Reliure / restaurations :
Volume restauré en 2017 : démontage de la reliure basane particulièrement abrasée et des gardes et contregardes de parchemin non contemporaines du corps de l’ouvrage (17e siècle ?). Allégement au dos, consolidation de la structure avec de nouveaux bâtis : nouvelles tranchefiles, prolongement des supports de coutures avec des fils de lin, renfort des charnières à l’aide de de pièce de peau à l’alun, fine apprêture en papier japonais ; confection de nouveaux ais en bois de chêne, couvrure en cuir de buffle (demi-dos), ajout de feuillets de garde en papier et de deux fermoirs en laiton en gouttière ; redressement des plis sur 19 feuillets, comblement partiel de la lacune au premier feuillet, conditionnement des défets (reliure dégradée, feuillets liminaires en parchemin, lettre manuscrite collée sur l’un d’entre eux).
C’est un manuel pour apprendre comment se comporter face aux aléas de la vie, comment réagir face aux malheurs et aux bonheurs. L’ouvrage est composé de deux parties (Remèdes contre la Bonne/Mauvaise Fortune).
Le premier livre est constitué de 120 articles, le second livre de 131 articles. Les articles abordent des cas pratiques de la vie quotidienne (D’avoir belle eloquence ; D’avoir beaux cheveulx ; D’avoir grande famille / D’avoir perdu son argent ; D’estre tourmenté / D’avoir perdu sa mère, etc.). Chacune des parties est précédée d’un prologue de l’auteur, Pétrarque, et l’ouvrage s’ouvre sur un prologue du traducteur.
La table des matières permet d’appréhender l’ambition considérable de l’ouvrage.
Les questions sont débattues par des allégories : c’est toujours Raison qui argumente et qui finit par avoir le dernier mot. Dans le livre I, Raison discute des bonheurs avec Espérance ou Joie (Livre de la Prospérité) ; dans le livre II, Raison discute des malheurs avec Douleur ou Peur (Livre de l’Adversité).
L’histoire de ce manuscrit a été mouvementée : il est passé de mains en mains depuis sa fabrication au XIVe siècle jusqu’à son entrée dans les collections de la bibliothèque Méjanes au milieu du 20e siècle.
Plus de six noms d’anciens possesseurs ont ainsi été mis en évidence :
Un autre exemplaire de ce même texte Les remèdes de l’une et l’autre Fortune portant les armes de ce bibliophile est également conservé par la Bibliothèque nationale autrichienne (Vienne)
Richement enluminé, la moitié du folio est occupée par une miniature de 170 mm de haut sur 176 mm de large représentant un roi assis au faîte d'une roue qu'actionne Fortune, personnification du hasard. Vers elle se tournent une douzaine de personnages agenouillés, hommes et femmes de toutes conditions et de tous âges. A droite est représenté Pétrarque, en train d'écrire son livre.
Quatre vers inscrits dans un cartouche commentent la scène.
« Fortune suys, royne et deesse,
A quy monstre ma belle face
Lung lui fait dons, lautre promesse ;
Tous lhonnorent et chascun lembrasse »
Des analyses physico-chimiques récentes conduites par le laboratoire MADIREL (AMU) ont permis de déterminer la palette utilisée par l’enlumineur ou les enlumineurs pour réaliser cette miniature à la fin du Moyen age. Elle comporte huit pigments et un pigment laqué, qui sont d’une part, le blanc de plomb, le rouge vermillon, le bleu outremer, l’azur d’Allemagne, l’ocre, le vert de gris, l’or et le carbone, d’autre part, le rouge brésil.
Le raffinement dans le modelé des carnations, la minutie dans le traitement des regards de l’ensemble des personnages, et la délicatesse des drapés et des éléments architecturaux confirment le travail d’un atelier de qualité qui pourrait être celui de Maître François.
L’exemplaire de Vienne qui présente de nombreuses similitudes est attribué à Maitre François.
La numérisation de ce manuscrit est disponible à l'adresse :
https://digital.onb.ac.at/RepViewer/viewer.faces?doc=DOD_50746&order=1&view=SINGLE
Bachelier en théologie et chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris d'au moins 1364 à 1378. En 1378, il reçoit 200 francs de Charles V pour sa traduction de Pétrarque. Il a traduit plusieurs œuvres de Vincent de Beauvais. Le prologue de la traduction du texte de Pétrarque identifie le traducteur à Nicole Oresme, sans doute pour donner davantage de valeur au texte car Nicole Oresme était un traducteur plus prestigieux.
Sur l’un des feuillets de garde extrait de la précédente reliure figure une note rédigée par Léopold Delisle, célèbre bibliographe alors administrateur général de la Bibliothèque nationale à qui le manuscrit avait été soumis pour identification en 1888 par la marquise de Cumont qui le détenait alors. Il considérait déjà comme assez peu probable la traduction par Nicole Oresme.
En l’état actuel des connaissances, on dénombre 7 manuscrits contenant la traduction française du texte de Pétrarque par Jean Daudin.
Voir la liste des manuscrits sur le site de l’IRHT
https://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/oeuvre/detail_oeuvre.php?oeuvre=3643
[1] Ces analyses ont été faites en collaboration avec le laboratoire LAMS (Laboratoire d'Archéologie Moléculaire et Structurale, Paris) et le CICRP (Centre Interdisciplinaire de la Conservation et de la Restauration du Patrimoine, Marseille).
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Bibliographie
- Delisle L, « Anciennes traductions du traité de Pétrarque sur les Remèdes de l’une et de l’autre fortune », Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque Nationale et autres bibliothèques », t. 24, 1891, p. 273–304, notamment p. 277 et 283
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5381753t/f293.item
- Evdokimova L., « Le De Remediis utriusque Fortunae de Pétrarque dans la traduction de Jean Daudin : entre commentaire et imitation de l’original », Le Moyen Age 3-4, Tome CXXI, 2015, p. 629-644.
https://doi.org/10.3917/rma.213.0629
- Hamm F., « Jean Daudin, chanoine, traducteur et moraliste », Romania , Vol. 116, No. 461/462 (1/2), 1998, p. 215-238.
https://doi.org/10.3406/roma.1998.1461
- Heriché Pradeau S., « La traduction du De remediis utriusque fortunae », Traduire au XIVe siècle – Ervrat de Conty et la vie intellectuelle à la cour de Charles V, Paris, Champion, 2015, p. 267-291.
- Mann N., « La fortune de Pétrarque en France : recherches sur le De remediis », Studi francesi, 37, 1969, p. 1-15
- Viguerie, L de et al., « XRF and reflectance hyperspectral imaging on a 15th century illuminated manuscript: combining imaging and quantitative analysis to understand the artist’s technique ». Heritage Science, 2018, 6, p.11.
Article premier.
1. Sont membres originaires de la Société des Nations, ceux des signataires dont les noms figurent dans l'annexe au présent pacte, ainsi que les États, également nommés dans l'annexe, qui auront accédé au présent pacte sans aucune réserve par une déclaration déposée au secrétariat dans les deux mois de l'entrée en vigueur du pacte et dont notification sera faite aux autres membres de la Société.
L'annexe mentionnée donne la liste des 32 pays qui deviennent membres de la SDN le jour même de la signature du Pacte.
Dans une seconde partie, suivant l'ordre du 1er article du Traité, il aborde la procédure d'admission à la SDN d'un nouveau membre telle qu'elle est prévue dans le second paragraphe, puisqu'à l'origine seuls les membres présents le jour du Traité ou qui ont donné par écrit leur accord plein et entier en font partie.
Article premier (suite).
2. Tout État, dominion ou colonie qui se gouverne librement et qui n'est pas désigné dans l'annexe, peut devenir membre de la Société si son admission est prononcée par les deux tiers de l'Assemblée, pourvu qu'il donne des garanties effectives de son intention sincère d'observer ses engagements internationaux et qu'il accepte le règlement établi par la Société en ce qui concerne ses forces et ses armements militaires, navals et aériens.
Comme il faut tout prévoir, même le pire, le Pacte envisage le retrait de l'un de ses membres (prudemment, la question des motifs n'est pas évoquée...).
3. Tout membre de la Société peut, après un préavis de deux ans, se retirer de la Société, à la condition d'avoir rempli à ce moment toutes ses obligations internationales y compris celles du présent Pacte.
Le Traité de Paix ne se résume pas à la cérémonie d'un jour : il se préoccupe aussi de la façon dont l'institution peut durablement fonctionner et s'étendre à tous les pays non encore signataires. Une seconde annexe présente la liste, étonnament restreinte, des 13 pays susceptibles de devenir membres, mais cette fois ci, aux conditions prévues par le 2ème alinéa : avec l'approbation des 2/3 de l'Assemblée. On remarquera que la Russie (encore tsariste mais plus pour très longtemps ) n'apparaît ni dans la liste des membres admis ni dans celle des candidats.Article 14.
Le Conseil est chargé de préparer un projet de Cour permanente de justice internationale et de le soumettre aux membres de la Société. Cette Cour connaîtra de tous différends d'un caractère international que les parties lui soumettront. Elle donnera aussi des avis consultatifs sur tout différend ou tout point, dont la saisira le Conseil ou l'Assemblée.
