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https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/12/RES-27077_Jurisprudence-Pondichery_Vol1.pdf
542a2de235b038ee022188b8cb1b46ae
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COUR D'ArPEL DE PONDICHÉRY
JURISPRUDENCE
INDOUE
ET
MUSULMANE
�J)1'l9l
{~1 '" -- ..J/r.JL -- P......t.·,~~
"D~ll..; .. AA
JURISPRUDENCE
ET DOCTRINE
DE LA COUR D'APPEL DE PONDiCHÉRY
•
EN MATIÈRE DE DROIT INDOU
ET DE DRO IT MUSUUIA1'i
OU V IUGE nl~ D II~
A ~I. TIULURD
co mn S8.\IJ\ E Gi!:::if: n.\I, DE 1.. \ ) L\ n ISE
GOUVERNEUR nES ÉTA ULISSt::;\II: NTS l''n.\:-;ç.\I~ DE L'J~DG
R.U\ ALEXANDl1E
EYSSETTE
CO NS E I LU: ll
TOME FREMI E Ll
(DllO IT ''' DO c)
• '.
PONDICHÉRY
I\I PJ\ UI EI\ IE D U GOUVEllNE ME.\'T
18Î7
---
�AVERTISSEMENT
•
A Pondi chéry, la ju,'ispr ude ncc de la COL" "
d 'appel e n maliè re de droit ind ou es t gé né ral eme nt peu co nnu e. U n pe tlt nombre de co nsei ls
agréés conse,'v nt, il es t vra i, parmi les r ésidus de
le urs dossiers, des co pies informes d'arrê ls , il titre
de l'enseignement ; mais , sau f des cas b ie n l'a res,
s'il se prése nte un e affai re de tutelle, d 'adoption,
de communauté, de Sü'idhana, la qu es tion es t·
plaid ée il nouveau. IDans les Dépe ndan ces, la
jurisp rude nce de la COL'" es t ignorée même des
ma gistra ts; ils n'o nt pour se guider C[u 'ün ouvra ge
éléme ntaire, où l'auteur expose bi en les d iffi cultés,
mais e n r envoie trop so uvent la so luti on au Co mitéco nsultatif de jurisprud ence indie nn e, lequel siége
au chef·li eu de la co lon ie"
En , 862, M. Laude, PrésirTent de la Cour e t
M. Aubenas, Procureur gé néra l, ava ien t eu l' he u·
reuse id ée de publi er par ca hi ers me ns uels un
Recue il d'arrê ts. Le co ura ge manqua aux co ll abOl'a te urs tI ' un e œuvre si uti le: au bout d 'un an, la
publica tion te rminait sa ca rri ère. On re proc he all
Hecueil don t nous venons de parl e,' deux défa uts
qui frapp ent, du reste, il premi ère vu e . La sèrie
,l'arrêts co mm e nce en ,8G I ; on laissait ain si cbn s
l'oub li, tians l'obscLII'ité, les décisio ns C[u e la CO llI'
avait re ndu es so us la prés ide nce d 'émine nts magistrals, form és il la grande éco le des Th . SlI'an ge,
�ij
des Ellis, d'es Colebrook e, des SuùlCrland'. De
plus, le Recuei l co mpre nait Jes a rrê Ls inLe rve nus
no n seulement sur des q uestions de droit ind Oll,
mais enco re Sllr cl es 'lu estio ns de ,!.-oiL fmn ça is,
cc qui pouvait meUre 1,1 jllrisprude nce de la CO UI'
e n oppositiol~ avec celle cl es Cours. d e la m etropole, induire en erre ur Jes JustI ciables: e L les
lancer dan s des procès qUI aUl'a le nt tl'lstcme nt
fini en Co ur de cassation.
otre Hecuei l , ù nous , commence en 1840 ,
epoque ù laque lle fut pron~ul g u é? l'o rdonnance
ro ya le du 23 juiUe t, o rga lllsant 1 AdmInIstratIon
et 'Je service judiciaire , Assurément, il existe des
déci ions anLerieures fort inté ressa ntes, mais des
espèces ù peu pres identiques so représe ntent dans
la période qui suit, p euL-ètre même avec rertallls
ava nt.1 ges , Nous n'avo ns admis que des a rrêts sta·
tuant SUI' des questIons de drOIt II1{\OU, sans nous
inLel'dire pourtant quelques d lg"ress io ns indispensa bles.
NOLIS dirons peu de chose des NoLes qui so nt
notre Œuvre pe l'sonne lle, Œuvrc de cl'IL/ que e t de
patience; ell es oc?upent un c grand e p,~rlle d e
ce volume, Completer, exp lLquer les arrets do nt
nOIl S publion s le texte, ct les cons lltu cr I:a ~'
cl référe nces en Ull corps de docLl'lne, Le I a e Le
noU'e buL, Le ll e a éLé notre ambition.
II ne fa udra it pas s' ima gin er que ci e f8 ~ 0 ù 1877
la Cour d e Pondi chéry n "a renclu qu e ce nt e t qu el-.
ques arrêts en maLLe l'e de droiL indou: ell e en a
rendu b eaucoup pl4S, Nou,; avo ns f," t un ChOIX,
TOIIL cc qui nous a pa l'u d ' une uLilitôcn ntesL"b le
a ete elillline, Loin de nous la preLentlOn de l,li re
. La Cou !' , '«)u; la IlI'êsiJ\'Il<'c dt: 1'I,ollol'alil e :'o f. C ha nIJlcs t è \(~, ('~ t
ail ' pl'iucipl's, aux traditions ue celte éCl1lc, dout dh.: a\ ;lIl
!'l' 't' U U C
fi lli )lUI' s' éca l'tcl',
i ij
croire au public qn e no1re Cour soit infaillibl e;
mais o n peul di/'e de ses cl ecisions, avec un e Ic!)ere
tJ'ansposition de moLs , ce qu' un poë te laLm (],s,,,t
de ses vers:
SUlll mala , .f/uil {juœdmll IIIcdiocl'ia, .funt bOlla malta.
Dans des circo nstances ordinaires, nous au rions
demand é il l' Adm inistration co lonia le cie vou loir
bien faire imprim er ù ses frai s noLre lTl,anll scrit ;
mais comment obten ll' des sacnficcs p ecllnl all'cs
pendant la crise e ffroyable que nous venons cie
traverser? C'eLait mora lement impossIbl e. AUSS I ct
pour ne pas r e tarde r la pub li ca~ion d ' un o~vra,g~
impati emment aLtC1;du, nous n,av,ons p~s, hes lte a
nous fan'e no us-mcmo, maigre 1 eX lgulLe de nos
~ resso urces , notrc propre é,liteur.
Le tome second IlROIT M USU L)fA."" paraîtra an
commencemenL de J'a nnée 1879, avant la r entrée de la Cou r et des Tribunaux .
Pondichéry, le 1" décembre 1877,
EYSSETTE,
•
�COUR D'APPEL DE PONDICHÉRY
4' ...
ERRATA .
JURISPRUDENCE INDOUE
-0-
Pngc iij , ligue 15, supprimez dL'.
Page '11 9, ligne 16, au lieu de cOllsign r c , li sez.'
enseignée.
Page 2 / 5, ligne 6, lisez.' du Jlitacsham.
PREMIER ARRÊT·
Page 24 1, ligne 2, lisez: n'accouchait que de (tlles.
l)age 326 , ligne 29, lisez: 4 septembre et non 14.
Page 334, ligne 14 , lisez : son authenticité.
Page 33ï, ligne 13, lisez pas et non par.
Page 42ï, ligne 25, lise7. déccmbj'e et non septc mln"r.
l\ lêmc p age , ligne 29 , omis
1)
indiqu rtnt la no te.
Page 429 , ligne 3, omi s '2, indiquant la noLe.
Page 433, ligne 5, om is 3) iLltliquanl la note .
Page 33-\ , lign e 16 , au lieu de 14 janviel' 185j,
lisez : du 29 décembre 1855.
___ 8. ____
J\'U"'CIICC du 10 I.o,·èmbre 1840.
Les tri/Jill/aux ordinaires sont il/compétents pour
cOI/na; tre cl' ulle demal/de en séparation de corps
el/tre Indiells. La demande doit ètre portée devant
l'assemblée de la pareI/lé ou de la cas le, qui juge
~Clllj' homologation du tribunal de paix.
ANNA SSAM\' OOÉA1'f )
appelant) contre
A NN.UU.LLE,
sa
fe mme, intimée.
Vu) eLc. ;
Aucndu qu ' il s'agit d ' un e d emande en sépar:1tion
de corps ct de bien s entre Indiens, laqu elle d oi t être
jugée d 'ap rès le ul's lois, us et cou tum es; qu e telle a
été la condition primiti ve d e la domina tion française
tIans l'.Inde en cc qui tou che le droit civil , condition
respeelée dans tous les temps et ra ppelée e ncore dan s
l'arrêté du .6 janvier 18 19, promu Iga lil'du Code français
dans nos E tabl issements;
A ttendu qu 'il es t sans importance dan.s la cause
qu 'Annamall e, d emandel'esse en séparation d e corps,
soit née à l'île Maurice, puisqu'elle est née de parents
lllchens;
�COUR D'APPEL DE PONDICHÉRY
4' ...
ERRATA .
JURISPRUDENCE INDOUE
-0-
Pngc iij , ligue 15, supprimez dL'.
Page '11 9, ligne 16, au lieu de cOllsign r c , li sez.'
enseignée.
Page 2 / 5, ligne 6, lisez.' du Jlitacsham.
PREMIER ARRÊT·
Page 24 1, ligne 2, lisez: n'accouchait que de (tlles.
l)age 326 , ligne 29, lisez: 4 septembre et non 14.
Page 334, ligne 14 , lisez : son authenticité.
Page 33ï, ligne 13, lisez pas et non par.
Page 42ï, ligne 25, lise7. déccmbj'e et non septc mln"r.
l\ lêmc p age , ligne 29 , omis
1)
indiqu rtnt la no te.
Page 429 , ligne 3, omi s '2, indiquant la noLe.
Page 433, ligne 5, om is 3) iLltliquanl la note .
Page 33-\ , lign e 16 , au lieu de 14 janviel' 185j,
lisez : du 29 décembre 1855.
___ 8. ____
J\'U"'CIICC du 10 I.o,·èmbre 1840.
Les tri/Jill/aux ordinaires sont il/compétents pour
cOI/na; tre cl' ulle demal/de en séparation de corps
el/tre Indiells. La demande doit ètre portée devant
l'assemblée de la pareI/lé ou de la cas le, qui juge
~Clllj' homologation du tribunal de paix.
ANNA SSAM\' OOÉA1'f )
appelant) contre
A NN.UU.LLE,
sa
fe mme, intimée.
Vu) eLc. ;
Aucndu qu ' il s'agit d ' un e d emande en sépar:1tion
de corps ct de bien s entre Indiens, laqu elle d oi t être
jugée d 'ap rès le ul's lois, us et cou tum es; qu e telle a
été la condition primiti ve d e la domina tion française
tIans l'.Inde en cc qui tou che le droit civil , condition
respeelée dans tous les temps et ra ppelée e ncore dan s
l'arrêté du .6 janvier 18 19, promu Iga lil'du Code français
dans nos E tabl issements;
A ttendu qu 'il es t sans importance dan.s la cause
qu 'Annamall e, d emandel'esse en séparation d e corps,
soit née à l'île Maurice, puisqu'elle est née de parents
lllchens;
�-
2-
Qu ' il n'imporle pas ,""an lage 'lue 'les ':poux se
~o i (' nl mnriés llans celte mèmc coloni e, olt le Code civi l
fl"ançais est l'Il vigue ul', d eva nt le commi ssa ire d e
l\){at-ci"i l, cl non uans les form es us itées dans 1' [IllJ c
p OUl'
les natifs i
Qu'en cllet il
Il 'r
avait pas
1'0 111'
e llx p ossi bilité de
sui vre ces form es; qu 'ils Ollt dCI sc con forme l' pOlir la
conslfl tation de Icu,' marin gc à la loi du p~ys clans
leque l ils contl'actaient , mai s q ue celte lui Il 'a ré'gi q ue
la lo rme du con tra t, d 'après la max ime : locus 'r cg~t
oc(u})}, Cl n'a au cun e act io n S Ul' les effets, les oblilTati ons ct les su ites du rnal'iagc en tre les é po ux , s urt~ut
d:Hl S le pays ou les lois qui les régisse ll t sont cu
vig ueur ;
Qu 'il es t de pl'incipe uni versel , prin cipe l'appelé
dan l'al'l. 3 § 3 du Code civi l, que le s latut pCl'sonnel
suit les individus d ans quelqu e lie u 'lu ' ils ai llent résider, et quo , puisqu' il ne les quille pas en pa ys
é tranger, h plus ro rte l'aison co nserve-t-il son e mpire,
lors lu ' ils ont de reto ur dans leur pro pre pa)'s j 1
Atten ùu qu e le Ùl'OÎt indou adm et e n prin clpe , aussi
bien que le d roi t rl'ança is, la s~ pal'aLÎon de corps entre
époux, mais pOU l' des ca uses tout aut res qu e ce ll es
mImi -cs par le Coue civil, c t parmi le qu ell es ne se
ll'ouvent pas les excès , sévices e t injures g ravcs d u
mari e nvers la femme;
A tte ndu en fait qu e les se ul es ca uses l,ou r lesqu elles
Annama lle d emand e la sé parati on dc corps contre so n
mari son t d e prélend us excès, sé\'iccs et injures graves;
qu e ces fa its n 'étant pas reconnus p tH' la loi Îndo uc
comme causes de sé pa rali on , il est inu li le d 'en aut ori ~r la, pre uvc ; et que) bi en q ll 'i l soit l'cgrellabl e
que ues cpou~ abusent des dro its 'lue la nature ct la
loi le ur ont donnés su r la fem me à laq ucll e ils do ivent
])J'OleClio n , Ics tr ibunaux civils n 'cn so nt pas m.oins
t e n us ue r es pecter les lois d on t le d cpôt lelll' es t confié,
saur les pours uites criminell es ou cOl'l'cctionnell es qui
p o ul'I'uier,L êlre ex l'cées ) dan s le cas oi.! Ics excès ct sévices Pl'enù ruicn tle cal'acl(: l'e de crÎn1 cs ou dc délits; 2
Atteu \lu qu 'Annamalie !,e d , mand e sa sépo ,'ation d e
b iens qu'a ccessoirement il sa séparal ion de coq's;
3
ln lui Îndoll c ne J'cconllrlÎt pas 1,.1 sé par ;ltlon de biens li"lI c que l'adm et la lo i fnm çaisc ; qu e
qu ~a tl sm'p lu
po ur les rnc.licns clle esl l'cstée c.ltlll S d cs lim itcs él l'o il cs
cl n 'a pour o bjct (fU C d 'ass urcr il la fe mm c scs bicns
partiCl_d icl's ou slJ'iJ hau:J , c l des mo yens J 'exis tcn cc;
que dans ln cnusc l'i ell n 'élablit qu '; 1 so il néccss;J ;l'e
<.le prcndrc d cs mcs ul'CS pour (Jue ccs bie ns ct Jcs
moycns d 'exis tence d 'Annuma ll e so icnt mis à ('"bri
des d ilapida ti ons imp utées il so n mar i;
Par ccs m ot i!!; ) la CO lll' m el Ù nén nt Je ju O'c men t
J'cnd u cnt"c pa rtics p:1 l' lc tribuna l de première i ~stn ll cc
de Pond ichérJ le 16 jui ll (!t d crni e r; é m cn d a n t ct
statuant par jugc mcnt no uvea u , d éclare A nnamall c
non rccevable drln s sa. d eman d c C il sé parat ion d c corps
et d c bicns co ntrc SO Il mari ; ord onn c la res tÎlluioll de
l'am ende, Cl, attc ndu la qua lhé des panics, eom pcnse
les dépells.
conseille r prés id cnt. - G ,\LLOIS-J) r O",.n rw,\"
con seillcrs, -l\ rilli s'l~ ('(' puhlic: PA1' BNÔl'lW,
cons. aud . Sl1bs, le proe. gt:Il,
l\LWIlEL,
D E n. oS J ~nEI
NOTES.
1 QI/ id ce pendnllt, si les épOIl ":, chréti ens et m:u'ic:s sc:loll le
Code civil , abd iqu ant leur st:llut pel'son nel, ~1 ":l ien t demand é:
non devant la COI./I', mais ab ùlitio, Cl. dès lcu/' com p:II'utioll
d a n ~ le cil binerJu prés iden t (C. dc proc . ci\'. S'i5 ct sui v. ),
:1être j ugés en confo l'lni té d e la loi Olc!tl'opolilainc ? - Ln qu c~~
ti on sc tl'o uve, fi notl'C ;I\ is, arri,.mali vcllIcllt l'ésoluc p a l' l'i.II'J't,t
011 pal' ;!rgument dc l'ilfTê t de b COlI!' de ca~salion , du 16 ju in
1 Sf,1., qu'o n pcut vo ir ci-;!près, 7" anèt de ce rec ueil. Mais Id
Cour d'a ppel, tout cnjugcnllt scion 1;. loi I l'a n ~n i sc, n 'cil co nse,··
vCI'ait pas moins l'appréciation so uve raine du degl'é de gravité
(Ille pl'éscntel"rlÎent les sév ices ct injures. cu éga rd nu..: habitudes, à l'éducation et à la posi tion sociale d es p:l rli es.
2 AVtln l de s'adresser ;\ la j usti ce ol'di n:l il'c 1 la remme
doit, cn cas d e ruau vais traitements de la j>ill't du 111;1 l'i , s ai ~,';"
d~ ses griefs l'assemblée de la cnste, admi rah la. illstÎw lion où
�-4-l' IUtli en c~ 1 jugé par ses p;lil's. Vasscmbl~e, scIon hl natul'c ou
la gra, Ît ci des circonstances, decidc si la coh'lbitation es t
tlel'enue impo 'ihle et, en cas d'al1il'luatÎ\'c, tlonne acte :1la
lliaignante du choix qu'clic rait d'uu domicile sépa ré chez les
parents de so n époux ou chez ses propres parents. Si tu us
ses parents étaient mor!::" absents ou rdu saient , ou bien encol'c
si cil!! était t tl'itngère, et que 11 'nyant dau s la localite perso nne
de $ t ramille pour la rece voir, Ile ne youhlt pas demeurer
chez un p:u'cnt de son m4.l1'1 , l'assembl éc appl'écierait ses
llloti fs, ct, s'ils étaient fondés, lui assignerait d'of!i ee un do ...
mieil\! . Cette :tsscmblcc essaycr:tit en outrc dp. concilier les
,p.wti es Sur le qualltum de la pensiotl :lliment"il'e qui ser:lÎt
·due ù la remme; ct, si tout arrangemcn t était imposs ible. les
J'cll\'el'l'nÎt dc l' allt la juridicLion compé.te tlte , c'est-:'t-dil'c
,de,"nnt le tribunal de première instanl"c . L'avis de l'asscmblée
tic la caste doit tOUj OlU'S être s(lIlmis:1 l'homologation du jugc
·de Jlaix. Cette homologation obtenue, la lemme, a près s'êtl'c
confonnée, s'il y échet, aux prcscl'iplions des art . SG 1 et sui " .
du C. de )woc. ci"" assigne son mari deyant le tribunal pour
éU'e condamnt! à lui paye l' une pension ct ;t lui fournir en s us
tant de pagnes p:lI' nn. Telle est la marche qu 'ail rait dl'i su i vre
Annamalte dans l'espèce j\lgée pal' la Cour . On le voit : la de·
tfll ..md e en payement d'u ne pensÎnn alimentaire contre un mari
ne pent jamais être portée de pIano devn nt le tribun al français;
,clic doi t sui vre la litière que nOllS l'cnons d' indiq uer, ].Jes inconvénienls d'un e procédure différente sont manifcs tes : nOli S
-en cite l'Ons un . Supposez que la femme ait assigné son mari dil'ectement. II laisse défaut, et le tribuna l le condamne :1 servir
"me pension alim entaire de .... La mari , sans sc préoccuper
.oc la décision obtenue CQ ntl'e lui , pOl'te l'anaire devant l'as'Semblée dc 1:1 caste, laqu clle, apl'~s avo ir \! nlendu les parties,
t(lécla rc les griers dc la femmc insu ffi sa nts pour moti ve r un e
séparation. Que " (l J evcnir le jugement?
C'est encorc devant l'assemblée de la côlste ou de la parenté,
'lue la remm e deven ue ve uve doit mand er son bea u· frère, ad·
ministratclIl' de la succession, s'il sc li vrait con tre sa personn e
à des actes de brutalité, Nous avons trollvé un avis dû COOl.
cons. du jul'isp . iod ., en date du 6 mai 1836 l qui traitc la
question. JI y es t dit : u L'administrateur étant le frèl'e du
mari de la veuve, les actes de yiolence qu 'il fi exercés SUI' clic,
en la rl'appant ct cn la maltraitant, ne pCll,'cnt êtrc une cause
de destitution de so n administr:lti fJ n j mais le délit dont il s'est
Tendu coupable doit être réprimépar Ic.r tllcfs ct parcllts . » A noter com::ne trait de mœurs
1
2' ARRtT
AudieJlce th. 30
1031'8 • S-II.
lOl'squ'ul! jugement l'elll.oie deux {t'ères del'ant
t assefllblée des parents pour procéder au parIage
de leUl' cOfllfllUlwulé et qu'il n'y est donné aucune
suite, la veuve de L' lI/t des COll1fl1UI/S (décédé sans
postérüé huit ans plus lard) peut-elle êlre admise
àprouver que, nonobstant l'étal d ' indivision des
biens, la séparation d 'habitation et d' ;n;éf'{!/s a eu
lieu el! sa il telllp s?
COQUlL!:\IDALtF. ,
eontre
veuve de Cam~pOllrom Sinnachett)',
el COl1.soJ'ts.
S ,lL.4.DOO NAYNACJl Cny
Ouï) etc,; - Vu , etc, ;
ALLend" que le juge ment pal' dé foul du 15 oClobre
i'832, qui, s ur la demanù e d e Vingadassa lach ell)', l'a
J/envoyé avec so n fl'ère Sin nayuch ctf.y devant " assemb lée
tIc la parenté pour pt'océder au partage de leur comm u ..
nauté, n 'a r eçu au cune exécution; qu e le parl:lgc n 'Il
jamais été e ffectué, ct que les deux l'l'ères n'O lH pas cessé
iJ. 'ê tre léga le m e nt en é tat de cOl'nmunautt! ;
Allendu qu 'il supposel' qu' il )' ait e u depuis celle
époque de 1 832 sé pa rali o n d ' J.abi la tion e l d 'i n térêlS en tre
les deux frè res, comme le préte nd Coq uilamLmllc, celte
séparatio n gui , d 'après les lois indou cs, doit avoir du ré
30 ans au moiu s pour équival o ir à un acte dc partage,
ne p ourrai t dans l'esp èce ve nir e n aide :i ses prétention s j 1
Que dans cc l étal de fails Coqui lamball e n e peut
ê tre hab ile :'t se dire eL p orler h él'itièl'e d e son m;:ui, ni
p:u conséqu e nl être r eç ue à r éclamer la parl de ce Jui- c~
dan s le s bi ens d e la co mmun a ulé ; qu e d ':'s lor s i l n 'y
a lieu d e l',,dmelll'e à pl'ouver l'al' lémoins des [ai lS
flui ne lui seraient d 'u ucun intérel; 2
�-
-
6-
Adoptant pOll l' le s ur plus les Illoli(s d t! p l'e mier jug e-
tanl ur l'appel principa l de Coqu damball e que S UIJ'appel incidenl de Salado u Na)'llaeltetly cl de Sadassivac hclty p ère ct 61s )
La CO~lI' met les nppell atioll s il néant; ordonn e que
le jugemenl ,tu T ribuna l de premi èl"C inslanee de Pondichcl'J' du 27 ao ùt J8 10 , dont es t appel, so rtira Son
plei,n et clllier cIle t, eLc ,
H.H"nl:l., cOllseill er, présidell t. -
Procure ur général ;
P ETI'I'- J} 1 \. UT ERI \ E.
XOTES _
1 Cet i11' 1êt confond' 1.1 dissolution de la COlllll1 l1n i1 u t J avec
le pal'tage des biens qui en dé pp. ndt! nt. La co mm unauté est
dissou te par la sé paration d'habitation ct d'inté rêts; le partage
des biens e~L l'objet d'une opération ultérieure, En attcOlI.;ml ,
il n'y ct plus de comm uns: il ya dcs co propri ét:li res.
Dnns l'es pèce, un jugement pil l' défa ut rcndu le 15 octobre
. S·i:! S UI' la deman<.l e de Vingad assa lachelty, l'avil it l'envoyé
<.l evant J'asse mblée de la parenté avec son frère Sinnayachclty
pOlit' proceder au p,lI'tage de leul' com munauté, .Le j uge ment
lie reç ut pas d'e\"écntion, aucun partage n'eut lieu, mais ,
comme le so utenait la \ cu"e, depuis cetl e époque, il y ava it
eu séparation .j 'hab itation ct d'intérèts ntrc les deux frères ;
cn d'tlll tres tcrm es, la communauté ava it été dissoutc, ce qu'clic
,.fl l'ait de pl'ou\'el' P;l !' témoins . Que ra it 1.1 COll l' ? Con fon<.l ant,
:\insi quc nous l'a\'ons dit plul hau t, la dissolution de la commu na ulé :Ivec le pnrtage qui en es t la conséq uence et 1:1 preuve
im plicite, clic rejette la demande, pal' le moti f qu e clle sép:Jrat ion, qui, d'aprèr IC_Ç" loù ùlllollC'i, doit {IIlOir dure' freJ/le
WH titi mOÙI'i pour e'qllll'tdoir à /lll actc dc p arIage , ne pouva.it dans la CaUSe \'cni l' cn aide aux prétent ions dc CotlllÏlam balle. Or, il ne s'tt gissai t pas d'llll aele dl.' partage i on l'cconn"i:)SaÎt qu 'il n'y Cil aV<lit point, et J'o n demandail seulement
a prouvel' qu e la comm unau té avai t pl'is fin par la sci pal'ation
de ménages et rl 'in tél'êts opérée depuis huit it neuf (IIl S, Uref,
la \ cuve n'[l \' (tÎ t pas à démontrer que la rommunau l'é a vait été
l'aFtogt'(: ; il lui SUms..l it d'éta bli r qu 'clic était dirroutc,
7-
2 SUI' la côte de Coromand el el dans les p:lys qu i sui ve nt
1.. doctrin e du Mitacshal'a, lorsqu' ull hommc décède sa ns
laissel' ni fil s ni petit- liis ,ni arrièl'c- pelit- lils l la ve uv e rec ueill I!
en toute p1'opri été, ;) titre d 'hél'ilièl'C, la succession du dcfun l,
POUf'I'U gue celui-ci f ût sépare' de bicl/s. S'il t lait au co nu'airc
en com munauté ~I Vec ses fl'ères ou neve ux,. la veuve Il':J d roit
qu ':l l'clItl'plicn (logement, vêtement, nou l'rit ure). On compl'clld pal' là combien il importa;Là Coquil amuallc d'établi)' la.
séparntion , Elle aur ait été admise â en fai re la preuvc, si la
Cour eû t appliqué les vl'ais princip t s du dl'oit indou .
L'état de com munau té ou de non €ommunaulé (toujours
d;lns les mêmes pays) pl od l1it encore \lll eHet bten l'em'll'q ua blc
relati vement à la ca pncité civile de l'ind i\' idh ,- n . . ns le pl'emiel' c~\s, l'homm e ne peut ni ve nd re ni gl'evcl' d'hypothèqu c
sa part dans la masse; il ne peut en dispose r ni par ac te cnt rcvifs ni par actc lC's tamentail'e. On lui pe rm et pourt ant d 'cn
dispose r dans l'une o u dans l'a utre fO l'me, pour vu qu c ce soit
;IU profit de l'un des Co mmun! ; s'il s';'gissait dc lout aut re,
il fa ud rait le conse ntement de LOus les memb res de la commun auté, ot, s'il y en avait de mineurs, les maj eurs n'auraient
pas qua lité pOUl' consent ir :lu nom de ces dern iel's.- Dans le sccùnd C:lS, li berté :Ibsolue j et nous comprenons dans ce cas cclui
olt la commu na uté "yant été dissoute, les !)arties sel':lient l'cstées
:1 l'état d'ind ivision, c'es t- il-d ire n';lu raient pas effec tu é le
partage des biens . C'cst cc que la CO UI' a jugé pal' so n e-xcellent arrêt du '!2 novcmbrc 18 6 2, c i - a p l'~s r:lpporté nO59 '
J\ u Bengale, l'hommc en communauté peut faire de sa p:lI't
cc que bon lui semble, en gént rnl du moins. Quant il la vc uve,
clle hél;ite de son m:lri sépa ré ou non sé paré, lorsqu ' il ne
b issc ni ~I s ni petit-fils ni <l lTière-petit- ms; mnÎs elle he'rlt(O
dans des cond itions parti cu lières dont nOlis aurons ~ pa1'l er
avec dét:l il cn publ iant Icsal'rêts G) 8, l 'j , 42, 5 1, ~3, Su .
=OOCI
�-
5' ARnET
Audience du 6 août I S -1': .
Deux ou plusieurs baJ'aclères , v if'ant enselllble et
possédant des !Jicl/J indi~is, sont des copropriétaires et riell de pLll.f ; leur cohabitation ne peut
être assimilée dam ses efjets JUI idiques à la
cOllllllunauté ùldoue, Les bayadères sont salis
caste et sans famille .
Jt4. GO OV,L\IOD6LhR )
appelant ) C. la ba ya d ère AM" !"'T,
intimée.
Quï 1 etc
j -
Vu .
ClC. , el
après en avoir délibéré,
Attendu qu 'a ux yeux des lo is cL des mœurs intloucs
les bnyud ères sont sans caste CL sa ns I~)mill e ; que par
oo nséq ue nll cs dispositi ons du droit civil qu i OOL consliLU ' l'état des ram illes et pal" s ui te ont r églé l'ordre d es
s ll ccessions ne leur so nt pas appli cables;
Que cc se ra il all er cfircclOll1cllt co ntre les vues et les
H'io cipes gui onl guidé les anticrucs lég islatcu l's de
'Inde , qu e de pretendre 'lu e l'état d e co mmullauté
léga le cl les droits (Jui e n découlent entre les co mmuns ,
pCU\'enl régi!' ùes personnes qui sc so nt placées dans·
un e position qu ~ils n'ont pas dû prévoir, Cl qui es t si
dillëre nte d c cell e d ans laq uelle il s o nt eux-m êmes
placé les ramilles;
Qu'ainsi il peut bien aTl'i\'er que deux ou plusieurs-ht1 yadè rcs possèd ent d es biens meuulcs ou immeubJcs
indivisément, mais cett e indivision n 'a pas les m ê mes ·
caractères et ne peut produire les mêmes effets qu e la
communauté léga le ; que spéciale men t i l n 'en peut résultcl' lin droit il la succcss ion d e la bn yad ère avec·
laque ll e un c autre baya d è re aura posséd é d es bien
peut ,'ccon naÎtI'c qu'i l y ait eu une communauté légareen tre la bayadère Hanga mtosy cl sa nièce Amm ~1I1y ;
qu 'une simple parenté co ll atél'ale ne confère à celle-ci
allcun d roit ni qua lité p o ur dema nù er ":ll1l1U lalion du
testament qu e ladite Han ga m a rait le 5 fé vl'Îc l' dernier; "
Que d'autre part elle ne prouvc au cun emellt qu'e lle
nit lin droit d e coprop,'iéla ire dans les, bijoux légués.
pal' la lCSLaLltice nu musicien H.~gouvamodérj;u ;
Par ces motils, la CO lll', s talllant sur l'appel inter-
j eté pur Hago uvnmod élinr, du juge ment rendu par Je
Tribunal d e pre mi ère instan ce d e Pondich éry, le 16
mai d erni er , met cc j uge men t ~ néan t j Cl , sta tua nt pal'
juge men l nouvea u , d ébO Ule Ammuny de toules ses.
d emandes, fin s e t conclu sio ns j ordonne en co nséqu ence'lu e les scell és appos és le 10 rév!'ier d erni er , ù la Te-
quête de l'intimée, seront levés sans description ni
inve ntaire , pour les b ie ns gui s'y trouvent placés être
Temis à l'appelant j co nd amne A mnlo ny à to us les déyens, cleo
1\L\UHEL) Pl:és~ - Min . pub!. , CH,\UTIIM;, cons. aud.
f
par indivis;
Qu 'cn appliquant cos pl"JllClpCS il l'espèce
011
ne'
9' -
NOTE ,
Les prétentio ns ùe la ni èce ét:ti ent insn tllcnnbles. POUl'
ut'oit à l' hé .. it:tge ue sa t:mte , elle aurait dû se raireadopter P;II' elle . 1.. cs bayad ères ne se marient pas; elles n'on t
pas de ra mille: l'ordre de succession à leu rs biens est lo ut-~t
fait exce ptionn el.
Les filles hé,'itent en première ligne; les fil s en second e: lao
pi'l godc " ient après . Mais en ce qui concern e Ics fil s, il fa ut
qu ~ i l s ai ent cmbl'[lssé la proress ion de mai Ll'e de musique ou
do danse chn s la pttgode même j sinon, jls so nt exclus: les:mg ne leul' uon ne :'ucun droit.
Quant tlUX filles , elles S! lI1t ue deux snrtes , les filles natu ...
J1clle.s. ou scion 1;1chair, ct les filles ad optives , A l'éogard de ce!'
uerni ères, l'itdop lion se réduit [l ux ro rm es les plus simplcs _
Les- bttyadhes achètent des enfants du sexe féminin , cm....
fi
nVQi l'
�-tOpruntés J toutes les castes; elles les font agréel' par le tallll>iran,
leur attachent le pot li , les consacrent au sc r\' ice de leur dieu
par des cé rémonies spéciales. Elles ICl; élève nt ensuite dan s
leur profess ion , les parent de bijoux. et se con tem plent dnlls
ces (raiches ct riantes cl'éa tures qu'infecte dt5jà la précocité du
vice .
Une condition imposée aux deux ca t~gol'ies de fill es, c'est
qu'clles ne s'éloigneront pas du gil'o n de leul' mèl'e, qu 'e11es lui
voueront leur tcmps, leur jeunesse. Icul' liberté . Si l' un e
d'elles faisait une absence non autorisée) clic pCl'dl'[,it tous ses
droits ~ I~l succession, à moins que la mè.,c ne lui pal'donn ~lt .
Mais ;tUssi Cl par réciprocité, les bayadères Ile peuvent r 3vir
leu r h é rit~lge à leu rs HUes ni par lest'II11Cnt ni pal' donation;
que1llues legs ffi{'ldiques ou rémunératoircs pourraicnt ccpendaltt
êll'C ad mis par 1':5 tribunaux, Lorsqu'elles IIC laissent pas de
tilles habiles à leur succéder, les baY:ldères ont la faculté de
tester en fave ur de qui bon leul' semble, comme on voi t pnr
la cause que la COU I' a j ugée, La pagode n'a p :IS de rése l' ve
dans leur slIccession-; les /ils auraie llt peut- êtrc d l'O it à des
:lliments, s'ils étaient de\'cnus infirmes et hors d'é ta t d 'exe rcer
leur profession. quoique en gé néral la pagode, a/mil mate/'I
n';lbandonne pas ses inva lides ,
Dnns la l'l'u tique, Ulle bayadère hérite de sa Hile natu relle
ou adopti\'c, décédée sans posté,·ité.
V , il1anue/ Laude, pp , l, ) et l B? - l.1Jœurs de l'Inde,
par l'a bbé Dubois, tom, Il , pp . 353 ~ 3 7, -':'Esquer, Essai
,'ur les ca.ues, pp. 124 et su i,' , - A\' i ~ du com , co ns, de
jUJ'isl'. ind" 2 juin 1832.
les créanciers, après le p artage de la communaulé el Ilonobsta nt ce partage, onl tl/t dro i t
de SIlite Jill' les ill/II/eubles ayant (ait partie de
celle conUlIllllauté; iLs p el/fleul les saiJil' COlllme
{CUI' Bl/ge entre {es mains de tout copartageallt
'lui Cil est rle,'ci/u détellieur.
...... ..... .. ... . , ........ .... ...... , ..... .
,
,
AttCLldu que J'oppos ition cst l'ég uliè l'c cn la forme
eLqu 'elle a été ra ite dans le délai de 10 loi ;
Atte ndu qu e les i mmeubles d o nt la dis LracLion es t
(lcma ndéc so nt me nti onn és dans l'acte de partage du
24 jui llet '183/, ; qu e pa l' conséqu ent il s fai saie nt partie
tl e l'acLif d c la co mmul) uulé d o nt de n om brcux cl oc u ..
mcnts ct to ules les circo nstan ces de la ca use étab lis ..
se nt que 1'esso m Sn nga l\Inynch c tty éta it le cher, lors ..
q u' il so uscrivit le bill et J e '1,000 pa :;odes, il la date du
20 juill et 18 11, eL que vain e ment l'opposaot s'effo rce
a uj ourd ' hui de com battre pal' un e d énéga tion il l'nppui de laq uclle il n 'nppol'tc aucline pre uve, et par
un e al léga lion dc s imula lio n q ue ri en nc jus ti(ic) ce
{ait démontré ju squ 'ù J'év id ence;
Attendu qu 'il en r ésu lte qu e celte ob lign ti o n t:taÎt
un e deLle de la co mn1l1na uté qui cn affeCla it toulcs
les rcssoul'ces j q u'i l D' importe nu ll emcnt qu e lors du
partage n, il e n J 834 ce rta ines prop r iétés aient été nt ...
lribu éc - ù tc- Is ou lels membres de la f:\miHe, pui scluC
·Je partage d 'un e comm un auté indien ne es t un acte fait
sa ns publicil é, (Ju i n e peul affec ter les intél'êts d e cc ux
(fui n'y so nt pns nppc lés 1 cl que d'ai ll eurs, au x I Cl' m es
pos iljl ~ dH d roit indo u, Lo us les biens d ' un e commn ..
•
�-1 3 -
-
12 -
110"['; réponclent cfcs dettes co ntractees pal' son cflef;
cL qu 'ils ne peuvellt être légalem ent pnl'lagés qU \lPl:ès.
que les créanciers ont été désintéressés, il moins qu ' d s
n'y donnent leur consentement formel ; 1
Aucl.ldu qu'cn cet é lal de làilS, il n 'y :lVnÎL lors de
l 'instance Cil réfël'é, el i l n'exis te aujom:dPLui , aucunl
motif pour sUl'seoir à la vcnle des immeubles saisis ,
sa uf à Coupou cheLly à faÎl'e "a loir contre qui il CIl-"
rClldra, les dl'oits q-u 'il peUL avoi r co mllle mem uJ'e de
la communauté dont 'l'csso m Sangamn)'a, son aïeul,
ùn it le chef;
Pal' ces motifs, la Cour reçoit en la forme l'opposi tion de Cou pollehett)', formée par re'[uête du 7 juin
derDier, à l'arrèt pal' déf<lUt de la Cour ro ya le de'
Poudichéry du 16 mai 1843; au fond , l 'en ,!éboute,
l'l
ordonne que ledit arvêt sortira so n effet
j
co ndamne-
Coupoucl lctly aux dépens de son opposition.
OnI.LWŒ, }>l'és, -
G18EL1~1 proe,
gén ..
c'est d'ilssigncl' les membres de la CO lllniun nuté J e""nl le tri bunal pOll l' voir .mt1ul cr, co mm e rait contrairement ~I la loi ,
Je partage a uquel ils ont procédé; s'en tendrc e n mèm c lCm})::)
cOlld;UllnCI' à paycr pal' les voies de d :oit le montant de la
dette COIlHllunc, ctc . - Va uteul' du Man/lel d u d roit ùulrm
( chap , VI, § 5, p , 1 2G ) conseille de demand er en p:,,'cil Cil S
la sé para ti on des patl'imoines, Le mo yen se rait bon, s'il était
légal , P Olit' assimil e,' ln communauté ;\ un e succession (' l
l'endl'e np plicable;\ la premi ère les art. 878 c t 2: 1 Il du C, civ.
co ncCl'n :ull la seco nd e, il faudrait que les tribunau x y fussc nt
.1ulol'isés pal' un lex te, pal' un e jurisprudcnce, p~lI' un lisage
au moi ns, Or , il n'y :l IIi usage ni jurisprudencc, Ili tex Le.
NO LIS persistons dans 1l01l'c a vis comm c le se ul pratique ,
Qu irliuriJ, dans le C;lS oô le Cf) prt l'tagcant rturait \'e nd ll
par :lcte régu lic,', enreg istré au dom:linc ct tr:lIlscl'it ,lU burea u des hypnlhèques, l'immcuule <,c hll Ù son lot?
Si l';Jete de wisly énonçai t q u'il n'y a pas de dettes,
ct qu e la bonne foi de l'acqu éreur ml cc rtainc, le créa ne iCI'
chi,'ogra phail'c, (car, s'il (,: ta it insc riL , jl n'y a lll'a il pas de
difTiclllté J, ce cré,lIlciel', d iso ns- nous, rturait bien un e actio n
con tre tous Ics mcmbres de la co mmunauté p Olll' les co ntraindl'é soli(bircment, vu leur dol ct fraud e, ml p aj'cllle nt
de sa dette ; mais il SCI':iÏt com plétemen t désar mé vis-:'I-\'Îs de
J'il equ él'clIl' ,
Si r aCle cle wisty com prenait le dét.1il , le ' ilbleJ. lI des
dettes co mm unes, mais qu e celle du créancie l' dont il s':lg it
eùt étc omise u dessein ou par clTeul', la si tuati on sera it la
même. Tous les membres de la com mun auté pou rrai ent être
~I c li o lln és et co nd amn és soliJ :li ,'etllcnt, soi t pour collusion rril u
duleuse, soi t pOUl' fa ulc gl'il ve; mais l'acqu éreur ( toujours
dans l'hy poth èse dc sa bonne roi ) se rait inattaqu ab le ,
On voit clone l'insuffi sancc de la loi jndoue, filite pou r un
:lutre ,Îse qu e le nôtre , Les Indicns :tppellcnt de leurs vœ u:\.
lin règ lcment, (lui , tOtlt cn l'cspcctant leul' lui, al" anil'n it les
diffieultc:s (I" C présente so n exécu tion.
4
!l'O'1'E.
f Les communs en bieos ne peU\'Cnf pl'O'Ccldcr à un p;u·...
t.1gC qu ';'près avoir payé les dettes q ui Sl'tl'c ut la co mmunauté 011 avoÎl' Ié.lissé de côté des valeul's suffisa ntes en IlICULies ou en biens- Ion d J pOlll' éleincll'c le passir. Sinon, tll ut
créaneiel' ùe la commun,l uté peut rltlaqucl' li sa con\'enan cc
Je copal't:lgeant .111 lot duquel est éc hu tel ou tel immeuble, ê t
pou l'su inc I~t l'cntc judi(;i~,il'e de cc t immeuble pOU l' hl tot<\lilt:: de la deite, S,Ill:; que le déte nteu r pui sse il l'I'cle r les exécutions en ofli'nnt de P;IJCt' sa quote-part, Ce déten teur cst
en quelque 50l'te, l)Qur 111)115 scrl'Îr d'ulle expression cml'l'un tée
.. u droit rl';ln(~ .. is, "J'pollu!cairclJlcflt tenu pour le tout cnvers
le cré:lllcicl' , <':elui-c i doit, ~ notre ,wis , CO nrOl111ément au
droit iodou , être colloqué ct payé p:u' pl'i\,iléS'p. SUI' le rrj x
d ';tdj udicatioll, de préférence tous el'é:l nciel's perso nnels du
débiteur. Toutefois, le parti le l"its SlÎ l' pour un cl'éancier d e
III CJUlJDlU1<1Ulé, surtout pour un cl'éancier clli r(lgroph,ürcr
a
,
aCio
�-
5' ARR.f:r
.ludic ll ce du 1 er a Oll l I S I 3
Est -il absolllment nécessaire qlle la séparation /'e/IIonle ri tl'ellle ans de dale pOUl' pl'ouvel' la
dissolution cl' une commllnaulé?
COUPATCHI.A " .\LLE , nppclanlc ,
VIi\' CADASS,U .A.POULlÉ,
contre
SOUJlltlYA
et
intimés ,
Attendu en droit qu e si la commu nauté pst l'état
ordinaire d es ullnilles inclo ues) cc n 'est là qu' lIoe pré-
somption ùe la loi qui pr ut être détruÎlc 11Ou - seu lement par la p roduction d 'un ncle d e parta ge· éc rit,
ou par la preuve d 'une séparation trentena ire, 1 mais
aussi pal' d es présomptio ns contrnircs qu e les It:gisJalcurs Îlldous OI1.t c u so il] d' in diquel' j qu'au notnbl'C
de ces présomptions l'on d oit com prendre cCl' tllincs
cérémonies relig ieuses, teJJ es qu e Jes Sracül'ha ann uels en l'honneur des mo rts ct autres cérémonies funèbres , 2 ai nsi qu e les mariages , <lu i d oivclll être
solennisés en commun par des colu::l'iticrs en état d e
commuoauté, la préparation sé paréc d es ~llim c nl s, la
réside nce so us un autre toit, d es tran sactions În comp:l libles avec J'idée d ' uo e com muna uté, com me d es
pl'èts mutuels , d es ven tes d ' un co hél'ilicr il un au tre
ct surlout des co ntestatio ns judiciaires qui ne peuvent
avoir lieu entrc d es perso nn es qui n 'ont qu'un sc u l intérêt , et qui n'agissent qu e sous J'uu LOT·ité d ' un chef ;
Allendu qu 'en t" isant app li cation d e ces princip es
aux fait qui rés ulten t d es enqu êtes ct autres documents produits dan s la ca use, Oll voit 'l ue depuis,
sinon trente années accomp lies, a u moins d epui s un
I cm~s fort long et qui excède d e beaucoup 25 an s,
les lils d e Parasso uramapou lJé, c'est-à-dire AJoultOlt .
13 -
ki chennp o ull é el Vingadassa lqp o u llé1 Oll t cessé d 'avo ir
un e résidence com mun e CI. d c pl'endl'e Jeu rs l'c pas
ensemble; 'lu ':; la date d e l'ex p lo it introducti f d e l'instancc , ils n 'a\a icllt p lus que d cs inté rêls séparé ) l 't
n 'étaient pl us d epuis longtem p s unis pa r ~lU Cli n lic n
d c comlllun:lu L6 j a
P:lI' ces mOlirs, la Co ur d onne déra ut fau te d c
plaide r co ntre Sou prayapoul lé ct so n co nseil , e t , SL:l l uant au ro nd , dit q u' il n été m al ju gé , b ie n appelé;
r eço it en conséq uence l'appel cie Co up atchiama ll e cl
infirm e le j ugement d u tri bunal d e p re mière in sta nce
de P ondic hél' Y, d u 10 j a n vi e r 1842) do nt est a ppe l i
émcnd;'l llt ) dIt qu 'il n'cx iste pas J e co m lll un auté en tre
Appassaill y poull é, Soupraya ct V inga d assaia po llll é;
d éc b rc ces d eux de rnie rs non receva bl es et san s dro it
cn Icu rs d e m ~lL1d es, les en d é boute ; d onnc ma in levée
du st.l's is p ro n o n cé il " ;lUdiencc de rétë ré du 8 septeln lJrc 1810, ordo n nc la co ntinuation de la ve nte et
et ln l' cs lil u tio n d e r am cll de; co nda mne lesdits
Vingadassaiapoll ll é et SO li l'ra ya pO li li é chacu n en la
moi tié d es d épens tant d e prcmière Illsta ncc qu e
d 'appel.
OIU.\"XE ) p rés. -GmELIN, proc. gén .
j'\OTES .
Il rau t bi en cllmpl'encJre celle expression de .rép n rnr ioll
1 et sur tout n'y ricn
voi r d 'anulosue à la pres..
c,.ip tion de lrcn te a us.
J..:1 d bsollll ion de la comm ull <l uté sr prou ve p ar Hn c sé ..
pa ration d' Iwbilation et d' intérêts .
1.. a sé paration J'h ab ita ti on 1 OU, pour p:ld e," p lus exactement, la Sép :1r:1 lion des ménages, S'ét..l bl it assez raci lement;
ln sé paration d'in té rêts 1il dcfau t d'actes) s' induit d e erlaius
ra its in conc iliab les :l\'ec la ('ont illuatio n de la communauté.
Lorsqu 'il s'cst éco ulé tren te ans d epuis la sé para1iol1 d e~
m é n asc~ 1 çm n 'n plus ., prouve r la sépa rotion d'intérêts: il y
trcJIlt'llairc
�-
16-
a présomption juris cl de jurt! que la communau té est ilispa.rtagée.
Lorsqu'il ne s'cst pas éco ulé trente ans, le juge prend en.
considération la durée de la sépa ration des ména ges, p OUl'
sOult ct
déclarer 1 d'<I,lI'ès les circonstmlces de la ca use, s'il y il Cil
aussi éparation d'intél'êts , Cil d ',wtres termes si la I;OO1I11U-
6' AnnllT ,
nauté a été réellemclIf disso ut e, ou si eUe subsiste enco re sous
./\.udlcnce d ... " août 1843.
une (orme tl'omp euse.
Te ls son t les p"incipes de la matière , hors desqu els on ne
peut faire un pas, sa ns tomber dans les plus lou rd es mé-
prises .
On sc sert généralement rles lllOts séparation r/'/lIlbùatioll;
il vaut mieux dire , il notre <I"i5, Jl'paration der liU/liages, c;u
les anciens COOllll uns peuvent I1l'ép:II'cl' ;', p:Jl't leurs alimen ts.
manger, dormir et filire leu,'s cé rémonics fun èbres , so us le
toit ou d,ms J'eneeillte d 'un c même m ~li son, s' ils y occup ent
des logements di~ tin c ts .
Nous fel'olls observer que la séparation des ménages ct
même de résidence n'est pas tOlljou!'s ct absolum ent , une
)l1"CU\'C de la séparation des intér::ts.
n père ùe fam ille décède , ku ' aot en cours d'cxploilalion di ve rses entrc illises Olt
illdustries, les unes à Pondichéry , les autres ;\ Cocnnada.
Il raudr:l bien qu e l'uo des rl'ères se (Iéplace :n'CC fcmmc,
enrants et serviteurs, p OUl' continucr b Coeanada les opéra ..
ti ons commencées; la commuoauté n'en subsistera pas
moin s .
, Gibelin nOlis parle d e ces Sradd'ha, tom, l, ch, II , p. 80 :
Si le m.ui , dit -il , est décédé sans laisser dc fil s ou d e pctit.
fil s , et s'il était fil s uniqu e lui.mêmc, la vc uve peut <1ccûmpli!' les de"oirs run éraires tant cn son honneur q u'en ho nn eur
de ses ancêtl'es. Mais sa cnp acité se bOl'lle ;" la cé rémonie ap·
pelée Ekad isltta ou Sradd 'I/O fait <lU mOlll ent du décès , qui
s'adrcsse au seul défunt, ou Ù un sc ul ancê tl'C; etau S ratltl'ha
:mnuel ou de l'annÎ "ers:.tire du décès 1 appelé Saum-bus-lur_
Quant au Parb'IIQfl ou Sradd'ha mensuel , 'lui s'ad resse à
tous les ancêtres ensemble , t.1nt du côté paternel q u~ du côté
matcrnel. il ne petit êtrc accompli pal' la "cu\'e , et demeure
suspendu, s'il fi 'y:\ pas de descendant m.He ~ naturel ou
;td optiL li - POUt' plu~ de détails , on peut lire Manou ) li \' •
III , st. U l ft l 85 .
ft
3 R:lisonné ct jugé en confol'mité dcs J1l'inciJlcs 1
modèle ,
-
Arrê t
Au Bel/ga/e, la vCJwe 'lui veat Jaire ltl/ejondatiol!
pieuse pour assurer le r~pos éternel de SOllll/al'i,
p eut aliéner à cet effet une p arité des biel/s de
la succession, m ais avec le conse flt emelltde "héritier présomptif, et , à son refus ou en cas de
dijjicuLttJ, avec l'autorisation de la justice.
E nL re
CJlOUCHOR"'O:\' 1E DA CJJlE,
vcuve de Jogodèchc
Cound o u , d ' un e part ;
RMECOUMAnm DA CUrE, veuve de Ramgo pal Coundou
et tutl'icc de sa fill e min cure, celle-ci nièce d e Jogo ..
d t.:.c he, d 'nutrc pal't ;
Et MOOONE Cn oNDoH COUNOOU , Sapinela du défunt ,
au ssi d 'a utre part.
Ouï, ctc . ;- Vu , elc . ;
Attendu que d'après la loi indou e au Dengale, les
femmes Cil gé nél'a J so nt inhabiles à recueillil' un e suc..
cession ; que s'il est rait exception pa r des textes positifs à ce ll e règle, en faveur d c la vcuve, de la fi lle, d e
la mère c t de l'aïe ule p a tc l'Il c ll c, celte exception ne
s'étend l'as aux fill es de frère ou nièces, qui p a r cela
même sc trouvent exclues , ains i qu 'il appert d es d isp ositions du Da!Ja BIU!ga, au chal" Il, sec. 6 ; qu 'e n
vain l' intervenante, cn qu a lité d e tutrice de sa fi ll e mineure, prétend que la success io n d e son oncle Jogocl èc" e Co und o u lui sel'ait advenue du chef de son l'ère
H.amgopaJ Coundou, fl'ère de Jogodèchc, et décédé Jo ng.
temps ap J'ès led it Jogodèche, dont il aurait r ecueilli
l'fl éritagc ; qu'cn effet, Jogodèche étant d écédé sa ns
bissel' de postérité masculIn e, mais en laissant UIl C
l'c uve , sa s ucccss ion 11 'a pu passer à so n fr èr e, avec
le qu el peu importe qu 'il f ût o u non en co ml11unnuLé
de biens : cli c a été d évolue à sa vc uve, laquclle, cu a
2
�-18(~ té
mise en possession, CO lllme c'était son droit, :wx
ICl'mCs du Daya 8a911a, ci-dessus cité, chal" II, scc . 2;
que dès lors l'io lcl'"coa ntc ne pouvant élever ;lU c ~ll e
prétentioll , tant de son chef q~ c .Ùll chef de ~~ Il p C,re,
à la ucccssion de so n oncle) e tait S:1n s quahLc ni 111tJrêt pOUl' intervenir dans la cause, c l a été ~l bon droit
}'cpousséc P?l' les. pl'~mi e l's juges j
•
•
Eo cc qUi touche 1 appcl de Chouchormolli e Dachle,
Atlen,lu en droil indOll (V. le Dayocrollla Sallgrolla
le Daya 811a90, au chal" 11[, sec . 1, Si!' Th. Sll'ao ge
dans ses c~l> li ca li on s SUI' "étend ue des (h .'OllS des -l ~ mm es
hél'Îtières el les di vers avis dcs pumhts pt'OdUilS pal'
les p3rLic0 que la ve uve au Bengale lI é l'ÎlC dc.s bi ens
de son mari décédé sans descendance mascullll c, de
préférence à tous autl'es j que ces bi c ,~ s lu i sont ,tra nsmis :\ Litrc dc pl'0pl'ieté) com llle continuant l 'ex l s t~n.c.e
.le son mari du COll'S duq uel elle représe nle la mOlli e,
. Il
cL uont la ,succcssion) dans ce cas, n ,cst l'CC
Cillent
ouvcrte que lorsqu'clIc vicot ~l mourir c,lI e-ln êmc ; qu,c
néanmoins cl ic est limitée dan s J'cxerclce de sun drOit
dc propri été otn e pcut aliéncr Ics hi ons qu 'clic a l'hal.'ge
dc con crver intacLs, si ce n'cs t p OUl' des beso lIIs
absolus, p OUl' Ics cé l'ém o ,~ i es des, !:un él'a i ll c~ dc SOIl
mari ) ou pOU l' dcs fond altons rcllglcuses fallcs dan s
l'int érêt du décédé) et encore nc pOll l-c ll e lI SC I' de ce ll e
i~l cu lLé qu e sous le contrôle de ccux, qui , Ù. s~ morL !
devront) à titrc d' hériLiers de sou man , l'ccucdlJl' ce qUI
l'cs tera de la succcssion ;
Auendu que le droil d'aliéner ci-dessus, el 100'squ ' ii
s';)aÎt dc fondalions picuses. COlllme en l'cspècc, doi t
s'c~crcer dans de s<lges limites, ct, faule pal' la veuve
ct le présom ptifs héri tiers de s'entcndre) êlrc réglé pal'
l es lribunau;( ;
Attendu en faitqueChouc hormol1ie Dachiea recueilli
cl ans la succession de so n mari décédé sa ns fil s, pctit-fils
o u arrière-pcLit-fils, des biens cl ' une va leul' de 7, 500 l'~11pies environ ; qu 'en déduisant de 1, 500 il 1,000roup1CS
Jes somme destin ées il la rond:uion pieuse qu 'c il e vcut
(ainsi quc lc droi~ ne saurait I ~ i cn ~tl'e contcs ~é) ~o n
sacl'er il la mémO ire de son d,t mun , le prcm ler Ju ge
.a rai~ une évalua lion cou\'cnable de la somme doul ell e
-
19 -
pourrail disposer" CCl eITet, cu ég:ard ,., rimporlanee
de la succession Cl aux usagcs religieUX SU IVIS dans la
loca lilé qu'elle habile . qu 'ain si ell e Ll e saurail être aùmisc à fairc rérol'm cl' cette décisiol1 ;
En cc qui tou che l'a ppel incident de l' intime ) ,
Attcndu en droit indou quc 10US les parents des hgnes
masculincs di rcctes ou coll atéra les, compris entre le
premi er et le septième dcgl'é.ioclusivemcnt) sont Sapindas, ain si qu'on pc ut Ic VO Il' au chap. H ) scc. 1 du
Daya JJhaga;
Allendu que les Sapindas sont aples il hériler l'un
de l'aulre dans l'ord re élabl i par la loi ;
Auclldu cn rait quc l'intim é, :H'ri è l'~- p e tit-,fil s doc .I:auLeur commun Chibram Coundou ) n est qu au s l x l t: m~
degré de Jogodèche Cou ndou '. c~ ùernie: étant, le petitfil s dudil auteur ; que sa quahle de SaplOda n est donc
pas conleslable ;
Attendu f]u 'à ce titrc il doit êu'c. a~mis) il d ér~ ut
d 'autrcs I, ériticl's p l ~s \)ro?hes, ,it r~cued l tr la successIOn
de Joaodèche lorsqu el e s ouvrira a la morLde sa veuvc,
ct pa~ conséquent à surveillcr jusque-h'I l'emp loi des
hicns qui la composent ;
'. , .. ,
.
Mais attendu (Ill e sa quahtc cl II Cl'ltl CI' futur nc lut
confère pas lc droit de meUre ob s ta ~ l e à l 'aliénntioll
d'ulle partie dcs biens de Ja successIOn pnr la. vc uve)
IOl'squ e ccttc al iénntioDa lieu, comme cn l'espèce ,. p ~)ul"
un but autorisé p:lI' la loi, ct ,s'exerce dan s d ~s I,.mltes
modérées co mlll C cclles tracces par le premi er Jugc :
d'ob il suit qu c son droit de surveillance lui ayant ét.é
réscrvé pal' lc jugcmcnt dont cs t appel, il 11 'a ricn à
prélendre de plus;
Pnr ces motifs, la COUI' sta tuant pa l' arrêt CO lUlllun
eolre loules les parlies lanl Sur l'appel de Chou ~ " o r
monie Dachic el SUI' l'appcl de Ilajeco umanc Dachlc au
nom qu'elle agil, que sur l'appel in cid en t de Modane
Chondol' Coundou, mct lesdits appels ;\ néa nt, confirme
le jugemcntdu tribunal de prcmière instan.ce de Chal,1dcrnn aor du 21 décembrc 1842 pOUl' sorlir son p lelll
et cn~er crret j condamne les appelantes à l'amende;
condamne Hnjccoumurlc Dachic ès-noms ù tous les
�-
20-
dépens d 'appel cl",crs l'inlimé , el les con'Pense cnll'e
ledit intimé c l Chouchol'monic Dachic. l
ORlANNB, Pl'éS. GIDELlN, proc. gén.
7'
ARRllr
Audience chi 29 août 18-13.
NOTE .
T
Arrêt modèlc .-II se compl ète pn(' un autre du
2'5
juin , St"" nO '7. -La [ondattoll pieuse donl il es t qu esti on clans l'arrêt que 11 0 11 vient de lire 1 s~ex pliqu c fo!'t bien
p~lI' les croyances des Lndolls, L't-m c d 'un homlll e, ,'près la
mort , es t précipitée dans un li eu de ténèbres et d 'horrcUl ',
nommé put, Dli ellc su birai t pend ant des siècles les tour ments
de la faim et de la soif, si un {iI:i ne mettait un tel'me à ces
souffrances pal' les libations d'ea u ct J'oblation du p itlda ou
gi'ttea u fun èbre que prescrit la loi de Manou. Ain si déli vrée,
après un e stati on plus ou moins longue, r âme s'envole au
bienh eureux séj our, et, su r ses ailes, enl èvc 1'!Î me de sa chaste
moitié qui , par elle-même et par ses seuls mél'ites, ne poul'rait
pl'étendre ni parvenir ù la félicité céleste. On voit donc qu c
lo uS les eITol'ts d' un homme, comm e nOli s aurons encore occasion de le dire (arrê t 66), doivent teLldre Ù 1:1 pl'oc ré'lLÏ on
d' un fil s, du /J aira. ai nsi nommé parce qu 'il al'rache son père
.1 UX abiOles du p ut. 0 1') la nature reru se quelquerois à un
époux le bon heur d'o btenir un enr,Ult mâle, ma lgré les expériences qu 'il tenLe SUI' plusieurs femm es (arrêt 8S). Quelle
vo ie reste ouverte à cet infortuné? La voie de l'ad option : il
peut ~do pter un fil s, lequel aura qu alité p OUl' faire les l ib~l
lÎ,ms et les obl:ltions so lennelles . Il lui l'es te encore, s' il tl
un e fill e, un procédé plus radic:l l , mais un peu démodé,
ce lui d' institu er cette enran t putrica. pwra, 'c'est-li - dire, dc la
transfo rlll er civil ment, juridiquement , en un garçon, pal' un'
acte cntrc- vifs ou dedernièrc volonté (ill"rêts 50 bis et 76). Si
tous ces moyens fon t déraut, l'hom me ne do it pas déscspérer
de son sal ut i les bra hmes lui enseig nen t qll 'il peut se S:lU ver
par la charité. Tell e est l'o rigi ne des fond atio ns picuses que fait
J'Jndi en de son vivant , qu e fai t ;'près lui sa vc uve, non moins
intéressée qu e lui ho sa béat itud e rutu re,
Les âmes des femmes ne so nt pas, comm c eellcs des homm es,
préoipitées dans Je put. Ain si, 11adoption (:lite P"I' une femln e
cn son nom ct pOUl' son compl c personnel, les œu vres de cha·
J'ité institu ées pour le j'C POS de ses nUÎ ncs, ClC., n'ont pns leur
raison d'êtl'e au point de vue religieux.
Les enfants d'Ill! SOlldra et d'une étrangère n'.mt
allcun droit à la .<Uccessiol! paternelle, quand
mame leurs père et mère, chrétiens et sujets français, mariés selon les prescriptions du Code civ.,
les auraient légitilllés par mariage subséquent.
MA UVA ISE OÉCISION, annu lée par l'arrêt de la
Cour de cassa tion qu'on trouvera plus bas.
Entre les nommées ELLA1H!LLI~ et P aN '!MALLE, appe ..
Jantes, co mparnnt par 1\P~ P éramassalD Y, d ' un e part ;
ct 1° Ju lie-Victoirc, lemme .Mamcdy et consorts, intimés , comparant par 1\1° Prie ur ;2° Jca n-Rcné Uamastl'apoullé, interve nant cn ca use d'nppc l, co mpnra l1t
aussi par.i\1~ Prieu l'; 3° .M a r ie- Fran çoise, femme P:d{iclI ,
aussi intimée, comp:ll'ant par 1\'1 ° Prudhomme, d 'a ut re
part ; 4° le sieur Emile Hccqu et , ag issa nt comme C ll ..
l'ateu r aux bicns vacants, :lyant pour conseil 1\'1. J .-J .
Hecqu et, encore d 'jJutl'e p a rt ;
Ouï ~IUX audiences des 1 cr ct 3 août les conseils des
parties dans leurs dircs el moye ns ; à celle du '1 9 du
même mo is M. G ibelin, Procure ur généra l du Roi , c n
ses conclusions ;
Vu l'acte de mal'i jJrTc pnssé deva nt l'officicr d e ],é tat~
cil'il de Port-Louis le 1·1j ui" 1819, l'aele r eçu par d eux
n6laires le 19 décembre J 839, le j ugement du Tribuna l de première insla nce dc Pondich éry du 12 d ~
cembre 1842, donl est appel ; l 'aclc d 'appel ,lu 25 jan.
vier 1843, ensembl e les autres pièces d e l a procédure,
ct npl'ès en avoir d élibéré;
Allendu '1uïl rés ul te des pièces du procès, ainsi 'lue
�-
22-
des dJclarauons des panics, que u.:Hnas ll'ap.o t1l1l~, .fil ~
(i'Eslmssa lapou llé, de cns le LoulolivavcllaJ:l, ne il
l>onc1iclié,')', quina celle vll1e vcrs la fin du siècle dernie!' , ct se l'endit à J'ile i\[aul'Îcc où il sc li vl':1 il des
opéraLions C0 111111 ~l'c ial cs; qu 'après y être l'esté un
cCl'laill nombre d 'a nn ées, il revilll un e pl'c mièl'c fOLs
à POlldicll éIy CD I B3?, où il se fixa définitivement lors
d 'un sccond~ voyage e n IS3j, y (il l'~ cq lli s i l ion d ' ullc
maison dan s laquelle il s'étnblit avec ses ueux: nièces
Ponn ama llc el Ellamallc, filles sans cnf:lIl l, <luoique
mnl'iécs, de son frère Si nn aliroupoulipoull é, c L dans laCjucllc il mourut en '18'11 , c'csl-ù-dil'c environ six ans
après son relour à Poudichéry, cl o ù pal' conséqu ent
fu t ouverte sa succession , dont, pal' alTèt du 22 juin
sui van t, le curateur aux bicns vacants fut envoyé en
possessIOn ;
Attendu qu 'i l es t éga lemen t app ris qu e pendant son
séjo ur il l'île Maurice, ll amastl'apoullé contracta le 2 1
juin J 8 19, dans les formes ex itrécs par les lois alors C il
viO' ucul' dans cette île, mal'ia O"c avcc l\Jarie-Louise
P;rrlll e, escbve afTl'allchie, née il Mauricc, et que dans
J'acte de célébration de cc mariage, Jcu it Hamas lra·
l'ou llé el la femme ~Inri e- Loui se PCI'.l'i ~l ?J d écl!\rè r~nt
reconnaître pOUl' leurs cn ranLS Cl les IcgJllll1er 1 Ju lIeVictoirc ; 2° Marie-Fl'ançoise; 3u Louise ~ ~o l\Inl'icFrançoise-Scholastiqu e; 5° J)iclTc-Nclso ll ; GO Jlcné j
7° Je:lDl1c-l)cl'I'ine-Augus tiu e; 8° Marie-Perrine-Isaure ;
go Aga pit j
Allendu que le ju gement don t es t appe l constate qu e
devant le Tribunal de première instance il était l'cconnu
p'u' toutes Ics partics quc HamaslI'upoull c>, cn all atlt il
Maurice ('t y Icu'munt un élabtissem(,l1t de co mm el'ce,
n'ava it jamais abandonné sa nationa lité d ' fn dien né à
Pondichéry et n'avait jamais cessé cl'y Hvoil' son domicile ;
Atleo"u qu e si l'art. 1iO du C, cil', dispose qu e le
mariage contracté en pays étranger cntre Français ct
étl'angel' SCl'a va lable s'il a été cl: léhl'é dans les formes
usitées dnns les pa)s, Ir l1l~men l't ic l c a soi n d 'aj ou te,':
pour \' u CJu 'il ait ci té précédé des publicatio ns pl'cserilCs
JXu ' J'~I1'lt 63, ct pOUl'\'U fluC le Fl'nlt~ ais n 'ait point con-
-
23-
(revenu nux dispositions contenues a u chap itre prece ..
dent, lequel a pOUl' litre : des qualités el conditions
l'OUA' pouvo'i?' con/I'ac/m' ?1lG/l'iage ;
D'Olt il suit qu' un mal'jage contracté à l'étra ngcl" cntrc
un Français cL une étrangère n'est va lable qu'autant,
'ind épendamment de cc que le contrat a été célébré
taus les l'ormes usitées dan s le pn)'5, illl 'cxista it auc un
cm pêc hernel1t dil'imanL à cc mn l'iage ni aucune ineapa:
cité "usolu e tIan s la pcrsonne du contracta nt ; ce qUi
n'cst que ln conséquence nat urell e (l u p r i Llci ~e posé
dans l'al't 3 du C, cil', qu i pOl'te que les lOIS eo nccrnant l't:tat ct la c:lpacité dcs personn es régisse nt les
Fral1C':lis mêmc résid:lIlt cn pays étrangc!' j
Attcndu que daus tous les Lemps, sous la domination
fran çaisc co mllle sous celle des Anglais et même sous
celle des Musul mans, les rnd icns de Pond icll él'Y, co mme
tous autres, ont été régis par leul's propres lois civiles,
et le sont encore, ainsi que cela rés ulte de oombreux
:l.lTêLés, ordonnances, l't'glements , notammcn t du règlelllent d u 22 février 1777 , de l'édit de 178/1 et de
J'arrêté du (i janvicr 18 /9; qu e, par co nséquent, et Cil
ad mettant que les :lIt, 3 et 170 du C, civ. puisse n t
être de qu clque applica tion dan s la ca use, H.amastrapoulié étant Indi en, c'es t i.t la Ibi indoue, ct nOl! all
chal" 1, IiI', r, Lit. V du C. cil', q u' il faul avo i .. l'ecours, pOUl' s:lvoil' s'il cxista it dans la loi qll clquc CII1 pêchcment dirimant au mariage contracté par lui c t
l'csclave arrJ'anchie, .l\ laric-Louise ])erl'ine, ou qu elquc
incapacité ausolue de la part de Ramastrapoll ll é IlIimême;
Aucndl1 que, bien que J';'l ncicnne loi inùoue pe rmît
de pl'endrc des femmes sallS sui vl'e "Ql'(h'e d ~s classcs,
il n'y a jamais cu dans J'fnde de temmes vra llllent légitimcs, (~l1C ccllcs qu i étaient de la même classe qu e
leur l11a l'l, le qurllcs l'eceva ieut Je nom de jJaini,
épouses, '1uc les autres étaien t 'lppelées stri, (~mm cs! ou
nari, concubines; que les enfants de cell e-CI n'ava lent
d l'oit Ü l' hériLagc dl1 mari qu '0'1 déraut. de ceux des premières, et, en CO nClll'l'CnCC, ne receva ient que des pOl'''
tions moi ndres j quc ces femmes n'ass istaie nt poi nt aux
sacrifices eLcérémonies religieuses fails par les maris, et
'lU
�-
n·étaicDL pas
24-
au mises ~ vaquel' aux soins a donner .l sa
p erso nne, honneurs qui n'étaient rés ervés q u'à ceUes
de la même classe que l ui;
......... ....................................
Altendu que ces mariages p lus ou moins irrégul iers,
tol érés par l'ancienne loi el depn is long temps pro ll ibés ,
ainsi qu'on pcut le voir dans la 1l0le géné"ale :' la fin
du livre de Manou , sont entièl'cmcntlOlllbés cn dés uétud e 1 et q ue la co utume immémoriale, - la principa le
Joi, s uivant ce légisJateur,- ne pel'met plus il U il I nd icn
de contl'acter mariage hors de sa caste particulière;
Altendu, d 'ai ll eurs, que la loi civile des Inclous ,
corume celle de tous les peup les pJ'im itifs , esl fondée
sur la loi religie use) ct i intimcment liée avec elle,
que l'on ne p eul co mpJ'endJ'e l'espril el saisir le bUl
de l'un e qu 'en exam inan t les prescriptions et Ics motifs
de l'autre ; que si l'on se li vre il cc t exa men , l'on
voit que les droits héréditaires d'un J mlou , d e même
qu e les règles relatives aux mariages 1 so nt Lien moin s
fondées s ur la pro;timité réelle du sang Clue S Ul'
J'aptitude à accomp lil' certa in s .. iles auxquels la Cl'Oyanee de ce peuple amibue o u altl'ibuail le p ouvo iJ' d e
sa uver d 'un lieu d ' horreur les mânes des ancêtres;
.. ....
, ,
.. , ....... , .... ... ......... ....... , . , .
Attendu qu 'il importe peu que la fiHni lle cle Ramaslra·
• poulJé ait cessé de suivl'e la religion Îndo ll c po ur
adopter les prin ipes du chris tianisme; qu e la se ule
conséq uencc qui puisse r ésu lter de celte circo ns tan ce
es t 'lue par rapporl il elle la loi n 'a p lus de mOlils,
mais qu e cela ne peut faire qu 'cHe puisse reeevoit·
pOUl' Irs Indo us chrétiens un e autre interprétation que
pOlir ceux qui sont restés attac hés il la loi <.le leuJ's
pères, . .... . ... . ..... .. ... el qu 'il f.1Ul. avec JII,
Strangc, adme tt re que dans l'âge act uel, J'<.:ga lilé de
caste ~I toujours été , dan s le se ns le plus s tri ct ,
c senticlJe il la léga lité du maringc j
Allcndu 'lu e des clouze espèces de fil s auxque ls
l':lncÎcnne loi rcconnaJt l'ap titud e pour oUi-il' Je
pindu, ct des droits successifs rés ultant de cette
aplitude, deux se ul eme nl. , le fil s légilime ct I? fi l.
donn é Cil adoption so nt reconnuS par la 101 <lU-
-
25-
joul'd'h ui cn vig ueur ; qu'à la vérité cette même loi
s'occupe en divers lieux des enfim ts nat urels J ma is
seulement. \) OUI' leur reconnaître le droit. à des aliments,
avec la scu c exccplioll re lative au fi ls né de l'u nion
d 'uu sondra avec u ll e esclave J lequel, s ui vant le
Alilacshara a droit il la moitié d'une part en concUl'·
rcnce avec des fi ls légitimes el à Ja totalité de l'héri-
tage) il déra ut de descendance dans la ligne mascul ine,
cl de pelil.fi ls dans la ligne feminine, d'où l'o n a
cOllclu qu e les fi ls nalurels de saud ras IJo u va ien l
hériter dans cc cas;
... , .... ... -,." ................ ....... .. .
"
'
Aueudu qu'on nc s:lUl'aillirer du précepte relatif
flUX droits du fil s {l' un soudl'a et d'un e esclavc 1
aucun argumcnt cn favClH' d. 'cnf:w ts nés de runioll
d 'un inclou avcc UIl C étran gère ( comme en t'espèce),
le quels sera ient sans classe, sa ns cilste ct salls na ..
(iona lité au trc qu e..' celle de Icur mère j
En cc (lui conccrlle les prétentions d'Ellamal1e et
de POllnall1a/l c :
AlIcnc/li (lu e la l'ègle gé nérale d cs s uccess ion s en
droit indoll es t qu e les biens se trao smettent de mfde
en mil le , . soit dans la lig ne d escendante ju squ 'au
ll'oisième degré inclusivcmeut, soit dans les l ignes
collatéra les, clans u n ordre fitci le :.i d istinguer par
l'app lication des règles r elatives il la liaiso n pindari ejue 3 • ,. " . , . , . ;
Auen clu qu e cette règle généra le ne
so uiTl'C
!l'exception qu 'en faveur de la li lle du d écédé, à
ca use 1 est-il d it 1 des enfants rnft les qu 'clle p eut
avoir ;- en f.. veul' de sa lemme o u de sa mère, aïcu le,
bis:l.ïculc ct autres (lans la lig ne dil'ecte ascendante,
qui so nt considérécs pal' la loi comme ne faisa nt <]u ' UH
se ul corps, un e se ul e perso nne avec les aïeux 1 leurs
co njoints, ct d'ailleurs , parce que des textes form els
établissent cn Icul' favcur ce droit exceptionnel, ai~si
q ue cela est démontré pal' cc passage de Dha.1'1na/latna, ch. III sc cl. G, § 2: «Uoe lemllle, en généra l,
n'a aucun droit successif ; cependant la veuve ct
(luelqu cs autres, c'est-il-dire la fi lle 1 la mère ct l'aïe ul e
paternelle doivelll héri ler, parce 'l ue c1es lexles
�-
26-
pO~ilifs le prescrive nt ainsi i e l cela Il e constitue pas-
une co ntl'tld iction à la règle O'énél'a lc ») •
. \uendu que J'opinion CO nbll':ÙI'C émi~c pal' l1alamba ll~l cl Nanda PamliLn , le prcmic ,', co mlll c n Latl' uJ' du
Alitac~h (f1'a, le sc~b nd , autc~"' (lu trait é de l'adoptio ll ,
appck Dalfacf! Aftmansa, n ('st nppu yéc pal' aurun arg um e nt plau sible; qu 'c li c est l'Il opposit ion avec le
p lu s grand nom bre des aute urs iIH.JOII S, N, aillsi q ue le
remarqu e 1\1. SU'a nge, n 'n ét<.: a ucun e part :1doptée ct
(Ju'e lle pal'ilÎL ~~n l!'airc Ù l'CSP''Îl gént:,'al de la loii )
. Pal' crs mouls, b CO Ul', statu Hnt tant SUI' les ('oncl usions des appelantes <]l1 C dcs in timés c l s u,' cr ll cs de
~ I. le Proc ureur général, dit qu 'il a été 111 il 1 ju ué par Ir
Jllgcn~ Il:donl csl ? ppel ; ~me ndal1l eL fa isanl c~ que le
prl'ltllel' JlI lTC aurait dù f'llre, déclare non recevablcs Cl
mal fon dées cI,ans leurs d emrll~d ('s, IÎns cl cone/usions
toutes les pari les, tanlde ~ l e Pn eur c l d e ~pl Prud homme
quc cel les dr P~ra mnssnm.", les en débouLe; maintiellt ,:.
c~ II.11eur aux blcns ":\can ts en possess ion de la slI cces~ I on de Harn asl rapoull é, aux terllles de l 'a l'l'èt du 22 ju ill
18 't1 ; ordan Ile (suit la l'l'par/ilion dèS dépens) elc,
OIU:\ N~' E, Présiden t ; S,\I ~l'- P.W I.. , IJA Z I L J D e IJIIE VAl"S
C01l5C ll'cl's, - CIUELIN , Proc , ge ll ,
COOll DE
CÀSS.~TION ,
L .\ coen, _ Ouï M. le conse ill er Renouard Cil so n
rapport , "l e CarCllr, arocal ti rs demandeul's C il S<.'S oh~
s{'I'vatÎons; ensemble M, le Proclll'cul' géll l:l:nl D('hll)lfl(.'
Cil ses concl usion s, et après avoir délibl:(,(: i llllllùliarc~
ment, le Lont ;'l l'aud icnce du 16 juin 1 8:)~,
D ~llIlc défauL conLre HecquCl, cn la C]ualir é qu'il
procede, el, pou l' le pl'o(i l.
Vu l'art. 3, du Code ci,' " Ol! 011 fil: te Les lois ('o n~
('erJ1an~ l 'é t~t ct l,a. capacité des perso nnes n:gisse ll l ics
FI';l/l ~a I S mcm c rcsldant el] pays é tran ge r j ))
Vu l'u l'l. 170 du même Code :'linsÎ CO Ilf' lI: (( Le l1la~
T'l, age cont racte Cil Pf" S éll'ancrcr" colre J?I'aLl(' UÎS ct l'Iltn'
Fnlllç,l is cl étra ngers) sera ~'alablc) s'j l a ~été c<.:Ji'bl'é
-
2i-
~l a.l1 s 1?5. r~ I' l1leS lI s it~s ~I a n s le pa):s, pourvu fIU 'jI ait
etc pl'ecedc, d es ~ubll,c' l1 o n s pl'escl'ltes pOl' l'a rt. 63,
~~ .quc le 11 f'ançalS n ail pOint (,.o l~l reve nu aux di spositIOns contenues au chapllt'C preceden t j »
Attendu, que si l'at'I'êté du 6 j,"wic\' 18 19 , pOJ'lant
Pl'omui ga uoll de plusieurs Codes l'mllcais d:1I1s les ÉLabl issemcnts fl';~ n ça i s dc l' Inde, déclaré p;.u' so n m'licl e
3., qu e les Indi ens, soit chrétiens, soit maurcs ou 17cn ll ls, seront jugés, commc pal' Je jlassé, s ui va nL lesolois
cL co utum es ~ Ie feUl's ~as lesl cettc ( ispos itioll dictée pUI'
un s... ge esprit ~le wlcrance, cst pure me nt filCul talive ,
et n'rnterdl L pOlnL ~lU X Indiens, suj et fi'a nçais, Ic droiL
d? se soumcLtI'C librement eL VOI Onl :1 il'clllcn t il l'em1'1I'C des lois frança ises el d'en rccuei llir les uvantagcs ,
cn cn observanl les com mand ement '
,
'
A.ltcll(~u que ,le m a,I' la.g~ con tl'aclé pat' dcs Indielts,
COnf0l'l11Cmellt a la 101 clvtl e des Franca is so nL assuj et,lis aux mêmes règles ct condition s, ~t j~ uissent des
IllCllles a.vant',l/jes que les , ~llariages contracLés par les
autres sUJ cts fl'~I1(::t1 s cn obelssancc ;\ la même loi j
AUendu qu 'il est constaté Cil fa it pal' l'anèt nllaqué,
CJ.uc Ihmastl'apoli llé, né à Pondichéry, il co ntl':lclé mal'lage en 18 19 li l'ol'l- Louis ( Ile Ma urice), avec Ma l'ieLO\II ~c PCl'l'lIlC J conformément au Code ci"i l fl'i.lll eaÎs
cn vigueur ;'1 J' fi c Maurice;
.
Atlendu que l, Cou:' d 'IIppe ld e Ponclicl, él'Y, Cil all J1~,l a."l J co III Ille pro /Ilue p:ll' la 101 des lndous) le marialTc
a,lll s i contracté p,:1' 1111 b~c1icn , ~HjeL fran çais, qui av;~it
Il uremenL acccpte la 101 rl'ançalse comme SOll statut
pCl'sonn ,l , et co l'cfll sant pal' suite aux en l;tnts dl' H.amaslr:lpoullé la qualilé cL le droiL d 'cnr..1l1ts 1<.:lTitimés
' ,lI ~nt, ~ f:1lI,ssemcnL npp liqué" l'arL.
pal' IlHl ~'l,ag~ ~ u llscq
3. d 1alT~tc. du 6 Janvl t' I' UH0, CL a exprcsséme nt
7
Viole les lOIS cHl essus visées ,
CASSI! eT ,\NNULE, en ce qu i conccrne les enf:lnts dc
Ram .~slrapou ll é, l'arrêt rendu pal' la COUI' d 'appel de
jJoAl1(ltchr l'Y le 20 noùt 18'13 ; rcmeL les parLi es ail
mcrne eL semblable élat Oll clics étaieHt avanL ledit
fll' l'êl j pOUl' êtrc làit droit, les renvoie dcvl.lot la CO U I'
d'app('1 de l'ilc tic la Jtéunioll ' ordonne la l'Cstiluli ol\
de J'amende, condamne le dét~nde Lll' dé(;lillant, cu la
l
�-
28-
qu a li té qu 'il procède, aux dépens liquidés ù la somllle
de 2 13 fI'. 85 C ' 1 eu ce non compris le coth ct la signi ..
Gcation du pl'éseut arrêt, Jeq uel sera imprimé ct tmnscrit sur les registres de la Cour d'appel de Pondichéry
COUl' de cas sallon.
Aiusi jugé et prononcé en '-'aud ience pU'bli9u e de la
Cour de cassatIOn) chambre clvde, le mCl'cl'cch 16 juin
à I~ diligence du procureur général cn la
8' ARRET
AUIUcocC du 20 août 1843 .
1852,
Ch. cil' . prés. Jl I Éfl 'LIIOU, cons. IT. p . - Rapp . RED
con cl . conf. lf. p.- DELANCLE, proc. gén.
2"OU.lIt,
•
LIu Bellgale, il iII/porte p eu que le mari de cuju s
.fiit Ol/1I0n ell cOllllllunauté; sa 'uelwe hérite, à défaut de descendants mâles et sous cerlaines l'estrieliolls du droit de propriélé, dans l'un comme
dalls l'atttre cas .
Attendu qu 'il résulte des pièces du procès et des
déclarations des pal'ties que la maison cn contestation
prol'icnt de la succession de reu Chondor Chicor Bora l,
ct qu IcHe appartenait par indivis à ses deux fil s llogobotti Boml ct Jl/ahaba ... tt, Bornl, lorsque le premier de
ceux-ci, dont J'intimée étaÏL la femme, décéda snns en..
fillllS mâles;
Attcnd u que d'après les prioeipes du droit indou au
DcngaIc, qui ne f.1Îl relativement nux droits d'un e
vCllve aucune distinction entre les biens communs e l
ceux possddés à titre particulier l , Cama lmonie Dachie
sc ll'ouva pal' le décès de son m:lI'Î, investie dc la pro·
priété de la moilié de ccl immcuble; qu e cela cst d 'a u·
tant moiuscontestable aujourd 'hoi, qu'indépendamment
du droit qui résulte l'OUI' elle des termes formels de la
loi, elle produit le bail de se plembre 1813, daus lequel
le f,'ère de soo mari , Mahabaratta Boral , déclare que
la moitié dc cel immeuble ;lppartient à sa bellc-sœul'
qui dési rc la "emll'c, ct que n 'a;rUllt pas une so mm e
suffisa lltc pour J'acheter lui-meme, il conseut li la
prendre à bail moyennant 23 roupies, ajoutant : «( toules
objections taut de ma part que de celle de mes héritiers
et aya nts cause scront nu lles);
Attendu qu 'il cst évidelll que cc bail a regu une
�-
30-
exécution, pu isquc ri Il Li méc l'l'Del li i t un
cOl1lple de loyers à elle foumi par son beau-frère Mahabal'3Ua 13ol'al, ct comprenant les années IJc ng:dics
1 23 0, 123 1, 1232 ou 1824 , 1825, et J820 de notre
ère: d 'oil il suit que MailabaraLla Ooml et ses fil s ne
j ouissaient pas à titre de prop l'iéwi l'cs de ceLte partie
de l'immeuble qu 'ils ont vcuelu , mni lJicn ù titre de
fCI'llliers, ct qu 'une posses ion de ceLte naLure ne $ \LIl'ait scrrir J e base à un e P"CSCl'iplion j
AUcndu su rabondamment, que la pl'cscr iprion de 10
ons pOUL' les objets mobilier ' ct de 20 ans pour les immeubles, dont parle ,le droit indou 2, ne peut être
ùwoquéc contre les ausents j
ALlendu qu'il est reCOllllU que C:1ma lmonic Dncllic
ayant entrepris un pélcrinagc, a éLé fOI'L longtemps a bsen le du territoire de Chandernagol'; qu 'nu surplus, le
droit indou nc rcconn aît pa davantage quc des parents
compris dans les limites du lroi ième degré} e n lig ne
tlil'CClC a ccndan tc el descendante, ni dan s ccl/cs du
seplièmc cn ligne collatérale, puissent invoquer la
prescri ption les uns contre les a utre ;
ALtellc! u qu 'à la vérité, les appelants possède nt l' irnmeuble en contestation , cn VCl'l u d 'un juste litre, suffi sa nt pour baser un e pl'CSCriplion , mais CJue ce ti tre
portallt la date du 25 juillel '18"0, ct l'exp loit introductif de l'instance celle du 9 février 1812, il n'existe
dans la ca use aucun élément de prescripti on ;
Adoptant d'ai ll eurs les motifs du prcmie,' juge,
La Cour confirme le jugemellt du 9 novcmbre 18'1Z ,
don t est appel , lequel sortira son plcin et eOlicr crrct;
condamnc Je appelants aux dépcns de première in stance et d'appel; les condnmnc, en outre, à J'amende,
-
31 -
ÇOIl1 pIète
etc,
Onl.A.NNE,
prés, -
GWEUN, proc, géll .
