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200
10
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/3/723/ARCH-POR-1-164_Memoire.pdf
e8fce6ba637c95ead69196dfdcb97ed1
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Manuscrits
Description
An account of the resource
Plusieurs dizaines de manuscrits des 16e-18e siècles, principalement juridiques, conservés dans les réserves des BU de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Mémoire à consulter et consultation pour les prêtres de l'Oratoire de la ville de La Ciotat, délibéré à Aix le 12 octobre 1768
Subject
The topic of the resource
Factums avant 1789
Éducation
Histoire des religions
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Portalis, Jean-Étienne-Marie (1746-1807)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote ARCH-POR_1-164
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1768 (12 octobre)
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/253178894
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/ARCH-POR-1-164_Memoire_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
86 p.
cm
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
manuscrit
manuscript
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/723
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
La Ciotat (Bouches-du-Rhône). 17..
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Abstract
A summary of the resource.
Les prêtres séculiers et les religieux réguliers revendiquent pour eux-seuls la responsabilité de l'enseignement de la jeunesse. En témoigne cette affaire dans laquelle Jean-Etienne-Marie Portalis dans son mémoire du 12 novembre 1768 prend la défense des Oratoriens (prêtres séculiers accusés de jansénisme) qui tiennent un collège à La Ciotat depuis 1618, contre les Minimes (religieux réguliers) à qui Mgr de Belsunce a confié en 1727 l'enseignement de la jeunesse.<br /><br />
<div style="text-align: center;"><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Cornelius_Jansen.jpg" /></div>
<pre style="text-align: center;"><em>Cornelius Jansen (1585-1638)</em></pre>
Description
An account of the resource
Accusés de jansénisme, les Oratoriens responsables d'un collège sont défendus par J.-E.-M. Portalis contre les Minimes soutenus par l'évêque de Marseille, Mgr de Belsunce, qui leur confie les écoles secondaires
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Mémoire à consulter et consultation pour les prêtres de l'Oratoire de la ville de La Ciotat, délibéré à Aix le 12 octobre 1768 <br />- Feuille <i>Marseille</i> ; 123 ; 1889 ; France. Ministère des travaux publics ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). Publiée en 1889 <br />- Lien vers la page : <a href="http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39809" target="_blank" rel="noopener">http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39809</a>
Belsunce, Henri-François-Xavier de (1670-1755)
Jansénisme -- La Ciotat (Bouches-du-Rhône) -- 18e siècle
Mémoires (procédure civile) -- France -- Provence (France) -- 18e siècle
Oratoire -- La Ciotat (Bouches-du-Rhône) -- 18e siècle
Oratoire de France -- Éducation -- 18e siècle
Ordre des minimes -- Provence (France) -- 18e siècle
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/863/RES-758_Affiches-Marseille_19e.pdf
5e961486f302d1a46a0442fc16b90f71
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Mairie de Marseille. Avis relatif à la tenue, pendant le semestre [d'été/d'hiver] des divers cours communaux publics et gratuits, qui seront professés dans le local de l'École communale de musique, situé rue d'Aubagne, n°45 : 12 affiches imprimées entre 1836 et 1849
Subject
The topic of the resource
Éducation
Enseignement supérieur
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 758/4-10
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1836-1849
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/260633283
Notice du catalogue : https://www.sudoc.fr/249889196
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/260633038
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/260633151
Notice du catalogue : https://www.sudoc.fr/249913097
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/260633496
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-758_Affiches-Marseille_19e_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 dossier
12 affiches
formats multiples
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
document d'archives
archival material
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/863
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Marseille. 18..
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Placard. Marseille. 18.. (Titre de forme)
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Typographie des hoirs Feyssat & Demonchy (Marseille)
Abstract
A summary of the resource.
Quand la mairie de Marseille décide d'organiser des cours pour sa population, elle ne dispose pas de locaux appropriés : un des bâtiments de la ville fera l'affaire, en l'occurrence le local de l’École Communale de Musique gratuite, créée quelques années plus tôt par un arrêté municipal du 9 novembre 1821 et destinée à accueillir le Conservatoire de musique créé en 1819 (1).<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/ecole-musique-Marseille.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>L’École de Musique gratuite de Marseille (Immeuble Mossy, 45 rue d'Aubagne)</em></div>
<br />Pour le semestre d'été de 1836, les cours publics couvrent quelques matières scientifiques : physique, chimie, botanique, anatomie physiologique, taxidermie et ornithologie. Les cours du semestre d'hiver de l'année suivante se sont sensiblement étoffés : s'y sont ajoutés l'arithmétique pure et commerciale, les arts et métiers, l'entomologie, la langue turque, la géologie, la géographie physique et la langue arabe. Comme le précise Marie-Hélène <span class="familyName">Clavères </span>"<em>le Conseiller d’Etat chargé de la Direction et de la surveillance de l’Instruction publique rappelle dans son rapport de pluviôse an XI la situation particulière de Marseille. Elle a considéré que cette ville étant le centre des Commerces du Midi et de la Méditerranée, ses habitants sont dans la nécessité d’apprendre plusieurs langues ; que sa richesse, son commerce et l’abord continuel des étrangers en font un lieu propre à cultiver les sciences et les arts. [...] Elle est persua­dée que les langues orientales vivantes sont d’une utilité évidente dans un Port qui fait son principal commerce avec le Levant & qu’il convient de nommer un Professeur de Turc, d’Arabe et de Persan ; que pour celles du Nord, il est également utile de nommer un Professeur d’Allemand & d’Anglais</em>" (2). Certaines recommandations seront suivies d'effet, d'autres pas...<br /><br />Par la suite, certains cours disparaissent et de nouveaux apparaissent : la zoologie, la langue italienne et même l'enseignement pratique et théorique de la construction des machines à vapeur.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/cours-gratuits-Marseille_1849.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Des cours publics et gratuits organisés par la ville de Marseille (1849)</em></div>
<br />Avant l'usage courant de ces termes en France au 20e siècle, Marseille organise une authentique <em>éducation populaire</em> basée sur des <em>cours du soir</em>. D'abord programmés en milieu de journée, les cours sont majoritairement ouverts à tous en début de soirée à partir de 1846. Mais la ville ne se substitue pas au système éducatif qui se met alors en place (création de lycées et de facultés) et se cantonne aux enseignements prioritairement utiles à l'économie et au commerce.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/cours-du-soir-Marseille_1849.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Souvent programmés de 19 heures à 21 heures : les cours du soir de Marseille (1849)</em></div>
<br />Quelques cours particuliers dans les mêmes matières, également gratuits, sont proposés aux plus motivés, mais aux heures les plus chaudes, entre 13 et 14 heures... <br /><br />(1) Lionel Pons. - Le conservatoire de Marseille : un pan de notre histoire - in <em><a href="https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjz6srFv5D2AhVlVeUKHS5KAiMQFnoECAsQAQ&url=http%3A%2F%2Fesadmm.fr%2Fsite%2Fwp-content%2Fuploads%2F2020%2F09%2FHistoire-CNRR-2020.pdf&usg=AOvVaw2j8OztAz1Of_joCq4B3pMN" target="_blank" rel="noopener">Le conservatoire de Marseille</a></em><br />
<p>(2) Marie-Hélène <span class="familyName">Clavères. - </span><span class="text">L’enseignement de l’arabe au lycée de Marseille au XIXe siècle. <em><a href="https://journals.openedition.org/dhfles/2691?lang=en" target="_blank" rel="noopener">Journals.OpenEdition</a></em><br /></span></p>
Description
An account of the resource
La nécessité d'une éducation populaire s'impose peu à peu au cours du 19e siècle : la municipalité de Marseille organise des cours publics et gratuits de sciences et de langue arabe dans son école de musique
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Marseille. Directeur de publication
Affiches -- Marseille (Bouches-du-Rhône, région) -- 19e siècle
Écoles publiques -- France -- Marseille (Bouches-du-Rhône) -- 19e siècle
Education des adultes -- France -- Marseille (Bouches-du-Rhône) -- 19e siècle
Enseignement supérieur -- France -- Marseille (Bouches-du-Rhône) -- 19e siècle
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https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/23/RES_34742_Memoire_enfants.pdf
f4c73200249b7ba7ee9b41029748e2e4
PDF Text
Text
MEMOIRE
SUR
LES ENFANS-TROUVÉS,
Préfenté à MM. les Procureurs du Pays de
Provence par les Retteurs de l'Hôpital général
St. Jacques de la ville d'Aix.
Si quid nO'l'ifli reéliùs iJlis,
Candidus imperti; fi non, hi.; utere mecum;
Hor.
J
A AIX,
Chez
ESPRIT
DAVID, Imprimeur du Roi, du Pays
8(
de la Ville.
M. DCC. LXXX.
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SUR , LES ENFANS-TROUVÉS,
Préfenté à MM. les Procureurs du Pays par le$
Adminiftrateurs de l' Hôpital général St. Jacques;
4\;r.~, !; ~ tJ ("
d'Aix.
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~ "''''. ~:.J'
Hargés du foin des Enfans;. trouv;E~U~\'l~'us:
fommes comptables de leur confervatiofl &
de leur éducation à la Patrie. .La Province qui
les a adoptés, en les confiant à nos foins ,. s'eft
repofée [ur notre zele & [ur notre' charité. Nous
d€vons donc lui expofer ce que nous avons fait
pour remplir l'objet qu'elle s'dl: propofé ,. & ce
que nous croyons devoir être fait encore" pour
rendre un établifièment qui honore notre adminif1
tratÎon munrcipaté ~ aufli folide & aùffi 'utile qu il
peut l'être.
Nous examinerons dans ce Mé'moire s'il ne {eroit pas pofiible de conf~rver un plus grand nom...
C
,
,
( '.
A
�t.
"bre ~'enfans trouvés, de diriger leur éducation d'une
tnalllere plus avantageu[e pour le Pays, & de foul,age~ la Province d'une p<;irtie de la dépenfe de cet
etabhifement.
.Ce,~ tr?is objets mé:ltent toute l'attention de ceux
qUI S lntereifent au bIen de l'humanité & à celui
de la patrie.
9.
I.
De la mortalité des Enfans-trouvés ~ & principale'
ment de ceux de CHdpital d'Aix. _
M.. de Buffon a publié des tables de mortalité
don_t Il réfulte qu'il. meurt près du quart des En:
fants dans les premIers. onze mois de la vI'e , pres
'
d"
un tIers
1 mOItIe
."
d 'le vmgt-troifieme ,&a
, A avant
avant l age. ~ hUIt ans. CI) '
La ;nopahte des Enfans-trouvés doit néceiraire ..'
meNt etre plus grande que. ce.lle des Enfans des di.
verres c1alfes de la foèieté' il en eft
dlwmbre
d.'infeaés , en naiiran/ de InaI a d'les un
.
cruegIrlan
es '
& . ne-n ne fçaurOlt fuppléer la tendreffe d'u
,.
re, ou les foins vigil ans d'une: famille-.
ne me. (1) a~ftQire n~tureI1e, tont 4, & fupplément tom
111-12. Les tables calculées en Hollande p. ar M. K:r{; b • 7, .
MM S
.
0 oom
& en Angleterre
rient u'il ,- , pa~
. mart & SIm[on, nous appren-.
q. n y pe:lt egalement que le quart des enfans dans
la premtere annee de · leur vie.
.~
_ . Cètte mortalité n'eil: pas la même dans tous lés
HôpitauX. D'après les calculs dont .on trouve le
'[ultat dans l'ouvrage de M. Raulm fur la conf:rvation des enfans, fur cent Enfans expofés! il
en eil: trente à Lyon, cinquante ~ Mo~tpelher?
foixante & quinze à Grenoble, qUl parviennent a
leur feptieme année.
Il s'en faut de beaucoup
que .
nous
.
. [oyions auffi
heureux en Provencé: Du preml.er pn VIer 17 2 z;
au dernier décèmbre 1767 , on a expoiè à ~ix
4 8 44 enfa~s. Il ~n e~ m0,rt .}. 2 24 dans la pre.mIere
':lnnée de leur Vie, c eft-a-dire , un peu moms de
~
la moitié.
Du premier janvier 1768 jufques au dernier décembre 177 8 , on y a expofé 2490 enf~ns. , I~ en
eft mort dès la premiere année 181 7 , c efi-a-due ,
les trois quarts.
.
. Dàns le c~urs de l'année parfée ~ on a expofé
205 enfans. Il n'en refioit de vivans le premier
janvier de cette année que 5C?'.
~
.
'" .tYTô~on, depuis le premIer JanvIer 1 7~J Jù[qués au d~rnier décembre 1773, on a ex.pofe 153,8
enfans. On en a perdu 875 dans la pretnlere annee
de leur vie. A Tarafconr _" fur 288, 011 en ·a perdu
140' ; ;li Sifieron" fur 1 S8, 60 ; à Apt, fur 79, 25 ;
à, Lorgues ,_ fur 61 , 32 ; à Moufl~ers, fur 45, 14 ; )
à Aups, fur 20, 3·
A Digne, fur 244 enfans' expofés. dans ces di~
années) il Y en avoit encore 104 vIvans,. au molS
1}
�•
4
.
r
~ cl
tIe juin 1775 ; à Barjols, de 21 enfans expolés e ..
.puis 1770 jufgues en 1775 inclufivement, on en ,a
confervé douze'; à Cafiellane, de 29 enfans expofe's
depuis le 3 1 mai 1766 jufques au premier juill
1775 , il n'en
mort que trois la prémiere année de leur vie~
A Draguignan, de 80 enfans expofés, il n'en efl:
## que
. 17 qui aient atteint la ièptieme année de leur
VIe.
,
. De 3808 enfans expofés ct Marfeille depuis 1 7 6 ~ .
jufques & compris 1773 , il en refioit à la fin de
cette même année 1773 1692 en vie, tandis qu'à
Aix , de 2046 enfans expofés dans le mê111e tems ,
il n'en a furvêcu, à la même époque, que 449'Il ré[ulte de ces faits que la mortalité des enfans
expüfés efl: plus conGdérable dans- l'Hôpital cl' Aix
q ue dans les autres Hôpitaux de la Province; qu'elle
efl: généralement plus foire en Provence que dans les
Provinces voifines , & qu'elle s'eit accrue de beau-'
coup depujs l'abonnement.
.
Nous avons dû nous occuper à -chercher les
caufes qui peuvent produire une mortalité auffi
a.fRigeante. Nous croyons pouvoir les réduire à
trois : ~a mauvaife confiitution & les maladies que
les enfans - trouvés apportent en naiffant; l'infalubrité & le régime pernicieux des Entrepôts; la di.
fette des nourrices.
Ces caufes de mortalité nous font communes
avec tous les autres Hôpitaux; mais il n'en efi
5
•
.
...
du molUS dans la ProvlUce , oùel\es proaue U J!~,
duifent des effets auffi funefies que dans la nô-
ue (2).
ea
D
9.
I I.
,n' , des . Enl'ans-trouvés
mauvaife conj..ltlltzon
'j'
; rr,
e ades maladies qu'ils apportent en naz;) ant.
l
.
J
&
,
. .
ue la eonfiitution des Enfans-trouves
On Jugera qe mauvalle
. r fi1 l'on confidere les défor·
ne peut etre ~u
1 . r ' de la plûpart des auteurs
&
a mllere
xces
1
d res, es e
f
•
e prennent leurs" meres
10111S
qu
.
les
de 1eurs Jours ,
{fc ffi
le peu de precautIon
pour cacher leur, gro e cee,",~chement clandefiin &
pporte a un a v
l'
que on a .
.
La Province y a remeà une expofi.t1~~11 f~rt:ve. offible en établiffant des
t qu 1 etaIt p ,
.
·,
d le
autan
. tes euvent vemr acEntrepôts .où !es filles e~e~:nt afrurées d'un [ecret
coucher gratU1teme~t
à defirer qu'on les
inviolable. Il [erOlt ~u emen is pui{(qu'elles peuy reçût avant ' le, neUVleme ma ,
.
A
1
lit
vent accoue?er a fept. fille dans les derniers mois
, Que deVIendra une
f?
eis
.
{fc {fc?
'cachera·t-elle fa hontet· qu
de [a gro e e . ou
[, bfifier? Elle peut conferont [es moyens pour u
ien dire de la mortalité des en(2) Noufs ~e cro~vo~ { Brignoles, n'ayant pas reçu les
fans. e~~ofes a ra ~ous y avions demandés.
édalrclliemens que
�6
{erver {es mŒ{urs, ' fi fa foibleffè demeure enfévé~
lie ; mais fi fa réputation eil: une fois perdue, doit,.
011 attendre d'elle un retour à la vertu ?
On ne peut fe diilimuler. encore, que la plûpart
des enfans expofés ne naiffent que dans la dallè
IlJ plus corromp~e de la f6ciété. Ils ponent . 1~
ger me des maladies' (çorbuçiques,. f~ro'phul.eufes"
vénérienes, & généralement de toutes celles qui
fè communÎqu_eut' av'ec le fang 2 & dont let.lrs au,teurs [ont infe.él:és.
,
Il feroit à fouhaiter que l'on pût dé.terminer les',
fignes & le traiten~en~t de toutes ces maladies, &
[ur-tout des InGliladies \:,énérienes, les plus fâcheufes.
& les plus repand\Je.~ de toutes.
. Nous a;ro.ns confulté le.s Admin.ifirateurs' des, prin~
c paux Hopl~aux. dl,l Royaume & les plus célebres,.
~c?les de MedecIne~ Nous leur avons demandé quel~
et~lent les fignes d~après kfquels on pouvoit juger
q.u Ull enfant portolt le g.e nne d'ùne mal~die vénéA
J:1ene, & quel étoit 1e traitement le plus conve~
nable à ce premier âge.
Il feroit important pour nous; cl''être éclairés [ur
tes deux ?hjets. Nous voyons avec douleur la fallté:
des ~o'~rnces compromife, les acû-dens fâcheux fe
mult~pher, les Hôpitaux fe dé.crier & perdre la,
co~fiance ; nous voyons périr tous les enfans aUa~ues. d'une maladie vénériene ,. hors le cas rare où
1 ·0~ peut entreprendre le traitement de la ,mere
traItement difpendieux) & qui ne réuffit pas toujours:
7
On n'a pas acquis _plus de lumieres dans les autres
Hôpitaux que dans le nôtre, & le~ plus celebres
Médecins s'accordent dans leurs r;ponfe~
nous
dire, qu'il n'dl: aucun figne aŒure de 1 eXIfi:ence
de virus vénérien dans un enfant, à l'époque de fa
naiŒance' que ce n'dl: [ouvent qu'au bout d'un certain tem~s qu'il [e développe par des -fign~s ~xt~.
rieurs; que ces fignes eux même~ [ont tres-eqUlvoques, puifqu'ils peuvent provenIr ~e toute autre
caufe, & indiquer toute a_u~re maladIe.
, Ils s'accordent également a penfer que les enfans
ne peuvent fupporter a~cun, des traitell~ens. connus ,
& notamment ceux qUl excItent la fahvatlOn; que
lodqu'on ne peut traiter les meres, on doit fe contenter de leur adminifirer avec beaucoup de précautions des palliatifs, en attendant qu'ils parvie~ .
nent a un âge où l'on puitre , entreprendre . ~n traItement i'égulier. Ils ne s'accordent pas de meme fur
les palliatifs que l'on doit préférer. Le,s uns yro[crivent entierement le mercure, & lUI [ubihtuent
les bois fudorifiques; d'autres prefcrivent_quelques
préparations l?ercuri~Iles, : mai~ toUS' an~oncent plu ..
tôt des expénences a falre que des methodes confinnées pal' le fUCGès (3)'
a.
(3)- M. levret dans fo,~ Art clefS Accouc~emens, tr.oHi~~
me édition
affure aVOIr frotte des chevres avec une
pommade m~rc~rielle, St. que ces, c1.évres en ~ourrif!'ant
des enfans infeétes, les aVOlent guérIs, tout auffi bIen qu une
"
�·9
L es d'IfEcultés qui
. s' . 8 {( ' ,
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t
C?uvrir & éteindredansol~Po eR a ce qu on puiflè' dédIes vénérienes d'
s en ans le germe des ' mala,h
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ftranger ,a l'objet principa1 de ce ' M
qu~ n eft pas
, em01re.
J
1
9·
,
,
III.
•
9.
•
1 1'1.
NécejJité & facilité d'un traitement gratuit des
maladies vénérien es .
J
Les maladies vénérienes font peut,être de toutes
celles qui affligent l'humanité, les plus contagieufes)
les plus cruelles dans leurs effèts, & les plus reh.elles. aux . remedès" . Ce font cependant les feules
pour lefquelles. il' n'y ait point de fecours.
Nous rions de la fiupidité des Turcs qui, au
liëu d'adopter rtotre police, voient tranquillement
la pefie fe perpétuer au milie,u d'eux, fans lui
oppo[er de harriere, & nous ~ peuple fi éclairé
& fi fenfible, nous voyons, fans en être touchés ,.
une foule de malhèureux traîner une vie languif[ante, répandre le poifon dont ils font infeétés, fe
couvrir d'ulceres, mourir lentement " & maudire
dans leurs douleurs aigues l'attrait funefie du pIai-'
fir, &. l'injufie dureté des hommes. No.us voyons
une maladie cruelle [e répandre dans toutes les
claffes de la [ociété, détruire le germe de la population, abâtardir l"efpece humaine, & traîner à
fa fuite une foule d'autres maladies non moins fâcheufes ; & nous ne cherchons aucun moyen d'en
arrêter le cours, ou d'en diminuer les progrès ..
, Les réglemens de notre Hôpital, comme ceux'
des autres Maifons de charité, prohibent formel-
13,
,
�10
lement le traitement des maladies vénérienes ,&
ils font exécutés avec une· ..rigueur extrêlne (4).
On peut dire, pour les' jufiifier, que l~s Fondateurs
des Hôpitaux voyant les .befoins des pauvres fort
au-deffus des fonds qu'ils: pouvoient defiiner à leur
foulagement, avoient cru p~uvoir préférer ceux
qui leur par'oia:oi~nt les plus dignes de .~0mmifé
ration. On doit .aJouter encore que dans- le tems
où ces réglemens ftirent rédigés, Je traitement des
maladies vénérienes étant peu oonnu, eUes pa[...
'{oient pour incurables; ,elles ,étoient dfaildeurs ~n-:
finiment moins répandues.
.'.
,
'Quoiqu'il en foit, il dl: tems de -s'éleve·r à des
vues plus étendues & p1us confo.rm~s ' à 1a (aine
(4) On efl: teIlèment attaché à la lettre de ces régIe,
mens, que lor[qu'elles fe trouvent compliquées avec d'au ..
es 1l1aladi_e s, on cherche à guérir ou à pallier ~es dernieres, [ans aller à la raciile -du mal; '&. du moment qu'on
y eil: parvenu ', on renvoi!! Un 'malheureux qui étoit venu'
r ~ c1alller de tr'iil:es [ecours, plus malade qu'il m'étoit. 'Il
eil: bon d'obferver cependant qu'il eût pu être guéri dans
d~ux. ou tro~s moi~. , fi on !'eût ~fi"\1jetti à ?n traitemen~
regulIer; qU 'on lUI en a' fait f~>UN'eot pafi"er. fix dans un
Hô~ital dont on a do.ublé la dépenfe, uniquement pour
pallIer un mal & empirer l'autre. Cela paroît incroyable'
c'eil:, cependant ce qui fe pratique dans prefque tous le;
HÔpltaux. Nous gémiffons d'.ê tre contra.ints à faire de même; mais pouvons-nous, fans l'a.veu de la Com~unauté
aup~enter p~ut-être d'un tiers le nombre des malades d'u~
Hopual qui dl: prefqu'entierelllent à fa charge?
tr
II
.pontiq~e ,~ ,à ,l'~umanité: Les Hôpitaux fubfiftent-
.de~ charites. pubhqU'es & des fonds que leur au-
môn ent les Communautés, plus encore que des
revenus dont ils ont été 'dotés; & ce n'dt pas
:manquer aux intentions des F on?a;e,urs -' q~e d'a-·
jouter de nouvelles œuvres de ml[encorde a ceUes
su'ils ont fondées..
, .,
Dira-t-on que le nombre des veroles efl: tropi .
, confidérable? C'efi une raifon de plus pour le
diminuer, en , leur facilitant les moyens de guéri-.
font Ajoutera-t-on ,. comn:e on F~ dit tant 'd~ fois 1-,
que c'dl un mal volo?taue ,- qu Il eil, la p~llle du.
péché? Mais ne ferOlt-.ce p~s ,le. cas cl applIquer le
reproche fait à ceux qUI follIcltOlent_ la, con,damnation de la femme adultere ? Que celUI- qUl ne fe
a[ent pas coupable ,condamne, le \ premier" ces
lades à un trifie abandon. D apres le meme pnneipe ,,_ il faudroit refufer toute eFpece de (ecou~s à
'ceux qMi ne doivent: une :na.ladle · o,u Ull~ blefiur~'
qu'à un excès ou à un, cruTI,e .., ~fl:-II to.uJours vr~l
d'aill.e.urs que les ,maladIe.s vel1enenes [ment .le fi'u~t:
du' cnme? CombIen- dl-Il de malheureux mfeaes .
dans la coucht:l nuptiale, fur. le fein d'une nourrice !'
n:
F œcunda c.ulp~ fœcula nuptias'
primùm illquinavere, & genus & domos ::
H âc fonte der.lvata ; clades
In patriam populumque fluxù .. tW~.·
Craindrait-on qu~en facilitant. le traitement. de:
B ii
1
�IJ
Il.
'ces maux, on n'ouvrît un plus libre cours. au· li..
'bertinage & à la corruption? Peut '- on ' fuppofer
qu'on s'y expofera davantage, uniqtteinent parce
qu~ l'on pourra ' [e faire. guérir p~us facilement?
V Olt-on que ceux que leur fortune met en état de
fe procurer des remedes, ou qui peuvent [e les
adminifirer eux-ùlêmes, en aye~lt moins d'horreur
& en [oient plus [ouvent infeélés?
'
~n ne, peu.t donc oppofer que de vains prétex..
tes a ~~ etabhffement que la religion, l'humanité
-la ~ltIque, l'i,ntérêt particulier de chaque citoye~
[OIllélteIlt, ~epUls long-tems.
La rehglOn nous fait un devoir de fecourir les
malheu,reux ,quels qu'ils [oient, & de fermer les
yeux {ur leurs fautes., L'humanité exige que nous
ne nous refufions à r~en de 7~ qui peut foulager
1;0~ [emblables. La fal11e polItIque veut que l'on
7telgl1e, fi l' ~n peut ~ une .maladie cruelle qui nuit
a ~~ populatIOn, & qui abâtardit l'efpece humaIne.
.
,
d Q~e l'on compte, s'il eft poffible, le nombre
1e ~l toyens dont les maladies \ vénérienes abrégent
',es Jours; le nombr.e plus grand de· ceux dont elles '
enervent l~s forces, & qu'elles font tomber d
une c
' antIClpee'
. , ,
uClte
le ' nombre d
' ans
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11."
'
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q u e es ren ent Henles : car des hommes
.[c'
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'1
epU! es .
ne ma a le ' qU'1 sont laiffé invétérer & peut
P
etre plus enc ore par
'
des remedes mal ,
"adminif~
1
1\
trés (5)' ne peuvent être ~u'inféconds: qu'Qn y
ajoute en.core le nombte. d, enfans que . ces maladies molffonnent, ou qm n ayant reçu des auteurs
de leurs jours qu'une confiitution foible , traînent
une vie valétudinaire & languitrante, & l'on fera
bientôt convaincu qu'ellçs font une des caufes les
plus certaines de la dépopulation, & de l'a~âtar
di!fement de l'efpece humaine. Si l'on ne fe hâte d'y
porter remede, notre pofiérité ~e fera que la race
impure d'une race très-dégénérée.
.
.
.lEJas parentum pejor avis tulie
Nos nequiores, mox daturos
Progeniem vÙiofiorem.
•
Il eH enfin de l'intérêt de toUS les citoyens que
l'on établiffe un traitement gratuit des maladies
vénérienes. Quel efi en effet le pere qui n'ait pas
à trembler . lorfqu'il met un fils en nourrice, ou
, (5) Les maladies vénérienes font une des plus grandes
reffources de l'empirifme & du charlatani[me. Il eft une
foule de gens qui anaoncent des [ecrets merveilleux, qui
promettent des cures promptes & radicales, qui vantent des
rémedes peu difpendieux; ils trouvent toUS les jours des
dupes dont il~ épuîCent & la fanté & les reffources; ils
vendent cherement de médiocres palliatifs, ou des remedes
violens qui fubmtuent une maladi.e à une autre. Le vrai
moyen de purger la foçiété d'une efpece d'homme~ auffi
dangereufe, efl d'ouvrir ' des traitemens publics.
•
�14
qui n'alÎt pas l'leu d'c craindre que ce'
devenu
homme,' ne; fait:' infeaé ,dès les prèmiers pas qu'il
fera dans le' monde' ?
.
Tout {ollicite don~ cet établiirernertc : mais 'ceux
qui ' [ont
plûs convaincûs de fa nécelJÏté (ont
effrayés de la dép~n.[é qu'ils [e font pe.r[u~dés
mal à propos',' qu'il ' entraînerait. De forte que
l'on ..Jpré[en~e un plan dont la dépen[e [oit très-,
modique,. ~lén~. ne· re~ble devoir arrêter ou.fofpencire fan executlon ... · .
. ' .
. La plus part d.es. mar~dies vénérien es, pe~ gra- ,
ves dans, 1eur angIne ~ ne deviennent· t.ëlles" que·
par. le defaut de r~mede, ou leur mauvaife appliCatIOnh Elle~ n'exIgent pas toujours ' <Lue ceux qui
~n fop.t ~t~elnts 1 • f~ ren,ferment, & ceirent jufques
a, un certaIn pOInt de continuer leurs travaux ou,
cl exer~er leûrs ~nétiers.., Il fuffiroit donc d'établir'
dans q.ue.lqu.es ~ l~les ~e .la Province ',,, des Salles de
lce~~.~ltat1~n, ,ou Ils ~iendroient f~ f~ire vifiter par'
& l'ens de 1 art qUl leur prefcflrolent le régime
'.'. ,es remed~s . cÇ>llvenables, & ces remedes leur~~rOlellt fourn.ls "gratuitement. La dépenfe u {( ues ,
la):. ,Q.e..fçaurOlt eUe. bien) çûnhdérable (6).. q
lits :
le
fi'
(
i
1'5 .
.
.
'
Mais
~
tUes :p..4vve.nt l,être ,affez · g~aves, & 'a voir
.fart ,aibet
1
.
-
.
p~:~ prQgrès :. n,o ur ;e~~Iger, ~ uJ? .. ~rait.ement
plus' :f:uivi & plus J:iéguUer. , ,~9~S n~__ pops diffimu.:lons pas qUte ·dan~ les pretp.~,ers ,tems de c~t . établiffement ., ,il J1e d(j)lve fe préf~,~ter Url: ' grand n,ombre
de Inalade~ qui ne · poutnmf ,ê tre trai~.~s : .que dans
un Hôpital. Leur féjour y feroit fans .doute dif.
peodieux: mais h~ leur en couteroit-il pas bien da
vallltage pOU>J' ·fe fair~ tr$lher chez! e,u~ 7 .;Leur dépe.nfe pour.roi't être fixée, de . feite:' à,';,9ix-huit fols
.par' j9ur.. De forte: qu'av~c deux 9't! tt:Qis' louis ~
ils ~recevroient un traitement q~i. leur .çouteroit
ailleurs .d eux ou tr0is cent livres, ~ qui he fe:-r.oit 'jamais auffi - fûr~.. Pou.rquoi ne pas r.~èvoir
·dans les. Hôpitau!{ çeu.x q\:u Ji pay~roienot; leur fé ...
jour, q.ui mêmë 'le' configneroientd'avaf.lce ? Ne
4
.
- . ,
» des enfcins contaminés feroit moins confiMtable, fi l'on
» ëta'b'liffoii cfans les Provinces des traitemens gratuits en
» faveur de l'indigent. La Capitale jouit d'un pareil bienn fait, & le doit aux fentimens humains & généreux du
» Magiftrat qui veillait à la police. Placé aujourd'hui près
» du Trône, chargé de ' veiller ' au bonheur du peuple,
» nous efpérons que, .par fes foins, le meilleur des M04
» narques fera jJartlciper Ces C~jets des Provinces à un fi
» grand avantage; ce .qui affureroit la confervation de l'ef4
)) péce, & rempliroit nos vœux & notre ambition,» à ce
y~u n?ble ~: défintéreffé ,du College . de Chirurgie., nous
)oJgnons . le notre, .& nous fommç,s ,convaincus q).le · tou~
tès les ' per[onnes éclairées qui ont refléchi fur cet objet .
nous ont déja prévenu.
'
�•
...
16
'-[eroit-ce pas ·rendre ' un grand fervice à 'l'humanité,
~ que d'ouvrir un afy1e ' à des Ouvriers ~ à des Do~
' meftiques, qui ne [çauroient où Ce f'alre traiter,
.que de ' mettre à portée des , fecou,rs ceux qui en
'font trop éloignés, que de .r éduire les .traitemens
,à un .prix . auquel les perfonnès du peupl~ puiiIènt
atteindre 1
.,
.
Il eit des pauvres qui feroient ' hors drétat
de payer ~a '?ép€~fede leur féjour ' dans un Hôpital; faudroit!.:.il~ le~ abandonner cruelleme'nt ·? OR
.p ourroit fonder pour €Ux un nombre de lits" auxquels on les admettroit fucceffivement, & conformément à uri reglement que l'on prefcriroit.
. Nous fupprimons beaucoup de détails dans lef..
quels nous pourrions . entrrer. Il nous fuffit d'avoir
prouvé que la dépen[e d'un établiffement aufIi né."
ceRàire feroit très - médiocre ,. & qu'on pourroit
~ême la borner autant qu'on le vou droit.· PaRons.
~ la feconde des caufes de mortalité des enfans
expofés.
,
§. 1 V.
~ Infalubrité de, 1'Entrep6t, &
qu'on y
mauvais
.
reglme:
,.
ftût., ,
'. ,N~re Entrepôt eff placé fous les toits, à l'exl'àllUOU' du, c.ouchant :. il eft étro.it" écrafé, peu'
1
1
aer.e ,
17
aéré &. fouvent · il fe remplit de fumée ~ la chaleur
Il:
yeft 'excellive
pen dant l' ete; on y a p1ace un thermom etre qui s'y eft confiamment élevé à un degré
&. demi de plus que dans le refte de la maifon .
C'efi là que font renfermés fouv~nt au - delà de
trente enfans, n'ayant quelquefois que huit ou dix
nourrices pour les foigner &. pour les alaiter, &
couchés jufques au nombre de trois ou de quatre
dans le même berceau.
Que l'on ne foit donc pas étonné de leur mortalité. Comment voudroit-on que . refpirant un air
perpétuellement chargé de miafmes fétides qui détruifent fon reffort, ne fuçant qu'une très - petite
quantité d'un lait qui ne peut être que d'une mauvaife qualité, expofés à s'infefreI; les uns les autres,
ils puiffent y vivre long-tems (7) ?
1
1
1
(7) l'Hôpital de la Charité nous envoie les e.nfans des
Pauvre~ que leurs meres ne peuvent alaiter. Ils nous préfentoient des Nourrices, &. nous en payions les falaires. Ces
enfans ne fairoient aucun féjour dans l'Entrepôt; fur 204, il
n'en eft mort que 42 la premiere année de leur vie. Les
mois de juin, de juillet &. d'août font ceux où l'on expofe le moins d'enfans, &. où il en meurt le double. Nous
en avons perdu 320 en juillet ., 3Q8 en août, tandis que
dans le même efpace de temps, il n'en eft mort que r 54
en mars, 156 en avril, &c.
Sur 13 68 enfans reçu~ depuis I768 jufques en I774, il
. ~n a cté expofé 3.26 dans les I,llois de mai, juin &. jui1~et';
îls ont par conféquent paffé dans l'Entrepôt le tems de la
C
,
�.
18
' . On croira p,eijt-être qu'il~fl: facile de- remédier
à ces mau'x. Ir faut changer, dira-t-on., l'EntrepÔt.
N,ou~ n~us ' fommes long-tems ~ & inutilement occu-
1
pes a chercher un autre local. Tous les plans qui
,ont été pré[entés ont foutfert les plus grandes dif!ic~hés., &c entraî~oiel}t . une, dépenfe au-deifus de
nos moyens.
Les vices du local font d'ailleurs ce qu'il y a
p eur-être_ d~ ~noins, fun.e(te aux enfans. Quelque
ra :ç qu'on' ,J~ . place , s'i.1s !l'Y trouvent, pas un
110111;brç 1uffifant de nourrices ', fi: ces ,nourrices
c0n~am1ilées à. une pénible clôture, ne peuvent pas
~'efpJ;rer un aIr pur" & lehmr faire refpir er, s'il's
y font an~oncelés' , ils y péri~o~t toujo~rs en. gra~~
nombre, plus ,lentement, fi 1 on veut 'malS auffi
.
'
certamement.
.'
!l n'.€fl: pas poffible, quelqu~s foins , quelques
prec~ut1ons . que l'on prenne , d~ nQurrir avec
Jucces un! nombre d'enfa1;1s enfemble: nous dé·
Inontrerons. bien.fiôt cette triJt~ vérité, dont il ré.·
fuite que tous les Entrepôts des grands Hôpitau~
ne font &. ne peuvent être que des tombeaux de
19
l'efpe ce humaine . . S'il en . eft de moins meurtriers
c'efi ,qu'ayant .plus de ' facilité pour [e procurer de;
nourrices, 1es enfans ne font prefque qu'y pafler.
Que conclure de là? ' Qu'il faut abréger autant
qu'on le pourra le féjour des enfans dans -l'En~
trepôt. Mais comme on ne peut pas ie procurer
des nourrices ét~angeres au moment où l'on ex~
pofe un .e nfant, comme il eft des [aifons où il ne
s'en préfente que fort peu, que les enfans vérolés,
ou feulement fufpeas, ne peuvent leur être remis,..
il en faut néceŒairement un, à moins qu'on n'adopte des vues que l'on propofera dans la fuite
de ce Mémoire~ Si elles [ont ju.gées impratica-·
bIes, c'-eft à MM. le!; Procureurs du Pays qui
peuvent fe convaincre de l'infalubrité du nôtre, &.
qui connoiŒent la htuation des affaires de notre
Maifon, à nous faciliter le moyen de nous en pro curer un mieux cxpofé, & aŒez fpacieux pour que:
les enfans puiŒent y être féparés en autant d"ap-.
part,emens qu'il en faut, pour le rendre moins,
contagieux); s'il efl: poffibie.
.
\
9. v.
,.
. canicule
tan-rls
, ~' d;. on 1n'en a fauvé que 5°
p ,
l!l
que d es 1°42
expo es ans. e refi~, ~e l'année, on en a fauvé 328.
1.1 eft ~r~l que 1 ete ,eft très - défavorable aux enfans .
~a~s la ?lfference eft trop con,fidérable, peur n'être attri~
uee qu aux dangers de la faifon. En voilà airez our
P
prouver ~'infalubrité de notre Entrepôt.
Difette des nourrices, & poffibilité de s en procurerun plus grand nombre~
Nous aVons affi'gné pour troifieme caufe de ra,
n10rtalité des enfans expofés la difette des nou rri-
C. ii
�2.0
,
,
(
ces.; tous l~s Hôpitaux s'en plaignent également;
malS elle n eft dans aucun auffi confidérable que
dans l~ ~ôtre, & c'eft la raifon p~ur laquelle la
mortahte y eft plus forte. En effet, pendant le cours
des années 1778 & 1779, on a 'expofé 41 l enfans ~ & l'Hôpital, ~e. la Cb~rité nous en a envoyé
quelques-u?s de legmmes : Il ne s'dt préfenté que
193 nourrIces, dont plufieurs ont rapporté les enfans qu'on leur avoit confiés. On juge afièz que le
nombre des enfans doit fe mettre de niveau avec
celui des nourrices; il faut donc néceilàirement qu'il
en périffe plus de la moitié.
Eft-il poiIible de fe procurer un nombre fuffifant de nom rices? Oui fans doute, & nous nous
flattons de le démontrer. Nous avons pris un état
d; ~outes ~elles qui fe font préfentées à l'Hôpital
cl AIX depUIS 1768 jufques en 1775 ; elles- font au
nombre de 1 °78 ; celui des enfans expofés eft de
182 7.
Il ne faut pas croire qu'elles nous foient arrivées
à yeu p:es également des différents lieux de la ProVl11C~; 11 ne no.us e~ eft venu que de 1 ~ 8 Commun~utes : .neufVIguenes cntieres n'en ont point fourDI , tandIs que celle de F o~calquier feule en a fourni
°
3
dont 166 font venues de Beaumont Corbier~s, Cru.is , St. Michel, Montlaux, Ongies, Lar,dlez, qUl ne forment que le dixieme de fon aflouagement.
Les femmes dans la Vigllerie de Forcalquier ne
l ,
2.1
font pas plus fécondes, leurs enfans n'y meurent
as en plus grand nombre, elles n'ont pas plus
~e lait & ne le confervent pas plus long-te ms que
dans les autres; on peut donc, en prennant l'affouagement de la Province pour mete de fa population , s'aŒurer du nombre d~ nourrices qu':lle
peut fournir. Ainfi, fi la Viguene de ForcalqUler,
affouagée un peu m;>ins de 193 _feux, a fourn1 dans
huit ans 3 1 nournces, on dOIt fe perfuader que
le Corps entier des Vigueries, compofé de 3°32.
feux en aurait pu fournir 472.8. On peut dire encore' que fi fept Communautés affouagées dix-neuf
feux cinq fixiemes, ont fourni , 166 nourrices '1 le
Corps des Vigueries en aurait pu fournir 2. 5377·
-V o11à trois fois plus de nourrices qu'il n'en eût
fallu pour alaiter non-feulement les enfans expofés>
de notre Hôpital, mais tous ceux encore de la
Province.
.
On trouvera encore ce calcul au - deflous du
vrai fi l'on conGdére que la Viguerie de Forcal,
.
l'
,
quier eft une des mOll;s peu~ e~s ; . que ?o~s n avons eu aucun égard a la dimmutlon d afiouagement que l'on a été obligé d'accorder en 177 6 à
plufieurs de fes Communautés, & qu'elle a fourni
dans le même tems peut-être un plus grand nombre de nourrices à l'Hôpital de MarfeiUe.
, Il eft donc démontré qu'il eft poffible de fe
procurer un nombre fuffifant de nourrices, &
que, s'il en manque, ce ne peut être que parce
°
,
�,
:1Z
que te plus grand nomb~e aime mieux fe. faire
paflèr le lait, 'que de venir prendre des enfa~s dans
les Hôpitaux. ,Qu'dt-ce qui peut Les en élOIgner 1
Nous croyons que c'eft uniqu en~e~t la ~rai~te de$
,maladies vénérienes, & la modlclte e:xceiIIve des
"
falaires.
9.
VL
Précautions à pr-endre pour empêcher 'quç' les nour-:
rices ne [oient .in:fe3:ées de maladiesvénéri,enes ;:
augmentation de [alaires J & autres moyens de'
l en procurer un plus grand nombre.
J
la crainte des Înaladies vénérienes ri;.e1l: malheu-,
l1eufement que trop fondée de la part' des ,nourrices ,.
& il Y en aurait un plus ' grand nombre d~infec ..,
tées , fi le long féjour des enfans dans l'Entrepôt
n'y (airait pas périr la plus grande partie de ceux
qui en portent le germe , ou fi ce germe ne s'y
iléveloppoit pas au bo.ut de quelq,ue tems, fait fur
eux "fait fur les femmes qui les y alaitent. Ne'
ferait-il donc. pas cl craindre, fi l'on venoit cl multiplier les nourrices étrangeres " de ne r.emédier à
un mal que par un autre plus fàcheux encore;.
ou plutôt doit-.on [e flatter .de les attirer dans les,
:.Hôpitaux , tant qu'elles . ne feront pas, raffurées fur
.cette crainte ?
La Faculté de M'édecine de Paris que ,nous avons
2.3
r. It" e
nous a répondu qu' il 'é tait impoŒble de
conlU e ,
,
, ' l
l d'
" .
découvrir l~ germ~ cache de a ma a le venen en: ;
s enfans VIennent fouvent au monde tresque de
'
l d'
1 . n'
fains en apparence, & que cette ma ~ le ne ,allle
pas que de fe dé;elo~per, ~an~ la fUl:e. H, Il ne
)} refte d'autre precautIOn a lndl.quer, aJoute-t-elle.,
) que celle d'une vigilante polIce, par laquelle Il
n foit ordonné que tous les Accoucheurs, SagesH femmes ou , ;utres perfonne.s qu~ recevront, ~es
) enfans, foient tenus de détaIller fidellement l etat
» de la , niere &. les mœurs des pcrrens,
dans
un
"
.
n bil\et attaché au bra~ du .rto~veau ne ~ en~o~e ce
)) de.tnier moyen dt - Il fUje: a tant de mepnfes,
» qu'il ne mérite qu'une fOlble confian-c~. '
.
Ce- réglement fer0it abfolument n~<::{fal~e: PUlf~
que l'infpeCtion ~'u~ €.nfan: ne f~aur.Olt declder de
fa fanté, pourCiuol neghgerOlt-on d en )uge!"'par celle
de' fa mere? l.es Chirurgiens refuferOlent-lls de n~us
ta:Ïre" part des COflnoiifanc€s qu'ils peuvent aVOlr ,
ou des doutes qu'ils peuvent fe former, non ~ur
F origine d'un enfant, mais fur la fa~té
mOIns
apparente' de fes auteurs-? Ne faudraIt -11 pas [e:
quefl:rer entierement, non-feulement les e~fans qUl
pqrteroient . de~, fympt~mes fufpeas,. malS encore
ceux dont l'origme ferolt fufpeae ou Inconnue " &
dont la fanté ne ferait pas fuffifamment attefiée? Ce
fera fans. doute expofer la vie d'une multitude d'enfans. . . ce fera même les dévouer à la mort, fi ,o n
les .:enferme dans un Entrepôt, & fi l'on ne
?u
�1
,
24
trouve pasùne nourriture fupplétoire à l'alaitement:
mais ofons le dire, il vaut mieux les voir périr,
que de compromettre la fanté des nourrices & celle
de leurs familles,
'Ce feroit une bien fauilè pitié que celle qui par..
teroit à faire al airer un enfant [u[pett; les fâcheux
accidens qui en ré{ulteroient , imprimer?ient ~ne
jufte terreur dans les camp~gnes, & élOlgnerOlent
un grand nombre de nourrices, dont les enfans
{ains demeureroient privés.
Si malgré cette précaution, & toute l'attention
que l'on y portera, une nourrice vient à être infeB:ée, il faut, non.feulement lui adminifirer le trai ..
tement le plus prompt & le plus convenable, mais
encore lui accorder une indemnité. On leur donne
à l'Hôtel. Dieu de Paris trente livres. Ce n'dl:
pas aifez pour leur faire oublier le dégoût des remedes , & les dédommager de l'affàibliifement de
leur {anté, fuite {auvent inévitable de la maladie'
& du traitement (8).
Raffurées par les foins que l'on prendra pour
confiat.er la fanté des , enfans, certaines de trouver
un
" (8) Nous avons vu des femmes attaquées d'une maladie
Vé.Aéri:ne, .preRdre des enfans à l'Hôpital pour venir en·
~ulte s y faIre traiter " ~omme fi ces enfans les avoient
Infea,ées. C'eft un abus d'autant' plus grand, qu'if eft prel.
que lmpo.ffible d'y remédier'" Ufl traitement gratuit peut
(eul le faIre c~r.
2. ,)
un dédommagel~1ent convenable, dans le cas o\Ï
l'on eût été trompé, il eft sûr que les femmes
de la campagne s'emprefferont de venir prendré des
enfans dans les Hôpitaux, dès qu'on leur offrira
des [alaires convenables~ ""
,
Nous donnons aux nourrices trois livres dJx . fols
par mois, tant que l'enfant dl" au 'Iait , c;' dl-à-dire ,
jufques à dix-huit moÎs ,& tr~i s livres jufques à' ce
qu'il ait quin'l~ ans. Le$ hàrdes qu'on y ajoute peu~
vent être évaluées à dix-huit livres jufques à un an & ,
demi' , à quarante-iix liyr~s jufques à cinq, & "à
trentè.ux livres jufques à dîx, tems auquel on les
fupprime . Dès qu'il a atteint fa feptieme année, la nourrice joùit d'une gratification ou exemption
annuelle de dou'l e livres, que le Roi a,' accordé ,
. fur , la Capitation.
\
Ces falaires fuffifent pour les enfans au-deffus
de cinq ,ans ; nous fOlnme~ forcés tous , les jours
de refufer des demandes qu~, l'on en fait; ~ mais on
les Jugera entierèment infuffifqns pour des " enfans
au lait, {olt que l'on apprecie\ les foins qü 'ils exigent; fait qu'on les compare à ceux que l'.o!1 -, don- '
noit dans des tems " ?y le prix '"\ dé7 "toutes -"<:~ofé"s
éçoit infiniment , moi~l~r~ ; , foi t ,qu'on ' àit - ég~rd .à ,
c:ux' que d01~nent , " les~·.~ut~~~ =~_<?pita:ux ~e. )a . ~to- .vitièe,
- l'~ '
l 1.' ,
JJ.
"
-'
Comment veut-on qu'"une nourrice fe contente
de trois livres dix fol? p~r mois, s'il n'dl pas de
femme qui " l/en '.p~r-rre ~' gà, ~ ~r' "da vàntab~~'
oC-.
.""
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r.
1
H' 011 li. '; 'C'
\
en s'
B '"J'"
~ ~,
�,..
'.
2.~ .
_
_
tz.7,
t
..
cüpant aux _trayaux de ·la campagne ?
- ~n 16 7 l , le falaire des nourrices étoit de 4 8 fols
par mois. Il réfulte de nos livres que le hled valoit
alors ' de 12 live lOf. à 1'7 li v. la charge. Eu égard
a~ prix aéluel de ,:e,tte denrée, il devroit être porté
à 5 live 10 f. En 1743 , on 'leur accorda 3 live lOf.;
m~is , le prix du bled des cinq annees ' précédentes
n'ayant été que de 20 à 27 liv., il réfulte encore
q~'iJ f,!-udroit leur dOl)oer 5 liv. i a f. pour rétablir
la même ~roportion àvec la valeur aéluelle du bled
qw~
l'on, peut regarder comme un~ mefure com~
,
,
mUlle.
rt Le~ falaires des autres Hôpitaux font plus confi.d~rables. I.ls font à ~arfeille de S 1. jufques à feize
mOlS, de 4 Jufques à villgt l un, de 3 jufques à quinze
aps. Les hardes qu'on y ajoute peuvènt' être éval~ées 80 li,v. 8 f. Ils Font, à Draguignan & à Toul~n~ d,e, 4 l~v: par mOlS ~ a Apt, à . Aups, à Mouf. '
t~~rs, de 4 hv. la f.; a Av.lgnon, à Tarafcon à
Ca~~l1a1l:e, ~e ~ live ; ~ Arles de 6 liv.; à Lorg~es
~ a B'JrJols Il n y a pomt de falaire fixe' on donne plus ou moins, fuivant que le befoin ~fi pl~s ~u moins
p,r~~ant. Il n'~ .a que Digne & Sifieron où ils ne
~c:)],-ent q~e ~e 3 11 v. lOf. comme à Aix, encore font ..
lis contInues au même taux après dix-huit mois (9).
•
•
f; (;~) Q}lant aux hardes, il efi, des. Hôpitaux où l'on
.,e ~o,n~ente d~ donner un trouireau a mefure que l'on remet
-Les- fala-it"es que les nourrices reçoivent chns
notre Hôpital font donc 'au-deilous de ceux .qu'on
leur donne dans tous les autres. Doit-on s'étonner
qu'il s'yen préfente fi peu? De forte ,q~e fi l'<?u
ne peut attnbuer la plus grande mortahte des enfans qu'on Y expofe qu'à la difette. des nourrices,
il eft également vrai q\le cette difette n'eft point
abfolue ~ & qu'elle n€ provient - que de la crainte
des maladies vénérienes & de la modicité des falaires. L'augmentation ,el} eft, CQlTIme on voit, indifpet1fabl~ ; on s'en eft op~upé plU'fieurs fois; mais
le défaut de moyens, l'infuffifance de l'abonnement
& les ohfiacles que l'on a éprouvés de la part de
l'Hôpital de Marfeille, ont empêché qu'on n'en fît
aucune (la).
un enfant. Il y en a d'aut!es où on Re le renouvelle que
Celon le beCoin qu'il peut en avoir. Dans ,pre[que tous ceux
où cette · foutrhiture' efi fixe, elle eft d'une m:oindre' valeur
que dans le nô,t re. Mais.j1 faut avouer que c'ei{ un avantage bien foible pour les nourri:ces, & qu'elles n'y ont
prefque aucun égard.
