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-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/967/RES-20249_Giraud_Notice-Fabrot.pdf
44da1c61ebb084076353d6489443ed44
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Notice sur la Vie de C.-A. Fabrot, Doyen des professeurs en droit de l'Université d'Aix
Subject
The topic of the resource
Histoire de l'université
Biographie
Description
An account of the resource
Biographie détaillée et élogieuse d'un étudiant brillant, à la fois illustre et méconnu, qui devient docteur en droit à 22 ans (1602), puis professeur d'université en 1609, et enfin enseignant à la Faculté de Droit en 1651 pour en devenir le doyen
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Giraud, Charles (1802-1881 ; juriste). Auteur
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 20249
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Chez Aubin, Lib (Marseille)
Imp. de Marius Olive (Marseille)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1833
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr267336403
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-20249_Giraud_Notice-Fabrot_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
217 p.
in-8°
Language
A language of the resource
fre
lat
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/967
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Aix-en-Provence. 15..
Aix-en-Provence. 16..
Abstract
A summary of the resource.
Charles Giraud, professeur suppléant à la Faculté de Droit d'Aix, tient à justifier la biographie qu'il rédige de l'un de ses plus illustres prédécesseurs, Charles-Annibal Fabrot, jurisconsulte et avocat : l'oubli dans lequel il est tombé est injuste quand on mesure l'immense travail de traduction qu'il a donné des textes de droit anciens et la notoriété qu'il avait à l'époque, pas seulement dans le monde universitaire mais plus largement dans la vie intellectuelle, auréolée par la grande amitié qui le liait à Nicolas Peiresc (né la même année que Fabrot, Conseiller au Parlement de Provence, astronome, naturaliste, bibliophile) et à Guillaume du Vair (Conseiller au Parlement de Paris, Intendant de Provence, président de la Chambre de Marseille, président du Parlement de Provence et Garde des sceaux que Fabrot suivra à Paris pour redescendre à Aix après la mort de ce dernier en 1621).<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/Fabrot-Peiresc_Lettre.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Lettre de Ch.-A. Fabrot à N.-Cl. Peiresc (1613, copie ms)</em></div>
<br />Ce n'est qu'en 1651, qu'il deviendra professeur à Aix et doyen de la Faculté aixoise mais, déjà âgé de 71 ans, il n'occupera sa chaire que durant huit années. La biographie de Giraud ne cherche pas l'originalité : il retrace fidèlement la chronologie de la vie du juriste en suivant, sans zones d'ombre, les six grandes périodes de sa carrière professionnelle.<br /><br />
<div><em><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Lettre-Fabrot-Peiresc_1613.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></em></div>
<div style="text-align: center;"><em>Lettre de Ch.-A. Fabrot à N.-Cl. Peiresc (1613, transcription 1833, biogr. Giraud)</em></div>
<br />Si Fabrot a su mériter la protection de Peiresc et de Du Vair, il a également profité d'une époque très favorable à l'institution aixoise : pour les historiens qui ont étudié l'histoire et le contexte de l'ancienne Faculté de droit, il ne fait pas de doute que "<em>l’université d’Aix a connu un âge d’or au XVIIe siècle</em>" (2).<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Fabrot-Plaque_Aix.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>La rue des Grands Carmes à Aix, rebaptisée rue Fabrot par le décret du 30 nov. 1894 (1)</em></div>
<br />Plus de deux siècles après ses enseignements et soixante après la publication de sa biographie, le professeur d'université, le spécialiste du droit romain qui a rendu plus accessible le corpus fondamental du droit (le plus célèbre étant les Basiliques, en langue grecque, publiés en 1637) aux juristes français, la ville d'Aix lui rendra hommage en baptisant de son nom la rue si symbolique qui relie le Cours Mirabeau à la place St Honoré, où se situe le Palais de Justice...<br /><br />___________<br />1. Charles Fabrot (1580 - 1659), traducteur de textes anciens, Professeur de droit. La rue Fabrot relie le Cours Mirabeau à la Place Ste Honoré. <em><a href="http://ruesdaix.ag13.pagesperso-orange.fr/html/FABROT.html" target="_blank" rel="noopener">Site consulté</a></em><br />2. David de La Croix, Alice Fabre. - À la découverte des professeurs de l’ancienne université d’Aix, de ses origines à 1793. - <em><a href="https://hal-amu.archives-ouvertes.fr/hal-02942097" target="_blank" rel="noopener">HAL Open Science</a></em><em></em>
Table Of Contents
A list of subunits of the resource.
PIÈCES JUSTIFICATIVES ET ÉCLAIRCISSEMENS (en français et en latin)<br /><br />N° 1. - Licence doctorale de Fabrot, p. 171-172<br />N° 2. - Notice sur Marc-Bertrand Maure, jurisconsulte<br />provençal, p. 75 - 182<br />N° 3. - Lettres de Fabrot à Peiresc (inédites), p. 185-187<br />N° 4. - Du corps des sept provinces et de l'édit dl'Honorius. - Nouveau texte de cet édit, p. 188-200<br />N° 5. - Lettre de Vitré à Peiresc, et réponse de ce dernier (inédites), p. 201-204<br />N°' 6. - Table de la correspondance mss. de Peiresc déposée à la bibliothèque d'Aix, p. 205-209
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Droit -- Étude et enseignement -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 17e siècle
Droit -- Histoire -- 16e siècle
Droit -- Histoire -- 17e siècle
Fabrot, Charles-Annibal (1580-1659)
Faculté de droit -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 17e siècle
Peiresc, Nicolas-Claude Fabri (1580-1637, seigneur de)
Université d'Aix - 1409-2009
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/960/RES-34197_Bourguet_Ancienne-univ-Aix.pdf
8f287200df5dfe2a64c8f0920fca5b58
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Monographie imprimée
Description
An account of the resource
Ouvrages imprimés édités au cours des 16e-20e siècles et conservés dans les bibliothèques de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Ancienne Université d'Aix. Lecture faite dans la séance littéraire du 28 mai à l'occasion du passage des étudiants étrangers (L')
Subject
The topic of the resource
Histoire de l'université
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Bourguet, Alfred (1867-1933). Auteur
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 34197
BU des Fenouillères - Arts, lettres et sciences humaines (Aix-en-Provence), cote BULA 34197
Publisher
An entity responsible for making the resource available
imp. B. Pust (Aix)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1890
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/266475604
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-34197_Bourguet_Ancienne-univ-Aix_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
19 p.
in-8°
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/960
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Aix-en-Provence.
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
BU des Fenouillères - Arts, lettres et sciences humaines (Aix-en-Provence)
Abstract
A summary of the resource.
