Économie coloniale]]> Commerce maritime]]> Droit fiscal]]> Le 12 décembre 1929, le Ministère du Commerce adresse à toutes les Chambres de Commerce et aux régions économiques une proposition de loi sur la possibilité de création de zones franches dans les ports, proposition déposée par le député Gratien Candace. Déjà posé sur le bureau de l'Assemblée en 1927 et 1928, ce texte sera connu sous le nom de "Projet Candace".


Gratien Candace, député radical indépendant de la Guadeloupe (1929)

Le rapporteur Rocca, chargé de présenter et d’expliquer ce projet devant la Chambre de Commerce de Marseille, n'est pas particulièrement tendre avec un texte qui n'apporte rien de substantiel, comporte des erreurs techniques, exclut le secteur industriel et prône des mesures de facilités douanières totalement inadaptées aux besoins réels.

Le quai J1 de la Joliette - port de Marseille (env. des années 1930)

Mais il présente l'intérêt de ne pas suivre l’hostilité de l'administration aux zones franches (raison du double rejet de ce texte) pour qui la prospérité de Hambourg, Copenhague, Trieste ou Gènes n’a rien à voir avec leur statut de ports francs mais à leur situation géographique, au perfectionnement de leur outillage et au développement de leur arrière-pays. Et inversement, Anvers et Rotterdam, qui ne sont pas des ports francs, sont parfaitement prospères.

La vraie question est donc celle plus politique de la conception protectionniste du commerce que partagent l'Allemagne, l'Italie et la France : la Hollande, l'Angleterre et la Belgique n'ont pas de ports francs ? La belle affaire, ces pays sont tout entier des zones franches ! Pour la Chambre de Commerce, la cause est entendue : ce qu’il manque à la France, et à Marseille en premier lieu, ce sont ces zones franches portuaires, libérées de contrôles douaniers contraignants, véritables outils des réexportations. Sous réserve que la France soit toujours intéressée par le commerce extérieur...

Si l’histoire n’a pas démenti cette vision très libérale, les ports francs, aujourd’hui transformés en gigantesques zones d’entrepôts, renforcés pour certains de coffres-forts abritant des collections de valeur, ne vont pas sans soulever des questions au sujet de leur opacité et de leur support possible aux trafics illégaux.

Réfs
- Port franc, Wikipédia
- Port franc, Encyclopædia Universalis

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1930]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire]]> 1929]]> eng]]> Europe. 19..]]> Découvertes géographiques]]> Voyages de découverte]]> Récits de voyages]]>
Illustration de l'édition de 1684 (gauche) et de l'édition de 1681, BnF (droite)

Contient une dizaine de planches gravées (évènements historiques et politiques, villes, scènes de la vie)]]>
Tome 1

1er voyage - Les Voyages de Jean Struys en Moscovie, en Tartarie, en Perse, aux Indes et en plusieurs autres païs étrangers

  • Chapitre 1 - Départ d'Amsterdam avec 2 vaisseaux le 26 déc. 1647 et arrivée à Génes, chargement de la cargaisosn en février 1648
  • Chapitre 2 - Arrivée à Madagascar en octobre 1648, mutinerie après la mort d'un des deux commandants
  • Chapitre 3 - Départ de Madagascar le 16 mars 1649, embauche à la Compagnie des Indes, arrivée à Sumatra le 11???, le 29 à Indrapoura et départ pour la Sonde, arrivée à la capitale India en jnavier 1650
  • Chapitre 5 -Revenus du Roi de Siam et dépenses (construction de pagodes, couvents, hôpitaux), moeurs des habitants
  • Chapitre 8 - Soupçons que la défunte a été empoisonnée : colère du roi qui fait torturer et éxécuter nombre de servantes et personnages de la cour y compris ses propres enfants
  • Chapitre 9 - Le rois se pare de titres
  • Chapitre 10 - Mars 1650, départ du Siam et arrivée à Formosa
  • Chapitre 11 - Arrivée au Japon en août 1650, puis retour à Formosa, à Siam et en Hollande, le voyage s'achève à Gouré, le 1er sept. 1651

2nd voyage de Jean Struys
  • Chapitre 1 - Déc. 1655, arrivée à Livourne, Pise, Florence et Bologne
  • Chapitre 2 - Arrivée à Venise, en Candie et à Lesbos après un naufrage (1636), puis golfe de Smirne, découverte de provisions mais attaqués par les Turcs & Maures
  • Chapitre 3 - Arrivée à Mont-Santo et à Troye (mai 1656), attaque des Turcs contre un navire anglais, l'auteur, victime du scorbut, est fait prisonnier sur une galère de forçats. S'enfuit avec un vieux moscovite lors d'une corvée d'eau et se réfugie à bord d'un navire de guerre vénitien
  • Chapitre 4 - La flotte vénitenne est rejointe pas les galères de Malte et quelques vaisseaux hollandais(juin 1616) : 28 vaisseaux de guerre, 60 galères, neuf goélettes. Les Turcs occupent les 2 rives des Dardanelles et bombardent les Vénitiens. Profitant du vent, ils font fuir les Turcs 3 fois plus nombreux (juin 1656)
  • Chapitre 4 - Défaite des turcs qui prennent la fuite (juin 1656)
  • Chapitre 6 - Arrivé à Patmos, prisonniers des turcs puis délivré (juin 1656)
  • Chapitre 7 - Enrôlement dans l'armée vénitienne (1656)
  • Chapitre 8 - 2nde bataille avec les turcs, les vénitiens restent vainqueurs, arrivée sur l'île de Zante (1656)
  • Chapitre 9 - L'auteur visite plusieurs îles greques (Santoin, Delos, ...), puis rentre en Hollande (1657)

3ème voyage
  • Chapitre 1 - Apprenant que la Moscovie cherche une route plus sûre pour le négoce avec la Perse, l'auteur part pour la moscovie (Sept. 1668)
  • Chapitre 2 - Poursuite du voyage
  • Chapitre 3 - Arrivée à Moscou (nov. 1668)
  • Chapitre 4 - Description de Moscou, capitale de la Moscovie (fév. 1669)
  • Chapitre 5 - Suite du même sujet (mars 1669)
  • Chapitre 6 - Moeurs des moscovites : divorce, polygamie, enterrements (mars 1669)
  • Chapitre 7 - Pratique religieuse et croyance des moscovites, le clergé (mars 1669)
  • Chapitre 8 - Le gouvernement moscovite et son prince, sévérité de la justice et pratique des supplices (mars 1669)
  • Chapitre 9 - Route vers Astracan et Nisi-Novogorod, la Volga et les Tartares (mars 1669)
  • Chapitre 10 - Route jusque Casan (juin & juil. 1669) envahie par les moscovites qui s'enfuient face aux tartares

Tome 2

3ème voyage (suite)

  • Chapitre 11 - Départ de Casan pour Astracan (juil. 1669)
  • Chapitre 12 - Description d'Astracan et des moeurs des tartares
  • Chapitre 13 - Les cosaques (sept. 1669)
  • Chapitre 14 - Histoire de Radzin, rebelle, qui part pour Astracan; la flotte impériale est envoyée contre lui mais perd la bataille (sept. 1669)
  • Chapitre 15 - Une seconde flotte est envoyée contre les cosaques, 2nde défaite (sept. 1669)
  • Chapitre 16 - Départ pour la Perse
  • Chapitre 17 - Pays des Tartares du Daguestan. Echouage et pillage par les Tartares, sont faits prisonniers (juin 1670)
  • Chapitre 18 - Fait esclave. Rencontre de moines sur la montagne d'Ararah(juin 1670)
  • Chapitre 19 - Vendu à un persan (juin 1670)
  • Chapitre 20 - Description de Derbent (juil. 1670)
  • Chapitre 21 - Description de Scamachi, entre au service de l'ambasssadeur de Pologne (juil. 1670)
  • Chapitre 22 - Blessé par les polonais (nov. 1670)
  • Chapitre 23 - Mauvais traitement de l'Ambassadeur (janv. 1671)
  • Chapitre 24 - Le 1er de l'an en Perse(mars 1671)
  • Chapitre 25 - Bons traitements chez des moines arméniens (mai 1671)
  • Chapitre 26 - Fin de son esclavage (juil. 1671)
  • Chapitre 27 - Départ de Scamachi. Coutumes des Kasiliens, caravane pillée (oct. 1671)
  • Chapitre 28 - Description des tombeaux de Zeyd Tzaibrail et de Cha-Séfi (nov. 1671)
  • Chapitre 29 - Départ d'Ardeül, le Mont Taurus, des antiquités (nov. 1671)
  • Chapitre 30 - Poursuite de la route par Sava, arrivée dans un Carvansera nommé "Dombi" (déc. 1671)
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1684]]> fre]]> Formose. 17..]]> Grèce. 17..]]> Inde. 17..]]> Italie. 17..]]> Japon. 17..]]> Madagascar. 17..]]> Russie. 17..]]> Siam. 17..]]> Turquie. 17..]]>
Botanique]]> Découvertes géographiques]]> Voyages de découverte]]>
Contient également 15 planches non numérotées, éditées par Arthur Bertrand (Rémond imp.), toutes portent en haut à gauche la mention "Phanérogamie". Ces 31 planches ne constituent donc qu'un sous-ensemble très limité de toutes celles présentées dans la collection originelle qui en compte plus de 200.

Charles Bélanger (1805-1881), botaniste et voyageur

Passionné de voyages au cours desquels il ne cesse de récolter des échantillons, ce périple de 5 années lui vaudra, dès 1829, la prestigieuse reconnaissance de l’Académie des sciences (rapport de Georges Cuvier). D'abord créateur et directeur d'un jardin botanique à Pondichéry, il fut par la suite nommé directeur du jardin zoologique de Saint-Pierre, au nord-ouest de la Martinique.

Les Indes orientales au 18e siècle (Pondichéry, capitale des Etablissements français dans l'Inde)Edition reproduite en monochrome sur Gallica (1833-1837)

La même planche isolée dans son format colorié originalDamsonia Belangeri B. - Planche reproduite (1833-1837)

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1833-1837]]> fre]]> Indes orientales. 18..]]> Indonésie. 18.. ]]>
Histoire de l'université]]> Médecine]]> Enseignement supérieur]]>
Tous les scientifiques ne sont pas sectaires : c'est à H. Croquant, géologue et paléontologue, ancien professeur à la Faculté des sciences de Marseille (nommé en 1861) que la Commission des sciences et des arts demande de rédiger un rapport sur le projet de transformation de l'École de plein exercice en Faculté mixte de médecine et de pharmacie. Un choix peu dérangeant quand on se souvient que médecine et sciences étaient très proches à l'époque, travaillant sur des sujets communs (en lien avec la pharmacologie, ce sont les médecins qui entretiennent les serres, outils des botanistes...).

Pourquoi un tel rapport : créées par décret en 1875, les Écoles de Médecine et de Pharmacie de plein exercice n'ont pas le droit d'organiser certains examens de fin d'année (1). Les professeurs de l'École de Marseille qui estiment que la ville est mal récompensée de son engagement dans la santé publique et la recherche médicale demandent un modification de ce décret (la question de la création de nouvelles Facultés de médecine [en province] a déjà fait l'objet d'un débat national).

Les Annales de l'École de médecine de Marseille, subventionée par la Ville, crée en 1891 (3)

H. Croquant expose sans détour le double enjeu : financier pour la ville et scientifique pour les médecins. Et de rappeler que la France manque de professionnels de santé : 1 médecin pour 3 353 habitants. Un déficit déjà notoire (nous sommes en 1875...) avec pour effet des problèmes de santé publique et une recherche médicale insuffisante *.

Habile, Croquant souligne que cette misère accable aussi les Facultés de Paris et de Montpellier (ses rivales bien connues !). En 1874, un rapport de Paul Bert avait déjà conclu à la nécessité de créer deux nouvelles facultés dont le siège pourrait être (ordre de préférence) à Bordeaux, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes ou... Marseille. Toutes ces villes étant demandeuses. Non seulement Marseille arrive en dernier mais, selon le rapport, elle serait une "redoutable concurrente" à Montpellier. Après une visite bâclée, des conclusions hâtives, contradictoires et injustes destinées à ostraciser Marseille, alors que tout plaide en sa faveur (tradition médicale - notamment en anatomie, population nombreuse, bassin de recrutement et d'emplois médicaux, taille des infrastructures, une Faculté des Sciences, un Musuem d'histoire naturelle, etc.).

Malgré ce plaidoyer de près de 40 pages, Marseille devra attendre 1930 et 70 ans de blocage financier, pour que l'État crée la Faculté de médecine qui s'installera au Palais du Pharo (643).

1. Lettre adressée à M. le Ministre de l'Instruction publique par l'École de Médecine et de Pharmacie de plein exercice de Marseille à propos du Décret du 20 Juin 1878 - Odyssée
* Selon la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Ministère de la Santé), la densité normalisée de médecins en France était de 318 praticiens pour 100 000 habitants en 2021 était jugée dificitaire (10 fois celle du 19e siècle)
2. Annales de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille - Odyssée
3. La Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de Marseille - Odyssée
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1877]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> 1874]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Histoire de la Provence]]> Villes et communautés de Provence]]> 1910]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Économie]]> Droit du travail]]> Droit social]]> Droit international]]>
La communication de la pensée :
l
e bureau téléphonique Gutenberg (France Telecom, Paris, 1920)

Paradoxalement, au lieu de favoriser leur dispersion, l'éloignement des centres de production s'accompagne d'un mouvement de concentration des moyens de production et des capitaux : c'est l'ère des cartels, des trusts, des ententes et de tout qui peut fausser le libre jeu de la concurrence. Dans cette nouvelle jungle où tout circule, les frontières sont parfois floues et la frénésie d'échanges pose la question de la juste répartition des richesses, du niveau des salaires, du juste coût et du juste prix des choses. L'assiette des impôts et le périmètre de leur recouvrement deviennent moins évidents et favorisent des comportements répréhensibles comme la fraude, l'évasion fiscale et trafics en tous genres.

B. Raynaud n'est ni partisan d'un libéralisme hors contrôle ni d'une économie intégralement dirigée : la garantie d'un juste équilibre ne peut venir que d'éléments modérateurs, protecteurs, redistributeurs, régulateurs et correcteurs, au niveau collectif comme au niveau individuel : les traités, les pactes, les barrières douanières, les droits du travail nationaux et le droit du travail international. Mais le sujet de l'international est si vaste qu'il est impossible d'être exhaustif : quelques thèmes auraient mérité une approche plus critique comme le colonialisme (une internationalisation imposée qui nie le droit de propriété et le droit du travail, timidement abordée dans le dernier chapitre) ou auraient pu être davantage développés, comme le poids économique de la contrebande ou celui du tourisme international, question largement présente dans une étude publiée deux ans plus tôt : "Les industries touristiques en Provence et sur la Côte d'Azur" (in Annales de la Faculté de droit d'Aix. Série Essai d'enquête économique,1924).

À quoi reconnaît-on les ouvrages d'économie de Barthélemy Raynaud ? Sur le fond, tous intègrent le droit social et le droit du travail qui protègent les travailleurs. Quand il parle d'économie, B. Raynaud n'en oublie jamais la dimension juridique. Et quand il parle de droit, il n'en oublie jamais la dimension humaine. Sur la forme, quand il aborde les grandes questions de macroéconomie, B. Raynaud est toujours soucieux de pédagogie et de clarté : ses cours se suivent comme des livres et ses livres se lisent comme des cours.

"L'étude de ces problèmes et la lecture des pages qui suivent nécessiteront de la part de nos contemporains une grande liberté d'esprit, une parfaite souplesse d'intelligence pour s'adapter, sinon à de nouveaux problèmes, du moins à de nouvelles positions de problèmes anciens". En terminant son avant-propos par cet appel au lecteur, il résumait tout ce qu'il s'était déjà imposé à lui-même.]]>
1926]]> fre]]> France. 19..]]>
Histoire de la Provence]]>
Provenance : Fonds de brochures Espeut : Histoire sociale et religieuse de Provence, E-médiathèque MMSH Aix-en-Provence]]>
1883]]> fre]]> Marseille. 9..]]> Marseille. 10..]]> Trets. 9..]]> Trets. 10..]]> - Feuille Draguignan ; 236 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Lebel (graveur)/Lepage (graveur)/Hacq (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802361870. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27421]]>
Colonies françaises]]> 1914]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>

- Feuille Bangalia ; 35 ; 1892 ; Service géographique de l'Armée. Révisé et complété en 1892 ; mai 1892 - En couleur
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=6458

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Approvisionnement en eau]]> Aménagement du territoire]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> 1914]]> fre]]> Rhône. 19..]]> - Feuille Privas ; 198 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Reichling (graveur)/Blanchard (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F801981866.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27385]]>
Droit rural]]> Droit coutumier]]> Agriculture]]>

La presse généraliste et la presse professionnelle ont fait un large écho à la réforme du statut du fermage
(L'Agriculteur provençal, 15 nov. 1945)

Porté par un climat politique favorable aux réformes sociales, le projet de loi sera définitivement adopté par l'Assemblée constituante l'année suivante : il va plus loin qu'une simple modernisation administrative des contrats et de la gestion des exploitations et vise à une amélioration plus globale des conditions de vie, notamment au niveau des bâtiments agricoles et de l'habitat. Dans certaines régions, notamment celles les plus éloignées des grandes métropoles industrielles comme la Bretagne ou l'Aveyron, le milieu rural n'a pas beaucoup évolué depuis le 19e siècle, et pas seulement au début du premier conflit mondial mais également à l'aube du second : pour seul exemple, une enquête est adressée aux habitants de la ville de Quimper en 1946 pour leur demander s'ils souhaitent avoir l'électricité chez eux (à l'époque, le raccordement au réseau n'est pas encore obligatoire en France).
Après la Guerre 1914-1918, apparition des premiers tracteurs Renault dans les campagnes françaises

Le monde rural sortira triplement dévasté de la Première Guerre mondiale : sur les plans humains (1,5 million de soldats tués), fonciers (3 millions d'hectares ravagés) et culturel : un monde nouveau et qui fait peu de cas des traditions s'invite brutalement, chargé de menaces jusque là ignorées mais porteur aussi de promesses encore jamais imaginées. Le machinisme agricole en fera partie : avec tant de bras manquants dans un pays qui a faim, la reconversion des chars de combats en engins de travaux agricoles (ci-dessus, un modèle Renault sur roues du début des années 1920) bouleversera les modes de production. 

L'évolution juridique des contrats de location et d'exploitation (bail rural, fermage, métayage) est autant l'adaptation du droit à une agriculture en pleine mutation qu'il en facilite l'expansion. Rappelons que ce document est en fait, à peine 20 ans plus tard, une mise à jour de la 1ère édition de 1936, travail commandé en 1933 par le Ministère de l'Agriculture, en application de la loi du 3 janvier 1924, art. 4, qui enjoint toutes les Chambres d'Agriculture à grouper, codifier, et coordonner les coutumes et les usages locaux à caractère agricole, sources de décisions judiciaires. Même si nous ne sommes pas encore dans les années d'après-guerre où la dimension nationale, unitaire et centralisatrice, deviendra omniprésente, difficile de ne pas voir dans cette demande une inquiétude sur la diversité des droits locaux et de leurs interprétations.]]>
1955]]> fre]]> Provence. 19..]]>
Département des Bouches-du-Rhône]]> De nouvelles lois ayant été publiées ensuite, rendant nécessaire une refonte de ce travail, un arrêté préfectoral du 16 mai 1889 institua des commissions pour y procéder. (voir le recueil des actes administratifs du département des Bouches-du-Rhône, disponible en ligne, numéro 17 de l’année 1889). Albert Vidal-Naquet et Nicolas Estier, tout deux avocats, furent chargés de réunir ces différents éléments et de dresser la table des matières de ce nouvel ouvrage, qui fut publié en 1897.
Une seconde édition parut en 1910, la première édition ayant été « rapidement épuisée ». Quelques modifications, sur des points de détail, ont également été apportées. Cette seconde édition des Usages et règlements locaux ayant force de loi dans le département des Bouches-du-Rhône, publiée à Marseille chez Ruat est disponible en ligne sur e-corpus.
Sources: Usages et règlements locaux ayant force de loi dans le département des Bouches-du-Rhône, Ch. Tavernier, Aix, Remondet-Aubin, 1859.]]>
1897]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit coutumier]]> Droit du travail]]> Département des Bouches-du-Rhône]]> code des usages locaux légalement applicables : ils firent alors observer que pour l'essentiel, le recueil édité en 1897 était resté inchangé, soulignant la très grande stabilité de la société provençale au cours du dernier demi-siècle.

Le chapitre traitant des contrats de louage (plus de la moitié de l'ouvrage) est un véritable catalogue des métiers qui existaient en Provence à l'époque. Si certains nous sont encore familiers, bien d'autres ont depuis disparu : amidonniers, cochers de remise, giletières et pantalonnières, moellonniers, pilonniers, raffineurs de soufre ou encore vermicelliers.

Le détail des contrats est tout aussi instructif sur les modes de rémunération. Ainsi, un berger pouvait-il être payé soit en salaire soit en nature par l'octroi d'un cheptel de 70 brebis par an que le propriétaire devait entretenir à ses frais.

Il dévoile également une certaine sociologie des actifs : les oliveuses, femmes chargées de récolter les olives, étaient embauchées pour toute la durée de la cueillette, l'olivade (1). Leur journée commençait au lever du soleil et finissait à son coucher pour celles qui étaient nourries et logées, de 7h30 à 15h45 pour les autres.

La cueillette des olives : l'emploi saisonnier des oliveuses (Vaucluse, début 20e siècle)

Le code rural n'est pas en reste : grâce à ses détails - c'est son rôle de prescripteur -, nous savons ce qu'est le glanage (on ramasse les épis détachés et abandonnés sur le champ après la récolte), le râtelage (on récupère les brins de foin restés après le fauchage) et le grapillage (on recueille les grains de raisin et les olives oubliés pendant la cueillette).

Mesures de surfaces agricoles : le cercle des termes disparus

Certaines servitudes peuvent être conformes aux prescriptions du Code civil : par ex., dans les cantons de Marseille, les arbres à haute lige doivent être plantés à 1 canne ou 8 pans du fonds voisin, soit à 2,0127 m. Mais à Allauch, la canne (ou les 8 pans) ne vaut que 1,9887 m, comme le rappellent avec rigueur et précision les tables d'équivalence des anciens poids et mesures. Le dépaysement est au bout du chemin...

1. Huile d'olive de Provence - in Wikipédia]]>
1910]]> fre]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]>
Droit maritime]]> Droit commercial]]>
Documents maritimes et commerciaux, collection publiée sous la direction de René Moreux (directeur du Journal de la marine française)]]>
1924]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Médecine]]> Pour son mémoire sur l'urée, Charles Garcin, déjà décoré en 1865 de la Médaille d'argent du choléra créée par le Second Empire et qui récompense les personnes qui se sont dévouées lors des épidémies de choléra, reçoit le prix Rampal à la Société nationale de médecine de Marseille, prix du nom de Louis Rampal, docteur en médecine, médecin légiste, futur professeur d'anatomie à l'École de médecine de Marseille (1868) et co-auteur de rapports sur le choléra dans les années 1884-1885.

Au 19e siècle, les phosphates prennent une très grande importance dans les engrais à usage agricole. Les engrais organiques sont souvent d'origine animale ou végétale mais ils peuvent aussi être synthétisés, comme l'urée. Si l'urée naturelle est découverte en 1773 par Hilaire Rouelle, c'est seulement un quart de siècle plus tard que Fourcroy et Vauquelique découvrent et identifient l'urée urinaire (1797). Sa mauvaise élimination, due à une affection ou insuffisance rénale chronique, engendre une véritable intoxication de l'organisme, notamment du sang. Son excès a plusieurs causes possibles, divers organes pouvant en être responsables et mais il a également des conséquences multiples sur ces mêmes organes vitaux (foie, estomac, coeur, ...).

Le dosage de l'urée, instrumentation de 1880 (1)

L'urémie et tout ce qu'elle implique en termes d'étude clinique et d'éléments chimiques (urée, phosphates et chlorures) est un sujet d'étude relativement récent quand l'aborde Charles Garcin dans une démarche résolument médicale : ce qui importe, ce sont les perspectives de diagnostic, de pronostic et de traitement. La reconnaissance de ses travaux par ses pairs est d'autant plus méritoire qu'ils sont le fruit d'un travail d'observation clinique que l'auteur avoue être très personnel. Une contribution à ce qui deviendra la néphrologie, l'une des plus jeunes spécialités médicales de la médecine contemporaine.

1. Archives de médecine navale. - 1880, n° 34. - Paris : J.-B. Baillière, 1880. Bibliothèque numérique Medica

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1879]]> fre]]> France. 18..]]>
Astronomie]]>
Le ciel est constellé de corps lumineux que les civilisations humaines (tradition hellénique, par ex.) ont pris l'habitude de nommer en les regroupant. Pour mémoriser ces groupes d'étoiles, on peut relier ces points en traçant des lignes imaginaires et obtenir des figures familières : par assimilation, ces figures désignent aussi bien ces groupes d'étoiles que des régions du ciel bien distinctes avec des frontières précises.

Cette uranographie (du grec Ouranos, divinité grecque du ciel) débute par deux planisphères correspondant approximativement aux deux hémisphères terrestres, le ciel boréal avec les constellations les plus anciennes pour le Nord (ciel visible depuis les régions méditerranéennes par les astronomes de l’Antiquité) et le ciel austral pour le Sud (nommées plus tardivement par les astronomes, à partir du 15e siècle pour les navigateurs).

Planche n° 6 - 16. Ursa major. 17. Leo minor (Uranographia, 1801)


Bode nous propose 21 planches (son Index n'en contient que 20, la dernière regroupant les étoiles des planches n°20 et n°21) représentant 102 constellations. De nos jours, l’Union Astronomique Internationale (UAI) divise le ciel en seulement 88 constellations officielles "modernes".

Bode ne présente pas seulement des points isolés reliées par de simples lignes mais le dessin complet et explicite de la figure symbolisée : le plus souvent, elle représente des figures humaines, souvent d'inspiration mythologique, ou animalières. Les plus brillantes, comme Orion, la Grande Ourse et le Scorpion, sont évidemment les plus connues.

Planche n° 12 - 38. Taurus. 39. Gemini. 40. Orion. 41. Canis minor. 42. Harpa Georgii.(Uranographia, 1801)

Dans cet ouvrage, Bode n'a réuni que la partie graphique de son travail. L'explication et le détail des constellations se trouvent dans une seconde monographie parue la même année : Allgemeine Beschreibung und Nachweisung der Gestirne nebst Verzeichniss der geraden Aufsteigung und Abweichung von 17240 Sternen, Doppelsternen, Nebelflecken und Sternhaufen. Von J. E. Bode,... (Zu dessen Uranographie gehörig.)... Description et connaissance générale des constellations avec un catalogue de l'ascension droite et de la déclinaison de 17240 étoiles, doubles, nébuleuses et amas d'étoiles... (Pour servir de suite à son Uranographie.)...]]>
1801]]> fre]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Contrairement à ce qui'il s'est passé aux siècles précédents, la bibliothèque de l'université, créée en 1878, a collecté un exemplaire de toutes les affiches qui ont annoncé les cours de droit des années 1900 à 1932 : difficile de ne pas y voir la volonté du bibliothécaire de l'époque, G. Fleury, de conserver une trace de cette communication institutionnelle, cette période correspondant en grande partie à ses années d'activité professionelle (1907-1926).

L'affiche de l'année 1915-1916 : réemploi économique ou brouillon de l'année suivante ?

Cette continuité est d'autant plus précieuse qu'elle nous confirme, si besoin était, que la Faculté de droit n'a jamais interrompu ses missions pédagogiques pendant la 1ère Guerre Mondiale alors que nombre de ses professeurs et de ses étudiants sont manquants, mobilisés sur le front ou... tués au cours des combats : accusant une chute de près de 50% des effectifs de l'année 1914/1915 par rapport à ceux de 1913/1914, les classes d'âge de 1914 et de 1915 sont littéralement décimées avec près de 30% de disparus (2).

Le bonheur d'une consigne limpide : un prière de faire afficher au verso de l'annonce de 1910-1911

Cette continuité nous permet de voir que la même affiche de 1913-1914 a été réutilisée telle quelle les quatre années suivantes, jusqu'à l'année scolaire 1917-1918, moyennant des ratures de noms d'enseignants, de matières (très peu de cours annulés) et d'examens : mesures d'économie pendant les années de conflit, le papier étant rare et cher ? Probablement, en supposant que le canal de récupération fut resté inchangé. Etourderie ? Peu crédible sur quatre années de suite. Par ailleurs, G. Fleury, bibliothécaire d'une grande rigueur (ses études historiques et ses inventaires en témoigent)  l'aurait à coup sûr remarquée. Brouillons préparatoires aux affiches des années suivantes ? Difficile d'écarter cette hypothèse dans la mesure où le millésime a bien été modifié mais pourquoi ne pas avoir changé les jours, ce qui est incohérent : si les cours de licence reprennent le 12 novembre 1915, ce jour là serait alors un jeudi et certainement pas un mercredi, et que dire de 1916 : qui pourrait croire que les cours reprennent un dimanche ? Dernière hypothèse (R. Burget), les pénuries de matériaux autorisaient les autorités de réquistionner les imprimeurs, d'où ces réemplois...

Réfs
1. Registre des délibérations de la Commission de la bibliothèque de l'Université d'Aix-Marseille (1881-1959) - Odyssée
2. Les facultés de droit dans la Grande Guerre - BIU Cujas Univ. Paris 1 - Des facultés sur le front du droit]]>
1900-1934]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Dans son historique de l'université (1), Laurie Chiara rappelle que Nice a ouvert des cours municipaux dès 1863. Mais, contrairement à d'autres villes d'importance, elle n'a toujours pas d'université au début du 20e siècle. Si la ville est consciente des besoins de formation de ses 200 000 habitants, le consensus s'était plutôt porté jusque-là sur des conférences de haut niveau et ouvertes à tous. À partir de 1917, sous l'impulsion de la ville, du préfet et du département, l'opinion devient favorable à des formations diplômantes dans de réelles structures universitaires.

Quand l'Université d'Aix-Marseille est chargée d'y donner des cours (sobrement qualifiés d'annexes !), les programmes proposés couvrent une partie des disciplines classiques déjà enseignées à Aix et Marseille : les diverses littératures, le droit et les sciences politiques, les sciences et l'histoire de l'art, à l'exception de la médecine.

Affiches des cours de Nice (1926-1927)

Proposés 6 mois de l'année, de novembre à avril, les cours ne sont pas donnés dans des locaux municipaux mais dans le très officiel bâtiment situé au 20 Bd Carabacel et qui n'est autre que le siège de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Nice. Après tout, c'est elle qui organise ces enseignements.

les salles de cours sont au 20 Bd Carabacel, siège de la CCI de Nice

Mais ces cours seront rapidement victimes de leur succès et les 500 auditeurs présents s'entassent littéralement dans des salles inadaptées. Une frustration qui explique que cette organisation soit ressentie comme une mainmise de l'Académie d'Aix : et pour combien de temps encore ? Dans les années 1930, le Ministre de l'éducation de l'époque enjoint le recteur d'Académie de promouvoir la création d'un Centre Universitaire Méditerranéen qui ouvrira ses effectivement portes en 1933 (Paul Valéry en sera le 1er administrateur). Les années suivantes, divers instituts d'études et de recherches seront créés, suivis de certaines facultés, mais toujours rattachés à Aix-Marseille. Ce n'est qu'en 1965 que naîtra l'Université de Nice Sophia Antipolis réellement autonome (devenue Université Côte d'Azur en 2019).

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(1) Chiara Laurie. - Histoires d'une université aujourd'hui : 50 ans Université Nice Sophia Antipolis, 2015. - Source : Université Côte d'Azur. BU Droit et Science Politique. Fonds Histoire de l'université]]>
1926]]> fre]]> Nice. 19..]]>
Allocution de M. le Doyen Bry à l'ouverture des cours de l'année scolaire...
Rentrée de l'année scolaire..., allocution...
Hommage à nos étudiants morts pour la France 1917-1918]]>
Histoire de l'université]]> ]]> Plaque commémorative de la Faculté de Droit d'Aix-en-Provence

Plaque commémorative installée dans le patio de la faculté


Médaille commémorative des frères Jules & Louis Jeanbernat
morts au champ d'honneur quelques semaines avant l’armistice de 1918.
En hommage, leurs parents fondèrent le prix de la meilleure thèse, toujours décerné aujourd’hui (2020)
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Six siècles de droit à Aix, PUAM, 2009, p. 194-199.]]> 1914-1919]]> fre]]> France. 19..]]>
Histoire de l'université]]>
L'auteur poursuit l'histoire de ce grand gâchis en évoquant le projet de créer provisoirement la Faculté de médecine dans le château du Pharo : un projet "déplorable" selon l'auteur puisqu'il obligerait les étudiants à faire régulièrement les trajets entre la Faculté et les hôpitaux.

Pour l'auteur, la seule solution est de construire une véritable université sur les terrains libres de St Charles, ce qui aurait l'avantage en plus d'être près de la gare, donc facilement accessible pour les communes environnantes comme Aix, Arles et Toulon...]]>
1891]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Histoire de l'université]]> - Universitatis Aqui-Sextiensis concisa synopsis : p. 1-11
- Leges et statuta universitatis studii generalis Aqui-Sextiensis (en français) : p. 13-94
- Projets pour la réforme générale de l’université de cette ville d’Aix par les seize docteurs députés par la délibération du 30 octobre 1674, p. 95-129
Copie du Manuscrit 672 du Musée Arbaud (« Histoire de l’université d’Aix »), réalisée par Norbert Bonafous, doyen de la faculté des lettres d’Aix, 19e siècle]]>
18??]]> fre]]> lat]]> Provence. 18..]]>
Médecine]]> Santé publique]]>
Dans son assemblée générale du 24 août dernier, l'Association des médecins du département des Bouches-du-Rhône a décidé la fondation d’un journal.
En prenant celle délibération, l’assemblée générale a compris tous les avantages, toutes les ressources d’avenir qui peuvent en résulter.
Jusqu'à présent, l’association n’existait pour ainsi dire qu’en théorie. Une fois par an seulement, convoqués en assemblée générale, les membres de l'association pouvaient espérer trouver lieu de discuter ou d’émettre des motions quelquefois importantes. Et dans ces assemblées dont l’ordre du jour est généralement très rempli, toute étude sérieuse et patiente devient impossible. En créant une feuille périodique, l’assemblée générale a voulu avoir une arène toujours libre dans laquelle seront élaborées et travaillées d’avance des questions qui alors pourront être décidées en parfaite connaissance de cause. Elle appelle ainsi chacun h la participation de l’œuvre commune. La commission administrative, en publiant chaque mois le compte-rendu de ses séances, mettra tous les membres au courant des affaires qui intéressent la société; et ainsi se fera un échange continuel d'idées et de relations entre tous les membres de l’association, jusqu'à ce jour isolés et par cela même condamnés à l’impuissance.
Organe de l’association, le journal sera destiné aux questions professionnelles. Nombreuses et difficiles, ces questions pourront obtenir une solution plus rapide si elles sont bien connues et discutées.
Le charlatanisme et l’exercice illégal de la médecine, cette lèpre de la famille médicale, celte exploitation immorale de la Bêtise Humaine;
La révision des honoraires des médecins requis par la justice;
Les faits de responsabilité médicale, sont autant de questions générales qui intéressent le corps tout entier et à l’élaboration desquelles nous ne saurions rester étrangers.
A côté de ces questions vastes, il en est d’autres plus restreintes peut-être, mais tout aussi importantes, parce quelles touchent plus directement les intérêts des membres de l'association.
La première et la plus importante est, sans contredit, celle des sociétés de secours mutuels; ces sociétés existent non-seulement à Marseille, mais dans toutes les localités du département et des départements voisins.
Le journal sera une enquête ouverte où chacun apportera son dire, et de l’ensemble de toutes les opinions sortira un mode de fonctionnement plus favorable.
Viennent après des questions qui ont également leur importance: telles que le service des vaccinations dans les villes et les campagnes; le service médical des indigens dans les cantons...., etc.
Dans beaucoup de départements, ces services sont régulièrement organisés. A Marseille, les administrations des hospices et des bureaux de bienfaisance y suffisent. Mais dans beaucoup de localités du département et des départements voisins cette organisation est encore incomplète.
Nous ne pouvons aujourd’hui que signaler ces différentes questions. Elles constituent autant de désiderata dont la solution- n’est pas impossible; mais cette solution ne peut être obtenue qu’avec l’étude et la persévérance de chacun.
Du reste, en créant un journal périodique, l’association des Bouches-du-Rhône n’a fait que suivre l’impulsion donnée déjà par d’autres, et a leur exemple, elle convie a sa coopération les sociétés locales des départements voisins; suivant cette idée, elle a donné au journal le titre de : Union Médicale de la Provence; et nous sommes persuadés que nos confrères de Vaucluse, du Var, des Basses-Alpes et des Alpes-Maritimes répondront à notre appel. Ils comprendront comme nous l'immense avantage qui résulte d’un échange permanent de relations. Nos colonnes seront ouvertes à leurs travaux officiels ou particuliers, au même titre que pour nos propres sociétaires.
La direction du journal a été confiée à un Comité de Rédaction, pris moitié dans la commission administrative et l’autre moitié parmi les membres de l’association. Ainsi composé, ce comité représente réellement les intérêts de l'association, et ses efforts sont assurés pour mener à bien l’œuvre difficile qui lui est confiée. Il accueillera avec reconnaissance tous les travaux qui lui seront adressés. Dégagé de tout intérêt personnel, il s’attachera surtout à faire preuve d’impartialité et de conciliation.
Notre publication sera donc consacrée à la défense des intérêts professionnels. Mais la science aura aussi porte ouverte. Les articles scientifiques, observations, mémoires, revues et articles bibliographiques, ajoutant à l’intérêt de notre feuille, trouveront place sans l’absorber tout entière.
Enfin, quelques variétés et nouvelles tiendront nos lecteurs au courant des petites chroniques de notre monde médical.
Tel est, chers confrères, le programme que nous avons dû vous exposer. Pour le mener à bonne fin, nous n’avons besoin que de deux choses : votre bienveillant accueil et votre coopération. Nous comptons sur toutes les deux.
Le Comité de Rédaction

Introduction extraite du document original (Union médicale de la Provence , 1864, vol. 1)

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1864-1868]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit maritime]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Collection de l'Antenne (Appartient à la collection)

La date du document est déduite de sa double référence aux traités de Rome signés en 1957 et aux travaux de l'auteur qui mentionne un de ses ouvrages paru en 1958.

La signature très officielle des deux Traités à Rome

Le 25 mars 1957, l’Allemagne de l’Ouest (RFA), la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas signaient à Rome les traités fondateurs la Communauté économique européenne (CEE), un marché commun basé sur la libre circulation des marchandies entre ses États membres.

1957 : 6 pays européens s'entendent sur un marché commun

Le marché commun implique une union douanière entre les États membres, autrement dit la suppression des droits de douane et des contingents pour les marchandises qu'ils échangent, l'établissement d'une politique commerciale et d'un tarif douanier communs à l'égard des États tiers et interdit toute entente entre les entreprises.

Une douane italienne en 1957 : toutes les entrées et sorties du territoire sont contrôlées

Paul Scapel, dans une grande lucidité (cette réflexion est menée l’année même des Traités) tire toutes les conséquences juridiques et politiques de cette union : le libre échange implique inéluctablement l’unification des transports sur lequel il repose et donc des législations nationales qui les organisent : les moyens de transport sont, sur le plan technique de plus en plus identiques dans tous les pays, et une même marchandise peut en emprunter plusieurs et être soumise à des législations particulières à chaque pays qu’elle traverse.

Il est difficile de réduire son propos au seul cas des échanges de marchandises et ne pas l’étendre aux autres domaines de la vie communautaire : le traité ne prévoit-il pas également "l'abolition, entre les Etats membres, des obstacles à la libre circulation des personnes, des services et des capitaux" ? C'est ce qui sera mis en place dans l'espace Schengen, un espace de libre circulation des personnes entre les États signataires de l’accord du même nom, localité du Luxembourg où l’accord est signé le 14 juin 1985 (entrée en vigueur le 26 mars 1995).

Débat précurseur à celui opposant l’attachement aux Etats-Nations traditionnels à l’espoir d’une Europe réellement fédérale et qui dépasserait l’impasse récurrente de tous les grands dossiers communautaires : la santé, l’environnement, la fiscalité, la protection sociale, la défense, etc. Débat apparemment oublieux que les droits nationaux sont aujourd’hui essentiellement la (simple) retranscription des textes élaborés et adoptés par les instances européennes et que la très dénoncée faiblesse de l'Europe sur la scène internationale tient d'abord à son incapacité à imaginer un pouvoir politique authentiquement européen.

Et qu'en est-il alors des transports internationaux ? P. Scapel ne les oublie pas et avance sans détour une solution encore plus radicale : un Droit unique des Transports valable dans tous les pays du monde !

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1958 (?)]]> ]]> fre]]> Pays de l'Union européenne. 19..]]>
Histoire de la colonisation]]> Histoire]]> Droit colonial]]>
Dans ce court opuscule, A. de La Pradelle n'écrit pas l'historique et la justification de l'engagement des armées coloniales françaises dans la Première Guerre Mondiale mais répond publiquement à un écrit pamphlétaire "Les peuplades de couleur, troupes auxiliaires des Englais (sic*) et des Français", un texte de propagande à l'idéologie assez nauséabonde rédigé par un certain Dr Hans Belius qui affirme, sans davantage l'argumenter, que "l'emploi des troupes de couleur est interdit dans la guerre moderne". 

Mais d'abord d'où venaient-elles et pourquoi participaient-elles, bien loin de chez elles, à un conflit qui ne les concernaient pas directement et qui étaient d'abord une affaire entre Toubabs, entre Blancs ? La Pradelle, spécialiste de droit international, même s'il réfute formellement le terme d'interdiction, prend soin de ne pas s'engager dans un débat juridique stérile et se contente de rappeler qu'il s'agit bien de contingents réguliers français, loin de l'image inquiétante de hordes sauvages et barbares, envoyées par la France (un État sans scrupule) contre les soldats allemands.


Tirailleurs sénégalais (1914-1918)

Mais à quoi reconnaît-on la sauvagerie et la barbarie ? A la couleur de la peau, évidemment. Traduit dans le contexte de guerre de l'époque, ce critère d'une grande subtilité signifie : être noir ou jaune ! Bien sûr, on fait avec les colonies que l'on a... et les Anglais, eux, font bien appel aux troupes indiennes. Alors pourquoi un tel pamphlet ? Les tirailleurs sénégalais, corps fondé en 1857 par Louis Faidherbe, Gouverneur général du Sénégal, incarnent la « Force noire » chère au Général Charles Mangin (1910), qui préconise leur utilisation massive en cas de conflit en Europe (une ressource naturelle ?). Si tirailleurs signifie un rôle bien précis dans l'organisation militaire et leur engagement sur le terrain, les fantassins sont envoyés en première ligne, sénégalais ne désigne pas une nationalité précise mais tous les natifs de l’Afrique Occidentale Française (8 pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger, etc. ). Un générique qui rabaisse tout de même la notion de nationalité à un détail géographique de second ordre...

Tirailleurs sénégalais - drapeaux du régiment (1914-1918)

Entre 1914 et 1918, la France acheminera en Métropole environ 170 000 hommes originaires d'Afrique de l'Ouest. Un des épisodes les plus sanglants de leur engagement reste celui du Chemin des Dames : au matin du 16 avril 1917, plus de 15 000 tirailleurs sénégalais s'élancent à l'assaut des crêtes de ce plateau géographique. Transis de froid et hachés par les mitrailleuses allemandes, 1 400 sont tués le premier jour des combats et à la fin de l'offensive, plus 7 000 d'entre-eux auront perdu la vie.

Prisonniers allemands encadrés par des troupes coloniales françaises

Les tirailleurs sénégalais ne seront pas seuls à être engagés dans le conflit : la France mettra à contribution la totalité de son Empire colonial et mobilisera, par ex., des régiments de tirailleurs algériens et de fantassins vietnamiens.

Soldats vietnamiens (1914-1918)

Cruelle ironie de l'Histoire, les soldats allemands devront s'occuper des tirailleurs sénégalais faits prisonniers tandis que des spahis, cavaliers traditionnels d'Afrique du Nord, encadreront des colonnes de prisonniers allemands...

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* d'origine allemande, le pamphlet contient cependant de longues citations en anglais et en français.
1. Les prisonnier de guerre allemands de la Première Guerre mondiale en France. Site Wikipédia
2. János Riesz. Les prisonniers de guerre africains de la Grande Guerre en Allemagne (1914-1918) - in
I&M - Bulletin n°22
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1912(?)]]> fre]]> France. 19..]]> - Feuille Laon ; 18 ; 1882 ; France. Ministère des travaux-publics. Direction des cartes et plans ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris).
Publiée (…) en 1882
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39703]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> La Tribune des Colonies comprend 2 publications, options d'abonnements distincts : la série France, Colonies et Etranger et la série Recueil de Jursiprudence Coloniale. Les bulletins mis en ligne ici ne concernent que la partie politique du Journal, sans rapport avec la revue de jurisprudence.

Avertissement : pour des raisons non élucidées, les pages des années 1895 à 1897 n'ont pas été reliées dans l'ordre de leur publication, ce qui les rend, sur le plan matériel, totalement inexploitables. Sans toucher à l'original papier, les pages numérisées ont toutes été reclassées dans leur ordre chronologique pour permettre une consultation intelligible de leur version pdf.

Cette collection (1895-1900) complète l'offre en ligne proposée sur Gallica. La Tribune des colonies et des protectorats : journal indépendant d'exposition des intérêts politiques et économiques des colonies et des protectorats est mensuelle de 1895 à 1897. De 1897 à 1900, sous son nouveau titre La tribune des colonies et des protectorats : journal hebdomadaire, politique et économique, elle devient hebdomadaire.

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Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.

Il y a la presse coloniale et il y a la presse colonialiste : au cours des toutes dernières années du 19e siècle, La Tribune des colonies se range résolument dans la seconde catégorie, position que n'édulcore pas l'évolution de son sous-titre pourtant plus généraliste. Il n'est pas seulement question de promouvoir et de mettre en valeur les colonies, il s'agit avant tout de les défendre, de les renforcer, de les étendre et de les multiplier, en résumé, aller plus loin que les gouvernements en place, bien trop timides. La construction du Second empire colonial français n'est pas une œuvre particulièrement pacifique : avant d'être un assujettissement économique et culturel, la colonisation est d'abord une occupation territoriale. Parmi les portraits régulièrement publiés par la revue, bon nombre sont ceux de gradés engagés dans des opérations militaires.

Le général Zurlinden, Ministre de la Guerre (1895)

Peu étonnant que le Ministre de la Guerre serve d'illustration à l'une des Unes intégralement consacrées aux troubles qui agitent Madagascar. Cette association dénote une vision très particulière de l'avenir de l'île, et l'on comprend très vite que les intérêts politiques et économiques de la Métropole justifient tous les moyens, y compris celui de la terreur : les rebelles et la reine malgache (très probablement Ranavalo III, régnante depuis 1883, et non Ranavola II), finiront bien par comprendre que le fusil Lebel, du pur made in France (1886), fait de vraies merveilles !

La Reine des Hovas, Ranavalo II (1895)

Mais le coprs expéditionnaire français n'a pas que des ennemis extérieurs : les vrais patriotes, défenseurs du droit et de la liberté, savent que les ennemis intérieurs sont tout aussi redoutables : les abus, les fonctionnaires et autres...

L'engagement de la nouvelle Tribune (1897)

L'éditorial de l'édition politique, qui suit un cri d'alarme lancé en août 1897 (on veut la mort de la représentation coloniale) n'est pas démenti ni par les commentaires du journal, la dette dreyfusarde par ex. (le journal considère que Dreyfus, traite et juif, n'a pas reçu le châtiment mérité du fait de la défectuosité des lois) ni par ses grands titres (1898) :


L'occasion pour la Tribune de dénoncer certains confrères de la presse coloniale, tels La Politique coloniale et la Dépêche coloniale entre autres, qui prônent la recherche d'un terrain d'entente et de conciliation avec l'Angleterre : "ils sont entrés dans la voie des capitulations".