'
(10) On peut aiwgmenter le- {abire des' flOtlfriçes de différentes ma'lilieres; ,(oit en' le' J.l>0~taI1t -à 'un tau~ plus con..
fidérable dès lè tems où ort leur remet un enfan-t-, & le
continuànt toujmlrs, tant q\!l'il fera' au lait, peur le diminuer à mefure qu'il ava.nee -en âge', [oit en l'augmentant de
fix en fix mois-, jufqu'à èe que l'enfant ait aueÎlu fa troi'..
fi~me ou quar·r.ieme _année ~ corinne il eft d~ufage à Nancy;
~Olt enfin en .leur donnant< 'des gratifications à différentes
epoques plus ou moins- éloig,nées ~ <i:omme I.e propoferelit
D ij .
•
J
�-: . il
iS
éfl: encore d'a~tres ' moy~ns propres, à augmen ..
ter ~e 'nombre des nourriàs ; on ne doit pas les
·1J.égliger~ Pourquoi -les Hôpitaux de Provence, n'au~roient-ils pas comme ' les autres du Royaume des
Meneurs ou Correipondans dans les campagnes,
charO'és
du
foin de chercher cJ.es nourrices? Pour, b
.
quoi ne choifiroit-on pas, dans ~et~e ;ue., des Chirurgiens , & des Sages-fem,mes qUi y detrUlfiifent des
préjugés qui n'y {oht-que trop répandùs contre l'alaitçlneiit ',~~s Enfans-'tr~uvés f qui nous donn~fiènt {ur
Ia- fanié &. fur l~s ' mœürs 1des ' nourrices, des infor'mations d~:>nt nous {ommes aujourd'hui pre{qùe en,tierement p.r ivés; qui veillaIrent {ur les enfans nourris
Bans un 'certain arr:ondifièment, tandis qu'ils font
livrés entierement aujourd'hui à la bonne foi de
ceux à qui on les a remis ? Leurs {oins ne {eroient
r
'en 1i762 les Députés du Confeil municipal de cette Ville.
N~us ne préfu~ons pas que de lemblables rgratifications
pUlifent etre .blen av~ntag~uCes. Le peuple préférera tou~ours . un falaIre modIque . a une gratification éloignée St
l11certaine. L'ufage de Nancy paroÎtroit à préférer. Une
nourrice feroit p[us intéreifée à conferver un enfant fi
elle voyoit accroître fes falaires; cet intérêt feroit afrez
prochain pour les 'toucher, l'efpérance de cet accroiifement
'compenCeroit la modicité de ceux qu'elles commenceroient
à recevoir; & la dépenF~ feroit moindre ~ ~u égard au
nombre des enfans qUI penifent dans les premIers mois de
l:ur vi~, &. à ce que l'augmentation ' n'auroit proprement
~~u ~I.l e,n fav:euf de ceux qqe l'on conferveroit.
A
29
pas g~at~its fans doute: il faudro~t leur ,~onner une
gratificatlon pour chaque nourrIce qu Ils adreife _
roient & pour chaque enfant qu'ils furveilleroient.
Mais la dépenfe feroit minime , & devroit - on la
regretter?
, On donne une gratification de 3 liv. aUx femme s
qui viennent chercher un enfant au lait .. Il. efi jufie
en effèt de leur payer leur voyage : malS 11 {emble
que cette gratification devroit être proportionnée à
-la difb.nce du lieu dont elles viennent. Pourquoi
ne leur donneroit-on pas tant par lieue? On donne
'u n afyle à l'Hôpital' à tous les Pélérins pa{fans &
vagabonds. Pourquoi n'y recevroit-on pas les fem ..
m~s qui viennent y chercher des enfans ?
Ajoutons que, pour rendre efficaces les moyens
que nous venons de propo{er de remédier a la di{ette des nourrices, il faut que tous les Hôpitaux
de la Province y concourent également.
9.
VII.
Néc~Oité d'un réglement pour fixer les [alaires qu~
les nourrices recevront dans chaque HJpital.
Les Adminifirateurs des différens Hôpitaux char..
gés du foin des Enfans - trouvés , n'ont confidéré
jufques à préfent que l'avantage particulier de l'é.
tabliffement qu'ils régiffoient : ils ont travaillé avec
un' zele infatigable à multiplier les fecours) à lei
�'/
~o
rendre plus prompts' & plus effiëaces; mais ils fe
font rarement élevés à des vues générales, & n'ont
jamais confidéré fi ce qui faifoit le bien d'un Hôpital , ne fai{oit pas le détriment de tous les autres.
Chaque Hôpital veut {e procurer le nombre de
nourrices qui lui ell néceiIàire; & pour fixer leu~s
[alaires, ne confulte que 1'état de [es revenus ~ on ..
ne voie pas qu'en l'augmentant 2 on oblige les au~
tres à l'augmenter, s'ils le peuvent, & en ce cas,
que les difficultés refient les mêmes, & le {urcroÎr
de dépen{e eft en pure perte ;. que s'ils ne le peuvent pas, on leur enleve., non-feulement les nourrices que l'on attire, mais encore to.utes les femmes.
qui (e refu[ent à nourrir ,. lorfqu'elles .ne trouvent
pas un [alaire qu'eUes s'accoutument à regarder
comm.e le véritable prix de.. leur lait & de leurs:
foins,
Nous ~VOllS un ancien coneordat avec l'Hôpital
d~ Mar{etlle) dont ~o.us n.e connoiilons pas l'origIne ,. mais d'~près lequel nous ne pouvons faire.
~ucune augmentation, faI\s en convenir re[peétive ..
ment.. Ce concordat ~ été rdigieufement ob{ervé denotre part, & nous nous {ommes vus forcés de re.~on.cer à 'dive~s pJahs q:ue- t'es Adminifirateurs ju/ g~olent p~uv01r lui préj.udi~ier,. tandis que nous;
oU avons' mIS aucun: obftacle aux augut<mtations {uc\:effives qu'ils ont faites ..
- 11 ett v.rai qu~ plus él<?igl1és des Villages où l'on
1
,
31
.
Cal're alaiter les Enfans - trouvés , ils doivent
peut l,
ffi
"1)
,
er de plus grandes di cultés, SIS n attirent
eprouv
.
d'
F. l'
1 c
s
nourrices
par
l'appas
un
la
aIre
p
us IOrt:
pas 1e
r.
'
. c;efi excéder toute melure" toute proportion
malS
. .
{1
d 1
Il
que de les fixer à une ~Oltle. en us. e p uls ' ,
dl: évident qu'une nourri.ce a~mera mleu~ a l er .a
Marfeille pour y retirer Clllq lIvres par m~ls, "quOl~
qu'il y ait cinq fieues de pl~s,. que d~ s ar;eter a
Aix pour ne retinrr que trOIS lIvres dlX, d a~tant
mieux qu'on lui donnera une plus ,fo:te gr~tl~c~..
tion pour Fon vDrage. Il, en dl: arnve, & :1 etoIt
facile de le prévoIr, qu avec un nomb:e d enfans
prefque double , on a r,arem:~t ~anque de nourrices à Marfeille , tandIS qu a AIX le. ~ombre en
diminue tOUS les ans: 'auffi la mortahte de notre
Hôpital efl-ell~ devenue ,double de celle de l'Hôpital de Marfe~lle \11).
Il eft néceffaIre Il dl urgent de prevemr la rUIne
"1
'
1a ·
des H'Ôpitaux, qui, fe~o.it prompte, SIS
aVOlent
faculté de fe furenchenr les uns les autres.,. & de
mettre un terme à ' la mQrtalité des Enfans-trouvés,
fuite inévitable de ce furenchériffelnent. On ne [çau ..
roit y parvenir, qu'en fixant les fa!~lÎres que cha9ue Hôpital pourra donner .aux ~ou~~lces, de mamere
qu'il y ait entr'eux un Jufie equllibre, & une pro1
1"
(II) Pour prévenir toute objeaion de l~ part d: ~M.'
_ les Adminiftra~eurs de ~'»ôp.ital de Marfellle, "QlCl un~
�32.
portion fOI1dée fur le plu.s ou le l110ilfS de difficulté,
qu'ils ont à s'en procurer, relativement aux lieux
où ils fe trouvent fitués.
S'il eil poffible de trouver un n ombre fuffifant
de ~ourrices pour tous les Hôpitaux, comme nous
nous flattons de l'avoir démontré, rien de plus jufte
qu'un réglement général dont l'objet feroit de diminuer les [rais d'entretien: 6 le nombre des nourrices
au·deilOus de celui des. enfans expofés ~ rien
de;
ea
t.~ble c;omparée de la, mortalité des enfans expofés dans l'es:
deux Maifons depuis le. premier janvier 1763 jufques au.:
3'0 décembre 177 2 •
.
•
-/.1n,
NOMBRl:.
MOll~
la
nee,.!•
~3f,
J.
. M o n~
Morts
, Mons
M UI[s
anlJée ,la 2.. année 'le 3. année la 4:. au née ' Ia 5. année.
~H
1 i 7/
3,Q7
19.4
1- 77 1
4/6
146
I l ) J 34
l ' 36 166
175 13 1
232
09
19 0
1 7 70
407
.a: 6 3
:
1-
6,1
23
.1-2-
58
64
56
15
d~
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2 l'
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9
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A,.,
M.
A.
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10:
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•
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6
Toral l·9.
1li4 1 7 9' - i- !: n9' . , ~ !' 52
28 1.
t ~
l
I-
1 <)
10
2
.
' De fone que fur. 1961 enfàns" il en refioit à MarfeiIIe..
en. l7.?3" 879 de. vlv<tns, tandis qa'à Aix, à la méme épo •.
que, 11. n en reRoIt que 239, de 1114 expofés dans le mé.:
m~ ~ems. On: a eu donc rai,{on de dire ql:le la mortalité y
a ete do~ble. Peut-il y en avoir d'autre caufe que la plus:
g.r.a' de·d~~cu-Ité d'avoir pr-oportionndlement 'autant a:e Ilour •.
nees; lrnculté qui n'eil 00' ·
l
.
d.iiférençe d.es falaire~ l . pr ulte <lue par a tmp grande;
33
lus néceŒaire que d'empêcher u~ Hôpital d'a~JUUler de [es reffèmrces" pour les
attirer exclufive.
11
ment en établiffant un haut pnx auque es autres.
,
. d
ne peuvent att.em re.
.
,.
C omment faIre' un . p~rell reglement, de~andera
t-on?
-comparant les avantage.s & les d~fava?ta
ges de la 6tuatioq de chaque HÔpltal. 1.1 dOlt eXlfier
une balance, une proportion; po.urquoi ne' la trOll·
veroit-on p~s ?
,
Plus l'Hôpital dont une femme a ~eç~ un nourriffoll eil éloigné, plu? il lui fera dlfnclle de r.ecouvrer lès L1.1aires. Sl elle en charge un commlffionnaire il fe fait -payer ; fi elle attend une occafion,
un retard fouvent ~n,~ommo~e pour eH: ..
Il s'agit donc uniquement de 1 Indemnlfer des fraIS·
& du'retard.du recouvrement: car, quant au voyage~
il doit lui être pâyé. .. .Il nous ~aroît '. après ~ avoir
mûrement réfléchi, que cette Indemmte ferOlt fuRi.
fan te , fi. nos f~lai,res, de 'même que ,ce,:x de rr~u.·
Ion, Graflè, B-ngP?,les , ~org~e~ ~ excedOlent ~e. CInq
pour cent ceux qUl ferOlent fixes . pour les HopItaux.
de la_montagp.e , fi ceux de Mar[eiUe les excé~oient
de dix pour cent ,. & ceux de ~ara[eon & ~ Arles.
de qùi~ze, attendu que ces V llles ont mOInS de..
c.ommùnicatlon avec la haute Provence ..
Perfonne ne doutera que la Province n'ait le..
q.roit & le pouvoir de f~ire un pareil régleme~t._
S'étant G:ha.rgée de l'entretien des Enfans -:- trouves ,.
J'ayant cônné à quelques. Hôpitaux" elle s'dl c.o.n.de
l
En
c?efr
E.
�34
,
,
'\
fervée le droit de furveiller cette .pàrtie de leur'
adminifiration, d'en tracer le plan, de prefcrire
des regles générales & uniformes, de faire exécu.t er ce qu'~I1e aura d.é terminé être ~e plus conve~
nable & le plus propre à confolider cet établiiIè-:"
ment, & . à remplir l'objet qu'elle s'eft propofé.
Quant auX terres adjacentes, on doit fe perfuader que leurs Adminiftrateurs fe rendront à l'évi..;dence; qu'ils concourront à l'exécution d'un plan
,qui ferojt plus avantag,e ux à leur--s Hôpitaux qu'au~
:.autres, & qu'on ne fera pas dans le cas de recourir
l l'autorité pour les y contraindre.
.
'9.
,
VIII.
Moyen d'établir une unifor~ité de falair~ dans tous
.
les
H~pitaux.
On" ne _doit pas fe diffimuler ·que quoiqu'il foit
poffible d'établir. un r~glemen.t p~ur to~s les Hôpi- '
taux de la Provlnce, Il eft ddlicIle qu'ds en foient
éga:l~ment, contens•. Chac~n d'eux ne manquera pas
,~.e s ~xagerer la dlfficulte de fe procurer des nourIlces ~ & de fe c-roire' moins favorablement traité
que les autres.. Cette difficulté peut d'ailleurs s'ac- '
<:roître o~ diminuer avec le nombre des enfans ex ..
porés,lX. ~ar œautres circon.fiances; peut-être encore
ne po_urrOIt-on pas afireindre les plus petits Hôpi ..
tau,x à ne pas s'écarter des [alaires qui auroient été
:fixes.
1
~5
. Tous ces. inconvénieI?s ceireraient ~n faifant payer
chaque mOl~ les nourn~es dans le heu où elles feroient établIes. Ce ferOIt un moyen sûr de les; dif.
tribuei à tous les Hôpitaux proportionnellement à
leurs befoins. Si le falaire eil le même, & fi elles
{ont indemnifées des frais de voyage, peu leur importera d alaiter un enfant de l'Hôpital de Marfeille
'
,ou de celui de Sifieron.
~ Un payement local feroit très - avantageux aux
nourrices qui, obligées d"envoyer retirer leurs fa~
laires dans des Hôpitaux éloignés, font forcées de
les tai{fe~ accumuler, & à quit il en coûte un droit
cie commifiion qui s' dt établi au cinq pour tent de
l'argent qu'on leur porte l & à dix fols pour chaque paquet de hardes.. Il le feroit également aux
principaux Hôpitaux, qui épargneroient le furcroît
cde falaire qu'ils feroient obligés de 'donner, & qui
feroient nourrir leurs enfans flU. mênie prix que ceux
d'e fa mon;agne... · ,
Faudroit-iI pour cela étab-lir des caiifes dans les
:f1ifférentes Communautés de la' Province? Un feml>lable projet fer~it impratic'a ble: mais o~ pourroit,
_ce ièmble"~ faire acquitter ces falaires par les Tré[oriers particuliers des Communautés . . Ils les paf'":
. feroient pour comptant aux Receveurs des Vigneries ,._
& ceux-ei au Tréferiei du Pays. Ils feraient prélevés de fix en fix mois fur les fommes qu'on paye
..à chaque Hôpital' pour l'·àb'onnement. Chacune des
~terres .adiacen.te~ verfcroit dans -la
caiife de fa PrQ.,
1
E
ii
�•
~6
.
vince , la fomme qui auroit été avancée à fa décharge (1 l. ) ~
1
. (r 2) Pourquoi n;inviteroit-on pa~ l~s terres a~jac,entes à
accéder à l'abonnement, ' & pourquoI S y refuferOlent-elles ?
Les mêmes ra1fG>Os qui ont engagé la Province à faire cet
établiifement {ubullent chez elles. Elles ne feroient certain ement pas léfées fi l'on mettoit leurs enfans en commun
avec ceux de la. Province, & fi elles contribuaient à la
totalité de ' la d-épenfe dans la même proportion que cha",une d'elles . contr;ibue aux Vingtiemes. La dépenfe dans
laquelle elles s'eQgageroient ne feroit pas auffi forte qu'on
pourroit le croire. Nous ne préfumons pas que leurs Hô'pitaux [oient indemnifés par les abonnemens des parts, des
frais de leur entretien. 11 s'agir oit donc feulement de fa~
crifier le médiocre produit de ces abonnemens : 'devroientelles le reg'r etter :? Si elles ref~fent d'adopter les vues de
la Province & de concourir à un abonnement général, il
y ' a des mefures 11 prendre pour empêcher qu'elles ne
rejettent fur elle l'entretien des enfans qui doivent être '
à leur charge. C'ell cependant ce qui arrive tous les jours.
Comme on ne fait aucune recherche fur les auteurs des
parts, rien. de plm . aifé qHe de nous envoyer UR enfant
,c onçu à Marfeille" à Arles ou ~ . Salon~ ltes eJ.rpofition~
de groffeffe fe multiplient qan,s de certaines 'Communau-.
.tés, & leurs Hôpitaux n'on.t prefque 'aucun enfant': il eft .
des perfonnes qui fe chargent de les expofer à Aix
-:ailleurs, &. pour qui ce commerce cft très-lucratif. Nous
les c(}nnoiŒ~ns; mais les preuves légales font difficiles, &
les recberches . fouvent iflfruaueuf~s & toujours ' 0dieufes..
, O~ ~e peut ,remédier à cet abus qu'en faifant exécuter à
la ngu.eur d~n.s les terres adjacentes ies Arrêts de régle. men:t 'ducn JUillet 17320 & du 14 juin 1745, qui elljoigaent
ou
,
• . ~7
.
. Preve110ils les objeéhons : On oppofera vraiflem ..
blablement que le [alaire étant le niême, les Nour~
rices aimeront mieux aller à l'Hôpital le plus voifin, . & que parconféquent, les petits Hôpitaux en
auront toujours un nombre fuffifant, .tandis que les
plus éloignés fou.ffriront. feuls ' de la di[t; tte qu'il
pourra y en aV01r.
. Nous répondrons, qu"en prenant les l-rloyens que
nous avons fugg~rés, il fe préfentera un nombre de
Nourrices fuŒfant à tous les Hôpitaux; qu'en l'état atluel, les moindres n'en manquent jamais .;
parce qu'ils s'en procurent à quelque prix que ce
foit; que le nOlnbre . des enfans qu'ils reçoivent eft
infiniment petit, eu égard à celui qu'on en expo[e
à Marfeille, à Aix, ou à Toulon; enfin, que fa
gratificatio~que l'on donnera aux Nourrices poùr
leur voyage " fufli~ pour les y attirer peut-être de ,
c'
p relerell'Ce.
On dira que ce feroit une. furcharge pour Ie~
'fréforiers, ' qui, indépendamment de l'embarras, [e
verroient expofés à faire des avances.
.
. La peine fera légere pour eux J dès .qu'il . ne
s'agira que de payer tous les mois des falaires ·d éterminés à un pet~t nombre de nourrices, & cl' en
1
,
.
aux Juges de faire fequeftrer les filles enceintes, de rece'"
:voir leurs expoGtions , &. aux Greffiers de nous êh envoye~
gratuitement dés extr.aits. .
•
�38
1
\
.
tenir un état. Ne font~i1s pas chargés de . payer ou
de compenfer les 12 livres d'exemption fur la. ca··
pitatioll ? .Q·uant: aux avances;. eHe.s ne fau.t'~lent:
être confidérables ,& l'on peu.t oblIger l_es Communautés à prend;e des arrangemens p0ur qu'i~s,
'aient toujours en caiJfe une [omme modique ddhnée à cet obj,et..
.
Ce {er~t, ajoutera-t-on ,. embarra.ffer la gd.hon.
de la cailfe d.e la Province.
•
. Il s~agiroit uniquement de faire tous les fix mois.
une répartition fur tous les Hôpitaux de la fO.ll1me
paffée et1 comptant pour cet obiet' :.. Gette1!épa-rti •.
. tion feroit faite d'avance dans les. états qui fere>ient:remis par les Receveurs des Vigueries, & ceux-ci
n'auroient qu'à tranîc.:rire çeux' des T.réfoz:iexs d~s.,
'Communautés..
On craindra peut-être qu"on .ne proroge, au détriment des Hôpitaux, le payement des. !àlaires des~
Nourriçes après hi mort des enfans.,
Nous courons le même rifq.ue- à préfent. Nous.
n'avons d~autre . certitude 'de 'l-a vie d'un €nfant
nourri à vingt lieues;, que l'àtteftation d'Un Curé_
dont nous ne -connoilfons ni le nom, ni le. feing,.
:On. nous a fouvent trompé pour des enfâns' nour-·
ris à Aix~. ou aux environs,: Voudroit-on· qu'onne nous trompât jamais pour c.eux qui font difper ..,
fés' dans l.es çal~pagnes.,
.
L'abus feroit jmpolfible dans' le pran propofé.,
.pan;e ~ue. les. T 'réfQriers à porté'e des Nourrices ~
l~
& refponîables de te qu'ils auroient induement
payé ~ ne ~e laiflè:oien~ pas t!omper. O~. peut
d'ailleurs, Il eit Ineme etonnant qu on ne l aIt pas
fait inviter les Curés, ou les faire inviter pat
les Evêques, à envoyer, à chaque Hôpital, les
extraits mortuaires des eofans trouvés qu'ils inhumeroient.
, Pourquoi .rompre, dira-t-on enfin, toute corn.m unication erttre les Nourrices ' & les Adminifirateurs des. Hôpitaux? C'efi feulement 10rfqu'eV es
viennent retirer leurs (alaires, qu'on peut leur donner des avis, prendre des éclairciffemens, &c.
.
, L' objet1:ion feroit de quelque poids, fi les . N our"
ricès venoient eUes· mêmes retirer leuts falaires ;
mais comme le plus grand nombre charge des cornmillionnaires de ce foin ~ on ne doit pas s'y arrê",
ter. Nous indiquerons bientôt un moyen plus[ûr
de furveiller les Nourrices 8c les enfans ( 1 3)' ,
(1 J) Peut-être demandera., t - on com.(îjent oh pourrà
fournir aux enfans les hardes dont ils auront befoin.
Les Nourrices les enverront prendre, comme elles le
font aujourd'hui. Elles n'auront que leur port à payer,
.au lieu qu'il leur en coût t encore celui de l'argent. Ort
pourroit même · faire mieux; ce fer oit de fe contenter de
-donger un trou{feau en remettant l'enfant; & qe retran-cher toute fourniture dans la fuite, en répartHrant fur cha..
'que . mo~s ce à quoî elle peut le monter pour l'année. Les
lfôpitaux y gagneroient en ce que, lorfque l'enfant me'urt ,
<>n ne reftitue jamais les hardes; les Nourrices auffi, en
�40
'
41
.
, Au refle quelques difficultés ' que' l'on trouye
rlans ce pla~, les avantages qu'il promet font aflex
grands, pour qu:i1· fa,ilIe tenter tou~ le.s moyens:
polfIbles de le faIre reuŒr.
§.
•
,
IX~
.
l
Nourriture- jùpplétoir-e, à r alaiteme!lt ~ . rëch~rches' &
.
'
. ejJais que. r on . a faiu..
l ' ::
•
.
(
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•
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~. r)
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Tous les, enfans' trouvés. ne ,peuvent ê,tr~ ~a1a,ités j'
nous avons é.tabli co~biell )l~ feroit cné~ertàire : di!
. fequéftrer " non feulement) ,7eU?',. en_ . qUi. le ' . y'lrus
vénérien fe ' feroit dévelqppé' ~ ..mai8 ' .:nê~e to~.s ç~u.x
dont la fanté ~e feroit p~s al,lffi Jtl!lifaml1}~nt ,conf,;..
tatée qu'il dl pqffible qu'~ll~ ,. l~:l f~lt. , IL faut ce ...
pendant pourvoirr à" ~eur ~o~rriture ". c'eft d,e quoi
nou!? nOijS ,fommes 'o~çll:pés ,]?,e nqant· p,lufieurs, anr
•
nees.
conrultant les plus célébres Ecores dé Méd'e ...
c;ine fur, l~s [ymptQl~es. ,. & I.~ traîtement.· d~s ma" Ladies
Er
.,
• •
: l ,
,
w
.
,
j
.
-
ce qu~ la ' pl4part I1~ l'es· prene.nt q.ue pour les revendre.~
Craindroit-oll ql)e l'cs eqfans en, fùlfènt plus mal vêtus 1.
Il n'e.n eJi prefque,l <lll€Un qpi les porte. 011 peut fe repa ...
(er fur: l~s PaY[C!rls du (oin de les vêtir ,. puifq,u 'on fe re.pore f~r eux de celui de les . nourrir;, & qu'il di pl'us airé
d~ VOlr s'îJs ne les habill~nt pas, que de fçavair s'ils les
~)ff~nt manquer de pain..
.
ladies des enfans, nous leùr. avons demandé queUe
feroit ' la méthode la plus .[ûre pour [uppléer à l'a'laiternent, foit à ' défa).lt de Nourrices, foit lorfque
des ' maladies développées ou préfumées ne permet:'
iroient· pas ' de les' leur remettre.
.
Indépendamment du Mémoire du College de Chirurgie d~ cette Ville, dont nous avons déja parlé,
nous avons reçu une Confultation très-détaillée de
trois Médecins~ de Montpellier; une feconde de Mr.
Cothenius, premier Médecin du ' Roi de . Pruife ;
une troifieme de Mr. Gandini, célebre Médécin
-de Genes. Mr. Mairet, Secretaire perpétuel de
'l'Académie de Dijon, nous a adreffé un Mémoire
très - étendu, & qui eft digne de fa réputation.
MM. les Adminifirateurs des Hôpitaux de Paris,
de ,Lyon, de Montpellier, d'A vignon, de Nancy,
de -Bâle, ont bien . voulu nous donner des éclairci{fe~ens fur ce qui lè pratique dans leurs En'trepÔts.
.
Nous n'avons pas . manquél de confulter ' Mr.
Lieutaud, premier Médecin du Roi. 11 a bien
,voùlu remettre notre Mémoire à la Faculté de
. Paris. Pénétrée de l'importance , des quefiions que
noùs propofions ,ell~ forma le projet, ainfi qu'ell.e
s'e,x prime dans une lettre du mois de juillet ' 1775"
de. raffe~npler tout ce q~e l~ pratique a de plus ce~
t~in & de plus confiant, fur la réalité, des fignes
du virus vénérien dans les · enfans, au tems de leur
naiflànce, la méthod~ la plus prompte . & la "plus
F
.1
•
�,
.
effica~e de traite~ ceux qui font attaqués de cette
maladie" & les moyens de les nourrir au défaut
du lait de femmes & d'animaux.
EH no s avertit, en même tems, que le minif~
tere avoit accueilli ce projet; qu'il en avoit ordonné l'exécution , ,& que pour y parvenir, il avoit
.'v oul u que le rapport de fes CommiiIàires fût im.primé à. l'I~prilherie royale, & envoyé dans tous
.les HopItaux.
"
'
. , Ge, , ~a~~6tt ,. ,& ~es. aut~es 'Mél~~i-res qui J?QUS
. , o~t ete envoyes ~ l11dlquolènt plutot des cirais à
faIre, que des méthodes à fuivre; & les éclairciifemeti,s , qui nous ont été donnés, fur l'état des
aùtre~ Hôpitàux, ~onfiat?ient plus la généra1it~ des
maulC que nous eprouvlOlls, que l'efficacité des
moyen's pris pour y remédier.
. Pouvio'ns-nous faire ces eirais, les comparer les
Juger? Lâ Faculté de Médecine de cette Ville
,a,nimée du l?ême zele que celle de Paris, déput~
MM~ 10an~ls & Leon pour faire, dans l'Entrepôt,
les obfftrv~tlOns , ,& les expériences qu'elle jugea le's
plus conv~nabl~s.. , No.us ne fçaut~~ns trop louer t'e
zele & l afIidUlte avec lefquels ds ont rempli les
,:ues d.e la Faculté. ~ls ont multiplié les obfervatlOn'S; Ils ont tenté dlverfes méthodes' ils o'n t
.
,- . 1
.,
,'
.
,PrIS
. toutes es precautIons poillOles pour en air.
Il
fi \
;(" d ' , .
!lurer e
. ~cces, ou u mOl11S pour en -déterminer les effets.
'
Ils fé font convaincus par l'ouverture d'un nom ..
4!
.,
A
1
•
,
,
43
e pa~tie des P~f:
bre d!-'! cadavres,
•
"",. ans
. que -la, m.a
, . Ir.jeur
que nous , per dIOns ~ ne ' perlll~)lt que par dé.faut de
p~ur'riiure. On répartiifoit en effet entre -tes 'Nourrices qu'il y avoit dans l'Entrepôt, tous les enfans
en quel.que nombre qu'~ls fuiIènt; de forte 'q U'elle;
en aVQlent quelque fOlS quatre chacun,e. La Fac~.lté de Paris regarde un pareil ufage comme meurtfle~; elle ne croit · pas que l'on puilfe donner à
une femme plu~ de deux enfans à alaiter. Auffi
fur .dou~e enfans que nous perdîmes fur la fin de
~'77.5 , ne s'en . tr~uva-t-il que d~ux dont on pùt
attrIbuer . la mort a une autre caufe qu'au défaut
de -nourrIture.
'
T "Ous les eifais qllils ,ont fait pour nourrir les
~nfans avec ·du lait d'animaux, de quelque qualité
.qu'il fût,. de quelque maniere qu'on le coupât, oU
qu'on le fit prendre, ont éte fans fuccès. Trente~eu~ e~f~ns nourris q.e l~it, ' ont tous péri fans ex,eptlOn~
,
Us ont obtenu ,pl4:s de , fUGcès avec la crème dè
pain : Voici , comïp~nt on ,la prépare. On fait repp.!fer rauJollr un ,pain de ,deux livres, on le coupe'
en quatre morceaux, on le fait tremper ~rois heures d~ns qe l'eau froide, on l~~xprî~e for:te~ent::
o~ ' fa!t .ent.lli~e bouillir lenteq1ent ce , p,!in pepq.ant
Cinq a qx heure~ ,dans lJJle qu,a n.titéd'eau fl;lffifante"
en le· reWl:1ant fou~en~ • . ,OP ~y , ajçmte ,u,n ,peu de:
elle· & d'anis -, _- D'JI .p;lfIè' .le .tout. C~tte , crème
dÙilt fe renouveller tous It;s jours.. Si elle .n'a ,pas
èar:
F ij
~
1
�. 44
fauvé -tous les enfans qui fe font amonc,:lés d~~s
notre Entrepôt, du moins pouvons nous dIre . qu Ils
s'y font conferves plus long - tems, &:. que leu-r
Hépériffement y a été plus lent.
,_
. Ces e1fais euilènt été plus décififs, fi l'on avoit
entierement Céparé du Fein des Nourrices, les, en;:
fans qu'on affujettiffoit à ces différens régime~, au
'lieû qu'on ·leur a donné, tous les jours à teter, au
moins une fois. Le fuccès en eût été plus grand
'& mîeux -confiaté, s'ils avoient été faits [ur des
"ënfa~s reparé~ &. dans un lieu fain, au lie~ qu'iJs
l'ont été fur des ' enfans entafies dans un Entrepôt
.pFefque toujours infeété.
.
. ' Ajoutons encore, -que l'on a fait urage de la
'crême de ris, elle a paru auffi -[alutaire que celle
de pain; mais les eilàis n'ont pas été ni auffi ré~
pétés, ni aufIi [uivis. On a également tenté de
fâire alaiter' -Ies enfans pas des chevres, & d'en
,n{)urrir quelques uns avec des bouillies au ' lait~
Ça é~é [ans -[uccès. Mais, comme ces efiàis n'ont
:été faits que fur des enfans vérolés, il demeure in...
'certain fi leur mort doit être ;lt~ribuée à ,l a ma...
,ladie, ou au régime.
"
. Nous avons aclretré â la faculté de P(Jris, le ré~
fultat des opferv.ations 8{ des effais faits dans not";
~r~ ;Hôpit~I. Elle '-n'a pQint perdu de vue l'objet
,Important .qu" elle s'eft profé. Elle nous ;lnnonce,
pa~ fa ,lettre _du} feptembre 1777, que plufi el1 r s
~deçlns ~ ChlrUrgien~ du RoyaU1lle- lui -ont en..
\
,
45
voyé des Mémoire~; que quelques, u~s d~ res mem";
bres fe font finguherement occupes a fa1re des recherches intéreilàntes, & que les Commiffaire~
qu'elle à nommés ont _commencé l'examen des é~rit$
& des obfervatiolls qui lui ont été communiqués,
tant fur la nourriture ~ que [ur les maladies &. [ur
le ' :traitement (les enfans.
,Nous devons tout attendre- du 'Zele, des lumieres
'& d~s recherches de' la Faculté de Paris' , & de
-ceux qui -voud-r ont bien concourir evec elle au
'lnême objet: M~lis , obfervons qu'il s'agit m5)ins
'e ncore de trouver 'une nourriture fupplétoire à l'a- laite ment , que d'indiquer une méthode praticable
par un Hôpital & pOlir des enfans-trouvés. Qu'il roit
permis au redàaeur dè ce Mémoire, de développer les vues, ou plûtôt les doutes qu'il s'eft for"rné fur cet objet. Il les expofera avec d'autant
plus de confiance, qu'il les doit moins à [es pro'Pres réflexions, qu'à divers Auteurs refpeétables &
'é clairés, -aux avis & aux réclàmatÎcns deCquels j}
ne - paroît pas qué l'on ,ait fait, jufques à préfent.l
toute l'attention que l'on devOit.
.
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47
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,
~ Poffibiliti de nourrir les enfans artificiellement.
•
'. 'li n'eIt auc~aI-s pays e,n EU,rORe, où l'on l'l;:.~it
tenté de nourrir des enfans artificIellement, & ..1 on
~ 'a réuffi · par-tout. Il en eft l~ême o~ , cet ~fage , '
eft devenu prefque .général, & ou les rlc.hes a~p1ent
11lieux faire nouIrir leurs enfà:ps fous leurs yeux
'par des ariimaux, ou 'aV.ec ·du -lait., cl~s b0':l:ill~es,
des .panades" que ~e les confier à .des .NourrIces
étrangeres.
~
_ M. ;de Buffon attefie avoir MU des;:pày[ans nour.ris par ,des çhevres:& des brebrs ; _ils ·étoient ,. di til, auffi fains L& amffi vigoureux qU'e les autres.
Mr~ .Gaffini de Thury a obfervé dans fon "voyage
à~.A}lemagne" 'que Jas me~es . qui l~al~itoi~nt . P~$
le.ms enfans, ne des '.c onfiownt. p.as . -a, ·des Nourntes ;, çtr.angelies " mais qu'eUes les \,éleVQie-flt ave'c de
l,"eau . & un P_€U de lait. 11 ·a . remarqu~ Jque tous
'ceux qui avoien1L (été mourris .de çi!tte ' maniere' ,
étoient plus rains & plus vigoureux.
On a cité, dans l'année littéraire *-, l'exemple
d'Elie Menard, Fermier du Chapitre de St., Pierre
de Beauvais, qui avoit fait nourrir par une vache
\
treize enfans qu'il ' avoit eus ; il Y en avoit ~ en
1764, onze de vi~ans, le plus âgé ~e cinquantedeux ans, le plus' Jeune de trente-troIS •
Les anciens Habitans des isles Canaries fai[oient
~laiter leurs enfanS' par des chevres. * L'ufage ou ·
plutôt. la refiource de faire nourrir les ~nf~n~' pa~
des ammaux, rémonte aAa plus haute antIquIte.
Sacra Jovi Cl/pra ejl, qUdt prttbUÙ ubera par,vo~ '" 1(0
Hte natum in dumis interque horrentia cajlra, *..!
Armentalis equtt mammis & laéle ferino
NùtriDat, leneris indu/gens ubera labris.
,
"
Antiphane, Auteur contemporain d'Alexandre le
Grand, rapporte que les Scy tes ne nourrifiOient
leurs enfans que de lait d'animaux, qu'ils croyoient
les ex~mpter par-là des maux auxquels étoient expofés
'ceux des Grecs alaités par des femmes.
.
« II eft aujourd'hui, dans toutes les parties du
"monde, dit M. Raulin * * * *, des Provinces, des
Vil~es, de nombreufes familles qui nourriffent leurs
'enfans de lait de vache ou de chevre...... On voit
't ous les jours, dans l'empire des Rulfes, en Dan..
nemarck, en Angleterre, en Ecolfe, en Irlande ,
en Hongrie, en Allemagne, & principalement en
. Souabe & en Franconie, dans les cantons Suiffes,
'" Hifl:. gener. des voyages, tom. 1. p. 9.
"'* Ararus. *** Virgile. ,
~~~* Traité de la confervatioo des Enfans.
,
•
•
. ,
�,
-4:8
en Flandres, en' : Hollande , & jufqu'ert Canada,
' dès enfans nourris de lait de vache ou. de çhev~ti·
C~t urage s'eft rend~ général à MontreUIl f~r mer,
chë·i le~ riches & chez les ·' pauvr~s . ~ on 1 ob[erve
dans les campagnes. voiiine~ de cette Ville, il yale
'.m·ême [ucces: nombre de marrons, dans le Royaume,
{uivent _cet exemple, a'\ldcJ.le mêl1~e ~vantage. Op.
voit avec admiration, dans ces malfonâ, des enfans
plus J~i.ns & plus ' robufies que ceux des maifons.
voifines qui font nourris par des femmes. »,'
« Fe;rarius. nous appr.e nd que les Allemands ne
faifoient pas difficulté de nourrir leurs enfans, d~s
leur' naifiànce, avec des bouillies compofées' de laIt
& de farine ..... Il eft des pays où l'on fuit encore
cette méthode, ~lle efr tres - ufitée dans la haute
All~magne, en Suiffe, même en' France. »
« , V anhelmont propofe de fuppléer le lait dans
la bouillie avec la biere. Cette idée paroît fingu.
liere : on le pratiq~e cep·e ndant en Danemarck &
. en Hollande.)}
« Certain peuple en Alface compofe une boiffon
avec une décoétion de mie d~ pain & d'orge, qu'il
coupe avec le "lait de vaéh~ ,. & en fait la nourri~ ture des enfans fans les faite teter; 0l:1tre cette
hoiŒon ; on leur donne de la bouillie. )}
.
Ayant lu, dans le même Auteur, que l'on avoit
fupprimé, dans l'Hôpital de Baie, toutes les nourrices étrangeres, · nous avons cru 'devoir d'e tnander
à fes Adminifirateurs des éclairciffemens fur la tua.
mere
L
49
Iliere doht ils nourtifioie~t les, enflms; &. fur le
'fuc cès qu'elle avoIt. ' Ils ont bIen v~ulu nous les
'envoyer dans une . lettre du 27 Ma!,I 777, dO~t
voiô ·le précis: On ne donne a:ux enfans, les trOls
premiers j?urs de leur, tl~ifiàn,ce, que du fi~op de
.rafes folutlves & de l hUIle cl amande ùouce , deux
onces ' de firop & une once d'huile fuffifent : on
.les met ehfuite à l'ufage d'une bouillie très-liquide
de lait & de fatine fine, qu'on leur fait prendre
de quatre heures en quatre heures, nuit ~ j?~lr.
Dans l'intervalle, on leur donne du laIt uede
coupé à moitié avec de l',eau, ,dans ' laqu~l1e on a
fait diifoudre du fucre candI : On le leur fait prendre
dans une petite bouteille dont le col e~ terminé
par un fuço.i r de ~ois envel?pp~ d'un hnge fin.
C'eft ainfi que 1 on nOUfl'1t, a BaIe,. non-feulement les enfans trouvés,. mais encore beaucoup
d'enfans des bonnes Maifons du pays. La mortalité,
nous difent les mêmes Adminifirateurs, en eft trèsp~u conûdérable (14) .
•
(14) On pourroit oppofer une o~fervation d\1ll Autc~r
'dont le nom eft du plus grand pOlds. Les Pay[annes de
Weftrobotnie dit Linneus, engendrent plus d'enfants &
f~nt plus féco'nde.s que celles des autr~s Provine,es d~ ~ue
de' cependant elles en eonfervent mOInS; ce qUI dOIt etre
att:ibué au lait de vache dont elles nourriifent leurs enfants. De vieilles femmes fe chargent de cette occupation,
, parce que les jeunes font tout l~ jour occupées des dêtails de leur ménag,e ou de. diffén:nts trava~xG Quand.
,
�SO
On n'eft point en ufage en Provence ~ de nourrir
artificiellement les enfans, fait qu'une plus grande
mortalité ait toujours donné la facilité ~'y trouver
des nournces; fOIt · pour toute autre raifon; mais
toutes les fois que, par des circonftances particulieres, on s'y eft vu forcé à les faire alaiter par
des ~hevr~s, on a réuffi. L~ C~llege de <?hirurgi~
en cIte plufieurs exemples tres-recents & bIen conftatés; le rédaéteur de ce Mémoire en -a eu lui.:.
même deux fous les yeux.
.
. SI 1'9n a pu élever, & fi ,-l'on éieve tous les
jours art~ficidrement un grand nombre d'enfans de
to~tes lës clafiès d; la (ociété, pourquoi n'éleve'rOlt-on 'pas, de me~e les enfans trouvés, & par
q~elle fatalIté les, dl~érentes tentatives 'que l'on a
,f aItes, . ont-elles .été toutes inutiles?· Ne ferait-ce
'pas parc'e qu'on a ,voulu les éle'v er en trop grand
tnombre ? Ofons dIre, & ne cl~aignons pas de le
r
/
,
"
,
,même ~a plus gran~e mortalité des enfants, dans la Wef.t~o~otme, ne provlendro,i.t pas de quelque erreur dans le
.reglme, de qu~lque ,'preJugé meurtrier répandu dans le
peuple de, cette P~ovlllce, on ne pourroit conclure aut~e
chofe
Linné , fi ce ~.n'eft qu e
' 1 . de l 'ohfervatlOn du Chèvalier
} a alternent materner eft plus favorable aux enc..nts' '
' .
'fi . 1
ra
qu une
.nQu:ntu.r~ ar~l c~e le, c~ que nous Commes bien éloignés
.d~ ,..',:oul Qlr dlfputer.; malS elle connate du moins la poffi,b~lt~ de .~~tte n~)Urriture, ,puifqu'elle prouve qu'une , Pro~y!pc.e , enu~re de ,Su.~'d~ ne \le~ éleve pas autrement quoi~ue av~c un mOllldre fucces qu'ailleurs.
'
1
~t
rép'ét~r, que ~'As ::p~~1\eet., ~n. P.; ,~ffn~. ??~~
bre" ,c ',e ft p.re(que (\l~l.ùq'f,e~~~ 1~ttel~ qè l~~: JU?-9R---:,
cellel~~.nt d;ans les Ent.re_p:9ts . [1 ,e~ _~rec\q~~ !lUP?~-A
fib'le ', quelques - foins que 1'o,n P!~11?,e" ,q;u.:~ql!.es,
trOp
précautions que l' on apP,o.r~e ., que"l,~ue ~~glI~le que.
l'on y introduife , que ces En~r~p.o~s, ~e fo~enr, le
tombeau de touS les enfans qu,: o~ y el~.~era: C.eft
une trifie vérité, don~ l'expérienc.e au~olt d!l 5qnvaincre il Y a lon&-tems ~ .& f~r laquelle _n~~s ne,
croyons pas pouvoIr. tr~~ lnfifrer " ',~,~r~e ~~ 11 ~~
paraît pas qu' o.n y a_It faIt aife'l. d atte?-tlon ]ufqu ~
préfent.
Dans'ers rdes
.
9. x.J.
.
•
Entr.~p;Jts; imPo.Oip~l~té d'y élever ,des,
.
.
~nfaT}s.
~ Mr . .de ~a Peyronie, co?fulté 'par les ,~~],1;inif
trateurs de l'Hôpital de .Parts, fur _la mor~~ht~ des ',
~nfans ' expofé~, l'àt~~i~~a en ,zrande part~e ~ ce-
qu'ils étaient ,e!1 ~rqp :g~~n,d, ~ombre dan.s l~s ,m~el~:s
apR~r.~~me~s ; 1111 , Jug~a .q~ on. ne p~uvo:t }es.,~l.f,Ir~., ~ue,r: fur \}ne.:l!2P:: g~ft~de .(~r.gac~., » _L h~~l~~, ~lt
~oy~~ap': ,.,. dt ):1e ~ _!OUS ~les ; anll~~u~ , . ce~ Ul , q\ll: p;~ ~
le m~I~& y,lYJe : ~n ttq~~~~;t:
h?-l~n;, ~S ~p'~~pe~,
C0rn.l~e. ~es '~Hutpns , p~!r~~OI~r~ en~ ~re~TP~lt9,~ ;~e11l~ ,
l'haleine de l'~(;)1:up.e _' ~~.1 1l}f?~~e~le a_:~or. ~~~q1f~~e ;
cela ~'~{tJ pas l~~1flS yral ,~~ p,ropre, g~}~.-J &~re . Y::
Mr. Chamoifet, homme auffi éclaue ~ue bon
J
J?es,
F
,
•
1}
�.
,
52
citoye11; voyant qtl' on étoit parvenu
en
différens
Pays à élever les enfans artificiellement, €rut que
r on pouvoit adopter, pour les enfans trouvés, '
quelqu'une des diver[es méthodes confirmées... par le
fucces; les eff;lis qu'il fit, ceux qui furent répétés
à Rouen, à Londres & ailleuts, furent tous malheureux, & firent renoncer à ce projet.
» On choifit à Rouen., dit Mr. Raullin, une mai[on /'
j[olée; hors -la Ville, oppofée au midi; .il Y avoit
une grande cout ombragée de tilleuls, tres-propre
à promener les enfans dans les beaux jours: on
pratiqua dans la maifon deux falles percées de fe- ,
nêtres au nord & au fud, elles étoient fraîches
dans la belle [ai[on, & l'on avoit foin de les tenir '
éçhauffées dans l'hiver. On plaça quinze enfans dans chacune, on leur donna des [oins aŒdus. »
« Cet eŒli ftit fait [ur cent trente-deux enfans
depuis le 1 S [eptr=mbre 17 6 3 ju[ques au 1 S mars 1 766 ~
il n'en refla, au bout de ce tems, que treize vivans.
Bientôt apres il en mourut huit, & l'on a ob[ervé
que 'les cinq enfans furvivans étoient du nombre
de ceux fur lefquels on avoit commencé l'elfai'
qu.e leur éducation étoit déja avancée, lorfqu~ ,
l'arr commença â être altéré par un plus grand ,
nombre, & que.le fommeil des uns commença, à,
être trouolé par , les cris continuels des autres. »
)~ . Il parut que la pl us grande partie des enfans
.périJroit d'inanition, Le lait, coupé dont on avoit
-
•
l' S3
des amas dans leur
,
ns aVOlt lor mé
1r
110urri les u l"
de grumeaux; la boUl le q~e.
:efiomac en lorme d
ux autres s'étoit durcle
. f:' t pren re a
.t \
l'on avo1t al ' . le bouillon dont on avOl
aroiffoit encore dans
dans leur ventncule ,
fait l'e{fai pour .quel~ues ... uns nP changement fenGble :
.
Oles ' .lans auCU
les premleres
v.
d" fl"mmations & d' 0bf
"
1 pénrent
ln a.
.'
, p
.
il yen eut qu,
de deux eilàis faits a ans,
tru8:ions. Le re~ult~t L on a été le même: on a
&. d'un autre fait a rd' ' les mêmes caufes de
obfervé' les mêmes ma a les,
mort. »
.
vrai cependant que ces
. f n..
Il n' en efi pas m0111S
dont l'eŒii fut Gln rUl-leUX,
différentes methodes ~
d'avoir le plus grand
.
. &. continuent
. '!Il f
aVOlent eu .
r.
p vinees' pourquol reu 1'"
fuccès dans dlvenes. ro 1 rf~ue des particuliers
fent-elles prefque touJo~rlsv' eroleurs enfans, & man ..
1 fi ivre pour
. bl
veulent es u
1 efc e des citoyens · chanta
es
quent-ell es .toujou~s ~~l~Ug: dans les Hôpita~x? ~ela
veulent en 1ntrodUire 1
fans ne fcçaurolent etre
.'
'1 pas , que es en
n'lndlque-t-l
,
.
peau '1
•
nourns en tr?u
Mr Ballexter * affignent tro~s '
Mr.· Raulhn &
d·· fi aueux toUS les efi"a1s.
.
t cl û ren re ln ru
, 1
caufes qUI 0l! . & ai concourront toujours a es
que l'on .a faits,
,q 1 renfermera dans des Enfalre penr, tant qu on es
1
•
1
-------
Difi'ertation fur la mbrtalité des enfants: efi'ai ,fur leur
'éducation _phyfique.
$
,.
,
\
•
�.
.,.
$4
trepots. Ces 'caufes font l'infa'Iub l. t cl 1'"
privation du fommeil le de'/'. ' rd e f" '"e air j ·la
r
Q
,,'
HlUt · e 101ns. .
"
uelgues precautIOns que nous prenions lor.l( ,
nous
falfons
al ai ter nos enlàns. la
f'.
'
que
,
"1
US nos yeux
n y a-t-l pas toujours de l'odeur cl
.l '
.,
temens ? 'Comment donc [eioit-il pa~'bleurs ,~ppar~
.. . , d" L'. . ,
'
Oill
e qu Il 'y
t',ut 'I?01nt l11reébon dans ceü'X où r 0
n .
fIt Vlngt ou trente?
fi en nour·
,f
Ml. Raulin attefte que dans
' "
a Paris ',à ,Rouen . \ L cl
&tou,s ks effals faIts.
.'
,. a 'on l'es
aIlle
'
. ft
urs, on s eft
toujours recrié fur l'infeét'
répandait . dans leurs
1O~ ln upportable qui fe
d' '1
appartemens On
'
It-I , toute ' forte de ma ens
a tente,.
d~ . moins pour la dil1ünIer ~our, la dIiIiper, ou
reufIir.
'
" ~n n a. JamaIS pu y1
,
0
,
0
" Les enfans ont plus li> {( ' cl
'
adultes jls ' s~éveiU
1:,e 01'11 ' e f01Jlmeil que les:
entrepô;s p':lr ,1 , ent, ·es ,'bl~S les 'autres [dans les~
, ' . ,. '" eurs CHS conurlu l I
· .
CDccaflOnnés p'ar leur " 1 . e, s, e plus fùuvent
. r.
ma proprete Le . d' J'l'
~n lOllt altér~es, dit Mo' RarJli .
urs f 1geulOns'
t1.ons en [ouffrent leur r. lr: , leurs autres fonc ...
'l'
, s 1,0 l'des ' ne ft
'
as.,
l
s
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u[ent'
,&
Te
.
r
"
ereparent'
P
, l'àlkalefcence &' la! put
~ !qUld€'s ' tomhe,nt. ' d~ns
- oU'. - 'f'
rera~L1on ..
.
n en ant 0C'..cupe ·feul 1 :,f( ' }
,
)
en., quelque -forte 'CeU'X ', - . .:es olns d un,e l!llere, &
peut-elle fuffire'
d.e}ouce lu~le famIlle; âpeine,
l
"
a tous les befoIns
cl - . .
es preVOIr., Lorf( ue
f' .
,ou . u mOlns,
qUatre
.
q
ces 10InS feront parta '
ou Cl11q enfans' -1 f( '1 ,ft
ges entre·
lm.-e J;u.erçenaire qui 'h or qu 1 seront · donnés par
'.
. c angtant tous les , jours 'd~
0
u;;
55
nourrifi'ott, ne doit s'attacher à aucun, peut-on fup~
pofer qu'il n'y en ~urapoint de négligé ~
A ces inconvéniens irremédiables des Entrepôts
que l'on ajoute encore les épidémies qui ne peuven~
y être que fréquentes, & l'on fe convaincra que
ces établiifemens, que la charité a formés, & qu'elle
entretient à fi grands fraÏs, ne peuvent être que des
tombeaux de l'efpece humaine (1 5)~
Cette vérité paraîtra plus fenfible, fi l'on confi-de~e que dans les Hôpitaux où les enfans ne [ont
point expofés à languir dans des Entrepôts, fait
parce qu'ils font en petit nombre, fait parce qu'on
peut plus facilement leur procurer des nourrices .,
on n'en perd que très-peu; que leur mortalité ne
'differe pas même de celle obfervée pour les autres
'enfans; qu'elle eft d'autant plus forte, que les . Hôpitaux font expofés à les recevoir en' plus grand
-nombre; qu'elle eft exceffive dans ceux où la difette
,des nourrices étrangeres oblige à les laiiIèr aman,.