•
NOTES,
1 Ali Uengale (nolis aurons occasion de Ic di.'e encore bien
oes fois), hll'squ 'lIll homme Ilwl'ié meu rt sans laisse r ni fi ls, ni.
petit-lils. n; alTièrc petit-fils. la vc uve succède, sa ns qu'il y
:lit ;1 distinguer, co mme SUI' la côte de COl'omandel, entre le
C:IS Oll le dérunt était sé pal'é de ses co m.muns, et celui où il
était cncol'c cn communau té. Quelques pcrsonn es ne veulent voir
uans la Vèll VC bcngalie qu 'un e lL,m!ruùii:l'c; elles se tr"ompent.
Au décès du mal'i , la p1'opl'iéte nc subit au cun démembrement;
pas de nue propriété, p~IS d'usufl'uit : propl'iété CI/ l iere pnssant SUl' la. tête de la veuve, Celle-ci contin ue lil peJ'son ne du
dérunt, dont clic était la moilié, aux yeux de la loi l'eligieuse
et civile; c'est à sa mOI't se ulem en t qu e s'ouvre la succession
de son époux, Ce dern ier achève de mouril' alors avec la sccond e moitié de lui-m ême, A qui revient l'héritage ou ce qui
en reste?, " Nous cx poso ns la théo rie des droits de la ve uve
bcngrdi e et de l'héritier à lUlur. dans les notes qui accomp agnent l'al'l'êt 17' Cetle Ihéol'ie se com plète non se ulement par
cct j)l'rêt ' 7. mais eneOJ'e pal' les al'I'êts 6,42,5 1.
2 La Cour ne tient pas compte, et en celil elle fait fausse 1'01lte,
de l'al'rêté pris r ilr Ir GOll VCI'nClir S:lint-Si OJon le 18 octobre
, 838, promulSlIaut comllle loi de I ~I colonie, obliga toire pOUl'
les natifs. le ti tr'e XX du li ", III du Cod. cil', Les prescriptions géllérilles et parli culi cl'cs qu 'ad lllcttait la loi indouc,
;'lÎnsi que les ca uses d'interruption ou d e suspension qu 'ellcs
co mportaient, sc tl'Oll\'cnt :tbolies j c'est la loi fran çaise qu i
SCille doit êtrc appliqu ée. La eUUf d~a ppe l de Pondi chéry ne
reconnaissa it pas COlll me va lable ct cxéc utoi l'C l'a l'l"êrê S il S
énoncé, Elle résista longtemps, Cl la question ne fut déllnitil'Cillent ll'anchée Cjll e pal' un :ll'l'êt de lil COUI' de cassation du
29 juin 1853, qui Illi dOlinil tort. :\'OIIS publions cet arrê t ;\
la suite du nOr. 7 ,
�-
En cc 'lui touc/le l'app el incid ent:
Attendu qu e de son cô té Mouttollssamy est sans
thoit il prétendre que le pre mier juge aurait dû ad ..
meUre l'existe nce dc la communauté par cela scu l que
la di ssolution n'e n étatt pas établie par t:crÎt; qu 'à la
vérité c'est à celui qui allègue Ja dissolution d e la
communauté, qu' il incombe de la prouver, e t que
jusqu 'il cctte preuve la p,'ésomption est en faveur de
J' existence de la communaute ; mais que celte pré~
somption ne surfit pas pour faire rejetcr la recherche
de la preuve contraire; qu 'à la vérité e ncore , ce tte
preuvc se fait onlinail'em.ent par la r epréscnt..'ltion
d 'un acte de visty, acte écrit , mais peut résulter en
même temps d 'un e sé paralion trentenaire et d e divcrs
a utres faits ou actcs dont la constatation p eut s'é tablir
p ar des témoignagcs ;
Attendu qu e la loi laisse aux tribunaux le droit
d 'o rd onner d 'orfice d es e nq<, ê tes SUl' les f"its dont
elle autorise la preuve pal' témoins , toutes les [ois
qu 'ils esp èrent tircr de ce moyen d 'investigation les
lumièl'cs qui Icul' manquent S Ul' les f.'lits de la cause ;
Atlenc/u qu 'e n l'espèce, lcs pièces produites et les
di ve rses déclarations des parties ne suffisant pas à
faire décider la question d 'exis tence ou d e non existe nce
de la communauté dont s'ag it , question qui domine
toutes les autrcs dan s Ic procès, c 'cst avec raison
qu e les premiers juges ont faiL usage de la fac ulté
dont il "ient d 'êtrc parl é,
9' ARRf:r,
.-ludlence du 141 octobre 1'1413.
Quelles que soient les présomptions qui militent ef!
f aveur de l'ex istence ou de la dissolution
d'une communauté , l e jug e peut ordonner
d'of./ice une enquete pOUl' compléter ou form er
sa conviction 1
.. ..... .. .. ... ......... .. ... ... .. . ... .....
Allendu qu ant a ux a utres f:.li lS :wan cés pal' J'a p.
pelant , à l'appui d e sa pré tention (il n,ire considérer
la co mmuna ul~ c~ m~le di sso l1 t,~ ) ' qu 'ils ne 50tH p :lS
suffisamment JU SlJ6cs
1
ou qu ds 11C sont pas
assez
conclua nts p our f..'l il'C p reu ve d ès Ù présent qu e la
co mmunauté a cessé d 'ex istel' ; - Que des co mmuns
Cil ~ic n.s p euvent )
en effe t , avo ir d es proprié tés
p al'tlcu" èr'cs, e t par co nséqu ent , il certain s é(J'~lI'd s
dcs intér'êts séparés; qu e des ven tes ct acha ts b d ' irn~
me ubl es p our Je compte p erso nn el d 'un d es co mmuns,
d es prêts d 'un co mmun à /'a utl'e, SO L1t , il est vl'ai 1
J es. p l'ésom Plions d e clissai uti on d e CO IllD1l1 lJa lité ,
mais n 'cn sont pas UIl C p reu vc tcl le qu 'ils suffisent
toujours il eux seuls pour " établ ir , ct qu e Jc jU (IC
n'cn puisse rec hercher un e plu co nva inca n te;
0
A tte nd u , pa l' tout cc qu e dess us , q ue l'a p pela ut
n 'est pas fondé::i soute nir le ma l j ugé d u j ugeme nt
du 10 d écembl'e 181, 1 , e n ce qu e ledit j ugeme n t ,
:l U lieu d e l'cconn:lîtl'c la dissolution de la comm una uté ou il défaut d 'autol'isel' la prc uve par té mo ins
d c la so ustraction dcs ac tes du 24 décembrc 182 J ,
qui , scion J '~lppebn t , la démontraient de 1:1 manière
la plu s positive, :Hlra it ordonné pal' témoin s la pl'euvc
d e celle dissolution ;
33 -
Pal' ces motifs, la
D, or.
COUI' ,
R OSIÈR E,
etc,
prés,-
GIDEL1N,
proc. gén,
NOTE,
•
J,
Cct :tl'I'êt est
fOl,t
bien rédigé i il ne laisse pas une ob ..
Jectlon debout.
•
3
�-
35-
Au rond :
Aucndll quc les cinq immeubles qu o les intim és
voudraient r~jl'c co nsidérer GO Olme la proprié té d e le ur
10' ARnET
dél>itctll', mari de l'appelan te, et comme gaO"c de leurs
Audicllee du U cléccm.bl'c 18·l3.
La loi de Alano" auri/lUe au mari tout ce que la
ftmme acquiert pendant le mariage, Peut-on,
pal' des considératiofts morales , l',,ire fléchir
dans certaines circonstances la riguelll' du pl'in-âpe? •
Enlre SnDfOTIE D !C HH::, femmc de NILKONTO S En C!n,
appelante, cO Jllparnnt pnr Al e PClit-d'Auterivc avocat
assi té de Mil Sinnatamby conseil a nTéé d ' U:1 C part '.
ct
10
.
S ICUl' C HAilL ES
J 20 IùNGOPAL
" 'BONDOPA OIII A',
ConNET;
oe; 4 0 l\ IoooNE CHONDOX~
CnoNDon , inlimés, comparant par r.lc Prie ur co nseil
.. cl 'autre pan.
'
agl'ec,
30
N .H ADAn l\fOLLI CK ET
Ouï, aux audi ences des 21 ct 25 no\'embre1 843 l es
consei ls des p a rti cs Cil leurs co nclusions et plaidoiries
respectives , CL à cellc du 2 du courant , M. le eO Ilseiller -auditeur nazil , substituant M. Je Procureur rré_
n éra l du R oi, en ses dires e t conclusions ;
b
Vu le jugem ent du 31 mai 1813 re ndu p al' le Tribunal de prem ièrc insta nce d e Chand cl'nu l7o r, d ont est
app el, ensemble Loutes les a utres pièces
procès, c t
après cn av.o ir délibéré su ivant la loi ;
En cc qUI coocerne l'excep,tion p roposée par J'a ppelante :
Attendu qu 'e n dMe ndaot au rond d eva nt les pre miers
juges, ellc s 'c t r endu e non recevabl e :'t proposer
p our la prem ière fois e n appe l la nullité de l'op pos ition flûte pal' les intim és il la ve nte d cs cinq Înlll1 CubJ es
'lU 'clic préte nd lui appa rlcni,', e l qu 'a insi il n'y a lie u
cl 'exa miu cr le mér ite de ladite exception ;
lu
créa nces, o nt été acqui s pur ladite appe l ante~ pal' actes
authentiques d es '1 3 juin 182 , 3 et 11 octobre 1 83 6
cl7 juin 183 7 ; qu e ces actes co ns titu e nt Sl'imotie
Dachic au moins pl'opl'Îvwil'c apparenle desdiLs immcu#
bics;
ALLen.du que l'ob ligation de prouver que des acLes
a uth entiqu es ne so nt pas va lab les pour qu e lque motif
qu c cc puisse êtl'e, incombe aux ti ers qui vcu lc nt les
laire invalider ;
Attendu (Jl1C pUl'upplicaliou de ce principe à J'espèce
on ne peuL l'ien conclu re con tre Sri motic Dachie de ce
quoI pal' suite de la fnutc de ses consei ls ou pour toute
a utrc ca usc, c lic a urait été d éc hu e du droit de procéd er
:i IIn c ?nqu êLC, t~ndant à établir gu 'ellc aurait reçu par
succeSSIOn de dl\/crs mcmbres de sa famiJle , ni nsi
ù. Je. soutenir, les fond s nécessai rcs :'t
l acquIsItIOn dcsdJlS IInmcllblcs; que le d éf.'lut d c preuve
il. cct égn nJ n 'cn laisse pas moias subsis tcl' dans toute
JCUI' fol'cc les actes publics qui lui serve nt de titrcs ;
A.u endu quc c'cs t Cil va in que les intimés attaquent
IcsdllS actcs d e nlillité clal'g ucnLde ce qu e l'appe lante,
fem me mariéc, lJ 'aurait pas été autorisée pal' so n mari
:1 acquérir les ~ il1q imme ubl es e n ques ti on ; qu 'il s so nt,
cn cllet, sa ns clroit ct sa ns in térê t, le ul' débiteur n 'é tant
pas le l'enclcul', Ù proposer un moye n de nullité de
vcntc, qui , s'il ci rait admis, ne le ur profitc rait pas;
ALle ndu que ce n'es t p as avec plus d e force qu'ils s'é.
tayen Lde l'état d e railliLe du mari d e J'appe lante; qu'en
adll1ella n ~ cn crlc L, qu e la d éclaratio n d e faillite qui a
fl'app é illmnLo Sel'eal' ;\ Calcutta dût avo ir ses e rre ts
S UI' lc lCI'l'Î lOil'c li'un çaÎs, il n 'en faudrait pas moins
eo nclurc qu 'n ucllllC des disp os itions du Code d e eom ...
m ercc, relati vcs à la va lidité des actcs du failli, n e sau ...
rait recevoir d'appl ication e n l'espècc, puisqu' il est
COnsrHut au procès (Jlle les actes de vente clont s'agit
ont été passés plusieurs :lOnées avant la hlillitc, e t que
le failli même y esL touj ours l'esté comp lè tement étran~1I 'c ll ? P?l'siste
�-
-
3G -
~.Cl'j qu'a n surplus, Je motif du dC[;lU( l1'Întol'è t ct pl llSlcm's consiùé.l'a,tio us de ,droit s'app liqu ent à cc moyeR
co mme :tu preced ent el a tout autre <l)'a nl pour out tic
nlÎ,'c an nuler l esdi~s actes de vente;
u cndu qll ~ v[u n e~e nt .e nc~ l'e les .inlimés rrélen-
, 1
denl que les lond ' neceSSaIl'es " ae<j'" llCI' le l'l'IX des
Immeubles ac/leles par Sl'ltnOllC' Dachlc lui ont été fOlll'nis
pal' son mari en fl'aud e des droits de ses ül'éo ncicl's,
CL en (ont résulter la conséquence qu e lesdits immeuble (~Oi VC? l être c.onsidé,,·és, non comme b. p ropriété
de SfllllOl lC Dac/lie ma Is comme celle de SO I1 mari
NilkonlO Scrcar, el, comme tels, alfeCles au payement
de ses cleLLes j qu'en effet, d 'un e par!', les intimés ne
pl'ouvent pas que les fonds ont été en réa lité fournis
pnr Tilkonto Sercnt, et, d 'n utrc part, éta blis cnt moins
cn~01'c la. mauvaise foi, J'intention de nuire, la fraude
qUi aura ll preside à la libéra lité de Nilkonlo Sel'eur
envers sa lemme ;
Allenau, quanl à l'impuL1lion de fra ude, qu 'il suffit
de sc reporter ::n~x pièces du pl'Ocès pour la J'cpo usscr ;
qu e des qualre Jugements du 23 mnl'S '1810 obtenus
par les iUL~ Illés contre Nil ko'~to Sercn!', i '. l'ésu 1te, en e rfet,
que la crea.nee I ~ plus anClCllne parm i celles cn vertu
desquel les ds agIssent, celle de nango pal Ilondopadllia
remoule seulemenl au 2'7 lël'l'ier '18 38 Cl qu e les trois
autres sont d'une date plus récente, tand is que Jcs imm e ub! c~ contestés ont été acquis, les deux premiers,
le 13 !UI,n 1828 pOUl' la somme lOlale de 4,793 roupies ,
le ll'OISleme cl le quatrième, les 3 cl 11 oelobre '1836
JO UI: I? prix total de 67 1 roupies, et Iccinquièmc enfin :
/e 7 JUJO ,1837 pour la ~omme de 660 roup ies, to us à une
date ant~rl cure aux cr~anccs c ,.-d ~ss u s , ct quc pal' consé ..
quenl, I on ne peut du'e quesl N,l kon lo Sel'e. 1' a douné
à sa femme les fonds nécessa ires aux acquisitions co nle lées, il l'a fait en fl'.ude des dl'oilS de créa nciers qui
n'cxiswient pas alol's;
A~te,n du <J,u 'en admettan t les dons comme réels, Icul'
quoute J'clullveme nt Ù la fortune no toi rement co nsidér able de NilkonlO Sere.!', al'anl 'l u'i l fù t tom bé en déeonfilure, J'epousse, 10ul aussi bien que l'''po'l,,e ù laquell e
37-
ris renvoient, les soupçons de fi'uudb nu s en ayant pal'
les inlimés ;
Atlendu, loujours dans l'hypothèse 'lue les sommes
employées aux accJllisitions dont s'ào-it aur:riel1t été l'éellemctlt remises à l'appelanle pal' Ni lkollto Sel'cal', J'jell
au, p..o~ès n'c vc.n an~ établir, gu'ell cs l'aicnt été afin que
Sl'lInOlie DachlC put acquel'lt' pOUl' so n mari sous son
1~011\ p ~l'sonncl , rien ne venant co ntrariee la présomptwn SI llllturelle qu 'clics auraient été au co nttaÎl'e
données pal' pu!'e libé!'a lité el pal' affeClion, la eonséqUCl.1CC est que la propl'iété-des immeubles.acquis avec des
dCOlcrs provenant d 'ull e telle So urec nc sa urait être
contcslée n ia don atai re, les biens d'une femme indoue ne
consi~ tant . pas seulement, 4l.insi que l'ont admis les
prcnucl's Juges, dans. les blCns Cju 'e1le possédait au
moment de son manage, ceux que so n mari lui il
donnés en se mariant, ceux qu 'elle a gagnés cHe-même
par Cj uclq ue commerce 1 ct CCliX don r, eUe a hérité dc
ses pa.rel~Ls, mais peuvcnt consister enCOl'e, a ux te l' mes
des lOIS Indoues, et d'après l'autorité des comJ'ncntaleurs, d~n s Jes don qu 'elle a reçus de soo mari
par affectIOn durant le mariagc;
Attelldu , que tout Cil soutenan t la mtllité des actes
c1cvcnLe passés :lu profit de Sl'im olie Dachic, Ics intimés
par une contl':ldicl.Î,o n sin lYllLièrcvclllcnf néa nmoi ns leul'
~tf l'ibu er ceJ'tai~ls efrets; q~ 'a insi, ils soutie nne nt qu e le
Immeubles, objets de ce~ actes, ayant été :lcquis pend:llli. la co mmunauté, dOivent être réputés l.leql1 êlS dc
communa uté; mais que cell e prétention Il 'est pas plus
s.oll tena ble qll? ,cel/cs examin ées plu s haut j qu 'c ilcctl vement, le [ Cg"ll C de la CO llunun:luté de biens en trc
mari ct remmc, tel qu 'il est l'éO"lé par le droit Franca is
n'cst pas l'eCOll nu pal' la loi i Ildo~e ; quc J'élat de eom"J1lu~
n:lU té d(·s ramil/es indienn es Il 'n aucunc ill1 alo o ic avec
c~ régi.Ille; que chez les Indiens, to us les bien~ qui , à
Illre c.!Jvcrs, peu"ent appa rtenir il un e rem me, ont touj ours ~ Ill c;~J'n c.tè~c dota l, ?l que si la rem n~ e p e~lt poss,édc ..
~les blells md l\"s, ~ lI e n ~st cependan t J i.lllli1I S habil e il
clre co mlU une Cil blCns SOIt avec son ép oux, soi Lavec tou t
aU lre, dnns lc sens cie la loi indoue;
Attend u, en rés umé, que de tout ce gui vient d'êwo
�-
&8 -
dil, il rcsulte que Srimolie D.chie a cn sa faveur dcs
actes auùlcutiqucs dont les intim e ne prouvent pas
l'invalidité, elquc, soit que les immeubles aient été acquis de ses deniers perso nnels, ainsi qu 'c lic le soutient
sa ns que le contraire rés ulte d'aucun des documents ou
faits de hl cause, SOi l qu'ils aient été acqu is de deniers
reçus en dou de SOIl mal'i, ainsi qu e le prétendent les
intimés sans l'étnblir, null e fl'auele relat ive à (:c tle libéra lité ue ressortant du procès, lesdits irnmeublcs n'cn
cloi\'cnl pas moins êu'c considérés co mme sa propriété
particulière, Cl comme ne pouvant à aucun titre tombel',
pOUl' acquitter les deLLes de so n rn::U'Î, dan s une co mmunauté que le droit iudou ne recon naît pas j
Par ces mOlifs , la Cour mel l'appellalion el lc jugement du 31 mai '18/13 , du ll'ibunnl de Pl'cmière in stance
de Chandernagor, dont cst appel, à néant ; cl, staluant
par jugement nouveau , déclare propl'i élé particulière
cie Sl'imotÎc Dachie les cinq immeubl es dont s'agit aux
deux acles d'acquisilion du '13 juin 1828, cl i, ceux des
3 elit oClob,'c 1836 cl 7 juin 183 7 ; d éclare ma l fondée tOlite opposition des int imés à la venle d csdilS immeubles, les en déboule; ol'donne la l'('Slilulion de
J'amende, cl condamne les intimés ù tous les dépens
tanl de première installce que d'appel.
DB ROSU'WE,
pl'ésid. -
UAZIL ,
cons . aud, suus. le
l'roc, génel'al.
NOTES,
1 D':.près la loi de Manou, tout cc qu e la femm e ncqui : t
durilnt le mariage appartient au mari . La doctri ne ct la
jurisfJl'ud ence admettent cepend ant comme con'cctir, qu e si
l'acte d 'acqui sition indiqu e l'orjs ine dcs d eni Cl's ~I vec lesquels
la femme a pêlyé le pri ,x ,- ce que les Latins nppelaient illide
Iwbuerit,- la femm e aura bien ct damcnt aC<lu Îs pour son
compte pel'sonnel. Ce n'est, cn effet, flutulle tl'ansformatiQu ct
-
39-
non un e :mgmentation du S tridhaua, qui , au lieu d'existel' A
J'état dc créan ce, de bijoux, d 'argent monn;l)'é, se consolid e
ct de vient mai son, tcn e ou jardin ,
Si l'acte n' indiqu e pas l'ori gine d es d eni ers, p cut- on par
des consid érations plus ou moi ns g r:lves , nolamm ent par la
possibilité ou la vra isemb l:tnce d 'un don manu el d e num é r:ùrc
1~1i t par le m ~\ri à sa femm e, déclarer <lue cell e- ci, ay ant de quoi
})i\}'cr, a valablement ac<p,is pour cHe-m ême? Nou s ne le c ro·
)005 l?as, SL le mari voubit fair e un do n à sa fe mm e, comme
il en avai t lc droit, il deva.it le faire directement ct o uverte-ment ,
En consé<)ucnce , )'alTêt qu e nous pub lions ci·dessus,
q,u elque sa vante qu ' cn soit la r éd;t ctiol1, ne doit p as scrv i..
de g uide; la ju r isprud ence contraire est soljd emcnt établie pal"
les ::tl'Cê lS 7'1., 73 , 74 et 99 auxque ls nous l'envoyons.
�-
41 -
est reconnu à A lamelamalle et qui ne paraît pas avoir
été sérieusement contesté en prése nce <..l e ce tl'ibunal
d e famill e p ar les auteurs d es intimés ; qu e d ès lors il
JI ' Ann~T"
faut reconnaître que ce LLe pt'oprié té est un striùhana
d 'Alamclamalle, ct, comme te l, trans missible à sa fi lle
A.odicD('C du 16 déccn. lu'c 18-'3 .
Lorsque rassemblée des cltefs de la caste a jrtgé
que tel iII/meuble cOl/stitue url stridhalla au profit
d' ulle /ell/II/e, COl/llne Lai ayant été régaLièrellrellt
donné par son /eu p ère, ses colréri tiers ni Leurs
créanciers ne pel/Vellt l'évincer, ni la troubler
dalls la possession de cet immenble.
1 •• •
• • • • • • • •• ••• •
••••••••••
•
•
•••• •• •
•••••••••
Attenùu qu"en vertu d "un ordre du tribuna l d e la
chaudric, les chefs ct principaux me mbres de la cas te
vachenouva s'assemblèrent le j B oclol.,,"e 1820, r eu-
diren t une décision portnnl que l'imrneub le réclamé par
Alamelamalle était bien sa propriété, pour lui avoir été
cédé à titre de donation par Vidannrayanaycr, son
père, qui en était le légitime propl'i él~t1I'C 1 ct qu e ni
PérouJllulaycl', son mari, ni Vingatlurnmanoussnyer,
son neveu, n'y avaient aueU I) c1TOll j qu 'ils rédigèrent
ou autl'es uescendants dans la ligne féminine;
Atte ndu que la meulÎon contraire à so n droit qui a
pu ê tre raite dans un acte de vcntc postél'i >ur à la décision d e la caste, auque l acte A lamé lama lle et sa fi lle
ont été complètement ét.1'angères, ne pe UL Jeul' êu'c
opposée , no n p lus que l'acte d "hy poth èqu e conse nti pa r
le Irère d e celle d erni ère, il la date du 10 octobre 184 0,
nul ne poU\'ant hypothéquer 1 ve ndre ou autrem e nt
uliéncr un immeuble qui ne lui appartient pas, SU Il S le
consentement exprès et authentique du propri é taire;
Attendu qu 'il ré ulLc de ces co ns idérations que la
saisie p,"atiqu ée le 3 mar 18'11 en exécuti o n du ju gement l'e ndu contre P é l'oumaltl ye l', a été faite supm"
non dO'11tino
CL doit ê tre ann ulée j
En ce qui touche les dommages-intérêts l'éclamés
par l'appelan le ,
At lendu qu 'ils ne sont p as ju stifiés,
La Cou r, C LC.
D.
DB
ROS II~JtE ,
pré . -DEB OUT, con s. aud. su b.
Je pl'oc. gé n.
ensuite un acte de vis ty ou de parta ge cntl'c ces der-
niers; qu 'il est évid ent que ces dcux opérations de
l'assemùléc de la caste vacltcllou\'U, bien qu e cO llstatécs
par une rédaction séparéc, sont tout-:'!-Iait co nnexes
ct ne saura ien t être isolées l'une de l'a ulrC', puisque
non-seulcment clics ont été fàites le même jou r et pour
Jcs mêmes parties, mais aussi cn vertu du même ordrc
du tribuual de la chaud,"ie, et qu ' il e n rés ul te que P é-
roumaJaycr ayant exécuté le p<ll'tagc, ainsi qu 'il é t3 i~
pl'cscrit, Il 'cst plus habiLe à critiquer la décision qUl
Cil
excl ut l'immeubl e don t il es t question;
Attendu qu e cette décision de la caste, r evê tu e d e
nombreuses signatures 1 a d'ailleurs un caractère suf..
fi sa nt d 'a uth enticité , pour qu 'il so it inutile " a ns "la
ca use d 'ordonner de nouvell es preuves du d ro ' t quI y
' OTE"
L'assemblée de la cnste ou de la p arenté avait pl'océdt! en
ve rlu d'nn mand at jud iciait,c, ct n'en ava it pa dépassé les
lim ites_ Var .. !!t es t fort bien rendu . .La loi de l\l :lI1 QU qui at ...
tribue :l U mari la propriété de tout cc que 1.1 femlne acquie rt
dUl'ant le Inariase, est cxéculéc dans nos posscssionli avec cc
correctif fI ue si la femmc pro u\'e illide hobucrit, ellc il valablement <lcql1i s pOUl' son compte personnel . Or. dans l'espèce,
(l'wHc Illcilleul'c prcu\'e pOl1 vJit-on exiger que celle du té-
�-- 4'2 -moign:lge des chefs de 1:1 caste, indiquant i\VCC fll'écision 1'0 ..
riginc de la propriété: une donation fai te pal' le père? Ce
n'étai t pas d'ailleul's un simple témoi I lliI g e , c'était lIll e décision prononcée p~H' des juges competents, l'evê tue, comme
dit l'an'êt, de nombreuses signatures, el pOl't;lI1t un \l<!l'itablc
ci\chet cI'authenticité , - La loi de M . H1 OtI que nous avons
citée plus h~ ut, a donné lieu à bien des dinicultés . NOlis ren"
"oyons au x :ll'l'êts 7'lJ 73, 7/" 99 j on cn trouvera le texte ~
l'arrêt 93, jug . conr, , ill l'pio ,
..
--~~,~ ~.~.~------
l~'
ARRET
.&udicnce du 2G mal's 1844..
Il J' a présomption que la dette, contractée par le
chef d' /lile cOII/lllUnauté, L'a été dans L'intérêt
commun. La pre/wc contraire n'es t pas interdite,
mai.< elle l'este à la charge des contes tants.
, ......... ................. ... .. ....... ..... .
Atte ndu qu 'il est de principe dans le droit indou en
vig ueur au Benga le, comme S Ul' la CÔLe de Coromandel,
que Lous les biens d'une communauté servent de gage
aux Liers qui ont contracté de bonDe foi avcc le c he f de
cette communauté ; qu'en effet, lorsque le cilcf d' une
communauté s'engage , il es t présumé Ic faire en sa
qualité , d'où la coo séqucnce que les biens co mmuns
deviennent la garantie d'un c obligation conscnlie pOUl'
le profit de tous; qu 'il la vérité, la préso mption 'lue le
chef il contracté dan s l'intérêt de ta co mmunauté cède à
la preuve contraire, mais jusqu'ù ce que ce tte prcuve
soit fournic ,- ct elle incombe aux. contcstants,- les
droits des tiers qui ont traité av cc lui res tent enLiers
sur les bi ens de la communauté;
Attendu en l'espèce, qu'il est reconou pal' to ntes les
parties, et d 'aille urs co nstant au procès, que lo rsque
Itaj eeholldor a eontl'Octé vis-à-vi s de l'appelant 1'01.>1igation au paye ment de laquelle il a été condamné par
le jugement du 2 l juin '1837 , jugement dont l'exécution es t auj ourd'hui pours ui vie SUL' l'immcubl c dont
lcs in timés reve ndiquellt L1n c part, il é tait , comme il
cs t Cllcore, en état de co mmunauté de biens avec lesd its
inlimés j qu 'il cs t :galcment reco nnu qu'il était, comlll e
il es t encore, le cher <'l l'administrateur de la commu-
naute ; 'lue dès lors la présomption qu' il a contracté
�-
·ii -
dans l'intérêt commun subsiste Ù Sf)n profiL, el par
s uile, au profil de l'appelant;
Que les intimés pl'élend~ nt bien, il est ,'rai, que la
c.a~~c de la. ~ell.e. hu est unIquement personnelle , mais
'lu Ils Ile 1 et:lbhssent en au cun e manièl'C eL ne de'
•
mall(1cot pas mcrue
à cu l'apporter la preuve;
Attendu qu e non moins vaÎnement ils :lI'O"u c nL de ce
qu e Frankes to ) un des membres de la cgmmunaulé
donL il n'élait pas le chef, se serait cll. CTuué cOIlJ'oinlen ' CC 1lOtH101' Vls-a-VlS
-,
ùc l'appelant,
"0
ment avec .l\UJ
tandis
qu 'a ucun des autres Co mml1n~ ne J'a urait fait, qu 'on
ne peUL l'ail' dans cetLe ci rco nstance qu 'une pl'é~autiolJ
Il'ès-,naturelle du créancier p OUl' s'assure)', aulant que
posslolo, que ~a dette était contractée au profiL de tous,
c t que, pa,!' SUite, les biens de tous ct'non pas seu lement
la part a (fcrente a u chef de la comm unauté devenaient
~a p':lI-antie; qu e si celle préca~tion n:a p~ s é té prise
a 1('O'urcl des autres communs, Il f<l ut 1att ribu er ù leur
t~Lat
,~inol'ilé lors des actes qui ont donné naissance
a ux drOIts de l'appelant j qu 'a u sUl'plus ct dans tous
les cas , le pouvoir de Hajeehondol', co mm e ch er de la
communauté) était indépendnnt ùe l'as entimclll de ses
cO ml,llUIl,S er~ bi e n ~, surtout mineurs ), ct ne pouvai t re ..
ceVOII' cl atteinte Dl de leur concoUl'S III de le ur absence'
qu 'enfin, les intimés n'auraient pu invalider les consé~
qu enees ùe l'~,sage, q,u 'il a fait de so n ,b'oit, qu 'en l'appor·
tant, nlDs.1 q? !I a etc cL-~l e~s u s ex plIqué, la preuve que la
d elle avait ete contractee a son proSt personnel et non
pOUT le compte de la communauté j
, Attendu qu'il rall t co nclure de tout cc qui vient ù'être
dit, que la dette do nt il s'agit est un e dette co mmune
;:lUX intimés et à ceux qui l'ont so uscrite : Raj echon ùor
ct FI',a,o~~sto ; 'lue l'immeubl e sa is i par l'a ppelant,
propriete Incontestable de la communauté existant entre
ces derni ers et les in timés, est d evenu à ce titre le aanc
1 lC U~ c l'ca
" nCJer commun ; qu e c ,est, par conséqu"enl,
0
(C
"YCC raIson que Gongopréchode Gltoche en a pours ui\·j
J'ex propriation , et sa ns motir ni ca use qu e les intimcs
o nt mis op posi.tion à la vente cllldiL imme ubl e, SUL' la
valeur duc!,lel ds n 'ont il prétendre au cune part, jusqu 'à
de
-
45 -
"" qu' il ai t été sa tis rait il la légitime Cl'éa nce ùe l'appelant j
Pal' ces motirs, la Co ur infi rme le ju ae ment du Tribunal de première insta nce de C h a nd~l'nagol' du 3 t
a~ûl 181j 2, .d O~L es t ap pel ; Cl , statuant au pl~il1 cipa l J
deboutc les 1I111més de Icu r demande cn distraction et
l~arta g'e ~I e l' inHn cub lc si'l.i s ~ pal' l'appelant, cn exéc u·
lion du Ju ~c l11 c nt du 2 1 JUill 1 837 j d écl nre mal fo nd ée
lenr opposition il la veute cluJit imme ubl e en d onn e
main levée; o l'don ne, en conséqu ence, que l e~ poursuites
en Cx pl'op l'i at i o~l S? I'Ol1t co ntinu ées, po ur, S UI' le prix
dcvenle) cIre sa tl sf:.lIl Ull X co nd amnations Pl'o noncées par
le juge ment susdit du 2 1 juin '1837 au pl'ofit cle l'a ppelant) tanL en cap ila l qu ' n ilJtél'êlS et fi'a is ' r envoie les
ÎntÎJnés à faire va lo ir leurs dro its, nillsi qu ' ils aviseront
sur le surplu s, s' il en l'este; ordonn e ]a r es ti tution de
l'amende, ct co ndamn e Gopal G hoehe et Moektu Dachic
ès-nom qu'elle agit, à to us les dépens, etc.
D.
DE ROSI ÈnE ,
prés. -
DE BREVANS )
•
subs. du pro gén.
�-
15' ARRET
Audience du 21 mal 184 ...
Quand le mari appelé pal' la loi èt recucillir la succession desa/emlIIe est ausent, le curatellr all:r;
biens ?lttcants est écarté paf' le p Lus proche parcllt
de la difunte.
Er\-rIlE SANDAYB
l
pelanle ) co mparant.
veuve de
pUI'
ÛNAGASABH OOÉAN ,
np"
le SinnaLitm by ) d'une pmt ;
El le CUl'alCUL' aux biens vacants) compara nt pur
le sieur GALLOIs-l\[oNTBnuN , cUl'alc lI ,'- adj oint ) d'autre
part ;
•
Ouï à l'aud ience du ~ 4 du couran t .MOSi nnulamhy
pOU l' l'ap pelante, Je sieur Montbrun pOUl' Je curatcur
aux bi ens ,lucanlS, cL à la même audience 1\1 . Gibel in ,
procuTeur général du Roi cn ses dires c t observa tions;
Vu Je procès.verb al d'appositi on de sce llés du 29
janvieL' 1840, l'arrêt de la Cout' du 3 av ri l 18 111 ;Vu l'ex p loit introduClir d 'in stan cc du J 7 mars 1842,
le ju ac Lll ent du 15 mai 'J 843 ôu tribunal de première
lnsla~lce de Pondichéry, dont est ~Ippcl , e nsemble
toutes les aulres pièces de la pl'océd ure, et après Cil
avoir déliLél'é sui van t la loi;
ALLendu (lU 'a u p,'ocès la qu es tion ù résoudre co nsiste
à savoir si la succcssion ù'A on nma ll c J décéJéc :i Pondichéry le 8 janv ier 18"0, est échue à Mary-S,véry
Odéa n J son mari ) cl.. si p~II' suite l 'adm inistration
ooil.. êl..re continu ée nu CUl'ate ur aux bicllS Wlcan ls 1 qui
sc prése nte a ux droits dudi t Mar)'·Savé ry Odéon ,
abse nl.. de la colonie, ou si c('Ll..e succes ion doil.. être
aLLl'ibuée il J'appe Janl..e qui la réclame sc pJ'étenda'~t
d'une part copropl'iéLaire de J'immcubl e qui fait
l'obj et J e la succession , ct dc J'autre , hé ritière d 'An·
l1arna JJc , Ù titre de sa plus proche pare ll te;
4.ï -
Attendu, en llroit indou , qu e la success ion d'une
femme ducédéc sa ns postérité est dévolue ù son mari ,
et , à déraut de celui.ci , au parent Je plus proehc
qu 'elle aUL'ait laissé; l
Attendu qu'il est co nstant au procès ) qu'Annamallc
est décédée sn ns postérité , et qu 'ainsi son mari devrait
recuei lli r sa success ion ùc prétë ,'cnce il tOUS autrcs i
!fInis atte ndu , que pOU l' s1lccéder il faut nécessnirc ...
mcnt ex istcr aH mOl1'\cnt de l'o uvertul'e ue la succession ,
ct p OUl' êtrc admis il réclamer un droi t é0hu à un
indi vidu dont l 'c~i stc n ce n'est pas reco nnuc , il faut
avoir J;1'ouvé que ccl. indi vidu ex istait au moment oü
le drOit a été ouvert j
Attend u que le curateur aux biens vacants ) quelques
droits 'lu e lui conrèL'en t les arrêtés du 30 avril l823 ct
25 no"embre 'l 828 à l'administra ti on d es biens des
natifs présum és abscn ts, n'est pas plus quc tout autre,
lorsqu 'il est en conCUJ'rence avec des prétenda nts serieux
ft J'hérédité, dispensé de rapporter cette preuve;
Attenùu que lIIar)'.Savél')' Odéon , p eu après son
mariage l à une époque que les parties ne précisent
pas exactement , mais qui remonte à plus de vingt
ans, a quitté Pondichéry pour se ren dre ù IHaurice) et que l'in ccrtitud e de sa vic ou de sa mort )
result ant de cette longue absence) n'cst détru ite pa,'
aucun document au procès) qui vienne éclaircI' S Ul'
son sort pendant tout ce Japs de temp s;
ALLend u) pa l' suite, que le ~ urate.ul' ~ ux biens ~'ac..'\ ~ts
n'a pu éta bltr que lIIary-Saver)' "LvaLt a u 8 JOnvL e!'
1840 , jour du décès ô'Annam,lIe ; .qu 'à la , vérité, il
aurait you lu fa ll'e résulte r la constatatIOn de 1eXistence
de Mar)'.S""él'l" il l'époquc préc itée, de l'énonciation
conten ue en 1 cxp loit introductif d'instance du 17
mars 1843, qu' Annama ll c était morte au commencement
de 1840 , ct que so n 111ari l'avait suivie au mois de
mars l 8'd ) mais quc dans les cil'constances de la
cause celle énonciation qui n'élaye aucun litre de la
paL't du CUL'otelLl' ne peut pas plus être opposée à
l'appe lantc de qui cli c émanc pOUl' en eouel lll'e qu e
l\lary -Savél'Y viv<1 Îl lors dc la lllorl de Sa le mme) que
J','ppclaotc ne POUI'l';Üt sc prévnloil' dc l 'énoncia tion
�-
-
4.8-
~o ~tl-ail'e pour en conclure qu 'il était mort
lors de l'ou .
vcrture de sa succession; que le décès d 'un individu ct
l'époque ù JaqueJle iJ seraiL arrivé ne s'établissent
pal'
p~ s
articulation vagu c ct dénuée de toute espèce
de pièces justifi~lljves j qu'en J'état ) ce lle dont excipe
le curateur est insuffisante à détl'uire I1n ce l'titude
dont tout au procès entoure l'existence ou Ja mort de
Ulle
Mary-Savé,'Y; que dès lors ct en présence d ' uu h érilier qu'il rcconnaÎt habil e à s uccéder à Annamalle
;, Mf,ut de Mary-Savél'Y) le curate ur est sa ns
qualité pour exercer les droilS de ce lui qu' a ne prou ve
pas avoÎr ex isté au moment Où ces droits sc seraient
o uver ts;
Attendu que si les prétentions du c urateur sont
mal fondées , cell es de l'appelan te se trouvent justi-
fices au contrai re;
Qu'eu e[ct, lorsque s'ouv-re une succession à laque lle
est ::lppelé un individu dont l'existence n 'cst pas reconnue , cette s uccess ion est dévolue exclus ivement à
ceux avec lesquels il ::l uraÎt cu lc droit de concourir
ou à ceux qui l'aurai cnt recuei llie à sou défau t ; que
ces principes du droi t frança is qui ne contl'ul'icnt en
rien l'ord re de succession établi pal' la loi indoue,
sont app licab les aux iodiaènes;
El attendu qu 'il s'agit
la succession d'une femm e,
qu 'il n'ex iste aucu.n parent d'A nnamalJ e s i ee n 'es t
de
J'appelan te qui justifie de sa qua lité de tante materuelle; que e'e t dalle à elle, qu 'à défa ut de Mary-
Sa véry el sous la 1'e tri ct ion spéciGée en l'al't. 1 37 du
C. eiv., la succession de ladite rman'la lle es t dévolu e ;
4.n ,-
Pl'écicr lu va lidit é Ll c l'ucle de ve nte SO LI S sein g-pri ve
du J 6 déce mbre 180 3, pa,' leq uel ell e aurail alié né sa
V:nl dalls ledit immeuble (lll pl'O (il d'A nnam all c,
acle sig né seul ement par 'Ina1'que, ct qu 'ell e mécon natl
fOl'mell emell t j
En cc qui LOuel" les dépens,
Attendu que le curateu r doit s' imputer d'avai,' provoqué son Cilvoi cn possession de Ja succession u'Annamal lc sa ns appeler Sandayc) sa parenl e, dont il ne
I)Oll vi.lit igno1'el' la p,'éseocc , puisqu e Sa ndnyc ava it
toujours occupé avec Annamall c Cl occupaÎL è ll col'c
au moment où, en ve l'lu de l'arrêt ùu 3 avri l '181 1,
}'cndll sa ns co ntl'udi cLCUl' , il s'éta it fait reme ttre J'ad mi·
hisll'ation de ce lte s uccesslo n ) la maison qui ) ains i
qu 'i l a été d it plu s haut , en (0 ,'me la l,art p,'incipale;
(IU'iI es t (Ionc juste qu'i l soit pel'sonne lementten u dcs
huis qu 'cli c a éLé conu'a Întc de fairc ) pour o bt.e nir
des tribunaux la reconnaissance de droits de l'cxe l'picc
'd esquels il s'était cm paré sa ns la me llrc ù même ùe
sc défendrc;
Pal' ccs motifs J la COUI' mct J'app ellatio n Cl le
jugement du tribunal de F e in lance de Pondichéry,
du 'J 5 Illai 1843, dont est appel , il néa nt ; ct stat uan t
l )U I' ju gement no uveau
dit (lue le curateur aux bicns
":lca nLS cesscra d'administrcr la succession J'Anna1
mallc, l'omottra tous les biens qui la com posent Ù
Sandaye et lui l'cndra comple de sa gest ion; oon -
tlamlle le cUI'ateul' aux bicns vaca nts en Lous les dépens
tant de Ira in slan ce (lue d'appel) etc.
Prés :
DE
1l0s,imE,- Min, pub:
GlDnlN,
l'l'OC, gén,
Attendu que le curateur aux biens vaca nts envoyé
en possession des bieos d'ALlnama li e paL' arrêt en
date du 3 u\'I'il 1841 les a administrés ùepuis cette
é poque , ct qu 'il doit compte de sa gest ion" Sa ndaye,
appelée à les recueill ir ;
Attendu que dans cet état ùe la ca use il est sans
objet d 'examiner contradictoirement avec le curateur
aux bieLl s vacants qui reste sans droit pOUl' la co ntl'e"
dire , si Sanda)'e est fondée da ns ses p" étcntions de
eop rop ,'iétaire de l'immeuble qui compose presque
sculla succession d 'Anna malle ) nOJl pins que d 'ap-
NOTES,
! Il s'agit , comme 0 11 voit, d'une succession all~ biens particu liers d'lIlle rcmme, dé édée sa ns postérité , 1.'01'(1..c ";l ric
scion le mode de cé léb l'ation du n1ariagc et selon le pays où
l,
�-
-
50 -
la docll'În,e de l'école 1. laquell e :.pparlient le p:lys. Il raut
donc consIdérer tout fi la f ois : 10 so us cllI cl mod e le mal'Î;wc
a été célébré j 2° si c'cst au Bengr.le I) U dans l' Ind e du
Les mod es sont au nombre d e huit, dont quatre " ppr(j lll'f! r
et quatre réprouves .
Les quatre premiel's portent les noms de B l'a /1111(1 D nÎlJa ou
des dieux, A rslt'! ou des saints , Pradjapatya ou des' cl'éntcurs;
les quatl'c derlll cl's ceux d '.I1ssoura ou des mau v:lis génies
Goml'harba ou des mu siciens célestes lla cs/w l'a ou cle~
géants, et Paisac/w Ou des vampires.
)
11 n'y a plus d ' usités dans nos l:tablissomcnts qu e les mod es
nraltm a et AJ.fOura. Les bl'ahmes sc IlWl'iCllt so us le premier
mod e, ~ t le res te de la p opulation, comp osé d e so udl'as, sous
le dermel' .
Supposons un mariage cé lébré sou s le 'modc  fsoura .
Dans la région d e l' Iodc qu i suit la d octrin e d e Bénarès
l'ordl'e d e succession cst celui-ci:
J
1 la mère, '1 le père, 3 le mari , - 4 le plus proch e
parent de la défu[lte.
Au Bengal e, nous aU I'ons au contraire: 1 la mèl'c - '1 le
père, - 3 le frère, - '. le mal'i, - 5 le plus j eune 'fr èrc du
mari , , , V, la suite au tabl eau , qu e donne ,' auteur du M all uel
du d roit indou, pp , '73 et 17'"
'
On fuit obse rver que dan s l' ordrc d c succession école de
Bén~u'ès, les bi ens donn és IHlr les p:ll'ents, iJ litr~ dc Sll'Îllhana ! leul' l'ctolll'n ent d e pl cin droit pal' les Iwéd écès dc la
d ~n:~ta!re et ~e ses d es~cndanls, IOI'SqllC le mar iage a é Lé
celebre sous lun d es t roLS mod es A ,rsoll l'CJ , Racsh(lra ct Paisacha. Le l'es tant d es bi ens ( s'ils ne sont pas épuisés ) es t d é·
,,'olu au mari , et, à son d éfaut: 1 ;} la mèl'c , - ' 2 au pèrc,
sud.
-: 3 au l'I1Is pl'Oche pa1'enl de la défonte . Telle est la doctrine du Smriti-Chamlrica ,
Supposons maintcnant un mari agc cé lébré sous le mode
Brahma,
J...' o~d ,·e de su'ccession sera, d ans le SU D : 1 le mari, 2
le s? plnda le plus l)I"oche en deg ré; ct dan s le Nono : 1 le
.~al'l , ---:- 2. le frcre: - 3 la mèl'e., - '* le pèrc, - 5 le plus
Jcune frere du man , . . . V, la sUite au ,M al/uel Laud e .
E xaminons quelqucs vari étés.
J . Lcs Cailal:ù, quoique nJappal'tcnant pas ~11a classe sace rdotale,' se 1ll ~ l'Ient SO I~ S le. mod e _Bralt ma, L' usagc est tel , ct
Jan s l ,Ind e 1usage t nt 10 1, « Les Cavarés, diL lU . Esql~ cr ,
( E SSOL .ml' le,r caste,,, de l' f ll d c , p, 10 6 J, sont, ainsi Ci ue Icur
nom l' ind iq ue, d' ol'iSine sc pt~nLI'i o n a l c eL de l'ace trl/ill,ra,
Dcstiné~ dan s le principe à la canièl'c des ill'Lll eS, heauc~lIp
51 -
(l'c~tre eux sont encore aujourd ' hu i cipal, is ou gard es d e
po.lIce ; les, autl'c.s sont m~rchands de pierres précieuses, ou"l'Iel'~ en p lerl'l:'l'le5, fabl'lcants de bijoux en corail, perles
coqual lag~s, . etc . '~','~s-c?nsidérés,
ils ont jusqu'à go instl'll~
mcnts ct ~ns ,s ncs dI StUl ct,f:, dan s leurs fêtes, et d es IHétentions
au premlcl' rang , fond ées SUI' cc qu 'ils seraient de la même
1':ICC que plll sieul's princes indiens qui aux X VIIe et X VII I'
sièclcs, ont ré~llé dans le s.ud, de l' !nde. ~lOUS voyons, en e ffct,
ll.'u~s les l'elatlOlls. des nUSSlonnall'CS danois de Tranqu ebar,
Cltc CS p al' Anqll ctl l-D upel'fOn , quc, "el's la fin du XVIe sièc le
le roi de Bisnagru', Illa~tl'c, d ' un inlmense empire qui cOllvrai~
toute la presqu'îl c, dlstl'lbua clcs fiefs consid érables à ses
grand s officicrs; il donna le T;'Injaoul' à Si vapanai k, le Ma ..
dl~l'é ~ 1\louttou vil'apanal k! Gingy à Varadap ;'l naik, La d éno·
m~n atlo n. portée pal' ces pl'l~ces est tamoule; Nalkam signifie
sC lgnClll'le, EUflaikam , sC lgn curi e d ' nn seul , monarchi e ;
rc!J0unai.ka~II, grand roi , ?e~pote. Se l~n le P . d e Magi stri s,
I1Ot ~' veut dll'e g l';lI1d ca pltainC, géneral d 'ann ée. C'est en
l'<li son de. cette n,oble pa r~ nté, vraie ou non , qu e les Cavarés
d e nos Jours ajoutent ;a leur nom ce lte désinence Ilo'ik
. ,.
'
e~, : COlllfl(';lSsaIllJlIo'ik. ljs out à Pondich éry dix-huit divi·
sl ~ n s , , , ») ( cite noble p aren té, dirons· nous, à notre tOUl', explaque sufr.samm eDt pourquoi les Cavarés p artagent ave c les
lka hmcs l'honneur de se marier so us le mod e .Br afwla . Nous
devons, toutefois, constater un cas p articuli er, fort rare dit-on
ma is possible, ot'I l es Cavarés se maricnt sous le mod e ~ulgail'e:
LOI'squc les r .l rcnts de la fian cée ne sont pas assez riches p our
paye r Ics fl'iil S dc noces, et que le futur ép oux ou ses parenlS
payent eux-mêmes ces fJ'ai s, Je mod e de mari age change'
c:cst le mari qui achète la f~mmc, c'es t le Olal'Îase p CI' œ... c~
ltbram, cn un mot , le man age Assow·a . La décision est riSO U~'C ll SC; cli c lémoigne toutefois l.1 ' lIn g rand respect pOUl' le
I.1r o ~t comml1n . - Voy, p OUl' plus de d étails l' arrêt 55, où
es t JU sél'é un avis du Comi té consultatird e jurispr. indi enne .
Il , So us qu cl mode se marient les lnd ous con ve rtis a u'
chri sti ani sme? - La qucstion sc présentai t précisément dan s
l'cspèce jugéc par notre arrêt, où les noms des p arti es indiquenl bic n qu ' il s'agit de chrét iens: ÂlIIllull olfe ( Aline c t.
Amal/c, dame) - /If/JI ) ' Sm/él)' Odéau, Ou 1I1arie-XOI lior
Odàm: (C~ del'ni cl' mot qui sign ifi e POS,\'csscur cst ordinaire .
mellt aJ oute pal' Ics ~Ialéaman s li leur nom comm e d ésin ence
Ilonol'ifiql1c.- Voy, l'ouv. 5ur les Ca.rt~s cité plus haut,
p.
I I~.
't,h bi en, cett~ question cst d ' un e e'\':tl'ême simpl icité . Voici
la l'cglc : le rual'l:"lgc des Indous chrélien s C:. t ce nsé) qu ,mt à
�-
52-
Ses ('IT'éls c ivils, nxoi l' été célébré s.) uS le mode qui :lUl'llit uni
les époux. s'i ls eussent été païens, II nc raut pas :-.'eITal'oll cher
des m Oli, t s'éc ri er : Commcnt des chrétiens p euvcnt-i ls être
ce nséS llla l'iés sous un mode reiu ·oUl'e' ! . " Il lI'es Lici <llI es Lion
de "ci)J'ow'e~\' ni d'e"lIu i il s'agit de l'a pplica tio n d 'un e loi que
nous :. VO I1S promis de respecter: h. COut' l'a pal'f.lilCmCl1l ca m·
J)ri s, en ne raisilnt pas état d e la religio n d es pa rti es, ~ I a i s 'I e
tort que la COlll' aurait :'\ s' imp uter, se lon nou s, c'est d' a voi r
él ~ Il'Op :1\'are de d éLai ls dans l'exposé d e la question de dl'OÎt.
]~ C deuxième e l le troisième attclldll d e l'arl'êt laisse nL beau-COlip j désircl' , POlir être inlelligib les e t complets, il s doi ve nt
~ II'C rcrnani és ét rédigés ai nsi qu 'i l suit :
u Attendu, eo droit indou , qu e la succession d' un e remm e
de cnsle l\I nll éamnn, IQI-sqo e oe lte rcmm e n c laisse ni post 'rité
ni mèrc ni pè:re, est dévolu e nso n m nl'i, et, à défaut de celui·ci,
3U pare nt le plus proche qu 'elle il lai ssé" ;
(1 Attcnd u qu'il est constant au procès, qu 'Ann l1 01all c cst
d écédée sn ns pos térité. que sa mère et son pè rc é t:lic nt d éj ~i
m orts, ct qu 'aux yeu:\. de ln loi ivile son mar i:lgc n'a yant pu
être célébré ;'. cau se de sa caste qu e so us le mod e yhfow'(l.
c'es L le tUa i i <lui dcvait recuei llil' la success ion , tl c p référence
Ù Lous :lUlI'CS 1 ctc, »
111 , li La remm c dont le m ~lI'i csl décédé, soit ava nl·, soit
;tpl'ès la consommation du mUI'ia ge, dil l' au teur dcs ÉlUde~
.~Ul' le dl'otl cwit des Jfldou~, tom. 1er , l" 63 , peut convolel' ;\
de second es noccs, PlusÎeu l's tex tes d e ~lan ou, Yaj nawnlk.ra
c t autrcs législatcurs , ont prévu ct au tori sé ces seconds maria ges , c l statuent S UI' les dl'oits des enr:tnlS qui c n sont iss us .
]~cs tcx tcs qu 'on a vo ulu consid ére r comm e d es prohibi tions
11e sont <Ill e des l'(?com mandntlo ns el des co nse ils don nés à la
, 'e uve pour son bonh eur :1 " enil' , 1) Si le maria gc des vc u ves ,
oil'ons·nous, n 'est pns d éfendu par la loi positi ve, il es t conil amné pal' l' usnsc, l'opini on ct Ics mœu rS pub liqucs, On voit
d e lemps en temps quelques exempl es d ans Ics basses castes;
(Ille n'y yoit·on pas? Mai s dan s Ics e:lstes hautes ou moye nn es,
o n ne pnn'iendr:J j nll1ais :'1 raÎI'c entc ndre raison S Ul' cc point
;tux vcuves ni ;'1 leul' ramille. Ad mc ttons ce pendant un e cxcO Jlt ion, Cl supposons qu'un homme, librc de tout cngagement ,
c t une \'cII\'e ( tou s Ics deux. inclous e t d e même C:lstC), sc
])l'éscntenl deva nt l'oCOcie!' d c l'état c ivil rl'iln <:ais, décb rcnt
J'enonec)' .\ Icul' sl:l Lut personn el, et demand ent .\ êll'c Ill nl ir s
selon le Code c ivil . L eur IIHlI'itlge dev l'a ê ll'e ccilclwé sa ns hé·
s it:ttÎon ni diffi c ullé. l / al'rêl d e la COU I' d c cassa tion , dll 16
juill 18,h ( V, ci·Jesslis arl'ê t 7 ):\ posé un lu'in cipe sénél"11
-
53-
qp i s'é tend ù l'espècc, et constitue lin droit aC<llu s ;'t tout
indi en, suj et Il'ançais ,
IV, Nous a vons dit ci-d essus que lques mots Slll' le droit
de retour. en Ill tlli èl'C dc stridh:llla.
P Oli t' bien co mp l'cndl'e ce dmic ùe retour ct surtout p our cn
faire un e :Ipplica tion correcte, il ne f;\lIl pas c hcrc hc r ù es
ana log ies, e ncorc moins des princ i pes, dan les art , 3 ~ l , 3'52 ,
71,7 ct 766 du C, ci v, La loi indoue stipule elle· même l'OUI'
toute donation faite ~I litre de stridhann pal' le père, la mère.
l'onclc, etc., lIll e conditi on réso lutoire au profit <!u donateur.,
dan s le cas Oll celui - ci survi vrait ~I la donat,li re et ~I ses d esce nd ants; ma is il faut pOli l' cela qu c le I11rtria ge so it cé léhré sou s l' un
d es ' l'oÎs modes, A,\',rOllra, nacshal'a et Paisacha, Si J'évènement
hrrÎ ve, les bicns ren trent aux main s du do na teur r..;ln cs c t <t uittcs
de tOli tes dell es et chal'ges prove n.mt du (;ü t d e la d onntai l'c ,
toutes les aliénations sont an nulées, les tic l's dé tcnteurs so nt
év in cés: ils avaic nt acqui s des dl'Oi ts de propri é té résolubl es .
I .e ol'oit de l'clou . indoll n'est pa s d'o l'drc public , il est
susce ptibl e de modalités comm e le droit de retou r convcntionnel CD droit rrnnça is . Le donateur pe ut non·se ule ment en
f:lirc l'a bandon d' un e mani ère absolu e e t généra le, mais y
r enoncer pa rtiell emcnt en raveul' , p nr exemple, de l'acqu ér eur ou dc l'échangistc d' un des immeub les donnés, Que rau tiJ penser d'une clause pal' laquelle les p a rties conyiendra icn t
dans l'acte de dona ti on <tue le re tour :wrait li e u d e ple in
ch'o it pal' Ic pl'édécès de la donata il'e. qUCJ iqu 'e ll e laiss.it des
e nrtlnts ou desccndants ? La chll~ sc dev raitêt l'e exéc utée i n,a is,
en ce cas, les autrcs bi ens d e J:1 femm e passcl'ailmt au x héri-
tiers de la ligne descendante ( filles, filles de nlles, fil s de filles
ete, ) et non au ma l'i ,
Nous mettons so us les ye ux du lectcu r le texte du mrit, ChalUlric(1, tel qu e le donn e le ft'; -apalwl'o . Sara· Stlflgrtt!/O,
tJ'nd , Sicé. p . 19B: u CATYAYA NA . - A 1;\ mort des femmes mari ées so us les trois modes de m:triase , A sw'o, /lac\'hara e t Ptli.
,fa cho, les bicll s d its ,r//'ùlhrwa qu e leur pèr c, leur m ~ r e, le llr
oncle ( rl'he aîné du père), leur onclc ( rrè re cadc t ), leUl' r.. èl'c,
leul' on cle maternel ou tout autre pa r ent, leur ont d on n~s ,
retourneront ::aux don ateurs, ~l dêraut d ' hériti e rs compren ant
les filles jusq tl' aux p e tits~(iJ s desdites fe mmes, et à lt!lI l's é p OU'\l
à défa ut de uonateul's. J')
Ce tex tc, - il ne r:l ut P;lS sc le dissimuler , - orrrc par le mot
vngue de biclLr un e véri tab le diffic ulté. Le plu s souvent, c t tout
le monde le snit, les biens dits s fridhana donn és pa l' les p arents sont des pièccs d ' or, des bij oux, d es p;'lg nes d e so ie, d es
sacs de riz} etc , : comment s'cu exercerait le r eto ul' ? Pal' \'oie
�-
51 -
(l'actio n en r emboursement contre la succession ? Nous ne ceo·
Iwissons au cun e décision ni <llt torité S UI' ce point. Il raut donc
r ecourir aux principes. Or, le retour des choses fong ibles n'est
pas adm issible . A l' ég~u ' d d es bijoux, s'ib .I·C re/ roul/clIl Cil
IImure, ils dev raient raire l'eloul', scIon Ics idées rcligiellses
des Indiens. ni ème solution pOUl' un e créa nce donn ée et non
rccow.,.~'e ni tratlo'portée.
La remme pounait-ellc pal' les t:tlllcnt dispose r d' un bien qu e
lui alll'~ d l donn é un de ses parents, co mme il a été tlit ? Non,
il est de principe, en dl'oit indo u moderne, (I"C l'on ne peut
faire par :Icte testamcnt;ü re cc qU 'ail ne pourra it raire par acte
cntre- vifs. 11 est bien entendu, qu e si le d 0natcul' était mort
lorsque s'o uvrira la succession de la donotail'e, le testament,
<Iuoique antérieul' en d ate au d écès du donateul', serait va-
lable,
Enfin , on peu t nous demandel' pourqll oi le l'etonr s'exerce
seule ment qu and le mari age a été célébré sui va nt ('un d es trOlJ
modes A.fsoura, Racshara et Paisaclla ? Quid du mode Gand·
harba? Voici la raison . Le Smri/i-Challdrica s'autorisant d' un
, texte de Manou (V. Th. Str:tnge, tom . l , p . 4 1 ) attr ibue au
mode Gandharba le même rôle et les même effets j u ridi ques ,
en matière de succession au stl'idh il na, qu 'a ux mod es ap prou·
vés. \( A la 1ll0 1' t des femmes mariées, sui va n t les cinq modes
dits BI'ahma, Daiva, Arsha, Pradja patya , Gmulliarba , les épol1x
héJ'itcront de leu r .ftrid/wuo , ~ défaut d'héri ticrs com prenant
leurs filles jusqu'lI leurs petits-fi ls i les mères) etc" n'cn héri leront pns - lDyall- Sara-San{f., p . 198) ,n Le lll ifCIc. . llara
n'adm et pas cette exce ption: " Dans les a utre s fOl'mes d e mal'iages, Asura, Galld/w rua, /(acshara et p ai,\'acha , les biens de
);:1 fem me sans enra nts appal'tiennent ~I ses parcnts, c'cst- à- d ire
li Ses père et m&re ( Jl1Ùacs" secl. 11 , §I I .J .» 11 y a une contral'i été de doctl'i ne bien cru'actél'iséc , mais elle ne peut donnel'
li cu à aucune diUicu lté dans la pratique, le mod e Calldha r!Ja
n'étant pD S plus usité aujourd ' hui que les modes Racs!wra et
Poi.wcha.
Pou r éviter tOuL male ntend u , nous rap pelle rons qlle le d roit
de retour, do nt nous veno ns de parle l ' , n'ex iste CJue d ans les
pays <lui suivent b doctri ne du Smriti-Challdrica; il est in..
connu au lleogale. mais il poulTnit être sti pu lé .
= 000 _
14'
ARRET
A udie n ce du 28 mal
1 8~".
]"e tu/(nr indien n'es t pas tenu de rendre compte
de sa gestion dans la j'orme prescrite par ta
loi française, Toute autre forlIIe sauvegardal/ t
les intél'l!ls du mineur es t adllilssible ( arg, de
l'ar t. 3 d e 1\ \rI'êté d u 6 j an vier 18 19 ),
..A,.""
.. ........ .. .... ... . " " .. ,. " ...
tt endu en
qu ' jl r és u lte (tes e nqu ê te et co ntrc·
,
,
'
"
f~lit ,
enquête de p rcm ière in s ta. nce ) auss i b ie n qu c de to utes
les p ièces dn procès, qu e Sivaga my Soudram alle
éwit mineure, lorsqu e les biens qu e lu i avait lég ués
sa mère Milla tehy So udrama ll e , pal' tes ta me ut du 20
m a i 183/1, so n t , a u décès (le cel le-ci, arrivé pe u
a près 1 passés e n tr e les mains d e Nilad atclt y ) n ommée
pal' le mêmc tes ta m ent so n adminis trat ri ce , pour le
temps qu i d evait s'écouler j usqu 'à l'époque d e sa
majorité ; q u' il imp orte peu q ue lllinatehy SOll drama lle
(L1.ns le tcs tam en t s usdi t sc soit se rvic, C il l'app ligua nt
à N ilatc hy, d u m o t adm inis tra tr ice u u l ic u d 'e mp loye r
le mot t u tr ice ; qu ' il es t ce rta in qu e l'administ rate ur
de la pcrsonn e et d cs biens d ' un mi neur est un vér ita b le tu te ut' , ct ) commc te l, so umi s il t o utes les
obliga ti ons qui d éri\'cnt ùe la tu.lcll e j qu ' il est reco nnu par to utes Ics parl ics qu e les bie ns d c Si vaga m.y,
( I UC Ni ladatchy admin isl1aÎt en sa ((ua li te, se so n t,
au décès dc ceLLe d erni ère, t rou vés co nrondu s avec
les siens p ro pres laissés pal' elle il Ma ni ca m , sa fill e
uniqu e et sn légatail'c uni ve rselle, et o nt é té rem is :i
Jh ttill a SabaJ,a dy pouUé, institué tu teu r d e lad ite M anica m, mineure a lors, pur testa ment du 30 juin 183 7;
qu e ni M ani ca m 1 cO l"n me res po nsa ble d c la ges ti o n d e
sa mère Nilad atehy, ni Sa babad y Co mme tu te u r d e
�~runi ('am ,
56 -
Il e contestent <lu e dan s la limite des 0/)11-0
galions que leur qu alité leur impose , ils doi ve nt
compte ù Sivngamy) des hiens qu 'clic réclam e , matS
~ouli enn e l1t qu e tous ces biens lui ont été res titués. el
qu e la pI'cuve en cst surlisammcnt acquise pal' la
~uittallce délivl'ée le 17 révl'iel' 181,2 ù Rauilla Sababady
pal' ladite Sivagamy ) nssistée de so n mari Va1'(lara ssa~
maclé!y ; qu e Sivagam y Soudl'amalle soutiellt au contl'aire qu e la quittal,ce l)1'ccitée, n 'aya nt été précédée de
I:t redJition d 'aucun compte détaill é el de la rCIl1isc
d 'aucune pièce justifi cative) n 'cst au procès d'au cun e
, ra lcur ) c l ne saurait dispense r les appela nts de l'encire
comple, ains i qu "elle y conclut, daus Jes forlll es du
droit métropolitain
j
. Que dans ces ci rconstances, la principale d iffi culté
du pl'Qcè$ consiste à s::l,voil' si, en dl'oit, les l'ègles tracées
l,n r le Coùe eivil en matière de redditi on de co mptes
de tutell e , doive nt être appl iqu ées ri goUl'cusclllc nt
~ILlX ind igè nes, ou si 1 ~lU contrail'e , ils p euve nt pOUl'
ces co mptes sui vre d 'a utres (ormes flU C ce llcs eX igées,
Ù peille d c null ité ) pf\ r les lois de la lné ll'Opo le j et,
dans le cas de so lutio n a rfirm ntive d e la seco nd e
qu estion ) si ) cn fait , la quittance do nt les inLimrs
excipent , jl1 stilî ~ s urfisammcnt qu e Sivaga my n ' a plus
\lllCUn C réclamation ù rai rc .. c!:ui ve men t aux hi ens
qui .l ui o nt été léglH.:S pal' sa mère l\[in afchy , ou cn
qu oi consisterai ent celles qu'clic aura it encore à
excrcer j
Que I ~ pl'omu. lgation des Codes métl'opo li ta in s
dans les Etablissemen ts fi'an cais de l '(nd e a cu lieu
.sous hl restr iction qu e les indigè nes co ntill ucrilic nt Ù
êtrc ju gés d 'après leu r s lo is, uS ct co utumes;
qu 'en adm ettant flu e, malg ré cette res tri cti o n, les
p r incipes rela tils ù la tulelle lelll' so ient deve nus
commun s avec les Euro péens ' ) il est certai n qu e
Je légisJatc ur n'n j :u1\::l is ente ndu , pOUl' la (o rm e des
:Ictes destines à en co nstater l'nppliea tio ll , les so um ettre J'i go Ul'cu ement aux règles Lra écs pOUl' ri es
p eupl es <l'un e civil isa ti on plu s avnncée, 0 11 du moins
différcnte; '1u c le soin qu 'il a pris de déclarer (Iu r
les an ciens r èglements l'élat ifS 1\ la form e entrc n at ils
-
57 -
à être cn vig ueul' , ne pcrmet pas
d 'adopter le système so utenu pal' Si\'aga my SO llll ..·amalle ; qu 'r ll Illatièl'c dc com ptes de tuteUe ) lorsqu' iJ
r ésll ite clairement dcs pi èces du p,'ocè~ qu e le tuteur
::l restitu é ::l U min cur to ut cc ~l qu o i celuηci aV::l it le
droit de pl'étcndl'e, 0 11 ne saurnit sans injus ti ce exigo"
ri en de plus du tilleUl' ct lu; rai re l'applicn tion ~I e
nullilés de l'o rm e ~u e p0 1l1' la pIUPnl'L du Lemps il
sCI'nit san s Ill o~r c n de prévenir j
Attenùu , qu en l'e pècc, tous les bien s d o nt il, était
dll compte à l'intimée se trou vaient r elatés da ns le Les·
tam ent de sa mère et ùnns l'acte de don a ti on du 7 juillet
1817 , auquel sc r éfère ledit tes tamen t i qu e so us ce
l'apport et pour constater en qu oi co nsistaie nt ces bie ns,
il n'était beso in ni d 'un in vcntaire ni d ' un co mptc
détaillé du tuteur ;
Anendu qu e la quillance consentie le '1 7 révrier
1842, p ar SivaQ'a my et so n mal'i Vardarassa modély, all
profit de Halllna Sa oaoady , établi t qu 'elle a r eç u de
ce derni er tous Jes meubl es ct imm eubl es, arge nt comptant ct intérèts d 'icelui , te ls que lesdits me ubl cs cL
immcuul es ) ::ll'ge nt eompla nt, sc comporta icnt dans le
tes tament qui frlit Sa n tit,'c ; qu 'il s uit tle celte énumération de tous les biens r emis au tuteur ct p::lr l ui
r es titués ) qu e cetto quittan ce ne cons ti tue p oint un
traité a)'a nt pour but de dispenser le tuLeur de re nù re
comple, tel qu e ce lui qu e j,,'o hioe l'a rt. 1,72 ùu Code
civil , mais constitu c un e ( écha l'ge a près reddi tio n d c
compte il','ég ulièrc d::l ll s les rOl'mcs du d ro it métro poJitain , m::l is néa nm oi ns e m~c ti ve ;
A ttendu qu e la sin cér ité des énoncia ti ons de la qui tta nce ci-d ess us se trouve corr obo rée par les deux circonstances s ui vn nles : la prcmillro, gu e cell e qui tta nce,
ail s·i bien qu e les deux ::lUU'CS actes du même j o ur) n
été s ignée pal' deux témoins, conro rm érncll t à ]n règ le
en vigueur pour les actes sous scing-pr ivé passés e ntre
nalirs) ct qu e la présence de ces témo in s es t un e ga'r antic qu e les actes au xquc!s ils ass is taient n 'ont p as
eté conse ntis sans i1vo ir été précéd 's d ' un co mpte r el1ltu
cl d 'une remise cflCctive des biens ; la seconde, qu ' il
ne s'agissait pas dans hl ca use d 'une m ineure dcycl1,no
contiIlU Cl'ai l:.'ll t
�~
61-
Entl'e P\RI'I A.NATA'IALLE', vcuve de Vi ngala-cl'aman)',
,lcmandcl'cssc en oppos iti on ct appelantc au principal,
compara nt pal' ~ l n Prudh o111me, - d' une part ; ct 5.ull~
l'a. n A I)o.u LLI~, défend eur en o pposilÏon ct intimé nu prin .
ci pal comprlranl pal' ~l(l Sinnal:,u nby ) -- d 'autre part.
H:;' ABBÉT
J
J\udicllce cie
J er
juin 18 ·J ·• .
Ouï) etc. - Vu Ic jugc ment du tribunal de prem ière
in stance de Pondichél')' , du 28 septembre 18'13 don.t
cst appel ; ,'a1'l'êL pal' défaut du 28 novcm bl'c sui va nt ,
13 rcqul-te d'o\>position contre ledit arrêt J du 16 mars
J 844 , cnsemb e toules les ,wU-es pièces du pI'ocès J ct
:lp,'ès en avoir délibéré sui va nt la loi,
En la forme,
Attendu qu e la régu Ial'iLé de J'oppositÎon de Pal'jmnlln~
tamalle n'est pas CO ll tes tée ;
Au fond,
AUendu qu e la loi des successions au Benga le comme
COlC de -Coromandel ( V _ le Daya- Cm111a - Sdn[lm"a et le Alilacsha,-,,) ne reconnaît il la Sœur
aucnn droit à l'hél'it:lge de SO I1 frère , CL , en général J
n 'admet jamais les femmes en ligne col1atél'ale il l'ceucll·
lir les biens d 'un homm e décédé j
Altendu ~ue cc prin cipe d'exclusion n'est susceptibl e
d'aucun e controvCI'SC, alors qu'il reste des parents mâles
~\U degré successi ble i
Attendu, en f;tit ) qu c lorsque Vayaboury- cramany
est mort, ;\ la fin (le no cmbre 1821, jllaissa it un neveu ,
Apravou-cramall)', fil s dc sa sœur Pal'imanaLamall c) aujourd ' hui dcmnnd cl'csse en ppposition , ct un oncle)
Caria-cra maIlY, J'lin ct l'autre ( et dans l'ordrc réglé pal'
Ja loi indouc) habil es ft rccuei llil' sn succession;
Altendu '1"C da li S cet élat de la Icgislalion el des failsde la ca use, Parimanatama ll c n'a pu :l ppl'éhcnd el' la suc ..
cession de son fl'ère: et qu 'ellc es t twj ourd ' hui sa ns droit
ni C)ualité à contester Ja di sposition , s uivan t laquell e, et
]")\11' acte du 14 novembrc 182 1
Vayaboury-cl'am any
~ tul'ait tl'unsrni Ù son mari Vin gala-cl':lmany, des bi ens
qui n'nul'ai cnt pas dtl lui échoir ù titre de sœur, même
quand cet :Jcte n'aurait pns ex ist.é, non plu s qu e la \'a li ~
<.lité ou les effets de ln transaction SUI'VPI1l1e entre ledit
Vioga la-cramany ct Caria-cramany , au sujet de la transJ
La JŒllr, et généralement les f ell/mes en figne
colfatérale, succèdent-elles à /lit fWlllme décédé
vell! et sans postérité?
N
1
1
Catapél'oumal-
Cari:lcl'amany.
N ('st. décédé laissant J eux IiIs 1 C:lI apél.:oumal - cramany
1
cl Ciu'ia-cl'am:w )'. -
C'ltapél'Qumal mcult
ensuite, laissa nl un
Pal'ima natafil s, V,'ly.aOOury - cl'aV.lIyaboul'y"
malle,
many. ct un e fi lle,
cramany.
épouse
Pill'imtlll utamal le Inade
l'iéc li Vi nS:l la-craVmgala- cram:my.
many . Vayabolll'Y,
1
vcul ct sa ns postérité,
Appavoupal' ~I C [ C de donation
cl':un an)'.
à cau se d e m Ol't . du
14 no ven-lbl'c 1 8 2 1, cède ses biens :\ SO Il bea u-rrère Vinsala,
Mais J'o ncle C:ll'ia-cl'amany attaque la ùonation : procès,
que termine un e transaction, pal' laquelle les imolculJlcs
res tent ;', Vingala. Celui-ci décède i sou fil s ,Appavo u, iss u de
son mariage nvec Parimanatflll1nlle rec ueille sa succession. JI
meurt sao:; e nr~tn t i sa veuve héri te, mais il la charge de paye l'
Jes dettes de son mari, not~mlm e nt celle qu 'il ava it contractée
au profit de Saminadapoullé. Ce créancier co mmencc tlnc
pou rsuite en saisie immobilière . 01', Pal'imanatamalle, rorme
un e demande en dist raction . elle pl't lend que la do nat ion ;',
Colllse de mort du 14 novembre IS2 l a été Caitecon tl"lil'elllent.
aux prescriptions de la loi. C'est cite, Parirnanatamallè, <1,1i
devait hériter de son Crère Vayaboul'y ; c'esL ;1elle qu'appa rtiennent les immtubles indû ment saisis p OUl' un e dette qui
n'cst pas la sienne. Le tri bUtlal rej ette la del11nnd e. Appel.
Arrêt de déraut-congé . Opposition. Arrêt définitif 'lui' co n1
1
fil'me Je j ugement. Voici ce dernier "l'r1:t,
'1'0
J
�-
62-
mission de ces luêmes biens, el que c'cst à jus te titre,
par collséqu cnt, qu'elle a été déboutée de sa demande en
revendication d'immeubles, qui ) soit qu 'ils :l ient élC rccuei llis pal' Appavou-crnmany directement dans la succession de son oncle Vayaboury- cramany, soit >qu'ils
aient été recueill is par lui dans la succession de son père
Villgala-cramanYJ lequel les aurait reçus en vertu de
l'institutlondu 14 novembl'c 182 1, précitée, sont avant
tout le gage de Saminadapou llé, créa ncier dudit Appavou-cra muny, cu vertu de jugements c L arrêts dont il
poursui t l'exécution contre l' hérédité de son débiteur;
Pal' ces motifs, la Cou,, reçoit en la forllle l'o ppos ition
de Parimanatamalle il l'an'êt pal' défaut du 28 novem bre
1843 i au fond, l'en débou te, et maintient ledit al'l'êt
p OUl'
16' ARlltT
AucUenee du "2 juIn J S .... ,
Ait Bel/gale, et quand le mariage a été célébré sui'vant Uli mode réprouvé, la succession d'ane j'ell/Ille
n'est déllolue au mari, qu'à défaut de toute postérité - de 111ère - de père - deFère,
avo ir son plein e t en ti er effet ; conda mn e PaJ'imunu.
tama lle aux dépens,
DE ROStÈnE , prés. -
DE lln E:\'iNS, cons. aud. subs.
le proe . généra l .
- -...œe-miJ'_- -
Entre RA.M Cummon
intimée.
P AL,
appelant,
cl BI ,\I ALA D AC HI E,
Oui , etc .
Attendu (IU'il est constant au procès c L d'ail leurs l'C·
conllU pal' J'appelan t, que J'immeuble sa isi ù sa requête
sur la s uccessio n de l\fouLOu .Mohone Ghochc, ct revendiqué pal' l'iotimée, était la propriété d e Chamachondoric D:lc1 1ic, femm e de l\1outo ll 1\1.ohol1e, mère de
l'intimée, Cl décédée av;ml so n mari ;
Aucndu que d'après la loi indoue en yig ueul' au
Dengale IV, le Daya-C1'IJ,ma-San!J?'aha, chal" Il, sect.
3, ., 5 et 6) les biens dépeodantd e la succession d 'un e
femme mariée, sonl uevolus d'abord et suivant leur
origine, aux fi lles ou aux fi lles et aux fils concurrC nl
ment, et ne peuvent être ilw'ibués au mari (a uquel sont
4
en plusieurs cas pré/ërés des ascendants et des collatéraux), qu'en l'absence de toule postérité réminine ou
masculin e;
1
Allendu que Chamachondorie Dachi e a laissé à sa
mort un e fill e, aujourd 'hui l'intimée, et un fi ls dont
l'ex istence n'a point été contestée devant la Cour ; que
dès lors il est imposs ible de prétendre gue les biens
soient de,ienus la propriété de MoulOu Moh one, son
mari , débiteur de l'. l'pclant, puisqu 'cli c laissai t des
JU!J'j Liers directs;
�-
-
64 -
Aucndu, qu ';' la vérité. "appelallt souti ent que l'in,
timée s'es t rendu e indign e d e ('cc uei ll ir b succession dc
a mère, cf dema nde à faire prcu ve, en cas de contcstatiOll , que Bimola Dachic aurait mHllC{u é ,1 la chastelé
CL serait allée avec le nommé Courant Chol'one Un.é it
Ca lcutta oit elle sera it res tée d ix - huit mois; 2
~[ais attendu et sans examiner si J'articuJation de ces
fails d 'indignité reprochés à J3imo la Dac/lie ct déniés
pal' e lle, n 'est p as trop vague pour qu e la Co ur puisse
ol'donn er la preuve demandée, C]u ' il cs L ce l'Lain qu e
l'nppl::lant est sans intérêt cl é tnu lll' J'ind ig nité dont il
c~hipe, puisque si ll im o ln Dachie s'était rendu e indignc
d ' appréhender d a n s la s uccess io n d e sa m èr e ) l'immeuble q u 'elle revend iq ue a ujourd' hui , ccl immeuble
sem it d eve nu la propriété de so n fr èr e, ct nOll p~s
cel lc de son père, seul débileur "udil appelant; 3
Attcnd u dès lors, qu 'ù ùon droit, les pre mi ers j uges
ont an IHl lé eo cc qui conccl'naiL l'immcuble rcvendiqué
cl comme utile super Iton domino, la sa is ie prat iquéc
le 9 mars 18 '(3 S U l' les bi en s de 1:1 s uccessio n d e [o utt ou
Mohone Ghoche, :\ la requêle Je Ham Chond ol' Pa l;
Par ces motirs, la Cour met J'appellation à n é:1 l1t)
1
co nfirme
le
la pl'cm:èrc, Cellc .. ci meurt; le ri ls de Sl'imoti e lui succède;'l
l'exclusion de Kéllarnattc, et cela , p al' l' npp licn tio n d ' un Iwincipe de la loi de Man ou , <lui dit , l i ~' , IX , si. 183: u Si p armi
Ics femm es d 'un même mari 1 lIne d onne Il:1i ssance la un rils,
loutes au 1I10\'en dc cc fils so nt d éclarécs mères· d ' un enfant
m!i lc.») \1 ci\.iste même un texte fonn el de Vl'ilwspati qu i co nsaCl'e ;\ cct éga rd Ic droi t du !ils de la femm c contemporainc
(sic) ou l'ù'ale, Voy. le D ((j'a- Crtuna- Sallgraha, chap, Il ,
s ~ ct. 3 1 §§ I l , l 'l , . 3, et sect. Il , § 9,
:l D ~lns loute l' Ind e, la femme qu i m:lnque à la ri délité conjugal e, l'cru ses d .'oits I;ventuels à hl success ion de son mari .
LOI'sqll e le mari cst mUl't, la veuve qui s'é t,'\ it bi en conduite ct
qui avai t rccueilli son h èritage, l' eut en être dép')lI ill éc. comm e
indigne, si ell e déshonore pnr ses éc'lI'ts la mémoire du défunt.
En l'espèce) J3im ola qui était vc uve, cll e au ssi, a'fait ) il ce qu ' il
par ait, rait unc fuguc hors de la coloni e; mais il s' agissa it au
lll'ocès dc la sl1 cccs!- io n de S~I mère, et non de la s uccession de
snn mari . Ajoulons Loutefo is qu c la femm e qui a p erdu S~l
castc- mais il fa ut pOU l' ce la une co nd amnati on- eS L frapp ée
d 'un e in ca pacité se ll é r~ll e; cl ic ne pcut plus héri tc)' d e personn e .
a H.CIll ~l1'qlJ(~/' b ie n qu 'i l s'agit, no n dufrèrc de la de/ullte,
mnis du f rère de l'intimée, C' t's t- :\-dirc d ' ull .fi"" d c Chnm.lchondori e lJ achic , - Le mariage ava it été cilébl'é sui va nt le
mode ~/s.foU1"(( .
juge men t du Tribunal d c p rcm iè r e ins-
tancc de Chandernagor) clu 24 mai '1843, pOlll' sOI'lil'
son plein eL enlier c fTe t, et co ntl:1mn c l'appclnnt Ù
l'amcnde et a ux dépens tI o nt di st ractio n :l U pro fit de
~'I e Prie ur, qui nffi l'me e n avo ir rait l'rn ' .l n ce.
D.
65 -
DE It OSLÈR E,
prés.-
DE nU E\'.\ NS,
•
s uus . le proe.
gén.
NotES.
J
On d(lnll e~ dans la législa tion du llcngn lc, un c tcl!c ex tension
au mot PQstt!r itcf, quc Ic fils d ' une aulre remme du m ~u·i eSt
préféré ù son père. Ex .: Kéd'1J"nalteest mari é ,'. d cu x femm es,
Gol'pie et Srimotie , Il a un fils de la secoude, pas d'cnrant de
5
�-
H'
AR RI~T
JludiCllcC .Iu 2:i juill 1 8 -1... .
4/1 Bengale, l'héritier à ju/!U' /l'est pns Ill/propriétaire des biens de hl successioll; t'Ille peut obliger
la l'cuve à Jaire ùwcntail'c .
CnOUCllOR\f O'\'1E DA CflIE, vcuve
de J OGODlic ltE C OUN OOU,
appelanLe J d'ullc pnl'L ,
El MODO'" CnoxDon COUXDOU, in limé, d'aull'e parl ,
Oui, ele, Vu le Daya- Cmma-Sany,'aha, le Da!laDltaga, chap IL seclion J , Sil' 'l'Il. Strangc, en ses C~
plications SU I' l'étendue tles droits des lemmes héri#
Lièl'cs, ensemble l'arrêl dc la COUI' du 'J9 août 1813 ;
Allendu 'lue l'inlimé Modone Chondol' Coundoll sc
disa nt nu-propriéLaire des biens délaissés pal' JOfTO dècllC Coundou J dont la "cuve n'aurait que 1'1I s url'ui~ sa
vic duran t., prétend ,,"oil' le droit, cn vertu dc sa CJua lile, de I~i_rc inventaire de tous le bien dudit JoO"o<It..'.chc, comme aussi de ceux qui étant la pl'opl'iéll'de
Caliprécloone Chorone Dachie, représentée Cil la ca use
p~r sa mère Haj ecoumaric Dachic, veuve du fl'ère de
Jogodèchc, se louvent confondu s avec les premie rs,
la communauté de biens qui ava it existe entre l ~s fJ'ères
continuant à subsister avec ccHes qui respectivement
ont ri pprrhcmlé leur success:ion ;
Aucnd u qu 'avant d'npprécicl' le .nél'ilC de celte p[·é ...
lentioll , il imporle de l'appeler les principes du dl'oi~
loco l applicables il la malière ;
'lue
d'après la loi indou e en vi~...uenr au Bell ~"ale,
~
lOl'squ 'un IlOntmC meurt sa ns desce ndance mascu linc ,
la \'euve 'Jérite de ses biens de prélël'cllcc à touS ilUll'es;
67-
qu 'clic recueille lesd its hiens, non ù titre d'usufruit,
m:lis :i titre de propri été;
Qu'li la vél'ilé, clic conlraele l'ouli ''olioll de les con .,
0
' ' ,
SP l'vor aux l l Cfll1 c rs u C son mari, ct Il C peut dan s Ics
:t1i éll ations qu 'c ll e est autorisée il r.l irc au cns Je fuoél'aill cs de ce dern icr, oe fo nJ ari olls picu ses cn $ l
mémoire, o u d e beso ins perso nn els ausolu s, cxercer
so n cIroil de prop,'iétairc que so us le co nlrole desdils
I l é riti cl~S j mais qu c ces rcs trictions ne d?Ll'ui scnt pas
un drOit textuell em ent recon nu pal' la lOI, ct basé s ur
uue cl'0ra ncc; que représentant la moitié du corps de
son man , 1<1 vc uve en continu e J'existence auss i lo n""·
Lemps qu 'cli c vit elle-m ême;
0
Que ce droit de propriélé allribué il la Yeu,'e esl si
réd, ma lgré les con diti ons dont l'exe rc ice est cntouré,
qu 'il es t gé né ral erne nt aomis que les aliénations faitcs
pal' ell e en dehors des cas prévu s sont va lal)les par le
seu l (" it de leul' accomp lisse menl sa ns opposilion de la
part des héritiers préso mptifs du mar; ;
Qu 'une autrc conséquencc :Iumisc pal' le législntcul',
ùe la Cl'Oj" ln ce donl il vienl d'èlre parlé ct de ralll'ibution de propri été ù la veuvc , c'est flu e Iii s uccession
du m:lI'i nc s'o uvre ri c l/ c lllen t au profit de ses héritiers
qu 'a u JOUl' du décès de ce ll e qui ra recu eillie;
Qu e de ccs règles co ns tituant uo dl'oit mi'Xtc ct
con fu s, in co lll1u cl ans la légis lation mélJ'opo lita in e, Ul1
droit 'lui tient de la propriété so us ce rtain rnppol'ts ,
de "usufrui t scu lc-ment SO LI S cl'wi ns aU lres) SU Il S que
le droil de prop riélé ainsi allél'é dans ses e flc~s le so it
dans so n prin cipc, il làLlt eo nclu l'e que, tant que la
vcuve ex istc} 11111 dro it ree l S UI' les biens de so n mal'i
n'cst ac'1u~s aut. béJ'itiers préso mptifs dc ce dernicr ;
qu e Ic drOIt soit de sll rveil iance, so it d'opposiLio n aux
aliénation s que la veuve vouurait (aire ) Icu l' a été concédé en consid érati on d 'un dl'oit éventuel ct inccrtain ,
d'un e esp él'nll cc qui peti t Il e pas SC réa liser, mais ne
résulte pas d'un dro it déjà o uvcrt: d'Oll il suit , qu e cc
droit de sUl'veill anee ou d'opposilion est tOlll e,c<pMonnel et ne peut êl,'e élendu au -d ei" des lim ites dans
lesquell es il :1 élé circollscrit j qu 'il ne co mporte pa$ la
fa eullé de ("ire invent aire de Lous les bi ens "ccueillis
�68 -
69 -
par ln \'cuvc, cette faculté SUpp OS3 1lL un droit lléj:'t
acquis, lequel n'existe pas nu pro fil dcs he.. itiers présomptifs du mari pendant la vic de la fc nH11 c,
ainsi qu 'il a élé cxpliqlH..: cj-dcssus;
contenu es cn son exp loit introductir ù ' ins ta nce du 11,
OtWCl't Cl
décembre 18103, etc.