Dédicace de l'auteur "<em>Monsieur et madame A. Lanéry d'Arc, cordial souvenir de respectueuse affection</em>". Signé Alfred Bourguet (Note).<br /><br />Discours sur la genèse et le fonctionnement de l'université d'Aix dont l'origine reste l'objet d'une controverse : remonte-t-elle au 12e ou au 15e siècle ? Un universitaire doit respecter la vérité mais a le droit d'être orgueilleux : donc, on peut concilier les deux thèses en retenant que l'Université d'Aix date bien du début 12e siècle puisque les Facultés de théologie et de droit avaient été créées par Alphonse Ier, roi d'Aragon et comte de Provence, mais que ses règlements n'ont été définitivement adoptés qu'au début du 15e siècle (1409) à l'époque du pape Alexandre V, et dont Louis II, comte de Provence, aurait confirmé les actes en 1414.<br /><br />Le chancelier, élu par le recteur, les docteurs et les licenciés, est le personnage central de l'institution. Le recteur, lui, est élu tous les ans au 1er mai par ses collègues étudiants : simple écolier mais aux grandes prérogatives, il est aidé par un conseil d'étudiants également élus. Côté enseignant, l'université commence son existence avec deux chaires, l'une pour la théologie et l'autre pour le droit canon el le droit civil (avec la jurisprudence).<br /><br />Au début, les cours ne sont pas planifiés : d'un commun accord, les docteurs et les licenciés décident des leçons publiques à une heure convenue. Vu le manque de zèle, la ville Aix crée deux postes de droit et de médecine en 1568. Les conditions de recrutement ne paraissent pas excessivement tyranniques : les candidats doivent maîtriser leur discipline (encore heureux !), et, plus subtil, avoir une bonne méthode d'enseignement (?).<br /><br />Soucieux d'authenticité, Alfred Bourguet nous emmène assister à un cours pris sur le vif : "<em>Dans un local sombre et humide, un homme assis sur un escabeau parle et groupe autour de lui des jeunes gens qui, la chandelle d'une main, la plume de l'autre, écrivent sous sa dictée. Le confort n'est pas encore à la mode, mais l'amour de la science existe déjà</em>". C'est sûr, le luxe et le confort des universités françaises du 21e siècle résistent mal à la comparaison.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Reunion-docteurs-univ-Paris_BnF.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Réunion des docteurs - des conditions assez confortables (Université de Paris, BnF)</em></div>
<br />Comment obtient-on le diplôme de la licence ? Il faut être bachelier, payer ses inscriptions et jurer obéissance au recteur, avoir étudié le temps imposé par les statuts et consulté tous les livres nécessaires (corpus de la tradition ou liste bibliographique ?). Cela fait, il peut prendre part aux examens de licence : devant tous les docteurs, il doit répondre à la question posée. S'il est reçu, "<em>il prête serment de conserver l'honneur, les avantages, les coutumes et les libertés de l'Université, puis il paie une collation au recteur, aux docteurs, aux personnes "nobles et honnêtes" une collation" </em>(et rien aux chevaux, ils ne sont pas invités). Fin de la cérémonie qui devrait faire rêver bien des étudiants aujourd’hui.<br /><br />Et ensuite, comment devient-on professeur ? Pour obtenir le grade de docteur, dernier degré universitaire, l'avant-veille de la soutenance, le candidat, accompagné de son docteur et de quelques étudiants, va rendre visite au chancelier, au recteur, aux professeurs et aux personnes notables de la ville pour les inviter à sa soutenance. Ce jour-là, les invités arrivent précédés de trompettes, hautbois et autres musiciens. Quand le public est réuni, le candidat monte dans une petite chaire et expose son argumentation. S'il a su convaincre, le chancelier demande le silence et accorde au postulant la permission « <em>d'enseigner et de statuer dans la Faculté, d'exercer tous les actes doctoraux ici et dans tout l'univers</em>". Le nouveau docteur peut alors réclamer «<em> le bonnet carré, la ceinture dorée, l</em><em>'anneau d'or, le baiser et la bénédiction</em> ». Avec toutes nos félicitations. Ensuite, place aux agapes, une des plus solides traditions universitaires. On a seulement perdu la musique et les musiciens... <br /><br />Et après ? Être gradué, c'est bien, avoir un travail, c'est mieux. Il reste donc encore à notre tout frais diplômé à trouver un job en postulant aux annonces de vacances de chaire que les universités du royaume s'échangent et affichent volontiers sur leurs murs.<br /><br />
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/vacance-chaire-Reims-1788.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Annonce de vacance de chaire de droit canonique à l'Université de Reims (1788)</em></div>
Description
An account of the resource
Rapide historique des premiers temps de l'université ou tout ce qu'un bachelier devait faire pour devenir licencié, puis docteur et enfin professeur d'université. Une suite bien réglée de rituels assez peu administratifs et plutôt conviviaux
Droit -- Étude et enseignement -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 16e siècle
Droit -- Étude et enseignement -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 17e siècle
Médecine -- Étude et enseignement -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 16e siècle
Médecine -- Étude et enseignement -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 17e siècle
Théologie chrétienne -- Étude et enseignement -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 16e siècle
Théologie chrétienne -- Étude et enseignement -- France -- Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) -- 17e siècle
Université d'Aix - 1409-2009
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/3/893/Univ-Aix-Marseille_Bulle-1409_parchemin.pdf
4129cbfb5cabded4d92b52c35004481e
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Manuscrits
Description
An account of the resource
Plusieurs dizaines de manuscrits des 16e-18e siècles, principalement juridiques, conservés dans les réserves des BU de l'université et d'autres partenaires du projet (bibliothèques municipales, archives et chambre de commerce)
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Bulle d'Alexandre V pour la création de l'Université d'Aix : texte de la bulle d'après l'édition imprimée du 17e siècle reprise par Marcel Fournier; trad. de Marie-Clotilde Hubert, professeur honoraire à l'Ecole nationale des Chartes, et Rémy Burget, archiviste paléographe
Subject
The topic of the resource
Histoire de l'université
Législation royale
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Alexandre V (pape, 1340?-1410)
Fournier, Marcel
Hubert, Marie-Clotilde. Traducteur
Jacobi, Dominique. Editeur
Burget, Rémy. Traducteur
Source
A related resource from which the described resource is derived
Archives municipales d’Aix, AA1, folio 221, liber catenae.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
s.n. (sl)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1409
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
public domain
Relation
A related resource
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/262241536
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/Mejanes_Univ-Aix-Marseille_Bulle-1409_vignette.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol.
10 p.
in
Language
A language of the resource
lat
Type
The nature or genre of the resource
text
manuscrit
manuscript
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/893
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Aix-en-Provence. 14..
Abstract
A summary of the resource.
<p>Le présent manuscrit est une copie du 17<sup>e</sup> siècle conservée aux <span>Archives municipales d’Aix, AA1, folio 221, <em>liber catenae.<br /><br /><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Alexandre-V-pape_1340-1410.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></em></span></p>
<div style="text-align: center;"><em>Le pape Alexandre V (1340-1410) - source BnF</em></div>
<br />Une bulle pontificale est un document scellé par lequel le pape pose un acte juridique important.
<p style="text-align: center;"><span><em><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/Bulle-Alexandre-1409.jpg" /><br />La Bulle du 9 décembre 1409 consacrant la création de l'université d'Aix<br />Transcription latine avec traduction française en regard<br /></em></span></p>
<p>Texte et traduction de la bulle dans <em>Six siècles de droit à Aix : 1409-2009</em>, <em>Mémorial de la Faculté de Droit et de Science politique d'Aix-Marseille à l'occasion du sixième centenaire de sa fondation</em>, PUAM, 2009, p. 33-37.</p>
<p><span>L’existence d’une université à Aix résulte de la volonté de Louis II d’Anjou, comte de Provence (1377-1417), qui entreprit de doter sa capitale d’une institution capable de former, par l’enseignement du droit et de la théologie, les élites de sa principauté.<br /></span><br /><span>En effet, l’université d’Avignon, fondée en 1303 peu avant l’installation des papes en 1309, n’est plus située dans le comté de Provence depuis la vente d’Avignon au pape en 1348. </span><span>Lors du Grand Schisme, divisant la chrétienté entre deux puis trois papes rivaux, Louis II prend parti pour le pape élu par le concile de Pise, Alexandre V. En reconnaissance de son soutien, Alexandre V consacre formellement la création de l’université d’Aix par une bulle du 9 décembre 1409, qui accorde aux maîtres et étudiants aixois les mêmes privilèges et immunités qu’à ceux de Paris et de Toulouse. Seul le pape peut en effet donner à un centre d’études le titre de <em>studium generale</em> et le rendre apte à délivrer une licence valable dans toute la chrétienté (<em>licentia ubique docendi</em>).</span><a href="https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/16"></a></p>
<p><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/fullsize/Cino-da-Pistoia.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></p>
<div style="text-align: center;"><em>Une leçon de droit à la fin du Moyen Age</em><br /><em>Source : BM Lyon, ms 374, f.1 : Cino da Pistoia, commentaire sur le code, XIVe siècle.</em></div>
<p>Le Concile de Pise (printemps 1409) fait élire pape le cardinal franciscain Pierre Philargès (Crète 1340, Bologne 3 mai 1410), sous le nom d’Alexandre V le 7 juillet 1409<span>.</span></p>
<div><img src="https://odyssee.univ-amu.fr/files/thumbnails/Louis-II-Anjou.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></div>
<div style="text-align: center;"><em>Portrait de Louis II d’Anjou, Barthélémy d’Eyck, 1456 ? - 1465 ?<br /></em><em>Bibliothèque nationale de France, Chambre de Mazarin</em></div>
<br /><span></span><span>Notice de Dominique Jacobi, issue du premier panneau de l’exposition des 600 ans : </span><a href="https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/16">https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/16</a>
<p>Voir aussi : Noël Coulet</p>
<p>« Les premiers temps de l’Université d’Aix », dans Six siècles de droit à Aix : 1409-2009<em></em>, <em>Mémorial de la Faculté de Droit et de Science politique d'Aix-Marseille à l'occasion du sixième centenaire de sa fondation</em>, PUAM, 2009 p 29-32.</p>
<p>« Statuta vetera. Les statuts de l'Université d'Aix au XVe siècle », dans Provence historique, n° 59, 2009, p. 131-150, en ligne <a href="http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/">http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/</a></p>
<em>____________________________________<br />Note : la numérisation du document original a été effectuée par les Méjanes - Bibliothèques et Archives d'Aix-en-Provence. Pour feuilleter le document qui présente en parallèle sur la page de droite le manuscrit original et sur la page de gauche la transcription</em> du texte latin et sa traduction en français, téléchargez-le et ouvrez-le avec un lecteur pdf qui prend en charge le mode de lecture en page double<br /><span><em></em></span>
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence)
Description
An account of the resource
Après la vente d'Avignon au pape Benoît XIII en 1348, la Provence n'a plus d'université. Mais Louis II d’Anjou, qui dirige le comtat, n'a pas le pouvoir d'en créer une nouvelle. A moins de reconnaître un autre pape, compréhensif...
Université d'Aix - 1409-2009
-
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/16/Faculte-Droit-Aix-15e-20e.pdf
62eb7ac479685bdc3e07570416f8ce0c
PDF Text
Text
1
XVe siècle
LA FACULTE DE DROIT D’AIX-EN-PROVENCE :
UNE HISTOIRE, UN PATRIMOINE
L’UNIVERSITÉ D’AIX AU XVe SIÈCLE : initiatives et vicissitudes,
de Louis II d’Anjou (1409) à la fondation du parlement de Provence (1501)
Une initiative princière confirmée par le pape en 1409
L’existence d’une université à Aix résulte de la volonté de Louis II d’Anjou, comte de Provence (13771417), qui entreprit de doter sa capitale d’une institution capable de former, par l’enseignement du
droit et de la théologie, les élites de sa principauté.
