Histoire de l'université]]>
Contient également un tiré à part du "Programme de la Faculté de Droit d'Aix" de l'année scolaire 1882-1883 publié en 1882]]>
1884-1887]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Antiquité]]> Archéologie]]> Société de recherches scientifiques et d'acclimatation", l'Académie d'Hippone*, fondée en 1863, est une société savante algérienne de l'époque coloniale. Sa revue sera publiée sans interruption de 1865 à 1962, avec cependant, une périodicité de plus en plus espacée (1 an, puis 2, ensuite 5 et 25 ans pour finir !).

Le Bureau de l'Académie d'Hippone (1913-1914)

Le parallélisme avec la présence française est aujourd'hui devenue une évidence ineffaçable : à décharge, les publications des archéologues sur le terrain montrent que le travail consacré à la mise au jour des vestiges de l'Antiquité, en particulier ceux de l'époque romaine, s'est accompagné de mesures de sauvegarde de ce patrimoine culturel, même si, et certains en étaient bien conscients, ils contribuaient à l'exposer.

L'ampleur et la richesse du site justifiaient des travaux de fouilles en continu dont rendait compte le Bulletin, à l'attention de la communauté des spécialistes, sans oublier les autorités administratives.

Mosaïque aux médaillons (villa Chevillot, 1899-1900)

Les archives de l'époque attestent que les archéologues mettaient au jour des vestiges et des ruines qui demandaient un lourd travail d'analyse et d'interprétation pour les comprendre et les situer correctement dans le temps et dans l'espace (l'Algérie a connu tant et tant de vagues de conquêtes) alors qu'ils peuvent nous paraître aujourd'hui évidents dans leurs origines, leurs sens et leurs usages.

Les autres sites et pays d'Afrique du Nord colonisés suivront cette voie comme en témoignent le Bulletin trimestriel de géographie et d'archéologie de la région d'Oran (à partir de 1885), les Rapports sur les travaux de fouilles de la région d'Alger (Cherchell, Tipasa) ou de Constantine (Timgad, Khamissa) et, quelques années plus tard, les fouilles menées en Tunisie (Carthage, Musée du Bardo).

Amours vendangeurs : mosaïque romaine telle qu'on peut la voir au Musée d'Hippone

À tort ou à raison (on observe le même mouvement dans les pays européens), les archéologues ne se contentaient pas toujours de travaux de sauvegarde contre les périls imminents (effondrement, pluie, etc.) mais se préoccupaient aussi de travaux de restauration qui allaient au-delà de la simple consolidation, les plus prudents prenant soin de marquer les matériaux et appareils d'origine par rapport à ceux apportés et de les documenter.

Projet de restauration des thermes (Hippone, 1887)

Comme il est impossible d'entrer dans le détail d'un siècle de fouilles (qui débordent largement la seule région de Bône et la période romaine), on observera simplement l'utilisation de la photographie dans le travail archéologique à partir des années 1880.

Le fond de l'abri du Dyr (BAH, 1930-1935)

Ce qui a pu être un usage en apparence anecdotique (figurer sur les clichés pour la postérité ou, plus gravement, pour faire date et revendiquer une paternité, par ex.) devient un véritable outil au service du travail scientifique dans les années 1910 (pour ce qu'il en est de cette collection).

Thermes de Socius (Propriété Chevillot, 1914-1921)

Le cliché devient un document porteur des légendes explicatives et une preuve de l'état réel du site lors des fouilles. Les panoramiques pemettent aussi de repérer les signes d'évolution de son environnement et de mesurer ce qui pourrait le menacer, comme ce projet d'alignement des rues de Bône voulu par les Français.

Alignement des rues de Bône (1912-1913)

Au niveau de l'urbanisme, les sujets d'inquiétude ne manquent hélas pas, comme l'extension du faubourg industriel avec ses nouveaux ateliers et ses nouvelles usines, dans la relative indifférence des pouvoirs publics, pourtant alertés.

Nouvelles fouilles (Hippone, 1925-1930)

Mais d'autres menaces, plus discrètes et plus sournoises, guettent les trésors du site : l'engouement pour le passé et les expositions suscite la convoitise des musées de la Métropole qui ont les moyens financiers d'enrichir leurs collections avec ce qui a été "péniblement arraché à la terre".

Trésors expatriés (propriété Dufour, 1914-1921)

À  l'image de ce peigne, merveille de l'art antique, vendu 4000 Fr au Musée du Louvre par Mme Dufour (propriétaire du sol), se désolent les archéologues pourtant persuadés qu'Hippone était bien un terrain de statut domanial.

Cérémonie du Cinquantenaire de l'Académie, 1863-1913, dans les thermes de Socius

Les menaces venant de l'extérieur comme de l'intérieur ne découragent pas pour autant les archéologues qui fêtent, à l'aube de la Première Mondiale, le (premier) Cinquantenaire de leur Académie.

Numérisation et sommaires Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence


- Les volumes 20 à 23 ont été aimablement prêtés par le CTLes (Centre Technique du Livre de l'enseignement supérieur) et les volumes 24 à 28, 30, 32 à 38 proviennent des collections du CEPAM (Cultures et Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge) de l'Université Nice-Sophia Antipolis (Nice) pour sa numérisation. Qu'ils en soient ici tous deux remerciés.
- Les fascicules numérisés par la MMSH (Aix), présentés ici, complètent la collection consultable en ligne sur Gallica (1)

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1. Bulletin de l'Académie d'Hippone - Gallica
* Hippone sera rebaptisé Bône durant la colonisation française. Depuis l'indépendance, la ville portuaire porte le nom d'Annaba.
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1884-1961]]> fre]]> Algérie. 18..]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Bône ; 9 ; 1958 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_009_958a. - "Complété en 1930 ; [tirage] 4-58"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32457]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Archéologie]]>
Dans l'article premier de ses statuts, l'Académie des Sciences coloniales proclame qu'elle est fondée pour "susciter, encourager, développer, coordonner les études intéressant les colonies et servir de centre de travail à la vie intellectuelle des colonies et pays de protectorat ou d'influence". Au long de sa publciation, les Annales resteront attachées à ce profil multidisplinaire plutôt original dans les revues spécialisées.

La devise de l'Académie des sciences coloniales (1925-1938
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Tome 1 (1925)
  • Les enseignements du sanctuaire punique de Carthage, par Eusèbe Vassel (pp. 3-51)
  • Le gouvernement marocain et la conquête d’Alger (documents chérifiens), par Ismael Hamet. (pp. 53-153)
  • Rapport sur la prophylaxie du paludisme à Tananarive (pp. 155-188)
  • Note sur une campagne antipaludéenne à Madagascar (Province de l'Itasy), par Couvy (pp. 189-192)
  • H. Mansuy. Les premiers temps néolithiques en Indochine, par H. Mansuy (pp. 193-199)
  • Ferdinand de Béhagle. Dernières lettres (pp. 201-219)
  • L'ouvvrage "Les Monuments du Cambodge" commente et complète le Musée Indo-Chinois, par L. Delaporte. (pp. 221-228)
Tome 2 (1925)
  • La culture sèche du coton en Afrique Occidentale Française : persévérer - Mémoire n° 1 (pp. 13-66)
  • La culture sèche du coton en Afrique Occidentale Française : le début d'une évolution considérable - Mémoire n° 2 (pp. 67-87)
Tome 3 (1929)
  • Pages arabico-madécasses (1ère série) - Histoire, légendes et mythes. Traduction, annotations, commentaires, par G.-H. Julien (pp. 1-124)
  • Maxula chez les auteurs anciens, par E. Vassel (pp. 125-140)
  • Essai sur les avantages à retirer de colonies nouvelles dans les circonstances présentes, par le Citoyen Talleyrand (pp. 141-147)
  • Essais sur l'acclimatation du quinquina en Indochine, par le Dr A. J. E. Yersin (pp. 149-158)
  • Le sergent sénégalais Malamine : Son rôle dans les origines de l'Afrique équatoriale française, par Ch. De Chavannes (pp. 159-187)
  • Livre renfermant la généalogie des diverses tribus noires du Soudan, et l'Histoire des Rois après Mahomet, suivant les renseignements fournis par certaines personnes et ceux recueillis dans les anciens livres (pp. 189-225)
  • Les exigences et les aptitudes du dattier, par R. Caty (pp. 227-293)
  • La Bibliothèque royale de Phnom-Penh (pp. 295-309)
Tome 4 (1929)
  • Concours sur l'aménagement du Sahara (pp. 5-19)
  • Le Sahara vaincu, peut-il être dompté ? L'aménagement du Sahara (pp. 21-245)

Tome 5 (1932)
  • Les cyclones tropicaux (Cyclones de Madagascar et Cyclones du canal de Mozambique) par le Père Charles Poisson, S. J. (pp. 11-69)

Tome 6 (1933)
  • Pages arabico-madécasses (2ème série) - Histoire, légendes et commentaires, par G. H. Julien (pp. 1-55)
  • Pages arabico-madécasses (2ème série)- Un syllabaire antemahuri, par G. H. Julien (pp. 57-74)
  • La foi des ancêtres. Essai sur les représentations collectives des vieux Malgaches, par E. Cailliet (pp. 75-166)
  • La géologie et les mines de l'Indochine française, par F. Blondel (pp. 167-322)
  • Essai monographique sur Tamanrasset, par E. Lhote (pp. 323-353)
  • Bibliographie géologique de l'Afrique Equatoriale Française du Cameroun et des régions limitrophes, par N. E. Denaeyer (pp. 355-431)
Tome 7 (1934 ?)

lacune


Tome 8 (1935)
  • Dictionnaire de bio-bibliographie, ancienne et moderne, de l'Indochine Française, de Jean-Françoiss-Antoine Brébion, publié après la mort de l'auteur, par Antoine Cabaton (446 p.)


Tome 9 (19??)


lacune ?]]>
1925-1938]]> fre]]> ara]]> Colonies françaises. 19..]]> Afrique-Équatoriale française. 19..]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]> Algérie. 19..]]> Cambodge. 19..]]> Cameroun. 19..]]> Indochine. 19..]]> Madagascar. 19..]]> Maroc. 19..]]> Sahara. 19..]]> Sénégal. 19..]]> Soudan. 19..]]> Tunisie. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
La conviction de l'Académie coloniale est simple : la valeur de l'empire français n'est pas due au seul hasard des découvertes géographiques mais à sa constitution guidée par de solides considérations scientifiques.

Reprenant le projet de la Société africaine de France crée en 1895 et dissoute à cause de l'irruption des questions d'ordre politique liées à la Première Guerre mondiale, l'Académie des sciences coloniales, fondée en 1922, a l'ambition de mener un inventaire scientifique complet du domaine colonial français, d'en étudier ses peuples, leur histoire et leurs traditions, et de définir les règles de sa bonne gouvernance et de sa bonne administration.

L'objectif étant de fonder une véritable "science coloniale", elle souhaite fédérer toutes les sciences dispersées jusqu'alors et rassembler dans un projet commun toutes ces disciplines et ces compétences éparpillées.

Le Second Empire colonial français (1919-1939)

La Guerre de 1914-1918 a largement démontré que la valeur de l'empire français n'était pas due au simple hasard des voyages et des découvertes mais qu'il a été constitué sur des bases scientifiques solides : géographie, anthropologie et sciences naturelles. Pour l'Académie des Sciences Coloniales, la connaissance exacte de ce domaine est un donc atout majeur pour la France. Il est donc essentiel de poursuivre : 

- son inventaire scientifique
- l'étude des races et des peuples qui l'habitent, ainsi que leur histoire, leur folklore, leurs coutumes et leurs traditions
- la recherche des meilleures règles pour gérer ces territoires.

Pour cela, il faut faire appel à toutes les catégories de scientifiques nécessaires et utilies, comme :
  • les géographes coloniaux
  • les anthropologues
  • les historiens
  • les botanistes
  • les économistes
  • les hommes de gouvernement et d'administration
Cochinchine - Culture de cannes à sucre sous hévéas (1923-1924)
Allier culture traditionnelle et expériences agronomiques : introduction d'une double culture hévéas / cannes à sucre pour une double récolte. Un exemple où l'exploitation rationnelle et scientifique de terres devenues agricoles se substitue aux cultures indigènes. Un des très rares documents photographiques qui n'apparaîtront que dans le Tome 1 de cette collection.]]>
1922-1938]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Afrique-Équatoriale française. 19..]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]>
Histoire de la Provence]]>
Après trois années d'interruption, reparaissent les Annonces d'Aix rebaptisées plus ambitieusement les Affiches de Provence. La filiation probable n'est pas d'ordre administratif (le premier directeur de publication, Paris de l'Epinard, n'apparaît plus) mais est revendiquée au niveau éditorial : "Nous nous dispenserons de prouver l'utilité d'une Feuille Hebdomadaire que les encouragements du public nous portent à continuer après trois ans d'interruption". Dans le prospectus qui annonce son retour et évoque le succès de la première formule (pourquoi alors sa suspension ?), l'éditeur rappelle ce que le lecteur pourra y trouver tous les dimanches : "Tout ce qui tient de plus près à notre curiosité & à nos besoins, aux commodités & à l'agrément de la vie; ce que les nouvelles politiques offrent de plus intéressant, & les autres Feuilles de plus utile; ce genre en un mot d'instruction & de connaissances".

La formule, toujours proposée par abonnement, a peu varié sur la forme, excepté la mise en valeur typographique des rubriques qui structurent davantage les annonces.

Un justificatif d'abonnement de 1777 (le montant  de 10 livres est toujours inchangé en 1780)

Si les avis et annonces restent le premier objet des Feuilles, plusieurs évolutions sont notables :

- annonce de l'abandon des problèmes et des énigmes à résoudre (pourtant leur publication se poursuit)

- abonnements obligent, le premier éditorial réaffirme que "la partie la plus intéressante pour le plus grand nombre de nos lecteurs, & sans doute la plus flatteuse pour nous-mêmes, est la collection des Arrêts du Parlement; nous y joindrons la notice des Edits & Déclarations du Roi, Lettres-patentes & Arrêts du Conseil"

- en plus des rubriques traditionnelles (commerce, économie, agriculture, prix des denrées, désormais souvent limités aux grains), apparaissent de nouveaux thèmes comme l'histoire naturelle, le jardinage, la physique, les modes (de Paris !), l'histoire de la Provence, les nouvelles politiques, l'industrie, les faits singuliers, les découvertes, les anecdotes. Mais leur prolifération les ferait plutôt assimiler à des quasi mots clés (vers à soie, économie - agneau)

Avec cette nouvelle diversité des rubriques, les Affiches paraissent plus ouvertes sur le monde (anecdote américaine) et plus curieuses de nouveaux horizons (chimie, modes vestimentaires, bijoux) : constantes sur la forme, elles se sont modernisées sur le fond. On apprend ainsi qu'en 1777 Mr. Parmentier, chimiste de Paris, a été chargé par le Gouvernement de donner un traité sur la fabrication du pain (repris des Affiches de Picardie) et qu'une goutte d'huile de vitriol empêcherait l'eau de pourrir dans les barriques de bois qu'embarquent les expéditions du Capitaine Cook, toujours soucieux de la santé de ses équipages. Sensibles aux attentes populaires, les Affiches publient à partir de 1779 la combinaison gagnante des numéros sortis lors du dernier tirage de la Loterie Royale de France, nouveau nom de la loterie nationale adopté en 1776.

Un encart publicitaire pour un remède pharmaceutique (1780)

Les publicités des professionnels paraissent sous forme d'annonces standards que rien ne distingue de celles des particuliers. Seule exception, cet encart pour un remède dermatologique autorisé par Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807), assesseur à Aix à partir de 1778, au cours de sa période d'avocat à Aix.

Particularités : alors que tous les bulletins de la nouvelle série ont un format fixe de 8 pages, la Feuille n° 50 du 29 déc. 1777 s'étend sur 152 pages (nouvelle pagination) et propose une copieuse compilation d'édits, d'arrêts et de documents juridiques. De même, après l'encart publicitaire autorisé par Portalis, une très longue rubrique de 240 pages (nouvelle pagination) de Livres nouveaux sur la jurisprudence parus en 1778 (notamment celle des Parlements de Paris et de province) occupe la quasi-totalité du bulletin n° 20 du 14 mai 1780, dernier de la collection. Comme son prédécesseur, ce bulletin s'arrête inachevé, marquant la fin de parution des Affiches, tout au moins pour les bulletins qui nous sont parvenus.

Une note manuscrite fait référence à ces 2 bulletins en précisant qu'ils sont reliés à la fin du dernier volume de la collection. Pourquoi cette reparution près de 8 ans plus tard et sous l'ancien sous-titre ? Une première note manuscrite anonyme, d'une main différente, encartée au début de ce dernier volume, précise de manière assez mystérieuse et plutôt accusatrice, que "cette Feuille a été expédiée jusques & inclus le 14 may 1780. Elle a été alors interrompue par la fautte de Nicollon". Nicollon est, à l'époque, le Directeur des Affiches (Bureau des Affiches, place St Honoré à Aix).

Affiches Aix - Arrêt en1780

Pour terminer cette présentation, comment ne pas citer cet extrait d'un éditorial "On n'imagine pas aisément que des petites Affiches puissent amuser, & même instruire" : nous divertir, peut-être moins de nos jours, mais nous instruire, certainement plus que jamais et de la plus simple des façons.]]>
1777-1780; 1788]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Factums avant 1789]]> Procédure civile]]> Approvisionnement en eau]]>
À Lambesc, huit moulins se succèdent : le premier et le dernier appartiennent à Pagi tandis que Faudran de Laval en possède quatre. Pagi est accusé de dégrader les moulins de Faudran, en les privant d’eau. Illustration des tensions créées par la concurrence d'accès à des ressources naturelles limitées et, au-delà, du partage d'équipements communaux comme les fours mis à disposition de la population et de la question récurrente de l'approvisionnement en eau en Provence dont l'usage dépasse très largement la seule question de la consommation : eau potable et autres usages domestiques, force motrice, arrosage des cultures, voies de navigation...]]>

- Memoire instructif pour les consuls et communauté de Lambesc. contre Joseph Laurens de Lançon resident audit Lambesc & ses adherants (1717) - RES 7216

- Memoire instructif pour Noble Jean-Baptiste de Faudran & Noble Jean-Baptiste de Gilles Sieur de Fonvive, députés de la communauté de Lambesc par deliberation du conseil general du premier de ce mois d'avril, demandeur en cassation de le deliberation du 25e. mars dernier, & en homologation de celles du 10e. du même mois de mars & premier du present mois. contre Joseph Laurens resident audit Lambesc, & ses adherants. (1717 ?) - RES 7217

- Memoire a monseigneur l'intendant. pour la communauté de Lambesc ; sur les fours de ladite communauté (1718 ?) - RES 7215

Reponse au memoire instructif, pour Mre. Joseph-Alexandre de Bezieux, seigneur de Valmousse, conseiller du Roy, president de la chambre des enquêtes du Parlement de Provence, demandeur en requête du premier juillet 1737. contre le Sieur Joseph Gilles de Mousse, de la ville de Lambesc, deffendeur. (1738) - RES 7218

- Mémoire pour le sieur de Faudran de Laval, intimé en appel de sentence rendue par le lieutenant de sénéchal au siège de cette ville d’Aix, le 23 décembre 1761 contre messire Joseph-Louis Pagi, seigneur de Valbonne, conseiller et procureur du Roi au bureau des finances (1764) - RES 7214]]>
1717-1764]]> fre]]> Lambesc (Bouches-du-Rhône). 17..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur) / Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouilla
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Santé publique]]> Médecine]]> Sig. A-F8 (Note)
Couverture d'attente en papier marbré (Note)

En 1519, le Consul Jacques de la Roque achète l'enclos du Lieu de Rognes, au nord de la ville sur la route qui mène à Pierricard, pour y faire construire une Maison ouverte à tous les indigents.

Jacques de la Roque - Consul d'Aix-en-Provence (....-1540?)

L'établissement rend tellement de services aux plus pauvres et aux malades (abris, soins, remèdes) que le Conseil de Communauté de la ville d'Aix décide le 8 sept. 1531 d'y joindre les autres hôpitaux de la ville.

Notre-Dame de la Consolation, enclavée dans l'ensemble hospitalier

Comme si cela ne suffisait pas, Jacques de la Roque désigne, par son testament du 15 juin 1532, l'Hôpital Saint-Jacques comme son héritier et les Consuls, déchargés de leur fonction, ses seuls administrateurs, rapidement assistés de recteurs.


Hôpital St-Jacques : façade sud & entrée principale

Les années passant, certaines règles son devenues obsolètes alors que d'autres nouvelles ont dû être introduites pour assurer la bonne marche de l'hôpital : il est alors décidé de tout rassembler et tout refondre dans un nouveau règlement unique, autant à l'usage des futurs administrateurs (tous laïques, le testament exclut les ecclésiastiques !) qu'à l'information du public. Document approuvé par le Parlement de Provence et d'autant plus instructif qu'il nous révèle toute l'organisation de l'hôpital, son fonctionnement et la composition du personnel soignant et auxiliaire.

Nous apprenons, par ex. qu'il est structuré en 10 œuvres distinctes (nous dirions services de nos jours) : les malades, les convalescents, les enfants trouvés, les nourrices, les personnes de passage, les filles enceintes, etc., chacun ayant son propre personnel médical secondé d'assistants.]]>
1742]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Factums après 1789]]> 1789]]> fre]]> France. 17..]]> Parlement de Provence]]> Roux-Alphéran dans son ouvrage Les rues d’Aix et Masson dans son Encyclopédie départementale créditent également Auguste ou Augustin Laurent (ou Laurens) comme rédacteur de ce Journal du Palais.
Publié entre 1775 et 1786, ce journal présente de manière chronologique une sélection des arrêts rendus par le Parlement d’Aix ou la Cour des comptes, aides et finances de Provence, commentés par Janety.]]>
1782-1785]]> fre]]> Provence. 17..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
Avertissement : les tableaux statistiques du personnel en service en A.O.F présentés en double page sont provisoirement affichés sur deux pages simples et seront progressivement remplacés par leur version définitive plus adaptée (programme octobre/novembre 2022).

Cette collection est d'abord un annuaire où sont répertoriés, de manière exhaustive (date de nomination et de promotion), le nom de tous les fonctionnaires, français et indigènes, civils et militaires, titulaires et auxiliaires, que la France emploie en A.O.F.. Mais elle ne se réduit pas à être le simple bottin administratif du Gouvernement Général, à la valeur documentaire parfois éphémère : ce qui en fait son plus grand intérêt, c'est qu'elle offre l'occasion au Gouverneur (par la suite, Haut-commissaire) de présenter le bilan annuel de son administration centrale (le Gouvernement général) et de ses huit colonies sous ses nombreux aspects comme les cartes territoriales civiles et militaires, le plan de quelques grandes villes, la démographie, l'économie (on connaît aussi le nom de toutes les entreprises installées localement, des négociants et des commerçants), l'éducation, la santé et les personnels militaires (l'A.O.F. possède sa propre organisation militaire, scolaire, judiciaire, médicale et sanitaire, vétérinaire, etc.).

Carte de l'AOF (territoires en jaune)

À sa création en 1895, l'A.O.F. ne compte que quatre États (colonies déjà existantes) : le Sénégal, le Soudan français, la Guinée française et la Côte d'Ivoire. Elle continuera à s'étendre, et après son extension à six États en 1904, elle regroupera huit pays en 1922 avec l'intégration de quatre autres pays : la Mauritanie, la Haute-Volta, le Niger et le Dahomey et ses dépendances.

Le palais du gouverneur de l'A.O.F., d'abord installé à St Louis puis à Dakar (Sénégal)

À son apogée en 1958 (année de sa disparition), cette fédération de colonies françaises de l'Afrique de l'Ouest s'étendra sur près de 4,7 millions de km² (8 fois la métropole), constituant plus d'un tiers de la superficie terrestre du Second Empire colonial français (13,5 millions de km²).

L'extraction du charbon par dragage (Dakar, AOF)

L'intérêt de la France pour l'A.O.F., et elle ne s'en cache pas, sont les promesses de matières premières de toutes sortes pour son industrie et son marché intérieur, d'abord naturelles et traditionnelles, comme les produits agricoles et forestiers, ensuite celles minières, tout ce dont la métropole estime manquer. Réciproquement, l'A.O.F. est un débouché potentiel non négligeable : au cours du premier quart du 20e siècle, le tonnage français débarqué et embarqué devance celui d'origine anglaise et italienne, le commerce avec les autres pays du monde restant assez marginal.

La carte télégraphique & postale : un enjeu de plus en plus stratégique (AOF)

L'immensité de ces territoires, la richesse de leur sous-sol, et une certaine menace concurrentielle (émergence de nations nouvellement colonisatrices comme la Belgique, l'Allemagne et l'Italie et dont les colonies africaines sont qualifiées "d'étrangères") vont intensifier les grands travaux d'infrastructure qui profitent opportunément de toutes les "avancées" techniques mises au service du génie mécanique et du génie civil : ports, routes, chemins de fer, extraction minière, défrichages massifs et importation de nouvelles méthodes culturales exogènes. Les bilans annuels font état des travaux à réaliser dans l'année.

L'importance des chemins de fer (voies exploitées et projets en AOF, 1911)

Pour la France, il est vital de drainer toute l'Afrique occidentale à partir des grands ports atlantiques (St Louis, Dakar, Conakry, Bingerville, Cotonou) et de les relier à l'arrière-pays situé plus à l'Est (Bamako, Ouagadougou). En s'assurant d'une continuité géographique par les voies de communication rapides et fiables qui vont du Sénégal au Nigéria, l'A.O.F. constituera une entité territoriale bien identifiée avec sa propre banque (celle du Sénégal), son droit d'émettre sa monnaie et un régime douanier particulier.

Les tirailleurs sénégalais (embarquement, 1917)

Facteur accélérateur de l'acculturation occidentale, la Première Guerre Mondiale donnera à la France une raison légitime d'incorporer massivement des troupes coloniales (au détriment de ses propres colonies) et de les envoyer sur le front. Si de nombreux hommes de troupe français, souvent d'origine rurale, voient pour la première fois des soldats de couleur, les tirailleurs sénégalais, eux, découvrent la terrifiante réalité des combats de tranchées et une Europe, prétendument civilisée, à feu et à sang où l'insupportable est devenu la norme. La patrie leur en sera reconnaissante et l'A.O.F., déjà présente à l'Exposition coloniale de Marseille de 1922 pour son soutien économique durant la guerre, aura droit à un pavillon d'exception à l'Exposition internationale de Paris de 1931...

Même si la répétition des plans et des cartes strictement identiques d'une année sur l'autre peut être lassante, quelques éditions (1909, de 1913-1914 à 1917-1921) feront l'effort d'illustrer leur bilan de photographies qui, pour banales qu'elles soient, sont toujours révélatrices du regard que les colonisateurs portent sur leurs œuvres et sur les populations colonisées.

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.
Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.
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1900-1922]]> fre]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Histoire de la Provence]]> Histoire des religions]]> 1759]]> fre]]> Marseille. 17..]]> Droit romain]]> Droit commercial]]>
Etude de la locatio operis faciendi et de la locatio operarum en droit romain, ainsi que du droit ferroviaire du XIXe siècle concernant le transport des marchandises et la responsabilité.]]>
1883]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Droit romain]]> 1898]]> fre]]> France. 18..]]> Approvisionnement en eau]]>
Canal du Verdon (plan)
La Compagnie Nationale des Canaux agricoles qui gère le Canal du Verdon est menacée de faillite et n'assure pas son entretien correct. La ville, qui a déjà connu bien des déboires sur ce dossier 20 ans auparavant (délibération du conseil municipal en date janvier 1874), décide alors de reprendre la concession à son profit : au prix d'un sacrifice financier important pour le budget de la ville mais avec la certitude que ce transfert garantira son approvisionnement en eau sur le long terme. Il en confie la gestion à Fernand Fabre, administrateur du Canal, auteur du rapport initial.]]>
1895]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
12 documents précieux (expo AMU, 2021)

Parce que très protégés et rarement montrés, ils sont peu connus du public alors qu'ils sont indissociables de l’histoire de l’université : pour en faire profiter le plus grand nombre, douze de ces documents ont été présentés dans une exposition qui en retrace leur histoire, leur contexte et leur intérêt historique.

Les 4 affiches de l'exposition Trésors des BU (AMU 2021)

La visite de cette exposition qui s'est tenue à Aix-en-Provence et à Marseille en novembre et décembre 2021 se prolonge virtuellement sur un site internet qui documente et enrichit la présentation de ces douze documents. Aujourd'hui, ce site restitue l'essentiel de l'exposition.
Revivez cette exposition
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2021]]> fre]]>
Histoire de l'université]]>
Note : notice rédigée d'après le document numérique original (Marseille : DIRCOM AMU, 2019)]]>
https://www.univ-amu.fr/fr/public/balade-au-coeur-des-campus]]> 2019]]> fre]]> eng]]> Marseille. 20..]]> Aix-en-Provence. 20..]]>
Droit coutumier]]> Chapitres en latin, suivis de leur traduction en français.
Contient un ex-libris: "Sub Cuius Imperio Summa Libertas"]]>
1656]]> fre]]> lat]]> Marseille. 16..]]>
Antiquité]]> Archéologie]]> Cette brochure (imprimée pour la première fois en 1922, réimprimée en 1927, en 1932 et en 1937) est sortie de conférences faites en 1922 aux officiers qui se préparaient à entrer dans le Service des Affaires Indigènes; c'est la publication de notes prises à ces conférences par les auditeurs. On n'a rien changé à la forme première du texte, sauf quelques détails de rédaction ou de présentation; les indications bibliographiques ont été mises à jour.
Depuis la date de la dernière édition, Eugène Albertini est décédé en 1941. Le texte de 1937, qu'il avait revu lui-même, a été scrupuleusement conservé. Toutefois, la bibliographie a été complétée".

Carte de l'Afrique romaine : d'Azemmour (Ouest) à Leptis Magna (Est), de la Mauritanie à la Libye
Loin de Rome, 2 700 km de territoires, de routes et de côtes à contrôler...

L'édition scientifique et la mise à jour de 1949 de Louis Leschi ne porte que sur la réimprression du document commandé en 1955 par Jacques Soustelle, alors Gouverneur Général de l'Algérie (janvier 1955 - janvier 1956).

Djemila, la rue principale (édition 1927)

Ces notes et avertissements expliquent cette curiosité bibliographique : pourquoi un texte, strictement identique à une seule exception près, a-t-il fait l'objet d'autant d'éditions successives : 1922, 1932, 1937, 1946, 1949, 1950 et 1955 ? Une fréquence peu courante dans le monde de l'information archéologique (les guides à vocation touristique exceptés).

Vie réelle et détails quotidiens (occultés par les archéologues) : lignes télégraphiques et éclairage public
Tebessa, la porte de Salomon (édition 1946)

Parce qu'Eugène Albertini estime que l'actualisation de son texte dans sa version originelle n'apporterait rien, à l'exception d'un chapitre supplémentaire ajouté en 1937, le chapitre 6 traitant de la fin de la période romaine en Afrique (oubli ? demande de lecteurs ? observation de spécialistes de l'antiquité ?) et renvoie très humblement aux travaux des historiens confirmés de ce domaine et dont il présente les références bibliographiques (sans les compiler dans une obscure annexe de fin volume).

Timgad, vue aérienne générale (édition 1955)

Cette curiosité éditoriale obligeait à une légère entorse aux normes catalographiques en vigueur : les trois éditions de 1927, 1946 et 1955, ont donc été artificiellement réunies sur une seule et même notice  pour montrer l'évolution quantitative et qualitative de toute l'iconographie photographique qui, à l'évidence, n'a pas pour l'auteur un rôle illustratif ou ornemental mais une valeur documentaire centrale.

Nous savons qu'Albertini ne s'adresse pas aux archéologues mais à un public ciblé, les officiers français nouvellement nommés en Algérie : il s'agit donc d'une sorte de briefing professionnel chargé de sensibiliser le futur personnel français à l'étendue du patrimoine culturel local et à la réalité du terrain (après tout, il s'agit du Service des Affaires indigènes...) : d'où le nombre croissant de documents photographiques : 13 en 1927, 23 en 1946 et enfin 50 pour la dernière édition. Cette édition de 1955 (on suppose donc qu'il s'agit de l'iconographie d'avant 1941) élargit substantiellement ses sources, manifestement soutenues par des autorisations administratives qui ne doivent rien à la Providence : photos du Gouvernement Général, de l'Armée de l'Air (d'où les remarquables mais trop rares photograpies aériennes pleine page), de l'O.F.A.L.A.C. (Office Algérien d’Action économique et touristique), du Service des Antiquités, de Marcel Bovis et de Collections particulières.

Le Forum d'Hippone (édition 1955)

L'objectif pédagogique et de propagande (la très grande culture de J. Soustelle, Gouverneur général, ne l'empêche pas de croire dans l'avenir d'une Algérie française - nous sommes en 1955...) conforte un évident souci esthétique de la brochure (terme relatif pour un document de 130 pages dans sa dernière version). La qualité des prises de vue et le soin apporté à l'édition ne cessent de s'améliorer et le dernier cliché du Forum d'Hippone en témoigne, les tirages sépia aux grains pâteux, piquetés, surexposés, flous et brumeux sont révolus : une ligne d'horizon qui s'absorbe dans la végétation, un point de fuite qui se déporte hors du cadre, une lumière qui détache les colonnes de marbre blanc et révèle les reliefs les plus fins, une perspective qui n'écrase pas les détails de la chaussée, une voie dont on ne distingue pas la fin. Une mise en perspective qui n'est pas sans rappeler une certaine restitution romantique des ruines : là où l'archéologue étudie scientifiquement les œuvres d'art comme des pièces intelligibles du passé, le regard contemplatif de l'admirateur sublime les vestiges antiques en œuvres d'art.]]>
Sommaire des 3 éditions :

1. Les limites de la domination romaine dans le temps et dans l'espace
2. Organisation administrative de l'Afrique romaine
3. Vie économique de l'Afrique romaine
4. Les Monuments romains de l'Afrique
5. La Vie intellectuelle et morale dans l'Afrique romaine
6. La fin de la période romaine en Afrique (le seul nouveau chapitre apparu en 1946)

La carte de l'Afrique romaine n'est présente en fin d'ouvrage que dans la réimpression de 1927.]]>
1927]]> 1946]]> 1955]]> 1946 : 101 p., 23 pl. : ill.
1955 : 130 p. 50 pl. : ill.
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fre]]> Numidie (province romaine)]]> Maurétanie Césarienne]]> Tunisie]]> - Feuille Sousse ; IX ; 1909 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_09_1909a. "Dressée (…) en 1894 ; [tirage] 07-1909, codé sous la forme 7009" -
Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43173]]>
]]> Histoire de l'université]]> Législation royale]]> Le présent manuscrit est une copie du 17e siècle conservée aux Archives municipales d’Aix, AA1, folio 221, liber catenae.

Le pape Alexandre V (1340-1410) - source BnF

Une bulle pontificale est un document scellé par lequel le pape pose un acte juridique important.


La Bulle du 9 décembre 1409 consacrant la création de l'université d'Aix
Transcription latine avec traduction française en regard

Texte et traduction de la bulle dans Six siècles de droit à Aix : 1409-2009, Mémorial de la Faculté de Droit et de Science politique d'Aix-Marseille à l'occasion du sixième centenaire de sa fondation, PUAM, 2009, p. 33-37.

L’existence d’une université à Aix résulte de la volonté de Louis II d’Anjou, comte de Provence (1377-1417), qui entreprit de doter sa capitale d’une institution capable de former, par l’enseignement du droit et de la théologie, les élites de sa principauté.

En effet, l’université d’Avignon, fondée en 1303 peu avant l’installation des papes en 1309, n’est plus située dans le comté de Provence depuis la vente d’Avignon au pape en 1348. Lors du Grand Schisme, divisant la chrétienté entre deux puis trois papes rivaux, Louis II prend parti pour le pape élu par le concile de Pise, Alexandre V. En reconnaissance de son soutien, Alexandre V consacre formellement la création de l’université d’Aix par une bulle du 9 décembre 1409, qui accorde aux maîtres et étudiants aixois les mêmes privilèges et immunités qu’à ceux de Paris et de Toulouse. Seul le pape peut en effet donner à un centre d’études le titre de studium generale et le rendre apte à délivrer une licence valable dans toute la chrétienté (licentia ubique docendi).

Une leçon de droit à la fin du Moyen Age
Source : BM Lyon, ms 374, f.1 :  Cino da Pistoia, commentaire sur le code, XIVe siècle.

Le Concile de Pise (printemps 1409) fait élire pape le cardinal franciscain Pierre Philargès (Crète 1340, Bologne 3 mai 1410), sous le nom d’Alexandre V le 7 juillet 1409.

Portrait de Louis II d’Anjou, Barthélémy d’Eyck, 1456 ? - 1465 ?
Bibliothèque nationale de France, Chambre de Mazarin

Notice de Dominique Jacobi, issue du premier panneau de l’exposition des 600 ans :  https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/16

Voir aussi : Noël Coulet

« Les premiers temps de l’Université d’Aix », dans Six siècles de droit à Aix : 1409-2009, Mémorial de la Faculté de Droit et de Science politique d'Aix-Marseille à l'occasion du sixième centenaire de sa fondation, PUAM, 2009 p 29-32.

« Statuta vetera. Les statuts de l'Université d'Aix au XVe siècle », dans Provence historique, n° 59, 2009, p. 131-150, en ligne http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/

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Note : la numérisation du document original a été effectuée par les Méjanes - Bibliothèques et Archives d'Aix-en-Provence. Pour feuilleter le document qui présente en parallèle sur la page de droite le manuscrit original et sur la page de gauche la transcription
du texte latin et sa traduction en français, téléchargez-le et ouvrez-le avec un lecteur pdf qui prend en charge le mode de lecture en page double
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1409]]> ]]> lat]]> Aix-en-Provence. 14..]]>
Epidémies]]>

La peste de Marseille en 1720 (Crédits : Keystone-France - Getty)
Au début de 1722, Marseille croit en avoir fini avec la peste mais en mai, une seconde contagion fait craindre le pire. Les Procureurs de la province décrète l'isolement total : des troupes cernent la ville et interdisent tout échange.