1. Traité de Versailles de 1919. - Digithèque de matériaux juridiques et politiques
1 - Commentaires sur la légitimité d'un mariage sans publication de bans ainsi que sur la légitimité des enfants issus d'un tel mariage ou d'un concubinage ... [manuscrit, après 1659]
2 - De par le Roy. Arrest du Conseil d'Estat de sa majesté. Portant que les temples de la religion pretendüe reformée des lieux de Lourmarin, Cabrieres, Merindol, & la Motte Pepin du Pays de Provence, seront demolis suivant les ordres de Monseigneur de Saron Champigny intendant de justice des généralités de Lyon & Dauphiné, & l'exercice public de la religion pretendüe reformée interdit esdits lieux... Fait au Conseil d'Estat du Roy, sa majesté y estant, tenu à Paris le quatrième jour de May mil six cen soixante-trois. Signé Philipeaux... Donné à Paris le quatrième jour de may ; l'an de grace mil six cens soixante trois, & de nostre regne le vingtiéme. Signé Louis, & plus bas par le Roy Dauphin Comte de Provence, Philipeaux, & seellé de cire rouge sur simple queuë pendant. [imprimé, 1663]
3 - De par le Roy. Arrest du Conseil d'Estat de sa majesté. Portant que les temples de la religion pretendüe reformée des lieux de Lens, La Coste, Gignac, d'Ongles, d'Oppedetes, Signargues, Joucquars, Gordes, La Bastide des Gros, La Breoule & Souliers du Païs de Provence, seront demolis suivant les ordres de Monseigneur de Saron Champigni intendant de justice des généralités de Lyon & Dauphiné : et l'exercice public de la religion pretendüe reformée interdits esdits lieux... Fait au Conseil d'Estat du Roy, sa majesté y estant, tenu à Paris le quatriême jour de May mil six cens soixante-trois. Signé Philipeaux... Donné à Paris le 4e jour de may, l'an de grace 1663, & de nostre regne le 20. Signé Louis, & plus bas, par le Roy Dauphin, Comte de Provence, Phelipeaux, seellé & contre-seellé de cire jaune. [imprimé, 1663]
4 - De par le Roy. Arrest du Conseil d'Estat de sa majesté, Servant de reglement pour l'exercice public de la religion pretendüe reformée en Provence, & enterrements des morts, de ceux de ladite religion pretendüe reformée... Fait au Conseil d'Estat du Roy, sa majesté y estant, tenu à Paris le 18. jour de mars 1663. Signé Philipeaux... Donné à Paris le dix-neufvième mars, l'an de grace mil six cens soixante-trois, & de nostre regne le 20. Signé Louys, & plus bas par le Roy Dauphin, Comte de Provence, Philipeaux, seellé & contreseellé de cire rouge. [imprimé, 1663]
5 - De par le Roy. Arrest du Conseil d'Estat de sa majesté, Portant que les temples de la religion pretendüe reformée des lieux de Sayne, Manosque, Velaux, & Le Luc du Païs de Provence, seront demolis suivant les ordres de Monseigneur de Saron Champigni, intendant de justice des generalités de Lyon & Dauphiné : et l'exercice public de la religion pretenduë reformée, interdict esdits lieux... Fait au Conseil d'Estat du Roy, sa majesté y estant, tenu à Paris le quatriéme jour de may mil six cens soixante-trois, Signé Philipeaux... Donné à Paris le quatriéme may, l'an de grace mil six cens soixante-trois, & de nôtre regne le vingtiéme. Signé Louys, & plus bas par le Roy, Dauphin Comte de Provence, Philipeaux, & seellé de cire rouge sur simple queuë pendant. [imprimé, 1663]
6 - [Factum] Pour d. Victoire dame vefve de feu François Lausier chirurgien, Jean Antoine dame bourgeois de St Savornin, Claude de Voos, Mathieu Peisson chirurgien, mme Pierre C. notaire … demoiselle Anne Gabriele et Jeane Lausieres sœurs, appelans de décret et procédure criminele du lt. de Forcalquier et au principal quereles. Contre Messire Modeste des Arcs de Vileneufve Evesque d'Apt intimé et querelant ... [manuscrit, 1661]
7/1 - [Jurisprudence ou Arrêt] En jugeant le proces en partage d'entre Susanne de Michel femme de Louis Laget du lieu d'Auriol intimée en appel comme d'abus et Antoine Laget marchand du mesme lieu apellant ... [manuscrit, Viany, après 1657]
7/2 - [Jurisprudence ou Arrêt] Le procureur est au nom d'Honoré Manuel escuyer de la ville de Pertuis apellant de sentence rendue par le lieutenant du seneschal de cette ville d'Aix du dernier 7bre 1661 Contre Damoiselle Francoise Manuel vefve de feu Louis Régis escuyer de la mesme ville intimée ... [manuscrit, Viany, 1661]
8 [- Factum] Le procureur est au nom de damoiselle Catherine de Mingaut intimée en appel et apellante de sentence arbitrale demanderesse et défenderesse en exécution dicelle dit que Charles et Louis Mingaut intimés et apellans la blasment mal à propos d'avoir abusé du pouvoir qu'elle avait sur l'esprit de la mère ... [manuscrit, Viany, mai 1662]
9 - Factum] Pour Françoise Jaye femme d'Antoine ... apellante de decret du lieutenant de Marseille a minima et de procédure et decret du mesme lieutenant demanderesse en ... revocation Contre André Maurel cabaretier de Marseille intimé et defendeur ... [manuscrit, 1661]
10 - Decisio Casus de Raptu ... [manuscrit]
11 - Supplicatur pro decisione Sequensis Casus. Maria nobili ... [manuscrit]
12 - [Jurisprudence ou Arrêt] Extrait du registre du Parlement Contre Joseph Laget bourgeois du lieu d'Auriol, arrest pour d.Susanne de Michel ... [manuscrit, 1662]
13 - Copie manuscrite de quelques lettres escrites à M. Fouquet. Lettre de Mademoiselle de Menneville. Lettre de Madame Fouquet. Lettre de Mademoiselle de Valentin. Billet de l'abbé de Bellebast. Lettre de Mademoiselle d'Angoulesme... Lettre de Mademoiselle Duplessis-Bellière... [manuscrit, après 1661]
14 - [Jurisprudence ou Arrêt] Vide le comencement cy apres fol ii3 ayant este transpose ... une cause célèbre le 24 7bre 1605 d'entre le feu Sr. baron de St. Mar.. et damoiselle Clarice de Castellane ... [manuscrit, après 1605]
15 - [Factum] Damoiselle Catherine de Mingaut respondant fort brievement au libel difamatoire de Charles et Louis Mingaut ... [Manuscrit, après 1654, Viany]
16 - [Jurisprudence ou Arrêt] Extrait des registres du Parlement... [manuscrit, après 1614]
17 - [Esquisse de lettre de demande de grâce] M. le temps a vrayment ses miracles, le temps nous donne des grâces et des abolitions. Mais comme il ne tient cette authorité que par la bonté des souverains ... [manuscrit]
18 - [Jurisprudence ou Arrêt] Au proces d'entre damoyselle Louise de Fabry veufve de feu M. Jean Magnan con.s du Roy ... en la Chambre des comptes ... demanderesse en requestes Contre Dame de Cormis ... [manuscrit, après 1636]
19 - [Factum] Pour damoiselle ... et Madelaine Vienot ... de la ville d'Avignon defenderesses en requête contre damoiselle Anne Chasale vefue a feu Jean Vienot bourgeois d'Avignon demanderesse. [manuscrit, Viany, 1664]
20 - [Factum] En jugeant le procès dentre Francois de Laporte escuyer du lieu de Goult mary de damoiselle Jeaneton de Gerard soeur et héritière a feu Joseph de Gerard fils et heritier a feu Pompee Sr. de Beaurepos et iceluy fils et donataire universel a feu Jean de Gerard sieur de La Croix demandeur en lettres royaux en forme de requeste civile contre Antoine Jacob tant en son propre que comme frere et legitime administrateur de ses enfans heritiers de damoiselle Jeane de Gerard defendeur [manuscrit, Viany, après 1654]
21 - Illustrissimis, nobilissimis, amplissimis, Occitaniae comitiis annuam Gastonis apotheosim offerebat. Orator piscenensis. C. B. P. O. D. I.Piscenis, ex typographiâ generalium Occitaniae comitiorum. 1661
22 - [Jurisprudence ou Arrêt] Les soussignés afin de resoudre nettement par ordre les questions des droits prétendus par ledit Sr. de Cabries ont fait naistre et sur lesquels ladite communauté a fait fondement dans les deliberations dont cet appel ont jugé à propos de les réduire en cinq principales [manuscrit, Viany, à Aix le premier juin mil six cens soixante trois]
23 - [Jurisprudence ou Arrêt] Le procureur Melchion ... contre les hoirs de feu Alexandre Jacques ... [manuscrit, 20 aoust 1647]
24 - [Jurisprudence ou Arrêt] Extrait du registre du Parlement. Arrest pour Salomon et Anthoine Everard du lieu de Coudoux ... fait au Parlement de Provence séant à Aix publié à la barre le dix huit février mil six cens dix neuf [manuscrit, 18 fevrier 1619]
25 - [Factum] plaidé par Jacques mon petit fils. M. Jay eu d'abord quelque raison d'appréhender qu'en la première cause qui me donne l'honneur de parler pardevant la cour ... ensemble defendu par un advocat qui a ce bonheur d'avoit son ayeul et son père présents à ce premier et très glorieux essai de la vertu ... je représenterai fort brièvement Susanne Michele fille d'un père et d'une mère très vertueux en qui a toujours fort bien vécu fut mariée par ses père et mère dans ladite ville d'Avignon avec le nommé .... qui mourut environ deux ans après en la faisant son héritière ... [manuscrit, Viany, après 1657]
25 bis - [Jurisprudence ou Arrêt] Le procureur et au nom de Claude et Francois Fabre petit fils et heritiers a feu Jean Louis Fabre bourgeois du lieu de Jouques apellans de sentence rendue par le lieutenant du seneschal de ceste ville d'Aix du 22 mars 1646 avec clause de restitution contre maître Jean Baptiste Julien advocat en la cour intimé. [manuscrit, Viany, après 1661]
26 - [Factum] Le procureur et Magdelaine Jeanne vefve & Sabatier et feu Gabriel Duby ... Contre Honoré ... [manuscrit, ... copie pour Mollard, septembre 1644]
27- M. Vous verrez en cette cause ce que peut-être vous me distes jamais ... [manuscrit, Viany]
28 - Extrait des registres du Parlement. Entre le procureur général du Roy et son substitut au siège de la ville de Draguignan ... [manuscrit, Maynard]
29 - [Jurisprudence ou Arrêt] Le procureur et au nom d'Antoine du Bie apothicaire de la ville d'Arles, héritier par inventaire de feu Madelaine Jeane son ayeule intimé en appel et demandeur en requeste Contre Honoré Gleise escuyer de la ville d'Arles apellant de sentence rendue par le lieutenant aux submissions de la mesme ville et defendeur en requeste ... [manuscrit, Viany, après 1646]
30 - En jugeant le procez, que Claude Angi, bourgeois de La Tour d'Aigués, a fait contre maistre Louis de Sauvecane notaire, Jean, Nicolas & Arnaud de Sauvecane escuyers ses freres, par le conseil des ennemis de ladite famille ... Conclud comme aux écrits, & à l'interinement des requestes desdits de Sauvecane, & autrement pertinemment. Signé, Viany. [imprimé, avant 1664 ?]
