Epidémies]]> Santé publique]]>
L'épidémie de choléra de 1852 à 1860
la 3ème grande pandémie historique mondiale la plus meutrière

Les facteurs favorables au développement du virus sont probablement liés à la température élevée et à la sécheresse. Mais, étude à l'appui, la cause déterminante la plus sérieuse et la plus certaine de sa propagation est la transmission d'individu à individu.

La clé de la virulence de l'épidémie : les conditions météorologiques. Seulement elles ? 

La conclusion de l'analyse du parcours de l'épidémie s'impose : le choléra vient d'Alexandrie (Egypte) et a été amené par les pélerins revenant de leur pélerinage à la Mecque (Arabie Saoudite, sous empire ottoman) et la contamination s'opère au niveau individuel.

Selon l'OMS, le choléra est directement responsable de plusieurs millions de morts alors qu'il est probablement l'agent infectieux le plus facile à combattre : ses recommandations se limitent à l'observation de quelques règles d'hygiène élémentaires simples et peu coûteuses comme faire bouillir l'eau, laver et éplucher les légumes, etc.]]>
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Epidémies]]> Santé publique]]> L'infection cholérique a lieu dans un pays quand il est au calme du temps, et l'intensité de l'infection quand ce pays reste sous ce calme" (conclusion de l'ouvrage sous forme de "Loi unique").

La météorologie est le facteur explicatif majeur : c'est en tous cas la thèse que défend le Lt de vaisseau Frédéric Rigodit : la carte qu'il dresse de l'avancée de l'épidémie démontre sans l'ombre d'un doute possible que l'Europe de l'ouest a été prise en tenaille par 2 fronts :

- le premier arrivant par le Sud et venant de la Mecque avant de contaminer l'Espagne et l'Angleterre, en suivant certains grands courants qui montent vers le Nord, théorie partagée par certains médecins
- le second front, ayant pour point de départ également la Mecque mais arrivant beaucoup plus par l'Est, en passant d'abord par la Syrie puis en remontant la Turquie

En 1865, le choléra a emprunté deux itinéraires pour contaminer l'Europe de l'Ouest à partir du bassin méditerranéen (Rigodit, 1865)

L'extension et la régression de l'épidémie de choléra de 1865 sont corrélées aux saisons (Jobert, 1865)

Si Jobert parvient à convaincre certains médecins de l'influence de la succession des équinoxes dans la virulence et le déclin de l'épidémie, influence confirmée par la carte de son parcours géographique éléborée par Rigodit, elle en laisse septiques bien d'autres : l'opposition entre les deux thèses repose en fait sur le clivage qui sépare les partisans de la contagion par contact direct (pénétration de l'agent infectieux dans l'organisme) et les partisans des miasmes, véritables agents pathogènes véhiculés par l'air.

Pour Armand Jobert, le choléra est le résultat d'une asphyxie lente : il est dû à l'air stagnant et il est infectieux parce qu'il est miasmatique, et non contagieux. Si l'épidémie de 1865 que connaît Marseille n'est pas la pire que la ville ait connu ("moins" de 2 000 morts), c'est que le choléra suit simplement la déclinaison solaire : sa virulence grandit et s'amenuise en fonction de son activité. N'en déplaise aux contagionnistes.

Au long du 19e siècle, le choléra donnera l'occasion aux supporters de la théorie des miasmes (vapeurs ou brouillards viciés émanant de ce qui est en décomposition et d'autant plus redoutable que l'air est agité) de défendre cette croyance : la découverte des microbes leur donnera finalement tort à la fin du siècle.]]>
1866]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Epidémies]]>
Timbres humides ronds bleus "Société nationale de médecine de Marseille" ; timbres humides ronds violets "École de plein exercice de médecine et de pharmacie Bibliothèque Marseille" (Note sur la provenance)

Depuis 1817, l'Europe et le reste du monde ont connu 6 pandémies majeures de choléra
Le choléra est responsable de 4 grandes pandémies qui ont frappé l'Europe et la France au cours du 19e siècle. Parties d'Asie, elles touchent d'abord l'Afrique orientale, puis ravagent l'Europe de l'Est (Russie, Pologne, Prusse) et enfin le reste de l'Europe de l'Ouest (France et Angleterre). Elles sévissent ensuite dans les régions méditerranéennes, en particulier les 6 départements côtiers (Bouches-du-Rhône, Hérault, Var, Gard, Vaucluse et Aude) où celle du milieu du siècle fera près de 12 000 victimes.

AU cours de cette 2nde pandémie, l'université de Montpellier, frustrée de n'avoir jamais été consultée  (alors que les médecins de Paris sont toujours sollicités), obtient le soutien du Préfet de l'Hérault qui mandate deux professeurs de la Faculté de médecine de Montpellier pour mener une enquête de terrain très détaillée : en plus de nombreuses obervations médicales, ils dressent minutieusement  le parcours géographique emprunté par l'épidémie et démontrent, tableaux statistiques et chronologiques à l'appui, que le fléeau est bien arrivé par les ports de Marseille et de Sète, en provenance d'Afrique ou de Catalogne.]]>
1836]]> fre]]> Provence. 18..]]> Hérault. 18..]]>