• celer; & qu'elle n'eft parvenue dans l'Hôpital cl' Aix,
:au terme efiraya~t où elle eft, que depuis l'abon----------~-=--~-------------------------(15) De tous les Entrepôts les plus infalubres, font ceu~
' 'qui font renfermés d,ans 1'enceinte des Hôpitaux de malades.
Dn a obfervé. que les enfans qui naiifoient dans l'athmofphere de l'Hôtel-Dieu à Paris, font expofés à pér,ir du
muguet; que ceux qui n'y fejournent point n'en font p~s
attaqués. On s'dl: convaincu à Rome du danger de faire
accoucher les femmes dans un Hôpital de malades~ On
leur a deftiné la maifon de St. Roch. V. Mr. Raulin. '
�.
"56
~ement, épo.que à laquelle le nombre des 'enfans'
a triplé, fans qu'on ait eu 'plus, de facilité à fe pro~
I,ur~r des nourrices..
'
.
§. XII..
•
(
-
Moyen facile dJ.affiLrer le jilccès d'une neurrùurt:
artificielle pour les e-n fans trouvù. Vues for . lell1t
éducation phyfzque. & fiLr Cinoculation ..
~'il, exiRe des méthodes pour' nourrir les. enfans·
artIficIellement, fi eUes font employées avec le plus
grand fuccès, toutes les 1 fois qu' o.n. en fait ufage
,po.ur un feul enfant:, & fi eUes ne fo.nt infruc ...
t:ueufes que lorfqu'on en rafièmble plufieurs , o.n do.it
en conclure que l'on parviendra à élever & à co.n ...
[erver les enfans trouvés, en les (éparant & en les·
remettant à des femmes qui fuivent à leur égard
ces mêmes méthodes qU,i réuŒfiènt pour les autres
, (i6).
'
.
.
'
, .
Rien
'Bu~ ,6) Je ne" puis m':mpêcher d'obferver, dit Mr. de.
0n, que lufage ou Ion efi: de' raiI'embler un grand
l1?mbre d'enfans dans le même lieu, comme dans' les Hô~
. pl~au~ des wandes Villes,. eft extrêmement contrair:e aN
pn~Ipal objet que l'on doit fe propofer , qui eft de les
co~ ~:,er, ~a plupart périffent par Je. fcorbut ou par d'autres
~a ~ les qWl l'e~r fon,t communes à tous, auxquelles ils ne
~rOlent pas fUJets S'Ils étoient élevés féparément les uns
.es autres) ou du moins s'ils étoient difiribués en pll:ls
)7
, .Rien ne feroit ,plus aifé dans les pays Ou ces
diflërentes méthodes font connues & ,pratiquées'
on y trouverait un grand nombre de femmes qui:
ayant cléja élevé leurs ~nfans artificiellement', 'pourroient être chargées cl' élever de même les enfans.
trouvés. L'u[age n'en efi pas établi en Provence: il
s'agit do.nc de l'y introduire; ce qui demande du
tems, des foins, des lumieres, & un zele opiniâtre
po.ur vaincre les o.bfiacles que le préjugé ne man-,
que ra pas d' o.ppo[er.
Cet objet eit digne de toute l'attention de MM.
les Procureur:; du Pays. Ils peuvent [e rendre
bienfaiteurs d'une vaite Province, en y fairant
co.nnoÎtre & pratiquer des méthodes falutaires qui
y conferveroient un grand no.mbre d'enfans. Po.ur y
réuilir ,qu'ils fa{fent choix d'une o.U deux per-·
fonnes de l'art; qui, enflammées par l'amour de
l'humanité, [é devo.uent à de pénibles efiàis. n
s'en trouvera fans doute qui" hono.rés du choix de
leur patrie, s'initruiront des diverfes manieres dont
on eit parvenu en différens pays à élever les' enfans
artificiellement. Ils ra{fembleront les o.bfervations que
no.uso.nt tran[mis les Auteurs;. ils s'en procurer.ont de
petit nombre dans différentes habitations à . la. ville, &. encore mieux à la campagne. Le même revenu fuffiroit {ans
doute pour les entretenir, &. . l'on éviteroit la perte d'une'
infinité d'hommes qui" comme on fçait, font la ,vraie:
dcheiTe d'un Etat ..
H
�SS' '
,
nouvelles; en s'ouvrant des correfponclances; ils
co~pareront les méthodes qui fe [ont .établies ~ &
choifiront celle qui leur paraîtra garantie par le
plus de [uccès, & la plus analogue à notre climat
& à notre confritution. Il ne leur fera pas ' difficile
de trollver des femmes intelligentes , [ur lerquelles
on puiilè [e reporer : ils remettront à chacune d'elles
un ou deux enfans au plus; ils choi6ront des enfans [ains de préférence. S'ils étoient infettés ou
[u[peas, & s'ils ven oient à périr, il [eroit peutêtre difficile de difringuer les effèts ae la nourriture,
de ceux de la maladie. Ils pre[ériront à ces femmes
le régime qu'elles auront à fuivre; ils les vifitera nt fouvent, non-feulement pour en obferver les
effèts, mais pour s'affurer qu'elles s'y conforment
avec la plus [crupuleu[e exaétitude.
Lorfqu'ils [e feront convaincus du fuccès de cet
elIài, lorfque l'eXpérience leur aura appris ce que
ron peut ajouter ou changer à , ce régime pour le
perfeétionner, on invitera d'autres femmes à venir
l'étudier auprès des nourrices que l'on aura formées.
& dès qu'on les juger'a [uffifamment initruites o~
leur. confiera des enfans à leur tour. Que 'l'on
parVIenne feulement a former dix ou douze nourrices, le nombre s'en accroîtra tous les jours : les
femmes de la campagne- s'emprefferont de [e proCurer Une reffource utile & affurée; les lumiere3
f~ répandront; ~ au bout de quelques années, on
n eprouvera plus aucune difficulté pour faire élever
1
5,9
"'1
r '.
quelque
flOtnhre
qu
1
S
lOlent.
e.
trouves en
'p ,
les emans
"1
A
,
t
a
"
t
beaucoup
à la
,
qu l en cou
1 rovlUC~
r..
\ (CroIt-On ' fi" i dont tout femble démontrer e ' .tucces.
pour ~n e a de deux mille livres qu'elIe
emUne Ol?meendant deux ou trois ans, fuffirolt.
d'ha"arder ici quelques vues
ployerOlt ,p
Nous permettra-t-on
l
"d"
f? La
cl
ili i peut etre lng.e.
fur la manier~ ont cet, eb1a a' un enfant, eit fans
'.
la plus convena e
.
î.
llournture
11 que la nature 1U1. defiine', le laIt de• la
doute ~ee
fi
& à celui d'une bonne nournc~ ,
, n ne croit, l'analogIe
mere : ~ fO!l de, aut,
plus dlffic~le a tro~vedron~u éOgalement que l'on doit
.
L
& l'expénence penua "'
.
c'
de le e.raIre
a laiter par des ammaux.
, r. a
Prererer
. d eu
n:1né les chevres a lUp'cl
{j nble avou
Provl ence el.
~.
l'on confidere la quapléer aux nou~nce; ~ Ü'lt q~'~n obferve cet infiinét,
lité de leur laIt, IOIt que
. 1
rend fi propres.
.,
cl e.'
qUl es y .
' t cHe à des paruculIers e la~re
Il .ferOlt
tres- a
d
hevres '. mais ce projet
1
fans par es c ,
î.
nou:n~ eurs. en
our les Hôpitaux : la dépelue
ferOlt l~nprat1cabl~aérable; il faudrait payer pour
en feraIt c.trop co
î.
1ement les
non-leu
' [oins d'une femme)chaque enrant .'
d'
h vre & la chevre elle. 1
lture une c e ,
d'[.
. 1 plus fouvent fe : l malS a nourr
' n e pourrOlt e
b
meme , qu on.
e'1 é ard au grand nom re
penfer de farre tUi~' faudro?t furveiller non-feule:d'enfans fufpeas.
. encore fa chevre , qUI., '
,
c
'emme
mms
1.
ment cet t e 11
, 1.
' chaleur fan aIt pour"
1 de peIne e n ,
l,
pourra etre ma a ,
S·
'
Il
·Jr.e a' ces femmes ..;,~
' & c • 1 011 a lJ.I H il•
raetre trop VIeux,
f
,
r
1
1
foo
A
�60
foin de s'en procurer ' ' .
.
choix des lUeille
' q~I garantIra qu'elles faffent
'fera néceifaire' ~es;nqlu eIlles en changent quand il
.
'
es eur donne
e Ir, es toujours le foi n convenable? l ' en auront·
.
e Il es bien? Ne vendront-elles' '. es n~urrlrontpourroif _ 011 faire dépaAt
d JamaIS le lan ? Enfin
•
1 re
ans nos t
.
~uant1té (uŒfante de dIe
fi ' errOlrs une
• la divifion des enfans ' n'e vres, ~r - .tout dès que
mettre en troupeaux CI ) 'J permeltrGllt pas de les
C
7·
'
es. memes raif-ons em Ah ' , '
ne puIife élever les
c pec ero~t egaiement qu'on
i'
"
eUrans trouves ave d l '
, on tralrOlt· i1 Y a cl' 11
'
c u aIt que
à faire, à ce~ 'égarcl. ·' al eurs bIen ~,es réflexions
A
1
••
QUOIque le lait femble
plus natureHe aux enfans
'~It~, 1~ nournture la
Qu
.de l'imiter, & très-d'fli' ï ~ Olt lmpoffible à l'art
l Cl e ans doute de le fupe
A
•
61
pléer ,il Y, a ?ien de la, différence à le leur faire
fucer au [em dune nournce, ou au mammelon d'une
,chevre, ou à .le leur faire boire lorfqu'il eft trait
(18). La fudOll fait en eux le même effet que
la mafiication dans les adultes; le lait defcend
goute à goute dans l'efiomac, il s'incorpore avec
la falivG qui aide à la digefiion. Si on le leur fait
boire, il Y coule en mafiè, & ne peut que le
fatiguer. On a imaginé, il eft vrai, des mammelons
artificiels, mais ils expofent les enfans à afpirer
beaucOUp d'air; ce qui leur donne des coliques
fréquentes & fâcheufes.
Le lait, du moment qu'il eft trait, fe décompofe infenfiblement; l'aaion du feu lui fait perdre
fa faveur; il ne peut que s'altérer par le mêlange
qu'on en fait avec d'autres fubfiances; il efi bien
--difficile de ne lui donner que le degré de chaleur
néceffaipe, de n'en faire prendre aux cnfans que
. (18) Le lait, quel qu'il foit, dit Mr. Mairet, eIl: d'au·
<tant plus difficile à ·digérer, &. tend d'autant plus à l'acé-
1
cenCe, qu'il .a plus de denfité. Au fortir de la mammelle ~
il eIl: dans un état .rte raréfaéHon principalement dû à fa
chaleur, St à un principe volatil qui tient la partie bitureure dans un état de divifion favorable à la digefiion.'
Lorfque cette chaleur fe perd, ce principe s'échappe à
,p roportion que le laitd\: expofé à l'air; de forte que plus
il y a de tems que le lait a été trait ,_plus l'adhérence des
parties bitUireufes entr'elles eIl: forte, plus il eft difficile à
digerer.
,
�63
Que dans des Pays gras &. abondans en Ilâtu.-)
rages, une mere tendre &' . intelligente entreprenne
de nourrir fon fils avec du lait coupé, ce fera
fans doute avec fuccès, parce qu'elle ne négligera
.aucuns des foins nécdraires pour réuffir; mais on
ne fçauroit les exiger des femmes que l'on chargerait '
,en Provence du foin des enfans, trouvés.
Tout femble donc indiquer qu'il faut réduire
l'drai que l'on propofe à l'ufage des bouillies, &
fe contenter de choifir celles que l'on jugera devoir
évitera de mêler le lait de différentes chevres, St l'on,
marquera ces différens animaux de maniere que les enfans
foient, s'il Ce peut, toujours nourris de même lait. La
néceffité de faire tiédir le lait" que l'on donne aux enfans ,
entraîne celui de le faire rechauffer chaque fois, ou de
le tenir chaudement auprès du feu, de là vient que le
» lait eft prefque tourné quand on le préfente à l'enfant.
» Le moyen de prévenir cet abus, eft de ne jamais l'ap» procher . du feu, St de fe contenter de faire chauffer
» l'eau deftinée à le couper. Nous ne difons rien de l'eau
» de chaux, des yeux d'écrevilfe, que l'on peut mettre- en
» ufage; nouS remarquerons feulement qu'un des moyens
» de prévenir les amas de lait caillé, eft de faire vomir
» de tems en tems les enfans, Stc.}) Il eft évident que fi
un particulier peut prendre toutes ces précautions, &. fuivre
exaétement ce régime, on ne peut pas l'exiger des femmes
que l'on chargera du foin des enfans trouvés; auffi la Faculté,
ajoute- , que, quoiqu'elle ait d'abord indiqué le lait
elle
t
pour la nourriture des enfans, on peut cependant s'en palfer,
&. même que l'expérience prouve qu'en les alimentant ainG,
ils font plus fréquemment l u jets aux coliques.
»
»
n
)
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»
•
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64
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o~rons encore
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1es enfans Ont
{embla1Yle ' ' '11 communement
que " 'comme
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ont l'uracre f1: 1 e eurs pere~
l ' . l~utlO1l'
ehaque pa~s
e plus généralemen: .es a.!Jmens
lutaires (20-; nt ceux qui leur f( refandu dans
, . ,ms la pailè p o n t e plus [a--~I""",(_ _ ....._ __,
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~n nourriroit 1 es parells
}) ue 1 1 Rl[on d'une hab' '
on n?en fauv rolt
,es enfans
de
)) d'ani es enfans pewvellt
COlltraétée che:
pas un.
'1 faire m:ux , de bouillies e
comme les parens,
» r' u age d'une b 'il( au. au, à l'e . ' eux de lait
, ,OIent aux enfans d 01 on laJteu[e: , ta au, a la biere &
ans un pays ou 11s
. neus[0 ces al'
,.
-lmens nui
..
nt pascommtins
r
e:r~}a:;[
!la.r)itll~~e q'lJl~
cecu~
le l'
ltt
t~.rrir
,
65
fait prefque aucun '. ufag'e du lait; il eft donc vraifernblable qufil ne peut que nuire aux enfans : les
farineux ' forment prefque toute fa nourriture; ils
d~ivent donc leur être -. plus propres. 'Ne voit-on
pas qu'ils s'accommodent très-bien du pain cuit
pre,[que au moment· de leur naifià'n ce? Il. ne' fuffit pas de donner auX ' enfans une nourriture convenable, ,leur ' con[ervation dép,end encore
d'autres .points également efièntiels. Mr. Cochenius
les ' réduit .à . cinq pJ'incipaux dans l'avis · qu'il nous
a envoy,é : (!l.ânque-ijla punaa ~ [cilicet) aeris ' puri
__------~------------------'F----------~-----
» ni d'un ufage f,ùnilier ...... Il ei~ ' des contrées que je con ....
»' nois, où 1"on nourrit les enfàns, dès leur naHfance, avec
») , des ' pommes cuites, de la foupe à l'eau -Sc au f~l, des
}} éhataignes machéèS, &. ils vivent; peut-êtr.e fuccombe~
») roient-ils à. \loe nourriture plus délicate qui leur· fe'roit
»), étrangere. Le beurre dans les alimens réuffit aux enfans
») de' Hollandè &.' de Flandr'es, &. l'huile à ·ceux de p'ro'"
») vence &. de Languedoc. On a foin, dans ces Provinces ~
» ;-.en Italie &: ailleurs, de mettre de l'ail , dans · touS les
») alimens des enfans -;. _il .leur réuffit parce que leurs peres
»', en mangent communément &. avec plaifir, &.c. « Aù refte ,
quand nouS avons indiqué la bouillîe comme l'aliment
q~e nous croyions lè plus convenable aux' enfans en Provence, nouS n'avons pas entendu ce mêlange d'eau ou de
lait &. de farine, qui n'eft proprement qu'un mucilage glutineux, un vrai mafiic. Nous fommes perfuadés au contraire :
qu'on ne peut faire ufage des farineux, qu'autant qu'on '
en aura détruit la vifcofité, &. qu'on en aura dégagé hl ·.
quantité '. confidérable d'air qu~ils · contiennent ·, . quan~ ,~ il. '
Il:ont pas fermenté . ,
�/
66
ufus; deindè balneatio ~ tùm mundities [incarnen.'·
torum ~ item fanitas famulan,tium, mulier~m, nec no~
conclavium infeflorum purificatzo ~ Ublquè fedulo
animadvertendœ Jimt.
.
: Quelque Fain que puiffe être un appartement "
un enfant y languira, fi on l'y tient toujours renfermé; ,un air pur & libre, le mouvement & l'exer~
cice dont cet âge eft fufceptible -, font ab[olument
néceffaires à fa fanté & , au développement de fes
forces. La preffion ambiante de l'air, dit Mr. V ene1 ~
efi un des plus puÏ.lfans foutiens de l'économie
animale ., le mouvement de ce fluide ajoute à f~
:preffion une aétion méchanique qui non-feulement
raffermit les folides, mais encore excite leur: jeu.
.par les pulfions, les chocs -, les frottemens répétés
qu'elle occafionne. (Elfai fur la fanté & l'éducation
inédicinale pes filles.) Le même Auteur recommande
,également l'infolation comme un moyen très-propre
à fortifier les enfans. Nouvelles raifons de difper[er
.les enfans trouvés dans la campagne, & de ne
,p oint les amonceler dans des entrepôts ,où, indépendamment de l'infeél:ion qui y regne, . Oh eft
.forcé de les Jaiffer pre[gue t0ujours cloués dans un
:berceau.
L'u[age des lotions ou des baIns froids pour les
·enfans, remonte à la plus haute antiquité. Les na"tions Sauvages l'o!1t confervé, tandis que nous
r av?ns _ab~ndonné fans rai[on, &. que 'les plus
,habiles . Médecins ~ [outelluS de l'expérience de tous
67
.'
"
;.
de ; re{(que touS les- peuples, n~ ll euvent
les· ages, &
P , l'
à le retab Ir.
d
!lOus porter
des meFes fe mettre au-ddfus , es
. Nous avons. ,:,U, 1 - , enfans à l'ufage des balll S~
, ~ ct'
& afiu)ett1r eun;
,
\
&
Rr7Ju~e~bl
ils' fe font fortifiés peu a ,peu, j'
Nes 01 es ,
b ft
ue d' autres qUI av olent
['Oht devenus p~~~ ro u ":s !eilleure confiitution ,
' t' en-· naluant tll1
, h d
ap~or ,e ,
'.
' " élevés fuivant les met 0 es
mal.s qUI aVOlent ~~e de ces exemples & . des , leçor:s
ord1l1alres. , Pr?fito, . ue rufage des bains frOIds fOlt
des gens" de l art ,~ q,
cl' ,
ue l'on pref'
, l
lnClpaUX -li reglme q
urt des artlC "es pr n.
,. l
feul moyen de régénérer
,
peut-etre el'l-CC e
11.'
,
ue
cnra, .
œ f' 'bl
&. auffi mal conllltUee q
une race atlul Qi e
)
c"'lS ' trouv-és (2..1 ' .
G~lle des en Iw
•
.'
. T'tfot raver r égulièrement tou s lës
, « (21) Il faut, dIt Mr. '\u froide,. quelque tems &. quel~
»):, joUrs l~s enfa~? a;~e~e~ e dans la belle fai-[o~, les-plonger ·
», que fàlfon ~u Il ad' d baffins de fontame, dans des .
» dans des fceaux-, ans e~
de pleurs, ils ,s'accoutu· ·
)),' riv.ieres~ .A~près ~tlelques JO~~e qu'il deviendra un de '
». meront fi bien a cet ~xer avan'tag-e de cette méthode
, Île n'
Irs, Le premier
, 'r ."
&. de rendre' jUOll'1S
» leu·rs p l al'fi"
,
,
». eil: d'entretenu, 1a traOlpllratIOn,
dl"
De ce premIer avantage "
», fible a·u x impre~onsl e r~~:rve d'un grand nQmbre de '
» il en · réfulte qu on es p
des obil:ruétionS , des ma. "
aux fur -tou.t de la ll'Queure, lfi
&. . on leuli' afIiure '
Il) m ,
d.es convu Ions,
,
' '
». ladies de la peau,
b Il.
J'ai eu le plalfir de . V0lr , '
I:
&. ra ,\:lue.
, .'
tte '
:)} une fant é lenne ,
"ai cherché à introdt~ue l Cl (;e
» ajqute-t-il, depUiS fique J, eres les plus 'tendres &. le s pl,us .
». méthode, que 'plu l~:\~yée .'avec le plus grand'. ~ucces• .
», raifbnnables ,. l Qnt , F
.
I 1J
p .
•
�•
68
•
•
69
La propreté des langes n'elt pas moins 'effentielle
aux enfans; les cris qu'ils jettent toutes les fois
qu'on les laiffe croupir dans leurs' ordures annoncent affez com'bien elles leur [ont irtcomm~des : la
négligence [ur .c et objet, indépendainmellt des ma-'
ladies qu'elle occafionnera, empêchera toujours
qu'on . ne puiffe définfeB:er leurs apparteqlens. II
faudrolt cIonc donner aux nourrices une quantité
de }ànges [uffifante 'pour les changer .auai [ouvent
qu, Il en elt be[Oln: ce feroit Une mauvai[e
me,thode que de leur donner, comme on le fait à
pre[ent:, deux ou, trois fois par an , de la toile &
du ca~ls, elles s en fervent dans leur ménage &
emplOlent pour l'enfant le moins de haiH0ns ,.qu'~lles
peuvent (22).
Quoiqu'îl [oit in~nim:nt moins à craindre qu'un'e
femme ne commumque une m-a ladie dont ell r.
. fi Et "
i'.
e lera
.l n;, ee a . u~ enI~nt qu'elle nourrira artificiellement.,
qu a CelUI a qUI elle . donnera le rein 1'1 '11
.
.
'fI' ,
d'aVOlr
. égard à f'-a f',- ,n en: pas
mOInS nece alre
l,
laUte, parce
'que fi le nou~ri{ron- qu'~n l~i confie ne, c~n~raae
ra maladie , du mOlllsll en fouffnra, 11 d t
pa S l,
,
'
."
"
_ bien certal11 que Fes foms. ne feront .~a,s les me,n~es.
Quant à ·ce qUI concerne la, [alubr~te ~es l~atfons
:OÙ 1'011 élevera ' des enfans " Il. ' eft . Inutlle d entrer
dans le détail des attentions qu'on devra .y porter "
éUes fepréfentènt d?elles-mêmes.
.Si l'on eft obligé d'avoir un entrepôt ' . quelque
~othenius ~ indépen;peu nomb-reux qu'il foit,
demment de quelqu~s .fumlgatlOns, recomm~nde
d'en fair'e décroûter de tems en tems les muraIlles
pour les induire d'une ho~vel1e. chaux? d,e frotter
'Ies berceaux .& touS les bOlS avec du VInaIgre ~ans
lequèl on aura fait . di~è>udre ' du fe.l. Ces foms .,
néceifaires dans un HôpItal, 1-1e ferOlent, pas fupe~
flus ., du moins en ,partie ., dans les mal(ons partl~
M:.
.culieres.
.
.
'
.
.A ces obfervations nous en, ·aUrIons beau~oup
cl' utres 'à ~jouter fur l'abus des fangles, des maIllots
(:3) & des' bercéaux, fur celui du .grand n-ombre
.'
. .) ':, ~ ; •• Si e!Ie p,eut ~evenir générale, comme tout m~
)) 1annonce, Je fUIS pletnement perft1ade"
r
1
d
quen conlervant
~) un p us gran,
nombre d'enfans, elle contribuera .à arrê.» ter les 'frogres de la dépopulation. (Avis au peuple &c . .
(2.2.) C eR encore un ufage abufif de faire hl h?
,)
No .
d l'E
anc Jr aux
.fi urnces, e
ntrep~t les la~ges des enfans dont elles
I~nt
charge~s. ~e font-Ils pas négligés dans ·le. rems qu'elles
nt occupees a laver? Doit-ml fe flatter qu 'eII
h
.t:. h eront
1 l .r ,
es ne c er,pas · e .p:us ~Ouv.enta 's'en épargner
la .pe'?
.
lne .. .
A
•
(23) Licurgue bannit les fangles &. les maillots ~dè La:"
'cedemone. » Les Nourrices, dit Pluta:que, u[Olent de
.» certaine diligence avec artifice à nournr .les enfans , fans
)) les emmaiUot~.r , ni lier de ?~nd~s m de lange~; de
.» forte qù'elles les rendoient plus,dehvres de. leurs membres ~
» niieu'K formés 8t de plus . belle ~ gentille ~orporan~e •
.» te Il em ent qu'il [e trouvOlt des etrangers
qm achetOlent
,Ir'
» des nourrices dl:! pays de Lacome ? ex pr~llement pour,
.» leur faire nourt-ir leur~ enfans. » le de Llcurgue·.
y
�70
7~
de beg~ins & de couvertures fous lequel: on étouffe-
1
bornera p'as aux enfatfs trouvés; o~ en con~er~era
les enfan,s, &c. ; -mais no)..1S ne ferions que répéter ' encore à l'Etàt un grand nombre d autres, vlEhmes
ce que l, op. tr?Li.ye, da~s tpu~< l~s livres qui , traitent : ,de ta~t de _préjugés meurtriers , & on l~i donnera
,de leur educauçm phyfIq~e" ou", de le,urs maladies
,des citoyens plus robuiles " & exempts d une foule
~ou~ ~l~ajou~erions pa~ à la,co,qviétion , des peri~nlle~ ' ., de maux que nOUS eût épargnés la Na~ure, fi .nous
n'avions pas fubfiitué à fes leçons tant d..e pranques
ëclalrees :qUI ' cond,~mnent' C,es ufages pernicieux , .
& .les ralfonnemens les plus, forts n'ont Jamais dé~.' ,bifarres & d'ufages defirüéhfs.
, ?
,
~rUlt" dans le peup;le ,_, un fe.ul préjugé; . il lui fau t ',
Fera-t-on inoculer les enfans trouves. SI, comme
éles exel~lple's, & non des rai[ons ~ . " .
" I.()n n'en doute plus aujourd'hui " cette pratique. fa..
" , Tous les , ~i~~yens , . éclairés fo~pirentJ après une, , lutaire peut conferver à la fociété tant de ,vléhmes
~.:forme , daps ., 1 educatIOn phyfiq~e de.~ enfan's , . ce,~ "que ' la petite v~role, moi{fonn~ , pourquOl , ne 1:8
n ~fi qu eu , la comlI:1ençant par les enfans trouvés
, rappelleroit-on~as ~ u~ c7rtal~ ag~ dan~ les Hoqu on peut-[e , ~atter ,de la répandre parmi le peuple :.,.
.nitaux pour les faIre JOUir d un bIenfaIt que la
>2,y de 1
d
é -1
' . ·,'Providence
r'
1
l es cal·
~
a , ren. r~ .g ~erae ;" ces" e~fans , .: n.e dépendant ,
à ré[e-rvé a~ ce r..nec l e ~ D' apres
que des Admlmfrrateurs, des
n-'empe" ,
'culs de M' r. de la Condamine, la quatorLÎ,eme partie
~-h'
. Hopu'.:1ux
, . .... , , , fI'en
'
c e.ra q~on ne -la: tente, ,~ rien n'en .contrariera l'exé .. ,
'des hom~es périfiDÎt de la 'p etite vé-ro~e avant que
~~l~~on. , Q~e les ,g:ens .de 1 a~t prefcnvent aux femmes ,
-l'infertion en fût connue dans nos clunats, & l~
~s . charge~c>nt, d:s . p'remJers eRàis. "" la méthode
. nlort enleve au moins lé feptieme de ceux. qu~ en
(es 9~ns? ~es, attentlOn~ qu'ils jug~ront c.onvenable~ '.font attaqués. De trois cent foix~nte .& [eIZe ltlo;.
bu nec~ffalres; . c.e qUI ; eH tout au Œ
.
.rule'
'" de tout a"ge., .de tout [exe, a peIne en a·t-otl
'1
'.
, 111 . l1l)portant
,,~
qu .1 sne. fe hornent -pas à de fimples -_inartitt"
,-:perdu un" dans un tems. encore où ce~te m~thode
~als : qu'lls les [lUrv-eiUeflt , ~yec la n.lus' g~rande lOns ,
n'étoit pas portée au .pOlnt .de perfetho,n ou e,ll.e
tltude
{( .
l'. . ,
exac
~
' ._,qùe ce, O'l~ en quelqu<; forte [ous., leurs . eux ~peut l'être aujourd'hUI. Il èil ~ar c.on equen; eVI~
feue~ces ~~fa~s, [Olen,t, élè~és.;:-: bientôt le? mere[ qui ,
-d ent ' q~e [ur mille ~nfans trouves qUI auront echap( , ~ron(; le : plus re.v0,lte~s contre. les, nouvelles
.p é auX dangers qU'lIs courent en entra~t dans la
~~,ethod:s h CQ)l~pa.ra.nt leurs., ellfans avec ceux d "
v,ie, 11 doit en périr au.delà, de. cel'1t Vlll,g~ d~ l.a
'educau
' , d'luéremment
rr
ont '
fero
' ou auq;-'t" e~e
dirigée,- _s'èmpre[..
petite vérole naturelle, &' . ~ .pel11e el~ penrOlt-1l
'fi nI t de. d1es adopter~ C'eft ainfi que le bien : qu i .
troIs de la petite vérole arnficielle: N a·t-on ~OI!~
r ~_u. tera u nou '
, , fié_,
r. C '
'1Igeant un pre[er ~
- '"
veaJI, p.1an que l' on propo[e, ne
aucun re,p roche ,à le
raIre., fi1, ueg
'l
rU
G
"
-
l
/
,
�_
1
7 ,)
7-1. · -
v~tif a:uffi facile que falu'tairë, on biffe ' périr cent'
dix-fept enfans qu'on auroit pu conferver (*).
~o~~ ne p.o~~ons- nous- empêchç:r de remarquer"
~u~fqu Il . ~ 'aglt ICI. de rinoculatÎon·, que, fi c'eft un·
prefervaHf {alutalre pour les· citoyens. ai{és elle
ri'e~ eli:· pas. moi.ns m~urtrier~ pour la (ocié.ré '; que
fi c eH U1~ . b!enfaIt de ,la ProvIdence envers le riche ·
élle efr devenue -dans la- pratiqu8un vrai fleau pou;' .
le peuple & pour le · pauvre . .
La petite vérole n'dt point une maladie indi~
.~.ene : elle ét0it i~c~nnue - en Europe av.ant le hui..,.
~leme ou ' le ne~vl~me- fiecle, ce qui a ' fait-penfen
a _quelques Medecllls qu'on pourntlit ren bannir
( :"'*)
_' : En e_ n.
,a .J~ma~s- ét( ha~ituel~~ non plus, mais
. .. ,
épidémiql;lc • .
0
J .
r ,'.
•
....
-...- _ ~ ~
C') v., les
Mémo.ire$ lLJs . par Mr . . d~. la Cùndaminè
d,ans . le~ feanc.es:. publlqUC~ de 1'Ac?démie des Sciences 'd~ :
,24. aVrIl 17 51, & . 15, novemb~e .1758. Le relevé " des '
!egJfir.~s de vJngt ans d'ur H?pital ' contaCTé :à>l;ondres à
!a petI.te, vér()Je naturelle" a faIt voir que , de , nellf mal d
11 en 0~eurt.,.~eLJx ~ &0 celui. d'un Hôpital .fondé p~ur
e~ ;
cuTI~tIon, q~e. dt:!. trOIS èen~ , quarante-cinq. il. eù me~rt no ,
Iffot aVIS au
1 & ) -'1 ' . ,
. 1un,
•
',
, ,,' peup e, . c. 1 n e~ pas ét0Qnant ue la .
p~pt~
ou arrifirielle -lioIOent t raI
'·Ot:t.t:es q avec. -,
. dv~role " naturelle
' .'
mOll~s e fuccès. dans un Hopital la mortal1°té d· °t
l" "
'
"
01 tOUjours
Y. etre p us confi"cierable qu~ailleurs. Il ne l::.ifTc d
'
pas que d ' o
,
~ e cepea ant .
L'
y aVOIr. er core un a v.antage très-confidérabl' e 'a'. s'
lq1re moculer.
'
. " . . . y .- (**) . On avoi~ .apnoncé; dans , les papiers publ o
Une confia ne
d
bl
.
'
.
1cs."ayeç n~exiftoit
e a mua e, ,que le germe de .. la petite vérole ,
en . nous.
, . que --dans k . .cordon umbilloc aJ; que pour 1
l'f
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épidemique. On peut [e . rapp eller qu' elle regnoit
pepciant quelques l~oi~, ~~rès, quoi elle, ceilait e~l~
tiérement, & l'on eto~t dehvre pour pluheurs annees
cle tout dan.ger &. de toute alarme : 'il n'en efi:
plus de même aujourd'hui; depuis qu)on inocule
dans les grandes Villes, elle · s'y nmouvdle tous
.--------.--=---~===-----------------------_.----.
rel1 extirper, &. en garantir à jamais un enfant, il fuffifoit
avant de le lui lier, de l'exprimer, pour en ~xtraire le fang
qui pouvoit y refler. J,c connois !Fois enfans fur qui on
en . a fait l'effa.i, de\:lx ont été inocules avec fuccès cette.
année., le troiGeme a eu la p.etite vérole naturellement.
Une perfonne de l'art m'a affuré qu'une fille [ur laquelleelle avoit fait la même épreuve . n'en êtott pas moins morte
de cette maladieo
,
Mf. Paulet s'eft perfuadé qtle ' l'on bannirait la petitC'
vérole de nos climats, par les mêmes moyens qu' on yI
éteint la . pefie. Il . n'a pas fait attention que l'on n'a que
quelques ports à défendre contre la pelle, que l~ ga:d e
en efl très - aifée , . l'infraétion des réglemens prefque ImpoŒble; que fi malgré les plüs fages précautions elle
vient à pénétrer dans un canton, [es progres ne [ont ~as li
rapides, qu'on n'ait le tems - de. l'empê.cher P'?r des lIgnesde .s'étendre plus loin; que dans les heu~ ou .~ne ~egne ...,.
il efipotTtble de porter des fecours, St d etab!lr - une
police p'ropres à' l'éteindre : il n'en eft pas de meme de
ta petite vérole; elle eft répandue daos t.ou.tes, nos Pro. mces. Pour fequeflrer ceux ~ui oen fon~ attaq,~es & ceux
qui les fervent, il ne faudrOIt rien mOIns qu lI1terrompre .
& fufpendre, pour 1:1n' tems alfez , long,. to~te .. e:pece. de '
circulatioA de commerce & de commU11lCatlOn d un . bout :
du . ROyju;n~ à l'autre-. _Comment d~ai11elJrs Je . défendre de.:
l'étr ~ll1ger ?
'
K
•
�•
1
. ' 74
es ans, fe répand de l' d
1
e
exerce des ravages affre~x. ans a campagn. ; & . YOn a o]J[ervé en An 1
.
'
pratique de l'inoculatio g eter.re que depUIs que ' la
/
,mouroit beaucoup pl nd qU! Y efi commune il
, 1
us e per[onn
dl'
vero e qu'auparavant L D..o..
es e a petite
d
hl
. e OCleur L ttf(
es ta es de mortalité
d
'1 ~ on a publié
7 à 1686 & 17
"
ont l re[ulte que de
166
ï
'
01 a 17 22 ft
l yen a eu 65079 de la petit ' ,ur1903739 morts
. ~ 2 [ur mille: De 173 1 à 1 e 1. vero e, c' efi-à~dire
. sen efi trouvé 89 628
,7~ '. [ur 10 °5 2 79' il
*). . Ce relUltat
' r.
' c efi-a-dIre 8
ft
a
fra
'
1
.
9
ur 1000
(
JatIon. Le D ' il.
pI:e es part1[ans de ri
-.il
OLleur Pnngle
f .
nocuur le même fUJ'et .'1
a, .aIt des recherches
à 17
r.
. l
a venfié
d
28
. 37, J..ur 1000 morts i ln'
que. e 17
. que la, petIte vérole eût m~' y ,en avolt que 80
175 8 a 17 62 il s'en t
1 onnes, tandis que de
109 d
rouve 99 de
6 '
6
N' e 17 68 à 1773, 9 8 (**)'
17 3 a 17, 7,
ous fommes per[uadé
"
Provence une plus ran s crue Ion .trouveroit en
nombre des viaime~ . ~e ~l~proportlOn encore du
. la . petite vérole à c (~l p~nifent aétudlement d
dOlt'
, ,
e UI qu elle e l '
e
. . ~n s en etonner ? Famil' anft' n eVOlt autrefois:
qUI n en efi plus une pou:
es rve~ une maladie,
~_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _e_ux , es moculés s\oc-
m
•
.
-
(*) V. le MontIy led .
..----;.---~
(**) V. l'ouvra e' .ger,' n. 6., pag. 199.
.
g
P77en7fary general in L~~tdltounle c medlcal Memoirs of the
. 4.
lor pan of the ye,ur 1773
.
dj[.
and
75
eupent fort peu des rifques qu'ils peuvent faire
courir auX autres. On les trouve avec leurs meches
contagieufes dans les Eglifes, les promenades, les
, fpeEtacles; on les y revoit encore avant qu'il fe
foit expire quarante ' jours ,. &. que le germe de la
contagion qu'ils peuvent repandre foit éteint en
eux. Les inoculateurs, les perfonnes qui fervent
1es malades,. leurs parens ne fe fequefirent pas davantag,e de la [ociete.- Par un ufage auffi ancien
que pernicieux, chaque maifon jette dans les rues
les balieures &. les immondices de toute efpece;,
l;e virus veriolique s'y repand avec elles; volatilifé
par le fbleil, difperfé par les. vents, il circule dans
la Ville, &. porte par-tout la maladie &. la mort ..
Il ièroit bien tems q\le l'on forgeât à profcrire
un abus auffi. dei1rutteur ,_ & à mettre un te rme à
une mortalité qui ne. peut que s'accroître. On n'y
parviendra qu'en fai(ant jouir le peuple des avant<;lges de l'inoculation. Qu'on ouvre donc les Hôpitaux pour Y inoculer toUS ceuX qui s'y pré[en-reront. Pourquoi ne pas adminiltrer ces fecours
prefque . aŒurés pour prévenir les dangers d'une
maladie cruelle;. &. attendre à en donner [ouvent~
d'inutiles, qu'elle fe developpe naturellement?
La communaute de Tarafcoll a donne un exemple
qui eût bien dû être fuivi. Prévoyant combien'
Finoculation des riches ferait fatale au peuple, fi.
la pratique ne lui en etoit pas commune y ', ayant'
à vaincre des préjugés q~lÏ ne fout. que trop enra-·
K ij-
.
'
�,
6
cinés ,eIl e prOmIt
" . une 7 '
ceux qui men'
erOIent u gratIfication
f ' de 10 0 l'IV 1
Y
inoculé. L'a n en ant . a 1>Hôpita 1 ; a
du gaIn tenta q
Ur
partlculiers . le fi
enhardit
'1 ucces es premiere
' ,ue gues
plus '
P us grand nombre' '1 s operatlOllS en
'eu ne~e aIre de donner des a ,1 ne fut bientôt
p pl~ s eft tellement f '1' ,bratlhcations & l '
' ' e
,d ont Il a reco nnu to amI
l lanfé avec
,
une pr
Inocule chez foi fl us es avantages
'
atlque
rurgi
.
es enfans &> ,que chacun
Sutroen qu~ 'pour l'in[ertio~ L n a~pel1e un Chin a ete adoptée d
'" a methode de M
ayant prouvé
'
, . e preference l'
,. ' r.
u elle etOIt la plus f' 'l' &expenence
fUJ' ette a' cl. es 9
InCo
"
raCI e l '
nvemens
a mOIns
' '1
M aIS 1 ne 11 ffi
.
moyens de [e ~, t .p~s de faciliter au "
vaincre les r"
In?culer, & d
peuple les
que tems
eJuges
s'oppoferon e chercher â
trop tendre :ltte pratIque; il eft u t "encore que1, 1 en eft
'
nage pe "
pour qu'on r
un a coup ' F..
ut-etre
'1
Ole
tent
l"
,
lur
tr
l
eft des ft '
er InfertlOtl d 1
?p avancénepuiife fil u)ets a~z mal conltft : ~ petIte vérole ':
,
~ ue 1el:lr et d
ues pou
'
.à leur [uret'. Ire angereu[e: il f r qu elle
Incertaine
e, e e fera toujou
aut pourlation hors l~ tan: qu'on ne rel~g rs compromife
enceInt d
uera pa l"
.,
l Y al
e e nos m
s Inocu_
l,
ong tems
urs.
maIS on a tou'
que l'on en fe '
,
pas
?ppo[é des diffic !a
~e d'abord ' 1 Clle de ré[oud uotes qu Il n'elt
~n
1
~ ou felt-ce que 1e citoye
re.
il a cl
. o,cu er [es
emanen ans? Il Y a a n, .pourroit faire
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c~pendant
JOd~~
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ne,~effité;
77
a{fe"z de Bafiides & de Jardins pour qu'on ne doi ..
pas craindre ,qù'îl ,~anque des logem en:. S'il, ell une
.fois ordonne que lmferno n de la pente' verole ' ne
'puiffe àvoir lieu qu'à une certaine diftance de la
Ville, l'appas du gain fera bientôt établir des Infirmeries qui feront defiinées 'à cet objet. D'ailleurs
,n'en- .avons-nous _pas de très-va!l:es? 'Les bâtimens
-en font afièz inutiles: ne pourroit-on .pas les ré_pa_rer pour y réléguer les in.o culés?
. On ne manquera pas d'ajouter que ce feroit
.rendre l'inoculation moins commode & plus di[pendienfe. Cela 'peut être, mais eft-ce une ' rai[on
pour compromettre la vie d'un très-grand nombre
de citoyens? Le pauvre ira fe faire inoculer à l'Hôpital, & ce fera un très-petit inconvénient qu'il eil
c-Oûte un yeu ,p lus 'au riche.
. Un femblable réglement, a - t - on dit ~ feroit
Inutile, puifqu'on ne fçauroit empêcher toute
communication. Comment en effet interdire l'en-trée de . la Ville aux perfon nes qui ferviroient
les inoculés? Comment empêcher leurs parents
ou leurs amis de les aller vifiter? Faudroit il
bannir de nos mûrs touS les gens de l'art auX
foins defquds ils feroient? Tout cela feroit fans.
(loute poffible, s'ils étaient rà!lèmblés dans des infirmeries: mais fans recourir à ce moyen, on peut
dire que la communication fera moindre & biens
moins dangereufe quand ils fer<~)llt à la Campagne,
qu'ene ne l'eft aauellement. C'eft moins la cam-
�78
munication des perfonnes qui fréquentent les jll0 ..,
culés, que celle des inoculés eux mêmes, & [Uf.
tout la projeétion des immodices dans les l:ues qui
répandent la contagion. 11 y a donc lieu de croire
qu'elle ceilèroit bientôt, ou plutôt qu'elle ne s'y
renouvelleroit pas annuellement COlTlme aujour_
d'hui, fi l'i1J{errion de la petite vérole n'avoit.
plus lieu dans -la Ville.
.
(
On {e retranche enfin [ur l'a. difficul'té qu'il y
;,luroit a faire · obferver une {emblable loi, a eà,
éonno~tre, & en réprilJ1er les contraventions. Si.
•
•
çe prétexte étoit admiŒble, il ne faudroit remédier
à aucun abus. Sans doute l.'orfqu''on fait un ré-.
glement, il. faut chercher des moyens praticables
pour le faire ~xécuter; & il en eft pour celui;
qu~ l'on propofe .. On n'a qu'a défendre aux Mé.
deCln~ & . C~iru~giens d'inocuJ-er. aucun .ft:ljet dans.,
la V1l1e,. d Y Vlfiter a,UCUIl inoculé; on n'a qu'a
défendre aux inoculés eux-mêmes ,. de [e montrer
à une certaine diflance de nos mûrs ,. avant la fin
de leur quarantaine; pour être a po(tée de véri •.
fier les contraventions, on n'a qu'â aftreindre les
gens de l'art a venir déclarera la Police le nom
de tous ceu,x . qu'ils inoculeroierit, &. le j'Our ·au- .
quel les premIers fimptomes fe dévéloperoient'.
Re~ell01JS a l'objet principal de ce Ménwire. '
Le Redaéteur s'en eft écarté fans doute, mais l'im- .
P?nance ciu fujet. , le danger qu'il a Couru, & les
1
fUItes fa,heufes que lui fait éprouver la petite vé--
, au
-79 fein d'une épid.émie
qui
.,
firaaee
f:
'
1' e qu'il a con
fO
.
& fi crue 11 e, doivent le alre for:ex-'
été fi 10ng~e
1
l'
difoit Didon , m~ens
acuCer. N on lPnara
ma
l ~
0
fuccurrere difco.
9-
XIII.
en de fuppléer t alaitement ~
Si t'on ' trou~e un moy . bl de Cadopter pour cous
lèroit·zl pas convena
e
n e J~
7
les enfans trou}!es .
•
1
comme nou~ n e~
, .à fuppléer l'alal. éthode propre
ffi .
. ·doutons pas, un; -fi, heureux couronne les efi aiS
r.
'fe con rme.
te ment ; fil un lucces fés . fi ce lucces
.que nouS avons propo l ·'irer de ' doute, pourquol
'de maniere à ne plus al 'thode à touS -les enfans
.
as cette me
&
n'étendroit-on p. b"
\ .denrer & pour eux
trouvés ? Il [erOIt . l~en a "t -[upp'rimer entiérement
q
1".
d0 ute des
pour 1e pays, ue on
d pu
e trouvera 1ans
l'·alaitement. Ce para ox d ns {eulemerît que l'on
'
, dules N ou S deman 0
.
-lncre·
ment
'( )
noUS écoute un mo 1 {ie~rs Auteurs après lm 24 ,
Vanhelmo nt & p u
.
,
Si l'on. parVient a troUV
er
'.
---fi l' clucation médicinale
,
M Broufet ur e - ,
cl
fec( 24) V. l'dEn de r.
de
fur
la
mamere
e
per
rn
e M Lafcales
l' II i de Vaudermo
des enfans, e a
'.
& un ouvrage qu
dan Ger
tionner l'efpece humb~:l,le ~ 117 8 pour prouver e
0
de Cam payre a .pu le e
du lait de femme.
1
i
1
•
•
�78
munication des perfonnes qui fréquentent les jll0 ..,
culés, que celle des inoculés eux mêmes, & [Uf.
tout la projeétion des immodices dans les l:ues qui
répandent la contagion. 11 y a donc lieu de croire
qu'elle ceilèroit bientôt, ou plutôt qu'elle ne s'y
renouvelleroit pas annuellement COlTlme aujour_
d'hui, fi l'i1J{errion de la petite vérole n'avoit.
plus lieu dans -la Ville.
.
(
On {e retranche enfin [ur l'a. difficul'té qu'il y
;,luroit a faire · obferver une {emblable loi, a eà,
éonno~tre, & en réprilJ1er les contraventions. Si.
•
•
çe prétexte étoit admiŒble, il ne faudroit remédier
à aucun abus. Sans doute l.'orfqu''on fait un ré-.
glement, il. faut chercher des moyens praticables
pour le faire ~xécuter; & il en eft pour celui;
qu~ l'on propofe .. On n'a qu'a défendre aux Mé.
deCln~ & . C~iru~giens d'inocuJ-er. aucun .ft:ljet dans.,
la V1l1e,. d Y Vlfiter a,UCUIl inoculé; on n'a qu'a
défendre aux inoculés eux-mêmes ,. de [e montrer
à une certaine diflance de nos mûrs ,. avant la fin
de leur quarantaine; pour être a po(tée de véri •.
fier les contraventions, on n'a qu'â aftreindre les
gens de l'art a venir déclarera la Police le nom
de tous ceu,x . qu'ils inoculeroierit, &. le j'Our ·au- .
quel les premIers fimptomes fe dévéloperoient'.
Re~ell01JS a l'objet principal de ce Ménwire. '
Le Redaéteur s'en eft écarté fans doute, mais l'im- .
P?nance ciu fujet. , le danger qu'il a Couru, & les
1
fUItes fa,heufes que lui fait éprouver la petite vé--
, au
-79 fein d'une épid.émie
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en de fuppléer t alaitement ~
Si t'on ' trou~e un moy . bl de Cadopter pour cous
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les enfans trou}!es .
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comme nou~ n e~
, .à fuppléer l'alal. éthode propre
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. ·doutons pas, un; -fi, heureux couronne les efi aiS
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'fe con rme.
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.que nouS avons propo l ·'irer de ' doute, pourquol
'de maniere à ne plus al 'thode à touS -les enfans
.
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&
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valS reglme & les maladief f<
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' l es ' exces
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& ,a r ' tous les ma
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accompagl1ent la mi[ere
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d'une dégradation Fe fi'bl nds apperç.Olt, dl[ent·ils
.
Hn1 e ans Petpe
h
. "
lTIQl11S robufies que nos peres nous ce umalne; .
reqlplacés par une génération '}
f(' nous voyons,~
on ne peut mettre ' un t'
p ~s olble que nous:
c.
n.
'
' erme a cette
fI'
lune.ne,
qu'en ceffant
de nournr
"
c.
.
d'lm progre
l ' , IOn
alt Impur
d es enrans 'qui ' ne [ont d"
& l'on ne , parviendra à~]al. q~e, trop mal'· confiitués,
qu'en y [ubfiituant l' 1 ~egdenerer. l'efpece humaine,
.,
e aIt es amm
'
Jets . CI-~{! lès femmes ' aux i
.
aux, mOl11S fu-.
cqrps & de fè[prit.
lTI~leŒons fa-üheufes du
e '
. .
.
Ces Auteurs -arOl'ff(
"
.R
'e ut etre allé au-cleU d
I:;e lait d'
. '.
u vraI.
une 111ere quel
que mé?ioqe qualité qu,J%i~eu abondant ~,de que!pas ,entleremeIlt vicié ' i eit 1. ' .po~rvu _qu 11·' ne [Olt
lutaIre pour un e f ' l a , lleurnture la plus · fàt~tuti9n ~ pUifqu,R ant ~fia pl/~s analogue à [a conf.
4abit~é. (25) CeJui Yd'ù~ dNe]a . ~~ quelq~a [Ort~ '
.
"
. e .ournc.e empruntée n~
peut
---:
peut que l'expo[er à de grands incon\Ténients. E1l
la fuppofant aufli bonne qu'on peut le ddirer, n'dt'fi pas vrai que la ditlërence de [on régime ~ de [es
aliniens, de fa confiitution doivent rendre fon lait
' d'une autre qualité que celui de la mere? Ef1:-il
toujours bien sûr que renfant ne s'en trouvera
pas mal? S'il dl: plus denfe , il {era- au-defiùs
de fe~ forces digefiives; s'il l'dl: moins, il ne
pourra pas le nourrir. Et combien n'efi-il pas rare
de trouver une bonne Nourrice? (26)
.}) forts 8,{ plus vigoure\:l~. Le lait de leur mere doit leur
» cO,nvenir mieux que le lait d' une autre femme; car le
» fœtus fe nourrit dans' la matrice, d'une liqueur laî'teufe
»)' qui eft fort Cemblable au lait qui fe forme dans les
» mammelles, L'erifant eft donc, pour ainG dire, accoun tumé au , lait de fa mere, au lieu que le lait d'une autre
» nourrice eft , une nourriture nouvelle pour lui, & qui eft
» quelquefois aifez. différente de la premiere, pour qu'il
» ne pui(fe pas s'y accoutumer. ({ Hin. nat. t. iv,
26) On trouve dans prefque tous les auteu-rs qui ont
traité de. l'éducation des enfans, un raifonnement à l'évidence duquel on ne fçauroit [e refufer. Vous confiez votre
fils à une nourrice, il faut, pour qll'eHe s'en charge, ou
qu'elle ait perdu . le fien, ou qu'elle l'ait fevré, ou qu'elle
l'ait remis à une autre femme. Au premier cas, peut-on
yous garantir que la mort de fan fils ne doive être attribuée, ni à fon imp.rudence, ni à [on inexpérience, ni à
la mauvaiCe qualité de fon lait? Au fe'c ono, un lait
vieux , & fort au-deffus des f<;>rces digefiives d'un .enfant',
lui fera-t-il [alutaire? Au troiGeme cas, efpérera-t-on qu'une
femm~ qui, pour un médiocre intérêt, aura abandonné fom ,
e
L
•
�»)
C' efi cl ans les N
"82.
