Médecine tropicale et coloniale]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Exposition coloniale nationale de Marseille, 1922. Congrès coloniaux nationaux (Avant-titre)

La seconde Exposition coloniale de Marseille a été l'occasion d'organiser quatre Congrès Coloniaux Nationaux, le 3ème étant consacré à la Santé, qui établissent un état de certaines grandes questions liées aux colonies. Au cours des 7 jours qu'il a duré (les Dames y sont admises !), plusieurs manifestations sont prévues, comme des réceptions, des excursions, des séances de travail qui ont lieu au Grand Lycée (il ne prendra le nom de Lycée Thiers qu'en 1930) et des conférences qui sont données dans le Grand Amphithéâtre de la Faculté des Sciences. Le Congrès se clôture par la visite du Lazaret aux îles du Frioul, avec déjeuner...

Pour aborder les questions de la santé dans les colonies sous tous leurs aspects, le Congrès a fait appel à tous les acteurs du secteur : docteurs, hygiénistes et mutualistes et accorde autant d'importance à la médecine qu'à l'hygiène et à l'Assistance médicale.

Si les pathologies tropicales sont le cœur des préoccupations médicales (bilharziose, béribéri nautique, tuberculoses, lèpre, amibiase, paludisme, maladie du sommeil), l'actualité européenne se rappelle aux participants comme cette intervention sur la fréquence et la forme des troubles neuropsychiatriques parmi les divers contingents français et indigènes de l'armée du Rhin.

L'hygiène, c'est d'abord la question de la prévention : la protection contre les porteurs de germes (rats, moustiques) est autant une affaire individuelle (la moustiquaire, par ex.) que collective (habitation coloniale et urbanisme adapté aux colonies).

Une moustiquaire de campagne pour homme couché (1922)

Tente individuelle avec moustiquaire facilement transportable (1922)


Mais le dévouement du personnel médical et les règlements administratifs ne peuvent pas tout résoudre : un certain niveau d'assistance médicale, doit être assuré par les populations colonisées elles-mêmes, ce qui implique de former ces auxiliaires de santé.

Lors du banquet de clôture du Congrès, le commissaire général adjoint de l'Exposition, Loisy, rappelle qu'après la Première Guerre Mondiale, "la paix française domine partout, et c'est le plus souvent grâce aux bienfaits apportés aux populations par les médecins" pour enchaîner sur des paroles de reconnaissance : "Au lendemain de la grande guerre, nous avons contracté une dette envers nos sujets indigènes : pour reconnaître leur loyauté et encourager leurs efforts, nous devons leur témoigner notre affection".

Le meilleur témoignage serait un dispositif complet : médecine, hygiène et assistance médicale doivent être soutenues et prolongées par une véritable prévoyance sociale. "Et c'est là qu'une démarcation très nette s'opère entre les colonies où la civilisation française est suffisamment établie pour que les lois métropolitaines y doivent être applicables et y sont appliquées sans difficulté, et les colonies où cette même civilisation est en voie de pénétration plus ou moins avancée". Tout un programme...

Ce type de congrès s'achève fréquemment par des vœux : "que Marseille devienne le plus rapidement possible le siège d'une Faculté de Médecine et de Pharmacie, où l'enseignement colonial pourra recevoir tout son développement". Avec son Ecole d'application du Service de Santé des Troupes coloniales et son Institut colonial, : "le premier port colonial français serait ainsi mis au rang universitaire qui lui appartient de droit".
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1922]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Le Midi colonial et maritime" qui affiche sur son bandeau 33ème année pour l'édition de 1922. Après la page de titre, la revue précise qu'elle livre " tous les renseignements concernant l'Administration Centrale des Colonies, les principales Associations et Sociétés coloniales, les Agences des Colonies, le Comité Supérieur des colonies, le Syndicat de la Presse coloniale et les périodiques coloniaux, la Banque coloniale, Les Compagnies de navigation, etc., etc. L’adresse des principaux négociants importateurs et exportateurs, et des membres des différentes Sociétés et Associations coloniales et maritimes. Nombreuses illustrations de Georges Bigot, Jean Julien, Kreder et Marcolon".

A quelques variantes près, la publication annuelle comprend 5 grandes rubriques : la représentation coloniale, les banques des anciennes colonies, les chemins de fer français, les personnalités du monde colonial et l'adresse des personnes citées. Elle s'appuie sur une ligne éditoriale simple et limpide (sous le leitmotiv qu'il faut défendre les colonies) explicitée dans la présentation de l'Ecole coloniale (Paris) : "Dire que bien des Français ignorent tout des colonies françaises est une banalité". Pour éclairer les Français sur cette réalité, rien de mieux qu'un répertoire administratif recensant toutes les organisations impliquées dans cette question, répertoire renforcé par une sorte de Bottin Mondain des personnalités du milieu colonial.

Albert Sarraut, Ministre des colonies (1922)

Au cours de ces quelques années, à l'exception de la longue présentation de l'Exposition coloniale de 1922 de Marseille, la promesse d'illustrations se résume, pour l'essentiel, à une galerie de portraits des personnalités à la tête de cette constellation d'administrations, d'associations et d'organismes divers, publics comme privés, qui gravitent dans et autour du milieu colonial.

Le banquet de la Ligue Maritime et Coloniale (1923)

L'important étant d'être membre de ce gotha et d'être vu lors de grands évènements, la presse coloniale et ses syndicats ne sont pas les oubliés de l'Annuaire qui trouve là un relai acquis à la cause du journal. Quant aux indigènes, s'ils sont également invités, ce n'est pas pour partager avec eux les mondanités et moins encore le festin, comme en témoignent les caricatures récurrentes qui paraissent dans le Midi Colonial et Maritime (1922).

"Pas d'annexion, mais l'occupation de l'Europe comme garantie"
La représentation outrancière du pouvoir politique local dans un dessin de 1919 (Annuaire illustré, 1922)

Au cours des éditions suivantes, la charge caricaturale aura tendance à s'atténuer et les quatre dessinateurs qui collaborent régulièrement à l'Annuaire délaissent la mise en scène, souvent grostesque, de l'indigène ignorant tout des codes européens, pour se recentrer sur les petits travers et les grandes misères de l'homme blanc...