D,
DE UOSU:W E)
prés,-
DE BnE\' ,\ XS ,
suns, le proc. ,
gén,
Aucndu en l'espèce, qu e la vClI ve cie Jogodècl, c, tl
défiml de postérité Inasculin c ci e so n mari , il l'cclI eiUi
sa succession Cl l'a rec ueil li e dans les termes du droit
iodou ct. J,'ec les res tri clions qu 'il co mp or te) Ù Li t re d t.:
llropri ctaire~
Auendu 'que l'nrrôt de 1" COtll' cl" 19 "O,ÎL 18'13 ,
(lonl sc pl'év<l utl 'În timé,
il
neltement établi les dro its
réci\H'oq ues Jud it intimé Cl dc la VCII V\:! dc Jogodèchc "j
qu'i n'a point reconnu le premier) ai nsi q ll '~ ll c prélend :1 tort, nu-p l'Opl'iétail'c d cs biens dc la success io n
dc Jogodècllc, ma is seulcmcnt habi le, ù défau t d ' hél'iticr plus prochc, il recueillir la succession du d it Jogodèche) lorsqu 'elle s'ouvl'il'a à b mort dc sa ve uvc ,
ct, p HI' sui te, .\ sur vci llel' jusque-lù l'em pl oi des biens
qui la co mposen t; qu 'il ( l\ lITêL) n'a pas déclaré da,r;\Illagc la "cuve de Jogoclèc hc simple usufru itière dcs
biens de SO Il mari, mn is "a rcco nnu e propriétairc cl a ns
les cond ili ons ci-dessus relatées j qu 'ainsi) les principC's
1't'lppelcs plus haut peuvent pal'f:IÎ tcmcll t êtrc invoqu és
dans la ca usc, et tIUC, s' il résu lte d e IcuT "pplicati on,
' I U si bie n que des tcrm es de l'nn ét précité) qu c 1\fodOll c Chonoor COllnJou CSl iIl\'CS li d' un clroit dc su \'veillancc SUl' l'empl oi des biens attribu és il la "c li ve
ùe Jogodèchc dans ln succcssion de se n mari ) il c n r é sulte éga lement qu 'il ne l'CUL exci pcr dc la qualité de
llu-pl'opriétni l'c uesdits biens qlli ne lui appar ti ent
en au cuo e façon, p OUl' récla mc!', aux l(' l'm cs du Code
civil métropoli ta in , le droit d c pn>céder la nt ù le ur
in ve ntaire qu't'1 l'in venlairc de CC li X '' "CC lesqu cls il s sc
tro uvent co nCond us ct q ui so nt la propriété de la (ill e
de l'nl'pe1n"Le ;
Pal' ces motiCs, la COUI' met l'appellation et )(' ju gement UII Tribunal ri e pl'cluièrc in stan cc d e Chanclerna gor du 22 dccembl'c 18 '1 3, d ont es t appel, ù n éanL ;
cl, statuant pal' Ull ju gement nouvea u, déboUlC,Mod one
Chondol' de tOlites ses demnndes, fin s
cL
conclusions
i'iOTES
1 Arrêt modèlc,- Il (orme ;I\'CC celui du 19 aO ût 18'13 "
nO6 , ull e Ihéorie co mpl ète des d roits de la 'cuve bengalic ,
Avant dc co nnaitl'C ces dcux ;IITêtS, ct pCnd tlnL q ue nOli s
étions jugc-président à CllanJ cl'nago l' J nous a,'ions réui gé
IIne nOle SUI' Ic mêm\! suj et. JI nOliS parait uti le ÙC la l'eprodui l'c ici , e;u' il y a ce rtains points de doc trine SU l' lcsqu els
ne s~tll!' a i t trop insister ,
« En droit inJou , lico!e d u Benga le, la vcuve d'un homme
décédé in t.eslat cl sans desce nd ants mftl es j uSqu ',1l1 tl'oisib nc
deg ré inclusivement , es t son héri ti èrc, II l<1is héJ-ilièl'e Uil llS
dcs condilions to ut· ;'t-fai l exce ption nellcs. ct cn dehors dc:-\
principes s"énél':tu x q ui rés isse nt il peu l' l'ès P;II to u t la ma ti ère dcs success ions,
En effet , c'cst clic q ui représente activemcnt ct Jl a ~s ive
mcnt le (h:runt ; clic inlcrromp t tu utes IH'e.:.c!' ip tions, il ss igne
tous débitcurs uc,'ant les jugcs co mp éten Ls, obticnt to us
jugrmcll ts e l arrêts . Ics (,lit exécut e l'; com me aussi P. t pat'
réciprocité, clic doit il cq uille!' les dettes dont la succcssion
est grevéc: clle est conséq ucmm cnt poursuiv ie, co nda mnéc
pOUl' le payellleil t dcs obliS" 1ions q uc SOli ma ri " ";lit conll actées,
Ic tout Jusqu ';'1 conCUll'encc des bien" et " .. Ieu!'s hé!'édilai l'cs ,
ct 11011 au-d elà ,
Il A cc poirt t dev ll c . la veu\'e indollc l'csscmblerait ;'1 l'Ilé.. ;licl' ~O IlS hénéfi ec d 'in . . en l:lil'c i mais cc q ui détrui t l'analogic , c'e.; t <[u'elle Ill' PCllt tnulSnH~ ltl'e so n droit p:l r SIlCcc.;sinn ; il est essentiellement viager : et pourtant la jO Ui~S1 1 Il CC
Cjll'cllc cxe rce des biens de son épo ux ::;er:.it im pro preme nt
on
(!,
�-
iO-
flualifiét: d'u wfrui t, plus impl'oprement cnrol'CJ e .fubJIÙU IÙJII !
« Ce qui le pl'ou\'e . c'est qu e lu "clive lI 'est pas assuj cuÎ c
à [<l'fe ill venlail'c , ~I [otll'uir C:lulioll t et cli c est si peu tt' nue
de conse l'ver et de l'endre 1 CJu e s.i les reveuus ( fl'Il its ci\' ils 1
naturels, ou industriels) ne suffi sent pas ~ ses b e~ oi.n s, elle
~ la f:lcuhé d'aliéllCl en tout ou en 1 artie les i 111 III cu bI cs de
~o n fcu mari 1 mais avec le co nsent ement des hci ri ti.crs à fil lut'
ct , cn cas de refus de ceu ~·cl , avcc ''':tule risa tiou dt! la jus.
riee.
• JI est nécess'lirc Illo1.Întcnant de préCLsC I' ce <ju 'en ente nd
pal' I"frititu'$ à falar ct qu els sont leu!'s drui ts.
u On appelle hériti ers à futu l' les individus qni se ront nptcs.
~ rec ueillir la succe:-sinn du défunt , lors du décès de b "cm'!}
~ l provisoirement ) eeu:x qui étaient habiles ~ J'ccucillu' cette.suc(;cs.~ion :10 moment du décès J u de cujus, ou le so nt devenus depu is.
u Ces derniers ne soot 1)..1s nu-propr lct:lI I'Cs. comm e on
sera.it )lOl'lé ~ le s\lppOsel'. Ainsi , ils ne p uv ent , ni euX" n~
leurs cl'é;lOciers pel'l)OllocLs . provoquer Je part age ou lu licit.lLÎon des biens, et . s'ils meuren t . ils ne tranSlllcltcnt pas
leUl' IHut;\ leurs hériti ers légitimes: ils Qn t sc ul cmentl e d l'Oi t
ct le J e\'oir aLi ssi , 1° de délibérer p OUl' consentir ou s'opposer
Hli X alié naLÎons que voud rait raire la vcuv e Cil cas d' inslLrJisance dc s~s revenus, soit :1 l'effet de sub venir ;1 ses besoins
.soit en vile de quelq ue rondation pieuse, destinée ;1 ass urer
Jc bonhclII' étel'nel de son époux; 2° de (ai.re tous actes co nsel"\'atoil'cs qu 'clic négliselait d'ilccoll1plir , tels qu ' un renouve llemen t d'inscription, etc.; 3° de provoque r 1<1 nomina ·
tion d'un Sél"::tll t ou d' un cu raleul' à la succession , si la VClI VC"
par SIHl ineptie ou sa méchance té compromcttait la fOl'tune
<lu'elLe admioist rc,
u Quant a.ux ::tull'es héritiers ;1 rutur , à CCli X qui son t en,
ord rc dt:: stlccédcl' au mari, a l'insta nt où mcuJ't la vc uve , ils
~Ol1t saisis de l'hél'itage dès le d éc~s de ccllc-ci ) ct pal' un e
sol' Ie de transmission anoma le qu 'elle lcudait; Ca l' elle a co n ~
tinllé 1.. pel'sonne de son époux dont clic était une moitié, ct
la succession du de cI'jus est censée S'Oll VI'il' ;1 la mort de :';l
"cuve 1 sam rétroactivité au jow" de sa pl'Opre mOl't . Ces héritiers délinÎtirs pellvcnt être Ics mêmes indh'idu s qu e cc ux
qui on t f••it ull e sorte d ~iflw,.illt pfl ur le comp te de qui il ap pal,ti clldl'a, m~l i s cela n'il l'I"l\'c pas tOlijOUI·S.
1,( l'OUI' f:lciJiter l'ullelligcuce de colle llLéol"ie,
nOlis allons.
poscr lIU exem ple.
-
71 -
ft Oumès Chond ol' cut deux IiIs, Cobindo et Dourga Chorone.
Gobindo. lui au ssi , eut de ux fil s .
Kh ettor Chond or et 1"101 ichondnr.
Il Le premier , marié il Lokimoni e
Dachie , dt..'cédc en 18 52. sans posterit~.
Sa l'cuve recueillc sa succession.
(( Quel est en ce moment l'hériti er ~,
rutul' l Le rrèt-e du cl ' rllnt , soit Jl ol"icllO ncl or, 1L meul't en 1869, et la vcuvc,
sa belle- sœur, meurt ;1SOll tour en 187 0 '
•C
(1 La succession J e Kh ettlll' Chondol'
."
S'UU\'I'C donc en 1870 sculement . Quel
C
S
est l' bériti.cr ou qu els so nt en cc mOUl cnt
U
1<'1 les hél'Îticl',.? Ce n'est plus JJ ol'ichondol' , il est déctdé depui:- un an ;
sa fi lle, lI ori dn chic, ne peul venir il \;t
succcssion de son oncl 1 ni du cher de
son P l: I'C qui n'cxistait pl us flU moment
o
où celle succession s'e~t ouve l'te par
c
-;.5
le décès de la veuvc , c'est- II-d ire, en
o
Q
1870, ni de son propre cher , les ni è·
CPs n' hériwnt pas . Il lau t don c passel'
~ la ligne de Dou"l; a Clt oronc. Ce derni er es t mor t depuis IOll gtemps, bissant lin !.ils qui est déctdJ aussi ) I:.isf;:tn t
deux fil s J n é~ l' un ct l'au tre qu elqu es
ann ées après Ic uécès de K hettol'.
Vo il ~, pourtant les "é, itables héri tiers ! Ils LI \: taÎ ent pas mùmc
conçus au mOlll cnt du décès du d e el/jl/.r 1 m:lis ils sc troul'aient se ul s en ordrc de lui succc·:l.lcr , au moment Où es t
mOite la vc uvc. Cela suffit p.)u r co nstitucr l '! lll' dl oit , - Si
1I000icbondOl' , hél'itier il fut ur dès 1 H..'i2 , n 'é tai t mort qu 'ell
187 1 , il mt deve nu hériti er délini tir cn 187 0 , ct il alll'ait
tI'~H1 s mis avec ses prop res bieNS ce ux oe so n rrère ~l Huri·
dachie , ))
II nOlis l'es te quelques mots :\ dire SU I' des ques tions qui nc
sc sont pascllcorc Ill'ésc ntées devant la Cou r, Illaisqui I)OUI'ront t;,t ou tard sc dcbaLtrc :) sa bar re .
1. La vCll ve peut-elle, si clle a de hl rortun e. pal' clicmême, Ou si l'hérÎl agê es t obéré . renoncer ;, cet hCl'itilgc ?
,,,ns aucun d OIlI'c, La suecession du mari S' fllI \'I" al ors
imnu!dilltemenL; l' Il érÎtÎer pl'ésomptirn'a pa" bcsoin d':lttendl"c
)e décès de 1:1 vcuve: il ent rc de !luite en posscssion déflllili "c .
Jf. Les créanciers de la l'c uve peuvcnl-ils pratiquer coHLre
,
""
�-
-
i2 -
eHe des saisies~a rl'~lS SUI' les loycl's cl fCl'mascs 1 ti cs sabics~
branùons SUI' les recoltes?
JI faut distinguer. Si les revenus c\,cèdent se nsi blement la
somme nécess..1 il'c aux besoins de la vC lI ve. les C'l:éculÎOllS
scrol~1 vala~l es jllS<I~I 'Ù concurrence de la S01lllne qu 'arbitrCl'alt le tnbunal ; :;Inon. elles tomberont . .Ln rai son cn est
manifeste. J. .II Veu\'c pri vée de ses
m O ~' C Il S
d'existence. sc
verrait dans la nécess ite d 'attaqu er le' capita l , e t la succession du mari payerait ainsi les dettes ) el'SOllnelles de la
femme.
II I. J..a veuve pourrait-clic \f cudre les immeubl es de la
succession :i l' hériticr pl'ésompti f?
Oui J comme ;) un ti ers quelconque i Ill:lis comme ,'acflué.,cul' et l'héritier ;\ futur SI: confondraient dans la même
perso nn e, il faudrai t demand c!" l'autOl'isation dc la justice.
Cepend ant, la s ll ccc~ ion du rual'i ne s'o uvril'ait qu ':lu décès
de la veuve , ct l' hél'ilicl' définiti f ((lui pOlilTait être 1'.lcqu él'e~l1' lui·même) prendrait cc qu 'il trouve rait alors, s'il
y ava it quelque l'este.
IV. La VC U\' C pou\'rait-elle fa ire donati oll ~I j' héri tier
présomptif des imm eubles qu 'clic :l rec ueilli::.?
Si la donation était ù titre oncrt ux, elle se rait " s~ illlilée :'1
la \f~ ntc 1 et , comme telle J aurait besoi n d'êtl e aut.o ri s<!e pal'
J ~ tt.lbunal. Si n o~ 1 clic aurait un c;u':lctère purement proVISOlre ; elle se rait absolument null e, si, :'1 l'é poqu e du décès
de la ve uve, lorsqu c !,>'o u\'I'irait la succession du mari le
donatail'c était mort ou inct'lpab le d'll th·iter . Si les enfants' de
ce derni er ét:l icnt alors en ol'dl'e rIe slI ccédel' comm.e les
plus pl'oc hes du de cujus, ils pl'o(jlel'aicllt de la donation
comme héritiel's de celui-ci 1 et non COIllIll C hél'iliel's dc leur
pèrc.
, V. L' héritic l' p1'ésumpti f peut. il , du vi\'ant de la veuve,
eéder scs dl'oi ts dans 1:1 succession du tI,· cujuI' ?
·00 . L'acte sCI'ait frappé d'un e nullité d 'ordre public,
COllsidérez: en cffct, CJuc la successio n Jl 'cst pas ou ve rte;
clic ne le sera que par le décès de la ve uve, Jusqu 'alol's,
c'est une sucec ' ion future, SUI' laquelle toule es pèce de t1'an~ I c ti o n cst impossible .
VI. Comm ent se p:lssent les choscs, s'il Y'I plusieurs ve uves?
Lorsqu' un Hellgali - spécial ement;1Chilrldcl'O agol'- sé pare
ou non séparé de ses eOnl1lHIIISJ décède sans desce ndants
Jll:i l~~: en laissanl plusieurs VC II VCS 1 ellc) sont conjointement scs
Itcntl el'es; les l'e\'cnus se part:lgenl 1>:11' tète, qu elle q ue soit
la date des m:ll'iagcs rcs pcclifs. Les biens sont adminisll'és soit
p:lI' une des vcuvcs, urdin;tÎrclUcnt la plus :isée si elle es t aussi
73-
la plus e:\p:\blc , ct au besoin, si l'on ne pouv:\it s'e ntendre,
pal' un ge rant amiablement ou judiciail'cmcllt nommé, Ces
,'Cllves forment ense mbl e un êtrc l\1oral , rcprése ntant la moitié
du C01'pS du défunt. Les parts de celles q~l i rn CUfent accroissent au x sl1l'vivantt's; la dernière de celles-ci possèd(' , cn 011sé qu~ncc, l'enl icI' h él'it~l ge, C'est à so n déces seul ement flue
s'(luvre la succession du mari.
OOg
=
�- ;5 -
lB' AIlREr
J\,ull c IlCC du 13 llOti"
• 8'-1-1 .
le règlement de 1778 n'a été},,;t que p Olir POlldrrhél:r et ses districts. Il n'a pas été promulg ué
ft Chandernagor.
Enll'C R.UJ. IL~'I E CtroNDOR ct 130C.HJ Oi'· I~ Cnosoo H, a pprian ts, comparant pal' Me l)clit-d'Autcl'ivc, avocat, d 'un e par t .
Et Jt "I DXIB n.'CHIE, intimée, com-para nt IXl l' .Mc
Tan:1 pa , conseil indien, - d 'autre part.
Ouï, clc. - Vu le ju gement d.u ll'iuun-a l de première
instance de ChandernagoI' , cn date du 10 uni l '184 1,
dont es t appel , ensemble toutes les pièces de la procédul'C, cl ap l'ès en avoi .. délibél'é, sui va nt la loL.
Co nsidérant que si la loi indoue exige en g-é nél'a l il
tolll .. etc de dépôt, co mm e il toute obligation , le co ncours des parties Cl des témoin s, plu s leul' signature,
clic JI 'est point <1pplica blc au.'( transactions comm crciales de la narul'e de celle qui est J'apportée dans
J'es pècc; qu e le règlemeHL de 1778, d '~IJ)J'ès SO Il intitulé, ses divcrses clispositions et l'arrêt (l'e nregistreme nt au Conseil supéricur, n'a été fitit (lu e po ur Po n(Iichéry ct ses d istl'icls, puisqu 'il n'est l'clarif qu 't, 1..."
tenue d,"!s aud iences du tribunal de la cha u<h ie alol's
ex istant en CClte ville, ainsi qu ';', des règles de d mlt
qui devaient ê ll'C sui vics dans les affilires CL litiges sus·
cepribles d 'être pol'tés devant cc lrihunal ;
Spécialement, qu 'il n'est produit ;lU C IIIl C P I' C U VC cie
la pl'o lllulga lÎo n cL de l'observalion de cc règlemcn t ;.',
CII:lndcl'n<lgor j
ConsidéJ'an t quc si la l'cconnaÎssnncc émanc:e de l'a uteuf dcs appelants ülit mcnfion d 'un tra ns port, p Olir
garantic duqu el la somm e de 4,928 ro upi es sica a urait
été déposée nucJil a ll teur qu i ne ùcvn Ît s'c n dessaisil'
flue lorsque la g-al'antie cesserait d 'ê tre uti le, cc serait
aux hérÎti ers du sig nataire de la rcco nnn Îssa nce il
prouver quc J'cne t ou la n écessité d u C:HlLio nn c lll cnl
existe encore enl clll' ra vc ur, ct s'oppose, par co nséqu ent ,
:'! ce qu 'il pu isscnt ê u'c IOl'cés de rcstituer to ut ou polL'Lic
de Iii ~o ml11 e déposée, cc q u' ils n'o nt. pas même a ll éguéj
Adoptan !. au surplu s les motifs du p L'c mier ju gc,
Mctl'ilppcll.\ lioll Ù néa nt ; ord onne, e n conséqu cnce,
que le ju:;cment r endu par le tribuna l cie Chand ernago!' le 10 avri l dernier , dont est il ppcl} sorti ra so n
plcin c L enticr cm:! t, etc .
BOSCIiEnoN DES P onTES, prés ide nt j D E R osl ÈnE ct
suus. le p.'oc . générai .
OltlANNE, co n seill cl's . - DE IlIt EVANS,
•
�-
1g'
~'udj c n ce
AIHI ÈT
ttùlJ'c une CO/llllllloaulé éteutle, J'oit p OUl' COIISti ..
tuer
IIll
dl'oit à l'hérédité ,
J\r'\'\G.I. 'U.LLE, C.\ ~~·A'I\LLI': c l $ ,\ \'VA\IALLe, t o utes
tl'OtS vc uves de C.-\sTOUnl' RA~'G ,\.I·,\ i\'.\ïK, appela n tes,
A\' .\ COUi\'JOUXAïK ,
les
intimé.
pal' les appelantes ,
Ouï ) etc. ,.
COl1sidÙ:lIlL que tous ces r" its dc d,!lI.cs co nll'nclécs,
de condamnatio ns enCOU l'u es, de paye ments effect.ués,
d ' hypo tll(~qu cs el d 'aliéoa lions consenti es , cl l'assis,taliCe de tu teul's é/rangers {( /lX engagements contmctes
pal' Ayoeounjounaïk pendant SC! mino?'ité, (!lo rs qu'""
m ineu r
CO l/l i/HU/' CI)
biens, v ivant
t OU;jOU1'S
sous la.
dépcJl{/(!nce ct l'administration d" chef' de lei CO Ht1I1UlUlltlé. n 'a, nul besoin cl' un t u,l eu,}' 1 , ne perm ettent
pas , Cil pl'rsence d 'une sl:pal':ltion d 'lwbiLalion plus (lue
trentenaire, de dou le!' que Ir
une cO lnlll. unaulé disso ule ;
Considéril ill e nfin qu e le fail d 'avoir p L'ési dé aux
cérémonies run él'aircs d e CaSlOUI')' Rall gapanaïk Il e
sa urait suff irc ù o u vri r ù l'intimé tIcs droits ù la succession d udi t Cas to u ry ~'\ ou const:\lC L' CC liX qu ' il prétcnd r ésu l w l' d e la co mmu nauté qu' i l in voqu è, " lors
(Ill 'il est iH'ticulé pUI' les apP?'antcs, qu ' A)' aco lll1.iouna~k
n'a présidé ù ces cé rémo lli es que co mm e Ic u l' represenlant, après avoi r r eç u d'c il es l' hcl' br sac r éc dilc
TCl'pé, c'est-ù-dirc, ICUI' a LLto~' i s a~iol1 ; CL qu: S UI', CC
point, ,~o mme S UI' les, a ULrc~ , JI n a pu les d C Il1 ? I ~lI l' ;
Considérant 'luc la dlssolullon de l acom J1~u.ll a uLc c~a nt
consLantc, le dro it dcs :lppclanlcs :\ l'ccuctll ,,' Ics UI ns
laissés par Casto:.! l')' Ran gapanaïk ne s3 uf'uil ètl'c C,O~) -.
testé la success io n d ' un hOlnmc m o rl stlns p OSlCI'ILc
dcv:l~1L, aux termes d c la loi indoue, apptH'lClLil' à ses
,'cuves de préfére nce Ü LO us <:Iutrcs 3 ;
En cc (lu i touche les dommages-intérêts prétendus
1
du 1,. no.i . 18 ·•• .
SlIr la côte de CoromandeL, Lorsqu' lUI, 1""l/llle est
décédé salis postérité et séparé de biens, sc,'
. lleuves, gilet qu'ell soit le nomb/'e, l'ecueiLleut .w
succession, à l'c;;clusion de t OilS Clutres .- Url.
séjour pills Oll IIIOillS proLol/.gé cliP;:' Iln parellt
IIi le fuit d'ai'où' présidé (Ul ," cérémonies de se.i
lUI/érailles, Ile slIflisent p as soit p Ollr j'aire l'Co
7ï-
ne l'ait rec uei ll i penùant l o n g tc mp~. dans .sa (~C~nClll'c
;'l Alad;'o ul' j Illu is 1 da ns l'étal d es I:lIlS qUI preced e,lll ,
\I n séjoUl' plus ou mo in s l? l'olongéc!~cz.Cas~~ul'y, Ù I ~LI'e
dc paTent, ne saura it :1\'011' pour ef fet de hul'c l'Cllétllrc
dcscr nùa nts clu pèl'e
commun , c n cessan t de \' j\l'C sous le mê me lo it , n'aient
:IU SS Î Sépa l'l: leurs i ntéJ'êl~ i
. . Q'u',i, ' ~:c~~ ',;,,'5' ~~~I'e~~é' ('I ~l~ (:;;S·l~;I;·j 'a'i ~ ~1'o'D'n'é' ~I ~~
soins nlïulimé pendant sa minorilé cL même "pres, ct
,
Considérant qu' il s ne sont pas snnlsnm mcnt ju s l,fi ~s ,
Prt l' ces mo.tils, la Cour met l'::lppc ll ation ct le ju gemen t ouT ri bunal dc 'l r u instance de K.al'i lw l, d u 20
octob re 18 12, ;'l néan t ) émcn dant, d écharge les appela nles de toutes les cOIH,l:1.mllél tiollS cO ntl'o elles pl'Ononcées; s tatuan t au prin cip.d , d ébollte l'intimé d e
toules scs d cmand es ct p rétent io ns mal l'on d l:l's ; déc1arc les nppclantes seu les ctllniqll es [)él'ili i'l'es d e le uL'
dëfullt mari Cnston!')', Ranga panaï k ; Ol'fI? IlBC q~ ' à .cc
litrc cli cs scront m. i\ lI1 te nu cs cn possession et J Oll l ~
sancc dc tou s les hi enl-i dépcndant d l! Sa success io n ;
ordonne la restitu tio n d e l'amcnde; con dam ne l ' intim \~
aux dépcns Wnl d c 1r~ instance qu c J 'app el pOUl' tous
(Iommagcs-i Il té rêts,
n. DES
gén.
Pon'L'ES,
prés, -
DE BnEV,\:Xs , sllbs, le proe .
�-;8 NOTES
Rcmal'qltez le l,assise Cil Jetlres iltlliq ucs, ct voyez pou r
les c\":flli catiolls les arrêts j2. , note 4i 89, note 2 ill./ille et !Ji.
2 roy . Th . Str;lngc, IOm. Il, pp . 2'.5 ct :ôo. - Un e
VCII\'e aVilît laissé en mour,ult un rrère et tln e lille. 1.e f,'ère
lit les cérémonies funéraires . A qui :tpp.'t l'tcnaü la suc cssinn ?
Le Pundit consulté réponùit : /1 1(1 .fille .rellle, ColcuJ'oockc rait
l'observation .!I ui \'antc: « Les pl'élcnLions du frère sc (ond:.Îcnt
SUI' quelques passages du d-roÎt indoll qui <lisf'nt que le droit
:\ la sl1ccessio ll et celui de célébrel' les funérailles sont Ct) lTé4
lati rs . » Un peu plus bas, et dans un e aut re espèce. le même
s.1\'ant complète sa pensée en ces term es : If Cc n'cst pas un
3xiùme de droit qu e celui qui cc1èbre Ics fUfufrnillc.r 6rt lu;'rilier, mais bien que rolui 'lui crt héritier d oit Ics cdlébrer.
Dig. t. 111 , textes 455 et 457.- lt is nol a maxim of the
law, that he who perrOl'ms the obseq ules, is hCl r ; but that he
wh o succeds to lhe pmpcrty must perfol'll1 th cm. Il
~ Voilà trois veuves d'un même mari , qui est décédé sa ns
descendants mâles et séparé de biens. t~ lI es rec ueillent seill es
ct PiU' t'ga les l,arts entre clics 1<1 sucêession mobilièrc et immobilière du défunt , en ctlllf(H'lnilé du J1lilacshara ct du
Snll'iti Chufldnca. L;'l th éorie dc l'atitée qui he'ri/(: à l'C.U/Il, ùm d Cf alltrc,~ ,-tll(;u, ie fort respectabl e sans doutc à cause de
la hau te mOl'alité et du caractère chréti en dont elle es t em·
preinte, nuis parfaitement contraire au x 11I'incipes, aux tex tes
el~. la p"utique de la lég'isbtioll indoue,- celle tl .éol'ie était
. enco re inconnue; clic ne dc\'ait rai.,c son app:lI'Îli oll dan s
JlOt"c j urispl'udcnce que dou;e .JOS pills tard.
20' AnntT
1
..
--------~ ".~-------
l\udic .. c'c du ': !!.iCl_fenll.I'e JlIl el _l .
('o/llJain.cfle cl' inconduite, p erd
tous ses d/'Oits, hOf'lnis le dro it aux alililents et aa
La ve/we illdoue,
'l liJlemclJ.l.
Entre 1 ' .\ NG.\":\LL E, "C(IVC e n d Cll x iC:' m cs noces d 'A",,NICIIE1·"", app elante ) co mpal'ant p~u' 1\1 0) Appn vou ,
conse il indi en, d ' un e part,
Et
'lO A' IANICIlE1 w rY ,
rCll AiII,l NICI'IET1' Y
}J<lI'fUll
i
2°
(il s
llWj CUl'
du p,'cm ier liL dudiL
S OMAS OUN OllACHETTY ,
Întim l;S, CO Ol ·
pal' ..MC Sinnatarnby, co nse il indlc n , -
d 'a utre
l'a,'l.
Ouï, il 1':H1dicncc du 3 l ::\ont de rni er les consçi ls des
pnnics en leurs conclusions c t plaidoiri es , C' ll se mhl e
M, de Brevan s, subslitut de M. le pl'OC UI'CUI' gcnél';d,
cn ses dil'cs ct obse rvat ions;
Vu Ioules les pi èces du procès, el après en avoi r
délibéré, sui va nt la loi ;
En cc qui louche lc mérite ci e la d élibél'n tion d('s
chels ct parenls .l e la caste, e n date Ju 7 mai 18', 0
elles conséquences tirées de lad ile d éclal'~ti o n rel ativemcnt il l'ex is tence dcs fai ts contcstes cn tre les
parties i
Adoptant le motirs du premi er juge;
Mais attendu qu e si rie la d élibération préc itée et de
tOtlS Ics faits de la cause, a in si que J'a ~lù mis le Tribunal, il résu lte que l'appelante a e u Ull e conduite
notOirement reprochahle , ct s'il cst co ns tant c n droit
inoou, que la veuvc qui manque aux règ les de la c h as~
teté ~e l'end iLH.ligll C d 'ê tl'e e n trete nu c, aux l'rais d e
ceux alL't<juels so nt d évolus les biens ùe son l1Iari ,
dans une position en harmon ie avec l' importan ce d c
ces biens , la rigueur des pl'in ci pes ne Yil pas; ù moins
�-
80-
(le circonstances extrêmement S'l'Rves, jusqu 'à priver la
vcuve ùe ce qui est indispensable à so n ex istence,
c'csL-ù-dirc, la nourrÎlul'c ct les vêleme nts j
Attendu que ces circo nstan Ces ne sc ret ro u ve nt pas
en l'espèce, ct qu'il écheL d'allouel' i, l'appelanLe pOUl'
lui tenll' lieu de vêleme nt ct de nourriture un e so mme
Clue la Cour il des moyens suffisants d':lp pl'écicr el
qu 'clic arbitre :i deux ro upies pal' mois 1;
Pal' ces lIloLirs , la Cour di t, qu ' illl 'y a lieu de faire
droit aux concl usions de l'appelante, lendanLcs Ù l'cnVOY<'I' les pal'lies devant une nouvelle assclnb léc de
chels el paren ts de la c;,\SlC j ct, s tat ua nt au rond, con firme le jugement ou Tribunal etc première instance
de Pondichéry, du 10 aoùL 18 \0, donL esL appel, cn
toutes ses dispositions relalives ù la prestation alimen,
taire réclamée pal' l'appe lantc ; émcndnnt qu ant il cc,
condamne AmanichcLL)', ù payer ù T ang:ull:l ll c, pour lui
tenir lieu de vètemt!nt et de n0uITiturc, dcux l'OU pics
pa, mois il pal'Lil' du 4 " "cem ul'e 1839, jour de la de·
mande en justice, épocluC fixée d 'aillc urs par lc jugemenL du 30 janvier '\ 8', 0, eonll'c la di spos iLi on duquel
il n'a éLé élevé aucun grief j ordonn e la res titution de
l' am end e; con uamnc Ta nga ma lle ;'l tous les dépens de
l'appel en\'ers SomassoundrachctLy, ct les co mpcnse
en Ll'e elle ct AmauieheLLy.
DE
Rosn' • • , prés.- M. p, -
DE
B" E ANS.
NOTES.
1 Dans l'ouvrage de Th, Stl'ansc, tom . H , p . 32 fZÎ II ~lh de
C:hinglepet, 30 jUill 1806), on rappOl'le qu 'un e rem me ay:l nt
intcnté un e demande cn pension alimen taire co ntre so n mari,
celui-ci par voie d'cxccption, l'ncc ll s~1 d' infidŒlc!. Unc cnquêtc
eut lieu, et le J'ésultat n'en fut pas :l l'nva ntnge de la retlllll c.
Le Pundit consulté, après :woir réca pitulé toutcs lcs circo l1 sLau ccs d c la ca nse, répondit que le ma ri ne pouvait pa s l: LrC
forcé de J UIlllcr ;1 ulle fcmme
udlllt~I'C,
-81le "cLement , ct (lU 'il avait Ic dro it de la répudiel' cn I,résence
de leurs parents asscmblés i il citait le textc de Ma nou à
l'lt ppui de son opinion, Le g rave Ellis ne fuL pas de So n a"i ~,
Voici l'obse rvation écrite de cc magistrat : (l ~ J ;Itl O U ne d il
nulle pa l' t <Ju 'un e fcmm c di vorcée Il '~I it pas dt'oi t aux " limcn1.s.
Elle doit êll'c abandonn ée, pri vée dc ses droits llul'tÎ[t ux, dépou illée de !ocs bijoux e t de ses biens p[trticulicl's, mais clle a
dl'OiL au x aliments, ;'! Însi qu e J'h ommc décasté (o utlXiSt) doi t
êtt'c entretenu pal' sa r.lmill e.)l
La Cour, avec SJ parfaite connaissance du droit indou ,
a donc sa incm ent jugé en J'es pècc. On vo it enco re qll c la
vcuvc est relég uée comm c un l: tre impur hors du domi cile
commun ; on lui accorde 2 l'OUpics pal' Illois pOUl' HchetcL'
une "i~ e IlIJ ur rit lll'e ct des hai llons.
Notcz bien qu e Ics choses se passent ainsi dans c;l.stes hautes
ou moyen nes, mais non dans Ics l)tIsses ctlstes ult la remme
divorcée pOlir cause d 'adultère, pal' exemple - c'est le cas le
plus fréquent - SO l't de la maison cOlljugil lc et va sc remari cl'
ailleul's. Elle pcut mêmc, suivant un av is du Com. consul t.
c.1 e jurisp, ind . du 5 j uin 1832, pre ndre pOUt' nouvel époux
son compl ice, s'ils app artiennent l'un et l'autrc ~I la mème
casle,
Entrc l'espèce jugée pal' l':lrrêt ct celle don t parl e Th ,
Strange, il y a si non un o dUrci t'cnce, d u moil1s un e nuance qui
nc<loÎl pas Il OtiS échapper . Da ns la premi èl'c, le mari cst 1I 10l't ,
etsa vc uve, CO llp ~lbl e d'in co nduite, es t chassée cl u loyer dom estique. Dans la second e, le mari est "i"tlnt: il do it:l sa relll lll e un
logement, outre les hnb its ct la nourritu l'e. 11 est vr:li que cc
logement n'n rien de bien attl'aya nt dans les condi tions till e
lui assig ne Na l'éda. (( Que l'é pouse, d it cc Irg isl:lteul', dont
le manqucment est deve nu public, soit pri vée 1)11 1' son mari
du dt'oiL dc concouri r ~I l'accomplissc mcnt des dcvoirs prcscrits par la religion cl p ~u' les lois 1 et dc to ute :llIlori té;
C]u'clle ait la tête t'.'1s6c et soit réduite:\ co ucher par Icrl'O,
nOlU'I'ic et vêtue de cc q u' il y a dc plus COlll lllun , contl':l Înte il
approprier les licux m:ll pl'oprcs, ct ;\ n'hab itcl' qu e l'endroit
<Jui lui se ra affecté dans la maison.n- No us fCl'u ns obscl've r
que le mari n'est p;'! tenu de ga rùer la rCllIllie infidèle SOIIS
le même toit que lu i; il p eut la loge!' autre pal't, m;ais il (aut
qu'il lui assurc un .. bri .
888
même lu noul'I' iLure et
G
�-
2 1'
Audience clu
~
AllRfT
llo"cD,bre •
S ~. · •
.
l.a p oursuile en .Im,,,e ;II/II/obilière dirigée con lre
aile 'l'elWe tC/nt cn so n (ail p ersollfl e! que comme
Illiriee de _'on fils mineul', n e l'ellt l'll'e anl/lIlée
l'al' le mali/que la ?'el",e Ile se"';l [las elle-meme
assùlte d Jult tut eur Olt cuta/cut.
appelantC') compnl'a nl pnr Me
Sinna-Tamb)'poullé , cO llsC'i l agréé, - d' ull e parL ;
Entrc
AOII,,\TClI OU'IY ,
E l A I~!"ô'\SS.\LACII E·I'TY, inlim é, comparan t pa l' ~l t
Al'oquia s~a my , conseil ag l'l!é, - d 'a utre P 'll'l.
83-
conslamment (Jusen''', p Olir pOllvo il' sllppléel' à l'ausell ee d 'un te ~tc de loi j
Qu 'ain si, d:1I1S l'cs pècc, la feml11c AdilatcllOlIl11'y ne
peut exci per de la lIull ité de la pJ'ocl:dllrc diri gécco ntl'c
(,Il e p ersonne ll ement c l CO I11I11(' tutrice dr so n (lI s milie ur , par le seut d(: f~\tI t d 'a. sis/ance d' un tute ur o u
ClIl':I LclIl', qui lui se ra it nécessaire à. raison de so n ioca·
pacité;
Pal' ces motifs, ct sans nd optct, ccux. du pl' Illier
jugc, 1:l CO III' co n fi rlll e le juge Ul e nt du Lribuna l de prcmière Înst:lI1 Ce dc 1 :Hilen l, du 20 nvril 1844, do nL est
appel j eo nd amll e l'n ppela nte il l'a l11cnd e ct il pal'('ill c
so tllllle :1. tÎ u'c dc dom lllages- intérèls e nve rs l' in tim é,
con fo rnu:ment :'t l'nrl . 2 de J'arrêté du 22 uVl'il t 835 ,
la condamne, en o utre, aux dép ens de première ins tan ce
ct " '''l'l'c I.
llOSC II E H O~ DES P O IIT ES,
prés id ent j JU! ROSII'::JlE, GALLOIS On ln 'tŒ, D I~ ~l ON"1'PL:\""QU'\1 co nseillers;
St-P\ UL, conscillcl'- nudiwlll' ; D E BIIË V.l'\'S, substitut
de lU. le J)I'OC lI l'Cur gén~l"a l ; ]\le GUEnn E, g l'cfli e,·.
ro'TIJBUN ,
Ouï, lc. - Vu to ules les pi t'rcs du prod's, ensem blc
le jugement du tribu nal dc première insta nce de KaJ'ikal, du 20 ""ril 18 \4 , dont es t " Prel,
Après en avoir d c libér é,
E n d l'oit:
ConsiMl'ant 'l'l e les lex tes de hi" loi de lII anou qui
assuj euit les femmes indoucs ~'t un e t.I(;pcndallcc perpétu elle so nt 1111;/01, des n;gles poliUr//ocs 'l/te civiles,
pl1d6t morales qlle JJositil'cs; qu ' i l n 'en rés ulte ]los
surLout que les \'eu\'C's donl les enf:ll1ls so nt mineu l·s1
soient rrappées d ' un e incapacité nbsolue pOUl' ester en
justice, soit cn delllnndant, so it cn dêrClidant 1 ; que
s' il cn éta it ainsi 1 lé légis lalt' lll' iudo\l aurait pourvu ~\
la nomination (les prolecteurs desti nés il :1ssi ter , J ans
la ùércnsc de lelll's droits, les femmes placées dans ce LL e
po iLion, et rnit dépendre de celle aSS ista nce ou de SOli
d (: I:'mt la v:d idité o u la nullilt: dcs nctiOlls j udi cia ires
i ntenlées ou s ui\'Îes da ns l' in lél'l, 1. des rCll1nH~S j qu e
1'11.!;OgC 2 oit sont quelques-1MJes de se fa",e assis/erll'un
cU1'alcl'" en j"s/ice 'Il'est ni asse; yélll'I'ai 'I Ii asse;
NOTES,
1 Les VC U\'cs ont pour les gUÎrlel' le subrogé-t uteur et, :m
le co nsei l de famille. Le mini stère p ublic est, cn outre,
enten du dan s toules les e: llises qui eOIlCC l'lI elll les inca pables.
:l Cct usage n'cx istc plus d vanl les tribunaux; mais dans
Ics actes de la "ie ci"iJe, q ni sc passe nt d eva nt le tabellion,
la \ 'e UVC est toujours :1ssistée d e SO li rllralcllr 1 ordi n ai r e~
ment le plus pro ' he parent d u mari. Ce cura! UI·, quanJ
1:1 Vcuye cst hill'iec, s' identifie avec la personne du sllb rogétuteu l". Le mot curateu.r que nous cmplo\ ons pOUl' nous confMm er :1 J'usage est Îm pl"Oprc : il s'ag it d ' une lUlelle et nOD
d 'un e curalelle ,
be~oi n,
=e
::
�-
8':;-
l'intCl'rl';;nC- c1~. règlcll\rlll cie l i60 'li que .l 'ni llrur,
cette ùoclrÎn\" Il d 'a ulant llIo ins d ' ill('ül1\'l;IIÎ\' nls dan ~
l 'e~ p':'Ct' , qu e' l'[lct('' de 't juillt't 17U6 "UIUlt l~ t.~ pnfii~t!
22' \nnIT
i,
'.dl
ft
du 1er ."rU
as a.
III"UaIQ mit.. tramlall/<
PITT, 'l'OtlTT\,oppt:lJnt.-
deJ propriété••
\'4LOLC UC1"TY ,
intimé ;
( \l'f 1c.I'unjllztment du TnlJUn.ti dl! J\..IriL..I' , uu l ~ uc...
tol"'t' 1 j j. J
ull rane rn
qUI l"ClO('('rnr la Y;lliditt.: du t i Lrf"
J, P"'ptll'Il' proJull p ... Ilnlonl(' .1 1•• d.IIC Ju 1 Ju il lel
l. ~t; qUA.' l h· rlt:lcmrnl du 1 no\<rmhre 1ïo!J, (' II
";:0 ur tian les tHJ'
!'IlOn'i rï.ln~~al.,t·4j clt: rlnd e,
1
t',,-
( Il 'IU(' tout tlfLr trillhlJlif
<If' propriùe rn lre lt:Jtif"i-
lut dan It , ,ld:lI ,l'un mOI"- dl' a <.10.11(', passé d CHlnl
1 notain' ml 13lx:lllOn . H 1 Jf' litre qu ':lllrnln i.,u'C
t
lI'poun li de
Cl' Il<.' r()rmllliH~ , ~o n omisslOlt
'lir & ulle fln.·on~l. 11("('. (Iu'ù 1'4.;P fJlIl' où le(hl
Wh Q th' r I,~ ,;, il n't· l\l;.IIt l'lu''l.I h.urikal , iJ raisol1
tir l'on UpJ.tlOlt .. n;:J.II~(" cil' loC!rLioll na il,' clt:wgt: d(·
It('Ul h
r",",ulr (lU
aotlu'nLlrJlu·r k~
ron\ClJtlUn't
11\·. .
pfll'li('l., ;
nl"~ on "oit 'Iu·un th· prrm lf'r"t :1('('5 de J'au l()'HI fr... n .. i~· , cl,·pll'~ la rq)li'l~ dr po
io n , a l~ ll: 1.1
nHmlnillÎun cl un wfht'r.IMILalrt.' il ~al"lh a l , il 1" d:lI('"
tlu t"J,IO\H'r 1. 1; l, q °aUfunr UNpn"' ltiOIl h:~W.. L,'lI\ (,
n'onanl n,..lt rpOur h' lrrnp 1tlhTnu.~(rl.Jlr(' dr l' cupalu". ,tran;:,olt Il' /'olIll tlt·,.11 k' pav,r <fJ!L ('C l inh' l-
(IU ' tU
,,"'II
\JJI,
N UlfJr
;tn". \l'(>tllt.1111- ,'u lllri
hlm(
1..
Illut t
En {' C' (litt co n cerne l ('~ mo, ('liS d'apPl' l
Ju g{'mt~nl ( II 12 Ot'Lohrc 1 ) 1 :
Con",i(h~ l'anl
('II
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Onn u r'lidr dl''''
'ul,·,
l()i~ ou C'Ollil P;lI;J Ît
JI. ", Il !>Ou l'emJllre '!.--qudl,· .1 a "k repince pnr
le
(llH' ln /H'{'S(Tipt io n est 11n mo,rll d 'tlc-
.onMdt.~IlHll (Pl l'
l':t p\){'bnt
ilhOqUf1iL
Il l·\· n l1ll ~
pr("4
mi{'r jUbl'(' oll tre le tilll! l (' pl' pril:Il' 'lu i lui ~' I'IIII.)\lPU"'t~t
une POsst',,,io ll In' nlC'nilil'c du lt'tT;1I1i 1'{'\(' nclHlul' i 'ltlC
ln (OUI', il n'produit
{'clll' nll\~~J llOn t'l {' II 0111' ['
p Ol '
[t:muans;
La COU!', :l \ :tl1t I:til'l' (h'oi t, dOIlI\{' :l H' :\ P.' lIa,il lII('ll..\ , de: hO Il on'Ie Ùl' 1"..111'(' PI"(' tl H' p ~ll' (1.: l1Io i II S dl' sa
po~.,e~sio t1 LLC' nlcnail'{, tlu I l'rrai.n l'Olllrl.' lui It'H'IHl iqué
par \, nloudH'u" Ù litre de pl' (ll'il' lall' l 't Sil ilS Illu'r lllpll OIt (,j sn ns trolib ll' ; Ol'doll ile <Jill' ladilt, PI'l' tI\{' St' r'm
pnl' tln'ullt Il' ju ge d" pOli'\. d · l\' iu'lk:d , (I"l' lu CO lll'
,'Oillmel :\ Cl'l (,nl'I, pal' Cllclu(· te ('O II1I1WIII' l-C clnlh Il'
11l0i., <Ic' Ia ~ l g'l1i liei\ l it) 1l (lu ( n ;"tl' I\t ni 1'('1, ~all l lu p,t'mè
l'unlr~ il(' l lUI"" clroih , rnO)èllS t' tclt; ' H' lI b 1'\:'H.' '''·.:s , pmll'
l'lu' ~ I Hltlt: t' II ddinitif l' l 10 1 ... du t a ppOl l dl'''t ('n-
'Iut'lc N eOlltl'('-t'llqul'I\'.
B, OL P I)IITt.S , prrs. -
[H~ 01\1:\ 1. s, ~u l ~ . l" lH Ot.',
.st~lI.
H "· rlnm' nt cIl' fiG!} lU' IHJ u\ait pl li S
I\.JriL l "C'omlt'UI cl'npr1c:rlC'1 ln \ :.11-
1IIcJIJU('"1., , ('fln(ulnu;mfont ;tUx'IU()IIt's
('(Ill tH'
{llI ~rir la PI'ol" il' I l~ , 3t mis pat' le tln.it I"d u' J co mt1\ o
par les aulrei Il:gisblt ns;
(JI'" Il'
.1
dl' /)Iu-
p
pal ci e ... ('o ncllhl ons s ub:otulwin'-; la l'" ' U\ ('
Con
11Iltl Ilw ('
qUl'
Cl nOIaI11IlH'1Il l'l' Il l' d t· ',wl'intimé, lui nil J O "Iil~ dntl' Cl'r-
uUlle ;
d CHlIIl
OUI elc .
rct·uh.;c pour
'1 ~ 1I:ll.n ,,'{·~,
(1'H'ICUr, nUL ur dt!
Li Mr,~o/, /'0('( npntlOll Oll,,/nl ~ m'nil sll'penrlll
rai, utlun tin ri:;;lclIlfljt du l ' nu" emhre 17/;~ ,
rt/II'"
Ulll' ~ I)oqur n.,scl.
it'ur~ «('!\
NOTES.
• D,j,l, d'l lrmp
tir 1.1 Comp.lglllf',
lin
J;r",m(·,'-nnl ,nrc
.,Hl r tl ' ill"llillll' .1 1"ud... d , "\ ou,\ ,I \'l ll ' Il"1'" \\; d .. ", 1, °:'1 ,11l ltl H:~ J\;S "'lt l ,ot J .lle !S de "~!JI 11111 lIo/UmClilclI u :ltc tltla-
�-
86-
lité le sieur BiJhu . On li!':l peol-être tl\'CC intérêt un Jocurncnt
plus que sécu laire; en voici la tenClll' Ii.ttérale :
n Nous, conseiller du Conseil supérieu r cie Pondiché,'Y .
comllwndant de la forteresse de Kal'ikn l et de ses dé pendances,
~ tous ceux qui ces présentes lettres vCl'I'ont, sa lut. - Ét:mt
néce~ l~ ..e d'é tablir à Kal'ika l un e perso nne y résidente, pOUl'
y fai re se ule les ronctions de gl'cHier ct notaire, el y recevoir
en ceUe qualüé tOIiS actes, co mme co nll',l ts de mariage. de
vente, pal' t:tgcs, transactions, test.a ments et autres que le
français el aut~es habi tants ;\ K.arib l désire raient y passel' ;.
- S lll' , \;:~ cooual,ssa.nce que nous a ,,(~n s de la probité, c:l pacité
ct e~ p e ne n cc , :lIn~1 que de bon ne \'.c, mœurs et religion cathollq ue', apostolLCl'lC c t ,'omain c 1 du sieol' Geol'lYcs· lfcOI'i
Bulm, employé de la Compagnie de France, résid:m~ actuelle·
ment à I~CII'i~ al ; coufor~l1é~l1enl :\ la lettre du Conseil supéricul'
de l'ondlchel'Y, , du 1 1 fevl'ler
17 )6, l'avons nomm é ct cOInmÎs t"
d 1><1J' ces pres('l1tes, apl'cs :1\'011' de lui l'C(' U Ic sel'mcnt ' I CcOllt~mé, le non~mons et ~oJUmettolls pOUl: y faire seul ' Ies
fonctions de &l'elllc,r ct not.ure ; ct, cn ce tte qualité, y recevait'
tous actes neCCSS:Hres qu e les F ranca is et autres dé:)irel'O nt
l"asse.!'; e nj~ign~ns à tous c~u x qu ' il a'p pol'liendra, ap t'ès qll 'il
se ra Im mat llcule sur le l'eglstl'c du gl'efTe de Ka ri kal, de Ic
reco.nnait l'c et fa ir~ re,con n<titrc en ladite qualité. Eu (oi d(>
qUOI, nous avon" signe ces prese '~tcs eL :) icelles fait apposet'
le sCC<t u des armes de la Compagnl c de Fran ce,- Fait en notl'e
hUtel, sis en la ,'ille de Ki.u'ikal, le IS'" j ouI' de juin 17j 9' Ponell ER,
u Enl'cgistl'é et c?llationné SUI' l'original pal' nous, substitut
du y rocut'~ul'-n~ta ll'C en c~ comp toi r pOlir la Com p"Ollie
d,e 1; rance, a Kal'lkal le I SO JOUI' de juin 1759, - ALV,\I\ ~~ DE
C II A,qC"y,
»
On voit que l'~sprit ol'ganis;l tcur de la Comp:lgn ie yivir,nÎt
tou t, ct rayon nait du centrc ;'1 to us les points de la cÎl'co nré~e n~e: O,n s'o~cllpai t d e~ moind~'es déta ils; on inslitu :lit pal'
ettl e~ p.lte n t c~ un greffLel'-not:u re ! De millimù 11011 ('fll'at
l~rCt'lor, dit Ull an cien adage: il fa llait ici supprim er 1:1 négati on pou r ~tre d ~LOS le \'rai, Si l'on vcut vo ir au contrai l'c
d tms, 9ueJ etat d'abandon lOll1b~rc n t les intérêts mOl'tlll\: ct
m.;'I':Cntl~ de n~tl'e ~nal hcu rc llx Etablisscment pend ant l'occlIpatt ûn ctrangc l'e, 11 suOirn de l ir~ le p:lssaIYc sui va nl d'unc
lettrc
'
l re 1 t)' 18 , au CO U 0VC I' II CUI' de Pon.
• ad
' l'essée el 1 cl ecem)
dl ch~e l'y.' JX IL' le ca pi taine de yai.,sc:lu Cordier cOlll m:lnJant
d?!,,: ~\.a l'lka!, u '.' , " Quoiqu'il y ~t. peu dc teillp~, dit l' l , COI"
dl .l , qll~ Je SOIS d ,l,ns le pays,' J al reconnu qu'i l n'y a pas de
pcupl e dans toute 1JnJe ausSI pl'ocessif que cel ui dc Karjk;L1.
-
87-
Il ne m'a, pas été dirli cile de pénétl'cl' {Ille la mau vaise roi ~t le
IIlcnsollse étai cnt les vices ~o minallts d~ cette )10pulalton:
Dep/ûl', j'a i r econnu fl'I C ccs ?ltCCf p rol'e/If/telll de ' o.balldon~/~s
cI/e(f Ctl J'OpC't.:llf de 1807 li 1817.- l?elula nt ces dI x. ann ees.
au èllLl l~ lIropéen n'a commandé ~l K.:u·ib l ; c'était un ,n?ir ql~i
faisait les fo nctions ci e conuuissail'Û" de police, ct qU I Jugeait
(!Il demiel' rcsso rt tous les procès .i usqu ';1 80 l'OulIÎes, L 'aoçcllcc
Jt. /o jaridictùJ/l.curol 'C'CIIIIC , p endallt d i.J.,' ((/1.\. tL col:l'o/~II}lt cell~
p opll /Mioll, Il n'cn a pas été de même;1 PonJI €hery, et a
Cham.l cl'nagm', Olt depuis 1 i93 jusq u'en 1 S 16 il Y a lOU,!OU I'S
un TribulI:t1 de la Choudl'Î , présidé pat' lin ~' ran ~tH s.' ~ t
un Tribu nal d"Lppel, Lcs habit:mts de K.arika l ét;lIcnt ob hgcs
d'allel' il Co mba ctll1om pOUl' les pt'ocès en premi èrc inslancc .
:1Trichenapaly pOU l' Ics :t ppels, quand ils , oulaient phiclcr
dcva nt un Tribunal curopéen ; mais, co mm e il en cO lÎt;üt fort
chcl', qu'on était très-lo ng temps sans obteni l' jugement, qu e
ces déplacemen ts étai ellt nuisibles:'t l'intérêt d es particuliel's.
les habita nls troitaiellt al'ec le COllwllHttire natif qu i é tait
in téressé ;'1 ce qu e tOliS It's procès vinssent ;1 sa décision,
pui,;qu'i l avait G 1/1 p , % dans chaqu e an'a ire . . . ,. u ( Extl'ait (l'une Notice historiqu e manuscl'ite SUI' K.a rika l p,\r le
cap . de vaissc\) 11 ConJicl', chargé du se n 'icc, A~'ch , de Xa r i lwl, ,l'cg, co té sous le 11° 86,)
Le Juge angl:tis de Cu moaca nolll était Je $ t\'ant Elli s, dont
les no tes , mêlecs ;\ celles de Cnlcbl'ouke et de Su tlu~r1and , don·
nent ull e g rand e valeur ù l'ollvrilge de Th, Strangc, ,4ppemlicc,
L'a l)pl'éci:ltinn quc f:lit M, Co ,'diçr d es habitanls de J\a rika l et de J'cs pri t CJui règne da n:, cet J~tabl i ssclll ent, est p Il fl attcuse, nnu s C il co nveno ns; mais il nc faut pas la l)I'endre ,'1 la
leUre. 1\1. ('ol'die l: éta it UL1 braye ct 1\I)' al marin, appdc
cO,mm~ ~lt cf cl e se rvice Ù présider le lI'ibun;t1 : ~on ine-x péri encc
hu r; II ~:Llt considérer co mm e ;lutan t d e chi \:anes) de su bI e\'~lIges h nnl e u ~, d 'e'\ pt~d ie n ts malhollnètcs, les c'\ceptions. les
hr~s (~ C non recevo ir, les déchéa nc es. les (o l'cilisions , les pl'CS CI'~ptIOI~S. les Ilullilts d'cx ploits. récipl'oquement 0P IIOSt'C,:. pal'
l e~ 'plaldcurs. i\ous avon s Vll tombe\' dall s la mê me mépri'ic
les J,~I~es u c,p,ai~ nomm és dan s les premièrcs anné~s dc la Iles·
ta U! ,Illon. C cl,lIent pOli r la plupal't d':ulcicns officiers de te rrc
ou de Iller, don t q uelqu cs-tlt ls i.l vaient fai li;} gllCI'I'l~ de 1'1 ndépcnd1an ce SOIIS Lafa,\eltc ct Rochambcau; ils aurai ent voul u
ces
· . l '·'
.
1
.
•
1
. '...lom
" mes c'tlld
' , ·cl
L cs) IIIS 1 utl C ct .luge l' es l'mecs 1 eOtlllltc
,t1~,tlt, S<Hn t Ln~us sous le chêlH~ lélYc ndail'C>de \ inrcllllcs !
Ir u'f'ulC I~lcnt nusn
. nnc,
• I0mpos~ibl e de mi eux pose!'
1 - C es.t "
:1 qucstlOn ct de mi ctt x la 1'(':'~Otl(.1I'C
.
.
3 ,ldmil' l )fI' 1 1 . . 1
.
arr, S ct "17 , 1 e ( ma lit( Olt. , , Ces mots sont dl! l'CS te" '~oy,
Cil
�-
25' AnRl~T
.<ludicllce du 17 nUli 1 SI:;.
En dl'oit illdoll, Le talellr d'ull ol'/)/œ /in do it eU'(!
choisi parmi les pal'ellts II /tites dit colé patel'I/et
m'allt ceux de fllJ l. Oll de L'autre se,ce dit colé
malcm el , La délibération cl'u cOllseil d e ('amille
qui ft II/écollilu ce pl'incijJe doit dtl'e ClIlI/II Lée.
... . ....... ... , ............ ... ...... ... .. .. .
Cons id érant que d':lpl'ès la législation ind.o uc, la proCection des min e llrs orpb elin s ap partie nt :1tl po uvoip
SOU\'Ct-:l În . Cl pa l' suite, a ux. cours dc ju slicc crui j'exerce nt pal' d élégatio n ; qu 'il es t d e pl'Ïn r Îpc, (lu e le
89-
cond:lInnntiol1s contrc lui prononcées; QI'donne la l'CS'"
titutÎolI d e l'amende con ig née; fai sant droit au pl'incipa l, :'lUnu lc la délibémtÎon du conseil de IiI/nille dn
28 juill 181" , pal' la qu c ll e David-Daniel Saminadam odéliar n été no mmé 1lII CUl' dcs min eures AmmaloussnlH)'ama ll e cl Nn latama ll c, ct Abénirayamod élinl', leul'
subl'ogé-tute ul' ; l'envoie devant le j ugc d c paix: d e
Pondichéry p OUL' ê tl'e pl'océdé à la nomination du tuteur, con forméme nt il la loi indollc, et pOUl' les opération s subsequcntes :'t ce tte nomina tio n j compe nse les
dépcns, vu la qua lité d es parties; c t a LLendu qu e l'amcnd e
il été co nsig née pal' l' intimé 1 co ndamn c l 'appelant ù
pareille somm e d e l'cs titution cnvers lui :.'t titrc d e
dOOlmagcs-i IltéJ'ê lS,
U.
D ES P O HT r.S,
prés , -
I> E llR EVANS)
suhs. lc proc,
gén.
Lnl('lll'
<Iu 'cllcs sont appelées à cll oisil' doit f.t rc P"Îs, de préfé J'ence, parmi les pal'cl1ls du min cul' les plus prop res:\
cette fo nctio n , cn pre nant toujours les pnl'cnls mnlcs
du cô té p;:l tc rncf :l va nL (eux d c j 'un Olt d e "autre sexe
du cote mat ern el " i que fa circonstance d 'ull pal'Ia ge
de la commun:tllté dan s la filnli ll c des min eurs Il e lait
aucun ousta cle Ù l'''pplicalion de ces l'l'in cipes, le pal'Lage des biens n 'altérant él ucun ement les Jicns de
pa l'Cnl L- ;
'Cons idérnn t fJu c dans l'es pèce, la LlIlcil c d evai t ('u'c
tléfël'éC' à Abênit':t)'a modélial', fJ'èrc aî né des mill eltl'es
Amm:d o llssn l11 yama llc et N:tla ta mitllc; qu e les m o tjf~
d 'cxc u e (fU 'il a donn és n 't.~ la ie nl p as s uffi sa nts pOLIT le
f:'ti l'c exem p lC'r <le celle cha rge , d 'alli a n t plu s qu c la
s uul'ogéc Lu tenc lui a été cependallt co nlih'éc j fJlt 'ainsi,
la délibératio n du co nseil de r, IIn ill e raI' laq llcll e DavidD;1 niel Sam inad amodt:Jiat', simple allié d c sditl"s min Cllres, a été cLois i p OUl' tutCUl' ne devait. pas l-L I'C 110moI Or"j u éc;
j):II' ces Illo tirs , la COUI' met J'appell ation cl cc dont.
es t :tppcJ à IH.:aut ; émemlaJll) (tt:dlargf! 1';111pda n t dcs
NOTE .
l
Th. Str:\nge (tClme T, p,
I O ~)
Ile s'ex prime pnl' <l utrcment :
En ce qui con cl'ne, dit· il , les l':lpporls du tuteur cL tlu
pupille, de même (Ille le roi , ù déral.lt d':wll'es héritiers, 811Cft
cède
biens de to us au tl'Cs qu e des bl'alulIcs. de même, il
LouS ceu"\: qui ne peuvcnt pas s'occupcr va lablemcnt de lcul's arr<lires, Da ns celle qU::Ililé (ou cl cc titre) il
lui appa"tient, c'est-;\-dire (tit p OUl'OÙ· judiciaire ch::ll'gé
t.I 'e ~c rcc r pOUl' Ini Cette partie de S<l prérogativ e, de choisir
pal'mi les pnl'cnls du minem' ce lui qui con vicnt Ic mic u.x,
(tonnant toujours la pré rérence aux ascend ants mâles dans la
ligne patcl'llcll c SUl' CC li X de la ligne matern elle ct sur les
femmes,), En regard J e cc p;lssage, Galiois-Molllbrun ) co uIIcillcl' à la 'o ur d'appel, a éc ri t su r Pe:ccmpl nil'c que no us
))osstdnn s la note suivante : Les pOllvoi rs du tu te ur, dont
Sil' Th, St l'ange nc pal'Ie pns, Ille pal'aissc nt devoir êll'c l'éS lé~
en tOlit poin t co nrOl'lnélll(, l1t Tt cc que pl'escrit nMl 'c droit civil.
1..c tex tc Lie I\ lanoll, li\'. VI II ) sI. '1.7, me par.Ill démo ntl'er cie
la nwnièrc Ja Jtlmi év idcnte qlle pOUl' lou les aetcs autres qu e
tcu~ de 1'1In~ ucJ rlliuistritlion, le roi, c'r st- ;l- dj l'c II: l'OU't'ui,.
es t
OlLlX
le tutcur tic
1.(
�-!JO judiciaire, .I··C,l:crrQlllpar la lJ(}Ù; dc... fflù r/(' fam illc, d ef ho/no!t,;;ationf, etc .• doi t Întcl'\'cni ... JJ Si l'hofHJI 'alJl c conseill ,' l'
\,j\'ail encore, il verr<li.t qu e nos lois sw' la tu te ll e o nt él : dé·
fin i1ixc mcllt ,tccoptées par les Indi ens, ct qu 'c ll es so nt pl'ati\I"<::es Cil tout ce qui n'est pas iuconciliablc :t\' CC leu!'s principes . II i On t reconnu !' in suflisance de leur lui q u i :I\';tit pl acé
les min eurs sous la p l'otcc tÎtJ l1 dn so u vcrain sali S o r S;l IlÎ sC I' le
mode suivant leq ud s 'exel'ce rai t ce ttc-pl'olcclion 1 et qui ou vl'ait
.linst un vaste champ à "arbitraire des offi ciers roya ux, ÎMcrven~mt au g"é de I Cltl's capr ices d.Lns l'admini stl'a tioll d es tu ·
tell es. Ils ont aplwéc ié cette loi f,'ançai se où la puissance
publique es t représe ntée, au premi el' J egl'é ct dès les premi ers
actes, par Ic juge de pai '\: , ens ui te et selon l'import.ance ou la
natu l'C des ques ti ons, pa r les tl'ilHln aUx. de prc mi èl'c itlstancc
et pal' la COII I' d'ap pel ; où la puissa nce publique, Jiso ns. tHJUS,
pc,'Sonnifiéc pills énergiquemcnt dans le procul'ettl' Sé nci ... .J ct
scs ! ubslitu ls, "cillc LOl1j Otll'S S UI ' la. personn e d t's itlc;' pabl cs,
Cl, dan s les déb:ils judiciai rcs , sc CUll:olÎluC Icul' défensc ul', s'il
ya li eu.
24' ARRET
AucUeJlCC du 29 juillet. IS ·IS.
La dissolution e t le partage de la cOllllllunauté
il/doue se prouven t, /lem-seulement par un acte
de 'v;sty. mais encore par un ense/llble de faits
incol/ciliabLes al'ec L'existel/ce de cette com/lll/Jnauté. 1
Ouï, CIe . ; Vu e Lc . ;
Considérant 'lil e s i la communauté d es bien s es t l'é tat
nOl;ma l c t prim itil' de la l',lmille ind o uc, c t 'lU'tl son
existe nce soit :ltLach ée un e présomption léga le, celte
préso mpl"ion J] 'es t. ce pe ndant. ni absol ue ni exclus ivc dc
celles qui so nt d e nature ù d é montrer que l'é tat (fu
com munaut é a cessé e ntre' les div er s m e mbres d ' une
même ramil le j qu'il n 'est pas to Uj Olll'S n écessaire ù e
prod uire d es ne Les (':Cl'ÎlS tels qu e ce lui d e séparation
ou de partage nppelé 'vist!J p OUl' d é montrer ln ù ivis io n
de biens e t d'inté rê ts Cl1l1'C d ':'lI1cie ns communs ) mnis
U I1 ensc rnb lc d c raits e t c iJ'co ns tances d o nt les lin s sont
pl'oba tirs d e ce lte divi s ion c L les autres in co mpat ibles
:I\'CC celte co mmunau té , s uniL p o ur é tabli .. llu 'cll e a
cessé d 'ex iste r ;
Consid (: rant q ue dan s l'espèce e t p a rmi les raits de
la prem ière classe doive nt l.' lL'C ra ngés 'l a un ncte du ~
aOlIl1 8', 3 intcrvenu r nlre les 'luatl'e fils du sccond lit
de l'a ute ut' comltlU n Coupacavoundin , c t pal' lequ e l ils
aUl'ni ('nt pal'ln gé d es bien s im mcubles, opé ra Li o n imposs ibl c ~ i il ce lte époq uc ils CliS e nt é té en co re e n
cl)Jlllllunautc avec le uL' li'ère co nsan g ui n E ll ilpaca.voundin j 2° un Qutl'e actc! Ù la d a tc du 7 ju in 18'10) co n tcn:mt partage c n tl'e les II ls dud it E ll apa cavo undin ,
lequel r. . il supposer un e sé pnl'nti oll pl'CeXi Sln nll' e ntre:
cc~ individus c ll c ll l's co u sin s gcnnain s, n cvc ux u e leuc-
�-
-
!l2 -
l,èrc, puisquc dans l'hy pOlhè'Sc
co ntraire, cClI'x-ci,
(:;ommc cOpl'opl'iétail'cs des biens partagés, HlIraienL dù
nécessairement co ncourir ::t l 'RC Ie ;
Considérant qu e les f:.lÎts de la second e classe consis·
tcnt dans un acte de ca utio nn ement d e la part de Pé.
riatamuyca\fOundin, e llveJ'S Ellapaca \tOUll <lill, il la dale
dn .28 juillet 1840, ct qu 'il es t général ement admis cn
jurisprude nce indouc, que dcs fJ'ères d~n s J'indivision
o u tou s autres co mmuns n c p euve nt d c ycnÎl' eautÎ'on
J'un pour J'a utre j qu 'il es t également de règ le, qu e des
co mmunS so nt incapables de sc se1'vil' mutu ellement de
témoins pl'obatifs, s urtout p OUl1 d,e s obj ets gui scraicilt
de nature il a (fecLCl' la communauté , p~ J'cc qu 'aya nt Je
même intérêt, leur témoig na ge n 'offrirait au cun e ga~
ra ntie j qu 'ains i, la sig nature do nnée p:u' P é l'iatamby..
cavoundin , comme témoin il un acte du 2 110\~embl'e
1839 , par lequel 'l'aodavarayacavoulldin , fil s d 'Ellapar:\\'o undin , se J'cconnaissa it débite ul' e n verS un ti ers
d'un e so mme assez cons id érab le en ~\\'nn ce d ' un e ro ur~
lIitUl'C d ' indigo, es t un e seco nd e circonsta nce cxclusive
cie l'cxistence (l'u De comm unauté e ntre (, lI X, puisqu 'a ut re mc nt , Je té mo ig na ge de P ériatam b)'cavo unditl n 'cuL
pas été adJ'nis pal' le prêteur ;
Co nsidérant enfin qu e s i la commu nauté e ût continué
d ':lvo i,' lieu cn tre l'i ntimé c t J'appelant d epuis 1792/
époqu e à laq uelle Je prcmier c n j ~lil remo ntcr la dis..
solution jusqu 'ù ce ll e où Je procès a comm cll c,":' clic
pouvtl it r;lcil emcnt se justifier da ns un illl c l'vall c :lIIssi
long pal' la prc u"c dc circo nSl:1Oces co ns id é l'ées co mm c
décisivcs dans Ics rllœul'S ind oucs à l'a ppui d e la co ntinuation de communamé en tre les mc mbres d ' ull c
même fami ll e, telles qu e les l'epas prépa rés ct pris
ensem ble, ct la célébratio n en co mmun dcs cél'émo nies
fun él':.lircs anuucllcs pour un ~lI1 c(' tl'e 2, pl'euve cIli C
l'a ppela nt n 'n pa s même offerte so it en pl'e miè re ins ..
tall ce soi t c n ap pel ;
En cc qui toucllC les ~ tlommllgcs-intérêls demandés
pal' l' intimé,
-
COllsidérant qu lil Il 'appor te aucun e preuve dll préJudice qu e lu i aUl'<lit cau sé l'<lppOS ilio ll des sccJ k:s ;
P al' ces mo tifs, la COUI' met l 'nlJpellat.ioll il llta nt,
!l3 -
ordonne qu e cc donl esl appcl sO I'lira so n p lci n cl enlicr crret; dit qu ' il n 'y a li eu d 'a ll ouer d es d OI11IlHI O'CSintél'êls Ù l"intimé; co ndallHl c l'appc lant à l'all1cnd~ ct.
c n to us les dépens .
13.
géu ,
DES P o nTES,
pl'és. -
D E llH EVANS,
subs. le proc .
NOTES,
1 Ce t arl'êt es t très- savant. ] 1 es t du nombre de ces déc isions
qui ont donn é il b CO III' d'np pel de Pondichéry une ~i g rande
:ru torité en m<ltiè ,'c d c droit iJlùoll.
2
Voy . l'arrêt G) nute
2,
se o
�-
J\nfiÈT
..\lIdi c u c e du I S oC"ohrf" I S 1:; .
Le ('Ol1lmul1. qui re()cndiquc 1lI1 /fllm cI/blt: ('omme
('olls/iilElnt li n acquêt ft Lui persollnel, doit
prol/vel' gll'il en a pnyé le l'I'i.r avec ses prplll'es
deniers. 1
Oui , etc.;
Considéra nt qu ' il cst de max ime en dro iL Îndoll , que
lOus les biens posst:c..I cs pa r d(·s commu ll S son t I<.: ~
gaIemen t réputes raire pa l'tie de la cOll1mumlllté; q n'il
n'y
il
d 'excep tion :\
Cell e
règle
qU('
pour
(Ill
Consid érant qu e la ma xime
'on vie nt d e J'il ppc,lcl'
s '''ppliqu c avec plus d e fOl'c e l 01' cl ll e c 'est le chcl de
la cO l1l m unnu lé 'lui pl'étcnd ;wo il' acquis sé p. tl'étl1 Cllt
les biens qu 'il sC refu se il pal' lngcl' , p'lI'CC 'lU ' ay an L
sa dispos ition 1'.lctif de la co mmunauté il pc u t C il Jll C ~
SUscr il so n l)('oPl'c i:WULlt:lgC et a u Pl'éjud icc d c ses
communs;
Considérant qu e l'intim e nc rapp orte a ucun e pl'cuve
qu' il ai t acq uis sépal'émellt et de scs d eniers perso n nels
le terrain que J'ex pert a compris pnrmi les il1'lmc ll.bl ~s
qui sont à partnger Cnlrc lui cL so n commun ; qu 'n ulS1,
l'o pérat io n dudil ex pert devait être co nfirm ée ~l CCt
én arù cL C)ue c 'cst à LOrt que le pl'CI1l icI' j lige J'a ré..
lormee i
ft
j
En cc qui concerne lc moùe d'allribulion des lols
form és pal' r expcrt ,
Consldéranl que le droil indoll au lorisa
B. I)I!S P O IlTI!S, p l'és,proe gen,
n .\'U L ,
co ns.
a ud , subsL.
les biclls
acqu is par l'un des COmm uli S sépal'é mc lll ct sa ns y
avoir cmplo) é les deniers dc la caissf' co mlll un e ; que
c'est J Olle:i. celui qui prétend qll e les bie ns p i.l I' ~lIi
pos édés on t été acqu is de celte m ani èl'c ) il cn f. tIl'c
la preuve j
9;) -
dl'oit françn is les p:lI,ti cs maj eures c l CO pal'l:1gca nl '5 à
COll vc nir entre c lics du mod e d e ré pa rtiti o n d es 101S
qui so nL Iln'I11 (:5; qll e ùa ns l'e pèce, il ,pnrnÎt y avoi r Cil
UIlC co nve nl io n tl c ('C " c nl 'C , c Lq uc l'i n ti nu:' est d ':\ u ta n t
moins l'cceva hl c il la (?Oll tcs tCI' ) q,u ' il a fi.li t lui- mê me
au l'appol't d 'c.\ pcl't éleclio n d ' u n d cs lots fOJ' mé Ù sa
cOll ve nan cc ;
Pal' ces motifs, la Courmel ]'appclhllion CL cc donl
est. appcl ~t néa ll L; é mc nclanl. ) déchil rgc l'il ppclant d es
condamnat ions Cun tl'c lu i prono ncées , ord onn e la
J'cs tiLlilio n d c l'a me nd e ; s ta tu a nt:lU p r incipal , ho mologue pUl'ement ct s impl cll \c nt le r app o l' t J e l'ex pert
CI,il> Ch oud ur ChullO padh ia, en d ale du 28 aVl' il 18', 'l,
p OUl.' l' u'c ) led it rapp o rt , exécu té selo n sa (o rm e ct
LCl1CllI'; eo nd a lllll ' l' intimé a ux ùépens.
COfilm C
le
NOT E.
1 nicn de plus j llstc, surlout , comme en l'{ls pèce, I01'squc
c'e:;t le chef ti c la clIllllllun :w té qui ,'e"cntliqu c ~I son pl'olit
un immeub le légalcmcnt réputé commun , Ccpcnd :lllt, ~ i tous
les biens possédés ou acquis l'al' les co mmuns font, de plein
droi t. plll'Lic de la com mun aulé, c'c:-.t ltl un e simple pl'ésom ption
jurù, qu i cèdc :1 la prcU\'c contl'aire, el Ics tribuna ux doi\'cllt
cn Séllél';ll, sc montrel' laq;cs p OUl' l'admissibil ité d ce tte
pl'euve. Il ;1I'I'l\'C sou vent , tl'Op so uvcnt mèmc, qu e pal'mi Ics
frères Olt ncveux vi vant t' n é ta t de communaute, les uns ,
:lCti fs, in tolli ge nts, c,cl'eenL soit dans le pays so it au dehors ,
unc indu stl'ie, IIll n ~g o oc , un art, et, salis Ic seCOUl'S des capitaux commu ns, l'l:alisctlt des th.!lI t lices q ui sc tradu ise nt
pat'dcs <icqui sÎ liotl sj les i1 ull'C~, ~l ll cont l'ai " , parcssc lI '\ , dl:hanchés, consomment sali s pl'oduire et végètent SII I', pl:lce ,
Un jouI' \'ient 011 soit les cl'éaltciel's ci e ce ux- ci, SOit leurs
cnnlnts ou Ir lll's VCII \'CS, soit eux-mêmes , p ro voq uent en
juslice la di,snlulinn de 1.1 CO lllll1tllwuté ct Ic p .u'Lage J e l(llt~
les bicns qui la composent en llp pal'CIICe, c'csl-:t- dirc LOtH :1
�-
!JG-
la fois des hiens commllns cl des acqnwts parti ulicl's . NOlis
\'CI' I'ons plus bas ( :lI'l'êl S 31, ct 3i ) un exemple de bonn e ct
impart iale justice donn é pal' la Cour dan s une t.rraÎl'c de ce
Genre. Mais l'cmal'(IIiOnS bicn Cflle les aCfJu êts pour être distl'aits
J e la masse doi vent :I\'oil' été ("its HlIl," l'emploi dc,,, bi.ens
txJfWIllUl.f. Sinon, cllJtl cll cs que fusse nt l'a ctivité ct ,'illtelligence des uns, la fainéantise ct l'in c~lpa ci lé d es autres, I c~
premiers .lUraienl :Hlssi bien tl'3v:lillé pOOl' les derni ers Ilue
J10111' cux-m~mes. Nous so mmes loin de la formule sa int-si ..
moniennc, comllle 011 voit.
Il a été soutenu , à l'égard du chef d e 1:1 cOlllmlln:wLé. CJlle
de plein droit ct S;l IlS possibilité de preuve contraire, tontes
les acquisitions qu'il ftli sait en son nom person nel ilppartenaicnl
11 la communauté . On a so uLenu encore (lue dans le pal'tngc
des biens, non-sc ul ement ses acqu êts devaient être compris,
mais de plus qu 'il ne pouvait y pretendrc aUCllllC »nlt, Ce
sont 1;\ des errcms manifes tes . La fraude Il e sc prés ume pas ,
ct sc punit enco re moins avant d 'avoir Né proll vée.
On conseille gé néral ement d'indiquel" da llS 1';lctc d ':J cqu isi.
lion, (]lIe le co mmun acquiert pOUl' son pl"opre compte et ;\
l'aide de scs pl'opr·es deni ers . Une clause ainsi co n ~ lIe n'a
pas de val eur· juridique, puisqu'l'Ilc peut éll·e co ntes tée par
tOlltC partie intéressée , rcs tée élr;lllgè re ù l'acte; elle a cepend ant IIn c ,'aleur moralc, qu e les juges doi ,'cnt :'ppréc icl'
selon Ics personn es ct les ci rconstances de la ca use. Au surplus,
qu e la c1~lu sc soit insérée ou ne le soi t pas, une qu esLion do·
tI1 i nCr~1 touj ours le procès, celle de sa \'oÎ .· s'il y a disproporti on ou non entre le pri x d 'a cqlli ~ ition et les bénéfi ces vraÎsc'nblables de l'industri e parti culi ère cxcl'cée pn,· lc co mmun .
D:ms le prcmi cr cns, d éboulé ; dans le deuxième, llcl missioll,
le Lout cn th èse ordinairc, bie n cnt endu.
---------.,00000 . . ,
. . - - - -- --
26' AIUltr
A.udlence , du 2:i oc.Ob.,c 18-i:i .
L'écriture mise soit par le 'débiteur (ce qtli est le
cas le l'litS ordinaire ) , soit par le' crù lIlcierlui·
mème , au bas 0" au dos d' "It titre original dUlit
ce demier est détenteur, fait foi co/tt/'e lu i des
payements purtiels et successif.' qu'il (l reçus à
compte de la delle . t
~ I\lre ' L\.:u f·,\muTTv. nppclalll) co nipanuil pal: Me
Appavou J co nscil ag réé , a ·un e part,
Et 1c sieur L cg ri g uc l". intimé, comparant p~l' Mc PctLl
d 'Autcrivc , d 'nutl"c part.
Ouï ) e tc. j
Cons id él'~lIll qu'il es t co nStanL au pl'ocès, d ' après les
d éclaration s tle L cg ri g ,i cL' entcndu :\ " aud ience ('Il
pCl'sonu c) qu e c'est pal" so n o rdl'c q lI C SillnalamUy) alors
son tlobachi ct ag issant co rnlll C son mandaLairc, a passé
nu nOIll d c so n mallflant plu sieurs co nLraLs avec divers
marchanùs ou f'abr 'Î..::ants (fltu ile d c coco à Pondi chéry,
pOl1r four niturc ù c cc tte t1 (! Il I'éc, 110La mmc nl lin co ntrat à la d~tc du J 8 se ptem brc 18!, 2 avec le nommé
Tanapac hcLLy) pal' lequcl cc d erni er s'cl1gageaiL Ù
fournir ;" L cg ri g ucl' L7 ba rriqu cs d ' hu ile d c coco dan s
un uélai d éLerm.in é, mo yc nuant la sommc ti c 5ï8 roupi cs pal' lui rcç ue d ';\ Va'lCe ;
Considérant qu 'en d éfc l1 sr;1 la d cmand e de L cgrig UCl" TnnapachctLy a cxcipe d ' un c 'luiltancc P O I' L(~C au
bas <1LI con lrat du 1~ scptclnul·c 18 '12, Cl 'lU i co us tate l'a iL
quc le 10 juill 18!t 3, il auraiL li vré il co mp te d c ce l'o nU'ott
'13 barriqu es ct 11 pan cllcs C'l d emi e d ' llltil C', tant entl'e
les Ill.aills d c L eg rÎg-u cl" qu 'c il ce lles d e so n dohachi
7
�-
98
-
Sinl1:1t:uuh)" (IiI Nall:llnmlJ., i q u'ainsi, ~I n'e,:. ' nÎr plu s
(k:lJiteul' il cr Ue (:POCfllC ql~C de 3 h~ ''l',qllt'S cl lIn e
Il cmi-p'\lIcllc j que de plu s, JI n produ it Ull COlllplC.S \'P plemelll:l ÎI'C cl posl él'Îrul' il cc((c dnt e du .' 0 .Iul.n,
duquel il 1'(:s ulf c l'aü qu 'il :l l1 l'aiL encore ~O lll'Ill d e puIs,
un e cCI'I:linc (JllillllÎté de J1all cll cs d'Inllle , Cl (,Ill '~ I~
ddinilivc, il ne sent it plus débiteu r qu C' dc ln (jUan lil l!
(Ic 5 ptlucllcs I / ~ d 'h ui le ou d c k ur ,>al cII I" mo nta nt
:i 13 roupies pOlll' tcs<]ucllt>s il a li,il dcs olfr·cs j
En cc q.ui louche la llullitc du contra t dll 1R s(' P~
Icmbl'c ISi:?, Illoli véc SUI' cc qu 'aux termes tif' 1';IIT(~t
de l'èl'T lemcl1l du ?8 J':lIH'icl' 17ï 8 il :lIl1'ai t ti ti , éL[lnt
in, cl'\'~nll entre lIll Europeen cl un IIlnl<lbaI') être p:lssé
Je..' \'a nl le notaire ou le tabell ion:
Considél'allL qu'il s'a ait ici d 'un Tllal'cl lé cn 1l1ali ~ rc
de commerce, s uscepLi l~lc d 'lol l'e prouvé paf' témoins;
CJlI ~ son C\,Lstell{'c I? 'CS ~ pas CO llt"!)ll:C" Cl ~l lIC l'app<: Jill ~ 1
'lUI sc pl'l'\'ilUl IIII -Ill l'me de SO li excc ull o n ne s:.lUI';lIl
l'Irl' :tdmis ù cn in\'oqulT la Ilul!ité, qu an d mr mc c li c
M'l, lit fon déc;
Co nsid él"l111 quant à celle e.' tù'ulÎon d le-m l'me 1
(l'l 'Cil droit i ulloll el il 'il près le lcxlC du l'i ~/ (l cllS(lr{[, 2 , la
II IClllion 1;lil c pal' le tlt:bil cu r au I}:\s du t ltl'C, des p;lyC·
lIlCll ts au rur CLil mCStll'C (IU'il lcs cfTr'Clue, p I'OI I\'C cCS
mê mcs pa, clI\ l'll l~ i que cc motl(' dc lil,ùalÎOl1 géné ra lc1
D9 -
ch cu)' .I e 13 llolTiqu es c t Il pan elles 1/ 2 d 'huil e d e
coco :'l compte du co ntl'nt du 1 ~ scptem bre 18 42 j
Co nsid éra nt ù j'éganl des JOul'nÎlures suppl émcntuil'CS
ct postùie ures , qu 'ell es so nt s uffi sa mm e nt allcs técs p :w
ulle note pl'od uite pal' TanapacIJ etLy, cOlllm e écrite d e
la main de Si nn a tamny, f:lit qui n 'a pas été fOI'mcll e-
mcnt d énié pal' Lcg-l'ig ut::1' : d 'où il s uit, qu e co nJormément ù scs o{rres, ~l'annpa ch e tty ne d evaIt p lus a u 010Illcnt de l'action ti c L cgl'ig ucl' que 5 p<HlrJ/ cs '1/2
d 'huil e,
Pal' crs motirs, 10 COtll' met J'appel lation et ce d ont
est nppcl :'t néa nt; ém endant, dtchal'tic j'app elant des
cond amnntions contl'e lui prononcées ; ord o nne la l'CStitution d e l'all1c lld e; SLalUant ;'lU principa l, sa n s
s':ll'J'ètcl' ni avo il' éO"a l'd ù la d em ande e n null ité du CO Il trat du 18 septem l~,'c 181 2 , d On ne:lele à Tan:lpac heLly
de ses o(T'r cs d c pa ye r à Lcgrig uer la so mm e ci e 13
roupies, montant du prix d e 5 p nnelles 1/ 2 d 'hu ile de
coco, t1 01lt il sc l'ecvnnaÎt l'cliquatail'c c n vcrs lui ; ùéclnl'e
Lcgri gtlcr nu l fond é da,~s ses de ma,nd es ~t concl usion s, le co ndamn e nux dt'pells donl dlStl'acllon a u profil <lu consei l Appo vo u ,
Prés , 0,
DES
P o nTEs-l\Ji n, pull!. On u..
