de forêts, en particulier ceux dûs aux excursionnistes, la protection des petits oiseaux, précieux auxilliaires dans la chasse aux nuisibles et autres parasites) tout en défendant un monde rural traditionnel particulièrement conservateur, comme en témoigne la rubrique "Pour les ménagères", dans laquelle l'épouse de l'agriculteur est responsable de la bonne tenue du ménage, de la maison et de l'éducation des enfants : elles est (ou doit être) rationnelle et économe, entretient la basse-cour, ne gaspille rien, recycle tout (linge de maison et vêtements), cusine à la perfection, accomode les restes, fait toujours preuve de bon goût et n'oublie jamais d'être prévenante et de bonne humeur pour accueillir son mari (harassé) qui revient du dur labeur des champs.]]>
    1909-1921]]> fre]]> Provence. 19..]]>
    Économie]]> Économie coloniale]]> Histoire de la Provence]]>
    La CCIMP se doute qu'elle n'est ni le centre du monde ni l'Etoile du Berger mais elle sait qu'elle est au cœur de tout le commerce maritime de Marseille : elle en a même fait sa devise depuis la fin du 16e siècle.

    "Quot cursus immota regit : elle guide tout en restant immobile"

    Et de la constance, elle n'en manque pas. Vieille habitude de la maison et avec une régularité d'un métronome, elle multiplie les publications régulières qui rendent compte de toutes ses activités : compte rendus de travaux, conférences, bilans statistiques du commerce et des activités portuaires, bilans comptables de son propre budget, assemblées générales, conseils d'administration, et pour finir, ce qui peut être considéré comme le témoignage vivant de toutes ces publications, les correspondances qu'elle entretient avec ses différents partenaires : ministères, administrations locales (mairie) et départementales (Conseil Général), décideurs politiques et économiques, capitainerie, armateurs, opérateurs de transports maritimes et ferroviaires, douanes, compagnie des docks et des entrepôts, métiers liés à la manutention portuaire, entreprises de transformation, de réexpédition et de transit, instances en charge de l'aménagement du territoire, enseignement technique et professionnel, et même la liste des revues de sa bibliothèque (depuis 1922). De tous ces documents et ces courriers adressés et reçus, il ressort que la CCIMP est une mécanique de lobbying infatigable qui ne cesse de demander, conseiller, proposer, réclamer, alerter, aider, subventionner, expertiser, prospecter, évaluer, soutenir, orienter,...

    Cette stabilité a l'avantage de donner des éléments de comparaison sur le long terme tout en livrant des données liées à l'actualité : par ex., en 1919 apparaît une rubrique Subsistance et ravitaillement imposée par l'état du pays après la 1ère Guerre Mondiale. Compte tenu de son importance stratégique majeure, un bulletin spécial est consacré à la situation au 1er sept. 1921 des travaux en cours d'exécution et des travaux projetés dans les ports.

    Plan du port de Marseille (1921)

    On peut voir que la CCIMP est clairement engagée dans de très lourds investissements d'infrastructure à un point tel qu'elle paraît se substituer à la puissance publique. Dans ce rôle de quasi délégation, elle n'hésite pas à réclamer le soutien financier direct de l'État (certains travaux sont d'utilité publique).

    L'ancien carénage et le pont transbordeur qui enjambait le port à son entrée (1921)

    Au détour de documents sur les projets d'infrastructures portuaires, on peut trouver des informations plus légères mais très instructives sur la physionomie de la ville de Marseille comme ces anciens canaux destinés au carénage qui donnaient au quadrilatère occupé aujourd'hui par la place Etienne d'Orves une atmosphère particulière.

    Les reflets vénitiens du quai canal Jean Ballard (Pl. E. d'Orves)

    Le canal avait été récupéré par la ville lors de la fermeture de l'Arsenal des galères : délaissé et trop encombré, il devient insalubre et finira par être comblé en 1927 par crainte de la propagation de maladies.

    Le Canal de la douane, en forme de U faisait la jonction E. d'Orves - Vieux Port

    La CCIMP ne perd jamais de vue les grandes infrastructures plus éloignées de la Joliette comme le très ambitieux projet d'aménager le Rhône d'une vingtaine de barrages hydro-électriques le long de la quasi-totalité de son parcours sur le territoire français (elle entretient des relations régulières avec la Chambre de commerce de Lyon).

    Projets de barrage sur le Rhône (1928)

    En plus de l'Étang de Berre, la Chambre de Commerce portera toujours le plus grand intérêt au Rhône, consciente de l'avantage qu'offre le transport fluvial en termes de tonnage : la vallée du Rhône est le seul axe qui permet d'acheminer de forts volumes de marchandises vers Lyon et Paris et plus encore, vers les grandes villes de l'Europe du Nord. Mais la voie navigable est lente et perd un peu de son attrait dans les rubriques du Bulletin concurrencée d'abord par les chemins de fer (19e siècle) puis le siècle suivant par le nouveau port aérien de Marignane (la rubrique change de titre pour devenir Ports maritimes et port aérien).

    À partir de 1920, apparaît en début de bulletin la liste des services extérieurs de la CCIMP qui montre son implication précoce dans la formation professionnelle et l'enseignement technique :

    • Bureau unique des conditionnements - Textiles et Bois (créés en 1858 et 1910)
    • Institut d'enseignement technique supérieur, rattaché à la Faculté des Sciences (fondé le 24 juillet et 18 septembre 1917)
    • Cours coloniaux (fondés en 1899)
    • Section du Haut enseignement commercial
    • Institut Colonial (fondé le 30 juillet 1906)
    • Cours de mécaniciens (fondés en 1887)
    • École supérieure de commerce (fondée 1871)
    • École pratique de commerce (créée 5 avril 1934)
    • École d'ingénieurs
    • École d'électricité industrielle (prise en charge du 8 juillet 1937)
    • École Courbet - secours aux gens de Mer de la Méditerranée (prise en charge 1937)

    Consciente qu'il faut adapter les métiers à l'évolution des sciences et techniques et élever le niveau de qualification professionnelle pratique et théorique, son intervention dans les programmes pédagogiques ne cessera de s'affirmer : de 5 services affichés en 1920, on passera à 11 (dernière liste de 1939), avec un effort particulier sur l'enseignement supérieur en connexion avec le monde universitaire, que ce soit par l'intervention d'enseignants de l'université venant d'Aix et de Marseille, par la création directe d'écoles ou par leur prise en charge financière.

    Si la CCIMP est très impliquée en amont dans les circuits d'import/export nécessaires à l'approvisionnement et aux débouchés des industries locales, elle ne se désintéresse pas des questions liées au commerce, au marché et à la consommation. L'un des très rares graphiques que propose la revue au cours de ses vingt années d'existence montre que la grande crise financière des années 1929 & 1930 a profité à la distribution qui a consolidé ses marges au détriment du portefeuiille des ménages. Toute ressemblance avec d'autres périodes bien connues serait purement fortuite...

    Le prix du commerce de gros et de détail (1929-1931)

    Dans son dernier bulletin, son optimisme dans l'avenir ne faiblit pas : elles sollicite l'autorisation d'acquérir, pour le prix de 3.000.000 de francs, un immeuble industriel (dit immeuble Velten) rue Bernard-du-Bois à Marseille, en vue d'installer un atelier-école pour la métallurgie. En réponse, le Ministre du Commerce, en accord avec celui de l'Education Nationale, informe le Préfet qu'il lui donne cette autorisation et le prie de lui notifier d'urgence la présente décision. Nous sommes en septembre 1939...
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    1. Chambre de Commerce et Institutions qui en dépendent
    2. Ports et Navigation
    3. Douanes et Commerce Extérieur
    4. Transports terrestres et aériens
    5. Postes, Télégraphes, Téléphones
    6. Législation commerciale et industrielle
    7. Législation fiscale
    8. Annexes
    A partir de 1925, seule nouveauté, apparaît la rubrique Enseignement  :
    1. Chambre de Commerce et Institutions qui en dépendent
    2. Ports et Navigation (ensuite Ports maritime et aérien)
    3. Douanes et Commerce Extérieur
    4. Postes, Télégraphes, Téléphones
    5. Enseignement
    6. Législation commerciale et industrielle
    7. Législation fiscale
    8. Annexes (1. Lois, décrets, circulaires intéressant le commerce; 2. Publications reçues à la Bibliothèque)
    Ces rubriques reprennent en grande partie celles apparues au fil du temps dans la revue "Compte-rendu des travaux de la Chambre de commerce de Marseille" publiée de 1854 à 1939, donc en parallèle ses 20 dernières années.

        I. - Chemins de fer
       II. - Postes, Télégraphes, Téléphones
       III. - Douanes françaises
       IV. - Douanes Étrangères
       V. - Législation Fiscale
       VI. - Législation Commerciale et Industrielle
       VII. - Législation civile el administrative
       VIII. - Questions coloniales
       IX. - Questions diverses]]>
    1915-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Économie]]> Économie politique]]> 1896; 1898-1899; 1906-1909; 1922-1923]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> Cette publication est significative en ce qu’elle manifeste une évolution sensible depuis la seconde moitié du XIXe siècle et qui s’accentue dans les dernières décennies du XXe siècle. En effet, les particularismes juridiques locaux se sont progressivement effacés, ainsi que les arrêtistes du Palais, assurant le triomphe des maîtres de la faculté. En recueillant la jurisprudence dans ce bulletin, les rédacteurs la considèrent toujours utile à l’exercice des professions juridiques, mais assument de plus en plus une vocation scientifique, comme semble l’attester une publication moins rapprochée se limitant à quatre livraisons annuelles. Le bulletin des arrêts civils et commerciaux est donc moins un recueil d’arrêts qu’un ensemble d’« analyses de jurisprudence ». A cet égard, l’ajout de « chroniques » témoigne d’un intérêt croissant pour la doctrine. Les observations s’étoffent et deviennent de minutieux commentaires d’arrêts, les rédacteurs se livrant à une véritable exégèse avec cette volonté de placer chaque arrêt au sein d’une jurisprudence nationale envisagée comme un corpus scientifique.

    Source : Pierre-Nicolas Barénot, « La réception des arrêts des cours d’appel dans les recueils nationaux de jurisprudence au XIXe siècle », in Laurence Soula (dir.), Les cours d’appel. Origines, histoire et enjeux contemporains, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 117 et s.]]>
    1975-1992]]> fre]]> France. 19..]]>
    Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> Lacunes : 1856 : p. 289 à 388; 1868 : p. 225-256 (fascicule 8); 1869 : fascicule 6; 1871 : fascicules 5-6; 1872 : fascicule 6.]]> Alexandre-Claude-Pierre-Ernest Brémond (1817-1907) est avocat à Aix, puis secrétaire de la sous-préfecture sous Louis-Philippe. Vénérable de la Loge maçonnique des Arts et de l’Amitié, il est également considéré par la police comme un dangereux propagandiste. Avec la révolution de 1848, il devient sous-commissaire départemental puis, de février à juillet, sous-préfet provisoire d’Aix, et enfin conseiller de préfecture des Bouches-du-Rhône. En 1851, il est mis par la Commission mixte de son arrondissement sous la surveillance du Ministère de la Police. Il obtient bientôt sa grâce. Conseiller municipal d’Aix (1870), puis de Marseille (1876) où il s’était établi comme avocat, il est élu conseiller général du 4e canton en 1880. Il est l’auteur de plusieurs brochures (De l’Administration municipale en France (1876) ; Socialisme et liberté (1881) ; La République de Marseille, 1211-57. Son origine. Son organisation. Sa fin (1905) ; etc.).

    Source : Paul Masson (dir.), Les Bouches-du-Rhône : encyclopédie départementale. Deuxième partie. Tome XI, Le bilan du XIXe siècle, Biographies, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1913, p. 98.
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    1855-1872]]> fre]]> France. 18..]]>
    Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
    Au 18e siècle, le corpus des connaissances dans le domaine de l'agriculture est essentiellement produit par les botanistes, les herboristes et les pharmaciens. Il est le plus souvent diffusé sous forme d'encyclopédies et d'exposés proposés lors de réunions au sein de sociétés savantes spécialisées en agronomie et en horticulture comme, localement, les Sociétés d'Agriculture, des Sciences, des Arts et Belles Lettres*. Une communication très académique et plutôt élitiste qui ne s'adresse pas en priorité à un monde agricole composé majoritairement de petites exploitations résignées aux faibles rendements et où les traditions offrent un socle de compétences et un cadre de transmission stables et rassurants, peu au fait des améliorations réalisées dans leur domaine (semences, races, engrais, outils, mécanisation,...) mises en œuvre par les grands propriétaires, moins rebuter par l'inconnu et la prise de risques qu'ils ont les moyens d'assumer.

    Comment dynamiser ce milieu professionnel ? Après plusieurs expérimentations d'organisation, un décret de 1833 promulgue la création des Comices agricoles, sociétés locales au niveau de l'arrondissement (la notion de terroir est essentielle), composées de sections au niveau du canton.
    Faux, fourche, râteaux, binettes, blé et vigne : des emblèmes on ne peut plus traditionnels (Comice d'Aix)

    Dans un curieux malentendu (la campagne d'autrefois des citadins, pas des ruraux), les Comices agricoles entreront dans les mémoires pour leurs aspects folklores & traditions populaires, alors qu'ils seront l'un des leviers de la transformation de l'agriculture en France au cours du 19e siècle :
    • conformément à l'intention administrative et politique, leur mission est clairement d'œuvrer à augmenter la production agricole
    • ils proposent un cadre de rencontres strictement professionnelles, émancipés des grands rites civils et religieux qui ponctuent la vie sociale locale
    • pour appeler et prolonger ces échanges et diffuser l'information technique, la plupart créeront un organe de publication, en général titré "Bulletin du Comice de l'arrondissement de ..." (pas moins de 120 signalés sur le Sudoc)
    Le Comice d'Aix créera sa revue en 1857. Le Bureau d'Aix a certes mis un quart de siècle pour franchir le pas mais il n'arrive pas dans un désert : depuis 1827, circulaient en Provence les "Annales provençales d'agriculture pratique et d'économie rurale" qui cesseront justement de paraître en 1855. La nature a horreur du vide ? Dans l'éditorial de son tout premier numéro (n° 1 de déc. 1857), le Bureau motive sa décision "bien des membres semblent rester étrangers aux travaux du Comice, aux améliorations et aux progrès de l'agriculture de notre arrondissement". Une surdité et un manque d'audience qui montre bien que la recherche de meilleurs rendements n'est pas (encore) une évidence ni collective ni individuelle. Le Bulletin mensuel, distribué gratuitement auprès des membres du Comice, "aura l'avantage de vulgariser, auprès des agriculteurs les actes du gouvernement en faveur de l'agriculture, ordinairement ignorés des cultivateurs".

    Et pour encourager cette communauté (pourtant formés des plus motivés), rien de mieux que la promesse de prix et de médailles, une recette classique inratable. En plus des fascicules mensuels, le Bulletin publiera le Concours du Comice d'Aix qui se tient tous les ans le 3ème dimanche de septembre dans l'une des communes de l'arrondissement : Aix (20 sept. 1857), Lambesc (19 sept. 1858), Salon (18 sept. 1859). Une journée chargée où se mêlent discours des personnalités (préfet, sénateur,...) en présence de l'évêque, du comte, du maire,... discours parfois très politiques et revendicatifs (expropriations, crédits fonciers, irrigations,...), remise de médailles aux lauréats, expositions d'animaux d'élevage, de produits de culture, d'instruments agricoles, d'œuvres artisanales, de concours de musique et de chants... Le point fort de cette mémorable journée reste bien sûr la remise d'une pluie de médailles (les trois d'honneur - or et argent - sont offerts par l'Empereur) qui récompensent l'agriculture du sol :
    • l'exploitation rurale la plus remarquable
    • l'élève du bétail le plus intelligent
    • l'industrie agricole la plus développée
    Rien n'est oublié : habileté des labours, performance des instruments et des machines agricoles, qualité des produits, des animaux reproducteurs, gras et de basse-cour, exactitude du meilleur garde-champêtre,... Tout cela mérite bien un mémorable banquet (en plus, on sait d'où viennent les produits) ! Politiquement habile, le Comice prendre garde de n'oublier aucun canton : chacun repart avec son copieux lot de médailles.

    Nous n'avons plus trace du Bulletin après la publication du n° 3 de juillet 1860. Sûrement repris par la nouvelle publication géographiquement plus ambitieuse "Revue de l'agriculture provençale" que le Comice agricole de l'arrondissement d'Aix publiera, sous ce titre, de 1860-1861.

    Les documents originaux du milieu du 19e siècle reproduits ici appartiennent aux collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.**

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    * à l'image du Potager du Roy à Versailles (re)créé par Jean-Baptiste de la Quintinie en 1678, où les jardiniers apportent, sans cloisonnement, tous leurs soins aux fleurs, fruits et légumes. Des savoirs et des savoir-faire qui se sont aujourd’hui fragmentés en autant de filières distinctes : École nationale supérieure de paysage, École nationale supérieure d'horticulture, Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, École nationale vétérinaire d'Alfort, ...
    ** à l'exception du dernier quart du 19e siècle, cette collection d'emprunt permet à Odyssée de proposer une sélection de revues d'associations professionnelles agricoles dans un quasi continuum (1827-1972) et contribuer à la connaissance de l'histoire d'une Provence où la difficile vie rurale paraît bien éloignée de son image stéréotypée...]]>
    1857-1860]]> fre]]> Provence. 18..]]>
    Économie coloniale]]> Droit colonial]]>
    1. Les colonies assimilées au régime douanier métropolitain (Indochine, Madagascar, Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Gabon, Nouvelle-Calédonie) : elles perçoivent sur les produits étrangers les mêmes droits que s'ils étaient importés en France. De loin le groupe le plus important en terme de population et de commerce

    2. Les colonies à régime douanier particulier qui distingue deux sous-groupes :
    • les possessions qui accordent aux produits métropolitains un régime préférentiel : Afrique Occidentale Française (Dahomey et Côte d'Ivoire exceptés), Saint-Pierre et Miquelon,  Etablissements Français de l'Océanie. Cette zone assure des tarifs douaniers minimum
    • les possessions à régime libre-échangiste, appelées Colonies de la Porte ouverte : Côte d'Ivoire,  Dahomey, Afrique Equatoriale Française (Gabon excepté), Etablissements français dans l'Inde et Etablissements français de la Côte des Somalis. Cette zone promet peu ou pas de tarif douanier, les produits français n'y bénéficent d'aucun privilège et sont confrontés à une concurrence totale
    En résumé, trois types de colonies : l'Union douanière, le régime préférentiel et le régime de la Porte ouverte. Ces régimes s'ajoutent à ceux liés aux autres Etats et qui prévoient déjà le statut de la nation la plus favorisée (cas du Japon depuis 1911, par ex.). En 1925, en prévision de la révision générale des tarifs douaniers, Édouard Daladier, alors Ministre des colonies, demande si ces distinctions doivent être maintenues et attend que les recommandations soient étayées par des statistiques.

    Casablanca - Bureau des douanes (Maroc, début du 20e siècle)

    Les considérations ne sont pas seulement d'ordre géo-politique et ne sont pas exemptes de toutes arrière-pensées : certaines importations sont jugées capitales et méritent un traitement d'exception. Ainsi, la Section des Matières Grasses du Conseil Supérieur des Colonies recommande que les graines oléagineuses soient considérées comme des matières premières, ce qui permettrait de taxer les oléagineux étrangers tout en important sous franchise ceux des colonies pour les favoriser. Elles révèlent aussi toute la difficulté administrative de construire un système douanier solide reposant sur une nomenclature qui tient compte des nouveaux produits et de l'évolution technique, sur des principes de taxation redéfinis (un pourcentage sur la valeur de la marchandise ? un forfait au tonnage ?, etc.) et éclairé par des statistiques fiables.

    S'appuyant sur les rapports préparés par le Conseil des Colonies et les Conférences de l'Institut Colonial, le Gouvernement, pressé de pouvoir conclure des accords commerciaux avec certains pays (l'Allemagne, par ex.) dépose l'année suivante (1926) son projet de loi portant révision du tarif général des douanes sur le bureau de la Chambre des Députés avec une partie spéciale réservée au régime douanier colonial. Ce projet de loi aboutira à la grande révision douanière de 1927-1928.

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    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

    Réfs
    L’évolution des réglementations douanières et fiscales. Son incidence sur les missions et les procédures de l’administration des douanes, in L’administration des douanes en France de 1914 à 1940]]>
    1926-1927]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Économie]]> Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Économie politique]]> Bulletin économique et financier réoriente la ligne éditoriale qu'il avait adoptée dès sa création et conservée pendant plus de 20 ans : à la fin des années 1930, les éditoriaux très politiques n'interppellent plus le pouvoir de manière critique, débordent rarement en pages intérieures et s'effacent progressivement au profit des questions centrées sur la finance, la monnaie, la bourse, la circulation des capitaux, le commerce intérieur et la vie des entreprises. Le journal est ramené à sa vocation initiale à être un simple supplément économique comme l'atteste le subtil changement de titre de mars 1941 : le Bulletin économique et financier du Sémaphore de Marseille (1920-1941) devient le Bulletin économique et financier : supplément hebdomadaire du "Sémaphore" (1941-1944), renforçant l'image d'une certaine autonomie et neutralité comme le rappelle l'évolution de ses compléments de titre : de mai 1921 à févr. 1934, le Bulletin prend comme sous-titre : "revue d'expansion française par la Méditerranée", puis, un mois après la mort en fév. 1934 d'Emmanuel Ancey, un des fondateurs du Sémaphore, il adopte comme sous-titre : "revue des intérêts méditerranéens", pour afficher plus sobrement à partir de janv. 1936 "revue hebdomadaire". L'aspect colonial, à l'allure plutôt expansioniste et potentionnellement dérangeant pour les autres empires coloniaux, est estompé au profit de préoccupations plus modestes et davantage locales.

    Au cours du conflit, si les références à l'Allemagne et au Maréchal Pétain sont incontournables, la dimension internationale de la vie économique et politique reste cependant très présente à travers les articles consacrés au poids grandissant de certains pays (États-Unis et Japon) et au problème récurrent de l'approvisionnement de la France en matières premières stratégiques venant de l'étranger par transport maritime (carburants et métaux, par ex.) ou de son empire colonial (caoutchouc).

    La guerre, pourtant reconnue comme étant la première à être "totale", contrairement à celle de 1914-1918 qui n’avait pas modifié structurellement l’économie et l'outil de production, pose la question en apparence triviale, presqu'ordinaire, de son mode de financement (par l'emprunt - bons du Trésor - ou par l'impôt ?) et de ses conséquences économiques (faut-il taxer ou limiter les bénéfices de l'industrie de l'armement et les dividendes versés aux actionnaires ?), question qui agite dans les mêmes termes l'Allemagne et l'Italie. Dans une sorte de fatalisme patriote, le journal tire le constat qu'il faut bien continuer à vivre, donc à consommer et à produire, et dès octobre 1943, il évoque de plus en plus fréquemment les modalités d'un "après-guerre" qui arrivera tout naturellement et un retour à la normale de l’économie selon des options à définir…

    Sort commun à d'autres titres de la presse écrite de cette époque, la publication du Bulletin économique et financier sera suspendue dès la libération de Marseille en août 1944 (le n° 33 annoncé par le n° 32 du 12 août pour le samedi 26 août en raison des fêtes de l'Assomption n’est pas sorti en kiosque) et le journal ne reparaîtra plus jamais par la suite.]]>
    1941-1944]]> fre]]> France. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Économie]]> Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Économie politique]]>
    Ce bulletin économique et financier est un hebdomadaire créé en 1920 dont le directeur est Paul Barlatier et les rédacteurs en chef sont César et Emmanuel Ancey.
    C’est un supplément au Sémaphore de Marseille (feuille commerciale, maritime, industrielle, d'annonces judiciaires et avis divers). Ce dernier a été créé par Adolphe Barlatier en 1827. Paul Barlatier (1876-1944), juriste de formation et journaliste dirige le journal Le Sémaphore à la suite de ses père et grand-père. Passionné de théâtre, par la Grèce antique et la poésie, il fonde également le Théâtre Athéna Nikè de Marseille afin de concurrencer le théâtre antique d’Orange (1908). En 1907, il publie un Essai sur la réglementation des conflits du travail.
    Etant l’un des fondateurs de L’institut colonial, il en sera secrétaire et publiera, à ses frais, les treize volumes de l’exposition coloniale de 1906. Il est élu membre de l’Académie des sciences, lettres et beaux-arts de Marseille en 1911, où il présidera la ligue antiallemande en 1914.
    C’est sous la direction de Paul Barlatier que le Bulletin économique et financier du Sémaphore est créé en 1920 afin de compléter l’édition quotidienne avec une édition hebdomadaire. Celui-ci ne parait que le dimanche et a pour objectif de fournir à ses lecteurs un complément orienté sur les progrès économiques des ports.
    Ses lignes directrices sont définies pour adapter le bulletin au nouveau contexte économique qui se dessine : celui de l’internationalisation. A cette fin, le journal se dote d’un service de traduction afin de fournir un comparatif avec la presse étrangère. Dans ce bulletin figure des revues sur les Bourses de Paris et de Marseille dans chaque numéro, ainsi que des études sur les grandes valeurs locales ou régionales, la publication de leurs bilans et le compte-rendu de leur assemblée générale. Figurent aussi dans ce bulletin les circulaires et avis des agents de change, concernant les augmentations de capital et les émissions des sociétés en question.

    Résumé Mélissa Legros
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    Note sur la ligne éditoriale :
    • De 1920 à 1934, l'hebdomadaire porte comme sous-titre : Revue d'expansion française par la Méditerranée
    • A partir de mars 1934 (un mois après la mort en fév. d'Emmanuel Ancey, un des fondateurs du Sémaphore), jusque début 1941, année où il change de titre, l'hebdomadaire prend comme sous-titre : "Revue des intérêts méditerranéens"
    • Les tables trimestrielles des auteurs et des matières ne sont plus publiées à partir de 1940
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    1920-1941]]> fre]]> France. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> 1864-1888]]> fre]]> France. 18..]]> Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> 1878-1885]]> fre]]> France. 18..]]>

    - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408

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    Colonies françaises]]> Économie coloniale]]>
    A partir de 1910, toutes les Unes du Bulletin rappelle que "L'Office du Gouvernement Tunisien à Paris a pour objet de faire connaître, en France et à l'Etranger, les ressources de la Tunisie, de seconder le développement de son commerce extérieur et de favoriser la Colonisation agricole, les Entreprises industrielles et le Tourisme dans la Régence". Le Bulletin fournit donc de très nombreuses données statistiques, complétées du mercurial des principaux produits de la colonie (cours et marchés).

    La tonte des moutons, la toute première des rares illustrations du Bulletin (Tunisie, 1920)

    Dans les années 1920 et 1930, la Tunisie est en quête permanente d'investissements publics et privés pour son développement, ce qui peut justifier l'omniprésence de l'information économique, industrielle et commerciale, sous forme de brèves et de tableaux statistiques, mais donne à la publication un caractère froid et austère, assez éloigné d'une campagne de séduction.

    Seule la rubrique régulière Chronique du tourisme nous rappelle que la Tunisie et l'Algérie, pourtant si proches de la France, sont délaissées au profit de destinations plus lointaines qu'une élite fortunée, fuyant les rigueurs de l'hiver, continue de plébisciter, comme l'Egypte (1907). Et de conclure que contrairement au Maroc, où la Compagnie Transatlantique est obligée d'aménager des logements de fortune pour ses voyageurs, le Syndicat d'Initiative du Tourisme organise désormais un service régulier d'excursions automobiles avec tout le confort (1920).

    Anticipation ou aveu : les 5 uniques photographies de la revue, consacrées à l'élevage des moutons, n'apparaissent qu'à l'été 1920, soit quelques mois seulement avant l'annonce d'une nouvelle orientation éditoriale et d'un changement de titre.]]>
    1907-1920]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
    Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Avertissement : seules les années 1921-1925 sont ici consultables. Le reste de la collection, 1926-1933, l'est sur Gallica :  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb444288666/date

    Le changement de titre du Bulletin et son retour à une périodicité mensuelle, annoncés dans le dernier numéro de 1920, correspondent bien à une nouvelle ligne éditoriale : symbolisée par une page de couverture illustrée qui évoque la belle ville de Tunis, elle affirme que la revue prendra un aspect moins abstrait que par le passé et une dimension plus culturelle en ajoutant des nouvelles rubriques consacrées au tourisme, à l'archéologie et à la littérature tunisienne. Un lobbying plus subtil qui ne réduit plus la Tunisie à sa seule dimension économique.

    Couverture du Bulletin Office Protectorat tunisien (1921)

    Les charmes de Tunis n'effacent pas la réalité du contexte : la Tunisie est toujours proposée sous forme de lots de colonisation, littéralement vendue en tranches et les terres sont mises en vente au profit des futurs colons qui souhaitent s'installer. Nous sommes bien dans le cadre d'un protectorat, régime où l'administration coloniale maintient formellement quelques institutions natives du pays protégé (1).  L'attitude des deux personnages est sans équivoque sur le rôle de la France : c'est le jeune européen (l'écolier) qui instruit l'enfant indigène, et non l'inverse. Que pourrait donc bien enseigner un autochtone ?

