Histoire de l'université]]> 2009]]> fre]]> France. 14..]]> France. 15..]]> France. 16..]]> France. 17..]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]> 2009]]> fre]]> France. 14..]]> France. 15..]]> France. 16..]]> France. 17..]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]> Faculté de droit]]> Discours de M. Bry, doyen de la faculté de Droit ;
Discours de M.Caisson, étudiant en Droit, au nom de l'Association des Etudiants.]]>
Georges Bry (1847-19..). Auteur
Caisson, étudiant en droit, au nom de l'Association des Étudiants. Auteur]]>
1907]]> https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct.jsp?record=bmr:UNIMARC:17986760
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21 cm ]]> fre]]> France, 19..
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Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Sommaire des 3 volumes (certaines pièces manuscrites sont des copies de documents imprimés) :

Volume 1 (1809-1841)
  • Procès-verbal de la séance d'ouverture de l'Ecole de Droit, D'aix. Le Mardi 15 Avril 1806, deuxième année de l'Empire français et du règne de Napoléon
  • Discours prononcé le 1er août 1809 par M. d'Eymar, Recteur de l'Académie d'Aix, en qualité de président du concours ouvert pour une place de suppléant, vacante dans la Faculté de droit d'Aix
  • Discours prononcé le 1er août 1809 par M. d'Eymar, Recteur de l'Académie d'Aix, le 21 août 1809, lors de l'installation de M. Mottet, prof. à la Faculté de droit
  • Rapport sur les travaux de l'Ecole secondaire de médecine de Marseille pendant l'année scolaire de 1818-1819, par le Dr Martin
  • Séance publique de l'École secondaire de médecine : établie à l'hotel-Dieu de Marseille, tenue le 14 septembre 1820
  • De l'histoire de la poésie : discours prononcé à l'Athénée de Marseille, pour l'ouverture du cours de littérature, le 12 mars 1830 / par M.J.J. Ampère
  • Introduction au cours de droit commercial et maritime, lue à la Faculté de droit d'Aix, pour l'ouverture de la chaire nouvellement instituée / par P. Ph. Cresp 1832
  • Discours prononcé par M. Desmichels pour l'installation de la Faculté de théologie, le 27 janvier 1835 / M. Desmichels
  • Discours prononcé à la séance d'installation de l'Ecole préparatoire de Médecine et de Pharmacie de Marseille, le 3 Mai 1841 / Cauvière

Volume 2 (1843-1854)
  • Cours d'histoire ecclésiastique : histoire de la Réformation / M. le Chanoine Sibour, 1843-1844
  • Installation de la Faculté des lettres d'Aix : 16 Novembre 1846
  • Ecole préparation de Médecine et de Pharmacie de Marseille : Séance solennelle du 19 Décembre 1846
  • Faculté des lettres d'Aix : discours d'ouverture prononcé par M. Benjamin Lafaye..., le dix-huit Janvier 1847
  • Cours de littérature française à la Faculté des lettres d'Aix : discours d'ouverture 23 janvier 1847 / Hipp. Fortoul
  • Faculté de théologie d'Aix. Cours d'histoire ecclésiastique 1847-1848. Histoire littéraire des cinq premiers siècles de l'Eglise. Leçon d'ouverture / abbé Sibour
  • Discours prononcé dans la séance de rentrée de l'école de médecine de Marseille : 11 décembre 1850 / par M. le recteur de l'académie d'Aix
  • Université de France. Académie des Bouches-du-Rhône. Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille. Séance solennelle de rentrée. Année scolaire 1850-51. Discours prononcé, le 10 novembre 1851, par M. le Dr G.-T.-A. Süe,...
  • Rapport lu en séance publique... à l'occasion de la rentrée des Facultés, 15 novembre 1851 / par M. Pons
  • Discours prononcé à l'ouverture du cours d'introduction générale à l'étude du droit : le 16 novembre 1853 / par M. Ph. Jalabert
  • Université de France. Académie d'Aix. Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille. Séance solennelle de rentrée. Année scolaire 1854-55. Discours prononcé, le 13 novembre 1854, par M. le Dr G.-A.-T. Süe,...
  • Université de France. Académie d'Aix. Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille. Séance solennelle de rentrée. Année scolaire 1854-55. Discours prononcé, le 13 novembre 1854, par M. le Dr G.-A.-T. Süe,...


Volume 3 (1855-1860)
  • Discours prononcé à l'ouverture du cours d'histoire de la Faculté des lettres d'Aix, le 1er février 1854 / par M. Jules Zeller ...
  • Discours prononcé à l'ouverture du cours d'histoire de la Faculté des lettres d'Aix, le 17 novembre 1854 / par M. Jules Zeller ...
  • Séance de rentrée des Facultés de théologie, des Sciences et des Lettres de l'Académie d'Aic (1855)
  • Installation de la Faculté des sciences de Marseille / Université d'Aix-Marseille (1855)
  • Séance annuelle de rentrée des facultés d'Aix et de l'École préparatoire de médecine et de pharmacie de Marseille (1856)
  • Première leçon : conseils aux étudiants / par M. de Fresquet ; Faculté de droit d'Aix (1856)
  • Astronomie descriptive. Discours d'ouverture prononcé par M. l'abbé Aoust,... le 5 janvier 1857. [Du Principe de la gravitation universelle] / Louis Aoust
  • Cours de chimie : discours d'ouverture prononcé / par M. Favre, le 5 janvier 1857... ; Faculté des sciences de Marseille
  • Leçon d'ouverture du cours de littérature française, 5 février 1857 / par M. J.-J. Weiss,...
  • Discours d'inauguration du cours de géologie, prononcé le 12 janvier 1860 / par H. Coquand,...
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1809-1860]]> Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/24965914X
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249659670
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660091
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660210
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660598
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660725
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249660997
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249807025
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249807165
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249807394
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249807939
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249808056
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249808439
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249808676
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249808811
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/24980929X
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249809540
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249809745
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249809915
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810093
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810204
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810409
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810557
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249810670
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249811006
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249811197
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/249811359
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fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Marseille. 18..]]>
Économie politique]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Biographie]]>
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Offert à la bibliothèque universitaire. Signé Edouard Jourdan". E. Jourdan est le fils de l'auteur.

Quatorze : c'est le nombre de titres, de fonctions, de responsabilités, d'appartenances à des sociétés savantes et de distinctions associés au nom d'Alfred Jourdan. Aujourd'hui, un tel palmarès lui vaudrait l'épithète de cumulard si ce n'est qu'il s'agit bien de domaines de compétence attestés et pas des décorations de pacotille.

Alfred Jourdan (1823-1891)

Rien de surprenant si la majorité des laudateurs de cet économiste libéral sont des juristes : pas seulement parce qu'il a été le doyen de leur Faculté, mais, parce qu'à cette époque, l'économie n'est enseignée que dans les Facultés de Droit. Un hommage on ne peut plus consensuel : Président de la Cour d'Appel, Recteur d'Académie, Doyen des Lettres, Président de l'Académie, Professeurs, Docteurs, ...

Parce que précurseur, il était trop juriste pour les économistes et trop économiste pour les juristes. Son nom restera associé à son rôle dans la fondation de l'enseignement de l'économie politique et aussi à la "Revue d'économie politique" qu'il avait cofondée en janvier 1887. La notice biographique plus développée du document "Éloge de M. Alfred Jourdan, président de l'Académie d'Aix, correspondant de l'Institut, doyen de la Faculté de droit d'Aix, prononcé dans la séance du 17 janvier 1893", pourra être utilement consultée.

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  1. Extrait du Journal Le Var de Draguignan. (Numéro du 20 août 1891)
  2. Discsours prononcé par M. Rolland, président honoraire à la Cour d'Appel d'Aix
  3. Discours proncé par M . Auguste Laurin, professeur de Droit Commercial et de Droit Maritime aux Facultés d'Aix et de Marseille, Assesseur du Doyen de la Faculté de Droit
  4. Discours de F. Belin, Recteur de l'Académie d'Aix
  5. Revue d'Economie politique - Numéro de Septembre-Octobre 1891
  6. - Article de Charles Gide, professeur à la Faculté de Droit de Montpellier
  7. Séance solennelle de Rentrée du 23 novembre 1891 - Rapport présenté au nom du Conseil Général des Facultés par M. Guibal, Doyen à la Faculté des Lettres
  8. Leçon de M. Moreau, Professeur (19 décembre 1891)
  9. Notice lue par M. Aucoca à la séance du 30 Janvier 1892
  10. Discours du Docteur Paul David
  11. Discours de Pierre Lanéry d'Arc
  12. Discours de M. Soubrat
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1893]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Histoire de l'université]]>
Contient un document écrit en français : Extrait des registres du Bureau du Collège Royal de Bourbon,Université & Académie de cette ville d'Aix.]]>
1676]]> lat]]> Provence. 16..]]>
Histoire de l'université]]>
Mention manuscrite en regard de la page de titre : "Donné par la bibliothèque Méjanes à la bibliothèque de l'Université, Aix, le 28 janvier 1920. Signé E. Aude, conservateur à la Méjanes" (1).

Edité en 1667, ce recueil nous présente la nouvelle mouture des statuts de l'université officiellement validés par un arrest d'authorisation rendu par le Parlement de Provence le 27 avril 1634. Après avoir rappelé les statuts fondateurs les plus anciens et toujours appliqués (début du 15e siècle), le recueil présente intégralement les très nombreux articles des nouveaux statuts (100 pages de texte), détaillant tout ce qui définit administrativement l'établissement : dirigeants de l'université, mode de désignation de ses membres, organisation de l'institution, diplômes, règlements, règles de fonctionnement, usages, etc..

Anciens et nouveaux statuts de l'Université d'Aix (édition de 1667)

Dix ans plus tard, en 1676, une nouvelle édition publiera à nouveau les anciens et les nouveaux statuts de l'université avec un contenu et un ordre identiques, la seule différence tenant dans sa typographie plus compacte (120 p. pour l'édition de 1667, 110 p. pour celle de 1676). Si le Rectore et Primicerio (premier personnage de la hiérarchie de l'université) reste inchangé, Petro Azan, les noms de l'Actore et du Questore (second et troisième personnages de l'institution) ont changé : Bonifacio Blacas et Francisco Estienne ont remplacé respectivement Ricard Paul Geoffroy et Johann Josepho Gigos.

Ces documents administratifs, simples par nature, restent cependant difficiles d'accès puisque tous rédigés en latin, langue académique d'usage, à l'exception d'un extrait des registres du Bureau du Collège Royal de Bourbon, Université & Académie de cette ville d'Aix (Parlement de Provence) qui entérine la création en 1603 du Collège de Bourbon par Henri IV, destiné à l'instruction de la jeunesse, unique texte en français. Deux siècles après la création de l'université, ce texte est d'autant plus important qu'il y est question "d'agréer, et permettre l'érection d'un Collège, Académie, ou Université en notre ville d'Aix, capitale de notre dudit Pays, pour l'instruction tant en lettres humaines, qu'en théologie, jurisprudence & médecine". Avec la Faculté de Droit, le paysage univsersitaire est quasi complet.

Pour des raisons de toute nature (politiques, religieuses, pédagogiques, corporatistes, scientifiques, culturelles,...), les réformes des universités ne s'arrêteront jamais au fil des siècles, et les transformations, parfois radicales et aux motivations parfois les opposées, conservatrices ou contestataires, s'enchaîneront au cours des 19e et 20e siècles. La longue histoire de l'université n'a pas toujours été un long fleuve tranquille.

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1. Edouard Aude (1868-1941), petit-fils du célèbre maire d’Aix, Antoine-François, président de l’Académie d’Aix, rédacteur à la revue Le Feu , majoral en 1903, conservateur de la bibliothèque Méjanes de 1896 à 1936.
2. Statuts (Les) et privilèges des universités françaises depuis leur fondation jusqu'en 1789. Tome III. Première partie, Moyen-Âge. Universités d'Aix, Nantes, Dôle-Besançon-Poligny, Caen, Poitiers, Bordeaux, Valence, Bourges. Studium de Briançon et supplément général 57]]>
1667]]> lat]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
Histoire de l'université]]> Monsieur et madame A. Lanéry d'Arc, cordial souvenir de respectueuse affection". Signé Alfred Bourguet (Note).

Discours sur la genèse et le fonctionnement de l'université d'Aix dont l'origine reste l'objet d'une controverse : remonte-t-elle au 12e ou au 15e siècle ? Un universitaire doit respecter la vérité mais a le droit d'être orgueilleux : donc, on peut concilier les deux thèses en retenant que l'Université d'Aix date bien du début 12e siècle puisque les Facultés de théologie et de droit avaient été créées par Alphonse Ier, roi d'Aragon et comte de Provence, mais que ses règlements n'ont été définitivement adoptés qu'au début du 15e siècle (1409) à l'époque du pape Alexandre V, et dont Louis II, comte de Provence, aurait confirmé les actes en 1414.

Le chancelier, élu par le recteur, les docteurs et les licenciés, est le personnage central de l'institution. Le recteur, lui, est élu tous les ans au 1er mai par ses collègues étudiants : simple écolier mais aux grandes prérogatives, il est aidé par un conseil d'étudiants également élus. Côté enseignant, l'université commence son existence avec deux chaires, l'une pour la théologie et l'autre pour le droit canon el le droit civil (avec la jurisprudence).

Au début, les cours ne sont pas planifiés : d'un commun accord, les docteurs et les licenciés décident des leçons publiques à une heure convenue. Vu le manque de zèle, la ville Aix crée deux postes de droit et de médecine en 1568. Les conditions de recrutement ne paraissent pas excessivement tyranniques : les candidats doivent maîtriser leur discipline (encore heureux !), et, plus subtil, avoir une bonne méthode d'enseignement (?).

Soucieux d'authenticité, Alfred Bourguet nous emmène assister à un cours pris sur le vif : "Dans un local sombre et humide, un homme assis sur un escabeau parle et groupe autour de lui des jeunes gens qui, la chandelle d'une main, la plume de l'autre, écrivent sous sa dictée. Le confort n'est pas encore à la mode, mais l'amour de la science existe déjà". C'est sûr, le luxe et le confort des universités françaises du 21e siècle résistent mal à la comparaison.

Réunion des docteurs - des conditions assez confortables (Université de Paris, BnF)

Comment obtient-on le diplôme de la licence ? Il faut être bachelier, payer ses inscriptions et jurer obéissance au recteur, avoir étudié le temps imposé par les statuts et consulté tous les livres nécessaires (corpus de la tradition ou liste bibliographique ?). Cela fait, il peut prendre part aux examens de licence : devant tous les docteurs, il doit répondre à la question posée. S'il est reçu, "il prête serment de conserver l'honneur, les avantages, les coutumes et les libertés de l'Université, puis il paie une collation au recteur, aux docteurs, aux personnes "nobles et honnêtes" une collation" (et rien aux chevaux, ils ne sont pas invités). Fin de la cérémonie qui devrait faire rêver bien des étudiants aujourd’hui.

Et ensuite, comment devient-on professeur ? Pour obtenir le grade de docteur, dernier degré universitaire, l'avant-veille de la soutenance, le candidat, accompagné de son docteur et de quelques étudiants, va rendre visite au chancelier, au recteur, aux professeurs et aux personnes notables de la ville pour les inviter à sa soutenance.  Ce jour-là, les invités arrivent précédés de trompettes, hautbois et autres musiciens. Quand le public est réuni, le candidat monte dans une petite chaire et expose son argumentation. S'il a su convaincre, le chancelier demande le silence et accorde au postulant la permission « d'enseigner et de statuer dans la Faculté, d'exercer tous les actes doctoraux ici et dans tout l'univers". Le nouveau docteur peut alors réclamer « le bonnet carré, la ceinture dorée, l'anneau d'or, le baiser et la bénédiction ». Avec toutes nos félicitations. Ensuite, place aux agapes, une des plus solides traditions universitaires. On a seulement perdu la musique et les musiciens...

Et après ? Être gradué, c'est bien, avoir un travail, c'est mieux. Il reste donc encore à notre tout frais diplômé à trouver un job en postulant aux annonces de vacances de chaire que les universités du royaume s'échangent et affichent volontiers sur leurs murs.

Annonce de vacance de chaire de droit canonique à l'Université de Reims (1788)
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1890]]> fre]]> Aix-en-Provence.]]>
Sciences & techniques]]> Histoire de l'université]]> Le programme de la nouvelle publication est très large. Les travaux originaux se rapportant à l'une quelconque des sciences qui sont enseignées à la Faculté, les thèses, les leçons faites à la Faculté et rédigées pour les élèves, les travaux scientifiques de toute nature que leurs auteurs présenteront avec la recommandation d'un membre du Comité de rédaction, en un mot, tout ce qui se rapporte à l'enseignement dans les Facultés des Sciences trouvera sa place dans les Annales.
Il n'est pas possible, vu le peu de ressources actuellement disponibles, d'assurer dès maintenant la périodicité de cette publication. Il paraitra, provisoirement, des tomes d'importances variées, à des époques encore indéterminées, suivant les besoins et les ressources de la Faculté.
La Direction espère qu'elle pourra bientôt faire plus et mieux, et, dès maintenant, elle sollicite le concours de tous les savants qui voudront bien l'encourager dans sa tâche.
Marseille, le 1er Juillet 1891.
(Avant-propos du Comité de rédaction)]]>

(Bruno Vila, Université d'Aix-Marseille)]]>
1891-1970]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Lieu d'impression d'après l'activité de l'imprimeur A. Tavernier et date d'impression probable d'après le texte. - Aigle impérial couronné veillant sur codes et tables de la loi en vignette (Notes).

Si la suppression des universités de 1793 a eu raison de la Faculté de droit, l'École de Droit d'Aix qui la remplace eut une existence singulièrement plus brève : seulement deux années, probablement un record pour l'université d'Aix-Marseille !

PV Ecole de Droit (Aix 1806)

Les futurs diplômés et leurs enseignants devaient être fin prêts puisqu'à peine ouverte le 15 avril 1806, la première soutenance de l'Ecole de Droit, dont la BU Schuman possède l'archive, eut lieu trois semaines plus tard, le 7 mai 1806.

Affiche de licence (Aix, 1806)

Depuis peu sacré Empereur (2 décembre 1804), Napoléon 1er multiplie les réformes et promulgue le 17 mars 1808 une nouvelle organisation générale des universités pour en faire la clef de voûte de l'enseignement dans l'Empire.

La création de l'Université impériale (décret napoléonien du 17 mars 1808)

La réouverture des universités s'accompagne d'un profond changement des institutions mais certaines traditions demeurent : dès l'année suivante, les affiches réapparaissent dans une disposition très similaire (double colonne, droit romain en latin, droit et procédure civils en français). La permanence de l'aigle impérial dans sa toute-puissance, en frontispice, ferait presque oublier l'apparition du très sobre "Académie d'Aix, Faculté de Droit", symbole d'un nouvel échelon hiérarchique et de la création de la fonction rectorale en 1809.

Affiche de licence (Aix 1809)

Alors seulement une simple réorganisation administrative ? Une lecture rapide ne remarquerait peut-être pas une nouveauté, et pas des moindres pour les juristes :à partir de 1809, la matière Code civil est remplacée par Code Napoléon. Une nouvelle codification écrite de toutes les lois civiles dont nous sommes toujours les héritiers...
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  • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Caire (Louis-Joseph-Marie-Xavier) de Carpentras (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] septembre 1806, à [ ] heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Jeaume (Claude-Etienne) d'Eyragues (Bouches-du-Rhône) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 10 septembre 1806, à 4 heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Blaze (Henri-François-Joseph) d'Avignon (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 10 septembre 1806, à 4 heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Verger (François-Marie-Justin) d'Avignon (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 27. août 1806, à 5 heures de relevée.École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Boudou (Augustin-Joseph-Léonard) de Carpentras (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le 27. août 1806, à 3 heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Giraudy (André-Louis-Antoine) d'Avignon (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le samedi 16. août 1806, à cinq heures de relevée.  École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Olivier (Théodore-Augustin-François-Gabriel) de Carpentras (Vaucluse) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le mercredi 9. juillet 1806, à six heures de relevée.
    • École de droit d'Aix. Acte public pour la licence, en exécution de l'article 21, titre III de la Loi du 22 ventose an 12. M. Vidal (Jean-Joseph-Antoine-Louis) de Villefort (Lozère) soutiendra l'acte public général, sur tous les objets d'étude fixés pour les trois premières années, dont on été extraits les lois, titres et articles suivans, assignés par MM. les professeurs de l'École de droit... cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le mercredi 7. mai 1806, à 6. heures de relevée.
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Borély (Toussaint-Joseph) de Sisteron (Basses-Alpes) Bachelier, soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour le cours triennal, et spécialement sur les titres suivans, que le sort lui a désignés... Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1809, à [ ] heures
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Brunet La Salle (Joseph-Louis-Justin) d'Aups (Var) Bachelier, soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, et spécialement sur les titres suivans qui lui sont échus par le sort... Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1809, à [ ] heures
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Montagne (Jacques-Auguste) d'Aix (Bouches-du-Rhône) Bachelier, soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, et spécialement sur les titres suivans qui lui sont échus par le sort... Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1809, à [ ] heures
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Bausset (Louis-Joseph-Alexandre) de Beauduen (Var) soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, dont les titres et les articles suivants lui sont échus par le sort... Vu par nous recteur de l'Académie. D'Eymar. Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1810, à [ ] heures du
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Beraud (Joseph-Marie-Sauveur-Antoine) de Cuges (Bouches-du-Rhône) soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, dont les titres suivants lui sont échus par le sort... Vu par nous doyen de la Faculté. Balzac. Vu par nous recteur de l'Académie. d'Eymar. Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1810, à [ ] heures du
    • Académie d'Aix. Faculté de droit. Acte public pour la licence. Mr. Sigaud Bresc (Antoine-Joseph-Felix) d'Aups (Var) soutiendra l'Acte public général sur tous les objets d'étude fixés pour les trois années, et spécialement sur les titres suivants que le sort lui a désignés... Vu par nous doyen de la Faculté. Balzac. Vu par nous recteur de l'Académie. d'Eymar. Cet acte public sera soutenu dans l'une des salles du ci-devant palais archiépiscopal, le [ ] juillet 1810, à [ ] heures du
    • D.O.M. praecellentissimo necnon amplissimo DD. Andreae-Alexandro d'Eymar Academiae Aquensis rectori. Thesis philosophica. Ex morali. De suicidio… Hanc thesim tueri conabitur, dante Deo, et duce D. Felix, diacono, philosophiae professore, D. Vincentius Melizan, Telonensis, Telone, anno millesimo octingentesimo vigesimo secundo, die vero vigesimo secundo mensis augusti.
    ]]>
    1806-1810]]> fre]]> lat]]> France. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Si la finalité de l'université est d'enseigner les différents domaines de la connaissance, l'objectif de tout étudiant (sérieux) est d'obtenir son diplôme : une consécration obtenue à l'issue d'une cérémonie très solennelle qui se déroule dans la grande salle de l'université (in aula majori universitatis).

    Annonce de soutenance d'une thèse de licence de droit canon et de droit civil (Aix-en-Provence, 1745)

    Armoiries de l'université d'Aix-en-Provence (1745)

    Vers le milieu du 18e siècle, les armoiries de l'université intègrent les représentations de ses fondateurs de 1409 (le pape Alexandre V et Louis II comte de Provence) ainsi que les saints patrons tels St Yves (patron des juristes), Ste Catherine d'Alexandrie (patronne des philosophes, reconnaissable à la roue de son martyre). La question n'est pas tranchée de savoir si la lettre centrale P qui surplombe l'inscription abrégée Regia universitas Aquensis (Université royale d'Aix) symbolise la Provence ou le Primicier de l'université ". On peut remarquer que contrairement à d'autres armoiries, aucune allégorie ne fait directement référence à la médecine et aux sciences (R. Burget).

    Armoiries de l'université d'Aix-en-Provence (1763)

    La soutenance de thèse peut avoir une autre finalité que la sanction d'un cursus d'études et constituer l'épreuve de sélection d'un candidat postulant sur un poste vacant.

    La soutenance, épreuve du recrutement d'un professeur et de contrôle de ses compétences (1763)

    Par leur côté un peu inclassable, ces affiches n'ont pas toujours été considérées comme des documents précieux, à l'image de cette affiche de 1762 qui a servie de brouillon pour poser quelques opérations arithmétiques,

    Sur l'affiche des programmes de 1762, la vérification que (109068 x 4) + 2 = 436274

    ou cette autre affiche assez dégradée (marques de pliure et traces de mouillage) alors qu'elle lui est de 20 ans postérieure.

    Une affiche 1781 très marquée par les vicissitudes du temps...

    Nous ne pouvons pas oublier les généreux donateurs de ces affiches comme ce don du 2 juin 1916 de M. Ferrier, un ancien bijoutier, celui du 19 janv. 1917 de M. Cyprien de Chemerilles dont nous savons seulement qu'il habite rue E. David à Aix, et cet autre de Melle Roland du 24 avr. 1917, sœur de l'aumônier du lycée d'Aix et tante de M. Dulac, prof. à la Fac. des sciences de Lyon.

    A deux pas du Cours Mirabeau, l'immeuble d'un donateur de placards (18 rue Emeric David, Aix-en-Provence)

    --------------
    Caroline Mienville. - Les éphémères en bibliothèque universitaire : traiter et valoriser : l'exemple du fonds de placards de positions de thèse du XVIIIe siècle de la bibliothèque universitaire de droit d'Aix-en-Provence. Master 2 Métiers des archives et des bibliothèques. Médiation, 2019-2020, consultation en ligne prévue sur Odyssée en janv. 2022]]>

    Theses utriusque juris. Canonici … Civilis... D. Ignatius Elzeareus Bourges, Riansensis, J.U.B. [position de thèse de licence en droit de D. Ignace E. Bourges en 1774]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Hilarius Agier, doctor aggregatus. [position de thèse en droit de Joseph-Hilaire Agier, docteur agrégé en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico.... Ex jure civili… Josephus Arnaud. [position de thèse en droit de Joseph Arnaud, docteur en 1763]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Natalis Bertrand. [position de thèse en droit de Natalis Bertrand, docteur en 1763]

    Theses utriusque juris. Canonici... Civilis... D. Jos.-Carol. Francisc. Pisani de La Gaude, Aqui-sextiensis. [thèse de baccalauréat en droit de D. Joseph Pisani de La Gaude en 1761]

    Theses utriusque juris. Canonici... Civilis... D. Nicolas Joseph- Marie Samatan massiliensis J.U.B. Praefide D. Joanne Joseph Julien Reg. Cons. [thèse de licence en droit de D. Nicolas Jos. Maria Samatan en 1763]

    Quaestio theologica. Quis est Panis qui de Coelo descendit ?… praefide S.M.N. Joanne-Josepho Teissier... Petrus-Constantinus Vidaci, bastiensis, subdiaconus, diaecesis nebiensis in corsicâ. [Thèse de baccalauréat en théologie de Pierre Constantin Vidaci en 1781]

    Theses utriusque juris. Canonici... Civilis... D. Josephus Berne orgonensis, J.U.B. praeside D. Carolo Patot. [Thèse de licence en droit de Joseph Berne en 1745]

    Theses utriusque juris Canonici... Civilis... D. Joannes-Josephus Giraud, presbyter Thoardensis, J.U.C. praeside D. Joanne-Josepho Julien. [Thèse de baccalauréat en droit de Jean Joseph Giraud en 1781]]]>
    1774-1781]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Le recrutement d'un poste sur Aix organisé à Toulouse (1826)

    La Faculté de droit est frappée par la malchance : après le décès du professeur Constans, spécialiste de procédure civile et de législation criminelle, celui de François-Philippe Mottet l'année suivante libère la chaire de code civil.

    Décès du Pr Mottet (1827)

    Rappelons ici que François-Philippe Mottet a été titulaire de la première chaire de code civil (en l'occurence, le code Napoléeon) de la Faculté de droit d’Aix de 1809 à 1827 et que ses cours manuscrits, un ensemble de 7 volumes de près de 3 000 pages, restent un précieux témoignage sur la manière dont le droit était alors enseigné. Ces cours sont accessibles sur Odyssée : https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/306.

    Mottet - cours de droit civil (manuscrit, vers 1814-1815)

    Dans les premières décennies du 19e siècle, justifier être Docteur en droit ne suffit pas pour pouvoir postuler sur une chaire d'enseignement : en plus d'un acte de naissance, un certificat de bonne vie et mœurs signé du Maire de la commune du candidat est exigé. Signe de l'élévation du niveau intellectuel du milieu universitaire, en 1863, ce certificat est abandonné : les candidats, qui doivent justifier de leurs droits civiques (on quitte le plan moral pour celui du droit) sont tenus dorénavant de produire également "une note détaillée des titres qu'ils ont à faire valoir, comprenant l'indication de leurs services dans l'Enseignement et l'énumération de leurs ouvrages". Les procédures de recrutement dans l'Enseignement supérieur français aux 20e et 21e siècles ont toujours maintenu ces deux dispositions (la première étant devenue une des conditions d'entrée dans la fonction publique).]]>
    1809-1863]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Si une université annonce qu'elle a un poste de professeur à pourvoir, rien ne sert d'avertir toute la population car très peu de personnes lettrées ont les diplômes et les compétences requises pour y prétendre : il faut en informer ses propres étudiants et le faire savoir aux autres universités, "viviers naturels" où pouraient se trouver des candidats potentiels. Au 18e siècle (avant la Révolution française), l'usage du latin prévaut toujours dans la communication acacadémique.

    Vacance de chaire (Université de Dijon, 1789)

    Le moyen le plus sûr, plus fiable encore que le crieur public, est de l'afficher sur les murs de la faculté ou de la cité, comme cela est fait couramment pour les ordonnances et autres décrets officiels par le pouvoir royal, les parlements ou les commnautés depuis le 15e siècle. Mais l'analogie s'arrête là : l'affichage officiel des institutions politiques et l'affichage commercial ou séditieux fait illégalement par des particuliers visent tous deux à occuper l'espace public (1 & 2). Les annonces de chaire au contraire visent une cible bien identifiée, les universités qui proposent des enseignements dans la même discipline (le droit, la théologie, la chirurgie,...), à charge pour elles de les placarder publiquement.

    Armoiries de l'Université de Besançon (1788)

    Ces affiches ont un caractère officiel et sont pour la plupart ornées d'un fronstipice très solennel où figurent les armoiries de l'université, souvent chargées d'une sympbolique très codée et évocatrice des disciplines et des valeurs de la connaissance et de la sagesse.

    Armoiries de l'Université de Douai (1788)

    Pour être certains que l'avis a bien été reçu et sera diffusé, un double de l'affiche est joint à l'original (un simple récépissé ne semble pas suffire), le destinaire attestant de sa bonne réception en la signant et en la retournant à l'expéditeur tout en s'engageant à afficher l'autre exemplaire. Par ce canal institutionnel, un réseau d'échanges réciproques se met donc en place entre les universités françaises des quatre coins du royaume : en témoignent ces documents, l'université d'Aix adresse et reçoit des affiches des universités de Caen, Dijon, Bordeaux, Orléans, Douai, Reims, Besançon, ou encore Poitiers. Ce système, qui présuppose un accord commun (le double doit être retourné certifié dans la forme ordinaire ou selon l'usage) a probablement contribué à sauvegarder un grand nombre de ces placards, support qualifié d'éphémère (sa valeur d'usage se dissout dès l'évènement passé), et que des personnels d'université ont eu l'intelligence de conserver précieusement et nous léguer.

    Avis de l'Universite de Caen (1788)

    Dix de ces annonces de postes vacants sont restés associés au courrier qui les accompagnait, lettres d'avis de l'expéditeur ou accusés de réception retournés par l'université destinataire ou encore mention de dons faits à la bibliothèque de l'université.

    1. Les débuts de l’affiche de l’Ancien Régime à la Première Guerre mondiale -  FranceArchives : portail national des archives
    2. Nathalie Jakobowicz. - Les pratiques d’affichage dans l’espace public à Paris en 1830 - OpenEdition Journals
    ]]>

    In Aurelianensi juris academia quatuor vacant doctorum aggregatorum munera. [programme de concours de chaire vacante de droit à l'Académie d'Orléans en 1788]

    Cathedra vacans infacultate theologia almae universitatis duacenae in Flandria. [programme de concours de chaire vacante de théologie à l'Université de Douai en 1788]

    Cathedra regia vacans in facultate artium universitatis Duacenae. [programme de concours de chaire vacante d'histoire à l'Université de Douai en 1787]

    Vacat in facultatibus jurium Rhedonensibus juris canonici cathedra per obitum clarissimi domini Renati-Rodolphi Droüin. [programme du concours de la chaire de droit canonique à l'Université de Reims en 1788]

    Vacat in collegio utriusque juris celeberrimae cadomensis academiae antecessura, per obitum clariffimi viri Le Paulmier. [programme de concours de la chaire vacante de droit canon et civil à l'Université de Caen en 1788]

    Vacat in universitate provinciae munus doctoris aggregati, per obitum clarissimi viri D. Honorati-Antonii Bouteille. [programme du concours d'une place de chaire vacante de docteur agrégé à l'Université d'Aix en 1787]

    Ex decreto consultatissimae jurium facultatis Burdigalensis. [programme du concours d'une chaire de professeur de droit à l'Université de Bordeaux en 1789]

    Vacat in universitate Burgundiae antecessura, per obium clarissimi consultissimique V.D. Jacobi-Georgii Grabu. [programme du concours d'une place de professeur de droit à l'Université de Dijon en 1789]

    Nos in suprema sequanorum curia protopraeses, Almae universitatis Bisuntinae distributores, & regii in facultate medicâ antecessores. [programme de concours d'une vacance de poste de professeur en médecine à l'Université de Besançon en 1788]

    Decretum consultissimae Facultatis Pictaviensis. [programme du concours d'une chaire de professeur de droit de l'Université de Poitiers en 1788]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Josephus-Franciscus-Julius de Colonia. [Position de thèse en droit de Joseph-François-Jules de Colonia en 1762]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico.... Ex jure civili… Josephus Arnaud. [position de thèse en droit de Joseph Arnaud, docteur en 1763]

    Theses utriusque juris. Ex jure canonico... Ex jure civili… Natalis Bertrand. [position de thèse en droit de Natalis Bertrand, docteur en 1763]

    Joannes-Baptista Antonius de Brancas è comitibus Forcalquerii, … universis & singulis notum facimus vacare antecessuram in consultissimâ jurium facultate, propter optionem clarissimi viri D.D. Josephi-Francisci-Julii de Colonia. [programme du concours de vacance de chaire à l'Université d'Aix en 1762]

    Joannes-Baptista Antonius de Brancas è comitibus Forcalquerii... universis & fingulis notum facimus vacare munus doctoris aggregati inconsultissimâ jurium facultate, propter obitum clarissimi viri D.D. Petri Caroli Arnaud. [programme du concours de vacance de chaire à l'Université d'Aix en 1762]

    Joannes-Baptista Antonius de Brancas è comitibus Forcalquerii… universis & singulis notum facimus vacare locum doctoris aggregati in consultissimâ jurium facultate, propter optionem clarissimi viri D.D. Josephi Nicolai Mazet. [programme du concours d'une place de docteur agrégé de l'Université d'Aix en 1759]

    Joannes-Baptista Antronius de Brancas è comitibus Forcalquerii… universis & singulis notum facimus vacare antecessuram in consultissimâ jurium facultate, per obitum clarissimi D. Josephi-Francisci-Julii de Colonia. [programme du concours pour la chaire de professeur de droit de l'Université d'Aix en 1766]]]>
    1781-1789]]> lat]]> fre]]> France. 17..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Contient également un tiré à part du "Programme de la Faculté de Droit d'Aix" de l'année scolaire 1882-1883 publié en 1882]]>
    1884-1887]]> fre]]> Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> 1887-1928]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]> 1712-1775]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Histoire de l'université]]> 1679-1732]]> fre]]> lat]]> Aix-en-Provence. 15..]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Histoire de l'université]]> Jésuites]]>
    Contient également, en fin de volume, une note manuscrite de G. Fleury, bibliothécaire de l'université d'Aix, datée du 29 avril 1917.]]>
    - Avertissement : ces pièces, qui ont été envoyées par M. le Vice-chancelier, sont les mêmes que celles qui ont été envoyées par M. de St Florentin
    - Etat du Collège de Bourbon (26 oct. 1763)
    - Lettre de Demonclar à Mgr de St Florentin (26 octobre 1763)
    - Pièces envoyées par le vice-chancelier le 3 janvier 1764 (27 octobre 1764)
    - Mémoire concernant l'Université et le Bureau de Bourbon de Provence
    - Note manuscrite de G. Fleury (29 avril 1917)]]>
    1763-1764]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> 1733-1734, 1740]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Enseignement supérieur]]> Législation royale]]> Histoire de l'université]]>
    Titre de départ. - Texte signé p. 6 : "Fait au Conseil d'Etat du Roy, tenu à Versailles le cinquième jour de janvier mil sept cens neuf. Collationné. Signé, Goujon. Couet de Montbayeux, avocat.". - Bandeau et lettrine. - Sig. A-C2 (Notes)

    Lettres patentes... Signé, Louis. Et plus bas, par le Roy, comte de Provence, Phelypeaux. Et plus bas, Veu au Conseil. Signé, Desmaretz. Et scellées & contre-scellées du grand sceau de cire jaune.. - p. 7-12 (Contient)

    Le présent décret doit être replacé dans son contexte politique : jusqu'en 1791, Avignon et son Université appartiennent au Comtat Venaissin et ne font pas partie du royaume de France.