31 - Diverses notes manuscrites de Viany concernant les requestes en péremption en matières criminelles et lettres royaux
32 - [Factum] Pour M. Pierre Richard procureur au siège de la ville de Draguignan demandeur en requeste et lettres royaux contre Philippe Le Cler sculpteur défendeur. Testament de Madelaine ... femme dudit Le Cler par lequel elle l'institue héritier [manuscrit, Viany, après 1661]
33 - [Factum] Pour Balthesar de Saquis escuyer de la ville de Tolon apellant de sentences rendues par le lieutenant au siege d'Hieres contre les hoirs a feu maître François de Saquis lieutenant principal audit siege intimés. [manuscrit, Viany, après 1655]
34 - [Jurisprudence ou Arrêt] Veües toutes les pièces produites de la part de noble Alexandre Dalard Sieur de Neoules et les conclusions civiles l'information faite de l'authorité de la cour par monsieur le conseiller de Michaelis du 28 7bre 1662 ... délibéré ce 26 juin 1663. [manuscrit, Viany ]
34 bis - [Jurisprudence ou Arrêt] Veu le testament de feu M. Henry Cavailhon procureur en la cour du 17 may 1637 et celuy de feu M. Pierre Sauvecane du 12 avril 1646 ... délibéré à Aix le 3 juin 1657. Viany
35 - [Jurisprudence ou Arrêt] Le procureur et au nom de M. George de Guyon advocat en la cour mary et maistre des biens et droits de damoiselle Susane de Fabri icelle fille et héritière par inventaire a feu Charles Fabre escuyer de ceste ville d'Aix apellant de sentence de vengement rendue par le lieutenant général du seneschal du sept aoust 1651 Contre Maître Blaise Eguisier procureur au siège général [manuscrit, Viany, après 1651]
36 - Estat des natures de deniers deubs & revenans bons au Roy, retenus par divers particuliers, dont maistre Baptiste Berthon, Sieur du Bourg a traitté du recouvrement fait avec sa majesté. A scavoir des gages, taxations & droicts de plusieurs offices, soit de ceux qui sont vacans, supprimez, remboursez, & autres qui n'ont eu lieu, dont le fonds a toûjours esté comme il est encore employé & laissé dans les estats des finances & des fermes [imprimé, 1656 ?]
37 - [Factum] Au contraire Laugier procureur des religieuses oposantes par M. Viany leur advocat a dit qu'ayant la Reine Janne Comtesse de Provence a fondé hors les murailles de ceste ville un monastère de filles religieuses Sainte Claire sous le titre de la nativité de la très glorieuse et sacrée Vierge mère de Dieu en l'année mil trois cens quarante trois et d'iceluy pour cent religieuses. Il fut ruiné et désolé pendant les guerres de la religion si bien que le Sr. Archevesque diocésain ayant à disposé de l'église et monastère des Templiers dont l'ordre avait esté aboli sous le règne du Roy Philippe le Bel, il logea lesdites religieuses audit monastère qui est celuy auquel nous sommes de présent [manuscrit, à Aix, Viany]
38 - [Jurisprudence ou Arrêt] Le procureur et au nom de Giles Casaingt marchand de la ville de Tholouse apellant du jugement rendu par chambre des requestes du palais du Tholouse le quinze juin 1657 demandeur en requeste de retenue et évocation du principal de la matiere defendeur en lettres de rescision du contract de vente et encore apellant d'ordonance rendue par monsieur Le Noir conseillier au Parlement de ladite ville du 18 juin 1658 et defendeur en letres royaux de cassation d'apointement rendus par Monsieur de Valete conseillier au mesme Parlement du 16 et 30 juillet 1659 contre Mre Guilheaume de Parade con.er audit Parlement evoque intimé et demandeur ausdites qualites et Mre Dominique Dansan advocat demandeur en la dite rescision et damoiselle Dominique Du Moulin evocante [manuscrit, Viany, 1660]
39 - [Factum] Qualités Sr. de Parade. Letres royaux du Sr. de Parade tendantes à trois fins ... Qualités Casaingt [manuscrit, Viany, après 1659]
40 - Antiphona. Ingenuit Susanna ... Saluatorem nostrum. Amen [manuscrit]
41 - [Factum] Respondant aux contredits de Mre Guilheaume de Parade con.er du Roy en son Parlement de Tholouse le procureur de Giles Casaingt marchand de la mesme ville [manuscrit, Viany, après 1659]
42 - [Factum] Mons. Viany advocat au Parlement d'Aix ... à Villeneuve-lès-Avignon le 3 avril 1661
43 - [Factum] Brunel contre Manosque. Pour Simon Ferlan bourgeois de ceste ville mary et maistre de damoiselle Marguerite Brunele intimé en appel de décret de prise de corps et procedure criminele faite a la requeste de ladite Brunele et defendeur en requeste contre Mre Charles Manosque advocat en la cour et damoiselle Marguerite Ferlan mère et fils querelés et ledit Manosque apelant et ladite Ferland demanderesse en requeste devocant ... au moy de fevrier dernier seroit venue dans sa maison luy dire toutes les injures imaginables quelle estoit une putain, une larrone ... une maquerele forcénée ... [manuscrit, Viany, 1661]
44 - [Jurisprudence ou Arrêt] Veu le contract de mariage d'entre feu Mr. Charles Saquy lieutenant principal au siège de la ville d'Hieres et damoiselle Claire de Porcelet de Fos du dernier decembre 1609 ... délibéré à Aix ce 22 aoust 1654. Viany [manuscrit]
45 - [Jurisprudence ou Arrêt] Après avoir veu le contract de dotation et réception des seurs de ... religieuses au monastère de Ste Claire et le contract passé entre la révérende mère auprès dudit monastère ... délibéré à Aix ce 7 mars 1658. Viany
46 - [Factum] Advertissement, pour Monsieur Me Jean de Garnier, conseiller du Roy en la Cour des comptes, aydes & finances de Provence ; prenant la cause de Monsieur Me Leon de Valbelle sieur de Monsuron, conseiller du Roy, lieutenant en l'Admirauté de Marseille, intimé en apel, & apellant de sentence du lieutenant de senéchal au siege d'Aix. Contre le Sieur François d'Estienne, de Saint Jean, apellant & intimé [imprimé, après 1657]
47 - Citations au contenu juridique en latin et en français [manuscrit, Viany]
48 - [Factum] Pour Ambroise Rousset bourgeois de Marseille apellant d’ordonance d’insinuation demandeur en letres royaux de rescision de donation contre l’économe du Monastère de la Visitation de la ville de Marseille intimé et defendeur [manuscrit, Viany, après 1657]
49 - [Factum] A nos seigneurs du Parlement. Suplie humblement les hoirs de Germain Moulin en la qualité qu'il procède qu'au procez qu'ils ont par devant la cour contre damoiselle marquise Ribière se disant femme séparée en biens de Pierre Paquelon escuyer de la ville d'Avignon [manuscrit, Bermond, après 1611]
50 - [Jurisprudence ou Arrêt] Extrait des registres du Parlement. Entre l'économe des dames religieuses du couvent de La Celle ... fief et juridiction du lieu de Cabasse demanderesses en éxécution ... d'une part, et les consuls de la communauté de Cabasse demandeur d'autre part ... le vingt ... mars mil six cens quarante six. [manuscrit]
51 - [Jurisprudence ou Arrêt] Extraict de la viguerie ... d'Aix ... 12 aoust 1585. Signé ... Extraict de la viguerie de Taulon ... à Aix le 28 janvier 1588. Collation faicte ...
52 - [Factum] De errare in dispensatione ... Le procureur de M. Nicolas Laguin advocat en la cour, jacques Laguin escuyer de Marseille, Marguerite et ... Lagin ... de cette ville d'Aix, défendeurs à la viguerie de Jean Antoine et Estienne Alexis de la mesme ville ... signé pour coppie ce xii novembre 1657. Beuf [manuscrit]
53 - [Jurisprudence ou Arrêt] Le procureur de damoiselle Louise Maurine tant en son nom que comme seur et héritière a feu damoiselle Anne Maurine demanderesse en lettres royaux de rescision de transaction et de donation et requeste civile contre l'arrest y mentionée et en consequence demanderesse en divers chefs et defenderesse encor en requeste et apellante incidemment de la sentence. [manuscrit, Viany, après 1649]
54 - [Jurisprudence ou Arrêt] Liste d'arrêts, de délibérations et de procédures concernant Chasteaurenard [manuscrit, Viany, après 1663]
55 - [Correspondance] Mon Révérend père. Pax Christi ... A Spahan. 6. Aoust 1660. M.R.P. Votre très humble serviteur et indigne cousin en N.S. Alexandre de Rhodes. [manuscrit]
Contient 24 pièces dont 21 pièces manuscrites ou dactylographiées, 2 rapports imprimés et 2 coupures de presse.
Pour soigner les troupes coloniales dont les effectifs augmentent, l'armée a besoin d'un corps de médecins compétents en médecine de guerre et dans les maladies tropicales. Jusqu'aux dernières années du 19e siècle, ils étaient d'abord formés à Lyon puis, une fois diplômés en médecine, envoyés à au Val-de-Gràce (Paris) pour leur spécialisation. L'importance des nouveaux contingents imposait la création d'une école d'application formant à une médecine spécialement adaptée aux pays tropicaux, sensiblement différente de celle européenne.
L'un des premiers à s'en inquiéter, d'après les archives communiquées par la Chambre de Commerce de Marseille, est le Dr Edouard Heckel, fondateur et directeur de l'Institut colonial de Marseille : dans les coupures de presse de février 1901 qui s'en font écho (Le Petit Provençal et le Petit Marseillais), E. Heckel démontre, chiffre à l'appui, que l'implantation de cette école ne peut être qu'à Marseille puisque le port recense, annuellement, plus du décuple de cas de pathologies coloniales que Bordeaux, par ex. (inutile d'évoquer le Havre ou Nantes, carrément insignifiant). Cette fréquence explique l'existence d'une clinique spécialisée dans le traitement des maladies exotiques, autant d'économies potentielles pour le Ministère de la Guerre. Par ailleurs, les enseignements coloniaux organisés par la Chambre de Commerce (Institut colonial et Musée colonial) sont limités par l'exiguité des locaux du Palais de la Bourse : "le choix de cette ville s'impose, non par un acte bienveillant du gouvernement mais par le droit qui résulte du développement de son enseignement colonial actuellement unique en France". Etonnament, E. Heckel ne précise apparemment pas dans son article que l'Ecole de médecine a ouvert depuis 1899 (donc deux ans plus tôt) un enseignement colonial sur les pathologies exotiques (cf rapports du Dr G. Reynaud de 1902).