    Conformément à son engagement de décembre 1920, la revue cesse d'être focalisée sur les seules questions de production agricole, d'exportation et de tarifs douaniers, même si elles restent centrales dans le développement économique de la colonie et dans son rapport à la métropole. Ainsi une série d'articles est consacrée à la construction de logements individuels bon marché, illustrée de photographies de Fochville-Ben Arous (Sud-est de Tunis). Mais, au moins jusqu'en 1925, il semble difficile de trouver le moindre article traitant d'archéologie...

    Habitations familiales à bon marché (Fochville, Tunisie, 1922)

    L'Office du protectorat français en Tunisie ne limite pas son action d'influence à la seule presse et multiplie sa présence dans toutes les expositions, en France comme à l'étranger, où la Régence gagne à être vue. Une rubrique régulière informe le lecteur de toutes ces manifestations : ainsi, il relaiera sa présence à l'Exposition Coloniale Internationale de Marseille de 1922 avec un grand nombre d'articles. Mais sans pour autant insérer la moindre photographie, qui pourtant ne manque pas : dans sa communication, l'Office du protectorat n'abandonnera jamais totalement un ton assez distant et analytique, et paraît peu convaincu de la force de conviction des illustrations qui s'invitent dans les autres médias au cours des années 1920.

    Si le tourisme exotique a rapidement émergé en Tunisie, dès le tout début du protectorat, le tourisme oriental n'y a pas connu l'essor espéré, et ce constat vaut pour toute l'Afrique du Nord. Il ne se développera réellement qu'après la 1ère Guerre Mondiale, avec l'extension des lignes de chemins de fer et l'offre de billets circulaires comme le Paris-Tunis (réservations conjointes trains-hôtels-bateaux). Comme en Algérie, l'attrait exotique de l'Orient enjolive, quand il ne le justifie pas, un certain tourisme colonial.

    Une affiche publicitaire du P.L.M., concurrent de la  Cie Transatlantique (1882)

    Une exception : la revue affiche quelques clichés du pavillon de la Tunisie présent à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris en 1925.

    Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes (Paris, 1925)

    Une occasion de montrer le savoir-faire tunisien, le raffinement de son artisanat et l'habileté de sa main d'œuvre comme ces robes réalisées dans des tissus indigènes aux coloris variés à l'infini et que présentent avec tant d'élégance des mannequins très européens...

    1. Protectorat français de Tunisie - Wikipédia

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    1921-1933]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
    Droit maritime]]> Droit colonial]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Tome premier (1879) = (1681) - (1824). L'édition complète compte 7 volumes (1879-1881)

    Contient la Table chronologique des actes contenus dans le premier volume de l'édition refondue du Bulletin officiel de la marine et des colonies (de 1681 à 1824).

    L'ancre, blason du Bulletin officiel de la Marine française

    En 1879, le Ministère de la Marine se rend compte qu'à l'évidence, faire des recherches dans les nombreux volumes des collections officielles est un cauchemar et que le seul moyen pour simplier et unifier les recherches est de tout refondre et créer une seule table chronologique. Cette fusion englobe 3 publications officielles :

    1. Le Recueil des lois de la marine, de 1789 à 1808 (8 volumes)
    2. Les Annales maritimes et coloniales (partie officielle), de 1809-1815 à 1847 (39 volumes)
    3. Le Bulletin officiel de la marine et des colonies de 1868 à nos jours (64 volumes)
    Les Annales maritimes et coloniales (1ère couverture de 1846)

    En réalité, l'entreprise est plus ambitieuse qu'une simple compilation technique : il s'agit d'alléger la masse documentaire globale en la réduisant de manière drastique, ne devant rester que 12 à 20 volumes à la fin de l'opération, soit 10% à 16% de la volumétrie initiale.

    L'objectif paraît d'autant plus rationnel et économique que l'édition finale doit non seulement être disponible dans les bibliothèques des services de la marine attachés dans les différents ports mais qu'elle doit également être embarquée sur tous les bâtiments armés de la marine française.

    ___________________________
    Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.]]>
    1879-1881]]> fre]]>
    Droit colonial]]>
    Les actes administratifs du Haut-commissariat de la République française en Syrie et au Liban sont publiés dans deux périodiques : le bulletin officiel (1924-1941) et le recueil (1919-1926). Ils permettent d’avoir un aperçu juridique, sociologique et économique des territoires placés sous mandat français. On y découvre, également, l’organisation du Haut-commissariat, les divisions administratives, l’organisation judiciaire, les finances, l’instruction publique. C’est l’exemple du rôle du secrétaire général du Haut-commissariat qui avait en charge la direction des services administratifs. Il assurait un rôle de coordination entre le haut-commissaire et les conseillers ou encore les délégués.

    Citons par exemple, l’arrêté n°165/LR du 8 décembre 1938 relatif aux laits, beurres dans son article premier : « la dénomination « lait » sans indication de l’espèce animal de provenance est réservée au « lait de vache ». On trouve encore, dans le BO n°2 du 31 janvier 1939 que la Société Générale se substitue à la banque française de Syrie et prend à sa charge toutes les obligations dues par celle-ci et non encore liquidées. C’est enfin, l’exemple de l’arrêté n°1856 (cf recueil) qui vient réglementer la visite sanitaire des produits étrangers destinés à être importés en Syrie et au Liban.

    _______________
    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

    Sources : Sources de l’histoire du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord dans les archives et bibliothèques françaises, 3 volumes, 1365 pages, 1996; Patrimoine en Syrie et au Liban sous le mandat français : une histoire de la législation, Guillaume Segret, Geuthner, 2012..]]>
    1924-1941]]> fre]]> ara]]> Liban. 1918-1946 (Mandat français)]]> Syrie. 1918-1946 (Mandat français)]]> Bulletin officiel des actes administratifs du Haut commissariat de la République française en Syrie et au Liban
    - S.n. ; 4 ; 1939 ; Bureau topographique des troupes du Levant (Beyrouth) ; Institut géographique national - IGN (Paris).
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=25882]]>
    Administration des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> Le 15 août 1944, jour du débarquement de Provence, les combattants arrivent d’abord à Toulon puis à Marseille. Raymond Aubrac est commissaire régional de la République jusqu’au début du mois de février 1945 date à laquelle il sera remplacé par Paul Haag. Sa fonction était de rétablir la légalité républicaine (de 1944 à 1946) et il ne relevait que du Général de Gaulle. Une ordonnance du 3 juin 1944 supprime les préfectures régionales créées par Vichy et les remplace par des commissariats régionaux de la République.

    À Marseille, les combats continuent; la Préfecture est reprise par les résistants ; le 22 août, le Pont Transbordeur est détruit, et le 26 août, le parc Borély est libéré del ’occupation des forces de l’Axe.

    DES DÉCISIONS JURIDIQUES
    La lecture de ce Bulletin Officiel (BO) est révélatrice du nombre important de décisions qui ont été prises durant la période de la Libération. En effet, on constate que les thèmes du ravitaillement, des forces de l’ordre, de l’épuration, des réquisitions d’entreprises, du
    relèvement des salaires et des rapports avec les alliés ont préoccupé Raymond Aubrac ainsi que son successeur. Le premier arrêté de Raymond Aubrac date du 22 août 1944 et est relatif au paiement des salaires des membres des Forces Françaises de l’Intérieur pendant la Libération.

    Concernant l’épuration, l’arrêté numéro 38 du 4 septembre 1944, paru le 28 septembre au BO du commissariat régional de la République à Marseille (n°20, p.162) en précise les conditions : « en conséquence, les sanctions prévues au titre de l’ordonnance du 27 juin 1944 pourront être prononcées sans donner connaissance aux intéressés des faits qui leur sont reprochés et sans que leurs explications aient été recueillies ». C’est aussi, la création des forces républicaines de sécurité (les FRS).

    Enfin, concernant les réquisitions d’entreprises, entre le mois de septembre et le début du mois d’octobre, quinze entreprises ont fait l’objet de réquisition. Elles sont alors directement mises au service de l’Etat qui les utilise en fonction de ses objectifs propres.

    1 Raymond Samuel dit Raymond Aubrac (1914-2012). Ingénieur de formation, il s’engage avec son épouse Lucie dès 1940 dans la résistance en prenant le pseudonyme Aubrac afin d’échapper aux persécutions allemandes. Le 21 juin 1943 il est arrêté par la Gestapo. Il sera libéré trois mois plus tard au cours d’une opération dirigée par sa femme (voie le film de Claude Berri, 1997, Lucie Aubrac). En juin 1944 il est délégué à l’Assemblée Consultative d’Alger. Par la suite, il devient commissaire régional de la République à Marseille. En 1948, il fonde le Bureau d’Études et de Recherches pour l’Industrie Moderne (BERIM), société d’ingénierie. De 1964 à 1975, il est directeur à l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Toujours engagé dans la vie publique et « politique », notamment sur les questions d’alimentation et d’hébergement, il prit position dans l’affaire des sans-papiers de l’église Saint Bernard (août 1997). En 2003, il participe à l’appel « une autre voix juive » afin de calmer les conflits entre Israël et le peuple palestinien
    2 Paul Haag (1891-1976). Il a été Préfet du Var pour la période 1938-1940. Il a succédé à Raymond Aubrac au poste de commissaire régional de la République à Marseille en février 1945.

    Résumé rédigé par Alexandre Ponsart]]>
    1944-1945]]> fre]]> France. 19..]]>
    Archéologie]]> Antiquité]]> Géographie]]> Chargement des années numérisées en cours.

    Quatre ans après sa fondation en 1878, la Société de Géographie de la province d'Oran devient la Société de Géographie et d'Archéologie de la province d'Oran : un élargissement de son périmètre rapidement imposé par les vestiges archéologiques partout présents sur le sol de la région, autant importants que nombreux et pourtant ni étudiés, comme ceux de Constantine ou de la Tunisie, ni protégés du vandalisme comme ils mériteraient de l'être.

    Mosaïque romaine - Les travaux d'Hercule, Saint-Leu (1894)

    En à peine quelques années, le travail de la section d'archéologie se révèlera très productif, comme par exemple la découverte de nombreuses inscriptions liées à l'occupation romaine. Mettre au jour des vestiges ne suffit pas : il faut aussi les interpréter et les comprendre. La Société de géographie s'est donc toujours employée à divulguer ses résultats et la présente revue a dès le départ assuré la diffusion de ses travaux, enrichis de très nombreux croquis. Très cohérente avec ses craintes exprimées sur les pillages, elle contribuera à la création du Musée archéologique d'Oran (1884), lieu unique de conservation, d'étude et de restauration des objets extraits du terrain et souvent dispersés. Son bilan décennal, accompagné de précieuses tables (auteurs, matières, inscriptions) met en avant ce nouvel outil conçu comme un rouage essentiel à la progression de la science archéologique.

    Tombeau romain, Bénian - une des toutes premières photographies du Bulletin, publiée en 1897.

    Le Bulletin trimestriel ne s'est pas pour autant enfermé dans une ultra-spécialisation : dès son origine, en plus de sa compétence première en géographie et géologie, elle s'est intéressée à l'histoire plus globale de l'Afrique du Nord et à d'autres régions (travaux communs avec ceux publiés dans les Rapports des fouilles archéologiques exécutées en Algérie, Tlemcen, par ex.). 

    Représentants d'une tribu du Maroc affiliée aux tribus anti-musulmanes liées au zkraouisme (1905)

    Progressivement, le Bulletin s'ouvre à d'autres considérations plus contemporaines, comme l'activité économique portuaire d'Oran ou l'extension de l'occupation coloniale française et l'aménagement des territoires conquis, à l'image du thème récurrent de l'extension de la voie ferrée de l'Algérie en direction de Tombouctou (Soudan sur la carte, Mali aujourd'hui), en traversant le Sahara.

    Projet d'une ligne transsaharienne qui bifurque vers le sud juste après Oran, extrême nord-ouest algérien (1888)


    Projet d'exploration des sources du Niger (1891)

    Ce qui est considéré comme une simple extension du territoire français par les défenseurs d'un grand empire colonial, et non pas comme annexion de nouveaux territoires, justifie des projets d'exploration de régions peu ou mal connues.

    Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence) ]]>
    1885-1960]]> fre]]> lat]]> ara]]> Oran (Algérie ; région). 18..]]> Oran (Algérie ; région). 19..]]> Algérie. 18..]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Oran ; 20 ; 1896 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_020_896a.
    "Dressé, gravé et publié (…) 1892 ; 11096 [pour 11 1896]"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32467]]>
    ]]> Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Les Cahiers coloniaux de l'Institut Colonial de Marseille, fondé en 1906 par la Chambre de Commerce de Marseille".


    "Le Conseil d’Administration de l’Institut Colonial a décidé de publier sous ce titre un organe qui aura spécialement pour but de contribuer à faire connaître, de la manière la plus large possible, les documents qui peuvent être considérés comme résumant les aspirations de nos Possessions et qui, d’une manière plus immédiate, se rapportent à la solution des problèmes qui se posent au point de vue de leur gestion économique. Nous y publierons également ceux des documents émanants de l’Institut Colonial qui se rapportent à cette action et nous nous efforcerons d’y faire figurer les informations commerciales et industrielles qui faisaient avant l’ouverture des hostilités, l’objet de notre Circulaire ; nous consacrerons plus particulièrement celle-ci, ainsi que nous l’avons fait ces derniers temps, aux questions relatives à la réglementation générale inter-alliée du Commerce d’importation et d’exportation qui tend à transformer complètement le régime ancien des transactions commerciales de nos Colonies. Nous ferons tous nos efforts pour donner aux « Cahiers Coloniaux » la plus large diffusion possible ' dans le but de contribuer à faire connaître à tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de notre Empire Colonial, les conditions dans lesquelles doit se poursuivre sa mise en valeur"

    Editorial de la 1ère livraison des Cahiers coloniaux de 1918 (n° 1, 1er juillet)

    En 1939, les Cahiers prennent une nouvelle orientation, exposée dans l'éditorial du 1er numéro de janvier "L'abondance de plus en plus grande de la documentation dont nous disposons ainsi que le désir d'en faire bénéficier dans le plus bref délai possible les administrations et entreprises qui veulent bien s'intéresser à nos travaux, nous incitent à rendre hi-mensuel notre bulletin « Les Cahiers Coloniaux ».

    Dans ce but, nous ferons paraître, sous la même couverture, leur supplément technique : « Les Produits Coloniaux et le Matériel Colonial », ainsi que leur supplément administratif dans lequel nous nous efforcerons, malgré la multiplicité et la complexité de plus en plus grande des textes auxquels est soumis le commerce colonial, de publier leurs dispositions essentielles.

    Nous rappelons que notre Institut consacre, en outre, à la production et au commerce des oléagineux une revue mensuelle « le Bulletin des Matières Grasses », dans lequel nous continuerons à publier les études et indications relatives à ces importantes denrées".
      ]]>
    • A partir de juillet 1933, le supplément administratif des Cahiers coloniaux présenté dans la rubrique titrée "Documentation administrative" est entièrement consacré au "Bulletin du régime douanier colonial"
      • A partir de 1934, le "Bulletin du régime douanier colonial" constitue progressivement la plus grande partie du contenu éditorial jusqu'à devenir régulièrement la totalité de la livraison.
      • En janvier 1935, la parution devient de fait mensuelle mais continue d'afficher "Publication hebdomadaire". Ce n'est qu'en janvier 1937 que la mention de parution est enfin corrigée en "Publication mensuelle"
      • Au 1er janvier 1939, les Cahiers coloniaux changent à nouveau de périodicité et deviennent bimensuels. En plus du Bulletin administratif qui englobe le "Bulletin du régime douanier colonial", ils intègrent alors leur Supplément technique "Les produits coloniaux et le matériel colonial" jusque là publié séparément. Le 1er Cahier de janvier1939 précise : "Publié avec la collaboration de la Faculté des Sciences et de l'Institut Technique Supérieur de la Chambre de Commerce de Marseille"
      • En 1939, apparaissent également les premières publicités illustrées, alors totalement absentes depuis 1918. Importées par le supplément "Les produits coloniaux et le matériel colonial", leur message et leur graphisme rappellent le style des encarts publicitaires que l'on trouvait déjà régulièrement dans le "Bulletin de l'Union des Alpes et de Provence (1909-1921)"** et les "Les Alpes et la Provence (1921-1944)"**, ces dernières adoptant une maquette et une mise en page quasi identiques à celles du "Bulletin économique et financier du Sémaphore de Marseille (1920-1941)"**.
      • Poursuivant sa vie tumultueuse, en février 1941, les Cahiers redeviennent hebdomadaires comme au début de leur parution
      • De 1943 à 1945, les parutions regroupent fréquemment 4 fascicules, devenant de fait mensuelles
      • Avec le 1er bulletin de janvier de 1946, les Cahiers coloniaux changent radicalement de page de titre :la numérotation, explicitement mensuelle, repart au N° 1 dans le cadre d'une nouvelle série, la 1ère de couverture affiche une nouvelle graphie et les Cahiers adoptent une typographie modernisée
      • A partir de 1948, le terme "Outre-Mer" remplace systématiquement le terme "Colonial" qui disparaît pratiquement de tous les sommaires. Suivant ce même mouvement, les Chambres de Commerce de l'Empire Colonial ne sont plus citées que comme "Chambres de Commerce d'Outre-Mer". Profitant de la modernisation des presses, les articles sont de plus en plus fréquemment illustrés de dessins réalisés à la main ou de photographies prises sur le terrain qui donnent un certain réalisme jusque là inédit.

      ** consultable sur Odyssée

      Lacune : 1921]]>
      1918-1951]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
      Archéologie]]> Antiquité]]>
      Quand il décide de publier le résultat de ses travaux (notamment sur Carthage), Jules Renault vient tout juste d'avoir trente ans. Empruntant une voie très différente de ses collègues qui publient majoritairement dans des revues de sociétés savantes, il opte pour une publication "artisanale', intégralement manuscrite et ornée de nombreuses illustrations qu'il réalise lui-même par procédé lithographique*. La finesse et la fidélité de ses reproductions montrent qu'il est un dessinateur hors-pair  : à juste titre, il n'oublie jamais de signer et dater ses œuvres. Conscient de son talent, il met en avant le format inhabituellement grand de sa publication (28 cm, nettement supérieur à celui des revues académiques) qui aidera ses lecteurs : "Le format que j'emploie permet de reproduire à une échelle suffisante les inscriptions de quelque importance pour l'étude des caractères gravés. Les plans et les dessins sont lisibles pour tous".

      Un vase en albâtre (Carthage, cahier 1909)

      Rien ne le décourage : ni le niveau de détail, ni le nombre d'éléments à représenter, ni la taille du motif. À propos d'un des fragments d'une mosaïque romaine qu'il a dessinée, J. Renault a l'humilité d'indiquer "il est à remarquer avec quel soin il est composé et avec quelle patience et quel art les cubes en ont été disposés". Le compliment ne vaut-il pas pour lui également ?

      Une céramique de Carthage (cahier 1910)

      Chaque cahier exige un grand temps d'exécution, ce qui explique une production assez limitée (un peu plus 1 000 pages en 5 ans), délai aggravé par la maladie qui va l'empêcher de publier en 1912 et la courte vie d'une revue d'apparence solitaire (elle cessera de paraître après le second cahier de 1913).

      Mais J. Renault n'est pas pour autant un esthète marginal enivré de romantisme antique et a bien les pieds sur terre : archéologue spécialiste de la Tunisie, il occupe un poste d'architecte à la Direction générale des travaux publics de la Régence de Tunis, il est également correspondant du Ministère de l'Instruction publique et des beaux-arts à Tunis et siègera comme membre au Comité des travaux historiques et scientifiques de 1906 à 1920.

      La maison Garrigues de Tunis (cahier 1911)

      Parallèlement à sa revue "fait maison", il fréquente le Musée du Bardo, écrit dans des revues d'archéologie comme la Revue tunisienne et connaît bien les travaux de ses collègues qu'il cite dans ses articles (par ex., références au Bulletin archéologique).

      Le choix de J. Renault de proposer ses dessins est délibéré et ne tourne pas le dos à la technique pour autant : pour reproduire certains sites et certains monuments, il n'hésite pas à s'inspirer de photographies de chantiers ou les à reproduire en le signalant systématiquement de la mention "d'après une photographie...".

      * la revue a été imprimée par le procédé d'impression baptisé zincographie, lithographie sur zinc, qui permet d'obtenir un grain d'une extrême finesse, ici de type monochrome.

      Numérisation et sommaires Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence]]>
      1908-1911; 1913]]> fre]]> Tunisie. 19..]]> - Feuille Tunis ; V ; 1897 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_05_1897a.
      "Levés (…) 1881 à 1887 ; [tirage] 09-1897, codé sous la forme 9097" - Carte de reconnaissance
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43113]]>
      Économie]]> Histoire de la Provence]]> Aménagement du territoire]]>
      On peut s'étonner de cette lenteur mais il ne faut pas oublier qu'il existe déjà en France (et plus largement, dans la vielle Europe) de nombreuses institutions de bienfaisance et de charité. Dans le domaine purement financier, les Monts de piété, bien plus anciens, ont toujours conjugué la dimension bancaire et la dimension morale (lutte contre l'usure), conciliant scrupuleusement les intérêts des emprunteurs, majoritairement modestes, et les intérêts de la collectivité.

      Le rapprochement des deux types d'établissements s'impose : les Caisses d'épargne et de prévoyance sont avant tout au service d'une population laborieuse, en particulier ouvrière, d'autant plus méritante qu'elle fait, avec effort, quelques économies et qu'elle a la prudence de les placer pour les préserver. Consciente de la faible capacité de ses épargnants, la Caisse de Marseille crée l'Épargne du Sou qui permet aux plus modestes d'acheter des cartes-épargne de 1 fr couvertes de 10 cases où coller des timbres d'épargne de 10 centimes.

      Le timbre-épargne des Bouches-du-Rhône

      Cette modestie des dépôts se retrouve dans le tableau de ventilation des livrets qui montre que ceux de faible importance représentent 90% des dépôts, soulignant sa connotation populaire.

      Ventilation des livrets (1895-1900)

      La faiblesse des montants doit être compensée par le nombre de comptes ouverts : pour sa promotion, la Caisse des Bouches-du-Rhône participe aux expositions internationales (Chicago 1893, Lyon 1894, Bruxelles 1897) et universelles (Paris 1889 et 1900, contemporaine de l'édition de l'ouvrage).

      La Caisse d'Épargne à l'Expo universelle (Paris 1900)

      Le champ d'intervention de la Caisse de Marseille ne se limite pas à l'activité bancaire des dépôts et des prêts : elle s'étend à des domaines variés qui ont tous en commun de contribuer à l'amélioration des conditions de vie et du bien-être des populations défavorisées. D'où ses actions relatives, par ex., à l'accès à l'eau potable (dispositifs de filtration dans les maisons individuelles).

      Accès à l'eau potable (Marseille)

      Sensible aux progrès des sciences biologiques et médicales et aux discours hygiénistes du 19e siècle, elle n'hésite pas à publier les résultats de ses investissements dans les Groupes d'Habitations à bon marché (précurseurs des HLM - Habitations à Loyer Modéré) qui démontrent de manière flagrante que de meilleures conditions de vie impactent directement l'état de santé des habitants.

      Recul du taux de mortalité comparé à la Capelette grâce aux GHBM (Marseille, 1893-1899)

      Forte de ses succès, la Caisse d'épargne de Marseille conteste la réforme introduite par la loi du 20 juillet 1895 focalisée sur l'aspect prévoyance au détriment des actions sur le terrain et revendique davantage de liberté dans l'utilisation de l'épargne (des milliards de francs de l'époque) dans l'économie sociale.]]>
      1900]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 19.. ]]>
      Histoire de la Provence]]> Droit social]]> le sentiment est la condition sine qua non de toute oeuvre d'économie sociale ou philanthropique". Si les œuvres caritatives existent depuis de nombreux siècles, et le tout premier régime de retraite de l'État institué en 1673 par Colbert en faveur des marins (Caisse des Invalides de la Marine royale), les associations pour diverses missions (aide, entraide, bienfaisance, secours, soutien, mutuelles, cautions, crédits, gages,...), sous divers noms, (associations, amicales, sociétés, ligues, bureaux,...) et différents statuts (privés ou publics, confessionnels ou laïques, patronales ou solidaires,...), se sont multipliées au cours du 19e siècle. Leurs domaines d'intervention se sont élargis à toutes les dimensions de la vie humaine et de la société : santé, éducation, logement, alimentation, vêtement, aide juridique, travail, enterrement, ...). Mais c'est seulement en 1898 que sera votée la Charte de la Mutualité et en 1900 que sera créée la Caisse de retraite des cheminots.

      Toutes ces œuvres ont un seul et même but : "combler la lacune entre le pauvre et le riche". Cet écart, le 19e siècle l'a étendu à la dernière époque de la vie humaine, celle où l'individu n'est plus actif dans les circuits de production industrielle et n'a plus accès au monde rural de l'autoconsommation. Sur quel principe repose le système de Terris (système volontaire, les régimes obligatoires sont plus tardifs et s'appuient sur des législations sociales plus matures) ? Très simple : on donne des bénéfices annuels sans aucune obligation de versement d'aucune sorte. En fait, on verse des intérêts annuels à tous ceux qui s'engagent à faire leurs achats, quotidiens ou exceptionnels, chez les fournisseurs répertoriés par la société. Concrètement, quand on achète un bien quelconque, on demande un reçu. À la fin du mois, on le présente à la société qui demandera ensuite au fournisseur le bénéfice convenu à l'avance et qu'il s'est engagé à payer à tout membre de la société qui a fait cet achat (une nouvelle clientèle). Le montant n'est pas directement reversé au consommateur mais est crédité sur son compte, ce qui augmente le capital commun. Les bénéfices et leurs intérêts sont donc capitalisés. Dès l'âge de 50 ans, le capital peut être mis en liquidation.

      Sans rente, ni capital ni solidarité, avec quels moyens vivre quand on ne travaille plus ?
      La question des retraites sur Gallica, la vieillesse et le spectre de la mort

      Et la retraite dans tout cela ? C'est là tout l'avantage du système : les intérêts cumulés (l'auteur ne parle pas d'intérêts composés) générés par le capital ne peuvent pas être touchés au fil des ans mais sont versés sous forme de rente jusqu'au décès du bénéficiaire, alors même qu'il a touché le capital. S'il est marié, la moitié de la rente est versée à la veuve jusqu'à son décès - ici, on ne parle pas du dernier survivant mais uniquement de l'épouse, ce qui sous-entendrait qu'elle n'a pas la capacité d'adhérer au système et qu'il n'exite pas de pension de réversion à proprement parler. S'il ne demande sa retraite qu'à 60 ans (par ex. !), les intérêts seront d'autant majorés: il s'agit bien d'un système par capitalisation. L'originalité de sa proposition est que même après avoir touché le capital, le bénéficiaire perçoit une rente complémentaire, ce qui n'est pas la règle des placements de ce type (comme l'épargne retraite ou les assurances vie).

      Alors Terris : humaniste idéaliste, visionnaire utopiste ou naïf illuminé ? Peut-être tout à la fois mais certainement un philanthrope généreux et sans moyen, convaincu qu'une caisse de retraite de la vieillesse gratuite est à la portée de toutes les personnes économes, laborieuses et prévoyantes. Et qui a tout de même un peu les pieds sur terre quand il admet, conscient de la fragilité du dispositif à son démarrage, qu'avec le décès des premiers sociétaires, le système deviendra de plus en plus avantageux ! Les bons sentiments ne mènent pas toujours aux mauvais comptes. Bref, il ne faut pas distribuer plus que ce que l'on encaisse. Un élément de gestion rationnel inscrit au cœur de la mécanique de tous les systèmes de retraite par répartition : le premier facteur d'équilibre tient autant au niveau des cotisations qu'à l'espérance vie de chaque génération... Une équation qui plonge tous les gouvernements de la planète dans des calculs sans fin, des affirmations invérifiables, des prévisions incertaines, des correctifs hésitants, des remords peu crédibles, des promesses incontrôlables et des perspectives peu enthousiasmantes... Au moins Terris croyait à ce qu'il proposait !]]>
      1854]]> fre]]> France. 18..]]>
      Histoire de la Provence]]> Histoire des religions]]> 1759]]> fre]]> Marseille. 17..]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Économie coloniale]]> Le canal de Suez" du même auteur, consultable dans leur intégralité sur Gallica (1).

      Pour établir la jonction de la mer Rouge et de la Méditerranée par un canal maritime, Ferdinand de Lesseps, avec l'aval du vice-roi d'Égypte Mohammed Said Pacha, réunit en 1855 une Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez chargée d'étudier l'avant-projet présenté par Linant-Bey et Eugène Mougel-Bey (2).