•
Illent sui vI duns j 'US:l<TC, sc conçuit d ';llIliltlt mieux que
le litl'e l'CSlôIll l cllll'e I~s mains du créal1ril' l', la I11 c nl io ll
Il 'a pu êtrc appo!)ée (Ille dc son conse ntement pal' le
débiteur, re 'lu i en dt lllOlltl'e la s inrt:l'ité ; qu e, d a ns
J'C!oo p l'Cf', le ('0 11 li al de rourn ilure d'IIUilc p ~l J':lÎt ('ll'e
n:stc constamlllcnt da ns la possession de Lefjl'igucl' o u
tIc !)Oll lll ~Hld:llaiI'C, cl qu ':lUCl1l1C 'a ll égatio n d e do l o u
tic fl'allt!c, de la pal't de T<\napilc lJ elly, ;l U s uj et d e hl
tli le mentioll, n'cstjustifiée j qu'il importe peu, qu c h
qui wlnc(' suit éC1'ir e de la main de son fi ls ct n o n d e la
sic lIll e pro pre, pu isq u'c li c pOl'le qu 'cll cn ('u li c u dr son
tI ~Tl:l1le nl ; (lu e tI ';lillclIJ's, clic aUl'a il le même e lfct libéraloil'c toujours d 'n pl'è Je droit indo ll , qua nd mL'me
1
ol le se rait ënÎlc dc la mai n du ('l'{:ancier u t! de SO Il
tnllndalll ÎI'C avo ué; Cj u 'ajn ~ j , la dite (Ju i tl~lI1 ce a ru pour
eDel
constale r valablement la rUUt'lI iLU re pal' T :lLIap:.t-
ue
r
i'\OTES,
1 C'es t exacteme nt Iii doc L~inc de Pothie r , nO726: uLes : riturcs. dit le Sl'and ju ri ,consultc, mises à 1.1 su ite, rn m iJ~:; c
ou au dos d' un éc ri t ~ igllé , Jorsqu'eUes tendent :1 IiJ li béral lUll
du déllit tir, fom pleine fui du )lajement, q uoiqll(, non d"té('s
ni signées; et non- se ul ment, quand ell es sollt ùe Jil m.lin du
créa nciel', mai!) enco re de <Iueiqlle llIain lJu 'plies soi ent , flÎt cc même de celle du J ébitcul', si l'acte n'a jJOI.tis ccs,é d'être
au pouvoi r du créan cier ; Car il cst pl us qu e pmhalJlc qu e le
cl'éancic l' n'aul'ait pas I.. i .. '«! te l'ire JCii 1'C'«:lIS SIII' le hill (' t fi ll i
était en sa possl! ~sion, Iii le.., pa) emcnts ne lu i a\' licnl pa s élt
rilits eflecti\" ment." C'est de Ht qu 'est sorti l'.lrt. 1332 cJu
Code ci\ il i mai:" de l'a\is de tous les commcnt,tlcur", !ia ré.
�•
-
100-
claction laisse beaucoup 11 désirer. V . nol:lIll111cnt TOllllicr,
tom .
2 _
VIII , n05 352 c t 353.
II, Si le débiteur,
dit
Y~ldj n ;l wa lk)' :l ,
étant un
p 'HI\" 'C
1lr:ilunc, p:lya il dan s le dd ai qu 'il :1 fi xé, les intérêts ainsi
"llu)un e parti e du ca pital, (lu e le c r éJ ll cÎc l" r:lssc éc ril'e :lU do.5
du titl'e ct de la 111<1În dudit bdhmc: P'lyé ttl ut plll' /Iloi . . ,
- Si le titl'c dont il s'agit ne sc trôuva Ît pas;1 )1l'ox ÎmÎlé, que
Je cl'é'Jncicl' déli vre une quiuan cc au débitClll', tt Lit di .s p o~ i tjo n
concel'nant un pnu""c " rd/ulle :t été sénù ali sée d ans l'ilpplica.
tion ~ cll e s'étend au x indi vidu s de n' imp orte qu elle c1a,>sc.
,,\ Ch:tnJ crnasol'. dans tous les :lc lCS notari és, il es t dÎl q lle
les à compte se ront ~nsc l' ilS au dos d · la g rosse de J'obligation : la clau se est de sty le. M:li s il arri vc trop so uvent qU 'lin
créancier de m:'llI\':lisc roi, prétextant cp/ il n'a pas la groS$C
il sa dispos iti on, déli vl'c une quiunnce sé pal'éc, afi n de poul'oir plus t;II'" dénier sa signature, ou le rait même du paye ...
ment, si la ()ui wlIlce est adirée . Cela s'est vu.
•
27' ARRE11
""tldicucc du 41 no"'embre •
~",:; ,
Bijoux d'ulle /louvelle lIIa/'iée.- Question de 1'/'0pl'iélé.- A doption .
SOl1pl'ayachctty avait clcu'( rcmmes,_l\Ioultourissatualle ct'
Valliamalle, Il meurt sans postérité i ses veuves héritent, selOl\,
la loi Îndoue, chacun e pOUl' une moitié ~ Voul ant :'ISS UI'CI' le
bonheur cé lestc de leur mari et proJiter au s~i..dc l'occasion '
)IOUl' raire leur propre salut L, clics ::Id oplent , au nom ùu
défuut , un cnrant, Sa ballady, auquel elles s'e ng:lgent tl re ..
mettre,. dès sa maj9l'ité. les biens qu'elles ont recueillis, :1 la
clHU'ge par lui de poul'voil' à leul's beso ins , noul'I'itul'e e t vê tements. L'àdopté étant deve nu majeur, les femmes lui d éli vre nt
les biens meubles ct imm eubles d é pend:mt de la success ion de
lelll' époux , Moutto lll'issam alle décède, ct , pe u d e temps
apl'ès, décède également l'adopté, Celui-ci s'était ma rié, ma is
il ne laissail pas d'enrant , a "c uve , C.ull atchiamalle, lui succède ; elle hérite pal' le ritit de tous les bie ns dél.tissés pal'
SoupraY:1chcu y . Bientôt s'é lèvc li n pL'ocès e ntrc ell c e t ValliamaUc, la sl1I'v ivanlc des \'cu ves d e ce demiel', Il s'agissait
Souprayacll etty ,
de bijoux, s uj ct é tcl'nel cl e~
disputes entre les remmes
1
1
jndie nn cs, D'a ptoès l' un e ...
M()Ill1OUI,issalll ;}!c
Va lliam,·Jl c. ces bij nux avaient été sim ..
plelllent prêtés pal' IC$
loères- adopt antes à la
1
jeun e femm e, lors de
Camatchi amall e .
sor.... l1l:ulaSc. p OlW I·o nle r .
Ja, pll rel'. Va utre sou ten:1 it ({Il 'il s lui ava ien t é t ~ do nn és e n
Jlt'opriété; ce ge nre de d iŒcullé est très-commun , et la solut ion pour I::lquelle il n' xiste ;lUcune t:èg1e ccr taine, est
ab:uld onnéc aux lum iè res et ;" lu prud cnce des m,lgistl'a ts, Le
Tribun al, dans l'espace qui nous occupe. rendit, à la da te du
27 mnrs 1 84~, le Juge ment dont suit la teneur :
1
S:lbabadychctty.
�-
-
102 -
Ou ï, rte ; Vu ) etc;
Attendu qu e pal' raCle (/ 'adoptior\l SLl S m c nl iOIlI1~,
dlÎment homologué, leu Saba"mlyehrtty " dt! êtl'e mis
il sa IIlnjol'ilé en jouissa nce de tous les hiells que
ses mères adoptantes avai ent 'l él'il(:s d e I C UI' mari
dcfulltJ So uprnynchellYl à lil chal'ge pOUl' lui seulement
t!c pOUl'voit' à leurs beso in s, IIJOUl'I'itut'c e l V(~LCrnt!nts:
ALtclldu que pal' le mn,'iage léD'itimc de l'a.dopté avec
la défenderesse) pos t~ l'i c ut'clUc nt il J'adopti on, mnl'iaf)c
COllll'aClé du co nse ntem ellt de ses mè l'es adopwntes,
cel les-ci n'ont pu nvoir la pen see de pl'~ tC I' sc ul cmcnt à
la fcmlll c dc leur fi ls ado(llifJcs IJij oux qu e cette dCJ'niio rc
:l reç us en IllRI'inge de so n Ill.ari ) :J li/I'c Il''A Ua j (llI 'cllcs
n'ont pu ql~ e les lui donn el' sa ns esp r it de reto ur ct
comme co nSlIlu:l nl un pl'opre j
Que dès IU1's la défimdercsse a possédé le bij oux dont
il s'aglt, ell toute propr iété, pal' e llr ~ m êmc d 'a bord ct
com mc cilt/ eau de Il oces, ct les possc,,:dcl'ait entol'e co III Ille
uniqu e hériti èl'e ~ de so n m.ni défunt , déeétl é maj r ul',
Pal' ces motifs, le rr ribunnl. " '" ordo nn e la IC"ù
sa ns inventaire, des scell és npposés S UI' les Lij oux Sil S
mc nti onn és; ord onn e Cju 'ils sero nt remis il la dé...
fent/cresse co rnill e éta nt sa pl'opriété, clc.
l
Il ppe! , ma Ls pal' ,1 lTêt du r. novemb re 1845, la Co ur,
adoptant Ics mol ifs du p.'c miel' juge, cnn!it'Ill C,
~O\lS :Jvons rencontré d:trls l'o tJ " r:'ge cie Th , Su'ange, t. Il ,
ch , III , p, 66, une cspèce où il S';lg'it , comme cn la
pl'é('édentc, d'ulle :td nptioll rai te pa,l' dCll'X VC ll ves J ' un mêmemari , Il y .. d.ms Ics obscl'valions de C(Jlebrooke et d' Ellis mises
à Iii suiLc de la réponse du Pund it d'excellent es choses il 1101e r ,
l\ ous reproduiso ns liltél'[lIement cette inlt-I'cssa n te consultation,
Zilia dc S;ll cm, - 15 novemb, c • Ro3, - ( hcll:ullInalic
contre i\lullulUmallc, - Nelloparcddj' , dc Cl/jUI', a I;ds:," deu,
vClIves, partlcs dans la cause aetuclle, L:t (ll'cmii:rc prétend
CJUC l''LII' mari étaut mOI t san s cn !:ulI • .st' .. biens doivent Nl'c
piu'Iagés ct qu'('lIc doù en flI'oil' /0 moitic' 3, J.a délclldercs'\c
J\lunlllllmaJle ex pose qu c la'{(~rtr d e 'i01l {IIari ayant IOllgt Clllflf
deI/WIII'i:' dam la ff/flltlle l'II cst dCI'cnue pour o;,o'i dire Ir: clul
( Ill dccb d c ,roll ji'cre, cf qu'clic (:,a Cil pOf,'ir l',l'ùm ' de four /cr
hÙ'II,I' ; elle prnposc- tlll ptll'wgc Cil rc cas ét;lItl con u'ai re aux
tlsilges de 111 ca3le-d ',td optel' un cnra nt qui puisse ass urer lell!'
103-
salut dan s 1 ~~llItrc monde, J\j outct: (1 cela que la mère de Nc\Ial'ill'edd y, de ouju..I' , est encore \'i vante. Dans ces circo nstances,
COUllllent f.. tl l~iI faire le pm'Lage p Ull !' sc co n rol'm e r ;'1 1" llli,
ct qu els sont les droits de la 111ère et de la So.;U l' du aécédé?
r\1: I'O~~':
ou l' UXD IT:
Si. la mère du décédé n'a pas pa r aillC' llI'S dcs mo\'cns slIrfisants d'ex istence, il fa ut d 'abord prélc\er ulle sn~'lll e sur·
fisantc pOUf' scs bcso ll1s, Quant ail rf'ste, l.cs VCll ves doi v~ nt
d ' un conse ntemcnt mutu el [;ll"C chnix: d'un c nfa nt ct l'adoptt'l',
Si elles Ile peuvcnt cO lwenÎl' du dtoix. il fai l'c, la succession doit
être c{;(l!cnwlIl partagée entrC elles 3, i la sœur du dérun t a
r.cr.1 1 de so n m a l i dcs mo) CilS sumsanL" J e sllbsi~ tan ce, Ics de ll ~
vcu\'es doi\ cnt cOllt ril.HICI' (ll'ojlol'tionncllemcn t ~t sOI) cnt rcti l' II ,
Ali décès de la mère, les yeu \' s doi ven t l'aI/figer cc qui l'Cster,l
de la somm e pré lev~e p OUl' ses besoins, déduction faite des
rr:tis runéraires,
OB5F.R,YA.T IO)iS:
Si l'aulOl'is:ltion du m:ll'i :.l\':li t ùé donnée , le cnllsentement
mut.uel des veuves ~ raire l'adop tion ne scr;'lit pas nécess.. ire,
à moins q ue le mari n'cn eüt rait tlne condition spécia le de
so n aUlol'isalion 1 et si lc mari n'a\ail pas donné ~on aulo·
l'isatinn , l'accord lies \' li Ves ne serait pas suffi sant , Y(I), un e
note du llfÙ((csltaro, h , l, sect. 2, § 9, " Dans l'h: polhèse
où le mari n' aurilit point J Oll né d 'a utol'Ïsa tion, ou dans celle
où les veuves Il'<lllrait pas prnlilé de J'autorisation pour
adopter un cnran l, elles pou rraient s" ns aucu n dnule IHlrt"gcr
la succcssion Pu ù'Iu'elleç l (luraicnt de...· droil,ç 1.'{;((Iu..' s, pl'é ~
lè\'cl)lcnt d'abo rd rait pour l'cntreti en dc ccux. dcs p:,u'cnLs du
marLqui.y auraient droit .
c .. . ,
JI s'agi t ici pl Ulltt d'tlne question de pal't.lge quc d'ulle qurs·
tion d'adopti n , Dans l'espèce, l'adoption Il'ét,,it cCl'tilinemen t pas obligée, si même clic é lait cOI1\cna bl(·. Pou,' <III 'clic
rùl (ll'o litilblc 'IU mal i (ct ell..:: nc pOIl\~lil l'l'tre au,- \ 'C U\' CS
sa ns cela ), SOIl auto ri sation mirait Ihl èllC dt)lln Je ~l\:lIIt Son
décès ; mais 1 ien dans la ca use ne tend mème :l II.! fah'c su p}lose r, COlllll1l" '" fcmm e ne pcut re lirer aucun béndicc Spl ~
ritu el de l'ado ption, il u'e ... istc, en ce qui 1.\ co ncerne, ,wcun
motif d'adopter et pal' onséqucnt, quniqu e le sa..,HÎ ,lit
»u ,'ccommandcl' de faire unc adoption cn 'onfullnÎt é de
qu elql1C co utu m~ loca le, il ne dr v,tÎt pd'> dire qll'dl e Ct,lil nbli·
g"w ire; il pouvait tout au l'lus dil'c p C'lt'Cllt et non 1',1S
rlULt'Clll,
.E, , , •
�-
10-1.NOTES.
l " oyez ci-apl'ès, nole '" le l'crn:u'qllabl c pass:lgc des Éludes
S UI'
le d,.où cif'il des IndufI.f.
Conformément ;', b doctrin e du Alùac,rlmrtIJ sui vie depuis
des siècles daDs le sud de l' illde .
Il
-
10;) -
Élei" clIl'\'J ch , lI. p. 6ï , f;lit si bon marché desciroits de J:1 se·
cond e femm e, se condamne lui-m ême, comme on " oit, dans le
tllm . , 11 . Il estvl'ai <Ille j'OÛ\'(' /'j1a rùJII e~ t sig n ée deColebrooke;
lII ais Strange s'cst ap proprié l'opinion du célèb re indianiste, cn enr'cgistl'ant sans l'ien dire la consultation qui précède
(11'1 le Pundit même énonce l'égalitê des deux \"C uves, co mme
un rait adlllis pal' tout le mond e.
.
3 Les droit s égi lll X des VC ll ves d;ms la slicces$Îo n d e leu r
commun mari résultent d ' un texte bien fOl'llI el d e Yailjnrtl'll{·
ky o, que J'on tl' OtlVCI't\ insé ré dllns l'i4r!'êt 90.
" C'est la Joctrine de f'ecole du llcllb,:dc, mais les écoles de
Déll lll'ès et de ~ I ithila rrconna isse nt i.la ve uve la fa cu lté d'adopICI' s an ~ :I vo ir oblenu 1' <lulo l'isnlÎotl de son mari , sj. e lle le fa it
avec le coosc ntr ment des
p ~lI'c nl s
rels. Voy. Th . S."ngc, t.
dn dé funt, ses tute urs natu-
r, p . 68.- "l'pend. Chal' . III
Zilia ci e Vi ziagapiltilm, note de Co lebl'ookc . Voy . tlUssi l'arr êté
du 29 dé('embre 1855, :lrt. 2, qu e nOliS rap portons dans les
Ilotes de l'alTêl 38 . Gibelin (l. l , p. ï9) tl'aite la qu estion
dans ce 5tyle éli'g ant et précis qui donne tant ô 'attrait?l la
lecture de son ounngc. Voici en quels ter mes : Il Si, d;ln:)
j'Inde, nn <Iccorde le d!'o itd 'adopltOn :t la veuve, dan s le Ilens alt', c'cst sc ulement ~vec ";lUloriSOltioll du mari , dOl.lnéc par
ce dernier :wa nt sa mot·t, soi.t par étl'it, soit dcv;ll1t lémoios
(AlacuoghtclI, Consider:ltionso n th e indu I:lw. pp . l n50 l 58).
c'est d:llls le sud et sur la cÎ,te de Coromand el, conro t'olémeot
Ù la ,jllcll'ine de lllùac,,,lw1'rt ct du SlIl-l'iti.ClwflClrica, SOLIS
Il :1utol'isation de ses procheS" parents. Cc droit ne lu i est pas
:tccol'dJ t1nlll' l'exercel' en son nom, m ;li ' ail nom de SOIl Inari ,
C'est pou r lui (pl'elle ad opte un Gis, ;\ qui ell e remeltr;t
J'hél'ilage ct qui accom plir:.. lcs cél'émoni es runél'ait'cs, Cet le
di sposition s'ex plique pal' Ics croyan ces "eligicuses. La desti née de 1" fe'llIne, :l près avoir été la comp agne ci e l'hom me SUI'
1.. tCITe. e~t de s'élevcl' nu séjo ut' céles te avec lu i, au moyen
des obhuions qui sont railes au père p:'\t' ses HIs et petits- li.ls.
" n'y a ni pl ière, ni ohla tions, ni sl'acldh" ou rCpilS lunch'aires
pour les femm es. Elles profi tent de CC llX qui Sl) nt offe rts à Icul'
mari . ~; lJ cs n'ont don c aucu n in térêt ;\ avoi r un fil s pOlir ellcs·
mêmes; il leur importe qu e leu!' mari en " it Uil . C'CSl p a l' cc
mOlif, qu 'elles nc peuvc nt adoplel', en tant qu e l'adoptinll les
concerne rait du'eclement ; 'cst p:11' cc Illolir :Iussi qu 'clics Ile
peln'cnt pas êt re :ld oJltécs. cal' l'adoption d ',ln fils puur la.
fem me, r t l'ruloprion d' une fill e par le mal' i de la rellllllc, se,.il ient cOlllplètement Illulii s cl saliS errCl!'. Il
5 C'est bien rormel , Th , Slraufje qui dans le tOm. 1 de ses
aoolO
�107 nlC1l1S ,Ics 2 sepl.embl'e 1775 ct 28 jonviel' 1778 ont
stat ué, l'lin , sur l'exige nce
la ~ i gnat llrc dt,S té m o in~
:\ln: netes intt'I'"cn us entre les natifs, l:e (lui a é tt~ obscrvé lors de Iii pilsS:llion de cel ui du 9 sep tembre '18 18,
ct J'autre SU)' la néccssiLé de la sig nilturc du l"l!dacleul'
ou écrivain, 'IIJatS 1Jout les actes de prét seulement,
c:u'aclèrc qui n'es t point celui de la co nvention pr":citéc, laqu ellr constilue un simple engagement de la part
ll'Arollllilssaiapoullé de fournil' une ccrlnine quantlté
d(' riz pOU l' un prix détermin é ct dont ill'econmût avoir
rC~l1 une pil1"tie ;
Qu 'il résulte don c de ces diverses consid érations flue
ladite convcnLioll n'est elltachée d 'au cun e nullité SO LI S
Ic rapp0l't de la form e j c t atte ndu sa sincérité ~IU rond
sullisammcnt illLcstéc pal' l'avis des ex perts,
Par ces motifs, la Cour, S;:IIl S s~alTêter , ni avoir ég3rd
aux divel's moyells de nulJiLé in voqués contre l'ucLe du
nseptembre 18 18, homo logue pUl'cment cL si.mplement
le l'apporl des eXpel'lS à la Jale du 6 oelob"e de mie,' ;
Cl , statuant au la nd , condam ne Arounassalapou llé à
pa,ver ù SandamaLle, vcuve et héritière de Papoupoullé,
l'\ solllmc de '120 pagodes il l'étoil e, aux inté rêts de )"dite
sommc sur le pif..'d de 6 % l'a.n ~l comp tcr du jour
dc la demande du 10 septem bre 181(1; condamn e, e n
oulre, IcditArounassa lapoullé à t 50 fr. , d 'a rll cllde, ('On ...
rormCJllellL à l'urt. 2 13 du Code de proe, , civ ,) ;\ l'amende dc So n appel du ju gc me'n t dll 'rribunnl dc Ka,ika l du 27 /ëvl'icl' 184 1, cl e n Oull'e, Ù lOus les ,lé pe n!>
de première instance ct d 'a ppel pow' tous domlllilgesint~: rèl.S , donl Jistructloll au profil du conscil ~I bréé AroqUlassa my ,
ue
28< ARRÈ't
Dans les actes sOl/s-seillg prù'é que passellt elll1~
eux les natiF, la signature de d eu.c téllloius est
toujours néce,\'saires; /IlfûS la signature d" rédacteur n'est e.âgée que pow' les actes de prét.
Enlre A n oU!\',\ SSJ.LAP OU LLB ou,An. OUN'ASSA LOM, nppclant,
co mpara nt par l\lCSI Ni\'.~,.."'IIJY , d 'tU1 C pnrl: ;
Et SAND.UId.LLE, YC lI ve c l '1 ~ l'ilièl'c de P,u'OU POU LLÉ ,
Îllilmée, CO mpi.lmllL pal' ~L(.l Al'oquiassamy, conseil agL:éé
d 'aull'e p,u'l.
Ouï, etc. ;
Aucndu , qu.'cn exécution des arrêts de la. CO Ll r ) notamJllent de celu i du 8 octobre l842, rendu sur Ics
conclusions.respectives des parties, l'acte cl ll9 septembre
18'18 a élé vél'ir,é l'al' expel'ts, qui onlli,il leul' l'appol't
sous la dale du 6 oetobl'e 1845; 'I li ' i1 résulte (lu Ji l1':l l'port
que Ja signature d 'Aro un assalom mise nu bas de l'acte
sus. énoncé est de la même mai Il f] li e celles a pposées au
bas, des pièces de comparaison remises a ux ex perts ct
recon nues pa.r Arounassil loJU ou Al'o umlssalapoulIé pour
êlre de lui ,'
.
Attendu qll,"aucunc disposition (lu droit illdo\! n'a
fait dépendre la validlt.é de la preuve des convcntions
d'actes ou d 'instrumen ts écrits destinés ù cn altCstcr
J'existence; qu'à plu s forte raisol]) cc même droit n'a
subordonné b valid ité des actc:;) lorsque le parf ies en
ont passé entre elles, à l'obscrva tio n (le ccrtain es (ormes;
que si des règlements IOCil lLX ont supph,:é SO LI S cc rapport
nu si lence ou à l'insuffisa nce de la legislation indiôè nc,
Jes dispositions de ces règlements doivent êt re restreintes aux. cns qu 'ils on t prévus ; (!u 'uin si, les règle..
n.
DES
POlIT ES, pl'és.-
M. puLl.
•
ilAZIC .
�10!) -
29'
A.udience du
8,
AnRl~T
decembt'e 18..a,S.
Lorsqu'un hOll/me marié mell,'t sans postérité, da
vivant de SOil père, .la veuve n'a aucun droit à la
Sllccession de ce demier IIi de son prOI,,'e chef,
ni du cltef de SOli lIIari, Elle a droit pourtant ft
des aliments, COlllllle membre de lafal/lil/e, '
Entre CormoUU-COl'APA, <lvpclnnt, comparant par
1\I e Rallla ssamy, co nseil ngréé, d 'un e pari ;
El LATCII OU;uy-DÉv y, intimée, cOInpuraut par 1\['
Prudholllme,
La Cour,
Ouï, etc.
En ce qui COl1CCl'lle le moyen' de nultité de l'appd
lormé pal' Condoula- Cotapa, du juge ment du Tribunal
d ' Yana on, du 15 a\'l'il del'llicr , liré (le mO!lon) de ce
qu e ledit appel n'aurail pas élé dénoncé il l'intimée avec
nssig nation à so n véritable do micile;
Considérant (sans qu 'il soit besoin de
J'CclI Cl'cllCl'
si,
ladil e nullité n'aurait pas. été couverte par des délènscs
au fond Ou autres circoosta nces équival entes) qu 'il n!eSl
nulleme nt élabli en J:. il qu e Laleho umi-Dévy ait son
domicil e sur le tCl'I'itoil'c fJ'an çais propre me nt dit j que
Jes documents de La. cause so nt contradictoircs il cct
éga rd ; qu c si les uns la déclarcnt J'és idc nte :l Frcnch·
Pillah ou J1ran ce-Pell, dépendance d e la l o~e fran ca ise
de i\lazulipatall1 ) il n'en résultcl'ait point lIn~ null il{; dc
l'exploit d 'appel qui I·ui a été sig nifié au parquet dll
Proc,urc ur général près la Co ur roya le; fJu 1cn c ne t, il
n 'cxJs ~C ~ ,l\Jazulipatam aucun établissc l1lc nLjlld iciaÎl'c
fran ça iS ni par co nséqucnt aucun offi ciel' ministériel
ayant ca l'n ctè rc pOUl' s ignifi er vn lab Jcment les ex ploits;
'lU 'e nfio, Lalc houmi-Dév)' a d'aulanl moins de g,'i,,/, il.
invoqucr dans J'cspèce sl1r le mode J e la c.léllonci:llion
de l'~ppcl nui lui a é lé I" ite ct de son ass i ~nali o n deI''' Il lla
0
1 est constant qu 'clic a l'ct;:u cn tcmps opportun
COUI') qu ':1'
la co pie" clic donn ée au do micile de M, le l','oeu,'eu,'
r;élJér:d ; qu 'il rés ulte de lOutes ces considératiolls , C]ue
le moyeu de nullité "'appel . dont elle excipe n 'e'l pas
Joncl é ;
En cc qui conccrne la validité du jugement dont cst
appel,
Considéranl qu c le Chef de serl'i ce il Yanaon, f:li sa nt
fon ctions de ju ge ro)'a,l Llan s cct Etablisscment secondai,'c, aux I Cl'l11 es de l'article 30 de l'o rdonnan ce roya le
d LI 7 févl'icr 18"2, n'es t pas cl ispcnsé de sui vre les formes
p~'cscl'itcs pal' les loi s et règlemcnts concernant J'admiIHsLl'ation de la justice; que procédant à un e enquête
sommnirc dan s la ca use, il devait se con formel' aux
règles prescrites pour cc grl1l'c d'instructi on pal'
les art. 407 ct s uiv , du Code d e procédure civi le,
notammcnt dl'csscl' le pt'oeès- vcrbal ex igé par l'UI' t.
311 ; quc le déEllit d'obscJ'\Iu tion de cetle forlllalité
cnt~'alne nécessail'ement la nullité du jugcment du 15
aV1'1i tlernicr, rendu ù la suitc de l'cnquête dont il s'agit j
Au ro nd :
Considérant que pOUl' t'éclamcl' la succession de fe u
Condou la-G-oul'apa , ancic n fermic r des boissons à 1\Ia1,ulipatam ) l.atchoum i-Dévy prétend puise r so n ch oit
héréditaire dans ln qualité de vClIve d'Ancal on , fil s dut/it
Condouhl , 'lui il prédécédé son père sans laisser Jui même d'cnlan l ;
Considéra nt que d'apl'ès les lois générn lcs sur les
successions dans l'Inde) telles qu 'c ll r~ SOllt uniformémeot établics SUl' cc poillt pal' Ics l'ecuei ls les plus
accrédilés, le Daya C1'alJ!a Sangmlta , le JIIitacs!t(l/I'o,
e l le Sl1M' iti Chwul1'ica, les b ell es-fill es n 'héritent
point du père de leu1's maris, ni (Ic Icur chef ni de
celui de ces derniers) quand ils u'ont point e ll X -lIl t' Ill CS
survécu à leur pèrc ct recueilli leur succession ; f(u 'il
n'cstl'appol'té aucune preuve de déroga tion spécialc à
~es mêmes l'èg-les dans Ja locali té olt la conLcstal io ll
~ctucllc a pris naissa nce; 'lue loi n de Iii , celle localité,
�comme toutes celles
-
'110 -
Otl
sc parle :w jourd ' hl1 i /' idiûllIC
lélinga éUl it régi pnl' le digeste co nnu
Sarras ati- rtlasa, dont la dispos i, io n
SO LI S
le
11 0m
('S L
d 'autant plus invl'nisc mblabl c, c t qu e dan s Lous les cas
clic dcn ':l it être établie d 'un e mani ~ rc :H1lh cnliquc, cc
qui n'es t paSj q ue dès lol's, l'acliol1 d e " intimée LCIIdauLc il la réclamation €le la sm'cessio n d e so n ueau . .
père) du cller de son mari pl'éd l:cédé, est. repoussée cn
droit pal' la fi n de non recevoil' Ja p lus ~ n c rg-iq llc ) c(~ llc
du t1él:lUt de qu ali lé ';
Considérant, e nfi n , qu e la prétendu e r econnaissance
de celle qualilé de la parl de J'a ppelnnl , nc reposo <I "c
sur u.ne équi"oq lt(~, et qu e, fût- ell e clail'e, il éla it toujours il temps d c la rCll'.WLCI' , puis(Ju c l'intim ée n'cn
avait jama is demandé :lcte ;
Par ces motifs, ct sans qu ' il oit beso in de s tatuer
sur les autres moyens du fond , el S<lII S s'arl'ête r nOIl
plus ni (\\'oir égard il celui de la nullité d c J'ap pel
inlerjelé cl signifié pa,' Co ndo ula-Co ta pa, d a ns lc~ ll el
(moyen) l'inlimée cst déclarée Illal fond ée, met l'appel.
JUlian et cc dOllt est appel à néant ; o rd onne la restit ut ion de J'amend e co nsig née; lilÎsant droit au principal, déclare nullc jug-c melll rondu le 15 avri l dcrni er
pUI' le ju ge ro)'a l d 'Y:l naon (1.111 5 la ca use entre les
par,ties; s tatuant p ar juge me nt n Oli vea u , d t~C l;.l l'C L:1tohol1mi-Dévy no n recevable dans sa d emand e contre
Condou la-Colapa ay anl po ur obj cl la r es lilulion de
toules les va leurs co mposa nt ln s uccessio n
fc u Condoula-Goura pa) eL co ndamne LaLchollllli-Dévy en Lons
les dépe ns de premièl'e instance et. d 'appel, dont dis4
tra c ti o ll de cc derniers, au pro fit du consei l ft:lIn ~ls srt ll1y
qui a affirmé les avoit' avallcés.
uc
n,
DES
P onTEs.- Miu. publ .
111 l'iOTES.
de
id elltiqu e SU I'
le même objet ,,,,cc celle du JllilaCsha/"(l, autor ité ~ui a
remp lacé dan s ces Co nl l'(:rs le Sfl1Tasuali- r ilasa j
qU'lIÎllsi, l'existence de Ir! dérogation nl!t;guéc devient
Prés.
-
IlU IL.
1 Espèce r;lppoI1é(' dans Je tom. JI de )'Ou\'J'i1 se d c T h .
Stran gc, p. 2 t'l , Zill.J h de Cudda p.dl :
Il La cJcnwnd crcsse esL11I1C "euvc dont le ma ri esl décédé du
"\' in lllt de SO li pè re. Enli e le pè l'e et le lils :Iu cun paria ge de
bicils n'a cu li eu , el le fil s n' ... lait ;!UCll n ~ acqui :silion l'al·tÎ culière, I.e ùdcndc tll' C:s L le fr i> rc ùu feu mari de la d emilndc resse ;
la f;l1l1illc de t:(~ lI c·c i est trop pail He pOlir po ul' vui r tl ses besui ns. Quels sOllL ses droi ts? R f ? UJ/lI'C d upuud il: :si le ùéfunt
:l\,:.i t I;li ~sé des e nfants mfdcs, ils :.lu t""iell l hérit é de le ur g1'<t nd·
pèrc pa l' d l'o it de l'c p,'e:scntat ion, m;, is la ve uve n'a p HS ce
(!t oil . Cc pcudalll le d éfend eu r , Crère de SO Il feu m:u'i, lui doit
les ,1Iime1115, ct tOut ce tlU'clle possède à litre de stridhana lui
appa l'licnte n pl'oprc,
OBSERVATIOXS:
llJitacshara: chap . Il, sect. 1 ct 2.
COLcllnooKE .
L'op in io n du Pllndit es l correcte . T.a veuve n 'hé rite de .mll
mori, qu 'autant qu 'i l décède sa ns coh ériti ers (lisez: j"crpli/"e dc
sc~'
l.'OIlIll/UW ),
aussi bi en q ue sans enrant m;ale.
SUTU cn LA,," O ,
Nr)Uio> rcprod ni sons littéral r nl pnt l'obser v,11 ion de Suthet'iand ;
ell l! énonce un p1'incipe de droit ind ou sa ns application ù l'espèce: il :-';lg it, Cil erret, d e 1;1 succession du beau-pè"e c t non
de celle du III al i . l'lIa is deux pages plus bas, el ;1 Jl I'OPOS d'un e
autre espèce où la qu e:stion se pose de nouveau. Sutherland
s'ex pli que catégol'iquemen t : (t Uue bel1 e·{iJle, dit· il, n'a vérita ble mcnt au c un droit ù la Stl cccssion de so n bea u-p ère; il
n'existe même au cun cas ima ginable oll elle puisse en être
l'hél'iti ère ni prendre une pa rt d es bie ns, C'est une g rand e
errCur que de lui reconnaître des droits éNa ux ;1 ce ux de la
Cemmc . (To IIU/kc .ru ch relation ail cqual pal"ticipator with a
II'i/C, i t 1JCI') errOflCOIIS.))
2 JI existe pourtant un traité, le Vaijnyanti, COlnm , d e " ï s·
nou, qui ilc<.:o rde ~t la veuve d'un fils prédécédé, le clr'oit ùe rCprese ntalion d ;ms la s u cccs~ i o n du p èr e, et ;1 hl \'t' I\\"e d 'lin
p etil.fil ~ éS;ll cmen t prédécédé, même dl'Oit d e représentation
dans la succe:ssion du grand- père . Eh bien, su pposons que lûs
deux veuves (celle du lils ct ce lle du pelit-rils) ;lIent sl1 l"\rér u
ct que le dc cujus meure, J ans que l QI'dfC viclH.ll'o ut·elles à S;l
j
�-
11 2 -
succession ? Th . Str'itnge, tom . l , pp . 1 ~ j ct 1 ~G , Ille t en
première lig ne, la \'cuve du fils . Toutefois, la qUt'stiou est de.
VCll li c sans intérêt, la doctrin e c t la jUl'ispl'ud e nt'e so ut f j~écs;
la veuve Ile vieliL à la succession dc son uCHu-pèl'c, ni de son
propre chefl ni du chef do son mari flal' r présèll tillion. mais
clle a droit ù une subventi on al imclltail'c. JI pellt y <l vQ ir plu·
sieurs veuyC5 : d cu,t', COnlllle nOlis avo ns ,·u, t: 1 troù, Cil c:ls dc
décès de l'arr ière petit-tils. Les aliments leuf' sont d ùs ,', toutcs
indistinctement. Nous fcrons ause n 'cl' qu e si l'alTière pelit.
fils meurt après le d c (,lIjU I' , il l'ccucille Sil SliccessÎO:1 i cl s'il
"leurl sa ns postéri té, il ll'iU1 S1l1Ct l'h él'Îlai:)C Ù $ , \/ CU\'C. Celleci es t alors Lenue de (oUl'ni .. les atilllcnLs uux ~lUll' cs ' 'cu veS~ dotlt
l'ull e es t sa bett c-lIlèrt'. l'aut rc la 111ère de SOIl beil l/ -père.
C'cst ici le lieu de 1'~l c \'c ,' unc elTCUf <lll c le Procureut' généra i Laude a commise d:lIls te Jlf mllie:! de: dl'filt ùu/uu, ch , IV,
§ '1, p. 141.• Dans tO tlS ces cas, di t- it, :\ pmpos des i nfirlllilés
(l phyl'lqUt'S ou inl ellectuellcs qui l'end ent un indien inhab ile li
(1 stl ccédel'; dans tous ces cas, :\ l'cxce ptiun de III dégradiltion,
II l'incapacité est pUI'Cmcllt l,cl'solll1clle; J'inc<t pable .1 droit,
« SUI' la succession , :\ des alim ents, ;" un nll'cLi cn co nv enablc,
« ct " loute !'assÎst;U) CC qtl C nécessite SOil ét,(l de Illal adi~ . Sa
t(' part da ns la succession n'cs t dévo lu e ;', ses colt ciriticl's qu 'aue( t:ml <
Iu'il n'il lui -même d'hél'itic rs au premi er ou au cleu·
f!. xièfll C degl'é. c'cs t-a-dil'c, ni descc nd:mts m,îles ni femme.
~, Ces personnes, lorsq u'elles ne so nt elles-mêmes iltteintcs
u d':lUclIlle des infirmité; ind iquécs plus hau t, l'cc uci llcnt la p;lrt
« qui devait échoir :\ leur père ou mort' inc:'pab le (Yadj na~
({ walkya, Devala \Visllno u. Dig., tom. III , Pit. , 305, 316 ct
te 3'11.) ~ Vé rifi cation fa ite des textes, nOLIs ayo ns reconnu que
priS lin des législatcurs ci tés n 'accorde :'1 la bcllc· jille le droit
lie ve nir ;'1 la sllccession de so n bcau-père ; tous lu i donll enllc
droit Ù l'Clltrc:ien llogemcnt, vêtement, noul'I'ilu l'c), rien de
plus . Hes tel':tit lu doctrin c du Yaija.Yflllû <lue l'auteut' du JJ{a·
IIlle! a \fàit peut-être présente ù lu pensée lorsqu 'il éC I,jvuit le
pilssagc qll e nous ve nons de lire; mais, J'ej etée en th èse gé nér ide cl par M. J"àude lui-mêmc, p . 153, nous ne VO)'OIiS pas
pourquoi on ~ldme ttrai t cettc J oc tl'inc exccntriqu e dans le cas
spécial dont il s'agi t ; I.Olll'quoi 011 concèdel'aÎt ù la femm c
lYUIi impotent, d'un idiot, ce <IIIC l'on refuse ù la femme d'ull
homm e sain de corps et d'esprit.
.
• • M- il
50' Anner
Audience du.O d é cembre I S I;i .
La.femme ùuloue, que/le que soit sa sujétion, jouit,
dalls les actes d e la 1)ie cil'ile, d 'ufle indépendance rl!lati~e, jort supérieur'e à celle dUlll ineur
éllUUlCl}Jé en droit ji'ClI2ÇClis.
CANAC .-\MAL LE, appcl Janlc,
ti mée.
Ouï,
C.
V JS,\ U .TC nIA.MALtE,
ln ..
CIC\
En cc q ui concerne la va lidit,: de l'acte du 13 octobre
1834, qu a lifié transactlon après pal'lage, so us le ,'a pport ti C' la ca pacité d es p:lr ti cs con tl 'acta ntes,
Cons idéra nt q ue les lois intloucs placen t les femmes
dans nn état de sub ordination et de depc nda ncc perpétue lle, ct les so um eUe nt quant aux aeles de la "ie
'C ivi le au co nt rô le ct à la su rv eilla nce de Jc urs parents
màles o u d e ceux <le Icu rs m31'is, quand clles d cvicn b en t vc uves; mais gu 'li n e r és ulte de là pour ellcs ni
une inca pacité a bso lue ni un é tal d e mill ol'iLé s uscep tible d'être app réc ié ct r égi 11e Ja mt'm e maniè re que la
posilio n c1 es min eurs so us l'empire des lois f'1':tlJ ça ises;
'1u 'i l ex is te, e n e ffet ) d es différe nces not:loJcs c ntre ces
d eux sifua libll s; qu e Ics miflcUl's e n France sont privés
m ême dc J'ad ministration d c le urs bicns, ct qu c si
l'éman cipa.Lion p e ut la I.c ur co nfërc,' , c'est a vec certaines born es c t SOllS des res trictio ns soig nc use ment
ind iq uées; que Jes fem mes ind o ucs a u 'onll'airc ont
non-s eu lemen t celte adminis tration p leinc e t e nli ère,
mais qu 'clics j ouissent c ncore d e la cn pacùé d 'a lié nel'
' lU m oins le ul's bie ns propres o u stri dh a na j que si
Jeu rs dro its S UI' les biens ql' '(' Iles l'ecuei llenL dalls la
successioll d e le urs muri - ont plus Ji mitt: 1 la disposition
<lU 'elles p e u vent fai re de ces bie lls est scul erncilt soumise
$
�-
114 -
au con senlemenl de leurs tuteurs légaux , so us l'autol'itr
desquels cli c procèdent 1; que du res te, il n'existe ni
dans les lois indigè nes) ni dans Ics J'èglc lllcnls ou il rrêtés
] OCfllLX
interven us depuis l'orig ine des c Labli ssc ll1 cnl s
français dans J'fnu c jusCJu ':, cc j Ollr, aucun tex te qui
autorise à appliqu er aux femmes Îlldoucs les règles ct
formalités prescrites pal' les Cocles de la métroJlole pOUl'
l'aliénation des biens des min eurs ou les partages dilllS
lasquc ls ils so nl intéressés; cl qu e cc sel'ait n o n-se ut e·
ment méconnaÎt,rc ces différences évid entes de position
c1éj.i sig nalées, m;lis el1 COl'e ouvrir pOUl' les lIatirs une
sOLiree de dirr,cultés et de procès, que J e les ass uj ettir,
JlOrs les cus d'une nnalogic ri go ure use Cl J 'II ne nécessité
évidente, ft l'observa ti on J e forma lités étl'allgèl'es li
lcurs hnbiLudcs comme ;Î Icul's lois \
Co nsid érant, '1uc da1l s l'acle d .. 13 octobre 1831, les
<I eux vc uves Visabtchiama ll c ct Ca llagama ll c ont pl'océdé
avec l'assistan ce de Jcurs cu l':l tcu l'S, cc qui s'y tl'OI1 \'e
textuellement exp l'imé; qu 'a i~ s i , le vœ u de la légis lntian indigène a été su ffi samment :lccompli j 'lu c cct<lclC
déposé cll ez le tabell ion a été exécut é sa ns n:elamation
pentl ant plus dc dix années il partir de sa datc;
En ce qui co ncerne la nature ('t l'objet uudit acte du
13 octobre 183ft,
Considéra nt qu'à l'époque ou il es t i nlCI~en u . Ics deux.
veuves éta ien t cn in stance devant la Cou!', SU I' la question de savo ir si la co mmu n,lU té nv'nil c\is té cn ll'c leu l's
mal'is décédés, ct cfu e cc diO'él'end ~\' id em mellr pn:alab le :l. tout pal'tage C llll'(' el/cs n'avai t l'C~ II encol'c
aucune solution ) IOl's'l u'eJl cs sc sont l'appl'OCIH!CS pOUl'
opérer au moi ns cn pal'tie cc même part:lge; 'lue si
r :lcte du '13 octo bre contient ulle tl'ansaCI iOIl} clic IH'
peut se ra pp0l'tel' qu 'ù LI conlcsl:ltion l'l'écxisranl<' entrc
'les partics, c'cst-à-dil'c il ln co rnmullalltl~ clJe-m<~m(' cl
non pas à l '~ga lité ou il rjn (:g~l lité des dl'oits l'espectirs
des pa l't ies dans les ohjets de cette ml'Ole ('Olllmunmlll: ,
non plus qu 'à r:ltll'ibutio n de' tel ou tcl hien il l'une
pal' j>l'éfél'cncc Ù J'autrc; C)u c rien n'indiq ue' dalle; l'aclc
par lequel, :lpl'ès :woir nécessairement 1'('1I0Ill'(: dt' pal't
cL d 'auU'c il plaidl' I' SUL' J'obstacle qui :1\;1it ju sque- I;',
empècIJé Je pm'tllge, 011 il CO/lul1cllcé cc ml'Ille pill'taoc)
1 15 'qu e la ll'ansac tion ait porté sur la cla use, p:u l:'lg uellc
Visa latc h iama lle a été IOlic d 'ulle maiso n de "a lcur bicn
sup l: .. iclll'C li cell e qui était :lban J onn éc ù Canagama ll c;
qu 'cn d'autres tel'llleS, cette dernièrc n'nil co nse nti ~l
IIUl' un e inég-a lité de lots que pal' réciprocité du co n se lltc~
ment donné prll' Visa lntc hi ama ll e, de son coté} il l'eCOI1)laitl'c CanagamaJie co mme com mun e; qu e 1:1 précision
ct l'év id cnce d 'un e tell eco nven rion éta ienlJ ':llllant plus
désirab les ici qllr la légis latioll inuouc, de même que la
loi fl'nn ~ ai sc) ve ut l'égal ilé la plus ri go ureuse enLre I ~s
co pnrt:1 b'ca nts) ù. lei point qu e sous la prcmi è,'c on peul
revenir SUl' un pnJ'tnge même co nso mm é , toutes les roi,s
~uc pOl' quelque ca use in co l1l1uc Ù l'époqu e oÎ.l il a cu
IlCu, il a été !:Iit d' un e manière in égn le ou défectucuse,
et ce la, mnl g,'é ln m ax ime: On ne JJœrtagc qu"u.lw
saulo (ois l'Iu!?-é<lilé ;
Considél'nnt, oéanm0ins, c n cc qui concerne la le ion
alléguée par Cn n:1gam all e) qu e poutsa"oirsi cette lés ion
ex iste , il faud rai t connaître la vn lcur de la masse tota le
à pal'la;:er , ct ùe plu s celle des objets attribués ùan s
cctte m asse Q Canaga mall e, pui squ'alol's se ul e m ent le
préjudicc dont elle se plaint, pourrait êtrc apprécié;
'lue l'acle ùu 13 octobre 1834 ne cont ient pas à beau'Coup près un parwge complet des biens d e la co mmunaul e, mais se ulement ce lui d e deux immeubles ct du
mob ili er ; 'lue le? aull'es imll1 eubl es n'ont poi nL ellcore
été divisés entre lcs parties; qu e l'acte n'en mentionne
pas l'estim ation, non plus q ue cell e du mobi lier partagé, cl que les documents fournis S UI' hl va leur des immeubles demellrés indi vis n'ont au('une aut henticité ;
qu 'a insi, l'action de Canag:ltna ll c était prématu rée et ne
peul t' tre acclleilli e Cil l'état j
Considérant que le premier ju ge, au lieu de se borner
à la décbl'cr lell c) l'a repoussée comme mnl fondée ;
1):.11' ces motifs, la COUI' met l'appe ll at io n et cc dont
est nppcl à néa nt j émandant, déchal'ge l' ~' ppe l antc
des conda mn ations contl'e elle pro noncées, ordonne la.
l'e tiw tion de l'amende consig-née; sta lu ant ;lU pl'incipal, ans s'alT('ter ni avoi r éga rd aux moyeu " de nullilé in voq ués contre l'acte du 13 oClobl'e I 83!. , dan
le,'1ucls Canagama llc eSL déclal'ée ma l rondée, la ùé-
�-
lIG-
clal'c increvable dan s sa d c rn a nd c ù IÎlI dc révision pOUl'
lésion duclit acle ; co mp ense e ntre les pa rli es lo ns les
dép eus d e pre miè re ins lallee eL cl 'a ppe l, )' co mp "is le
coût du présent arrê t.
l'l'':; ' . li .
DES
3 l ' A RR ~T
P o nTES -
M , pu b l.
IlAW"
", ..ti e nce du 1 8
NOT ES.
l ,..\u Ucngillc. 1:1 veo ve ne peu t aliéneJ', comm e n ous S:J"ù ns,
les immeu bles délaissés pal' le m:u'Î, qu ':lVCC le conscntemellt
des héritiers;) futur de ce dern iel' ou 1':lutoI'Îs:l t ioll de la j usti ce. D:IOS le sud d e l'Ind e. la veuv e en cas œa liénJti OIl . doi l
être assistée d' un. Iwoche p~lI'ent de 'son épo ux, et pOU l'quoi ?
parce que la fami lle du défunt a int é l'ê t ;'. ce <llI C celte veuve
consel've ou ménage tout au moins les biens q u'e ll c il recueillis.
Devenue insolvab le, ellc réclamerait des al iments :. ses hea u'\:.
frè,:es ; d~venll c, jnsol,va,blc, e}lc, ~ c se rait pl us rc te n l ~c p"" la
crain te d être d~possed ec de 1 hel'l lagc, et POUIT;lit sc Jcter, en
qu elque sorte, IIn punémcnt dans une vie lice ncieuse, _ Vo)',
J'arrêt 77, note G,
2 C'cst YI'aiment .. dm irable dc savoir, de sty le (! l dc bon sens.
fi el
e
,n'l'''
1 ~" 8.
La .ilIcce.< siolt d 'a n fils décédé sans entant et sans
lalsser de j'Cil/ille, est recueillie par SOit père, ct ,
à défaut, p ar sa mère
la· Cour,
Ouï, etc, elc.
E n cc qui teuch e la 6n d e non r ecevo ir r és ulta nt d e
que les moye ns in voqu és d eva n l 1, Cou r p ar r a pp elant cons titu cra ie n t co n t ra ire m e n t aux d îsp os ilio ll s
formelles ,le l'ar t. 464 d u Code de l'roc. r iv. d es d e-
GC
mand es no u ve ll es:
Atten du fIu e la se u le qu es tio n so u mise a u x p l'c mie rs
juges était ceBe d e s.a vo ir s i les scell és fIui ;lVa ie nt é té
apposés, ù ln r r llu èle d e l'ap pe hnl , a u d o mi ci le d e l'intim é, seraient levl:s avec o u sa ns ùesrl' iplio n ; q ue cette
question im pliqua it é vid e m me n t l'appl'l:cîal ion d es
droits qu e les p a r ties litigantcs p o uvaie n t avo i .. à
l'héritage des bi ens p lacés so us les scellés; qu 'e n cc t élat
de ch oses, la pill'ti c sllccom lx ln t e n prc mi ère insta nce ,
était nécessai l'c lllcIll ;lIl1 c , l(~C à form ul er en a ppel, il
l'appui d e ses préte ntions, d es dema ndes qui, b ie n <]u c
présen tées pour la première fo is, é ta ie n t virtu elle me nt
co mp"ises d a ns l'ac tio n inte nt éeJ d e ma nd es, ()ll i d c\'ant
hl Co ur, c t ~u el qu e fù l d 'a ill ell rs ['a p pelanl, d evaie nt
devcnir des d éfenses ù l'ac tion p l'incipa lc;
R ej ettc la. fin d e Do n )'('CC\10 il' opposée pal' l'in timé
il l'appela nt ;
El au ro nd :
Attendu q ue les no n"IIJfeusc ci tations in vofl ur cs par
r a ppelan t so ut les ti lleS, d ' un SC II S fort ohscul', cl lcau tres , plu s ou mo ins ctra ng-è les ù la C] ltcs tiol1 q ue la
COUI' doit r éso udre ; qu 'a u l ie u d 'opini ons si di\'cl'sCS
�-
11 8 -
el si peu cou clu ~ n tcs, il cs t s;"Igc
ue l'c Yc nÎI' :lUX tex tes,.
alors surtout q ue ces textes (qll c certa ins commenta ires
sc so nt efforcés d ':-d t(:l'cl') décident d 'un e ma nière cla ire
et positive, et Don moins équitn blc, la qu es tio n qui naît
du p rocès; qu e c'est, e n effet, dans les lois dc Manou
(Ii I'. IX, sloc. 185 et 2 17} que ]'on trou ve les dispositions suivantes : l ' le pi!re doit p"end!"c la succession
de CC lui q'û ne laisse pas de fils .. 2' si un /ils meu.rt
san en(ant et sans laisser de (emme, le pi" '. 0" la
111ère doit !té"ilr,' de sa (m·/une .. qu 'cn p n:se nee de ces
prescrip tion s de la loi indoue, il n'est pilis pel'm is de
d outer q ue c 'es t au père sUl'v i" :lnt Clll e l'hé"Îtagc d u
fil s d écédé S<ln s laisser de femme ni d e p os tél'Î,té, J ait
être d 'abord dévo lu ;
Allendu 'I"e les questions relali ves soit a u pal'lagc
des biens de la co m l1lUIl:luté, d u viva nt d u père, soit à
l'opportu nité de priver le père, p o ur ca use d 'inc:lpn. ..
cité, de l'ad ministration des biens d 'u ne cOI1Hnun il ulé,
sont ~'ésol u cs par le même législate ur ct avec la mèrne
p récision, et qu e de si mp les allég:llio ns, so us l'offre
de Ics ju sti fic r pnr la p rc uve judicia ire, n e sa urnÎc[lt
p révaloir ~ ur d es textes tous "",o .." blos (sa uf les exce plions/ qu i ne sc re nco ntre nt poi nt d ans la ca use) à la
p uissa nce paternelle;
Par ces motifs) cl sa ns qu 'il so it besoi n d 'C'xn n\Încr
qu ant ù présen t si l' hél'itage d évo ltl nu père par le décès
d ' un fi ls doit ê tre co nsid én.: corn ille bien pn l'liC li licl' ou
com me a n nexC' ù. un e com munnulé, met l'nppell::llion
ct ce d on.t es t appel il néa nt j SfalL1:l nl a u principal,
confi rme le juge ment r end u le 2 1 d écem b l'e 18'15 par
le T,'ib ulla i d c 1r e ins tance d e P o nd ichéry j conda mne
l'appelant Savnl'in ad aod éa n Ù l';lm end c, ct V lI '" quali té
des parties, com p el1 se les d ép e ns ùc jrt i nst.a ncc c l
d 'a ppel.
G.'LLO/S-lIIo N'ron uN,
p.. és . - nT . publ .
!lAZ/L .
-
119 NOTES
r Tellc es t la loi ou la pratiqu e de- 1., loi au Benga lc. V. le
DO)"fl -B!taga d e J imuta- Vihun;'l, eh, Il ., sec t , -1. Dans le
sud de la P é llin~ ~l l e, ln qu estion est controvcrsée Qui des dcu't ,
le père ou hl mère, J oÎt héri ter avant "aut.,c? Le M itac dwl'(l.
fa it passel' la mère aVllnt le père; le . . .'lIIriti C/'a"drica donne la
pl'i orilé;) celu i·ci. l"ous Il c" uivrons p:JS les auleurs ni les Ofll mcnl:.tcUl'S indou s dans les solution .. plus mi moins ing(:ni clIses
qu' i/sont do nnées , L' un d 'eux p1'O pOSC sérÎc lIscmcu t d';lcco rder l'hél'it:tse au pèrc ou ,\ la mère, scion leur degré d' honorabil ité indi vidu clle: cc serait un pri x de vertu à décerner .
Nous estimons qu e la Cou r t:I sainement ct p :H'rail cment jugé,
Clll'ClIl on tan t il la sO Ul'ce d u d l'oit. ;111 texte de l\1anou, ct qu' il
faut nOlis cn ten ir à Sil décision, L',llI tcur d u Alamwl d u rlroit
illdou n'est pas dc ce t a\'Îs , {( Unet\ul re Opi llioll , dit- il, plus
COnfOl'nlC ~I noll'C droit, l'égaliu.: cntrc le p èrc ct la n/(~rc est
consignée p;lr un ;lu teur, li est <'\ dé!tirer que la COll l' et les
tribunaux se l'at lachent :. celte opinion, qu i, bien qu 'isolée,
concilie les d roits de la naturc >t"cc les dispositions dc la loi,
et il le mé, ite d 'être conforme :lU Code l\apoléon, (Mail de d ,
inti. p, 163,) )1 - Nous profe::..so ns un grilncl res pec t pou r le
Code Na poléoll, pOUl' notre Code nalioll al , que les peu l,les modern es nOlis cn\'ient; Ill.lis il s'ngit d'une loi s ur les successions indoucs , c'cst- tl-dire d'une oc' ces lois pa rti culières que
la Francc :l promir;; de maintenil' et d'appliquer, No us ne pou·
vons, en celte matière. napol ~oni scl' une anLiquc Il:gis L_Ilion:
il faut opter pOlll' le pèl'c ou pOU l' la mère; la fU SlOU ne serait qu'un e\:pédi ent ,
L:I décision de la Co ur a pou r clic l'autol'Ît é d' lm de ses
memb res les plus instr uits, C, Ol'Îannc, pills t,tI'Ù pn:.~s ide n t .
Voici comm enl s'exp ri me le savant traùu cteu r d u Dr~) {l Crnma
p, 1 2, i't la nolc: ( Aucunc qu estion de droit iudo lt n la été
pl us vi vcmc nt cont ,'o ve l'sée, et surtout :1\'CC un r (O~ lIl tat <l ussi
pCIl satisfaisanl : Ic comp ilatc Ul' Jagannalha, ~l près unc 10llouc
di sc ussion Ù cc suj et, décla re que 1:1 qllcslion est i:ldécisc .
En tel'min an t cettc note, il est cOll ve nah le de rai rc sav(lir qu e
l'autcur du Sm,.ùi Citant/rien, <lu i sur presqu e 10\1 "1 les poin ts
est d'accord avcc le .llùncs/ta/'{( , S'C il 6c~lI'lc ('(' pend an t ici ct
donne lA priori té illl père, Je pense donc qu';\ Pondichéry,
il convient de rejcter l'opin ion, d'a illeurs contr:l il'C Ù nos idées,
du .AI i tllcflt"'I'a , et de suivrc la doctrine du Benga le, puisCJu 'elle
est adoptée par J'autc lU' le plus respcclé sur la t,ùtc Coro·
�-
120-
mand
. . .el,7l et qu 'ellc pal'ait plus conful'nlC •:, h,.···o
. .us Il ct a. 1"e•
qtntc
11 est bou de conll~titl'e sommai l'Cillent le IlI'ÎllC,' I)' 1
if
d e 1a doctn.nc
' du Afùocs/wra J C l l., dmol 'SU"
1eClue l sc 'Ion
,
'
"
ex
e
C IV,sh
nou aul' lb uc la SucceSSion .IUX pal'cn ls mais •
.
" l" ~y n c Il Se 'servant
d ,un su1)5tantif compose,' Jlfa(ajJùarou (Ila
" 1autl'c les mot
( ' ope,
p IUt/'aul
dans' 1equcl entl 'en t l' 1111 aprcs
1"
,
'
. . ' . Il ~ .
'.
15 ma 1 l, mCrc et
pun, pCi e . sUlt, dlt I .luleur, de l'arrange,ne''l des
'
dl ' 'U"
•
mots et
e a s.l~m :cat~on 901 en r~s ~ltc, que 111 mère hé rite d'auord
et Je pele a son dera ut. D <Ill/curs 'L,'ou te t il l
'
,
i!tre a l
'
l' r
.
" '.
• • J C p c n~ peut
, p l'CO commun ( cnl30ts ISSUS d~al1trcs [c mmci;
" 1
mert! De le
t
"
1
~ . m,u s il
.
,
pe~ p.IS; et pUlsqu c le est d' une parenté ,)/U ' . .
tlme, 11 conVient qu'ellc hél'i).C d'aJ>Ol'd etc V Jll'
:; ln
trad 0:'
1 II
' , . . .H llo,csl/ara..
•
1 t.l1.1nC, Cl. •
,sect. J 3. pp. 198 ct sui\' .
32' ARRET
A.udlence du
. er
uoùl 18 .... 0.
Le logement est cftl, ainsi que le ~,éte/JIel!t et la
lIourriture, à la 'veuve da père de/cullifle, surloat
pendant la liquidation de la succession. Eu COl!séquence, la 'velwe ne {Jellt êlre expulsée d'ulle
maison dépendant de ladite succession, sous le
préte:cle que cet iII/meuble ne serait pas sa prol'nété p ersonnelle, r
EIIATALLE
La
coutre
P ONNA I'.\ CAVO UNDI'X.
COUI',
Ouï, etc.
Con sidérant que l'action inte ntée pal' POllnnpaeavoundin contre Ernta llc aynnt pour objet le dégucl'pisscmcnl de la maison qu lelle occupe eL qui provient de
la succession de Comaracnvou ndin, mari cn s{:cond es
noces ùe ladite Eratal lc, était connexe ou au moins subordonnée nu r ésultat d ' une autl'c nClion en partage formée par MoutlOussam)'cavo undin ) fi ls d 'Erala l1e, co nlre
})onn npacavo undill , son frèrc consnnguin ) ce qu e le
J>l'cmier ju g-c avait reconnu par un ju g-emenl d u 'I l no ..
vembl'o '1844 ) par leq uel il :W::l Ll sursis à sta tu er sur la
demande en dégucrpisserucnl ju squ'ù cc qu ' il cût été
prononcé S UI' l'iostan ce Cll partage ; Cille dans l'étal ac ...
IUcI de la procédure, la Cour n'a point ;\ apprécier ce lle
cOlltrnl'iété de décisions, uéc de cc que le prcmicr juge
Il prononcé plus fard ct par lc jugemC'nt dont est appel
S UI' le déguerpissc lllcnt, sans ntlendl'c q ue l'action en
pnl'Iage cih été vidée dcvant lui , mais qut' lu première
occes contestations est cntièl'c d evn lll la Co ur i
Considél'ant que les lois indo li Cs ::lSS Ul'cnt aux veuves
J'entretien de la pnrt des hériticrs du mnl'i , surtout
pendan t la liquidation d c la succession; qlle ccl cntre·
�-
122 -
tien compl'cnanllc logement CO mme ln nOul'I'ilul'C ct levêlement, Eralal le y a droit; qu'c lic ne peuL dOllc , sous
pré tex te qu 'clic ne sCl'ni r pns propriétaire d e la maison
qu'clic occupe ct qui d épelld d e la s uccess ion dc Son
mari , cn êt re expulsée par voie de dégucrpisscmcnt,
sans qu 'il rùl porlé ntteintc ù ses droits d e veuve ; que
dans tous les cas ct jusq u\\ ('évènement de la <Icmandc
cn pUl'lngc, l'action nctuclle était pl'éma Llll'éc de ln part
de l'iol.imé, et qu 'il deva it y ('It'C dé lare.! Illa l ronùé;
Par ces mOli/s, me t l'a ppel lat ion c t cc d o nt est ''1lpcl
à n éant; é mc nd a n t. d éc harge l'a ppell anlc d cs condam·
n at ions co ntre cJl c prononcées; ordon ne la l'cstitulion
de r amende j stalun nt nu pl'incipa l , déc la re Ponnilpa.
cavoundin ma l fon dé (blls sa demand e co ntl'c Eratallc,
l 'c n d ébo ute; ct all c ndu la qua lité des parties,
l'case entre clles les d épens.
COIll-
ll. DES PonTES, pl'és . - M. puul. liAZIL.
NOTE.
1
Cette solution est ('0 tout poin t COnrO I'Ill C au droit ind o ll .
33' ARR!:;T
Audience du U
llo" emJ~re
1 S -IO.
Endroit iI/doit, les donations sont-elfes a.sslljetties,
graml à la forme, aux prescriptions des art .
931 ct suiv , ct" C. civ.?
Entre
N ,n CflI T IJU'ULLE ,
appelanle, com parant par
Mil Tanapa, d' un e p:l l't, cl AN'\"" MA t lA;; diLC AM \lIkoUTTY ,
inLimce, com paranl pal' 1Uo AroquiassulI1)') d'autre
part ;
Parties ouïes en leurs plaidoiries ct conclusions 1 e t
M. BaLiI , co nsei ll er "ueliteu,", pour M . le Procurc ur ~é
néra l, en ses conclusions vcrbalcs, et après e n avoir d éli béré,
Considérant qu e lcs principes exprimés au juge..
ment (IOnl ('sl appe l, puisés dans le droit français c t
applicables aux ca!' qu 'il régit, ne peuvcnt être i nvoqués dan s un litige qu i s'agite elltre tirs parties in cloues, lesquelles dojvcnl être jugées scion Jrul' législation propn', s urtout Cil matière dc contrats c t
obligations;
Considl:rnnl que les. nctcs ::\U tllcllliqu es et p:lssés
devant <1('5 officiers publies ne SO llt poi nt en usage
p;lf'mi les nali!s, cl que la légisb tion loca le ne les
ICUI':l Împost:s que dans des circons tanccs qui ne se
renconll'('nl po int dans l'esl)~ce j que d 'ailleurs celle
législation n e s:ttl l'nil S'~lpp i'luc'l' :'t J'ac tc de d on:llion,
objet du proc,'s, puisque cet acte" é té passé sur le
tCITiloil'C' ~Illglai' ;
Consic.l(:ranl (Ille 1('s donations, comme les :lutl'CS
II':lnSaCliol1s de la vic civi le ont lieu (' 11 ('1. les indigènes
pill' nctes sous-se i Il g privé OH même sans écrit l e l que,
lorsqu'i l en ft (:Lé t'aÎt un, il surfit pOUl' sa v; didiu:, que
les IOl'I\1cs en lisage pOUl' ccs écrits aienl été ouservées;
�-
12 1 -
que l'a cte de dOlla,ioll du 2 7 mars 1833, passé à
Madras pal' Aoa lldounaïk, all profit d e s o n pal'ellt Ar-
-
125 NOTES.
passarnyna ïk) réunit les conditions usitées: la sig-natul'c
dcs parti es prése ntes, ce ll e du ré,"' ct!'ur ct celles des
témoins, ct qu 'il a d e pltl sété passé d evant les pal'el1ts
de la caste des parties ;
Considérant que s 'i l l1 ~CS t l'cprés<' l1té . qu'ulle copie
de ceL acte transcrit au l'cg is u'(' public d cs mutations
d 'immcuolrs ;. Pondichér)', ct si cette cop ie es t déniée
ar la partie adverse, N:ltchi tll'umn ll e ol1l'c d e prouver
'exis tence de l 'olo~gil1aJ adiJ'é i l:>~H' un e enquête, 100's
d e laq uelle ser ont enten dus d es témotn s 'l Ui 1'011 \ l'II
ct lu en oflg innJ ; que Jes. présomp ti o ns gl'tlves ct précises qui ex istent cléjù nu rl'OC~S s ur Ja réalité de l'acte
permettent l'OU I' co mpl éter la p" cu ve d '"dmClll'e la
dite Natchitirama ll e ù cette enquête;
P al' ces motirs , '" COUI' met J'app. ll ation ct cc dont
e st nppcl ù nétln t; érncedan l, décharge r appelaBle
des co ndamnalions co ntre cli c p l'o ll o ll c~es; slnillant
:'IU principnl , autorise Nnlchi tirnma lJ e ù fa ire p l'CUVC
l'al' de"""t M . Gallois-Mo lltbrun , co nseill el', que la
f
Co ur co mm et à e t e('[el, c L pnr enqU ('le ordinaire,
<fu c la donation de deux l11:lisons, sises il POlldichéry,
a cu li cu ptll' acte signé c! 'AlHlIld oun :ük CL sa femme
AmmécouLl)', au profit d 'J\ppilSS:ll11y naïk , intel'"enu le
27 . mal' 1833 S UI' le tel'ri loirc ang la is; (Iu 'en "('l'tu
dudit a cte dc donation) ledit Appa ss:1 nl)'o aik (.:Inil cn
possession des deux maisons 101's de so n décès j qu 'il
les louait il des tiers, et enfi n que l'o rigina l de cct
acte a Jté "U Cl lu pnr plus ieu rs perso n nes dans /cs
J'I'l:1Îns d 'Appassam ynnïk , sau r la pre uve eO l1tl':1 il'l':
pour, la preuve Jililc el l'appo rtrc , ê tl'C' pal' les pal'ties
con clu CL par la CoUJ' s tatu é ce qu 'il él pp nrricndl'3,
dépens réservés ,
B osCJlP. n o~ DES P onTES, prés.- Mini s. pub!. BAlIL.
1 Cet :'ll'I'êt juge cn put' droit indou. Il y avait (cl ti)'"
foujours) dans 1.1 u Oj)atÎ o ll indouc deux choses essentielles it
obsc n ',,!', la sull'l1l1ité et la publi.cité, Ln so/clllliu! consiste
dans l'emploi de certaines fOl'mes religieuses ct sy mlJoliqu cs
(On Cil vel'I'a la d esc rip ti on. 31Têts 69. 7 1), \HU' lesq uell es le
donateur sc dépouille ou est ce nsé se dépouill er li e ses d l'oi ts
de pl'Cl priélé ~U I' la chose donnée en faveur du donataire :ICccptan l. 1..:1 cé l'ûmonie a lieu en pl'ése nce <.l es pa re nts, des
chefs de la caste, des habitants Ilotablcs, des amis c l co nn aissances, co nvoqu és ct ré unis:1 cct efret , Voi là cc qui constitu e
la !'/th/icité , Autrefois, on se pass,.Ît d'écrit hi en so uve nt 1
au ssi la lweu\'c testim oniale, en cas d c contes lati on, était généra lemcnt ad illisc, Silns préjud ice, bien entendu , des tlutres
modes Je prcuve, tels qu e l';\\'cu de la partie, le sermellt, les
présomptions, Aujourd'hui les fo nnes reli gieuses et sy mbo ..
liques n'en doi ve nt pas moins être observ ées, notamm ent ce ll es
<lue " on peut considérer co mm e substanti ell es; nl :t i ~ OIl passe
loujoUl'S un :tcte: il en consta te l' accomplisse ment. La nécessité d'un éc rit résulte des nouv elles conditions éco nomiqu es ct
adm inistratives de l:t colonie, Ainsi, tout propriétaire <lui
tient ;, ne pas êt re inquiété dans sa possession, doit fa ire inscl'ire en son nom, sur les registl,cs du domaine, "immeubl e
qu'il acquiert pm' llél'Îtage, achat, do nation ou autrement ; et
J'inscription a liell seulement SUI' la re prése ntation d' lin lill'C,
])e pins, au x tcrmes de \'.\rrê té loci!! du 19 <lvl'il 1856, .ut. 1
ct 2, l'acte de don atio n, comme tout acte ll,:tllslatif de propriété (immobilière), do it êt re enregistré au bUI'eau du doInaine, da ns le mois de la d ate, il pei ne de nu ll ité. E nfin , la
formal ité dc la ll'a nscl'ÎpLion hj' p ol h ~ca i rc est sénél'.li emcnt
l'emplie, Cil cxécutio n non du Cflde civ" mais cie la. lo i du 2.3
nwl's 18 55 prom ul guée dans l' rn de fra' H:ai se, L'acte est un.
sous seing pl ivé qu I.! d'hab itude les pal,ties déposent p Oll l' mi ~
nute:w t~tbellion .;-- Voil ;. cc qu'cst :tuj ou rd 'hui la dO I1:'l tio n
indouc dans nos Etahlissement!' d u sud et d u TlOl'd, !\'l ais les
In diens ont la fac ul! é d'aban donne r en cette Illatiè re Ipul's
nn tiqucs lisages, et d );:ld opte l' la loi fra nçaise, en d'autres termes,
de fail'c ICH I' donati on scion les fOl'lll es pl'escl'ites p:1 l' les 3rt ,
93 , et sui v. d u Code civ , C'est pOtll' eux le pal't i le plus
simple en mème temps qlle Ic plus SIÎI' , LI s'était créé, (il y a
dix un s) :1 1)1'OPOS de donation ind oue, un sj'::,tèmc mi xte ou
hybrid c, dont 110 11 5 devons dil'e ici quelques mots. On y J'cm...
phlçait 13 soICltlt i te!, ou l'obser vation des cérélllonies l' c1 igi eusc~
�-
-
12G .-
symboliques, pal' le dépÔLen la fo rm e JULI, cntique de hlcl~
SOus seing pri vé dans l ~C:: tud e du tabelli on; on y l'empla çait la
pubû cité ou la u'ansmission ct J' acce ptation d evant "asse mul ée
<.le la caste. des parents el .lIllÎs, pal' la tr:1 1l5cripti on hypolhéc~lÏl'c. qui d" nn:üt cITecti" cmcnt:\ }';lc te 1I1le plILlicité fo!'t
~upél'ieul'e h celle d ' un cc rcle restre in t d e personn es. Eh bien,
la v.tlidité d\ln e Lelle donation esl- co nt estable. Nous engageons
les Ind iens, et, parmi e tlX , les chréti ens :Iu '(qucls répugnent
des l'ileS plus ou moins mëlés de paO'anisme 1 nous les cnsageons tous 11 opter pOtl l' la loi frall c:a ise . NOlis les prévenons,
!C t
toutefois , que s' il s'ag it
ues tt'idlwna,
le droit d e l'clou !' (quall?
le do nate ur veut se le l'ésen 'c,') a bcsoin d'èl,'C stipulé, tamils
qu'cn dl'oit indou (école de Uénal'ès) il es t gé nél'alemeot sous·
entendu, Voy , arl'è t ' 00 ,
2 Adiré, mais comment? Il fall ait cxV1 iqucl', !l ilr exemple,
si la dispuJ'ition de 1:1 pi èce rés ultai t d' tll! cas fortuit ou de fMCC
maj eure . Quiet j uri,)', si pareille arra il'c, auj ourd 'hui que les
donaLions ve l'bales, tombées en désuétud e, o ui passé ;1 I:élat
de mythe , se présenlait devallt nos tribu na ux? 11 faudraJl, ;1
notre :lvis perlllcttrc la p,'c uve t sli mon i,de, co mllle J'a lait
r arl'êt de ;846, si l'on sc tl'o uv:lit d, Ill:, les conditions de l'art.
1 3 ~ 8 du C. ci\', JlO 'f, Lc droi t h'ant::a is nous , icndl'aitcn
aid e ; nous ap pliquerions cn mat ièrc de donat ion suus seing
pri vé les pr inci pcs que l'on app li q ue d:IOS la mét ropole Cil
m,ltiè ,'e de tes tamcnt.
(( Bien que le tcstamen t so it un :l cte solennel, d isent Aubl'y
et Hau (Coltl',r de tir . cil" .fi'(lII!~ , § 6"7), ri en ne s'oPPOSC;t
ce qu 'en cas de pel'te d 'un tcst.lI11cnt p al' suite d'lm é\~lle l1l en l
l'esté incon nu au I,Cs late ur , ou de sa SUP I)l cssion par un autre
inJ iv idu que ce deillicl', les pcrso nnc:, ail pt'oHt J csquclle:iil
ll' nre rm a it des dis positio ns ne p uisse nt Cil poursuivrc l'cxccu·
tioll , ou l'éclamcl', le cas ciché,lIlt , des dOlllmag-cs-i nté rêls, cn
pr()l I\·:t nt, d'un e par t, le rail dc L, suppressio n d u lestanl ent
ou ci e sa pcr le pM snite d'un acciJ ent de fUl'cc Illajeu re;
d ';tUtt'e Plu't, le co nte nu J e cet actc, et mème ('JI pl'incipe sa
complète l'égUlal'ité " " La preuve d es différents fait, qui
vienn ent J 'être in d itlués peut êt re administ rée par témoim,
même cn l'abse nce de to ut commCIWellH'nt de preuve pa r
('c riL I) - La qu estion n'est pas {:puiséc; il peu t arr ive r, et
c'es t peut-êt"e le cas de notl' tll'l'I.!t, que cc soi t le don ataire
lui· meme ou du moins le soi·d isotnt tel, qu i ail pal' s()n im pru,
dence ou sa malad resse, ég.lré Ou détruit l''lcte dc donatioll
qui :wr:lit co nsti tué son ti ll'e, Peut- il êt t'C aJmis:1 pl'OU \'C I'
pal' témoi ns ou :lII tl'ement que celte J o n:lliotl a c\Î<'ité ;l\'CC
touLes les solenn ité.s l'cq lli scs et lc\ disp0':o itions qu'clic l'enfer·
mait ~ son pl'ofi t ? Pour cette: j'où, !l'Wf IlC (e croirions pas,
•
127 -
.Jirons-nolls avec Demolùmbe ( T r aite' d Cf d Oll, ct tCft . CklP _
V, p, 3SJ: siiJi imputa!'!! dt.J iJct. A ce propos, lc même auteur
rappol'te une es pèce jugée pal' la Co ur de Lyon le ? 'i avril
,831, oil les cond itions les plus ra vo rables se l'é uni ssaient
pOUl' 'lppu)'e r la demand e ùu soi-di sant légata il'e, Le testament
olo{)t' .. phe allait étc lu en présence d e la ramille assemblée,
pl'ésenté au présid ent du Tribunal, décrit p al' ce magistr at,
enreg istré ; puis, il s' était és. tré. La CO UI' déclar:l CJuo si Ics
p,'cllves de ce genre étaient admises, les s:lges di s p o~ iti o n s J e
la loi se raient facilement éludées; qu 'il sulfirai t dc pt'ése ntcr
soi t ail pl'ésid cnt Ju Tri bunal qui en rCI':lit la desc ripti on, soit
à l'cnrcgi:;ll'emcnt, un testam ent supposé , qu 'on s ll l ~ prime rait
emmiLc p OU l' rendre imposiblc la vé l'ifica tion de la sincé,'iLé d e
l'cc ritul'c ct de la sig nalu rc; qu e le l'l' pOS et la sli rcté dcs
famillcs en sc l'ai ent éhl':tn lés) etc. V, aussi OUl'a ntoll , tom , IX.
nO4S. Les mêmes moti rs, les mêmes cOllsiJ ératioos existcr aient
alijolll'dJhui pal' analogie Jan s notre d roit indoll J s' il s' agissn it
d'un e donation sous se in g pri vé, En t S '.6 - il Y a lrente
ans- les donations vc rbal cs étai ent enco re usiLées, el \:1 Co ur,
-salls y regard er de trop p!'ès. adm cltait la pl'Cu\'e orre l'te. En
effet, ct vo ici la g!':1I1de l'il ison: si la d onati on nc v;+l ai t pas
com me donation éCl'iteJ clic pouvait valoi!' co mme donatÎol\
s:ms écri t.
Oa SE f\ \' , li ne faudrait pas croi!'e q uo si la Cour a ordonn é
un e enquête, c'est qu 'elle aurait considéré la Ll'anscription de
la pièce SUl' le rcgist re pu blic d cs mutations comllle un commetl CClllcnt dc prcuve pal' éCl'il. D'abo rd , l'a rt, 1336 du C.
ci\' , ne s'ilppl iquc qu ' au x actcs not;u-iés, ct non au x a les
IH'ivés ; puis, en l 'e~ J>èce, comme nous l'av ons v UJ la prcu\'e
l eslimonialc s'in' ll Qsait naturellemcnt ,
�plai de la seule
54' AnnET
J'udic .. ~e du IG mars ( S .. ,. .
Tou.' lesbiens possédés parles melllures d 'ullecolII.
/IIllnollté salit rép"tt's commulls . C'est à celai qui
revendique teL ou teL immeable comme sa pro.
priété particalière, de prOI",cr qu'il en "j'ail l'ac·
quisition Ct l'aide de ses ressources personnelles,
et saliS le secollrs des ôicm de la CO I7UI1Wlaulé,
Entre VIRASSAiIIY N.ÜK c l SI rNAYANJ. ïK ) :lpp clilllts , CQIUparnllt pnr l' le PClil d'AuLl'rive, avocal, assislé de M6
l\fouLtoll ssa my, d'uIlc pa rl ;
Et l)ÉHoU:\,;L:\'Üh. > in tim'é, compal'anL pal' 1\l e Tantl!);]J
conseil agreé) d'autre part.
Ouï à l'audience du 9 Ull co urant les conseils des
pnrt ics en Icurs concl usions Cl pl aidoiJ'if's res pectives)
ct ~r. Gibd in, procureur généra l) en ses dires cL obser·
\'allOnS ;
Vu toutes les pi ';ces du procès, ct a près en avoir dé·
libéré ;
Attendu qu 'ù ln demande de Vil'assomy naïk ct Sin'
nayat\a ïk en l'eddition de co mp te pal' Pél'o ullla lnaïkdcs
biens d'une comm un auté qui <Jurait ex isté entre lui el
ses frères décédés, Rnmassn mynaïk, KicllCnapanaïk cl
Hauga)'all aïk ( les deux premiers pè l'es des appc lanls),
el dont, suivant leurs pJ'é L~nl j ons, PéroulIl uluaïk au rait
été le dernier chef cL le serail <' l1 eol'c, la cOllun unau té
continu ant ù s ubsister :l\'CC eux , cel ui-ci oppose qu'à
daler de la mort de Virassamy naïk , auteur commun,
Qnivéc il ya plu s de 35 il ll S, lad ite commu uauté alll'ait
é té dissoute} qu 'à celle époqu e, Je seul bien qui en dé~
pendît ( II Ile l'ai 1I0tte ct SO Il tel'ra i Il ) au l'a it été vendu,
I:! t le prix en pl'ovenant app liqué a ux d ép enses du ma-
riage du li'èl'C aîné lti.lJnassa ntJ' llaïk ; qu 'nprl:S cct cm ..
129-
propr ie te CO IT\mUIl C,
tous les frères sc
seraient sépn rés pOU l' all er vivre sur le tel'ritoire é tranger, cl C]u c Pél'ouma illaïk n'aurait depui s lors conscl'vé
nucune J'ebtion de pare nté o u de bi ens soit avec ses dits
rl'èl'cs, soit avec leurs enfants ; 'lue les irnrn eublcs qu'il
possède actuellement ~\ l\ lo utalpctt aU l'~ i e nt é té aC'l ui s
pn!' lui depuis so n l'ctour sur le territo ire fran <:ais, au
mnyC Il des fonds 'lu 'il avait gagnés en pays 'Ll':lngcr
pal' son industri e cl sa ns le secours d'aucnn de ses frères;
Aucndu que tous ccs I~\its sont tléniés pal' les appelants;
En droit:
Att endu qu e la communauté de biens est l'état norma l ct hab ituel des rami lles ind o ues , ct qu 'e ll e est 1'1'1,: .
sumée c,xistcr ) tant que la preuve de sa di ssolutio n n'cst
pas rapportée par ceux qui l'in voq uent ;
ALlclHlu qu e la disso lutio n de la co mmunauté sc
pl'Ou"e so it par la producti o n J 'un acte de visty ou pal"
ta ge ) soit pal' un e séparation d'habita i io n tl'entenail'c,
soit pal' l'existence de tout autre rait s ulTisnnt pour <': ta·
blil' qU 'ULl partage eU'ccLif de bie ns a cu lieu entre les
communs;
Aucndu que no nobstant l'exis tence de la commu1l:\uté 1 un commun peut posséder ues propriétés particulières) 10l'sque ces prO pri(~ lés ont été acquises par son
indu strie ct Sa ns Ic secours des bicns de la co mmunauté;
Aucndu qu'e n l'cspècc , l'cx istence primitive de la
communauté cs t reco nnue pal' Pé rqumaln aïk; qu 'il
n'est nrgué par lui d'aucun acLe de partage dc ceue co mmun rlllu~) d'où résulLc la préso mption qu'clic ex istc
encore;
Mai s ilLtendu que Pérouma lnaïk orTl'C de prouver par
enql1 ~ te les I~\i ls ci-dess us l'appelés ) 'lui en étab liraient
la dissoluti o n) et dans tous les cas ne permclll'uicnt pas
'l ue l'on comprit dans le parta ge demand é les Îmrneubles qu' il possède à J\loutalpett;
Attcndu qu 'clTecLivemcnt, ccs t~\ils so nt pel'tin ents et
ndmiss iules; qu c la preuve ta nt pal' titres que pal' té moins en cst autorisée . w ss i bien p;w la loi lndo ue que
pal' la loi fran çaise, et 'lue dès lo rs, il y a lieu de 1'01"
uonner' ;
a
�-
130 -
Par ccs moti fs , la CO LI!' ) avallt tlire droit. ordollne
~llC pal'-devollli\f. le co nse iller oudilc u,. Uoham , '1u 't'lle
COIHJIl et à ccl cnet, Pé l'oum ~lln ::lÏk lera prC'u ve tant
Klr titres que par témoins: 1° CJu e le seul immeuble
aissé par Vil'assilmynaïk, a li l e u l' com III li Il ) consistait Cil
une paillottc el son tCl'I'aÎIl j q-ue cCl immeuble n été
vendu, il y a p lus ti c 35 ans) c L le jJrix c n pro venant
35' ARllET
l
appliqué aux l'l'ais du
IlltlI'iagc
J\.udICIlcC du 20 Inn.'s IS 11' .
tic fiamassam)' lla ïk, ('aÎll é
des fils de Vil'ilssa my; 2° (Ju c vers ceLLe Ill cmc époque,
les quall'c fi ls dc Vil'assamynaïk sont nt1l:s si-pa!,élllcnt
"ivre s ur le tcnilOirc étrange r, cl que dep uis 101's Pérouma l n 'a co nservé soit avec e ux , soit avec leurs enrants aucune re lat ion de pal'e nté ou de biens j 3° enfin )
quc les imme ubles '1u ' il possède i, J\Io11W lpcll Olll él<:
Le partage d' fllt e sflccession Oll d 'une communauté
('st régie, f'Ollllll e le mariage, L'adoption, etc ., par
la loi il/done; spécialelilent, les triûunclIZ.x Il e
peuvent appliqllf' r cn reUe lIIatière, les dispositioll s
des art . 882 et 865 du Code cil'.
dans lou~ le cas acquis d e scs denicrs p erso nn els ct
sans le seco urs d e bi ens de la co mmunauté;
Pour J'enqu ê te f.tile e t r:1ppol'lée, ê tl'e pal' les parlies
conclu , et
la Cour statu é cc qu 'il :1pPill'l.iendl'i.l ) sn ns
p,'éjudicc le la preuve co nlr~ il'e, tou s Ul'oits, :lin si qu e
les d4.! pc ns rése1'\ és ,
Ln
!);w
t
D,
UE
Uoslli nn, prés.-
GIIlEI.IN ,
proc.
scn.