Une quarantaine terrestre et maritime très sévère et approuvée par toutes les communes qui craignent pas dessus tout un retour de cette épidémie meurtrière et qui a déjà ruiné leur économie. Par Henri Alezais, Professeur à l'École de Médecine et de Pharmacie de Marseille]]>
1907]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Médecine]]>
A découvrir conjointement à un autre document diffusé également sur Odyssée : "Cercle médical de Marseille : statuts et comptes rendus des assemblées de la Société"

L'article d'Henri Alezais, directeur de École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille de 1916 à1926, a été publié dans la revue "Marseille médical", 1932, Tome 2, N° 19, 5 juillet 1932, pp. 5-29]]>
1932]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]> Les anciens chirurgiens et barbiers de Marseille (1) et d'autres communications sur la peste (2).

Henri Alezais (1857-1938)

Inquiet de la recrudescence de cas de peste avérés, H. Alezais s'attache moins à retracer les 2 grandes épidémies précédentes, déjà bien connues sur le plan historique (notre bibliothèque numérique vous propose une vingtaine de documents originaux contemporains de leurs ravages en Provence) qu'à comprendre comment les médecins de l'époque, sans moyens bactéricides ou thérapeutiques sérieux, tentent de lutter contre ce fléau, sans beaucoup de succès mais sans jamais se décourager pour autant.

H. Alezais ne se limite pas à l'aspect médical et prend en considération les textes réglementaires (2) que les pouvoirs politiques promulguent très tôt (3) en matière d'isolement et de prévention, règlements qui constituent les fondations de ce que l'on peut considérer aujourd'hui comme une base d'une politique de santé publique.

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1. Henri Alezais. - Les anciens chirurgiens et barbiers de Marseille (1901) - Gallica
également paru dans le Marseille médical (1901)
2. parus également dans le Marseille médical, 1901, p. 401
3. Mesures prophilactiques de 1629, Marseille médical, 1901, p. 472]]>
1902]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Ces très rares documents (pour le seul 19e siècle, l'université d'Aix-Marseille en a nécessairement fait imprimer et afficher plusieurs centaines et il n'en reste, à ce jour, que ces quatre connus) nous renvoient le condensé de ce que l'institution attend des étudiants.

À quelques adaptations près, ces règlements diffèrent peu dans l'esprit de ceux appliqués en ce début de 21e siècle. Quelques règles très datées nous paraissent évidemment plus inattendues comme celle qui interdit aux étudiants en droit et médecine de lancer ou d'accepter un défi (cartel), sous peine d'exclusion temporaire (jusqu'à deux ans).

Interdiction faite aux juristes et futurs médecins de participer à des duels (1822)
Les littéraires, les scientifiques et les théologiens ne sont pas visés. Sont-ils moins turbulents ?

Plus surprenant encore, le règlement de la bibliothèque de l'université de la fin du 19e siècle qui autorise le prêt d'ouvrages à domicile aux seuls professeurs d'université et de lycée ainsi qu'au bibliothécaire (on n'est jamais si bien servi que par soi même) mais le refuse aux étudiants : que feraient-ils donc de tous ces livres ?

Les enseignants peuvent emprunter des ouvrages, pas les étudiants (1881)
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  • École de droit d'Aix. Messieurs les directeur et professeurs de l'École de droit d'Aix, font savoir que cette École s'occupe de faire subir les examens, soutenir les actes publics, et de déliver les diplomes… Le directeur de l'École, Alpheran. Le secrétaire général, Rambert.
  • Instruction publique. Académie d'Aix. Extrait du registre des délibérations du conseil de l'Académie d'Aix. Scéance du 4 juillet 1822. Cejourd'hui quatre juillet mil huit cent vingt-deux, le conseil de l'Académie d'Aix s'est réuni à la salle ordinaire de ses séances... Le conseil académique... arrête : Aticle premier. Tout étudiant en droit et en médecine convaincu d'avoir donné ou accepté un cartel et participé à un duel, sera passible des peines portées par l'article 8 de l'ordonnance du 5 juillet 1820... Fait en conseil académique les jour, mois et an que dessus. Signés d'Eymar, recteur, présidant le conseil, et Felix, secrétaire-général de l'Académie et du conseil. Pour expédition conforme : le recteur de l'Académie d'Aix, d'Eymar. Le secrétaire-général de l'Académie d'Aix, Felix.
  • Université royale de France. Académie d'Aix. Commission des lettres. La commission des lettres de l'Académie d'Aix, chargée de l'examen des aspirans au grade de bachelier ès-lettres, tiendra ses séances dans la salle des actes du collége royal... Marseille, le 24 juin 1829. Le président de la commission, Bonnafous, prêtre. Vu, approuvé et permis d'imprimer, le recteur de l'académie, Cottard.
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1806, 1826, 1829, 1881]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Droit civil]]> Éducation]]>
Cette thèse étudie les différents cas d'engagement de la responsabilité civile des instituteurs. Elle examine d'abord les cas résultant du fait personnel de ceux-ci : voies de fait envers les élèves, négligences ou imprudences, notamment à l'occasion des maladies, refus de donner l'instruction due. Elle traite ensuite de la responsabilité, prévue par l'article 1384 du Code civil, du fait des dommages causés par les élèves. L'auteur commente les jurisprudences et se penche sur les projets de réforme de cet article (projets Hubbard, Lavy et Malzac notamment), avant de présenter ses propositions.]]>
1898]]> fre]]> France. 18..]]>
Commerce maritime]]> Droit maritime]]> Droit commercial]]>
Un port franc fonctionne comme un entrepôt général illimité où les marchandises entrent et sortent librement, débarrassées de toutes contraintes douanières et où la seule et unique règle est la libre concurrence]]>
1899]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Droit colonial]]> Histoire de la colonisation]]>
Cette thèse traite d’un sujet d’actualité à sa publication car la colonisation française (1896) a aboli l’esclavage à Madagascar.

Ici, l’auteur, qui est lui-même aide commissaire aux colonies, établit l’évolution de cette institution qu’est l’esclavage à Madagascar, depuis ses origines jusqu'à son abolition. Il cherche ainsi à comprendre les origines de l’esclavage au sein des tribus de cette île. Il parvient à déterminer que les quatre sources de l’esclavage (la conquête, la naissance, le droit, l’importation) connues durant l’antiquité romaine sont aussi présentes à Madagascar et il tente donc de spécifier les caractéristiques du système d’esclavage malgache avant la colonisation en expliquant la situation de l’esclave dans la société malgache, en évoquant les conditions et modalités d’affranchissement.

L’auteur met le tout en lien avec la traite, le commerce des esclaves, l’abolition de ces pratiques et ses conséquences. La thèse se conclut par une ouverture sur l’organisation du travail dans la société malgache, qui est d’une grande pertinence suite au bouleversement de la société par l’abolition de l’esclavage.

Résumé Liantsoa Noronavalona]]>
1899]]> fre]]> Madagascar. 18..]]> - Feuille Tananarive ; P 47 ; 1948 ; Madagascar. Service géographique, ISBN : B52_P47_48
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=56324]]>
Droit féodal]]>
Il s’agit ici d’une édition lyonnaise, dont il manque la page de titre, imprimée par Jean-Dominique Garnier (cf. colophon au folio 111 v), probablement en 1541. Elle est suivie d’un index alphabétique de 9 feuillets.
Source : https://tresoramu.hypotheses.org/2603]]>
Garnier, Jean-Dominique (15..-....). Imprimeur]]> 1541]]> https://www.sudoc.fr/190028661]]> lat]]> Europe, 15...]]>
Villes et communautés de Provence]]> Histoire de la Provence]]> 1782]]> fre]]> http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/Collection/imprimes/provence/Pages/FR_MMSH_MDQ_HP_MG_003.aspx]]> Arles. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Villes et communautés de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> Droit administratif]]>
« On trouvera dans ce commentaire, non un modèle mais une idée de ce que je propose » (avertissement, p.3). Anibert étudie ainsi dans cet ouvrage d’une part les articles des règlements et statuts de la ville en matière de voirie notamment sur le pouvoir des juges en matière d’autorisation de construction. L’auteur va commenter d’autre part une décision du conseil municipal de la ville d’Arles en date du 6 juin 1617, illustrant ainsi le pouvoir des juges voyers dans le cas de magasins ayant saillies sur rue. Il fait ainsi le commentaire de ces dispositions « avec liberté » (p.3), en éclairant par la même occasion des abus de gestions relatifs à la profession de juges-voyers en la ville d’Arles.

Résumé Dutertre Morgane]]>
1779]]> fre]]> Arles. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]>
Quand Léon Humblot est envoyé en 1884 par la France pour explorer la Grande Comore, il mesure vite les richesses naturelles de l'île : dès l'année suivante, il signe un traité avec le Sultan Saïd Ali qui, en échange du protectorat de la France, lui accorde toutes facilités pour créer des exploitations agricoles tout en gênant les deux concurrents potentiels : les Anglais et les Allemands.

Léon  Humblot sur le terrain (1852-1914)

Dans le cadre de ce protectorat, la France envoie un Résident officiel pour la représenter. Ce nouveau venu ne partage vraiment pas les ambitions de Humblot et tente de lui imposer un nouveau traité en 1887.

Said Ali bin Said Omar, 1955-1916 (1°

Humblot ne peut pas accepter, et pour cause, il a déjà cédé tous ses droits à la Société par commandite qu'il a lui-même créée l'année précédente, en 1886, donc constituée par l'apport de capitaux d'actionnaires extérieurs.

Léon Humblot : aventurier, homme d'affaires ou homme de pouvoir ?

C'est ainsi que débute cette brève histoire de la colonisation de la Grande Comore (pour mémoire, d'une superficie équivalente à celle de la Martinique), du bras de fer qui s'engage entre le Résident français et Humblot et le début de tous les ennuis que va rencontrer l'explorateur dans son entreprise. Petite revanche, après un aller-retour en Métropole pour raisons de santé, le pionnier revient dans l'île comme représentant officiel du Ministère mais en 1890 éclatent des émeutes. Tout à ses intérêts, l'explorateur n'entend pas quitter l'île ni renoncer à sa position : ses aventures, parfois mouvementées, se poursuivront jusqu'à son décès en 1914, bien après cette première histoire rédigée près de vingt plus tôt et au fort parfum de biographie hagiographique...

1. [66 phot. des Comores, de Nossi-Bé et de Madagascar, avec des portraits de Saïd Ali, sultan de la Grande Comore, et de ses ministres, de son frère Mohammed Ali, d'un autre frère, Mohammed Sidi, du général en chef, du premier ministre, de la femme légitime, de princesses de la Grande Comore, de Léon Humblot, résident français dans cette île, du prince Saïd Omar de Mayotte. Phot. par Léon Humblot, don Alphonse Milne-Edwards en 1885] - Site consulté : Gallica]]>
1896]]> fre]]> Comore, Grande (Comores ; île). 18..]]>
Histoire de la Provence]]> Histoire des religions]]>
Notice imprimée collée sur une page de garde : "Joseph Anterlmi, chanoine de Fréjus, grand vicaire de l'évêque de Pamiers, connu par ses savantes dissertations sur l'histoire ecclésiastique, offre au lecteur dans ses études sur l'Eglise de Fréjus et le monstère de Lérins, des détails historiques du plus grand intérêt".]]>

  • Praesulum Forojuliensium Nomenclaturam Chronologicam
  • Diatribam de Ecclesia Reïensi & Monasterio Lirinensi
  • Notas uberiores in Concilium Arelatense, in causâ Theodori Forojuliensis Episcopi & Fausti Abbatis Lirinensis, exhibet
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1680]]> lat]]> Provence. 16..]]> Var. 16..]]> Fréjus. 16..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Médecins au chevet d'un pestiféré

A Toulon, la peste apparue début octobre 1720, soit 5 mois après ses premiers ravages à Marseille, culmine en mai 1721 avec 400 morts par jour. L'isolement des habitants est levé en octobre 1721 (la fin de l'épidémie à Marseille est datée d'août 1722), laissant une ville ruinée qui a perdu 60% de sa population. Un épisode plus court mais proportionnellement aussi meurtrier, voire davantage, que celui de la cité phocéenne.

L'auteur ne contente pas d'établir un historique précis et détaillé de la peste, il essaie d'en tirer toutes les leçons et propose de nombreuses recommandations pour éviter de telles épidémies ou tout au moins en minimiser les conséquences. Un véritable vade-mecum à suivre scrupuleusement.]]>
1756]]> fre]]> Toulon. 17..]]> - Feuille Toulon ; 248 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Soudan (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802481868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27432]]>
Astronomie]]> Histoire de l'université]]> Biographie]]>
Urbain Jean-Joseph Le Verrier (1811-1877)

Sur les traces de Newton, ses travaux portent d'abord sur le problème des interactions réciproques qu'exercent les planètes les unes sur les autres et la question problématique de la stabilité du monde en prise avec l'attraction universelle (stabilité à laquelle Newton ne croît pas). Pour le Verrier, la solution énoncée par Laplace n'est valide que si toutes les constantes qu'elle présuppose sont numériquement calculées, ce qu'il parvient à faire en 1840, démontrant ainsi l'hypothétique stabilité.

Le Verrier - calculs de la position de Neptune (manuscrit, 1845)

Poursuivant ses travaux, il propose en 1843 de nouvelles tables de Mercure basées sur des observations plus précises, tables que le passage suivant de la planète devant le soleil confirmera. Le reste de sa vie, il continuera en tâche de fond à recalculer et rectifier la théorie et les tables des autres planètes du système solaire (Mercure, Vénus, Mars, ...).

Le Verrier n'a jamais vu Neptune, la géante de glace (7ème planète du système solaire)

Mais le nom de Le Verrier restera attaché à sa découverte majeure annoncée en 1845 à l'Académie devant les astronomes septiques : l'existence de Neptune, sa masse et sa position dans l'espace, une prédiction qui ne doit rien aux télescopes mais aux calculs des inégalités d'Uranus (différence entre positions théoriques et positions physiques, le calcul s'appuie indirectement sur des observations). Galle, astronome à Berlin, observera bien la nouvelle planète (à l'époque, considérée aussi comme comète) à la place assignée par Le Verrier, ce qui lui vaudra d'être admiré dans le monde entier et nommé à la chaire d'astronomie créée à la Sorbonne pour ce résultat scientifique retentissant.

Une première : les 11 anneaux de glace visibles sur les 13 observés.
Image IR - Télescope spatial James Webb (ESA, 6 fév. 2023)

Le mérite de l'astronome est d'autant plus grand que ses résultats ont été parfois reçus fraichement voire ouvertement contestés (par l'astronome anglais Adams, notamment). Ce qui ne l'empêchera pas de prendre la direction de l'Observatoire National en 1854 (suite au décès de François Arago l'année précédente) et de le réorganiser profondément. On lui doit également le Service des avertissements télégraphiques qui délivre un bulletin météo quotidien de l'Europe très utile aux navigateurs. Pour Aoust, la science est parfois une lutte et Le Verrier était un vrai soldat de la science.

En 1863, Le Verrier sélectionnera, entre plusieurs villes du Midi sur les rangs, le ciel provençal lumineux de Marseille, plus propice pour mener les observations optiques que le ciel parisien : succursale de l'Observatoire national, l'Observatoire astronomique de Longchamp était né. Reconnaissante, l'Académie des Sciences, lettres et arts de Marseille nommera à l'unanimité le grand maître de la mécanique céleste membre résidant.]]>
1877]]> fre]]> Paris. 18..]]> Marseille. 18..]]>
Astronomie]]> Mathématiques]]> Sciences & techniques]]> Histoire de l'université]]>
Pythéas, le Massaliote astronome (de -359 à -289 de notre ère)
Statue d'Auguste Ottin (1811-1890) - façade du Palais de la Bourse à Marseille

Le mathématicien se passionne autant pour ses collègues contemporains, dont il deviendra le doyen en 1870, qu'à leurs illustres prédécesseurs comme Pythéas, un des tout premiers astronomes local durant la période hellénistique (4e siècle avant J.C.), Pézenas et Sulvabbel (astronomes du 18e siècle) ou encore LeVerrier (astronome du 19e siècle). Ses études historiques ne se limitent pas aux biographies élogieuses et faciles des hommes de sciences célèbres, morts ou vivants, et des institutions qui les ont portés : scientifique ouvert, il n'hésite pas à aborder sur le fond des questions scientifiques et techniques dont il n'est nullement spécialiste, ce qui est toujours risqué.

Saint-Jacques de Silvarelle, astronome marseillais (1722-1801)

Mais sa vision de l'engagement dans la science n'est pas sans rapport avec sa mission spirituelle, notamment quand il déclare, à propos de Pézenas (un ecclésiastique comme lui !) : "Il y a deux sortes d'apostolat, l'apostolat de la foi et l'apostolat de la science. L'apôtre de la foi propage, au nom de la religion, les vérités surnaturelles; l'apôtre de la science vulgarise les conquêtes de la raison". S'il dessine clairement la ligne de démarcation qui sépare la religion de la rationalité, si on admet que les deux démarches peuvent être animées par le même désintéressement, le travail intellectuel d'un scientifique, qu'il soit enseignant et/ou chercheur, n'est pas d'essence sacrée mais juridique : un statut public ou un contrat privé respectant une éthique et une déontologie professionnelle, refusant tout conflit d'intérêt.

L'abbé Aoust, professeur de mathématiques et doyen de la Faculté des Sciences (1814-1885)

Cruelle ironie, l'Abbé Aoust est rattrapé par une certaine actualité éditoriale et se retrouve confronté à une sombre affaire de fraude : à partir de 1868, toutes ses communications, à l'exception d'un hommage au doyen Morren décédé en 1870 (doyennat de 1854 à 1870), se cristallisent sur sa revendication d'antériorité relative à ses résultats en matière de géométrie et sa dénonciation de plagiat d'un confrère mathématicien belge auteur d'emprunts indélicats. L'herbe du voisin n'est peut-être pas toujours plus verte mais il n'aurait jamais connu pareille mésaventure avec ses amis, les astronomes !]]>
  1. Discours d'ouverture prononcé par l'Abbé Aoust, Pr de Mathématiques, le 5 janvier 1857
  2. Du principe de la gravitation universelle. Discours d'ouverture prononcé par l'Abbé Aoust, Pr de Mathématiques, le 5 janvier 1857
  3. Cours d'astronomie - Année 1857-1858. Lecçon d'ouverture prononcée par l'Abbé Aoust, Pr, le 23 novembre 1857
  4. De l'esprit géométrique - Discours de réception de l'Abbé Aoust à la Faculté des sciences de Marseille - Séance publique du 5 juin 1859
  5. Discours prononcé à la séance de rentrée de la Faculté des sciences de Marseille, le 27 novembre 1860 par l'Abbé Aoust
  6. Rapport sur le travaux et découvertes de M. Leverrier, directeur de l'Observatoire Impérial de Paris-Marseille, l'Abbé Aoust, 2 février 1865
  7. L'Homme et la science : discours d'ouverture prononcé dans la sénce publique du 2 juin 1867 par l'Abbé Aoust, président, Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Marseille
  8. Etude sur Pythéas, par l'Abbé Aoust, Pr. à la Faculté de Sciences de Marseille
  9. Etude sur le P. Pézenas, astronome Marseillais, par l'abbé Aoust
  10. Portrait de Saint-Jacques de Silvarelle
  11. Etude sur la vie et les travaux de St-Jacques de Silvarelle, astronome marseillais, 1870
  12. Remarques et réclamations faites par M. Aoust, relativement au Mémoire de M. Gilbert sur la théorie générale des lignes tracées sur une surface quelconque (1868)
  13. Nouvelles observations sur un débat de priorité entre M. Gilbert, professeur à l'Université de Louvain, et M. l'abbé Aoust, professeur à la Faculté des sciences de Marseille, 1868-1869
  14. Réponse de M. Aoust à la lettre de M. Gilbert, lue à la séance de l'Académie du 20 mai 1869
  15. Notice sur les titres et travaux scientifiques de M. l'abbé Aoust, Chanoine honnoraire et Pr à la Faculté des sciences
  16. Nécrologie - M. Morren (1870), discours d'hommage de l'abbé Aoust et d'Amédée Autran
  17. Un système double de surfaces réglées résultant du mouvement d'une droite, Abbé Aoust
  18. Des roulettes en général, par l'Abbé Aoust, 1870
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1857-1870]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Alimentation humaine]]> Antiquité]]>
Des produits frais et variés (mosaïque, Musée du Vatican)

Si l'offre de produits alimentaires paraît plus limitée que de nos jours, en revanche le citoyen romain fortuné mange de tout et surtout mange tout, peu ou pas d'interdits ne brimant son appétit : en plus des viandes des animaux élevés ou chassés que nous connaissons encore de nos jours (porcs, moutons, chevreaux, volailles, ...), ils ne dédaignent pas les saucisses de paon, les tétines et les vulves de truie, les grues, les flamands, les perroquets, les mouflons et les loirs, etc., pour ne citer que quelques exemples. Sauf braconnage, la plupart de ces espèces ne sont plus consommées aujourd'hui soit parce que culturellement réprouvé soit parce qu'elles sont techniquement protégées (statut d'animaux sauvages ou classées en voie d'extinction). 

C'est sous l'influence de l'Orient, à partir du Ve siècle av. J.-C., que le luxe apparaît dans les repas, que le nombre de mets, davantage raffinés, augmente, que les convives s'allongent sur des lits pour dîner plus longuement, et que les femmes peuvent s'asseoir dans la salle à manger (quand elles sont admises).

En toute intimité, le repas d'un couple aisé (fresque, Museo Nazionale di Napoli)

Seul le nombre de repas est resté immuable : petit déjeuner au levé (pain trempé dans du vin), déjeuner entre onze heures et midi (poisson et petite grillade) et le diner (à la tombée de la nuit). Ce dernier devient le repas principal de la journée et tend à se prolonger dans la nuit, surtout en présence d'invités : les premières tables (ragoûts, légumes, le diner proprement dit) sont bientôt suivies de secondes tables : d'abord composées de desserts et de fruits, ellles intègrent par la suite de la volaille et du gibier, en réalité, un second repas !.

Banquet à la maison du Triclinium (fresque romaine, Pompéi)

Les écrits grecs en matière de cuisine ayant pratiquement tous disparu, les dix livres d'Apiicus,  fin gastronome, nous sont heureusement parvenus. La classification des préparations suit une typologie quelque peu déroutante et parfois poreuse (nature de l'aliment, lieux de culture, métiers) : après le premier livre consacré aux vins et autres sauces liquides, au livre du charcutier (qui confectionne aussi les hachis de mer), il faut ajouter celui des quadrupèdes, le potager est complété par le légumier, les prises du pêcheur (poissons) s'additionnent aux produits de la mer (crustacés, coquillages, mais aussi rougets). Deux livres aux titres plus énigmatiques (le répertoire et le magnifique) traitent de préparations plus élaborées, de gelées, de sauces et de gâteaux.

On remarquera l'omniprésence de certains ingrédients ou de certaines réparations : garum (condiment salé à base de viscères de poisson fermentés, proche du nuoc-mam, que l'on retrouve aussi dans quelques recettes sucrées), vin, vinaigre, huile, moutarde, et le plus souvent sous forme pilée : poivre, cumin, carvi, livèche, persil, menthe, rue, coriandre, miel, dattes... Une compilation de 478 préparations culinaires (les recettes sont toutes numérotées) qui nous livre l'étendue de la gastronomie que les citoyens aisés de Rome pouvaient apprécier.

* Les dix livres de cuisine d'Apicius / traduits du latin pour la première fois et commentés par Bertrand Guégan - Gallica https://gallica.bnf.fr/]]>
  • Livre 1 - Epimélés ou le diligent
  • Livre 2 - Sarcoptès ou le charcutier
  • Livre 3 - Cépuros ou le potager
  • Livre 4 - Pandectès ou le répertoire
  • Livre 5 - Ospréos ou le légumier
  • Livre 6 - Aeropétès ou l'oiseau
  • Livre 7 - Politélès ou le magnifique
  • Livre 8 - Tétrapus ou le quadrupède
  • Livre 9 - Thalassa ou la mer
  • Livre 10 - Alieus ou le pêcheur
  • Table analytique des dix livres de cuisine
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1933]]> fre]]> lat]]> Rome (Empire), 1er siècle ap. J.-C.]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
Dans son souci d'informer les étudiants et le public, les Facultés d'Aix et de Marseille ont continué à afficher les programmes des cours de l'année par voie d'affiches placardées sur les murs, comme elles l'ont fait au cours du 18e siècle, en témoignent les archives de la Faculté de Droit d'Aix.

Dans son étude, Marie Arab Banckaert interroge ce support supposé être éphémère mais que l'on retrouve parfois et paradoxalement dans des fonds d'archives et de bibliothèques : on peut comprendre que cet objet sans équivalent ait pu poser quelques soucis de conservation, de classement et de description aux professionnels de la documentation qui amènera parfois à les laisser de côté, en attendant...

Travailler sur près d'un siècle et demi apporte suffisamment de matériaux pour observer et analyser l'évolution graphique, intellectuelle et matérielle de ces affiches : évolution qui peut paraître pour le moins décevante puisque la richesse du graphisme avec ses imposantes armoiries se réduit progressivement au minimum pour ne plus laisser place qu'à une l'information textuelle de plus en plus formatée, quasi matricielle, sèche et dense.


Si on ne peut que regretter le faible nombre d'affiches sauvegardées sur une si longue durée, il faut mentionner le début du 20e siècle comme une période exceptionnelle de collecte pour les quatre facultés, collecte due au volontarisme d'un bibliothécaire, G. Fleury, documentaliste par profession mais archiviste par passion. Collecte d'autant plus remarquable quelle concerne une époque où les supports n'ont jamais été autant fragilisés par leur composition chimique et parfois pas toujours conservés dans les règles de l'art...]]>
2019-2020]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
Théâtre]]> sd]]> fre]]> Grèce -- 499-323 av. J.-C. (Époque classique)]]> Droit des successions]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Successions et héritages]]> Ici, il étudie le droit de retour, ce droit qui permet à une chose d’échapper aux règles successorales ordinaires pour revenir à la personne de qui le donataire la tenait, ou aux héritiers de ce dernier. La Rouvière s’intéresse à ce droit de retour aussi bien en pays de droit écrit qu’en pays coutumier.
Source : Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2007, notice de G. Meylan, p. 470-471]]>
1737]]> fre]]> France. 17..]]>
Cartes géographiques]]> Géographie]]>
CartoMundi a pour ambition de référencer toutes les cartes géographiques disponibles, anciennes ou récentes, des 18e, 19e et 20e siècles), sur support papier ou numérisées et de pouvoir facilement les identifier par leur géolocalisation :

du plus global (1: 80 000 000)
au plus local (1:10 000) tableau d'assemblage des feuilles des Bouches-du-Rhône


plan d'Aix-en-Provence de 1830 (1:5 000)
CartoMundi, c'est quoi exactement ?

Alors que la plus grande part des livres bénéficie d’un catalogage informatisé, le patrimoine cartographique est encore mal référencé en ligne. Face au développement des campagnes de numérisation, l’absence d’outil spécifique de gestion de ce patrimoine est devenue déterminante. CartoMundi comble ce vide par un nouveau dispositif qui, fondé sur l’exploitation d’un système d’informations géoréférencées, permet de rechercher les documents à partir de la localisation géographique des lieux qu’ils représentent.

D’abord conçu pour répondre aux besoins des bibliothèques, des chercheurs et des étudiants, CartoMundi intéresse aussi d’autres secteurs tels que l’édition, l’exploitation des ressources naturelles ou le tourisme.

CartoMundi est un programme de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme à Aix-en-Provence, il est développé sous l’égide de l’université d’Aix-Marseille et du CNRS, en collaboration avec l’IGN, la BNF, l’ABES et les plus importantes cartothèques universitaires. Par ailleurs, il bénéficie du soutien du GIS CollEx Persée. A la fin de l’année 2020, CartoMundi propose 80 000 références et plus de 10 000 reproductions en ligne à travers un site web trilingue.

 

Partage et mutualisation des savoirs

Le catalogage de chaque document cartographique dans CartoMundi comporte deux aspects : sa description par une fiche bibliographique et son géoréférencement. C’est-à-dire l’enregistrement du périmètre de la zone géographique qu’il représente. Ces deux étapes mobilisent des compétences différentes – en bibliothéconomie et en géomatique - qui coexistent rarement dans les mêmes établissements. Dans ce contexte, CartoMundi propose de rassembler et d’échanger des données complémentaires au service d’un catalogage qui satisfasse les bibliothécaires chargés de la conservation des documents et qui permettent aux usagers de les rechercher par localisation géographique. Chaque document est décrit une fois et une seule dans un état de la production. Ces données sont ensuite mises à la disposition de chaque partenaire qui enregistre son état de collection dans le catalogue collectif. Cette organisation, fondée sur le partage des données et une mutualisation des compétences, produit d’importantes économies pour tous les contributeurs tout en donnant à leurs fonds une visibilité accrue.

 

Promouvoir les usages de la cartographie

En favorisant l’échange et le partage des savoirs en matière de documentation cartographique, CartoMundi apporte une fluidité nouvelle entre les utilisateurs de cartes et les établissements qui les conservent. La visualisation du périmètre de chaque carte sur un planisphère offre l’opportunité d’en renouveler les usages et de développer de nouvelles problématiques dans des disciplines aussi diverses que les sciences de la terre, l’archéologie, la géographie, l’économie, l’histoire des sciences / économique et sociale, etc.

Jean-Luc ARNAUD, directeur de recherches au CNRS, laboratoire Telemme, Université d’Aix-Marseille, nov. 2020

Suite à un accord avec l'ABES, CartoMundi va devenir l'unique interface de sais.ie des données de catalogage des documents géographiques pour le Sudoc.

Dans un futur proche, les documents diffusés sur Odyssée contenant des cartes proposeront un lien sur la carte la plus pertinente disponible sur CartoMundi. A terme, CartoMundi présentera un lien inverse sur les documents sources (développement 2022).

A lire : "CartoMundi : des services innovants pour la valoriastion du patrimoine cartographique", Jean-Luc Arnaud, Arabesque, 2020, n° 98 juil.-août, pp. 8-9

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CartoMundi]]> 2012-]]> fre]]> Europe. 18..]]> Europe. 19..]]> Afrique. 18..]]> Afrique. 19..]]> Asie. 19..]]> Amériques. 18..]]>
Commerce maritime]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> 1921]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Histoire de l'université]]>
L'auteur poursuit l'histoire de ce grand gâchis en évoquant le projet de créer provisoirement la Faculté de médecine dans le château du Pharo : un projet "déplorable" selon l'auteur puisqu'il obligerait les étudiants à faire régulièrement les trajets entre la Faculté et les hôpitaux.

Pour l'auteur, la seule solution est de construire une véritable université sur les terrains libres de St Charles, ce qui aurait l'avantage en plus d'être près de la gare, donc facilement accessible pour les communes environnantes comme Aix, Arles et Toulon...]]>
1891]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Médecine légale]]> Wm Nicati" (1). 19 cm.

Arnold Leonhard Cloëtta médecin et professeur de pharmacie (1828-1890)

Après des études de médecine suivies dans plusieurs universités européennes (Zürich, Wurtzbourg, Vienne, Berlin et Paris), A. Cloëtta obtient son diplôme de médecine en 1854 puis devient titulaire de la chaire de pathologie générale et de médecine légale à l'université de Zürich en 1857 (2). Il participe à l'évolution de la médecine légale qui devient une spécialité à part entière et trouve sa place dans le champ médical au cours de la seconde moitié du 19e siècle en s'appuyant sur un savoir médico-légal bien identifié et sur l'avancée de tous les corpus qui progressent très rapidement : observation optique, biochimique, toxicologique, anatomique, balistique, ... (3).

En 1870 il devient professeur de pharmacologie : son traité de médecine légale écrit en allemand (la ville de Zürich est située en Suisse alémanique), est issu de son enseignement qu'il a assuré à l'université au cours de l'hiver 1871-1872. La note manuscrite "Wm Nicati" figurant sur la page de titre est en tout point identique à celle portée sur le manuscrit attribué à A. Biermer "Spezielle Pathologie und Therapie" et daté de l'année précédente :  leur écriture étant en tout point semblable, nous pouvons supposer que s'il s'agit bien du cours d'A. Cloëtta, ce manuscrit est en réalité les notes prises par Williman Nicati qui a suivi ces cours durant le semestre d'hiver 1871-1872. Sa biographie nous apprend qu'il est d'origine suisse et que né en 1850, il a alors 20 ans et qu'il a pu fréquenter ces universités ces années là et assister aux cours de ces deux enseignants. Nous pouvons émettre l'hypothèse connexe : le manuscrit de l'année universitaire précédente attribué à A. Biermer est également le recueil des notes de cours prises par William Nicati au cours du semestre d'hiver 1879-1870 et du semestre d'été 1870. C'est seulement après ces années d'étude qu'il obtient son diplôme de médecine à Paris en 1875 et mène, en autres domaines d'exploration assez variés, des travaux en ophtalmologie.

La morgue à Paris, un lieu inaccessible au public depuis un décret du Préfet Lépine en 1907

Quant au cours en lui-même, après une étude des processus liés à la mort clinique, A. Cloëtta montre tout l'intérêt qu'il porte à la toxicologie par ses analyses sur les poisons narcotiques comme l'opium (une note rajoutée en français précise "examen écrit du doctorant à Zürich") et ceux réputés sévèrement toxiques voire mortels comme la belladone ou la digitale. Après le cas des empoisonnements, son traité s'achève sur le cas des infanticides avec la grande distinction des enfants morts avant la naissance et ceux morts après l'accouchement.

1.[ William Nicati (1850-1931) : médecin, auteur entre autres de "Théorie physique de la pensée", 1895 ; "La Psychologie naturelle", 1898 ; "La Philosophie naturelle", 1900. Traducteur d'ouvrages de médecine]
2. Arnold Leohard Clëtta - Wikipedia
3.
Vincent Zuberbuhler. - Écrire l'histoire de la médecine légale - Revue d'Histoire des Sciences Humaines 2010/1 (n° 22), pp. 61-77]]>
1871-1872]]> ger]]> Suisse. 18..]]>
Finances publiques]]> Villes et communautés de Provence]]> 16 volumes imprimés - Collection complétées par celles empruntées à la Méjanes, sous les cotes F. 1065 et F 1066 (1611-1730)
Notes : Manuscrits et imprimés. Les pièces manuscrites sont apparemment des copies de la version imprimée et n’ont pas été numérisées (à l'exception des premières et dernière pages, utiles à l’histoire du livre).]]>
1611-1786]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]>
Médecine]]> 1860-1889]]> fre]]> France. 18..]]> Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> Villes et communautés de Provence]]>
Résumé de Luc Bouchinet]]>
1827]]> ]]> fre]]> Arles. 18..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Histoire de l'université]]>
Avertissement : certaines années sont manquantes et quelques unes sont incomplètes.]]>
1900-1929]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
Successions et héritages]]> Manuscrit préempté à la vente Leclère des ouvrages du doyen André Gouron, le 15 janvier 2011.
Le document compte 53 articles manuscrits mais la table des matières mentionne 82 articles.]]>
Il donne dans ce manuscrit une explication de l’ordonnance des testaments de l’année 1735, élaborée par le chancelier de Louis XV, Henri-François d’Aguesseau. Ce dernier avait rédigé, dans une tentative d’unification du droit civil dans le royaume, plusieurs ordonnances réformant : les donations (1731), les testaments (1735), le faux (1737) et les substitutions fidéicommissaires (1747). Cet effort législatif est considéré par certains comme un précurseur de la codification napoléonienne.


sources :
Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2015, notice de C. Chêne, p. 8-10.
Les ordonnances civiles du chancelier Daguesseau : les testaments et l’Ordonnance de 1735, Henri Regnault, PUF, 1965.
Pierre Bonin « Construire un cours de droit français : le manuscrit de Louis Astruc, Toulouse, c. 1735-1738 », in Etudes d’histoire du droit et des idées politiques, 2007, p. 217-310.]]>
1735;1739]]> fre]]> France. 17..]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1828]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. Ville de Salon. Eaux des Aubes. Rapport de la commission du conseil municipal (1875)
- Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Droit colonial]]> La France entame l’expérience de la colonisation aux Antilles (à Saint-Christophe) en 1626. Très vite, en 1635, la Martinique, la Guadeloupe, Sainte-Lucie, Tobago et Saint-Domingue sont occupées à leur tour.
En 1664, Colbert met sur pied la compagnie française des Indes occidentales (qui disparaît ne 1674) afin de remplacer la Compagnie de la Nouvelle-France (dite aussi compagnie du Canada).
Le sucre, après 1670, détermine la politique coloniale dans la mer des Antilles. En 1683, l’empire colonial français s’agrandit (les dépendances de la Guadeloupe, Grenade,…). La Guyane, dépendance administrative de la Martinique en est détachée en 1752 avec son gouverneur et son intendant. Le roi installe en Martinique et en Guadeloupe des structures afin que les ‘îles à sucre’ s’apparentent aux provinces de France. Le gouverneur militaire qui vivait sur le lieu de son gouvernement s’accompagne d’un administrateur civil, en 1679, qui survivra jusqu’à la fin de l’Ancien-régime.

Ce recueil, rédigé sur demande du ministre de la marine et des colonies témoigne d’une véritable richesse juridique que l’on retrouve dans les trois volumes. Il permet d’avoir un aperçu de la vie sociale et juridique des colonies.
Le premier volume est consacré à la jurisprudence administrative (1816-1861). On y trouve des règles de procédure comme celle concernant le délai pour déposer une requête. « le dépôt au secrétariat du Conseil d’Etat, d’une requête à l’appui d’un recours contre une décision du conseil privé constitué en conseil du contentieux administratif, doit avoir lieu, à peine de déchéance, dans les quatre mois à compter de la signification de la déclaration du pourvoi faite au conseil privé »¹. Ou encore des règles en matière de compétences juridictionnelles : « le conseil d’administration de la colonie est incompétent pour vider les conflits de juridiction ». « Cette règle est applicable dans les établissement français de l’Inde »¹.
Le deuxième volume concerne la jurisprudence de la Cour de Cassation en matière civile (1803-1861). Est présent le droit de la famille en Martinique où la femme « commune qui renonce à la communauté perd ses droits aux biens de cette communauté, et n’est plus que simple créancière du prix de ses propres aliénés et des indemnités qui lui sont dues par la communauté »². Figure également le droit des biens avec la notion de servitude : « la servitude légale d’aqueduc (…) peut être établie comme rentrant dans les termes et l’esprit de la loi de 1845, quand elle doit servir à arroser des jardins et vergers appartenant au propriétaire de l’usine »².
Enfin le troisième volume est dédié à la jurisprudence de la Cour de Cassation en matière criminelle (1809-1861). Jurisprudence très riche qui passe par la réglementation de l’esclavage : « le système des peines arbitraires (…) après avoir été aboli d’abord à l’égard des affranchis, comme personnes libres (…) l’a été également à l’égard des personnes non libres par le fait de la promulgation, à Bourbon, du Code pénal de 1810, qui a déterminé le maximum et le minimum des peines »³. Enfin, on y trouve de la procédure : « la mise en liberté provisoire, avec caution, peut être demandée et accordée en tout état de cause »³.