      Profil du Canal de Suez présenté par la Commission internationale (terminal de Port Saïd, 1856)

      Composée de treize experts internationaux de différents domaines, dont certains se rendront sur le terrain pour des relevés in situ, cette commission proposera un projet définitif complet en décembre 1856 (3) : pour l'essentiel, il valide le principe d'un canal sans écluse (le différentiel de niveau des deux mers s'étant révélé très faible, le niveau de la Mer Rougue ayant été surestimé de plus de 8.50 m) mais déplace sensiblement le port port côté méditerranéen vers l'ouest pour bénéficier d'une plus grande profondeur, à Port Saïd, au prix d'un allongement de 6 km.

      Des moyens humains considérables réquisitionnés par la corvée (service annuel obligatiore)

      Entre 1859 et 1863, les travaux de terrassement dans des conditions extrêmes auraient causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de fellahs : le système de la corvée est dénoncé par la Grande-Bretagne(hostile au projet) et l'Empire Ottoman exige que F. de Lesseps arrête le chantier (4).

      Le génie mécanique au service du génie civil : une drague de 70 mètres de portée

      Par intérêt bien compris, Napoléon III s'invite comme arbitre en 1864 : en reconnaissant le nouveau vice-roi d'Egypte Ismaïl, il obtient que les travaux soient menés par une entreprise française, que les ouvriers égyptiens soient remplacés par une main d'oeuvre étrangère (grecs et italiens) et qu'il soit fait appel massivement à la mécanisation : une occasion pour le génie civil de bénéficier d'avancées techniques sans précédent, comme en témoignent les dragues de très grand gabarit et dont les plans figurent en fin de volume.

      A la mesure de son succès commercial et stratégique jamais démenti depuis, le Canal de Suez reste une entreprise exceptionnelle tant par ses dimensions financières et humaines que par son audace scientifique et technique et un franc succès pour les ingénieurs du 19e siècle.

      Réfs
      1. Le Canal de Suez / Ph. Voisin. Gallica
      2. La Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez. Wikipédia
      3. Percement de l'isthme de Suez : rapport et projet de la commission internationale 1856. Numelyo
      4. Histoire : l'aventure de la construction du canal de Suez. Futura Sciences
      5. Ingénieurs et techniciens français en Egypte, au 19e siècle, in La Revue des deux mondes
      ]]>
      1906]]> fre]]> Egypte. 18..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
      Histoire de l'université]]>
      ]]>
      En 1911, la faculté est localisée sur les actuelles allées Gambetta. Sur le plateau Saint-Charles, à proximité de la gare, débutent les travaux de construction de la « nouvelle faculté » des sciences. Mais dès le début du conflit, le port de Marseille devient la plaque tournante d’importantes troupes de multiples nationalités qui combattent sur le front français mais aussi sur le front oriental.
      La Faculté est réquisitionnée.
      Lors du conflit, la Faculté des sciences paye un lourd tribut en pertes humaines. Cela atteint aussi bien les étudiants, que les enseignants et agents de l’université.
      L’activité scientifique et intellectuelle reste cependant importante et voit durant cette période paraître un nombre non négligeable de publications scientifiques ainsi que le maintien de la continuité des cours.
      Plusieurs enseignants de la Faculté seront mis directement à contribution pour l’effort de guerre. En rapport avec leurs travaux et recherches, ils participent activement à différentes études et mises en applications sur le théâtre des opérations, créant de multiples appareils de détections, des postes mobiles de radiographie, ou apportant leurs compétences aux recherches en balistique, mais aussi en chimie, pour l’élaboration d’explosifs…
      Cette guerre donne naissance à une « science moderne » notamment avec l’utilisation des gaz chimiques mais aussi avec une multitude d’innovations dévastatrices. Elle se met au service des armées en étroite collaboration avec l’industrie et s’éloignede son idéal de pureté et d’universalité.

      A quel public cette exposition s’adresse-t-elle ?
      Elle s’adresse à la communauté universitaire dans son ensemble, étudiants, enseignants-chercheurs et personnels, mais au-delà aussi à tous les marseillais curieux de mieux connaître ce patrimoine et de cette histoire.

      Pourquoi une exposition sur la Grande Guerre dans une bibliothèque universitaire ?
      Les BU ont toujours accueilli des expositions et participé à l’action culturelle de l’université, en direction de la communauté universitaire et au-delà. La redécouverte dans les archives de la bibliothèque des rapports d’activité datant de la période de Guerre nous a permis de mettre à jour un regard différent sur la 1ere Guerre mondiale. Ces documents nous parlent du bilan humain très lourd, parfois au travers de témoignages poignants, et notamment le récit de la mort du préparateur en chimie Maurice Calley, relaté dans les annales de la faculté des sciences :

      « M. le Doyen enfin fait au Conseil le récit de la mort glorieuse de Maurice Calley, préparateur de chimie générale à notre Faculté. Maurice Calley est tombé en héros, en avril dernier, pendant qu’il menait ses hommes à l’assaut des tranchées ennemies en avant du bois de Mortmare.
      Le 6 au soir, Maurice Calley, qui savait que sa compagnie donnerait l’assaut dans la nuit, expliqua à ses hommes ce qu’il attendait d’eux : « Dès la préparation de l’artillerie terminée, je commanderai l’assaut. Je serai le premier, vous me suivrez. Je tomberai ; vous me laisserez, vouscontinuerez et vous prendrez la tranchée pour la France et pour moi.

      Quelques jours après, Calley conformait ses actes à ses paroles. Une première balle l’atteignit à la cuisse ; une seconde le frappa mortellement à la tête. »

      Les rapports montrent aussi une activité scientifique qui s’est maintenue, voire développée dans certaines directions. Plus globalement, elle témoigne d’une évolution des mentalités et de la manière de « faire de la science » en général.]]>
      Berti, Johann (1976-....). Directeur de la publication
      Lespets, Samuel (1982-....). Collaborateur
      Mollard, Rémi. Technicien graphique
      Aix-Marseille Université. Service commun de la documentation (2012-...). Éditeur scientifique
      Aix-Marseille Université. Éditeur scientifique]]>
      2016]]> fre]]> France. 19..]]>
      Histoire de la Provence]]> 1698]]> oci]]> fre]]> Provence. 16..]]> Cartes géographiques]]> Géographie]]>
      CartoMundi a pour ambition de référencer toutes les cartes géographiques disponibles, anciennes ou récentes, des 18e, 19e et 20e siècles), sur support papier ou numérisées et de pouvoir facilement les identifier par leur géolocalisation :

      du plus global (1: 80 000 000)
      au plus local (1:10 000) tableau d'assemblage des feuilles des Bouches-du-Rhône


      plan d'Aix-en-Provence de 1830 (1:5 000)
      CartoMundi, c'est quoi exactement ?

      Alors que la plus grande part des livres bénéficie d’un catalogage informatisé, le patrimoine cartographique est encore mal référencé en ligne. Face au développement des campagnes de numérisation, l’absence d’outil spécifique de gestion de ce patrimoine est devenue déterminante. CartoMundi comble ce vide par un nouveau dispositif qui, fondé sur l’exploitation d’un système d’informations géoréférencées, permet de rechercher les documents à partir de la localisation géographique des lieux qu’ils représentent.

      D’abord conçu pour répondre aux besoins des bibliothèques, des chercheurs et des étudiants, CartoMundi intéresse aussi d’autres secteurs tels que l’édition, l’exploitation des ressources naturelles ou le tourisme.

      CartoMundi est un programme de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme à Aix-en-Provence, il est développé sous l’égide de l’université d’Aix-Marseille et du CNRS, en collaboration avec l’IGN, la BNF, l’ABES et les plus importantes cartothèques universitaires. Par ailleurs, il bénéficie du soutien du GIS CollEx Persée. A la fin de l’année 2020, CartoMundi propose 80 000 références et plus de 10 000 reproductions en ligne à travers un site web trilingue.

       

      Partage et mutualisation des savoirs

      Le catalogage de chaque document cartographique dans CartoMundi comporte deux aspects : sa description par une fiche bibliographique et son géoréférencement. C’est-à-dire l’enregistrement du périmètre de la zone géographique qu’il représente. Ces deux étapes mobilisent des compétences différentes – en bibliothéconomie et en géomatique - qui coexistent rarement dans les mêmes établissements. Dans ce contexte, CartoMundi propose de rassembler et d’échanger des données complémentaires au service d’un catalogage qui satisfasse les bibliothécaires chargés de la conservation des documents et qui permettent aux usagers de les rechercher par localisation géographique. Chaque document est décrit une fois et une seule dans un état de la production. Ces données sont ensuite mises à la disposition de chaque partenaire qui enregistre son état de collection dans le catalogue collectif. Cette organisation, fondée sur le partage des données et une mutualisation des compétences, produit d’importantes économies pour tous les contributeurs tout en donnant à leurs fonds une visibilité accrue.

       

      Promouvoir les usages de la cartographie

      En favorisant l’échange et le partage des savoirs en matière de documentation cartographique, CartoMundi apporte une fluidité nouvelle entre les utilisateurs de cartes et les établissements qui les conservent. La visualisation du périmètre de chaque carte sur un planisphère offre l’opportunité d’en renouveler les usages et de développer de nouvelles problématiques dans des disciplines aussi diverses que les sciences de la terre, l’archéologie, la géographie, l’économie, l’histoire des sciences / économique et sociale, etc.

      Jean-Luc ARNAUD, directeur de recherches au CNRS, laboratoire Telemme, Université d’Aix-Marseille, nov. 2020

      Suite à un accord avec l'ABES, CartoMundi va devenir l'unique interface de sais.ie des données de catalogage des documents géographiques pour le Sudoc.

      Dans un futur proche, les documents diffusés sur Odyssée contenant des cartes proposeront un lien sur la carte la plus pertinente disponible sur CartoMundi. A terme, CartoMundi présentera un lien inverse sur les documents sources (développement 2022).

      A lire : "CartoMundi : des services innovants pour la valoriastion du patrimoine cartographique", Jean-Luc Arnaud, Arabesque, 2020, n° 98 juil.-août, pp. 8-9

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      CartoMundi]]> 2012-]]> fre]]> Europe. 18..]]> Europe. 19..]]> Afrique. 18..]]> Afrique. 19..]]> Asie. 19..]]> Amériques. 18..]]>
      Administration des Bouches-du-Rhône]]>
      Catalogue des consuls et assesseurs de la ville d'Aix. dépuis que l'ancien titre de sindics a été changé en celuy de consuls, où il faut observer que jusques en l'année 1669. l'exercice de chaque consulat a commencé le premier du mois de novembre, & depuis ladite année 1669. le premier du mois de Ianvier, suivant la déclaration du Roy du 13. decembre 1668.. - p. 19-47

      Bien qu'imprimé en 1699 selon la page de titre, le contenu imprimé du catalogue court jusqu'en 1710. - Continuation manuscrite du catalogue de 1711 à 1741.
      Cahier manuscrit joint de 28 p. titré : "Catalogue des consuls et autres administrateurs municipaux de la ville d'Aix de 1742 à 1855 extrait des archives de l'hôtel de ville" et daté de 1857.

      - Armoirie, bandeau, lettrines, cul-de-lampe. - Sig. [ ]4, A-K2, [ ]2
      ]]>

      - Catalogue des consuls et assesseurs de la ville d'Aix, depuis l'année 1244 jusqu'à l'année 1496
      - Catalogue des consuls et assesseurs de la ville d'Aix, depuis l'année 1497 jusqu'à l'année 1741
      - Catalogue des consuls et autres administrations municipaux de la ville d'Aix de 1742 à 1855 : extraits des archives de l'Hôtel de Ville dans le courant de l'année 1857, suite du Catalogue des consuls et assesseurs de la ville d'Aix contenant les diverses administrations qui les ont remplécés, commençant en l'année 1742 et finissant en l'année 1855]]>
      1699]]> fre]]> Aix-en-Provence. 12..]]> Aix-en-Provence. 13..]]> Aix-en-Provence. 14..]]> Aix-en-Provence. 15..]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
      Histoire de la Provence]]> Histoire des bibliothèques]]> 1875]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Botanique]]>
      Mention sur la page de titre "Legs Louis Laurent, 1946".

      Louis Castagne, une personnalité de Miramas (1785-1858)

      L'étude de Louis Castagne porte sur un territoire bien délimité : Marseille et ses environs qu'un marcheur peut atteindre en deux heures à pieds, soit 8 à 10 km environ (sans donner de carte, il en précise les limites extrêmes). Dans ce périmètre, Castagne a rencensé les 646 genres (ensembles des espèces partageant des caractères communs) qu'il a identifiés (liste en fin de volume), plantes cultivées exclues. Ces observations doivent être replacées dans leur contexte scientifique et historique :

      - trois ans après sa mort, Alphonse Derbès (zoologiste et botaniste, professeur à l'Université d'Aix-Marseille) retrouvera quantité de matériaux et le manuscrit du "Catalogue des plantes qui croissent naturellement dans le département des Bouches-du-Rhône", projet d'une encyclopédie très détaillée qui aurait donné pour chaque plante du département tous les renseignements scientifiques utiles sans se limiter aux seuls intérêts des naturalistes (qualités industrielles, agricoles, nutritives, médicinales, etc.), même si Derbès doute de l'utilité absolue de ces informations, compte tenu du lectorat de cette litttérature. Plus globalement, ses études s'inscrivent dans le vaste projet collectif d'élaborer la Flore de France et auquel participe Castagne avec la conviction que des études locales permettront pus tard de suivre l'évolution de certaines espèces et la mutation de certains de leurs caractères.

      - par ailleurs, "fruit de plusieurs années de recherches" (voir préface), une partie de ses études est antérieure aux années 1840, donc avant les grandes mutations industrielles du milieu du 19e siècle qui vont bouleverser Marseille en la transformant en une ville et un port industriel et commercial de premier plan : avec l'adduction des eaux de la Durance, l'arrivée du chemin de fer et  l'installation d'entreprises de transformation et de transport, Marseille connaît un accroissement territorial et démographique sans précédent. Le travail de Castagne reste donc un étude de référence historiquement datée et irremplaçable pour l'étude d'un patrimoine naturel remodelé par les activités humaines .

      L'ouvrage propose quelques planches monochromes et partielles de plantes auquel le nom de Castagne restera attaché, comme Monosporus Pedicellatus (source :  https://www.gbif.org/species/2657030) ou Melapsora Euphorbiae (Melampsora euphorbiae (Ficinus & C.Schub.) Castagne, 1843 - source : https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/464486).

      Monosporus pedicellatus (Sm.) Solier & Castagne

      Comme pour tous les études systématiques de flores, la question de l'exhaustivité, impossible à atteindre pour de grandes surfaces, reste ouverte : en 1862, Derbès précisera qu'il a ajouté une quarantaine de plantes découvertes par de zélés botanistes au cours de leur campagne d'herborisation et que n'avaient pas signalées Castagne.

      1. Catalogue des plantes qui croissent naturellement dans le département des Bouches-du-Rhône ; Avec une préface, la Biographie de Castagne et un Aperçu général sur la végétation du département des Bouches-du-Rhône, 1862. Consulté sur Numilyo
      2. Flore de France, ou Description des plantes qui croissent naturellement en France et en Corse, 1847. Consulté sur Gallica]]>
      1845]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
      Botanique]]> ]]>
    • Madagascar, Comores et Réunion (1916)
    • Afrique occidentale française (1917)
    • Afrique équatoriale française (1923)
    • Indochine - Céréales, plantes féculentes, légumes, fruits (1930)
    • Indochine - Plantes à sucres et à caféiques, plantes à condiments et à aromates, plantes médicinales (1931)
    • Afrique équatoriale française - Oléagineux (1934)
    • Indochine - Plantes médicinales suite (1935)
    • Indochine - Plantes oléagineuses (1935)
    • ]]>
      1916-1935]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
      Droit international]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit fiscal]]>
      Comme la Réserve Fédérale, le Trésor Fédéral Américain n'est pas une administration comme une autre : garante du budget fédéral et de la monnaie nationale, elle jouit de prérogatives importantes en matière fiscale et de pouvoirs de contrainte exorbitants. Dans ce cadre, le contribuable Américain présente une particularité : quel que soit son lieu de résidence dans le monde, tout citoyen de cette nationalité est redevable de l'impôt et doit déclarer ses revenus auprès du fisc américain.

      En fait, Henry M. Blackmer, riche pétrolier américain, n'a pas enfreint cette obligation absolue mais il a triché : selon le chef d'accusation du Trésor US, il a rédigé une déclaration inexacte relative à ses revenus de 1920 et de 1921 et, faute (de goût) suprême, il l'a fait sous serment (en pleine période de prohibition, c'est malin !). Pourtant Blackmer n'ignore pas que chez Oncle Sam, cette fraude est très mal perçue mais pire, il l'a commise sous serment, donc coupable de crime de "perjury" (parjure). Il n'en faut pas plus pour que l'administration fiscale demande officiellement son extradition à la France, pays où il réside alors.

      Le trésor américain (billet de 10 dollars US)

      L'analyse d'A. La Pradelle ne va pas dans ce sens : parmi les motifs énumérés par le traité qui justifient une extradition, le 9ème cas mentionne bien "le faux serment, faux témoignage, subornation de témoin, d'expert ou d'interprète". Sauf que le faux serment, pour être puni selon la loi française, doit avoir été prêté en justice, ce qui n'est pas le cas d'une déclaration de revenus en France. Seul le motif de préjudice ou dommage (injury), qui implique en droit civil une réparation, est retenu contre lui. Où l'affaire se complique c'est qu'un traité d'extradition, aussi réciproque et équilibré soit-il, n'entraîne jamais d'automaticité : il s'agit toujours d'une demande que seul un tribunal et un juge (français dans le cas présent) peuvent ou non accepter selon les termes du traité traduit en français (le juge doit ignorer le texte anglais et s'en tenir strictement à la version dans sa langue natale) ainsi que le droit français en vigueur.

      Le chien de garde du Trésor américain - attention,... (Philadelphie, 1880)

      Comme souvent en matière d'extradition, l'affaire fait grand bruit outre-Atlantique et la presse s'empare du procès. Un câble spécial du New York Times du 22 nov. 1928 annonce le jour même : "Blackmer devant le tribunal d'extradition de Paris ; Décision anticipée refusant notre demande prévue".

      Archives du New York Times, facsimilé de la Une, éd. du 22 novembre 1928 (1)

      L'article s'attache à l'aspect très formel de la procédure parce que, par nature, une extradition c'est d'abord une démarche procédurale complexe qui doit interpréter un traité international tout en respectant le droit interne (par ex., depuis la loi Badinter sur l'abolition de la peine de mort et son introduction dans la Constitution, la France refuse toute extradition vers un État où l'extradé risquerait la peine capitale).

      PARIS, Nov. 21.--The Blackmer case advanced to its conclusive stage today when Henry M. Blackmer, wealthy oil man whom the American Government is trying to extradite from France, appeared before a magistrate to establish his identity under legal proceedings which were...

      PARIS, 21 novembre.--L'affaire Blackmer a atteint sa phase finale aujourd'hui lorsque Henry M. Blackmer, riche pétrolier que le gouvernement américain tente d'extrader de France, a comparu devant un magistrat pour établir son identité dans le cadre d'une procédure judiciaire qui a été...


      Au cours de son audience du 27 nov. 1928, la Chambre d'accusation rendra sa décision dans la plus grande sobriété : "La Chambre des mises en accusation a, dans son arrêt rendu à quinzaine, émis un avis défavorable à la demande d'extradition".


      1. Edition du 22 nov. 1928. - https://www.loc.gov/resource/acd.2a07198/]]>
      1929]]> fre]]> eng]]> Etats-Unis. 19..]]> France. 19..]]>
      Droit international]]> Jurisprudence après 1789]]>
      Le Tribunal arbitral au grand complet - 11 hommes sans colère (Salem, 1931)

      Le document publié par La Pradelle tente tout de même d'en faire une présentation claire : pas moins de 60 pages qui ne peuvent faire l'économie d'un copieux historique et qu'il faut lire attentivement pour en comprendre l'essentiel. On peut également consulter une source américaine qui propose une remarquable synthèse de l'affaire, si l'on vient à bout de 40 pages d'exposés assez denses (1).

      Rappel des faits : en 1862, le père de Georges, persécuté par les Turcs, fuit la Syrie pour s'installer en Égypte avec un passeport persan. Faisant fortune, il fait venir son frère Goubran qui se révèle tellement plus doué que lui pour le commerce qu'il qui va le mener à la ruine. À sa mort, en 1895, Goubran fait venir son neveu, Georges (héros de l'histoire). Après un échec scolaire, Georges part s'installer aux Etats-Unis en 1902 et devient diplômé en agriculture en 1906. Il revient en 1907 en Égypte, persuadé que son père avait laissé une fortune que Goubran (l'oncle) se serait appropriée. Goubran lui démontre le contraire et Georges finit par signer une reconnaissance de dettes. De retour aux Etats-Unis, il obtient la nationalité américaine en 1908 après avoir juré qu'il a résidé sur le territoire depuis 5 ans et qu'il est de nationalité égyptienne. L'année suivante, il revient en Égypte avec sa toute nouvelle nationalité étoilée et la protection qu'elle lui assure. Mais pour la conserver, il lui faut à tout prix être embauché par l'Agence américaine du Caire sous peine de tomber sous la présomption d'expatriation à partir de 1911. La présomption d'expatriation, inscrite dans la loi américaine de naturalisation, et Georges le sait bien, s'applique au bout de deux ans à tout naturalisé qui retourne dans son pays d'origine, et au bout de cinq ans à tout naturalisé qui réside dans un autre pays étranger. Georges multiplie les démarches mais peine perdue, il doit revenir d'urgence aux Etats-Unis en 1911 pour obtenir d'extrême justesse un nouveau passeport américain. De retour en Égypte, il se souvient que son père était enregistré au Caire sous la nationalité persane : il s'empresse de transmettre le document au Département d'État américain qui en accuse réception. Salem pense alors qu'il a droit, en toute sérénité, de séjourner cinq ans en Égypte, ce pays étant considéré comme pays étranger pour lui. Mais deux ans plus tard, en 1913, il est mêlé à une affaire : pour se défendre, il met en avant sa nationalité américaine : l'Égypte en doute et interroge les Etats-Unis qui soulèvent la présomption d'expatriation. Pour la seconde fois, il y retourne précipitamment et parvient une fois de plus à obtenir le passeport US. Il revient aussitôt en Égypte mais le gouvernement égyptien émet de fortes réserves quant à l'origine de sa nationalité : c'est ainsi que démarrent les évènements et l'affaire Salem.

      Le certificat de nationalité US remis à l'Égypte (Salem, pièce D, 1927)

      Les procédures qui s'ensuivent sont à l'image des faits exposés... L'affaire à laquelle il est mêlé se poursuivant, les Etats-Unis informent l'Égypte en 1915 que Salem n'a plus la nationalité américaine. Il relève donc des tribunaux locaux. Durant toute l'année 1916, Salem tentera de faire tomber la présomption d'expatriation. En 1917, il sera poursuivi comme faussaire ce qui le motivera à engager un procès contre le Gouvernement égyptien devant les tribunaux mixtes aboutissant à une réclamation diplomatique du Gouvernement des États-Unis pour une indemnité s'élevant à 211 724 livres égyptiennes (or), au nom de George J. Salem, né en Égypte et naturalisé aux États-Unis :

      "
      La demande est fondée :
         1. Sur le traitement subi par Salem de la part du local égyptien et des autorités mixtes, ce qui est considéré comme un déni de ses droits.
         2. Sur la prétendue violation des droits issus de traités des États-Unis."

      Les deux États parviendront à un accord arbitral seulement en 1931 (le recours à un arbitrage a alors été très mal perçu par l'opinion publique égyptienne)

      L'accord arbitral conclu entre les Etats-Unis et l'Égypte (Affaire Salem, 1931)

      A. de La Pradelle conclura en juillet 1931 que la responsabilité du Gouvernement Royal d'Égypte ne pouvait être engagée. Le Tribunal arbitral donnera son verdict :

         "1. Le Gouvernement royal d'Égypte n'est pas responsable, en vertu des principes de droit et d'équité, des dommages-intérêts envers le Gouvernement des États-Unis d'Amérique en raison du traitement accordé au citoyen américain George J. Salem.
         2.
      Par conséquent, il n'y a pas de place pour répondre à la deuxième question".

      dommage et urgence (Affaire Salem, 1931)

      Après ce dédouanement total du Gouvernement égyptien, la sentence définitive sera prononcée le 8 juin 1932, apportant un élément de réflexion juridique sur la responsabilité d'un Etat, sur la tendance américaine à projeter sa législation au niveau international et une lecture plus politique sur la réalité des tribunaux mixtes de l'époque (3).

      _______________
      1. Salem case  (Egypt, U.S.A.) // Affaire Salem (Égypte-États-Unis) Sentence - 8 juin 1932 - site consulté version anglaise, version française accessible Jusmundi
      2. Les pièces reproduites ici (contraste artificiellement accentué) ont été extraites d'un mémoire original dactylographié [1931 ?] : Arbitrage États-Unis-Égypte : Protocole du 20 janvier 1931 : Mémoire des États-Unis d'Amérique dans l'affaire de Georges J. Salem contre le Gouvernement royal d'Égypte / États-Unis - Cote LAP 2118 - consultation sur place
      3. P. Arminjon. - Un arbitrage égypto-américain sur les réclamations faites par le gouvernement des États-Unis en raison de la prétendue violation des droits d’un de ses sujets - in Revue de droit international (Clunet), t. 60, p. 786 (1933), Affaire Salem (Etats Unis c/Egypte)




      ]]>
      1937]]> fre]]> eng]]> Egypte. 19..]]> Etats-Unis. 19..]]>
      - Feuille Cairo west (a) ; 91/I-I N.E. ; 1912 ; 2nd Edition 1912 ; Survey Department. Surveyed in 1892 ; 1st Edition 1907 ; revised in 1910 ; surveyed in 1911 ; reprint in 1911
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1100]]>
      Droit international]]>
      Nous sommes en 1929 lorsque l'éminent professeur de droit est saisi sur un différend qui oppose le Gouvernement des Serbes, Croates et Slovènes (le Royaume de Yougoslavie sera créé quelques mois plus tard, le 3 octobre 1929) à la République Française, plus exactement les Français, donc des particuliers, porteurs d'emprunts serbes. La question est en apparence très simple : ces petits porteurs ont-ils ou pas le droit de demander le montant de leurs coupons ou de leurs titres en francs-or ? Pour rappel, ces emprunts ont été émis en France entre 1895 et 1913 par l'État serbe, soit cinq emprunts or extérieurs (1895, 1904, 1906, 1909 et 1913) et constituent ce qui a été appelé la dette d'avant-guerre de la Serbie.

      La Pradelle, Albert Geouffre de (1871-1955)
      photographie originale (don de la famille La Pradelle à la BU Schuman AMU, octobre 2022)

      Le Gouvernement serbe s'y refuse, arguant qu'il satisfait à ses services et obligations en remboursant en francs ou dans les autres monnaies locales énumérées dans les clauses de l'emprunt.

      La Pradelle ne ménage pas un suspense insoutenable et donne ses conclusions et recommandations dès le début de l'ouvrage : "le règlement de cette affaire n'est qu'une question de bonne volonté. Et, dans l'occurrence, le témoignage le plus minime de bonne volonté qu'il soit permis d'attendre du gouvernement yougoslave, gouvernement ami, n'est-il pas, à défaut de la reconnaissance pure et simple du droit de nos compatriotes, d'accepter que ce droit soit soumis à l'appréciation d'arbitres impartiaux ? ". Même si la demande des porteurs français lui paraît fondée, le grand vainqueur ne doit pas être une des deux parties mais la reconnaissance commune d'un droit supérieur aux intérêts nationaux respectifs.

      Suite à un compromis conclu à Paris entre les deux gouvernements le 19 avril 1928, la contestation est portée devant la Cour permanente de Justice internationale afin qu'elle statue pour savoir si le Gouvernement Serbe peut payer en francs papier ou doit payer en francs-or comme le veulent les porteurs et, dans ce cas, à quelle valeur.

      les emprunts serbes émis de 1895 à1913 (2)

      S'ensuit un échange de mémoires et de contre-mémoires très argumentés. L'affaire se complexifie davantage quand il s'agit de savoir s'il s'agit d'un conflit entre le Gouvernement serbe et les porteurs français ou s'il s'agit, à un plus haut niveau, d'un conflit entre les deux Gouvernements, voire même si le premier ne se double pas du second. La seule synthèse de cette affaire fait près de 50 pages !

       Le Palais de la Paix (La Haye),
      siège de la Cour Permanente de Justice Internationale

      Au Palais de la Paix, dans ses décisions du 12 juillet 1929, la Cour tranchera finement en faveur d'un paiement en monnaies locales pour certains emprunts (selon les titres, sur les places de Paris, Vienne, Belgrade, Bruxelles, Genève, Berlin ou Amsterdam) et en francs-or pour d'autres comme celui de 1885 (avec modalité de fixation de la valeur du métal). Alors que son arrêt de plus de 40 pages cite explicitement les parties comme étant le Gouvernement de la République Française et le Gouvernement du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, une des parties refusera de souscrire à l'accord, objectant sur la forme, que considérant les statuts de la Cour Internationale, elle ne peut juger que des différends entre États et pas des conflits entre un État et des particuliers, auquel cas, elle est incompétente...