En effet, l’université d’Avignon, fondée en 1303 peu avant l’installation des papes en 1309, n’est plus
située dans le comté de Provence depuis la vente d’Avignon au pape en 1348.
Lors du Grand Schisme, divisant la chrétienté entre deux puis trois papes rivaux, Louis II prend parti
pour le pape élu par le concile de Pise, Alexandre V. En reconnaissance de son soutien, Alexandre V
consacre formellement la création de l’université d’Aix par une bulle du 9 décembre 1409, qui accorde
aux maîtres et étudiants aixois les mêmes privilèges et immunités qu’à ceux de Paris et de Toulouse.
Seul le pape peut en effet donner à un centre d’études le titre de studium generale et le rendre apte à
délivrer une licence valable dans toute la chrétienté (licentia ubique docendi). Louis II y ajoute ses lettres
patentes en 1413, dans lesquelles il exhorte les évêques et abbés à envoyer les clercs sous leurs ordres
étudier à Aix.
Alexandre V, Bulle fondatrice de l’Université,
9 décembre 1409, copie du XVIIe siècle
Portrait de Louis II d’Anjou, Barthélémy d’Eyck, 1456 ? - 1465 ?
Bibliothèque nationale de France, Chambre de Mazarin
Cliché André-Paul Jacques
Archives municipales d’Aix, AA1, folio 221, liber catenae
Cliché André-Paul Jacques
�2
2
Etudier à aix
XVe siècle
Cette université associe l’école municipale de grammaire pour l’enseignement des arts libéraux - sorte
d’enseignement secondaire préparatoire aux autres facultés, comme il a existé par exemple au studium
papal de Trets dans les années 1363-1365 -, l’école cathédrale - depuis le XIe siècle - et les studia des
quatre ordres mendiants - dominicains, franciscains, augustins et carmes - existant à Aix depuis le
XIIIe siècle, pour l’enseignement de la théologie, et un enseignement de droit romain (appelé droit
civil) et canonique.
Des débuts difficiles
La ville est tenue d’apporter son aide matérielle à la nouvelle institution, notamment en rémunérant
les professeurs. Mais les débuts de la nouvelle université sont difficiles, car les étudiants provençaux
préfèrent étudier à l’université d’Avignon, mieux dotée en collèges, en particulier pour les étudiants
pauvres, et en professeurs réputés.
Les comtes de Provence enjoignent alors les étudiants de leur comté à venir étudier à Aix plutôt que
dans les universités « étrangères », en les menaçant de fortes amendes : c’est le cas de Louis III, en
1424, dans sa lettre « pour la réparation de l’université », adressée aux syndics et conseillers de la ville
d’Aix. Le roi René doit encore réitérer ces menaces dans sa lettre patente du 7 novembre 1460 afin de
conforter l’institution.
Les lieux : le quartier du bourg Saint-Sauveur
L’université est installée dès le début dans le quartier de la cathédrale, notamment à l’emplacement
de l’actuel Institut d’études politiques pour l’enseignement du droit. L’école des arts est située un peu
au Sud, dans l’actuelle rue de l’école.
Les assemblées ont lieu à l’archevêché et une chapelle de la cathédrale (Sainte-Catherine) est dédiée
aux cérémonies de l’université à partir de 1482.
SIGILLUM . UNIVERSITATIS . STUDII . AQVENSIS. Le recteur vu de face,
au-dessous un écu portant un « P » couronné, XVème siècle.
Archives nationales, moulage de sceau, Douët d’Arcq, D, 8010
Portrait du Roi René, anonyme, s. d., Marseille, Musée des Beaux-Arts.
Les premiers statuts, favorables aux étudiants
Sous la protection de son chancelier, généralement l’archevêque d’Aix (Thomas de Puppio fut le
premier), garant de la qualité des grades et protecteur des franchises et privilèges, l’université
est administrée par un recteur, élu parmi les docteurs jusqu’en 1483, puis parmi les licenciés
jusqu’en 1510. Il est assisté d’un bedeau, faisant office d’appariteur et de secrétaire, et d’un
trésorier. Maîtres, docteurs et étudiants délibèrent ensemble dans les conseils et assemblées.
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Les professeurs et les étudiants
XVe siècle
De nombreux professeurs de droit romain viennent d’Avignon ; ils sont en même temps officiers dans le
gouvernement du comté, comme Antoine Isnard ou Vital de Cabannes (auteur d’un Traité des clausules),
maîtres rationaux de la Chambre des comptes puis juges mages, Jean Martin futur chancelier du roi
René…
Les premiers titulaires de la chaire de décret, professeurs de droit canon, viennent de Montpellier,
comme Jean de Vitrolles, qui fonde un collège chez lui, avec une riche bibliothèque. Les canonistes sont
parallèlement officiaux du diocèse, juges ecclésiastiques.
« Nous connaissons, par le hasard de leur présence dans un acte notarié, une quarantaine d’étudiants
présents à Aix avant le milieu du XVe siècle, dont l’origine est indiquée. Trois d’entre eux seulement ne
sont pas provençaux » (professeur Noël Coulet). Une vingtaine sont des étudiants en droit, dont cinq
fils d’artisans, deux fils de laboureurs ; Jean Barthélémy, fils de charpentier deviendra juge mage.
Un examen de licence en droit au XVe siècle…
Le bachelier candidat à la licence de droit est examiné d’abord sur ses mœurs, les livres qu’il possède
et les leçons qu’il a données. Ensuite, il doit commenter deux textes tirés du Code et du Digeste (ou
des Décrétales) devant deux docteurs. Enfin, il prononce une harangue, avant de prêter serment.
Diplôme de licencié en droit, délivré en l’Université d’Aix, Antoine Isnard étant vice-recteur, à Jean Martin, du diocèse de Sisteron, 23 janvier 1419.
Original avec sceau. Fonds bibliothèque Méjanes, ms. 1162.
Seigneur de Puyloubier, Jean Martin, a été successivement avocat, procureur fiscal, maître rational et chancelier du comté
En conclusion, si l’université d’Aix a encore peu de rayonnement au XVe siècle, elle forme déjà les cadres
administratifs et judiciaires du comté de Provence et de la province ecclésiastique.
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XVIe siècle
L’université d’Aix au XVIe siècle (1501-1603) :
une corporation de juristes ?
En 1536, à la suite de l’aventure malheureuse des guerres d’Italie, la ville d’Aix est partiellement
incendiée par les troupes de Charles Quint : les archives de l’université sont détruites à ce moment, ce
qui explique la rareté des documents permettant de retracer l’histoire de l’université d’Aix, au moins
avant le premier tiers du XVIe siècle.
Aquentis civitatis vera delineatio anno 1468. Regnante renato,...
Plan manuscrit rehaussé à l’aquarelle. (Interprétation de Belleforest par H.Coussin, 1749)
Fond bibliothèque Méjane, Coussin Est A. 39. @ Blibliothèque Méjanes. Cliché Marc Heller
Essor de la faculté de droit
après la fondation du parlement de Provence en 1501
Une des conditions du rattachement du comté de Provence au royaume de France en 1482 est que les
officiers doivent être provençaux. Par la suite, un parlement est créé à Aix pour tout le comté en 1501, ce
qui a pour effet d’augmenter le nombre des étudiants en droit au XVIe siècle : on compte ainsi en 1555
près de 75 docteurs dont 20 conseillers au parlement.
Une véritable osmose s’établit entre le parlement et l’université, car les parlementaires – et les magistrats
de la cour des comptes - sont tous docteurs en droit et en même temps souvent professeurs, à l’instar
de François de Clappiers de Vauvenargues, avocat, lieutenant particulier au siège présidial d’Aix, puis
conseiller à la cour des comptes, aides et finances d’Aix en 1555 et auteur d’un recueil de jurisprudence
de cette cour. Des dynasties d’officiers et d’avocats se forment ainsi, dans lesquelles les études constituent
une tradition familiale.
Par ailleurs, l’université ne peut, sans un arrêt du parlement, rendre obligatoire les décisions qu’elle
prend dans ses assemblées.
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L’université d’Aix se transforme en collège
ou corporation de docteurs en droit
XVIe siècle
En 1510, pour mieux assurer la régularité et la continuité de l’enseignement, la corporation des
docteurs décide que le recteur n’est plus élu parmi les licenciés – comme c’est le cas depuis 1483 - mais
parmi les docteurs en droit : l’université devient ainsi collège ou corporation de docteurs en droit. On
abandonne en 1531 le titre de recteur - autorisé par son nom même à commander à tous les docteurs
- pour celui de primicier - de primus inter pares : premier entre égaux. Il doit en effet partager son
pouvoir avec deux autres officiers : l’acteur - syndic du collège des docteurs - et le trésorier, tous trois
en fait toujours docteurs en droit.
Le primicier approuve notamment le programme d’enseignement et fixe les heures des « lectures ».