Ba"llexter , que réfideoul~Ices el11'pr~ntées., dit Mr.
plupart des maladies'
cdau[e prImordIale de 1~
. "
algues ont 1
c.
...,
mler age [ont fi f<
.
es ellrans du pre.
ouvent attelllts &
erreurs que commettent 1 fi
renver[és. Les
me, le défaut d'a ttention ~ elmmes dans leur réai, 11
lur a qu r
d
b
~u e es prennent, l'impoiIibiti
a, He es alimens
s en procurer d'une qu 1"
te ou elles [ont de
dure & pénible
/ lte convenable leur .
hl
' une JOule d '
'
VIe
, antes dont elles ,[ont fi r
e clrc~nfiances acca·
ue t
l lOUVent
.
n
~uere
,
de
produire
de
1gees, ne manq
l'
grandes altérations d
Ieur laIt; & leur
neg Igence ' cl'
ans
'
b.evues
_ . . ou leur i mpru d ence ca autres
. égards , 1eurs
tltS lllfortunés qu'
1
ommumquent aux
'
cl'l
on eur conf! 1
pee 1111 le maux, par lef<quel
e -' e premier germe
f'
"-/ S on les verra IUCcomher. »
Les' faits ne d'emontrent que
N
fi
trop le danger des
nces empruntées no
cleu exemple. M r.
de ~s nous. bornerons à' un
e Pollce à Lyon
11 oyer LIeutenant Gén'
l
la con[e'
,attene dans u M '
era
même
des
lû à
[ur
.
~ e e 6 mal l 8
ca erule de la
qUI y naI{fent toutes le;7 "que .[ur fix mille enfans
quatre mille en nourric:nn(:es, Il en périt plus de
, 7). De deux mill e , '
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1
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Pmft
V~~atllOn
~nfans,
l'Â d~m?ire
fiI~, devienne bonne n
.
ournce, après s'être
valfe mere?
(27) Il
montree fi mau.
rapporte 1 '
.
pqme ainfi : » Dans
ptemo.lgnag e d'un Méd'
.
a aroIife de Moran.cé , ~clO .qUI s'ex, e VIngt-deux
1
t
83
ajoute-t-il qui rentrent dans nos mÎlrs, la moitié pârait
faine , l'autre n'échappe à la mort que peur ttaînet
une -vie à charge & languiflànte: Il prepofe pçmr y
remédier, l'établiilèment d'un Bureau de Nourrices à
l'in!tar de celui de Paris. C e Bureau facilitera [ans
doute les moyens de connoître les maLlvaifes NQurrices; mais nous doutons qu'i l multiplie les bonnes.
-------------------~~--------------------------~-----~-» enfans amenés de Lyon par les Nourrices, nouS en avons
» vu périr feize -en deux ans. Frappés de ce défafire, nouS
» .quefiionâmes~ le Curé qui nous dit, que depuis quinze
)} ans il gémiffoit du même malheur; que tous fes Con» Freres fai[oient les mêmes plaintes. Pendant notre fejour
}) à Lyon, nous n'avons laiifé échapper aucune occahon
» de quefiionner les p'e res &. les meres fur le nombre des
» enfans qu'ils avoient perdus. En réduifant fur des tables
» graduées leurs aveu}{, nouS avons trouvé que les Lyonnois" ,
» tant Bourgeois qu'Artifans, perdoient environ les deux
» tiers de leurs enfans, fous la' direétion des Nourrices
» mercenaires. Ces conclufions une fois arrêtées ~ nouS
» avons voulu nouS affurer combien on pourroit fauver
» d'enfans, en fuivant à peu près les préceptes que la
}) raifon &. l'expérience ont fait imaginer pour l'éducation
)} phyfi'que des enfans, en différens tems; nous avons fuivi
ntrente-deux Nourrices affez [ages pour fe plier aux avis
» qu'on leur a donnés, &. nous n'avons vu périr entre
» leurs mains que huit enfans. " Cette ob[ervaü?n prouve
également &. le danger des Nourrices empruntées, &. la
néceffité d'une réforme dans l'éducation phyfique des . enfans, réforme qui, com'me nous l'avons obfervé, ne peut
s'établir &. fe répa ndre dans le peuple, que lorfqu'on la ,
commencera par les edans. trouvés.
L ij
�84
•
Ne ~audroit-iI pas mieux porter les meres à nour~
rir leurs enfans ou du moins, fi l'intérêt l'emporte
en elles [ur la t~ndreife & [ur le devoir, chercher
des moyens pour les' nourrir artificiellement?
Indépendamment ,des mau~ q~e ,1?euvent cau[el'
aux enfans la néglIgence, lllnpentle ou la mauvaire qualité du lait des Nourrices, ne peuventelles pas leur communiquer le germe d'un grand
nombre de maladies qui [e dévéloppant longt-temps
apres, deviendront héréditaires dans une famille?
La pthifie , l'épilepfie , le [cor but, les maladies [cro.
phuleu[es, celles des nerfs, la pierre peut-être, ne
proviennent dans bien des [ujets que d'un lait impur qui leur a [ervi de véhicule.
Ne pourroit-on pas attribuer quelques uns de
nos vices au lait que nous avons [uccé, à auai jufie
titre que certaines de nos maladies C2.8)? Notre
. (28) Non (alis ejlmo!6os materiales /ac7is, dit Vanhelmollt,
occultas la6es mor6orum" radicefiJue heredùarias" per lac in fugenum tranlPlalZlari, & pertinaciffime in vitam incorpOlari , verùnz etiam vùiorum quommquf. Jemina moralia cum laue miro
penetrant, & in vitam perfeveralZl, o6Jerva'ri ••• Jic inrolira
in familias jlupidùas" irC!:., demelZlia, multaque animi pathemala, etiam prtflur defèc1us morales, dudùm fomnialZlia, ac tandem [d duram malurÙatenz per lac propagata. Cette opinion
a.éré .encore défendue par Hoffman, Silvius, Ballexter, &c.
elle paroit avoir été généralement répandue chez les anciens. Lor[qu'une mere ne pouvoit alaiter fon enfant, ils ap.portoient le plus grand foin .au choix d~une nourrice, cùm
' ~etnpéramment
.
'S
fi 5 nde influence fur
un~ ~ gra
110-
douter qu'il ne [oit
\. e 'caraEtere, on dOItd'~ ,pe~r le genre d'alimens
tr
, 'altéré ou mo l . e
t dans les premiersd
forme,
rIS lur-rou
'dont nous fOI~mes nour
opinion' à le plus gr an
ette
n s de la Vie, que c
tel re
P, de vraiŒemblance.
deg
a
l
. '
0. rrum illcufare parentes
Vndè hlc wlanos p .1J'
m incuria, alendos
cl \
.
tenet
natoru
Quo s tam ~œca. tradant nutricibus; un e
Ut .paJJim ~Knotls , nent difpendia lalle. .
/nnumera e tetro ma
muas lallea noxas
.Namque u~ corporeas Jife;am q uoque ltedere mentem
pocula pnma forunt, P, . pqroducere mores.
(,1
fi pravos am ml
Lac )0 et,
.
\
cl
ens courent de fi gran s
Si les ,eufaus des .C1to~es N ourrices étrauger~s.\
. ~ es entre les mams.
,
euX pour qUl 1
:t'l qu fera _ce des enfans-trouve~ '& . u'il feroit fi
,que
d fi' ire un ChOIX
q
dl: impoffible e, a '1 "
•
\
l
•
difficile de furvelller.
---------:----~,-=-- -fi \ dureneraJ!e' com-
que Ballex.
C'efi de cette opmlOo.
es fables
Propter laàis u- e ClAcalt
Natal.
ex.
les anCIenn
fi
putu';'. a·dériver avec raiC?n tou~:s bêtes féroces & des
1er laIt
'tendus nourns par
d.' hommes pre, .
7 ' cui (anguine dextra
,a nimaux fangumaues
t.', 'cl
ionis vitia l1lfantes œfe.
D
'
0 maauU
)'
b'
quoqiLe .j .raler;as lacuÏt temerare Sa mas,
Romule, CUL rap d P fi vivere rapto ,;
,
E t lalias vaflare oln°Ls .., mammisque cruentls,
d lalle up~
'?
Non ne ero ~,
animumque ra:pacem. ,
•
Ta
fi
Auoces lzaufiflL zras"
•
.• 1,
�86'
, Quand on confidére la difficuité u'il
\
procurer
une bonne N
'
, q il y a a cl[e
.
ournce,
combIen
trouver réunies toutes ' les
l'
r~re e
,g.erd'elle, avec quellefàcl'lqu~ltes que Ion dOltexi.
He on p' eut êt
on ne "peut qu'être c
'
re trompé '-',
r:
OnVa l l1CU que l '
rans-trouvés eH bipn haz cl
a. VIe des en r:
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ar ee entre lè
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remmes a qui on les c fi
Il
s maInS des
. lé plus {o uvent aux H o~ e.
ne· [e préfelltera
opltaux
Il
.
particuliers les moins. ee1al-rès
'
&' les
que ce es que les
l'
'l'.'
.
ront Juge Indigpes cl" l
nOlns cUles au-,
fè 1 l
c eur confiane
E
. eu e es y conduira & elle d
,e. · a mifere
]e~ter. Peut-on attendre u'el1e~V~olt les faire r~-.
f~~~ & abondant ,. lorf(qu~ell
" onnent un laIt
cl al[ance' pour [e nr
les n auront pas alIèz
r- oeurer a nou '
pos neceflàires (~9)?
' . ,r rIture & le ·re-.. '
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.
,
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87
.
Une éducatioll artificielle, quelque médiocre ruecès qu'elle ait, eil donc préférable pour les enfansJro~vés
l'alaitement des Nourrices entre les mains
.d e[quelles ils ne peuvent que périr en très-grand
,nombre..
. Il cil encore une confidération majeure, qui feule
devroit porter à ne, rien négliger pour aflùrer le
fuccès de cette éducation artificielle , & pour l'étendre à tous les enfans-trouvés. Si l'enfant [uce
avec 1e lait les maladies dont une Nourrice porte
le germe, il peut lui communiquer celles dont il
efr lui même infeété. Ce riCque n'eil pas borné aux
a
1
. (Z9? Nous ne· pOuv.ons nous
. - - ,- - - - - - aife; Importante. On s'è/l. r . refufer a une ob[ervation '
CélUles d 1 d'
I l lOUVent occ
'\
.
que l'on e a ~~opula!ion de certains ~~)e a cher,cher les ·
a
le plus
[ouv~~~l~~a!~rf;~~~ipal,~. III e~ évide~Jt:. ~u~n I~epap'roî~
peuple, moins'
qu a Cil mI[ere & 1'0
eu
qu'el'e li ' ,. <llOf! qu'on le croit c
ppreffion du ..
l,
(mllN1€ le QO h· d
,ommunement
les rend fi '1
mIe es manages.
' parce tie des en;n es, ~ q~'elle fait périr
parce qu'elle ·
lememe t 'lians 1 qUI, naIIT€nt. Ils ne pe
P us grande parDanema~ck U~n.en,~~~n flétri de leur me~:.e~n q~~ieffecher
Ell- ce à caufe
du tiers des . enfans & en
Dure: en Suede 0 \ '1 a ngueur du climat (N
peucft infiniment
, u 1 efl: plus rigoureux l .
on (ans
f~Yorable onmoInd;le. En Angleterre où ij n? ;lOr-talité en'
,.
en e eve au moins les d e . guér~ plus .
.
eu-x , tIers 5 & en '
1; qur
l
•
~Ie:
v~/;s pl~.
l~U
Hollande encore davantage. On ne compte dans les Colonies européenes que quatorze cent mille Negres, refie de
neuf millions qu'on y a tranfporté, encore faut-il les recruter touS les ans par de milliers de nouveaux efc1aves?
La terre y dévoreroit-elle fes malheureux cultivateurs?
Non fans doute: le climat paroît leur convenir; ils y font
fujets à peu de maladies; les femmes font très - fécondes.
A quoi attribuer cette deftruétion horrible? » Sa fource en
» doit être dans le gouvernement des efclaves, répond
)) l'auteur de l'Hifio~re philofophique, nous exigeons des
» negrefi"es des travaux fi durs, avant & après la groifeife,
» que leur fruit n'arrive pas à terme, ou furvit peu à
» l'accouchement. )) Que le peuple [oit moins miférable,
non feulement if naîtra plus d'enfans, mais on en con[er~
vera à coup sûr davantage? ») La population 'eft afireinte
» aux bornes de la fubfifiance : il faut que la portion d'e
'n fubfifiance de chaque individu, devance le jour de fa
» na.ifi"ance. Avis aux faifeurs de mariages. Phil. rurale.
•
�f
.
8R
".
' Il
. ' peut "s'ëtendre enc
, feules
\ maladîes venenenes;
: re la beaucoul? ,d'autres. On ne doit pas [e d' n~·
mu er
1I11la
l que naIiI ant pour 1a 'plûpart dans la clair
1',
e
n p' us corrompue de la {aciéré ' l es enrans-trouvés
t l
en i
eux le' germe
h_ce pÇ>rten
1'.
. ' des ma Id'
a les - 1es plus
. omeules,' es plÙS opiniâtres, les lus f
'En les repandant dans les cam , P
ach~ufes.
' donc d' , '
d
pagnes, 011 n[que
. '
y l e~an ~e avec eux des maladies ui
rOlent peur~e_ tre Inconnues . Une e'd ucatlO
. q y'.c. fe.
'
eIl e1'. accorderoit
ce '' qU "
', l'h uma11lté
'
n artlncl,
'
eXIge
l
conlervauon avec ce
"
,1
pour eur
cl
qu eXIge a politiq
etrUl're une cres caufes d J', b
d"
ue pOUT
Eece humaine....
,e a atar ' lilement de l'ef.
l '
'
U en réfulteroit encore cl'
,
'facilité avec laquelle on au:~es ,~avantages. La
,f<ms, lOfS de let]r naiir poUrrOlt dlfpofer des en-feroit fupprimeF des Eance ?_
U, de l~ur ,e xpofition,
Hôpitaux que In
" , ntrepots auilI oné.reux aux
d'
eurtners aux enfc
'l'
es II~UX peu éloi ' nés il
a,ns; e ev.:es dans
'm ent [urv.eillés'
1- 'f( s pourr~Ient être facilede ce foin acq~er'foie~t tem~es qUI - [e cnargeroient
Ce pro]'et ne .f'.çau ' oUJours plus d'expérience
,
H
rOlt au fi
"
•
twn de long-tem
0 ,~
re e ~ aVOIr fon exécu,.
n
voir réalifer qufS'l 'r. ne peut fe flatter de le
,
... onque lè peu l
l'
campagne fur-tout
'
p e, ce UI de la
, '
""
convaIncu par
l'
penence" aura ado té '
,
',une ongue excette réforme,. da1'J~ /~ette ~ournture artificielle &
propofons d'établir' ~ I:1catlOn phyfi,q ue , que nous
1\ratiques les plus 1'.'1
,nous [çavons combien les
J.a utalres , COl~l
' , , les
~~ ne 1es ventes
t.
1:
plus
89
plus utiles éprouvent de contradiaions & d'obfiades, combie1,1 les préjugés: [ont opiniatres, combien
il faut de 'Zele, d~ patienc~, de courage; pour
les combattre & pour les valllcre.
,Ainfi fi le proj~t que nous offrons eft jugé utile
&. praticable, il, n'en faut pas moins prendre tOus
les moyens poffibles pour [e procurer un plus granù
nombre de Nourrices, parce qu'il ne peut avoir
lieu de long-temps, qu'il ne peut s'exécuter que;
d'une maniere in[enfible, que le be[oin eft preff'a11lt
&: fe fait fentir tous les jours, &. que quelque
danger que les enfans courent entre les mains des
femmes qui les alaitent, il faut en l'état aauel les
leur confier le plutôt que l'on peut, fous p~ine
de les voir périr dans les Entrepôts.
Si ce projet au contraire ven oit à être rejetté,
pour quelque raifon que nous n'euffions p,as pré~
vue, il n'en faudroit pas moins s'occuper à chercher touS les moyens poffibles d'élever les , enfans'
artificiellement, parce qu'il faut pourvoir à la confervation de ceux d' entr' eux qui font vérolés ou
fufpetl:s,
*
*
Qt1and même on ne croiroit pas devoir Cuy,primer
entierement l'alaitement- des enfans expofés, la faclhté que
l'on aura de le fuppléer, donnera du moins le, moyen de
faire un choix parmi les Nourrices qui fe préfenteront.
M
�9.
XIV.
Education lies E n.zfians-trouvés.
Ort ne peut qu'applaudir à la fa elfe
'
pdu reglement par lequel l'aifemblée de MM
du Pays nés & joints du 15 mai l ' 6~s rocureurs
les enfans-trouvés, au lieu d'ê
7 >,', fiatua que
Hôpitaux après leur fevra e
tre, retires d~ns l<;s
les campagnes
& q "1 g " f~r01ent ,éleves dans
"
U 1 S ferOlent pr
' l
'
'l
znczpa emeni:
app zqués aux travaux d l~
,d' l
e agrzcu cure
à
awzmenter\le'nombre des L aboureurs &-' d ' fe))
et
,rfJ
l l
llvateurs -' a mOIns que
' .. ,
es ,-,up~exion
plus foibles 'lPar une conftztlltwn & com,
qu ~a\ 'des Arts , '& M -'/'l S ,ne parufYènt
' 'J) ~
etre propres
eczers mozns pénibl
C '
ment a été renouvellé d
, es. e reg le .. '
générales qui fe font oc a~s t~utes les aflèmblées
. Dans un tems 0 \ '1 cupee.s e cet établiffèment.
u 1 y avolt auai
d" d
que de commerce on
I:eu ln uitrie
ne feroit plus ava~tageuc;ut, a~e'i= talfol1, que rien
mét~ers, On créoit ' une fo~re d,e :ur don~er des
qU0100t à la focie'te'
&
el artIfans qUI man,
'
on eu
ffi'
'
" r a urOIt un fort
cl autant plus avanta eu
u
moins de con~urren!e . x, 9 ~ls devoient trouver
, "
.
"
. malS Il n'en Il. 1
p1eme aUJourd'hui.
eu:: p us de
, ,f 1us l'état d'artifan eit cl
'
s eft emprefiè de quitter 1 hevenu lucratIf, plus 011
Toi
a c arrue pou l' b "
us es peuples dif1
"
r em rafler.
,
pu
tant
cl
InduHrie
~,
' ont c h er-
1
r,n.:
, 91
ché à [e ,1uffire à eux-mêmes, 8,{ à enlever à leurs
vo Hins les branch~s de commeïce qu'ils s'étoient
ouvertes', Nous avons été inondés cl' ouvriers dont
la concurrence à' diminué' les profits (3 0 ) , dont
le féjour des Villes a perdu les mœurs, tiont la
diffipation détruit la fortune & la fanté, tandis que
les c~mpaBnes dépeuplé:e s , ne recouvrent point
d'"habitans pour rel'nplir le vuide qu'ils y ont laiffé.
, Elevés à la catlJpagne, les enfans - trouvés y
deviennent plus robufies; l'air que l'on y refpire;
& les travaux auxquels on les accoutume, leur [ont
plus falutaÏ'res que l'air qu'ils refpireroient dans un
Hôpital de malades ', &: que la vie fédentaire que
1
1'011 feroit forcé de les y faire mener (3 ) ..
•
Il
(30) On ne fçauroit croire, par exemple, combien il
vient depuis quelques années d'Ouvriers en foie réclamer
un aCyle dans notre Hôpi·tal. Errants de Ville en Ville,
cherchant par-tout de l'ouvrage, prétendant ne pas en
trouver, ils paroiffent réduits à la plus grande mifere.
. (31) On s'en affuré que le terme moyen de la vie dans.
les grandes Villes, telles que Paris, étoit de vingt-deux
ans; qu'il étoit. d'autant plus ,reculé, que les Villes étoient
moins confidérables; que dans les campagnes, il étoit de
trente· huit. Il ne s'agit pas ici d'àffigner les raifons de cette
différence; nous en conclurons feulement q.ue c'efl: r'e ndre'
aux enfans trouvés UB vrai fervice que de les fiJtet dàns
les campagnes, puifque l'on prolonge de dix ans au moins
le terme ~oyen de le\:lf vie, Il y a ouffi un do~hle ava~"
tage pour l'Etat, qui profite plus long-tems d un travaIl
plus utile.
Mii
�E
92.
n en formant des Cultivate
.
~n moy e.l1 de [ub1iftance T u~s, on Ie.ur affure
tltué eft propre aux tràv~u o~t 1 omme ?len conf..
titude aux Arts & M"
X
e a campagne, l'ap-
etIers ea plus diffi"l '
querIr, & demande pl us d'""
Cl e a aclOtelllge
L'A"
ma~que quelquefois d'ouvra e l ' nce.
rtI[an
toujours une terre à cultl'V g , e P~y[all trouve
e~
' ~
, . L enrant-trouvé s'il eft A 1~
, .
.111 appui. S'i~ veut former un ~t:a~7ià~1 a nI feu ni lieu,
.reffources lUI manquent. "
t 1 ~ent, toutes les
p~ivileges, avili par l~ g~~~up~ es, Jurandes & les
~nfie abandon où 1"1 r p J ge ~ decouragé par le
ï
le trouve If( l' fi
l. mene une vie [ouvent dé "1' 0 e ur la terre,
g
tendre qu'une vieil1elfe mi.fi' re ee, & ne peut at~
Ce "
c.
era bl e.
. ,
meme enrant s'il eft CI '
.
avec le peuple ' il' t
d~ tIva~eur , s'z'ncorpore
'1 '
,rouve ans 1 c. '11
e eve des parens ado t'fi
.
a ramI e qui l'a
~a même tendreIre pou~ lusi q~~ ~nt le plus [ouvent
~1 a pour eux le même
qh es parens naturels·
D.ance (3 i); il tro
attac emen~, la même con:
bItés, des ra naÏfIàn~~e ~ans le~ lIeux qu'il a ha, es amIS dont les l'Iallons
.r
I
1
.
'
1
,
•
.
(lZ? Nous avons 'v u d
,tr~Iuves
P
.
dont ils s'étoient ~~hara~fans lalffer .à. des enfans~e e de Iewrs propres enfans grJ' une IégltJme égale à
avantage-re1ferrer
d
. .
ous en avons vu
i~h leur. étoit dev!n~re ;~e~:ri~~s les JieA~ d'une ad:;~f:~
~ mOIns le hafard d
'. e a ne doit pas éton
.
fOins, des bienfaits&. ~e l~,;abI~and'ce q~e la chaîne des n~~~
a ltu e qUI nous unit..
9)
formées, dès la plus tendre enfance ', dureront au . .
tant que la vie. Nourri à la campagne, il en prend.
les mœurs: entouré de gens auffi peu favorablement
traités de la fortune que lui, il apprend d'eux à
trouver des refiources au fein de la pauvreté; il
conduit un petit troupeau, il défriche un côte au ,
il exploite une petite Métairie, & fouvent il laiflè
un hien honnête au bout d'une carriere qu'il a
parcourue fans reproche (33)'
•
(33) Bien des gens regrettent qu'a l'exemple des Anglais ,
on ne deftine pas les enfans trouvés à la marine. Ce [eroit ,
felon eux, un moyen pour multiplier le nombre des Matelots,
St CQnferver une partie des [ujets q\le la navigation çon·
fomme. Il Y a long-tems qu'on en avait formé le projet;
o.n avait même obtenu des ordres du Roi, en 1677, pour
les faire embarquer: cela ne réuffit pas, & ne pouvait pas
réuffir. Le Matelot doit être familiarifé, dès fa naiifance,
avec la mer qui devient fan élément. Il doit fçavoir nager
prefque avant de fçavoir marcher. On fefoit élever les enfans trouvés dans les montagnes jufqu'à 1'âge de cinq Olt
fix ans; on les gardait encore quelque tems dans les Hô·
pitaux. Ils ne voyaient la mer qu'avec frayeur; n'ayant
aucune idée de la manœuvre St de la navigation, la pl~part
fans bonne volonté, les Capitaines ne s'en . chargeaient
qu'enfuite des ordres que l'on folliC,itait •. Ces ~nfans revenaient de leur campagne auffi peu mftrults qu auparavant,
. perfon ne n'ayant eu intérêt à les former; ' & ils fe hâtaient
d'abandonner un métier pour lequel ils n'avaient aucune
inclination. A les defiiner à "la navigation, il fallait les élever,
non dans un Hôpital ou chez des Payfans, mais fur le borc\
de la mer, & chez de vieux Marins. En adoptant le fyftême
des Anglais, il ne fallait pas négliger leur méthode. Les
enfans trouvés font élevés, dit Mr. Groney, pour la m~r,
�,
'
94
, Cette éd~c~tion, ~ ' avantageuf~ aûx enfans 'trou ...
ves, efi t~es-economlque pour les Hôpitaux. Un enfant
dIX ans, qui y dépen{eroit au - deLl de
cent Ivres, ne leur en coûte que trente-fix dans
j es campagnes (34).
'
t.e
,
pour les armées; en conféquence d
. , '
h
e cette defiJnJtlOn,
on les forme à nager de très' b
je vis un détachement de ceso~:~~an:u~e. bAllant à Chelfea,
fous les yeux d'un ma't
d
ar otant & nageant
'11 ' d '
1 re,
ans un réfervoir &
U
pareI e e ucatIon feroit très-diC, endieufe
, c . ne
les memes avantages que "'eU P l ' & n.e préfente pas
propos de leur faire ' donner'" Ne que a Provl.nce a jugé à
Matelots quand on les 'e '1 ous aurons toujours airez de
n'en eft pas de même d~P oy~ra & qu'on les payera. Il
'
paylans.
(34) Il efi etonnant qu' on , .
n ~It pas. encore peFlfé à faire
élever dans les ' cam a nes
,terres les orphelins
~ a b~~fhner à .1a culture des
de la Province, .comme l'::i em . es ~al1~ ?Ivers Hôpitaux:
taux, puifiqu'ils réd"
gerolt 1 Interet de ces HÔpl'
UlrOlent par l à '
ce~te partie de leur dépenfi R' au mOins .a~-deifous du tiers
prefente un fi grand nom~;e ~!n ~J: feroIt plus ta~iIe; il fe
des enfans-trouvés, qu'on ne fi . yfans p.ou.r fe charge!'
encore les orphelins. Cette idé:r~lt pas en peIne de placer
fOl1s prétexte qu'il falloit
fi été propofée & rejetrée
leur pere. A cela deux r' con erver aux enfans l'état de
nour~i & élevé dans un ~?n~esl: 1 c . Lor~qu'un enfant a été
flaute, ou des aumônes de ~~:tk~b~~x fraIs. d'~ne Commu ..
~es ficns n'efi en droit de fi
' . ans, nI lUI ni. perfonne,
1 ~ducatiofl la moïAs difi endie~{j plaIndre, fi on Jtli donne
bIen général; zO. l'état ~e cul . ~ &. la plus convenable aN
élVantageux que celui cl' 1; tIVilteU! l~l fera toujours plus
pere (le tomber dans 1 aru ~~1, qUI n a pas empêché fon
mour~~t à ~ij C;;haritépu~li:;;e~re, & de l'abandonner eo,
DU
A
;,li10nr'
9)
Mais il ne fuait pas d'avoir defiiné les enfans
trouvés à la culture des terres, il ne fuffit pas
d'avoir prefcrit aux Hôpitaux de les faire élever
dans les campagnes, il faut e~core qm; ce téglelUent"" foit exécuté, &. que cette éducation foit fur ..
,veillée. Il n'efi point d'établiffement, quelque mal
ordonné qu'il paroiffe, qui l'le foit fo~dé fur de
bons principes : peut-être efi-il moins néceffaire
d'avoir de bons r'é glemens, que de faire exécuter
ceux que l'on a.
Une partie des Hôpitaux de la Province ne fait
pas élever les enfans trouvés dans les campagnes,
ou n'a pas pris des moyens .propres à les y fixer.
A Dràguignan, quand ils ont atteint leur fep ..
tieme année, ils font à la charge ' de la Charité,
qui ne donne aux Payfans qui veulent les garder
chez eux, que quarante fols par mois, & un habit
complet qu'on ne renouvelle pas : auffi, nous marque-t-on, que' ' l'on en ramene beaucoup; cela doit
être ainfi. Les Hôpitaux d'Aix & de Mar{eille ayant
fixé leur {alaire à trois livres, les gens de la
campagne {e font accoutumés à le regarder comme
le vrai prix de l'entretien d'un enfant, au-deflous
duquel ils refuferont toujours de s'en chalger.
A , Toulon, les nourrices ne peuvent garder les
enfans que jufques à fept ans, & les peux dernieres
années ne leur font payées-qu'à quarante fols par
mois. ' A Digne, ils font envoyés au même âge à
la' Charité, &. les Pay[ans qui voudroient les garder t
•
l
�,
,
~e
\ NrecevrOlent
'
97
96
,que ' filx l'Ivres par an &c
..
,
ous ne pretendons
'
f: '
'
.
ces Hôpitaux. Ne tr
p~mt, aIre un reproche à
>l
,ouvant nI dans l
f' d
.
uans le prodUIt de l' b
eurs on s, ni
f'. ffiî'.
a onnement
d
n'
1
lU lameS pour l'entretI'e
cl
, e s rellources
1
h
n es enfan
'r.
. eur c arge, ainfi _que nous le
s qUi lOnt à
pas étrange, qu'ils cherchent à pra~~er,0ns" il n'dt
pen[e, & à s'en débar fi( 1 en Imlnuer la dépofIible; mais fi l'ab ra er e plutôt qu'il leur
,
onnement dev'
,
. '
portlOnn1é à la dépenfe '1'
lent pmals ' prO..
p
le réglement le plüs ra' J 1l&11 o rte de faire oh[erver
l e pl
, , 1:'.'
1; ge ·
'1
ete raIt fur cette partie d P d ' , us ut! e qui ait
cela ne faudroit 1'1 p
e Ma m1mfiration, & pour
p
"
as, que ' M l P
ays fuilent mfiruits ch
. , es rocureurs du ·
~nfans expofés à la h aque annee du nombre des
1
\
. C arge d e chaq H'"
'~eux ou ils font élevés d
ue
op1tal, des
font confiés? Ne f:. d ? 'les perfonnes à qui ils
e ' m'
au r01t-I , pas
'
,
xpre ement' défendu de les
,', encore qu'Il fût!
fous quelque prétexte
reUrer des campagnes
ne fi fI'
que ce fût \ ,
u ent efiropiés &
',
' a mOIns qu'ils,
travaux de l'af?riculture ?entieremell't inhabiles aux
ea
§. X
V·~
'Abus d'employer les E nzfians-trouvés
.
au fi'ervice Jes..'
H8pitaux.
UI
. Dans les Hôtels ... Dieu
'.
e.tûans trouvés ) on a voulu' faire
qUI [ont chargés cl
~ un établi[es
. ~erVlr
[ement
Jement à l'autre, & on les a ,defiin~s à re,mp\ir les
différens emplois qu'exige le foin des malades. U
femble que l'on s'dt trompé, & que l'on a fait
.le prejudice des uns, fans utilité pour les autres.
', Le préjudice des enfans trouvés efi très-grand j on
leur fait habiter un lieu mal fain , dans l'âge où il
peut leur être le plus dangereux. Les fervices qu'on
exige des garçons empêchent qu'on ne les fuive,
qu' OI} ne leur fafle contraaer 1'habitude du trava~l, qu'on ne leur donne une indu{trie quelcon,que. Comment ,veut-on qu'un enfant qui n'aura
.été occupé jufqu'à feize ,ans qu'à faire des commi11ions, à conduire les lnalades que l'on renvoie
fur des montures, . à fervir des meilès, ou à ac;compagner des morts, puifie manier la bêche ou
le hoyau, ou fe fixer dans un attelier? Auffi, la
,plûpart de ceuX que nous avons gardés) font-ils
devenus de très-m,auvais fujets.
On a beau dire qu'i.l faut que le . fervice d'un
,Hôpifal fe faile; . faut-il facrifier toUS les ans troIs
ou quatre enfans, enlever à la fociété des Cultitivateurs utiles, pour ne lui donner que des vag.abonds, tandis qu'ils pourraient être avantageufe'ment remplacés par des hommes faits en moindt;e
, nombre?
Quant aux filles, les fervices qu'elles rendent
. f~nt plus importans ,& plus difficiles à fuppléer. O~
les emploit auX 'c ulfines, aux leffives, au dortOlr
des femmes malades , à la lingerie ; s'il étoit pof-
.
N
�98
f
fible d'yen defiiner un certain nombre, peut-être
devroit-on le faire, & les retirer de bonne heure
de la campagne. Elles s'attacheroient cl une maifon
qui aurait été leur berceau: accoutumées ,des l'en ..
fance cl [on régime, pliées à l'obéiffance ~ rompues
à un travail pénible qui demande plus d'habitude
que d'intelligence, elles feroient cl préférer à tous
les domeftiques du dehors.
Mais il eft impoilible de faire ce choix. Sur
dix filles que l'on retirera des campagnes, il n'y
en aura fouvent pas une qui fe fixe dans l'Hôpital:
elles y portent un efprit d'infubordination d'autant
plus incorrigible, que la vie qu'ell~s ont menée
jufqu'à quinze ou feize ans, a été plus libre. "Le
maintien de 1<1 difcipline de la Communauté el! ce
,qui occupe aétuellement le plus l'adminil!ration.
Expofées cl l'infeétion d'un dortoir, dans un âg"e
où elles n'ont pas encore acquis .toutes leurs forces,
elles courent le rifque de ruiner leur fanté (35), )
& fouven.t de perdre leurs mœurs, par les liaÎ{ons '
99
d·r
, 11
Y forment avec les femmes d"e ma~vaL,e
qu e €;S
•
en trOp gran nom me ,
,
i Y font touJours
.. ---- -, cf
' f t"
Vle, q~ ,
lqL'es a 11u.ées- ·eHes deman 'ent aho~" lr
_A pre"s ,que,.. _~-û'~F;n dl obligé de les en. c aüer.
de l Bop.ttal ,
11? Elles entrent en ferVlce c~e1.
es, cl b s domefliques? POlnt
Q ue devlen~lent-e
'1
Sont-ce e on
,
des parncu lers. "
qu'inhabiles a tout,
du t.Q~t. L'expér~nce pr~~:~e leur vie, que beaula plupart ne cQ1uervent?
'
.
,
'1 &. de ml[ere.
,
uel
coup d org
"1 .
un Hôpital de reurer
1
Quel avantage Ya · t- b poudf filles afiè'L confidéun nom re e
, 11
.
des campagnes
. tenir cherement, tant qu e es
rable, de les ent,re .
our les perdre pre[que
,
[len p
oe font propret;, a our/oient être utiles? Les matoutes qt!and el e·~ p. . ent mieux fervis par des
r.
. ent certamem
. l' er
lades lerOL
fies & d'un efprit moms eg .'
r0bu C
qu'on y emploit; & 11
Per[onnes .plus
l' nt les enlans
'e
que ne 1e 10
v i s diflërens fervlces, qu
. oe ' fauproit, pour to~S [ce ne' aujourd'hui la Comle tiers' du E..9.mbre qUl Of: ,__ .
munauté. " .
Ql'te-t-O n pas à ces ,fi~les, de
. Quel préJudIce ne P l I elles ont ete cledl" t dans eque
'l'
les tirer e eta ll~s euffent trouvé faCl ement a
vées,- dans lequel e
. donner un autre, auquel
,
our leur en
i ne
fe man~r,'p
'11 fe rendent propres, qu
il efi dIfl1cll e qu e es
ucune reifource, & dans
pre[que, ad
qu'elles ne fe perdent?
l ~ur préfeure
"
\ craln re
d\
lequel 11 Y a tout a . t on des canlpagnes, es
. On les rame ne , ~lr:fi' l'on e{t obligé ,de les
leur quinûem e anne e ,
N iJ
o
(35) Par UI~ u~age" pernicieux, "~ais nécetlité en quelque
forte par la dlftnbutlOn de nos batllnens, les infirmiers &
les infirmieres couchent dàns les falles des malades il eft
évi~ent que le ~éjour en doit être moins fain la n~it que
le Jour, les fenetres étant fermées, & tout courant d'air
étant intercepté. Le corps d'ailleurs eft plus fufceptible pendant le [ommeil des impreffions d'un air infalùbre auffi
en eft-il tOlljours quelqu'un qui tombe malade.
'
-
&.
�.
roo
n~tUarlr?lrV' pourquoi ne pas les employer dans l'H A_
.,
olldrolt _ on qu' on l es y Unt
,
Olfives 0&
~u ayant une Communauté, on [alariât de d ' f.
tIques étrangers ?
sorne .
1 Si {'r on
l ' ramene les filles à qUInze
ans c'eft
e~r a aIre celIè à cette époque. Un ' ar 0nque
qUInze ans, bien conftitué gag
1 g 9 ·de
le ' Pay[an qui en eft char g'é
nera e pam qùe
ou trouvera à louer [es œ
partagera avec lui,
,
uvres; auffi eft il t \
rare qu on en ramene. Il eft d' Ri '1
- res{(l Cl e q~e le. travail
d'une fille de cet âge a
viendroit peu q~'elle ~urt~A Of ent~;t1en; Il conété élevée : on la rend d at a .malIon où elle a
' /'. /'. '
onc; malS on la
d
.
fi1 les lalalfes étoient prorog'es. Q'
d erott
u on leurgar
par exemp l e , quarante fols . u~ '1 d'
,onne ,
& trente J' u{(qu'
J qu a lx-hUIt ans
r.
a v111gt-un '0n '
'
J.emblablement
pas reve'
n en verra
vrai/'.
mr b' eaucoup
Ce
r. '
pas une wrcharge des que
fi·
ne lera
dans la mai[on au-deI d
ces lles nous coûtent
&
a e cent quatre'
r
ne nous rendent que ,cl b'
: Vlll gt Ivres,
li feroit encore avantageu: d' len ~lbIes ,[ervices.
ac~or er aux payfans
une gratification de'
l'
'
CInquante hvres
aVOIt projetté lorfqu"l
.
' comme on
j~fqu'à fon m;riaae. I~ seaUT~~~t ga.rdé une fille
bIen, ils chercher~ient à ln re u :terolt un double
da
'1
es maner &.
, nt, 1 s en foulageroient l'HA ' l
, '
en atten ..
'1
opltal.
Corn
dra-t-onment
des cees rem'l
PI acer , d emandera-t-on? Pren'
Il mmes a gag
? P
.de leu.rs .mœurs, de letlr e~dél' ~urrda-t-on s'ailùrer
Ite, e leur exaéli-
P
l '
1
rOI -
tude ? Il n'dl: pas aifé de réfoudre cette difficulté.
Que font en effet les infirmiers d'un Hôtel-Dieu 1
C'eft un amas de gens de touS les pays , qui ne fe ,
chargent d'un fervice pénible, dégoûtant; périlleux,
que parce qu'ils n'ont pas d'autre re{fource; qui
ne le continuent que tant qu'ils ne peuvent s'en
procurer, & qu'on eR le plus fouvent forcé de
congédier , pour les remplacer fucceffivement par
d'autres dont on n'dt pas plus content. Il Y auroit
enCore plus d'embarras & plus d'inconvéniens avec
des femmes.
Il ne faut pas attendre que la religion conduife
aux Hôpitaux toUS les fujets néceifaires à leur fervice : l'intérêt ne fçauroit les y appener fans une
dépenCe exorbitante & au-delfus de leurs moyen;;;
Que refie-t-il à faire? D'y appeller ces perfonnes
charitables qui ont confacré par la religion, le '{œu.
le plus refpeEtable aux yeux de l'humanité, celui
de fervir les pauvres, & fur-tout les malades.
Que l'on compare les Hôpitaux deifervis par des
Religieufes hofpitalieres, avec ceux qui ne le font
que par des mercenaires:_quelle différence dans les
foîns, l'ordre, la propreté, l'économie même?
Dans cet hofpice, que la charité & la bienfai.
rance viennent d'élever à Paris, vingt - trois per ..
fonnes, dont dOU'Le Sœurs, ont fuffi auX foins Be
aux diffërens fervices qu'exigent cent vingt malades:
nous en avons rarement davantage, le plu~ fou ..
vent nous en avons moitis; &. le nombre des per~
l
'
•
�lO~
~
onnes
'
î'
Q '· em ployées ' à les 11î'e rVlr
le
mo t
d"
m\,..nt a trente-fix t
, n e or tnalre~
11 y a Qutre cela' . doutesll1ournes dans l'Hôpital
d
' ans a Cam
'
.
e quarante filles empla ée
mun~ute,
au-dera
'lIngerie travail q'
y saux lefilVes
ou à l
Ul ne paye
l
.
a
ou defhnees à. fuppléer ;. 11
pas eur entretien
fines ou au dortoir d ~e es employées aux CUI"
f
es l emmes ' 1 cl
IX en fa ns deilèrvent la h
Il ma a es. Cinq ou
' .
fo t ,1es ,voyages
,ou l es c?mm1ilJOl1s,
&c. c& ape e , n
des [<rvIces 'que rendent de~' T elle ellia ddlerence
glOn appelle &'conlacre
f'.
que la r e l'l~
au pe:fonnes
fi
d
ceux qu'on exige des
f.'.
O1n es malades de
e u t atten d re du pl ' enlans
. - trou ves, ou qu'ou
P
ques qu'on fala rie ~ grand nombre des domefii
noÎtre & loue'r 1"e ze°luS
pouvons
trop l'''''Con-e ne
l' éF
reifement des Offi CIers
'
' , fo
a IVlte
'
fY
qUI
t ' 1 & le défiInteerens départemens _
"1 li a a tête des dl'ç.
cl e 1<e 'VOIr
• fi peu 'fecondés
' maJS I s bemi
~' 'If,:nt eux-mêmesg:and nombre de per{(
, & qu Il faille un fi
VIces
pour remp l'lT les [er:
qu "1'
l s dIrigent (3onnes
).
6
"
1
(ft-il urt
102
1
l
t
'
\,..
(3 6) Puifqu'il eft ici
.
.
pouvons nous em '
quefhon des malades
çoivent dans not
de remarquer
'.
ne
. manité
b' re HOlutal tous les [,
,qUOlqU Jls requ'exige l'huen ' il nou, refte à
faire d' h Ji! us prompt & plus' r,A N fiPo~r ,rendre leur
ex au1Ier .
b
lur. , e efOlt 1
{hué fous t
,nos atimens? Le d
- -} pas nécef,
es tOits & 'é
ortoIr des fi
.tendue eft t' r.'. n tant pas doublé d
emmes ,
f ..nôtres' en
e?
&
fon
es, 1alr s y renouvelle diffi cdernent
~n~ éte. Lf:s
- il
I<lulage:n~:tm t
pe~her
deJrce~urs
n~l!.S
A
fo~~sb:ffid
hi~er, très-chau~ns tou:~
citoy~n qui ne dût defirer de voir le
y a fouvent de l'odeur & de l'infeaion. Quelle différence
de ce dortoir, pour la falubrité, à celui des h ommes ~
Auffi y a-t-on ob[ervé que les maladies Y étoient plus
opiniitres & plus fâcheufes. Les hommes font diftribués
en trois [alles: une pour les bleffés, ~ne pour les fiévr eux,
la troiûeme pour les convale[cens. pourquoi ne pas difiribuer de même les femmes? pourquoi placer auprès de
leurs l~ts les enfans qu'elles amenent, tandis qu'ils ne peu·
vent que troubler le repoS ' des autres, &. [e trouver très·
mal de l'air qu'on leur fait refpirer ? A ces trois [alles ne
fewÎt-il pas important d'en joindre une quatrieme pour les
' maladies contagieufes, &. fur - tout pour les étiques Ne
devrions-pous pas avoir un nombre double de lits ~ Con~
vient-il de coucher un malade dans un lit où il en eft
mort un la veille? S'il dl arrivé que des malheureux,
entrés dans ml Hôpital pour des maladies légeres, y en
ont cont",aé de plus graves, ne doit· on pas avoir la plus
grande attention, lOutes les fois que l'on peut craindre
la communication de quelque maladie, à faire purifier les
lits, blanchir les couvettures, ·& refaire les matelas? Ne
leroit-i1 pas plus avantageux qlle les lits fu(fent de fer l
Par la facilité que l'on auroit de les paffer au feu, on
garanti
les malades de la contagion & des punaifes. Ne
wit pas rompre tOute communication des convalef,' faudroit-il
cens avec les malades? Le prétexte du feu oU des fenêtres
les attirent toUs dans le dnrtoir des fiévreux, il faudtoit
donc placer le leur dans un endroit plus reculé, fi l'on
veut que les convalefcences foient moins longueS , & les
rechutes moins fréquentes. Il feroit bon ,peut-être aufi
'lu'on les y fit pa(fe r plutôt, & qu'on \es y gardât plus
long• Il y a long-te ms que nous fommes convaincuS
tems
~
,
•
�1°4
foin des malades ,de notre Hôpital, remis entre
les mains des Religieufes hofpitalieres ? Nous (37)
voyons quelques Communautés Religieufes s'éteindre
dans cette Ville ·: le tems n'dt pas éloigné olt plu.
- fleurs Monafteres feront déferts, quel meilleur ufà:g e
'p ourroit-on faire, de l:ur revenu? que de f~nde'f
'une Communaute hofpltahere, qUI.> aux pratIques
de la péllitence , ' joignît encore le fervice des
malades?
-10
de la néceffité de tous ees objets; mais la fituation des
'affaires de not're Hôpital nous - réduit à exciter le zele &.
-;la charité des citoyens, à attendre' avec impatience que
,leurs aumônes nous mettent en état de faire la dépenfe
confidérable qu'ils ~xigeroient, &. à nous contenter de faire
-tout le bien que ,nous permettt::nt nos ' moyens & no's ref{ourees aétuelles.
(37) Il en a été quefiion plufieurs fois, &. il Y a tou' jours eu des oppofitions. Dans Je dernier Hec1e, dIes vinreat
,des PP. Capucins ;qu.i prétendirent que les Cano,ns défendaient d'établir des Communautés' de Religieufes auprès des
Monafteres d'hommes. Dans celui-ci, elles furent formées
par quelques Adminiftrateurs, qui exciperent - du titre de
! fondation, qui _ exc1ud de l~adminifiration toute perfonne
' eccléfiafiïque, comme fi l'adminiftration eût cciré d'être
. entierement 'féèuliere, parce que le foin des malades eût
,été commis à des Religieufes. La principale difficulté
a été de pourvoir à leur logement &. à leur entretien.
' On étoit furchargé d'une famiUe nombreufe; il falloit en
tirer parti, &. l'employer à quelque ,hofe. Cette raifon
ne fubfifieroir plus aujourd'hui, qu'il feroit fi facile de
fixer les filles dans ,les campagnes, &. de réduire confidéJablement la Communauté.
.
d
'Hô ital -feroit foulagé ~'une partle e
malades . L
p
F roient mIeux recourus ,
~
les
pauvres
le
1
[a cl epen ~ "
.
fc 1ée de -vou remp acer
& la reh 91O n : ferolt , con 0 un autre _qui ne lui
d'anciens etabhff'emens, par feroit pas moins cher.
?
1
0
,
0
(
5
9.
X VI.
'Il er
,Ir;
&
movens
de
jill-ver
N eceJJue
J
.
d
des EnfalJs.trouv.es ans
I
1
1
l es pel fcnnes charf!/es
l
mpagnes.
b
es ca
&
A e réjudiciable, de faire
Ii feroit inutile,
l~e~ P les campagnes, fi on
élever les enfans-trouves ;ns
qui en [ont char ..
nes
011 0 pas les penon
, \
n'y furvel. Olt
b'
'dl: compromettre ega e' N ' Iiger cet 0 Jet, c
.
~ leur éducatlOn.
gees. eg
.
ment leur confervatlOdn f' "lIe qui ayant envoyé
fi le pere e aml
,
'C'
Que l ~.
. '
Ce contenteroit qu un ~re
fon fils a v111gt heues, .
fiAt qu'il efi en Vle,
A pas l Ul atte a
.
r
q-u'il ne connOlt
voudroit retIrer Ion
ue fa nournce
. . d'
lors Jeu l ement q
'efi-il as de nourrices 111 l~nes
falaire ? Comblen n
p
les mains de qUl les
d ans
de' toute con fi ance, & entre ? Il efi vraI'que
t que perIr .
fi
enfans ne peuve~
'rouve afruellement, on e
la difette que 1 on ep, celles qui fe préfente~~,
forcé de les remettre ~iD
quelque rifque qu Ils
l
& même de le.s y l~~ er ~uvoir rempla.cer. ~n.~
courent, faute de , t PIes rendre molUS neghfurveill ance exafre iycfallt efperer que l'oh prendra
g(inres; & comme
...
.
_
0
o
0
0
0
1
0
•
�106
"
1
,
des moyens pour s'en procurer un plus grand nombr~,
& même pour les füppléer, il deviendra ,poŒble
de faire un choix, ,& d'en revenir ' lorfqu'on aura
été trompé, dans le cas O}l 1'011 n'y renonceroit pas
.
,
enuerement.
Il n'en eft pas de même des enfans fevrés ,ou
plus avancés en âge': il eft peu de Payfans dans
"la haute, Provence qui ne veuille s'en charger. On
p,eut facIlement c~rnger les abus, parce qu'il n'eft
nen de plus , facIle que de . placer 4 11 enfant que
l'oll a retiré.
'
Le plus grand ' nombre eft certainement auffi
bien qu'on puifiè le deurer : mais fur près de huit
cens enfans de l'Hôpital d'Aix, fur un nombre
peut-être triple des autres Hôpitaux, il n'eft pas à
préfumer qu'il n'yen ait qui ne fouffrent & dont
l'éducation ne fait entié~ement négligée. J
On ~ous en ramene quelquefois d'airez foibles
& d'a~ez déf~its pour nous fairè juger qu'ils ont
m~nque du nece.tTaire. Nous en avons vu fe jétter
aVI~en:ent, fur de la mauve, la mifere les avoit
, habItues a la brouter; d'autres nous ont avoué
avoir I?angé des glands, & s'être nourris en partie
de frUIts fauv~ges., pes perfonn~s dignes de foi
~ous ont affure aVaIt vu un de ces enfans difputer
a des cochons des feuilles de choux.
Le Payfa~ aifé & laborieux partage ordinaire.
lhe~t fon pal11, avec les eIifans dont il fe charge:
ma~s fi la m1fere, fuite inévitable de l' oiu veté ,
_
1°7 ,
.'
" . b'le
1'1 cherêhe à s'en faire une reffource.
acca
,
,
' '
d
'
lN'a ant aucune induftne,
Il ne leur en onne pOlnt ~
'1 Y 1 s e'leve qu'à mendier dans les campagnes
ne e
"
' 1 J "1
& le long des che~llns; Il les maltraIte onqu 1 s
ne lui rapportent nen. '
Il en eft qui en font une efpece de , comn: erce ;
ils s'en procurent le plus qu'ils peu:,ent, f?lt par
eux-mêmes, fait par des per~onnes Interpofe,es, &
1 vendent enfuite à ceuX qUi en deurent. D autres
l:~ lo'uent pour conduire ~es t~oupeaux, ou, pour
tout autre travail; & fans faIr 7 aucun~ dep;n~e
ur eux retirent un double faiaire , celUI de 1 Ho~rtal & ~elui du ménaser à qui ils ont loué leurs
œuvres (3 8 ).
,
"
d
b
Noils ne pouvons aVOIr
conllOlifa~ce e ces. a us
u'accidentellement : combien de fOl,S ne ,~ous , efid" be'e ? On s'eft contenté )ufqu a prefent
,qll'
. e e pas ero
.
, '& d '
de recommander ces enfans aux Cures, , e s en , ~
r
r.
eUX Il en eft fans doute qUI fe font
repoier ' .Lur
.
l
Rédaéteur de ce Mémoire, quoiqu'il ait eu lieu
f; ; t 't de l'état dans lequel 'il a trouvé, dans un
cl erre atlS ~J
C '
l
,Q'
le plus grand nombre des
u'Il a lait en 77p,
'
VOlage q.'il ~ viUtés, n;a pas laiffé cependant ~ue de vde.
e~ ans qu
'de ces abus. Une femme, entr autres" e
nfier une p~rtle l
de s'en procure treize de difTelt eu e moyen
'1
l
" t lle les renfènpoit dans un bercai :
N oyers a~o
a pUI hé
e toujours ouvert, Le pnx
'
rens H'0 pltaUX'
"
come
elle en tenolt~ un lllarc, u-ddfus de fept ans, étoit dans
mun d'un en1ant-tr?uv,e a, .
