Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Archéologie]]>
Dans l'article premier de ses statuts, l'Académie des Sciences coloniales proclame qu'elle est fondée pour "susciter, encourager, développer, coordonner les études intéressant les colonies et servir de centre de travail à la vie intellectuelle des colonies et pays de protectorat ou d'influence". Au long de sa publciation, les Annales resteront attachées à ce profil multidisplinaire plutôt original dans les revues spécialisées.

La devise de l'Académie des sciences coloniales (1925-1938
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Tome 1 (1925)
  • Les enseignements du sanctuaire punique de Carthage, par Eusèbe Vassel (pp. 3-51)
  • Le gouvernement marocain et la conquête d’Alger (documents chérifiens), par Ismael Hamet. (pp. 53-153)
  • Rapport sur la prophylaxie du paludisme à Tananarive (pp. 155-188)
  • Note sur une campagne antipaludéenne à Madagascar (Province de l'Itasy), par Couvy (pp. 189-192)
  • H. Mansuy. Les premiers temps néolithiques en Indochine, par H. Mansuy (pp. 193-199)
  • Ferdinand de Béhagle. Dernières lettres (pp. 201-219)
  • L'ouvvrage "Les Monuments du Cambodge" commente et complète le Musée Indo-Chinois, par L. Delaporte. (pp. 221-228)
Tome 2 (1925)
  • La culture sèche du coton en Afrique Occidentale Française : persévérer - Mémoire n° 1 (pp. 13-66)
  • La culture sèche du coton en Afrique Occidentale Française : le début d'une évolution considérable - Mémoire n° 2 (pp. 67-87)
Tome 3 (1929)
  • Pages arabico-madécasses (1ère série) - Histoire, légendes et mythes. Traduction, annotations, commentaires, par G.-H. Julien (pp. 1-124)
  • Maxula chez les auteurs anciens, par E. Vassel (pp. 125-140)
  • Essai sur les avantages à retirer de colonies nouvelles dans les circonstances présentes, par le Citoyen Talleyrand (pp. 141-147)
  • Essais sur l'acclimatation du quinquina en Indochine, par le Dr A. J. E. Yersin (pp. 149-158)
  • Le sergent sénégalais Malamine : Son rôle dans les origines de l'Afrique équatoriale française, par Ch. De Chavannes (pp. 159-187)
  • Livre renfermant la généalogie des diverses tribus noires du Soudan, et l'Histoire des Rois après Mahomet, suivant les renseignements fournis par certaines personnes et ceux recueillis dans les anciens livres (pp. 189-225)
  • Les exigences et les aptitudes du dattier, par R. Caty (pp. 227-293)
  • La Bibliothèque royale de Phnom-Penh (pp. 295-309)
Tome 4 (1929)
  • Concours sur l'aménagement du Sahara (pp. 5-19)
  • Le Sahara vaincu, peut-il être dompté ? L'aménagement du Sahara (pp. 21-245)

Tome 5 (1932)
  • Les cyclones tropicaux (Cyclones de Madagascar et Cyclones du canal de Mozambique) par le Père Charles Poisson, S. J. (pp. 11-69)

Tome 6 (1933)
  • Pages arabico-madécasses (2ème série) - Histoire, légendes et commentaires, par G. H. Julien (pp. 1-55)
  • Pages arabico-madécasses (2ème série)- Un syllabaire antemahuri, par G. H. Julien (pp. 57-74)
  • La foi des ancêtres. Essai sur les représentations collectives des vieux Malgaches, par E. Cailliet (pp. 75-166)
  • La géologie et les mines de l'Indochine française, par F. Blondel (pp. 167-322)
  • Essai monographique sur Tamanrasset, par E. Lhote (pp. 323-353)
  • Bibliographie géologique de l'Afrique Equatoriale Française du Cameroun et des régions limitrophes, par N. E. Denaeyer (pp. 355-431)
Tome 7 (1934 ?)

lacune


Tome 8 (1935)
  • Dictionnaire de bio-bibliographie, ancienne et moderne, de l'Indochine Française, de Jean-Françoiss-Antoine Brébion, publié après la mort de l'auteur, par Antoine Cabaton (446 p.)


Tome 9 (19??)


lacune ?]]>
1925-1938]]> fre]]> ara]]> Colonies françaises. 19..]]> Afrique-Équatoriale française. 19..]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]> Algérie. 19..]]> Cambodge. 19..]]> Cameroun. 19..]]> Indochine. 19..]]> Madagascar. 19..]]> Maroc. 19..]]> Sahara. 19..]]> Sénégal. 19..]]> Soudan. 19..]]> Tunisie. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
La conviction de l'Académie coloniale est simple : la valeur de l'empire français n'est pas due au seul hasard des découvertes géographiques mais à sa constitution guidée par de solides considérations scientifiques.