    Armes de l'Université d'Avignon (1303-1793)
    Le prestige et l'ancienneté, sources de rivalité avec l'Université d'Aix

    Dans son préambule, le Conseil d'État précise cependant que les Avignonnais sont également sujets du Royaume de France (Lettres patentes de 1643) et que d'autres Lettres patentes de 1650 confirment tous les privilèges accordés à l'Université d'Avignon par les Souverains pontifes, Rois de France et Comtes de Provence. Ses docteurs et autres diplômés ont donc les mêmes droits et avantages que ceux des autres universités, sans qu'ils aient besoin de repasser des examens supplémentaires : en clair, leurs diplômes ont la même valeur que ceux attribués par les autres universités françaises et ouvrent droit aux mêmes prétentions d'emploi.

    Mais l'Université d'Aix envieuse & jalouse (dixit le Conseil d'État !) de la renommée de celle d'Avignon s'ingénie à trouver tous les prétextes possibles et imaginables pour leur contester cette égalité : par ex., en 1662, le Parlement d'Aix décrète que pour être reconnus, les diplômés d'Avignon devront avoir satisfait à certaines obligations de son Université (lectures et acquittement de droits).

    La très classique entrée de l'Université d'Avignon

    Devant la menace de contestation et surtout pour Aix la crainte d'être condamnée, les deux universités trouvèrent un compromis de réciprocité... Ce qui n'empêcha pas l'Université d'Aix de récidiver en interdisant en 1673 à tous gradués d'universités étrangères d'exercer à Aix. La suite de l'arrêt reprend le long historique des différends qui opposent les deux universités et prend les dispositions pour y mettre un terme définitif... Au moins pour ce début du 18e siècle : malgré un cadre juridique et administratif national qui s'imposera à tous de manière égalitaire à partir du 19e siècle (Université impériale puis Université de France), la suite montrera qu'Aix et Marseille, confrontées à une certaine concurrence, trouveront de nouveaux motifs de discorde entre elles et avec certaines autres universités françaises (Paris, Montpellier, ...).]]>
    1709]]> fre]]> Avignon. 17..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
    Histoire de l'université]]> ]]> Copie manuscrite non datée, très probablement réalisée au tout début du 20e siècle, conjointement à d'autres copies de textes similaires. Ce document et la copie du manuscrit "Déclaration du Roy concernant le rétablissement des études de droit, donné à Versailles le 10 novembre 1708", cote MS-29/8, sont, en toute certitude, de la même main.

    Au début du 18e siècle, l'Assemblée générale de l'Université d'Aix-Marseille réaffirme qu'elle est dirigée par l'archevêque d'Aix, son Chancelier et son vice-chancelier. Pour être valides, tous les registres doivent lui être présentés deux fois par an, à la St Luc et à la St Jean-Baptiste, ainsi que tous les mandements et mandats, sous peine de nullité.

    Validée l'année suivante par le Conseil d'État, cette délibération fait donc de Jean-Baptiste de Brancas, archevêque d'Aix du 14 juin 1729 au 30 août 1770, le chancelier-né de l'Université de droit.

    Jean-Baptiste de Brancas, archevêque d'Aix (1693-1770)

    Pour marquer symboliquement cette autorité, le Conseil de l'université impose que tous les actes doivent se faire la salle de l'archevêché, ou à défaut dans la salle de l'université où le vice-chancelier se tiendra.

    Pour se conformer à l'ancien usage, le Conseil demande également que les armes de l'archevêque-chancelier figurent au bas de celles de l'université dans les thèses et les sceaux.]]>
    1730]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Ce document contient également un feuillet manuscrit antérieur publiant une Déclaration du 20 janvier 1700 relative à l'examen de droit français (feuillet libre)]]>
    1712]]> fre]]> Provence. 17..]]>
    ]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Ce recueil factice comprend primitivement neuf pièces dont deux pointées comme manquantes aujourd'hui (marquées ** dans la liste des titres). Il rassemble sept arrêts statuant sur diverses disputes entre les trois Facultés d'Aix (Théologie, Droit et Médecine) relatives au recrutement de professeurs et des qualifications requises et nous apprend qu'en 1765, les chaires de botanique et de chimie sont fusionnées.

    Deux pièces particulières de 1763 & 1765 portent sur le rétablissement de la Faculté des Arts, tombée progressivement en décadence dès le 16e siècle, alors qu'elle est bien formellement constitutive de l'Université dès sa création par Louis II comme l'atteste ses statuts fondateurs (1410).
    Aix-en-Provence au 17e siècle (Bibliothèque Méjanes)

    Malgré le poids dominant des trois autres facultés, en particulier celle de Droit, elle est rétablie une première fois au début siècle suivant (1603) mais ne survivra pas à l'arrivée des jésuites au sein même du Collège qui régit alors l'Université d'Aix.]]>
    1706-1772]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1918 - N° 2]]> 1918]]> fre]]> Provence. 20..]]> Histoire de l'université]]>
    Note : notice rédigée d'après le document numérique original (Marseille : DIRCOM AMU, 2019)]]>
    https://www.univ-amu.fr/fr/public/balade-au-coeur-des-campus]]> 2019]]> fre]]> eng]]> Marseille. 20..]]> Aix-en-Provence. 20..]]>
    Histoire de l'université]]>
    La Faculté de médecine à la fin des années 1950

    Après des années très difficiles de pénurie et de manque chronique de moyens de fonctionnement et d'équipement ainsi que des locaux suffisants et adaptés, la nouvelle bibliothèque (devenu section) universitaire de médecine et ses colletions enfin rassemblées intègre en juin-juillet 1958 le bâtiment général de la Faculté de Médecine et de Pharmacie.

    Un réel progrès espéré depuis plusieurs années par les enseignants et les étudiants de médecine, bien avant la Guerre 1939-1945 qui appauvrit la bibliothèque et dispersa les collections, et qui s'inscrit dans un grand mouvement de rénovation des sites universtaires qui bénéficia, dans les années 1950, aux autres facultés d'Aix et de Marseille (Droit & Science économique, Lettres & Sciences humaines, et Sciences).]]>
    1960]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]> BU St Charles
    La BU Saint Charles à la fin des années 1950

    Créée en 1880 mais dotée de peu de moyens, bombardée en 1944, la bibliothèque des sciences occupera des locaux provisoires jusqu'en 1958, année où elle intègrera ses locaux actuels, dessinés en 1951 par l'architecte de l'université, Fernand Pouillon.]]>
    1960 (ca)]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]> BU Schuman
    La BU Droit-Lettres à la fin des années 1950

    Dans les années 1950, l'université d'Aix-Marseille, première de province, est dotée de 3 nouvelles bibliothèques : deux à Marseille et la troisième à Aix, la section Droit-Lettres qui n'ouvrira ses portes qu'en 1956 après plusieurs années de retard par rapport aux projets initiaux.]]>
    1960 (ca)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Son développement a été excessivement rapide, et nous espérons fermement qu'il ne se ralentira pas dans l'avenir, grâce à la sollicitude, toujours en éveil jusqu'ici à SOI1 égard, du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille.

    Nous avons donc pensé qu'il serait utile aux lecteurs qui la fréquentent, professeurs et étudiants, ainsi qu'aux personnes autorisées par M. le Recteur, de connaître son fonctionnement et d'avoir un aperçu sur les ressources bibliographiques qu'elle peut mettre à leur disposition.

    Bibliothèque de l'université à Aix (salle des professeurs)

    Tel est l'objet de cette modeste notice, que nous remercions vivement M. Moreau, doyen de la Faculté de Droit, et M. Raynaud, professeur de la même Faculté et directeur des Annales de celle-ci, d'avoir bien voulu accueillir dans ce recueil.

    Nous tenons enfin à adresser l'expression de toute notre gratitude à notre excellent ami et collaborateur, M. Godefroy, qui a bien voulu revoir et compléter la partie de notre notice, qui concerne la bibliothèque de la Section des Sciences de Marseille, dirigée par lui depuis vingt et un ans avec tant de zèle et de compétence.

    Avant-propos de G. Fleury]]>
    1919]]> fre]]> France. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Alexandre de Fauris Saint-Vincent (1750-1819)
    Ce manuscrit reprend en très grande partie le contenu et l'argumentaire déjà développés dans d'autres manuscrits à savoir l'absolue nécessité d'élever le niveau des magistrats et des avocats, ce qui implique une réforme en profondeur de toutes les études de droit : 

    Mais il va plus loin dans l'analyse (très critique) des causes et des solutions concrètes à apporter. Il est évident qu'elle est le fruit des réflexions d'un juriste professionnel très au fait des réformes antérieures et de la pratique réelle du métier. Court florilège des remarques édifiantes :
    • il faut donner aux jeunes magistrats une formation plus sérieuse, principalement au niveau des études organisées par les universités
    • les étudiants en droit sont d'abord à la recherche de leur plaisir, pas de leur avenir professionnel
    • l'avenir s'annonce pire encore quand les magistrats éclairés et prudent ne seront plus là (à la retraite ?)
    • il faut sélectionner les meilleurs, autrement dit essayer de récupérer ceux encore "sauvables"
    • la chambre des enquêtes ne traite pas assez d'affaires pour former les jeunes magistrats alors que dans d'autres chambres, il y surcharge de travail comme celle des eaux et forêts
    • la Grande Chambre et celle de la Tournelle leur permettraient d'être réellement confrontés aux grandes affaires, un jour par semaine
    • il faudrait des professeurs plus zélés et dotés de plus d'autorité
    • peut-être aussi mieux rémunérer les professeurs
    • il faudrait que les études de droit soient réellement suivies par les étudiants
    • il serait bon de renouveler le cursus juridique
    • des marques de distinction augmenteraient à coup sûr leur motivation
    • il est urgent de former de bons magistrats pour les tribunaux et de bons avocats suffisamment instruits des principes du droit
    • songer à instaurer une émulation entre les étudiants...
    ]]>
    1780 (ca)]]> 1926]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    ]]> Histoire de l'université]]> Législation royale]]> Le présent manuscrit est une copie du 17e siècle conservée aux Archives municipales d’Aix, AA1, folio 221, liber catenae.

    Le pape Alexandre V (1340-1410) - source BnF

    Une bulle pontificale est un document scellé par lequel le pape pose un acte juridique important.


    La Bulle du 9 décembre 1409 consacrant la création de l'université d'Aix
    Transcription latine avec traduction française en regard

    Texte et traduction de la bulle dans Six siècles de droit à Aix : 1409-2009, Mémorial de la Faculté de Droit et de Science politique d'Aix-Marseille à l'occasion du sixième centenaire de sa fondation, PUAM, 2009, p. 33-37.

    L’existence d’une université à Aix résulte de la volonté de Louis II d’Anjou, comte de Provence (1377-1417), qui entreprit de doter sa capitale d’une institution capable de former, par l’enseignement du droit et de la théologie, les élites de sa principauté.

    En effet, l’université d’Avignon, fondée en 1303 peu avant l’installation des papes en 1309, n’est plus située dans le comté de Provence depuis la vente d’Avignon au pape en 1348. Lors du Grand Schisme, divisant la chrétienté entre deux puis trois papes rivaux, Louis II prend parti pour le pape élu par le concile de Pise, Alexandre V. En reconnaissance de son soutien, Alexandre V consacre formellement la création de l’université d’Aix par une bulle du 9 décembre 1409, qui accorde aux maîtres et étudiants aixois les mêmes privilèges et immunités qu’à ceux de Paris et de Toulouse. Seul le pape peut en effet donner à un centre d’études le titre de studium generale et le rendre apte à délivrer une licence valable dans toute la chrétienté (licentia ubique docendi).

    Une leçon de droit à la fin du Moyen Age
    Source : BM Lyon, ms 374, f.1 :  Cino da Pistoia, commentaire sur le code, XIVe siècle.

    Le Concile de Pise (printemps 1409) fait élire pape le cardinal franciscain Pierre Philargès (Crète 1340, Bologne 3 mai 1410), sous le nom d’Alexandre V le 7 juillet 1409.

    Portrait de Louis II d’Anjou, Barthélémy d’Eyck, 1456 ? - 1465 ?
    Bibliothèque nationale de France, Chambre de Mazarin

    Notice de Dominique Jacobi, issue du premier panneau de l’exposition des 600 ans :  https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/16

    Voir aussi : Noël Coulet

    « Les premiers temps de l’Université d’Aix », dans Six siècles de droit à Aix : 1409-2009, Mémorial de la Faculté de Droit et de Science politique d'Aix-Marseille à l'occasion du sixième centenaire de sa fondation, PUAM, 2009 p 29-32.

    « Statuta vetera. Les statuts de l'Université d'Aix au XVe siècle », dans Provence historique, n° 59, 2009, p. 131-150, en ligne http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/

    ____________________________________
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    1409]]> ]]> lat]]> Aix-en-Provence. 14..]]>
    Histoire de l'université]]>
    ]]>
    En 1911, la faculté est localisée sur les actuelles allées Gambetta. Sur le plateau Saint-Charles, à proximité de la gare, débutent les travaux de construction de la « nouvelle faculté » des sciences. Mais dès le début du conflit, le port de Marseille devient la plaque tournante d’importantes troupes de multiples nationalités qui combattent sur le front français mais aussi sur le front oriental.
    La Faculté est réquisitionnée.
    Lors du conflit, la Faculté des sciences paye un lourd tribut en pertes humaines. Cela atteint aussi bien les étudiants, que les enseignants et agents de l’université.
    L’activité scientifique et intellectuelle reste cependant importante et voit durant cette période paraître un nombre non négligeable de publications scientifiques ainsi que le maintien de la continuité des cours.
    Plusieurs enseignants de la Faculté seront mis directement à contribution pour l’effort de guerre. En rapport avec leurs travaux et recherches, ils participent activement à différentes études et mises en applications sur le théâtre des opérations, créant de multiples appareils de détections, des postes mobiles de radiographie, ou apportant leurs compétences aux recherches en balistique, mais aussi en chimie, pour l’élaboration d’explosifs…
    Cette guerre donne naissance à une « science moderne » notamment avec l’utilisation des gaz chimiques mais aussi avec une multitude d’innovations dévastatrices. Elle se met au service des armées en étroite collaboration avec l’industrie et s’éloignede son idéal de pureté et d’universalité.

    A quel public cette exposition s’adresse-t-elle ?
    Elle s’adresse à la communauté universitaire dans son ensemble, étudiants, enseignants-chercheurs et personnels, mais au-delà aussi à tous les marseillais curieux de mieux connaître ce patrimoine et de cette histoire.

    Pourquoi une exposition sur la Grande Guerre dans une bibliothèque universitaire ?
    Les BU ont toujours accueilli des expositions et participé à l’action culturelle de l’université, en direction de la communauté universitaire et au-delà. La redécouverte dans les archives de la bibliothèque des rapports d’activité datant de la période de Guerre nous a permis de mettre à jour un regard différent sur la 1ere Guerre mondiale. Ces documents nous parlent du bilan humain très lourd, parfois au travers de témoignages poignants, et notamment le récit de la mort du préparateur en chimie Maurice Calley, relaté dans les annales de la faculté des sciences :

    « M. le Doyen enfin fait au Conseil le récit de la mort glorieuse de Maurice Calley, préparateur de chimie générale à notre Faculté. Maurice Calley est tombé en héros, en avril dernier, pendant qu’il menait ses hommes à l’assaut des tranchées ennemies en avant du bois de Mortmare.
    Le 6 au soir, Maurice Calley, qui savait que sa compagnie donnerait l’assaut dans la nuit, expliqua à ses hommes ce qu’il attendait d’eux : « Dès la préparation de l’artillerie terminée, je commanderai l’assaut. Je serai le premier, vous me suivrez. Je tomberai ; vous me laisserez, vouscontinuerez et vous prendrez la tranchée pour la France et pour moi.

    Quelques jours après, Calley conformait ses actes à ses paroles. Une première balle l’atteignit à la cuisse ; une seconde le frappa mortellement à la tête. »

    Les rapports montrent aussi une activité scientifique qui s’est maintenue, voire développée dans certaines directions. Plus globalement, elle témoigne d’une évolution des mentalités et de la manière de « faire de la science » en général.]]>
    Berti, Johann (1976-....). Directeur de la publication
    Lespets, Samuel (1982-....). Collaborateur
    Mollard, Rémi. Technicien graphique
    Aix-Marseille Université. Service commun de la documentation (2012-...). Éditeur scientifique
    Aix-Marseille Université. Éditeur scientifique]]>
    2016]]> fre]]> France. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Si de nos jours les universités publient systématiquement leur annuaire, le programme des cours proposés et la liste de leurs étudiants diplômés, cette pratique est relativement récente : les éditions les plus anciennes semblent remonter au milieu du 16e siècle et se répandre à partir du début du 17e siècle.

    Annuaire de l'Université illustré de ses armoiries, allégories de ses quatre facultés (1674 & 1678)

    Pour l'université d'Aix, six éditions du 17ème siècle nous sont parvenues (au total, 22 catalogues annuels) : après une très brève chronologie de l'institution, chaque édition donne la liste complète de ses dirigeants, chanceliers, à l'époque tous archevêques, et recteurs de 1414 à 1655, et les autres responsables (primiciers, acteurs et questeurs (1)) élus ou nommés de 1600 à 1673. L'annuaire s'achève sur la liste complète des docteurs ayant obtenu leur diplôme de 1611 à 1675.

    Affiche publique annonçant la soutenance d'une thèse de licence de droit à l'Université d'Aix (1745)

    L'édition de 1678 est une simple mise à jour de l'édition antérieure de 1674, ajoutant les dirigeants élus en 1676 et 1677 et de la soixantaine de nouveaux docteurs diplômés entre 1676 et 1678. A partir de cette époque, ce catalogue a été publié très régulièrement, la Bibliothèque Méjanes détient dans ses collections près de 20 éditions parues au cours du 18e siècle (1790 paraît être la dernière année signalée, les universités étant supprimées en 1793).

    1. Jacques Verger. - Une forme originale de pouvoir universitaire : le primicier d’Avignon - OpenEdition Books

    La Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence a confié à l'université plusieurs volumes de ses propres fonds pour compléter cette collection de catalogues anciens (19 pièces datées de 1627 à 1790). Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.
    ]]>

    1. Regiae Universitatis Aquensis cancellarii. A fundata Universitate.. - p. 3-4
    2. Electiones EE. DD. primiceriorum, actorum & quaestorum almae Universitatis Aquensis.. - p. 5-13
    3. Catalogus EE. DD. doctorum almae Universitatis Aquensis. Iuxta annorum, mensium & dierum quibus recepti sunt, seriem.. - p. 15-32

    Dans le volume original relié provenant de la bibliothèque Méjanes, la monographie d'Antoine-Esprit-Augustin Henricy "Notice sur l'ancienne université d'Aix" apparaît en première pièce dans l'édition de 1826 identique à celle de la bibliothèque des Fenouillères.]]>
    1674]]> 1678]]> 1702]]> 1627-1790]]> lat]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
    Botanique]]> Histoire de l'université]]> ]]> Esquisse d'un prodrome d'histoire naturelle du département du Gard (Paris : J.-B. Baillères et Fils, 1894) : "Champignons de la Provence et du Gard (Paris, 1894, grand in-8°).

    Mention en première de couverture : "L'ouvrage paraîtra en trois fascicules. La préface et les tables seront jointes au dernier".

    Si Jean Marius François Réguis est sans conteste un naturaliste oublié de nos jours, il fait cependant partie de ces passionnés qui se sont intéressés aux champignons, organismes tellement rebelles aux classifications qu'il a fallu des siècles d'avancées scientifiques pour déterminer s'ils relevaient vraiment de la botanique (au sens strict, on sait aujourd'hui que non) et dont on découvre tous les jours la stupéfiante diversité.

    Quel lien obscur unit le chêne (ou d'autres arbres) et la truffe ?
    une symbiose complexe aujourd'hui bien comprise par les scientifiques
    source illust. : Synonymie provençale des champignons de Vaucluse (1886)

    La Société mycologique de France, fondée en 1884 par un petit groupe de mycologues (1), est la première société mycologique au monde : en 1885 elle compte déjà 128 membres fondateurs parmi lesquels on relève le nom de la plupart des mycologues français connus (pharmaciens, médecins, enseignants …) dont notre jeune auteur, J.-M.F. Réguis. La création de la SMF consacre une série de travaux importants en mycologie : l'étude des champignons ne date pas du 19e siècle mais le suédois Elias Magnus Fries marque un tournant dans leur étude en publiant ses premiers travaux de classification dans les années 1820. Leur importance est telle que des commentateurs estiment que l'on peut parler de la mycologie d'avant Fries et celle d'après Fries (2).

    Elias Magnus Fries, surnommé le « Linné des champignons » (1794-1878)

    Au cours des décennies suivantes, ses travaux susciteront la publication de nombreuses monographies régionales consacrées aux champignons. C'est à cette époque, que Réguis entre à la Faculté des Sciences de Marseille qui a ouvert ses portes en 1854. Ses professeurs les plus illustres vont lui donner le goût des sciences naturelles : Antoine-Fortuné Marion (1846-1900), Alphonse Derbès (1818-1894), Édouard Marie Heckel (1843-1916).

    Amanite Tue-mouches : faut que ça chauffe (pour rester en vie)
    source : Synonymie provençale des champignons de Vaucluse (1886)

    Comme ses collègues héritiers de Fries, Réguis publie ses recherches sur les champignons après la mort du savant suédois. Sa connaissance mêle son savoir théorique, ses observations sur le terrain (en particulier les environs d'Allauch) et son analyse des spécimens que lui envoient des amateurs éclairés, pharmaciens confirmés ou jeunes botanistes dévoués à la science. Malgré quelques trop rares digressions heuristiques (le mycéllium de cette amanite pourrait-il favoriser la propagation de la maladie des châtaigniers ?), Réguis s'attache essentiellement à la toxicité des champignons, à leur létalité et à leur qualité gastronomique, beaucoup moins à leur potentiel pharmaceutique ou à leur intérêt pour leur culture. Comptait-il le faire par la suite ?

    Le Lactaire délicieux (Lactarius deliciosus) : 0,50 F à 1,50 F le kg
    ceux de Réguis atteignent les 25 cm de diamètre (5 à 12 en moyenne) : réservés aux 5 étoiles ?

    Annoncée en 1894, son étude des champignons restera inachevée avec la seule livraison du premier des trois fascicules (il ne décède pourtant que 14 ans plus tard) : suivant la classification de Fries, elle se limite à douze genres regroupant 244 espèces. Laissons conclure son biographe :"Les champignons sont toujours là, avec en moins peut-être le temps ou la passion. Son livre reprend le fond de ses articles marseillais de la Revue horticole des Bouches-du-Rhône; l'indice du premier fascicule laisse entendre qu'il y en aura d'autres, mais la mycologie provençale est exigeante : années de sécheresse, observations non publiées, manque d'iconographies. La mycologie purement descriptive se termine avec le siècle, l'avenir appartient au travail au microscope, aux herbiers, toutes choses complexes pour l'étude des mycètes" (3).

    Crépuscule d'une époque pionnière mais un des jalons historiques de la compréhension du vivant qui ne cesse de se réécrire. Début 21e siècle, les méthodes d'analyse moléculaire ont amené les biologistes à réviser profondément la taxinomie des eumycètes, dénomination réservée aux seuls vrais champignons, et ses 100 000 espèces aujourd'hui décrites : une porte ouverte sur un univers vertigineux qui pourrait compter 3, 5, voire 10 millions d'espèces, selon le ratio espèces connues / espèces non identifiées (4) et un immense champ de recherche. C'est seulement en 2022 que les quatre gènes responsables de la toxicité de certains champignons ont été identifiés ainsi que leur mode probable de transmission (5).

    ___________
    1. Société mycologique de France - site de la SMF
    2. Mycologie - site consulté Wikipédia
    3. Bonnin, Jean-Claude. - Un naturaliste provençal,
    Jean Marius François Réguis (1850-1908) - in Bull. Soc. linn. Provence, t. 62, 2011, pp. 23-34 - Disponibilité et consultation sur place
    4. Meredith Blackwell. - The Fungi: 1, 2, 3 … 5.1 million species ? - American journal of Botany, 2011, March, pp. 426-438, https://doi.org/10.3732/ajb.1000298
    5. Chauveau, Loïc. - L'origine de la toxicité des champignons a été identifiée. - Sciences et Avenir - La Recherche, 2022, nov., n° 909, pp. 64-65 - Disponibilité
    ]]>
    1894]]> fre]]> Provence. 18..]]> Gard. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Médecine]]> Don Me Bagarry, 25 juin 1925]]> Pièce n° 2 - Extrait du Conseil d'Etat du 28 avril 1725
    Pièce n° 3 - Minute de la réponse de l'université à la demande du Sr Maréchal, 18 octobre 1732
    Pièce n° 4 - Lettre de M. Laugier, 22 octobre 1732
    Pièce n° 5 - Précis de la transaction passée le 16 janvier 1676
    Pièce n° 6 - Délibération de l'université du 6 juillet 1734
    Pièce n° 7 - Proposition de la communauté des maîtres chirurgiens, 1732
    Pièce n° 8 - Minute d'un mémoire de l'université pour conserver son privilège de délivrer des lettres de maîtrise de chirurgie
    Pièce n° 9 - Requête de François de la Peyronie du 6 août 1739
    Pièce n° 10 - Requête de l'université, 30 juin 1739
    Pièce n° 11 - Nouvelle requête du Sr Françaois de la Peyronie, 4 mars 1740
    Pièce n° 12 - Minute de la 2nde requête de l'université, 17 août 1740
    Pièce n° 13 - Seconde requête de l'université contre le Sr de la Peyronie, 17 août 1740
    Pièce n° 14 - Nouvelle requête du Sr François de la Peyronie, 1er octobre 1740
    Pièce n° 15 - Minute d'une lettre écrite par l'université d'Aix au chancelier, 2 août 1738
    Pièce n° 16 - Mémoire pour les maîtres apothicaires d'Aix à Mgr le chancelier, 1er février 740
    Pièce n° 17 - 2nd mémoire plus court pour les maîtres apothicaires d'Aix à Mgr le chancelier, 1er février 740]]>
    1676-1740 ]]> fre]]> France. 16..]]> France. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> ]]>
    A l'époque de sa création, au début 19e siècle, l'Académie d'Aix ne couvre que les 3 départements des Bouches-du-Rhône, des Basses-Alpes, devenues Alpes-de-Haute-Provence, et du Var.

    Carte de l'Académie Aix-Marseille (1838-1848)


    Depuis lors, le périmètre du territoire académique n'a cessé d'évoluer jusqu'à compter 7 départements (dont la Corse et l'Ile de la Réunion). Depuis le nouveau schéma régional de 2015, elle est partie intégrante de la Région académique Provence-Alpes-Côte-d’Azur (qui englobe l'Académie de Nice), dirigée par le recteur de l’académie d'Aix-Marseille (2).

    Comme toutes les administrations, l'Académie d'Aix-Marseille archive ses procès-verbaux et ses correspondances, en l'occurrence ici celles échangées avec les établissements d'enseignement primaire, secondaire et supérieur dont elle a la tutelle. Une source officielle riche des détails sur l'évolution des politiques éducatives, la vie des établissements et le statut des personnels enseignants, et potentiellement précieuse pour les archivistes et les historiens de l'éducation.

    Réfs.
    --------
    1. Gontard (Maurice) . - Histoire de l'Académie d'Aix de 1808 à 1939 . Aix : PUP/AMU Editions, 1987

    2. L'Académie d'Aix-Marseille : plus de 200 ans d'histoire]]>
    1939 (?)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> 1893]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    L'intérêt d'un tel registre, d'une remarquable continuité, est de condenser toute l'histoire d'une bibliothèque médicale du début du 20e siècle à la veille de mai 68. Si les questions débattues et les décisions prises relèvent du fonctionnement trivial de cette bibliothèque académique, elles l'ont souvent été par des personnalités qui ont marqué l'histoire de l'université comme les médecins Charles Livon, Henri Alezais, Constantin Oddo...

    Professeur Charles Livon (1850-1917)

    Les grands évènements du 20e siècle ont parfois bousculé la monotonie de cette longue histoire : la réunion suivante à celle du 11 nov. 1914 (ça ne s'invente pas !), dirigée par Ch. Livon, son dernier conseil avant son décès, n'aura lieu que le 25 mai 1918 et la séance du 9 décembre 1927 est l'occasion pour le Dr Léon Imbert d'annoncer qu'il a demandé au Ministre de l'Instruction publique que les 11 périodiques allemands reçus par l'Ecole avant la Guerre et interrompus faute de crédits, soient complétés au titre des réparations allemandes. Ou encore, ce professeur qui s'excuse de son absence à une réunion de juin 1942 parce qu'en jury d'examen à Vichy... (contrairement aux années 1914-1918, la commission continuera à se réunir pendant la Seconde Guerre mondiale, sauf en 1944).

    Plus anecdotique, un personnel de la Faculté recoit un blâme en 1932 pour avoir soudoyé un employé afin d'emprunter plus de documents que stipulés par le règlement et pour en avoir emporté un sans aucune autorisation. Plus intéressant et signe d'une certaine modernité, en 1946, la bibliothèque demande l'acquisition d'un appareil de lecture de microfilms (l'utilisation des microfiches se répandra dans les bibiothèques françaises au cours des années 1970).

    Après une interruption des séances (ou de la consignation de leurs comptes rendus ?) de 1948 à 1966, le document s'achève sur le compte rendu d'une unique séance de mars 1966 suivie d'une page arrachée et d'un index des matières à onglets alphabétiques.]]>
    1907-1966]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Littérature]]> Histoire de l'université]]> 1896]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Zoologie]]> Histoire de l'université]]>
    Dédicace du Tome 1 "A mon ami Boussin, préparateur en chef, en échange des nombreux renseignements que je suis souvent obligé de lui demander, Marseille, le 19 janvier 1902, signé Rousset".

    Mention manuscrite en tête du vol. 2 : "Don à la bibliothèque 24.1.1906". 30 cm.

    Paul Gourret - zoologiste (1859-1903)

    Paul Gourret, disciple d'Antoine-Fortuné Marion, alors titulaire de la chaire de zoologie de l’École de Médecine depuis 1876 et qui deviendra ensuite directeur du laboratoire de zoologie marine situé sur l'avenue de la Canebière, est considéré comme l'un des "pionniers de l'océanologie marseillaise" (1).

    La station marine d'Endoume (1897)

    Nommé en novembre 1886 professeur auxiliaire de zoologie à l'École de plein exercice de Médecine de Marseille, hébergée pour quelques années encore à l'Hôtel-Dieu avant de s'installer au Pharo, il devient directeur-adjoint de la station zoologique de Marseille, plus connue sous le nom de station marine d’Endoume (2).

    En position inaugurale, l'homme ne s'exclut pas du domaine de la zoologie

    Jrb Rousset, l'étudiant qui nous a laissé ses notes, ignore probablement que le cours auquel il assiste ce 15 mars 1903 sera le tout dernier qu'assurera son professeur, décèdé prématurément à 44 ans quelques jours plus tard, le 19 mars 1903.

    Au delà de ses évidents talents de dessinateur, l'auteur fait preuve d'un grand humour qui n'a rien de macabre : le squelette humain qui a l'élégance de nous présenter "en personne" le cours de zoologie nous rappelle malicieusement que, malgré tous les symboles qui affirment ostensiblement l'étendue de ses connaissances, l'homme n'est pas un animal au dessus des autres et appartient bien à la classe des mammifères terrestres.

    1. Daniel Faget. - Paul Gourret, pionnier de l'océanologie marseillaise. - 
    Paul Gourret
    2. Paul Gourret, 1859-1903, Paul Gourret
    3. Antoine-Fortuné Marion (1846-1900), Fortuné Marion]]>
    1902-1903]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]>
    1. Discours prononcé à la Faculté des Lettres de Montpellier par M. Mondot (1846)
    2. Discours sur la marche qu'ont suivie les idées en Italie depuis le 16e siècle jusqu'à l'exaltation de Pie IX, par M. Mondot, à la Faculté des lettres de Montpellier (1848)
    3. Discours d'ouverture du cours d'histoire à la Faculté d'Aix, par C. Pons (1847)
    4. Discours d'ouverture par L. Méry à la Faculté des Lettres d'Aix le 19 janvier 1847 (1847)
    5. Leçon d'ouverture du cours d'histoire ecclésiastique, par M. l'Abbé Sibour (1848)
    6. Discours (en grec) de Joannis et de Mavrocordator à l'université d'Athènes (1849)
    7. Rapport à la rentrée des Facultés le 14 novembre 1850, par M. Sauvage, doyen, Toulouse (1850)
    8. Discours de l'origine et des conséquences du pouvoir temporel des papes, par A. Macé, à la Faculté de Grenoble le lundi 25 novembre 1850 (1850)
    9. Procès verbal du cours gratuit de chimie : discours de M. Baudin à l'Ecole communale de Clermont (1834)
    10. Discours prononcé à la séance d'installation de l'Ecole préparatoire de Médecine de Marseille, par Cauvière le 12 mai 1841 (1841)
    11. Discours prononcé à la séance publique de la Société royale de médecine de Toulouse, par Louis Rolland (1844)
    12. Discours de Mathieu Bonafous à l'inauguration de la statue de François-Emmanuel Fodéré, le 18 août 1846, à Turin (1846)
    13. Association des médecins de Toulouse, compte rendu de l'Assemblé générale tenue le 13 décembre 1846, par Amédée de Clausade, Toulouse (1846)
    14. Discours de M. Cauvières et Girard à l'Ecole de médecine et de pharmacie de Marseille, séance solenelle du 19 décembre 1846 (1846)
    15. Rapport sur le concours du Doctorat à la Faculté de Droit de Toulouse, par A. Rodière, le 12 novembre 1845, Toulouse (1845)
    16. L'importance des sciences mathématiques, discours de M. Blanchard, le 28 août 1834, Clermont-Ferrand (1835)
    17. Procès verbal de la distribution des prix du collège Royal Henri IV. Lettre de la Reine, discours de M. Gobert et du proviseur, Paris (1895)
    18. Installation de l'Abbé Bonafous, Principal du collège de Gaillac. Discours du maire et de l'abbé Bonafous, Gaillac (1845)
    19. Discours de M. Delattre à la distribution des prix du collège d'Evreux, Evreux (1841)
    20. Discours de M. Theil à la distribution des prix du collège Royal de Henri IV, Paris, le 13 août 1846 (1846)
    21. Discours de M. Barrès à la distribution des prix du collège de Carpentras, le 13. août 149, Carpentras (1849)
    22. Discours de M. Soullié à la distribution des prix du lycée de Grenoble, le 27 août 1849, Grenoble (1849)
    23. Discours prononcé à la distribution des prix du lycée de Bastia, par Paul Rochette, Bastia (1849)
    ]]>
    1846-1849]]> fre]]> gre]]> France. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Contient 24 pièces dont 21 pièces manuscrites ou dactylographiées, 2 rapports imprimés et 2 coupures de presse.

    Pour soigner les troupes coloniales dont les effectifs augmentent, l'armée a besoin d'un corps de médecins compétents en médecine de guerre et dans les maladies tropicales. Jusqu'aux dernières années du 19e siècle, ils étaient d'abord formés à Lyon puis, une fois diplômés en médecine, envoyés à au Val-de-Gràce (Paris) pour leur spécialisation. L'importance des nouveaux contingents imposait la création d'une école d'application formant à une médecine spécialement adaptée aux pays tropicaux, sensiblement différente de celle européenne.

    L'un des premiers à s'en inquiéter, d'après les archives communiquées par la Chambre de Commerce de Marseille, est le Dr Edouard Heckel, fondateur et directeur de l'Institut colonial de Marseille : dans les coupures de presse de février 1901 qui s'en font écho (Le Petit Provençal et le Petit Marseillais), E. Heckel démontre, chiffre à l'appui, que l'implantation de cette école ne peut être qu'à Marseille puisque le port recense, annuellement, plus du décuple de cas de pathologies coloniales que Bordeaux, par ex. (inutile d'évoquer le Havre ou Nantes, carrément insignifiant). Cette fréquence explique l'existence d'une clinique spécialisée dans le traitement des maladies exotiques, autant d'économies potentielles pour le Ministère de la Guerre. Par ailleurs, les enseignements coloniaux organisés par la Chambre de Commerce (Institut colonial et Musée colonial) sont limités par l'exiguité des locaux du Palais de la Bourse : "le choix de cette ville s'impose, non par un acte bienveillant du gouvernement mais par le droit qui résulte du développement de son enseignement colonial actuellement unique en France". Etonnament, E. Heckel ne précise apparemment pas dans son article que l'Ecole de médecine a ouvert depuis 1899 (donc deux ans plus tôt) un enseignement colonial sur les pathologies exotiques (cf rapports du Dr G. Reynaud de 1902).