'nZe . ., dlX-hult livres.
qUl
de
ce p, a y s ' "
II
8
}J )
L
a"
,
•
�•
1°9
TOS
un devoir de veiller à leur confervàtidn
1
& à' leur
éducation, de nous donner des avis, ' de chercher
des nourrices cl ceux qu'ils voyent en de mauvai[es,
mains; mais, peut· on exiger.de tous les mêmes [oins?
Accablés fous le poids des devoirs de leur mini[-tere, leur refi:-t:-il ~(fez de tems pour s'en occuper,?
Les enfans, dl[per[es Couvent dans ' des habitations
élo~g!lées, ne [ont pas fous leùrs. yeux, & plufieurs
cralg'n ent, avec quelque forte de rai[on, de [e compromettre avec leurs Paroiffiens () 9).
.
, Il fera bon fans doute d'inviter de .nouveau les
C~rés , ,& de les ,.raire inviter par les Evêques, à
fUlvre, a,utant qu Ils ,le pourront, les enfans élevés
ou nournsdans leurs Paroiifes. Nous avons propo[é
de charger qU,elques C~irurgicns ou quelques [agesfemmes du [Oln de chercher des nourrices on peut '
elles &
les charger auffi de celui de veiller
fur les enfans. Ils s'y porteront volontiers fi on
leur aililre u,?e gratification proportionnée au ~ombre
de ceux qUI feront nourris dans l'arrondiifement
ftl:
f
, (39) Quelques Curés, loin de concourir au foin des
enfans-trouvés, détournent autant qu'il dl: en eux les gens
de la campagne de s·en charger; les uns frappés des exemples facheux des maladies vénériennes qu'ils ont vu fe répandre dan~ des familles; les autres par la crainte du
~can~ale pretendu & de . la corruption de mŒurs qu'ils
Imagl~ent pouvoir s'introduire dans leurs Paroiifes. Il en
e~ qUI r.ef~fent même toute efpece de certificat aux nourrices qu~ s en chargent.
'
1
.
fur lequel s'étendra leur' inf~eaion; ils les vifit.e\ font, les .r0ig~ef,ont quand ils fer?nt l1;.alades,; ü s
écriront aux HopItaux tou~es les fOlS qu 11s le Juge-ront néceifaire, ' &. enverront tous les ans à chacun
à' eux d~s notes qui le mettront à pOl tée de juger
fi ceux qui en [ont chargés remplifient leurs obli.
gatlons. '
Les Tréforiers des Communautés, par qui l'on
a propofé de faire acquitte~ les" [alaires de's nour..
rices, pourront , dans é.t~t qu I~S ,en dreiferon~, .
mentionner les abus qUl VIendront a leur connOlfiànce. Les Confuls pourroie'nt également vifiter o~
[e faire amener une fois par an, les enfans nourrIS
ou élevés dans leür terroir ; ~e ne ~ero~t p~s un
foin, pénible, &. il en r~fulterOlt un bIen Infim., On ne voit en eux que la he & le rebut de la nation,
,
s'accoutumeroit à les regarder comme les enfans
on
,
r.
'
1
J!"
de la Patrie. Leur confervatlOn lerOlt p ~s allure~,
leur éducation mieux dirigée, ~ les Officlers mÜ?Icipaux y attachoient quelque ,llnporta~ce, & s en
oècupoient comme' d'une 'partl~ e{fen~lelle, d~ leur
adminifiration, &. d'un objet qUI contnbue a 1 ordre
&. au bien public ( 4° ).
!'
(40 ) - Ce n'eO: point une nouvelle obligat!on que 1'0~
, 'Il'
{ier aux Confuls des Communautes, on ne reveUl e Impo
.
,"
d
'hl' fl'"
'
'n re'gle· ment fait des l'ongIne e cet eta Ille· .
came
qu u
f, ,
"
,
l
qui quoique renouvellé plufieurs OIS, n a JamaiS
ment,
v..
'
C011),r;U l S auron t
"
'
t ' , MM les 'Curés & lesMcure
ete execu e.
•
(l ,?
,
�III
110
9.
XVII.
Tournées à foire da~s les campagnes.
Il {eroit néceiIàire que les Adminifirateurs
"
'. des
•
1
foin de veiller for l'état defdits enfans ch
.
leurs pere nourriciers d'y ·
.
;r; ~{ leurs nournces ou
ou de nég ligence, d'en !v~r::z;o~~:ovl;olrement.en cas d'abus
Délibération de l'affemblée d:fi ;:;Jeurs DIreéleurs, &c.
Pays nés. & J'oints du
. les Procureurs du ·
,
, 1 5 mars 176 3 E
. ' MM
n envoyant
C onfuIs un extrait . de cette dél'b'
1 eratlOn
1 P aux
reurs cl u Pays leur mac querent par leur ,
. es rocu- ·
1 tt d
que .chacun dQit ')/eilfer à i 'e ' '.fi 1 fiA' e te u 30 mars,
ces enfans, fi di o-nes de l'
nv~ ur a ltre~é & l'éducation de
'
L
b
attentIon & des r;
J l' d ' ,
Izon. 'affernblée ginéral d
Et
jOll2S ae a mzniflraobre 17 68 conJiderani que
les batards peuvent facile e Ufl9 ~ d
1 ' , , , .
ment Ortlr es Hôn t
& '
p oyes a 1 agrzculture ou autre
, r I aux, . elre emp Ublic" dù l 'âo-e de lènt
s QcclhlpalZ~ns également · utiles au
cl. p
8
jC;r ans, a c arge MM / P
U ays, de prendre ç
b'
,
• Les rocufeurs
d'a.vljèr aUJ( mOVell- o.e~ ° 7jet , en tr.es-j{rallde cOllfidùation ,&
b
J
~:J "1 pourront êt re
'
,
.
atards puijfent être licenciés Je_ R A ' pns ~ pour que le!dùs
de
/"
a, "
onuaux ",'
S oOjets uttles aVant l' A . cl
r
,
etre empLOyes à
plus invité les Co nfols deag:a ;rc;u~tor{e ans. L'a/fombiée a de
de Viguerie · de le do
. OYlnce" & notamment les cheÎ.r
1
A
/ ,
.
'je
nner tous les n
'
,fT:
:1.
.fiaIre placer lefdits batards de
" 1 (' lOuvemens po,J.Jzbles.. pour
& afin au 'un obiet a ,fT:" ~ qifl
lL l S j eront en état de lravaille~·
, 1
.1
u.t;z mtere ant
r; "
,
,
'Yue" zl ejl enjoint au C
;. ne JOU jamaLS perdu de
annuellemem à MM ; pon/lils aes Communautés d'envover
tlI~e'!ZD
arr: 'l '
?,
• es rOCllreurs du P s
,J
ee p:ell erale , la lifte _do
b
a.r , un moLS ayalll
Opltaux & placés che cl
es, a:ards qUI feront fonis des
(l11S. Cahier des cl 'lob"'- e~ pamculzers avant l'âge de Ouata
e l eratlOns., page 1 i,7.
J
rie
Hôpitaux fifiènt des tournées dans les campagnes .
pour y viGter les enfans qui y font nourris ~
élevés. On fe recriera fans doute fur la peine &.
la dépenfe .que cauferoient ces voyages. Q uant à la
peine, en f~ dévouant à une adminii1:ration, · on
doit fe dire qu'il faut en remplir les devoirs: la
dépenfe feroit peu · de chofe .
Les enfans-trouvés, prefque touS élevés danS les
. cantons où les fubfillances font à meilleur marché ,
font airez rapprochés les uns des - autres. On en a
compté, par exemple, à la Tour de Valbelle, plus
de foixante, des Hôpitaux d'Aix ou de Marfeille.
Il ne s'agirait pas de députer tous les· ans des
Adminifirateurs dans tous les lieux où il y en a
quelqu'un, mais d'en déput.er de tems -en te ms dans
les cantons où ils font en certain nombre'.
Les principaüx Hôpitaux peuvent même fe concilier, & Iorfque · l'un d'eux aura délibéré de faire
faire une tournée dans quelques Paroiflès, il peut en
donner avis aux autres, qui lui feront paffer une
lifte des enfans qui font à leur charge, on les viiitera en même 'tems; c'eft ainG que chacun d'eux
faifant faire tOus les an's une tournée, &. pouvant
thême choifir celle qui lui fera la plus facile & la
_u10ins difpendieufe , touS les ertfans-trouvés de la
Province feront vifités & furveillés, fans beaucoup
.
de peine & fans de grands frais.
Ce n'eft point là une idée nouvelle que l'on
doive mettre au rang des projets chimériques, on
-
•
'"
�)
112
113
n~ réclame en la propo(ant, que l'ufage des HA
avec les [alaires de ceux qui ' en font charaés?
Efi-elle finie à l'âge de feize ans, & devienl~ent.
ils entierement étrangers aux Hôpitaux qui les ont
fait élever? Non fans doute. On ne doit plus, il
eil vrai, payer un entretien qu'ils peuvent fe procurer; mais on ne doit pas ceifer de veiller fur
leur conduite & fur leurs mœurs; on leur doit
aide, confeil & prote8:ion, lorfqu'ifs font au cas
de les rt:clamer; on leur doit même des fecours,
lorfqu'affiigés d'une maladie, ou accablés d'un malheur imprévu, ils ne [çauroient trouver aucune
refiource
Avant que la Province les eût dtflinés à la cul.
ture des terres & à repeupler les campagnes, après
leur avoir fait pafièr leur enfànce dans l'Hôpital,
on mettoit les garçons en apprentiflàge, &. l'on
cherchoit à placer les filles dans des maifons honnêtes. On ne [e difpenfoit pas de veiller fur leur
conduite; 011 ne croyoit pas que libres dans leurs
aélions, ils n'euifent pas à en répondre aux Adminiitrateurs qui leur a voient fervi de peres. On
en députoit de tems en te ms pour prendre des informations; on recevoit les plaintes des luaîtres ;
on les mandoit pour les réprimander; on leur faifoit
paifer quelque te ms dans des prifons domefiiques:
on pourroIt citer, fur ces différens objets, une
foule de délibérations (4 2 ).
pltaux .les plus confidérables du RoyaUlne
" ode celUi de P'
" "
'
, melTIe
' .
ans, qUOlqU 11 foit chargé d'un 11ombi"e
cl enfans trente fois plus ·coùfidérable
1"
(4 I ).
que e notre
9·
X VI I I.
,
JuJques a quel âge doit s'étendre la fi
"l
\ le droit d'infPeaion des Ad ,;~rJlel. ance &
,fi. l
r
mlnIJ,rateurs
&
que IIe eJ' eur autorité? ' '
.,
L'éducation cl es en fians-trouve's Fe terl111'ne t Ilt
H
- -e e
avec
,
(4 1 ) Il fur délibéré, à Paris le 2 • , ,
)~ veiller plus ' particuliérem t ~ 1 7 JUIn 1}73, « de
» fûreté' des \ enfans-trouvés ,e~ ~ a confervatlon & à la
.» des to~rnées pour vifiter les el~f: cet effet ,de faire faire
» fionnalres vérifier fi l
,ans, nournuons & pen'
'
es nournces &
t
, ~), &
c hargees des enfans-treu ves,
' en ont les (; au
, res perfonnes ,
»
,pour ,s'affurer de . la fidélité ' d
OIns convenables,
» les deVOIrS de leur
'Hi
es, meneurs pour remplir
, ,
comm] IOn &c
L 1
_,Rrepofés pour vifirer les enfans des
» , es, n{p~aeurs,
,' egalement pour vifiter les enfans-tr
,~trgeols, 1 Ont été
quer que l'année précédente 'louves" eft bon de remar"L'Hôpital de Mont ellier fai/ en, ~,VOIt été expofé 7656.
_cllfans dont il efi c"hargé S
n~lIJlllr dans les Cevenes les
cha
• on reg ement de 17 l
, ,P' 4, porte que l'on enverra ' de
~. 4,' part. 3 ,
pnntems & en 'automne
A ' .. UX OIS 1 anQée, en
ronne de confiance d
,un 1 d~ll1lfirateur ou autreper'C'dt ce que l'on t;ou~~s ~ouf es lIeux où ils feront alaités
ùe Lyon d
ega ement dans celui de rH ~ . l'
e 1757, chap l
.
oplta
fous aucun prétexte) ou p,,:irT;4" aved~/e,t~e cIaufe : Sans que ~
".. 'J) e s en
ljpen; el',
B
1
(4 2 ) En 17 18 on commit plufieurs Reéteurs pour veiller
p
\
�114
En chargeant des" Adminiftrateurs du foin des
e~fans-trouvés, nous ne doutons pas qu'on ne leur
aIt donné tous les droits de la puiilànce paternelle.
& ,.ç'a dû.t être avec d'aut~nt plus de confiance:
qu Il ferOlt abfurde de cramdre qu"ils ne vinflènt
à" en, abuÇer. ,.L'i~té~êt public e~igeroit que ce droit
fut etabh, sIl n exIftOlt pas dép. S'il en étoit autrement, la fociété feroit inondée d'une foule d'e"t
.rI' & . cl"
res
~1O es
ln ependans,qUI, dans l'âge des paflions
d
n ~yant a repon re qu a eux-mêmes de leur conduIte ~ n~ connoÎtroient bientôt plus de frein.
La pUlffance paternelle, la plus douce de toutes
~fi la ,rau~egarde des . mœurs. Les. Loix ont fage~
me?-t etabh que perfonne ne ferOlt maître de r
rEl:
l'
les
a ~o~sd' a;ant. ;rue on pût être affuré de la matunte e la rallon. Le fils de famille el1 tou'
f(
1
'.Ir.
"
II
Jours
" . ous a pUlllance .du pere, le pupille " fous celle
?U tuteur, le mllleur a un · curateur; il ferait
ab[urde . & ?e da?gereufe .conféquence, que les
en~ans-tr~uve? euflent le pflvilege fingulier d'être
maJe~rs a qUlllze ans, eux qui n'ont ni falDI'lle
.
"
. 1 l'
nI
pro~~etel qUI es le a la fociété , & qui lui garantllle eur conduite.
,
1
115
l ,
)1
l
,
,
----~----~--------,.---------------ru~ la co~d!lite des filles qui fervoient dans la Vill P
reI1les délIbérations le 8 août 17 2 3 &
.
.
e.
a,
15 JanvIer 1741 Il
en ~une en forme de réglement du 20 juillet 169 2 ·E 1
24
~726 on rappella des filles dans la maifon . ou~
y pumr fur la plainte de leurs maîtres , & c. & c. p
i
rls
.. C'~fi · aux Adminifirateurs à ql:li ils ont"été con.
fiés à les furveiller. En fe repofant [ur eux du
foin de leur confervation & de leur éducation, la
Patrie ne leur demande pas feulement des hommes
fains & robufies, mais des citoyens honnêtes qui
aient les mœurs, les principes & les vertus de leur
état.
Ils reconnaîtront cette autorité, ils la" chériront,
loin de vouloir s'y foufiraire, lorfqu'ils regard.e~
ront la maifon où ils ont été expofés & dont Ils
dépendent comme leur appui, & qu'ils feront
ailurés d''; trouver une refiource ~ des fecou~s.
Si les Adminifirateurs ont les drOl~s de la pu~f..
r. a n
paternelle
l
c e , ils doivent en aVOlr
. r les deVOlrs
.
à remplir. Ces mots droits ~ dev~.1fs lont tO~Jours
corrélatifs & réciproques; ~1~~, sIls fon,t vexes par
un homme riche ou accredIte , que 1 on prenne
hautement leur défen[e; s'ils fe trouvent dans d.es
circonfiances épineufes, qu'on leur donne des confells
un
u tl'1 es ,. s'l'Is font
. malades ~ qu'on leurfi ouvre
.,
fi
at le; s'ils font valetudina.ires ou e rOP.le~, 1
le Y malheur qui les pourfu!t ne leur lalile e~
trevoir aucune efpérance, S'Ils ne p~uvent fe p.reparer un abri & une
. " fubfifiance, qu on leur ailure
un toît & un pam.
.
' '1
r
'quel âge doit s'étendre cette 1llfpeéhon ,,'
J ulques
a
"
d'
d
rront-ils être regardes comme ln epenquan & po~., e nent étrangers aux maifons de ,c harité
dans
entIer I l L .
qui les ont élevés? A l'époque à laque~e ijes 01X
�116
accordent aux citoyens le libre exercice de leurs
aétions, à leur majorité.
9.
XIX.
Réduaion du ,!ombre des Hôpitaux chargés du
flzn des Enfans-trouvés.
1
La Province a confié le foin des enfans-trouvés
de ,ch~que. Viguerie aux Hôpitaux des chef-lieux.
!l ,etoIt facIle de prévoir que la difiribution en ferait
Inegale; que les uns en recevroient tous les ans
àu-delà de deux cents, les autres à peine trois ou
quatre.
Pour qu'un Hôpital d'enfans-trouvés fait bien
adminifiré , il faut que le nombre de ceux- dont il
cft char~é ne fo~t. ni trop grand, ~i trop petit. Il
e,fi: un Jufie Imheu ~n ~e~a & en delà duquel ,
9ue1 que bon~e volonte qu aIent les Adminifirateurs,
Il .leur eil unpofIible de faire tout le bien qu'ils
defIrent.
Si !e nombre des enfans eil trop grand, les diE.
~cul;es de fe procurer des nourrices fe multiplient
Ils s accumulent
. ,dans un entrepôt " qUI" q ue l ques'
pr écautIons que 1 on prenne devient leur to b
'
·1
'
m eau.
n ne peut vei 1er [ur leur confervation & r. .
l
'd
.
lur
.e ur .e uC~~lOn av~c. t?ute l'attention qui feroit néc~{falre : 11mpoffib1lIte même de furvenir à une multItude de détails, fait _q~e le plus fou vent on les
abandoI\11e prefque tous.
o
117
Si le nombre en eft trop petit, les inconvé·
niens font peut-être plus con~dél~ables. ~n Hôp~t~\
en ce cas ne peut point aVOlL d entrepot, les. fraIS .
qu'il exi aeroit abforberoient au-delà du p rodul~ de .
l'abonne~lent des enfans qu'il reçoit. U ne fille Vientelle à déclarer fa grofIèfIè, on fe contente de la
donner à une fage-femme pour l'accoucher ~ E xpofe.
t-on un enfant, il faut fur le champ lm t rouver
une nourrice, & par conféquent lui . donner .le
falaire qu'elle exige? Voilà pourqUOI les . pet1t~
Hôpitaux font o?ligés d: donne r un h~~: p ~ïX qUi
les ruine, & faIt en tnetne tems le prejudIce des
autres.
"
L'impoffibilité de retirer un enfant dans ,:n H o ...
pital, en attendant qu'on puiffe le placer allieurs,
fait qu'on eft obligé de tout tolérer -de la part de
celui qui en eft chargé. La trop grande dép~~f~
qu'il exige dans fes premieres années, la modlcl~e
de' l'abonnement, & le défaut de, ret;0urce.s, empechent de furvenir auX frais de fon educatlOn; elle
cft négligée ou entierement abandonnée.
,
Un Hôpital doit être chargé d'un. nombre d enfans aiIez confidérable, P?ur . pOUVOIr fe menager
des reffources toujours nece.fIalres, & ~e propofer
un plan d'adminifiration bIen ordonne; ~als le
'en doit pas être trop grand, fi l on veut
110mb re n
,
.
&
lan foit fuivi avec toute l attentIOn
que cI~ p al·tude ne' ceffaires Il en eft ainfi de toUS
toute exa
.
',
.
1
les établifièmens de cette nature.• Que lon Jette es ,
�èux
F.
1
Y . lur es Col1eges
~n
118
11
119
en quelque nombre qu'ils Coient, ne doivent êt
l
fe convaincra que l~s urus es H&tels-Dieu ~ &c.
p~s les meilleur~ & p confi~érables ne font
pIres.
.,
que les mOIndres [ont les:
. Il n'ef1: pas néceifaire d'en d'
prouverofI combien il l°rn porteroIt
olred davantage
r.
po'ur
veIl e dl1I.nbution des enlaflS
r.
exp r,e I;ure une no udes H"opltaux
··
& de r e'dUIre
.
1e nombre
C
r.
qui OIes,
r'
, e letblt fe rendre au
en lerOIent charg'
0
0
,
'
0
forment depuis long_t;':u
9·
(~u,).la pliipart d'entr'e~~
XX.
Uniformité
datzs 'l'adminz
. if!rat'
.
J
' pltaux
&
IOn ues
dill'érens T10"'_
/ bliffi~
autres vues
'JJ
Ilj
ner
, eta l ement.
po~r perftaion
cer
C
Tous les Hôpitaux c h argés
-
f:.d'eres
, que comme rIormant u n Ceul & même
re
conll
établifièment. Ils doivent touS concourir au même
~ut ~ poar les mêmes moyens. Ils fe regardent au~
Jourd .hu~ comme abColument indépendans , & quel ..
quefOis 11s s'entrenuifent : s'ils étoient réunis dans
les mêmes principes d'adminifiration, comme ils lé
font dans le même objet; ils Ce ferviroi ent effica<:ement les uns les autres.
.
Nous avons déja établi la lléceffité d'un falaire
uniforme; nous ne nouS "arrêterons pas à prouver
celle d'un réglement commun. Comme on doit pré..
férer le meilleur de touS, nou's ne voyons pas que
celui qui Ceroit tel à Aix, pût ce{fer de l'être à
Sifieron; qu'un article jugé efièntiel à la confervation des enfans de Toulon, pût être impune111~nt
négligé à Tara[con.
Que l'adminifiràtion~ dirigée [ur les mêmes prin..
cipes, Coit par-tout la même; que l'on cefiè de
s'arrêter au bien particulier qui peut être fait dans
. un arrondiffement borné; mais que la charité s'éleve
à des vues plus générales; qu'elle envifage le bien
fixe & permanent, & non celui du moment, le
bien. de tOUS les enfans-trouvés, & non celui d~
quelques individus.
Il réCulteroit d'un concours unanime un ordre
.
qu'on ne peut eCpérer autrement ~ & un avantag~.
général. On fairoit dans chaque Hôpital des ob[er~
vations . fur le régime &. fur les maladies des eu·
•
�120
1
fan's : les efiàis que nous avons propofés pour le
çhoix d'une nourriture propre à [uppléer l'alaire ..
, ment, [e feraient en même tems il Aix, à Mar . .
feille & ailleurs.' Ces ab[ervatiolls & ces efIàis
étant communs à tous les Hôpitaux, ferviroient
de ba[e à une théorie plus sûre, & qui s'établiroit plus promptement. Les exemples [e multi~
,pliant, le préjugé étant attaqué en plufieurs endroits
la fois, cette réforme [alutaire que l'on defire
d~ns "l'éducat~oi1 phyfique des el1fans s'opéreroit
blentot, au heu que [e progrès ne peuvent être
qu'infenfibles, fi la lwuiere ne part que d'un feuI
foyer.
" S'il fe préfentoit à un Hôpital plus de Nourri ...
ces qu'il n'auroit d'enfans à leur remettre on les
y ~dreflèTQit à d'a.u.tres Hôpitau~ où l' onfçauroit
qu 11 en \manquerOlt : ~ elles ~ viendroÎent volon.
tIers, des que les [alaIres ferolent les mêmes &
qu.' on le~r payeroi.t le double· voyage qu'elles lau ...
tOlent falt. La craInte de ne pas trouver de nour..
rillon n'empêcheroit pas les [em·mes de ia campagne
de s'adre!fer, aux petits Hôp~taux? & les autres plus '
[ur,c harçes, d e~fans, ?u mOInS bIen htués 1 [eroient
plus allures d en aVOIr le nombre néc.ellàire.
, Ils [e concerteroient pour les tOllrnées· ils [e
dé??nce~oient re[pea~velnent tous les abus q~i viendrOlent a leur connOIil"ance; ils s'entraideroient au.
tant q~'il [eroit ~n eux. En voilà airez [ur un point
dOl1.t JI efi façIle de. juger l'importance. Achevons
a
121
vans dè dévèloppèr nos vues fur les moyens les
plus propres à . confolider ,cet établifiement, &. à
lui donner toute la perfeéhon dont il eft fufceptibie.
Lorfque la Province a adopté les enfans-tr~uvés,
& qu'elle en a commis}e foin à 9.~~lques HÔ~,lta~x,,'
elle n'a fans doute' rien voulu dllTIlnuer de I111teret
qu'elle doit y prendre , ni fe dé~~uiller d: cette
infpeB:ion générale., qui-dt fi nécefialre. ~e ~ e~ pas
qu'il' lui foit poŒb,le. d'en.trer dans les detalls Jour:
naliers de cette adnumftratlon, & le 'LeIe de ceux qUI
en font " c'hargés' eft trop pur pour avoir befoin
d'être furveillé, & pou~ qu'on .ne s'e~ repofe pas
entierement fur leurs f0111s : malS fi ~ on veut que
des établifièmens particuliers [e réumifent & n'en
forment qu'un feul, il leur faut un ce,ntre cOlm~un,
& où . peùvent-ils le trouver, fi ce n eft dans l adminifiration de la Province?
., .
: Elle doit leur 'fervir d'appui pour fa~re repnmer
des abus contre le[quels le .zele d~s Dlreaeur; [e.,
. Ir
t , & pour faIre. executer,
des.regleroIt
un pUluan
,
mens qu'il [eroit aifé d'enfre111d,re, fi 1 autonte ne
ven oit pas à leur [ecours:, Ils n ont & ne peuvent
avoir aucune force coerCItIVe. .
,
' la Province n'aurOlt - elle pas un etat
P ourqu 01
'
fi'
énéral de èes enfans, pour aprécier les re ?urces
g u'elle peut s'en pn.1mettre .pour la RopulatlOn. &
q
l' ' lture? PourquoI ne feron-elle pas 1n~our, agdrlcu b e· qui s'en marie annuellement)
lonnee U llom r
.
Q
•
�.
12.2
des obftacles que peut éprouver leur éducation, ' du
réfultat des eŒlÎs. que l'on auroit fait' pour diminuer
leur mortalité, de la maniere dont . ceux fur la vi~
gilance de[quels on eft obligé de fe repofer, s'acquitteroient des [oins dont ils [eroient chargés?
N'y ' aurait-il pas des moyens propres à exciter
rémulation des enfans-trouvés, & celle des gens de
la campagne qui les élevent? Une dotation parti..,
culiere que l'on donneroit annuellement à une ou
deux filles, & qui feroit .le prix de leur fageRè;,
une légere gratification que l'on donneroit à quelques-uns des jeunes gens que l'on jugeroit les meilleurs cultivateurs, & les plus irreprochables dans
leurs mœurs; quelques médailles d'argent que l'on
difiribueroit aux payfans qui les auroient élevés
avec le plus de foin, & qui leur auroient donné le
plus de marques d'attachement, fuffiroient & . feraient les encouragemens les plus efficaces & les..
moins difpendieux que l'on pourroit accorder.
. Po~r remplir ces différens objets, il faudroit entrete11lr une correfpondance conlidérable, [uivre
pre[que tous les enfans expofés, fe livrer à de détails infinis, dont il feroi t fans doute imp~ffible à
~M. les Procureurs du Pays de s'occuper. Mais
Ils peuvent chodir des citoyens qui fe dévouent,
fous leurs yeux, à ce foin, qui s'en tiennent ho~o)r~s, & gui fe croyent alIèz récompenfés par
l.efhme publIque,' & la fatisfaél:ion qu'éprouve toute
~me fenfible qUI peut fervir l'~umanité & la patrie.
,
,
.
•
,
•
.
9. xx 1.
De la dotation des Filles -' & de l'avantage qu'il y
auroit à procurer un établijJement aux Garçons.
Lorfque l'on donnoit, des, métiers ,aux enfans-,
trouvés il ne s'en fonnOlt qu une cl~fie vaga?onde
& p~u ~tile à la iociété. Elevés, a~J?urd'hul dar: s,
les campages ,. ils forment, une ~er.mlere ?~ culn-vateurs qui fertilifent les l1eux o~ ll~ ont ete nou~
ris; il ne refte plus qu'un pas a faIre P?ur muln.lier & perpétuer les ava~ta~es que lon eft, en.
~roit d'attendre d~une i~ftlrut10n a~ffi fag~, c eil:
de leur procurer des fecours pour s y maner;
. Les filles ont une dotation., Elle fut fixee en
. 68 '60 liv.· elles en reçOl vent autant de ,la
~on}ra~rie de C;rpus Don:ini établ~e d~ns l'Egl1f~
métropolitaine de cette V Ille, . e~fU1te cl une fonda · .
,
.
'té Laite On Y Jomt un trouR'eau en
t'lon qUI y a e r.
, ( i l 7 " 1 fc
• peut être évalué 80 ' hv~, '-" qu 1
enature q Ul
.
t
roit ;ut-'être avantageux ,de con~ert1r en argen .:.
. p dot étoit augmentee en ra1[on du furha~f.
. , \ 5 11v
S. 1 cette
fement des denrées, elle ferOlt portee a 2 0
..
"
'
C
s doute un plus grand nombre •.
Il s'en m,anerOlt lan
,
' ,
' e qu'elle foit Il s'en marIe cepen-,
d
uelque
mo
lQU
"
-"
Q
,
uelqu'Une <lans les campagnes, ou
dant tOUjours q
11es
'autres
convenances
que
ce
l'on cherc h e encore d
'" •.
de l,·,lntere.t
Q ij
4
•
�12
I~4
. l
·11 n'en e!l pas de même des garçons; [ortis des
mains de ceux qui l~s ont é,levés, toute leur ref[ource eft dans leurs bras. Ceux qui [ont fages &
laborieux ne parviennent gueres à amailèr queIqu~
chofe que lor[que leur carriere eft ailez avancée,
pour qu'ils ne doiven't plus ronger à [e marier.
Ceux qui [ont moins heureux ou moins prévoyans ,
[ont mi[erables & délaiiIes dans leur vieilleile.
Le cultivateur en Provence, pour être laborieux
& à l'abri, de la mifere, & pour fe marier, a b~
foin d'une propriété. Gelui qui cultive pour foi,
cultive toujours mieux que pour un ·autre. Un fim.
pIe jou-rnalier qui n'a ni bien, ni efpérance à. l'abri ,
ne cherc?e pas a s'aifocier une compagne; il n'en
trouv~rOIt pas.
Cet établifiement, tant qu'on le bornera à. l'éducation des ~nfans - trouvés, ne procurera à la
Province qu!un petit nombre de cultiv~teurs qui ne
[e reprodUIront pas. La race ' de chaque individu .
s'éteindra a vec lui; & le nombre en reitera toujours cl peu près le même. Si on leur facilitoit les
moyens de fe marier, la plûpart deviendroient chefs
~e famille; ils feroient plus aB:ifs & plus induitrieux.
Il~ donneroient à la {ociété des enfans q'u 'ils éleve:
~oIent dans leur état; & de la naÎtroit ' une ' nouvelle race d'hommes qui remplaceroient dans les
campagne6, les familles qui viennent s'engloutir &
s'éteindre dans les. Villes.
.
,
.
"
.
On expofe tous les aus en Provence pr,ès de mill.e
5
Terres adjacentes . Suppofons '
eofans, y cotnpns es d r 'l n "& en ne négligeant
,
l plus gran 1 0 ,
"
"1
qu avec e
"
{furer la çonfervatlOn , 1
.
d
e qUI peut en a
"
1'
d
fien e C
l
'
'ne
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age
'
ue e cmqmel
" cl !!
n'yen ,aIt q S· VOl'1'a cen t re
ca1n i11es au molUS ont
vingt-~lUq, .an, 11 ment
population du pays.
l'
'1
S'·a ccrOItrolt annue e
fi ' l '
Iger,
.
Cet avantage e -1 ad neg des recours bien conG.
, '1 l r onner
11
FaudrOIt-l eu
' n t livres fu fh'1 N
fan" doute : trOIS ce
"
,
dérables .
?n C"ette fomme ne feroit payee qu a .
roient pe~t-etre . .
. t dans les campagnes. N ous
•
'c.
anerOlen
h
çeux qUl .Le lU
'11 CAt employée à 'ac eter
. d'
core qu e e rU
, d'
vou nons en
de mariage & celm ace d '
e le contrat
cl ' •
un Ion s, qu .
d contrôle & autres rOlts,
.
"
C Il' nt exempts
e
cl C
qUlGtlOn rUlle
ûŒ t grace du 10 s, ette
q ue les Seigneurs leur , enb1e & bien compenfée
,
r
'
eu confid
1 era,
d
1
remlfe lerolt p
,
C rTIl'Ue de plus
ans eur
d'avoIr une ra
,
r.
ar
l'avantage
,
1
où
ils
mourrOlent
Lans
P
lt dans e cas
"
fief. On pourro ,
leur furvlvrolt pas,
- ' l ur femme ne
.
enfans, & ou e
il ~céder ab inteJlat , ceux qUI
appeller, pour :leur ~l vés' ont un titre fav~rable
les ayant nourns ou ,e ~fi 'd 1'adoption qu'lls en
'11' le bene ce e
pour recuel Ir
, f: s à leur défaut.
ont faite, & leurs en a.n
ne peut que fixer les
L'dipoir d'une dotatlon
& les em pêcher
'd
les campagnes,
'
'dangereufe de venIr
e nfans-trouves ans
, l tentatlon
(1.'
l
nbre des dome nlques.-.,
d e fuccomb er a ~ .
V Iles e flot
\
'1
groffir dans 1es
1 orieux, difciplinés, d,es q~ 1 S
feront fa~es, labu' elle doit être le 'priX d une .
feront convaIncuS q
A
1
ra
1
Ils
....
•
�.l 26-
12.1
' -,
.
bDnne conduite. Ceux
'fc h '
cation s'en
, - qUl e c argent de leur édu
"1
acqUItteront avec plus de ,1
' ..
qu 1 sauront u rem '
le e, des
f;< l'e[pérance, quoi~:;é~~ipo~r, ~r!er leu~s filles;
leur [uccéder ne pe t
gnee
InCertaIne, de·
ger.
'
u manquer de les encoura--
,
1
_, ~o.us fçavons que l'~nfant expofé; celui dont
l ongIne eft abfolument Inçonnue & incertaine n'etl
pas confondu avec , cèUX dont l'illégitimité efr conf.
tatée; que comme l'on peut expofer " que l'on ex.,
po~e mêl?e qu~lque~ois des enfans légitimes, la
prefompnon dOIt toujours être pour la condition la
plus favorable (44). Mais l'opinion publique & le
,Mais où pui[er les fonds de cette
"
qUI les enfans-trouvés la e _
' dotatlon? De
Hôpitaux? Leurs rellour:'s cevron,t-lI.s? Sera-ce des.
peu vent furvenir ' aux r. ,fondt epw[ées, & ils ne
S
' rraIS
- l
,era-ce de la Province? i/
e eur équcation ",
eft chargée s'éleve à u . r abonnement dont elle
fi
)'1
ne lomme trop
fid
~OU1;
qu 1 foit pot1ible cl l'
con 1 erable
nous de former des '
e augmenter. Contentons:
j-e t le plus utile à ;_~~x, ~b,ur l'-exécution du prola lOClete. Efpet
~egenere par une adtniniftratio
?n~ que l'Etat
cera des fonds qui cl . '
" n patnotIque avande
venIt etre
lui une' fourcel(
Iles. l en co"
d
1
' 1
1
1
1
~bondante
;~me,! es
_
riche~~
po~r
pour fànder ' des C I ' ute es fomme •.
OIntaIns; il en coûteroit fi
omes dans des pays
~ampagnes !
peu pour repeupler nos,'
°
9.
X XII.
Euu à donner au
. x E,f:
0 ans--trouvés.
Ce n '11
ell. pas a{fez pou l'
r.
çevoir une l' "
r es enrans-trouvés de
egltllue de leur
"
re-patne; Ils ,en attendent
en:o.re un bienfait . '
~r~~lellX i ils réc1~' qUI ne leur [erolt pas moins
.
ment un etat.,
.
1
t
1
. ,(44) L'état des enfans expofés ea fort controverfé parml les auteurs ultramontains. Les uns décident qu'ils doï,
vent être réputés li:gitimes. V. Paleolus de nOlh. C . 63;
Menoch de ar-b i-tr. Caf. 390; d'au très , tels que Corradus,
Garcias, Ugolin, &c. les confondent avec les bâtards; &.
l'ufage conaant à Rome eft de les foumettre à rapporter
des difpenfes pro defeél:u natalium. Quoiqu'en difent Paftour &. Du-perrai, la maxime ea contraire en France. V~
d'Hericourt, p. 2. ch. 2. n. 234.; Goard t. 1. p. 303· n.
6.; DucaiTe, p. 1.• ch. 10. feEt. 1. n. 2.; SoHier, &c.
Elle fut atteftée &. établie par MM. les Gens du' Roi dans
la caufe de Claude Nicolas:; élu Couful d' Albertas, &. de
JoCeph Benet, qui avoit appellé du npuvel état, {ur le
fondeme.nt qu'il éto.it enfànt trouvé. L'éleéhon fut coIifir-,
mée par Arrêt du premier mars 17 68 • » Un enfant naît
dans l'Etat, dit un Magiftrat qui s'eft rendu célébre dans
l'exercice du miniitere. public, fan pere n'dt pas connu;
he Dien! c'ea fon Roi qui doit l'être, &. la patrie fera fa
mere. L'Efpag ne a été bien plus noble dans fes idées. La
Pélice leur affure, l!él' ftlbfiaance,- &. l'opinion leur 'accordela OIob}e{1e. N€))l!ls nouS contentons de les faire vivre; mais
l'Efpagne a la gél1iérofité de les confoler. }) Ce Magiarat ne '
prétend pas examiner 'ni jufiifier les incon.véniefl'ls de ce: te
coûtume; mais. it a été frappé, ajoute-t-il, )) de cette nu....
�.
128
préiugi "confondent' toujours ' ce que la, raifon & . la
loi apprennent inutilement
difiinguer. Pourquoi
d'aiUeurs exifieroit-il une difiinélioll entre ·des enfans
également adoptés par la p~trie, [ans égard à la
di ve,rfité de leur origine, ou plûtôt au plus ou moins
de connoj{fance que l'on peut en avoir?
: Nos loix & nos préjugés Contre les enfans naturels n'ont été ni de tous les tems, ni de tous les
pays. A défaut d'enfans légitimes, ils montoient fiJr
le trône de Perre, de Macedoine, . de Siracufe :
on en a vu regner fur les Numides, fur les Van-"
dales, fur les Gots. O'n ne leur en difputoit pas
le droit dans les Nations [eptentrionales. Loin que
la bâtardife fût en ·France un titre d'ignominie,
iufques à Hugues Capet, elle n'excluoit pas de la
Cour~nne. Il en étoit de même 'e n Efpagne, en'
Portugal & en Italie.
On n'a. eu aucun égard a l'illegitimité dans l'E-'
glife latine.J jufques au on,zieme & même au douzieme fiecle; . & l'ex~lufion donnée aux hatards n'y
â été univer[ellel11en~ reconnue que lors de la derniere colleétion des Décretales faite par Gregoire IX:
quant cl l'Eglife grecque l ils y ont toujours été
a
1
admis
--------~--==-=~==~------------------h~effe. , de cette générolité d'opinion qui, pouvant difpo{er
à fon gré d'un enfant inconnu, aime mieux l'elever que
l'avilir; le fait noble dès fa riaiffance, pour qu'il puiffe
devenir grand dans fa vie, & le rend d'abord citoyen par
reConnoiffance, avant qu'HIe foit par' intérêt. »
2.9 Dignités eccléfiafriques:
.s . ' s erdoce &. -aux, .
. 'eux " che1. les
adm1 au .a~ les loix ' portees con~r [; gefiè & de
On a CIte
uve de leur a
Ch
Grecs comme une. pre, les bonnes mœurs.
e'L
, ~ g ï nce à mamte11lr
.
en' emportant,
leur Vl \ a l'bre la qualité de C1~Oy la fouveraine
un peup e 1 rque 'dé MontefquleU, 't établi des
r.'
nt la rema
,
t qu'on al
lU1~a
ï n'efi pas etonnan
-être uniquepulifance, 1
r la fixer, ou peut A' fi par
16ix rigoureufes p~ . dre le nombre. l?'d de
'en renram
.
les batar s
ment pour
l d'Athenes prl\ a
qui
l
le peup e
t comme ceuX
exemp e 'd . des citoyens ~ tOU
r avoir une .
toUS les ro~s femmes étrang eres , pO~~i avo it enétoient nes e il dérable du bled que
le les lui.
portion plus. cdo,nElgipte. Ailleurs. le peuXes grands.
, le ROl
l puüfance
voye
ur balancer a
ds les peuples 1accorda, po
fur l'état des batar l" que &. l'in,
il lté la po ltl
P our Prononcer
l
[ouvent con ~,
&. la raifon.
hres ont P us
' ue la )Ufil ce
els c'efttérêt du l110men.t" kome les enfans nat~: d~ ceuX
a
bine avoue ,
O n difiinguolt
, d'une' coneu
honteUX, ou
\ d'
ceuX nes
,.
ommerce
a- .1re, ,
le' our a un c
\ ol iy'agâ yenere.
qUI devol~nt
1 dit Lucrece, e V g citoyens, les.
e
,,
COlum
. nbre d es
'1
procr~e, s
xclus du n01
ubliques; l S
Lom d et:~ et admis aux chargestePfl.ament qu'ab
.
étolen
par n
1er
prem :
à leur mere " tant , -. t' mes ou non;
1ent
fuccedo
~ l eût des enfans legl lt d'i~officiofité.
inteftat, qu el e uéreller leur tefiame~aternels. Quant
ils pouVol~nt ~ galement aux pa.rens . t ils ne pou-.
Ils fuccédo 1ent e
dans l'ancIen drOl, RauX biens paterne1s,
.
' 1.
T
1
,
1
,
1
r
A
",A
,
,
�,13°
rien préfendre àb inteflat; mais leur pere,
voient t
pouvoient les infiituer, même concurremment avec
fes enfans légitimes (45).
~
dans le~ maximes de droit ~e_
Duperier, que s ,z! s agl: des enfin; ~es ex fol~to & foluta ~
par les foix dl~ dlgeJle, Z/S ne fuccedotent pa! a leur p:re" nt
ab inreitat, nt ex teltamento. Cette affertIOn eft detrqlte
par une foule de 16ix, enrr'autres par la loi fin. de jure
de/i6.; la Loi 45 de vul{(. & pupil. Jù6J1. ; là Loi 7 de
confirm. tt/t. vel curat. ; la Loi 17, 9 l , 'lUte ùz /raud. cred. ,
On a même douté fi l'exiftc:nce d'un enfant -naturel ne
rendoit pas caduque une fuhftitution faite en cas de déces
fan$ cnfans. Si quù rogatus foerit ut Ji fine li6eris decefferit,
reJlùuat htereditatem, Papinianus li6ro oc1avo refPonforum fcribù,
etiàm naturalem ,filium efficere ut deficiat condùio. Mihi '!utem ,
dit Ulpien, vollintatis qu~io vide6itur ejJè, de quali6us li6eris
t.efiator !enferù, L. 17, ad trebe1. Les Romains, ajoute le
même Auteur, jugerent bien qu'il étoit imp~{{zble d'établi,.
les bpJtnes mœurs parmi le peuple, ' & le retirer du concubi_
nage, qu'en puniJ!ant les peres t en la p'e,:{onne des enfans
(]Ui nq.Îtroient de leur impudicité. Il eft conitant cependant que le concubinage, prohibé par Conitantin aux pertonnes feulement conflituées en, dignité, ne fut entiérement
profcrit que par l'Empereur I.éon, Novel 9 1 ; il étoit auparavant extld pœnam legù., comme le dit la Loi 3 de coneub. ~ aliud enim hlc Chriflus, alilJ.d Papinianus, dit Faber
d'après
un pere. C'efl pour ce fujet, potlrfuÏt-iI, fju'ils
r
pu62.ie ent des loix rigoureufes COntre les bâtards, les bannijfam
des aiJemblées publir.;ues~ Les Loix 3 ,& 6 de DecuT., nous
prouvent qu'ils' étoient admis aux charges publiques, non
e~im impedienda ef! digni~as ejus 'lui nihil admiJit, dit Papimen: « Ils avoient puifé, dit enfin Duperrier, cette maxime
(45) On eft
J
é,t~>n~é
"
?e lire
1
1 3 doutes que l'on pouvait
.
les
cl
C anll
fl.antin oubbant
. il' e l es de' cIarà_ incapables e.
'
fur fa ~alllanc,
Il efi apparent cepen-
.p~re,
elever
oir -de leur
_ fi ainte aux eJlfans
rien recey
hibition étOlt re r
d' .té Les
dant que cette pr~
s copftituées en 19m .
naturels d es Perlonne
- (l.r
- 1a La;.. Diyin
e , le-!
,
,•
' "
dd< Hehrwx: 'car P , n; 2 aternelle, qu ~
) dans la.. re~lg~ont p;i';t - admis en. la fucc~LO~r:s_douteux que
b
'. d ns
d n'elOUf/. "tion» 1'1 e fl: au mOIDS, té compl!'ées
» atM s
a ,
,
-
-
:' adont' les décifio,nSlo.ot ~ udaïques, & ,plu,
les .J unfc
te '. mais connu les Ol~ , t~d~eLUr man{er,
le digefl:e,
nt J~ t rie~ erriprun\~ , mm mg 'd ef}. de fcortq
'ils en alen
"
D ~I-<j
i"teronoUle 1 l . ) " ,
•
encore, qu
. d~l'1 ' le
d '
generaewn em ,
' '1 eft vr.nDomim
~
" - r;
fLd eCLmam
. d
ce
eft-il da; 1 ,r,
llJ9(J.e
"1 ne s'aglt ans
nalUS, il eft
mais Cups
f ns nés ex ne)arl . cl ue d'une exc u.a{fage que de~
QU~.~ ~e dott être enten u qle Peut-an Jup'd 1 & du fervice
g'énération . d'un
d Saoer ooe ·
"
la
dnnem
, .
Ul cle0
fi on u',
eût
Ye, il
ueiUir la p DruOn q Juda
pofer qu t'a
'difç:uter', &. r~c .
ere 1 Jacob &.
&.
,enfant natl;lr~l,.. ft dèS biens ' de (o,n; fétoit' pas légitim~, ,
'voit lui rçV:~~lr ' ~atCr~ls; J~ph~e" n ait été pour eux un
t
eur.en des , e,? -a~s, e le~r 'flal1faFlCe. eft fi grande, que J
11 nè paroît. pas (~utorité de DUPlen:axime qu'il attefl:e ,
, e d'opprobre. • d -doùte [ur a
Ile noUS avons
tltr
le JUom re
d nce aétue,
J riC
fans élever
"notre J ufifpru e ce fur l'ancienn€d u
- .' , ment a
u'il avan
'b
x
ans
relatlve . difcuter ce q
L' x des He re U ,
imes
deVOir
,
& les
01
,
•
ue noS p1a~
cruU d ence Romaine,
t'. ' 'd" t
.q v..
11.. au dig
,
. erlua
' a , d"apres. lm.,
D' vine
efte
pr
,
,
ne 1€ P
,
'la, 101:
1
~'
uence
crainte qu on
conformes a,
& al" une con eq
d
font entiéremen\a ràifon é~nt~
édamer, à c~f ~gar ,
qui pa~e P~~~îl efl: ' téméraIre e- r
R ï}
'l1éceff~lre, hangement ..
le m01l1dre c
» la di.xieme
i~ ecc~'c~varruvias penf~~t .:;uc~ùu;
~raifemblab~e
re~v
d'aille~rs
cl~ ~err;p
1:
j
�I~2
loix de fes fucce.lfeurs leur furent plus favorables;
tnais elles variereut ': leurs droits ne furent proprement fixés que ,par la novelle 89 de 'uftinien.
S'il exiftoit des enfans légitimes, ce Prince permit à un pere de léguer la douzieme partie de fes
biens à un fils naturel; s'il n'en exifioit point, il lui
-en adjugea la fixieme ab inteJlat, & le déclara ca-pable de les recueillir tous par teftament, en réfervant feulement aux afcendans leur légitime. Mais
ce que l'on trou vera fans doute de b'
pofé à
l'erprit d'humanité qui lui avoit diB:é
loi, c'eft
la prohibition qui y eft ajoutée de rien donner
ou laifièr, même à titre d'alimens, à des enfans
inceHueux, ou nés de tout autre commerce honteux
ou prohibé.
'
On conferva dans les Gaules l'ancien droit, &
l'on n'y fuivit point les changemens & les variations
qui y furent apportés. Nos anciepnes formules pu~
hliées ou commentées par Bignori, .lIous apprenent
qu'a défaut d'enfans' légitimes, un pere pouvoit
in1tituer fes enfans naturels (46). Ce qui fubfifta
pendant long-tems.
Les confiitutions canoniques changerent à cet
6
,
,
(4 ) Lex &> confoetudo expo(cit, ut fjuœcumfjué perfona na-
turales filios hltbuerù, fi eos voluerit in fuâ inflùuere hteredùale,
'lualiter vo/uerit 1 6- {UO penitus arbitrio, faciendo hoc fjuod
vpluerù, liheram habCat poteJlalcm. Form. am. incert. aut."
cap. !J 2 fi foi.
133 d'autres nos idées &.
omme à beaucoup . 1 loi du celibat
ar d
ég
, c
Pour affermlr a
1 concubinos coû~mes. & détruire entierement e E lifes
l ,r.. {hque,
d
pluheurs g
,
ecc ella. , . r.. commun ans. .
1 enfans
1 etolt 11
d
mfiere es
nage qu d' evoir éloigner u ll~l devint d'ailleu rs
n crut
L
e--c Ullon
L
des
des
,a
éceifaire pour pre:em~ , toUS ceux qui et~lent nes
n r ' ue l'étendit ble~tot a
delle craiglllt que les
po lt1d~ légitime manage, qua~ de leurs bâtards .
hors un
Œ le [anétualre
eut
grands n'inonda ent
s établiifent qu'on ne p &.
Q uoique les Canon di(folution de leur p,ere , il
.
à des enfans la .
n'influe pomt ur
lluputer.
de leur nalifance . ( ) l'exc1ufion
que le VIce &. [ur leur condulte 47 ,
_-----leurs mœurs
~aturels
P~être~. ~url'h~redité
bé~éfi~es.
~=~--------~::;:
ut uidam putant
.
deli8i non er'
q
. fed e{l
-
,/1
.
/{ularuas nota
,
'
filïs pr4umatur ,
,
'nc~ntinentla tn ; D' p ertin et, ut ut
.auod fèilicet pat.er~a'ml ad decorem domuds fileL 'praP.it . jun8: ,
'1
J'
' nwuTll
.
14 e •
':} " ,
ta
Jefeaus, qu~a
mimijlrent, cap.
nafèi ex nef arto COL
(47) Hcec lrre_
'Llegitiml non
enim vero
'j' 1.
luribus tamen
ea l
& de purge cano
(;d arentum. n p d"
aui
cap. 13,
,
ui nafcilur, Je P , , eorum con tUO, '1
culpa non ,(1 'Juil(,0 miferanda pluamu'{cere Rien ne pr~uve
Mliculis
inj'lz:r:nlum realU rogunlu~:!:~ les 'batards du I~~~~
s
avo [uos ex Politique
feule a 1 Hfa d'entrer dan.s
6
P
nüe.ux que el;a làculté qu'on le~~x aordm, C. 1 , df.'lgng~
tuatre.,leux
qu St d'y être pro~us . ou:rent cependantl P MathURelig
b ils n en J 1 C mes St es
l4, de fil. pras ., tels que les ar 1 Clergé féculier
cap. Quelques or,dres, ns rejettés ~ar e Les Chartre~x
tems.
, que des ge
.
armi eux.
dermer
d'être admls l? A' fi les clOltreS ,
_.
rins cru~en~
étoient 1l1dlg~eStout régime, &.c. ln
les exclurent e
A
•
�•
1'34
. qu'ils prononcent contr'eux du .minifiere ecc1éiiafii.
que, ne laiilà pas que d'impnmer [ur leur ~ront
une tache d'ignoJiûnie, & de les dégradèr entlére_
ment dans fopinion publique.
Le Fife & les Seigneùrs qui s'èn ~ attribuerent
ies droirs, [aifirent avidemment ces nouvelles idées~
-- · Il
' de Juf..
écartés des l 01X.
1'· d olt Romain, ne te font pOlO r vé la difiinéhon des
.
.
L es pre~ .
e r fur les batar cl s.. ils ontéscomer
tinien
ex nefario
COUlt.
1
l,
.
,
'trod~ites
fous Je régime féodal fubfi(tefent toujours
.quoique mitigées
à
certains égards (4 8 )..
,
'
,
•
.aryle de 'ces malheureufes vié'ti mes du préjugé, de la poIl.tique .& de l'avidité, ne tarderent pas de leur être fermé.s
':
p refque toùs.
(48) . Les autre.s peuples, qui, comm.e nouf ont adopté
l
.
