Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> Villes et communautés de Provence]]>
Résumé de Luc Bouchinet]]>
1827]]> ]]> fre]]> Arles. 18..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
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Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> Factums avant 1789]]>
Factum signé p. 140 : Me. Damours, avocat. Consultation. délibéré à Paris le 3 juillet 1764. signé, Aussone, Bronod, Regnard, Despault, Huart du Parc, & Damours.. - Bandeau, lettrines, carte imprimée de la basse vallée du Rhône, de Valence à la Méditerranée. - Sig. A-S4, T3

Sources :
J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français XIIe-XXe siècle, PUF, 2e édition, 2017, notice de D. Deroussin, p. 303.

Résumé Mélissa Legros
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1764]]> fre]]> Provence. 17..]]> Languedoc. 17..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> Factums avant 1789]]> L’objet de la décision était de savoir si les procureurs des Trois Etats de Provence étaient recevables et bien-fondés à attaquer l’arrêté du 26 juin 1724, qui constituait une barrière contre leur propriété sur le Rhône. Deux voies étaient invoquées par ceux-ci : la requête civile, par laquelle ils affirmaient que la Provence n’avait pas été correctement défendue dans l’instance ayant donné lieu à cet arrêté et la contrariété d’arrêts, où ils affirmaient que l’arrêté litigieux avait été rendu en contrariété avec plusieurs jugements datés dans leur requête.

Le factum se découpe en trois parties :
- l’examen de la question considérée au fonds : pour déterminer si l’appartenance du Rhône au Roi est issue de sa fonction de Roi de France ou de Comte de Provence.
- l’examen des monuments qualifiés titres, propriétés et produits par les procureurs du pays de Provence
- examen des titres que la Provence prétend écarter et réfuter, contenant également la décision finale.

Ce factum contient également la consultation rédigée par Anselme-Joseph Doutremont (1733-1790), Alphonse Alexandre Aubry (1857-19..), Jean-Joseph Bocquet de Chanterenne (17..-1773), La Balme, pour le Syndic général de la province de Languedoc, au sujet de la propriété du Rhône. Le délibéré a été rendu à Paris, le 10 août 1768.

Résumé Mélissa Legros
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1768]]> fre]]> Provence. 17..]]> Languedoc. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
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Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> Factums avant 1789]]>
La première partie traite de la propriété du Roi sur le Rhône et le statut de la Provence. Dans les examens des titres qui suivent, les conflits de propriété ayant opposé la Provence à des tiers sont détaillés selon une approche historique débutant au 6ème siècle et présentant les décisions justice rendues en faveur de la Provence.

Titre de départ. - Factum signé à la fin : Conseil des finances. Me. Damours, avocat.. - Bandeau, lettrine. - Sig. A-Z4, Aa2

Résumé Mélissa Legros
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1770]]> fre]]> Provence. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> 1817]]> 1860]]> fre]]> Camargue. 18..]]> Rhône. 18..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> En effet, l’auteur va tout d’abord réaliser une analyse de l’emplacement, de la composition et du partage du bassin de la Durance, afin de disserter par la suite de son exploitation et de son administration, aussi bien d’un point de vue juridique que d’un point de vue pratique.
Il soulève ainsi l’absence d’organisation dans certains domaines et propose dans cet ouvrage des solutions administratives, financières et pratiques.

Résumé Morgane Dutertre]]>
1893]]> fre]]> Durance. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869. 
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Villes et communautés de Provence]]> Aménagement du territoire]]> Droit administratif]]> 1788]]> fre]]> Provence. 17..]]> Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1873]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré -  (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
Dans son rapport, basé sur les estimations de vases et sédiments établies par l'ingénieur Pascalis, à lépoque directeur du service du Canal de Marseille et des expériences menées à Londres et à Glasgow, l'auteur propose l'utilisation de filtres chargés de fragments de briques réfractaires...

En 2019, "l'eau de la Durance transportée par le Canal de Marseille compte encore pour les deux tiers de la ressource en eau de Marseille, le tiers restant vient du Verdon par le canal de Provence. Les deux ressources sont interconnectées, ce qui assure la sécurité de l'approvisionnement" (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_Marseille)]]>
1864]]> fre]]> Marseille. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1874]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1899]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
1. Adresse et soumission à S. M. Charles X pour l'encaissement de la Durance, depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône [Texte imprimé] / par le sieur Étienne-Gaspard Billard,.... - Aix : impr. de F. Guigue, 1827

2. Projet et soumission pour l'encaissement de la Durance depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône, suivi d'un mémoire explicatif des moyens d'encaissement et de ceux d'indemnité [Texte imprimé] / par le sieur Étienne-Gaspard Billard,.... - Aix : impr. de F. Guigue, 1825

Gallica : Projet et soumission pour l' encaissement de la Durance , depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône . Suivi d'un mémoire explicatif des moyens d' encaissement et de ceux d'indemnité ; par le sieur Etienne-Gaspard Billard, avocat, demeurant à Aix - 1825

3. Développement de mon Projet d'encaissement de la Durance et Réponse à diverses questions auxquelles il a donné lieu, précédée d'une adresse à sa Majesté en son Conseil d'Etat et d'une nouvelle... soumission [Texte imprimé] / Etienne-Gaspard Billard. - Aix : impr. de François Guigue, 1895

Gallica : Développement de mon projet d' encaissement de la Durance , et réponse a diverses questions auxquelles il a donné lieu ; précédée d'une adresse a sa Majesté en son conseil d'État et d'une nouvelle soumission ; par le sieur Étienne-Gaspard Billard, avocat, demeurant à Aix - 1825]]>
1825]]> 1827]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]>
L'auteur n'élude pas la question du coût d'une telle entreprise et son financement]]>
1896]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]>
1. Transactions homologuées par Arrêts du Parlement, servant de Reglemens pour la regie, manutention et gouvernement des interressés à l'oeuvre et au Canal de Craponne. 20 Octobre 1571, 16 février 1583 et délibération du 23 décembre 1586

2. Canal de Craponne : rapport du 22 octobre 1676, portant cotisation des Moulins, commodités, facultés et engins, construits et établis à l'aide des Eaux de la Durance, depuis la Délibération de l'Oeuvre-Générale de Craponne, du 23 décembre 1586

3. Réponse pour l'Oeuvre et Compagnie de Craponne, à la deuxième réplique de M. le Marquis de Cordoue

4. Canal de Provence composé du Canal d'Aix et de celui de Marseille Devis estimatif des ouvrages à faire pour la construction du canal de Provence projetté principalement pour les villes d'Aix et de Marseille, depuis la prise de ses eaux dans le Durance, jusqu'à son embouchure dans la Mer / Jean-André Floquet (1746)

5. Mémoire sur le canal de Provence du 27 novembre 1764. Contenant en abrégé l'objet, la nature, et les avantages de cette entreprise, les principaux arrangemens du sieur Floquet, auteur de ce canal, et des deux compagnes que cet Ingénieur a formées successivement, et enfin l'état actuel du projet (1744)

Gallica :  Mémoire sur le canal de Provence du 27 novembre 1764 , contenant... l'objet, la nature et les avantages de cette entreprise, les principaux arrangements du sieur Floquet, auteur de ce canal ... - 1764

6. Mémoire sur le projet d'un canal de dérivation des eaux de la Durance, pour arroser une grande partie du Comté Venaissin, présenté à l'assemblée ordinaire des Etats de cette Province et Délibérations de l'Assemblée des Etats du Comté Venaissin à ce sujet / Brun (1772)

7. Mémoire sur l'irrigation artificielle de la Provence / Ainé Fabre (1790) - Porte en page de titre un "Ex dono autoris" daté de 1822

8. Projet de dérivation des Eaux superflues et inutiles de la Fontaine de Vaucluse pour l'arrosement de la plaine entre l'Isle et Cavaillon, et de celle de Carpentras / Ainé Fabre (1793) - Porte en page de titre un "Ex dono autoris" non daté

9. Observations sur le Mémoire du Citoyen Beraud, concernant la manière de resserrer le lit des torrens et des rivières / Ainé Fabre (1793)

10. Observations des communautés de Lambesc,... sur les deux mémoires qui ont paru au nom de la Communauté d'Apt, pour la construction d'un pont sur la Durance

11. Décision de la commission spéciale sur le classement des terrains intéressés à l'entretien des chaussées dans le syndicat du Plan-du-Bourg / Gautier Descottes (1856)

12. Mémoire sur l'ordre de distribution des eaux du Canal des Alpines établi par les titres et par les engagements les plus formels de l'Etat, contre la compagnie Courtet / Oeuvres générales des alpines (1857)

Gallica : Mémoire sur l'ordre de distribution des eaux du Canal des Alpines établi...contre la Compagnie Courtet / Oeuvre générale des Alpines

13. Notice sur le projet d'irrigation des territoires d'Aubagne, de Gémenos et de La Penne, par une dérivation du Canal de Marseille (1862)]]>
1746-1862]]> ]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> Factums avant 1789]]> Factums après 1789]]>
Très rapidement après sa création au 16e siècle, les eaux du Canal de Craponne sont convoitées par Salon-de-Provence. Son syndic n'aura de cesse d'ene dénoncer certains abus, notamment ceux liés à l'irrigation, et de mener des recours en justice 4 siècles durant !]]>
1872]]> fre]]> Salon-de-Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> Factums avant 1789]]> Factums après 1789]]> 1873]]> fre]]> Salon-de-Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> Factums après 1789]]> 1874]]> fre]]> Salon-de-Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Acte. Parlement de Provence. Aix. 1736 (Titre de forme)
Acte. Cour des comptes, aydes, & finances de Provence. Aix. 1736 (Titre de forme)
Factum. Ville & communauté de Cavaillon. Aix. 1736 (Titre de forme)]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> Factums avant 1789]]>
Notes : Vignette, bandeau et lettrine. - Sig. A-K2, L

