Économie]]> Économie coloniale]]>
Loin des clichés mais proche géographiquement, avec quasiment une frontière commune : le Liban et la Syrie ne sont-ils pas sous mandat français,  institué en 1920 par la Société des Nations ? Banalité, une mitoyenneté territoriale crée toujours soit des conflits, soit des rappochements. C'est cette seconde voie que suivront les deux pays, leurs bonnes relations les amèneront à cosigner la Convention de Montreux en 1936 (libre circulation dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles) et permettront à la Turquie de récupérer le petit territoire du sandjak autonome d'Alexandrette enclavé dans le Nord-Ouest de la Syrie.

Un aller : l'Orient-Express, de Paris à Constantinople (Compagnie internationale des wagons-lits)

La relation de cette visite d'affaire ne donne pas lieu à l'habituel rapport administratif officiel, technique, argumenté, chiffré et documenté comme les aime tant la Chambre de Commerce de Marseille (tous les ans, elle en publie des milliers de pages) mais se présente sous la forme d'un journal de voyage agréable et léger avec ses étapes journalières aux saveurs raffinées de l'Orient-Express (à partir de Milan) pour l'aller.

Mais l'arrivée à Ankara marque le retour à la réalité, la délégation marseillaise est tout de même venue pour parler business et la liste des produits susceptibles d'être importés ou exportés ferait saliver tout négociant français ou turc normalement constitué :
  1. Produits de régime
  2. Amandes
  3. Conserves
  4. Produits Chimiques
  5. Noisettes
  6. Produits du sol turc
  7. Liqueurs et spiritueux
  8. Chocolats
  9. Fèves
  10. Huileries
  11. Tuileries
La CCIMP, qui ne perd jamais ses intérêts de vue,  conclut ces rencontres et ces échanges en rappelant l'existence de son Institut Technique Supérieur, de son Ecole d'Ingénieurs et de son  Ecole de Commerce de Marseille où "les sujets turcs sont traités en véritables amis" : une propagande sympathique serait grandement appréciée ! Si certains dossiers comme les travaux publics et les questions maritimes sont trop stratégiques et nationaux pour être traités à ce niveau, la Chambre de Commerce et d'lndusrie d'Istanbul, comme toutes les Chambres consulaires turques, ne peut s'engager qu'après l'avis des services centraux d'Ankara. Ce qui n'empêche pas, l'euphorie aidant, d'évoquer la construction d'une Chambre de Commerce turque à Marseille (à l'exception de la mention d'un Pavillon de Tourisme turc à proximité du Consulat de Turquie à Marseille, la question d'en faire une destination touristique pour les Français ne semble pas avoir été directement abordée).


Et un retour : le Théophile Gautier (Compagnie des Messageries Maritimes, Marseille)

Le retour sera plus plaisant encore et se fera dans l'ambiance détendue d'une croisière à bord du paquebot le Théophile Gautier de la Compagnie des Messageries Maritimes (de Marseille).

Avec Istanbul, ses quartiers historiques en Asie et son quartier moderne des affaires en Europe, la Turquie est à la jointure de deux continents, un carrefour stratégique dont elle tente de tirer profit en toutes occasions. Une situation géopolitique qui séduit tout autant qu'elle inquiète : son adhésion à l'Europe, qu'elle demande officiellement et sans succès depuis le milieu des années 1980, ouvrirait les portes de l'Asie au Vieux Continent (et des frontières communes avec plusieurs pays du Moyen-Orient) mais en ferait également son pays le plus peuplé... Avec un courage admirable, les indécis confient aux générations futures le soin de décider de l'avenir de l'UE.

* Le traité de paix de Sèvres, signé le 10 août 1920 entre les Puissances alliées et associées et la Turquie ne sera jamais ratifié et sera remplacé par le traité de Lausanne, signé le 24 juillet 1923.]]>
1934]]> fre]]> Turquie. 19..]]> - Feuille [Istanbul] ; - ; [1914-1915], ISBN : A81_46. Série : Istanbul (Turquie) - Env. de, Topographie, 1:25 000, 1914-1915, 51 + 2 feuilles
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=80543]]>
Économie]]> Économie coloniale]]> Histoire de la Provence]]>
La CCIMP se doute qu'elle n'est ni le centre du monde ni l'Etoile du Berger mais elle sait qu'elle est au cœur de tout le commerce maritime de Marseille : elle en a même fait sa devise depuis la fin du 16e siècle.

"Quot cursus immota regit : elle guide tout en restant immobile"

Et de la constance, elle n'en manque pas. Vieille habitude de la maison et avec une régularité d'un métronome, elle multiplie les publications régulières qui rendent compte de toutes ses activités : compte rendus de travaux, conférences, bilans statistiques du commerce et des activités portuaires, bilans comptables de son propre budget, assemblées générales, conseils d'administration, et pour finir, ce qui peut être considéré comme le témoignage vivant de toutes ces publications, les correspondances qu'elle entretient avec ses différents partenaires : ministères, administrations locales (mairie) et départementales (Conseil Général), décideurs politiques et économiques, capitainerie, armateurs, opérateurs de transports maritimes et ferroviaires, douanes, compagnie des docks et des entrepôts, métiers liés à la manutention portuaire, entreprises de transformation, de réexpédition et de transit, instances en charge de l'aménagement du territoire, enseignement technique et professionnel, et même la liste des revues de sa bibliothèque (depuis 1922). De tous ces documents et ces courriers adressés et reçus, il ressort que la CCIMP est une mécanique de lobbying infatigable qui ne cesse de demander, conseiller, proposer, réclamer, alerter, aider, subventionner, expertiser, prospecter, évaluer, soutenir, orienter,...

Cette stabilité a l'avantage de donner des éléments de comparaison sur le long terme tout en livrant des données liées à l'actualité : par ex., en 1919 apparaît une rubrique Subsistance et ravitaillement imposée par l'état du pays après la 1ère Guerre Mondiale. Compte tenu de son importance stratégique majeure, un bulletin spécial est consacré à la situation au 1er sept. 1921 des travaux en cours d'exécution et des travaux projetés dans les ports.

Plan du port de Marseille (1921)

On peut voir que la CCIMP est clairement engagée dans de très lourds investissements d'infrastructure à un point tel qu'elle paraît se substituer à la puissance publique. Dans ce rôle de quasi délégation, elle n'hésite pas à réclamer le soutien financier direct de l'État (certains travaux sont d'utilité publique).

L'ancien carénage et le pont transbordeur qui enjambait le port à son entrée (1921)

Au détour de documents sur les projets d'infrastructures portuaires, on peut trouver des informations plus légères mais très instructives sur la physionomie de la ville de Marseille comme ces anciens canaux destinés au carénage qui donnaient au quadrilatère occupé aujourd'hui par la place Etienne d'Orves une atmosphère particulière.

Les reflets vénitiens du quai canal Jean Ballard (Pl. E. d'Orves)

Le canal avait été récupéré par la ville lors de la fermeture de l'Arsenal des galères : délaissé et trop encombré, il devient insalubre et finira par être comblé en 1927 par crainte de la propagation de maladies.

Le Canal de la douane, en forme de U faisait la jonction E. d'Orves - Vieux Port

La CCIMP ne perd jamais de vue les grandes infrastructures plus éloignées de la Joliette comme le très ambitieux projet d'aménager le Rhône d'une vingtaine de barrages hydro-électriques le long de la quasi-totalité de son parcours sur le territoire français (elle entretient des relations régulières avec la Chambre de commerce de Lyon).

Projets de barrage sur le Rhône (1928)

En plus de l'Étang de Berre, la Chambre de Commerce portera toujours le plus grand intérêt au Rhône, consciente de l'avantage qu'offre le transport fluvial en termes de tonnage : la vallée du Rhône est le seul axe qui permet d'acheminer de forts volumes de marchandises vers Lyon et Paris et plus encore, vers les grandes villes de l'Europe du Nord. Mais la voie navigable est lente et perd un peu de son attrait dans les rubriques du Bulletin concurrencée d'abord par les chemins de fer (19e siècle) puis le siècle suivant par le nouveau port aérien de Marignane (la rubrique change de titre pour devenir Ports maritimes et port aérien).

À partir de 1920, apparaît en début de bulletin la liste des services extérieurs de la CCIMP qui montre son implication précoce dans la formation professionnelle et l'enseignement technique :

  • Bureau unique des conditionnements - Textiles et Bois (créés en 1858 et 1910)
  • Institut d'enseignement technique supérieur, rattaché à la Faculté des Sciences (fondé le 24 juillet et 18 septembre 1917)
  • Cours coloniaux (fondés en 1899)
  • Section du Haut enseignement commercial
  • Institut Colonial (fondé le 30 juillet 1906)
  • Cours de mécaniciens (fondés en 1887)
  • École supérieure de commerce (fondée 1871)
  • École pratique de commerce (créée 5 avril 1934)
  • École d'ingénieurs
  • École d'électricité industrielle (prise en charge du 8 juillet 1937)
  • École Courbet - secours aux gens de Mer de la Méditerranée (prise en charge 1937)

Consciente qu'il faut adapter les métiers à l'évolution des sciences et techniques et élever le niveau de qualification professionnelle pratique et théorique, son intervention dans les programmes pédagogiques ne cessera de s'affirmer : de 5 services affichés en 1920, on passera à 11 (dernière liste de 1939), avec un effort particulier sur l'enseignement supérieur en connexion avec le monde universitaire, que ce soit par l'intervention d'enseignants de l'université venant d'Aix et de Marseille, par la création directe d'écoles ou par leur prise en charge financière.

Si la CCIMP est très impliquée en amont dans les circuits d'import/export nécessaires à l'approvisionnement et aux débouchés des industries locales, elle ne se désintéresse pas des questions liées au commerce, au marché et à la consommation. L'un des très rares graphiques que propose la revue au cours de ses vingt années d'existence montre que la grande crise financière des années 1929 & 1930 a profité à la distribution qui a consolidé ses marges au détriment du portefeuiille des ménages. Toute ressemblance avec d'autres périodes bien connues serait purement fortuite...

Le prix du commerce de gros et de détail (1929-1931)

Dans son dernier bulletin, son optimisme dans l'avenir ne faiblit pas : elles sollicite l'autorisation d'acquérir, pour le prix de 3.000.000 de francs, un immeuble industriel (dit immeuble Velten) rue Bernard-du-Bois à Marseille, en vue d'installer un atelier-école pour la métallurgie. En réponse, le Ministre du Commerce, en accord avec celui de l'Education Nationale, informe le Préfet qu'il lui donne cette autorisation et le prie de lui notifier d'urgence la présente décision. Nous sommes en septembre 1939...
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  1. Chambre de Commerce et Institutions qui en dépendent
  2. Ports et Navigation
  3. Douanes et Commerce Extérieur
  4. Transports terrestres et aériens
  5. Postes, Télégraphes, Téléphones
  6. Législation commerciale et industrielle
  7. Législation fiscale
  8. Annexes
A partir de 1925, seule nouveauté, apparaît la rubrique Enseignement  :
  1. Chambre de Commerce et Institutions qui en dépendent
  2. Ports et Navigation (ensuite Ports maritime et aérien)
  3. Douanes et Commerce Extérieur
  4. Postes, Télégraphes, Téléphones
  5. Enseignement
  6. Législation commerciale et industrielle
  7. Législation fiscale
  8. Annexes (1. Lois, décrets, circulaires intéressant le commerce; 2. Publications reçues à la Bibliothèque)
Ces rubriques reprennent en grande partie celles apparues au fil du temps dans la revue "Compte-rendu des travaux de la Chambre de commerce de Marseille" publiée de 1854 à 1939, donc en parallèle ses 20 dernières années.

    I. - Chemins de fer
   II. - Postes, Télégraphes, Téléphones
   III. - Douanes françaises
   IV. - Douanes Étrangères
   V. - Législation Fiscale
   VI. - Législation Commerciale et Industrielle
   VII. - Législation civile el administrative
   VIII. - Questions coloniales
   IX. - Questions diverses]]>
1915-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Collection numérisée : 1927-1935. Ces années complètent l'offre en ligne de Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.

Rapport présenté à l'occasion des sessions du Grand Conseil de la Tunisie. - Mention portée sur le volume publié en 1927 à l'occasion de la VIe session du Grand conseil de la Tunisie (novembre-décembre 1927) : "Le présent volume remplace le Rapport au président de la République sur la situation de la Tunisie". - Les différentes parties du rapport peuvent, à partir de 1936, faire l'objet d'une publication séparée en fascicules (notes)

Rapport sur les prévisions budgétaires pour l'exercice... (Publié avec)
Rapport sur le compte administratif et règlement du budget de l'exercice... (Publié avec)
Rapport du résident général sur le projet de budget de l'exercice... Grand conseil de la Tunisie (Publié avec)

La résidence du Caïd Gouverneur, mitoyenne du petit commerce "Au pays de France", rue de Marseille (Le Kef)

Ces rapports d'activité ont pour mission de présenter au Grand Conseil de la Tunisie (créé en 1922) le budget annnuel engagé par l'administration du Protectorat : comme pour tout exercice comptable, ils exposent les recettes et dépenses de l'année en cours, les prévisions budgétaires de l'année à venir et la réalisation budgétaire effective (en général, l'année n-1 , parfois l'année n-2).

Les bilans statistiques annuels peuvent difficilement éviter un certain aspect rébarbatif mais toutes ces données purement quantitatives et comptables présentent un triple intérêt dans la mesure où elles livrent :

- un état des lieux matériel et financier précis et évolutif de la Tunisie sous domination française
- le périmètre (très stable) des compétences du protectorat (finances publiques, communications, justice, agriculture, commerce, colonisation, intérieur, éducation,... sauf l'armée)
- des informations éparses, parfois de simple portée locale, qui renseignent beaucoup sur la vie quotidienne des tunisiens : par ex. pour 1934, nous savons que les maraîchers utilisent les semences provenant de la Métropole et approvisionnement bien le marché local, que l'emploi des superphosphates se généralisent pour la culture des fèves, que la lutte annuelle contre les sauterelles et les criquets dure tout le mois de mai, et qu'il faut intensifier la fixation des dunes pour protéger les ressources en eau et stopper la progression du désert...

Dépenses et recettes du réseau des chemins de fer tunisiens (1933)


Si les rapporteurs (du monde entier) entretiennent une tendance à embellir les statistiques supposées répondre aux attentes de leurs commanditaires ou des décideurs politiques (ici, la hiérarchie), ils laissent passer quelques commentaires plus critiques comme cette note du bilan de 1930 qui explique, respectueusement mais sans détour, qu'il est impossible de régler les questions foncières indigènes avec seulement quelques agents alors qu'elles concernent plus de 25% du territoire !

Quelques trop rares tableaux proposent l'évolution des chiffres sur plusieurs années : dans la période considérée ici, parce que limité à l'exercice comptable par nature annuel, on regrettera l'absence de compilations sur de plus longues séquences qui permettraient de mieux comprendre les orientations d'une administration coloniale et les mutations de fond qui ont façonné une économie nationale qui ne jouissait pas de sa totale souveraineté.

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Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.

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A l'exception de 1935, dernière année numérisée de cette collection, le sommaire suit le même plan annuel des rubriques, ce qui en facilite la consultation et les comparaisons :

  • Table des matières
  • Considérations générales sur l'activité des Services du Protectorat
  • Chapitre 1 - Direction générale des Finances
  • Chapitre 2 - Secrétariat général
  • Chapitre 3 - Direction générale de l'Intérieur
  • Chapitre 4 - Direction générale de l'Agriculture du Commerce et de la Colonisation
  • Chapitre 5 - Direction générale de l'instruction publique et des Beaux-Arts
  • Chapitre 6 - Armée Tunisienne
  • Chapitre 7 - Travaux publics
  • Chapitre 8 - Direction de la Justice Tunisienne
  • Chapitre 9 - Direction de l'Office des Postes et Télégraphes
  • Prévisions budgétaires pour l'année 19.., en général n + 2
  • Rapport sur le compte administratif de l'exercice 19.., en général, n -1 ou n - 2

La section des Travaux publics est la rubrique la plus étoffée : elle offre un bilan extrêmement détaillé des infrastructures comme les routes (dont les routes de colonisation !), les ouvrages d'art, les ports maritimes et aériens, les stations océanographiques, l'hydraulique agricole et urbaine, les réseaux d'assainissement, les constructions civiles, les chemins de fer et les tramways, les services des mines et les services météorologiques...

Pour des raisons techniques, les tableaux statistiques présentés en double page ont été rassemblés en fin de volume, un signet y renvoie.

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1927-1951]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
Avertissement : les tableaux statistiques du personnel en service en A.O.F présentés en double page sont provisoirement affichés sur deux pages simples et seront progressivement remplacés par leur version définitive plus adaptée (programme octobre/novembre 2022).

Cette collection est d'abord un annuaire où sont répertoriés, de manière exhaustive (date de nomination et de promotion), le nom de tous les fonctionnaires, français et indigènes, civils et militaires, titulaires et auxiliaires, que la France emploie en A.O.F.. Mais elle ne se réduit pas à être le simple bottin administratif du Gouvernement Général, à la valeur documentaire parfois éphémère : ce qui en fait son plus grand intérêt, c'est qu'elle offre l'occasion au Gouverneur (par la suite, Haut-commissaire) de présenter le bilan annuel de son administration centrale (le Gouvernement général) et de ses huit colonies sous ses nombreux aspects comme les cartes territoriales civiles et militaires, le plan de quelques grandes villes, la démographie, l'économie (on connaît aussi le nom de toutes les entreprises installées localement, des négociants et des commerçants), l'éducation, la santé et les personnels militaires (l'A.O.F. possède sa propre organisation militaire, scolaire, judiciaire, médicale et sanitaire, vétérinaire, etc.).

Carte de l'AOF (territoires en jaune)

À sa création en 1895, l'A.O.F. ne compte que quatre États (colonies déjà existantes) : le Sénégal, le Soudan français, la Guinée française et la Côte d'Ivoire. Elle continuera à s'étendre, et après son extension à six États en 1904, elle regroupera huit pays en 1922 avec l'intégration de quatre autres pays : la Mauritanie, la Haute-Volta, le Niger et le Dahomey et ses dépendances.

Le palais du gouverneur de l'A.O.F., d'abord installé à St Louis puis à Dakar (Sénégal)

À son apogée en 1958 (année de sa disparition), cette fédération de colonies françaises de l'Afrique de l'Ouest s'étendra sur près de 4,7 millions de km² (8 fois la métropole), constituant plus d'un tiers de la superficie terrestre du Second Empire colonial français (13,5 millions de km²).

L'extraction du charbon par dragage (Dakar, AOF)

L'intérêt de la France pour l'A.O.F., et elle ne s'en cache pas, sont les promesses de matières premières de toutes sortes pour son industrie et son marché intérieur, d'abord naturelles et traditionnelles, comme les produits agricoles et forestiers, ensuite celles minières, tout ce dont la métropole estime manquer. Réciproquement, l'A.O.F. est un débouché potentiel non négligeable : au cours du premier quart du 20e siècle, le tonnage français débarqué et embarqué devance celui d'origine anglaise et italienne, le commerce avec les autres pays du monde restant assez marginal.

La carte télégraphique & postale : un enjeu de plus en plus stratégique (AOF)

L'immensité de ces territoires, la richesse de leur sous-sol, et une certaine menace concurrentielle (émergence de nations nouvellement colonisatrices comme la Belgique, l'Allemagne et l'Italie et dont les colonies africaines sont qualifiées "d'étrangères") vont intensifier les grands travaux d'infrastructure qui profitent opportunément de toutes les "avancées" techniques mises au service du génie mécanique et du génie civil : ports, routes, chemins de fer, extraction minière, défrichages massifs et importation de nouvelles méthodes culturales exogènes. Les bilans annuels font état des travaux à réaliser dans l'année.

L'importance des chemins de fer (voies exploitées et projets en AOF, 1911)

Pour la France, il est vital de drainer toute l'Afrique occidentale à partir des grands ports atlantiques (St Louis, Dakar, Conakry, Bingerville, Cotonou) et de les relier à l'arrière-pays situé plus à l'Est (Bamako, Ouagadougou). En s'assurant d'une continuité géographique par les voies de communication rapides et fiables qui vont du Sénégal au Nigéria, l'A.O.F. constituera une entité territoriale bien identifiée avec sa propre banque (celle du Sénégal), son droit d'émettre sa monnaie et un régime douanier particulier.

Les tirailleurs sénégalais (embarquement, 1917)

Facteur accélérateur de l'acculturation occidentale, la Première Guerre Mondiale donnera à la France une raison légitime d'incorporer massivement des troupes coloniales (au détriment de ses propres colonies) et de les envoyer sur le front. Si de nombreux hommes de troupe français, souvent d'origine rurale, voient pour la première fois des soldats de couleur, les tirailleurs sénégalais, eux, découvrent la terrifiante réalité des combats de tranchées et une Europe, prétendument civilisée, à feu et à sang où l'insupportable est devenu la norme. La patrie leur en sera reconnaissante et l'A.O.F., déjà présente à l'Exposition coloniale de Marseille de 1922 pour son soutien économique durant la guerre, aura droit à un pavillon d'exception à l'Exposition internationale de Paris de 1931...

Même si la répétition des plans et des cartes strictement identiques d'une année sur l'autre peut être lassante, quelques éditions (1909, de 1913-1914 à 1917-1921) feront l'effort d'illustrer leur bilan de photographies qui, pour banales qu'elles soient, sont toujours révélatrices du regard que les colonisateurs portent sur leurs œuvres et sur les populations colonisées.

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.
Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.
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1900-1922]]> fre]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Droit international]]> Droit du travail]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Semaine sociale de Marseille), elle est surtout d'ordre juridique et économique : c'est en tant que spécialiste de législation industrielle que Raynaud regarde l'évolution du droit du travail colonial international (dommage qu'il laisse aux théoriciens et aux historiens le soin d'expliquer les "lacunes" des colonisateurs en matière de charges sociales de la colonisation...).

Travail forcé vs esclavage : le subtil distinguo juridique d'une certaine réalité coloniale (cliché Wikipédia)

Dans ce domaine, les conventions internationales sont récentes et datent seulement du début du 20e siècle, comme celle de Berne de 1906 interdisant le travail de nuit des femmes et prohibant l'utilisation du phosphore blanc, cette dernière disposition étant applicable par décret dans les colonies françaises.

Mais à partir de 1920, des clauses s'imposent à tous les membres de certaines organisations internationales comme le Bureau international du Travail. De ce fait, la France n'a plus ratifié les conventions qui s'appliquaient par automaticité (aux) à ses colonies, à l'exception de celle en matière d'accidents du travail. D'où l'échec de la convention de Genève de 1930 qui montre que les intérêts (nationaux) de quelques pays colonisateurs ont eu raison de l'idéalisme du devoir international. Un épisode qui illustre, comme les périodes sombres des 20e et 21e siècles, combien, par définition, les grandes puissances ne ratifient et n'appliquent que les règles internationales qui ne les contrarient pas.

Alors un avant et un après ? Certainement mais pas au niveau espéré et dans le décevant constat, qu'au niveau politique, une régression est toujours possible. Si B. Raynaud vivait de nos jours, il prendrait la mesure du chemin parcouru, ce chemin tant défendu par Roger Badinter : la seule réponse irréversible à ce siècle de barbaries est l'incrimination de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre (1945), leur imprescriptibilité (1968), la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité (France, 2001) et enfin la création de la Cour pénale internationale (CPI, 2002). Quand il est universel, le droit est un humanisme.]]>
1930]]> fre]]>
Économie coloniale]]> Aménagement du territoire]]> Les têtes de chapitres et culs-de-lampe sont d'André Bermon. Les clichés des hors-textes ont été fournis par le Service des Archives de la Chambre de Commerce de Marseille".