• t
cnfans naturels d'av~c ceux ~ eut mere &. à leurs, p~rens
,"U!!;::
i~fi\tué, 'par leur pere èa ldef:~:
maternels; Ils peuvent e t a u x feconds, non- eu em . .
!'Eglife . refu~o,it
d'admettre au nombre de fes Mllllitres, ne mentaient pas d'être comptés dans celui des citoyens ~
.on s'accoutuma donc ' à les çonfidérer & à les traiter
,
comme des au bains : il y a même une Ord9nnance
,d e St. Louis, par l<jquelle ils doiv~nt être réputés.
tels. De là le droit ql-û s'établit de' leur . [ uccé ger "
&. de les . taxe'r en quelqué Iorte ârbitrairement ..
Ils furent foumis à payer, ainfi que les étrangers , .
une redevance annuelle: il leur fut défendu 'de- [e
marier avec des perfonnes d'une çondition difle ...
rente, à mG,ius qu~i1~ ne (;on[entiffent à. facrifier
l e .tiers ou la' moitié .de leurs biens, &c. &c.
Lor[que le . Code Juflinien · e~i: été recouvré' & .
fut , devenu le droit commun de plufieurs . de nO$
Provinces, nous n'en adopt~mes point les Loix
q.ui concernoient les bat;irds; '& les , maximes in-
.
l 'a remarquer que par ·une, ~nc()n.
efl: cepenc
ant
.
.;
On jugea que des h?mmes que,
1. 35
miers [uccédent ab
d'enfans légitimes, &.c. Quan
paternelle &. maternell.e ~
ffion
ils font exclus de tou~e ,fucce fi ce n'eft de fa~t, âU , moms
mais ils (ont reputé~ tnfa~es des Auteurs qui fouue.nnent;
de droit; jufques-Ia, qu l~ .~. oitu non eJl idoneus a~t L~teger
· u'un batard né ex dar;zna l l ~ei1lies par le Cardo 'tu eus,
tI,fJls
'
les doétnnes rec}
&. fuiv . ; Fabe,r . , C.
ter .
.
&. 5 cone. 4°9
P
ù le droIt
lit. N , conel... 10
, 8
&.c. Dans les ays 0 ,
u'il
·
l·b· Guipape, q. 2 0, r cl' f ofitioflS, on Juge q
nat. l .• ,
ft fuivi clans toutes les 1 p
ds à leur mere.
ca, nomqu~ e ,
la fucceffion des bata!
a 204.
n'a rien Innove. f~r . -, par Expilli, plaId •. 17, p gd baVoyez les autontes dcaees Fran"e toutes les efpeces. ,e les
Nous avons coofon u en
l~s favorablement traItes, .
cl & . ils ne [ont gueres ~ ~ 1 ~qu'il s'acrit de leur legl:
tar s,
tres fi · ce n CH or
ues coutumes .
;u. t
eri excepter
la Fla
1
uns que
timation; 1. au . D
hiné, &. dans ~n~ par · h 15 ; ndre
SaI •
ft
Voy~z
.
le.~
~~
ï
qU~eqde
ce~endant
[;n;u~~;;;;so~n d:~!ur
E~~~h èh';,';ie~: pag.
i}s
mfere :h
a .
de l'u[age des fie s, c.
vatng , e de Valenciennes, a;t.
12:
e~en
1
'99,
'de Saint.Omer, art.
1.
'de Grenoble, que ce':t
coutum"
été 'ugé au Par
l.tendre le fixieme e
Il a me~le & Jfolutâ pouvolent p.rv', fJ t ' Baffet, liv. 4,
nés ex JO uto ,
.
ere Iilort ab znte.; .a,
ch. 14 ;
1 fucteffion de leur p
d'Aüvergne, art. 47, cl mal.
a
1
La coutume .
.'
n contrate
A
tit. 1 ~, Cl. 5- ables de toute dlfpofinon ~eur inere, dempl lt
les dec1ar~ cap t de leur pere ~ . de
bles fi leur pere
tiage., ... de. la. P~elle d'Artois -les de clare no qui n'a point
Legitima ltbens.
crne permet au pere,
l'cft:.; celle de Bourgob
,
,,
•
�. 13 6
féquence bifarre, on ne celIà pas de regarder les
bâtards comme capables de polIèder toute forte d'états & d'offices. -On a même long-tems difputé s'ils
ne devaient pas jouir des prérogatives que la N 0bleflè donnait à leur pere ; .& 11 en ea qui ont
obtenu des Jugemens favorables: cette queaion n'a
été décidée contr'eux que par les Réglemens de
1600 & 16 34 fur les tailles, dont la Cour des
Ay des étend aujourd'hui les difpofitions, même à
ceux qui ont été légitimés (49).
Cette partie de notre légil1ation a be[oin de réforme. Il efi tems de s'élever au-deffus des préjugés qui [ont nés dans des fiecles d'ignorance, &
qui n'ont été accredités que par un e[prit purement
fi [ca 1. On peut accorder ce qu'exigent les bonnes
mœurs & la dignité des mariages, avec ce que
l'on doit à l'humanité & au bien public (50). Cette
tache
1)7
- ~
.1
•
- .
les b "t ards peut m e~e ue~enrr
tache impnmée fur Le decour ag m ent [ Ult tou,Jours
funefie aux mœurs. l . dont la honte eft de ) ~ le
l' aviliilè ment, & ce ~ld' acher au public l' efhme
ft peu tente arr
{"
e tous
partage? e
l'.
Q
les e.nfans expo es , -~u.
q u'il lut reful~. ue'l ' dans les Hopitaux,
font e eves
.
.
de
. ilànce jouiilent Gonc .
les enfans qu~
ueUe que fOlt leur na! .
;ns. Qu'ils ne pUlf-
{ous les droits des
autr~~ Clt~~ut
[tir les biens d:
[ent rien prétendre, fi 011
d: leur origine [Olt
ue toute trace
'Ïs en
leurs paren.:s; q . 1
patrie les adopte, qU!
acee
eur e l'"
. elr.n . ,· malS que
'&
egltUU e , & l'on verra
h
reçoivent un etat
lle race d'homme~ onbientôt [e for~ner u~ Y'~~~~dance naître d'une plus
nêtes & labone~x ,
,
grande populauon.
.
§. XXIII;
1
,
•
•
w
d'enfans légitimes .. de leur laiffer telle portion -de [es biens
qu'il juge à propos, Ravior, quefi 13 2 • Il ferait à [ouhairer qu'en corrigeant ce qu'il peut y avoir de défeétueux
dans ces Coutumes , on corrigeâç également ce que nos
ufages & notre J urifprudence peuvent avoir de trop rigoureux dans le refie du Royaume.
( (49) Voyez fur cette matiere Baquet, traité du droit
d~ batardife, p. 1, ch. I I ; -ExpiIli, plaid. 17; Brodeau
.& Louet, lit. D, o. 1 ; Henrys, to.m. 3, liVe 6, ch. 3,
qlzefl. 9 & 10, ch. 5, -qudt. 17 & IR; Bretonier, queft~
de droit, verbe batard; Van-Efpen, jus ecclef., p. 2., tit•
.1 0 , ch. 3, Mém. du Clergé, tom. XI, p. 97 i .
(5 0) Undecumfjue homines nafcantur ) dit St. Augufiin, Ji
--...,~_.
--
�13 8
1
les €aufes qui la produifellt; nous avons prop~fé
. les moyens qui nous ont paru les plus propres à
ailùrer leur confervatlon, à empêcher que leur
éducation ne [oit négligée, à améliorer leur fort,
& à rendre cet établilfement auai utile cl la Province qu'il peut le devenir. Quelque jugement qùe
l'on porte fiIr 110S vues, quelque ' plan que l'on
fubftitue à celui que nous avons tracé, il eft
évident qu'on ne pourra remédier aux maux actuels, ni corriger des abus devenus inévitables,
[ans une plus grande dépen[e; il cefte donc à
examiner s'i! eft poŒble ux Hôpitaux ' d'y furvenir, & s'ils trouvent dans l'abonnement de la
Province une indemnité des frais d'entretien aétuels,
& une reffource pour les augmenter.
Dans l'origine de cet établiilement, la rétribu. tion des Hôpitaux fllt fixée à 120 liv. pour chaque
enfant, par une délibération de MM. les ProcurO
eurs du Pays nés &- joints, en{uite du pouvoir
qui leur en a-v oit été donné par l'alfemblée générale des Communautés du 24 oétobre 17 6 ).
L'aifemblée du 3 revrier 1765 la porta à 15 0 1. ~
[ur quoi ils étoient tenus de rembourfer aux Communautés les frais qu'elles jufiifioient avoir faits
pour l'entrepôt, les couches, la nourriture & tranf.
port de l'enfant, fans qu'ils pu!Iènt 'excéder 3 t
0
Sur les réclamations de divers Hôpitaux, l'af[emblée du 9 oélobre 1768, porta cette rétribution
,à 175 liv., & réduifit à 25 liv. l'indemnité que '
139
,
demander.
.l' ç,
.
,
urrOlent
1 Communautes po"
de grandes difficu tes ur
eS ll y eut dans l',ong.l~e,
qu)il fallut faire P?ur
.'
d 1'1mpOlltlOn
. D rOlent
la répb~rtlt1on& e plufieurs Vigueries qU{eu;s ;laintes
cet 0 )et .,
uvellent encore
"
t
le'
z
ees
reno
.
.
d
extrememen
' c.
&. leurs gnels.
difent _ elles, le ~om bre ese
. Si l'on compare,
d'
fes Viguenes, on n
ex' ofés dans les IV:r
ue l'abonnemen~
enfans
P
de fe convamcre. q,
'lles HUl
peut manquer
'.
de parue d entr e
' . .
fi onéreux à la plus ~ran our foulager un peut
trouvent furchargee~, res plus riches du, AP,ays.
cl Communautes,
V' uene cl IX a
nomb:e e"7
. ufqu"en 1773 la . 19 He de Toulon
DepUlS
diJ<-fel't
de
deux
fournI,
s trente-hmt; ce, e
celles d'A pt ,
mille Clllq cen. t-huit, tandiS que,
de Coluatre-vlllg,
de Digne,
cens q
.
de Slfieron"
de Seyne,
de F orcalqUler , de Moufiiers, d AuPS "
Si l'on
cl' Annot ,
"trente-eux.
d
mars,
. ue CH1q cens
"
concluent-.
'en ont fourlll q
. /l.e repartltlon,
'b At
n
. , . blir une )u~~.
'p d'Aix contn ua
voulO1t eta
. ue la V 19uenl à celle
elles, il faudro,lt (~une fomme quaclr~p ~ celle de
\ l' b nnetnent l
f V lrruenes .
a 'leverOl
a 0
't fur ces ' neu
l
& Dqu, elles ne futrent
qu on
d'une fomme trIp e, d Tarafcon.
Toulon,
cl uble de ,celled. ~a l a d'1i'érence
du
'
qu aU 0 ,
lUI
r.
ar
taxees
. e a eu eg
r. d s les divenes
L ProVlllC
'Xpole an
l
a
ns
c.
qu
on
e
r
par
feu
es
ab
.
d~' mpOler
des en!;
nom re.
lorfqu' au lieu
1. l r abonnement ,
Viguenes, ueUes fe monterolt eu
S ij
fommes auxq
1
1
Ce
d:~x6~ille
enf~rs c~ara[con
�141
elle a préféré de
.
140
pour 1es vlngtiemesfUlvre . la r'epartltlOn
..
déja établ'
en raifOn, non
' pm ce que cette r'
..
le
maiflns & cl f~s fiulement des on departulOn efl
vérifié cl' 011 e mduftrie des T/'It
s -' mais des
al eurs q , Il
r l es (>t)
1
aVOIt été E'
,. u e l
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etOit la m'eme que. fi1 fut
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o
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"
o
0
o
qUI font la feu 1
. es etats de la
. l e le
!e nombre des he bv.ole que l'on ait
capItatIon
o ,
JuRe en ce u'el~ Hans. Ainli .cette ~~ur co?n ltre
anx richeUès qd
e ~~ relative à la
partltl.on efi
l'être d'
es diiierentes Vi
. population &
d
,Ira-t-on peut-êt
guenes. Elle de
."
e corruption
.
re, au plus
vron
comment fi
qUi regne dans 1
on au moins
xer une
es mœu
.
lerOlent les cl
' parellIe proport'
rs ; malS
onnees cl
' IOn ? Q Il
moral ? Prenclr . '
e ce problême
'.. ue es
f'
0
0
no~nbre
~lt-on
~ ~nfans
relatif
pour bafe de .pOlItique &
qUi fe trouvent
expofés ?
calcul le
a charge des
. . tous ceux
taux ne naifl'
fitués' &
en: pas Jans les V)flnclpaux Hôpibeauc~up qUI
p~nDl
ceux qui y
1.';S où ils [ont
n'y
naluent '1
Ces pl .
ont pas été
,1
en eft
M;;~
conçus
alntes par "
partition aétuell
~ltront peu fondé .
de léfion q "1 e'p us équitable
es, & la ré,
II 1 pUlffe
' quelqu'
d
y avoir. Si 1'0
apparence
0
ran nombre cl' enr.
dans la baue
Ir.
n confidere
1
p rQvence d . rans .que
l'
,
' on ex fc
qu nn très-g
=-~~_______O_l_t~le
1
~
ha-e
Jour, a' cl es po
.
~*) Cahier des déli
.
7. 4, pag. zo 1 , &. ~ératlOns
de l'affembl'
e celle du
3 fé . ee du z z janvier
vner 1765 , p. 167.
bitans de la \mute, qui y font venus chercher
qudque ~effource, OU exercer ·quelqu'indufrrie. On
nous clira que l'on n'avait pas égard avant l'abon.
à l'origine des auteurs d'un part, mais
nem
ent
feulement
au lieu où il ·avoit été conçu: tel était
l'ufage il ell: vrai: mais ferait-il . juRe que la baffé
Provence ouvrît un afyle aux habitans de la haute,
qu'eUe leur çlonnât des moyens d'exercer leur in·
dufrrie , qu' eUe confomm~t fes denrées, qu'eUe
donnât une valeur à res produfrions, fi elle fe
refufoit à contribuer à de; charges qui ne l'affecteraient pas direfrement, Ne ferait-ce pas le cas
de lui rappeller l'apologue li connu de l'efromach
& des membres du corps?
~ 0, La plus grande partie des filles de laent
ca111pagne, qui fe trouvent enc.ei!'tes, s'e,mprelf
de
quitter les heux de leur nal(lance, ou leur hon~e
ne pourrait être long - te~s . ca~hée, ,pour vemr
l' enfev eli r dans ùes V lU es el olgnees, ou elles peu" vent fe flatter d'être ignorées; c'ell: un des plus
grands biens que puilfe produire l'a~onnement ,
on a prévenu par là cette
de crunes que .la
honte
le défefpoir & la mlfere peuvent faire
cOlnm;ttre. Dans un liecle où tout tend des pieges
à un fexe qui n'ell: déja que trop. faible, on ne
fçauroit, lorfqu'il a fuccombé, ~UI d~nner
~rop
n
de moyens pour conferver une reputatlo qUi ne
fe recouvre plus quand .elle
per,due. l!ne fille
peut fe relever d'une fOlble(l'e Ignoree; Inals fi elle
fou~e
e~"
•
�•
•
.
efi connue, fi elle voit que tous les pas qu'elle
1
fera vers le bien ne ' la rétabliront pas dans l'eftime
publique, elle y renonce, & devient un,e proftituée.
3°· Le produit de l'abonnement eft verte prefque
en entier dans les montagnes où [ont nourris ou
Jlevés pre [que tous 'l~s en['lns - trouvés; c'efi Un
argent qui va répandre l'abondance & rétablir la
circulation dans les cantons les plus pauvres. Il
eft des Vigueries qui retirent au quadruple ce
qu'on y le~e pour l'abonnement.
0
4 • Ce [ont ces Vigueries qui doivent en t'etirer
le principal bénéfice, puifque cet établifiè11lent augmente le nombre de leurs habitans, & leur 'donne
tous les ans de nouveaux cultivateurs.
Si les réclamations de celles des Vigueries qui
~e font crues léfées font peu juf1:es & peu fondées,
~ ;rl ,n'en, e,fi pas de même de celles des Hôpitaux,
qUI depUIS l'abonnement ne cefIènt de fe plaindre
de la cbarge qu'on .leur a impofée, & de la diCproportion de leur rétribution avec les frais d'entretien des enfans expofés. ,
,Lo:.fque la Province l'a fixée ', à. I20 , ,' ISO ou
175 lIvres" elle n'a pas cru qu'ils puBèl1t y trouver
Une entiere indemnité, elle ' étoit perfuadée que
le~r dépenfe ,s'éleveroit beaucoup au-delà; mais
comme elle n'a pas entendu exempter leS' auteurs
des, parts de l'obli,gation où , ils font de payer les
fraIS de leur entretI'en, elle a cru cette fomme fuffifante pour les décl~mmager de la dépen[e que
14~
., l
ux qui demeurerOl~nt a eut
leur ' cauferOlen~ ce, d de leur naitrance ou la
'
l'mcertltu e
' d'
charge, par
.
elle s'eft propofee e pre.
ttu'e produifoient les rePauv.reté de leur. pere,'
.
f; le de Crimes '1
'd
venir une ou
c. 'r.' des filles encemtes, e
fi '
hes que l' on lallOlt
cherc
.
"
O'lant
des
expo
It10nS ,
"
l
bus qu entraUl ...
détrUire es a
l'
Ile a voulu ecarter
c. if & Gmu ees, e
'&
la plupart lau es ,
1 . nt des expo ÎztL072S
,
l'
qUl réÎzLtole
'JI' ,;;'
les znconvenzen~ " , : J ' & a laiffé ~ à la con) czence
'
1
1
des recherches JudIczazres" 1 f- in de payer volondes par.ticulier ~ folv~bdles.Jl ,e °pour l'entretien des
.
ent de Junes
tall-em
')" zn emnztes
batards () 1).,
1 Hôpitaux trouveroient
Elle s'eft flattee que ,es
' e volontaires a~
,, ,
. qUI qUOlqU
,
oans ces rdhtutlons,
,
,
obligatoues dans
,
.
, font pas moms
for extérieur, n en , . fi
mpenfation de la 1110. "
rune
JU e co ttente a ete
, ,val
' ne .,
le for lllteneu
,
nt· cette a
',
dicité de' 1abonnen:; , t'acquitté envers eux, par
chacun s()e~ cr~~e~~~~rp~~;~n générale. ~u~ PAI~s di~
fa cote part a
' t été expofes a IX ,
trois mille enfan~ qUdl on le pere ait eu la conIl.
n'en eIL
qu 'un feul ont
1
•
'.
.
cl l'a1Jemblée du 22. }an1) Canier des 'délibéra~lO~s al:ment, dans ce1u~ ~e l~af..
, 5 1 64 p. 203· Il dl: dit e~'1 n'y a aucune cllibt:léhon
1766 • p.
in[olvables
la
, f;'
entre les peres 0 v,
1 iffant à la. con] CLence
e
~::blle d~
~latlOn
,aIre cl~s
~7? ~b'l:,'&
pou~ ce~
pour[uites judiCialreSd'g
a~. aux Hôpitaux, telles
.
de donner e, .
religion des pre.m ~er;.,; qr1ib jugeront à propos,
indemnités & il bera ues '
�144
fcience affez timorée & affez éclairée, pour fe
condamner
un dédommagement; deforte que pOUl:'
fm'venir aux frais de leur entretien, ils n'ont d'autre
reifource que la rt!tiibution de la Province. Voyons
donc ' à quoi [e montent ces frais, & de combien
ils [e trouvent léfés.
a
•
•
.
9. xx IV.
Frais d'entretien des En/ans-trouvés.
la
Nous avons trouvé deux tables de
dépenfe
des enfans-trouvés, calculées par nos prédécefièurs;
dans ,l'une, l'entretien de fept cens quarante-deux
enfans expofés depuis 1732. jufqu'en ' 174 1 , eft
évaluée [ur le pied des [alaires aB:uels, & eu égard
au tems ' que chacun d'eux à vécu, 1,65 8 7 live
15 f. 6 d., ce qui revient pour chacun à 18 4 1.
l
f. 7 .d.
' _
, La feconde elt plus étendue: La dépen[e de
trois mille en,Çans expofés depuis 17 1 4 ju[qu'en
17$3, eft portée à 55 68 75 liv., ce qui revient à
J 8 5 live 12. f. 6 'd. pour chacun d'eux.
Nous avons voulu ' nous affurer de l'exatlitude
de ces calculs, & faire une table dont on pût
verifier chaque article, qui pré[entât au premier
coup d'œil ce que chaque enfant expofé a dû
COûter [ur le pied des [alaires aB:uels.
Nous avons pris un état de tous les. enfans
, expofés
, ;145
.
. [qu'en 1760 , nO)1s ' aVons
expofés depuIs 172. 2. h )U d'eux tant en [alaires,
vérifié la dépen[e de c aC~~ons pris la fomme, que
qu'en hardes, n?usd"e?a
ar le no~bre des enfans;
te & dix-huit; la
n ous avons enfUlte IVl ee ~ ,
,
'Ile cent 10lxan
,
il, eft de trolS l~l
9 liv. 9 f. 3 d.; 11s ont
28 6
dépenfe totale e 57 , utre 180 liv. 5 f. 4 d,:
donc coûté l'un dans 1 a l'
f. 4 d de perte fur
r-'
ent 7:> 0 1v. 5.
.
il Y a par con1equ
' l'abonnement (52) •
, d l'exa [1:'ltu d e la plus rigoureufe:l
(5 2) Ce calcul feroit e , d t0US les enfans que no~S
' de la .mort . eué dans nos regl'il: re s, MalS
fi le jour pr é CIS
.
;vons perdu fe t~OUVOlt m~;nnent pas la peine d~ vemr
me les nournces ne f~
int d'argent à retlrer, ~
corn
rtir lorfqu'.elles n ont po
répéte des hardes, 11
en a v e ,
. dre qu'on ne
de la
'elles peuvent Gram
n'a u fixer l'époque
"
~~ dl: quelques-un,~ dont
c'eil: Pvraifemblablement d o~
, t
ue par cOf.lJe.a~rt .
, fe trouve entre n,os cal.cu s
mor . q t 'la légere dtffereIlce qu~ . l'avons placee au Jour
provlell cl no~ prédéceffeurs.
ous
Cette maniere de
d
& , ceux e,
f 1 rniture des har es,
,
a u leur
de la de~I~~~t;i~l~ment défav~ntage~~~; a~~~s Q~ette Pfourni[alaires quatre
pas payé les mois. anpay
ï il: im'poffible qu on
, mais on a mieux
ture, & 1 e
qu'elle fe fait d'ava:1ce, r
que de rifquer
"
rs parce
. . d la depeme,
il:
teneu " . '
l'eftimatlon e
d ces enfans e
aimé , dlmll1Uer Au [urplus, le nombr~, eque des [alaires
0;
calc~!e~e~'
o~ cl~arr
::ul'~~~Ptd~:~~is ~ ~~:: Pn~~~ ê:;~ro~: ~~;~~o:rerqU~a~:r~:
~e
quelqu noUS Commes ~alt u?e la lus fcrupuleufe, ~
que noUS
, , , avec 1 attentiOn
P,
t être Iepute
Mt:moire la vente certain que ce qUi peu
de ne donner pour
'I
rigoureufement tel.
)., J
.
,,
,
�.
147 .
146 '
Mais l~s &als de leur entretien rie fe bornent:
pas au paye·ment des falaires & à la fourniture
des ,haro:es : il fa~t ençore avoir égard, 1 0 • . à la
gratlfi€'a hon de 3 lIVe que l'on donne aux nourrices
pour leblr. voyàge ; 2 à la perte des hardes que
l'on four~~l[: fi~ mois. ou un an à l'avance, & qui
ne [ont Jam~ls r€~htuées q'uand l'enfant vient à
I1?ourir; 3 aux ~"Otations des filles qui fe manent, & au trouiIeau qu'on donne .à toutes: ces
diffëre~s o~jets ne peuvent être évalués que par
.approxuuatlOn. Nous avons taché de le faire avec
le plus de précifion qu'il nous a été poffible &
, Il.
,
'
nous ~royons que, c en un objet de dépenfe qui,
reparu fur la totalité des enfans expofés [e monte
li 15 live 7 f. 3 d.
'
~l eft à remarquer que nous avon's négligé deux
~rucles de d~~enfe très-confid,érables, mais qu'il eft
'llnpoffible d evaluer! le traItement des nourrices
,qUI ont contra~é . des maladies vén,érienes, & qu'i~
fa~t quelquefoIs rendre commun a toute une famIlle, & l'entretien ·des enfans expofés ' qui faibles valétudinaires ou efiropiés, font toujou~s à la char~
ge de l'Hôpital" & ne lui rendent aucun [ervice.
Nous croyons donc être ' encore au-deifous du vrai
:Iorfqu~ nous 'ponoIfs la dépenfe· de ces enfans
195 hv. 12 f. 7 ,den." d'où il fuit qu'eUe fur ..
paffe ~e q~arante-clflq hvrès douze fols fept deniers
la ~etnbutlon que nous recevons de la Province; ce
qUl ne peut qu~ former une [omme conudérable, eu
0
•
0
•
(,
i
•
égard au nombre qu'on en expofe antlUelte11}.ent.
, . On peut- nous taiFe d.e ux · objeGlions. On nous
dira que fi nous fommes confii1::ués en perte J~r,
la rétribution que l'en nous· donne pour les frais
d'entretien des enfans, nous trouvons un bénéfice
confidérable fur celle qui nous a été ailignée pour
- les frais de couche~
Il eft vrai que le plus grand nombre des enfans
que nous recevons nous étant porté par les Chirurgi.ens ou les fages-femmes ~ les 25 rive données
pour les frais de couche font fouvent en pur bénéfice., Nous avons calculé la dépeafe qu'ont faite
_ dans 1'entrepôt les blles qui s'y font venues renfermer ces dernieres anB.ées; HOUS y avons ajouté
les diverfes fommes payée·s aUx Comm\lnautés pour
les enfans qu'elles nous ont envoyé; & ayant
reparti. le tout [i.Jr le nombre de ceux reçus ou
. expofés dans le même tems, nous trouvons que
d. par
éette dépenfe n'a été que ~e , 5 live 5 f.
tête; ce qui donnant: un benence de 18 h v. 14 f.
6 d., fembleroit elevoir réduire la perte fur la
rétribution de la Pr·oviace à 26 live 18 f. 1 d.
Mais il eft bon d'obferver que les ffais d'entrepôt
ne fon~ pas bornés à la nou:riture. d'es filles peqdant leurs couches & le dermer mOlS de le-ur groffeflè; il faut y comprendre encore l,'~~t~etien &
les gages d'une femme de confiance qUi diflge . cette
partie
& d'une accoucheu[e; ceux de , dlx &.
fouven~ de douze nourrices, qui coûtent infiniment
?
T ii
,,
i
�14S
(
plus que ne cofiteroient les [alaires des enfans
qu'elles alaitent, en quelque nombre qu'ils foient.
enfin la nourriture & le traitement des filles qui'
attaquées de maux vénériens, paiIent fouvent de;
·années
\ dans l'Hôpital
pour alaiter leurs enfans , .
,
r.
q~ ~n ne p~ut conler,~er que. p.a~ ·ce moyen. Ces
d!~erens artIcles, qu Il ell: dIfficIle d'évaluer pré~l[ement, ~bforbent fan~ ~out.e le bénéfice qu~
1 on peut faIre fur la retnbutton accordée pour
les frais de couches.
On .oppofera en fecond lieu que le calcul dont
nous préfentons le réfultat peut être très-exaél pour
l~ tems qu'il ~ été fait, mais qu'on ne peut en
nen conclure pour le tems aétuel. Dès que nous
conven;>ns ,que l~ mor:alité n'eft plus la même,
les fraIs cl entretl.en dOIvent être diminués, dirat-on, en proportIon de ce que cette mortalité s'eff:
acc:ue, c'efi·.a-dire, dans le rapport de deux à
troIS.
~es fraIs d'entretien ont diminu~ ' fans doute,
ma,ls ce n eff: pas dans cette proportIOn. Si la mortalIté de la premiere année s'eft accrue dans l~
ra~port de. trois "a d,eux, ' il ne faut pas croiré
qu Il en fOIt de meme de celle des années fui vantes·
aut:ement il faudroit fuppofer qu'il n'e parvien~
~r~lt prefque auc.un fa quinzieme année; il eft
e~Ident au contraIre qu'elle doit être moins confirl~r~ble. Ceux qui ont une confiitution foible &.
d~.hçate, & qui mourroient dans leur quatriem~
a
149
ou cinquieme année, périiI"ent rapideme1l:t dès la
premiere' l'éducàtion qu'on leur donne dans les
<:ampagn;s leur épa:gne fans dout"e .bien des ma:a~ '
dies qu'ils contraétOIent dans les HopItaux, lorfqu on
les y retiroit de bonne heure Cs 3)'
Ce ne fera ' que dans plufieurs années que l'on
pourra connoître précifément ce que coûtent les
enfans expofés depuis l'abonnemen.t.
.
Les frais d'entretien aCtuels font mOIndres [ans
:doute qu'ils n'éto~ent; la pe,rte que l'on fait fu: la
.rétribution dt mOIns con6derable, fuppofons meme
qu'il n'yen ait aucune, que la mortalité. ~evienne
:telle, que l'on y trouve un bénéfice; fe;o~t-c~ un~
raifoll pour ne pas augmenter cette re!nbutIon.
-------.....-~=~~----
(53) Depuis 1768 jufq.u'en 177 1 inclufiv:ement, on
à
~xpofé huit cent quatre-:-vIngt deux, enfans; Il .en eft mort
dans la premieïe année cinq cent fOIxante & ?Ix-feptj dans
la feconde foixante & dix-huit; dafls la trotfieme tr~nte:uatre' dans la quatrieme quatorze. Il en ~ft refié d: VIvans
CI con:mencement de la cinquieme cent fOlxante & ~lx-neuf.
~epuis
'17 22 jufqu'en 1760, de trois mille cent
fOD~ante Sc
dix-huit enfans; il en eft mort feize cens quarante-fept
dans lé} pr,emiere année, trois cens foixante & onz~, dan~
la feconde, cent :.quatre-vingt-quatorze dans la tr~Ifiem.e,
t treize dans la quatrieme; il en eil: parve?u a la C1l1ce~
nnée huit cens cinquante-trois: on VOlt donc que
qUleme a
, '11. '
de beaufi la mortalité de la premiere annee s ea accru~. ,
dlmmue.
coup ce·11 e des années fubféquentes a un peu
Co •
d'
. On
'
. d onc e'valuer la différence des.
iraIS,entretIen ,.
ne fiçaurolt
d'après celle de la mortalité de la premlere annee.
.
i
.'
�,
.
. ,15 0
Non, fans doute. , Lt:s caufes de cette mortalité font
,c onnues, les remedes, en [ont indiq~és. Si" cOlrilne
,on, doit l'atten~re '- o,n parvieflt" par une augmentatIon de [alaIres, a fe procurer un plus grand
,nombre d~ nourrices, fi dans la fuite on parvient
à [upprimer -entiérement l'entrepôt pour les enfans"
fi l'on trouve, comme nous n'en doutons pas, une
nour.rittu=e- _qui ' leur foit plus favorable que l'alai:t ement, fi l'où r~forme leur éducation phyfique, fi
l'on donne a cette partie de l'.adminifiration des;
.Hôpitaux l'ordre ~ l"harmonie, la perfeB:ion dont
,e lle efi ftlfc~ptible 2 dès-Ibrs, nous ofons le ga'x antir" non feultment on verra cette mortalité
diminuer & fe réduire au point où' elle était avant
l'abonnement, mais elle fera beaucoup moins COllfidérable encon(. '
Si les chofes refient ep l' état qu~elles font, les:
.enfans s'amonceleront ·dans l'€Htrepôt pour y périr
rqpidement, & la rétribution fera fans doute trop
fqrte, parce qut;! !el:lf mortalité ne peut que s~ac
'croître; mais fi l'on veut ry re~nédier, la rétribu:tion feralrop foible, non feulement en raifon de
ce que la mortalité ' fera moindre" mais encore en
.raifon de ce que l'! dép~nfe ,de chaque enfant fera:
plus con{id~rable, parce que ce n~eft que pa"! une·
I(lugmentation dans les frais cl' entretien, que l'on
'peut parvenir
en ' fauver un plus grand nombre ..
a
r
§. XXV.
. des ÉnFans expofés dans les au~res l
':J'
,
F rats' d'entretlen
HôpitauX de la ProvInce.
c
's cal ..'
d'entretien des enlans-trouve ,
SI les IralS
t t'antérieure à l'abonne'c ulés d'après la mort~,l e d ns l'Hôpital d!-Aix la
lUent, furpa{fe de 45 l.v. a il ri'efr pas douteux
.b '
de la Provmce,
rétn unon
es Hôpitaux ne foit beaucoUp
que la perte des aut~
la mortalité y efi moindre,
plus confidérable, ~ul[que e oivent de plus forts
_& que les nournces y r ç
,,
. '
c
'
falaires.
D ui nan de Barjols, de
Les B:ôpitaux de fle1{::e ,g récl~merent contre la
ForcalqUier, de Ca é 'b ' n dès l'origine de cet
. ' , d cette r tri utlO
11 r
lnodlclte e
,
{fé depuis de renouve e
t
&. n ont. ce
Q
1 ur
, Jr.
étab l lnem,en,
Ml-es Procureurs du i ays e
' leurs plamtes. M ' é bl' {femens de cette nature
'n;
t ut
,
que les ta 1
répon dlrel~t .
ir dans leur nawance " 0
ne pOUVOl ent rece,,:o -'d t ils étoient fufceptlbl~s,
le degré de ' perf~alOn 1?:Xemple de notre Hôpltal
&. ils leur oppor~rent
qui s'en contento,lt. s as dans c'ette rétribution une
n Pc ' d'entretien dont nous
'ous
ne
trOUVlO
, N
' d e s IralS
, .
indemnité e-atlere,
, bonnement nous etoit
l' s
' , -. tualS cet a
étions charg es ,
perdions beaucoUp pU ',
ce que nous
h h'
favorab 1e , en, ,
bli és de faire des rec etc es,
lor[que nous etlons 0 g
•
..,.
�'I
I$2:
fouvent inutiles, pour découvrir les auteurs de s
parts, & plus Couvent infrué1:ueufes par leur infolvabilité. Quoique les abonnemens particuliers,
eutIènt été portés
300 liv:, ils étaient en fi petit
nomb~e, que c.haque· enf~nt, ne produirait gueres,
au,dela de 78 hv. (54) , 11 n
donc pas étonnant
que nos prédéceifeurs' aient reçu avec reconnoiffance un abonnement dans lequel rIs ne trou voient!.
pas, il efl: vrai, une pleine indemn~té, mais qui
diminuait fa perte énorme qu'ils faifo·i ent annuel=
lement; ifs pouvoient compter d"ailleurs fur les.
flédol111nagemens que la Province avoi.t laiffés- à l~
confcience des auteurs. des parts~.
.
Il 1)' en étoit pas de même dans les autres H·ôpi-.
taux, il n'étoit pas facile d'y faire une expofition
_ .clandefi:in~, l'origine d?un enfant étoit prefque toujours connue : on faifoit contri~uer ', par une fuite
d'un ufage t.rès·- abufif ,. c~mme nous le démontre,
fons
a
ea
,!
----------------
----------~------------------_ .-
(54) Depuis 1739 jufqu'en 1744 le produit de l'en:..
trepôt ne s'en: monté qu'â "37943 liv. I I f. Dans ces fix'
années on- a expofé qtla(re cens- quatre-vingt-un enfans:
l'H6pital n'ayant retiré' pour chacun' d'eux que . 78 liv ..,.
,i l en a perdu . cent .dix-(ept; ce qui, eu égard au nombfe
de tro.is mi~le cent foixante & diN-hut enfans expofés depui~
1722 Ju[qu en 1760, forme une fomme de 371826 liv. ;
que l'on y joi·gne les frais d'e l'entrepôt, & 1'00n ceffera
d'être étonne de la maire des dettes ' fous laquelle il etoi.t
prêt à fuccomber en 1762 ,. lor[que la- Communauté eil
,venue à fan fecours~
•
):3
-
pons, . les· Communautés où il avait été conçu . ou
expofé •. Un Hôpital ne pouvoit perdre que l'abon_
nement des cnfans conç~s ou · expofés dans le lieu
où il étoit fitué : il a aujourd'hui. à fa charge tous
Geux· de fa Viguerie , . & enplufieurs endroits ceux
des Vigueries voifines... La perte que peut faire
l'Hôpital cl' Aix retombe fur la Communauté qUI /
fupplée annuellement les fonds qui lui manquent ,
au lieu q!1e les autres Hôpitaux font oblig~s de '
(Lonfumer l~s leurs (55).
(55)
Quoique notre l:!ôpital faire nourrir les batards à'l
un bas prix, nous écrivoient les Reéh:urs de l'Hôpital .de
Calldlane., le 10 juin 1775, il a corifumé plus de 4000 1.
de fes fonds . depuis qu'il en prend foin; le relle le fera
bientôt. Nous vous ferons très~obligés d'éviter fa ruine en. tiere en , le débarra{fant de c.ette charge qui abforhe le bien
'des malades & des pauvres, dans un pays où il y en a
tant, ou de nous infpirer par quel moy.en nous pourrons
ren foulager. )). En effet·, du premier mai 1766. au 16 mai
1775 ., cet Hôpital avait reçu vingt-neuf enfans pour lef- ·
quels il avait retiré de la . Province 4875 liv. ;. il en avoit.
dépenfé 3626: Pour faire élever. ju[qu~à quinze ans dix·
neuf enfans qui [tirvivoient, il devoit en coûter 10 38 7 1..
En fuppolant qu'il en perdît la moitié, il fe trouverait
encore lezé au-delà . du double, indé.pendamment des frais.
d'êntrepôt de couches' ? &c.
.
. .
..,
L'Hôpital cleoSt . .MIchel de Fo~.calqUler . ?OUS' .avo.It pne '
de nous cha~ger des enfans expofes de fa 19uene : Il leur.
cherchait des noùrrices, nous en enVOyaIt la note, nous
fetirions fa rétribution, ils -demeuraient à notre . charge: ils~e fé)' ournoient point dans .notre entrepôt, . ils étoient re.rois,:;
»)
y
,
.
V
. î
t
/.
�lS,
:1:54
La province doit néceifairement venir , à leur
fecours , & prévenir leur ' ruine entiere'. S'ils font
obligés, pour furvenir à l'entretien des enfans expofés, de con[umer des fonds defiinés au foulage ment des malades, qu'y gagnel'a-t-on ? Pour forme r
un établiffement, on eh détruira un ,autre tout
auili favorable, tout auffi néceffaire, & ce nouvel
établiffement ne pourra être d'une plus g,r ande durée
.
que celui dont il aura cau[é la ruine (56).
, QûelIe raifort y a-t-il que l'Hôpital &une. Cem,
arce u' elle fe trOuve chef - he.u de
' ~naut.e , P Fum; fes 'fonds pour entretenir ùes
m
Iguene " con1l
1 · ft'
V
enfans dont le plus grand nombre UI ~ :t:l;lnger)
' en demeure dehllltlVement
te
&. que l a Communau
.
d
char ée , ce qui ne peut manquer d'arnv~r qu~n.
il fe;a ruiné? MM. l~s Procureurs du Pa~slJu&gel~l~dn,~
. a
e que le JO
e l
u'il était peu )UHe que, parc
TT ll' d" u' il
q
TJ II •
l- ' r; ' uve dans une v l e 0
fice d'un nopzta ' Je tra '
, d Zibétire même bien des refJources -' des fecou rs,-' r; es
ât
•
C'" d'
aumônes ta Communaute Je' trouv
ra
ztes'
(5,
es
-'
r eXPQJ
, 'lès
, Z fi h
d l"entretien
des en),ans
~
encore u~c " arge;, . e.
,
* : l'e-f t-il davantage
dont ['orzgz?e _, eta·U mcon~ue 1'0ri ine eR connue '"
1
•
à des not~rrices du moment de leur naiffance; auffi de trehteneuf erifans de cette Viguerie, expofés depuis 17 6 3, il en
VIVOlt encore vmgt en 1774, que nous romplmes cet arrangement ruineux. Il réfulte de , nos livres que ces enfans
nous avoient coûté 5680 liv., que nous n'avions reçu de
la Province que 5860 liv., il reiloit 180 liv., pour furvenir
à la dépenîe de vingt enfans jufqu'à quinze ans. Quand il
en périrait la moitié', ils coûteroient au-d'elà de 5000 liv.
Soixante-cinq enfans reçus par l'Hôpital de Lorgues,
depui's .176 5 jufqu'en 17~4, lui avoi~nt coûtéà cette époque
6 1 74 hv. 7 f. Il Y avait encore vIngt-neuf enfans vivans
pour l'entretien defque1s il ne reiloit pas 3000 liv.
La d~pen[e de douze enfans qui, en 1775, étoientà la
charge de l'Hôpital de Barjols, fe monte à 75 6 liv.,
chaque enfant y dépenfe donc 63 liv. par an.: qu;~ls vivent
deux ans, leur rétribution éil p~efque confumée. Il en doit
être de même dans les autres Hôpitaux.
(56) ») Nous voyons avec douleur, nous écrivent les Rec ..
teurs de Barjols, que fi cet ' établiffement continue à avoir'
{on effet, il n'y a aucun Hôpital qui puiffe tenir avec une
~utcharge auffi onereufe. Nos prédécefi"eurs l'ont repréfenté, ,
ds n'ont ,pu fe faire entendre. Quelle douleur pour noUS
•
•
•
1\
1
qu'ils .le fOl ent . de c~ux Q'~:~és
_& qUI pourroient etre e
da~s
tes Hôpitaux
.r..
?
Vo.11l11 S "
,
'
'
"
. '" ,
'
le bien des pauvres du lieu à Url
rl'être obliges d employerd
l Viguerie des lieux plus.
.
"
r . Il Y al ans
flbJet
etr:ill1'ge
t 0t atout autant, toUS ont d es;
confidérahl es " d'autres e " 011 , le nôtre pourquoi don c
.
Ir. bl·en montes que
d'
Hôpitaux au 111 . ' , ,,' o• té & laiifer l'autre )Ol:Hr une
mettre tout le pOIds, d un pc
~
voudrait-elle augmenterexemption abfolue !. La d,rov1l1cert ( La fur cha.rge fera toU. n cl'
.
l'a retributlO
' un· t 1ersÔ ilunl qua
caufe, de. noS pauvres gue:
iours onén~uf~ ......,·,··
e 1 a f .ds confac rés à leur fubfif- ,
FlOUS défè~dons, ce fodnt. es pOr,~veni.1' le dépériifement ~
" \ l iT plus' a
t ance cl00 n'... no"S
... vou -nons, "
'notre te,t~)
~
-,
•
la perte tota~e:' VOUS et,es a
meme
t . entendre, &c, »' ,
b
}portée d.e VOliS d~ll~~A ~ti;"ns.
l'Aifemblée du : 4 9 0 re'
. * Cahler des e ll,l~rll' , y, , - 17,62 , pag. I29~
ij
J
,
.
'
a
de
-y
1
�l'5·6
La ruine des 'H ôpitaux [eroit [ans doute très'prompte , 'f i, fuivant l'intention de la ' Province
ils faifoient élever les 'enfans-'trouvés ,dans les cam:
.pagnes jufqü'à leur [eizieme année ·; mais 'la plupart
voyant qu'ils ont,. c·on.fumé le produit -de leur abon~
nement av~nt qu rIs .aIent atteI~t l'~âge de cinq ans"
_ ,cherchent a rendre leu-rpert-e mOIndre en s'en dé.
parrà{fa'11t le plutôt 'qu'ils le ,peuvent· & -l'on ne
fçauroit les en blâmer. II -en eft 'mê~e un où
,?e~ que 1:'6n e~pofe, un enfant, on cherche ."quel:
q~ ~n CJUI veUIlle s:n charger [ur le ' pied de la
!etnbutIOJl de la ProvInce; & on l'oublie tellement
,qu'on ne fçaÎt .pas aujourd'hui combien il · peut e~
~efler de vi~ans -depui-s l'abonnement 'C 57)..
'
Il efl: fa'Cde de calculer 'quelle doit être la dé ..
pen[e d~s enfans-tr~uvés dans chaque Hôpital de
'l,a . P~ovInce, eu ~?ard ~ la morta:lité qu'on y
.e prouve,:&_aux [alaIres qu.on y donne., en [UPI?9"
. fa?~ qu Ils ~emetlrent .à fà Gh~rge jufqw'à leur
~el'l1eme .annee./ Elle dOl~ ê~re à Toulon de_ z. 05 1.,
a DrapUIpna,u d~ ,2 ro, a. Slfi~ron de ~ LS, à Lor~
r
,
.
(57) . Il nous a ét.é ,rapporte qu'utl autre Hôpital, non~
-reu~ement ne f:e phugnolt pas de la modicite de la ré tri- .
h.utlon, mais même .prétendoit y trouver un bénéfice : fi
cela efi, il faut q~.'il tr~)Uve à placer 'les enf~nsà meille~r
C0I11.pte , &. nous n l1~lagtnons pas que la ProVlIlce approuve
cette ~(pece. de trafic, ou qu'il o"en reéhappe prefque aUÇl,lO."
Ice Cj.Ul fer<?lt un plus grand mal en~ore.
.
'1~7
'gue's de - 220 , 'à Tara[con de ,23 0 , \ à D~{!;ne de
'.2) 5, à Apt de 24 0 , à <?afiellane &, a BarJols e\\e.
,doit 'qpprocher ,de 300, ·hv. ; nous An y cOl-r:preno,os
pas les frais de ,couche -& ·cl entrepot. QUOlgue nos
,calculs ne [oient fondés que fur des con)eétur,es
;'& [ur des ,probabilités, nous -o[ons affure: q,u'Ils
!. doivent être en~ore au-deffous de ceux gUi re{ulteroiellt des ..états ,de dépen[e de -ces ,Hôpltawx.
. Nous aurions cru manquer à la confiance que
'nous onttémoie:né quelques--uns d'eux, à ~ellemême
D
,
"
I::f1.'
r:. r oe la Province " fi, nous n aVIOns . 'pas lll~Hte ,'IU
leurs réclainations " .& .fi nous n en -aVIOns pas
établi la jufiice.
.
. '\
. ,,"
L'abonnement 'a été ' très~~tlle a :~otre H?pltal .,
lIen a -même empêché ' ·la rUIne e~tle~e ; '-malS ~us
le dev~ns à des circonfiances .parHcuheres, & ll~
.térêt de la 'vérité doit -l'emporter. Nous ne cral·les
dl' r',
e cet aBonnement -, .fi avantapnons 'pde
a
.
;D
us eft ruineux pour toUS ·les -autres
"
&
tire
'geux pour 110 ,.
.' Hôpitaux, o.néreux à la ProVInce,
peu u
aux enfans-trouvés. On ~'e-n -conferve pa~ ~~ .pl~s
arce .qu on ne ,peut pas raIre a
bre
.gran d ~nom
, P
. ' "1 - "
clé enCe nécéfiitire pour les falte ,pournr ,-1 en pe,nt
?
.davantage parce qu'ils font plus amonceles;
..1lleme
,
,
e qu'on
l'
leur -éducat~ion eft entiérement neg Igee., parc ,
~ ourvQir .à leur entretlen.Dans e3
ne peutHpa. p ' .il~ périffent preCque.tOUS dès leurs
. , opltaUX,
. r ·
r
g rands
.
ées ,dans les autres ils ' lont prelque
~ .
con
premIeres ann
,
'b donnés dans les années 1UlVantes .; ,que
...
,
/,
•
r '
,R
an.
.
•
1
�\,
,
1
159
~8
dure ~e -la? QU'Il "eit ab[ol "
"
~
pr~portlOnner l'.abonnement à ~n;:t ennleCeirafre
~u elle dt) m~u; telle ' u'il f P, ); no~ telle,
l o'n veut les confèrver
l ~lut qu el~e faIt, fi;
,
' " es e ever utIlement ..
de
&
9-
XXVl~
NécejJité d'augmenter
/. 'b utLOn
.
.
" la retrz
des
Il n'ea perfollne - d~"
J
H<3pù:aux~
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apres ce ,que
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qui n~ delneu
n o u s, venons
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HOplt · e .a neceiIité
cl: augmenter la. rétrl'butl'
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. ~ux ~ malS, on
ne manquera pas cl' a , of(
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.
,
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1
'
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auxquelles l'adminifirPPt' ,e rii enormlte des charges,
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a 10n a plus f<
& 1
~conomlque
a de l
.
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age "
a plus,
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,a, peIne luffire L" b
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a onnement
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1 OOQOO "liv •. OJl ne
' . Ira-t-on" la famille de
,
pourrOlt l'
'
charger le Pays & 1".
'
. augmenter fans [ur,
, l a n s excHer les 1
murmures'.,
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. ' p ,us grands
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facile dé ' répond'r e
'
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fDnnane cet établilfemenr .' s'
la P,rovl1lC'e,. en
de conferver le plus
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propoft;e fans doute
"1 1".
'
'
gran nombre d' c.
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qu 1 leroit poffible &' d'
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enrans-trouvés
Son attente eit .trom
, ée' ' en& peupl
" er l;es, camI?agnes.,
Ipanqué 1.i les JI
p,
,ce double obJet
rétributi~n
q"u '.:>ll'eOPlltauxd ne trouvent ni dans la:
,
...
·eUF on '
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pres fonds des tnoyens fi fEr: ne, nI , ans leurs pro-,
& pour les faire '1 u ans pour les faire nourrir'
ileront ponT arrêter e les
ever . tou l
Lr
" \ S ,es enorts qu'ils;
,
prQgr~s cl une mortalité lii
/Aue
1\
ea
•
,
affligeante, feront inutiles : ceux que la -mort aura
épa~gnés feront délaifiës: le bien que l'on 'S 'etatt
promi~ fera :perdu ~ & l'abonnemeht difpendieux.
:dont la Provlnce ' s'efl: chargée 1?-'aura d'autre effet
:que ,celui d'amonceler un grand nombre d'enfans
clans quelques entrepôts pot,Ir, les y faire périr~
EUe a voulu, par un abonnement, remédier à
quelques maux particuliers, & il réfulte de la
lnodicité de cet abonnement un mal général; cette
'c onfidération doit l'emporter fur toutes les autres.
On nous demandera peut-être quelle augmenta- tion il faudrait faire dans la rétribution des Hôpitaux, il nous fufht d'en avoir démontré la nécefiité; nous laiffons à l'Affembléé générale des '
Communautés le foin de pefer ,& de concilier l'intérêt du Pays, celui des Hôpitaux, & celui des
enfans que la Province a adoptés (60).
9.
X X VII.
Contribution du Cler!!/ & , de la Nobleffi ~ à abQn;.,
ne ment ; fecours & encouragemens à demander.
r
,L'abonnement des--- .enfans-trouvés, quelque difa
(60) Nous avons vérifié, fur nos tables de mort'alité;
que les frais d'entretien des ~nfans expofés ne s'accroî.troient que de 29. liv. 7 f., fi l'on portoÎt les falaires ~
'5 Ilv. jufqu'à dix-huit mOlS, à 4 liv. jufqu'à trois ans, à
3 liv~ 10 f. jufqu'à fept ans. Quant à l'~du~ation . arti~
delle,' 011 doit juger que ce ne fera qu apres des errals
multipliés que l'on fçaura ce qu'elle peut coÎlter.
•.
�160
.
1
,
proportionné qu~iI. [oit avec leur dépenfé,. s'éleve\
à une fomme t,rop conGd.é rable, pour que 'la Pro;-.
vince puifI~ l'auglllenter,. dans un . tems .fur-tout . Où
(es . charg~s font fi, multipliées & fi peIantes: inais ,
ne feroit-:-il pa!!, poŒb1.~ de, le rendre. mo,Ïns onéreux .
pour. elle , . & de remplir en même tems rintérêt
4es. Hôpitaux ? Pourq~oi . la c1affe. de citoyens. qui
y a peut - ê.t re le ,moins d'intérêt, e~ fupporte.':" .
t:-elle feule toute . la dé.penfe ? Pourquo,Î le Clergé
& la N oblefre, Ordres fi riches, . & qu.i en re,:, .
ç.ueillent tant d'avantages ,. n'y cDntribuent~iJs pas?!
L'exemr,tion . dont ils jouifIènt à cet éga.rd ne peut
ê.tre fondée. qu~ Iur l'ufage . ' :' difons. mieux . , . fur. '
terreur qui a' fait rejetter en Prov.enc.e [u.r les .