Notes :
1. cf le recueil de jurisprudence coloniale en matière administrative, civile et criminelle, tome I, p. 51 et p. 310
2. Ibid, tome II, p. 168
3. Ibid, tome III, p. 445 et p. 583]]>

D’un autre côté, il a semblé que le département de la marine et des colonies, en ayant ainsi sous les yeux un ensemble de décisions réunies dans un cadre aussi restreint que possible, serait mieux à portée de se rendre compte de la manière dont la justice a été distribuée et se distribue actuellement dans nos possessions d’outre-mer, tant en matière de contentieux administratif que de droit civil et criminel.

Enfin, comme ce département a toujours à donner un avis motivé sur le mérite des recours qui sont formés devant le Conseil d’Etat contre les décisions des conseils privés constitués en conseils de contentieux administratif, on a cru entrer dans ses vues en cherchant à lui épargner des recherches à faire dans les recueils généraux de jurisprudence, recherches très-fructueuses sans doute, mais qui, en définitive, exigent un temps que les nécessités incessantes du service ne permettent pas le plus souvent de leur consacrer.
A ces divers titres, Son Excellence M. le ministre de la marine et des colonies, dont l'attention se porte avec tant de sollicitude sur tout ce qui peut être utile, a bien voulu autoriser ou plutôt ordonner la publication d’un Recueil de jurisprudence coloniale.

Ce Recueil contiendra sans aucune exception toutes les décisions coloniales du Conseil d’Etat et de la Cour suprême, y compris même celles qui n’ont plus aujourd’hui qu’un intérêt purement historique; telles sont notamment les décisions relatives à l’indemnité des colons de Saint-Domingue et aux questions d’esclavage. Les décisions de cette nature ont paru pouvoir être reproduites utilement, à certains égards, et elles offrent d’ailleurs l’avantage de ne pas scinder l'œuvre de jurisprudence des deux pouvoirs régulateurs dont on vient de parler.

Le Recueil sera composé de trois parties qui formeront chacune un volume distinct Le premier volume, qui parait aujourd’hui, s’applique, comme l’indique son litre, aux décisions du Conseil d’Etat à partir de 1816 jusqu’à l’année 1861 inclusivement. A celte occasion, on est heureux d’avoir à faire remarquer que M. le président de la section du contentieux du Conseil d’Etat, à qui cette première partie du Recueil a été communiquée officiellement, a bien voulu y donner son attache, en l’accompagnant d’observations de détail auxquelles on s’est scrupuleusement conformé dans la rédaction définitive du travail.

La deuxième partie de l’ouvrage sera consacrée aux arrêts de la Cour de cassation en matière civile, et la troisième, aux arrêts criminels de la même cour. L’une et l’autre seront publiées successivement et à des intervalles peu éloignés(1). Le Recueil sera ensuite tenu au courant au moyen de suppléments annuels qui seront publiés par cahiers.

Quant à la méthode adoptée pour la composition du Recueil, comme le travail embrasse une période de quarante à cinquante années, 011 a cru devoir, afin d’éviter la confusion qui serait résultée du fractionnement des matières, présenter la série des affaires d’après l’ordre alphabétique et chronologique des matières, et non d’après la série continue dates des décisions. L’ordre chronologique rigoureux pour chacune des décisions pourra, au surplus, être facilement ressaisi â l’aide de la dernière des tables qui doivent accompagner chacun des volumes de la collection.

En résumé, le Recueil de jurisprudence coloniale qui a été entrepris, sans rien diminuer du mérite et de futilité que présentent, au point de vue d’ensemble de la législation, les recueils si justement estimés de la jurisprudence générale, a paru de nature à pouvoir y suppléer dans une certaine mesure pour l’étude et la solution des questions judiciaires et de contentieux administratif soulevées dans nos colonies. Ce sera, tout au moins, un premier document à consulter en pareil cas, et sous l’un et l’autre rapport, on a l'espoir qu’il atteindra le but utile qu’on s’est proposé.

(Avertissement extrait du document original)]]>
1861-1867]]> fre]]> Colonies françaises. 18..]]> Antilles françaises. 18..]]> Guyane française. 18..]]> Inde française. 18..]]> Réunion. 18.]]>
Histoire de l'université]]> Droit civil]]> Dans une célébration commune, l'installation des statues de J.-J. Siméon et de J.-E.-M. Portalis devant le Palais de Justice d'Aix-en-Provence (Cour d'Appel) ne tient pas du hasard : un hommage à deux destins politiques bouleversés par la Révolution française et qui se sont croisés et recroisés à maintes reprises à l'occasion de leurs engagements, de leurs fonctions, de leurs mandats et même de leurs condamnations.

Joseph Jérôme Siméon (1749-1842) & Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807)

Professeur de droit à l’université d’Aix-en-Provence en 1778, Siméon connaît une vie politique mouvementée mêlée d’exils, d’emprisonnements et de nomination aux plus hautes fonctions politiques : député, président du Conseil, préfet, collaborateur à la préparation du Code civil français, Conseiller d'État (1804 puis 1815), membre du conseil de Régence , sous-secrétaire d’État, ministre de l'Intérieur, président du Conseil d'État, président de commission de l’Instruction publique, ministre d’État, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, et pour finir, premier président de la Cour des comptes. Pas moins.

Joseph Jérôme Siméon (1749-1842) & Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807), sculptures de Ramus

Jean-Étienne-Marie Portalis connaît un destin aussi riche et une vie politique aussi intense : brillant avocat, administrateur de l’État de Provence (procureur), lié à Joseph Jérôme Siméon (compatriote et beau-frère), président de l'Assemblée, commissaire du gouvernement, chargé de rédigé le Code Civil, conseiller d’État, ministre des cultes, membre de l’Institut de France. Parallèlement à ce parcours exceptionnel, Portalis conserve toujours une grande hauteur de vue et rédige plusieurs traités de philosophie politique. Avec une plaque à son effigie et un grand amphihéâtre baptisé de son nom (Campus Schuman), l'université d'Aix-Marseille lui rend un hommage particulier et permanent en rappelant à toutes les générations de juristes l'importance de cet illustre précécesseur.

Si l’histoire a permis à Siméon et Portalis de partager tant de points communs, au-delà des opportunités et des "accidents" de l'Histoire (Aix-en-Provence, le Conseil d’État, le Code Civil) c’est que tous deux parvenaient à concilier le goût de l’engagement politique et la nécessité d’une réflexion philosophique et sur le droit comme en témoignent leurs écrits.

Plus de 30 documents rédigés par ces deux auteurs sont consultables intégralement sur la présente bibliothèque Odyssée.

Notices biographiques
- Joseph Jérôme, comte Siméon, in Wikipédia
- Jean-Étienne-Marie Portalis, in Wikipédia]]>
1847]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Droit de l'urbanisme]]>
Dans certains quartiers de la ville, le remplacement des gouttières en saillie par des tuyaux de descente (diamètre réglementaire 10 cm, en métal uniquement, fonte, cuivre, plomb ou tôle étamée, au choix) jusqu'au ras du sol et scellés tout le long de la façade par des colliers, a prouvé son efficacité : les chaussées, comme les maisons, s'abiment moins rapidement. Les gouttières des toits ne pourront être qu'en cuivre, zinc ou en fer-blanc, et les toitures ne pourront plus déborder de plus de 75 cm sur la voie publique.

Cette décision municipale, mise en application depuis près de 20 ans (1817), n'est donc pas une nouveauté mais étendue à toute la ville, avec la liste des rues concernées. Et comme il y a urgence, certaines gouttières étant vétustes ou mal entretenues, les travaux devront être terminés dans un délai maximal d'un an. Ceci vaut pour l'ancien comme pour les nouvelles constructions sous peine de démolition : et comme on ne plaisante pas avec les règlements d'urbanisme, l'architecte-voyer de la ville d'Aix (architecte chargé de la voirie) et les commissaires de police, veilleront à la bonne exécution des décisions de la municipalité.

Les descentes d'eau pluviale débordent à peine de la façade
(Aix-en-Provence, Hôtel de Gastaud du 17e siècle, classé au patrimoine)

Ce règlement d'urbanisme, ici de portée limitée, est révélateur de la volonté des villes de maîtriser leur développement démographique et territorial, d'organiser leurs centres-villes, de gérer leurs divers flux (adduction d'eau, réseaux d'évacuation) et d'adopter des textes normatifs : pour tous les pays qui s'industrialisent, le 19e siècle est le siècle de la croissance urbaine et la nécessité de définir des règles d'urbanisme, encore locales dans cet exemple, s'impose partout, préfigurant l'arrivée de véritables codes d'urbanisme...

Précision historique : l'arrêté est signé par Antoine Aude, fils d’Antoine Laurent Michel Aude, avocat au Parlement et professeur à la Faculté de Droit. Conseiller municipal durant l'épidémie de choléra qui ravagea Aix en 1835, Aude resta à son poste alors que de nombreux officiers municipaux démissionnèrent et s'efforça d'aider la population. Cette attitude lui vaudra d'être nommé chevalier la Légion d'honneur et puis d'être élu maire d'Aix-en-Provence le 29 juillet 1835 (1).


Antoine François Aude. - Wikipédia]]>
1836]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]>
l'engorgement des tribunaux : un état devenu la norme

Une misère structurelle permanente aggravée par des problèmes d'organisation récurrents et des réformes incessantes. Un consensus unit tous les observateurs de France et de Navarre : justice rime avec lenteur et la justice malade d'elle-même. A l'instar de ces courriers délivrés à leurs destinataires avec 40 ans de retard, la justice échapperait à un tel jugement si elle n'était pas devenue un cas trop connu de l'inadaptation d'une administration publique à l'évolution d'une société qui se judiciarise. Mais la justice est, paraît-il, entre de bonnes mains : les diagnostics ne manquent pas, les prescripteurs se bousculent et les remèdes sont légion (on en souhaiterait - presque - autant aux justiciables). Mais pourquoi, depuis déjà si longtemps, en est-on arrivé là : à l'époque, il s'agissait d'une simple question circonstancielle de découpage. Parce qu'en l'an 8 (1799/1800), lors de la formation des Cours d'appel, le département du Vaucluse devait être intégré dans le ressort d'Aix mais après sa conquête, le Département des Alpes maritimes fut rattaché au ressort d'Aix lui donnant du même coup une taille suffisante.
Puissance de travail ? - Revue Justice, Syndicat de la magistrature, n° 182, mars 2005 (1)

La justice a cependant un avantage considérable sur les autres ministères : son bilan est simple à établir, facile à comprendre, commode à comparer. Donc, réduit à l'extrême, à un seul chiffre, à la fin de 1832, il restait très exactement 2 648 affaires à juger à Nîmes contre 724 à Aix-en-Provence. CQFD. Pour rééquilibrer et soulager Nîmes, il suffirait d'intégrer le Vaucluse dans le giron d'Aix. Dans ces Réflexions, un appel à peine voilé, l'accent est mis sur la composante géographique de la carte judiciaire, c'est à dire le périmètre territorial du ressort des tribunaux.

Sur le site du Ministère de la Justice (2), les Services judiciaires affichent la carte des juridictions du ressort géographique de toutes les Cours d'Appel françaises (36 en 2020, donc plus nombreuses que les 26 régions), notamment celle d'Aix-en-Provence : on peut y lire que "la compétence de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence s'étend sur la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à l'exception des départements des Hautes Alpes et du Vaucluse relevant respectivement des cours d'appel de Grenoble et de Nîmes". 

Le ressort de la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence (Ministère de la Justice, 2020)

Le plaidoyer d'Antoine-François Aude, maire d'Aix-en-Provence de 1835 à 1848, approuvé par le Conseil municipal du 22 janv. 1836, et qui semblait pourtant apporter une réponse à l'immense arriéré de la Cour de Nîmes, n'aura à l'évidence pas convaincu la hiérarchie judiciaire. Au contraire, elle s'inquiètait du retard d'Aix de 1830 (en cours de résorption selon Aude). Pourtant, le maire rejetait toutes solutions partielles comme l'embauche de nouveaux conseillers et proposait même d'économiser à l’État cette nouvelle dépense structurelle. Alors générosité jugée suspecte, crainte d'une juridiction trop gourmande, autres motifs ?

________________
1. Syndicat de la Magistrature. - Revue Justice, n° 182, mars 2005 - Site consulté Anciennes revues
2  Les juridictions du ressort de la cour d'appel d'Aix-en-Provence - site consulté Ministère de la Justice]]>
Imprimerie de Pontier (Aix)]]> fre]]> Vaucluse. 18..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
]]> Droit des successions]]> Droit romain]]>
La fondation désigne l’affectation, par un particulier, d’un bien à un but perpétuel, selon un des modes ordinaires : donation entre vifs, institution d’héritier, legs, fidéicommis. Le droit canonique est le premier à faire usage du terme, pour désigner non seulement l’établissement d’une église, d’un monastère, d’un bénéfice, d’un service, mais encore l’acte libéral en vertu duquel cet établissement est effectué.

Cette étude recherche dans l’Antiquité une équivalence au régime des fondations, les moyens par lesquels un particulier pouvait réaliser son intention généreuse et les garanties offertes sous ce rapport par les lois existantes et les pouvoirs publics.

Résumé Luc Bouchinet]]>
1895]]> fre]]> France. 18..]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Avocats]]> Première partie :
Elle consiste en une copie de diverses consultations d’avocats, pour la plupart provençaux. Elles n’ont pas été copiées dans l’ordre chronologique.
Parmi ces avocats, on peut déceler :
- Audibert. Il s’agit peut être de Pierre Audibert, avocat, assesseur d’Aix en 1708. Balthazar Debézieux a utilisé certaines de ses consultations dans ses arrêts notables de la cour du Parlement de Provence (disponible en ligne).
- Buisson. La consultation date de 1671. Il y a donc peu de chance qu’il s’agisse de Joseph Buisson, avocat au Parlement d’Aix, assesseur d’Aix, procureur du Pays de Provence en 1721 et auteur du fameux Code Buisson (disponible en ligne). Un autre Buisson, peut-être l’auteur de cette consultation, a été second consul d’Aix en 1644.
- Cartelier, avocat aixois, auteur d’un Recueil de proverbes provençaux choisis (imprimé à Aix en 1736).
- Chéry fils. François Chéry, avocat, assesseur d’Aix (1741).
- Cortes. Il s’agit peut être Dominique Cortez (1630-1702), avocat du roi en la sénéchaussée de Brignoles, substitut des avocats et procureur du roi au bureau des trésoriers de France en la généralité de Provence à partir de 1700.
- Debenoit. Il s’agit peut-être de Louis-Etienne Benoît (1686-1740), avocat du roi au bureau des finances de la généralité de Provence (1728).
- Decormis. François de Cormis (1639-1734), juriste aixois à la longévité extraordinaire. Il jouit d’une grande réputation à Aix comme avocat, mais également par ses oeuvres de charité. Ses consultations recueillies en deux volumes ont été publiées à Paris, peu après sa mort. Ses oeuvres sont disponibles en ligne.
- De Montaud. Jean de Montaud, avocat, assesseur d’Aix (1632,1656).
- Dupérier. Scipion Dupérier (1588-1676), avocat au Parlement d’Aix en 1614, assesseur d’Aix, procureur du pays de Provence en 1638. Surnommé « le Papinien moderne » ou encore « le Caton d’Aix », il était célèbre pour son éloquence et sa sagesse. Ses oeuvres sont disponibles en ligne.
- Gauthier. Il s’agit vraisemblablement de Jean Gauthier (mort 1678), avocat et assesseur d’Aix. Balthazar Debézieux a utilisé certaines de ses consultations dans ses arrêts notables de la cour du Parlement de Provence (disponible en ligne).
- Géboin. Joseph-Emmanuel Géboin, avocat, assesseur d’Aix (1696).
- Gensollen. Joseph-Laurent Gensollen (1686-1733), avocat à Aix, assesseur (1730), auteur d’un traité intitulé Franc-alleu de Provence (disponible en ligne). Il aurait été le premier avocat ayant plaidé sur simples notes.
- De Héricourt. Il s’agit d’une consultation parisienne. Dès lors, il s’agirait probablement de Louis d’Héricourt du Vatier (1687-1752), avocat au Parlement de Paris où il acquiert une certaine notoriété, canoniste gallican et conseiller du régent le duc Philippe d’Orléans.
- Julien. Antoine Julien (1623-1679), grand-oncle de Jean-Joseph, avocat au Parlement d’Aix, procureur du pays de Provence en 1669. Il est l’auteur d’un manuscrit – le Code Julien (disponible en ligne), apprécié par la profession si bien que son petit-neveu rapporte qu’on en trouvait un exemplaire dans tous les cabinets d’avocats aixois.
- Julien. Jean-Joseph Julien (1704-1789), petit-neveu du précédent, éminent juriste de son époque, avocat dès 1725 et professeur à Aix à partir de 1732. Il eut également une carrière politique, concrétisée par la charge d’assesseur d’Aix en 1747, et donc de celle de procureur du pays de Provence. Il remplit aussi, en 1771, les fonctions de conseiller du « Parlement Maupeou » et en 1775 conseiller à la Cour des Comptes. Ses oeuvres sont disponibles en ligne.
- Marin. Une consultation est datée de 1681. Peut-être s’agit-il de François Marin (mort en 1701) trésorier de France en la généralité de Provence (1684). Une autre consultation date de 1708, qui ne peut être le fait de François Marin.
- Mourgues. Jacques Morgues (mort en 1656), avocat au Parlement d’Aix, assesseur d’Aix, procureur du pays de Provence en 1642. Il est surtout connu pour son Commentaire sur les statuts et coutumes du Pays de Provence (disponible en ligne).
-Moulin. Jean Moulin, avocat assesseur d’Aix (1676).
- Pazéry ou Pazéry Thorame (dont une fois en alphabet grec). Il s’agit vraisemblablement pour les consultations datant d’avant 1740 de Claude-François ou Pierre-Claude Pazéry, seigneur de Thorame-Haute (né en 1678), jurisconsulte aixois, assesseur d’Aix.
Pour les consultations postérieures à 1743, il s’agit probablement André Pazéry, (1721-1807 ou 1808), juriste aixois renommé, professeur à l’université et assesseur d’Aix (1763). Il peut également s’agit de Pierre-François-Joseph Pazéry, sieur de Thorame (1750-1827), conseiller au Parlement (1775), puis à la Cour d’Aix.
- Peyssonnel. Jacques Peyssonnel (1637-1705), avocat, assesseur d’Aix (1677 et 1684), auteur d’un Traité de l’hérédité des fiefs de Provence (disponible en ligne).
- Saurin. Il s’agit peut être, concernant deux consultations datées de 1706 et 1708 de Joseph-Ignace Saurin (1641-1714), avocat au Parlement, assesseur d’Aix (1682, 1690 et 1692).
Vraisemblablement pour la plupart des consultations il s’agirait de Pierre Saurin (1670-1743), avocat au Parlement, assesseur d’Aix (1707 et 1725).
Autres noms : Berge; Barbier; Baulard; Capon (Paris); Corbon; Debenoit; Fouque; Fusat; Gauteaume; Guibert; Masse (ne peut être Louis, puisque daté de 1736); Verdet.
Deuxième partie :
Elle est constituée de « certificats d’usages et maximes observés et des arrêts rendus en conséquence par la souveraine Cour de Parlement de ce pays de Provence, donnés par messieurs les conseillers du roi en ses conseils, les avocats et procureurs généraux en ladite Cour depuis l’année 1684 jusqu’en l’année 1730 ».
Pour la plupart, ces certificats sont numérotés, et datés. Parfois apparaissent des corrections postérieures.
Par le biais de ces documents délivré à un juriste, était certifié l’usage ou la coutume concernant une matière spécifique.
Sources :
Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, passim.
Index des juristes provençaux in Jean-Louis Mestre, Un droit administratif à la fin de l’Ancien Régime : le contentieux des communautés de Provence, Paris, LGDJ, 1976.
Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2007, notice B. Basdevant-Gaudement, pp. 406-407, de P. Bonin, pp. 279-280, de L. Reverso pp. 334-335 et p. 580.]]>
17??]]> 18??]]> fre]]> France. 16..]]> France. 17..]]>
Droit commercial]]>
Avertissement : les anciennes thèses dactylographiées déposées au cours des années 1940 et 1950 font l'objet d'un programme particulier de numérisation et de valorisation en raison de leur valeur scientifique, de leur fragilité matérielle (papier et encre très dégradés) et de leur rareté (mémoire déposé à la bibliothèque de l'université en un seul exemplaire). L'autorisation de diffusion de cette thèse a été accordée par l'auteur ou par ses ayants droit.

La différence entre personne physique et personne morale semble aller de soi : la première est un individu humain avec tous ses droits et devoirs juridiquement reconnus, la seconde regroupe une ou plusieurs personnes physiques ou morales en vue d'un objectif commun, avec également des droits et obligations mais cette fois limités au périmètre de son action. Elle a son patrimoine, son représentant et son identité. Physique ou morale, les deux ont chacune une personnallté juridique.

la création, le fonctionnement et la dissolution des personnes morales relèvent du droit des sociétés

Mais pourquoi les personnes morales se sont-elles tant développées dans le système économique libéral ? Une entreprise n'est-elle pas constituée d'individus en chair et en os ? Oui mais la rentabilité et la viabilité d'une entreprise sont souvent liées à sa puissance (produire plus ou produire moins cher pour dégager des bénéfices), ce qui dépasse en général les moyens humains et financiers que possède un individu isolé. L'entreprise a donc besoin d'apports extérieurs.

A première vue, les deux concepts semblent s'opposer : d'un côté une singularité physique et de l'autre une collectivité immatérielle, on pourrait dire une fiction. Mais du point de vue juridique, les intérêts individuels et les personnes physiques qui dirigent l'entreprise coexistent parfaitement avec les intérêts collectifs de ceux qui lui apportent leur argent, autrement dit, avec la personne morale qui unie ces intérêt. Donc, dans les faits comme dans le droit, c'est bien la personne morale qui réalise effectivement l'union du travail et du capital : si elle est une fiction créée par les jusristes, alors cette fiction est le parfait aboutissement du capitalisme...]]>
1950]]> fre]]> France. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Biographie]]> Vernier rappelle qu'il était un disciple de Joseph Bry et évoque la genèse de l'histoire du droit en tant qu'objet d'étude et discipline : "les premières thèses consacrées à l’histoire du droit datent des années 1900 et le premier directeur qui lança des recherches sur la matière est le doyen Georges Bry, quelque peu atypique puisque venu du droit romain, il contribua, sous l’influence du christianisme social, à bâtir une nouvelle discipline : la législation industrielle c’est-à-dire les linéaments du droit du travail".

Portrait de Joseph Bry (1885-1952)

Esprit complet, au carrefour du droit, de l'histoire et de l'économie, épris de littérature, de musique et de folklore, pareille synthèse n'étonnera pas de la part d'un professeur qui vouera ses premiers travaux académiques (deux thèses pour le doctorat ès-sciences politiques et économiques) à l'Antiquité et à l'histoire provençale : Essai sur la vente dans les papyrus gréco-égyptiens (1909) suivi de Les vigueries de Provence : aperçu de leur histoire jusqu'à la fin du XVIe siècle, leur organisation et leur rôle aux XVIIe et XVIIIe siècles (1910).

Dans cette étroite filiation, on ne saurait oublier Barthélemy Raynaud (1876-1948), professeur d'économie à la Faculté de Droit et spécialiste en droit social, connu pour ses ouvrages d'économie politique et sur le droit du travail qui donnèrent lieu à son nouveau cours sur la législation industrielle que les étudiants en droit découvriront durant l'année universitaire de 1946-1947.

Une lignée d'enseignants en droit et en économie qui avaient en commun la plus intime conviction que le travail et le savoir universitaire ne pouvaient avoir de sens qu'animés par certains idéaux moraux et au service de valeurs humanistes supérieures.

(1) Olivier Vernier. - Roger Aubenas (1903-1989), un provençal au service de l’histoire du droit méridional. Site consulté OpenEdition Books

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- Discours de prononcé aux obsèques de M. le Doyen Bry, par M. le Professeur Audinet
- Discours de prononcé aux obsèques de M. le Doyen Bry, par M. J. Blache, Recteur de l'Université d'Aix-Marseille
- Joseph Bry : L'oeuvre historique et l'homme, par R. Aubemas, Professeur à la Faculté de Droit d'Aix
- Les travaux papyrologiques de Joseph Bry par J. Macqueron, Professeur à la Faculté de Droit d'Aix
- Publications de Joseph Bry]]>
1953]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
Droit civil]]> Droit romain]]> Procédure civile]]>
Actes publics de la faculté de droit d’Aix (Mention sur la reliure)

Thèse dans laquelle l'auteur aborde trois thèmes : (i) des manières d'acquérir ou de perdre la possession et des interdits, (ii) la preuve des obligations et de celle du paiement (livre III, chapitre 6 du Code Civil), (iii) de l’appel (liv. 3 du Code de Procédure Civile).

Thèse dans laquelle l'auteur aborde trois thèmes : (i) les donations en droit romain (livre II, titre 7 des Institutions Justiniennes), (ii) la preuve des obligations et de celle du paiement (livre III, chapitre 6 du Code Civil), (iii) les dispositions générales du Code de Procédure Civile (2me partie du liv. 3). A la fin, il y a des questions complémentaires de droit romain et français.

Pedro Autran da Mata e Albuquerque (1805-1881)

Pierre (Pedro) Autran da Matta Albuquerque (1805-1881) fut un important juriste et professeur à la faculté de droit de Recife (Brésil) entre 1830 et 1870, où il enseigna les disciplines du droit naturel et de l'économie politique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, comme Elementos de economia politica (1844), Elementos de direito natural privado (1848), Elementos de direito publico universal (1848, 2e édition en 1854) e Elementos de direito das gentes (1851)]]>
1826]]> 1827]]> fre]]> lat]]> France. 18..]]>

Allocution de M. le doyen Autran]]>
Droit colonial]]> Histoire de la colonisation]]> Histoire de l'université]]> une grande école d'humanité et de justice"]]>
Edouard Heckel, fondateur et directeur de l'Institut Colonial et du Musée Colonial de Marseille
(1843-1916)

E. Heckel, alors directeur de l'Institut colonial, se félicite de l'ouverture d'une chaire de droit et de législation coloniale à la Faculté de Droit mais rappelle qu'au delà des règles de négoce et de production, la colonisation doit rester avant tout une "grande école d'humanité et de justice".

Le doyen exprime toute sa reconnaissance à l'Insititut colonial tout en regrettant qu'il n'y ait pas une université plus unifiée à Marseille et en appelle aux tutelles...]]>
1904]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Zoologie]]> Histoire de la Provence]]>
- certaines mentions indiquent que le manuscrit a été rédigé postérieurement à 1918
- les quelques coupures de presse mélangées aux planches illustrées pourraient dater de 1928 ou 1930, sans certitude qu'elles soient contemporaines du manuscrit écrit ni insérées par l'auteur lui-même. Par sécurité et pour éviter tout anachronisme, l'année de publication reprend la date la plus récente (1930)

- le manuscrit original se compose de feuillets simples ou doubles (2 ou 4 pages) indépendants. Dans la mesure du possible, nous avons suivi la pagination indiquée en haut de chaque feuillet, sans qu'il soit toujours possible de déterminer s'il s'agit du recto ou du verso, la copieuse liasse ayant pu être entièrement retournée. Cette imprécision amène à l'inversion de quelques pages que nous avons laissées en l'état pour ne pas créer de nouvelles pliures (pour tous les feuillets doubles) très dommageables pour le papier assez fragile et partiellement oxydé. 

- la présence de 2 tomes n'est pas explicitement annoncée mais déduite de la mention à la fin de la 3ème partie "Fin du Tome 1"

- la liasse des illustrations se compose de quelques notes manuscrites, de quelques coupures de presse, de figures dessinées à la plume et de planches crayonnées : 11 fragments de textes manuscrits et imprimés et 60 figures illustrées en monochrome. N'étant pas rangées de manière rigoureuse et n'étant pas toutes numérotées, nous avons pris le parti de les reclasser de manière cohérente et de les regrouper en fonction de leur typologie ou de leur thématique (pièges, équipements d'élevage, croquis de paysages provençaux).

Ce singulier document est d'abord l'œuvre d'un amateur : Autran annonce d'emblée et en toute sincérité que certaines descriptions "les plus pittoresques" sont empruntées à ses prédécesseurs, naturalistes, ornithologues et chasseurs, et en indique les sources bibliographiques. La première partie est consacrée au chasseur et développe un argumentaire bien connu : la chasse est avant tout un loisir de grand air, simple et sain.
La dernière chaîne de l'évolution, avec par ordre d'apparition : l'oiseau, le chien, l'homme et le fusil

Un paysage provençal en apparence bucolique, à un détail près (premier plan à gauche


Le vrai chasseur n’est pas l’ennemi de la faune, bien au contraire : il veut simplement profiter d’une nature sauvage qu’il sait apprécier. Un feuilletage du manuscrit un peu rapide et superficiel condamne Autran à faire partie de la redoutable catégorie des mitrailleurs du dimanche.

Mais les vraies intentions de l’auteur, annoncées dès l’introduction, apparaissent dans  la seconde partie : l’explication, avec force de détails, de tous les pièges possibles et imaginables, n’a pas pour but d’attraper par tous les moyens le maximum de gibiers mais doit, tout au contraire, permettre de découvrir  les pièges posés illégalement par les braconniers et de les détruire. Car ce sont eux les vrais dangers de la faune. On peut regretter ici que l'auteur n'a pris la peine d'illustrer que cette seule partie de son ouvrage.
 

 L'art du collet ou du lacet simple : avec le noeud coulant, la victime n'est-elle pas son propre bourreau ?

Selon Autran, seuls 2 oiseaux sont réellement sédentaires et endémiques en Provence : le ganga-cata (un habitant discret de la plaine de la Crau) et le flamand rose (Camargue). Il est donc essentiel de bien connaître les mouvements migratoires des résidents saisonniers, infiniment plus nombreux, qui remontent vers l'Europe en provenance de l'Afrique et du Moyen-Orient, pour espérer garnir un peu sa gibecière.

 

 Tableau de la migration des oiseaux au printemps (retour) et à l’automne

Autran consacre en fait la plus grande partie de son mémoire aux oiseaux (70% du texte) et démontre qu'il connaît particulièrement bien toutes les espèces présentes, leurs mœurs et leurs  habitats. Il en donne également les noms latins, français, vulgaires et, pour bien rappeler son attachement à un terroir qu'il faut préserver, leur traduction en provençal.

Dans le second tome, nettement plus convaicant  et développeé, il propose une véritable photographie historique de cette « biodiversité »  provençale du début du 20e siècle. On comprend mieux pourquoi il s’inquiète de la disparition de cette faune et sa préoccupation, même si ses ressorts peuvent avoir un fondement personnel sans dimension universelle, n’est pas dénuée d’une étonnante modernité. Il en appelle même à la création d'un véritable parc naturel de Camargue : 50 ans après la création du premier parc national aux Etats-Unis (Yellowstone, 1882), il anticipe de plus de 40 ans celle du premier parc national français (Parc des Ecrins, 1973).

Mais parle-t-il d’un monde totalement révolu ? On pourrait en douter : le 28 décembre 2018, plus d'un siècle après son cri d'alarme pour la préservation de la faune, le Conseil d’État français a autorisé la poursuite de la pratique très controversée de la chasse à la glu dans les cinq départements français de la région PACA : les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse. Les braconniers et certains chasseurs, ont un bel avenir devant eux. Les oiseaux, par contre...

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1930 (?)]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Villes et communautés de Provence]]> Droit coutumier]]>
Sources : Une ville et son droit – Avignon du début du XIIe siècle à 1251, N. Leroy, Paris, De Boccard, 2008;
La municipalité et la république d’Avignon au XIIe et XIIIe siècles, de F. Achard, C. Saint-Just, Avignon, 1872.]]>
1617]]> fre]]> Avignon. 16..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
Histoire de l'université]]>
Contient un document écrit en français : Extrait des registres du Bureau du Collège Royal de Bourbon,Université & Académie de cette ville d'Aix.]]>
1676]]> lat]]> Provence. 16..]]>
Droit colonial]]> Histoire de la colonisation]]>
Entre 1896 et 1906, les nouveaux règlements qui s'appliquent aux matières premières présentes dans les colonies et les protectorats français ont de fortes répercussions économiques. H. Babled, Professeur à la Faculté de Droit d'Aix et à l'Institut Colonial de Marseille (il décèdera 3 ans après la publication de texte), en dresse une synthèse qui se veut pratique et utile à tous les acteurs sur le terrain : industriels, commerçants, colons et émigrants.

Cette évolution législative touche tous les aspects de la production (propriété foncière, minière, forestière, maritime), de la main d'œuvre (indigène, immigrée, pénale) et des capitaux, particulièrement critiques et vitaux dans les colonies d'exploitation.

Un exemple d'emballement réglementaire : la Loi foncière de Tunisie = 23 décrets entre 1886 et 1907 !

Mais fait plus important encore, les colonies sont rarement auto-suffisantes : la consommation locale ne saurait constituer un marché viable et leur économie repose en très grande partie sur les échanges, tant avec la métropole qu'avec l'étranger : leur bonne santé économique ou leur survie dépend essentiellement des débouchées commerciaux où les questions monétaires, les crédits et les régimes douaniers sont des facteurs clés. Sur ces points-là, il reste des marges de progrès à faire très substantielles mais comment s'en étonner quand on sait que le Conseil Supérieur des Colonies ne se réunit jamais, que les ministres aux colonies se succèdent aussi rapidement qu'ils détruisent tout ce qui a été fait avant eux et que les législations changent tous les 2 ans, pour ne pas dire tous les 6 mois, créant un environnement juridique particulièrement instable et totalement incohérent !]]>
1906]]> fre]]>
Histoire de la Provence]]>
L'Œuvre des Prisons est une des confréries de la ville d’Aix. Son origine remonte à la création en 1516 de la Confrérie des Pénitents Blancs de
L’Observance connus sous le nom de Notre-Dame de Pitié, dont l'objectif était de soulager et de secourir les prisonniers.

Progressivement, un bureau spécial émergea au sein de la Confrérie et des gens notables de la ville s'y ajoutèrent pour soutenir la cause : c'est ainsi que fut créée l'Œuvre des prisons d'Aix-en-Provence en 1686.
Après cet historique, Paul Bagarry traite des traditions et de l'Œuvre des Prisons à travers certains événements notables qui touchent aussi la ville d'Aix. Il cite les textes officiels de 1833-1834 (ordonnance royale, règlement ministériel et règlement intérieur) et établit la liste des recteurs par années, les portraits des principaux bienfaiteurs, la liste des Dames d'Humanité, etc.

Résumé Mélissa LEGROS

Il est à noter que le bâtonnier Bagarry a donné à la BU de droit d’Aix en 1925 de nombreux manuscrits (Code Buisson, Remarques de droit attribuées à Dupérier, Recueils de notes du Doyen Bernard, Factums...) et plusieurs recueils d’actes royaux enregistrés à Aix.

L’œuvre des prisons existe toujours, même si elle a diversifié ses actions
http://odp.hedracommunication.com/presentation/
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1908]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Aix-en-Provence. 20..]]>
Histoire de l'université]]> Colonies françaises]]> 1927]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Économie coloniale]]> Histoire de l'université]]>
En 1941, la question de la réorganisation de la documentation et de la recherche coloniales est posée : à cette occasion, le Secrétaire d'Etat aux Colonies demande à la Chambre de Commerce de Marseille une note sur le travail de l'Institut colonial, association qui étudie, défend et développe les intérêts généraux de la colonisation française et les intérêts particuliers de la région marseillaise avec les colonies.

Cette note rappelle le statut d'utilité publique accordé à l'Institut après 15 ans de bon fonctionnement et son rôle économique et technique qu'il joue auprès des entreprises coloniales (importateurs, armateurs et négociants).]]>

- Décret en date du 3 mai 1923 de reconnaissance d'utilité publique de l'Institut Colonial de Marseille fondé par la Chambre de Commerce de Marseille en 1906, signé par A. Millerand, Président de la République Française

- Statuts, annexés au décret de 1923 (24 articles)]]>
1941]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Médecine]]> Histoire de l'université]]>
L’AAPMM (loi 1901) a été fondée en 1996 par le Pr Yves Baille et a pour but de « réunir, conserver, mettre en valeur, exposer et ouvrir largement au public spécialisé ou non le patrimoine culturel et matériel, médical, pharmaceutique et odontologique de Marseille ». Elle est à l'origine, dans le cadre de l’AP-HM, de la création en 1998 du Conservatoire du Patrimoine Médical afin de réunir un centre de documentation et de recherches historiques et des collections muséales.

L’AAPM publie également des ouvrages, des articles, des fiches didactiques sur l’histoire médicale et hospitalière de Marseille et alimente une base de données biographiques et bibliographiques.

Site internet de l'association : http://patrimoinemedical.univmed.fr/index.htm


Article d'Yves Baille : http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/article_ecoledemedecine.pdf

Archives des articles de l'association :

http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/articles_archives_sommaire.htm

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2013]]> fre]]> Marseille]]>
Médecine]]> Histoire de l'université]]>
L’AAPMM (loi 1901) a été fondée en 1996 par le Pr Yves Baille et a pour but de « réunir, conserver, mettre en valeur, exposer et ouvrir largement au public spécialisé ou non le patrimoine culturel et matériel, médical, pharmaceutique et odontologique de Marseille ». Elle est à l'origine, dans le cadre de l’AP-HM, de la création en 1998 du Conservatoire du Patrimoine Médical afin de réunir un centre de documentation et de recherches historiques et des collections muséales.

L’AAPM publie également des ouvrages, des articles, des fiches didactiques sur l’histoire médicale et hospitalière de Marseille et alimente une base de données biographiques et bibliographiques.

