Si on préfère le jardin de l'apothicaire au latin sans vouloir devenir médecin, on fait de la botanique. Si on connaît les plantes sans choisir la botanique, on fait médecine. Choix et hasards, deux biographies des 17e et 18e siècles.
Dans quel domaine des sciences naturelles peut-on observer les plus grand progrès ? En botanique, en zoologie ou en géologie ? Un peu dans chaque mais le plus important de tous, c'est dans leur rapprochement et leurs échanges
A la fin du 19e siècle, un jeune diplômé entre à l'université d'Aix-Marseille comme préparateur en zoologie marine : il commence ses recherches sur les Bullidés, famille de gastéropodes marins rarement décrite qu'il ne cessera d'étudier toute sa vie.
Un poste de correspondant à l'Académie des Sciences vient de se libérer : G. de Saporta, qui a déjà passé la cinquantaine, postule sans délai et envoie la liste déjà bien fournie de ses travaux de botanique.
L'Abbé Aoust est professeur de mathématiques à la Faculté des sciences de Marseille : rien d'extraordinaire, si ce n'est que sa vraie passion, c'est à l'évidence d'écrire des articles et de faire des discours sur l'astronomie et les astronomes !
Le public n'ignore pas que des laboratoires de recherche et de travaux pratiques ont été construits dans le quartier d'Endoume : mais juste au bord de la mer et si près du rivage, qu'est-ce que les savants peuvent bien y fabriquer ?
Le 20e siècle naissant, un professeur de mécanique, passionné par son enseignement et ses étudiants, devient doyen avec l'idée en tête de construire une nouvelle Faculté de Sciences, et, pourquoi pas, une université unique à Marseille !
L'Abbé Aoust, mathématicien, a de bonnes raisons de rendre hommage à Le Verrier, astronome célèbre pour ses travaux sur Neptune : Marseille lui doit son nouvel observatoire astronomique installé au Parc Longchamp.
Affaire conclue : dès que l'Etat est d'accord, on construit l'Université de Provence à St Charles avec ses quatre Facultés. En attendant la Médecine, le Droit et les Lettres, on commence tout de suite par la Faculté des Sciences !
La France manque de médecins et ne fait pas assez de recherche médicale : Il faut donc créer des Facultés. Marseille ne demande que cela et répond à tous les critères. Mais tout le monde ne partage pas cet avis. De la concurrence à la désillusion...
En 1882, la ville de Marseille vote la construction d'une nouvelle Faculté des sciences Bd de l'Observatoire, à côté du Palais Longchamp. Malgré les efforts de l'honnête entrepreneur en BTP, tout se ligue contre les travaux...
L'appétit vient-il en mangeant ? C'est ce que doit méditer la ville d'Aix-en-Provence en matière universitaire devant la gourmandise de Marseille : après les Sciences et la Médecine, pourquoi en rester là. Et le Droit et les Lettres ?
Oswald de Kerchove de Denterghem, homme politique et avocat, s'intéresse à une seule chose : les palmiers. Une passion héritée de son père qui collectionnait ces spécimens dans la grande serre équatoriale de la ville de Gand (Belgique)
Près de dix années de travail pour cette radiographie complète et détaillée des Bouches-du Rhône dans toutes ses dimensions : plus de 4 000 pages d'informations précises et vérifiées. Un état des lieux encyclopédique.
Barthélémy Raynaud étudie l'économie à travers le prisme de l'international : en prenant tant de recul par rapport aux années 1920, ses analyses pourraient facilement être transposées un siècle plus tard sans excès d'anachronisme
Augmenter les rendements et produire plus : que penser des exigences du 19e siècle alors qu'au même moment, le monde agricole se dit en état de souffrance, état qu'une enquête nationale doit mesurer et résoudre ?
Les oiseaux nicheurs, hivernants ou de passage en Provence en 380 planches : une photographie des espèces réellement présentes au début du 19e siècle. Un outil pour étudier la liste rouge des espèces menacées en PACA ?
Depuis longtemps, l'homme recherche les champignons : Ötzi, vivant au Néolithique et prisonnier d'un glacier depuis 2 500 ans, en transportait dans son sac. Depuis toujours, il s'en méfie. C'est seulement au 19e siècle que naît la mycologie.