Le chancelier est toujours l’archevêque d’Aix, mais il est élu et prête serment de respecter les statuts
et règlements de l’université ; un vice-chancelier est également choisi par le collège : c’est toujours un
docteur en l’un et l’autre droit.
STATUTA ALME UNIVERSITATIS STUDII CIVITATIS METROPOLIS AQUENSIS,
DEBUT XVIEME SIECLE.
FONDS BIBLIOTHEQUE MEJANES, MS. 1028,
PAGE DE TITRE. © BIBLIOTHEQUE MEJANES. CLICHE ANDRE-PAUL JACQUES
STATUTA ALME UNIVERSITATIS STUDII CIVITATIS METROPOLIS AQUENSIS,
IBID, MS. 1028, FOLIO 1 (6EME FEUILLET).
© BIBLIOTHEQUE MEJANES. CLICHE ANDRE-PAUL JACQUES
Une corporation fermée et jalouse de ses privilèges
La faculté de droit devient une corporation très fermée : à partir de 1555, nul ne peut être agrégé à
l’université s’il n’a pris ses grades à Aix – licence, doctorat –, ce qui n’est pas le cas pour les facultés
de théologie – qui s’ouvre aussi aux séculiers - et de médecine. Cela s’explique aussi par la volonté
d’augmenter le nombre d’étudiants. Ainsi l’université d’Aix assure-t-elle des avantages aux fils et petitsfils de docteurs aixois, s’ils restent étudier à Aix : ils sont par exemple exemptés de certains droits.
La corporation des docteurs tire ses ressources de la ville d’Aix et des étudiants ; mais les droits versés
par ces derniers sont de plus en plus élevés, en particulier lors de la collation des grades : droits payés
non seulement en nature - gants, dragées, bonnet pour les consuls d’Aix - mais aussi en argent – ainsi
un écu d’or pour chaque examinateur du doctorat.
�3
La faculté des arts
XVIe siècle
La ville transforme son école municipale en collège en 1543. Il tient lieu de faculté des arts, l’existence
de celle-ci se réduisant en fait au jury qui confère les grades, mais ce n’est en rien propre à Aix. Le
cursus des arts est alors surtout un préalable à une spécialisation dans une des trois autres facultés :
il correspond à l’actuel second cycle de l’enseignement secondaire. En 1583, la ville, avec l’aide des
Etats de Provence, installera un collège général pour la province, sous l’autorité des Jésuites, dans le
nouveau quartier de Villeneuve, le long de l’actuelle rue Manuel.
DIPLOME DE DOCTEUR IN UTROQUE POUR MONET BOYER(BOERII), DELIVRE PAR LE VICE-CHANCELIER DE L’UNIVERSITE D’AIX VICTOR PEYRONET,
LE 16 NOVEMBRE 1550. ORIGINAL ENLUMINE.
FONDS BIBLIOTHEQUE MEJANES, MS. 752. © BIBLIOTHEQUE MEJANES. CLICHE ANDRE-PAUL JACQUES
Création de la faculté de médecine en 1557
Si des enseignements en médecine existaient à Aix depuis quelque temps, c’est en 1557 que l’art
médical y est officiellement établi : le premier doctorat est délivré en 1562 et deux chaires sont créées
en 1568. Les anciennes corporations des apothicaires et des chirurgiens - fondées au XVe siècle - sont
agrégées à la nouvelle faculté de médecine - jusqu’en 1741 pour les chirurgiens, qui feront de nombreux
procès à l’université pour avoir le monopole de la chirurgie en Provence.
L’université d’Aix comprend dès lors les quatre facultés, même si ses dirigeants élus sont toujours des
juristes.
L’université d’Aix à la fin du XVIe siècle : entre relâchement et réactions
Une période de relâchement a lieu néanmoins dans la discipline des examens, les examinateurs se
contentant d’un certificat de bonne vie, d’une preuve que le candidat a accompli le temps normal de
scolarité et de la présentation de ses notes de cours. Plus de rigueur est exigé à partir de 1568, date à
laquelle la municipalité d’Aix subventionne de nouveaux postes d’enseignants, appelés « régences », en
droit et en médecine et fait agrandir les bâtiments de l’université, en fournissant également du mobilier.
Les Etats de Provence participent aussi à l’entretien du collège.
Les leçons, examens et soutenances se font toujours en latin ; les textes étudiés - droit romain et
canonique - sont aussi rédigés dans cette langue.
Avec le développement de la réforme protestante, il est précisé, à compter de 1560, que les aspirants
aux grades doivent être de religion catholique.
�XVIe siècle
4
Cependant, le relâchement a dû perdurer, puisque
la rigueur dans les examens est à nouveau exigée en
1589 et 1592. La réaction semble alors efficace, et le
nombre d’étudiants augmente : en 1602, l’université
délivre, pour la faculté de droit, 10 diplômes de
bacheliers et 16 doctorats.
Mais, dès la seconde moitié du XVIe siècle et jusqu’à
l’édit de 1679, la licence disparaît et ne devient plus
qu’une préface au doctorat.
LES DECRETALES DE GREGOIRE IX, EDITION DE 1528.
BIBLIOTHEQUE DE L’UNIVERSITE PAUL-CEZANNE,
AIX-EN-PROVENCE, RES 45682. © CLICHE ANDRE-PAUL JACQUES
DIPLOME DE DOCTEUR DANS LES DEUX DROITS POUR HONORAT CANTELMI, AIX, 28 SEPTEMBRE 1544. PARCHEMIN.
ARCHIVES DEPARTEMENTALES, AIX-EN-PROVENCE, 1G221.
©ARCHIVES DEPARTEMENTALES, AIX-EN-PROVENCE. CLICHE ANDRE-PAUL JACQUES
La faculté de droit affirme donc jusqu’à la fin de l’ancien régime sa primauté sur celle de théologie
- qui ne reçoit qu’une minorité des candidats au sacerdoce, les grand ordres religieux ayant leurs propres
écoles et les évêques créant le séminaire au XVIIe siècle - puis sur celle de médecine, qui ne parvient pas
à rivaliser avec l’université de Montpellier, de réputation européenne.
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XVIIe/XVIIIe siècles
L’université sous l’Ancien Régime
Aix ville capitale de Provence Siège de Parlement et Archevêché. Paris, fait par Boisseau, 1646. Plan panoramique de la ville d’Aix.
Fonds bibliothèque Méjanes, Boisseau F. 24, pl. 22. © Bibliothèque Méjanes. Cliché Marc Heller.
Les deux derniers siècles de l’Ancien Régime se caractérisent par un relatif
repli de l’université aixoise, agitée de querelles internes et gardienne d’un
savoir traditionnel. Les méthodes d’enseignement restent archaïques, fondées
sur l’oral, sous la forme d’une « lecture » magistrale dispensée en latin par le
professeur, et laissent peu de place, comme partout en France, aux nouveautés
intellectuelles propagées par les Lumières.
Cependant, un certain nombre de réformes administratives, mises en œuvre
par un Etat centralisateur, transforment peu à peu leur fonctionnement et
permettent une organisation des études plus rigoureuse.
Par ailleurs, l’influence du parlement de Provence augmente et l’université
aixoise pourvoit pendant deux siècles une administration et une juridiction
de plus en plus nombreuses. Aix devient ville de justice et les gens de robe
forment une société dynamique et cultivée, son université est l’un des lieux
de transmission des valeurs et des savoirs de cette classe dirigeante.
Une tentative d’administration royale
En 1603, Henri IV instaure à Aix une nouvelle institution universitaire dégagée de toute autorité
spirituelle, le collège royal de Bourbon, soutenu par les Etats de Provence, qui concurrence l’ancienne
université. Quatre facultés sont alors créées : théologie, droit, médecine et arts. Un nouveau corps
d’enseignants appelés régents apparaît. Mais en 1621, la faculté des arts disparaît dès que les jésuites
en prennent la direction et ne sera rétablie qu’en 1764.
Au terme de longues années de conflits entre docteurs de l’université et régents royaux, la
corporation des docteurs finira par absorber les régents du collège royal. Au milieu du XVIIe siècle,
des enseignements d’anatomie, de botanique et de chimie se développent à la faculté de médecine afin
de rivaliser avec l’université de Montpellier. La faculté de droit demeure la plus fréquentée.
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XVIIe/XVIIIe siècles
Les débuts du règne de Louis XIV sont marqués par une importante réforme universitaire. Un édit
modifie l’enseignement du droit en 1679, afin de réformer contenu et déroulement des études juridiques
et d’assurer l’unité de la jurisprudence et le recrutement d’un personnel judiciaire compétent dans tout
le royaume. L’enseignement du droit français doit être intégré au cursus, à côté des traditionnels cours
de droit romain et de droit canonique et se transmettre en français, ce qui constitue une nouveauté. Le
nombre de professeurs agrégés se voit doublé, le contrôle de l’assiduité est renforcé ainsi que celui du
temps d’étude : le baccalauréat s’obtiendra en deux ans, la licence en trois ans et le doctorat en un an.