Pour les mêmes raisons, la Chambre de Commerce, qui n'est pas un amateur en matière de lobbying, appuie cette demande en multipliant les courriers au plus au sommet de l'Etat. En témoigne ce retour du Président de la Chambre de Commerce (Le Petit Marseillais) qui demande à Alexandre Millerand, alors Ministre du Commerce et de l'Industrie (interlocuteur plus familier que le Ministre de l'Instruction), l'installation de l'Ecole d'application à Marseille, lequel transmet obligeamment la requête au Ministre de la Guerre, seul compétent sur ce dossier. Selon la presse (Le Petit Provençal), le Président du Conseil serait très favorable à la candidature de Marseille (1901).
Pour des motifs sensiblement différents, la ville de Marseille n'est pas en reste et soutient évidemment cette candidature : pour accueillir la nouvelle École, elle songe dans un premier temps à offrir une aile de l'École de Médecine située sur le prestigieux site du Palais du Pharo mais, concurrence oblige, elle se ravise et propose de construire un nouveau bâtiment à proximité de l'école de médecine. L'objectif réel diverge de celui de la Chambre de commerce : elle espère en fait que cette quasi mitoyenneté fera enfin avancer le projet toujours repoussé de transformer l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie (1875) en véritable Faculté de médecine et de pharmacie (seule habilitée à délivrer les diplôme de doctorat).
Ecole d'application du Pharo : la première promotion de 1907 (La Marseillaise)
La décision de créer l'École d'application sera finalement prise le 12 avril 1905, décision scellée par un accord passé entre le maire de Marseille, Amable Chanot, et le Ministre de la Guerre. Mais cette création ne résoudra pas tout : dès l'après guerre (ca1919), dans son rapport présenté à l'Ecole de médecine de Marseille sur l'enseignement de la médecine coloniale, le Pr G. Reynaud tire le constat que : "L'enseignement médical colonial, tel qu'il a été institué en 1899 à l'École de Médecine de Marseille, ne répond plus aux nécessités actuelles de la mise en valeur de nos possessions d'Outre-mer", rappelant également ques les colonies ont "fourn"i un million d'hommes.
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1. École du Pharo, in Création de l'Ecole (Wikipédia)
Contient 14 pièces manuscrites et 3 pièces dactylographiées.
La vie est un exercice de patience autant pour les personnes que pour les institutions. Sans remonter à 2 600 ans en arrière, époque où une École de médecine à Marseille est déjà attestée, nous savons que l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille créée en 1808 (1) demande dès 1860 sa transformation en Faculté. Commence une longue période d'espoirs déçus qui aboutira à cette création seulement 70 ans plus tard, en 1930. Ce dénouement récompense sa persévérance et la ténacité de certains de ses défenseurs, publics comme privés.
Et pourtant, dès le départ, l'affaire paraît très mal engagée : à la demande de création d'un laboratoire ou d'un cours de bactériologie à Marseille par la Chambre de commerce en 1887, Édouard Lockroy, alors Ministre du Commerce et de l'Industrie, répond d'une manière assez cinglante que les résultats médiocres obtenus par l'École de médecine ne justifient en rien cette création : il faudrait d'abord qu'elle se mette à niveau ! Fait-il référence aux épidémies récurrentes qui s'abattent sur la ville ? Rappelons le contexte marseillais [avec le nombre de décès] (2) : choléra 1884-1885 [3 052], variole 1885-1886 [2 381], diphtérie 1886 [559], grippe 1889-1890 [2 762]. Dans cette actualité récurrente, rester optimiste relève de l'exploit...
Et au cas où la Chambre de Commerce n'aurait pas bien compris, le Ministre accusateur ajoute que, de toute façon, cette création n'est pas du ressort de l'État : elle est de niveau local, municipal par exemple.
Nonobstant ce genre de déconvenues, la conviction et l'engagement des partisans de la création d'une Faculté de médecine se retrouveront dans la spontanéité de ces quelques correspondances échangées au cours des 3 dernières décennies précédant l'avènement. En témoigne ce très probable projet de courrier adressé par le Président de la Chambre de Commerce annonçant sa prise de position favorable à l'École au Ministre de l'Instruction Publique et à celui des Colonies. Après s'être ravisé, le courrier ne sera adressé qu'au premier.
Sur la même page (daté du 21 février), P. Desbief confirme au Directeur de l'Ecole la délibération de la Chambre consulaire en date du 22 février en faveur de cette transformation, le second destinataire ayant été également raturé.
Le Président de la Chambre de Commerce, le directeur de l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille, le Ministère du commerce et de l'industrie, le Maire d'Aix-en-Provence, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le Ministre de l'Instruction Publique, l'adjoint au Maire de Marseille : tous ces acteurs sont présents, soit en tant qu'auteurs soit en tant que destinataires, dans ces 17 courriers échangés au cours des 25 ans de 1897 à 1922 et conservés dans les archives de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Marseille (cette correspondance ne concerne que la Chambre de commerce, pivot de ces échanges, bien d'autres courriers doivent exister par ailleurs). Il n'en fallait pas moins pour surmonter les plus grandes réserves de la ville d'Aix (notamment au niveau financier) et certaines oppositions comme celle de Paul Bert, Ministre de l'Instruction, qui rejette la demande en déclarant que "Marseille sera examinée en dernier, car sa faculté ferait une redoutable concurrence à Montpellier" (1, id).
On sera moins étonné du fidèle soutien de la Chambre de Commerce, de la Ville de Marseille et du Conseil Général, qui ne cesseront de rappeler que Marseille est (tout de même !) la deuxième de ville de France et qu'Aix a déjà ses deux facultés historiques. Ils ne pourront parfois pas cacher leur impatience comme le montrent les propos de la séance de février 1918 de la CCMP relatif à la demande d'une faculté : "il est important de ne pas attendre la fin de la guerre pour lui donner une solution". Cette solution viendra quelques années plus tard : les années 1930 seront plutôt généreuses avec Marseille au niveau des infrastructures médicales et des budgets de l'Etat, reconnaissance tardive de sa situation stratégique et de ses recherches dans le domaine des maladies tropicales.
Toutes ces pièces manuscrites nous donnent le montant des épices (prélèvements qui procurent les salaires des personnels chargés de la collecte des impôts ou de sa bonne exécution) et des recettes locales et royales. Si toutes les rentrées sont scrupuleusement enregistrées, les dépenses de la Cour le sont tout autant : dépenses ordinaires, petites dépenses quotidiennes comme la fourniture de flambeaux les jours de procession, et extraordinaires de la Cour comme les aumônes données aux recteurs de la charité pour les distribuer aux pauvres. Quatre fois par an (Pâques, St Jean, Noël, et les vacations pour les restes d'épices), un partage des épices a lieu entre les gens du Roi et les présidents conseillers de la Cour des comptes selon des règles qui précisent pour chacune d'elle qui y a droit et quel en est le montant. Tous ces montants sont publiés dans le livre des comptes qui nous donne à connaître ainsi les budgets publics, le train de vie de la Cour des comptes, le coût du contrôle des finances publiques et le coût du recouvrement de l'impôt. Cette relative transparence sous l'Ancien Régime, qui déjà dû accepter les Remontrances des Parlements de Province et de Paris, souvent sévères en matière budgétaire, a-t-elle atteint ce niveau dans tous les Etats de la planète trois siècle plus tard ?
Ces huit dossiers d'archives, propriété de la Chambre de Commerce et d'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), contiennent l'intégralité des procès-verbaux du Bureau des Conseils d'administration et des Assemblées Générales de l'Institut Colonial de Marseille qui se sont tenus de 1906 à 1960, présentés dans leur ordre chronologique natif.
La majorité de ces 386 documents d'archives, impossible à résumer en quelques lignes, sont des pièces manuscrites. Les imprimés collés entre certains PV sont en quasi-totalité leurs versions imprimées (CA ou AG à partir des années 1930). Sans rupture notable malgré les deux Guerres Mondiales et les guerres d'indépendance, ces PV nous montrent la remarquable continuité de l'institution où les Conseils d'administration et les Assemblées générales ont toujours eu lieu sans discontinuité durant 55 ans.
L'Institut colonial n'est pas qu'un simple laboratoire : sous le statut d'association loi 1901, c'est un ensemble d'instances à vocation scientifique, technique, industrielle, commerciale et pédagogique imaginées pour donner une suite pérenne à l'Exposition Coloniale internationale de Marseille de 1906 qui a marqué bien des esprits (Institut et Cours coloniaux, Musée colonial - aspect scientifique, Musée commercial - aspect industriel et commercial, Office de renseignements...).
Le présent manuscrit est une copie du 17e siècle conservée aux Archives municipales d’Aix, AA1, folio 221, liber catenae.
La Bulle du 9 décembre 1409 consacrant la création de l'université d'Aix
Transcription latine avec traduction française en regard
Texte et traduction de la bulle dans Six siècles de droit à Aix : 1409-2009, Mémorial de la Faculté de Droit et de Science politique d'Aix-Marseille à l'occasion du sixième centenaire de sa fondation, PUAM, 2009, p. 33-37.
L’existence d’une université à Aix résulte de la volonté de Louis II d’Anjou, comte de Provence (1377-1417), qui entreprit de doter sa capitale d’une institution capable de former, par l’enseignement du droit et de la théologie, les élites de sa principauté.
En effet, l’université d’Avignon, fondée en 1303 peu avant l’installation des papes en 1309, n’est plus située dans le comté de Provence depuis la vente d’Avignon au pape en 1348. Lors du Grand Schisme, divisant la chrétienté entre deux puis trois papes rivaux, Louis II prend parti pour le pape élu par le concile de Pise, Alexandre V. En reconnaissance de son soutien, Alexandre V consacre formellement la création de l’université d’Aix par une bulle du 9 décembre 1409, qui accorde aux maîtres et étudiants aixois les mêmes privilèges et immunités qu’à ceux de Paris et de Toulouse. Seul le pape peut en effet donner à un centre d’études le titre de studium generale et le rendre apte à délivrer une licence valable dans toute la chrétienté (licentia ubique docendi).