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1737]]> fre]]> lat]]> Avignon. 17..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> 1864]]> fre]]> Marseille. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> 1875]]> fre]]> Salon-de-Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Factum. Sade, Loüis-Elzear de. Aix. 1741 (Titre de forme)


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Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> Factums avant 1789]]>
La Communauté d'Aiguières fait appel d'un jugement au sujet du conflit qui l'oppose au Seigneur de Sade en matière de droits d'arrosage qu'elle estime avoir réglés une fois pour toute à la Compagnie de Craponne, mettant fin à une redevance annuelle.]]>
1741]]> ]]> fre]]> Aiguières. 17..]]> Arles. 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Géographie]]> Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1866]]> fre]]> Rhône. 18..]]> Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1913]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1828]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. Ville de Salon. Eaux des Aubes. Rapport de la commission du conseil municipal (1875)
- Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> 1914]]> fre]]> Rhône. 19..]]> - Feuille Privas ; 198 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Reichling (graveur)/Blanchard (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F801981866.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27385]]>
Aménagement du territoire]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> 1872]]> fre]]> Berre, Étang de (Bouches-du-Rhône). 18..]]> Marseille. 18..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Aménagement du territoire]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]>
Mention manuscrite en page de garde : A monsieur Bonafous, doyen de la Faculté des Lettres d'Aix, signé Sibour]]>
1873]]> fre]]> Arles. 18..]]> Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône). 18..]]> Berre, Étang de (Bouches-du-Rhône). 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
La faiblesse des canaux existants, comme celui bien connu de Crapone, est leur longueur excessive, due en grande partie au relief montagneux de la Provence. La seule solution reste donc la constitution de réservoirs contenant le plus grand volume d'eau possible pour assurer une alimentation régulière et continue.]]>
1790]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
Le mémoire adressé aux autorités de la ville d'Aix aborde toutes les questions techniques (régime des pluies, cubage du creusement, ..) et financières (coûts des travaux, rentabilité de l'investissement, ...), en rupture avec les projets de Canal de Provence, toujours espéré mais jamais réalisé faute d'étude suffisamment fondée d'un point de vue scientifique.]]>
1790]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> ]]> 1790]]> fre]]> Marignane. 17..]]> Marseille. 17..]]> - Feuille Berre ; 7-c ; 1935 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : 3144_7C_35.
"Levé en 1900-10 ; [tirage] 12-35"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51323]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
Un marais au 18e siècle

Ces 2 pièces identiques (doublon) ont été annexées à la monographie "Projet d'arrosement pour les vallées de l'Arc, Marignane et Marseille. Plus deux observations conformes sur les Dessechemens des Marais du Royaume adressées à l'Assemblée Nationale le 24 Février 1790" du même auteur, Fabre aîné. Elles sont archivées dans la même boîte de conservation.

Pour Fabre, il n'y a, à l'époque où il rédige son mémoire, que 3 moyens possibles et connus pour assécher les marais :
  1. leur pompage par des machines hydrauliques
  2. leur comblement
  3. leur vidange par le creusement de canaux d'irrigation.
Ces trois méthodes ont toutes un intérêt mais aussi une limite et les 3 réunies peuvent parfois ne pas suffire en raison de panne aléa mécanique ou d'un degré de pente insuffisante.

Il en existe pourtant un 4ème original, totalement inconnu et pour cause : il a été inventé par l'auteur lui-même qui se dit prêt à dévoiler son invention uniquement devant une Commission que devra créer l'Assemblée Nationale, pas moins ! Et tout ça pour le bien de l'humanité, qui lui en sera très certainement reconnaissante. A ce jour (année 2020), le suspens reste entier puisque nous n'avons pas trouvé d'autres écrits de l'auteur révélant sa technique inédite.]]>
1790]]> fre]]> France. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Aménagement du territoire]]> Administration des Bouches-du-Rhône]]> Sig. A-E8, F7 (Notes)
Notes bibliogr. (Annexe)

Rapport sur l'administration et la police des chemins vicinaux.. - p. [1]-54, suivi de Projet de loi ou de règlement.. - p. 55-93 (Contient)

Au 19e siècle, il ne faut pas confondre les chemins voisinaux, qui ne desservent que les riverains immédiats sans autres destinations plus lointaines, et les chemins vicinaux, qui servent d'accès non seulement aux populations locales mais bien au-delà, aux territoires voisins. Cette distinction établit clairement que l'intérêt général doit primer sur les intérêts particuliers et doit constituer la seule préoccupation de l'administration.
Qui doit entretenir les 300 000 km de chemins vicinaux répertoriés au 19e siècle en France ?

Étant de leur responsabilité, les administrations départementales et communales doivent en assurer le bon état, que ce soit sur le plan de l'entretien technique, des moyens bugétaires à engager ou des contrôles réglementaires à mener régulièrement : c'est à ce prix que l'essor des échanges agricoles, commerciaux et industriels pourra apporter un peu de prospérité aux campagnes et permettra aux populations locales de se déplacer dans de bonnes conditions. A l'époque, un service vicinal, aujourd'hui disparu, assure cette mission.]]>
1822]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]>
Économie]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Aménagement du territoire]]> Date d'impression probable d'après la date de la séance.

En 1825, un premier projet de chemin de fer voit le jour en Provence : une ligne d’Arles à Lyon. La Chambre de commerce de Marseille s’y oppose car le transport des marchandises par le Rhône fait vivre 1 000 à 1 200 travailleurs, sans compter les bateliers.  Elle s’adresse par courrier au préfet le 29 mars : « Substituer à ces moyens le chemin de fer et un transport effectué par l’aide de la vapeur, plus de chevaux, plus de besoin de fourrage ; des terres sans emploi, des rouliers sans travail, des hôtelleries vides, des écuries désertes, des remises abandonnées, des charrons et des maréchaux ferrants sans travail, des entrepreneurs de travaux publics déshérités de leur patrimoniale industrie, des matériaux utiles à nos routes surchargeant désormais nos champs et nos collines et tant d’ouvriers et de travailleurs qui les transportaient et les mettaient en œuvre réduits à une pénible et ruineuse oisiveté… ».

Et la Chambre de commerce met en garde contre les réactions possibles de ceux qui seront privés d’emploi, comme l’Angleterre qui « a vu des compagnies d’ouvriers parcourir ses fabriques et ses ateliers et y briser des machines qui, par un travail indépendant de la main de l’homme, les privaient de leur travail et de leur subsistance ».


Les locomotives à vapeur : la mort du petit cheval ?

Quelques années plus tard, dans sa séance du 30 janvier 1833, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône appuie le projet de ligne de Marseille à Lyon car il redoute la concurrence possible d’une ligne Le Havre-Paris qui amputerait une partie du fret portuaire de Marseille.

La Chambre de Commerce d'Avignon doit se prononcer sur ce projet qui serait confié à la Compagnie Delorme et qui lui attribuerait le monopole de la ligne. Dans le document présenté ici, le rapporteur reprend les mêmes arguments :

  • l’utilité absolue de cette ligne n’est pas démontrée, il n’y a pas assez de tonnage à remonter sur Lyon et l’acheminement des charges lourdes n’est pas si urgent
  • on ne ferait que doubler la liaison par le Rhône qui existe déjà et pour laquelle l’État a déjà beaucoup investit dans la construction de canaux
  • le plus grave est que cela menacerait le roulage par la route qui fait vivre tant de travailleurs et métiers : chômage garanti pour tous et disparition de nombreuses filières qui mobilisent et entretiennent pas moins de 40 000 chevaux (représentant 1/6e des chevaux affectés au transport en France) et de 10 000 charrettes
En généralisant l'usage du chemin de fer, une conclusion dramatique s'impose d'elle même : si on peut se déplacer soi-même en tout point du pays, il n'y a plus besoin d'autant de transports de marchandises, plus besoin de diligences, plus besoin de postes... Cette crainte ressurgira lors de toutes les grandes mutations techniques des 19e et 20 siècles où la machine remplacera l'homme et l'animal.

Le PLM : la Provence à Paris, les parisiens sur la côte d'Azur

Le tronçon d’Avignon à Marseille, par Tarascon et Arles, est finalement concédé en 1843 à la Compagnie du chemin de fer de Marseille à Avignon. Les travaux durent jusqu'en 1852.  Le tracé de Paris à Dijon est décidé en 1844 et attribué à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon. Progressivement, la ligne partant de Paris se rapproche de Lyon, comme celle de Lyon à Avignon.. En 1852, naît la Compagnie de Lyon à la Méditerranée, issue d’un rapprochement entre la compagnie de Marseille à Avignon et celle de Lyon à Avignon. En 1857, la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, appelée PLM, est créée.


La principale raison du succès du PLM est d’assurer une liaison rapide et sûre dans les 2 sens :

  • la garantie pour Marseille d’acheminer rapidement vers la capitale les marchandises débarquées dans son port et d’exporter les productions florales, maraîchères et fruitières de toute la Provence
  • la possibilité de descendre dans le Sud de la France, en particulier la côte d’Azur, destination en cette fin du 19e siècle d'un nouveau tourisme pour voyageurs fortunés, français et étrangers, amateurs d’hôtels de luxe, de casinos et de somptueuses villas…

Au début du 20e siècle, la ligne Paris-Marseille est la plus fréquentée de France et le PLM restera l’une des compagnies françaises les plus importantes entre 1857 et 1938, date de la fusion des 6 réseaux régionaux en une seule compagnie nationale : la SNCF.