Site internet de l'association : http://patrimoinemedical.univmed.fr/index.htm


Article d'Yves Baille : http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/ecolemedecine_hoteldieu.pdf

Archives des articles de l'association :

http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/articles_archives_sommaire.htm

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2011]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Pendant la grande peste de 1720, un médecin oeuvrant au Lazaret
(établissement de quarantaine des équipages, passagers et des marchandises débarquant au port de Marseille) Rapport établi par le Bailly de Langeron, Lieutenant général des armées du Roy, Chefs d'escadre de ses galères, et Commandant pour sa Majesté dans la ville de Marseille & son terroir. Pour permettre la reprise du commerce à Marseille après la peste 1720, Louis XV demande le 19 août 1722 la fermeture, la mise sous scellés et la désinfection de tous les magasins de la ville (940 scellés seront au total recensés).

Il confie cette difficile mission à un fidèle lieutenant, le Bailly de Langeron, qui nomme les commissaires généraux chargés de récupérer les clés de tous les magasins, s'assurent de leur mise sous scellés et de leur désinfection. Se méfiant des fripiers, les plus susceptibles de détenir des marchandises infestées (vêtements, draps, etc., il procède à des contrôles surprise durant la quarantaine et envoie ses commissaires, escortés de soldats, saisir en secret des marchandises pour les conduire au Lazaret, les examiner et les passer au parfum si nécessaire...

Comme cela ne suffit pas à écarter tout danger, Le Bailly de Langeron élargit ces mesures aux églises, aux couvents, aux hôpitaux et à tous les navires. Particulièrement méticuleux, il ne manque pas de rédiger des rapports réguliers qui seront publiés l'année suivante et qui nous apprennent le détail des opérations menées, des moyens engagés et les progrès obtenus.

Commencée fin août 1722, sa mission s'achève au 1er décembre de la même année, date à laquelle il certifie qu'après le territoire, puis la ville, désormais tous les magasins et les navires sont sains.]]>
1723]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Droit romain]]> En 1395, Balde achève à Pérouse une partie de son commentaire sur le Code.
Dans ce volume, se trouve le commentaire de Balde sur les trois derniers livres du Code (les livres 10 à 12, appelés Tres libri au Moyen Age), avec le commentaire d’Angelus de Ubaldis, frère de Balde : elle compte 47 folios, suivie d’un index alphabétique de 5 folios, et a été imprimée à Lyon en 1541, chez Garnier et Giunta, mais la page de titre manque.

La traduction des rubriques du Code est celle de Tissot : cf. Les douze livres de l’Empereur Justinien, de la seconde édition, traduits en français par P.-A. TISSOT, jurisconsulte, membre de plusieurs sociétés savantes. A Metz, Au dépôt des Lois Romaines, chez Behmer, Editeur-Propriétaire. An 1807.

Pour une analyse plus complète de ces commentaires de Balde, voir le billet : https://tresoramu.hypotheses.org/2603]]>
Angelus de Ubaldi (1327?-1407?). Commentateur
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Garnier, Jean-Dominique (15..-....). Imprimeur]]> 1541]]> https://www.sudoc.fr/190079185]]> ]]> lat]]> Europe, 15..]]>
Droit romain]]> Droit civil]]> Sig. a-z8, A-P8, Q10 ; aa-rr8, ss-tt6. - Page de titre en rouge et noir, avec encadrement gravé sur bois. Texte imprimé sur deux colonnes, caractères gothiques. (Notes)

Balde ou Baldus de Ubaldis (1327-1400) a été un très grand professeur de droit : il a enseigné pendant plusieurs décennies à Pérouse à la suite de son maître Bartole (1314-1357) et aussi à Sienne, Bologne, Pise, Florence, Padoue et Pavie. Il a composé de nombreux commentaires sur le droit romain, le droit féodal (Leçons sur les Libri feudorum) et le droit canonique.

Baldus de Ubaldis (1327-1402)

Il était aussi un très grand praticien, attentif aux conflits de son temps : on a conservé de lui près de 3 000 consultations (consilia) et un ouvrage rédigé à la demande du pape Urbain VI, à l’occasion du grand schisme d’Occident (Quaestio de schismate). A Pérouse, il est mêlé de très près à la pratique des affaires municipales : juge de la ville, puis vicaire général de l'évêque et enfin avocat.

Pierre tombale de Balde de Ubaldis (Université de Pavie, 1402)

Résumé de Rémy Burget, cf article plus complet en cours

___________________
Sources - Les 50 livres du Digeste de l’empereur Justinien, Edition traduite et annotée par Dominique Gaurier sur l’édition de Th. Mommsen (Weidmann, Berlin, 1893), 3 volumes, éditions la Mémoire du Droit, 2017

- Les cinquante livres du Digeste ou Des Pandectes de l'empereur Justinien , traduit en français par feu M. Hulot,... 1803-1805

- Les cinquante livres du Digeste ou des Pandectes de l'empereur Justinien / traduits en français par feu M. Hulot, docteur-agrégé de la Faculté de droit de Paris et avocat au Parlement, pour les quarante-quatre premiers livres, et pour les six derniers par M. Berthelot, ancien docteur-agrégé de la même faculté, avocat au Parlement, censeur royal pour la jurisprudence, et maintenant professeur de législation à l'Ecole de droit de Paris. Sur un exemplaire des Pandectes florentines, conféré avec l'édition originale de Contius, celle de Denis Godefroy par Elzévirs et plusieurs autres. (Cette traduction a été exactement revue, corrigée et complétée par les éditeurs.) Tome premier 1805

- Les cinquante livres du Digeste ou des Pandectes de l'empereur Justinien / traduits en français par feu M. Hulot, docteur-agrégé de la Faculté de droit de Paris et avocat au Parlement, pour les quarante-quatre premiers livres, et pour les six derniers par M. Berthelot, ancien docteur-agrégé de la même faculté, avocat au Parlement, censeur royal pour la jurisprudence, et maintenant professeur de législation à l'Ecole centrale du Gard. Sur un exemplaire des Pandectes florentines, conféré avec l'édition originale de Contius, celle de Denis Godefroy par Elzévirs et plusieurs autres. Tome second 1804

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Table des matières

Avertissement : cette rubrique, absente du document original, est ici proposée pour faciliter la navigation dans le texte latin assez dense. La traduction française se veut seulement indicative mais donne une idée assez fidèle du contenu juridique sans prétendre à l'exactitude linguistique absolue.

Tome 1

Titre original (latin) // Titre traduit (français)

Proemium // Préambule
Prima constitutio.ff.veteris // Première constitution
De iustitia et iure // De la justice et du droit
De origine iuris // De l’origine du droit et de tous les magistrats, et de la succession des jurisconsultes
De legibus, senatusque consultis, et longa consuetudine // Des lois, des sénatus-consultes, et de la coutume de longue durée
De constitutionibus principum // Des constitutions des empereurs
De statu hominum // Du statut des hommes
De his qui sunt sui vel alieni iuris // De ceux qui sont leurs maîtres et de ceux qui sont sous la puissance d’autrui
De adoptionibus, et emancipationibus // Des adoptions, des émancipations, et des autres manières de faire finir la puissance paternelle
De iustitia & iure // De la justice et du droit
De divisione rerum, et qualitate // De la division des choses et de leur qualité

Fonctions & compétences

De senatoribus // Des sénateurs
De officio consulis // Des fonctions du consul
De officio prefecti urbis // Des fonctions du préfet de la ville
De officio questoris // Des fonctions du questeur
De officio pretoris // Des fonctions du préteur
De officio prefecti vigilum // Des fonctions du préfet des gardes de nuit
De officio proconsulis et legati // Des fonctions du proconsul et de son lieutenant
De officio prefecti augustalis // Des fonctions du préfet augustal
De officio presidis // Des fonctions du président
De officio procuratoris cesaris // Des fonctions du procureur de l’empereur
De iuridictione omnium iudicum // Des compétences du juge
De officio pretoris // Des fonctions du préteur
De iuridictione omnium iudicum // Des compétences du juge
Quod quisque juris in alterum statuerit, ut ipse eodem jure utatur // Que chacun se serve pour lui du droit qu’il a établi pour les autres
Si quis jus dicenti non obtemperaverit // De ceux qui refusent d’obéir au magistrat

Assignation

De in ius vocando // De l’assignation en justice
Si quis in jus vocatus non ierit, sive quis eum vocaverit, quem ex edicto non debuerit et quis in ius vocatus non eat // De ceux qui étant assignés ne comparaissent pas, et de ceux qui ont assigné les personnes exceptées par l’édit
In jus vocati ut eant, aut satis, vel cautum dent // Que ceux qui sont appelés en justice s’y présentent, ou promettent de s’y rendre en donnant une caution
Qui satisdare cogantur // De ceux qui sont assignés

Caution

Si ex noxali causa agatur, quemadmodum caveatur // De la caution qui a lieu dans les affaires où il s’agit d’un délit commis par un esclave
Si quis cautionibus in judicio sistendi causa factis non obtemperaverit // De celui qui, après avoir donné caution de se présenter en justice, n’y a point comparu
De feriis et dilationibus, et diversis temporibus ; De edendo ; De pactis // Des fêtes, des délais et des différents temps
De transactionibus // Des transactions
De postulando // Du droit de postuler
De his qui notantur infamia // De ceux qui sont notés d’infamie
De procuratoribus et defensoribus // Des fondés de procuration et des défenseurs
De procuratoribus et ofensoribus // Des fondés de procuration et des offenseurs
De procuratoribus et defensoribus // Des fondés de procuration et des défenseurs
Quod cuiusque universitatis nomine vel contra eam agatur // De la manière de procéder pour ou contre une communauté
De procuratoribus et defensoribus // Des fondés de procuration et des défenseurs
Quod cuiusque universitatis nomine vel contra eam agatur // De la manière de procéder pour ou contre une communauté
De negotiis gestis // De la gestion des affaires d’autrui
De calumniatoribus // De ceux qui forment des demandes sans fondement pour vexer leurs adversaires

Les restitutions

De in integrum restitutione // Des restitutions intégrales
Quod metus causa gestum erit // De la restitution accordée contre ce qui a été fait par crainte
De dolo malo // De la mauvaise foi

La minorité

De minoribus vigintiquinque annis // Des mineurs de vingt-cinq ans
De procuratoribus et defensoribus // Des fondés de procuration et des défenseurs
De capite diminutione // Du changement d’état
Quibus ex causis majores vigintiquinque annis in integrum restituuntur // Quelles sont les causes de restitution pour les majeurs de vingt-cinq ans
De alienatione iudicii mutandi cause facta // Des aliénations faites dans le dessein de changer l’état d’une contestation future
De receptis arbitris // Que ceux qui ont accepté le compromis qui les nomme arbitres soient forcés à prononcer leur sentence
Naute caupones stabularii ut recepta resituant // Que les maîtres de vaisseaux, les hôteliers et ceux qui louent des écuries, rendent ce qui leur a été remis
De iudiciis et ubi quis agere aut conuenii possit // Des jugements et devant quels juges on doit actionner et se défendre
De inofficioso testamento // Du testament inofficieux
De petitione hereditatis // De la demande, afin de se faire rendre une succession
Si pars hereditatis petatur // De la demande d’une portion de l’hérédité

Les revendications

De rei vendicatione // De la revendication
De publiciana in rem actione // De la revendication publicienne

De l’usufruit

De ususfructu et quemadmodum qui utatur fruatur // De l’usufruit et de la manière d’en jouir
Quibus modis ususfructus, vel usus amittitur // De quelles manières on perd l'usufruit et l'usage
De usufructu earum rerum quae usu consumuntur, vel minuuntur // De l'usufruit qui a pour objet des choses que l'usage anéantit ou diminue
Usufructuarius quemadmodum caueat // De la manière dont l'usufruitier doit donner caution

Des servitudes

De servitutibus urbanorum prediorum // Des servitudes dues aux maisons
De servitute rusticorum prediorum // Des servitudes dues aux terres
De servitutibus urbanorum prediorum // Des servitudes dues aux maisons
De servitute rusticorum prediorum // Des servitudes dues aux terres
Communia tam prediorum urbanorum quam rusticorum // Des règles communes aux servitudes de maisons et à celles des terres
Si servitus vendicetur vel ad alium pertinere negetur // De l'action en revendication d'une servitude, et de celle par laquelle on nie qu'elle soit due
Quemadmodum servitutes admittantur // Des manières dont on perd les servitudes
Si quadrupes pauperiem fecisse dicatur // De l’action en réparation du dommage causé par un quadrupède
Ad legem aquiliam // De la loi Aquilia
De his deiecerunt vel effuderunt // De l'action qui a lieu contre ceux qui répandent ou jettent quelque chose sur les passants
De noxalibus actionibus // Des actions noxales
Finium regundorum // De l'action en bornage de terres
Familie beciscunde // De l'action en partage d'hérédité
Communi diuidundo // La division commune
Ad exhibendum // De l'action qu'on a pour se faire représenter une chose
De interrogatoriis actionibus // Des questions sur les actions
De interrogatoria actione // Des actions interrogatoires

__________________________________________

Tome 2



Titre original (latin) // Titre traduit (français)

De rebus creditis et si certum petatur // De l'action générale par laquelle on demande le paiement d'une chose qui est due, et de l'action particulière qui a lieu dans le cas du prêt

Du serment

De iureiurando. // Du serment, soit volontaire, soit nécessaire, soit judiciaire
Repetitio legis jusiurandum // Répétition du serment
De iureiurando. // Du serment, soit volontaire, soit nécessaire, soit judiciaire
Repetitio legis jusiurandum // Répétition du serment
De iureiurando. // Du serment, soit volontaire, soit nécessaire, soit judiciaire

Des choses

De in litem iurando // De l'affirmation faite en justice pour fixer l'estimation de la chose qui forme l'objet de la demande
De condictione causa data et causa non sequuta // De l'action par laquelle on redemande une chose qu'on a donnée pour une cause qui n'a point eu lieu
De condictione ob turpem causam // De l'action qu’on a pour redemander une chose donnée pour une cause déshonnête ou illicite
De condictione indebiti // De l'action qu'on a pour se faire rendre une chose payée sans la devoir
De iureiurando. // Du serment, soit volontaire, soit nécessaire, soit judiciaire
De condictione indebiti // De l'action qu'on a pour se faire rendre une chose payée sans la devoir
De condictione furtiva // De l'action par laquelle on demande la restitution d'une chose volée

De l’action en garantie

De eo quod certo loco dari oportet // Des dettes qui doivent être payées dans un endroit déterminé
De constituta pecunia // De l'action qu'on a contre quelqu'un en vertu d'un constitut, c'est-à-dire, de la promesse qu'il a faite de payer une somme due
Commodati vel contra // Des actions directes qui naissent du prêt à usage
De pignoratitia actione // Des actions directes et contraires qui naissent du gage
De exercitoria actione // De l'action qu'on a droit d'intenter contre le patron d'un navire, en conséquence d'une convention faite avec celui qu'il a préposé
De institoria actione // De l'action institoire qu'on a droit d'intenter contre celui qui en a préposé un autre à quelque affaire, en conséquence d'une convention faite avec son commis
De tributoria actione // De l'action par laquelle on demande à venir par contribution avec le père et le maître sur les fonds du commerce du fils et de l'esclave avec lesquels on a contracté
Ad senatusconsultum macedonianum // Du sénatus-consulte macédonien
De peculio // De l'action sur le pécule
Quando de peculio annalis est actio // Des cas où l'action sur le pécule se prescrit par l'espace d'une année
Depositi // Des actions directes qui naissent du dépôt
De compensationibus // Des compensations
Depositi // Des actions directes qui naissent du dépôt
Mandati // Des actions directes du mandat
Pro socio // De l'action qui naît de la société
De contrahenda emptione et venditio // Du contrat d’achat et de vente
De lege commissoria // De la clause résolutoire de la vente en cas de non-paiement du prix
De hereditate vel actione vendita // De la vente des droits successifs ou d’une créance
De periculo et commodo rei vendite // De celui qui doit courir les risques, et profiter des avantages de la chose vendue
De actione empti et venditi // Des actions que le contrat de vente donne au vendeur et à l'acheteur
Locati et conducti // Des actions que procure le contrat du loyer tant au propriétaire qu'au locataire
De estimatoria actio., de rerum permutatione, de prescriptis verbis // De l’action estimatoire, de l’échange, des actions expositives d’une convention
De pignoribus et hypothecis // Des gages et hypothèques
Que res pignori obligari possunt // Des choses qui peuvent être valablement engagées
De distractione pignorum et hypothecarum // De la vente que fait un créancier des choses qui lui sont engagées ou hypothéquées
De edilitio edicto, et redhibitione, etc. // De l'édit des édiles, et des actions qu'il donne à l'acheteur, soit pour forcer le vendeur à reprendre sa chose, soit pour lui demander ce qu'il a exigé et reçu au-dessus de la valeur de la chose
De evictionibus et duple stipulationibus // Des évictions, et de la stipulation par laquelle le vendeur s'oblige à rendre à l'acheteur le double du prix s'il est évincé de la chose
De exceptione reivendite et tradite // Des cas où l'acheteur peut opposer l'exception fondée sur ce que la chose lui a été vendue et livrée
De usuris et fructibus, etc. // Des intérêts d'une somme, des fruits, des qualités et de tous les accessoires d'une chose, et de la demeure où est une partie de satisfaire l'autre
De nautico fenore // Des intérêts maritimes
De probationibus et presumptionibus // Des preuves et des présomptions

Du mariage

De testibus // Des témoins
De sponsalibus // Des fiançailles
De ritu nuptiarum // Des solennités du mariage
De jure dotium // Des droits attachés aux dots
De pactis dotalibus // Des conventions relatives à la dot
De fundo dotali // De la dot qui consiste dans un immeuble
De donationibus inter virum et uxorem // Des donations entre mari et femme
De divortiis // Des divorces
Soluto matrimonio // Des actions par lesquelles on peut redemander la dot lors de la dissolution du mariage

De la sauvegarde en justice
 
De tutelis // Des tutelles
De testamentaria tutela // De la tutelle testamentaire
De confirmando tutore // De la confirmation des tuteurs
De legitimis tutoribus // Des tuteurs légitimes
De tutoribus et curatoribus datis ab his // Des tuteurs et curateurs donnés par les magistrats
De excusationibus tutorum // Des excuses des tuteurs
De tutelis et rationibus distrahendis // De l'action à laquelle la tutelle donne lieu
Quod falso tutore autore // Sous l'autorité d'un faux tuteur
De magistratibus conveniendis // Des recours des pupilles contre les magistrats
De rebus eorum qui sub tutela vel cura. // Du sénatus-consulte qui défend d'aliéner ou d'engager les effets d'un pupille ou d'un mineur sans un décret préalable du préteur
De curatoribus et furiosis et aliis extra minores dandis // Des curateurs donnés aux insensés, et à d'autres qu'à des mineurs

Des dispositions testamentaires

De testamentis // Des testaments
De liberis et posthumis. // De l'institution et de l'exhérédation des enfants et des héritiers posthumes
De injusto rupto et irrito facto testamento // Des testaments mal faits dans l'origine, de ceux qui sont rompus, et de ceux qui se trouvent privés de leur effet
De his que in testamento delentur etc. // Des mots effacés, rayés et surchargés dans un testament
De heredibus instituendis // De l'institution d'héritiers
De vulgari et pupillari substitutione // Des substitutions vulgaire et pupillaire
De conditionibus institutionum // Des conditions apposées aux institutions
De iure deliberandi // Du droit de délibérer
De testamento militis // Des testaments militaires
De acquirenda hereditate // De la manière d'accepter les successions
Quemadmodum testamenta aperiantur // De l'ouverture des testaments
Si quis omissa causa testamenti // De celui qui renonce à l'institution testamentaire pour prendre la succession ab intestat ou autrement
Ad syllanianum // ?
De iure codicillorum // Du codicille et de son effet
De legatis et fideicommissis primo, secondo, tertio // Traité des legs et des fidéicommis premier, second et troisième
De conditionibus et demonstrationibus // Des conditions et démonstrations
 
Du voisinage

De operis novi nunciatione // De la dénonciation d'un nouvel œuvre
De damno infecto // Du dommage qu'on appréhende par le défaut d'une maison voisine, de ses saillies et de ce qui est hors d'œuvre
De aqua pluvia arcenda // De la servitude de l'eau, et de l'action qu'on a contre son voisin pour l'obliger à détourner les eaux de la pluie
De donationibus // Des donations
De verborum obligationibus // Des obligations par les paroles
De duobus reis // De plusieurs stipulants et promettants
De stipulatione servorum // De la stipulation des esclaves
De fideiussoribus et mandatoribus // Des fidéjusseurs et des mandants
De novationibus et delegationibus // Des novations et délégations
De solutionibus et liberationibus // Des paiements et des libérations
De acceptila. // De l’acceptilation
De praetoriis stipulationibus // Des stipulations prétoriennes
Rem pupilli saluam fore // De la caution pour l'indemnité du pupille
Judicatum solvi // De la caution pour payer le jugé
Rem ratam haberi // De la caution que la chose sera ratifiée]]>
1547]]> lat]]> Italie. 15..]]>
Droit romain]]> En 1395, Balde achève à Pérouse une partie de son commentaire sur le Code.
Les annotateurs de cette édition lyonnaise de 1546 sont :
- Johannes Franciscus Musaptus (1433-1530) : professeur de droit à Padoue
- Alexandre Tartagni (1424-1477), dit Alexandre d’Imola. Surnommé l’« oracle de la jurisprudence », il enseigna le droit à Pavie, puis à Bologne.
- André Barbatius ou Barbatius (mort vers 1481) : professeur de droit à Ferrare puis à Bologne
- Celse-Hugues Descousu (v. 1480-1540) : professeur de droit à Montpellier, puis à Bruges, Barcelone, Madrid, Tolède. Il avait été engagé par l’imprimeur lyonnais Simon Vincent pour effectuer la révision des livres de jurisprudence
- Philippe Decius (1454-1535) : professeur de droit dans les universités de Pise, Sienne, Padoue, Valence, il fut également conseiller au parlement de Grenoble.

La traduction des rubriques du Code est celle de Tissot : cf. Les douze livres de l’Empereur Justinien, de la seconde édition, traduits en français par P.-A. TISSOT, jurisconsulte, membre de plusieurs sociétés savantes. A Metz, Au dépôt des Lois Romaines, chez Behmer, Editeur-Propriétaire. An 1807.

Les 3 volumes concernant les 12 livres du Code sont recouverts de fragments musicaux ; seul ce 1er volume (cote RES 806) a été restauré et a permis l’identification des partitions de chants grégorien : cf https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/657.

Pour une analyse plus complète de ces commentaires de Balde, voir le billet : https://tresoramu.hypotheses.org/2603]]>
Barbazza, Andrea (1399?-1479). Auteur du commentaire
Tartagni, Alessandro (1424-1477). Auteur du commentaire
Descousu, Celse-Hugues (1480-1540?). Auteur du commentaire
Decio, Filippo (1454-1535). Auteur du commentaire]]>
1546]]> https://www.sudoc.fr/190075716]]> https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Balde-code-1-3-vignette.jpg]]> lat]]> Europe, 15..]]>
Droit romain]]> En 1395, Balde achève à Pérouse une partie de son commentaire sur le Code.
Les annotateurs de cette édition lyonnaise de 1546 sont :
- Johannes Franciscus Musaptus (1433-1530) : professeur de droit à Padoue
- Alexandre Tartagni (1424-1477), dit Alexandre d’Imola. Surnommé l’« oracle de la jurisprudence », il enseigna le droit à Pavie, puis à Bologne.
- André Barbatius ou Barbatius (mort vers 1481) : professeur de droit à Ferrare puis à Bologne
- Celse-Hugues Descousu (v. 1480-1540) : professeur de droit à Montpellier, puis à Bruges, Barcelone, Madrid, Tolède. Il avait été engagé par l’imprimeur lyonnais Simon Vincent pour effectuer la révision des livres de jurisprudence
- Philippe Decius (1454-1535) : professeur de droit dans les universités de Pise, Sienne, Padoue, Valence, il fut également conseiller au parlement de Grenoble.

La traduction des rubriques du Code est celle de Tissot
cf. Les douze livres de l’Empereur Justinien, de la seconde édition, traduits en français par P.-A. TISSOT, jurisconsulte, membre de plusieurs sociétés savantes. A Metz, Au dépôt des Lois Romaines, chez Behmer, Editeur-Propriétaire. An 1807.

Les 3 volumes concernant les 12 livres du Code sont recouverts de fragments musicaux ; seul le 1er volume (cote RES 806) a été restauré et a permis l’identification des partitions de chants grégorien : cf https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/657.

Pour une analyse plus complète de ces commentaires de Balde, voir le billet : https://tresoramu.hypotheses.org/2603]]>
Barbazza, Andrea (1399?-1479). Auteur du commentaire
Tartagni, Alessandro (1424-1477). Auteur du commentaire
Descousu, Celse-Hugues (1480-1540?). Auteur du commentaire
Decio, Filippo (1454-1535). Auteur du commentaire]]>
1546]]> https://www.sudoc.fr/190076658]]> lat]]> Europe, 15..]]>
Droit romain]]> En 1395, Balde achève à Pérouse une partie de son commentaire sur le Code.
Les annotateurs de cette édition lyonnaise de 1547 sont :
- Johannes Franciscus Musaptus (1433-1530) : professeur de droit à Padoue
- Alexandre Tartagni (1424-1477), dit Alexandre d’Imola. Surnommé l’« oracle de la jurisprudence », il enseigna le droit à Pavie, puis à Bologne.
- André Barbatius ou Barbatius (mort vers 1481) : professeur de droit à Ferrare puis à Bologne
- Celse-Hugues Descousu (v. 1480-1540) : professeur de droit à Montpellier, puis à Bruges, Barcelone, Madrid, Tolède. Il avait été engagé par l’imprimeur lyonnais Simon Vincent pour effectuer la révision des livres de jurisprudence
- Philippe Decius (1454-1535) : professeur de droit dans les universités de Pise, Sienne, Padoue, Valence, il fut également conseiller au parlement de Grenoble.

La traduction des rubriques du Code est celle de Tissot : cf. Les douze livres de l’Empereur Justinien, de la seconde édition, traduits en français par P.-A. TISSOT, jurisconsulte, membre de plusieurs sociétés savantes. A Metz, Au dépôt des Lois Romaines, chez Behmer, Editeur-Propriétaire. An 1807.

Les 3 volumes concernant les 12 livres du Code sont recouverts de fragments musicaux ; seul le 1er volume (cote RES 806) a été restauré et a permis l’identification des partitions de chants grégorien : cf https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/657.

Pour une analyse plus complète de ces commentaires de Balde, voir le billet : https://tresoramu.hypotheses.org/2603]]>
Barbazza, Andrea (1399?-1479). Auteur du commentaire
Tartagni, Alessandro (1424-1477). Auteur du commentaire
Descousu, Celse-Hugues (1480-1540?). Auteur du commentaire
Decio, Filippo (1454-1535). Auteur du commentaire]]>
1547]]> https://www.sudoc.fr/190077271]]> lat]]> Europe, 15..]]>
Droit féodal]]> Balde publie son commentaire sur les livres des fiefs en 1393, dédié à Giangaleazzo Visconti, seigneur de Milan, qui l’a attiré à l’université de Pavie, où il meurt en 1400.
André Barbatius ou Barbatius (mort vers 1479) est auteur secondaire de cette édition lyonnaise de 1536 : il était professeur de droit à Ferrare puis à Bologne.
Source : https://tresoramu.hypotheses.org/2603]]>
Giovanni d'Anagni (13..-1457). Auteur]]> Moylin, Jean (14..-1541). Imprimeur]]> 1536]]> https://www.sudoc.fr/190026979]]> https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Balde-super-feudi-vignette.jpg]]> In-folio ]]> lat]]> Europe, 15..]]>
Archéologie]]> Antiquité]]>
Les Rapports annuels avec les millésimes 1904, 1905, 1906, 1907, 1909, 1910, 1913, 1917 et 1919 ont tous été publiés l'année suivante dans le Bulletin archéologique dont ils sont extraits, à l'exception de 1917 publié dans le Bulletin de 1919.

Malgré un contexte d'occupation coloniale, la création d'un service des monuments historiques est la reconnaissance que l'important patrimoine archéologique présent sur le sol algérien ne peut se réduire à un acte de pure prédation mais nécessite une approche scientifiquement fondée. Le nom de ce service administratif indique officiellement que sa mission n'est pas seulement l'étude des traces du passé mais peut aboutir à une protection juridique du patrimoine ancien (sites, monuments ou objets,) à l'issue d'une procédure d'inscription ou de classement selon l'importance historique reconnue, régionale ou nationale. Les fouilles hâtives, peu soucieuses des stratifications et souvent irréversiblement destructrices, font place à des relevés topographiques d'une grande précision et suffisamment documentés. Elles génèrent de précieuses archives bien datées, n'éludent pas les questions des relations que le service doit entretenir avec les propriétaires des terrains explorés et constituent des premiers éléments d'étude accessibles aux archéologues de tous les pays qui accèdent à leur publication.

Djemila - ruines chrétiennes - (fouilles 1922-1923)

Si la série des Rapports des fouilles menées par le service des monuments historiques a changé de nombreuses fois de titre, deux modifications paraissent majeures :

- à partir de 1924, les travaux de fouilles sont associés à la notion de consolidations démontrant le souci d'entretenir ce patrimoine mis au jour. L'évolution méthodologique de l'archéologie prouvera plus tard que quelles que soient les précautions prises et avec les meilleures intentions, les réparations, les reconstitutions et l'extraction des éléments hors de leur contexte sont très souvent dommageables à la compréhension du site et des objets qu'il recèle.

Une fresque très endommagée de Tipasa (Achille, personnage central), détachée de son support
puis transférée et encadrée au musée d'Alger (1933-1936)

- en 1926, Albert Ballu qui dirige la publication depuis son origine cède ses fonctions à Marcel Christofle : à partir de l'année suivante, le rapport s'étoffe, intègre un sommaire qui conserve une présentation par département (Alger, Oran et Constantine), son édition rassemble 3 à 4 années de travail et parfois évoque les chantiers à entreprendre. Certains objets font alors l'objet d'une étude approfondie, tel cet admirable buste du plus fin marbre de Carrare qui alimente 10 pages d'une analyse très détaillée et solidement argumentée.

Buste de femme - Site de Cherchel, ancienne capitale de la Maurétanie césarienne (1933-1936)

Combat d'un gladiateur et d'un taureau, Timgad (1933-1936)
Un dessin sur tuile qui n'est pas sans rappeler "Guernica" de P. Picasso (1937)

Si l'illustration graphique (croquis, plan, relevé topographique, dessin) est courante dans les études archéologiques, la documentation photographique s'invite régulièrement à partir de 1926 (monuments, statuaire, stèles, fresques, mosaïques, armes, objets précieux ou quotidiens). Déjà employée au début du 20e siècle sur des chantiers en métropole, la photographie permet de conserver le témoignage inestimable de l'état avant et après restauration des sites ou monuments qui exigent une intervention de sauvegarde (voir Le Tombeau de la Chrétienne).

Le Tombeau de la Chrétienne, avant et après restauration (Tipaza [Tipasa], 1926).

Pourtant largement utilisées au cours de la Première Guerre mondiale, les premières photographies aériennes n'apparaissent (dans cette publication) qu'à partir de 1930 : elles permettent de mieux comprendre l'étendue réelle des sites archéologiques et l'ampleur du travail de fouilles qu'accomplissent sur le terrain les archéologues.

Hippone - vue aérienne du champ de fouilles (1930-1932)

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence

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1901-1936]]> fre]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Archéologie]]> Antiquité]]> Paris, le 1er mars 1903"

Fondée par l'empereur romain Trajan en 100, l'ancienne colonie de l'Afrique romaine est une véritable ville qui propose à ses citoyens romains ses temples, ses thermes, son forum et son théâtre. Ses monuments les plus importants sont repérés en 1765 et leur description détaillée, publiée dans la Revue africaine en 1875 (1), décide le Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts français à lancer leurs fouilles. Dans la foulée, le Ministère crée le poste d'architecte en chef des monuments historiques d'Algérie et le confie à l'architecte français Albert Ballu (2), chargé de gérer le Service des monuments historiques de cette colonie française et de s'occuper des chantiers de fouille qui s'ouvrent dans plusieurs régions d'Algérie (3).

Albert Ballu, architecte en chef des monuments historiques d'Algérie (1849-1939)

Chaque année, l'architecte en fait une tournée d'inspection, tournée qui donne lieu à un rapport adressé au Ministère de l'Instruction publique et au gouverneur général à Alger. Albert Ballu prend le parti d'enrichir son rapport de nombreuses illustrations, comme celui de 1903 présenté ici, ce qui n'est pas toujours le cas des rapports autant scientifiques qu'administratifs (le service montre les progrès accomplis sur le plan archéologique mais rend aussi des comptes sur son activité).

Les ruines de Timgad (Thamugadi), un vaste site de plus de 90 hectares (1903)

Les photographies de type panoramique permettent de saisir l'étendue du site : d'une superficie de 12 hectares du 1er siècle (limites de son mur d'enceinte), il s'étendra sur plus de 60 hectares au 3ème siècle. La ville florissante est alors entourée d'exploitations agricoles, en particulier des oliveraies, qui ne manquent pas d'eau.

Le très majestueux Arc de Trajan (Timgad, 1903)

La notoriété du site n'est pas due qu'aux seuls monuments : quantité d'autres vestiges sont mis au jour (statuaire, fresques, poteries...).

Têtes à deux faces (Timgad, 1903)

Son déclin, engendré par les conflits religieux et territoriaux récurrents, aboutira à sa ruine à la fin du 7e siècle et à son abandon complet à partir du 8e siècle. Son ensevelissement progressif (au 18e siècle, n'émergent que le sommet des monuments les plus hauts comme l'imposant arc de Trajan, édifice le mieux conservé du site) la préservera des dégradations du temps et des pillages et son bon état général de conservation explique l'enthousiame des archéologues qui ont à cœur de sortir de l'oubli ces vestiges.

Publicité qui dépasse la seule communauté des archéologues : la toute première phrase de l'aperçu historique par lequel débute l'ouvrage rappelle que :  "Parmi les promeneurs qui, chaque année, font leur tour d 'Algérie, bien peu négligent de visiter les restes antiques que la civilisation romaine a laissés au pied de l'Aurès". Est-ce en pensant à eux qu'il a pris soin d'intitulé son rapport "Guide illustré de Timgad" ?

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
______________________
1. Albert Ballu (1849-1939) - Wikipédia
2. Revue africaine - Wikipédia
3. Timgad - Wikipédia]]>
1903]]> fre]]> Tunisie. 19..]]> Thamugadi (ville ancienne). 19..]]> - Feuille Batna ; 27 ; 1894 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_027_894a.
"Dressé, gravé et publié (1891) ; 12094 [pour 12 1894]"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32460]]>
Archéologie]]> Antiquité]]> Paris, le 15 septembre 1910".

Au cours des dernières années, les archéologues n'ont pas chômé et poursuivent le déblaiement du site : il y a maintenant plus de 50 lieux à visiter dans un ordre recommandé, en commençant par l'Hôtel et le marché arabe. Dans son exposé général de 1910, A. Ballu rappelle les problèmes d'approvisionnement en eau et souligne le progrès apporté en 1900 par la pose de conduites en fonte pour l'amener sur le site.

Une fontaine très occidentale installée sur le site de Timgad (1911)

L'arrivée de l'eau a permis l'installation d'une fontaine à l'usage de tous (autochtones et équipes du Service d'archéologie) : un progrès incontestable magnifié par la réplique de très bon goût du Manneken-Piss de Bruxelles. La population locale a sûrement apprécié cet extrême raffinement occidental. L'occasion de se souvenir que les Romains étaient très soucieux de l'hygiène individuelle et collective et que les latrines publiques témoignent de leur très grande maîtrise technique des questions hydrauliques : un ingénieux réseau de caniveaux périphériques assurait l'évacuation permanente des déchets vers un égout principal, ce qui fera dire à A. Ballu que "Comme on le voit, c'est le système du tout à l'égout dont, à notre époque, on a la prétention de s'attribuer l'invention".

Les latrines publiques (Timgad, 1911)

Et comme un bienfait ne vient jamais seul, un hôtel-restaurant a pu être construit pour le plus grand confort des voyageurs qui voudraient séjourner quelques jours près du site.

Le marché arabe à Timgad (1910)

Chemin faisant, l'hôtelier loue aux indigènes des magasins, rendant d'autant plus prospère le marché arabe local.

Diane surprise au bain par Actéon, petit-fils d'Apollon (Timgad, 1911)

Toujours très riche en photographies, comme cette très belle mosaïque de Diane, le rapport de 1910,  reprend en très grande partie, parfois intégralement, le document de 1903 (également sans table des illustrations) : la présentation en planches hors texte et en pleine page des illustrations, souvent limitées jusque-là à des vignettes de taille réduite, donne l'apparence d'un texte plus substantiellement enrichi.

Si Albert Ballu est soucieux de documenter son bilan annuel, il n'oublie pas de promouvoir l'avancée des fouilles sous son nom dans un ouvrage parallèle : "Les ruines de Timgad, sept années de découvertes, ouvrage illustré de 25 planches hors texte dont 3 en couleurs et de 18 plans".

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence) ]]>
1911]]> fre]]> Algérie. 19..]]> Thamugadi (ville ancienne). 19..]]> - Feuille Batna ; 27 ; 1894 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_027_894a.
"Dressé, gravé et publié (1891) ; 12094 [pour 12 1894]"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32460]]>
Archéologie]]> Antiquité]]> - 53 vues d'après les photographies communiquées par M. A. Ballu et de M. Bouteillier, phot. à Batna (Notes)
- Mention sur la page de couverture : 56 vues
- Mention de Ain-Tayout au lieu de Aïn Yagout ou Aïn Yaqout
- France-Album ; 85 (Appartient à la collection)

Cet album rassemble des photographies de quatre sites archéologiques réalisées par M. Bouteillier (phot. à Batna). Qu'ont-ils en commun ? D'abord, leur proximité géographique : une vingtaine de 20 kms séparent les plus proches, une soixantaine les plus extrêmes. Ensuite, ces chantiers de fouilles ont été menés sous la direction d'A. Ballu (auteur de l'avant-propos), architecte en chef des monuments historiques de l'Algérie et connu également pour ses restaurations de monuments historiques en Métropole.