Les Comices agricoles et leur presse ont pour mission de rénover l'agriculture française en la modernisant et lutter contre les routines dépassées sans partir à l'aventure : un difficile chemin entre progrès et tradition
La nature est pleine de choses admirables et de beauté : le tableau grandiose de la vie marine doit être montré et expliqué de manière simple et agréable, débarrassé toute classification assommante et de détails anatomiques hideux.
M. Darluc étudie la terre, les plantes et les animaux de sa province natale, la Provence. Il s'intéresse aussi à la géoponie parce que s'il aime la nature, il garde les pieds sur terre et apprécie autant tout ce qu'elle apporte aux hommes
Point de jonction entre l'Europe et l'Afrique, la richesse ornithologique du Midi de la France est exceptionnelle : une zone privilégiée de biodiversité, de vie sédentaire ou de migration pour des centaines d'espèces d'oiseaux
Après la publication de son premier catalogue, les botanistes continuent à explorer les environs de Marseille : Castagne s'étonne du nombre de nouvelles espèces découvertes en si peu d'années
Durant des années, L. Castagne arpente Marseille et ses environs pour dresser l'inventaire de toutes les plantes qui y poussent spontanément : un travail de référence inestimable pour toute étude de l'évolution de la biodiversité
La préoccupation constante de la Chambre de commerce de Marseille est d'augmenter la part de la ville dans le trafic colonial : après sa participation à l'Exposition coloniale de 1906, elle poursuivra inlassablement cet engagement
Malgré son nom, l'Institut Technique Supérieur s'intéresse à toutes les questions juridiques, économiques et commerciales qui concernent les industriels : leur formation sera assurée par les enseignants de la Faculté de droit
Pour devenir ingénieur-chimiste, il faut suivre les cours de l'École de chimie de l'Institut Technique Supérieur de la Chambre de commerce de Marseille donnés à la Faculté des sciences. Une alliance qui paraît naturelle à l'époque.
Les affiches qui annoncent les cours de la Faculté des sciences de Marseille sont une mine d'informations : état des sciences et techniques, évolution des formations, qualifications requises par les industriels, cours ouverts à tous
Les règlement nous apprennent tout d'une institution scolaire : ce qu'elle impose (des années d'étude), exige (être assidu), demande (réussir aux examens), interdit (se battre en duel) et, enfin, ce qu'elle décerne (des diplômes)
Comme toutes les autres facultés françaises, la Faculté des Sciences de Marseille affiche le programme des cours et des conférences qui seront proposés au cours de l'année scolaire. Au menu : sciences, droit et lettres.
Après la création de l'Union Française en 1946, le terme colonial est devenu un peu encombrant : l'Institut Colonial de Marseille décide de s'appeler Institut Français d'Outre-mer et sa revue Études d'Outre-mer
De 1914 à 1918, Marseille et sa Chambre de commerce doivent s'adapter à l'économie de guerre : le ravitaillement, les transports, la monnaie, les taxes, les voyages, les relations commerciales,... tout se décline sous un jour nouveau
En 1844, le Vieux-Port est saturé et ne parvient plus à absorber le trafic maritime en plein essor : la construction du bassin de la Joliette marque le début d'une série d'extensions qui assuera au port une dimension nationale
L'histoire naturelle de Pline est une compilation encyclopédique des savoirs que devrait connaître un romain cultivé vivant au 1er siècle après J. C. : la traduction des 16 livres traitant de la botanique serait entachée de très nombreuses erreurs
En 1861, le Ministre de l'Agriculture, demande aux chambres de commerce un bilan des affaires locales et de tout ce qui a pesé sur le prix des produits fabriqués et des denrées de consommation : ça ne pouvait pas tomber plus mal...
La nature a créé 2 sortes d'oiseaux : les comestibles et les nuisibles. En abusant des premiers et en exterminant les seconds, l'homme détruit cette faune : pourquoi ne pas ouvrir un parc naturel protégé ? Un appel lancé à la fin des années 1920...