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Note : les Archives nationales d'outre-mer et la Responsable de sa bibliothèque, Sylvie Pontillo, ont prêté ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.]]>
Liste des administrations, organismes, associations, banques et syndicats présentés dans les éditions de l’Annuaire publiées de 1922 à 1927 (104 entrées cléssée par ordre alphabétique) :

  • ACADEMIE DE MARINE
  • ACADEMIE DES SCIENCES COLONIALES
  • ADMINISTRATION DE L'EXPOSITION COLONIALE
  • AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE
  • AGENCE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
  • AGENCE ECONOMIOUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIOUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
  • AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
  • AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
  • AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 
  • AGENCE GENERALE DES COLONIES
  • AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
  • ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
  • ASSOCIATION AMICALE ET DE PREVOYANCE DES FRANÇAIS D'INDOCHINE
  • ASSOCIATION COLONIES-SCIENCES
  • ASSOCIATION COTONNIÈRE COLONIALE
  • ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIQUE
  • ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
  • ASSOCIATIONS DE COLONIAUX
  • BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
  • BANQUE DE L’UNION PARISIENNE
  • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
  • BANQUE DE L'ALGERIE
  • BANQUE DE L'INDOCHINE
  • BANQUE DE PARIS ET DES PAYS-BAS
  • BANQUE D'ETAT DU MAROC
  • BANQUE FRANÇAISE D’AFRIQUE
  • BANQUE FRANCO-CHINOISE
  • CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
  • COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
  • COMITE D'ACTION ECONOMIQUE ET DOUANIERE
  • COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
  • COMITE D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
  • COMITE DE FRANCE-TANGER
  • COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
  • COMITÉ DE L'ASIE FRANÇAISE
  • COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
  • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIQUE
  • COMITÉ DE PROPAGANDE ET D'ACTION POUR L'AFRIQUE DU NORD
  • COMITE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE DE L'INDOCHINE
  • COMITÉ DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
  • COMITÉ DU NIGER
  • COMITÉ DU SYNDICAT DE LA FRESSE COLONIALE
  • COMITE DUPLEIX
  • COMITÉ FRANCE·TANGER
  • COMITÉ NATIONAL DE LA SEMAINE COLONIALE
  • COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
  • COMMISSION COLONIALE DE LA PRESSE LATINE
  • COMPAGNIE DE COMMERCE ET DE NAVIGATION D'EXTREME ORIENT
  • COMPAGNIE DES MESSAGERIES MARITIMES
  • COMPAGNIE FRANCO-INDOCHINOISE
  • COMPAGNIE GENERALE TRANSATLANTIQUE
  • CONGRÈS COLONIAUX NATIONAUX
  • CONGRES DE L’OUTILLAGE
  • CONGRÈS DE LA PRESSE.COLONIALE
  • CONGRES DE LA PRODUCTION COLONIALE
  • CONGRES DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE PREVOYANCE SOCIALE
  • CONGRES DE L'ORGANISATION COLONIALE
  • CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
  • CRÉATION D'UNE ACADÉMIE COLONIALE
  • CREDIT FONCIER D'ALGERIE ET DE TUNISIE
  • CROISIERE DU " MARIETTE-PACHA" DES MESSAGERIES MARITIMES
  • ECOLE COLONIALE
  • ECOLE COLONIALE DU HAVRE
  • ECOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
  • ECOLE DU SERVICE DE SANTT DE LA MARINE ET DES COLONIES
  • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
  • ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'OCEANIE
  • FÉDÉRATION NATIONALE DES ANCJENS COLONIAUX
  • FEOERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
  • FOYER COLONIAL DE MARSEILLE FRANCE-AMERIQUE
  • GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
  • GROUPE COLONIAL UNIVERSITAIRE "DES AMIS DE LA FRANCE"
  • HORTICULTURE & AGRICULTURE
  • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
  • INSTITUT COLONIAL DEMARSEILLE
  • INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
  • INSTITUT DES HAUTES ETUDES CHINOISES
  • INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
  • INVITATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE AU PAVILLON DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
  • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
  • MAISON LATINE ET COLONIALE
  • MINISTERE DES COLONIES
  • NOUVELLE-CALÉDONIE
  • OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
  • OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
  • OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
  • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
  • ORGANISATION GENERALE ET PRODUCTION DES COLONIES
  • SOCIETE DE GEOGRAPHIE
  • SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
  • SOCIETÉ DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
  • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
  • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
  • SOCIÉTE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
  • SOCIÉTÉ DES ROMANCIERS ET AUTEURS COLONIAUX FRANÇAIS
  • SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES INGÉNIEURS COLONIAUX
  • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
  • SOCIETE FRANÇAISE ET COLONIALE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE DE MARSEILLE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE MAROCAINE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE NORD-AFRICAINE A PARIS
  • UNION COLONIALE FRANÇAISE
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Sommaire des 3 volumes

ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1922

  • LE MIDI-COLONIAL N° 1563 – 2 FEVRIER 1922
  • 1ERE PARTIE
  • MINISTERE DES COLONIES
  • LA REPRESENTATION COLONIALE
  • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
  • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
  • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
  • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
  • L'ECOLE COLONIALE
  • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
  • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
  • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
  • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
  • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
  • LE COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
  • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
  • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
  • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE MARSEILLAISE
  • JOURNAUX ET PÉRIODIQUES COLONIAUX
  • L'ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIQUE
  • LE COMITE DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
  • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
  • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIOUE
  • LE COMITE D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
  • LE COMITE DUPLEIX
  • LE COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
  • LE COMITE DE L'ASIE FRANÇAISE
  • LE COMITE DE L'OCFANIE FRANÇAISE
  • LE COMITÉ DU NIGER
  • FRANCE-AMERIQUE
  • LE COMITE DE FRANCE-TANGER
  • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
  • LE FOYER COLONIAL
  • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
  • LA SOCIÉTE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
  • LA SOCIETE DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
  • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
  • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
  • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
  • MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE
  • MUSEE ETNOGRAPHIOUE DU TROCADÉRO
  • LA MAISON LATINE ET COLONIALE
  • ACADÉMIE DE MARINE
  • SOCIETE FRANCAISE ET COLONIALE
  • INSTITUT COLONIAL DE MARSEILLE
  • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
  • L'ECOLE DU SERVICE DE SANTE DE LA MARINE ET DES COLONIES
  • L'ELOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
  • TOURISME COLONIAL
  • L’AUTOMOBILE AUX COLONIES
  • L'AVIATION COLONIALE
  • 2ÈME PARTIE
  • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
  • L’AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
  • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
  • BANQUE DE L'INDOCHINE
  • LA BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
  • BANQUES COLONIALES DIVERSES
  • LES GOMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
  • 3ÈME PARTIE
  • SILHOUETTES COLONIALES
  • 4ÈME PARTIE
  • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
  • 5ÈME PARTIE
  • ADRESSES COLONIALES
  • ADMINISTRATION DE L'EXPOSITION COLONIALE
  • COMITÉ SUPÉRIEUR
  • CLASSIFICATION GENERALE
  • 1ERE SECTION.
  • ORGANISATION GENERALE ET PRODUCTION DES COLONIES
  • SECTION MÉTROPOLITAINE
  • UNE RAPIDE VISITE A TRAVERS L’EXPOSITION COLONIALE
  • CONGRÈS COLONIAUX NATIONAUX
  • CONGRES DE LA PRODUCTION COLONIALE
  • CONGRES DE L’OUTILLAGE
  • CONGRES DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE PREVOYANCE SOCIALE
  • CONGRES DE L'ORGANISATION COLONIALE
  • LE GRAND PALAIS
  • PALAIS DU MINISTÈRE DES COLONIES
  • LE PALAIS DE L 'INDOCHINE
  • LE PALAIS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • LE PAVILLON DE L'ALGÉRIE
  • PALAIS DE LA TUNISIE
  • LE PALAIS DU MAROC
  • LE PAVILLON DE MADAGASCAR
  • PAVILLON DES LNTERETS FRANÇAIS DANS LE LEVANT
  • LA GUYANE FRANÇAISE
  • LA NOUVELLE-CALÉDONIE
  • ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'OCEANIE
  • PALAIS DES ARTS DE MARSEILLE ET DE LA PROVENCE
  • EXPOSITION OFFIEIELLE DES BEAUX ARTS
  • AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE
  • TOURISME ET SPORTS
  • HORTICULTURE & AGRICULTURE
  • CONCOURS TEMPORAIRES
  • LES ATTRACTIONS
  • THEATRES ET CINEMAS
  • LES JOURNAUX DE MARSEILLE
  • VISITE DE MARSEILLE
  • AUTRES VISITES INTERESSANTES
  • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
  • RENSEIGNEMENTS GÉNERAUX
  • LES ADMINISTRATIONS
  • TABLE DES MATIÈRES
  • PORTRAITS, GRAVURES, VUES
  • PUBLICITE

ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1923-1924

  • 1ERE PARTIE
  • LA REPRESENTATION COLONIALE
  • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
  • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
  • MINISTERE DES COLONIES
  • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
  • MADAGASCAR ET SA PREMIÈRE FOIRE COMMERCIALE
  • L'AGENCE ECONOMIOUE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'AFRIOUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
  • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
  • L'ECOLE COLONIALE
  • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
  • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
  • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
  • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
  • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
  • LE COMITE NATIONAL DES EXPOSITIONS COLONIALES
  • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
  • INSTITUT COLONIAL DE BORDEAUX
  • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE MARSEILLAISE
  • JOURNAUX ET PÉRIODIQUES COLONIAUX
  • COLONIES
  • LE CONGRÈS DE LA PRESSE.COLONIALE
  • BANQUET OFFERT AUX CONGRESSISTES
  • PREMIERE JOURNÉE
  • INVITATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MARSEILLE AU PAVILLON DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
  • DEUXIEME JOURNÉE
  • LES RAPPORTS
  • REVENDICATION PAR LA FRANCE DE TOUTE TERRE CONTESTÉE PAR L'ETRANGER, MAIS LUI APPARTENANT, DANS LE MONDE
  • DU ROLE DE LA PRESSE METROPOLITAINE ET DE LA PRESSE COLONIALE EN MATIERE DE PROPAGANDE COLONIALE
  • LES MA TI ERES PREMIERES
  • LE DÉJEUNER DES SYNDICATS
  • RÉCEPTION AU PALAIS DE MADAGASCAR
  • TROISIEME JOURNÉE
  • DES MOYENS DE COMMUNICATION ET D'ÉCHANGE ENTRE LA MÉTROPOLE ET LES COLONIES
  • DES MOYENS DE COMMUNICATIONS POSTALES ENTRE LA FRANCE ET SES COLONIES
  • DOCUMENTATION DE LA PRESSE
  • DÉVELOPPEMENT DE L'INFLUENCE DE LA PRESSE COLONIALE
  • CRÉATION D'UNE ACADÉMIE COLONIALE
  • ETAT DE LA PRESSE COLONIALE EN PAYS DE PROTECTORAT
  • BANQUET OFFERT AUX CONGRESSISTES
  • VISITE DES PALAIS
  • RÉCEPTION AU PALAIS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • LA RÉCEPTION A L'HOTEL DE VILLE
  • QUATRIÈME JOURNÉE
  • LA VISITE DES PORTS
  • CINQUIÈME JOURNÉE
  • LA RELÉGATION PÉNITENTIAIRE
  • EXTENSION INTENSIVE DE LA PROPAGANDE COLONIALE
  • DES ORGANES DE PRESSE A TENDANCE FRANÇAISE PUBLIES EN LANGUES DIVERSES, A L'ETRANGER
  • LA PRESSE D'ALSACE-LORRAINE
  • PROPAGANDE COLONIALE PAR LE TOURISME, LES BEAUX-ARTS, LE SPORT
  • LA FEMME MUSULMANE NORD-AFRICAINE
  • LA PRESSE - COMPLÉTANT L'ÉCOLE OBLIGATOIRE - PEUT ET DOIT ETRE CHARGÉE DE L'ÉDUCATION MORALE, SOCIALE ET POLITIQUE DES INDIGÈNES DE NOS COLONIES, SI NOUS VOULONS EN FAIRE DES CITOYENS FRANÇAIS.
  • SIMPLIFICATION DES MÉTHODES ADMINISTRATIVES POUR LE PAIEMENT DES ABONNEMENTS A LA PRESSE COLONIALE
  • LA PRESSE COLONIALE AU CONGRÈS DE LA PRESSE LATINE
  • L'ASSOCIATION NATIONALE D'EXPANSION ECONOMIOUE
  • COMITE OU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE DE L'INDOCHINE
  • LISTE DES MEMBRES
  • LE COMITE DUPLEIX
  • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
  • COMITE DE PATRONAGE DES SINISTRES DE LA MARTINIQUE
  • LE COMITÉ D'AIDE ET D'ASSISTANCE COLONIALE
  • LE COMITE DE L'AFRIOUE FRANÇAISE
  • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
  • LE COMITÉ DE L'ASIE FRANÇAISE
  • LE COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
  • LE COMITE DU NIGER
  • FRANCE-AMERIOUE
  • LE COMITE DE FRANCE-TANGER
  • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
  • LE FOYER COLONIAL
  • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
  • LA SOCIETE DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
  • LA SOCIETE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
  • SOCIETE DE MEDECINE D'HYGIENE TROPICALE
  • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
  • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
  • MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
  • MUSEE ETNOGRAPHIOUE DU TROCADÉRO
  • LA MAISON LATINE ET COLONIALE
  • ACADÉMIE DE MARINE
  • SOCIETE FRANCAISE ET COLONIALE
  • INSTITUT COLONIAL DE MARSEILLE
  • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
  • L'ECOLE DU SERVICE DE SANTE DE LA MARINE ET DES COLONIES
  • L'ELOLE D'AGRICULTURE DE MAISON-CARREE
  • LA FEOERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
  • L'ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
  • OEUVRE DES SERVITEURS COLONIAUX
  • 2ÈME PARTIE
  • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
  • L’AGENGE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
  • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
  • BANQUE DE L'INDOCHINE
  • LA BANQUE COLONIALE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES MUTUELLES
  • BANQUES COLONIALES DIVERSES
  • LES GOMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
  • SILHOUETTES COLONIALES
  • 3ÈME PARTIE
  • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
  • SILHOUETTES COLONIALES
  • 4ÈME PARTIE
  • PROPOS D’UN COLONIAL
  • 5ÈME PARTIE
  • ADRESSES COLONIALES
  • TABLE DES MATIÈRES
  • PORTRAITS, GRAVURES, VUES
  • PUBLICITE
ANNUAIRE ILLUSTRÉ DU ''MIDI-COLONIAL ET MARITIME'' POUR 1926-1927
  • 1ERE PARTIE
  • LA REPRESENTATION COLONIALE
  • LE GROUPE COLONIAL DE LA CHAMBRE DES DEPUTES
  • LE CONSEIL SUPERIEUR DES COLONIES
  • MINISTERE DES COLONIES
  • L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'INDOCHINE
  • LES TRAVAUX PUBLICS EN INDOCHINE
  • COMITÉ DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'AGRICULTURE DE L'INDOCHINE
  • ASSOCIATION AMICALE ET DE PREVOYANCE DES FRANÇAIS D'INDOCHINE
  • LE SOUVENIR INDOCHINOIS
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET DEPENDANCES
  • MADAGASCAR
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT GENERAL OE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 
  • LES GRANDS PRODUITS DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
  • L'AGENCE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANÇAISE
  • L'OFFICE DU GOUVERNEMENT GENERAL DE L'ALGERIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT FRANÇAIS EN TUNISIE
  • L'OFFICE DU PROTECTORAT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE AU MAROC
  • L'ECOLE COLONIALE
  • L'INSTITUT NATIONAL D'AGRONOMIE COLONIALE
  • ECOLE NATIONALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
  • OFFICE NATIONAL DU COMMERCE EXTERIEUR
  • LIGUE MARITIME ET COLONIALE FRANÇAISE
  • TOUS LES FRANÇAIS ET TOUTES LES FRANÇAISES
  • L'UNION COLONIALE FRANÇAISE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE
  • LA SOCIETE DE GEOGRAPHIE COMMERCIALE DE PARIS
  • LE COMITE DUPLEIX
  • L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
  • LE SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE FRANÇAISE
  • COMITÉ DU SYNDICAT DE LA FRESSE COLONIALE
  • UNE GRANDE MANIFESTATION DU SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE
  • LES TRAMWAYS DE MARSEILLE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE MARSEILLAISE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE MAROCAINE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE COLONIALE DE MARSEILLE
  • SYNDICAT DE LA PRESSE NORD-AFRICAINE A PARIS
  • COMMISSION COLONIALE DE LA PRESSE LATINE
  • SOCIÉTÉ DES ROMANCIERS ET AUTEURS COLONIAUX FRANÇAIS
  • L'ACADEMIE DES SCIENCES COLONIALES
  • COMITÉ DE PROPAGANDE ET D'ACTION POUR L'AFRIQUE DU NORD
  • L’AFRIQUE ARTISTIQUE
  • COMITE D'ACTION ECONOMIQUE ET DOUANIERE
  • L'ASSOCIATION NATIONALE D'ESPANSION ECONOMIQUE
  • LE COMITE D'ACTION AGRICOLE COLONIALE
  • COMITÉ NATIONAL DE LA SEMAINE COLONIALE
  • LE COMITE DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
  • LE COMITE DE L'ASIE FRANÇAISE
  • LE COMITE DE L'OCEANIE FRANÇAISE
  • LE COMITÉ FRANCE·TANGER
  • LA SOCIETÉ DE L'HISTOIRE DES COLONIES FRANCAISES
  • L'IDEE FRANÇAISE A L'ETRANGER
  • ASSOCIATION COLONIES-SCIENCES
  • LE COMITE D'ACTION REPUBLICAINE AUX COLONIES
  • SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES INGÉNIEURS COLONIAUX
  • SOCIETE FRANÇAISE ET COLONIALE
  • SOCIETE DE MEDECINE ET D'HYGIENE TROPICALES
  • SOCIETE DE TOPOGRAPHIE DE FRANCE
  • L'ASSOCIATION PAN-AFRICAINE
  • SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOGRAPHIE
  • MUSEUM D"HISTOIRE NATURELLE
  • MUSEE ETHNOGRAPHIQUE DU TROCADERO
  • ACADEMIE DE MARINE
  • INSTITUT COLONIAL DEMARSEILLE
  • L'ECOLE COLONIALE DU HAVRE
  • INSTITUT DES HAUTES ETUDES CHINOISES
  • L'TCDLE DU SERVICE DE SANTT DE LA MARINE ET DES COLONIES
  • L'ECOLE D'AGRICULTURE DE MLLSON-CARRÉE
  • LA SOCIETE DES ETUDES COLONIALES ET MARITIMES
  • L'ASSOCIATION AMICALE DES REUNIONNAIS
  • L'ASSOCIATION COTONNIÈRE COLONIALE
  • LA FEDERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE FONCTIONNAIRES ET AGENTS COLONIAUX
  • FÉDÉRATION NATIONALE DES 1'NCJENS COLONIAUX
  • FOYER COLONIAL DE MARSEILLE
  • ASSOCIATIONS DE COLONIAUX
  • GROUPE COLONIAL UNIVERSITAIRE "DES AMIS DE LA FRANCE"
  • DEUXIÈME PARTIE
  • SILHOUETTES COLONIALES - PROPOS D'UN COLONIAL
  • SILHOUETTES COLONIALES
  • PROPOS D’UN COLONIAL
  • TROISIÈME PARTIE
  • BANQUES - COMPAGNIES DE NAVIGATION
  • CHEMINS DE FER
  • PRINCIPALES SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES
  • ADRESSES COLONIALES
  • LES BANQUES DE NOS ANCIENNES COLONIES
  • AGENCE CENTRALE DES BANQUES COLONIALES
  • BANQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
  • BANQUE DE L'INDOCHINE
  • BANQUE DE L'ALGERIE
  • BANQUE DE L’UNION PARISIENNE
  • BANQUE FRANÇAISE D’AFRIQUE
  • LA BANQUE DE PARIS ET DES PAYS-BAS
  • BANQUE FRANCO-CHINOISE
  • CREDIT FONCIER D'ALGERIE ET DE TUNISIE
  • BANQUE D'ETAT DU MAROC
  • COMPAGNIE FRANCO-INDOCHINOISE
  • LES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
  • CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
  • LES PRINCIPALES COMPAGNIES FRANÇAISES DE NAVIGATION
  • COMPAGNIE GENERALE TRANSATLANTIQUE
  • COMPAGNIE DE COMMERCE ET DE NAVIGATION D'EXTREME ORIENT
  • COMPAGNIE DES MESSAGERIES MARITIMES
  • LA CROISIERE DU " MARIETTE-PACHA" DES MESSAGERIES MARITIMES
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1922-1927]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Colonies françaises]]> Droit colonial]]> Droit foncier]]> Histoire de la colonisation]]> coloniser, c'est civiliser".