"On ne conçoit pas une Exposition Coloniale de l'envergure de celle qui se prépare, sans la participation de l'une des plus grandes métropoles coloniales du monde, de la plus grande métropole coloniale française". En reprenant in extenso l'invitation du Gouverneur-Général faite aux négociants et industriels marseillais à participer à l'Exposition Coloniale de Paris prévue pour l'année suivante, en 1931, on comprend que l'éloge de la grande maison et de la grande cité ne vas pas faire dans la nuance. Son rôle dans la colonisation pas davantage : "Ce n'est pas par les armes qu'on colonise, Marseille, métropole coloniale de la France, a toujours pratiqué l'expansion bienfaisante, s'imposant par les services rendus, et souhaitée par ceux auprès de qui elle s'exerce".


Le pavillon de la CCIMP, mausolée du commerce colonial (Expo Paris à Vincennes, 1931)

La construction du pavillon de la Chambre de Commerce est bien la reconnaissance de son rôle historique et exemplaire (la seule et unique photographie en rapport direct avec l'Exposition parisienne). Une fois passés ces éloges, où transparaît toute l'amertume de Marseille d'avoir été écartée de la sélection finale des villes pouvant accueillir la Grande Expo Coloniale de 1931*, le principal intérêt de cette courte monographie tient dans sa trentaine de photographies des années 1930-1931 montrant les installations portuaires, dont quelques panoramiques aériens, fournies par le Service des archives de la Chambre de commerce.

Le Bassin national (Joliette, 1931)

Si certaines sont assez bien connues, comme celles de la Joliette où s'alignent cargos et engins de manutention dont les fumées de charbon noircissent la ville, d'autres sont moins répandues, comme celles de l'aérodrome de Marignane qui annonce 4 400 mouvements annuels avec 9 lignes régulières, pour l'essentiel le fret, les échanges postaux et un trafic passager encore modeste avec 6 330 passagers par an, principalement avec Ajaccio, Lyon et Barcelone.

Les débuts du traffc aérien local - hydravion à Marignane (1930)

Moins accessibles au grand public, les installations portuaires proprement dites montrent l'ampleur des travaux de génie civil entrepris pour faciliter le déchargement des navires (quais et outillages de Caronte) et le transport du fret vers le nord du pays, comme le percement sous la chaine de l'Estaque du tunnel du Rove, tout juste inauguré en 1927, alors plus grand tunnel-canal reliant l'étang de Berre à la rade de Marseille (cette liaison sera mise hors service à la suite d'un éboulement en 1963 - sa réouverture est toujours à l'étude...)

Le tunnel du Rove - une liaison Rhône-Méditerranée de 7 km (cliché 1930)

L'ouvrage s'achève sur les actions de la Chambre de Commerce en matière d'enseignement, ses subventions à diverses écoles (Ecole supérireure de commerce, Ecole d'ingénieurs, Institut technique supérieur, Cours coloniaux) et autres institutions de recherche (Institut et Musée colonial), son soutien à la formation professionnelle et à ses formations théoriques gratuites pour permettre aux mécaniens, radiotélégraphistes,  chauffeurs de marine, dessinateurs, électriciens, etc., déjà dans la vie active, d'acquérir un niveau de compétence plus élevé.

* Sur le thème colonial, l'Exposition coloniale internationale de Paris de 1931 sera la plus grande et la plus populaire organisée jusque là avec plus de 8 millions de visiteurs (33 millions de tickets vendus, source Le Monde, édition des 28 & 29 août 2022, p. 17) qui se sont rendus au Palais de la Porte Dorée (Vincennes), anciennement Musée de la Colonisation, devenu aujourd'hui, après cinq changements de nom, Musée national de l'histoire de l'immigration. Marseille, déjà malheureuse en 1916 et 1931, se voit déjà organiser la suivante, prévue pour 1939...
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1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]> - Feuille S.n. ; 58-59 ; 1970 ; Institut géographique national (France), ISBN : C60_058_70. "Prises de vues aériennes de 1969 ; Révisé en 1970"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51470]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]>
C'est donc de manière assez formelle qu'il rappelle que l'idée directrice des promoteurs de l'Exposition était de présenter au public "une synthèse harmonieuse et vivante des éléments épars de notre vaste empire colonial". De ce côté, le pari est assez réussi : le public, ravi, découvre la réalité palpable de son propre Empire colonial en pleine construction et qu'il ne connaît, pour la plupart des visiteurs, que très partiellement.

Le palais de Madagascar, avec en arrière-plan Notre-Dame-de-la-Garde (1906)

Au 20e siècle naissant, l'exploitation économique des pays colonisés met en valeur tout qu'elle apporte aux populations locales : la France ne fait pas que prendre, elle sait aussi donner. L'intérêt de l'Exposition n'est donc pas seulement de présenter l'essor de l'activité commerciale mais aussi de montrer "les progrès accomplis par les indigènes placés sous notre tutelle dans la voie du bien-être physique et de l'amélioration sociale".

Un moment de détente exotique dans un kiosque à musique très classique (orchestre malgache, 1906)

La bonne conscience étant la chose la mieux partagée du monde, Desbief poursuit en s'adressant au Ministre des colonies : "Nous n'aurions garde d'oublier, que votre Administration a de tout temps secondé l'initiative de nos explorateurs, de nos colons et de nos négociants, et qu'elle partage avec eux le fardeau - et l'honneur - de la mission civilisatrice qui leur incombe". Les compliments, ça ne fait jamais de mal, à ceux qui les donnent comme à ceux qui les reçoivent. Et la Chambre de Commerce fait souvent appel au Ministre des Colonies en place comme en témoignent les nombreuses correspondances échangées avec le ministère...

Exposer les arts des colonies aux Marseillais, montrer aux colonies l'art provençal (1906)

Si tous ces faits sont connus et ont fait l'objet de publications, certaines des retombées de l'Exposition de 1906 sont moins connues (voir liens avec les autres titres en ligne) ou ont eu une importance plus locale. Le septeième et dernier chapitre est entièrement consacré à l'après de l'Exposition, aspect parfois négligé : à côté de cérémonies relativement anecdotiques (remise de la médaille d'or à E. Heckel, élévation d'un buste en l'honneur de Jules Charles-Roux), les Marseillais assisteront à la transformation du parc de l'Exposition coloniale en jardin public, et à la fondation de l'Institut colonial marseillais puis à son inauguration l'année suivante (notice historique détaillée complétée d'une annexe 1 sur ses statuts).]]>
1908]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
Économie coloniale]]> Économie]]> Colonies françaises]]> Ces huit dossiers d'archives, propriété de la Chambre de Commerce et d'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), contiennent l'intégralité des procès-verbaux du Bureau des Conseils d'administration et des Assemblées Générales de l'Institut Colonial de Marseille qui se sont tenus de 1906 à 1960, présentés dans leur ordre chronologique natif.

La majorité de ces 386 documents d'archives, impossible à résumer en quelques lignes, sont des pièces manuscrites. Les imprimés collés entre certains PV sont en quasi-totalité leurs versions imprimées (CA ou AG à partir des années 1930). Sans rupture notable malgré les deux Guerres Mondiales et les guerres d'indépendance, ces PV nous montrent la remarquable continuité de l'institution où les Conseils d'administration et les Assemblées générales ont toujours eu lieu sans discontinuité durant 55 ans.

L'Institut colonial n'est pas qu'un simple laboratoire : sous le statut d'association loi 1901, c'est un ensemble d'instances à vocation scientifique, technique, industrielle, commerciale et pédagogique imaginées pour donner une suite pérenne à l'Exposition Coloniale internationale de Marseille de 1906 qui a marqué bien des esprits (Institut et Cours coloniaux, Musée colonial - aspect scientifique, Musée commercial - aspect industriel et commercial, Office de renseignements...).

Inauguration de l'Institut colonial marseillais par Paul Desbief (Expansion coloniale, 1907)

Point de rencontre entre plusieurs opérateurs publics et privés (Chambre de Commerce, Faculté des sciences de l'Université d'Aix-Marseille, Ville de Marseille, Institut proprement dit), on remarquera qu'à l'époque, dans la presse coloniale comme dans la communication de la Chambre de Commerce, le nom même de l'institution hésite entre deux appellations aux cours de ses premières années d'existence : Musée colonial de Marseille et Musée colonial marseillais.

Installation de l'Institut colonial marseillais dans les mêmes locaux que la Société de Géographie, 5 rue Noailles
(Expansion coloniale, 1907)

Le décès de son fondateur, Edouard Heckel en 1916, marquera un tournant pour l'institution : à l'époque pionnière et qui fera preuve d'un certain prosélytisme du développement rationnel et volontariste des colonies, succède une orientation plus scientifique et la multiplication de publications techniques spécialisées à partir du milieu des années 1910 et plus encore des années 1920. Le succès de l'Exposition coloniale de 1922 vaudra à l'Institut d'être reconnu établissement d'utilité publique l'année suivante (habilitation pour une association à recevoir des dons et legs), décision annoncée au cours du Conseil d'administration du 20 juin 1923. Sa notoriété et son autorité seront à la mesure de l'importance que prendra l'Empire colonial dans la reconstruction du pays, dans l'atmosphère politique inquiète et la méfiance concurrentielle de l'Entre-deux-guerres qui assombriront l'horizon de tous les pays européens.

L'avis de décès d'Edouard Heckel (1916)

De manière un peu surprenante, le PV du CA du 6 février 1936 ne se fait pas écho de la disparition d'Henri Jumelle le 6 décembre 1935, pourtant successeur d'H. Heckel à la tête de l'Institut depuis 1916. Probablement l'Institut a-t-il d'autres préoccupations comme le projet de reconstitution du Musée des colonies au parc Chanot, ou plus grave, l'état des finances de l'Association qui deviendra une question récurrente à partir du milieu des années 1930, occasions de remercier le soutien sans faille de la Chambre de Commerce, d'appeler à un meilleur appui des colonies et de se féliciter de la collaboration avec la Faculté des Sciences qui lui apporte sa caution scientifique (le doyen de la Faculté est présent aux AG).

Avec la création de l'Union Française en 1946 (et le début des évènements dans certaines colonies), le terme colonial devient lourd à porter : en 1951, l'Institut colonial enfile le nouveau costume de l'Outre-mer, entrainant dans son sillage la mue des Cahiers coloniaux en Études d'Outre-mer (avec moins de parutions mais plus thématiques pour les lecteurs et mieux ciblées pour les annonceurs...). Comme insensibles aux bouleversements de l'histoire, les Annales du Musée colonial de Marseille continueront à être éditées sous leur premier titre jusqu'à la fin de leur publication en 1962. Malgré la promotion d'un nouveau modèle de coopération, l'Institut était bien en déclin : signe annonciateur, alors qu'il publie annuellement ses Annales, il lui faudra laborieusement 6 années pour publier son dernier volume (1955-1961).

L'acte de naissance de l'Institut Français d'Outre-mer (1951)

L'Assemblée générale extraordinaire du 15 décembre 1959 entérine la proposition du Conseil d'administration du 25 novembre 1959 de transférer l'Institut Français d'Outre-mer à la Chambre de Commerce et donc de procéder à sa dissolution.

Les dernières volontés de l'Institut - liquidation de l'IFOM (1959)

Le dernier Conseil d'administration du 16 juin 1960 met un terme définitif à l'existence de l'Institut Français d'Outre-mer. Il a la lucidité de mentionner un faisceau convergent de raisons qui ont conduit à sa marginalisation : création de multiples instituts spécialisés dotés de moyens importants : IFAC (Institut des Fruits et Agrumes Coloniaux), IFC (Institut du caoutchouc), IRCT (Institut du coton et textiles exotiques), IRHO (Institut des huiles et oléagineux), Institut du café et déplacement du centre des affaires et des grandes entreprises qui traitent avec l'Outre-mer vers la capitale. Tous ses anciens points d'excellence. On pourrait y ajouter l'ORS (Office de la recherche scientifique coloniale) qui deviendra l'ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique d'outre-mer). Ironie de l'Histoire, le périmètre de plusieurs de ces organismes a été calqué sur les domaines de compétence sectorisés par l'Institut colonial.

Le dernier CA - Transfert de l'IFOM (1961)

Mais cette issue était inscrite depuis bien longtemps, avant même la création dans les années 1940 de ces centres de recherches nationaux, dans l'évolution de la recherche française et sa restructuration dans des organismes nationaux spécialisés et centralisés qui se dessinait dès la fin des années 1930 (CNRS, 1939) et qui se généralisera au cours des décennies suivantes à tous les domaines où la France voulait, en toute indépendance civile et militaire, un maillage scientifique et technique du plus haut niveau (transport, agriculture, aéronautique, nucléaire, spatial, armement, énergie, ferroviaire, médical,...). Un centre de recherches local, indépendamment de sa valeur passée et présente, avait-il encore politiquement sa place dans une telle configuration ?

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>

1905-1909 : Paul Desbief (1850-1922) *
1909-1911 : Lucien Estrine
1911-1913 : Albert Armand
1913-1919 : Adrien Artaud (1859-1935) *
1920-1923 : Hubert Giraud
1924-1927 : Émile Rastoin
1928-1929 : Edgar David
1930-1931 : George Brenier
1932-1933 : Maurice Hubert *
1934-1937 : Félix Prax *
1937-1941 : Antoine Boude
1941-1944 : Émile Régis
Guithard, Antoine (....-1947) ?
1944-1947 : Charles Mourre *
1948-1949 : André Cordesse *
1950-1951 : Édouard Rastoin
1952-1953 : Marcel Rogliano
1954-1955 : Francis Dufour

A reclasser, Bohn, Frédéric qui décède en 1923]]>
1906-1960]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire]]> Économie coloniale]]> Droit du travail]]>
L'ambition de la Dotation Carnegie pour la paix internationale n'est pas d'écrire la chronologie historique exhaustive des évènements qui se sont déroulés durant la Première Guerre Mondiale mais de présenter le bilan synthétique et analytique des conséquences économiques qu'a eu le conflit sur l'état et le destin des pays belligérants.

Quand l'État-major français comprend que c'est faute de main-d’œuvre et de planification que les usines d'armement ne peuvent pas fournir les munitions demandées, il est déjà trop tard : il n'y a pas de réserve disponible puisque les hommes valides sont envoyés au front et que les femmes les remplacent déjà, aussi bien à l'usine que dans les champs.

La seule solution est de faire venir des travailleurs de l'extérieur. Du point de vue de la France, le monde n'est pas d'une extrême complexité : il se résume à deux grands gisements avec, d'une part, la main-d’œuvre coloniale (Annamites, Kabyles et autres Africains du Nord) et la main-d’œuvre chinoise (qui ne doit pas être confondue avec les travailleurs coloniaux d'Indochine) et d'autre part, la main-d'oeuvre étrangère de race blanche.

Ventilation origine géographique de la main-d’œuvre étrangère (1914-1918)

Si la main-d’œuvre d'origine nord-africaine constitue 60% des travailleurs arrivant en Métropole, les Chinois et Indo-chinois représentent près de 40% de ces effectifs. Ces chiffres doivent d'autant plus être comparés avec ceux des troupes coloniales (475 000 hommes, dont 180 000 Africains noirs, notamment les tirailleurs sénégalais) que la France a dû concilier ces deux exigences totalement concurrentes (1).

Les travailleurs chinois en France - Le Figaro, éd. du 23 août 1916, p. 2 (2)

Ce sont donc plus de 220 000 travailleurs qui débarqueront à Marseille (à l'armistice, beaucoup seront déjà repartis, pour raisons diverses) au cours des 4 années de conflit : pour gérer ces flux, le Ministère de la Guerre créa le 1er janvier 1916, un organisme spécial, le Service des travailleurs coloniaux.

Parallèlement à la main-d’œuvre coloniale et chinoise, la France recrute une main d'oeuvre étrangère de race blanche. Pays d'émigration, le fait n'est pas nouveau pour les frontaliers mais les Belges, Italiens et Espagnols qui venaient jusqu'alors étaient surtout embauchés sur des contrats temporaires, notamment saisonniers dans le secteur agricole (moissons, vendanges, récoltes des fruits) dans le Nord et le Sud-Est de la France. Évolution déjà observée quelques années avant la guerre, l'agriculture et l'industrie ont davantage besoin d'emploi plus stable. Les contingents vont alors s'élargir à d'autres nationalités : Grecs et Portugais par ex. (fort taux d'illetrisme chez les seconds mais très dociles !), contrôlés par des bureaux d'immigration installés près des postes frontaliers (Italie) ou dans certains ports (Marseille, Bordeaux, Nantes).

Les ouvriers annamites en France (Première Guerre Mondiale)

Les administrations déjà existantes ou créées ad hoc contrôlent toutes ces populations et établissent des contrats de travail type adaptés à chacune des trois catégories de travailleurs. Les besoins liés à l'effort de guerre ne font pas oublier un certain réalisme économique : comme le précise l'article du journal Le Figaro, il faut prendre "toutes les mesures pour que cette main-d’œuvre ne concurrence pas la main-d’œuvre nationale ou locale".

Après le conflit et le rapatriement de ces travailleurs, l'appel à la main-d’œuvre étrangère a laissé des traces durables dans la société française et infléchit sa politique d'immigration : la paix revenue, les besoins de la reconstruction et des secteurs miniers et agricoles allaient développer des courants migratoires comme ceux venant d'Italie et de Pologne et justifier des accords bilatéraux.

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1. Alban Sumpf. - Les troupes coloniales dans la Grande Guerre. - Ministère de la Culture, l'Histoire par l'image, mai 2009.
2. Les travailleurs chinois en France (Le Figaro, éd. du 23 août 1916, p. 2). - Gallica]]>
1926]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> France. 19..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> - Exposition coloniale de Marseille, 1906 ; 15 (Appartient à la collection)

Après 7 mois de grand succès, l'Exposition coloniale de 1906 ferme ses portes le 18 novembre 1906. Pour Jules Charles-Roux, Commissaire général de l'Exposition, il est temps d'en dresser le bilan qui s'annonce très positif. Occasion également de présenter un historique complet des travaux d'infrastructure et de l'organisation administrative et financière d'un évènement particulièrement ambitieux et difficile à planifier dans tous ses détails tant il y avait de défis logistiques à surmonter.

Jules Charles-Roux (1841-1918) Président de l'Union coloniale française de 1903 à 1918

Si l'Exposition en elle-même est bien connue pour avoir été très largement présentée dans la presse coloniale et l'information publicitaire, ce bilan présente certains aspects parfois moins documentés dans les synthèses qui ont suivi l'évènement comme le montre, dans les coulisses, la rigueur imposée dans les fiches signalétiques qui accompagnaient chaque produit exposé.

Fiche signalétique préparée par l'exposant (Exposition coloniale de 1906)

J. Charles-Roux ne peut évidemment faire l'impasse sur les mondanités, les visites officielles et autres festivités : après tout, la raison d'être de l'évènement est d'ordre promotionnel. Mais ce qui peut paraître comme très anecdotique n'occulte jamais l'essentiel, comme le menu du banquet inaugural du pavillon de la Cochinchine où la richesse de la gastronomie annamite ne manque pas d'impressionner les convives.

Menu annamite (Palais de la Cochinchine, Exposition coloniale de 1906)

L'Exposition n'est pas seulement une succession ludique de fêtes et d'attractions populaires : les colonies sont un enjeu industriel et commercial majeur et quoi de plus motivant et valorisant que des récompenses attribuées par des jurys compétents et reconnus.

Palmarès des médailles, exprimé en % (Exposition coloniale de 1906)

Pour les palais d'exposition, chaque médaille est un label et une carte de visite à faire valoir auprès des investisseurs et des importateurs/exportateurs. Le palmarès donne une idée de la perception relative de chaque colonie : les deux-tiers des médailles sont décernées aux trois premières colonies ou protectorats (l'indo-Chine est celle qui a fait le plus d'effort financier) et du rapport de force, ici au quasi équilibre, qui s'instaure entre Marseille et la Métropole. La distinction pourrait soulever une certaine perplexité mais l'Exposition réussie sera pour Marseille un levier pour réclamer la part qui lui revient (dixit) dans l'économie nationale.

Si l'Exposition peut afficher une balance bénéficiaire (l'important est de ne pas être déficitaire, cas fréquent pour ces grands évènements de prestige), l'essentiel est que les trois objectifs principaux ont été atteints : sur le plan général, le gain de popularité des territoires et des exposants, sur le plan scientifique (présence d'universités étrangères et françaises, dont Aix-Marseille engagée dans des études d'expertise) et sur le plan commercial (chaque palais a installé ses bureaux commerciaux qui concluent ou projettent des contrats).

Bilan financier de l'Exposition coloniale de 1906

Fort de son expérience (expositions de 1900 et de 1906), Jules Charles-Roux espérait poursuivre cette success-story avec son fidèle collaborateur, Edouard Heckel, alors directeur du Musée colonial, caution scientifique et technique de l'évènement. L'Histoire en décidera autrement : prévue 10 années plus tard, l'Exposition suivante n'aura pas lieu en 1916. Entre-deux, E. Heckel disparaît en 1916 et J. Charles-Roux deux ans plus tard. L'Exposition de 1922 leur rendra hommage en reprenant intégralement l'esprit de celle de 1906 et en lui donnant une dimension encore plus exceptionnelle.]]>
1907]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Colonies françaises]]> Économie coloniale]]>
La Constitution votée par l'Assemblée du définit l'Union française dans ces termes : « La France forme avec les territoires d'outre-mer et leurs populations d'une part, et avec les États associés d'autre part, une union librement consentie dont les ressortissants jouissent des droits et libertés de la personne humaine garantis par la présente déclaration". Le terme colonial n'est plus adapté à cette large intégration et l'Institut marseillais en prend acte, adopte un titre plus consensuel et rebaptise sa revue dans le même esprit (on remarquera que le Musée colonial est laissé à l'écart de ces turbulences).

La création de l'Institut d'Outre-mer de Marseille et des Etudes-Outre-mer (CA du 27 décembre 1951)

S'il a fallu plus de 5 ans pour prendre ce nouveau titre, dès 1948, le terme outre-mer remplace systématiquement le mot colonial qui disparaît pratiquement de tous les sommaires des Cahiers coloniaux et les Chambres de Commerce de l'Empire Colonial ne sont plus citées que comme Chambres de Commerce d'Outre-Mer (voir la notice des Cahiers coloniaux). Cette évolution va au delà du simple vocabulaire : les Etudes d'Outre-mer sont majoritairement consacrées aux questions scientifiques et techniques agricoles et aux produits alimentaires : variétés locales, rendement, protection, transports, stockage et conservation.

Une flotte de cargos modernes, ici, le bananier Djoliba (1952)

L'Outre-mer est vaste, les distances sont longues et les affaires économiques se traitent à la vitesse des nouveaux transports aériens : les signes les plus évidents d'une certaine modernité s'imposent dans les rubriques.

Les représentants de la Chambre de Commerce à l'heure des jets (1953)

Une nouvelle attention est portée aux immigrés venus travailler en France, essentiellement dans le secteur portuaire, le bâtiment et les travaux publics : les Etudes d'Outre-mer prennent fait et cause pour ces populations faiblement qualifiées sur le plan professionnel, souvent arrivées avec leurs enfants peu ou pas scolarisés.

Près de mille immigrés d'Afrique du Nord employés comme dockers (Marseille, 1952)

Une assemblée générale ne saurait effacer un demi-siècle d'habitudes et de certitudes : en 1953, on trouve encore des publicités qui rappellent plus Tintin au Congo que le marketing des années 1950 et un bulletin de 1957 salue le nouveau territoire des Terres australes et antarctiques françaises (intégration de 1955).

Publicité Zenith (1953)

Si la revue évoque certaines questions sociales, le filtrage des sommaires n'est pas parfait et on découvre toujours en 1955 des articles dont les titres renvoient à un passé, certes récent, comme ce papier sur les produits phytosanitaires "Derniers progrès en matière de défense des cultures coloniales" ou encore cette étude de la femme maure aux remarques "scientifiques" surprenantes : "d'un avis unanime, c'est une jolie femme au teint clair", publiée en 1960.

Femme mauresque (1960)

Cette vision apparemment tout droit venue du passé trahit l'inquiétude sur la place de Marseille dans cette nouvelle configuration de la zone franc : en 1952, hors pétroles et cabotage, l'Union Française d'Outre-Mer représente 83 % de l'exportation marseillaise et 59 % de ses importations. Point fort ou point faible ? Dès le milieu des années 1950, on constate un effritement des volumes et une évolution de la structure de ces échanges :

- certains territoires développent leur consommation locale, privant la métropole de produits tropicaux
- d'autres productions de base sont transformées sur place et ne sont plus amenées sous forme brute aux industries marseillaises
- d'autres territoires d'outre-mer encouragent les échanges directs entre eux et avec l'étranger, sans passer par la métropole.