    Réponse de Millerand, Ministre du Commerce, à la requête de la Chambre de commerce de Marseille (1902)


    Pour les mêmes raisons, la Chambre de Commerce, qui n'est pas un amateur en matière de lobbying, appuie cette demande en multipliant les courriers au plus au sommet de l'Etat. En témoigne ce retour du Président de la Chambre de Commerce (Le Petit Marseillais) qui demande à Alexandre Millerand, alors Ministre du Commerce et de l'Industrie (interlocuteur plus familier que le Ministre de l'Instruction), l'installation de l'Ecole d'application à Marseille, lequel transmet obligeamment la requête au Ministre de la Guerre, seul compétent sur ce dossier. Selon la presse (Le Petit Provençal), le Président du Conseil serait très favorable à la candidature de Marseille (1901).

    Pour des motifs sensiblement différents, la ville de Marseille n'est pas en reste et soutient évidemment cette candidature : pour accueillir la nouvelle École, elle songe dans un premier temps à offrir une aile de l'École de Médecine située sur le prestigieux site du Palais du Pharo mais, concurrence oblige, elle se ravise et propose de construire un nouveau bâtiment à proximité de l'école de médecine. L'objectif réel diverge de celui de la Chambre de commerce : elle espère en fait que cette quasi mitoyenneté fera enfin avancer le projet toujours repoussé de transformer l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie (1875) en véritable Faculté de médecine et de pharmacie (seule habilitée à délivrer les diplôme de doctorat).

    Ecole d'application du Pharo : la première promotion de 1907 (La Marseillaise)

    La décision de créer l'École d'application sera finalement prise le 12 avril 1905, décision scellée par un accord passé entre le maire de Marseille, Amable Chanot, et le Ministre de la Guerre. Mais cette création ne résoudra pas tout : dès l'après guerre (ca1919), dans son rapport présenté à l'Ecole de médecine de Marseille sur l'enseignement de la médecine coloniale, le Pr G. Reynaud tire le constat que : "L'enseignement médical colonial, tel qu'il a été institué en 1899 à l'École de Médecine de Marseille, ne répond plus aux nécessités actuelles de la mise en valeur de nos possessions d'Outre-mer", rappelant également ques les colonies ont "fourn"i un million d'hommes.

    Marseille aura tout loisir de découvrir qu'elle n'a remporté qu'une bataille : il lui faudra une nouvelle fois attendre un quart de siècle pour fêter la transformation de l'École de Médecine en Faculté en 1930. Ceci expliquant probablement cela, il n'y a plus trace de correspondances à propos des subventions demandées et des dons récoltés pour l'agrandissement de l'Ecole à partir de 1931.

    L'École d'application gardera le même nom jusqu'en 1954 pour devenir le Centre d'instruction et de recherche du service de santé des troupes coloniales. Après trois autres changements, l'École du Pharo quitte Marseille en juin 1975 pour rejoindre l'Institut de recherche biomédicale des armées.

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    Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.


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    1. École du Pharo, in Création de l'Ecole (Wikipédia)

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    1901
    • L'École de santé coloniale, in "Le Petit provençal", 7 février 1901
    • Questions coloniales, in "Le Petit Marseillais, 10 février 1901"

    1902
    • Lettre de M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Alexandre Millerand, Ministre du Commerce, concernant la création d'une Ecole d'application de médecine coloniale et une demande d'appui auprès du Ministre de la Guerre pour obtenir la création de celle-ci, Marseille, le 10 janvier 1902
    • Lettre de M. Alexandre Millerand, Ministre du Commerce et de l'Industrie, à M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant l'installation de l'Ecole d'application de médecine coloniale à Marseille, Paris, le 18 janvier 1902
    • Ministre du Commerce - Transmission de la demande au ministre de la Guerre, 18 janvier 1902
    • Lettre de M. Alexandre Millerand, Ministre du Commerce et de l'Industrie, à M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant l'installation de l'Ecole d'application de médecine coloniale à Marseille, Paris, le 18 janvier 1902
    • Rapport sur l'enseignement colonial à Marseille et sur un vœu relatif à l'installation de l'Ecole d'application du service de santé colonial, par le Dr G. Reynaud, Marseille (ca 1902)
    • Rapport sur l'enseignement colonial à Marseille et sur un vœu relatif à l'installation de l'Ecole d'application du service de santé colonial, par le Dr G. Reynaud, Marseille (ca 1902)

    1912
    • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant l'enseignement colonial à Marseille et l'installation de l'Ecole d'application de médecine coloniale à Marseille, le 2 janvier 1912

    1919
    • Rapport présenté par le professeur G. Reynaud à l'Ecole de médecine de Marseille, sur l'enseignement de la médecine coloniale (ca 1919)

    1922
    • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie et de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet de l'attribution de bourses pour les candidats souhaitant participer aux cours de l'Institut de médecine coloniale, Marseille, le 7 novembre 1922
    • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant la préparation aux services des institutions sanitaires coloniales et maritimes, Marseille, le 18 décembre 1922
    • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant l'organisation des cours publics, le 18 décembre 1922
    • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant la préparation aux services des institutions sanitaires coloniales et maritimes, Marseille, le 18 décembre 1922
    • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant l'organisation des cours publics, le 18 décembre 1922

    1929
    • Rapport relatif à l'agrandissement de l'Ecole d'application du service de santé colonial, destiné à être présenté au conseil municipal de Marseille par le Dr Ribot, Marseille, le 7 octobre 1929
    • Lettre au brouillon de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 27 novembre 1929
    • Lettre de M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, à M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet d'une demande de contribution financière du projet d'agrandissement de l'Ecole d'application coloniale, Marseille, le 19 octobre 1929
    • Lettre de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 29 novembre 1929
    • Lettre de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 29 novembre 1929 (2ème ex.)
    • Lettre de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 2 décembre 1929
    • Lettre de M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, à M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet d'une demande de contribution financière du projet d'agrandissement de l'Ecole d'application coloniale, Marseille, le 3 décembre 1929

    1931
    • Lettre de M. Verdier, général directeur des troupes coloniales pour M. le ministre de la Guerre, à M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet de la subvention octroyée par la Chambre de Commerce de Marseille, Paris, le 10 janvier 1931
    • Lettre de M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, à M. Georges Brenier , président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet d'un don financier offert par la Chambre de Commerce au profit de l'aggrandissement de l'Ecole, Marseille, le 13 janvier 1931
    • Lettre de M. Georges Brenier, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet de la subvention octroyée par la Chambre de Commerce à l'Ecole d'application coloniale, 14 janvier 1931
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    1901-1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Médecine]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Histoire de l'université]]> Archives de médecine générale et coloniale / Société de Médecine" (1932-1950), 1931, dans sa totue première livraison, pp. 

    Après la transformation de l'Ecole de Médecine de Marseille en Faculté de médecine en 1931, à l'instigation du Comité de rédaction de la Revue Médicale de France et des Colonies, les professeurs de médecine de la nouvelle Faculté fondent la Société de Médecine de Marseille.

    L'article de 10 de son réglement intérieur prévu dans ses statuts, publiés dans ce document, stipule que pendant trois ans, à dater de la fondation de la Société, les publications de la Société seront assurées par la revue "Archives de Médecine générale et coloniale", prenant la suite de la "Revue médicale de France et des colonies" publiée de 1923 à 1931.]]>
    1932-1950]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]> ompte-rendu des travaux / Chambre de commerce de Marseille (1854-1939)", 1907, pp. 23-27

    L'Exposition coloniale de Marseille de 1906, qui a eu les honneurs de la visite du Président de la République Fallières, connaît un tel succès qu'il est décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable".

    L'Institut colonial est pronfondément transformé et étendu : il comprend désormais le Musée colonial qui conserve un caractère résolument scientifique avec les Cours coloniaux assurés par des professeurs de l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, un Musée commercial et un Office de renseignements dédié aux besoins documentaires des industriels, des importateurs et des armateurs. 

    Pour pérenniser le projet et offrir à l'Institut un budget stable sans devoir se soucier de chercher constamment de nouvelles recettes, la Chambre de Commerce lui octroie une allocation annuelle en complément de la subvention qu'elle donne déjà aux cours coloniaux et au jardin botanique du Parc Borély.]]>
    1907]]> fre]]> Marseille. 19..]]>

    Allocution de M. le doyen Autran]]>
    Droit colonial]]> Histoire de la colonisation]]> Histoire de l'université]]> une grande école d'humanité et de justice"]]>
    Edouard Heckel, fondateur et directeur de l'Institut Colonial et du Musée Colonial de Marseille
    (1843-1916)

    E. Heckel, alors directeur de l'Institut colonial, se félicite de l'ouverture d'une chaire de droit et de législation coloniale à la Faculté de Droit mais rappelle qu'au delà des règles de négoce et de production, la colonisation doit rester avant tout une "grande école d'humanité et de justice".

    Le doyen exprime toute sa reconnaissance à l'Insititut colonial tout en regrettant qu'il n'y ait pas une université plus unifiée à Marseille et en appelle aux tutelles...]]>
    1904]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Copie manuscrite, probablement réalisée juste avant la 1ère Guerre mondiale (couverture du cahier constitué du réemploi de celle d'une revue datée de 1913)

    Mention manuscrite en page de titre : "A la date du 10 novembre 1708, par déclaration spéciale, le Roy envoie au Parlement de Provence pour y être registés et exécutés une copie de l'arrêt du Conseil du 23 mars 1680 et une copie de sa déclaration du 6 août 1682 "concernant le rétablissement des études de droit, afin, y-est-il écrit, que la Faculté de Droit de l'Université du Parlement de Provence ne soit pas privée, non plus que le public, de l'avantage qu'elle peut en tirer". - Belin, p. 111, Tome2, n° 3.

    Lettre patente de Louis XIV 1689 en faveur de l'Université
    (Archives départementales, Aix‑en‑Provence, 1G223) 

    En 1708, Louis XIV rappelle un ancien édit et une ancienne déclaration qui stipulent que les enseignants des Facultés de Droit sont composés de professeurs et de docteurs agrégés choisis par les professeurs et les magistrats afin d'y enseigner le droit civil et canonique et attribuer les diplômes du baccalauréat et de la licence en droit. Dans les assemblées et délibérations, les docteurs agrégés jouissent des mêmes droits que les professeurs mais jamais plus, quelque soient les circonstances (décès, vacances, ...). Un document de 23 dispositions réglementaires qui stipulent les droits et les obligations de chacun.

    La judicieuse mention mansucrite fait référence au travaux historiques de Ferdinand Belin qui introduit son 1er chaptire par cette mise en garde : "Il ne faut pas juger de l'Edit de 1679 sur son titre : préparé par une enquête ordonnée et méthodique sur la situation de toutes les Universités du Royaume, il vise plus haut et plus loin qu'une simple réforme de l'enseignement du droit; il veut atteindre le mode de recrutement en usage jusque là au barreau, comme dans la judicature; il est la conséquence et, pour ainsi dire le prolongement, depuis longtemps prévu de la réforme des codes, commencée 13 ans auparavant. Pour assurer le succès de ce qu'il appelle « la réformation de la justice» ; pour qu'il n'y ait pas seulement unité dans la jurisprudence, mais encore unité d'esprit chez ceux qui sont chargés d'appliquer ses ordonnances, le Roi tient à ce que futurs avocats et futurs magistrats soient astreints aux mêmes études, suivent les mêmes programmes et soient instruits par des maîtres offrant à son gouvernement les mêmes garanties", in Chapitre 1 : "Le collège des docteurs et les réformes entreprises par Louis XIV dans l'étude du droit et de la médecine (1679-1712), "Histoire de l'ancienne université de Provence ou Histoire d'une université provinciale sous l'Ancien Régime. - 2ème période, 1ère partie : 1679-1730", Belin - Histoire de l'ancienne université de Provence]]>
    1708]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Recueil général des anciennes lois françaises depuis l'an 420 jusqu'à la Révolution de 1789... Tome XX, 1686-1715, Ordonnances des Bourbons, suite du règne de Louis XIV] / par MM. Isambert,... Taillandier,... Decrusy, ...", pp. 349-353, cf notice bibliographique du Sudoc

    Au cours des siècles qui précédent la Révolution Française, l’exercice de la justice, assuré par des officiers propriétaires de leur charge, cesse progressivement d’être une prérogative naturelle du pouvoir royal : pour être juste et efficace, il exige de plus en plus de compétences et une bonne connaissance des lois dans tous les domaines. En devenant un véritable métier, la question des études de droit et de l’attribution des diplômes amène à réorganiser les cursus universitaires. La succession des réformes, justifiées par le souci toujours réaffirmé de perfection, montre à quel point cette difficile adaptation n'était par nature jamais achevée.


    Un dipôme de licence (1419)

    Conscient des compétences nécessaires à cet exercice, Louis XIV réintroduit d’abord le droit civil dans le cursus, puis porte les études à 3 années consécutives  : elles comprennent alors le droit français, le droit civil et économique, la jurisprudence française ainsi que le droit coutumier.


    Une Lettre patente de 1679 pour obliger les étudiants à suivre les cours

    En rappelant que les étudiants, souvent dissipés, doivent suivre avec assiduité les enseignements et satisfaire à tous les examens (baccalauréat et licence), le décret de 1700 enjoint les avocats et procureurs à faire appliquer les ordonnances promulguées en 1649 et en 1682. Ce qui avait d'abord été décidé pour l'université de Paris vaudra pour la Faculté de Droit de l'université d'Aix.


    Le Parlement de Paris : des fonctions administratives, politiques et judiciaires (1651)

    Le pouvoir royal est obligé de composer avec les différents Parlements, en particulier le Parlement de Paris qui n'hésite pas à rédiger des remontrances parfois sévères. En retour, le roi peut émettre une lettre de jussion qui ordonne au parlement d'enregistrer un texte. Si la cour s'y oppose à nouveau, en présentant une remontrance itérative, le roi peut passer outre par la tenue d'un lit de justice qui le contraindra d'adopter le texte retoqué.

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    1700]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    ]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Copie de la brochure ci-dessus, qui se trouve à la bibliothèque du Musée Calvet à Avignon. M. Girard, Conservateur de cet établissement, a bien voulu nous faire faire et nous envoyer la présente copie le 17 juin 1914".

    Contient également deux extraits complémentaires :

    - Extrait du registre de Correspondance du Directoire du district d'Aix au directoire du Département

    - Extrait parte in quâ du registre des Délibérations du Corps municipal de la ville d'Aix (1790)

    Le département des Bouches-du--Rhône estime que lui seul peut autoriser l'ouverture de cours d'enseignement politique et moral, ce qu'aurait enfreint l'université d’Aix en ré-ouvrant ce cursus non seulement sans rien même lui demander mais, pis encore, en prônant des idées dignes de l'Ancien Régime par voie d'affiches qui font état de qualifications aujourd’hui proscrites.

    Dans sa défense, l'université reconnaît au Département son rôle de surveillance de l'éducation publique et de l'enseignement politique et moral mais avoue qu’elle ignorait complètement que cela s'appliquait aussi aux cours déjà existants et qui avaient été autorisés à l’époque dans un cadre très strict, c'est-à-dire ouverts du 18 octobre au 24 juin conformément à ses statuts du 21 février 1680 et à un arrêt du Conseil d’État du 21 mars 1712 qu'aucun texte n'a abrogé depuis.

    Elle était également convaincue, en toute bonne foi, que les cours se feraient cette année comme à l'ordinaire et précise, pour la question des qualifications, qu’en latin, le terme nobilis ne fait pas référence à la noblesse mais seulement à l'honorabilité (le très grave soupçon d'être entachées d’aristocratie vaudront aux universités leur fermeture, 3 ans plus tard).


    Décret de la Convention nationale du 15 septembre 1793 supprimant les universités,
    dont toutes les Ecoles de Droit (époque de la Terreur)

    Dans cette affaire, l’université estime que le plus pénible est de se voir accusée de favoriser un ancien ordre judiciaire qui prônerait des idées anticonstitutionnelles alors même que l’Assemblée Nationale a autorisé la poursuite des cours.

    Enfin, il est évident que l'université ne saurait être tenue pour responsable des propos de certains citoyens, certes sortis gradués de l'école, mais diplômés depuis plusieurs années !

    Après le plaidoyer de l’université, suit la réponse cinglante du Directoire du district d’Aix qui dénonce la confusion entre assistance et surveillance et estime surtout qu'il s'agit là d'une question purement narcissique et totalement secondaire par rapport aux affaires importantes : il suggère que le législateur, qui ne s'est jamais prononcé sur ces droits honorifiques, statue clairement et définitivement.

    Le document recopié s’achève sur un extrait du registre des Délibérations du Corps municipal de la ville d'Aix qui, étant venu avec le Maire assister à l'ouverture du cours le 18 octobre, certifie que M. Aude, professeur à la Faculté, a bien rappelé dans le discours inaugural le total respect de l’université des décrets de l'Assemblée nationale.

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    1780]]> 1914]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Pourquoi ? Ce qui ne marche pas, c'est la façon dont tout le système universitaire a été construit, c'est à dire sur un seul niveau. Résultat, à l'arrivée, que des perdants : des étudiants préoccupés uniquement par leurs examens, des enseignants débordés, peu motivés et en plus mal payés, des facultés concentrées sur la capitale et donc surpeuplées. Comme le rappelle Guy Antonetti (2), l'égalité des citoyens aux emplois publics explique "la grande affluence des étudiants qui avait posé, dès le début de la Restauration, un problème d'ordre public d'autant plus grave que la jeunesse des écoles, comme on disait alors, était en grande partie politisée : par ses chahuts ou ses applaudissements, elle transformait certains cours en manifestations politiques bruyantes, et le gouvernement craignait le débordement de ces troubles dans la rue. D'où l'idée de multiplier les chaires afin de diviser les auditoires et de faciliter la police exercée par le doyen et les professeurs ; ou encore l'idée de multiplier les facultés de province afin de diminuer le nombre des étudiants concentrés à Paris".

    Le coût de la réforme (plutôt de son fonctionnement ?) de l'enseignement du droit

    Que faut-il faire ? Ne cherchez pas, la solution est évidente : il faut réformer le système par la réorganisaiton de l'enseignement du droit en le scindant en deux degrés : le premier qui serait composé des Écoles de droit. Ce nom n'est pas une réelle nouveauté puisque les Facultés de droit de l'Ancien Régime, supprimées par la Convention en octobre 1793, avaient été restaurées sous ce nom par la loi du 22 Ventôse an XII (13 mars 1804). Le second qui reprendrait aussi le nom des anciennes Facultés mais cette fois avec leur périmètre allégé des premières années. Julienne, prudent, ne touche pas à la stratification des 3 grades universitaires, baccalauréat, licence, doctorat qui viennent d'être rétablis avec les universités et reste dans le sillage des grandes réformes napoléoniennes avec la création du lycée et du baccalauréat, ce dernier devenant le premier diplôme universitaire, créant de fait, une coupure fictive avec l'enseignement secondaire (1).

    L'aspect un peu moins banal de ce nouveau dispositif est d'établir des montants de frais d'inscription inversement proportionnels au niveau d'études : une proposition à la fois très cohérente avec la critique du système en place puisqu'elle dissuaderait les dilettantes professionnels, entretenus par des parents fortunés, d'encombrer le banc des amphis, et aussi très morale puisqu'elle récompenserait les plus méritants et les plus déterminés à achever leurs études.

    Réussir fait faire des économies (frais d'inscription inversement proportionnels au niveau)

    Sans entrer dans la discussion technique de l'organisation des enseignements (d'autres questions agitent le milieu universitaire comme les branches du droit qui émergent alors dans une société en pleine mutation), que penser de cette grande réforme ? Au niveau des salaires, si la hiérarchie est respectée avec en haut de l'échelle les professeurs d'université, on peut s'étonner du second rang accordé au poste de secrétaire, davantage rémunéré que les professeurs des Écoles et les agrégés des deux niveaux.

    Par ailleurs, la proposition de Julienne ne semble pas avoir marqué l'histoire de l'éducation, tant au niveau de l'organisation (les sciences juridiques n'ont jamais été enseignées dans le second degré) qu'au niveau des droits d'inscription dégressifs, un argument plutôt élitiste (dans l'enseignement public, la démocratisation sincère ou la massification démagogique va toujours dans le sens d'une quasi-gratuité pour les 1ères années).

    À défaut d'avoir su convaincre l'administration, il fait désormais partie de la plus solide tradition de l'enseignement en France : tout problème pédagogique trouve son issue dans une réforme et fait entrer son auteur dans le Panthéon des réformateurs les plus illustres ("la patrie reconnaissante"). Les chiffres semblent difficiles à rassembler, mais il y a fort à parier que le Ministère de l'Instruction (publique) ou de l'Éducation (nationale) et celui des universités (et enseignement supérieur & recherche) doivent détenir quelques records mondiaux du nombre de réformes annoncées, appliquées ou abandonnées, à commencer par leur propre nom.

    ______________
    1.Casanova, Jean-Claude. - L’université française du XIXe au XXIe siècle, Académie des sciences morales et politiques, Séance du lundi 29 octobre 2001
    2. Antonetti, Guy. La Faculté de droit de Paris à l'époque où Boissonade y faisait ses études. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 43 N°2, Avril-juin 1991. pp. 333-356.DOI : https://doi.org/10.3406/ridc.1991.2225 ;www.persee.fr/doc/ridc_0035-3337_1991_num_43_2_2225Cet article est d'autant plus intéressant que pour introduire le sujet, Antonetti évoque le cas de l'étudiant Gustave-Emile Boutry, qui prend sa première inscription à la Faculté de droit de Paris le 15 novembre 1845 (année de publication du présente document), pour suivre ses études et qui parvient à la thèse de licence le 22 février 1849 puis à celle de doctorat le 16 juillet 1852. Au risque de tomber sous la critique de F. Audren, qui, à l'image de Julienne qui ne se préoccupe que de l'aspect institutionnel en éclipsant les questions doctrinales, analyse le nouvel intérêt porté aux facultés de province en réaction, au moins en partie, à la polarisation excessive sur la Faculté de Paris (3).
    3. Frédéric Audren. Qu’est-ce qu’une Faculte de province au XIXe siècle ?. Philippe Nelidoff. Les Facultes de droit de province au XIXe siècle, Presses universitaires de Toulouse, pp.17 - 60, 2011, 9782361700195. hal-01462065]]>
    1845]]> fre]]> France. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> 16??]]> 17??]]> lat]]> France. 16..]]> France. 17..]]> Histoire de l'université]]> 1782]]> 10 f.]]> fre]]> France. 17..]]> Histoire de l'université]]>
    A cette brochure est jointe une affiche de la Faculté de théologie annonçant que son installation aura lieu le 3 novembre 1810.]]>
    1810]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>

    Copie de documents datant probablement de la fin du 17e siècle à la fin du 18e siècle (1685-1794)]]>
    Histoire de l'université]]> ]]> sd]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Pièce 40/2 - Lettre de l'archevêque d'Aix (1730)
    Pièce 40/3 - Transaction entre la sénéchaussée de cette ville d'Aix et l'Université (1668)
    Pièce 40/4 - Histoire en abrégé de l'université d'Aix (1712)
    Pièce 40/5 - Projet de règlement pour donner avis sur la révocation du dernier règlement de l'université (1714)
    Pièce 40/6 - Raisons de l'université contre la prétention de MM les intendans du collège royal de Bouron (1712)
    Pièce 40/7 - Arrêt du Conseil du 27 août 1729 qui homologue la délibration de l'université du 13 mars
    Pièce 40/8 - Projet de déclaration rétablissant 12 anciens de la Faculté de droit
    Pièce 40/9 - Réponses de MM du collège de Bourbon de 1706
    Pièce 40/10 - Extrait des registres du conseil d'Etat du 16 avril 1725
    Pièce 40/11 - Délcaration du Roy du 17 novembre 1690]]>
    1668-1739]]> fre]]> France. 16..]]> France. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> - Déclaration du Roi sur l'exécution de l'édit du mois d'avril 1679 pour le rétablissement des études de droit du sixième août 1682
    - Lettres patentes sur arrest du Conseil (8 mars 1690)
    - Extrait des registres du Conseil d'Etat (8 mars 1790)
    - Exposé sommaire des édits, lettres patentes, arrêts du Conseil, délibérations, déclarations, et autres authentiques de l'université d'Aix
    - Catalogus EE DD Doctorum qui sunt de collegio celebrissime universitatis aquensis
    - Déclaration portant règlement pour les études de droit du 20 janvier 1700
    - Déclaration du Roy concernant le rétablissement des études de Droit, donné à Versailles le 10 novembre 1708
    - Arrêt du Conseil d'Etat du 27 août 1729, homologuant la décision de l'université du 13 mars 1729 et enregistré dans le registre de l'université le 7 août 1730


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    1680-1730]]> fre]]> lat]]> France. 16..]]> France. 17..]]>
    Droit provençal]]> Histoire de l'université]]> Enfin, je suis roi !". Il y envoie G. Du Vair réorganiser la justice : c'est dans ce contexte que Dupérier devient étudiant en droit à Aix. À 18 ans (1606), il est diplômé en droit canon et civil.]]> Sa très grande connaissance du droit romain et du droit provençal explique que Dupérier cumule titres et fonctions : avocat au Parlement d'Aix (1614), jurisconsulte d'Aix (comme Portalis), Procureur du pays de Provence (1638), et enfin primicier de l'Université d'Aix. Tout cela laisse encore le temps au spécialiste du droit romain et du droit provençal de rédiger des œuvres considérées comme majeures dans la compréhension de l'histoire du droit et lui vaut la réputation d'être le fondateur du droit français moderne. Figures imposées de ce genre d'hommage inévitablement emphatique, Bédarrides convoque l'impressionnante galerie des juristes français qui ont été ses contemporains ou qui se sont inscrit dans le sillage de leur illustre prédécesseur, avec dans l'ordre d'apparition (et de disparition !) : Jacques Cujas (1522-1590), Nicolas-Claude Fabri Peiresc (1580-1637), Charles-Annibal Fabrot (1580-1659), François Decormis (1639-1734), Louis de Ventre de la Touloubre (1706-1767), et enfin Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807)...

    Remarques [de droit] (Scipion Dupérier, manuscrit du 18ème siècle)

    Scipion Dupérier (1588-1667) fut l’un des juristes aixois les plus fameux de son temps. Surnommé par ses pairs le « Papinien moderne » et le « Caton d’Aix », il était le fils du poète et parlementaire aixois François Dupérier. De célèbres juristes aixois, tels Nicolas Peiresc ou Hyacinthe Boniface (sa Suite d’arrest notables de la Cour du Parlement de Provence est disponible en ligne), admiraient le travail de Scipion Dupérier. Sa maîtrise du droit écrit lui permit de résoudre les questions les plus épineuses de son temps. Son œuvre, éditée plusieurs fois, eut un succès immense. François de Cormis (1639-1734), son neveu et élève, agrémenta de notes une de ces éditions.

    Œuvres de Scipion Du Périer. Tome 1 - Questions notables et maximes de droit, avec des Observations (1759)

    En 1759, l’avocat aixois Louis Ventre de la Touloubre (1706-1767) fit publier une nouvelle édition de l’œuvre de Dupérier, en prenant le soin de la corriger et de l’augmenter. Dans sa préface, il intégra le chapitre que le père Bougerel (v. 1680-1753) avait consacré à Dupérier dans ses Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres de Provence. Un poème composé par Dupérier y était inclus. Les notes de Cormis furent également intégrées à l’édition. Un manuscrit attribué à Dupérier est également disponible en ligne.

    Source :
    - Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône
    - Dictionnaire historique des juristes français du XIIème au XXème siècle, (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halperin et J. Krynen), Paris, PUF, 2015, notice O. Tholozan, p. 368.
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    1867]]> fre]]> Provence. 17..]]>
    Médecine]]> Histoire de l'université]]>
    L’AAPMM (loi 1901) a été fondée en 1996 par le Pr Yves Baille et a pour but de « réunir, conserver, mettre en valeur, exposer et ouvrir largement au public spécialisé ou non le patrimoine culturel et matériel, médical, pharmaceutique et odontologique de Marseille ». Elle est à l'origine, dans le cadre de l’AP-HM, de la création en 1998 du Conservatoire du Patrimoine Médical afin de réunir un centre de documentation et de recherches historiques et des collections muséales.

    L’AAPM publie également des ouvrages, des articles, des fiches didactiques sur l’histoire médicale et hospitalière de Marseille et alimente une base de données biographiques et bibliographiques.

    Site internet de l'association : http://patrimoinemedical.univmed.fr/index.htm


    Article d'Yves Baille : http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/article_ecoledemedecine.pdf

    Archives des articles de l'association :

    http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/articles_archives_sommaire.htm

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    2013]]> fre]]> Marseille]]>
    Médecine]]> Histoire de l'université]]>
    L’AAPMM (loi 1901) a été fondée en 1996 par le Pr Yves Baille et a pour but de « réunir, conserver, mettre en valeur, exposer et ouvrir largement au public spécialisé ou non le patrimoine culturel et matériel, médical, pharmaceutique et odontologique de Marseille ». Elle est à l'origine, dans le cadre de l’AP-HM, de la création en 1998 du Conservatoire du Patrimoine Médical afin de réunir un centre de documentation et de recherches historiques et des collections muséales.

    L’AAPM publie également des ouvrages, des articles, des fiches didactiques sur l’histoire médicale et hospitalière de Marseille et alimente une base de données biographiques et bibliographiques.

    Site internet de l'association : http://patrimoinemedical.univmed.fr/index.htm


    Article d'Yves Baille : http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/ecolemedecine_hoteldieu.pdf

    Archives des articles de l'association :

    http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/articles_archives_sommaire.htm

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    2011]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Economie politique]]> F 100227605 ]]> 2009]]> ]]> fre]]> Provence. 19..]]> Histoire de l'université]]> Économie politique]]> Enseignement supérieur]]>
    Les circonstances de la vie ont offert à Alfred Jourdan l'opportunité de croiser des destins exceptionnels lors de ses vacances en Corse : l'écrivain historien et archéologue Prosper Mérimée, le romancier Gustave Flaubert, autant inspiré par le psychologique que le naturalisme et François Guizot, homme politique plutôt austère et chantre d'un libéralisme au service de la prospérité mais peu ouvert aux questions sociales. Parti étudier le droit à Paris, il sera reçu par Blanqui, directeur de l'École de commerce, où il rencontrera des économistes en vue.

    Alfred Jourdan (1823-1891)

    En 1863, après avoir été attaché puis agrégé, il est nommé professeur de droit romain à la Faculté de droit d'Aix. Son parcours universitaire bascule lorsqu'il inaugure en 1875, à la Faculté des Sciences de Marseille* (cela ne doit rien au hasard), et en 1877, à la Faculté de Droit d'Aix, l'enseignement de l'économie politique. Ce qui lui vaudra une certaine animosité des économistes de métier, lui reprochant sa culture purement juridique, ce que l'économiste J.-Y. Naudet résumera avec la formule "Le paradoxe français : le divorce entre la science économique et son enseignement universitaire" (1). On peut rappeler ici qu'il faudra attendre la réforme des universités d'Edgard Faure en 1968 pour que les facultés d'économie voient le jour (à Aix, la Faculté d'Économie Appliquée ne sera créée qu'en 1973). Cette faiblesse, il en faisait un atout : au lieu de retrancher, il enrichissait son enseignement de toutes ses compétences : le droit, l'économie, et, héritage de sa spécialité romaniste (sa thèse soutenue en 1851 : État et capacité des femmes d'après le droit romain), l'histoire de la science sociale qui s'imposera dans les dix dernières années dans ses cours donnés à Marseille.

    Alfred Jourdan n'était pas engagé dans une démarche dogmatique : pour lui, le travail de l'économiste était d'abord de faire "la théorie des faits et des pratiques, et ensuite de rechercher ce que les théories économiques ont produit dans les faits et quelles pratiques elles ont engendrées; autrement dit, étudier les théories d'abord comme causes des faits et ensuite comme résultats des pratiques". Le but de toutes ces études était d'élaborer le "tableau historique des opinions que les hommes des divers temps et des divers pays se sont faites sur les richesses, leur production, leur répartition, leur consommation". Tâche d'autant plus difficile que l'économie ne se résume pas à exhumer ce qui est formellement consigné dans les textes mais à comprendre l'organisation réelle de la production et du commerce et les pratiques sociales qui y sont attachées.

    Salle de travail d'économie politique (1919-1920)

    Au delà de ses écrits académiques, l'héritage d'Alfred Jourdan est sans nul doute d'avoir ouvert une tradition de l'enseignement de l'économie politique à la Faculté de Droit d'Aix, tradition poursuivie par Barthélemy Raynaud, et une école de pensée où l'analyse de l'économie n'est jamais dissociée de ses dimensions juridique et sociale et reste attentive aux conditions réelles des acteurs économiques, loin d'un hypothétique sujet d'étude idéalisé, l'homo œconomicus. Ce qui conduira à de remarquables analyses et synthèses de la société française pour la première moitié du 20e siècle qui valent bien de nombreux livres d'histoire consacrés à la Provence et à la Méditerranée (3).

    _________________
    * Jean-Yves Naudet précise qu'en réalité le cours d'économie à la Faculté des sciences de Marseille existait avant lui : il était assuré par Cabantous de 1867 à 1872. Jourdan en a pris effectivement la suite après la mort de Cabantous, à partir de 1873.
    1. Naudet, Jean-Yves. - Une brève histoire des économistes aixois : (à l'Université et à l'Académie d'Aix). Aix-en-Provence : Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2022  - Disponibilité https://catalogue.univ-amu.fr/cgi-bin/koha/opac-detail.pl?biblionumber=1202063
    2. Naudet, Jean-Yves. - L'économie politique à la Faculté de droit d'Aix. - Aix-en-Provence : Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2009 - Extrait de "Six siècles de droit à Aix, 1409-1609, mémorial de la Faculté de droit et de science politique d'Aix-Marseille à l'occasion du sixième centenaire de sa fondation, PUAM, 2009, p. 85-90) - https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/265
    3. Annales de la Faculté de droit d'Aix. Série Essai d'enquête économique - https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/109]]>
    1893]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Histoire de l'université]]>
    Un an après la création de la Faculté de Médecine de Marseille, le Ministre des colonies, prenant en compte par les recommandations de l'Institut Colonial de Marseille, lui attribue les 2/3 des crédits affectés à la santé publique des colonies pour son Ecole d'application du service de santé colonial, son Institut de médecine coloniale et crée du même coup un nouvel Hôpital colonial]]>
    1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Dans ce mémoire, C. Mienville fait le point sur la définition même de ce singulier objet qu'est une affiche, ce document éphémère que l'on placarde sur les murs pour avertir un public, large ou restreint, public ou privé, de l'imminence d'un évènement, et interroge cette volonté, en apparence contradictoire, de préserver ces traces "occasionnelles". Quel statut documentaire, quelle valeur archivistique, quelle qualification bibliothéconomique, quel poids historique accorder à ces objets longtemps restés inclassables, baptisés placards, aveu d'une identité assez floue ?

    Une annonce de soutenance de thèse de 1781
    une affiche sur papier chiffon que d'aucuns apparenteraient à une relique

    Ces documents très fragiles, en général de grand format, souvent abîmés, où support, texte et image ne font qu'un, ont parfois été conservés sur l'initiative de personnels de l'université, en dehors de toute consigne particulière et sans nécessairement s'inscrire dans un projet scientifique de conservation précis. Mais le plus souvent, ils ont été récupérés par de simples particuliers, ce qui explique aujourd'hui leur rareté et l'origine de quelques dons inespérés faits à l'université au début du 20e siècle.

    Depuis plusieurs années, une nouvelle sensibilité s'est emparée de la question patrimoniale : l'image que l'institution universitaire a pu donner d'elle-même à travers ce support de communication publicitaire organisée autour d'évènements importants, sans être toutefois exceptionnels (soutenance de thèses, ouverture des cours, postes de professeurs vacants) fait à l'évidence partie intégrante de son histoire.]]>
    2019-2020]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Chirurgie & chirurgiens]]> Médecine]]> Histoire de l'université]]>
    Comme sources de publications dans le domaine de la chirurgie, l'article fait référence aux trois grands périodiques de médecine locaux : Marseille Médical, Sud Médico-Chirurgical, Revue Médicale de France et des Colonies qui attestent, dans leurs pages, du développement de l’activité du milieu chirurgical marseillais, progrès qui se font sans publicité tapageuse.]]>
    1927]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Mention en dernière page du document : "Répondront MM Louis Pellerin d'Avignon, Louis Sube d'Aix, Joseph Basin, d'Aix, dans la salle du Collège royal-Bourbon d'Aix des prêtres de la doctrine chrétienne, le 5 du mois d'août 1789 à 3 heures & demi après midi"

    Cette table des matières d'exercices littéraires pour les écoliers de sixième du collège Royal-Bourbon d’Aix a été retrouvée entre les factums 30 et 31 du volume 7 des "Recueils de factums provençaux" (Portalis, Jean-Étienne-Marie (1746-1807), Siméon, Joseph-Jérôme (1749-1842), Pascalis, Jean-Joseph-Pierre (1732-179.?), consultables en ligne sur le site d'Odyssée.]]>
    1789]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Économie coloniale]]> Histoire de la colonisation]]> Histoire de l'université]]> le Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Musée national d’art moderne.