Dès 1680, cette décision royale, enregistrée par le
parlement de Provence, prend effet dans l’université
d’Aix qui instaure de nouveaux statuts, règlementant
plus rigoureusement le temps d’étude et l’obtention
des grades. En 1682 un édit introduit l’enseignement
du droit français et l’année suivante, douze agrégés
sont nommés à la faculté de droit d’Aix : une élection
que le parlement impose.
Louis XIV, Lettres patentes du Roy en forme d’édits par lesquelles Sa Majesté règle le
temps d’étude dans les principes de la jurisprudence,… Avril 1679. Aix, 1679.
Fascicule relié, parchemin. Archives départementales, Aix-en-Provence, 1G222. ©Archives départementales,
Cliché André-Paul Jacques
Un relâchement des études
et une vie étudiante animée
Paravent de la Fête-Dieu, anonyme, premier quart du XVIIIème siècle.
Musée du Vieil Aix, Aix-en-Provence. © Musée du Vieil Aix. Cliché André-Paul Jacques
Au cours du premier XVIIème siècle, les étudiants
en droit et en médecine sont les plus nombreux :
entre cinquante et soixante en droit, une vingtaine en
médecine, mais ils ont aussi tendance à privilégier le
divertissement sur les études. A leur décharge, avant
1679, leur temps d’étude n’est pas fixé avec rigueur
et les enseignements désorganisés ; l’assiduité aux
cours est rare, les étudiants préférant suivre des cours
particuliers chez les professeurs qui leur attribuent
ensuite le diplôme. En 1650, la faculté de droit ne
reçoit au grade de bachelier que deux étudiants et ne
délivre que quatre grades de docteurs. A l’annonce
de la réforme royale de 1679, selon l’historien aixois
Pierre-Joseph de Haitze, quatre-vingt huit diplômes
de docteurs en droit sont soudain délivrés en deux
jours, si bien qu’un avocat incompétent a longtemps
été ironiquement désigné en Provence « docteur de
septante neuf » !
�3
XVIIe/XVIIIe siècles
Les « jeux et bravades » occupent donc autant les étudiants que les
«lectures» de leurs régents. Les cérémonies et les réjouissances de la FêteDieu, instituées par le Roi René, donnent lieu à une procession à laquelle
participent l’ensemble des notables et des corporations de la Ville et donc
tous les membres du corps professoral suivis de leurs étudiants ; l’université
prend place dans le cortège en troisième position, derrière les membres du
parlement et de la cour des comptes.
A cette occasion, les étudiants n’hésitent pas à dépenser tous leurs subsides
pour de somptueux costumes et participent activement aux nombreux
divertissements proposés.
Aix ville capitale du Comte de Provence, siège d’un Archevêché et d’un Parlement,
Paris, Crépy, fait par Aveline, fin XVIIème siècle. Plan rehaussé en couleur. Fonds bibliothèque Méjanes, Aveline Est. B. 2.
© Bibliothèque Méjanes. Cliché Marc Heller.
�4
XVIIe/XVIIIe siècles
Louis XIV, Règlements arrêtés en Conseil d’Etat pour l’Université d’Aix, 1689. Lettre patente sur parchemin avec sceau.
Archives départementales, Aix-en-Provence, 1G223.
©Archives départementales, Aix-en-Provence. Cliché André-Paul Jacques.
La réforme royale au XVIIIème siècle
A la charnière des deux siècles, l’université d’Aix s’épuise en une série de procès et de luttes intestines
entre professeurs et docteurs, ainsi qu’entre les trois facultés et les Etats de Provence, ce qui provoque
inévitablement l’intervention du roi.
Un nouvel arrêt portant règlement pour l’université d’Aix, en 1712, tente de la transformer en un
véritable service public et accentue la mainmise royale quant à l’attribution des chaires : le chancelier est
élu par scrutin, les docteurs ne participent plus aux affaires et les chaires municipales sont supprimées.
Cet arrêt est confirmé par celui de 1723 qui soumet à l’examen du roi le règlement de l’université : ce
règlement restera en vigueur jusqu’à la Révolution.
A partir de cette date, la situation de l’université se stabilise et les primiciers tentent de redresser la
situation matérielle de l’institution : aidés par les Etats de Provence, ils restaurent le bâtiment, doté en
1743, de la somptueuse façade classique de l’actuel bâtiment de l’institut d’études politiques. En 1764
est ouverte une faculté des arts, deux ans après l’expulsion des jésuites, dont le règlement sera élaboré
par le parlement de Provence.
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XVIIe/XVIIIe siècles
Messieurs d’Aix, ou l’influence du monde parlementaire sur l’université
Formant une classe dirigeante et fortunée, les parlementaires aixois ont durablement laissé leur
empreinte sur la ville : les magnifiques hôtels qu’ils font édifier témoignent de leur richesse. Autour
d’eux évoluent une société dédiée à l’activité juridique : cour des comptes, des aides et des finances,
sénéchaussée, ainsi que toute une population d’avocats, de procureurs, de clercs, d’huissiers et de
greffiers. La plupart ont été formés par la faculté de droit : mais la fréquentation universitaire est
plus un passage obligé pour les enfants des robins provinciaux. Le véritable apprentissage juridique se
fait surtout grâce à la pratique professionnelle, par l’entrée au parlement sans voix délibérative ou la
cléricature auprès d’un procureur ou d’un avocat.
Sous l’Ancien Régime se forme alors à Aix une magistrature prestigieuse : ainsi Cardin le Bret et
Fauris de Saint Vincent qui deviendront présidents du parlement de Provence, Ripert de Monclar ou Le
Blanc de Castillon, tous deux procureurs généraux, ou encore le Président d’Albert de Saint-Hippolyte,
dont le majestueux portrait en robe rouge par Arnulphy, costume réservé aux cérémonies en corps,
dans lesquelles règne un protocole minutieux, est l’une des rares représentations en pied d’un magistrat
provençal.
.
Portrait du Président Michel-Antoine d’Albert de Saint-Hippolyte, Claude Arnulphy.
Musée Granet, © Musée Granet, Aix–en-Provence. B. Terlay CPA photo).
Messieurs du parlement fondent des dynasties puissantes pour lesquelles l’activité intellectuelle et
culturelle devient une marque de distinction : ils publient leurs discours, comme Gaspard de Gueydan,
constituent des bibliothèques et des collections de tableaux comme les Fauris de Saint-Vincent ou les
Bourguignon de Fabregoules.
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Les publications des parlementaires
XVIIe/XVIIIe siècles
Les parlementaires et les avocats aixois cumulent souvent une charge d’enseignant à l’université et
publient leurs propres compilations d’arrêts à l’initiative des libraires, soucieux de trouver des textes
d’intérêt régional pour alimenter leurs presses : c’est le cas d’Hyacinthe de Boniface dont Les Arrests
notables de la Cour du parlement de Provence,… parus en 1670, valent à son auteur d’être élu recteur
de l’université. Les libraires aixois David proposent aussi dans leur officine des recueils émanés du
parlement de Provence : le Recueil des arrêts notables du Parlement de Provence de Joseph Bonnet, en
1734-1737, les Arrêts de règlements rendus par le Parlement de Provence du Président Grimaldi-Régusse,
en 1744, suivi des Arrêts notables en 1746, le Précis des ordonnances d’André Barrigue de Montvallon
publié en 1752. Enfin, entre 1782 et 1785, le procureur aixois Janety fait paraître les six volumes d’un
vaste recueil d’arrêts et de jurisprudences intitulé Journal du Palais de Provence.
Une brillante succession de jurisconsultes aixois
Humaniste, érudit et collectionneur de renommée internationale, Nicolas Claude Fabri de Peiresc
marque le premier XVIIe siècle aixois par l’ampleur de sa culture et de ses activités intellectuelles.
Ancien étudiant de la faculté de droit, docteur « in utroque » et avocat au parlement, il inaugure
avec magnificence une longue lignée de jurisconsultes aixois dont les travaux constituent une véritable
bibliothèque juridique provençale.
Ainsi, son ami Charles-Annibal Fabrot,
professeur de droit, établit sur commande du
Chancelier Séguier une édition en sept volumes
des Basiliques en 1647, compilation législative et
canonique médiévale, ainsi qu’une édition des
œuvres de Cujas en 1658.
Ami de Malherbe, Scipion Dupérier devient
primicier de l’université puis procureur du pays
de Provence tout en pratiquant la poésie et le droit
puisqu’il publie des Odes et des Questions de droit
(1668) qui feront autorité. Certains enseignants,
s’ils n’eurent pas la possibilité de publier, laissent
une œuvre manuscrite importante, tel JeanBaptiste Reboul, docteur à 21 ans en 1661, et
premier professeur de droit français.
Registre matricule des gradués de l’université d’Aix,
Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, Aix, 1604
Archives départementales, Aix-en-Provence, 2D1, feuillet 215.
©Archives départementales,
Aix-en-Provence. Cliché André-Paul Jacques
Les recueils de consultations des avocats au parlement, ancêtres des actuels cas pratiques, font
souvent l’objet de publications comme celles de François de Cormis en 1735, les nombreux mémoires,
consultations ou factums d’Arnulphy. Certains d’entre eux obtiennent aussi des postes de professeurs
à l’université, comme Louis Ventre de la Touloubre qui publie en 1765 son Recueil de jurisprudence
féodale à l’usage de la Provence ou Balthazard-Marie Emerigon dont le Traité des assurances en 1783
devient un ouvrage de référence.