Reprenant le projet de la Société africaine de France crée en 1895 et dissoute à cause de l'irruption des questions d'ordre politique liées à la Première Guerre mondiale, l'Académie des sciences coloniales, fondée en 1922, a l'ambition de mener un inventaire scientifique complet du domaine colonial français, d'en étudier ses peuples, leur histoire et leurs traditions, et de définir les règles de sa bonne gouvernance et de sa bonne administration.

L'objectif étant de fonder une véritable "science coloniale", elle souhaite fédérer toutes les sciences dispersées jusqu'alors et rassembler dans un projet commun toutes ces disciplines et ces compétences éparpillées.

Le Second Empire colonial français (1919-1939)

La Guerre de 1914-1918 a largement démontré que la valeur de l'empire français n'était pas due au simple hasard des voyages et des découvertes mais qu'il a été constitué sur des bases scientifiques solides : géographie, anthropologie et sciences naturelles. Pour l'Académie des Sciences Coloniales, la connaissance exacte de ce domaine est un donc atout majeur pour la France. Il est donc essentiel de poursuivre : 

- son inventaire scientifique
- l'étude des races et des peuples qui l'habitent, ainsi que leur histoire, leur folklore, leurs coutumes et leurs traditions
- la recherche des meilleures règles pour gérer ces territoires.

Pour cela, il faut faire appel à toutes les catégories de scientifiques nécessaires et utilies, comme :
  • les géographes coloniaux
  • les anthropologues
  • les historiens
  • les botanistes
  • les économistes
  • les hommes de gouvernement et d'administration
Cochinchine - Culture de cannes à sucre sous hévéas (1923-1924)
Allier culture traditionnelle et expériences agronomiques : introduction d'une double culture hévéas / cannes à sucre pour une double récolte. Un exemple où l'exploitation rationnelle et scientifique de terres devenues agricoles se substitue aux cultures indigènes. Un des très rares documents photographiques qui n'apparaîtront que dans le Tome 1 de cette collection.]]>
1922-1938]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Afrique-Équatoriale française. 19..]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
Avertissement : les tableaux statistiques du personnel en service en A.O.F présentés en double page sont provisoirement affichés sur deux pages simples et seront progressivement remplacés par leur version définitive plus adaptée (programme octobre/novembre 2022).

Cette collection est d'abord un annuaire où sont répertoriés, de manière exhaustive (date de nomination et de promotion), le nom de tous les fonctionnaires, français et indigènes, civils et militaires, titulaires et auxiliaires, que la France emploie en A.O.F.. Mais elle ne se réduit pas à être le simple bottin administratif du Gouvernement Général, à la valeur documentaire parfois éphémère : ce qui en fait son plus grand intérêt, c'est qu'elle offre l'occasion au Gouverneur (par la suite, Haut-commissaire) de présenter le bilan annuel de son administration centrale (le Gouvernement général) et de ses huit colonies sous ses nombreux aspects comme les cartes territoriales civiles et militaires, le plan de quelques grandes villes, la démographie, l'économie (on connaît aussi le nom de toutes les entreprises installées localement, des négociants et des commerçants), l'éducation, la santé et les personnels militaires (l'A.O.F. possède sa propre organisation militaire, scolaire, judiciaire, médicale et sanitaire, vétérinaire, etc.).

Carte de l'AOF (territoires en jaune)

À sa création en 1895, l'A.O.F. ne compte que quatre États (colonies déjà existantes) : le Sénégal, le Soudan français, la Guinée française et la Côte d'Ivoire. Elle continuera à s'étendre, et après son extension à six États en 1904, elle regroupera huit pays en 1922 avec l'intégration de quatre autres pays : la Mauritanie, la Haute-Volta, le Niger et le Dahomey et ses dépendances.

Le palais du gouverneur de l'A.O.F., d'abord installé à St Louis puis à Dakar (Sénégal)

À son apogée en 1958 (année de sa disparition), cette fédération de colonies françaises de l'Afrique de l'Ouest s'étendra sur près de 4,7 millions de km² (8 fois la métropole), constituant plus d'un tiers de la superficie terrestre du Second Empire colonial français (13,5 millions de km²).

L'extraction du charbon par dragage (Dakar, AOF)

L'intérêt de la France pour l'A.O.F., et elle ne s'en cache pas, sont les promesses de matières premières de toutes sortes pour son industrie et son marché intérieur, d'abord naturelles et traditionnelles, comme les produits agricoles et forestiers, ensuite celles minières, tout ce dont la métropole estime manquer. Réciproquement, l'A.O.F. est un débouché potentiel non négligeable : au cours du premier quart du 20e siècle, le tonnage français débarqué et embarqué devance celui d'origine anglaise et italienne, le commerce avec les autres pays du monde restant assez marginal.

