Éducation]]> Enseignement supérieur]]>
L’École de Musique gratuite de Marseille (Immeuble Mossy, 45 rue d'Aubagne)

Pour le semestre d'été de 1836, les cours publics couvrent quelques matières scientifiques : physique, chimie, botanique, anatomie physiologique, taxidermie et ornithologie. Les cours du semestre d'hiver de l'année suivante se sont sensiblement étoffés : s'y sont ajoutés l'arithmétique pure et commerciale, les arts et métiers, l'entomologie, la langue turque, la géologie, la géographie physique et la langue arabe. Comme le précise Marie-Hélène Clavères "le Conseiller d’Etat chargé de la Direction et de la surveillance de l’Instruction publique rappelle dans son rapport de pluviôse an XI la situation particulière de Marseille. Elle a considéré que cette ville étant le centre des Commerces du Midi et de la Méditerranée, ses habitants sont dans la nécessité d’apprendre plusieurs langues ; que sa richesse, son commerce et l’abord continuel des étrangers en font un lieu propre à cultiver les sciences et les arts. [...] Elle est persua­dée que les langues orientales vivantes sont d’une utilité évidente dans un Port qui fait son principal commerce avec le Levant & qu’il convient de nommer un Professeur de Turc, d’Arabe et de Persan ; que pour celles du Nord, il est également utile de nommer un Professeur d’Allemand & d’Anglais" (2). Certaines recommandations seront suivies d'effet, d'autres pas...

Par la suite, certains cours disparaissent et de nouveaux apparaissent : la zoologie, la langue italienne et même l'enseignement pratique et théorique de la construction des machines à vapeur.

Des cours publics et gratuits organisés par la ville de Marseille (1849)

Avant l'usage courant de ces termes en France au 20e siècle, Marseille organise une authentique éducation populaire basée sur des cours du soir. D'abord programmés en milieu de journée, les cours sont majoritairement ouverts à tous en début de soirée à partir de 1846. Mais la ville ne se substitue pas au système éducatif qui se met alors en place (création de lycées et de facultés) et se cantonne aux enseignements prioritairement utiles à l'économie et au commerce.

Souvent programmés de 19 heures à 21 heures : les cours du soir de Marseille (1849)

Quelques cours particuliers dans les mêmes matières, également gratuits, sont proposés aux plus motivés, mais aux heures les plus chaudes, entre 13 et 14 heures...

(1) Lionel Pons. - Le conservatoire de Marseille : un pan de notre histoire - in Le conservatoire de Marseille

(2) Marie-Hélène Clavères. - L’enseignement de l’arabe au lycée de Marseille au XIXe siècle. Journals.OpenEdition

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1836-1849]]> ]]> fre]]> Marseille. 18..]]>