Le Concile de Pise (printemps 1409) fait élire pape le cardinal franciscain Pierre Philargès (Crète 1340, Bologne 3 mai 1410), sous le nom d’Alexandre V le 7 juillet 1409.
Voir aussi : Noël Coulet
« Les premiers temps de l’Université d’Aix », dans Six siècles de droit à Aix : 1409-2009, Mémorial de la Faculté de Droit et de Science politique d'Aix-Marseille à l'occasion du sixième centenaire de sa fondation, PUAM, 2009 p 29-32.
« Statuta vetera. Les statuts de l'Université d'Aix au XVe siècle », dans Provence historique, n° 59, 2009, p. 131-150, en ligne http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/
____________________________________Le 1er tome traite essentiellement des médicaments internes, seule une 3ème partie rédigée en latin, avec sa propre pagination et son propre index des matières, concerne les médicaments externes, ce qui donne à l’ouvrage l’apparence d'un traité inachevé.
En conservant la même structure, le 2nd tome se présente comme une version plus développée, plus complète et plus équilibrée que celle du 1er : la 2ème partie réserve une place plus importante aux remèdes externes. Son dernier chapitre présente les eaux minérales (les eaux chaudes sont thermales, les froides sont acidulées), attestant de leur usage médical bien avant la fièvre thermale du 19e siècle (3), Henri IV ayant créé la première réglementation et administration des eaux thermales en France en 1605 (4).
Elle est suivie de plusieurs autres traités d'auteurs différents, l'un de Gabriel François Venel, médecin, pharmacien et chimiste français (1723-1775), membre de la Société royale des sciences de la même ville, "Article huit - Communiqué à l'Enciclopédie" Diète blanche ou lactée (p. 1 à 48), et de trois traités en latin : un traité fragmentaire sur les décoctions et un recueil de recettes pour élaborer des baumes (beaumes), des huiles et des emplâtres, tirées de Lémeri (Lémrery) et Charas (célèbres apothicaires (7). Comme dans le 1er tome, le 2nd tome se termine par une 3ème et dernière partie rédigée également en latin sur les diagnostiques et les pronostics de santé (De signis sanititatis diagnosticis & prognosticis), apparemment rédigé par Delamure lui-même.
Il n’y aurait aucun sens à comparer l’actuelle classification thérapeutique des médicaments et le classement des remèdes en usage au 18e siècle : il faut seulement reconnaître que compte tenu de l’état de connaissances, la matière médicale de l’époque est relativement sophistiquée et toujours lisible de nos jours (difficultés de transcription exceptées) : si certains sont devenus inusités de nos jours, leur traduction les rend plus familiers : les émétiques sont les vomitifs, les cathartiques renvoient aux purgatifs, on a peu de mal à comprendre ce que sont les phlébifuges ou les sternutatoires. Les organes connus anatomiquement et les fonctions physiologiques bien identifiées ont tous leurs remèdes. Le cours, se voulant complet, enseigne de manière précise leur composition et leur mode de préparation (la pharmacopée, la nomenclature des médicaments et la profession des aopothicaires évoluent sensiblement à partir du 18e siècle).
Ce n'est que 20 ans après la rédaction de ce cours de pharmacologie que les apothicaires seront officiellement séparés (en France) des épiciers par une ordonnance royale qui fonde le Collège de pharmacie : c'est seulement à cette date qu'ils obtiennent l'exclusivité de la préparation des remèdes, exclusivité qu'ils ont depuis toujours conservée.
Réfs
1. Donato Pelayo. - François de Lamure, un professeur de médecine venu des Antilles - La glorrieuse
2. François de Lamure, médecin montpelliérain : Louis Dulieu, François-Bourguignon de Bussières de Lamure (1717-1787), in Rev. hist, sc., 1968 [compte-rendu] - Persée
3. Thermalisme – Wikipédia
4. Médecine des eaux. L’usage médical des eaux minérales (1300-1850) - Journals OpendEdition
5. Le médicament à travers les âges : Des drogues aux médicaments de synthèse - Universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/medicaments/1-le-medicament-a-travers-les-ages/
6. Apothicaire - Wikipédia
7. Remèdes secrets - Secrets d'apothicaires, par les Professeurs Jean-Pierre Reynier et Alain Durand - AAPMM
Jusqu'au 18e siècle, c'est le barbier chirurgien (1), profession apparue vers la fin du 12e siècle, qui réalise les actes de chirurgie.
Mais avec les progrès des connaissances anatomiques, les chirurgiens les plus lettrés voudraient que leur art devienne une discipline universitaire à part entière, tout en contrôlant la formation des barbiers-chirurgiens. Les médecins, inquiets pour leurs prérogatives, refusent l'entrée de cette discipline non-universitaire dans les facultés de médecine : le Parlement de Paris leur donnera raison en 1660.
Les techniques de sutures des plaies (Philippe Douté, 1695)- en 1686, le chirurgien Charles-François Felix de Tassy parvient avec succès à soigner Louis XIV d'une redoutable fistule anale. Reconnaissant, le Roi accorde ses faveurs aux chirurgiens de Versailles : une promotion sociale autant que scientifique, et qui recevra une consécration par la création de l'Académie Royale de Chirurgie en 1748
- en 1691 a lieu la séparation des barbiers-chirurgiens et des barbiers-perruquiers, ce qui les oblige à renoncer au cumul des deux professions : soit devenir perruquiers, soit devenir chirurgiens, mais plus savants, en abandonnant la barberie. L'édit de 1691 scelle d'autant plus cette scission professionnelle qu'il impose aux chirurgiens un apprentissage pratique appuyé sur une formation théorique en faculté de médecine, les séparant définitivement du métier de barbier. Revers pour les médecins, l'édit leur octroie une reconnaissance universitaire équivalente à celle dont bénéficie depuis longtemps la médecine.Pour attirer toujours plus de curistes, les stations thermales attribuent à leurs sources des pouvoirs thérapeutiques indiscutables : ces prétentions sont-elles justifiées ? Ne serait-ce pas à l’analyse chimique de leur composition réelle de trancher ?
La « fièvre thermale » s’empare de la France du 19e siècle : les bienfaits des eaux minérales aux multiples vertus séduisent un nombre croissant de curistes dont les effectifs passeront de 22 000 en 1822 à 120 000 en 1855. Cet engouement n’est pas le fruit d’accidents de l’histoire et résulte de la convergence d’un ensemble de facteurs d’ordre médical, social, technologique et culturel : une médecine curieuse de nouvelles thérapeutiques, une population toujours plus urbaine en quête d’escapades dans la nature, une classe bourgeoise commerçante et industrielle plus aisée et gourmande de loisirs, des transports plus sûrs et plus rapides (chemins de fer), promesses d’un nouveau tourisme lointain plus accessible, etc. Ces deux derniers aspects ne cesseront de prendre de l'importance, sous l'influence également du modèle allemand d'un thermalisme qui a intégré très tôt dès le 19e siècle la dimension de l'agrément (1).
Comme on le voit, à la spécialisation chimique, de plus en plus précise, va correspondre la spécialisation thérapeutique qui oriente à son tour les curistes, au pouvoir d’achat parfois conséquent, vers telle ou telle station thermale : si l’intrication des enjeux médicaux et économiques est bien réelle, le corps médical est bien conscient qu’il faut sortir de la simple approche empirique : le manuscrit présenté ici fait donc partie de ces nombreuses études publiées au cours de la 2nde moitié du 19e siècle.
De nos jours, les 1 200 sources réparties dans les stations thermales françaises reçoivent une autorisation d'exploitation accordée par le ministère de la Santé (et non pas par le ministère de l'Environnement), ce qui légitime l'argumentaire médical. Ces eaux aux propriétés spécifiques à chaque indication thérapeutique sont situées, à 95 %, dans les régions montagneuses : Vosges, Jura, Savoie, Alpes, Pyrénées, Massif Central et Bassin Aquitain.
Au début du 21e siècle, la France compte plus de 110 stations thermales réparties dans 90 villes d'eau : même si la rigueur des comptes sociaux a introduit plus de rationalité (un coup d'arrêt a été mis à la prescription répétitive et automatique des cures prises en charge par la Sécurité Sociale), la médecine thermale représente encore une rente économique relativement stable dans des zones touristiques de montagne de plus en plus fréquemment impactées par les aléas climatiques. C'est le cas de Dax qui conserve depuis des années son titre de première agglomération dédiée au thermalisme en France.
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(1) Le Thermalisme
(2) Steve Agimont - Un essor touristique et thermal contrarié au XIX e siècle : Ax-les-Thermes
(3) Jérôme Penez. - Les réseaux d’investissement dans le thermalisme au XIXe siècle en France
(4) Jérôme Penez. - Histoire du thermalisme en France au XIXe siècle : emprunt BU des Fenouillères et MMSH
1er prix – M. Blavette, Architecte.Quand en 1898, l'auteur (anonyme) débute ce répertoire, la Faculté des Sciences de Saint-Charles telle que nous la connaissons aujourdh'ui n'existe pas encore et fait l'objet de projets sans cesse reportés. L'un des plus aboutis (et primés) est celui de l'architecte Victor Blavette, daté de 1897 (1).
Les Concours publics d’architecture, 1896, pl. 59-63. Élévation, coupe, plans.
Alexandre de Fauris Saint-Vincent (1750-1819)Ce manuscrit reprend en très grande partie le contenu et l'argumentaire déjà développés dans d'autres manuscrits à savoir l'absolue nécessité d'élever le niveau des magistrats et des avocats, ce qui implique une réforme en profondeur de toutes les études de droit :
Déclaration portant règlement pour les études de droit du 20 janvier 1700
Déclaration du Roy concernant le rétablissement des études de droit, donné à Versailles le 10 novembre 1708
Naître au 19e siècle : un taux de mortalité maternelle et infantile très élevé.
Barbier - chirrugien - médecin (17e et 18e siècles)
Le savoir pratique des chirurgiens vs le savoir théorique de la Faculté de médecine
Le vrai chasseur n’est pas l’ennemi de la faune, bien au contraire : il veut simplement profiter d’une nature sauvage qu’il sait apprécier. Un feuilletage du manuscrit un peu rapide et superficiel condamne Autran à faire partie de la redoutable catégorie des mitrailleurs du dimanche.