La carte télégraphique & postale : un enjeu de plus en plus stratégique (AOF)

L'immensité de ces territoires, la richesse de leur sous-sol, et une certaine menace concurrentielle (émergence de nations nouvellement colonisatrices comme la Belgique, l'Allemagne et l'Italie et dont les colonies africaines sont qualifiées "d'étrangères") vont intensifier les grands travaux d'infrastructure qui profitent opportunément de toutes les "avancées" techniques mises au service du génie mécanique et du génie civil : ports, routes, chemins de fer, extraction minière, défrichages massifs et importation de nouvelles méthodes culturales exogènes. Les bilans annuels font état des travaux à réaliser dans l'année.

L'importance des chemins de fer (voies exploitées et projets en AOF, 1911)

Pour la France, il est vital de drainer toute l'Afrique occidentale à partir des grands ports atlantiques (St Louis, Dakar, Conakry, Bingerville, Cotonou) et de les relier à l'arrière-pays situé plus à l'Est (Bamako, Ouagadougou). En s'assurant d'une continuité géographique par les voies de communication rapides et fiables qui vont du Sénégal au Nigéria, l'A.O.F. constituera une entité territoriale bien identifiée avec sa propre banque (celle du Sénégal), son droit d'émettre sa monnaie et un régime douanier particulier.

Les tirailleurs sénégalais (embarquement, 1917)

Facteur accélérateur de l'acculturation occidentale, la Première Guerre Mondiale donnera à la France une raison légitime d'incorporer massivement des troupes coloniales (au détriment de ses propres colonies) et de les envoyer sur le front. Si de nombreux hommes de troupe français, souvent d'origine rurale, voient pour la première fois des soldats de couleur, les tirailleurs sénégalais, eux, découvrent la terrifiante réalité des combats de tranchées et une Europe, prétendument civilisée, à feu et à sang où l'insupportable est devenu la norme. La patrie leur en sera reconnaissante et l'A.O.F., déjà présente à l'Exposition coloniale de Marseille de 1922 pour son soutien économique durant la guerre, aura droit à un pavillon d'exception à l'Exposition internationale de Paris de 1931...

Même si la répétition des plans et des cartes strictement identiques d'une année sur l'autre peut être lassante, quelques éditions (1909, de 1913-1914 à 1917-1921) feront l'effort d'illustrer leur bilan de photographies qui, pour banales qu'elles soient, sont toujours révélatrices du regard que les colonisateurs portent sur leurs œuvres et sur les populations colonisées.

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.
Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.
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1900-1922]]> fre]]> Afrique-Occidentale française. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> - Exposition coloniale de Marseille, 1906 ; 15 (Appartient à la collection)

Après 7 mois de grand succès, l'Exposition coloniale de 1906 ferme ses portes le 18 novembre 1906. Pour Jules Charles-Roux, Commissaire général de l'Exposition, il est temps d'en dresser le bilan qui s'annonce très positif. Occasion également de présenter un historique complet des travaux d'infrastructure et de l'organisation administrative et financière d'un évènement particulièrement ambitieux et difficile à planifier dans tous ses détails tant il y avait de défis logistiques à surmonter.

Jules Charles-Roux (1841-1918) Président de l'Union coloniale française de 1903 à 1918

Si l'Exposition en elle-même est bien connue pour avoir été très largement présentée dans la presse coloniale et l'information publicitaire, ce bilan présente certains aspects parfois moins documentés dans les synthèses qui ont suivi l'évènement comme le montre, dans les coulisses, la rigueur imposée dans les fiches signalétiques qui accompagnaient chaque produit exposé.

Fiche signalétique préparée par l'exposant (Exposition coloniale de 1906)

J. Charles-Roux ne peut évidemment faire l'impasse sur les mondanités, les visites officielles et autres festivités : après tout, la raison d'être de l'évènement est d'ordre promotionnel. Mais ce qui peut paraître comme très anecdotique n'occulte jamais l'essentiel, comme le menu du banquet inaugural du pavillon de la Cochinchine où la richesse de la gastronomie annamite ne manque pas d'impressionner les convives.

Menu annamite (Palais de la Cochinchine, Exposition coloniale de 1906)

L'Exposition n'est pas seulement une succession ludique de fêtes et d'attractions populaires : les colonies sont un enjeu industriel et commercial majeur et quoi de plus motivant et valorisant que des récompenses attribuées par des jurys compétents et reconnus.