NOTE.
~ Cet arrêt et celui qui le complètc ( 11° 3i) sont des 1110J èles.\ sui vre . La Co ur, sans méco nnai lrc les pri ncipes 1-/111:'
l'aux qui régisscnt 1... matière, ct p;o' l'applicHli nn mêmt' dl'
ces pri ncil)cs, déjoue les ca lculs d 'un e basse spéculation . Nou :>
avo ns dit qu elques moLs de nos J eu'\. ill'fêts dans Ull e note de
l'al'uèl :15 .
----........ oo.....
~
__
1
COUI' • ••
Co nsidc l'ant qu 'il s'agit au procès <lc saVOi r SI . un
:1ele de visty o u partage e ntre co mmuns ) pe ut ê tre
valablcmcnl o pposé ù un ti e rs cl'cn Qcicl' ) aya nt co nlr:lclé avec le c h ef d e la communauté, ct f(uÎ :1 fait
saisir Ull immeubl e Cil dt:pc ndant, lequ el immeub le
serait dcvenu poste ri eure ment :1 la sn isic, el pnl' l'e ffe t
ùu p;u'tage, la pl'0p,'ié té de ce rtain s des copartngcants
autres qu e le c hef d e la comm unauté;
Consid érant qu e le pre mier ju ge a l'nit appli cation
ùans la enuse des art. 882 Cl 865 du Code civ. , talldis
(Ill e les pal'lages entre nali fs sont r églés ct doivent
être :1ppl'cri és d 'après la légis lation indigè ne, seu le app li cable e n celle ll1:lliè l'c) co mm e éta n t du no mb l'c de
cell es qui so nt spécial ement r ég ies pal' le droiL indou ;
Cons id é rant qu e si dans cc droit, COOlm c sous
l'empire du Code ci" ., les pans d o ivent ê tre l~ga l es
('n lre les ay allts dl'oit, les prin cipes COI1CCl'n :lIll les
l'appol"ls sont diffi 'l'cnts d e CCliX d e la Icgis lntion mé ·
tl'opolitain c) c u éga rd :HlX divcrsités d e mœ u rs, d c
coutum es el d 'o l'gallisa tio n des r~nuill es; qu 'ains i, le
tIroit indo ll adm et d es in éga litl:s de jouissance c t m r nl('
de dépense p e ndan t b, durée d e la co rnmunnuté, saos
que ceux des copartageants qui ont c u ce lte jouissa nce ou ont rait dcs d ép e nses plus étcndues que les
�-
132-
autres, soient assujettis à des indemnités ou co mpensa ..
tiùns envers ces der niers j qu 'il (le (l,'oit indott ) lo lèl'c
encore qu 'un associé impl'oductcul' 1 ) ou même celu i
qui a entnmè Je fo nds co mmun , à moin s qu e cc ne soit
d 'une manière injustifiable, participe au pi.lI'lngc . sans
réduction d e j'Î mput :HÎon SUI' son lot :2; qu ' il "cut
enfin, que sa ns éga rd a ux d épenses nnlél'ieu l'cs au
partage de la part d' un des cohériter's, on ne parlage
qu e le bien exis tant ; qu 'i l l'és uh c d e lù, qu '" lo rsqu 'un
associé el priocipalemcnt. un chef d c cO llll11tJna lllé
subit des déduction s pOUl' abus ou excès de j Oll issa nce
du fond comm un , le "ŒU ct l'es p lù de la loi ex igent
que ces C;lUses de dimi nution de P:lI't so ient éta blies cL
prouvées; qu 'o n ne sa m'a il assimile!' :.\ d es p re llves en
pareil cas la s imp le d éclaralion d ' un che r uc communaulé qu ' il a e mp loyé l)OUI' so n comp te particul ier
tellcs va leurs uc la conllllunauté, d éclaration s uivie de
l\ ,ùh ésio n silencieuse d es aUl1'(;S, SUl'tout qu an d des
ticrs créa nciers ayan t tl'aité avec cc cher tic COmm u·
nauté o nt E\it leu l's poul'suites avant l'acte olt in le I'·
"iennent d c se mblables ::tna ngeme nts; f]u ' ;llIu'c lnenl ,
l'ien ne semit plu ' ra ci le q ue de fru s trer les droits des
ticrs d ~ul s des actes de visty ou de partage ;
Co ns idén. nt qu e dan s celui (l'acle de visty) qui a
pour date le 3 1 août 18"", il n'y a rien de plu s , 1'0\11'
1:1 justification ùes pJ'~te ndu "'s dépcnses cxcessives dc
.M o lltto ussamy Odéan, chef d e la co mmunauté n.":111l
ex isté en tre lui et les in timt.:s, q u 'un e d éclnl'aL Îon S:l n S
preuve aU CUlle à l'appui , el que s i, par l '(,nh des ('0 11,'cnlions entrc les coparlnge;lIlts, on es t nl'l'iv(: il ('(III''''
tit.uer Mouttoussamy Odéa n d (: bi!.c ul' envers ses <:Ulll muns , ct il attribuer à ccux-ci cn payement la totalité
J e l'actif, ces conve ntIOns qni ne p euvent ê ll 'c ~pprc
ciécs avec les ùisposiLions du Code ci"" étra ll gè res aux
natiJs, ne so nt point o pposab les il J' nppc lant dont la
créancc sur 1\loulloussamy Otléan est ccrtaine c t lifluidc;
Cons idérant qu ' ulle en qu l·te sommaire op~l'éc dC \'Ulll
le p rem ier juge dans le bnt
prouvel' que la cn:ancc
d e l'a ppelant concernait j\IOll Lloussa my Odé;ll1 scu l, et
éta it ét ran gè re à la communa uté, n'a po int été co nstalée
pal' prorès" lcl'ba J conU'c le vœu de la Joi; qu 'il est
uc
-
133 -
dOllc impossibrc i. la COlll' d 'en apprécier les résultats
ft que les intimés n'o nt point demandé à reco m mencer
celte enl..luête d cv;,mt e ll e;
Pal' ces mo tirs, mel l'appell ation e t cc ù ont est
appel ù néa nt; émendant, d l'< ha rge l'''ppe lan teles eo n(!;nnnatlons COll tuc lu·j prononcees ; urdonne la rcstitution
<le ('a mend e; s tatua nt ~ u princi pa l, sa ns s'arrêter ni
avoi., égard ù l'actc ~ualillé visty, du 2 1 "oût 1844,
p<lssé deva nt le tabell IOn d e Pondichéry, au regard d e
Ramassam y modèly, d ébout e V i" "yaga poull é e t 1\atnassam ypo ull é dc leur d c mao (~c e n d is tr~ctio n dc l' immeubl e sais i pal' l'appelant pa .' procès-verbal d e Filalriau , du 2 août 'l 8!"I ; OI'd o nn e la co ntinuation d es
)oUl's uitcs , ~l (in de ve nle dudit imme ubl e, co nd:ltnnc
\ cs intimés :lU X d épens de p l'en"lièl'e instance ct d 'a ppel .
n, DES P OnT I.?:5, prés, - GWEL lN, l'roc. gé n .
NOTES,
t C'est exactement ce (PIC nOlis avons dit ~ la note de
P':l l'I'êt ~5, l U alinéa in ]ille ,
2 .La judspnldence des tribunaux de la colonie tend ;,
s'éca l'tel' de ces pr inçipcs pO\11' sc rapp l'oche l' de ce ux du
d l'oi t rran çais, La loi ind ollc, celte loi si dci bonnail'c, se con·
cilie peu avec les idées CJue nous puiso ns Jans l'enseignement
de nos écoles ; clic s'e n va : l'a ligne cou rbe sc redresse en
ligne druite ct en prend la rigidité ,
�-
30'
AnRl~ T
Jl.ud ien cc d u l:i olal • H"1 .
135 -
an fond sel':'lit l'objct du procès, ('t nO/1 , lorsCluc le dro it
n'étant pas contesté, il ne s'agil'nit que de décider
r ll tre I('s pt'(:tcn tions d ivcrses d ' În tél'èt GU co ntentieuscs
auxquell es il pouna it do nn er ollvertur e: d 'o it il su it,
que Indîte C;I USC res L;lit dans les nlll'ibulions ues tl'ibuIlnll X ordinaircs, ct qu c le tribun al de prcrnÎ t' rc Înslance de ,Pond icli éry avait p leine clu:di té pOUl' ln l'ésol1·
dl'c ;,
Les discussions d'Ùllél'et privé qui s'élèl'ent cntre
des gOlll'OiLf SUI' le droit e,cclusif d e dUI)rer les
cérélllonies rel igieuses cld'ellpel'cevoir les profits
J'attachés , Ile constill/cnl pas des a/jail'es de
castes sOl/llliscs à lIlIe j uridiclion ,'pécialc , Les
triuuncII/,c ordil/aires sonl compé/eJ/ 1s pOl/r el!
cOlllzaÎ lre.
Entre
no \r ) COu:'llAn .\ ss .\ \I YPAl\'ï H n m l cL
appelants , co mp 'll'anl pal' ]\ 11: Pl' lÎt
:1 ssisté oc ~1 6 l\101lll01l SSi.UIl )'1 d 'ulle
VIRAP ATIIUP.O\ N D,\
'r.-\NDAVAPAXOAnO.)f ,
d'A uterive) avocat)
pnl'l )
Et MOUTAY lm, jntim{:, comparant pal- lHe TA NonH'.l ,
d'a utre part.
Ouï) etc.
Sur l'exce ptio n d 'in co mpétence:
Attendu que la enuse porlée deva nt la CO ll l' est une
si mp ic discussion lI 'j n l<.: ..êlS p:.l l'Licu 1icrs , don t l 'olJj et prin .
ciral est de savoir si l'une des d eux parties peut cxclu·
sÎyemcn t, ou si to utes dcux peuycnt conc urremme nt pro.
céder ù des cérémonics d o nt la cé lébr:ui on 11 'cs t pa s co n.
testée, et percevoir un dl'Oi t at tac hé ù ces cé rémonics
qui n 'est pas contesté ua va ntage; qll 'e lle ( Ill discussion)
ne sau rait dès 101's êlre comprise da ns la ctHégol'ie de
celles é noncées cn j 'a rt. 6 de "arrêté locn l d u 26 ma i
1827, puisqu e cct al'J'èté n'a établi un e jUI'jdÎ("tion Spt', .
ciale p OUl' lcs contestations survcn ucs d ans un e mêltlC
cns tc, dans UIl C mènIC famille ou entl'C dcs castes di verses, ;HI suj eldc cérémon ies, cnte'f rcme nts, mariages,
cultes ou co uLum cs ou prÎvi l(:ges , que lorsque le droil
Au ron<l :
En cc qu i toucll e le dro it de l'inlinH'; au titrc d e che r
Pandm'om il Pondi chéry ct dan s ses dis u' icts, e L à la
pcrc(lp tio n pl'ivi léO'iéc du (1t'oit de JI! (({jall(/,/, pOli r l':l\'cn il'
aussi bien (jll C sesO pl'étclltion s :\ b t'cs tiLutioLl du même
droit perçu par les app cl;mts , soi t dura nt so n absencc,
soit du ra nt le le m ps pendanl Icc!ucl il n 'a pas exercé
rêcllcment les fonctions d ont il étail exclusivement invcsti ;
Sa ns qu ' il soit besoin d e recourir ,\ la voie d 'cnc!u êtc proposée p:u les nppclants dans leurs co nclusions
subsidia ires,
Adoptant les motirs d es premicrs ju ges;
En cc qui louell e lcs do mmages-in té rêls prc.:tendus
co ntre les app cbnts po Ill" ne s'êtrr pas exécutés après
leju<Tc tIl cnt tlu J 8 j u ill et 18!d , c t la res tÎtution q ui
d emand ée d e tous les droits d c M U[JaUti'1' qu ' ils
:wl'aient l'ct'<,: us de puis l' int cr vc ntio n dc cc lui d ont est
'ppcl , d u 9 nove mbr e 18'16 ;
AttclH.Lu q ue le ju ge ment d u 18 jui ll et 18 'i /1 était
pOUl' les appelants {IUlu 'y avaient pas fi guré res iitler
alios judicata j qu e la signification <.1 r cc ju gcmcnt
"vait cu néan moins pour rés ul ta t de leul' f;lirc conna ill'C la presence de l'i ntimé e l sa volonté de jouir désol'maïs des droits privil égiés attac hés :'t sn clJ:lrgc de- chef
l'allda l'ullI dan s les distriCl s de Pondi chéry ct ses ai-
ICllr ~st
dées : d'oLI il 1~lU t co nclurc, qu 'cil co ntinuant :\ s'immisce!' , ma lgr é l'opposition dut/ it intimé dans ln cé l é~
bl'ation de ct:rémo nÎcs dont il nvai t le pl'Îvi légr exclusif,
ct ~ pel'cevoir le d roit dr A!a[jaltm' qui t:tait sa propl'iéll: perso nn e ll e, ils lui o nt ca usé lIU d omm:lgc que
le premiel' j lige il cu l'a is u lI de les con damne\' Ù 1'(,: pa ITl';
Atte ndu qu ' il y n mot if' plus puissa nt encore de Ics
�-
136-
conùamner à restituer les ,II'oilS de II/agottar perçus
d epuis le jugement dont est appcl ct J'éclamés del'anl
la Cour ; mais allendu que le chilfre des domma""s_
intérêts alloués par le premier ju ge est suffisant l~ou l'
tcnil, licu ù l'intimé de touLes les l'épa rati ons auxquelles
il prétend avoir droit, soit avant, soit ucpuis l'intel'.
.
vcntÎou cluclit ju gement dont es t appel ;
Par ces mali/s, la Cour r ej ette l'exception ù 'in compétence proposée par les :lppcb.nlS, cl, s tatuallt au fond ,
57' AIlIlf:T,
Auclicllcc tlu
Prés.
D. DE R OSIÈnE. -
M,
r.:
D OII AN.
julo 18-1,..
(Voir l'al'l'êt 34)
confirme le jugement du tribunal de première instance
d e Pondichéry du 9 nove mbre 1 846, p Olll' sortir Son
plein et c nlier ellet ; condamlle les a ppclanls ù l'amende
ct aux d épens; s ut' toutes les a utres demand es, fins ct
conclusions met les parties hors de cause,
.;j;
EnLl'c VlltA SSAi\IY NA ïK c l S I NN AYANA ïK,
appelants,
co m ...
parant pal' l'lI" P e tÎt d 'Auteri ve, nvocal, d ' ull e p'lI'l ,
El P~ItOU MALNAÏK,
conseil agrééJ -
intim é,
co mpa l';'l l1l p al'
l\luTanapa,
d 'autre parl.
:M. le conseiller :l ud i LeUt' Hibou L pou,'
général cn ses conclu sions verba les;
Vu l'alTêt d 'avant dire dl'o it , du 16 mars d erni er,
les procès- verba u x d 'e nqu ête cl dc co ntre-enqu ête des
7 el 2 1 mni suivant, ensembl e tOliles les pièces du
procès, nOlamm ent le ju ge ment d o nt es t nppcl du 8
octobre 18!16, CL après c n avo ir d élibéré , co nfo rmément
})::ll'llCS ou ïcs cL
prOclI l'cur
1\1. le
c
il ln loi ;
Attendu gue rien a u pl'ocès ne tend à jl1sti~cl' d 'un e
CO III III unauté de bieus qui
il exi sté entre P él'oumalnaïk ct ses l'l'ères d écédés) aujoul'{l'hui rcpl'ùc ntés p ~lL' ses nev(' u x, V irassa my naïk
etSinnayaoaïl< J :'lit été légnlement disso ute ; qu 'cn elTet,
s'il l'ésulle d es I?i èces du dos~ i c r, ~lu e quall'e fi ls d e
Vu'rlOaïk, orp hcllll S) ont qUilte :'lprcs 1:1 m orL de leur
f1utcllr ) et d epuis plu s de 30 ans, le domicile de la famill e
fixé à ~Iout:dpe tL ) p OUl' se créer SOil ensemble soiL sé ..
parément, d es moyen s d 'ex is tence, il es t égalemen t
établi ) qu 'a près d es absences plus ou moin s prolon gées)
Lous sont re Lo urn és n 1\IolitalpeLt o ù le divers membres
de la famille ont d epuis VCCLI ;
AUendu q LI ' C il présc nee d e ces f:, i ts, les tlou tes sérieux:
qui po uva ienL s'élever S UI' la co ntinu atio n d c la co mmu.
nauLé ne saul'aient Pl'f:valoil' co ntre la disposition 1'0 1'melle des tex tes) qui tou s) et qu el qu e so it d 'ai ll eurs
l'état d e la fortun e d e la famillc, s'accord en t il co nsidércr la comm unauté ti cs biens com me l'état norma l
manière péremptoire) <lu e la
�-
-
138 -
el le druit onlil1;lil'c des Ind oLi s ; qu'il s uit de ces pl'ine
cipcs, C]u e la sé parati o n d ' inLc;l'ê t es t lIne vf..: l'itahlc ex·
crplioll ;\ la règ le) ct qu e dt~S lors cli c Ile p e uL être admi se qu c clans les cas spécifi és pnl' la loi o u pal' suite
de cc rl:lill S acles on de cerlain es cil'co ll s Lan ces qui ne
sc renconlrent pa s d a n s la cau se j
l\fllÎS attelldu qu e mê me dans ,'étaL d e co mmunauté,
les commun s peuvent posséder des propri étés lorsqu 'ils
Ics ont aC'luiscs pal' IcUl' Îndu sLI'ÎC personnell e ct salis
le 'cco urs des biens de la cO mlllu IH\ULé j qu 'cn la C:l ll SC,
Pél'oullla lnaïk a ju stifie J e la mani ère la p'·lI S complète
pa l' les témoin s de l'c nqUt'lC ilUlOl'i sée pal' l'aJ'l'êt cl '''\':llTt
dire d ro it du l G mars d Cl'ni c l\ té m oins d o nt les dispositions n 'o nt pu ê tre ni d étntÎtcs ni co nLrcdi tes pal'
ccII es con sig nées dan s la contre- c nquête: '10 que le seul
immeubl e laÎsst: p:1I' 1':1 l1tc ur commun Vil'anaïk cO ll s i s~
lail c n Hn c pnill ottc et so n tCl'ra in ; qu e cct illlmeuble
a é té ve ndu il y a plu s d e 35 a ns, c t le prix Cil p l'O~
vc nant appliqué aux fl'nis du m nl' Îa ge d e Hnmass:1Ill)'naïk , l'ai'né dcs fi ls d c Virnna ïk , c'cs l-ù-dirc, qu e la
comnHlIl auLé, d ès l'époqu c précilée, ne p osséd a it nbsolu-
Il1clltl'icl1 ; 20 quc les immeubl es do nt il jo uit ù l\IO ll~
talpCll ct qui fo nt l'objet du litige o nt é té nc h c tés d c ses
propl'es de ni ers CLsans le secours des biens d e la com~
Illuntl uté; d 'o lt il lillit conclul'e, fIll e ln pl'étcntion des
il ppcJa nls il lui l'C cons id él'cr ccs i III meu bl es co III Ille co m.
mun , aussi bicn qu e Luut cc qu e p ossèd e Pé l'o unHd~
11aïk, es t sn ns fond cmcnt ct doi t ê tl'e rej etée ;
Attclltlu Cf lie l ' urgc nce d o n t Pél'o u ma illa ïk al'g-u Illenle
p our outeni r SUI' minutc l'exéc ut io n du prése nt nrl'êL
Il 'cs t pas jus tifl éc;
1'''1' ces mOlifs, la CO UI' mel l'appellali on el cc dOlll
est appel il néant i sta tu Ant ilU p r in cipn l, co nr.l'nlc
Je jugc mc n t du trihunal d e premiè re in Sl:HICe d c PUIl~
dicl lé!')' du 8 oc tourc 18'i6 , p OUl' sorti r SO li plcin ct
c ntÎ('1' d fcL; di t n'y avoir' l ic u il OI'ÙOlln CI' SlIr m inul e
l'exécution du prése nt :IITt1 L, CLcondamn e lcs ;ll' pclants
C il l'a mc nd e ct C il L
ous les (Iépclls .
Pl'és ,: D,
DE
Ilos ,i:IIIl,- !\l , p , :
IlIII OGT,
139 NOTE,
1 La COlU' a t endu un :IITêt dans le même sens, à la Ja te
du ').7 mai 186:1.; il est pub lié dans le recueil L:ltld,e, pp, 7:'
ct sui v:ultes : l( Atl endu , dit la C<:tll" q u.e tous ~es ~~ens acq uIs
pal' les c"'mmUIl S ~I l'a ide :le leur IIld~l s tl'le pal'tlcu lli::J'e et sa ns
l'emploi des fonds de la com mun,aute, Icul' l'este l~t 1,)I'~ pl:es ct
n'entl'cnt pas dans la communau te; - Auenclu, d <lIl~ 1.1 ~.\U SC,
qu ' il est établ i p~\I' les e nq ~u7: l~S qu e Ii i co~nmu na liLC eX l st ;.lI1t~
cnll'c les pal'ties ne possedait au cun actif, ct ,q ~c les .blens
dont le partage est demand é pal' 1' ;)pp~lal1t, o n ~ ele acquIs pal"
les intimés dans le négoce; .. , , , . la CO Ul' conftrme, etc.))
�-
58' AI\I\t::T
..ludicnce du 2tJ JUill • S.a, .
L 'adopté Ile pent époll.<eJ' la fille de sa lI/èl'e adoptaI/te , Ce sel'ait, au:!;J'eux de la loi, IlIl /IIanage
entre fi'ère et sœur, c'esl-à-clil'e lUl mtll'iage lIul.
U" ILOlllme lIIarié Ile peut etl'e adopté, Mêlll e dam
la classe des S oudras
Entre
An oui"ass.\LOM P ,\IlQUC HETT Y,
co mparant
pUJ.'
Me
Al'I'o'luiassamy, d'une part,
EL !)OULÉA. llCHElI'Y, comparant pal' l\le Tanapu , d'aulre
part.
Ouï, etc , - Vu les testaments d ' Ernmall e, ,lite Latchoumi"ma llc, des 17 octobre '1 832 c t 20 juill et 18H ,
la procuration d 'E I'O malle il Poul éa l'chetty d u 18 octobre
'1834, e lc.) ensemble toules les autres pi èces du procès,
nprès en u\'oir délibéré, sui vant la loi j
CL
En la forme:
Atlcildu que l'oppos ition rOl'méc pnl' Arounass:llom
P"pouehett)', il J'exécution de 1'''l'rêt p"" dCl,,,,t du 9
ma,' t847 , qu i donn e con gé de so n nppcl, est l'égulicl'c
et lilite d"ns les délai s du Code de pl'oe. civ ., qu 'elle
n 'est d'ailleurs pas contestée;
Au [onù :
Au cndu , cn droit indoll , qu e ' si p OLlI' être va lnhlc,
l'mloption n 'a besoin ni d'êtrc consLatéc pa l' un acte
écrit, ni d'êlre entourée de certa ines (orm uli tés pa rticulières 1; elle n'CLl doit pas moins résulte r' dc J'évidence
des fails, el qu 'il inco mbe a cel ui qui vc ut s'en pré,'aloi.. d'en démontrer l'cx iste nce j
A ttendu , en j'cspèce, qu e tout tend il éta blir que
J'adoplion prétendue ci e Potlléa rchcll)' 1'''1' E ramalle,
adoption dont il ne rcprésente aucull ac te écrit , non..
14.1 -
•
'Seulement n'a pas cu lieu, mais n'était pas même possible i
Altendu , <,u crrcl, que Pouléarchct.ly, gend re d'El'amalle, n'a pu être au opté avant son mariage. car, pat'
le fait de so n 3ùoplio n, qu 'il rait rcmontcr ~l 182;', il
serait ùevenu Ic {'l'èl'c de Papall e ( fill e d e ladite E,'amalle), qu'il a depuis épousée j cl, s' il en avai t élé
ainsi (IU l l le prétend , le mal'iage n'a urai t pu avo ir li l' u,
le m;u'iage entrc {'l'ère et Sœur étant interdit prl r la loi
inuouc j qu 'il n'a pas pu da v;'\llla~c êtrc adopté après
son mariage, car , pal' le rait de ce mariage, il éta it
,lcvellu le dl c f J 'une nouvt'lIc ramill e, ct ne pouva it
plus êtrc dcs tin é ù l)Cl'pétll cr celle d'une autre 2 j
Attcndu quc rien dans les circonstances de la cau se
ne peut fai" e supposer quc les pani cs aienl agi en
contradi ction de ces prin cipes q'uc l'adoption cm.p(~cl/(J
le mal'iage ent,'e l'adopté ct 1" fille du l'hl' 0" de la
111ère adoptante, et qu'clle'le pe"t avoir Iii'" li l'égard
(l'un homme 'In(wiéj que bien au contraire, les di vcrs
actes pl'ollui ts par l('s parti es sont un té moignage év itlentql1c l'ad option n 'a pa s cu lieu j qu c jamais, ('n crfet.
(lans au cun de ces actes on ne vo it E,l'il malle donner
ce titre ù l'appelan t; qu 'il nc comm cnce à se l'attribuer
que dan s c('ux in te rvenu s ù une époque très- voisin e de
la mort u'El'amalle, e n 18!14, e t lorsque déjù cli c était
aLLeillte de la ma ladi e à IafIu clle clic a succo mbé; fIll e
mêmc dans le procès qu 'il lui a intenté cn 18'12,:'t
l'occ3sion de cé l'érno nil'!s il raire dans la pa gode é lcv,:e
à la mémoire lie Papa Il e, Sil le mJUe , il nc prend <lu e la
quali té de fils de so n père nalllrel , Cl non pas de fi ls
ad optir de sa bell e-mè re; ct qu 'o ll ne co mp\'c ndl'~ it
pas comment pendant près dc vin gt ans ct. dan s une
t'oule d ':lctcs, jama is le tilre que ])oul é;wc!J ctty reve ndique nuj ourd 'Imi n'aurait été p l'is pal' lui , ou Il e lui
aUl'ait é lé donné pal' E l'a ma llc , si l'adoption dont il
s'agit nvait cté rédI e;
Attendu que si dans un testa me nt (lu 17 octou re
18/, 2, Eram"lIe décl",'c qu 'clle " élevé Poul éa l'chclty
comme son fi ls ct le nomme so n léga taire univc l'sd,
celte institu tion d'hél'iticl', loin de prouver l'adoption,
prouve au co ntraire, (l'J'clic n'avait pas cn lieu, cal' la
�-
11 2 -
-
"'0
quoliLé de fils odopLir CÎ,L clonn é à POli rcl ,clly, sur
b succesSIOn de sn mère nclop lilnlc, dt's droits incontes.
tnules qu'il é t:1Î t inutile J e consacrer d :l ll~ un acte tes.
t:unentaiJ'c, fJui du r es te, n 'cD fait nu lle m e nti o n i
.. A~;e'nill' 'li ~~ 'd~ ~~;It' .~c· ~I~~~~s')' ~~ . s'a'Il~' q~l:ii .~~i~
uesolll de l'ccoul'i l' à la preuve testim onia le oncl'tc raI'
PoulénrchcllY, il faul co nclul'c qu e les faits, aussi bU'1l
que le dro,il, Sont cont l'nÎ rcs :i sn j)J'étcl1 tion de recueilli,'
la s U CCCSS I O ~ d'El'ilmalic à li tre <. c fil s ndoptir;
.En ce qUI tO.lI ~h c les <h'oiLS qui p Cuvpnl l'és ul lCrpOll(
lUI des diSpositions testa mentaires d e !,HJi LC El'amalle,
ALlcndu que si, npl'ès :lVoil' pm' un premier teslam e l,lt du 17 octobrC' J 832 . lég ué LOliS S "5 biens ) meubles
cl 101I11cubles , sans exceplion , ::l Pou lé:l l'chcllY, Er".
ma ll e,~ p"l' un Lcsta lll enL posLél'ieul' d" 26 ju ill et 1811
di spose au profil de la pngode élevée ù ln mémoil'e de
Pop"ll e, "fi llc,- de la pogode de Sa londispOIIIl , dc
Goudclo ul', nu profi t J e so n aïeu le Savoundamallc,Cl pour ses propres /'un él';lill cs , des sommcs cl 'nJ'(rCn l
o,bj cts n~obi.l jcl's ct il1ll~lCubl cs qu 'c ll e énu mère c~ clé~
sIgne; SI I11cmc e lle a di sposé de llulll él'ail'c ct mal'chnn.
dises qll :f' lI c prévoit qu e Sa môl'c a llrnÎt pu lu i cnvo)'cl'
dc ~1nllI'lCC olt celle dcrnière résidait a lors , sa ns r.~i]'c
la moi ndrc mention dc Pou léa l'cll euy et du te ti1ll1cnt
de 1814 j si, enfin , la mésinte ll i(re ncc sur ve nue rn trc
Pou léa ,'cil clty eL sa bell e- mère, ,fu'aLLesLe le p"ocès dc
'18'12 dont a été mcntion plu s hnut, p el'Ill ct de sup'
p OSC I' dans Eramal Je Ull cllnngcmcnt de "o looté l'da ti.
"cment à la disposition gé nérale de ses bic ll s, néanmoins,
le l~stalllcnt de , 1811 ~lC révoqu :,lnt p,as expl'CSSC lllcllt
ccl m de 183?, Il Y a IJeu dc maintenir cc dcr nÎel' CH
lOU~CS cclles de ses, cJj s p ?~ jli o n s qui ne so nl pns incom.
patlbl es nv('c les dl ~ p OS ll lO J] S du testam ent posLcriclll',
Cl rC,co nn,aÎtl'c ~ n cO ll s~:qll ? n cc à P o ull:n rchctty, ::l titre
de leg-:wlIrc un l vc l'sc l Instltu(: Ci l '1832 1 dl'oÎt il tOllt cc
qui dans la success ion dc ladite El'allla ll c pourra restcl'
après lc payement des Irgs 'fl il s en 184', ;
Attcndu qu 'Arounassa loll1 Papotl cheuy, nommé p:lr
Jc t~s t:1mCnl de j 844 CXéC,Ll lClIl' des volo ntt-s ex primécs
audit testament , est fondc dnns sa demrllldc ('Ol1 trc Ic
,!
143-
séqncsll'c C I~ déli \' l':1n c(' des, ~b.i e t s o u S?II1I11CS Ù 1 '~~11 ploi
d,csclu el l ~~ li :1 c,h ,~rgc SI,>cc,a!c ,de ve dler, ct qu JI y a
heu de hlll'c dl'Olt il sa l'CC lam<llIOn da ns ces limites '
Pnl' ces mo tifs, la Cour l'c~ojt A I'oull;lssa lom Pap~ t1 clH'Lly opposa nt :'t J'aITt't pal' dt' l:lUt congé de son appel
~lu.9 mars ~ 84 7; rapporte, Cil co nséq uence, led it arrêt;
In !~I'I11~ le Ju ge mcnt pa,!' (~c f:lut du rrl'ihuna l de prcml crc In SLance de Von d, clu:l'y du 8 dl:cembl'c 1845 ct
le jugc ment co nt,'adictoil'c du 29 oClobrc 1846 du même
Tl'ibunal ; décll,al'gc Al'O U nassa lom l'a pouche!ty de toutcs
!es cO lld a llln ;1L I On~ pron oll cées co ntl'e lui pal' lesdits
Ju gements ct al'ret j ct, s tatuant ~l nOtlVe,lII , déclare
POlll é~ ~ 'cl ~ <:lly sans dl'oit au titrc cL cJu alité
fil s
adoptif d El'ama ll c, le reconnaît au cOl1tm il'c, cn vel'Lu
d~, testament Il,lI l 7 octobre 1832, It:gatail'c de Lous les
bl CIl !' dont l ad l lC El'ama ll c n 'a poin t disposé pa l' son
tcstamc ntdu 2Gj uiU eL 1841 ; cl. pOl1l' <ll'l'Î\'erdan!" l'ct,lt
dc la ca usc il l\'xéc utioll dcsdits tcstnn1cnt l'i, unlonn e
qu e Nay natémodé lial', séC'{ ucstrc des Gi cns in ve ntories
dall s la succcssio n d 'EI'<lllla li e le 9 J'nn vicl' l8'15 l'C, ,
'
mNtl':l, a hl'OllnaSsalolll P:'pouchctty, exécuteur LcslamcntalJ'c, en ~eJ'tu du, testame ll t du 26 juillet 18 /d,
Lout c~ don,l Il est di s posé :.1Udit testamcnt et qu 'il
pOlll'l'all avo l1' entre les mains en sa qua lité , c t le surp l,lIs à P?ulca l'chclty; ù qu oi faire co ntraint: quoi
fai sant, hlcn et "a lnGlement déchi1I' ....i- ' ordonne la l'CS,
titul,ion de l'amend e, dépens cl11p lo)'é~ en frais de succession ; SU I' tOuLCS leurs autl'C{i demand es fin s ct
co nclusions, mct Ics parties hors dc Ca usC.
D, DR U OS IÈ llI! , prés,- GIUEl.l~ ) proc . gen,
ue
1
�-
144-
-
NOTE.
, L'adoption ( ct nou avons VII, al'rêt 33, (IU'il en etait
~ insj pOU l' la donation entre-vifs 1 n'exigeait au cun éCl'it, pas
·même lin acte sous seins J)('ivé . Elle n'ex igeait pil S nOIl plus
des formalités détel'minées, certaines f ormalite'f, comme dit
Ja Cour i mais il fallait donnet' :tu fait lIn e gl'ande publicité,
une I>ublicité ana logue, sinon ;', celle d'un l1l<u'iage • 011 moins
•, celle d'un c donation. Tout cela était bien primitif, bien in ..
'S uOisant: Url yaste champ l'estai t ou ve l't il la fl'tllld o, li la ehic,lnc, :IU faux témoigtltlge. illIX proCl;,i de toute espèce. Un
i.l n êté du Gouverneur de Pondichéry, en Ja tc du '2 9 décemul'c
1855, est venu l'églementer la matiè.'c. Nous donnons, d'après
le Bulletin ndlftùtù·tratij : tom. XX IX, p . 1 G, le texte dc cet
.u-rêté déj,j publi é. mais avec une erl'eul' d e date, d ans le JIIalluel
d u d roit ÎIU/OU, c!wp . fi § 3 :
(( ·o us, O OU \'CI' I1CUI' des Etablissc ments fran çilis dans l'Inde,
(( Attendu qu e les ad options si Créqu entes parmi les Ind ie ns
« réclament <.l es ga ranti es dont elles n'o nt pas été en vironn ées
Il JUSqU'il ce j our, e t qu'il est urge nt d e procéder d 'un e maI nièl'c )Jlos sOl'e à cet éga rd j
« Su r le l'apport et la proposition du Commisairc de la mafi fine, CheCdu se rvice administrati f, et du Procureur général i
Il Le Co n ~ c·il d'administr;ltion entendu ,
cc Avons al'l'êté ct arrêtons ce qui suit:
Il AI't. 'l , Outre les cé l'é mollies en lisage chez les Ind iens
« p OUl' les adoptions, ils dev ront. d réna vant les Caire cons« t;cter pal' acte authentique passé de vant le tab ellion, et ho« rnologué IHII' le juge cie paix , jugeant en matière d e Caste ,
n Les adoptions co ntr;lctées il l'étrange r :lU profit de nos
Il nationaux ou p:u' nos natioll aux , d ev ront êtl'e c onstatées et
ft homologuées dans la même COl'lll e .
Il Al't. 2. Dans Ic cas d ';ldop tion !Jill' un e ve llve indi cnne,
« p OUl' son mari défunt Slll' sa désignati on antéri eurement faite
Il ou a\rCC le consentemenl d e ses parents, cette ad option ne
« l'OU l'ra êu'e raite après l 'e xp il'~,ti on d 'un d élai de quatl'e
III: mois écoulés. li dater du jouI' du d écès du m:lI'i.
(i AI't. 3. La va lidité de tou te :tdo ptio n qui ne se rait pas
fi. faile dans Iti forme ci-dessus pre'icl'itc, pou l'ra être COlltcstf'e
(l pill' CCli X qui y alll'lmt intérêt, et le
tribun aux poul'ront cn
« pl'ononcel' la 'lIIl1ité sui\'ant les circonstances.
« Art. /j, Le Commissaire de la marine, Chcf du se r vice ad·
« min~s tl'ati f, le Procureur général et les CheCs d e ser vice dans
. les Etablissements secondaires, sont chal'gés, ch ac un cn ce
145 -
" qUl le con cerne , de l'exécution ou présent 3rt'êlk, qui se l'a
(l CI1I't'g"istl'é pal'tout où besoin se ra.
" Donn é au Gou"e rneme nt, tl Pondi ch cl'Y, le 29 d écembre
" 18 55.
« Contre-Amiral VEfi.N1NAC .
Il
{( P:lr le Go u vern ell!' :
I.e Commi. . .raire d e 7a ma rùw,
« Clu;! du serl/ice adm i" i\·trati! ,
« A. VIG N i\TTY •
fi J,e Procure ur {JPllél'a l ,
« J" . lll s TELIW EDEl\. »)
1\lalgl'é quelqu es jmp crCcctions qu e nous ne vou lons pas aggraver en les sis na lant , cct ~\I'l'ê té rend de g rands ser vices.
L'ancienn e adoption indou e n~y a l'i ell p erdu ; ell e y a plutôt
gagné. Auj o urd 'hui encore, c' est d ev:tnt le fell s:tcl'é, en présence des parents, des notables J e la caste et de 110mb. eux
amis, qu e le père naturel r emet son fil s entre les main s de
l'adoptant i il Y a dati on et acce ptatio n, le tout cel,tifl é, séan ce
tenante, par un o ffi ciel' public qui Cil dresse pr ocès-verbal ,
Puis , vient l'ho mologat ion avec s:. so lennité. L'intcl'vention
de la puissance publiqlle d onne a u con tr~lt un r elief qui lui
manlJuait autrefois e t qui impl'essio nn e les Indi ens,
L'adoption entre Ind oliS con vel'tis aH chri sti anisme sc fait,
comme en l'art. 1 t r d e l'arr êté , pal' lin acte auth entiqu e dCIment homolog ué ; mais , en la forlll e, elle est exempte de to ule
cérémonie reli g ieuse; au fond , ell e n' adm et d'autres prohibitio ns que celles du Code civil.
On se d emand e ce qu e deviendrait une nd opti on rég ulièl'cment constatée pal' acte public en confo rmité d e )'al't . 1Cr s i
le père ndo ptnnt moul'ait aV:lnt qtl e le juge ment d ' homologation el1 t été obtenu . Il es t cC I'tain , que l'hom ologati on ne pourra it plus :"I voi l' li eu ) mai s l'ad option ne se rait pas nulle pOU l'
ce la. Sicile était attnqu ée d evu l1t les tl'ibunaux , les jugcs fe·
l'aient application de l' al't. 3, ct en prononcel'aient la nullité
011 la v"lidité, SC/Oll lcs circonstances ,
D,lns l'espèce , o n ne comprend pas bien le rôle qu e P Ollléal'cheu y vou lait faire j o uet· à El'am.dl e . Cel le- ci, d 'rt pl'ès lui ,
l'avait adopté, mai s pourqu oi et co mm ent ? Etait -ce pOlir le
compte et en vel'tu d ' une autol' isalÎon d e son mari ? - Dans
cc cas, le fil s adoptif aura it d û être mi s imm édi atement ( ou
d ès sa ITI:ljorité, s' il était encol'e min eur ) en possess ion ct j ouissance ùes biens du d Cfunt. Et.tlt- ce pOlir le compte personn el
d e la veuye, d e l' ad optante clic-même? -l\Iais d ans quel out?
1
10
�- ,J'tG Gibelin [:llt observel' a,·cc unc (orce de ,'aisonncment bien l'emal'qu<lblc la p:WI;litc iHUtiliLé de l'ad option Ù'UI1 lib ou J ' un e
fille pal' la felllme, et de l'... doption d' une fille pal' Ic .mari.
V. "ul'rêt 2il oot. 4.- « Les jurisco nsul tes, dit l'auteur du
i1Ja flul", ndmcttcul (lue ",ldoptÎoJl faite par la [CUltU e, nonobstanl la prohibition absolue d'ad opter pOUl' clle. produit quelques effe ts, not;ullmcnt <Ille l':tdopté sc ra habil e à l'ccueillil'
les biens p:lI'ticuhcl's de l':,doptante. ·
~1:Jis,
dirons-nolis, qu els
serunt les bienfaits .,,/Jirùucl,r d'une telle auo ption ? Dc l'avis
de tout le l'noude, il n'y cn ilu ra point, et pl1t1rta nt , c'cst en
vue de la bc'atitlldc ce'le.\'tc; que l'adoplioll indIJllc il été instituée .
2 Les auteurs donn ent unc autre raison, Il Caut, ell ce qui
concel'ne les cla sse~ st ~péricul'es, quc l'adopti on soit consommée avant qu ç les cérémonies d'initi ~ttion, spécialement
celles de la tonsure et de 11in ves tÜure du cordon ditc U/Jalla ..
yallo, :lient irrévoca blemen t lié l'enfa nt .1 sa Camille naturelle;
jl ne potllTttit en être déta ché sans \!'i9Icnce. Cependant, s'il
y 3,\'ait pour les parties un in té rêt éminent;) l'éalisel' J1ad optinn, même après la célébl',ltion ou l'accomplissement des cérémonies, il l'esterait un moyen ex trême, celu i d'cn annuler les
effets par le plltrc~/tli ou sacrifi ce;1lI Feu. Le passé, pal' la vertu
surnaturelle de ce sacrifi ce, serait 'Inéa nti , et "011 pou rrait l'C''
nou,Telcr uti!emcnt pour l'ado pté ct 1:1 tonsure ct l'i ovesti ture
du cordon dans sa Camille adoptive , Les cérémonies d'initiati on II~ sont (Jraliquét's que dans les classes sn pé,'ieurcs; c~cs t
la cérémonie du mariage qui les remplace ch e~ les Soudri'ls .
01', les eITets du mi'l\'i~ge ne peuvent être annu lés pal' lIll sac!',Îfi ce au }"'eu : donc l'homnJe marié, d,ms la classe des Soudl'as,
ne peut être adopté. Eu J'espèce, il s';lgiSSHit dc CllCft)'.r, lescluels rorment un e subdivision de cette gl'and e classe, qui se ule
subsiste d"lns nos contrées du Sud et pousse des j ets vigo ureux:
en r<Jcc de la classe sacerdotale, - V, Th. Slraogc , lom . 1
chal" III , p, 79,
tiICIGiiii
39' ARRET
Audi eD~e
du.' juiUe.
ISI' .
L'adoption aun fil, unique ( autre qu'ull lIel'eu ou.
fils de (rir e l nt nulle ou fond, quelque régulière qu 'en, oil la f or me l ,
l a ~'euve a un Indou tilcédé ,(OJIS de.'Cendollts
mâles (et siporé d e bien..." sur 10 côle de Coromandel ) a droit à une réser!'e de /IIoitié dans
les biens de fa SUCCf!,'sion , En cow'équel/ce , les
libéralitir testomehloire.' (<lites pal' le m ari dol·
~'elll étre réduites de moÏ/ié , '
Entre THLUI':, appelante, comparant par M' Pctit
d'Auterive. a\"'ocal~ a --', té de lfe Ignace
Abraha m
conseil indien , d'une parI, ,
Ell° c...s'ICIŒTT\-, représenté par son père OULC"""
CBE'lTr ; ~ ~Iot:TTol';;; '\lTCU:ETïT. intimés,
comparant
l,al' ~ I ' Prieur, d'autre part ;
Oui, anx audiences d 15, 19 et '12 juin demier ,
les conseil des parti en leurs cooclu sions cl plaidoiries, et à celle du 26 du même mois , M , Gibelin,
procureur genéral. en - dires et ob cn 'ation s;
Vu le testamenl de bahadycbetty des 15 seplem.
bre el 5 octobre 1 .6. le jugement du tribu li ai de
première instance de Pondicbé,:' du 17 déecm ol'c de
la même annee. l ' amts de la Co ur des 20 aV I'il ct
1t r juin 1 l ï . eD mble toute les au ll'CS J ièccs du
procès, el ap r' en a\~oir ddibéré s uivant Ja loi;
Au. odu 'lue par suile du dé i te ment de OIl PI'''Y''cheny régu lieremcnt donné et . accppté , nins i qu ' il
l'' "
con le de l'arrêl du l" juio de l'année COLI
l<, ,
Ta) lamé, d 'une part; et 1° Cassicl,c Lly , n 'pri-S(, IIL(: pne
son père Oulgapacbett)' i 2° ~ r o ulto1J ss(lm)'c l l(' lI y ,
d'autre part , restent seuls cn ca use d (:v~lnl la CO li l' ;
En ce qui toucbe la 'JuaJité de T .) lam(: :
Atlendu que son aC'tloo . ya ot po ur bUl de [,Iil'o
�l'('('onnnÎII'C
' -[8 -
droits il ,'ll él'édilé
cie80 11
mari son
inlél'l:l cst é\·jden L, Cl Cju 'citant nss is lée du cU;'alclll'
que Je conseil Je lilmill c Illi il nommé (ut hoc le 27
novembre 1816, cli c procède va lableme nt C il jwaicc'
9uC par CO?sc(jllcnt, le détaut de qualité ne saurnil lui
eO'e oppose;
En cc qui touche le, droit prétendu de Cass icllCtly
au llire de fils adoptd Ju ma,., de l'appelan te,
ALLendu en rail, que par acte lCS laJ11 Culairc du 15
sepl emore 18',6, passé devant le taoe llion de Pond icllérJ c~ cn présence de tJ moills) S.dJa uadichcLl.Y, dr la
suc('esston d.uque! il s'ngie <luj ourdïwi , a déclaré
prendre CasSicheLt)' pOUl' son fil s adoplif'; qu 'audit
aCle sont Inler:'c nll~ Je p ère C'l la mère dc Cassic hcLl)',
lesquels ~ nt dcel al'c ~"IC sur la demande du le,'l a:ell r ,
ds lUI n'Ulcnt donn e leur fi ls cn adoption j flu Il n'cst
pas ~o nl es té qu e depuis lors, CassicheLt)' soit enlré ct
rlll vccu dans la n.w lson de . ?a b:lIJadichcLL)' j CJu 'aimi ,
du testaillent SUSÛlt ct des lallS de la ca use il rés ul te
que ,la vo lon té des in téressés ,{!e douncl'
d 'accepter
Las,slcheny comllle fils adopl d de Sa iJabadlehell Y" été
réCIproq ueme nt ex prim ée, aut hentiqu cllI cnt COI)stalée
ct sui \'ic d'cxécution , ct qu e ces ci l'consta nces
suffisenl amplement ù rendre l'ad oP lion valable en la
form e ;
Al.lendu qu e si Je testa ment c1u 15 se ptemure '18 \6
a été l'évoqu é par celui ou 5 oClo l)l'c s ui vant il ne l'a
pas été c~ !;,iL? ~L ne 'p'ollv~lit pas l'ê tl'e au } surplu s )
d,ms la di SpOSItion qU I H'I Stl tue lin fil s nù optil', l cco nll':lt
d 'adoption éta ~L de sa n ~lLll'C il'l'évocalJl c et ne POIIwln t elfe SOUlU IS aux val'l}ltions de vol onté d'auc une
ùes pal'ties, ex primées pal' acte tes tam cntaire o u aut rement; que p:II' suitc, J'ad option de C.i ss ichcLI )' est ina ttaquablc sous Ic l'appol'L de sa l't:O"ulnl'ilé; n'lais altendu
au, f~nd ) qu'elle, a ,été f:IÎtc con71'aircrnpnl aux prescrlj>tlollS du cl l'Oll Ille/OU" qu 'cil d fct, c'es t un c rè..,.lc
gé?~I", le que l'adoption d 'ull fil s ""iqu e est inlerdire;
qU, ctabl, ~ I~:lr Manou el consacrée pal' to us les aut cul'S
qUI ont CCl'lt sur la matit'I'e, celte r t,(r lc ne rccoil
d 'eXceplion que 10l'squ 'il s'aO'it tic l'adO(llion Ju -Gis
J 'ua frèrc',
:,
l'CS
e:'
-
li!) -
~\ ttcltd u 9u r la généra lité, d~l prin cipe qui veut
qn on ne PUlSS(' ù Ollll er son fd s a un autre flu :lT1d On
n'c n a (J~ ' un , s; lI l,. 'ex pliqu e parfaiteme nt , d 'un e prtl't,
p:ll' la ncccsSltc SUiva nt Ics croya nces rc li ()'iclI ses indou('s
d 'a\'~il' un desce ndan t mâle pOli r pl'océ(lcl' à l'o ffrand e
du grt.tcm,1 ,fun èbre ct.. nux cérémonies (lui confèren t
des blCl1f a ~ lS :lUX ancctl'cs , ct de l'autrc , p:\1' la na t ure
de l'adoption dont l'erret est de ([,ire posser le fi ls
:"Iop tlr dan s la f;""ill e du pèr p ad oplant, en le l'end anl
é.tr"n ~cl' il ,la f:11l1i ll? de S?~l père nat urel ; gue l'cxcc pt10 1~ S ex pllCJt,l c a uss I parfaltemcnt pal' la 'lunliLé de
peti t-fi ls de 1 auteur commu n 'lu e porte avec lui Je
!ils d ' ~1Il f,'~'rcl rc l aliveJ11c ~lt Ù I:.un cle qu i j'adopte , et
ic' drOit qu li co nseJ've, SO it qu il l'CS te le fi ls dc so n
père natlll'cl, soit qu ' il dcvierlll c celui dc son oncle
soit cnfin qu ' il so it c n mêmc tcmps le fil s dc l' un ct d ~
1':\Utre,1 de fai ~'e des cérén.lOnics CJlIÎ co nrèl'c nt des
blC nriuts 311 perc dc son pcre naturel de so n père
ndoptif ct de ses ancêtrcs ;
,
. Atte n ~111 qu e c'cs t c n va in qu 'on 3l'gum c ntc, p OUl'
ctendr~ a tous les cas h~ poss ib,i lité d 'adoption c1"' ull.
~I s un iqu e, de la doct rlilc .re latl ve au Dtnycnn ushU(t,ya.nas ou fil s com,pl et ou Incomplct des deux p èl'('S,
sUivant qu e CCl'lalll CS cérémon ies de l' ini ti atio n ont
~té, a cco l~'lpli cs pal' ,le pèr e, n ~~lltl'c l ou le père adop Lif' ;
(lU clrCCli VC Il.\ C!l~ , SI le d l'Olt lO,do ~1 ilutOI'i!\c m 0j'P llnanL
une clnnsc speCia lement cxpl'lm ec Ic père lI aLurel il
t:ons~ l've l ' au , fil s ndoptiC qu ' il don nc ('n adopti on
cCl'talll.S drOits d:1I1S sa proprc fami ll e, u n ne voi t Ilull e
pal'tq lI Cce tt~ il ulol' i s~! tion P:Iisse COnce rn el' le Il Is un iq ll C,
le(T',eI , ~,, " 1 le CaS d adop tIO n pal' le rrèl'e de so n père
est spéCialemen t d es tin é il pel'pétu er sa l~lJnill e pel" on:
nellc ct non celle d ' un étl'an oue r ,'
ALLen~ ~1 ~II 'e l1 · l ' csp ~cc ) il est l'eC0 I1~1t1 qu 'O lll g-a pach ct~.Y 1\ et:lJt pas ,le f!'e re de Sn,babadl chcu)', ct (lue
CasslC hcLI )' est ltll-m cmc fi ls unlqu c d'Ou lgnpachcttv;
Attend u sUJ'nhontiamme nt, que null c cOll.Yenlion (Ic
la nature de ce ll c dont il vicn t d 'ètl'c par lé rclati\'('menl. aux DW!I(l l1l1ls ltyayruws 11 \1 été f:,i t(, enll'e les
punics j qu 'ainsi, l'adoplion de Cassic ll ctt y pal' Sa ha b:ulicllctty cs t, au lund., ill l:gaie et doit êl~'C a llll lll ~l' ;
�-
150 -
Auendu qu e ceue question l'éso lue il l'('ste :. 'a.
miner '.rs dl'oi!s de 'r~'y"HHé ('l de Cassie/l clly ., la
s uccesSIOn de SabahadIChcLl)' , e n pl'~Sl' Il CC des deux
tesla menls des 15 septelllol'eet 5 octob l'e 1816;
AIlCllcll1
qu ':lUX teJ'm es d e
la
lo i c1 es s uccess ions
ind o l1 c~,
lorsqu 'uil IJOI11111C I1~C UJ'l ) comllle e n l'espèce,
saliS l:llsser de commUl1 S cn Llcns ou de descendance
masculine, c'est la vCtl ve qui la première est ~lppcl éc"l
l'ccu c~ llir so n iJ érilage;
~"HS alteudu que l'étendu e dcs droits Sl1 cccss irs de
la "C ~l\'C peut être modifi ée pur les d ispositions dc
dCl'lllèl'c vo lonté de son mari ;
Attendu) Cil effet, qu e si le légis/nlclI J' ind o u ne s'est
llu ll c part occupé de pouvo ir teslamcnwil'c cL de la
m :lIJi~l'e ~l c .l '~xe l'ce l',
I ~ u sngc a néa nm o in s
pl'évn lu
parmi les IIl Cl! gC I]CS depuI s un O'l'and nombl'e ù 'a nnées
dc disposcr ai nsi , ct a acquis I;~ lorce d 'un droit;
Attendu toutefois quc ce droit, en l'"b,e nco de tout
tex te saureganbnt les ill té,'êt des héritiers na t urels,
nu l ncycut s'en préva loi r si cc n'es t SO us le con trôle
des trd"",aux "l'l'clés ,i réduire lcs libé ralités du
ùcrunt, lorsqu'clles so nt excessives, cu (:ga rd il sa
lortullc et aux pnrcnts désignés par la loi pOLlI' les
recueillir j
_ Attendu que ln règle qui a prévalll
pOUl'
la l'éduc-
tl on des libérnlités tcslnmcnlaiJ'es n été de les l'cstrci n~1J'e d~n s !~s lil~lile,s qU ? le tcs~alC lll' n 'aurait pu
11':1 I1clll l' , s Il ava It dispose de so n VIvant pal' douatiou
partage;
Attendu 'lu e dans ces di vcrs ras le père de r"millc
ne peut disposer à titre g'ratui t d ' un e parL excédant
cell e qui reviendrait à ~ h acu n de ses h é riti e rs, s'i l
opérait entre eux Jc partage j
Attendu qu 'a u cas de parLage cntre des r.l s fait
toujours , a,uwnt 'lue possihle, ainsi 'lu 'il est prescrit,
pal' portions ég-ales, la mère qui , si les fils élaicnt
r es tés en étatcle commu na uté, n'mll'a it eu droit qu 'ù
son entretien, a ù,'oit à,u ne pal't d 'c nfant, cl, ql1 'il est
naturel de ne pas la traller plus mal , lors'lu 'e lle esl
seule appelée par la Joi il recucillir la succession de SOli
ou
-
151 -.
m:tri , lorsquïl n 'c'\islc d 'a utres h l-l'\ lil~ I'S
partager celle succession uvec e lle j
pOuv ll llt
Auendu ql1C dans l'hypothèse la pll1 s I\,,'ol'IIb l., ,\
('ex tension ues libéralitt;s, après cell e uü il 111' l'l:slI,: l'u it
:t~cun hérilier, l'hypolhèse Ol1 le père dt' f:lltlill c
(hSpOSanl ~ c ses biens ~e ~on viv,an l. n'nul'uit , l l u ' UIi
seul fils, .d.. n e pourrm,l (hsposcl' a li tre g l'utUil qu e
de la, rnOILJ,e de ses biens, et qu 'il est juste qu'il
I1C plllsse faire plus par acte de clel'llièl'c volonté "lors
qu'il laisse sa vcuve seule , et nulle pos Lt.: l'iLé masdu li nc;
Auendu par application de ces principes li l'es pèce
'lue tous legs r"lIs pac S.baoad iebctl)' ù' Cassicbelly ou
autres oe sont val:Il.Jles que jusC{.u 'à co nCl1l'l'c nce· de la
moitié de ses biens , l'autre moitié' dcvant appm'tcniJ' il
Ti,)'lamé , sa vet1\'c et unlcLue héritiè l'c j
, Et attendu que le testament du 16 septembre 1810,
1adoption de Casslchett)' éta nt null e, ainsi qu 'il a été
"p],qué plus haut, sc trouve révoqué dans to utes ses
d,spos'llons l)ar celui du 5 oClobre de la même anllée'
G.ue cc de J'~l' er ) nunobstan t toute demande de rray lamé'
cn annulation pour cause généraleme nt exprimée de
dbl. fraude, c.apt..'ltion et suaacs tion , sa ns qu 'c li c ait
articulé à l'appui aucun rai~~t mis ainsi la Cour il
même d 'a utori ser la preuvc par ell e réclamée, a se ul
foroc et valeur, cl doit reccvoir exécuti on dan s les
limites ci-(Jcssus lracées;
Attendu quc pal' ledittestamellt un le"s de 1 500 1\. ,
est attl'ibu(~ à CassichcLt)';
0"
En ce qui touche la dema nde cie MOulloussalll)'chelll'
exécuteur testamclltaire de S<Jbabadj', aux te rllles al~
testament précité Ju 5 octobre, cn remise des bie ns de
la succession de Sababadicltett)', placés so us les sce ll és
le 14 octoore 1846 ;
Attendu qu 'il)' a héritier reConnu, ct que Mouuoussamycheuy n'ayant r eçu cl l1 testateur la sais in e li 'au cun c
p al'ue de ses biens, est saas dro it pour la l'(:clnIl1CI';
Attendu toutero is , que pour sa uvcaardcl' Ic:s illtél'l~ I S
de tous, connaître le forces de la :uccessio n c l IlPpr.écier si les legs sont ou non réduilibl es , un Învcnt:llrc des biens qui n 'a pas été rail est nécessa ire nvanf
que l'ItérÎtiere en tre en possession j
�-
152-
Pal' ces motirs, la Co~r mel raPl'cHation e l Ir j u~c
melll du Tribuna l de prcmière in stance d e Pond ichél'Y
du 17 décemhre 1846 à n é~ nt,
Cl,
statu ant
pHI'
juge ..
1,0' ARRÈT
ment nouveau , déboute ]\[OUllOUSS:lmyche ll y d e toules
ses demandes, déclare Cassicl lcLlV sa ns droit an lilre
de fils aJoptir dc Sababadic l, ell)',' d éclal'e Tay lalllé valablcment en cause el la l'eCO nnaÎI I,,:,'itiè,'e dndi t Sababadic heuy; onJon ue la levée des scellés il l'posés le 1/,
octoure 18!16 et la remise, nprès in ventai re, de to us les
hiens dépend.nl de la successio n de Sa l»badich cuy
enll'e les mains de ladile Tay la mé , il la e], al'ge pal' ell e
d'acquittel' envers Cassichctl y llol ammc n l c t LO uS autres
les legs fi.its pal' le testamcnt du 5 oct.OUI'C 1846. tels
'lu 'ils sonl po l'lés audit tes tam ent, s'i ls n e dépassellt
pas la moitié des forces tota les de b s uccess io n et l'é-
duilS pl'oporlioll ncllement da li S le cas CO n ll'a i re ju s,! u 'it
concurrence de celle moitié; ordo nne la l'CS llllltio n des
amendes consig nées ct conda mne l' l outlOli ssamychcLLy
et Ou lagapac],ellyès-ool11s qu 'il agi l, en tOli S lcs d é pen s
tant dc première instance que d'appel , dont distra-c
tion au profil de l\ 1 ~ 19 nace -.l.braham , qui d éc la re c n
avoir fili l les avances: sur toules au t" cs dCIIl\\l1d cs, fins
el conclusions, mel les parties hol's de COU I'.
DE R OSIÈ RE, prés. G,\LLo l s-î\IoNTl1nu~, 011 I.\NNe ,
de l'[o:nPLANQuA , Bnouss.us, conse ill ersj 11 11l0UT, CO n seill er auditeur .. GIBELIN) procureur gé né,·al.
J~ud icncc
d" 2 -J jo'llllct 1 8 ·17 .
Ejt-il permis aux parties de convenir glte la communauté de biens e,âstant entre eUes ne pourra ,
SUI' la demande d'un des COII/II1U/l l Olt de ses hé·
ritiers, etre dissoule qu'après deu.te génératiollS ? 1
Ou i , elc. j
E n cc qui tou che la de mand e e n pUl'tage d e la eom mU1Hwté ex istant e ntre l'appe lant c t son nc vc u Nul'uynnassu my, se lll survivant de scs autres comm uns c n
bicns,
Att endu que l'cxistence de la communauté reconn ue
par décision d os che r, cl pare nts de la caste du 25
janvier 18 '10 , n'cst pas co ntcSlI.:C au pl'ocèsj- qu' il es t
sculement opposé à la d e mande en partage une convenlion tabc llio nncc, so uscrite le 2 rnars l 839 au profit
de la mère d e N arayanassaill y ct par ""Jucll c l'appelant,
conjointement avcc so n frère So upapo lill é, depuis décédé, dér ln J'p. rc non cc !' Ù ladite dc malld(" sa vic d urallt,
ct vOll loil' ",, '''près sa mort c t ce lle dc Sou papou ll e, la
communaut é Il e puissc être di sso utc cntr c les COlll IHun s
suni,'anls ;
NOTES .
l ". SIl I' un autre C.1S de nullité (] ':ldo pt io ll l'a l'l'êt 38.V . aussi l'arrêt 60 bis, qui introduit des principes nou ve'IU x.
cn matière d':.doption.
2 La jul'Ïspl'uucnce de la C/)\I)'
il
nuvembJ'e . 859 refuse une réserve
changé j un arrêt du
~
la vcuve ( d ,m:, les
29
COll·
ditions oll se trouvait Tayhlmé J, ct ne lui accord e (lue l'enIl'clien. Quoi qu'il cn puisse ~ ll'e, l'arrêt du 17 juillet 18 17
J'este!'a comm e un munum ent de sa\'oil' et d e hau te l'a ison. Il
dC\',lit trouver sa place dans notl'e recueil.
Attendu qn c si la commun auté est l 'é lnt norma l des
famil les ind o l1 cs , le d roit d 'cn provoquer la dissolutloll
npparticut;\ d Hlcun ù c ses mem bres j qu e nul n'cst Lcrm
dc rester dan s l' indivision j que si le d ro it dc demnndcl'
le partage peu t être s us pendu pendant un nombre
d'an nées spéci fi é, il es t con trail'e ù la loi nalul'cli c ct
" l'onl,'e public qu ' il p u isse l'être touj urs ; que cC
droit est dc sa n;ltu rc irnprcscl' iptib le, c t que loute
conve nt ion ayant p OUl' objet dc L d iéncl'poul' lIll Lemps
illimit é est radi ca le me nt null c i
AlU'nd ll que si crs prin c ipes sont mo in s c h.il'cl11C lll
devc lopp"s dan s la loi indienne que daus la loi t'ra n-
�-
152-
Pal' ces motirs, la Co~r mel raPl'cHation e l Ir j u~c
melll du Tribuna l de prcmière in stance d e Pond ichél'Y
du 17 décemhre 1846 à n é~ nt,
Cl,
statu ant
pHI'
juge ..
1,0' ARRÈT
ment nouveau , déboute ]\[OUllOUSS:lmyche ll y d e toules
ses demandes, déclare Cassicl lcLlV sa ns droit an lilre
de fils aJoptir dc Sababadic l, ell)',' d éclal'e Tay lalllé valablcment en cause el la l'eCO nnaÎI I,,:,'itiè,'e dndi t Sababadic heuy; onJon ue la levée des scellés il l'posés le 1/,
octoure 18!16 et la remise, nprès in ventai re, de to us les
hiens dépend.nl de la successio n de Sa l»badich cuy
enll'e les mains de ladile Tay la mé , il la e], al'ge pal' ell e
d'acquittel' envers Cassichctl y llol ammc n l c t LO uS autres
les legs fi.its pal' le testamcnt du 5 oct.OUI'C 1846. tels
'lu 'ils sonl po l'lés audit tes tam ent, s'i ls n e dépassellt
pas la moitié des forces tota les de b s uccess io n et l'é-
duilS pl'oporlioll ncllement da li S le cas CO n ll'a i re ju s,! u 'it
concurrence de celle moitié; ordo nne la l'CS llllltio n des
amendes consig nées ct conda mne l' l outlOli ssamychcLLy
et Ou lagapac],ellyès-ool11s qu 'il agi l, en tOli S lcs d é pen s
tant dc première instance que d'appel , dont distra-c
tion au profil de l\ 1 ~ 19 nace -.l.braham , qui d éc la re c n
avoir fili l les avances: sur toules au t" cs dCIIl\\l1d cs, fins
el conclusions, mel les parties hol's de COU I'.
DE R OSIÈ RE, prés. G,\LLo l s-î\IoNTl1nu~, 011 I.\NNe ,
de l'[o:nPLANQuA , Bnouss.us, conse ill ersj 11 11l0UT, CO n seill er auditeur .. GIBELIN) procureur gé né,·al.
J~ud icncc
d" 2 -J jo'llllct 1 8 ·17 .
Ejt-il permis aux parties de convenir glte la communauté de biens e,âstant entre eUes ne pourra ,
SUI' la demande d'un des COII/II1U/l l Olt de ses hé·
ritiers, etre dissoule qu'après deu.te génératiollS ? 1
Ou i , elc. j
E n cc qui tou che la de mand e e n pUl'tage d e la eom mU1Hwté ex istant e ntre l'appe lant c t son nc vc u Nul'uynnassu my, se lll survivant de scs autres comm uns c n
bicns,
Att endu que l'cxistence de la communauté reconn ue
par décision d os che r, cl pare nts de la caste du 25
janvier 18 '10 , n'cst pas co ntcSlI.:C au pl'ocèsj- qu' il es t
sculement opposé à la d e mande en partage une convenlion tabc llio nncc, so uscrite le 2 rnars l 839 au profit
de la mère d e N arayanassaill y ct par ""Jucll c l'appelant,
conjointement avcc so n frère So upapo lill é, depuis décédé, dér ln J'p. rc non cc !' Ù ladite dc malld(" sa vic d urallt,
ct vOll loil' ",, '''près sa mort c t ce lle dc Sou papou ll e, la
communaut é Il e puissc être di sso utc cntr c les COlll IHun s
suni,'anls ;
NOTES .
l ". SIl I' un autre C.1S de nullité (] ':ldo pt io ll l'a l'l'êt 38.V . aussi l'arrêt 60 bis, qui introduit des principes nou ve'IU x.
cn matière d':.doption.
2 La jul'Ïspl'uucnce de la C/)\I)'
il
nuvembJ'e . 859 refuse une réserve
changé j un arrêt du
~
la vcuve ( d ,m:, les
29
COll·
ditions oll se trouvait Tayhlmé J, ct ne lui accord e (lue l'enIl'clien. Quoi qu'il cn puisse ~ ll'e, l'arrêt du 17 juillet 18 17
J'este!'a comm e un munum ent de sa\'oil' et d e hau te l'a ison. Il
dC\',lit trouver sa place dans notl'e recueil.
Attendu qn c si la commun auté est l 'é lnt norma l des
famil les ind o l1 cs , le d roit d 'cn provoquer la dissolutloll
npparticut;\ d Hlcun ù c ses mem bres j qu e nul n'cst Lcrm
dc rester dan s l' indivision j que si le d ro it dc demnndcl'
le partage peu t être s us pendu pendant un nombre
d'an nées spéci fi é, il es t con trail'e ù la loi nalul'cli c ct
" l'onl,'e public qu ' il p u isse l'être touj urs ; que cC
droit est dc sa n;ltu rc irnprcscl' iptib le, c t que loute
conve nt ion ayant p OUl' objet dc L d iéncl'poul' lIll Lemps
illimit é est radi ca le me nt null c i
AlU'nd ll que si crs prin c ipes sont mo in s c h.il'cl11C lll
devc lopp"s dan s la loi indienne que daus la loi t'ra n-
�-
-
15 i
~nis(\ ils H'cn sont pas moins r eco nnus cL doivent re-
ce\'oil' ICIlI' npplicalion ;
Allcndli p'lI' suite, cru e la co nvention dn 2 mars 1839,
sans porlcr de l'illlcrd,clioIT qu 'clic crée l'OUI' les aulres
com mullS Cil biens alOl'5 min eurs ct qui Il'y ont pas
co ncouru, ne peut avoir rtllcuu e influ e nce dans la ca u s~J
cL que c'est il tort qu e les pl'emie rs juges s 'c n Sont
t:I;I.\(:5 pOUl'
débouler l'nppeJant d e sa d e mande
j
En cc qui louche la va lidité dc la sa isic-'I1'1'êt prariqu~e entl'e les marns tlu régisseur des Lcnes il Kal'ika l
le j 5 Cévrier 184 l ,
Adoptalll les mOlirs des p"Pornicrs ju g-es;
l .a COUI' donn e d é l~ltIt cOlllre l'in timé, ct, stulUan l
nu principa l, confirme le jugeru ent du Triu ll na ~ de
prcmière InSt:lncc de Knl'ikal , du 20 murs '184 l , Cil ses
tlisposi lions relatives ù la saisie-anêt ou J ,) février
pn~c(:cl e nt j "infil'me dans tOutes ses autres disposi tions,
décla rc nulle et dc nu lle "a lcul' la co nve ntion <lu 2
JIIa l'S 1839, et rcn\'oic les parties p ar-devant le wlJcIlion lie Kal'ikal Nog ué Co m:lr:lssy pou Jl é, Ù ,'eflel d'
oprl'cr le pariage dcs bicns co mmun s j o rd Ollll C la rcstilu tio n de l'amrndc el co ndamn e l'inlimé ès-noms
qu 'il agit cn l Oti S les dépens Li.u1l. de pl'emièl'e instance
qu e l'appel ; commet rhui ss icl' Gnanaprégass in p OUl'
Ja signifi cation du présent.
D.
DI! n os llhll~ ,
pl'és. -
GIRELIN,
proc. gé n,
NO'rE,
1 La communaute esLune indi vision, J1l<lis une indi vision
ol'sa ni séc. NO liS croyons qu c sa d u rée pcut, d c l'accord de
tous ses mcmbres, êlt'e ri xée , comm e ce ll es d ' un e société, à
Ull term e plus ou moins long, touj r)llrs susce ptiblc de l'cnOll'vellement. Qu cl ~CJ':l ce tel'me? Ceilli de cinq ~n s, pal' ''l'gu ...
mellt de l'a1't. 8 15 du C, civ, ? O.IOS no tre o pini on personnelle,
Ics com nltlns pou rrai ent convcuil' d' un term e plus éloigné.
m:lÎs Ic parti le plu ' slir est d'adoptc!' lcs cinq ~ln s, comme
maxilllulll, sauf li proroger , l\ous croyons enCOre CJue Je droit
155-
apparten:mt :1 ch ~Hl ll c m cnlbre d e la cOOimunautcl d'en provocl uel' la dissolution a d es limites, ct qu c cc lte di ssolution,
pal' exempl e, ne p eut êll'c d em;1I1d 'e ,\ contre-temps,
Dans l'es pèce, les pal'til.'s avai ent dépassé toutes les bornes
cn enchaîna nt la liberté d es futul's commun s survi vants. La
Conr il bien jugé e n p"in cip e, (' CpClltl ~llIt , la consid érati on
qu 'e ll e tirc de I ~é tat d c minorité d e cel'tain es pa l,ti es n'es t pas
fond éc, C'est préc isé mellt dans l'int érêt d es iu c:lp ables qu e
l'intel'diction l'le di ss oudre la co mmunaut é ava it élé stipu lée
cntl'e lcs oncles ct Icul' belle- sœur , tutri ce d e cieux enfilnt6
mineurs, L'un d e ces drl'l1icl's mourut, Soupapoullé mourut
aussi : ~ la mOrt d e l' a ppelant, Ic neveu :wrai t rec1leill i l'entière communauté, Or, qui d emand e la di ssoluti on ? L'OBeie
sUl'vÎ,·ant. Qui s'y op p ose et invoqu e la co nventi on ? Le ne veu.
On vo it qu e les l'oies, pas plus <Ill e les intérêts, ne so nt CC liX
CJue la Cour s uppose, L'oncle veut quc l'a pal't soit détermin ée, :lfin peut ·l!tl·e de la Iaisser ;'t sa VC ll ve . Dans tou s les
cas, cc n'es t pas le ne"eu qui en profi tc ra,
1
•
�-
41' Annl~T
..ludi CI1CC du .1 8CltlCIUbl'C 1 S ·I,..
ln l'eu_e d'un COIIIlIllUI el! bien' ( dans /lOS t ;la!Jlissel/lent,' da sucl de la Péninsule ) Ile p cut réclamer 'Ille l'entretien,
L"'C.\I'A\'ODÉL\', rtppelant, CO llll 'C l\JIX,\TCI-IU\u'LI.. E,
Limée ( MU Prieul' et Sinn3tamu)' ),
Ouï, ctc.- Vu , etc.)
l n·
Altendu en droit indou , d 'un e part, qu e la com -
munauté de biens est l'état norma l des r:uni ll cs indi.
gènes, el que la présomption de son ex istence ne cesse que
rorsquc la preuve de sa dissolu lion es t l'apparIée: d'autre
pal'l, que la veuve n'hérite de so n mari qu 'autant qu 'i l
ne laisse ni COJl1 mULlS cn bien ni descendan ce masculine 1 ;
Attendu que l'appli cation ci e ces r ègles a ux raits de
Ja cause, soit (Ju 'on Ics adm ette teJs qu ' il s l'essortc llt
réellement du procès) soit qu 'on les ac/m eue tels que
les prétend J'i ntimée, suffit ù démon tl'cl' pl: rc mptoÎrcment que ladite intimée est sans droits success ifs aucuns ~ l'll él'i tage de son défunt mari Ramnlin galll j
Aucndu ) cn cffet, clan le premicr cas, qu 'il est l'econnu pal' lOul es Ics parties ct d 'ai ll eurs cO ll Slan l ,
qu 'ull c communauté dc biens ex istait cn 1835, entre
Ca latour Soupl'ayall1odéJy et Lillgaparn od é ly, cc d el'-
nie!' aujo uJ'd 'hui nppelant ct :,IIol's en bas âfTc;
A.ttelHlu. que l'inlimée ne l'npPol·tc.'lUcll n ~ preuve de
la dissolution de ccLte communiluté , Inlervenu e ju sllu 'à
ce jour, soit au moyen d'un acte de visty , soit Ull moyen
d'au cun acte ou là it qu e la loi co nsidè.'e co mm e un c
présom ption surfisa nte de séparalion ;
Attcndu 'lu e Ja déclaration fai te " " greffe du TI'ibul1 " L
de première instance de POlldichéry, le 23 révl'ic l' 183,; ,
1:>7 -
pal' Anna rnalé et Rarnalin gam, qu'ils n'enlend cll t pn s
payer ,les deites que Icul' père n contractées ou peut ~.
l'aven Il' co ntril clC'1' ~l leur préjudi ce, n'a au cun des cnl'actèl'cs d'un acte de p:lltn ue ct ne porte ains i aucune
atl eÎ nte ù l'ex istence de la cgmm unauté j que (r~i ll cul'sJ
eN acte ('st nul, comme fail en violatio n d 'un cl es
principes Ics mieux reconnus du droit ind ou, à savo ir
qu e Ic (il s est toujours tenu des dcttcs de son père a j
Auendu dès 101:s, que,l\l illiHchy ne sa urait tircr :lUC\ln
nrgumcnt de la dccla l'allon susdite dont clic sc prévilut
cl qu e tont tend il rep résenter au procès eomllle un e
tentative f;t ile dc co ncert en tre R:1tllil linga m, An narnalé
ct leur pèl'c ) so it pOUl' fraud er les Cl'éancicrs existants,
soit pour meLLre un e part cles bi ens cie la commulHmlé
Ù l'al!l'Î dcs C!WIl ?CS ùu commerce auquel les communs
cn blCns se ll vra lent:l ceLLe époque;
Attendu qu e la di sso lu tion de la eornrnunautc. ne résulte pa s davantage so; t drs deux actes ù'acfJui sition
de manés, sous la dal e du 26 d éce mbre 'j 36, qu e Ra-
malill ga m aurntt sig nés scu l , so it des deux actcs de
prê~ ~ou scl'its au pl'ofit de Rama lin gam ct Annamnlé
conJoll1l e menl , sous la dale d es l 4 aOllt 1837 et 2 7 ré-
,'ricl' I~H2, dont l'intimée voudl'ait la faire ressortir;
qu e l'à:;e de J'a ppelan t, aussi bien 'lue l' inlér êt de ses
l'l'ères ù s'approprier les bicns CO I11Il'lUn S, expli que suflIsnmmcnt pourquoi so n nom ne figure pas iluxdits
actes; Clu e d'ai lleurs, si la non intc l'vcl1tio n dc Lill Uaparnod é y aux netes précités pouvnit seule être t~n c
préso mptio n de sépnration contre lui , il f[lUdrait nussi
conclure d e ce qu 'Annamal é n'a pas pris part aux actes
d 'acquisitio n de d éce mbre 1836, 'lue la co mmunauté"
cessé d'existe)' entre lui ct Ilama lin O'am , ce que l'intimée cst bi en loin de soutcnir ; v
'
,Allendu ' lue J,a séparatio n d 'habitation ,pl'étem!u e
n est pas nHeux etnbl lc; qu e tout, nu eontl'all'C, tend il
démolltrer en la enuse qu c l'h abi tation est restée commune ju squ'à
la mOI't d 'Annama lé, ains i 'I" e l'appelant
le souttent, avec o ffre de prcuvc , et qu e, l'lit-il vra i
C]u'Annamn lé et Rama lin gam eusscnt momentan ément
vécll sou s un toit diffë l'ent que ce lui de Icul' père el dc
Lingapnmocl ély , dan s l'état ,les raits d" pl'ocès CI en
�-
158 -
-
l'absence de toute nrlicnlation de pnrtage des biens
communs, cette séparation n'auz'nit pas .duré asse~ long..
temps pour être, fil~X lerJ~l es d e la 101 , une 'p~csomp
tian suffisante de ,IIssolutl on de communaute ;
Attendu enfin, que la circonstance qu e Lingapnmodély
aurait faiL seul les cérémonies funéraires d e son père,
circonstance qu 'il dénie fOI'Jl1cJlel11cnt rt qui n'cs t pas
t!tnblie, ne prouvernit rien cn "élat des C!l OSCS, .n a.n ~a
lin aam ct Annamnlé ~tya llt pu , pOUl' se rv l l' dcs. lnterets
de ~rparnt iou qu 'il ne diss imu lnie nt pas , se d,spenser
volontairement d'accomp lir un devo ir ;
Attendu que la preuve de la dissolution de la co mmunauté n'étant pas fourn ie, il est rigoure usemen t 10"
gique d 'cn reconnaître
J'Cx istCII CC, e l
qu,c la
CO I1: I11U-
mWlé existant, Linga pamodély , Je derl1l cr SUI'VIVilllt
des co mmUll S, a dù recueillir (sous la chal'gc de p:lyC I'
aux vcuves le ur entretien , conformc'm c llt au drOit ct
aux coutumes du pays J, tou s les bicns dépenùant de
ladite co mmunauté;
Attendu qu e dans le second cas,
c'c~ t- il-dil'c
cn nd-
mcllanl sans résen 'c le système de 1\JJI1atchy, on arrive à un e solutioo absolument semb lable;
Attendu , en e(fet, que si clic l'l'étend que Ramalingalll
et Annalllnlé se sout séparés en '1835 de Souprap modély, leu,' auteur, et de leur plus j C U ~lC rrère
Linga pnmodély, ct quc les biens qu e les prolll' c,'s ont
acquis depuis, so~t le pl'odu,t de leur lOdu st ... e particulière
cll e soutient en même temps, c t Il est
d'ailleurs, qu e la co mmunauté a co ntinu é il
cx ister au moin s entre Annamalé e l RamidilJ ga m j
eo n~tallt'
qu 'il est éwbli , ai nsi 'fu'elle le ,'econnaÎt clic-même
qans ses conclUSIOns, que llamullllga m es t mort le
2,j mai 1844 ct son fil s un iqLlc le
seple rnb l'cs uiva nt ;
que dès lors) An~la.llla l é !lui a sun-écu à so n f~'è ,:e et à
son ncveu a recueilli lcs vlcns Je la co mmunaute d entre
lui
son dit Ilel'eu et H"ma linga lll , il l'exclu sion de la
vc,;ve dc ce dcrnier à laqu ell e la loi n'o uvrait . aucun
droit successif en p,'ésence de communs c n biens;
qu 'i\.nn:IIllalé est mort lui ,même sa ns postérité mit le le
12 "Hii 1845, ct que toujours dan s Ic sys tème qu c l'appelant n'a urait aucun droi t de sou c(, ef SU I' les bICllS
t 59
--=-
laissés pal' Son l'l'ère, ccs b~ c ll s n'aUI'?Îl'l1l pas ap-p:l1'te nu . <', la vc uve de Uainallll garn , In alS a~l x ~'e uv~s
d~ uermcl' rcpl'ése ','ltanl de ,la com l.ll~lI l<~lItc,.c est-ad ll'C, aux ycuves d Annarnalc ~; qu a i n SI , ~M lllatc h )',
dans SO I~ pr~ pl' e systè me es t Sri il S Lj~l'e p OU l' conLCSt~1' la
li'illlsaCLlOfI I ntervenu e e ntre Icsul tes vcuves CL 1 appelan t le 1 0 SepLC m~J I'C 1 ~', 5 J c t .l'clativ.c ~Oi l au l'ègl.c:
mell t de le ur penSIOn nlJnlc ntall'c, SO it
il
':1 pl'o pl'letc
même des hie ns dt.:penu ant de la succeSSIOn de leur
mari :; (ce que la Co ur ll ':) p as ù exam in er), Cl que par
suite dans l'ull c co rnille dans l'autre hy poth èse posées
Cil c~mme ll ça nt , il y a lie u de débOUler l'intimée de
Ioules ses pré tentions, sa ue son reco urs pOUl' son en-
lI'cticll ain si qu'il a été Jit plus !Jaut ;
Attendu que dan s ces circonstances, il est superflu
d'examinerJa va icur au p rofit de l'appelant des a~~ u x:
de l'intimée resso rtant des pl'ocès.vel'baux d'appOSItio n
ct de levée des scell és c1 es 9 j ui" et 2 4 scptClll b l'e 18 " 5,
dans lesqu e ls e ll e co nsen t ;i ce qu e ~ou ~ les .bie ns d ~
pcndi'\ llt Je la co rnmull:1uté don L S a(l'It) sOl e.llt re m~ s
sa ns Jesc"iption n i inventa ire ù l'appelant qU I se presentait cO lllmc co mmun e n bicns d 'An ll :lln alé modé ly,
les droits dudit appe lant étant sul'fi sa mruent établis
pal' tout cc qui précède j
.
Pal' ccs m OLil s, la COUI' me t à néa nt le Ju ~c m e nt ÙU
T,'ibun al de premi ère insta nce de Pond,chéry, du
19 novembre 1840, d o nt cs t appel j dechargc , e n ~o n
séquence , Lingapan'l o.dé ly de ~o~tes Jes condamnatlOllAs
pron oncées co ntre hu par ledit Ju ge ment, le reco nn :llt
propriétaire de t o u ~ Ics bi c l~s d (,: p c mh~n.L de la CO I11mun auté d 'e ntre lUI ) son pere ct ses fl'c res , laq ue ll e
n'a jamais été disso ute; d éc lê1~'c l' i~lli?H~e saLl S cll'o!t
~I U C lln à la success ion de son marI j l UI l'CSC I' VC loutefOlS
SIII' ladi te succcssion ses droits à lIn e pension alimcntai re ou e ntrcti e nJ co nform é me nt aux lois c t coutumes indou s) ordonn e la restitution de l'amcnd e, ct
cOlHbmn e ]'içlliméc Ù Lous les dépens IrlnL de p remière in stance qu e d ':lp pcl, J ont dislI';]ctio ll au pl'ofi t
dc 1\le Prieur, qu i déclare e n avo ir rait 1':I\'ance.
D. DE HOSlIhlE, pl'ès.- GWELL\' ) Pro. gén.
�-
160NOTES.
rAj outez: dans las pays qui ,wlil'cnt la d octrine de l'écule
de Btlnarès, ca r, au Benga le, la vc uve hérite d e son Ill [U' j
même non sépul'é .
:2 Depuis lors, une arrréc:ation plus exacte d es textes a fait
admettre la renonciation à. 1:1 successio n, comme moyen de
s'affranchir du payement des d eltes do nt l'h éritage est grevé.
Ltl. question ne se plaide plus. Voy. a11'ê ts 57. 67.68.
3 On considérait alors (en 184 7) comme un e vé l'ita blecom·
mun:tuté. l'état d'ilLdivision ou de co pl'o pri ~ té qui existe
relativement aux biens des an cêtres entre le père et les
Depuis, );, doctrin e s'es t épurée i la comm unauté in doue Ile
s'ouvre entre les enfants ct desce nd ants d'eux qu e pal' Ie décès
du père et aicul.
, Annam,llé mClIIt-cn laissant des VC l(llCS. Ell es ont droil
à un e subvention alimentairc au même Litrc qu e l\Jinatchy,
{, On pourrait co nclure de ccs ex pl'essions qu'A llnamalé
possédait des biens prI "tic,uli l' I's, ou qu e ses " CU"es le prétendai ent ainsi, ce qui ava it amené une tl'a nS<lc tion, i\lin atchy
contestait la va lidité de cct .'l.I'I'angement ; mais la COIII' lui
oppose son défaut de qualité, Tout ce la es l parfaitement jugé ,
ms.
~2'
A.udience clu
ARRET
~
oc.o.,re 1 8.iU .
A u Bengale, lorsqu' un homme marié meurt saliS
laisser ni fils, IIi petit-fils, ni arrière-peti/fils,
sa veuve recueille la succession, mais à quel
titre, et quels sont les droits de l'héritier àfutur?
JurisprudCllce "wariavle.
Le testateur peu t.il indépendamment d'un e.1x!cutellr
testamentaire nOlllmer un administrateur gélléral
de sa succession?
Q UID dn concours de plwieurs e.vécuteurs testamentaires, do"t Uli n'accepte pas?