Le théâtre de Batna

Comme il est difficile de résumer de manière équitable un livre purement illustratif consacré à des sites majeurs de l'antiquité déjà très largement publiés, on se contentera de quelques clichés moins souvent exposés dans les revues d'archéologie comme celle prise dans la localité même de Batna avec ses habitants pris sur le vif dans leur vie quotidienne.

Les latrines de Timgad

L'essentiel de l'album étant consacré à Timgad (édifié sous le règne de Trajan), très bien conservé en raison de son éloignement de grands centres urbains, toujours sources de dégradations, les édifices les plus importants et les principales infrastructures de la ville sont largement représentés. On pourra s'arrêter sur les latrines qui équipaient le centre de la ville. L'hygiène publique a toujours été une préoccupation majeure des romains qui ne lésinaient jamais sur les constructions : adduction d'eau douce potable même sur de longues distances, fontaines publiques, entretien de réseaux d'égouts efficaces (toujours utilisés d'après A. Ballu), construction de citernes de grande capacité, édification de thermes (eau chaude et froide) qui démontraient le stupéfiant niveau de compétence des géomètres et des architectes de l'époque, quelles que soient les difficultés du terrain. Deux millénaires plus tard, sous le poids d'une démographie et d'un urbanisme incontrôlés, les grandes agglomérations industrielles françaises seront débordées par de graves problèmes d'insalubrité et d'hygiène publiques qu'il est difficle dévoquer sans penser à une incompréhensible régression technique et administrative.

L'Agence des travaux et le musée de Timgad

Images plus rares encore, les bâtiments des archéologues destinées à abriter et étudier les éléments estimés les plus fragiles et les plus précieux. En dehors du prestige national, on remarquera que les installations en dur étaient prises très au sérieux et deviendront, au prix d'une muséologie non dépourvue de toute pédagogie, un passage obligé pour les touristes les plus férus en histoire antique.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
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19??]]> fre]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Batna ; 27 ; 1894 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_027_894a. "Dressé, gravé et publié (1891) ; 12094 [pour 12 1894]"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32460]]>
Archéologie]]> Antiquité]]> On s'y rend facilement en automobile de St-Arnaud, station de chemin de fer située sur la ligne d'Alger à Constantine" (2, p. 7) et depuis 1909, une voie d'accès mène au chantier de fouilles. Malgré une difficile implantation sur un plateau étroit et en pente, le site est d'importance : il ne compte pas moins de 33 édifices, tous bien identifiés.

Djemila - le Cardo Maximus (artère principale de la ville)

Très tôt, des travaux de consolidation d'urgence sont menés pour les cas les plus critiques (les archéologues ne se contentent pas d'exhumer), certains appareils sont remontés et, grâce aux matériaux restés sur place, quelques monuments sont reconstitués.

Djemila - le portique Nord du Forum Sud

Classiques et communs aux autres grands sites romains, ils sont reconnus pour leur grande élégance, à l'image des Grands Thermes, structure de plus de 2 600 m² bâtie avec la recherche d'une remarquable symétrie (les pièces de même fonction se font miroir). Des études postérieures ont pu montrer que les thermes avaient fait l'objet de nombreux remaniements, certains aménagements primitifs ayant complètement disparu, d'autres ayant pu être datés grâce à de surprenants indices comme ces pièces de monnaie retrouvées au fond d'une piscicne comblée à l'époque.

Djemila - Les Grands thermes, construits en 183, sous règne de Commode

Les Grands Thermes offrent tout le confort et toutes les installations attendus d'un tel lieu : vestiaires, gymnase, étuves (sèche et humide), bains (froid, tiède et chaud), piscines, etc., le tout chauffé à l'aide d'un circuit de vapeur d'eau cheminant dans des parois creuses composées de poteries aux formes astucieuses. Bien-être, luxe et raffinement vont de pair : les murs sont revêtus de marbre et le sol est  recouvert de mosaïques.

Djemila - Les Grands thermes (cliché 2012)

Trois ans après la publication de cette synthèse de 1921, l'année même où A. Ballu part en retraite, les archéologues E. Vallet, E. Albertini et M. Huttner, mesurant l'intérêt de ces ruines et soucieux de les populariser, éditeront en 1924, un "Guide pratique illustré pour visiter les ruines de l'antique Cuicul, actuellement Djemila" pour inviter les premiers touristes friands d'archéologie à venir découvrir ces vestiges exceptionnels et mieux les comprendre en suivant un circuit balisé et numéroté (les 33 édifices y compirs le musée) pontué de rapides explications sur l'historique des constructions, leur raison d'être et leur usage.


Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
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1. Djemila - Wiki
2.
Allais Yvonne. - Le quartier occidental de Djemila (Cuicul). In: Antiquités africaines, 5,1971. pp. 95-120. DOI : https://doi.org/10.3406/antaf.1971.921  www.persee.fr/doc/antaf_0066-4871_1971_num_5_1_921
3. Wikimedia Commons, the free media repository, Yves Jalabert 2012]]>
1921]]> fre]]> Djemila (Algérie). 19..]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Histoire de la Provence]]> ]]> 1961]]> fre]]> Provence. 12..]]> Provence. 13..]]> Provence. 14..]]> Provence. 15..]]> Histoire de la Provence]]> 1969]]> fre]]> lat]]> Provence. 12..]]> Droit international]]> Successions et héritages]]> er octobre 1858, les travaux de percement du futur Canal de Suez n'ont pas encore commencé alors qu'il en est l'un des tout premiers concepteurs. Membre de la Commission Internationale pour le percement de l'isthme de Suez, il envoie en 1846 des ingénieurs effectuer les premiers relevés qui lui serviront à élaborer les ébauches du projet. En 1857, il est nommé inspecteur général de tous les canaux égyptiens par le vice-roi égyptien Saïd Pacha (1).

Alois Negrelli (1799-1858)

Plusieurs années plus tard, les héritiers de L. Negrelli découvrent une correspondance restée jusque-là ignorée (2) qui les motivent à formuler une demande contre F. de Lesseps et la Compagnie du Canal de Suez pour obtenir des indemnités d'honoraires et des parts de fondateur en plus de ce qui avait été attribué à sa veuve et héritiers mineurs (3).

Le 8 mars 1894, le Tribunal civil de la Seine leur donne raison (4) et condamne solidairement F. de Lesseps et la Cie Universelle Maritime du Canal de Suez à verser aux héritiers une indemnité de 175 000 Frs et à leur remettre le titre de membre fondateur attribué le 9 août 1855 par F. de Lesseps, titre qui leur assure 1/100e des bénéfices pendant 99 ans. Dans ses attendus très détaillés, la Cour d'Appel de Paris, à l'issue de ses audiences des 6, 13, 19 et 22 mai 1896 casse la décision du Tribunal civil de la Seine sur les deux chefs (indemnités et titre) et condamne les héritiers Negrelli à leurs dépens.

Après une saga judiciaire de plus de trente ans (au cours de cette période, bien d'autres actions avec de nouvelles parties auront lieu contre la Cie du Canal de Suez et F. Lesseps), où l'authenticité de la liste des membres fondateurs et l'usage de faux sont âprement débattus, nous retrouvons les plaidoiries de l'avocat de la Compagnie du Canal de Suez dans les audiences de novembre 1905 et sa dénonciation de l'insatiable cupidité des adversaires de F. de Lesseps et la Cie du Canal de Suez. Dans son audience du 26 décembre 1905, la 1ère Chambre de la Cour d'Appel de Paris rejette une seconde fois le pourvoi des héritiers Negrelli et confirme l'arrêt du 22 mai 1896 qui les déboute (4).

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1. Alois Negrelli - Wikipédia
2. voir aussi : Jacques Canton-Debat - Un homme d'affaires lyonnais : Arlès-Dufour (1797-1872) - Thèse Univ. Lyon 2, 2000
3. Le Droit, 10 juin 1896 - Retronews : le site de la presse de la BnF
4. Les héritiers de Négrelli contre la Compagnie du Canal de Suez, Cour d'Appel de Paris, audience du 8 novembre 1905 - Revue des grands procès contemporains, 1906, pp. 29-193, Gallica
Cette audience diffusée sur Gallica présente le texte de la séance du 8 nov. 1905 et s'achève sur la promesse de publier la réponse de Me Barboux au nom de la Cie de Suez. Le document ici mis en ligne sur Odyssée est précisément cette plaidoirie.]]>
1906]]> fre]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 19..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
Droit civil]]> Droit privé]]> Droit romain]]> Notes : La thèse porte : Carpentras [s-l] : Paul Tourrette, Imprimeur, 1882

La lésion n’est pas à proprement parler un vice de consentement. C’est une inégalité obligationnelle qui apparaît lors de l’exécution d’un contrat. Ce principe a été reconnu par les juristes romains. L’auteur s’intéresse à la lésion à l’égard des mineurs dans le droit romain – qui était assez protecteur – afin de percevoir si le droit français de son époque a retenu les principes romains.

Résumé Jean-Michel Mangiavillano]]>
1882]]> fre]]> France. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Agriculture]]> Chapitre II - Traits généraux du concours de 1876 5
Chapitre III - Description des arrosages visités par le Jury 8
Chapitre IV - Déductions d'un intérêt général à tirer de l'étude des exploitations ayant pris part au concours de 1876 85
Chapitre V - Sur la submersion employée contre le phylloxera - Visites aux vignobles de M Faucon et de MM Lagnel et Gérin 89
Chapitre VI - Canal domanial des Alpines 104
Chapitre VII - Canal des Alpines d'Istres et Entressen 126
Chapitre VIII - Syndicat du Corps des arrosants de Saint-Chamas - Association du Congrès des Alpines de Lamanon au Merle 135
Chapitre IX - Compagnie française d'irrigation ou des branches septentrionales du canal des Alpines
Chapitre X - Les arrosages par le canal du Verdon 148
Chapitre XI - Prospérité produite dans quelques communes par les irrigations 151
Chapitre XII - Canal d'irrigation du Grand-Pl1m-du-Bourg 157
Chapitre XIII - Amélioration et assainissement de la Camargue 158
Chapitre XIV - Canal d'irrigation de la rive droite du Grand-Rhône 161
Chapitre XV - Canal de Crapponne 163
Chapitre XVI - Canal de Marseille 166
Chapitre XVII - Canaux d'irrigation divers 172
Chapitre XVIII - Nature des eaux d'arrosage et particulièrement des eaux de la Durance; leur rôle dans les irrigations du département des Bouches-du-Rhône 175
Chapitre XIX - De la température des eaux d'arrosage 179
Chapitre XX - Régime de la Durance en 1875 et nature de son limon et de ses eaux 182
Chapitre XXI - Les pluies de 1875-1876 187
Chapitre XXII - Le mouvement de la population et les irrigations 200
Chapitre XXVIII - Refroidissement extraordinaire du mois d'avril - Gelée du vendredi saint 216
Chapitre XXIV - De la nature et de la composition des fourrages arrosés dans les Bouches-du-Rhône 224
Chapitre XXV - Décisions du Jury - Conclusions 258
PLANCHE HORS TEXTE - Plan des irrigations des prairies et des luzernes du domaine du château de Lamotte, près de Tarascon, appartenant à Mm veuve Courtet de l'Isle 7 1
]]>
1876]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Théologie]]>
Traité manuscrit de théologie relatif à la Sainte Trinité et à son mystère, au sacrement de l'ordre, à l'existence et à la nature de Dieu.

Transcription des titres et chapitres en latin, traduction en français, résumé et commentaire rédigés par Rémy Burget (2020)]]>
Les manuscrits du Tractatus de sanctissima Trinitate comprennent 2 volumes contenant 3 traités et un index propre à chaque traité :

Tractatus de sanctissima Trinitate (Barreme, 1758) (Traité de la très sainte Trinité)

  • Quaestio 1 - De cognitione mysterii santae Trinitatis, et necessitate illud credendi (de la connaissance du mystère de la sainte Trinité et de la nécessité d'y croire)
  • Quaestio 2 - De natura et existentia mysterii sanctae Trinitatis (de la nature et de l'existence du mystère de la sainte Trinité)
  • Quaestio 3 - De processionibus, relationibus, subsistentiis, notionibus et missionibus divinis (Des processions, relations, subsistances, notions et missions divines)
  • Quaestio 4 - De terminis qui in exponendo hoc mysterio usurpari solent (Des termes qui ont l'habitude d'être usurpés dans l'exposition de ce mystère)
  • index


Tractatus de sacramento ordinis (Traité du sacrement de l'ordre = le sacerdoce)

  • Quaestio 1 - Quid sit ordo ? (Qu'est-ce que l'ordre ?)
  • Quaestio 2 - Quotuplex sit ordo ? (combien de types d'ordre y a-t-il ?)
  • Quaestio 3 - Quaenam sit causa sancti ordinis ? (quelle est donc la cause du saint ordre ?)
  • Quaestio 4 - Quibus conferre possit et debeat ordinis sacramentum ? (Qui peut et doit conférer le sacrement de l'ordre ?)
  • Quaestio 5 - Quinam sint effectus sacramenti ordinis ? (Quels sont les effets du sacrement de l'ordre ?)
  • Index

Tractatus de Deo ac divinis attributis (1758) (Traité sujet de Dieu et des attributs divins)

  • Quaestio praemialis - De theologia generatim (de la théologie en général)
  • Quaestio prima - De existentia Dei (de l'existence de Dieu)
  • Quaestio secunda - De unitate et essentia Dei (de l'unité et de l'essence de Dieu)
  • Quaestio tertia - De attributis Dei in communi (des attributs communs de Dieu)
  • Quaestio quarta - De attributis divinus in specie (des attributs divins spécifiques)
  • Index
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1758]]> ]]> lat]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Parlement de Provence]]> Ce précis des ordonnances, édits, déclarations, lettres patentes, statuts et règlemens dont les dispositions sont en usage dans le ressort du Parlement de Provence entend présenter, de manière alphabétique et chronologique, tous les textes de lois en usage en Provence. Il n’y intégra pas les divers commentaires qui avaient pu être faits, et ne donna que rarement des explications.

Source : J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, PUF, 2007, Notice d’O. Descamps sur Barrigue de Montvalon, p. 84.

Résumé Morgane Derenty-Camenen]]>
1752]]> fre]]> Provence. 17..]]>
Droit romain]]> Barrigue de Montvallon, lorsqu’un de ses amis lui prêta le Code Buisson, décida d’en faire une copie, pour son usage personnel. S’étant décidé à procéder lui-même à ce travail, il s’aperçut que beaucoup de fautes s’étaient glissées dans le Code au fil des copies. Il s’efforça alors de corriger et d’augmenter dans son exemplaire le texte du Code original, tout en complétant toutes les citations par des références marginales. Dans sa préface, où il s’explique sur sa démarche, il ajoute : « je me borne à le [le Code Buisson] rendre plus exact, et plus en état de servir à mes enfants ».
Sources : Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2007, notice de O. Descamps, p. 40.
Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, p 51.]]>
1710]]> fre]]> France. 17..]]>
Droit des successions]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Successions et héritages]]> 1780]]> fre]]> France. 17..]]> Parlement de Provence]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]>
Il s’agit très certainement d’un manuscrit de l’ouvrage de l’ouvrage d’André Barrigue de Montvallon. D’autres manuscrits du même ouvrage sont conservés à la BMVR.

Fils d’un contrôleur de la chancellerie auprès du Parlement d’Aix, André de Barrigue de Montvallon (1678-1779) devint conseiller à ce même parlement en 1702. En 1725, alors qu’éclate un conflit entre le Parlement et la Cour des Aydes d’Aix, il est envoyé auprès du Conseil du roi pour défendre son corps. Dévoué aux jésuites, il intervint en leur faveur en 1762 lorsque le Parlement, dans un arrêt, leur retira l’administration des pensionnats et collèges sous leur autorité, du noviciat et même de leurs biens propres. Juriste éminent, ses ouvrages sont des références en droit romain provençal. On peut citer parmi eux l’Epitome juris et legum Romanarum frequentioris usus, juxta seriem Digestorum, ou son Traité des successions, conformément au droit romain et aux ordonnances du royaume, publié à titre posthume. P. Girard, remarquant son dévouement dira de lui qu’il « ne connut que le Palais et la retraite. Une longue vie est la récompense des bonnes moeurs ».

Sources : Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2007, notice de O. Descamps, p. 40.
Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, p 51.]]>
1728]]> ]]> fre]]> Provence. 17..]]>
Économie]]> Commerce maritime]]>
La configuration du port de Marseille en 1905

Les coûts de construction et d'aménagement de ces extensions ont été en très grande partie supportés par la Chambre de Commerce de Marseille. Mais ses investissements ne s'arrêtent pas là : ils soutiennent la construction de giganstesques docks (capacité de stockage de 150 000 tonnes) assortis d'une voie ferrée dédiée et financent tout l'outillage nécessaire aux opérations de chargement et déchargement des navires et stockage des marchandises.

Nouveau modèle de grue hydraulique (Marseille, 1905)

Pour compléter cette infrastructure portuaire très industrielle et qui tourne le dos en grande partie au centre ville, un pont dit transbordeur est constuit (1903-1905) à l'extrémité du Port-Vieux, reliant les forts Saint Jean et Saint Nicolas.

Le pont transbordeur de Marseille, aujourd'hui disparu (cliché de 1905)

Un ouvrage d'art à vocation purement pratique : via une plateforme suspendue, les marchandises enjambent le port sans gêner le trafic maritime, même celui des navires à grand tirant d'air. Une galerie supérieure permet aux piétons de traverser le Vieux-Port sans devoir en faire le tour complet. Craignant un débarquement par mer, il sera saboté en août 1944 par les Allemands et définivement détruit pas les Américains l'année suivante. En 2008, un projet proposera de le reconstuire mais restera sans lendemain malgré un vote favorable du Conseil municipal en 2013 (1), probablement faute d'intérêt économique et logistique indiscutable. Le Vieux-Port a donc retrouvé en partie sa physionomie qu'il avait au tout début du 20e siècle.

1. Pont transbordeur de Marseille - in Pont transbordeur]]>
1905]]> fre]]> Marseille. 19..]]> - Feuille Marseille ; 4d ; 1945 ; Institut géographique national (France), ISBN : 3145_4D_45.
"Levé en 1902-04 ; Tirage d'octobre 1945"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51343]]>
Jurisprudence après 1789]]> Histoire]]> 1875]]> fre]]> Orange. 17..]]> Episodes de la Terreur : tribunal révolutionnaire d'Orange
- Feuille Orange ; 210 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Gauché (graveur)/Hacq (graveur)/Lorain (graveur), ISBN : F802101867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27397

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Droit des successions]]> Factums après 1789]]> Successions et héritages]]> Peu après la mort cette dernière, survenue en 1866, son filleul, Albin Isnard-Cancelade conteste le testament de 1862, qu’il déclare faux, et se prétend l’héritier naturel de Bourguignon, bien qu’il ait été exclu de sa succession par deux fois.
Des professeurs à la faculté de droit de Paris – G. Demante, A. Vallete et A. Duverger – ont même été consultés sur l’affaire. Ils concluent à la non-recevabilité de la demande d’Isnard-Cancelade.]]>
1867]]> fre]]> France. 16..]]> France. 18..]]>
Traité du dol et de la fraude en matière civile et commerciale..2, De la fraude
Traité du dol et de la fraude en matière civile et commerciale. 3, De la simulation
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Droit commercial]]> Droit civil]]> Droit privé]]>
Dans le premier tome, l’auteur traite du dol. Il aborde les questions de sa définition où il explique qu’il nécessite deux conditions afin d’exister : la résolution de tromper et l’existence d’un préjudice. La preuve du dol est ensuite abordée ainsi que ses effets et les fins de non-recevoir de l’action pour dol.

Dans le second tome, l’auteur définit la fraude et la présente dans divers contrats.

Dans le troisième tome, il traite de la simulation qu’il définit comme une fraude à laquelle toutes les parties consentent.
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1851-1852]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]>
Le premier tome commente le titre I Des sociétés en commandite par actions de la loi.

Le second tome commente les trois autres titres de la loi sur les sociétés anonymes, les dispositions particulières aux sociétés à capital variable, la publication des actes de sociétés ainsi que les tontines et les les sociétés d’assurance.
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1871]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]>
Jassuda Bédarride, jurisconsulte provençal et avocat au barreau de la Cour d’Aix-en-Provence, propose un commentaire sur le Code de Commerce, établi en 1807, et plus précisément le Livre Ier, Titre V consacré aux bourses de commerce, agents de change et courtiers, nouvelles disciplines parues au XIXe siècle. Après un historique sur l’origine de la bourse aux législations adoptées pour la réglementer, l’auteur effectue un commentaire article par article de cette partie du Code. Il regrette néanmoins le parti pris par le législateur : le Code de commerce ne s’avère être qu’une codification à droit constant de la matière. Or les législations dataient des années 1720 et s’avéraient dépasser par la pratique.

Ces législations de 1725 sont une réaction au premier krach boursier survenu en 1720 suite au système de John Law, ayant émis plus de titres en or que ne pouvaient fournie les réserves d’or. Ces législations ont mis la bourse sous l’autorité du ministère de l’intérieur. Ce retard dans l’instauration d’un cadre sûr pour les transactions était dénoncé par les commentateurs du Code mais également par les agents de change eux-mêmes. Lorsque Bédarride publie son commentaire en 1862, certains règlements d’administration publique n’avaient toujours pas été pris.
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1862]]> fre]]> France. 18..]]>
Des livres de commerce]]> Droit commercial]]>
Jassuda Bédarride, avocat au barreau d’Aix-en-Provence et ancien Bâtonnier, poursuit son commentaire du Code de commerce de 1807 en traitant dans ce volume des titres sur les commerçants et les livres de commerce.
L’auteur effectue en premier un rappel historique sur la législation commerciale avant de débuter son commentaire du Code. Il justifie le choix du commentaire du Code plutôt qu’un traité parce que cet exercice permet de mettre davantage en lumière toutes les difficultés d’application des articles. Le Code de commerce de 1807 a eu pour ambition d’unifier la législation nationale, en supprimant les coutumes et la jurisprudence des parlements afin d’établir des règles universelles en la matière. Le Code devait devenir la législation de toutes les nations commerçantes.

2ème édition, revue, corrigée et augmentée

Résumé Morgane Dutertre
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1876]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]>
Jassuda Bédarride, avocat au barreau d’Aix-en-Provence et ancien Bâtonnier réalise dans cet ouvrage un commentaire article par article de la loi du 14 juin 1865 sur les chèques. Cette loi est la première à réglementer la pratique du chèque en France, introduite au cours du XIXème siècle. Elle n’a pas établi de forme particulière pour le chèque mais elle a imposé des mentions obligatoires sous peine de nullité, notamment la date du jour auquel il est tiré. Avec cette loi, le législateur a également établi une distinction stricte entre le chèque, le billet à ordre et les lettres de change, afin d’éviter que celui-ci ne cause leur disparition. Cet ouvrage contient aussi les documents législatifs relatifs à la loi.

Source : J. Hamel, Banque et opération de banque, tome I, Rousseau et Cie, Editeurs, 1933, p.701.

Résumé de Morgane Dutertre]]>
1876]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]>
Jassuda Bédarride, jurisconsulte provençal et avocat au barreau de la Cour-en-Provence commente dans ces deux tomes la loi du 24 juillet 1867 sur les sociétés. Cette loi permet la création d’une société anonyme et oblige pour la première fois, les sociétés à la publication des comptes annuels. Elle deviendra l’une des principales formes de société utilisée par les entreprises. La loi de 1867 a également abrogé les deux précédentes sur les sociétés en commandite du 17 juillet 1856 et la loi du 23 mai 1863 sur les sociétés à responsabilité limitée pour l’avenir.
Après un bref historique sur la législation des sociétés, le premier tome traite du premier Titre de la loi sur les sociétés en commandite et le tome deux des quatre autres titres sur les sociétés anonymes, les sociétés à capital variable et la publication des actes de société.
Le premier tome se concentre sur la société en commandite, plus intéressante à l’époque pour la collecte de capitaux. Les sociétés anonymes étaient soumises à une procédure de création reposant sur l’autorisation de l’Etat ce qui bridait leur création.

Résumé Morgane Dutertre]]>
1880]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]>
Jassuda Bédarride, avocat au barreau d’Aix-en-Provence et ancien Bâtonnier poursuit son commentaire du Code de commerce dans ces ouvrages. Après un court historique, il entreprend de commenter les dispositions du Code portant sur la lettre de change, un outil essentiel au commerce. Il s’attarde dans ces deux tomes sur le Titre huitième du livre Ier du Code, consacré à la lettre de change, aux billets à ordre et à la prescription.
Le tome premier porte sur les observations préliminaires du titre qui explique la forme que doit revêtir la lettre de change et les différents contrats dont elle est l’objet. Le second tome commente les trois sections du Titre VIII, concernant la lettre de change (son paiement, les droits et devoirs du porteur, les protêts et le rechange), le billet à ordre et la prescription.

2e édition, revue, corrigée et augmentée
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1877]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]>
Suite à l’industrialisation de la France, l’industrie du chemin de fer a connu un essor important. Jassuda Bédarride, jurisconsulte provençal et avocat au barreau de la Cour d’Aix-en-Provence, dresse dans cet ouvrage un tableau de la législation sur les chemins de fer (tarifs, imposition des taxes, transports des voyageurs et marchandises).

Résumé Morgane Dutertre]]>
1876]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]> Trois lois sont traitées dans ces ouvrages : les lois des 6 juillet 1844 sur les brevets d’invention, celle du 28 juillet 1824 relative aux altérations ou suppositions de noms sur les produits fabriqués et celle du 23 juin 1857 sur les marques de fabrique ou de commerce. Le premier tome est consacré aux quatre premiers titres contenus dans les lois sur les brevets. Dans le deuxième tome, l’auteur achève de commenter les lois de 1844 et poursuit avec les lois de 1824. Le dernier tome commente la loi de 1857.

Résumé Morgane Dutertre]]>
1880]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]>
Initialement, les ordonnances de Colbert de 1673 faisaient de la faillite un moyen de répression du débiteur défaillant. Le Code de commerce de 1807 a entériné cette vision des faillites qui ne favorise pas le règlement des créanciers. Grâce à la loi de 1838, cette conception va reculer. Toujours dans ce mouvement, une loi du 22 juillet 1867 va supprimer la contrainte par corps contre le débiteur défaillant. L'auteur part des textes originaux du Code de commerce qu’il actualisent au fur et à mesure qu’il les commente.

- Le premier tome traite de l’application dans le temps de la loi, de la déclaration de faillite et ses effets ainsi que des fonctions des syndics.

- Le second tome achève de traiter les fonctions des syndics pour aborder le concordat puis les différentes espèces de créanciers et leurs droits.

- Le dernier tome finit le chapitre sur les créanciers et commente les dispositions sur la répartition des biens entre les créanciers ainsi que les banqueroutes et la réhabilitation.

Résumé Morgane Dutertre]]>
1874]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]>
Jassuda Bédarride, jurisconsulte provençal et avocat au barreau de la Cour d’Aix-en-Provence poursuit son commentaire du Code de commerce en développant dans ces 3 tomes le titre III sur les sociétés.

- Le premier tome porte sur la section I de ce titre, Des diverses sociétés et de leurs règles, jusqu’à l’article 28. Il aborde les questions portant sur le contrat de société : la formation du contrat, l’articulation avec le droit civil, la dissolution de la société ( les clauses fréquentes dans celui-ci), la société en nom collectif et la société en commandite..

- Le deuxième tome achève le commentaire de la section I entamé dans le précédent volume, c’est-à-dire sur les diverses sociétés. Ainsi il commente les articles relatifs à la société anonyme, la preuve des contrats de société (les formalités et les mentions devant figurer dans le contrat de société) et les associations commerciales en participation.

- Le dernier tome porte sur la section II Des contestations entre associés et de la manière de les décider. Le Code de commerce de 1807 a instauré, pour trancher les litiges entre associés, le recours forcé à l’arbitrage. Ce mécanisme a subi une longue transformation pour passer d’un arbitrage forcé ne pouvant faire l’objet d’une mesure d’exécution devant le juge à un arbitrage plus efficace et contraignant pour les parties.

2e édition, revue, corrigée et mise au courant des lois nouvelles
Résumé Morgane Dutertre]]>
1878]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]> Droit civil]]>
Jassuda Bédarride, jurisconsulte provençal et avocat au barreau de la Cour d’Aix-en-Provence met à jour et enrichit son traité Du dol et de la fraude dans cette nouvelle édition. Le dol est traité dans les tomes 1 et 2 de ce traité, tandis que la fraude figure dans les tomes 3 et 4. La simulation est traitée par l’auteur dans le dernier tome.

3ème édition, revue et mise au courant de la doctrine. La première édition est également disponible sur Odyssée.

Résumé Morgane Dutertre
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1876]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit maritime]]> Droit commercial]]>
- Le premier tome correspond au commentaire du Titre IV du capitaine au Titre XI Des avaries.
- Le deuxième tome contient le début du commentaire du Livre II du Code de commerce. Il regroupe les paragraphes 1 à 354, tandis que le premier tome correspond à sa suite (il regroupe les paragraphes 355 à 824).
- Le troisième tome porte sur le titre IX Des contrats à la Grosse.
- Le quatrième tome commente le Titre X Des assurances.
- Le cinquième tome commente le Titre XI Des avaries au Titre XIV Des fins de non-recevoir.

Afin d’avoir un aperçu encore plus vaste du droit maritime, le Traité des assurances et des contrats à la grosse d’Emerigon, Balthazard-Marie pourra compléter ce commentaire du droit français. Il contient une vision comparatiste des droits maritimes et développe également des conceptions juridiques en avance pour l’époque.

2ème édition revue et mise au courant de la doctrine et de la jurisprudence

Sources : J. Mestre, « L’enseignement du droit commercial », Six siècles de droit à Aix 1409-2009, PUAM, 2009, p. 67.

Résumé Morgane Dutertre]]>
1879]]> ]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]> 1909]]> ]]> fre]]> France. 19..]]> Droit provençal]]> Histoire de l'université]]> Enfin, je suis roi !". Il y envoie G. Du Vair réorganiser la justice : c'est dans ce contexte que Dupérier devient étudiant en droit à Aix. À 18 ans (1606), il est diplômé en droit canon et civil.]]> Sa très grande connaissance du droit romain et du droit provençal explique que Dupérier cumule titres et fonctions : avocat au Parlement d'Aix (1614), jurisconsulte d'Aix (comme Portalis), Procureur du pays de Provence (1638), et enfin primicier de l'Université d'Aix. Tout cela laisse encore le temps au spécialiste du droit romain et du droit provençal de rédiger des œuvres considérées comme majeures dans la compréhension de l'histoire du droit et lui vaut la réputation d'être le fondateur du droit français moderne. Figures imposées de ce genre d'hommage inévitablement emphatique, Bédarrides convoque l'impressionnante galerie des juristes français qui ont été ses contemporains ou qui se sont inscrit dans le sillage de leur illustre prédécesseur, avec dans l'ordre d'apparition (et de disparition !) : Jacques Cujas (1522-1590), Nicolas-Claude Fabri Peiresc (1580-1637), Charles-Annibal Fabrot (1580-1659), François Decormis (1639-1734), Louis de Ventre de la Touloubre (1706-1767), et enfin Jean-Étienne-Marie Portalis (1746-1807)...

Remarques [de droit] (Scipion Dupérier, manuscrit du 18ème siècle)

Scipion Dupérier (1588-1667) fut l’un des juristes aixois les plus fameux de son temps. Surnommé par ses pairs le « Papinien moderne » et le « Caton d’Aix », il était le fils du poète et parlementaire aixois François Dupérier. De célèbres juristes aixois, tels Nicolas Peiresc ou Hyacinthe Boniface (sa Suite d’arrest notables de la Cour du Parlement de Provence est disponible en ligne), admiraient le travail de Scipion Dupérier. Sa maîtrise du droit écrit lui permit de résoudre les questions les plus épineuses de son temps. Son œuvre, éditée plusieurs fois, eut un succès immense. François de Cormis (1639-1734), son neveu et élève, agrémenta de notes une de ces éditions.

Œuvres de Scipion Du Périer. Tome 1 - Questions notables et maximes de droit, avec des Observations (1759)

En 1759, l’avocat aixois Louis Ventre de la Touloubre (1706-1767) fit publier une nouvelle édition de l’œuvre de Dupérier, en prenant le soin de la corriger et de l’augmenter. Dans sa préface, il intégra le chapitre que le père Bougerel (v. 1680-1753) avait consacré à Dupérier dans ses Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres de Provence. Un poème composé par Dupérier y était inclus. Les notes de Cormis furent également intégrées à l’édition. Un manuscrit attribué à Dupérier est également disponible en ligne.

Source :
- Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône
- Dictionnaire historique des juristes français du XIIème au XXème siècle, (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halperin et J. Krynen), Paris, PUF, 2015, notice O. Tholozan, p. 368.
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1867]]> fre]]> Provence. 17..]]>
Archéologie]]> Antiquité]]>
Date la plus tardive citée dans le document : 1921, date probable de publication.

A n'en pas douter, Alfred Bel n'est pas l'inventeur des guides touristiques français (l'un des pus célèbres date de 1841 et l'un des plus vendus de 1900) mais l'un des premiers à proposer un sommaire très pédagogique : d'abord on apprend l'histoire (sinon on ne comprend rien), ensuite on visite la ville (sinon on apprend rien) et enfin, on découvre les environs (sinon on s'ennuie et on a rien à raconter). Un plan assez occidental et plutôt rationnel (du particulier au général) mais qui a tout son intérêt et qui structure toujours, un siècle plus tard, le sommaire de la plupart des guides classiques publiés sur papier.

L'entrée du mausolée de Sidi Bel Lhassen

Pour introduire ce guide destiné au touriste, A. Bel rappelle que la première édition de son guide était déjà épuisée avant 1914, terrible rançon du succès, mais que la paix revenue, le mouvement des touristes avait repris vers Tlemcen et un Syndicat d'initiative avait même était créé 6 mois après la fin de la Guerre (avril 1919) et commencé à distribuer des brochures illustrées (auxquelles il a bien sûr collaboré). Utiles mais un peu sommaires et superficielles, Bel propose donc au lecteur bénévole (l'élite cultivée veut toujours en savoir plus) un document plus consistant développant les aspects géographiques, historiques, archéologiques avec des notions d'art musulman et de vie religieuse, une seconde édition publiée 11 ans après la première légèrement mise à jour.

Le mausolée de Sidi Merzouq, à l'angle de la Grande Mosquée

Comme le guide s'adresse aux touristes, il ne se limite pas à l'iconographie austère des monographies d'archéologie classiques, en général des chantiers de fouilles et des vitrines du musée associé, mais montre la vie quotidienne de la population locale, population composée de trois groupes : les indigènes musulmans, les indigènes israélites et les européens (le critère religieux ne s'applique pas aux occidentaux). S'il s'attache à quelques portraits de musulmans et de juifs âgés, il ne développe rien sur les colons (absents de toutes les photographies, même de foules en extérieur, contrairement aux écrits scientifiques où certains archéologues se mettent volontiers en scène, histoire de dater et revendiquer leurs découvertes). Une discrétion volontaire : qui irait faire au minimum 1500 km et des dizaines d'heures de mer ou de route et de pistes pour retrouver ses compatriotes métropolitains ?

Un pélerinage des confréries religieuses à Sidi Bou Médine

Bel sait bien que s'ils sont la base des travaux sur toute civilisation antérieure, les vestiges et les recits ne résument pas une population. Sans verser dans le guide ethnographique, l'archéologue s'attarde aux lieux de vie comme les marchés aux bestiaux, aux lieux de consommation comme le marché à la viande ou aux vêtements et aux denrées alimentaires ou encore aux temps forts de la vie sociale comme les cérémonies religieuses et de détente comme les courses de chevaux en tenue d'apparat.

Place Bugeaud (un général fançais grand "pacificateur" de l'Algérie)
le marché aux nippes et de produits alimentaires

A l'opposé de certains voyagistes qui utilisent  aujourd'hui les sites antiques comme alibi culturel à leurs circuits touristiques des plus conventiels, A. Bel se passionne pour les fouilles archéologiques et les cultures anciennes. Mais s'il aime les vieilles pierres, il apprécie tout autant de connaître les habitants et échanger avec eux. Les cultures ne sont pas des produits de consommation que l'on s'approprie, ce sont des occasions de s'ouvrir aux autres et de rencontrer des gens qui ne vivent pas comme nous. L'intérêt et la curiosité accordés aux étrangers, deux composantes du respect que l'on porte à l'autre.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian – MMSH, Aix-en-Provence)]]>
1921?]]> fre]]> Tlemcen. 19..]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Tlemcen ; 31 ; 1947 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_031_947a. "Révision de 1912 ; Complété en 1928 ; Tirage de Décembre 1947"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32158]]>
Théâtre]]> Jésuites]]> 1731]]> ]]> fre]]> France. 17..]]> Théâtre]]> Jésuites]]>
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1731]]> fre]]> Provence. 18..]]> Toulon. 18..]]> - Feuille Toulon ; 248 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Soudan (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802481868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27432]]>
Botanique]]> Découvertes géographiques]]> Voyages de découverte]]>
Contient également 15 planches non numérotées, éditées par Arthur Bertrand (Rémond imp.), toutes portent en haut à gauche la mention "Phanérogamie". Ces 31 planches ne constituent donc qu'un sous-ensemble très limité de toutes celles présentées dans la collection originelle qui en compte plus de 200.

Charles Bélanger (1805-1881), botaniste et voyageur

Passionné de voyages au cours desquels il ne cesse de récolter des échantillons, ce périple de 5 années lui vaudra, dès 1829, la prestigieuse reconnaissance de l’Académie des sciences (rapport de Georges Cuvier). D'abord créateur et directeur d'un jardin botanique à Pondichéry, il fut par la suite nommé directeur du jardin zoologique de Saint-Pierre, au nord-ouest de la Martinique.