Palmarès des médailles, exprimé en % (Exposition coloniale de 1906)

Pour les palais d'exposition, chaque médaille est un label et une carte de visite à faire valoir auprès des investisseurs et des importateurs/exportateurs. Le palmarès donne une idée de la perception relative de chaque colonie : les deux-tiers des médailles sont décernées aux trois premières colonies ou protectorats (l'indo-Chine est celle qui a fait le plus d'effort financier) et du rapport de force, ici au quasi équilibre, qui s'instaure entre Marseille et la Métropole. La distinction pourrait soulever une certaine perplexité mais l'Exposition réussie sera pour Marseille un levier pour réclamer la part qui lui revient (dixit) dans l'économie nationale.

Si l'Exposition peut afficher une balance bénéficiaire (l'important est de ne pas être déficitaire, cas fréquent pour ces grands évènements de prestige), l'essentiel est que les trois objectifs principaux ont été atteints : sur le plan général, le gain de popularité des territoires et des exposants, sur le plan scientifique (présence d'universités étrangères et françaises, dont Aix-Marseille engagée dans des études d'expertise) et sur le plan commercial (chaque palais a installé ses bureaux commerciaux qui concluent ou projettent des contrats).

Bilan financier de l'Exposition coloniale de 1906

Fort de son expérience (expositions de 1900 et de 1906), Jules Charles-Roux espérait poursuivre cette success-story avec son fidèle collaborateur, Edouard Heckel, alors directeur du Musée colonial, caution scientifique et technique de l'évènement. L'Histoire en décidera autrement : prévue 10 années plus tard, l'Exposition suivante n'aura pas lieu en 1916. Entre-deux, E. Heckel disparaît en 1916 et J. Charles-Roux deux ans plus tard. L'Exposition de 1922 leur rendra hommage en reprenant intégralement l'esprit de celle de 1906 et en lui donnant une dimension encore plus exceptionnelle.]]>
1907]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
le destin national d'une exposition locale

de la pose de la première pierre
(R. Poincaré, 12 oct. 1913)
à l'inauguration officielle
(A. Millerand, 7 mai 1922)

1913

1919

1921


A partir du n°14, couverture monochrome, puis, à partir du n° 41 (mai 1921), couverture illustrée en couleurs. - De septembre 1914 à avril 1919 absorbé par : "Journal des colonies : organe des interêts français". - Mensuel (1919-1922). - Bimensuel (1913-1914) (Notes)


En 1913, la 1ère grande Exposition coloniale de 1906 est encore très présente dans la mémoire des marseillais qui se souviennent encore comment elle avait été conçue : un Grand Palais de l'Exportation complété de deux annexes : la section de l'art provençal (Musée Longchamp) et le Palais de Marseille et de la Provence (Art et histoire). Y était présentée l'histoire de la matière grasse sous tous ses aspects, scientifique, industriel et commercial, sachant que les corps gras constituent depuis des siècles la source principale et traditionnelle de la richesse industrielle locale : huileries, bougies et glycérines.

Convaincu de l’action humaine et civilisatrice quelle mène dans ses colonies, la France veut montrer à ses nationaux et aux étrangers tout ce que les colonies lui apportent : elles sont donc invitées à participer à une seconde Exposition, beaucoup plus ambitieuse que la précédente, et basée sur une double organisation géographique et thématique qui sera confiée à Jules Charles-Roux qui a déjà présidé celle de 1906 (il décèdera en 1919 et sera remplacé par A. Artaud).

Le JO proposé ici est un authentique journal de bord, quasi au quotidien, de la conception et de la construction de l’Exposition, de la première pierre jusqu’au denier jour précédent sa fermeture, des meilleurs jours jusqu’aux petits différends : destiné à faire connaître au plus grand nombre l’état de l’avancement des travaux (chaque grande colonie se voit construire un véritable palais en contrepartie d'objets d'art ou quotidiens), il est imprimé sur un papier glacé de luxe et illustré de très nombreuses photographies (monochromes de qualité), loin du standard de la presse classique.

Avec ses 10 millions de km² (presque 25 fois la surface de la métropole), l'Empire colonial permet aussi à la France de rappeler à l’Allemagne, dénoncée comme étant « pangermaniste », qu’elle n’est ni défaitiste ni sur le déclin démographique (de fait, sa population double). Ne pouvant oublier l’engagement des troupes coloniales, Albert Sarraut rendra un hommage appuyé aux locaux (1921) «Pour nos Frères de Couleur » en faveur des indigènes qui représenteront leurs territoires respectifs ou qui viendront visiter l’Exposition (par chance, le calendrier la cantonne aux plus beaux mois de l’année).