Ouï il l'audi ence du 4 septembre les conseil s des
parLies en le urs conclus io n s et plaidoiries, à ce ll e du
18 c.lu même moi s ~ [ . le Procure u l' gé nél'a l e n ses co nclus io ns Ct réqu is Îti ons j
Vu le testamcnt dc HamèscllOl' Sl'imao y, cn date du
3 juin ·IS't7, la déclaration de Modon e CI;o ndol· Non dy
Qlilll
de ne vo ul o il' acccptcr ks ro ncl io ns d 'exécuteul' testamentaire dudiL llamèsd lor Sl'i many ) (' Il oate du '17
juill et de la mêrn c ann ée, te ju geme nt dont est appel,
,lu 23 juin '18\8 , les ex pl oits d'appel dcs "l 5 juillet
ct 22 aoîlt s ui vanLs, ensem ble les auLl'es pi èces d u pl'ocès;
EL après cn avoir d élibér é,
En cc qui tou che la sÎ ncél'ité du Lesla ment o log rap he
ùe Ibmèschor Srimall)', en date du 3 juin 1847 ,
AtLendu qu e c'est i~ tort q ue SU I' d c sim ples a llégations des parti es inLéressées, non prouvécs ni ml'lUe
ap pu yées d ' un e offrc d e preuvc, le premier juge a écarté
du procès comme s upposé et faux ledit testament, qu i
pourtant p a rle avec lui Ull caractère apparent de sin11
�-
162 -
cérité incontestable, ct qui ne contient au cune disposi-
tion exorhitonte, cu éS" rd aux habitudes des habitonts
riches ,lu Bengale, nt aucune stipulati on qui paraisse
contraire aux jutérêts soit de la vcuve Onllo pOlirna, soit
des hé,'itiers que la loi appelle il lui succéder, sa uf la
disposition qui confie il Modone Choudor Nondy celle
d':ldmin is tralCUI' des bLens délaissés pnr le tes tateur,
disposition que la Cour va apprécier ; 'lu 'cn pareilles
cil'consta nces, si le premier juge pe nsait nc po uvoir
clécidel' Ics contestations des parlies sans Slalll CI' d6finiti "clllcnt SUI' ia sincérité ou la f~ u ss c té du testam ent
<lu 3 juin 1847, il de l'ait, avant dire droit au Cond ,
ordonner ùes mesures de nature ù lui permettre d'apprécier Cn cu un:li ssnnce de eallse Jedit testam ent, soit
en ordonnant l'apport de l'a cle ori ginal p OUl' cn f.'l iJ'c
vérifi er la signature, soit en prescrivant une enqu ête
relati ve à l'état réel des facul tés mentales du testateur
dans le temps voisin de son décès;
.Mais attendu qu'il n'éd .ct Cil cc mo mc nt d'o rd o nllcr
ces approfondissements qui occasionn era ient de longs
-
163 -
1"
tanlment dans celui prévu par l'a.'!.
dn testament ;
Attcnùu que Modone Chondor Nondy ayant l'eCusé
,l'acceptér les fon ctions d'exécuteur testamentai,'e de
l\amèschor Sl'imany , et la veuve Onoopourna D achie,
par l'organe de son tuteur, s'opposa nt il ce que les
biens de la successio n soient confiés il Raj echondo r
Nondy, maintenir celui-ci dans la qualité d'admini strateur :1 laquelle il prétend, sCl'ait lui attribu er une
autorité ct un pouvoir qu 'il o'a jamais été dans l'csp"Ît
du lestateur de lui conférer i qu1en eff et, bien quc
,l'après le teslament il ne dût ri cu raire sans la surveillance et la directi on d'un ti ers qui ava it le droit de
le rép,'imauder ct même de le congédier au besoin, il
pourrait scul et san s contrô lc, disposer d'un e manière
pour ainsi dire absolu e, de la fortune considérable délaissée par l\amèschor Srimany ;
Attendu cl'ai lleurs que ni la loi indoue ni la loi ci"Île de la métro po le ne recon naissent celtc qualificatLon
d'administrateur d 'une s uccess ion nom mé pa l' disposition testa men Laire, tra ll Sp0l'lée dans les récents u s a ~es
délais et des frais considérabl es, la Cour ayant des
du lJengale de la législation anglaise; q ue la di sposi tion
la plus favorable que l'on puisse prendre à l'égarcl de
moyens suflisauts
Rajechondol' Nondy co nsistcrait à le considérer com mc
p OUl' apprécier Ics d iUë l'c ll tcs contestati ons qui existen t entre pani cs, sa ns qu 'il soit
besoin de prononcer SUl' la sin céri té o u sur la f.'lll sseté
du tcsta mcnt de Ha mèschol' SI'im any ;
En ce qui co ncerne les prétentions de lb jechondor
Nanti r,
Attcndu qu e dans l'hypoll, èse de I ~ sin cérité du te lamenl olograpll c de llamèschor Sriman y , uniqu e fOIl.deme nt des pl'étentions dc Hajecho nd ol' Nandy, on VO it
qu c la qualité d'administratcu,' dcs biens délaissés 1''' 1'
le testateur ne lui a été co nfë l'éc fJlI ':'1 la chargc dc se
CO li former eo tOlites choses il la volonté de Modone
CllOndol' Nondy, qui seul avait la co nfiance de Ib mèsclw l' Srim any, ct qui , il ca use de cela, avai t été nommé
so n exél·utcul' les tamenLai.,c j que l'administrateur , dans
p(' n s~e du tcstatcur, étail un agenl le ut-il-fait subordonné à l'exécuteur testamentaire, sans l'avis ct. l'assentiment de qui il ne pouvait rien lilire , qui avait la
la
fa ,'ului de le réprimander, et qui , ainsi que la l'cuve
elle-même, pouvait Je renvoyer dans certains cas, no-
un second ex écutcul' testamenta irc dc Ranlèschor Sl'i-
many, ct. à lu i appliqucr Ics règles relatives tll 1exécution
testamcnta ire , mai s qu e même cl ans ce cas il sc trouverait sans dl'o it Hi qu ali té pour agi!' ) pu isque, au sentiment des meill eurs auteurs ( Delvincourt, SUl' l'art.
1033 ct DUI'a nton, t, L'(, n' 1123), 10l's,! ue plu sieurs
exécutcul'S tcstamentaires ont été nomm és, HucUIl ne
peUL agll' avant que tous aient accepté) la garanti e que
]e testateur donnait à l'héri ti el' pal' la soliclarité de tous
les exécuteurs p ouva nt êll'C ainsi arfilib lic j et qu·ù plus
forte raison, lorsque, comm e dans l'cspèce, lc tcs tate ur
nommant deux exécuteurs a formellcment décl aré que
l'un ne pouvait agir sans r assentimcnL de l'autre, le
l'cfus de celui-ci d 'accepter il nt'antit le p ouvoil'de celuilà; qu 'il s ui t dc ces cons idérations que les pouvoi rs
conf"l'és pal' Ie testamenl du 3 juin 1847 à l\ajcchondol'
Nonùy sonl devenu s cadu cs pal' le l'crus d'accept er les
fon cuons d 'cxécuteur tcs tarnen taire de la part de .l\lo-
�-
164 -
oOlle Chondol' 'ondy, so u l'autol'it'; et la survei llance
de 'lui il devait les exel'CCI' ;
En cc 'lui concerne les réclama tions de Madou
Chondor Nondy,
Attendu que, biell qu'il parai sse ce l'tain que ~latl o"
Chondol' Nond)' soiL le plus proche pal'cnt dc ltamèschol'
SI'Îmany, pouvant é"c utu cll c ll1 cnt hériter de la successiou apt'ès le décès de Onnopourna Dacl1ic, ri en tl 'cst
cependa nt plus ill exact 'lue ue dire 'lu 'en uroit indou
Ics biens d'un !J omm e décédé san s cn/ill1t, lai ssant ulle
vcuve, appal'LiennCuL excl us ivem ent, quant il 1" nue
propriété, "SO Il plus proche parcllt qui es t seul appelé à recuei lli r Sa succession , Ct que les droilS de la
vcuve consistent pUl'ement cLsimplcmcllt dans j'u sufruit
lic ces mèmcs biens j qu \ l.lI co ntl'aire,. c'est la veLlve qlle
la loi proclame héritièl'c des biens de son mari , dont
le plus proch e parent n'es t appelé il reelleillir que cc
qui l'este ap ,'ès cli c, ct que si le législateur lui 1'ccol11man~e de jouir de ces biens avec rnodél'atio n, il reconnaît
aussI qu'en cas de nécess ité clic peut les " l'pothéquel'
e l tn êmc Ics vcndre , c'est-à-dil'e exercer' des droÎts
inhérents au propriétairc cul et CJui ne peuvent jnmais
appartenir à l'us urruÎtic l' j qu e ces principes so nt moins
eOlltestahles ,i C" alldel' nago e 'lu e partollt ailleurs,
IJlllsque Dharma /lat/ta. de IlI11uta Va han", qlli est le
fondemcn t ct la base In contestée dc la doctrin e du
Denga le, consacre la tota lité de la section '1" du Il '
chapiLre du Daya B/w(j" il les éLabli!' ct n'emploie J'as
mOins dc lt'cute pat'Yes à com ba Ltrc les objections qu i
peuvent y être failcs~ lesqu ell es obj ections, suivant Sil'
'l'h. Su'ange, Lam, I l page 157, ne méritent pas même
d'être l'él'ulees ;
Attendu que la veuve de Ramescho!' Srimany, appelée, aÎnsi <Iu 'i l vient d'êt re établi, il recucillir sa suc·
cession. est eu é tal de minorité, et que dès lors c'est cl
son père agissant en <luali té de tuteur que les l>icns
doivent êLl'e l'cmis 2 ;
Par ces motifs ,
La Cour reçoit les appels rormés les 22 aOll t et 23
septembre 1848 contre le ju gl'ment rendu entre parties
par le lribunal de première instance de Chandernagor
-
165 -
le 23 juin 18'18;, met ledi t juaement à néant ; sta tuant
i\ ,nouveau et f:u sa nt cc que 1e pl'cmicl' ju ge aurait dù
f;'\1l'c, sa ns rien préj ugel' relati vement à la question de
,'alidité du teslamen l olograph e du 3 jllin 1847, la'l"elle
pourra èu'c utilement agitée lorsque les légataircs l'é·
c1amel'ont la délivrance de leurs leNs l'especlifs si alors
OnllOpOl1l'Oa Dachie ju ge à pl'OpO~ o'él VC I' d e~ con testalions il ce t égard , décla re Rajechond or Nond y déchu
de la qualit é d'administratEur des biens de la succession
oc Hamèschor Sriman y , conséquemm ent sa ns qu alité
p OUl' s'il11m.isce r dan s la ges ti on de ces, biens ; d éc l ar~
Madob Chondol' No nd )' autant non receva ble que mal
fond ée dan s ses demandes, fin s cl pl:é te nti ons, et l'en
déhoute ; ordonn e que clan s le délai de deux mois de la
significa tioll du lJl'ésen t al' rêt, Itajechondol' Nondy ct
Modone Chond ol' Nondy l'endront il Onnopoul'l1a Dacilie, seul e héritière dc H.amèschor Sl'imany, tant aux
tcrmes de la loi qu'en vertu du tesla ment du 3 juin
18!17, rcprésentée pal' SOD lUteur, le compte de la gestion ct adm in istratio n qu 'ils ont eue des Liens oe la suc·
cession dud it rCLI Hnmèscbor 5l'Îl11 an)' j sill on, et faute
de cc fail'c dans ledit dél:l i, les condamn e dès :'1 prése nt
et sa ns qu 'il so it besoin de nou vel "n êt, so lidnil'cmcnt
ct pal' corps, ,\ pa) Cl' ,i ladite 0l1n opourll " Dachie la
somm e de 125, UOO roup ies 3, p OUl' lui tenir licu des
biens do nt lesdils R ajecbond or Non")' ct ~1 o d on e Chond,or Nonùy sont en possess ion, dépendant de la succession dc feu B..a mèschor Sl'imany; ordonn e la res tituti on
de J'amende con signée par Oun opoul'1l i\ Dachic, co ndamn e ~ r:.dou Ch ond or Nond y " l'am ende de son appe l,
ct, atlcndu Ir! qu ali té des partIes, cO lnp c nsc les llépcns.
Jugé et pronon cé puuliqu ement il l'a ud ience civil e de
la Cour d 'appel de Poudi cill' I'Y, du mardi 2 octoure
18/10, oü siéga Îcn t l\ 1~l. O IU â~"~, présid en t, ne RosrimE,
G .U. I.O I S- .M oNTHIl UN , UnoussAI S ct P ,\ ULI '\' I EII, conseillers,
111, HI STELU UEIl EI\ , procureur gé néral, tenant le parquet,
ct l\1 e MA Itle E C EHIl E) co mmis grenier , tenant ln
plume ,
�-
166 NOTES,
1 D'après DelvincoLU'tetDUI'anton, auxqu els on peut joindre
Mour/on, tom , XI, p , 438, la rédaction de l' art, 1033 suffit
pOUl' fail'e décider que quand plusieurs exéculeul's testamentaires ont été nommés, et <lue l' un d'eux seulement n'a
. pas
accepté, les atltl:es ne peu\'e~t n~ il' ; C:\I' a lors la g,<l I' i1nllC «uc
l'héritier tl'OU V:l.It d.ms la so lllJ al'llé de tous les execulclII'S est
afra iblie, cl il se pcut que le tes tateur n'eût pas nOlllmé l'un
sans l' itu tl'c. NOli S ne sa uri ons, dit Orliloz ( .R ép . gén. etc,
Dis . entre-virs et lest. 1 nO 4106), nous ne saur ions nOllS l'en·
drc à ces 1':li50ns i il ne nous paraît pas possib le d'inflnllcr
pal' des présomptions une ,'olan lé clairement mani res tée par ~e
testateur ; tou s ceu..\: qu 'il a désignés doive nt être réputés a"01l'
unc égale I>art à sa co nfiance . l .c refus de l' un d'eux d'accomplir son mandat ne détrui rait celui des a utl'?~ qll'(~l(t(lllt qu'il
apparattrait des lermes du tc,)' l amellt que 1 Intel/Iton du testntcur aurait été de rendre indillùi/;/c la nomination de ser
exécuteurs te.flamelllaires. C'est auss i le sen li ment de ~J :I.I'cadé
(sur l'art. 1033, nO 2), et de Tl'Oplong (to m . IV, nO2043) Mal'cadé l'cnse que si l'un ?CS exéeutcUl.'s nommés refu~, le;;
autres ne pournmt pl us 'ISU' qu c colleclt"cment, et n~ n 1un a
défaut de l'autre, Nous ne pouvons admett l'c, poursult Dalloz
cette interpréta tion , 11 ne nous p~ raÎt poi nt l'é~tJ lter de l'art.
1033 bien comp ris, que 1'~l cccp ta tlOn de tous SOIt dans la pensée du législatcur une cond ition nécessaire pOU l' 'Ille chacun
des exécuteu rs nommés pu isse agi r isoléme nt. « Prétendre le
contraire, dit un al'rêt dc la COLl I' de cassati on de n p.lgique,
du 6 j uillet 181,3, c'est vou loir fa ire to urnel- contre son but la
]lI'écJlltion que prend ordina ireme nt un tcsta t,e l~r. de nom~lcr
pl usieurs c-xécutcul'S t~sta l~en Lai.l'eSl da ns la pl'eVISI?n que 1u ~
ou j'autrc de ceux qu li a IIwcstlS de sa conli:lnce n acce pterait
piiS ou se trouverait pal' une cause quelconque hors cI'ét<lt de
rempli r le mandat, afi n de se prém uni r ains i contre semblable
éventuali té, et d'.lssul'el' d'autan t mie ux l'exéc uti on de ses
dernière "oJon tés , 1) Voi l' dans le même se ns Aul>l'y et Rail,
tom. \ If, § 7 1 1. Deruolombe, Don. en tl'e- vif et ~es t. , ton~ , ~.
nos 35 ~l 38 incl. En résumé, la Cou r a pal'f:lI te ment Juge,
quoiqu'eHe se soit appuyée SUI' des opinions ~IUjoul'd' hui abandonnées ou (ort contc!ootées, en décla rant q u'il appel·t des
termes du testament lui-même, (lue l'intention du testateul'
fi ait été de rendre indi visible la nomination de ses e,< écuteurs
testamentaires, ce qui est en parfaite hat'monie avec la doctrine moderne.
-
1G7 -
2 Ilwesti de la puissance patern ellc. Ic mari admi llislrC,
tant qll c dlll'c le m.u'iase, la personne de ses en,fants min c ~ ,'s
et leurs biens particuli ers, s' ils en possèdent. ~ I aiS que la mcre
vienne:1 mourir , il fuut a10'l's distin guer deux cas: Ou les enrants ont des biens parti culiers, ou ils n'en ont pas, Dans la
de rni ère hy pothèse , il n'y a rien de changé; 1<.1 pniss:lllce palel'llclle continue ~ s'exercer comme au pul'avant. Dans la premièl'e il n'cn est 1)lu5 ainsi: la tutclle s'ouvre, le c~ n se ll de
"
(,Imillc, est convoq ué. on nomme un subruge-LutcllI'
au pel'e
dcvenu de plein d.'oit tuteul', Dans l'espèce . la mère d 'Onn a.
}lOUl'n a n'existait plus, la j.eun e v~ u ,,'e possédai t des ~) i en s pal'ti culiers, ce ux qu 'clic :.\Valt l'ecuetlhs dans la su ccess lo l~ de SOIl
man ; elle était uonc pl acé~ sous la tutclle dc ,son pc.re" Le
mariage ne l'ava it pas é m anclp é~, ( Chez les rr~dltms , ,d,Il l ''H~
teur du .ATOll/ici, p. 7ft , le manage ne prodUi t pas 1 emnnCIpation ; il est célébré Ol'd~ na ire m el~t dans un :Î ge tellcmen:
rappl'C'lchê dc l'enfance, qu';1 Y, .alll'ait un d <ln~~r t l:Op gl'anAd a
reconnaltre au mineul' mal'lc une C;'lpaclte cl\'1l e mcme
limitée,n Les mineurs ce pendant peuve nt être émancipés par
le pèrc ou pal' la mère, à l'âge de quin zc ans revolus, et ils
devl'ont êtl'e pourvu d 'un cUl'ateur ( même OU" I' , Loc _ ci c.)
Nous esti mons qu e cela. ne peut s'c n.t e~d re q.ue d'un ga rçon
ct non d'une fi lle; qu 'en outre cc scra lt lIl appltcable uan 11 0 S
fi xée il l'.igc de
!losscssions du Bell •tTale où la majorité es't
(Iuin zc ans (c t non dc seize, comme dans les pays qUI' Slil. ve nt
1" doctrin e de l'école de Bén :\I'è~) , Que de,'ons-nous conclure?
qu'Onnopoul'll :\ était enco re mincure dc qu im-.e ~IO S, et qU·;l
peine sortie d c la puissan ce maritale, elle était enll1ée Cil tu t elle ve uve et enf,lnt tOut à la foi s.
3 Cent vill'1b t- cinq mille, roupi es représe
ntent trais cent mil:e
•
(r:lOcs, à comp ter en especes, sans caut lon _
�-
169 -
de cet unêté, toute coulrovcrse a cessé ù cct égnl'ù ùepuis que "autorité métropo litaine y a ùonn é son approbation ; qnï l n'est point co ntestable 'lue l'immeub le en
lilige aiL été vendu à l'intimé on à son fJ'ère pal' acte
sous sein g privé en date du \ 3 nove mbre 1833 , pal'
Courom-Coul'ulé·Cougni-Cana et son fl'èl'e Kcll in ;
43' ARRÊT,
.t.udlc ncc- clu 18 juin 1850.
que même ledit Cougni-Cana ) qui était chef de ln com-
Le chef cf une cOn/munauté entre II/aje urs et mineU/'s peut, en cas d'illlpérieuse n écessité, alié·
ner de gré il g ré ,Nec le concours des lIIajeurs,
et mème al'ec leur assentiment tacite, lUt illl,,/Cuble comlllun, Le consCltte/llCllt des IIIw eurs
est toujoars présumé ,
EntJ'c VADDAGARA-C.H1J N- COLLIN, appelant, comparant
pal' l\l t lll'un , d 'une l)arl,
c l PONTÉ LAT I~-CIHTI N
e
t CO Il-
sorts, intllués, comparan t pal' l\I e Petit d'Auterive, avocat, assisté de l\It l\Ioultoussamy, d'nutre parl.
Ouï aux audieuces des 8 et 'II du cou l'an L les conseils dcs par Lies co leurs co nclusions CL plaidoiries, ct
li!. le eonsei ll er·audiLeur Brune t, SUbsliLu ant li!. le
pl'ocureur général, s'cn étant l'appOt'lé à ju stice;
Vu les pièces dn procès, notam ment les nclcs SOllS
seing p,'ivé des 3 novembre 1833 L l, janvier 18"7;
le jugemeut du tribunal de premi ère in sLOuce d e Mah é
en date du 29 mai 1819 , dont est appel ; l'ap pel dudit
jugement en date du 7 juillet suivant,
el
après
CD
avojr
délibéré;
En cc qui con ce me la nullité de l'acLe de "c nte dl!
3 novembre 1833 , ct de l'acLe récognitif clc ceLte vente
en date du 4 janvier 1837,
Aucndu qu e l'art, 2 de l'aITêtc local du '11 d éce mbre
18 11 a décidé 'lu e les ac tes de vente d ' immeub les qui
antérieurement il celle date auraient été fails so us seing
priv" CLexéc utés de boun e foi par les parties n e pour·
raienL êlre aunqu és de nullité par celn seul qu ' il s n'auraient pas éLé confirmés dans le mois par ucle public
passé deva nt le tabellion ; el <]UC , si, dans le commen·
cement, quelques cloutes sc sout élevés Sllr la légalité
munauté de sa fami ll e) aiL corro boré cel :lcLe de ve nte
par un acte récog nitif en date du fl janvier 183 7 , elque
ces actes aient depuis 10 1'5 reçu un c cornpl ète exécution ;
que pUI' conséquent toutes les conuitio ns ex igées pal'
J'alTêté du il déeembrè 18'11 pour rendre la valid ité
:i un acte de vente d'immeub le sous seing Ill'ivé se
tL'ouvent l'cm pli es;
Au foud :
Attendu que les co mmu nautés indo ues so nt régies S Ul'
la côte Malaba ,' où esL situé ~la h é par les mêmes lois
cl les mêmes principes que SUl' la cote Coromn nd el, à
l\ latll'as, il Pondi chéry Cl ~l Karikal ; quc c'cst ) nin si que
le di t le prem ier juge- d a ns le Makltettayam et le
Snl'riti- CI/Clndri co, mais mieux eneore dans le lIl itacsham, 'lu ' il faut rechercher ces principes pour en faire
l'al)plicntiotl ù la cause;
ALlendu gue d e cette recherche il résu lte que le chef
d'une comml11'Hluté inùoue n'cst pas un simpl e adn'linistrateu l' des biens de la fami ll e unns Je Sl' ns qu'o n
i\ltache ol'd ina Îrem.c nt ;' ce tte ex pl'ession ; qu 'il est so umis vis-ù-vÎs de ses conlmuns Cil bi C' ll s Ù toutes les
obligations du père d e I,,,n ill e qu' il rem place et l'epl'éseUle ; qu 'il ('st obligé de pourvoir tl l 'éducation des
enfanls du sexe masculin ) suivant Icul' raof?' au mariil ge des fi ll es, aux besoin s oe touS el dc chacun des
membrcs de la famill c i qu 'il est tcnu d'cn acqu iltcr
toules Ics dctles} non-sculcl'I"Ient sur les bicns de la
communauté, m,lis perso l1o ell ement, mèn1e pal' corps;
cl qu'il l'ésuhe d 'ull e se mblable posi lion qu'i l l'st nll ssi
l'CVl>tu ) pOUl' ains i di re , de l'aulorité pate rn elle i qu'il
peUL non- seulemenl disposer des l'cveuus } ma is auss i
emprunter, hy poth équ er c l mème ali éner les immeubles
aussi bien qu e les meubles; qu 'à la \'l'l'itl~ il cst enseigné flu 'cn cc qui co ncerne les Îmmcldllcs, il ne peUL ,
�-
ITO-
excepté an cns de nécessité urgente , les aliénCl' sans le
concouJ'S ou le consentemenf de tous Ics memhres de
la filmillc, mais qu 'il est éga lement reco nnu qu 'il n'y
a tmcune nécessité ;'. cc que cc consentement soit ex-
primé et formel ; q,.à l'éuar,! des Il,inc,,rs il est 10"-
i()1."'·s présumlé ,o que les fill es n 'cn ont pas ù donnel',
el qu'ù l'égard des majcul's, il rés ulte s llrfisammcnl dc
-
171 -
l'amende et condamne les intimés aux d épen s des causes
principales ct d 'appel ,
OnIA~'NE,
pl'és . -
DE
Rosu:mE, GALLOls;MoNTnnuN,
PAuLINllm, consei llers.- Rm ouT, conseiller- audileuJ'BnuNET, cons. audite ur , substituant M. le procureur
général.
leur silence plus ou moins p,'olongé, saur le cas de
dol, de fraude ou de détourne ment au préjudice de la
f:unillc ';
Attendu qu 'il n'es t point contes té qu 'en' 1833 , lors
de la venle du lCl'min en litige) COlll'omuouraté Cougni
Cana fùt chef de la co mmun a ulé, c t que la ramille
prl.l·ait alors .1\'oi1' été co rnposcic dudi t COlll'ombouraté
Cougni CiUla, de so n frère Kc ll in c tdcs quatrc in timés,
NOTE,
R
leurs ne veux et nièces; qu 'il es t remal'quable qu e l'acte
du 3 no vem bre 1833 ne fut pas conscnti pa ,' le ch er cle
la communauté scu l, mai s par lui cl so n rrère Kellin,
de Sorle que les deux membres prin cipa ux d e la famille
ont co nsenti expressément l'a liénation att:lquéc j que
PontéLate-Mada , Pontélate-Coromby ct r OnlonlatéTiroumala, cn leur qualité de fill es, n 'nvn ient point dc
consentement à donn er j qu 'il est pl'és umaul c Ci lle Poutétaté-Chatin était hlin cul' à celle époqu e, c LfJU C, oans
LoUS les cas , s'il était majeur, le s il ence ga rd é par lui
pendaut plus de dix années, est d 'après les, pri ncipes
établ is, une p.'ésompLion plu s qu e Su m sanLe de son
consentement il l'aliénalion du lel' ra in qui ('a it "objet
ùe ses tardi ves réclama tions)
Pa,' ces motifs, la Cou r reçoit l'appe l de Va ndagaraCarin- Collin en daLe du 7 juille t .1 8',9, ùu jugement
co ntradictoirement rendu e ntre les pnrtirs pal' le tribunal de première insLance de ~ l a h é le 20 Il'l ai précédent j fnÎsanl dl'oÎt auù it appe l, 111<'l lcdit ju gemcnt ;l
néant ct décharge l':lppcll unldcs con damn alio ns contre
lui prononcées; st.Huantù nouvea u, ul:clal'c les inLimês
mal rond és en leurs dcmand c>s, lin s ct concl usions;
maintient Vadda gara-Cal'in-Coll in e n b propriété ULI
terrain appelé Coutou-" adel-Panom bou , SiLué à \ lah",
près du mtÎ t de Pavillon ; ordonne la restitu tion de
1 C'est une bien belle page de droit Îndou ! On y trouve un
résumé c1ai l', précis et complet des pouvoirs et des obligations
d ' ull chef de communauté, Voyez ilU SSÎ les al'rêts 44, 63 , 64,
89.97 .- Lo,'sque nous possédons dans les archives de notre
gl'efl'e des arrêts de celte va leur, pourquoi cherchel' hors de
nos frontières des opinions et des autorités? C'est un reproche
ou une question que nous nous adressons bien des Cois à nouSmême.
�-
H' ARRÊT
Aud ience du
,~7
juillet 18;;;0,
La l'ente d'un iII/meuble faite par le cllef de la COII!lliunauté sans la participatiolt de SOIl COlIlIl/IUt ell
bieus, est valable lorsqu'elle a pour objet L'acquil/elllent d'une dette cOntractée dans UlllI/omellt
d'illlpérieuse nécessité,
L'engagement l'ris par ll/l membre fjuelconfj,te de
lu tell/lille, lIIêllle par lUI esclctl'e , pour payer
ul/e dette de cette nature, oblige le che.!; et, par
.lUite, rr/tècle loutes tes ressources de let COII/IIIUnaulé,
C O\L\I\ASS .\\IY .\ SSAHY,
D .\lDU LING.\ l'ATTL;''I
appelant,
ct
SOUPR ,\YA
AS AI1 \' ,
intimés.
Ouï, cte,- Vu le jugement du Tribunal d e première
insutnce de Pon dichéry, en date du 15 avri l J 85 0 , dont
est appel, l'arrôt de déf.1ut-joneti o n e n date du 28 mai
suivant, ensemble les autl'es pièces du procès , ct après
Cil
nvoil' délibéré j
.
Attendu que la qua lité de neve u ct d e co mmun en
biens de Soupraya ass:l l'y, intimé, défai Jl nl1t) n'cs t pas .
sérieusement. cont estée pas "appelant à l'autre intimé
Dal'l11alingil pattin ; qu e d'ailleurs cli c rés ulte su('fisamment des documents vcrsés au pl'ocès c t des cxplications dOlln ées à l'audiencc pal' les co nseil s dcs panics ;
Attendu qu e So up!'a)';] assaJ'y, oncle de Dannalinr;a
pattin , était naturell ement le cher de la ralllille et cie
la co mmun auté qui ) paraît-i l, ne sc composa it gu e de
ces deux individus et dc ICllI'S enfants, e t qu e rien
dan s les pièces et ci rconsta nce du procès ne tend à
établir 'lu 'il ait jamais so ngé à sc départir de cette qua,
lité cn lil\'cur dc l 'intimé;
173-
Attendu que la vcnte dont s'agit n cu pOUl' motir l'ac4
quiucmcnt cJ'un e delle provenant d'avances faites à la
mère du chef de la co mmun,lUté pcndant une longuc absence de cc dcrni er, e t pOUl' pourvoir i1UX prem ières
nécessités dc so n ex istence; qu 'une dCllC cl· cette llilturc, plus strictement quc toute autTc, ob ligntoirc pour
la communa uté , pouvait ê tre va lablement contractée
pal' un Illembre qu clconque, ct même pal' un sCl'viteur
oc Iii fami lle, ct dcva it néccssilil'cmcnt êtrc ncquittéc
par le chef d e la comm unauté, sa ns qu 'il rLlt besoin du
consentement, mêmc Hlcite, ti c so n commun en bi ens,
ainsi que cela résulte fOl'm ellernent d'un passage du
IJaya Cl'ama Sangl'aha, chal" X II § 'l , du texte de
Manou, Liv, VI II si , '1 67, et de l'opinion é mi se pal'
M, Su'an ge, tom, I, l" '176 1 ;
Attendu 'lue Soo1'ra)'3 assary, réass igné par exploit
du 20 juin dernier, rait de nouveau dCf;\l1t ,
La COlll' d onn e déra ut définitir co ntre lui, ct, statuant Slll' l'nppel, e n date du 20 aVI'il 'J850 , du ju rrement du triblln al dc premièl'c instance rendu entre 1es
parti cs le l 5 du même moi s, met ledit ju gement à
néant ; statuant à nou vea u, déclare Dal'Jnalinga pauin
ma l fondé dan s sa tierce opposition, l'en déboute;
maintient la vc nte dOllt il s"lgit, ol'donn e que l'appelant sera réintégré e n la possession de l'objet de ladite
"cnte 2, o rd o nn e la rcstituti on de l'amen de, et co ndamllc Darm:dio ga paltin aux dépens de causcs prin ...
ci pales ct d 'appel.
])rés:
conse ill ers : 1) 1\ RosIi:: nn , GAL LOI S
Cons. auditcur: FESS.\II0 conse ill er auditeur, s ubstituant. 1\L lc Procurcur
OIUA'l N.E j -
l\1oNTn Il UN ,
RLB OUT,
l )AUL LNIEn. -
généra l.
NOTES,
J V . le principe établi au digeste, li\! , l , tex tes 18!),
19'1,193 et l S l . - (( Si un homme, dit X al"lgtlllcha , quitte
son domicile 1 ct que pendant son absencc une delte soit CO I\~
�-
174-
tractée pour les besoins de I ~ rami lle, par, son e~clave, .par sa
mère par sa femme, le chef de la famille d OIt acquitter la
dette'; et. s'il est absent , son fils en est tenu. » - « Que le
chef de la famille acquitte la dette qu'aura ient contractée pour
Je maintien de la famille son oncle paternel , son frère, son
fils, sa femme, sa mère, son serviteur 1 son disciple 1 son pro..
tégé . ( f/riilaspati)
, Comparez les arrêts 43, 63, 64, 89.
45' ARRl~T
J\utUeuce do 20 aoûC •
8~O.
Ail.); ferllles de la législation d 'alors, ww contrelettre ayant p our obj et et'annu ter ou ete modifier
ttll acte de vente immobilière, dé vait, cOI//lic
ce t acte, être p assée en la / orme authentique.
E 000
Entre S OUN DHAi'IIALL E ) :lppclanlc, comparant par
Mc rranapaassal'y, d'un e p:l l'l ;
Et
SOCAL I NGAMO llli LY )
ll1timé, com para nt r aI' l'le Ap-
pnvoupoull é, d 'a ulre parl ;
Ouï i, l'andi ence du 13 de cc mois les conseils des
parties cn leurs conclusion s cL plaidoiries, cL 1\11. le
conscillcl'- aud itc ur n.ibou t , su bSlÎ tua n l ~ l. le Procuren r
général) cn ses obSC l' v:llion s;
Vu les pi èces du procès) cL après en avoir déli bél'é )
Attendu que la 1 (~g i s IaL i on locale en rnatièl'c ùe
cOlwc n l Îoll s, fo ndée SUI' d'an ciens al'rê ls de règlement,
eux-lHèll1 cs puisés SOi L dan s la loi, li S ct coutum es des
natifs, soil dans les nécessités im posées pUI' l'ex périence,
a étnbli deux mod es de contrats, l'Ull p OU l' les matières
réelles, ,'autre p OUL' les matières pCI'SOll rw ll cs; que les
nrl. 6 eL 0 de l'al'l·ê l de r ègleme nl du
ja n vic,' 17ï 8,
qui OIlLlracé le for m es dont sC l'nÎcnt re vêtus les bill ets)
promesses ou obliga tions passl'cs entre rndic ll s, ne
concernent que les matières pu remen t pCl'sonncll es,
et que les co n \'c n t Î o tl ~ relati ves aux immeub les ont de
toullemps, dans les E labl issemenls fb ll1çais de \'[nde,
été const. .ttécs p ~\l' un acte authentiqu e, ainsi quc le
démontren t l'olt . 3 d e l'arrêlé de rè~lr ll1 e n l p récilé,
qui nc permet de con se ntir une alTcctatlOll hy pothécai re
'I"e pal' aele reç u a ll labell iona!;e; [ '''l'l. l, de l'arrêlé
de règle menl du 18 novembre 1769, q ui d éclare nulles
les ventes d'immeubles sous sein g priyé non ratifiées
n
�-
176-
dans le mois pal' acte authentique, et l'al't. 4 dc l'al1'êté
du 11 décembre 1841 , qui déclal'e 'Ille les actes de
vente d'immeubles entre Indiens ou entre Européens ct
Indicns , ne seront ,'alables qu'autant qu'ils seront
passécs l'al' acte public 1;
Attendu que c'cst eu vain quc J'on oppose il celle
législation l'art. 1321 du C, C. qui autorise les
contre-leLtres SOLIS sein g privé, même en matièl'e
immobilière, puisqu e la législation métropolitaine permettant de faire dans cette forme les actes de vente ct
a.res translatifs de propI'iélés immobilières, il n 'y ,wait
aucun motifd 'cxigcl' d 'autres forma lités p our les contre-IeLtres destin ées ù. y d éroge)', tillldis CJU 'all conll'air'c,
dans les p ossessions françaises d e l' I. nd c, les actes
translati fs d ' immeubl es ct ce ux participa nt d e J:.l même
nature pas~és entre Indiens, ne p ouva nt se filire que
pal' acte a uthentique, c'cst une co nséqu ence logiquc
que les con ventions faîtes p OUl' y dérogcr soient l'e"ètues des lllênleS formalités j
ALlendu qu'il résul te de ces pr in cipes que l'obj et
de la conlre-Iettre .tu-ibuée il Soundira malle el d 'a illeurs
déniée l'al' clle, étant de la dessais ir d ' un immellule
acquis par acte authentiquc, cc documcnt tenu caché
pendnn t plu s de dix :II1 S, sa ns aueun motif' même allégué, doit être d éc/nré nul C il la fOl'me ct rcjeté ùu
procès;
Par ces motifs, la Cour reço it l'a ppe l de SOlludramall e, en date du 23 jan vier 18.jO, du jugement conll'adictoù'cmcnt rcndu entre les parties le J () septembre '1849; Illet ledit ju gemellt il néant) ct, statuant à nOll\'ea u, d éc lare Ilulle en la forme la co nlrcleLlre portant date du 26 j ui llet 1837, aLLribu ée à
Soundrama lle; d"boute en co n séq u enc~ l'inti mé de ses
l'rétentions à l'égard du jard in ~u i f., it J'objet de la
co ntesta ti on, ct cn mai n tient la p ropri été ù J'appelante:
sur leurs autres fius et conclusions, Illcl Ics parties
Ilors d e Cour, ordonne la rcsti/ution dc l'amend e, et
condamne J'in ti mé aux dépens de p re mière instance et
d 'appel.
Jugé ct pro noncé, cIe., etc .
Jlrésid: M, O"IANNB . - M, publ. M. RIIlO UT ,
-
liiNOTES.
1 Ilcp\lis, b législation IOC'llc s'est modili ée; on ne (;,it plus
de la vente, d'un onll'at du dl'oit des gc ns, un acte ~o l enne l .
L'al'rêté du 19 aVl'il 1856 di sp~) se. art, ' ,§ J: « A dulCl' de
«la vr01l1Ulsalion du p,'ésent :II'I'êlé, l'au thenti cité pl'esc rite
I( pour la validité des actes dc vC ll tes d'immcubl es faites sous
I( seing pri vé
entre Indiens ou entre Européens ct Indiens,
(1 ser:\ l'emplacée
pal' un enr<'gistl'cment sommaire dtllls les
(( bureaux du dom;:tine, opéré dans le délai d'un mois fi xé
• par j'a rt. Ii du règlement du 19 no vembre 1769 .- 11 seq l
« perçu pour cet enregistl'cment 3 0 C,))
NOliS devons conclure de là que les contre-lettres peuvent
être faites sous seing pri vé, mais doi\'cnt-ellcs, comme les
"cntes sous seing p,'ivé elles-mêmes, être enJ'egist"ées dans Ic
mois de leur date? Voy . pOUl' plus de détails l'arrêt 98.
2 En général, les contre·lettres, spécialement cell e:-. qui an·
nul ent ou rétra ctent un ac te de vcnlc, so nt railes sous scing
privé , la Co ur, en décidant qu'clics devnicnt être passées
(sous la légi:-.btion d 'alors) en la fOl'me auth entique, s'est
montrée logique ct même pénétrée de l'es prit qui animait lcs
aul eurs du règlcment de '769, On n' ignore pas qu 'il y avait
ava nt la Révolution deux sortes de contre-lettres (voir le
nouveau Dcnisa rt) , la contre-letl l·c sous seing privé clla contrelew'e P{U,fC'C d Ul/alit lIotaire ou reconnu e en. justi ce, c f d ont i l
re.rtait m i nute , La Co ur a cll.l\l c considéré comn'lc chosc toulc
naturclle l'interprétation ou l'extension qu'elle donnait par
voie dc conséqu ence au règlement de '7 69 ,
12
�46' ARR~T
SUI' la côte de Coromandel et dans les provinceJ
qui suivent la doctrine du .Mitacsltara , lorsqu'un homme, séparé de ses communs, meurt
sans laisser nifils, ni petit-fils ni arrière-petitfils, la v eu ve recueille en toute propriété l'entière successioll_ Blle est héritière dans le sells
parfait de ce mot l ,
L1 question sc présenta en T851 deva nt le tribunal de 1 re
instance de Kal'ika l, dans l'espèce sui va nte:
Arounass..1 lapoullé était décédé sans descendants m:1Ics.
séparé de ses com muns, ct lalssa nt un e veuve, Sourname. <lui
ava it recueilli, :1 titre d'unique hér itière, la succession de son
mari. Plus t:1rd. et par un testament public du 2 1 juillet 1850,
ellc institua pour légataire univc l'sel Virtassa lapoull é, son fl'èl'e
:IÎné. A sa mort, ce dernier prit possession de l'héritage dans
lequel entraient pour une forle partie les biens ayant appartenu jadis lt fcu Aroullnssaltl pouJJé. Ma is Soupraya poullé, se
disant sapinda ou cousin issu de germ ain dudit Al'O unassahlpoullé,att:lqU i'\ le testament de SOllrllame d ev ~tnt le tribunal de
K:lI'ikal. Il prétendait que le droit d'une veuve dans les biens
délaissés pal' son époux , se borne ;'i un simple usufrui t j
<Iu'elle ne peut dOllC en transmettre la propriété ~ nutrui par
.autun acte testamentaire ou cotre-vifs. Conséq uemment , et
comme paren t le plus proche du défunt, il concluait à cc que
Virtassa lapoullé lui restitunt des biens qu'i l détenait Sans litre
valable. Virtassalpaoullé soutenait il U contJ'aire <fuc dans les
pays régis \);11' les principes de J'école de Bénal'cs la ve uve
hérite en Il cine propriété. LetriLmnaJ l'cndit, à Ja date du 29
mars 185 " un jugement dans cc dernier sens. - Appelj mais
Ja cour confirma la décision du premiel' j uge par l'alTêt dont
suit la lenew' :
•
1 • 1 1 • , ••••••• "
•• l ' o • • • • • • • ••• t 1 •• ••• 1 •• • 1 1 • • • • • 1 • • • • •
179-
Attendu que l'int im é, quoiqu e valab le ment assigné,
ne compal'aÎt pas n i perso nn e pOUl' lui ;
AUcnuu qu e l'ull e des pl'incipal csct plus importantes
,Iinë,'ences de la loi indoue, telle qu 'cl ic s'applique au
Dengale, ct d e la mê me loi telle qu 'elle est com prise
dans les [ll'Ovillces qui suivent Ics princi pes de l'école
de Bénarès, co nsiste en ce qu 'n u Benga le la vcuve
ll él'i te (lcs bi ens dc Sail mari 4écédé sans postérité
mascul ine, so it qu 'il vécut cn co mmunauté avec sa
thmi llc, so it qu'il en fût séparé) mais toujours à la
charge de les laisser après son décès aux héritiers de
son mar i, 11 0n à ses h éritiers perso nne ls j ta ndis que
dans les provin ces qui suivent la doctrine du Mitachsar(~ elle n ' hé,'ite d es bie ns de son m.ri qu e dans le
seul cas où il f.i s. it pani c d ' un e fami ll e sé parée de
hiens; mais auss i da ns ce cas) d'une manièl'e pleine
el enli ère) de so rte que les biens du mari so nt co nsi.
cUrés com me biens pal'liculi crs de la femme aussitôt
qu 'cl le les a recueillis en sa q ua lité 'd' hél-itière, et sc
transme tte nt à ses prop rcs h ér iti ers, no n à ceux du
mari, ain si qu e ce la es t enseigné par sir Thomas
Stran g-c d.ns ses Eléments cle cl1·o it inclou, Lom, 1" ,
pag,. 24 7, ct 1'''1' l'aute U!' du Atitachsa!'a, chal" II,
scellon 1 l , S 8 ;
Attendu que de ces pri ncipes il rés ulte 'fue l'o ppelont
s'pindu , il est vrai a u 6' deg,'é, d 'Al'ounassolopou ll é,
mari de So ul'name, c t qui en ce tte qualité eth é té
habilc à hériter de ses biens, ma lgré le ur é lat d c séparatioll } si A l'o unassa lapou ll é e ût s urvécu à sa fe mme,
n'a aujoul'd'hui auc un e qualité pour co ntes ter la
d ispos ition qu 'en a fa ite ce lle-ci, pui s').,1C les ayallt
recuei llis dans la s uccession de son man, il s lui sont
devenu es perso nnels e t p'l'ticuliers ;
Adoptant d 'ai lleurs les motifS du pre mier ju ~e,
. La Cou,, donne défaut contre l' intimé non co,~por. nt
tlI personne pOUl' lui ) et néanmoins confirme le jugement du tribunal de prem ière in stan ce de Kal'ika l en
date du 29 mai 1851 , do nt est a ppe l, pou\' sOl,ti\' p lci u
et e nLiel' cfJ'ct ; cO~ldamne l'appelant à l'a mende el aux
d ér ens , etc_
Prés, Onl.'NNB , - Min, pub!. H c nTn EL ,
�-
180 -
n ' ARRÈT .
NOTE
, On rencontre pa.rsim dans notre Recueil l'application de
ce principe. La doctrine contraire, celle de J'école du Rcnoale
obtint pourtant un triomphe momentané à (Jondiché,'; c~
186g, où l'on peut di re qu'elle rit in vas ion ùans la place. La
Cour, mieux éclai l'éc, rl!v int bientôt à son ancienne juris..
prudence j elle o'a pas dévié depuis. Voy. les arrêts 77, 78,
HI 1
9~ .
Audience du
~
octobre
18"'~ :
l'. La prescription libéra/aire n'existe pas en droi t·
indou.
2. L'arrêté rendu par le Couvem eur Saint-Simon
le 18 octobre 1838, qui promulgue comme loi
de la colonie pour les /latil s, le titre XX du lipre '
111 du Code cip il, n/es t pas exécutoire.
tant sur l'un qu e sur l'autre
jloint. cassée dan s l' intérêt de la loi par l'arrêt
qu'on ~a lire. NO LI S le donnons in e;;tenso; il reprod uit, dans les parties essentielles, l'àrrêt de la
Cour de Pondichéry.
M.l.U VAISE DÉCISI ON
000;0
NAPOLÉON, pal' la' gr ;ce ùe Dieu et la volonté nationale, Empc l'cur des Frao<]a is J à to us préscHts ct à
venir ) salut.
La Cour de cassatio n n· rendu l'a ll'rêt s uÎ.vant s ur la
l'équlsition do nt la le ncUl' s uit:
co un
D E CASS ATIO N
CILamb?'c civile
Le Proc ureur général près la
Cour ùe cassa tio n· )
sur l'invitation ele M , le Gard e des sceaux, Ministre de
la .iusti ce, ct en vertu de J'art. &8 de la loi du 27
ventôse an VIll, dénonce à la Courull arrêtd e laCo ur
de Pondichéry, renùu le ? octol,,'e '1852, dans les
circonstan ces qui vo nt être exposées.
Le Coele Napo léon ct les autres Codes comprenant la
législati on fran çai se (à l'exception du Code ,l'instru ction
crim inelle ) o nt été
pro mulg ués dans les
E tal,lissements français de l'l nele l'al' lin an èté du
�-
182
-
COlUle Dopuy, Gouvern eur, en da te du 6 j an vie ,' 18 19,
L 'art. 3 de cet arrêté porte : « Les Indiens, soir
chréti ens,
soit maures ou
gentils , seron t jugés
1
co mme par le passé, sui va.ut les lois e t coutumes de
leurs c.'lstes. »
Les tribunaux fra nçais établis da ns cc pays eurent ,
par suite, à sc prono ncer sur la qu es ti oo de savail' si
la prescription étn it ou non reconnu e par les lo is ma-
labat'es; pendant longtemps la ju risprudence parai t
avoir été incertain e à cet éga ,'d , .La lettre d e 111 , le
Garde de< sceanx énonce que la Cou r impériale de
Pondichéry aya nt, pal' un arrêt J u 1 5 septe mb re 183R,
consacré le principe de la prescription ch ez les I nd iens,
M, le Gouverneur Sain t·Simon , pour e mpêcher que
n aurait trailleurs au cune valeur léga le, faute d'avoir
été coofi,'mé l'al' le Gou verne ment métropolitain .
JI rés u,lte des d ocume nts join ts au d oss ier, que la
population indi gè n e s'est vivement é mue d e celte
dëcision\ M .. le Procure ur gé néral l'l'ès la Cour impél'i,le de Pondichér y , 1\1. lc Gou,'el'll el1l' c t 111 , le
Minist,'e d e la ma,'ine s'acoorde nt pOUl' en d ema nder
F:11l11uJ ation . . .
Les panies intéressées ont, à la date du 22 octobre,
(lëcl arc reno ncer à se po urvo ir.
C'est clans. ces circo nsta nces qu e 111, le Ga rde des
sceaux nous a inviLé à dénoncer l'arrêt' dbn.t il s'agit à
la Cour de cassation..
DISCUSSION
des doutes ne s'élevassent ti c no uvea u et pour rég ler
défin itive ment cette ma tière, p rit, le 18 octobre de la
même an née, un arrêté mo ti vé dont l'urL 1 cr es t ains i
conçu:
• Daos les ca uses intéressa nt les n atifs, le principe
de la prescripti o n, consacré dans les lo is maJabal'cs
J
continuera à être nppliqué par les tribun aux des
Etablissements fra nçais de J'Inde. En co nséqu ence, le
tiu'e XX du livl'e . 1Il du Code civil est p rom u lg ué pour
les natirs ct sera co nsidéré comme loi de la co lo nie.
Une copie de cet alTê té publié dans le tome IX du
Bulletin des ac/es adminisllf'a/.i(s des Etoblisscments
de l'lnde, sous Je n' 79 l, est j ointe a nx p ièces,
La CO Ul' impériale de Pond ichér y qu i, d ep uis cette
ép oque, ava it p lu sieurs rois adm is la p rescri ption in,roquée pa l' les I"dicns en ma ti ère de d roits in corp orels, a, par arrèt du 2 octobre 1852, adopté l'opinion
con lraire.
.
Les motifs qui serven l de base il ce t arrêt so nt:
Que les Jois, coutumes et tradi tio ns de l'Inde
n'au torisen t la prescription que co mm e moye n d 'ac(Ju éril' ct non co mme moyen de se libérer d 'une ooli~
J)
gat ion :
Q ue J'al'l'êté d u 18 octobre '1838 aura it, pa l' conséqu ent, " io lé la go",'a ntie donllee Cil 18 19 Ù la popu.
Iat.ion iodo ue qu 'elle continue rait ~ ê u'c j ugée suivant
les lois, us et co utu mes du pays ; 'lue cet arrêté
183 -
La seul e' question q,ue soulève le pourvoi provoq;ué par M , le Garde d es scea nx cont re l'arrêt de la.
Cour impéria le d e P o ndichéry,. est cell e de savoir si,
dans. les contestation s e ntre les natifs, la pr.esoription.
qui libère pe ut être appliquée comme la l? rescr.iption
'lui fait ac quérir ,
Si J'arrêté du 6 j a nvie. 18 1Q constituaηtJ, à cet
cao.cl., le dernier é ta t de la législ<ltion ci" il e des, EtabYissements fi'ança is de l' Inde, l'article' 3 de cet arrêté
réserva nt a u~'( IndiÎcns Le privilège d'être jugés selo n
les loi s c t co utu mes de leu rs castes, il ry a.ul'ait p eutêtre lieu de l'cc hcl'c1 lCL' sil Cil décidan t gue le droit
iudou ne reco nnaît pas la prescrip tio n com me moyen
de se libc,'er d ' un e ù elle , l'a rrêt dénonoé Il 'U p as
commis une vio lation de la loi ind ie nne l qui d.eviend rait ici le prill cipe e t la so urce d 'une violation
de la loi fra nca ise,
Le dossier ·ct le mémoire <Lu P rocureur gé néral
près la Cow ' d e Pondichéry, 'lui s'y trou ve j oint,
w ntiennenl à cc point du V Uf',. des documents qui.
tendraient à o pposer une con tradicti on sérieuse a u
J
système ùe J'al'rê t de '1852,
Ou y rencon tre no tamment un av is du Comité con-
sul tat.iF dc ju risprudell ce ind icn nc,
cn date du
14
juill et 1850, qui vise p lusie urs textes deslinés à
complé te!' les lois cie Ma nou, c t 'l',i décide: " Que le-
,1
�-
184-
-
temps requis l'our presCl'ire es t de dix ans pou~ I~
propriété mollllière, de cinq an s pour les ù estiaux ,
montl'es et bijoux prêtés, de soixante a ns pour la
185 -
lolérance, n Ia pu enchaîner le droit du Gouvernement
français pOlll' l'avenir, c t a nécessa irement, au contraire,
réscl'vé l'application ult érieure et progressivc des lois
de la mélropole a li x i nd igèncs.
A ce litre, l'ul'I'êté du Gouverneur de Saint-Simon t
,lu 18 octobre 1838, procède du m ême droit que 1',,1'rêté du comte Dupuy, du 6 janvier 1 819 , 11 n'est pas
inuti le d 'ajouter qu e l'arrêté d e 1838 sc fo nde, pOUl'
pt'omu lguer l'elati \'c menl au x natifs , le titre XX du Coue
Napoléo n , SUI' clcs considéra ti ons tirées du droit indou
lui-même et de la jurisprudence , et sur l'av is précité
du Com ité consulta tif de juri sprudence ind ienne, éta bli
Cil exécution de l'ord onnance royale clu 23 d écembre
1827 ,
C'est cn vertu de cc droit inaliénabl e de souveraineté
qu 'ont été success ivemcnt rcndus les arrêlés et les ordonnan ces qUl o nt organisé les pouvoirs judiciai,'cs ct
promu lgué di ve rses dispositions législatives dan s nos
pos 'ess io ns d e l' [ncle,
ReSle la questiolt de savoir si, co mlne le prétend cn
seco lld li eu l'arrêt d e la Cour de P o ndichéry, l'arrêté
provisoirc du 18 octobre 1838 n'a pas aujou rd 'hui
d'autorité léga le, fautc d'avoir été ex pl'c sément approuvé pur le Gouvernement d e la m éu'opol e,
SUI' ce poinl , nous croyons que les arguments qu e
M, le Minis tre de la ju sti ce puise dans les art, 1, 9 § 3
de l'ordonnance du 2 3 juillet 18',0 , ct 209 de l'ordonnan ce du 7 révrie r '1842, so nt pérempto ires . No us
penso ns '1 LI ' i 1 SLl Ffi t cle les p lace,' so us les ye ux d c la CO UI' ,
Art. 1,9 de l'o rdonnan cc dLl 23 jui ll et '1840 :
§ 1. Lorsqu e le Gouverneur juge n éccss~ il'e d'introduire dans la législation coloni ale des modifi cations ou
drs dispositions Llou vc ll es, il 1" 'é p,,re en Conseil d 'administration les projets d'ordon nances royales ct les
ll':ln met au :l\1ini stl'e de la marin e) qu i lui fait con na ître nos orch'es. Dans le cas précité, deux mcm bres
du conseil généra l, choisis con formément aux di spos i~
tions de l'al't. 11 2 § 5 ci-après, son t ap pelés '1\' ocssaiff' ment Ù f:lirc panic du Co nse il d';ldmÎnislra Lion.§ 2, Les projets d 'o rd o un a nccs éno ncés a u § 1 ci·dcssll s,
ne pClIvt:nt jamais êtt'e mis proyisoir(;!l1lcnt. Ù c~éculi o ll
Jll'Opl'iété immobilière, e l de tl'cnle aus pour la dette
quelconqu e,
Toutefois , si, dan s cclle h,l'poth èse, l'cn cur de
droit sur l'applica Lion de la loi indo ue était la seul e
bnsc du pourvoi, au milieu de ces inlC'"prélations
diverses, en l'absence d'un texte précis et in contes té,
il deviendrait dif'fi cile de voir dans la doctrine de
l'arrêt une contr;w cnrion de Ll ature il c n déterminer
la cassntÎ'oD .
Mais , en présence de !':l ITêté du Gouvcl'neul' de Sain t ..
Simon, en date du '18 octobre '183 8 , la qu estion se
rcst,'eint et se simp lifie, Cc n 'est p lus la lo i indoue
maintenue en vigueu r pal' ,'arl'è lé du G janvier 18 19,
que 1" ITêt dénoncé a violé, c'es t le titre 20 du li vre
Il! du Code Na poléon, pro mulg ué pOUl' les natifs pal'
l'arrêté du 18 octoure 1838 ,
Ce titre comprcnd, cn efTet, toutes les r ègles de la
prescription co n s jd é réc~ soit com me moye n d'acquérir
soit Comme moyen de se libérer ( art. 22 19 ), La distinction sur laqueJle se fond e "arrêt ne subsiste pas.
L1 Cour de Poudi chéry cro it ,,"cvoir éca ,'tel' l'on'ôté
loca l du 18 octo bre 1858 pal' d eux mo tifs: '1° p a rcc qu 'i l
déroge,'a it aux princi pes de l'a rrê té du 6 jauvie r 1819,
d ont l'article 3 mai ntientaux [ndic ns Ic pri"il ége d 'être
jugés selon les lois et coutum es de leurs castes j 20
parce qu 'il n'aurait jamais été sa nctionné par le GO ll"
vel'ncmcnt de la mé tl'opo le.
Cc deux motifs contienn ent un C d o ub le C''I'eul',
La Cour de Pondichéry, en tl éclarallt 11 0 11 obligatoi re
J'arrê té de prom ul ga tio n pr is Ic 18 octo /),'e 1838 pal' le
Gouverneur, au nom du Ro i, méco nn aît le pri,~cipc et
les droits de la so u"éraincté francaise da ns les Eta blissements de l'Inde. Si 1':1lTêté d~ Gouverneur co mte
Du!,u)', du 6 jon"ier '18 19 , porta n t pl'omu lgarion du
Codc Napoléon et de plusie urs autl'es de nos Codes,
décid e, par son art. 3, que: « les Indiens seront ju gés,
comme p al' le passé, SdO ll les lo is c t coutum es de leurs
cas tes >, celle disposition , dictée pal' un sage esprit cie
1
�, -
186 -
pal' le Gouverneur, sous quelque prérexre quc ce soil._
S 3 , Les a\Tétés provisoires no", app,'ouvés pal' Nous ou
notre Ministre de la marine, avant la pro mu lgation de
la présente ordonnance, et Pal' lesquels il au rait été
introduit des modification s da ns les n" .tièl'Cs é non<lées
au § 1 du prése nt article, p ourront ê tre rappol'lés par
le Gouverneur, en Conseil d 'administratio n ; ils seront,
dans ce cas, J'cmplacés (sous les modifica tions auxquelles
il )' aul'O lieu ) pal' les arrêtés préexis ta nts SUI' les mè rncs
matières .
Art , 209 de l'ordonnance clu 7 févriel' 1812 :
« Sont abrogées les ordo nnances organiques des 23·
déecmu "e 1827 et 1'1 septembre 1832, et toutes au t.'cs
dispositions contraires à la prése nte ordonnance. Conti,.
nueront d 'être obse r vés les lois, ordonna nces, règlements
et :1l'1'êtés en vig ueur dans l'Inde, concern ant les di ..
verses classes d'habitants, S UI' toutes les matières ct
j U l'id ietions q u'ellc n'a pas rég lées , »
Dans ces circonsta nces e t pal' ces considérations,
Vu la lettre de M , le Ga rde c1es scca ux, cn da te du
2G janvie r 1853 et les pièces y j oin tes ;
Vu l'a1,t, 88 de la 101 du 27 ve ntôsc an vrrr,
ous requérons \'OU1' l'Empe,'cur 'lU ' il p la ise à la
COUI' cassel' et allllU CI' da ns l'intérêt de la loi, l"arrêt
dénoncé de la COUI' impéria le de J>o nd iehér)', et or-
donner qu 'à la diligence du Procureur gé néra l, l'arrêt
ù intervenir sera impl'ilné et tl':l1lSCl'Ît sur les registres
de ladite Cour,
Fait a u parquet, le 8 mars 1853 ,
Le P I 'OOU,'e1.61' géné,'al,
E . D E R OYEn,
La ca use a)'all t été por tée à l'a udie nce puulique de
la dJambre civile de la Cour de cassa tio n , le mel'credi
29 juin 1853,- Ouï M , Je consei ll c,' Alcock en son
"' ppOl't, M , le Procurcur gé né,'a l d e R o)'e r en ses réqu isitions et conclusions, et après e n avoir immédiate·
ment délibér,;, le tout à l'audience dudit j our,
LA Coun,
Vu l'ar t. 88 de la loi d u 27 ventose an Vlll ; Ics art,
-
187 -
49 § 3 cie l'ordonnance du 23 juillet - 27 août 18 1,0;
209 de cc Ile du 7 févr ier - 19 m"'5 1842; l'al'l'ôté. du
180ctobrc 1838, rendu par le Go uverneur dcs E tablis,cments fTa nçais d e l'lndc, et les ar t. 2219 et 2262
du Codc Na poléon ;
Vu aussi J'a r t, 5 de la loi du 2 1, av ri l 1835;
Attendu que pal' arrêté du Go uverneur des Établissements fr:tn çais de l'Inde, eu date du 18 ootou,'e 1838,
le rit,'e XX du line III du Code Na poléon SUI' la pres·
criptioD a été promulgué et déclaré exécutoi,'e dans les
Établissements d e l'I nde li'an e.ise comme la loi de la
colonie p01./II' les natifs;
.
Attendu, en droit, qu' il résulte de l'ordonnance d u
23 jui llet - 27 août 1 84 0, art, 49 § 3 , et d e l'ar t. 209
de l'ordon nance d u 7 février-19 mars 1842, que Ics
arrêtés des Go uverneurs de l'Inde française, an térieurs
à ladite ordo nnance de '1 840, quoiq ue non a pprouvés
par le Go u ve rn eme nt de la métropole, deme urent
néanmoins exécuto ires , tant qu 'il s n'ont pas été rap"
portés dans les formes indiqu ées cn lad ite ol'd onn ~ n cc;
Auend u qu ' il est consta n t que l'arrêté d ll 18 octoure
1838 n 'a j a ma is é té !'apporté, et qu'en co nséqucnce,
au x terllles des o,:donn ances précitées. il est encore en
vigueur dans les Etab lissemen ts de l'I ode;
Attendu qu '~ u x termes de l'art. 5 de la loi d u 21[ avril
1833, lesd its Etab lisse men ts sont régis pal' des ordonnances;
Attendu d ès lors , q ue l'arrêt attaqu é, cn rcrusa nt
force de loi à l'arrêté précité, et, par suite, en pronon ..
çant '1u c la prescript ion ù l'e rlc t de se libél'c!', établie
pal' l'art. 22 J 9 du Coùe Napo léo n , n'é ta it p as app li cable aux Etau lisse mcnts fi'a nça is de l'Inde }'0161' les
n atifs, a lo rme ll elllcnt violé led it arlicle et les lois,
ol'll On nnllccs et 3l'l'êtés plus haut cj tés ;
l)~H' ces moti fs) casse ct ann ule, da ns l'intérêt de la loi
seulement, l'arrêt i'e ndu pal' la Cour impériale de Pan.
dichéry le 2 octob re '1852; ordon ne 'lue le prcsent
arrêt sera transcl'it S U l' les registres
la Co ut' illlpél'irdc
(le Pond ichéry, cn rna rgc ùe l'nl'l'êl attaqu é, Ù 1:'1 dil i...
gc nce de M, le P ,'oClII'eUI' gé néral en la Cour d e cassation, cL de plu s imprimé.
ue
�-
188-
Ainsi, j ugé e~ prononcé en l'audience publiq,ue de 1.
Cour de cassatlOn ,-chambrc clvde, le mercl'Cdi 29 juin
1853,. présents: MM. Tl'Oplong, premier présidentAlcock, l'apporteur; Mél'ilhou ; Pa~ca l is; Delapa lme :
Glandaz; Gdlou ; Labol'le; Chcgaray; F~uillade_
Chauvin; Moreau (de la Meurthe); Grandet; Gaultier'
nenou.rd et Lavielle, consei llers en la Cour.
'
48' ARRtT
.Alandons ct ordonoons , etc.
o
0
p~~~ .~:p'édi;i~~ 'c ~;" '~I:I;"; d~li ~;,,;~ :1 'Ù: 'I~ 'l;,:o~;I;'~~I:
A.udience dl1 30 tl éceDlbre
18G,~ .
géNél" !.
Le greffier en clic(do la COt.,. de cassation,
llEnN.ulD .
Dalls les pays qui suù'ent la doctrine dIlMitacs!lClra,
et quand le mariage a été cé lé/,,'é suivant llIt
II/ode réprouvé, la succession d'une jèmme décédée 'veuve, sans postérité, salis père, ni mère,
est dévolue à son ./i'ère.- Les indous chrétiens
sont censés mariés (au point de v ue civil) SOllS
lin mode approuvé ou réprouvé, suivant la caste
à laquelle ils appartiennent,
Entre
appelanle,
G-NANAMALLE ,
comparant par
1\1~ Brun, con seil agréé , d 'une pal'tj et 1° SouGoun ..
NADAi\tOD~LlAn; 2° CANAG.\nAYAl\I OD I~ LIAIl ; 3° DAYRIAoo
:NADA~I O I) É LLAn ; 4° DAnMAN~DA;)I O D B LlAn , intimés, comparant par l''P~ R eynaud , conseil agréé, d1autl'c part;
cL 5° 'l:'.U tOy DAvnIANAD.ulonÉLIAIl aussi intimé, dé-
fai ll ant.
Ouï les parti es en leurs conclusion s et plaidoiries,
ct M. Vinson , conseiller -auditeur, substituant M, le
Procureur génél'a l, en ses concl usions ct observations;
Vu le jugement do nt est appel, et les autres pièces
du procès ;
Après en "voir délibéré;
Attendu qu' il est impossible de nier l'intérêt de
Sougoul'l1ada modéliar ct consorts, Cl se libérer valablement et le droit qu' ils ont de contestcr la qualité de
l'appelante;
Attendu qu'i l est r econnu pal' toutes les parties , qu\,
la mort ti c Savél'im outou, sans postérité, et ap rès le
partage des biens de la communauté entre lui ct ses
communs cu bie ns)
Sa
re mme Cojondcama lle arc ..
cueilli persollnellcmcllt J'héritage 1; 'lu 'il s'agit main·
�-
190-
-
tenant de savoir à qui ccl hérilagc a dû être transmis
il la mort de cette même rem me;
Attendu que le lableau des dil1ël'ents ordres de succcssioll d 'après le Afitacshal'a, pOl'lC que si la femme
de cujus Il 'a ni fille , ni fi lle de fi lle, ni fi ls de fill e, ni
lil s, ui petit- fi ls, et que le mariage ait élé célébré par
un mode autre que les quatre approuvés pal' la loi
indouc, ce qlÛ est le cas ici, puisque les doux épou$
étaient clt,1'~tiens <;\ I\héritagc revient à la mère, et, à
délaut à ses sapindas, puis au père, e L à d é f~lUL, ù ses
sapindas ;
Attendu que Cojond,:amalle avait depuis longtem ps
l
perdu sa mère, mais qu'cl le ava it un frè re vivant, sa..
piuda de la mère au cle uxième cle~ l'é, e t qui exclut
tous les héritiers de la ligne poternell e ;
Attendu , dès lors, que l 'appelante es t sa ns qu alité
pour aclionnel' les débiteurs de la successio n cie Co·
j ondéamalle;
Adoptant au surplus les motifs du premi er juge,
La Cour confirme le ju"ellle ut du Tribunal de
première instance ùe Pondicllél'Y, · cn date d.u 24 aVI'il
18510, ordonoe qu'il sortira son plein et en tier elTet, ct
coudamne l'appelante à l'ame nd e e t aux d é ~ e n s, dont
distraction à M' Reynaud qui affirme avoir lait la ma·
jeure partie des avances,
PA ULlNŒR , conseill e,', président 1' . i , Dn ]I10NTPLANQUA, DE
GAYAHOlE,
conseillers,
c t D ELPIEnnE ,
con..
seiller-audi tcur.
N01'ES
[ Conformément à la doctrine du JJl itac,rhara suivie depuiS
des siècles sur la côte de Coromandel.
:l On se demande ce que peut signifier cette proposition in ..
eidcnte. La Cour aurait-eUe considéré la célébratlon du hla ..
riage par un prêtre catholique 011 pal' Un ministre protestant,
comme un mode qui vient s'ajouter aux quatre modes ré.
191 -
prouvés? C'eût été de Sa part \Ille erreur , NOli S avons ex posé
tléj:t (~trt'ê t 13) le principe qui ,'égit en ce tte ma liè,'c ln succession de la femme illdoue chrétienne. Quant :11'00'dre indiqué pal' la Cour, il est le résultat de quelque méprise , A
défa ut de fille, de fille de fille, etc" les héritiersso nt (dans le sud
de l'Inde et SO u s le mode Assourn) 1 : la mère- 2 : le père - 3:
mal'i - 4 : le plus proche parent de la défunte . En l'espèce,
si le père viv:.ut encore, la solut ion serai t fa usse , Ail su rplu s ,
voir le passage du lliitacshara dont l'ilutol'ité est in voq uée
],ar la Cuu!': Il l..orq u'une femme qui s'est mariée d'après
l'un des quatre modes nommés Braluna, Daïl/a , Ârshfl c t
Prajapalya, meurt sans postérité comme il a eté dit, la totalité de ses biens, tels qu'ils ont été défini s, appartient cn
pt'cmiel' lieu Il son ma ri i ~i son défaut , elle va aux plus pl'oches
parents (sapine/as) alliés pal' des offrandes funél'étil'cs , Mais
dans les autres fOl'mes de mariage nom mées A ,rura l GrUldharoa, Racsltal'Cl ct Pa ï.l'acha, les biens de la femme sans
enfant appal'tlennent à ses parents, c'est-à·dil'e h ses père et
mère. L'héritage e3t dévolu d'abord à la mère qui est premièrement désignée dans le mot composé (ct J)'fl COP C) pitrigarni, lequel veut dire passe (gac h'ltati) aux deux parents
(pilatalt), c'est·à· dil'e ;\ la mère et au père ; à leul' défaut , le
plus proche parent hérite. (Afitacshara, trad . On I ANNE,
chal" Il, sect. " , § JI, pp , 239 et 240.)
�-
49' AnUÉT.
.\.UtUencc du
~,
Ilo,'cmbre IS:;:;.
L'iII/meuble que des cohéritiers pa ïens ajJectent
par con.trat synallagmatique à une œUI're pie,
e,t- i! inaliénable ?
Entre
I t \M ASSA \l YA Y ER ct 50 u1'lu...
appelants, comparant par I\tl ll rranapnassary,
V I NGATA II AMA.YRIt ,
MANIAYElt ,
consei l agréé, d'une part i-ct
SANC,\II AYE H ,
intime,
comparant par l\le Enouf) co nsei l agréé, d'autre part.
Ouï, c lC. ;- Vu , elc. j
Attendu que les quatre fl'ères V ingataramayer ,
na.massamyaycr , Soupramaniayc l' Cl Sangara)'cl' 1 1 ont
mis 6n à leur communauté par acle ue Wtsty du 2 novembre 1835 c l partagé leur' avoi r en qu atre portions
égnles, à la réserve d'un éta ng appelé Sanga l'aycr..
Colom J acquis par leurs ancê u'cs e t consacré à la charité, lequel ét.-'m g est stipul é devoi r l'es te r en com mu·
nuuté entre eux quatre) c hacun d 'cux cn aya nt j'administration tour à tour pendi.H1t un an j
Attendu que Sangarayer , parti e d e M' Enouf , veut
maintenant sc soustrairc .l la co nvention qui es t devenue
sa loi ) et soulève la prétention de raire vendrc conll'C
la volonté de ses frères l'étang et le pagoti n qu i en dépend , réclamant lp. quart du prix qui cn prov iendrait ;
Attendu que le Gouvernement fran çais, e n prenant
possessiou des Établissements qu' il a d ans l'Inde, s'est
engagé à respecter les lois ct coutum es dcs habitants ;
Attendu qu 'il ressort de textes nombreux présen tés
par les appelants et de la coutume gé nérale du P"ys,
qu 'il n'est pas permis d'h ypoth équer , vend .'e ou al iéner
d'une manière quelconque les immc ubl es co nsacl'és par
les ancêtres à l'exercice du c ulte ct fi la c harité i flu e
c'est un précepte religieux qui a acquis cn quel'l"c
193 -
sorte chez les Tndolls l'obli gation d'unc loi civilc, ct
qu 'ù plus rOl'te raiso n il doit e n êtl'c ninsi quand les
parties) par stipulation expl'cssc cn ont fait une co n..
vention entre ell es 2:;
Atlendu que c'est c n va in qu e Sangarnyer all ègue que
déjà lui- même et scs rrères ont ali éné une partic d c cct
immeuble, car la conve nti on De raiSU nL 1., réserve que
de l'étan g c t de ses dépendances) il est certain flu e les
quatre frè res out pu , d'un commun accord, aliéner les
parti es avois in ante qui n'étai ent consacrées ni au cultc
ni il la charité;
Attendu que vo uloir raire fl échir ces p,'in eipcs, comme
le rait l e ju ge me nt dont est "l'pe l , dm'nnt l'hypoth èse
si problématique, mai s cependant possible à la l'I g U Clll',
de la convers ion d ' un brahme au culter.atholiqu e, c'est
renverser toutes les idécs J'cell es sur ceLLe matière et
boulevcrser de foud en combie la société indoue 3;
Par ces mOLÎrs) la Cour i n ~rmc le ju ge ment rendu
par Je t,'ibun al d e Pondiehé.,y le 10 juillet dernier ; cn
COll SéquCLl CC) décllUl'ge "l es appc lanl s des co ndamnations
contre e ux prononcées; ordonne la restitution de
l'amende, ct, rais;) n!. ce que le prcmi er juge au rait dû
raire) drboutc Sa nga raycr de tOllles ses demand es, fins
ct co nclusions j déclare l'immeub le co nnu so us le nom
de Sa ngu l'i.\.)'cl'-Co lom non suj et à partage, comme co n·
sacré nu c ul te e t ù la chal'ité j cl con damne l'intimé flUX
dépe ns ùe premi ère insta nce ct d 'appel, dont distracll'aclÎon ) e tc .
PAULI N ' En ,
prés. -
IV!. public :
V INSON.
NOTES.
Ill y en avait un cinquième , Sav~ ram:l )'er , décédé depuis
S:lI1S postél'ité. V. l';,tl'I'êt 9'1.
l Cela mérite quelques ex plicalions. - En c1l'Oll, l'immeuble
que des COpnl'Li1genuts nlfeclent conventionnellement ~ une
13
�-
194 -
œuvre pic, sans avoir obtenu l'autorisati on du Gouvernement.
res te ùans le commerce., ct ne SOl't pOIS du patrimoine des
fondaleuJ's 1 mais la destina tion ne peut cn être chang ée ni par
l'un d'eux ni par des héritiers ) acq ué l'eurs, donntaircs ct ayants
ca use quel onques. - Que ralldl'~lit-il juger dans l'es pèce sui vante? Ap rès plusieurs géné rat ions, les fondateurs Ique nous
su pposons fl'èresl ne sont plus représentés qu e pal' IJarl'ièrepetit-lils de J'un d'eux, ses collatérau x étant tous décédés . Ce .
demi er rejeton de la r,lIllille auraiL ·il le droit de changer la
deSlination de l' immeubl e consacré, spécia lement de le \'endre
snns ch:.\I'ge r l'acquéreur de co ntinuel' "œuvl'e pie? Son droit
nous parait évident : nO LI s n'apprécions pas, bien entendu , la
rnoJ'alité du fait . rI en sel'ait de même • ~\ notre av is , si tous
les fondateurs ou leurs héritiers se mettaic nt d'accord p OUl'
rétracter et an uuler l'acte de co nsécratio n. Qui pourrait ~e
pluindl'c? Mais les héritiers d'u n acqu éretlr ou d'un donataire
à charge de continuel' l'œuvre, n'aura ient pas le droit de modi·
fiel' leur titre; dès que l' immeuble es t S-'> I' t1 des mains de la
famille, la fondation dp.vient pel'pétuelle.
3 Le motif donné par le Pl'emicl' juge est en effet biza rre.
La difficulté n'étai t pas pourtant bien sérieuse . Si l'un des tohél'iticl's se conve rtis ai t au chl'istiani:mlc 1 il lui suffira it de
vendl'e sa pal't indi\'ise ~l un païen qu 'il cha"gc l':lit de rempl ir
des obligations inconciliables a\'ec la loi évangé li <lue. S'il était
scnl h~riti er , il supprimerait purement ct simplement la fond ation . comme nous avons dit ci-dessus, Note 2. - No us raiso nnons toujours ( ainsi qu'on l'a v u Note 1 ) dans l'hypothèse
d'une consécration fa ite convc ntLOllncllcment , sans l'au torisa ..
tion du Gouvernement.
50' AnnÈT
A 1Idience du :. n.ai 1850
Dans le cas où lUt Indien laisse dell.v ,'el/l'eS, la
prelllière épousée ou l'aiflée l'ecurille l'cntièrc
succession, à la char8e seult'meltt d'clttretel/ ir
la seconde V~lt"e qui hériter" à SOIl tour, si elle
s"r"it .- NOUI ' Ef-LE et M ,I UVA I SI, D DeT lllvE,
que la Cour de"ait abandonné plus tard.
O UNAi\lA L(~Al\IA LL E
Ouï, e tc . -
con tre
S l\' AGAL'IILA;\IALLR
ct co nsorts .
Vu , e lc. ct ap rès Cil ava il' d élibéré,
créancicr d 'une
de 50 R . de SÎ"a~amiamalle, vcuvc ct première
le mme d e Sinado upandal'on, a rait sa isir sur cl ic uu
llllmcu bi c provena nt de la succC'ss ion de 50 11 d éfu nt
mari, lequ el immeubl e a été adjugé:\ A nandalll odél y
Aucndu qu 'Aro unassala ta mbil'an ,
SOlll lll e
pal' ju ge ment du
u'iuun a l de pre mi ère in sta nce d e
Pondi chéry, du 6 octobre 1855;
Attc nd li q u'O un ama léama Il e, vc uve ct seco nde rcmm e
du m êmc Siuad ou, es t venue d e ma nd er la 11u lli té de
ce tte vc n le cL so ulenÎr CJue
•
IUli
la pl'cmièl'e
rCllImC'
S'(:la n l
l'en du e indig ne de posséder J'h éritage de SO Il mari , cel
l,éritagc lui rev ie nt ù clic-même ;
AllClldu qu ' il cs t élémenlaire e n dl'oit ind o u , qu e la
première le mme h é rile seul e des biens de son épo ux )
~\uxqll e l s la scconde femme n 'a qu 'un droit d e SUI' vivance après cli c 1 j
Adopla nl :1.U s u rp lus les mOli ls d u pre micr jn ge;
l.Ja Cour co nfi rme quant au fond le j Ug'CIllC' l1 t l'C lllhl
pal' le r.rribunal d c premi ère in s tan ce cl c Po ndi chéry,
le 2D déce mbre 1855 ;
Eme ndant lo utefois s ur le cher qui met les pal'l~cs
hors de ca use
p OUl'
Ic surplu s de leurs conclu sions;
�-
19G -
Attendu que cc moye n dc diltllncl' une fcmnl(' pOlir
al'river ~l lui ravi" sa IOl'll llH' , si commun parm.i les Indiens, est un ahus dcs plu s immoraux ; qu'a est du
devoir des u'ibunall:\. dc làcltCl' de l'cxLÏl'pcl' ;
Atlcnclu qu 'il y il cu c.lomrnagc réel pour Sivagatniamalle dans Je système plaid é pal' r app r lante principale, qui ) en "accusant de S' ': lI'C déshonorée pal'
J'oubli de ses devo irs d 'é pouse, J'elltl'aille dalls les dépenses d 'un procès cotilclIx ;
Aucndu qu ' il y a li ell d'clablir en m êrHc temps, la
position de l'intimée comme première lem.me de 5innatlou j
Aj outant au jugement do nt es t appel , qu'clic COIlfirm e pOUl' sortir su n plein c l enlier clrC'l j
La Cour dl:clal'c ladüc Siva gamiamallc seule ct
unique héri tière, quant il prése nt , des biens délaissés
pal' son défunt mari, sous la rése l' ve des droits que
pourra y avoir la seconde femme, si cl le lui sUl'\'it j ct
condamne ûUllama léam:.Jl c, paL'tie de :i\lc Brun , ft
50 R. de cl ommages-intél'èts, il J'am ende de 1'01 appcl
et eu lous les dépens, e tc .
l )"uLlNlE n , prés. p. i; H UIlTIIEL, consei ll er j V INSON
ct LESCURIl, cO ll seillcl's audi te urs j R.IIlOUT, conseille!',
suhstituant le Procureur gé nél'al.
NOTES,
1 La Cou\' adopte comm e élémcnt;\ÎI'C cn droit inclou, l'opinion isolée, ainsi qu 'on le vc rra par la suite, dc :,ir Th . Strange.
Voici comm ent s'ex prime ce t aUlcur , LOm . l, pp . 5~ ct 5j:
(1 Lorsque la COutum e de pl'endrc des femm cs oe classes dif·
fért! ntcs ex istait, la pl'ésé.Ln ce é tilÎl réglée pal' le rang des
classes i la femme de la même cI:lsse qu e le ma ri passait aVaut
toutE'S les ~ utl·es . la dignité de la cli.lssc l'emp ortant sur l'influ cnce des ch:mn es de la j eun esse ct d ' un choi x plus rtccnt.
Son droit consistait dans le pri vilége d e donn er des soins ;1 la
perso nne de son IDilri , malS'ré la l'épudi alion, et J ans celui de
l'accomplissemellt des devuirs journaliel's imposés pal' la ,'c-
-
197 -
liSion : il cO t ét.é déshonoran t de pcnlleltl'C ;Lunc rcmme de
classe Înrél ieure de s'i mmisGc r dan ::; la transaction de ces
devoirs, .Lc;$ autres remm es par ti cipai ent, il vrai dire, de la
nat ul'c des concubin cs, et étai ent désignées par des déllominations di ffé l'cntcs. Au moins, elles n'étaient pas COllsidérées comllle ayant le rang de femmes vraime nt lég itimes,
puisqu e la loi raisait une di sti nction cntre l'é pouse el la femm e
seulement mal'iée . Leur position ressemblai t bC:H1co up :1 celle
J es co ncubin es chcz les an ciens Romai ns, cl ro nnalt L1ne espèce de ma,'iagc de la mai n ga uche , bien difTé rente de ln cé rémonie nuptiale ou m.wi .. s·c vl'aÎmclit légilimc, qui sanc·
ItOnn cc pal' la loi, ava it ull e grand e analogie avec la polygamie des autres l'eu 1)les, ]lIai .... celle cO/~/.,ui{J1I d(,,·.f cla.\'.\'e.\' (fi(,
IlLOJCII de,,. mariages CQl/lraclC:\' ell t /'e elle,\' a cC,fsé d"lmi,<;
longtcmp.\' ; et maintenant qu e Ics p:uties cOI\Ll'actnn tes doivent
être n écc~s ail' c m e nt de la même classe, ln première épou:,ée
doit co nsel'Ve!' Ics honn eul's de sa position, tant qu 'elle n'a
pas été répudiée p OUL' des fa li tes q u'elle all1'a it commi l:)cs,
D'autrcs règles de préséan ce so nt nJ miscs pOlll' des cas particuliers, ma is en gé néral 1" l emme oùwc, comme (' Ile est appelée, obtient la préséance. Le mot a lm.:'c IlC se l'ap por te pas
au nombre dcs annt'es, mais ;\ la pl'io, ité du maL'iasc 1CII ~)a.r(lllo . Di;; . Il , ~o7,) La loi présllllle qu cctte première
union cst con tl'aclée par l'homme uniqu cment PQUI' accompl ir
un dcvoir prcscri t, tandis qu e les ault'cs so nt consid l: rées
co mme le rés ultat du d ~s il' de satisraÎ le ses pass ions
(Dig. H, 40G da ns la nole . - Dacrha, il~id , 'log), On ne v(li t
"Llicun c pal t bien exactement combi en lin 1ndou peut en posséder à la fois. C'c,,.tl'aùlcc, c'c.I't-â-dirc,la prclllih'e Ci~(HlSC'(·,
'l ui, le cn," c'chàw" ,l'uccède COI}IIJU: hérùiè,.,· mu vi clls de: .WIL
mari, ri la charge de pourvoir flll..C bc,Ç(Jill.~ des outrcs, qni. hé·
ritent à {Clll' toui· ,~i clic vient â d c:'ce'dcr, 01(. liu/me de ,l'Olt
vit'aut, ,fi clic vielll à l'pl'd/'c sa caste {Ji( li ,'le rClIllre maJ'C'
mellt indig lte, pui squ' ell \!s possèJ cr't l'aptitude :\ accomplir
les cé rémoni es religieuses qui est le motir pou r le(j llclla veuve
' lUss i hi en ( l'I C le li ls a le droit dc recucillil' un e succession . Il
Uéj ~1 depuis bien des ann écs, la C0I1I' in -ai t cOllnaissan ce de
l'o lt v l'~' ge de Th . Str;lnge; ma is nos ma gistrats ne donn aient
aucu ne attention :" une opini on dépou rvue J e critique et toul:'!-fait co nlraÎt'c ... l' usagc ; ils la rega rdai cnt comlll e une ClTcur
échappée . Ill gr<lnJ juge de ~ I ad l'a s: QUa/ulolJuc Vo/IlL,. dol'mitat , " M. Cibelin rut d' lIl1 . \llh'e avis ; il accueillit avec UIlC
fa ve ur marqu ée l' idée de Th , Sll'anS€', · lu i donna ulle large
place dan" Sa th éo ri e dll mariage intl!)u ; et bicnhÎt sous le patronage du brilla nt PrOCU I'CU L' gé ncl';d , un paradm. e ;Icquit la
force d' un e vérité, Le ba n cali était ellll'ainé ~I la suite dc lu
�-
198 -
m" .... j"" ·alllrc· auCUlle vo ix: n'os .. it s'élever co n,l'c l'en cul'. Ce
rUl" sl!lI lcmell't
cn 1863 fille le juge impél'ial de Pnnrl ichrl'Y,
1\1. Champc!'tèvc, plus lal'd préside nt de la Cour d"'ppcl, se
p t'ntlU n ~a ca rrément con tl'e un e (ausse doctrine. Sa déciSion
hlt inli l'Illée par la COIII' qui pCl'sist.t longlc nq)S encore daus
ses ill usions. Enfin pal' un tllTê l du 'loctob l'c 1875, la même
CO III', présidée pal' le doy en ùes co nsei llel's Ma zer , est revellue
au x vl':tis ct ao(:iclIs princi pès, en déclara nt , co nronnément
aux tex tes du Sml'llÎ ClwudricrL, qu e da ns ''';tge actuel les
VClIves d'un même mari on t des p;u-lS éga les :'! sa sucCCSS ÎOII. NO lis avions d éj ~, dit quelq ues mots de la th éo rie de /'mfufc
slIccéd;lIlt scule au préj udice des ~tt1tres veu\'cs, dans l':u'rèl
19. Nf)te 3, et l'arrêt '),7 , No te 5 .
On IlOIIS demander:! peut· êlre qu els graves inconvé nients
pOUV'IÎt présc nler dans la pl'<l liquc un sys tème, ;ISSCZ ÎnOr4
fCllsir en tlpparencc, q ui a V:l Ît au moins le mé rite d 'cnllobli,'
la situati on de la premi èrc femm e, tOut en aSSlll'an t ;1 la se·
conde, à la troisième. etc ., des moye ns d 'ex istence ?
Voici en peu de mots notre réponse :
No us rcpoussons ce s)'stèmc p seut!o-chrâiclI; ,0parce qu'il
introduit d,ms le d,:oit loc.d, co nt ..:t iremcnt .\ J'a rt. 3 dc J'ar·
l'êté du 6 jan vier 18 19 , une innova tion qll C rien ne récl;un ait ; - 21) parce qu 'il permet ù la premi èrc fClIllUC de
sJlolicl' tros·facilemen t la seco nd e, la troisième . .. et letu s
lilles.
Le prcmier motif se j ustifie pal' lui·même . t e sccond se
justi fie ~I son tou r pal' les tristes c'\;em ples que l'o n a CLIS sous
'les yeu~. Un créa ncier ,'éel ou sim ulé saisissa it et faisait
vendrc les biens; l':tdjudica taire payai t le crcia ncicl', puis. il
vCl'sait le resta ll t du pl'i ..: en tre les maÎ1J s dc la pre mière
femme, et Je LOu/' étai t fa it .