Colonisation - la campagne de Dahomey 1893

Si des intervenants au colloque partagent en toute bonne foi ce slogan humaniste très simpliste, les rapports présentés à ce congrès nous apprennent aussi que l'histoire de la colonisation a été plus complexe et nuancée que ne l'affirme le récit colonial français. Il conviendrait de parler de colonisations au pluriel, différentes dans leur origine (le colon européen ou l'indigène), leur objet (les terres, les industries, le commerce, les infrastructures) et leur ampleur (petit terrain potager, surfaces agricoles moyennes, très grands territoires forestiers, domaines miniers, etc). Et substituer à un discours sur la colonisation en général une analyse stratifiée plus fine et plus intructive, quand bien même elle serait proposée par ses propres promoteurs.

La question de la colonisation des terres menée par les indigènes eux-mêmes, ou de l'intercolonisation quand il s'agit de populations venues de l'extérieur, ne peut être traitée ni comprise sans prendre en compte la notion de propriété privée et de propriété foncière telle qu’elle est pratiquée localement, à laquelle se mêle le droit coutumier que l'État français tente de reconnaître dans la mesure du possible, selon ses défenseurs tout au moins.

Algérie 1830-1930 : joyeux anniversaire !

Les actes du colloque s'achèvent cependant sur des statistiques (1922) qui éclairent de manière plus crue la réalité coloniale et la question de l'appropriation des richesses, qu'elles qu'en soient la nature et la destination : sur plus de 10 millions de km², moins de 1,5 million de français ont bouleversé la vie de plus de 53,5 millions d'habitants et se seraient approprié les 40% des terres agricoles estimées les plus riches.]]>
1923]]> fre]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
Colonies françaises]]> Droit colonial]]> Éducation]]>
Réunion des gouverneurs à Paris, sur les marches du Musée des Colonies, 1920 (cop. Léon Geismar)

Au cours de la 1ère moitié du 20e siècle, l'Empire colonial français ne cessant d'évoluer, les pouvoirs des gouverneurs locaux, représentants de l'autorité de la France, et l'organisation de l'administration coloniale française feront l'objet de plusieurs remaniements : l'enjeu tourne autour de l'étendue du pouvoir confié au niveau local et de la participation des populations locales, aussi bien des colons européens que des populations indigènes.

Pour le congrès, la question de la participation des populations n'est pas une discussion de principe puisqu'elle est déjà assurée par le biais d'assemblées diverses, selon les territoires : conseils d'administration, Conseils coloniaux ou encore Conseils de gouvernement. La question est de savoir s'il faut l'élargir, dans quelles conditions et avec quelles méthodes, sachant qu'elle devra être adaptée à chaque situation locale (qui sera détaillée au cours du congrès), tenir compte des intérêts de chacun, respecter aux mieux les coutumes traditionnelles antérieures à l'intervention française, sans verser dans une "stérile démagogie". Cette section du congrès s'achève sur des recommandations concrètes, avec proposition de loi à l'appui, telles la réorganisation politique des territoires et la création d'assemblées élues en remplacement de conseils tenus par des fonctionnaires.

A l'inverse de la question politique, le volet de l'enseignement technique et professionnel n'est pas abordé dans son ensemble mais présenté par chacun des territoires qui composent les grands blocs régionaux (Afrique du Nord, AOF, AEF, Indochine, Madagascar).

Une école d'apprentissage en menuiserie en Algérie (1)

La particularité de chaque colonie conditionne les enseignements professionnels très dépendants des besoins locaux et des ressources locales (matières premières, industries locales, artisanat, agriculture). 

Si les systèmes éducatifs peuvent varier dans leur fonctionnement, leur structure s'inspire tous du modèle français (école primaire, écoles d'apprentissage et de préapprentissage, centres de ressources professionnelles) et de la même volonté de former les populations locales aux techniques de production occidentales utiles à la métropole et à la colonie elle-même, qu'elles soient agricoles, industrielles ou commerciales.