Les Etudes d'Outre-mer tentent d'en tirer les leçons : il faut aider les pays sous-développés à s'industrialiser, ils n'en seront que meilleurs clients. Et d'exhorter les Marseillais, en ce milieu du 20e siècle, à retrouver leur lucidité des années 1880-1900 quand ils avaient compris la conjoncture de la fin du 19e siècle. Lucidité dont la dernière Assemblée Générale de l'Institut fera preuve, à la toute fin de 1960, en prononçant sa propre dissolution (décision prise un an plus tôt).

La dissolution de l'Institut d'Outre-mer (Assemblée Générale du 21 décembre 1960)

Elle entraînera l'arrêt définitif de la publication des Etudes d'Outre-mer (n° 3 de juillet-décembre, dernier fascicule), suivi de celui des Annales du Musée Colonial de Marseille (ultime livraison en 1962 des volumes 3 à 9 de la 7ème série, 1955-1961).
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    1952-1960]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Éducation]]> Enseignement supérieur]]> Économie coloniale]]> Exposition coloniale de Marseille, 1906 ; 10 (Appartient à la collection)

    Qu'est-ce qui différencie la colonisation des siècles passés (16e-18e siècles) de la colonisation moderne (19e-20e siècles) ? Une seule chose : l'enseignement colonial, seul garant d'une colonisation rationnelle et humaine. Et pas seulement celui très spécialisé et professionnel proposé aux futurs colons : non, celui très général destiné au plus grand nombre, celui qui va de l'école primaire à l'enseignement supérieur, celui qui éduque la jeunesse, celui qui montre ce que sont réellement les colonies, celui qui explique comment produire, exploiter et profiter plus intelligemment, davantage et mieux ce que l'outre-mer peut apporter, au profit de tous.

    Le directeur du Musée colonial, E. Heckel, ne s'encombre pas de périphrases édulcorées : "Puisque l'éducation nationale actuelle va tout à fait à l'encontre de la colonisation, nous devons, sans hésiter, y apporter les réformes nécessaires. Sapons les vieux préjugés qui éloignent tant de jeunes gens des carrières utiles (commerce, industrie, colonies) pour les lancer à la poursuite énervante des fonctions administratives !".

    Les nouveaux locaux de l'Institut Colonial (5, rue de Noailles - Marseille, 1907)

    Pour y parvenir, un seul remède : la science, qui a pour but de faire connaître l'histoire, la géographie, l'agriculture, le commerce et l'industrie des pays d'outre-mer. Et pour réussir, une seule méthode : revoir l'organisation et le contenu de ces enseignements si indispensables aux nations colonisatrices et s'appuyer sur les outils, les lieux et les institutions qui ne manquent pas : les écoles, les musées de l'éducation nationale, les musées d'histoire naturelle et, bien sûr, les musées coloniaux qui ont fleuri dans toute la métropole : Marseille, Nancy, Lyon, Bordeaux, Nantes, ...

    Le détail des cours donnés par ces instituts nous indique qu'E. Heckel se tient bien informé de l'offre existante et pas seulement en France : davantage sources d'inspiration que sources d'inquiétude, les formations à l'étranger sont moins des concurrences menaçantes que des expériences intéressantes : Angleterre, Allemagne, Belgique, Anvers, Congo, Vilvorde, Mons, Hollande, Haarlem, Italie, Naples, San-Demetrio Corona, Turin, Florence, Russie, Portugal, Espagne. L'enseignement colonial, une idée pas toujours partagée, mais qui s'impose à tous les pays colonisateurs...

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    1907]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    colonial de Marseille 1895-1910 1895-1923)]]> Économie coloniale]]> Éducation]]> Enseignement supérieur]]> Interventions et rôles divers, organismes fonctionnant avec le concours de la Chambre, Institut Colonial de Marseille, cours coloniaux, Musée et Institut colonial de Marseille, 1895-1937, 103 pièces".

    Ce dossier contient aujourd'hui 96 pièces, en majorité des correspondances manuscrites, complétées de quelques documents dactylographiés ou imprimés, datées de 1895 à 1923. Les 4 pièces finales, publiées entre 1925 et 1937, sont de simples coupures de presse ajoutées postérieurement. Pour davantage de clarté bibliographique et souligner la spécificité de ce dossier, d'autres étant plus généralistes, nous l'avons intitulé : "Cours coloniaux du Musée et de l'Institut colonial de Marseille : correspondances manuscrites échangées entre 1895 et 1923. Archives de la Chambre de Commerce et d'industrie de Marseille".

    Projet de création de l'Institut colonial de Marseille (courrier daté du 23 sept. 1895)

    De 1895 à 1916, Edouard Heckel est le principal auteur de ces échanges épistolaires : la réponse du Ministre des colonies de l'époque au Président de la Chambre de commerce est l'un des plus anciens écrits qui atteste de l'intention de créer un Institut de recherches coloniales et d'un Musée colonial commercial à Marseille en 1895. E. Heckel, alors professeur de botanique à la Faculté des sciences, dirige également l'Institut botanico-géologique colonial de Marseille. Peu après la demande de financement de ces deux structures (1896), il sollicite à nouveau la Chambre de commerce pour financer un cours d'Histoire des produits naturels coloniaux qui sera assuré par H. Jumelle, son assistant, également professeur de botanique (1897). Nous en connaissons le programme détaillé qui porte, notamment, sur les matières grasses, les essences, les gommes, les résines, les vernis, les caoutchoucs, les matières colorantes, le bois, les matières alimentaires, les cannes à sucre, le café, le cacao, les fruits, les produits utiles en pharmacie et en médecine, les roches, les minéraux...

    Les cours coloniaux sont nés et ne cesseront plus d'être une des missions majeures du Musée colonial et l'objet d'une recherche de financement permanente. Ils débordent rapidement de leur périmètre initial qui devient si vaste qu'il est urgent de recruter des professeurs compétents pour traiter les matières premières selon leur nature (végétale, animale et minérale). Ils s'étendent aussi aux questions médicales (pathologies exotiques), géographiques (climats), économiques (commerce et exportation), législatives (histoire de la colonisation - Paul Masson), juridiques (aspects réglementaires, tarifs douaniers...).

    En 1899, la mairie de Marseille s'implique aussi dans leur financement (inaugurant une configuration de subventions plus complexe que celle de Lyon ou de Nantes) rejoignant l'université "Le conseil de l'université est prêt à étudier, de concert avec la Chambre de Commerce de Marseille, les moyens de s'associer, dans la mesure possible, au projet relatif à la création d'un enseignement supérieur colonial à Marseille". Créé en 1900, cet enseignement fera appel à des enseignants des diverses disciplines (les juristes et économistes d'Aix, comme H. Babled, un cours sur les exportations de Marseille par un avocat, ...) et, après, le succès de l'Exposition de 1906, aboutira à la délivrance de diplômes d'études coloniales. En 1907, à la demande d'E. Heckel, les cours sont déplacés du Palais de la Bourse dans les nouveaux locaux de l'Institut plus adaptés (au 5, rue Noailles).

    Salle des cours coloniaux, 5 rue Noailles (Marseille, 1907)

    Peu après une période de turbulences en 1914 où la suppression de l'enseignement colonial est évoquée, la disparition en 1916 du fondateur de l'Institut et du Musée colonial ne va pas entraîner la fin des cours mais aura une toute autre conséquence : l'Université d'Aix-Marseille réclame et obtient le transfert pur et simple du Musée dans la toute nouvelle Faculté des Sciences.

    Annonce du décès d'Edouard Heckel, le 22 janvier 1916

    Ce déplacement conforte la place centrale accordée aux matières premières qui deviennent autant de thématiques de revues spécialisées que publiera le Musée colonial : le Bulletin des céréales et plantes à fécule (1914-), le Bulletin des matières grasses (1914-), le Bulletin des caoutchoucs (1921-), en essayant de ne pas l'enfermer dans la seule sphère du scientifique et technique : mais l'intégration d'un cours de langue arabe en 1918 ne durera que deux ans.

    Pendant près d'un demi-siècle, les cours coloniaux formeront la pointe d'une pyramide où quatre institutions, un musée, une université, une chambre de commerce et une ville, s'uniront dans l'aventure d'une formation professionnelle assez inédite.

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    Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>
    1895-1937]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
    En avant-titre : Exposition coloniale de Marseille, 1906. - Contient 22 planches, 5 cartographiques intégrées dans le texte et 17 de photographies en feuilles intercalées (Notes)

    L'engouement pour l'empire colonial a généré toute une littérature offrant de très nombreux bilans sur l'état de chaque colonie : le parti pris des auteurs, sollicités par la Commission des Publications et Notices associée à l'Exposition Coloniale de 1906, a été de se limiter aux seules données (quantitatives et qualitatives) et aux seuls documents photographiques que les Sociétés réellement en activité ont bien voulu leur adresser. L'occasion de montrer et de comprendre l'énorme appétit de la France pour les matières premières minérales qui lui manquent tant, à une époque où elle n'a pas encore mesuré le potentiel de l'Afrique occidentalle et équatoriale.

    Ain-Zeft - forages pétroliers (Algérie, 1907)

    L'Algérie regorge de matières premières stratégiques : plomb, zinc, cuivre, mercure, antimoine, sans oublier les combustibles minéraux, comme le pétrole que les technologies d'extraction permettent d'exploiter assez facilement.

    Mine de phosphate à Gafsa (Tunisie, 1907)

    Le sous-sol tunisien est généreux en fer mais "offre" aussi à la métropole de très intéressants gisements de phosphate et de sel.

    Lavage de l'or à Bernandramo (Madagascar, 1907)

    Les besoins sont immenses et variés et ne se limitent pas aux industries de base : Madagascar est exploitée pour ses pierres précieuses et par les orpailleurs aux méthodes très artisanales, faute de pouvoir utiliser des machines modernes.

    La cimenterie d'Haiphong (Indo-Chine, 1907)

    L'éloignement géographique des territoires les plus lointains ne leur permet pas d'échapper à la boulimie française : en Indo-Chine s'ouvrent de très importantes mines de charbon et d'imposantes exploitations de chaux et de ciments. Le Tonkin n'est pas avare en tungstène et en étain, facilement exportable en Chine. La Nouvelle-Calédonie est à son tour convoitée pour ses ressources en fer mais ses promesses en chrome, nickel et cobalt sont mal encore mal connues, les exposants calédoniens, comme leurs collègues guyanais, ne sont pas venus suffisamment nombreux à l'Exposition de Marseille.

    Cet instantané très illustré (22 planches présentant une centaine de photographies) est l'exemple instructif d'une nouvelle cartographie mondiale du début du 20e siècle de l'exploitation des ressources minières et énergétiques qui n'aura de cesse de d'augmenter sa productivité et de s'étendre à tous les territoires, tant terrestres que marins, qui recèlent des matières valorisables (nickel, gaz, bauxite, uranium, terres rares...)]]>
    1907]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Algérie. 19..]]> Congo (France; 1903-1958)]]> Guyane française. 19..]]> Indochine. 19..]]> Madagascar. 19..]]> Nouvelle-Calédonie. 19..]]> Tunisie. 19..]]>
    ]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
    Si ce document s'attarde sur le développement des deux principales colonies françaises, l'Algérie et la Tunisie, sa très longue introduction consacrée à la colonisation française au début du 20e siècle en propose un bilan des plus intéressants et non dénué de recul.

    Le 19e siècle s'achève sur l'émergence d'un nouveau regard politique plus critique sur la colonisation française : des théories nouvelles analysent les limites des colonies de peuplement (celles d'Afrique du Nord, par ex.) dans leur volonté d'organiser à l'européenne la société civile et d'imposer de nouveaux modes de production qui excluent les populations indigènes. Ces théories ne sont pas étrangères à la prise de conscience qu'un modèle qui se prive des connaissances et du savoir-faire des populations locales et qui bouleverse sans ménagement les cultures traditionnelles risque d'être difficilement reproductible dans les nouveaux territoires que la France convoite et possiblement contre-productif, notamment dans le domaine agricole.

    Cette prise de conscience ne se réduit pas au constat cynique que l'asservissement brutal n'assure pas toujours la plus forte productivité : un territoire colonisé, ce n'est pas seulement des matières premières à volonté et de la main d'œuvre peu coûteuse. Elle se double de la prise en compte des souhaits d'émancipation plus ou moins exprimés par les populations locales. Il s'agit là d'un tournant majeur, exposé à plusieurs reprises dans les discours et les débats qui auront lieu au cours de l'Exposition : la France doit adopter une approche plus humanitaire de ses colonies et encourager une attitude de bienveillance. Si la mission civilisatrice de la France est de plus en plus évoquée, en toute sincérité chez certains humanistes, comme simple alibi pour les chantres de la supériorité de la civilisation occidentale chez d'autres, l'introduction prône une véritable politique d'association des populations indigènes au niveau de l'administration (cet aspect s'accentuera après l'engagement des troupes coloniales dans la Guerre 1914-1918).

    L'auteur ne peut cependant occulter l'objectif principal de l'Exposition de 1906 : la promotion de l'Empire colonial au niveau économique et commercial et le rôle de la métropole dans le développement de ses colonies. A noter, en plus des données statistiques classiques de la production minière, industrielle et agricole et de l'état des infrastructures (réseau routier et ferré, par ex.), de nouvelles considération comme le réseau des écoles.

    Les lignes télégraphiques, indicateur dès la fin du 19e siècle d'un certain niveau de développement (Colonies françaises -1898-1904)

    Si la métropole attache tant d'importance au développement de ses colonies, c'est qu'elle prend conscience que ses territoires d'outre-mer ne sont pas seulement des réservoirs de richesses plus ou moins dociles mais aussi un espoir de nouveaux débouchés dans un monde qui s'annonce de plus en plus concurrentiel. 

    Importations et exportations dans le commerce colonial (Colonies françaises, 1895-1904)

    Quant au progrès apporté par les colons au cours des années 1900-1905 et annoncé dans le sous-titre, bien des autochtones ont dû penser que les bonnes intentions des uns peuvent devenir un enfer pour les autres...

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    1906]]> fre]]> Algérie. 19..]]> Tunisie. 19..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
    Commerce maritime]]> Économie coloniale]]>
    Utilisables dès 1847 (1), les infrastructures de la Joliette ne seront achevées qu'en 1853 et le port du Frioul est lui aussi agrandi. L'extension du port se poursuit avec la construction des bassins du Lazaret en et d'Arenc en 8u bassin Napoléon en 1859 (2).

    Si Sébastien Berteaut rappelle l'importance du port de Marseille dans l'économie locale, il ne manque pas d'insister sur son poids dans la prospérité nationale, ce qui justifie la nécessité d'améliorer toutes les infrastructures amont et aval indispensables à l'activité portuaire : avant-port, sécurité, docks, bourse de commerce, franchise, liaison avec le Rhône, ligne de chemin de fer avec le nord...

    Le Vieux-Port de Marseille, tirage stéréoscopique daté entre 1866 et 1870 (3)

    Particulièrement bien informé, il ne limite pas son étude au cadre régional et aborde toutes les questions du commerce extérieur tant colonial (Algérie, Afrique de l'Ouest, Guyane) qu'international (Chine, Belgique, Turquie). En insistant sur les denrées les plus stratégiques de l'époque (sucres, céréales, oléagineux, sels), il montre sa bonne connaissance de la flotte marchande mondiale, de ses paramètres économiques et de ses dimensions concurrentielles : avec une flotte moitié moindre (600 000 tonneaux ~2,83 m²) de celle des Etats-Unis (1 200 000 tx) et qui n'atteint pas même le quart de celle de l'Angleterre (2 500 000 tx), le coût du fret français est structurellement plus élevé que ses deux rivaux déjà désignés, un désavantage compétitif que la France mettra plus d'un siècle et demi à surmonter...

    Confiant dans la navigation à vapeur encore émergente en 1843 (à l'aube de cette technique, la propulsion à vapeur exigeait un volume de charbon tel qu'il prenait davantage de place dans les soutes que les marchandises à transporter !), l'auteur conclut sur un espoir né à la fin du 18e siècle : "Les produits de l'Inde prendront un jour la voie de Suez".... Un projet qui bouleversera le destin de Marseille.

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    1. Chronologie de Marseille - Wikioédia
    2. Le Grand port maritime de Marseille - Wikipédia
    3. Le port de Marseille entre 1850 et 1914, témoignages d’un temps révolu - Le Stéréopôle, l'univers des images stéréoscopiques

    ]]>
    1845]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Le Midi colonial et maritime" qui affiche sur son bandeau 33ème année pour l'édition de 1922. Après la page de titre, la revue précise qu'elle livre " tous les renseignements concernant l'Administration Centrale des Colonies, les principales Associations et Sociétés coloniales, les Agences des Colonies, le Comité Supérieur des colonies, le Syndicat de la Presse coloniale et les périodiques coloniaux, la Banque coloniale, Les Compagnies de navigation, etc., etc. L’adresse des principaux négociants importateurs et exportateurs, et des membres des différentes Sociétés et Associations coloniales et maritimes. Nombreuses illustrations de Georges Bigot, Jean Julien, Kreder et Marcolon".

    A quelques variantes près, la publication annuelle comprend 5 grandes rubriques : la représentation coloniale, les banques des anciennes colonies, les chemins de fer français, les personnalités du monde colonial et l'adresse des personnes citées. Elle s'appuie sur une ligne éditoriale simple et limpide (sous le leitmotiv qu'il faut défendre les colonies) explicitée dans la présentation de l'Ecole coloniale (Paris) : "Dire que bien des Français ignorent tout des colonies françaises est une banalité". Pour éclairer les Français sur cette réalité, rien de mieux qu'un répertoire administratif recensant toutes les organisations impliquées dans cette question, répertoire renforcé par une sorte de Bottin Mondain des personnalités du milieu colonial.

    Albert Sarraut, Ministre des colonies (1922)

    Au cours de ces quelques années, à l'exception de la longue présentation de l'Exposition coloniale de 1922 de Marseille, la promesse d'illustrations se résume, pour l'essentiel, à une galerie de portraits des personnalités à la tête de cette constellation d'administrations, d'associations et d'organismes divers, publics comme privés, qui gravitent dans et autour du milieu colonial.

    Le banquet de la Ligue Maritime et Coloniale (1923)

    L'important étant d'être membre de ce gotha et d'être vu lors de grands évènements, la presse coloniale et ses syndicats ne sont pas les oubliés de l'Annuaire qui trouve là un relai acquis à la cause du journal. Quant aux indigènes, s'ils sont également invités, ce n'est pas pour partager avec eux les mondanités et moins encore le festin, comme en témoignent les caricatures récurrentes qui paraissent dans le Midi Colonial et Maritime (1922).

    "Pas d'annexion, mais l'occupation de l'Europe comme garantie"
    La représentation outrancière du pouvoir politique local dans un dessin de 1919 (Annuaire illustré, 1922)

    Au cours des éditions suivantes, la charge caricaturale aura tendance à s'atténuer et les quatre dessinateurs qui collaborent régulièrement à l'Annuaire délaissent la mise en scène, souvent grostesque, de l'indigène ignorant tout des codes européens, pour se recentrer sur les petits travers et les grandes misères de l'homme blanc...

    _______________
    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>
    Liste des administrations, organismes, associations, banques et syndicats présentés dans les éditions de l’Annuaire publiées de 1922 à 1927 (104 entrées cléssée par ordre alphabétique) :

    • ACADEMIE DE MARINE
    • ACADEMIE DES SCIENCES COLONIALES
    • ADMINISTRATION DE L'EXPOSITION COLONIALE
    • AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE
    • AGENCE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • AGENCE ECONOMIOUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIOUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
    • AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
    • AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
    • AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 
    • AGENCE GENERALE DES COLONIES
    • AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
    • ASSOCIATION AMICALE ET DE PREVOYANCE DES FRANÇAIS D'INDOCHINE
    • ASSOCIATION COLONIES-SCIENCES
    • ASSOCIATION COTONNIÈRE COLONIALE
    • ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIQUE
    • ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
    • ASSOCIATIONS DE COLONIAUX
    • BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
    • BANQUE DE L’UNION PARISIENNE
    • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
    • BANQUE DE L'ALGERIE
    • BANQUE DE L'INDOCHINE
    • BANQUE DE PARIS ET DES PAYS-BAS
    • BANQUE D'ETAT DU MAROC
    • BANQUE FRANÇAISE D’AFRIQUE
    • BANQUE FRANCO-CHINOISE
    • CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
    • COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
    • COMITE D'ACTION ECONOMIQUE ET DOUANIERE
    • COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
    • COMITE D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
    • COMITE DE FRANCE-TANGER
    • COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
    • COMITÉ DE L'ASIE FRANÇAISE
    • COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
    • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIQUE
    • COMITÉ DE PROPAGANDE ET D'ACTION POUR L'AFRIQUE DU NORD
    • COMITE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE DE L'INDOCHINE
    • COMITÉ DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
    • COMITÉ DU NIGER
    • COMITÉ DU SYNDICAT DE LA FRESSE COLONIALE
    • COMITE DUPLEIX
    • COMITÉ FRANCE·TANGER
    • COMITÉ NATIONAL DE LA SEMAINE COLONIALE
    • COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
    • COMMISSION COLONIALE DE LA PRESSE LATINE
    • COMPAGNIE DE COMMERCE ET DE NAVIGATION D'EXTREME ORIENT
    • COMPAGNIE DES MESSAGERIES MARITIMES
    • COMPAGNIE FRANCO-INDOCHINOISE
    • COMPAGNIE GENERALE TRANSATLANTIQUE
    • CONGRÈS COLONIAUX NATIONAUX
    • CONGRES DE L’OUTILLAGE
    • CONGRÈS DE LA PRESSE.COLONIALE
    • CONGRES DE LA PRODUCTION COLONIALE
    • CONGRES DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE PREVOYANCE SOCIALE
    • CONGRES DE L'ORGANISATION COLONIALE
    • CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
    • CRÉATION D'UNE ACADÉMIE COLONIALE
    • CREDIT FONCIER D'ALGERIE ET DE TUNISIE
    • CROISIERE DU " MARIETTE-PACHA" DES MESSAGERIES MARITIMES
    • ECOLE COLONIALE
    • ECOLE COLONIALE DU HAVRE
    • ECOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
    • ECOLE DU SERVICE DE SANTT DE LA MARINE ET DES COLONIES
    • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
    • ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'OCEANIE
    • FÉDÉRATION NATIONALE DES ANCJENS COLONIAUX
    • FEOERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
    • FOYER COLONIAL DE MARSEILLE FRANCE-AMERIQUE
    • GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
    • GROUPE COLONIAL UNIVERSITAIRE "DES AMIS DE LA FRANCE"
    • HORTICULTURE & AGRICULTURE
    • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
    • INSTITUT COLONIAL DEMARSEILLE
    • INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
    • INSTITUT DES HAUTES ETUDES CHINOISES
    • INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
    • INVITATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE AU PAVILLON DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
    • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
    • MAISON LATINE ET COLONIALE
    • MINISTERE DES COLONIES
    • NOUVELLE-CALÉDONIE
    • OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
    • OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
    • OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
    • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
    • ORGANISATION GENERALE ET PRODUCTION DES COLONIES
    • SOCIETE DE GEOGRAPHIE
    • SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
    • SOCIETÉ DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
    • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
    • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
    • SOCIÉTE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
    • SOCIÉTÉ DES ROMANCIERS ET AUTEURS COLONIAUX FRANÇAIS
    • SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES INGÉNIEURS COLONIAUX
    • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
    • SOCIETE FRANÇAISE ET COLONIALE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE DE MARSEILLE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE MAROCAINE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE NORD-AFRICAINE A PARIS
    • UNION COLONIALE FRANÇAISE
    ]]>
    Sommaire des 3 volumes

    ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1922

    • LE MIDI-COLONIAL N° 1563 – 2 FEVRIER 1922
    • 1ERE PARTIE
    • MINISTERE DES COLONIES
    • LA REPRESENTATION COLONIALE
    • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
    • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
    • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
    • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
    • L'ECOLE COLONIALE
    • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
    • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
    • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
    • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
    • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
    • LE COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
    • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
    • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
    • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE MARSEILLAISE
    • JOURNAUX ET PÉRIODIQUES COLONIAUX
    • L'ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIQUE
    • LE COMITE DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
    • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
    • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIOUE
    • LE COMITE D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
    • LE COMITE DUPLEIX
    • LE COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'ASIE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'OCFANIE FRANÇAISE
    • LE COMITÉ DU NIGER
    • FRANCE-AMERIQUE
    • LE COMITE DE FRANCE-TANGER
    • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
    • LE FOYER COLONIAL
    • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
    • LA SOCIÉTE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
    • LA SOCIETE DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
    • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
    • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
    • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
    • MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE
    • MUSEE ETNOGRAPHIOUE DU TROCADÉRO
    • LA MAISON LATINE ET COLONIALE
    • ACADÉMIE DE MARINE
    • SOCIETE FRANCAISE ET COLONIALE
    • INSTITUT COLONIAL DE MARSEILLE
    • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
    • L'ECOLE DU SERVICE DE SANTE DE LA MARINE ET DES COLONIES
    • L'ELOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
    • TOURISME COLONIAL
    • L’AUTOMOBILE AUX COLONIES
    • L'AVIATION COLONIALE
    • 2ÈME PARTIE
    • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
    • L’AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
    • BANQUE DE L'INDOCHINE
    • LA BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
    • BANQUES COLONIALES DIVERSES
    • LES GOMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
    • 3ÈME PARTIE
    • SILHOUETTES COLONIALES
    • 4ÈME PARTIE
    • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
    • 5ÈME PARTIE
    • ADRESSES COLONIALES
    • ADMINISTRATION DE L'EXPOSITION COLONIALE
    • COMITÉ SUPÉRIEUR
    • CLASSIFICATION GENERALE
    • 1ERE SECTION.
    • ORGANISATION GENERALE ET PRODUCTION DES COLONIES
    • SECTION MÉTROPOLITAINE
    • UNE RAPIDE VISITE A TRAVERS L’EXPOSITION COLONIALE
    • CONGRÈS COLONIAUX NATIONAUX
    • CONGRES DE LA PRODUCTION COLONIALE
    • CONGRES DE L’OUTILLAGE
    • CONGRES DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE PREVOYANCE SOCIALE
    • CONGRES DE L'ORGANISATION COLONIALE
    • LE GRAND PALAIS
    • PALAIS DU MINISTÈRE DES COLONIES
    • LE PALAIS DE L 'INDOCHINE
    • LE PALAIS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • LE PAVILLON DE L'ALGÉRIE
    • PALAIS DE LA TUNISIE
    • LE PALAIS DU MAROC
    • LE PAVILLON DE MADAGASCAR
    • PAVILLON DES LNTERETS FRANÇAIS DANS LE LEVANT
    • LA GUYANE FRANÇAISE
    • LA NOUVELLE-CALÉDONIE
    • ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'OCEANIE
    • PALAIS DES ARTS DE MARSEILLE ET DE LA PROVENCE
    • EXPOSITION OFFIEIELLE DES BEAUX ARTS
    • AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE
    • TOURISME ET SPORTS
    • HORTICULTURE & AGRICULTURE
    • CONCOURS TEMPORAIRES
    • LES ATTRACTIONS
    • THEATRES ET CINEMAS
    • LES JOURNAUX DE MARSEILLE
    • VISITE DE MARSEILLE
    • AUTRES VISITES INTERESSANTES
    • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
    • RENSEIGNEMENTS GÉNERAUX
    • LES ADMINISTRATIONS
    • TABLE DES MATIÈRES
    • PORTRAITS, GRAVURES, VUES
    • PUBLICITE

    ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1923-1924

    • 1ERE PARTIE
    • LA REPRESENTATION COLONIALE
    • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
    • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
    • MINISTERE DES COLONIES
    • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
    • MADAGASCAR ET SA PREMIÈRE FOIRE COMMERCIALE
    • L'AGENCE ECONOMIOUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIOUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
    • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
    • L'ECOLE COLONIALE
    • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
    • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
    • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
    • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
    • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
    • LE COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
    • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
    • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
    • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE MARSEILLAISE
    • JOURNAUX ET PÉRIODIQUES COLONIAUX
    • COLONIES
    • LE CONGRÈS DE LA PRESSE.COLONIALE
    • BANQUET OFFERT AUX CONGRESSISTES
    • PREMIERE JOURNÉE
    • INVITATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE AU PAVILLON DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
    • DEUXIEME JOURNÉE
    • LES RAPPORTS
    • REVENDICATION PAR LA FRANCE DE TOUTE TERRE CONTESTÉE PAR L'ETRANGER, MAIS LUI APPARTENANT, DANS LE MONDE
    • DU ROLE DE LA PRESSE METROPOLITAINE ET DE LA PRESSE COLONIALE EN MATIERE DE PROPAGANDE COLONIALE
    • LES MA TI ERES PREMIERES
    • LE DÉJEUNER DES SYNDICATS
    • RÉCEPTION AU PALAIS DE MADAGASCAR
    • TROISIEME JOURNÉE
    • DES MOYENS DE COMMUNICATION ET D'ÉCHANGE ENTRE LA MÉTROPOLE ET LES COLONIES
    • DES MOYENS DE COMMUNICATIONS POSTALES ENTRE LA FRANCE ET SES COLONIES
    • DOCUMENTATION DE LA PRESSE
    • DÉVELOPPEMENT DE L'INFLUENCE DE LA PRESSE COLONIALE
    • CRÉATION D'UNE ACADÉMIE COLONIALE
    • ETAT DE LA PRESSE COLONIALE EN PAYS DE PROTECTORAT
    • BANQUET OFFERT AUX CONGRESSISTES
    • VISITE DES PALAIS
    • RÉCEPTION AU PALAIS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • LA RÉCEPTION A L'HOTEL DE VILLE
    • QUATRIÈME JOURNÉE
    • LA VISITE DES PORTS
    • CINQUIÈME JOURNÉE
    • LA RELÉGATION PÉNITENTIAIRE
    • EXTENSION INTENSIVE DE LA PROPAGANDE COLONIALE
    • DES ORGANES DE PRESSE A TENDANCE FRANÇAISE PUBLIES EN LANGUES DIVERSES, A L'ETRANGER
    • LA PRESSE D'ALSACE-LORRAINE
    • PROPAGANDE COLONIALE PAR LE TOURISME, LES BEAUX-ARTS, LE SPORT
    • LA FEMME MUSULMANE NORD-AFRICAINE
    • LA PRESSE - COMPLÉTANT L'ÉCOLE OBLIGATOIRE - PEUT ET DOIT ETRE CHARGÉE DE L'ÉDUCATION MORALE, SOCIALE ET POLITIQUE DES INDIGÈNES DE NOS COLONIES, SI NOUS VOULONS EN FAIRE DES CITOYENS FRANÇAIS.
    • SIMPLIFICATION DES MÉTHODES ADMINISTRATIVES POUR LE PAIEMENT DES ABONNEMENTS A LA PRESSE COLONIALE
    • LA PRESSE COLONIALE AU CONGRÈS DE LA PRESSE LATINE
    • L'ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIOUE
    • COMITE OU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE DE L'INDOCHINE
    • LISTE DES MEMBRES
    • LE COMITE DUPLEIX
    • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
    • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIQUE
    • LE COMITÉ D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
    • LE COMITE DE L'AFRIOUE FRANÇAISE
    • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
    • LE COMITÉ DE L'ASIE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
    • LE COMITE DU NIGER
    • FRANCE-AMERIOUE
    • LE COMITE DE FRANCE-TANGER
    • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
    • LE FOYER COLONIAL
    • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
    • LA SOCIETE DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
    • LA SOCIETE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
    • SOCIETE DE MEDECINE D'HYGIENE TROPICALE
    • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
    • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
    • MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
    • MUSEE ETNOGRAPHIOUE DU TROCADÉRO
    • LA MAISON LATINE ET COLONIALE
    • ACADÉMIE DE MARINE
    • SOCIETE FRANCAISE ET COLONIALE
    • INSTITUT COLONIAL DE MARSEILLE
    • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
    • L'ECOLE DU SERVICE DE SANTE DE LA MARINE ET DES COLONIES
    • L'ELOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
    • LA FEOERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
    • L'ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
    • OEUVRE DES SERVITEURS COLONIAUX
    • 2ÈME PARTIE
    • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
    • L’AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
    • BANQUE DE L'INDOCHINE
    • LA BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
    • BANQUES COLONIALES DIVERSES
    • LES GOMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
    • SILHOUETTES COLONIALES
    • 3ÈME PARTIE
    • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
    • SILHOUETTES COLONIALES
    • 4ÈME PARTIE
    • PROPOS D’UN COLONIAL
    • 5ÈME PARTIE
    • ADRESSES COLONIALES
    • TABLE DES MATIÈRES
    • PORTRAITS, GRAVURES, VUES
    • PUBLICITE
    ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1926-1927
    • 1ERE PARTIE
    • LA REPRESENTATION COLONIALE
    • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
    • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
    • MINISTERE DES COLONIES
    • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
    • LES TRAVAUX PUBLICS EN INDOCHINE
    • COMITÉ DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
    • ASSOCIATION AMICALE ET DE PREVOYANCE DES FRANÇAIS D'INDOCHINE
    • LE SOUVENIR INDOCHINOIS
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
    • MADAGASCAR
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 
    • LES GRANDS PRODUITS DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
    • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
    • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
    • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
    • L'ECOLE COLONIALE
    • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
    • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
    • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
    • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
    • TOUS LES FRANÇAIS ET TOUTES LES FRANÇAISES
    • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
    • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
    • LE COMITE DUPLEIX
    • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
    • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
    • COMITÉ DU SYNDICAT DE LA FRESSE COLONIALE
    • UNE GRANDE MANIFESTATION DU SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE
    • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE MARSEILLAISE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE MAROCAINE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE DE MARSEILLE
    • SYNDICAT DE LA PRESSE NORD-AFRICAINE A PARIS
    • COMMISSION COLONIALE DE LA PRESSE LATINE
    • SOCIÉTÉ DES ROMANCIERS ET AUTEURS COLONIAUX FRANÇAIS
    • L'ACADEMIE DES SCIENCES COLONIALES
    • COMITÉ DE PROPAGANDE ET D'ACTION POUR L'AFRIQUE DU NORD
    • L’AFRIQUE ARTISTIQUE
    • COMITE D'ACTION ECONOMIQUE ET DOUANIERE
    • L'ASSOCIATION NATIONALE D'ESPANSION ECONOMIQUE
    • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
    • COMITÉ NATIONAL DE LA SEMAINE COLONIALE
    • LE COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'ASIE FRANÇAISE
    • LE COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
    • LE COMITÉ FRANCE·TANGER
    • LA SOCIETÉ DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
    • L'IDEE FRANÇAISE A L'ETRANGER
    • ASSOCIATION COLONIES-SCIENCES
    • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
    • SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES INGÉNIEURS COLONIAUX
    • SOCIETE FRANÇAISE ET COLONIALE
    • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
    • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
    • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
    • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
    • MUSEUM D"HISTOIRE NATURELLE
    • MUSEE ETHNOGRAPHIQUE DU TROCADERO
    • ACADEMIE DE MARINE
    • INSTITUT COLONIAL DEMARSEILLE
    • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
    • INSTITUT DES HAUTES ETUDES CHINOISES
    • L'TCDLE DU SERVICE DE SANTT DE LA MARINE ET DES COLONIES
    • L'ECOLE D'AGRICULTURE DE MLLSON-CARRÉE
    • LA SOCIETE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
    • L'ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
    • L'ASSOCIATION COTONNIÈRE COLONIALE
    • LA FEDERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
    • FÉDÉRATION NATIONALE DES 1'NCJENS COLONIAUX
    • FOYER COLONIAL DE MARSEILLE
    • ASSOCIATIONS DE COLONIAUX
    • GROUPE COLONIAL UNIVERSITAIRE "DES AMIS DE LA FRANCE"
    • DEUXIÈME PARTIE
    • SILHOUETTES COLONIALES - PROPOS D'UN COLONIAL
    • SILHOUETTES COLONIALES
    • PROPOS D’UN COLONIAL
    • TROISIÈME PARTIE
    • BANQUES - COMPAGNIES DE NAVIGATION
    • CHEMINS DE FER
    • PRINCIPALES SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES
    • ADRESSES COLONIALES
    • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
    • AGENCE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
    • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
    • BANQUE DE L'INDOCHINE
    • BANQUE DE L'ALGERIE
    • BANQUE DE L’UNION PARISIENNE
    • BANQUE FRANÇAISE D’AFRIQUE
    • LA BANQUE DE PARIS ET DES PAYS-BAS
    • BANQUE FRANCO-CHINOISE
    • CREDIT FONCIER D'ALGERIE ET DE TUNISIE
    • BANQUE D'ETAT DU MAROC
    • COMPAGNIE FRANCO-INDOCHINOISE
    • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
    • CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
    • LES PRINCIPALES COMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
    • COMPAGNIE GENERALE TRANSATLANTIQUE
    • COMPAGNIE DE COMMERCE ET DE NAVIGATION D'EXTREME ORIENT
    • COMPAGNIE DES MESSAGERIES MARITIMES
    • LA CROISIERE DU " MARIETTE-PACHA" DES MESSAGERIES MARITIMES
    • PRINCIPALES SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES
    • ADRESSES COLONIALES
    • TABLE DES MATIÈRES
    • PORTRAITS, GRAVURES, VUES, CHARGES
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    1922-1927]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Avertissement : seules les années 1921-1925 sont ici consultables. Le reste de la collection, 1926-1933, l'est sur Gallica :  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb444288666/date

    Le changement de titre du Bulletin et son retour à une périodicité mensuelle, annoncés dans le dernier numéro de 1920, correspondent bien à une nouvelle ligne éditoriale : symbolisée par une page de couverture illustrée qui évoque la belle ville de Tunis, elle affirme que la revue prendra un aspect moins abstrait que par le passé et une dimension plus culturelle en ajoutant des nouvelles rubriques consacrées au tourisme, à l'archéologie et à la littérature tunisienne. Un lobbying plus subtil qui ne réduit plus la Tunisie à sa seule dimension économique.

    Couverture du Bulletin Office Protectorat tunisien (1921)

    Les charmes de Tunis n'effacent pas la réalité du contexte : la Tunisie est toujours proposée sous forme de lots de colonisation, littéralement vendue en tranches et les terres sont mises en vente au profit des futurs colons qui souhaitent s'installer. Nous sommes bien dans le cadre d'un protectorat, régime où l'administration coloniale maintient formellement quelques institutions natives du pays protégé (1).  L'attitude des deux personnages est sans équivoque sur le rôle de la France : c'est le jeune européen (l'écolier) qui instruit l'enfant indigène, et non l'inverse. Que pourrait donc bien enseigner un autochtone ?

    Conformément à son engagement de décembre 1920, la revue cesse d'être focalisée sur les seules questions de production agricole, d'exportation et de tarifs douaniers, même si elles restent centrales dans le développement économique de la colonie et dans son rapport à la métropole. Ainsi une série d'articles est consacrée à la construction de logements individuels bon marché, illustrée de photographies de Fochville-Ben Arous (Sud-est de Tunis). Mais, au moins jusqu'en 1925, il semble difficile de trouver le moindre article traitant d'archéologie...

    Habitations familiales à bon marché (Fochville, Tunisie, 1922)

    L'Office du protectorat français en Tunisie ne limite pas son action d'influence à la seule presse et multiplie sa présence dans toutes les expositions, en France comme à l'étranger, où la Régence gagne à être vue. Une rubrique régulière informe le lecteur de toutes ces manifestations : ainsi, il relaiera sa présence à l'Exposition Coloniale Internationale de Marseille de 1922 avec un grand nombre d'articles. Mais sans pour autant insérer la moindre photographie, qui pourtant ne manque pas : dans sa communication, l'Office du protectorat n'abandonnera jamais totalement un ton assez distant et analytique, et paraît peu convaincu de la force de conviction des illustrations qui s'invitent dans les autres médias au cours des années 1920.

    Si le tourisme exotique a rapidement émergé en Tunisie, dès le tout début du protectorat, le tourisme oriental n'y a pas connu l'essor espéré, et ce constat vaut pour toute l'Afrique du Nord. Il ne se développera réellement qu'après la 1ère Guerre Mondiale, avec l'extension des lignes de chemins de fer et l'offre de billets circulaires comme le Paris-Tunis (réservations conjointes trains-hôtels-bateaux). Comme en Algérie, l'attrait exotique de l'Orient enjolive, quand il ne le justifie pas, un certain tourisme colonial.

    Une affiche publicitaire du P.L.M., concurrent de la  Cie Transatlantique (1882)

    Une exception : la revue affiche quelques clichés du pavillon de la Tunisie présent à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris en 1925.

    Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes (Paris, 1925)

    Une occasion de montrer le savoir-faire tunisien, le raffinement de son artisanat et l'habileté de sa main d'œuvre comme ces robes réalisées dans des tissus indigènes aux coloris variés à l'infini et que présentent avec tant d'élégance des mannequins très européens...

    1. Protectorat français de Tunisie - Wikipédia

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    1921-1933]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
    Colonies françaises]]> Économie coloniale]]>
    A partir de 1910, toutes les Unes du Bulletin rappelle que "L'Office du Gouvernement Tunisien à Paris a pour objet de faire connaître, en France et à l'Etranger, les ressources de la Tunisie, de seconder le développement de son commerce extérieur et de favoriser la Colonisation agricole, les Entreprises industrielles et le Tourisme dans la Régence". Le Bulletin fournit donc de très nombreuses données statistiques, complétées du mercurial des principaux produits de la colonie (cours et marchés).

    La tonte des moutons, la toute première des rares illustrations du Bulletin (Tunisie, 1920)

    Dans les années 1920 et 1930, la Tunisie est en quête permanente d'investissements publics et privés pour son développement, ce qui peut justifier l'omniprésence de l'information économique, industrielle et commerciale, sous forme de brèves et de tableaux statistiques, mais donne à la publication un caractère froid et austère, assez éloigné d'une campagne de séduction.

    Seule la rubrique régulière Chronique du tourisme nous rappelle que la Tunisie et l'Algérie, pourtant si proches de la France, sont délaissées au profit de destinations plus lointaines qu'une élite fortunée, fuyant les rigueurs de l'hiver, continue de plébisciter, comme l'Egypte (1907). Et de conclure que contrairement au Maroc, où la Compagnie Transatlantique est obligée d'aménager des logements de fortune pour ses voyageurs, le Syndicat d'Initiative du Tourisme organise désormais un service régulier d'excursions automobiles avec tout le confort (1920).

    Anticipation ou aveu : les 5 uniques photographies de la revue, consacrées à l'élevage des moutons, n'apparaissent qu'à l'été 1920, soit quelques mois seulement avant l'annonce d'une nouvelle orientation éditoriale et d'un changement de titre.]]>
    1907-1920]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
    Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Le Commerce et la production des colonies françaises. 1ère éd. manquante

    Prend le titre d'annuaire à partir du 3e volume publié en 1929 : " Ce volume constitue l'édition de 1929 de l'ouvrage que nous consacrons annuellement au commerce et à la production des colonies françaises. Il nous est apparu que nous devions lui donner le titre d'Annuaire en raison de son caractère annuel[...] et pour en marquer davantage la périodicité" Préf. d'Emile Baillaud.

    Au milieu des années 1920, la France, affaiblie par le 1er conflit mondial, voit dans ses colonies l'espoir d’un redémarrage économique rapide. Dans les échanges avec la métropole, l’Afrique y tient, et de loin, la première place avec 68% des valeurs du commerce extérieur (en 1926, l'Indochine vient juste de dépasser les 12% de ce total).

    Probablement en raison de leur proximité géographique et de l'ancienneté de leur occupation par la France, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc réalisent 60% des exportations et 52% des importations de toutes les colonies, l'Algérie à elle seule 38% des importations et 36% des exportations en valeur. Situation qui favorise considérablement le port de Marseille. Au delà de cet avantage compétitif local, réunir ces données est un préalable capital à toute politique économique coloniale selon l'Institut Colonial.

    Sacs d'arachides en gare de Rufisque en partance pour Dakar (Sénégal - AOF, 1936), ill.

    Critiquant le manque de consignes nationales pour obtenir des chiffres normalisés, fiables et à jour, il met en garde sur ses propres insuffisances et sur tous les biais qui faussent les statistiques ou en rendent impossible leur comparaison : recueil incomplet et osbolète, données hétérogènes, cours instable du franc, etc

    Compte tenu de ces réserves, l’Institut met en avant son travail sur les données exclusivement quantitatives, dont seule l’évolution est importante et s’étonne que de multiples commissions s’interrogent régulièrement sur l’interprétation de chiffres présentés comme mystérieux.

    Pourtant l’équation est d’une grande simplicité : pour chaque produit, il suffit de comparer le chiffre des quantités totales qu'elles exportent et celui des quantités que la Métropole leur demande complété de celui de ce qu'elle importe de l'étranger. L’écart entre les deux montre le besoin réel de la Métropole, sauf s’il existe des raisons qualitatives objectives de vouloir importer de l’étranger des denrées que l’on produit déjà.

    Les bilans peuvent être excédentaires : obliger les colonies à exporter la totalité de leur production vers la Métropole est une mesure simpliste qui pouvait prévaloir pendant la guerre mais ne se justifie plus aujourd’hui. A l’inverse, la balance peut être déficitaire et la France doit alors en tirer les conséquences.

    Par exemple, en 1926, le ratio importation des colonies françaises / importation de l'étranger est excellent pour certaines denrées (les colonies couvrent 100% des besoins en vanille, 87% pour l'arachide, 92% pour le manioc) alors que le taux de couverture est totalement désastreux pour d'autres : 98% des importations de coton proviennent de l'étranger, 97% pour le café, 92% pour la laine, 87% pour le riz, et que dire du sucre, des peaux, ou du coprah...

    L’Institut Colonial reste fidèle à sa doctrine : le développement des colonies doit s’appuyer sur une expertise scientifique. Les statistiques ne sont pas une fin en soi, comme le sont les rapports officiels du Ministère des Colonies, mais doivent servir de guide aux actions correctives à apporter à l’économie : en cas d'écart considérable entre le besoin d'une denrée et sa production, si les chiffres ne résolvent pas les problèmes, ils donnent au moins toutes les bases pour calculer objectivement les investissements nécessaires en matière de surfaces, de capitaux, de main d’œuvre et de moyens de transports pour rééquilibrer la balance. CQFD.

    _______________
    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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    Annuaire économique colonial".

    1ère partie - Les colonies

    Algérie
    Tunisie
    Maroc
    Afrique Occidentale Française
    - SÉNÉGAL
    - GUINÉE FRANÇAISE
    - CÔTE D'IVOIRE
    - DAHOMEY
    - SOUDAN FRANÇAIS
    - MAURITANIE
    - NIGER
    Togo
    Cameroun
    Afrique Equatoriale Française
    - GABON
    - MOYEN-GONGO
    - OUBANGUI-CHARI
    - TCHAD
    Madagascar
    Côte Française des Somalis
    Établissements Français dans l'Inde
    Indochine
    - COCHINCHINE
    - ANNAM
    - TONKIN
    - CAMBODGE
    - LAOS
    - KOUANG-TCHÉOU-WAN
    Réunion
    Guadeloupe
    Martinique
    Guyane Française
    Nouvelle-Calédonie
    Nouvelles-Hébrides
    Saint-Pierre et Miquelon
    Établissements Français de l'Océanie
    Syrie et Grand-Liban

    2ème partie - Les produits

    Le Blé
    Le Riz
    Manioc, Arrow-Root et Sagou
    Les Matières Grasses
    Le Café
    Le Cacao
    Le Thé
    Le Sucre
    Les Poivres et Piments
    Les Bananes, Oranges et Citrons
    Le Tabac
    Le Caoutchouc
    Le Coton
    La Laine
    Le Jute
    La Soie
    Les Cuirs et Peaux
    Les Bois

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    1926-1930]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Économie coloniale]]> Le canal de Suez" du même auteur, consultable dans leur intégralité sur Gallica (1).