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1833]]> fre]]> Paris. 18..]]> Lyon. 18..]]> Marseille. 18..]]> - Feuille Marseille ; 123 ; 1889 ; France. Ministère des travaux publics ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). Publiée en 1889
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39809]]>
Médecine]]> Santé publique]]> Aménagement du territoire]]> Pour attirer toujours plus de curistes, les stations thermales attribuent à leurs sources des pouvoirs thérapeutiques indiscutables : ces prétentions sont-elles justifiées ? Ne serait-ce pas à l’analyse chimique de leur composition réelle de trancher ?

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La « fièvre thermale » s’empare de la France du 19e siècle : les bienfaits des eaux minérales aux multiples vertus séduisent un nombre croissant de curistes dont les effectifs passeront de 22 000 en 1822 à 120 000 en 1855. Cet engouement n’est pas le fruit d’accidents de l’histoire et résulte de la convergence d’un ensemble de facteurs d’ordre médical, social, technologique et culturel : une médecine curieuse de nouvelles thérapeutiques, une population toujours plus urbaine en quête d’escapades dans la nature, une classe bourgeoise commerçante et industrielle plus aisée et gourmande de loisirs, des transports plus sûrs et plus rapides (chemins de fer), promesses d’un nouveau tourisme lointain plus accessible, etc. Ces deux derniers aspects ne cesseront de prendre de l'importance, sous l'influence également du modèle allemand d'un thermalisme qui a intégré très tôt dès le 19e siècle la dimension de l'agrément (1).

Bourgeois retraité, mère et enfants, prêtre, militaire : la même soif d'une eau vertueuse
(La Source de la Grande Grille à Vichy)

Les vertus thérapeutiques réelles ou supposées des sources sont discutées autant que la composition exacte des eaux : délaissant le seul critère de la température, des classifications chimiques apparaissent et se succèdent : en 1870, le Dr Jaccoud distingue, par ex., les eaux acidules gazeuses, alcalines, salines, sulfureuses et ferrugineuses. Dans ces classifications, basées sur la teneur de certains sels minéraux, on distingue à l’époque six groupes, parmi lesquels les eaux sulfurées, caractérisées par une forte présence d'acide sulfhydrique et un taux élevé en soufre, bien représentées dans les Pyrénées (2), qui auraient une action curative sur les muqueuses, sièges des infections chroniques : elles sont donc recommandées pour toutes les pathologies respiratoires (rhinites, otites, asthme et bronchites).

Les thermes d'Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) : entre soins et tourisme, une frontière bien mince...

Comme on le voit, à la spécialisation chimique, de plus en plus précise, va correspondre la spécialisation thérapeutique qui oriente à son tour les curistes, au pouvoir d’achat parfois conséquent, vers telle ou telle station thermale : si l’intrication des enjeux médicaux et économiques est bien réelle, le corps médical est bien conscient qu’il faut sortir de la simple approche empirique : le manuscrit présenté ici fait donc partie de ces nombreuses études publiées au cours de la 2nde moitié du 19e siècle.

De nos jours, les 1 200 sources réparties dans les stations thermales françaises reçoivent une autorisation d'exploitation accordée par le ministère de la Santé (et non pas par le ministère de l'Environnement), ce qui légitime l'argumentaire médical. Ces eaux aux propriétés spécifiques à chaque indication thérapeutique sont situées, à 95 %, dans les régions montagneuses : Vosges, Jura, Savoie, Alpes, Pyrénées, Massif Central et Bassin Aquitain.

Au début du 21e siècle, la France compte plus de 110 stations thermales réparties dans 90 villes d'eau : même si la rigueur des comptes sociaux a introduit plus de rationalité (un coup d'arrêt a été mis à la prescription répétitive et automatique des cures prises en charge par la Sécurité Sociale), la médecine thermale représente encore une rente économique relativement stable dans des zones touristiques de montagne de plus en plus fréquemment impactées par les aléas climatiques. C'est le cas de Dax qui conserve depuis des années son titre de première agglomération dédiée au thermalisme en France.

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(1) Le Thermalisme
(2) Steve Agimont - Un essor touristique et thermal contrarié au XIX e siècle : Ax-les-Thermes
(3) Jérôme Penez. - Les réseaux d’investissement dans le thermalisme au XIXe siècle en France
(4) Jérôme Penez. - Histoire du thermalisme en France au XIXe siècle : emprunt BU des Fenouillères et MMSH

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18??]]> fre]]> Pyrénées (France). 18..?]]>
Économie]]> Économie coloniale]]> Aménagement du territoire]]> Recueil de documents, Annales historiques de la Chambre de Commerce : 1599-1801". Pourtant rédigé à la fin du 19e siècle, il constitue plutôt l'histoire ancienne de cette institution, s'arrêtant volontairement à une des dates symboliques majeures de son histoire.

Une simple commission composée de 4 conseillers (des négociants) se réunit la toute première fois le 5 août 1599 dans une chambre de l'Hôtel de Ville. Son rôle : éclairer le conseil municipal sur les mesures à prendre pour développer le commerce. Il faut garder en mémoire que, malgré le bénéfice des franchises dont bénéficiait Marseille et la signature de nombreux traités commerciaux, la marine marchande de l'époque était en lutte constante contre la piraterie, ce qui coûtait des sommes considérables en frais d'armement, en entretien de postes diplomatiques et en cadeaux divers... D'abord couvertes par des emprunts, la Chambre dû recourir à un impôt sur les marchandises pour assurer toutes ces dépenses que les négociants acceptaient d'autant plus volontiers de payer qu'il leur assurait la prospérité : la Chambre de commerce s'était donc dotée d'un budget d'autant plus confortable que le commerce était florissant.

Le projet du Palais de la Bourse - Plan de Pascal Coste, 1849-1851 (1 & 2)

Devenue indépendante de la municipalité, elle n'a cessé depuis de structurer et d'organiser le commerce, tant à l'intérieur de la Provence que dans ses relations maritimes (comptoirs des Échelles du Levant, et des Indes, par ex). Ce qui explique sa remarquable longévité et lui vaut aujourd'hui le titre de doyenne mondiale des Chambres de commerce.

Elle faillit pourtant bien disparaître : en 1791, dans le sillage de la loi Le Chapelier, elle est assimilée à une corporation et supprimée comme toutes les autres chambres consulaires commerciales. Elles seront reconstituées dès 1802.

La nouvelle Chambre de commerce de Marseille inaugurée le 10 septembre 1860 par Napoléon III (3)

Au cours des 19e et 20e siècles, elle jouera un rôle majeur dans la définition et la réalisation de nombreuses infrastructures nécessaires à la vie économique, industrielle et commerciale de la région.

Rebaptisée Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), elle fait partie aujourd'hui d'un réseau national (créé en 1898) de 126 établissements chargés d’importantes missions en matière de soutien aux entreprises,  d’aménagement du territoire et de formations (4).

Héritière d'une longue histoire, la CCIAMP a la responsabilité de veiller sur 3 patrimoines remarquables : son siège, le Palais de la Bourse, situé si symboliquement à quelques encablures du Vieux Port, son musée de la Marine et son centre de documentation qui abrite un fonds d’archives exceptionnelles et qui attire des chercheurs du monde entier. La bibliothèque numérique patrimoniale Odyssée a l’immense privilège de pouvoir numériser et exposer certains de ces documents si importants dans l’histoire économique de la ville et de l’université d’Aix-Marseille avec qui elle entretient des liens très étroits depuis le début du 20e siècle.


Réfs.
1. La Chambre de commerce et d'industrie Aix Marseille-Provence - Wikiland
2. L'histoire du quartier de la Bourse - Petites balades urbaines
3. Le Palais de la Bourse. Wikipédia
4. Chambre de commerce et de l'industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence CCIAMP]]>
1892]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Provence. 18..]]>
Économie]]> Histoire de la Provence]]> Aménagement du territoire]]>
On peut s'étonner de cette lenteur mais il ne faut pas oublier qu'il existe déjà en France (et plus largement, dans la vielle Europe) de nombreuses institutions de bienfaisance et de charité. Dans le domaine purement financier, les Monts de piété, bien plus anciens, ont toujours conjugué la dimension bancaire et la dimension morale (lutte contre l'usure), conciliant scrupuleusement les intérêts des emprunteurs, majoritairement modestes, et les intérêts de la collectivité.

Le rapprochement des deux types d'établissements s'impose : les Caisses d'épargne et de prévoyance sont avant tout au service d'une population laborieuse, en particulier ouvrière, d'autant plus méritante qu'elle fait, avec effort, quelques économies et qu'elle a la prudence de les placer pour les préserver. Consciente de la faible capacité de ses épargnants, la Caisse de Marseille crée l'Épargne du Sou qui permet aux plus modestes d'acheter des cartes-épargne de 1 fr couvertes de 10 cases où coller des timbres d'épargne de 10 centimes.

Le timbre-épargne des Bouches-du-Rhône

Cette modestie des dépôts se retrouve dans le tableau de ventilation des livrets qui montre que ceux de faible importance représentent 90% des dépôts, soulignant sa connotation populaire.

Ventilation des livrets (1895-1900)

La faiblesse des montants doit être compensée par le nombre de comptes ouverts : pour sa promotion, la Caisse des Bouches-du-Rhône participe aux expositions internationales (Chicago 1893, Lyon 1894, Bruxelles 1897) et universelles (Paris 1889 et 1900, contemporaine de l'édition de l'ouvrage).

La Caisse d'Épargne à l'Expo universelle (Paris 1900)

Le champ d'intervention de la Caisse de Marseille ne se limite pas à l'activité bancaire des dépôts et des prêts : elle s'étend à des domaines variés qui ont tous en commun de contribuer à l'amélioration des conditions de vie et du bien-être des populations défavorisées. D'où ses actions relatives, par ex., à l'accès à l'eau potable (dispositifs de filtration dans les maisons individuelles).