Le Lycée Albert Sarraut à Hanoï (Indochine, 1919-1965)

En fin de congrès, une note relative à l'enseignement professionnel artistique en Indochine profite de la question de l'enseignement de l'art indigène au Tonkin pour appeler à un respect et à une éducation des cultures locales. On peut regretter que cette dimension ait été si peu présente dans ce colloque tenu à l'occasion d'une exposition qui a bâti, pour son propre prestige, tant de somptueux palais aux architectures tradititionnelles.

Réfs
1. L’enseignement technique et professionnel dans l’Algérie coloniale, du territoire à l’atelier (1866-1958)
2.NGUYEN MANH HUNG Enseignement - indochine française]]>
1923]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]> Journal des colonies illustré : ex Journal officiel de l'exposition coloniale (Suite)

Six mois avant l'armistice de 1918, le décès de Jules Charles-Roux, industriel et homme politique, fait la Une du Journal des colonies.

Jules Charles-Roux (1841-1918)
À l'Exposition universelle de 1900, Charles-Roux avait créé une section des colonies et en 1906, il avait organisé la première Exposition coloniale de Marseille dont il fut le commissaire général, assisté d'Édouard Heckel, son adjoint. L'énorme succès de l'évènement (la seule grande exposition bénéficiaire) lui vaudra de nombreux honneurs et une très grande autorité en matière coloniale.

Dans l'Entre-deux-guerres, le Journal des colonies, se limite à traiter les grandes questions coloniales et leurs thèmes associés récurrents (souvent une pleine page), sans y apporter une grande originalité : on trouve sans peine des articles de même ton et de même teneur dans d'autres publications locales, avec une sensibilité plus ou moins grande selon leur ligne éditoriale respective : le Supplément économique du Sémaphore (infrastructures, point de vue économique et financier national et international), les Alpes et la Provence (produits agricoles), les Cahiers coloniaux (production industrielle dans ses aspects scientifiques et techniques).

Il reprend sans recul les discours dominants qui s'imposent à la sortie de l'effroyable 1er conflit mondial : plusieurs pages sont consacrées à "notre Afrique blanche", "notre Afrique noire, "notre Afrique orientale". On notera moins de distance avec "l'Océanie française", "l'Amérique française" (Antilles-Guyane) et, plus franchement encore, "notre France d'Asie" !

La disparition du qualificatif "illustré" n'est pas qu'anecdotique : les illustrations se limitent à une photographie par bulletin, s'atténuent davantage à partir de 1928 et disparaissent totalement à partir des années 1930. Seules la 1ère de couverture et la page de titre conserveront leurs illustrations tout au long de la vie de la publication. Elles resteront par ailleurs toujours identiques : modeste concession, un médaillon changeant à chaque numéro affiche le portrait d'une nouvelle personnalité liée, de près ou de loin, à l'Empire colonial.

Au rythme des manifestations, le thème des expositions vient rompre cette monotonie éditoriale (les nouvelles liées à la future Exposition coloniale sont dévolues à la publication parallèle Journal officiel de l'Exposition coloniale, Marseille... ). Ainsi, on apprend que pour l'Exposition coloniale internationale de 1931 qui se tiendra à Paris, au détriment de sa rivale marseillaise, la Chambre de Commerce de Marseille, qui mène des voyages d'études en Afrique du Nord, inaugurera bien son pavillon.

Une promesse de la Chambre des députés (1933)
A l'opposée des années 1920, pleines de confiance dans l'avenir, les années 1930 amènent leurs lots d'inquiétudes et d'interrogations face aux périls du monde extérieur et se traduisent par une question pleine de pessimisme : avons-nous réellement une politique économique, que l'on peut comprendre également comme : avons-nous réellement une politique coloniale ? 

Une Europe des colonies : une proposition jugée peu sérieuse (1933)

A côté de propositions jugées utopiques, des voies s'élèvent pour prôner une nouvelle organisation des marchés nationaux et coloniaux, non plus basée sur la concurrence mais sur la coopération et la complémentarité (Pierre Mendès-France, 1933).

L'année 1933 et son atmosphère politique de plus en plus pesante marque un tournant dans les commentaires critiques du journal envers le pouvoir (ce même virage se retrouve dans les journaux déjà mentionnés). Le journal fait état d'une rumeur selon laquelle les actuels dirigeants français auraient l'intention de s'occuper activement de la mise en valeur du Domaine colonial français : "Tous les vrais coloniaux se réjouiront de cette « Nouvelle Politique Coloniale Française » si conforme au programme qu'ils ont toujours préconisé et il faut espérer que cette fois il ne s'agira plus seulement de discours ou de conférences qui n'ont donné naissance qu'à des velléités bien vite oubliées". La conscience qu'une crise plus profonde touche tout l'Empire colonial se fait jour.

Une prise de conscience tardive malgré de nombreux signaux d'alerte
Si des crédits supplémentaires peuvent résoudre temporairement les déficits budgétaires, ils ne suffiront pas à endiguer un malaise grandissant et qui dépasse le seul cadre économique.

L'Afrique du Nord : un révélateur de l'état d'esprit de l'Empire colonial ?

Pendant que l'Académie des Sciences coloniales tient des conférences sur la "mission civilisatrice" de la France et que la métropole poursuit ses investissements dans les infrastructures lourdes (routes, électrification, lignes de chemins de fer, radiophonie, hôpitaux, etc...) faites pour le long terme, le sénateur Manfroni rappelle cette définition qui a été donnée des colonies : « des fruits qui se détachent de l'arbre qui les a nourris, à peine ont-ils atteint la maturité ». Et d'ajouter : « Aujourd'hui prédomine chez ces peuples un sentiment croissant d’intolérance de la domination européenne, plus ou moins vivement ressenti et exprimé, mais dont les symptômes sont assez préoccupants" (n° 1352 du 15 juin 1933).

Notre collection s'achève sur l'année 1936 (le Journal des colonies cessera définitivement de paraître en 1939) qui fait une large promotion de l'Exposition Internationale de Paris de 1937 au titre enthousiaste "Exposition des Arts et Techniques dans la Vie moderne". Et qui rappelle que dans un idéal commun, "la France totale est faite d'infinies nuances...".