Au delà de cette ligne éditoriale idéologiquement dure et peu nuancée, La Tribune des Colonies reste un témoignage sur le vif et au jour le jour de la constitution d'un empire colonial et de la manière dont une certaine presse, parfois très politique et partisane, en rendait compte. En dehors de portraits de personnalités, elle nous laisse quelques rares archives photographiques de vie quotidienne et d'infrastructures des colonies, comme ce pont transbordeur flambant neuf inauguré en Tunisie en 1898, un des premiers ouvrages de ce type érigés dans le monde, celui de Bizkaia (Espagne) datant de 1893). Conçu par le même architecte français, Ferdinand Arnodin (1845–1924), le pont transbordeur de Marseille sera mis en service en 1905.

Le pont transbordeur de Bizerte (1898)

Plus anecdotique, La Tribune n'oublie pas de relayer les nouvelles des colonies trouvées dans le reste de la presse, comme cette annonce de l'existence du Royaume d'Adélie dénichée dans le journal illustré Le Petit Bleu de Paris et à laquelle il ne croit pas seul un instant pas plus qu'à ses mines d'or. La Tribune serait probablement étonnée et sûrement ravie d'apprendre que la Terre-Adélie est un territoire austral toujours revendiqué par la France au titre d'Etat possessionné...

Le Royaume d'Adélie : une colonie française ? (1899)
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1895-1900]]> fre]]> Colonies françaises. 18..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
12 documents précieux (expo AMU, 2021)

Parce que très protégés et rarement montrés, ils sont peu connus du public alors qu'ils sont indissociables de l’histoire de l’université : pour en faire profiter le plus grand nombre, douze de ces documents ont été présentés dans une exposition qui en retrace leur histoire, leur contexte et leur intérêt historique.

Les 4 affiches de l'exposition Trésors des BU (AMU 2021)

La visite de cette exposition qui s'est tenue à Aix-en-Provence et à Marseille en novembre et décembre 2021 se prolonge virtuellement sur un site internet qui documente et enrichit la présentation de ces douze documents. Aujourd'hui, ce site restitue l'essentiel de l'exposition.
Revivez cette exposition
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2021]]> fre]]>
Médecine]]> Chimie]]> 17e s.]]> https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct.jsp?record=bmr:UNIMARC:17967290]]> fre]]> France. 17..]]> Histoire de l'université]]> Médecine]]> Contient 14 pièces manuscrites et 3 pièces dactylographiées.

La vie est un exercice de patience autant pour les personnes que pour les institutions. Sans remonter à 2 600 ans en arrière, époque où une École de médecine à Marseille est déjà attestée, nous savons que l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille créée en 1808 (1) demande dès 1860 sa transformation en Faculté. Commence une longue période d'espoirs déçus qui aboutira à cette création seulement 70 ans plus tard, en 1930. Ce dénouement récompense sa persévérance et la ténacité de certains de ses défenseurs, publics comme privés.

Et pourtant, dès le départ, l'affaire paraît très mal engagée : à la demande de création d'un laboratoire ou d'un cours de bactériologie à Marseille par la Chambre de commerce en 1887, Édouard Lockroy, alors Ministre du Commerce et de l'Industrie, répond d'une manière assez cinglante que les résultats médiocres obtenus par l'École de médecine ne justifient en rien cette création : il faudrait d'abord qu'elle se mette à niveau ! Fait-il référence aux épidémies récurrentes qui s'abattent sur la ville ? Rappelons le contexte marseillais [avec le nombre de décès] (2) : choléra 1884-1885 [3 052], variole 1885-1886 [2 381], diphtérie 1886 [559], grippe 1889-1890 [2 762]. Dans cette actualité récurrente, rester optimiste relève de l'exploit...

Et au cas où la Chambre de Commerce n'aurait pas bien compris, le Ministre accusateur ajoute que, de toute façon, cette création n'est pas du ressort de l'État : elle est de niveau local, municipal par exemple.


Projet (supposé) de lettre de Paul Desbief au Ministre de l'Instruction publique (1908)

Nonobstant ce genre de déconvenues, la conviction et l'engagement des partisans de la création d'une Faculté de médecine se retrouveront dans la spontanéité de ces quelques correspondances échangées au cours des 3 dernières décennies précédant l'avènement. En témoigne ce très probable projet de courrier adressé par le Président de la Chambre de Commerce annonçant sa prise de position favorable à l'École au Ministre de l'Instruction Publique et à celui des Colonies. Après s'être ravisé, le courrier ne sera adressé qu'au premier.

Projet (supposé) de lettre Desbief au Directeur de l'École de médecine (1908)


Sur la même page (daté du 21 février), P. Desbief confirme au Directeur de l'Ecole la délibération de la Chambre consulaire en date du 22 février en faveur de cette transformation, le second destinataire ayant été également raturé.

Le Président de la Chambre de Commerce, le directeur de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille, le Ministère du commerce et de l'industrie, le Maire d'Aix-en-Provence, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le Ministre de l'Instruction Publique, l'adjoint au Maire de Marseille : tous ces acteurs sont présents, soit en tant qu'auteurs soit en tant que destinataires, dans ces 17 courriers échangés au cours des 25 ans de 1897 à 1922 et conservés dans les archives de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Marseille (cette correspondance ne concerne que la Chambre de commerce, pivot de ces échanges, bien d'autres courriers doivent exister par ailleurs). Il n'en fallait pas moins pour surmonter les plus grandes réserves de la ville d'Aix (notamment au niveau financier) et certaines oppositions comme celle de Paul Bert, Ministre de l'Instruction, qui rejette la demande en déclarant que "Marseille sera examinée en dernier, car sa faculté ferait une redoutable concurrence à Montpellier" (1, id).

On sera moins étonné du fidèle soutien de la Chambre de Commerce, de la Ville de Marseille et du Conseil Général, qui ne cesseront de rappeler que Marseille est (tout de même !) la deuxième de ville de France et qu'Aix a déjà ses deux facultés historiques. Ils ne pourront parfois pas cacher leur impatience comme le montrent les propos de la séance de février 1918 de la CCMP relatif à la demande d'une faculté : "il est important de ne pas attendre la fin de la guerre pour lui donner une solution". Cette solution viendra quelques années plus tard : les années 1930 seront plutôt généreuses avec Marseille au niveau des infrastructures médicales et des budgets de l'Etat, reconnaissance tardive de sa situation stratégique et de ses recherches dans le domaine des maladies tropicales.

Alors, la transformation de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille en Faculté : une affaire nationale ? Pour les protagonistes de l'époque, sans aucun doute.

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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1. Yves Baille. - L'École de médecine de Marseille du 1er au XXIe siècle, in https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/414 et http://patrimoinemedical.univmed.fr/articles/articles_archives_sommaire.htm
2. Bertrand Mafart et Marc Morillon. - “Les épidémies à Marseille au XIXe siècle”, in Bulletins et mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, 1998, 10-1-2, p. 81-98.]]>

1897
  • Ministère du commerce et de l'industrie, Hygiène publique : réponse au voeu de la Chambre de Commerce de Marseille, Paris, le 22 janvier 1887

Transformation de l'Ecole de médecine en Faculté (1906-1922)

1906
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant une demande d'appui en vue d'obtenir la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 11 novembre 1906

1907
  • Lettre de M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Xavier Thibaud, membre de la Chambre, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 2 février 1907
  • Lettre de M. Xavier Thibaud, membre de la Chambre, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 7 février 1907
  • Lettre de M. Joseph Cabassol, maire d'Aix-en-Provence, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 5 février 1907
  • Copie des voeux adoptés par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône lors des séances de session extraordinaires d'octobre 1906, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, (ca 1906)
  • Délibérations de la Chambre de Commerce suite à la tenue d'un conseil concernant les voeux adoptés par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône lors des séances de session extraordinaires d'octobre 1906 sur la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 22 février 1907
  • Lettre de M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Xavier Thibaud, membre de la Chambre, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 25 février 1907
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, pour le remercier de la délibération que la Chambre a prise au sujet de la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille le 27 février 1907
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, pour le remercier de la délibération que la Chambre a prise au sujet de la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille le 20 juillet 1907
  • Extrait des registres des délibérations de l'Ecole, séance du 21 avril 1907, lettre du 20 juillet 1907
1908
  • Lettre de M. Paul Desbief, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le Ministre de l'Instruction Publique et M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Aix-en-Provence, le 25 février 1908

1918
  • Lettre de M. Paul Gaffarel, adjoint au maire de Marseille, à M. Adrien Artaud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 25 janvier 1918
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 14 février 1918 sous la présidence de M. Adrien Artaud, président de la Chambre, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté
  • Lettre de M. Adrien Artaud, président de la Chambre de Commerce, à M. Paul Gaffarel, adjoint au maire de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 13 février 1918

1921
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 1 juillet 1921
1922
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la transformation de l'Ecole de médecine en Faculté, Marseille, le 15 décembre 1922
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1897-1922]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Approvisionnement en eau]]>
Canal du Verdon (plan)
La Compagnie Nationale des Canaux agricoles qui gère le Canal du Verdon est menacée de faillite et n'assure pas son entretien correct. La ville, qui a déjà connu bien des déboires sur ce dossier 20 ans auparavant (délibération du conseil municipal en date janvier 1874), décide alors de reprendre la concession à son profit : au prix d'un sacrifice financier important pour le budget de la ville mais avec la certitude que ce transfert garantira son approvisionnement en eau sur le long terme. Il en confie la gestion à Fernand Fabre, administrateur du Canal, auteur du rapport initial.]]>
1895]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Coriolis y défend, entre autres, la représentation du corps national par le biais des États de Provence et de l’assemblée générale des communautés, considérant que « le coup le plus mortel porté à notre administration intérieure fut la suspension de nos États et le refus constant qui nous est fait depuis 1640 de nous permettre de les convoquer ».
Michaud, dans sa biographie universelle, évoque cet « ouvrage estimé et le plus complet qui existe sur cette matière ». Selon Roux-Alphéran, le Traité sur l’administration de Provence était encore « très recherché [à son époque], malgré les changements survenus en la matière depuis 1789 ».
Sources :
Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, dir. Paul Masson, 1913, t. 9, p. 141.
Roux Alphéran, Les rues d’Aix,1846, vol.2, p. 277-279.
Louis-Gabriel Michaud, Bibliographie universelle, 1855, vol.9, p. 210.
(Morgane Derenty-Camenen)]]>
1786-1788]]> fre]]> France. 17..]]>
Médecine tropicale et coloniale]]>
Les pays européens qui bâtissent ou étendent leurs empires coloniaux au cours des 19e et 20e siècles (Allemagne, Belgique, France, Grande Bretagne, Italie,...) sont tous confrontés au même défi : lutter contre les redoutables maladies tropicales et les nombreux parasites qui menacent en permanence la santé des êtres humains et des animaux.
Une nouvelle figure de la santé publique : le médecin-colonial

Après les missionaires qui, par vocation, ont très souvent construit des dispensaires de soins, les médecins militaires, d'abord appelés à soigner les corps expéditionnaires, finissent par s'occuper des populations autochtones, jusque là cantonnées à la médecine traditionnelle. Si les motivations de ces médecins sont multiples (respect d'un serment universel, intérêt professionnel, idéal humaniste ou encore simple curiosité), ils concourent à la constitution d'un vaste corpus de données scientifiques et d'observations cliniques et thérapeutiques.

Au cours des années 1930, la pratique, l'enseignement médical et la recherche hospitalière à Marseille prennent un caractère résolument colonial : les 2/3 des crédits nationaux affectés à la santé publique des colonies sont attribués à son École d'application (Service de santé colonial), à son Institut de médecine coloniale et à la création d'un Hôpital colonial (1931).]]>
1888]]> fre]]> Colonies européennes. 18..]]>
Législation royale]]> La frontière, fruit des évènements politiques ayant secoué le XIVème siècle, n’était en effet pas des plus logiques, ignorant les éléments naturels qui composent souvent les limites entre États. Le problème remontait à 1388, à la suite de la crise successorale provoquée par la mort de la comtesse de Provence Jeanne Ière, dans une province divisée entre les deux prétendants à l’héritage qu’exacerbait le grand schisme d’Occident opposant le pape de Rome et celui d’Avignon. Dans ce contexte, la commune de Nice décida sa dédition à la Savoie, probablement inspirée dans sa décision par l’ambitieux duc Amédée VII de Savoie qui cherchait un accès à la Méditerranée. Cette séparation abrupte expliquait une frontière sinueuse.
Le XVIIIème siècle étant celui de la Raison, il est compréhensible que les souverains aient voulu retracer cette frontière, source de nombreuses difficultés : circulation ardue, contrebande de sel et de tabac et nombreuses contestations. Un tracé plus adapté aux composantes naturelles permettait également de défendre plus efficacement le pays face à une menace extérieure. La suppression des enclaves respectives participa à cet effort.
L’objectif premier de ce traité, permettre de meilleures communications, fut atteint. Il permit aussi, sans totalement les résorber, d’apaiser les tensions.
Le traité de Turin de 1760 modifia donc la frontière entre la Provence et le comté de Nice, jusqu’à ce que l’annexion de la région niçoise par Napoléon III en 1860 rende ineffectif le bornage.
Source : Denis Andreis, « L’évolution de la frontière entre la Provence et le Comté de Nice », Cahiers de la Méditerranée, n°11, 1975, p. 101-115.
(Morgane Derenty-Camenen)]]>
1761]]> fre]]> France. 17..]]> - Feuille Florenz ; VII ; 1916 ; Landesbeschreibungs bureau des k.u.k. Generalstabes ; K.u.K. Militärgeographischen Institut (Vienne).
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=26019]]>
Droit romain]]> Ce manuscrit, rédigé en français est le « traité du droit français ou commentaire sur les Institutes suivant l’usage de France donné par maître Icard avocat au parlement de Provence et professeur de droit français, 1729 ». Sous ce titre, est ajouté en caractère plus petit : « copié sur l’original de maître Botharic, professeur en l’université de Toulouse ».
François de Boutaric (1672-1733), avocat au Parlement de Toulouse (1692) remplaça Jean Duval à la chaire de droit français de la faculté de Toulouse en 1710, après avoir exercé la prestigieuse et anoblissante fonction de capitoul de la ville. Grâce aux nombreux manuscrits retrouvés dans diverses bibliothèques des pays de droit écrit, ses enseignements nous sont parvenus. Eludant quelque peu le droit coutumier, il estimait que le droit romain était le droit commun de la France c’est pourquoi l’on peut considérer que « par ses enseignements et ses écrits [il] a certainement préparé les esprits méridionaux à la future unification juridique du pays ».

L’influence de Boutaric est décelable chez l’un de ses élèves, Claude Serres (1695-1768), professeur de droit à l’université Montpellier, ainsi que chez Augustin-François Icard.
Augustin-François d’Icard (v. 1686-1741), professeur à Aix depuis 1719 repris « sans vergogne et presque mot pour mot l’enseignement de son collègue toulousain ».

Christian Chêne a eu l’occasion de s’exprimer sur ce sujet. Il en dit : « Icard ne se cache guère, il cite par exemple un arrêt de 1697 indiquant « l’auteur plaidant en la cause » si l’on se réfère au texte de Boutaric, nous trouvons « moi, plaidant ». Cela entraîne parfois Icard à des affirmations ambiguës : reprenant à la suite de Boutaric un souvenir de Maynard qui cite son ancien maître toulousain Fernand, le professeur aixois fait de ce dernier « un professeur de cette université ». Icard procède pourtant à des adaptations : il prend parfois ses distances vis-à-vis de Toulouse et de sa coutume, cite les statuts de Provence et leurs commentateurs Mourgues et Masse; il ajoute enfin quelques exemples de jurisprudence du Parlement d’Aix, opposés à ceux de Toulouse mais il est souvent difficile de démêler ce qui appartient à Icard de ce qui revient à son modèle. Certaines différences ne s’expliquent que par des erreurs de copistes confondant par exemple l’ordonnance de Moulins et Charles Du Moulin ! »
Une copie manuscrite du cours de Boutaric est disponible en ligne sur le site de Tolosana : http://tolosana.univ-toulouse.fr/notice/155840088

Sources :
Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2007, notice de J. Poumarède, pp. 127-129.
Christian Chêne, L’enseignement du droit français en pays de droit écrit 1679-1793, Genève, Droz, 1982. ]]>
1729]]> fre]]> France. 17..]]>
Droit des successions]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Successions et héritages]]> Ici, il étudie le droit de retour, ce droit qui permet à une chose d’échapper aux règles successorales ordinaires pour revenir à la personne de qui le donataire la tenait, ou aux héritiers de ce dernier. La Rouvière s’intéresse à ce droit de retour aussi bien en pays de droit écrit qu’en pays coutumier.
Source : Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2007, notice de G. Meylan, p. 470-471]]>
1737]]> fre]]> France. 17..]]>
Doctrine juridique française]]> Issu d’une famille rurale et destiné tout d’abord à devenir homme d’Eglise, Proudhon se tourne vers le droit. Il obtient sa licence à Besançon en 1785 puis son doctorat en 1789. Juge, jurisconsulte, professeur de droit, il occupera de nombreux postes et de nombreuses fonctions.

Il rédigera en 1809 un Traité sur l’état des personnes, un des tout premiers commentaires exégétiques du code civil, puis par la suite son œuvre capitale, traité des droits d’usufruit, d’usage et d’habitation en 1824. Il y rompt avec le code civil et y aborde les limites du droit de propriété.

Cet intérêt pour le droit de propriété l’amena à rédiger en 1833 cet ouvrage traité de domaine public, avec une approche très différente de ses précédents ouvrages. En effet, l’auteur étudie les différents éléments composant le domaine public avec une approche très descriptive. Il s’intéresse ainsi aux droits de l’Etat et aux droits des particuliers ainsi qu’à la compétence des autorités administratives. Ce traité a dû être révisé du fait des changements de la matière, notamment par ses propres élèves.

Sources : J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, PUF, 2015 W. Uruszcak, p. 844-846
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1843-1845]]> fre]]> France. 18..]]>
Traité du dol et de la fraude en matière civile et commerciale..2, De la fraude
Traité du dol et de la fraude en matière civile et commerciale. 3, De la simulation
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Droit commercial]]> Droit civil]]> Droit privé]]>
Dans le premier tome, l’auteur traite du dol. Il aborde les questions de sa définition où il explique qu’il nécessite deux conditions afin d’exister : la résolution de tromper et l’existence d’un préjudice. La preuve du dol est ensuite abordée ainsi que ses effets et les fins de non-recevoir de l’action pour dol.

Dans le second tome, l’auteur définit la fraude et la présente dans divers contrats.

Dans le troisième tome, il traite de la simulation qu’il définit comme une fraude à laquelle toutes les parties consentent.
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1851-1852]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit commercial]]> Droit civil]]>
Jassuda Bédarride, jurisconsulte provençal et avocat au barreau de la Cour d’Aix-en-Provence met à jour et enrichit son traité Du dol et de la fraude dans cette nouvelle édition. Le dol est traité dans les tomes 1 et 2 de ce traité, tandis que la fraude figure dans les tomes 3 et 4. La simulation est traitée par l’auteur dans le dernier tome.

3ème édition, revue et mise au courant de la doctrine. La première édition est également disponible sur Odyssée.

Résumé Morgane Dutertre
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1876]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit des successions]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Successions et héritages]]> 1780]]> fre]]> France. 17..]]> Droit commercial]]>
Initialement, les ordonnances de Colbert de 1673 faisaient de la faillite un moyen de répression du débiteur défaillant. Le Code de commerce de 1807 a entériné cette vision des faillites qui ne favorise pas le règlement des créanciers. Grâce à la loi de 1838, cette conception va reculer. Toujours dans ce mouvement, une loi du 22 juillet 1867 va supprimer la contrainte par corps contre le débiteur défaillant. L'auteur part des textes originaux du Code de commerce qu’il actualisent au fur et à mesure qu’il les commente.

- Le premier tome traite de l’application dans le temps de la loi, de la déclaration de faillite et ses effets ainsi que des fonctions des syndics.

- Le second tome achève de traiter les fonctions des syndics pour aborder le concordat puis les différentes espèces de créanciers et leurs droits.

- Le dernier tome finit le chapitre sur les créanciers et commente les dispositions sur la répartition des biens entre les créanciers ainsi que les banqueroutes et la réhabilitation.

Résumé Morgane Dutertre]]>
1874]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit maritime]]>
Annotations de chiffres à la plume sur le recto de la dernière p. de garde du tome premier.]]>
Il fit ses études à la faculté de droit d’Aix en Provence, où il côtoya Jean-François-André Leblanc de Castillon (1719-1790) avec lequel il entretint une constante amitié. Devenu avocat en 1741, il s’installa peu après à Marseille. En 1747, il fut reçu conseiller au siège de l’Amirauté de Provence, fonction judiciaire qui n’était néanmoins pas incompatible avec l’activité d’avocat. Elle lui permit de se constituer une importante collection de jurisprudence maritime tout en continuant à délivrer des consultations sur toute sorte d’affaires – exceptées celles qui relevaient de sa juridiction. Nombre de ses consultations furent imprimées (certaines d’entre elles sont disponibles sur demande à la bibliothèque) et étaient encore très recherchées au XIXème. En 1760, pour des raisons inconnues, il abandonna cette charge pour devenir lieutenant de la prévôté de la marine. Il donna aussi des leçons de droit commercial à Aix, devenant le « premier grand nom d’enseignant commercialiste », spécialiste du droit maritime.
Le droit maritime en France se résumait alors à la grande ordonnance de la marine de 1681. La matière restait délaissée par les jurisconsultes. L’avocat rochelais René-Josué Valin (1695-1765) entreprit de procéder à un commentaire de cette ordonnance royale. Publié en 1760, son Nouveau commentaire sur l’ordonnance de la marine du mois d’août 1681 est considéré comme le fruit de sa collaboration avec Emerigon, tant la contribution du juriste provençal fut importante. L’ouvrage, réédité de nombreuses fois, fut un franc succès.
L’ordonnance de la marine de 1681 consacrait un titre aux assurances. Néanmoins, Colbert, en procédant à la rédaction des grandes ordonnances du royaume, n’avait pas eu pour ambition de créer du droit. Ses ordonnances ne faisaient que fixer les usages généralisés par une longue pratique. Dans le cas du droit maritime, chaque port avait les siens. Des abus étaient également fréquents. Ainsi, à Marseille, la jurisprudence développée autour de la clause « franc d’avaries » permettait aux assurés de tirer des profits aux dépens des assureurs. En 1775, un assureur du nom de Hermitte, fut confronté aux abus dans ce domaine. Il en avisa le garde des Sceaux, demandant un règlement ou un arrêt général qui viendrait compléter l’ordonnance de la marine.
Suite à cette affaire, la Chambre de commerce de Marseille fut consultée. En 1778, le président du Parlement de Provence Leblanc de Castillon se vit adresser un projet, qu’il soumit à un comité, dont il confia la présidence à Emerigon. Ces concertations donnèrent lieu à la déclaration royale du 17 août 1779, corrective de l’ordonnance de 1681. Elles eurent également pour conséquence, de l’aveu d’Emerigon, de faire naître l’idée de la rédaction de son ouvrage.
Le Traités des assurances et des contrats à la grosse, publié en 1783, atteste des grandes qualités de juriste d’Emerigon. Ses connaissances linguistiques – français, espagnol, catalan, italien et latin – lui furent très utiles dans l’étude des législations européennes applicables en matière de droit maritime. Les comparaisons qu’il fit entre les différents textes et jurisprudences des pays européens lui valurent le qualificatif de pionnier du droit comparé.
Emerigon exposa également au sein de son ouvrage des conceptions juridiques « en avance sur son temps ». En effet, il s’élevait contre la condition des esclaves noirs, contre les discriminations subies par les étrangers et promouvait le respect de la vie privée. Il préconisait également la motivation des décisions de justice, pratiquée en Angleterre mais ignorée en France.
Le Traités des assurances et des contrats à la grosse fit autorité en la matière, et fut rapidement traduit dans les pays européens voisins. Aux États-Unis, l’ouvrage fut traduit en 1811 sous le titre An essay on maritime loans et est réédité régulièrement.


Sources : Dictionnaire historique des juristes français du XIIème au XXème siècle, (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halperin et J. Krynen), Paris, PUF, 2015, notice S. Ségala-de Carbonnières, p. 403-404.
Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône
Louis-Gilbert Rey, La vie et l’œuvre de Balthazar-Marie Emerigon (1716-1784), thèse, Aix, 1954.
Notice sur la vie et les travaux d’Émérigon, Pierre-Philippe Cresp, Aix, Nicot Aubin, 1839.
Alfred Jauffret, « Un comparatiste au XVIIIe siècle : Balthazard-Marie Emerigon », in Revue internationale de droit comparé, vol. 24, num. 2, 1972, p. 265-277.
Jacques Mestre, « L’enseignement du droit commercial », in Six siècles de droit à Aix – 1409-2009, p. 67-69.]]>
1783]]> fre]]>
Droit des successions]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Successions et héritages]]> Ici, il étudie le droit de retour, ce droit qui permet à une chose d’échapper aux règles successorales ordinaires pour revenir à la personne de qui le donataire la tenait, ou aux héritiers de ce dernier. La Rouvière s’intéresse à ce droit de retour aussi bien en pays de droit écrit qu’en pays coutumier.
Source : Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2007, notice de G. Meylan, p. 470-471]]>
1738]]> fre]]> France. 17..]]>
Epidémies]]>
L'habit de protection des médecins, en peau , en usage en Italie dès le 17e siècle
(oeil de cristal et bec rempli de parfums censés purifier l'air pestilentiel)

Aphorismes concernans la peste ; dans lesquels on tâche de découvrir la cause essentielle de cette maladie contagieuse, & où l'on donne une méthode infaillible pour s'en garantir & pour l'étoufer parfaitement. Traduit du latin de Mr. Eggerdes, premier médecin de l'Électeur de Trèves &c. Par Mr. J. A. *. *. D. M. de Geneve. (Comprend)

Lettre écrite de Marseille le 4. octobre 1720 par Monsieur Chicoigneau [sic] chancelier de l'université de Montpellier, à Monsieur Gonnin médecin à Montélimar (Comprend)

Cette compilation des causes et symptômes de la peste, des moyens de la combattre avec des parfums, de la contenir avec la quarantaine et de s'en prémunir par la désinfection apparaît bien originale. La seconde partie reprend en très grande partie l'oeuvre du capucin Maurice de Toulon publiée un an auparavant, mais amputée de ce que l'auteur, Manget, considère comme digressions et complétée de textes divers et d'aphorismes pris ça et là pour étoffer une 3ème partie.]]>
1721]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]> Sig. ã5, A-D12. - Ornement typographique au titre et bandeaux gravés sur bois (Notes)

Un rémède sûr et éprouvé contre la peste : un parfum composé de drogues savamment dosées...

La peste est sûrement un fléau de Dieu pour punir les fautifs mais l'air corrompu la rend d'avantage épidémique et contagieuse : si la mise en quarantaine est une mesure indispensable, des parfums savamment composés sont réellement efficaces. Il y en a pas moins de trois sortes : les violents, les médiocres et les doux. Evidemment, les violents, les plus efficients, sont hélas les plus coûteux tant certaines essences et épices sont rares et chères et bien souvent hors de portée des plus pauvres...]]>
1720]]> fre]]> Toulon. 17..]]>
Droit des successions]]> Successions et héritages]]>
Il rédige en 1687 cet ouvrage Traite de l'hérédité des fiefs de Provence, publié à Aix.

Il s’intéresse ici au caractère héréditaire des fiefs de Provence, qui se transmettent par testament ou par disposition entre vifs. Il se pose alors la question dans cet écrit de savoir si l’hérédité des fiefs est valable dès lors que des dispositions écrites interviennent, permettant de léguer le bien par exemple à des étrangers ou encore à des filles.
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1687]]> fre]]> France. 16..]]>
Epidémies]]>
François Valleriole est âgé de 74 ans quand il rédige son traité sur la peste, ce qui explique sa longue expérience des épidémies, comme celle qui a touché le Piémont et l'Italie, en particulier Venise, de juin 1575 à décembre 1576. Longue carrière qu'il revendique en l'utilisant comme argument d'autorité contre ceux qui ne partagent pas son avis sur l'épidémie.

Le Lazzaretto Nuovo, île de la lagune de Venise de quarantaine préventive, (1468)

S'il n'y a rien d'absolument original à reprendre ce qui est connu ou supposé sur les 3 types de contagion possibles, à savoir une transmission par contact direct, par l'intermédiaire d'un objet contaminé ou encore par l'air que tout le monde respire, ce qui est notable est que ce texte, même s'il contient quelques expressions latines, ne se présente pas comme ouvrage académique et savant mais comme un traité accessible au plus grand nombre, au moins aux lettrés ayant les moyens ce genre d'ouvrages. Publié en français ancien 50 ans après la mort de l'auteur, un des plus anciens traités sur la peste, la majorité datant du 18e siècle à l'occasion de la Peste de 1720, il est plus adapté aux maladies dites populaires et plus soucieux de sa diffusion : c'est pour cela qu'il propose de nombreux remèdes accompagnés de leurs compositions précises et de la manière de les préparer (1).

François Valleriole (1504-1580)

Que ce document ait été imprimé en 1629 ne tient pas du hasard : cette année-là, la Cour de Parlement de Provence prend un arrêt contenant un Règlement sur le fait de la Peste du 17 Juillet 1629, un texte pointilleux de 34 pages qui ne contient pas moins de 127 articles !

1. La littérature médicale en français de 1601 à 1700 - Bibliothèques d'Université de Paris, Histoire de la santé]]>
1629]]> fre]]> lat]]> France. 16..]]>
Médecine]]> Santé publique]]> Histoire de l'université]]>
En son hommage, article posthume illustré du portrait de son autuer, Constantin Oddo (1860-1926).

Depuis l'époque de Néron jusqu'au début du 20e siècle, l’Ecole de Médecine de Marseille a toujours privilégié l'approche clinique et l'examen concret des malades comme en témoigne le dévouement du corps médical durant la peste de de 1720. L'éloge de cette tradition s'appuie sur l'évocation des grands clinicens qui ont oeuvré à Marseille comme Crinas et Charmis (Rome antique du 1er siècle), Peyssonnel (18e), Girard (19e) et Fabre (20e).]]>
1927]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Théologie]]> Histoire des religions]]>
Son Traité de théologie dogmatique est rédigé selon une méthode rationelle, classique depuis le XIIIe siècle (Somme théologique de St Thomas d'Aquin) : la méthode scolastique (cf les "disputationes" du Traité du Christ) avec arguments, propositions et solution des objections.

Le "Traité de la vraie religion" est un traité classique d'apologétique chrétienne, voulant démontrer la véracité et les motifs de crédibilité de la religion chrétienne (cf. plus récemment : A. d'Alès, Dictionnaire apologétique de la foi catholique contenant les preuves de la vérité de la religion et les réponses aux objections tirées des Sciences humaines, Paris : G. Beauschesne, 1913-1928, 24 vol).

Dans ce manuscrit, Teissier semble reprendre en profondeur son Traité de l'Incarnation du Verbe contenu dans le MS 4, avec de nouveaux développements.

En revanche, dans le Traité de la Grâce, l'appendice sur l'hérésie janséniste est beaucoup plus bref que dans le MS 4, Tractatus theologiae dogmaticae.]]>

1° Tractatus de vera religione

pars prior : de religione naturali (de la religion naturelle)
    quaestio 1 : de existentia religionisque naturalis natura (de l'existence et de la nature de la religion naturelle)
      articulus 1 : de religionis naturalis existentia (de l'existence de la religion naturelle)
      articulus 2 : de religionis natura (de la nature de la religion)
  quaestio 2 : de religionis naturalis insufficientia et revelationis necessitate (de l'insuffisance de la religion naturelle et de la nécessité de la Révélation)
  quaestio 3 : de revelationis possibilitate (de la possibilité de la Révélation)
  quaestio 4 : de revelationis divinae signis et notis (des signes et des notes de la Révélation divine)
      articulus 1 : de miraculis (des miracles)
      articulus 2 : de prophetiis (des prophéties)

pars altera tractatus : de religione revelata (de la religion révélée)
  caput 1 : de religione judaïca (de la religion judaïque)
      articulus 1 : de veritate et divinitate revelationis judaïcae (de la vérité et de la divinité de la religion judaïque)
      articulus 2 : de natura et effectibus legis mosaïcae ac religionis mosaïcae (de la nature et des effets de la loi mosaïque et de la religion mosaïque)
      articulus 3 : de duratione et abrogatione legis et religionis judaïcae (de la durée et de l'abrogation de la loi et de la religion judaïques)
    caput 2 : de religione christiana (de la religion chrétienne)
      articulus 1 : de librorum novi testamenti authenticitate (de l'authenticité des livres du Nouveau Testament)
      articulus 2 : de librorum novi testamenti integritate (de l'intégrité des livres du Nouveau Testament)
      articulus 3 : de veritate factorum quae in novi testamenti libris continentur (de la vérité des faits qui sont contenus dans le Nouveau Testament)
      articulus 4 : praecipua exponuntur argumenta, quae veram ac divinam esse religionem christianam demonstrant (exposition des principaux arguments qui démontrent que la religion chrétienne est vraie et divine)
    argumentum 1 : ex Christi et apostolorum miraculis (des miracles du Christ et des apôtres)
    argumentum 2 : ex Christi Resurrectione (de la Résurrection du Christ)
    argumentum 3 : ex prophetiis (des prophéties)
    argumentum 4 : ex martyrum fortitudine (de la force des martyrs)
    argumentum 5 : ex religionis christiana propagatione (de la propagation de la religion chrétienne)
    argumentum 6 : ex praestantia et excellentia doctrinae christianae (de la supériorité et de l'excellence de la doctrine chrétienne)
    caput 3 : de caeteris religionibus (des autres religions)
      de paganismo (du paganisme)
      de mahumetismo (de l'islam)

    index rerum

2° Tractatus de incarnatione verbi divini (Traité de l'Incarnation du Verbe divin)

    disputatio 1 : de promissione et existentia Mediatoris (de la promesse et de l'existence du Médiateur)
      quaestio 1 : de promissione et fide Mediatoris (de la promesse et de la foi au Médiateur)
      quaestio 2 : de Mediatoris adventu (de l'attente du Médiateur)
        articulus 1 : de Jacobi vaticinio (de la prophétie de Jacob)
        articulus 2 : de vaticinio Danielis (de la prophétie de Daniel)
        articulus 3 : de Aggei et Malachiae prophetiis (des prophéties d'Aggée et de Malachie)
      articulus 4 : in quo, ex historia Christi cum plurimus prophetarum de Messia vaticinis collata, ostenditur Christum verum esse Messiam (en quoi est montré que le Christ est vraiment le Messie, à partir des nombreuses prophéties...)
    disputatio 2 : de Mediatoris natura (de la nature du Médiateur)
      quaestio 1 : utrum Christus sit Deus (le Christ est-il est Dieu ?)
      quaestio 2 : utrum Christus sit homo (le Christ est-il homme ?)
    quaestio 3 : an Christus simul si Deus et homo (si le Christ est à la fois Dieu et homme)
        articulus 1 : de unitate personae Christi in duplici natura (de l'unité de la personne -divine- du Christ dans la duplicité de nature - divine et humaine)
        articulus 2 : de divina maternitate beatissimae virginis (de la maternité divine de la très sainte Vierge)
        articulus 3 : de natura unionis hypostaticae (de la nature de l'union hypostatique : union de la nature humaine du Christ à la personne divine du Verbe)
        articulus 4 : de hypostaticae unionis extensione (de l'extension de l'union hypostatique)
        articulus 5 : de idiomatum communicatione (de la communication des idiomes : interaction entre les deux natures du Christ)
    disputatio 3 : de satisfactione Christi (de l'expiation par le Christ)
      articulus 1 : de necessitate satisfactionis Christi (de la nécessité de l'expiation par le Christ)
      articulus 2 : de veritate satisfactionis Christi (de la vérité de l'expiation par le Christ)
      articulus 3 : de perfectione satisfactionis Christi (de la perfection de l'expiation par le Christ)
    disputatio 4 : de dignitate Mediatoris (de la dignité du Médiateur)
      articulus 1 : de intellectu humano Christi (de l'intelligence humaine du Christ)
      articulus 2 : de voluntate Christi (de la volonté du Christ)
      articulus 3 : de filiatione Christi (de la filiation du Christ)
    disputatio 5 : de titulis quibus Christus propter incarnationem insignitus est (des titres insignes du Christ du fait de l'Incarnation)
      articulus 1 : de Christo ut sacerdote et pontifice (du Christ comme prêtre et pontife)
      articulus 2 : de Christo ut Mediatore (du Christ comme Médiateur)
      articulus 3 : de cultu qui humanitati Christi debetur (du culte qui est dû à l'humanité du Christ)
        § 1 : de cultu Christi (du culte au Christ)
        § 2 : de cultu sanctorum (du culte des saints)
        § 3 : de cultu reliquiarum (du culte des reliques)
        § 4 : de cultu imaginum (du culte des images)

Annexes
    tabula chronologica regum Persarum (tableau chronologique des rois de Perse)
    numericum hebdomadarum Danielis paradigma (modèle du nombre de semaines du prophète Daniel, notamment pour le calcul de la date de l'Incarnation)


3° Tractatus de gratia Christi Salvatoris (Traité de la Grâce du Christ Sauveur)

Mention manuscrite en 1ère page : Anno 1782 Anno 1786
Note : présence de nombreuses et longues notes marginales dans ce traité

    quaestio 1 : De notione et divisione gratiae (de la notion et de la division de la Grâce)
    quaestio 2 : De auctoritate divi Augustini in gratiae quaestionibus (de l'autorité de saint Augustin dans les questions de la Grâce)
   
    disputatio 1 : De integritate hominis ejusque post peccatum corruptione (de l'intégrité de l'homme et de sa corruption après le péché)
      quaestio 1 : De integritate hominis ante peccatum (de l'intégrité de l'homme avant le péché)
      quaestio 2 : De corruptione naturae humanae per peccatum originale (de la corruption de la nature humaine par le péché originel)
        articulus 1 : utrum peccatum originale existat (si le péché originel existe)
        articulus 2 : in quo consistat originalis peccati natura (en quoi consiste la nature du péché originel)
        articulus 3 : quomodo ex Adam in posteros peccatum originale transfundatur (comment le péché originel est transmis par Adam à sa postérité)

    disputatio 2 : De natura gratiae (de la nature de la Grâce)
      quaestio 1 : utrum admittanda sit gratia intellectus et voluntatis (s'il faut admettre la Grâce de l'intelligence et de la volonté)
      quaestio 2 : de natura gratiae voluntatis (de la nature de la Grâce de la volonté)
      quaesto 3 : de gratia habituali (de la grâce habituelle)
   
    disputatio 3 : De necessitate gratiae (de la nécessité de la Grâce)
      de pelagianismo (du pélagianisme)
      de semipelagianismo (du semi-pélagianisme)
      quaestio 1 : de necessitate gratiae in ordine naturali (de la nécessité de la Grâce dans l'ordre naturel)
        articulus 1 : de gratiae necessitate ad veri cognitionem (de la nécessité de la Grâce pour la connaissance du vrai)
        articulus 2 : de gratiae necessitate ad bonum naturale (de la nécessité de la Grâce pour le bien naturel)
        articulus 3 : de necessitate gratiae in peccatoribus (de la nécessité de la Grâce pour les pécheurs)
        articulus 4 : de justorum infirmitate (de l'infirmité des justes)
        articulus 5 : de operibus infidelium (des oeuvres des infidèles)
    quaestio 2 : de necessitate gratiae in ordine supernaturali (de la nécessité de la Grâce dans l'ordre surnaturel)
      articulus 1 : de necessitate gratiae ad initium fidei (de la nécessité de la Grâce au commencement de la foi)
      articulus 2 : an gratia necesseria sit ad singulos actus pietatis (si la Grâce est nécessaire pour chaque acte de piété)
      articulus 3 : an gratia actualis necesseria sit ipsis justis ad quodcumque opus salutare
(si la Grâce actuelle est nécessaire aux justes eux-mêmes pour n'importe quelle oeuvre de salut)
      articulus 4 : num donum perseverantiae gratia sit specialis (si le don de la persévérance est une grâce spéciale)
      articulus 5 : an totum opus pium Deo sit adscribandum (si toute oeuvre bonne doit être attribuée à Dieu)

    disputatio 4 : De gratiae distributione (de la distribution de la Grâce)
    appendix : de heresi janseniana (de l'hérésie jan   séniste)
      quaestio 1 : de voluntate Dei salvandi omnes homines (de la volonté de Dieu de sauver tous les hommes)
      quaestio 2 : utrum datur gratia vere sufficiens (si la Grâce vraiment suffisante est donnée à tous les hommes)
      quaestio 3 : an Deus gratiam sufficientem omnibus justis largiatur (si Dieu accorde la Grâce suffisante à tous les justes)
      quaestio 4 : de gratia sufficiente Judaeis concessa (de la Grâce suffisante accordée aux Juifs)
      quaestio 5 : de gratia infidelibus, obduratis et obcaecatis concessa (de la Grâce accordée aux infidèles endurcis et aveuglés)
   
    disputatio 5 : de gratia efficaci (de la Grâce efficace)
      quaestio 1 : de existentia gratiae efficacis (de l'existence de la Grâce efficace)
      quaestio 2 : de natura gratiae efficacis (de la nature de la Grâce efficace)
      quaestio 3 : de gratiae efficacis necessitate (de la nécessité de la Grâce efficace)


Transcription des titres et chapitres en latin, traduction en français, résumé et commentaire rédigés par Rémy Burget (2020)]]>
1782-1786 (ca)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Théologie]]> Histoire des religions]]>
Son Traité de théologie dogmatique est rédigé selon une méthode rationnelle, classique depuis le XIIIe siècle (Somme théologique de St Thomas d'Aquin) :
la méthode scolastique avec arguments, propositions et solution des objections.

Il est à noter dans le Traité de la Grâce (MS 4-6) des chapitres importants pour la controverse janséniste des XVIIe et XVIIIe siècles autour de la Grâce et du libre arbitre (pour mémoire, le jansénisme promeut une espèce d'évangile du désespoir où le salut de l'homme n'est réservé qu'à une petite élite choisie par pure grâce d'un Dieu tyran, sans concours de la liberté humaine : Jésus-Christ n'est pas mort pour tous; doctrine condamnée par le pape à partir de 1653):
- p 11 : de l'erreur des pélagiens : le moine breton Pélage (350-420) niait la nécessité de la Grâce pour se sauver.
- p. 17 : de l'erreur des semi-pélagiens. Les semi-pélagiens sont notamment des moines provençaux du Ve siècle, comme Jean Cassien, Vincent de Lérins, Salvien de Marseille et Fauste de Riez, cherchant un compromis complexe entre le pélagianisme et l'augustinisme (St Augustin), dans une doctrine condamnée par le concile d'Orange en 529.
Au XVIIe siècle, les jansénistes accuseront les molinistes, Jésuites, de semi-pélagianisme.
- p. 141 : un long appendice sur l'hérésie janséniste
Voir aussi sur cette question les chapitres 13 et 14 du Traité de Dieu et des attributs divins (MS 4-3) : p. 135 (de la prédestination) et p. 171 (de la réprobation)

On remarquera également la question du gallicanisme dans le Traité des lieux théologiques, dissertation 6, chapitre 1, où est mentionnée explicitement la Déclaration (gallicane) des quatre articles du 19 mars 1682, opposant Louis XIV et le clergé gallican (avec Bossuet) au pape Innocent XI. L'auteur semble proposer dans le 4ème article que le pape n'est pas infaillible sans un concile général (le dogme de l'infaillibilité ne sera défini qu'avec Vatican I en 1870). Pour mémoire, le gallicanisme est une doctrine religieuse et politique visant à rendre le clergé français indépendant du pape et dépendant du roi de France; il aura ainsi comme conséquence - peu de temps après la rédaction de ce manuscrit - la Constitution civile du clergé de 1790.


Sources sur l'auteur : Encyclopédie départementale
Georges Fleury, Histoire de l’Ancienne Université d’Aix de 1730 à 1793, Annales de la faculté de droit d’Aix, 1929, nouvelle série n°18, page 69

Transcription des titres et chapitres en latin, traduction en français, résumé et commentaire rédigés par Rémy Burget (2020)
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1° Quaestiones prolusoriae et Tractatus de Religione
2° Tractatus de locis theologicis
3° Tractatus de Deo et divinis attributis
4° Tractatus de mysterio sanctissimae Trinitatis de Deo Creatore
5° Tractatus de incarnatione verbi Divini
6° Tractatus de gratia Christi
7° Index generalis

MS 4-1 : 1° Quaestiones prolusoriae et Tractatus de Religione (238 p) (Questions préliminaires et Traité de la Religion)

p. 7 Institutiones theologicae - Quaestiones prolusoriae : quid sit theologia... ? (Questions préliminaires: ce qu'est la théologie, etc)

p. 18 Tractatus de Religione (Traité de la Religion)
p. 21 : Dissertatio 1 : de necessitate cultus divini, tum interni, tum externi (de la nécessité du culte divin, tant intérieur qu'extérieur)
p. 43 : Dissertatio 2 : de Revelationa divina (de la Révélation divine)
p. 43 : caput 1: an possibilis sit Revelatio (si la Révélation est possible)
p. 59 : caput 2 : de Revelationis necessitate (de la nécessité de la Révélation)
p. 74 : caput 3 : de verae Revelationis characteribus et signis (des caractères et des signes de la vraie Révélation)
p. 116 : Dissertatio 3 : de religione judaïca (de la religion judaïque)
p. 117 : caput 1 : de authenticitate Pentateuchi (de l'authenticité du Pentateuque)
p. 132 : caput 2 : de Pentateuchi integritate (de l'intégrité du Pentateuque)
p. 143 : caput 3 : de rerum qui in Pentateucho narrantur veritate (des choses qui sont racontées avec vérité dans le Pentateuque)
p. 181 : Dissertatio 4 : de religione christiana (de la religion chrétienne)
p. 182 : caput 1 : de librorum Novi Testamenti authenticitate (de l'authenticité des livres du Nouveau Testament)
p. 188 : caput 2 : de librorum Novi Testamenti integritate (de l'intégrité des livres du Nouveau Testament)
p. 196 : caput 3 : de veritate factorum quae in Novi Testamenti libris continentur (de la vérité des faits contenus dans les livres du Nouveau Testament)
p. 209 : caput 4 : praecipua exponuntur argumenta quae veram et divinam esse religionem christianam demonstrant (principaux arguments par lesquels sont démontrés que la religion chrétienne est vraie et divine)

p. 243 : Index : table des matières


MS 4-2 : 2° Tractatus de locis theologicis (472 p)

p. Tractatus de locis theologicis (Traité des lieux théologiques, ou des sources et de la méthode théologiques)

p. : dissertatio 1 : de Scriptura sacra (de l'Ecriture sainte)
p. : caput 1 : de Scripturarum auctoritate et inspiratione (de l'autorité et de l'inspiration des Ecritures)
p. : caput 2 : de modo quo Scriptura sacra fuerit inspirata (du mode par lequel l'Ecriture sainte a été inspirée)
p. : caput 3 : de Scripturarum canone (du canon des Ecritures)
p. : caput 4 : de librorum sacrorum textu (du texte des livres sacrés)
p. caput 5 : de scripturarum multiplici divisione (de la division multiple des Ecritures)
p. caput 6 : de multiplici scripturae sensu (du sens multiple des Ecritures)

p. dissertatio 2 : de Traditione (de la Tradition)
p. caput 1 : utrum existant traditiones divinae ? (est-ce qu'il existe des traditions divines ?)
p. caput 2 : regula ex quibus de traditionibus judicandum est (règles à partir desquelles il faut juger des traditions)

p. dissertation 3 : de Patribus (des Pères de l'Eglise)
p. caput 1 : exponuntur regulae juxta quas doctrina ? fidei et morum a scriptis Patrum eruenda est (exposition des règles nécessaires pour retenir des écrits des Pères ce qui est conforme à la foi et aux moeurs ?)
p. caput 2 : exponuntur regulae in legendis Patribus adhibendae (exposition des règles à employer dans la lecture des Pères)
p. dissertatio 4 : de Ecclesia (de l'Eglise)
p. caput 1 : de nomine et definitione Ecclesiae (du nom et de la définition de l'Eglise)
p. caput 2 : de membris Ecclesiae (des membres de l'Eglise)
p. caput 3 : de notis Ecclesiae (des notes de l'Eglise : unité, sainteté, catholicité et apostolicité)
p. caput 4 : de Ecclesiae proprietatibus (des propriétés de l'Eglise)
p. caput 5 : de auctoritate Ecclesiae in rebus ad religionem pertinentibus (de l'autorité de l'Eglise en ce qui concerne la religion : avec notamment la question de l'infaillibilité)

p. dissertatio 5 : de conciliis (des conciles)
p. caput 1 : de conciliorum definitione, divisione et de conditionibus ad concilium generale requisitis (de la définition et de la division des conciles, et des conditions requises pour un concile général)
p. caput 2 : ad quem spectat concilium generale convocare eique providere (ce qui regarde la convocation et la tenue d'un concile général)
p. caput 3 : de jure suffragii definitivi in conciliis (du droit de suffrage définitif dans les conciles ?)
p. caput 4 : de concilium necessitate (de la nécessité des conciles)
p. caput 5 : de concilium auctoritate (de l'autorité des conciles)
p. caput 6 : de potestate civili circa conciliorum decreta (du pouvoir civil en ce qui concerne les décrets des conciles)

p. dissertatio 6 : de romano pontifice (du pontife romain)
p. caput 1 : praefatio declarationis cleri gallicani (19 mars 1682)- De ecclesiastica potestate
(préface de la déclaration du clergé gallican - du pouvoir ecclesiastique)
p. caput 2 : article 1 de la déclaration du clergé gallican
p. caput 3 : article 2 de la déclaration du clergé gallican
p. caput 4 : article 3 de la déclaration du clergé gallican
p. caput 5 : article 4 de la déclaration du clergé gallican
propositio : summus pontifex, fidei morumque quaestiones, absque concilio generali ... infaillibilis non est (le souverain pontife, dans les questions de foi et de moeurs, n'est pas infaillible sans un concile général...)


