Santé publique]]> Epidémies]]>

Evariste Bertulus : la vérité scientifique passe avant les intérêts particuliers (1809-1882)

Sa faute ? Malgré une mise en demeure, avoir refusé d'accepter le débarquement de marchandises en provenance de Malte, alors frappée par une sévère épidémie de choléra. Par ailleurs, l'analogie des environnementts semble pourtant évidente : Marseille et Saint-Nazaire ne sont-ils pas tous deux des grands ports voués au commerce maritime, en provenance en particulier de pays lointains et de l'outre-mer ?

L'occasion de rendre hommage aux courageux et intègres médecins marseillais de l'époque qui ne s'inclinèrent pas devant l'injonction de Paris.

Au delà de cette réhabilitation, il y a plus que le simple rappel de la priorité du médical sur l'économique : Bertulus réaffirme le constat scientifiquement établi que les maladies pestilentielles sont contagieuses et se propagent par contacts directs entre les êtres humains et par les marchandises. Témoignage qu'en plein milieu du 19e siècle, les causes des contagions divisent autant les milieux médicaux que les acteurs politiques et économiques. Document ô combien prémonitoire quand on sait que l'année suivante de sa publication, l'une des pires épidémies de choléra touchera toute l'Europe et montrera l'utilité des services de santé publique.]]>
1864]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). 18..]]> - Feuille Nantes ; 117 ; 1850 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Pelet, Jean-Jacques-Germain (1777-1858), ISBN : F801171850. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27305]]>
Santé publique]]> Epidémies]]> A partir du 16e siècle, la France redoute les pandémies et établit un cordon sanitaire le long de ses côtes méditerranéennes : le Lazaret de Marseille, créé en 1663 au lieu-dit Saint Martin d'Arenc (il sera parfois appelé le Lazaret d'Arenc) est un établissement qui accueille, pour observation, mise en quarantaine ou traitement, les équipages, passagers et marchandises qui débarquent et qui descendent de navires provenant de ports soupçonnés d'abriter des foyers épidémiques, au premier chef, la peste.

Plan du Lazaret, patrimoine médical Marseille (Pr Georges François, Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)

Sur la page de titre figure une inscription au-dessus du fronton de l'entrée principale qui affirme la fonction centrale d'isolement de l'institution "Hic provida cura ! Dum lue infectos medicatur Morbi contagia ab integris arcet = Ici le soin est prudent : tandis qu'on soigne les malades de la peste, on détourne des bien-portants la contagion de la maladie" (trad. Rémy Burget, 2021).

La Lazaret de Marseille : la porte majeure, côté de la Joliette.

Pour éviter la contagion de la ville, un sévère et imposant règlement de près de 750 articles définit le rôle de chacun (personnels administratifs, soignants et confinés), les règles de vie commune jusqu'au moindre détail et le contrôle très strict de tout ce qui peut entrer ou sortir de l'établissement.

Le Lazaret fonctionnera pendant près de 2 siècles mais, impératifs économiques obligent, face à l'extension des installations portuaires de la Joliette, le Lazaret doit céder la place en 1850 : il est alors transféré au Frioul et reçoit en affectation l'hôpital de Ratonneau, l'éloignement de Marseille apparaissant comme la meilleure assurance contre les risques de contagion. Il fonctionnera jusqu'en 1928. De nos jours, le quai du Lazaret est le nom donné à la voie de circulation surplombée par le viaduc de la Joliette.

Références : Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille
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- Pr Georges François. Les Lazarets de Marseille (Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)
- Pr Georges François. L'hôpital Caroline (Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)]]>
1836]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Marseille. 20..]]>