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Cette collection a été numérisée avec le soutien financier de la Bibliothèque Nationale de France qui en assure une diffusion nationale sur sa bibliothèque numérique Gallica. Qu'elle en soit ici grandement remerciée.
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1918-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
La parution du titre dans sa nouvelle maquette partage une très forte inquiétude face à l'expansionisme de l'Allemagne et l'optimisme de nouvelles alliances rassurantes, comme en témoigne celle de la Grande-Bretagne qui mobilise son propre empire colonial contre un pangermanisme particulièrement agressif et encouragé par la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie).

Journal des colonies illustré - Carte de l'Empire
Le nouveau frontispice de la revue, qui a remplacé l'ancien représentant des monuments tropicaux hautement symboliques, annonce sans détour que la France se situe bien au coeur de son empire colonial. Coïncidence, le planisphère la situe aussi au centre du monde : les biais de la cartographie, sans doute...

Journal des colonies illustré - Frontispice
Paradoxe, à l'heure où la revue paraît avec un titre enrichi du terme "illustré", la gravure haut en couleur fait place à une version monochrome assez assombrie, conforme aux restrictions du moment et très éloignée des chaudes tonalités exotiques.

Dans cette période assez pessimiste, la revue évoque le projet déjà débattu (depuis 1901) de transformer l'étang de Berre en une vaste prolongation des ports de Marseille : au delà du dynamisme économique qui reviendra après le conlfit, cela permettrait de créer un port de refuge et mettre à l'abri la flotte française contre toute destruction.

Journal des colonies illustré - le pont de Caronte (cliché 1915)
Assurer la liason entre l'Étang de Berre et la Méditerranée aux navires à haut tirant d'air
Malgré les difficultés de la Guerre, le Journal continuera de paraître mais adoptera un nouveau sous-titre annonçant un engagement plus national. Il restera cependant attaché à sa mission première et annonce dès 1915 que le succès des foires des échantillons coloniaux qui se sont tenues à Lyon et à Bordeaux devrait à l'évidence inspirer Marseille : et si elle elle organisait la sienne en 1919 ?
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1915-19??]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Économie coloniale]]> Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]>
Le hall d'exposition de la Section métropolitaine (Grand Palais, 1922)
Contrairement à d'autres publications parallèles et publiées à la même époque, les nombreuses illustrations présentées dans l'édition de 1922 du journal "L'économiste colonial illustré", montrent davantage de photographies prises sur le terrain que de clichés des palais ou des stands de l'Exposition. Elles en font un témoignage intéressant et complémentaire aux publications plus officielles.

La France, inquiète du développement économique de certains de ses voisins européens et de leurs colonies respectives, voit dans son Empire colonial un avenir prometteur capable de l'aider à résister à cette concurrence multiple et investit dans la formation des populations locales pour assurer une production suffisante de produits qui lui manquent.
Un centre d'apprentissage à Conakry (Guinée)

Malgré les difficultés liées aux transports sur de longues distances (tonnage, conservation, durée), la France organise progressivement un circuit complet et cohérent qui va de la formation professionnelle aux marchés locaux et nationaux.
Un marché de coton à Ouagadougou (Haute-Volta, Burkina Faso)

Après la Première Guerre mondiale, la métropole est avide autant de matières premières industrielles de base (minerais, houille, bois, textile, caoutchouc,...) que de produits alimentaires (huiles, céréales, légumineuses, fruits, ...)
Un quai d'embarquement de marchandises à Lyndiane (Sénégal)
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1921-19??]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Économie coloniale]]>
Les paquebots à vapeur, moyen le plus sûr pour se rendre dans les colonies
Le tramway, transort le plus rapide pour se rendre à l'Exposition coloniale de Marseille de 1922
Le Palais de l'Exportation, un rôle central dans l'économie coloniale
Saint-Louis Sucre, une marque toujours en activité et présente à toutes les expositions
(universelles, internationales et coloniales)
En 1920, le port de Marseille a reçu plus de 4 millions de tonnes de marchandises et en a exportées plus de 2 millions : assurant 1/3 du commerce colonial français, la ville n'a jamais autant méritée sont surnom de métropole coloniale.

A la sortie du conflit mondial et en pleine reconstruction des pays meurtris, les besoins mondiaux en matières premières et en produits de toute sorte sont de plus en plus grands. Si la France peut obtenir de son riche domaine colonial les innombrables produits qu'elle se procure bien souvent à l'étranger au détriment de son change, ce commerce maritime n'est pas qu'une simple affaire franco-française : il se fait dans un contexte de tension et de concurrence internationale forte, notamment celle des produits allemands qui profitent de la fin de l'aide des États-Unis à certains pays européens, notamment à la France, pour "envahir toute l'Europe". Pour dynamiser et populariser cet avantage, rien de mieux que de grands évènements porteurs d'optimisme et de patriotisme : les expositions, déjà bien connues dans leur prétention universelle ou nationale, en sont les parfaits vecteurs et les français en ont déjà montré la maîtrise.

Parallèlement à cette grande fête exceptionnelle, plusieurs publications périodiques sont lancées pour faciliter, sur le plus long terme, aux commerçants et fabricants français l'écoulement de leurs marchandises à l'étranger, et, inversement, aux étrangers la vente de leurs produits et matières premières en France.

Les enjeux et les objectifs de cette grande exposition nationale coloniale sont donc très importants, autant au niveau de la ville qu'au niveau du pays :

- présenter les multiples ressources des colonies françaises
- démontrer la puissance de la France à travers son immense Empire colonial
- faire découvrir aux français, et en tout premier lieu aux marseillais, la diversité des produits coloniaux et susciter leur curiosité
- expliquer aux commerçants, aux industriels, aux hommes d'affaires et aux capitalistes qui souhaitent investir tout ce qu'ils peuvent attendre exactement des colonies
- montrer l'atout décisif qu'offre le port de Marseille pour le transport des marchandises dans l'axe stratégique nord-sud Paris/Lyon/Méditerranée.]]>
1922]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19.. ]]>
Colonies françaises]]> Histoire de la colonisation]]> Économie coloniale]]>
le destin national d'une exposition locale

de la pose de la première pierre
(R. Poincaré, 12 oct. 1913)
à l'inauguration officielle
(A. Millerand, 7 mai 1922)

1913

1919

1921


A partir du n°14, couverture monochrome, puis, à partir du n° 41 (mai 1921), couverture illustrée en couleurs. - De septembre 1914 à avril 1919 absorbé par : "Journal des colonies : organe des interêts français". - Mensuel (1919-1922). - Bimensuel (1913-1914) (Notes)


En 1913, la 1ère grande Exposition coloniale de 1906 est encore très présente dans la mémoire des marseillais qui se souviennent encore comment elle avait été conçue : un Grand Palais de l'Exportation complété de deux annexes : la section de l'art provençal (Musée Longchamp) et le Palais de Marseille et de la Provence (Art et histoire). Y était présentée l'histoire de la matière grasse sous tous ses aspects, scientifique, industriel et commercial, sachant que les corps gras constituent depuis des siècles la source principale et traditionnelle de la richesse industrielle locale : huileries, bougies et glycérines.