Accès à l'eau potable (Marseille)

Sensible aux progrès des sciences biologiques et médicales et aux discours hygiénistes du 19e siècle, elle n'hésite pas à publier les résultats de ses investissements dans les Groupes d'Habitations à bon marché (précurseurs des HLM - Habitations à Loyer Modéré) qui démontrent de manière flagrante que de meilleures conditions de vie impactent directement l'état de santé des habitants.

Recul du taux de mortalité comparé à la Capelette grâce aux GHBM (Marseille, 1893-1899)

Forte de ses succès, la Caisse d'épargne de Marseille conteste la réforme introduite par la loi du 20 juillet 1895 focalisée sur l'aspect prévoyance au détriment des actions sur le terrain et revendique davantage de liberté dans l'utilisation de l'épargne (des milliards de francs de l'époque) dans l'économie sociale.]]>
1900]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 19.. ]]>
Économie coloniale]]> Aménagement du territoire]]> Les têtes de chapitres et culs-de-lampe sont d'André Bermon. Les clichés des hors-textes ont été fournis par le Service des Archives de la Chambre de Commerce de Marseille".

"On ne conçoit pas une Exposition Coloniale de l'envergure de celle qui se prépare, sans la participation de l'une des plus grandes métropoles coloniales du monde, de la plus grande métropole coloniale française". En reprenant in extenso l'invitation du Gouverneur-Général faite aux négociants et industriels marseillais à participer à l'Exposition Coloniale de Paris prévue pour l'année suivante, en 1931, on comprend que l'éloge de la grande maison et de la grande cité ne vas pas faire dans la nuance. Son rôle dans la colonisation pas davantage : "Ce n'est pas par les armes qu'on colonise, Marseille, métropole coloniale de la France, a toujours pratiqué l'expansion bienfaisante, s'imposant par les services rendus, et souhaitée par ceux auprès de qui elle s'exerce".


Le pavillon de la CCIMP, mausolée du commerce colonial (Expo Paris à Vincennes, 1931)

La construction du pavillon de la Chambre de Commerce est bien la reconnaissance de son rôle historique et exemplaire (la seule et unique photographie en rapport direct avec l'Exposition parisienne). Une fois passés ces éloges, où transparaît toute l'amertume de Marseille d'avoir été écartée de la sélection finale des villes pouvant accueillir la Grande Expo Coloniale de 1931*, le principal intérêt de cette courte monographie tient dans sa trentaine de photographies des années 1930-1931 montrant les installations portuaires, dont quelques panoramiques aériens, fournies par le Service des archives de la Chambre de commerce.

Le Bassin national (Joliette, 1931)

Si certaines sont assez bien connues, comme celles de la Joliette où s'alignent cargos et engins de manutention dont les fumées de charbon noircissent la ville, d'autres sont moins répandues, comme celles de l'aérodrome de Marignane qui annonce 4 400 mouvements annuels avec 9 lignes régulières, pour l'essentiel le fret, les échanges postaux et un trafic passager encore modeste avec 6 330 passagers par an, principalement avec Ajaccio, Lyon et Barcelone.

Les débuts du traffc aérien local - hydravion à Marignane (1930)

Moins accessibles au grand public, les installations portuaires proprement dites montrent l'ampleur des travaux de génie civil entrepris pour faciliter le déchargement des navires (quais et outillages de Caronte) et le transport du fret vers le nord du pays, comme le percement sous la chaine de l'Estaque du tunnel du Rove, tout juste inauguré en 1927, alors plus grand tunnel-canal reliant l'étang de Berre à la rade de Marseille (cette liaison sera mise hors service à la suite d'un éboulement en 1963 - sa réouverture est toujours à l'étude...)

Le tunnel du Rove - une liaison Rhône-Méditerranée de 7 km (cliché 1930)

L'ouvrage s'achève sur les actions de la Chambre de Commerce en matière d'enseignement, ses subventions à diverses écoles (Ecole supérireure de commerce, Ecole d'ingénieurs, Institut technique supérieur, Cours coloniaux) et autres institutions de recherche (Institut et Musée colonial), son soutien à la formation professionnelle et à ses formations théoriques gratuites pour permettre aux mécaniens, radiotélégraphistes,  chauffeurs de marine, dessinateurs, électriciens, etc., déjà dans la vie active, d'acquérir un niveau de compétence plus élevé.

* Sur le thème colonial, l'Exposition coloniale internationale de Paris de 1931 sera la plus grande et la plus populaire organisée jusque là avec plus de 8 millions de visiteurs (33 millions de tickets vendus, source Le Monde, édition des 28 & 29 août 2022, p. 17) qui se sont rendus au Palais de la Porte Dorée (Vincennes), anciennement Musée de la Colonisation, devenu aujourd'hui, après cinq changements de nom, Musée national de l'histoire de l'immigration. Marseille, déjà malheureuse en 1916 et 1931, se voit déjà organiser la suivante, prévue pour 1939...
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1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]> - Feuille S.n. ; 58-59 ; 1970 ; Institut géographique national (France), ISBN : C60_058_70. "Prises de vues aériennes de 1969 ; Révisé en 1970"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51470]]>
Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> sommaire, favorable à l'implantation du futur aérodrome aux abords de l'Étang de Berre.

La chronologie de l'aéroport Marseille-Provence publiée par l'association d'élus Ville & Aéroport commence par une date inaugurale et une opportunité technique : "22 octobre 1922 : inauguration. Au départ, il était prévu d’implanter l’aéroport aux alentours du Prado à Marseille. C’est l’exploit d’Henri Fabre, l’inventeur de l’hydravion qui attira l’attention sur l’étang de Berre en bordure duquel l’aéroport sera finalement construit".

L'aérodrome de Marignane : des hangars en bordure de l'étang et des champs (Henri Conan, 1930)

L'historique de l'aérodrome marseillais montre que le choix de Marignane ne s'est pas imposé de soi et fit l'objet de vifs débats, alimentés par des projets très inventifs ou audacieux : prolonger le boulevard du Prado jusqu'à la mer, construire une piste sur l'eau, raser les îles du Frioul, .... Opposants et partisans du projet Marseille-Plage contre le projet Marignane ont tous de sérieux arguments : pourquoi ne pas mettre la gare St Charles à Miramas, que seront les aéronefs dans l'avenir, quels sont les vents dominants, une aérogare pourrait embellir la rade, quels sont les coûts réels d'une route, réserver les escales techniques à Marignane et le transport passager au Prado, etc.

Comme l'écrivait Louis François : "Aux yeux des Marseillais, Marignane a le gros défaut de se trouver à 28 kilomètres du centre de la ville". En tant qu'escale technique, il est incontestablement utile aux communications internationales mais les Marseillais préfèreraient avoir "leur poste à eux, également maritime et terrestre, et qui évitera l'heure d'automobile nécessaire entre l'aéroport actuel et la ville(2). L'œuvre est difficilement réalisable... La Chambre de Commerce et l'Aéro-Club de Provence cherchent, depuis 1925 des terrains d'atterrissage difficiles à trouver ou à aménager dans la banlieue industrielle. L'État, qui a engagé de gros frais à Marignane, prétend que l'aéroport actuel suffit" (3).

Hydravion modèle CAMS 53 : fret, postes et passagers (Marignane, 1931)

Si l'hydravion séduit, ce n'est pas seulement parce qu'il est opérationnel mais c'est qu'il permet d'économiser de lourdes infrastructures : sur ses façades Ouest et Sud, Marseille est entourée d'eau et ne manquerait pas de pistes d'amerrissage. Mais l'hydravion ne suffit pas à lui seul : un aéroport doit proposer des pistes terrestres classiques suffisamment longues pour accueillir des appareils plus lourds. La solution du Prado (un terrain d'env. un km² derrière le Parc Chanot en direction de la Capelette) présentait le double inconvénient d'être trop court et entouré d'usines : les services techniques de l'État et de l'armée émettront un avis défavorable, jugeant cette configuration trop dangereuse.

L'hydravion ne réussira pas à s'imposer et le choix d'implanter l'aérodrome de Marseille sur les rives de l'Étang de Berre (commune de Marignane), encore désigné port aérien en analogie à sa version maritime, se révèlera pertinent pour l'exploitant : agrandissement des infrastructures facilité par la présence de terrains plats relativement accessibles (au prix d'expropriations), extension des pistes longues gagnée sur l'étang, "minimisation" de la population impactée par les nuisances sonores,... (4).

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1. Ville & Aéroport - Association nationale d'élus. - Historique de l'aéroport Marseille-Provence
2. Louis François. - L'Aéroport de Marseille-Marignane - in Géocarrefour Année 1929 5-1 pp. 163-165 - Persée
3 Note : à l'époque, la route qui relie Marseille à Marignane est déjà réputée pour son étroitesse et ses encombrements
4. Note : en 1961, l’aérogare de Marignane sera reconstruite selon les plans dessinés par l’architecte bien connu de l'université d'Aix-Marseille : Fernand Pouillon
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1928]]> fre]]> Marignane. 19..]]> - Feuille Ventabren S.O. - Quart N.O. ; XXXI-44 7-a ; 1910 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : 3144_7A_10. Levé en 1909-10 -
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51319]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
En plus d'organiser des fêtes et concours agricoles, le Comice d'Aix fonde une publication régulière pour informer, entretenir et souder le réseau de ses membres. En quelques lignes, son éditorial inaugural résume toute sa mission : "vulgariser les bonnes méthodes de culture applicables dans nos contrées, l'emploi des instruments perfectionnés et toutes les notions utiles pour améliorer la terre, les semences, les plantes, l'outillage, les engrais et la main d'œuvre". Sans surprise, on y retrouve les grandes questions récurrentes qui se posent à l'agriculture provençale comme l'engraissement des cultures, le drainage et l'irrigation des terres ainsi que le traitement de la vigne (sulfatage).