MS 4-3 :3° Tractatus de Deo et divinis attributis (188 p.) coté MS 4/3 dans Koha (Traité de Dieu et des attributs divins)
p. 5 du PDF : Dissertatio 1 : De existentia Dei (de l'existence de Dieu)
p. 25 : Dissertatio 2 : De attributis divinis (des attributs divins)
p. 25 : caput 1 : de unitate Dei (de l'unité de Dieu)
p. 33 : caput 2 : de simplicitate Dei (de la simplicité de Dieu)
p. 38 : caput 3 : de eternitate Dei (de l'éternité de Dieu)
p. 41 : caput 4 : de immensitate Dei (de l'immensité de Dieu)
p. 47 : caput 5 : de immutabilitate Dei (de l'immutabilité de Dieu)
p. 51 : caput 6 : de libertate Dei (de la liberté de Dieu)
p. 54: caput 7 : de omnipotentia divina (de la toute puissance divine)
p. 55 : caput 8 : de infinitate Dei (de l'infinité de Dieu)
p. 57 : caput 9 : de visibilitate Dei (de la visibilité de Dieu)
p. 82 : caput 10 : de scientia Dei (de la science de Dieu)
p. 105 : caput 11 de voluntate Dei (de la volonté de Dieu)
p. 131 : caput 12 : de providentia Dei (de la providence de Dieu)
p. 135 : caput 13 : de predestinatione (de la prédestination)
p. 171 : caput 14 : de reprobatione (de la réprobation)

p. 195 : titre de la suite Tractatus de mysterio sanctissimae Trinitatis

MS 4-4-1 : 4° Tractatus de mysterio sanctissimae Trinitatis - de Deo Creatore (123 p.) (Traité du mystère de la très sainte Trinité - de Dieu Créateur)

Tractatus de mysterio sanctissimae Trinitatis (Traité du mystère de la très sainte Trinité)
p. 2 : caput 1 : de existentia sanctissimae Trinitatis (de l'existence de la très sainte Trinité)
p. 49 : caput 2 : des processionibus divinis (des processions divines)
p. 66 : caput 3 : de personarum divinarum circuminsessione et missione
(de la circumincession -ou existence des personnes de la Trinité les unes dans les autres- et de la mission des personnes divines)
p. 69 : caput 4 : de divinis relationibus (des relations divines)
p. 71 : caput 5 : de variis divinarum personarum nominibus (des différents noms des personnes divines)
p. 74 : caput 6 : traditum modus recte loquendi de mysterio sanctissimae Trinitatis (de la manière traditionnelle de parler du mystère de la très sainte Trinité)
p. 80 titre de la suite : de Deo Creatore

MS 4-4-2 :4° Tractatus de Deo Creatore (coquille dans le nom du fichier : creatione) (Traité de Dieu Créateur)
p. 2 : dissertatio 1 : de angelis (des anges)
caput 1 : utrum existant angeli (si les anges existent)
caput 2 : utrum angeli sint incorporei (si les anges sont incorporels)
caput 3 : utrum angeli in gratia sanctificante creati fuerint (si les anges ont été créés avec la grâce sanctifiante)
caput 4 : de angelorum lapsu et poena (de la faute des anges et de leur peine)
caput 5 : de bonorum angelorum ministerio (du ministère des bons anges)
caput 6 : de angelorum numero variisque ordinibus (du nombre des anges et de leurs ordres variés - ou de leur hiérarchie)
p. 26 : dissertatio 2 : de primo homine (du premier homme)
p. 27 : caput 1 : de creatione primi hominis (de la création du premier homme)
p. 28 : caput 2 : de statu in quo creatus fuit primo homo (de l'état dans lequel a été créé le premier homme)
p. 32 : caput 3 : de hominis innocentis dotibus (des dons de l'homme innocent)
p. 39 : caput 4 : de lapsu primi hominis (de la faute du premier homme)

suite du volume = Tractatus de Incarnatione Verbi divini ?

MS 4-5 : p 2 : 5° Tractatus de Incarnatione Verbi divini (216 p.) (Traité de l'Incarnation du Verbe divin)

p. 3 : dissertatio 1 : de Incarnationis existentia (de l'existence de l'Incarnation)
p. 4 : caput 1 : de vaticinio Jacobi (de la prophétie de Jacob)
p. 23 : caput 2 : de vaticinio Danielis (de la prophétie de Daniel)
p. 39 : caput 3 : de Aggiae et Malachiae prophetiis (des prophéties d'Aggée et Malachie)
p. 50 : dissertatio 2 : de necessitate Incarnationis (de la nécessité de l'Incarnation)
p. 66 : dissertatio 3 : de causis Incarnationis (des causes de l'Incarnation)
p. 72 : dissertatio 4 : in quo situm sit Incarnationis mysterium (en quoi est situé....? le mystère de l'Incarnation)
p. 72 : caput 1 : de unica Christi persona (de l'unique personne du Christ)
p. 86 : caput 2 : de duplici Christi natura (de la double nature du Christ)
P. 107 : dissertatio 5 : de conjectoriis Incarnationis (des conjectures au sujet de l'Incarnation)
p. 107 : caput 1 : de Christi satisfactione (de l'expiation par le Christ)
p. 149 : caput 2 : de idiomatum communicatione (de la communication des idiomes : interaction entre les deux natures du Christ)
p. 157 : caput 3 : de titulis quibus Christus insignitus est (des titres significatifs du Christ)
p. 172 : caput 4 : de donis et virtutibus quibus humanitas Christi per hypostaticam cum Verbo divino conjuunctionem ornata sit
(des dons et vertus par lesquels l'humanité du Christ est ornée, par le moyen de l'union hypostatique au Verbe divin)
p. 188 : caput 5 : de cultu qui humanitati Christi debetur (du culte qui est dû à l'humanité du Christ)
p. 189 : art. 1 : de cultu Christi (du culte au Christ)
p. 193 art. 2 : de cultu sanctorum (du culte des saints)
p. 204 art 3 : du culte des reliques
p. 208 art 4 : de cultu imaginum (du culte des images)
p. 216 : suite du volume : Tractatus de gratia Christi

MS 4-6 : p. 2 : 6° Tractatus de Gratia Christi (192 p.) (Traité de la Grâce du Christ)
p. 3 : dissertatio 1 : de nomine divisionibus et natura Gratiae (du nom, des divisions et de la nature de la Grâce)
p. 11 : dissertatio 2 : de Gratiae necessitate (de la nécessité de la Grâce)
p 11 : caput 1 : de errore pelagianorum (de l'erreur des pélagiens)
p. 17 : de errore semi-pelagianorum (de l'erreur des semi-pélagiens)
p 22 : caput 2 : in quo Gratiae divinae necessitas adstruitus (en quoi est exposée la nécessité de la Grâce divine)
6 propositions suivies des solutions aux objections
p 84 : dissertatio 3 : de gratuitate Gratiae (de la gratuité de la Grâce)
p. 94 : dissertatio 4 : de Gratiae efficacitate (de l'efficacité de la Grâce)
p. 128 : dissertatio 5 : de Gratia inefficaci et excitante quae sufficiens vocitatur (de la Grâce inefficace et excitante, qui est appelée suffisante)
p. 140 : dissertatio 6 : de Gratiae distributione (de la distribution de la Grâce)
p. 141 : appendix : de heresi janseniana (de l'hérésie janséniste)
p. 173 : dissertatio 7 : de Gratia habituali (de la Grâce habituelle)
p. 173 : caput 1 : de natura Gratiae habitualis (de la nature de la Grâce habituelle)
p. 179 : caput 2 : de Gratiae habitualis effectibus (des effets de la Grâce habituelle)


MS 4-7 : 7° Index generalis (92 p.)
p. 196 : Index generalis tractatuum theologiae dogmaticae (index général des traités de théologie dogmatique)
]]>
]]> 17??]]> lat]]> France. 17..]]>
Théologie]]>
Traité manuscrit de théologie relatif à la Sainte Trinité et à son mystère, au sacrement de l'ordre, à l'existence et à la nature de Dieu.

Transcription des titres et chapitres en latin, traduction en français, résumé et commentaire rédigés par Rémy Burget (2020)]]>
Les manuscrits du Tractatus de sanctissima Trinitate comprennent 2 volumes contenant 3 traités et un index propre à chaque traité :

Tractatus de sanctissima Trinitate (Barreme, 1758) (Traité de la très sainte Trinité)

  • Quaestio 1 - De cognitione mysterii santae Trinitatis, et necessitate illud credendi (de la connaissance du mystère de la sainte Trinité et de la nécessité d'y croire)
  • Quaestio 2 - De natura et existentia mysterii sanctae Trinitatis (de la nature et de l'existence du mystère de la sainte Trinité)
  • Quaestio 3 - De processionibus, relationibus, subsistentiis, notionibus et missionibus divinis (Des processions, relations, subsistances, notions et missions divines)
  • Quaestio 4 - De terminis qui in exponendo hoc mysterio usurpari solent (Des termes qui ont l'habitude d'être usurpés dans l'exposition de ce mystère)
  • index


Tractatus de sacramento ordinis (Traité du sacrement de l'ordre = le sacerdoce)

  • Quaestio 1 - Quid sit ordo ? (Qu'est-ce que l'ordre ?)
  • Quaestio 2 - Quotuplex sit ordo ? (combien de types d'ordre y a-t-il ?)
  • Quaestio 3 - Quaenam sit causa sancti ordinis ? (quelle est donc la cause du saint ordre ?)
  • Quaestio 4 - Quibus conferre possit et debeat ordinis sacramentum ? (Qui peut et doit conférer le sacrement de l'ordre ?)
  • Quaestio 5 - Quinam sint effectus sacramenti ordinis ? (Quels sont les effets du sacrement de l'ordre ?)
  • Index

Tractatus de Deo ac divinis attributis (1758) (Traité sujet de Dieu et des attributs divins)

  • Quaestio praemialis - De theologia generatim (de la théologie en général)
  • Quaestio prima - De existentia Dei (de l'existence de Dieu)
  • Quaestio secunda - De unitate et essentia Dei (de l'unité et de l'essence de Dieu)
  • Quaestio tertia - De attributis Dei in communi (des attributs communs de Dieu)
  • Quaestio quarta - De attributis divinus in specie (des attributs divins spécifiques)
  • Index
]]>
1758]]> ]]> lat]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Droit canonique]]>
Son Tractatus de matrimonio, manuscrit rédigé en latin, pourrait dater de 1782 – la date est mentionnée au commencement des tables. Il est divisé en deux parties : 1) de matrimonio pro ut est contractus civilis 2) de sacramento matrimonii.

Sources : Encyclopédie départementale
Georges Fleury, Histoire de l’Ancienne Université d’Aix de 1730 à 1793, Annales de la faculté de droit d’Aix, 1929, nouvelle série n°18, page 69 ]]>
1782]]> lat]]> France. 17..]]>
Droit romain]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 1616]]> lat]]> France. 16..]]> Théologie]]> 1723]]> 1724]]> 1725]]> lat]]> ]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Médecine]]> Texte en latin. à l'encre brune

Jusqu'au 18e siècle, c'est le barbier chirurgien (1), profession apparue vers la fin du 12e siècle, qui réalise les actes de chirurgie.

Barbier-chirurgiens et médecins, complémentarité, rivallité

Mais avec les progrès des connaissances anatomiques, les chirurgiens les plus lettrés voudraient que leur art devienne une discipline universitaire à part entière, tout en contrôlant la formation des barbiers-chirurgiens. Les médecins, inquiets pour leurs prérogatives, refusent l'entrée de cette discipline non-universitaire dans les facultés de médecine : le Parlement de Paris leur donnera raison en 1660.

Les techniques de sutures des plaies (Philippe Douté, 1695)

Seul feuillet illustré du traité - Les techniques de sutures des plaies (page verso)

Mais à la fin du 18e siècle, deux évènements vont modifier le cours du conflit à la faveur des chirurgiens (qui auront le dernier mot) et des chirurgiens-barbiers (2) :

- en 1686, le chirurgien Charles-François Felix de Tassy parvient avec succès à soigner Louis XIV d'une redoutable fistule anale. Reconnaissant, le Roi accorde ses faveurs aux chirurgiens de Versailles : une promotion sociale autant que scientifique, et qui recevra une consécration par la création de l'Académie Royale de Chirurgie en 1748

- en 1691 a lieu la séparation des barbiers-chirurgiens et des barbiers-perruquiers, ce qui les oblige à renoncer au cumul des deux professions : soit devenir perruquiers, soit devenir chirurgiens, mais plus savants, en abandonnant la barberie. L'édit de 1691 scelle d'autant plus cette scission professionnelle qu'il impose aux chirurgiens un apprentissage pratique appuyé sur une formation théorique en faculté de médecine, les séparant définitivement du métier de barbier. Revers pour les médecins, l'édit leur octroie une reconnaissance universitaire équivalente à celle dont bénéficie depuis longtemps la médecine.

Réf.
1. Histoire : médecine, médecins et chirurgiens sous l'Ancien Régime, in Future Sciences
2. Le barbier chirurgien, in Wikipédia]]>
1695]]> fre]]> France. 16..]]>
Archéologie]]> Antiquité]]>
Date la plus tardive citée dans le document : 1921, date probable de publication.

A n'en pas douter, Alfred Bel n'est pas l'inventeur des guides touristiques français (l'un des pus célèbres date de 1841 et l'un des plus vendus de 1900) mais l'un des premiers à proposer un sommaire très pédagogique : d'abord on apprend l'histoire (sinon on ne comprend rien), ensuite on visite la ville (sinon on apprend rien) et enfin, on découvre les environs (sinon on s'ennuie et on a rien à raconter). Un plan assez occidental et plutôt rationnel (du particulier au général) mais qui a tout son intérêt et qui structure toujours, un siècle plus tard, le sommaire de la plupart des guides classiques publiés sur papier.

L'entrée du mausolée de Sidi Bel Lhassen

Pour introduire ce guide destiné au touriste, A. Bel rappelle que la première édition de son guide était déjà épuisée avant 1914, terrible rançon du succès, mais que la paix revenue, le mouvement des touristes avait repris vers Tlemcen et un Syndicat d'initiative avait même était créé 6 mois après la fin de la Guerre (avril 1919) et commencé à distribuer des brochures illustrées (auxquelles il a bien sûr collaboré). Utiles mais un peu sommaires et superficielles, Bel propose donc au lecteur bénévole (l'élite cultivée veut toujours en savoir plus) un document plus consistant développant les aspects géographiques, historiques, archéologiques avec des notions d'art musulman et de vie religieuse, une seconde édition publiée 11 ans après la première légèrement mise à jour.

Le mausolée de Sidi Merzouq, à l'angle de la Grande Mosquée

Comme le guide s'adresse aux touristes, il ne se limite pas à l'iconographie austère des monographies d'archéologie classiques, en général des chantiers de fouilles et des vitrines du musée associé, mais montre la vie quotidienne de la population locale, population composée de trois groupes : les indigènes musulmans, les indigènes israélites et les européens (le critère religieux ne s'applique pas aux occidentaux). S'il s'attache à quelques portraits de musulmans et de juifs âgés, il ne développe rien sur les colons (absents de toutes les photographies, même de foules en extérieur, contrairement aux écrits scientifiques où certains archéologues se mettent volontiers en scène, histoire de dater et revendiquer leurs découvertes). Une discrétion volontaire : qui irait faire au minimum 1500 km et des dizaines d'heures de mer ou de route et de pistes pour retrouver ses compatriotes métropolitains ?

Un pélerinage des confréries religieuses à Sidi Bou Médine

Bel sait bien que s'ils sont la base des travaux sur toute civilisation antérieure, les vestiges et les recits ne résument pas une population. Sans verser dans le guide ethnographique, l'archéologue s'attarde aux lieux de vie comme les marchés aux bestiaux, aux lieux de consommation comme le marché à la viande ou aux vêtements et aux denrées alimentaires ou encore aux temps forts de la vie sociale comme les cérémonies religieuses et de détente comme les courses de chevaux en tenue d'apparat.

Place Bugeaud (un général fançais grand "pacificateur" de l'Algérie)
le marché aux nippes et de produits alimentaires

A l'opposé de certains voyagistes qui utilisent  aujourd'hui les sites antiques comme alibi culturel à leurs circuits touristiques des plus conventiels, A. Bel se passionne pour les fouilles archéologiques et les cultures anciennes. Mais s'il aime les vieilles pierres, il apprécie tout autant de connaître les habitants et échanger avec eux. Les cultures ne sont pas des produits de consommation que l'on s'approprie, ce sont des occasions de s'ouvrir aux autres et de rencontrer des gens qui ne vivent pas comme nous. L'intérêt et la curiosité accordés aux étrangers, deux composantes du respect que l'on porte à l'autre.

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian – MMSH, Aix-en-Provence)]]>
1921?]]> fre]]> Tlemcen. 19..]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Tlemcen ; 31 ; 1947 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_031_947a. "Révision de 1912 ; Complété en 1928 ; Tirage de Décembre 1947"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32158]]>
Archéologie]]> Antiquité]]>
Louis Carton (Villa Stella Kereddine)

Dès son arrivée en 1888, et plusieurs années de suite, il dégagera les ruines du site de Dougga (Nord-Ouest tunisien).

Site général de Dougga ou Thugga (Tunisie)

La présente monographie va au-delà d'une simple synthèse de ses 20 années de fouilles et propose de donner un fil conducteur pour les visiter et les comprendre, dans tous les sens du terme : au sens bien sûr historique mais aussi au sens pratique, tous les renseignements utiles (de Tunis à Dougga, le mieux c'est l'automobile !) étant prodigués au futur voyageur. Ce goût pour le tourisme, alimenté par ses travaux et sa connaissance du terrain, ne cessera de s'affirmer : après le Nord-Ouest de la Tunisie (un guide illustré ~ 1912 qui recommande cette fois le confort du wagon-restaurant !), il publiera en 1924 Pour visiter Carthage, le site punique qui l'intéressera passionnément.

Guide de Dougga par le Dr L. Carton (1)

Le plan final des ruines donne la mesure du site de Dougga qui s'étend sur plus de 70 ha. La petite ville romaine est alors et toujours considérée comme l'une des mieux préservées d'Afrique du Nord pour l'histoire antique.

Carte des ruines de Dougga (Carton, 1910)

En pleine campagne et niché sur une colline, le site a moins souffert que d'autres de la proximité de grandes localités qui menacent d'extension tout ce qui les bordent, favorisent les réaménagements urbains et attisent les tentations de pillage (le réemploi de matériaux de construction disponibles et à faible distance transforme n'importe quel site ou édifice en gisement pratique et peu coûteux).

Le Capitole (temple de Dougga)

Ce bon état de conservation rend encore plus intéressante la grande diversité d'édifices et d'infrastructures urbaines, comparable à celle des autres grands sites connus : acropole, temples (nombreux), théâtre, basilique, capitole, portes, hippodrome, thermes, citernes, aqueduc, habitations, murs d'enceinte, dolmens, etc.

Louis Carton n'est pas un archéologue ni de formation ni de métier : si la passion de ce médecin militaire l'a motivé à mener des fouilles et à se constituer une solide collection personnelle, elle ne l'empêchera pas de faire don de nombreuses pièces au Musée archéologique de Sousse, au Musée national du Bardo et à ce qui deviendra le Musée national de Cartage, institutions tunisiennes considérées aujourd'hui comme majeures par les spécialistes de l'Antiquité. De même que la communication scientifique n'était pas chez lui incompatible avec ses guides touristiques, une démarche peu conventionnelle et possiblement pas toujours désintéressée (vraiment plus que de nos jours les croisières accompagnées par d'éminents universitaires ?).

La villa Stella : chez le Dr L. Carton (2)

Louis Carton aurait été doublement intéressé d'apprendre que le site pour lequel il avait la plus grande admiration et où il a tant œuvré a été inscrit en 1997 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO (2) au titre des biens culturels (même très sélective, les principaux sites archéologiques de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie, sont classés au patrimoine mondial). Une reconnaissance universelle, une protection en principe garantie par un traité international mais aussi, rançon de la notoriété, une étape de choix pour le tourisme culturel...

Le théâtre de Dougga (© Asram / Wikipédia France)

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)

1. Louis Carton. - Le Nord-Ouest de la Tunisie : ruines romaines, forêts, montagnes, colonisation : guide illustré / [signé Dr. Carton] - site consulté Gallica
2. Louis Carton - site consulté Wikipédia]]>
1910]]> fre]]> Dougga (Tunisie). 19..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]> Revue de la recherche juridique, droit prospectif", 2012, n° 2, pp. 677-683

L'évolution du format et des sujets des thèses juridiques soutenues à Aix montre un intérêt croissant pour les questions juridiques qui agitent la société française : pour l'une des disciplines académiques les plus anciennes et les plus traditionnelles, il s'agit là d'un changement de l'institution qui touche autant la forme que le fond. O. Tholozan précise l'importance de l'abandon irréversible du latin (exercice imposé et très formel de droit romain) au profit du français, jugé plus clair et plus précis.

Milieu du 19e siècle, thèse de Vial (1854)

On abandonne également les mémoires de quelques dizaines de pages à des argumentaires documentés de plus de 200 pages et les échanges de soutenance où à une question du jury il pouvait être répondu par une seule phrase laconique à l'éloquence sûrement décisive (l'article cite cet exemple qui frise la caricature). Il ne s'agit plus seulement de traiter des questions de droit civil ou de procédure civile mais d'aborder tout un ensemble de corpus spécialisés qui émergent de concert : droit social (assurance), droit du travail (accident, licenciement), droit syndical et d'association, droit de la famille (héritage des enfants adultérins, pensions alimentaires), droit rural, droit commercial, droit des transports, responsabilité des instituteurs, des libertés individuelles,...

Un demi-siècle plus tard : thèse de Pierangeli (1897)

Au-delà de ce qui paraît être de simples réglages techniques de corpus, O. Tholozan peut affirmer que les thèses sont des témoignages qui éclairent l'histoire même de la société : le droit accompagne autant qu'il permet toutes les mutations qui marquent la société française alors en pleine révolution industrielle et en pleine évolution politique, économique et sociale : parfois il les freine, parfois il les favorise. Dans un État de droit, l'Histoire et l'histoire du droit s'entrecroisent plus facilement... . Les titres de quelques thèses des années 1880 et 1890 mises en ligne (cf thèses & mémoires) sont assez révélateurs :

  • Des obligations et de la responsabilité des compagnies de chemins de fer (1883)
  • L'organisation du travail (1886)
  • Le régime des biens du domaine public maritime (1887)
  • Du fondement de la responsabilité des locataires en cas d'incendie (1888)
  • De la reconnaissance des enfants illégitimes (1890)
  • L'inviolabilité du domicile en droit français (1893)
  • La responsabilité civile des instituteurs (1895)
  • La mutualité appliquée au Crédit agricole (1897)
  • La décentralisation (1897)
  • Les syndicats agricoles (1898)
  • La rupture du contrat de travail (1899)
  • De la recherche de la paternité (1899)
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2012]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Droit romain]]> Droit pénal]]> Droit commercial]]> Procédure civile]]>
Après la révolution de 1830 il se voit confier la charge d'avocat à la Cour de cassation. Actif défenseur de la presse d’opposition, il abandonnera cette charge en 1836, et redeviendra avocat privé, s’orienta vers la défense et l’administration de la communauté Israélite de Paris. Il sera élu député à Chinon en 1842 et participera à la campagne des banquets menée par l'opposition (1847-1848). Après les journées insurrectionnelles de février 1848, Crémieux devient membre du gouvernement provisoire, où il détient le ministère de la Justice. Artisan de l'abolition de la peine de mort en matière politique, il sera par la suite élu à l'Assemblée constituante.

Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, Crémieux est interné vingt-trois jours à Mazas. Après cet épisode il quitte la vie politique et cesse ses activités d'avocat. En 1863, il refuse de se présenter à la députation.

Cependant, la libéralisation de l'Empire et la crise politique qui se dessine l'entraînent à se présenter en 1869 : il est élu à Paris au corps législatif et devient un des chefs d’opposition. Il redeviendra ministre de la justice après la défaite de Sedan, fonction durant laquelle il fait adopter des mesures qui lui resteront attachées, notamment en matière de naturalisation. Il participera par la suite à l’élaboration des lois constitutionnelles de 1875 avant d’être élu sénateur inamovible.
Cet ouvrage, paru en 1817, est la thèse que Crémieux a rédigée dans le but d’obtenir le grade Licencié à la fin de ses études de droit. Il y aborde des notions de droit civil, notamment des successions, du droit pénal et de procédure pénale, ainsi que du droit commercial.

Sources : J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, PUF, 2015, notice de J-J Clère, "Crémieux", p. 285-286
Voir https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/310

Dutertre Morgane
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Code civil. Liv. III. Tit. 1.er Des Successions
Code de procédure civile. Liv. III. Titre unique de l'Appel.
Législation criminelle. Du Jury, ou de la procédure devant la cour d'assises.
Code de commerce. Liv. 1er. Tit. 3. des Sociétés]]>
1817]]> fre]]> lat]]>
Droit civil]]> Mention sur la reliure : Actes publics de la Faculté de droit d’Aix (Notes)

André-Auguste Paul (1797-187?)
Avoué puis avocat à Marseille, portrait vers 1860  (1)

Au cours du 19e siècle, les soutenances de thèse suivent un ordre immuable : d'abord un court exposé obligatoire de droit romain rédigé et soutenu en latin, suivi d'un second exposé, souvent plus développé, relatif au droit français, ici une question de droit civil et de procédure relative à l'hypothèque dans ses différents types (légal, judiciaire et conventionnel).

Avocat : être un bon orateur ne suffit plus, il faut également bien connaître le droit (19e siècle)

Le baccalauréat et la thèse de licence sont alors les deux diplômes exigés pour accéder à la profession d'avocat.

Comme le rappelle Julien Broch (EC AMU, Centre d'Etudes et de Recherches d'Histoire des Idées et des Institutions Politiques), "le 13 du décret du 14 décembre 1810 énonce que « Les licenciés en droit qui voudront être reçus avocats se présenteront au procureur général, au parquet. Ils exhiberont leur diplôme de licence et le certificat de leurs inscriptions aux écoles de droit ». Cette exigence est reprise dans l’article 38 de l’ordonnance du 20 novembre 1822 : « Les licenciés en droit seront reçus avocats par nos cours royales ».
S’agissant de la « thèse », il s’agit d’un exercice mixte, qui mêle travail de recherche et interrogations aussi bien sur celui-ci que sur les connaissances.

« Le jury d’examen pour la thèse se compose d’un professeur, président de thèse, et quatre assesseurs, pris également dans les rangs de la faculté. Le récipiendaire choisit son président de thèse et tire au sort les deux questions de droit français et de droit romain qu’il aura à développer. Cela fait, il s’enferme un mois ou six semaines pour élaborer le sujet de son argumentation. Puis il fait imprimer sa thèse… Au jour dit, l’étudiant développe sa thèse avec plus ou moins de succès. Les cinq professeurs qui l’écoutent ont le droit de l’interroger, non-seulement sur les sujets qu’il a spécialement traités, mais sur chacune des matières juridiques qu’il a dû étudier durant le cours de trois années » (F. Mornand, La vie de Paris, Librairie nouvelle, 1855, p. 218-219)."


Dans un souci de professionnalisation qui va au-delà des seules qualités oratoires des candidats, un certificat d'aptitude à la profession d'avocat (C.A.P.A.) devait être requis à partir de 1941 pour pouvoir exercer. Après la Seconde Guerre mondiale, la profession d'avocat ne cessera d'évoluer.

(1) Éléments biographiques communiqués par Michel Provansal, arrière-arrière petit fils de l'auteur, accompagnés d'un portrait de l'auteur, occasion assez rare d'illustrer une notice bibliographique du 19e siècle par un tableau de famille.

André-Auguste Paul paraîtra à plusieurs reprises dans l'Indicateur marseillais, annuaire qui présente diverses informations commerciales de Marseille et qui donne la liste de Marseillais en activité dans l'ordre alphabétique des professions exitantes à l'époque. L'identité des personnes publiées est en général complétée de quelques données personnelles (comme l'adresse, par ex.).
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1822]]> fre]]> lat]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Droit civil]]> Droit romain]]> Procédure civile]]>
Actes publics de la faculté de droit d’Aix (Mention sur la reliure)

Thèse dans laquelle l'auteur aborde trois thèmes : (i) des manières d'acquérir ou de perdre la possession et des interdits, (ii) la preuve des obligations et de celle du paiement (livre III, chapitre 6 du Code Civil), (iii) de l’appel (liv. 3 du Code de Procédure Civile).

Thèse dans laquelle l'auteur aborde trois thèmes : (i) les donations en droit romain (livre II, titre 7 des Institutions Justiniennes), (ii) la preuve des obligations et de celle du paiement (livre III, chapitre 6 du Code Civil), (iii) les dispositions générales du Code de Procédure Civile (2me partie du liv. 3). A la fin, il y a des questions complémentaires de droit romain et français.

Pedro Autran da Mata e Albuquerque (1805-1881)

Pierre (Pedro) Autran da Matta Albuquerque (1805-1881) fut un important juriste et professeur à la faculté de droit de Recife (Brésil) entre 1830 et 1870, où il enseigna les disciplines du droit naturel et de l'économie politique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, comme Elementos de economia politica (1844), Elementos de direito natural privado (1848), Elementos de direito publico universal (1848, 2e édition en 1854) e Elementos de direito das gentes (1851)]]>
1826]]> 1827]]> fre]]> lat]]> France. 18..]]>
Droit romain]]> Droit commercial]]> Droit administratif]]> Procédure civile]]>
- Jus Romanum: de acquirendo rerum dominium.
- Code Napoléon: nullité et résolution de la vente.
- Droit commercial: billet à domicile.
- Droit administratif: du contentieux en matière de recrutement militaire et d'inscription maritime.]]>
1862]]> fre]]> lat]]>
Histoire de l'université]]>
Il réalisera ses études de droit à l’académie d’Aix en Provence de 1848 à 1851, études durant lesquelles il découvre l'histoire de la Provence. Il décide alors de restaurer et de promouvoir la langue et la culture de Provence.

Mistral recevra le Prix Nobel de littérature en 1904, avec José Echegaray, et consacrera ce prix à l’élaboration du Museon Arlaten à Arles, consacré à l’ethnographie de Provence. Ce musée sera aussi le siège du Fébrilige, association dont il sera le fondateur et qui a pour but la sauvegarde et la promotion de la langue et de la culture des pays de langue d'oc.

Ce document est en l’espèce la thèse qu’il rédige en 1851 pour obtenir sa licence en droit, il y disserte sur du droit civil (De l'extinction des privilèges et hypothèques et de la purge), de procédure civile (De la compétence des juges de paix.) de droit commercial (Des navires et de leur nature) et de droit administratif (De l'autorité administrative en général).
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1851]]> fre]]> lat]]> France. 18..]]>
Droit romain]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Un flou demeure sur la question de l’auteur des Institutes de Théophile, quant à savoir s’il s’agissait d’un juriste contemporain de Justinien ayant contribué à l’élaboration de la codification de l’empereur ou bien d’un juriste postérieur. Rédigées en grec – alors que les Institutes de Justinien l’étaient en latin – les Institutes de Théophile constituaient une savante paraphrase de cette oeuvre.
Fabrot se chargea, quant à lui, d’en faire une traduction en latin, qu’il dédia au chancelier Séguier dont il était proche, accompagnée de notes. Les deux langues figurent dans l’ouvrage. Une réédition suivra en 1657. L’étude de la correspondance de Peiresc permet de savoir qu’en 1629, Fabrot avait déjà élaboré ce travail, mais les circonstances – particulièrement la peste – différèrent sa publication. Il envoya également son manuscrit à Genève, mais le repris, espérant en tirer meilleur parti à Paris.
Sources : Dictionnaire historique des juristes français, XII-XX siècle, PUF, 2007, notice de P. Bonin, p. 319-320;
Notice sur la vie de C.A. Fabrot, de Charles Giraud, Aix, Aubin, 1833.]]>
1638]]> lat]]> gre]]> France. 16..]]>
Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit administratif]]> Il est rédigé par Me Dantoine, avocat à la Cour royale d’Aix, et plusieurs autres membres du même barreau, ainsi que par Antoine Clapier (1798-1891). Ce dernier, né dans une famille de la bourgeoisie marseillaise, fait de brillantes études au collège des Oratoriens de Juilly et à la faculté de droit d’Aix, où il se lia d’amitié avec Jules Dufaure, Adolphe Thiers et François-Auguste Mignet. Il débute comme avocat à Paris, de 1818 à 1825, période durant laquelle il publie Le Barreau français, collection des chefs-d’œuvre de l’éloquence judiciaire en France et Le Barreau anglais, ou choix des plaidoyers des avocats anglais. Il revient à Marseille, où il est inscrit au tableau de l’ordre des avocats en janvier 1825. Il change une nouvelle fois d’orientation et embrasse la carrière d’avoué, ayant « entrevu tous les avantages de cette postulation » qui faisait de lui le « conseil et le confident des familles de la grande bourgeoisie marseillaise ». Il ne revient au Barreau qu’en 1836. Conseiller municipal dès 1831, il est député de 1846 à 1848, et préside le conseil général des Bouches-du-Rhône lorsque survient le coup d’Etat de Louis-Napoléon. Refusant de faire acte de soumission, il démissionne et se consacre à ses travaux professionnels, devenant bâtonnier de l’ordre des avocats de Marseille. Il redevient conseiller général en 1864. Président du Comité libéral, il engage les électeurs à voter contre le plébiscite de mai 1870, et les élections complémentaires de juillet 1871 le ramènent au parlement. Il commence par prendre place au centre gauche, ne se montrant l'adversaire de la politique de Thiers qu'en matière commerciale. Il acquiert la réputation d'orateur parmi les plus féconds et prolixes de la Chambre, ses discours se poursuivant parfois sur deux séances. Après la chute de Thiers, il rejoint les rangs du centre droit et, dès que tout espoir de restauration monarchique semble perdu, il revient à ses opinions de 1871 et accorde son suffrage à l'amendement Wallon et aux lois constitutionnelles de 1875 qui organisent le régime de la IIIe République. A la fin de la législature, il se retire et réintègre définitivement le barreau marseillais.
Sources : Paul Masson (dir.), Les Bouches-du-Rhône : encyclopédie départementale. Deuxième partie. Tome XI, Le bilan du XIXe siècle, Biographies, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1913, pp. 127-129.
Ugo Bellagamba, Les avocats à Marseille : praticiens du droit et acteurs politiques (XVIIIème et XIXème siècles), Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2001, p. 429 et s.
Louis Ambard, Les anciens bâtonniers du barreau de Marseille : Me Lepeytre, Me Clapier, Me Aicard, Me Legré, Marseille, Imprimerie des ateliers professionnels, 1910, p. 18 [consultable à la Bibliothèque municipale de Marseille]
Adolphe Robert, Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, II, Paris, Bourloton, 1889, pp. 116-117.
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1832]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit colonial]]> A l‘importation, le tarif comporte, pour un certain nombre de produits, un régime commun quelles que soient l'origine et la provenance des marchandises, et un régime de faveur pour certaines marchandises d'origine et de provenance de France ou d'Algérie. En outre des droits d'importation, le Service des Douanes est chargé de percevoir les droits intérieurs - droits d'entrée, de consommation et de circulation - et les taxes sanitaires qui atteignent certains produits; ces droits sont indiqués dans une colonne spéciale, en regard des articles auxquels ils s'appliquent.
A l'exportation, quelques produits d’origine tunisienne sont frappés de droits de douane. Ces droits, ainsi que les diverses autres taxes - droits de circulation sur l'alfa, les céréales et les légumes, droit d'extraction sur les phosphates, taxe sanitaires, taxe de sortie sur les poulains, pouliches et juments, surtaxes sur les huiles d'olives reçues par la Douane à la sortie du territoire, sont énumérés au tableau des pages 162 à 165. Enfin, les principales décisions administratives se rapportant à l'application du tarif sont résumées dans une colonne d'observations.
1 vol. (193 p.).
Le protectorat français de Tunisie est institué par le traité du Bardo en mai 1881 qui opère une mutation des structures politiques, économiques et sociales du pays. Les conventions de la Marsa du 8 juin 1883 viennent renforcer cette transformation du pays. Le 20 mars 1956, le traité Bardo est aboli.
Cet ouvrage met en avant des tableaux détaillés des différentes marchandises importées et exportées. Les droits qui y sont édictés sont tantôt des « droits spécifiques » tantôt des droits ad valorem (droits pouvant être forfaitaires ou représenter un pourcentage du prix. On remarque, par exemple, que les céréales et leurs dérivés « pris à la consommation » en France et en Algérie sont admissibles « en franchise en Tunisie sur la présentation de passavants délivrés par les douanes de la métropoles. » Citons, encore, l’exemple de l’huile d’olive et des animaux des « espèces chevaline, asine, mulassière, bovine, ovine, caprine et porcine » sont admis à l’importation vers la France par les dispositions des lois des 19 juillet 1890 et 19 juillet 1904.

(Notice extraite du document original)]]>
1908]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Astronomie]]>
  • Copernic (1473-1543, Pologne)
  • Giordano Bruno (1548-1600, Sicile)
  • Tycho Brahe (1546-1601, Danemark)
  • Galilée (1564-1642, Italie)
  • Johannes Kepler (1571-1630, Allemagne)
  • Newton (1642-1727, Angleterre)

Frontispice : hommage à Copernic et à Tycho Brahe (1627)

Il serait un peu naïf et réducteur de rabattre l'histoire de l'astronomie sur une simple saga de stars qui se passeraient le relais, à laquelle on pourrait par ailleurs ajouter R. Descartes, 1596-1650 (France) pour ses travaux en optique géométrique, question d'importance pour la fabrication des lentilles.

Tycho Brahe (1546-1601)

Elle fait cependant partie des sciences où la reprise des résultats obtenus en matière d'observation et la vérification des prédictions établies constituent une part du travail quotidien de l'astronome.

Johannes Kepler (1571-1630)

Il a également la chance d'étudier dans un domaine qui, comme la géographie, est dynamisé par les grands voyages d'exploration : au 17e siècle, on voyage d'autant plus que les instruments de positionnement deviennent plus fiables pour les navigateurs et les cartes plus exactes. En retour, la découverte de mondes terrestres et marins, inconnus ou mal connus jusqu'alors, affinent les cartes existantes. Dans son premier emploi, Kepler était payé pour dessiner des cartes (et dresser des horoscopes).

Carte terrestre - une étonnante précision (Walch, 1630)

Kepler sait ce qu'il doit à Tycho Brahe, son aîné et confrère en partie contemporain (quand il décède à 55 ans, Kepler en a déjà 30) et injustement oublié par la postérité. En 1600, inquiété par la Contre-Réforme menée par l'Église catholique, Kepler quitte Graz (Autriche) pour se réfugier à Prague (Tchéquie) invité par l'astronome danois qui vient de fuir le Danemark lui aussi et nommé mathématicien par l'Empereur Rodolphe II. À peine entré à son service, Tycho Brahe meurt l'année suivante (octobre 1601). Kepler reprend le poste de mathématicien impérial et poursuit les travaux commandés par Rodolphe II, l'établissement de nouvelles tables planétaires. Le fait n'est pas nouveau, il s'agit bien d'une commande "publique" et politique. Au prix d'un immense travail (25 ans de calculs !), elles seront finalement publiées en 1627 sous le nom de Tables rudolphines telles qu'elles sont présentées ici. On remarquera qu'elles ne sont relatives qu'à six objets célestes : le Soleil, Saturne, Jupiter, Mars, Venus, Mercure et la Lune.

Les tables originales de Rudolphine (ici, celle du Soleil)

Si de manière basique, on définit l'astronomie comme une science de l'observation, là où Tycho Brahe a excellé, et de la prédiction, le passage de l'une à l'autre fait appel aux calculs géométriques, domaine que Kepler, bon mathématicien, maîtrise parfaitement (l'optimisation des calculs lui fera gagner beaucoup de temps).

Calculs d'orbites : l'astronomie, c'est de la géométrie et des mathématiques

Ce qui sera plus tard désigné sous les Lois de Kepler, les relations mathématiques qui décrivent les trajectoires elliptiques des planètes autour du Soleil, sera exploité par un certain Isaac Newton qui en comprendra toute la pertinence, ouvrant la voie à une théorie très mathématique de la Loi universelle de la gravitation. Confirmation d'une loi plus vieille encore : un disciple est fait pour dépasser son maître.]]>
1627]]> lat]]>
Histoire de l'université]]> Avertissement : si l'ordre chronologique des tables est rigoureux, de nombreuses années mentionnent des thèses soutenues l’année précédente (par ex., lic. 1872 dans la liste des soutenances 1873). Lorsque vous consultez les soutenances d’une année précise, prolongez systématiquement votre recherche aux 2 années suivantes.]]> 18??]]> fre]]> France. 18..]]> Économie]]> Commerce maritime]]> Quand un pays entre en guerre, sa vie économique et sa vie sociale sont profondément bouleversées : même éloignée des tranchées et des combats qui ravagent le Nord et l'Est du pays, Marseille n'échappe pas à la transformation forcée de tous les secteurs qui assurent la vie quotidienne de la population ou qui participent activement à l'effort de guerre ou le subissent : le ravitaillement en denrées alimentaires et en énergie des civils, les transports pour les acheminer, l'impôt sur les bénéfices de guerre et les diverses taxes pour la financer, la monnaie, les  emprunts et la fiscalité, etc. deviennent des questions centrales.

Le port de la Joliette (vers 1910-1930 ?)

Compte tenu de son activité portuaire, les questions du transport maritime prennent une importance toute particulière : assurances contre les risques de guerre, réquisitions de la flotte, confiscations maritimes, agrandissement des bassins, liaison ferroviaire et liaison avec le Rhône... Un travail de dépouillement et la synthèse de près de 5 000 pages de comptes rendus et de procès-verbaux commandités pour un simple exposé destiné au renouvellement de la Chambre.]]>
1919]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de la Provence]]> 1826]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Successions et héritages]]> Manuscrit préempté à la vente Leclère des ouvrages du doyen André Gouron, le 15 janvier 2011.
Le document compte 53 articles manuscrits mais la table des matières mentionne 82 articles.]]>
Il donne dans ce manuscrit une explication de l’ordonnance des testaments de l’année 1735, élaborée par le chancelier de Louis XV, Henri-François d’Aguesseau. Ce dernier avait rédigé, dans une tentative d’unification du droit civil dans le royaume, plusieurs ordonnances réformant : les donations (1731), les testaments (1735), le faux (1737) et les substitutions fidéicommissaires (1747). Cet effort législatif est considéré par certains comme un précurseur de la codification napoléonienne.


sources :
Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, dir. J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre, PUF, 2015, notice de C. Chêne, p. 8-10.
Les ordonnances civiles du chancelier Daguesseau : les testaments et l’Ordonnance de 1735, Henri Regnault, PUF, 1965.
Pierre Bonin « Construire un cours de droit français : le manuscrit de Louis Astruc, Toulouse, c. 1735-1738 », in Etudes d’histoire du droit et des idées politiques, 2007, p. 217-310.]]>
1735;1739]]> fre]]> France. 17..]]>
Parlement de Provence]]> Don de Me Bagarry, 25 juin 1925
10"]]>
1777]]> fre]]> France. 17..]]>
Histoire de l'université]]> 1814-1880]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire de la colonisation]]> Ce qui distingue les colonisations anciennes de celles modernes, c'est d'abord la distance géographique : les Phéniciens, les Grecs, les Romains (l'auteur ne cite pas les Egyptiens) implantent des colonies dans le pourtour méditerranéen et rencontrent des peuples avec qui ils partagent de nombreux points communs. Avec l'évolution technique des bateaux et les progrès de la navigation, les nouvelles colonisations visent des territoires bien plus éloignés, là où les populations locales y sont très différentes des Européens et sur tous les plans : aspects, coutumes, mœurs, alimentation, langues, croyances, rites, systèmes politiques, organisations sociales, ...


Les empires coloniaux en 1898 : un appétit mondial sur fond de rivalité franco-britannique (Hérodote.net)

L'étude des récentes colonisations confirme ce phénomène et met en lumière une autre observation, la disproportion de taille entre les Etats colonisateurs, leur puissance réelle et leur emprise territoriale : c'est vrai de la Hollande, du Portugal et de la Belgique, par ex., mais n'est-ce pas vrai également de la Grande-Bretagne et de la France, dont les empires sont devenus si grands que leurs zones d'influence deviennent concurrentes et les conflits territoriaux inévitables : à leur apogée, ils couvriront 33 M de km² pour le premier et 10 M de km² pour le second (un tiers des surfaces terrestres habitables). Seules les colonisations russes et américaines (une colonie de colonies), plus atypiques, échappent à ce constat : un fossé sépare aujourd'hui colons et colonisés et la distance n'est plus physique mais culturelle. Avec comme conséquence qu'il faut prendre davantage en considération les populations indigènes, qu'il faut prendre son temps pour initier les peuples à la vie moderne (occidentale), qu'il faut passer d'une colonisation d'exploitation, brutale, sans discernement, pressée et uniformisatrice, à une colonisation d'éducation, qu'il faut abandonner les fers et les fers rouges, à long terme contreproductifs, et entreprendre une patiente assimilation, une acculturation raisonnée, ce que n'ont pas su faire les derniers états européens à se lancer, fin 19e, dans l'aventure coloniale, à savoir l'Allemagne et l'Italie.

Ecole pour les enfants de tirailleurs - éduquer mais avec prudence et modération (Soudan français, 1906)

Alors Albert Dubois humaniste ? Probablement pas. Convaincu des bienfaits de la culture occidentale ? certainement. Pragmatique : totalement. La question n'est pas de savoir s'il est moral ou pas de coloniser, c'est ça le dogmatisme, la question est de le faire intelligemment. Car en définitive, la spécificité de la colonisation moderne est qu'elle est le fait de pays européens qui ont bâti des systèmes éducatifs complets au cours du 19e siècle pour leur propre population, systèmes indispensables aux nouveaux de modes de production industrielle, créant un décalage irreversible avec les sociétés traditionnelles.