Convaincu de l’action humaine et civilisatrice quelle mène dans ses colonies, la France veut montrer à ses nationaux et aux étrangers tout ce que les colonies lui apportent : elles sont donc invitées à participer à une seconde Exposition, beaucoup plus ambitieuse que la précédente, et basée sur une double organisation géographique et thématique qui sera confiée à Jules Charles-Roux qui a déjà présidé celle de 1906 (il décèdera en 1919 et sera remplacé par A. Artaud).

Le JO proposé ici est un authentique journal de bord, quasi au quotidien, de la conception et de la construction de l’Exposition, de la première pierre jusqu’au denier jour précédent sa fermeture, des meilleurs jours jusqu’aux petits différends : destiné à faire connaître au plus grand nombre l’état de l’avancement des travaux (chaque grande colonie se voit construire un véritable palais en contrepartie d'objets d'art ou quotidiens), il est imprimé sur un papier glacé de luxe et illustré de très nombreuses photographies (monochromes de qualité), loin du standard de la presse classique.

Avec ses 10 millions de km² (presque 25 fois la surface de la métropole), l'Empire colonial permet aussi à la France de rappeler à l’Allemagne, dénoncée comme étant « pangermaniste », qu’elle n’est ni défaitiste ni sur le déclin démographique (de fait, sa population double). Ne pouvant oublier l’engagement des troupes coloniales, Albert Sarraut rendra un hommage appuyé aux locaux (1921) «Pour nos Frères de Couleur » en faveur des indigènes qui représenteront leurs territoires respectifs ou qui viendront visiter l’Exposition (par chance, le calendrier la cantonne aux plus beaux mois de l’année).

Parallèlement à l’Exposition, sont ouverts des stands et des salons plus spécialisés et se tiennent des congrès coloniaux consacrés à quatre grandes thématiques : Santé, Production, Outillage et Organisation. Une synthèse révélatrice des préoccupations majeures de l’administration française.

L'agriculture coloniale y tient une place de choix (le JO rappelle la crise du caoutchouc de 1914) et c’est tout naturellement que l'Institut Colonial de Marseille, qui s’était illustré par la création d'un Laboratoire d'Études des Céréales et Plantes Féculentes (1914) et ses travaux sur le palmier à huile (1921), se voit chargé par A. Artaud (commissaire général de l'Exposition) de l'Exposition du matériel agricole.

L’Empire colonial couvrant de grandes surfaces océaniques (suite au nouveau mode de calcul de 2018, la France revendique aujourd’hui le second domaine maritime avec ses près de  11 millions de km², juste derrière les États-Unis), un Palais de la Mer Coloniale s’imposait et fera dire à ses organisateurs : « l'Exposition Coloniale doit être la source d'un enseignement colonial permanent. Il faut que dans tous les ports français, des musées coloniaux soient créés, rappelant la richesse de nos colonies et les débouchés qu'elles offrent à notre commerce et à notre industrie ».

Le JO étant d’abord un organe de presse à destination de la presse, de nombreux journaux couvrent l’évènement : le journal leur rendra hommage en toute fin d’exposition en offrant au public une galerie de portraits des directeurs de publication présents sur le site. La publicité n’est pas un accessoire et c’est elle qui assurera le retentissement de l’évènement : une véritable propagande est organisée, jusque dans les écoles, et, progrès technique oblige, l’Exposition promeut un Cinéma lntercolonial.

L’Exposition connaîtra un très grand succès, local, national et même  international, auprès des autorités belges, par ex. : les politiques doivent s’y montrer, les Présidents de la République française n’y manqueront pas, et les maréchaux héros de 14-18 en feront tous la visite, très largement médiatisée et relayée dans le JO, entourés d’officiels, sinon obséquieux, tout au moins très déférents.

Inquiets de son futur succès, les organisateurs alertent très tôt la ville de Marseille sur l'accueil des visiteurs et la possible crise du logement. Les accès ne sont pas en reste : l'Avenue du Prado, chaussée défoncée et pleine de fondrières tant redoutées par les automobilistes même les plus intrépides, est entièrement refaite et reçoit un revêtement d’un bleu du plus bel effet.

L’Exposition prend alors des airs de fête et à côté des animations, des tables populaires gratuites sont installées pour permettre aux moins fortunés d’y organiser leur propre pique-nique et de pleinement profiter de l'abonnement qu’ils ont pu prendre pour toute la durée de l'Exposition.

Une nouvelle offre apparaît : le tourisme. Mélange de technique et d’audace,  on propose alors des croisières en hydravions jusqu’à Monaco. Le tourisme exotique aux Colonies pourrait aussi séduire les classes plus aisées et aventurières : la France a les moyens de vous faire voyager aux quatre bouts de monde : ne seriez-vous pas tenté par une croisière aux Antilles ou dans le Pacifique ?

Comme l’Exposition pense à tout, les tables à manger en témoignent, elle n’a pas oublié les Français plus modestes qui n’ont pas la possibilité de partir dans les îles : un stand propose donc des articles de camping (le tourisme à la ferme !) et le très fréquenté stand du tourisme, qui fait la promotion de nos belles régions de province, souligne, en feignant de ne pas en saisir toute la possible ambivalence, combien la France métropolitaine est  assurément « la Maison du Bonheur ».

Peu avant de fermer ses portes, naissent déjà  les projets d'une foire coloniale et d'un jardin colonial. A suivre…

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1913-1922]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>