Comices agricoles (Vitry-le-François, 1910)
les concours, outils de promotion des produits, du savoir-faire et du machisme agricole (2)

En appui des connaissances théoriques, les conseils pratiques sont essentiels. Par ex., les agriculteurs sont toujours en quête de davantage d'engrais : dans ce domaine, si dans le cochon, tout est bon, "en agriculture, il n'y a rien de petit, toute chose a sa valeur". Comme en Belgique et dans la Flandre, il faut donc enfouir le fumier le plus rapidement possible avant qu'il ne se dégrade et il faut récupérer les eaux ménagères, celles avec lesquelles on lave la vaisselle (à l'époque, savon et cendres) pour engraisser le potager (aujourd'hui, les eaux grises).

Moderniser ne suffit pas, il faut également vaincre les résistances au changement, éliminer tous les côtés archaïques d'un monde rural trop refermé sur lui-même et lutter contre les traditions dépassées et les routines vicieuses et peu productives qui sont de "véritables fléaux agricoles" **,comme certaines pratiques arriérées en matière d'élevage : par ex., ce marquage des troupeaux à la poix ou à la résine qu'il est impossible d'enlever de la laine et facile à frauder. Pour changer les mentalités, il faudrait refuser de primer aux concours ceux qui utilisent encore cette méthode et n'emploient pas cette nouvelle formule validée par l'expérience : ocre rouge, huile de lin, essence de térébenthine et litharge (facile à faire soi-même, la formulation exacte dans ses proportions est communiquée au lecteur).

Malgré leur engagement sur le terrain, les Comices agricoles n'ont pas bien sûr radicalement transformé le monde rural en un jardin bucolique et apaisé. Après un traité sur la fabrication des tuyaux de drainage et la meilleure façon de soigner les moutons atteints de la maladie du tournis, parfaitement bien identifiée et décrite par ailleurs (la listériose), nous pourrons apprécier un courrier d'un lecteur des plus instructifs sur la destruction des renards (ah, ce goût immodéré et funeste pour les pintades !). A-t-il pensé à le compléter avec d'autres conseils pédagogiques et rusés pour éliminer tous les autres nuisibles comme les rapaces, les blaireaux, les loups et les ours qui déciment nos fermes ?

En mai 1861, la revue inaugure une nouvelle chronique dédiée à la forêt. Une évolution qui aboutira à sa parution, à partir du début de 1862, sous son nouveau titre Revue agricole et forestière de Provence.
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1. Guillard, Stéphane. - L'histoire des comices agricoles en France (XIXe-XXe siècles) - site consulté Éditions du Tinailler
* Le premier Concours Général sera créé 10 ans plus tard, en 1843 à Poissy, un des deux marchés qui alimentent Paris. Il deviendra national et public en 1850 cf Concours Général Agricole
2. Comice agricole, site consulté Wikiwand
** la conviction que l'information, la formation et le partage d'expériences innovantes sont des facteurs de progrès n'est pas nouvelle en soi (cf Annales provençales d'agriculture pratique et d'économie rurale 1827-1855), ce qui l'est moins en revanche, c'est l'affirmation aussi franche qu'il faut rompre avec le passé, thème qui peut inquiéter voire heurter un milieu où les valeurs de la tradition sont transmises au même titre que son propre patrimoine. Au cours de ses trois décennies d'existence, Les Annales citées ci-dessus n'ont cessé d'alerter sur le retard en matière de rendement des exploitations agricoles de Provence par rapport à celles des Flandres françaises et belges. Les organisations professionnelles organiseront des voyages d'étude jusqu'en Angleterre pour s'en inspirer.
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1860-1861]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
Les agriculteurs sont peut-être les plus heureux des hommes mais sûrement aussi les plus malheureux  : le bonheur de travailler la terre, en pleine nature, est souvent synonyme d'avoir bien du mal à en vivre. Paradoxe : il faut nourrir une population toujours plus nombreuse. Et pourtant l'époque s'annonce pleine de promesses : les connaissances en botanique et en zoologie permettent de mieux connaître et comprendre la nature, ses rythmes et ses exigences, l'évolution des méthodes de culture et d'élevage associées aux progrès techniques des outils agricoles offrent de meilleurs rendements et laissent espérer une rentabilité accrue. À l'exception des nouveaux métiers liés à la révolution industrielle, peu d'activités humaines auront été si fortement exhortées à faire plus et mieux, sur un fond de remise en cause de ses traditions.

Pour la Revue agricole et forestière de Provence, la réponse est d'abord d'ordre technique et ses articles mettent en avant l'amélioration des outils de base indispensables aux travaux agricoles les plus élémentaires : outils aratoires pour préparer et labourer la terre, semoirs pour ensemencer, moissonneuses et faucheuses pour récolter.

Publicité d'une moissonneuse (1874)

Les exploitations agricoles bénéficient aussi des progrès mécaniques plus généralistes et à forte diffusion, comme les techniques d'extraction des jus et des matières grasses.

Presse à engrenage pour l'huile (1873)

Ou encore, toutes les technologies de relevage, pompage et distribution de fluides, des plus légers aux plus lourds (eaux, vins, huiles, effluents, mouts, etc.).

Pompe hydraulique (1873)

Tous les efforts d'invention et de perfectionnent des outils convergent vers quelques buts simples : alléger la peine au travail, diminuer le besoin de main d'œuvre, augmenter les capacités de charge,  réduire les temps de transport et renforcer leur sécurité.

Le porteur universel, des traverses posées temporairement : retour à la ferme (1874)

Le porteur universel, une solution mobile : départ pour l'usine (1874)

Autant d'arguments de vente dont les revues professionnelles se font écho à travers de nombreux articles consacrés au machinisme agricole (créations issues d'expériences individuelles ingénieuses ou procédés conçus dans un cadre industriel), les encarts publicitaires restant limités à la dernière page des bulletins. Écho également des fêtes agricoles et des nombreux concours, en général liés au cycle des saisons, assortis de palmarès et de prix stimulants : si la prime est individuelle, l'honneur est collectif et récompense le travail de tout un terroir. N'y-a-t-il pas cependant aucune ombre à un tableau si bucolique ? Tout dans la tradition est-il si vrai et si juste ? Comme cette estimation du débit de cours d'eau entachée d'une erreur de plus de 50%, démentie dès l'année suivante.

Un calcul de débit de 1870 qui se révèle faux (1871)

Pourquoi ces rendements si faibles ou réputés tels ? Quelles semences seraient les plus productives ? Quels engrais seraient les plus adaptés ? Quels outils seraient les plus efficaces ? Quelles cultures seraient les plus rentables ? Des débuts de réponses mais aussi des interrogations qui aboutiront, à partir du milieu des années 1860, à des articles qui alertent sur l'état du monde agricole et affirment : l'Agriculture est en souffrance ! (1865). Un cri d'alarme qui obligera le Second Empire à lancer une Enquête générale sur la situation et les besoins de l'agriculture française.

Si la revue a changé de nom, ce n'est pas pour rien : elle est devenue également forestière, dimension absente du titre précédent. La Provence possède de grands massifs boisés qu'il faut mieux exploiter et protéger. Charles de Ribbe, connu pour ses travaux sur la société provençale, rédigera une série d'articles sur la question du reboisement et de l'engazonnement ou ré-engazonnement des pentes et des montagnes (un article évoquera le reboisement de la colline de la N.-D. de la Garde à Marseille).

Sur ce plan, la revue joue pleinement son rôle : elle favorise les échanges entre lecteurs et montre qu'il n'y a pas un seul discours monolithique qui domine dans le monde rural : toutes les questions sont discutées, certains estiment que les agriculteurs sont poussés à l'industrialisme, au détriment de la vigne, par ex.(1866), d'autres remettent en cause l'écobuage, plus rares, certains défendent l'utilité des taupes, des lombrics (1871) et des guêpes (1872) ou dénoncent les vacheries de Marseille (étables attenantes aux boucheries) qui favorisent les épizooties. Si certaines font l'unanimité comme l'assainissement et le dessèchement des marais, l'intérêt de l'arrosage et de l'irrigation, d'autres bousculent les habitudes : il faudrait mieux gérer les tas de fumiers (ne pas les laisser polluer les rivières) et les eaux grises : conserver les eaux de vaisselle pour arroser le potager (à l'époque, pas de soude ni de tensio-actifs, on fait tout bouillir avec de la cendre), récupérer les effluents des latrines et des vidanges pour s'en servir d'engrais...

Après la Guerre de 1870-1871, on pourra lire des sujets moins lourds que les parasites qui ravagent les vignes (phylloxera), les épidémies qui frappent les animaux (maladies porcines) et les arbres (noir de l'olivier) : est-ce bien le Bon roi René qui est à l'origine de la dinde de Noël (faux, il y aurait confusion avec les dindons des Indes orientales, sauf que c'est totalement anachronique ! Alors des Amériques ?  (il nous faudra relire Bouche...). Avec la Troisième République, apparaissent des questions liées au nouvel urbanisme comme le sort des feuilles à l'automne qu'il faudrait ramasser sur les boulevards et en faire de l'engrais au lieu de les brûler : "Les villes actuellement ont remplacé les antiques essences  qui étaient destinées aux promenades publiques par le choix exclusif du platane; la croissance si rapide de cet arbre lui assure une faveur qui augmente tous les jours".