Mais si la France, et c'est tout à son honneur comme le pense l'auteur, emprunte cette voie modérée, on ose dire généreuse, elle ne peut oublier que la souffrance d'un pays qui a été anciennement colonisé n'efface pas celle qu'il inflige quand il devient à son tour pays colonisateur et impose sa culture et sa rationalité à d'autres sociétés.]]>
1895]]> fre]]> Colonies françaises]]> Colonies portugaises]]> Colonies belges]]> Colonies britanniques]]> Colonies néerlandaises]]>
Droit colonial]]> Droit foncier]]>
La législation immobilière et la loi foncière issu du système Torrens instaurées en Tunisie sont applicables en Algérie ?
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1885]]> fre]]> Algérie. 18..]]> Tunisie. 18..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Droit coutumier]]>
don de Me Bagarry, 25 juin 1925.

Ouvrage des questions officielles à l’usage des avocats
D’auteur inconnu, ce manuscrit en latin, clair et lisible, est précédé d’un sommaire complet détaillant les livres, titres, chapitres et paragraphes de l’ouvrage. Figure également un index des matières en fin de chaque volume.
Bien que l’ouvrage ait été copié en 1735, selon l’indication se trouvant sur la page de garde, quelques ajouts postérieurs ont été effectués, au moins jusqu’en 1758.
Une indexation est faite en marge, par l’utilisation de lettres latines grasses.
Le contenu de ce manuscrit est constitué principalement par des références juridiques, classés par matière. Ainsi, le premier livre est dédié aux jugements, le second aux contrats et quasi-contrats, le troisième aux testaments. Le quatrième livre concerne le pénal, le cinquième traite des causes publiques et politiques et le sixième des causes canoniques et ecclésiastiques. On peut également y trouver, entre autres, une chronologie des empereurs romains, d’Octave Auguste à Justinien, des jurisconsultes romains en distinguant les proculiens des sabiniens, des rois depuis l’année 420 et inclut les légendaires rois des Francs Saliens Pharamond et Clodion. Elle s’arrête à l’avènement de Louis XV en 1715. On peut également trouver une chronologie des papes, qui commence avec Pierre en 37 et se termine en 1758, toutefois la différence d’encre et d’écriture peut laisser à pense que les noms de Clément XII (1730), Benoît XIV (1740) et Clément XIII (1758) ont été ajoutés postérieurement.]]>
1735]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
Droit coutumier]]> Juriste aixois du XVIIIe siècle, Jean-Augustin Goiran, selon le principe « l’abondance ne nuit pas », rédige cette oeuvre en six volumes. Sur la page de garde est mentionnée l’existence d’un septième, constitué d’arrêts.
Sur la page de garde se trouvent les mots « vita sine legibus mors est » – l’existence sans les lois est la mort – suivis de la citation de Sénèque (Lettres à Lucilius, LXXXII) qui a servi d’inspiration : « Otium sine litteris mors est et vivi homini sepulcrena » – le loisir sans les lettres est la mort et la tombe de l’homme vivant. La référence « 86 » semble erronée.
Rédigé en latin et en français, cet ouvrage organisé alphabétiquement concerne principalement le droit provençal, même si l’auteur a séjourné quelques temps à Paris. Des références juridiques sont proposées pour chaque thème, tandis que des définitions ou des précisions figurent en marge.]]>
1759]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>
Administration publique]]> Villes et communautés de Provence]]> Droit romain]]> 1897]]> fre]]> France. 18..]]> Agriculture]]> Droit rural]]>
Cette étude porte sur les syndicats agricoles, autorisés par la loi Waldeck-Rousseau de 1884, qui abroge la loi Le Chapelier (1791) et fixe leurs domaines de compétences. L’auteur envisage successivement les débuts de l’institution syndicale à travers l’œuvre professionnelle des syndicats agricoles, les développements de ces syndicats au regard de la vie économique (coopératives et crédit rural), et enfin le couronnement de cette institution du point de vue de son œuvre sociale.

Résumé Luc Bouchinet]]>
1898]]> fre]]> France. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Jurisprudence après 1789]]>
Cette dernière, après avoir obtenu contre la commune de Salon un jugement du Tribunal civil d’Aix le 3 août 1874 et une décision de la Cour d’appel le 12 mai 1875, affiche publiquement sa volonté de limiter le volume d’eau des arrosages de certains quartiers et d’interdire l’arrosage en dehors de ceux-ci, sauf à souscrire aux conditions et prix définis unilatéralement par la compagnie. Les habitants de Salon considèrent cette entreprise de l’Œuvre générale de Craponne comme un « préliminaire de rançonnement » et une tentative de ravir leurs titres et possessions. En outre, estimant que le mémoire produit par l’Œuvre de Craponne à l’occasion de son procès contre la commune de Salon était déjà dirigé contre eux, et compte tenu de la campagne menée dans la presse locale, assimilée à une « tactique de propagande préventive », n’ayant « pas d’autre but que d’influencer l’opinion publique » contre eux, les arrosants se décident à publier, en 1877, ce mémoire instructif sur les arrosages du territoire de Salon, depuis la création du canal.

Le syndicat libre des arrosants, - regroupant les habitants de Salon qui, depuis trois siècles, arrosent leurs propriétés en vertu de concessions qu’ils ont rapportées d’Adam de Craponne -, entend d’abord se distinguer de la commune de Salon, propriétaire d’arrosages particuliers qui n’auraient rien de commun avec les siens, pour ainsi se déclarer étranger à l’affaire jugée. Le mémoire se borne à la discussion des faits, réservant les questions de droit pour le temps où les parties se présenteraient devant les tribunaux, ce dont ses auteurs doutent : « nous avons même la conviction que lorsqu’ils connaîtront mieux notre bon droit, ceux que nous appelons nos adversaires nous laisseront en paix ». Ainsi, il est fait état des droits et devoirs de tous, tant du concédant que des concessionnaires ; la liste des concessions d’arrosage est établie dans le détail et, plus généralement, les auteurs tendent à faire reconnaître leur possession publique, non équivoque, assurée par des titres, et de manière apparente et continue par des œuvres d’art réalisées depuis le XVIe siècle, ou par les cultures dont l’existence-même témoigne d’une irrigation régulière.

Bien que les faits et le mémoire soient contemporains ou légèrement postérieurs à l’affaire du canal de Craponne (Cour de cassation, 6 mars 1876, De Galliffet c./ commune de Pélissanne), il n’en est fait aucune mention. Les deux affaires sont, en effet, indépendantes l’une de l’autre.
(Luc Bouchinet)]]>
1877]]> ]]> fre]]> France. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Sciences naturelles]]> Botanique]]> Géologie]]> Zoologie]]> Histoire de l'université]]> la recherche appliquée et affirme vouloir s'en tenir à la science pure.

Difficile exercice, A.-M. Marion est certes professeur à la Faculté de sciences mais c'est d'abord un spécialiste de zoologie : il n'est pas encore directeur de la Station Marine d'Endoume qui ne sera inaugurée que trois ans plus tard, et depuis 1872, il dirige le Laboratoire de Zoologie de Marseille créé en 1869.

Un zoologiste pur et dur ? Pas totalement : ses premiers travaux portent très précisément sur la faune en Provence à l'ère quaternaire. Et ce n'est pas un hasard s'il montre ses premiers échantillons à Gaston de Saporta, botaniste connu pour ses recherches sur les plantes fossiles. Alors quand un paléozoologiste rencontre un paléobotaniste, de quoi parlent-ils ? De géologie, bien sûr. Car voilà le pivot commun aux sciences naturelles : la science commune qui s'intéresse au passé de la Terre. Donc pas surprenant que Marion commence son panorama en évoquant les récentes études d'Oswald Heer, géologue et naturaliste suisse considéré comme l'un des pionniers de la paléobotanique (le botaniste suisse décèdera peu après, le 27 septembre 1883).

Oswald Heer, géologue et naturaliste suisse (1809-1883)

En insistant sur ce que les explorations géologiques ont apporté aux études botaniques, Marion rappelle qu'elles "n'ont pas été moins profitables aux travaux des zoologistes". Travers courant à son époque, Marion ne tombe pas dans le piège de la fierté nationale (voire patriotique, la Guerre de 1870-1871 est encore dans toutes les têtes) et célèbre les travaux américains autant qu'anglais : Darwin ne vient-il pas, au prix de critiques virulentes, de publier L'origine des espèces (publiée en 1859, la thèse sur l'évolution aura un grand retentissement) et de démontrer au monde la plasticité des espèces jusque-là enfermées dans le carcan de classifications rigides (séquelle du fixisme).

La station biologique de Roscoff et son vivier (1872)

Si la science n'est pas encore internationale au sens contemporain du terme, elle est au moins mondiale. Il est évident qu'on ne saurait soupçonner Marion de voir midi à sa porte et de se cloisonner dans sa spécialité mais il ne résiste pas à terminer son discours sur les avancées des sciences dans son propre domaine de recherche : "Plus encore que les sommets des hautes montagnes, les fonds de la mer sont demeurés longtemps inaccessibles aux naturalistes". Lui-même engagé dans cette grande aventure, il témoigne à sa façon que plus on en sait, plus il reste à découvrir et plus le monde des possibles s'agrandit. Il était alors admis que l'absence totale de vie animale était atteinte à partir de 500 brasses (env. 900 m avec les mesures en usage fin 20e siècle). Les campagnes en eaux profondes démontrent qu'il n'en est rien (Marion a profité de campagnes de dragage à - 5 000 m) et ce constat vaut pour toutes les mers (3) : comme en géologie pour les ères les plus reculées, on ne connaît pas grand-chose de la vie marine. Pour tenter de mieux la comprendre, diverses stations biologiques ont été construites sur les côtes, comme celle de Roscoff (et dans d'autres pays comme en Italie, par ex. Naples en 1872; on notera que Marion ne cite pas celle de Concarneau pourtant créée en 1859, la plus ancienne au monde toujours en activité au début du 21e siècle).

Et de conclure sur ce propos un peu prémonitoire "Le zoologiste à qui l'accès des rivages serait interdit, ne pourrait arriver qu'à une bien vague conception du règne animal, et ses travaux n'auraient qu'un faible retentissement sur les progrès de la science". Si l'affirmation devenue si triviale selon laquelle on connaît mieux la surface martienne que le fonds des océans est vraie, alors on peut douter que Marion ait été entendu, et encore moins compris.

1. Oswald Heer. - Wikipédia
2.
Station biologique de Roscoff. - Wikipédia
3. A l'époque de la publication de Vingt Mille Lieues sous les mers, roman paru en 1869-1870, la question d'une vie marine en eau profonde n'est pas totalement tranchée mais la présence de mollusques fixés sur des câbles sous-marins posés au début des années 1860 fait naître de sérieux soupçons.

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1883]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Botanique]]>
Lors de la parution à titre posthume du "Catalogue des plantes qui croissent naturellement dans le département des Bouches-du-Rhône", Alphonse Derbès soulignait que les botanistes, en digne successeurs de Louis Castagne, poursuivaient leur travail d'identification des plantes provençales et en avaient déjà ajoutées une quarantaine au premier Catalogue. La question pouvait se poser de savoir si elles étaient arrivées sur le sol provençal après 1851, date de parution d'un supplément à la première édition du Catalogue de 1845 ? Car, comme d'autres collègues,  L. Castagne avait poursuivi sa quête, ce qui justifia, 6 ans plus tard, la publication d'un supplément. Rédigé selon un plan identique, ce supplément présente 242 genres (le catalogue de 1845 en recensait 646) et 4 planches de facture identique.

Gloeosporium castagnei

La poursuite du travail d'exploration explique-t-elle à elle seule le nombre si important de nouvelles espèces observées sur ce même périmètre, notamment dans le domaine cryptogamique (champignons et plantes sans fleurs) ? Un nombre de nouvelles espèces, en particulier de champignons, si surprenant que les botanistes s'interrogent sur les critères de distinctions et se demandent. Non, car comme le fait observer Castagne dans sa préface de 1850, le commerce maritime, très actif et en plein essor à Marseille, amène inévitablement des semences d'outre-mer (il ne cite d'autres vecteurs de dissémination comme les espèces animales ou, les phénomènes météorologiques, par ex.) Avec sa rigueur méthodologique, Castagne ne retient les espèces importées qu'à la condition qu'elles se multiplient dans plusieurs localités distantes, certaines ne parvenant pas à s'adapter réellement. Une reconnaissance implicite que le terme "les plantes qui croissent naturellement aux environs de..." doit être compris dans un certain sens.

Toujours prêt à reconnaître la contribution des autres botanistes, à qui il semble confier la poursuite de son oeuvre (il décèdera sept plus tard), Castagne précise qu'il mentionne les plantes de la Flore Française de Grenier et Godron (1ère partie du 2nd vol. nouvellement paru, op cit) "indiquées à Marseille, soit nouvellement découvertes, soit détachées des espèces déjà connues" et qu'il n'a pas comprises dans son propre Catalogue".]]>
1851]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Parlement de Provence]]> Jésuites]]> 1762]]> ]]> fre]]> Provence. 17..]]> Parlement de Provence]]> Table des chapitres et table alphabétique des matières présentées sur deux colonnes.
Frontispice gravé sur cuivre représentant Hyacinthe de Boniface. Portrait pleine page gravé sur cuivre d'Arnoux Marin, seigneur de la Chastaineraye..

Tome premier : sign. ã4 ẽ4 ĩ4 õ4 A-5I4 5K6 5L-5S4 ; tome second : sign. ã4 ẽ4 ĩ6 A-5K4 5L6 ; tome troisième : sign. ã4 ẽ6 A-4Q4 A-O4. - Reproduction numérique de l'édition de Lyon, chez Pierre Bailly, à la place des Jacobins, à l'enseigne de la Croix d'Or. M. DC. LXXXIX. Avec privilège du Roy, 1689]]>
1689]]> fre]]> Provence. 16..]]>
Médecine]]> Santé publique]]> Note : 2ème semestre 1937 manquant. Pour les années 1942 et 1943, la numérotation des bulletins est hypothétique, les pages de sommaires ayant été retirées.

Quand elle a été publiée sur une longue période, l'histoire d'une revue prend les aspects d'une revue de l'histoire. C'est le cas du Sud médical et chirurgical qui durant son siècle de parution a connu trois guerres et a dû s'interrompre à trois reprises : de septembre 1870 à mai 1875 (Guerre de 1870-1871), puis d'août 1914 à juin 1919 (Première Guerre Mondiale) et enfin de septembre 1939 à juin 1941 (Seconde Guerre mondiale).

Le Sud médical, suspendu pendant la Guerre de 1870-1871

Le parallèle entre cette revue et l'autre grande revue d'information médicale locale s'impose : Marseille médical. Toutes deux naissent la même année, 1868, et pour cause : la grande publication existante (1864-1868), l'Union médicale de la Provence, cesse de paraître cette année-là et le Sud médical est le premier à s'en désoler dans son éditorial de janvier 1869. D'autres revues basées sur un périmètre géographique verront le jour (le Sud-Ouset médical, le Centre-Est médical, ...).

Arrêt de l'Union médicale de Provence et naissance d'une nouvelle revue (1869)

Mais on peut difficilement parler de concurrence : Marseille médical est une revue puissante, à forte pagination (près de 2 000 pages annuelles à partir des années 1930/1940), très en prise avec le milieu de la recherche médicale et universitaire, très attentive aux solutions thérapeutiques et pharmacologiques. Sud médical n'est pas étranger à ce milieu, nombre de ses directeurs de publication proviennent du milieu facultaire et hospitalier mais, se réclamant tribune libre et indépendant, il se veut proche du clinicien et du praticien de terrain, de la médecine de ville et des médecins de campagne : pour les confrères, l'abonnement est gratuit et l'unique source de recettes est la publicité des laboratoires et autres acteurs du monde médical (équipementiers, instruments, ambulances, etc.).

Céréossine : publicité des Laboratoires Dehaussy, sponsor indéfectible du Sud médical durant des dizaines d'années (1937)

Mais ce modèle économique montre ses limites : l'indépendance par rapport aux abonnés se paie du prix d'une forme d'obligeance envers les annonceurs qui attendent bien un retour sur investissement. A indication thérapeutique égale (on dirait aujourd'hui à service médical rendu équivalent - SMR), pourquoi prescrire un médicament plutôt qu'un autre ?

Recettes sur ordonnance ? (encart sept. 1920)

Comme toutes les revues médicales, elle publie des articles originaux (singulier article de 1876 sur la mort par pendaison, pas vraiment instantanée et pas si indolore que ça !), des analyses de revues, des informations pratiques et professionnelles, des bibliographies et annnonces de soutenances de thèses, des nouvelles de sociétés savantes (la même année, la Société de médecine de Marseille cède toute sa collection de livres à l'Ecole de médecine et de pharmacie de plein exercice).

A partir des années 1920, les numéros mensuels sont consacrés à des thématiques particulières qui suivent un calendrier cyclique annuel :
  • janvier : Méthodes de laboratoire. Hématologie
  • févier : Pédiatrie
  • mars : Obstétrique et Gynécologie
  • avril : Neurologie
  • mai : Radiothérapie, Cancer
  • juin : Chirurgie Infantile, Orthopédie
  • juillet : Hygiène et Médecine Coloniale
  • août : Oto-Rhino-Laryngologie, Ophtalmologie, Stomatologie
  • septembre : Tuberculose
  • octobre : Urologie, Syphilis
  • novembre : Chirurgie générale
  • décembre : Médecine Sociale, Accidents du Travail

Ces thèmes récurrents désignent les questions qui agitent le monde médical : au début sous-titré "moniteur de la santé publique", Sud médical s'intéresse aux pathologies liées au conditions de vie et au manque d'hygiène de populations ouvrières (diphtérie, tuberculose à partir de 1922, alcoolisme, syphilis) mais aussi aux progrès liés à l'imagerie médicale (rayons X), au radium et à la radiothérapie (photographies à l'appui à partir de 1927).

En 1928, le thème colonial et son corollaire, les maladies coloniales, rebaptisées tropicales, apparaissent dans les colonnes du journal et ne le quitteront plus : "Tandis que pendant la guerre, l'énorme apport de contingents coloniaux donnait l'occasion d'observer en France la plupart des affections tropicales, l'après-guerre a été caractérisée par le reflux inverse d'indigènes rapportant dans leurs contrées d'origine nombre de maladies des pays tempérés et surtout par le départ aux colonies d'une proportion plus élevée de femmes, d'enfants, de vieillards européens dont la vocation coloniale a été principalement conditionnée par les difficultés de l'existence matérielle métropolitaine". Les maladies, comme la misère, s'exportent aussi facilement qu'elles s'importent. Ce thème déborde le strict cadre des maladies tropicales et ira jusqu'à aborder la neuro-psychiatrie coloniale en 1939.

L'actualité et l'évolution de la société française sont évidemment perceptibles à travers l'émergence de nouvelles techniques qui nous sont aujourd'hui familières (opération de la cataracte, 1922, par ex.) et de thèmes liés au bien-être ou à la détente : les bienfaits du thermalisme médical (1920), du naturisme (1923), du tourisme - avec leurs revers comme les accidents de ski (1935).

Evonyl : recommandé au foie colonial, indispensable en cas de paludisme (1935)

Après avoir intégré dans son titre la dimension chirurgicale en 1992, l'approche des maladies n'est plus seulement médicale à partir des années 1930 et prône une médecine sociale : la reconnaissance du rôle des agents pathogènes et des substances toxiques, notamment cancérogènes comme le goudron, dans l'apparition de certaines maladies professionnelles devait amener à la création d'une véritable médecine du travail vingt ans plus tard. Un siècle après, les médecins et les biologistes doivent toujours mener des études solidement documentées pour trouver et prouver l'origine réelle de certaines atteintes à la santé publique...]]>
1868-1969]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Parlement de Provence]]> Législation & réglementation]]> ]]>
Conseiller en la sénéchaussée générale d’Aix (1544), Claude Margalet (v.1500-1564), juriste aixois, fut également référendaire en la chancellerie de Provence. Auteur d’un ouvrage en latin sur la Cour des soumissions, il est considéré par Roux-Alphéran comme l’un des plus célèbres jurisconsultes de Provence. Ses Statuta Aquensis Curiae submissionum, ouvrage « plus estimable qu’estimé » aux dires d’Achard, furent après la mort de Margalet traduits par son fils Jean – également juriste renommé – sous le titre Style, forme et manière de procéder en la Cour des soumissions au pays de Provence (Lyon, Stratius, 1584).
Le rôle de la Cour des soumissions était originellement tenu par un magistrat, en la personne du président de la Chambre rigoureuse. Juridiction propre à la Provence, elle fut établie par les comtes de Provence. Réformée par l’édit de Joinville (1535), la Chambre rigoureuse est supprimée et ses attributions conférées à la sénéchaussée, avant qu’un édit d’Henri II en mars 1554 ne les transfère au lieutenant général nouvellement constitué.
Cette Cour des soumissions pouvait procéder à des saisies, sans qu’il y ait besoin de jugement, dans le cadre des contrats dits soumissionnés. Jean-Joseph Julien dans son Nouveau commentaire sur les statuts de Provence (disponible en ligne) évoque cette institution, tout comme Janéty (Commentaire sur le règlement de la Cour du Parlement de Provence – disponible en ligne) lorsqu’il traite des sénéchaussées.

Sources :
Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, p. 317.
Dictionnaire des hommes illustres de Provence, Claude-François Achard, Marseille, Mossy, 1787, t. 4, p. 442.
Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale, Guyot, t. 16, Paris, Visse, 1785.
Les rues d’Aix, Ambroise Roux-Alphéran, Aix, Aubin, 1848, t. 1, p. 104 ; t. 2, p. 169.
Nouveau commentaire sur les statuts de Provence, Jean-Joseph Julien, Aix, David, 1778.]]>
1606]]> fre]]> Provence. 15..]]> Provence. 16..]]>
Droit coutumier]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Toutefois, la majorité des auteurs ayant écrit sur la Provence, tels que Charles-François Bouche ou Jean-Scholastique Pitton, mentionne non pas l’édition de 1557 mais celle de 1598 (disponible en ligne sur le site de la bibliothèque universitaire) comme étant la première compilation commentée des statuts de Provence.]]> 1557]]> fre]]> France. 15..]]> Villes et communautés de Provence]]> 1647]]> fre]]> Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Droit canonique]]> 1775]]> fre]]> Marseille. 17..]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Médecine]]> 1769]]> fre]]> France. 18..]]> Droit coutumier]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Les œuvres de Massé et de Bomy furent repris par la suite par Jacques Morgues (disponible en ligne) et Jean-Joseph Julien (disponible en ligne). Les commentaires de ces quatre auteurs sont considérés comme des « ouvrages fondateurs qui influencèrent des générations de juristes provençaux, les premiers à porter à la connaissance du public les coutumes provençales en français ».
Source : J. Krynen, J.-L. Halpérin et P. Arabeyre (dir.), Dictionnaire historique des juristes français. XIIe-XXe siècle, PUF, 2007, notice de L. Reverso, p. 132-133.
(Morgane Derenty-Camenen)]]>
1620]]> fre]]> France. 16..]]>
Droit coutumier]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 1642]]> fre]]> Provence. 15..]]> Provence. 16..]]> Villes et communautés de Provence]]> Droit coutumier]]>
Sources : Une ville et son droit – Avignon du début du XIIe siècle à 1251, N. Leroy, Paris, De Boccard, 2008;
La municipalité et la république d’Avignon au XIIe et XIIIe siècles, de F. Achard, C. Saint-Just, Avignon, 1872.]]>
1617]]> fre]]> Avignon. 16..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
Droit coutumier]]> Chapitres en latin, suivis de leur traduction en français.
Contient un ex-libris: "Sub Cuius Imperio Summa Libertas"]]>
1656]]> fre]]> lat]]> Marseille. 16..]]>
Histoire de l'université]]>
Extrait du 1er chapitre du volume 3 consacré à l'université d'Aix.]]>
1892]]> lat]]> frm]]> fre]]> France. 14..]]>
Parlement de Provence]]> La seconde pièce de ce recueil est une autre rareté : il s’agit d’un traité (en latin) des formes observées dans les procédures devant la cour des maîtres-rationaux, rédigé par Rolin Barthélémy (milieu XVe s. – 1512), jurisconsulte et assesseur d’Aix (Cité par Roux Alphéran, Les rues d'Aix, ou Recherches historiques sur l'ancienne capitale de la Provence, 1846, p. 166.). Il fut député en 1486 auprès de Charles VIII pour solliciter l’union de la Provence au royaume de France puis président de la Cour des comptes (1488-1512). Celle-ci, constituée d’un président, de deux maîtres rationaux et de quatre auditeurs-archivaires, était une institution provençale essentielle à l’administration du pays. En effet, « elle avait la surintendance et l’administration des redevances domaniales et de tout ce qui appartenait aux souverains. Elle connaissait des faits relatifs aux monnaies, tailles, aides et gabelles » (Louis Méry, Histoire de Provence, Marseille, Barile et Boulouch, 1837, tome 4, pp.105-107, ici p. 106.). De plus, « elle gardait dans ses archives les charges et les titres royaux, les statuts et les immunités du pays ». La création du Parlement d’Aix en 1501 réduit considérablement l’importance de cette Cour, qui fut remplacée en 1555 par la Cour des Comptes, Aides et Finances de Provence.
La page de titre comporte « l’écusson aux trois fleurs de lis (armes de Louis XII), avec un personnage ailé dans l’action de pourfendre avec son glaive un homme couché sur un porc » (Jean-Charles Brunet, Manuel du libraire et de l’amateur de livres, Paris, 1861, tome 2, p. 386-387, ici p. 387).
Sources :
Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (tome IV, 2e vol.), sous la direction de Paul Masson, Marseille, 1931, p. 52.
Honoré Bouche, Histoire chronologique de Provence, Paris, Rollin, 1736, p. 495.]]>
1508]]> lat]]> France. 15..]]>
Droit coutumier]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 1598]]> fre]]> lat]]> oci]]> France. 15..]]> Parlement de Provence]]> Le rôle de la Cour des soumissions était originellement tenu par un magistrat, en la personne du président de la Chambre rigoureuse. Juridiction propre à la Provence, elle fut établie par les comtes de Provence. Réformée par l’édit de Joinville (1535), la Chambre rigoureuse est supprimée et ses attributions conférées à la sénéchaussée, avant qu’un édit d’Henri II en mars 1554 ne les transfère au lieutenant général nouvellement constitué.
Cette Cour des soumissions pouvait procéder à des saisies, sans qu’il y ait besoin de jugement, dans le cadre des contrats dits soumissionnés. Jean-Joseph Julien dans son Nouveau commentaire sur les statuts de Provence (disponible en ligne) évoque cette institution, tout comme Janéty (Commentaire sur le règlement de la Cour du Parlement de Provence – disponible en ligne) lorsqu’il traite des sénéchaussées.

Sources :
Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, p. 317.
Dictionnaire des hommes illustres de Provence, Claude-François Achard, Marseille, Mossy, 1787, t. 4, p. 442.
Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale, Guyot, t. 16, Paris, Visse, 1785.
Les rues d’Aix, Ambroise Roux-Alphéran, Aix, Aubin, 1848, t. 1, p. 104 ; t. 2, p. 169.
Nouveau commentaire sur les statuts de Provence, Jean-Joseph Julien, Aix, David, 1778.]]>
1559]]> lat]]> France. 15..]]>
Droit rural]]> Agriculture]]>
Avertissement : les anciennes thèses dactylographiées déposées au cours des années 1940 et 1950 font l'objet d'un programme particulier de numérisation et de valorisation en raison de leur valeur scientifique, de leur fragilité matérielle (papier et encre très dégradés) et de leur rareté (mémoire déposé à la bibliothèque de l'université en un seul exemplaire). L'autorisation de diffusion de cette thèse a été accordée par l'auteur ou par ses ayants droit.


Frappes inégales et diffusion de l'encre, facteurs d'effacement et de dilution des caractères (certains rétracés à la main)

En 1942 et 1943, trois lois relatives au fermage sont promulguées : lois importantes car elles instituent, en autres dispositions, la notion de plus-value en faveur des fermiers et la stabilisation des baux à ferme. A la chute du régime de Vichy en 1944, ces lois sont partiellement abrogées, puis modifiées, et enfin rétablies en 1945. Le doctorant Doucède, inquiet de se voir privé de son son sujet de thèse, peut poursuivre, rassuré, ses travaux.

Son historique du fermage très détaillé nous apprend qu'il n'a cessé d'évoluer depuis l'Antiquité mais qu'à partir des années 1860, il n'est plus en adéquation avec les techniques agricoles modernes et leur évolution permanente (mécanisation, industrialisation, méthodes intensives) qui exigent d'avantage de capitaux. Un nouveau statut juridique était nécessaire pour permettre à la fois d'investir dans de l'outillage conçu pour de grandes surfaces et obtenir une garantie de pouvoir le rentabiliser sans s'endetter lourdement et pour une longue durée dans le foncier.

Répartition géographique du fermage (France 1929)

A l'époque de la rédaction de cette thèse, la répartition géographique du fermage montre que dans les années 1930, ce type de bail était déjà plus facilement adopté dans les régions agricoles riches, comme celles de la moité nord du pays qui pratiquent des cultures plus intensives, notamment céréalières, que dans la moitié sud.

Une étude statistique citée dans un rapport de l'Assemblé Nationale de 2010 (2) révèle la récente généralisation de la location des terrres agricoles exploitées en France (plus des trois-quarts des exploitations) déclinée sur 8 types de baux ruraux, en particulier le fermage à long terme.

Surfaces agricoles en location (France 2010)

Et de conclure que cette pratique dévenue majoritaire n'est pas le signe de l'inaccessibilté du foncier mais au contraire que "La hausse constante de la part des terres agricoles en location depuis les années 1980 est un phénomène qui constitue davantage la marque d’une réussite que d’un échec de la politique foncière dans la mesure où son objectif premier n’est pas tant de favoriser l’accès à la propriété foncière aux exploitants agricole (sic) que de leur assurer la stabilité nécessaire à leur modernisation et à l’accroissement de leur productivité".

Les agriculteurs partagent-ils tous cet enthousiasme ? On pourrait en douter et se demander si intensité capitalistique et taux d'endettement ne sont pas les deux faces d'un certain type d'agriculture qui s'est progressivement imposé au cours de la seconde moité du 20e siècle. Comme le souligne Michel Auzet "L’agriculture est devenue en France une industrie lourde qui nécessite beaucoup de moyens de production (foncier, machines, bâtiments). Les exploitants agricoles sont à la tête d’entreprises avec des actifs souvent imposants et ils font souvent le choix de réinvestir plutôt que de tirer un revenu plus élevé" (3) alors que l'objectif de la Politique agricole Commune (PAC) était d'élever le revenu moyen des agriculteurs au même niveau que celui des ouvriers et des employés. Aujourd'hui, plus d'un tiers des très grandes exploitations ont les taux d'endettement les plus élevés..

___________________
1. Fermage - Wikipédia
2. Rapport d'information sur le régime juridique des baux ruraux n° 3233 du 22 juillet 2010, Assemblée Nationale
3. Michel Auzet - L'évolution du revenu des agriculteurs (publié le 23 Février 2021) - The Other Economy]]>
1946]]> fre]]>
Médecine tropicale et coloniale]]> Colonies françaises]]> Archives provinciales de chirurgie, 1898, n° 3 (mars).

Au milieu du 19e siècle, Alger n'a plus rien d'une petite bourgade de province et l'hôpital civil Caratine, devenu trop exigu et inadapté par rapport aux besoins de la population, est transféré à Mustafa en 1854. Cinq ans plus tard, il accueille les premiers cours de l'École de Médecine d’Alger qui vient d'être créée. Il sera aggrandi en 1874 et un premier service de pédiatrie sera ouvert en 1883 suivi un an plus tard d'un service d’obstétrique. Il ne cessera depuis de s'étendre et de se moderniser pour devenir une structure hospitalière de tout premier plan (et l'un des premiers établissements à devenir CHU). C'est dans ce contexte, plutôt privilégié du point de vue scientifique et technique en cette fin de siècle, que J. Brault produit ce bilan détaillé de deux années d'interventions chirurgicales.

L'hôpital Mustapha d'Alger (cliché non daté, fin 19e - début 20e siècle)

Soucieux de communication et de comparaison, Brault prend soin de remanier cette statistique pour la rendre conforme aux règles internationales en usage à l'Institut International de Bibliographie Scientifique (Paris). Pour chaque traumatisme ou pathologie prévue dans cette classification, il indique sommairement le symptôme, sa cause et ses conséquences (par ex., blessure par arme à feu dans la région temporale, coup de sabot en plein front, kyste sur la machoire, etc.), le nombre précis d'interventions, les gestes opératoires principaux (extraction, trépanation, suture) et, information capitale, l'issue de l'intervention : guérison, amélioration ou.. décès (parfois, récidive quand le cas est connu).

Par catégories de pathologie, le pourcentage moyen de succès ne laisse pas d'impressionner et avoisine les 97% voire les 100% pour certaines spécialités : par ex., en chirurgie faciale, 132 opérations ont eu lieu, 131 guérisons obtenues et un seul décès enregistré. Dans sa totalité, le sevice déplore seulement 13 décès en deux ans d'exercice !

Mieux encore : pour J. Brault, médecin-major de l'armée et professeur à l'Ecole de médecine d'Alger, il est entendu qu'aucun décès n'est directement inputable aux interventions elles-mêmes : s'il y a eu effectivement une dizaine de morts (on est pas à 30% près...), tous sont dus à l'état de santé déjà très dégradé des patients, tous en état de fatigue et d'amaigrissement extrême, tous présentant des lésions fatales à très court terme. En résumé, le diagnostic vital était déjà engagé et il faut considérer cette dizaine d'interventions comme des opérations de la dernière chance. Très discret sur la question, le bilan ne distingue pas les patients d'origine européenne des indigènes et ne permet pas d'évaluer si la médecine occidentale profitait davantage aux premiers qu'aux seconds (on sait que la médecine traditionnelle était très présente mais les statistiques de population de l'Algérie produites par l'administration coloniale paraissent soulever de sérieuses réserves méthologiques de la part des démographes).

L'hôpital de Mustapha. - site consulté : Centre de documentation historique sur l'Algérie]]>
1898]]> fre]]> Alger. 18..]]>
Histoire de la Provence]]> Administration des Bouches-du-Rhône]]> Économie]]> Antiquité]]> Agriculture]]> Villes et communautés de Provence]]> Discours préliminaire, à la mesure de l'ouvrage (76 pages !), Christophe de Villeneuve ne cache pas l'énormité de la tâche réalisée sur le terrain et les résultats obtenus : la taille de l'entreprise et les années d'enquête les justifient amplement. Elles offrent une somme monumentale de données scientifiques, économiques, historiques et culturelles des Bouches-du-Rhône : rien de ce qui existe dans le département ne semble avoir échappé à cet implacable maillage statistique. Dans le chapitre 3 du Livre 6 consacré aux Etablissemens d'Instruction Publique, Villeneuve retrace l'historique de l'Université d'Aix de 1413 à 1824 (parfois en termes identiques rencontrés dans d'autres documents). Le titre Statistique (au singulier) paraît bien modeste, l'ouvrage n'étant en rien une accumulation de tableaux de données chiffrées : les descriptions et les explications composent l'essentiel de l'ouvrage et il ne faut pas moins de dix livres pour les rassembler thématiquement et les présenter selon une ligne globalement chronologique : de la géologie et de l'Antiquité aux industries du 19e siècle et aux édifices modernes des années 1820-1830.

poisson fossile du calcaire coquillier (Pl. 4, fig. 4)

Dans son catalogue de vente, la Librairie Jeanne Laffitte (Marseille) documente son offre par une belle notice qui montre toute l'importance du document : "Monument d'érudition et de documentation, bien complet de son bel atlas renfermant 25 planches gravées in-plano de la plus grande rareté. Cet ouvrage capital est à la base de toute étude sur cette région car il nous donne dans ces quatre volumes, le panorama le plus complet de cette région au début du XIXe. Il comporte en effet la topographie physique, l'histoire naturelle (vents, hydrographie, minéralogie, fossiles), la description des mines et carrières, la botanique, la zoologie, l'anthropologie, une importante section historique et de géographie ancienne avec les établissements liguriens, grecs et romains, une section archéologique avec tous les monuments, une étude administrative, l'état social, une section sur le langage (langue romane, provençale), une description des mœurs, usages et coutumes de tous les établissements anciens et modernes, un travail exhaustif sur l'agriculture, les propriétés, les arbres, l'économie rurale, l'industrie et le commerce. Enfin nous avons une description précieuse de toutes les communes de la région. L'atlas comporte 25 grandes planches gravées à double page qui constituent une des illustrations les plus documentées sur la région des Bouches-du-Rhône, dont le plan de la région de Fos avec les étangs de Camargue, les planches d'antiques, de monnaies et une précieuse sur les instruments aratoires anciens avec leurs noms provençaux… Brunet (v.1242) reconnaissait déjà en son temps l'excellence de cet ouvrage".

Les quatre volumes de texte sont complétés d'un atlas grand format : 25 planches monochromes de belle qualité qui tentent d'être représentatives des sujets traités (certaines gravées, comme le fossile de poisson, par N. L. Rousseau père, 1815, graveur de la Commission d'Égypte de la Chambre des Députés).

Façades principale et latérale de la serre du jardin botanique (Pl. 25, 1830)

Compléments pourtant courants dans les documents volumineux, on regrettera l'absence d'un index matière commun aux 5 volumes, d'une table générale des chapitres des 10 livres* et d'une table établissant le lien entre le texte et les illustrations, le renvoi aux planches étant inséré directement dans le texte ou simplement en notes de bas de page**.

Habits traditionnels de pêcheurs (Pl. 8, 1830)

Si les communes du département figurent bien dans l'enquête, Marseille y tient une place particulière compte tenu de son importance historique, démographique, commerciale et industrielle. En témoignent sa notice de plus de 50 pages et les planches qui lui sont consacrées.

Plan topographique de Marseille et limites de la ville en 1830, Pl. 7
(au Nord, le cimetière St Charles, fermé en 1876, sur lequel sera construite la Faculté des Sciences à partir de 1911)

On a pu reprocher à certains préfets, fidèles serviteurs de l'Empire ou de la République, d'exécuter avec un zèle excessif les ordres de l'État (en l'occurrence, le Conseil Général des B-d-R) : remercions Villeneuve de l'avoir fait, et ici pour la meilleure cause qui soit. Son Discours préliminaire commençait par ces mots "Pour gouverner les hommes, il faut pouvoir apprécier leurs intérêts, et par conséquent la nature et l'état des lieux où ces intérêts naissent, se multiplient et se confondent". Sagesse ou malice ? Ces outils d'information et d'éclairage de l'action publique sont à double tranchant : le politique décide avec plus de pertinence, mais il le fait alors en toutes connaissances de cause et engage donc davantage encore son jugement et sa responsabilité...

________________
1. Notice extraite du catalogue de la Librairie Jeanne Laffitte (Marseille), spécialisée en antiquariat. Voir le site de la librairie
* pour faciliter l'exploration de l'ouvrage, les 4 tables de matières ont été assemblées dans un seul et même fichier pdf factice
** pure hypothèse, l'absence de tables communes aux quatre volumes, qui peut laisser un sentiment d'inachèvement de l'ouvrage, serait-elle en rapport avec le décès de C. de Villeneuve survenu en 1829, année de la publication de l'enquête ?]]>

I. Topographie physique. Histoire naturelle. - 1821
  • Livre 1er - Topographie physique
  • Livre 2ème - Histoire naturelle

II. Antiquités. Topographie administrative. - 1824
  • Livre 3ème - Antiquités
  • Livre 4ème - Topographie administrative

III. État social. Établissements et travaux publics. - 1826
  • Livre 5ème - Etat social
  • Livre 6ème - Etablissemens et travaux publics

IV. Agriculture ; industries, commerce ; contributions. - Table. - 1829-1841
  • Livre 7ème - Agriculture
  • Livre 8ème - Industrie
  • Livre 9ème - Commerce
  • Livre 10ème - Contributions

[V.] Atlas. - 1826. Gr. in-fol., 25 pl. et cartes gr.]]>
1821-1829]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Bouches-du-Rhône. 18..]]> Provence. 18..]]> - Feuille Aix ; 235 ; 1870 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Erard (graveur)/Lebel (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802351870.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27420]]>
Histoire de la Provence]]> Une prison au 19e siècle
Ex libris : "M. Bimard (?), avocat à la porte Saint Louis" [cours St Louis en direction des Arts et métiers], (Mention manuscrite en 1ère de couv.)

Oeuvre des Prisons - Chronologie
  • 27 sept. 1554 : Une lettre patente du roi Henri II du 27 sept. 1554 autorise la compagnie des Pénitents blancs de l'observance, connue sous le titre de Notre Dame de Pitié, de s'occuper des prisonniers, souvent malades et dénutris
  • 1712 : Instauration d'une quête pour recueillir les aumônes pour le soulagement des prisonniers (1712)
  • 4 déc. 1746 : Séparation d'avec les Pénitents blancs (lettres patentes de Louis XV, 4 déc. 1746)
  • 1747 : L'Oeuvre devient Notre-Dame de Consolation et de St. Mitre, au lieu de Notre-Dame de Pitié
  • 1803-1804 : Reconnaissance de l'existence légale de l'Oeuvre par le Préfet (arrêté du 3 ventose An XII)
  • 1807-1808 : Institution d'un contrôle de l'Oeuvre (1807-1808)
  • 1816 : Le département prend en charge les frais de la soupe à partir de 1816 (remboursés à l'Oeuvre qui s'en charge)
  • 1821 : A partir de 1821, action menée avec la Commission de Surveillance, installée à Aix le 10 février 1821 (7 membres dont 4 issus de l'Oeuvre) qui ne remplace l'Oeuvre que dans les fonctions disciplinaires : date importante, désormais deux administrations bien distinctes et bien séparées ont en charge ce qu'assumait seule l'Oeuvre depuis plus de deux siècles et demi
  • 20 déc. 1833 : Voulant acheté une maison, une ordonnance royale du 20 déc. 1833 confirme que l'établissement créé en 1686 a bien une existence légale et lui accorde dans la foulée le statut d'établissement d'utilité publique. Les membres sont alors nommés par le Préfet
  • 1er janv. 1843 : Afin de mettre fin à toutes sortes d'abus, mise en application le 1er janv. 1843 à Aix d'un règlement qui interdit aux employés de s'occuper de la cantine et de la vente des objets de consommation, confiées à l'Oeuvre
  • 30 janv. 1843 : Le ministère décide que les fonctions de la Commission de Surveillance (compétences administratives) et de l'Oeuvre, exclusivement centrées sur la charité pour la seconde, sont totalement incompatibles (30 janv. 1843)

L’œuvre des prisons, toujours en activité, a diversifié ses actions : Oeuvre des prisons]]>
1843]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Zoologie]]> Histoire de l'université]]>
"Je suis l'exemple des naturalistes qui, depuis de longues années, s'efforcent d'attirer l'attention du grand public sur leurs éludes, si vastes, si diverses, si utiles et réellement si mal jugées encore". Antoine-Fortuné Marion ne fuit pas les paradoxes : lui qui vient à peine de dépasser la cinquantaine évoque son si long combat pour défendre la science, lui qui parle de l'avenir alors qu'il ne lui reste que deux ans et demi à vivre, lui qui, entré à l'université d'Aix-Marseille avant même d'avoir son baccalauréat (recommandé par G. de Saporta en 1882), lui qui affirme que les gens éclairés se doutent bien qu'il existe un lien entre les savants et les progrès en matière d'hygiène ou d'agriculture, lui qui s'adresse à ses confrères du monde entier (la Revue est internationale) pour leur faire comprendre que sa cause n'est pas de les convaincre, eux, mais d'expliquer l'utilité de la science à Monsieur Tout-le-monde !

Villa d'un armateur fortuné ? Non : la Station marine d'Endoume qui domine sobrement la baie

Donc profitons de la visite de Marion, son directeur, pour découvrir la station marine (que les Marseillais ne connaissent pas : normal, les Journées du Patrimoine, c'est pour un peu plus tard) : un bâtiment fonctionnel mais original avec sa tour octogonale et sa grande terrasse (vue imprenable sur la Méditerranée), ainsi que ses espaces techniques au rez-de-chaussée (aquariums, labo de biologie, matériels scientifiques et engins pour recueillir ou capturer les spécimens).

Plan de la station marine d'Endoume

À l'étage, les salles de recherche bordées par la galerie des échantillons, les deux espaces de bibliothèques encadrant le bureau du directeur (producteur et gardien du savoir ?) et un petit labo photo (les spécimens marins apprécient modérement la vie terrestre, il faut donc se dépêcher de les immortaliser encore présentables et avant le grand bain dans l'alcool ou le formol).

À l'instar des échantillons, un cliché immortalise un tête à tête entre Gastine et Marion derrière un microscope : démonstration faite que la station d'Endoume n'est pas un lieu occulte de tortures barbares infligées à des mollusques innocents et sans défense mais un espace d'échanges pluridisciplinaires : naturalistes, biologistes, chimistes,... On a besoin de tout le monde sur le pont.

Gastine, le chimiste & Marion, le naturaliste (Station d'Endoume)

Malgré des problèmes de santé chroniques, Marion est un scientifique heureux : il mesure la chance qu'ont les naturalistes de son époque de pouvoir disposer des nouvelles techniques d'exploration dans les eaux océaniques profondes : il a personnellement étudié les échantillons marins remontés par le navire océanographique français "le Travailleur" au cours des campagnes menées dans le Golfe de Gascogne en 1880 et 1881 et les progrès de l'instrumentation scientifique apportés aux biologistes et aux chimistes nécessaires à leurs analyse (la microscopie en embryologie, par ex.).

Marion est un esprit pragmatique : ce qui peut convaincre le grand public de l'intérêt de la science, ce ne sont pas les grands débats académiques abscons mais les progrès que les scientifiques amènent dans la vie quotidienne grâce à leur connaissance des mécanismes de la nature. Par ex., au grand désespoir des marins-pêcheurs, qu'est-ce qui peut expliquer la chute des prises de sardines constatée depuis quelques années ? Chacun y va évidemment de son commentaire, de son verdict et de sa solution... Écoutons plutôt le biologiste et le technicen qui tentent de déterminer les ressources utiles et utilisables du domaine maritime : n'y aurait-il pas un rapport avec le mode de reproduction de ces poissons et leur stratégie pour déposer leurs œufs : fixés ou flottants ?

Le professeur de sciences naturelles ne s'en tient pas au questionnement théorique : il s'engage et prend parti avec des propositions concrètes de protection de la ressource : si des zones tampons peuvent être utiles pour éviter les conflits entre flottilles, il faudrait créer des zones de cantonnement de réserve et de culture. L'expérimentation menée dans la baie du Prado est édifiante : la zone protégée s'est rapidement repeuplée et dans les zones voisines on trouve davantage de rougets, de dorades et de langoustes ! Autre ex., des enrochements artificiels créés dans ce cantonnement ont joué un rôle collecteur pour la faune et la flore (surfaces de fixation, abris pour certaines espèces). Sans oublier sa demande de crédits pour effectuer des tests de pisciculture (fécondation et élevage des alevins en laboratoire avant d'être relâchés dans le milieu naturel). Marion, pragmatique mais pas démagogue (l'homme de science en sait quand même plus que l'homme de la rue et que l'administration) a pu méditer pendant quelques années encore l'amère réalité : nul n'est prophète en son pays. Un siècle plus tard, parmi ceux qui ne l'ont jamais lu, certains se sont probablement imaginé avoir enfin tout compris et tout inventé...