Accompagnant le nouveau gouverneur des établissements français de l'Inde parti rejoindre son poste, Charles Bélanger profite de ce long voyage pour récolter des échantillons de plantes et enrichir ses herbiers
De 1879 à 1895, entouré d'une équipe pluridisciplinaire (géographes, naturalistes, médecins, ethnographes, économistes), Auguste Pavie cartographie les 600 000 km² de l'Indo-Chine : une moisson de données inestimable
César Jacquème, qui effectue des travaux au laboratoire de zoologie d'A.-F. Marion, décrit les 236 espèces de poissons qui vivent entre le cap Couronne (est de Sausset-les-Pins) au Bec de l'Aigle (La Ciotat) et leurs parasites
En 1880 et 1881, le navire océanographique français "le Travailleur" explore le Golfe de Gascogne et confie l'étude de divers spécimens marins à A.-F. Marion qui ne publiera jamais ses notes de son vivant : un oubli enfin réparé
Sur les 6 gastéropodes marins que le Dr Charcot lui ramène des îles d'Anvers et de Wandel (Antarctique), Albert Vayssière détermine que 4 sont des espèces entièrement nouvelles, dont 3 des types génériques inconnus
Depuis 20 ans, A Vayssière poursuit les travaux d'A.-F. Marion, son professeur : il passe tous ses étés à Carry-le-Rouet où il récupère des débris des filets des chalutiers et des langoustiers, quantité d'animaux marins y compris des invertébrés...
Une dizaine de planches anatomiques de limaces (opisthobranches) et d'escargots de mer, probablement capturés aux environs de Marseille, dessinés et étudiés par A. Vayssière
Le Dr Charcot ramène des îles d'Anvers et de Wandel (Antarctique) à Albert Vayssière quelques gastéropodes marins : un grand privilège mais parfois limité à un seul et unique spécimen d'une espèce qui interdit des études anatomiques plus approfondies
Albert Vayssière dessine avec une très grande précision l'organisation interne de mollusque et de crustacés en mettant en valeur les différents sous-systèmes anatomiques par l'emploi de quelques couleurs vives
Continuant les travaux de Rudolph Bergh, A. Vayssière étudie l'anatomie des spécimens de mollusques que lui ont envoyés ses amis naturalistes au cours de leurs séjours de 1893 à 1904 le long des côtes nord-ouest de l'Afrique
Poursuivant sans relâche ses recherches sur les limaces de mer commencées en 1884, A. Vayssière présente les nouvelles espèces qu'il a découvertes à l'ouest de Marseille depuis la publication en 1903 du 1er supplément de ses travaux.
Vingt ans après sa première expédition en 1883 sur le navire océanographique français le Talisman, Vayssière publie les espèces de limaces de mer jusque là inconnues et qu'il est le premier à avoir identifiées et classées
A la fin du 19e siècle, les botanistes étudient les plantes qui se reproduisent par fleurs et par graines (les phanérogames), en éditent de véritables catalogues mais se heurtent à de sérieux problèmes de classification
Créée sans moyens en 1880, bombardée en 1944, la bibliothèque des sciences occupera des locaux provisoires jusqu'en 1958, année où elle intègrera ses locaux actuels, dessinés en 1951 par l'architecte de l'université, Fernand Pouillon
Entre 1901 et 1919, le zoologue Albert Vayssère décrit la douzaine de nouvelles espèces de mollusques gastéropodes qu'il a capturées dans le golfe de Marseille, aux alentours des ports de Carry-le-Rouet et de Sausset-les-Pins
Le nautile, céphalopode marin, se reconnaît à l 'enroulement caractéristique en forme de spirale de sa coquille. Connues depuis le 16e siècle, ces espèces, considérées comme "fossiles vivants", font l'objet de nombreuses études taxonomiques
Embarqué à bord du navire le "Talisman" parti en expédition scientifique, Albert Vayssière rapporte des limaces de mer et des escargots tropicaux terrestres qu'il est le premier à décrire, dessiner et à qui il donnera son nom
Planches originales de quelques arthropodes dessinés par l'auteur et qui ont servi à illustrer ses propres articles parus dans diverses Annales scientifiques (annales de sciences, de sciences naturelles en zoologie et d'entomologie)
Dans les années 1940, la France crée une dizaine d'instituts de recherche agricole tropicale spécialisés pour favoriser le développement économique de l'Outre-Mer. Une aventure que poursuivent aujourd'hui le CIRAD et l'IRD...
Un manuscrit préparatoire à une réédition de sa flore dans lequel Louis Gérard renonce à sa propre classification au profit de celle "naturelle" de Linné, suivi d'un résumé critique du Methodus foliorum de Baissier de Sauvage
Réfrigérées, les denrées périssables, provenant ou à destination de l'empire colonial, supportent de longs transports. Dès son apparition, le froid tropical, industriel et ménager, s'impose comme une nécessité.