Mais les vraies intentions de l’auteur, annoncées dès l’introduction, apparaissent dans la seconde partie : l’explication, avec force de détails, de tous les pièges possibles et imaginables, n’a pas pour but d’attraper par tous les moyens le maximum de gibiers mais doit, tout au contraire, permettre de découvrir les pièges posés illégalement par les braconniers et de les détruire. Car ce sont eux les vrais dangers de la faune. On peut regretter ici que l'auteur n'a pris la peine d'illustrer que cette seule partie de son ouvrage.
L'art du collet ou du lacet simple : avec le noeud coulant, la victime n'est-elle pas son propre bourreau ?
Selon Autran, seuls 2 oiseaux sont réellement sédentaires et endémiques en Provence : le ganga-cata (un habitant discret de la plaine de la Crau) et le flamand rose (Camargue). Il est donc essentiel de bien connaître les mouvements migratoires des résidents saisonniers, infiniment plus nombreux, qui remontent vers l'Europe en provenance de l'Afrique et du Moyen-Orient, pour espérer garnir un peu sa gibecière.
Tableau de la migration des oiseaux au printemps (retour) et à l’automne
Autran consacre en fait la plus grande partie de son mémoire aux oiseaux (70% du texte) et démontre qu'il connaît particulièrement bien toutes les espèces présentes, leurs mœurs et leurs habitats. Il en donne également les noms latins, français, vulgaires et, pour bien rappeler son attachement à un terroir qu'il faut préserver, leur traduction en provençal.
Dans le second tome, nettement plus convaicant et développeé, il propose une véritable photographie historique de cette « biodiversité » provençale du début du 20e siècle. On comprend mieux pourquoi il s’inquiète de la disparition de cette faune et sa préoccupation, même si ses ressorts peuvent avoir un fondement personnel sans dimension universelle, n’est pas dénuée d’une étonnante modernité. Il en appelle même à la création d'un véritable parc naturel de Camargue : 50 ans après la création du premier parc national aux Etats-Unis (Yellowstone, 1882), il anticipe de plus de 40 ans celle du premier parc national français (Parc des Ecrins, 1973).
Mais parle-t-il d’un monde totalement révolu ? On pourrait en douter : le 28 décembre 2018, plus d'un siècle après son cri d'alarme pour la préservation de la faune, le Conseil d’État français a autorisé la poursuite de la pratique très controversée de la chasse à la glu dans les cinq départements français de la région PACA : les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse. Les braconniers et certains chasseurs, ont un bel avenir devant eux. Les oiseaux, par contre...
Le département des Bouches-du--Rhône estime que lui seul peut autoriser l'ouverture de cours d'enseignement politique et moral, ce qu'aurait enfreint l'université d’Aix en ré-ouvrant ce cursus non seulement sans rien même lui demander mais, pis encore, en prônant des idées dignes de l'Ancien Régime par voie d'affiches qui font état de qualifications aujourd’hui proscrites.
Dans sa défense, l'université reconnaît au Département son rôle de surveillance de l'éducation publique et de l'enseignement politique et moral mais avoue qu’elle ignorait complètement que cela s'appliquait aussi aux cours déjà existants et qui avaient été autorisés à l’époque dans un cadre très strict, c'est-à-dire ouverts du 18 octobre au 24 juin conformément à ses statuts du 21 février 1680 et à un arrêt du Conseil d’État du 21 mars 1712 qu'aucun texte n'a abrogé depuis.
Elle était également convaincue, en toute bonne foi, que les cours se feraient cette année comme à l'ordinaire et précise, pour la question des qualifications, qu’en latin, le terme nobilis ne fait pas référence à la noblesse mais seulement à l'honorabilité (le très grave soupçon d'être entachées d’aristocratie vaudront aux universités leur fermeture, 3 ans plus tard).
Décret de la Convention nationale du 15 septembre 1793 supprimant les universités,
dont toutes les Ecoles de Droit (époque de la Terreur)
Dans cette affaire, l’université estime que le plus pénible est de se voir accusée de favoriser un ancien ordre judiciaire qui prônerait des idées anticonstitutionnelles alors même que l’Assemblée Nationale a autorisé la poursuite des cours.
Enfin, il est évident que l'université ne saurait être tenue pour responsable des propos de certains citoyens, certes sortis gradués de l'école, mais diplômés depuis plusieurs années !
Après le plaidoyer de l’université, suit la réponse cinglante du Directoire du district d’Aix qui dénonce la confusion entre assistance et surveillance et estime surtout qu'il s'agit là d'une question purement narcissique et totalement secondaire par rapport aux affaires importantes : il suggère que le législateur, qui ne s'est jamais prononcé sur ces droits honorifiques, statue clairement et définitivement.
Le document recopié s’achève sur un extrait du registre des Délibérations du Corps municipal de la ville d'Aix qui, étant venu avec le Maire assister à l'ouverture du cours le 18 octobre, certifie que M. Aude, professeur à la Faculté, a bien rappelé dans le discours inaugural le total respect de l’université des décrets de l'Assemblée nationale.
Jean-Baptiste de Brancas, archevêque d'Aix (1693-1770)
Lettre patente de Louis XIV 1689 en faveur de l'Université
(Archives départementales, Aix‑en‑Provence, 1G223)
Au cours des siècles qui précédent la Révolution Française, l’exercice de la justice, assuré par des officiers propriétaires de leur charge, cesse progressivement d’être une prérogative naturelle du pouvoir royal : pour être juste et efficace, il exige de plus en plus de compétences et une bonne connaissance des lois dans tous les domaines. En devenant un véritable métier, la question des études de droit et de l’attribution des diplômes amène à réorganiser les cursus universitaires. La succession des réformes, justifiées par le souci toujours réaffirmé de perfection, montre à quel point cette difficile adaptation n'était par nature jamais achevée.
Un dipôme de licence (1419)
Conscient des compétences nécessaires à cet exercice, Louis XIV réintroduit d’abord le droit civil dans le cursus, puis porte les études à 3 années consécutives : elles comprennent alors le droit français, le droit civil et économique, la jurisprudence française ainsi que le droit coutumier.
Une Lettre patente de 1679 pour obliger les étudiants à suivre les cours
En rappelant que les étudiants, souvent dissipés, doivent suivre avec assiduité les enseignements et satisfaire à tous les examens (baccalauréat et licence), le décret de 1700 enjoint les avocats et procureurs à faire appliquer les ordonnances promulguées en 1649 et en 1682. Ce qui avait d'abord été décidé pour l'université de Paris vaudra pour la Faculté de Droit de l'université d'Aix.
Le Parlement de Paris : des fonctions administratives, politiques et judiciaires (1651)
Le pouvoir royal est obligé de composer avec les différents Parlements, en particulier le Parlement de Paris qui n'hésite pas à rédiger des remontrances parfois sévères. En retour, le roi peut émettre une lettre de jussion qui ordonne au parlement d'enregistrer un texte. Si la cour s'y oppose à nouveau, en présentant une remontrance itérative, le roi peut passer outre par la tenue d'un lit de justice qui le contraindra d'adopter le texte retoqué.
Cornelius Jansen (1585-1638)
Montesquieu 1689-1755
L'Esprit des Lois, édition de 1827
Corail mou de type Alcyonaire (Octocorallia)
L'aviso "le Travailleur", navire océanographique français
(campagnes d'exploration de années 1880, 1881, 1882 & 1883)
Alphonse Milne Edwards (1835-1900)
Directeur du Muséum national d'histoire naturelle (1891-1900)
Antoine-Fortuné Marion (1846-1900)
Contient des planches des 2 premières expéditions polaires françaises du Dr CharcotLes planches originales des Nudibranches (mollusque sans coquille, type limace de mer) de la 2ème expédition qui accompagnent le manuscrit ont été publiées ultérieurement chez Masson & Cie Editeurs (Paris)
1ère expédition (22 août 1903 - 4 mars 1905)
2ème expédition (5 août 1908 - 4 juin 1910)
"Le Français" au Havre, navire explorateur de la 1ère expédition antarctique française
Anatomie du Nautile
Les 5 planches publiées en 1890 seront en monochrome
Le puits provençal traditionnel ? Plutôt une eau putride et polluée,
assez éloignée de l'image du petit santon aux parfums torrides de la garrigue !
Dans l'introduction de son 2nd supplément, Albert Vayssière valorise l'importance scientifique de ses découvertes en rappelant qu'exceptées ses propres captures vivantes, aucune nouvelle espèce de tectibranches ni de nudibranches n'a été présentée au cours de ces dernières 18 années et qu'en réalité, ce sont toujours les mêmes espèces qui sont montrées, avec comme seul élément de variation, la saison et le lieu de dragage.
Okenia elegans, limace de mer (Méditerranée et Atlantique)
Contient une index alphabétique des familles, genres et espèces étudiés dans les trois parties et dans le supplément des recherches sur les Opisthobranches du golfe de Marseille.
Les opisthobranches (limaces de mer)
La bibliothèque de l'université d'Aix-Marseille (19e sièle)
A première vue, on pourrait croire que les bibliothèques (universitaires) sont incapables de résoudre leurs propres problèmes : durant des dizaines d’années, les mêmes personnes se posent les mêmes questions formulées en termes identiques : le montant des crédits, la quête de subventions, l'acquisition des ouvrages, le renouvellement des abonnements, le comblement des lacunes, l'augmentation des heures d'ouverture, en particulier le soir et le samedi, le règlement intérieur, les droits d'inscription, le manque régulier de personnel qualifié, l'appel au bénévolat étudiant, l'étroitesse et l'inadaptation chronique des locaux, sans oublier leur entretien et leur nettoyage….
En réalité, toutes ces questions récurrentes ne sont pas un aveu d'impuissance mais, bien au contraire, constituent la vie même de ces institutions : la réponse qu'elles peuvent y apporter configurent leur physionomie et leur fonctionnement. Pour y parvenir, la plupart d'entre-elles ont adopté un régime de réunions régulières, souvent dénommé Commission ou Conseil de la bibliothèque (Conseil documentaire aujourd'hui) où tous les grands arbitrages sont adoptés collégialement et consignés dans des procès-verbaux selon un ordre du jour longtemps resté très ritualisé.
