]]> Colonies françaises]]> Économie coloniale]]> Les Cahiers coloniaux de l'Institut Colonial de Marseille, fondé en 1906 par la Chambre de Commerce de Marseille".


"Le Conseil d’Administration de l’Institut Colonial a décidé de publier sous ce titre un organe qui aura spécialement pour but de contribuer à faire connaître, de la manière la plus large possible, les documents qui peuvent être considérés comme résumant les aspirations de nos Possessions et qui, d’une manière plus immédiate, se rapportent à la solution des problèmes qui se posent au point de vue de leur gestion économique. Nous y publierons également ceux des documents émanants de l’Institut Colonial qui se rapportent à cette action et nous nous efforcerons d’y faire figurer les informations commerciales et industrielles qui faisaient avant l’ouverture des hostilités, l’objet de notre Circulaire ; nous consacrerons plus particulièrement celle-ci, ainsi que nous l’avons fait ces derniers temps, aux questions relatives à la réglementation générale inter-alliée du Commerce d’importation et d’exportation qui tend à transformer complètement le régime ancien des transactions commerciales de nos Colonies. Nous ferons tous nos efforts pour donner aux « Cahiers Coloniaux » la plus large diffusion possible ' dans le but de contribuer à faire connaître à tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de notre Empire Colonial, les conditions dans lesquelles doit se poursuivre sa mise en valeur"

Editorial de la 1ère livraison des Cahiers coloniaux de 1918 (n° 1, 1er juillet)

En 1939, les Cahiers prennent une nouvelle orientation, exposée dans l'éditorial du 1er numéro de janvier "L'abondance de plus en plus grande de la documentation dont nous disposons ainsi que le désir d'en faire bénéficier dans le plus bref délai possible les administrations et entreprises qui veulent bien s'intéresser à nos travaux, nous incitent à rendre hi-mensuel notre bulletin « Les Cahiers Coloniaux ».

Dans ce but, nous ferons paraître, sous la même couverture, leur supplément technique : « Les Produits Coloniaux et le Matériel Colonial », ainsi que leur supplément administratif dans lequel nous nous efforcerons, malgré la multiplicité et la complexité de plus en plus grande des textes auxquels est soumis le commerce colonial, de publier leurs dispositions essentielles.

Nous rappelons que notre Institut consacre, en outre, à la production et au commerce des oléagineux une revue mensuelle « le Bulletin des Matières Grasses », dans lequel nous continuerons à publier les études et indications relatives à ces importantes denrées".
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  • A partir de juillet 1933, le supplément administratif des Cahiers coloniaux présenté dans la rubrique titrée "Documentation administrative" est entièrement consacré au "Bulletin du régime douanier colonial"
    • A partir de 1934, le "Bulletin du régime douanier colonial" constitue progressivement la plus grande partie du contenu éditorial jusqu'à devenir régulièrement la totalité de la livraison.
    • En janvier 1935, la parution devient de fait mensuelle mais continue d'afficher "Publication hebdomadaire". Ce n'est qu'en janvier 1937 que la mention de parution est enfin corrigée en "Publication mensuelle"
    • Au 1er janvier 1939, les Cahiers coloniaux changent à nouveau de périodicité et deviennent bimensuels. En plus du Bulletin administratif qui englobe le "Bulletin du régime douanier colonial", ils intègrent alors leur Supplément technique "Les produits coloniaux et le matériel colonial" jusque là publié séparément. Le 1er Cahier de janvier1939 précise : "Publié avec la collaboration de la Faculté des Sciences et de l'Institut Technique Supérieur de la Chambre de Commerce de Marseille"
    • En 1939, apparaissent également les premières publicités illustrées, alors totalement absentes depuis 1918. Importées par le supplément "Les produits coloniaux et le matériel colonial", leur message et leur graphisme rappellent le style des encarts publicitaires que l'on trouvait déjà régulièrement dans le "Bulletin de l'Union des Alpes et de Provence (1909-1921)"** et les "Les Alpes et la Provence (1921-1944)"**, ces dernières adoptant une maquette et une mise en page quasi identiques à celles du "Bulletin économique et financier du Sémaphore de Marseille (1920-1941)"**.
    • Poursuivant sa vie tumultueuse, en février 1941, les Cahiers redeviennent hebdomadaires comme au début de leur parution
    • De 1943 à 1945, les parutions regroupent fréquemment 4 fascicules, devenant de fait mensuelles
    • Avec le 1er bulletin de janvier de 1946, les Cahiers coloniaux changent radicalement de page de titre :la numérotation, explicitement mensuelle, repart au N° 1 dans le cadre d'une nouvelle série, la 1ère de couverture affiche une nouvelle graphie et les Cahiers adoptent une typographie modernisée
    • A partir de 1948, le terme "Outre-Mer" remplace systématiquement le terme "Colonial" qui disparaît pratiquement de tous les sommaires. Suivant ce même mouvement, les Chambres de Commerce de l'Empire Colonial ne sont plus citées que comme "Chambres de Commerce d'Outre-Mer". Profitant de la modernisation des presses, les articles sont de plus en plus fréquemment illustrés de dessins réalisés à la main ou de photographies prises sur le terrain qui donnent un certain réalisme jusque là inédit.