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1897]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Médecine]]>
Contient :
Tome 1 - Kheiten des Tractus intestinales, Winter 1869-1870 [caractéristiques du tractus intestinal, hiver 1869-1870]
Tome 2 - Kheiten des Respirationstrachtes, Sommersemester 1870 [caractéristiques des voies respiratoires, semestre d'été 1870]

Michael Anton Biermer, né en Bavière en 1827, suit des études de médecine à Munich, Berlin (1) et Wurtzbourg où il obtient son doctorat de médecine en 1851 (2). Interniste de 1855 à 1861 dans cette même ville (publication de Theory and Anatomy of Bronchial Dilatation), il est recruté à Berne en tant que professeur de pathologie spéciale et de thérapie et est nommé directeur de la clinique médicale rattachée à l'université. En 1865, il est nommé professeur à Zurich jusqu'en 1874 avant de s'installer à Breslau (Pologne) jusqu'en 1891.

Anton Biermer (1827-1892)

Dans son cours sur les caractéristiques du tractus intestinal dispensé durant l'hiver de 1869 à 1870, A. Biermer aborde certains organes et pathologies du système digestif : cavité buccale, inflammation  des gencives, stomatite ulcéreuse, parotidite, pharyngite et pathologies du foie. Au cours du même semestre, il assure également un enseignement d'anatomie, ici consacré au cerveau et à ses pathologies : hyperémie du cerveau, apoplexie, thrombose, embolie, encéphalite, méningite, hypertrophie du cerveau, tumeurs cérébrales, et pour finir, méningites cérébrospinales.

Étude du larynx - un des 3 seuls croquis du manuscrit (Biermer, 1869-1870)

A la suite de ce cours, il enchaîne sur le semestre d'été de 1870 avec un enseignement sur les caractéristiques des voies respiratoires et leurs différents organes (de haut en bas) : le larynx, la trachée et les bronches, les poumons et la plèvre.

Pneumonia catarrhalis (Biermer, 1869-1870))

La ville et les dates où il a enseigné comme professeur d'université prennent ici toute leur importance : Anton Biermer a enseigné dans la même université de Zürich et les mêmes années que Leonhard Arnold Cloëtta, médecin et professeur de pharmacie, et dont la bibliothèque de médecine de la Timone a également conservé un mansucrit consacré à la médecine légale "Gerichttiche Medizin, Winter 1871-1872". Cette coïncidence expliquerait une troublante similarité qui unit ces deux mansucrits (3).

Au niveau de la postérité, le nom d'Anton Biermer reste attaché à l'anémie pernicieuse ou maladie de Biermer, dûe à une carence en vitaminne B12 (4).

1. George Weisz. - Naissance de la spécialisation médicale dans le monde germanophone - in Actes de la recherche en sciences sociales 2005/1-2 (n° 156-157), pp. 37-51
2. Anton Biermer - Wikipédia
3. https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/835
4. Anémie pernicieuse - Wikipédia]]>
1869-1870]]> ger]]> Allemagne. 18..]]> Suisse. 18..]]>
Philosophie politique]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Science politique]]> 18??]]> ]]> fre]]> France. 17..]]> Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]>
Mention autographe de l'auteur sur la page de titre "Ce petit volume pourra être consulté par tous ceux qui s'y intéresseront, mais je désire qu'il ne sorte pas de la bibliothèque" (Notes)

Léon Imbert (1868-1955)

Dans le milieu médical marseillais, Léon Imbert est connu pour son double engagement dans la recherche et la pratique : en 1906, il fonde la Société de Chirurgie de Marseille et devient directeur du journal Marseille médical

Un hôpital au cours de la Guerre 1914-1918

Il est nommé directeur de l’École de Médecine de 1927 à 1930 et occupera le poste de doyen de la nouvelle Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de 1930 à 1937. C'est donc peu  de temps après la cessation de ses fonctions qu'il prend la plume pour rédiger, en forme de mémoires, l'histoire de la Faculté de médecine dont il est indissociable mais qu'il ne connaîtra pas en tant que doyen.

Son ambition d'une véritable Faculté de médecine à Marseille, et dont la création s'est faite dans les plus grandes difficultés, et ses espoirs déçus, expliquent une certaine amertume et des propos fort peu diplomatiques : ainsi au détour d'un détail sur cet historique, il observe que "Dans l'espèce, la Ville de Marseille, qui ne se souciait pas plus des Hôpitaux que de la Faculté, tenait surtout à  récupérer les terrains de St Charles". Remarque à corréler au constat sans équivoque du prix du m² en plein centre ville ! Ou encore, du fait de l'opposition de ses collègues à son projet de nouvelle Faculté, la perte du crédit de 25 millions de francs qui lui était pourtant promis (p. 93).

Le milieu médical universitaire n'est pas non plus épargné, et les remarques plutôt acides sur ses confrères se concluent sur un jugement sans appel : "Le petit parlement que constitue un Conseil de Faculté, s'il peut rendre d'incontestables services, est trop souvent impuissant et par conséquent malfaisant" (p. 94).

En adoptant le titre très neutre du simple témoignage subjectif "Souvenirs personnels", Léon Imbert à l'élégance de ne pas revendiquer "la véritable et triste histoire de la Faculté de Médecine de Marseille" mais après la lecture d'un tel manuscrit, on mesure toute la malice de cet ancien doyen qui en fait don à la bibliothèque et en recommande la lecture mais pas son emprunt : on comprend bien pourquoi !

Réfs
- Notice biographique sur Léon Imbert / L’Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille 
- "Misère de nos hôpitaux" : une enquête à Marseille en 1938, par Marina Bellot, Retronews le 16-02-2019]]>
1938]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Médecine tropicale et coloniale]]> Histoire de la colonisation]]>
Pour le colonial, la priorité est de se protéger (tente à double toit)

Si la tente, qu'il convient si possible d'éloigner des autochtones (!), protège des agressions extérieures les plus évidentes (animaux, intempéries, chaleur), ce sont les insectes, volant ou rampants, qui transforment toutes les expéditions en véritable enfer.
Le lit Picot avec sa moustiquaire garantit un isolement total

Associée à un bon lit colonial (large et aéré), la moustiquaire, inspirée des voiles traditionnels orientaux, est l'équipement de base indispensable à tous les voyageurs et le plus répandu sous les tropiques. Ne pas oublier d'avoir toujours sur soi un voile d'apiculteur en tulle.

La faune sauvage, c'est le gibier local (ici, un hippopotame) : pas toujours digeste, il ne faut pas en abuser...

Les animaux qui représentent un réel danger ne sont pas ceux réputés les plus féroces mais ceux qui sont vecteurs réguliers de certains microbes, et, plus sournois encore, les parasites, souvent difficilement détectables.

La glossina palpalis, dite "Tsé-tsé", vecteur du Trypanosoma Gambiense, agent de la maladie du sommeil

Mais les agents pathogènes les plus redoutables restent bien sûr les microorganismes, totalement invisibles. Si les recommandations hygiéniques n'ont pas pu éviter une infection, la médecine européenne dispose de quelques remèdes dans la lutte contre les pathologies exotiques : il est toujours utile de connaître ces quelques conseils pratiques et ces premiers gestes de petite chirurgie...

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1920]]> fre]]> Congo Belge (1908-1960)]]> Colonies belges. 19..]]> - Feuille Loulouabourg ; 40 ; 1895 ; Service géographique de l'Armée.
Mention : "12095" En couleurs
http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51428- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51428]]>
Histoire de l'université]]> Annales de la Faculté de droit d'Aix (1907-1972), 1923 - N° 11]]> 1923]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Provence. 18..]]> Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> Droit commercial]]> Droit maritime]]> 1919-1931]]> fre]]> France. 19..]]> Histoire de la Provence]]> Économie coloniale]]>
En ce milieu du 19e siècle, Marseille compte 400 000 habitants et emploie une main d'oeuvre ouvrière nombreuse divisée en trois catégories :
  1. les pêcheurs, constitués en corporations parmi les plus anciennes des institutions ouvrières
  2. les ouvriers des industries, les principales étant la savonnerie et la raffinerie
  3. les ouvriers des ports, qui se partagent en six professions : les emballeurs, les tonneliers, les calfats, les acconiers (bateliers), les arrimeurs et les portefaix

Jusqu’à cette époque, le chargement et le déchargement des navires accostant à Marseille sont confiés à la Société des portefaix, littéralement porteurs de fardeaux, une corporation bâtie sur l'esprit de solidarité. Les portefaix, et plus encore les maître-portefaix, bénéficient de salaires élevés, ont un rang social reconnu et entretiennent de véritables dynasties familiales, certaines multi-centenaires. Il ne s’agit pas là d’une particularité marseillaise : la plupart des ports connaissent ce type d'associations corporatistes, comme à Gênes (1), associations qui étonnamment ont survécu à la loi Le Chapelier qui les avait pourtant supprimées 70 ans auparavant. Forte de ses privilèges et prospère, la confrérie était maitresse des quais de Marseille : elle jouissait du monopole du pesage, étendu par la suite au portage des marchandises à toute la ville.

Pas moins de six professions se partagent les opérations portuaires (Quai de la Fraternité, Marseille)

L’apparition des docks-entrepôts en France va marquer un tournant dans la gestion portuaire : après la création du premier entrepôt de ce type en 1844 au Havre, un second suivra à Paris puis à Marseille en 1864 (2). La Compagnie des docks et entrepôts, le Dock, est un établissement public qui a pour rôle de simplifier et d’accélérer les opérations commerciales liées aux tâches de manutentions portuaires, ce qui veut dire aussi de les rendre plus expéditives et plus économiques (3).

Déchargement des sacs de café au Havre (années 1920-1930)

Pour la Confrérie des portefaix, l’obligation d'entreposer les marchandises dans les entrepôts du Dock est un casus belli : elle est accusée de tuer la liberté du travail. Conflit d’autant plus mal vécu que certains membres quittent alors la Société pour rejoindre le Dock. Mais cette rivalité administrative occulte une évolution plus préoccupante : la concurrence permanente des robeirols (ou crocheteurs) et l’érosion de son monopole quand les minotiers décident de ne plus faire appel à ses services pour la manipulation du grain.

Charles de Ribbe affirme vouloir rester impartial et se limiter à comprendre l'origine de la Société et son fonctionnement : mais en fait, il prend fait et cause pour une corporation qui mérite le label, très nostalgique, de vieille confrérie provençale. Le second rapporteur n’est pas en reste et réfute les accusations portées sur la Société des Portefaix, qui profitant de son prétendu monopole, ne serait ni performante ni bon marché.

Il est clair aujourd’hui que cette polémique met en lumière une évolution plus fondamentale, celle de la modernisation de l'outil industriel et de l’activité du port elle-même dont le Dock est l’acteur central : son extension avec ses nouveaux entrepôts, la mise en circulation de plus gros cargos, l’arrivée du chemin de fer, l’application de tarifs préférentiels pour les minerais, les investissements dans de nouveaux outillages (grues hydrauliques à vapeur, par ex.) qui annoncent l’émergence d’un complexe maritime-portuaire-ferroviaire (2) très intégré à la recherche d’une productivité élevée : peu compatible avec un modèle clientéliste, incapable d’évoluer vers les nouvelles formes de  syndicalisme. Après la période faste avec un taux de syndicalisation de plus 90%, la profession évoluera considérablement avec la généralisation mondiale de logistiques ultra-performantes et très automatisées (porte-conteneurs) : les dockers sont aujourd’hui majoritairement des ouvriers professionnels salariés mensualisés dans des entreprises de manutention.


Réfs.
1. Maria-Teresa Maiullari - Les corporations à Gênes et à Marseille au début du 19e siècle [article], in Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine Année 1995 42-2 pp. 270-281
2. Roger Cornu - Les portefaix et la transformation du port de Marseille [article], in Annales du Midi Année 1974 86-117 pp. 181-201 
3. Michel Pigenet - Les dockers : retour sur le long processus de construction d'une identité collective en France, 19e-20e siècles, in Genèses 2001/1 (no42), pages 5 à 25
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1865]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Histoire de l'université]]> ]]> 1890]]> fre]]> Histoire de la Provence]]> Histoire médiévale]]> Droit coutumier]]> Successions et héritages]]> Villes et communautés de Provence]]> Fin 15e siècle, pour de simples raisons de mésentente familiale, la Provence est rattachée au royaume de France : une très fine analyse de la vie domestique, des rapports sociaux entre nobles et paysans dans un monde rural très largement dominant, des coutumes, de l’organisation politique et communale d’une province qui bascule dans un autre monde. Une étude quasi sociologique très moderne pour son époque et qui délaisse les grands faits historiques au profit des détails de la vie quotidienne et des moeurs.



A sa mort en 1481, Charles V d'Anjou, héritier du Roi Réné, lègue la Provence à Charles XI, alors Roi de France.

Monographie de sociologie historique du disciple provençal de Frédéric Le Play, étudiant notamment la famille, la propriété et la commune, d’après le livre de raison tenu par Jaume Deydier, agriculteur et juriste, entre 1477 et 1521 et de très nombreuses archives notariales du XIVe au XVIe siècle. De toutes ces archives mais sur la foi de ce seul de livre de compte, Ch. de Ribbe tire de nombreux enseignements sur l'évolution de la Provence, comme son appauvrissement économique au cours du 16e siècle et, parallèlement, à l'enrichissement par le commerce d'une nouvelle noblesse issue du peuple.

La Provence médiévale, à l'image de sa cuisine simple : un paradis perdu ?

Compte rendu de lecture très critique de cette monographie, par Michel Clerc paru dans les "Annales du Midi", 1899, consultable en ligne : https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1899_num_11_43_3446_t1_0361_0000_3

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1898]]> fre]]> Provence. 14..]]>
Philosophie politique]]> Bibliogr. f. 155-157

Tomáš Garrigue Masaryk n'est pas un président comme les autres : pédagogue, sociologue et philosophe, il est élu à la tête de la Tchécoslovaquie indépendante créée en 1918.

Tomáš Garrigue Masaryk (1850-1937), Library of Congress (1)

Jusqu'à sa démission en 1935, fort de ses convictions socialistes humanistes, il ne cessera de défendre la liberté du peuple tchécoslovaque.

Tomáš Garrigue Masaryk - Prague 1918 (2)

Le destin de Vratislav Stula, auteur de la thèse présentée ici, est marqué par son histoire personnelle autant par que l'histoire dramatique de son pays : ses parents, alors tous deux professeurs à l'Université Charles de Prague, l'inscrivent au Lycée français de Prague. Tout juste diplômé, il quitte Prague en 1939 après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes allemandes.

Vratislav Stula, 1921-1968

Parlant français couramment, il s'inscrit à la Faculté de Droit de l'Université d'Aix-Marseille en 1939 et soutiendra sa thèse peu après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il ne sait pas encore que son pays natal va basculer dans la sphère soviétique après le coup de Prague de février 1948 organisé par le parti communiste tchécoslovaque et qui met fin à cet ilot de démocratie. Cet évènement inquiètera les pays occidentaux et participera à la genèse de la guerre froide.

Il faudra attendre plus de quarante ans, 20 ans après Le Printemps de Prague de 1968 et l'espoir d'un « socialisme à visage humain » si cher à Masaryk, printemps qui se soldera par l'invasion des troupes du Pacte de Varsovie et la chute du mur de Berlin, pour qu'émerge enfin en 1989 la 4ème  République fédérale tchèque et slovaque (présidée par Vaclav Havel) libérée du joug soviétique.

Le mémoire de la thèse Vratislav Stula est accompagné de sa biographie en français et d'un double commentaire français/anglais de son œuvre rédigés par son fils, Gérard Pierre (Štůla), qui nous a communiqués tous ces documents.


Refs
1. Tomáš Masaryk. - in Tomas Masaryk
2. Première République (Tchécoslovaquie) - in Wikipédia
3. portrait communiqué par Gérard Pierre (Štůla), fils de l'auteur]]>
1945]]> fre]]> Tchécoslovaquie. 19..]]> - Feuille München ; IV ; 1916 ; Landesbeschreibungs bureau des k.u.k. Generalstabes ; K.u.K. Militärgeographischen Institut (Vienne). 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=26015]]>
Philosophie politique]]> Philosophie]]> 1899]]> fre]]> France. 18..]]> Voyages de découverte]]>
Sirus Pirondi, médecin, chirurgien et professeur à Marseille (1811-1908)

Trois ans après son doctorat, il décide de partir en Angleterre pour parfaire ses connaissances dans le domaine médical. C'est plus de deux ans après son retour qu'il rédige le récit de ses 6 mois de visites et de rencontres. Son récit n'est pas cependant destiné au milieu médical (il conserve ses notes pour de futurs travaux) et se limite à ses découvertes et à ses impressions débarrassées de toutes considérations professionnelles relatives aux hôpitaux et hospices de charité anglais qu'il a visités, but premier et déclaré de ce périple.

Son objectivité l'amènera à admettre que les critiques adressées aux Anglais sont injustes et leurs qualités morales innombrables. Mieux encore, ils sont amateurs des sciences utiles à l'industrie, ils favorisent une médecine et une chirurgie très en avance et on ne compte plus ici les sociétés scientifiques. Si on ajoute que le commerce y est grandement favorisé, il faut reconnaître alors que l'Angleterre est un pays de progrès.

Réfs.

1. Portrait de Sirus-Pirondi, source Bibliothèque de l'Académie de médecine
2. Version imprimée de 1839, numérisée par Google, consultable en texte intégral sur Google Books]]>
]]> 1836]]> fre]]> Angleterre. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Géographie]]> 1923?]]> fre]]> Rhône. 19..]]> - Feuille Privas ; 198 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Reichling (graveur)/Blanchard (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F801981866.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27385]]>
Santé publique]]> Epidémies]]>
Hommage autographe de l'auteur (22 mai 1923) en page de garde]]>
1923]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Législation royale]]> ]]> Vient d’abord l’édit de 1501, de Louis XII, portant création du parlement d’Aix, sous le titre « s’ensuivent les constitutions royales et provensalles faictes et ordonnées par le Roy en la rection de la court souveraine et Parlement de Provense et confirmation d’icelle ». La gravure présente sur la page du titre représente le roi et son conseil. Le texte, en caractères gothiques dans cet ouvrage, se trouve également dans le Recueil général des anciennes lois françaises (lien gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64946993/f432.image.r=.langFR).
La seconde pièce, une rareté, traite en langue latine de la procédure devant la cour des maîtres rationaux. On peut découvrir sur la page de titre « l’écusson aux trois fleurs de lis (armes de Louis XII), avec un personnage ailé dans l’action de pourfendre avec son glaive un homme couché sur un porc ».
L’auteur de cet ouvrage, Barthélémi Rolin (milieu XVe s. – 1512), jurisconsulte et assesseur d’Aix, fut député en 1486 auprès de Charles VIII pour solliciter l’union de la Provence au royaume de France. Il fut président de la Cour des comptes (1488-1512), qui, constituée d’un président, de deux maîtres rationaux et de quatre auditeurs-archivaires, était une institution provençale essentielle à l’administration du pays. En effet, « elle avait la surintendance et l’administration des redevances domaniales et de tout ce qui appartenait au souverains. Elle connaissait des faits relatifs aux monnaies, tailles, aides et gabelles ». De plus, « elle gardait dans ses archives les charges et les titres royaux, les statuts et les immunités du pays ». La création du Parlement d’Aix en 1501 réduit considérablement l’importance de cette Cour, qui fut remplacée en 1555 par la Cour des Comptes, Aides et Finances de Provence.


Sources :
Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), sous la direction de Paul Masson, Marseille-Paris, 1931, p. 52.
Honoré Bouche, Histoire chronologique de Provence, Paris, Rollin, 1736, p. 495.
Augustin Fabre, Histoire de Provence, Marseille, Feissat aîné et Demonchy, 1834, volume 3, pp. 37-40.
Louis Méry, Histoire de Provence, Marseille, Barile et Boulouch, 1837, tome 4, pp.105-107.
Charles-François Bouche, Essai sur l’histoire de Provence, suivi d’une notice des provençaux célèbres, Marseille, Mossy, 1785, tome 1, pp. 396-398.
Jean-Charles Brunet, Manuel du libraire et de l’amateur de livres, Paris, Didot, 1861, tome 2, pp. 386-387
Recueil général des anciennes lois françaises depuis l’an 420, jusqu’à la révolution de 1789, d’Isambert, Decrussy et Armet, Paris, Belin-Leprieur, Verdière, 1827, tome 11, p. 422.

L'éditeur Mailhaut ne figure pas tel quel sur le document et a été ajouté pour la précision bibliographique.]]>
]]> 1504]]> fre]]> France. 15..]]>
Satire politique]]> Droit international]]>
Ce document ne traite pas de l'attentat de Marseille proprement dit, celui qui coûta la vie au Roi de Yougoslavie (1) mais de ses conséquences politiques à travers les deux discours d'Edvard Beneš prononcés deux mois après les faits devant le Conseil de la Société des Nations à Genève. E. Beneš n'est pas un obscur diplomate venu reprocher à la France son incompétence en matière de terrorisme (même si l'attentat de Sarajevo de 1914 est sûrement dans tous les esprits) : il est l'un des fondateurs de la Tchécoslovaquie. L'année suivante, il devient Président de la République tchécoslovaque qu'il dirigera de 1935 à 1938 et de 1939 à 1948.

La rencontre d'Alexandre 1er et le Ministre des Affaires étrangères, Louis Barthou (Marseille, 9 oct. 1934)

Après l'attentat de Marseille, le Gouvernement yougoslave demande que la question des tensions entre la Yougoslavie et la Hongrie (et, plus largement, entre la Hongrie et la Techoslovaquie et la Roumanie) soit mise à l'ordre du jour. Dans son premier discours, le plus important, et au nom du Gouvernement tchécoslovaque, E. Beneš s'exprime à la tribune pour affirmer le soutien total de la Tchécoslovaquie à la Yougoslavie, expose sa crainte pour la sécurité de son pays et s'inquiète pour la paix de toute l'Europe centrale. Si Alexandre 1er et L. Barthou ont été assassinés par des terroristes venus de Hongrie* (organisation Ustaša) et qui sévissent régulièrement en Yougoslavie, c'est que ces deux héros travaillaient pour la paix.

L'attentat de Marseille (9 octobre 1934, 20 minutes après la poignée de main)

Si recevoir des immigrés chez soi est conforme au droit d'asile, il ne dispense pas de contrôler leurs agissements, autant pour soi-même que pour la sécurité des États voisins. Et il est difficile de croire un seul instant qu'un État souverain (la Hongrie, par ex.) ignore qu'il abrite une quarantaine de terroristes qui ont déjà commis une vingtaine d'attentats chez un voisin frontalier (la Yougoslavie, par ex.), surtout s'il en a été averti !

Edvard Beneš (1984-1948)

Un des grands résultats de la Guerre 14-18 a été pour plusieurs petits pays d'Europe centrale, comme la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie et la Roumanie, l'accès à une vie nationale indépendante. On reproche à ces États de ne pas aller assez vite dans cette construction de la paix : mais le révisionnisme hongrois ne demande-t-il pas la séparation de la Croatie de la Yougoslavie enfin unifiée ? Et comment faire en 15 ans ce qui a réclamé plusieurs siècles à la France et à l'Angleterre pour y parvenir ? La raison de l'attentat de Marseille, c'est uniquement la volonté d'arrêter ce grand processus de paix et doit recevoir une réponse de toute la SDN.

En conclusion de ce cri d'alarme pacifique, E. Beneš rappelle une nouvelle disposition du droit international adoptée l'année précédente : l'Union soviétique, par son représentant Maxime Litvinov, avait présenté en 1933, à la Conférence pour la réduction et la limitation des armements (déjà !) un projet contenant une nouvelle définition de l'agresseur. « Sera reconnu comme agresseur dans un conflit international, sous réserve des accords en vigueur entre les parties en conflit, l'État qui, le premier, aura commis l'une des actions suivantes : [...] 5ème cas énuméré : appui donné à des bandes armées qui, formées sur son territoire, auront envahi le territoire d'un autre État, ou refus, malgré la demande de l'État envahi, de prendre, sur son propre territoire, toutes les mesures en son pouvoir pour priver les dites bandes de toute aide ou protection. ». Cynisme total ou géniale prémonition de l'URSS ? Au Conseil de la SDN d'en tirer toute la leçon politique...

____________________

1. Frédéric Monier. - L’attentat de Marseille (9 octobre 1934) : régicide et terrorisme dans les années trente. in La Révolution Française, site consulté OpenEdition Journals
* certains commentateurs, apparemment mieux informés qu'Edvard Beneš lui-même, affirment que l'auteur de l'attentat n'est certainement pas un terroriste oustachi (supposé hongrois ou venir de Hongrie) mais un nationaliste bulgare...

]]>
1934]]> fre]]> Yougoslavie. 19..]]> Tchécoslovaquie. 19..]]> Hongrie. 19..]]> Roumanie. 19..]]> Marseille. 19..]]> - Feuille - Belgrade ; 1 ; s.d. ; Service Géographique de l'Armée (Paris). 
Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=3938]]>
Doctrine juridique française]]> Avocats]]>
1. Notice sur la vie et les travaux d'Émérigon lue à la rentrée solennelle de la Faculté de droit d'Aix, le 19 novembre 1839 (M. Cresp, 1839) RES-34540
2. Éloge de J.-B.-A.-T. prononcé par Charles Tavernier fils à la séance solennelle du 11 janvier 1854 RES
3. Éloge de Dubreuil, avocat assesseur, procureur du pays de Provence, maire d'Aix, prononcé à la rentrée solennelle de la Société de jurisprudence près la cour impériale d'Aix, le 19 décembre 1857 (Martial Bouteille, 1858) RES-34151
4. Eloge de Jacques Gassier, avocat au Parlement de Provence, Syndic perpétuel de l'ordre de la noblesse : lu le 10 décembre 1856 à la Conférence de l'Ordre des avocats (Just Guigou, 1857) RES-34188
5. Eloge de H. de Boniface, avocat au Parlement de Provence (L. de Berluc-Perussis, 1859) RES-34189
6. Eloge de J.- I. Saurin, avocat au Parlement de Provence prononcé à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix le 19 décembre 1860 (Edmond Barrême, 1861) RES-34190
7. Notice historique sur la Société de jurisprudence d'Aix : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la Société... le 13 janv. 1863 (Charles-Fernand Alphandéry, 1863) RES-33920
8. de la défense des indigents sous l'Ancien Régime et de nos jours : de l'avocat des pauvres au Parlement de Provence : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la Société de jurisprudence d'Aix (Conférence des avocats), le 21 décembre 1865 (Alfred Vacher, 1866) RES-33922
9. Manuel : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats) le 15 janvier 1875 (Maurice Masson, 1875) RES 34191
10. Des réformes législatives : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la Société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats), le 15 déc. 1869 (Alexandre Abram, 1870) RES-33923
11. De l'usure en 1873 : discours prononcé à l'audience solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats) le 15 janv. 1873 (Sextius Garcin, 1873) RES-33924
12. L'Académie française et le barreau : étude de l'influence des lettres sur l'éloquence judiciaire depuis la fondation de l'Académie jusqu'à nos jours lue à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats), le 14 déc. 1877 (Victor Fabre, 1877) RES-33925
13. Athènes : Moeurs judiciaires : étude lue à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats) (Paul Heirieis, 1879) RES-33926
14. Du batonnat des assesseurs et des syndics dans l'ancien barreau de Provence : discours prononcé le 9 Janv. 1880 à la séance de rentrée de la société de la conférence des avocats (Henry de Fonscolombe, 1880) RES-33927
15. Des progrès du droit : discours prononcé le 27 janv. 1881 à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats) (Pierre Dol, 1881) RES-33928
16. Immutabilité du caractère de l'avocat depuis le début du Barreau jusqu'à nos jours : discours prononcé à la séance solennelle le 10 janvier 1883 (Gaston Martineau des Chesnez, 1883) RES -34192
17. Etude sur Dumoulin et Pothier : précurseurs du code civil : discours prononcé à la séance solennelle le 6 fév. 1884 (Joseph Cabassol, 1884) RES-33929
18. Allocution prononcée à la séance solennelle de clôture le 29 juin 1885 : Le jeune Barreau d'Aix et la défense des indigents (Me Hipp. Guillibert., 1885) RES-33930
19. Du rôle social de l'avocat : discours prononcé le 29 juin 1885 à la séance solennelle de clôture à la société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats) (Marius Arnaud, 1886) RES-33931
20. Le roman devant la législation répressive : influence de la littérature licencieuse sur les moeurs : nécessité d'une répression : insuffisance de la loi du 29 juil. 1881 : discours prononcé le 8 fév. 1888 à la séance solennelle de rentrée de la Société de jurisprudence d'Aix (Conférence des avocats) (Alexandre Dol, 1886) RES-33933
21. De l'esprit de confraternité au barreau : discours prononcé par Me Hipp. Guillibert,... à la séance solennelle de rentrée le 6 janvier 1886 (Guillibert, Hippolyte, 1886) RES 34193
22. Allocution adressée à messieurs les stagiaires à l'ouverture des conférences le mercredi 13 décembre 1886 (M. de Séranon,... 1887) RES-34194
23. M. de Montyon, Intendant de Provence, 1771-1773 : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix, conférence des avocats, le 15 déc. 1886 (George de Mougins-Roquefort, 1887) RES-33932
24. Le Palais et les moeurs / discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la Société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats), le 23 janvier 1889 (Henry Tavernier,.. 1889) RES-34152
25. Le Barreau pendant la révolution : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats) le 5 déc. 1894 (Paul Charrier, 1894) RES-33936
26. L'Extradition et les crimes politiques : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats) le 6 déc. 1893 (Henri Belin, 1894) RES-33935
27. Les assesseurs d'Aix et le rôle du barreau dans l'administration provençale : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats) le 27 nov. 1895 (Marie Demolins, 1896) RES-33937
28. François-Just-Marie Raynouard, 1761-1836 : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la Société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats), le 9 décembre 1896 (Paul Bagarry, 1896) RE- 34153
29. De La répression des violences voies de fait, actes de cruauté et attentats commis envers les enfants : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix (Conférence des Avocats) Le 20 décembre 1899 (Joseph Aubergy..., 1900) RES-34155
30. Aperçu historique sur l'individualisation de la peine : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée le Merc. 15 Janvier 1902 (Joseph Malavialle, 1902) RES-33939
31. Société de jurisprudence d'Aix (conférence des avocats à la Cour). Comment on devient avocat en Allemagne / discours prononcé à la séance solennelle du mercredi 17 janvier 1906 (Alfred Jourdan, 1906) RES-34221
32. Le barreau d'Aix au début et au cours de la période révolutionnaire : discours prononcé à la séance solennelle de la conférence des avocats le 1er mars 1912 (Marie Ricord, 1912) RES-34155
33. Séance solennelle de rentrée de la conférence du stage 10 décembre 1913 : allocution prononcée (Maître P. Bagarry,..., 1913) RES-34157
34. La cour criminelle des Echelles du Levant : les moeurs et la justice répressive indigène au Maroc : discours prononcé en Séance solennelle de la Conférence des Avocats. Le 30 Avril 1913 (Maître Paul Clérico, 1913) RES-34156
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1839-1912]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>
Doctrine juridique française]]> Oeuvres des juristes provençaux après 1789]]> Avocats]]> ]]>
Source : L. Legré, De l’influence des anciennes lois marseillaises sur notre législation commerciale actuelle, Barlatier-Peissat, Marseille, 1862, p. 47, Cote RES 33942
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- De l'Influence des anciennes lois marseillaises sur notre législation commerciale actuelle : discours prononcé, le 8 janvier 1862, à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Ludovic Legré (1862)

- Éloge de Guillaume Du Vair : discours prononcé le mercredi 3 décembre 1862, à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Louis Milanta (1863)

- L'avocat Seytres : notice biographique / par Me Léopold Chataud. précédée du discours de Me Jules Roux (1868)

- Étude sur le Parlement de Provence au XVIe siècle : discours prononcé le mercredi 29 novembre 1871, à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Alfred Escarras (1872)

- Maupeou et Beaumarchais : séance de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Amable Chanot (1881)

- Le barreau français au XIXe siècle : discours prononcé le 14 décembre 1888 à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Émile Artaud (1889)

- L'enfance devant la loi : discours prononcé le 9 décembre 1893 à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Rolland-Chevillon (1893)

- Les lettres de cachet de famille en Provence : discours prononcé le 20 février 1905 à la séance solennelle de rentrée de la Conférence des avocats de Marseille / par Me Charles Latune (1905)]]>
Milanta, Louis. Auteur
Chataud, Léopold (18..-18..? ; avocat). Auteur
Roux, Jules (18..-18.. ; avocat). Auteur
Escarras, Alfred (18..-19.. ; avocat). Auteur
Chanot, Amable. Auteur
Artaud, Émile 18..-.... (avocat). Auteur
Rolland-Chevillon. Auteur
Latune, Charles. Auteur]]>
1862-1905]]> fre]]> Provence. 18..]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Avertissement : la séance de rentrée est celle de l'année en cours, le rapport d'activité est relative à l'année scolaire précédente]]> 1852-1891]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> Histoire de la Provence]]> Villes et communautés de Provence]]>
Provenance : Fonds de brochures Espeut : Histoire sociale et religieuse de Provence, E-médiathèque MMSH Aix-en-Provence]]>
Les écoles (10)
Les petites Écoles (10)
L'Enseignement primaire et secondaire (14)
L'Enseignement spécial (18)
Bibliothèques monastiques et particulières (24)
Les Collections Artistiques, publiques et particulières (30)
Les Académies (36)
Académie de musique (37)
Académie des Lettres, Sciences et Beaux-Arts (43)
Académie de Peinture, Sculpture et l'Architecture - École des Beaux-Arts (63)
La Faïencerie (70)
Les Théâtres (79)
Imprimerie et Librairie (88)
Journaux et Almanachs (94)
Conclusion (101)
Table alphabétique des noms cités (103)
Table des matières (109)]]>
1897]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Poésie]]> Pierre Larcher]]> 1890]]> ]]> ara]]> Archéologie]]> Antiquité]]>
Sanctuaire de Carthage, fouilles du 19e siècle, planche  n° 4

La planche n° 4 présente, à gauche et à droite, deux têtes en forme de brûle-parfums et au centre, une tête de Baal coiffée de plumes comme le dieu de Siagu, peinte en rouge vif (descriptif de Louis Carton).

Très grand masque punique & tête de Méduse (sanctuaire de Carthage, fouilles du 19e siècle, planche n° 1)

Résumé
"Ce mémoire groupe une série d'objets découverts sur le sol de Carthage aux abords de la gare de Salammbô. Le docteur Louis Carton a exploré en ce point une nécropole et, au-dessous, une sorte de cella [...]. La salle rectangulaire portait, dans le fond, une riche décoration, en plâtre stuqué peint, qui formait une colonnade dorique. A l'intérieur ont été trouvés de petits brûle-parfums en forme de tête de femme. En face de la baie latérale, entre elles et le centre de la pièce : deux grandes têtes de femmes, coiffées de la haute tiare, un lion en terre cuite, un Silène, deux bustes de guerriers et un socle de candélabre. En face de la porte et à l'intérieur, un grand masque punique et une tête de Méduse. Le caractère apotropaïque du masque punique (haut. : 0 m. 45) est souligné, si l'on peut dire, par son voisinage avec la tête de Méduse. Ce sanctuaire détruit en 146 av. J.-C. aurait succédé à un monument antérieur. Plus tard, il fut recouvert par une nécropole romaine."

(Compte rendu de René Dussaud, Syria, Tome 11, fascicule 1, 1930. p. 104.)

Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian – MMSH, Aix-en-Provence)
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1929]]> ]]> ]]> fre]]> Tunisie. 1881-1956 (Occupation française)]]> Tunis. 19..]]> Carthage (ville ancienne)]]> - Feuille Tunis ; V ; 1897 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_05_1897a.
"Levés (…) 1881 à 1887 ; [tirage] 09-1897, codé sous la forme 9097" - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43113]]>
Histoire de la Provence]]> Histoire des religions]]>
La première oeuvre de l'évêque de Salvien de Marseille De gubernatione Dei (le gouvernement de Dieu) cherche à expliquer la crise de l'empire romain en butte aux attaques barbares par un plan universel de Dieu "qui punirait la décadence morale des romains et récompenserait la pureté morale des vandales, des goths, des saxons et autres tribus barbares. Dans cette oeuvre il s'oppose radicalement à la cité de Dieu de St Augustin.

La seconde oeuvre Ad Ecclesiam ou Livre de Timothée à l'église dénonce l'avarice et la cupidité des chrétiens et l'organisation économique de la cité. Il invite les fidèles à léguer leurs biens à l'église.

Les autres oeuvres concernent un ensemble de 9 lettres notamment sur ses amitiés.

Vincent de LERINS né près de Toul faisait partie des Leuques, peuple gaulois appartenant à la Gaule Belgique. Il se retira au monastère de l'île Honorat dans l'archipel des Lérins. Il rédigea en 434 un commonitorium où il énonce les critères qui permettent de savoir si une doctrine est orthodoxe ou hérétique. "Il faut veiller avec le plus grand soin à tenir pour vrai ce qui a été cru partout, toujours et par tous".

La dissertation concerne le concile tenu dans la ville d'Egara en Espagne (aujourd'hui Terassa en Catalogne) en 615, ville qui avait un siège épiscopal". Le concile confirma le célibat des prêtres, des diacres et sous-diacres.

Site consulté : Livre et Chine]]>
1669]]> lat]]> Europe]]> France]]> Ie siècle]]> VIe siècle]]>
Procédure civile]]>
La France connaît, durant la deuxième moitié du XIXe siècle, la Révolution industrielle. Outre la révolution des classes socioprofessionnelles, une autre révolution voit le jour : la création des premières lois ouvrières élaborés en-dehors du Code civil. C’est aussi à cette époque où l’application littérale de la loi est remise en cause.

Le sort de la classe ouvrière, note l’auteur, est devenue la préoccupation des politiques dans le tournant des XIXe et XXe siècle (et même au-delà). C’est dans ce contexte de trouble – puisque le début du XXe siècle va connaître des mouvements sociaux parfois réprimés dans le sang – que fut votée la Loi du 12 janvier 1895 relative à la saisie-arrêt sur les salaires et petits traitements, qui instaure une certaine sécurité des salaires et traitements. J. Maurel propose, dans sa thèse, le commentaire de cette législation ouvrière.

Résumé Jean-Michel Mangiavillano
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1898]]> fre]]> France. 18..]]>
Droit du travail]]> 1899]]> fre]]> France. 18..]]> Archéologie]]> Antiquité]]> On s'y rend facilement en automobile de St-Arnaud, station de chemin de fer située sur la ligne d'Alger à Constantine" (2, p. 7) et depuis 1909, une voie d'accès mène au chantier de fouilles. Malgré une difficile implantation sur un plateau étroit et en pente, le site est d'importance : il ne compte pas moins de 33 édifices, tous bien identifiés.

Djemila - le Cardo Maximus (artère principale de la ville)

Très tôt, des travaux de consolidation d'urgence sont menés pour les cas les plus critiques (les archéologues ne se contentent pas d'exhumer), certains appareils sont remontés et, grâce aux matériaux restés sur place, quelques monuments sont reconstitués.

Djemila - le portique Nord du Forum Sud

Classiques et communs aux autres grands sites romains, ils sont reconnus pour leur grande élégance, à l'image des Grands Thermes, structure de plus de 2 600 m² bâtie avec la recherche d'une remarquable symétrie (les pièces de même fonction se font miroir). Des études postérieures ont pu montrer que les thermes avaient fait l'objet de nombreux remaniements, certains aménagements primitifs ayant complètement disparu, d'autres ayant pu être datés grâce à de surprenants indices comme ces pièces de monnaie retrouvées au fond d'une piscicne comblée à l'époque.

Djemila - Les Grands thermes, construits en 183, sous règne de Commode

Les Grands Thermes offrent tout le confort et toutes les installations attendus d'un tel lieu : vestiaires, gymnase, étuves (sèche et humide), bains (froid, tiède et chaud), piscines, etc., le tout chauffé à l'aide d'un circuit de vapeur d'eau cheminant dans des parois creuses composées de poteries aux formes astucieuses. Bien-être, luxe et raffinement vont de pair : les murs sont revêtus de marbre et le sol est  recouvert de mosaïques.

Djemila - Les Grands thermes (cliché 2012)

Trois ans après la publication de cette synthèse de 1921, l'année même où A. Ballu part en retraite, les archéologues E. Vallet, E. Albertini et M. Huttner, mesurant l'intérêt de ces ruines et soucieux de les populariser, éditeront en 1924, un "Guide pratique illustré pour visiter les ruines de l'antique Cuicul, actuellement Djemila" pour inviter les premiers touristes friands d'archéologie à venir découvrir ces vestiges exceptionnels et mieux les comprendre en suivant un circuit balisé et numéroté (les 33 édifices y compirs le musée) pontué de rapides explications sur l'historique des constructions, leur raison d'être et leur usage.


Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)
____________________________
1. Djemila - Wiki
2.
Allais Yvonne. - Le quartier occidental de Djemila (Cuicul). In: Antiquités africaines, 5,1971. pp. 95-120. DOI : https://doi.org/10.3406/antaf.1971.921  www.persee.fr/doc/antaf_0066-4871_1971_num_5_1_921
3. Wikimedia Commons, the free media repository, Yves Jalabert 2012]]>
1921]]> fre]]> Djemila (Algérie). 19..]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Bizerte ; II ; 1887 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A73_02_1887a. Levés de 1881 à 1887 - Carte de reconnaissance
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=43100]]>
Zoologie]]>
Pour leur exposé, Jaubert et Lapommeraye annoncent suivre la classification de Ch. Julien Bonaparte, spécialiste reconnu des oiseaux, mais bien obligés d'exclure les perroquets et les autruches (!), ils s'en tiennent à ses 8 premiers ordres (sur dix) divisés en deux sous-classes : les altrices (les plus nombreux, accipitres [rapaces], passereaux, pigeons, hérodiens et gaviens) et les précoces (gallinacés, échassiers et oies).

Si les auteurs livrent leur propres observations de terrain, ils s'appuient sur l'état des connaissances en ornithologie et connaissent à l'évidence les collections naturalistes de l'époque comme celles du Muséum de Marseille.

L'aigle Bonelli

L'ouvrage contient 21 planches "d'une exécution irréprochable, représentant les types qui n'ont été figurés dans aucun des précédents travaux" (nous sommes au milieu du 19e siècle). Une occasion d'apprécier de très belles lithographies (toutes signées J. Susini del & lith) où prédomine la douceur des traits et des couleurs.

La bergeronnette flavéole

L'ouvrage s'achève sur une table des matières enrichie des noms provençaux des espèces, soulignant l'existence d'une ornithologie provençale à part entière (Jaubert est marseillais de naissance).

L'hirundo et le merops

Pour l'anecdote, Jaubert et Lapommeraye ne fréquentent pas seulement les musées mais aussi les parcs et jardins zoologiques. Alors qu'ils rédigent un supplément à cette édition, ils apprennent, indignés, que le spécimen provenant de Philippeville (Algérie), en captivité à Marseille, a fini dévoré par les autres rapaces en raison de "l'incurie qui préside à l'administration de notre Jardin zoologique".

Le Faucon Eléonore, ou comment servir de repas au jardin zoologique de Marseille
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1859]]> fre]]> France (sud). 18..]]> - Feuille Apt ; 113 ; 1891 ; France. Ministère des travaux publics ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). Publiée en 1891
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39799]]>
Médecine]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Pharmacie & pharmaciens]]>
La revue, mensuelle, réserve les premières pages de ses numéros à des travaux originaux. Chaque numéro contient également des revues critiques de la littérature médicale et des comptes rendus des sociétés médicales et chirurgicales. On y trouve enfin des informations concernant la vie médicale universitaire, hospitalière ou professionnelle de Marseille et des colonies.

Résumé Zoë Dubus]]>

"Les professeurs suppléants de l’Ecole de Médecine et de Pharmacie de Marseille fondent aujourd'hui la Revue Médicale de France et des Colonies.

Les admirables ressources cliniques, anatomiques et expérimentales qu’offre notre ville au médecin qui travaille légitiment cette création. Nous voudrions arriver à accroître encore l’activité scientifique du milieu médical marseillais et à nouer le lien solide qui doit unir Marseille au monde médical des colonies françaises et des possessions étrangères dont elle est la Métropole maritime et commerciale. II y a certainement pour l’avenir de la Faculté prochaine et du corps médical marseillais une importance primordiale ci ce rayonnement de notre vie médicale sur les domaines coloniaux français et étrangers.

Notre Revue sera une publication mensuelle. Elle se propose de réserver ses premières pages dans chaque numéro à des travaux originaux. Une place importante sera de même consacrée aux revues critiques, aux notes de pratique médicale destinées chaque mois à documenter rapidement les lecteurs et parmi eux surtout les praticiens et les candidats aux divers concours. Les analyses publiées sous la direction de chaque professeur suppléant dans sa propre sphère d’activité, seront régulièrement rédigées par un groupe important de jeunes confrères qui, chacun pour leur spécialité, désirent faire une besogne réellement utile et pratique. A ces analyses feront suite chaque mois les comptes rendus des sociétés médicales et chirurgicales, de Médecine et d’Hygiène coloniales, de la réunion biologique de Marseille. Enfin dans quelques courtes pages notre Revue donnera tous les mois les informations importantes qui pourraient se rattacher à la vie médicale universitaire, hospitalière, professionnelle de Marseille et des Colonies.

Les professeurs suppléants de l’Ecole de. Marseille ne se dissimulent pas l’étendue et les difficultés de la besogne à accomplir.
Mais inspirés et soutenus par l’exemple de maîtres dont la vie est un modèle de labeur scientifique, de recherches consciencieuses et fécondes, ils ont confiance. Ils ont confiance aussi grâce aux encouragements venus de maîtres estimés des Facultés et Ecoles de France, et des Colonies, grâce à l’aide cordiale qu’ils recevront de l'Ecole d’application du service de Santé des troupes coloniales à Marseille.

Leurs fermes espoirs trouvent de même un puissant appui dans la collaboration active, et dévouée des jeunes confrères, médecins et chirurgiens des hôpitaux, praticiens de la ville, chefs de clinique, chefs des travaux et des élèves internes, externes ou étudiants qui se sont groupés autour d’eux.

Ainsi, par la collaboration de tous, dans la pensée sincère de faire la vie médicale de Marseille plus active et plus féconde, nous espérons que la Revue Médicale de France et des Colonies grandira pour porter au loin un peu du rayonnement de la médecine française et du labeur de notre vieille Ecole
".

Fondateurs : E. Chauvin, F. Corsy, Félix Fabrègue, Charles Mattei, P. Moiroud, Louis Payan, M. Periot, Gustave Quintaret, F. Rimattei, E. Vayssière

Editorial publié dans le premier n° de la revue paru en 1923.]]>

- Travaux originaux
- Revue critique
- Analyse
- Notes de pratique médicale
- Notes pour les concours
- Sociétés de Marseille
- Informations

Seuls les articles suffisamment développés des Travaux originaux, de la Revue critique et des Notes de pratique médicale ont été indexés et figurent comme signets dans les fichiers pdf du texte intégral.]]>
1923-1931]]> fre]]> France. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Doctrine juridique française]]>
Cette revue couvre l’ensemble des disciplines juridiques et permet ainsi d’avoir un aperçu de l’évolution du droit au fils des années. En effet, aussi bien le droit privé que le droit public y sont présents ainsi que l’histoire du droit et des idées politiques. Citons par exemple la rubrique « droit administratif » : son évolution traduit une volonté d’être au plus près de l’administré, de garantir les droits de celui-ci. (années numérisées: 1980 - ...)]]>
1976-2011]]> fre]]> France. 19..]]>
Nous rappelons que la mise en ligne de ces articles se fait exclusivement dans un but académique (fichiers réutilisables à des fins non commerciales) et avec l'accord des éditeurs et des directeurs des revues concernées".

Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
Économie]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Aménagement du territoire]]> Bulletin de la Chambre de commerce de Marseille. Correspondance et documents" ne survit pas à la Seconde Guerre Mondiale et s'arrête en septembre 1939 pour renaître en novembre 1941 sous un nouveau titre "Revue de la Chambre de commerce de Marseille".