    Les merveilleux pavillons bâtis pour les deux grandes Expositions coloniales de la cité phocéenne n'ont pas eu cette postérité : après avoir connu un succès considérable, tous les bâtiments, du plus petit pavillon au plus grand palais, pourtant construits en dur, ont été démolis : pour Marseille, l'important était de récupérer les 20 hectares du Parc Chanot (en très grande partie propriété de la ville) encombrés par des constructions, certes somptueuses et exotiques, mais devenues totalement inutiles.

    Ne restent aujourd'hui que deux témoins architecturaux : le portail situé au rond-point du Prado et le Palais des Arts avec sa façade en albâtre. A cet héritage matériel, il faut ajouter la notoriété du Parc des Expositions qui acueillera par la suite de très grandes manifestations au retentissement national et parfois davantage.

    L'édition d'un album luxueux et de très grand format permet heureusement de prendre la mesure du faste et de la démesure de cette manifestation dignes de tous les superlatifs. Une invitation à arpenter une page de l'histoire de Marseille, en oubliant jamais que si cet évènement avait pour ambition de montrer la stupéfiante richesse de l'Empire colonial français, émergeait en même temps la conscience que les colonies offraient la promesse d'un marché "d'exportation" au potentiel vertigineux. Que le bâtiment principal aux dimensions imposantes (12 000 m² bâtis contre 18 000 m² affectés aux colonies) et en position centrale soit le "Grand Palais des Produits de l'Exportation" en témoigne.

    Trouver des débouchés aux produits de la métropole, la priorité
    (Le grandiose Palais des Exportations)

    Représenter son pays
    (délégation des très officiels Caïds - Algérie)

    Montrer sa puissance
    (défilé des soldats soudanais devant le Président de la République Armand Faillières)

    Affirmer la splendeur et les valeurs d'une grande culture raffinée
    (le Palais de l'Indo-Chine)

    Découvrir l'authentique et goûter au dépaysement
    (une rue de Hanoï reconstituée, avec ses véritables habitants)

    Informer et s'informer : économie et tourisme
    (le stand au style très fleuri du journal "Le Sémaphore")

    L'Exposition coloniale de Marseille de 1906 connaîtra un succès si considérable qu'il sera décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable" : ce sera la mission de l'Institut colonial (subventionné par la Chambre de Commerce) qui sera alors profondément transformé : il comprendra le Musée colonial pour sa mission scientifique avec des Cours coloniaux assurés par l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, pour sa mission documentaire auprès des industriels, des importateurs et des armateurs, un Musée commercial et un Office de renseignements.

    En 1913, l'idée de créer une seconde édition pour fêter son 10ème anniversaire prendra forme : l'histoire en décidera tragiquement autrement et l'Exposition de 1916 n'ouvrira qu'en 1922 mais avec une ambition encore plus grande : la surpasser sur tous les plans. Pari tenu.

    L'AMU tient à remercier la Chambre de Commerce et de l'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence et Sylvie Drago, responsable de son service de documentation et de ses archives, du prêt de ce document exceptionnel.]]>
    ]]> 1906]]> fre]]> Marseille. 19..]]>

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    Factums avant 1789]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Histoire de l'université]]>
    - Pièce n° 1 - RES 40240
    Notes : Titre de départ. : Messieurs, je suis indispensablement obligé en qualité d'acteur de l'Université d'Aix, de vous renouveller la disposition de deux arrêts du Parlement, qui prohibent à tous médecins, apoticaires & chirurgiens, d'exercer leur art, sans savoir préalablement subi les examens prescrits par les statuts de l'université.

    Notes : Factum signé p. 2 : "Vôtre très-humble & très-obéïssant serviteur. Gordes acteur de l'Université.". - Date d'impression probable d'après une mention manuscrite


    - Pièce n° 1 - RES 40241
    Titre de départ. : Factum pour le syndic des maistres chirurgiens de cette ville d'Aix, deffendeur. contre Jean-Baptiste Barbaroux de la mesme ville, demandeur

    Notes : Date d'impression probable d'après la mention p. 2 : "& sur ces qualitez la cour fit arrest le 20. nov. 1651."


    - Pièce n° 1 - RES 40242
    Titre de départ. : Memoire pour servir au procez des maîtres chirurgiens de cette ville d'Aix.

    Notes : Date d'impression probable d'après la mention p. 2 : "faite le 20. septembre 1693.". - Mention d'imprimeur dans un bandeau aux multiples fleurs de lys]]>
    1652; 1693; 1730]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Médecine]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Histoire de l'université]]> Malgré une réelle pratique hospitalière, l'enseignement de la médecine, s'appuie toujours sur Hippocrate et Galien : elle ignore l'avancée des autres sciences et reste assez rétrograde.
    Par un arrêt du Conseil d'État du 12 décembre 1741, la communauté des maîtres chirurgiens, plus importante que celle des maîtres apothicaires, réussira à déposséder l'université de son privilège de délivrer des lettres de maitrise en chirurgie valables dans toute la Provence.

    Au cours de cette période, des écoles de chirurgie sont fondées à Paris, à Montpellier, et dans tout le royaume. Ces écoles développent rapidement une activité scientifique très féconde : les chirurgiens d’Aix, craignant de demeurer en reste, obtiennent alors la fondation d’une École de chirurgie, établie par lettres patentes du 9 mai 1767.

    Mais la faiblesse scientifique des facultés de médecine persista et fut dénoncée par certains cahiers de doléances de 1789 qui obtiendront leur suppression, à l’exception des facultés de Paris et de Montpellier.

    L'article de G. Fleury a été publié dans la revue "Marseille médical", 1928, Tome 1 (1er semestre), N° 1,]]>
    1928]]> fre]]> Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Médecine]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> ]]> 1930]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Histoire de l'université]]> Sciences & techniques]]> 1968]]> fre]]> ]]> France. 19..]]> Doctrine juridique française]]> Science politique]]> Droit ultramarin]]> Histoire de l'université]]> Droit commercial]]> Droit maritime]]> Droit criminel]]> Droit pénal]]>
    Concerne toutes les branches du droit, de l'économie et des sciences politiques, et également d'autres sciences humaines et sociales comme la philosophie, l'histoire, la sociologie et la littérature...]]>
    1905-2011]]> fre]]> France. 19..]]>
    Nous rappelons que la mise en ligne de ces articles se fait exclusivement dans un but académique (fichiers réutilisables à des fins non commerciales) et avec l'accord des éditeurs et des directeurs des revues concernées".

    Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    L'ancienne Faculté des sciences de Marseille, Allées de Meilhan, haut de la Canebière (1854-1919)

    Le premier doyen, François-Auguste Morren, un physicien, est nommé en 1854, année de l'ouverture de la toute première Faculté des sciences créée à Marseille. Son doyennat s'achève brutalement après son décès en 1870.

    François-Auguste Morren (1er doyennat 1854-1870)

    La nouvelle Faculté des sciences, ouverte en 1919 sur le site Saint-Charles élit son premier doyen, Paul Rivals, chimiste spécialiste des matières grasses (savons) et défenseur d'une étroite collaboration entre la Faculté des sciences et le monde industriel. Autre record, il sera réélu quatre fois jusqu'à sa retraite en 1934.

    La nouvelle Faculté n'a oublié aucun de ses doyens, autant pour leurs actions au cours de leurs mandats que pour leurs travaux scientifiques : si les chimistes et les physiciens sont très bien représentés, on y trouve aussi des mathématiciens, un botaniste et un géologue. En hommage, le nom de certains d'entre eux, fondateurs ou simple professeurs, a été attribué à des amphithéâtres, historiques ou modernes (Antoine Marion, Léon Charve, Joseph Pérès) côtoyant d'autres scientifiques plus illustress (Charles Fabry, Antoine Lavosier).

    Faculté des sciences de Marseille, l'amphithéâtre historique baptisé Léon Charve (1899-1910)

    Pour commodité, les signets vous proposent de suivre cette série de portraits soit dans l'ordre historique des doyens par date de naissance, soit dans l'ordre chronologique administratif des doyennats.

    Note : de 1854 à 1969, la Faculté des sciences a connu en réalité douze doyens et non pas onze : de 1935 (1934, année de départ en retraite de Paul Rivals) à 1938 (1939, année d'élection de Georges Corroy), Monsieur Marchand a dirigé la Faculté, les Procès-verbaux de la Faculté des sciences de Marseille en font foi. Son portrait manque donc, impossible de déterminer s'il sagit d'un oubli du rédacteur des portraits (très peu probable) ou si le cliché a été égaré par la suite.]]>
    19?? (postérieur à 1969)]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Botanique]]> Histoire de l'université]]>
    Bocage Byzantium (1784)

    Certaines des plantes citées au sein de cette flore ont été retrouvées intégrées au sein de l’Herbier général de la Faculté des Sciences d'Aix-Marseille Université.

    Bruno Vila, MCF, collections naturalistes, IMBE, Aix-Marseille Université, Herbier Général de la Faculté des Sciences]]>
    18??]]> lat]]> Bosphore, Détroit du (Turquie). 18..]]> Thrace (Turquie). 18..]]> Byzance (ville ancienne). 18..]]> Istanbul (Turquie ; province). 18..]]> - Feuille [Istanbul] ; - ; [1914-1915], ISBN : A81_46. - Série : Istanbul (Turquie) - Env. de, Topographie, 1:25 000, 1914-1915, 51 + 2 feuilles
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=80543]]>
    Biographie]]> Poésie]]> Histoire de l'université]]> 1880]]> fre]]> France. 16..]]> France. 17..]]> Histoire de l'université]]>
    - un annuaire, précédé d'une notice historique, qui renseigne sur l'organisation générale, le personnel en exercice, la localisation des services, les conditions matérielles dans leur ensemble ;
    - les renseignements scolaires concernant l'ensemble et chacune des facultés et les annexes, les droits à acquitter, les récompenses, les bourses et les dispenses.]]>
    1929-1968]]> fre]]> Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Économie politique]]> Professeur des écoles françaises de droit à l'étranger (2), Henry Babled est nommé en 1901 à la Faculté de droit de l'Université d'Aix-Marseille où il enseignera l'économie politique de 1905 à 1909.

    Henry Babled, juriste et économiste (1862-1909)
    Professeur à l'École française de droit du Caire

    Titulaire de la chaire d'économie, il établit un trait d'union entre la Faculté de Droit d'Aix et la Faculté des Sciences de Marseille en donnant des cours de législation et d'économie coloniales au Musée Colonial de Marseille. Pour mémoire, après le succès de l'Exposition coloniale internationale de 1906, l'Institut colonial avait été doté d'un Musée colonial à vocation scientifique et assurait des Cours coloniaux assurés par les professeurs de l'Université d'Aix-Marseille, cours en partie subventionnés par la Chambre de Commerce, à l'attention de tous les acteurs économiques du commerce colonial (importateurs, armateurs, investisseurs, etc.). Mort prématurément, il n'y enseignera que quelques années.

    Réfs.
    1. L'École khédiviale de droit du Caire
    2. Bernard-Maugiron, Nathalie. - Ce que le droit égyptien doit à la France (2008) - Collection IRD - Plein textes - Qantara, (69), 35-38. ISSN 1148-2648]]>
    1909]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Le Caire (Égypte). 18..]]>
    Histoire de l'université]]> 2008]]> fre]]> France. 20..]]> Ethnologie]]> Histoire de l'université]]>
    ]]>
    Essai d’ego-histoire collective ».]]> ]]> ]]> 2014]]> fre]]> Ganoub : base de données de la phonothèque de la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme]]>
    Histoire de l'université]]>
    Texte suivi de la "Notice sur Georges Fleury (1862-1929) par Guy de Tournadre (pp. 235-242)"]]>
    Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1929 - N° 18]]> 1929]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> 1905]]> fre]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]> 1896]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire de l'université]]> 1892]]> fre]]> Aix-en-Provence. 14..]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Médecine]]> Histoire de l'université]]> 1929]]> fre]]> Provence. 14..]]> Provence. 15..]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Sciences naturelles]]> Botanique]]> Géologie]]> Zoologie]]> Agriculture]]> Histoire de l'université]]>
    Décédé en 1783, Michel Darluc ne verra jamais de son vivant la publication du troisième et dernier tome de son Histoire naturelle de la Provence commencée dix ans plus tôt (1782-1786), œuvre imposante en trois volumes (d'abord éditée avec les deux premiers volumes) qui le fera connaître et lui vaudra la réputation d'avoir écrit la première avifaune régionale française (ensemble des oiseaux d'une région). Devenu aveugle, c'est son ami Gibelin qui reprendra et publiera en 1786 son dernier manuscrit (1).

    Darluc, originaire de Fréjus, a toujours voué une passion pour les sciences naturelles : après l'étude de la médecine à Barcelone pendant une dizaine d'années, il s'installe à Aix-en-Provence pour étudier l'anatomie et la botanique sous l'illustre direction de Joseph Lieutaud, médecin de Louis XVI. Après un séjour à Paris pour apprendre la chimie, il revient à Caillan (Var) exercer la médecine. Ses succès lui valent l'intérêt de M. de Monclar, Procureur Général du Parlement, ce qui lui vaudra le brevet de survivance de professeur de botanique à l'université d'Aix, brevet en date du 30 mars 1770, suite au décès du titulaire (2), ville dont il créera le jardin botanique en 1776 et qui s'étendait sur une partie du cours St-Louis (bien antérieur, celui de Marseille fut créé dès le 15ème siècle par le Roy René, un parc de près de 2 hectares situé près de l’Abbaye Saint-Victor).

    Suivant un parcours d'Ouest en Est, de la Camargue au Comté de Nice, M. Barluc expose ses observations en reprenant la division des diocèses "faite par la nature elle-même". L'intérêt de son ouvrage, hélas dépourvu de toute illustration, dépasse de loin cette dernière considération sur la création et la reprise d'ouvrages antérieurs comme celui de Grosson sur la minéralogie marseillaise : en rupture avec nombre de ses prédécesseurs, il insiste au contraire sur l'importance de l'étude réelle sur le terrain et affirme dans la préface du premier volume à propos de la nature : "tâchons au moins de la bien observer". Il s'attache donc à une description précise des espèces (le vorace chien de mer a une peau sans écaille, dure et épaisse, donc sûrement proche de la famille des squales), même s'il suit les classifications de l'époque : ne nous étonnons donc pas de rencontrer des poissons thoraciques ou abdominaux, dont il n'oublie jamais de donner les noms provençaux.

    Si M. Darluc consacre ses loisirs à la poésie, il n'est pas qu'un esthète : son amour de la nature ne lui fait pas perdre son regard de médecin et de botaniste et ce qu'elle apporte à l'homme. Plus surprenant et toujours d'actualité lorsqu'il fait état de l'impact que l'activité humaine peut avoir sur la nature : par ex., les pêcheurs, qui vivaient bien autrefois, se désolent de la raréfaction des poissons. Selon le R.P. Menc, cité par Darluc, il y aurait trois causes possibles à ce phénomène :

    - dans la mer, on y vide les fosses d'aisance et autres immondices, les rejets des fabriques et des manufactures et même les lests des vaisseaux, bref, tout ce qui fait fuir les poissons et tue leurs œufs
    - l'évolution du Rhône, avant un seul cours profond et puissant, devenu un delta de quatre ou cinq bras qui s'envasent et qui ne charrient plus de nombreux éléments utiles à certaines espèces, notamment voyageuses (migratrices)
    - les multiples infractions des pêcheurs aux ordonnances qui réglementent la pêche, comme l'utilisation de ces filets trainants (il en recense une dizaine de modèles aux mailles trop serrées) qui labourent le fond et enlèvent le fray (fraie) en détruisant les espèces, l'exacte définition des sennes (ou seines). Quelle étrange dépopulation n'en résulte-t-il pas ? Nous sommes au 18e siècle...

    Alain Collomp - Un médecin des Lumières : Michel Darluc, naturaliste provençal (PUR, 2011)

    Comme l'écrit Alain Collomp dans son ouvrage "Il ne traite pas seulement des plantes, son domaine professionnel puisqu'il était professeur de botanique à l'université d'Aix, mais aussi des animaux, surtout des oiseaux, et des minéraux et fossiles. Mais ce qui fait l'originalité de son Histoire naturelle, c'est la place importante accordée à l'homme, ses moeurs, ses pratiques agricoles, sa manière d'exploiter les mines, sa santé. Les descriptions contenues dans les trois volumes reposent sur l'observation directe de l'ensemble du territoire provençal que Darluc a pris la peine de visiter pour rédiger son ouvrage. En résulte un tableau très vivant et riche de renseignements de la Provence du XVIIIe siècle" (3).

    La numérisation de ce troisième et dernier volume publié à titre posthume a été réalisée à partir de l'édition originale de 1786 et vient compléter les vols 1 & 2 consultables en ligne sur Gallica (4).

    1. Michel Darluc - Source : Wikipédia
    2. Alain Collomp. - Un médecin des Lumières, Chapitre V. Le règne végétal, pp. 77-114 - Source : OpenEdition books
    3. Alain Collomp. - Un médecin des Lumières : Michel Darluc, naturaliste provençal. - Presses universitaires de Rennes, 2011. Disponibilité de l'ouvrage dans les BU d'AMU et acccès en ligne sur le site OpenEdition Books
    4. Darluc M. - Histoire naturelle de la Provence, Tomes 1 & , 1782-1784. - Gallica
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    1786]]> fre]]> Provence. 18..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Dans son souci d'informer les étudiants et le public, les Facultés d'Aix et de Marseille ont continué à afficher les programmes des cours de l'année par voie d'affiches placardées sur les murs, comme elles l'ont fait au cours du 18e siècle, en témoignent les archives de la Faculté de Droit d'Aix.

    Dans son étude, Marie Arab Banckaert interroge ce support supposé être éphémère mais que l'on retrouve parfois et paradoxalement dans des fonds d'archives et de bibliothèques : on peut comprendre que cet objet sans équivalent ait pu poser quelques soucis de conservation, de classement et de description aux professionnels de la documentation qui amènera parfois à les laisser de côté, en attendant...

    Travailler sur près d'un siècle et demi apporte suffisamment de matériaux pour observer et analyser l'évolution graphique, intellectuelle et matérielle de ces affiches : évolution qui peut paraître pour le moins décevante puisque la richesse du graphisme avec ses imposantes armoiries se réduit progressivement au minimum pour ne plus laisser place qu'à une l'information textuelle de plus en plus formatée, quasi matricielle, sèche et dense.


    Si on ne peut que regretter le faible nombre d'affiches sauvegardées sur une si longue durée, il faut mentionner le début du 20e siècle comme une période exceptionnelle de collecte pour les quatre facultés, collecte due au volontarisme d'un bibliothécaire, G. Fleury, documentaliste par profession mais archiviste par passion. Collecte d'autant plus remarquable quelle concerne une époque où les supports n'ont jamais été autant fragilisés par leur composition chimique et parfois pas toujours conservés dans les règles de l'art...]]>
    2019-2020]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Colonies françaises]]> 1927]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Histoire de l'université]]> 1900]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]> Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Contient 12 pièces dont 1 pièce manuscrite et 11 lettres dactylographiées.

    L'euphorie colonialiste française des années 1920 ne suffit pas à motiver les futurs médecins : l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales de Marseille a toutes les peines du monde à recuter des candidats intéressés par l'outre-mer.

    Toutes les correspondances présentées ici ont pour objet la demande et l'attribution de bourses aux futurs médecins coloniaux formés dans cet institut et qui ont obtenu avec succés le diplôme d'études médicales coloniales de l'Université d'Aix-Marseille. Mais l'obtention de cette bourse est en contrepartie soumise à une condition : l'engagement de se fixer dans les colonies pour y exercer la médecine dans un service colonial public ou privé (administrations ou entreprises).

    Médecin colonial - colonies françaises d'Afrique (20e siècle)

    La Chambre de commerce n'est pas sélective : au cours des 12 années de correspondances, en raison peut-être du nombre très limité de dossiers, elle répond favorablement à toutes les demandes d'attributions que lui présente l'Institut de médecine permettant à ces jeunes diplômés de s'installer et démarrer leur carrière en Haute-Volta (AOF), au Niger, dans les Établissements français de l'Inde, au Maroc, à la Cie du Chemin de fer franco-éthiopien, ou encore en Algérie.

    La Chambre de Commerce est d'autant plus généreuse que la durée de l'engagement de servir dans les colonies reste totalement floue : le contrat se limite à stipuler "pendant un certain temps", formule pour le moins élastique et qui autorise, voire qui suggère, toutes les souplesses. Le titre plus exotique de "médecin de brousse" ne suffira pas à masquer les difficultés que les praticiens doivent surmonter dans l'exercice d'une médecine de terrain souvent coupée de toute assistance logistique solide. Ce déficit de personnels qualifiés (des structures ont été développées dès la fin du 19e siècle) et les besoins croissants des populations amèneront la France a créer une médecine (avec son élite) et des hôpitaux "indigènes" - Pondichery, Hanoï, Dakkar, Tananarive... (1)

    Médecin colonial ou médecin de brousse, un métier comme les autres ? Un siècle plus tard, au vu du nombre de candidats toujours en nombre insuffisant, on peut en douter...

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    Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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    1. Elsa Paris. - Les étudiants en médecine en Afrique de l’Ouest au XXe siècle : perspectives historiques sur la formation d’une élite - in Cairn : Outre-Mers 2017/1 (N° 394-395), pages 149 à 177

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    1923
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 6 février 1923 sous la présidence de M. Hubert Giraud, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
    • Lettre de M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le directeur de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, Marseille, le 21 février 1923
    • Lettre de M. Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie et de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet des bourses de l'Institut de médecine coloniale, Marseille (ca 1923)

    1924
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 1 avril 1924 sous la présidence de M. Emile Rastoin, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 1 avril 1924 sous la présidence de M. Emile Rastoin, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales

    1927
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 2 août 1927 sous la présidence de M. Emile Rastoin, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
    1929
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 14 février 1929 sous la présidence de M. Edgar David, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales1929
    1930
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 18 mars 1930 sous la présidence de M. Edgar David, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 25 février 1930 sous la présidence de M. Georges Brenier, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales

    1932
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 19 mai 1932 sous la présidence de M. Maurice Hubert, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales

    1934
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 12 juillet 1934 sous la présidence de M. Félix Prax, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 25 septembre 1934 sous la présidence de M. Félix Prax, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
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    1923-1934]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Contient 17 pièces dont 3 pièces manuscrites et 14 documents dactylographiés.

    Le 1er mars 1930 a lieu une réunion chargée de préparer le futur Congrès international d'hygiène méditerranéenne qui devrait se tenir dans les quelques années suivantes. Pour son initiateur, le Dr Henri Violle, l'objet du Congrès serait l'étude et le bilan de l'hygiène du bassin méditerranéen, un nouvel échelon régional intermédiaire à ceux déjà développés au niveau national et international. Tout juste créée, la nouvelle Faculté de médecine de Marseille ne doit pas être une faculté de plus, simple rivale des autres, mais affirmer son rôle dans le grand jeu d'intercommunications qu'est devenue la Méditerranée où les échanges entre une vingtaine de pays posent de nouveaux défis, notamment au niveau de la santé publique. Le palmarès des maladies qui y sont endémiques ou épisodiques est assez éloquent : trachome, leishmaniose, bilharziose, fièvre de Malte, dengue, paludisme, typhus, dysenterie, choléra, peste, variole, ... certaines laissant les médecins totalement désarmés : le programme est tout trouvé et s'annonce assez chargé.

    Création de l'Institut méditerranéen d'hygiène (1938)

    Comme prévu, le 1er Congrès international d'hygiène méditerranéenne se tiendra deux années après, les 20-25 septembre 1932 au Pharo, siège de la Faculté de médecine. L'heureuse suite de cet évènement scientifique est aujourd'hui connue : un décret du Ministère de l'Éducation nationale en date du 15 juillet 1938 portera création de l'Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale. Sans surprise, le nouvel Institut est rattaché à la Faculté de médecine de l'Université d'Aix-Marseille. Dans les correspondances et publications, il sera souvent appelé plus sobrement Institut méditerranéen d'hygiène.

    Demande de subventions de l'Institut d'hygiène à la CCIMP (1939)

    Mais organiser un centre d'études et de recherches scientifiques et d'enseignement destinés aux médecins et aux corps d'inspection demande des moyens importants : la Faculté de médecine part donc à la recherche de fonds. Le Dr Henri Violle, qui en a été nommé directeur, se tourne très naturellement vers la Chambre de Commerce de Marseille, d'autant plus que parmi les membres de droit de son Conseil d'administration figure son Président, ce dernier ayant volontiers accepté cette nomination (le 1er CA s'est tenu le 8 nov. 1938). À sa demande de subvention de juillet 1939, H. Violle essuiera un refus de la Chambre de Commerce, pourtant engagée dans des missions d'enseignement, arguant qu'elle ne peut soutenir que les établissements à but exclusivement industriel et commercial... On peut difficilement soupçonner la Chambre de Commerce de vouloir épargner son budget, même si elle évoque un contexte tendu, puisqu'elle n'a pas rechigné à attribuer des bourses aux futurs médecins coloniaux au cours des années précédente (2). La Faculté des sciences, plus directement engagée dans la formation professionnelle, bénéficiera plus longuement de ces subventions.

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    Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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    1. Hygiène méditerranéenne : 1er congrès international, Marseille, 20-25 septembre 1932 : rapports et comptes rendus / tenu sous les auspices de la faculté de médecine de Marseille ; publié par le Dr Ch. Broquet - disponibilté AMU
    2.

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    1930
    • Rapport de M. Henri Violle, directeur de l'Institut d'Hygiène, lors du Congrès international d'hygiène méditerranéenne, Marseille, le 7 juillet 1930
    1938
    • Lettre de M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, à M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Aix-en-Provence, le 26 octobre 1938
    • Lettre de M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, à M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Aix-en-Provence, le 26 octobre 1938
    • Décret officiel du Ministère de l'Education Nationale portant sur la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Paris, le 15 juillet 1938
    • Annexe du décret officiel du Ministère de l'Education Nationale portant sur la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Paris, le 15 juillet 1938
    • Lettre de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le recteurde l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, concernant la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Marseille, le 2 novembre 1938
    • Lettre de M. Henri Violle, directeur de l'Institut, à M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, pour l'inviter à participer à la première réunion du Conseil d'administration de l'Institut, Marseille, le 2 novembre 1938
    • Lettre de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, concernant sa nomination au Conseil d'administration de l'Institut, Marseille, le 2 novembre 1938
    • Lettre de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Henri Violle, directeur de l'Institut d'Hygiène, concernant une demande de subvention, Marseille, le 31 août 1939

    1939
    • Lettre de M. Henri Violle, professeur à la Faculté de médecine, directeur de l'Institut d'Hygiène, à M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant une demande de subvention, Marseille, le 28 juillet 1939
    • Note pour le bureau de la Chambre de Commerce de Marseille concernant la demande de subvention présentée par l'Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, (ca 1939)
    • Note de la Chambre de Commerce de Marseille concernant la demande de subvention présentée par l'Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Marseille, le 25 août 1939
    • Affiche annonçant les cours de l'année 1939 du Diplôme d'hygiène de l'Institut méditerranéen d'hygiène
    • Brochure présentant les programmes d'enseignement de l'Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale pour l'année 1939, Marseille, (ca 1939)
    • Brochure présentant les conditions d'accès à l'Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale ainsi que les programmes d'enseignement, présenté par Henri Violle, directeur de l'Institut et L. Cornil, doyen de la Faculté de médecine, Marseille, (ca 1939)
    • Programme pour l'année 1939 du cours d'Hygiène, en vue de l'obtention du diplôme d'Etat (infirmières hospitalières et assistantes de service sociale), Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale, Marseille, (ca 1939)
    • Programme pour l'année 1939 du cours de préparation au brevet de médecin de la marine marchande, Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale, Marseille, (ca 1939)
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    1930-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Biographie]]> Vernier rappelle qu'il était un disciple de Joseph Bry et évoque la genèse de l'histoire du droit en tant qu'objet d'étude et discipline : "les premières thèses consacrées à l’histoire du droit datent des années 1900 et le premier directeur qui lança des recherches sur la matière est le doyen Georges Bry, quelque peu atypique puisque venu du droit romain, il contribua, sous l’influence du christianisme social, à bâtir une nouvelle discipline : la législation industrielle c’est-à-dire les linéaments du droit du travail".

    Portrait de Joseph Bry (1885-1952)

    Esprit complet, au carrefour du droit, de l'histoire et de l'économie, épris de littérature, de musique et de folklore, pareille synthèse n'étonnera pas de la part d'un professeur qui vouera ses premiers travaux académiques (deux thèses pour le doctorat ès-sciences politiques et économiques) à l'Antiquité et à l'histoire provençale : Essai sur la vente dans les papyrus gréco-égyptiens (1909) suivi de Les vigueries de Provence : aperçu de leur histoire jusqu'à la fin du XVIe siècle, leur organisation et leur rôle aux XVIIe et XVIIIe siècles (1910).

    Dans cette étroite filiation, on ne saurait oublier Barthélemy Raynaud (1876-1948), professeur d'économie à la Faculté de Droit et spécialiste en droit social, connu pour ses ouvrages d'économie politique et sur le droit du travail qui donnèrent lieu à son nouveau cours sur la législation industrielle que les étudiants en droit découvriront durant l'année universitaire de 1946-1947.

    Une lignée d'enseignants en droit et en économie qui avaient en commun la plus intime conviction que le travail et le savoir universitaire ne pouvaient avoir de sens qu'animés par certains idéaux moraux et au service de valeurs humanistes supérieures.

    (1) Olivier Vernier. - Roger Aubenas (1903-1989), un provençal au service de l’histoire du droit méridional. Site consulté OpenEdition Books

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    - Discours de prononcé aux obsèques de M. le Doyen Bry, par M. le Professeur Audinet
    - Discours de prononcé aux obsèques de M. le Doyen Bry, par M. J. Blache, Recteur de l'Université d'Aix-Marseille
    - Joseph Bry : L'oeuvre historique et l'homme, par R. Aubemas, Professeur à la Faculté de Droit d'Aix
    - Les travaux papyrologiques de Joseph Bry par J. Macqueron, Professeur à la Faculté de Droit d'Aix
    - Publications de Joseph Bry]]>
    1953]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Astronomie]]> Histoire de l'université]]> Biographie]]>
    Urbain Jean-Joseph Le Verrier (1811-1877)

    Sur les traces de Newton, ses travaux portent d'abord sur le problème des interactions réciproques qu'exercent les planètes les unes sur les autres et la question problématique de la stabilité du monde en prise avec l'attraction universelle (stabilité à laquelle Newton ne croît pas). Pour le Verrier, la solution énoncée par Laplace n'est valide que si toutes les constantes qu'elle présuppose sont numériquement calculées, ce qu'il parvient à faire en 1840, démontrant ainsi l'hypothétique stabilité.

    Le Verrier - calculs de la position de Neptune (manuscrit, 1845)

    Poursuivant ses travaux, il propose en 1843 de nouvelles tables de Mercure basées sur des observations plus précises, tables que le passage suivant de la planète devant le soleil confirmera. Le reste de sa vie, il continuera en tâche de fond à recalculer et rectifier la théorie et les tables des autres planètes du système solaire (Mercure, Vénus, Mars, ...).

    Le Verrier n'a jamais vu Neptune, la géante de glace (7ème planète du système solaire)

    Mais le nom de Le Verrier restera attaché à sa découverte majeure annoncée en 1845 à l'Académie devant les astronomes septiques : l'existence de Neptune, sa masse et sa position dans l'espace, une prédiction qui ne doit rien aux télescopes mais aux calculs des inégalités d'Uranus (différence entre positions théoriques et positions physiques, le calcul s'appuie indirectement sur des observations). Galle, astronome à Berlin, observera bien la nouvelle planète (à l'époque, considérée aussi comme comète) à la place assignée par Le Verrier, ce qui lui vaudra d'être admiré dans le monde entier et nommé à la chaire d'astronomie créée à la Sorbonne pour ce résultat scientifique retentissant.

    Une première : les 11 anneaux de glace visibles sur les 13 observés.
    Image IR - Télescope spatial James Webb (ESA, 6 fév. 2023)

    Le mérite de l'astronome est d'autant plus grand que ses résultats ont été parfois reçus fraichement voire ouvertement contestés (par l'astronome anglais Adams, notamment). Ce qui ne l'empêchera pas de prendre la direction de l'Observatoire National en 1854 (suite au décès de François Arago l'année précédente) et de le réorganiser profondément. On lui doit également le Service des avertissements télégraphiques qui délivre un bulletin météo quotidien de l'Europe très utile aux navigateurs. Pour Aoust, la science est parfois une lutte et Le Verrier était un vrai soldat de la science.

    En 1863, Le Verrier sélectionnera, entre plusieurs villes du Midi sur les rangs, le ciel provençal lumineux de Marseille, plus propice pour mener les observations optiques que le ciel parisien : succursale de l'Observatoire national, l'Observatoire astronomique de Longchamp était né. Reconnaissante, l'Académie des Sciences, lettres et arts de Marseille nommera à l'unanimité le grand maître de la mécanique céleste membre résidant.]]>
    1877]]> fre]]> Paris. 18..]]> Marseille. 18..]]>
    Littérature]]> Histoire de l'université]]> 1856]]> fre]]> Littérature]]> Histoire de l'université]]>
    Après le décès en 1922 de Raymond Bonafous, professeur de littérature italienne et espagnole à la Faculté des lettres d'Aix, son successeur lui rend un vibrant hommage sur fond des liens qui unissent la France et l'Italie]]>
    1923]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Médecine]]> Enseignement supérieur]]>
    Le texte est rédigé par Vicent Seux, médecin en chef des hôpitaux de Marseille, Professeur à 'Ecole de médecine de Marseille, Président de l'Association médicale des Bouches-du-Rhône, Vice-Président de la Société impériale de médecine de Marseille, Membre correspondant de la Société médicale des hôpitaux de Paris, de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier, de la Société impériale de médecine de Bordeaux, de la Société impériale de médecine de Lyon, Chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre de Saint-Grégoire-Le-Grand, etc. ]]>
    1878]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Correspondance]]> 18??]]> fre]]> France. 18..]]> Législation royale]]> Histoire de l'université]]> Quatre furent adressées au Parlement de Provence. Trois d’entre elles concernaient des institutions : confirmation du collège royal Bourbon à Aix, réunion de diverses confréries religieuses marseillaises et protection du Mont-de-Piété de la ville d’Avignon, annexée de 1768 à 1774. La dernière lettre patente adressée au Parlement faisait suite à l’expulsion des Jésuites du royaume.
    Les neuf autres lettres patentes de ce recueil ont été adressées à la Cour des comptes, aides et finances de Provence. Quatre de ces lettres patentes étaient relatives à la fiscalité. Les cinq dernières traitaient du droit d’aubaine.
    Le droit d’aubaine, droit régalien depuis le XVIème siècle, permettait de se saisir des biens de tout étranger au royaume, ni naturalisé ni exempté, mort sans héritier. Aux étrangers, les aubains, s’opposaient les régnicoles ou sujets du roi. Les lettres patentes reproduites ici sont caractéristiques du changement de politique de la Couronne à partir du XVIIIème siècle tendant à abolir le droit d’aubaine.

    Source : Peter Sahlins, « La nationalité avant la lettre. Les pratiques de naturalisation en France sous l’Ancien Régime », Annales. Histoire, Sciences sociales, 2000, n°5, p. 1081-1108.
    (Morgane Derenty-Camenen)]]>
    1764-1770]]> fre]]> France. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> 1920]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Histoire de l'université]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Copie du manuscrit MQ 171 qui se trouve au Musée Paul Arbaud à Aix". Copie manuscrite non datée mais très probablement réalisée au début du 20e siècle sur un papier identique et de la même main que d'autres documents recopiés à la même époque pour la bibliothèque de l'université d'Aix.

    Note à la fin de la pièce n° 1 : "Archives des Bouches-du-Rhône, B 400, orig. scellé parchemin. Ce texte a été publié, avec de fortes erreurs, par Ch. Giraud, d'après le MS 716 de la Méjanes Vog. Ch. Giraud. Essai sur l'histoire du droit français au Moyen Âge, T. H. Paris, Videcoq, 1846, in 8°, p. 49"

    - Statuts des maîtres chirurgiens d'Aix du 6 juillet 1643, autorisés par lettres patentes d'octobre 1643 enregistrés au Parlement le 5 janvier 1644 (Contient)

    - Attestation de Messieurs les consuls d'Aix, procureur du païs de Provence (Contient)

    - Attestation de Messieurs les médecins ordinaires du Roy, doyen et professeurs royaux de l'Université d'Aix (Contient)

    - Rolle ou commemoration de tous les Sieurs Maistres chirugiens de cestes ville et Université d'Aix dexcedés depuis l'année mil six cens vingt jusqu'à l'année mil six cent soixante 1660 (Contient)

    Barbier - chirrugien - médecin (17e et 18e siècles)
    Le savoir pratique des chirurgiens vs le savoir théorique de la Faculté de médecine

    Ce recueil de quelques textes nous rappelle que le statut des maîtres-chirurgiens a régulièrement évolué pour s'adapter aux exigences de la médecine.