    Pour établir la jonction de la mer Rouge et de la Méditerranée par un canal maritime, Ferdinand de Lesseps, avec l'aval du vice-roi d'Égypte Mohammed Said Pacha, réunit en 1855 une Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez chargée d'étudier l'avant-projet présenté par Linant-Bey et Eugène Mougel-Bey (2).

    Profil du Canal de Suez présenté par la Commission internationale (terminal de Port Saïd, 1856)

    Composée de treize experts internationaux de différents domaines, dont certains se rendront sur le terrain pour des relevés in situ, cette commission proposera un projet définitif complet en décembre 1856 (3) : pour l'essentiel, il valide le principe d'un canal sans écluse (le différentiel de niveau des deux mers s'étant révélé très faible, le niveau de la Mer Rougue ayant été surestimé de plus de 8.50 m) mais déplace sensiblement le port port côté méditerranéen vers l'ouest pour bénéficier d'une plus grande profondeur, à Port Saïd, au prix d'un allongement de 6 km.

    Des moyens humains considérables réquisitionnés par la corvée (service annuel obligatiore)

    Entre 1859 et 1863, les travaux de terrassement dans des conditions extrêmes auraient causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de fellahs : le système de la corvée est dénoncé par la Grande-Bretagne(hostile au projet) et l'Empire Ottoman exige que F. de Lesseps arrête le chantier (4).

    Le génie mécanique au service du génie civil : une drague de 70 mètres de portée

    Par intérêt bien compris, Napoléon III s'invite comme arbitre en 1864 : en reconnaissant le nouveau vice-roi d'Egypte Ismaïl, il obtient que les travaux soient menés par une entreprise française, que les ouvriers égyptiens soient remplacés par une main d'oeuvre étrangère (grecs et italiens) et qu'il soit fait appel massivement à la mécanisation : une occasion pour le génie civil de bénéficier d'avancées techniques sans précédent, comme en témoignent les dragues de très grand gabarit et dont les plans figurent en fin de volume.

    A la mesure de son succès commercial et stratégique jamais démenti depuis, le Canal de Suez reste une entreprise exceptionnelle tant par ses dimensions financières et humaines que par son audace scientifique et technique et un franc succès pour les ingénieurs du 19e siècle.

    Réfs
    1. Le Canal de Suez / Ph. Voisin. Gallica
    2. La Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez. Wikipédia
    3. Percement de l'isthme de Suez : rapport et projet de la commission internationale 1856. Numelyo
    4. Histoire : l'aventure de la construction du canal de Suez. Futura Sciences
    5. Ingénieurs et techniciens français en Egypte, au 19e siècle, in La Revue des deux mondes
    ]]>
    1906]]> fre]]> Egypte. 18..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
    Histoire de la Provence]]> Économie coloniale]]>
    En ce milieu du 19e siècle, Marseille compte 400 000 habitants et emploie une main d'oeuvre ouvrière nombreuse divisée en trois catégories :
    1. les pêcheurs, constitués en corporations parmi les plus anciennes des institutions ouvrières
    2. les ouvriers des industries, les principales étant la savonnerie et la raffinerie
    3. les ouvriers des ports, qui se partagent en six professions : les emballeurs, les tonneliers, les calfats, les acconiers (bateliers), les arrimeurs et les portefaix

    Jusqu’à cette époque, le chargement et le déchargement des navires accostant à Marseille sont confiés à la Société des portefaix, littéralement porteurs de fardeaux, une corporation bâtie sur l'esprit de solidarité. Les portefaix, et plus encore les maître-portefaix, bénéficient de salaires élevés, ont un rang social reconnu et entretiennent de véritables dynasties familiales, certaines multi-centenaires. Il ne s’agit pas là d’une particularité marseillaise : la plupart des ports connaissent ce type d'associations corporatistes, comme à Gênes (1), associations qui étonnamment ont survécu à la loi Le Chapelier qui les avait pourtant supprimées 70 ans auparavant. Forte de ses privilèges et prospère, la confrérie était maitresse des quais de Marseille : elle jouissait du monopole du pesage, étendu par la suite au portage des marchandises à toute la ville.

    Pas moins de six professions se partagent les opérations portuaires (Quai de la Fraternité, Marseille)

    L’apparition des docks-entrepôts en France va marquer un tournant dans la gestion portuaire : après la création du premier entrepôt de ce type en 1844 au Havre, un second suivra à Paris puis à Marseille en 1864 (2). La Compagnie des docks et entrepôts, le Dock, est un établissement public qui a pour rôle de simplifier et d’accélérer les opérations commerciales liées aux tâches de manutentions portuaires, ce qui veut dire aussi de les rendre plus expéditives et plus économiques (3).

    Déchargement des sacs de café au Havre (années 1920-1930)

    Pour la Confrérie des portefaix, l’obligation d'entreposer les marchandises dans les entrepôts du Dock est un casus belli : elle est accusée de tuer la liberté du travail. Conflit d’autant plus mal vécu que certains membres quittent alors la Société pour rejoindre le Dock. Mais cette rivalité administrative occulte une évolution plus préoccupante : la concurrence permanente des robeirols (ou crocheteurs) et l’érosion de son monopole quand les minotiers décident de ne plus faire appel à ses services pour la manipulation du grain.

    Charles de Ribbe affirme vouloir rester impartial et se limiter à comprendre l'origine de la Société et son fonctionnement : mais en fait, il prend fait et cause pour une corporation qui mérite le label, très nostalgique, de vieille confrérie provençale. Le second rapporteur n’est pas en reste et réfute les accusations portées sur la Société des Portefaix, qui profitant de son prétendu monopole, ne serait ni performante ni bon marché.

    Il est clair aujourd’hui que cette polémique met en lumière une évolution plus fondamentale, celle de la modernisation de l'outil industriel et de l’activité du port elle-même dont le Dock est l’acteur central : son extension avec ses nouveaux entrepôts, la mise en circulation de plus gros cargos, l’arrivée du chemin de fer, l’application de tarifs préférentiels pour les minerais, les investissements dans de nouveaux outillages (grues hydrauliques à vapeur, par ex.) qui annoncent l’émergence d’un complexe maritime-portuaire-ferroviaire (2) très intégré à la recherche d’une productivité élevée : peu compatible avec un modèle clientéliste, incapable d’évoluer vers les nouvelles formes de  syndicalisme. Après la période faste avec un taux de syndicalisation de plus 90%, la profession évoluera considérablement avec la généralisation mondiale de logistiques ultra-performantes et très automatisées (porte-conteneurs) : les dockers sont aujourd’hui majoritairement des ouvriers professionnels salariés mensualisés dans des entreprises de manutention.


    Réfs.
    1. Maria-Teresa Maiullari - Les corporations à Gênes et à Marseille au début du 19e siècle [article], in Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine Année 1995 42-2 pp. 270-281
    2. Roger Cornu - Les portefaix et la transformation du port de Marseille [article], in Annales du Midi Année 1974 86-117 pp. 181-201 
    3. Michel Pigenet - Les dockers : retour sur le long processus de construction d'une identité collective en France, 19e-20e siècles, in Genèses 2001/1 (no42), pages 5 à 25
    ]]>
    1865]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Économie coloniale]]> Conférence des Chambres de Commerce de la Méditerranée et de l'Afrique française.

    A partir de 1928 et jusqu’à la décolonisation, les 52 Chambres de Commerce françaises implantées dans les pays qui bordent la Méditerranée se réunissent tous les ans à Marseille (elles sont entre 20 à 30 à y participer réellement), passage obligé des personnes et des biens qui remontent vers les pays nord-européens : à leur congrès sont invités les représentants des grands secteurs (agriculture, commerce, industrie, structures portuaires) impliqués dans le développement économique du bassin méditerranéen.

    Après les destructions de la guerre et les illusions d’une nouvelle prospérité apportée par la paix revenue, la paralysie du commerce international est perçue comme la principale cause de la grande dépression économique (c'est tout au moins l'analyse qu'en fait ce réseau consulaire) : l’Europe retrouve une fois de plus la réalité d’un monde angoissé.


    La Foire internationale de Marseille et le Congrès permanent se tiennent les mêmes jours

    Ce n'est pas un hasard si le Congrès annuel se réunit en même temps que la Foire internationale de Marseille : n'est-elle pas dédiée au marché méditerranéen ? Elle l'est tout autant au marché colonial : fort de ses colonies, les secteurs agricoles, industriels et commerciaux de l’Afrique du Nord vont prendre une importance croissante et moderniser des problématiques récurrentes : aux questions traditionnelles de la construction de voies ferrées, des transports maritimes et de l'aménagement des ports, s'ajoutent de nouveaux dossiers : les liaisons aériennes (marchandises et courrier), les containers isothermes réfrigérants, les radiocommunications, les contrefaçons, le dumping, l'acheminement des denrées périssables les samedis et dimanches...

    Décidé à l’unanimité des congressistes, la 11ème Conférence traverse en 1936 la Méditerranée pour se tenir au Maroc : les participants, embarqués sur le paquebot Djenné de la Compagnie Paquet qui arbore fièrement le pavillon de la Chambre de Commerce de Marseille, découvrent conquis le charme du port de Casablanca au cours d’une visite organisée par le Syndicat d'Initiative et de Tourisme marocain. Dans l’enthousiasme d’un tel accueil et d’un si grand dépaysement, les organisateurs annoncent que les prochaines conférences se tiendront en 1938 en Algérie et celle de l'année suivante, de 1939, en Tunisie. Promesse tenue (Alger en 1937 et Tunis en 1938), la 17ème se réunira à nouveau à Casablanca en 1939.

    Le paquebot Djenné (Cie Paquet) débarque les congressistes à Casablanca (1936 & 1939)


    Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale (1946), les Chambres de Commerce métropolitaines et nord-africaines, face au nécessaire redressement économique des pays méditerranéens, sont convaincues que si l'Afrique doit venir en aide à la métropole, la collectivité impériale doit prendre également sa part au développement de l'Afrique française. Et de rappeler aussi que certaines d'entre-elles connaissent des situations difficiles, entravant leur mission de promotion de l'activité économique et d'aménagement du territoire.

    Les documents originaux des 10 conférences présentées ici proviennent du fonds d'archives de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP). AMU l'en remercie chaleureusement.

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    6ème Conférence - 1931
    • Liste des présents
    • Discours de bienvenue de M. Georges Brenier, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Discours d'ouverture de M. Jules Carde, gouverneur général de l'Algérie
    • Suite donnée aux questions examinées par la Ve Conférence et non reprises à l'ordre du jour
    • Situation économique des Pays méditerranéens. Rapport de M. Brenier, secrétaire général de la Conférence
    • Transport des passagers par hydravions entre Marseille et Alger
    • Réduction de la taxe de 2 % à l'importation en France de certains produits algériens
    • Guidage des navires par temps de brume
    • Zones franches
    • Défense des producteurs et de l'industrie nationale du liège.
    • Liaison aérienne Casablanca-Oran-Alger-Tunis
    • Tourisme nord-africain. Réorganisation de la Société des Voyages et Hôtels
    • Participation des Compagnies minières aux recettes des Chambres de Commerce
    • Régime douanier des caisses en bottes
    • Unification de la règlementation de l'exportation des huiles d'olive
    • Défense des huiles d'arachides provenant des Colonies françaises
    • Utilisation des huiles de grignons comme lubrifiant
    • Transport des cotons par chemins de fer au départ de Marseille
    • Augmentation des crédits mis par l'État à la disposition de ports pour l'application des mesures sanitaires
    • Échange de colis postaux entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie
    • Câble sous-marin Marseille-Oran
    • Relations radio-téléphoniques entre la France d'une part et l'Algérie et la Tunisie d'autre part
    • Importation des bovidés de l'Afrique du Nord
    • Marquage des œufs
    • Entente entre la Banque de France et la Banque de l'Algérie pour faciliter l'échange en Algérie et dans la Métropole des billets émis par ces deux banques
    • Mûtage des vins
    • Port de Rabat
    • Amélioration des relations maritimes entre la Tunisie d'une part, l'Algérie et la Métropole d'autre
      part
    • Banquet :
    • Discours de M. le Président Georges Brenier
    • Discours de M. Jean Causeret, préfet des Bouches-du-Rhône
    • Discours de M. k Gouverneur Général Jules Carde

    7ème Conférence - 1932
    • Liste des présents
    • Discours de bienvenue de M. Maurice Hubert, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Discours d'ouverture de M. Mérillon, secrétaire général de la Résidence Générale de France au Maroc
    • Compte rendu sur la suite donnée aux questions examinées par la VIe Conférence et non reprises à l'ordre du jour
    • Zones franches
    • Grand Tourisme
    • Augmentation des crédits mis à la disposition des ports pour l'applications des mesures sanitaires
    • Clauses d'exonération des connaissements
    • Liaison aérienne Marseille-Alger
    • Liaison aérienne Alger-Oran
    • Chemin de fer transafricain
    • Taxe de dédouanement sur les colis postaux importés en Algérie
    • Utilisation des huiles d'olive pour le graissage des moteurs à explosion
    • Unification de la réglementation de l'exportation des huiles d'olive
    • Tarifs des télégrammes en langage convenu
    • Politique fiscale du Gouvernement Égyptien
    • Chambres de Commerce Françaises à l’Étranger
    • Relations maritimes, terrestres et aériennes
    • Contingentement des marchandises françaises en Turquie
    • Situation du Commerce français d'exportation en Égypte
    • Aménagement du tarif de transport des vins en provenance de l'Algérie
    • Rétablissement de la ligne de navigation reliant Marseille aux ports de Bulgarie et de Roumanie
    • Relations maritimes entre Marseille et les Ports soviétiques de la Mer Noire
    • Importation des bovidés de l'Afrique du Nord
    • Relations douanières entre la France et le Maroc

    8ème Conférence - 1933
    • Liste des présents
    • Discours de bienvenu de M. Maurice Hubert, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Discours d'ouverture de M. Lucien Saint, sénateur, ancien Résident général de France au Maroc
    • Suite donnée aux questions examinées lors de la précédente Conférence
    • Établissement d'un tarif commun aux Compagnies de Navigation et de Chemins de fer pour le transport des fruits et légumes primeurs d'Algérie
    • Transport par cadres isothermes réfrigérants de la viande de mouton en provenance de l'Afrique du Nord
    • Billets d'aller et retour et de tourisme
    • Zones franches
    • Relations maritimes entre Bône et Marseille. - Transport des primeurs
    • Situation de l'industrie phosphatière algérienne et tunisienne
    • Importation et libre circulation en France des bovidés de l'Afrique du Nord
    • Vaccination des ovins à délai réduit
    • Protection de l'oléïculture tunisienne
    • Liberté d'entrée en France et en Algérie des voitures automobiles d'origine française immatriculées en Tunisie
    • Conférence économique Franco-Coloniale
    • Huiles faisant concurrence aux huiles d'arachides et d'olives
    • Organisation du tourisme
    • Situation économique et charges fiscales
    • Politique douanière et contingentements
    • Contrefaçon des marchandises françaises en Égypte et abus des appellations d’origine  
    • Subventions aux Chambres de Commerce françaises à l’étranger
    • Mesures de défense contre le dumping
    • Taxes sur les licences d’importation
    • Projet de loi sur la répression des fraudes dans les ventes des fruits et primeurs
    • Tarif de transport du coton brut
    • Droits de sortie sur les huiles tunisiennes (suite)
    • Questions diverses 
    • Banquet :
    • Discours de M. le président Maurice Hubert
    • Discours de M. le sous-préfet Dauban
    • Discours de M. Morard, président de la Chambre de Commerce d'Alger
    • Discours de M. Lucien Saint, sénateur, ancien résident général de France au Maroc

    9ème Conférence - 1934

    • Liste des présents 
    • Discours de bienvenue M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Discours d'ouverture M. Bellamy, chef de Cabinet et de M. le Ministre du Commerce
    • Suite donnée aux vœux adoptés par la VIII" Conférence
    • Adoption de mesures anti-dumping pour mettre obstacle à l’envahissement du marché français métropolitain et colonial par certains produits étrangers
    • Liaison aérienne Casablanca-Oran-Alger-Tunis
    • Création d'un tarif commun pour le transport par cadres isothermes réfrigérants de la viande de mouton en provenance de l'Afrique du Nord
    • Application du régime des colis postaux aux colis de bouchons de 20 kilos expédiés d'Algérie sur la France
    • Production et exportation des fruits et primeurs d'Afrique du Nord
    • Réception de M. Ponsot, Résident Général de France au Maroc
    • Politique générale douanière ; exportation à l'étranger des produits nord-africains
    • Contribution des patentes. Classement de la datte fine sucrée clans la catégorie des fruits frais
    • Croisières touristiques en Méditerranée
    • Amélioration des transports maritimes entre le Maroc et la France
    • Régime de la réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
    • Port-abri de Saïdia du Kiss. Voie ferrée vers le Sud du Maroc Oriental
    • Propagande à l'étranger pour le tourisme français
    • Le cinéma parlant français en Égypte
    • Allocation destinée à permettre à la Chambre de Commerce française du Caire de continuer à assurer les Services de l'Office Commercial
    • Adjonction à la Chambre de Commerce du Caire de l'Office français du Tourisme
    • Propagande universitaire en Égypte
    • Presse française en Égypte
    • Concurrence faite par les lignes étrangères aux Compagnies françaises de navigation maritime
    • Liaison aérienne Paris-Le Caire par Tunis, Bengazi et Solloum
    • Définition des termes « Origine » et « Provenance » en matière de douane
    • Tarif de transport du coton brut (tarif P.V. 20-120, chapitre 13)
    • La situation économique de quelques produits naturels méditerranéens importants et la coopération Franco-Nord-Africaine. Chemins de Fer. - Tarif d'importation des vins algériens
    • BANQUET :
    • Discours de M. le Président Prax
    • Discours de M. Morard, président de la Chambre de Commerce d'Alger
    • Discours de M. Bellamy, chef de Cabinet de M. le Ministre du Commerce

    10ème Conférence - 1935
    • Liste des présents
    • Discours de bienvenue de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Discours d'ouverture de M. Lécuyer, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles
    • Suite donnée aux vœux adoptés par la IXe Conférence
    • Système des obligations cautionnées pour le paiement des droits de douane
    • Protection de la culture du figuier
    • Exportation du poisson du Maroc sur la Métropole et l'Algérie
    • Simplification des visites en douane à la frontière algéro-marocaine
    • Absorption de l'anthracite marocain par le marché métropolitain.
    • Admission temporaire en France des fûts destinés au transport des huiles pou1r la fabrication du savon
    • Relations commerciales franco-turques
    • Relations commerciales entre la France et l'Égypte
    • Reprise de l'activité économique
    • Règlement des arriérés du clearing franco-grec : Rétablissement des relations commerciales entre la France et la Grèce
    • Politique générale douanière : Exportation à l'étranger des produits nord-africains ; régime de la réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
    • Accords de clearing
    • Généralisation du système des surtaxes d'origine
    • Distribution à Marseille du courrier par avion 
    • Colis postaux encombrants
    • Billets d'aller-retour et de tourisme
    • Relations postales France-Maroc
    • Liaison maritime entre Marseille et Lisbonne
    • Sauvegarde des intérêts du Tourisme français
    • Classement de la datte en tant que fruit
    • Réorganisation du Ministère du Commerce
    • Situation des Chambres de Commerce Françaises à l'Etranger
    • Oujda. - Porte terrestre du Maroc
    • Tenue de la prochaine Conférence Méditerranéenne en Afrique du Nord
    • Protection artistique des Industries saisonnières
    • Relations maritimes entre la France et l'Égypte
    • Rôle des Français de ]'Etranger dans l'expansion française et la propagande
    • Enseignement et jeunesse
    • Facilités accordées aux touristes à Marseille
    • Voyages combinés Algérie-Maroc
    • Déclarations en douane accompagnant les colis postaux à l'importation au Maroc
    • Facilités à accorder à certaines catégories de touristes
    • BANQUET :
    • Discours de M. le Président Prax
    • Discours de M. Eugène Pierre
    • Discours de M. Morard
    • Discours de Tourenc
    • Discours de M. le Directeur Lécuyer


    11ème Conférence - 1936

    • Journée du 12 mai 1936. - Séance préparatoire du matin
    • Séance du soir : Liste des présents
    • Allocution prononcée par M. Chapon, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Casablanca
    • Allocution prononcée par M. Lécuyer, conseiller d'État, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles au Ministère du Commerce
    • Allocution prononcée par M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Suite donnée aux vœux adoptés par la Xe Conférence méditerranéenne
    • Création d'un fonds national destiné à l'outillage public des colonies
    • Régime de réciprocité à imposer aux États étrangers qui importent des marchandises au Maroc
    • Transport des marchandises par mer
    • Création auprès de la Présidence du Conseil d'un Comité d'études et de documentation spécial à l'Afrique du Nord
    • Sanctions économiques contre l'Italie
    • Relations maritimes entre la France, le Proche-Orient et l'Extrême-Orient
    • Propagande universitaire en Égypte
    • Rôle des Chambres de Commerce françaises de l'étranger dans l'expansion française et la propagande
    • Répression de la concurrence déloyale
    • Distribution à Marseille du courrier-avion en provenance d'Algérie, de Tunisie et du Maroc
    • Création d'un Comité Interprofessionnel des primeurs et des fruits de l'Afrique du Nord
    • Tarifs de bout en bout conjugués pour le transport des marchandises entre l'Algérie et le Maroc et vice-versa
    • Nécessité d'unifier, aux mêmes taux qu’en zone française, les droits de douane et les taxes de consommation à l'entrée des produits en zone espagnole du protectorat
    • BANQUET :
    • Discours de M. Chapon, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Casablanca
    • Discours de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Discours de M. Ernest Lécuyer, conseiller d'Etat, directeur des Affaires Commerciales et Industrielles au Ministère du Commerce 
    • Discours de M. Helleu, ministre plénipotentiaire à Rabat, représentant de M. le Résident Général Peyrouton
    • Journée du 13 mai 1936
    • Visite à Rabat
    • Banquet
    • Discours de M. Antoine de Péretti, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Rabat
    • Discours de M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Aux Oudaïas
    • Au Mausolée Lyautey
    • Réception à la Résidence Générale
    • Journée du 14 mai 1936
    • Journée du 15 mai 1936
    • Discours du M. Félix Prax, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Journée du 16 mai 1936
    • Discours de M. Abderrahmann ben Fadel ben Djelloun, président de la Chambre de Commerce indigène de Casablanca
    • Discours de M. Lécuyer, conseiller d'État, directeur des Affaires Commerciales et lndustrielles au Ministère du Commerce


    12ème Conférence - 1936

    • Liste des présents
    • Discours de bienvenu de M. Félix Prax, président de La Chambre de Commerce de Marseille
    • Discours d’ouverture de M. Le Beau, Gouverneur Général de l’Algérie
    • Suite donnée aux vœux adoptés par la XIe Conférence
    • Mesures à prendre par le Gouvernement Métropolitain pour assurer l’acheminement dans les ports français les dimanches et jours fériés des denrées périssables en provenance de l’Afrique du Nord
    • Transport par avion du courrier postal entre Bastia et le Continent
    • Distribution à Marseille du courrier par avion en provenance de l’Afrique du Nord
    • Augmentation du contingent des tapis d’origine marocaine (touristes et commerce) et de celui des cuirs, cuivres ou bronzes de fabrication indigène
    • Liaison aérienne algéro-marocaine
    • L’octroi à Paris
    • Grèves de dockers et inscrits maritimes. Mesures à prendre pour assurer et protéger le trafic méditerranéen
    • Rôle des Chambres de Commerce Françaises à l’étranger dans l’instruction et la propagande
    • Propagande universitaire en Égypte
    • Frets en Méditerranée
    • Taxe sur les produits agricoles exportés d’Algérie
    • Régime des huiles d’olives exportées de Tunisie
    • Exposé sur les travaux d’amélioration du Port de Marseille
    • Le commerce extérieur français à la fin de l’année 1935 ; son évolution dans les rapports commerciaux avec les pays méditerranéens
    • Relations commerciales entre la France et l’Égypte
    • Importation des vins marocains
    • Relations maritimes Marseille-Bône
    • BANQUET :
    • Discours de M. le Président Prax
    • Discours de M. Georges Le Beau, gouverneur général de l’Algérie