Les Indes orientales au 18e siècle (Pondichéry, capitale des Etablissements français dans l'Inde)Edition reproduite en monochrome sur Gallica (1833-1837)

La même planche isolée dans son format colorié originalDamsonia Belangeri B. - Planche reproduite (1833-1837)

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1833-1837]]> fre]]> Indes orientales. 18..]]> Indonésie. 18.. ]]>
Histoire de l'université]]> 1896]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire de l'université]]> 1905]]> fre]]> France. 19..]]> Histoire de l'université]]> 1892]]> fre]]> Aix-en-Provence. 14..]]> Administration publique]]> Science politique]]>
A travers cette étude, l’auteur veut faire ressortir à la suite de quelle évolution le système administratif s’est enrichi d’une nouvelle institution, la commission départementale. Pour ce faire, il s’emploie à montrer les modifications successives apportées à l’organisation départementale depuis la création du département, les efforts pour remédier à la centralisation de l’an VIII, et les projets et discussions dont est née la Commission départementale, considérée par ses instigateurs comme un organe puissant de décentralisation. En somme, cette étude se propose de réaliser la généalogie de la commission départementale, avant d’en détailler l’organisation et les attributions.

Résumé Luc Bouchinet]]>
1897]]> fre]]> France. 18..]]>
Satire politique]]> Droit international]]>
Ce document ne traite pas de l'attentat de Marseille proprement dit, celui qui coûta la vie au Roi de Yougoslavie (1) mais de ses conséquences politiques à travers les deux discours d'Edvard Beneš prononcés deux mois après les faits devant le Conseil de la Société des Nations à Genève. E. Beneš n'est pas un obscur diplomate venu reprocher à la France son incompétence en matière de terrorisme (même si l'attentat de Sarajevo de 1914 est sûrement dans tous les esprits) : il est l'un des fondateurs de la Tchécoslovaquie. L'année suivante, il devient Président de la République tchécoslovaque qu'il dirigera de 1935 à 1938 et de 1939 à 1948.

La rencontre d'Alexandre 1er et le Ministre des Affaires étrangères, Louis Barthou (Marseille, 9 oct. 1934)

Après l'attentat de Marseille, le Gouvernement yougoslave demande que la question des tensions entre la Yougoslavie et la Hongrie (et, plus largement, entre la Hongrie et la Techoslovaquie et la Roumanie) soit mise à l'ordre du jour. Dans son premier discours, le plus important, et au nom du Gouvernement tchécoslovaque, E. Beneš s'exprime à la tribune pour affirmer le soutien total de la Tchécoslovaquie à la Yougoslavie, expose sa crainte pour la sécurité de son pays et s'inquiète pour la paix de toute l'Europe centrale. Si Alexandre 1er et L. Barthou ont été assassinés par des terroristes venus de Hongrie* (organisation Ustaša) et qui sévissent régulièrement en Yougoslavie, c'est que ces deux héros travaillaient pour la paix.

L'attentat de Marseille (9 octobre 1934, 20 minutes après la poignée de main)

Si recevoir des immigrés chez soi est conforme au droit d'asile, il ne dispense pas de contrôler leurs agissements, autant pour soi-même que pour la sécurité des États voisins. Et il est difficile de croire un seul instant qu'un État souverain (la Hongrie, par ex.) ignore qu'il abrite une quarantaine de terroristes qui ont déjà commis une vingtaine d'attentats chez un voisin frontalier (la Yougoslavie, par ex.), surtout s'il en a été averti !

Edvard Beneš (1984-1948)

Un des grands résultats de la Guerre 14-18 a été pour plusieurs petits pays d'Europe centrale, comme la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie et la Roumanie, l'accès à une vie nationale indépendante. On reproche à ces États de ne pas aller assez vite dans cette construction de la paix : mais le révisionnisme hongrois ne demande-t-il pas la séparation de la Croatie de la Yougoslavie enfin unifiée ? Et comment faire en 15 ans ce qui a réclamé plusieurs siècles à la France et à l'Angleterre pour y parvenir ? La raison de l'attentat de Marseille, c'est uniquement la volonté d'arrêter ce grand processus de paix et doit recevoir une réponse de toute la SDN.

En conclusion de ce cri d'alarme pacifique, E. Beneš rappelle une nouvelle disposition du droit international adoptée l'année précédente : l'Union soviétique, par son représentant Maxime Litvinov, avait présenté en 1933, à la Conférence pour la réduction et la limitation des armements (déjà !) un projet contenant une nouvelle définition de l'agresseur. « Sera reconnu comme agresseur dans un conflit international, sous réserve des accords en vigueur entre les parties en conflit, l'État qui, le premier, aura commis l'une des actions suivantes : [...] 5ème cas énuméré : appui donné à des bandes armées qui, formées sur son territoire, auront envahi le territoire d'un autre État, ou refus, malgré la demande de l'État envahi, de prendre, sur son propre territoire, toutes les mesures en son pouvoir pour priver les dites bandes de toute aide ou protection. ». Cynisme total ou géniale prémonition de l'URSS ? Au Conseil de la SDN d'en tirer toute la leçon politique...

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1. Frédéric Monier. - L’attentat de Marseille (9 octobre 1934) : régicide et terrorisme dans les années trente. in La Révolution Française, site consulté OpenEdition Journals
* certains commentateurs, apparemment mieux informés qu'Edvard Beneš lui-même, affirment que l'auteur de l'attentat n'est certainement pas un terroriste oustachi (supposé hongrois ou venir de Hongrie) mais un nationaliste bulgare...

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1934]]> fre]]> Yougoslavie. 19..]]> Tchécoslovaquie. 19..]]> Hongrie. 19..]]> Roumanie. 19..]]> Marseille. 19..]]> - Feuille - Belgrade ; 1 ; s.d. ; Service Géographique de l'Armée (Paris). 
Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=3938]]>
]]> Epidémies]]>
La grande peste de Marseille de 1720, d'Avignon à Toulon, puis au delà... Texte latin seul. - Titre d'après les premiers mots du texte. Pridie kal. octobris anno Domini 1721 = 30 septembre de l'année du Seigneur 1721. - Probablement imprimé à Avignon après le 30 septembre 1721. - Sig. A-B6, C4. - Pierre M. Conlon, "Le Siècle des Lumières. Bibliographie chronologique, tome premier : 1716-1722" p. 421 n° 21.318 (Notes)

En 1721, devant l'extension hors de contrôle de l'épidémie (à son pic, elle fera plus 120 morts par jour) aussi bien à l'est qu'à l'ouest de Marseille, est érigé un mur de pierres sèches qui sera surnommé le mur de la peste. Surveillé jour et nuit par les troupes françaises et papales pour empêcher la fuite ou l'arrivée de potentiels contaminés, il n'aura plus d'utilité à partir de 1723 et servira de carrière de pierre aux riverains.]]>
1721 ?]]> lat]]> Avignon. 17..]]> - Feuille Marseille ; 123 ; 1889 ; France. Ministère des travaux publics ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). Publiée en 1889
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39809]]>
Géographie]]> Cartes géographiques]]> individualité géographique distincte, déterminée par des facteurs multiples, dont les principaux sont la constitution morphologique et le climat".

Carte hypsométrique de l'Algérie [mesure de l'élévation des terres par rapport au niveau de la mer]

Même si les caractéristiques physiques comme le climat ou la géomorphologie (description et explication des formes du relief terrestre) sont en apparence très facilement observables, elles se révèlent parfois imprécises et souvent incomplètes en ce tout début du 20e siècle : l'auteur, professeur de géographie et de colonisation de l'Afrique du Nord à la Sorbonne de 1920 à1935, mesure l'état réel des connaissances géographiques et la modestie de sa synthèse (ses quelques cartes donnent cependant une bonne idée du relief tournenté du pays).

Or ces caractéristiques physiques influent de manière déterminante sur
d'autres phénomènes majeurs, comme le type de végétation, qui conditionnent les peuplements humains. Le propos ne se réduit pas à sa seule dimension scientifique et ne cache pas sa dimension pragmatique (1) : les colonisateurs français ne peuvent ignorer les difficultés qu'il y a à communiquer d'Est en Ouest, à se rendre du Nord au Sud en raison des deux chaines montagneuses de l'Atlas parallèles à la côte ou à survivre dans le sud désertique.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)

1. En 1906, Bernard Augustin sera co-auteur d'un ouvrage sur la colonisation du Sud de l'Agérie expliquant les trois modes de pénétation du Sahara : la pénétration scientifique, la pénétration politique et la pénétration économique, cf La pénétration saharienne 1830-1906 (Octaviana, bibliothèque numérique de l'Université de Paris 8).]]>

  • Profils géographiques dans l'Atlas saharien (Échelle des longueurs : l : 800.000; des hauteurs : l : 200.000)
  • Carte hypsométrique de l'Algérie (Échelle au 1/2 500 000e)
  • Les régions naturelles de l'Algérie ((Échelle au 1/2 500 000e)
  • Profils géologiques schématiques de l'Atlas algérien, par E. Fischer (Échelle des longueurs : l : 800.000; des hauteurs : l : 200.000)
    ]]>
    1902]]> fre]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Mascara ; NI-31-NO ; 1941 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : C30_I31NW_41. "Dressé, héliogravé et publié par le Service géographique de l'armée, en 1927 (complété en 1938) ; Tirage de Janvier 1941 ou bien de Mai 1941"
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=79093]]>
    Oeuvres des juristes provençaux après 1789]]> L'auteur, Bernard, Jean-Baptiste-Antoine-Tranquille (1784-1842) fut doyen de la faculté de droit d’Aix-en-Provence au 19ème siècle (portrait) : il fut à l'origine de la fondation de la bibliothèque de cette faculté en 1833.

    ]]>
    18??]]> ]]> fre]]> France. 18..]]>
    Protection de l'enfance]]> 1898]]> fre]]> France. 18..]]> Commerce maritime]]> Économie coloniale]]>
    Utilisables dès 1847 (1), les infrastructures de la Joliette ne seront achevées qu'en 1853 et le port du Frioul est lui aussi agrandi. L'extension du port se poursuit avec la construction des bassins du Lazaret en et d'Arenc en 8u bassin Napoléon en 1859 (2).

    Si Sébastien Berteaut rappelle l'importance du port de Marseille dans l'économie locale, il ne manque pas d'insister sur son poids dans la prospérité nationale, ce qui justifie la nécessité d'améliorer toutes les infrastructures amont et aval indispensables à l'activité portuaire : avant-port, sécurité, docks, bourse de commerce, franchise, liaison avec le Rhône, ligne de chemin de fer avec le nord...

    Le Vieux-Port de Marseille, tirage stéréoscopique daté entre 1866 et 1870 (3)

    Particulièrement bien informé, il ne limite pas son étude au cadre régional et aborde toutes les questions du commerce extérieur tant colonial (Algérie, Afrique de l'Ouest, Guyane) qu'international (Chine, Belgique, Turquie). En insistant sur les denrées les plus stratégiques de l'époque (sucres, céréales, oléagineux, sels), il montre sa bonne connaissance de la flotte marchande mondiale, de ses paramètres économiques et de ses dimensions concurrentielles : avec une flotte moitié moindre (600 000 tonneaux ~2,83 m²) de celle des Etats-Unis (1 200 000 tx) et qui n'atteint pas même le quart de celle de l'Angleterre (2 500 000 tx), le coût du fret français est structurellement plus élevé que ses deux rivaux déjà désignés, un désavantage compétitif que la France mettra plus d'un siècle et demi à surmonter...

    Confiant dans la navigation à vapeur encore émergente en 1843 (à l'aube de cette technique, la propulsion à vapeur exigeait un volume de charbon tel qu'il prenait davantage de place dans les soutes que les marchandises à transporter !), l'auteur conclut sur un espoir né à la fin du 18e siècle : "Les produits de l'Inde prendront un jour la voie de Suez".... Un projet qui bouleversera le destin de Marseille.

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    1. Chronologie de Marseille - Wikioédia
    2. Le Grand port maritime de Marseille - Wikipédia
    3. Le port de Marseille entre 1850 et 1914, témoignages d’un temps révolu - Le Stéréopôle, l'univers des images stéréoscopiques

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    1845]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Santé publique]]> Biographie]]> Epidémies]]> Grand-Saint-Antoine qui apporta la peste à Marseille, arrivent le capitaine Chataud, reconnu responsable de l'épidémie, et le chevalier Roze qui organisa héroïquement la lutte contre le fatal fléau : une vraie légende !]]>
    Portrait du Chevalier de Roze (1675-1733)

    A bord du Grand-Saint-Antoine qui apporta la peste à Marseille, arrivent le capitaine Chataud, reconnu responsable de l'épidémie, et le chevalier Roze qui organisa héroïquement la lutte contre le fatal fléau : une vraie légende !

    A consulter également sur le site de l'Association des Amis du Patrimoine Médicalde Marseille (A.A.P.M.M.) : Le Chevalier Roze : entre mythe et réalités, par le ProfesseurJean-Louis Blanc]]>
    1880]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
    Santé publique]]> Epidémies]]>

    Evariste Bertulus : la vérité scientifique passe avant les intérêts particuliers (1809-1882)

    Sa faute ? Malgré une mise en demeure, avoir refusé d'accepter le débarquement de marchandises en provenance de Malte, alors frappée par une sévère épidémie de choléra. Par ailleurs, l'analogie des environnementts semble pourtant évidente : Marseille et Saint-Nazaire ne sont-ils pas tous deux des grands ports voués au commerce maritime, en provenance en particulier de pays lointains et de l'outre-mer ?

    L'occasion de rendre hommage aux courageux et intègres médecins marseillais de l'époque qui ne s'inclinèrent pas devant l'injonction de Paris.

    Au delà de cette réhabilitation, il y a plus que le simple rappel de la priorité du médical sur l'économique : Bertulus réaffirme le constat scientifiquement établi que les maladies pestilentielles sont contagieuses et se propagent par contacts directs entre les êtres humains et par les marchandises. Témoignage qu'en plein milieu du 19e siècle, les causes des contagions divisent autant les milieux médicaux que les acteurs politiques et économiques. Document ô combien prémonitoire quand on sait que l'année suivante de sa publication, l'une des pires épidémies de choléra touchera toute l'Europe et montrera l'utilité des services de santé publique.]]>
    1864]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). 18..]]> - Feuille Nantes ; 117 ; 1850 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Pelet, Jean-Jacques-Germain (1777-1858), ISBN : F801171850. 
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27305]]>
    Colonies françaises]]> Droit colonial]]> Éducation]]>
    Réunion des gouverneurs à Paris, sur les marches du Musée des Colonies, 1920 (cop. Léon Geismar)

    Au cours de la 1ère moitié du 20e siècle, l'Empire colonial français ne cessant d'évoluer, les pouvoirs des gouverneurs locaux, représentants de l'autorité de la France, et l'organisation de l'administration coloniale française feront l'objet de plusieurs remaniements : l'enjeu tourne autour de l'étendue du pouvoir confié au niveau local et de la participation des populations locales, aussi bien des colons européens que des populations indigènes.

    Pour le congrès, la question de la participation des populations n'est pas une discussion de principe puisqu'elle est déjà assurée par le biais d'assemblées diverses, selon les territoires : conseils d'administration, Conseils coloniaux ou encore Conseils de gouvernement. La question est de savoir s'il faut l'élargir, dans quelles conditions et avec quelles méthodes, sachant qu'elle devra être adaptée à chaque situation locale (qui sera détaillée au cours du congrès), tenir compte des intérêts de chacun, respecter aux mieux les coutumes traditionnelles antérieures à l'intervention française, sans verser dans une "stérile démagogie". Cette section du congrès s'achève sur des recommandations concrètes, avec proposition de loi à l'appui, telles la réorganisation politique des territoires et la création d'assemblées élues en remplacement de conseils tenus par des fonctionnaires.

    A l'inverse de la question politique, le volet de l'enseignement technique et professionnel n'est pas abordé dans son ensemble mais présenté par chacun des territoires qui composent les grands blocs régionaux (Afrique du Nord, AOF, AEF, Indochine, Madagascar).

    Une école d'apprentissage en menuiserie en Algérie (1)

    La particularité de chaque colonie conditionne les enseignements professionnels très dépendants des besoins locaux et des ressources locales (matières premières, industries locales, artisanat, agriculture). 

    Si les systèmes éducatifs peuvent varier dans leur fonctionnement, leur structure s'inspire tous du modèle français (école primaire, écoles d'apprentissage et de préapprentissage, centres de ressources professionnelles) et de la même volonté de former les populations locales aux techniques de production occidentales utiles à la métropole et à la colonie elle-même, qu'elles soient agricoles, industrielles ou commerciales.

    Le Lycée Albert Sarraut à Hanoï (Indochine, 1919-1965)

    En fin de congrès, une note relative à l'enseignement professionnel artistique en Indochine profite de la question de l'enseignement de l'art indigène au Tonkin pour appeler à un respect et à une éducation des cultures locales. On peut regretter que cette dimension ait été si peu présente dans ce colloque tenu à l'occasion d'une exposition qui a bâti, pour son propre prestige, tant de somptueux palais aux architectures tradititionnelles.

    Réfs
    1. L’enseignement technique et professionnel dans l’Algérie coloniale, du territoire à l’atelier (1866-1958)
    2.NGUYEN MANH HUNG Enseignement - indochine française]]>
    1923]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Médecine]]>
    Contient :
    Tome 1 - Kheiten des Tractus intestinales, Winter 1869-1870 [caractéristiques du tractus intestinal, hiver 1869-1870]
    Tome 2 - Kheiten des Respirationstrachtes, Sommersemester 1870 [caractéristiques des voies respiratoires, semestre d'été 1870]

    Michael Anton Biermer, né en Bavière en 1827, suit des études de médecine à Munich, Berlin (1) et Wurtzbourg où il obtient son doctorat de médecine en 1851 (2). Interniste de 1855 à 1861 dans cette même ville (publication de Theory and Anatomy of Bronchial Dilatation), il est recruté à Berne en tant que professeur de pathologie spéciale et de thérapie et est nommé directeur de la clinique médicale rattachée à l'université. En 1865, il est nommé professeur à Zurich jusqu'en 1874 avant de s'installer à Breslau (Pologne) jusqu'en 1891.

    Anton Biermer (1827-1892)

    Dans son cours sur les caractéristiques du tractus intestinal dispensé durant l'hiver de 1869 à 1870, A. Biermer aborde certains organes et pathologies du système digestif : cavité buccale, inflammation  des gencives, stomatite ulcéreuse, parotidite, pharyngite et pathologies du foie. Au cours du même semestre, il assure également un enseignement d'anatomie, ici consacré au cerveau et à ses pathologies : hyperémie du cerveau, apoplexie, thrombose, embolie, encéphalite, méningite, hypertrophie du cerveau, tumeurs cérébrales, et pour finir, méningites cérébrospinales.

    Étude du larynx - un des 3 seuls croquis du manuscrit (Biermer, 1869-1870)

    A la suite de ce cours, il enchaîne sur le semestre d'été de 1870 avec un enseignement sur les caractéristiques des voies respiratoires et leurs différents organes (de haut en bas) : le larynx, la trachée et les bronches, les poumons et la plèvre.

    Pneumonia catarrhalis (Biermer, 1869-1870))

    La ville et les dates où il a enseigné comme professeur d'université prennent ici toute leur importance : Anton Biermer a enseigné dans la même université de Zürich et les mêmes années que Leonhard Arnold Cloëtta, médecin et professeur de pharmacie, et dont la bibliothèque de médecine de la Timone a également conservé un mansucrit consacré à la médecine légale "Gerichttiche Medizin, Winter 1871-1872". Cette coïncidence expliquerait une troublante similarité qui unit ces deux mansucrits (3).

    Au niveau de la postérité, le nom d'Anton Biermer reste attaché à l'anémie pernicieuse ou maladie de Biermer, dûe à une carence en vitaminne B12 (4).

    1. George Weisz. - Naissance de la spécialisation médicale dans le monde germanophone - in Actes de la recherche en sciences sociales 2005/1-2 (n° 156-157), pp. 37-51
    2. Anton Biermer - Wikipédia
    3. https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/835
    4. Anémie pernicieuse - Wikipédia]]>
    1869-1870]]> ger]]> Allemagne. 18..]]> Suisse. 18..]]>
    Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
    1. Adresse et soumission à S. M. Charles X pour l'encaissement de la Durance, depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône [Texte imprimé] / par le sieur Étienne-Gaspard Billard,.... - Aix : impr. de F. Guigue, 1827

    2. Projet et soumission pour l'encaissement de la Durance depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône, suivi d'un mémoire explicatif des moyens d'encaissement et de ceux d'indemnité [Texte imprimé] / par le sieur Étienne-Gaspard Billard,.... - Aix : impr. de F. Guigue, 1825

    Gallica : Projet et soumission pour l' encaissement de la Durance , depuis le détroit de Mirabeau jusqu'au Rhône . Suivi d'un mémoire explicatif des moyens d' encaissement et de ceux d'indemnité ; par le sieur Etienne-Gaspard Billard, avocat, demeurant à Aix - 1825

    3. Développement de mon Projet d'encaissement de la Durance et Réponse à diverses questions auxquelles il a donné lieu, précédée d'une adresse à sa Majesté en son Conseil d'Etat et d'une nouvelle... soumission [Texte imprimé] / Etienne-Gaspard Billard. - Aix : impr. de François Guigue, 1895

    Gallica : Développement de mon projet d' encaissement de la Durance , et réponse a diverses questions auxquelles il a donné lieu ; précédée d'une adresse a sa Majesté en son conseil d'État et d'une nouvelle soumission ; par le sieur Étienne-Gaspard Billard, avocat, demeurant à Aix - 1825]]>
    1825]]> 1827]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]> BU St Charles
    La BU Saint Charles à la fin des années 1950

    Créée en 1880 mais dotée de peu de moyens, bombardée en 1944, la bibliothèque des sciences occupera des locaux provisoires jusqu'en 1958, année où elle intègrera ses locaux actuels, dessinés en 1951 par l'architecte de l'université, Fernand Pouillon.]]>
    1960 (ca)]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Droit fiscal]]> Économie]]>
    Enseigne de l'octroi de la ville d'Etampes (1)

    Si l'octroi se présente comme un bureau administratif occupé par des agents municipaux (comme le célèbre Douanier Rousseau, en poste à Paris), il se signale aussi par ses barrières qui ferment les principales voies d'accès à la ville : à son rôle fiscal s'ajoute une mission de contrôle des marchandises et de lutte contre la contrebande.

    L'octroi de la ville de Colombes : liste des marchandises taxables (1814)

    Un décret officiel fixe la liste limitative des marchandises pouvant être taxées (vins, viandes, alcools, par ex.), dont sont exclus les produits francs de droit comme certains biens de première nécessité, certaines farines, entre autre (2).

    Le bureau de l'octroi de Montolivet (Marseille)

    A partir du 19e siècle, il sera perçu comme une abérration économique puisqu'il constitue une entrave à la libre circulation des marchandises et qu'il oblige les industriels à augmenter les salaires. Il est également dénoncé comme socialement injuste parce qu'il pénalise les pauvres, notamment en ce qui concerne le vin, perçu à l'époque comme un aliment sain et nécessaire à l'ouvrier. Sa suppression, plusieurs fois annoncée ne sera décrétée que le 2 juillet 1943 par le Gouvernement Laval, à l'exception de l'octroi de mer, toujours en vigueur à la Martinique. Le contexte s'y prêtait autant que sa faiblesse structurelle : pénurie de marchandises, contribution modeste aux budgets communaux et coût élevé de sa perception (rémunération des 14 à 15 000 douaniers au 19e siècle). Sur un fond de contestation récurrente des impôts directs sur les revenus et sur les bénéfices agricoles largement relayée par une partie de la presse économique et agricole (voir Le Supplément économique du Sémaphore et l'Agriculteur provençal).

    A la suite de ce plaidoyer humaniste et lucide (il ne refuse pas d'aborder la question de savoir comment remplacer l'octroi une fois supprimé), et le dernier rédigé par l'auteur d'après les dates d'édition, 17 textes qui montrent et son talent et sa capacité à traiter des questions relevant de domaines très différents.

    Réfs.
    1. Un métier d’autrefois : l’employé d’octroi
    2. L'octroi, in Wikipédia
    3. Jacques Marseille. - L'octroi : la fin tardive d'un impôt honni]]>

    De la suppression radicale des octrois
    Au Sénat
    La marine d'Arles-sur-Rhône, à Sa Majesté Napoléon III, empereur des Français
    Jacquemin Jean-Louis d'Arles, sa famille et ses oeuvres
    Notice sur la vie et les travaux de Jean-Julien Estrangin
    Quartiers de la cavalerie et du Saint-Esprit, réhabilitation de la place Lamartine
    Réponse du capitaine Jacques Blanc au capitaine Théodose Fouque
    [Réponse de M. Frédéric Billot, avocat à Arles, à une lettre adressée au "Progrès de Lyon" par M. E. Millaud. 24 mai 1866]
    Samuel Abram ou exemple à suivre en agriculture pratique dans les Bouches-du-Rhône comme ailleurs
    Société agricole de la Basse-Camargue, dissolution, liquidation avortée ; demandes en reddition de comptes et licitation du Chateau-d'Avignon et de ses dépendances, etc, etc..
    Canal de Crapponne, oeuvre d'Arles depuis la Société d'irrigation de 1863
    Conclusions contre le sursis pour Frédéric Billot, avocat contre Léon Carcassonne, batonnier, Roquemartine, Drujon, Martin-Raget, Fayn fils, avocats, membres du conseil
    Observations pour Jacques Vidal, scieur de long, à Arles, appelant du jugement du Tribunal civil de Tarascon du 9 mai 1866 ; contre Charles Goudard, commis au chemin de fer, à Arles ; Étienne Dervieux, charpentier, à Arles ; Ferdinand Dervieux, marchand de vins, à Arles, intimés
    Notice sur M. Berlandier et ses voyages dans l'Extrême Orient
    Conclusions motivées pour MM. Honorat Trichaud, sculpteur, Antoine Carrut, propriétaire, Jacques Jéhan, id. et Louis Matheron, id. tous domiciliés à Moulès, quartier de Raphèle, Crau d'Arles, appelants du jugement rendu par le Tribunal civil de Tarascon, le 1er juin 1866 ; contre M. Jean Pascal, propriétaire, au même lieu, intimé.
    Au Sénat
    Au Sénat
    Au Sénat


    ]]>
    1867]]> 1853-1867]]> fre]]> France. 18..]]>
    Droit des successions]]> Successions et héritages]]>
    Henry Bionne (1838-1881) traite dans cet ouvrage de la condition des enfants adultérins sous le droit romain et le droit français du XIXème siècle. Il existait une inégalité de traitement entre les enfants légitimes et les enfants naturels pendant ces périodes.
    Henry Bionne est un juriste, marin qui fut secrétaire général de la compagnie chargée du percement de l’isthme de Panama. Il a écrit plusieurs ouvrages touchant à différents domaines (juridiques, scientifiques, techniques et historiques).
    Les enjeux de cette différence concernent principalement la possibilité d’être soumis au parter familias sous le droit romain et les droits successoraux dans le Code Napoléon.
    Henri Bionne examine ici les mesures permettant pour ses enfants naturels d’obtenir des droits proches des enfants légitimes durant ces deux époques.
    La première partie de son étude concerne le droit romain dont les enfants naturels pouvaient provenir d’un concubinage ou d’un stuprum.
    La seconde partie expose le droit positif pour l’auteur en rappelant préalablement ses liens avec le droit canonique. Le Code Napoléon a ainsi consacré le mariage comme seul modèle de couple légitime.

    Résumé Mélissa Legros]]>
    1869]]> fre]]> France. 18..]]>
    Biographie]]> Poésie]]> Histoire de l'université]]> 1880]]> fre]]> France. 16..]]> France. 17..]]> Astronomie]]>
    Le ciel est constellé de corps lumineux que les civilisations humaines (tradition hellénique, par ex.) ont pris l'habitude de nommer en les regroupant. Pour mémoriser ces groupes d'étoiles, on peut relier ces points en traçant des lignes imaginaires et obtenir des figures familières : par assimilation, ces figures désignent aussi bien ces groupes d'étoiles que des régions du ciel bien distinctes avec des frontières précises.

    Cette uranographie (du grec Ouranos, divinité grecque du ciel) débute par deux planisphères correspondant approximativement aux deux hémisphères terrestres, le ciel boréal avec les constellations les plus anciennes pour le Nord (ciel visible depuis les régions méditerranéennes par les astronomes de l’Antiquité) et le ciel austral pour le Sud (nommées plus tardivement par les astronomes, à partir du 15e siècle pour les navigateurs).

    Planche n° 6 - 16. Ursa major. 17. Leo minor (Uranographia, 1801)


    Bode nous propose 21 planches (son Index n'en contient que 20, la dernière regroupant les étoiles des planches n°20 et n°21) représentant 102 constellations. De nos jours, l’Union Astronomique Internationale (UAI) divise le ciel en seulement 88 constellations officielles "modernes".

    Bode ne présente pas seulement des points isolés reliées par de simples lignes mais le dessin complet et explicite de la figure symbolisée : le plus souvent, elle représente des figures humaines, souvent d'inspiration mythologique, ou animalières. Les plus brillantes, comme Orion, la Grande Ourse et le Scorpion, sont évidemment les plus connues.

    Planche n° 12 - 38. Taurus. 39. Gemini. 40. Orion. 41. Canis minor. 42. Harpa Georgii.(Uranographia, 1801)

    Dans cet ouvrage, Bode n'a réuni que la partie graphique de son travail. L'explication et le détail des constellations se trouvent dans une seconde monographie parue la même année : Allgemeine Beschreibung und Nachweisung der Gestirne nebst Verzeichniss der geraden Aufsteigung und Abweichung von 17240 Sternen, Doppelsternen, Nebelflecken und Sternhaufen. Von J. E. Bode,... (Zu dessen Uranographie gehörig.)... Description et connaissance générale des constellations avec un catalogue de l'ascension droite et de la déclinaison de 17240 étoiles, doubles, nébuleuses et amas d'étoiles... (Pour servir de suite à son Uranographie.)...]]>
    1801]]> fre]]>
    Joannis Elerti Bode Uranographia, sive astrorum descriptio... (Autre titre)]]> Astronomie]]>
    Dans son complément à Uranographia, notre astronome berlinois* a l'ambition de dresser le catalogue exhaustif de toutes les étoiles fixes, doubles, nébuleuses et amas d'étoiles qu'il connaît et/ou décrites par les autres auteurs. Nous n'avons pas vérifié si le compte des 17 240 étoiles, groupées par constellation ou contigües dans l'ordre de l'ascension, est bon mais Bode admet quelques incertitudes en raison des variations voire des contradictions relevées chez certains astronomes. Pour les minimiser, il se réfère aux étoiles principales bien connues et promet de relever et de corriger toutes les erreurs qu'il insèrera dans ses prochains Éphémérides (annonce à l'adresse de ses collègues !).

    Si les légendes, la plupart d'origine grecque et latine, n'aident pas l'astronome dans son travail scientifique, la description des figures imaginaires, parfois très élaborées, permet de donner le positionnement relatif précis des étoiles les unes par rapport aux autres et le positionnement de chaque constellation par rapport à ses voisines.

    Orion : tout savoir sur cette constellation et son voisinage

    L'avantage du dessin est qu'il est facilement compréhensible : aucun besoin de connaissance géométrique poussée pour se repérer et situer un objet sur la voûte. L'inconvénient est qu'il donne une représentation abstraite et simplifiée d'objets distribués dans un espace tridimensionnel écrasé sur deux dimensions alors que la notion de profondeur (et donc de distance réelle) est fondamentale. 

    Pour voir la constellation d'Hercule : veiller un peu tardivement et regarder plutôt vers l'Est, elle descend vers le Sud...

    Les corps étant en mouvement, à commencer par la Terre où se trouve l'observateur (par analogie au vivant, on parle du lever et du coucher des étoiles), le pointage d'un objet quelconque dépend de l'heure et de la saison de l'observation et suppose de connaître où se situent les points cardinaux. Les cartographies du ciel permettent justement de repérer rapidement les constellations facilement identifiables (le chariot de la constellation de la Grande Ourse, par ex.) et simplifient considérablement les observations "en tout temps". 

    La Voie Lactée : une estimation très raisonnable au 19e siècle tout juste naissant.

    De même que 200 ans avant notre ère, Ératosthène avait estimé la circonférence de la Terre à 39 375 km (pour une valeur admise aujourd'hui d'env. 40 070 km, une précision qui laisse pantois), affirmer que la Voie Lactée concentre plusieurs millions d'étoiles est très audacieux et particulièrement pertinent quand l'on considère les ordres (vertigineux) de grandeur en présence et sans outil de comptage (depuis Hubble, on sait en toute certitude que notre galaxie contient plus de 235 milliards d'étoiles de masse détectable et probablement l'équivalent de 300 à 400 milliards de masses solaires...).

    * L'éclairage public n'étant apparu à Berlin qu'en 1826 (lampes à gaz), nous supposerons que Bode n'a pas été gêné par la pollution lumineuse noctune, fléau, entre autres, de tous les instruments d'observation terrestres.]]>
    1801]]> fre]]> ger]]>
    Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> sommaire, favorable à l'implantation du futur aérodrome aux abords de l'Étang de Berre.

    La chronologie de l'aéroport Marseille-Provence publiée par l'association d'élus Ville & Aéroport commence par une date inaugurale et une opportunité technique : "22 octobre 1922 : inauguration. Au départ, il était prévu d’implanter l’aéroport aux alentours du Prado à Marseille. C’est l’exploit d’Henri Fabre, l’inventeur de l’hydravion qui attira l’attention sur l’étang de Berre en bordure duquel l’aéroport sera finalement construit".

    L'aérodrome de Marignane : des hangars en bordure de l'étang et des champs (Henri Conan, 1930)

    L'historique de l'aérodrome marseillais montre que le choix de Marignane ne s'est pas imposé de soi et fit l'objet de vifs débats, alimentés par des projets très inventifs ou audacieux : prolonger le boulevard du Prado jusqu'à la mer, construire une piste sur l'eau, raser les îles du Frioul, .... Opposants et partisans du projet Marseille-Plage contre le projet Marignane ont tous de sérieux arguments : pourquoi ne pas mettre la gare St Charles à Miramas, que seront les aéronefs dans l'avenir, quels sont les vents dominants, une aérogare pourrait embellir la rade, quels sont les coûts réels d'une route, réserver les escales techniques à Marignane et le transport passager au Prado, etc.

    Comme l'écrivait Louis François : "Aux yeux des Marseillais, Marignane a le gros défaut de se trouver à 28 kilomètres du centre de la ville". En tant qu'escale technique, il est incontestablement utile aux communications internationales mais les Marseillais préfèreraient avoir "leur poste à eux, également maritime et terrestre, et qui évitera l'heure d'automobile nécessaire entre l'aéroport actuel et la ville(2). L'œuvre est difficilement réalisable... La Chambre de Commerce et l'Aéro-Club de Provence cherchent, depuis 1925 des terrains d'atterrissage difficiles à trouver ou à aménager dans la banlieue industrielle. L'État, qui a engagé de gros frais à Marignane, prétend que l'aéroport actuel suffit" (3).

    Hydravion modèle CAMS 53 : fret, postes et passagers (Marignane, 1931)

    Si l'hydravion séduit, ce n'est pas seulement parce qu'il est opérationnel mais c'est qu'il permet d'économiser de lourdes infrastructures : sur ses façades Ouest et Sud, Marseille est entourée d'eau et ne manquerait pas de pistes d'amerrissage. Mais l'hydravion ne suffit pas à lui seul : un aéroport doit proposer des pistes terrestres classiques suffisamment longues pour accueillir des appareils plus lourds. La solution du Prado (un terrain d'env. un km² derrière le Parc Chanot en direction de la Capelette) présentait le double inconvénient d'être trop court et entouré d'usines : les services techniques de l'État et de l'armée émettront un avis défavorable, jugeant cette configuration trop dangereuse.

    L'hydravion ne réussira pas à s'imposer et le choix d'implanter l'aérodrome de Marseille sur les rives de l'Étang de Berre (commune de Marignane), encore désigné port aérien en analogie à sa version maritime, se révèlera pertinent pour l'exploitant : agrandissement des infrastructures facilité par la présence de terrains plats relativement accessibles (au prix d'expropriations), extension des pistes longues gagnée sur l'étang, "minimisation" de la population impactée par les nuisances sonores,... (4).

    _______________
    1. Ville & Aéroport - Association nationale d'élus. - Historique de l'aéroport Marseille-Provence
    2. Louis François. - L'Aéroport de Marseille-Marignane - in Géocarrefour Année 1929 5-1 pp. 163-165 - Persée
    3 Note : à l'époque, la route qui relie Marseille à Marignane est déjà réputée pour son étroitesse et ses encombrements
    4. Note : en 1961, l’aérogare de Marignane sera reconstruite selon les plans dessinés par l’architecte bien connu de l'université d'Aix-Marseille : Fernand Pouillon
    ]]>
    1928]]> fre]]> Marignane. 19..]]> - Feuille Ventabren S.O. - Quart N.O. ; XXXI-44 7-a ; 1910 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : 3144_7A_10. Levé en 1909-10 -
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51319]]>
    Droit coutumier]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Les œuvres de Massé et de Bomy furent repris par la suite par Jacques Morgues (disponible en ligne) et Jean-Joseph Julien (disponible en ligne). Les commentaires de ces quatre auteurs sont considérés comme des « ouvrages fondateurs qui influencèrent des générations de juristes provençaux, les premiers à porter à la connaissance du public les coutumes provençales en français ».
    Source : J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, PUF, 2007, notice de L. Reverso, p. 132-133.
    (Morgane Derenty-Camenen)]]>
    1620]]> fre]]> France. 16..]]>
    Droit coutumier]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Source : J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, PUF, 2007, notice de L. Reverso, p. 132-133.

    (Morgane Derenty-Camenen)

    Vignette à la fleur de lys, bandeau aux fleurs de lys, lettrine. - Sig. [ ]4, B-I4]]>
    1709]]> fre]]> France. 17..]]>
    Histoire]]>
    Norbert Alexandre Bonafous, professeur de littérature ancienne et de littérature française, rend ici hommage aux Girondins, présentés comme de grands défenseurs de la liberté et qui finiront, pour la plupart, sous la guillotine.]]>
    1838]]> fre]]> France. 17..]]>
    Littérature]]> Histoire de l'université]]> 1896]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Parlement de Provence]]> Publié à Paris en 1670, le recueil, en deux volumes, fut dédié à Henri de Forbin-Maynier, baron d’Oppède (1620-1671), premier président du Parlement de Provence de 1655 à 1671.
    En 1689, Boniface fait publier à Lyon une continuation de ce recueil, en trois volumes, intitulé Suite d’arrêts notables du Parlement de Provence. La préface y fut également dédiée au premier président du Parlement de Provence, Pierre-Arnould Marin (1630-1699), qui exerça cette charge entre 1674 et 1690.
    Cet ouvrage est d’ailleurs mentionné par Camus et Dupin dans leur Bibliothèque choisie des livres de droit aux côtés, entre autres, des œuvres de Janety, du Vair, Debézieux, ou encore la Touloubre (disponibles en ligne). Il fut également l’objet de continuation : par Joseph Bonnet (v. 1660-v. 1738), Balthazar de Bézieux (1655-1722) et Charles Grimaldi de Régusse (1701-1784). Leurs ouvrages sont disponibles en ligne.