Parallèlement à l’Exposition, sont ouverts des stands et des salons plus spécialisés et se tiennent des congrès coloniaux consacrés à quatre grandes thématiques : Santé, Production, Outillage et Organisation. Une synthèse révélatrice des préoccupations majeures de l’administration française.

L'agriculture coloniale y tient une place de choix (le JO rappelle la crise du caoutchouc de 1914) et c’est tout naturellement que l'Institut Colonial de Marseille, qui s’était illustré par la création d'un Laboratoire d'Études des Céréales et Plantes Féculentes (1914) et ses travaux sur le palmier à huile (1921), se voit chargé par A. Artaud (commissaire général de l'Exposition) de l'Exposition du matériel agricole.

L’Empire colonial couvrant de grandes surfaces océaniques (suite au nouveau mode de calcul de 2018, la France revendique aujourd’hui le second domaine maritime avec ses près de  11 millions de km², juste derrière les États-Unis), un Palais de la Mer Coloniale s’imposait et fera dire à ses organisateurs : « l'Exposition Coloniale doit être la source d'un enseignement colonial permanent. Il faut que dans tous les ports français, des musées coloniaux soient créés, rappelant la richesse de nos colonies et les débouchés qu'elles offrent à notre commerce et à notre industrie ».

Le JO étant d’abord un organe de presse à destination de la presse, de nombreux journaux couvrent l’évènement : le journal leur rendra hommage en toute fin d’exposition en offrant au public une galerie de portraits des directeurs de publication présents sur le site. La publicité n’est pas un accessoire et c’est elle qui assurera le retentissement de l’évènement : une véritable propagande est organisée, jusque dans les écoles, et, progrès technique oblige, l’Exposition promeut un Cinéma lntercolonial.

L’Exposition connaîtra un très grand succès, local, national et même  international, auprès des autorités belges, par ex. : les politiques doivent s’y montrer, les Présidents de la République française n’y manqueront pas, et les maréchaux héros de 14-18 en feront tous la visite, très largement médiatisée et relayée dans le JO, entourés d’officiels, sinon obséquieux, tout au moins très déférents.

Inquiets de son futur succès, les organisateurs alertent très tôt la ville de Marseille sur l'accueil des visiteurs et la possible crise du logement. Les accès ne sont pas en reste : l'Avenue du Prado, chaussée défoncée et pleine de fondrières tant redoutées par les automobilistes même les plus intrépides, est entièrement refaite et reçoit un revêtement d’un bleu du plus bel effet.

L’Exposition prend alors des airs de fête et à côté des animations, des tables populaires gratuites sont installées pour permettre aux moins fortunés d’y organiser leur propre pique-nique et de pleinement profiter de l'abonnement qu’ils ont pu prendre pour toute la durée de l'Exposition.

Une nouvelle offre apparaît : le tourisme. Mélange de technique et d’audace,  on propose alors des croisières en hydravions jusqu’à Monaco. Le tourisme exotique aux Colonies pourrait aussi séduire les classes plus aisées et aventurières : la France a les moyens de vous faire voyager aux quatre bouts de monde : ne seriez-vous pas tenté par une croisière aux Antilles ou dans le Pacifique ?

Comme l’Exposition pense à tout, les tables à manger en témoignent, elle n’a pas oublié les Français plus modestes qui n’ont pas la possibilité de partir dans les îles : un stand propose donc des articles de camping (le tourisme à la ferme !) et le très fréquenté stand du tourisme, qui fait la promotion de nos belles régions de province, souligne, en feignant de ne pas en saisir toute la possible ambivalence, combien la France métropolitaine est  assurément « la Maison du Bonheur ».

Peu avant de fermer ses portes, naissent déjà  les projets d'une foire coloniale et d'un jardin colonial. A suivre…

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1913-1922]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
La parution du titre dans sa nouvelle maquette partage une très forte inquiétude face à l'expansionisme de l'Allemagne et l'optimisme de nouvelles alliances rassurantes, comme en témoigne celle de la Grande-Bretagne qui mobilise son propre empire colonial contre un pangermanisme particulièrement agressif et encouragé par la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie).

Journal des colonies illustré - Carte de l'Empire
Le nouveau frontispice de la revue, qui a remplacé l'ancien représentant des monuments tropicaux hautement symboliques, annonce sans détour que la France se situe bien au coeur de son empire colonial. Coïncidence, le planisphère la situe aussi au centre du monde : les biais de la cartographie, sans doute...

Journal des colonies illustré - Frontispice
Paradoxe, à l'heure où la revue paraît avec un titre enrichi du terme "illustré", la gravure haut en couleur fait place à une version monochrome assez assombrie, conforme aux restrictions du moment et très éloignée des chaudes tonalités exotiques.