      Un épisode qui montre que le droit international peut se traduire en décisions contraignant un État souverain mais qu'une des stratégies possibles pour refuser les arbitrages internationaux n'est pas de contester les arrêts sur le fond mais de remettre en cause le champ de compétence de la juridiction internationale en lui-même. La Pradelle leur avait déjà répondu par anticipation "Il ne saurait être question de demander l'élargissement de la compétence des tribunaux arbitraux mixtes. Jusqu'à présent, ils fonctionnent en vertu des traités de paix".

      __________________
      1. Emprunts serbes - site consulté JusMundi
      2. Un titre serbe - site consulté Numistoria]]>
      1929]]> fre]]> Belgrade (Serbie). 19..]]> Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. 19..]]> - Feuille Belgrade ; E.1 ; s.d. [1917-18] ; Service géographique de l'Armée (Paris). Glossaire. "D'après la carte de la Serbie au 75.000e".
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=76512]]>
      Droit international]]> Droit foncier]]> Jurisprudence après 1789]]> Causes célèbres du droit des gens (Appartient à la collection).

      Dans cette affaire plaidée devant le Tribunal Arbitral Mixte hungaro-tchécoslovaque, une seule question est réellement posée : "Est-il juste que l'expropriation au titre de guerre se fasse sans indemnité ? ". Ainsi résumée, dans l'esprit d'Albert de La Pradelle, la réponse ne fait aucun doute. Cela vaut pour les Alliés qui, à l'issue de la Première Guerre Mondiale, avaient d'emblée exclu cette injustice en déclarant illégales toutes les mesures exceptionnelles prises par l'occupant pendant le conflit et en faisant peser le poids des indemnisations dues aux ressortissants des territoires vaincus sur leurs États respectifs.

      Dissolution de l'Empire Austro-hongrois et constitution de la Tchécoslovaquie en 1918 (Wikimédia)

      Même en cas de réforme agraire menée dans les pays démembrés, ces principes valent également  pour les ressortissants étrangers. Le problème prend une dimension internationale particulière dans le cas de l'ancien empire austro-hongrois : son démantèlement en 1918 donnera naissance à de nouveaux États comme la Tchécoslovaquie, composée majoritairement de Tchèques, et plus minoritairement, d'Allemands et de Hongrois qui, dépossédés de leurs terres, aspirent à rejoindre l'Allemagne (1) et la Hongrie (2), ainsi que de Slovènes et de Ruthènes.

      La campagne tchécoslovaque (début 20e siècle)

      L'art. 250 du traité de Trianon, traité de paix entre les Alliés victorieux et la Hongrie, signé le 4 juin 1920 à Versailles (3) s'applique-t-il aux Hongrois touchés par la réforme agraire de la République tchécoslovaque naissante et les tribunaux arbitraux sont-ils compétents pour répondre à une telle question ?

      Dans son introduction, La Pradelle rappelle que cette question de préjudice a été plaidée trois fois : d'abord entre la Hongrie et la Roumanie, au tribunal arbitral mixte hungaro-roumain (arrêt de Paris, du 10 janvier 1927), ensuite entre la Hongrie et la Tchécoslovaquie, au tribunal arbitral mixte hungaro-tchécoslovaque (arrêt de La Haye, du 31 janvier 1929) et enfin entre la Hongrie et la Yougoslavie (tribunal arbitral mixte hungaro-serbe, croate, slovène (arrêt de Lucerne, du 14 mai 1929). Le verdict est on ne peut plus clair : par trois fois, et après deux années d'âpres et longs débats (250 pages de plaidoiries !), les tribunaux arbitraux mixtes se sont déclarés compétents. Une triple réaffirmation de l'autorité du droit international sur les interprétations internes, un rappel que le droit de propriété est un acquis fondamental, même si une jeune République en fait une impérieuse question nationale, et que le droit foncier n'a pas de vocation décorative.

      ______________________

      1. Pierre George. - La renaissance de la Tchécoslovaquie - in Annales de géographie Année 1947 302 pp. 94-103
      2. Dieter Gosewinkel, Matĕj Spurný, trad. de l’allemand par Valentine Meunier. - Citoyenneté et expropriation en Tchécoslovaquie au lendemain des deux Guerres mondiales - in Revue d’histoire moderne & contemporaine 2014/1 (n° 61-1), pages 26 à 61
      3.Traité de Trianon - Wikipédia
      ]]>
      1929]]> fre]]> Tchécoslovaquie -- 1918-1938]]> Feuille 37° 48° Budapest, Losoncz ; 8 ; 1941 ; Ausgabe Wien, 1941 ; s.n. (Wien) ; Krallert, Wilfried, ISBN : ]30a37481941a. """Nur für den Dienstgebrauch"" , top right. 
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=58569]]>
      Feuille München ; IV ; 1916 ; Landesbeschreibungs bureau des k.u.k. Generalstabes ; K.u.K. Militärgeographischen Institut (Vienne). 
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=26015]]>
      Droit international public]]> Jurisprudence après 1789]]>
      Mais si l'on conçoit facilement ce qu'est la neutralité politique et territoriale d'un État (définition juridique très précise), comme celle perpétuelle obtenue par la Suisse en 1815, on comprend aussi qu'elle n'est pas un gilet pare-balles pour ses concitoyens, où qu'ils se trouvent, particulièrement à une époque, ici le début du 20e siècle, où le règlement des discordes entre nations par la voie des armes n'est pas toujours la dernière option retenue, comme l'a montré l'effarante spirale de la Guerre de 1914-1918.

      Entrainement de l'armée suisse (1914)

      Si aucune instance internationale n'est officiellement saisie de cette question, elle doit être documentée : il n'e s'agit pas seulement d'un problème juridique, il s'agit avant tout d'une question de justice. La Pradelle s'y attèle en rassemblant dans ce recueil une quinzaine de documents : rapports, déclarations, consultations et réponses, qu'il clôture par une synthèse sur l'opinion publique française, le point de vue des partis politiques et de la jurisprudence, notamment en matière d'indemnisation des Suisses pour les dommages qu'ils ont subis en France.

      La ville de Zürich, bombardée par les Alliés (américains) en 1945

      Si la question des réparations dues aux pays neutres et à leurs ressortissants exigeait à l'évidence l'élaboration de nouveaux textes, les traités et autres accords ne suffisent pas toujours à refermer les plaies de l'histoire : alors que les générations politiques qui ont été directement témoins du conflit ont disparu ou sont en train de disparaître, et après la Grèce en 2019, la Pologne a officiellement réclamé à l'Allemagne plus de 1 319 milliards d'euros au titre des réparations de dommages de guerre le 1er septembre 2022, 83 ans après le début de la Seconde Mondiale. Pour le Gouvernement fédéral allemand, cette demande est irrecevable puisque la Pologne y a officiellement renoncé en 1953. A suivre...

      * la notion d'indemnité de guerre est récente : elle apparaît après la Guerre de 1870-1871 avec les compensations que la France devra verser à l'Allemagne victorieuse. Celle de dommages de guerre s'imposera quelques mois seulement après le début de la Première Guerre Mondiale quand il deviendra évident que l'ampleur des destructions (civiles) était telle qu'elle entrainerait des coûts de reconstruction insupportables pour la collectivité et les particuliers.]]>
      1931]]> fre]]> Suisse. 19..]]>
      Droit international public]]> Jurisprudence après 1789]]> Causes célèbres du droit des gens (Appartient à la collection)

      Face à l'aspiration d'une vie moderne plus confortable, il n'est pas rare que des États fassent appel à des entreprises privées pour développer des projets techniques dont ils n'ont pas la compétence. Dans le cas présent, la Municipalité de Varsovie confie, par concession en 1902 et pour une durée de 35 ans, l'installation de l'éclairage public et le transport de l'électricité pour les particuliers et les industriels, à une entreprise française privée qui prend le nom de "Compagnie d'Electricité de Varsovie, Société anonyme" et dont le siège social est à Paris. Réquisitionnée par l'occupant allemand de 1915 à 1918, la Compagnie est saisie et administrée par la Pologne de 1918 à 1924 : à cette époque, le cours du zloty et les conditions d'exploitation sont devenus défavorables. Elle adresse donc une requête au tribunal arbitral prévu par la Convention franco-polonaise relative aux biens, aux droits et aux intérêts signée le 6 février 1922 par le Président de la République Française et le Président de la République Polonaise pour retrouver l'équilibre prévu au début de la concession (1) et demande :
      1. de bénéficier de la Convention de 1922
      2. de percevoir les taxes sur l'électricité au cours de la monnaie d'avant-guerre
      3. de recevoir une indemnité compensatrice aux tarifs réduits imposés par la Pologne
      4. d'obtenir la prolongation de la concession de 20 années
      5. d'ajuster le prix de rachat de la Compagnie à la fin de la concession
      Personne se s'étonnera d'apprendre que la Ville de Varsovie répond par un mémoire qui non seulement rejette la demande de l'entreprise française sur le fond (aspect économique) mais aussi sur la forme, en émettant des réserves sur la validité de la procédure elle-même (aspect juridique).

      Rappelons qu'un accord signé entre une entreprise privée et un État étranger est sur le plan juridique un contrat comme n'importe quel autre contrat : en cas de conflit, son règlement relève droit international privé. Mais toute puissance étrangère souveraine bénéficie de l'immunité de juridiction, le règlement du litige ne peut pas relever du droit interne d'une des deux parties mais du droit international public. L'affaire soulevée par la Compagnie d'électricité de Varsovie oppose les deux États parties, la France contre la Pologne (2).

      Polska Grupa Energetyczna

      Dans ses conclusions, le tribunal arbitral, se déclarant compétent sur le plan procédural, jugera également autant sur le fond que sur la forme,  :

      1. la Compagnie française a bien subi un double dommage de même nature quand les Allemands puis les Polonais l'ont privée de la jouissance de ses biens (1915-1924)
      2. la prolongation de la concession doit se faire dans les termes prévus par la Convention franco-polonaise (6 ans minimum), à la charge de la ville et pas du Gouvernement
      3. le droit à redressement à l'équilibre se déduit du droit de l'imprévision, notamment en raison des mesures exceptionnelles dues à la guerre
      4. le préjudice étant considérable, il ouvre bien droit à indemnisation
      À la suite d'arguments juridiques nettement plus techniques (clauses non retenues du Traité de Versailles, différence entre concession et contrat, entre droit administratif et droit civil, cas d'annulation non applicables), le tribunal rappelle les obligations de la Compagnie (exécution des travaux publics, exploitation du service public) et leurs contreparties, à savoir la perception de taxes lui permettant de se rembourser et de réaliser un certain bénéfice (on tient compte des aspects monétaires liés aux emprunts et à la dépréciation du zloty-or), et conclut que la Compagnie est fondée à réclamer le bénéfice de la Convention de 1922 (elle devra par contre limiter ses demandes de compensation liées aux conditions du commerce à la seule dépréciation de la monnaie polonaise).

      Une conclusion qui rejoint l'avant-propos : progressivement, le juge international doit se substituer au juge interne, le règlement des litiges se faisant dans la paix et l'amitié, consacrant une réelle justice internationale.

      ____________
      1. Geneviève Guyomar. - L'arbitrage concernant les rapports entre Etats et particuliers. in Annuaire Français de Droit International Année 1959 5 pp. 333-354, Persée
      2. Compagnie d'électricité de Varsovie (France contre Pologne). site consulté : Jusmundi]]>

      Tome 1 - Compétence (1931)

      Compétence
      Annexes
      • 1. Concession de l'Electricité de Varsovie. Traité du 11 janvier 1902.
      • 2. Convention franco-polonaise du 6 février 1922 relative aux biens, droits et intérêts.
      • 3. Règlement de Procédure arrêté par l'Arbitre le 29 juin 1925.
      • 4. Lettre adressée par la Compagnie d'Electricité à la Ville de Varsovie le 27 octobre 1926.
      • 5. Première lettre de rappel adressée
      • 6. Lettre adressée par la Ville de Varsovie à la Compagnie d'Electricité le 31 décembre 1926.
      • 7. Deuxième lettre de rappel adressée par la Compagnie d'Electricité à la Ville de Varsovie le 11 juillet 1927.
      • 8. Ordonnance du Président de la République Polonaise en date du 13 octobre 1927, sur la stabilisation du zloty
      La procédure s'engage
      Requête complémentaire
      Compétence entre gouvernements
      Le débat
      La décision

      2 - Plaidoiries (1933)

      Ordonnance du 6 Juin 1931
      Plaidoirie de Me Gabriel, pour la Ville de Varsovie
      Supplément : Présence à Amsterdam le 7 septembre 1929
      Plaidoirie de M. Jèze, pour la Ville de Varsovie
      Annexes aux plaidoiries prononcées par les avocats de la Ville
      Répertoire des Annexes]]>
      1931-1933]]> fre]]> Vasorsovie (Pologne). 19.. ]]> - Feuille Warszawa ; 55 ; 1933 ; Wojskowy Instytut Geograficzny (Poland), ISBN : ]A49_55_33a. -
      Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=46211]]>
      Droit international]]> Jurisprudence après 1789]]> Dans toutes ces circonstances, de grandes luttes ont été menées, sans distinction de nationalité, au service de la justice". Pourquoi cette histoire de spoliation, si fréquentes dans les périodes de conflit, amène-t-elle La Pradelle à une telle déclaration ?

      Revenons à l'affaire : Hugo Stinnes est un industriel et un homme politique allemand très ambitieux. Le groupe minier et manufacturier qu'il a bâti à partir de 1893 connaîtra une belle prospérité pendant la Première Guerre Mondiale et deviendra l'un des plus importants d'Allemagne (1). Parallèlement à l'ascension de Stinnes, un certain Dr Mayer Wilderman, né en Bessarabie (alors partie intégrante de la Russie) invente en 1900 un nouveau procédé pour fabriquer par électrolyse de la potasse caustique, de la soude caustique et du chlore. En 1910, il accorde une licence de brevet à une société allemande : le succès et les bénéfices sont tels que l'entreprise tente de lui acheter son brevet. Wilderman refuse mais deux ans plus tard, très mal inspiré, il cède la licence de ses principaux procédés pour l'Allemagne à Stinnes.

      À partir de ce jour, les rapports entre l'industriel et le scientifique ne fut qu'une lutte continue et commence alors une chronologie funeste : de 1912 à 1915, Stinnes accepte que Wilderman, seul chimiste à maîtriser les process de production, supervise la construction des usines mais avec dans l'idée de l'évincer tôt ou tard. De 1918 à 1920, Stinnes accumule des bénéfices considérables, bénéfices masqués par une comptabilité falsifiée qui laisse à penser que l'entreprise est en mauvaise posture. À l'usure, le savant abandonne tous ses droits pour une somme dérisoire.

      Hugo Stinnes, industriel et homme politique allemand (1870-1924)

      À l'issue de la guerre, le savant se retrouve complètement spolié. Mais en 1918, la Bessarabie est annexée à la Roumanie et Wilderman tente alors de reprendre ses actifs. Cependant, Stinnes fait tout pour faire échouer Wilderman en mettant en cause sa nationalité et l'accuse même d'avoir falsifié son certificat de naissance. Si cela ne suffisait pas, Stinnes prétend également que les actifs avaient été dissipés et, par conséquent, il n'y avait plus rien à récupérer. De 1920 à 1923, Wildermann tentera de dénoncer ce contrat déloyal devant les tribunaux allemands. En vain. Devenu citoyen roumain ( Stinnes l'attaque sur ce point : il aurait dû l'être à la signature du contrat en 1918), il fait appel au Tribunal Arbitral Mixte Roumano-allemand de 1923 à 1931. Inquiet de ces procédures, Stinnes n'aura de cesse de brouiller les cartes sur le plan juridique en jouant sur le transfert des propriété industrielles vers une autre société hors d'Allemag
      ne et de soulever toutes les exceptions possibles et imaginables contre le Tribunal arbitral.

      Si La Pradelle insiste tant sur cet historique, c'est qu'il démontre que non seulement Wildermann a bien été victime des manœuvres de l'industriel mais que les richesses accumulées grâce à ses procédés se sont révélées d'une ampleur insoupçonnée.

      Malgré le décès brutal de Stinnes à la fin de 1924 (son épouse, seule héritière, reprend l'action), le Tribunal les réfutera toutes au cours des années 1925 et 1926, à l'exception de la question de la nationalité réelle de Wildermann : la jurisprudence internationale aura retenu que le tribunal international est autorisé à examiner les conditions dans lesquelles un certificat de nationalité a été accordé (2).

      La Pradelle en tire d'autres enseignements qui relèvent du droit international : la question est de savoir à quel moment Wilderman doit avoir la nationalité roumaine pour pouvoir saisir le Tribunal mixte roumano-allemand et de savoir si Wilderman avait bien la nationalité roumaine à l'entrée en vigueur du Traité de Versailles. Pour lui, les réponses ne font aucun doute :

        1. Wilderman est bien né en 1863 citoyen roumain
        2. la réponse à la 2nde question est évidente, le Traité de Versailles datant de 1919. Mais le juge réfute cette évidence objectant que s'il y a bien eu transfert de souveraineté, le changement de nationalité n'a pas été ratifié par les deux États (Russie/Roumanie). Ce qui est absurde puisque le traité s'applique sans le consentement de la Russie.

      Pour La Pradelle, la décision du Tribunal est non seulement un non-sens mais une violation du droit des minorités (Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes). Dans son arrêt, le juge a méconnu le droit international en contestant la portée internationale des Traités de 1919 et de 1920 : cela s'appelle un abus de pouvoir, pire : une rébellion contre les Traités signés entre États souverains. Mais rien de surprenant quand on sait que la Russie, l'ancienne comme l'actuelle (1931) refuse de reconnaître le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Une façon de ne pas reconnaître les droits de l'homme...

      _____________

      1. À aucun moment La Pradelle n'évoque les 135 000 tonnes de chlore produites par l'Allemagne pendant la guerre (près de 6 fois la production française), dont près de 80 000 à un usage militaire. Les noms de Stinnes et de Wildermann ne semblent pas apparaître dans les articles qui analysent l'industrie chimique impliquée dans la conception et la fabrication de gaz de combat (cf La Guerre des Gaz ou la guerre chimique pendant la Première et Deuxième guerre mondiale).
      2. On trouve cette réponse dans la décision Meyer-Wildermann c. Hoirie Stinnes et consorts, rendue par le tribunal arbitral germano-roumain, le 6 novembre 1924 (Recueil des décisions des tribunaux arbitraux mixtes, t. IV, p. 842) dans laquelle le tribunal arbitral se réserve explicitement le droit de vérifier les conditions de la reconnaissance officielle de la nationalité. (https://www.icj-cij.org/public/files/case-related/18/018-19550406-JUD-01-03-FR.pdf)

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      1931]]> fre]]> Roumanie. 19..]]> Allemagne. 19..]]> Bessarabie. 19..]]>
      Médecine]]>
      A découvrir conjointement à un autre document diffusé également sur Odyssée : "Cercle médical de Marseille : statuts et comptes rendus des assemblées de la Société"

      L'article d'Henri Alezais, directeur de École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille de 1916 à1926, a été publié dans la revue "Marseille médical", 1932, Tome 2, N° 19, 5 juillet 1932, pp. 5-29]]>
      1932]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
      Médecine]]>
      Contient la table des matières du 1er manuscrit : Mémoires du Cercle Médical de Marseille (1819-1820), cote MS-2-233383, p. 1-4]]>
      1819-1821]]> fre]]> France. 18..]]>
      Économie]]> Économie coloniale]]> Aménagement du territoire]]> Recueil de documents, Annales historiques de la Chambre de Commerce : 1599-1801". Pourtant rédigé à la fin du 19e siècle, il constitue plutôt l'histoire ancienne de cette institution, s'arrêtant volontairement à une des dates symboliques majeures de son histoire.

      Une simple commission composée de 4 conseillers (des négociants) se réunit la toute première fois le 5 août 1599 dans une chambre de l'Hôtel de Ville. Son rôle : éclairer le conseil municipal sur les mesures à prendre pour développer le commerce. Il faut garder en mémoire que, malgré le bénéfice des franchises dont bénéficiait Marseille et la signature de nombreux traités commerciaux, la marine marchande de l'époque était en lutte constante contre la piraterie, ce qui coûtait des sommes considérables en frais d'armement, en entretien de postes diplomatiques et en cadeaux divers... D'abord couvertes par des emprunts, la Chambre dû recourir à un impôt sur les marchandises pour assurer toutes ces dépenses que les négociants acceptaient d'autant plus volontiers de payer qu'il leur assurait la prospérité : la Chambre de commerce s'était donc dotée d'un budget d'autant plus confortable que le commerce était florissant.

      Le projet du Palais de la Bourse - Plan de Pascal Coste, 1849-1851 (1 & 2)

      Devenue indépendante de la municipalité, elle n'a cessé depuis de structurer et d'organiser le commerce, tant à l'intérieur de la Provence que dans ses relations maritimes (comptoirs des Échelles du Levant, et des Indes, par ex). Ce qui explique sa remarquable longévité et lui vaut aujourd'hui le titre de doyenne mondiale des Chambres de commerce.

      Elle faillit pourtant bien disparaître : en 1791, dans le sillage de la loi Le Chapelier, elle est assimilée à une corporation et supprimée comme toutes les autres chambres consulaires commerciales. Elles seront reconstituées dès 1802.

      La nouvelle Chambre de commerce de Marseille inaugurée le 10 septembre 1860 par Napoléon III (3)

      Au cours des 19e et 20e siècles, elle jouera un rôle majeur dans la définition et la réalisation de nombreuses infrastructures nécessaires à la vie économique, industrielle et commerciale de la région.

      Rebaptisée Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), elle fait partie aujourd'hui d'un réseau national (créé en 1898) de 126 établissements chargés d’importantes missions en matière de soutien aux entreprises,  d’aménagement du territoire et de formations (4).

      Héritière d'une longue histoire, la CCIAMP a la responsabilité de veiller sur 3 patrimoines remarquables : son siège, le Palais de la Bourse, situé si symboliquement à quelques encablures du Vieux Port, son musée de la Marine et son centre de documentation qui abrite un fonds d’archives exceptionnelles et qui attire des chercheurs du monde entier. La bibliothèque numérique patrimoniale Odyssée a l’immense privilège de pouvoir numériser et exposer certains de ces documents si importants dans l’histoire économique de la ville et de l’université d’Aix-Marseille avec qui elle entretient des liens très étroits depuis le début du 20e siècle.


      Réfs.
      1. La Chambre de commerce et d'industrie Aix Marseille-Provence - Wikiland
      2. L'histoire du quartier de la Bourse - Petites balades urbaines
      3. Le Palais de la Bourse. Wikipédia
      4. Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence CCIAMP]]>
      1892]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Provence. 18..]]>
      Économie coloniale]]> Colonies françaises]]>
      C'est donc de manière assez formelle qu'il rappelle que l'idée directrice des promoteurs de l'Exposition était de présenter au public "une synthèse harmonieuse et vivante des éléments épars de notre vaste empire colonial". De ce côté, le pari est assez réussi : le public, ravi, découvre la réalité palpable de son propre Empire colonial en pleine construction et qu'il ne connaît, pour la plupart des visiteurs, que très partiellement.

      Le palais de Madagascar, avec en arrière-plan Notre-Dame-de-la-Garde (1906)

      Au 20e siècle naissant, l'exploitation économique des pays colonisés met en valeur tout qu'elle apporte aux populations locales : la France ne fait pas que prendre, elle sait aussi donner. L'intérêt de l'Exposition n'est donc pas seulement de présenter l'essor de l'activité commerciale mais aussi de montrer "les progrès accomplis par les indigènes placés sous notre tutelle dans la voie du bien-être physique et de l'amélioration sociale".

      Un moment de détente exotique dans un kiosque à musique très classique (orchestre malgache, 1906)

      La bonne conscience étant la chose la mieux partagée du monde, Desbief poursuit en s'adressant au Ministre des colonies : "Nous n'aurions garde d'oublier, que votre Administration a de tout temps secondé l'initiative de nos explorateurs, de nos colons et de nos négociants, et qu'elle partage avec eux le fardeau - et l'honneur - de la mission civilisatrice qui leur incombe". Les compliments, ça ne fait jamais de mal, à ceux qui les donnent comme à ceux qui les reçoivent. Et la Chambre de Commerce fait souvent appel au Ministre des Colonies en place comme en témoignent les nombreuses correspondances échangées avec le ministère...

      Exposer les arts des colonies aux Marseillais, montrer aux colonies l'art provençal (1906)

      Si tous ces faits sont connus et ont fait l'objet de publications, certaines des retombées de l'Exposition de 1906 sont moins connues (voir liens avec les autres titres en ligne) ou ont eu une importance plus locale. Le septeième et dernier chapitre est entièrement consacré à l'après de l'Exposition, aspect parfois négligé : à côté de cérémonies relativement anecdotiques (remise de la médaille d'or à E. Heckel, élévation d'un buste en l'honneur de Jules Charles-Roux), les Marseillais assisteront à la transformation du parc de l'Exposition coloniale en jardin public, et à la fondation de l'Institut colonial marseillais puis à son inauguration l'année suivante (notice historique détaillée complétée d'une annexe 1 sur ses statuts).]]>
      1908]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
      Économie]]> Commerce maritime]]>
      La configuration du port de Marseille en 1905

      Les coûts de construction et d'aménagement de ces extensions ont été en très grande partie supportés par la Chambre de Commerce de Marseille. Mais ses investissements ne s'arrêtent pas là : ils soutiennent la construction de giganstesques docks (capacité de stockage de 150 000 tonnes) assortis d'une voie ferrée dédiée et financent tout l'outillage nécessaire aux opérations de chargement et déchargement des navires et stockage des marchandises.

      Nouveau modèle de grue hydraulique (Marseille, 1905)

      Pour compléter cette infrastructure portuaire très industrielle et qui tourne le dos en grande partie au centre ville, un pont dit transbordeur est constuit (1903-1905) à l'extrémité du Port-Vieux, reliant les forts Saint Jean et Saint Nicolas.

      Le pont transbordeur de Marseille, aujourd'hui disparu (cliché de 1905)

      Un ouvrage d'art à vocation purement pratique : via une plateforme suspendue, les marchandises enjambent le port sans gêner le trafic maritime, même celui des navires à grand tirant d'air. Une galerie supérieure permet aux piétons de traverser le Vieux-Port sans devoir en faire le tour complet. Craignant un débarquement par mer, il sera saboté en août 1944 par les Allemands et définivement détruit pas les Américains l'année suivante. En 2008, un projet proposera de le reconstuire mais restera sans lendemain malgré un vote favorable du Conseil municipal en 2013 (1), probablement faute d'intérêt économique et logistique indiscutable. Le Vieux-Port a donc retrouvé en partie sa physionomie qu'il avait au tout début du 20e siècle.

      1. Pont transbordeur de Marseille - in Pont transbordeur]]>
      1905]]> fre]]> Marseille. 19..]]> - Feuille Marseille ; 4d ; 1945 ; Institut géographique national (France), ISBN : 3145_4D_45.
      "Levé en 1902-04 ; Tirage d'octobre 1945"
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51343]]>
      Botanique]]> Histoire de l'université]]> ]]> Esquisse d'un prodrome d'histoire naturelle du département du Gard (Paris : J.-B. Baillères et Fils, 1894) : "Champignons de la Provence et du Gard (Paris, 1894, grand in-8°).

      Mention en première de couverture : "L'ouvrage paraîtra en trois fascicules. La préface et les tables seront jointes au dernier".

      Si Jean Marius François Réguis est sans conteste un naturaliste oublié de nos jours, il fait cependant partie de ces passionnés qui se sont intéressés aux champignons, organismes tellement rebelles aux classifications qu'il a fallu des siècles d'avancées scientifiques pour déterminer s'ils relevaient vraiment de la botanique (au sens strict, on sait aujourd'hui que non) et dont on découvre tous les jours la stupéfiante diversité.

      Quel lien obscur unit le chêne (ou d'autres arbres) et la truffe ?
      une symbiose complexe aujourd'hui bien comprise par les scientifiques
      source illust. : Synonymie provençale des champignons de Vaucluse (1886)

      La Société mycologique de France, fondée en 1884 par un petit groupe de mycologues (1), est la première société mycologique au monde : en 1885 elle compte déjà 128 membres fondateurs parmi lesquels on relève le nom de la plupart des mycologues français connus (pharmaciens, médecins, enseignants …) dont notre jeune auteur, J.-M.F. Réguis. La création de la SMF consacre une série de travaux importants en mycologie : l'étude des champignons ne date pas du 19e siècle mais le suédois Elias Magnus Fries marque un tournant dans leur étude en publiant ses premiers travaux de classification dans les années 1820. Leur importance est telle que des commentateurs estiment que l'on peut parler de la mycologie d'avant Fries et celle d'après Fries (2).

      Elias Magnus Fries, surnommé le « Linné des champignons » (1794-1878)

      Au cours des décennies suivantes, ses travaux susciteront la publication de nombreuses monographies régionales consacrées aux champignons. C'est à cette époque, que Réguis entre à la Faculté des Sciences de Marseille qui a ouvert ses portes en 1854. Ses professeurs les plus illustres vont lui donner le goût des sciences naturelles : Antoine-Fortuné Marion (1846-1900), Alphonse Derbès (1818-1894), Édouard Marie Heckel (1843-1916).