Dans ses dernières livraisons, des questions très contemporaines émergent comme la création d'une bibliothèque circulante pour les campagnes (constituée au départ de livres qui ont été appréciés dans les villes !) ou le rôle de la femme en agriculture "un sujet trop important et trop négligé..." (1872).

Comme toutes les presses professionnelles, la Revue agricole et forestière de Provence constitue une précieuse archive de l'évolution d'un monde rural en pleine mutation où naissent des espoirs, des interrogations et des doutes qui ne cesseront depuis de le tourmenter.

La Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence a prêté à l'université plusieurs volumes de ses fonds anciens pour combler les lacunes de la période numérisée (le tout premier n° de 1862 et les années 1869, 1870, 1875 et 1876). Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.]]>
1862-1876]]> fre]]> Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> Botanique]]> Approvisionnement en eau]]> que d'eau, que d'eau", il fait mieux : il tente de comprendre l'origine de ces inondations destructrices et propose la solution : entretenir les forêts privées et reboiser les montagnes.]]>
Bulletin trimestriel - Société forestière de Franche-Comté & Belfort (Est un extrait ou un tiré à part de)

C. de Ribbe n'a pas encore 30 ans lorsqu'il est témoin des terribles inondations de 1856 qui affectent toute la France (20 ans avant la grande crue de la Garonne et l'exclamation présidentielle devenue célèbre). Une partie de sa Provence natale, celle qu'il regarde de son œil attentif de propriétaire terrien, est bien sous l'eau ! Issu d'une vieille famille de conseillers et d'avocats du Parlement de Provence, il a jusqu'à ce jour étudié les anciens jurisconsultes : il les abandonne aussitôt pour se consacrer à comprendre les calamités qui ravagent la Provence. Un travail mené avec une telle ferveur qu'il publie l'année suivante "La Provence, au point de vue des bois, des torrents et des inondations, avant et après 1789".

Charles de Ribbe (1827-1899)

Son ouvrage ne se contente pas de relater une histoire des Alpes très documentée et nourrie d'authentiques témoignages : il s'achève, de manière assez prémonitoire, sur un appel à une réforme du Code forestier qui mettrait en œuvre un nouveau classement des forêts adossé à une loi qui rendrait obligatoire le défrichement des surfaces boisées des particuliers et le reboisement des montagnes. Lui, juriste qui n'a jamais suivi le moindre cursus scientifique, montre toute la cohérence de sa réflexion lorsqu'il réclame une étude du bassin de chaque cours d'eau et le rattachement de l'administration des forêts, qui dépend alors du Ministère des Finances, au Ministère de l'Agriculture. Une réorganisation administrative qui permettrait "d'obtenir des agents qui concilieraient les besoins de l'agriculture avec les intérêts du sol forestier."

Les remparts d'Avignon - inondations de 1856 (Édouard Baldus)

Ne s'arrêtant pas en si bon chemin et pour bien marteler ses idées, il publiera en 1858 "Le Déboisement et le reboisement" et en 1860, un nouveau plaidoyer "Le Reboisement des montagnes". Les années suivantes, il produira plusieurs articles sur ces deux thèmes dans la Revue de l'agriculture provençale (1860-1861) puis dans la Revue agricole et forestière de Provence (1862-1876). Cette conviction n'est pourtant pas totalement originale : d'autres auteurs ont déjà publié des ouvrages sur ce thème comme le rappelle judicieusement Larminat citant le grand-père de G. de Saporta qui avait rédigé en 1819 un "Mémoire sur la destruction et le rétablissement des bois en Provence". Ce qui change ave C. de Ribbe, c'est que son combat va être couronné de succès avec la promulgation le 28 juillet 1860 de la Loi sur le reboisement des montagnes.


Frederic Le Play : une certaine idée de la nature et de la culture (1806-1882)

Mais l'inquiétude et l'ambition de C. de Ribbe dépassent l'avenir de quelques paysages alpestres et de la Provence de son enfance : sa rencontre en 1857 avec Le Play, brillant ingénieur et Conseiller d''État (1), l'aura convaincu (2) qu'il existe un lien évident entre la destruction des forêts et la dislocation des patrimoines. « Il ne s' agit pas seulement de refaire des forêts, lui a-t-il dit, il s'agit de refaire des hommes et des familles ».

En fallait-il davantage à C. de Ribbe pour adhérer à ce courant politique où se mêlent, selon un dosage propre à chacun, un réformisme conservateur, la préservation du patrimoine, la stabilité de l'ordre social, le progrès moral, le culte de la cellule familiale et le respect du sacré : n'est-ce pas tout ce que l'on retrouve dans ce simple aveu qu'il avait "un respect inné de la tradition" ?

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1. Frederic Le Play, ingénieur des Mines,... Wikipédia
2. Jacques Poumarède. - Charles de Ribbe (1827-1899), l’histoire et le droit au service de la cause le playsienne - site consulté OpenEdition books

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1901]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Histoire de la Provence]]> Aménagement du territoire]]> Agriculture]]>
Pour cette 2ème édition, E. Vidal rappelle que le premier cri d'alarme lancé par C. de Ribbe devant les feux de forêts dans le Var avait eu un effet immédiat : la création en 1866 de la Société Forestière des Maures (siège à Hyères) avec pour but de vulgariser ses idées, sensibiliser les autorités aux risques dus aux mauvaises pratiques et tenter de convaincre la population des désastres causés par l'écobuage. Au moins des brigades ambulantes avaient pu être créées.

Dr E. Vidal (au centre), secrétaire de la Société Forestière des Maures (Giens, 1914)

La Société Forestière des Maures écrivait alors dans une lettre de 1866 : « Les désastres fréquents qui dévorent chaque année plusieurs milliers d'hectares rendent la propriété forestière très précaire et prolongent, pour la partie du département qui nous occupe, un état de barbarie qui n'est pas en rapport avec notre civilisation. Les populations voient sans s'émouvoir les conflagrations qui reviennent chaque été; elles cherchent à peine à les combattre ».

La culture sur brûlis, une technique simple, efficace à court terme et durablement dévastatrice

La 1ère édition se terminait par un appel à une grande enquête sur le terrain. Trois ans plus tard, cette 2ème édition inclut la bande côtière de la Basse-Provence qui va de Toulon à Antibes, une zone particulièrement exposée. C. de Ribbe ne peut que déplorer qu'en 1789, le Tiers-État réclamait déjà des règlements plus sévères pour prévenir les incendies. Quatre-vingt ans de faible intérêt législatif et administratif. Toute solution suppose :
  • le concours des propriétaires des surfaces boisées privées (2/3 des surfaces en France mais plus faible en Provence)
  • l'action de l'administration au niveau réglementaire (textes des obligations et des sanctions)
  • l'intervention directe sur le terrain des agents compétents de l'administration forestière dans les forêts publiques sous statut domanial et communal
Car avant de parler de lutte contre les incendies, il faut d'abord en comprendre les causes. Pour C. de Ribbe, cinq sont avérées : la malveillance, les bergers, les fumeurs et les chasseurs, les taillades et les issards. Les plus récurrentes et les plus anciennes sont les taillades et les issards (brûlis pour cultiver ou défricher) : un comble, loin d'une sagesse ancestrale, ce sont bien des pratiques traditionnelles et non pas accidentelles qui sont les principaux facteurs de sinistre (1). Dès cette époque, les revues d'information agricoles évoquaient également le comportement de certains campeurs et touristes et prouvent que les incendies de fôrets ne sont pas un mal né au 20e siècle (2).

Avec ses 1,9 millions d'hectares (9,4% de la forêt française) et un taux de boisement de 48% (le second au rang national, la moyenne étant de 29% en métropole), les 700 000 hectares de forêts publiques (45%) sont gérés par l'ONF (Office national des forêts). En raison de sa superficie et de ses nombreux reliefs, la région paie un lourd tribut pour entretenir un tel patrimoine naturel.

Les massifs du Var menacés par les feux de forêts (Préfecture du Var, le 7 août 2015)

Un siècle et demi après son 1er appel, la carte des zones à haut risque du Var non seulement n'avait pas régressée mais au contraire s'était étendue au Massif de la Saint-Baume : le constat alarmant d'une politique de prévention impuissante sous l'observation très comptable des pouvoirs publics (2).
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1. Martine, Chalvet. - La vulnérabilité de la forêt provençale face aux incendies : naissance d’une notion (fin XIXe siècle)VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement [En ligne], Volume 16 numéro 3 | décembre 2016, mis en ligne le 20 décembre 2016, consulté le 02 avril 2023. URL : http://journals.openedition.org/vertigo/18012 ; DOI : https://doi.org/10.4000/vertigo.18012
2. Faure, Marcel. - Les incendies de forêts dans l'histoire : quelques leçons du passé - Forêt méditerranéenne.org
3. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, des forêts aux multiples enjeux.  Site consulté : Office National des Forêts
* En ouverture de son discours devant l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, Afrique du Sud, Jacques Chirac, Président de la République française, avait prononcé cette phrase, depuis devenue culte : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Quelques simples mots sur le désastre le plus annoncé...]]>
1869]]> fre]]> Maures, Massif des (Var). 18..]]> Esterel (Massif de l'). 18..]]> - Feuille Antibes ; 237 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Simonin (graveur)/Carré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802371868. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27422]]>
Économie]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Aménagement du territoire]]> Bulletin de la Chambre de commerce de Marseille. Correspondance et documents" ne survit pas à la Seconde Guerre Mondiale et s'arrête en septembre 1939 pour renaître en novembre 1941 sous un nouveau titre "Revue de la Chambre de commerce de Marseille".