    Après le rappel adressé aux barbiers, qui font état de leur art et de leur métier, qu'ils ne peuvent que peigner, saigner et tirer les dents, sauf au cours de quelques dimanches et jours de fête, on peut y lire les transactions menées avec la ville d'Aix pour que les maîtres-chirurgiens soient immatriculés et "aggrégés" à l'université.

    A côté de réformes mineures, comme celles de former des syndics pour acheter des chandelles utiles pour les lectures et anatomies, il apparaît que les réglements contiennent moulte articles défectueux ou inutiles. 

    Parallèlement à l'agrégation à l'université, qui donne le privilège à l'agrégé diplômé d'exercer et ouvrir boutique dans toute la province, une autre réforme majeure concerne la modalité des examens : en ce milieu du 17e siècle, ils devront désormais "rendre 3 chefs d'oeuvre", autrement dit passer des examens dans les 3 matières fondamentales de la médecine, de la chirurgie et de la pharmacie : à savoir une épreuve en anatomie, une seconde en opérations chirurgicales et une trosième en antidotaires (ordonnances de médicaments) sous l'autorité de 3 jurés les plus anciens élus chaque année.

    Plus anecdotique, on y trouvera la liste des Maistres chirugiens de la ville et de l'Université d'Aix décédés entre 1620 et 1660.]]>
    1644]]> fre]]> lat]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
    Médecine]]> Histoire de l'université]]> Copie d'un manuscrit concernant la Provence et l'Université d'Aix au XVIIIe siècle conservé aux Archives nationales, Série P 2498 folio 785, Chambre des comptes de Paris (Notes Calames).

    Copie des Archives Nationales : manuscrits cote MS 56 & 57

    D'après l'écriture, cette copie manuscrite a très probablement été exécutée entre le milieu des années 1910 et le milieu des années 1920 par un certain M. Sabatier (appariteur) qui a réalisé de nombreuses recopies de pièces archivées dans des institutions de conservation locales et nationales, à la demande du bibliothécaire de l'époque, Georges Fleury, résolument engagé dans la reconstitution de l'histoire de l'université (cf la galerie l'Université d'Aix-Marseille, des origines à 1793).

    Ce manuscrit, assez élliptique, relate la  manière dont l'autorité royale a récompensé le travail de mise au point dans les années 1720 d'une poudre purgative particulièrement efficace contre une multitude de maux par un certain docteur Jean Gaspard Ailhaud, docteur agrégé de la Faculté de médecine d'Aix et qui exercait à l'époque à Cadenet (Vaucluse).

    Contrairement aux potions magiques dont la composition est en général jalousement gardée secrète, la formulation de cette poudre est parfaitement connue. À la fin du 18e siècle, une revue la dévoile intégralement :
    La Bibliothèque physico-économique (annuaire 1782, p. 264) recommande ainsi la préparation de la poudre d’Ailhaud : « Prenez une quantité donnée de suie de cheminée, de celle qui est cristallisée et luisante; réduisez-la en poudre; passez-la au tamis de crin; torréfiez-là avec une poêle de fer, en la remuant jusqu’à ce qu’elle ait perdu la plus grande partie de son odeur fuligineuse et de son amertume : retirez-la du feu, laissez-la refroidir; réduisez-la encore en poudre; passez au tamis de crin. Alors sur 64 parties de cette poudre, ajoutez-en 8 de résine de scamonnée [sic]. Mêlez le tout ensemble exactement et mettez-le dans la même poêle sur un feu léger, capable de fondre la résine sans la brûler, et de mêler intimement les deux parties ensemble ; vous observerez de remuer toujours. Quand le tout est intimement mêlé, réduisez-le en poudre subtile, et ajoutez 4 parties de poudre de gérofle récemment préparée; passez le tout à travers un tamis de soie, et divisez en paquets ou prises d’un gros ».

    Trois ingrédients de base : suie, résine et scammonée. Une recette à suivre à la lettre... (1782)

    Les anecdotes sur l'efficacité (garantie) de ce remède universel sont si nombreuses qu'il connaîtra non seulement une grande notoriété mais aussi des successeurs très inspirés (!) de sa formulation originale (on notera que le recours à la purge repose sur le même paradigme populaire que la saignée ou le lavement, mais sa transposition édulcorée et moins invasive la plus rend plus acceptable).

    ancienne boîte de biscuits purgatifs à la résine et scammonée

    Il est établi que la vente de son remède universel a rapporté au Dr Ailhaud une véritable fortune. Dans un article consacré au succès commercial de ce médicament, le commentateur Robert Caillet résume ce triomphe pharmacologique dans son sous-titre : "L'affaire la plus fructueuse du 18e siècle !" (1). En homme d'affaire avisé, le Dr Ailhaud investit dans l'immobilier et fait l'acquisition, entre autres, d'un imposant mas provençal "Le Grand Pré" situé à Vitrolles-en-Luberon ainsi qu'un hôtel particulier à Aix-en-Provence qui porte toujours le nom de l'heureux propriétaire.

    Hôtel d'Ailhaud (Aix-en-Provence)

    La bonne fortune sourit toujours aux plus audacieux (et aux charlatans aussi ?) et s'étend donc aux honneurs d'un anoblissement bien mérité de l'inventeur qui a tant rendu de services au public (dixit Louis XV) : il obtient le titre de baron de Castellet, devient seigneur de Vitrolles et de Montjustin (2) et, dans la foulée, achète une charge de conseiller et secrétaire du roi "Le Bien-Aimé" (la chronologie père et fils est parfois floue dans certaines biographies, il est vrai que les prénoms identiques prêtent un peu à confusion, nous suivons la version de la copie manuscrite qui attribue l'invention et ses juteuses retombées au paternel).

    Alors, la poudre miracle, de la vraie poudre de perlimpinpin ? Pas totalement. En premier lieu, elle a parfaitement fonctionné : le miracle financier a effectivement dopé la fortune personnelle du bon Dr Ailhaud. En second lieu, quelle que soit son efficacité réelle (aujourd'hui, le service médical rendu), le remède miracle a suscité le témoignage poignant d'authentiques miraculés : si ce n'est pas une preuve ! Les esprits critiques diront sûrement que les plus convaincus n'ont jamais besoin de comprendre pour croire alors que les scientifiques ont toujours besoin d'expliquer pour comprendre... Et les moins septiques rétorqueront qu'il vaut mieux croire et guérir que rester rationnels et malades !

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    1. Caillet Robert. Le remède universel du docteur Ailhaud. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 42ᵉ année, n°141, 1954. pp. 251-266. Persée
    2. Jean Ailhaud (1674-1756) et sa poudre miracle. Site consulté Géné Provence
    3.
    Jean d'Ailhaud. Site consulté Wikipédia


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    1753]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Astronomie]]> Histoire de l'université]]> Biographie]]>

    Édouard Jean-Marie Stephan (1837-1923) - photogr. Marcel Marcelin (source OAM, début 20e)

    Quand il parle du Nouvel Observatoire, E. Stéphan rend justice aux astronomes du passé : avant Le Verrier, il existait déjà un observatoire à Marseille, créé en 1702 par les Jésuites dans le quartier du Panier.

    Le Trigomètre de Danfrie, fin 16e siècle (conservation OSU-Pythéas, Marseille)

    Au début des années 1860, Le Verrier, alors directeur de l'Observatoire national, choisit Marseille pour disposer d'une base d'observation mieux placée au niveau météorologique : c'est à cette époque que l'observatoire est transféré sur le plateau Longchamp (architecte Henry Espérandieu, 1829- 1874) pour y accueillir de nouveaux instruments (à la taille toujours croissante), comme le grand télescope de Foucault, premier instrument à être équipé d'un miroir de verre argenté (80 cm de diamètre) qui marque une avancée remarquable dans les outils de l'observation astronomique.

    Le Grand télescope de Foucault (Observatoire de Marseille, 1864)
    Histoire de l'astronomie et histoire des instruments, un passé commun et un avenir partagé

    Comme toutes les institutions dont la mission transcende l'actualité, l'Observatoire connaîtra les changements administratifs induits par ses tutelles successives : Ministère de la Marine, Académie de Marseille, Bureau des Longitudes, les différents Ministères de l'Éducation. Rattaché à l’Université d’Aix-Marseille depuis 1899, il fait partie du périmètre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. En dehors des réformes de l'État, à l'image d'autres domaines d'étude, on peut y voir aussi le lent glissement des buts à vocation pratique et opérationnelle (besoins de la navigation, par ex.) vers des objectifs de plus en plus théoriques et à visée fondamentale (lois de la physique, lois de l'univers et cosmologie).

    Si ce discours de réception (Stéphan est intronisé  membre de l'Académie des sciences de Marseille) a toutes les allures d'un hommage à titre posthume (Le Verrier est décédé un an et demi plus tôt), c'est à l'astronomie que Stéphan réserve la place centrale de son propos : oui, l'astronomie n'est pas une science ordinaire parce que, qui mieux qu'elle, élargit l'horizon des idées philosophiques en resituant l'homme dans un vaste système, qui plus qu'elle, combat les superstitions d'antan, comme les éclipses et l'apparition des comètes qui plongeaient les peuples dans l'effroi, et qui mieux qu'elle procure une géographie précise des terres et des mers aux voyageurs et aux marins. Quel plus bel exemple qu'une science aussi rigoureuse en géométrie et aussi utile qu'à Marseille, la cité marine par excellence. Avec l'astronomie, les mers ne sont plus des barrières infranchissables mais des voies ouvertes pour parcourir le monde (hommage lucide du monde du négoce à la science, la statue du navigateur et de l'astronome Pythéas orne la façade du palais commercial). L'astronomie, une très anciennelle science pleine d'avenir.]]>
    1. M. Le Verrier, fondateur du Nouvel Observatoire de Marseille : Discours de réception prononcé à la séance publique du 9 mars 1879 (pp. 3-20)
    2. Réponse de M. Amédée Autran, président du Tribunal civil de Marseille, Président de l'Académie, au discours de réception de M. Stephan (pp. 21-28)
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    1879]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> 2. Collège Royal de Bourbon (1742)
    3. Délibérations du Chapître St Sauveur relatives à divers questions intéressant l'université (1698, 1718, 1737, 1741, 1742, 1748, 1752, 1744)
    4. Difficultés survenues entre l'université d'Aix et les apothicaires (1747)
    5. Lacération à Avignon des affiches des thèses des candidats aux régences de l'université (1606)
    6. Courte notice de l'université, suivie du tableau de son personnel (1769)
    7. Observations sur l'entier rétablissement des 12 anciens docteurs de la Faculté de Droit (1746)
    8. Observations pour le rétablissement de l'université d'Aix (présentés par les docteurs vers 1745)
    9. Requête des démonstrateurs de chimie et de botanique pour la création à Aix d'un jardin des plantes et d'un laboraoire de chimie, en exécution du legs du duc de Villars
    10. MS 860 (1014) Indication des pages où il est question de l'université]]>
    17??]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> A. Borrely Fils, entrepreneur des travaux de déblai et de terrassement de la nouvelle Faculté des Sciences".

    Le 14 avril 1883, A. Borrely, issu d'une famille très connue à Marseille, obtient l'adjudication des "Travaux de terrassement et transport pour nivellement du sol et disposition générale des terrains en amphithéâtre à exécuter, pour faciliter la construction d'une Faculté des Sciences, sur les terrains que la Ville possède entre l'Observatoire, le Palais de Longchamp et le boulevard de l'Observatoire". L'entrepreneur a cinq mois pour terminer le chantier (donc, fin prévue le 14 sept. 1883). Les travaux ont beau démarrer tout de suite et, par dérogations, les jours fériés suspendus, il apparait évident que les délais ne pourront pas être tenus. Le service d'architecture de la ville, en conflit avec celui de la voirie, tente de se défausser. Pour sa défense, objet du présent mémoire, A. Borrely fait valoir plusieurs points, tous dûment constatés :
    • des maisons qui devaient être démolies sont toujours là au début du chantier
    • les Services de la voirie n'ont pas aménagé les zones de dépose des déblais prévues Boulevard Chave (au lieu de servir de remblais au boulevard, les 9 000 m² de déblais finiront, à grand frais, par être jetés à la mer par le Service de l'architecture !)
    • le chantier subit des infiltrations dues à l'arrosage du plateau de Longchamp
    • à la place de la terre et des cailloux annoncés, le sous-sol recèle de très gros blocs de roche difficiles à extraire (recours aux tirs de mine)
    En résumé, ce n'est pas un chantier mais un véritable calvaire ruineux, en très grande partie du fait des agents municipaux : au lieu de le menacer de pénalités, la ville devrait plutôt lui verser des indemnités. A. Borrely achève son mémoire en se déclarant confiant dans la justice...

    Le Palais Lonchamp tel que pouvait le voir A. Borrely (Marseille, ~ 1870)

    Pour toute réponse, les travaux à peine commencés sont abandonnés. Pourquoi une telle précipitation ? En fait, comme le rappelle Florence Marciano, le projet croulait déjà sous les critiques et était condamné d'avance : éloignement du centre-ville (à l'époque...), projet coûteux, difficultés financières (le préfet ne s'engage que sur le terrassement !), hostilité des astronomes en faveur de l'aggrandissement de leur l’observatoire... Mais le coup de grâce viendra du rapport de Louis Dieulafait (un scientifique !) daté de 1885 qui prône une université unique à Marseille, intégrant les Facultés de Droit et de Lettres d’Aix-en-Provence (2). Les deux premières conclusions de ce rapport sont catégoriques :
    • la faculté ne doit pas être construite à Longchamp
    • le traité passé entre M. le Maire et M. David, entrepreneur, pour résiliation de l'adjudication des travaux de la Faculté des Sciences est approuvé [la partie d'A. Borrely concerne la préparation des terrains]
    À la suite de ce fiasco technique et financier, la Ville ouvrira un concours national en 1895 qui sera remporté par Victor-Auguste Blavette l'année suivante. Ce n'est qu'en 1910 (doyen Charve) que les travaux seront lancés pour bâtir uniquement une nouvelle Faculté des sciences (Aix réussira à s'opposer au transfert de ses deux Facultés) et c'est seulement en 1919, après le retour à la paix, que les trois instituts scientifiques (mathématiques-physique, chimie et sciences naturelles) pourront s'installer dans les locaux de Saint-Charles tels que nous les connaisons encore aujourd'hui (les trois amphithéâtres dits historiques).

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    1. Florence Marciano, « La faculté des Sciences saint-Charles À Marseille : le grand œuvre de Victor Blavette »Livraisons de l'histoire de l'architecture [En ligne], 13 | 2007, mis en ligne le 10 juin 2009, consulté le 17 mai 2023. URL : http://journals.openedition.org/lha/412
    2. 4. Dieulafait, Louis. - Rapport sur la Faculté des sciences et l'enseignement supérieur... (mise en ligne prochainement sur Odyssée)
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    1884]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Factums avant 1789]]> Histoire de l'université]]> Copie terminée le 21 février 1918, d'un mémoire imprimé, qui ne porte ni titre, ni lieu d'impression, et dont le contenu est indiqué à la fin par la note manuscrite suivante : Mémoire contre les docteurs en faveur des aggrégés fondé sur le règlement de 1712, après 1712 (1725 ?)"

    Titre suivi de 2 autres mentions manuscrites :
    - "Bibliothèque Arbaud. Carton 53. Université d'Aix"
    - "Existe aussi aux Archives Départemantales des Bouches-du-Rhône G226 pièce 1 intitulée "Dernier mémoire des Professeurs de la faculté de droit de l'Université d'Aix"

    Résumé

    Le travail est une défense et une explication de l’Arrêt du Conseil d'État, du 21 mars 1712, portant règlement de l'Université d'Aix (voir https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/292#?c=0&m=0&s=0&cv=0 )

    L’auteur souhaite voir le nombre d’agrégés de la Faculté de droit réduit à huit, douze étant le nombre maximum pour ne pas diminuer de manière trop importante le salaire des autres enseignants. La volonté affichée est également de préserver les privilèges des membres de l’Université en ne dilapidant pas ses moyens et en réduisant le nombre des Professeurs.

    L’auteur condamne la perte d’intérêt pour le doctorat des meilleurs étudiants du fait des avantages trop restreints de l’Université, et la faible qualité intellectuelle des docteurs en droit actuels. Il engage donc à une revalorisation générale des salaires par une baisse des effectifs, permettant selon lui de préserver l’ordre, la discipline et la hiérarchie propre aux « principes de la société » (p. 117).

     

    Pièces conservées aux Archives départemantales des Bouches-du-Rhône, cote AD série G 226/1  : Archives départementales des Bouches du Rhône. Copies de pièces tirées des séries G. 225 à 227

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    17??]]> 1918]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Aménagement du territoire]]> Rapport contre le transfert à Marseille des facultés de Droit et des Lettres d'Aix" au cours de la séance du conseil municipal du 11 juin 1885.

    Gabriel Baron, maire d'Aix du 15 mai 1896 au 26 octobre 1897

    Curieusement, le document ne comporte aucune date. Nous savons seulement que Marseille (déjà la deuxième ville de France) commencera à contester la centralisation de toutes les Facultés à Aix à partir des années 1880, que les auteurs faisaient partie du Comité de Vigilance chargé de la Défense des Intérêts de la Ville d'Aix, peu de choses du médecin Charbrier mais davantage sur Gabriel Baron, maire d'Aix du 15 mai 1896 au 26 octobre 1897 et sur Joseph Cabassol, Conseiller général du canton sud d'Aix à partir de 1898 puis maire d'Aix du 9 mars 1902 au 22 novembre 1908.

    Joseph Cabassol, maire d'Aix du 9 mars 1902 au 22 novembre 1908 

    Le plaidoyer qui avance une série d'arguments peut-il aider à dater la protestation ? Ceux liés au contexte reprennent paresseusement les poncifs sur les conséquences de l'énorme développement économique et démographique de la ville portuaire depuis le milieu du 19e siècle :
    • social et moral : à Aix, l'air est sain, les appartements spacieux, la famille hôte veillera à la santé de l'étudiant, à ses mœurs et à son assiduité aux cours
    • politique : en faire une question de décentralisation est fallacieux, en réalité les Marseillais veulent tout pour eux et créer une sorte de Paris Provençal alors qu'ils ont déjà le port, la Méditerranée, le commerce, etc. Ils veulent désertifier la Provence !
    • économique : le départ des Facultés et du Palais de Justice signerait la ruine de la ville alors qu'elle fait tant de sacrifices pour ces aménagements
    • professionnel : les enseignants devraient travailler dans une ville sans atmosphère intellectuelle et payer des loyers deux fois plus élevés qu'à Aix
    La seconde série de remarques, davantage centrées sur le monde académique, laisse à penser que le document date plus probablement du début du 20ème siècle  :
    • pédagogique : du fait des métiers, Marseille a besoin de formations professionnelles techniques et commerciales, des filières pratiques (cours du soir et éducation populaire) assez éloignées de l'ambition théorique et intellectuelle des enseignements classiques et humanistes d'Aix
    • corporatiste : les enseignants seraient les grands perdants de la dispersion géographique des facultés qui les obligerait à courir de site en site, parfois très distants (alors qu'aujourd'hui...)
    • institutionnel : la carte des enseignements évolue et l'effort de la ville de Marseille se porte sur des structures diversifiées (forcément municipales) qui donne l'image d'un éclatement anarchique des enseignements. Au Palais Longchamp, on trouve le Muséum d'histoire naturelle, au Pharo, l'école de Médecine (1905), la Faculté des Sciences s'asphyxie Bd des Allées (le parc Borély oblige les élèves à une course de huit kilomètres pour une leçon de botanique appliquée). L'école de Droit municipale s'est installée "à la diable" dans des hangars du Bd de la Corderie, et la Faculté catholique, à peine créée, sera dissoute dans une nouvelle école... Jean-Yves Naudet complète l'analyse de la stratégie marseillaise "Mais elle a pris une forme plus subtile, pour attaquer à la base les facultés aixoises, avec la création de la deuxième faculté libre de Marseille par la municipalité, la faculté marseillaise libre de droit" (4).
    Pour couronner le tout, il faut mentionner "la monstrueuse procréation de la Faculté municipale de Marseille, couvée sous l'aile même de ces universitaires transféristes qui, pour de maigres et vils intérêts, ne craignent pas de trahir leurs devoirs envers l'État". Un vrai traité de tératologie universitaire !

    À partir du début du 20e siècle, l'Université d'Aix-Marseille donnera des cours "annexes" à Nice mais restera insensible aux demandes réitérées de cette ville si périphérique de structures permanentes. Il faudra attendre les années 1930 pour que le Ministre de l'éducation de l'époque "enjoigne" le recteur d'Académie à créer un Centre Universitaire Méditerranéen qui ouvrira finalement ses portes en 1933 (5).

    Le document original du début du 20e siècle reproduit ici appartient aux collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.

    __________
    1. Gabriel Baron - Wikipédia
    2. Joseph Cabassol - Wikipédia
    3. Programme des cours de la Faculté libre de droit de Marseille : 2 affiches imprimées en 1912 et 1913 Odyssée
    4. Jean-Yves Naudet. - L'Académie, premier défenseur de la Faculté d'Aix. - in Les Échos de l’Académie Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d’Aix, N° 38 – 22 avril 2023
    5. Université d'Aix-Marseille. Enseignement supérieur. Cours annexes de Nice organisés par la Chambre de commerce de Nice et des Alpes-Maritimes... Saison 1926-1927 Cours publics et gratuits professés au Palais de la Chambre de commerce à Nice, 20, boulevard Carabacel : 3 affiches. - Odyssée]]>
    19??]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Économie politique]]> Enseignement supérieur]]> Histoire de l'université]]>
    Un hommage est toujours un savant dosage entre les souvenirs (toujours émouvants), la biographie (évidemment exemplaire) et le respect (forcément élogieux). Pour C. de Ribbe impossible d'échapper au genre puisque c'est une tradition, chose qu'il chérit par-dessus tout. On n'est pas toujours mieux servi que par soi-même, preuve en est lorsqu'il évoque le voyage de son ami en Suisse : "Claudio Jannet** y puisa ce que la science ne saurait donner par elle-même, l'esprit de tradition. C'est dans un des derniers centres, non encore tout à fait détruits, où cet esprit de tradition continue à être respecté, qu'à la formation de l'homme intellectuel s'ajouta la formation par laquelle l'homme moral sait d'où il vient, où il va, et quel est le but de la vie".

    Claudio Jannet (1857-1894)

    Au cours de ce voyage, C. Jannet lui écrit : "On y souffre des mêmes maux que nous : bureaucratie, centralisation, désordre dans les communes rurales, grande instabilité dans les lois ...". Et de conclure sur l'issue fatale qui menace la société établie : "La catastrophe ne nous sera pas épargnée; car les classes riches se montrent de plus en plus indignes de la haute action directrice qu'elles devraient exercer. À Paris surtout (1), le luxe et la débauche débordent, tandis que les pauvres, dont le nombre grandit chaque jour, se montrent de plus en plus corrompus et envieux". Mêmes causes, mêmes effets et mêmes diagnostics sur les responsabilités (perte de l'exemplarité, oubli de la morale, abandon de la tradition) et les risques sociaux et politiques (oisiveté, corruption, désordre, péril socialiste).

    Dans cette pensée idéologique et le contexte de la toute jeune Troisième République (elle fête ses 25 ans), C. Jannet est au yeux de C. Ribbe un gage pour l'avenir parce qu'il s'engage dans la transmission de certaines valeurs à la jeunesse : "J'ai hâte d'arriver au moment décisif où Claudio Jannet fut appelé à occuper la chaire d'économie politique dans l'Université (aujourd'hui l'Institut) catholique de Paris". Après la création des Universités catholiques de Paris, Angers, Lille, Lyon et Toulouse en 1875, rebaptisées Instituts catholiques en 1880, les "vieilles cathos" (2), l'Université catholique de Paris lui propose un poste de professeur-adjoint pour enseigner l'économie politique (la discipline n'est enseignée dans les douze Facultés de droit que depuis 1877 (3). Titulaire deux années plus tard, il occupera ce poste jusqu'à son décès prématuré en 1894, enseignant une économie d'inspiration libérale où l'épanouissement humain se fait dans la cellule familiale et dans la morale, les deux piliers de la société pour C. de Ribbe. Opposé aux doctrines étatistes et collectivistes qui agitent la fin du 19e siècle, il ne prônait pas pour autant un libéralisme "décomplexé" qui a d'autres priorités que l'homme et la morale.

    ____________________
    * On notera la surprenante erreur sur la date de naissance de C. Jannet, non pas né en 1857 comme l'indique le sous-titre du livre mais en 1844. C. de Ribbe, auteur en général très rigoureux, évoque la bonne date en p. 7 : alors, coquille de l'éditeur, oubli de relecture, remords du manuscrit ?
    ** de son vrai nom Claude Marie Jacques Jannet
    1. La capitale dépeinte comme ville de l'oisiveté, de la tentation et de la corruption des jeunes comme des travailleurs est un lieu commun partagé alors par certains provinciaux - cf Jullienne, Édouard de. - Des modifications à introduire dans l'enseignement du droit - Odyssée
    2. Naudet, Jean-Yves. - Une brève histoire des économistes aixois : (à l'Université et à l'Académie d'Aix). - Chapitre 2 : Claudio Jannet (1844-894), académicien aixois, économistes à la Catho de Paris et membre de l'École d'Angers. Aix-en-Provence : Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2022 - Disponibilité https://catalogue.univ-amu.fr/cgi-bin/koha/opac-detail.pl?biblionumber=1202063
    3. Lanéry d'Arc, Pierre. - Éloge de M. Alfred Jourdan, président de l'Académie d'Aix, correspondant de l'Institut, doyen de la Faculté de droit d'Aix, prononcé dans la séance du 17 janvier 1893 - Odyssée

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    1895]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18...]]>
    Histoire de l'université]]> Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1931 - N° 20]]> 1931]]> fre]]> Provence. 18..]]> Histoire de l'université]]> - des lettres de licencié pour le droit français
    - des lettres de bachelier pour le droit français
    - des lettres de bachelier pour le droit français
    - de lettres de bachelier en théologie
    - des lettres de maître es arts
    - des certificats d'étude
    - des matricules
    - d'enregistrement (greffier)
    - des lettres de petits maîtres en pharmacie
    - tarifs des droits du greffier]]>
    1787]]> fre]]> France. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> 1820]]> fre]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]>
    Note : cette monographie est également reliée comme première pièce du recueil "Catalogus EE. DD. doctorum almae Universitatis Aquensis"]]>
    1826]]> fre]]> Aix-en-Provence. 11..]]> Aix-en-Provence. 14..]]> Aix-en-Provence. 15..]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Biographie]]>
    Lettre de Ch.-A. Fabrot à N.-Cl. Peiresc (1613, copie ms)

    Ce n'est qu'en 1651, qu'il deviendra professeur à Aix et doyen de la Faculté aixoise mais, déjà âgé de 71 ans, il n'occupera sa chaire que durant huit années. La biographie de Giraud ne cherche pas l'originalité : il retrace fidèlement la chronologie de la vie du juriste en suivant, sans zones d'ombre, les six grandes périodes de sa carrière professionnelle.

    Lettre de Ch.-A. Fabrot à N.-Cl. Peiresc (1613, transcription 1833, biogr. Giraud)

    Si Fabrot a su mériter la protection de Peiresc et de Du Vair, il a également profité d'une époque très favorable à l'institution aixoise : pour les historiens qui ont étudié l'histoire et le contexte de l'ancienne Faculté de droit, il ne fait pas de doute que "l’université d’Aix a connu un âge d’or au XVIIe siècle" (2).

    La rue des Grands Carmes à Aix, rebaptisée rue Fabrot par le décret du 30 nov. 1894 (1)

    Plus de deux siècles après ses enseignements et soixante après la publication de sa biographie, le professeur d'université, le spécialiste du droit romain qui a rendu plus accessible le corpus fondamental du droit (le plus célèbre étant les Basiliques, en langue grecque, publiés en 1637) aux juristes français, la ville d'Aix lui rendra hommage en baptisant de son nom la rue si symbolique qui relie le Cours Mirabeau à la place St Honoré, où se situe le Palais de Justice...

    ___________
    1. Charles Fabrot (1580 - 1659), traducteur de textes anciens, Professeur de droit. La rue Fabrot relie le Cours Mirabeau à la Place Ste Honoré. Site consulté
    2. David de La Croix, Alice Fabre. - À la découverte des professeurs de l’ancienne université d’Aix, de ses origines à 1793. - HAL Open Science]]>

    N° 1. - Licence doctorale de Fabrot, p. 171-172
    N° 2. - Notice sur Marc-Bertrand Maure, jurisconsulte
    provençal, p. 75 - 182
    N° 3. - Lettres de Fabrot à Peiresc (inédites), p. 185-187
    N° 4. - Du corps des sept provinces et de l'édit dl'Honorius. - Nouveau texte de cet édit, p. 188-200
    N° 5. - Lettre de Vitré à Peiresc, et réponse de ce dernier (inédites), p. 201-204
    N°' 6. - Table de la correspondance mss. de Peiresc déposée à la bibliothèque d'Aix, p. 205-209]]>
    1833]]> fre]]> lat]]> Aix-en-Provence. 15..]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
    Histoire de l'université]]> Sciences & techniques]]> Biographie]]> ]]>
    Leon-Charve (1849-1937)

    Homme décrit comme entier, passionné et autoritaire mais proche de ses étudiants, il s'engagera totalement dans la partie de bras de fer qui opposera Marseille à Aix-en-Provence : la création d'une véritable université à Marseille construite sur les neuf hectares de l'ancien cimetière Saint-Charles impliquait le transfert des Facultés aixoises, celle de Droit fondée en 1808 et celle des Lettres, créée en 1846. Elle comprenait également une Faculté de médecine et un nouveau bâtiment pour la Faculté des Sciences, créée en 1854, et qui était alors en très mauvais état.

    Léon Charve, qui n'avaient pas que des amis, et ses collègues, n'eurent pas gain de cause contre les appuis politiques qu'Aix et Montpellier, qui voyaient d'un très mauvais œil la création à Marseille d'une Faculté de médecine, disposaient dans la capitale.

    Léon Charve, à un âge plus avancé (1849-1937)

    Après 10 ans de bataille (et de blocage au sujet d'un budget d'État destiné à l'Enseignement Supérieur mais utilisé par la ville pour construire des écoles primaires), Charve obtint l'adoption du projet de construction de la nouvelle Faculté des Sciences (on ne parle plus d'Université ni de certains services centraux). Avec le sentiment d'avoir accompli sa mission, Charve démissionna de son décanat et confia la suite des affaires à ses successeurs. Mais la suite ne fut pas tout à fait celle qu'il attendait : le projet initial avait perdu de sa séduction et, sensible à l'évolution des campus à l'américaine, l'idée d'Instituts dispersés dans un grand parc prenait le pas sur celle d'un imposant et prestigieux palais très 19ème... En réalité, les tutelles avaient tranché : la Faculté se ferait donc à Saint-Charles (ou ne se ferait pas...). En 1921, L. Charve partait en retraite. Il aurait probablement savourer, exactement 100 ans plus tard, la création à Marseille d'une université unique qui se choisira un nom à la fois très séducteur, assez neutre et totalement détaché de son passé.

    Léon Charve (doyen 1899-1910), un nom gravé dans le marbre de l'amphi de mathématiques

    Les obsèques de l'ancien doyen étant restées privées, le Conseil de la Faculté décida, en guise d'hommage à titre posthume, de baptiser l'Amphithéâtre de l'Institut de Mathématiques et de Physique de la nouvelle Faculté des Sciences du nom du professeur de mécanique, inchangé depuis.]]>
    1938]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Botanique]]> Histoire de l'université]]> Legs Louis Laurent 1946".

    G. de Saporta veut mettre toutes les chances de son côté : pour candidater au poste de correspondant à l'Académie des Sciences devenu vacant (Gustave-Adolphe Thuret, né le 23 mai 1817 et décédé le 11 mai 1875, avait élu correspondant le 8 juin 1857 dans la section de botanique), il fait plus que rédiger sa propre bibliographie (on devait dire ici une biblio-biographie, sorte de catalogue raisonné de ses travaux), il pense à les ordonner et les rassembler dans un plan thématique scientifiquement fondé. Non pas en suivant la chronologie linéaire et totalement banale de sa propre carrière mais sur les traces de l'évolution géologique des terrains, là où flores actuelles et plantes fossiles se trouvent associées, accessibles à l'observation seulement partiellement compte tenu de l'ancienneté des couches géologiques. Le paléobotaniste n'a pas la facilté du botaniste qui peut examiner à loisir le vivant et ses organes internes. Une contrainte qui interroge la méthode scientifique : il est parfois nécessaire de dépasser le strict domaine de l'observation des plantes fossiles et s'aventurer sur le terrain incertain des hypothèses...

    Gaston de Saporta (1823-1895)

    Saporta pousse la perfection à proposer une synthèse de ses travaux, en insistant particulièrement sur sa méthologie de travail. Plutôt que d'en proposer une fade paraphrase, laissons Saporta l'exposer lui-même :

    "En partageant en quatre groupes l'ensemble de mes travaux, j 'ai rendu plus facile l'appréciation de leur but et de leur portée. Ceux d'un caractère plus exclusivement scientifique, les notions analytiques et descriptives faisant connaître les espèces fossiles et les flores. dont elles font partie, joignant aux diagnoses des dessins minutieusement exécutés, ont obtenu visiblement ma préférence, et si je ne me suis pas cru interdit de tirer de ces études les conséquences légitimes qu'elles peuvent et doivent fournir, j'ai constamment cherché à m'assurer d'abord une base solide, en la plaçant uniquement dans l'observation des faits et en exprimant les doutes nécessaires, inséparables de toute spéculation humaine.

    C'est ainsi que j'ai distingué avec soin, dans le cours de mes travaux l'incertain du probable et le probable du vrai, c'est-à-dire des résultats décisifs que la raison, éclairée par l' expérience, est en droit de saisir à l'aide de tous les instruments et de tous les indices dont elle dispose. Les moyens d'investigation mis en jeu par la botanique fossile ne sont pas toujours ceux dont se servent les botanistes ordinaires, qui basent leur méthode sur l'analyse de la structure de certains organes, considérés justement par eux comme les plus essentiels. Le paléophytologue est bien forcé de prendre une voie différente et de tourner la difficulté, dès qu'il lui est interdit de l'aborder de front; mais, parce que les moyens ordinaires de détermination lui font le plus souvent défaut, doit-il abandonner pour cela une partie importante du domaine des plantes, celle qui donne accès dans le passé du règne végétal et en comprend l'histoire? Il m'a paru que, malgré des obstacles et des causes d'erreur dont personne moins que moi n'est porté à nier l'existence, je ne devais cependant pas hésiter à marcher en avant, sans faiblesse comme sans présomption, et surtout en conservant l'espoir que de pareils efforts auraient quelque droit à l'estime des hommes de science. C'est par cette pensée toute de confiance que je termine l'exposé de mes travaux".

    G. de Saporta, Aix, le 1er décembre 1875

    ]]>
    1875]]> fre]]>
    Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]> Colonies françaises]]>
    Lors de la commémoration du troisième centenaire du rattachement des Antilles et de la Guyane à la France, une salle du Musée colonial présente de la documentation communiquée par le Comité du tricentenaire et par la Chambre de Commerce. Par un bref historique, le discours inaugural rappelle qu'après la mort de son fondateur en 1916, Edouard Heckel, le Musée colonial, installé rue Noailles suite à la 1ère Exposition Coloniale de 1906, est réclamé par l'Université qui obtient son transfert à la nouvelle Faculté des Sciences]]>
    1935]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> 1680]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]>
    En 1941, la question de la réorganisation de la documentation et de la recherche coloniales est posée : à cette occasion, le Secrétaire d'Etat aux Colonies demande à la Chambre de Commerce de Marseille une note sur le travail de l'Institut colonial, association qui étudie, défend et développe les intérêts généraux de la colonisation française et les intérêts particuliers de la région marseillaise avec les colonies.

    Cette note rappelle le statut d'utilité publique accordé à l'Institut après 15 ans de bon fonctionnement et son rôle économique et technique qu'il joue auprès des entreprises coloniales (importateurs, armateurs et négociants).]]>

    - Décret en date du 3 mai 1923 de reconnaissance d'utilité publique de l'Institut Colonial de Marseille fondé par la Chambre de Commerce de Marseille en 1906, signé par A. Millerand, Président de la République Française

    - Statuts, annexés au décret de 1923 (24 articles)]]>
    1941]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Sciences & techniques]]>
    Pour constituer le sommaire du fichier pdf en ligne, quatre informations ont été retenues :
    • le nom et prénoms de l'enseignant
    • sa date de naissance et de décès : compte tenu de l'âge du document, la date de décès pour la majorité des personnels a été complétée pour rédiger cette présence notice
    • sa spécialité quand celle-ci est précisée dans le manuscrit ou corroborée par d'autres sources dignes de foi comme les référentiels type Data BnF ou IdRéf
    • sa date d'entrée à la Faculté des sciences ou de sa nomination dans un poste technique ou scientifique
    1er prix – M. Blavette, Architecte. 
    Les Concours publics d’architecture, 1896, pl. 59-63. Élévation, coupe, plans.
    Quand en 1898, l'auteur (anonyme) débute ce répertoire, la Faculté des Sciences de Saint-Charles telle que nous la connaissons aujourdh'ui n'existe pas encore et fait l'objet de projets sans cesse reportés. L'un des plus aboutis (et primés) est celui de l'architecte Victor Blavette, daté de 1897 (1).