Il n'est guère possible de résumer fidèlement les 500 p. de PV qui jalonnent la vie de la bilbiothèque de l'université, quasiment depuis sa naissance (instructions ministérielles publiées en 1878 et 1879 de J. Ferry) jusqu'à sa renaissance (nouvelles constructions de la fin des années 1950) : on peut seulement mentionner quelques faits marquants, parfois hors du champ bibliothéconomique stricto sensu, qui illustrent l'histoire de cette institution, comme cette brutale interruption de 5 ans imposée par la Guerre 14-18 ou ce projet, ô combien prémonitoire, de créer un Musée de l'Université qui recueillerait tous les documents qui concernent l'histoire de l'université, comme tente de le faire, un siècle plus tard, la bibliothèque numérique que vous consultez à présent :
Composition de la Commission au cours des années 1881-1959
Liste abr. : (D)roit, (L)ettres, (S)ciences, (B)ibliothécaire
Le nom des membres présents aux réunions consécutives n'est pas sytématiquement rappelé, sauf pour le bibliothécaire qui est obligatoirement présent.
Quand un membre est nommé, on précise le nom du membre qui est remplacé, quand l'information est disponible
Recteur Belin (1881-1907). Particularité : préside toutes les séances, à l'exception de la période du 8 mars 1900 au 13 février 1901
Recteur Payot (1908-1923). Particularité : signe tous les PV
Recteur Padé (1923-1934) Particularité : délègue parfois la présidence au doyen ou à un Pr.
Recteur Sorre (1935-1937). Particularité : à partir de 1936, le recteur se fait systématiquement excuser de ne pouvoir assurer la présidence de la séance et de fait, ses successeurs semblent ne plus jamais y avoir assisté.
Recteur Jan (1938-1942) Particularité : délègue parfois la présidence au doyen ou à un autre Pr.
Recteur Blache (1949-1959). Particularité : se fait systématiquement excuser
Lafayette, lieutenant-général des Gardes nationales de France, Desfeuilles - Gravure, 1830)Lettre autographe de La Fayette du 24 juillet 1830 à Joseph Borély, magistrat aixois libéral, à la veille des Trois glorieuses (Révolution de 1830) au cours desquelles le marquis de La Fayette allait avoir une si grande part dans le changement de dynastie et de régime politique (Louis-Philippe et la monarchie de Juillet prenant la place de Charles X).
(La Fayette Monarchie juillet 1830)
Pleurobranchus forskali (Sidegill slug)
The Talisman, used in the 1883 explorations, was a 75 m long steamer equipped with a full complement of sails. Drawing by Henri Folin. Ref. http://gallery.obs-vlfr.fr/gallery2/v/Aquaparadox/TravailleurTalisman
Voir également : https://tos.org/oceanography/article/the-origins-of-oceanography-in-france-the-scientific-expeditions-of-travailleur-and-talisman-18801883
Il est mis à la disposition en 1883 d'une commission dirigée par le professeur Alphonse Milne-Edwards pour diverses expéditions scientifiques. Il était équipé d'un treuil de draguage d'une force de 20 tonnes. Il a été aménagé pour recevoir 7 scientifiques, et un laboratoire installé sur le pont (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Talisman_(navire_oc%C3%A9anographe).
Carte du voyage du Talisman en 1883
Le Talisman sera à l'origine de la description de 176 nouvelles espèces (toujours valides aujourd'hui) et la publication de plus d'une centaine de publications scientifiques.
Albert Vayssière, zoologue, enseignant à la Faculté des sciences de Marseille et conservateur du Musée d'histoire naturelle de Marseille, est un spécialiste des mollusques, en particiler des nudibranches (mollusques gastéropodes marins). Il a décrit et dessiné nombre de ces espèces, certaines en portent le nom, tels la Discodoris edwardsi Vayssière, 1902 et le Phyllidiopsis berghi Vayssière, 1902.
A la fin du 19e siècle, il rédige également les rapports annuels (année scolaire) sur le fonctionnement du Laboratoire de Zoologie Agricole de la Faculté des Sciences de Marseille qui sont publiés dans les Annales de la Faculté des sciences.
Témoin de l’histoire musicale, religieuse et culturelle de la fin du Moyen Age, ce fragment manuscrit des chants de la semaine sainte, sur parchemin, a servi à confectionner la reliure d’un in folio de droit du XVIe (commentaire de Balde : cf https://tresoramu.hypotheses.org/103).
Selon Yves Le Sage de La Haye, « deux siècles, au minimum, séparent la transcription du manuscrit de sa première utilisation comme reliure (…) ce sont d'authentiques reliques de bibliothèques canoniales ou monastiques disparues » (cf. Répertoire numérique de la série I : feuillets et fragments de livres manuscrits avec et sans notation musicale (IXe-XVIe siècles), Tours, 2000, page 6, en ligne http://archives.cg37.fr/UploadFile/GED/Archives1790/1178519699.pdf).
Le manuscrit d’origine a été en effet « rendu désuet » au XVIe siècle « par l'abandon de l'écriture gothique et par l'impression typographique » des livres liturgiques, et « n'attirait pas l'attention d'érudits et de collectionneurs déjà séduits par des manuscrits plus soignés » (Yves Le Sage de La Haye, ibid., p. 8 et 156).
Il s’agit donc du plus ancien document du SCD d’Aix-Marseille, seul fragment connu (à ce jour) de manuscrit médiéval du SCD (d’autres fragments sont certainement à découvrir dans d’autres reliures : Il est déjà probable que la reliure des autres volumes du commentaire de Balde sont des réemplois du même manuscrit).
Ce fragment a été découvert lors de la restauration de l’ouvrage de droit en 1990.
« De tels fragments présentent de l'intérêt, tant du point de vue paléographique que textuel; ils peuvent, en effet, témoigner de l'activité d'un scriptorium et donner de très utiles indications sur la tradition directe ou indirecte du texte » (Jean Dufour, maître de conférences à la IVe Section de l'École pratique des Hautes Études, cité par Yves Le Sage de La Haye, "Plaidoyer pour les manuscrits liturgiques conservés dans les services d'archives", dans Cahiers de civilisation médiévale 35 (1992), p. 154-159, ici note 7 p. 157, en ligne : https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1992_num_35_138_2528).
Livre liturgique musical, le graduel contient les chants utilisés durant la messe. Son nom vient du chant de méditation prononcé en répons à la première lecture. Ce fragment comporte les chants avec les notes grégoriennes (neumes), en notation carrée sur portées à quatre lignes rouges. L’écriture est une calligraphie gothique dite rotunda ou lettre de somme et comporte quelques initiales rouges, dont deux filigranées en bleu.
Les chants de la messe du Jeudi saint en constituent le cœur (avec notamment le rite du lavement des pieds des apôtres par le Christ lors de la Cène et l’éloge de l’obéissance du Christ jusqu’à la mort de la Croix) ainsi que les chants de la nuit de Pâques.
Voici la transcription latine avec la traduction française de l’Académie de Chant grégorien (Gerald Messiaen), Namur, Belgique (https://gregorien.info/) :
Chant de communion du mercredi saint (texte tiré du Psaume 101, 10-14)
Potum meum cum fletu temperabam : |
Ma boisson, c'est avec mes larmes que je l'allongeais : |
Chants de la messe du Jeudi saint ou commémoration de la Cène du Seigneur (cf. la rubrique feria quinta in Cena Domini) :
Nos autem gloriari [oportet |
Que notre gloire [soit la croix |
Christus factus est pro nobis Propter quod et Deus exaltavit illum |
Le Christ s'est fait pour nous C'est pourquoi aussi Dieu l'a exalté |
- Les premiers mots du chant d’offertoire (Psaume 117, 16-17) : chant repris à d’autres moments de l’année liturgique (cf. 3e Dimanche après l’Epiphanie)
Extrait provenant du site Corpus Christi Watershed
Dextera Domini …. [fecit virtutem, |
La droite du Seigneur [a déployé sa puissance : |
- Le début du chant de communion, repris de la cérémonie du lavement des pieds des Apôtres par le Christ, la veille de sa mort, lors de la Cène commémorée le Jeudi saint (évangile selon Saint Jean 13, 12-15)
Dominus Iesus, postquam cenavit cum discipulis suis, |
Le Seigneur Jésus, après avoir dîné avec ses disciples |
Chants de la Vigile pascale
- Vinea facta est (cantique situé entre les lectures, tiré d’Isaïe 5, 1-2)
Vinea facta est dilecto, in cornu, in loco uberi. Et maceriam circumdedit et circumfodit Et torcular fodit in ea: vinea enim Domini Sabaoth, domus Israel est. |
Une vigne a été aménagée pour le bien-aimé sur un lopin de terre, en un lieu fertile. Et il l’entoura d’une clôture, et d’un fossé : Et il y creusa un pressoir : |
- 2e partie du Sicut cervus (Psaume 41, 2-4), cantique chanté après les baptêmes de la nuit de Pâques
[Sicut cervus desiderat ad fontes aquarum] ita desiderat anima mea ad te, Deus. Sitivit anima mea ad Deum vivum: quando veniam et apparebo ante faciem Dei mei. Fuerunt mihi lacrimae meae panes die ac nocte… |
[Comme le cerf languit après les sources d’eaux], ainsi languit mon âme après vous, mon Dieu Mon âme a soif de Dieu vivant : Mes larmes ont été mon pain jour et nuit… |
Remerciements au Pr. Philippe Bernard, directeur d'études à l'EPHE (chaire de Liturgies chrétiennes en Occident, de l’Antiquité tardive à l’époque moderne) et professeur d'histoire médiévale à AMU, pour les références bibliographiques et la relecture.
Pour aller plus loin :
Christian Meyer (CNRS), Catalogue des manuscrits notés du Moyen-Âge conservés dans les Bibliothèques publiques de France, Brepols, Turnhout, 6 vol. parus de 2006 à 2019.