      Amanite Tue-mouches : faut que ça chauffe (pour rester en vie)
      source : Synonymie provençale des champignons de Vaucluse (1886)

      Comme ses collègues héritiers de Fries, Réguis publie ses recherches sur les champignons après la mort du savant suédois. Sa connaissance mêle son savoir théorique, ses observations sur le terrain (en particulier les environs d'Allauch) et son analyse des spécimens que lui envoient des amateurs éclairés, pharmaciens confirmés ou jeunes botanistes dévoués à la science. Malgré quelques trop rares digressions heuristiques (le mycéllium de cette amanite pourrait-il favoriser la propagation de la maladie des châtaigniers ?), Réguis s'attache essentiellement à la toxicité des champignons, à leur létalité et à leur qualité gastronomique, beaucoup moins à leur potentiel pharmaceutique ou à leur intérêt pour leur culture. Comptait-il le faire par la suite ?

      Le Lactaire délicieux (Lactarius deliciosus) : 0,50 F à 1,50 F le kg
      ceux de Réguis atteignent les 25 cm de diamètre (5 à 12 en moyenne) : réservés aux 5 étoiles ?

      Annoncée en 1894, son étude des champignons restera inachevée avec la seule livraison du premier des trois fascicules (il ne décède pourtant que 14 ans plus tard) : suivant la classification de Fries, elle se limite à douze genres regroupant 244 espèces. Laissons conclure son biographe :"Les champignons sont toujours là, avec en moins peut-être le temps ou la passion. Son livre reprend le fond de ses articles marseillais de la Revue horticole des Bouches-du-Rhône; l'indice du premier fascicule laisse entendre qu'il y en aura d'autres, mais la mycologie provençale est exigeante : années de sécheresse, observations non publiées, manque d'iconographies. La mycologie purement descriptive se termine avec le siècle, l'avenir appartient au travail au microscope, aux herbiers, toutes choses complexes pour l'étude des mycètes" (3).

      Crépuscule d'une époque pionnière mais un des jalons historiques de la compréhension du vivant qui ne cesse de se réécrire. Début 21e siècle, les méthodes d'analyse moléculaire ont amené les biologistes à réviser profondément la taxinomie des eumycètes, dénomination réservée aux seuls vrais champignons, et ses 100 000 espèces aujourd'hui décrites : une porte ouverte sur un univers vertigineux qui pourrait compter 3, 5, voire 10 millions d'espèces, selon le ratio espèces connues / espèces non identifiées (4) et un immense champ de recherche. C'est seulement en 2022 que les quatre gènes responsables de la toxicité de certains champignons ont été identifiés ainsi que leur mode probable de transmission (5).

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      1. Société mycologique de France - site de la SMF
      2. Mycologie - site consulté Wikipédia
      3. Bonnin, Jean-Claude. - Un naturaliste provençal,
      Jean Marius François Réguis (1850-1908) - in Bull. Soc. linn. Provence, t. 62, 2011, pp. 23-34 - Disponibilité et consultation sur place
      4. Meredith Blackwell. - The Fungi: 1, 2, 3 … 5.1 million species ? - American journal of Botany, 2011, March, pp. 426-438, https://doi.org/10.3732/ajb.1000298
      5. Chauveau, Loïc. - L'origine de la toxicité des champignons a été identifiée. - Sciences et Avenir - La Recherche, 2022, nov., n° 909, pp. 64-65 - Disponibilité
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      1894]]> fre]]> Provence. 18..]]> Gard. 18..]]>
      Droit maritime]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> L'Antenne" et qui avaient pour objet l'étude des relations entre l'acconier (l'entrepreneur de manutention maritime qui charge, arrime ou décharge les navires de commerce) et le transporteur maritime, entre ce même acconier et le réceptionnaire, la question de la reconnaissance à quai et le contrat de transport maritime dépourvu à l'époque de toute unité juridique.

      Les dockers, symbole de la manutention portuaire
      Une profession jamais nommée dans les articles ici présentés.

      En 1951, le Tribunal de Commerce de Marseille refuse à un réceptionnaire le droit d'agir directement contre un entrepreneur de manutention maritime. Cette décision arrive à une époque où le nombre de recours augmente rapidement et où les juges, alors qu'ils élaborent cette jurisprudence maritime, mettent à jour l'absence de textes précis censés déterminer la condition juridique de l'acconier.
      Marseille - terminal des containers, standardisation mondiale du fret

      Pour Paul Scapel, l'acconier est tellement peu connu des codes juridiques qu'on pourrait parler d'une profession « hors la loi ». Un paradoxe à une époque où le commerce maritime, avec la généralisation du conditionnement sous conteneurs, a pris une ampleur sans précédent : avec ses porte-conteneurs géants, il assure aujourd'hui 90% du transport mondial des marchandises. Paradoxe d'autant plus surprenant qu'au début du 21e siècle, la France tient, notamment avec la compagnie maritime CGA-CGM, un rang mondial dans la commande et l'exploitation de ces "rois des mers".]]>
      1952]]> fre]]> France. 19..]]>
      Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> Botanique]]> Approvisionnement en eau]]> que d'eau, que d'eau", il fait mieux : il tente de comprendre l'origine de ces inondations destructrices et propose la solution : entretenir les forêts privées et reboiser les montagnes.]]>
      Bulletin trimestriel - Société forestière de Franche-Comté & Belfort (Est un extrait ou un tiré à part de)

      C. de Ribbe n'a pas encore 30 ans lorsqu'il est témoin des terribles inondations de 1856 qui affectent toute la France (20 ans avant la grande crue de la Garonne et l'exclamation présidentielle devenue célèbre). Une partie de sa Provence natale, celle qu'il regarde de son œil attentif de propriétaire terrien, est bien sous l'eau ! Issu d'une vieille famille de conseillers et d'avocats du Parlement de Provence, il a jusqu'à ce jour étudié les anciens jurisconsultes : il les abandonne aussitôt pour se consacrer à comprendre les calamités qui ravagent la Provence. Un travail mené avec une telle ferveur qu'il publie l'année suivante "La Provence, au point de vue des bois, des torrents et des inondations, avant et après 1789".

      Charles de Ribbe (1827-1899)

      Son ouvrage ne se contente pas de relater une histoire des Alpes très documentée et nourrie d'authentiques témoignages : il s'achève, de manière assez prémonitoire, sur un appel à une réforme du Code forestier qui mettrait en œuvre un nouveau classement des forêts adossé à une loi qui rendrait obligatoire le défrichement des surfaces boisées des particuliers et le reboisement des montagnes. Lui, juriste qui n'a jamais suivi le moindre cursus scientifique, montre toute la cohérence de sa réflexion lorsqu'il réclame une étude du bassin de chaque cours d'eau et le rattachement de l'administration des forêts, qui dépend alors du Ministère des Finances, au Ministère de l'Agriculture. Une réorganisation administrative qui permettrait "d'obtenir des agents qui concilieraient les besoins de l'agriculture avec les intérêts du sol forestier."

      Les remparts d'Avignon - inondations de 1856 (Édouard Baldus)

      Ne s'arrêtant pas en si bon chemin et pour bien marteler ses idées, il publiera en 1858 "Le Déboisement et le reboisement" et en 1860, un nouveau plaidoyer "Le Reboisement des montagnes". Les années suivantes, il produira plusieurs articles sur ces deux thèmes dans la Revue de l'agriculture provençale (1860-1861) puis dans la Revue agricole et forestière de Provence (1862-1876). Cette conviction n'est pourtant pas totalement originale : d'autres auteurs ont déjà publié des ouvrages sur ce thème comme le rappelle judicieusement Larminat citant le grand-père de G. de Saporta qui avait rédigé en 1819 un "Mémoire sur la destruction et le rétablissement des bois en Provence". Ce qui change ave C. de Ribbe, c'est que son combat va être couronné de succès avec la promulgation le 28 juillet 1860 de la Loi sur le reboisement des montagnes.


      Frederic Le Play : une certaine idée de la nature et de la culture (1806-1882)

      Mais l'inquiétude et l'ambition de C. de Ribbe dépassent l'avenir de quelques paysages alpestres et de la Provence de son enfance : sa rencontre en 1857 avec Le Play, brillant ingénieur et Conseiller d''État (1), l'aura convaincu (2) qu'il existe un lien évident entre la destruction des forêts et la dislocation des patrimoines. « Il ne s' agit pas seulement de refaire des forêts, lui a-t-il dit, il s'agit de refaire des hommes et des familles ».

      En fallait-il davantage à C. de Ribbe pour adhérer à ce courant politique où se mêlent, selon un dosage propre à chacun, un réformisme conservateur, la préservation du patrimoine, la stabilité de l'ordre social, le progrès moral, le culte de la cellule familiale et le respect du sacré : n'est-ce pas tout ce que l'on retrouve dans ce simple aveu qu'il avait "un respect inné de la tradition" ?

      _______________________

      1. Frederic Le Play, ingénieur des Mines,... Wikipédia
      2. Jacques Poumarède. - Charles de Ribbe (1827-1899), l’histoire et le droit au service de la cause le playsienne - site consulté OpenEdition books

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      1901]]> fre]]> Provence. 19..]]>
      Zoologie]]> Histoire de la Provence]]>
      - certaines mentions indiquent que le manuscrit a été rédigé postérieurement à 1918
      - les quelques coupures de presse mélangées aux planches illustrées pourraient dater de 1928 ou 1930, sans certitude qu'elles soient contemporaines du manuscrit écrit ni insérées par l'auteur lui-même. Par sécurité et pour éviter tout anachronisme, l'année de publication reprend la date la plus récente (1930)

      - le manuscrit original se compose de feuillets simples ou doubles (2 ou 4 pages) indépendants. Dans la mesure du possible, nous avons suivi la pagination indiquée en haut de chaque feuillet, sans qu'il soit toujours possible de déterminer s'il s'agit du recto ou du verso, la copieuse liasse ayant pu être entièrement retournée. Cette imprécision amène à l'inversion de quelques pages que nous avons laissées en l'état pour ne pas créer de nouvelles pliures (pour tous les feuillets doubles) très dommageables pour le papier assez fragile et partiellement oxydé. 

      - la présence de 2 tomes n'est pas explicitement annoncée mais déduite de la mention à la fin de la 3ème partie "Fin du Tome 1"

      - la liasse des illustrations se compose de quelques notes manuscrites, de quelques coupures de presse, de figures dessinées à la plume et de planches crayonnées : 11 fragments de textes manuscrits et imprimés et 60 figures illustrées en monochrome. N'étant pas rangées de manière rigoureuse et n'étant pas toutes numérotées, nous avons pris le parti de les reclasser de manière cohérente et de les regrouper en fonction de leur typologie ou de leur thématique (pièges, équipements d'élevage, croquis de paysages provençaux).

      Ce singulier document est d'abord l'œuvre d'un amateur : Autran annonce d'emblée et en toute sincérité que certaines descriptions "les plus pittoresques" sont empruntées à ses prédécesseurs, naturalistes, ornithologues et chasseurs, et en indique les sources bibliographiques. La première partie est consacrée au chasseur et développe un argumentaire bien connu : la chasse est avant tout un loisir de grand air, simple et sain.
      La dernière chaîne de l'évolution, avec par ordre d'apparition : l'oiseau, le chien, l'homme et le fusil

      Un paysage provençal en apparence bucolique, à un détail près (premier plan à gauche


      Le vrai chasseur n’est pas l’ennemi de la faune, bien au contraire : il veut simplement profiter d’une nature sauvage qu’il sait apprécier. Un feuilletage du manuscrit un peu rapide et superficiel condamne Autran à faire partie de la redoutable catégorie des mitrailleurs du dimanche.

      Mais les vraies intentions de l’auteur, annoncées dès l’introduction, apparaissent dans  la seconde partie : l’explication, avec force de détails, de tous les pièges possibles et imaginables, n’a pas pour but d’attraper par tous les moyens le maximum de gibiers mais doit, tout au contraire, permettre de découvrir  les pièges posés illégalement par les braconniers et de les détruire. Car ce sont eux les vrais dangers de la faune. On peut regretter ici que l'auteur n'a pris la peine d'illustrer que cette seule partie de son ouvrage.
       

       L'art du collet ou du lacet simple : avec le noeud coulant, la victime n'est-elle pas son propre bourreau ?

      Selon Autran, seuls 2 oiseaux sont réellement sédentaires et endémiques en Provence : le ganga-cata (un habitant discret de la plaine de la Crau) et le flamand rose (Camargue). Il est donc essentiel de bien connaître les mouvements migratoires des résidents saisonniers, infiniment plus nombreux, qui remontent vers l'Europe en provenance de l'Afrique et du Moyen-Orient, pour espérer garnir un peu sa gibecière.

       

       Tableau de la migration des oiseaux au printemps (retour) et à l’automne

      Autran consacre en fait la plus grande partie de son mémoire aux oiseaux (70% du texte) et démontre qu'il connaît particulièrement bien toutes les espèces présentes, leurs mœurs et leurs  habitats. Il en donne également les noms latins, français, vulgaires et, pour bien rappeler son attachement à un terroir qu'il faut préserver, leur traduction en provençal.

      Dans le second tome, nettement plus convaicant  et développeé, il propose une véritable photographie historique de cette « biodiversité »  provençale du début du 20e siècle. On comprend mieux pourquoi il s’inquiète de la disparition de cette faune et sa préoccupation, même si ses ressorts peuvent avoir un fondement personnel sans dimension universelle, n’est pas dénuée d’une étonnante modernité. Il en appelle même à la création d'un véritable parc naturel de Camargue : 50 ans après la création du premier parc national aux Etats-Unis (Yellowstone, 1882), il anticipe de plus de 40 ans celle du premier parc national français (Parc des Ecrins, 1973).

      Mais parle-t-il d’un monde totalement révolu ? On pourrait en douter : le 28 décembre 2018, plus d'un siècle après son cri d'alarme pour la préservation de la faune, le Conseil d’État français a autorisé la poursuite de la pratique très controversée de la chasse à la glu dans les cinq départements français de la région PACA : les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse. Les braconniers et certains chasseurs, ont un bel avenir devant eux. Les oiseaux, par contre...

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      1930 (?)]]> fre]]> Provence. 19..]]>
      Histoire de l'université]]> Médecine]]> Don Me Bagarry, 25 juin 1925]]> Pièce n° 2 - Extrait du Conseil d'Etat du 28 avril 1725
      Pièce n° 3 - Minute de la réponse de l'université à la demande du Sr Maréchal, 18 octobre 1732
      Pièce n° 4 - Lettre de M. Laugier, 22 octobre 1732
      Pièce n° 5 - Précis de la transaction passée le 16 janvier 1676
      Pièce n° 6 - Délibération de l'université du 6 juillet 1734
      Pièce n° 7 - Proposition de la communauté des maîtres chirurgiens, 1732
      Pièce n° 8 - Minute d'un mémoire de l'université pour conserver son privilège de délivrer des lettres de maîtrise de chirurgie
      Pièce n° 9 - Requête de François de la Peyronie du 6 août 1739
      Pièce n° 10 - Requête de l'université, 30 juin 1739
      Pièce n° 11 - Nouvelle requête du Sr Françaois de la Peyronie, 4 mars 1740
      Pièce n° 12 - Minute de la 2nde requête de l'université, 17 août 1740
      Pièce n° 13 - Seconde requête de l'université contre le Sr de la Peyronie, 17 août 1740
      Pièce n° 14 - Nouvelle requête du Sr François de la Peyronie, 1er octobre 1740
      Pièce n° 15 - Minute d'une lettre écrite par l'université d'Aix au chancelier, 2 août 1738
      Pièce n° 16 - Mémoire pour les maîtres apothicaires d'Aix à Mgr le chancelier, 1er février 740
      Pièce n° 17 - 2nd mémoire plus court pour les maîtres apothicaires d'Aix à Mgr le chancelier, 1er février 740]]>
      1676-1740 ]]> fre]]> France. 16..]]> France. 17..]]>
      Oeuvres des juristes provençaux après 1789]]> Philosophie politique]]> Science politique]]> Cf. thèse de Pierre Taudou, Joseph-Jérôme Siméon juriste et homme politique, Faculté de droit d’Aix, 2006, 901 p. dact. 1 vol. (viij-657 p.); 22 cm]]> 1824]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> ]]>
      A l'époque de sa création, au début 19e siècle, l'Académie d'Aix ne couvre que les 3 départements des Bouches-du-Rhône, des Basses-Alpes, devenues Alpes-de-Haute-Provence, et du Var.

      Carte de l'Académie Aix-Marseille (1838-1848)


      Depuis lors, le périmètre du territoire académique n'a cessé d'évoluer jusqu'à compter 7 départements (dont la Corse et l'Ile de la Réunion). Depuis le nouveau schéma régional de 2015, elle est partie intégrante de la Région académique Provence-Alpes-Côte-d’Azur (qui englobe l'Académie de Nice), dirigée par le recteur de l’académie d'Aix-Marseille (2).

      Comme toutes les administrations, l'Académie d'Aix-Marseille archive ses procès-verbaux et ses correspondances, en l'occurrence ici celles échangées avec les établissements d'enseignement primaire, secondaire et supérieur dont elle a la tutelle. Une source officielle riche des détails sur l'évolution des politiques éducatives, la vie des établissements et le statut des personnels enseignants, et potentiellement précieuse pour les archivistes et les historiens de l'éducation.

      Réfs.
      --------
      1. Gontard (Maurice) . - Histoire de l'Académie d'Aix de 1808 à 1939 . Aix : PUP/AMU Editions, 1987

      2. L'Académie d'Aix-Marseille : plus de 200 ans d'histoire]]>
      1939 (?)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
      Villes et communautés de Provence]]> Droit administratif]]> Don du Tribunal administratif de Marseille]]> 1887]]> fre]]> France. 18..]]> Géographie]]> Antiquité]]> Histoire]]>
      Ces 7 publications éditées au cours d'une quinzaine d'années (voir la table des matières ci-dessous) montrent que, dès le début de sa carrière, la passion de S. Gsell pour l'Afrique du Nord ne se limite pas à sa spécialité scientifique, l'archéologie, mais embrasse tous les aspects de l'histoire de l'Afrique romaine : climatiques, géographiques, agricoles, architecturaux, politiques, territoriaux, administratifs, ... On en trouvera une vaste synthèse dans son œuvre majeure Histoire ancienne de l'Afrique du Nord en huit volumes. Quand dans son premier texte, il aborde l'influence du climat de l'Afrique du Nord sur la prospérité agricole au cours de l'Antiquité, on comprend d'emblée qu'il ne va pas réduire son étude aux seuls facteurs liés aux éléments naturels : "il s'agit de savoir si cette prospérité a eu pour cause principale un climat plus favorable à la culture que le climat d'aujourd'hui, ou si elle a été surtout l'œuvre de l'intelligence et de l'énergie des hommes". Poser la question, n'est-ce pas déjà un peu y répondre ?

      Fouilles de Gouraya - antiquités phéniciennes (unique photographie du recueil)

      D'autant plus que cette étude sur le climat arrive après plusieurs années de fouilles durant lesquelles il multiplie les chantiers et les thèmes d'étude : aspects politiques, militaires, objets d'art, de culte, objets utilitaires et ustensiles, monuments religieux, habitat et urbanisme, sites, inscriptions, histoire évènementielle, ... et les articles dans diverses publications (éditées à Alger, Paris, Rome,...).

      Inscription latine partiellement effacée, sur une stèle (ex-voto) : un matériel très fragmentaire pour épigraphiste averti...

      Gsell est un archéologue complet qui s'intéresse autant aux plus grands sites antiques dans leur globalité qu'aux plus petites inscriptions latines, parfois très mutilées, qu'il examine et déchiffre patiemment : le nombre impressionnant (comme son CV) de rapports de fouilles adressés à sa tutelle, le Service des monuments historiques de l'Algérie, explique une bibliographie prolifique dont le présent recueil ne reflète qu'une infime partie...

      Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)]]>
      Revue africaine", 4e trimestre. 1911, de l'École Française de Rome, Mélanges 1903, et des "Mélanges d'Archéotogie et d'Histoire" publiés par l'École française de Rome (1904). Le recueil contient :
      1. Le climat de l'Afrique du Nord dans l'Antiquité (1911)
      2. Etendue de la domination carthaginoise en Afrique (1905)
      3. Chapelle chrétienne d'Henchir Akhrib (1906)
      4. Publications de l'Association historique pour létude de l'Afrique du Nord. IV - Fouilles de Gouraya. - Fouilles de Gouraya (sépultures de la côte algérienne) exécutées sous les auspices de l'Association historique pour l'étude de l'Afique du Nord (1903)
      5. Chronique archéologique africaine (1904)
      6. Inscriptions inédites de l'Algérie, par S. Gsell, Pr. à l'Ecole des Lettres d'Algérie (1897)
      7. L'histoire de l'Afrique du Nord - Extrait de la Revue politique et littéraire (Revue Bleue) des 21 et 23 déc. 1912. Leçon d'ouverture de la chaire d'Histoire de l'Afrique du Nord, au Collège de France. Dédicace manuscrite de l'auteur : "A Monsieur Joly. Souvenirs affectueux. Signé : S. Gsell (1912)
      ]]>
      1897]]> 1903]]> 1904]]> 1905]]> 1906]]> 1911]]> 1912]]> fre]]> Algérie. 18..]]> Algérie. 19..]]> Carthage (ville ancienne)]]> Gouraya (Algérie ; région)]]> - Feuille Orléansville ; NJ-31-SO ; 1938 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : C30_J31SW_38. "Dressé, héliogravé et publié par le SGA en 1927 ; [tirage] 1-38"
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=79175]]>
      Droit colonial]]>
      Le terme de Cochinchine désigne une colonie française, conquise militairement en 1859. Par le traité de Saigon, en 1862, l’empereur de la dynastie Nguyen cède la basse Cochinchine à la France. Entre 1862 et 1867, les français n’auront de cesse d’accroître leurs possessions et créeront ainsi la colonie de Cochinchine qui sera rattachée au Viêt-Nam en 1649. Le 5 juin 1874 est signé le second traité de Saigon entre le dernier empereur d’Annam et l’Empire français afin de redéfinir les termes du précédent traité. Ce second traité fonde la reconnaissance par le Vietnam de la souveraineté française sur les trois provinces du Sud cédées par l’Annam. Le 17 juin 1884, le royaume du Cambodge est annexé à la France. Avec le Tonkin et l’Annam, ces terres formeront l’Indochine française. Les français quitteront le Viêt-Nam après leur défaite à Diên Phu en 1954.
      Ce recueil permet d’avoir une vision globale de la structure politique, sociale et juridique de l’époque en Cochinchine française. En effet, il balaie aussi bien le droit procédural que le droit des biens ou celui de la famille. Citons quelques exemples ; en matière de servitudes, où le propriétaire d’une maison est tenue de faire des travaux nécessaires afin d’empêcher les eaux pluviales qui tombent sur son toit de nuire à la propriété voisine. Ou encore en matière de divorce où la femme divorcée a le droit de reprendre sa dot ; l’enfant qui dispose de discernement peut choisir librement de suivre on père ou sa mère.

      Sources : Journal judiciaire de l’Indochine
      Pierre Brocheux et Daniel Hémery, Indochine : la colonisation ambiguë 1858-1954, le Découverte, 2001.]]>

      En vous dédiant ce recueil de jurisprudence dont vous avez bien voulu ordonner l'impression, je rends hommage à l'heureuse initiative que vous avez prise au sujet d’une œuvre qui sera, je l'espère, féconde en bons résultats.

      Dans un pays de droit coutumier, avec une magistrature dont les membres se renouvellent malheureusement trop fréquemment, il était indispensable de laisser une tradition du passé à ceux qui sont appelés à les remplacer et qui n'ont parfois qu’une notion bien incomplète de la législation annamite.

      A défaut d'un ouvrage de droit quelconque pouvant les initier aux lois et aux coutumes du pays, ils trouveront au moins dans les décisions rendues par leurs prédécesseurs les indications précieuses qui leur permettront d’apprécier sainement les causes qui seront soumises à leur examen.

      Depuis 1880, la Cour et les Tribunaux de la colonie se sont, en effet, prononcés sur les questions les plus importantes du droit civil Indigène et sur bon nombre d'entre elles la Jurisprudence s'est déjà fixée d'une manière à peu près définitive.

      La publication des décisions judiciaires sur toutes ces matières aura donc une utilité Incontestable, et contribuera puissamment à la bonne distribution de la Justice en Cochinchine.

      Pour compléter ce travail, j’ai joint à ce recueil un répertoire alphabétique des décisions qu’il contient avec une analyse sommaire des principes de droit qu'elles consacrent, afin d'on rendre l'étude plus facile et plus profitable à ceux qui auront à les consulter.

      Enfin, je tiens à vous remercier, Monsieur le Gouverneur, de l’intérêt que vous avez pris à la confection de ce travail et de la sollicitude avec laquelle vous accueillez les œuvres qui peuvent contribuer à la bonne administration de la justice dans la colonie.

      Saigon, le 15 mars 1884.
      F. LASSERRE, Vice-président de la Cour d’appel.

      (Préface extraite du document original)]]>
      1880-1885]]> fre]]> Viêt-Nam. 18..]]> - Feuille [Hai-] Phong ; 31 ; 1904 ; Indochine. Service géographique, ISBN : ]31E1904.
      [Edition de] juin 1904 - Demi-feuille Est
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=47953]]>
      Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 17??]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]> Jurisprudence après 1789]]> Doctrine juridique française]]> Droit administratif]]>
      Ces deux volumes se présentent comme une encyclopédie, résumant les règles de compétences et d’attribution pour des situations déterminées, classées par ordre alphabétique. Chaque règle est ainsi appuyée par un article, une règle de droit et illustrée par de la jurisprudence.

      Résumé Morgane Dutertre

      Appartient à la collection : Petite encyclopédie juridique]]>
      1892]]> fre]]> France. 18..]]>
      Philosophie politique]]> Science politique]]> Droit constitutionnel]]>
      _______________________________________________________
      ]]>
      "Le comte Etienne Méjan (1765-1846) fut successivement secrétaire général de la préfecture de la Seine, secrétaire des commandements du vice-roi d’Italie à Milan, conseiller d’Etat et gouverneur des enfants du prince Eugène. Ayant fait des études de droit, il se destinait au barreau lorsque la Révolution éclata et à laquelle il se joignit. C’est ainsi qu’il fit la connaissance de Mirabeau qui l’associa à la rédaction de son journal, le Courrier de Provence (Quérard, t. 6, p. 23 ; Michaud, t. 27, p. 539).

      Dans notre ouvrage, qui est ici l’édition originale, 1791-1792 (Quérard, t. 6, p. 23), l’auteur s’adresse à Messieurs les administrateurs des départements en ces termes : « J’acquitte un devoir rigoureux, en vous présentant la collection des travaux de Mirabeau, à l’assemblée nationale. Il vous l’aurait offerte lui-même, si la mort ne l’eût moissonné, dans les plus beaux jours de sa carrière publique, et au moment, où peut-être, il nous était plus nécessaire que jamais ». Cette collection est précédée de tous les discours et ouvrages prononcés ou publiés en Provence, pendant le cours des élections. Cet ouvrage est composé d’une épitre dédicatoire à messieurs les administrateurs des départements ; un avertissement de l’éditeur, et un discours préliminaire particulièrement hagiographique pour Mirabeau, avec à la fin deux lettres à MM. les commissaires du Tiers-état de Marseille. On trouve également en fin du t. 5 un tableau dépliant représentant un premier tableau sur les essais faits sur sept lingots d’anciens louis, et un second tableau sur les essais faits en vertu de la délibération de MM. les commisaires du roi.

      Tous les sujets sont abordés, ainsi qu’en témoignent les tables des matières contenues dans chacun des volumes : un célèbre discours pour l’inviolabilité des lettres (t. 1, p. 354), une éloge funèbre de M. Franklin (t. 3, p. 393) ou encore sur les prisonniers détenus par lettres de cachet (t. 3, p. 252) ou enfin sur la défense des frontières (t. 5, p. 454)."

      Thérèse Siblot
      Librairie Ancienne Roger Siblot
      3, Cour du Bain des Juifs
      67000 STRASBOURG

      www.librairie-siblot.fr

      ]]>
      1791-1792]]> fre]]> France. 17..]]>
      ]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
      Si ce document s'attarde sur le développement des deux principales colonies françaises, l'Algérie et la Tunisie, sa très longue introduction consacrée à la colonisation française au début du 20e siècle en propose un bilan des plus intéressants et non dénué de recul.

      Le 19e siècle s'achève sur l'émergence d'un nouveau regard politique plus critique sur la colonisation française : des théories nouvelles analysent les limites des colonies de peuplement (celles d'Afrique du Nord, par ex.) dans leur volonté d'organiser à l'européenne la société civile et d'imposer de nouveaux modes de production qui excluent les populations indigènes. Ces théories ne sont pas étrangères à la prise de conscience qu'un modèle qui se prive des connaissances et du savoir-faire des populations locales et qui bouleverse sans ménagement les cultures traditionnelles risque d'être difficilement reproductible dans les nouveaux territoires que la France convoite et possiblement contre-productif, notamment dans le domaine agricole.

