Histoire de l'université]]> Enseignement supérieur]]>
Fidèle aux traditions, la Faculté de droit affiche le programmes des cours qu'elle va donner durant l'année scolaire pour tous les niveaux (de la 1ère à la 3ème année, quelques-unes en évoquent une 4ème) : le contenu de ces enseignements est très détaillé (professeurs et matières), le calendrier de l'année, les jours et les horaires sont extrêmement précis. En général, l'année universitaire commence au tout début du mois de novembre (le samedi 3 si nécessaire, comme en 1838 !), marquée par une séance solennelle de rentrée (la remise des prix a lieu pendant cette cérémonie).

Université royale (1815-1817) remplace Université impériale (1806-1814)

Pour assister au cours, il est obligatoire de s'y inscrire, la période d'inscription, très courte, n'excède pas une dizaine de jours. La scolarité ne s'achève que fin août pour la 3ème ou 4ème et dernière session d'examen. Les programmes sont copieux : selon l'époque et leur année d'inscription, les étudiants sont tenus de suivre (l'assiduité est contrôlée) les cours des Codes et Institutes de Justinien, de droit romain & de droit français, ceux de Pandectes, du code Napoléon ou du code civil, de la législation criminelle, du code de commerce, de droit administratif, de l'économie politique, ... Comme l'écrivent C. Charle et J. Verger, si les défauts du système napoléonien apparaissent de plus en plus à partir des années 1860, il faut mettre au crédit de cette réforme "La diversisification des disciplines enseignées [...]. En droit, l'économie politique, les finances publiques, l'histoire du droit, le droit international, etc. prennent de l'importance" (1).

La mention Instruction publique s'impose en 1818 pour céder la place à celle d'Université de France en 1823

En très bon état de conservation, les 94 placards qui couvrent la plus grande partie du 19 siècle nous montrent le contraste entre la grande stabilité des enseignements et le changement incessant du titre officiel de l'administration des universités.

A partir de 1843, la Faculté de droit affiche sa ville en lettre d'or mais en 1847, elle réserve ce prestige au nom de sa discipline

Parfois remplacée par Instruction publique, c'est la mention Université de France qui apparaît avec le plus de constance sur toutes les affiches jusqu'en 1870 (on remarquera la persistance de l'emploi du singulier...). A partir de la Troisième République (1870), elles seront toutes chapeautées de notre très familière République française.


1. Christophe Charle & Jacques Verger (Aix-Marseille). - Histoire des universités : XIIe-XXIe siècle - PUF, 2012, p. 111 (disponibilité)]]>
1806-1884]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Histoire des bibliothèques]]> Histoire de l'université]]>
Dans son souci d'informer les étudiants et le public, les Facultés d'Aix et de Marseille ont continué à afficher les programmes des cours de l'année par voie d'affiches placardées sur les murs, comme elles l'ont fait au cours du 18e siècle, en témoignent les archives de la Faculté de Droit d'Aix.

Dans son étude, Marie Arab Banckaert interroge ce support supposé être éphémère mais que l'on retrouve parfois et paradoxalement dans des fonds d'archives et de bibliothèques : on peut comprendre que cet objet sans équivalent ait pu poser quelques soucis de conservation, de classement et de description aux professionnels de la documentation qui amènera parfois à les laisser de côté, en attendant...

Travailler sur près d'un siècle et demi apporte suffisamment de matériaux pour observer et analyser l'évolution graphique, intellectuelle et matérielle de ces affiches : évolution qui peut paraître pour le moins décevante puisque la richesse du graphisme avec ses imposantes armoiries se réduit progressivement au minimum pour ne plus laisser place qu'à une l'information textuelle de plus en plus formatée, quasi matricielle, sèche et dense.


Si on ne peut que regretter le faible nombre d'affiches sauvegardées sur une si longue durée, il faut mentionner le début du 20e siècle comme une période exceptionnelle de collecte pour les quatre facultés, collecte due au volontarisme d'un bibliothécaire, G. Fleury, documentaliste par profession mais archiviste par passion. Collecte d'autant plus remarquable quelle concerne une époque où les supports n'ont jamais été autant fragilisés par leur composition chimique et parfois pas toujours conservés dans les règles de l'art...]]>
2019-2020]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Aix-en-Provence. 19..]]>