Eduardo Henrik Aubert, « Cantus Burgundiensis. Les fragments de livres de chant grégorien dans les fonds des archives départementales de Bourgogne », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre, BUCEMA, 15, 2011, en ligne : http://journals.openedition.org/cem/12006
Projet interrégional Institut de recherche et d’histoire des textes : Remembratio codicorum – Reconstruction de livres manuscrits médiévaux (chant liturgique, musique) sur un corpus interrégional
Résumé et analyse, Rémy Burget (2020)
Le travail est une défense et une explication de l’Arrêt du Conseil d'État, du 21 mars 1712, portant règlement de l'Université d'Aix (voir https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/292#?c=0&m=0&s=0&cv=0 )
L’auteur souhaite voir le nombre d’agrégés de la Faculté de droit réduit à huit, douze étant le nombre maximum pour ne pas diminuer de manière trop importante le salaire des autres enseignants. La volonté affichée est également de préserver les privilèges des membres de l’Université en ne dilapidant pas ses moyens et en réduisant le nombre des Professeurs.
L’auteur condamne la perte d’intérêt pour le doctorat des meilleurs étudiants du fait des avantages trop restreints de l’Université, et la faible qualité intellectuelle des docteurs en droit actuels. Il engage donc à une revalorisation générale des salaires par une baisse des effectifs, permettant selon lui de préserver l’ordre, la discipline et la hiérarchie propre aux « principes de la société » (p. 117).
Pièces conservées aux Archives départemantales des Bouches-du-Rhône, cote AD série G 226/1 : Archives départementales des Bouches du Rhône. Copies de pièces tirées des séries G. 225 à 227
Sacre de l’empereur Napoléon Ier et couronnement de l’impératrice Joséphine
dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804,
par J.-L. David © Wikimedia Commons
Cote attribuée |
Titre particulier / contenu |
Cote d’origine |
MS 83/A |
Encyclopédie générale : de Abyssinie à Villes. On retrouve ainsi des notices sur l’Amour (Galanterie, Coquetterie), l’Architecture, la Débauche, ou encore Dieu. 936 p. XIXe siècle (références à des ouvrages datant de 1855 (article p.2 article Allemagne), 1856 (article Âme). Plusieurs articles juridiques : Droit politique, Droit des gens, etc. |
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MS 83/B |
Dos cuir sans nerfs avec pièces de titre de maroquin rouge. Encyclopédie générale : de Langue française à Zoologie. Notices sur la Minéralogie, l’Opinion, la Prospérité, la Superstition, la Tolérance, etc. 620 p. Différentes écritures. XIXe siècle (références à des ouvrages datant de 1828, 1852). Plusieurs articles juridiques : Lois, Propriété, Procès criminels, Prescription, etc. |
ex-A-2 |
MS 83/B |
Encyclopédie générale : de Abandon à Wurtemberg. Notices sur les Apparitions, l’Avarice, les Banquiers, etc. XIXe siècle (références à des ouvrages datant de 1852 (un exemplaire du Journal des Débats politiques et littéraires du 22 septembre 1852), 1854 (article Banque), à 1855 (article Amour), etc.). Plusieurs articles juridiques : Contravention, Droit germanique, Droit anglais, Partie civile, Tribunaux spéciaux, Jury, Réparations civiles, Ordre judiciaire, etc. Dans l’article Démence/Folie, il est fait référence à une consultation de Portalis de 1768. |
ex-A-2 |
MS 83/D |
Dos cuir sans nerfs avec pièces de titre de maroquin noir. Encyclopédie générale : d’Habitude à Zoologie. Incomplète (certains articles ne sont pas écrits). Notices sur la Littérature, la Musique, la Navigation, etc. 896 p. XIXe siècle (références à 1849 (p.4 article Population), 1850, 1852). Plusieurs articles juridiques : Jugements, Juges, Jurisprudence, Lois, Obligations, etc. |
ex-B-2 |
MS 83/F/A-D |
Encyclopédie générale : de Âge (moyen) à Droits civils. On retrouve ainsi des notices sur l’Art dramatique, la Botanique, les Biographies, ou encore la Bourgogne. 939 p. XIXe siècle (évoque des décisions de justice de 1825 à l’article Amende, p. 45 ; références à des ouvrages postérieurs). Plusieurs articles juridiques : Arbitrages, Avocats, Compétence, Délégation, Dommages & intérêts, Droit des gens, Droit public, etc. Plusieurs écritures. |
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MS 83/F/E-M |
Dos cuir sans nerfs avec pièce de titre de maroquin rouge, plat recouvert de papier marbré. Encyclopédie générale : d’Echéance à Mythologie. Notices sur l’Ecriture Sainte, l’éloquence, l’économie rurale, etc. 1286 p. XIXe siècle (références à des ouvrages datant de 1833, 1849, 1850, etc.). Différentes écritures. Plusieurs langues. Plusieurs articles juridiques : Endossement, Erreur de droit, Expropriation, Instruction criminelle, Juridiction, Ministère public, Mort civile, etc. Plusieurs écritures |
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MS 83/F/N-Z |
Encyclopédie générale : de Naissance à Zoologie. 1137 p. Plusieurs articles juridiques : Obligations, Servitudes, Ordre judiciaire, etc. XIXe siècle. Présence d’une feuille du Journal général de l’instruction publique et des cultes, daté du 16 juin 1855 (p. 481) |
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MS 83/G |
- MS 83/G (ex-Suppl. 1) : Dos sans nerfs, plat recouvert de papier marbré. 748 p. Encyclopédie générale : de Abeilles à Usurpation. XIXe siècle. On retrouve des notices sur l’Artillerie & munitions de guerre, l’Economie politique, l’Iconologie. ou les Lumières. Plusieurs articles juridiques : Droit romain, Neutralité, Règlements (d’administration publique), etc. Dans l’index, il y a parfois des « F » après certains termes : mais pas de correspondance systématique avec l’encyclopédie numérotée F, ni avec les folios de l’encyclopédie numérotée A-Z, ce qui, hors cette question non résolue, laisse supposer que les documents présentés comme étant des suppléments sont des encyclopédies à part entière ne faisant pas partie du même ensemble. Dans l’article Loix, il est fait référence à une consultation de Portalis. |
ex-Suppl. 1 |
MS 83/H |
Dos sans nerfs, plat recouvert de papier marbré. 412 p. Encyclopédie générale : de Académies à Zoologie. On retrouve ainsi des notices sur l’Entomologie, les Funérailles, la Géographie, etc. Il ne semble pas y avoir de développements juridiques. XIXe siècle. |
ex-Suppl. 2 |
MS 83/E |
Contient sept entrées et un répertoire, qui ne renvoie pas à d’autres manuscrits mais auxdites entrées, qui ne semblent pas davantage renvoyer à d’autres manuscrits. On ne peut donc considérer ce manuscrit comme une Table. 322 p. XIXe siècle. Différentes langues et écritures. |
ex-Table |
ARCH POR 1-86- 9 |
Œuvres de mon père – mélanges de jurisprudence |
Archive manuscrite |
Cote attribuée |
Titre/contenu |
Format (cm) |
N° arbitraire du libraire, reporté sur la 1ere garde |
MS 86/1 |
« Code Napoléon » (page 2), [cours de 1ere année, 1ere version, circa 1809-1814] art 1 à 2281, 484 pages Cours complet (comprend tous les articles du Code de 1804). L’appellation « Code Napoléon » dans le titre au lieu de Code Civil (selon la loi du 3 septembre 1807) et l’absence d’introduction font penser à une première version du cours de Mottet, datable de 1809. |
21,5 x 31 |
Volume 6 |
MS 86/2 |
« Cours de seconde année du Code Napoléon » [1ere version, circa 1809-1814] art 1 à 179, 170 pages « nous ne reverrons cette année que la première moitié du Code » (p. 1) Introduction, Titre préliminaire, puis complet jusqu’au livre I, titre 5, chap. 3 : « Des oppositions au mariage » |
21,5 x 31 |
Volume 1 |
MS 86/3 |
[cours de Code civil] 3e année [suite et fin], 1812, art 1101 à 2281, 488 pages à folioter, écrit sur 2 ou 3 colonnes suivant l’ampleur des notes Commence avec le titre 3 du livre III : « des contrats ou des obligations conventionnelles en général » En dernière page : « Fini le 15 juillet 1812 » En 3e année, le cours débute avec l’article 1101 ? |
21,5 x 31 |
Volume 7 |
MS 86/4 |
Cours de droit civil français 1ère année, [2e version, circa post 1814-1815] art 1 à 1384, 668 pages En 1ere année, tout le Code est étudié, d’après l’introduction de l’auteur, les deux autres années étant consacrées à une étude plus détaillée, donc par partie. Ce cours est doté d’une « introduction » de 2 pages, suivie d’un « précis historique des variations du droit français » (p. 3-35). On trouve ensuite une 2e version de l’introduction p. 37-41 et un 2e « précis historique… » p. 42-69, avant une section intitulée « Du droit en général et de la théorie des lois ; premières notions du droit naturel, du droit des gens du droit public et du droit civil ou privé » p. 69-96 (religion, amour de soi-même et du prochain p. 76-85), et une section intitulée « du droit public français » (p. 97-130). A partir de la page 131 débute le « Cours élémentaire du code civil des Français » : titre préliminaire p. 133… A la page 132, l’auteur indique : « Mais depuis le retour des Bourbons, il a repris son premier nom de Code civil et c’est sous cette dénomination qu’il a été maintenu par la charte constitutionnelle ». Le cours est donc datable après 1814-1815. Enfin, une annotation marginale page 35 (« l’expérience nous a prouvé… ») et les différentes versions introductives confirment aussi qu’il s’agit d’une 2e version (au moins) du cours. |
21,5 x 27 |
Volume 5
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MS 86/5 |
[cours de Code civil 1ere année, 2e version, suite, circa post 1814-1815] art 1387 à 1514, 110 pages Il s’agit de la suite du volume précédent : Livre III, titre 5 : « Des contrats de mariage et des droits respectifs des époux ». |
21,5 x 27 |
Volume 3 |
MS 86/6 |
[cours de Code civil de 2e année, 2e version, circa post 1819] art 1 à 710, 509 pages Introduction (cite p. 5 la loi du 14 juillet 1819), Titre préliminaire, Livre I (« Des personnes »), Livre II (« Des biens et des différentes modifications la propriété ») |
21,5 x 27 |
Volume 4 |
MS 86/7 |
[cours de Code civil de 3e année, début, circa ?] art 711 à 892, 212 pages Livre III, Titre 1, « Des successions ». C’est très probablement une version plus récente du cours de 3e année : cf. à la page 47 (note "a") la mention: "Vid. l'ancien cahier". |
21,5 x 27 |
Volume 2 |