    17ème Conférence - 1941

    • Réceptions à Casablanca
    • Séance de travail
    • Discours de M. Baille, vice-président de la Chambre de Commerce de Casablanca
    • Discours de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Discours de M. le Général Noguès
    • Compte rendu sur la suite donnée aux questions examinées lors de la précédente conférence
    • Les Ports maritimes. Conditions nécessaires à leur exploitation
    • Situation des Chambres de Commerce Françaises à l'Étranger
    • Transport sans surtaxe du courrier aérien entre la Métropole et les Colonies
    • Liaisons ferroviaires entre le Maroc et l'Algérie
    • L'utilisation du froid en Afrique Nord
    • Tourisme Nord-Africain
    • Le Maroc et son économie
    • Construction d'une route et d'une voie ferrée entre Aïn-Témouchent et Marnia
    • Permanence des relations maritimes entre la Métropole et ‘Afrique du Nord
    • Ravitaillement du Maroc en produits métallurgiques
    • La Conférence de Montreux sur les radiocommunications
    • Les relations entre la Métropole, l'Afrique du Nord et l’Afrique Noire
    • Liaison aérienne quotidienne Oran-Alger
    • Relations douanières entre le Maroc et la Tunisie
    • Relations économiques entre la Métropole, l'Afrique du Nord et le Bassin Méditerranéen
    • Banquet
    • Discours de M. Baille, premier vice-président de la Chambre de Commerce de Casablanca
    • Discours de M. Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille
    • Discours de Lécuyer, Conseiller d'État, Directeur des Affaires Commerciales et lndustrielles au Ministère du Commerce
    • Discours de M. le Général Noguès
    • Visites d'Études
    • Tournée Nord
    • Tournée Sud


    18ème Conférence - 1946

    • Ouverture de la séance de travail
    • Discours d'inauguration de M. le Gouverneur Général Chatel
    • Allocution de bienvenue de M. le Président Emile Régis
    • Situation Économique du Bassin Méditerranéen. Rapport de M. le Président Régis
    • Rapport sur les échanges Algérie-Métropole. Rapport présenté par M. Simian, Président de la Chambre de Commerce d'Alger
    • Situation Économique du Maroc. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
    • Industrie Sucrière au Maroc. Rapport présenté par la Chambre de Commerce de Port-Lyautey
    • Note sur la question des transports au Maroc. Note de la Chambre de Commerce de Port-Lyautey
    • Exportation du poisson du Maroc ver la Métropole. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
    • Liaison ferroviaire Maroc-Algérie. Vœu présenté par M. Bisch, Président de la Chambre de Commerce d'Oran
    • Situation Économique de la Tunisie. Rapport présenté par M. Ventre, Président de la Chambre de Commerce française de Tunis
    • Conclusions de la Conférence du Transit des primeurs nord-africaines
    • Situation actuelle des échanges entre, d'une part, la Métropole et, d'autre part, l'A. O. F., Madagascar, l'Indochine, les Antilles et la Guyane. Rapports présentés par M. Guithard, Président de l'Instilut Colonial de Marseille
    • Relations commerciales du Bassin Méditerranéen avec la Suisse
    • Relations commerciales : du Bassin Méditerranéen avec l'Espagne
    • Relations commerciales du Bassin Méditerranéen avec le Portugal
    • Rapport sur les clearings présenté par J.-B. Rocca
    • Note sur l'Institut Français du Transport Aérien
    • Surveillance et contrôle des prix au Maroc. Rapport présenté par M. Croze, Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
    • Création et extension des établissements commerciaux et industriels au Maroc. Rapport présenté par M. Baille, Vice-Président de la Chambre de Commerce de Casablanca
    • Exposé de M. Peltier sur les travaux d'extension et d'amélioration des Ports de Marseille
    • Exposé de M. le Président Morard sur le Méditerranée-Niger
    • Exposé de M. Cangardel sur les liaisons maritimes entre l'Algérie et les ports français de la Méditerranée
    • Exposé de M. Aubert sur l'aménagement du Rhône
    • Vœu de Chambres de Commerce françaises de la Méditerranée sur l'aménagement du Rhône

    24ème Conférence - 1949


    26ème Conférence - 1951

    • Conférence annuelle du Transit des Primeurs
      d ' Afrique du Nord
    • La desserte aérienne de l'Union Française
    • La desserte maritime de l'Union Française au départ de Marseille : la flotte, les lignes, les problèmes techniques et commerciaux
    • Situation des ports de la France d'Outre-mer
    • Mise en valeur et équipement des territoires de l'Afrique Française
    • Les relations aériennes entre la métropole et les territoires d'Outre-mer
    • La situation économique de l'Afrique Equatoriale Française
    •   1. La situation économique générale de l'A.O.F en 1950-1951
    •   2. La situation économique de la Côte d'Ivoire
    •   3. La situation économique de la Haute-Volta
    • Situtation économique de l'Algérie
    • Situtation économique du Cameroun
    • Situtation économique du Madagascar
    • Situtation économique du Maroc
    • Situtation économique du Togo
    • Situtation économique de la Tunisie
    • Situtation économique de la 10ème Région économique
    • Situtation économique des pays du bassin méditerranéen

    27ème Conférence - 1952]]>
    1928-1956]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Méditerranée (région). 19..]]>
    Économie coloniale]]> Droit colonial]]>
    1. Les colonies assimilées au régime douanier métropolitain (Indochine, Madagascar, Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Gabon, Nouvelle-Calédonie) : elles perçoivent sur les produits étrangers les mêmes droits que s'ils étaient importés en France. De loin le groupe le plus important en terme de population et de commerce

    2. Les colonies à régime douanier particulier qui distingue deux sous-groupes :
    • les possessions qui accordent aux produits métropolitains un régime préférentiel : Afrique Occidentale Française (Dahomey et Côte d'Ivoire exceptés), Saint-Pierre et Miquelon,  Etablissements Français de l'Océanie. Cette zone assure des tarifs douaniers minimum
    • les possessions à régime libre-échangiste, appelées Colonies de la Porte ouverte : Côte d'Ivoire,  Dahomey, Afrique Equatoriale Française (Gabon excepté), Etablissements français dans l'Inde et Etablissements français de la Côte des Somalis. Cette zone promet peu ou pas de tarif douanier, les produits français n'y bénéficent d'aucun privilège et sont confrontés à une concurrence totale
    En résumé, trois types de colonies : l'Union douanière, le régime préférentiel et le régime de la Porte ouverte. Ces régimes s'ajoutent à ceux liés aux autres Etats et qui prévoient déjà le statut de la nation la plus favorisée (cas du Japon depuis 1911, par ex.). En 1925, en prévision de la révision générale des tarifs douaniers, Édouard Daladier, alors Ministre des colonies, demande si ces distinctions doivent être maintenues et attend que les recommandations soient étayées par des statistiques.

    Casablanca - Bureau des douanes (Maroc, début du 20e siècle)

    Les considérations ne sont pas seulement d'ordre géo-politique et ne sont pas exemptes de toutes arrière-pensées : certaines importations sont jugées capitales et méritent un traitement d'exception. Ainsi, la Section des Matières Grasses du Conseil Supérieur des Colonies recommande que les graines oléagineuses soient considérées comme des matières premières, ce qui permettrait de taxer les oléagineux étrangers tout en important sous franchise ceux des colonies pour les favoriser. Elles révèlent aussi toute la difficulté administrative de construire un système douanier solide reposant sur une nomenclature qui tient compte des nouveaux produits et de l'évolution technique, sur des principes de taxation redéfinis (un pourcentage sur la valeur de la marchandise ? un forfait au tonnage ?, etc.) et éclairé par des statistiques fiables.

    S'appuyant sur les rapports préparés par le Conseil des Colonies et les Conférences de l'Institut Colonial, le Gouvernement, pressé de pouvoir conclure des accords commerciaux avec certains pays (l'Allemagne, par ex.) dépose l'année suivante (1926) son projet de loi portant révision du tarif général des douanes sur le bureau de la Chambre des Députés avec une partie spéciale réservée au régime douanier colonial. Ce projet de loi aboutira à la grande révision douanière de 1927-1928.

    _______________
    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

    Réfs
    L’évolution des réglementations douanières et fiscales. Son incidence sur les missions et les procédures de l’administration des douanes, in L’administration des douanes en France de 1914 à 1940]]>
    1926-1927]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Économie coloniale]]> Histoire de la colonisation]]>
    Possessions françaises en Indochine de 1862 à 1907 (2)

    Riche en matières premières (minerais, houille) et en productions agricoles (riz, caoutchouc), elle devient l'une des zones coloniales les plus rentables pour la France au point d'être considérée comme la "perle de l'empire" dans les années 1920. Le remplacement progressif des navires à voiles par des vapeurs rapides, sûrs et de plus fort tonnage et le Canal de Suez joueront un rôle décisif dans l'évolution de ces échanges, au profit du port de Marseille qui bénéficie alors d'un avantage géographique indiscutable par rapport aux ports de la façade atlantique.

    Quais des Messageries Maritimes - Port de Saïgon vers 1925 (Licence Creative commons)

    Avant même la 1ère Guerre Mondiale, l'Indochine est l'objet d'un suivi statistique très détaillé (voir le plan de classement dans la Table des matières) qui analyse de manière exhaustive l'activité de ces régions sous toutes leurs dimensions (économique, agricole, industrielle, médicale, démographique, éducative...).

    Les séries statistiques pluriannuelles font l'objet de synthèses rétrospectives cumulatives qui permettent de suivre les principaux indicateurs sur de longues périodes (plusieurs décennies), couvrant largement la période de l'entre-deux guerres, les deux Guerres mondiales inclues.

    Intérêt supplémentaire, elles sont complétées de résumés internationaux qui permettent d'établir des comparaisons utiles entre les grands pays ou entre les grandes zones régionales pour une année donnée, parfois pour une période décennale.

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    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

    1. L'Indochine française
    2. La Guerre d'Indochine 1946-1954)]]>

    Chapitre 1 - Climatologie
    Chapitre 2 - Territoire et population
    Chapitre 3 - Instruction
    Chapitre 4 - Etat sanitaire / Chapitre 4 - Santé publique
    Chapitre 5 - Justice et établsisements pénitentiaires
    Chapitre 6 - Agriculture, élevage et forêts / Chapitre 6 - Agriculture, élevage, forêts, pêcheries
    Chapitre 7 - Industrie
    Chapitre 8 - Moyens de transport et de communication
    Chapitre 9 - Monnaie, banque / Chapitre 9 - Monnaie, banque, crédit
    Chapitre 10 - Commerce / Chapitre 10 - Commerce et prix
    Chapitre 11 - Propriétés et revenus
    Chapitre 12 - Consommation
    Chapitre 13 - Armée et personnel administratif / Chapitre 13 - Travail, prévoyance, assistance
    Chapitre 14 - Finances publiques / Chapitre 14 - Finances publiques et personnel administratif
    Chapitre 15 - Territoire de Kouang-tchéou-wan]]>
    1913-1948]]> fre]]> Indochine. 19.. ]]> - Feuille Saigon ; - ; 1904 ; Indochine. Service géographique, ISBN : B81_221. Edition de novembre 1904 - Feuille entière de grand format
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    Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Droit colonial]]> Commerce maritime]]> Économie coloniale]]>
    L'occupation anglaise de l'Egype en 1882 (1)

    Mais si le percement du Canal est techniquement une réussite incontestable, il se révèle désastreux au niveau financier. Le déficit public explose en raison du service de la dette liée aux emprunts massifs contractés à l'étranger, et le roi finit par céder les parts détenues par l'Égypte aux Britanniques (2). Les Français perdent le contrôle du Canal l'année même ou les progrès du trafic dépassent toutes les prévisions : de 1879 à 1882, le fret a doublé, un accroissement des volumes et des recettes dûs au développement des relations commerciales entre l'Europe, l'Orient et l'Océanie ainsi que la transformation de la marine à voiles en marine à vapeur.

    Inauguré en 1869, le Canal de Suez passe sous contrôle britannique en 1882 (3)

    Malgré la fin du protectorat britannique en 1922, l'Égypte, pourtant devenue indépendante, restera sous la domination des Britanniques, notamment en matière économique. Les Anglais conserveront en particulier le contrôle du Canal de Suez jusqu'en 1952, année du renversement du roi Farouk par le mouvement des officiers libres (Abdel Nasser) suivie en 1953 par la proclamation de la République et la nationalisation du Canal en 1956.

    Réfs
    1. Guerre anglo-égyptienne (1882) - in Wikipédia
    2. L'armée anglaise débarque en Égypte - in Hérodote
    3. L'inauguration du Canal de Suez - in Retronews]]>
    1883]]> fre]]> Suez, Isthme de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 19..]]> Feuille Suez ; 83/I-VII S.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1910
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    Économie coloniale]]> Lors de l'Exposition universelle qui se tient à Paris en 1900, Jules Charles-Roux, président de l'Union Coloniale Française, obtient un espace dédié aux colonies. Cet espace limité et organisé en très peu de temps ne permet pas de recueillir le succès espéré. L'idée d'organiser à Marseille même une exposition purement coloniale, après celle de Rouen en 1896 et celle de Rochefort en 1898, fait alors son chemin et le projet est confié au docteur Édouard Heckel, fondateur de l'école de médecine du Pharo et spécialiste des maladies tropicales. En 1902, son projet est retenu par le conseil municipal de Marseille, dirigé par le maire Jean-Baptiste-Amable Chanot, et deux ans plus tard, un décret présidentiel entérine la tenue de l'exposition, nomme Jules Charles-Roux Commissaire général et Édouard Heckel son adjoint. Son site sera situé au croisement du bd Michelet et de du Prado sur des terrains cédés par l'armée (24 ha) et par le PLM (12 ha) qui formeront le futur parc Chanot, site relié à la place Castellane par un tramway.

    Les délégués des colonies et le Comité de l'Exposition (avril 1905)

    Peu après, un comité de personnalités est chargé d'organiser et de veiller à la bonne marche des travaux qui doivent s'achever dans des délais très courts. Dans le Journal des colonies illustré, le comité rend compte de l'avancement du projet par le biais de nombreuses photographies des protagonistes et des pavillons.

    Chantier du Palais de l'Exportation (1905)

    Marseille n'est pas seulement la porte d'entrée des produits coloniaux : elle a également l'ambition de devenir la plateforme d'exportation/réexportation des produits français vers l'Empire colonial et s'en donne les moyens, comme en témoignent la position centrale et les dimensions du Palais de l'Exportation. Ce schéma sera très largement repris par l'Exposition coloniale de 1922.

    Le navire d'exploration océanographique Le Français, Dr Charcot, 1903
    (Palais de la mer, section océanographique)

    Si les pavillons sont majoritairement tenus par les délégations des différentes colonies, quelques uns échappent à cette logique territoriale, comme le montrent le Palais de la mer, avec sa Section internationale d'océanographie, des pêches maritimes et des produits de la mer, et la Section des corps gras, secteur stratégique pour les industriels marseillais. Ces pavillons thématiques, en apparence marginaux, traduisent à quel point, dès sa conception intitiale, ce premier évènement commercial intègre des préoccupations scientifiques et techniques qui aboutiront, l'année suivante, à la création d'un Institut de recherche et d'une collaboration durable entre la Chambre de Commerce et l'université d'Aix-Marseille.

    Le Palais des Anciennes Colonies (1906)

    Les vieilles colonies (possessions du 1er Empire colonial, comme les Antilles françaises, la Guyane, l'Inde Française, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, ...) ne sont pas oubliées et sont abritées dans un pavillon qui leur sont réservé.


    Camion Dufour de 2.8 T (1905)
    Palais de l'industrie automobile (1906)

    Le numéro spécial consacré à l'Exposition de 1906 s'achève sur le Palais de la Section de l'Industrie automobile, pavillon qui présente en réalité tous les moyens de transport (à l'exception des trains), qu'ils soient terrestres, maritimes et aériens, et qui souligne l'importance croissante des aspects logistiques particulièrement cruciaux pour les produits coloniaux (tonnage, conditionnement, conservation des produits périssables, délais d'acheminement).

    _______________
    Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.
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    1905-1906]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Droit colonial]]> Commerce maritime]]> Économie coloniale]]> Si les relations entre l'Europe et les Amériques sont simples et directes, les voies maritimes entre l'Europe et la mer des Indes sont particulièrement longues, dangereuses et coûteuses du fait de la configuration des continents qui oblige à contourner l'Afrique par son cap situé à l'extrême sud.


    Les routes maritimes pour rejoindre la Mer des Indes avant l'ouverture du Canal de Suez (1854)

    L'étroitesse de la jonction des continents est évidente d'un point de vue géographique : les premières études de faisabilité d’un percement de l'isthme de Suez datent de 1798 lors de la Campagne d'Égypte menée par le général Napoléon Bonaparte. Elles concluent à une différence de neuf mètre entre le niveau de la mer Rouge et celui de la Méditerranée. D’autres études suivirent en 1820 et un premier projet de canal est présenté aux Égyptiens en 1833, sans parvenir à les convaincre.

    L'Isthme de Suez : vers un couloir de transports multimodaux de niveau stratégique mondial (2017)

    En 1846, les promoteurs de projet ne renoncent pas à leur entreprise et crée une Société d'étude pour le canal de Suez : le nouveau nivellement topographique précis de l'isthme qu’elle réalise diverge sensiblement des premières mesures de 1799 et conclut à une différence de niveau tellement faible qu’un canal sans écluse entre la mer Rouge et celui de la Méditerranée est possible (1).

    Informé de ces travaux, Ferdinand de Lesseps, qui a tenu un poste de diplomate en Égypte, rencontre l'un des initiateurs du projet, François Barthélémy Arlès-Dufour qui lui confie alors tout le dossier technique. Bien avant qu'il n'obtienne du gouverneur d'Égypte en 1854 la concession du terrain pour construire le canal, se pose la question politique de sa viabilité : comment s'assurer qu'il resterait ouverrt en cas de conflits territoriaux entre riverrains ?

    La seule solution juridique est de lui garantir, par la voie d'un traité international, une totale neutralité. Primitivement limitée aux seuls Etats, cette notion s'est élargie au fil du temps aux navires et aux surfaces maritimes. Le meilleur exemple est celui de la convention du 13 juillet 1841 par laquelle la France, l'Angleterre, la Russie, l'Autriche, la Prusse et la Turquie ont reconnu la neutralité du Bosphore et des Dardanelles. En ces temps troublés (nous sommes en 1847), ce traité est un des derniers liens qui unit encore ces 6 Etats et un des rares traités qui ait résisté aux discordes. 

    Le projet du Canal d'Istambul reliant la Mer Noire et la Mer de Marmara (2011)

    Après Suez et Panama, la Turquie a rendu public en 2011 le projet du Canal d'Istambul, canal parallèle au détroit du Bosphore, souvent saturé, et qui relierait la Mer Noire à la Mer de Marmara et donc à la Méditerranée.

    Refs
    1. Le canal de Suez - Wikipédia
    2. Marie-Christine Doceul et Sylviane Tabarly, « Le canal de Suez, les nouvelles dimensions d’une voie de passage stratégique », Géoconfluences, mars 2018.]]>
    1847]]> fre]]> Suez, Isthme de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
    Économie]]> Économie coloniale]]> Aménagement du territoire]]> Recueil de documents, Annales historiques de la Chambre de Commerce : 1599-1801". Pourtant rédigé à la fin du 19e siècle, il constitue plutôt l'histoire ancienne de cette institution, s'arrêtant volontairement à une des dates symboliques majeures de son histoire.

    Une simple commission composée de 4 conseillers (des négociants) se réunit la toute première fois le 5 août 1599 dans une chambre de l'Hôtel de Ville. Son rôle : éclairer le conseil municipal sur les mesures à prendre pour développer le commerce. Il faut garder en mémoire que, malgré le bénéfice des franchises dont bénéficiait Marseille et la signature de nombreux traités commerciaux, la marine marchande de l'époque était en lutte constante contre la piraterie, ce qui coûtait des sommes considérables en frais d'armement, en entretien de postes diplomatiques et en cadeaux divers... D'abord couvertes par des emprunts, la Chambre dû recourir à un impôt sur les marchandises pour assurer toutes ces dépenses que les négociants acceptaient d'autant plus volontiers de payer qu'il leur assurait la prospérité : la Chambre de commerce s'était donc dotée d'un budget d'autant plus confortable que le commerce était florissant.

    Le projet du Palais de la Bourse - Plan de Pascal Coste, 1849-1851 (1 & 2)

    Devenue indépendante de la municipalité, elle n'a cessé depuis de structurer et d'organiser le commerce, tant à l'intérieur de la Provence que dans ses relations maritimes (comptoirs des Échelles du Levant, et des Indes, par ex). Ce qui explique sa remarquable longévité et lui vaut aujourd'hui le titre de doyenne mondiale des Chambres de commerce.

    Elle faillit pourtant bien disparaître : en 1791, dans le sillage de la loi Le Chapelier, elle est assimilée à une corporation et supprimée comme toutes les autres chambres consulaires commerciales. Elles seront reconstituées dès 1802.

    La nouvelle Chambre de commerce de Marseille inaugurée le 10 septembre 1860 par Napoléon III (3)

    Au cours des 19e et 20e siècles, elle jouera un rôle majeur dans la définition et la réalisation de nombreuses infrastructures nécessaires à la vie économique, industrielle et commerciale de la région.

    Rebaptisée Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), elle fait partie aujourd'hui d'un réseau national (créé en 1898) de 126 établissements chargés d’importantes missions en matière de soutien aux entreprises,  d’aménagement du territoire et de formations (4).

    Héritière d'une longue histoire, la CCIAMP a la responsabilité de veiller sur 3 patrimoines remarquables : son siège, le Palais de la Bourse, situé si symboliquement à quelques encablures du Vieux Port, son musée de la Marine et son centre de documentation qui abrite un fonds d’archives exceptionnelles et qui attire des chercheurs du monde entier. La bibliothèque numérique patrimoniale Odyssée a l’immense privilège de pouvoir numériser et exposer certains de ces documents si importants dans l’histoire économique de la ville et de l’université d’Aix-Marseille avec qui elle entretient des liens très étroits depuis le début du 20e siècle.


    Réfs.
    1. La Chambre de commerce et d'industrie Aix Marseille-Provence - Wikiland
    2. L'histoire du quartier de la Bourse - Petites balades urbaines
    3. Le Palais de la Bourse. Wikipédia
    4. Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence CCIAMP]]>
    1892]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Provence. 18..]]>
    Économie coloniale]]> Commerce maritime]]> Droit fiscal]]> Le 12 décembre 1929, le Ministère du Commerce adresse à toutes les Chambres de Commerce et aux régions économiques une proposition de loi sur la possibilité de création de zones franches dans les ports, proposition déposée par le député Gratien Candace. Déjà posé sur le bureau de l'Assemblée en 1927 et 1928, ce texte sera connu sous le nom de "Projet Candace".


    Gratien Candace, député radical indépendant de la Guadeloupe (1929)

    Le rapporteur Rocca, chargé de présenter et d’expliquer ce projet devant la Chambre de Commerce de Marseille, n'est pas particulièrement tendre avec un texte qui n'apporte rien de substantiel, comporte des erreurs techniques, exclut le secteur industriel et prône des mesures de facilités douanières totalement inadaptées aux besoins réels.

    Le quai J1 de la Joliette - port de Marseille (env. des années 1930)

    Mais il présente l'intérêt de ne pas suivre l’hostilité de l'administration aux zones franches (raison du double rejet de ce texte) pour qui la prospérité de Hambourg, Copenhague, Trieste ou Gènes n’a rien à voir avec leur statut de ports francs mais à leur situation géographique, au perfectionnement de leur outillage et au développement de leur arrière-pays. Et inversement, Anvers et Rotterdam, qui ne sont pas des ports francs, sont parfaitement prospères.