    Ce répertoire anonyme consigne, par ordre de leur arrivée (2), les enseignants nommés à la Faculté de Sciences en précisant leur CV : une étonnante galerie de professeurs au nom bien connu et qui, pour la plupart, marqueront l'histoire de la Faculté, et pour quelques uns, l'histoire de l'université compte tenu de leur notoriété, parfois même de leur célébrité. La hauteur des contributions et l'importance des résultats de certains d'entre eux laisseront une trace dans l'histoire des sciences et techniques. La fin du répertoire mentionne l'entrée des personnels techniques.

    Ce mansucrit, conservé jusqu'alors au Musée Fabry, nous a été communiqué par Nicolas Claire, vice-président responsable de la cellule Patrimoine et Culture scientifiques d'AMU, que nous remercions ici.

    Nous avons complété ce registre par deux planches de portraits de la vingtaine de scientifiques dont nous avons pu trouver une photographie certaine (aucune n'est cependant datée). Ces portraits sont librement accessibles sur internet, la plupart diffusée par Wikipédia dans ses articles consacrés à ces auteurs, quelques uns proviennent des différentes Annales scientifiques qui relèvent aujourd'hui du domaine public.


    Réfs.
    -------
    (1) Florence Marciano« La faculté des Sciences saint-Charles À Marseille : le grand œuvre de Victor Blavette »Livraisons de l'histoire de l'architecture [En ligne], 13 | 2007, mis en ligne le 10 juin 2009, consulté le 19 février 2021URL : http://journals.openedition.org/lha/412 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lha.412

    (2) Françoise Huguet et Boris Noguès, «Les professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880)», juin 2011 [en ligne] http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/ (consulté le 19-02-2021)


    ]]>
    1898-19??]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> 2008]]> ]]> fre]]> France. 20..]]> Histoire de l'université]]> Droit civil]]> Dans une célébration commune, l'installation des statues de J.-J. Siméon et de J.-E.-M. Portalis devant le Palais de Justice d'Aix-en-Provence (Cour d'Appel) ne tient pas du hasard : un hommage à deux destins politiques bouleversés par la Révolution française et qui se sont croisés et recroisés à maintes reprises à l'occasion de leurs engagements, de leurs fonctions, de leurs mandats et même de leurs condamnations.

    Joseph Jérôme Siméon (1749-1842) & Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807)

    Professeur de droit à l’université d’Aix-en-Provence en 1778, Siméon connaît une vie politique mouvementée mêlée d’exils, d’emprisonnements et de nomination aux plus hautes fonctions politiques : député, président du Conseil, préfet, collaborateur à la préparation du Code civil français, Conseiller d'État (1804 puis 1815), membre du conseil de Régence , sous-secrétaire d’État, ministre de l'Intérieur, président du Conseil d'État, président de commission de l’Instruction publique, ministre d’État, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, et pour finir, premier président de la Cour des comptes. Pas moins.

    Joseph Jérôme Siméon (1749-1842) & Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807), sculptures de Ramus

    Jean-Étienne-Marie Portalis connaît un destin aussi riche et une vie politique aussi intense : brillant avocat, administrateur de l’État de Provence (procureur), lié à Joseph Jérôme Siméon (compatriote et beau-frère), président de l'Assemblée, commissaire du gouvernement, chargé de rédigé le Code Civil, conseiller d’État, ministre des cultes, membre de l’Institut de France. Parallèlement à ce parcours exceptionnel, Portalis conserve toujours une grande hauteur de vue et rédige plusieurs traités de philosophie politique. Avec une plaque à son effigie et un grand amphihéâtre baptisé de son nom (Campus Schuman), l'université d'Aix-Marseille lui rend un hommage particulier et permanent en rappelant à toutes les générations de juristes l'importance de cet illustre précécesseur.

    Si l’histoire a permis à Siméon et Portalis de partager tant de points communs, au-delà des opportunités et des "accidents" de l'Histoire (Aix-en-Provence, le Conseil d’État, le Code Civil) c’est que tous deux parvenaient à concilier le goût de l’engagement politique et la nécessité d’une réflexion philosophique et sur le droit comme en témoignent leurs écrits.

    Plus de 30 documents rédigés par ces deux auteurs sont consultables intégralement sur la présente bibliothèque Odyssée.

    Notices biographiques
    - Joseph Jérôme, comte Siméon, in Wikipédia
    - Jean-Étienne-Marie Portalis, in Wikipédia]]>
    1847]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> 1806]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire de l'université]]> Sciences & techniques]]>
    Cette collection présente l'intérêt d'être quasiment exhaustive en proposant tous les comptes rendus du Conseil de la Faculté, depuis sa fondation par un décret impérial du 22 août 1854 jusqu'au premier Conseil réuni à la rentrée de 1968, à l'exception de l'année 1885 manquante.

    Les 10 volumes manuscrits reliés contiennent essentiellement les PV manuscrits des séances et quelques rares cahiers dactylographiés à partir du début du 20e siècle.]]>
    1855-1958]]> fre]]> France. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Ce document, contenu dans la liasse des Archives de la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille relative à sa correspondance avec la Faculté de Médecine, cote MK-2-1-2-3, est l'unique affiche, assez abîmée, des programmes de l'Institut méditerranéen d'hygiène de l'année 1939.

    Cette formation est de courte durée (mars-juin) mais elle s'adresse aux médecins déjà titulaire d'un certificat de microbiologie. Toutes les problématiques médicales et les secteurs concernés de près ou de loin par les questions d'hygiène font l'objet de cours : maladies infectieuses, épidémiologie, prophylaxie, hygiène industrielle, urbaine, alimentaire, infantile, ...

    Le programme des cours d'hygiène (Marseille, 1939)

    On pourrait s'étonner qu'un Institut qui vient à peine d'être créé (1) ait eu le temps d'élaborer un plan de formation aussi complet. Mais il faut se rappeler que dans son bilan de la 1ère réunion préparatoire au Congrès international d'hygiène méditerranéenne, soit près de 10 ans avant, H. Violle, spécialiste de l'hygiène et diplômé de médecine sanitaire maritime, avait déjà largement imaginé le contenu scientifique de ce qui deviendra ces enseignements et prévu de subdiviser ce domaine trop étendu en deux parties, l'une continentale et l'autre maritime, objet de ce diplôme.

    Henri Violle Pr de médecine et hygiéniste (1852-1953) - École nationale des chartes (2)

    Si quelques expressions et classifications peuvent paraître un peu désuètes et surprenantes de nos jours, comme les maladies sociales qui regroupent aussi bien la tuberculose, la syphilis, l'alcoolisme que le cancer, les différentes branches de l'hygiène présentées à l'époque nous sont toujours très familières (nous sommes à la veille de la Seconde Guerre Mondiale) et devenues des préoccupations majeures, souvent quotidiennes, parfois présentes dans les titres des actualités médicales ou judiciaires... : surveillance sanitaire aérienne, sources virales, contrôle de l'eau, épuration des eaux usées et élimination des ordures ménagères, risques de maladies professionnelles (fumées, intoxications, atmosphères confinées), médecine préventive, prévention en milieu hospitalier...

    Projet de programme du Congrès international d'hygiène méditerranéenne (H. Violle, 1930)

    Les docteurs en médecine qui ont satisfait aux examens de fin de cursus obtiennent le brevet de médecins de la marine marchande. Un certificat d'hygiène est attribué aux pharmaciens et aux vétérinaires qui ont suivi cette formation et réussi les examens correspondants.

    _______________
    Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

    _____________
    1.
    2. Jacques Loeper & Julien Huber. - Henri Violle, hygiéniste français... : notice biographique, in Comité des travaux historiques et scientifiques - École nationale des chartes

    ]]>
    1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Tous les ans, l'université d'Aix-en-Provence annonce par voie d'affichage sur un unique placard le programme des cours qui vont être dispensés pendant l'année scolaire dans ses trois facultés : la théologie, le droit avec ses différentes spécialités (jurisprudence, droit canon, droit romain et droit civil avec les maximes de droit français selon le Code de Justinien) et la médecine dans ses différentes branches (anatomie, physiologie, chirurgie, pharmacologie, botanique et chimie).

    La plus ancienne affiche (connue) de l'université d'Aix : le programme des cours de 1732

    Clé de voute de l'enseignement supérieur, le professeur est naturellement le dénominateur commun à toutes les affiches placardées par l'université : après son recrutement sur un poste vacant, il dispense les cours de sa spécialité et préside aux soutenances de thèses de ses étudiants qui obtiendront leurs diplômes. De 1732 à 1739, nous retrouvons les mêmes enseignements donnés par les mêmes professeurs, certains au nom prestigieux et déjà célèbres dans la ville d'Aix, par ex. :

    - Jean Joseph Julien, premier professeur royal de droit en l'université d'Aix, commentateur du Code de Justinien et du droit provençal (1)
    - Ventre De la Touloubre, professeur de droit à l’université d’Aix dès 1732 et qui explique Les maximes du droit français (2)
    - Joseph Lieutaud, fils d'avocat au Parlement d'Aix, diplômé de son université en 1725, d'abord botaniste puis médecin (et anatomiste) et à l'Hôtel-Dieu d'Aix-en-Provence, et connu à Marseille pour le Cours qui porte son nom (3).

    Jean-Joseph Julien, président du jury aux soutenances de thèse de baccalauréat et de licence (1764)

    Documents rares, trois projets d'annonce de cours nous sont parvenus : ils présentent le texte exact à inscrire sur l'affiche et, dans le cartouche supérieur, ils indiquent très précisement les allégories à faire figurer : les insignes de l'université, l'image de Ste Catherine et les armes de l'Archvêque d'Aix (cf Annonces de soutenance de thèse de baccalauréat et annonces de soutenance de thèse).

    Projet d'affiche des programmes de cours de 1755

    L'apparente banalité de ces affiches administratives et scolaires répétitives (trop administratives pour les uns, trop scolaires pour les autres pour être considérées comme des pièces à archiver précieusement ?) explique peut-être le très faible nombre d'exemplaires qui nous sont parvenus aujourd'hui alors qu'elles étaient éditées tous les ans : l'affiche la plus récente date de 1761, soit plus de 30 ans avant la suppression des universités en 1793 par un décret de la Convention nationale (période révolutionnaire).

    ------------
    1. Julien, Jean-Joseph (1704-1789) - six imprimés et manuscrits
    2. Ventre de la Touloubre, Louis de (1706-1767) - trois imprimés
    3. Lieutaud, Joseph (1703-1780) - un manuscrit]]>

    Musarum alumnis actor universitatis Aquensis... In theologia professores... In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii... M. DCC. XXXII. [programme des cours de l'Université d'Aix en 1732]

    Musarum alumnis actor universitatis Aquensis... In theologia professores... In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii… M. DCC. XXXIV. [programme des cours de l'Université d'Aix en 1734]

    Studiosae juventuti actor regiae universitatis aquensis... In theologia professores regii... In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii… M. DCC. XXXV. [programme des cours de l'université d'Aix en 1735]

    Studiosae juventuti actor regiae universitatis aquensis... In theologia professores regii… In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii... M. DCC. XXXVIII. [programme des cours de l'université d'Aix en 1738]

    Studiosae juventuti actor regiae universitatis aquensis... In theologia professores regii... In jurisprudentia professores regii... In medicina professores regii… M. DCC. XXXIX. [programme des cours de l'Université d'Aix en 1739]

    Ludivico XV rege christianissimo feliciter regnante. Joanne-Baptista Antonio de Brancas... Infrà scripta à professoribus regiis elucidabuntur. In theologia... In jurisprudentia… In medicina... [cours de l'Université d'Aix en 1755]

    Projets d'affiches de cours : 3 pièces manuscrites

    Ludovic XV regni christianissimo feliciter regnante Joanne Baptiste Antonio de Brancas D. Ludovic de La Touloubre hujusce academia Rector ad studiorum instaurationum mentis exitat … in theologia … in jurisprudentia … in medicina. [cours de l'Université d'Aix en 1755] - [projet manuscrit d'affiche]

    Ludovic XV regni christianissimo feliciter regnante Joanne Baptiste Antonio de Brancas … In theologia … In jurisprudentia … In medicina. [cours de l'Université d'Aix en 1759] - [projet manuscrit d'affiche]

    Ludovic XV regni christianissimo feliciter regnante Joanne Baptiste Antonio de Brancas... D.Joannes Joseph Julien hujusce academia rector … In theologia … In jurisprudentia … In medicina. [cours de l'Université d'Aix en 1761] - [projet manuscrit d'affiche]]]>
    1732-1761]]> ]]> ]]>
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    lat]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Fidèle aux traditions, la Faculté de droit affiche le programmes des cours qu'elle va donner durant l'année scolaire pour tous les niveaux (de la 1ère à la 3ème année, quelques-unes en évoquent une 4ème) : le contenu de ces enseignements est très détaillé (professeurs et matières), le calendrier de l'année, les jours et les horaires sont extrêmement précis. En général, l'année universitaire commence au tout début du mois de novembre (le samedi 3 si nécessaire, comme en 1838 !), marquée par une séance solennelle de rentrée (la remise des prix a lieu pendant cette cérémonie).

    Université royale (1815-1817) remplace Université impériale (1806-1814)

    Pour assister au cours, il est obligatoire de s'y inscrire, la période d'inscription, très courte, n'excède pas une dizaine de jours. La scolarité ne s'achève que fin août pour la 3ème ou 4ème et dernière session d'examen. Les programmes sont copieux : selon l'époque et leur année d'inscription, les étudiants sont tenus de suivre (l'assiduité est contrôlée) les cours des Codes et Institutes de Justinien, de droit romain & de droit français, ceux de Pandectes, du code Napoléon ou du code civil, de la législation criminelle, du code de commerce, de droit administratif, de l'économie politique, ... Comme l'écrivent C. Charle et J. Verger, si les défauts du système napoléonien apparaissent de plus en plus à partir des années 1860, il faut mettre au crédit de cette réforme "La diversisification des disciplines enseignées [...]. En droit, l'économie politique, les finances publiques, l'histoire du droit, le droit international, etc. prennent de l'importance" (1).

    La mention Instruction publique s'impose en 1818 pour céder la place à celle d'Université de France en 1823

    En très bon état de conservation, les 94 placards qui couvrent la plus grande partie du 19 siècle nous montrent le contraste entre la grande stabilité des enseignements et le changement incessant du titre officiel de l'administration des universités.

    A partir de 1843, la Faculté de droit affiche sa ville en lettre d'or mais en 1847, elle réserve ce prestige au nom de sa discipline

    Parfois remplacée par Instruction publique, c'est la mention Université de France qui apparaît avec le plus de constance sur toutes les affiches jusqu'en 1870 (on remarquera la persistance de l'emploi du singulier...). A partir de la Troisième République (1870), elles seront toutes chapeautées de notre très familière République française.


    1. Christophe Charle & Jacques Verger (Aix-Marseille). - Histoire des universités : XIIe-XXIe siècle - PUF, 2012, p. 111 (disponibilité)]]>
    1806-1884]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Lettres - programme des cours annoncés par voie d'affiche (1847)

    A l'image de l'année universitaire, cette générosité est de courte durée : le calendrier des examens de l'année et leurs modalités (par ex., avoir 16 ans révolu et avoir suivi deux cours complets pour pouvoir obtenir le grade de la licence) sont imprimés sur la même affiche, les étudiants ne sont donc pas pris par surprise.

    Lettres - programme des examens (1847)

    Pour les juristes particulièrement étourdis, il leur est fermement rappelé qu'ils sont tenus de suivre deux de ces cours au choix (dans quel but pédagogique :  culture générale, maîtrise du latin ou entraînement à l'éloquence ?), aucune dispense n'est prévue ni envisageable, sauf motifs gravissimes. Seuls les certificats d'assiduité font foi : ce dispositif, de nos jours toujours en vigueur dans de nombreuses formations universitaires, ne vise pas spécialement les étudiants en droit, et fait plutôt écho aux reproches récurrents d'absentéisme chronique des étudiants, quant ce n'est pas celui du corps enseignant...

    Lettres - enseignements obligatoires pour les juristes (1854)

    Même si la liste des enseignements ne s'allonge pas, à l'exception de l'apparition de conférences d'agrégation, les affiches se "modernisent" dans les années 1860 et adoptent la présentation synthétique du tableau, déjà présente dans les bilans statistiques de ce siècle, avant d'envahir toute la communication contemporaine. Cette présentation ostensiblement scientifique, et qui sera par ailleurs abandonnée quelques années plus tard par la Faculté, contraste avec le classicisme revendiqué de la scholarité. Abandon cohérent avec la très grande stabilité des enseignements durant ces 40 années et leur relative austérité (comparée au foisonnement des disciplines proposées aujourd'hui par les facultés des lettres, langues, arts et sciences humaines).

    Lettres - tableau des cours (1864)

    Signe d'ouverture intellectuelle, engagement dans l'éducation populaire, ou encore prosélytisme de certains littéraires, les cours sont étonnamment tous publics, alors qu'en droit, l'inscription préalable est obligatoire, sans dérogation possible. Seules les conférences sont réservées aux étudiants scolarisés.

    Lettres - Fin 19e, les cours sont accessibles à tout public (1883)
    ]]>
    1847-1884]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Annonce des cours de la Faculté des sciences de Marseille (1912-1913)

    Contrairement à l'idée reçue, particulièrement tenace, selon laquelle l'université française serait enfin devenue démocratique et accessible à tous seulement après les évènements de 1968, tous les cours sont publics, à l'exception des conférences, seuls enseignements où "nul n'y est admis sans inscription préalable". Ce qui n'est absolument plus le cas aujourd'hui, tout au contraire !

    La Faculté des sciences n'est pas sectaire : dans les cours dits annexes, les enseignants de la Faculté de droit et de la Faculté des lettres d'Aix-en-Provence y donnent des cours de droit, d'économie, de littérature, d'histoire et de géographie. Les Marseillais peuvent suivre également des cours libres sur des sujets divers (paléontologie, littérature étrangère, histoire des religions, ...).

    La Faculté des sciences de Marseille - cours annexes (1913-1914)

    Signe de l'évolution des sciences, de l'élévation du niveau de compétence requis et des besoins de l'industrie, de nouvelles formations apparaissent au début du 20e siècle : électricité industrielle (1900),  doctorat de sciences (1902), chimiste (1909), chimie industrielle (1918), et ingénieur-chimiste (1921).

    Les diplômes supérieurs (Faculté de sciences 1926-1927)

    La Faculté des sciences insiste sur sa position géographique exceptionnelle en rappelant l'existence de son laboratoire d'océanologie et ses recherches sur la faune marine méditerranéenne (seul laboratoire à être mis en avant sur les affiches), support de campagnes d'explorations océanographiques.

    Le laboratoire de biologie marine d'Endoume (1926-1927)

    Plaque tournante des échanges maritimes entre la métropole et ses territoires d'outre-mer, l'activité portuaire s'invite à la Faculté à travers l'Institut colonial de Marseille (sous l'égide de la Chambre de Commerce) qui entretient un Musée colonial, sur le campus de Saint-Charles, expert en études botaniques et produits coloniaux et conservatoire d'importantes collections naturalistes.

    Le Musé colonial ouvert 7/7 j, sauf les jours fériés (1926-1927)

    Conséquence douloureuse de l'effroyable 1ère Guerre Mondiale, la Faculté, qui a perdu des enseignants et des étudiants au cours du conflit, ouvre une préparation militaire supérieure dans le milieu des années 1920.

    Préparation théorique et pratique militaire (Faculté des sciences (1926-1927)
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    1912-1927]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Les cours de préparation à la licence sont réservés aux seuls étudiants inscrits (inscription trimestrielle) : ils doivent suivre une bonne dizaine de matières réparties sur 2 trimestres (été et hiver). Le cursus scientifique, très classique, couvre les disciplines de base de l'époque : mathématiques, physique, mécanique, chimie, zoologie et géologie.

    Programme des cours de la Faculté des sciences de Marseille, année scolaire 1862-1863

    Certains amphithéâtres de la Faculté des Sciences portent aujourd'hui le nom de ses enseignants les plus illustres, comme ceux appelés Charve ou Marion.

    L'amphithéâtre historique de Mathématiques et Physique baptisé Charve - Faculté des sciences de Marseille

    Les étudiants de Saint-Charles sont gâtés : les enseignements ne se limitent pas aux matières scientifiques, la Faculté de Droit propose des cours spéciaux (droit commercial, droit administratif, économie politique) et celle des Lettres des cours dans les mêmes spécialités que celles traitées à Aix (histoire, littérature, philosophie. Si les juristes et les littéraires viennent à Marseille organiser ces cours annexes, la réciproque est vraie : les scientifiques vont également donner des cours qu'on appellerait aujourd'hui cours du soir, comme ceux de géologie du professeur Coquand, également annoncés par voie d'affiche (de taille plus réduite).

    A 20 heures, à l'amphi des Lettres : cours de géologie (Coquand 1861)

    En plus de leurs cours réguliers et des cours complémentaires, la majorité des professeurs de la Faculté tiennent des conférences dans leur domaine de spécialité, conférences réservées aux seuls étudiants. Ces cumuls montrent que les professeurs avaient des charges d'enseignement assez lourdes (4 à 5 interventions hebdomadaires), sans compter leurs autres responsabilités (laboratoires, recherche, publications, administration,...). La dernière affiche de 1882-1883 fait référence à des cours publics, sans plus de précision.
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    1857-1883]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Ce que l'on sait moins c'est qu'à la fin du 19e siècle, elle se mit à contester la localisation historique des autres facultés dans l'ancienne capitale politique de la Provence et à réclamer leur transfert pur et simple dans ce qui est devenue la véritable capitale économique de la région.

    La patience d'une cité, toute multimillénaire soit-elle, a ses limites, et profitant d'une loi instituant des universités régionales qu'Aix tardait à mettre en application, elle décide de créer en 1896 sa propre Faculté de droit qui sera appelée Faculté libre de droit de Marseille (par opposition à celle sous tutelle du rectorat). Cet enseignement local lui permettait non seulement d'attendre ce transfert mais aussi de démontrer son implication budgétaire et le bien-fondé de sa demande : "Depuis quatre ans, il s’est fondé à Marseille une Faculté libre de droit. On lui donne vulgairement le nom de « Faculté municipale » parce que la ville lui alloue annuellement une subvention de 45.000 francs. Cette Faculté est prospère et attire à elle, en dehors des contingents considérables que lui donne Marseille, de nombreux étudiants de Toulon et d'Aix . Elle n’a aucun caractère confessionnel, et est appelée à disparaître le jour où les Facultés de l’État, qui sont à Aix, seraient transférées" (2). Dans son rapport de 1897, Jourdan, professeur à la Faculté de droit d'Aix justifiait déjà ce transfert : cette année-là, il y avait eu autant d'inscriptions qu'en 1896 et elle méritait bien de devenir régionale puisqu'elle attirait des étudiants jusqu'à la frontière italienne (Nice).

    Annonce des cours de la Faculté libre de droit de Marseille, 62 boulevard de la Corderie (1912-1913)

    Quinze plus tard, nous avons la preuve que cette faculté, en principe provisoire, fonctionnait toujours : "Pendant l’année scolaire 1910-1911, la Faculté de Droit de l’Université d’Aix-Marseille a compté 592 élèves ayant fait acte de scolarité, parmi lesquels il faut distinguer 297 élèves qui ont pris des inscriptions et subi des examens et 150 étudiants de la Faculté libre de Marseille qui ont passé des examens sans prendre d’inscription" (3) et qu'elle est restée ouverte au moins jusqu'en 1914 comme l'attestent les deux affiches ici présentées.

    Élément très important, elle reçoit dès le départ le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône pour l'attribution de prix et des médailles d'or de la part de la Chambre de Commerce de Marseille. Dans son argumentaire, Jourdan précisait qu'Aix pourrait se consoler de la perte de ses étudiants avec ses projets de Thermes et de Casino et ajoutait malicieusement que cela rassurerait les familles des étudiants de savoir que "leurs enfants seront loin du cortège inévitable de la population interlope qu'on voit toujours accourir en foule dans les lieux de plaisir" ! Heureux d'apprendre que la population d'un grand port méditerranéen et cosmopolite est un modèle de vertu...

    Mais la critique la plus forte vient probablement de la contestation d'un modèle élitiste : les facultés doivent devenir des universités populaires et ne pas rester enfermées dans un "dilettantisme d'érudition, constituée comme une caste d'aristocratie intellectuelle". L'implantation du siège de la nouvelle université unifiée au Pharo au début du 21e siècle récompensera plus d'un siècle d'obstination.

    1.
    2. La Faculté marseillaise libre de droit / discours de M. le doyen A. Aicard : Séance solennelle de rentrée du 8 novembre 1897 par Aicard. Auteur du texte - 1897 - Bibliothèque nationale de France, France - No Copyright - Other Known Legal Restrictions.
    https://www.europeana.eu/fr/item/9200520/12148_bpt6k57853029
    3. F. Larnaude. - L’université d'Aix-Marseille. La question du transfert - In : Revue internationale de l'enseignement Année 1900, 39, pp. 132-141. Bibliothèque historique de l'Éducation (Persée)
    4. L’université d'Aix-Marseille pendant l’année scolaire-1910-1911. In: Revue internationale de l'enseignement, tome 64, Juillet-Décembre 1912. pp. 249-254
    4.
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    1912-1913]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Université d'Aix-Marseille. Pour mémoire, une loi de 1906 est à l'origine d'une grande réforme administrative qui ordonne le rassemblement de toutes les facultés dans des universités (1).

    Comme en Droit et en Sciences, deux grands types d'enseignement sont proposés et se partagent la même affiche : les cours publics d'une part (en très grands caractères) et les conférences réservées aux étudiants formellement inscrits d'autre part. Les contenus y sont très proches.

    Affiche cours de lettres (1913)

    Conséquence de la guerre, aucune affiche imprimées (?) ou préservée de 1913 à 1918 : pour cette dernière année, un seul exemplaire manuscrit (apparemment dupliqué par stencil pour être distribué ?).

    Reprise des cours (1918-1919)

    À partir de l'année scolaire de 1922-1923, ces conférences deviennent préparatoires et sont annoncées sur des affiches séparées.

    Autre conséquence possible de la guerre, des cours de civilisation française, d'histoire de France et d'histoire de la Provence sont proposés aux étudiants étrangers sachant parler le français. Petit privilège, tous les étudiants américains peuvent suivre des cours d'histoire de l'art (avant même la fin de la 1ère Guerre Mondiale, l'entrée d'étudiants étrangers à l'université est envisagée).

    Cours pour locuteurs français (1919)

    Au cours de ces 20 années (1912-1932), la majorité des disciplines restent très traditionnelles et reprennent les programmes déjà proposés au siècle précédent. Quelques nouveautés cependant, comme l'archéologie et la paléographie qui apparaissent dans les années 1920. Si dans Histoire des universités, les auteurs mettent au crédit de la réforme de 1896 qui rassemble les facultés en universités la diversification des disciplines enseignées, notamment dans les sciences humaines (psychologie, sociologie, ethnologie), Aix n'a pas immédiatement suivi ce mouvement (2).

    A l'instar des enseignements dispensé par la Faculté libre de Droit et de ceux subventionnés par la ville de Marseille depuis le 19e siècle, la Faculté des lettres d'Aix organise des cours libres d'histoire de la littérature à la Faculté des Sciences, à l'époque située allée des Capucines (en haut de la Canebière).

    Des cours libres à la Faculté des sciences (1925)

    1. Christophe Charle & Jacques Verger (Aix-Marseille). - Histoire des universités : XIIe-XXIe siècle - PUF, 2012, p. 110 (disponibilité)
    2. op. cit., p. 111]]>
    1912-1931]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Chimie]]>
    La nouvelle Faculté des sciences de Marseille (1922)

    Cette dizaine d'affiches des cours de l'École de chimie nous montre que dans les années 1920, c'est la Chambre consulaire de Marseille qui organisait la formation des futurs chimistes et ingénieurs-chimistes de l'Université d'Aix-Marseille (titres officiels fixés par les arrêtés ministériels des 10 juillet 1909 et 23 Févier 1921). L'objectif de l'école était bien "de former et de fournir à l'industrie marseillaise et à la région provençale des chimistes de laboratoire et des chimistes-ingénieurs".

    Chambre de commerce - Institut Technique Supérieur - Faculté des sciences (Marseille, 1920)

    Cette formation, orientée vers les besoins des industriels et des cultures méditerranéennes, inclut aussi les techniques de l'ingénieur. Elle dure trois années et reste réservée aux bacheliers ayant obtenu la 2ème partie mathématiques au baccalauréat; à défaut, les candidats doivent passer un examen de maths, physique et chimie.

    L'École de Chimie, créée en 1907 (cliché plus tardif)

    Si les cours étaient effectivement donnés dans les locaux tout neufs de la nouvelle Faculté des Sciences avec ses salles de cours modernes, implantée place Victor Hugo, l'Ecole de Chimie relevait alors de l'Institut Technique Supérieur, créé en 1917 par la Chambre de Commerce, lui-même rattaché à la Faculté (salles de TP équipées de paillasses) : son Laboratoire d'Essais Techniques assurait la passerelle avec l'industrie. Pour simplifier encore plus les choses, le doyen de la Faculté des sciences, signataire de ces affiches (ces années-là, Paul Rivals, Pr. de chimie industrielle), est également directeur de l'Institut technique.

    Paul Rivals, doyen des sciences de 1918 à 1934 (1864-1939)

    Les non-bacheliers pouvaient suivre une année de formation dans la section d'enseignement professionnel pour obtenir le titre d'aide-chimiste. Signe de l'évolution du niveau de qualification, la durée de formation de 8 mois en 1920 est portée à un an à partir de 1922.

    Chimie St Charles - les paillasses des salles de TP (un patrimoine aujourd'hui historique)

    Compte tenu de l'activité portuaire de la ville et de sa connexion avec la Chambre de commerce, on ne sera pas surpris de voir qu'à partir de l'année scolaire 1923-1924 (donc juste après la grande Exposition coloniale de 1922 ...) la formation des chimistes et ingénieurs-chimistes intègre "les questions qui intéressent les cultures des colonies françaises".]]>
    1920-1926]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Facultés catholiques d'État réouvrent leur porte en 1808 (Paris, Aix-en-Provence, Bordeaux, Lyon, Rouen et Toulouse), complétant l'offre facultaire déjà reconnue : Droit, Lettres, Médecine et Sciences (2).

    L'Université d'Aix-Marseille a le privilège d'avoir conservé ce qui est très probablement la toute première affiche de la Faculté de théologie d'Aix (renaissante) qui annonce son installation officielle. Proclamation assortie d'un avertissement très clair : "MM. les Ecclésiastiques sont prévenus qu'il est de leur intérêt de suivre les cours d'enseignement qui se font dans les Facultés de Théologie qui font partie de l'Université impériale. C'est à ces Facultés qu'il appartient de conférer les grades; et à l'avenir, les gradués seuls pourront être nommés Évêques, Vicaires généraux, Chanoines ou Curés de première classe.  Il sera même nécessaire d'être gradué pour toutes les autres places et fonctions ecclésiastiques". Tout le futur clergé à la moulinette de la nouvelle Université impériale : la nostalgie de l'Ancien Régime doit faire des ravages ! L'Empire est pourtant bon prince : les ecclésiastiques déjà en poste sont dispensés de se représenter aux examens.

    Frontispice de l'Université impériale (cours de théologie, 1810)

    Les étudiants qui se rendent du lundi au samedi (excepté les mercredis et les dimanches) en début d'après-midi dans les salles du Grand Séminaire de la Faculté de théologie d'Aix-en-Provence n'ont pas vraiment l'occasion de se disperser dans des disciplines futiles et de se divertir :  les cours de théologie sont centrés sur six matières seulement et des plus sérieuses : dogme, morale, écriture sainte, histoire et discipline ecclésiastique (qui intègre le droit canonique) et éloquence sacrée. Les enseignements, validés par le Recteur de l'Académie des Bouches-du-Rhône, portent sur des questions de dogme et d'histoire religieuse assez pointues.

    La Faculté de théologie d'Aix, une composante de l'unique Université de France (placard de 1850)

    On observera que les enseignants qui occupent les six chaires de cette Faculté de théologie catholique sont tous des abbés, y compris le doyen. Ce qui ne les empêche pas d'être, sur le plan statutaire, des fonctionnaires de l'État. Les facultés de théologie fonctionneront sous ce régime très centralisé, parfois avec des difficultés à attirer les étudiants dans un climat de distance de la part de la hiérarchie ecclésiasitique, jusqu'en 1885, année de la suppression de leur ligne budgetaire ce qui entraînera leur disparition, à l'exception du cas très particulier de Strasbourg (3). Une simple anticipation de l'inévitable séparation de l'Église et de l'État vingt ans plus tard.

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    1. Dans la ligne politique du Concordat de 1801, les réformes napoléoniennes ménageront les trois religions catholique, protestante et juive mais dans un cadre administratif imposé
    2. René Epp. - Aperçu sur les Facultés et les Écoles de théologie catholique en France au XIXe siècle - Revue des sciences religieuses Année 1990 64-1 pp. 53-71, Persée
    3. Brigitte Basdevant-Gaudemet. - Histoire des facultés de théologie des universités publiques en France. - Revue du droit des religions, OpenEdition Journals]]>

    Université impériale, Académie d'Aix, Faculté de théologie. Annonce de l'installation de la Faculté de théologie le 3 novembre1810 dans la Grande Salle de l'université. Le doyen Florens, le 18 octobre 1810.

    Université de France. Académie des Bouches-du-Rhone. Faculté de theologie d'Aix. Année scolaire 1850-1851. A partir du lundi 18 novembre, les cours de la faculté auront lieu, aux jours et heures ci-après, dans les salles du Grand séminaire. Dogme. M. l'abbé Polge... Morale. M. l'abbé Bonneville... Écriture sainte. M. l'abbé Reynaud... Histoire et discipline ecclésiastiques. M. l'abbé Bicheron... Éloquence sacrée. M. l'abbé Thaneron... Le doyen de la faculté, l'abbé Thaneron. Vu et permis d'imprimer. Le recteur de l'Académie des Bouches-du-Rhône. Roustan.

    Université de France. Académie des Bouches-du-Rhone. Faculté de theologie d'Aix. Année scolaire 1851-1852. A partir du lundi 17 novembre, les cours de la faculté auront lieu aux jours et heures ci-après, dans les salles du Grand séminaire. Dogme. M. l'abbé Polge... Morale. M. l'abbé Bonneville... Écriture sainte. M. l'abbé Reynaud... Histoire et discipline ecclésiastiques. M. l'abbé Bicheron... Éloquence sacrée. M. l'abbé Thaneron... Le doyen de la faculté, l'abbé Thaneron. Vu et permis d'imprimer. Le recteur de l'Académie des Bouches-du-Rhône. Roustan.]]>
    ]]> 1810-1851]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Droit commercial]]> Droit international]]> Commerce maritime]]> Un mois après la signature de l'armistice du 11 novembre 1918, l'Institut Technique Supérieur annonce par voie d'affichage un nouveau programme de cours d'économie. Cette année-là, ils auront bien lieu à la Faculté de Sciences de Marseille mais dans ses locaux Allées des Capucines, alors que les futurs cours de chimie seront inaugurés en 1920 dans ses nouvelles salles de cours, place Victor Hugo. Après l'ouverture de ces nouveaux locaux, les cours d'économie continueront à être donnés dans ce qui est désormais appelée ancienne Faculté des Sciences. À la rentrée scolaire de 1924-1925, les cours migrent Allées Léon Gambetta.

    Des cours d'économie à la Faculté des sciences...

    Comment pouvons-nous savoir que ces cours sont nouveaux ? Parce que cette structure vient tout juste d'être créée (1917) et que son annonce précise "Exceptionnellement cette année, en vue de faire connaître le nouvel enseignement, les conférences seront ouvertes au Public en dehors des étudiants régulièrement inscrits".

    La création des cours d'économie de 1918-1919 : une annonce au vert intense effacé par le temps

    Qu'un institut technique organise des cours de droit et d'économie peut déjà paraître surprenant mais en plus qu'il vise explicitement un public non-étudiant est encore plus étonnant. Mais quoi de plus normal pour une structure qui dépend de la Chambre de Commerce, organisation privée qui ne cesse d'œuvrer pour accroître les compétences techniques, juridiques et commerciales du milieu industriel marseillais et favoriser son rapprochement avec le monde universitaire ? Et le contexte l'exige : chacun pressent ou espère que la paix va revenir et ouvrir une période de reconstruction qui mobilisera les forces vives du pays.