Le contenu informationnel est proche de celui du Bulletin mais les rubriques éditoriales ont été dépoussiérées : elles sont moins construites sur le domaine technique de l'information (les douanes, les transports, les postes,..., créées au 19e siècle) que sur les sujets d'intérêts supposés des lecteurs (activité consulaire, progrès techniques et commerciaux, données statistiques). Le spectre documentaire s'élargit : on voit apparaître une rubrique dédiée à l'histoire du commerce à Marseille en puisant dans ses propres archives ou en conviant une plume extérieure*, une autre est réservée à l'incontournable revue de presse et les dossiers récurrents à destination des professionnels, comme la législation et la réglementation, sont épaulés par deux nouveaux suppléments mensuels : un supplément juridique, le "Recueil commercial et maritime de Marseille" à partir d'avril 1948 et un supplément commercial, le "Bulletin des demandes d'offres d'articles et demandes et offres de représentation" qui démarre en janvier 1949. La revue, présentée avec une typographie d'un niveau en progrès constant le long de son existence, s'enrichit d'une importante iconographie à partir de 1946 (en particulier, des photographies aériennes de bonne qualité et de pleine page) et s'orne de très nombreuses publicités illustrées (en général, des photographies de plan large, rarement renouvelées d'une année sur l'autre) jusqu'à représenter plus de 30% de la pagination. L'iconographie coloniale disparaît totalement, à l'exception d'une réclame plutôt naïve et désusète énumérant tous les usages industriels du caoutchouc d'origine végétale. Les couvertures arborent une couleur bleue à partir de décembre 1944. La revue présente également des numéros spéciaux, d'abord thématiques (Libération, Afrique, Durance) puis annuels consacrés au bilan économique de l'année précédente.

Un déchargement de primeurs, encore assez manuel, arrivant très probablement d'Algérie (Joliette, mars 1949)

Ce qui préoccupe la CCIMP, c'est la place du port (ici, synonyme de la ville) dans l'économie nationale et, à un niveau encore supérieur, la place de la Méditerranée dans le monde. Si elle s'intéresse toujours à l'arrière-pays (ressource en eau pour l'irrigation des campagnes), le monde rural reste très traditionnel et la géographie est d'abord appréciée comme une ressource logistique et énergétique, le Rhône promettant une série de barrages hydro-électriques. La CCIMP se préoccupe davantage de l'urbanisme de la ville (on prend aujourd'hui conscience de l'ampleur des destructions infligées à certains quartiers et aux installations industrielles, ravages rarement associés à l'image de Marseille) et de son évolution démographique (entre 1872 et 1944, la population devient majoritairement urbaine), des extensions du port (très endommagé, Marseille entre dans une longue et coûteuse période de reconstruction). La construction navale est essentielle car de nombreux navires ont été coulés : elle est secondée par des infrastructures portuaires et un outillage de manutention toujours plus performants et mieux adaptés. En quelques années, et avec moins d'unités actives, les nouveaux cargos plus grands et plus rapides afficheront un tonnage total très supérieur à celui de la flotte d'avant-guerre.

Milieu des années 1950, la généralisation de l'emploi des chariots élévateurs (Marseille, juillet 1956)

À partir des années 1949/1950, un tourisme moins élitiste est perçu comme une opportunité économique crédible (la douceur du climat provençal, une demande séduite par les promesses exotiques des colonies françaises, en particulier d'Afrique) et l'opportunité de développer le trafic voyageurs par mer (les simples traversées et les croisières deviennent plus abordables sur de nouvelles gammes de paquebots), le millionième passager étant enregistré en 1951. Par air également, le port aérien de Marseille-Marignane se développe (il est géré par la CCIMP) et l'évolution de l'aéronautique ouvre des horizons insoupçonnés en termes de distance, de vitesse, de capacités et de tarifs.

Avions (bientôt à réaction) vs paquebots (Marseille, juillet 1956)

L'emballement technologique, l'optimisme lié à la diffusion de l'usage de l'électricité (centrales hydro-électriques et centrales thermiques au charbon), la croissance du réseau ferré, le développement de la flotte maritime et aérienne, ne peuvent pas cependant complètement masquer un arrière-plan de problèmes économiques non résolus et très réalistes : les questions monétaires et fiscales, l'inflation, l'intéressement, les salaires, la productivité, les conflits sociaux, la crise de la Sécurité Sociale forment un cortège d'interrogations politiques et économiques qui accompagne la majorité des éditions.

Parce que le transport maritime à ces niveaux est par nature mondial, l'actualité internationale s'invite aussi dans les questions de fond : l'avenir des empires coloniaux (naissance de l'Union française, l'ombre du Commonwealth), la crise du Canal de Suez, la faim dans le monde, les conflits territoriaux, la Guerre Froide,...impactent directement l'activité économique et sont documentés par des articles d'analyse particulièrement lucides. Même s'il y a une volonté de l'effacer, persiste le sentiment d'un monde à deux vitesses : des campagnes rurales où la main d'œuvre agricole, souvent émigrée, cueille toujours à la main les fruits de saison et s'affaire aux vendanges, bien éloignée du machinisme agricole d'origine américaine déployé en Outre-mer et des promesses technologiques des autres secteurs : arrivée des calculateurs IBM dans le tertiaire et des premiers automates dans l'industrie. Une mécanisation de plus en spécialisée qui coexiste, au moins provisoirement, avec une main d'œuvre portuaire "généraliste", en partie venue d'Afrique du Nord, qui côtoie familièrement les immenses grues et autres portiques affairés à décharger les navires à quai et charger les camions et les trains pendant que les convoyeurs à ruban délestent les minéraliers, les terminaux siphonnent les pétroliers, et les aspirateurs à grain vident les cales des vraquiers venus d'Afrique et d'Asie du Sud-Est.

Au long de sa quinzaine d'années d'existence (en 1958, la revue change à nouveau de nom pour s'appeler plus administrativement Cahiers de documentation - C.C.I.M.), la Revue nous montre une institution toujours très ouverte sur le monde et avide de toutes les opportunités qu'il peut offrir (construction de la CECA, ouverture du Marché Commun) mais plus inquiète de la concurrence des pays émergents, des autres ports français (le Havre et Rouen talonnent Marseille sur certains créneaux d'import-export, Dunkerque émerge, ...) ou, plus traditionnel, des grands ports européens comme Anvers ou Gênes. Une institution également plus soucieuse de toutes les menaces qu'elles peuvent abriter (ruptures technologiques, nouvelles alliances géostratégiques, remise en cause des rentes coloniales). Une institution convaincue que l'essor de l'économie locale et de son rôle national passe dorénavant par les très grands investissements structurels (acteur majeur de l'aménagement du territoire) et par une innovation industrielle, technologique et commerciale permanente, qu'il faut s'engager totalement dans la dynamique euphorique des 30 glorieuses, et toujours garder une longueur d'avance dans le cycle production/distribution/consommation : une position centrale dans ce moteur à trois temps au régime de plus en plus élevé.

"Seul le rendement compte" (machine à additionner - publicité de Burroughs Corporation, US, 1957)

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* En particulier des personnages et des évènements des 18e et 19e siècles qui ont marqué la cité phocéenne et le commerce maritime. La rubrique invite parfois des universitaires, comme Georges Duby qui signe un article "Le port de Marseille et la civilisation provençale au Moyen-Âge" (mars 1955).]]>
  • ACTIVITE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE
  • LA PAGE DE L'HISTOIRE DU COMMERCE DE MARSEILLE
  • INFORMATIONS ECONOMIQUES
  • LES PROGRES TECHNIQUES ET COMMERCIAUX DU PORT DE MARSEILLE
  • REVUE DE PRESSE
  • DOCUMENTATION LEGISLATIVE ET REGLEMENTAIRE
  • STATISTIQUES MENSUELLES DU PORT DE MARSEILLE: ET ANNEXES
 Suppléments
  • RECUEIL COMMERCIAL ET MARITIME DE MARSEILLE (suppl. juridique)
  • BULLETIN DES DEMANDES ET OFFRES D'ARTICLES ET DEMANDES ET OFFRES DE REPRESENTATION (suppl. commercial)
Publication de quelques n° spéciaux thématiques :

  • 1947 - N° spécial - Activité de la Chambre de commerce depuis la Libération
  • 1950 - N° spécial - Marseille et l'Afrique Française
  • 1950 - N° spécial - Activité économique de la ciconscription en 1950
  • 1952, extrait du n° 618, fév. - Decelle. - L'équipement de la Durance
  • 1952 - N° spécial - Activité économique de la ciconscription en 1951
  • 1953 - N° 636, n° spécial - Activité économique de la circonscription en 1952
  • 1954 - N° spécial - Activité économique de la circonscription en 1953
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1941-1957]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Bouches-du-Rhône. 19..]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
En plus d'organiser des fêtes et concours agricoles, le Comice d'Aix fonde une publication régulière pour informer, entretenir et souder le réseau de ses membres. En quelques lignes, son éditorial inaugural résume toute sa mission : "vulgariser les bonnes méthodes de culture applicables dans nos contrées, l'emploi des instruments perfectionnés et toutes les notions utiles pour améliorer la terre, les semences, les plantes, l'outillage, les engrais et la main d'œuvre". Sans surprise, on y retrouve les grandes questions récurrentes qui se posent à l'agriculture provençale comme l'engraissement des cultures, le drainage et l'irrigation des terres ainsi que le traitement de la vigne (sulfatage).

Comices agricoles (Vitry-le-François, 1910)
les concours, outils de promotion des produits, du savoir-faire et du machisme agricole (2)

En appui des connaissances théoriques, les conseils pratiques sont essentiels. Par ex., les agriculteurs sont toujours en quête de davantage d'engrais : dans ce domaine, si dans le cochon, tout est bon, "en agriculture, il n'y a rien de petit, toute chose a sa valeur". Comme en Belgique et dans la Flandre, il faut donc enfouir le fumier le plus rapidement possible avant qu'il ne se dégrade et il faut récupérer les eaux ménagères, celles avec lesquelles on lave la vaisselle (à l'époque, savon et cendres) pour engraisser le potager (aujourd'hui, les eaux grises).

Moderniser ne suffit pas, il faut également vaincre les résistances au changement, éliminer tous les côtés archaïques d'un monde rural trop refermé sur lui-même et lutter contre les traditions dépassées et les routines vicieuses et peu productives qui sont de "véritables fléaux agricoles" **,comme certaines pratiques arriérées en matière d'élevage : par ex., ce marquage des troupeaux à la poix ou à la résine qu'il est impossible d'enlever de la laine et facile à frauder. Pour changer les mentalités, il faudrait refuser de primer aux concours ceux qui utilisent encore cette méthode et n'emploient pas cette nouvelle formule validée par l'expérience : ocre rouge, huile de lin, essence de térébenthine et litharge (facile à faire soi-même, la formulation exacte dans ses proportions est communiquée au lecteur).

Malgré leur engagement sur le terrain, les Comices agricoles n'ont pas bien sûr radicalement transformé le monde rural en un jardin bucolique et apaisé. Après un traité sur la fabrication des tuyaux de drainage et la meilleure façon de soigner les moutons atteints de la maladie du tournis, parfaitement bien identifiée et décrite par ailleurs (la listériose), nous pourrons apprécier un courrier d'un lecteur des plus instructifs sur la destruction des renards (ah, ce goût immodéré et funeste pour les pintades !). A-t-il pensé à le compléter avec d'autres conseils pédagogiques et rusés pour éliminer tous les autres nuisibles comme les rapaces, les blaireaux, les loups et les ours qui déciment nos fermes ?

En mai 1861, la revue inaugure une nouvelle chronique dédiée à la forêt. Une évolution qui aboutira à sa parution, à partir du début de 1862, sous son nouveau titre Revue agricole et forestière de Provence.
__________________

1. Guillard, Stéphane. - L'histoire des comices agricoles en France (XIXe-XXe siècles) - site consulté Éditions du Tinailler
* Le premier Concours Général sera créé 10 ans plus tard, en 1843 à Poissy, un des deux marchés qui alimentent Paris. Il deviendra national et public en 1850 cf Concours Général Agricole
2. Comice agricole, site consulté Wikiwand
** la conviction que l'information, la formation et le partage d'expériences innovantes sont des facteurs de progrès n'est pas nouvelle en soi (cf Annales provençales d'agriculture pratique et d'économie rurale 1827-1855), ce qui l'est moins en revanche, c'est l'affirmation aussi franche qu'il faut rompre avec le passé, thème qui peut inquiéter voire heurter un milieu où les valeurs de la tradition sont transmises au même titre que son propre patrimoine. Au cours de ses trois décennies d'existence, Les Annales citées ci-dessus n'ont cessé d'alerter sur le retard en matière de rendement des exploitations agricoles de Provence par rapport à celles des Flandres françaises et belges. Les organisations professionnelles organiseront des voyages d'étude jusqu'en Angleterre pour s'en inspirer.
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1860-1861]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Droit commercial]]> Droit maritime]]> Avertissement : certains arrêts ont été anonymisés pour des raisons de protection de la vie privée.]]> Source : http://www.cdmt.droit.univ-cezanne.fr/cdmt-la-recherche/revue-scapel.html

Pour l’anecdote : http://www.presse-papiers.org/publication.php?publication=243

Christian Scapel, Directeur de la publication depuis 1989]]>

A nos lecteurs

L'heure n’est plus où le négociant et l’industriel pouvaient se contenter de leurs connaissances techniques. L’homme d’affaires, moins que tout autre, ne saurait ignorer la loi; bien plus, il doit se tenir presque journellement au courant des variations de la jurisprudence. Le sort d’une entreprise est souvent lié à une réforme législative ou à une nouvelle interprétation d’un texte de loi; malheureusement les nécessités pratiques empêchent souvent le négociant, l’armateur ou l’assureur de lire régulièrement les nombreuses publications juridiques, qui les rebutent d’ailleurs souvent, de par leur importance, ou de par leur esprit trop doctrinal.

Permettre à l’homme d’affaire, et par ce terme nous entendons tous ceux qui s’occupent d’affaires commerciales et maritimes, d’être renseigné rapidement sur toutes les variations législatives et jurisprudentielles dans le droit commercial, maritime et fiscal, tel est le but que nous avons eu en vue lorsque nous avons conçu le projet de la nouvelle revue.

Notre ambition n’est pas de faire une œuvre scientifique; peut-on d’ailleurs employer ce terme lorsqu’il s’agit de droit ? Nous serons pleinement satisfait, si le nouvel organe peut être utile non seulement aux hommes d’affaires, mais également aux juristes, qui y trouveront les décisions les plus récentes rendues par les principales Cours et les principaux Tribunaux.

Qu’il nous soit permis, dans ce premier article, de remercier tous ceux qui ont bien voulu nous apporter leur concours dévoué dans cette œuvre utile.

Merci donc à tous les éminents juristes qui nous ont fait confiance en nous apportant l’éclat de leur nom et tout leur dévouement. Nous ne pouvons nous empêcher de remercier, en particulier, MM. les Professeurs Bonnecase et Georges Ripert, qui veulent bien, l’un et l’autre, nous honorer de leur amitié

Puisse la nouvelle revue grandir et se développer à l’ombre tutélaire du Sémaphore, et se montrer ainsi le digne satellite du journal, qui va avoir dans trois ans l’insigne honneur de fêter son centenaire.

Paul Scapel
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Etat de collection : 1994- ; lacunes : n° 4 de 2006 ainsi que les tables de 2001

Sur le site de Retronews, vous pouvez consulter en ligne Le Sémaphore de Marseille : feuille commerciale, maritime, industrielle, d'annonces judiciaires et avis divers  (1827-1944)]]>
1924-1994]]> fre]]> France. 19..]]>
Nous rappelons que la mise en ligne de ces articles se fait exclusivement dans un but académique (fichiers réutilisables à des fins non commerciales) et avec l'accord des éditeurs et des directeurs des revues concernées".

Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
Droit commercial]]> Droit maritime]]> Source : http://www.cdmt.droit.univ-cezanne.fr/cdmt-la-recherche/revue-scapel.html

Pour l’anecdote : http://www.presse-papiers.org/publication.php?publication=243
Editorial du 1er numéro, 26 février 1924

A nos lecteurs

L'heure n’est plus où le négociant et l’industriel pouvaient se contenter de leurs connaissances techniques. L’homme d’affaires, moins que tout autre, ne saurait ignorer la loi; bien plus, il doit se tenir presque journellement au courant des variations de la jurisprudence. Le sort d’une entreprise est souvent lié à une réforme législative ou à une nouvelle interprétation d’un texte de loi; malheureusement les nécessités pratiques empêchent souvent le négociant, l’armateur ou l’assureur de lire régulièrement les nombreuses publications juridiques, qui les rebutent d’ailleurs souvent, de par leur importance, ou de par leur esprit trop doctrinal.

Permettre à l’homme d’affaire, et par ce terme nous entendons tous ceux qui s’occupent d’affaires commerciales et maritimes, d’être renseigné rapidement sur toutes les variations législatives et jurisprudentielles dans le droit commercial, maritime et fiscal, tel est le but que nous avons eu en vue lorsque nous avons conçu le projet de la nouvelle revue.

Notre ambition n’est pas de faire une œuvre scientifique; peut-on d’ailleurs employer ce terme lorsqu’il s’agit de droit ? Nous serons pleinement satisfait, si le nouvel organe peut être utile non seulement aux hommes d’affaires, mais également aux juristes, qui y trouveront les décisions les plus récentes rendues par les principales Cours et les principaux Tribunaux.

Qu’il nous soit permis, dans ce premier article, de remercier tous ceux qui ont bien voulu nous apporter leur concours dévoué dans cette œuvre utile.

Merci donc à tous les éminents juristes qui nous ont fait confiance en nous apportant l’éclat de leur nom et tout leur dévouement. Nous ne pouvons nous empêcher de remercier, en particulier, MM. les Professeurs Bonnecase et Georges Ripert, qui veulent bien, l’un et l’autre, nous honorer de leur amitié

Puisse la nouvelle revue grandir et se développer à l’ombre tutélaire du Sémaphore, et se montrer ainsi le digne satellite du journal, qui va avoir dans trois ans l’insigne honneur de fêter son centenaire.

Paul Scapel
Etat de collection : 1924-1994 ; lacunes : les fascicules n° 17 de 1924, n°1 de 1966, n° 2 de 1975, n° 6-7 (octobre-novembre) de 1976, n° 4 de 1992
Etat de collection : 1994- ; lacunes : n° 4 de 2006 ainsi que les tables de 2001
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Retronews, vous pouvez consulter en ligne Le Sémaphore de Marseille : feuille commerciale, maritime, industrielle, d'annonces judiciaires et avis divers  (1827-1944)]]> 1995-]]> fre]]> France. 19..]]>
Consulter l'appel à divulgation et décharger le contrat de cession de droit d'auteur]]>
Agriculture]]> Économie rurale]]> Aménagement du territoire]]>
Les agriculteurs sont peut-être les plus heureux des hommes mais sûrement aussi les plus malheureux  : le bonheur de travailler la terre, en pleine nature, est souvent synonyme d'avoir bien du mal à en vivre. Paradoxe : il faut nourrir une population toujours plus nombreuse. Et pourtant l'époque s'annonce pleine de promesses : les connaissances en botanique et en zoologie permettent de mieux connaître et comprendre la nature, ses rythmes et ses exigences, l'évolution des méthodes de culture et d'élevage associées aux progrès techniques des outils agricoles offrent de meilleurs rendements et laissent espérer une rentabilité accrue. À l'exception des nouveaux métiers liés à la révolution industrielle, peu d'activités humaines auront été si fortement exhortées à faire plus et mieux, sur un fond de remise en cause de ses traditions.

Pour la Revue agricole et forestière de Provence, la réponse est d'abord d'ordre technique et ses articles mettent en avant l'amélioration des outils de base indispensables aux travaux agricoles les plus élémentaires : outils aratoires pour préparer et labourer la terre, semoirs pour ensemencer, moissonneuses et faucheuses pour récolter.

Publicité d'une moissonneuse (1874)

Les exploitations agricoles bénéficient aussi des progrès mécaniques plus généralistes et à forte diffusion, comme les techniques d'extraction des jus et des matières grasses.

Presse à engrenage pour l'huile (1873)

Ou encore, toutes les technologies de relevage, pompage et distribution de fluides, des plus légers aux plus lourds (eaux, vins, huiles, effluents, mouts, etc.).

Pompe hydraulique (1873)

Tous les efforts d'invention et de perfectionnent des outils convergent vers quelques buts simples : alléger la peine au travail, diminuer le besoin de main d'œuvre, augmenter les capacités de charge,  réduire les temps de transport et renforcer leur sécurité.

Le porteur universel, des traverses posées temporairement : retour à la ferme (1874)

Le porteur universel, une solution mobile : départ pour l'usine (1874)

Autant d'arguments de vente dont les revues professionnelles se font écho à travers de nombreux articles consacrés au machinisme agricole (créations issues d'expériences individuelles ingénieuses ou procédés conçus dans un cadre industriel), les encarts publicitaires restant limités à la dernière page des bulletins. Écho également des fêtes agricoles et des nombreux concours, en général liés au cycle des saisons, assortis de palmarès et de prix stimulants : si la prime est individuelle, l'honneur est collectif et récompense le travail de tout un terroir. N'y-a-t-il pas cependant aucune ombre à un tableau si bucolique ? Tout dans la tradition est-il si vrai et si juste ? Comme cette estimation du débit de cours d'eau entachée d'une erreur de plus de 50%, démentie dès l'année suivante.

Un calcul de débit de 1870 qui se révèle faux (1871)

Pourquoi ces rendements si faibles ou réputés tels ? Quelles semences seraient les plus productives ? Quels engrais seraient les plus adaptés ? Quels outils seraient les plus efficaces ? Quelles cultures seraient les plus rentables ? Des débuts de réponses mais aussi des interrogations qui aboutiront, à partir du milieu des années 1860, à des articles qui alertent sur l'état du monde agricole et affirment : l'Agriculture est en souffrance ! (1865). Un cri d'alarme qui obligera le Second Empire à lancer une Enquête générale sur la situation et les besoins de l'agriculture française.

Si la revue a changé de nom, ce n'est pas pour rien : elle est devenue également forestière, dimension absente du titre précédent. La Provence possède de grands massifs boisés qu'il faut mieux exploiter et protéger. Charles de Ribbe, connu pour ses travaux sur la société provençale, rédigera une série d'articles sur la question du reboisement et de l'engazonnement ou ré-engazonnement des pentes et des montagnes (un article évoquera le reboisement de la colline de la N.-D. de la Garde à Marseille).

Sur ce plan, la revue joue pleinement son rôle : elle favorise les échanges entre lecteurs et montre qu'il n'y a pas un seul discours monolithique qui domine dans le monde rural : toutes les questions sont discutées, certains estiment que les agriculteurs sont poussés à l'industrialisme, au détriment de la vigne, par ex.(1866), d'autres remettent en cause l'écobuage, plus rares, certains défendent l'utilité des taupes, des lombrics (1871) et des guêpes (1872) ou dénoncent les vacheries de Marseille (étables attenantes aux boucheries) qui favorisent les épizooties. Si certaines font l'unanimité comme l'assainissement et le dessèchement des marais, l'intérêt de l'arrosage et de l'irrigation, d'autres bousculent les habitudes : il faudrait mieux gérer les tas de fumiers (ne pas les laisser polluer les rivières) et les eaux grises : conserver les eaux de vaisselle pour arroser le potager (à l'époque, pas de soude ni de tensio-actifs, on fait tout bouillir avec de la cendre), récupérer les effluents des latrines et des vidanges pour s'en servir d'engrais...

Après la Guerre de 1870-1871, on pourra lire des sujets moins lourds que les parasites qui ravagent les vignes (phylloxera), les épidémies qui frappent les animaux (maladies porcines) et les arbres (noir de l'olivier) : est-ce bien le Bon roi René qui est à l'origine de la dinde de Noël (faux, il y aurait confusion avec les dindons des Indes orientales, sauf que c'est totalement anachronique ! Alors des Amériques ?  (il nous faudra relire Bouche...). Avec la Troisième République, apparaissent des questions liées au nouvel urbanisme comme le sort des feuilles à l'automne qu'il faudrait ramasser sur les boulevards et en faire de l'engrais au lieu de les brûler : "Les villes actuellement ont remplacé les antiques essences  qui étaient destinées aux promenades publiques par le choix exclusif du platane; la croissance si rapide de cet arbre lui assure une faveur qui augmente tous les jours".

Dans ses dernières livraisons, des questions très contemporaines émergent comme la création d'une bibliothèque circulante pour les campagnes (constituée au départ de livres qui ont été appréciés dans les villes !) ou le rôle de la femme en agriculture "un sujet trop important et trop négligé..." (1872).

Comme toutes les presses professionnelles, la Revue agricole et forestière de Provence constitue une précieuse archive de l'évolution d'un monde rural en pleine mutation où naissent des espoirs, des interrogations et des doutes qui ne cesseront depuis de le tourmenter.

La Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence a prêté à l'université plusieurs volumes de ses fonds anciens pour combler les lacunes de la période numérisée (le tout premier n° de 1862 et les années 1869, 1870, 1875 et 1876). Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.]]>
1862-1876]]> fre]]> Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> - Feuille Castellane ; 224 ; 1869 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Lestoquoy (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802241869.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27410]]>
Histoire]]> 1917]]> eng]]> Verdun. 19..]]> Revictualling the Verdun lines, by a French sergeant : article de presse paru dans l'édition du quotidien "Manchester Guardian" datée du 9 mai 1917
- Feuille Verdun ; 19 ; 1882 ; France. Ministère des travaux-publics. Direction des cartes et plans ; Hellé, E. (graveur) ; Imp. Lemercier & Cie (Paris). - Publiée (…) en 1882
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=39704]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]>
L'auteur n'élude pas la question du coût d'une telle entreprise et son financement]]>
1896]]> fre]]> Provence. 18..]]> - Feuille Forcalquier ; 223 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Beaupré (graveur)/Pierron (graveur), ISBN : F802231868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27409]]>
Droit du travail]]> 1898]]> fre]]> France. 18..]]> Droit civil]]> Éducation]]>
Cette thèse étudie les différents cas d'engagement de la responsabilité civile des instituteurs. Elle examine d'abord les cas résultant du fait personnel de ceux-ci : voies de fait envers les élèves, négligences ou imprudences, notamment à l'occasion des maladies, refus de donner l'instruction due. Elle traite ensuite de la responsabilité, prévue par l'article 1384 du Code civil, du fait des dommages causés par les élèves. L'auteur commente les jurisprudences et se penche sur les projets de réforme de cet article (projets Hubbard, Lavy et Malzac notamment), avant de présenter ses propositions.]]>
1898]]> fre]]> France. 18..]]>
Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Les affiches qui présentent les enseignements des quatre grandes disciplines traditionnelles (Droit, Lettres, Médecine et Sciences) dispensées à Aix-en-Provence et à Marseille sont assez rares : rassemblées sous l'unique bannière de l'Université d'Aix-Marseille  (qui ne doit pas être confondue avec l'Université de France ou Université Impériale de création napoléonienne créée en 1806), le concept d'université rassemblant plusieurs facultés n'apparaît que sous la Troisième République, en 1875 : pour les facultésd'Aix et Marseille, elles annoncent le plus souvent les cours annexes donnés pour d'autres publics et dans d'autres villes (les cours annexes de Nice de 1926, par ex.) ou organisés par d'autres collectivités comme la Mairie de Marseille (cours communaux publics et gratuits, placards de 1836 à 1849) ou la Chambre de commerce de Marseille (cours de l'Institut Technique Supérieur rattaché à la Faculté des sciences, affiches de 1918 à 1927).

L'Université de Provence : une pluridisciplinarité  aux allures très républicaines et tricolores
(affiche vraisemblablement imprimée dans les années 1920 ou début des années 1930)

Pour mémoire, l'Université de Provence proprement dite, qui se fera également connaître sous le nom d'Université d'Aix-Marseille 1 pour se différentier plus facilement de l'Université d' Aix-Marseille 2 (Université de la Méditerranée (Aix-Marseille 2, 1971) et de l'Université d'Aix-Marseille 3 (Université Paul Cézanne, 1973), n'a été créée que le 22 mai 1969, après la grande réforme des universités menée par le Ministre de l'Éducation Nationale de l'époque, Edgard Faure (1968-1969).

Le logo de l'Université de Provence sur fond de la bannière de l'ancien Comté (1969-2011)
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192?]]> fre]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Marseille. 19..]]>
Aménagement du territoire]]> Approvisionnement en eau]]> Factums avant 1789]]>
La première partie traite de la propriété du Roi sur le Rhône et le statut de la Provence. Dans les examens des titres qui suivent, les conflits de propriété ayant opposé la Provence à des tiers sont détaillés selon une approche historique débutant au 6ème siècle et présentant les décisions justice rendues en faveur de la Provence.

Titre de départ. - Factum signé à la fin : Conseil des finances. Me. Damours, avocat.. - Bandeau, lettrine. - Sig. A-Z4, Aa2

Résumé Mélissa Legros
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1770]]> fre]]> Provence. 17..]]> - Feuille Arles ; 234 ; 1867 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Hacq (graveur)/Lefebvre (graveur), ISBN : F802341867.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27419]]>
Jurisprudence après 1789]]> Droit civil]]>
Cette table se présente sous forme d’un index des mots-clés par ordre alphabétique. A chaque mot se rapporte une ou plusieurs décisions qui figurent sous la forme d’un résumé des faits et de la solution. Aucune décision ne figure en intégralité dans l’ouvrage, néanmoins leur référence est indiquée.

Résumé Mélissa Legros]]>
1889]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Parlement de Provence]]> Législation royale]]> Droit fiscal]]> Villes et communautés de Provence]]>
La question centrale de ce recueil de 22 pièces concerne un épisode majeur de la fiscalité de l'Ancien Régime, un demi-siècle avant son abolition. Pour bien le comprendre, il convient de revenir à son origine : c'est le 19 mai 1749 que Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, alors contrôleur général des finances, instaure par lit de justice* un nouvel impôt, le Vingtième.

Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville pastel, château de Thoiry  (1701-1794)
le contrôleur général des finances de Louis XV (1745-1754)

Connu sous le nom d'Édit de Marly, son titre exact et complet a toute son importance : "Edit du Roy portant suppression du Dixiéme établi par la Déclaration du 29 Août 1741. L'établissement d'une Caisse générale des Amortissemens, pour le remboursement des dettes de l'Etat; Et la levée du Vintième pour le produit en être versé dans ladite Caisse" (1).

L'Édit de Marly du 19 mai 1749 (document BnF)

Même s'il se substitue au Dixième (auquel échappent le clergé et la plus grande partie de la noblesse), il s'agit bien d'un nouvel impôt universel direct qui vient taxer de 5 % tous les biens et tous les revenus, sans distinction de titres et de personnes. Créer un impôt n'a rien d'exceptionnel, les Français (mais pas que) en ont l'habitude. De plus, le Vingtième n'aura pas une très longue carrière puisque s'il n'est formellement supprimé qu'en 1789, il est remplacé dès 1756 par un deuxième vingtième (donc un retour au 1/10). Peu de postérité mais grande notoriété, due à tous les nouveaux éléments qu'il comprend :
  • la permanence : il ne s'agit plus d'un prélèvement ponctuel, pour financer une guerre ou apurer une dette par ex., mais d'un dispositif récurrent et annuel censé assurer suffisamment et durablement les ressources de l'État
  • l'universalité : toutes les personnes physiques sont concernées, prémices d'une égalité devant l'impôt. À l'origine, il n'est donc pas prévu d'exemptions, pratique courante à l'époque, comme celles souvent accordées aux privilégiés en vertu de leurs titres, de leurs charges ou d'autres stratégies d'évitement ainsi qu'au clergé (sinon à quoi servirait le peuple ?)
  • la base de l'imposition : le Vingtième ne porte pas seulement sur les biens mais également, nouveauté majeure, sur les revenus de l'industrie et du commerce ainsi que ceux provenant des propriétés
  • le principe d'une déclaration : le moyen le plus évident de connaître les revenus d'une personne est de lui en demander le montant. Cette nouvelle procédure est le point le plus critique de cette réforme puisqu'il repose sur la spontanéité et la sincérité du déclarant sur la nature, l'étendue et le produit net moyen annuel de sa propriété
Le contrôleur général des finances, lucide, crée dans la foulée la charge de contrôleur des vingtièmes. Tous ces éléments n'ont bien sûr pas échappé aux intéressés, surtout pas à ceux qui s'estimaient être les plus touchés. Les textes présentés ici nous montrent en particulier l'opposition des Parlements à travers leurs Remontrances qui voient dans cette réforme un abus supplémentaire d'une monarchie hypercentralisée, protestations qui se conjugueront à la capacité des privilégiés à se soustraire au nouvel impôt et à l'habileté du Clergé qui obtiendra son exemption dès 1751.

Impôt nouveau mais réaction attendue : le Vingtième est un épisode parmi tant d'autres qui témoigne du degré d'acceptation des particuliers, des entreprises et des corps constitués, à contribuer aux ressources de la collectivité. Ses opposants les plus déterminés sont loin d'imaginer les conséquences que son relatif échec aura sur le destin de la monarchie (les rentrées fiscales n'atteignent pas le niveau escompté) : les plus âgés d'entre eux connaîtront 1789. Le vieux Contrôleur Général des finances, qui vivra jusqu'en 1794, aura le temps de méditer sur les vraies causes de la Révolution Française.

Épilogue : les Français découvrent la TVA en 1954 et son taux réduit à 5,5% en 1982. Ce taux particulier restera inchangé alors qu'il devait être abaissé à 5% le 1er janvier 2014. Sur certains produits de consommation, nous serions alors revenus au bon vieux temps du Vingtième ! D'autant plus que la leçon sera retenue par l'administration fiscale : la prédominance écrasante de l'imposition indirecte prouve que le contribuable est heureux quand il a mal mais qu'il ne s'en rend pas compte.

* le lit de justice est une séance solennelle du Parlement qui autorise le pouvoir royal à donner lecture d'un texte et de l'imposer. Cette procédure, sorte de 49.3 avant l'heure, est prévue par la Constitution, tout comme les Remontrances, petit exercice de contre-pouvoir, qui permettent aux Parlements de Paris et de Province d'adresser des remarques, en général assez sévères, sur les décisions et la gestion de l'exécutif.
1. Edit du Roy portant suppression du Dixiéme établi par la Déclaration du 29 Août 1741. - Gallica

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  • Extrait du cayer des deliberations de l'Assemblée generale des communautés du pays de Provence, du mois de novembre 1749. pag. 78. & 85. Du 27. dud. mois de novembre du matin.. - p. 4-5
  • Remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtieme, presentées au Roi, en consequence de la deliberation de l'Assemblee generale des communautés, du 27. novembre 1749.. - p. 5-11
  • Extrait du cayer des deliberations de l'Assemblée générale des communautés du Pays de Provence du mois de novembre 1750. pag. 6. & suiv. Du 10. novembre du matin.. - p. 13-16
  • Secondes remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtième, présentées au Roi, en consequence de la deliberation de l'Assemblee generale des communautés, du 10. novembre 1750.. - p. 17-29
  • Memoire contenant les preuves des remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtieme.. - p. 31-96
  • Recueil de divers titres, lettres-patentes, edits, declarations, et arrets, dont il est fait mention dans le mémoire contenant les preuves des remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtième.. - p. [1]
  • Testament de Charles d'Anjou, Roy de Jerusalem et de Sicile, comte de Provence. Du 10. decembre 1481.. - p. 3-30
  • Lettres-patentes du Roy Charles VIII. par lesquelles la Provence et unie à la couronne de France, sans préjudicier ni déroger à ses priviléges, libertés, franchises, covnentions... Du mois d'octobre 1486.. - p. 31-37
  • Declaration du Roy Louis XII. Par laquelle le Roi reçoit l'hommage des députés de la noblesse & des communautés de Provence... Du 10. juillet 1498.. - p. 37-39
  • Lettres-patentes du Roy François I. Qui confirme l'union de la Provence à la couronne de France, avec tous ses priviléges, libertés, franchises, conventions.... Du mois d'avril 1515.. - p. 40-45
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, qui permet aux communautés de Provence de faire leurs impositions sur les fruits, denrées & marchandises, suivant les anciennes formes, coûtumes & reglemens du pays. Du 30. juillet 1642.. - p. 46-48
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, sur le même sujet. Du dernier mars 1643. Extrait des registres du Conseil d'Etat.. - p. 49-51
  • Arrest du conseil d'estat du Roy, portant revocation de l'arrêt du Conseil du 2. mai 1658. & d'une imposition faite par M. le premier président d'Oppede, pour la subsistance des troupes. Du 16. fevrier 1659.. - p. 52-54
  • Lettres-patentes en forme d'Edit, portant l'établissement du minot de sel, & l'augmentation du prix du sel à quinze livres le minot ; la décharge du don gratuit à perpetuité, & de tout entretenement de troupes, & c. Donné à Fontainebleau au mois d'Août 1661... Signé, Louis.... - p. 54-65
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, et lettres-patentes, qui confirment le pouvoir des Etats ou Assemblées générales des communautés du Pays de Provence, pour les assouagemens genéraux des villes & lieux dudit pays, & les reassouagemens particuliers. Du mois de Mars 1664.. - p. 65-76
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, qui ordonne que les secretaires & officiers des chancelleries du Parlement & de la Cour des comptes, aydes & finances de Provence, payeront les impositions & droits d'entrée sur les denrées, de même que les autres habitans des communautés. Du dernier may 1707.. - p. 77-81
  • Arrest de la Cour des comptes, aydes et finances de Provence. Qui ordonne que les employés aux fermes payeront les impositions des communautés de Provence. Du 29. novembre 1713.. - p. 81-82
  • Declaration du Roy, concernant les cadastres des communautés. Donnée à Marly le 9. juillet 1715. . - . 82-87
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, portant abonnement du Dixième du revenu en Provence, moyenant 500000. livres par an. Du 26. mai 1711.. - p. 87-91
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, portant abonnement du Dixième dans le Pays & Comté de Provence, en payant annuellement la somme de 550000. livres. Du 2. juin 1734.. - p. 91-94
  • Arrest du Conseil d'Estat du Roy, portant abonnement du Dixième du revenu en Provence, moyenant 700000. l. par an. Du 15. mai 1742.. - p. 95-98
  • Remontrances du Pays de Provence, sur la levée du Vingtième, & sur d'autres articles concernant les dépenses & les dommages de la guerre, presentées au Roy, en consequence de la déliberation de l'Assemblée générale des communautés, du 7. décembre 1751.. - p. 1-10
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1731]]> fre]]> lat]]> Provence. 17..]]>
Parlement de Provence]]> Sources : J. Egret, Louis XV et l’opposition parlementaire 1715-1774, Paris, 1970; F. Olivier-Martin, Les Parlements contre l’absolutisme traditionnel au XVIIIe siècle, Paris, 1988; P-A Robert, Les remontrances et arrêtés du Parlement de Provence au XVIIIe siècle – 1715-1790, Paris, 1912; L. Wollf, Le Parlement de Provence au XVIIIe siècle : organisation, procédure, Aix, 1920; Aymeric Thareau, Le rôle de Parlement de Provence dans l’opposition à l’absolutisme, à la fin du règne de Louis XV (1752-1775), mémoire soutenu à la faculté de droit d’Aix. ]]> 1771]]> fre]]> Provence. 17..]]> Législation royale]]>
Pour ne pas grossir démesurément ce volume, qui dépasse déjà de beaucoup les dimensions ordinairement admises dans cette collection, nous avons pratiqué de larges coupures dans les longues notes que le Parlement avait ajoutées en grand nombre aux remontrances sur les Actes du Clergé et sur les Evocations et les Cassations. M. Tourneux, qui a fait ce travail, a supprimé le texte des notes dont la substance se trouvait déjà, souvent en termes à peu près semblable, dans les remontrances elles-mêmes; les autres ont été respectées, ainsi que toutes les références, qui ont été scrupuleusement maintenues et même parfois complétées. De mon côté, j’ai été obligé de réduire mon Introduction : je me suis borné à faire rapidement l’histoire des luttes du Parlement contre le Clergé et la Royauté, pendant la période si troublée qui s'étend de 1754 à 1757, et qui est celle sur laquelle je pouvais apporter quelques documents nouveaux ayant un intérêt.
Lille, le 19 novembre 1895.
J. Flammermont.

Avertissement édité en tête du Tome 1]]>
1888-1898]]> fre]]> France. 18..]]>
Cour des comptes de Provence]]> La cour des Comptes, Aides et Finances de Provence eut l’occasion d’user de ce droit de remontrances, notamment suite à l’Edit de février 1760. À cette époque, la France était en guerre avec la Grande-Bretagne. Ce conflit majeur, la guerre de sept ans (1756-1763), se déroulant aux Amériques, en Inde et en Europe, fut particulièrement coûteux. La monarchie se retrouvant en difficultés financières, procéda à une augmentation des impôts. Etienne-François de Choiseul puis Etienne Silhouette, contrôleurs généraux des finances de Louis XV, tentèrent d’imposer de nouvelles taxations mais se virent confrontés à des résistances de la part du Parlement de Paris. Henri Bertin, succédant à Etienne Silhouette, en 1659 fut plus heureux, le Parlement de la capitale enregistrant l’édit de février dès le mois de mars. Il est d’ailleurs possible que l’édit ait été le fruit de négociations entre Choiseul et le Parlement de Paris . Pourtant, les Parlements de province – particulièrement celui de Rouen – n’opinèrent pas de la même manière. En Provence, la contestation ne fut pas de la même ampleur que celle des parlementaires normands. Ceux-ci conditionnèrent en effet l’enregistrement de l’Edit à la convocation des états de Normandie, dont la précédente réunion datait de 1655. La cour des Comptes provençale, dans ses remontrances, dénonça la fiscalité pesante nuisant à la prospérité économique de la Provence et encouragea le souverain à exempter la province de certains impôts.]]> 1760]]> fre]]> France. 17..]]> Cour des comptes de Provence]]> Parlement de Provence]]>
Articles arrêtés par la Cour des comptes, aides et finances de Provence le 17 mai 1757 pour fixer les objets des représentations ordonnées par ladite cour (1758)

Remontrances de la Cour des comptes, aides et finances de Provence au roy, sur l'édit du mois d'août 1759 portant établissement d'un droit unique sur les cuirs tannés & apprêtés (1763)

Très humbles et très respectueuses Remontrances de la cour des comptes, aides et finances de Provence au Roi, sur les dernières entreprises du parlement de Provence (1763)

Pièces justificatives (ensemble de 25 documents)]]>
1758 & 1763]]> ]]> ]]> ]]> fre]]> Provence. 18..]]>
Philosophie]]> Littérature]]> De Remediis utriusque fortunuae de 1366, sous le titre Les Remèdes de l’Une et l’autre Fortune, traduction française réalisée en 1378 par le chanoine Jean Daudin.]]>
  • Présentation
  • C’est un manuel pour apprendre comment se comporter face aux aléas de la vie, comment réagir face aux malheurs et aux bonheurs. L’ouvrage est composé de deux parties (Remèdes contre la Bonne/Mauvaise Fortune).

    Le premier livre est constitué de 120 articles, le second livre de 131 articles. Les articles abordent des cas pratiques de la vie quotidienne (D’avoir belle eloquence ; D’avoir beaux cheveulx ; D’avoir grande famille / D’avoir perdu son argent ; D’estre tourmenté / D’avoir perdu sa mère, etc.). Chacune des parties est précédée d’un prologue de l’auteur, Pétrarque, et l’ouvrage s’ouvre sur un prologue du traducteur.

    La table des matières permet d’appréhender l’ambition considérable de l’ouvrage.

    Les questions sont débattues par des allégories : c’est toujours Raison qui argumente et qui finit par avoir le dernier mot. Dans le livre I, Raison discute des bonheurs avec Espérance ou Joie (Livre de la Prospérité) ; dans le livre II, Raison discute des malheurs avec Douleur ou Peur (Livre de l’Adversité). 

    • Provenance du manuscrit

    L’histoire de ce manuscrit a été mouvementée : il est passé de mains en mains depuis sa fabrication au XIVe siècle jusqu’à son entrée dans les collections de la bibliothèque Méjanes au milieu du 20e siècle.

    Plus de six noms d’anciens possesseurs ont ainsi été mis en évidence :

    • Au folio 6, un blason recouvert de peinture rouge laisse à supposer qu’il a été confisqué. Les travaux croisés de deux unités de recherche de l’Université d’Aix-Marseille (AMU), le CIELAM (Centre Interdisciplinaire d’Etude des Littératures d’Aix-Marseille) et le MADIREL (Matériaux Divisés, Interfaces, Réactivité, Electrochimie[1]) ont permis, grâce à des techniques spectroscopiques, de révéler les armes caviardées et l’identité du commanditaire du manuscrit. Il s’agit de Tanguy IV du Chastel (14..-1477), vicomte de la Bellière et serviteur de Louis XI.

    Un autre exemplaire de ce même texte Les remèdes de l’une et l’autre Fortune portant les armes de ce bibliophile est également conservé par la Bibliothèque nationale autrichienne (Vienne)

    • Au folio 7 un certain Jean Mareschal, seigneur des Noix, a inscrit son nom en 1621 au bas du feuillet
    • Sur les feuillets de garde accompagnant la précédente reliure, on peut lire les deux mentions manuscrites suivantes : « Monsieur Desnois [Jean Mareschal, seigneur des Noix ?] m'ha donné ce livre au mois de novembre 1625. Menudet » et « Monsieur Menudet [Nicolas Menudet, seigneur des Bordes, ou Philippe Menudet, seigneur de Beaurepaire ?] me l'a trocqué au mois de febvrier 1655. Baugy. » [François Baugy, seigneur de Rochefort ?]
    • Les derniers propriétaires furent le baron de Damas, puis sa fille, la marquise de Cumont et enfin une de ses nièces, Marie-Thérèse Paule de Blancas (1864-1959, qui en fit don à la Bibliothèque Méjanes au milieu du XXe siècle (note manuscrite dans les défets)

    • Miniature au folio 6 « Roue de la Fortune »

    Richement enluminé, la moitié du folio est occupée par une miniature de 170 mm de haut sur 176 mm de large représentant un roi assis au faîte d'une roue qu'actionne Fortune, personnification du hasard. Vers elle se tournent une douzaine de personnages agenouillés, hommes et femmes de toutes conditions et de tous âges. A droite est représenté Pétrarque, en train d'écrire son livre.

     Quatre vers inscrits dans un cartouche commentent la scène.

    « Fortune suys, royne et deesse,
    A quy monstre ma belle face
    Lung lui fait dons, lautre promesse ;
    Tous lhonnorent et chascun lembrasse »

    Des analyses physico-chimiques récentes conduites par le laboratoire MADIREL (AMU) ont permis de déterminer la palette utilisée par l’enlumineur ou les enlumineurs pour réaliser cette miniature à la fin du Moyen age. Elle comporte huit pigments et un pigment laqué, qui sont d’une part, le blanc de plomb, le rouge vermillon, le bleu outremer, l’azur d’Allemagne, l’ocre, le vert de gris, l’or et le carbone, d’autre part, le rouge brésil.

    Le raffinement dans le modelé des carnations, la minutie dans le traitement des regards de l’ensemble des personnages, et la délicatesse des drapés et des éléments architecturaux confirment le travail d’un atelier de qualité qui pourrait être celui de Maître François. 


    L’exemplaire de Vienne qui présente de nombreuses similitudes est attribué à Maitre François.

    La numérisation de ce manuscrit est disponible à l'adresse :

    https://digital.onb.ac.at/RepViewer/viewer.faces?doc=DOD_50746&order=1&view=SINGLE


    • Le traducteur, Jean Daudin

    Bachelier en théologie et chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris d'au moins 1364 à 1378. En 1378, il reçoit 200 francs de Charles V pour sa traduction de Pétrarque. Il a traduit plusieurs œuvres de Vincent de Beauvais. Le prologue de la traduction du texte de Pétrarque identifie le traducteur à Nicole Oresme, sans doute pour donner davantage de valeur au texte car Nicole Oresme était un traducteur plus prestigieux.