    Sources :
    Dictionnaire historique des juristes français du XIIème au XXème siècle, (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halperin et J. Krynen), Paris, PUF, 2015, notice O Descamps, p. 135-136.
    Encyclopédie des Bouches-du-Rhône
    Camus, Dupin, Bibliothèque choisie des livres de droit
    ]]>
    1670]]> fre]]> Provence. 16..]]>
    Parlement de Provence]]> Table des chapitres et table alphabétique des matières présentées sur deux colonnes.
    Frontispice gravé sur cuivre représentant Hyacinthe de Boniface. Portrait pleine page gravé sur cuivre d'Arnoux Marin, seigneur de la Chastaineraye..

    Tome premier : sign. ã4 ẽ4 ĩ4 õ4 A-5I4 5K6 5L-5S4 ; tome second : sign. ã4 ẽ4 ĩ6 A-5K4 5L6 ; tome troisième : sign. ã4 ẽ6 A-4Q4 A-O4. - Reproduction numérique de l'édition de Lyon, chez Pierre Bailly, à la place des Jacobins, à l'enseigne de la Croix d'Or. M. DC. LXXXIX. Avec privilège du Roy, 1689]]>
    1689]]> fre]]> Provence. 16..]]>
    Parlement de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> Droit des successions]]>
    Ce recueil contient des arrêts classés selon les matières civiles, ecclésiastiques et criminelles. A l’instar d’un recueil jurisprudentiel moderne, les tables des matières montrent le titre des arrêts ainsi qu’un court résumé de la solution.
    Le premier tome contient (dans ses premières pages) des poèmes dédiés au Président du Parlement d’Aix écrits par le compilateur, ainsi que les portraits en frontispice de l’avocat et du magistrat.
    ]]>
    1708]]> fre]]> Provence. 17..]]>
    Finances publiques]]>
    Avertissement : les anciennes thèses dactylographiées déposées au cours des années 1940 et 1950 font l'objet d'un programme particulier de numérisation et de valorisation en raison de leur valeur scientifique, de leur fragilité matérielle (papier et encre très dégradés) et de leur rareté (mémoire déposé à la bibliothèque de l'université en un seul exemplaire). L'autorisation de diffusion de cette thèse a été accordée par l'auteur ou par ses ayants droit.

    Comment expliquer le contraste entre l'ambiance des débats houleux qui opposent partisans et détracteurs lors de la présentation des nouveaux budgets du Gouvernement et l'indifférence systématique des parlementaires quand il s'agit de valider les comptes de ces budgets une fois exécutés ? Comment comprendre le passage de chambres parlementaires consciencieuses et assidues (Restauration) à des assemblées désinvoltes qui bouclent autant qu'elles bâclent (République) ? Le temps qui sépare les deux : sous la Troisième République, il est courant que la loi de règlement soit déposée 10, 11, 12 et même 13 ans plus tard ! Qui peut réellement encore s'y intéresser, à part le rapporteur de la Commission des Finances ? Personne évidemment. Ce n'est plus de la politique, c'est de l'archéologie !

    Si Bonnafons analyse la mécanique de cette dérive de son point de vue de juriste, il n'oublie pas de la replacer dans toutes ses dimensions : le contrôle des comptes est un acte financier autant que législatif et politique. Le budget n'est qu'un état des prévisions des dépenses et des recettes publiques. Les assemblées parlementaires ne votent que les promesses du ministère : il est donc logique que par un second vote, elles sanctionnent leur niveau de réalisation. L'exercice de ce droit de contrôle sur le Gouvernement (la loi des comptes) est une pièce essentielle du régime parlementaire.

    D'où l'importance pour lui de rappeler la double origine politique et administrative de ce dispositif lisible dans la volonté des parlementaires de contrôler les dépenses des ministres (obligation de produire des pièces justificatives de certaines dépenses) et dans les trois ordonnances de 1822, 1826 et 1827 qui peuvent être considérées comme les bases de la comptabilité publique.

    Joseph de Villèle (1873-1854), ministre des finances

    Et d'insister sur le rôle de deux hommes : l'un très politique, ministre des finances de 1821 à 1828 et Président du Conseil de 1822 à 1828, Joseph de Villèle (1), l'autre plus technicien, serviteur de l'Etat, directeur de la comptabilité publique de 1814 à 1829 et Directeur de la comptabilité générale des finances de 1847 à 1848, Gaston d'Audiffret (2).

    Gaston d'Audiffret (1787-1878), directeur de la comptabilité publique

    Ce qui les unit, c'est la conviction que dans la conduite des affaires, des garde-fous institutionnels sont indispensables : quand le législatif ne contrôle pas, l'exécutif ne se contrôle plus.

    Au 21e siècle, le projet de loi de règlement qui arrête définitivement le montant des recettes et des dépenses du budget doit être déposé au plus tard au 1er juin de l’année qui suit l’exécution de ce budget (3). Parallèlement, la Cour des Comptes contrôle la régularité des comptes publics sur un périmètre très large, plus d'un millier de comptes (4) : mais dépourvu de tout outil coercitif, son rôle est purement informatif et repose sur le postulat que la publication d'un audit à l'adresse du Gouvernement, du Parlement et de l'opinion publique, est nécessaire et suffisante pour déclencher des actions correctives...

    1. Joseph de Villèle (1873-1854) - Wikipédia
    2. Gaston d'Audiffret (1787-1878) - Wikipédia
    3. Fiche de synthèse n°40 : L’examen parlementaire des lois de finances. Assemblée Nationale
    4. La Cour des Comptes - son  site web, affiche sa devise : "S'assurer du bon emploi de l'argent public, en informer les citoyens"]]>
    1947]]> fre]]> France. 18..]]>
    Droit international]]> Successions et héritages]]>
    Les (somptueux) bureaux de la Compagnie du Canal de Suez (Port-Saïd Egypte)

    Les plaidoiries très documentées de l'avocat de la Cie du Canal Suez ne laissent passer aucune erreur ni approximation, et pour cause : elles exploitent toutes les pièces produites par l'instruction de 1901 déclenchée par la plainte de Mme de Negrelli et qui prouvent, par ex., que Thouvenel et Walesky, à l'époque, tous deux diplomates et impliqués dans le projet en tant qu'ambassadeurs et ministres des affaires étrangères, avaient bien été informés du nombre de parts qui leur avait proposé mais avaient à l'époque décliné cette offre.

    Édouard Thouvenel, diplomate et Ministre des Affaires étrangères français de 1860 à 1862 (1818-1868)


    Le comte Alexandre Walewski, Ministre des affaires étrangères français de 1855 à 1860 (1810-1868)

    Me Bonnet admet cependant certaines irrégularités dans l'attribution des parts de fondateurs, en particulier celles accordées entre 1861 et 1869 par F. de Lesseps lui-même (celles des deux diplomates, par ex.) sans l'assentiment formel du Vice-Roi d'Egypte, pourtant expressément requis. L'avocat, sûr d'avoir démonté l'argumentaire de ses trois adversaires, n'hésite pas à réclamer des dommages et intérêts à Calmels en précisant, très magnanime, qu'ils sont infiniment plus modérés que les dommages réels subis par F. de Lesseps et la Cie maritime.

    En concluant sur le caractère irrecevable et infondé des trois plaintes, le Substitut reprend les termes de la plaidoirie, accuse Calmels d'avoir entraîné les héritiers des deux autres familles dans cette action en justice et défend l'honneur des deux diplomates qui ont refusé, pour des raisons de haute moralité, les parts de fondateurs qu'on leur proposait : un homme politique n'a pas à être payé de ses services et un homme public n'a pas à percevoir une quelconque rémunération de particuliers qui ont profité de la situation. Un salutaire rappel anticorruption qui évite au procès de sombrer dans une sordide affaire d'actionnaires en mal de juteux dividendes...

    1. Édouard Thouvenel - Wikipédia
    2. Alexandre Colonna Walewski - Wikipédia

    ]]>
    1913]]> fre]]> Suez, Canal de (Égypte). 18..]]> Suez, Canal de (Égypte). 19..]]> - Feuille Port Said ; 19/VII-VI N.E. ; 1911 ; 2nd Edition 1911 ; Survey Department. Surveyed in 1911
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=1058]]>
    Parlement de Provence]]> Il est également à l’origine d’un Recueil d’arrêts de la Cour de Parlement de Provence, concernant la compétence des juges et consuls des marchands (disponible en ligne) et fut à l’origine d’une continuation de l’œuvre de Hyacinthe de Boniface (arrêts notables de la cour de Parlement de Provence – disponible en ligne) intitulée Recueil d’arrêts notables du Parlement de Provence (disponible en ligne).]]> 1734]]> fre]]> Provence. 17..]]> Parlement de Provence]]> Il est également à l’origine d’un Recueil d’arrêts de la Cour de Parlement de Provence, concernant la compétence des juges en général (disponible en ligne) et fut à l’origine d’une continuation de l’œuvre de Hyacinthe de Boniface (arrêts notables de la cour de Parlement de Provence – disponible en ligne) intitulée Recueil d’arrêts notables du Parlement de Provence (disponible en ligne).]]> 1733]]> fre]]> Provence. 17..]]> Parlement de Provence]]>
    Il est également l’auteur d’un Recueil d’arrêts de la Cour de Parlement de Provence, concernant la compétence des juges en général et d’un Recueil d’arrêts de la Cour de Parlement de Provence, concernant la compétence des juges et consuls des marchands (disponibles en ligne).

    Source : Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône]]>
    1737]]> fre]]> Provence. 17..]]>
    Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]>
    Dans son rapport, basé sur les estimations de vases et sédiments établies par l'ingénieur Pascalis, à lépoque directeur du service du Canal de Marseille et des expériences menées à Londres et à Glasgow, l'auteur propose l'utilisation de filtres chargés de fragments de briques réfractaires...

    En 2019, "l'eau de la Durance transportée par le Canal de Marseille compte encore pour les deux tiers de la ressource en eau de Marseille, le tiers restant vient du Verdon par le canal de Provence. Les deux ressources sont interconnectées, ce qui assure la sécurité de l'approvisionnement" (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_Marseille)]]>
    1864]]> fre]]> Marseille. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
    Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Droit romain]]>
    On peut définir la constitution de dot comme une donation faite à la personne qui doit supporter les charges du mariage. Cependant, de même qu’il n’y a pas de contrat de donation en droit romain, il n’y a pas de contrat de constitution de dot.

    Pour répondre aux exigences apportées par la loi nataliste « Lex Pappia Poppaea », proposée sous Auguste en l’an 9 de notre ère, plusieurs procédures ont été prévues pour effectuer la constitution de dot, et permettre à tous de se marier, en dépit de l’existence d’un contrat qui lui est propre. Pour ce faire, trois formes de constitution de dot ont été appliquées durant l’époque classique : la dation, la diction et la promesse. Quelles étaient les conditions d’application de ces procédures ? Qui pouvaient y avoir recours ? Y avait-il une contrepartie en retour ?

    Cette thèse répond à ces différentes questions et pousse la réflexion à l’étude d’un autre sujet concernant le patrimoine familial : l’application des principes du quasi-usufruit en matière de contrat de mariage au XIXe siècle

    Résumé Liantsoa Noronavalona]]>
    1883]]> fre]]> France. 18..]]>
    Cour d'appel]]> Lettre ms. jointe signée Lafayette, datée de La Grange le 24 juillet 1830 et adressée à M. Borély (contient)
    Mention sur la couv. : M. le président d'Arlatan-Lauris, décicataire probable du discours de Borély

    Portrait de Toussaint-Joseph Borely (1788-1875)
    Transcription intégrale de la lettre autographe de Lafayette (la partie citée dans le discours imprimé de Borély a été mise entre crochets et les retours à la ligne du manuscrit ont été conservés) :
    "La Grange, 24 juillet 1830
    La nomination de mon collègue M. Thomas me fait éprouver une bien vive joie, mon
    cher commettant, j'ai besoin de m'en féliciter avec vous, avec lui, avec les patriotes qui ont
    si justement regretté leurs défaites dans vos collèges méridionaux. [Ici  tout s'est bien passé,
    comme vous avez pu le voir dans les journaux. Il paraît que les coups d'état naguère imminents,
    sont différés], et que la chambre se réunira le 3 août [mais l'intention contre-révolutionnaire
    n'est pas abandonnée. La loi électorale et la liberté de la presse sont les deux premiers points
    de mire. La chambre] actuelle [n'y consentira pas : elle demandera des institutions avant
    de voter le budget, et sans loi de finances , il n'y aura pas de payement d'impôt. II serait facile de
    tout arranger en changeant le ministère et en donnant les quatre garanties indispensables.
    C'est ce qu'on ne veut pas faire, et alors la situation devient critique pour tous, excepté pour la
    nation qui, avec un peu de fermeté, est sûre de conserver ses droits reconnus  et si on la pousse à bout, d'en recouvrer d'autres qui, pour avoir été méconnu, n'en sont pas moins réels et imprescriptibles.] Salut et amitiés de tout mon coeur
    Lafayette"

    La lettre manuscrite de La Fayette (signée Lafayette) présentée ici a été insérée dans un discours imprimé de Joseph Borély prononcé 5 ans plus tard lors d'une audience solenelle de la Cour d'appel d'Aix, puis adressé par l'auteur au Président de la Cuur. Elle fait partie aujourd'hui des collections du SCD d'Aix-Marseille université. Transcription et mise en forme du texte par Rémy Burget (oct. 2020).

    Courte notice biographique de Toussaint-Joseph Borely, procureur général près de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, consultable sur le site de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence à la page consacrée aux personnages célèbre de la Cour d'appel : https://www.cours-appel.justice.fr/aix-en-provence/portraits-de-personnages-celebres-de-la-cour-dappel

    Le "Discours prononcé par M. d'Arlatan-Lauris, président en la Cour royale d'Aix, et président du collège électoral d'arrondissement d'Aix, à l'ouverture de la session le 4 novembre 1820" est consultable sur le site de la Discours Arlatan Lauris de la Bibliothèque Méjanes.

    ]]>
    1835]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> A. Borrely Fils, entrepreneur des travaux de déblai et de terrassement de la nouvelle Faculté des Sciences".

    Le 14 avril 1883, A. Borrely, issu d'une famille très connue à Marseille, obtient l'adjudication des "Travaux de terrassement et transport pour nivellement du sol et disposition générale des terrains en amphithéâtre à exécuter, pour faciliter la construction d'une Faculté des Sciences, sur les terrains que la Ville possède entre l'Observatoire, le Palais de Longchamp et le boulevard de l'Observatoire". L'entrepreneur a cinq mois pour terminer le chantier (donc, fin prévue le 14 sept. 1883). Les travaux ont beau démarrer tout de suite et, par dérogations, les jours fériés suspendus, il apparait évident que les délais ne pourront pas être tenus. Le service d'architecture de la ville, en conflit avec celui de la voirie, tente de se défausser. Pour sa défense, objet du présent mémoire, A. Borrely fait valoir plusieurs points, tous dûment constatés :
    • des maisons qui devaient être démolies sont toujours là au début du chantier
    • les Services de la voirie n'ont pas aménagé les zones de dépose des déblais prévues Boulevard Chave (au lieu de servir de remblais au boulevard, les 9 000 m² de déblais finiront, à grand frais, par être jetés à la mer par le Service de l'architecture !)
    • le chantier subit des infiltrations dues à l'arrosage du plateau de Longchamp
    • à la place de la terre et des cailloux annoncés, le sous-sol recèle de très gros blocs de roche difficiles à extraire (recours aux tirs de mine)
    En résumé, ce n'est pas un chantier mais un véritable calvaire ruineux, en très grande partie du fait des agents municipaux : au lieu de le menacer de pénalités, la ville devrait plutôt lui verser des indemnités. A. Borrely achève son mémoire en se déclarant confiant dans la justice...

    Le Palais Lonchamp tel que pouvait le voir A. Borrely (Marseille, ~ 1870)

    Pour toute réponse, les travaux à peine commencés sont abandonnés. Pourquoi une telle précipitation ? En fait, comme le rappelle Florence Marciano, le projet croulait déjà sous les critiques et était condamné d'avance : éloignement du centre-ville (à l'époque...), projet coûteux, difficultés financières (le préfet ne s'engage que sur le terrassement !), hostilité des astronomes en faveur de l'aggrandissement de leur l’observatoire... Mais le coup de grâce viendra du rapport de Louis Dieulafait (un scientifique !) daté de 1885 qui prône une université unique à Marseille, intégrant les Facultés de Droit et de Lettres d’Aix-en-Provence (2). Les deux premières conclusions de ce rapport sont catégoriques :
    • la faculté ne doit pas être construite à Longchamp
    • le traité passé entre M. le Maire et M. David, entrepreneur, pour résiliation de l'adjudication des travaux de la Faculté des Sciences est approuvé [la partie d'A. Borrely concerne la préparation des terrains]
    À la suite de ce fiasco technique et financier, la Ville ouvrira un concours national en 1895 qui sera remporté par Victor-Auguste Blavette l'année suivante. Ce n'est qu'en 1910 (doyen Charve) que les travaux seront lancés pour bâtir uniquement une nouvelle Faculté des sciences (Aix réussira à s'opposer au transfert de ses deux Facultés) et c'est seulement en 1919, après le retour à la paix, que les trois instituts scientifiques (mathématiques-physique, chimie et sciences naturelles) pourront s'installer dans les locaux de Saint-Charles tels que nous les connaisons encore aujourd'hui (les trois amphithéâtres dits historiques).

    _________
    1. Florence Marciano, « La faculté des Sciences saint-Charles À Marseille : le grand œuvre de Victor Blavette »Livraisons de l'histoire de l'architecture [En ligne], 13 | 2007, mis en ligne le 10 juin 2009, consulté le 17 mai 2023. URL : http://journals.openedition.org/lha/412
    2. 4. Dieulafait, Louis. - Rapport sur la Faculté des sciences et l'enseignement supérieur... (mise en ligne prochainement sur Odyssée)
    ]]>
    1884]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Droit pénal]]>
    Source : Annuaire des juristes et politistes universitaires, Paris, Economica, 2002, p. 52.

    (Luc Bouchinet)]]>
    1996]]> fre]]> France. 19..]]>
    Droit pénal]]>
    Source : Annuaire des juristes et politistes universitaires, Paris, Economica, 2002, p. 52.

    (Luc Bouchinet)]]>
    1996]]> fre]]> France. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> 2008]]> ]]> fre]]> France. 20..]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Droit public]]> Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels un Essai sur l’histoire de Provence, suivi d’une notice des provençaux célèbres (disponible à la Bu lettres : cote 7277) et un manuscrit sur l’histoire de Marseille (à la Méjanes). Il procéda également à une traduction de la Constitution en provençal. Un mémoire intitulé « Question soumise à la décision des Etats généraux » (RES 259 178), publié en 1789, réaffirme son hostilité envers le clergé et à la noblesse.
    En 1787, il avait rédigé son Droit public du comté-Etat de la Provence sur la contribution aux impositions, réédité l’année suivante. Dans son introduction, il y prône l’égalité sociale, notamment vis-à-vis de l’impôt.

    Sources :
    Dictionnaire historique des juristes français du XIIème au XXème siècle, (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halperin et J. Krynen), Paris, PUF, 2015, notice J.-L. Mestre, p. 145.
    Site de l'Assemblée Nationale]]>
    1788]]> fre]]> France. 17..]]>
    Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 1789]]> fre]]> Provence. 17..]]> Histoire de l'université]]> 1679-1732]]> fre]]> lat]]> Aix-en-Provence. 15..]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Histoire de l'université]]> 1712-1775]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Rapport du préfet - Conseil général des Bouches-du-Rhône
    Délibérations - Conseil général des Bouches-du-Rhône
    Résumé par ordre de matières des décisions prises et des voeux émis par le Conseil général... des Bouches-du-Rhône
    Procès-verbal des délibérations du Conseil général du département des Bouches-du-Rhône
    Compte rendu analytique de la séance du ... - Conseil général des Bouches-du-Rhône
    Procès-verbaux des délibérations - Conseil général des Bouches-du-Rhône
    Résumé par ordre de matières des délibérations et des voeux du Conseil général des Bouches-du-Rhône
    Délibérations - Conseil général des Bouches-du-Rhône]]>
    Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]>
    Comprend les sessions ordinaires et extraordinaires. Comporte plusieurs fascicules par an : "Procès-verbaux des délibérations" ; "Rapport du préfet" ; certaines années s'ajoutent : les "Rapport des ingénieurs" ; "Rapport de la Commission départementale" ; "Rapports des chefs de service"...]]>
    1830-]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]>
    Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1943-1949]]> fre]]> Provence. 19..]]> Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1873]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré -  (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
    Histoire de la Provence]]> 1815]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1815-1829]]> fre]]> Provence. 18..]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1830-1848]]> fre]]> Provence. 18..]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1848-1942]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1949-1986]]> fre]]> Provence. 19..]]> Mythologie]]> Poésie]]> Contient également un Ex-libris de l'auteur (20 mars 1904) et une dédicace dédiée à Raphaël Périé (septembre 1903)]]> 1903]]> fre]]> France. 19..]]> - Feuille Salonique ; 2 ; 1928 ; Service Géographique de l'Armée (Paris). Tirage de février 1928.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=26161]]>
    Biographie]]> Histoire de la Provence]]> 1752]]> fre]]> Provence. 17..]]> Droit criminel]]> Droit pénal]]> Les Problèmes actuels de sciences criminelles ont vocation à accueillir les conférences qui se sont déroulées au cours de l’année universitaire, les manifestations organisée par l’ISPEC et/ou le CRMP, qu’il s’agisse des journée de formation ou des colloques, ainsi que la conférence annuelle des doctorants, mais aussi des extraits ou articles tirés des thèses soutenues dans la périodes référencée ou toute autre étude relative à la matière pénale. »¹
    Le rédacteur en chef est Jean-Baptiste Perrier.

    1. voir le site de l’ISPEC : www.ispec-aix.fr/problemes.html
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    Les années numérisées 1985, 1989 et 1990 correspondent aux 3 premiers tomes de la revue]]>
    1985-2008]]> fre]]> France. 19..]]>
    Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
    Histoire de l'université]]> Monsieur et madame A. Lanéry d'Arc, cordial souvenir de respectueuse affection". Signé Alfred Bourguet (Note).

    Discours sur la genèse et le fonctionnement de l'université d'Aix dont l'origine reste l'objet d'une controverse : remonte-t-elle au 12e ou au 15e siècle ? Un universitaire doit respecter la vérité mais a le droit d'être orgueilleux : donc, on peut concilier les deux thèses en retenant que l'Université d'Aix date bien du début 12e siècle puisque les Facultés de théologie et de droit avaient été créées par Alphonse Ier, roi d'Aragon et comte de Provence, mais que ses règlements n'ont été définitivement adoptés qu'au début du 15e siècle (1409) à l'époque du pape Alexandre V, et dont Louis II, comte de Provence, aurait confirmé les actes en 1414.

    Le chancelier, élu par le recteur, les docteurs et les licenciés, est le personnage central de l'institution. Le recteur, lui, est élu tous les ans au 1er mai par ses collègues étudiants : simple écolier mais aux grandes prérogatives, il est aidé par un conseil d'étudiants également élus. Côté enseignant, l'université commence son existence avec deux chaires, l'une pour la théologie et l'autre pour le droit canon el le droit civil (avec la jurisprudence).

    Au début, les cours ne sont pas planifiés : d'un commun accord, les docteurs et les licenciés décident des leçons publiques à une heure convenue. Vu le manque de zèle, la ville Aix crée deux postes de droit et de médecine en 1568. Les conditions de recrutement ne paraissent pas excessivement tyranniques : les candidats doivent maîtriser leur discipline (encore heureux !), et, plus subtil, avoir une bonne méthode d'enseignement (?).

    Soucieux d'authenticité, Alfred Bourguet nous emmène assister à un cours pris sur le vif : "Dans un local sombre et humide, un homme assis sur un escabeau parle et groupe autour de lui des jeunes gens qui, la chandelle d'une main, la plume de l'autre, écrivent sous sa dictée. Le confort n'est pas encore à la mode, mais l'amour de la science existe déjà". C'est sûr, le luxe et le confort des universités françaises du 21e siècle résistent mal à la comparaison.

    Réunion des docteurs - des conditions assez confortables (Université de Paris, BnF)

    Comment obtient-on le diplôme de la licence ? Il faut être bachelier, payer ses inscriptions et jurer obéissance au recteur, avoir étudié le temps imposé par les statuts et consulté tous les livres nécessaires (corpus de la tradition ou liste bibliographique ?). Cela fait, il peut prendre part aux examens de licence : devant tous les docteurs, il doit répondre à la question posée. S'il est reçu, "il prête serment de conserver l'honneur, les avantages, les coutumes et les libertés de l'Université, puis il paie une collation au recteur, aux docteurs, aux personnes "nobles et honnêtes" une collation" (et rien aux chevaux, ils ne sont pas invités). Fin de la cérémonie qui devrait faire rêver bien des étudiants aujourd’hui.

    Et ensuite, comment devient-on professeur ? Pour obtenir le grade de docteur, dernier degré universitaire, l'avant-veille de la soutenance, le candidat, accompagné de son docteur et de quelques étudiants, va rendre visite au chancelier, au recteur, aux professeurs et aux personnes notables de la ville pour les inviter à sa soutenance.  Ce jour-là, les invités arrivent précédés de trompettes, hautbois et autres musiciens. Quand le public est réuni, le candidat monte dans une petite chaire et expose son argumentation. S'il a su convaincre, le chancelier demande le silence et accorde au postulant la permission « d'enseigner et de statuer dans la Faculté, d'exercer tous les actes doctoraux ici et dans tout l'univers". Le nouveau docteur peut alors réclamer « le bonnet carré, la ceinture dorée, l'anneau d'or, le baiser et la bénédiction ». Avec toutes nos félicitations. Ensuite, place aux agapes, une des plus solides traditions universitaires. On a seulement perdu la musique et les musiciens...

    Et après ? Être gradué, c'est bien, avoir un travail, c'est mieux. Il reste donc encore à notre tout frais diplômé à trouver un job en postulant aux annonces de vacances de chaire que les universités du royaume s'échangent et affichent volontiers sur leurs murs.

    Annonce de vacance de chaire de droit canonique à l'Université de Reims (1788)
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    1890]]> fre]]> Aix-en-Provence.]]>
    Histoire de la Provence]]>
    Pas besoin d'aller chercher en Italie l'origine du modèle politique qui s'installe au 12e siècle en Marseille, le consulat, mais plutôt dans la renaissance économique et intellectuelle qui marque le 11e siècle, la fin des invasions des Sarrazins et la constitution du marquisat de Provence, formé au 12e siècle à partir d'une scission du comté de Provence : on assiste alors à l'expansion territoriale et démographique des villes, à l'extension des cultures agricoles et la reprise du commerce, notamment maritime.

    La Provence au 12e siècle (carte de 1125)

    Grâce à cet essor économique, la bourgeoisie marchande qui compose le pouvoir communal, revendique un poids politique et sa place dans les jeux de pouvoir jusque-là réservés à l'abbé, à l'évêque et au vicomte : les Marseillais obtiennent le droit d'élire des consuls dès 1178 (à défaut d'une date certaine, une charte en fait mention cette année là) mais le pouvoir reste aux mains des vicomtes.

    Charles II d'Anjou dit le Boiteux (1254-1309)

    La création de la confrérie du Saint-Esprit (sans rapport avec l'Hôpital du même nom) en 1212 témoigne d'une volonté grandissante d'autonomie : dotant la ville d'un gouvernement fédéral, les relations entre la bourgeoisie et les puissances épiscopales et vicomtales deviennent conflictuelles, jusqu'à confier le pouvoir supérieur à un podestat, étranger aux attributions limitées et se proclamer  République (3).

    Si l'expression est très exagérée pour l'auteur qui estime que le nouveau régime s'apparentait plus à une oligarchie, le pouvoir étant concentré dans les mains de quelques familles, il était cependant plus ouvert que dans d'autres villes du Sud de la France (comme à Toulouse), ce qui explique qu'il réussit à imposer à Charles II d'Anjou le compromis du 25 juillet 1252, modus vivendi entre le Comte de Provence et la Commune de Marseille. Mais ce compromis ne dure que les 4 ans durant lesquels Charles II d'Anjou s'absente de Provence : à son retour en 1357, sans user cette fois de la force mais de l'intrigue et de l'argent, il impose son pouvoir à la ville de Marseille qui doit renoncer à sa soif d'indépendance par le traité du 2 juin 1257 (Chapitres de la Paix) et par le traité du 13 novembre qui prévoit que Charles II d'Anjou aurait le droit de confisquer les biens des Marseillais s'ils se révoltaient. Les quelques patriotes, nostalgiques de l'époque où la Commune s'administrait librement et sans espoir d'un soulèvement populaire, fomentèrent une conspiration : suite à un verdict d'une rare sévérité sous Charles II d'Anjou, tous seront exécutés le 22 octobre 1264 au plan Saint Michel (La  Plaine).

    Réfs.
    1. Marquisat de Provence - Wikipédia
    2. Marseille de l'an mil au rattachement à la France - Wikipédia
    3. Pour le détail sur la République marseillaise, voir les autres documents liés sur Odyssée]]>
    1925]]> fre]]> Marseille. 13..]]>
    Histoire de la Provence]]> Histoire des religions]]> Jurisprudence avant 1789]]>
    Provenance : Fonds de brochures Espeut : Histoire sociale et religieuse de Provence, E-médiathèque MMSH Aix-en-Provence

    En 1578, l'évêque de Marseille s'oppose au protestantisme qui se répand à Signe et qu'il juge hérétique. Alors que Marseille est à nouveau frappé par la peste, il obtient la protection du Parlement contre ses rivaux, soutien qui lui vaudra d'être assassiné le 26 septembre 1603]]>
    1608]]> 1856]]> fre]]> Marseille. 16..]]>
    Économie]]> Commerce maritime]]> à Monsieur Norbert Bonafous, hommage affectueux", signé C. Bousquet (Notes). Norbert Bonafous, écrivain du 19e connu pour ses écrits en français et en provençal, fut doyen de la Faculté des Lettres d'Aix de 1867 à 1879.

    En 1833, la Commission chargée de décerner le prix créé par le baron Félix de Beaujour l'attribue à Jules Julliany en récompense de son analyse du trafic maritime à Marseille sur une période de 5 ans, conformément au règlement du concours. Pourquoi une telle limitation ? Pour la bonne raison que l'évolution du port est telle qu'aucune analyse ne pourrait être complète si elle voulait traiter une plus longue période, 10 ans par ex. Le succès de ce prix suscita des vocations et les analyses régulières furent proposées, certaines récompensése, apportant un suivi quinquennal irremplaçable et une aide au développement économique.

    Le mémoire présenté ici s'inscrit dans cette lignée et propose une fine analyse des mouvements portuaires (statistiques des douanes), de l'activité industrielle et de toutes les questions jugées importantes pour la période de 1850 à 1854


    Les vapeurs des Messageries Maritimes - Marseille, 19e siècle (1)

    Au delà de l'évolution des importations et exportations des denrées alimentaires et des matières premières industrielles classiques (déjà largement présentées dans d'autres documents numérisés), le phénomène le plus remarquable est l'émergence de la marine à vapeur qui augmente autant les tonnages qu'elle diminue les temps de transport.

    Un service postal rapide, sûr et régulier (affiche d'Alexandre Brun)

    L'importance d'un fait en apparence anecdotique n'échappe pas à la sagacité de l'auteur :  la cession au secteur privé du service postal de la Méditerranée, activité qui avait été confiée à l'Etat, pendant près de 15 ans (1837 -1851) et qui est cédée à la Compagnie des Messageries Maritimes (crée en 1851).

    Un nouveau monde est en train de naître : la rapidité et la concurrence des transports deviennent des enjeux économiques majeurs, à l'image de l'arrivée de paquebots transatlantiques. On comprend pourquoi Marseille se désole tant de ne pas avoir obtenu la concession de la ligne avec le Brésil, ligne que le Gouvernement français refuse alors de confier à l'industrie privée.

    Un remorqueur à vapeur remontant le Rhône de Marseille à Lyon

    La transposition des succès de la marine marchande à vapeur aux transports terrestres est d'autant plus évidente que les anglais ont brillamment ouvert la voie : le chemin de fer qui relie Marseille à Avignon prendra une importance capitale lorsque il atteindra Lyon.

    L'auteur termine son analyse sur des considérations plus larges, voire assez visionnaires comme l'impact du futur canal de Suez ou encore l'évidence que le commerce en général, et Marseille en particulier en tant que plateforme d'échanges, aurait tout à gagner avec un système monétaire, de poids et de mesures, commun à toute l'Europe. Et de regretter que lMarseille n'a toujours pas d'école de commerce !

    1. Compagnie des Messageries Maritimes - in Messageries maritimes]]>
    1857]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
    Parlement de Provence]]> Jésuites]]> Après l’affaire Cadière qui opposa avec véhémence jansénistes et partisans des jésuites, ces derniers se firent discrets d’autant plus qu’avec la mort du président du Parlement et intendant Lebret, ils perdirent l’un de leurs principaux soutiens. Au cours des quelques décennies suivantes, quelques affaires mirent en cause des jésuites, mais furent rapidement étouffées.
    Ce fut à cause de l’affaire Lavalette que fut relancée la discorde au sein du Parlement de Provence. Les Jésuites contestèrent devant le Parlement de Paris le recouvrement d’une dette contractée par le père Antoine de Lavalette. Ce jésuite était chargé d’opérations commerciales aux Antilles pour le compte de la Compagnie de Jésus, alors même que l’activité de commerce est défendue aux religieux. Le Parlement de Paris demande le 18 avril 1761 l’examen des constitutions de la Compagnie.
    Le Parlement d’Aix suivit l’exemple parisien – assez tardivement comparé à d’autres Parlements – et demanda également le 6 mars 1762 la communication des constitutions de la Compagnie. Le 5 juin, il prononça la saisie et la mise sous séquestre des biens possédés par la Compagnie en Provence. Prononcé à 29 voix contre 26, cet arrêt est symptomatique de l’opposition entre pro-jésuites et jansénistes régnant encore sur le Parlement aixois. Peu après, un arrêt du 14 juin désigna des commissionnaires pour perquisitionner, interroger et apposer les scellés. Quelques jours plus tard, le 19 juin, il est décidé que ne pourraient opiner les magistrats jésuites. Deux adversaires des jansénistes, l’abbé de Coriolis et le conseiller de Thorame, tous deux jésuites, sont ainsi éliminés.
    Le 30 juin, un arrêt du Parlement de Provence (RES 34785/2/28) condamnait un imprimé intitulé Rélation de ce qui s’est passé au Parlement d’Aix dans l’affaire des Jésuites, qualifié par les Parlementaires de « tissu de suppositions grotesques ». Ce même jour, l’avocat général Jean-Baptiste Le Blanc de Castillon évoqua la possibilité de mesures disciplinaires envers les partisans des jésuites.
    Dès le premier arrêt de juin, la minorité en faveur des jésuites agit. Le 7 juin fut envoyée au chancelier de Lamoignon de Blancmesnil une lettre de protestation qui ne fit qu’envenimer la querelle. En l’absence de réponse du chancelier, les opposants aux jansénistes députèrent mi-août le président Jean-Baptiste Boyer d’Éguilles et l’abbé de Monvallon afin de faire entendre leur cause à Paris. Le président d’Éguilles présenta un mémoire (RES 40958) au ton agressif qui eut la faveur de plaire au roi. S’étant vu accorder une audience personnelle avec le roi, le provençal repartit de la Cour avec en main une lettre enjoignant le Parlement de Provence à surseoir sur toute l’affaire.
    Néanmoins, à la lecture de cette lettre le 2 octobre 1762, la majorité des parlementaires – une quarantaine – décida de passer outre à l’ordre du roi. Le président d’Éguilles repartit alors pour Paris, où il communiqua un mémoire (RES 40958) encore plus virulent que le premier. Il revint en Provence avec des lettres patentes réitérant les injonctions faites au Parlement de surseoir à statuer.
    Le 12 novembre, les parlementaires durent procéder à l’enregistrement des lettres patentes mais en modifièrent le contenu. Ils renvoyèrent l’examen du fond à la date du 3 janvier 1763, ce qui avait le mérite de respecter la lettre de l’ordre royal, même si le sens en était altéré. C’était une défaite pour le parti d’opposition, dont le nombre s’était peu à peu étiolé. Alors que l’hypothèse avait été envisagée précédemment, il n’est plus possible de constituer un second Parlement. Des sanctions furent prises contre eux; Éguilles notamment fut condamné à être et demeurer banni du Royaume à perpétuité.
    Le 28 janvier 1763, le Parlement de Provence condamne la Compagnie de Jésus, qui est reconnue coupable d’ambition démesurée, de fanatisme religieux, d’arbitraire despotique et d’intrigues politiques. Un autre arrêt rendu le même jour (RES 34685/2/29) procède à l’expropriation des biens des jésuites.
    En novembre 1764, un Édit annonçait la condamnation définitive de la société, tout en ordonnant une amnistie générale et la permission de vivre dans le Royaume. Lors de l’enregistrement au Parlement de Provence, d’autres réserves furent apportées. Les Jésuites furent interdits de séjour à Aix et à Marseille, et ils se trouvèrent obligés de résider dans leur diocèse de naissance.
    Le 7 janvier 1765, la bulle Apostolicum de Clément XIII approuva la Compagnie de Jésus. Des libelles, imprimés dans le Comtat voisin, furent diffusés en Provence, et condamnés au feu par la Cour. Une délibération du 30 octobre vint adoucir l’ambiance, les parlementaires préférant soutenir le gallicanisme que s’acharner sur des Jésuites dispersés. Ainsi, on peut observer entre octobre 1765 et mai 1768 une relative tranquillité.
    En 1768, Le Blanc de Castillon utilisa le différend opposant le Pape et le duc de Parme depuis janvier de la même année pour rappeler que le Pape avait toujours eu des prétentions sur les couronnes européennes, malgré la reconnaissance du gallicanisme français. Ces prétentions étant antérieures à la constitution de la Compagnie de Jésus, elles ne pouvaient disparaître avec l’extermination de la société. Le bref pontifical qui abolissaient certains édits parmesans et excommuniant leurs auteurs fut interdit de vente, d’impression et de distribution en Provence, par un arrêt du 2 mai 1768 (RES 134684)
    Le bref Dominus ac redemptor du Pape Clément XIV du 17 juillet 1773 décrète la suppression de la Compagnie de Jésus.
    Sources : Les remontrances et arrêtés du Parlement de Provence au XVIIIe siècle 1715-1790, P-A Robert, thèse, Aix, droit, Paris, Rousseau, 1912, p.132-227, cote RES AIX T 407;
    Essais historiques sur le Parlement de Provence depuis son origine jusqu’à sa suppression 1501-1790, P. Cabasse, Paris, Pihan Delaforest, 1826, p. 301-397, numérisé dans le même corpus.
    Histoire de Provence des origines à la Révolution française, R. Busquet, Monaco, les éditions de l’imprimerie nationale de Monaco, 1954, p. 315-316.
    Les rues d’Aix ou recherches historiques sur l’ancienne capitale de la Provence, A. Roux-Alphéran, Aix, Aubin, 1846, tome I, p. 41-42.]]>
    1867]]> fre]]> Provence. 18..]]>
    Droit civil]]> Droit romain]]>
    Dans cette thèse, l’auteur affirme qu’au-delà du souci d’équité et d’humanité qui engagent les nations à traiter avec faveur les étrangers, il y a aussi l’intérêt, et surtout les lois économiques qui s’imposent à elles. En partant de cette hypothèse, il survole les conditions des étrangers chez les Hébreux et les Grecs, avant de s’intéresser de façon plus approfondie au cas de la Rome antique. Avant son extraordinaire expansion, Rome avait besoin d’une population pour s’agrandir, et elle accueillait bien le hostis qui signifie : « égal ». Ce n’est qu’en s’étendant que Rome, n’ayant plus besoin des étrangers pour étoffer sa population, voit la définition du mot hostis devenir péjoratif en signifiant désormais : « ennemi ». C’est le peuple contre lequel on lutte, et s’il est vaincu, il devient peregrinus. Le dernier terme latin qui indique les étrangers est barbarus. Il désigne les nations extérieures à la civilisation romaine, et qui n’ont aucune relation avec celle-ci.