    La vraie question est donc celle plus politique de la conception protectionniste du commerce que partagent l'Allemagne, l'Italie et la France : la Hollande, l'Angleterre et la Belgique n'ont pas de ports francs ? La belle affaire, ces pays sont tout entier des zones franches ! Pour la Chambre de Commerce, la cause est entendue : ce qu’il manque à la France, et à Marseille en premier lieu, ce sont ces zones franches portuaires, libérées de contrôles douaniers contraignants, véritables outils des réexportations. Sous réserve que la France soit toujours intéressée par le commerce extérieur...

    Si l’histoire n’a pas démenti cette vision très libérale, les ports francs, aujourd’hui transformés en gigantesques zones d’entrepôts, renforcés pour certains de coffres-forts abritant des collections de valeur, ne vont pas sans soulever des questions au sujet de leur opacité et de leur support possible aux trafics illégaux.

    Réfs
    - Port franc, Wikipédia
    - Port franc, Encyclopædia Universalis

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    1930]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Économie coloniale]]> Histoire de la colonisation]]> Histoire de l'université]]> le Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Musée national d’art moderne.

    Les merveilleux pavillons bâtis pour les deux grandes Expositions coloniales de la cité phocéenne n'ont pas eu cette postérité : après avoir connu un succès considérable, tous les bâtiments, du plus petit pavillon au plus grand palais, pourtant construits en dur, ont été démolis : pour Marseille, l'important était de récupérer les 20 hectares du Parc Chanot (en très grande partie propriété de la ville) encombrés par des constructions, certes somptueuses et exotiques, mais devenues totalement inutiles.

    Ne restent aujourd'hui que deux témoins architecturaux : le portail situé au rond-point du Prado et le Palais des Arts avec sa façade en albâtre. A cet héritage matériel, il faut ajouter la notoriété du Parc des Expositions qui acueillera par la suite de très grandes manifestations au retentissement national et parfois davantage.

    L'édition d'un album luxueux et de très grand format permet heureusement de prendre la mesure du faste et de la démesure de cette manifestation dignes de tous les superlatifs. Une invitation à arpenter une page de l'histoire de Marseille, en oubliant jamais que si cet évènement avait pour ambition de montrer la stupéfiante richesse de l'Empire colonial français, émergeait en même temps la conscience que les colonies offraient la promesse d'un marché "d'exportation" au potentiel vertigineux. Que le bâtiment principal aux dimensions imposantes (12 000 m² bâtis contre 18 000 m² affectés aux colonies) et en position centrale soit le "Grand Palais des Produits de l'Exportation" en témoigne.

    Trouver des débouchés aux produits de la métropole, la priorité
    (Le grandiose Palais des Exportations)

    Représenter son pays
    (délégation des très officiels Caïds - Algérie)

    Montrer sa puissance
    (défilé des soldats soudanais devant le Président de la République Armand Faillières)

    Affirmer la splendeur et les valeurs d'une grande culture raffinée
    (le Palais de l'Indo-Chine)

    Découvrir l'authentique et goûter au dépaysement
    (une rue de Hanoï reconstituée, avec ses véritables habitants)

    Informer et s'informer : économie et tourisme
    (le stand au style très fleuri du journal "Le Sémaphore")

    L'Exposition coloniale de Marseille de 1906 connaîtra un succès si considérable qu'il sera décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable" : ce sera la mission de l'Institut colonial (subventionné par la Chambre de Commerce) qui sera alors profondément transformé : il comprendra le Musée colonial pour sa mission scientifique avec des Cours coloniaux assurés par l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, pour sa mission documentaire auprès des industriels, des importateurs et des armateurs, un Musée commercial et un Office de renseignements.

    En 1913, l'idée de créer une seconde édition pour fêter son 10ème anniversaire prendra forme : l'histoire en décidera tragiquement autrement et l'Exposition de 1916 n'ouvrira qu'en 1922 mais avec une ambition encore plus grande : la surpasser sur tous les plans. Pari tenu.

    L'AMU tient à remercier la Chambre de Commerce et de l'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence et Sylvie Drago, responsable de son service de documentation et de ses archives, du prêt de ce document exceptionnel.]]>
    ]]> 1906]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Journal des colonies illustré : ex Journal officiel de l'exposition coloniale (Suite)

    Six mois avant l'armistice de 1918, le décès de Jules Charles-Roux, industriel et homme politique, fait la Une du Journal des colonies.

    Jules Charles-Roux (1841-1918)
    À l'Exposition universelle de 1900, Charles-Roux avait créé une section des colonies et en 1906, il avait organisé la première Exposition coloniale de Marseille dont il fut le commissaire général, assisté d'Édouard Heckel, son adjoint. L'énorme succès de l'évènement (la seule grande exposition bénéficiaire) lui vaudra de nombreux honneurs et une très grande autorité en matière coloniale.

    Dans l'Entre-deux-guerres, le Journal des colonies, se limite à traiter les grandes questions coloniales et leurs thèmes associés récurrents (souvent une pleine page), sans y apporter une grande originalité : on trouve sans peine des articles de même ton et de même teneur dans d'autres publications locales, avec une sensibilité plus ou moins grande selon leur ligne éditoriale respective : le Supplément économique du Sémaphore (infrastructures, point de vue économique et financier national et international), les Alpes et la Provence (produits agricoles), les Cahiers coloniaux (production industrielle dans ses aspects scientifiques et techniques).

    Il reprend sans recul les discours dominants qui s'imposent à la sortie de l'effroyable 1er conflit mondial : plusieurs pages sont consacrées à "notre Afrique blanche", "notre Afrique noire, "notre Afrique orientale". On notera moins de distance avec "l'Océanie française", "l'Amérique française" (Antilles-Guyane) et, plus franchement encore, "notre France d'Asie" !

    La disparition du qualificatif "illustré" n'est pas qu'anecdotique : les illustrations se limitent à une photographie par bulletin, s'atténuent davantage à partir de 1928 et disparaissent totalement à partir des années 1930. Seules la 1ère de couverture et la page de titre conserveront leurs illustrations tout au long de la vie de la publication. Elles resteront par ailleurs toujours identiques : modeste concession, un médaillon changeant à chaque numéro affiche le portrait d'une nouvelle personnalité liée, de près ou de loin, à l'Empire colonial.

    Au rythme des manifestations, le thème des expositions vient rompre cette monotonie éditoriale (les nouvelles liées à la future Exposition coloniale sont dévolues à la publication parallèle Journal officiel de l'Exposition coloniale, Marseille... ). Ainsi, on apprend que pour l'Exposition coloniale internationale de 1931 qui se tiendra à Paris, au détriment de sa rivale marseillaise, la Chambre de Commerce de Marseille, qui mène des voyages d'études en Afrique du Nord, inaugurera bien son pavillon.

    Une promesse de la Chambre des députés (1933)
    A l'opposée des années 1920, pleines de confiance dans l'avenir, les années 1930 amènent leurs lots d'inquiétudes et d'interrogations face aux périls du monde extérieur et se traduisent par une question pleine de pessimisme : avons-nous réellement une politique économique, que l'on peut comprendre également comme : avons-nous réellement une politique coloniale ? 

    Une Europe des colonies : une proposition jugée peu sérieuse (1933)

    A côté de propositions jugées utopiques, des voies s'élèvent pour prôner une nouvelle organisation des marchés nationaux et coloniaux, non plus basée sur la concurrence mais sur la coopération et la complémentarité (Pierre Mendès-France, 1933).

    L'année 1933 et son atmosphère politique de plus en plus pesante marque un tournant dans les commentaires critiques du journal envers le pouvoir (ce même virage se retrouve dans les journaux déjà mentionnés). Le journal fait état d'une rumeur selon laquelle les actuels dirigeants français auraient l'intention de s'occuper activement de la mise en valeur du Domaine colonial français : "Tous les vrais coloniaux se réjouiront de cette « Nouvelle Politique Coloniale Française » si conforme au programme qu'ils ont toujours préconisé et il faut espérer que cette fois il ne s'agira plus seulement de discours ou de conférences qui n'ont donné naissance qu'à des velléités bien vite oubliées". La conscience qu'une crise plus profonde touche tout l'Empire colonial se fait jour.

    Une prise de conscience tardive malgré de nombreux signaux d'alerte
    Si des crédits supplémentaires peuvent résoudre temporairement les déficits budgétaires, ils ne suffiront pas à endiguer un malaise grandissant et qui dépasse le seul cadre économique.

    L'Afrique du Nord : un révélateur de l'état d'esprit de l'Empire colonial ?

    Pendant que l'Académie des Sciences coloniales tient des conférences sur la "mission civilisatrice" de la France et que la métropole poursuit ses investissements dans les infrastructures lourdes (routes, électrification, lignes de chemins de fer, radiophonie, hôpitaux, etc...) faites pour le long terme, le sénateur Manfroni rappelle cette définition qui a été donnée des colonies : « des fruits qui se détachent de l'arbre qui les a nourris, à peine ont-ils atteint la maturité ». Et d'ajouter : « Aujourd'hui prédomine chez ces peuples un sentiment croissant d’intolérance de la domination européenne, plus ou moins vivement ressenti et exprimé, mais dont les symptômes sont assez préoccupants" (n° 1352 du 15 juin 1933).

    Notre collection s'achève sur l'année 1936 (le Journal des colonies cessera définitivement de paraître en 1939) qui fait une large promotion de l'Exposition Internationale de Paris de 1937 au titre enthousiaste "Exposition des Arts et Techniques dans la Vie moderne". Et qui rappelle que dans un idéal commun, "la France totale est faite d'infinies nuances...".

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    Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.
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    1918-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
    La parution du titre dans sa nouvelle maquette partage une très forte inquiétude face à l'expansionisme de l'Allemagne et l'optimisme de nouvelles alliances rassurantes, comme en témoigne celle de la Grande-Bretagne qui mobilise son propre empire colonial contre un pangermanisme particulièrement agressif et encouragé par la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie).

    Journal des colonies illustré - Carte de l'Empire
    Le nouveau frontispice de la revue, qui a remplacé l'ancien représentant des monuments tropicaux hautement symboliques, annonce sans détour que la France se situe bien au coeur de son empire colonial. Coïncidence, le planisphère la situe aussi au centre du monde : les biais de la cartographie, sans doute...

    Journal des colonies illustré - Frontispice
    Paradoxe, à l'heure où la revue paraît avec un titre enrichi du terme "illustré", la gravure haut en couleur fait place à une version monochrome assez assombrie, conforme aux restrictions du moment et très éloignée des chaudes tonalités exotiques.

    Dans cette période assez pessimiste, la revue évoque le projet déjà débattu (depuis 1901) de transformer l'étang de Berre en une vaste prolongation des ports de Marseille : au delà du dynamisme économique qui reviendra après le conlfit, cela permettrait de créer un port de refuge et mettre à l'abri la flotte française contre toute destruction.

    Journal des colonies illustré - le pont de Caronte (cliché 1915)
    Assurer la liason entre l'Étang de Berre et la Méditerranée aux navires à haut tirant d'air
    Malgré les difficultés de la Guerre, le Journal continuera de paraître mais adoptera un nouveau sous-titre annonçant un engagement plus national. Il restera cependant attaché à sa mission première et annonce dès 1915 que le succès des foires des échantillons coloniaux qui se sont tenues à Lyon et à Bordeaux devrait à l'évidence inspirer Marseille : et si elle elle organisait la sienne en 1919 ?
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    1915-19??]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Commerce maritime]]> Économie coloniale]]> Droit commercial]]>
    Toutes les statistiques des importations et des exportations des céréales, des huiles et des denrées coloniales qui transitent par le port de Marseille au début de la seconde moitié du 19e siècle.

    Déchargement des céréales (port de Marseille, 19e siècle)
    Déchargement des huiles (port de Marseille, 19e siècle)

    Sans oublier les aspects historique, juridique et douanier du commerce des céréales, ce bilan statistique extrêmement complet et détaillé (tonnages, valeurs, réglementations nationales) se veut résolument pratique pour les négociants : il est donc complété par un traité pratique sur les changes utile à ce type de négoce et par un traité de comptabilité adapté aux grandes maisons de commerce, illustré de planches des livres de compte.]]>
    1859]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]>
    Le hall d'exposition de la Section métropolitaine (Grand Palais, 1922)
    Contrairement à d'autres publications parallèles et publiées à la même époque, les nombreuses illustrations présentées dans l'édition de 1922 du journal "L'économiste colonial illustré", montrent davantage de photographies prises sur le terrain que de clichés des palais ou des stands de l'Exposition. Elles en font un témoignage intéressant et complémentaire aux publications plus officielles.

    La France, inquiète du développement économique de certains de ses voisins européens et de leurs colonies respectives, voit dans son Empire colonial un avenir prometteur capable de l'aider à résister à cette concurrence multiple et investit dans la formation des populations locales pour assurer une production suffisante de produits qui lui manquent.
    Un centre d'apprentissage à Conakry (Guinée)

    Malgré les difficultés liées aux transports sur de longues distances (tonnage, conservation, durée), la France organise progressivement un circuit complet et cohérent qui va de la formation professionnelle aux marchés locaux et nationaux.
    Un marché de coton à Ouagadougou (Haute-Volta, Burkina Faso)

    Après la Première Guerre mondiale, la métropole est avide autant de matières premières industrielles de base (minerais, houille, bois, textile, caoutchouc,...) que de produits alimentaires (huiles, céréales, légumineuses, fruits, ...)
    Un quai d'embarquement de marchandises à Lyndiane (Sénégal)
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    1921-19??]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Économie coloniale]]>
    Les paquebots à vapeur, moyen le plus sûr pour se rendre dans les colonies
    Le tramway, transort le plus rapide pour se rendre à l'Exposition coloniale de Marseille de 1922
    Le Palais de l'Exportation, un rôle central dans l'économie coloniale
    Saint-Louis Sucre, une marque toujours en activité et présente à toutes les expositions
    (universelles, internationales et coloniales)
    En 1920, le port de Marseille a reçu plus de 4 millions de tonnes de marchandises et en a exportées plus de 2 millions : assurant 1/3 du commerce colonial français, la ville n'a jamais autant méritée sont surnom de métropole coloniale.

    A la sortie du conflit mondial et en pleine reconstruction des pays meurtris, les besoins mondiaux en matières premières et en produits de toute sorte sont de plus en plus grands. Si la France peut obtenir de son riche domaine colonial les innombrables produits qu'elle se procure bien souvent à l'étranger au détriment de son change, ce commerce maritime n'est pas qu'une simple affaire franco-française : il se fait dans un contexte de tension et de concurrence internationale forte, notamment celle des produits allemands qui profitent de la fin de l'aide des États-Unis à certains pays européens, notamment à la France, pour "envahir toute l'Europe". Pour dynamiser et populariser cet avantage, rien de mieux que de grands évènements porteurs d'optimisme et de patriotisme : les expositions, déjà bien connues dans leur prétention universelle ou nationale, en sont les parfaits vecteurs et les français en ont déjà montré la maîtrise.

    Parallèlement à cette grande fête exceptionnelle, plusieurs publications périodiques sont lancées pour faciliter, sur le plus long terme, aux commerçants et fabricants français l'écoulement de leurs marchandises à l'étranger, et, inversement, aux étrangers la vente de leurs produits et matières premières en France.

    Les enjeux et les objectifs de cette grande exposition nationale coloniale sont donc très importants, autant au niveau de la ville qu'au niveau du pays :

    - présenter les multiples ressources des colonies françaises
    - démontrer la puissance de la France à travers son immense Empire colonial
    - faire découvrir aux français, et en tout premier lieu aux marseillais, la diversité des produits coloniaux et susciter leur curiosité
    - expliquer aux commerçants, aux industriels, aux hommes d'affaires et aux capitalistes qui souhaitent investir tout ce qu'ils peuvent attendre exactement des colonies
    - montrer l'atout décisif qu'offre le port de Marseille pour le transport des marchandises dans l'axe stratégique nord-sud Paris/Lyon/Méditerranée.]]>
    1922]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
    Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
    le destin national d'une exposition locale

    de la pose de la première pierre
    (R. Poincaré, 12 oct. 1913)
    à l'inauguration officielle
    (A. Millerand, 7 mai 1922)

    1913

    1919

    1921


    A partir du n°14, couverture monochrome, puis, à partir du n° 41 (mai 1921), couverture illustrée en couleurs. - De septembre 1914 à avril 1919 absorbé par : "Journal des colonies : organe des interêts français". - Mensuel (1919-1922). - Bimensuel (1913-1914) (Notes)


    En 1913, la 1ère grande Exposition coloniale de 1906 est encore très présente dans la mémoire des marseillais qui se souviennent encore comment elle avait été conçue : un Grand Palais de l'Exportation complété de deux annexes : la section de l'art provençal (Musée Longchamp) et le Palais de Marseille et de la Provence (Art et histoire). Y était présentée l'histoire de la matière grasse sous tous ses aspects, scientifique, industriel et commercial, sachant que les corps gras constituent depuis des siècles la source principale et traditionnelle de la richesse industrielle locale : huileries, bougies et glycérines.

    Convaincu de l’action humaine et civilisatrice quelle mène dans ses colonies, la France veut montrer à ses nationaux et aux étrangers tout ce que les colonies lui apportent : elles sont donc invitées à participer à une seconde Exposition, beaucoup plus ambitieuse que la précédente, et basée sur une double organisation géographique et thématique qui sera confiée à Jules Charles-Roux qui a déjà présidé celle de 1906 (il décèdera en 1919 et sera remplacé par A. Artaud).

    Le JO proposé ici est un authentique journal de bord, quasi au quotidien, de la conception et de la construction de l’Exposition, de la première pierre jusqu’au denier jour précédent sa fermeture, des meilleurs jours jusqu’aux petits différends : destiné à faire connaître au plus grand nombre l’état de l’avancement des travaux (chaque grande colonie se voit construire un véritable palais en contrepartie d'objets d'art ou quotidiens), il est imprimé sur un papier glacé de luxe et illustré de très nombreuses photographies (monochromes de qualité), loin du standard de la presse classique.

    Avec ses 10 millions de km² (presque 25 fois la surface de la métropole), l'Empire colonial permet aussi à la France de rappeler à l’Allemagne, dénoncée comme étant « pangermaniste », qu’elle n’est ni défaitiste ni sur le déclin démographique (de fait, sa population double). Ne pouvant oublier l’engagement des troupes coloniales, Albert Sarraut rendra un hommage appuyé aux locaux (1921) «Pour nos Frères de Couleur » en faveur des indigènes qui représenteront leurs territoires respectifs ou qui viendront visiter l’Exposition (par chance, le calendrier la cantonne aux plus beaux mois de l’année).

    Parallèlement à l’Exposition, sont ouverts des stands et des salons plus spécialisés et se tiennent des congrès coloniaux consacrés à quatre grandes thématiques : Santé, Production, Outillage et Organisation. Une synthèse révélatrice des préoccupations majeures de l’administration française.

    L'agriculture coloniale y tient une place de choix (le JO rappelle la crise du caoutchouc de 1914) et c’est tout naturellement que l'Institut Colonial de Marseille, qui s’était illustré par la création d'un Laboratoire d'Études des Céréales et Plantes Féculentes (1914) et ses travaux sur le palmier à huile (1921), se voit chargé par A. Artaud (commissaire général de l'Exposition) de l'Exposition du matériel agricole.

    L’Empire colonial couvrant de grandes surfaces océaniques (suite au nouveau mode de calcul de 2018, la France revendique aujourd’hui le second domaine maritime avec ses près de  11 millions de km², juste derrière les États-Unis), un Palais de la Mer Coloniale s’imposait et fera dire à ses organisateurs : « l'Exposition Coloniale doit être la source d'un enseignement colonial permanent. Il faut que dans tous les ports français, des musées coloniaux soient créés, rappelant la richesse de nos colonies et les débouchés qu'elles offrent à notre commerce et à notre industrie ».

    Le JO étant d’abord un organe de presse à destination de la presse, de nombreux journaux couvrent l’évènement : le journal leur rendra hommage en toute fin d’exposition en offrant au public une galerie de portraits des directeurs de publication présents sur le site. La publicité n’est pas un accessoire et c’est elle qui assurera le retentissement de l’évènement : une véritable propagande est organisée, jusque dans les écoles, et, progrès technique oblige, l’Exposition promeut un Cinéma lntercolonial.

    L’Exposition connaîtra un très grand succès, local, national et même  international, auprès des autorités belges, par ex. : les politiques doivent s’y montrer, les Présidents de la République française n’y manqueront pas, et les maréchaux héros de 14-18 en feront tous la visite, très largement médiatisée et relayée dans le JO, entourés d’officiels, sinon obséquieux, tout au moins très déférents.

    Inquiets de son futur succès, les organisateurs alertent très tôt la ville de Marseille sur l'accueil des visiteurs et la possible crise du logement. Les accès ne sont pas en reste : l'Avenue du Prado, chaussée défoncée et pleine de fondrières tant redoutées par les automobilistes même les plus intrépides, est entièrement refaite et reçoit un revêtement d’un bleu du plus bel effet.

    L’Exposition prend alors des airs de fête et à côté des animations, des tables populaires gratuites sont installées pour permettre aux moins fortunés d’y organiser leur propre pique-nique et de pleinement profiter de l'abonnement qu’ils ont pu prendre pour toute la durée de l'Exposition.

    Une nouvelle offre apparaît : le tourisme. Mélange de technique et d’audace,  on propose alors des croisières en hydravions jusqu’à Monaco. Le tourisme exotique aux Colonies pourrait aussi séduire les classes plus aisées et aventurières : la France a les moyens de vous faire voyager aux quatre bouts de monde : ne seriez-vous pas tenté par une croisière aux Antilles ou dans le Pacifique ?

    Comme l’Exposition pense à tout, les tables à manger en témoignent, elle n’a pas oublié les Français plus modestes qui n’ont pas la possibilité de partir dans les îles : un stand propose donc des articles de camping (le tourisme à la ferme !) et le très fréquenté stand du tourisme, qui fait la promotion de nos belles régions de province, souligne, en feignant de ne pas en saisir toute la possible ambivalence, combien la France métropolitaine est  assurément « la Maison du Bonheur ».

    Peu avant de fermer ses portes, naissent déjà  les projets d'une foire coloniale et d'un jardin colonial. A suivre…

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    1913-1922]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Économie]]> Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Économie politique]]> Bulletin économique et financier réoriente la ligne éditoriale qu'il avait adoptée dès sa création et conservée pendant plus de 20 ans : à la fin des années 1930, les éditoriaux très politiques n'interppellent plus le pouvoir de manière critique, débordent rarement en pages intérieures et s'effacent progressivement au profit des questions centrées sur la finance, la monnaie, la bourse, la circulation des capitaux, le commerce intérieur et la vie des entreprises. Le journal est ramené à sa vocation initiale à être un simple supplément économique comme l'atteste le subtil changement de titre de mars 1941 : le Bulletin économique et financier du Sémaphore de Marseille (1920-1941) devient le Bulletin économique et financier : supplément hebdomadaire du "Sémaphore" (1941-1944), renforçant l'image d'une certaine autonomie et neutralité comme le rappelle l'évolution de ses compléments de titre : de mai 1921 à févr. 1934, le Bulletin prend comme sous-titre : "revue d'expansion française par la Méditerranée", puis, un mois après la mort en fév. 1934 d'Emmanuel Ancey, un des fondateurs du Sémaphore, il adopte comme sous-titre : "revue des intérêts méditerranéens", pour afficher plus sobrement à partir de janv. 1936 "revue hebdomadaire". L'aspect colonial, à l'allure plutôt expansioniste et potentionnellement dérangeant pour les autres empires coloniaux, est estompé au profit de préoccupations plus modestes et davantage locales.

    Au cours du conflit, si les références à l'Allemagne et au Maréchal Pétain sont incontournables, la dimension internationale de la vie économique et politique reste cependant très présente à travers les articles consacrés au poids grandissant de certains pays (États-Unis et Japon) et au problème récurrent de l'approvisionnement de la France en matières premières stratégiques venant de l'étranger par transport maritime (carburants et métaux, par ex.) ou de son empire colonial (caoutchouc).