    Des conférences économiques à destination des entreprises : après la fermeture des bureaux

    Les cours annoncés en 1918, remplacés par des conférences dès l'année scolaire 1920-1921, au goût de cours du soir, sont d'abord proposés aux futurs chefs de maison et employés supérieurs (1919-1920) puis à tous ceux qui peuvent être appelés à la direction des affaires commerciales et industrielles ou qui aspirent aux emplois supérieurs dans les grandes maisons, sociétés et compagnies de toutes sortes, dans les banques et établissements de crédit. À partir de 1922-1923, le public visé se précise davantage : fils de patrons, ingénieurs, etc. Ce haut enseignement commercial (mention qui apparaît en sous-titre en 1921-1922 puis en caractères si grands à partir de 1922 qu'elle éclipse tout le reste), est sanctionné par un diplôme après deux années d'étude ou un simple certificat après une seule année.

    Si la section économique est dirigée par Paul Masson, Pr à la Faculté des Lettres, spécialiste en histoire et géographie économiques (études sur Marseille et les échanges coloniaux), la majorité des cours est donnée par les enseignants de la Faculté de Droit d'Aix, en fonction de leur spécialité : comptabilité, douanes, droit commercial, administratif et fiscal, les produits et échanges commerciaux, et bien sûr, les grands ports et le droit maritime. Forte de ses relations avec les entreprises, l'empreinte de la Chambre de Commerce se retrouve tout naturellement dans les sujets divers qui sont traités le vendredi par des notabilités du monde industriel et commercial.]]>
    1918-1927]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Avertissement : certaines années sont manquantes et quelques unes sont incomplètes.]]>
    1900-1929]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Le discours de rentrée officielle prononcé par le recteur, traditionnellement publié en tête du rapport annuel, disparaît à partir de l'année universitaire 1892/1893. Il ne réapparaît que lors des éditions des années 1934/1935 et 1935/1936.

    A partir de l'année scolaire 1909/1910, l'Observatoire astronomique de Marseille publie son bilan annuel qui est alors ajouté aux rapports des facultés.

    A partir de 1923/1924, le bilan annuel présente également un rapport sur le fonctionnement des deux sections de la bibliothèque de l'université, généralement publié à la suite des bilans des facultés.

    Au cours de l'année scolaire 1929/1930, l'Ecole de plein exercice de médecine & de pharmacie de Marseille obtient le rang, très attendu par les médecins, de Faculté mixte de médecine et de pharmacie générales et coloniales de Marseille]]>
    1896-1935]]> fre]]> Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> 1892-1895]]> fre]]> Provence. 19..]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Pourquoi Alfred Gautier est le mieux placé pour défendre ce dossier ? Parce qu'il connaît bien la maison et plaide pour sa propre paroisse : licencié en droit à Aix en 1866, docteur en 1868, professeur agrégé à la Faculté de Grenoble en 1871, puis à la Faculté de droit d'Aix de 1872-1876 où il devient titulaire de la chaire de droit administratif de 1876-1893 et y enseigne également l'histoire du droit, à partir de 1879. Il se mettra en congé de la faculté à partir de 1893.

    Être juriste (et politique...) n'oblige pas à recourir à des arguments spécieux. Si on regarde la chronologie sous le seul angle institutionnel et administratif, les choses semblent assez équilibrées :
    • 1808, création de l'université impériale, à Aix, l'École de droit devient une Faculté
    • 1809, toujours à Aix, la Faculté de théologie est rétablie. Elle sera supprimée en 1885 (mesure nationale de suppression des crédits à toute les Facultés catholiques)
    • 1818, une Ecole de médecine est fondée à Marseille (pas une Faculté)
    • 1854, la cité phocéenne est dotée d'une Faculté des sciences
    • 1856, la Faculté des lettres est créée à Aix
    Après la réforme de 1885, la carte universitaire paraît équitable. A ceci près que l'évolution démographique des deux villes au cours du 19e siècle a suivi deux voies très différentes, voire opposées. En 1790, les statistiques officielles du Département des Bouches-du-Rhône comptabilisent 106 000 habitants à Marseille contre 27 000 à Aix. Près d'un siècle plus tard, en 1886, période du rapport municipal, la population de Marseille est passée à 375 000 et celle d'Aix à 29 000 (en 1905, Marseille franchira la barre des 550 000 habitants, alors qu'en 1906, Aix atteindra péniblement les 30 000 (chiffres du Ministère de la Culture). Pour les experts, le bilan démographique est sans nuance : la population aixoise a stagné durant tout le 19e siècle alors que celle de Marseille a plus que triplé. Si cette blance n'est pas le seul facteur explicatif, elle constitue au moins une source de frustration. Ainsi, entre la fin du 18e et le début du 20e siècle, le rapport proportionnel Marseille/Aix passe de 4 à 13, une disproportion qui pourrait justifier un cliché : l'ancienne capitale provençale traditionnelle, bourgeoise, rentière et frileuse tourne le dos à sa bruyante voisine portuaire dynamique, cosmopolite et populaire. Un avant-goût moins littéraire de deux mondes qui s'opposent, Giono vs Pagnol.

    Rapport sur la Faculté des sciences : la petite phrase qui fâche... (Dieulafait, 1885)

    Et Aix fait tout pour cela avec une première justification d'ordre historique : en raison de leur ancienneté, le transfert des Facultés serait injuste (on était là les premiers). La seconde justification est d'ordre géographique : l'avenir de Marseille n'est pas intellectuel mais économique et commercial avec les transports maritimes méditerranéens et coloniaux (à chacun sa place). La troisième justification est culturelle : Aix est un centre de ressources, avec sa magnifique bibliothèque Méjanes, notamment (on a le patrimoine). La quatrième justification est financière : Aix s'est endettée pour entretenir les infrastructures universitaires, elle en attend un juste retour sur investissements (justificatifs de dépenses à l'appui).

    S'il insiste peu sur cet aspect (une citation minimale en bas de page), le rapport est une réaction d'urgence au projet présenté par Louis Dieulafait, professeur de géologie à la Faculté des Sciences et membre du conseil municipal de Marseille, projet qui ne vise rien d'autre que de rassembler toutes les Facultés en un seul grand centre universitaire (4).

    Le plaidoyer de Gautier sera repris deux ans plus tard par ses anciens collègues (qui abandonneront les statistiques des effectifs étudiants des grandes villes françaises glissées en fin de rapport, statistiques mollement convaincantes) : peu imaginatifs, ils répèteront les mêmes arguments alors qu'au cours du 20e siècle, Marseille ne renoncera jamais totalement à certaines revendications...

    ______________
    1. Statistique du département des Bouches-du-Rhône, avec Atlas. Dédiée au Roi Par M. Le Comte de Villeneuve, Maitre des requêtes, préfet des Bouches-du-Rhône, membre de l'Académie royale de Marseille, de la société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen, de la Société royale des Antiquaires de France, de la Société des Amis des sciences, des Lettres, de l'Aggriculture, des Arts, séant a Aix, correspondant de l'Académie royale de Turin. Publiée d'après le voeu du Conseil général du département - Tome 3, Livre 5, ère section Etat civil, Chapitre 1 Population - Odyssée
    2. Archives départementales, 1886 - Recensement de la population - AD BdR
    3. Charbrier, Cabassol et Baron. - Mémoire en défense de la ville d'Aix, dans la question du transfert des Facultés, 19?? - Odyssée
    4. Dieulafait, Louis. - Rapport sur la Faculté des sciences et l'enseignement supérieur... (mise en ligne prochainement sur Odyssée). Polémique maudite ? Un an après la publication du rapport de Gautier, Louis Dieulafait décèdera.
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    1885]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Marseille. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> 1869]]> fre]]> Provence. 18..]]> Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> A la bibliothèque de la Faculté des Sciences, don de l'auteur".

    Mention en page de titre "Monsieur Dieulafait, Conseiller rapporteur, professeur à la Faculté des Sciences".

    Nous sommes à la fin du 19e siècle et il faut regarder les choses en face : Marseille a assez perdu de temps dans les dossiers de création des Facultés. Puisque tout le monde est d'accord (1), il faut juste entrer en négociation avec le Ministre de l'Instruction publique pour l'installation de la nouvelle Université sur les terrains de l'ancien cimetière Saint-Charles. La place ne manque pas, facile à vérifier.

    Les cimetières St Charles et St Martin (Cliché Marseille-Provence, 1896)

    Bien sûr, il reste quelques détails à régler : il n'y a pas encore de Faculté de médecine à Marseille, seulement une École de médecine de plein exercice tout juste créée 10 ans plus tôt, mais il s'agit d'une question purement administrative et le projet est déjà dans l'air du temps. Il y aussi l'aspect politique de l'affaire, un peu plus délicat : il faudra évidemment transférer les Facultés de Droit et des Lettres d'Aix à Marseille. On pourra regretter qu'Aix, assez susceptible, trop sûre de ses privilèges et trop enfermée dans le passé, y soit hostile et en fasse une question de principe (2).

    Dans cette polémique assez surprenante et peu connue, l'argumentaire de la ville de Marseille a toutes les apparences de la bonne foi : il faut être lucide, le monde a effectivement changé. Le centre de gravité de la région a quitté l'ancienne Provence politique, traditionnelle et rurale pour gagner le rivage de la Méditerranée, zone où se font les croissances économiques et démographiques. Depuis le milieu du 19e siècle, la France s'industrialise, le rôle du politique est de favoriser l'économie et le facteur déterminant de ces échanges sont les moyens de communication. L'ancienne capitale du Comté ne semble pas avoir compris que Marseille, stimulée par la concurrence des grands ports méditerranéens et atlantiques et dopée par le commerce colonial, s'était lancée dans une course aux voies et aux moyens de transports maritimes, fluviaux, routiers et ferroviaires et prenait une place centrale dans les stratégies d'aménagement du territoire et le choix des grandes infrastructures de portée nationale. Une tendance qui ne fera que s'amplifier à la suite des conflits mondiaux du 20e siècle.

    Le Palais du Pharo, siège d'Aix-Marseille Université (2012)

    Alors, une péripétie de plus dans le rapport de force qu'entretiennent les deux villes qui revendiquent la légitimité de certains dossiers* ? Certainement, un désaccord d'abord attisé par l'attitude inflexible d'Aix, sûre et certaine de son bon droit et sourde à toutes les demandes de Marseille : au 19e siècle, la seconde ville de France n'aura obtenu que la création d'une Faculté des Sciences, très chichement lotie, ce qui justifiera le présent rapport. Une faiblesse que dénoncera Aix dans un contre-rapport comme l'exemple de l'incompétence de la ville portuaire et qui raillera les tentatives de créer une université municipale (3), oubliant les cours du soir et l'éducation populaire financés sur le budget de la ville (Marseille n'a cependant pas toujours été très rigoureuse avec certaines subventions de l'État). Une mésentente entretenue par un redoutable mille-feuille administratif qui multiplie les strates décisionnaires (jusqu'à 12 instances pour certains équipements régionaux, à la fin du 20e siècle), atténuée aujourd'hui par des structures, élues ou nommées, plus collaboratives.

    Alors, un remake du combat de David contre Goliath ? Certainement pas : moyennant une certaine mixité bilatérale des sites universitaires, Aix ne cèdera jamais le siège de ses deux Facultés historiques (Droit et Lettres) et imaginera même, au début du 21e siècle, devenir le futur siège d'une possible université unique. Mais elle sous-estimera le poids économique et le lobbying politique de l'agglomération portuaire. Un dernier round ? En intégrant en 2012 une aile du Palais du Pharo (ancienne Faculté de Médecine et de Pharmacie) qui encadre l'entrée du Vieux Port avec le Fort Saint-Jean, gardien de la passe, le siège de la nouvelle université (ré)unifiée s'est résolument tourné vers la Méditerranée.
    __________
    1. Borrely, A. (fils). - Mémoire adressé au Conseil municipal de la ville de Marseille, 1884. - Odyssée
    2. Gautier, Alfred. - Rapport contre le transfert à Marseille des facultés de Droit et des Lettres d'Aix, présenté par M. Gautier, maire d'Aix au conseil municipal dans sa séance du 11 juin 1885... -  Odyssée
    * on remarquera que les textes très polémiques cités ici, sont parfois tenus par des universitaires et sont tous débattus dans le cadre des Conseils municipaux des deux villes et pas dans celui des Conseils de Faculté.
    3. Charbrier, Cabassol & Baron. - Mémoire en défense de la ville d'Aix, dans la question du transfert des Facultés, 1884. - Odyssée]]>
    1885]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Après son retrait de la publication des rapports annuels à partir de l'année universitaire 1892/1893, le discours de rentrée officielle prononcé par le recteur réapparaît lors des éditions de 1934/1935 et 1935/1936. Les années suivantes, il fait l'objet d'une édition spéciale publiée séparément.]]>
    1935-1948]]> fre]]> Provence. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Aix-en-Provence - Cours Mirabeau - Fontaine des Neuf-Canons (1914)

    L'ouverture et l'activité de la bibliothèque universitaire ne seront jamais interrompues par la Première Guerre mondiale malgré l'absence de deux de ses personnels mobilisés sur le front.

    Pour l'anecdote, information confortée par d'autres documents relatifs à la bibliothèque de l'université, notamment les PV de ses Conseils, G. Fleury évoque la fondation d'un musée dans son rapport de 1922-1923 : "L'année dernière, nous nous félicitons de la création d'un petit musée annexé à la bibliothèque de l'Université d'Aix. Celui-ci a commencé à recevoir quelques objets tels que gravures, médaillons et photographies, pour lesquels nous exprimons notre  plus vive reconnaissance à leurs généreux donateurs, M. M. Honorat, Bry, Beuf et Pontier [anciens bibliothécaires, doyens et conservateurs, note de la transcription]". Dans son rapport de l'année suivante, Fleury précise que le musée a reçu des dons importants, comme des médaillons offerts par les historiens Mignet et Thiers, cinq statuettes et deux vases de Sèvre donnés par Pontier (directeur du Musée des Beaux-arts) et 75 documents concernant l'ancienne Université d'Aix remis par l'ancien bâtonnier, Me Bagarry. Si ces documents ont retenu toute l'attention du bibliothécaire (probablement ceux-là mêmes présentés dans Odyssée), les autres objets n'ont apparemment pas échappés depuis à la convoitise et à la vénalité.

    Georges Fleury - Brouillon rapport annuel de 1925-1926

    La série de ces rapports s'achève sur l'ultime brouillon rédigé par G. Fleury en 1926 et dans lequel, pour la dernière fois, il se félicite de la fréquentation en hausse de la bibliothèque mais regrette, une fois de plus, le manque chronique de personnel et l'étroitesse des locaux. Son appel finira par être entendu, 30 ans plus tard...]]>
    1907-1924]]> 1925-1926]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> 1950-1968]]> fre]]> Provence. 19..]]> Zoologie]]> Histoire de l'université]]> Monsieur Dieulafait, professeur de géologie à la Faculté des sciences. Hommages respectueux". Signé A. Vayssière.

    Les planches anatomiques numérotées de 1 à 12 qui illustrent la monographie ont été publiées dans les Annales des Sciences Naturelles, 6ème série - Section Zoologie et biologie animale, Tome 9.

    Bibliothèque de l'École des hautes études. Section des sciences naturelles; 20 (Appartient à la collection).

    À 25 ans, le préparateur et apprenti malacologiste (spécialiste des mollusques), Albert Vayssière, est l'un des deux jeunes assistants (1) qui secondent Antoine-Fortuné Marion, alors directeur du Laboratoire de Zoologie de Marseille, dans les travaux pratiques donnés aux 12 étudiants qui suivent les cours du professeur de la Faculté des Sciences.

    Laboratoire de Zoologie Marseille, équipe de 1879, Annuaire EPHE (2)

    Dans les deux mémoires présentés ici, il expose son travail sur la famille des Bullidés (gastéropodes marins, classe des mollusques dotés le plus souvent d'une coquille univalve torsadée), famille qu'il a choisie parce qu'un peu délaissée par les naturalistes, certaines de leurs particularités étant peu visibles. Après un bref historique bibliographique (marqué par Cuvier et Kosse) et un rappel de leur habitat, Vayssière s'intéresse surtout à leur anatomie interne et, dans son second mémoire, à leurs différents organes (selon la division très classique des systèmes : digestion, circulation, respiration, génération et nerveux) : un travail patient et minutieux de dissection qui justifie les 120 figures, toutes expliquées et groupées sur 12 planches, la quasi-totalité étant monochrome (les planches originales qui lui sont attribuées, ici et dans d'autres études, montrent qu'il maîtrise parfaitement la technique du dessin de grande pécision) .

    Gasteropteron Meckelii, genre créé par Meckel en 1813 - planche anatomique n° 3

    Dans la rubrique cabinet de curiosités, sans rapport direct avec ses travaux, Vayssière clôture sa monographie en relatant une courte communication de Milne Edwards sur un crustacé aveugle vivant dans les grandes profondeurs (- 1 500 mètres) dans le détroit de Floride, spécimen que lui a remis M. A. Agassiz. L'espèce, différente de la seule alors connue et n'étant pas encore répertoriée, Vayssière la baptisera, en guise remerciement, "Nephropsis Agassizii". Par la suite, il participera à quelques expéditions scientifiques (navires scientifiques le Travailleur et le Talisman) et certains des explorateurs parmi les plus connus, Jean Charcot notamment, ne manqueront pas de ramener à son laboratoire des spécimens à étudier.

    A. Vayssière consacrera sa longue carrière à étudier les mollusques marins, ceux ramassés tout près de chez lui (Golfe de Marseille) comme ceux ramenés de campagnes d'explorations lointaines menées dans les zones des tropiques, de l'Atlantique ou de l'Arctique. Ses travaux lui vaudront d'être nommé directeur du Muséum d'histoire naturelle de Marseille en 1915, puis Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille en 1917, et enfin, dans les pas de son mentor, de diriger la Station Marine d'Endoume de 1921 à 1924. 

    _______________
    1. Dans un destin parallèle, son collègue, Etienne Jourdan, sera plus tard nommé professeur à la Faculté des Sciences et à la Faculté de Médecine de Marseille
    2. Marion. 7. Laboratoire de zoologie de Marseille. In : Rapport sur l'École pratique des hautes études, 1879-1880. 1879. pp. 83-86;https://www.persee.fr/doc/ephe_1254-0617_1879_num_1_1_21340]]>
    1879-1880]]> fre]]> Méditerranée (mer). 18..]]>
    Astronomie]]> Mathématiques]]> Sciences & techniques]]> Histoire de l'université]]>
    Pythéas, le Massaliote astronome (de -359 à -289 de notre ère)
    Statue d'Auguste Ottin (1811-1890) - façade du Palais de la Bourse à Marseille

    Le mathématicien se passionne autant pour ses collègues contemporains, dont il deviendra le doyen en 1870, qu'à leurs illustres prédécesseurs comme Pythéas, un des tout premiers astronomes local durant la période hellénistique (4e siècle avant J.C.), Pézenas et Sulvabbel (astronomes du 18e siècle) ou encore LeVerrier (astronome du 19e siècle). Ses études historiques ne se limitent pas aux biographies élogieuses et faciles des hommes de sciences célèbres, morts ou vivants, et des institutions qui les ont portés : scientifique ouvert, il n'hésite pas à aborder sur le fond des questions scientifiques et techniques dont il n'est nullement spécialiste, ce qui est toujours risqué.

    Saint-Jacques de Silvarelle, astronome marseillais (1722-1801)

    Mais sa vision de l'engagement dans la science n'est pas sans rapport avec sa mission spirituelle, notamment quand il déclare, à propos de Pézenas (un ecclésiastique comme lui !) : "Il y a deux sortes d'apostolat, l'apostolat de la foi et l'apostolat de la science. L'apôtre de la foi propage, au nom de la religion, les vérités surnaturelles; l'apôtre de la science vulgarise les conquêtes de la raison". S'il dessine clairement la ligne de démarcation qui sépare la religion de la rationalité, si on admet que les deux démarches peuvent être animées par le même désintéressement, le travail intellectuel d'un scientifique, qu'il soit enseignant et/ou chercheur, n'est pas d'essence sacrée mais juridique : un statut public ou un contrat privé respectant une éthique et une déontologie professionnelle, refusant tout conflit d'intérêt.

    L'abbé Aoust, professeur de mathématiques et doyen de la Faculté des Sciences (1814-1885)

    Cruelle ironie, l'Abbé Aoust est rattrapé par une certaine actualité éditoriale et se retrouve confronté à une sombre affaire de fraude : à partir de 1868, toutes ses communications, à l'exception d'un hommage au doyen Morren décédé en 1870 (doyennat de 1854 à 1870), se cristallisent sur sa revendication d'antériorité relative à ses résultats en matière de géométrie et sa dénonciation de plagiat d'un confrère mathématicien belge auteur d'emprunts indélicats. L'herbe du voisin n'est peut-être pas toujours plus verte mais il n'aurait jamais connu pareille mésaventure avec ses amis, les astronomes !]]>
    1. Discours d'ouverture prononcé par l'Abbé Aoust, Pr de Mathématiques, le 5 janvier 1857
    2. Du principe de la gravitation universelle. Discours d'ouverture prononcé par l'Abbé Aoust, Pr de Mathématiques, le 5 janvier 1857
    3. Cours d'astronomie - Année 1857-1858. Lecçon d'ouverture prononcée par l'Abbé Aoust, Pr, le 23 novembre 1857
    4. De l'esprit géométrique - Discours de réception de l'Abbé Aoust à la Faculté des sciences de Marseille - Séance publique du 5 juin 1859
    5. Discours prononcé à la séance de rentrée de la Faculté des sciences de Marseille, le 27 novembre 1860 par l'Abbé Aoust
    6. Rapport sur le travaux et découvertes de M. Leverrier, directeur de l'Observatoire Impérial de Paris-Marseille, l'Abbé Aoust, 2 février 1865
    7. L'Homme et la science : discours d'ouverture prononcé dans la sénce publique du 2 juin 1867 par l'Abbé Aoust, président, Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Marseille
    8. Etude sur Pythéas, par l'Abbé Aoust, Pr. à la Faculté de Sciences de Marseille
    9. Etude sur le P. Pézenas, astronome Marseillais, par l'abbé Aoust
    10. Portrait de Saint-Jacques de Silvarelle
    11. Etude sur la vie et les travaux de St-Jacques de Silvarelle, astronome marseillais, 1870
    12. Remarques et réclamations faites par M. Aoust, relativement au Mémoire de M. Gilbert sur la théorie générale des lignes tracées sur une surface quelconque (1868)
    13. Nouvelles observations sur un débat de priorité entre M. Gilbert, professeur à l'Université de Louvain, et M. l'abbé Aoust, professeur à la Faculté des sciences de Marseille, 1868-1869
    14. Réponse de M. Aoust à la lettre de M. Gilbert, lue à la séance de l'Académie du 20 mai 1869
    15. Notice sur les titres et travaux scientifiques de M. l'abbé Aoust, Chanoine honnoraire et Pr à la Faculté des sciences
    16. Nécrologie - M. Morren (1870), discours d'hommage de l'abbé Aoust et d'Amédée Autran
    17. Un système double de surfaces réglées résultant du mouvement d'une droite, Abbé Aoust
    18. Des roulettes en général, par l'Abbé Aoust, 1870
    ]]>
    1857-1870]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>


    La bibliothèque de l'université d'Aix-Marseille (19e sièle)

    A première vue, on pourrait croire que les bibliothèques (universitaires) sont incapables de résoudre leurs propres problèmes : durant des dizaines d’années, les mêmes personnes se posent les mêmes questions formulées en termes identiques : le montant des crédits, la quête de subventions, l'acquisition des ouvrages, le renouvellement des abonnements, le comblement des lacunes, l'augmentation des heures d'ouverture, en particulier le soir et le samedi, le règlement intérieur, les droits d'inscription, le manque régulier de personnel qualifié, l'appel au bénévolat étudiant, l'étroitesse et l'inadaptation chronique des locaux, sans oublier leur entretien et leur nettoyage….

    En réalité, toutes ces questions récurrentes ne sont pas un aveu d'impuissance mais, bien au contraire, constituent la vie même de ces institutions : la réponse qu'elles peuvent y apporter configurent leur physionomie et leur fonctionnement. Pour y parvenir, la plupart d'entre-elles ont adopté un régime de réunions régulières, souvent dénommé Commission ou Conseil de la bibliothèque (Conseil documentaire aujourd'hui) où tous les grands arbitrages sont adoptés collégialement et consignés dans des procès-verbaux selon un ordre du jour longtemps resté très ritualisé.

    Il n'est guère possible de résumer fidèlement les 500 p. de PV qui jalonnent la vie de la bilbiothèque de l'université, quasiment depuis sa naissance (instructions ministérielles publiées en 1878 et 1879  de J. Ferry) jusqu'à sa renaissance (nouvelles constructions de la fin des années 1950) : on peut seulement mentionner quelques faits marquants, parfois hors du champ bibliothéconomique stricto sensu, qui illustrent l'histoire de cette institution, comme cette brutale interruption de 5 ans imposée par la Guerre 14-18 ou ce projet, ô combien prémonitoire, de créer un Musée de l'Université qui recueillerait tous les documents qui concernent l'histoire de l'université, comme tente de le faire, un siècle plus tard, la bibliothèque numérique que vous consultez à présent : 

    • lettre [probablement de Capdenat, bibliothécaire] adressée au Maire [d'Aix ?] le 17 mars 1883 sur l'état de la bibliothèque Méjanes (constat très sévère)
    • demande d'installation d'une porte tambour pour protéger la salle de lecture du froid durant l'hiver
    • question des attributions réelles de la BU par rapport à la bibliothèque de la Faculté de Droit
    • séance du 16 nov. 1909 : rivalité avec le Service des Beaux-Arts qui réclame pour le Musée de l'Art Chrétien le Salon Jaune de l'archevêché alors qu'il est déjà convoité par la BU pour en faire une nouvelle salle de lecture idéale
    • 1ère Guerre mondiale : les participants à la séance du 26 mai 1914 ignorent alors qu'ils ne se reverront que 5 ans plus tard, lors de la séance du 18 mars 1919
    • années 1920 : projet de création d'un Musée de l'Université, une première en France, qui accueillerait tous les documents qui concernent l'histoire de l'université. Appel aux savants collectionneurs pour faire don de tout objet en relation avec "la vieille université provençale"
    • séance du 11 juil. 1927 : le recteur signale que de plus en plus d'industriels et de commerçants consultent et empruntent des documents et propose d'exiger le versement de droits d'inscription
    • 1927 - discussion de l'achat d'une reproduction d'un manuscrit de René, duc d'Anjou
    • 30 mai 1945 : profitant de la Libération, demande de bénéficier d'un grand nombre de périodiques et d'ouvrages allemands abandonnés par l'occupant (notamment à Paris)
    • 10 déc. 1945 : envoi par solidarité de livres aux étudiants de Nice qui ne disposent d'aucun ouvrage pour étudier
    • séance du 10 déc. 1945 : demande en faveur des étudiants pour qu'ils puissent travailler à la bibliothèque parce qu'il n'y a pas de chauffage dans leurs chambres
    • 1951 : invitation de Fernand Pouillon, architecte officiel, pour une présentation de ses projets de construction de bibliothèques universitaires (3 seront contruites à la fin des années 1950, voir liens)
    ]]>
    Composition de la Commission au cours des années 1881-1959

    Liste abr. : (D)roit, (L)ettres, (S)ciences, (B)ibliothécaire
    Le nom des membres présents aux réunions consécutives n'est pas sytématiquement rappelé, sauf pour le bibliothécaire qui est obligatoirement présent.
    Quand un membre est nommé, on précise le nom du membre qui est remplacé, quand l'information est disponible

    Recteur Belin (1881-1907). Particularité : préside toutes les séances, à l'exception de la période du 8 mars 1900 au 13 février 1901

    • 1881-1884           Laurin (D), Joret (L), Figuières (théologie), Capdenat (B)
    • 1885-1887           Jourdan (D), Guibal (L), Charve (S), Capdenat (B)
    • 1888-1891           Depéret (S) rempl. Charve (S), Capdenat (B)
    • 1892-1893           Joyau (L) rempl. Guibal (L), Capdenat (B)
    • 1894-1895           Clerc ( ?),  Capdenat (B)
    • 1896-1897           Brenous (L), Capdenat (B)
    • 1898-1901           Jourdan (D), Brenous (L), Fabry (S), Fleury (B) rempl. Capdenat (B)
    • 1902-1904           Moreau (D) Bonafous (L) rempl. Brenous (L), Fabry (S), Fleury (B)
    • 1906-1907           Moreau (D), préside, Bonafous (L), Fabry (S), Fleury (B)

    Recteur Payot (1908-1923). Particularité : signe tous les PV

    • 1908-1914           Fabry peu assidu à partir de 1910. A partir de 1912, son absence est de moins en moins souvent mentionnée, la Fac. des sciences n'est donc plus représentée
    • 1914-1919           Moreau (D), Bonafous (L), Bourget (S) rempl. Fabry (S). La Commission ne se réunit plus durant tout le conflit
    • 1919-1921           Perroud (D), Fleury (B)  
    • 1921-1922           Sauvaire-Jourdan (D) rempl. Moreau (D), Fleury (B). La signature du recteur disparaît progressivement, la Fac des sciences, à nouveau absente, disparaît totalement des réunions
    • 1922-1926           Sauvaire-Jourdan (D), Toussaint (L), Fleury (B)

    Recteur Padé (1923-1934) Particularité : délègue parfois la présidence au doyen ou à un Pr.

    • 1927-1928           Mme Kuhlmann (B) rempl. Fleury (B)
    • 1928-1934           Dumas (D), Tournade (B) rempl. Mme Kuhlmann (B)
    • 1934-1935           Dumas (D), Toussaint (L), Tournadre (B)
    • 1934-1935           Boursilly ? (doyen L) préside la Commission, Tournadre (B)

    Recteur Sorre (1935-1937). Particularité : à partir de 1936, le recteur se fait systématiquement excuser de ne pouvoir assurer la présidence de la séance et de fait, ses successeurs semblent ne plus jamais y avoir assisté.

    • 1936-1937           Dumas (D), Audinet (D), Tournade (B)
    • 1937-1939           Dumas (D), Lapradelle (D), Toussaint (L), Seygond (L), Tournadre (B)

    Recteur Jan (1938-1942) Particularité : délègue parfois la présidence au doyen ou à un autre Pr.

    • 1939-1940           Dumas (D), Obret (D), Tournadre (B)
    • 1940-1941           Boursilly (doyen L), Tournadre (B)
     Recteur Martino (1941-1946)
    • 1941-1942           Brun (L), Clavel (L), Tournadre (B)
    • 1942-1948           Michel (L) rempl. parfois Clavel (L), Tournadre (B)

    Recteur Blache (1949-1959). Particularité : se fait systématiquement excuser

    • 1949- 1950          Durand (D) préside la Commission, Tournadre (B)
    • 1952-1953           Durand (D), Kayser (D,) Rostaing (L), Tournadre (B)
    • 1954-1959           Duby (L), Tournadre (B)
    ]]>
    1881-1959]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Le premier inventaire qui figure après le règlement établit qu'en janvier 1898 la bibliothèque détient déjà plus de 12 000 volumes (ouvrages, périodiques et thèses confondus), vraisemblablement déménagés de l'Hôtel-Dieu. Les inventaires suivants (plutôt appelés récolements de nos jours) sont organisés en fin d'année scolaire, ici en juillet, et montrent un accroissement régulier des collections, malgré les difficultés budgétaires, pour atteindre près de 40 000 volumes en 1930.

    La Faculté de médecine de Marseille inaugurée en 1930

    On notera l'absence totale de l'état des fonds entre les années scolaires 1912-1913 et 1919-1920, période du premier conflit mondial. Après l'inventaire de 1929-1930, consigné le 31 juillet, le manuscrit s'achève brutalement sur les traces de pages volontairement arrachées : la nouvelle Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de Marseille, tout juste créée par un décret du 18 avril 1930, fonctionne officiellement depuis le 1er mai, mettant fin à l'existence administrative de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie.

    A ce document, est joint un second manuscrit "Divers. [Registre répertoire de la bibliothèque universitaire, 1908-1927]" qui apporte quelques informations complémentaires relatives aux acquisitions, au travaux de reliure, à la gestion des collections et au budget de la bibliothèque.]]>
    1894-1930]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Ces très rares documents (pour le seul 19e siècle, l'université d'Aix-Marseille en a nécessairement fait imprimer et afficher plusieurs centaines et il n'en reste, à ce jour, que ces quatre connus) nous renvoient le condensé de ce que l'institution attend des étudiants.

    À quelques adaptations près, ces règlements diffèrent peu dans l'esprit de ceux appliqués en ce début de 21e siècle. Quelques règles très datées nous paraissent évidemment plus inattendues comme celle qui interdit aux étudiants en droit et médecine de lancer ou d'accepter un défi (cartel), sous peine d'exclusion temporaire (jusqu'à deux ans).

    Interdiction faite aux juristes et futurs médecins de participer à des duels (1822)
    Les littéraires, les scientifiques et les théologiens ne sont pas visés. Sont-ils moins turbulents ?

    Plus surprenant encore, le règlement de la bibliothèque de l'université de la fin du 19e siècle qui autorise le prêt d'ouvrages à domicile aux seuls professeurs d'université et de lycée ainsi qu'au bibliothécaire (on n'est jamais si bien servi que par soi même) mais le refuse aux étudiants : que feraient-ils donc de tous ces livres ?

    Les enseignants peuvent emprunter des ouvrages, pas les étudiants (1881)
    ]]>
    • École de droit d'Aix. Messieurs les directeur et professeurs de l'École de droit d'Aix, font savoir que cette École s'occupe de faire subir les examens, soutenir les actes publics, et de déliver les diplomes… Le directeur de l'École, Alpheran. Le secrétaire général, Rambert.
    • Instruction publique. Académie d'Aix. Extrait du registre des délibérations du conseil de l'Académie d'Aix. Scéance du 4 juillet 1822. Cejourd'hui quatre juillet mil huit cent vingt-deux, le conseil de l'Académie d'Aix s'est réuni à la salle ordinaire de ses séances... Le conseil académique... arrête : Aticle premier. Tout étudiant en droit et en médecine convaincu d'avoir donné ou accepté un cartel et participé à un duel, sera passible des peines portées par l'article 8 de l'ordonnance du 5 juillet 1820... Fait en conseil académique les jour, mois et an que dessus. Signés d'Eymar, recteur, présidant le conseil, et Felix, secrétaire-général de l'Académie et du conseil. Pour expédition conforme : le recteur de l'Académie d'Aix, d'Eymar. Le secrétaire-général de l'Académie d'Aix, Felix.
    • Université royale de France. Académie d'Aix. Commission des lettres. La commission des lettres de l'Académie d'Aix, chargée de l'examen des aspirans au grade de bachelier ès-lettres, tiendra ses séances dans la salle des actes du collége royal... Marseille, le 24 juin 1829. Le président de la commission, Bonnafous, prêtre. Vu, approuvé et permis d'imprimer, le recteur de l'académie, Cottard.
    ]]>
    1806, 1826, 1829, 1881]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Mentions manuscrites en regard de la page de titre : "cet opuscule est l'œuvred'un avocat de quelque talent nommé Saurin..." (1) et "Bibliothèque Maurice Eyssautier, Don Saccagi / Milhaud, 2009".

    Contient en supplément 1 planche du dessin de l'arc de triomphe dressé en l'honneur de Louis XIV

    Ce document est très probablement l'original imprimé du 17e siècle, conservé à la Bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence et dont l'université détient une simple copie manuscrite réalisée en 1929 par un appariteur à la demande du bibliothécaire de l'époque (G. Fleury), conscient de l'intérêt de cette archive dans l'histoire de l'institution. On notera que lors de la recopie, le titre de l'imprimé a été malencontreusement retranscrit avec une erreur, le premier terme ayant été décliné au pluriel "Relations des rejouissances" au lieu de "Relation des rejouissances". Confusion entre la désignation très littéraire de récit et celui plus banal de rapports ?

    L'arc de triomphe à la gloire de Louis XIV, hommage de l'Université d'Aix (1687)

    La nouvelle de la guérison du Roy* engendre de grandes festivités : ces témoignages pourraient paraître aujourd'hui un peu excessifs de la part des trois Facultés aussi sérieuse que celles de théologie, de jurisprudence et de médecine mais il faut se souvenir que Joseph-Ignace Saurin, témoin et acteur de ces festivités, est un pur produit du sérail : fils d'Antoine Saurin, professeur de droit, il marche dans les mêmes pas que ceux de son père et, devenu à son tour professeur ,de droit, il sera nommé primicier de l’Université d’Aix (2). En 1686, il devient recteur, à la suite de Coriolis. Au cours de ces années (25 ans au Palais du Parlement de Provence), il acquiert une grande notoriété et dans une affaire locale d'urbanisme, Louis XIV remarquera avec grand intérêt sa manière de défendre le principe d'utilité publique. L'hommage appuyé de l'universitaire aixois au Roy de France peut donc être vu autant comme convenances politiques qu'acte d'une très sincère reconnaissance personnelle. Par ailleurs, i ne sera pas le seul : le pouvoir royal donne un large écho à cette nouvelle et nous savons que les autorités parisiennes donnèrent à ce titre en 1687 une grande réception pour célébrer cette guérison royale (Paris est un haut lieu de la gastronomie française, une réputation reconnue dans toute l'Europe (3)).