Le contenu informationnel est proche de celui du Bulletin mais les rubriques éditoriales ont été dépoussiérées : elles sont moins construites sur le domaine technique de l'information (les douanes, les transports, les postes,..., créées au 19e siècle) que sur les sujets d'intérêts supposés des lecteurs (activité consulaire, progrès techniques et commerciaux, données statistiques). Le spectre documentaire s'élargit : on voit apparaître une rubrique dédiée à l'histoire du commerce à Marseille en puisant dans ses propres archives ou en conviant une plume extérieure*, une autre est réservée à l'incontournable revue de presse et les dossiers récurrents à destination des professionnels, comme la législation et la réglementation, sont épaulés par deux nouveaux suppléments mensuels : un supplément juridique, le "Recueil commercial et maritime de Marseille" à partir d'avril 1948 et un supplément commercial, le "Bulletin des demandes d'offres d'articles et demandes et offres de représentation" qui démarre en janvier 1949. La revue, présentée avec une typographie d'un niveau en progrès constant le long de son existence, s'enrichit d'une importante iconographie à partir de 1946 (en particulier, des photographies aériennes de bonne qualité et de pleine page) et s'orne de très nombreuses publicités illustrées (en général, des photographies de plan large, rarement renouvelées d'une année sur l'autre) jusqu'à représenter plus de 30% de la pagination. L'iconographie coloniale disparaît totalement, à l'exception d'une réclame plutôt naïve et désusète énumérant tous les usages industriels du caoutchouc d'origine végétale. Les couvertures arborent une couleur bleue à partir de décembre 1944. La revue présente également des numéros spéciaux, d'abord thématiques (Libération, Afrique, Durance) puis annuels consacrés au bilan économique de l'année précédente.

Un déchargement de primeurs, encore assez manuel, arrivant très probablement d'Algérie (Joliette, mars 1949)

Ce qui préoccupe la CCIMP, c'est la place du port (ici, synonyme de la ville) dans l'économie nationale et, à un niveau encore supérieur, la place de la Méditerranée dans le monde. Si elle s'intéresse toujours à l'arrière-pays (ressource en eau pour l'irrigation des campagnes), le monde rural reste très traditionnel et la géographie est d'abord appréciée comme une ressource logistique et énergétique, le Rhône promettant une série de barrages hydro-électriques. La CCIMP se préoccupe davantage de l'urbanisme de la ville (on prend aujourd'hui conscience de l'ampleur des destructions infligées à certains quartiers et aux installations industrielles, ravages rarement associés à l'image de Marseille) et de son évolution démographique (entre 1872 et 1944, la population devient majoritairement urbaine), des extensions du port (très endommagé, Marseille entre dans une longue et coûteuse période de reconstruction). La construction navale est essentielle car de nombreux navires ont été coulés : elle est secondée par des infrastructures portuaires et un outillage de manutention toujours plus performants et mieux adaptés. En quelques années, et avec moins d'unités actives, les nouveaux cargos plus grands et plus rapides afficheront un tonnage total très supérieur à celui de la flotte d'avant-guerre.

Milieu des années 1950, la généralisation de l'emploi des chariots élévateurs (Marseille, juillet 1956)

À partir des années 1949/1950, un tourisme moins élitiste est perçu comme une opportunité économique crédible (la douceur du climat provençal, une demande séduite par les promesses exotiques des colonies françaises, en particulier d'Afrique) et l'opportunité de développer le trafic voyageurs par mer (les simples traversées et les croisières deviennent plus abordables sur de nouvelles gammes de paquebots), le millionième passager étant enregistré en 1951. Par air également, le port aérien de Marseille-Marignane se développe (il est géré par la CCIMP) et l'évolution de l'aéronautique ouvre des horizons insoupçonnés en termes de distance, de vitesse, de capacités et de tarifs.

Avions (bientôt à réaction) vs paquebots (Marseille, juillet 1956)

L'emballement technologique, l'optimisme lié à la diffusion de l'usage de l'électricité (centrales hydro-électriques et centrales thermiques au charbon), la croissance du réseau ferré, le développement de la flotte maritime et aérienne, ne peuvent pas cependant complètement masquer un arrière-plan de problèmes économiques non résolus et très réalistes : les questions monétaires et fiscales, l'inflation, l'intéressement, les salaires, la productivité, les conflits sociaux, la crise de la Sécurité Sociale forment un cortège d'interrogations politiques et économiques qui accompagne la majorité des éditions.

Parce que le transport maritime à ces niveaux est par nature mondial, l'actualité internationale s'invite aussi dans les questions de fond : l'avenir des empires coloniaux (naissance de l'Union française, l'ombre du Commonwealth), la crise du Canal de Suez, la faim dans le monde, les conflits territoriaux, la Guerre Froide,...impactent directement l'activité économique et sont documentés par des articles d'analyse particulièrement lucides. Même s'il y a une volonté de l'effacer, persiste le sentiment d'un monde à deux vitesses : des campagnes rurales où la main d'œuvre agricole, souvent émigrée, cueille toujours à la main les fruits de saison et s'affaire aux vendanges, bien éloignée du machinisme agricole d'origine américaine déployé en Outre-mer et des promesses technologiques des autres secteurs : arrivée des calculateurs IBM dans le tertiaire et des premiers automates dans l'industrie. Une mécanisation de plus en spécialisée qui coexiste, au moins provisoirement, avec une main d'œuvre portuaire "généraliste", en partie venue d'Afrique du Nord, qui côtoie familièrement les immenses grues et autres portiques affairés à décharger les navires à quai et charger les camions et les trains pendant que les convoyeurs à ruban délestent les minéraliers, les terminaux siphonnent les pétroliers, et les aspirateurs à grain vident les cales des vraquiers venus d'Afrique et d'Asie du Sud-Est.

Au long de sa quinzaine d'années d'existence (en 1958, la revue change à nouveau de nom pour s'appeler plus administrativement Cahiers de documentation - C.C.I.M.), la Revue nous montre une institution toujours très ouverte sur le monde et avide de toutes les opportunités qu'il peut offrir (construction de la CECA, ouverture du Marché Commun) mais plus inquiète de la concurrence des pays émergents, des autres ports français (le Havre et Rouen talonnent Marseille sur certains créneaux d'import-export, Dunkerque émerge, ...) ou, plus traditionnel, des grands ports européens comme Anvers ou Gênes. Une institution également plus soucieuse de toutes les menaces qu'elles peuvent abriter (ruptures technologiques, nouvelles alliances géostratégiques, remise en cause des rentes coloniales). Une institution convaincue que l'essor de l'économie locale et de son rôle national passe dorénavant par les très grands investissements structurels (acteur majeur de l'aménagement du territoire) et par une innovation industrielle, technologique et commerciale permanente, qu'il faut s'engager totalement dans la dynamique euphorique des 30 glorieuses, et toujours garder une longueur d'avance dans le cycle production/distribution/consommation : une position centrale dans ce moteur à trois temps au régime de plus en plus élevé.

"Seul le rendement compte" (machine à additionner - publicité de Burroughs Corporation, US, 1957)

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* En particulier des personnages et des évènements des 18e et 19e siècles qui ont marqué la cité phocéenne et le commerce maritime. La rubrique invite parfois des universitaires, comme Georges Duby qui signe un article "Le port de Marseille et la civilisation provençale au Moyen-Âge" (mars 1955).]]>
  • ACTIVITE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE
  • LA PAGE DE L'HISTOIRE DU COMMERCE DE MARSEILLE
  • INFORMATIONS ECONOMIQUES
  • LES PROGRES TECHNIQUES ET COMMERCIAUX DU PORT DE MARSEILLE
  • REVUE DE PRESSE
  • DOCUMENTATION LEGISLATIVE ET REGLEMENTAIRE
  • STATISTIQUES MENSUELLES DU PORT DE MARSEILLE: ET ANNEXES
 Suppléments
  • RECUEIL COMMERCIAL ET MARITIME DE MARSEILLE (suppl. juridique)
  • BULLETIN DES DEMANDES ET OFFRES D'ARTICLES ET DEMANDES ET OFFRES DE REPRESENTATION (suppl. commercial)
Publication de quelques n° spéciaux thématiques :

  • 1947 - N° spécial - Activité de la Chambre de commerce depuis la Libération
  • 1950 - N° spécial - Marseille et l'Afrique Française
  • 1950 - N° spécial - Activité économique de la ciconscription en 1950
  • 1952, extrait du n° 618, fév. - Decelle. - L'équipement de la Durance
  • 1952 - N° spécial - Activité économique de la ciconscription en 1951
  • 1953 - N° 636, n° spécial - Activité économique de la circonscription en 1952
  • 1954 - N° spécial - Activité économique de la circonscription en 1953
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1941-1957]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Aménagement du territoire]]> Rapport contre le transfert à Marseille des facultés de Droit et des Lettres d'Aix" au cours de la séance du conseil municipal du 11 juin 1885.

Gabriel Baron, maire d'Aix du 15 mai 1896 au 26 octobre 1897

Curieusement, le document ne comporte aucune date. Nous savons seulement que Marseille (déjà la deuxième ville de France) commencera à contester la centralisation de toutes les Facultés à Aix à partir des années 1880, que les auteurs faisaient partie du Comité de Vigilance chargé de la Défense des Intérêts de la Ville d'Aix, peu de choses du médecin Charbrier mais davantage sur Gabriel Baron, maire d'Aix du 15 mai 1896 au 26 octobre 1897 et sur Joseph Cabassol, Conseiller général du canton sud d'Aix à partir de 1898 puis maire d'Aix du 9 mars 1902 au 22 novembre 1908.