    Ce travail de recherche explique donc l’évolution de la condition des étrangers selon ces différents contextes. Comment définit-on la qualité de citoyen ou de pérégrin à Rome ? Quels sont les droits des étrangers ? La thèse tente de répondre à ces deux questions aussi bien durant l’époque romaine que tout au long de l’Histoire de France : de l’Ancien Régime au XIXe siècle, époque contemporaine à l’auteur. Ses interrogations sur les droits civils, sur les droits des contrats, ou encore sur la situation des étrangers devant les tribunaux français, restent d’une évidente actualité de nos jours.

    Résumé Liantsoa Noronavalona (2020)]]>
    1884]]> fre]]> France. 18..]]>
    Droit canonique]]> 1 vol. (xvi-558-[6] p.).

    Faire lien avec "Statuts synodaux du Diocèse de Marseille. Lûs & publiés dans le Synode tenu dans le palais épiscopal, le 18 avril 1712"]]>
    1742]]> fre]]> France. 17..]]>
    Santé publique]]> Colonies françaises]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Annales d'hygiène publique et de médecine, n° de juin 1899 - Paris, JB Baillière et Fils

    Quand le Dr Julien Brault rédige son opuscule sur les précautions à prendre pour vivre dans une colonie française d'Afrique, il sait de quoi il parle : il est professeur de pathologie exotique à l'École de médecine d'Alger.

    Avec toutes ces mises en garde, le futur colon peut partir s'installer l'esprit tranquille : J. Brault n'a rien laissé au hasard et le Français saura tout ce qu'il faut faire et surtout ne pas faire, où il est recommandé d'habiter (pas le long d'un feuve), ce qu'il peut manger (légumes lavés et cuits) ou absolument éviter (l'alcool, le melon, le concombre), comment il convient de s'habiller (laine, coton) et les erreurs à ne pas commettre (réutiliser un vêtement déjà porté), quelles règles d'hygiène il devra observer (pas de cheveux ras pour lui, pas de cosmétique pour les femmes et les enfants à la peau si fine et si fragile). Quant aux relations plus intimes qu'il (lui) aimerait entretenir avec la population locale, s'il pouvait carrément s'abstenir...

    Une tenue coloniale : une élégance qui ne sacrifiie rien au confort (20e siècle)
    pour les régions humides, préférez le coton à la flanelle (conseil personnel de l'auteur)

    A l'évidence, il ne s'agit pas d'un traité théorique écrit dans la fraîcheur d'un salon parisien mais d'un manuel concis, plein de conseils pratiques à suivre et de risques à éviter : un vade-mecum nourri du vécu, écrit par un praticien de terrain expérimenté.

    Ces guides n'ont pas disparu de nos jours : ils ont juste abandonné leurs titres aux relents trop dominateurs et hygiènistes chers à l'époque (rédigé par un médecin) pour devenir les "petits guides de survie..." formatés pour les publics bien segmentés des pseudo-aventuriers : curieux avertis, touristes désabusés, barroudeurs responsables, écolos émotifs, humanitaires engagés, rangers intrépides, etc.]]>
    1899]]> fre]]>
    Médecine tropicale et coloniale]]> Colonies françaises]]> Archives provinciales de chirurgie, 1898, n° 3 (mars).

    Au milieu du 19e siècle, Alger n'a plus rien d'une petite bourgade de province et l'hôpital civil Caratine, devenu trop exigu et inadapté par rapport aux besoins de la population, est transféré à Mustafa en 1854. Cinq ans plus tard, il accueille les premiers cours de l'École de Médecine d’Alger qui vient d'être créée. Il sera aggrandi en 1874 et un premier service de pédiatrie sera ouvert en 1883 suivi un an plus tard d'un service d’obstétrique. Il ne cessera depuis de s'étendre et de se moderniser pour devenir une structure hospitalière de tout premier plan (et l'un des premiers établissements à devenir CHU). C'est dans ce contexte, plutôt privilégié du point de vue scientifique et technique en cette fin de siècle, que J. Brault produit ce bilan détaillé de deux années d'interventions chirurgicales.

    L'hôpital Mustapha d'Alger (cliché non daté, fin 19e - début 20e siècle)

    Soucieux de communication et de comparaison, Brault prend soin de remanier cette statistique pour la rendre conforme aux règles internationales en usage à l'Institut International de Bibliographie Scientifique (Paris). Pour chaque traumatisme ou pathologie prévue dans cette classification, il indique sommairement le symptôme, sa cause et ses conséquences (par ex., blessure par arme à feu dans la région temporale, coup de sabot en plein front, kyste sur la machoire, etc.), le nombre précis d'interventions, les gestes opératoires principaux (extraction, trépanation, suture) et, information capitale, l'issue de l'intervention : guérison, amélioration ou.. décès (parfois, récidive quand le cas est connu).

    Par catégories de pathologie, le pourcentage moyen de succès ne laisse pas d'impressionner et avoisine les 97% voire les 100% pour certaines spécialités : par ex., en chirurgie faciale, 132 opérations ont eu lieu, 131 guérisons obtenues et un seul décès enregistré. Dans sa totalité, le sevice déplore seulement 13 décès en deux ans d'exercice !

    Mieux encore : pour J. Brault, médecin-major de l'armée et professeur à l'Ecole de médecine d'Alger, il est entendu qu'aucun décès n'est directement inputable aux interventions elles-mêmes : s'il y a eu effectivement une dizaine de morts (on est pas à 30% près...), tous sont dus à l'état de santé déjà très dégradé des patients, tous en état de fatigue et d'amaigrissement extrême, tous présentant des lésions fatales à très court terme. En résumé, le diagnostic vital était déjà engagé et il faut considérer cette dizaine d'interventions comme des opérations de la dernière chance. Très discret sur la question, le bilan ne distingue pas les patients d'origine européenne des indigènes et ne permet pas d'évaluer si la médecine occidentale profitait davantage aux premiers qu'aux seconds (on sait que la médecine traditionnelle était très présente mais les statistiques de population de l'Algérie produites par l'administration coloniale paraissent soulever de sérieuses réserves méthologiques de la part des démographes).

    L'hôpital de Mustapha. - site consulté : Centre de documentation historique sur l'Algérie]]>
    1898]]> fre]]> Alger. 18..]]>
    Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit commercial]]> Droit maritime]]> Le Journal de jurisprudence commerciale et maritime est à l’origine rédigé par MM. Girod et Clariond, avocats à Marseille. Emile Clariond, avoué, succède à son père en 1850. M. Girod est, quant à lui, remplacé en 1854 par les avocats H. Second et A. Aicard, respectivement jusqu’en 1861 et 1862. E. Clariond poursuit seul de 1863 à 1864. Félix Delobre (1834-1907) le remplace à partir de 1865 jusqu’en 1906. Avocat laborieux, inscrit au barreau de Marseille en 1857, il fait partie du Conseil de l’Ordre et enseigne le droit commercial à la Faculté libre de Marseille, de 1881 à 1897. Le Journal est continué à sa mort par Georges David (1863-1944), avocat, bâtonnier, ainsi que professeur de droit commercial et doyen de la faculté marseillaise libre de droit. Il est par ailleurs rédacteur à la Revue internationale du droit maritime, et est élu membre de l'Académie de Marseille en 1932.
    Dans la dernière livraison du Journal, en 1939, Delobre confie son désir d’assurer au recueil « la survie refusée aux existences humaines ». Aussi, il a fait appel à des collaborateurs avec lesquels il escompte maintenir « les traditions du Journal en les adaptant aux circonstances, notamment en ce qui concerne les notes de doctrine et de jurisprudence qui doivent désormais suivre chacune des décisions publiées ». Au-delà du caractère ironique d’un avertissement qui rétrospectivement semble appartenir au genre de l’épitaphe, on ne peut manquer de signaler l’extraordinaire longévité du recueil, qui tranche avec le caractère éphémère de la plupart des publications provençales de jurisprudence. D’autant plus qu’au cours de son existence, la formule n’aura que peu évolué, ce que Delobre reconnaît en soulignant sa nécessaire adaptation au goût du jour. Cette longévité n’est sans doute pas étrangère au fait que, la jurisprudence étant un bon témoin de la vie d’un pays, les questions commerciales et maritimes sont finalement les plus nombreuses en raison de l’importance du port de Marseille et du trafic maritime généré par lui. A cela, il faut ajouter que la Cour d’appel d’Aix étend son ressort sur les Echelles du Levant et de Barbarie jusqu’en 1939, aux décisions d’icelles le Journal se fait bien évidemment l’écho. Ces échelles (du latin scala et du provençal escala qui ont donné le mot français escale) désignent des ports de l’empire ottoman sur lesquels la France, - à la suite de Capitulations signées entre François Ier et Soliman le Magnifique au XVIe siècle, puis renouvelées et élargies -, exerce un privilège de juridiction. Ainsi, pour ne pas soumettre les ressortissants étrangers à la loi musulmane, on considérait, par une fiction d’extraterritorialité, « qu’ils étaient toujours censés être dans leur pays d’origine et qu’ils en suivaient les lois ». Le Président de Chambre Henri Verdun rapporte ainsi qu’« on disait naguère que le soleil ne se couchait pas – ou presque – dans le ressort de la Cour d’Aix-en-Provence » : juridiction d’appel des tribunaux consulaires au civil et au correctionnel, Cour criminelle (ce que confirme la loi du 28 mai 1836) pour les Français et protégés français hors chrétienté, « la Cour d’Aix pouvait voir à sa barre des plaideurs ou des inculpés venus d’Europe Orientale, d’Asie Mineure, de Perse, du Maroc, d’Egypte, d’Abyssinie ». Par ailleurs, si la Cour criminelle des Echelles du Levant ne s’est plus réunie à partir du 15 mai 1939, aucun texte juridique ne l’a supprimée.
    Sources : Paul Masson (dir.), Les Bouches-du-Rhône : encyclopédie départementale. Deuxième partie. Tome XI, Le bilan du XIXe siècle, Biographies, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1913, p. 161.
    Jean-Louis Gazzaniga, « La jurisprudence de la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence au XIXème siècle (Contribution à son histoire) », in La Cour d’Appel d’Aix-en-Provence. Colloque des 11 et 12 décembre 1992 sous la présidence de Monsieur le Premier Président Jean-Pierre Pech, Presses universitaires d’Aix-Marseille, 1994, pp. 23-24.
    Henri Verdun, L'Œuvre de la Cour criminelle des Echelles du Levant et de Barbarie : extrait des annales de la Faculté de droit d'Aix-en-Provence, n°34, Imprimerie d’éditions provençales, Aix, 1942.
    ]]>
    1820-1939]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]>
    Histoire de la Provence]]> Villes et communautés de Provence]]>
    Provenance : Fonds de brochures Espeut : Histoire sociale et religieuse de Provence, E-médiathèque MMSH Aix-en-Provence]]>
    1905]]> fre]]> Marseille. 12..]]>
    Économie]]> Commerce maritime]]> Quand un pays entre en guerre, sa vie économique et sa vie sociale sont profondément bouleversées : même éloignée des tranchées et des combats qui ravagent le Nord et l'Est du pays, Marseille n'échappe pas à la transformation forcée de tous les secteurs qui assurent la vie quotidienne de la population ou qui participent activement à l'effort de guerre ou le subissent : le ravitaillement en denrées alimentaires et en énergie des civils, les transports pour les acheminer, l'impôt sur les bénéfices de guerre et les diverses taxes pour la financer, la monnaie, les  emprunts et la fiscalité, etc. deviennent des questions centrales.

    Le port de la Joliette (vers 1910-1930 ?)

    Compte tenu de son activité portuaire, les questions du transport maritime prennent une importance toute particulière : assurances contre les risques de guerre, réquisitions de la flotte, confiscations maritimes, agrandissement des bassins, liaison ferroviaire et liaison avec le Rhône... Un travail de dépouillement et la synthèse de près de 5 000 pages de comptes rendus et de procès-verbaux commandités pour un simple exposé destiné au renouvellement de la Chambre.]]>
    1919]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
    Économie]]> Histoire de la Provence]]> Aménagement du territoire]]>
    On peut s'étonner de cette lenteur mais il ne faut pas oublier qu'il existe déjà en France (et plus largement, dans la vielle Europe) de nombreuses institutions de bienfaisance et de charité. Dans le domaine purement financier, les Monts de piété, bien plus anciens, ont toujours conjugué la dimension bancaire et la dimension morale (lutte contre l'usure), conciliant scrupuleusement les intérêts des emprunteurs, majoritairement modestes, et les intérêts de la collectivité.

    Le rapprochement des deux types d'établissements s'impose : les Caisses d'épargne et de prévoyance sont avant tout au service d'une population laborieuse, en particulier ouvrière, d'autant plus méritante qu'elle fait, avec effort, quelques économies et qu'elle a la prudence de les placer pour les préserver. Consciente de la faible capacité de ses épargnants, la Caisse de Marseille crée l'Épargne du Sou qui permet aux plus modestes d'acheter des cartes-épargne de 1 fr couvertes de 10 cases où coller des timbres d'épargne de 10 centimes.

    Le timbre-épargne des Bouches-du-Rhône

    Cette modestie des dépôts se retrouve dans le tableau de ventilation des livrets qui montre que ceux de faible importance représentent 90% des dépôts, soulignant sa connotation populaire.

    Ventilation des livrets (1895-1900)

    La faiblesse des montants doit être compensée par le nombre de comptes ouverts : pour sa promotion, la Caisse des Bouches-du-Rhône participe aux expositions internationales (Chicago 1893, Lyon 1894, Bruxelles 1897) et universelles (Paris 1889 et 1900, contemporaine de l'édition de l'ouvrage).

    La Caisse d'Épargne à l'Expo universelle (Paris 1900)

    Le champ d'intervention de la Caisse de Marseille ne se limite pas à l'activité bancaire des dépôts et des prêts : elle s'étend à des domaines variés qui ont tous en commun de contribuer à l'amélioration des conditions de vie et du bien-être des populations défavorisées. D'où ses actions relatives, par ex., à l'accès à l'eau potable (dispositifs de filtration dans les maisons individuelles).

    Accès à l'eau potable (Marseille)

    Sensible aux progrès des sciences biologiques et médicales et aux discours hygiénistes du 19e siècle, elle n'hésite pas à publier les résultats de ses investissements dans les Groupes d'Habitations à bon marché (précurseurs des HLM - Habitations à Loyer Modéré) qui démontrent de manière flagrante que de meilleures conditions de vie impactent directement l'état de santé des habitants.

    Recul du taux de mortalité comparé à la Capelette grâce aux GHBM (Marseille, 1893-1899)

    Forte de ses succès, la Caisse d'épargne de Marseille conteste la réforme introduite par la loi du 20 juillet 1895 focalisée sur l'aspect prévoyance au détriment des actions sur le terrain et revendique davantage de liberté dans l'utilisation de l'épargne (des milliards de francs de l'époque) dans l'économie sociale.]]>
    1900]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 19.. ]]>
    Médecine]]> Chimie]]> 17e s.]]> https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct.jsp?record=bmr:UNIMARC:17967290]]> fre]]> France. 17..]]> Droit des successions]]> Successions et héritages]]> Droit romain]]>
    De la transmission du patrimoine et de celle de la personnalité dans le droit français ancien et moderne (Publié avec)

    Cette étude s’intéresse d’abord à la théorie du cautionnement qui, dans la législation civile romaine, a une importance qu’elle n’a pas dans la plupart des lois civiles modernes. En effet, les Romains préférèrent longtemps les garanties personnelles aux garanties réelles. A cette époque, ni l’hypothèque ni le gage ne sont connus, et les rapports de clientèle, qui constituent un élément important de l’organisation sociale et politique de l’ancienne Rome, donnent naissance à une sorte de point d’honneur entre les personnes qu’ils unissent. L’étude se consacre ensuite à la transmission en droit français du patrimoine et de la personnalité.

    Résumé, Luc Bouchinet]]>
    1887]]> fre]]> France. 18..]]>
    Allocution de M. le Doyen Bry à l'ouverture des cours de l'année scolaire...
    Rentrée de l'année scolaire..., allocution...
    Hommage à nos étudiants morts pour la France 1917-1918]]>
    Histoire de l'université]]> ]]> Plaque commémorative de la Faculté de Droit d'Aix-en-Provence

    Plaque commémorative installée dans le patio de la faculté


    Médaille commémorative des frères Jules & Louis Jeanbernat
    morts au champ d'honneur quelques semaines avant l’armistice de 1918.
    En hommage, leurs parents fondèrent le prix de la meilleure thèse, toujours décerné aujourd’hui (2020)
    ]]>
    Six siècles de droit à Aix, PUAM, 2009, p. 194-199.]]> 1914-1919]]> fre]]> France. 19..]]>
    Histoire de l'université]]> 1893]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Histoire de l'université]]> Économie politique]]> Professeur des écoles françaises de droit à l'étranger (2), Henry Babled est nommé en 1901 à la Faculté de droit de l'Université d'Aix-Marseille où il enseignera l'économie politique de 1905 à 1909.

    Henry Babled, juriste et économiste (1862-1909)
    Professeur à l'École française de droit du Caire

    Titulaire de la chaire d'économie, il établit un trait d'union entre la Faculté de Droit d'Aix et la Faculté des Sciences de Marseille en donnant des cours de législation et d'économie coloniales au Musée Colonial de Marseille. Pour mémoire, après le succès de l'Exposition coloniale internationale de 1906, l'Institut colonial avait été doté d'un Musée colonial à vocation scientifique et assurait des Cours coloniaux assurés par les professeurs de l'Université d'Aix-Marseille, cours en partie subventionnés par la Chambre de Commerce, à l'attention de tous les acteurs économiques du commerce colonial (importateurs, armateurs, investisseurs, etc.). Mort prématurément, il n'y enseignera que quelques années.

    Réfs.
    1. L'École khédiviale de droit du Caire
    2. Bernard-Maugiron, Nathalie. - Ce que le droit égyptien doit à la France (2008) - Collection IRD - Plein textes - Qantara, (69), 35-38. ISSN 1148-2648]]>
    1909]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Le Caire (Égypte). 18..]]>
    Histoire de la Provence]]> Villes et communautés de Provence]]> 1910]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 17??]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]> Droit romain]]> 1670]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]> Parlement de Provence]]> 1826]]> fre]]> Provence. 18..]]> ]]> Droit civil]]> Droit romain]]>
    Cette thèse porte sur la notion d’usucapion, ou prescription acquisitive, qui consiste dans le fait d’acquérir la propriété d’un bien par celui qui le possède, après l’écoulement d’un délai de prescription pendant lequel le propriétaire non possédant peut le revendiquer. La seconde thèse porte également sur la possession, et plus particulièrement les articles 2279 et 2280 du Code civil, disposant qu’« en fait de meubles possession vaut titre ».

    Résumé Luc Bouchinet]]>
    1885]]> fre]]> France. 18..]]>
    Droit fiscal]]>
    Avertissement : les anciennes thèses dactylographiées déposées au cours des années 1940 et 1950 font l'objet d'un programme particulier de numérisation et de valorisation en raison de leur valeur scientifique, de leur fragilité matérielle (papier et encre très dégradés) et de leur rareté (mémoire déposé à la bibliothèque de l'université en un seul exemplaire). L'autorisation de diffusion de cette thèse a été accordée par l'auteur ou par ses ayants droit.

    Le combat entre le glaive et le bouclier est une image pertinente dans bien des domaines, en particulier celui des impôts : les fraudeurs l'ont bien compris mais les agents de l'administration chargés de collecter les rentrées de l'Etat ne sont pas en reste non plus. En cas de vente d'un bien, la tentation est grande pour les auteurs de la transaction d'en minorer le montant pour échapper aux droits d'enregistrement (on dirait aujourd'hui droits de mutation), autrement dit les taxes perçues par les collectivités locales et l'Etat exigées à l'occasion d'une vente immobilière ou d'un changement de propriétaire. Le présupposé d'un soupçon de fraude est justifié par le prix anormalement bas de la transaction (la philanthropie n'est pas naturelle !) et par la suspicion qu'une partie du transfert a été dissimulée (dessous de table). En cas de fraude avérée, l'Etat est en droit de préempter le bien aux détriments des deux parties mais il doit le faire dans des règles précises et prendre garde de ne pas spolier le vendeur.

    Minorer le prix de vente d'un bien, une grossière ruse bien connue de l'administration fiscale...

    Si le jeu de cache-cache entre fraudeurs et contrôleurs a pris tant d'importance, c'est que les droits d'enregistrement ont substantiellement augmenté pour la bonne raison qu'un Etat qui se veut moderne engage des dépenses nouvelles qui n'avaient pas d'objet dans les sociétés plus anciennes (infrastructure, éducation, santé publique, protection sociale, etc.), augmentant d'autant ses besoins de recettes (une équation invariable depuis les dynasties pharaoniques).

    Selon l'auteur, la première mention d'un droit de préemption de ce type n'apparaît qu'en 1924 et son application aux biens immobilier est encore plus récente : 1941. Ce droit est un outil de répression au titre des amendes et sanctions fiscales, ce qui suppose que l'administration a le niveau d'expertise requis pour évaluer la valeur vénale ou réelle du bien. Dans le cas contraire, il prend le risque d'acquérir des biens invendables !

    Cette étude très technicienne de la question du droit de préemption privilégie le point de vue juridique (les droits et obligations des vendeurs et des acheteurs, la pertinence du jugement des contrôleurs qui engagent la responsabilité de l'Etat, la terminologie juridique de ce qui n'est qu'un retrait fiscal), évitant toute considération éthique où la fraude fiscale est charge d'une faute morale. Elle s'abstient également d'aborder la dimension philosophique et politique de la question alors que ces textes juridiques énoncent clairement que l'intérêt général doit prévaloir sur l'intérêt vénal du particulier et reconnaît implicitement que la contribution équitable de chacun est garante de la paix civile...]]>
    1947]]> fre]]> France. 19..]]>
    Archéologie]]> Antiquité]]> Archives des missions scientifiques et littéraires", t. XIII.

    L'inspection des découvertes archéologiques et épigraphiques faites entre 1881 (date du début du protectorat français, traité du Bardo du 12 mai 1881) et 1886 en Tunisie, n'a rien d'une tournée administrative : diligentée par le Ministère de la Guerre, c'est une mission scientifique menée par un jeune agrégé de grammaire, tout juste nommé professeur d'épigraphie, René Cagnat (il a à peine 35 ans quand il entame ce voyage) et qui deviendra titulaire de la chaire d'épigraphie et antiquités romaines au Collège de France (spécialiste des inscriptions latines, il sera l'auteur de nombreux travaux, le catalogue de la BnF l'associe à 186 œuvres).

    René Cagnat, épigraphiste et archéologue français, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1852-1937)

    L'épigraphie est une branche de l'archéologie peu spectaculaire et particulièrement ardue : déchiffrer d'anciennes inscriptions, les traduire, les comprendre, et les replacer dans leur contexte est un travail austère dont R. Cagnat ne cache ni les difficultés ni les limites : dès la seconde page de son rapport, il évoque l'impossibilité de restituer de manière certaine et de façon exhaustive certains textes tant ils sont parfois mutilés, partiellement effacés et donc fragmentaires.

    Inscription romaine incomplète (Tunisie, 1887)

    Au cours de son itinéraire, qui parfois emprunte le chemin de fer, et dont il donne le relevé détaillé en fin d'ouvrage, R. Cagnat recense scrupuleusement le travail mené sur le terrain par les explorateurs, les officiers du corps expéditionnaire et les cartographes : même s'il reconnaît privilégier sa spécialité, l'épigraphie, il mentionne les sites qu'il ne visite pas nécessairement et annexe les analyses produites par les archéologues de terrain sans les modifier. Ainsi, il rend un hommage appuyé au capitaine Vincent, chef du bureau des renseignements, pour son travail de relevés cartographiques effectué dans la région de Béja tout en conservant un regard objectif et critique (par ex, il fait observer qu'il n'a pas trouvé certains éléments décrits par le capitaine et qu'inversement, certains autres ne figurent pas sur la carte).

    Carte de l'occupation romaine en Tunisie (région de Béja) dressée par le Capitaine Vincent.

    En moins de 200 pages, le rapport dévoile près d'une centaine de nouvelles inscriptions, toutes reproduites avec un grand souci de fidélité : il est à la fois un inventaire daté des inscriptions laissées par l'occupation romaine et un état de l'art de l'archéologie dirigée par les Français. R. Cagnat sera à la source de la réalisation d'une œuvre majeure l'Atlas archéologique de Tunisie (AAT), folio de cartes au 1/50 000e associé à des cahiers de description des sites archéologiques, un des éléments fondateurs de l'inventaire du patrimoine culturel tunisien (2).

    Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
    ________________________________
    Réfs.
    1. René Cagnat (1852-1937) - Wikipédia
    2. Perrine Ournac. - Archéologie et inventaire du patrimoine national : recherches sur les systèmes d’inventaire en Europe et Méditerranée occidentale (France, Espagne, Grande-Bretagne, Tunisie) : comparaisons et perspectives (2012). HAL Thèses]]>
    1887]]> fre]]> lat]]> Tunisie. 18..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
    Droit constitutionnel]]> Finances publiques]]> 1899]]> fre]]> France. 18..]]> Droit privé]]> Droit romain]]>
    Cette étude s’intéresse à la liberté individuelle dans l’Antiquité : en effet, si « la conquête de la liberté est relativement moderne », l’homme est, selon l’auteur, né avec l’instinct de l’indépendance, le sentiment de son droit à la disposition de sa personne, que seul l’esprit de domination et de conquête a pu restreindre.

    L’auteur se penche également sur l’évolution du cadre juridique protecteur du domicile, qui à l’époque romaine est considéré comme un asile inviolable et sacré, davantage pour des raisons religieuses que sociales

    Résumé Luc Bouchinet]]>
    1893]]> fre]]> France. 18..]]>
    Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> 1864-1888]]> fre]]> France. 18..]]> Droit fiscal]]> Droit rural]]> Droit coutumier]]> Agriculture]]> Notes bibliogr. (Notes)

    Au début du 19e siècle, l'administration napoléonienne veut mettre en place un impôt foncier plus équitable que celui basé sur les plans terriers de l'Ancien Régime, jugés injustes parce que très hétérogènes dans leur format et leurs unités de mesure. 

    Institué par la loi du 15 septembre 1807, ce nouvel outil juridique et fiscal, appelé "cadastre napoléonien" ou "ancien cadastre" ou encore "plan cadastral de 1812" est parcellaire, unique et centralisé : objectivement établi sur la technique de l'arpentage (méthode de calcul des surfaces à l'époque déjà utilisée pour mesurer les superficies agricoles), il est censé assembler dans une seule et même carte une centaine de millions de parcelles : un vrai défi administratif, logistique et humain ! 

    L'entreprise est jugée si ambitieuse, si longue à mener, si ruineuse à financer, et si compliquée à mettre en oeuvre tant il cumule de données scientifiques que la Chambre des Députés est invitée à consacrer une séance pour débattre de son sort : faut-il l'arrêter séance tenante, le modifier ou le poursuivre, mais avec quels moyens supplémentaires ? Le Président de la Cour royale d'Aix est chargé d'établir un bilan des 11 premières années de son déploiement...

    Puyricard (1828) - Archives départementales des Bouches-du-Rhône
    Hôtel-ville-Marseille (1820) - Archives départementales des Bouches-du-Rhône

    D'abord conçu comme instrument fiscal destiné à définir une assiette d'imposition, ce premier cadastre national aura une une triple pérennité :

    - un système d'information objectif qui définit les limites des propriétés souvent floues et objet de querelles récurrentes entre particuliers
    - une photographie du patrimoine foncier des français du début du 19e siècle, très précieux aujourd'hui pour les historiens, notamment dans ses usages agricoles, et pour les scientifiques, dans la cartographie des ressources naturelles
    - la création d'une nouvelle profession, celle de géomètre du cadastre, puis de géomètres-experts qui établissent toujours les bornages de terrain

    Avec ses 600 000 feuilles de plan, le système cadastral suit, à son rythme, l'évolution des techniques, comme le recours à la photographie aérienne adoptée dès le début du 20e siècle, à la numérisation des planches ainsi que le recours aux données satellitaires engagées dans la définition de système d'information géographique apportant tous les services de géolocalisation à usage public et privé.]]>
    1821]]> fre]]> France. 19..]]>
    Aménagement du territoire]]> Administration des Bouches-du-Rhône]]> Sig. A-E8, F7 (Notes)
    Notes bibliogr. (Annexe)

    Rapport sur l'administration et la police des chemins vicinaux.. - p. [1]-54, suivi de Projet de loi ou de règlement.. - p. 55-93 (Contient)

    Au 19e siècle, il ne faut pas confondre les chemins voisinaux, qui ne desservent que les riverains immédiats sans autres destinations plus lointaines, et les chemins vicinaux, qui servent d'accès non seulement aux populations locales mais bien au-delà, aux territoires voisins. Cette distinction établit clairement que l'intérêt général doit primer sur les intérêts particuliers et doit constituer la seule préoccupation de l'administration.
    Qui doit entretenir les 300 000 km de chemins vicinaux répertoriés au 19e siècle en France ?

    Étant de leur responsabilité, les administrations départementales et communales doivent en assurer le bon état, que ce soit sur le plan de l'entretien technique, des moyens bugétaires à engager ou des contrôles réglementaires à mener régulièrement : c'est à ce prix que l'essor des échanges agricoles, commerciaux et industriels pourra apporter un peu de prospérité aux campagnes et permettra aux populations locales de se déplacer dans de bonnes conditions. A l'époque, un service vicinal, aujourd'hui disparu, assure cette mission.]]>
    1822]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]>
    Droit des successions]]> Successions et héritages]]>
    Le collatio bonorum ou en droit moderne : le rapport des biens à la succession, est l’obligation faite aux descendants émancipés de partager leurs biens personnels avec les autres héritiers de leurs parents.

    La première partie de cette thèse traite de ce sujet dans le système juridique romain, elle rapporte son origine, sa portée et ses effets. Cette thèse retrace aussi l’évolution de cette notion durant l’Ancien Régime, avant de l’étudier sous l’angle du Code civil dans la seconde partie. L’auteur y cherche à définir toutes les conditions requises pour qu’il y ait un cas de rapport, l’objet même de ce rapport et les modalités d’application.

    Résumé Liantsoa Noronavalona]]>
    1876]]> fre]]> France. 18..]]>
    Archéologie]]> Antiquité]]>
    Sanctuaire de Carthage, fouilles du 19e siècle, planche  n° 4

    La planche n° 4 présente, à gauche et à droite, deux têtes en forme de brûle-parfums et au centre, une tête de Baal coiffée de plumes comme le dieu de Siagu, peinte en rouge vif (descriptif de Louis Carton).

    Très grand masque punique & tête de Méduse (sanctuaire de Carthage, fouilles du 19e siècle, planche n° 1)

    Résumé
    "Ce mémoire groupe une série d'objets découverts sur le sol de Carthage aux abords de la gare de Salammbô. Le docteur Louis Carton a exploré en ce point une nécropole et, au-dessous, une sorte de cella [...]. La salle rectangulaire portait, dans le fond, une riche décoration, en plâtre stuqué peint, qui formait une colonnade dorique. A l'intérieur ont été trouvés de petits brûle-parfums en forme de tête de femme. En face de la baie latérale, entre elles et le centre de la pièce : deux grandes têtes de femmes, coiffées de la haute tiare, un lion en terre cuite, un Silène, deux bustes de guerriers et un socle de candélabre. En face de la porte et à l'intérieur, un grand masque punique et une tête de Méduse. Le caractère apotropaïque du masque punique (haut. : 0 m. 45) est souligné, si l'on peut dire, par son voisinage avec la tête de Méduse. Ce sanctuaire détruit en 146 av. J.-C. aurait succédé à un monument antérieur. Plus tard, il fut recouvert par une nécropole romaine."

    (Compte rendu de René Dussaud, Syria, Tome 11, fascicule 1, 1930. p. 104.)

    Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian – MMSH, Aix-en-Provence)
    ]]>
    1929]]> ]]> ]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> Tunis. 19..]]> Carthage (ville ancienne)]]> - Feuille Tunis ; V ; 1897 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_05_1897a.
    "Levés (…) 1881 à 1887 ; [tirage] 09-1897, codé sous la forme 9097" - Carte de reconnaissance
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43113]]>
    Archéologie]]> Antiquité]]>
    Louis Carton (Villa Stella Kereddine)

    Dès son arrivée en 1888, et plusieurs années de suite, il dégagera les ruines du site de Dougga (Nord-Ouest tunisien).

    Site général de Dougga ou Thugga (Tunisie)

    La présente monographie va au-delà d'une simple synthèse de ses 20 années de fouilles et propose de donner un fil conducteur pour les visiter et les comprendre, dans tous les sens du terme : au sens bien sûr historique mais aussi au sens pratique, tous les renseignements utiles (de Tunis à Dougga, le mieux c'est l'automobile !) étant prodigués au futur voyageur. Ce goût pour le tourisme, alimenté par ses travaux et sa connaissance du terrain, ne cessera de s'affirmer : après le Nord-Ouest de la Tunisie (un guide illustré ~ 1912 qui recommande cette fois le confort du wagon-restaurant !), il publiera en 1924 Pour visiter Carthage, le site punique qui l'intéressera passionnément.

    Guide de Dougga par le Dr L. Carton (1)

    Le plan final des ruines donne la mesure du site de Dougga qui s'étend sur plus de 70 ha. La petite ville romaine est alors et toujours considérée comme l'une des mieux préservées d'Afrique du Nord pour l'histoire antique.

    Carte des ruines de Dougga (Carton, 1910)

    En pleine campagne et niché sur une colline, le site a moins souffert que d'autres de la proximité de grandes localités qui menacent d'extension tout ce qui les bordent, favorisent les réaménagements urbains et attisent les tentations de pillage (le réemploi de matériaux de construction disponibles et à faible distance transforme n'importe quel site ou édifice en gisement pratique et peu coûteux).

    Le Capitole (temple de Dougga)

    Ce bon état de conservation rend encore plus intéressante la grande diversité d'édifices et d'infrastructures urbaines, comparable à celle des autres grands sites connus : acropole, temples (nombreux), théâtre, basilique, capitole, portes, hippodrome, thermes, citernes, aqueduc, habitations, murs d'enceinte, dolmens, etc.

    Louis Carton n'est pas un archéologue ni de formation ni de métier : si la passion de ce médecin militaire l'a motivé à mener des fouilles et à se constituer une solide collection personnelle, elle ne l'empêchera pas de faire don de nombreuses pièces au Musée archéologique de Sousse, au Musée national du Bardo et à ce qui deviendra le Musée national de Cartage, institutions tunisiennes considérées aujourd'hui comme majeures par les spécialistes de l'Antiquité. De même que la communication scientifique n'était pas chez lui incompatible avec ses guides touristiques, une démarche peu conventionnelle et possiblement pas toujours désintéressée (vraiment plus que de nos jours les croisières accompagnées par d'éminents universitaires ?).

    La villa Stella : chez le Dr L. Carton (2)

    Louis Carton aurait été doublement intéressé d'apprendre que le site pour lequel il avait la plus grande admiration et où il a tant œuvré a été inscrit en 1997 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO (2) au titre des biens culturels (même très sélective, les principaux sites archéologiques de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie, sont classés au patrimoine mondial). Une reconnaissance universelle, une protection en principe garantie par un traité international mais aussi, rançon de la notoriété, une étape de choix pour le tourisme culturel...

    Le théâtre de Dougga (© Asram / Wikipédia France)

    Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)

    1. Louis Carton. - Le Nord-Ouest de la Tunisie : ruines romaines, forêts, montagnes, colonisation : guide illustré / [signé Dr. Carton] - site consulté Gallica
    2. Louis Carton - site consulté Wikipédia]]>
    1910]]> fre]]> Dougga (Tunisie). 19..]]>