      Cette prise de conscience ne se réduit pas au constat cynique que l'asservissement brutal n'assure pas toujours la plus forte productivité : un territoire colonisé, ce n'est pas seulement des matières premières à volonté et de la main d'œuvre peu coûteuse. Elle se double de la prise en compte des souhaits d'émancipation plus ou moins exprimés par les populations locales. Il s'agit là d'un tournant majeur, exposé à plusieurs reprises dans les discours et les débats qui auront lieu au cours de l'Exposition : la France doit adopter une approche plus humanitaire de ses colonies et encourager une attitude de bienveillance. Si la mission civilisatrice de la France est de plus en plus évoquée, en toute sincérité chez certains humanistes, comme simple alibi pour les chantres de la supériorité de la civilisation occidentale chez d'autres, l'introduction prône une véritable politique d'association des populations indigènes au niveau de l'administration (cet aspect s'accentuera après l'engagement des troupes coloniales dans la Guerre 1914-1918).

      L'auteur ne peut cependant occulter l'objectif principal de l'Exposition de 1906 : la promotion de l'Empire colonial au niveau économique et commercial et le rôle de la métropole dans le développement de ses colonies. A noter, en plus des données statistiques classiques de la production minière, industrielle et agricole et de l'état des infrastructures (réseau routier et ferré, par ex.), de nouvelles considération comme le réseau des écoles.

      Les lignes télégraphiques, indicateur dès la fin du 19e siècle d'un certain niveau de développement (Colonies françaises -1898-1904)

      Si la métropole attache tant d'importance au développement de ses colonies, c'est qu'elle prend conscience que ses territoires d'outre-mer ne sont pas seulement des réservoirs de richesses plus ou moins dociles mais aussi un espoir de nouveaux débouchés dans un monde qui s'annonce de plus en plus concurrentiel. 

      Importations et exportations dans le commerce colonial (Colonies françaises, 1895-1904)

      Quant au progrès apporté par les colons au cours des années 1900-1905 et annoncé dans le sous-titre, bien des autochtones ont dû penser que les bonnes intentions des uns peuvent devenir un enfer pour les autres...

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      1906]]> fre]]> Algérie. 19..]]> Tunisie. 19..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
      Histoire de l'université]]> 1893]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Villes et communautés de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> Droit administratif]]>
      « On trouvera dans ce commentaire, non un modèle mais une idée de ce que je propose » (avertissement, p.3). Anibert étudie ainsi dans cet ouvrage d’une part les articles des règlements et statuts de la ville en matière de voirie notamment sur le pouvoir des juges en matière d’autorisation de construction. L’auteur va commenter d’autre part une décision du conseil municipal de la ville d’Arles en date du 6 juin 1617, illustrant ainsi le pouvoir des juges voyers dans le cas de magasins ayant saillies sur rue. Il fait ainsi le commentaire de ces dispositions « avec liberté » (p.3), en éclairant par la même occasion des abus de gestions relatifs à la profession de juges-voyers en la ville d’Arles.

      Résumé Dutertre Morgane]]>
      1779]]> fre]]> Arles. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
      Parlement de Provence]]> Il dédia son ouvrage Commentaire sur le règlement de la Cour de Parlement de Provence de 1672 à Jean-François-André Leblanc de Castillon (1719-1790), alors procureur général (1775). Ce Commentaire, sous-titré Procédure observée en Provence dans les matières civiles, est divisé en cinq parties, réparties sur deux tomes.
      Le premier tome regroupe les trois premières parties, qui traitent des trois principales forces d’action. Ainsi, il y évoque la procédure civile jusqu’au jugement définitif ; les moyens ouverts pour attaquer la chose jugée (appel, requête civile, opposition simple, tierce opposition) et l’instance anéantie ou interrompue (péremption, reprise du procès, constitution de nouveau procureur).
      Le deuxième tome comprend une partie sur l’exécution des jugements (rapports, enquêtes, reddition des comptes, taxe des dépends, procès exécutorial) et une dernière partie qui concerne les procédures verbales, la datation de tutelle et de curatelle, les verbaux d’apposition et levée de scellés et ouverture de testaments solennels.]]>
      1780]]> fre]]> Provence. 17..]]>
      Factums avant 1789]]> Procédure civile]]> Approvisionnement en eau]]>
      À Lambesc, huit moulins se succèdent : le premier et le dernier appartiennent à Pagi tandis que Faudran de Laval en possède quatre. Pagi est accusé de dégrader les moulins de Faudran, en les privant d’eau. Illustration des tensions créées par la concurrence d'accès à des ressources naturelles limitées et, au-delà, du partage d'équipements communaux comme les fours mis à disposition de la population et de la question récurrente de l'approvisionnement en eau en Provence dont l'usage dépasse très largement la seule question de la consommation : eau potable et autres usages domestiques, force motrice, arrosage des cultures, voies de navigation...]]>

      - Memoire instructif pour les consuls et communauté de Lambesc. contre Joseph Laurens de Lançon resident audit Lambesc & ses adherants (1717) - RES 7216

      - Memoire instructif pour Noble Jean-Baptiste de Faudran & Noble Jean-Baptiste de Gilles Sieur de Fonvive, députés de la communauté de Lambesc par deliberation du conseil general du premier de ce mois d'avril, demandeur en cassation de le deliberation du 25e. mars dernier, & en homologation de celles du 10e. du même mois de mars & premier du present mois. contre Joseph Laurens resident audit Lambesc, & ses adherants. (1717 ?) - RES 7217

      - Memoire a monseigneur l'intendant. pour la communauté de Lambesc ; sur les fours de ladite communauté (1718 ?) - RES 7215

      Reponse au memoire instructif, pour Mre. Joseph-Alexandre de Bezieux, seigneur de Valmousse, conseiller du Roy, president de la chambre des enquêtes du Parlement de Provence, demandeur en requête du premier juillet 1737. contre le Sieur Joseph Gilles de Mousse, de la ville de Lambesc, deffendeur. (1738) - RES 7218

      - Mémoire pour le sieur de Faudran de Laval, intimé en appel de sentence rendue par le lieutenant de sénéchal au siège de cette ville d’Aix, le 23 décembre 1761 contre messire Joseph-Louis Pagi, seigneur de Valbonne, conseiller et procureur du Roi au bureau des finances (1764) - RES 7214]]>
      1717-1764]]> fre]]> Lambesc (Bouches-du-Rhône). 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur) / Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouilla
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
      Factums après 1789]]> 1789]]> fre]]> France. 17..]]> Économie]]> Histoire de la Provence]]> ]]>
      Quand en 1861 la plus vieille Chambre de Commerce du monde (créée en 1599) reçoit du Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics, la demande d'un bilan semestriel de l'économie locale, c'est un coup dur qui ne pouvait pas tomber plus mal : cette année là est l'une des plus mauvaises enregistrées depuis longtemps. La cause ? : le conflit américain qui a fermé les débouchés les plus rentables, des récoltes médiocres, l'instabilité récurrente de la législation commerciale et, si cela ne suffisait pas, diverses autres menaces extérieures (échec de certains emprunts, faillite de la Turquie, situation incertaine de l'Italie,...). Les 3 années suivantes ne seront guère plus brillantes.


      La Chambre de commerce de Marseille 19e siècle
      (aujourdhui, CCI métropolitaine Aix-Marseille Provence)

      Complément local et marseillais des "Compte-rendu des travaux / Chambre de commerce de Marseille", les "Compte-rendu de la situation industrielle et commerciale de la circonscription de Marseille" proposent un bilan très détaillé des mouvements portuaires : à elle seule, la liste des produits qui entrent et qui sortent du port de Marseille donne une idée précise de l'économie locale et du rôle de la ville dans l'économie provençale et nationale. Une véritable radiographie de tout l'import/export maritime.

      Dans la toute première édition, on apprend que dès 1861 les navires à vapeur ont déjà toute leur place à côté des navires à voile.

      La liste des produits donne une idée des besoins de l'économie française : denrées alimentaires (céréales, fruits, légumes, huiles, sucres), matières premières minières et énergétiques (charbon, pétrole), produits indutriels de base (sels, savons) et textiles (laine, cotons, soies).

      Son évolution est toute aussi pleine d'enseignements : engrais, cuirs, produits chimiques, etc... La nomenclature des produits doublera au cours du temps, autant par souci statistique que pour rendre compte de la diversification des échanges. A partir de 1891, apparaît à la fin du CR une section spécifique "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" analyse la place de Marseille dans le commerce colonial et fournit des statistiques coloniales détaillées.]]>

      Navigation

      • Marine à voile
      • Marine à vapeur

       Mouvements des Ports de Marseille
           Importations / réexportations

      • Sucres
      • Cafés
      • Graines oléagineuses
      • Soies
      • Cotons
      • Laines
      • Blés
      • Huiles
      • Huiles d'olive
      • Huiles de graines
      • Huiles de coco
      • Huiles de palme
      • Charbons
      • Bois de tonnellerie, de construction et de menuiserie
      • Os d'animaux
      • Savons
      • Raffineries de sucre
      • Minoterie
      • Industrie métallurgique
      • Tourteaux
      • Mélasses
      • Produits chimiques
      • Poissons salés
      • Fruits au vinaigre
      • Fruits secs
      • Vins & alcools

      Ateliers mécaniques

      Dès 1863, les sommaires s'allongent et la liste des rubriques ne cessera de s'étoffer au fur et à mesure de sa publication.

      Exposé préliminaire

      • Marine à voile
      • Marine à vapeur

      Tableau du mouvement général des Ports de Marseille, en 18..

      • Céréales
      • Sucres
      • Cafés
      • Cacaos
      • Poivres
      • Graines oléagineuses, huileries
      • Tourteaux
      • Cotons
      • Soies
      • Cocons
      • Laines
      • Tissus
      • Commerce du bétail
      • Cuirs
      • Huiles d'olive
      • Huiles de graines et huileries
      • Huile de palme
      • Huile de coco
      • Saindoux
      • Pétrole
      • Vins & Spiritueux
      • Raisins secs
      • Riz
      • Légumes
      • Droguerie, teinture
      • Graiises
      • Bougies
      • Métaux
      • Charbons
      • Céramique
      • Bois de tonnellerie, de construction, etc.
      • Morues
      • Savonnerie marseillaise
      • Minoterie
      • Tannerie
      • Ateliers mécaniques
      • Industrie métallurgique
      • Produits chimiques
      • Sel marin
      • Affaires de banque et de finances
      • Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat
      • Annexe - Documents statistiques
      Dès son introduction, la dernière rubrique financière bénéficie d'une attention particulière.
      A partir de 1891, l'apparition d'une nouvelle rubriques "Rapports de Marseille avec nos colonies et pays de protectorat" met en lumière l'importance que prend le commerce colonial dans l'économie de la ville.]]>
      1861-1938]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
      Économie]]> Histoire de la Provence]]>
      La Chambre de commerce de Marseille joue un rôle moteur dans l'économie provençale et traite de tous les grands dossiers stratégiques de l'infrastructure utile et nécessaire à l'économie locale et au-delà : transport maritime et fluvial, tissu industriel et commercial, aménagement du territoire et commerce colonial.

      Chaque livraison de la revue présente le bilan de l'année précédente (le volume de 1884 donne la synthèse de 1883) et le budget de l'année en cours ou de l'année suivante qui correspond à l'année d'édition.

      Exception : pour l'année 1914, sont édités en 1915 le bilan de 1914 et l'année suivante, en 1916, un bilan spécial consacré à l'effort de guerre durant l'année 1914. A partir de ce volume, les bilans présenteront un chapitre supplémentaire dédié aux conséquences de la guerre sur le commerce.]]>
      • Renouvellement partiel des Membres de la Chambre - Séance d'installation des nouveaux Membres
      • 1ère partie - Questions maritimes et de navigation intérieure
                I. - Chemins de fer
                II. - Postes, Télégraphes, Téléphone
                III. - Douanes françaises
                IV. - Douanes étrangères
                V. - Législation fiscale
                VI. - Légisation commerciale et industrielle
                VII. - Questions coloniales
                 VIII. - Queslions diverses
      • 2ème partie - Questions commerciales, industrielles et économiques

                I. - Chambre de Commerce
                II. - Bourse et Condition des soies
                III. - Enseignement technique
                IV. - Ports, Docks, Outillage des ports
                V. - Chemins de fer, Tramways, Postes
                VI. - Questions diverses d'intérêt local


      Les rubriques de la 2nde partie s'étoffent au cours du temps :

                I. - Chemins de fer
                II. - Postes, Télégraphes, Téléphones
                III. - Douanes françaises
                IV. - Douanes Étrangères
                V. - Législation Fiscale
                VI. - Législation Commerciale et Industrielle
                VII. - Législation civile el administrative
                VIII. - Questions coloniales
                IX. - Questions diverses

      • 3ème partie - Questions intéressant Marseille et sa circonscription
                I. - Chambre de Commerce
                II. - Bourse et Condition des soies
                III. - Enseignement technique
                IV. - Ports, Docks, Outillage des ports
                V. - Chemins de fer, Tramways, Postes
                VI. - Questions diverses d'intérêt local

      Conséquences du conflit, le plan de l'ouvrage s'enrichit d'une nouvelle partie exclusivement consacrée à l'impact de la guerre sur les affaires et développe l'ancienne 3ère partie à partir de 1915 :

      • 3ème partie - Problèmes commerciaux posés par la Guerre
      • 4ème partie - Questions intéressant Marseille et la circonscription
             I. - Chambre de Commerce
             II. - Bourse le Condition des Soies
             III. - Enseignement technique
             IV. - Ports, Docks, Outillage, Main-d'oeuvre, Camionnage
             VI. - Reprise du travail et des affaires
             VII. - Subsistances et Ravitaillement
             VIII. - Émission de Bons de monnaie
             IX. - Comité de l'Or et des Bons de la Défense nationale des Bouches-du-Rhône
             X. - Emprunt national

      • Budgets de la Chambre de Commerce : exercice année 19xx
      • Table des matières
             Table analytique
             Table alphabétique des noms de personnes citées dans cet ouvrage (à partir de 1904) 
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      1854-1939]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
      Économie]]> Économie coloniale]]>
      Loin des clichés mais proche géographiquement, avec quasiment une frontière commune : le Liban et la Syrie ne sont-ils pas sous mandat français,  institué en 1920 par la Société des Nations ? Banalité, une mitoyenneté territoriale crée toujours soit des conflits, soit des rappochements. C'est cette seconde voie que suivront les deux pays, leurs bonnes relations les amèneront à cosigner la Convention de Montreux en 1936 (libre circulation dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles) et permettront à la Turquie de récupérer le petit territoire du sandjak autonome d'Alexandrette enclavé dans le Nord-Ouest de la Syrie.

      Un aller : l'Orient-Express, de Paris à Constantinople (Compagnie internationale des wagons-lits)

      La relation de cette visite d'affaire ne donne pas lieu à l'habituel rapport administratif officiel, technique, argumenté, chiffré et documenté comme les aime tant la Chambre de Commerce de Marseille (tous les ans, elle en publie des milliers de pages) mais se présente sous la forme d'un journal de voyage agréable et léger avec ses étapes journalières aux saveurs raffinées de l'Orient-Express (à partir de Milan) pour l'aller.

      Mais l'arrivée à Ankara marque le retour à la réalité, la délégation marseillaise est tout de même venue pour parler business et la liste des produits susceptibles d'être importés ou exportés ferait saliver tout négociant français ou turc normalement constitué :
      1. Produits de régime
      2. Amandes
      3. Conserves
      4. Produits Chimiques
      5. Noisettes
      6. Produits du sol turc
      7. Liqueurs et spiritueux
      8. Chocolats
      9. Fèves
      10. Huileries
      11. Tuileries
      La CCIMP, qui ne perd jamais ses intérêts de vue,  conclut ces rencontres et ces échanges en rappelant l'existence de son Institut Technique Supérieur, de son Ecole d'Ingénieurs et de son  Ecole de Commerce de Marseille où "les sujets turcs sont traités en véritables amis" : une propagande sympathique serait grandement appréciée ! Si certains dossiers comme les travaux publics et les questions maritimes sont trop stratégiques et nationaux pour être traités à ce niveau, la Chambre de Commerce et d'lndusrie d'Istanbul, comme toutes les Chambres consulaires turques, ne peut s'engager qu'après l'avis des services centraux d'Ankara. Ce qui n'empêche pas, l'euphorie aidant, d'évoquer la construction d'une Chambre de Commerce turque à Marseille (à l'exception de la mention d'un Pavillon de Tourisme turc à proximité du Consulat de Turquie à Marseille, la question d'en faire une destination touristique pour les Français ne semble pas avoir été directement abordée).


      Et un retour : le Théophile Gautier (Compagnie des Messageries Maritimes, Marseille)

      Le retour sera plus plaisant encore et se fera dans l'ambiance détendue d'une croisière à bord du paquebot le Théophile Gautier de la Compagnie des Messageries Maritimes (de Marseille).

      Avec Istanbul, ses quartiers historiques en Asie et son quartier moderne des affaires en Europe, la Turquie est à la jointure de deux continents, un carrefour stratégique dont elle tente de tirer profit en toutes occasions. Une situation géopolitique qui séduit tout autant qu'elle inquiète : son adhésion à l'Europe, qu'elle demande officiellement et sans succès depuis le milieu des années 1980, ouvrirait les portes de l'Asie au Vieux Continent (et des frontières communes avec plusieurs pays du Moyen-Orient) mais en ferait également son pays le plus peuplé... Avec un courage admirable, les indécis confient aux générations futures le soin de décider de l'avenir de l'UE.

      * Le traité de paix de Sèvres, signé le 10 août 1920 entre les Puissances alliées et associées et la Turquie ne sera jamais ratifié et sera remplacé par le traité de Lausanne, signé le 24 juillet 1923.]]>
      1934]]> fre]]> Turquie. 19..]]> - Feuille [Istanbul] ; - ; [1914-1915], ISBN : A81_46. Série : Istanbul (Turquie) - Env. de, Topographie, 1:25 000, 1914-1915, 51 + 2 feuilles
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=80543]]>
      Pharmacie & pharmaciens]]> 1633]]> fre]]> France. 17..]]> Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
      L'intérêt d'un tel registre, d'une remarquable continuité, est de condenser toute l'histoire d'une bibliothèque médicale du début du 20e siècle à la veille de mai 68. Si les questions débattues et les décisions prises relèvent du fonctionnement trivial de cette bibliothèque académique, elles l'ont souvent été par des personnalités qui ont marqué l'histoire de l'université comme les médecins Charles Livon, Henri Alezais, Constantin Oddo...

      Professeur Charles Livon (1850-1917)

      Les grands évènements du 20e siècle ont parfois bousculé la monotonie de cette longue histoire : la réunion suivante à celle du 11 nov. 1914 (ça ne s'invente pas !), dirigée par Ch. Livon, son dernier conseil avant son décès, n'aura lieu que le 25 mai 1918 et la séance du 9 décembre 1927 est l'occasion pour le Dr Léon Imbert d'annoncer qu'il a demandé au Ministre de l'Instruction publique que les 11 périodiques allemands reçus par l'Ecole avant la Guerre et interrompus faute de crédits, soient complétés au titre des réparations allemandes. Ou encore, ce professeur qui s'excuse de son absence à une réunion de juin 1942 parce qu'en jury d'examen à Vichy... (contrairement aux années 1914-1918, la commission continuera à se réunir pendant la Seconde Guerre mondiale, sauf en 1944).

      Plus anecdotique, un personnel de la Faculté recoit un blâme en 1932 pour avoir soudoyé un employé afin d'emprunter plus de documents que stipulés par le règlement et pour en avoir emporté un sans aucune autorisation. Plus intéressant et signe d'une certaine modernité, en 1946, la bibliothèque demande l'acquisition d'un appareil de lecture de microfilms (l'utilisation des microfiches se répandra dans les bibiothèques françaises au cours des années 1970).

      Après une interruption des séances (ou de la consignation de leurs comptes rendus ?) de 1948 à 1966, le document s'achève sur le compte rendu d'une unique séance de mars 1966 suivie d'une page arrachée et d'un index des matières à onglets alphabétiques.]]>
      1907-1966]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
      Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
      La conviction de l'Académie coloniale est simple : la valeur de l'empire français n'est pas due au seul hasard des découvertes géographiques mais à sa constitution guidée par de solides considérations scientifiques.

      Reprenant le projet de la Société africaine de France crée en 1895 et dissoute à cause de l'irruption des questions d'ordre politique liées à la Première Guerre mondiale, l'Académie des sciences coloniales, fondée en 1922, a l'ambition de mener un inventaire scientifique complet du domaine colonial français, d'en étudier ses peuples, leur histoire et leurs traditions, et de définir les règles de sa bonne gouvernance et de sa bonne administration.

      L'objectif étant de fonder une véritable "science coloniale", elle souhaite fédérer toutes les sciences dispersées jusqu'alors et rassembler dans un projet commun toutes ces disciplines et ces compétences éparpillées.

      Le Second Empire colonial français (1919-1939)

      La Guerre de 1914-1918 a largement démontré que la valeur de l'empire français n'était pas due au simple hasard des voyages et des découvertes mais qu'il a été constitué sur des bases scientifiques solides : géographie, anthropologie et sciences naturelles. Pour l'Académie des Sciences Coloniales, la connaissance exacte de ce domaine est un donc atout majeur pour la France. Il est donc essentiel de poursuivre : 

      - son inventaire scientifique
      - l'étude des races et des peuples qui l'habitent, ainsi que leur histoire, leur folklore, leurs coutumes et leurs traditions
      - la recherche des meilleures règles pour gérer ces territoires.

      Pour cela, il faut faire appel à toutes les catégories de scientifiques nécessaires et utilies, comme :
      • les géographes coloniaux
      • les anthropologues
      • les historiens
      • les botanistes
      • les économistes
      • les hommes de gouvernement et d'administration
      Cochinchine - Culture de cannes à sucre sous hévéas (1923-1924)
      Allier culture traditionnelle et expériences agronomiques : introduction d'une double culture hévéas / cannes à sucre pour une double récolte. Un exemple où l'exploitation rationnelle et scientifique de terres devenues agricoles se substitue aux cultures indigènes. Un des très rares documents photographiques qui n'apparaîtront que dans le Tome 1 de cette collection.]]>
      1922-1938]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Afrique-Équatoriale française. 19..]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]>
      Factums après 1789]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit coutumier]]>
      Cette affaire juridique n'est compréhensible que si l'on garde en mémoire que la famille de Clapiers est une des plus anciennes de Provence : sa généalogie la fait remonter à Jean de Clapiers, seigneur de Pierrefeu, marié en 1509 à Marguerite d'Agout d'Ollières. Pour ses avocats, cet argument est capital et en fait sa ligne de défense.

      Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues. Sculpture d'Émile Hugoulin, Aix 1848 - Paris 1923

      Sans entrer dans les méandres historiques de l'affaire, le plaidoyer n'est pas aussi trivial qu'il n'y paraît : pour qu'une demande soit recevable, le droit est nécessaire mais n'est pas suffisant : il faut que le demandeur y ait un intérêt indiscutable et le prouve. Pour les avocats de la famille Isoard, la loi a fixé des limites : dans le cas présent, la parenté civile n'existe plus entre MM. de Clapiers-Colongue et le dernier marquis de Vauvenargues, la famille Clapiers doit donc être déboutée. Par ailleurs, la jurisprudence présentée dans le mémoire donne raison à MM. d'lsoard-Vauvenargues et la fin de non-recevoir qu'il oppose à MM. de Clapiers-Colongue doit être admise.

      1. Modèle en plâtre anciennement bronzé. Don de l'artiste à la ville d'Aix en 1894 (musée Granet), in Wikipédia, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues

      Note : la notoriété de la famille de Clapiers a résisté au temps, un hôtel particulier porte toujours son nom à Aix-en-Provence, rue Vauvenargues (il est parfois appelé hôtel de Thomassin, ou hôtel de Brancas), voir l'Hôtel de Clapiers.
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      1866]]> fre]]> Provence. 18..]]>
      Droit musulman]]> Islam]]> Droit colonial]]> protège avec le plus grand soin" et si elle lui impose  des devoirs, "elle bénéficie de droits précis, voire en certains cas excessifs. La plupart savent très bien s'en servir.]]> 1895]]> fre]]> Maghreb. 18..]]> Droit du travail]]> Droit social]]> Industries agroalimentaires]]>
      Le 19e siècle n'a pas le triste privilège d'avoir inventé le travail des enfants : dans les pays qui commençaient à s'industrialiser, il l'a seulement généralisé à toutes les industries où le travail n'exigeait pas d'être très qualifié ni de porter de lourdes charges. Une embauche qui entraînait les familles ouvrières dans une spirale de paupérisation : les salaires versés aux plus jeunes étaient très faibles parce que le patronat les considérait comme des ressources complémentaires, ce qui les motivaient encore moins (pour autant qu'ils auraient pu l'être) à augmenter le salaire des adultes. Avec comme autre conséquence que le travail des enfants était ressenti comme une nécessité presque naturelle.

      Si on évoque souvent le travail des enfants dans les secteurs miniers et textiles, les industries agroalimentaires ne sont pas en reste, notamment tous les métiers de bouche tels les charcutiers, bouchers, boulangers, pâtissiers, cuisiniers (les marmitons) qui, dans un cadre industriel, transforment la matière pour les besoins du consommateur, objet de la présente étude (à partir des dernières décennies du 19e siècle, les doctorants en droit s'intéressent de plus en plus souvent aux législations sociales et industrielles nouvellement enseignées en France).

      Le travail des enfants au 19e siècle

      Dans son introduction, l'auteur prend la défense des enfants sur le plan juridique puisqu'il rappelle que l'abus de leur force de travail, aggravé par de mauvaises conditions d'hygiène, était déjà dénoncé en 1896 à la Chambre des Députés alors qu'il était encadré par la législation depuis 1841 et que la loi du 2 novembre 1892 "sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels" prévoyait des règles administratives bien définies (la journée de travail étant fixée à 11 heures !).

      Sans compter que certaines professions, boulangers, pâtissiers, restaurateurs, par ex., argumentant sur la nature industrielle ou domestique de leurs activités, obtiennent rapidement des dérogations à l'interdiction du travail de nuit (embauche à 3 heures du matin et non à 5 heures). Les années suivantes, les organisations syndicales patronales et les syndicats ouvriers ne cesseront de s'opposer sur le périmètre des lois de 1892, 1893 et 1894... et de remplir la liste interminable des désidératas et des textes qui encadrent l'activité des petites industries de l'alimentation.

      En ce début du 20e siècle, le constat est sans appel : la réglementation est toujours aussi faible et de moins en moins respectée en raison du nombre insuffisant d'inspecteurs. Comme le souligne une enquête sur le travail dans les usines en 19e siècle (1), "en 1900, 1 534 procès-verbaux furent dressés pour violation de l'interdiction du travail de nuit, mais, en 1904, 22 130 nuits étaient autorisées, par l'administration, dans des conserveries". En clair, une régression sociale dûe à l'illégalité ou totalement légale puisque arrachée à l'administration par voies dérogatoires et validée par décisions du Conseil d'État, un comble.


      Une question mondiale. Manufacture de tabacs (USA, début 20e siècle)
      Lewis Hine, début 20e. Musée d'Orsay, Paris. © RMN - Grand Palais / J.G. Berizzi

      Aspect pour le moins paradoxal, les familles embauchées dans ces industries consacrent de moins en moins de moyens et de temps aux repas (3) : on désapprend à préparer des repas élaborés, à transmettre le patrimoine gastronomique des générations précédentes, à donner une éducation du goût, bref à faire de la "vraie cuisine". On déjeune sur place, dans l'atelier, le plus rapidement possible (une seule pause autorisée) et, s'il reste un peu d'argent, les restaurants abordables deviennent le cadre de quelques repas familiaux importants (en milieu urbain). Si elle n'était tragique (5), cette histoire sociale, où misère économique et enfance volée se conjuguent (6), ajoute un aspect cruellement ironique : davantage encore que les adultes, les enfants ont tendance à expédier leurs propres repas pour pouvoir jouer un peu avant de reprendre le travail !