    Sur l’un des feuillets de garde extrait de la précédente reliure figure une note rédigée par Léopold Delisle, célèbre bibliographe alors administrateur général de la Bibliothèque nationale à qui le manuscrit avait été soumis pour identification en 1888 par la marquise de Cumont qui le détenait alors. Il considérait déjà comme assez peu probable la traduction par Nicole Oresme.

    En l’état actuel des connaissances, on dénombre 7 manuscrits contenant la traduction française du texte de Pétrarque par Jean Daudin.

    Voir la liste des manuscrits sur le site de l’IRHT

    https://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3643

    [1] Ces analyses ont été faites en collaboration avec le laboratoire LAMS (Laboratoire d'Archéologie Moléculaire et Structurale, Paris) et le CICRP (Centre Interdisciplinaire de la Conservation et de la Restauration du Patrimoine, Marseille).

    _______________________
    Bibliographie

    - Brucker Ch., Anthologie commentée des traductions françaises du XIVe siècle. Autour de Charles V. Culture, pouvoir et spiritualité, Paris, Champion, 2020, 2 tomes.

    - Boulc’h F. et alii, « Quelques secrets d’un manuscrit de Pétrarque révélés en croisant littérature et chimie », Revue de l’Art, Paris, Ophrys, n° 205, 2019, p. 31-38.

    - Delisle L, « Anciennes traductions du traité de Pétrarque sur les Remèdes de l’une et de l’autre fortune », Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque Nationale et autres bibliothèques », t. 24, 1891, p. 273–304, notamment p. 277 et 283

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5381753t/f293.item

    - Evdokimova L., « Le De Remediis utriusque Fortunae de Pétrarque dans la traduction de Jean Daudin : entre commentaire et imitation de l’original », Le Moyen Age 3-4, Tome CXXI, 2015, p. 629-644.

    https://doi.org/10.3917/rma.213.0629

    - Hamm F., « Jean Daudin, chanoine, traducteur et moraliste », Romania , Vol. 116, No. 461/462 (1/2), 1998, p. 215-238.

    https://doi.org/10.3406/roma.1998.1461

    - Heriché Pradeau S., « La traduction du De remediis utriusque fortunae », Traduire au XIVe siècle – Ervrat de Conty et la vie intellectuelle à la cour de Charles V, Paris, Champion, 2015, p. 267-291.

    - Mann N., « La fortune de Pétrarque en France : recherches sur le De remediis », Studi francesi, 37, 1969, p. 1-15

    - Viguerie, L de et al., « XRF and reflectance hyperspectral imaging on a 15th century illuminated manuscript: combining imaging and quantitative analysis to understand the artist’s technique ». Heritage Science, 2018, 6, p.11.

    https://doi.org/10.1186/s40494-018-0177-2

    ]]>
    ]]> ]]> ]]> ]]> circa 1470]]> ]]> ]]> Lacunes :
    - marges rognées, parchemin lacunaire au premier folio
    - 2 folios manquent : entre les feuillets 142 et 143 (fin de la table des matière du livre II et le début du livre II sur lequel figurait vraisemblablement la miniature de la Mauvaise Fortune ; entre les feuillets 146 et 147, une partie de l’article V du Livre II : D’estre nez de petiz parens. Ce second folio le feuillet s’est sans doute désolidarisé lors de l’enlèvement du folio avec l’incipit du livre II )
    - Blason caviardé au bas du folio 6]]>

    Reliure / restaurations :
    Volume restauré en 2017 : démontage de la reliure basane particulièrement abrasée et des gardes et contregardes de parchemin non contemporaines du corps de l’ouvrage (17e siècle ?). Allégement au dos, consolidation de la structure avec de nouveaux bâtis : nouvelles tranchefiles, prolongement des supports de coutures avec des fils de lin, renfort des charnières à l’aide de de pièce de peau à l’alun, fine apprêture en papier japonais ; confection de nouveaux ais en bois de chêne, couvrure en cuir de buffle (demi-dos), ajout de feuillets de garde en papier et de deux fermoirs en laiton en gouttière ; redressement des plis sur 19 feuillets, comblement partiel de la lacune au premier feuillet, conditionnement des défets (reliure dégradée, feuillets liminaires en parchemin, lettre manuscrite collée sur l’un d’entre eux).

    ]]>
    frm]]> Europe, 14..]]> Europe, 15..]]>
    Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 1778]]> fre]]> France. 17..]]> Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> 17??]]> fre]]> France. 17..]]> Histoire de l'université]]>
    Contient en supplément 1 planche du dessin de l'arc de triomphe dressé en l'honneur de Louis XIV, avec la mention en bas de la copie : "copié par Petrovitch - étudiant en droit - Aix -1919 - 2 - janvier"]]>
    1687]]> 1919]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
    Histoire de l'université]]>
    Mentions manuscrites en regard de la page de titre : "cet opuscule est l'œuvred'un avocat de quelque talent nommé Saurin..." (1) et "Bibliothèque Maurice Eyssautier, Don Saccagi / Milhaud, 2009".

    Contient en supplément 1 planche du dessin de l'arc de triomphe dressé en l'honneur de Louis XIV

    Ce document est très probablement l'original imprimé du 17e siècle, conservé à la Bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence et dont l'université détient une simple copie manuscrite réalisée en 1929 par un appariteur à la demande du bibliothécaire de l'époque (G. Fleury), conscient de l'intérêt de cette archive dans l'histoire de l'institution. On notera que lors de la recopie, le titre de l'imprimé a été malencontreusement retranscrit avec une erreur, le premier terme ayant été décliné au pluriel "Relations des rejouissances" au lieu de "Relation des rejouissances". Confusion entre la désignation très littéraire de récit et celui plus banal de rapports ?

    L'arc de triomphe à la gloire de Louis XIV, hommage de l'Université d'Aix (1687)

    La nouvelle de la guérison du Roy* engendre de grandes festivités : ces témoignages pourraient paraître aujourd'hui un peu excessifs de la part des trois Facultés aussi sérieuse que celles de théologie, de jurisprudence et de médecine mais il faut se souvenir que Joseph-Ignace Saurin, témoin et acteur de ces festivités, est un pur produit du sérail : fils d'Antoine Saurin, professeur de droit, il marche dans les mêmes pas que ceux de son père et, devenu à son tour professeur ,de droit, il sera nommé primicier de l’Université d’Aix (2). En 1686, il devient recteur, à la suite de Coriolis. Au cours de ces années (25 ans au Palais du Parlement de Provence), il acquiert une grande notoriété et dans une affaire locale d'urbanisme, Louis XIV remarquera avec grand intérêt sa manière de défendre le principe d'utilité publique. L'hommage appuyé de l'universitaire aixois au Roy de France peut donc être vu autant comme convenances politiques qu'acte d'une très sincère reconnaissance personnelle. Par ailleurs, i ne sera pas le seul : le pouvoir royal donne un large écho à cette nouvelle et nous savons que les autorités parisiennes donnèrent à ce titre en 1687 une grande réception pour célébrer cette guérison royale (Paris est un haut lieu de la gastronomie française, une réputation reconnue dans toute l'Europe (3)).

    ____________
    1. Selon cette mention, Saurin, Joseph-Ignace (1641-1714 ; avocat) serait l'auteur du texte. L'opuscule "Eloge de J.- I. Saurin, avocat au Parlement de Provence prononcé à la séance solennelle de rentrée de la société de jurisprudence d'Aix le 19 décembre 1860" publié par Edmond Barrême en 1861 corrobore cette paternité et décrit dans le détail cet évènement ainsi que l'implication personnelle de Saurin, devenu recteur, dans la cérémonie. cf "Séance solennelle de rentrée de la Société de jurisprudence d'Aix : recueil de 26 conférences tenues entre 1839 et 1912" ou accès direct au fichier "https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/565/RES-34190_Seance-Societe-jurisprudence-Aix.pdf".
    * pudiquement évoquée, la grave maladie du Roy, alors âgé de 48 ans en 1686, n'est autre qu'une fistule anale très handicapante. Elle sera résorbée grâce à l'habilité et à la compétence du chirurgien Charles-François Félix de Tassy (pour cette intervention délicate et risquée, au début tenue secrète, il a conçu un bistouri courbé spécial et s'est entraîné sur quelques indigents "réquisitionnés")
    2. David de La Croix, Alice Fabre. À la découverte des professeurs de l’ancienne université d’Aix, de ses origines à 1793. Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, 2019, 131(307-308), pp. 379-402. hal-02942097
    3.
    Elevire von Bardeleben. - Exposition "Paris, capitale de la gastronomie du Moyen Âge à nos jours". - "A la Conciergerie, Paris se met à table", Le Monde, éd. du samedi 22 avril 2023, p. 27

    Le document original du 17e siècle reproduit ici appartient au fonds ancien de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.]]>
    1687]]> fre]]> Aix-en-Provence. 16..]]>
    Epidémies]]> Santé publique]]>
    Médecins au chevet d'un pestiféré

    A Toulon, la peste apparue début octobre 1720, soit 5 mois après ses premiers ravages à Marseille, culmine en mai 1721 avec 400 morts par jour. L'isolement des habitants est levé en octobre 1721 (la fin de l'épidémie à Marseille est datée d'août 1722), laissant une ville ruinée qui a perdu 60% de sa population. Un épisode plus court mais proportionnellement aussi meurtrier, voire davantage, que celui de la cité phocéenne.

    L'auteur ne contente pas d'établir un historique précis et détaillé de la peste, il essaie d'en tirer toutes les leçons et propose de nombreuses recommandations pour éviter de telles épidémies ou tout au moins en minimiser les conséquences. Un véritable vade-mecum à suivre scrupuleusement.]]>
    1756]]> fre]]> Toulon. 17..]]> - Feuille Toulon ; 248 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Soudan (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802481868.
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27432]]>
    ]]> Parlement de Provence]]>
    ]]>
    Mention sur la reliure : "Reglements des taxes. Hipp. de. Aere. ... et. locis." (Notes)

    Dans la préente version, ce recueil contient 7 pièces, dont six manuscrites et une imprimée, rédigées ou publiés entre 1743 et 1783.

    Au 18e siècle, à la veille de la Révolution française, la France compte 17 parlements (le Parlement de Paris et 16 parlements de province). Comme les autres assemblées, le Parlement d'Aix ou Parlement de Provence, qui n'est pas seulement de nature politique mais également juridique par le biais de sa Cour de justice, fixe les taxes auxquelles sont soumis les divers actes de justice : les magistrats et le personnel de la Cour sont alors rénumérées par une fiscalité locale propre à chaque province.

    Le Palais comtal d'Aix-en-Provence, devenu Parlement de Provence (16e-18e siècle)

    Du montant de ces taxes, de leur réactualisation et de leur répartition, dépend le salaire des personnels, de la plus haute responsabilité, le Premier président du Parlement, jusqu'à la plus petite fonction subalterne. Un système souvent réajusté, parfois contesté et source de rivalités et de conflits entre certaines catégories qui se sentent lésées, comme l'atteste un document relatif à une querelle qui opposa les huissiers aux procureurs.

    Les parlements de l'Ancien Régime seront tous dissous en 1790, celui de Provence sera remplacé par l'Assemblée départementale des Bouches-du-Rhône qui s'installe à Aix le 20 juillet 1790.]]>

    Convention passée entre les procureur en la Cour & les huissiers en ladite Cour. du 10 avril 1720.

    Reglement général de la Cour de Parlement de Provence. pour la taxe des huissiers au Parlement. du 21 mars 1772.

    État des augmentations faites aux greffiers, huissiers & secrétaires du parquet, par arrêtés de la Cour, les Chambres assemblées.

    Arrest du Parlement concernant la taxe des huissiers en la Cour. du 18 décembre 1773.

    Arrêt du Parlement, portant nouveau réglement des droits de minute & expédition des commis aux greffes des sénéchaussées, justices royales & seigneuriales du ressort de la Cour, & révocation de tous autres tarifs & réglemens précédens. du 3 juillet 1783.

    ]]>
    1743-1783]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
    Ces très rares documents (pour le seul 19e siècle, l'université d'Aix-Marseille en a nécessairement fait imprimer et afficher plusieurs centaines et il n'en reste, à ce jour, que ces quatre connus) nous renvoient le condensé de ce que l'institution attend des étudiants.

    À quelques adaptations près, ces règlements diffèrent peu dans l'esprit de ceux appliqués en ce début de 21e siècle. Quelques règles très datées nous paraissent évidemment plus inattendues comme celle qui interdit aux étudiants en droit et médecine de lancer ou d'accepter un défi (cartel), sous peine d'exclusion temporaire (jusqu'à deux ans).

    Interdiction faite aux juristes et futurs médecins de participer à des duels (1822)
    Les littéraires, les scientifiques et les théologiens ne sont pas visés. Sont-ils moins turbulents ?

    Plus surprenant encore, le règlement de la bibliothèque de l'université de la fin du 19e siècle qui autorise le prêt d'ouvrages à domicile aux seuls professeurs d'université et de lycée ainsi qu'au bibliothécaire (on n'est jamais si bien servi que par soi même) mais le refuse aux étudiants : que feraient-ils donc de tous ces livres ?

    Les enseignants peuvent emprunter des ouvrages, pas les étudiants (1881)
    ]]>
    • École de droit d'Aix. Messieurs les directeur et professeurs de l'École de droit d'Aix, font savoir que cette École s'occupe de faire subir les examens, soutenir les actes publics, et de déliver les diplomes… Le directeur de l'École, Alpheran. Le secrétaire général, Rambert.
    • Instruction publique. Académie d'Aix. Extrait du registre des délibérations du conseil de l'Académie d'Aix. Scéance du 4 juillet 1822. Cejourd'hui quatre juillet mil huit cent vingt-deux, le conseil de l'Académie d'Aix s'est réuni à la salle ordinaire de ses séances... Le conseil académique... arrête : Aticle premier. Tout étudiant en droit et en médecine convaincu d'avoir donné ou accepté un cartel et participé à un duel, sera passible des peines portées par l'article 8 de l'ordonnance du 5 juillet 1820... Fait en conseil académique les jour, mois et an que dessus. Signés d'Eymar, recteur, présidant le conseil, et Felix, secrétaire-général de l'Académie et du conseil. Pour expédition conforme : le recteur de l'Académie d'Aix, d'Eymar. Le secrétaire-général de l'Académie d'Aix, Felix.
    • Université royale de France. Académie d'Aix. Commission des lettres. La commission des lettres de l'Académie d'Aix, chargée de l'examen des aspirans au grade de bachelier ès-lettres, tiendra ses séances dans la salle des actes du collége royal... Marseille, le 24 juin 1829. Le président de la commission, Bonnafous, prêtre. Vu, approuvé et permis d'imprimer, le recteur de l'académie, Cottard.
    ]]>
    1806, 1826, 1829, 1881]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
    Le premier inventaire qui figure après le règlement établit qu'en janvier 1898 la bibliothèque détient déjà plus de 12 000 volumes (ouvrages, périodiques et thèses confondus), vraisemblablement déménagés de l'Hôtel-Dieu. Les inventaires suivants (plutôt appelés récolements de nos jours) sont organisés en fin d'année scolaire, ici en juillet, et montrent un accroissement régulier des collections, malgré les difficultés budgétaires, pour atteindre près de 40 000 volumes en 1930.

    La Faculté de médecine de Marseille inaugurée en 1930

    On notera l'absence totale de l'état des fonds entre les années scolaires 1912-1913 et 1919-1920, période du premier conflit mondial. Après l'inventaire de 1929-1930, consigné le 31 juillet, le manuscrit s'achève brutalement sur les traces de pages volontairement arrachées : la nouvelle Faculté de Médecine Générale et Coloniale et de Pharmacie de Marseille, tout juste créée par un décret du 18 avril 1930, fonctionne officiellement depuis le 1er mai, mettant fin à l'existence administrative de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie.

    A ce document, est joint un second manuscrit "Divers. [Registre répertoire de la bibliothèque universitaire, 1908-1927]" qui apporte quelques informations complémentaires relatives aux acquisitions, au travaux de reliure, à la gestion des collections et au budget de la bibliothèque.]]>
    1894-1930]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Économie]]> Règlement signé p. 54 : "Fait et délibéré par la Commission administrative du Mont-de-piété. Aix, le 8 avril 1889." (Notes)

    Contient également, en fin de volume, une notice historique sur la fondation et l'évolution du Mont-de-Piété d'Aix [synthèse couvrant la période de 1637 à 1865]

    Le 29 novembre 1637, une délibération du Conseil municipal dote la ville d'Aix d'une maison publique, sous l'autorité des religieux, chargée d'octroyer des prêts sans intérêts aux nécessiteux qui peuvent encore échapper à la misère totale tout en leur évitant d'emprunter auprès d'usuriers dont la rapacité est devenue légendaire.

    Tout objet, aussi modeste soit-il, a une valeur qui peut garantir un prêt

    Le Mont-de-Piété d'Aix est né ce jour là et si ses statuts et son fonctionnement ont évolué depuis sa création, sa justification et sa mission n'ont pas fondamentalement changé : en contrepartie du dépôt d'un objet d'une certaine valeur (estimée par le service) un prêt proportionnel à cette estimation est accordé moyennant un faible intérêt (souvent plafonné à 4%-4,5%). C'est le principe même du prêt sur gage (ici, le mécanisme du nantissement repose sur un dépôt qui exclut une garantie seulement contractuelle ou basée sur des biens immobiliers) doublé d'une dimension sociale très affirmée.

    Face à la misère, la réouverture du Mont-de-Piété d'Aix annoncée par voie d'affiche (31 décembre 1814)
    Bibliothèque Méjanes - Affiche 19e siècle

    Deux siècles après sa création, la misère économique et l'urgence sociale rappellent la nécessité d'une telle institution. Après la Première Guerre mondiale, dans une économie exsangue, les Monts-de-Piété sont rebaptisés Caisses de Crédit Municipal et deviennent des établissements publics et municipaux qui conservent, en ce début de 21e siècle, le monopole du prêt sur gage en France.

    Le Mont-de-piété, une singularité morale et sociale dans le monde bancaire

    Les catégories sociales ayant recours au Crédit Municipal s'étant diversifiées, les biens déposés ont évolué dans le même le sens : moins de vêtements et d'objets du quotidien, plutôt des bijoux, meubles, objets d'art, tableaux, instruments de musique, etc. Par sécurité, le prêt consenti correspond à 60%-70% de la valeur estimée de l'objet, valeur basée sur le prix moyen constaté dans les salles de vente. L'emprunteur peut rembourser son prêt par anticipation sans encourir de pénalités ou le prolonger ou encore confier l'objet qu'il a déposé à la vente : si le prix de vente dépasse l'estimation initiale (boni), le bénéfice lui est reversé, mais l'inverse n'est pas vrai, si le produit de la vente est inférieur à cette estimation, l'emprunteur ne subit aucune perte : le Crédit municipal qui a engagé son expertise est seul à en assumer les conséquences. 

    Le prêt sur gage, dans sa conception modernisée, a peu de rapport avec les mécanismes caritatifs imaginés au début du 17e siècle mais en a conservé l'esprit : en conciliant l'économique et le social, en ménageant une voie médiane entre libéralisme débridé et assistance chronique, il assure et assume l'équilibre entre l'intérêt du particulier et le souci des deniers publics.


    Refs
    - Yannick Marec. - Vivre au jour le jour, l’argent des Monts-de-Piété en France au XIXe siècle, p. 125-144. https://books.openedition.org/pur/121032
    Découvrez le prêt sur gage
    - Mont-de-Piété (Wikipédia)]]>
    1890]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Parlement de Provence]]> 1672-1764]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Parlement de Provence]]> 1672]]> fre]]> Provence. 16..]]> Économie]]> Monte di Pietà a vu le jour à Pérugia le 13 avril 1462. C'est à cette date que le Conseil de la ville de Pérouse accorde des fonds pour financer le projet de deux moines récollets, Michele Carcano et Barnaba Manassei da Terni.

    Le monte di pietà, une idée du moine récollet italien, Barnabé de Terni (1462)

    La proximité des termes piété et pitié le rappelle, les prêts sur gage sont d'abord conçus et organisés comme œuvre de bienfaisance : pouvoir proposer un prêt d'argent aux plus démunis (2). A l'opposé, les prêts classiques sont régulièrement dénoncés pour leurs taux d'intérêt abusifs, l'usure, qui justifient cet adage lucide et désabusé : on ne prête qu'aux riches !

    En France, c'est huit jours avant l'assassinat d'Henri IV, qu'est accordé le premier prêt sur gage : en garantie de quelques objets (une ceinture d’argent, deux anneaux d’or, de deux toiles , quatre  chemises et deux douzaines de serviettes), une femme obtient le 6 mai 1610 un prêt de huit écus de soixante sols pour l'aider à sortir son mari de prison (3).

    Depuis cette date, le Mont de Piété d’Avignon perpétue ses activités avec la création de la condition des soies en 1802 puis de la Caisse d’Epargne d’Avignon en 1832, devenue autonome en 1924. C'est seulement en 1949 qu'il prend officiellement le nom de Crédit Municipal.

    Logo du Crédit Municipal d'Avignon

    Il quitte son siège historique en 1986, cédant sa place aux Archives municipales qui conserveront, en mémoire, un musée du Mont de Piété dédié au plus ancien établissement français dece type. Il poursuit toujours sa mission première avec le souci affirmé d'un ancrage territorial et de servir au plus près sa clientèle locale.

    Le Musée du Mont-de-Piété abrité par les Archives municipales de la ville d'Avignon

    1. "The first true mons pietatis was founded in London, where Bishop Michael Nothburg, in 1361, left 1000 marks of silver for the establishment of a bank that should lend money on pawned objects, without interest", in https://www.newadvent.org/cathen/10534d.htm
    2. L'Histoire du prêt sur gage, in https://www.pretsurgage.fr/histoire/
    3.Fresque historique du Mont de piété d'Avignon : Du 1er Mont de piété Italien au Crédit Municipal d’Avignon, in Crédit Municipal d’Avignon - Arles – Avignon – Carpentras – Valence]]>
    1843]]> fre]]> Avignon. 18..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur) /Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
    - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
    Parlement de Provence]]> 1762]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]> Villes et communautés de Provence]]> Aménagement du territoire]]> Droit administratif]]> 1788]]> fre]]> Provence. 17..]]> Santé publique]]> Médecine]]> Sig. A-F8 (Note)
    Couverture d'attente en papier marbré (Note)

    En 1519, le Consul Jacques de la Roque achète l'enclos du Lieu de Rognes, au nord de la ville sur la route qui mène à Pierricard, pour y faire construire une Maison ouverte à tous les indigents.

    Jacques de la Roque - Consul d'Aix-en-Provence (....-1540?)

    L'établissement rend tellement de services aux plus pauvres et aux malades (abris, soins, remèdes) que le Conseil de Communauté de la ville d'Aix décide le 8 sept. 1531 d'y joindre les autres hôpitaux de la ville.

    Notre-Dame de la Consolation, enclavée dans l'ensemble hospitalier

    Comme si cela ne suffisait pas, Jacques de la Roque désigne, par son testament du 15 juin 1532, l'Hôpital Saint-Jacques comme son héritier et les Consuls, déchargés de leur fonction, ses seuls administrateurs, rapidement assistés de recteurs.


    Hôpital St-Jacques : façade sud & entrée principale

    Les années passant, certaines règles son devenues obsolètes alors que d'autres nouvelles ont dû être introduites pour assurer la bonne marche de l'hôpital : il est alors décidé de tout rassembler et tout refondre dans un nouveau règlement unique, autant à l'usage des futurs administrateurs (tous laïques, le testament exclut les ecclésiastiques !) qu'à l'information du public. Document approuvé par le Parlement de Provence et d'autant plus instructif qu'il nous révèle toute l'organisation de l'hôpital, son fonctionnement et la composition du personnel soignant et auxiliaire.

    Nous apprenons, par ex. qu'il est structuré en 10 œuvres distinctes (nous dirions services de nos jours) : les malades, les convalescents, les enfants trouvés, les nourrices, les personnes de passage, les filles enceintes, etc., chacun ayant son propre personnel médical secondé d'assistants.]]>
    1742]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
    Santé publique]]> Epidémies]]> A partir du 16e siècle, la France redoute les pandémies et établit un cordon sanitaire le long de ses côtes méditerranéennes : le Lazaret de Marseille, créé en 1663 au lieu-dit Saint Martin d'Arenc (il sera parfois appelé le Lazaret d'Arenc) est un établissement qui accueille, pour observation, mise en quarantaine ou traitement, les équipages, passagers et marchandises qui débarquent et qui descendent de navires provenant de ports soupçonnés d'abriter des foyers épidémiques, au premier chef, la peste.

    Plan du Lazaret, patrimoine médical Marseille (Pr Georges François, Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)

    Sur la page de titre figure une inscription au-dessus du fronton de l'entrée principale qui affirme la fonction centrale d'isolement de l'institution "Hic provida cura ! Dum lue infectos medicatur Morbi contagia ab integris arcet = Ici le soin est prudent : tandis qu'on soigne les malades de la peste, on détourne des bien-portants la contagion de la maladie" (trad. Rémy Burget, 2021).

    La Lazaret de Marseille : la porte majeure, côté de la Joliette.

    Pour éviter la contagion de la ville, un sévère et imposant règlement de près de 750 articles définit le rôle de chacun (personnels administratifs, soignants et confinés), les règles de vie commune jusqu'au moindre détail et le contrôle très strict de tout ce qui peut entrer ou sortir de l'établissement.

    Le Lazaret fonctionnera pendant près de 2 siècles mais, impératifs économiques obligent, face à l'extension des installations portuaires de la Joliette, le Lazaret doit céder la place en 1850 : il est alors transféré au Frioul et reçoit en affectation l'hôpital de Ratonneau, l'éloignement de Marseille apparaissant comme la meilleure assurance contre les risques de contagion. Il fonctionnera jusqu'en 1928. De nos jours, le quai du Lazaret est le nom donné à la voie de circulation surplombée par le viaduc de la Joliette.

    Références : Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille
    --------
    - Pr Georges François. Les Lazarets de Marseille (Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)
    - Pr Georges François. L'hôpital Caroline (Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)]]>
    1836]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Marseille. 20..]]>
    Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>


    La bibliothèque de l'université d'Aix-Marseille (19e sièle)

    A première vue, on pourrait croire que les bibliothèques (universitaires) sont incapables de résoudre leurs propres problèmes : durant des dizaines d’années, les mêmes personnes se posent les mêmes questions formulées en termes identiques : le montant des crédits, la quête de subventions, l'acquisition des ouvrages, le renouvellement des abonnements, le comblement des lacunes, l'augmentation des heures d'ouverture, en particulier le soir et le samedi, le règlement intérieur, les droits d'inscription, le manque régulier de personnel qualifié, l'appel au bénévolat étudiant, l'étroitesse et l'inadaptation chronique des locaux, sans oublier leur entretien et leur nettoyage….

    En réalité, toutes ces questions récurrentes ne sont pas un aveu d'impuissance mais, bien au contraire, constituent la vie même de ces institutions : la réponse qu'elles peuvent y apporter configurent leur physionomie et leur fonctionnement. Pour y parvenir, la plupart d'entre-elles ont adopté un régime de réunions régulières, souvent dénommé Commission ou Conseil de la bibliothèque (Conseil documentaire aujourd'hui) où tous les grands arbitrages sont adoptés collégialement et consignés dans des procès-verbaux selon un ordre du jour longtemps resté très ritualisé.

    Il n'est guère possible de résumer fidèlement les 500 p. de PV qui jalonnent la vie de la bilbiothèque de l'université, quasiment depuis sa naissance (instructions ministérielles publiées en 1878 et 1879  de J. Ferry) jusqu'à sa renaissance (nouvelles constructions de la fin des années 1950) : on peut seulement mentionner quelques faits marquants, parfois hors du champ bibliothéconomique stricto sensu, qui illustrent l'histoire de cette institution, comme cette brutale interruption de 5 ans imposée par la Guerre 14-18 ou ce projet, ô combien prémonitoire, de créer un Musée de l'Université qui recueillerait tous les documents qui concernent l'histoire de l'université, comme tente de le faire, un siècle plus tard, la bibliothèque numérique que vous consultez à présent : 

    • lettre [probablement de Capdenat, bibliothécaire] adressée au Maire [d'Aix ?] le 17 mars 1883 sur l'état de la bibliothèque Méjanes (constat très sévère)
    • demande d'installation d'une porte tambour pour protéger la salle de lecture du froid durant l'hiver
    • question des attributions réelles de la BU par rapport à la bibliothèque de la Faculté de Droit
    • séance du 16 nov. 1909 : rivalité avec le Service des Beaux-Arts qui réclame pour le Musée de l'Art Chrétien le Salon Jaune de l'archevêché alors qu'il est déjà convoité par la BU pour en faire une nouvelle salle de lecture idéale
    • 1ère Guerre mondiale : les participants à la séance du 26 mai 1914 ignorent alors qu'ils ne se reverront que 5 ans plus tard, lors de la séance du 18 mars 1919
    • années 1920 : projet de création d'un Musée de l'Université, une première en France, qui accueillerait tous les documents qui concernent l'histoire de l'université. Appel aux savants collectionneurs pour faire don de tout objet en relation avec "la vieille université provençale"
    • séance du 11 juil. 1927 : le recteur signale que de plus en plus d'industriels et de commerçants consultent et empruntent des documents et propose d'exiger le versement de droits d'inscription
    • 1927 - discussion de l'achat d'une reproduction d'un manuscrit de René, duc d'Anjou
    • 30 mai 1945 : profitant de la Libération, demande de bénéficier d'un grand nombre de périodiques et d'ouvrages allemands abandonnés par l'occupant (notamment à Paris)
    • 10 déc. 1945 : envoi par solidarité de livres aux étudiants de Nice qui ne disposent d'aucun ouvrage pour étudier
    • séance du 10 déc. 1945 : demande en faveur des étudiants pour qu'ils puissent travailler à la bibliothèque parce qu'il n'y a pas de chauffage dans leurs chambres
    • 1951 : invitation de Fernand Pouillon, architecte officiel, pour une présentation de ses projets de construction de bibliothèques universitaires (3 seront contruites à la fin des années 1950, voir liens)
    ]]>
    Composition de la Commission au cours des années 1881-1959

    Liste abr. : (D)roit, (L)ettres, (S)ciences, (B)ibliothécaire
    Le nom des membres présents aux réunions consécutives n'est pas sytématiquement rappelé, sauf pour le bibliothécaire qui est obligatoirement présent.
    Quand un membre est nommé, on précise le nom du membre qui est remplacé, quand l'information est disponible

    Recteur Belin (1881-1907). Particularité : préside toutes les séances, à l'exception de la période du 8 mars 1900 au 13 février 1901

    • 1881-1884           Laurin (D), Joret (L), Figuières (théologie), Capdenat (B)
    • 1885-1887           Jourdan (D), Guibal (L), Charve (S), Capdenat (B)
    • 1888-1891           Depéret (S) rempl. Charve (S), Capdenat (B)
    • 1892-1893           Joyau (L) rempl. Guibal (L), Capdenat (B)
    • 1894-1895           Clerc ( ?),  Capdenat (B)
    • 1896-1897           Brenous (L), Capdenat (B)
    • 1898-1901           Jourdan (D), Brenous (L), Fabry (S), Fleury (B) rempl. Capdenat (B)
    • 1902-1904           Moreau (D) Bonafous (L) rempl. Brenous (L), Fabry (S), Fleury (B)
    • 1906-1907           Moreau (D), préside, Bonafous (L), Fabry (S), Fleury (B)

    Recteur Payot (1908-1923). Particularité : signe tous les PV

    • 1908-1914           Fabry peu assidu à partir de 1910. A partir de 1912, son absence est de moins en moins souvent mentionnée, la Fac. des sciences n'est donc plus représentée
    • 1914-1919           Moreau (D), Bonafous (L), Bourget (S) rempl. Fabry (S). La Commission ne se réunit plus durant tout le conflit
    • 1919-1921           Perroud (D), Fleury (B)  
    • 1921-1922           Sauvaire-Jourdan (D) rempl. Moreau (D), Fleury (B). La signature du recteur disparaît progressivement, la Fac des sciences, à nouveau absente, disparaît totalement des réunions
    • 1922-1926           Sauvaire-Jourdan (D), Toussaint (L), Fleury (B)

    Recteur Padé (1923-1934) Particularité : délègue parfois la présidence au doyen ou à un Pr.

    • 1927-1928           Mme Kuhlmann (B) rempl. Fleury (B)
    • 1928-1934           Dumas (D), Tournade (B) rempl. Mme Kuhlmann (B)
    • 1934-1935           Dumas (D), Toussaint (L), Tournadre (B)
    • 1934-1935           Boursilly ? (doyen L) préside la Commission, Tournadre (B)

    Recteur Sorre (1935-1937). Particularité : à partir de 1936, le recteur se fait systématiquement excuser de ne pouvoir assurer la présidence de la séance et de fait, ses successeurs semblent ne plus jamais y avoir assisté.

    • 1936-1937           Dumas (D), Audinet (D), Tournade (B)
    • 1937-1939           Dumas (D), Lapradelle (D), Toussaint (L), Seygond (L), Tournadre (B)

    Recteur Jan (1938-1942) Particularité : délègue parfois la présidence au doyen ou à un autre Pr.

    • 1939-1940           Dumas (D), Obret (D), Tournadre (B)
    • 1940-1941           Boursilly (doyen L), Tournadre (B)
     Recteur Martino (1941-1946)
    • 1941-1942           Brun (L), Clavel (L), Tournadre (B)
    • 1942-1948           Michel (L) rempl. parfois Clavel (L), Tournadre (B)

    Recteur Blache (1949-1959). Particularité : se fait systématiquement excuser

    • 1949- 1950          Durand (D) préside la Commission, Tournadre (B)
    • 1952-1953           Durand (D), Kayser (D,) Rostaing (L), Tournadre (B)
    • 1954-1959           Duby (L), Tournadre (B)
    ]]>
    1881-1959]]> ]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
    Géographie]]> Cartes géographiques]]> individualité géographique distincte, déterminée par des facteurs multiples, dont les principaux sont la constitution morphologique et le climat".

    Carte hypsométrique de l'Algérie [mesure de l'élévation des terres par rapport au niveau de la mer]

    Même si les caractéristiques physiques comme le climat ou la géomorphologie (description et explication des formes du relief terrestre) sont en apparence très facilement observables, elles se révèlent parfois imprécises et souvent incomplètes en ce tout début du 20e siècle : l'auteur, professeur de géographie et de colonisation de l'Afrique du Nord à la Sorbonne de 1920 à1935, mesure l'état réel des connaissances géographiques et la modestie de sa synthèse (ses quelques cartes donnent cependant une bonne idée du relief tournenté du pays).

    Or ces caractéristiques physiques influent de manière déterminante sur
    d'autres phénomènes majeurs, comme le type de végétation, qui conditionnent les peuplements humains. Le propos ne se réduit pas à sa seule dimension scientifique et ne cache pas sa dimension pragmatique (1) : les colonisateurs français ne peuvent ignorer les difficultés qu'il y a à communiquer d'Est en Ouest, à se rendre du Nord au Sud en raison des deux chaines montagneuses de l'Atlas parallèles à la côte ou à survivre dans le sud désertique.

    Numérisation Michel Kébaïli (Centre Camille Jullian MMSH, Aix-en-Provence)

    1. En 1906, Bernard Augustin sera co-auteur d'un ouvrage sur la colonisation du Sud de l'Agérie expliquant les trois modes de pénétation du Sahara : la pénétration scientifique, la pénétration politique et la pénétration économique, cf La pénétration saharienne 1830-1906 (Octaviana, bibliothèque numérique de l'Université de Paris 8).]]>

    • Profils géographiques dans l'Atlas saharien (Échelle des longueurs : l : 800.000; des hauteurs : l : 200.000)
    • Carte hypsométrique de l'Algérie (Échelle au 1/2 500 000e)
    • Les régions naturelles de l'Algérie ((Échelle au 1/2 500 000e)
    • Profils géologiques schématiques de l'Atlas algérien, par E. Fischer (Échelle des longueurs : l : 800.000; des hauteurs : l : 200.000)
      ]]>
      1902]]> fre]]> Algérie. 19..]]> - Feuille Mascara ; NI-31-NO ; 1941 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : C30_I31NW_41. "Dressé, héliogravé et publié par le Service géographique de l'armée, en 1927 (complété en 1938) ; Tirage de Janvier 1941 ou bien de Mai 1941"
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=79093]]>
      Droit pénal]]> ]]> 1898]]> fre]]> France. 18..]]> Droit international]]> Droit colonial]]> entre 1867 et 1914) est si conscient des nombreux abus causés par les institutions judiciaires de son pays qu'il demande à la France* de les réformer et d'examiner ses propres propositions d'amélioration. Une commission, composée majoritairement de magistrats français,  travaille sur le projet, temporairement interrompue par la Guerre de 1870.

      En 1869, l'Égypte, soumet le projet de réforme à une Commisson internationale où siègent les grandes puissances européennes (Autriche-Hongrie, la Confédération de l'Allemagne du Nord, l'Angleterre, l'Italie, la Russie, la France et les États-Unis) qui l'approuvera en 1873. Des traités bilatéraux entre les différents Gouvernements et l'Égypte scellent cet accord (la condition des Européens dans l’empire ottoman est régie par des traités spéciaux connus sous le nom de capitulations, le premier ayant signé entre François Ier et Soliman le Grand, en 1535.

      Après des tergiversations visant à obtenir un maximum de garantie, la France autorisera la soumission du projet à l'Assemblée Nationale égyptienne en 1874 pour une mise en application au 1er janvier 1876.

      * Rappel : la France a occupé l'Égypte, alors vassale de la Turquie ottomane, de 1798 à 1801 (l'armée française, conduite par Bonaparte, débarque à Aboukir le 1er juillet 1798)]]>
      1875]]> fre]]> Egypte. 18..]]>
      Droit fiscal]]> Droit rural]]> Droit coutumier]]> Agriculture]]> Notes bibliogr. (Notes)

      Au début du 19e siècle, l'administration napoléonienne veut mettre en place un impôt foncier plus équitable que celui basé sur les plans terriers de l'Ancien Régime, jugés injustes parce que très hétérogènes dans leur format et leurs unités de mesure. 

      Institué par la loi du 15 septembre 1807, ce nouvel outil juridique et fiscal, appelé "cadastre napoléonien" ou "ancien cadastre" ou encore "plan cadastral de 1812" est parcellaire, unique et centralisé : objectivement établi sur la technique de l'arpentage (méthode de calcul des surfaces à l'époque déjà utilisée pour mesurer les superficies agricoles), il est censé assembler dans une seule et même carte une centaine de millions de parcelles : un vrai défi administratif, logistique et humain ! 

      L'entreprise est jugée si ambitieuse, si longue à mener, si ruineuse à financer, et si compliquée à mettre en oeuvre tant il cumule de données scientifiques que la Chambre des Députés est invitée à consacrer une séance pour débattre de son sort : faut-il l'arrêter séance tenante, le modifier ou le poursuivre, mais avec quels moyens supplémentaires ? Le Président de la Cour royale d'Aix est chargé d'établir un bilan des 11 premières années de son déploiement...

      Puyricard (1828) - Archives départementales des Bouches-du-Rhône
      Hôtel-ville-Marseille (1820) - Archives départementales des Bouches-du-Rhône

      D'abord conçu comme instrument fiscal destiné à définir une assiette d'imposition, ce premier cadastre national aura une une triple pérennité :

      - un système d'information objectif qui définit les limites des propriétés souvent floues et objet de querelles récurrentes entre particuliers
      - une photographie du patrimoine foncier des français du début du 19e siècle, très précieux aujourd'hui pour les historiens, notamment dans ses usages agricoles, et pour les scientifiques, dans la cartographie des ressources naturelles
      - la création d'une nouvelle profession, celle de géomètre du cadastre, puis de géomètres-experts qui établissent toujours les bornages de terrain

      Avec ses 600 000 feuilles de plan, le système cadastral suit, à son rythme, l'évolution des techniques, comme le recours à la photographie aérienne adoptée dès le début du 20e siècle, à la numérisation des planches ainsi que le recours aux données satellitaires engagées dans la définition de système d'information géographique apportant tous les services de géolocalisation à usage public et privé.]]>
      1821]]> fre]]> France. 19..]]>
      Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]>
      l'engorgement des tribunaux : un état devenu la norme

      Une misère structurelle permanente aggravée par des problèmes d'organisation récurrents et des réformes incessantes. Un consensus unit tous les observateurs de France et de Navarre : justice rime avec lenteur et la justice malade d'elle-même. A l'instar de ces courriers délivrés à leurs destinataires avec 40 ans de retard, la justice échapperait à un tel jugement si elle n'était pas devenue un cas trop connu de l'inadaptation d'une administration publique à l'évolution d'une société qui se judiciarise. Mais la justice est, paraît-il, entre de bonnes mains : les diagnostics ne manquent pas, les prescripteurs se bousculent et les remèdes sont légion (on en souhaiterait - presque - autant aux justiciables). Mais pourquoi, depuis déjà si longtemps, en est-on arrivé là : à l'époque, il s'agissait d'une simple question circonstancielle de découpage. Parce qu'en l'an 8 (1799/1800), lors de la formation des Cours d'appel, le département du Vaucluse devait être intégré dans le ressort d'Aix mais après sa conquête, le Département des Alpes maritimes fut rattaché au ressort d'Aix lui donnant du même coup une taille suffisante.
      Puissance de travail ? - Revue Justice, Syndicat de la magistrature, n° 182, mars 2005 (1)

      La justice a cependant un avantage considérable sur les autres ministères : son bilan est simple à établir, facile à comprendre, commode à comparer. Donc, réduit à l'extrême, à un seul chiffre, à la fin de 1832, il restait très exactement 2 648 affaires à juger à Nîmes contre 724 à Aix-en-Provence. CQFD. Pour rééquilibrer et soulager Nîmes, il suffirait d'intégrer le Vaucluse dans le giron d'Aix. Dans ces Réflexions, un appel à peine voilé, l'accent est mis sur la composante géographique de la carte judiciaire, c'est à dire le périmètre territorial du ressort des tribunaux.

      Sur le site du Ministère de la Justice (2), les Services judiciaires affichent la carte des juridictions du ressort géographique de toutes les Cours d'Appel françaises (36 en 2020, donc plus nombreuses que les 26 régions), notamment celle d'Aix-en-Provence : on peut y lire que "la compétence de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence s'étend sur la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à l'exception des départements des Hautes Alpes et du Vaucluse relevant respectivement des cours d'appel de Grenoble et de Nîmes". 

      Le ressort de la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence (Ministère de la Justice, 2020)

      Le plaidoyer d'Antoine-François Aude, maire d'Aix-en-Provence de 1835 à 1848, approuvé par le Conseil municipal du 22 janv. 1836, et qui semblait pourtant apporter une réponse à l'immense arriéré de la Cour de Nîmes, n'aura à l'évidence pas convaincu la hiérarchie judiciaire. Au contraire, elle s'inquiètait du retard d'Aix de 1830 (en cours de résorption selon Aude). Pourtant, le maire rejetait toutes solutions partielles comme l'embauche de nouveaux conseillers et proposait même d'économiser à l’État cette nouvelle dépense structurelle. Alors générosité jugée suspecte, crainte d'une juridiction trop gourmande, autres motifs ?

      ________________
      1. Syndicat de la Magistrature. - Revue Justice, n° 182, mars 2005 - Site consulté Anciennes revues
      2  Les juridictions du ressort de la cour d'appel d'Aix-en-Provence - site consulté Ministère de la Justice]]>
      Imprimerie de Pontier (Aix)]]> fre]]> Vaucluse. 18..]]> Aix-en-Provence. 18..]]> - Feuille Avignon ; 222 ; 1866 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Chartier (graveur)/Simonin (graveur)/Blanchard (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802221866. 
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27408]]>
      Oeuvres des juristes provençaux avant 1789]]> Villes et communautés de Provence]]> Dans ses Réflexions importantes, Miollis dresse un constat de la vie dans les campagnes de Provence - relativement miséreuses. Il y fait plusieurs propositions qui permettraient, selon lui, d’ « améliorer l’état des peuples de la campagne », et s’attend à ce qu’elles soient étudiées au sein du conseil du roi.
      Sources : Encyclopédie départementale : dictionnaire biographique des origines à 1800. Première partie, des origines à 1789 (04, II), dir. P. Masson, Marseille-Paris, 1931, p. 339;
      La langue française en Provence de Louis XIV au Félibrige, A. Brun, Marseille, Institut Historique de Provence, 1927, p. 80-81.
      Internat et internement sous l’Ancien Régime, M. Capul, Paris, CTNERHI, 1983-1984, t. 2, p.114]]>
      1772]]> fre]]> Provence. 17..]]>
      Botanique]]> Sciences naturelles]]> Histoire naturelle. 1532. Latin. (Titre uniforme)

      "L'Histoire naturelle" de Pline l'Ancien compte 37 livres : les livres 12 à 27 sont réservés à la botanique, qui inclut à l'époque l'agriculture et l'horticulture, ce qui en fait la partie la plus importante de l'ouvrage. Rien de surprenant : les plantes, les herbes, les arbres, sauvages ou cultivés, nourissent les hommes et les bêtes, les soignent, leur apportent les fleurs pour honorer et embellir, les parfums pour séduire, le lin pour se vêtir, etc.

      Liber 12 - De arborum honore = Livre 12 - Les arbres
      (1er livre de la section consacrée à la botanique)

      D'après le manucrit présenté ici, resté anonyme, les traductions en français du texte original en latin sont des versions certainement très estimables et enrichies de nombreuses notes instructives mais, hélas, souvent fausses, et à un point tel, qu'elles finissent par trahir Pline lui-même.

      Liber 16 - Silvestrium Arborum Naturae = Livre 16 - Les arbres sauvages

      L'intention déclarée de l'auteur est de restituer la pensée de Pline sur le plan des sciences naturelles, débarassée des erreurs de ses interprètes. Est-ce pour autant un simple exercice de style littéraire illustrant une fois de plus la justesse de l'adage italien « traduttore, traditore » (traducteur, traître) ?

      Liber 23 - De medicinis uvaru recetium, & farmectis uvaru = Livre 23 - Les remèdes tirés des arbres cultivés

      Non, car si le manuscrit se limite au règne végétal, il n'en compte pas moins près de 400 articles avec, précise-t-il, "autant de corrections que la science botanique l'exige". Les rectifications (les références au texte original sont très précises : livre, chapitre, page) ne se veulent pas être d'ordre linguistique mais d'ordre scientifique : on traduit du latin en français mais on parle bien de sciences naturelles. 

      Liber 27 - Reliqua herbarum genera = Livre 27 - Les autres espèces d'herbes et de remèdes
      (dernier livre dédié au règne végétal)

      Voici 3 exemples qui montrent l'infidélité des traducteurs à la pensée originale de Pline :

      Pline n'ignore évidemment pas que la poudre qui féconde les fleurs des palmiers ne vient pas de leurs feuiiles
      (Livre 13, chapitre 4, p. 28)

      Si Pline précise l'aspect de l'aveline (sorte d'amande ou de noisette), c'est pour la distinguer de la noix
      (Livre 19, chapitre 1, p. 12)

      Vous avez des esclaves un peu trop décharnés ? Rien de mieux qu'un bon petit massage à la térébenthine !
      (Livre 24, chapitre 6, p. 188)

      En résumé, Pline connaît assez la botanique, les techniques horticoles et les extraits naturels pour ne pas commettre des erreurs aussi grossières, on ne peut en dire autant de ses traducteurs qui multiplient les contre-sens.

      Par ailleurs, comme le fait remarquer un commentateur : "notre auteur ne jouant ici que le rôle de compilateur et d'abréviateur, n'est point responsable de toutes les fautes observées dans son ouvrage". (1)

      L'argument est à prendre en considération mais Pline reprend parfois sans recul des assertions peu vérifiées, et semble l'assumer pleinement. Dans la description des vertus de certaines herbes, il insiste, par exemple, sur celles cueillies sur un champ de bataille et tressées en couronne et qui apportent des remèdes efficaces et avérés :

      22 - Vertu des arbres et des fruits (2)

      Si certaines de ces herbes au grand pouvoir officinal sont particulièrement repoussantes, hérissées de dards et de pointes, c'est pour éviter qu'elles ne soient englouties par les herbivores (gourmandise), piétinées par des pieds irresponsables (ignorance) ou dérobées par des mains malhonnêtes (cupidité). Ridicule ? Certainement pas : pour Pline, au contraire, on tient là la preuve irréfutable que la nature a tout prévu et a pensé à réserver ces plantes odieuses au seul usage de l'homme (libre) avec pas moins d'une vingtaine de remèdes disponibles pour chaque maladie connue. L'humanité aimerait sûrement partager une telle conviction...