Dans cette période assez pessimiste, la revue évoque le projet déjà débattu (depuis 1901) de transformer l'étang de Berre en une vaste prolongation des ports de Marseille : au delà du dynamisme économique qui reviendra après le conlfit, cela permettrait de créer un port de refuge et mettre à l'abri la flotte française contre toute destruction.

Journal des colonies illustré - le pont de Caronte (cliché 1915)
Assurer la liason entre l'Étang de Berre et la Méditerranée aux navires à haut tirant d'air
Malgré les difficultés de la Guerre, le Journal continuera de paraître mais adoptera un nouveau sous-titre annonçant un engagement plus national. Il restera cependant attaché à sa mission première et annonce dès 1915 que le succès des foires des échantillons coloniaux qui se sont tenues à Lyon et à Bordeaux devrait à l'évidence inspirer Marseille : et si elle elle organisait la sienne en 1919 ?
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1915-19??]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Journal des colonies illustré : ex Journal officiel de l'exposition coloniale (Suite)

Six mois avant l'armistice de 1918, le décès de Jules Charles-Roux, industriel et homme politique, fait la Une du Journal des colonies.

Jules Charles-Roux (1841-1918)
À l'Exposition universelle de 1900, Charles-Roux avait créé une section des colonies et en 1906, il avait organisé la première Exposition coloniale de Marseille dont il fut le commissaire général, assisté d'Édouard Heckel, son adjoint. L'énorme succès de l'évènement (la seule grande exposition bénéficiaire) lui vaudra de nombreux honneurs et une très grande autorité en matière coloniale.

Dans l'Entre-deux-guerres, le Journal des colonies, se limite à traiter les grandes questions coloniales et leurs thèmes associés récurrents (souvent une pleine page), sans y apporter une grande originalité : on trouve sans peine des articles de même ton et de même teneur dans d'autres publications locales, avec une sensibilité plus ou moins grande selon leur ligne éditoriale respective : le Supplément économique du Sémaphore (infrastructures, point de vue économique et financier national et international), les Alpes et la Provence (produits agricoles), les Cahiers coloniaux (production industrielle dans ses aspects scientifiques et techniques).

Il reprend sans recul les discours dominants qui s'imposent à la sortie de l'effroyable 1er conflit mondial : plusieurs pages sont consacrées à "notre Afrique blanche", "notre Afrique noire, "notre Afrique orientale". On notera moins de distance avec "l'Océanie française", "l'Amérique française" (Antilles-Guyane) et, plus franchement encore, "notre France d'Asie" !

La disparition du qualificatif "illustré" n'est pas qu'anecdotique : les illustrations se limitent à une photographie par bulletin, s'atténuent davantage à partir de 1928 et disparaissent totalement à partir des années 1930. Seules la 1ère de couverture et la page de titre conserveront leurs illustrations tout au long de la vie de la publication. Elles resteront par ailleurs toujours identiques : modeste concession, un médaillon changeant à chaque numéro affiche le portrait d'une nouvelle personnalité liée, de près ou de loin, à l'Empire colonial.

Au rythme des manifestations, le thème des expositions vient rompre cette monotonie éditoriale (les nouvelles liées à la future Exposition coloniale sont dévolues à la publication parallèle Journal officiel de l'Exposition coloniale, Marseille... ). Ainsi, on apprend que pour l'Exposition coloniale internationale de 1931 qui se tiendra à Paris, au détriment de sa rivale marseillaise, la Chambre de Commerce de Marseille, qui mène des voyages d'études en Afrique du Nord, inaugurera bien son pavillon.

Une promesse de la Chambre des députés (1933)
A l'opposée des années 1920, pleines de confiance dans l'avenir, les années 1930 amènent leurs lots d'inquiétudes et d'interrogations face aux périls du monde extérieur et se traduisent par une question pleine de pessimisme : avons-nous réellement une politique économique, que l'on peut comprendre également comme : avons-nous réellement une politique coloniale ? 

Une Europe des colonies : une proposition jugée peu sérieuse (1933)

A côté de propositions jugées utopiques, des voies s'élèvent pour prôner une nouvelle organisation des marchés nationaux et coloniaux, non plus basée sur la concurrence mais sur la coopération et la complémentarité (Pierre Mendès-France, 1933).