      1.Gillet, Sophie. - Le travail des enfants Bref aperçu historique général. - https://perso.helmo.be/jamin/euxaussi/famille/travenfg.html
      2. Les enfants au travail dans les usines au 19e siècle. - https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiGkdr27JyBAxWbUKQEHboaArUQFnoECBQQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.icem-pedagogie-freinet.org%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2F172_Travail_Enfants.pdf&usg=AOvVaw2BpIleSxr6PhzGrvm48uNA&opi=89978449
      3. Scholliers, Peter. - Le temps consacré à l’alimentation par les familles ouvrières en Europe aux 19e et 20e siècles - OpenEdition Books - https://books.openedition.org/editionsmsh/8136?lang=fr
      4. Didry, Claude- L’enfant-machine Note sur la fabrique et la machinerie dans Le Capital. - Cairn - L'Homme & la Société 2017/3 (n° 205), pp. 133-151 - https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2017-3-page-133.htm
      5. Bourdelais, Patrice. - L'intolérable du travail des enfants. Son émergence et son évolution entre compassion et libéralisme, en Angleterre et en France. - Cairn - Les constructions de l'intolérable (2005), pp. 91-109 -  https://www.cairn.info/les-constructions-de-l-intolerable--9782707145109-page-91.htm
      6. Des statisiques belges ont montré qu'au début du 20e siècle, les enfants de moins de 15 ans constituaient jusqu'à 1/3 des effectifs de certaines industries des pays européens les plus engagés dans la révolution industrielle. Données pour le moins étonnantes quand l'on songe qu'à partir de 1882, l'école était supposée obligatoire en France jusqu'à l'âge de 13 ans. L'apprentissage professionnel aura au moins eu le mérite d'augmenter le niveau de qualitification de certains adolescents et de retarder leur entrée dans la vie active. Au début du 20e, hors économie souterraine, une estimation basse évalue à 250 millions dans le monde le nombre d'enfants au travail. N'étant pas toujours assimilé à de l'esclavage, ce travail forcé n'est pas formellement inscrit dans la liste des crimes contre l'humanité.

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      Introduction
      Chapitre 1 - Règlementation légale actuelle
      Chapitre 2 - Ce qui existe dans l'alimentation (La vie et le travail des enfants)
      - Pâtissiers, cuisiniers
      - Boulangers
      - Pâtissiers dans les boulangeries
      - Bouchers
      - Charcutiers
      Chapitre 3 - Ce qui a été proposé et tenté
      - Action parlementaire (projets et propositions de lois)
      - Oeuvre de l'initiative privée
      Chapitre 4 - Ce qui reste à faire
      Bibliographie
      Table des matières]]>
      1910]]> fre]]> France. 19..]]>
      Économie coloniale]]> Conférence des Chambres de Commerce de la Méditerranée et de l'Afrique française.

      A partir de 1928 et jusqu’à la décolonisation, les 52 Chambres de Commerce françaises implantées dans les pays qui bordent la Méditerranée se réunissent tous les ans à Marseille (elles sont entre 20 à 30 à y participer réellement), passage obligé des personnes et des biens qui remontent vers les pays nord-européens : à leur congrès sont invités les représentants des grands secteurs (agriculture, commerce, industrie, structures portuaires) impliqués dans le développement économique du bassin méditerranéen.

      Après les destructions de la guerre et les illusions d’une nouvelle prospérité apportée par la paix revenue, la paralysie du commerce international est perçue comme la principale cause de la grande dépression économique (c'est tout au moins l'analyse qu'en fait ce réseau consulaire) : l’Europe retrouve une fois de plus la réalité d’un monde angoissé.


      La Foire internationale de Marseille et le Congrès permanent se tiennent les mêmes jours

      Ce n'est pas un hasard si le Congrès annuel se réunit en même temps que la Foire internationale de Marseille : n'est-elle pas dédiée au marché méditerranéen ? Elle l'est tout autant au marché colonial : fort de ses colonies, les secteurs agricoles, industriels et commerciaux de l’Afrique du Nord vont prendre une importance croissante et moderniser des problématiques récurrentes : aux questions traditionnelles de la construction de voies ferrées, des transports maritimes et de l'aménagement des ports, s'ajoutent de nouveaux dossiers : les liaisons aériennes (marchandises et courrier), les containers isothermes réfrigérants, les radiocommunications, les contrefaçons, le dumping, l'acheminement des denrées périssables les samedis et dimanches...

      Décidé à l’unanimité des congressistes, la 11ème Conférence traverse en 1936 la Méditerranée pour se tenir au Maroc : les participants, embarqués sur le paquebot Djenné de la Compagnie Paquet qui arbore fièrement le pavillon de la Chambre de Commerce de Marseille, découvrent conquis le charme du port de Casablanca au cours d’une visite organisée par le Syndicat d'Initiative et de Tourisme marocain. Dans l’enthousiasme d’un tel accueil et d’un si grand dépaysement, les organisateurs annoncent que les prochaines conférences se tiendront en 1938 en Algérie et celle de l'année suivante, de 1939, en Tunisie. Promesse tenue (Alger en 1937 et Tunis en 1938), la 17ème se réunira à nouveau à Casablanca en 1939.

      Le paquebot Djenné (Cie Paquet) débarque les congressistes à Casablanca (1936 & 1939)


      Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale (1946), les Chambres de Commerce métropolitaines et nord-africaines, face au nécessaire redressement économique des pays méditerranéens, sont convaincues que si l'Afrique doit venir en aide à la métropole, la collectivité impériale doit prendre également sa part au développement de l'Afrique française. Et de rappeler aussi que certaines d'entre-elles connaissent des situations difficiles, entravant leur mission de promotion de l'activité économique et d'aménagement du territoire.

      Les documents originaux des 10 conférences présentées ici proviennent du fonds d'archives de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP). AMU l'en remercie chaleureusement.

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      6ème Conférence - 1931
      • Liste des présents
      • Discours de bienvenue de M. Georges Brenier, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Discours d'ouverture de M. Jules Carde, gouverneur général de l'Algérie
      • Suite donnée aux questions examinées par la Ve Conférence et non reprises à l'ordre du jour
      • Situation économique des Pays méditerranéens. Rapport de M. Brenier, secrétaire général de la Conférence
      • Transport des passagers par hydravions entre Marseille et Alger
      • Réduction de la taxe de 2 % à l'importation en France de certains produits algériens
      • Guidage des navires par temps de brume
      • Zones franches
      • Défense des producteurs et de l'industrie nationale du liège.
      • Liaison aérienne Casablanca-Oran-Alger-Tunis
      • Tourisme nord-africain. Réorganisation de la Société des Voyages et Hôtels
      • Participation des Compagnies minières aux recettes des Chambres de Commerce
      • Régime douanier des caisses en bottes
      • Unification de la règlementation de l'exportation des huiles d'olive
      • Défense des huiles d'arachides provenant des Colonies françaises
      • Utilisation des huiles de grignons comme lubrifiant
      • Transport des cotons par chemins de fer au départ de Marseille
      • Augmentation des crédits mis par l'État à la disposition de ports pour l'application des mesures sanitaires
      • Échange de colis postaux entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie
      • Câble sous-marin Marseille-Oran
      • Relations radio-téléphoniques entre la France d'une part et l'Algérie et la Tunisie d'autre part
      • Importation des bovidés de l'Afrique du Nord
      • Marquage des œufs
      • Entente entre la Banque de France et la Banque de l'Algérie pour faciliter l'échange en Algérie et dans la Métropole des billets émis par ces deux banques
      • Mûtage des vins
      • Port de Rabat
      • Amélioration des relations maritimes entre la Tunisie d'une part, l'Algérie et la Métropole d'autre
        part
      • Banquet :
      • Discours de M. le Président Georges Brenier
      • Discours de M. Jean Causeret, préfet des Bouches-du-Rhône
      • Discours de M. k Gouverneur Général Jules Carde

      7ème Conférence - 1932
      • Liste des présents
      • Discours de bienvenue de M. Maurice Hubert, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Discours d'ouverture de M. Mérillon, secrétaire général de la Résidence Générale de France au Maroc
      • Compte rendu sur la suite donnée aux questions examinées par la VIe Conférence et non reprises à l'ordre du jour
      • Zones franches
      • Grand Tourisme
      • Augmentation des crédits mis à la disposition des ports pour l'applications des mesures sanitaires
      • Clauses d'exonération des connaissements
      • Liaison aérienne Marseille-Alger
      • Liaison aérienne Alger-Oran
      • Chemin de fer transafricain
      • Taxe de dédouanement sur les colis postaux importés en Algérie
      • Utilisation des huiles d'olive pour le graissage des moteurs à explosion
      • Unification de la réglementation de l'exportation des huiles d'olive
      • Tarifs des télégrammes en langage convenu
      • Politique fiscale du Gouvernement Égyptien
      • Chambres de Commerce Françaises à l’Étranger
      • Relations maritimes, terrestres et aériennes
      • Contingentement des marchandises françaises en Turquie
      • Situation du Commerce français d'exportation en Égypte
      • Aménagement du tarif de transport des vins en provenance de l'Algérie
      • Rétablissement de la ligne de navigation reliant Marseille aux ports de Bulgarie et de Roumanie
      • Relations maritimes entre Marseille et les Ports soviétiques de la Mer Noire
      • Importation des bovidés de l'Afrique du Nord
      • Relations douanières entre la France et le Maroc

      8ème Conférence - 1933
      • Liste des présents
      • Discours de bienvenu de M. Maurice Hubert, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Discours d'ouverture de M. Lucien Saint, sénateur, ancien Résident général de France au Maroc
      • Suite donnée aux questions examinées lors de la précédente Conférence
      • Établissement d'un tarif commun aux Compagnies de Navigation et de Chemins de fer pour le transport des fruits et légumes primeurs d'Algérie
      • Transport par cadres isothermes réfrigérants de la viande de mouton en provenance de l'Afrique du Nord
      • Billets d'aller et retour et de tourisme
      • Zones franches
      • Relations maritimes entre Bône et Marseille. - Transport des primeurs
      • Situation de l'industrie phosphatière algérienne et tunisienne
      • Importation et libre circulation en France des bovidés de l'Afrique du Nord
      • Vaccination des ovins à délai réduit
      • Protection de l'oléïculture tunisienne
      • Liberté d'entrée en France et en Algérie des voitures automobiles d'origine française immatriculées en Tunisie
      • Conférence économique Franco-Coloniale
      • Huiles faisant concurrence aux huiles d'arachides et d'olives
      • Organisation du tourisme
      • Situation économique et charges fiscales
      • Politique douanière et contingentements
      • Contrefaçon des marchandises françaises en Égypte et abus des appellations d’origine  
      • Subventions aux Chambres de Commerce françaises à l’étranger
      • Mesures de défense contre le dumping
      • Taxes sur les licences d’importation
      • Projet de loi sur la répression des fraudes dans les ventes des fruits et primeurs
      • Tarif de transport du coton brut
      • Droits de sortie sur les huiles tunisiennes (suite)
      • Questions diverses 
      • Banquet :
      • Discours de M. le président Maurice Hubert
      • Discours de M. le sous-préfet Dauban
      • Discours de M. Morard, président de la Chambre de Commerce d'Alger
      • Discours de M. Lucien Saint, sénateur, ancien résident général de France au Maroc

      9ème Conférence - 1934

      • Liste des présents 
      • Discours de bienvenue M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Discours d'ouverture M. Bellamy, chef de Cabinet et de M. le Ministre du Commerce
      • Suite donnée aux vœux adoptés par la VIII" Conférence
      • Adoption de mesures anti-dumping pour mettre obstacle à l’envahissement du marché français métropolitain et colonial par certains produits étrangers
      • Liaison aérienne Casablanca-Oran-Alger-Tunis
      • Création d'un tarif commun pour le transport par cadres isothermes réfrigérants de la viande de mouton en provenance de l'Afrique du Nord
      • Application du régime des colis postaux aux colis de bouchons de 20 kilos expédiés d'Algérie sur la France
      • Production et exportation des fruits et primeurs d'Afrique du Nord
      • Réception de M. Ponsot, Résident Général de France au Maroc
      • Politique générale douanière ; exportation à l'étranger des produits nord-africains
      • Contribution des patentes. Classement de la datte fine sucrée clans la catégorie des fruits frais
      • Croisières touristiques en Méditerranée
      • Amélioration des transports maritimes entre le Maroc et la France
      • Régime de la réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
      • Port-abri de Saïdia du Kiss. Voie ferrée vers le Sud du Maroc Oriental
      • Propagande à l'étranger pour le tourisme français
      • Le cinéma parlant français en Égypte
      • Allocation destinée à permettre à la Chambre de Commerce française du Caire de continuer à assurer les Services de l'Office Commercial
      • Adjonction à la Chambre de Commerce du Caire de l'Office français du Tourisme
      • Propagande universitaire en Égypte
      • Presse française en Égypte
      • Concurrence faite par les lignes étrangères aux Compagnies françaises de navigation maritime
      • Liaison aérienne Paris-Le Caire par Tunis, Bengazi et Solloum
      • Définition des termes « Origine » et « Provenance » en matière de douane
      • Tarif de transport du coton brut (tarif P.V. 20-120, chapitre 13)
      • La situation économique de quelques produits naturels méditerranéens importants et la coopération Franco-Nord-Africaine. Chemins de Fer. - Tarif d'importation des vins algériens
      • BANQUET :
      • Discours de M. le Président Prax
      • Discours de M. Morard, président de la Chambre de Commerce d'Alger
      • Discours de M. Bellamy, chef de Cabinet de M. le Ministre du Commerce

      10ème Conférence - 1935
      • Liste des présents
      • Discours de bienvenue de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Discours d'ouverture de M. Lécuyer, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles
      • Suite donnée aux vœux adoptés par la IXe Conférence
      • Système des obligations cautionnées pour le paiement des droits de douane
      • Protection de la culture du figuier
      • Exportation du poisson du Maroc sur la Métropole et l'Algérie
      • Simplification des visites en douane à la frontière algéro-marocaine
      • Absorption de l'anthracite marocain par le marché métropolitain.
      • Admission temporaire en France des fûts destinés au transport des huiles pou1r la fabrication du savon
      • Relations commerciales franco-turques
      • Relations commerciales entre la France et l'Égypte
      • Reprise de l'activité économique
      • Règlement des arriérés du clearing franco-grec : Rétablissement des relations commerciales entre la France et la Grèce
      • Politique générale douanière : Exportation à l'étranger des produits nord-africains ; régime de la réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
      • Accords de clearing
      • Généralisation du système des surtaxes d'origine
      • Distribution à Marseille du courrier par avion 
      • Colis postaux encombrants
      • Billets d'aller-retour et de tourisme
      • Relations postales France-Maroc
      • Liaison maritime entre Marseille et Lisbonne
      • Sauvegarde des intérêts du Tourisme français
      • Classement de la datte en tant que fruit
      • Réorganisation du Ministère du Commerce
      • Situation des Chambres de Commerce Françaises à l'Etranger
      • Oujda. - Porte terrestre du Maroc
      • Tenue de la prochaine Conférence Méditerranéenne en Afrique du Nord
      • Protection artistique des Industries saisonnières
      • Relations maritimes entre la France et l'Égypte
      • Rôle des Français de ]'Etranger dans l'expansion française et la propagande
      • Enseignement et jeunesse
      • Facilités accordées aux touristes à Marseille
      • Voyages combinés Algérie-Maroc
      • Déclarations en douane accompagnant les colis postaux à l'importation au Maroc
      • Facilités à accorder à certaines catégories de touristes
      • BANQUET :
      • Discours de M. le Président Prax
      • Discours de M. Eugène Pierre
      • Discours de M. Morard
      • Discours de Tourenc
      • Discours de M. le Directeur Lécuyer


      11ème Conférence - 1936

      • Journée du 12 mai 1936. - Séance préparatoire du matin
      • Séance du soir : Liste des présents
      • Allocution prononcée par M. Chapon, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Casablanca
      • Allocution prononcée par M. Lécuyer, conseiller d'État, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles au Ministère du Commerce
      • Allocution prononcée par M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Suite donnée aux vœux adoptés par la Xe Conférence méditerranéenne
      • Création d'un fonds national destiné à l'outillage public des colonies
      • Régime de réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
      • Transport des marchandises par mer
      • Création auprès de la Présidence du Conseil d'un Comité d'études et de documentation spécial à l'Afrique du Nord
      • Sanctions économiques contre l'Italie
      • Relations maritimes entre la France, le Proche-Orient et l'Extrême-Orient
      • Propagande universitaire en Égypte
      • Rôle des Chambres de Commerce françaises de l'étranger dans l'expansion française et la propagande
      • Répression de la concurrence déloyale
      • Distribution à Marseille du courrier-avion en provenance d'Algérie, de Tunisie et du Maroc
      • Création d'un Comité Interprofessionnel des primeurs et des fruits de l'Afrique du Nord
      • Tarifs de bout en bout conjugués pour le transport des marchandises entre l'Algérie et le Maroc et vice-versa
      • Nécessité d'unifier, aux mêmes taux qu’en zone française, les droits de douane et les taxes de consommation à l'entrée des produits en zone espagnole du protectorat
      • BANQUET :
      • Discours de M. Chapon, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Casablanca
      • Discours de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Discours de M. Ernest Lécuyer, conseiller d'Etat, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles au Ministère du Commerce 
      • Discours de M. Helleu, ministre plénipotentiaire à Rabat, représentant de M. le Résident Général Peyrouton
      • Journée du 13 mai 1936
      • Visite à Rabat
      • Banquet
      • Discours de M. Antoine de Péretti, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Rabat
      • Discours de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Aux Oudaïas
      • Au Mausolée Lyautey
      • Réception à la Résidence Générale
      • Journée du 14 mai 1936
      • Journée du 15 mai 1936
      • Discours du M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Journée du 16 mai 1936
      • Discours de M. Abderrahmann ben Fadel ben Djelloun, président de la Chambre de Commerce indigène de Casablanca
      • Discours de M. Lécuyer, conseiller d'État, directeur des Affaires Commerciales et lndustrielles au Ministère du Commerce


      12ème Conférence - 1936

      • Liste des présents
      • Discours de bienvenu de M. Félix Prax, président de La Chambre de Commerce de Marseille
      • Discours d’ouverture de M. Le Beau, Gouverneur Général de l’Algérie
      • Suite donnée aux vœux adoptés par la XIe Conférence
      • Mesures à prendre par le Gouvernement Métropolitain pour assurer l’acheminement dans les ports français les dimanches et jours fériés des denrées périssables en provenance de l’Afrique du Nord
      • Transport par avion du courrier postal entre Bastia et le Continent
      • Distribution à Marseille du courrier par avion en provenance de l’Afrique du Nord
      • Augmentation du contingent des tapis d’origine marocaine (touristes et commerce) et de celui des cuirs, cuivres ou bronzes de fabrication indigène
      • Liaison aérienne algéro-marocaine
      • L’octroi à Paris
      • Grèves de dockers et inscrits maritimes. Mesures à prendre pour assurer et protéger le trafic méditerranéen
      • Rôle des Chambres de Commerce Françaises à l’étranger dans l’instruction et la propagande
      • Propagande universitaire en Égypte
      • Frets en Méditerranée
      • Taxe sur les produits agricoles exportés d’Algérie
      • Régime des huiles d’olives exportées de Tunisie
      • Exposé sur les travaux d’amélioration du Port de Marseille
      • Le commerce extérieur français à la fin de l’année 1935 ; son évolution dans les rapports commerciaux avec les pays méditerranéens
      • Relations commerciales entre la France et l’Égypte
      • Importation des vins marocains
      • Relations maritimes Marseille-Bône
      • BANQUET :
      • Discours de M. le Président Prax
      • Discours de M. Georges Le Beau, gouverneur général de l’Algérie


      17ème Conférence - 1941

      • Réceptions à Casablanca
      • Séance de travail
      • Discours de M. Baille, vice-président de la Chambre de Commerce de Casablanca
      • Discours de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Discours de M. le Général Noguès
      • Compte rendu sur la suite donnée aux questions examinées lors de la précédente conférence
      • Les Ports maritimes. Conditions nécessaires à leur exploitation
      • Situation des Chambres de Commerce Françaises à l'Étranger
      • Transport sans surtaxe du courrier aérien entre la Métropole et les Colonies
      • Liaisons ferroviaires entre le Maroc et l'Algérie
      • L'utilisation du froid en Afrique Nord
      • Tourisme Nord-Africain
      • Le Maroc et son économie
      • Construction d'une route et d'une voie ferrée entre Aïn-Témouchent et Marnia
      • Permanence des relations maritimes entre la Métropole et ‘Afrique du Nord
      • Ravitaillement du Maroc en produits métallurgiques
      • La Conférence de Montreux sur les radiocommunications
      • Les relations entre la Métropole, l'Afrique du Nord et l’Afrique Noire
      • Liaison aérienne quotidienne Oran-Alger
      • Relations douanières entre le Maroc et la Tunisie
      • Relations économiques entre la Métropole, l'Afrique du Nord et le Bassin Méditerranéen
      • Banquet
      • Discours de M. Baille, premier vice-président de la Chambre de Commerce de Casablanca
      • Discours de M. Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille
      • Discours de Lécuyer, Conseiller d'État, Directeur des Affaires Commerciales et lndustrielles au Ministère du Commerce
      • Discours de M. le Général Noguès
      • Visites d'Études
      • Tournée Nord
      • Tournée Sud


      18ème Conférence - 1946

      • Ouverture de la séance de travail
      • Discours d'inauguration de M. le Gouverneur Général Chatel
      • Allocution de bienvenue de M. le Président Emile Régis
      • Situation Économique du Bassin Méditerranéen. Rapport de M. le Président Régis
      • Rapport sur les échanges Algérie-Métropole. Rapport présenté par M. Simian, Président de la Chambre de Commerce d'Alger
      • Situation Économique du Maroc. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
      • Industrie Sucrière au Maroc. Rapport présenté par la Chambre de Commerce de Port-Lyautey
      • Note sur la question des transports au Maroc. Note de la Chambre de Commerce de Port-Lyautey
      • Exportation du poisson du Maroc ver la Métropole. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
      • Liaison ferroviaire Maroc-Algérie. Vœu présenté par M. Bisch, Président de la Chambre de Commerce d'Oran
      • Situation Économique de la Tunisie. Rapport présenté par M. Ventre, Président de la Chambre de Commerce française de Tunis
      • Conclusions de la Conférence du Transit des primeurs nord-africaines
      • Situation actuelle des échanges entre, d'une part, la Métropole et, d'autre part, l'A. O. F., Madagascar, l'Indochine, les Antilles et la Guyane. Rapports présentés par M. Guithard, Président de l'Instilut Colonial de Marseille
      • Relations commerciales du Bassin Méditerranéen avec la Suisse
      • Relations commerciales : du Bassin Méditerranéen avec l'Espagne
      • Relations commerciales du Bassin Méditerranéen avec le Portugal
      • Rapport sur les clearings présenté par J.-B. Rocca
      • Note sur l'Institut Français du Transport Aérien
      • Surveillance et contrôle des prix au Maroc. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
      • Création et extension des établissements commerciaux et industriels au Maroc. Rapport présenté par M. Baille, Vice-Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
      • Exposé de M. Peltier sur les travaux d'extension et d'amélioration des Ports de Marseille
      • Exposé de M. le Président Morard sur le Méditerranée-Niger
      • Exposé de M. Cangardel sur les liaisons maritimes entre l'Algérie et les ports français de la Méditerranée
      • Exposé de M. Aubert sur l'aménagement du Rhône
      • Vœu de Chambres de Commerce françaises de la Méditerranée sur l'aménagement du Rhône

      24ème Conférence - 1949


      26ème Conférence - 1951

      • Conférence annuelle du Transit des Primeurs
        d ' Afrique du Nord
      • La desserte aérienne de l'Union Française
      • La desserte maritime de l'Union Française au départ de Marseille : la flotte, les lignes, les problèmes techniques et commerciaux
      • Situation des ports de la France d'Outre-mer
      • Mise en valeur et équipement des territoires de l'Afrique Française
      • Les relations aériennes entre la métropole et les territoires d'Outre-mer
      • La situation économique de l'Afrique Equatoriale Française
      •   1. La situation économique générale de l'A.O.F en 1950-1951
      •   2. La situation économique de la Côte d'Ivoire
      •   3. La situation économique de la Haute-Volta
      • Situtation économique de l'Algérie
      • Situtation économique du Cameroun
      • Situtation économique du Madagascar
      • Situtation économique du Maroc
      • Situtation économique du Togo
      • Situtation économique de la Tunisie
      • Situtation économique de la 10ème Région économique
      • Situtation économique des pays du bassin méditerranéen

      27ème Conférence - 1952]]>
      1928-1956]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Méditerranée (région). 19..]]>
      Médecine tropicale et coloniale]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Exposition coloniale nationale de Marseille, 1922. Congrès coloniaux nationaux (Avant-titre)

      La seconde Exposition coloniale de Marseille a été l'occasion d'organiser quatre Congrès Coloniaux Nationaux, le 3ème étant consacré à la Santé, qui établissent un état de certaines grandes questions liées aux colonies. Au cours des 7 jours qu'il a duré (les Dames y sont admises !), plusieurs manifestations sont prévues, comme des réceptions, des excursions, des séances de travail qui ont lieu au Grand Lycée (il ne prendra le nom de Lycée Thiers qu'en 1930) et des conférences qui sont données dans le Grand Amphithéâtre de la Faculté des Sciences. Le Congrès se clôture par la visite du Lazaret aux îles du Frioul, avec déjeuner...

      Pour aborder les questions de la santé dans les colonies sous tous leurs aspects, le Congrès a fait appel à tous les acteurs du secteur : docteurs, hygiénistes et mutualistes et accorde autant d'importance à la médecine qu'à l'hygiène et à l'Assistance médicale.

      Si les pathologies tropicales sont le cœur des préoccupations médicales (bilharziose, béribéri nautique, tuberculoses, lèpre, amibiase, paludisme, maladie du sommeil), l'actualité européenne se rappelle aux participants comme cette intervention sur la fréquence et la forme des troubles neuropsychiatriques parmi les divers contingents français et indigènes de l'armée du Rhin.

      L'hygiène, c'est d'abord la question de la prévention : la protection contre les porteurs de germes (rats, moustiques) est autant une affaire individuelle (la moustiquaire, par ex.) que collective (habitation coloniale et urbanisme adapté aux colonies).

      Une moustiquaire de campagne pour homme couché (1922)

      Tente individuelle avec moustiquaire facilement transportable (1922)


      Mais le dévouement du personnel médical et les règlements administratifs ne peuvent pas tout résoudre : un certain niveau d'assistance médicale, doit être assuré par les populations colonisées elles-mêmes, ce qui implique de former ces auxiliaires de santé.

      Lors du banquet de clôture du Congrès, le commissaire général adjoint de l'Exposition, Loisy, rappelle qu'après la Première Guerre Mondiale, "la paix française domine partout, et c'est le plus souvent grâce aux bienfaits apportés aux populations par les médecins" pour enchaîner sur des paroles de reconnaissance : "Au lendemain de la grande guerre, nous avons contracté une dette envers nos sujets indigènes : pour reconnaître leur loyauté et encourager leurs efforts, nous devons leur témoigner notre affection".

      Le meilleur témoignage serait un dispositif complet : médecine, hygiène et assistance médicale doivent être soutenues et prolongées par une véritable prévoyance sociale. "Et c'est là qu'une démarcation très nette s'opère entre les colonies où la civilisation française est suffisamment établie pour que les lois métropolitaines y doivent être applicables et y sont appliquées sans difficulté, et les colonies où cette même civilisation est en voie de pénétration plus ou moins avancée". Tout un programme...

      Ce type de congrès s'achève fréquemment par des vœux : "que Marseille devienne le plus rapidement possible le siège d'une Faculté de Médecine et de Pharmacie, où l'enseignement colonial pourra recevoir tout son développement". Avec son Ecole d'application du Service de Santé des Troupes coloniales et son Institut colonial, : "le premier port colonial français serait ainsi mis au rang universitaire qui lui appartient de droit".
      ]]>
      1922]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
      Colonies françaises]]> Droit colonial]]> Éducation]]>
      Réunion des gouverneurs à Paris, sur les marches du Musée des Colonies, 1920 (cop. Léon Geismar)

      Au cours de la 1ère moitié du 20e siècle, l'Empire colonial français ne cessant d'évoluer, les pouvoirs des gouverneurs locaux, représentants de l'autorité de la France, et l'organisation de l'administration coloniale française feront l'objet de plusieurs remaniements : l'enjeu tourne autour de l'étendue du pouvoir confié au niveau local et de la participation des populations locales, aussi bien des colons européens que des populations indigènes.

      Pour le congrès, la question de la participation des populations n'est pas une discussion de principe puisqu'elle est déjà assurée par le biais d'assemblées diverses, selon les territoires : conseils d'administration, Conseils coloniaux ou encore Conseils de gouvernement. La question est de savoir s'il faut l'élargir, dans quelles conditions et avec quelles méthodes, sachant qu'elle devra être adaptée à chaque situation locale (qui sera détaillée au cours du congrès), tenir compte des intérêts de chacun, respecter aux mieux les coutumes traditionnelles antérieures à l'intervention française, sans verser dans une "stérile démagogie". Cette section du congrès s'achève sur des recommandations concrètes, avec proposition de loi à l'appui, telles la réorganisation politique des territoires et la création d'assemblées élues en remplacement de conseils tenus par des fonctionnaires.

      A l'inverse de la question politique, le volet de l'enseignement technique et professionnel n'est pas abordé dans son ensemble mais présenté par chacun des territoires qui composent les grands blocs régionaux (Afrique du Nord, AOF, AEF, Indochine, Madagascar).

      Une école d'apprentissage en menuiserie en Algérie (1)

      La particularité de chaque colonie conditionne les enseignements professionnels très dépendants des besoins locaux et des ressources locales (matières premières, industries locales, artisanat, agriculture). 