Dans le sillage de l'agriculture américaine, la France goûte à l'ivresse de matériels surpuissants qu'elle déploie, au nom du progrès, dans tous les territoires d'Outre-Mer : après les années de rationnement, la faim justifie les moyens...
Répondant au prix de physique proposé par l'Académie des Sciences pour 1847, Derbès décrit des algues, principalement marines, peu ou mal connues, les classe selon ses propres observations et les illustre de planches dessinées à la main
Le 3 mai 1923, l'Institut colonial de Marseille est reconnu d'utilité publique : une consécration pour le centre de recherches et de documentation de la Chambre de Commerce tout entier dévoué à la cause coloniale
Pour pérenniser le succès de l'Exposition de 1906, l'Institut colonial comprend désormais le Musée colonial, les Cours coloniaux (assurés par des professeurs de l'Université d'Aix-Marseille), un Musée commercial et un Office de renseignements
Après la mort de son fondateur en 1916, Edouard Heckel, le Musée colonial, installé rue Noailles suite à la 1ère Exposition Coloniale de 1906, est réclamé par l'Université qui obtient son transfert à la nouvelle Faculté des Sciences
Un an après sa création, la Faculté de Médecine de Marseille reçoit les 2/3 des crédits affectés à la santé des colonies pour son Ecole d'application du service de santé colonial, son Institut de médecine coloniale et crée son Hôpital colonial
La Chambre de commerce de Marseille joue un rôle moteur dans l'économie provençale et traite de tous les dossiers stratégiques : transport maritime et fluvial, tissu industriel et commercial, aménagement du territoire et commerce colonial
L'histoire de l'Institut et du Musée colonial de Marseille de 1893 à 1900 marquée par la conviction de son fondateur, Edouard Heckel, qu'il faut mettre en valeur scientifiquement l'empire colonial français
Début des années 50, un bilan technique et économique de la pêche dans l'Union française (ex Empire colonial) et les perspectives de techniques de pêche plus modernes comme la détection ultrasonore des bancs de poissons...
L'histoire des 20 premières années de l'Institut Colonial, créé en 1906 par la Chambre de Commerce de Marseille sous le statut d'une association au service des entreprises locales. Document illustré de photographies de l'époque, parfois peu connues
Pour valoriser l'Empire Colonial et résoudre les problèmes de sa gestion économique, l'Institut Colonial publie toutes les informations commerciales, industrielles et réglementaires utiles aux entreprises qui exploitent les possessions françaises...
Prônant la collaboration entre techniciens, agronomes et importateurs, l'Institut colonial traite du manioc et du tapioca par la question de l’amidon et du problème récurrent de leur conditionnement car ils arrivent souvent en France en mauvais état
Etudes consacrées aux problèmes liés à ces cultures (insectes et champignons), complétées par une analyse de la production et du marché du sucre, entravés par une réglementation internationale jugée trop contraignante
Présentation d'une collection complète d'échantillons de riz, importés en France, réunis pour cette exposition annuelle qui n'élude pas l'aspect marginal du sorgho et le problème récurrent des importations de maïs qui arrivent généralement avariés
Statistiques détaillées des exportations des colonies françaises issues d'une enquête envoyée aux gouverneurs locaux par l'Institut Colonial de Marseille qui réclame la publication d'un rapport annuel normalisé, fiable et à jour...
Etude complète de la Camargue et du delta du Rhône dans tous leurs aspects : climat, faune, habitat et agriculture. Un examen rigoureux du début du 19e siècle justifiant, chiffres à l'appui, l'assainissement des marais pour exploiter ces ressources.
Plaquette de présentation de la Faculté des Sciences de Marseille, à l'époque la première faculté de province par ses effectifs, et de ses instituts de recherche. Une vitrine de l'union de l'enseignement et de la recherche à travers la modernité de…
Toute l'ambition coloniale de la France à travers son expansion économique, l'exploitation de nouveaux territoires et la promesse de nouvelles industries qui font appel à la science et à l'hygiène coloniale, dans un contexte de concurrence…
Avec la publication de ses propres Annales, l'Ecole de plein exercice ambitionne de trouver toute sa place dans l'enseignement de la médecine moderne, dans les progrès de la chirurgie et dans le mouvement scientifique.