    La guerre, pourtant reconnue comme étant la première à être "totale", contrairement à celle de 1914-1918 qui n’avait pas modifié structurellement l’économie et l'outil de production, pose la question en apparence triviale, presqu'ordinaire, de son mode de financement (par l'emprunt - bons du Trésor - ou par l'impôt ?) et de ses conséquences économiques (faut-il taxer ou limiter les bénéfices de l'industrie de l'armement et les dividendes versés aux actionnaires ?), question qui agite dans les mêmes termes l'Allemagne et l'Italie. Dans une sorte de fatalisme patriote, le journal tire le constat qu'il faut bien continuer à vivre, donc à consommer et à produire, et dès octobre 1943, il évoque de plus en plus fréquemment les modalités d'un "après-guerre" qui arrivera tout naturellement et un retour à la normale de l’économie selon des options à définir…

    Sort commun à d'autres titres de la presse écrite de cette époque, la publication du Bulletin économique et financier sera suspendue dès la libération de Marseille en août 1944 (le n° 33 annoncé par le n° 32 du 12 août pour le samedi 26 août en raison des fêtes de l'Assomption n’est pas sorti en kiosque) et le journal ne reparaîtra plus jamais par la suite.]]>
    1941-1944]]> fre]]> France. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Agriculture]]> Économie coloniale]]> Les Cahiers coloniaux" (1918-1951), numéro spécial publié en juillet 1951, pp. 271-316.

    La Revue générale du caoutchouc
    Le caoutchouc, une matière première stratégique dans les années 1940 et 1950

    Dès la fin du 19e siècle, la France ouvre des services et des stations de recherche dans ses plus grandes colonies où la santé, l'agriculture et l'activité industrielle posent des difficultés majeures. Dans les années 1930 et 1940, la nécessité de réorganiser les services de recherche en agriculture amène l'Etat à la création d'une dizaine d'instituts autonomes adossés à des formations spécifiques et des profils de chercheurs de haut niveau dans leurs spécialités respectives.

    La plupart de ces services de recherche survivront à la décolonisation, souvent sous des appellations différentes, ce qui permettra à la France de conserver un haut niveau de recherche scientifique et technique dans ces secteurs : caoutchouc, huiles, oléagineux, coton et autres textiles exotiques, fruits, agrumes, café et cacao,...

    Une première fois rassemblés à la fin des années 1950 sous un Comité de liaison, 9 d'entre-eux seront fusionnés en 1984 dans le groupement d'études bien connu aujourd'hui : le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).

    Parallèlement, l'ORSC (Office de la recherche scientifique coloniale) créé en 1943, changera deux fois d'appellation entre 1944 et 1953, tout d'abord Orsom (Office de recherche scientifique d'outre-mer) puis Orstom (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer). Devenu depuis l'IRD (Institut de recherche pour le développement), il a un statut d'établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST), sous la double tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, et du ministère des affaires étrangères et européennes.

    Historiquement davantage présents dans les DOM et les pays africains, ces deux instituts de recherche sont engagés aujourd'hui dans de nombreux programmes de coopération et de recherche fondamentale avec les pays d'Amérique latine, d'Asie du Sud-Est et les pays arabes.]]>
    1951]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Économie coloniale]]> Sciences & techniques]]> Agriculture]]>
    Frigidaires
    Le Frigidaire, confort jusque là inconnu en Outre-Mer (® marque créée en 1918 par General Motors)

    A l'occasion du 1er grand congrès consacré au froid qu'il organise à Marseille, l'Institut Colonial publie deux n° spéciaux présentant les techniques de réfrigération qui permettent de transporter et de conserver au mieux les fruits, les légumes et les médicaments dans tout l'Outre-Mer. Un confort qui gagne les habitations et la vie domestique sous les tropiques avec l'arrivée de la ventilation et du réfrigérateur...]]>
    1951]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Agriculture]]> Économie coloniale]]> Les Cahiers coloniaux" (1918-1951), numéro spécial publié en 1950, pp. 405-462.

    Tracteur agricole
    Dans les années 1950, le modèle de l'agriculture américaine est importé en Outre-Mer...

    Dans le sillage de l'agriculture américaine, la France goûte à l'ivresse des nouvelles techniques agricoles et d'engins surpuissants qu'elle déploie, au nom du progrès, dans tous les territoires d'Outre-Mer : après des années de privation et de rationnement, augmenter les surfaces cultivées et multiplier les rendements apparaissent comme une impérieuse nécessité. Nourrir et se nourrir sont des préoccupations naturelles tellement évidentes qu'elle s'imposent d'elles-mêmes sans autres considérations que la seule productiion : défrichement des forêts, mécanisation des cultures, emploi massif d'insecticides.

    Les constructeurs d'engins et de machines agricoles, dont la rubrique "le point de vue de la profession" inaugure le numéro spécial, soutiennent pleinement cette politique productiviste autant qu'ils la rendent techniquement possible.]]>
    1950]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]>
    En 1941, la question de la réorganisation de la documentation et de la recherche coloniales est posée : à cette occasion, le Secrétaire d'Etat aux Colonies demande à la Chambre de Commerce de Marseille une note sur le travail de l'Institut colonial, association qui étudie, défend et développe les intérêts généraux de la colonisation française et les intérêts particuliers de la région marseillaise avec les colonies.

    Cette note rappelle le statut d'utilité publique accordé à l'Institut après 15 ans de bon fonctionnement et son rôle économique et technique qu'il joue auprès des entreprises coloniales (importateurs, armateurs et négociants).]]>

    - Décret en date du 3 mai 1923 de reconnaissance d'utilité publique de l'Institut Colonial de Marseille fondé par la Chambre de Commerce de Marseille en 1906, signé par A. Millerand, Président de la République Française

    - Statuts, annexés au décret de 1923 (24 articles)]]>
    1941]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]> ompte-rendu des travaux / Chambre de commerce de Marseille (1854-1939)", 1907, pp. 23-27

    L'Exposition coloniale de Marseille de 1906, qui a eu les honneurs de la visite du Président de la République Fallières, connaît un tel succès qu'il est décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable".

    L'Institut colonial est pronfondément transformé et étendu : il comprend désormais le Musée colonial qui conserve un caractère résolument scientifique avec les Cours coloniaux assurés par des professeurs de l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, un Musée commercial et un Office de renseignements dédié aux besoins documentaires des industriels, des importateurs et des armateurs. 

    Pour pérenniser le projet et offrir à l'Institut un budget stable sans devoir se soucier de chercher constamment de nouvelles recettes, la Chambre de Commerce lui octroie une allocation annuelle en complément de la subvention qu'elle donne déjà aux cours coloniaux et au jardin botanique du Parc Borély.]]>
    1907]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]> Colonies françaises]]>
    Lors de la commémoration du troisième centenaire du rattachement des Antilles et de la Guyane à la France, une salle du Musée colonial présente de la documentation communiquée par le Comité du tricentenaire et par la Chambre de Commerce. Par un bref historique, le discours inaugural rappelle qu'après la mort de son fondateur en 1916, Edouard Heckel, le Musée colonial, installé rue Noailles suite à la 1ère Exposition Coloniale de 1906, est réclamé par l'Université qui obtient son transfert à la nouvelle Faculté des Sciences]]>
    1935]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
    La conviction de l'Académie coloniale est simple : la valeur de l'empire français n'est pas due au seul hasard des découvertes géographiques mais à sa constitution guidée par de solides considérations scientifiques.

    Reprenant le projet de la Société africaine de France crée en 1895 et dissoute à cause de l'irruption des questions d'ordre politique liées à la Première Guerre mondiale, l'Académie des sciences coloniales, fondée en 1922, a l'ambition de mener un inventaire scientifique complet du domaine colonial français, d'en étudier ses peuples, leur histoire et leurs traditions, et de définir les règles de sa bonne gouvernance et de sa bonne administration.

    L'objectif étant de fonder une véritable "science coloniale", elle souhaite fédérer toutes les sciences dispersées jusqu'alors et rassembler dans un projet commun toutes ces disciplines et ces compétences éparpillées.

    Le Second Empire colonial français (1919-1939)

    La Guerre de 1914-1918 a largement démontré que la valeur de l'empire français n'était pas due au simple hasard des voyages et des découvertes mais qu'il a été constitué sur des bases scientifiques solides : géographie, anthropologie et sciences naturelles. Pour l'Académie des Sciences Coloniales, la connaissance exacte de ce domaine est un donc atout majeur pour la France. Il est donc essentiel de poursuivre : 

    - son inventaire scientifique
    - l'étude des races et des peuples qui l'habitent, ainsi que leur histoire, leur folklore, leurs coutumes et leurs traditions
    - la recherche des meilleures règles pour gérer ces territoires.

    Pour cela, il faut faire appel à toutes les catégories de scientifiques nécessaires et utilies, comme :
    • les géographes coloniaux
    • les anthropologues
    • les historiens
    • les botanistes
    • les économistes
    • les hommes de gouvernement et d'administration
    Cochinchine - Culture de cannes à sucre sous hévéas (1923-1924)
    Allier culture traditionnelle et expériences agronomiques : introduction d'une double culture hévéas / cannes à sucre pour une double récolte. Un exemple où l'exploitation rationnelle et scientifique de terres devenues agricoles se substitue aux cultures indigènes. Un des très rares documents photographiques qui n'apparaîtront que dans le Tome 1 de cette collection.]]>
    1922-1938]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Afrique-Équatoriale française. 19..]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]>
    Économie]]> Commerce maritime]]> Économie coloniale]]>
    Au milieu du 19e siècle, Marseille construit des milliers de logements, ouvrent des boulevards, érige des monuments, creuse des bassins, aménage des docks, inaugure des voies ferrées : une frénésie attisée par le commerce colonial, dopée par une nouvelle liberté commerciale, encouragée par l'ouverture du Canal de Suez et par la promesse d'une liaison ferrée Marseille-Calais, mais inquiète de la concurrence possible des grands ports italiens (Gênes, Livourne, Trieste)

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    Chapitre 1 - Situation actuelle. - Importance du commerce de Marseille. - Agrandissement de la Ville. - Population. – Travaux publics. - Les nouveaux Ports. - Les Docks. - Le Chemin de fer. - La Télégraphie électrique (7)

    Chapitre 2 - Mouvement général de la navigation. - Commerce extérieur et cabotage. - Équipages. - Pavillons français et étrangers. - Navires à voiles et à vapeur. - Colonies. - Algérie. - Pêche à la morue. - Grand et petit cabotages. - Navigation et mouvement des marchandises. - Effectif de la marine marchande à voiles. - Navigation à vapeur. - Classement, d'après leur tonnage, des navires à voiles et à vapeur. - Classement, d'après la force de leurs chevaux, des bateaux à vapeur (25)

    Chapitre 3 - Mouvement commercial du port de Marseille. – Commerce général. – Commerce spécial. - Comptes relatifs au mouvement des marchandises. - Etat actuel des principales branches du commerce et de l'industrie. - Relations commerciales du port de Marseille avec les colonies françaises et les puissances étrangères. - Transit. – Entrepôts (111)

    Chapitre 4 - Résultats obtenus. - Améliorations proposées. – Progrès réalisés sous l'influence de la liberté commerciale. - Création de nouvelles voies ferrées. - Réduction des tarifs (201)

    APPENDICE. - Port de Marseille. - Budget municipal. - Travaux publics. - Monographies des principales branches du commerce et de l'industrie de Marseille. - Statistique. - Documents divers. - Navigation intérieure (le Rhône et le Canal latéral) (211)

    Table des matières (369)
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    1878]]>
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    fre]]> Marseille. 18..]]> - Feuille Marseille ; 4d ; 1945 ; Institut géographique national (France), ISBN : 3145_4D_45. "Levé en 1902-04 ; Tirage d'octobre 1945"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51343]]>
    Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Histoire de l'université]]> 1900]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]> Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> 1950]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Archéologie]]>
    Dans l'article premier de ses statuts, l'Académie des Sciences coloniales proclame qu'elle est fondée pour "susciter, encourager, développer, coordonner les études intéressant les colonies et servir de centre de travail à la vie intellectuelle des colonies et pays de protectorat ou d'influence". Au long de sa publciation, les Annales resteront attachées à ce profil multidisplinaire plutôt original dans les revues spécialisées.

    La devise de l'Académie des sciences coloniales (1925-1938
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    Tome 1 (1925)
    • Les enseignements du sanctuaire punique de Carthage, par Eusèbe Vassel (pp. 3-51)
    • Le gouvernement marocain et la conquête d’Alger (documents chérifiens), par Ismael Hamet. (pp. 53-153)
    • Rapport sur la prophylaxie du paludisme à Tananarive (pp. 155-188)
    • Note sur une campagne antipaludéenne à Madagascar (Province de l'Itasy), par Couvy (pp. 189-192)
    • H. Mansuy. Les premiers temps néolithiques en Indochine, par H. Mansuy (pp. 193-199)
    • Ferdinand de Béhagle. Dernières lettres (pp. 201-219)
    • L'ouvvrage "Les Monuments du Cambodge" commente et complète le Musée Indo-Chinois, par L. Delaporte. (pp. 221-228)
    Tome 2 (1925)
    • La culture sèche du coton en Afrique Occidentale Française : persévérer - Mémoire n° 1 (pp. 13-66)
    • La culture sèche du coton en Afrique Occidentale Française : le début d'une évolution considérable - Mémoire n° 2 (pp. 67-87)
    Tome 3 (1929)
    • Pages arabico-madécasses (1ère série) - Histoire, légendes et mythes. Traduction, annotations, commentaires, par G.-H. Julien (pp. 1-124)
    • Maxula chez les auteurs anciens, par E. Vassel (pp. 125-140)
    • Essai sur les avantages à retirer de colonies nouvelles dans les circonstances présentes, par le Citoyen Talleyrand (pp. 141-147)
    • Essais sur l'acclimatation du quinquina en Indochine, par le Dr A. J. E. Yersin (pp. 149-158)
    • Le sergent sénégalais Malamine : Son rôle dans les origines de l'Afrique équatoriale française, par Ch. De Chavannes (pp. 159-187)
    • Livre renfermant la généalogie des diverses tribus noires du Soudan, et l'Histoire des Rois après Mahomet, suivant les renseignements fournis par certaines personnes et ceux recueillis dans les anciens livres (pp. 189-225)
    • Les exigences et les aptitudes du dattier, par R. Caty (pp. 227-293)
    • La Bibliothèque royale de Phnom-Penh (pp. 295-309)
    Tome 4 (1929)
    • Concours sur l'aménagement du Sahara (pp. 5-19)
    • Le Sahara vaincu, peut-il être dompté ? L'aménagement du Sahara (pp. 21-245)

    Tome 5 (1932)
    • Les cyclones tropicaux (Cyclones de Madagascar et Cyclones du canal de Mozambique) par le Père Charles Poisson, S. J. (pp. 11-69)

    Tome 6 (1933)
    • Pages arabico-madécasses (2ème série) - Histoire, légendes et commentaires, par G. H. Julien (pp. 1-55)
    • Pages arabico-madécasses (2ème série)- Un syllabaire antemahuri, par G. H. Julien (pp. 57-74)
    • La foi des ancêtres. Essai sur les représentations collectives des vieux Malgaches, par E. Cailliet (pp. 75-166)
    • La géologie et les mines de l'Indochine française, par F. Blondel (pp. 167-322)
    • Essai monographique sur Tamanrasset, par E. Lhote (pp. 323-353)
    • Bibliographie géologique de l'Afrique Equatoriale Française du Cameroun et des régions limitrophes, par N. E. Denaeyer (pp. 355-431)
    Tome 7 (1934 ?)

    lacune


    Tome 8 (1935)
    • Dictionnaire de bio-bibliographie, ancienne et moderne, de l'Indochine Française, de Jean-Françoiss-Antoine Brébion, publié après la mort de l'auteur, par Antoine Cabaton (446 p.)


    Tome 9 (19??)


    lacune ?]]>
    1925-1938]]> fre]]> ara]]> Colonies françaises. 19..]]> Afrique-Équatoriale française. 19..]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]> Algérie. 19..]]> Cambodge. 19..]]> Cameroun. 19..]]> Indochine. 19..]]> Madagascar. 19..]]> Maroc. 19..]]> Sahara. 19..]]> Sénégal. 19..]]> Soudan. 19..]]> Tunisie. 19..]]>
    ]]> Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Les Cahiers coloniaux de l'Institut Colonial de Marseille, fondé en 1906 par la Chambre de Commerce de Marseille".


    "Le Conseil d’Administration de l’Institut Colonial a décidé de publier sous ce titre un organe qui aura spécialement pour but de contribuer à faire connaître, de la manière la plus large possible, les documents qui peuvent être considérés comme résumant les aspirations de nos Possessions et qui, d’une manière plus immédiate, se rapportent à la solution des problèmes qui se posent au point de vue de leur gestion économique. Nous y publierons également ceux des documents émanants de l’Institut Colonial qui se rapportent à cette action et nous nous efforcerons d’y faire figurer les informations commerciales et industrielles qui faisaient avant l’ouverture des hostilités, l’objet de notre Circulaire ; nous consacrerons plus particulièrement celle-ci, ainsi que nous l’avons fait ces derniers temps, aux questions relatives à la réglementation générale inter-alliée du Commerce d’importation et d’exportation qui tend à transformer complètement le régime ancien des transactions commerciales de nos Colonies. Nous ferons tous nos efforts pour donner aux « Cahiers Coloniaux » la plus large diffusion possible ' dans le but de contribuer à faire connaître à tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de notre Empire Colonial, les conditions dans lesquelles doit se poursuivre sa mise en valeur"

    Editorial de la 1ère livraison des Cahiers coloniaux de 1918 (n° 1, 1er juillet)

    En 1939, les Cahiers prennent une nouvelle orientation, exposée dans l'éditorial du 1er numéro de janvier "L'abondance de plus en plus grande de la documentation dont nous disposons ainsi que le désir d'en faire bénéficier dans le plus bref délai possible les administrations et entreprises qui veulent bien s'intéresser à nos travaux, nous incitent à rendre hi-mensuel notre bulletin « Les Cahiers Coloniaux ».

    Dans ce but, nous ferons paraître, sous la même couverture, leur supplément technique : « Les Produits Coloniaux et le Matériel Colonial », ainsi que leur supplément administratif dans lequel nous nous efforcerons, malgré la multiplicité et la complexité de plus en plus grande des textes auxquels est soumis le commerce colonial, de publier leurs dispositions essentielles.

    Nous rappelons que notre Institut consacre, en outre, à la production et au commerce des oléagineux une revue mensuelle « le Bulletin des Matières Grasses », dans lequel nous continuerons à publier les études et indications relatives à ces importantes denrées".
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    • A partir de juillet 1933, le supplément administratif des Cahiers coloniaux présenté dans la rubrique titrée "Documentation administrative" est entièrement consacré au "Bulletin du régime douanier colonial"
      • A partir de 1934, le "Bulletin du régime douanier colonial" constitue progressivement la plus grande partie du contenu éditorial jusqu'à devenir régulièrement la totalité de la livraison.
      • En janvier 1935, la parution devient de fait mensuelle mais continue d'afficher "Publication hebdomadaire". Ce n'est qu'en janvier 1937 que la mention de parution est enfin corrigée en "Publication mensuelle"
      • Au 1er janvier 1939, les Cahiers coloniaux changent à nouveau de périodicité et deviennent bimensuels. En plus du Bulletin administratif qui englobe le "Bulletin du régime douanier colonial", ils intègrent alors leur Supplément technique "Les produits coloniaux et le matériel colonial" jusque là publié séparément. Le 1er Cahier de janvier1939 précise : "Publié avec la collaboration de la Faculté des Sciences et de l'Institut Technique Supérieur de la Chambre de Commerce de Marseille"
      • En 1939, apparaissent également les premières publicités illustrées, alors totalement absentes depuis 1918. Importées par le supplément "Les produits coloniaux et le matériel colonial", leur message et leur graphisme rappellent le style des encarts publicitaires que l'on trouvait déjà régulièrement dans le "Bulletin de l'Union des Alpes et de Provence (1909-1921)"** et les "Les Alpes et la Provence (1921-1944)"**, ces dernières adoptant une maquette et une mise en page quasi identiques à celles du "Bulletin économique et financier du Sémaphore de Marseille (1920-1941)"**.
      • Poursuivant sa vie tumultueuse, en février 1941, les Cahiers redeviennent hebdomadaires comme au début de leur parution
      • De 1943 à 1945, les parutions regroupent fréquemment 4 fascicules, devenant de fait mensuelles
      • Avec le 1er bulletin de janvier de 1946, les Cahiers coloniaux changent radicalement de page de titre :la numérotation, explicitement mensuelle, repart au N° 1 dans le cadre d'une nouvelle série, la 1ère de couverture affiche une nouvelle graphie et les Cahiers adoptent une typographie modernisée
      • A partir de 1948, le terme "Outre-Mer" remplace systématiquement le terme "Colonial" qui disparaît pratiquement de tous les sommaires. Suivant ce même mouvement, les Chambres de Commerce de l'Empire Colonial ne sont plus citées que comme "Chambres de Commerce d'Outre-Mer". Profitant de la modernisation des presses, les articles sont de plus en plus fréquemment illustrés de dessins réalisés à la main ou de photographies prises sur le terrain qui donnent un certain réalisme jusque là inédit.

      ** consultable sur Odyssée

      Lacune : 1921]]>
      1918-1951]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
      Économie]]> Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Économie politique]]>
      Ce bulletin économique et financier est un hebdomadaire créé en 1920 dont le directeur est Paul Barlatier et les rédacteurs en chef sont César et Emmanuel Ancey.
      C’est un supplément au Sémaphore de Marseille (feuille commerciale, maritime, industrielle, d'annonces judiciaires et avis divers). Ce dernier a été créé par Adolphe Barlatier en 1827. Paul Barlatier (1876-1944), juriste de formation et journaliste dirige le journal Le Sémaphore à la suite de ses père et grand-père. Passionné de théâtre, par la Grèce antique et la poésie, il fonde également le Théâtre Athéna Nikè de Marseille afin de concurrencer le théâtre antique d’Orange (1908). En 1907, il publie un Essai sur la réglementation des conflits du travail.
      Etant l’un des fondateurs de L’institut colonial, il en sera secrétaire et publiera, à ses frais, les treize volumes de l’exposition coloniale de 1906. Il est élu membre de l’Académie des sciences, lettres et beaux-arts de Marseille en 1911, où il présidera la ligue antiallemande en 1914.
      C’est sous la direction de Paul Barlatier que le Bulletin économique et financier du Sémaphore est créé en 1920 afin de compléter l’édition quotidienne avec une édition hebdomadaire. Celui-ci ne parait que le dimanche et a pour objectif de fournir à ses lecteurs un complément orienté sur les progrès économiques des ports.
      Ses lignes directrices sont définies pour adapter le bulletin au nouveau contexte économique qui se dessine : celui de l’internationalisation. A cette fin, le journal se dote d’un service de traduction afin de fournir un comparatif avec la presse étrangère. Dans ce bulletin figure des revues sur les Bourses de Paris et de Marseille dans chaque numéro, ainsi que des études sur les grandes valeurs locales ou régionales, la publication de leurs bilans et le compte-rendu de leur assemblée générale. Figurent aussi dans ce bulletin les circulaires et avis des agents de change, concernant les augmentations de capital et les émissions des sociétés en question.

      Résumé Mélissa Legros
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      Note sur la ligne éditoriale :
      • De 1920 à 1934, l'hebdomadaire porte comme sous-titre : Revue d'expansion française par la Méditerranée
      • A partir de mars 1934 (un mois après la mort en fév. d'Emmanuel Ancey, un des fondateurs du Sémaphore), jusque début 1941, année où il change de titre, l'hebdomadaire prend comme sous-titre : "Revue des intérêts méditerranéens"
      • Les tables trimestrielles des auteurs et des matières ne sont plus publiées à partir de 1940
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      1920-1941]]> fre]]> France. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>