Joseph Cabassol, maire d'Aix du 9 mars 1902 au 22 novembre 1908 

Le plaidoyer qui avance une série d'arguments peut-il aider à dater la protestation ? Ceux liés au contexte reprennent paresseusement les poncifs sur les conséquences de l'énorme développement économique et démographique de la ville portuaire depuis le milieu du 19e siècle :
  • social et moral : à Aix, l'air est sain, les appartements spacieux, la famille hôte veillera à la santé de l'étudiant, à ses mœurs et à son assiduité aux cours
  • politique : en faire une question de décentralisation est fallacieux, en réalité les Marseillais veulent tout pour eux et créer une sorte de Paris Provençal alors qu'ils ont déjà le port, la Méditerranée, le commerce, etc. Ils veulent désertifier la Provence !
  • économique : le départ des Facultés et du Palais de Justice signerait la ruine de la ville alors qu'elle fait tant de sacrifices pour ces aménagements
  • professionnel : les enseignants devraient travailler dans une ville sans atmosphère intellectuelle et payer des loyers deux fois plus élevés qu'à Aix
La seconde série de remarques, davantage centrées sur le monde académique, laisse à penser que le document date plus probablement du début du 20ème siècle  :
  • pédagogique : du fait des métiers, Marseille a besoin de formations professionnelles techniques et commerciales, des filières pratiques (cours du soir et éducation populaire) assez éloignées de l'ambition théorique et intellectuelle des enseignements classiques et humanistes d'Aix
  • corporatiste : les enseignants seraient les grands perdants de la dispersion géographique des facultés qui les obligerait à courir de site en site, parfois très distants (alors qu'aujourd'hui...)
  • institutionnel : la carte des enseignements évolue et l'effort de la ville de Marseille se porte sur des structures diversifiées (forcément municipales) qui donne l'image d'un éclatement anarchique des enseignements. Au Palais Longchamp, on trouve le Muséum d'histoire naturelle, au Pharo, l'école de Médecine (1905), la Faculté des Sciences s'asphyxie Bd des Allées (le parc Borély oblige les élèves à une course de huit kilomètres pour une leçon de botanique appliquée). L'école de Droit municipale s'est installée "à la diable" dans des hangars du Bd de la Corderie, et la Faculté catholique, à peine créée, sera dissoute dans une nouvelle école... Jean-Yves Naudet complète l'analyse de la stratégie marseillaise "Mais elle a pris une forme plus subtile, pour attaquer à la base les facultés aixoises, avec la création de la deuxième faculté libre de Marseille par la municipalité, la faculté marseillaise libre de droit" (4).
Pour couronner le tout, il faut mentionner "la monstrueuse procréation de la Faculté municipale de Marseille, couvée sous l'aile même de ces universitaires transféristes qui, pour de maigres et vils intérêts, ne craignent pas de trahir leurs devoirs envers l'État". Un vrai traité de tératologie universitaire !

À partir du début du 20e siècle, l'Université d'Aix-Marseille donnera des cours "annexes" à Nice mais restera insensible aux demandes réitérées de cette ville si périphérique de structures permanentes. Il faudra attendre les années 1930 pour que le Ministre de l'éducation de l'époque "enjoigne" le recteur d'Académie à créer un Centre Universitaire Méditerranéen qui ouvrira finalement ses portes en 1933 (5).

Le document original du début du 20e siècle reproduit ici appartient aux collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.

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1. Gabriel Baron - Wikipédia
2. Joseph Cabassol - Wikipédia
3. Programme des cours de la Faculté libre de droit de Marseille : 2 affiches imprimées en 1912 et 1913 Odyssée
4. Jean-Yves Naudet. - L'Académie, premier défenseur de la Faculté d'Aix. - in Les Échos de l’Académie Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d’Aix, N° 38 – 22 avril 2023
5. Université d'Aix-Marseille. Enseignement supérieur. Cours annexes de Nice organisés par la Chambre de commerce de Nice et des Alpes-Maritimes... Saison 1926-1927 Cours publics et gratuits professés au Palais de la Chambre de commerce à Nice, 20, boulevard Carabacel : 3 affiches. - Odyssée]]>
19??]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
Au 18e siècle, le corpus des connaissances dans le domaine de l'agriculture est essentiellement produit par les botanistes, les herboristes et les pharmaciens. Il est le plus souvent diffusé sous forme d'encyclopédies et d'exposés proposés lors de réunions au sein de sociétés savantes spécialisées en agronomie et en horticulture comme, localement, les Sociétés d'Agriculture, des Sciences, des Arts et Belles Lettres*. Une communication très académique et plutôt élitiste qui ne s'adresse pas en priorité à un monde agricole composé majoritairement de petites exploitations résignées aux faibles rendements et où les traditions offrent un socle de compétences et un cadre de transmission stables et rassurants, peu au fait des améliorations réalisées dans leur domaine (semences, races, engrais, outils, mécanisation,...) mises en œuvre par les grands propriétaires, moins rebuter par l'inconnu et la prise de risques qu'ils ont les moyens d'assumer.

Comment dynamiser ce milieu professionnel ? Après plusieurs expérimentations d'organisation, un décret de 1833 promulgue la création des Comices agricoles, sociétés locales au niveau de l'arrondissement (la notion de terroir est essentielle), composées de sections au niveau du canton.
Faux, fourche, râteaux, binettes, blé et vigne : des emblèmes on ne peut plus traditionnels (Comice d'Aix)

Dans un curieux malentendu (la campagne d'autrefois des citadins, pas des ruraux), les Comices agricoles entreront dans les mémoires pour leurs aspects folklores & traditions populaires, alors qu'ils seront l'un des leviers de la transformation de l'agriculture en France au cours du 19e siècle :
  • conformément à l'intention administrative et politique, leur mission est clairement d'œuvrer à augmenter la production agricole
  • ils proposent un cadre de rencontres strictement professionnelles, émancipés des grands rites civils et religieux qui ponctuent la vie sociale locale
  • pour appeler et prolonger ces échanges et diffuser l'information technique, la plupart créeront un organe de publication, en général titré "Bulletin du Comice de l'arrondissement de ..." (pas moins de 120 signalés sur le Sudoc)
Le Comice d'Aix créera sa revue en 1857. Le Bureau d'Aix a certes mis un quart de siècle pour franchir le pas mais il n'arrive pas dans un désert : depuis 1827, circulaient en Provence les "Annales provençales d'agriculture pratique et d'économie rurale" qui cesseront justement de paraître en 1855. La nature a horreur du vide ? Dans l'éditorial de son tout premier numéro (n° 1 de déc. 1857), le Bureau motive sa décision "bien des membres semblent rester étrangers aux travaux du Comice, aux améliorations et aux progrès de l'agriculture de notre arrondissement". Une surdité et un manque d'audience qui montre bien que la recherche de meilleurs rendements n'est pas (encore) une évidence ni collective ni individuelle. Le Bulletin mensuel, distribué gratuitement auprès des membres du Comice, "aura l'avantage de vulgariser, auprès des agriculteurs les actes du gouvernement en faveur de l'agriculture, ordinairement ignorés des cultivateurs".

Et pour encourager cette communauté (pourtant formés des plus motivés), rien de mieux que la promesse de prix et de médailles, une recette classique inratable. En plus des fascicules mensuels, le Bulletin publiera le Concours du Comice d'Aix qui se tient tous les ans le 3ème dimanche de septembre dans l'une des communes de l'arrondissement : Aix (20 sept. 1857), Lambesc (19 sept. 1858), Salon (18 sept. 1859). Une journée chargée où se mêlent discours des personnalités (préfet, sénateur,...) en présence de l'évêque, du comte, du maire,... discours parfois très politiques et revendicatifs (expropriations, crédits fonciers, irrigations,...), remise de médailles aux lauréats, expositions d'animaux d'élevage, de produits de culture, d'instruments agricoles, d'œuvres artisanales, de concours de musique et de chants... Le point fort de cette mémorable journée reste bien sûr la remise d'une pluie de médailles (les trois d'honneur - or et argent - sont offerts par l'Empereur) qui récompensent l'agriculture du sol :
  • l'exploitation rurale la plus remarquable
  • l'élève du bétail le plus intelligent
  • l'industrie agricole la plus développée
Rien n'est oublié : habileté des labours, performance des instruments et des machines agricoles, qualité des produits, des animaux reproducteurs, gras et de basse-cour, exactitude du meilleur garde-champêtre,... Tout cela mérite bien un mémorable banquet (en plus, on sait d'où viennent les produits) ! Politiquement habile, le Comice prendre garde de n'oublier aucun canton : chacun repart avec son copieux lot de médailles.

Nous n'avons plus trace du Bulletin après la publication du n° 3 de juillet 1860. Sûrement repris par la nouvelle publication géographiquement plus ambitieuse "Revue de l'agriculture provençale" que le Comice agricole de l'arrondissement d'Aix publiera, sous ce titre, de 1860-1861.

Les documents originaux du milieu du 19e siècle reproduits ici appartiennent aux collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.**

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* à l'image du Potager du Roy à Versailles (re)créé par Jean-Baptiste de la Quintinie en 1678, où les jardiniers apportent, sans cloisonnement, tous leurs soins aux fleurs, fruits et légumes. Des savoirs et des savoir-faire qui se sont aujourd’hui fragmentés en autant de filières distinctes : École nationale supérieure de paysage, École nationale supérieure d'horticulture, Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, École nationale vétérinaire d'Alfort, ...
** à l'exception du dernier quart du 19e siècle, cette collection d'emprunt permet à Odyssée de proposer une sélection de revues d'associations professionnelles agricoles dans un quasi continuum (1827-1972) et contribuer à la connaissance de l'histoire d'une Provence où la difficile vie rurale paraît bien éloignée de son image stéréotypée...]]>
1857-1860]]> fre]]> Provence. 18..]]>