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XVIIe/XVIIIe siècles
Enfin, au XVIIIe siècle, les études de droit aixoises sont marquées par
deux personnalités : Joseph-Sextius Siméon et Jean-Joseph Julien.
Portrait de Jean-Joseph Julien, Claude Arnulphy (1697-1786).
Université Paul Cézanne, Aix-en-Provence, Salle des actes.
© Cliché André-Paul Jacques)
Portrait de Jean-Joseph Julien, Claude Arnulphy (1697-1786). Université Paul-Cézanne, Aix-en-Provence,
Salle des actes.
© Cliché André-Paul Jacques
Joseph-Sextius Siméon enseigne le droit canon de 1748 à sa mort, en
1788 et anime un cabinet d’avocat fort prospère.
Professeur de 1732 à 1789, romaniste et compilateur du droit coutumier provençal, Jean-Joseph Julien tente, dans ses ouvrages, Nouveau
commentaire sur les statuts de Provence, qui parait en 1778 puis Elemens
de jurisprudence selon les loix romaines et celles du royaume, en 1785, une
synthèse du droit romain, des coutumes provençales et des lois royales.
Il est le professeur d’éminents juristes : Durand de Maillane, canoniste
renommé, Joseph-Jérôme Siméon et Jean-Etienne-Marie Portalis, les
pères du Code civil.
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XVIIe/XVIIIe siècles
Actes des gradués, Jean-Etienne Marie Portalis, Aix, 1765. Licence.
Archives départementales, Aix-en-Provence, 2D21, feuillet 37verso.
©Archives départementales, Aix-en-Provence. Cliché André-Paul Jacques
Actes des gradués, Joseph-Jérôme Siméon, Aix, 1770. Doctorat.
Archives départementales, Aix-en-Provence, 2D21, feuillet 474.
©Archives départementales, Aix-en-Provence. Cliché André-Paul Jacques
La Révolution voit la suppression des
universités par décret de la Convention du
15 septembre 1793 ; certains membres de
son corps enseignant s’engagent alors dans
une destinée politique, comme Durand
de Maillane, élu à la Convention. Siméon
et Portalis échappent à la Terreur pour
connaître ensuite un destin national, mais
l’avocat Jean-Joseph Pascalis, défenseur
du parlement, est pendu à la lanterne sur le
cours Mirabeau.
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XIXe siècle
Le retour de la faculté de droit
En 1804, Aix-en-Provence figure parmi les douze villes dotées d’une école de droit par Napoléon. En
dépit des protestations marseillaises, la ville bénéficie du prestige de l’ancienne université et de la présence
d’une cour d’appel, dont dépend l’école. Deux juristes aixois avaient d’ailleurs l’oreille de l’empereur :
Jean-Étienne Portalis, ministre des Cultes et rédacteur du Code civil, et Joseph-Jérôme Siméon, beaufrère du précédent, conseiller d’État (sans oublier l’intervention du provençal Honoré Muraire, président
de la Cour de cassation).
Portrait du Comte J.J Siméon, Louise Mauzois, XIXe siècle.
Musée Granet, aix-en-Provence. Cliché B. Terlay - CPA
Portrait de Jean-Étienne-Marie Portalis
Université Paul-Cézanne. Cliché André-Paul Jacques
La première rentrée a lieu en avril 1806. La séance d’ouverture se tient en grande pompe à l’Hôtel
de Ville, en présence du préfet des Bouches-du-Rhône, du maire et de l’archevêque de la ville, des
Corps constitués (Cour d’Appel, Cour de Justice criminelle, Tribunal de première Instance, Tribunal
de Commerce), de fonctionnaires civils et militaires, des avocats, des notaires et de représentants de
toute la population de la ville. Dans son discours, le directeur de l’école évoque l’histoire du droit
depuis l’Antiquité et termine par un hommage lyrique au Code civil et à Napoléon. Cinq professeurs,
leurs deux suppléants et 66 étudiants retrouvent le chemin du vieux palais de l’ancienne université,
confisqué à la Révolution, restauré par la municipalité (plusieurs professeurs y avaient d’ailleurs
enseigné ou étudié sous l’Ancien régime). Les principales matières enseignées sont le droit civil, le droit
romain, le droit pénal et la procédure civile et criminelle. On ne juge pas utile de doter la faculté d’une
bibliothèque juridique, deux institutions étant censées répondre aux besoins des étudiants : la bibliothèque
Méjanes, ouverte au public à partir de 1810 au sein de l’Hôtel de Ville, et le cabinet de lecture Aubin,
situé dans l’hôtel du Poët, où l’on peut consulter des dépêches envoyées quotidiennement de Paris.
�XIXe siècle
2
En 1808, la création de l’Université impériale transforme l’école de droit en faculté, rejointe en 1809 par
la faculté de théologie. Dès lors, le bâtiment ancien s’avère insuffisant, d’autant plus que les effectifs ont
doublé dès 1810. Sous la Restauration, la faculté de droit ne connaît pas un développement notable. Sous
la Monarchie de Juillet, en revanche, deux nouvelles chaires sont instituées : celle de droit commercial,
en 1832, puis celle de droit administratif en 1835. Pierre Cresp fonde une tradition aixoise, celle de
l’étude approfondie du droit maritime. Une bibliothèque est inaugurée en 1835 : elle offre 144 volumes
et quelques places de lecture.
Les élites locales reconnaissent l’importance de la faculté de droit : le Conseil général des Bouchesdu-Rhône alloue à la faculté une somme d’argent propre à fonder, à partir de 1837, un concours de fin
d’année, et abonde le budget d’achat de nouveaux ouvrages. En 1835, la faculté compte 146 étudiants,
plus de 200 en 1845 et 276 en 1850.
Ces chiffres paraissent fort modestes mais certains Aixois pestent alors contre la vie dissolue que
mènent ces étudiants en droit qui « s’abattent sur l’ancienne capitale des comtes de Provence… Une
lettre de change arrive-t-elle par aventure ! Vite à Marseille ! vite les plaisirs, le restaurant, le cabriolet,
vite une place de trois francs cinquante au balcon des premières, et d’autres jouissances plus chères et
moins innocentes ; la somme destinée au strict nécessaire passe en trois jours dans le gouffre. » Mais les
étudiants représentent tout de même une source de revenus. La plupart est issue de familles aisées : en
effet, la scolarité coûte fort cher. De plus, à partir des années 1830, la réputation de la faculté attire des
étudiants venus de toute la France et de toute l’Europe : ce sont des jeunes gens qui doivent se loger,
se nourrir, se distraire, ce qui profite à la ville. Les Aixois savent aussi que la faculté de droit permet
à la ville à tenir son rang face au développement économique et culturel de Marseille : « Au milieu du
désert qui l’entoure, l’habitant d’Aix sait ce que vaut l’élève en droit » (sans oublier ceux de la faculté des
lettres, créée en 1846).
Registre d’nscription, Paul Cézanne, Aix, 1859-1860. Bachelier, 1859.
Archives départementales - Aix en Provence
Cliché André-Paul Jacques
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XIXe siècle
De nouvelles difficultés
La loi du 15 mars 1850 fait disparaître les universités en tant que telles : elles sont fondues dans la
structure académique du ministère de l’Instruction publique. Il n’est plus question d’autonomie ! Avec
l’avènement du Second Empire, l’Université entre d’ailleurs dans une période difficile. L’instauration
d’un régime autoritaire n’est pas favorable aux libertés universitaires et certains enseignants sont dans
une situation délicate vis-à-vis du pouvoir. Malgré quelques efforts de l’État, les facultés restent pauvres.
En 1854, c’est Marseille qui profite de la création d’une faculté des sciences. En 1863, cependant, la faculté
de droit compte environ 250 étudiants et se place au troisième rang national, sous l’autorité du doyen
Cabantous, qui se targue même (lors de la séance de rentrée) d’en faire la première de Province, avec une
ambition affirmée : « Placée comme elle l’est, par sa proximité de Marseille, entre l’Occident et l’Orient,
et à portée de l’Algérie, elle a un caractère, en quelque sorte international et cosmopolite, qu’aucune autre,
dans les départements, ne possède au même degré. » A cette époque, des étudiants viennent de Russie,
de Roumanie, de Bulgarie, de Grèce ou d’Égypte. Mais cela ne peut faire oublier le retard dont souffre
l’enseignement supérieur français dans le dernier tiers du XIXe siècle, en particulière par rapport à
l’Université prussienne.
Louis Cabantous, Répétitions écrites sur le droit public et administratif, Paris, 1867.
Bibliothèque de l’université Paul-Cézanne, Aix-en-Provence, Res 24371. Ex-dono manuscrit de l’auteur.