~ 1 ;li n te nan t , et pOU l' cn fi nir, veut- on connaî tre l'opinion
d'un IlO mmc compci tt! llt SUI' I,t q ues ti on ? OU\ l'O IIS le JlIruuœl
du (b oit iudou f 2~éd i t. . p. , 'l: " Si le défunt, di t t'I I. Laudc,
av.lit ~lICCCSSi"clIle n t épousé pl u::ticlI l's fClIl mes, t que tOll les
Ini ellS';Clil sun'écu, la ~ uccessio n ne se pa rtagcl':l Ît pas cntre
cll.'s pn,· C:g'l les parts. L'ainée des fcmm c ~ , c'CH';'I-d i,'c, cclle
(p li a été él'()usée 1,1 première. recue ille la successio n toul cnticl'e, :) la charge de nOU !T ; /' les :w Lres vc uves . Si la pr f'llli èrc
fem mc cst Ill urte iI\'ant son mari , la succc'sioll est dévolue
;', la VCU\'Û suhséq ucnlC', · t :ti nsi de suite en :\lI iva ut les datcs
des di ve rs mar iages. Il c.L'iI'lt: 'fJlIlC.!()Ù· flllt: autre opillion p lus
f'c'/I//rolC:lllclIl at/ml l"', quc to utes les vCllves lu'ri tcnt p:t!'
~galcs p:ll'ts. La doctr ine qui reco nr:ait la premi ère lemlllc
COlilme uniq ue hél iticre, est fnnJ <ic SUI' cc pl'in ci pe qu c le
prcmicr mariage est contl'aclé pOU l' l'accom p lisscment d'uli
-
199-
devoir cf les mariages subséquent:; pOUl' la satisfac tion des
scns . 's n uNGE p l'ol cfSC cctle opinion, c t nous crQ)'OfH que
cie/il la scule autorité' que 1'0 11 puis,fc im'oquer.»- Pa~sons
à la page J " 6 : (4 D a n~ le cas d~ conco urs entre p~u sl eul's
"euves SUI' la succeSSiOn du man , on peut adopter 1 tln e ou
l'autre des opinions sui va nt es: 1° Toutes les ve uves ont un
tlroit égal, el la succession se pal'lage, ~ntl:e , ell ~s pa" ég~l cs
parts ' 2° la ve uve, dont le man age a ete celeb re le prenller,
est se~le hél'itière, et les autres n'ont droit qu'à des alillle ~ts .
Ler première op inion p araît être l a p l/u r;,ei léralemcnl adrmse:
nous Q IlO lI,r (ul"ûs la scconde sur l' a u l Ort UJ de S TllifNGE . YI •
On ,'oit donc qu e la Cour est allée trop loin en di sant <t~u' ll
est tflémcntaire Clt. droit ùtdvu. que la premi ère femme se ul e
hérite.
�-
50' ARRÈT (bis)
Il.udlcncc du2djuille' a8;;')'.
20 1 -
rien changcr aux qU:lli tés CL aux Jroils rcconnus ct
établ is;
Attendu qu e quelqu es années ap rès CCLLe transaelian
qui est du LB avril 1835, Ponllamallc contl'acta 111ariage
avCc Kichenassam)' ct donna nni ssa nce il un fil s qui
mourut hientôt après, à la survivan ce de so n père
dén:dé quelqu es ann ées nprès lui de sn mère ct des
dcux veuves pani cs de 1\I C H.c)'naud ;
Qu ' il s'agit au procès de savoir ~l qui de l'héritier
insliw é ou tl es veuves Visalatchiamalle et Atcl.icanamalle doill'CVe nil' la success ion de Ponuamalle ;
1
La fille instituée putrica-pulra est CIL tout poil1l
aJsimilée à lUi garçon. Spécialement, si un I/I(lri.
a quatre (emmes dont troù absolulilent stériles;
que la qUCltrième lai donn e, nOIl un;':!s, m ais une
fille, et qa'il dés igne cetle-ci comme putra , toales
les femmes sont réputées (co /!/ormém ent à la loi
de illanou) m ères chaculle d'ull c/Vilnt mâle.
Enl l'C P O:SXOU RAN C,\POULL è,
nppclant,
co mpnrn nt par
Me Tanapa J conseil rlg,'éé , - d 'une parL ;
Et ) 0 V ISALAT CHIA'LiLLE ; 2° ATCIl ICANA' ULLE , intimées,
comparant par ~l~ Rey naud
part ;
J
conseil agréé, -
d 'autre
3° S OUXD_\RA....\ llLLE l aussi in timée, défaillante, au ssi
d'autrc parL.
Ouï, etc.; - Vu, e tc.;
En rait:
Allcndu que Ponnamalle , rtlle in stiwée )Julrica
putra par so n père , est décédée le 13 janvier 1835,
après avoir fait 10 un testam ent cn la ('o l'lnc mystique,
pal' leq uel cli c a institué so n hérilier univcl'sc l Ponllouran ga poull é, nppclanl; 2° un testarn cnt :wlh c ntiC]uc 1
par lequel elle a lait divers le:;s parti culiers dont ln d,'Ji vrallcc a été même ultérieurement faile a ux h éné(iClall'CS j
Attcndu qu 'après la mort tIc Sioniarama ss:l1l1y poullr,
père dc laditc POl1namall c, celle-ci ayant été reco llnue
son héritière pal' un anêt ùe la Cour, ull e tran saclion
est inlcI'l'enu e eutre elle ct les v(' ltv('s S lll'VjY~llIt Ù son
père, pour réglcr l'exécution de la décision, mais sans
En droit:
Au chef de la qualité des intimées, parties de Ill'
Reynaud, ct dc la rccevnbilité de Icul' action
ALLendu ) d'nprès la générnlité des auteurs qui ont
écrit sur le ,/"oit indou, que la rtlle pu.trica-putra est
com me un fil s j qu 'elle cs t éga le ;'t un fil s léoùime. ct
que) sauf la désignation du sexe , dit un de cgs autcurs,
IOU5 les Icnn es qui con" ie nn ent à un fi ls lui son t npplica bles j qu e i\lan ou lui ùonne comme au fil s la succession de so n pèl'e, ca r , dit-il, clic nc rait {",ec lui
'lu/une 'même âme, et la place ain si ::w pre mier degré
par rapport ù so n père , et le rtls qu 'elle pourra avoir
Ilpr~s clle est au rang inféri eur dans l'ordre des successIOns;
Attendn , d'a près le Datta-Chandl'ica ( trad, Ori""IlC, p. 362) 'Ju e la fill e d és i ~néc COIU II' " Pl;{l'icc! dc,'ient selon ln sign ifica tion pl~pr(' de ce dern ier mot,
lignée masculin e j que le (il s ct la (il1c désÎO'nés con servent l' un cL l'aulre la lig née
leurs aut~lIrs i
Qu 'ainsi l'on doit tenir pour constant 'lue la rtlle
ainsi instiwéc devient lin (i ls aux yc ux de la loi, et
qu 'clic jOUll de tous les droits ct prérogati ves dérivant
de CCLLe qualité 1 attachés ~l cc litrc; qu'e lle succède
comlllc un fi ls, ct quc sa success ion , ù so n ouyerture ,
sera traitée comme eelle d' un fil s) ù'un descendant
màlc au pl'emic ,' d egt'é ;
Atten du que les auleurs r eco nna isse nt plusieurs
espètes de j)tlltriCH-p1.d1'(t; qu 'ain si j' instituée peut être
l'objet Jircct de l'institution avec l'espéra nce d'un fils ,
J
ue
�-
202 -
-
mais jnmais sous cetle co nd j t io n abso lue cl il'filante,
ct ap pelée ainsi il en recueillir les bénefi ees, qui SOlit
les droits d'hériticl' 1 Ù en accomplir les charg-cs ou
devoirs qui sont les on'!'and cs Ihll éJ'~lil'cs; ou bien au
c,mtmire, que c'est le fil s qu 'c li c aura qui del'icnt
l'obj et et le lHlt de l'insti tution , ct en profitem : cas
auque l la fille p"trica n 'cst plus qu ' un intermédiaire
logi'l'lClllellt léga l , ct le p etit-fils, disent les comJllenl
liHcurs 1 est un fi ls qu e l'ins tituant se do nne pal' une
c!'pècc d \llioption ; njoulanL aussi 'lu e pour réduire I:r
)JliJ/,ri ca -p'lbl r a au simple rôle de géniteur. il filllt ull e
volonté exp l'esse de l'institua nt, une d éclaration (lue le
lils (lui en nnjtl'a sera son fil s;
Qu 'au cun e restriction d e cc ge nre n ':1 été npportée à
l'institution ) et dès lors la s uccession du père a passé
la tète de Ponnamall e qui en est devenue propriétaire incommutab le, et non s ur cel le de son fils ,
qui, s'il IUl eût s urvéc u , aurait incontes tab lement succédé il sa mère;
Auendu- co. principes posés et ces conséquences
admises- qu 'il ne s'ag-It uo nc pas uc la succession
aux biens particuliers d ' un e rem me, mais bien de la
succession d 'un homme j qu 'on n 'a do nc plus ù s'inquiéter dcs conditions et qualités l'cquises pOUl' SU('.cé.del' :"l celle sorte de biens , et qu 'i 1 Il 'éc ll et de savoir si
le ma riage de cette remm e qui n'en est plus une aux ye ux
de la loi, a été célébré se lon les mocles approuvés ou
l'éprouvés, pour attribuer pal' voie de suite Ics biens
soit à la ligne de la rem m e, so it à cc ll e de so n mal'i ;
Qu e pOUl' sc convaincre dnvan tage que la succession
d 'un e lJtûriCrt~ p1"' t(t ne sau l'a it êtrc soumise flUX
r èglcs qui concel'nent les bi ens d'un c re m me, il est
oon de remarquer la dirrércil ce d es situations l le but
elt l e~ co nséqu ences de l'ill StÎlLltioll 1 la ca tégorie des
lériuc l's appel és ù s uccéd er à un e rcmme mariée,
décédée san s posté,'ité m~l c j
Qu 'c n crfct, clans les cas o rdinaires, la remlllc par
son mariage SOJ't de sa ramill e naturell e p Olll' entrer
dans un e autre, celle de son mari, à laque ll e la loi
J'in corpore et fera I aux cas prévus, la dévolution de
ses Li en paniculic,'s, si le mariage a ttc célébré
SUI'
203 -
d 'a pl'è~ l' un des mocles approuvés, 1('8 l'éSC'I'V<' I'a nu
ronlr:w'c n\lx pnl'enls de sa li gne, à e ll ~ , s i c'es t se loll
l'un dcs modes l'éprouvés que so n uni on :1 t'te contra ctée: ce qui ex pliqu e, au pl'crni cl' cas, qu e le mode
approuvé la fnit mem bre d 'un e nouve ll e l ~lInill c) au
s('cOlHl , qu 'c lic sc r:.utnche cnco l'e Ù la sienne, ,', laqu cll e
clic I~lit pOUl' ainsi d ire l'ctour ê'lVCC ses bi cll s, s i elle
m t' llI'L sans postérité j que , dan s ces hypoth èses, deux
ramilles sont en prése nce , ce ll e du l11ari ct c(, lIe de lu
rem me, entre lesquelles la loi clooisit., à défuut de
fill es;
Attendu l au contraire , <lue la fi lle institu ée p'ltJ t'ra,
mê mc en se mariant, ne SO l't pil S de sa J:lmill e, 11 'en
adopte pas une autre, car So n père pal' l 'in stitutio n a
voulu la maint.en ir dan s la siennc propre pOUl' y con ..
tinuel' sa li gnée; qu 'i l n'y il don c plus deux l'amill s
en présence, plu s de choi x ù faire, que ce n'est donc
pas l'hypo th èse ""mise 1'"1' le jugement attaqué ,
pllisqu' il n 'y a qu'une ligne clont la fille plbt/1'a cst le
chef, et 'I,ue la loi appe ll e par voie de conséquence "
la success ion de cell e-ci, non paL' ses filles, mais bien
son fil s;
Atlendu, pal' s uite, qu'il n'échet cn l'état de vérifier
si le mariage de Ponnamnll e avec Kichcnassfllny a été
ou Don célébré se lo n un mod e J'éprouvé; Cfu ' il y il
lieu dès lors d ' infirm er le ju ge ment dont est appe l,
la pl'euve ordonnée n 'étant pas pertin e llte 2 ;
Atte ndu , néanmo in s, qu e ln Cfunlil é des intimées,
parties de M' llel' nnud , tl'ouve dan s la loi ind oue un
autre appui j qu 'il cs t certain qu e la success ion d ' un
fi ls décéde sans postérité, "ppanient, d'après le Mil acsha'"a, tt la mère , « qui lui es t plu s procl ,e» l' l'lui est
placée
<lU neuv iè me Tan O" dan s l'ordre cles sucees iules;
.
c
(IU ' iI n'y il pas à d iscuter en l'espl'cc, si, d 'après
d 'auu'cs aULorité , le pè re viendrait d c pl't.~ ré l'c uce ~l la
mèl'l", puisqu ' il a prcdécédé celle-ci 3 ;
tt e ndu qu e pal' lIn e fi clion to ut auss i sin g ul iè re
que la pl'45cédelllc, 1\1:lno u déclare fille si parmi les
fcmm.cs d ' ull mèmc mari, l 'ull c d'cli cs dOllll e nais ..
sa ncc il un fil s, tu u les 1 au moyen de cc rd s su nl
n:plltl: CS
mères d ' ult cnrant rn ùlc ·l
.
que les
veUVl'S
�-
-
20i -
intimées sont l'cconrlu es :woÎr' été
fcmmrs
contcm ~
poraÎncs tic hl 01('1'(' naturelle ...le Ponnama ll c, c L que
Visalalcl,iamallc, l'une ,l'clics, est
C il
première épouse dans l'ord l'C des mariu aes
.
•
0
ment contractes pal' son peJ'C" ;
lout
cas, la
SllCCt'ssi"c-
Attendu, qu 'ainsi assimil ées, elles h~rilcnt , sclou
la loi, de leur fils ficlif; comllle la mère vérit.ab le;
La si/uation ainsi établie était /clI'orable au .."
'veuves survivantes. Restait la formidable quesliol! du leslament.
La Cour, considéranl, d'apl'ès les el/quètes et
cOlllr'el/qut!ies que ce lestamellt est régulier ca III
l'orme, qu'il est sincère, et que la lestatrice Cl usé
d'ull droit légitime ea disposant de ser biens par
acle J e derf/ière "OlOf/lé, infirl/le le jugel/lent
j,.allp rf appel, et adjuge la succe.l"sioll rtU legataire 11I/i1'erse!, POlllloul"ClllgapouLlé.
i'lOTES
Sinniaramassamy avait quatre femm es ;, la fo is ou
comme disent les auteurs indolls, savoir:
r ;wlmc!iX. lVi/ayodatcllY, .Yagapournnafll. ct Atchicrlflou . La
prcmière et les Jeu\: dern ière' ne lui donnèrt>llt pas d'cnrantj
1., seconde le rcndit père d'une fill e POflntllunllc. qu'il institua putrica-putra. Celle-ci, ~I la mort de Sillnial'am:.tssamy.
recUf'illit, comme si clic eût été lin Jil~. la succession pateruflle, il la charge de roumi!' "entrc tien au:\. vcuvcs sur vi""nles, réduites au nombl'e de trois pnr le dccès ùe sa mèrc.
Ponnamalle sc maria ) eut lin fib i ellc devint bientùt vcuvc,
l'enrant mourUl : elle ne lui survécu t p:ll'> lon gtemps) mais 1
;n',lIlt d ~ mourir, clic dispos:'l de 8CS hic ns pal' un te"'lalllcnt
en f""cul' ti c POlUlntuallgnpollllt:'. Les "cuves qui n'etai ent
plus alon~ que deux , Visi.lIJtchy ct Atchicanou , lui disputèrent
1
ct)llIcmpowi ncf,
205 -
"héritage. Tel était le procès sur lequcl a,'ait ~I statu cr la
COll !' .
..
.
..
.
Elle éta it melllc p:lI'fa ltement lIlutlie . I.ISCZ nos obscr'i\tions SUl' 1';lI'rêt 61 , Note " Le mar i<lge, vu la classe et la
~;Jste des parties, n'avait pu êt l'c célébré que sous Ic mode
:2
Asmara ,
3
Consultez l'arrêt 3 1J ~I la NOl C ,
li vl't: IX, ~t. 183.
4 i\1anou~
51 i@i
�-
51' AnHl~T
_<\udicJ. ce d .. S oClo),re .8;;9.
"lu Bel/gale, la 7'eU f' e Ilérile de la part de son lIIari
dans la cOlIImul/au.té; eUe peu t don c provoquer le
pariage ou la licitation ries biens en dependant,
pour jouir séparément de son lot, al/X charges
et conditiolls de droit.
Attendu qu e la vcuve au Benga le est héritière de son
nlnl'Î décédé sn n$ pos tér ité 1) e t qu ' il n'y a pa s <l dis..
linguer 2 s'il est mort sép :tl'é de bi ens ou Cil état de
communauté; qu e dans " un co mme dan s l 'autre cns
ellc recueille la s uccess ion de son mari ; qu e cc principe est incontesté ct reco nnu par les jurisconsultes
indous j
Attendu, dès lors, que l'appelante est rond écù iutenter
unc .:lCLlOI1 eo partage COIlU'C les commun s en hicns de
son mari , sauf' le droit cie surveillance ci e ccux- ci 3 j
Allendu que le pl'emier juge, en d éni ant :\ l'a ppcJanle, la qualité d'héritière de son ma ri, a méconnu ces
principes de la législatioo locale 4 ;
Par ces motifs , la Cour, "près en avoir délil;.lI'é,
infirme le ju gement rendu par le tribuoal ,le Chandernagor le 27 a"riI1 859, el, fai sant ce qu e le pl'emier
juge a urait dû f:lire, ordonne qu 'il ser a devant le tl'i4
bunal de Chandernagor procédé a ux co mptes, liquidation et partage de la commuoauté dont ",isa it partie le
mari de la req uérante ; ct, attendu qu 'il exis te dans
ladite communauté un immeuble sis à Bag-baza r, sa ns
a utre désignation ni abornemenl, ordonn e que ledit
immeuble sera vu et visité par J'expert qui scrn nommé
par le juge impérial de Chand cl'LHlg'or , sur requêlC,
lequel dans son rapport déclarera s i l' imm euble est ou
non partagea ble en nature, c t, dan s le premier cas,
composera les lots, fixera l'estimation ; 1'envoie les
207 -
parties devant le tl'ibun al J e Chandcfllftgo r p Olll' y
sui vre les opération s du pfl l'lage j comJll ell e ju ge impél'ial de Chandel'nagor aux fin s duùit partage, o ruo lt ne
Ja restitution de l'amcnde , ct, vu 1a qualité des parties,
<1i"isc les dépens pnl' mo iti é) Ics {'rais u ltéri eurs pour
parve ni r a u p~rta gc, y compl'is la grosse du p1'ése nt
.iIlTêt, :'t prélever sur la masse pa l'ta gca ble .
P ,\ ULlN I EH, prés. p . i . - PI NET, s ubs. , pl'OC , gé ll,
NOTES ,
T C'est COI'rCCt et frmnulé c n bons tel'm es, en tel' mes juridiques : héritière , vo ilà le mot impor tallt, et nun 1) <l S u..l'lifruitÎùe, comme di se nt les ge ns qui ne connaisse nt l'ien aux
pl'i ncipes . U.\'l~ fi 'uÙÙJre , en effet, suppose un Illt p /'ojJrifIlairc,
et il n'yen a pas 1
2 Ajoutez ou so us- entend ez: comme dans les pays qui sui..
la doctrine de iJénarù . , ,
3 Sallf le droit dc .fw'fI(ûllance d e ccu,x - ci . . , La Cou!' veu t
dil'e qu e le pa l'tage fait, les an ciens commun s veillel'on t ;', çe
que la v~u ve ne d ispose p:lS d es bi en::; de so n feu Illilri en
dchol's rles cas où l'alié nil tÎon es t permi se i ma is pour ce la,
il faut avant to ut que les anciens commun s soient (cs Itàiticl'S
à.fittur de l'ép oux: l)I'écl écéd é. 01', les sont- ils? C~es t ce que
l ' a ll · \~ t nou s lai sse ig nore r, Apl>a rc lll ment 1 le fa it éta it acquis
au pl'ocès.
oJ On sc demand e comment, apl'ès les arrêts si ex plicites, Sl
savamment motivés, l'endu pal' la CO UI' les '9 et 29 août
1843 1 25 j uin 18" " et ~ oC l 01J"C 1 8 ~9 ) le tl'ibuna l de ChandCl'Ilagor a pu r efu se r ,\ la ve uve la qunlité rL'lte'riliere . La
réponse es t fOl't simple, A Chand ern ago r comm e à Kal'ikal,
perso nne ne ti ent no te d es d écisio ns de la Co ur ; il n'en l'este
au bout dc qu elque temp s ni tl'ace ni so uvenir. La public.\lion
de notl'C Rccueil se ra J onc [a rt uti le aux justiciabl es d es Dépendan ces.
Hill
�-
209-
tait aux Indiens de testcl' , que Je Code Napoléon con-
52' ARRÉT
"l.ucliCl1ce du 29 I.o'-embrc 18 :'9
lorsql/e le mari décède salIS 'descendants mâles ( el,
dal/s le sud de l'l!ldf>, séparé de bicl/J) , la 1'cw'e
a-t-elle une l'éserc,e dam la Sllccessiolt Oll !l'a-telle dro it qu'à l'entl'etten?- R éso lu dans ce dernier sens . 1
'l'lIÉItÉSA 'I! J.LE
contre
SA'NOOC If OM E.
Ouï les couseils des panics en leurs conclusions ct
plaid oiries ,
Vu l'appel inte,j eté par'l'hé,'ésama ll e, d'un jugement
contradictoirement rendu le 2,i avril 18;;0 pal' le tribun al de première instance de Pondichér)'; - Vu ledit
jugement ct le tes ta me nt o lograph e de Poujan:ulpou llé,
en date du 10 juin 185 7 , ouvert et décrit pal' ~1, le président du tribunal de Pondiché,')', ct déposé ,u tabellion de cette vi Ile;
Auendu que Je premier juge n l'cpoussé com me n'étant
pas même ,rtieulés les fni .s de dol ct de ca pta tion p,'atiqu és, disaÎt-oll , pUI' la J ég~' lairc; que devant la COlll'
aucun e préci ion n'est f~lilC Ù CC L éga rd ; que les discus-
sions ct les débats judiciai res qui on t cu lieu cntre l'apprlanle et son mari longtemps avant la mort de cc dernicr révèlent éncrgiq uemcnt l'intention où il était de la
déposséder de son droit d 'héritière légale, cc qu'il a
firme cc droit ;
ALlcndu qu 'il s'ngit de savo il' :lU procès si en touteas
le trstnm cl1L cOlüi ent ~tU préjudice de la vc uve des dis}1ositions qui devraient être réduitcs;
Attendu qu 'en présence du dl'oit dc tester reco nnu
aux Indi ens sur le territoire voisin ct de la loi illliouc
qui
LlC
parle que de la donation , il a été acceplé
C il
jurisprudence pal' les tribunaux anglais 3 qu'on devait
appEqucr aux testaments les règles de dispositi on admises en matière de donation j C]u 'tI n'y a au point dc
vue du droit fran çais qui adm et Cil parlie' la même faveut' 1 au cun e l'niso n pour ne pas ~cceptel' un système
qui est cntré clans la pra tiqu e dcs naLirs ) il moi ll s de
proscrire d'un e mani ère in'lpl iciLe le dl'oit de les ter, sous
le prétex te qu ' il chan ge la dévolution des biens ct porte
~lLe inte:'t la loi lIcs successions) d'après le droit indou ;
que le législaleur de '17 69 Cl '1775 savait fort bien les
conséquences qui pouITaiclll en rés ulter) lorsqu'jl reconnaissai t le droit de tester co mme cx istant mêmc anté-
rieurement cl s'occupait seulcment ùe la form e des testaments ;
Atte ndu qu 'en vertu des principcs ci-d essus, il est
admis en ma tière de tes tameot pal' analog ie a,'cc les
règles en matière de dispositions entre-vifs, qu e le père
de fami ll e n'es llimité dans la liberté de di sposer qu 'à
l'égal'Cl de ses n,ts au premie l' deg ré ct seulement pour
lcs bieDs d'origin e ancestral c et de natul'c immobilièrc
(Co lcbrookc , liv. V, Des successions, chal" H, inppio);
Que même pour ce cas le père peut di sposer d'un e
double part, sa ns préjudice du dl'oit d'exhérédati on
dans les cas prev us ;
Attendu que le pèl'e de famill e peul disposer co mme
bon lui semble, d'après le même :tuleUl') même au pre-
exécuté par le tesl~lIuent sus visé j
Que le testateur dont on ne suspecte pas autrement
la san ité d'esprit , n'a pas fni t fraud e ù la loi 2 en déshéritant sa fem me:'l qui il reconnaît son droit ù la pension rl li mcnl aire, cn fixe la quolitc CL en charge Sandochome , sa légata irc;
judice de ses cnfants, de tou s scs hiens proprcs, mobiliers e l immobiliers) et qu 'iln 'est I;lil pal' la loi ;"lll CUll e
réscrvc au pro(it de tout autre hériti er naturel sur aucune espèce de biens;
Attend LI <fue la lemme san s être l'ésel'''~ ta ire) ct n 'n.":1 nt
Atten dn que la légisbtion spécial e aueienne permet-
d'apl'ès bien des auleul'S 'lu 'un dl'oit pel'so nnel eouu'c
'14
,
�-
210-
les llériticrs du mari CLnon l'éel sur les biens de ln stlCOcession de celui-ci 5, il un dl'oit inco nlcstnb le à ulle
pension nlime ntn irc co ntre la s uccession mal'ita le; que
le testament reconnnÎllui-mèmc cc d l'oit, le IÎxe ct oblige
J'hériti ère instituée il acquitter la p e ns ion alimcntnÎre
que le disposant a nllouée ù sa lemme;
Par ces lllo1ils Cl ce ux du premier ju ge ! la Cour dit
qu ' il a cté bie n jugé J Inal ~q) p c l é; ol'donne, C il CQ IlSC-
queuee, que ce dont est appel so rtira SO ll plein et entier
eUet) C01l(lamilc l'ape lantc ù "amend e Cl aux ocprlls .
PA ULl N' II!Il , p\'(.:s . 1'. i. l\JARO OTIN c l L Ll CLAVERlfi,
-collseiller.- PINET , cons. auditeur subsL. le J'roc. s·én.
NOTES.
53' ARRÈT
.I\.ndience du
~,.
OClobre
Iseo.
Au Benga/e, [héritier à/utur n'a sur /es biens du
de cujus qu'u/! droit incertaill, éventuel; ilne
p enl, au mépris des droits de {a veuve, al iéller un
immeuble cie ta succession.
L'assembt.Je de la cas te ou de / a parenté es 1 seule
competcnle pour juger si Ufl e velwe déshol/ore
par son inconduite (a mémoire de son mari.
Entre
NON DOL,\L llONDO llAD III.\ , IscTl o n CHaNDon DON-
appelants et
OppOSOnLS :\ J'orrêt de défaut congé du '1" aoùt 1860,
DOrAJHlIA , COILÈCRE CnONDon B ONOOPADIlIA,
1 Par al' I'êt ÙU 17 juillet rS'-7, 1:1 COI1I' nva it jllgé le COI1tnli.,c; elle dev;üt J ce se mble 1 rai re éta L d e cc t al'rèl : ell e
n'cn dit pas lID mol.
2
C'est la qu esLion.
3 Pou rquoi le,f ll'ibunall:1: allglais? La COUI" ù e Pondichéry
n'a-t-e1le pas elle-même posé cc pl'iocipc, comme base de son
l':lisnn nemcnt d ans l'arrêt d e 18/17 P
.4 l\'ous ne com p,'c llollS pas les motS: . o. qui adlllet ell
partie la même laveu/' , ..
G Oui, lll;'llS
dans les provin ces du sud c t qu a nd Ic mal'i décède cn état de communauté ilvec des fl'èl'es o u desct nd,lIlts
d 'c ux, Si l'on vcut voil' co mm cotTh. Stl'angC' - un angla is'qlle
celui-HI - a ppl'écie l'opinion des aufCuI'.}'J dont pade la COLI!',
on peut lil'e son ouvrage, J:,:IC'III , de ri,., il/d., c ha p . VII ,
pp , J5G-1 57. -SUI' la quesLioll, nous ne connaisso ns qu'uilc
obj ection sé rieuse contrc la l'ê~C l' VC de la vc uvc. et la Cuu!' nc
la donne pas, La voici: l'ollrqrlOi le ma ri ne pourrait fa ire
par fCffament ce qu'il l'0urrait fa ire p al' l'adopûoll d 'lUI
fils t - Ce n'est p OU l'tant qu'une obj ec ti on,
ayant ~lc Appavou pOUl' conseil ag "éé, d ' un e part ,
Et N I~1ï'nOCAL1E DElJl3tE , int imée, compal'aissa nt pal'
1\Ic A bl'a h rlln , consei l ngl'éé, d'aulre part,
H Ol\ l CIJ ON DOnl E D EBn6E c l, MOIIÈCIl E C li oNDo n 130NDOPADUlA , aussi in timés, :l)'antl\[C Covindassam)' pour
co nseil agréé , encore d 'autre p:lrt 1.
Ouï , ctc.- Vu ctc . ,
Attendu qu e les appclnnts ont r égu lièl'eme nt (o rmé
opposition;\ l'exécuti on de l'H l'rêt de d é fiHl L co ngé rcndu
pal' la Cour le H ovril 1860 et sig ni/i é Je 15 juill
s uivant ;
Au fond:
Attendu qu ' il n 'es t point con lesté en fail, qu e Ncttroc" lie Dcbbée, veuve d'A nondo CllOn <1 01 ' llon dopadh in ,
est, d'après le droit. iou ou s ui vi au Beng:l le, J. i- I'Îli è'l'e
des bicLl s bi ssés pnr so n mari, d rcédé sans postérit é;
'lu'c n cette qU:lli té e lle est, avec cC l'lniucs n :sC: l'ves sn ns
< oulC, inycsti c du d omai ne d e l' hérédité , ct que les np-
pelants onl , pOl" acte du '22 lëvricr 1853, velluu pou r le
prix de cent ronpi,'s it Horiehonclorie .ocbbée un immeuble dépen dant de cette succession ;
�-
212 -
Atlendu CIU 'C il admctt:l1lt qu e les vend eurs aient dans
J'a"enir un droit de pl'opl'iélé ù Inirc vrll oir SUI' les biens
dont il s 'ng it, ils ne peuve nt J'exercer ava nt qu e cc
même droit
SO il
ouvert c'cs t-ù.. dirc, qu 'à l'époqu e du
décès de Ncltl'ocalic D(' b ù~cJ o u dau certains cas spcciliés pal' la loi indo ue;
Attendu que wtÎnc rn c ll l J c~ <lppClanls nll éguentl'indignité de la femme NctLl'ocalie D cbbéc, .Iaquell e aurait
dOllné ou \'cl'lu re à leul' droit , j'all>l'Ol it m èrn c r.1 il 1'C lUonlerju s'lu ',j la morld ' All ond o Cho nd o l' l3o nc/opa'!l,i,, ;
Q ue s' il rst v!,,-li , qu 'en dro it ind o u , ln femme q ui
mène une conduite d éréglée, so iL indig ne d e co nscrver
les biens qu 'clic a hér ités de so n m :lI'Î, e n dro it ind ou,
de même qu'cn dr oit françnis, l'indig nité Il 'est j amais 'encouru e dc pl cin d ro it ; c1 le do i t être discutée
co ntrad ictoirement devant les tl'ibunau x c Om p é LCJllS,
elle doit ê Ll'C r eco nnu e ct déclal'ée p a l' e u x: ; jusqu 'au
prononcé du juge ment) la femme l'CS te légalement saisie
des hiens ' lui lui so nt dévolus;
Atte ndu fJu 'aucun c ùécis ion n 'a établi l ' in clig ni té dc
Nelll'ocalie Debbée; qu e l'o ll'I'e la ite pa r les appela nls
J e prouve r so n inco nduitc <1 eV:llo1l le tribunal civil de
prem iè,'e instan ce dc Cha'Hlcl'n ng-o t' n e po uva it y sup pl éer, le ll'ibun al de pa ix étant d 'aill eurs seul compé,
len t, aux tCL'mes de l'a n 'êlé du 2G m ai 182 ï, pOUl'
décider la qu es ti o n de savo il' si un e femme est non
chas te; qu 'n insi, c'est à bo u dro it qu e le pre mier ju ge
a rejelé la preuve o rl erte;
Allendu qu 'il es t dès lors avéré 'lue les app elan ls onl
vendu la " hose d 'au trui ; qu e pare ille ven tc es t null e
a ux lCl'mes de l'arl. 1599 du Cod e Napo léo n ;
Attendu qu ' il est ég-a lelTIcnt ccrta in qu e les ve ndc urs
étaient de mauva ise roi ; qu 'il ne resso l't null eme nt des
circonsta nccs de la ca use qu e H ori cholJ clo ri e De bbée ail
connu 'lne l' immeubl e à cli c ve ndu a ppar lenai t à Ne tt roca lie Dehbée;
,
A ttendu, eu conséqu ence, qu e les a pp elan ts d oive nt
être tenus de to utes les res tituli o ns prévues da n les
al't, 1630 et sui v, ju squ es et y com pris I"a rt , 1635 du
Code Na poléo n ;
l'al' tous ces mOlifs, el san s avo ir égard ù ceux du
-
213 -
premier ju ge co ntrai res :w x présents, la Co ur, n'Pres
cn ilVOÎI' d élibér é, reçoi t No nd o lal n o nd o pa d h i:l, lsdl Ol'
Chond or llond opadhi a Cl Co ïl èche Chond or l3ondopadllia, opposa nts en fà lorm e" l'arrêt de défioU Lcongé
rendu conLre eux le '14 av ril '1860; cOldl rm c p uremcnt
et simplement le juge ment contrndi cto iTe m ent re ndu
enlre les parties Ic 26 OClobre 1859 par le trihunal civil
de pl'emi i· re in s la n ce ci e Clwndernu gor ; réscr ve toute·
rois aux partir s 10 droit rés lli lanld c l'ar l, 555 du Code
Napoléon in fine ; condamne les apl10lm1l& à I:amcnde
et aux dépens, elC..
~t.nD OTlN, prés,-lIlin , public: LA UDE, p, g, p .. i ,
NOTES ,
1
L:t Cou r, cl ilns le rcmarqu,t ble
JITêt
qu'on va lire,
1':1]>-
nellc somm:lirement les (lI inci pes de l'école du llengale sur la<lucs tion ù .i I]ge l'. La r éd:lct.i c)1l est ilTéJll'Ocll Uble; on n'y tro uve
1111 tel'Ill e im propre . A Însi, la vcuve est déclurée héritière;
elle est, so us . :crl aines réser ves quc l'on co nn;IÎt, illt'c:stù: du.
c/O!l1t/ùw de l'Iuf l'c'tlitc' . I..e d roi t dc l'hériti cr ;1 fu tur l'CS te ÎIlce l't~lin et :'1 l'é tat de sim plc poss ibilit é, j usqu'ù cc <llIC 1:1 s, uacess ion du n W I' Î S'( l U V l'e par 10 décès J e la remm c. La vCute
que cet héJ'ilicl' :\. fut ul'. a Caite cs\" rar!ic,dclllcnt nullc; il a
vendu un immeubl c <lu i appartellait il l\' ettrocalic Debbt·,c. La
Co ur montre un e Cois de pl us Cl u'cite possèdc ,'1 ron d un e théorie
importnn tc, gl·nél'alemcnt Illa l com prise et III a1 enscignée; clle
confirm e les brill:in tcs décisio ns qu 'clic il rcndu es sur la matière
('.:l'l'l'êts 6 , 17 et /I'l) . - l .. n qucslion d'indignité de la vcuve est
~I'ai téc avec la mêrne sup éri ol'i té.- Toutes les pa rties CDca use
"ppartienncnt à la classc des 11 l'aIIllJes ,
pas
�-
21[) -
NOTE
51,' ARRET
Jt.udieuce du 1.2 .l Io,-colb.'c IS G • .
Es/-il nécessaire que fa séparation des mdl/ages ait
duré trenle ans pour qu'e!Le constitue aile preuve
de la dissolution de la cO/lllI/w/autd ?
Attendu qu 'il est reconnu pnr les appelants , qu'après
le décès de leur père, ils ont véc u e n communauté;
qu 'ils reconnaissent égal ement gu e Snr:.t vanalllod ély,
souscripteur de l'oblig ation cie 'l0 r , 6
pour le
p aye men t de Iaqllelle Sinndoumodély a oblellll Ull
jugemenl au tribunal de l'ai"<, e n J8j6, é ta ltl eur aîn é;
Aucnclu qu e ju squ 'à pre uves co ntraires on doit
considérer la communauté co mme ex is tant enco reeDLl'eellX , leu r frère aî né com meéta ntl 'administra teur de
ceLle co mm UJL.'lll té, et la dell e co ntractée p al' lui co mme
étant celle de ladite communauté;
Attendu que les appelanls n '"rlicule nt a ucun f"it
précis ten(lant à fo urnir ces p l'e u ves ;
Qu 'ils sc bornent à de simpl es all égalio ns;
Qu 'il s n'olI'reut un p u série use me nt q ue de l'roll l'CI'
que depuis près de vingt-sept ann ées jJs vive nl sép :1l'émcnt ;
•
ALtcndu qu'il e,st :HI.mis. par tll~e j urisp rudence
COllstUl.lt c, que la scpn rHlIon nc co nsl1tuc u ne preuve
d e la dissolution
la communa ulé qu 'a ula nt qu 'e lle
est trentenaire 1 ;
QU?<linsi, en udmeLt:lIltqu c les appe la nt s parvicnn cnt
à faire la preuve ofrel'le par eux, clic sera it insurfisautej
Ado ptaot au surplu s les motirs du l'l'l'miel' j uge,
La Cour conn l'me pu re meu t el simp leme nt le j ugement dont est "l'l'ri pour sOl'li r so n pl ein ct e nticl'ellct,
Conda mne les " l'pclants it l'ame nde e t " lI X dépens, etc.
r.
, La commun auté est dissoute pal' le seul fait de la sé p:nalion d'habitation et d'i ntérê ts, Si le pal'lase des Ilicns com·
muns n'a pas lieu im méd iatement, les part ics passcnt de
l'étal de comll1un;lul é il l'état d'indi vision, Cl 1'011 sait qu c les
cffels juridiqucs de ccs deux états ne sonl pas les mêmes,
SUl'tOllt dans les pa ys qui su ive nt la docLI·inc tic N ilac.rlwra...
Now; so mmes heul'eux J e nous trouve!' d'acCOl'd SUI' cc point
",vcc M, Laude lui-même, Lc sa"ant I)I'OCUI'CIII' gé néral, tout
en conSCl'v"lnt les ména gements de lans agc qtli lui étaient
f:lIlliliers, dit à pl'OpOS de j'al'l'êt du 12 novembl'c 1861 :
Ci Celle d octrine est ,ragc, II/ai l' clic n'est pas cOl/forllle aux
principe," p ur,\' d n d roit ùuloa j il Sil/fit que la. séparation
d' !itdJillllùm c t d'illle'rc'l.\' .roit biclI c'tauüc, l'0lll' forli/CI' une
p rcuvc de la d i.uolutiou de ln commWW/llI;', ))
Nous ne. somm cs pas moi ns hcurcux de pouvoil' opposer ~l
l'arrêt de 186 ( un autre, Ju 1er aOût 1 8~3: « Allcnclu , dil ce
demiel' arrêt, qu'cn fai san t appli cation dcs princi pes aux.
l'ailS <lui résultent des enqu êtes et autl'CS docum ents produ its
dans la causc , on ~"o it <tue depuis, sino n trcute années oc·
complies , au moins depuis un Lemps fOI't long etqlli excède dc
boaucoup 'VIing H ; w fj al/l' , Ics lits de Pal'as.soul'amapollllé ont
cessé rl'(woir une rùidcllce commWIC, ct de prendrc leu r
rcpas enscmble"., DIT QU'IL<~' F;'\' I ST E l'AS DE COMM UN'" UTI; , ~C lc , "
- Dans l'espèce actu ellc, les appelauts offrent de pl'oll vcr
qne depuis pl'ès de 27 ans ils vivent sé pal'ément. On rcjette
leur demand e, parce qu e Icul' sé paration n'a pas duré tl'cnte
:ms, et l'ail tCl'nlWle pal' cclte propos ition .' «( QI/'ain,fi, Cil (ulmcltant 'J1t~ ils pa.1't l itLSSCllt à faire ta p rcw1c o.!Ji:rte, cite sC1'(lit
il/.f/Iffi,Î'wltc !
.
NOliS renvoyons pOUl' l'ex pli cati on de la sép:n'ation trentc·
nail'c à. 1'a.l'l'êt 5, note l , - Voy, a.ussi. l'al'l'êt '1,
ue
Prés : M.1ll0 01'h~ j l'l'OC, gcn, LAUDE,
---
----....
�-
115' AImET
21ï -
• III , IL est imposs ible au Com ité de n'pondre convenablement il la question dc savoi r' ù laq uell e de ces
quatre grand es classes, appaL'tien nent les nombreuses
subd i. . isions que l'on trOllve SUI' notl'e territoire, :rva nt
d'avoir consulté l'ouvl'nge ÎlI li LUlé ra,7'(C-na. -..)1'{tma-
Audicncc du 26Ilo.'cmbrc JS6J .
Les cm/arés se m ar:el/t SD'US le mode Ora/Ulla , En
cOllséquellce, et da/ls Les pays 'l,à sui~eflt la doc·
trine de Bénarès, le lilI/ri Ilérite du .>tridltalla de
sa femme décédée sallS p ostérité, de preférellcc
au frère de la déjuilte.
Entre
fils de l\bIHHl'l'Oun;tïk , dccaste
demeuran t à Po ndichéry , appelant,
comp;H3n t pal' MCT anapa, co nseil ag.réé, d 'un e part j
Et S lNN.\.I\:ESSAVANAïl:t: , fil s de feu Sangivin aïk, de caste
cav3J'é, marchand , demeumnt ù Pondichél'Y, i.ntirné,
comparant pnl' lu eAppa.yo u, coasca agréé, d'a utre pUl't.
BA 1\"G.inAYANAÏK,
cllvaré, commis,
Ouï les consei ls des pa l,ties en leurs conclusions et
plaidoiries/ le mlnistère public enten du ;
Vu l'avis du Comité co nsultatif de jurisprudence
indienne, en date du 9 co urant, en répo nse aux qu es ...
tiolls posées l'nI' ln Cour d e cén ns le 12 octobre dernier, lequ el es t ains i conçu :
« 1. Les modes de m,,,'iagc les plus habitllellemel>t
mis cn pratique SUI' la côte de CO r'o l11 <l nJ el, des modes
appro u vés ou des modes réprouvés, sont ccux de llra hma
CL
d'Asso ura.
• IL Les lois de Manou assignent ù un brahmane les
modes de Braillna , Da;-va, Ars"" et P ,'"dj"patya ; all
Kcllatria, ceux de Gane/barba ct Racsfl ara; au Va isy"
et au Saud ... , ceux d 'Assou ra et Paisac "" , Cependan t
les modes de Brahma ct c1'Asso ura so nt les seuls 'lui
soient en usngc maintenant chez les fluatl'c grandes
classes, 1
l'arma, qu 'il ne possède point.
« IV. Les mod es de mariage généra lemen t adoptés
Jans cette panic de l 'Inde, ne sont que ecux de Bralnna
et d 'Asso ura. Le mod e Bra"ma est le selll qui soit e n
usa~e dans la caste cavaré, mais (dans ladite caste)
quelques-uns des parents de la jelln e fill e qui sont
daos l'Înùig.cncc au moment du mnriage, il savoÎr: qui
n'Qlll poi nt de ressource pOUl' donn er des festin s à leu..
nllc et à leur gen dre, pour leur fai re des préscnts,
pOUl' Ol'nel' leur maison au moment du mariage, enfin ,
pOUl' pourvoir à leurs propres dépen ses, reçoivent des
parents du futUl' l'argent nécessaire auxditcs dépcn,ics.
CeLLe espèce de m'lI'inge est d'"iltcul's bien l'are, et
c'est le seul cas, dans la caste, d'un mari ngc Assoura. ))
El après e n avoir délibéré,
ALtendu 'I" 'aux termes des lois de Manou , le mode
de marÎil O'c ASSO Ll l'<l ou des mauvais génies, est du
nombre d~s unions l'épro uvées j
Attend u qu e le mariage . célébré par le mode Assaura 2 a pour effet, d 'après le J1fitacshw'a sui vi sur la
cote de Coromandel (Voir Laude, da li S so n Manuel riL.
droit indou, p . '1 37), it [' inverse decel"ide IJrnhma,
l'un des modes approuvés et réservés aux brahmcs, de
renùre dans l'ordre sui va nt : 'JO Ic l'l'ère, 2° la mè,'c,
3° lc pèrc, cte., etc . , héritiers des biens pal'Llcu liers
(Stri""ana) de le ur fill e et sœur, décédée sans pos.
tcrité, de préférence nu beau-fi'ère et au ge ndre;
Attendu que, prÎm ilivemcllt, le mode Asso ura con.
sistait dans le payeme nt pu rement sym bolic.lue d'une
sommc de monna ie pUI' Je futur aux parents de la filte,
ce qui éq ui va lait, en dé(iniLivc, aux mariages des
ROllla in s pCI' œs ct lib1'(!/n (Voi .. Lou"c, ouvrage déj ,i
cité, page 6 ;)
Aucndu quc, contrairemc nt aux lois de IHanou, Ull
usagc, dOll t le poillt de départ n'a pas été fixé, s'est
pourtant étnbli d"n ~ ceLte p anic de l'Inde, en l'erLu
�-
218 -
chlquelle moue de Brahma est le scul qui so it employé
dans lit C..1S lC caval'é, Ù mo ins qu e les pare nts du l'utur
n 'aicnl , vu J'indigence de la rc mmc, donné il~lX pa ~'f' nlS
d 'icelle de flu oi suu veniJ' a ux frais des II <lUÇ:lI l1 CS,
a uquel cas cc mariage qui est d 'ai lle urs bi en l' tU'C, est
dit le seul d'A saura 3;
Attendu que uans le conflit d' un texe positif' antérieul' ct d 'u n usage pos té ri eur, c'est ù cc dCl'I1icr
qu'i l
f.'lUl
d onner ln p référence, l'usage CLaill l'unc des
sources du droit indolL a.u même titre 'Iut] la vo lonté
du 16gislateur ;
Que le Gouvern ement frau ça is, cn prometta n t de
respecter les us ct co utumes d es Inùoll s, a) pal' cela
même, r econ nu leur légis la tion ;
Attendu que l'on a tOlljours en tenuu pal' 1IS et coutumes, ici, l'objet de la pratique des droits civi ls ou du
fuite;
Auend u qu e si les lois. de Manou n'ont jamais été
en "j g UCUl' SU I' le po ill t en liti ge oS., l'on ne saurait
méco n naître tout au moin s qu 'c li cs y so nt tomb ées en
d és uéLUdc, el (lU'elles on t été ahrogées par un u sage
contraire ayant "l'aiment force d e loi;
Attendu que cct usage a Jlris naissa nce, sa ns doute,
à l'époq ue où le po u"oir souv.crai nÎnd ou, qui seul
pouvait maintenir Ics lo is qu ' il avait éd ictées, a disparu
deva nt la conqu l'lC étrangère, et a ussi probablement
so us l'influ ence d es idécsc uropéenues; que les peup les
-
219 -
daus les points co mmuns, il corro bol'cr Ics principes
émis qu 'à s'cn é lo ig ner ;
Att.endu qu e l3all gaJ'a)'a n::l ïkc l' n 'nyn ll t p oi n t donné
:lUX parellts d e sa f CJ'}'HllC d e cIlI o i parc l' ;lUX d ~pe ll ses d e
l'u nio n,
'es t marié ipso (aclo, s lIÎ vn nt le J1lOdc
Dm/una G ;
Attendu que l'appela n t ct l' intimé, d 'accord sur la
consista nce matériell e du Stl'idh nna d e reu Covi nda)l1 ~L1lc, cn mê m.c te mps quc SUl' sa va leu!' portée iL
150 pa aodes (1,3 12 rI'. 50 c.) l,,'étendent, chac un de
son côtl n'avoir p oi nt c n sa possessio n les bij oux qui
le com posent, consis tant e n: 'J o un e paire J e simiki ,.
CIC., etc. ) ct qu c ces obj ets sc t ro uve nt au x mains ile
son ad versaire;
Attendu C]ue la question de d étention n 'é tant pas en
état de recevo ir un e so luti on d ès mnintcnant, il y ~l
lieu d 'accueillir comme pertinente et admiss ible l'oirrc
de preuve testimoniale fa ite par J'appelant uans ses co nclusions subs idi aires ù cc s uj et ;
Infirmant le ju geme nt dont est appel, la CoU!' dit
'1u'il a été ma l jugé, bi en appclé; émendant, ct ",isa llt
ce que le premier juge aUl'ait d" faire, décharge l'appelant d es co ndamn ations prononcées co ntre lui ; dit
qu 'il a droit au Sll'Ldha na d e sa lem mc, d e préférencc
à J'intimé, son b eau-Crère,. l'autor ise à prouver d a ns
les rormes de d ro it el l,,"'-d eva nl M. le co nse ill er
Laga rri g ue, q ue Jes b ij ou x d e Cov inuamall e el portés
de l'Inde ont dû , en l'n usell ce de LOu te a utorité nationa le
par ell e, ont été pris par Si nn akcssavanaïk le jour
pouvant approprier les lo is au x. besoins divcrs ct sans
cesse renaÎssanls qu 'a mè ne le temps, Inodifi cr ces
mêmes lois par d es coutumes qui sont généra lement
du décès d e cette d er nière; CJue ces bij oux ont été pl'lS
sous promesse dc les res titue r après la cé rémonie du
caroumancli l'om; qu e l' intimé ct son homme d 'afra ires,
Sinivassanaïker , ont toujours promi s d e Ics res tituer ~t
l'appela nt, SU l' sa d emande ou ;\ cel le de son pC I'C
l\lallnal'o un aïkc l' ; onJo nn e la resti tuti on d e l'ame nde;
tous droits ct dép ens réservés,
adoptées
5 ;
Attendu qu e l'u sage signa lé, c n même tell1pS <lu 'il
est un démenti donné il l' immobi li smc d e l'es prit indo u,
témoigne, en ce (Ju 'il relève un p eu Ja fe mme de sa d é ~
cbéa ncc dans "les tr'oÎs d crni ères gran d es cas tes ) d 'un
pas vel'S l'éga lité da ns la dig nité hu mainc, ct consti tue)
il ce titre, un véritable prooTès ;
Allendu que l'arrêt du
30 déce mbre 185!, ri e ln Cour
d e céans, invoq ué p ar l' intimé, o utre qu"il statue sur
un cas dilTércnt de J'espèce aCluel le.> tend bien plutôt,
pl'és id. p. i.- L .\ C.\I\HI GUn, co nseill er p. i.
consciller auditc ul'. - L .\UDE ) p l'OC . gé néral
MAnD OTLN,
SALOMON,
p, i,
�-
220NOTE.
-
22 1 -
~ Puisq u' il
r Voici d'après Manou, li v . IIIt l'expli cation de ces di.
,'ers mod es de mariage:
§ 'lj . Lorsqu ' un père, " près avoir donné ~l sa r.lle II ne
robe et des parures, l'accord e ;1 un homme \fCI'sé dan s la sainle
écl'Îtul'c et vertu eux, qu'il
il
in vité de lui-même ct qu'jlreçoit
avec honn cUI', ce mariage légal cst dit. cel ui de Brahma,
§ 2.8. Le mode ;'ppclé di vi n (Dfl /j/a) par les MUNi, est celuipar lequ el, la célébration d'un sacrifice étant cOl1l1nencéc, un
père, après avoir pi\l'é sa fille, J'accorde au prêtre qui oflicie.
§ :1.9. Lorsclu'un père accorde, suwant la. règle} I~l m:lin,dc
sa Hile,. apl'ès avoir reçu du prétendu une vache et lin lalll'cau
ou deux. co upl es semblables, pour raccomplissemcnt d'une
cé rémoni e religieuse, ou
p OUl'
les donn cr ;'1 sa tillc, mf/ir
11011
comme gratificatioll, cc H1odc E'st dit cclui des s:J ints (.4rs/wl.
§ 3~, Quand un père Qwrie sa mIe avec un homm c conve·
nable, eu dis:l1lt: Pratiquez tuU.f dcu,c C1l.femb!c Ics dct'Oirs
presen ts, ce llIode es t décla ré celuÎ des cré.ll cul'S lPradjapa.
tJ al·
§ 3 (. Si le prélend u reço it de son plein gré la mai n d'une
fille, en faisa nt <wx IKll'cnts et à la j eun e fille des présenli
selon ses facultés, ce mariage est dit ce lu i.des mauvais géoies
(/}Sura ) .
§ 32. L'union d'u ne jeunc (ill c et d'un j cun c homme rés ul·
tanl d' un vœu mutuel, est dite le ll1 ;u'jage des musiciens cé· ,
lestes (Gandharba) i née du désir) clic a pour but les plaisirs
de J'amo ur ,
§ 33, QII:Jnd on enl ève pal' fo rce de' la maison paternelle,
un e j eu ue ~Ile qui crie au secours ct qui pl eurc, après avoir
tu é ou blessé ccux qui vcul ent s'opposcr ;\ cctte violence, et
fait brèchc aux mul's, cc mode cst dit des géa nts (Rac,\"hara,)
§ 34. Lorsqu'un amant s'intl'OJu it secrèLement ;Hlprès d)une
femme en~ortnie , ou eni vl'éc pal' unc liqucur spiritueuse, ou
doo t la r::J~son es t égaréc, ce t exécra ble m:u'iélge. :lppelé mode
des Vampires (Pa isac/w), es t Ic huitième et le plus vi l.
II paraît, d;après un :lv is d u Comi lé cons., de jUl'isp . ind .,
que .ce {~ernie l ' mode (lors de notrc prise de posscssion) se
pl'atlqua lt enCOre dans les castes d('s pallis, tis~e r::Jnds, blanchisseurs, barbiers ct joueul's d'instrum ents funèbres, Depuis
la policc y a mis bon ordre.
~Les nom~. des huit modes nc sont pns toujours écrits de la
mCllle maOlcre, Ou trOll v /(atiha.f,fa eL Rak/Ill.ra pOlir Ra cshal':J; D ella et mëme Devas p OUl' Daiva . Enlin Ars/ut sc
nomme aussi Ricltis,
s'agit dans l'espèce d'un mal'i:lge cèlél)l'é sniv:mt
le mode /kaltma, n Oli S ne \'oyo l1s pas pou rqu oi la COli l' lWlI S
parlc de l'ordrc de succcssiqn, suivi, dit- ell e quand le mal'iase a été célé bré sous le mode A .f.wurn, JI )~ il plus; J'ordre
des hél'ilicrs qu'indiquc " arrt!t: Ic frèrc, la mèrc, le père, etc. ,
est l'ordre <l ue 1'011 suit, non pas SUI' la côte de COl'Omande l.
mais au Bengale, et p OUl' ln succession d'tille femme non milriée, - Voy . A{(lIIac! J..n.ud c, 2 e éd. p. 1 7 '~ . - D a)'acrama
Sllllgrnha, trad, Ol'ianne, p. 184 i tablea u no 1 l ,
3 1.e bl'C mer a mal écrit cc passage. Il faul lil'c, cl'oyonsn~ll~.: ~lIquel cas ~e mariage qui O.fl d'ailleurs bien l'are, est
ccluu}'c p al' c.J:CCjJftott
~
,\'OllS
le mod a .lJ s.\·(m/'(l,
C'est·à-dil'é n'ont jamais auto l'isé le mal'iage des cav[ll'és
scion Ic mode Brahmil , , ,
~ NO li S avons donné (13P "l'têt) la solution q ue chcrche la
~OI~I" Du l'~s tc, il c!o>t étonna,llt qu e le Com!lPc!c jurispl'lId encc
IIld.len ne, Ou la C'aste cavare compte plUSICll l'S rc présent:.mts,
n'ait pas expliqué l'origil1e du pri vi lége ex istant Cil favc ur dc
ceUe caste ,
6 Il DC • suffisait pas d'énonccr que Bangfl!'fl)'(lIw t k /l'allait
pa.r dOline aux parents d e sa fcmme tic qUOl parer (wx dé..
pCII.fes dc l'union j il falla it ind iquel' co mment le fa it était acquis au procès, Il est prohable qu ' un allcl/du intermédiairc il
été omi s pal' le grefli Cl' en Irnllscl'ivant l'al'rêt.
NO tOlls, cn finissant , unc e l 'I' CU I.' qui a été commise dans le
/t{anltc/.au d l', ùlll ., 2 e éd , p . 172,;\ proposdc l'arl'êt cidessus, Nous all ons la l'ecti/icl' en transcri van t Ic passasc .
« Le mari, dit 1\'1 . J. . :ludc, est préféré au père dc la femm c,
(Lisez: au fr èrc dc ICt f emme) , lorsqu e le ma riage a été célé·
bré d)après la form e / / ,\',\'QllI'(t (lisez: IJ rallll/a). - Arrêt de
Pondicl,éry 2.6 no vembl'e ,86 [, 'J - D((I/J' Ic accucil dc Mgù.
Illfio/l pal' Ie même auteur, p . 18, lig-. 2.6 , on trouve un
alltre lapsn.r, touj ours Ù l)I'o/>oS du mêmc nl'l'êL Après avo il'
relaté les modes de célébration clc mari age en lisage dan s Ic
sud de l'Inde, Bra/una et A .fSOIl/Y/, l'auteur ajoute: « Lcs indiv idus de la caste cav:ll'é se mari ent d'après ce derni er mode
(al'l'êt du 26 novembre 186 1, » Il fa llai t dirc: t/'aprè,\' Ic
p l'CIIH'CI' modc . On n'aul'ait pas à l'elevcl' ccs mépl'iscs, i les
él'I'(;uves avaient é té co rrigées avec lin pcu de suin,
�-
56' ARRf:T
223-
conlme étant atteint de la lèpre ; 5° s ur te 'lac lè les ...
tamellt d"dit Appassamycltelty devait être décla,'é nul
au besoin j
AlIend" que de cc ju gement il a été interj eté "l'pel
ex plOit du 7 OCLobre dernier j
Allend
ll qu e l'appel
est r"""lier
en la for me ' et, à
,
1
0
SlIlV:lnL
Audience du , decemb."C • SGI,
cc titre, rcccvau c;
Attendu que pOUl' :lsseoil' sa clc~(' i sion le premier ju ae
s'cst f~ndé e~tr~ aU,lres ~lotiEi utilcs à r:1pp~l cr l' s~ r
ce ~u ',1 nc s, a g,ssa ~t p'OIl1~ dan ~ ~n, ~a u sc cl adoptio~l,
m:lIS cl une Sl mp lc IIl S11lnLlou d hel'lLl el' , et SUI' les <Id'..
fCl'cnces de leurs pl'escripLions; 2' SU l' ce qu c les hiJOUX et les plCrrel'leS récl amés par Ouunmal éamu ll c
n'étant ni énum érés ni spécifiés, aucunc cond am nation
ne sam'nit inl CI' Vc nil' sur des co nclusions aussi V;:ICTUCS,
SUI' cc quc, (~1I J'CSLe ce tte question, aussi bien qu cbcclle
de I ~ 1'('(,ldltlO~ d ~ ~ODl plC q ~, i n 'cst pas mieux préciséc,
pUl'atSSa lt aVOIl' ~ tc tranchec entre les parties pal' ju~emcnt du 3 ma. '1858 , ù l'exécution duquel il y avait
lieu de renvoyer les parties j
Attendu qu e pour " pp,'éciel' le ui en ou le mal fondé
du jugcmcnt CJ.L1cl'cll é, il importe de sc référcr au leslament précité, d'exposer cel les de ses clauscs qui fol'm e~lt le,siéç'c du , litige et dc fixer leurs caractères pour
al'l'I "e1' a dctCI'Ill1l1CI' leur portée j
Allendu qne ledit testam ent dispose ( s.c ) : « N'ayan t
personne gUI ait dl'Olt t'tu parl:l""e de mes bicns ct
n'aya nt pas de postérité, tous mes tl biens COIlSÎSl:1 llt en
~le~ l: l cs, imn~ c uul es, bijoux, l1um él'aircs, ca pi ta l ct
lIlteI'ets, gu e Je possèdc dans la so 'iété de commerce
formée sous la raison sociale ti c l\l oullOl1vi DO'adassalach cl~iar c~ Cie, apP~,l't,icudJ'o!1t ,.', Illon é po~sc OUl1an~ale j mal S co mme J :\ 1 constitue pal' le présent Namass.~'ayaelo c ll)', fil s de A namal éc lo ctlY, J e MandagapcLt,
llCl'l,lICI' de ,n~a snccess lon,' cC,lui-ci jouira el disposc ra
aprcs Je cl eces de ma cllte femme de tous mes biens
St~S, l'elal~s;, n ~anI1l0il~ Sl ma dite rcmmc ne pourl'a
abeuer nt lh.sslpel\ SlIlvant sa vo lon lé, 111.CS susdils
hi c~s., Ledit, T~massivayac h c tt y fera mes cérémon ics
1
Les substitutions fidéicommissai/'es sOll t-ef/es inle/'d ites au,c I ndiells, sujel,' /i'{lncais? - Réso lu
'
1
•
,
II/ais ct to/'t, t aIlS le .e"s de L'ajJi/'/Ilf/ti"e,
(V. l'arrêt de cas ntion ù la sUÎ le).
O UN.~ \ULÉAM .'\ LL'E,
contre
NA:lTASSIVA 'l'A CH ETTY,
Oui, etc.
, Allendu que par ju ge ment en date du 29 août riel'nier , jugement frappé d 'appel, le Iriuu",.! civil de 1'011dlCh é.,y a repoussé la demand e form ée par OUl1al11o) éalUa ll ~ cOl:tre .Nal1l.assivayacl~etLy, tendant;\ ~c que
cc dermer fut declal'c sa ns dl'o lt dans la succession de
feu Appassamycl.etty ;
Attendu qu e pal' une autre partie de son disposilif
~c .l,ug~me l:l pl'écl~é a renvoyé, si bcs? in é tait, les pal'lÎcs
a 1exeeutlOll du Ju acment du 3 mal 18j8, Sur le chef
des CO~cI~SIOOS c.d3 l,lIl ama léama ll.c, tendant il cc que,
acte lUI clant donn e dc la gC~ L1 on dc la succession
d' ppa ~sa m ye h e tt)' pal' Namass.vayaebetl y, il lui rtil
ordonne de renure led.t compte d ans les forll1es de la
loi ;
• Atten~u q;,e la demande ,rOunamaléamalle l'eposait
1 sur llll eXcclltlOD des condItions I mposées pal' le tes·
tament d'A ppassa m.l'ehetty, en date du 22 novembl'e
18 52 j partant, SUL' l'injure grave fail e ù la mémoire du
d é flln~ i,2 0 s u.,· l ·acco~ pli ssc m c nt par Na massivayachetty
cles c(,I',('m 0 1'11 cs fun cnlll'cs de SO li père naturel; 3° sur
la qualJté de Gi s aîné el sur Je lilÎt de son mal'ia!Tc an ..
térieur li ~Oll adopti on pal' le tcs Lnte Ul'J toutes ci~· cons.
Lan ces qUI s'oppos:l icnt il l'ad op tion ou devaient c n~
lever à cct aC,Le ses effets lega ux; 4 ° SUL' l 'incnpilcité
pour Namass.vayachetty de recueilli., une succession,
f~n e l'atrcsJ
al nSl
quo, loutes les aut l'CS j
il
fcra sans
flen omettre les c1.al'.tés ct rètes 'lui sc lont en mou
�-
224-
nom . Si ledit Nama ssivayac hc tty vena it il prédécéder
ma femme, ct sa ns hllsscr de postérité masculin e mes
susdits biens :lppal'ticndJ'onL II ma dite le mme. » J
Au.c nd~ qu e C'cs,t avec rai ~o n c l il jus te titre qu e le
pre n~le r Ju ge a d ccl aré qu 'Il ne s'ag issait pns ici d'adopu on ;
Attendu qu'il ne ressort :llIc un c me nl cn effet du
.
"
testament rc pl'?(1u~t dans ses panics ulil es; le seul document prolhlll) Illvoqu é, cL d 'o l! l'on vo udrait faire
(I ~·.i"cr. l'adoptiou , qu e .ce Lle ad o ptio n . ~iL cu lieu ;
qu " n en .)' est pas. ques tIOn. un e se ul e lo,s; partant,
r,ellc b~se hus::tllt dc faut , qu ' II es t co mpl ci tcmcnt oiseux
d 'examlnel' '10 les I;0 inls de droit qui s uivent : quel
CODco urs de form alités ex téri eures es t nécessaire pour
co n s til~ cr l'uJ option ; qu ell es con d itio ns dan s la pel'''
~o n" e a adopte,' so nt voulu es pour qu 'cl ic. le puisse
~lre valable menl; quelles oo ltgn ll o ns lui Impose ccl
elal ; qu elles co nséqu ences e ntra în e le u r in acco mplisse mc nt, etc., etc. j 2° les po i nts d c f:,i t corresp ondaut il
I"oro .. e des points de d ..oit s us indiqu és;
Al~C Dd,u q ue c'('s t avee ju s tc raiso n encore que le
pl'e mI C!~ J l~ ge. a (~écl a l'é ,<Ju ' il ~~ag ~ ssn ~t , en cc qui concern e ,1Illll mc, Ù une s lmpl c Ill s tl t uli on d ' hér iti er;
M~, s alle nùu qu e le l,es t:'~J1l e n t pl'oùuit prése nte néccssa,rement un e Subslltutoo n prohibée p a r l'a .. t. 896
du Code Na p . ;
Attendu qu 'Ou"ama lé'\ll1l11all e a d emaudé la nullité
de c~ titre au besoin ,. ct qu ' il. est au s u .. plus du del'oi ..
des Ju ges" dans Ic s d e l~ ec m cmc d es par ti cs, de prononcer d orGce .Ia null,té ? e toute dis position qui se
t"ouve en Opposlt,on av CC 1 onlo'e pub lic;
A ~tc ndu qu e la s lIbs Lllllli o ll pl'o hibéc sc trou\'c cssc nue ll em,e~t , dal1s ce cas; qu 'cn c lrct , les moti rs de
JeUl' prolllultiOn o nt été qu c les s ubs titutio ns fi déicom.
missaires établissa ieot à cô té d e l 'ordrc ùcs s uccessions
un o rd re particuli er qui dé n:llu raÎ t e t cnt rav:'l it la
marche du pre mier ; 'lu'ell es nu isa ient il l'a'méliol'alion
d ~~ biens, il i ' mieux, il leur libre circul a tion ; qu 'cli cs
n etaient pomt en hurll1 0 DlC avec Ic système ù'éO'a lité
entre les membres de la mê me famill e; qu 'ell es ~Io".
n'lent llalssance à une /oule de procès c t qu 'elles étair nt
-
22,j -
s~l1~cnt préjudi c ia~)!cs aux tlel'S, en prê t~nt
dl vldu une solvi..Ibd,Lé qUl
Il 'avait
ù un in·
bien s ou\'cnt J'ien de
réel ;
Auendu , e n outre, qu 'aux term es de l'art. 900 du
même Co(le toutes Ics dis pos itio ns contraircs aux lois
doivent ê tre réputées n o n écrites'
nan s le I:,it,
'
Atte ndu qu e les tcrm es précités du tes tament éc:u··
lent ,auss i bi en l'ex is tc nce d e la s ubstitution vulg-airc
on d,recte que l'h)' pothèse ou le"s " J'un de J'us ufruit
" de toute autre cx-'
a. l'<loutre C.1C 1a nu e pl'o pn'..
ctc, ou
c~plton :'1 la substitutio n pro hi bée pour revêtir exclu ..
slvcment lcs carac tères de celle derni ère ins tiwLio n .
, Attcnd u , e n cfrc t, qu e SOLI S le prcmier emploi du l;lOt
il appartcnan ce d es bl e us d e la s uccessio n il O unallla ~
léamallc, il n 'e t pas f~lit me nti o n de leu\' dis tin ction
en u :-;~fl'uit cL en n ue pro prié té j qu e le second emplo i
on Ill,CIllC m ot, co nçu oans d es Lcrlll.es aussi gé néraux,
a tr;ut au cas o ù l'in tim é qui n'a pe nda nt la vie de
J'appela nte q l~ ' ~n dro i.t d 'admi nis tnl ti on lui préd écè.
dCl'iHt sa ns hcnll er m ale; que s urnbo ndammcnt ill'és~" te .'I"u ".n ...."t d e la Cou .. de P ondiché ..y, e n d'ate d u
23 Jilin IBaB, rcndu nu s uj ct d 'u nc d cs tro p nom ureuses
co ntes tations qu 'a I:.it sur,.,.i" le po u vo ir d 'adillillistra" " <.1 lN'amasSJ,vayacllcLly,
.
0
t?UI' cO,Il (,cre
lequ el a l'l' ~ t a acqui s
1 ;~U,f ? ~' ltc de la chosc ,Ju géc, qll 'Ounalll a l éan~ m a ll e ('s t
h c l'l~lCl'c ct se ul e l'c prese n La nte d c la s ucceSS IOn oe son
man j
Attendu qu ' il es t dit encor e nu mêmc tes tam c nt
qu'Outlam a léa~lla lJ e
1,l.C
po U1: n l aliéne r ni dissipel'
s lli~
vall,l sa vo lo nte les bie ns qUi co mpose nt la success ion ;
qU ' I~ es t cnfin aj ~ uté gLl? :\falllass i v~)' a c h etty e n jouira
ct d,sposer" " I, res le oeees de la lem me du de Cl~j"S ;
,Atte nd u qu JI r ésu lte de ccs c1a uscs les é léments les
ml CUX cara cté risés de la s ubstitutio n fid {:ico m m issa Îl'e
ou pl'oh ibée, ca l' l'o n y tt'ou \le 10 la cli a r(FC d e co nsel've r
les biens. de la successio n ; 50 ce ll c de OIes rc ndrc il la
mort j ct l'o n .Y ,l'e nconlre un grcvé, un a p pelé, un e
douhle tran SllllSS lo n o u y oc:l ti o n so it Ics d eux dctTrés
comme dit Ri ca rd , l'Q1'clo SUCC(]~Siti US ct Ic lraclatu~
tcmpo?'is d es nut e urs;
Ij
�-
22G-
Attendu que le législateu r i",J ou CI, il son dér"ul, les
us cl coutumes de cc peuple sc trOllvant muets SUI' la
suustitution fid éicommissaire, la mati ère doit êtJ'e régie
par les dispositions du Cod".~" p . ; qU 'Hpnt en'lwunt';
nu Code Kap. , le lUode de dISposer de JeurS bIens pal'
testament, cc qui a été recon nu va lide pa l' la ju~·ispl'lI.
denee, il est il la fois logiC] lie ct n:llul"cl q li e les IIHlous
sc Soum ettent aux dispos itions 'lui so nt Je corollaire,
la dépendance du nouveau drOi t CJui IrUI' a été reconl1u; - ql1C 1'011 in voq ucrnit vain ?l1lcnt cn présence
des graves co nsid ér atio ns. d éj ~l prod li I,' ,CS, COI~lJll? ay<llJ ,l
ijit prohiùer les s ubslItull ollS JÏdel comml ssHJI'CS, a
J'appui de leu r va lidilé, l'auage que cc (Jui n 'est pas
défendu <"st permis; .
..,
.
.
Attendu que le pOll1t de S"VOII' SI e es t " bOl] drOI t
ou non que le premi er ju ge a décid é que la lèpre n 'é L ~ it
pas une incapacité de s lI ccéd.c l', es t d CV~ I]lI sa ns objet
tout aussi bien flu e la qu es tl o l1 d e saVOI I' que! rapport
existe entre l'ad oP lion ct l'in stitution d ' hé ritier j
SUl' le l'envoi des pol'tics pal' le jugement rrnppé
d'appel, co ce qui concerne ln red di tio n d es ~O lllptcS cl
la restitution des bijoux et pl C l'l'Cl'I CS en cxccutlon du
jugement du 3 I1lni 1858,
Aucndu qu 'aux term es du tes tament , p ersonne n'aJ:ant
droit nu partage des biens du de cufus, Ja :e~,,~ ~ C.V~ ~ l1t
hél'ilièl'c scion 1edroit ind ou j qu e cc LLe q ualitc cl 1l(.'l'Ilicre
lui est au surplus "ccon nll e pal' l'a rrêl précité du 22
juin 1858, ayanL acquis entre k s p~l1~tics cn cau se l'autorité de la chose)u ;)ée; qu e par vOie d e cons?C)u cncc
l'appelante a droll de co nclure SU I' le cll er dr's bIJ OUX et
picfl'cl'i es cn même temps (I UC SUI' lc chc r des comptcs
à rendre ~t des sommes p crçues pal' l'intimé;
Attendu que les sommes 1'"1' ell e demandées aujourd' llIli ne sont plus les mê mcs q u 'a u jour OÜ es t inlcl'vCllulcjlJUclllent du 3 ma i 1838; que la CO UI' n'a pas
en Illains les éléments suffi sants pOUl' éta blir l'nss;cltc
ùcs comples rt-c ln rnés ;
SIII' le clt cf' des bijoux ct des pierreries,
.
Auendll qu'i l n 'cst pa s surtisaJllJ1lc nt éw hll, q.uc. l e~
bijou :x ct des pierreries ~\'aicn t été, c ~~l c vt:s pal' l'lIIllJllC
el sUll'anlq llellc proportIon; 'lu e 1 0111'0 de prouver par
-
22i-
témoins, l'enl èvcmcnt de ces matières et le qu,anl,ulm"
est pertinenLe et admissib lc,
La Cou r déc lal'e l'apprl reccl'able en 1" rormc ; au
fond , maintient el confirllle le jugeme nt CJ.lI ~ re l !é dcs
cltefs
d~
la non ?'l'alité de l'ar/opti"" ct rie 1enstcnce
rie L'instill,tion d'Ml'iliel', abstraclion raite de J'II1 Hurnee ri e ln uoslitutio ll pl'o l,·ihée SU I' l'cllel de cetle
ins titlili o n' ct, statua nt élU fond C. L Elisa nt cc qu e le
prem icr juge aurait dû. fail'c en procédant d 'or~cc, dit
qu ' il a été mal jugé, bl cll appelci; émClida nt, I~lfirn~c
le jll (TrTllcnt du 29 aotÎt dcrn ier i di t qu c Ics dI SpOSItiolls" du testament d L! 22 novem brc 1852, l'ela tive à
l'ilppclantect Ù l'intim éso nt nLl ll es j con fi rllle nu .besoin
Jn qualité d ' h(:riti èrc pri sc pal' l'a ppelallte ; dll ù ce
titre qu e l'inli mé n'a ct nc peut a"oir aucun droit ft la
success ion d 'Appassa myclH' lt)' i qu' clic sera mise en
possession de Lous les biens qu i la cOlnposenl j con damn e "in tim é :l. rcn d rc comple à l':l ppelante cla ns les
hui t j ou rs de la s ign ifica tion du présen t , de toute sa
"oslion depuis le JOUl' qu'i l a pris J'adminislration des
bicns de la s ucccssio n, ct cl('s sommes pn!' lui perçues
sur les revenus; al1LOrise Oona maléalll alle il prouver
tant par ti trcs que pal' témoi n$ , par cnq u ~~te ct c n la
101'I11c ordinaire, le d étoul'nemen t des hlJ oux ct des
picn'crics qu 'aul'<lit prat iqu é Nalllassi"nyachr uy ;
comme t ~r. le conseiller Lagal'l'iguepoul'1'eccvo Îr laditc
enquêtc ct le comptc, Cl , e n son Clll p{~c iJ e m c nt , tout
conseillcr nomm(~ Stll'l'cq uètc p:lI' le pi'6sid cn t ; o rdonne
la res ti tu tion dc l'amende , les dépens c n rl'ais sénél'au x dc s uccess ion.
Jugé cL prononcé, etc .
.
l\L~JllI o'l'l," . prés. p, i. j L ,\ GAR rU GUE , eo nsedlcl', SA"
LO" O,", cou st' ill er auditeur, - m. publ. L.\UOE, proc.
gônéral.
Suit l'arré! de cassalion.
Audien ce de la Cour de cassalion , du ûjuin ISGG ,
NA \1.\58 1VA Y.\ CU El.,.Y\' ,
contre
Ol:N ,\ \1 ,\ LIl ,\ \1.\ I.LE,
LA COUII , - Vu l'art. 3 de l',, ...·été du (j jallvier
1819 j - Altelldu qu e s ur les nombre uses conlrS l:lll onS
am,q " c, ll es ont d Ol1né lieu enlre Ir d <.'lll and plIl' ct la
déreud el'esse les disposiliolls la i les il ICIII' profit P"I' le
�-
228-
testalllent d'Appassa lllycllCtty,?n date d~, l' O novembre
18S? le triuullul de PondlC!lCry , 1':11' J" gement du 3
mai î858, ct la Cout' impél'in'Ie èle la mè mc ville pal'
arrêts des 1" septemure 1857 et 22 juill 18 58, Ollt dctermi ué l'étcl1u lie et ln na tl:ll'C dcs drol ts q lie ce Lcsta ~
ment confère it. chacun e des pal'Lics, cl qu 'ils cu ont
1
rélYlê l'exercice Jans leurs l'upports respeclifs ; - que,
scoplaçol,n.t au point de vue de lu . légi~lation indic~lI1c,
ces décisio ns ont reconnu et d cclal'c qu e ln dcfcn~
dcresse IH.!ritièrc grevée au profit du dcm:l!1<.h!ur ct
de sa d~scendancc masculin e) d 'une espèce dl! s ubs~
titution qui, loi Il tl'êll'c prohibée, Sc ·trouve con fol'me,'"
l'esprit généra l de eette législation, a ,iI'oit ,\ l: usufru't
-
229 -
AL/ end Il rI 'a lltre ra ,'t, qu e les r("glel11ents du
('llI sse meut appliqué l'art, 896 du Code Nap " et v,olé
actuel ùe tous les IlIens dc la su cceS.'Hon c t a la nue
propriété dc ces biens sous co ndi tio n l'és.oJlltoil'~ } en
caS de survie f:1u d ema ndc ur o u d e ses e nfants males j
nue ces biens sont dalls l ' intérê t de cc ux-ci} fr ap pl:s
"
,
,..
1
d'ina,liénabilité; qu 'e nfin , le tt>SlamCnt CO ll lc rc au lCmUlIll c lIl' le droit actuel e t exclu s if" d 'administrer les
biells de Jaditc succession e l cl 'c n louc he r Lous Ics re-
1':1
venus à la cLarue par lui d'cu renore compte il ln dé-
NOUItIlIT)
l'a rl'êté ci-Jcss us visé, - sans qu ' il y ailljcu d 'examiner
]cs deux rlU U'CS m OrC IlS ,
Cass e l'arrêt de 'la Cour imp, de POlldich éry, du 7
180 1, etc _
d~ccmlJ1'e
Ch. civ. pp , - O E n
ct
~Df, PASCAT..IS ,
.-\YNOUA IIO ,
O OSV I EL )
1er
pl'rs id cnt, - l\hncllm,
géll. (co ll cl <.:onl'. ) - ,
:l\',
av.
fenclet:essc; - qu'après avoir d é termin é les <lroi.ts respectifs des parties, :cs d ~ci~i~~s O~lt ordo nné c!1\'crscs
mes ures cOllservatoH'cs, a J ofl et cl Cil assurcr Ja complète exécution j
. . •
Attendu quc sur UIl C nouve lle In stan ce IIlII.'o~luJl c (>:)1'
la détoneleresse
l'OUI'
t" ire l,,'o nonee,' la nnll, te des
,lI.-
positions tcs LnlTlcnraÎl'cs f;\it~~ :I~ J;>rofit du d c.nl ;~nd eu J',
en se fo ndant sb r des motds tll'CS d c la 101 111douc,
' l 'n rrê t tluaq-ué .) .se plar anL nu point d e vue d e la loi
française , et fai sallt application de J'ar!. 896 du Code
Nap. , a pronollcé d'ollice la nu/li.té ~' CSdl/ C~: dl s po~l
lions , COlrHnc CO lltc n;lIll un e substH.utlOll lidcICOIllIllISsaire prohibée par lesdits ':n'ti,des; .
.
Mais attendu que lors de 1 occ upat ~?n (ran ça. se, !e
GOliveroeme nl g nrallllt au."{ Indi e ns qu ds SCI':lI cot Juges
sui vant les lOIS e l co utumes ci l" le ul's caSlCS, et que
cette promesse a éLé dc nouveau cOIISaCI'f,,:c pn!' l'a~'t.
3 de J'arrêté du 6 janvier 18 19, pOl'tantprol1lu lgatlOn
de plusieurs Codes français dau. le. Etaulisscments
Jrancais de l'Inde;
co n~e,.1
souvcrain d c la co lo ni e, Cil dar e d rs 18 novc ml)l'? li 09
ct '! srp/embl'c 1775, qui reconnai ssent aux Jndle ns la
f:lcldtr de trsl<.' I', n e s'occupen t qu e' cl ? la f? ,'!n ~ ~ es
trs /alllcnts Cl d e la désig n;1LÎ UIl dcs O/1iCICI'~ Illln istcl'l c is
appe lés il Ips recevoir ;. que n c slalllaui l'1 cn SUI' la cap,jcit é d? Ji sp~se~' CL d e rcc~ voil', ces l.'èglcmclllS, o nt
p~l' là-nu'me la,.ssc) SUl' cc p OIlH , les rlH~I C IiS S~ lI S 1 empll'C de I c ~rs lOIS cl co.ul~n.1CS,. cO Lllo('m e n~~nt ~ la pl'?"
me se qlll leul' Cil av rlll ctc fai te; - CJu li !l Ull de la,
que l'alTêt anaqu é, cn prononçanl COOll11C il l'a [ ,i.t, a
- -Ol!'! ___
�-
23 1 -
Il.udicDce du 2'7 ma l 1 S62'~
naLions co ntre c lle prono ncées ; ct, attcn d u qu c la
reLlonciation ta rdi ve d 'Yéralll.ouLtou a occnsion né l'insta nce ac tu e lle , I;ti t masse des dépens, lesqucJs seront
sup portés par moitié pal' ch acu ne des pani es, etc.
Prés . : LAuDc. - M. pub l. : LAco"oe, cons. a ud . s ubst.
le l'l'oc. gén éral.
Vne ftmme il/doue pel/t renoncer à la succession
de son jils, en la jOl'lne et clalls les conditions du
Code cùd ' .
•
NOTE.
57' AnnET
YBn~;\rourro u, nppclanLc, contre CASSAM.4..RBCAft, intjmé ~
................ .. ...... ... . . - .. ....... .. ...... .. , .... " ..
Attendu que YéramoulLOu , h él'Îlièl'c pOUl' partie de
son fils, a reuo ncé il sa ucccssi0 l1 p ar aeLe du 22 ré"l'icI' der nier; que sa l'CI1 0llCi:ll io n , qu o ique rai le durant
la présellte in stance, est rég u lière;
1
AlI cndu que YéramouLlou ne sa ura it être répulée
accep tante, qu'autant qu 'cl ic aurait lilÎL une déclaration expresse dans les termes de l'art. 778 du C. civ .,
ou 'I,u 'ell e am'ait (ait des actcs qui s upp oserai en t né·
CCss:urcmcnt cetle intention d 'accepter , Lel s que ccux.
(lui so nt indiqués aux 3rt. 780 ct 70 2 du même Code;
Attendu que ùans des conc lusions suusid iaires l'inti mé demande à '"il'e l'l'cuve que l'ap pe la nte s'est mise
en possession de la success ion de sa il nls; qu 'elle o.
l'ccouné des créances de ce lle sliccess io n ;
Attendu que le recouvre m e nt d e créances n 'c lltl'nÎnc
pa n éces a irc mcnt J'acccpt:Hion d e la s uccession ; que
cc n'cst so uvent qu ' un acte conservatoil'e et d 'admi.
n islration ;
Atte ndu que l 'inti mé n 'ar ti cu le auc un fait, ne
pl'o,luit aucun acte, duqu el il résu ltera it qu e Yéram OliLLOU
doive êt re r ép utée acccpta n te;
Par ces motifs, la CO LI!', après e n avoir d é libéré
conformément il la loi, con(j n nc .Ie ju ge m e nt d u Tl'i b unal de prem i, re in stance dc ](:" 'ikal , cn date d"
27 octobre 1860; déclIOrge l'appelante des condom-
f ' La Cour jugeait autrefois (V. 1'.'lITêt t, 1) que la renon ..
oiation ft succession n'existait IHIS dans Je d roit indou , ElI c
finit par reconnaître que ce tte l'cnoncialion était au cun trai re
bien et d ûm ent autor isée par des tex tes de Ini, J.a question ne
se plaidait plus. comm e on peu t voi r pal' l'n l'I'l: t qu e nous
publions; le princi pe était admis pal' Lo ut le monde, Cependant,
'I uelques années plus tard , la Cour eut il se prononce r caté ..
gori qucment ; elle le lit par deux al'l'êts qu'on t,'ouvera ci . .
~Iprès, année 1866 • n Os 6, et 68 . I...a j ul'isprudence est fLxée
dan s le scns de ces décisions ~ouvel'aines.
�58' Arrll~T
4udicDCC du :eS juin I SG:!: •
.
La veuve à qui son ma/'i a laùsé pa/' lUI testament
régulie/' des viells de valeu/' suffisante pou/'j(lIre
Jace à tous ses vesoills, p eut-elte dell/allde/' en
justice t'annulat!oll de cet acte COI/II" e ~,icié d'ulle
er/'eu/' de d/'oit, et r.olllme Ile cOl/tcnant p as IfS
/IIenliolls p/'esc/'ites pa/' l'art , 972 da ('ode civil?
.... .... .. . ....... ... ... . .. . ... . ... .. ... . .....