    ** consultable sur Odyssée

    Lacune : 1921]]>
    1918-1951]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
    Colonies françaises]]> Économie coloniale]]>
    La Constitution votée par l'Assemblée du définit l'Union française dans ces termes : « La France forme avec les territoires d'outre-mer et leurs populations d'une part, et avec les États associés d'autre part, une union librement consentie dont les ressortissants jouissent des droits et libertés de la personne humaine garantis par la présente déclaration". Le terme colonial n'est plus adapté à cette large intégration et l'Institut marseillais en prend acte, adopte un titre plus consensuel et rebaptise sa revue dans le même esprit (on remarquera que le Musée colonial est laissé à l'écart de ces turbulences).

    La création de l'Institut d'Outre-mer de Marseille et des Etudes-Outre-mer (CA du 27 décembre 1951)

    S'il a fallu plus de 5 ans pour prendre ce nouveau titre, dès 1948, le terme outre-mer remplace systématiquement le mot colonial qui disparaît pratiquement de tous les sommaires des Cahiers coloniaux et les Chambres de Commerce de l'Empire Colonial ne sont plus citées que comme Chambres de Commerce d'Outre-Mer (voir la notice des Cahiers coloniaux). Cette évolution va au delà du simple vocabulaire : les Etudes d'Outre-mer sont majoritairement consacrées aux questions scientifiques et techniques agricoles et aux produits alimentaires : variétés locales, rendement, protection, transports, stockage et conservation.

    Une flotte de cargos modernes, ici, le bananier Djoliba (1952)

    L'Outre-mer est vaste, les distances sont longues et les affaires économiques se traitent à la vitesse des nouveaux transports aériens : les signes les plus évidents d'une certaine modernité s'imposent dans les rubriques.

    Les représentants de la Chambre de Commerce à l'heure des jets (1953)

    Une nouvelle attention est portée aux immigrés venus travailler en France, essentiellement dans le secteur portuaire, le bâtiment et les travaux publics : les Etudes d'Outre-mer prennent fait et cause pour ces populations faiblement qualifiées sur le plan professionnel, souvent arrivées avec leurs enfants peu ou pas scolarisés.

    Près de mille immigrés d'Afrique du Nord employés comme dockers (Marseille, 1952)

    Une assemblée générale ne saurait effacer un demi-siècle d'habitudes et de certitudes : en 1953, on trouve encore des publicités qui rappellent plus Tintin au Congo que le marketing des années 1950 et un bulletin de 1957 salue le nouveau territoire des Terres australes et antarctiques françaises (intégration de 1955).

    Publicité Zenith (1953)

    Si la revue évoque certaines questions sociales, le filtrage des sommaires n'est pas parfait et on découvre toujours en 1955 des articles dont les titres renvoient à un passé, certes récent, comme ce papier sur les produits phytosanitaires "Derniers progrès en matière de défense des cultures coloniales" ou encore cette étude de la femme maure aux remarques "scientifiques" surprenantes : "d'un avis unanime, c'est une jolie femme au teint clair", publiée en 1960.

    Femme mauresque (1960)

    Cette vision apparemment tout droit venue du passé trahit l'inquiétude sur la place de Marseille dans cette nouvelle configuration de la zone franc : en 1952, hors pétroles et cabotage, l'Union Française d'Outre-Mer représente 83 % de l'exportation marseillaise et 59 % de ses importations. Point fort ou point faible ? Dès le milieu des années 1950, on constate un effritement des volumes et une évolution de la structure de ces échanges :

    - certains territoires développent leur consommation locale, privant la métropole de produits tropicaux
    - d'autres productions de base sont transformées sur place et ne sont plus amenées sous forme brute aux industries marseillaises
    - d'autres territoires d'outre-mer encouragent les échanges directs entre eux et avec l'étranger, sans passer par la métropole.

    Les Etudes d'Outre-mer tentent d'en tirer les leçons : il faut aider les pays sous-développés à s'industrialiser, ils n'en seront que meilleurs clients. Et d'exhorter les Marseillais, en ce milieu du 20e siècle, à retrouver leur lucidité des années 1880-1900 quand ils avaient compris la conjoncture de la fin du 19e siècle. Lucidité dont la dernière Assemblée Générale de l'Institut fera preuve, à la toute fin de 1960, en prononçant sa propre dissolution (décision prise un an plus tôt).

    La dissolution de l'Institut d'Outre-mer (Assemblée Générale du 21 décembre 1960)

    Elle entraînera l'arrêt définitif de la publication des Etudes d'Outre-mer (n° 3 de juillet-décembre, dernier fascicule), suivi de celui des Annales du Musée Colonial de Marseille (ultime livraison en 1962 des volumes 3 à 9 de la 7ème série, 1955-1961).
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      1952-1960]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>
      Droit colonial]]> ]]>
      Toute l'ambition coloniale de la France à travers son expansion économique, l'exploitation de nouveaux territoires, les échanges de produits coloniaux et la promesse de nouvelles industries qui font appel à la science et à l'hygiène coloniale, dans un contexte de concurrence internationale croissante

      Lacunes n° 70 (1913), n° 84 (1916) & n° 86 (1917)]]>
      1907-1917]]> fre]]> Colonies françaises. 19..]]>