© Cliché André-Paul Jacques
�XIXe siècle
4
L’éparpillement de petite facultés pauvres à l’échelle du territoire national, aussi nombreuses que
peu influentes par rapport aux universités allemandes, est considéré comme un handicap par de nombreux observateurs. En 1875, Ernest Renan écrit : « L’essence d’une université est de résider dans une
ville, d’y avoir son existence indépendante. (…) Il faut revenir à ce vieux système des universités distinctes
et rivales que la France a inauguré autrefois, qu’elle a eu tort d’abandonner, et qui est aujourd’hui celui
de toutes les nations civilisées. » Après Paris et Lyon, seules quelques grandes villes, cinq ou six, devront
être dotées d’une université. Dans ces conditions, quel avenir pour les facultés d’Aix-en-Provence ? La
Troisième république envisage leur transfert à Marseille. La ville d’Aix se bat pour le maintien de ses
facultés. Gautier, maire de la ville est justement professeur de droit. Dans un rapport présenté en 1885,
il écrit : « Ce transfert dépouillerait Aix de droits et de privilèges qui lui sont acquis depuis des siècles et
dont l’origine se perd en quelque sorte dans la nuit des temps ». Aix revendique sa place de capitale intellectuelle, rappelle l’importance de la proximité de la Cour d’appel, vante un environnement propice
aux études et à la recherche, celui d’une petite ville calme – dotée d’une belle bibliothèque – face à son
« opulente voisine », bruyante et exubérante, toute entière ouverte sur le monde.
Après tout, Marseille n’a guère besoin de la population étudiante pour accroître sa prospérité. Au
contraire, le départ des facultés conduirait Aix à la ruine : on craint de voir le budget de la ville
s’effondrer, l’activité ralentir, les immeubles perdre de leur valeur...
Souvenir d’Aix en Provence. Place du Palais de justice.
Bibliothèque de l’université Paul-Cézanne. Cliché André-Paul Jacques
Les Marseillais, de leur côté, estiment que la ville d’Aix est déjà fort bien dotée en institutions diverses,
et soulignent que les effectifs de la faculté de droit sont en baisse (288 étudiants en 1876, 244 en 1883),
ce qui tient peut-être à l’ouverture de la faculté de droit libre de Marseille (fondée en 1875, absorbée
par la municipalité en 1897). La ville est riche et se dit prête à investir dans des constructions nouvelles.
Elle revendique bien sûr son activité, son cosmopolitisme, sa position centrale en Méditerranée.
�5
XIXe siècle
Le débat ne sera jamais tranché. En 1896, la loi relative à la constitution des universités en confère le
titre au groupement de facultés existant dans les académies. L’idée de créer quelques grandes universités
moins nombreuses mais plus robustes et véritablement pluridisciplinaires, a vécu. Les facultés de
l’académie d’Aix sont regroupées sous le nom d’université d’Aix-Marseille (vocable aujourd’hui plus
que centenaire). De son côté, le Conseil de l’université reste favorable au transfert des facultés d’Aix
vers Marseille et refuse de participer à la cérémonie organisée par le ministère pour l’inauguration de
la nouvelle université.
Mais ces difficultés, cette « décadence » supposée n’empêchent pas la faculté de droit d’évoluer. Signe
des temps : la faculté accueille en 1893 la première de ses étudiantes…
Médailles d’étudiants lauréats, concours de thèses de doctorat. Universté Paul-Cézanne. Cliché André-Paul Jacques
Vouée au départ à un enseignement essentiellement
professionnel, préparant les étudiants aux carrières
juridiques et administratives, la Faculté développe
progressivement une activité de recherche. De plus, de
nouveaux enseignements sont introduits ou développés :
le droit criminel comme discipline autonome, l’histoire
du droit, le droit constitutionnel, le droit international et
le droit comparé, les législations financière, industrielle,
coloniale ou rurale… L’année 1883 voit la création de
la première chaire d’Économie politique, occupée par
Alfred Jourdan, précédemment titulaire de la seconde
chaire de Droit romain et doyen de 1879 à 1891. Ce sont,
à l’origine, des juristes qui enseignent l’économie au sein
des facultés de droit : en effet, il n’existe alors pas de
formation universitaire dédiée et, de toute façon, seuls
les docteurs en droit sont habilités à enseigner en faculté
de droit. On raconte d’ailleurs que certains économistes,
notamment au Journal des économistes, craignaient que
l’alma mater ne «contamine» les vrais économistes et
n’en fasse « des fonctionnaires »…
Bibliothèque de l’université Paul-Cézanne
Au début du XXe siècle, la situation de la faculté n’est guère brillante : chute continue des effectifs ;
absentéisme chronique, de nombreux étudiants résidant à Marseille de préférence à Aix ; inscription
en doctorat de jeunes hommes peu motivés par la recherche, mais bien plutôt par la dispense partielle
attribuée aux docteurs par la loi militaire. L’État-major dispensait d’ailleurs des conférences militaires
au sein de la faculté. C’est donc dans cette situation difficile que la Première guerre mondiale surprend
la faculté de droit d’Aix-en-Provence.
�1
XXe siècle
Le XXème siècle : un développement considérable
après deux cruelles épreuves
La Première Guerre mondiale (1914-1918) : une hécatombe tragique
La Première Guerre mondiale affecte très cruellement la Faculté. A chaque rentrée universitaire, de
novembre 1914 à novembre 1918, le doyen Georges Bry évoque avec émotion les étudiants qui viennent de
perdre la vie. Il rappelle les succès qu’ils avaient obtenus à la Faculté. Il fait état des circonstances de leur
mort, des témoignages d’estime de ceux qui combattaient à leurs côtés, des médailles et citations que leur
a values leur courage. Il évoque aussi les blessés et ceux qui luttent dans des conditions effroyables.
En quatre ans, soixante-seize étudiants font le sacrifice de leur vie pour la France : parmi eux, deux
des fils du professeur Edouard Jourdan. Deux étudiants, Jules et Louis Jeanbernat, sont tués dans les
dernières semaines de la guerre. Leur père perpétue leur souvenir par une émouvante brochure et par
un prix portant leur nom, prix attribué depuis, chaque année, au meilleur étudiant de doctorat.
Jules et Louis Jeanbernat, morts pour la France en 1918. Tous deux diplômés de la Faculté de droit d’Aix et avocats.
Archives de la famille Moreau © Collection particulière. Cliché André-Paul Jacques
Trois enseignants sont également tués : Jean Granier, Henri Hayem et Pierre Aubry. De futurs
professeurs sortent de la terrible épreuve en ayant fait la preuve de leur courage dans les tranchées :
René Cassin, Joseph Bry, André Audinet et Louis Crémieu.
�2
L’Entre-deux-guerres (1919-1939) :
un développement limité
XXe siècle
La fin de la guerre entraîne immédiatement une augmentation du nombre
des étudiants et des étudiantes. Cette augmentation se poursuivra de façon
globale, malgré de sensibles variations annuelles : en 1939, on compte 714
inscriptions. La proportion des étudiantes s’accroît fortement.
Un cours d’histoire du droit français. Auguste Dumas parmi ses étudiants.
Archives de la famille Dumas © Collection particulière
Affiche de salles de travail, année scolaire 1919-1920, Aix, 1919.
Bibliothèque de l’université Paul-Cézanne, Aix-en-Provence, Réserve.
© Cliché André-Paul Jacques
La Faculté applique plusieurs réformes, dont celle de la licence (1922) et celle
du doctorat (1925), qui visent à la fois à améliorer la cohérence des études et à
rendre plus difficile l’obtention des diplômes. Elle organise des salles de travail,
des cours par correspondance et des conférences facultatives qui préfigurent
les séances de travaux dirigés.
Des enseignements nouveaux sont créés. La bibliothèque est sensiblement
enrichie. Mais le nombre des enseignants stagne. L’étroitesse et la vétusté
des locaux provoquent de nombreux problèmes matériels, ce qui conduit à
entreprendre la construction d’un nouveau bâtiment. Mais la déclaration de
guerre paralyse cette initiative.
�3
La Seconde Guerre mondiale
XXe siècle
(1939-1945) : de nouveaux drames
Plaque commémorative de la faculté de droit.
Université Paul-Cézanne, Aix-en-Provence.
© Cliché André-Paul Jacques
De nouveau, la Faculté paie un lourd tribut. Trente-trois étudiants sont tués de 1939 à 1945. Parmi
eux se trouvent le fils du doyen Barthélémy Raynaud et Jean-Marc David, dont le père perpétuera
le souvenir à travers le prix qui est décerné, chaque année, au meilleur étudiant de licence. Plusieurs
enseignants prennent part à la guerre, d’autres, comme Gérard Marcy et Paul Reuter, à la Résistance,
tandis que Louis Crémieu est privé de sa chaire par application de la législation antisémite du régime
de Vichy. En févier 1944, la Faculté est fermée sur ordre des autorités militaires d’occupation.
�4
Depuis 1945 : un développement considérable
XXe siècle
La première manifestation de ce développement consiste dans la multiplication du nombre des
étudiants et des étudiantes : il atteint environ 2000 en 1952, dépasse les 6000 en 1972 (la Faculté
de Droit est devenue Faculté de Droit et de Sciences économiques). Il dépasse les 10 000 depuis
quelques années, avec parmi eux de nombreux étudiants venus de l’étranger : exactement 999 en
2008-2009 ! A la Faculté d’économie appliquée, le nombre des étudiants étrangers s’est élevé, la
même année, à 736, venus de 74 pays différents.