    ____________
    1. Selon cette mention, Saurin, Joseph-Ignace (1641-1714 ; avocat) serait l'auteur du texte. L'opuscule "Eloge de J.- I. Saurin, avocat au Parlement de Provence prononcé à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix le 19 décembre 1860" publié par Edmond Barrême en 1861 corrobore cette paternité et décrit dans le détail cet évènement ainsi que l'implication personnelle de Saurin, devenu recteur, dans la cérémonie. cf "Séance solennelle de rentrée de la Société de jurisprudence d'Aix : recueil de 26 conférences tenues entre 1839 et 1912" ou accès direct au fichier "https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/565/RES-34190_Seance-Societe-jurisprudence-Aix.pdf".
    * pudiquement évoquée, la grave maladie du Roy, alors âgé de 48 ans en 1686, n'est autre qu'une fistule anale très handicapante. Elle sera résorbée grâce à l'habilité et à la compétence du chirurgien Charles-François Félix de Tassy (pour cette intervention délicate et risquée, au début tenue secrète, il a conçu un bistouri courbé spécial et s'est entraîné sur quelques indigents "réquisitionnés")
    2. David de La Croix, Alice Fabre. À la découverte des professeurs de l’ancienne université d’Aix, de ses origines à 1793. Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, 2019, 131(307-308), pp. 379-402. hal-02942097
    3.
    Elevire von Bardeleben. - Exposition "Paris, capitale de la gastronomie du Moyen Âge à nos jours". - "A la Conciergerie, Paris se met à table", Le Monde, éd. du samedi 22 avril 2023, p. 27

    Le document original du 17e siècle reproduit ici appartient au fonds ancien de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.]]>
    1687]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Contient en supplément 1 planche du dessin de l'arc de triomphe dressé en l'honneur de Louis XIV, avec la mention en bas de la copie : "copié par Petrovitch - étudiant en droit - Aix -1919 - 2 - janvier"]]>
    1687]]> 1919]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Les affiches qui présentent les enseignements des quatre grandes disciplines traditionnelles (Droit, Lettres, Médecine et Sciences) dispensées à Aix-en-Provence et à Marseille sont assez rares : rassemblées sous l'unique bannière de l'Université d'Aix-Marseille  (qui ne doit pas être confondue avec l'Université de France ou Université Impériale de création napoléonienne créée en 1806), le concept d'université rassemblant plusieurs facultés n'apparaît que sous la Troisième République, en 1875 : pour les facultésd'Aix et Marseille, elles annoncent le plus souvent les cours annexes donnés pour d'autres publics et dans d'autres villes (les cours annexes de Nice de 1926, par ex.) ou organisés par d'autres collectivités comme la Mairie de Marseille (cours communaux publics et gratuits, placards de 1836 à 1849) ou la Chambre de commerce de Marseille (cours de l'Institut Technique Supérieur rattaché à la Faculté des sciences, affiches de 1918 à 1927).

    L'Université de Provence : une pluridisciplinarité  aux allures très républicaines et tricolores
    (affiche vraisemblablement imprimée dans les années 1920 ou début des années 1930)

    Pour mémoire, l'Université de Provence proprement dite, qui se fera également connaître sous le nom d'Université d'Aix-Marseille 1 pour se différentier plus facilement de l'Université d' Aix-Marseille 2 (Université de la Méditerranée (Aix-Marseille 2, 1971) et de l'Université d'Aix-Marseille 3 (Université Paul Cézanne, 1973), n'a été créée que le 22 mai 1969, après la grande réforme des universités menée par le Ministre de l'Éducation Nationale de l'époque, Edgard Faure (1968-1969).

    Le logo de l'Université de Provence sur fond de la bannière de l'ancien Comté (1969-2011)
    ]]>
    192?]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Avertissement : la séance de rentrée est celle de l'année en cours, le rapport d'activité est relative à l'année scolaire précédente]]> 1852-1891]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> Histoire de l'université]]> ]]> 1890]]> fre]]> Histoire de l'université]]> Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1923 - N° 11]]> 1923]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Provence. 18..]]> Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]>
    Mention autographe de l'auteur sur la page de titre "Ce petit volume pourra être consulté par tous ceux qui s'y intéresseront, mais je désire qu'il ne sorte pas de la bibliothèque" (Notes)

    Léon Imbert (1868-1955)

    Dans le milieu médical marseillais, Léon Imbert est connu pour son double engagement dans la recherche et la pratique : en 1906, il fonde la Société de Chirurgie de Marseille et devient directeur du journal Marseille médical

    Un hôpital au cours de la Guerre 1914-1918

    Il est nommé directeur de l’École de Médecine de 1927 à 1930 et occupera le poste de doyen de la nouvelle Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de 1930 à 1937. C'est donc peu  de temps après la cessation de ses fonctions qu'il prend la plume pour rédiger, en forme de mémoires, l'histoire de la Faculté de médecine dont il est indissociable mais qu'il ne connaîtra pas en tant que doyen.

    Son ambition d'une véritable Faculté de médecine à Marseille, et dont la création s'est faite dans les plus grandes difficultés, et ses espoirs déçus, expliquent une certaine amertume et des propos fort peu diplomatiques : ainsi au détour d'un détail sur cet historique, il observe que "Dans l'espèce, la Ville de Marseille, qui ne se souciait pas plus des Hôpitaux que de la Faculté, tenait surtout à  récupérer les terrains de St Charles". Remarque à corréler au constat sans équivoque du prix du m² en plein centre ville ! Ou encore, du fait de l'opposition de ses collègues à son projet de nouvelle Faculté, la perte du crédit de 25 millions de francs qui lui était pourtant promis (p. 93).

    Le milieu médical universitaire n'est pas non plus épargné, et les remarques plutôt acides sur ses confrères se concluent sur un jugement sans appel : "Le petit parlement que constitue un Conseil de Faculté, s'il peut rendre d'incontestables services, est trop souvent impuissant et par conséquent malfaisant" (p. 94).

    En adoptant le titre très neutre du simple témoignage subjectif "Souvenirs personnels", Léon Imbert à l'élégance de ne pas revendiquer "la véritable et triste histoire de la Faculté de Médecine de Marseille" mais après la lecture d'un tel manuscrit, on mesure toute la malice de cet ancien doyen qui en fait don à la bibliothèque et en recommande la lecture mais pas son emprunt : on comprend bien pourquoi !

    Réfs
    - Notice biographique sur Léon Imbert / L’Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille 
    - "Misère de nos hôpitaux" : une enquête à Marseille en 1938, par Marina Bellot, Retronews le 16-02-2019]]>
    1938]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Zoologie]]> Histoire de l'université]]>
    "Je suis l'exemple des naturalistes qui, depuis de longues années, s'efforcent d'attirer l'attention du grand public sur leurs éludes, si vastes, si diverses, si utiles et réellement si mal jugées encore". Antoine-Fortuné Marion ne fuit pas les paradoxes : lui qui vient à peine de dépasser la cinquantaine évoque son si long combat pour défendre la science, lui qui parle de l'avenir alors qu'il ne lui reste que deux ans et demi à vivre, lui qui, entré à l'université d'Aix-Marseille avant même d'avoir son baccalauréat (recommandé par G. de Saporta en 1882), lui qui affirme que les gens éclairés se doutent bien qu'il existe un lien entre les savants et les progrès en matière d'hygiène ou d'agriculture, lui qui s'adresse à ses confrères du monde entier (la Revue est internationale) pour leur faire comprendre que sa cause n'est pas de les convaincre, eux, mais d'expliquer l'utilité de la science à Monsieur Tout-le-monde !

    Villa d'un armateur fortuné ? Non : la Station marine d'Endoume qui domine sobrement la baie

    Donc profitons de la visite de Marion, son directeur, pour découvrir la station marine (que les Marseillais ne connaissent pas : normal, les Journées du Patrimoine, c'est pour un peu plus tard) : un bâtiment fonctionnel mais original avec sa tour octogonale et sa grande terrasse (vue imprenable sur la Méditerranée), ainsi que ses espaces techniques au rez-de-chaussée (aquariums, labo de biologie, matériels scientifiques et engins pour recueillir ou capturer les spécimens).

    Plan de la station marine d'Endoume

    À l'étage, les salles de recherche bordées par la galerie des échantillons, les deux espaces de bibliothèques encadrant le bureau du directeur (producteur et gardien du savoir ?) et un petit labo photo (les spécimens marins apprécient modérement la vie terrestre, il faut donc se dépêcher de les immortaliser encore présentables et avant le grand bain dans l'alcool ou le formol).

    À l'instar des échantillons, un cliché immortalise un tête à tête entre Gastine et Marion derrière un microscope : démonstration faite que la station d'Endoume n'est pas un lieu occulte de tortures barbares infligées à des mollusques innocents et sans défense mais un espace d'échanges pluridisciplinaires : naturalistes, biologistes, chimistes,... On a besoin de tout le monde sur le pont.

    Gastine, le chimiste & Marion, le naturaliste (Station d'Endoume)

    Malgré des problèmes de santé chroniques, Marion est un scientifique heureux : il mesure la chance qu'ont les naturalistes de son époque de pouvoir disposer des nouvelles techniques d'exploration dans les eaux océaniques profondes : il a personnellement étudié les échantillons marins remontés par le navire océanographique français "le Travailleur" au cours des campagnes menées dans le Golfe de Gascogne en 1880 et 1881 et les progrès de l'instrumentation scientifique apportés aux biologistes et aux chimistes nécessaires à leurs analyse (la microscopie en embryologie, par ex.).

    Marion est un esprit pragmatique : ce qui peut convaincre le grand public de l'intérêt de la science, ce ne sont pas les grands débats académiques abscons mais les progrès que les scientifiques amènent dans la vie quotidienne grâce à leur connaissance des mécanismes de la nature. Par ex., au grand désespoir des marins-pêcheurs, qu'est-ce qui peut expliquer la chute des prises de sardines constatée depuis quelques années ? Chacun y va évidemment de son commentaire, de son verdict et de sa solution... Écoutons plutôt le biologiste et le technicen qui tentent de déterminer les ressources utiles et utilisables du domaine maritime : n'y aurait-il pas un rapport avec le mode de reproduction de ces poissons et leur stratégie pour déposer leurs œufs : fixés ou flottants ?

    Le professeur de sciences naturelles ne s'en tient pas au questionnement théorique : il s'engage et prend parti avec des propositions concrètes de protection de la ressource : si des zones tampons peuvent être utiles pour éviter les conflits entre flottilles, il faudrait créer des zones de cantonnement de réserve et de culture. L'expérimentation menée dans la baie du Prado est édifiante : la zone protégée s'est rapidement repeuplée et dans les zones voisines on trouve davantage de rougets, de dorades et de langoustes ! Autre ex., des enrochements artificiels créés dans ce cantonnement ont joué un rôle collecteur pour la faune et la flore (surfaces de fixation, abris pour certaines espèces). Sans oublier sa demande de crédits pour effectuer des tests de pisciculture (fécondation et élevage des alevins en laboratoire avant d'être relâchés dans le milieu naturel). Marion, pragmatique mais pas démagogue (l'homme de science en sait quand même plus que l'homme de la rue et que l'administration) a pu méditer pendant quelques années encore l'amère réalité : nul n'est prophète en son pays. Un siècle plus tard, parmi ceux qui ne l'ont jamais lu, certains se sont probablement imaginé avoir enfin tout compris et tout inventé...


    ]]>
    1897]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Extrait du 1er chapitre du volume 3 consacré à l'université d'Aix.]]>
    1892]]> lat]]> frm]]> fre]]> France. 14..]]>
    Sciences naturelles]]> Botanique]]> Géologie]]> Zoologie]]> Histoire de l'université]]> la recherche appliquée et affirme vouloir s'en tenir à la science pure.

    Difficile exercice, A.-M. Marion est certes professeur à la Faculté de sciences mais c'est d'abord un spécialiste de zoologie : il n'est pas encore directeur de la Station Marine d'Endoume qui ne sera inaugurée que trois ans plus tard, et depuis 1872, il dirige le Laboratoire de Zoologie de Marseille créé en 1869.

    Un zoologiste pur et dur ? Pas totalement : ses premiers travaux portent très précisément sur la faune en Provence à l'ère quaternaire. Et ce n'est pas un hasard s'il montre ses premiers échantillons à Gaston de Saporta, botaniste connu pour ses recherches sur les plantes fossiles. Alors quand un paléozoologiste rencontre un paléobotaniste, de quoi parlent-ils ? De géologie, bien sûr. Car voilà le pivot commun aux sciences naturelles : la science commune qui s'intéresse au passé de la Terre. Donc pas surprenant que Marion commence son panorama en évoquant les récentes études d'Oswald Heer, géologue et naturaliste suisse considéré comme l'un des pionniers de la paléobotanique (le botaniste suisse décèdera peu après, le 27 septembre 1883).

    Oswald Heer, géologue et naturaliste suisse (1809-1883)

    En insistant sur ce que les explorations géologiques ont apporté aux études botaniques, Marion rappelle qu'elles "n'ont pas été moins profitables aux travaux des zoologistes". Travers courant à son époque, Marion ne tombe pas dans le piège de la fierté nationale (voire patriotique, la Guerre de 1870-1871 est encore dans toutes les têtes) et célèbre les travaux américains autant qu'anglais : Darwin ne vient-il pas, au prix de critiques virulentes, de publier L'origine des espèces (publiée en 1859, la thèse sur l'évolution aura un grand retentissement) et de démontrer au monde la plasticité des espèces jusque-là enfermées dans le carcan de classifications rigides (séquelle du fixisme).

    La station biologique de Roscoff et son vivier (1872)

    Si la science n'est pas encore internationale au sens contemporain du terme, elle est au moins mondiale. Il est évident qu'on ne saurait soupçonner Marion de voir midi à sa porte et de se cloisonner dans sa spécialité mais il ne résiste pas à terminer son discours sur les avancées des sciences dans son propre domaine de recherche : "Plus encore que les sommets des hautes montagnes, les fonds de la mer sont demeurés longtemps inaccessibles aux naturalistes". Lui-même engagé dans cette grande aventure, il témoigne à sa façon que plus on en sait, plus il reste à découvrir et plus le monde des possibles s'agrandit. Il était alors admis que l'absence totale de vie animale était atteinte à partir de 500 brasses (env. 900 m avec les mesures en usage fin 20e siècle). Les campagnes en eaux profondes démontrent qu'il n'en est rien (Marion a profité de campagnes de dragage à - 5 000 m) et ce constat vaut pour toutes les mers (3) : comme en géologie pour les ères les plus reculées, on ne connaît pas grand-chose de la vie marine. Pour tenter de mieux la comprendre, diverses stations biologiques ont été construites sur les côtes, comme celle de Roscoff (et dans d'autres pays comme en Italie, par ex. Naples en 1872; on notera que Marion ne cite pas celle de Concarneau pourtant créée en 1859, la plus ancienne au monde toujours en activité au début du 21e siècle).

    Et de conclure sur ce propos un peu prémonitoire "Le zoologiste à qui l'accès des rivages serait interdit, ne pourrait arriver qu'à une bien vague conception du règne animal, et ses travaux n'auraient qu'un faible retentissement sur les progrès de la science". Si l'affirmation devenue si triviale selon laquelle on connaît mieux la surface martienne que le fonds des océans est vraie, alors on peut douter que Marion ait été entendu, et encore moins compris.

    1. Oswald Heer. - Wikipédia
    2.
    Station biologique de Roscoff. - Wikipédia
    3. A l'époque de la publication de Vingt Mille Lieues sous les mers, roman paru en 1869-1870, la question d'une vie marine en eau profonde n'est pas totalement tranchée mais la présence de mollusques fixés sur des câbles sous-marins posés au début des années 1860 fait naître de sérieux soupçons.

    ]]>
    1883]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> 1814-1880]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire de l'université]]> Avertissement : si l'ordre chronologique des tables est rigoureux, de nombreuses années mentionnent des thèses soutenues l’année précédente (par ex., lic. 1872 dans la liste des soutenances 1873). Lorsque vous consultez les soutenances d’une année précise, prolongez systématiquement votre recherche aux 2 années suivantes.]]> 18??]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire de l'université]]>
    Il réalisera ses études de droit à l’académie d’Aix en Provence de 1848 à 1851, études durant lesquelles il découvre l'histoire de la Provence. Il décide alors de restaurer et de promouvoir la langue et la culture de Provence.

    Mistral recevra le Prix Nobel de littérature en 1904, avec José Echegaray, et consacrera ce prix à l’élaboration du Museon Arlaten à Arles, consacré à l’ethnographie de Provence. Ce musée sera aussi le siège du Fébrilige, association dont il sera le fondateur et qui a pour but la sauvegarde et la promotion de la langue et de la culture des pays de langue d'oc.

    Ce document est en l’espèce la thèse qu’il rédige en 1851 pour obtenir sa licence en droit, il y disserte sur du droit civil (De l'extinction des privilèges et hypothèques et de la purge), de procédure civile (De la compétence des juges de paix.) de droit commercial (Des navires et de leur nature) et de droit administratif (De l'autorité administrative en général).
    ]]>
    1851]]> fre]]> lat]]> France. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Revue de la recherche juridique, droit prospectif", 2012, n° 2, pp. 677-683

    L'évolution du format et des sujets des thèses juridiques soutenues à Aix montre un intérêt croissant pour les questions juridiques qui agitent la société française : pour l'une des disciplines académiques les plus anciennes et les plus traditionnelles, il s'agit là d'un changement de l'institution qui touche autant la forme que le fond. O. Tholozan précise l'importance de l'abandon irréversible du latin (exercice imposé et très formel de droit romain) au profit du français, jugé plus clair et plus précis.

    Milieu du 19e siècle, thèse de Vial (1854)

    On abandonne également les mémoires de quelques dizaines de pages à des argumentaires documentés de plus de 200 pages et les échanges de soutenance où à une question du jury il pouvait être répondu par une seule phrase laconique à l'éloquence sûrement décisive (l'article cite cet exemple qui frise la caricature). Il ne s'agit plus seulement de traiter des questions de droit civil ou de procédure civile mais d'aborder tout un ensemble de corpus spécialisés qui émergent de concert : droit social (assurance), droit du travail (accident, licenciement), droit syndical et d'association, droit de la famille (héritage des enfants adultérins, pensions alimentaires), droit rural, droit commercial, droit des transports, responsabilité des instituteurs, des libertés individuelles,...

    Un demi-siècle plus tard : thèse de Pierangeli (1897)

    Au-delà de ce qui paraît être de simples réglages techniques de corpus, O. Tholozan peut affirmer que les thèses sont des témoignages qui éclairent l'histoire même de la société : le droit accompagne autant qu'il permet toutes les mutations qui marquent la société française alors en pleine révolution industrielle et en pleine évolution politique, économique et sociale : parfois il les freine, parfois il les favorise. Dans un État de droit, l'Histoire et l'histoire du droit s'entrecroisent plus facilement... . Les titres de quelques thèses des années 1880 et 1890 mises en ligne (cf thèses & mémoires) sont assez révélateurs :

    • Des obligations et de la responsabilité des compagnies de chemins de fer (1883)
    • L'organisation du travail (1886)
    • Le régime des biens du domaine public maritime (1887)
    • Du fondement de la responsabilité des locataires en cas d'incendie (1888)
    • De la reconnaissance des enfants illégitimes (1890)
    • L'inviolabilité du domicile en droit français (1893)
    • La responsabilité civile des instituteurs (1895)
    • La mutualité appliquée au Crédit agricole (1897)
    • La décentralisation (1897)
    • Les syndicats agricoles (1898)
    • La rupture du contrat de travail (1899)
    • De la recherche de la paternité (1899)
    ]]>
    2012]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Médecine]]> Santé publique]]> Histoire de l'université]]>
    En son hommage, article posthume illustré du portrait de son autuer, Constantin Oddo (1860-1926).

    Depuis l'époque de Néron jusqu'au début du 20e siècle, l’Ecole de Médecine de Marseille a toujours privilégié l'approche clinique et l'examen concret des malades comme en témoigne le dévouement du corps médical durant la peste de de 1720. L'éloge de cette tradition s'appuie sur l'évocation des grands clinicens qui ont oeuvré à Marseille comme Crinas et Charmis (Rome antique du 1er siècle), Peyssonnel (18e), Girard (19e) et Fabre (20e).]]>
    1927]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Médecine]]> Contient 14 pièces manuscrites et 3 pièces dactylographiées.

    La vie est un exercice de patience autant pour les personnes que pour les institutions. Sans remonter à 2 600 ans en arrière, époque où une École de médecine à Marseille est déjà attestée, nous savons que l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille créée en 1808 (1) demande dès 1860 sa transformation en Faculté. Commence une longue période d'espoirs déçus qui aboutira à cette création seulement 70 ans plus tard, en 1930. Ce dénouement récompense sa persévérance et la ténacité de certains de ses défenseurs, publics comme privés.

    Et pourtant, dès le départ, l'affaire paraît très mal engagée : à la demande de création d'un laboratoire ou d'un cours de bactériologie à Marseille par la Chambre de commerce en 1887, Édouard Lockroy, alors Ministre du Commerce et de l'Industrie, répond d'une manière assez cinglante que les résultats médiocres obtenus par l'École de médecine ne justifient en rien cette création : il faudrait d'abord qu'elle se mette à niveau ! Fait-il référence aux épidémies récurrentes qui s'abattent sur la ville ? Rappelons le contexte marseillais [avec le nombre de décès] (2) : choléra 1884-1885 [3 052], variole 1885-1886 [2 381], diphtérie 1886 [559], grippe 1889-1890 [2 762]. Dans cette actualité récurrente, rester optimiste relève de l'exploit...

    Et au cas où la Chambre de Commerce n'aurait pas bien compris, le Ministre accusateur ajoute que, de toute façon, cette création n'est pas du ressort de l'État : elle est de niveau local, municipal par exemple.


    Projet (supposé) de lettre de Paul Desbief au Ministre de l'Instruction publique (1908)

    Nonobstant ce genre de déconvenues, la conviction et l'engagement des partisans de la création d'une Faculté de médecine se retrouveront dans la spontanéité de ces quelques correspondances échangées au cours des 3 dernières décennies précédant l'avènement. En témoigne ce très probable projet de courrier adressé par le Président de la Chambre de Commerce annonçant sa prise de position favorable à l'École au Ministre de l'Instruction Publique et à celui des Colonies. Après s'être ravisé, le courrier ne sera adressé qu'au premier.

    Projet (supposé) de lettre Desbief au Directeur de l'École de médecine (1908)


    Sur la même page (daté du 21 février), P. Desbief confirme au Directeur de l'Ecole la délibération de la Chambre consulaire en date du 22 février en faveur de cette transformation, le second destinataire ayant été également raturé.

    Le Président de la Chambre de Commerce, le directeur de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille, le Ministère du commerce et de l'industrie, le Maire d'Aix-en-Provence, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le Ministre de l'Instruction Publique, l'adjoint au Maire de Marseille : tous ces acteurs sont présents, soit en tant qu'auteurs soit en tant que destinataires, dans ces 17 courriers échangés au cours des 25 ans de 1897 à 1922 et conservés dans les archives de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Marseille (cette correspondance ne concerne que la Chambre de commerce, pivot de ces échanges, bien d'autres courriers doivent exister par ailleurs). Il n'en fallait pas moins pour surmonter les plus grandes réserves de la ville d'Aix (notamment au niveau financier) et certaines oppositions comme celle de Paul Bert, Ministre de l'Instruction, qui rejette la demande en déclarant que "Marseille sera examinée en dernier, car sa faculté ferait une redoutable concurrence à Montpellier" (1, id).

    On sera moins étonné du fidèle soutien de la Chambre de Commerce, de la Ville de Marseille et du Conseil Général, qui ne cesseront de rappeler que Marseille est (tout de même !) la deuxième de ville de France et qu'Aix a déjà ses deux facultés historiques. Ils ne pourront parfois pas cacher leur impatience comme le montrent les propos de la séance de février 1918 de la CCMP relatif à la demande d'une faculté : "il est important de ne pas attendre la fin de la guerre pour lui donner une solution". Cette solution viendra quelques années plus tard : les années 1930 seront plutôt généreuses avec Marseille au niveau des infrastructures médicales et des budgets de l'Etat, reconnaissance tardive de sa situation stratégique et de ses recherches dans le domaine des maladies tropicales.

    Alors, la transformation de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille en Faculté : une affaire nationale ? Pour les protagonistes de l'époque, sans aucun doute.

    _______________
    Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

    _______________
    1. Yves Baille. - L'École de médecine de Marseille du 1er au XXIe siècle, in https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/414 et http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/articles_archives_sommaire.htm
    2. Bertrand Mafart et Marc Morillon. - “Les épidémies à Marseille au XIXe siècle”, in Bulletins et mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, 1998, 10-1-2, p. 81-98.]]>

    1897
    • Ministère du commerce et de l'industrie, Hygiène publique : réponse au voeu de la Chambre de Commerce de Marseille, Paris, le 22 janvier 1887

    Transformation de l'Ecole de médecine en Faculté (1906-1922)

    1906
    • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant une demande d'appui en vue d'obtenir la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 11 novembre 1906

    1907
    • Lettre de M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Xavier Thibaud, membre de la Chambre, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 2 février 1907
    • Lettre de M. Xavier Thibaud, membre de la Chambre, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 7 février 1907
    • Lettre de M. Joseph Cabassol, maire d'Aix-en-Provence, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 5 février 1907
    • Copie des voeux adoptés par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône lors des séances de session extraordinaires d'octobre 1906, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, (ca 1906)
    • Délibérations de la Chambre de Commerce suite à la tenue d'un conseil concernant les voeux adoptés par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône lors des séances de session extraordinaires d'octobre 1906 sur la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 22 février 1907
    • Lettre de M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Xavier Thibaud, membre de la Chambre, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 25 février 1907
    • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, pour le remercier de la délibération que la Chambre a prise au sujet de la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille le 27 février 1907
    • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, pour le remercier de la délibération que la Chambre a prise au sujet de la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille le 20 juillet 1907
    • Extrait des registres des délibérations de l'Ecole, séance du 21 avril 1907, lettre du 20 juillet 1907
    1908
    • Lettre de M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le Ministre de l'Instruction Publique et M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 25 février 1908

    1918
    • Lettre de M. Paul Gaffarel, adjoint au maire de Marseille, à M. Adrien Artaud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 25 janvier 1918
    • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 14 février 1918 sous la présidence de M. Adrien Artaud, président de la Chambre, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté
    • Lettre de M. Adrien Artaud, président de la Chambre de Commerce, à M. Paul Gaffarel, adjoint au maire de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 13 février 1918

    1921
    • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 1 juillet 1921
    1922
    • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 15 décembre 1922
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    1897-1922]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    12 documents précieux (expo AMU, 2021)

    Parce que très protégés et rarement montrés, ils sont peu connus du public alors qu'ils sont indissociables de l’histoire de l’université : pour en faire profiter le plus grand nombre, douze de ces documents ont été présentés dans une exposition qui en retrace leur histoire, leur contexte et leur intérêt historique.

    Les 4 affiches de l'exposition Trésors des BU (AMU 2021)

    La visite de cette exposition qui s'est tenue à Aix-en-Provence et à Marseille en novembre et décembre 2021 se prolonge virtuellement sur un site internet qui documente et enrichit la présentation de ces douze documents. Aujourd'hui, ce site restitue l'essentiel de l'exposition.
    Revivez cette exposition
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    2021]]> fre]]>
    Histoire de l'université]]> - Universitatis Aqui-Sextiensis concisa synopsis : p. 1-11
    - Leges et statuta universitatis studii generalis Aqui-Sextiensis (en français) : p. 13-94
    - Projets pour la réforme générale de l’université de cette ville d’Aix par les seize docteurs députés par la délibération du 30 octobre 1674, p. 95-129
    Copie du Manuscrit 672 du Musée Arbaud (« Histoire de l’université d’Aix »), réalisée par Norbert Bonafous, doyen de la faculté des lettres d’Aix, 19e siècle]]>
    18??]]> fre]]> lat]]> Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]>
    L'auteur poursuit l'histoire de ce grand gâchis en évoquant le projet de créer provisoirement la Faculté de médecine dans le château du Pharo : un projet "déplorable" selon l'auteur puisqu'il obligerait les étudiants à faire régulièrement les trajets entre la Faculté et les hôpitaux.

    Pour l'auteur, la seule solution est de construire une véritable université sur les terrains libres de St Charles, ce qui aurait l'avantage en plus d'être près de la gare, donc facilement accessible pour les communes environnantes comme Aix, Arles et Toulon...]]>
    1891]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Allocution de M. le Doyen Bry à l'ouverture des cours de l'année scolaire...
    Rentrée de l'année scolaire..., allocution...
    Hommage à nos étudiants morts pour la France 1917-1918]]>
    Histoire de l'université]]> ]]> Plaque commémorative de la Faculté de Droit d'Aix-en-Provence

    Plaque commémorative installée dans le patio de la faculté


    Médaille commémorative des frères Jules & Louis Jeanbernat
    morts au champ d'honneur quelques semaines avant l’armistice de 1918.
    En hommage, leurs parents fondèrent le prix de la meilleure thèse, toujours décerné aujourd’hui (2020)
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    Six siècles de droit à Aix, PUAM, 2009, p. 194-199.]]> 1914-1919]]> fre]]> France. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Dans son historique de l'université (1), Laurie Chiara rappelle que Nice a ouvert des cours municipaux dès 1863. Mais, contrairement à d'autres villes d'importance, elle n'a toujours pas d'université au début du 20e siècle. Si la ville est consciente des besoins de formation de ses 200 000 habitants, le consensus s'était plutôt porté jusque-là sur des conférences de haut niveau et ouvertes à tous. À partir de 1917, sous l'impulsion de la ville, du préfet et du département, l'opinion devient favorable à des formations diplômantes dans de réelles structures universitaires.

    Quand l'Université d'Aix-Marseille est chargée d'y donner des cours (sobrement qualifiés d'annexes !), les programmes proposés couvrent une partie des disciplines classiques déjà enseignées à Aix et Marseille : les diverses littératures, le droit et les sciences politiques, les sciences et l'histoire de l'art, à l'exception de la médecine.

    Affiches des cours de Nice (1926-1927)

    Proposés 6 mois de l'année, de novembre à avril, les cours ne sont pas donnés dans des locaux municipaux mais dans le très officiel bâtiment situé au 20 Bd Carabacel et qui n'est autre que le siège de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Nice. Après tout, c'est elle qui organise ces enseignements.

    les salles de cours sont au 20 Bd Carabacel, siège de la CCI de Nice

    Mais ces cours seront rapidement victimes de leur succès et les 500 auditeurs présents s'entassent littéralement dans des salles inadaptées. Une frustration qui explique que cette organisation soit ressentie comme une mainmise de l'Académie d'Aix : et pour combien de temps encore ? Dans les années 1930, le Ministre de l'éducation de l'époque enjoint le recteur d'Académie de promouvoir la création d'un Centre Universitaire Méditerranéen qui ouvrira ses effectivement portes en 1933 (Paul Valéry en sera le 1er administrateur). Les années suivantes, divers instituts d'études et de recherches seront créés, suivis de certaines facultés, mais toujours rattachés à Aix-Marseille. Ce n'est qu'en 1965 que naîtra l'Université de Nice Sophia Antipolis réellement autonome (devenue Université Côte d'Azur en 2019).

    ______________
    (1) Chiara Laurie. - Histoires d'une université aujourd'hui : 50 ans Université Nice Sophia Antipolis, 2015. - Source : Université Côte d'Azur. BU Droit et Science Politique. Fonds Histoire de l'université]]>
    1926]]> fre]]> Nice. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Contrairement à ce qui'il s'est passé aux siècles précédents, la bibliothèque de l'université, créée en 1878, a collecté un exemplaire de toutes les affiches qui ont annoncé les cours de droit des années 1900 à 1932 : difficile de ne pas y voir la volonté du bibliothécaire de l'époque, G. Fleury, de conserver une trace de cette communication institutionnelle, cette période correspondant en grande partie à ses années d'activité professionelle (1907-1926).

    L'affiche de l'année 1915-1916 : réemploi économique ou brouillon de l'année suivante ?

    Cette continuité est d'autant plus précieuse qu'elle nous confirme, si besoin était, que la Faculté de droit n'a jamais interrompu ses missions pédagogiques pendant la 1ère Guerre Mondiale alors que nombre de ses professeurs et de ses étudiants sont manquants, mobilisés sur le front ou... tués au cours des combats : accusant une chute de près de 50% des effectifs de l'année 1914/1915 par rapport à ceux de 1913/1914, les classes d'âge de 1914 et de 1915 sont littéralement décimées avec près de 30% de disparus (2).

    Le bonheur d'une consigne limpide : un prière de faire afficher au verso de l'annonce de 1910-1911

    Cette continuité nous permet de voir que la même affiche de 1913-1914 a été réutilisée telle quelle les quatre années suivantes, jusqu'à l'année scolaire 1917-1918, moyennant des ratures de noms d'enseignants, de matières (très peu de cours annulés) et d'examens : mesures d'économie pendant les années de conflit, le papier étant rare et cher ? Probablement, en supposant que le canal de récupération fut resté inchangé. Etourderie ? Peu crédible sur quatre années de suite. Par ailleurs, G. Fleury, bibliothécaire d'une grande rigueur (ses études historiques et ses inventaires en témoigent)  l'aurait à coup sûr remarquée. Brouillons préparatoires aux affiches des années suivantes ? Difficile d'écarter cette hypothèse dans la mesure où le millésime a bien été modifié mais pourquoi ne pas avoir changé les jours, ce qui est incohérent : si les cours de licence reprennent le 12 novembre 1915, ce jour là serait alors un jeudi et certainement pas un mercredi, et que dire de 1916 : qui pourrait croire que les cours reprennent un dimanche ? Dernière hypothèse (R. Burget), les pénuries de matériaux autorisaient les autorités de réquistionner les imprimeurs, d'où ces réemplois...

    Réfs
    1. Registre des délibérations de la Commission de la bibliothèque de l'Université d'Aix-Marseille (1881-1959) - Odyssée
    2. Les facultés de droit dans la Grande Guerre - BIU Cujas Univ. Paris 1 - Des facultés sur le front du droit]]>
    1900-1934]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> Médecine]]> Enseignement supérieur]]>
    Tous les scientifiques ne sont pas sectaires : c'est à H. Croquant, géologue et paléontologue, ancien professeur à la Faculté des sciences de Marseille (nommé en 1861) que la Commission des sciences et des arts demande de rédiger un rapport sur le projet de transformation de l'École de plein exercice en Faculté mixte de médecine et de pharmacie. Un choix peu dérangeant quand on se souvient que médecine et sciences étaient très proches à l'époque, travaillant sur des sujets communs (en lien avec la pharmacologie, ce sont les médecins qui entretiennent les serres, outils des botanistes...).

    Pourquoi un tel rapport : créées par décret en 1875, les Écoles de Médecine et de Pharmacie de plein exercice n'ont pas le droit d'organiser certains examens de fin d'année (1). Les professeurs de l'École de Marseille qui estiment que la ville est mal récompensée de son engagement dans la santé publique et la recherche médicale demandent un modification de ce décret (la question de la création de nouvelles Facultés de médecine [en province] a déjà fait l'objet d'un débat national).

    Les Annales de l'École de médecine de Marseille, subventionée par la Ville, crée en 1891 (3)

    H. Croquant expose sans détour le double enjeu : financier pour la ville et scientifique pour les médecins. Et de rappeler que la France manque de professionnels de santé : 1 médecin pour 3 353 habitants. Un déficit déjà notoire (nous sommes en 1875...) avec pour effet des problèmes de santé publique et une recherche médicale insuffisante *.

    Habile, Croquant souligne que cette misère accable aussi les Facultés de Paris et de Montpellier (ses rivales bien connues !). En 1874, un rapport de Paul Bert avait déjà conclu à la nécessité de créer deux nouvelles facultés dont le siège pourrait être (ordre de préférence) à Bordeaux, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes ou... Marseille. Toutes ces villes étant demandeuses. Non seulement Marseille arrive en dernier mais, selon le rapport, elle serait une "redoutable concurrente" à Montpellier. Après une visite bâclée, des conclusions hâtives, contradictoires et injustes destinées à ostraciser Marseille, alors que tout plaide en sa faveur (tradition médicale - notamment en anatomie, population nombreuse, bassin de recrutement et d'emplois médicaux, taille des infrastructures, une Faculté des Sciences, un Musuem d'histoire naturelle, etc.).

    Malgré ce plaidoyer de près de 40 pages, Marseille devra attendre 1930 et 70 ans de blocage financier, pour que l'État crée la Faculté de médecine qui s'installera au Palais du Pharo (643).

    1. Lettre adressée à M. le Ministre de l'Instruction publique par l'École de Médecine et de Pharmacie de plein exercice de Marseille à propos du Décret du 20 Juin 1878 - Odyssée
    * Selon la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Ministère de la Santé), la densité normalisée de médecins en France était de 318 praticiens pour 100 000 habitants en 2021 était jugée dificitaire (10 fois celle du 19e siècle)
    2. Annales de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille - Odyssée
    3. La Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de Marseille - Odyssée
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    1877]]> fre]]> Marseille. 18..]]>