Communapté.s l'entretien des. enfans expofés , . à.
ta. décharge< des Seigneurs Hauts,- ju.(liciers. que le .
dtoit commun du Royau,me y foumeJ. Nous pré~ ..
fumons trop de l'efprit - de jufiice & 'de fag€dre ,
qui dirige ces dellx Gorps! refpettables , . pour ' ne,'
pas . être. conv'iinçus que., fi cette . ma.tiere, avo.it été
q'i [cutée, fi l'on fût remonté aux principes., Ji l'bu :
e'û t, cherché ' l'origine de cette exëmption, ils ne .'
(uifent allés., au~devant des r.éclall1ations de la Pto- vjnce, & ne Ce futrent emprefIes de partager 'la
d'épenfe d'un éç'lblifIèment auŒ nécdfaite q,u 'avan- .
tag~ux. C'efi ce qui ' nous . eng~ge priI,lcipalelnent .
a expofer fàmmairement les . recherches que nous .
avpns faites, & les moyens que nous croyons les
plus, pC0p"res à. établir. à, çet égard les droits du.
. ,
"
Tiers'
\
"
,.
1
r.6 I l
"
Etat , & les obligations des Seigneurs
Eauts-\
ners
' ,.
. fi'lClers;
,
JU
. n ous les [oumettons au . Jugement qu l S
en orteront: eux-memes. ,
. ' .
0expofition.. des enfans . devenant' de Jour en ,Jour.
plus.. .commune ,. Confiantin & fes fucceffeurs
, '1 n Hna-·
_
ginerent rien de mieux. pour pourVOIr a., e~r, co;
fervation, que de permettre, à ceux gUI s e? ~_.
.
rOlent
c har ge's. , qui les "aurOIent nourns
L. &E- elevesS .
cl' en clifpofer , .même à tltre ~ .efclave~. . es veque
'
cl attefiatlOns qm les mettOIent·
cl
leur onument es
. ' &; le .fervoient de
à l'abri'. de toute recherc~e, . ~ url
.
,'b .t .
, . P(i)Uf JOUIf*
. , d es drolts
qu
UOI '
,
' . .o n , eur attn
.
titres
A
A
ce~ ~nfan~
fur
( ). n-<::enfure fi . rignereufement au, Ju{hn~en, ont 0 . 1 Code [ans égard pour
jourd'hul le regne && . e
de~ lé>ix pleines de .
.. rtas ,•. " pour
,
f
qu.e1ques ve
J Il:" "
.
difons-nous, a _.
r.
fi" & d'humamte, .. Unln!en,,, , '
,
,fI- , .
lage e,
f: . s-trouvés. Sz legzbus nOJ .. ~ls
fran~hlt · tONS le,s ;~i ':rotCNltes-à Dominis negleal 3
ftatUJ~m eft _u:Je â e~rum' valetudine pojJejJorum
r
J
J
& . quz velut deJ.p.erat .
omnino in libertatemJ.
.
d'gnz non cenfentur J
,
d"
curatzone
l quonam
, paao
':l in ip"'J"fis vitœ przmor
JZ.C
'
.
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a brzpzantur,
. ' Z',':los & ab ezs e uca ..
.
h ' m pzetatl
re z:.,. J
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alzorum on:znu ,. am pertrahi Ratiamur (~* ' .
.
'n fervztutem znzqu
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.
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~--...:.--.-~~~-
.,
,"
C d Theod. de eNpof.:
" . 1• •
(") L. 1 & Il, , o.'
. vidtanlur, dit la LOI 3,1'
( **) L. 4, ·C. de znf exp. ,~ . 'la pietatis officium gerere. ,
.
.h
ercimonzo contrac 0 l
' .
,.
G! eod. qua)lL
m ;
C de Epi/co audlçnt.. .
,
Vol. ,e.ucore la
01
z4., '.
'
1·
X,
�161.
Il faUoit cependant .p ourvoir à la nourriture dè -
:
J
1
c .es enfans) & il étoit difficile Œ'attendre qu'il fe
trouvât beaucoup de particuliers qui vouluffent s'en
. charger~quement par ' des motifs de charité. Ce
Prince, voyhnt l,es EgIifes ri~hement dotées; con· '
vain.cu que leurs biens étoient le patrimoine des
pauvres ., perfuadé d'ailleurs qu'il n'y en avoit
point dont les befoÎns fuffent plus ·c ertains & plus
preifans, ordonna, par la N ovelle 1 5 3, adre1fée
au Préfet d'Illirie, qu'ils feroient à la charge des
Evêques & . de leur 'Eglife, qui, conjointement
avec le Pr:éfet pourvoiroient à leur entretien. Ut ·
tàm religiofzffimus theffalonicentium Archiepiflopus ,
quqm Sanaa Dei fub ipfo conftituta Ecclefia, &
gloria !ua his opem forant. On ne tarda pas à
élever des Hôpitaux pour les y faire nourrir, on
les, appelloit brephotroçhia. La dépenfe en étoit fupportée, comme celle de tous les autres établiife ...
mens de charité, par les Eglifes qui (uppléoient
de leurs revenus à rinfuffifance ' de.s aumônes des
ncldes (61),.
Cf
(61)
~nciennement l'Evêque étoit chargé du foin de
» tous les pauvres, fains ou malades•••••.•• Quand les Eglifes ·
» eurent des reven'us affurés, on en affetta le quart- au
» foulagement de,s pauvres .......... ce partage ou cette affec·
» tation donna lieu à la confiruttion des Hôpitaux (Domus
)) ReLigiof~,) où les pauvres affemblés pouvoient recevoir
plus commodement les fecours dont ils avoient befoin.
» Dans la fuitel:a quarte des pauvres ne fe paya plus auffi
" ,e~aa:e.l\\cnt, &.c. » Dia. can., Vo. Hôpital, feff.1 l.
)i
;1:6,
Les confiitutio ns .de J uftinien ne. ~énétrereut
les l'empire y avùlt perùu tG\.ts
Ga\l
1
as cl ans es
,
.
l
L'
P
r. . d· ·
0' n continua d'y fUlvre. es · OlX dl:!
les rOltS.
,d' œ urs (62). Les Canons de P1u fileurs
fes pre ecene
,
l fill
Conciles en j'oignent aux ,Paf1:eu~s d ,exorter es
es
, ui fe trouveroient encellltes, a faIre expofer ~euI
q ,' , 1 - . t;e des Eglifes dont pluGeurs aVOlent
part a a porl:
,.
, 1
des efpeces de niches externes prop:e$ a. es rece;·
, . & touS ceux qui en trouverOlent atlleurs, .a
VOir "
'Il'
l'
appellOlt
les remettre auX Margui lers que ~n. .
• .1
" . l.l's gardoient ces enfans dIX leurs, &.
matrlClUarll.
..
.
d
1 f.
trois feulement .e n quelques endrOlts,. pen ant e··
NUe1S ils f~ifoient des rec~erches. , & ceux" aux~~ls ,
:t' t pouv:olent les reconnOltre
es ,
"1 1
Ils appartenOlen.,.
., ,
S' ' erfonne né les redemandolt, 1 S- es
, 1
rec am,er. " 1 P , \
ui vouloient s., en char-donnQlent a nQUrrlf. a ee.uX q;
.
<
1
J
,
. . l'
Eglifes d'Occident, or .
(62) Il. eft tres-doute~:. q~~fie:~s fiecles, que le Cod~ '
l'on ne connut, p~nda, P
'b é à la nourriture &. a:
Théodofien, aient JamaIs ~,o~t~~a~moins le" Sénateur Sola
l'entretien, des eJlfa~s ~xpo e;" 11 ... 'hargé fi fes revenus le ·
, qu~- l'e Cure
.,
. d'ecr. tu.
. de'
eft d?avlS
' , . . en
, 10It
d c' Sa!jaudi~
ent a anLLq,
'fi
lui per~ettent" c~mm •. décifion fondée fans doute ur un",
capt. Jébu., gl. umca, p. ,.., ,
&. qui peut\oêtre. n'y fubfifie ·
e
ufage particulier à la SavOl ,
. dans nos regifl:res du,
noUS trOUvons,
1 Vl1
"
lus, Ajoutons , que
'r n 'D eligieufe de a l e '
chaque mallO n
"
.
P
feizieme fiec 1e, que
. d" n enfant~trouvé. Nous 19no··
étoit foumiCe à fe cha,rgedf : u dont l'Hôpital a joui a{fez.~
,
pareIl rO.1t,
1
.1
rons fur· quo~ ~n C dé ni comment il. s'eft per-ou ..•
long:-tems." etolt 10n,.
.
Xl})
�16
1.64
"
ger, Sc qui étoient en -drait de ,les '1'etenir dans
!'efclavage . (63). 'L a .formule même de yémilIiou'
nous indique, ce qui paroîtra incroyable aujouFd'hui, qu'ils les vendoient à prix d'argent. Jpfum
, ;Cet u~ag.e fubfifta jufq!:t~ ce que ~le régime féodal fe fût introduit. Les ,Seigneurs réc1amerent alor.s
les enfans-troJJvés à , titr~ çl'~paves ., ~ & .[e ' ..charg.e.
. .
•
16'13·
.
(64) Epiflola colledionis, _~onfervée dans les formules
~'llçiennes ,fecltndum Legem Romanam ..., cap. XI. Peut-être
'J,es Matriculaires ou Marguilliers ne çherchoient - ils' qu'à·
'6~indemnifer des frais qu~ .,pouvoient le!Jr avoir oçcafionné
<;es enfans ..; .c'efi: ce que ,ni Marculphe ., ni Bignon n'expliquent. A,u .refte, les peres pouvoient" .fe1on la même formule, retir~r l~tlrs enf':1n~ d.es mains d~ ceux q ' i ,e n avoient
été chprgés ,en leur donnant un ferf.ou ,'efclave de la même
qualité" ,ou pne jufi:e indemniçé. Cett~ faclilté fut égaiement accordée , a\.l:K Maîtres' dont les efclaves avoient '
expofé , ~eurs enfans. Si 'luis lnfantetfl à Jangitine ~merit , fi
nuu:i{um Dominus v.eJ pater ejf.Ls Teç,ipere .v oluerit, aut ejufdem
merùi .(!1.ancipium, aut pretium nurrùor 'luantz'tm voluerit .,
C'étoit un pdou.ci.(fement à l'inhumanit.é de ..
,L oix Romflines, qui exc1uoîent toute répétition.
COnfeqllalU(.
\
.
,' . '
.
l . ,'
i:nfontulum ...... .·ad nutriendum dedimus;, Ilt fi .D ea
prœJùle . co'{Zval~erù " JpJùm in,fuis [erviûisac fl1atiis
ficUlldum Legls ,ordznem retmeat" ,pro quo pr:etium
accepimus in ,q{:iO nabis bene complacuù" valens
folidos tanto:S (64).
.(63) II .Concile d'Ailes, ;C. ,XXXII; Conç.. de Vaifon,
C. IX, ~ autre~ doUrines alléguées par Mr. Bignon, dans
{es notes fçavantes fur Marculphe, p. 613, éd. de Paris
S
,
.
. , e aux mêmes C011ÙltlOns. Leur
de leur
,nourntur ,
.r '
.
ten t . , .'
' Olt
. pas u..1 81.H
'.r.. te' reifé ~ .pUllqU en aubme.nl'
.
l
chant·e ·n et . . .
l
{} rfs
ils augmentOlent
es
fant le ilorilbre de eurs e ',
.
leurs nefs.
.r 'fi
t
revenUS .de
. ' cl de la s71ébe 'le ut ete1l?- e
DR "
& que
Lorfque la fervltu \e ,
.
lrande parne du oyaume "
.,
dans la p us g .
fi droits " les enfans,;trouves
t'kumanité re"p~en~:nlt~ e:onditi0~ fervile à l~q?~lle
furent ~ffran~~ls -, . ' fi lon -temS en nalfia~t :~
ils aVOlent ··ete devoues
. nc~r à .des 'épaves qUi
les Seigneurs v0u~uren\ reno 'reufes . & il s'éleva
.
ue -leur etre· one
"
' . .
ne pOUvQ1ent q
\ our fçavolt qUl paye- ·
un grand nombre de pr0c~s P Q.... de leur entretien.
,
. c. . d 1 ur nourriture ""
j ' .' [.
rOlt les IralS e , e.
l
variations dans la un Il Y eut d'abord que queds 'ux p"rands jours de
.
U Arrêt ·ren u a
0
'
&.
rudence.
'
fi
"
l'E
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Chapitre
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.
r.
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POluers, or onna
'11
d""
""'gers
en
lerblent.
\ l
.
, de la VI e Illl
les Communautes
qui foumirent, a eur
, (6)
charges
., 5, ' Il .Y en eut .
. .
.
..
. . ,
P G a dit que ni le Roi ,
Ir
our le . . ,
h ' de la
.(65) ,{( Briuo n " p .' f
euvent être c arg~s
d
ni le Seigneur du fie ~e .Pplutôt les Eccléliaibques ~ ,
» .
' ure de l'enfant? a~f1s ..
Cl 8c,. àmple revenu ,
» nou~rge d'Angers qui ~nt un ~}:~lement à l'entreten~
)) la. doit être employe, don MinÜ\:res de l'Eglife, I1,1a~s
)) qUl du fervice DiV: 1n &. es
,
i)' fut quoi il reqUlt
)) ment
..
d s pauvres ........ )
C muru
'â IiI nourtl ture ~
Ch pitres ~~ autres om
.
» au 1
es ChartolOes,
a
1 Cour pour euX
que l,es dEVleqVille _« foient ,appel1é~€e~S ~xpofés: ' enfe~ble
nautes e a
à naurtlr les e a
t 8c. difttlbu» voir condamner f °t entr'eux du ·départemen
)} être reglement al
A
�166
~ntretien, les Seigneurs & l~s habitans des P~roi1fes;
oit ils avoient été ex.pofés, ou les
1
lie~~. Ell~ ne tardct çepe1Jdant 'pas
H-ôpi,t~ux des,
à fe fixer; . &
d'après les anciennes coutumes' qui avoient régi
les fiefs dès leur o'r igine, les Seig,ne~rs Hauts-juf•.
ticif,!r~ e~ f\1r~nt (euls t~llUS..
.
Il f\lt rendu contr"eux une foule d'Arrêts qu'H
elt inutil? de citer,. nO:ll~ nous - contenterons de
rappeller que l\1r. TalOla, voyant que les procès"
fe multiplioient, & qu'ils. ~'opili1i~trQient, à ' com~
ba,ttre urie mq.xime· fur Iaquell~ il ne devoit plus:
refter de dout.e · , crut qu'il étotÏt llécetlàire ,. pour
prévenir toute çonteflation' a 1'4venir ,_ de faire un;
réglemebt général: il requit d01~C que: tous, les
Seigneurs Ha uts-juftù:.iers,
tenus ' de prendre:
Jes enfqns e..xpofé$" q,ans , t Ùendue . de, leUJ~ luri/die- .
tion'; Cf,! ~ qtiQi il fijJ fait, d(oi.t par, J.\.rrê,t du, 30 .
juin 11664. (*).\ .
, 11 : ~ .1 • 1
, Le l feptembre 1667 il fût· rendu un autré Arrêt
de réglement en faveur de~ Hôpitaux, fur la requi. lition du Procu..reur général qui ordonne,' ~( que
» tous Ie,s S~i.gpeurs. Haut-jü(ti~iers feront tenus
).) de, fq.tjsf,!-i1"€ . à la, d'épenf.e~ &. nour:rituJ:e. de tous
JuJJe.nt'
>
,
)) tion de cett~ char.g~,. )J· Il in.re;rvint un Arrêt c<mforme
à C,e$, conc1u{ioIl~ ~ le 1 5 fep-~embre-, 1579, qui fut (uivi
d'un fecqn.d. fu): c~ll~s de Mx:. Servin, ,. dq 2_2: avril 1599.
Filleau, tom. l , part. I l , tit. l ' , ch.. 19{*) J~l1itl; des ~u.dieijç_es , . tplP. lI, liv. 6, chap •. 64~
16 7
''» les enfans dont les peres & me"res feront inconnus;
» qui fe trou'veront expofés au,": dedans ~e leu.rs
» terres, de laquelle lès HÔ~ltaux" des pauvres
» étant auX dites terres, ou proche d Icelle dem~u
) reront déchargés; & en C2!:S que le~ enf~s amft
'» ' expofés y foient portés ,& pourrIs, ordon~e
» qu'à la diligence du Subfhtu~ du Procu!eur, Ge) néral, ou des Procureurs Flfcaux ?efdlts heu~.,
» lefdits Haut-jufiiciers feront fommes de ~ournlr
1») à la dépenfe .defdits enfa~s; autreme~t & a fau:e
» de ce, que par ceux q~H .au~~t fOl1~, de la d~
n _penfe des pauvres defdlts Hopitaux ·" Il fera faIt
)J un
état féparé çle la 'dépenfe defdlts ~n~ans,
)} lequel fera arrêté par eux St les Admlnl~rateurs defdits Hôpitaux, fur lequel fera, a ,la
r ..1 '{'S Subftituts ou Procureurs Flf» d'l'
de
» 1 1genC€ , lUl
,
"d'
)~' caux defdits lieux, de trOlS, en t~OlS mOlS., e' " , exe'cutol'''e contre lefdlts SeIgneurs Haut..
l
)) Ivre
Il r.
• 11.' •
de la fomme à ' laque e re montera
) ]UnIClers,
.
1 r..1'
'
•
pour
, enfe faite pendant elults trOIS mOlS,
d
1
» ,a· ep
f c ' (*) »
)}' la nourriture defdits en ans-trou~es
. E fc
'
L
de 'l'établifl'ell1ent de l'Hôpital des n ~ns.
o~s 'Paris touS ceux qui avoient des Juftlces
trouves a ,
,
fi
' s à une fomme andans cette capital~, ~re~t lte~e étendue. Cette con..
11 &. proportionnee a
'.
n~be e.
~ut comme ûn aponnement, au moyen
tri utlOn Il
,
J.
-----------------------~
3
(II-) Mémoires du Clergé, tom.
iIl, pag. 43
•
�I68 ~
duquel. ils furent, décha\rgés de 1~ obligation de fournir..
.• à leur . nourriture .
La . Qéclaration l dù. mojs de juin . 16'70 " confir-,
mative de cet .établiilèment, ne permet pas : de ré- ,
voquer. en · doute d~s obligations,. : née.s ef} quelque .
forte a\œc les fiefs, .& qui font partie d~s ancieHnes ,
~utumes. dJll Royaume.. (( ~ Les Rois ' " no~ : prédé-.
>l ceflèurs, y efr ... ib dit,,. ont, pourvu à:, l' établiffe- ,
)t~ ment &. à' la . fondation de. c.e rtaines Maifons & .,
n Hôpitaux ., où les . enfans expofés.. pu.1rent. être ,.
'"
»reçus pOUl' y e.tre ·e'1"·.e ves, av.ec . pIete,';
, en qUOI ;
)}. nos int.e ntions. Qll'tr été. fuivies par nôtre Cour r
>l. du Barlemerit de. Paris ,.. qui ., conforméme'nt 'aux."
» anciennes _coutumes , de notre ~ Royaume ,. . . auroit :. .
)}. ordonné par . foo. Arrêt du ) .1.3 ' avril, 1 5.S2; ' , que.!
» les Seigneurs H'aut-jufiiciers, dans ,.1'étendue de ,
n notre' bonrie ,vi1le &"Faux,bQurgs , de . Paris " con-,
». trihuero.ienf chacun :, .de quelque, fomme pour r
» . l'entretien" fubfifiance ~. &. éducation des · enfans ,
» , exp 0 fés' dans · l'-étendue de.; leur. Haute-jufiice .••..• .
» Comme, noue,- bDnne(> ~ille , de · Paris s~efi . beau- ..
» coup accrue" & ) que . l~ ,nombre , des .enfans , ex». pofés , s'elL [O,i t atig,m enté;...,..... , notre Cour ,' du '
». Parlement auroIt · efiimé . néceffaire - d.el convertir ,
)} - l'entretenement & fubfiftance que :les Haut-izifli- .
»" ci.~rs· ·font obligés de, lezm ··donner en une fomme
» de 1 5000 annuellement. ....... , . f.wivant fon Arrêt
» du 3 mai 1 667, ce que nous aurions . confirmé '
» par 'Afr~~ r~qqu: en : noçre , C9nfeil, ~ 20 " no'-)} vembre
1\
1
•
r69
u, vembre 1668,- &c.» On trouve enfuite, <fans
l
r. r..tif la répartition de cette [omme entre
re d'
. apoll
,.
. .'
"
·
Haut-Juftlcler.s' &. ceux qUl ne s y trou•
l es dIvers
'..
d'"
v,e nt pas compris ont t~uJours CO~!lnUe, etre contraints à payer la nournture & 1 entreuen des· ~nfans expofés dans leurs fie~s..
- Cettè obligation ,des SeIgneurs e,~ atte~ee par
touS les Auteurs (66); elle a pafle d.epUls lon
tems en maxime, & il. n'dl "plus permIS de !a redoute: l'auteur meme de notre Jun~pruen
er
voqu
.
'1 l
fc
Y
dence féodali!, quelque favorable q~ 1 ,e~r, ~lt,
re'n d horrunage. ({ Les enfans expo[es , d;;-ll" Ut. d~s
)} é ~ves, n.. 12" [ont une efpe(Ze d e~ave one.p ~ . &: ~ . l'ufage des autres Provmces, les
» 1 eu e'. ,
par. "
,il
chargés de leur
» Seigne'ùrs Haut-luftlclers
ont
ft'
» , nourriture. En' Provence ce~te charge e reJettee.
» fur ' les., Communautés
. d'habltans. H.
,
1
1
q-
1
n 14" - Definaifons, 1. l ,
(66) V. Baqu~t, C~it.3!' ch'. 19 ~ Char~n.das, liv. 9,
n. 12. ; Chenu, regl.,
' c h 19' Duplneau, Arr.,
ré.p. 16; Sœf.ve, t. ~, cent ~ '1 . ~.
Choppill, cout.,
liv. '5 , ch. 32; Lapeuer~, D1tet;pel'fres d;s droits Seigneu.
'
C
1. 6 ",
d'A'nJou,
p. 99 & 6"100
.l
la Livoniere,
des fi el~,
.
t't
'
naux,
1. 5 , fe8: " . n. 10, fl. 75' Ferneres,
v °. expo •
n. 3' RavlOt . quell."
' F evret, de
th; 14, rle~l"
.' d
. 1 V O Exnofe;
.
L
be' J unfpru . CIVl,
•
t
l'
h
fiuon; "acoII.1 ~ , . Journal des Attd., IV. ~ , C •
l'abus, hv. 4, \..h. 9 'B' 11· 7 , t 1 liv. 2, ch. 8-3, hv. 3,
t
, 6 ~ c,'
h 32. ,' al' de,
."
. L 9
13 " .ltv.
a. 09; Mornac, 10 " l "ch. 36; Blbllot~ c~n. ,.. t. DI, Pr. gt 7 VO Enfans expofes, n;,'
. , 'f' d t ' eOllar,
r.t.~
~od; de Epz c. au un • ,
. f, i n. . v.O. Enfalls expo~.
,'
18 •. Laplace introd . . aulC droltS e g
y
.
'
i.
8;'
.
,
�.
17 1
17°
\
•
Sur quoi peut être fondée .en Provence une
exemption fi favorable aux Seigneurs & fi onéreufe
aux Communautés, inconnue dans les .autres Provinees? Elle ne l'dl ni fur le droit Romain, qui
forme le droit .com.mun du Pays, on n'y trouve
aucun texte qui impo[e aux Communautés une femblable charge; ni fur notre droit Itatutaire, il ne
difpofe point fur cette matiere; ni fur des titres
ou privileges particuliers qui dérogent à la loi générale, ils ne fulfent pas demeurés inconnus jufqu'à
préfent, & on 'n'en ·trouve aucune traçe.
L'Auteur de notre J urifprudence féodale, &
t-DUS ceux qui font mention de cet ufage particulier
à la Provence, c-Ïtent pour tout titre & tout préjugé, deux Arrêts rapportés par Bonifacè , t. 2,
~liv. 3, tit. 6, ch. 1 ; l'un du lImai 1662, contre
la Communauté cl' Arcai; l'·autre du 7 mai 1666, .
/ çontre cel'le de Barras. On y voit que ces Commu.
nautés excipaient de la Novelle 153 & des doctrines de Chopin, Ç;henu & Automne, pour en
conclure que c'était à l'Eglife ou au Seigneur
Haut-jufiicier, & non à elles, ..à payer l'entretien
des enfans-trouvés.
Que leur oppofoit- on pour rejetter éette charge
(ur elles ? On ne doit pascontefier, difoit - on,
contre ceHe de Barras, « que la Communauté ne
}) doive les alimens à un enfant expofé qui n'a
» pas de quoi fe nourrir : .l'Ordon. de Moulins
» •ayant fait ce!Ièr toutes les quefiions fufdites, fi
),) c'était à l'Egiife ou au Seigneur Jurifdi.eùonneL
)i)
à. le nourrir, puifqu'en l'art. 7 ~ elle a ordonné
» que c}jaque Communauté nournra fes pauvres ;
» ce qui dl: aui1i obfervé par d' Argent~é ,
);) l'art. 508 de la cout. de Bretagne; & c efi atn~
») que ta Cour l'a jugé par [on ,Arrêt du I I ,mal
», 166z. ,. par cette raifon de Juihce & d,e ,PolIce,
» que .comme nous naiflàns pour nO,tre cIte, 1: 1 ,
) 9. & generaliter ~ ·ff. de vent. zn pofJ. mut. ,
»)
pour la proteg~r' , & défendre,.. au~ c'eft le
)) devoir de la CIte de donner des alllnens aux
,
).) cltoyel1s.»
,
Tels furent les motifs de ces Arrêts ,. du molUS
le Compilateur 11' en indique ~ucun autre;, on peu~
n'exdl:e en Provence nI
d" o ,~ c en· conclure qu'il
"
"r
~:
qU!- Impole cette
L O.t , nI'St atut ,. .ni: réglement
,
'r'
, "
chal;~e aux c.ommunau.tes, pUllqU 011 11, eut , p.~s
~0
de 1"5
etOlt
manque
'-' leur
"" oppofer; que la quefilOn
,
.
Il,,. & n'avoit point encore ett: agltee,
toute nouve
& cl
'
'~
'il
avoit eu des Arrets
es pre~Ul ,que, sI y ut cités' qu'il n'y a voit pas même
'"
"on 11 en eXCIpa
'
Juges ;. on es 11.e t & établI
_pUlfqu
un ulage conllan
,
" dO
'
[,
, ,'15 ne peuvent avoir été fo~ es que ur
l'~~~~n.l de Moullns, qui n'y receVaIt aucune a~"
& il eft évident que les Communautes·
phcatlon ,~
"
int défendu leur caufe.
condamnees n aVOlent po
d
1'0 cl
" 'Elles auroient pu en effet répon re que par
r.
, IL" g1 !lateur avoit entendu feulement.
de Mo·~hns ; le nent de.s nauvres qui fe trou~
pourVOir au IOU agel . ,l;: .
y ij
Fur
1
l
1. ...
,
,
"
�171-
1
voient dénués de tout fecours J & non de ceux
auxqu,els les "anciennes coutumes .du Royaume 'eH
a{furOlent; -sIl eut vou-lu y déroger" il reut fait
fans doute exprefiement : que porte ,d'ailleurs l'article 73 qe cette Loi?, û Ordonnons que les
» pauvres de chacune VIlle, Bourgs & Villages
) [eroBt nourris & entretenus par -ceux de l~
) Ville, Bourg ou Village dont ils font natifs
» ou habitans, fans qu'ils puifiènt vaguer . & de» . ma~cle~ l'a~tnône ailleurs qu'au "lieu duquel ils
)-) font; &. a ces fins, feront les habitans ' tenus
» de contribuer à la nourriture defdits 'pauvres "
» l~fquels, pau,vres feront :tenus prendre bulletin
}) &, c,eruficatlon des fufdlts, ·en cas que pour
" guenfol'l de leur-s maladies, ils fufiènt contraints
» Ve!1ÎTaux Vines ~ -B ourgades où il y a 'Hôtel=
)') DIeu, & maladrenes pour ce deilinés. »
II
évid,en~ que cette ' loi, publiée principaleInent pour reprHuer les abus de la mendicité ne
doit s'appliquer qu"aux pauvres qui peu:vent 'être
au cas :de demander l'aumône, que ron veut
empêcher de vàguer, & qu'elle 'n'a aucun trait aux
enfans expofés.
.' .Ce 'n~ eil pas feulement. en Provence que les
SeIgneurs, po~r fe Feuftraire à 'leurs .obligations,
. Qnt cru pouvOlr excrper de .cet article de l'Ordonnance de ·M oulins : on voit, dans quelques arrêtiftes
qu'ils ont foutenu diverfes f0is qu'il introduifoi;
.en leur faveur, & . contre les ç6m'munauté~, urt
ea
173droit nouveau, &. .qu'ils n'en ont .pas moins été
condamnés.
Une exten{ion auffipeu fondee doit être prof..
étite aujo\lrd'hui, avec d'autant plus de raifon, que
ie Souverain lui-même a confirmé une taxe impofée
fur les Seigneurs Haut-J uiliciers pour l'ent:retien
des enfans-trouvés " ·comme conforme auX anCIennes
coutUlnes du Royaume ., cé qui prouve évidemme~t
qu'eUes n'0nt jamais , ~té abolies, &. que ~eurs, oblIgati0ns [ubfifl:ent tOU]o\:'I rsen leur entIer a cet
égard..
Int:rtilement oPPOfoit-on aux ·Commun~utés que
la Cité doit nour'rir l'enfant-trouvé, fous préte~te
-qu'il naît pou.r elle. Le Seigneur ?-'eft p~s m0i.~s
membre de la Cité que fes vafiaux S 11 Fero~t
mêmé plus vrai de dire que l' en~ant ... trouve na:t
pour lui, puiCqu'il lui fuccéde, pUlfque fon travaIl
augmente le p.roduit d,e fes direaes, ~e, fes tafques ,
fa confotnmatlon celUI de fes bannahtes, &~.
Plus inutilement alléguoit - on la doél:nne de
cl' Argentré; il Y a un, article ' exprès da?s la cou;tume de Bretagne " qUl por~e que les enta~s expo.fes
f'.
' 'l a charge des hahltanS des Parolffes, tout
leront a
.'
,
1 fc
comme il en eil .un autre qUl p~~e que, or q~e
des orphelins feront [ans blen, Ils feront nou~ns
& élev:~s par leurs plus proches parens ~ qu on
rodui[e une difpoiition femblable de n?tre ~tatut,
P _ l'on nous Y montrre un texte qUi obl,lge les
qhube ,
cl Paroiilès à fournir à l'entretien des
a ItanS es
.
•
�•
4
1enfans" expotc'es , & qUI' 17
en exempt 1 S'
.
a q~efi!on fera fans doute décidé e es elgneurs •
munautes' mais s'il"'
.
e contre les Com ..
l'''etre que ' par les Ln y en
a aucun ? eIl', e ne peut
&
•
"
fl'
. OlX
les InaXl mes ,generales,
' ,
qUI regluent les nefs,.
'r
, Les. droits & le; charaes cl'
vlfibles; les SeÎaneurs D
es fiefs [ont indiuns
[e fo.ufhair: aux au;e I?~~vent ret.enir les.
.de droits utiles '& h . ;6 ·res: I.[ons mieux tant
'
onon ques n' 0
"
"
aux eIgneurs ou ils
ft
. nt ete concedés.
S
raifon & en cléclo
ne e les font attribués qu'à
, .
mmagement des 1
ont eté , impofées ' ou au'xque Il es Il.c!1arge~
q,u{'i leur.'
~ Ce {
voontalrement'
ainfi'
.
.:, ~
ont oumis,
l ,'
"
, par exemple Ils
'"
e
Immu11lté
de
leurs
b'.
'
\
,.
,
ne
JouIfient·
clM'l'l ,
qu" a raI {(on d U' lerVlce.·
r.
'
l ItaIre auquel ils ét. _1 tens
"
penclans de la Jufl:.' o_ent obb{?es; des droits dé-,
'
• lce que parce . "'1 ' l' L'.' ,
ren re a leurs fl ' , d
,qu 1 s a lalfOlent
cl
'd '
raIS, es droIts d '
,
(.l e ommagement
de
l'e
.
'
.
e
peage,.
qu
.
"
ntretlen & d
'
' en':
es chemws &c' & fi 1 .
,es reparatlOns
d
trouvés a
',~
l- a nournture des enfans'
mae - au rang d
h
eIgneurie
ç'eft ,.
' {(
,
e:
c
arges de la
S
bâtardife
de 'de/asI' ~~l on de. clr'?Its d'épave de
le.·ence CUI I
{(
"
Si c' dl: Ul)e maxime . ~, UI ,ont at.tachés.
des fi L'. r
parmI nous ' que l' cl '
. erS lont irnprefc' 'bl
es rOIts
vent l'être égaiel~lent n~t1 es, lev.fs. charges doir
!Ont
une fuite & ' lurd /tout qu an d' ces charges
ces droits. Si c' I l un~· epencl~nce néceflàire de
fI'
,eH une autre max
cl
a, ranchiflèmens de tailles
Ilne que e. Gmples
J;'eves ~ontrajres à nos l' ou ~es exemptIOns de
,
. . ,QIX &. a 110S ufages, doi-
tx
lté
&:
175
vent être -annullés', nonobfiant
touS Arrêts 2.
JU·
"
\;x.,
gemens
toute
convention ' tout
l
'd -' toute ' executlon.,
C:
.
,
, ~ps ~ tems, a ~plus Iorte ralfon doit-on peu 8'qrreter a deux Arrets rendus contre des Communauté
qui. n'ont . pas été
& un ufage
,anclen qUl ne dOIt fon ongme qu'a l'ignorance où.
'elles Dl1t été de leurs droits·. Ils ne doivent pas
'empêc~er qu',on ne ren:onte aux principes, & qu'on
ne reVienne a , des maXImes nées, en quelque forte
avec .Ies fiefs, & généralement adoptées.
'
U ne grande parcie des enfans expofés devroit donc
être à la · charge des Seigneurs, & non à celle de
'la Province, à moins qu'ils ne confentiifent à un
'abonnement" comme 1'ont fait toUS ceux qui ont
'droit de Jufiice dans Paris.
Indépendamment de {;es motifs; il en eft d'autres
encore du plus grand poids. Tous les Ordres de la
Province doivent également contribuer à un abonnement q~i fouitrait chaque , citoyen indifiil1étement à des loix rïgoureufes. Qu'une fille fe trouvât enceinte, on lui faifoit faire fon expofition,
'& celui qu'elle déclaroit ·être l'auteur de fa groffeffe, quel qu'il fût, étoit contraint fur fa feule
déclaratiort, à payer les frais de couche & l'entretien du part. C'étoit une loi invariable, &
dont perfonne n'étoit exempt. Elle donnoit lieu
fans doute à beaucOUp d'injufiices, d'abus; de crimes même; mais elle n'en étoit pas moins exécutée
dans toute fa rigueur~ La Provinç.e, par fon aho.n-
d€fend~~, ~
p.~
.
•
•
1
�17li nement, a fait · ceffer toute recherche des auteurS"
des parts; ils font reçus gratuitement dans les Hô...
pitaux. Il peut· y en. avoir qui doivent le jour à des
poffédans fiefs :' Quelle jufiice y a-t-il que le Tiers
Etat paye:. des frais de couGhe ~ & un entr.etien du ...
quel rien, ne pouvoir les exempter?
, On .peut donc 'propofer cette alternative: que·
les Seigneurs. contribuent à l'abonnement, & ils,
jou.iront de l'exemption qui en· efi une fuite, ou:
s'ils s'y refufent, que cet abOl1neJnent ne filbfifie~
point à. le.ur égard '; que · les chofes demeurent en
l'état qu'elles étoient auparavant;_ &. toutes les>
fois qu'il y aura contr'eux une expohtion de" grof•.
feffe ·, que- le part ne foit · pas mis. fur. le compte:
de la Province-, mais qu'ils. [oient -contraints à en,
payer l'entretien. Il faut en· un mot qu'ils contribuent à l'abonnement", ou qu'ils cefiènt d'y être,
compris: il n'y a pas de milieu,;
'Un des principaux avantages qu'on s"efi propoféen- formant- cet -établiifement, a, été de peupler les.
campagnes . de · cultivateurs. Le' plus grand nombre des enfans-trouvés efi éleve & s'établit dans l'é-tendue des J ufiices · feigne-uriales. Ils n'y cultiveront - pas moins .les biens nobles que les biens.
roturiers . . Les ' Seigneurs- profiteront donc de cette
augmentation- de richefiè, qui fera - produite par '
une augmentation de population & . de -culture. On
doit fe flaùer que la Nobleilè pefera ~es rai-.
fons & ces motifs, & ' que convainç,ue de leur juf.
nce ,
177
tice elle fe -hatera d'accéder à l'abonnement.
Le Clergé s'emprefièra auffi d'y contribu~t . Il
pofféde un très-grand nombre de fiefs. Les an~le~nes
coûtumes du Royaume ne mettent aucune differe~~
ce entre les Seigneurs eccléfiafiiques & les SeIgneurs laïques. L' Archevêque, ~e ~aris ..& le Chapitre de Notre-Dame ont ete. comprIs dan.s la
taxe impofée fur tous ceux 9-Ul aVOlent drOIt de
Haute-J ufiice dans cet,te CapItale. Les d~mes font
d'ailleurs d'un produit très-confidérable; Il ne peut
qu'augmenter par les progrès_que l'agricult.ure devra
cet· établifièment.
Les biens eccléfiafiiques font, comme chacun
[çait, le patrimoine des p.auvres; "le. Clergé n'~~
dl: que le difpenfateur. SI les Hop1tau~. ont ete
regardés comme des établifièmens R~bpieux, fi
leur adminifhation a été dans leur ongme purement Eccléfiafiique, fi les Evêques y conf~rvent
encore une infpeaion, c'eft: qu'élevés ~upres des
E g lifes, elles y verfoient leurs revenu: & les
·
des fide 1Jl- ~..."'S . Le quart de ces memes
o b!atIOnS
. . d'Ore.c. t aa'eaé auX pauvres dans l'Eghfe
venus ru
ll~
"
El c.cident , lorfque la charité. con-:me,nça a syre ~OI.
d' [~ns u'il pût être dlflralt a un autre obJet ,
;. 'fans qJon fût difpenfé. de leur donner le fuA
a
perflu du refie (67)·
5 .
la deftination des biens Ecc1éfiafiiques, St.
(67)
apre?
cc étoient une portion awx pauvres-~
les Canons qUI en aue
Z
D'
'
.
,
�17 8
Lorfqu'on réforma les E.glifes Cathédrales dans
'l es Par1emens & même les Préfidiaux avoient cru pouvoir
établir des taxes fur les Bénéfices. Le Parlement de Grenoble avoit adjugé aux pauvres le vingt-q.uatrieme de leurs
revenus; celui de ·ToulouCe leur en avoit attribué le fixieme
8< même la totalité, en cas de non réfidence; cèlui de
l3retagne avoit ordonné que tous le Bénéficiers feroient
·taxés & cotifés pour leur flourrÏrure, &. dans un tems de
calamité il avoit fait faifir les revenus des fabriques &. des
Confreries; celui de Provence avoit obligé les Fermiers de
l'Archevêché d'Aix, le Siége vacant, d'aumôner une
fomme à l'Hôtel-Dieu St à l'Hôpital de la charhé de cette
Ville, &.c. La plupart des Arrêts &. des Sentences rendues
-tur cet objet ont été caffés. Le Clergé n'a cerré de réclamer
fes privileges; mais fi l'on ·r emonte à leur origine, fi l'on
confulte .les Lettres-Patentes de. Charles IX , du 3 feptembre
1572, les premieres qu'il ait obtenues, on verra qu'ils font
fondés, non fur les Saints Décrets &. les anciennes maximes du Royaume, comme on l'a prétendu depuis, mais
fur ce que par l'Ordonnance de Moulins les Cours, non
plus que les Gouverneurs & autres Officiers, ne pouvoient
faire aucune ,levée de deniers fur les Eccléfiafiiques, comme
fur les autres [ujets du Roi, (ans lettres expreffes ~ &. fur ce
que par le contrat de Poilli de 1561, il devoit être exempt
de tout fubfide quelconque, durant la fohvention qu'il avo,i t
accordée. En même tems que le Roi y défelild de taxer ou
impofer les Bénéficiers, fans [on exprès commandement, par
fis Lettres-Patentes, il ordonne que dans le cas de fiérilité
'St de néceffité, ils contribuent aux aumônes publiques El
générales 'des Villes, B ourgs ~ Bourgades & Villages qui feront
aviJées El faites pour.la nourriture des pauvres .; à cet· effet,
:les Evêques font admoneftés de faire aITembler les princi·
'pau.~ dudjt Clergé, &. autres habit ans des lieux, pour y
•
179'
te neuvieme uecle ', & qu'on y établit la vie commune, le fervice des pauvres. fut une des obli~a
tions. principales qu'on leur ..lln pofa; ce fut ~ne
des charges & une des condulOns de leur dotation.
de ces
O n V it alors élever , auprès de chacune
.
dU'
Eglifes ~ des Hôpitaux que les ~hanomes . e er,voient,- & . à l'entretien defquels Ils ~onfacrOlent l.a
majeure partie de leurs revenus: Il en fubfifiOlt
encore quelques traces dans le dernier Gecle. Il.
pourvoir, faire lifte & état des pauvres. indig 7ns qui n'au- ·
un
ront moyen de V 'lvre , & d'un commun aVIS drelrer
l
fi
état des deniers qu'ils jugeront etre- nécelranes a ~~er ,~r
les Ecc1éfiafiiques & autres ha~:ans ~e quelque qualue qu zls .
.
durant tel rems qu Ils aVI[eront; & en cas qu~
[oLent ......... ,
. il"
'ccorder Il
les Bénéficiers & les habitans ne pUluen~ pas s a " _
fe réfer \ e d'y donner tel réglement que de raifon, fur Iles pr~ces
. 1. r
t envoyés. On . retrouve es mernes
H nri. IH du
verbaux. qUI Ul leron
di[p~llti~n~s dans des dLettrl:ss - X:::~te~u J~on~eil du 9' dé.
derOler JUillet I.5 97, bans 6
3 mai 1664, &c. (Mém •.
I
. 'l '
. r;
- bre 16"" 3 19 otto .re 1 5°,
<,;em .
chap
2
des a(femD ees qUL Je
3 ut. 4,
."
'.1J 0
cl U. . C lerg é ,. ·om·
l
"
, IJités des p auvres.)
n ne peut
f ont afin de pour~olr au; ~;~~~r mArne des privileges que le
donc douter " ~u~van~ ~ t"1 '~ ~celré de réclamer' l'exéClergé a folhcltes~' l ft o~c~!f~ire de lever une irnpolltion
cution que lor[qu l ,e pIl .1ce pour le foulagement des
. .
·II fur une rOVll,
V
fur une 1 e, / 'ficiers ' ne doivent y contrIbuer comme
pauvres , les Be.n~
&. convenir amiablernent avec eux
to US les aJ.l~res clt~re~~, fu . orteront. Nouveau motif pour '
de la por tion qu ~ s cler gl;'empreifera d'accéder à l'abon ..
fe per[uader que e
Z 1).
..
nemen t· des enfans-trouves~ ,
A
-
.
•
,
�180 "
181
en eA: de même des Abbayes; les 'biens dont elles
jouiflènt ne leur ont été donnés en grande partie
qu'à raifon de l'hofpitalité qui y étoit exercée.
Plufieurs ordres Religieux n'ont été fondés &
dotés que pour recevoir & [oigner les pauvres
dans des Hôpitaux dont on leur confia la direaion
& les revenus (*).
, Que [ont devenues tant de maladreries fondées
pour les lép'reux ? Sous Louis VIII on en comptoit
deux mille (**). Combien d'Hôpitaux n'ont pas
été érigés en titre de bénéfice ? Combien n'en at-on pas fupprimé & réuni à diverfes Eglifes ?
Deforte qu'indépendamment de la defiination générale des ' ~iens Eccléfiafiiques au foulagement des
pauvres, Il Y en a une grande partie qui a été
afièétée â cet objet par ùne defiination ' [péciale.
Ces confidérations font afiè~ puiffantes pour faire
afpérer que le Clergé s'empreffera de faciliter, par
d'abondantes aumônes, les moyens de perfeét:ionner
un établiffement auai intérefiànt aux yeux de la
religion, qu'il l'efi à ceux de la politique.
Pourquoi crain droit-on de demander des recours
& des enc'ouragem€!ns à un Prince qui n'dt occupi
que du bonheur de fes peuple:, & dont toute
l'ambition feroit qu'il n'y eût pomt de malheureux
dans fes Etats ? Des négociations qui pacifient fi
heureufement une partie de l'Europe, une guerre
entreprife pour affurer la liberté générale du commerce une réforme fage & utile dans toutes les
parties' de l'adminifiration, n'empêche~t pas qu'il l:e
fixe fes regards fur cette , datfe de CItoyens voues
fi fouvent à l'uubli autant qu'à l'indigence. Le
peuple, foulagé de ce que l'imp~t ~voit d'onér:ux
dans fa perception, dans fes vanatlons, dans 1 ar·
bitraire qui y regnoit, fe livre à la douce e~p~
rance de r être dans fon affiete & dans fa quotlte ,
& de partager les avantage,s qu'é~rouvent d~j~
plu{ieurs Provinces du ré~lme qUI leur, a ete
accordé; le Cultivateur VOlt avec attendn~ement
brifer ces fers, refie honteux de la barbane ,des
ftecles précédens, ,q ui, dans quelques cantons, 1 enchaînoiënt , encore à la glebe;, l~ ~auvre que
ourfuivent l'infortune & la durete Imp,It~yable d~
P, h
e fera plus confondu avec le cnmInel , qUI
nc eci
jufle punition de fes forfaits; & les prifons
at,te~ :enfermé ce dernier, n'offriront plus le trifle
ou lera
, , Tf'."
e&
li e8:ac1e d'un fupplice antiCIpe. out le reg~ner ,
P
d
nouvelle vie: l'ame du SouveraIn amme
repren une
, l' cl ' '11. '
. nt 'q uelque part a a_ mlml1.ratlOn
l'
ï
touS ceux qUI 0
br
,& tandis que de nouveaux SUllS traVal Pl u lque,
t de f'.uccès , à guerir les plaies de l'Etat,
- ent avec tan
11
•
f
(*) V. Thomaffin, d.ifcip. de l'EglIfe, p. l , 1. l , cap.
54···· 1. 4, ch. 5 & fUivans, & p. 2, 1. 4, ch. 5 & {uiv.
Van-Efpen, juf. Ede!. univ., p. 2, t. 37 , cap. 3..... t. 32,
cap. 6.
,(*~) V. l'ouvrage intitulé la féJicité publique, t. 2, p. 65,
ou lon rappelle le tellament de ce Prince qui légua cent
{ols à cl\aclUle d'elles.
•
•
�I8~
à faire renaître le crédit & la confiance " à accro:Ître.
le revenu public [ans faire couler aucune larme ,.
un (exe qui a Qne {i grande i.n fluence [ur les
mœurs pu,bliques & privées '. peu cont.e nt de l'ern-.
pire que lui ' a{fureIlt fur le nôtre), [es graces ,)
[es talens & fes vertus, ofe encore lui difputer
la gloin~ de ré(ormer des apus,. & . lui donne
l'exemple d'un zele infatigable pour le [oulagement
des malheureux: il jette les yeux [ur ces..infortunés ':'
qui ,. entaif~s dans des Hôpitaux '. ont autant à [ouffrir . des maux dont la nature les afflige '" que des .
trifies recours qu'on leur donne .: il forme le projet.
d'un établiifement où ils puiilènt en recevoir de '
plus a!1ùrés & de moins rebutans, [an~ qu'ils [oient
plus difpendj,e ux : l'humanité en diéte. le plan, en
hâte l'exécution , & nous voyons élever un h.o[Riee de charité digne à tous égards de (ervir de
11lodele à une réformation fl defirée. de tOlIs les cit.oyens [enfibles & éclairés ..
Si tout ce qui intéreffe l'ordre & le bien public,
fi tout ce qui tend au [oulagement des pauvres &
des malheureux), eft fi fàvorablement ac~ueilli ' . fi
promptement exécuté, que les Adminiftrateurs de
la Province expo[ent les efforts qu'elle a faits pour
former un établiilèment auquel la politique & l'humanité ne peuvent qu'applaudir, la néceŒté d'en
augmenter la dépenfe pour le porter à la perfection don~ .il, 'eft: [u[ceptible ., limpoŒbilité où elle
~{l d'y (urvenir, nou~ ne doutons pas qu'ils n'ob-
•
18 3
tiennent les fecour:; les plus abondans, ê\. les en
~ouragemens les plus efficaces (68).
4
9.
XXVIII.
.'Récapitulation & conclufion.
Il y a trois objets importans à confidérer dans
·(68) L'exemption 'd e douze livres accor~é~, il Y .a qudel, . ,
'ceux qUi eleverOlent es
'q ues années " fur la capaatlon a
produit les plus
t
d {fus de fiIX ans, a
'enfans·trouves
au.
Ir
0 e J'ugea a1ors co mbl'en il importoit de
heureux euets.
n
nes & l'on vit qu'on n'y parles fixe: da~s l~s ~ampag
'Gultiv'ateurs à fe charger de
vien droit qu en mte~e{fant l~ . hercher à les faire élever,
leur éducation. MalS a~an~ ~ c conferver. Ils ont befoin
il faut ·s'occuper du fo lin , e es . l' les nourriffe artificiel' les a alte ou qu
d'une femme qUl,
, befoin d'un Payfan qui les forme
iement, aVflnt d av01~ 1
SI' le Gouvernement a cru
d l'agncu ture.
h
aux travaux "' .
'fi"
ceux qUl' fe
c argen t
.
cl - n° gratI catIon a
, 1
<levü.lr accot" er u....
fi
'1 d ne
de 1'étendre a eurs
de leur éduca~ion, refu, era-t-llenn~nt foin ju[qu'à leur fepr
nourrices, & a ceux q~fil entl'oPn équivaudroit à une augmen" &1
fi
it
tieme annee ~' Cette gratI. ca fi 1 ar mOlS
1 re ero
ri'
d vmgt 0 S P
,
N'
.t ation de ~a aire . e 1
orter à leur jufie valeur. ,a'p eu à y ajouter pouflr es P core qu'il accordera un etat
'
d fe atter en
é' , &.
t.-on pas l~e? e ~, d s infortunés flétris par I.e pr J~?e '( Il
& une légtt,ut.t a e 'la honte autant qu'à la ml1ere, .
dévoués fi In)ufiement a
. t rmer dans le Royaume de
n
en coûteroit fi pe~ pO~f a: m~nteroient fes riche{fe~ ~ fa
no mbreufes colomes q c. ,g cl la corruption ferVlfOlent
,
L
t'fies lrUlts e
'1
x qu'elle caure, & a remp a(;er
PopulatIon! es nI
, à réparer es mau
, 1"
du
moms
'Il
'elle
enleve
a
etat.
utilement les faml es qu
A
t
�•
.
184
l'érabliff'ement que la Province a formé en faveur
des. enfans-trouyés; . leur confervation, leur édu ...
çatlon, & la dépenfe de leur nourriture & dé leur
.
entretIen!
Leur mortalité, très-con{idérable en Provence
eft parvenue dans l'Hôpital d'Aix, depuis l'abon~
nement ~ à. un ex~ès eflrayant -" (69) : on peut en
afIigner trois caufes ; les mal'adles dont ces enrans
font infeél:és, l'infalubrité & le mauvais régime:
de l'entrepôt, ~ le défaut des nourrices.
.
On a étahli combien il :importeroit d'exciter le. zele des gens de l'art, à déterminer, s'il .eft poffible ~ les fignes des maladies vénériennes, & de
~outes celles dont les enfans' peuvent êtr~ infeél:és
au tems. d,e leu( naiifance, & .à en affigner le traitement. On peut diminuef le nombre des enfans
infeél:és ~ en ouvrant un traitement! public des ma~'
ladies. :rénériennes : iou.t en démontre h~ ·nécdlité "
1~ facIlIté & le peu de dépenfe.
'
, L'entrepôt d'Aix eft très-mal fain: vint-on à le
changer (70) , il contin'uera d'~tre çotnme tous les':
autres·
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(69) Il a é~é eXipofé , du pr·€ mier· ja,nvier au
~Î79, c~nt qUlm;e enfan~:
18 5
p-utreS le fo~t, le tombeau des -enfans-trouVés, tant
qu'on les y renfermera en certain nombre: L 'air
y fera toujours pefiilenciel, & il fera impoŒble
d'y établir un régime propre à les conferver. Il
i!'agit donc principalement d'abréger le féjour qu'ils
y font, ou plutôt qu'il n'yen faflent aucun.