L'année 1933 et son atmosphère politique de plus en plus pesante marque un tournant dans les commentaires critiques du journal envers le pouvoir (ce même virage se retrouve dans les journaux déjà mentionnés). Le journal fait état d'une rumeur selon laquelle les actuels dirigeants français auraient l'intention de s'occuper activement de la mise en valeur du Domaine colonial français : "Tous les vrais coloniaux se réjouiront de cette « Nouvelle Politique Coloniale Française » si conforme au programme qu'ils ont toujours préconisé et il faut espérer que cette fois il ne s'agira plus seulement de discours ou de conférences qui n'ont donné naissance qu'à des velléités bien vite oubliées". La conscience qu'une crise plus profonde touche tout l'Empire colonial se fait jour.

Une prise de conscience tardive malgré de nombreux signaux d'alerte
Si des crédits supplémentaires peuvent résoudre temporairement les déficits budgétaires, ils ne suffiront pas à endiguer un malaise grandissant et qui dépasse le seul cadre économique.

L'Afrique du Nord : un révélateur de l'état d'esprit de l'Empire colonial ?

Pendant que l'Académie des Sciences coloniales tient des conférences sur la "mission civilisatrice" de la France et que la métropole poursuit ses investissements dans les infrastructures lourdes (routes, électrification, lignes de chemins de fer, radiophonie, hôpitaux, etc...) faites pour le long terme, le sénateur Manfroni rappelle cette définition qui a été donnée des colonies : « des fruits qui se détachent de l'arbre qui les a nourris, à peine ont-ils atteint la maturité ». Et d'ajouter : « Aujourd'hui prédomine chez ces peuples un sentiment croissant d’intolérance de la domination européenne, plus ou moins vivement ressenti et exprimé, mais dont les symptômes sont assez préoccupants" (n° 1352 du 15 juin 1933).

Notre collection s'achève sur l'année 1936 (le Journal des colonies cessera définitivement de paraître en 1939) qui fait une large promotion de l'Exposition Internationale de Paris de 1937 au titre enthousiaste "Exposition des Arts et Techniques dans la Vie moderne". Et qui rappelle que dans un idéal commun, "la France totale est faite d'infinies nuances...".

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Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.
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1918-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Agriculture]]> Économie coloniale]]> Les Cahiers coloniaux" (1918-1951), numéro spécial publié en 1950, pp. 405-462.

Tracteur agricole
Dans les années 1950, le modèle de l'agriculture américaine est importé en Outre-Mer...

Dans le sillage de l'agriculture américaine, la France goûte à l'ivresse des nouvelles techniques agricoles et d'engins surpuissants qu'elle déploie, au nom du progrès, dans tous les territoires d'Outre-Mer : après des années de privation et de rationnement, augmenter les surfaces cultivées et multiplier les rendements apparaissent comme une impérieuse nécessité. Nourrir et se nourrir sont des préoccupations naturelles tellement évidentes qu'elle s'imposent d'elles-mêmes sans autres considérations que la seule productiion : défrichement des forêts, mécanisation des cultures, emploi massif d'insecticides.

Les constructeurs d'engins et de machines agricoles, dont la rubrique "le point de vue de la profession" inaugure le numéro spécial, soutiennent pleinement cette politique productiviste autant qu'ils la rendent techniquement possible.]]>
1950]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> 1950]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]> Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]>
Le hall d'exposition de la Section métropolitaine (Grand Palais, 1922)
Contrairement à d'autres publications parallèles et publiées à la même époque, les nombreuses illustrations présentées dans l'édition de 1922 du journal "L'économiste colonial illustré", montrent davantage de photographies prises sur le terrain que de clichés des palais ou des stands de l'Exposition. Elles en font un témoignage intéressant et complémentaire aux publications plus officielles.

La France, inquiète du développement économique de certains de ses voisins européens et de leurs colonies respectives, voit dans son Empire colonial un avenir prometteur capable de l'aider à résister à cette concurrence multiple et investit dans la formation des populations locales pour assurer une production suffisante de produits qui lui manquent.
Un centre d'apprentissage à Conakry (Guinée)

Malgré les difficultés liées aux transports sur de longues distances (tonnage, conservation, durée), la France organise progressivement un circuit complet et cohérent qui va de la formation professionnelle aux marchés locaux et nationaux.
Un marché de coton à Ouagadougou (Haute-Volta, Burkina Faso)

Après la Première Guerre mondiale, la métropole est avide autant de matières premières industrielles de base (minerais, houille, bois, textile, caoutchouc,...) que de produits alimentaires (huiles, céréales, légumineuses, fruits, ...)
Un quai d'embarquement de marchandises à Lyndiane (Sénégal)
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1921-19??]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> La Tribune des Colonies comprend 2 publications, options d'abonnements distincts : la série France, Colonies et Etranger et la série Recueil de Jursiprudence Coloniale. Les bulletins mis en ligne ici ne concernent que la partie politique du Journal, sans rapport avec la revue de jurisprudence.