      --- Réfs---
      (1) Georges Cuvier. - Treizième leçon d'histoire des sciences naturelles : Pline l'Ancien, sept. 2020 : Pline l'Ancien
      (2) voir la version bilingue présentée sur Gallica d'où proviennent les 2 extraits juxtaposés : Histoire naturelle de Pline

      ]]>
      19??]]> fre]]> lat]]> Rome (Empire), 1er siècle ap. J.-C.]]>
      Actes royaux]]> Législation royale]]>
      - Franc-aleu de Provence
      - Privilèges, franchises et immunitez, concédées par les rois et comtes de Provence en faveur de la ville d'Aix, consuls, particuliers, manans & habitans d'icelle. Avec les confirmations & vérifications, tant de la cour de parlement, que de la cour des comptes dudit païs.

      Avertissement : compte tenu de la volumétrie, au niveau de la table des matières, les signets regroupent les édits et autres arrêts par année de rédaction ou d'édition, sans en donner pour l'instant le détail bibliographique.]]>
      1483-1789]]> 3 vols suppl. reliure basane : 1109 p.;, 1005 p.; 568 p.]]> fre]]> France. 14..]]> France. 15..]]> France. 16..]]> France. 17..]]>
      Factums avant 1789]]> 1729-1738]]> ]]> fre]]> Provence. 17..]]> Factums avant 1789]]> Les 5 volumes manuscrits sont des plaidoyers antérieurs à 1765.]]> 1722-1738]]> ]]> fre]]> lat]]> Provence. 17..]]> Factums avant 1789]]> Les 5 volumes manuscrits sont des plaidoyers antérieurs à 1765.]]> 1782-1789]]> fre]]> Provence. 17..]]> Factums avant 1789]]> Les 5 volumes manuscrits sont des plaidoyers antérieurs à 1765.]]> 1773-1781]]> ]]> fre]]> Provence. 17..]]> Factums avant 1789]]>
      Les 5 volumes manuscrits sont des plaidoyers antérieurs à 1765.]]>
      1771-1782]]> fre]]> Provence. 17..]]>
      Factums avant 1789]]> Les 5 volumes manuscrits sont des plaidoyers antérieurs à 1765, maître Roman est reconnu auteur des plaidoyers manuscrits.]]> 1725-1789]]> fre]]> Provence. 17..]]> Parlement de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> Jésuites]]> De nombreuses irrégularités ont également été relevées tout au long de l’information et du procès, tant du côté de la Cadière que de la partie adverse. De nombreuses pièces et mémoires rendent compte des différentes péripéties de l’affaire, qui vite dépassa ces deux protagonistes.
      En effet, il ne s’agit bientôt plus seulement de la Cadière et du père Girard, mais d’une opposition entre les parlementaires favorables aux Jésuites et ceux qui adhéraient aux théories jansénistes. Et sur ce point la position du Parlement de Provence était singulière, car il était partagé entre les deux idéologies, contrairement aux autres Parlements où le jansénisme prospérait.
      Le jugement refléta parfaitement la situation, puisque douze voix demandèrent la condamnation de la Cadière et douze autres s’élevèrent pour condamner au bûcher le père Girard. Finalement, le jugement ne satisfit personne. Il se révéla même incompréhensible, car si la Cadière fut déclarée coupable, elle ne fut que condamnée aux dépens, et à être remise à sa mère. Or, elle aurait dû être condamnée à mort, ayant été reconnue coupable. Quant au père Girard, il fut décidé de le remettre aux autorités ecclésiastiques, chargés de le juger. Sa hiérarchie put ainsi le disculper.
      La population s’empara de l’histoire dès le début de l’affaire. Des manifestations contre les Jésuites eurent lieu à Aix, Marseille et Toulon. Le président Pierre-Cardin Lebret – moliniste et pro-jésuite – fut hué par la foule lors du procès. En représailles, il obtint des lettres de cachet pour éloigner de la cour ses opposants. Ceux-ci ne purent rentrer de leur exil qu’après la mort de Lebret et son remplacement par Jean-Baptiste des Gallois de La Tour en 1735.
      Le rôle tenu par les Jésuites demeure également assez opaque. Ils ont ainsi procédé à l’emprisonnement du confesseur et du frère de la Cadière. Ils auraient également tenté d’étouffer l’affaire quand elle en était encore à ses balbutiements, à la Sénéchaussée de Toulon. Certains accusent même la Compagnie de Jésus d’avoir enfermé la jeune femme et sa mère à l’issue du procès, raison pour laquelle on n’en retrouverait dès lors plus de traces.
      Le fait que le père Girard ait été jésuite a très certainement été déterminant dans le déroulement de cette affaire. Ce procès qui a permis la diffusion des sympathies jansénistes dans les milieux notables et parlementaires de Provence, a également révélé les sentiments anti-jésuites secouant la population, et qui n’allèrent que s’exacerber au cours des décennies suivantes, au point d’aboutir en 1762 après de multiples péripéties, à l’expulsion des jésuites et à la dissolution de la société.
      Sources : Magistrats et sorciers en France au XVIIe siècle – une analyse de psychologie historique, R. MANDROU, Plon ,1968;
      « L’affaire Cadière/Girard : la justice laïque prise en otage » de J.Dumoulin in Justice pénale et droit des clercs en Europe XVIe-XVIIIe siècle dir. B. Durand, centre d’histoire judiciaire, 2005, Lille, p. 209-229;
      Les rues d’Aix ou recherches historiques sur l’ancienne capitale de la Provence, d’A Roux-Alphéran, Aix, Aubin, 1848;
      Histoire de Provence – des origines à la Révolution française, de R.Busquet, Monaco, les éditions de l’imprimerie nationale de Monaco, 1954;
      Essais historiques sur le Parlement de Provence, depuis son origine jusqu’à sa suppression (1501-1770), P. Cabasse, Paris, Pihan Delaforest, 1826 (numérisé dans le même corpus);
      Les remontrances et arrêtés du Parlement de Provence au XVIIIe siècle 1715-1790, P-Albert Robert, Paris, Arthur Rousseau, 1912.]]>
      1731]]> fre]]> Provence. 17..]]> - Feuille Toulon ; 248 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Soudan (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802481868.
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27432]]>
      Factums avant 1789]]> Droit des successions]]>
      Pour des raisons de contenu intellectuel et de commodité, la présente version numérique de ce recueil est présentée en 2 parties distinctes.

      Contenu de la 1ère partie : 32 affaires diverses (procès, factums) qui ont eu lieu en Provence entre 1645 et 1666 et qui témoignent du droit alors en usage.

      La datation de la 1ère partie du recueil reprend les dates extrêmes de rédaction des manuscrits.]]>

      1. p. 5 : Memoires contenant les questions dont le général de Rians désire être éclairci : Succession du général de Rians (manuscrit, vers 1666)
      2. p. 13 : Procès entre le syndic des récollets de la ville d'Aix contre Antoine Tassil et Pierre Boucher défendeurs (manuscrit vers 1653, signé Viany et fils)
      3. p. 23 : Poème « l’homme libre » (mansucrit, sd)
      4. p. 25 : Procès entre Pierre Gilibert Leroy contre Henry et Françoise Chenez de la ville de Marseille, appelants et défendeurs (manuscrit, vers 1663, signé Viany)
      5. p. 33 : Memoires contenant les questions dont le général de Rians désire être éclairci (manuscrit, 1666, signé Viany, Moulin, Buisson)
      6. p. 45 : Emprunt de 300 livres par le baron Dolieres en 1605 à Lange de Saint Jacques sous la caution de Barnabé Cogordan (manuscrit, après 1620)
      7. p. 49 : Succession de Barnabé Cougourdan de la ville de St Maximin
      (manuscrit, vers 16..?)
      8. p. 75 : Réponse aux contredits de frère Denis Lautier, franciscain
      (manuscrit, vers 16..?)
      9. p. 89 : Réponse aux écrits et griefs de Tholosan du lieu d’Aubagne, en appel contre Verdilhon ? (manuscrit après 1656 ?)
      10. p. 92 : Copie d'une lettre écrite de Venise par un Gentilhomme de Paris à un de ses parents, sur le tremblement de terre arrivé à la ville de Raguze en Esclavonie où se voit le nom des villes qui ont été abîmées, & autres particularité funestes (imprimé, après le séisme de 1667)
      11. p. 105 : Affiche : Alexandre Colonna Baron Romain, Prothonotaire Apostholique, Referendaire de l'une & l'autre Signature de Nostre saint pere, Vice-Legat & Gouverneur general en la Cité & Legation d'Avignon, pour faire cesser les désordres trouvés en cette ville d'Avignon. (Avignon imprimé chez Bramereau, 1664).
      12. p. 109 : A nos Seigneurs de la Cour de Parlement (manuscrit, 1646)
      13. p. 117 : sur les difficultés proposées de la part de Damoiselle Jeane de Guybert (manuscrit signé en 1664 par Viany, délibéré à Aix)
      14. p. 121-122 : ?
      15. p. 125 : suite Jeane de Guybert
      16. p. 131 : Declaration faite par Marie de Vintimille religieuse au monastere St Pierre (avis manuscrit signé en 1656 par Dupérier et Viany, délibéré à Aix)
      17. p. 135 : Remonstrance du Clerge de France faite au Roy par Mgr Jacques Adhemar de Monteil de Grignan, évêque et comte d’Uzès... (imprimé à Paris chez Antoine Vitré, 1665)
      18. p. 161 : Harangue funebre … de Mgr Cesar de Vendosme Duc de Vendosmois…, surintendant de la navigation et du commerce de France, prononcée … dans l'Eglise des FF. Précheurs de la Ville d'Aix par P. Jean Baptiste de Iulianis. (imprimé à Aix par Charles David, 1665).
      19. p. 193 : Sonnet de Viany « sur la course d'un lièvre qui a diverti son éminence Dom Nicolas Cotoner », avec réponses et épigrammes (manuscrits, sd)
      20. p. 215 : Sur les larmes de son Eminence, Epigramme sur le champ (manuscrit, sd)
      21. p. 217 : 2 lettres au roi, la 2e est signée Mathe, 1664 (manuscrits)
      22. p. 225 : Sonnet pour l’anniversaire de l’élection de Dom Nicolas Cotoner
      23. p. 227 : procès criminel, manuscrit, sd, signé Bougerud ?
      24. p. 235 : procès à la Cour de noble Antoine de Grasse (manuscrit, sd)
      25. p. 251 : poème à la Vierge Marie (extraits du Stabat Mater, latin, français), manuscrit, sd
      26. p. 257 : Réponse de Viany aux contredits de Jean Claude Clapier Maître Chirurgien de la bastide des Jordans (au sujet de donations, mansucrit, 16.. ?)
      27. p. 265 : testament de Madeleine Pascale, femme en secondes noces de Pierre Henry (manuscrit, daté de 1645) ; sentence arbitrale de 1656 ; p. 266 lettre d’appel
      28. p. 269 : sur les difficultés proposées de la part de Damoiselle Jeane de Guybert (manuscrit signé de Viany, 1664)
      29. p. 281 : Réponse des Consuls et communauté de Grimaud aux consuls et communauté de Ramatuelle (manuscrit sd signé de Viany)
      30. p. 289 : suite d’un manuscrit signé de Viany au sujet de l’affaire de Grimaud (après 1645)
      31. p. 305 : Antoine Geofroy, Sr de la Tour, advocat au Parlement de Provence. Mappe-Monde du Droit (imprimé, 1666).
      32. p. 323 : Procès entre Antoine Parat, bourgeois de la ville de Marseille, et les hoirs de Damoiselle Gabrielle Fabre (imprimé signé Mathieu, après 1661)

      Titres des pièces transcrits par Rémy Burget
      ]]>
      1645-1666]]> ]]> fre]]> Provence. 16..]]>
      Factums avant 1789]]> Parlement de Provence]]> Successions et héritages]]>
      Pour des raisons de contenu intellectuel et de commodité, la présente version numérique de ce recueil est présentée en 2 parties distinctes.

      Contenu de la 2nde partie : 18 extraits des registres du Parlement de Provence, certains remontant au milieu du 16e siècle (1531-1636), et 34 affaires diverses (procès, factums) qui ont eu lieu entre 1639 et 1669, témoins du droit et des pratiques judiciaires alors en usage.

      La datation de la 2nde partie du recueil, composée exclusivement de manuscrits, reprend les dates extrêmes de rédaction des pièces, les plus anciennes étant les extraits du Parlement, qui pourraient, cependant, être des copies postérieures.]]>

      1. p. 1 : Le Procureur de Christophle Caurillase contre Pierre Tiran de la Ville d'Aix (manuscrit signé Peyssonnel, vers 1662 ?)
      2. p. 21 : André de Soliers et Marguerite de Colonia de la ville de Toulon contre Jean et Jacques de Colonia, écuyers de Brignoles (manuscrit signé de Viany, daté après 1660)
      3. p. 29 : Héritage de Damoyselle Isabeau de Buci ? (manuscrit signé de Viany, 1663)
      4. p. 37 : procès en assassinat : Annibal de Grasse, sieur et baron de Moans et de Sartous et Pierre de Grasse, sieur de Saint André Contre Antoine Ibert, Jean Ardisson de Valbourg ; procédure de maître Vitalis (manuscrit daté de 1657)
      5. p. 45 : Charles de Trucher seigneur de Limans contre André Renoyer et Marc Valerian marchands du Saint Esprit (manuscrit daté vers 1657)
      6. p. 49 : Les consuls d’Aix procureurs du pays contre les particuliers d’Aix qui ont logé les mousquetons et les particuliers du quartier des Augustins (manuscrit daté vers 1660)
      7. p. 53 : diverses sentences et requêtes : sentences criminelles de Toulon (pendaison pour larcins nocturnes, fausse monnaie), affaire de grossesse hors mariage, promis par un débauché ; p. 57 : sac de (procès) de Cuers, etc (manuscrit daté vers 1656-1661)
      8. p. 61 : billet spirituel (manuscrit sd)
      9. p. 63 : lettre non signée (manuscrit sd)
      10. p. 66 : fin d’un autre manuscrit ?
      11. p. 67 à 92 : affaire des consuls de Grambois contre Gaspard Angery, prieur de Magagnosc, quatre manuscrits, dont deux signés de Viany (copie 1658 ?), et le « sac » de Messire Angery p. 85 à 92
      12. p. 93 : procès entre Louis Vanely et Etienne Sauvecane ? (de la ville de Pertuis) (manuscrit non signé, daté après 1645)
      13 : p. 105 : Extrait du registre de Parlement : entre Gaspard de Vintimille … (manuscrit sd, signé Vamegon ?)
      14. p. 109 : au sujet d’un testament et d’affaires familiales (manuscrit sd)
      15. p. 113 : procès manuscrit daté après 1642.
      16. p. 121 : factum pour damoiselle Isabeau de Bourguignon, veuve de François de Segondas, contre Joseph de Bourguignon (manuscrit après 1653)
      17. p. 133 : au sujet d’un contrat de mariage de 1633 (Blaise de Chomar ?) (manuscrit, après 1647)
      18. p. 145 : Propositions faites de la part de Gouvilly escuyer de la ville de Marseille. Délibéré à Aix (manuscrit daté de 1653, signé de Viany, Peyssonel, Crusibert ?)
      19. p. 153 : chronologie d’une affaire de succession (depuis le mariage entre Arnoud Joannis et damoiselle Charlotte de Coriolis de 1578 jusqu’à 1644, en passant par des arrêts du Parlement de Toulouse) manuscrit
      20. p. 161 : procès manuscrit après 1647
      21. p. 167 : extrait manuscrit d’une bulle du pape Pie V en latin ; « confidence » manuscrite en français : pièces justificatives du procès précédent ?
      22. p. 169 : diverses références manuscrites dont une déclaration de l’évêque de Marseille, 12 mars 1648 (pièces justificatives du procès précédent ?)
      Nombreux extraits des Registres du Parlement, manuscrits copiés sans doute plus tardivement que leur date :
      23. p. 173 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1608
      24. p. 177 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1614
      25. p. 181 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1577
      26. p. 185 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1613
      27. p. 197 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1580
      28. p. 201 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1585
      29. p. 203 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1559
      30. p. 207 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1619
      31. p. 211 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1571
      32. p. 215 : extrait des Registres du Parlement, daté de 1531, copie manuscrite sans doute postérieure ?
      33. p. 217 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1612
      34. p. 221 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1559
      35. p. 233 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1614
      36. p. 237 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1630
      37. p. 245 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1607
      38. p. 257 : extrait des Registres du Parlement, manuscrit de 1636
      39. p. 275 : écrits pour Delphine Caussade, femme séparée de Pierre Viefans, de Marseille (affaire d’héritage, avec résumé de l’arrêt à la fin (manuscrit daté de 1664, signé Peyssonnel)
      40. p. 293 : Procès pour Susane Girarde de la ville de Pertuis et administreresse Dame Arselière, Jeane et Isabeau Arselière ses autres filles et Isabeau de Viany contre Honoré et Jean-Baptiste Crose, (manuscrit daté vers 1659)
      41. p. 297 : affaire du frère Denis Lautier (cf. partie 1, pièce 8), religieux observantin franciscain, relative à des malversations financières (manuscrit daté après 1649)
      42. p. 305 : affaire de vol pour Barthélémy Jordan et Antoine Serlin (de Bédoin), contre Jean Martineau et Jean Gaudebert, notaire, de Malaucène (manuscrit, daté après 1669)
      43. p. 309 : pour Honoré Jean, maître-tailleur à Aix contre Michel Vincens, de Jouques (manuscrit daté après 1663)
      44. p. 313 : procédure criminelle pour Pierre de Leglise, prisonnier dans les prisons du Palais, Marguerite Arnaude, Michel Raoux leur gendre contre François de Blanc écuyer de Marseille (manuscrit daté après 1660)
      45. p. 317 : pour Marguerite de Bouis, femme séparée en biens de Jean Garcin contre Claude et les hoirs d’Esprit ? Bouis, de la ville de Sault (manuscrit daté après 1669)
      46. p. 321 : lettre d’un prêtre de l’Oratoire au sujet d’affaires ecclésiastiques (manuscrit daté de 1664)
      47. p. 325 : extrait des registres de …?, copie de la sentence pour servir de … ? (manuscrit daté de 1665)
      48. p. 329 : affaire ecclésiastique : copie de contredits au factum de Françoise… contre François Sollier (manuscrit daté de 1663)
      49. p. 341 : Marguerite de Cabre, de Fuveau et Saint Pol, contre le seigneur de la Verdière (manuscrit daté après 1639)
      50. p. 361 : Divertissement pour damoiselle Anne de Molin, veuve de Pierre Dalier, sieur de Chateauneuf, contre damoiselle Marquise Ribière, veuve de Pierre Paquelon, écuyer de la ville d'Avignon (manuscrit daté après 1653)
      51. p. 377 : Le procureur et au nom de damoiselle Marquise Ribère, veuve de Pierre Pacalon, écuyer de la ville d'Avignon, défenderesse en lettres royales, en forme de requête civile du 16 juin 1654 contre damoiselle Anne de Molin, veuve de Pierre Dalier, écuyer de cette même ville (manuscrit de Viany, daté de 1661 ?)
      52. p. 399 : autre manuscrit de Viany sur l’affaire Ribère-Molin

      Titres des pièces transcrits par Rémy Burget]]>
      1531-1669]]> ]]> fre]]> lat]]> Provence. 15..]]> Provence. 16..]]>
      Epidémies]]>
      Dès le début de l'épidémie, une frénésie de publications, dont certaines concernent Marseille, s'empare des médecins : plus de 150 monographies et recueils, certains contenant plusieurs dizaines de communications, sont édités au cours des années 1830. Il faut dire que l'épidémie rappelle en tout point et avec effroi celle de la Grande Peste dont on vient de célébrer le funeste centenaire (1820) : elle fera plus de 100 000 victimes en France, dont près de 3 500 pour la seule ville de Marseille, de 1834 à 1835 (détail dans réf. n° 2). Elle inquiète d'autant plus que, tout comme la peste, elle n'est pas comprise dans son mode de propagation qui oppose à nouveaux les partisans de la contagion (la maladie est causée par un virus) face aux convaincus de l'infection (la théorie des miasmes est encore dominante à l'époque).

      Le cholera à Marseille (19e siècle)

      Si on retrouve dans ce recueil des études épidémiologiques assez classiques (observations cliniques, conditions météorologiques, tableaux statistiques détaillés de la mortalité, polémique contagionnistes vs non-contagionnistes), on y trouve également des travaux moins conventionnels comme l'emploi du protoxyde d'azote (inspiration de gaz hilarant pendant la phase d'asphyxie du malade) ou de l'homéopathie (expériences menées en Autriche et en Hongrie), qui traduit une grande curiosité portée aux nouvelles approches thérapeutiques (3).

      L'agent responsable du choléra, le Vibrio cholerae, sera une première fois identifié en 1854 par Pacini et rédécouvert en 1883 par Robert Koch, aboutissant à un vaccin mis au point à l'Institut Pasteur en 1892 (Paris).

      1. Bertrand Mafart, Marc Morillon. - Les épidémies à Marseille au 19e siècle, in Epidémies à Marseille
      2.Les épidémies de choléra de 1834 à 1835 à Marseille, par le Professeur Georges François, in Association des Amis de Patrimoine Médical de Marseille
      3. Note sur l'emploi du protoxyde d'azote dans le traitement des cholériques, 200 Tome 3. n°24. 26 avril. Hôpital Saint-Louis Service de M. Lugol, in Gazette médicale de Paris]]>
      1832-1837]]> fre]]> France. 18..]]>
      Epidémies]]> Médecine]]> Essai pour servir à l'histoire des fièvres adynamiques et ataxiques" a été écrit à la main sur la 1ère de couverture en guise de titre générique à ce recueil factice.

      Il semblerait que plusieurs versions de ce recueil aient été assemblées à la même époque, des années 1820 aux années 1840. Elles ne comptent pas le même nombre de pièces (10 et 14) et, à la seule exception d'un document trouvé dans 2 versions avec la communication de Monfalcon qui a donné son titre générique au présent recueil, elles contiennent des documents très différents. Ces compilations ont 2 points communs :

      - elles rassemblent des textes tous liés au thème central des fièvres et des phénomènes épidémiques
      - elles se veulent représentatives d'une certaine diversité géographique, soit au niveau des villes de publication, soit au niveau des villes où ont eu lieu les observations : Paris, Lyon, Toulon, Montpellier, Carcassonne, Toulouse, Bordeaux, Barcelone et Tripoli.

      Le choléra à Paris - 1ère épidémie de 1832

      Les dates de parution de ces 14 pièces, majoritairement consacrées à la typhoïde, correspondent à l'apparition des grandes épidémies qui frappent alors les pays européens et méditerranéens : en plus du choléra avec ses premières épidémies importantes de 1832 et 1849 (1), toutes sortes de maladies s'invitent périodiquement et meurtrièrement, comme le typhus, la fièvre typhoïde, la peste et la fièvre jaune. Le typhus et la fièvre typhoïde seront parfois confondus alors que la typhoïde, causée par une bactérie de type salmonelle, a été décrite par Pierre Bretonneau dès 1818.

      La mutiplicité des auteurs, la variété des témoignages et la diversité des cadres d'observation de terrain ne sont pas accidentelles : elles ont pour but de crédibiliser la thèse défendue et d'emporter la conviction du lecteur. Car l'enjeu est d'importance et la polémique parfois véhémente (les accusations de charlatanisme ne manquent pas) : il s'agit de savoir si la propagation des maladies est due à des conditions climatiques particulières ou à des miasmes qui prolifèrent dans les milieux insalubres (c'est l'infection qui crée la contagion) ou si les contaminations s'opèrent par contatcs directs entre les personnes (2).

      Savoir si les causes, ou tout au moins les facteurs favorables, sont plutôt d'ordre social ou plutôt d'ordre comportemental n'est pas sans conséquence sur les mesures à adopter, en premier lieu celles médicales mais également celles morales et politiques. Nous savons aujourd'hui que cette controverse ne sera tranchée que dans les années 1880-1900 lorsque les bactériologistes démontreront le rôle de la contagion dans les maladies infectieuses, contredisant certains préjugés et contrariant les solutions administratives plus radicales en matière d'urbanisme et de lutte contre les taudis urbains (3).


      Réfs
      1. René Le Mée. - Infection ou contagion ? La controverse sur la diffusion du choléra dans la France du premier XIXe siècle (note de lecture de Marie Chauvet). in Hypothèses
      2. Une querelle médicale du début du XIXe siècle : infectionnisme et contagionnisme, ou l’ambiguïté du rapport entre raison et progrès, Grégory Beriet, Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 2009 131-1 pp. 23-33
      3. La construction de la notion de contagion : entre médecine et société [article. Patrice Bourdelais, Communications, 1998, 66 , pp. 21-39]]>
      1. J. B. Monfalcon. - Essai pour servir à l'histoire des fièvres adynamiques et ataxiques. - Lyon, 1823
      2. F. M. Audouard. - L'infection est le principe de la contagion de plusieurs maladies. - Paris, 1844
      3. F. M. - Audouard. - De la morve et du Farcin. - Paris, 1844
      4. N. Chervin. - De la nullité des prétendus faits de contagion observés à Barcelone en 1821 : ou deuxième réponse à M. Audouard ... envoyé à Barcelone en 1821 ... par Son Excellence le Ministre de la Guerre, à l'occasion de la fièvre jaune. - Paris, 1827
      5. Léopold Turck. - Mémoire sur la nature de la fièvre typhoïde et sur le traitement à lui opposer. 1er  et 3ème mémoires - Paris, 1843
      6. Léopold Turck. - De la nature de la fièvre typhoïde - 12 Observations
      7. M. L'Huillier. - Observations et reflexions sur quelques maladies de l'encéphale et sur le typhus. - Montpellier, 1827
      8. Raymond Faure. - Typhus, différent de la fièvre typhoïde, observé dans les hôpitaux du bagne et de Saint-Mandrier de Toulon, pendant les mois d'avril, mai, juin et juillet 1845 : notes, réflexions, sur cette épidémie, rapprochements. Toulon, 1846
      9. Charles Anglada. - Essai sur la contagion : présenté à la Faculté de médecine de Montpellier et publiquement soutenu le 20 Août 1832, pour obtenir le grade de docteur en médecine. Montpellier, 1852
      10. Drs Sizaire. - Histoire des constitutions épidémiques des fièvres typhoïdes, intermittentes, pernicieuses, qui ont régné dans plusieurs communes du midi de la France et surtout dans celles des arrondissements de Carcassonne et St-Pons, pendant les automnes 1843 et 1844
      11. J. Burdin. - Réplique aux observations de M. Pariset, secrétaire perpétuel de l'Académie royale de médecine, sur son expérience de désinfection faite à Tripoli, en Syrie
      12. Bertulus. - Observations et réflexions sur l'intoxication miasmatique, etc. - Montpellier, 1843
      13. M. A. Lefèvre. - De l'influence des lieux marécageux sur le développement de la phthisie et de la fièvre typhoïde à Rochefort. - Bordeaux, 1845
      14. M. E. Combes. - De l'Infection purulente : Lettres à M. le docteur Viguerie. Toulouse, 1843
      ]]>
      1821-1846]]> ]]> ]]> ]]> ]]> fre]]> Europe. 18..]]>
      Parlement de Provence]]> 1727]]> fre]]> Provence. 17..]]> Parlement de Provence]]> Jurisprudence avant 1789]]> Jésuites]]> 1762-1764]]> fre]]> France. 17..]]> Parlement de Provence]]> 1726]]> fre]]> Provence. 17..]]> Littérature frondeuse]]> Satire politique]]> Science politique]]>
      Les événements de la Fronde, période de troubles politiques et civiles entre 1648 et 1653, ont particulièrement inspiré les pamphlétaires, connus ou anonymes, qui ont publié plus de 5500 Mazarinades. C’est à travers une collection singulière de Mazarinades de la Bibliothèque Méjanes, datant majoritairement de l’année 1649 et recueillies par un collectionneur du temps, que nous redécouvrons ces pamphlets. La polémique trouve sa voix tant dans les textes officiels (arrêts de Parlement, déclarations, procès-verbaux…), que dans la prose sérieuse ou le vers burlesque. Des écrits types du temps, tels que les courriers et journaux, se prêtent au jeu d’une écriture satirique et agonistique, créant dissension ou au contraire union en fonction des partis politiques en faction. Les libelles injurieux contre Mazarin ou le prince de Condé, par exemple, révèlent une colère grondante au sein de la population française face aux rigueurs économiques et aux violences armées auxquelles elle est soumise ; les suppliques et autres plaintes à la Reine et au jeune Roi sont autant de témoignages du quotidien douloureux des Français dans cette période où guerre civile et guerre européenne se confondent encore.

      L’itinéraire de lecture qui nous est proposé ici par cette collection est à la fois le reflet de l’affluence tumultueuse et désordonnée de la publication des Mazarinades en leur temps et nous trouvons en même temps dans ces recueils, par l’effet d’un regroupement générique, sériel, voire complètement aléatoire, l’émergence d’une pensée politique latente, sourde encore, qui trouvera son éclat lors de la Révolution française. Cette singulière collection de Mazarinades compte ainsi quinze volumes, dont treize de textes majoritairement en prose et deux volumes de pièces en vers ; l’ensemble étant régulièrement illustré de portraits gravés des personnages du temps ainsi que de représentations d’édifices parisiens.

      La réception de ces textes en recueils factices dépendra des intérêts de recherche ou de la curiosité de chacun. Mais le corpus des Mazarinades, dans sa conception pluridisciplinaire, intéressera autant les littéraires, linguistes, rhétoriciens, juristes, historiens, que les chercheurs dans les domaines des sciences politiques ou du monde de l’édition. Quel que soit l’objet de la recherche des lecteurs, le plaisir y trouvera toujours sa place.

      Laura Bordes, CIELAM, AMU]]>
      Retranscription des pages de présentation des recueils avec modernisation selon les normes de transcription données par les bibliothèques. (Cf. Feuille des Normes de transcription).


      • Recueil 26010.1 (27119.16) « Ce volume contient plusieurs pieces qui n’ont aucune suite ni aucun rapport les unes avec les aultres et sont seulement mises par ordre alphabetique ainsi qu’elles sont enoncéés dans la table manuscrite qui est en fin d’icelles à costé de quelques unes desquelles sont les portraits des personnes dont il y est parlé qui sont :
      - Le Roi
      - La Reine
      - La Reine de Pologne
      - Henri de Bourbon prince de Condé
      - Louis de Bourbon filz dudit Henri de Bourbon aussi prince de Condé
      - Le prince de Conti
      - L’archiduc Leopold
      - Le Cardinal Masarin
      - Le Chancelier
      - Le premier president du parlement de Paris
      - Le Conseiller de Bruxelles »
      • Recueil 26010.2 (27119.17) « Dans ce volume sont contenues plusieurs pieces en vers tant burlesques que aultres parmi lesquelles sont les courriers françois, les journaulx de la guerre parisienne et aultres pieces qui parlent de plusieurs personnes à costé desquelles sont les portraits de ceux dont il y est parlé et sont mis dans l’ordre qui est marqué dans la table suivante. »
      • Recueil 26010.3 (27119.18) « Dans ce volume sont plusieurs pieces qui parlent des princes, seigneurs, personnes de condition et du parlement de Paris. Lesquelles n’ont esté mises par ordre alphabetique mais bien par ordre de dignité. Touttes celles qui parlent d’une mesme personne estant de suite ainsi que la table suivante le montre et à costé de quelques unes d’icelles sont les portraits de ceux dont il y est parlé. »
      • Recueil 26010.4 (27119.19) « Dans ce volume sont contenus plusieurs vers qui parlent des princes, de quelques personnes de condition, et de Monsieur le Cardinal Masarin. Lesquels ont esté mis suivant leur ordre de dignité pour ceux de Monsieur le Cardinal qui ont esté mis les derniers et par ordre alphabetique à cause qu’il y en y avoit beaucoup à costé de la pluspart desquelles sont les portraits de ceux dont il y est parlé. »
      • Recueil 26010.5 (27119.20) « Dans ce volume sont contenues plusieurs pieces qui n’ont aucun rapport et sont seulement mises par ordre alphabetique ainsi que la table suivante le demonstre quelques portraits aiants esté mis à l’endroit des pieces dont il y est faict mention. »
      • Recueil 26010.6 (27119.21) « Dans ce volume sont contenues les pieces qui par leur tiltre parlent directement contre Monsieur le Cardinal Masarin – lesquelles sont mises par ordre alphabetique à costé de quelques unes desquelles sont les portraits de ceux dont il y est parlé. »
      • Recueil 26010.7 (27119.22) « Dans ce volume sont contenues les lettres adresséés au Roi, à la Reine, à quelques princes estrangers, aux princes grands signeurs, aus parlementaires et à plusieurs aultres. Lesquelles ne sont mises par alphabet mais seulement par ordre de dignité à costé de la plus grande partie desquelles sont les portraits de ceux dont il est faict mention. »
      • Recueil 26010.8 (27119.23) « Dans ce volume sont contenus les courriers, relations, recits, journaulx, declarations, proces verbaulx des deux conferences, escristes tant de la cour de parlement de Paris, de Bordeaus, Rennes, que cour des aides de Paris. Lesquels sont mis en partie par ordre alphabetique ainsi que la table suivante le demontre et sont insérés quelques portraits aus lieux dont il y est faict mention. »
      • Recueil 26010.9 (27119.24) « Dans ce volume sont contenues les pieces latines puis les pieces françoises qui n’ont aucune connexité et parmi lesquelles sont les pieces qui ont esté faictes depuis l’arrivéé du roi Louis quatorze en sa bonne ville de Paris et sont tant les pieces latines que françoises mises par ordre alphabetique ainsi que la table suivante le demonstre à costé de quelques unes desquelles sont les portraits de ceux dont il y est parlé. »
      • Recueil 26010.10 (27119.25) « Dans ce volume sont contenues les pieces qui ont esté impriméés à Saint-Germain-en-Laye pendant le blocus de Paris. Puis les pieces concernant les generaulx et aultres personnes de condition. Puis suivent celles qui ont esté faictes sur le subjet de la detention et mort du feu Roi d’Angleterre. Touttes lesquelles pieces ont esté mises dans l’ordre porté dans la table suivante à costé de quelques unes d’icelles sont les portraits de ceux dont il y est parlé. »
      • Recueil 26010.11 (27119.26) « Dans ce volume sont plusieurs pieces tant en vers qu’en prose qui traictent de divers subjets et sont mises dans l’ordre suivant sçavoir premierement celles qui concernent l’emprisonnement de Messieurs les princes de Condé, de Conti et de Mr. Le duc de Longueville puis celles qui parlent de Messieurs de Vandosme et de Beaufort puis puis [sic] celles qui parlent des rentes de la ville par [sic] apres celles qui traictent des affaires de Bordeaux et finalement de pieces meslangéés ausquelles l’on ne peut donner de tiltre particulier et sont chacunes d’icelles mises dans leurs endroits par ordre d’alphabet avec les portraits de ceux dont il y est parlé ainsi que la table suivante l’enterine. »
      • Recueil 26010.12 (27119.27) « Dans ce volume sont contenues les pieces qui par leurs tiltres parlent diversement contre Monsieur le cardinal Masarin. Lesquelles sont mises par ordre alphabetique ainsi que la table suivante le montre à costé de quelques unes desquelles sont les portraits de ceux dont il y est parlé. »
      • Recueil 26010.13 (27119.28) « Dans ce volume sont contenues de trois sortes de pieces lesquelles sont touttes trois separement mises par alphabet. La premiere est composéé des pieces qui regardent la paix, la seconde de celles qui traitent des partisans et la troisiesme de pieces qui n’ont aucune connexité à costé de quelques unes desquelles sont les portraits de ceux dont il est parlé. »
      • Recueil 26010.14 (27119. 29) « Ce volume contient plusieurs pieces qui n’ont aucune suite ni aucun rapport les unes avec les aultres et sont seulement mises par l’ordre qui est representé dans la table manuscrite qui est en fin d’icelles à costé de quelques unes desquelles sont les portraits des personnes dont il y est parlé qui sont :
      - Le Roi Henri quatriesme
      - Le Roi La Reine
      - Le Roi de Suede
      - Le duc d’Anjou
      - Le prince de Conti
      - Le duc d’Elboeuf
      - Le duc de Beaufort
      - Le Mareschal de La Motte Houdancourt
      - Le duc de Boulion [sic]. »

      Laura Bordes, CIELAM, AMU
      Relecture : Aurélie Bosc (Bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence, Patrimoine, archives et numérique)

      Avertissement : les signets constitutifs des tables de matières des fichiers pdf sont rédigés en français modernisé
      ]]>
      1649]]> fre]]> France. 16..]]>
      Législation royale]]> 1767]]> fre]]> France. 17..]]> Droit maritime]]> Transports aériens, maritimes et terrestres]]>
      Ce recueil de textes réglementaires dévoile l'histoire du port de Marseille et du début de son immense extension sous un prisme assez méconnu : l'envers pas vraiment touristique d'un immense décor à travers le défilé de règles techniques peu familières du grand public. On comprend rapidement que la précision millimétrique des règlements et des cahiers des charges est la condition sine qua non au bon fonctionnement de cette fourmilière logistique où tout doit être à sa place et au bon moment : une gestion implacable et minutieusement cadencée de l'espace et du temps sans laquelle cet enchevêtrement d'infrastructures, d'activités et de corps de métiers, tomberait rapidement dans le chaos et la paralysie.

      Outil de référence des droits et obligations des différents opérateurs, une brève partie historique rappelle les quelques textes généraux toujours en vigueur (extraits classés chronologiquement) comme l'obligation à tout navire quittant un port de déclarer son départ auprès de l'amirauté (1681) ou les compétences des officiers de port chargés du respect des règlements (1938).

      La partie la plus importante et la plus contemporaine de l'ouvrage reproduit in extenso les dispositions spéciales d'intérêt local adoptées entre 1870 et 1943 (bien que publié en 1939, le recueil a continué à être mis à jour les quatre années suivantes). La majorité des dispositions concerne les règles de circulation (franchissement des ouvrages d'art tels le Canal de Marseille, le souterrain du Rove, les ponts fixes ou mobiles), d'occupation des espaces (terre-plein, quais, domaine public), d'exploitation des infrastructures (voies ferrées), de manutention (activité continue des dockers), de signalisation (lumières) et de sécurité (interdiction de fumer ou de faire des feux).

      Certaines de ces dispositions nous livrent d'intéressantes informations sur l'évolution de la ville et du port comme l'interdiction de laisser les passerelles entre navires et quais (refuge des malfaiteurs tentant d'échapper à la police, 1925), ou le cahier des charges très détaillé de certaines installations comme celui du pont transbordeur de Marseille (construit en 1905 et détruit en 1944) de 1902 qui stipule toutes ses futures dimensions : 165 m de longueur pour 50 m de hauteur sous le tablier, le transbordeur devra mesurer 10 m de long et 12 de large...).

      Le pont transbordeur : un cahier des charges précis imposé à l'architecte
      - cliché Frères Séeberger 1900-1925, Caisse nationale des Monuments historiques (c)

      Au cours des années 1930, les matières classées dangereuses prennent une importance considérable : les textes qui encadrent leur déchargement, leur manipulation et leur stockage remplissent à eux-seuls 130 pages (un quart du classeur), notamment ceux dévolus aux hydrocarbures, préfigurant les grandes mutations industrielles que connaîtra Marseille après la Seconde Guerre Mondiale : en parallèle aux grands projets atlantiques des années 1960 (ports de Dunkerque et du Havre-Antifer, par ex.) destinés aux approvisionnements stratégiques de la France et à sa résistance aux incertitudes politiques, Marseille se voit dotée de nouvelles infrastructures portuaires aux dimensions hors normes : terminal pétrolier, gazier, minéralier et de conteneurs. A ces activités, viendront s'ajouter les raffineries et diverses industries chimiques et pétrochimiques. Le trafic des ferries ayant tendance à se tasser, Marseille fait le pari dans les années 1990 de développer l'activité croisière. Pari risqué, pari gagné. Toute activité confondue, Marseille est aujourd'hui le premier port maritime français devant celui du Havre et de Dunkerque respectivement classés aux 2ème et 3ème rang. Marseille fait aujourd'hui partie du club très fermé des grands ports maritimes, un statut d'établissement public créé en 2008 et qui se substituent à celui de port autonome pour les plus importants d'entre-eux (avec Nantes-St-Nazaire, Rouen, La Rochelle et Bordeaux, les sept grands ports maritimes traitent 80% du trafic des marchandises français, 2020).

      Les travaux d'aménagement du Golfe de Fos, 1966, source Ad-BdR 215 W6 (1)

      Un demi-siècle après les premiers terrassements des extensions portuaires, l'État, les collectivités locales, la Chambre de Commerce et les entreprises se félicitent des 70 km de quais, d'infrastructures, d'outillage et de logistique ultra performants dédiés aux échanges mondiaux (hydrocarbures, conteneurs, pondéreux, etc.), d'autres dénonceront cette monstrueuse emprise de béton sur le domaine maritime : un outil industriel incomparable pour les uns, un patrimoine naturel perdu à jamais pour les autres (2).

      _______________
      1. Fabien Bartolotti. - Le port de Marseille face aux bouleversements économiques des années 1945-1992 : rythmes, stratégies des acteurs, enjeux environnementaux, thèse de doctorat soutenue le 1er février 2021 - Telemme-MMSH. Ce travail présente un historique en totale continuité à ce recueil
      2. Liste des plus grands ports - in Wikipédia
      S'examiner désole, se comparer console, paraît-il, mais rien de plus de faux en matière portuaire : Marseille représente moins de 3% du trafic conteneurs annuel enregistré à Shanghai (2020)...]]>
      1939-1943
      ]]>
      fre]]> Marseille. 19..]]>
      Législation & réglementation]]> 1912]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]> Parlement de Provence]]> Don Me Bagarry, 25 juin 1925]]> 1673-1774]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]> Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> 1819-1827]]> fre]]> France. 18..]]> Cour d'appel]]> Jurisprudence après 1789]]> (Luc Bouchinet)]]> 1813]]> fre]]> France. 18..]]> Histoire des religions]]> Histoire de la Provence]]>
      N'est ici présenté que le volume 1 de cette imposante collection qui peut être consultée dans son intégralité sur le site e-Médiathèque de la MMSH d'Aix-en-Provence.]]>
      1768-1771]]> fre]]> https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96745
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96739
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96727
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96763
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96756
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96758
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96740
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96757
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96734
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96753
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96733
      https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/idurl/1/96767]]>
      France. 17..]]>
      Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1949-1986]]> fre]]> Provence. 19..]]> Droit colonial]]>
      Les actes administratifs du Haut-commissariat de la République française en Syrie et au Liban sont publiés dans deux périodiques : le bulletin officiel (1924-1941) et le recueil (1919-1926). Ils permettent d’avoir un aperçu juridique, sociologique et économique des territoires placés sous mandat français. On y découvre, également, l’organisation du Haut-commissariat, les divisions administratives, l’organisation judiciaire, les finances, l’instruction publique. C’est l’exemple du rôle du secrétaire général du Haut-commissariat qui avait en charge la direction des services administratifs. Il assurait un rôle de coordination entre le haut-commissaire et les conseillers ou encore les délégués. Citons par exemple, l’arrêté n°165/LR du 8 décembre 1938 relatif aux laits, beurres dans son article premier : « la dénomination « lait » sans indication de l’espèce animal de provenance est réservée au « lait de vache ». On trouve encore, dans le BO n°2 du 31 janvier 1939 que la Société Générale se substitue à la banque française de Syrie et prend à sa charge toutes les obligations dues par celle-ci et non encore liquidées. C’est enfin, l’exemple de l’arrêté n°1856 (cf recueil) qui vient réglementer la visite sanitaire des produits étrangers destinés à être importés en Syrie et au Liban.

      _______________
      Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

      Sources : Sources de l’histoire du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord dans les archives et bibliothèques françaises, 3 volumes, 1365 pages, 1996; Patrimoine en Syrie et au Liban sous le mandat français : une histoire de la législation, Guillaume Segret, Geuthner, 2012.]]>
      La jonction législative a été exercée par le Haut-Commissaire depuis 1918 comme représentant de la Puissance d'abord occupante, puis mandataire : l'article 43 du Règlement annexe aux Conventions de la Haye, puis l’article premier de la Déclaration de mandat lui reconnaissait cette attribution législative que les problèmes multiples, nés au lendemain de la guerre lui ont commandé d'exercer dans les domaines les plus divers, tant pour liquider un passé troublé que pour reconstruire une organisation nouvelle.
      Les actes du Haut-Commissaire qui ne présentent pas ces caractères de loi ne figurent pas au présent recueil : les numéros des arrêtés et des décisions ne se suivront donc pas d'une façon continue, malgré l'ordre chronologique de présentation qui a été adopté : les arrêtés ou décisions créateurs de situations individuelles ont été, en principe, exclu s de ce recueil Certains arrêtés, abrogés par îles textes postérieurs, n'étant en conséquence plus en vigueur, ont cependant été publiés au risque d'alourdir les vol mues de celle publication ; ces reproductions ont été pigées nécessaires parce quelles sont de nature à éclairé sur les intentions du législateur en faisant mieux ressortir l'évolution des institutions, il se peut également que pour interpréter certaines situations individuelles nées sous l’empire de ces dispositions aujourd’hui abrogées, il soit nécessaire de se rapporter aux textes sous lesquels elles s’étaient créées.
      Les actes reproduits ont été présentés pat ordre chronologique; peut-être certains eussent-ils préféré un classement méthodique, incontestablement plus scientifique, plus pratique peut-être aussi et permettant de rechercher dans une même rubrique ou dans un même volume l'en semble des dispositions se rapport mil au même objet. Cette tentative de codification a cependant paru prématurée; toutefois, en vue de faciliter les recherches, une table méthodique détaillée, comportant des titres et des sons divisions a été établie avec le plus grand soin et des références indiqueront les textes auxquels il convient de se reporter pour connaître les origines, les modifications successives ainsi que les modalités d'application des dispositions reproduites.
      Depuis que les états ont été dotés d'organes représentatifs, la fonction législative a été également exercée par eux dans le cadre de leurs statuts; l'œuvre législative des /états est déjà considérable et ne pourra aller qu’en se développant sans cesse, a mesure que se restreindra celle du Haut Commissariat. — Ce n'est donc pas dans le seul recueil que nous présentons qu’il convient de rechercher toute la législation nouvelle applicable dans les pays sous Mandat. Pour chacun des Etas existe un Journal Officiel reproduisant les lois adoptées par cet Etat.
      Ainsi délimitée, notre œuvre n’en demeure pas moins considérable et pin sieur s volumes sont nécessaires pour reproduire toutes les lois promulguées par le Haut-Commissaire de premier volume comprend tous les actes depuis l'origine jusqu’à 1920 : la publication des autres volumes, aujourd'hui sous presse, suivra incessamment celle du présent recueil. A la fin de chaque année un supplément reproduira les dispositions législatives adoptées dans le courant de l'année.

      (Introduction extraite du document original)]]>
      1919-1926]]> fre]]> Liban. 1918-1946 (Mandat français)]]> - Région S.E. de Damas ; France. Armée. Troupes du Levant. Bureau topographique. - Beyrouth.
      - Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/CDxx.aspx?view=D01&serie=353]]>
      Département des Bouches-du-Rhône]]> Droit administratif]]> 1848-1942]]> fre]]> Provence. 18..]]> Provence. 19..]]> Droit romain]]> Fonds Castellan, d'Aix, Don de Mme Durand (décembre 1956)]]> 17??]]> fre]]> lat]]> France. 17..]]>