      Si les systèmes éducatifs peuvent varier dans leur fonctionnement, leur structure s'inspire tous du modèle français (école primaire, écoles d'apprentissage et de préapprentissage, centres de ressources professionnelles) et de la même volonté de former les populations locales aux techniques de production occidentales utiles à la métropole et à la colonie elle-même, qu'elles soient agricoles, industrielles ou commerciales.

      Le Lycée Albert Sarraut à Hanoï (Indochine, 1919-1965)

      En fin de congrès, une note relative à l'enseignement professionnel artistique en Indochine profite de la question de l'enseignement de l'art indigène au Tonkin pour appeler à un respect et à une éducation des cultures locales. On peut regretter que cette dimension ait été si peu présente dans ce colloque tenu à l'occasion d'une exposition qui a bâti, pour son propre prestige, tant de somptueux palais aux architectures tradititionnelles.

      Réfs
      1. L’enseignement technique et professionnel dans l’Algérie coloniale, du territoire à l’atelier (1866-1958)
      2.NGUYEN MANH HUNG Enseignement - indochine française]]>
      1923]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
      Colonies françaises]]> Droit colonial]]> Droit foncier]]> Histoire de la colonisation]]> coloniser, c'est civiliser".

      Colonisation - la campagne de Dahomey 1893

      Si des intervenants au colloque partagent en toute bonne foi ce slogan humaniste très simpliste, les rapports présentés à ce congrès nous apprennent aussi que l'histoire de la colonisation a été plus complexe et nuancée que ne l'affirme le récit colonial français. Il conviendrait de parler de colonisations au pluriel, différentes dans leur origine (le colon européen ou l'indigène), leur objet (les terres, les industries, le commerce, les infrastructures) et leur ampleur (petit terrain potager, surfaces agricoles moyennes, très grands territoires forestiers, domaines miniers, etc). Et substituer à un discours sur la colonisation en général une analyse stratifiée plus fine et plus intructive, quand bien même elle serait proposée par ses propres promoteurs.

      La question de la colonisation des terres menée par les indigènes eux-mêmes, ou de l'intercolonisation quand il s'agit de populations venues de l'extérieur, ne peut être traitée ni comprise sans prendre en compte la notion de propriété privée et de propriété foncière telle qu’elle est pratiquée localement, à laquelle se mêle le droit coutumier que l'État français tente de reconnaître dans la mesure du possible, selon ses défenseurs tout au moins.

      Algérie 1830-1930 : joyeux anniversaire !

      Les actes du colloque s'achèvent cependant sur des statistiques (1922) qui éclairent de manière plus crue la réalité coloniale et la question de l'appropriation des richesses, qu'elles qu'en soient la nature et la destination : sur plus de 10 millions de km², moins de 1,5 million de français ont bouleversé la vie de plus de 53,5 millions d'habitants et se seraient approprié les 40% des terres agricoles estimées les plus riches.]]>
      1923]]> fre]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
      Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> 1950]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Agriculture]]> Colonies françaises]]>
      Pour résoudre ce problème, l'Institut colonial prône une véritable collaboration entre les techniciens, les agronomes et les commerçants importateurs.]]>
      1949]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>

      - Feuille Koumassi ; 32 ; 1892 ; Service géographique de l'Armée. Révisé et complété en 1891, Juin 1892 ; [mention] 6092 - En couleurs
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=6452

      ]]>
      Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]>
      Ex-dono manuscrit de l'auteur sur la page de garde : Offert à la bibliothèque de l'université Aix-Marseille. [Signature] E. Castre. 30 Xbre 1912. Etiquette collée sur le plat intérieur : "Atelier de reliure P. Leydet 57 rue de la Rotonde Marseille. Tel. NA-52-11.]]>
      1912]]> fre]]> France. 19..]]>
      Histoire de la Provence]]> 1815]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> 1887-1939]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Oeuvres des juristes provençaux après 1789]]> Philosophie politique]]> Science politique]]> Droit constitutionnel]]>
      ]]>

      Sacre de l’empereur Napoléon Ier et couronnement de l’impératrice Joséphine
      dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804,
      par J.-L. David © Wikimedia Commons

      Vraisemblablement, ce document fut rédigé par Portalis au printemps 1804 dans le cadre de ses fonctions de conseiller d’État. Il répondait à trois questions posées par le Premier Consul Napoléon Bonaparte : 1) le gouvernement héréditaire est-il préférable au gouvernement électif ? 2) est-il convenable d’établir l’hérédité dans le moment actuel ? 3) Comment l’hérédité devrait-elle être établie ?

      Les intentions de Napoléon étaient évidentes. D’ailleurs, dès 1802, le sénatus consulte du 16 thermidor an X avait accordé à Bonaparte le consulat à vie et la faculté de désigner son successeur. En 1804, Napoléon procéda aux ultimes modifications constitutionnelles, achevant de transformer le régime républicain en Empire.

      Ce changement de régime avait néanmoins été soigneusement préparé par Bonaparte et ses proches. Dans un premier temps, en avril 1804, le Conseil d’État, dont les membres étaient nommés par le Premier consul, furent amenés à se prononcer sur la pertinence de l’institution d’un gouvernement héréditaire. L’issue favorable de cette consultation ne faisait que peu de doute. Le 3 floréal, le tribun Jean-François Curée, probablement influencé par Cambacérès, déposa une motion d’ordre au Tribunat demandant à ce que le gouvernement républicain soit confié à un empereur. Le 10 floréal, il exigea que la motion d’ordre soit adoptée et portée devant le Sénat.

      Le 26 floréal de l’an XII, le conseiller d’État Portalis, orateur du gouvernement, présenta au Sénat présidé par Cambacérès le projet de sénatus consulte approuvé par le conseil privé. Portalis y reprit quelques idées qu’il avait amplement développé lors de son avis aux questions posées par le Premier consul. Deux jours plus tard, le 28 floréal an XII (18 mai 1804), le Sénat adopte un sénatus consulte organique faisant de Napoléon Bonaparte empereur des français. Les institutions républicaines demeuraient inchangées mais des ajouts substantiels avaient été apportés pour permettre l’établissement de l’hérédité.

      Résumé Morgane Derenty-Camenen]]>

      - 1ère question - Le gouvernement héréditaire est-il préférable au gouvernement électif ?
      - 2ème question - Est-il convenable d’établir l’hérédité dans le moment actuel ?
      - 3ème question - Comment l’hérédité devrait-elle être établie ?]]>
      1804]]> ]]> fre]]> France. 18..]]>
      Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Doctrine juridique française]]>
      Jean-Etienne-Marie Portalis (1746-1807) fut l'ainé de onze enfants. Son père, Etienne Portalis, occupait une charge de notaire royal au Beausset. En 1762, Jean-Etienne-Marie Portalis arrive à Aix pour suivre trois années d'études à la faculté de droit. Il se fait alors remarquer ces années en publiant deux opuscules.

      Dans le premier ouvrage, en 1763, sous
      le titre d'Observations d’Emile ou de l'Education, Portalis critique ouvertement l'ouvrage de Rousseau et de sa pensée philosophique qui pour lui « obscurcit la vérité et veut détruire le chrétien » (C. Delplanque, Dictionnaire historique des juristes français, 2017, p. 829). Cette critique concerne en réalité son opposition à toutes les religions et non pas à sa lutte particulière de la religion chrétienne.

      En 1770, Choiseul confie à ce jeune avocat de 24 ans l’étude de la question de la validité des mariages entre deux protestants. Il rédigera cette consultation avec son confrère Pazery. Cette œuvre connaitra un véritable succès. Ainsi Voltaire écrit-t-il « ce n’est point là une consultation, c’est un véritable traité de philosophie, de législation et de morale politique » (J.L Gazzaniga, « Portalis avocat », dans Revue de la société internationale de la profession d’avocat, 1998, p. 164).

      Cet écrit, reposant une sur documentation juridique importante et sur une argumentation logique est le reflet de la reconnaissance et de l’intérêt que Portalis porte à la cause des différentes religions.
      Cette consultation sera l’une des bases de l’édit de Tolérance de 1787 qui conclut l’unité institutionnelle du religieux et du civil.

      Sources : J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, PUF, 2017, notice de C. Delplanque, p. 829-831.]]>
      1771]]> fre]]> France. 17..]]>
      Factums après 1789]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit coutumier]]>
      En réplique au mémoire défendu par la famille Isoard, les avocats de la famille de Clapiers tentent de démontrer que MM. d'Isoard n'ont aucun droit de porter les titres et nom de Marquis et Comte de Vauvenargues.

      Louis-Joseph-Félix, chevalier de Clapiers Collongues (1738-1806)

      Le plaidoyer va plus loin encore : ces titres et ces noms appartenant à la famille de Clapiers, l'usage qu'en fait la famille d'Isoard, isolément ou associé à son nom patronymique, doit être qualifié d'usurpation.

      Il est entendu que le nom de famille est une propriété morale encore plus précieuse que la propriété réelle : il peut être détaché en quelque sorte de la terre qui le portait. Le fait que MM. Isoard aient acheté en 1791 la terre de Vauvenargues ne leur donne aucun droit : l'ancienneté et la noblesse de la famille de Clapiers sont suffisamment établies et notoires pour leur donner droit et qualité à poursuivre MM. Isoard pour ce chef d'accusation.

      Comme on peut ici le comprendre, la polémique qui oppose les deux familles laisse entrevoir une notion plus subtile que la seule propriété physique : elle peut être également morale et immatérielle, notion que la législation a très largement codifiée vu l'importance qu'elle a prise dans nos sociétés de plus en plus dématérialisées (elle se décline aujourd'hui sur de multiples registres : intellectuel, littéraire, artistique, commercial, industriel,..).]]>
      1867]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Puyloubier ; - ; [vers 1830], ISBN : C42_13079. - Echelle 1:20 000
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=52641]]>
      Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Avocats]]> Première partie :
      Elle consiste en une copie de diverses consultations d’avocats, pour la plupart provençaux. Elles n’ont pas été copiées dans l’ordre chronologique.
      Parmi ces avocats, on peut déceler :
      - Audibert. Il s’agit peut être de Pierre Audibert, avocat, assesseur d’Aix en 1708. Balthazar Debézieux a utilisé certaines de ses consultations dans ses arrêts notables de la cour du Parlement de Provence (disponible en ligne).
      - Buisson. La consultation date de 1671. Il y a donc peu de chance qu’il s’agisse de Joseph Buisson, avocat au Parlement d’Aix, assesseur d’Aix, procureur du Pays de Provence en 1721 et auteur du fameux Code Buisson (disponible en ligne). Un autre Buisson, peut-être l’auteur de cette consultation, a été second consul d’Aix en 1644.
      - Cartelier, avocat aixois, auteur d’un Recueil de proverbes provençaux choisis (imprimé à Aix en 1736).
      - Chéry fils. François Chéry, avocat, assesseur d’Aix (1741).
      - Cortes. Il s’agit peut être Dominique Cortez (1630-1702), avocat du roi en la sénéchaussée de Brignoles, substitut des avocats et procureur du roi au bureau des trésoriers de France en la généralité de Provence à partir de 1700.
      - Debenoit. Il s’agit peut-être de Louis-Etienne Benoît (1686-1740), avocat du roi au bureau des finances de la généralité de Provence (1728).
      - Decormis. François de Cormis (1639-1734), juriste aixois à la longévité extraordinaire. Il jouit d’une grande réputation à Aix comme avocat, mais également par ses oeuvres de charité. Ses consultations recueillies en deux volumes ont été publiées à Paris, peu après sa mort. Ses oeuvres sont disponibles en ligne.
      - De Montaud. Jean de Montaud, avocat, assesseur d’Aix (1632,1656).
      - Dupérier. Scipion Dupérier (1588-1676), avocat au Parlement d’Aix en 1614, assesseur d’Aix, procureur du pays de Provence en 1638. Surnommé « le Papinien moderne » ou encore « le Caton d’Aix », il était célèbre pour son éloquence et sa sagesse. Ses oeuvres sont disponibles en ligne.
      - Gauthier. Il s’agit vraisemblablement de Jean Gauthier (mort 1678), avocat et assesseur d’Aix. Balthazar Debézieux a utilisé certaines de ses consultations dans ses arrêts notables de la cour du Parlement de Provence (disponible en ligne).
      - Géboin. Joseph-Emmanuel Géboin, avocat, assesseur d’Aix (1696).
      - Gensollen. Joseph-Laurent Gensollen (1686-1733), avocat à Aix, assesseur (1730), auteur d’un traité intitulé Franc-alleu de Provence (disponible en ligne). Il aurait été le premier avocat ayant plaidé sur simples notes.
      - De Héricourt. Il s’agit d’une consultation parisienne. Dès lors, il s’agirait probablement de Louis d’Héricourt du Vatier (1687-1752), avocat au Parlement de Paris où il acquiert une certaine notoriété, canoniste gallican et conseiller du régent le duc Philippe d’Orléans.
      - Julien. Antoine Julien (1623-1679), grand-oncle de Jean-Joseph, avocat au Parlement d’Aix, procureur du pays de Provence en 1669. Il est l’auteur d’un manuscrit – le Code Julien (disponible en ligne), apprécié par la profession si bien que son petit-neveu rapporte qu’on en trouvait un exemplaire dans tous les cabinets d’avocats aixois.
      - Julien. Jean-Joseph Julien (1704-1789), petit-neveu du précédent, éminent juriste de son époque, avocat dès 1725 et professeur à Aix à partir de 1732. Il eut également une carrière politique, concrétisée par la charge d’assesseur d’Aix en 1747, et donc de celle de procureur du pays de Provence. Il remplit aussi, en 1771, les fonctions de conseiller du « Parlement Maupeou » et en 1775 conseiller à la Cour des Comptes. Ses oeuvres sont disponibles en ligne.
      - Marin. Une consultation est datée de 1681. Peut-être s’agit-il de François Marin (mort en 1701) trésorier de France en la généralité de Provence (1684). Une autre consultation date de 1708, qui ne peut être le fait de François Marin.
      - Mourgues. Jacques Morgues (mort en 1656), avocat au Parlement d’Aix, assesseur d’Aix, procureur du pays de Provence en 1642. Il est surtout connu pour son Commentaire sur les statuts et coutumes du Pays de Provence (disponible en ligne).
      -Moulin. Jean Moulin, avocat assesseur d’Aix (1676).
      - Pazéry ou Pazéry Thorame (dont une fois en alphabet grec). Il s’agit vraisemblablement pour les consultations datant d’avant 1740 de Claude-François ou Pierre-Claude Pazéry, seigneur de Thorame-Haute (né en 1678), jurisconsulte aixois, assesseur d’Aix.
      Pour les consultations postérieures à 1743, il s’agit probablement André Pazéry, (1721-1807 ou 1808), juriste aixois renommé, professeur à l’université et assesseur d’Aix (1763). Il peut également s’agit de Pierre-François-Joseph Pazéry, sieur de Thorame (1750-1827), conseiller au Parlement (1775), puis à la Cour d’Aix.
      - Peyssonnel. Jacques Peyssonnel (1637-1705), avocat, assesseur d’Aix (1677 et 1684), auteur d’un Traité de l’hérédité des fiefs de Provence (disponible en ligne).
      - Saurin. Il s’agit peut être, concernant deux consultations datées de 1706 et 1708 de Joseph-Ignace Saurin (1641-1714), avocat au Parlement, assesseur d’Aix (1682, 1690 et 1692).
      Vraisemblablement pour la plupart des consultations il s’agirait de Pierre Saurin (1670-1743), avocat au Parlement, assesseur d’Aix (1707 et 1725).
      Autres noms : Berge; Barbier; Baulard; Capon (Paris); Corbon; Debenoit; Fouque; Fusat; Gauteaume; Guibert; Masse (ne peut être Louis, puisque daté de 1736); Verdet.
      Deuxième partie :
      Elle est constituée de « certificats d’usages et maximes observés et des arrêts rendus en conséquence par la souveraine Cour de Parlement de ce pays de Provence, donnés par messieurs les conseillers du roi en ses conseils, les avocats et procureurs généraux en ladite Cour depuis l’année 1684 jusqu’en l’année 1730 ».
      Pour la plupart, ces certificats sont numérotés, et datés. Parfois apparaissent des corrections postérieures.
      Par le biais de ces documents délivré à un juriste, était certifié l’usage ou la coutume concernant une matière spécifique.
      Sources :
      Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, passim.
      Index des juristes provençaux in Jean-Louis Mestre, Un droit administratif à la fin de l’Ancien Régime : le contentieux des communautés de Provence, Paris, LGDJ, 1976.
      Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2007, notice B. Basdevant-Gaudement, pp. 406-407, de P. Bonin, pp. 279-280, de L. Reverso pp. 334-335 et p. 580.]]>
      17??]]> 18??]]> fre]]> France. 16..]]> France. 17..]]>
      Epidémies]]> Observations et réflexions propres à confirmer ce qui est avancé par Mrs. Chicoyneau, Verny & Soulier, dans la relation du 10. decembre 1720. Touchant la nature, les événemens & le traitement de la peste à Marseille. Imprimées par ordre de monsieur le marquis de Vauvenargues, premier consul d'Aix, procureur du païs, & commandant pour sa majesté en cette ville, & de Mr. Buisson consul assesseur d'Aix, procureur du pays."

      Au 18e siècle, la théorie alors dominante des miasmes ("mauvais air") explique le phénomène contagieux des maladies infectieuses et les grandes épidémies qu'elles déclenchent périodiquement.

      La théorie des miasmes, seule explication du phénomène contagieux

      Les miasmes sont le principal vecteur du principe infectieux. Les moyens pour désinfecter les objets et les marchandises sont bien connus : l'eau, le feu et l'air. Si on ne peut utiliser l'un de ces 3 moyens en raison de la nature même des biens (habits et étoffes, par ex.), les parfums restent le 4ème moyen le plus efficace et le plus sûr pour purifier les lieux.

      L'habit de protection très caractéristique des soignants de l'époque, et dont l'emploi est connu depuis plusieurs siècles déjà, est d'une grande étanchéité : le seul point faible et fatal de cette véritable armure reste l'appendice nasal en forme de bec, alors rempli d'épices, d'aromates et autres herbes, supposés former une barrière efficace aux mauvaises odeurs délétères...]]>
      1722]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
      Droit du travail]]> Lois Le Chapelier de 1791. Dans ses recueils d’articles "Pailles économiques" (1918-1941), Barthélémy Raynaud, professeur à la faculté de droit d’Aix-en-Provence, montre qu’il est un observateur attentif de toutes ces évolutions économiques et sociales (2).

      Dès 1901, date de la 1ère édition du présent ouvrage, il s’intéressait déjà au droit du travail à travers notamment la réduction du temps de travail, les lois et les réformes sur les retraites ou encore les syndicats. Sans oublier les questions sociales comme le chômage, le salaire et le budget des travailleurs ou encore l’idée nouvelle d’orientation professionnelle. Tous ces aspects sont autant le point de départ que l'aboutissement de l'évolution des rapports entre le salarié et son employeur : pour B. Raynaud, le fait marquant de dernières décennies du 19e siècle est incontestablement le passage d'un "contrat" imposé individuellement à un contrat négocié collectivement, ce qui modifie, par définition, les rapports de force en présence. Dit simplement depuis l'Antiquité, l'union fait la force.

      Si l'histoire a retenu la Convention d’Arras du 29 novembre 1891 comme étant la première convention collective française, signée entre les syndicats de mineurs et les compagnies houillères du Pas-de-Calais (suite à une grève), pour B. Raynaud, les contrats collectifs ont proliféré dès la période révolutionnaire.

      Convention d’Arras, première convention collective française (illustr. La Voix du Nord)

      Et si ils ont pris ont pris tant d'importance, c'est qu'ils ont bénéficié de l'évolution des textes juridiques qui encadrent l'organisation du travail et ses différents acteurs (contrats, syndicats, droit du travail, droit d'association,...) autant qu'ils l'ont provoquée. 

      Réunion de l'Organisation Internationale du Travail (1919)

      Près de 20 ans après sa publication, B. Raynaud tient à mettre à jour son ouvrage en 1920 parque cette évolution a pris un caractère mondial inédit l'année précédente avec la création de l'Organisation internationale du travail (OIT), fondée par la Conférence de la paix de Paris en 1919 et qui a pour devise "si vis pacem, cole justitiam - si tu veux la paix, cultive la justice". L'OIT est devenue en 1946 une agence spécialisée de l'ONU.

      Les accords de Grenelle (mai 1968)

      20 ans après son décès, les accords tripartites de Grenelle entre le gouvernement Pompidou, les organisations syndicales et patronales, marqueront une date dans l'histoire des négociations collectives en France mais resteront indissociables d'un certain climat conflictuel qui n'a jamais totalement disparu alors que d'autres pays européens recherchent prioritairement les solutions de consensus. Est-ce pour cette raison que B. Raynaud, partisan d'un certain libéralisme économique, estimait nécessaires les conventions collectives nationales autoritaires pour limiter l'ingérence des syndicats dans la vie de l'entreprise et la concurrence en uniformisant les conditions de travail (l'enjeu est le redessement du pays) mais pensait que l'avenir était plutôt du côté des accords libres et autonomes qui seuls peuvent favoriser la productivité ?

      Réfs.
      1. Chronologie : histoire des relations du travail depuis la loi Le Chapelier de 1791 - Vie publique au coeur du débat publique
      2. Pailles économiques - https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/415
      3. Marcel Gillet. - Aux origines de la première Convention d'Arras : le bassin houiller du Nord et du Pas-de-Calais de 1880 à 1891 - Revue du Nord Année 1957 154 pp. 111-123
      ]]>
      1921]]> fre]]> France. 19..]]>
      Histoire de la colonisation]]> Antiquité]]>
      Pour Béja, deux mille ans d'histoire, ce sont d'abord les Romains (quatre siècle d'occupation), puis les invasions Vandales au 5e siècle, ensuite celles des Arabes à parti du 7e siècle (1) et enfin les Français au 19e siècle dont le Protectorat, institué en 1881, met un terme à une longue période "d'oubli et de décadence" (dixit l'auteur).

      Après la première phase militaire de l'occupation territoriale, la France met en place une administration coloniale qui repose, à l'échelon local, sur le contrôle civil : ce maillage du territoire s'appuie sur les pouvoirs locaux traditionnels, les caïdats et les cheikhats, mais reste administré par un contrôleur civil aux pouvoirs relativement étendus : il renseigne la Résidence générale sur tout ce qui se passe dans sa sa circonscription, encadre toutes les administrations tunisiennes, contrôle toutes les correspondances adressées aux caïds ou émises par eux, donne son avis sur toutes les nominations (fonctionnaires civils et religieux), gère l'État-civil des Français et dirige la police locale.

      La commune de Béja, située à env. 110 km à l'Ouest de Tunis, connue dans l'Antiquité sous le nom de Vaga, et créée 13 juillet 1887, sera le siège de l'un de ces 20 contrôles civils. En 1931, il comptera quatre 4 caïdats composés de 28 chekhats (2).

      La résidence du Contrôleur civil de Béja (avant 1905)

      Dans son rapport rédigé début 1905 à l'attention du Résident Général, l'auteur peut-il dire autre chose que l'œuvre de colonisation dans le contrôle civil de Béja a été couronnée de succès ? Dans tous les cas, il ne peut savoir que malgré la volonté de concilier administration coloniale et pouvoirs traditionnels, les contrôles civils mis en place entre 1884 et 1897 ne réussiront pas à créer une administration harmonieuse qui aurait fusionné tutelle et respect : mais s'ils sont assez rapidement contestés (3), ils se maintiendront jusqu'en 1956.

      1. J. Toutain. - Les cités romaines de la Tunisie : essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord in Wikimédia
      2. Protectorat français de Tunisie : Création des contrôles civils - in Wikipédia
      3. Elisabeth Mouilleau. - Les contrôleurs civils en Tunisie (1881-1956)

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      1905]]> fre]]> Béja (Tunisie ; région). 18..]]> Béja (Tunisie ; région). 19..]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française) ]]> - Feuille Tunis ; V ; 1897 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_05_1897a.
      "Levés (…) 1881 à 1887 ; [tirage] 09-1897, codé sous la forme 9097" Carte de reconnaissance
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43113]]>
      Villes et communautés de Provence]]> ]]> 1788]]> fre]]> Provence. 17..]]> Histoire de la Provence]]> Droit coutumier]]> Droit du travail]]> La réforme sociale en France déduite de l'observation comparée des peuples européens" (1864) dont l'enseignement se résume à un diagnostic décisif : l'instabilité sociale est due aux désordres moraux.

      Aux inégalités créées par la monarchie et qui ont engendré la révolte de 1789 (par leur rôle naturel d'exemplarité, la responsabilité des évènements revient aux élites - c'est bien connu, les corps pourrissent toujours d'abord par la tête) ont succédé les inégalités créées par la liberté : les ouvriers, aujourd'hui (1865) plongés dans l'idéologie individualiste, génératrice de conflits, regrettent amèrement la disparition de leurs anciennes corporations, alors que les économistes s'en félicitent (des irresponsables).

      Pour Ch. de Ribbe, l'idée corporatiste mérite à elle seule une étude (du 13e au 18e siècles) qui n'a jamais été menée pour la Provence : les corporations, devenues aujourd'hui un simple souvenir, étaient pourtant le mode d'organisation des métiers le plus stable, le plus efficace et le plus juste qui soit : elles avaient leurs chefs, leur discipline, leurs coutumes, leurs lois, leurs droits et leurs privilèges. Un cadre de statuts et de règlements qui permettait à toutes les professions et à tous ceux qui y travaillent de trouver sa place.

      Les communautés de métiers : structuration et organisation des professions et du marché du travail

      Ch. de Ribbe est assurément un précieux historien dans sa minutieuse analyse de la société provençale antérieure au 19e siècle et dont il démonte, un à un, tous les rouages qui sont à ses yeux essentiels à la cohésion sociale. Mais ses postulats idéologiques l'amènent aussi à rechercher tous les rouages arrachés par la tempête révolutionnaire, unique cause de la casse de cette grande horlogerie : "Le caractère du régime nouveau est de détruire systématiquement les influences qui maintenaient autrefois dans les masses une sorte d'égalité forcée, ou tout au moins de donner à chaque individu la faculté de s'en affranchir".

      Sa nostalgie obsessionnelle d'une ancienne harmonie idéale cimentée par les institutions politiques, professionnelles, sociales, familiales et morales les plus solidement établies, l'amène à concevoir une physique inédite dans laquelle la Provence se réduit à un espace à une seule dimension, la ligne temporelle du passé révolu.

      Le document original du milieu du 19e siècle reproduit ici appartient aux collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.]]>
      1865]]> fre]]> Provence. 14..]]> Provence. 15..]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]>
      Epidémies]]> Santé publique]]>
      Le moustique, genre Aedes, principal vecteur du virus de la fièvre jaune
      Au 19e siècle et début du 20e, de nombreux navires marchands (Amérique centrale) en sont infestés

      Le fondateur et rédacteur de l'Observateur provençal des sciences médicales dénonce l'incompétence des professeurs de l'École secondaire de Médecine de Marseille qui composent la commission de salubrité publique et qui ont censuré un de ses article sur la fièvre jaune : les recommandations qu'ils émettent sont jugées absurdes par l'auteur et contraires à tout ce que ses confrères connaissent de cette maladie. En arrière plan, l'affrontement entre les opinions des médecins qui divergent sur l'idendité ou la différence entre toutes ces maladies (existe-t-il réellement un seul ou quatre virus distincts ?) et leur pouvoir épidémique (ces virus sont-ils effectivement contagieux ou totalement inoffensifs ?).

      En plus de la seconde édition, nous présentons ici la 1ère édition de ce document parue la même année et les articles relatifs à la fièvre jaune publiés en 1821 dans le même journal, l'Observateur provençal des sciences médicales.

      1821 - Tome 1

      • Notice sur la Fièvre jaune, la Peste et le Typhus considérés comme non contagieux, etc. par M. SEDILLOT (p. 36 à 42)
      • Opinion de M. le Professeur BAUMES sur la fièvre jaune (p. 42-44)
      • Opinion de M. Lefort, Médecin du Roi à la Martinique , sur la non-contagion et non-importation de la Jièvre jaune, publiée avec des notes par M. Jean Sédillot (p. 44-46)
      • Dissertation sur la maladie dite fièvre jaune qui règne à la Guadeloupe, par M. J.E.A. AVIENY-FLORY et P.M. ROUX (p.260 à 265)
      • Lettre sur la contagion de la fièvre jaune, par M. AUDOUARD et P.M. ROUX (p.265 à 270)

      1821 - Tome 2
      • Coup-d’œil sur la fièvre jaune, par P.M. ROUX (Seconde édition intégrée p.113)
      • Aperçu sur la fièvre jaune, par M. TEXTORIS (p.115 à 143)
      • Dissertation sur la fièvre jaune d’Amérique, MM. Les Docteurs PIGUILLEM frères, REVERT, LOPEZ, RIERA et CANO (p.144 à 150)
      • Mémoire au Roi en conseil des Ministres et aux Chambres, ou protestation contre le travail de la commission sanitaire centrale du royaume, par M. Jean DEVEZE (p.150 à 157)
      ]]>
      1821]]> fre]]> Marseille. 18..]]>