LE SITE SCHUMAN
Cliché André-Paul Jacques
LE SITE CANEBIERE
Cliché Université Paul-Cézan-
Cette croissance du nombre des étudiants a rendu indispensable la construction de nouveaux
bâtiments à proximité du parc Jourdan, alors que l’institut d’Etudes Politiques s’est installé dans le
bâtiment rénové du XVIIIème siècle. La construction s’est faite sur les plans des architectes Sardou
et Boët. Fernand Pouillon a aménagé les intérieurs et réalisé la Bibliothèque universitaire. C’est au
cours de l’année universitaire 1953-1954 que les Facultés de Droit et de Lettres ont pris possession
de ces nouveaux bâtiments. La poursuite de l’accroissement des effectifs étudiants, le développement
des disciplines et des corps enseignants ont conduit à la construction d’un nouveau bâtiment pour la
Faculté des Lettres, qui s’y est installée en 1966. La Faculté de Droit a été agrandie par la construction
du bâtiment Portalis en 1968, puis par celle de l’amphithéâtre Boulan. En 2000, s’est ouvert le site de
La Canebière qui accueille désormais des étudiants des trois années de licence en droit et économie
ainsi que deux masters. Enfin, s’achève en cette année 2009, le chantier du 5, avenue Robert Schuman.
CÉRÉMONIE DE REMISE DES PRIX, 4 FÉVRIER 2009
�SIX
SIÈCLES DE DROIT À AIX
1409-2009
MÉMORIAL DE LA FACULTÉ DE DROIT ET DE SCIENCE POLITIQUE D’AIX-MARSEILLE
À L’OCCASION DU SIXIÈME CENTENAIRE DE SA FONDATION
Le 9 décembre 1409, une bulle du Pape Alexandre V
confirmait la création, autour des facultés de droit et de théologie,
d’une université à Aix par Louis II d’Anjou, comte de Provence.
Depuis lors, et si l’on excepte l’obscurité de la tourmente
révolutionnaire, la faculté de droit d’Aix, devenue faculté de droit
et de science politique, s’est maintenue et développée, avec le
concours de princes et d’édiles successifs, au point de devenir une
actrice importante du paysage universitaire français à tous égards.
Derrière ce résultat sans cesse à conforter, se trouvent
l’œuvre et la renommée d’hommes et de femmes de leur temps,
maîtres et étudiants. À l’occasion de la célébration du sixième
centenaire de la fondation, ce livre veut, le temps d’une lecture, les
faire revivre notamment dans l’esprit et le cœur de leurs successeurs
et leur rendre l’hommage qui leur est dû, pour entretenir la
fidélité à leurs talents. À travers l’évocation des hommes, des
enseignements, des ouvrages, et à la recherche du sens d’un tel
évènement et de la continuité de la mémoire, il souhaite être une
contribution à l’effort commun pour l’Université d’aujourd’hui et
de demain, qui ne doit ni s’abandonner ni se renier.
Six siècles
de droit
à Aix
1409-2009
Mémorial
de la Faculté de droit et de science politique
d’Aix-Marseille
à l’occasion du sixième centenaire
de sa fondation
�ARTICLES
Jean-Baptiste Reboul (1670-1719), premier professeur de droit français à l’université d’Aix.
Par Jean-Philippe Agresti, maître de conférences à l’université Paul Cézanne, assesseur du doyen de la faculté de droit
chargé du site de Marseille
Une tradition scientifique, le droit maritime.
Par Pierre Bonassies, professeur honoraire à l’université Paul Cézanne
Une documentation au service de l’enseignement et de la recherche : brève histoire de la
bibliothèque universitaire et traduction de la bulle de 1409.
Par Rémy Burget, conservateur à la bibliothèque de l’université Paul Cézanne
Considérations sur la grandeur du droit romain à Aix et sur sa décadence.
Par André Cerati, professeur émérite à l’université Paul Cézanne
Les premiers temps de l’université d’Aix.
Par Noël Coulet, professeur émérite à l’université de Provence
Aspects de la vie étudiante à Aix-en-Provence dans la première moitié du XIXème siècle.
Par Christiane Derobert-Ratel, maître de conférences à l’université du sud Toulon-Var
Les historiens du droit.
Par Michel Ganzin, professeur émérite à l’université Paul Cézanne
L’enseignement et les études de droit colonial à la faculté de droit d’Aix-en-Provence.
Par Éric Gasparini, professeur à l’université Paul Cézanne, assesseur du doyen de la faculté de droit chargé des
masters
L’enseignement du droit pénal à la faculté de droit d’Aix.
Par Raymond Gassin, professeur honoraire à l’université Paul Cézanne
Durand de Maillane, canoniste aixois à la fin de l’Ancien Régime.
Par Jean-Louis Gazzaniga, professeur honoraire à l’université de Toulouse I sciences sociales
Portalis (1746-1807).
Par Joël-Benoît d’Onorio, professeur à l’université Paul Cézanne
L’enseignement du droit. Quelles perspectives ?
Par Gilbert Orsoni, professeur à l’université Paul Cézanne, doyen de la faculté de droit
L’enseignement et la recherche en finances publiques à la faculté de droit d’Aix.
Par Loïc Philip, professeur émérite à l’université Paul Cézanne
René Cassin, juriste au service de l’humanité.
Par Xavier Philippe, professeur à l’université Paul Cézanne
Une faculté de droit ?
Par Joseph Pini, professeur à l’université Paul Cézanne, vice-président de l’université Paul Cézanne
La faculté de droit d’Aix à travers les guerres.
Par François Quastana, maître de conférences à l’université Paul Cézanne et Caroline Regad, allocataire-moniteur à
l’université Paul Cézanne
Un éminent professeur à la faculté de droit d’Aix au XVIIIème siècle : Jean-Joseph Julien
(1704-1789).
Par Laurent Reverso, maître de conférences à l’université François-Rabelais Tours
Une « école d’Aix » : l’enseignement du droit constitutionnel et son évolution.
Par André Roux, professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence
Les enseignements d’histoire du droit à Aix (1843-1918).
Par Ahmed Slimani, maître de conférences à l’université de Picardie Jules Verne
Une famille de juristes : les Siméon
Par Pierre Taudou, docteur en droit, médecin conseiller technique auprès du recteur de l’académie d’Aix-Marseille
..............................................................................................................................................................................................
BON DE COMMANDE
La faculté d’Aix et le monde politique.
Par Richard Ghevontian, professeur à l’université Paul Cézanne, vice-président de l’université Paul Cézanne
NOM - PRÉNOM.................................................................................................................
Traduction de la bulle de 1409.
Par Marie-Clotilde Hubert, professeur honoraire à l’École nationale des chartes
ADRESSE................................................................................................................................
Le livre et l’enseignement du droit.
Par Dominique Jacobi, conservateur général à la bibliothèque de l’université Paul Cézanne
Charles-Annibal Fabrot (1580-1659), patriae civitatis Aquensis, ou une vie au service de la
recherche.
Par Antoine Leca, professeur à l’université Paul Cézanne, assesseur du doyen de la faculté de droit pour les relations
internationales
L’enseignement du droit commercial.
Par Jacques Mestre, professeur à l’université Paul Cézanne, doyen honoraire de la faculté de droit
L’enseignement du droit administratif et constitutionnel de 1806 à 1958. Enseignements et
publications de droit international jusqu’à la seconde guerre mondiale.
Des étudiants venus de l’étranger.
Par Jean-Louis Mestre, professeur à l’université Paul Cézanne
L’enseignement du droit civil à la faculté de droit d’Aix-en-Provence de 1806 à 1945.
Par Jean-Louis Mouralis, professeur émérite à l’université Paul Cézanne
L’économie politique à la faculté de droit d’Aix.
Jean-Yves Naudet, professeur à l’université Paul Cézanne
...................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................
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de Science Politique - 3, avenue Robert Schuman - 13628 Aix-en-Provence Cedex 1.
Par courriel : puam@univ-cezanne.fr
Par fax : 04 42 17 24 33
Tél : 04 42 17 24 21
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Monographie imprimée
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1409-2009 : la Faculté de Droit d'Aix, 600 ans d'histoire
Subject
The topic of the resource
Histoire de l'université
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Exposition réalisée pour célébrer le 6ème centenaire de la Faculté de droit
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Faculté de droit d'Aix
Jacobi, Dominique. Éditeur scientifique
Source
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Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
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Université d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence)
Date
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2009
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Format
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24 pl.
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
image
image fixe
still image
text
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
France. 14..
France. 15..
France. 16..
France. 17..
France. 18..
France. 19..
Abstract
A summary of the resource.
24 planches de l'exposition du 6ème centenaire présentée à la BU de Droit (2009) et sommaire du Mémorial rédigé à l'occasion de cet anniversaire
Provenance
A statement of any changes in ownership and custody of the resource since its creation that are significant for its authenticity, integrity, and interpretation. The statement may include a description of any changes successive custodians made to the resource.
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
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Facultés de droit -- France -- Aix-en-Provence (Bouches du Rhône) -- histoire
Université d'Aix - 1409-2009