Avertissement : pour des raisons non élucidées, les pages des années 1895 à 1897 n'ont pas été reliées dans l'ordre de leur publication, ce qui les rend, sur le plan matériel, totalement inexploitables. Sans toucher à l'original papier, les pages numérisées ont toutes été reclassées dans leur ordre chronologique pour permettre une consultation intelligible de leur version pdf.

Cette collection (1895-1900) complète l'offre en ligne proposée sur Gallica. La Tribune des colonies et des protectorats : journal indépendant d'exposition des intérêts politiques et économiques des colonies et des protectorats est mensuelle de 1895 à 1897. De 1897 à 1900, sous son nouveau titre La tribune des colonies et des protectorats : journal hebdomadaire, politique et économique, elle devient hebdomadaire.

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Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.

Il y a la presse coloniale et il y a la presse colonialiste : au cours des toutes dernières années du 19e siècle, La Tribune des colonies se range résolument dans la seconde catégorie, position que n'édulcore pas l'évolution de son sous-titre pourtant plus généraliste. Il n'est pas seulement question de promouvoir et de mettre en valeur les colonies, il s'agit avant tout de les défendre, de les renforcer, de les étendre et de les multiplier, en résumé, aller plus loin que les gouvernements en place, bien trop timides. La construction du Second empire colonial français n'est pas une œuvre particulièrement pacifique : avant d'être un assujettissement économique et culturel, la colonisation est d'abord une occupation territoriale. Parmi les portraits régulièrement publiés par la revue, bon nombre sont ceux de gradés engagés dans des opérations militaires.

Le général Zurlinden, Ministre de la Guerre (1895)

Peu étonnant que le Ministre de la Guerre serve d'illustration à l'une des Unes intégralement consacrées aux troubles qui agitent Madagascar. Cette association dénote une vision très particulière de l'avenir de l'île, et l'on comprend très vite que les intérêts politiques et économiques de la Métropole justifient tous les moyens, y compris celui de la terreur : les rebelles et la reine malgache (très probablement Ranavalo III, régnante depuis 1883, et non Ranavola II), finiront bien par comprendre que le fusil Lebel, du pur made in France (1886), fait de vraies merveilles !

La Reine des Hovas, Ranavalo II (1895)

Mais le coprs expéditionnaire français n'a pas que des ennemis extérieurs : les vrais patriotes, défenseurs du droit et de la liberté, savent que les ennemis intérieurs sont tout aussi redoutables : les abus, les fonctionnaires et autres...

L'engagement de la nouvelle Tribune (1897)

L'éditorial de l'édition politique, qui suit un cri d'alarme lancé en août 1897 (on veut la mort de la représentation coloniale) n'est pas démenti ni par les commentaires du journal, la dette dreyfusarde par ex. (le journal considère que Dreyfus, traite et juif, n'a pas reçu le châtiment mérité du fait de la défectuosité des lois) ni par ses grands titres (1898) :


L'occasion pour la Tribune de dénoncer certains confrères de la presse coloniale, tels La Politique coloniale et la Dépêche coloniale entre autres, qui prônent la recherche d'un terrain d'entente et de conciliation avec l'Angleterre : "ils sont entrés dans la voie des capitulations".

Au delà de cette ligne éditoriale idéologiquement dure et peu nuancée, La Tribune des Colonies reste un témoignage sur le vif et au jour le jour de la constitution d'un empire colonial et de la manière dont une certaine presse, parfois très politique et partisane, en rendait compte. En dehors de portraits de personnalités, elle nous laisse quelques rares archives photographiques de vie quotidienne et d'infrastructures des colonies, comme ce pont transbordeur flambant neuf inauguré en Tunisie en 1898, un des premiers ouvrages de ce type érigés dans le monde, celui de Bizkaia (Espagne) datant de 1893). Conçu par le même architecte français, Ferdinand Arnodin (1845–1924), le pont transbordeur de Marseille sera mis en service en 1905.

Le pont transbordeur de Bizerte (1898)

Plus anecdotique, La Tribune n'oublie pas de relayer les nouvelles des colonies trouvées dans le reste de la presse, comme cette annonce de l'existence du Royaume d'Adélie dénichée dans le journal illustré Le Petit Bleu de Paris et à laquelle il ne croit pas seul un instant pas plus qu'à ses mines d'or. La Tribune serait probablement étonnée et sûrement ravie d'apprendre que la Terre-Adélie est un territoire austral toujours revendiqué par la France au titre d'Etat possessionné...

Le Royaume d'Adélie : une colonie française ? (1899)
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1895-1900]]> fre]]> Colonies françaises. 18..]]> Colonies françaises. 19..]]>