On pourroit trouver dans la P,r ovince un nombre
fuffifant de nourrices pour tous les Hôpitaux ;
qu'dl-ce donc qui les en éloigne? C'efi la crainte
fondée des maladies vénérienes, & plus encore la
modicité des falaires.
, On peut & on doit guérir les femmes de la
campagne de cette crainte, en prenant les plus
grandes précautions, pour s'afiù,rer de la fanté des
enfans qu'on leur remet; il feroit même nécei1àir~
de renoncer à· faire alaiter, 110n feulement ceux qm
peuvent être fufpeEts" mais encore ceux dont l'ori~
gine ne [eroit pas co~ue, ou des au~eurs defquels
la fanté ne feroit pas certifiée. Les falaIres des nom:r ices paraîtront trop modiques, fi. l'on confiçl~re
l'augmentation fu-rvenue ,d~ns .le pnx des denree.s
depuisque la fixation en a, ete faIte" fi on les compare
,n'y' avoit pas d'entrepôt plus in[e~, d'epuis que le non:bre
des enfans s'y étoit fi fort mulup.he. Il fer a plus fp,a c,leux
.,,0' juin·
&. mieux expofé; mais on ne cralllt pas ~e le trop. rep eter ,
fi l'on eft forcé d'y l'a iffer accumuler les enfans,' fi ~eur
r: •
.
d~y e' tre "uffi long quelques precautiOns .
' Je)our contInue
" .
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,
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que l'on .p renne pour en afiurer Id falubnté, 11s n en p ér~
JlOIl.t pas' moins, q~oique plus lentemeQt•.
combien croiroit-on qu,'il yen,
eut de VlvalilS le premier janvier demier ? Douze,.
Ç7 o ). Le Bu~-eau de l'H ôpital St. Jacques a délibé-ré, k
7 lanVler dern:l~r, de, transférer l'entrepôt dans le bâtiment
qu~ Mr. de, Brancas avoit fait conftruire· & l'on y tra-
'allie aétue!Je;mem. Çe changement ~toit i~difpenfable : il
Aa
/
•
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186
avec ceux que l'on donne dans les autres I:IôpÎtaux,
fi l'on à égard aux foins qu'exige un enfant &
à la dépenfe qu'if caufe : il eft donc indifpe~fa
ble de les augmenter. Inutilement le feroit- oil
'S'il étoit pennis aux Hôpitaux de [e [urencherir le;
uns les autres. Il faut donc un réglemeut qui fixe
ce que chacun d'eux donnera aux nourriçe,s, eu
égard au plus ou moins de facilité qu'ils ont à
s'en procurer: il [eroit infiniment plus utile encore
'q ue les falaires fuiTent par-tout les mêmes. Pour cha,blircett~ uniformité, il [uffiroit de les faire _payer
fur les lteux, par lès Tréforiers des' COlnmunautés.
Il faut pourvoir à la nourriture des enfa~s vér olés & fufpeél:s ; & ~'il faut leur filpprimer l'al ai- '
tement, de quelle maniere y fupplééra-i-on ? On
eft parvenu en plufieurs endroits à nourrir artificiel:lement les enfans : il eft même des pays oll le fucces
a été tel, qu'on ne les éleve prefque pas autrement. Pourquoi n'y réuffiroit-ol1 pas en Provence?
Pourquoi n'y a-t-on jamais réuffi à l'égard des
enfans-trouvés? C'efi qu'on a voulu les raiTembler
en trop grand ' nombre, que les divers elfais que
l'?n. a fai.ts ne l'ont été que dans des Entrepôts,
ou Il ~fi Impoffible que des enfans accumulés puit:
feut VIvre, de, q~elque manier'e qu'on les éleve,
& quelques precatlons que l'on prenne.
De cette vérité que l'on fe flatte d'avoir démon. ,
tré, on a conclu qu'on ne pouvait en conferver un
plus grand nombre qu'en les réparant, & qu'avec
1&7
cette ·précaution il ferait très-facile de les nourrir
ar:tificiellement.
Que fous les , aufpices de la Province an faire
l'eilai des diverfes méthodes qui fe font établies en
France & ailleurs, &. bientôt on en trouvera une
c'onvenable à notrè climat & à la conftitution que
les enfans y appo!tent en ~aiifant. Que les gex:s
de l"art, du 'Lele & des lumleres defquels on dOIt
tout attendre, forment quelques nourrices, qu'ils
leur' apprennent à élever des enfans artificiellement ,
qu'ils leur prefcrivent le régime le plus falutaire, :
les encouragemens qu'on leur accord~ra en muluplieront bientôt le nombre: L,a pratlque ~e cette
nourriture artificielle fe per~eéhonnera de Jour, en
jour, & deviendra plus comm~~e : cette réforme ,'
que toutes les per~~nnes . éclalrees defirent depms
fi long-tems dans 1educ~tl?n phxfique des enfans ,
s'operera par des progres mfeniIbles ,~& le peupIe,
guéri de [es préjugés en p~rta,gera l~s avant~ges. _
Peut-être pourra-t~on parvemr a f~ppnmer ~ntIer~ .
ment l'alaitement des enfans trouves; ce qUI fer01 t
à fouhaiter pour eux & pour .le Pays .
.
On s'eft permis de propofer quelques vues fu~ I.a
" l·ere dont les premiers efiàis peuvent être cl1nlnan
,
&
1 r
, . ':nais c'ea fans prétentlOn, , 011 es loumet
ges, 1
'O
· ' ,
, . gelnent des perfonnes de 1 art.
n en a aJoute ~
au JU ,
,'
l'
.
d'autres fur la pranque de" l -mocu at:lOn q~ll pa~ol- .
' lublablement dis:rnes de quelque attention ..
tront vra·lre
11
zr,
& fc
La Province ,. en adoptant les enfans-tJ.:ouAves.?
e
"
a 1)
1\
J
J
�188
,
chargeant des frais de leur entretien, s'e{t principale-.
ment propofée de multiplier les cultivateurs. Pluiieurs
AŒemblées ~ tant générales que particu1ieres ont délibéré en conféquence de les faire élever dans les
c~mpagnes .. Rien de plus f~ge que ce réglement,
rIen de plus avantageux au Pays, aux Hôpitaux
aux enfans-trouvés eux-mêmes. Mais il faut le' fair~
ex~cuter; il ~e le fera pas tant qu'on croira pouVOIr ou devOlr les employer au fervice des HôpitaUX, tant que la difiribution en .fera la même &
qu'il n'y aura pas une adminiftration 'uniforme.'
L'éducation des enfans-trouvés fera fouvent négligée, & leur con[ervafÏon compromife fi l'on
ne furveille pas ceux qui en [ont chargls. Indé~
pendamm~nt des tournées qu'il eft indi[pen[ablement
n~ceflàire de faire dans -les campagnes pour les y
vlfiter, 011 peut encore charger de ce foin les Curés & les. Con[~ls d~s Comm,unautés. On peut êgale~ent faIre ChOlX de quelques Chirurgiens éclairés,
qU! procureront des Nourrices .aux Hôpitaux, &
veIlleront fur la fanté des enfans élevés dans le
lieu, ou aux environs de leur domicile.
Cet établilfement ainfi dirigé formera fans doute
un grand nombre de cultivateurs; mais fi l'on veu't
le perfea:ion.n~r & en perpétuer les avantages, il
faut leu): facIliter les moyens de fe marier' & efface~ la tache d'ignominie -, que le préjugé leur impIune. Que l'on follicite donc en leur faveur un
état &. une légitime; & l'on. verra bientôt les cam-
113 9
pagnes plus peuplées, produire des moiRons plus
abolldan tes.
L'abonnement a&uel peut-il fuffire aux frais d'en..
tretien des enfans expofés? C'efi ce qu~ l'on examine
dans la troiGeme partie de ce Mémoire. On y prouve
qu eu égard à la mortalité ·, déja conGd,érable, ~u.i
fuhfifioit avant l'abonnement'J & maIgre la modicl.
té exceffive des falaires que donne l'Hôpital d'Aix ,
la rétribution qu'il reçoit de la Province efi enviton de trente livres au .. deffous de la dépenfe moyene.
de chaque enfant.
.
\
.
La perte des · autres Hôpitaux, ou la mortahté
efi moindre, & où les [alaires font plus forts,. dl:
plus conGdérable, & ne peut qu'entr~îner leur ;ume.
Ce n'eft que par une augmentat10n de depenfe
que l'on peut parvenir à conferver un plus ~r~nd
Î'lombre d'enfans .. trouvés, à améliorer .l~ur é~ucatlon
& leur fort. Loin que les Hôpitaux pu!flent s y engager, ils ue peuveJ?: pas fuffire à la depen~e~au~lle:
li efi donc néceffalre d'augmenter leur retnbutlon,
fans quoi 1'011 ne craint pas d'avancer qu: cet ab n-·
nement dont on s'eft promis, avec r~lfon, t~~t
d'avantages, fera auffi inutile à la. Provmc:, quo o·
néreux auX Communautés, Chef-heu ~~ y'lpuene ~
.
a
rumeux
auX Ho" pl"tauX , & . même preJudlclable
.
"
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dont la mort fera prefque certame, ou
ces emans,
. .
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l'éducation prefque tOUjours neg Igee., 1 P
.
Cette augmentation ne caufera pas a . a . rO:'lnce
r.
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qu'il lui feroit peut-être dlfficiie. de
une lurc arge,
.
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19 0
fupporter, li, conime l~on doit s'en flatter, le Clergé& la Noblefiè contribuent à l'abonnement, & fi~
l'on obtient du' Gouvernemeht les fecours qu.e Jes;
principes d'humanité & de hienfaifance . qui dirigent:
toutes [es opérations, mettent en droit d'en attendre.)
Nous ayonS expofé les ohfiacIes qui s'oppo[ent à,
la confervation & à l'éducation des enfan~-trollvés :.
nous euŒolls cru nous rendre coupables de leur fang , 1
& . indignes de la. confiance de l? Province qui
nous en
commis le foin ~ fi nous avions differé
à lui en donner connoiifance. Nous avons préfenté ).l
pour y remedier ,. les nioyens que notre expérience,
DÇ>S recherc~es, nôs ré.flexions oht: pu, nous fuggé-~'
rer. Nous n'y fomlTI~s pas tellement attachés, que;
nous les croyions les meilleurs ~ & que nous veuil ...
lâons les f'l'ire adopter; on leur en [ùbfiituera d'au ...
tres, s'il s'en trouve de plus efficaces, & tous nos
vœux feront remplis,; fi,1'Al1èmblée générale des Com-,
muna.utés prend, comme nous n'en doutons pas, des
mefures · promptes & convenables pour guérir des.,
maux qui ne [çauroient être' plus preŒms, & cor-.'
figer
de.s abus
qui ne fçauroient. être plus
faneHes ..
.
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FIN,.,
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· ce mémoirc : lifez'Jrmémoire~
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'Ibid. llg. 20, dont on e,r P
. ' .
.
parvenu., . '
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pag. 65, hg. 9, M~. dvertendtt.: Iii. animadvel'tenda.
Pa . 66, Hg. 4, amma 'nlànt: lif. pour les enf~ns.,
p g 68 ligne 4, pour 1 e 'J;, . d . li ( propre à 1 étemdre.
73 ~. 1. 19, p:opr:fi àc~::=:n;~ 'liê~·y eft devenue com-.
Pag. 74,-1i~. 4" qu y & IJOl : lif. ~ .de 1701 •
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d . lif. Vandermonde. 19.
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1 . : lif. l'exécution d'un
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certaines de nos maladies: lir. plufieurs de nos maladies.
Pag. 87, not. jjg. 8, fa fouree : Ef. la fource ..
Pag. 10';, ' flot. Jig. 26, il faudroit: lif. il faut.
Pag' 1°4, not. 37, lig. 6, du titre de fondation: tif. du titre
" de la fondation de notre Hôpital..
Pag. 105, lign. 4, par un autre: li{. var un nouveau.
Pag. 106, lig. 8, veuill~: li.f. veuillent.
Pag. 110, not. lig. 2, leurs pere: lif. leurs peres •.
Pag. 114, lig. 4', dut : lif. dH.. Not. lig. z ,. le 8 aoz1~ , :
lif. du 8 août.
Pag. 124-, lig. Il, ni ifpér41Ke 4: t abri: Hf. ni efp,éranee, ni:
abri.
.
Pag. 127, not. Hg. J, Pcdeolus: lif. l)alcQtus •.
Pag. 13'0, lig. 2-, pouvoient: Hf. pouvoit.
Pag. 135, note lig. 12, & !J cone!. 4°9 : lif. & lit. S, con et
, 4°9
.
Pag. 148, lig. 25, qu:i.l n'e.n Rarviend,:.oit: lif. q~'il n'en,
parviendra..
Pag. 152, not. lig. 6, & dix-huI: lif. & dix-huit.
Fé:ig. 154, not. Hg. 14, ft. monte à 75,6 liv •. : lif. Ce montoit
à 756 liv.
'.
Pag~ 165, lig. 5, Je fot é.te.inte :' lif.. fut éteinte.
Pag. 172, lig. 9, vaguer: lit vaquer.
Pag.. J 73, à fourl1ir à l'e.ntretien : lit:. d~ fournir l'entretien •.
l)ag•. 174, qui
font at.tachés: lif. qui
y font ~Htaçhés~
_lui
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Mémoire sur les enfants-trouvés, présenté à MM. les procureurs du pays de Provence par les recteurs de l'hôpital général St. Jacques de la ville d'Aix.
Subject
The topic of the resource
Factums avant 1789
Education
Santé publique
Description
An account of the resource
Rapport des administrateurs de l'hôpital Saint-Jacques d'Aix-en-Provence aux procureurs sur les enfants abandonnés et recueillis par l'hôpital, assorti de propositions pour améliorer ce service
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Hôpital Saint-Jacques (Aix-en-Provence)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 34742
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Esprit David, imprimeur du Roi, & de nosseigneurs de la Cour des comptes (Aix-en-Provence)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1780
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/201290235
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES_34742_Memoire_enfants-vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
190-[1] p.
In-4
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
France. 17..
Abstract
A summary of the resource.
Créé en 1518 par le consul Jacques de la Roque, l'hôpital Saint-Jacques est le premier hôpital de la ville d'Aix-en-Provence
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/23
Enfants -- Soins -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 18e siècle
Enfants abandonnés -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 18e siècle
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/855/BULA-ZK0000002121_Expo-coloniale_1906_Tome_10.pdf
a0e87f5dd9dad76a6eb4bb0985777748
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
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Title
A name given to the resource
enseignement colonial en France et à l'étranger (L')
Subject
The topic of the resource
Éducation
Enseignement supérieur
Économie coloniale
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Heckel, Édouard (1843-1916). Auteur
Mandine, Cyprien. Auteur
Exposition coloniale (1906 ; Marseille). Auteur
Source
A related resource from which the described resource is derived
BU des Fenouillères - Arts, lettres et sciences humaines (Aix-en-Provence), cote ZK 0000002121
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Barlatier (Marseille)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1907
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/260258792
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/BULA-ZK0000002121_Expo-coloniale_1906_T10_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
208 p.
28 cm
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/855
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Exposition coloniale de Marseille 1906. L'enseignement colonial : en France et à l'étranger
Abstract
A summary of the resource.
<p>Exposition coloniale de Marseille, 1906 ; 10 (Appartient à la collection)<br /><br />Qu'est-ce qui différencie la colonisation des siècles passés (16e-18e siècles) de la colonisation moderne (19e-20e siècles) ? Une seule chose : l'enseignement colonial, seul garant d'une colonisation rationnelle et humaine. Et pas seulement celui très spécialisé et professionnel proposé aux futurs colons : non, celui très général destiné au plus grand nombre, celui qui va de l'école primaire à l'enseignement supérieur, celui qui éduque la jeunesse, celui qui montre ce que sont réellement les colonies, celui qui explique comment produire, exploiter et profiter plus intelligemment, davantage et mieux ce que l'outre-mer peut apporter, au profit de tous.<br /><br />Le directeur du Musée colonial, E. Heckel, ne s'encombre pas de périphrases édulcorées : "<em>Puisque l'éducation nationale actuelle va tout à fait à l'encontre de la colonisation, nous devons, sans hésiter, y apporter les réformes nécessaires. Sapons les vieux préjugés qui éloignent tant de jeunes gens des carrières utiles (commerce, industrie, colonies) pour les lancer à la poursuite énervante des fonctions administratives !</em>".<br /><br /><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Institut-colonial-Marseille_1907.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></p>
<div style="text-align: center;"><em>Les nouveaux locaux de l'Institut Colonial (5, rue de Noailles - Marseille, 1907)</em></div>
<p>Pour y parvenir, un seul remède : la science, qui a pour but de faire connaître l'histoire, la géographie, l'agriculture, le commerce et l'industrie des pays d'outre-mer. Et pour réussir, une seule méthode : revoir l'organisation et le contenu de ces enseignements si indispensables aux nations colonisatrices et s'appuyer sur les outils, les lieux et les institutions qui ne manquent pas : les écoles, les musées de l'éducation nationale, les musées d'histoire naturelle et, bien sûr, les musées coloniaux qui ont fleuri dans toute la métropole : Marseille, Nancy, Lyon, Bordeaux, Nantes, ... <br /><br />Le détail des cours donnés par ces instituts nous indique qu'E. Heckel se tient bien informé de l'offre existante et pas seulement en France : davantage sources d'inspiration que sources d'inquiétude, les formations à l'étranger sont moins des concurrences menaçantes que des expériences intéressantes : Angleterre, Allemagne, Belgique, Anvers, Congo, Vilvorde, Mons, Hollande, Haarlem, Italie, Naples, San-Demetrio Corona, Turin, Florence, Russie, Portugal, Espagne. L'enseignement colonial, une idée pas toujours partagée, mais qui s'impose à tous les pays colonisateurs...</p>
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
BU des Fenouillères - Arts, lettres et sciences humaines (Aix-en-Provence)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Marseille. 18..
Marseille. 19..
Colonies françaises. 19..
Description
An account of the resource
La rationalité et l'humanité, ça ne se décrète pas, ça s'apprend : si la France veut développer ses colonies avec intelligence et respect, elle ne peut faire l'économie d'une éducation coloniale. Bien des villes et bien des pays l'ont compris...
Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence -- 20e siècle
Enseignement colonial -- Marseille (Bouches-du-Rhône) -- 19e siècle
Enseignement colonial -- Marseille (Bouches-du-Rhône) -- 20e siècle
Exposition coloniale (1906, Marseille)
Institut Colonial de Marseille -- Histoire -- 20e siècle
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/945/RES-38580_Fissiau_Notice-colonies-agricoles.pdf
af400c2752cd1418be8af8071a49c86b
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Notice adressée à son Excellence monsieur le Ministre de l'Intérieur sur la situation des colonies agricoles pénitentiaires de N.-D. de Beaurecueil, près d'Aix (Bouches-du-Rhône) et de N.-D. de la Cavalerie, près de la Bastide des Jourdans (Vaucluse)
Subject
The topic of the resource
Droit pénal
Éducation
Agriculture
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Fissiaux (abbé). Auteur
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 38580
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Veuve M. Olive (Marseille)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1864
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/265326885
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-38580_Fissiau_Notice-colonies-agricoles_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol. (36 p.) ; 24 cm
40 p.
24 cm
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/945
Abstract
A summary of the resource.
Au 19e siècle, les enfants trouvés, orphelins, sans parents connus ou abandonnés par eux, étaient pris en charge par des structures de santé comme les hôpitaux ou par des organisations caritatives ou religieuses qui leur étaient destinées. Mais qu'arrivait-il aux enfants qui avaient commis des délits ?<br /><br />Rien n'était spécifiquement prévu et ils étaient incarcérés en prison sans considération de leur âge : les plus jeunes étaient donc mélangés aux adultes condamnés aussi bien à des peines légères pour des faits mineurs qu'à de lourdes peines pour faits des criminels les plus graves. Dans les années 1830, l'idée de distinguer les mineurs des adultes s'impose peu à peu : position qui n'est pas sans rappeler la réflexion rousseauiste sur une bonté naturelle de l'homme dépravé par la société (le cas de Victor de l'Aveyron est d'autant plus dans les mémoires qu'il est décédé à Paris en 1828), il semble juste de penser qu'encore très jeune, l'enfant n'a pas eu le temps d'être (totalement) corrompu et que s'il peut être sauvé, il faut prendre les mesures pour le faire tant qu'il est encore temps, le soustraire à ses mauvaises conditions de vie et aux influences néfastes des adultes. Plus question que des enfants de moins de dix ans soient jetés en prison et mêlés à des criminels souvent pervers, endurcis et multirécidivistes. En vertu de l'article 66 du Code pénal, les auteurs de délits âgés moins de dix ans ayant agi sans discernement sont placés et éduqués aux frais de l'État.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/promenade_Mettray.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
Pour les séparer, il faut donc créer des établissements spécialisés : c'est ainsi qu'apparaissent les colonies agricoles pénitentiaires, qui ont pour mission exclusive "<em>la garde des jeunes détenus, ainsi que de leur instruction religieuse, primaire et agricole</em>". Il n'y a aucune ambiguïté sur les termes : on parle bien de protection mais aussi d'internement. Le premier établissement (1) de ce type ouvrira en 1839, à Mettray (Indre-et-Loire) et sera suivi d'une cinquantaine d'autres, entre 1840 et 1850 (la loi du 5 août 1850 promulgue officiellement ces établissements, certains de statut public).<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/dortoir-Mettray_1900.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<br />Dans ce rapport adressé au Ministre de l'Intérieur (pas de l'Éducation ni de la Santé), l'Abbé Fissiaux dresse un véritable bilan d'activité de deux <em>Maisons centrales d'éducation correctionnelle</em> inaugurées en Provence : la Colonie de N.-D. de Beaurecueil, créée en 1853, située à moins de 10 km d'Aix-en-Provence et la Colonie N.-D. de la Cavalerie, ouverte l'année suivante, implantée à 20 km de Manosque. <br /><br />L'objet du rapport est simple : expliquer en détail combien il a fallu investir, en partant de ruines, pour parvenir à créer deux grandes exploitations agricoles destinées à accueillir ces enfants (300 pour la première, env. 50 pour la seconde). On ne parle pas ici de fictions pédagogiques mais de véritables fermes dignes d'une agriculture provençale moderne, au moins pour Aix. Les enfants y reçoivent (dans l'ordre) une copieuse instruction religieuse (avec confession quotidienne !), une instruction primaire et une formation professionnelle agricole. Le tout assorti d'un système de récompenses gradués : grades honorifiques, promenades de faveur, bons points échangeables contre des petites choses qui plaisent tant aux enfants. Au bout de trois ans, avec leur qualification (les plus intelligents savent conduire et réparer les machines locomobiles à vapeur), ils peuvent facilement trouver un emploi dans les fermes environnantes (à leur départ, ils reçoivent des habits neufs et un pécule, tout est comptabilisé).<br /><br />La présentation très avantageuse n'étonnera personne, l'Abbé prône pour sa paroisse. Si son bilan paraît réaliste, c'est qu'il est suffisamment contrasté pour être crédible : le succès de la ferme aixoise est assombri par les difficultés de celle de Hautes-Provence. En langage moderne, le rapport est bien une demande de subventions formulée par une organisation privée qui assume une mission de service public. A la décharge du rapporteur, et à défaut de savoir s'il a réellement pu sauver ces âmes, au moins s'est-il engagé dans un véritable programme de réinsertion.<br /><br />
<div><em><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/cages-a-poules.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></em></div>
<div style="text-align: center;"><em>les cages à poules, cellules individuelles pour séparer enfants et adultes (4)</em></div>
<br />Certains historiens ne partagent pas l'enthousiasme de l'ecclésiastique et n'hésitent pas à mettre l'accent sur la terrible analogie avec le bagne et les travaux forcés (2) : Cayenne ne vient-il pas d'ouvrir quelques années plus tôt, en 1852 ? Tout n'était-il pas dit dans l'intitulé dès le départ : une éducation correctionnelle consiste bien à éduquer et à punir pour redresser ? Et de dénoncer la dérive de plus en plus autoritaire et punitive de ces établissements au cours du 19e siècle. Une illustration de plus, et le 20e siècle n'en manque pas, que toutes les solutions d'enfermement collectif (prisons, asiles, casernes, orphelinats, etc.) aboutissent inéluctablement à autant de désastres individuels.<br /><br />Jusque dans les années 1960, les élèves qualifiés de cancres et ceux qui posaient les plus sérieux problèmes de conduite étaient régulièrement menacés d'être <em>conduits en maison de redressement</em> ou, pire, de <em>finir en maison de correction</em>. Si ces expressions paraissent bien désuètes, c'est que depuis, on a changé les mots. Mais a-t-on résolu les problèmes ?<br /><br />_______________<br />1. Les maisons de correction : Colonies agricoles pénitentiaires et Bon Pasteur (1839-1912). - Site consulté : <a href="http://www.justice.gouv.fr/justice-des-mineurs-10042/histoire-de-la-justice-des-mineurs-12891/les-maisons-de-correction-30883.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Ministère de la Justice</em></a> <br />2. De l’isolement aux « bagnes pour enfants » : l'impitoyable justice des mineurs française. site consulté : <em><em><a href="https://www.nationalgeographic.fr/histoire/de-lisolement-aux-bagnes-pour-enfants-limpitoyable-justice-des-mineurs-francaise" target="_blank" rel="noopener">National Geographic</a></em></em><br />3. Prade , Catherine. Les colonies pénitentiaires au <span style="font-variant: small-caps;">xix</span><sup>e</sup> siècle : de la genèse au déclin. - Site consulté : <em><a href="https://books.openedition.org/pur/20699?lang=fr" target="_blank" rel="noopener">OpenEdition Books</a></em><br />4.Poisson, Philippe. - <a class="permalink" href="https://portrait-culture-justice.com/article-28610456.html" title="Cellule individuelle à claire-voie, en bois, construite à l’origine sous le Second Empire, pour séparer les mineurs et les adultes. Après la loi de 1875 relative à l’encellulement individuel, ce système de grillage a été généralisé pour cloisonner les..."><em>Les "cages à poules " des anciennes prisons françaises, 2009</em></a>
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
France. 18..
Description
An account of the resource
Vous connaissez le bagne de Cayenne ? Certainement. Et celui de la Petite Roquette ? Non ? Et pourtant, c'est là que s'est écrit la première page de l'histoire assez obscure de la justice des mineurs créée en France au 19e siècle
Colonies agricoles -- France -- Bouches-du-Rhône (France) -- 19e siècle
Colonies agricoles -- France -- Vaucluse (France) -- 19e siècle
Colonies pénitentiaires -- France -- Bouches-du-Rhône (France) -- 19e siècle
Colonies pénitentiaires -- France -- Vaucluse (France) -- 19e siècle
Maisons de redressement -- France -- Bouches-du-Rhône (France) -- 19e siècle
Maisons de redressement -- France -- Bouches-du-Rhône (France) -- 19e siècleEnlever
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/918/BULA-RES-755_Ecole-Centrale18e.pdf
c41ec7c37839ba716d76c9bc8ba5410f
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Arrêtés de l'administration centrale du Département des Bouches-du-Rhône, relatifs à l'École centrale : ouverture, programmes et règlement - 5 affiches imprimées en l'an 6.e de la république française, une & indivisible
Subject
The topic of the resource
Éducation
Histoire
Description
An account of the resource
En 1795, la période révolutionnaire remplace toute les écoles de l'Ancien Régime (correspondant à notre actuel second degré) par des Écoles centrales départementales : un système scolaire entièrement repensé
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
École centrale des Bouches-du-Rhône. Auteur
Bouches-du-Rhône. Administration centrale. Éditeur scientifique
Mouret frères. Imprimeur
Publisher
An entity responsible for making the resource available
chez les freres Mouret, imprimeurs du département & librairies. An VI républicain (Aix)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/263590720
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-8200_Arrete-administration_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 dossier
5 affiches
format multiple
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/918
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
France. 17..
Abstract
A summary of the resource.
<strong></strong>Au cours de la période révolutionnaire, un décret du 25 février 1795 remplace toutes les écoles issues de l'Ancien Régime et équivalentes à nos collèges et lycées actuels par une unique École centrale installée dans chaque département (parfois, 2 ou 3 selon la population). Pour quelle raison ? Parce qu'à l'évidence l'éducation de la jeunesse reste prisonnière du passé (et de l'Église) et que l'oisiveté et le manque d'éducation de la jeunesse ont jadis été cause de grands malheurs dans le Midi : cet archaïsme, particulièrement flagrant dans le département des Bouches-du-Rhône, n'a pas échappé aux fondateurs de la République, il est donc grand temps d'appliquer le décret national pris 3 ans plus tôt. <br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Ouverture-Ecole-Centrale_18e.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Ouverture de l'École Centrale des Bouches-du-Rhône, le 29 Nivôse an 6me [18 janvier 1798]</em></div>
<br />Les quelques affiches qui annoncent à la population cette mise en œuvre nous livrent l'essentiel de son organisation et de son fonctionnement : son ouverture, ses programmes et son règlement (1). La réforme la plus importante concerne les programmes dans leur contenu marqués par l'abandon de l'éducation religieuse et l'importance accordée aux enseignements scientifiques et techniques qui seront assurés par des citoyens loyaux, au service de la République, une et indivisible.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Programmes-Ecole-Centrale_18e.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Les sciences naturelles à l'honneur (École Centrale BdR, 1797-1798)</em></div>
<br />Comme les choses se précipitent, le règlement intérieur des Écoles centrales n'a pas encore était voté au niveau national : un règlement provisoire est donc adopté pour que l'École, qui a ouvert ses portes depuis déjà un mois et demi, puisse fonctionner normalement.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Reglement-Ecole-Centrale_18e.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Règlement provisoire de l'École Centrale des BdR du 27 Pluviôse an 6me [27 février 1798]</em></div>
<br />Le cycle entier, d'une durée totale de 6 ans, est découpé en trois sections de deux années chacune. Sur cet extrait de règlement, on peut voir que les horaires de la 1<sup>ère</sup> section (dessin, histoire naturelle, langues anciennes et, sur autorisation, langues vivantes), pourtant destinés aux plus jeunes (à partir de 12 ans) occupent toute la journée : cours de 9h à 11h, suivi d'une séance de 11h à 13h. Les cours reprennent à 14h pour finir à 16h. Les horaires de la 2ème et de la 3ème section sont assez similaires. Il est à noter que le calendrier révolutionnaire avait remplacé la semaine de 7 jours par la décade de 10 jours (inspirée de la période attique en vigueur à Athènes durant l'Antiquité) : les élèves (et les enseignants) travaillaient donc 9 jours de suite et se reposaient le 10ème (décadi). Une grande vacance était prévue du 1er jour complémentaire [17 sept. 1798] au 21 Brumaire inclus [11 nov. 1798] complétée de quelques jours de congé les jours de Fête Nationale. Les fins observateurs remarqueront que la lourdeur du calendrier scolaire (seulement 3 jours de repos par mois) et les près de deux mois de grandes vacances (plus d'automne ici que d'été) ne soulevaient ni la compassion révolutionnaire ni de grandes révoltes pédagogiques. A leur plus grand déploiement, une centaine seulement seront ouvertes et ne concerneront de fait qu'un nombre restreint d'écoliers (à comparer aux 60 000 établissements du second degré des années 2020).<br /><br />Comme il est de coutume dans le domaine de l'éducation nationale, l'expérience sera de courte durée : en 1801, une enquête diligentée par le Ministère de l'Intérieur (pas celui de l'Instruction Publique ?) conclura à une mauvaise articulation avec le primaire, un déficit d'éducation morale et religieuse, une trop grande liberté accordée aux élèves et, plus grave encore, un esprit révolutionnaire peu compatible avec le régime politique du futur empereur. Les Écoles centrales seront remplacées dès 1802 par des lycées d'État pour les plus importantes (suivie de celle de l'université impériale en 1806) et par des écoles secondaires ou des collèges financés sur fonds communaux ou privés pour les autres, mettant fin à un épisode assez singulier de l'histoire de l'école. Épisode qui nous rappelle que les réformes de l'enseignement d'origine politique et idéologique sont bien souvent annulées par des contre-réformes de même nature. Mais toutes partagent un point commun : les considérations pédagogiques et disciplinaires ne sont pas le souci exclusif des réformateurs. Comme quoi le système éducatif français sait préserver ses plus solides traditions...<br /><br />________________<br />1. pour un historique plus détaillé, consultez :<em><a href="https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/811" class="permalink"> Arrêtés de l'administration centrale du departement des Bouches-du-Rhone. portant approbation de l'adresse des professeurs de l'Ecole centrale, aux peres de famille & aux jeunes citoyens du département. du 19 pluviôse, l'an 6.e de la république française, une & indivisible</a></em><br /><br /><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Condorcet" target="_blank" rel="noopener" title="Nicolas de Condorcet"><em></em></a>
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Source
A related resource from which the described resource is derived
BU des Fenouillères - Arts, lettres et sciences humaines (Aix-en-Provence), cote BULA RES 755
Administration scolaire -- France -- 1795-1799 (Directoire)
École centrale des Bouches-du-Rhône -- 18e siècle
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/811/RES-8200_Arrete-administration.pdf
5dad65d03ed1da082f73b2aac077d91a
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Arrêté de l'administration centrale du departement des Bouches-du-Rhone. portant approbation de l'adresse des professeurs de l'Ecole centrale, aux peres de famille & aux jeunes citoyens du département. du 19 pluviôse, l'an 6.e de la république française, une & indivisible
Subject
The topic of the resource
Éducation
Histoire
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
École centrale des Bouches-du-Rhône. Auteur
Bouches-du-Rhône. Administration centrale. Éditeur scientifique
Mouret frères. Imprimeur
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 8200
Publisher
An entity responsible for making the resource available
chez les freres Mouret, imprimeurs du département & librairies. An VI républicain (Aix)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/257400559
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-8200_Arrete-administration_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
8 p.
In-4
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/811
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
France. 17..
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Adresse des professeurs de l'Ecole centrale, aux peres de famille & aux jeunes citoyens du département des Bouches-du-Rhône (Titre de départ)
Arrêté de l'administration centrale du département des Bouches-du-Rhône portant approbation de l'adresse des professeurs de l'École centrale, aux pères de famille & aux jeunes citoyens du département. du 19 pluviôse, l'an 6 de la République française, une & indivisible (forme modernisée)
Abstract
A summary of the resource.
Document signé à la fin : "Signés, Camoin, professeur des langues anciennes ; Forty, professeur de dessin ; Kolly, professeur d'histoire naturelle ; Nicolas, professeur de mathématiques ; Jeanssaud, professeur de chymie ; Benoit, professeur de grammaire générale ; Sicard, professeur de belles-lettres ; & Mevolhon, professeur d'histoire." (Notes)<br /><br />La période révolutionnaire porte de graves soupçons sur toutes les institutions issues de l’Ancien Régime. L’école n’y échappe pas et un décret du 25 février 1795 réorganise totalement l’administration scolaire qui correspond aujourd’hui à notre second cycle (collège et lycée) : une École centrale est créée par département (parfois 2 ou 3 en fonction de la démographie), celle des Bouches-du-Rhône est installée à Aix. On en compte une centaine dès 1797 (1). La nouvelle scolarité de 6 ans est divisée en trois sections de deux ans (admission à 12, 14 et 16 ans), chacune délivrant 3 à 4 enseignements distincts : <br /><br /> - 1<sup>ère</sup> section : dessin, histoire naturelle, langues anciennes et, sur autorisation, langues vivantes<br /> - 2<sup>ème</sup> section : mathématiques, physique et chimie expérimentales<br /> - 3<sup>ème</sup> section : grammaire, belles-lettres, histoire et législation<br /><br />Sachant que jusqu'à la Révolution Française, le latin et l'éducation religieuse (qui disparaît ici des programmes officiels) s'imposent dans l'éducation des enfants, on mesure la grande modernité de ces programmes et la place accordée aux disciplines scientifiques et techniques, chères à un nouvel idéal citoyen éclairé.<br /><br />Le présent manifeste, écrit en 1798 par des enseignants de ces nouvelles écoles, a été rédigé à l’attention (<em>adresse</em>) des parents d’élèves (les pères) et des jeunes (les futurs citoyens) afin de leur expliquer le bien-fondé de la réforme. On remarquera que les huit signataires du texte ont pris soin d’être très représentatifs des disciplines proposées au cours des trois cycles d'enseignement : langues anciennes, dessin, histoire naturelle, mathématiques, chimie, grammaire générale, belles-lettres et histoire. Le plaidoyer et la profession de foi des auteurs sont approuvées par le Département (l'arrêt, d'une seule page, précède le document) à un point tel qu'il en demande aussitôt l'affichage dans toutes les communes des B-d-R et son envoi au Directoire, au Ministre de l'Intérieur et à toutes les Ecoles centrales, pas moins !<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Nicolas_de_Condorcet.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Les écoles intermédiaires, une proposition émise par de Nicolas de Condorcet dès 1792 (1743-1794)</em></div>
<br />Déjà prévues par le plan général d'instruction présenté par Condorcet en 1792, puis reformulées par Bancal des Issarts et adopté par le Comité d'instruction publique, ces Écoles centrales auront une vie des plus éphémères : à la suite d'une enquête menée en 1801 par le ministre de l'Intérieur qui soulignait leur mauvaise coordination avec l'enseignement primaire, un manque d'éducation morale et religieuse, une liberté des élèves excessive et surtout, un esprit révolutionnaire peu compatible avec le régime bonapartiste (id, 1), une loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) les supprime pour les remplacer par des lycées entretenus par l'État pour les plus importantes, par des écoles secondaires ou collèges financés par les communes ou par des fonds privés, pour les autres.<br /><br />1. École centrale (Révolution française) - <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_centrale_(R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise)"><em>École centrale des Bouches-du-Rhône</em></a><br />2. Nicolas de Condorcet - <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Condorcet" target="_blank" rel="noopener" title="Nicolas de Condorcet"><em>Nicolas de Condorcet</em></a>
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Description
An account of the resource
En 1795, en pleine période révolutionnaire, l'instruction publique est complètement réorganisée : des Écoles centrales sont créées à l'échelon de département : huit de ses nouveaux enseignants expliquent aux parents la nécessité de cette réforme
Administration scolaire -- France -- 1795-1799 (Directoire)
École centrale des Bouches-du-Rhône -- 18e siècle
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/3/854/MJ-9.1.0.1_Cours_1895-1937.pdf
83e053fca7a0488ef21e9377d2bce2a3
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Title
A name given to the resource
Manuscrits
Description
An account of the resource
Plusieurs dizaines de manuscrits des 16e-18e siècles, principalement juridiques, conservés dans les réserves des BU de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Cours coloniaux du Musée et de l'Institut colonial de Marseille : correspondances échangées entre 1895 et 1923. Archives de la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence. Auteur
Musée colonial de Marseille. Auteur
Heckel, Édouard (1843-1916). Auteur
Source
A related resource from which the described resource is derived
Chambre de commerce de l'industrie de Marseille Provence - (CCIMP Marseille), cote MJ-9.1.0.1
Publisher
An entity responsible for making the resource available
s.n. (Marseille)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1895-1937
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/260258628
pas de notice calames
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/MJ-9.1.0.1_Cours_1895-1937_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
96 pièces, 304 p.
multiple
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
manuscrit
manuscript
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/854
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Marseille. 18..
Marseille. 19..
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Cours coloniaux, Musée et Institut colonial de Marseille
colonial de Marseille 1895-1910 1895-1923)
Abstract
A summary of the resource.
Ce document correspond au dossier d'archives du Musée Colonial de Marseille conservé à la Chambre de Commerce et d'Industrie Métropolitaine Aix- Marseille-Provence (CCIAMP), enregistré sous la cote MJ-9.1.0.1, et intitulé "<em>Interventions et rôles divers, organismes fonctionnant avec le concours de la Chambre, Institut Colonial de Marseille, cours coloniaux, Musée et Institut colonial de Marseille, 1895-1937, 103 pièces</em>".<br /><br />Ce dossier contient aujourd'hui 96 pièces, en majorité des correspondances manuscrites, complétées de quelques documents dactylographiés ou imprimés, datées de 1895 à 1923. Les 4 pièces finales, publiées entre 1925 et 1937, sont de simples coupures de presse ajoutées postérieurement. Pour davantage de clarté bibliographique et souligner la spécificité de ce dossier, d'autres étant plus généralistes, nous l'avons intitulé : "<em>Cours coloniaux du Musée et de l'Institut colonial de Marseille : correspondances manuscrites échangées entre 1895 et 1923. Archives de la Chambre de Commerce et d'industrie de Marseille</em>".<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/CCIMP-correspondance_1895-09-23.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Projet de création de l'Institut colonial de Marseille (courrier daté du 23 sept. 1895)</em></div>
<br />De 1895 à 1916, Edouard Heckel est le principal auteur de ces échanges épistolaires : la réponse du Ministre des colonies de l'époque au Président de la Chambre de commerce est l'un des plus anciens écrits qui atteste de l'intention de créer un Institut de recherches coloniales et d'un Musée colonial commercial à Marseille en 1895. E. Heckel, alors professeur de botanique à la Faculté des sciences, dirige également l'Institut botanico-géologique colonial de Marseille. Peu après la demande de financement de ces deux structures (1896), il sollicite à nouveau la Chambre de commerce pour financer un cours d'<em>Histoire des produits naturels coloniaux</em> qui sera assuré par H. Jumelle, son assistant, également professeur de botanique (1897). Nous en connaissons le programme détaillé qui porte, notamment, sur les matières grasses, les essences, les gommes, les résines, les vernis, les caoutchoucs, les matières colorantes, le bois, les matières alimentaires, les cannes à sucre, le café, le cacao, les fruits, les produits utiles en pharmacie et en médecine, les roches, les minéraux...<br /><br />Les cours coloniaux sont nés et ne cesseront plus d'être une des missions majeures du Musée colonial et l'objet d'une recherche de financement permanente. Ils débordent rapidement de leur périmètre initial qui devient si vaste qu'il est urgent de recruter des professeurs compétents pour traiter les matières premières selon leur nature (végétale, animale et minérale). Ils s'étendent aussi aux questions médicales (pathologies exotiques), géographiques (climats), économiques (commerce et exportation), législatives (histoire de la colonisation - Paul Masson), juridiques (aspects réglementaires, tarifs douaniers...). <br /><br />En 1899, la mairie de Marseille s'implique aussi dans leur financement (inaugurant une configuration de subventions plus complexe que celle de Lyon ou de Nantes) rejoignant l'université "<em>Le conseil de l'université est prêt à étudier, de concert avec la Chambre de Commerce de Marseille, les moyens de s'associer, dans la mesure possible, au projet relatif à la création d'un enseignement supérieur colonial à Marseille</em>". Créé en 1900, cet enseignement fera appel à des enseignants des diverses disciplines (les juristes et économistes d'Aix, comme H. Babled, un cours sur les exportations de Marseille par un avocat, ...) et, après, le succès de l'Exposition de 1906, aboutira à la délivrance de diplômes d'études coloniales. En 1907, à la demande d'E. Heckel, les cours sont déplacés du Palais de la Bourse dans les nouveaux locaux de l'Institut plus adaptés (au 5, rue Noailles).<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Cours-coloniaux-Marseille_1907.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<em>Salle des cours coloniaux, 5 rue Noailles (Marseille, 1907)</em><br /><br />Peu après une période de turbulences en 1914 où la suppression de l'enseignement colonial est évoquée, la disparition en 1916 du fondateur de l'Institut et du Musée colonial ne va pas entraîner la fin des cours mais aura une toute autre conséquence : l'Université d'Aix-Marseille réclame et obtient le transfert pur et simple du Musée dans la toute nouvelle Faculté des Sciences.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Avis-deces-Heckel-1916.1.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Annonce du décès d'Edouard Heckel, le 22 janvier 1916</em></div>
<br />Ce déplacement conforte la place centrale accordée aux matières premières qui deviennent autant de thématiques de revues spécialisées que publiera le Musée colonial : le Bulletin des céréales et plantes à fécule (1914-), le Bulletin des matières grasses (1914-), le Bulletin des caoutchoucs (1921-), en essayant de ne pas l'enfermer dans la seule sphère du scientifique et technique : mais l'intégration d'un cours de langue arabe en 1918 ne durera que deux ans.<br /><br />Pendant près d'un demi-siècle, les cours coloniaux formeront la pointe d'une pyramide où quatre institutions, un musée, une université, une chambre de commerce et une ville, s'uniront dans l'aventure d'une formation professionnelle assez inédite.<br /><br />_______________<br />Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.
Subject
The topic of the resource
Économie coloniale
Éducation
Enseignement supérieur
Description
An account of the resource
Trois décennies de correspondances montrent que la création, l'organisation et le financement d'enseignements coloniaux ont toujours été au cœur des préoccupations de l'Institut et du Musée colonial de Marseille dès leur création en 1892
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Chambre de commerce de l'industrie de Marseille Provence - (CCIMP Marseille)
Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence -- 20e siècle
Enseignement colonial -- Marseille (Bouches-du-Rhône) -- 19e siècle
Enseignement colonial -- Marseille (Bouches-du-Rhône) -- 20e siècle
Institut Colonial de Marseille -- Histoire -- 20e siècle
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/783/RES-40126_Organisation-coloniale_Tome-1.pdf
5fa161d3240ef22f230f40ac24d19e31
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Congrès de l'organisation coloniale. Tome 1, Compte rendu sommaire du congrès : compte rendu et rapports : Exposition coloniale nationale de Marseille : Congrès coloniaux nationaux. Administration et législation & Enseignement technique et professionnel des indigènes
Subject
The topic of the resource
Colonies françaises
Droit colonial
Éducation
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Besnard, René Henry (1879-1952). Éditeur scientifique
Congrès de l'organisation coloniale (1922 ; Marseille). Éditeur scientifique
Exposition coloniale (1922 ; Marseille). Auteur
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 40126
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Commissariat général de l'exposition coloniale, (Marseille)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1923
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/255353197
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-40126_Organisation-coloniale_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
LV-331 p.
25 cm
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/783
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Exposition. Marseille. 1922 (Titre de forme)
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Colonies françaises. 19..
Description
An account of the resource
Pendant l'Exposition coloniale de 1922, les difficiles questions des gouvernements locaux, de la participation des colons et des indigènes aux règlements locaux et de l'organisation de l'enseignement technique font l'objet d'un congrès
Abstract
A summary of the resource.
L'Exposition coloniale de Marseille de 1922 ne se réduit pas à être une simple foire commerciale : elle est l'occasion d'organiser des congrès sur les grandes questions coloniales, à l'exclusion de la participation des colonies à la vie législative de l'ensemble national. La problématique centrale de l'organisation de l'empire colonial sera déclinée dans ce congrès en trois thèmes : l'administration et la législation coloniale, la participation des colons et des indigènes, et l'enseignement professionnel.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Reunion-gouverneurs-Musee-Colonies.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Réunion des gouverneurs à Paris, sur les marches du Musée des Colonies, 1920 (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:R%C3%A9union-gouverneurs-Mus%C3%A9e-Colonies.JPG" target="_blank" rel="noopener" title="Réunion des Gouverneurs à Paris">cop. </a><span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:R%C3%A9union-gouverneurs-Mus%C3%A9e-Colonies.JPG" target="_blank" rel="noopener" title="Réunion des Gouverneurs à Paris">Léon Geismar</a>)</span></em></div>
<br />Au cours de la 1ère moitié du 20e siècle, l'Empire colonial français ne cessant d'évoluer, les pouvoirs des gouverneurs locaux, représentants de l'autorité de la France, et l'organisation de l'administration coloniale française feront l'objet de plusieurs remaniements : l'enjeu tourne autour de l'étendue du pouvoir confié au niveau local et de la participation des populations locales, aussi bien des colons européens que des populations indigènes.<br /><br />Pour le congrès, la question de la participation des populations n'est pas une discussion de principe puisqu'elle est déjà assurée par le biais d'assemblées diverses, selon les territoires : conseils d'administration, Conseils coloniaux ou encore Conseils de gouvernement. La question est de savoir s'il faut l'élargir, dans quelles conditions et avec quelles méthodes, sachant qu'elle devra être adaptée à chaque situation locale (qui sera détaillée au cours du congrès), tenir compte des intérêts de chacun, respecter aux mieux les coutumes traditionnelles antérieures à l<em>'intervention</em> française, sans verser dans une "<em>stérile démagogie</em>". Cette section du congrès s'achève sur des recommandations concrètes, avec proposition de loi à l'appui, telles la réorganisation politique des territoires et la création d'assemblées élues en remplacement de conseils tenus par des fonctionnaires.<br /><br />A l'inverse de la question politique, le volet de l'enseignement technique et professionnel n'est pas abordé dans son ensemble mais présenté par chacun des territoires qui composent les grands blocs régionaux (Afrique du Nord, AOF, AEF, Indochine, Madagascar).<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Apprentissage-Algerie-colonie.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Une école d'apprentissage en menuiserie en Algérie (1)</em></div>
<br />La particularité de chaque colonie conditionne les enseignements professionnels très dépendants des besoins locaux et des ressources locales (matières premières, industries locales, artisanat, agriculture). <br /><br />Si les systèmes éducatifs peuvent varier dans leur fonctionnement, leur structure s'inspire tous du modèle français (école primaire, écoles d'apprentissage et de préapprentissage, centres de ressources professionnelles) et de la même volonté de former les populations locales aux techniques de production occidentales utiles à la métropole et à la colonie elle-même, qu'elles soient agricoles, industrielles ou commerciales.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/lycee-Albert-Sarraut-Indochine.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><a href="https://holylandindochinecoloniale.com/enseignement-indochine-francaise/" target="_blank" rel="noopener" title="Le Lycée Albert Sarraut à Hanoï (Indochine, 1919-1965)"><em>Le Lycée Albert Sarraut à Hanoï (Indochine, 1919-1965)</em></a></div>
<br />En fin de congrès, une note relative à l'enseignement professionnel artistique en Indochine profite de la question de l'enseignement de l'art indigène au Tonkin pour appeler à un respect et à une éducation des cultures locales. On peut regretter que cette dimension ait été si peu présente dans ce colloque tenu à l'occasion d'une exposition qui a bâti, pour son propre prestige, tant de somptueux palais aux architectures tradititionnelles.<br /><br />Réfs<br />1. <a href="https://journals.openedition.org/histoire-education/3293" target="_blank" rel="noopener" title="L’enseignement technique et professionnel dans l’Algérie coloniale, du territoire à l’atelier (1866-1958)"><em>L’enseignement technique et professionnel dans l’Algérie coloniale, du territoire à l’atelier (1866-1958)</em></a><br />2.<span>NGUYEN MANH HUNG</span> <em><a href="https://holylandindochinecoloniale.com/enseignement-indochine-francaise/" target="_blank" rel="noopener" title="Enseignement - indochine française">Enseignement - indochine française</a></em>
Actes de congrès
Colonies françaises -- Administration -- 20e siècle
Droit -- France -- Colonies -- 20e siècle
Enseignement professionnel -- France -- Colonies -- 20e siècle
Enseignement technique -- France -- Colonies -- 20e siècle
Exposition coloniale (1922, Marseille)
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/578/RES-AIX-T-196_Amiot_Responsabilte-instituteur.pdf
598208726a1e13e79fa3bac61af239df
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
responsabilité (La) civile des instituteurs : thèse présentée et soutenue devant la faculté de droit d'Aix
Subject
The topic of the resource
Droit civil
Éducation
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Amiot, Fernand. Auteur
Université d'Aix-Marseille. Faculté de droit et des sciences économiques (1896-1973). Organisme de soutenance
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES-AIX-T-196
Publisher
An entity responsible for making the resource available
H. Ely, typographe-Lithographe (Aix)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1898
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249951096
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-AIX-T-196_Amiot_Responsabilte-instituteur_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
248 p.
24 cm
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/578
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
France. 18..
Abstract
A summary of the resource.
Thèse : Thèse de doctorat : Droit : Aix : 1898
Cette thèse étudie les différents cas d'engagement de la responsabilité civile des instituteurs. Elle examine d'abord les cas résultant du fait personnel de ceux-ci : voies de fait envers les élèves, négligences ou imprudences, notamment à l'occasion des maladies, refus de donner l'instruction due. Elle traite ensuite de la responsabilité, prévue par l'article 1384 du Code civil, du fait des dommages causés par les élèves. L'auteur commente les jurisprudences et se penche sur les projets de réforme de cet article (projets Hubbard, Lavy et Malzac notamment), avant de présenter ses propositions.
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Description
An account of the resource
Que les instituteurs aient une responsabilité des élèves dont ils ont la surveillance ne signifie pas que les élèves soient totalement irresponsables de leurs actes
Responsabilité civile -- France -- 19e siècle