Attendu que J\lango lalan)' demande la nullité d"
testament fait pal' su n mari le l ï novembre '1838) par'
les motifs l lll C cc testament ne contie ndrait p ~I S les meu·
tious prescrite. pal' l'art. 972 du Code Na poléo n, etque
le consentement du testateur a uruit Clé s urpris j
Attendu, S LU' cc d Cl'llLCl" chef, 'lue l'erl'eur qui aurait
vicié le co nsentement sCI'ait, J 'après les co nclusions t
une CITCU I' de droit; que le testateur' au rait pensé il'
tort (fU 'il était en COlUlllllllUu Lé av ec SOJl tl'ère C]u 'il instÎwait son légataire unÎrc l'sci ;
Attendu gu e cette el're ur de droit ne dcv ien(h'aiL une
cause ùe Ilullité qu 'a uta nt qu ' il SC I':l it éta bli qu c le tesLateur ne pouvait htirc de tcstam ent, ct qu 'il était ob lig{:.
d 'après la loi, de hl issel' à S.I vcuve J'uili vel'sa li té de ses
biens i qu e si, au co ntrairc, il ava it le d ro it de tester)
il res tcrait il cxamillcl' ~ i Ics dis pos itions qu ' il a railCS
portent atteinte aux. droils rcconn u.; à sa vcu ve pat' la
loi ; q ue) dans cette dernièrc hy po tll è::;e, l'actÎon se bornera it à la réductÎon des dis posÎ li ons testamentaires;
Attendu, sur ce moyen, CJu e les fndo us qui Ile so nt
pas en communa uté peuvent di3poscl' de leurs biell s
dans les limites où ils allraien t pli en dispose,· paf
233 -
donation entl'c-virs; quc, dan s cc C:1 S, la veuvc qui est
héritièl'c de son mari , aurait le droit de critiq uer le tcstament qu 'il aurait !;,it nl1 préjudice de ses droits, s'i l
nc lui avait pn s laissé un c quotité s uffl sa llte de bicns
pOUl' pourvoir à so n entretien durant so n VCUV<l g'c j
Attcndu ) dans la ca usc , que le lcs lilte ur n la issé il sa
vcuve une partie de ses biens;
Att endu que si on reconnai ssait que le teslatcUl' était
cn communauté de bi eus avec le légatnirc 1 hl vcuve
serait sa ns qualité p OUl' attaquel' le testament de nullité, puisqu 'cllc nc serait pas venue ;'1 la successioll, si
son muri J'ut mort intestat j
Attendu que, so us ces deux poi nts cie vue , J'a ction
en nullité, intentée pur l\ lan go latany contre le Lestament ùe son Illill'Î , n'est pas fond ée 1 ;
Artcndu, S UI' le mo)'ell tiré de l'inobservation ùe l'mt.
97 2 du Code Napoléon , 'I"e le testament a été rédi;;é
sc ion Ics (o rm es prescr ites paL' l'arl'èlé ùe règlement du
2 septembre 1775 (arl, '19 )' ;
......... .... ................ .. .
,
,
... ...... .
,
Pnt' ces moti fs, la COUI', apl'ès en avoir (ltqibcré,
déclal'e ~laL1 go J atany lIon rccc~'abl e ct mal r~ lILlt;c dans
SO li appel du jugel1lc llt dll In!>lI"a l de Kankal du 22
décembre 1838 , co nfirme ledit jngemcnt p OUl ' so rtir
cI'Cel, co ndamo c 1\1ang-u1ut:lI1)' il J';.11llcnùe el au'x dép(;llS.
J','';.,: LA uJ) ". -Mill. p"bl. L,ICO,II"",
NOTES.
1 Il ('st impossiblc d e micux exposer, l'H isOllnCI' ct co ncl ure.
Mais. pOlir comprendrc et ap pr(ocicl' des:t rlèls comme c II li.là.
11 raut s'êtrc lami liat'isé pal' I\ itude et pal' I:r pra tique avcc les
p rincip es du droit incl ou ; sino n, les mots , les phrJses cl élileut
SOIiS
les ye ux
s a li S
frapper l'csp r it.
2 Cct :UTt: t de l'èg lcmcnt , ;0'1. 19,
est :1ÎnsÎ conçu :
u Les lestaUl cuts des Malabars, gent ils ou chrétiens, des
�-
234-
ou autres rndiens, ne pourront ê tre p nssés q ue par lelabe llion de la Chaud rie, lequel sc nt :l ppclé, li cc t cffet, avec
un inter·pI·ète juré et d eux témoins d e la relig ion du tes latcul'j
et les Mah ometans appelleront Je cazy et le moul ait avec deux
témoins. »
L'article que l'on vient de lire reprod uisai t cn lerm es plus
nels l'a rt . 10 d ' un règlemenL :ullér icur, ce lui du , 8 novembre
' 7û9. enjo ig nant au x natifs qui vo ulai ent tes ter l'o bligation
de faire assister le tabelli on d 'un i.ntc'ÏlI'ète d e lenl' religion.
Depuis ~t inten 'cnu " ;l l'l'êté du 6 d éce mbre 1838 , qu i, dans
Millll'CS
son préambule, considère comme inutile la présence de
IJin tcl'flt'ète, et déclare qu e, s'il faut 1~lissc l' aux n ~lt irs hl faculté
d 'appeler ;'1 la co nfection de leur testamen t des fon ctionnai rcs
de leUi' relig ioll, il nc fa ut pas en faire un e l'ègle obliga toÏl'c ,
Ce qui est pOUl' eux rigolweusemcn l ob lig:Ho il'e , c'es t de faire
l'ecevo ir leurs tcstam ents, comme to us leurs ac tes cn gé nér,d 1
par un tabel/ion et non pal' le not:lire eUl'o pée n i celui- ci est
~t bsol umc nt incompétent , L'ar t. 2 d e l'a lTêté maintient de
plus fort. I)art. 8 du titre 1V d~ un règlement d e 1778, ain si cont:u:
« l..cr Malabars. ,Maurcs, Pcr.ra fl~\ Itldicns ct allfrcJ' qui Ile
sont pas dc l'ordre dc r gctls à chapeau, Ile p ourront passcr
(lucun acte par-dcl'ant 1er !lo/aircs CfU'O/ Hlc""" ct cc, sous
P E I ~E DE NU LLIT É j mais, lorsqu'au cun d es s usdits sera dans
le cas de passer tin acte avec un Europ éen qu elconque, al ors
led it ac te sera reç u P:II' un notai re euro péen et un tabel·
lion malabal\ lesquels en ga rd ero nt. chacun et séparément.
mio ute d.IOS leul' J:mgue , p OU l' en êtl'e ex péditi ons d élivrées
aux parties. » Les tabellions l'eçoive nt lcs tes ta ments des Tnd i..
gènes <1.Il1S les fOl'llles prescrites par le Code civ il. A Karikal I on l'édige fo rt bien les tes tam ents pu blics . j\ Pondicll éry,
les testaments mys tiques so nt assez usités , trop-m ême; les
nat ifs y 'crivent ou font éc rire tout ce qui leur passe p:lI· la
tête: on a des actes bizarl'es, g ro tesqu es , ini ntelli gibles,
témoin les testtlluents d' Appass3mychetly e t de Soupray .....
pou lié, véritables nids à procès.
•
59' ARRET ,
A udience du 2.2no,·cmltre 1 SG~.
Dans les pa)'s qai sail'ent la doctrille de Bénarès ,
lorsqae des fières , en procédant Ct la ligwdation
et ait partage de lear COllllltUllalLté, ont laissé
prwisoirem ent tels OIL tels immeables dans l'indi/vision, La conz177unauté n'en est pas moins dissoate pour le toat; et cha'lue ./iùe peat disposer
pal' acte en tre-vifs Oit testal/lentaire tant dl!s
biens écltas à son lot qae de sa p art dans les
i/llll/eubles /lOI! partagés 1
Pt:RO UK Ot3 Vu'MALLE
contre
NARA.YANAN.ÜK.
Attendu que la communauté qui existait entre les
parties ou leu!'s au te urs a été di sso ute pal' acte de
partage du '1 5 !Ua i 1852; qu '" parti,' d e cette ép oque,
toutes les relati ons léga les etl es ob ligat ions 'q u i découlen t de la communauté o nt cessé e ntre eux ;
Atte ndu que si les COmm un s cn bie ns ne p euven t
disposer p :t l' netc e n l l'c - v irs o u pal' test:l tllcnt , de lellr
part indi v ise dan s la commu naut é, cette pro hib ition
ne s'étend pas ù ceu x qui ont opéré le parta ge de leur
cOlUmullauté, ou qui e n o nl décla ré Ja di sso lution
j
Attendu que les comm un s sé parés de biens peuvent
être e nco r e dan s J' indi vision j qu ' il s onl d ans cc cas le
droit de disposer d e le ur part indi vi e 2 ;
Attcndu dans la cau se qu e Na r:l) a nana ïk et son
fl'ère Ran g assamy naïk n 'é tai en l p lus en communauté;
que celui-ci a pu val a bl ement disposer de l O\1S ses
1
1
biens, m ê mc d e Ses bie ns indivis, au p" ofit de sa Illic.
laqu ell e n e serait pas venu e à sa s uccession s'il lut
mort cn élal de communauté;
�-
'23 G --
Altentl" 'lue cette dispositio n est valable et Co nforme à la loi iudoue sui vie J a ll s ceLLe pur tie tle la péni ns ule;
Pal' ces motirs, la COl1l\ :l pl'ès e n avo ir délibéré,
statuant snI' l'''ppel in tel'j eté le 26 "Oll t 186 1 dn j ugement l'encl" par le tr ib una l civil de K " rilta l du 18
mai préccdent, infi r me ledit j ugeme nt ct dé ho ul e Na ravauaïk de to utes ses dema nd es et co n c ill s i o n ~; mai ntiènt le lf'stamc n t de Ral13'ilss:tllly na ïk ct déc/arc Pé..
roulld éviamêlil e propl'iétail'c, soit co mm e Il él'i tièl'C, soi t
co mme légnlaÎJ'c uni v('rse lle des bie ns qu 'il a 'il isSl:S·3 j\
la l'e nvoie;l se pourvo ir t)ouJ' les l'C:-; LÎwLio ns qu 'ell e
peut avoir à demander n Nal'ayanaoa ïk, co ndamne ce
del'n ier aux dépe ns, etc.
Prés, : 1~UD E, -
lIi. publ.: nueA",
NOT ES ,
1 Nous .1\'ons cité ccl :1 1'1 êt dan s la note 2 de 1':lrrêf 2.
Nous 1'<I\'ons C(ua lifié d'c.rcellcllt, el cc term e n'a, ien d'c\a*
géré, On y trou \'e, en crCet, les VI·;.is pri ncipe.3 exposés ma..
s istl'a lemcnt. Tous les mot .. p Ol t Clit : rit'n d ' inulil e.
2 t a Cour distingue tl'I's· bien deux choses que II O II S :1\'On5
VII quelquerois co nrondre: la di ssolutio ll de la co mmullmllé ct
le partage des bien". La comnwna lllé peut è tl'~ dissoute paf
la sé paration d'habi tat ion et d 'i ntérêts , et , cn mt:nll' lem p"',
le partage d e~ bie ns être ajourn é. sillon pou r la tOlHlîté, Ju
moins. romme en l'es pèce Cη d l'SS lIS . p OLlI' cel' t:li lls immeubles,
En géné,'al. on met ;1 P:II't '1 " ... I'I ue, p' ()Jl ri été, e l parfois plusieurs . don t les J'eve nu:, ou les b:itiments sont tl cs tinés aux
OIscenda ntes , aux veuves. aux tilles non mari ccs, "Y;II1t droit ~
l'entre ti en . Qua nd cC's pr l':-.o tl nes so nt nlfll'tes, on pa rtage les
bie ns devenus lib res. Tel es t l 'II~a ge, tell e est aus:,i la presti iption J e la loi. Si \'OIIS QII\'J'el: le t o m , 11 d e l ' ollv l ':tge dt' Th.
btrôlllge. VO liS verrez louj ollr.3 ditns les ré po rt ~es ù es pundils la
recom mandatio n de for mel', dan" U t] acte de partage, lIll lo t
spécial .'{ffecte aux eh" rges vi:lgè res , sa uf ;'. di visel' ou licitcr
ce lot plus lard. quand les charges aUl'O nl di s pan, .
3 Il parait que le déru nt ne laissaIt ni d csce nd ants m;Î lc5 ni
veuve,
60' ARRtT ,
Audience du 3 no"cmbrc 1883 .
Dan" le cas où
lU! Indien laisse des vew'e.<, la première épousée ou l'ainée recueille l'entière succession, à la charge seu/ellleut d'ell/retellir la
seconde veuve, qui héritera à S Oli tour, si elle
sur"it, M AUVAI S8 Il QCTnmG , s ur laquell e la C OUt'
est rcvenu c plu s tard,
Entre RANG .' NA YA GUI " \I A LL e, appelante, comparant
par MOT a na pu, conseil ag,'éé, d 'un e part;
Et SINC!.l\U .LLH , iuti mée, co mparant par Me Guerre,
COll sei1 ag réé, d'a u tre pa l't;
En ca use:
AOtLATCn OUi\II Ai\lALLE) paT'tie in terve nante, comparant
' pal' MeCovinùassa my, co nscil agréé, au ssi d'a utre part.
Ouï, etc. ;
Attendu que Ran ganaJ'aguiamall e et Sin ga malle sont \
toutes deux ve uves d e S l'i-R ~\n gassa my L1 a ïk ; que le
maringe de celle-ci es t postérieur à celui de la première ;
Attendu que par expl oit d 'ajourn ement du '13 décembre 18G2, Singama lle a assig né l\ anga nayaguiamalle
en partage ùe la success io n de leur mari ; qu e sur cette
inslance , la défenderesse a opposé ~ l'act ion de la demanderesse d e ux fin s de non recevo ir ti rées j 0 dc la
nullité du mari age co ntracté pal' Sin gama ll c ; 2° de
so n cl éra ut de voca tion actuell c, e n admetta nt même la
y;didité ùu mari age) à la succession de lcur m :l1,j Sri ...
Rangassam yna ïk ;
Altendu 'qu e le tl'ibun al de Pondichéry, par ju gementen datc du 30 avril dernier , il accueill i la d emand e
èe Singnmulle j que sur :-.ppcl, Han gall nyng uia malle il
�-
238-
repris ses conclusions de premièl'e in sta nce, cl n, cn
out rc, produit un tCSl:lIllCnL dcS"Î-Rnngass:lI1l)'llaïk , du
8 novembre '1860, 'lui l'in stitue "' ~al:1ire de tous les
o
1 son (l eces;
' ,
biens laissés pa r le testaLCul' <lU moment
(c
Allend " '1u'en appel Atlil"tch oumiarnall e, fill e de
Sl'i-Rall O'assamy pal' 1l.angall:l)'aglllamnll c, est Intel'vcoue p~ur d emnnd ct' que. des in~mc llhl cs. qui ont été
compris clans la demand e mtl'Odllltc pal' SlOgamullc cL
dont le partuuc a été ordo nn é, fu sse n t déclal'l:s sa pro·
priélé exclusive, commC' lui n.yant été dOlln és 'par son
père Sri-Ran gassa mynaïk, scJon aCle authenllque du
22 décembre l Sfl 9;
Atlend" que Sinaama ll e a pris de,,"nl la Cour des
con clusions afiu tic ' ,lire écarter du procès soit le testame nt, soit la donation , comm e ay nnt été f~lits par
une personne qui n'était pas sain e d'esprit, ct qu 'clle
~H, ti c ul e di'fcrs la its tendant à cc out, ùont elle oemande à faire preuve pal' enqu êLe ;
Alleudu qu ' il importe au préala ble de stalue,' sur
les deux lins de 11 0 n l'ecevo ir sou levées pnr ll::w ganayaguiama lle, desquelles dépend la sol ution d e lout le
procès ;
SUI' la nulli té du mariage :
Auendu qu' il est établi au procès qu e RanganayacruÎamalle n'a donn é Ù Sail mari que des fi ll es; que cet
~ccid c nt consti tue tians la législa tion indouc un motif
su ffisant pour contracter un deuxième mariage; qu 'cn
e!Tet il la naissance d ' un fi ls seu l est attaché l',,ccornpliss'c!llcnL du devoir imposé p~H' la relig ion brahmaniqu e envers les màn s des ancêtrcs ( lHanoll , ch, lX ,
pp . SO, SI-Devala , Digest, 'l' orne If, pp, 414 et 417 ;
SLrangc, tome f, p, 5 1 J;
Allendu que !\anganayaguiamall esoutient qu 'elle n'a
pas donn é SOI1 conscntcment à cc m:.lI'Î;1 ge; . ' "
Attendu qu e le défa ut d e conse ntement, ru t- " d ""leurs établi , n'cst pas \lne cause cl' invali<,li té du dCII:
x ième mariage, qua nd d'aill eurs ,le n~ a], J, sc L!'OUV:\I,t
clan s un des cas prévus par la 101 qUI 1 nutol'J scnl a
convolcl' :l d'au trcs noces 1 ;
Allen"u , dès lors, 'luc le mariage contraclé par SriH..angnssam) naïk avcc Singn malJe est val abl e ;
-
:1:39 -
Sur le dMaut d e vocation actuelle de Singamallc à la
succession de Sri-H an" assamyn:lïk ;
Attendu qu e les aUl~u rs indous déciùent una,ni1ne-ment 2 que la première femm e est épousée pOUl' l'accomplissemcnt des dettes sa(' rées, (.lue la seconde cst
épousée pa l' l' impulsion des sen s (D'g, vol. Il, p, 409,
texte de Dacslta, n' 5 1 ) 3 ;
Attendu quc la prcmièl'e remmc es l seu le a ppelée il
déf:mt de postl:"Îté masculine , à l'endrc à son dé fun~
mari les dcvo;l's fun éraires qui sont in..lposés par la lm
au plus proche héritier >1 ;
Allendu qu'ill'ésu lle dc lù, quc dans l'Inde le second
mal'incrc o'a été qu 'une toléJ'éll1cc de la 101 au profit des
passio~,s el de la raiblesse de l' homme ( T h, Sll·anf:e ,
lome 1" , l" 51, - Gibeli n, tome [" , pp, 38 eI39 )' ;
Attendu que la première remrue prend en conséquence de cc p ,' in ci pc , seu le , la tOlalité de la suceestion 6, à la charge pal' cli c d 'CIJ tl'ctelllr les aulres
veuves, lesq uelles succèdent ù leur tou r , selon la da le
de leur maria ge;
Attendu 'lue celle sol ution , conrorme aux prin cipes
primilirs de la légis lalion ind oue qui admeltait l' indi ssolubi liLé (lu rnal'Îagc 7 , cst plu fo; morill.c quc l'op ini on
qui accorde ù touLes les veuvcs un drOIt égal à la suc-cession de lcul' mari 8;
Attendu guc Ranganayaguiamall c" étant I ~ premi è,'c
femme héri lc dc son mal'i :'l l'exclU Sion de SlIlgama ll e,
saur Ic~ droits d'entrctien de cel lc-ci , ct sauf encore ses
droits, si clic survit , il recueillir à son tour, la succession ùu comm un mari 9 ;
Attendu qu e SiJl l'I'amali e cst sans droit pour demaoder
o
le pnJ'lage, ct actuell
emc.nt sans qua l'Ite, .POUl' ,3 llt\gllCl'
soit le testament dc Sl'I-Rnn g-assamynaJk , SOll la donation qu 'il a faite ù ~\.dilaLc " o umiamnl~e ; qu e SOJ~
droit naîtra, si ellc SU l'V I L ,', Ranga na)'aglllamallc, cl S1
pa r l'cf'ICt de celle sur vivance, ell e es t appelée il la succession de Sr i-n.a ll g-assrltl,' )' IHlïk ; ,
., '
.'
En ce qui louche l 'llllel'Ve ntlOn d Ad ,latc hounll.
amalle;
Attendu qu'clle cst régulièl'c ; qu 'ell e avait un intérêl éviden l :\ interyeuir daus une Instance, Ù laquelle
�-
240-
clic n 'a,'a il pas élé al'pclée, c t dans laquelle Singamalle
ùemandait le p:lI'tage d 'imm euhl es qui lui avouent été
,10nDés; qu'ayanlle droiL d e larmer tierce-opposition
a u jugement die a pu va lablement interve nir en appel ;
M,liS attendu qu e son intcl'vc nrion cst actuellement
sans obj et , Uanga nnyag uiamallc n e prenant il son égnl'd
aueu Des coue! usions j
Pal' ces Inolirs, la Cour, après en avoir d élibéré, SLa·
tu nnt sut' l'nppe l in terj eté par Hflllganaynguiarnallc, du
jugement du tribunal de Pondiché')' du 30 ''''''iI1 863,
iohrm.c Icùit ju gement, d écharge 1 appela nte d cs condamnation s con tre elle prononcées; décl are va lable le
marin~c de Sri-Ha ngassa my na ï k avec S in ga malle; dit
celle dCl'llièL'C a Clu c ll f" ll1 c nL no n r ecevab le dans ses deman d es, fins el con clus ions, sous la réserve dClOU S ses
droits en cas de sUI'vivance , tan t ù l'cO'u l'd dcs h ériti el's
de Ran g-a nuyaguinmull e qll 'cn vers AdR atc holll11Y, et de
son droit actuel il l'e ntrelie n ; rcço it A Jilatchollmy, cn
la rOI'me, en son intervention;' dit n 'y ~I voir lieu de
statuer actuellement su r les conclus ions de Siugamalle
à sou égrH'd ; réserve à ta uLes les p a rti es leuL's droits
soit à attaq uer, soit à raire mainte nir le testi.lluent
el la donalion ; ordonne la restitulio n de l'amende ;
et e n raiso n soit de ln CJua lité d es pa rti es, soit de ce
que Sioga malle et Ran ga nayagi nama ll e succombent
respect ivement sur di ve rs chefs, compense les dépens
d e 1r e in stan ce e t d'appel ) sauf ceux de l'in tervention
qui seront en entier supportés pal' S in ga ma ll c,
Ain si
jugé, clC.
Prés. : L.uu s . - M . pub!.:
B OU LAY DUPAR C,
NOTES ,
~"ec l'aJ'l'êt .88 .
UlIllltimcmeul esL trop for t, qU:lDJ on ne peut ci tcr qu 'un
texte, celui de Dacr!t{I..
3 SiugOlmalie il donc été épousée pal' implll.rioli dcs Jcns. On
t
2
Corn p.
-
24 1 -
vient ùe voir I,ou rt an t qu'elle l'a été tont simr,leme nt 1 parce
que la pren~iè l'e femme n'Accouchait qu e dcs till es. Comment
concilicl' tout cela? .• 'La Cotir n'a pas remal'qué. ct c'est de
là que part son erreur, la Gour n'a pas l'cmal'llué, disons-noM,
que le texte de Dacsha sc l'apporte se ulement aux seconds
mariagcs, contractés l!ors dC.f cas légaux, ct pour satisfaire
IInc passion . Ces sortes de maNage sont reconou s par la loi,
à la charge pal' le m... ri d'accorder a la première rem me une
juste indemnilé . l'Jais, notez bien ce poi nt. c'cst un cas par·
tÎ euli er, et l'on ne peut en saine logique, conclure. Comme
fait la C<tUI', du particu lier au gé néral , cncore moins se contI'cdirc à quinze lignes de distance.
4 D'acco rd , mais les de voirs fun éraires 1 si la première
femmc meul't ou devient infi rm e , indigne, inca pable en un
mot, soit avant, soi t après le décès de l'é poux, pal' qui serontHs remplis? Val' la seco nd e, et, ;1son déCaut, pal' h troisième,
la quatrième, etc . - C'est Th. Strangc qui l'cnseigne.
li El'l'c ur proCond e. C'est précisé ment celle que nous ayons
signalée ci-dess us, Note 3. Elle " été pal' tagée par d'e.1ccl ..
lents eSJn its, tl'Op enclins à chriftianifcr le mariage iodnu.
6 Cette conséq uence est rOl't contestable en droit; elle découle d'ailleurs de fausses prémisses, e( doi t être l'éputée rausse.
comme elles.
7 La loi indoue admet l'indi.uolubilité du mariaôe, mnis la
COUI' attache .\ ce tte ex pression le se ns de monogamie ; et
c'est Hl quelle se tromp e. car Iapol)"gamiehe retrouve à chaque
pas dans la législation. u On ne voi t aucune part bien exactement, ditT h . Strange, tome 1er , p. 55 , combi en un Ind ol1 peut
posséder de remmes il la rois j n et il cite com me autOl"ité
Jimuta Vahana , chap . l X, § VI, dans la NO le . Dacsh:l (Dig.
tome Il, p . ft 1 1 1 s'apitoie en ces tel'mes SUI' le so rt ct' un pauvre
mari : Il Celui qui ;.1 deu x remm cs qu crcll cuses, manlT(' le pain
tic la douleur; l'inimitié mutu clle, les disclls.. ions intcstin . . s, les
basses jalousies et les tra casse ri es jOlll·ni.d iht>s tl'Oublent ans
cesse son esprit! » Ce Dacsha ,l ' homme .'t l'iml'ttlJ'imt d('.,·
.f cm - peu t-être son homonyme, cal' ils sont deux, l'un Cilsde.
Drahma, l'autre de Pl'achetas- cc Da cs ha , di sons-nous, Ntt
cinquante filles légi times à mariel' . On pent akulcl' nll supposer par là combicu il cu t de remmes . Voy. Th . Su'.mSl'r
tome 11 , cha p . Ill , p . 17 3.
S En quoi se rait-eLlc plus mora le, si le m:H'i a rp('"~l' la
seconde femme pOUl' satisraire à un dC\foir, l'el ui (IL- Pl\)\'I't'tt
un fil s que ne lui d f') nn ait pas le IHcmic,' lit ? - ~I .II";; s'il r.,
épousée hors les cas léga ux ct pat· CSIH'iL lie l ihi..' ll ill.' ~i' ~ ••
Nous répondrons qu e c'cst là un e exce ption l ,1:.St.'I. 1.11'(' .id
lU
�-
242-
J'este, qlli n'cst pH S sulTisanlc l.lOlir Înlil'mcl' la loi. Etudiel. les
IJgishllions OIncienn cs ct ,nol!cl'ncs; "OIlS y \ ' CITO/. que la loi a
touj ours quelque cùté J é fcC lu ClI X" : " IHlElllne , êtl'c imparfa it,
cl'éc à sun im\lgc. I.e Lien ;Ibso lu n'existe l'as SUI' b terre i
60'
sachons nous con tenlel' du l'clatir.
S
Ai nsi, la première femme IU!I'Îtc ;', la
ARR1~T (bis)
ondjtiou de loger,
noul'rir, v~ti l' la seco nd e i clic meurt. la s uccession du 111 ;II' Î
est dévolue" cette dCl'lliè rc • - laqu ell e n 'ayant pCI'60nnC Ù
S~l clwl'gc , dispose des bi ens pal' cli c rec ueillis co mllIe clle
l'entend . pal' ;tcte en tre- vifs o u tcs tam c nt :li l'c. Si cne décède
ab LlIlc.N at, la rortlluc p<lSSC à ses pl'oches c l no n :\ CCli X du
1
mari. Quelle es t dans cc sys tème la plus ava nl ngéc ùes
(Jeux, qu elle est, en définitive, la vé ritable h é rili l! I'c? Sans COIltredit, la seco nde ; et pourtHnt elle est;', votl'e " vis, dirons-noLis
aux partisans de la d(lctri ne de la COli l' . la fllfJim' méri trtlllc ! S'il
Y ::l\'ait trois, qllatl~e femmes, not re ObSp.I'va li oll s'appliquerait ;\
la sUr\' Ï\'.mtc des trois ou des <Ilwt l'C, accidentellement ;', la
pl'emière, dans le cas extraordin airc , mais possi"ble , oll les
autres 1ll01liTilicnt .. v.a nt clic. La COUl', fl '''ppée du l'és ultat<llIc
nous indiquolJs ici, a voulu co rrige r le d é (~lUt c;lpilal de son
œu vre, J ;ms un nou ve l arrêt du ,6 novembre 186 '. , où ellc a
légiféré plutôt que jugé . Nous le donn ons ci-après, nG 62.
Audience du 17 septembre' 86.t.
1. . La d1( em e l'OUI' [ aïeul d' (ldoptcr un fils de fille
est tO/lluée en désué tude; l'usage contraire a prévalu, et les décisions Judiciaires l'ortlsanctionné.
2. La proh ibition d'adopter Ill' fi ls unique es t
COI/sidérée camille Une p rescl'liJtioll morale fllatôt
que comme Ulle défense à laquelle serait attachée
la peine de nullité.
3. Si la lèpre l'end celui qui etl est atteint incapable de succéder, elle ne constitue pas, d'après
la loi indoue, une cause d'incapacité d ' adopter_
Ces propositions do nt les d enx premières s'écartent
de la lig ne antél'i eurement sui vie p al' la Cour, ct ùont
la derni ère n e p eut avoi r ùans so n app lic:Hion que
el;;
des cHelS très- limités, sout co nsacrées pal' l'arl'êt que
nous publions. Il rut r endu snI' l'oppel d 'un ju gement du tribu na l d e Karika l, du 14 novem bre 1863.
Comme la Cour se réfère s u,' bi en des p oi nts ù cc
jugement c t c n adopte les motirs, nous croyo ns uti le
de le It1Ctlrc sous les ye ux de nos lecteurs j on va voir
que) ma lgré ses erl'e ul'S dc d octrine, il ne manque ni
d 'ordre ni de critique.
JUGE~ I ENT,
Entre
A I)PASSA;\ IYAYEH,
fil s ode
Ramassam ynycr ,
agissant en quali té d e père c t luteur nat ure l du mineur
l\amassamyayer, celui-ci fil s adoptif d e Canabadi Soupayer 1 ) de caste bl'ahmc, sa ns profess ion , d emeurant
ù Agal'é-SctLoul' , dépend ance de Kal'ikal, demandcur ,
compm'ant par IVl l' de Nantcuil j
El PlTCIIOUVno n , fils de Itamalin gaycr, de casle
�-
244 -
brahmc, mil'asùar, Ucmcul'ant ù Agaré-ScLtour, délcn'.
deur, comparant pal' M' Gaudart '
Oui, ctc. j
Vu le jugement aynnt-ai re-d l'oit dn tribun al de céans
du 1" aoùt 1 63, ensemble les procès- verbau x de
l'enquête ct de la contre- enquête reçus cn C~éculion
pal' le ju gc- commissfli l'c j
ALlendu que Pitchouvaye r excipe :
1° De ce que les témoignages recueillis ne démon ..
treraient nullement que les cérémo nies de l'adoption
ont cu lieu;
2' Qu'il n 'en rés ul terait pas non plus que Pitchouvayc l' a l'cconnu le min eur Ral"n a ss:ll11 )' a~rcr comme
fil s adoptif de Canabadi Sou paye r ;
3' Que SL Ca nahad i SoupaycL' ava it c u réelle ment
l'in te ntion d 'adop ter Hamassam y"yoL', il aurait procédé
de s uite il l'acco mpli se ment des ceré mo nies prcscrites
c l {, la rédaction du procès- vc l'h . d j
4' Que l'adoption serait d 'ailleurs enta oiLée d 'un vicc
radica l, en ce que Ics brahmes ne pe uve nt ad opter un
e nfant issu d'une fcmme avec laque ll e il s n'a uraient
pu conll'aClCr mariage, mère o u sœ Ul', c l qu 'cn l'espèce ,
llamassamyuyer est fil s d e la fill e de l'ado ptant ;
5' Que l'adoption serait, e n outre, nulle et de nul
efiet, en ce qu e, d'après la loi indoue, o n n e peut ni
prendre 111 donner un fil s ullIqu c cn aùoption j
qu 'cn l'espèce, l\amass:,unyaycl' est fi ls unique j que si
le législateur a tempéré la IOÎ cn autol'isant la création
du lien fili al d 'un même fi ls unique au p L'O fit de d eux
pères à titre de Dw)'alllushraya1w, ce tte créa tion est
subordo nnée à ULl e convention spéciale c t expresse
d 'entre le père ad optan t ct le père na tu rel ; qu'en
l'es pèce, celle convenlion n'existe pas;
GOQu 'enfin 1 toute perso nn e atteinte d'un mal incuJ'able sera it, par l'el1c t même de cette situa tion pl,ysique, frappée d 'un e incapacité civile absolue, et
n 'aurait droit qu'à des aliment , so it s ur les biens
su ccessoraux , soit SUl' les bie ns communs: or, Cana..
h adi Sou payer serait mo,'t lépreux ;
EN CE
(l UI TOUC IJ E L H Jln EMI Bn MOYEN,
Attenùu que ùes témoig nages co nsta tés au procès-
-
245 -
verbal d'enquête ressort cl airemen t l'ensomble des
f.its qUI suive nt :
1° Que les cé rém0nies de l'adoption ont etc aceo mlies huit jours après l'acte auth entique ct la veillo de
n mort de C,nabadi Sou payer ;
2° Qu'ell cs ont été accomplies en présence de.
parents ct amis ;
3' Que Canabadi Soupa)'er , ne pouvant y' prooéder
lui-même, à raison de la gravité ùe son é lut, ordo nna
qu'il y fût procédé pal' son frère Pitchouvayer, et que
ce dernier procéda, en e CCet, ù l'accomplissement des
dites cérémonies, ès-nom, li eu et place de son frère
mourant;
4' Qu e la d:ltion et l'aceepl<1tion elu ' fils adoptif
fUL'entpfiectuées pal' Canauaeli Soupa)'er et par Ap-
r.
passamyaycl' , _chacun d'cux manifestant sa volonté
sous une fo rme claire ct pr'écisc ;
5' Qu 'aprèsl" mort de Ca"abadi So upa)'er , Pitchouvoyer accomplIt les .cérémo nies , fun éraires, ass isté du
rumeur R umassamy aycr ;
Attendu que chacun d e ces _Caits démontre que les
cél'émon.le~ e n usage ont été régulièrement ct complète.
men l S UI VICS ;
Attendu. que- Pitclîouvaye r obj ecte en vam
les dénégalion s des témo ins de la contre-enquête;
qu'en efl et, il su[fit de lire les témoigna ges d 'Appassnmyaycl' et con sol'ts p our sc convuin cl'c que ces témoins ne nient l'accomplissement des cé rémo nies qu e
parce qu ' ils n 'y ont pas été in vités , quoiqu e qucl'lLlcsuns fussent pToches vo isill S de Ga nabadi SOup:l)'cr,
o'est-ù-dire pOUL' sc cOLlvaincre qu ' ils fond e nt leurs
d.énégations sur une silnpl c indu ction, tirée de cc que
les cérémoni es avaie nt dû avoir lieu, C'll1ubndi SOll payer ou Pitchouvaycl' n'cuss nt poi nl manqué de les
p,révenir et d e les pri er d 'y assistc r ;
Auendu qu 'unc induction de cette nntlH'C ne s::mra it
constituer un e prCAH'C j qu 'cn effet, l'icn, ni lc"(tc nL
usage, ne contraignait l'adopta nt dc rClI oir, ,'t peine de
nullité, tous ses parents c t lous ses amis, la pr~se llcc
d ' une grand e pa rtie d 'entre cux suffisan t " la l' ublicit';
de I:actc d 'adoptio n ;
SI
�-,
2i6-
-
,
A tteodu que, les choses élant OIns" Pilchouvayel'
n'est point fondé en son premier moyen ;
EN CE
QUl l'OUC n E L B sm': &,,",' D ,
Atte ndu qu e des m-êmcs é léments
résulte la preuve
des r., i/s qui sui ve n t:
1° Que Pitcho ll vnyc l' a assisté aux oê~'émo n ics de
l'adoption ;
,
2· Qu 'il a procédé a u licu cL p lace d'e Canab"J,
Soupa)'e r ;
,
3· Qu 'il a procéd é a ux cérémon ies ru nér,"resd e Canaba. di Soupa~'cr; qu ' il ~ a ainsi,nliL SUI' l'~n " l l<l tlO n d,u
brahme Offi CWll t, aprcs nVOI r reçu 1 hCl'b? sacree
des mains (lu mineur, cérémonie p,'éalablc qlll paraît
avo ir cu pour but d c l 'in ves tir d es pOll vo i.l's Ù cc t efl'e t ;
4° Qu'il
sa my:lycl',
y
n procédé, ass isté du
m ln eut'
Ramas-
qu 'il tcnait SUI' tes gc n o ~l x) c'es t-ft -d ire que
dans ce lt e ci rconsta nce so le nn e ll e, "
31
au
n 0 l\1 1
pour
le compte ct cn rempl acement ULI mineur, lait les of..
frandes ct :! utres cérémonies a u défun t;
Ane ndu qu 'Ap passa ll1)'a)'e!' indui l justemenl de ees
faits quc Pitchouva,\'cr a reco nnu lc, m ln C UI~ Ramassamy com me fi ls odoptir de C:ma bad , So upayer;
QU'ail excipe, c o val n, de la protcstatlOll pnl' acte
du ministè!'e de Ca narra!'u)'e n , du 25 mars 1863, un
ex pl oiLd 'uuissier , qu c~ qu 'il soi L, ne po uvan t d éll'uire
to ut un ensemble de faits rég ulière men t consLatés e t
co nséquemment acquis au procès;
D'o l' il suit, que Pilcholl va)'er n 'est pas no n plus
fonùé en son seco nd moyen j
EN cv.
QU I T aUe ll E. LE T ROISIÈ ME,
A ttendu qu c to ut
la ca use démonL re qu e Can:\.hadi Soupa)'cr a cu la ferme ct pe!'sévér?l1l.c v~.l o Jl ~é
de prendre Rnmnssa lll y en ado pli on, ;lIn SI qll tl rcs ui te '1 0 des termes m6mes de l'acte all tbent iq uc reçu
pOl' Soueé-Sio natamby, le 23 mars 1863; 2' de la présence Je l'assemblée pal" lu i réuoiC" la "e d le d e sa mort,
en (ace de laq uelle il vo ulut procéder aux Cé l~él11onics j
3° d es ex pres ions mêmes dont il s'est SC)'V I a u mome nL de la dalion : J'accepte, J'allendais cehl deJ1'ûs
longtemps, paI'oles q ui , rap prochées de l':ccle précité,
Cil
2-1.7. -
conrl'Ontécs d'ailleu rs avec les t l'~diti o n s dcs races bra h ..
mnnlques s ur ltt néccss iu:! d'une p os tl~ rilé n:?de,' .s~ m
bicot uc \'oir ne laisser aucun cl o ute sur la SlI1 ccntc de
J'ndop Lnl1l ; ,
"
..
, ,
At Le ndu d'n,lie urs , q~ ,1 ne suffi t pOint d . Hegnel' que
('cl acte d'ado pti on a é té pure me nt c.x tc l'l e ul' el sa ns
adhésion réelle d e hi p"'L de Cana bad, So upa)'el', pour
en aŒliblir la po rtée; qu e ri en au procès ne dcmonlre
IiI justesse de celle inLcrp rétutlon ct que tout prouve
le contrairc ;.
Att cndu qu '.o n n:cxcipc pas moins vainc mcnt de cc
qne Cnnah"di Soupa yc r n '" poinL procédé au x céré monics immcdialcrncnt après la signature dù eO IlLra t d'adoptio n, ni drcssé pl'oeès-vel'Ixd dc l 'nceo lllpl~ssc me n~
<lesdiLcs cérémonies ; qu 'e n erret, au c ull Lex te Ind ou IH
l'arrèté <le 1835 n'ex igent que la passatio n dc l'acte
<t" ulhcnliqu c ctl'ncco mpl isscmcl1 t dcs ccrém.oni es soicnt
concomi tants, na qu 'il y nit pt"ocès-v('pbal d ~ cet acco rn ..
plis c me~1L; qu 'ù la vérité, ~ [ , La ud e ensclgne qu 'afin
d'évitel' tOLItc co nlcslatioll ul té rieurc d e la pnrt des héri tiers d · l'ad optant, il St'ra bon d e dresso l" un procès verbal dc la céré mon ie d 'ad op lion 'el d e le d époser chez
Ull tabell ion :.!' qu e cette doctrin e, qu c lqu e rationn elle
Cl s"~e qu 'ell e' so it, n e-'permel l'as:\ Pitchouv"ye r d 'i ndu i"g, ain si qu 'il le rait ù tOI't, qu e le .défaut de pr?cès:"crbal es t un e. pn'uvfr Cju e Ca nabndt SOllpnyel" n ava it
pas 'lU rond l' in/ e n Lio n d 'ad opLer Ra massa rnyayc ,' ;
Qu 'il n'y a. lie u d e s'arrêter il \lll tel In oyC L1 ;
E N ce QU I TOOC IIE LE Q UA1' RI È:'l1H 1\1 0 Y KN ,
Att enùu , en e llc t, qu 'e n prin c ip c , les bl'âbrn cs ne
pcu ve nt ad o p ~e r un fil s i,ssu d ' u,ne" le mm e qu 'il s n'aur:'lIeut pas pli c pouser j q li ain SI, a-s en te nu' rigoureusement au x. lois an liq II cs qu i régisscn t b caste sac('rdotnIc,
Can"had i So upa)'e r n 'a uraiL pu l'rendre pOlir fi ls l'c nfilnL de sa fill e, pa l' ceue rai so n 'l"C l'adoPli on - de,'a nt ê tre une imi la ti on de la nn.turc , Ca nahaui Soupaycr
n'aurai t pu co n tracte!' mar iage avec sa fîll e j
~ Ia is au endll qu' il eSl de doclrin e cl de jU l'IS prudence co ns tantes que les rig ue urs l~C cette fi cti un ~ Il t.
disparu pe u f l peu J a l.l s la p l'at r~u c, ct SO II S l 'rll fluellce ,l' ulle ,n terprétallon p lus ra ll ollllell<" ct '1 "C le.,.
�-
248-
-
ndoptions lin genre tle cclle qui est arguée au procès,
sont considérées COIDme valables;
Attendu que p our sc convaincre sur cc point, il
suffit de s'cn rélërcr aux principes ai-après posés et
non improuvés pal' 11'1. Laude: " Que J'excep tion qui
avait é té résen·ée au profit d es Suclras, il J'égard des
fils de fill e ou des fi ls d e sœ ur, parait être devenue
commune à toutes les autl'es cL1.sscs, tant , dit 1':.'l uteufJ
l'usage d:> ns l'Inde a é té puissant po uv modifier la loi;
Jes adoptions de fil s de fi llc et de fils, cte sœur sont
fréqueutes et l'egardées co mme valabl es dan s la pratique
par tous ceux qui seraient intéressés à les conteslClè: la.
pratique a ajouté à la loi
EN CE QUi TOUCHB LE
)1
3;
CINQUl t'::,uf: l\ID'\' EN)
Atteudu q,ùn.effet, ct en prin cipe , J'adoption, d'UD
fils unique est bJâmab le en ce sens qu.e le père qui se
ùépouil1e de ses droits de paternité SUI' le se ul enfitnt
qu 'il ait, s'expose nu même pér il qll.C v:cuL conjurer
celui qui le lui prend e n adoption;
Mais attendu qu 'iJ est égalem ent de doet,r ine et de
jurisprudence que Ja prohibition de la loi ind olle est
pUl:eme nt commÎllalou'c, e t que l'acl o pti o~ un e fois.
~onsomn\ée n'ell l'este pas moin s va lable et susccplible de lous ses ellets d e droit ( ;
EN
CE QUl TOVCHE LE SU:Œ iIl E MOYEN,
Attelldu qu e Pitcbou vayel' so uti en t que par l'efTet
.le la lèpre dont Cani\badisoupayer aurait été attein! aIL
moment de l'adoptioll , il était inca pable d 'adopter
Ramassamy, et, par conséque nt, de lu i cOl1 C
ércr enlJ:c
autres droits de la mille, ce lui d e s ucr,éder ;
Attendu 'lU 'en prin cipe le lé pre ux es t incapable de
succéder, c'es t-à- dine d e se présell tor, soit il la suc
~ession de Son p ère, soit il ce ll e d e to ut autre , ct d'y
prendre, avec sa part s uccessora le, le d eoi t el le dc·
'Voir de repliésenter civiJ ement CL reli giousemenL son
auteur en en continuant la personne ; (Ju e dès lors, qui~ollque est incapable de succéder ne saurait pal' ('ellet
d ' un e adopti.on , eonfërer il so n fils adoptif p lus de droit
il ladite succession qu'il n 'en a lui-mt'Ille: d 'où celte
co nséq uence r:llÎoonell e enseig née par l'rI , L:llIdc, 'lue
J'cnfilllt adopté par un inça pable Il 'acquerrait pas W1
4
249 -
droit db suecessio,,' SUl' les biens de son aïeul par adoption, et qu 'il n'aurait droit qU ':.'1 ùes ~dim e nts;
lIIais attendu, qu 'en l'es pèce, il ne s'agit p oi nt de
savoir si le fil s adoptif de C"",,badi SOUp"YCI' a, pa,'
l'clTet de l'adoption, acquis le droit de succéder, mais
s'il a dtoit, cn sc préscntant au nom de son père adopt if,
dl! puovoqucr la d isso lutio n do'un c com munauté, c'est-à ..
d ire si Canabadi Soupayel' avait lui-même et qu oiquo
lépreu." le d l'oit dc provoquer la dissolutioll cie la
eonlJnunauté d 'calIfe son I"rère c l lui ;
SUit CE POINT:
Attend u que les. dirfére nces enll'e le droit à la s uccession ct le dl'oit nu par tage de biens communs sont
notables; qu 'en rrct, l 'héruier n'a qu ' un dl'oit éven tuel
SUl' les b icns s uccessoraux , d ont son ~Iu tc ur l'este ct
dcmeul'cl'a, jusqu "à l'ouverture , pl'o priétaire réel ct exelus if, tandi s que le commun a un droit actucl et co ncomitant avec ce lu.i de tous ses copro prié taires par
indivis: c1 'o ù il s uit , qu e l' héritier acqu icrt, pat' le Ii,it
de la s uccessio n appréhendée, ce qui ne lui appal'te n ~liL
pas, au lie u qu e le communiste fixe seulement pal' le
partagc ce qui était déjà sa chose;
Attendu qu e nulle part la loi in do ue ne déclare déchu
de so n droit dc copro priété SUl' les te rres indivi ses de
la communauté) cel uj des comm un s qui ('s t atteint dc
1., lèpre;
Attendu d'aill eurs que cc dépouill ement dlllépl'ellx ,
epéré pal' la lo i et du viv:H1t d'icel ui, se rait d\ HlC
]lIgueur o utrée; qu e l 'on conçoit que cc Lépreux ne
puisse, il r aiso n de la punition dont il est a rni ~é Cil
ex piation de crimes com mi s dall s un e ü uLI'C vic, ni co n·
tinu er la personn c c ivil e de son aute ur ) ni surtout lui
tlccomp lir les cérémo nies funèbres , lui qui est so uillé)
mais qu e l'o n ne concevra it pas que le législateur le
privât d es biens qUL composent son patrimoin e!j;
Attendu. que } les c hoses aiusi , to ut le pl'ocès sc ré ..
sume à s,woÎr si les tribunaux peuvent } ;i défauL cie
tex te J étendre par voie d'iolt!rpl'étaLion ct d 'al1:dofTic
cette inca paci té de provo'lu er le partage de ' biens indivis;
Attendu ,[u' une pareille extension , quelque l'alion-
�-
250 -
-
251 -
nelie IIll'dle soit, lie paraÎl po admissiLle ; qu'cil clTel,
les incapacités SOllt de droit étl'oit ct doive nt cn conséq,ucncc, conformément ù cc principe posé pou la sagesse
poussée par ce rait ctli'ila l qu e l'existence de celle lèp" c
dont Cilllabnd i Sou pa ye l' serait 1110l'l a pl'ès c n :woi l' S01l f.
lcrL pendant vin gt années, n 'cst pas juridiqucment dé ..
1'omaine: Odiosa sunt lJ'cstringcnda, être sLricLcmcIH
montrl:C ;
rcnrcl'ntécs d.1DS les limites Cl aux cas prévus par le
légisbtcur ;
Attendu que PitchollV:1.YC1' o bj ecte vainement difrérenles disposilions du l':ravaha,'a- 'klJ1'a-Sc'lIqraha, ainsi
conçues ..... 5° qu e suivant divers Muni le lépreux
D'a pas droit au partage l~lIt soit du vivant du père" 'oit
Qu'à la verité plu sieurs tcmoin s qu e couvl'e d'ai.ll euJ's
la préso mption d e sincérité c t dc bOllll C roi) ('onlclaÎl'ement af'fil'l1lé, mais que l'e nquête ni la CO IIIJ'c- cnquêtc
ne !)ol'taicnt S UI' la question dc savoir ) Sl cu effe t, Cana-
après sa mort ;
Pal' ces motifs) le tribunal ju geant en Il1nlièl'c civil e
et cn premier rCSSOl't , vid a nL son interlo cutoirc du 't er
.................... .. .... ...... , ... .. .., ......
EN"
CE QUI T OUC HE LB CINQ UlJb l E 1' EXTr:: )
Allendu qu'il pose en lermes form els
~u e
le lépreux
n'n auclln dl'oit à intervenir lors du pa rtage, qu elle 'lue
sail ,l'ailleurs
l'ép o~u e
soit du
du père, soit après sa
viV:lnt
de cc portage, qu 'il sc 1,,'oriu lSe
1ll 0 1't ,
c'cs t·:'l-dil'c
ql1e le lépreux est incapabl e de s uccéder ;
Mais allen"u que cc point cs l in co ntes té;
Qu 'o u surplus i-I n'eSl p oinl l'laLli qu e les biens de
la communauté provienncnL tous el exclusivement du
p ère de Callabadi Soupaye,' Cl de Pilehouv"yer , ni que
la demande cn partngc de bie ns co mmun s sc confonde,
de fàit, avec une demandc en partage d e bi ens successoraux ;
Attendu surabondamm ent, qu c même cn adm cltant
l'hypo:h èse conlraire, ct fùl-il juridiquemenl démonlré
que C"n"badi Soupa)'er eS l mo,'l de la lèp,'e, il foulh'nit
encore distillQ'uer avec M, Laude les cau ses d"in eap,"cilé
temporaire d es cau ses ù:' În capa cÎté pCl'péLue lles ;
Attendu que la lèpl'e , s uivan t le même aute ur, n'cst
une cause cl 'in capacité de succédel' ni a bso lu e, ni pCI'manente; qu'cil e rfc t, les lép l'e ux pc uven t a vo il' ex pié
par la pénitence les crimcs cn punition desquels ils
so nt am igés, d 'où il su il. qu e ) même nprès co nsullation
en bonll e ct duc rorme de la lèpre, il res lerail encore '1
examiner si, ù déf.1. ut d 'expia tion , la ca use d 'incapacité
s ubsistait au momcnL du co nlrat 6 ;
Mais atlendu qu e l'obj eelion ti ree de l'inh abililé suc'
cessorale J'our cause de lèpre esl énergiquement re-
buc. i Soupnycl' en était atteint, cLc,
al'l'i1 1863, dil 'lue des Clémenls ,'ccueill is par J'enqucte
cL non détruits pal' la contrc- enqu êtc, il résulte qu e
les cérémoni es ci e l'ado pLion du mineu!' Uamassamy. )'er par Canabadi Soupa)'c.. onl élc régu lièrement
accomplies;
Qu'en cO ll séquence, ladile ad opli on reçue d 'ail leurs
par acle labelli onn é en dale du 23 mars 1863 , homoJosué par la juridiclion eo mpélenle 7 , cst bonne et
l'n iable l'our sOrlir Lous ses clIClS jl,,'id iqu cs ;
Dit n y avoir lie u d e s'al'l'êter ! li'l utc dc tOut docu.
ment jusLific::1lif, ù l'o bj ection tirée dc l'incapacité de
l'adoplanl pour call se de lèpre;
Déboute Pilch ouvnycr de tous ses moyens, fin s et
conclusions; ct , J~li saDt droit au x co nclu sions pl'in ci.
pales d'Appassam yn)'cr ; dit qu c la cO lllffiunnuté cxistant entre l) itchou vaye r ct Ca nabadi JSo upnycl', ct, pal'
suiLC du décès d e ce d erni cr , cnll'e Pitchouvrl) Cl' ct
Uamassamynycl', scra. dissoute; oJ'uonn e qU '.;\lI x ' pOUI'suites et dilige nces du dc mandeul' ès qu a lités , il sera pl'Océdé au pa l'tage d es bi en s de laditc cOllllllunaul é cntre
Jes parties; les renvo ie il cet eflel deva llt le label li on
?lloul'gapoull é d ésigné du con se llte men t des partics;
ordonne qu 'n u préablJlc Ics immeubles seront vu s ct
visités pal' un expert ) e tc.
.,. , ... . .. , ... .. ... ... . .. ..... .. , .. "
'
,
,
Condamne P itchou vf'l yc r c n
,
LO u s
"
..
Ics dép c lls, dont
distraction ù .Mo dc nntcuil , cte.
Til, JI. NO I~ LLATI juge impérial. _130U LLB Y DUl'A.HC
l,roc, impérial.
�-
252 -
'~l'pel
rul inlmjelé de ce jugemenl, mais 1:1 Cour, par le~
moûTs dn premiel' juge et CC liX qu'clic tirait de son propro
fond , rendit l'arrêt con[u'matir dont suit la teneur:
Ouï, etc.;
Attendu qu'Appassamy"yer, tul.eur 8 de son fils Ra.
massam~va~er, a assigné Pitchouvnycr en p<\rtage deln communauté qUl ava it existé e ntre cc dernier e l son
li-ère Canabadi Sou payer ; qu'il fondait ses droits
sur l'adop,tion faite par celu L-ci cn "weur dc sou fils,
adoption constatée par aclc tabellion né du 23 mars ,
1863 ;
Attelld~ que sur cette
instance, Pitcllouva)'er demanda .
la nullité de l'ad option, pour les mo!irs SUI va nt"
1° Les~ cérémol1îcs exigées pal' 1 ~ l o i pour radoption ,
11 'avaicllL pas été accompli es j
2' L'adopta nt n 'avait J'u adopte!; un fil s de sa .fill e;
3' Il n'ava it pu, adopter un fil s uniqu,, ;
4' Etant atteint de ln lèpre, il sc trouva it in capable
d'adopter;
Attendu que ces divers moyens ont été écartés par
le premier juge; 'lu'ils sont reproduits en.appel ;
S'.I' le l,,'cmier moyen,
Adoptant les motirs du premier juge ';
S'.I' l e second moyen,
Attendu que sL l'adoption d e- fil s de fill e par l'aïeul
est en l'rincipe prohibé par la l égislation indoue, cette
règle rigoureuse est tombée e n désuétude devnnt unusage contraire dnns les castes 10; ct constaté par la jllrisprudence et les divers autcw's qui ont écrit sur cette,
matière;
S1II1' le tl'oisièn-: e moyen"
Attendu que la prohil>ition d'adopter un, fils unique
est considérée comme une prescriptio n mom Ie plutôt
que comme une défe nse :i laquelle serait attachée la
nullité de l'adoption ; ct que cette doctrine est l'l'ores.
sée par Strange, Elent, of hindu Law, app, pp, 82, 83,
et Macnaghten, l'rinc, of hind, and AJo/mm, Law, p,
70 , Note 11 ;
Su r le qt.atrièmc mo)'en,
Attendu que si la lèpre rend cel ui qui en es t atteint
-
2[>3 -
incapable cle succéd er , clic ne consti tue pas, d'après
les lois ilHlon cs, unc in cn pncité lI'ad opte(';
Adoptant au surplus les motirs du premier juge,
L/\ COUI\, après e n avoir cl élibrré, statuant sur
l'appel intel'jeté pal' pitch ouvaycl' du jugemcnt ùu tri.
bllnal de Kari"al du 14 novemhre '1863, co"r,rme
ledit jugement pOUl' sortir effet ; cundamne l'appelant
à J'amende et aux dépcns, e tc.
L'UDE,
prés, -
ESQUKR,
cons, .fim!. , subst, le proc,
gén,
NOTES
1 On se dem:md e comment Al'passamyaycl' pouva it :lgi!' en
qU:llité de tut eur naturc;l d'un enfant que l'adoption ava it
fail sortil' de sa f,tlllIlle.
2 La dalion dc l'enfant par son père natmcl et l'acceptation de cet enfant pal' le phe adoptant , Ic tout , 'lccompagné
des cérémonies rcligieuscs, et, en particuliel' chez les l)t'ahmes
du Datta /lomalt , consLÏtu E'nt l'adoption ind oue, l...':l l'l'êté du
'19 décembre 1855 dont nous avons publié le texte uni ciel
dans les Notc!\ de l'arrêt 38, a réglementé la m ~lliè re; il prescrit
qu'un acte sel'a dressé pat' le tabelliou, puis soumis ;\ l'homolugation du juge de paix. Au cun tex te n'cx ige un nouveau
pl'Ocès-vcrb:"d constatant l'accompli-;semcnt dcs cél'êmonies:
la 1':.lÎson en est bien simple. La men ti on de cet accomplisse
ment est portée SUl' l'acte mêmc du tabellion, et le l'cm'oi des
cél'émonies à unc autre époquc, souvent éloignée, est une
vé l'itable infraction à la Ivi . 1..':1I1nption ne peut pas être
sciudéc dans ses éléments vitaux j les juges ne doivcn t pas
tol~rel" une pl'atique anormale, essentiellement suspecte, Il
cst bon dc savoil' quc le passage du Manuel indiqué dans lc
jugement. a été emprunté par hl . Lauùe ;1 un travai l manus..
cl'it de feu Me Pelit-d 'Auteri vc, ;l\'ocat, ancien proclIl'curgém:l'al pl'ès la Cour dc Pondichéry, tra va il datant d'une époquc où l'adoption se fai sait encore sans acte ni publi c IIi
)ll'ivé, et pal' une simple cérémonie, ~I c Pctit-d'Autel'i\·c,
homme experimenté, conseillait d'cn dl'essel' un procès-ver!.>:11
signé des parties, ct de le déposer che/. un l~lbclli o n : il
R
�-
-
254 -
dcy,mr:ait l 'a n'~té d.n 19 d éccl~ll)1'c
1
5?, tU . L:llId c a co pié
Je p,-I "agc en questIOn sans f.1 lrc :lttcllll on au ,\': dates. [ a raule
C]u:il ~ con~lUi~e p:ll' inadvC " t:II~CC p CI'I11 Cltl'aÎt de suppose r
<fll,3UJ011I'd hUi e t dans n~s EUIUhsSC lIl cltt s de ,' 1nd e, l'adoption
eXige JOun acte anLhenllCluc l'eç u pal' le l ,-Iucllion i 2° un juge.
Ille!! l d'homolog'l li on Jll'ono ncé pal' le juge de pai x; 3° ,'accomplis,:,cmcnt d es cérémoni es i 1, 0 lin IH ocès-vc l'bal cons tat<tnt
ce t acoomp lissement ; 5° le dél'vt J ' icelui chc", le tabellion. LC
serait tout bonne ment absul'd e.
3 Que l' usage lIont il est qu estion existe d;IOS 1'1 nde anglaise,
c'cst possible, et nOli S n';I\,ons aucun illtérê t ;1 dit e le contraire; mais il n'e xiste r:l S d:lI1s nos J~ l:lblisscm cnlS, où les
b!'ahn~ cs Sont dc zélés obsCl'v<ltcul's UC leu!' rcli gioll , Vou loi l'
d Ollc IIllp~Se l' co mllle ,lIn~ loi'" des Indous, suj ets français, Ull
ll S<lg~ Sil 1\ J SUI' le tCl'I'llOIJ'C étrange r, c'cs t JJ jc ll fort, on en
con viendra,
,4 C'est de la doctl'În e ct de la jurisprudcnce ang laises, (I lle le
Tl'lbunal entend p'lrler, Il Factum valet l'juQd./ù:ri JlOII delmil:
le 1;IÎt contraÎre :'J la loi devient légal pal' cela se ul (Jl,'il est
accom pli , li Nous n'"dllleLtons pas cc principe q ui serai t la
ll PgatÎon , l'ttnéa ntissemcnt de toute la lés islation ; il trOllve
même chez nos voisins des contradi cteurs, Comment peut-i l
J'cncont rer des appl'ou;tteUl's parmi nOLIs?
[i Quel est ce patrimo ine et de CJuoi se compose-t-il ? Si le
lépreux a fait t1 es aC(luêts. ils lui il ppal'ticnnen t , il doit If's
rctlrcr de la m ~lsse. ~I;,i s, s'il n~a pas de biens /)arti culiers il
. prétcndre a!lx biens d cs ;::mcê tl'cs qu c comme hé'
ne pourrait
J'itic.r, et i~ ne l'cst pas. Ce pend .,nt, il a le dl'oit de pro \'oqu er
la dissolutIOn cie la cOlllllluniluté , p OUl' isoler ainsi Sa p CI'''
sonlle et ses intérêts,
6 " oilù un l ndou défiguré, mutilé, exco ri é l'nI' la lèprc. JI
se pl'ése nte p OUl' co nco urir titi 1';1I"t:lgC d'unc succession . Ses
f..èl'es le repoussent ; il Icul' dit : « Oui, j e suis l'Ongé. dévoré
pal' un mal terriblc en punilion des crim es q ue j '~l i dlÎ com ..
Illettre dans une précédente vic i mais , ccs crimes, je les ai
ex piés pal' la pénitcnce • el j c suis ~lUj o Ul'J ' hui i, bso us, 1) Ses
frères lui répond ent : (1 Votre lnc:tpac'ité légal e cst établie par
le seul ils pect dc votre personnc, C'est ù vo us , ct non pas ;1
nous , de pl'OUVCI' l'ex pi:Jtion qll e vo us :,lJéguez, Prouvez
donc ! u - Dans l'espèce jugée pal' le Tribunal de Karika l,
la prem'e aur:lil incombé au fils adoptif du lépreux. ; le Tl'ÎbU ll tll nc para it pas s'en doute!',
Î COlllmcnt le juge de paix avn it-i l pu hOl11oIO. . l1cr. ecst?I-dif'c rC\'êtil' du sccau de 1':1 pcrfection Iég:de, u~c adnptioa
incolI'p/èle, une adop lion sans Dalla-iiolllGI/ ~ Lc jugclJjcnt
255-
ne donn e pns );, ùal C dc l'h omologation 1 cc qni pcnn el J e
supposc r qu 'clic i1ul'nil cu lieu Lrop tilL 011 Lrop lal'd .
8 Même observai ion qu 'en la I\OIC I re, AI'I'A SSAMYA"ER
11 (' pOll\'aiL être qu c tlltt'ur rfallf j .il aLlI'nit mêmc dO , .l\'unt
d'int en ter 1'.lclion cn partage. se fairc aulol'isel' pal' délibé!'atioll du Consei l dc fallllll e (C, ci\'. ljG'I et" 65) ,
li ta Cout', en s'ap proprianL les HIOLi rs dll l'remier juge SUI'
cc chcf, l'cco nnai t que les cérémon ies de l'adoption pcuvc nt
êtl·c ra itl,s "près ('Ou p , (Iu 'ellcs ne so nt pas esse ntiellemcnt
NIIIG'Olllitttlltc.f de l'adoptio n , su ivant les ex prcssions du Tribunal. C'cst un e errcur, une hérésie de droit, dont nOus avons
indiqué l'(ll'iginc, Note '2,
JO Dans lcs I;a.~,fes 'Castc.1 pcut·êlre j d'ailleurs, les bl'ahlllcs
appal'tion nent à un e classe, 1:'1. classe S;'lccl\dolale, et non ;\ une
caste, Au Cond , nous ne voulons pas d' un c doctrin c , d' ulle
jl1risprudence., basées l'une ct l'autrc su r un usage qui n'ex iste
pas d :UlS nos Etab lissements,
11 Si nous :tdmcttons de tels principes, il n'y aura bientôt
plus clc droi t indou , Aucune législation, quelqu c puissamment
orga nisée qu 'on la suppose, ne résisterait à des maximes
dissolvlmtes comme celles-ci :
A, L'acte illégal devient v:tl able par ocla seul qu'il est
accompli (Nole 101.
B, Tclle 011 tclle prescrjption de la loi - au choix ct selon
Pappl'êciatioll tlu j ubO'c - est civilemen t oblicraLOire ou sim/lie.
,
'
.b
mcnt 1111 prece
pte Illora / dcpnu
l' vll de sanCllllll
,
C: Les Ilullités pl'ononcées pal' la loi so nt purement COlll1nÎ.
natOll'eS ,
NOliS n'a urions pas pu blié l'~H'J'êt ci-d essus, s'il n'ét;li t cité
dans Ic lI/auflel du d ,.. lml. chap, -' § 2, 01' nOlis devons
empêchcr qu'il ne fa ssc jurisprudence .
'
'1
�-
'61' An n~T
A udie n ce dO Ci uO"cmbrc 1804.
Succession au St/'idltana.- i :cole de Bénarès. Pas de descendanls. - La mère, le pè/'e et le
ma/'i sont mo/'Is. - Qui doit hé/'itc/', le frè/'e de
la dé/ullte ou le p ills p/'oche pa/'cllt du maTi?
Voir les arrêts 13, 16, 18 ,55, 100.
Enlre
R "\MASSA)IYMOOIf. LY ,
nppc1anl, comparant pal'
~p' Tanapa , conseil agréé, d 'un e part
SOUNDIR/DIAlE,
j
aussi appclanw, co mparant par Me
Covindassamy , conseil a gl'ét~, d'aulre part ;
EL P", nA ssou n.l\l AC II E1ï'Y, intim é, comparant par 1\1"
GUCl'l'C ,
conseil agréé, aussi d'autre part.
Ouï, elc. ;
Atteudu que Parassoul'amachetty se portant héritier
de sa sœur Si"~lgamiamalle , vCLlve de PajanichcLLy, a
~lssign é Hamnssa rnimodély cn paye ment de deux obl igatioll s de 24 pagodes chacun e, à la date des 28 al'ril
181,5 ct 23 juin 1853;
Attendu que del'ant le tribun a l le d éfe nde ur a contes té la qua lité d 'héritier de Parasso u ,'amacl1etty, en
SO UlCn ~lnt que la success ion au Stridhann de Siva ga miamalle ù.evait être dévolu c aux hérÎli cl's du Inari de
celle-ci dans la Jigne masculin e;
Attendu gue Sou ndirama lle, agissant en qualité de
tuLrice de son fil s min eul' Ca nn0'3ssa béchell)' , pnl'ent au
sep tième degré p al' les môles d e Pajanicli etty, Dlari de
Sivn ga miamnlle, a été appelée en ca use pOUl' fair'c valoir ses droits à la success ion de celle-ci ;
Atte ndu qu e l'ordre des hé,'itie rs a ux bie ns particu o
liers des femmes varie scion la for me d e la célébration
du mariage et selon l'origin e des biens J;
25ï -
Atten']l1 ql1 C les parti es n 'aJ'a nt rourni S\1\' ces deux
poill is impOI'lants auc un documc nt précis, il y " lieu
]ln r la Cour de sui vre l'usngc généra l dc cc pnys, quant
ù la fOl'me du maria ge;
Attendu que la fo ]']n e généL'a lementadopt"e est ce lle
d'Assou1'a ; qu 'il cst ù. pl'és urncr, ù défaut dc preuvc
co nLl'ail'c, qu e Sivagam iamallc a été mariéc d'Hpl'l'S ce
mode; fJu'n lors la s uccession dc la fcmme à Jélilut dc
fi ll e, de fils , d e fils de la fill e, de fil s du fil s, du petitCils du Ci ls, ct dc (il s d'une autl'c fcmmc, cst dévo lu e à
la mèrc, an pèrc, au fi-ère dc la défu ntc, avant les pa1
rcnlS
du mari ;
Attcndu d ès lors, qu e POl'a ssoUramacllctty, rl'ère de
Sivagamiamall c, cs t son héritier;
l' Il ce qui louche la méconllaissancc des écritu res par
llamassamy mod é ly:
Atte ndu que cc moye n préscnté pOUl' la premi èl'c
[oi " en appel ne saura it êtrc accuei lli :2;
En cc qui touche la prcscription dcs in lérêts:
ALlcndu qu'e ll e est invoq uée j <lu'cll c est encoul'ue;
Pal' ces rnotirs, la Co ur, après délibél'é, staluant. SUL'
l'appe l in terjeté pat' Soundiramalle ,'s- noms ct pOl' lb massamymod ély) du ju gement du Tribuna l de Pondi -
ché,')', du 2'1 décem hre 1863 , conflrmc ledit jll gement
pOUl' sortit' effet ; déclarc pl'cscrits les inh"l't'ts 01\1 dcl~l
de cinq ans; d éboute les al'pelants du sUl'p lll s de lelll's
demand es, (i ns ct co nel usions , les co nda III Ile il l\ unclJd e
et aux d ép e])s,
LA UD E,
prés, -
S .\.LO \I ON,
su bs ,
NOTES.
1 C'cst parfaitement j uste, 1\ y :l\"ait donc ;1 \élili,,1' deu,/"
com me dit l';u'l'èl, siI\oil'; 1.1 lUI'II1(, dl" la
célél)l';t tion LIu Inm'j:ISc et l'origi ne des hil:lls. O,', qu e' l..il la
p nùt{l' ùIlIJOr((lIl(s,
COIII'
Elle déclal'e que Ic Illi1l'iagc esl présll m(. ;\\ oir
li
~lé cun·
�-
258-
tl'~lc tt;
suÎ'-.m t Je mode Ar.~oUrtl, cc qui cs i c'X[lcl; m:tis, qll :lnt
à l'origi ne dcs biens, ellc n'cn dit pas tin mot, Cl pOlll'tant .
COlllllle nOLIs le s,wons, cette origine change l'ord rC I.J c succession d;lUs CCI tains cas.
Remarquons. en cc qui concel'Oc )" rOI' llle du m;lI' j:tgc, qu c
la Cnu r n'a ".,it nulleme nt besoin de r!o('umcllff p rà:ir pOli l'
silvoi .. ;'1 quoi s'cn tenir. En cnet, qU illltl il s' ••gi t d 'un nw rÎ;lge
ent.'c Bnlhmes, il y a présomption jurir ('( de jure, qu 'il :1 été
célébré slli\~:lnt le mode J1l'nlwltl . c.'est un mod e, le premier
des quatre approUllc:f, que les bn.l h m ~s sc sont l'ése rvé partout.
Quand il s'ag it d'un mariage cu iTe CiI":lI'és, il y a aussi
présomplion qu 'il il été cont racté sui vant le 1I10de 8 1'0/1111(1, les
Lavare:;, comme on sait, partageant IIV CC les Dr~l hm cs PhonJ1CUI' de se Illilri c r sous cc modc j mais la j>I'Pso mption es t
scu lcmcnt jaris , ct s'il résulte (Vu n ~"C tI judiciai re, d' une
c/l qu èle ou de tont autrc mode d 'instru ction ) que les frais de
noces ont été r~)' és, non pal' les p:lI'ents de la fill e, Vll ICIlI'
indige nce, Ill:.is p<tr le mal'i 1ce qui du resle tllTive très-rarement).le 1ll.u'iage es t un mariage ./!s.r(N/r((.
Enfin qlJ;tnd il s':.gi t, t;OIllIll C Cil l' c~p èce, de mariage entre
gells de toute au tre caste , il y a pl'(:~ omp l i()tl jarl\' cl de jure
<lU 'ils se sont unis scion le mod e / /.r.wUrfl, le seul dcs quatre
modcs réprouvés en us,'gc d:'lIs nos É lablisse!Ur nts du Sud.
La COli l' n'avait don c '111 ';\ ~'c nqllth ' il' J e 1:\ C:lst e cles époux,
ct comme cct!e caste n1était ni cll(' des Jk<l 1lI11 C"" , IIi celle des
Ca yarés) encore moins celle des Kchall'ias ou des Vai ..yas, le
m,lri;tgc était répulé J e plcin ch'oit et sans possibil ité de
preuve contraire, avo ir été célébré so us le mode .-I~.f(Ulra.
II Y a .:ltltre chose, La COlll' s'est trompée d ~ms l'indication
qu 'elle dOlin e des héritiers d li Situ/ho/iff. Elle a confo ndu les
écoles, Calcutta et Bénarès. U e lll'e U ~elllent , 1;1 mère, le p ~ r e
CL ic mari n'ex istaient plus, de SOI'le, qu 'en défini ti\'c, 1<1 S()lulioll
es t bonne, c'est· ... ·dire, qu e l'hérita ge srlnn le vœ u.de la loi,
l'c\' ient au frère d e la dNunte, ma i;:, Cil 4e ligne et non cn 3me •
2 La vérification d'écriture demandée p O Ul' la pl' e l1li ~ l'e foi s
en "ppel est un moye n nouveau qui n'est pal' in terdit, et non
une J emande nouyelle f Ca lTé et Chau ve:w, J.oi.\' dc la pl'. ci.".,
Q. 16772° ). Mais ""l'pelant sc born:.it :'. méconnaître l'écri·
turc d'un e oblig:.tion qUl lui était 0l' posée, ct il rej elait la
charse de la vérifica tion SUI' l"intim é . 0 1', :'iclon toule :'ppal'en c, il a,'ait d ~i-' implici tement re('o nnll la si ncé rité de
l'écl'iture pal' qu elque acte vc rsé au l' l'Ocè ... All ss i~ la Cour le
déclal'e irr·ecev:.ble d. lns sa pI'étention. Quelques mots pour·
tanln'aura ient pas été inutiles .
62' AnnET
Audiellce du 26 uo,·cmb.'C UHU .
Développement de l'al'I'et d" 3 novembl'e i BG3 ,
n' 60.
Entre SINGA,'IIALLE, app elan te) co mparant par 1\1 6
Guerre, conseil ag réé, d 'uLl e pa rt j
El LlANGANAYAGU I.\ l\L\LLI\, intimée , comparant pal' 1\1°
Tanapa , co nseil agréé, d'autre part ;
Ouï, etc .
Attend LI qu e pa r exploit d 'njoll ,'ncmcn t d LI 7 novem brc
1863 ) Singa malle, agissant tant cn son nom qu 'cn sa
qualité de tull'icc de sa Gil e Egalllalle, a ass igné lhnganayag uiarnalle, devant le lI'ibun al de Pondichéry, pour
voir déclare ,' l' que celle-ci est inca pabl e J 'admlllistrer
lcs biens tl é pc ndali ls d e la success io n ti c S l'i-I\ang:lssa myn nïk, leu l' mari co mmun ; voir, cn co ns6qu cncc)
no mmcr un admini s t rateur à ces bie ns; 20 voironlon ncl'
qu 'il se ra rait in venta ire d es biens qui SO llt so us sce llés;
3° se voir con damn e r il l ui paye r 30 l'oupi es p at' mo is,
Ù litrc de pe ns ion alimentaire , pOlll' r lJ e cl po u r sa fill e,
plus une somllle d e 900 l'o upies pour les ar ri érés (.!LI s;
'tG sc voit' condamn e r à lui re~ti t u ('l' 2,000 roupi es de
bijoux eL 1 ,000 r oupies pou r les rra is de maria:;e de sa
fi llc Eg~ma ll e j 5° sc voir co nd nmnC'1' :'t pa l'tngcl' prit'
cgn le part les biens mobiliers inventoriés, comme j:\isan t parti e dc leu r Stl'ùllwna; (j0 s ubs idiaircment voi r
ordonner entre ell es le pal'lagc d cs revenu s d e la success ion, ct c nlÎn ordonner te ll cs mesurcs cO ll serva to ires
qu 'il appal'tiendm;
Attendu Cju c le tribunal , pal' ju gc mcllt du 19 mai
dernier, a o rd o lln é lu levée des sce ll és, a l'envoyé les
pal'lies devant l' illterprète e n cher Ponnollssillll)', ~l
l'eflet dc Itli re Ull 1':'ppOl't SUl' les revenus des imlllcuul es
�laissés
p~"
-
2GO-
Sri-Ibn gassam yllaïk , ct
(cri}
~
débou té la de-
mandcl'esse du s urplu s d e sc de ill an d es;
Attendu <]ue le tribunal n'a p ;l S s Latu é SUI' la plupart des chels de la demallde ; ~n e les part ics repren,
nent cn appel Ics conclu s ions (lU 'clics o nl prises Cil
première iostall ce j
Allcudu que les droits dcs parti es il la success ion dr
Sri-Uan g:lssa mynal k ont été rég lés par "nrl'l' t du 3 11 0 , 'emorc 18G3, con form ément :II1X J)rin('ipcs du tLl'oit
ind oll inlC)'prétés par des :lulCUI'S r ecommandables 1;
fill e cet al'l'êl dccidc que la jJl'cmiC:' I'c femme hérite
d '~UOl'd c1es biens laissés pH" so n Ill""i ; 'I ll e la second e
femme h érite des m êmes biens, après le décès dc la
première;
Allendu que les d" oits de la prcm ière rem me il la
succession de so n mari so nt pl eins Cl abso lu s, cn cc
scns qu 'cli c pcut d~ns de cOl'wines li mites, lorsq u'cli c
)' est obligée po ur subveni r ù ses o Cf,o in s} so it p Olll'
l'enlretien de la fa mill e, soit pOlir su bv(,llir aux dépenses des céri-nlonies fu nèbres du mnri , so it pOUl' faire
les charités qui sont d 'usage, aliéner les biens de la success ion ct cn d isposer; qu 'c lic n 'cst pas gl'cv(:() de subs,ituti on, puisgu 'clle n "'s t, c n défi niti ve, tenue gue de
l'cndre la s uccession da ns J'état où e ll c sc trouve ù son
déci's ) sous la r ésen 'c dc la I<.:gitimité des aliéna ti ons;
que durant la vie de la pl'e mière femme , la seconde a
droit à des aliments ct ;\ un cnt rctien co nve na bl e 2;
Sur le jJ,'emie,' chef de la demande:
Auendu qu c l'inc:1 pacilé de Rangan:l,' agui:lllla il c n 'cst
pas p l'ollv~e j CJuc Ics :dlcgaliolls de Si n tj:lma ll c ne 1'('posc nt mêmc pas S UI' des I;lits p récis cl art icul és j (lli e
d'aillcu I's ils ne sont pa!> étau lis;
Sur le serolld chef:
Attcllclu gue le tribun:!! a ordonné la Icv(:(' drs 5('('II(:sj
qu ' il y aura li eu il procéder ensu ite il un in ventaire des
" ,deurs mobilières;
SUI' le troisù'lllC chef:
Auc' ndl1 que lc t hiO'l'c de la pens ion ;)'Iilllcntaire Ile
défini tivement fixé <1u 'après l'invell taire (lui
peUL être
CO ll
~6 1
laÎI I'C les forces mobi li ères d e la s uccession ;
~lI 'cn attcndant la cl ÔLUI'C
dt! ~ XC l' pro visoirement la
gamn lle
-
rt
dc ces opérations) il y a lieu
pension alimentaire de Sin-
ci e sa fille il la somme de 13 l'Oup ies 1'''1'
mois, sa ur ;\ cll e :\ la faire nX CI' ensu ite d' une mani ère
définiti,·c, et il faire arbitrer le chi U'l'e des arriérés
qu 'e ll e réclam e;
S,.,. le qt,alrième Chef:
Attrndu qu c les dépenses exi gées pour la ccrl-monie
du llliuingc d ' EgamaH e ne so nt pa s du cs pal' nllticipation ) mais seu lement ù l'époqu e du maria gc; CIlie ln ticmand e SUI' ce cher est prématun:e ;
Attendu, en outre , 'lue Sillg:l111a ll c n' irHliquc pa s à
qu el lilre clic réclame a !'es Liwlioll des bijoux, d' un e
va leur ùe 2,000 roup ies;
Sur le ciwl,ûèmc che f':
Attcndu que Cf'tte demande est prématurée Cl Cil
r élal dénu ée de preuves; qu e la deman deresse alll'a i~
établ ir ultéri eurement la va leur deson Slrùllwna, ainSI
que l'origine des bi ens qui le composent ;
S'û' les conclusions sltbsidiail'cs :
Atlendu qu e eJ 'npri.·s j'a rrêl prceité du 3 novem bre
1803} Sin ga mall e n'aya nl droit qu 'à des a li ments u'cst
pas J'ccevable il dema nd cr le pUl'l,lge des reve nus j
Attendu qu 'il n 't'c hct de sla lll er sur les co nclus ions
final es de " exp loit de l'ajo urnement} qui SO ll t vaglles,
Silns but , et q ui in d iq uent de la part dl' la deman deresse LIll e g l':l IH.~ e ind éc ision s ur l'exe rcice de ses droils ;
Pal' ces rnotils, la COUI' a près lklibért:, statuanl SU l'
l'appel interj elé pal' Sin gtlJ.ll:\lIe ) ès-noms, du ju geme nt
du triuullal de Pondich éry, du 19 ma i ISUI , e'su,'
l'appel incident, é rn cndant ledit ju gem.e nt, dit 'Iu 'il n'y
avait lieu de renvoyer les parties cb'ant l'i nterprète CIL
clrcf l)onnollss:lmy ; et attend u qu e la cause CSL cn état
dc l'ccevo ir décision) d ébo ute Si ll g'lInallc, ès-n oms) dc
sa dCIlt<lude cn nomination d 'un i.l(llHlnistl'atC'lIl' :111\:
biens de la succession de Sl'i-H.angaSS<lllly naïk j ~ '{c
provisoi remen t à 15 roup ics par mois } la pensio n {lui
cst duc tl Sin gnmallc eL ù sa lïlle ; cOIHJa Ul tl C Hauga n,l-
�-
262 -
yagu ia marlc ù lui payer celle somme ; d it n ')r ilVOÎt' lieu
à statuel' en l'état S UI' les 4" ct 5' c" ers de la de.
mande , tous droits à faire' va loi l' Cil temps OppOl'llllt
réservés ; déboute Singuma llc de ses conclus ions su bsidiail'cs , Je jugement en cc qui concerne L1 levée des
sccllés ct f'il1\'cntairc sor tissant e ffet;
Renvoie les par ties pour l'exéc ution Cl pOli l' la IÎ xalio n
défi niti ve de la pension alim enta il'e deva nt le tribunal
de prem ière instan ce; ord o lln e la r es titution de
l'amende; et attend u q lle Sill gn illa ll e s uccom be S UI' la
p lupart J e ses dema ndes, f:1ÎL masse d es dépens de 1 r o
insl,, "ce cl d 'a ppel, c10lH 2/3 ;\ sa c"al'ge, rallll'C liel's
;'f la charge de Uanganayaguianw Il e, avec distraction, etc.
Pres, ; L!.UDE. - Mill. publ. ; 5"LO"0:V, subs , le
])1'oc . gén.
NOTE .
Par des aultul'S recommandables. Le plul'iel pOlll' le
singulier.
2 L:I Cour , \'Olll ant, comm e nous avo ns dit, ;! l'rêt 60, Note
9, corrige r le défaut capita l de son œUV l'e , :Icc(wd e litte'rctLem e/l.l :\ la p remi ère veuve vÎs- ù-vis de la seconde J les dt'oits,
<Iualités et pri vi léges . qu e l'école du Bengale confèl'e ;'1 une
veu ve vis-il-vis de l'h éri tier à futut, ! Voyez lcs ul' r êLs G et ' 7,
et com parez , N'est- cc p::IS confondre deux cicoIcs, d eux. situations , deux principes di fférents? - Ucu reUSclll cnt, 1:1. Cour,
ellc- mêmc, répudia en IBiS un c doctrin e qui n 'a,,~lÏt pas dit
so n dernier mot et qui J'au l'ait conduite il d e tl' is tes extrémités.
Si l'on était allé jusqu 'au bOl/t, il f;tl/ait décla rer, de p i1\' la logiq ue , le droit indo u primitif et la mOl'a lc, btitardr ct if/ capaMes d'hériter 1 les enfant s de 1:1 second e femm e ! Celle- ci
n'éta it <Iu ' une Yosltid, une femelle .
63 el 6~ '
Anntrs
A.lIdience du .0 d.:tccrubl'C • 8 G-i '
LDI'-'qlle l e pe,~·oll l/el d' aile CDII/IIlltrleullé se cOll/l'ose
d'Illt II/ajeur qui ell es t le che!; et d 'u ll ou de
plusU'll(,s rni nell/'s, le cltc,!jJel.ll, eft cas de néces-
sité, aliéner sali s j'ol'lIlalitéJ' ju.tiiciuùes un illlmeuble COlllllllllt
1.
P1\.E~'llÈRE ESPÈCE .
EilLrc S,ln .U:H o\'c,\ VOU~O I N, :lppc lan t, com p nr .tnl par
Me Cambil1, d ' un e part;
Et P Énou .' l tlLCA. \'OU~D (:\' ) in time, comparan L pal' 1\16
GU Cl'l'Cj d 'autre p art ;
Ouï, etc.
Attendu qu e P él'oumnlcavoundin etait en co mmun:mté aveo ses (l'ères K.ichcnucrtvolllH.lin cl Pavnùéeavoundin,
LO U S
deux d éccd é~ j qu e cel ui-c i
a
la issé
pour héritier un fils min eur , llamalio gam ) avec leq uel
la co mmunau té a co ntin ué de subsister;
Attendu CJu e Pél'o umnl cavoundil1 a , pa l' :lete du 1 L
nove mbre 186 1 , vendu à Si1ba bad yc<l VO llllllill ) lIll
iml11euble ci l'elle t d 'aeguiue,' l ' ull e delle de 30 1\..
contractée enver s Zéganadaoavou ndin i 2u les :\l'riél'és
Ile l'impôt s'élc\'nnL à 9 1\ ; 3° les {'l'<lis i'u né raires
(Je Sinnacnn nama ll e, mèrc de P é ro u malci.l\'ou ndil1 , ct
grand'mèrc dc B.nma lin ga m ;
Aucnull quc le c hef de la com mun a u Lé peut a lié ne r
des immeubl es communs) en cas dc nécessÎLé abso lue ,
qU fl nÙ les revenus sonL in s u m s~lIl Ls pOUl' co uvrir les
charges;
Auen clll, J ans la canse, gu e les J elles qui ont moti vé J'aliéna tio n, sont les dr ues d e lu co mmunauté, ct
que le cher de ID communa u té se ll'ulIv;lit dan s la
nécessité dc raire cette alién:llion pOlir les :lcilu ilLCr ;
�-
-
2G1-
2Gr, ,-
Pal' ces motifs, la COllr, après d ~ lib é l 'él slatunllt SUl'
l'appel inle.jeté par S:lbalJadyc,,,oulldin du jugement du Il'ibuna l de Pondichéry, du 9 nw; dernier }
infirme ledit juge ment, ordonn e la restitution ci e
C3\'oundin, et en so n nom perso nn el, :\ pa yer :\ llamassillll)naïk un e somrnc de 25 0 R ; qu e le litre en ve rtu.
dUCJuel cc juge me nt a été oblenu élait ulle o bli gation
souscrite pal' ledit P t:l'o uma lcavo und in et pal' Pa vad c-
J'a mende consignée, d(:UOUlC P érouma IC:I\'o llIH.lin , èsnoms, de ses demandes J fî ilS Cl cOll c/u sions, cLi c co ud:un·
ne cn tous les dépens de 1 f e in stance cL d \ 'ppcl, dout
de solidarité; qu e dès
distraction, etc.
Prés. : LAUDE.
-
Min . publ.: SolLO" O!\'.
DEUXJÈàlE ESPÈCE.
Entre
Al!;\1I1LAI\1.ALL E- e l
11.nIASSA;\IYCA VOUND IN,
appe-
lants, compal'ant par lUI: Gambin , co nse il ~lgl'éé, d 'une
pa.'t;
El PÉIlOU-'Ii\LCA..VOUNDiN, intimé, comparant
Guerre, conseil agréé, d 'autre part ;
Ouï,
pal'
Me
eLc.
Allendu que , P érouma lc:lvo undln était c n comm u-
nauté avec ses li'ères K ichcnacavo undin et Pavadéca, roundin , lesquels sont d écéd és; que Pavadéeavo unJin
a laissé un fil s min e ur Uam::d i nga m , avec leq uel la
communauté a co ntinu é d e s ubs is tc!' ;
Attendu que Pcroumaleavo undi'l , demeuré cher de
la COlUmunauté) a, J )a l' acte sous sciog-privé d u 28
février 1863, ven u il Alaméhuualle un immeuble
dépendant de (a communauté j
Allendu qu e le chef de la communauté a le pouvoir
d'alié ne r les immeubl es dépend ant d e la comm unauté,
dan s qu elques cÎJ'constances, soit p our acqu itter des
delles ou charges communes, so it pour s ub veni r aux
Lesoi ns de tou s;
Attendu qu'il s 'agit donc
la vnlidité ou la Don val Idité
si Péroulllalcavo uo(lin était
par la loi indoue, cL qu i
cavoundin, père de Ramalin gam, contcnant stipu lation
101'5 ) la deLLe étai l co mmune;
Attcndu que le min eur Ramalin gam , atlx d roits de
son père, cst tcnu de la moitié de ce tte dette;
Attcndu que P él'oumalca,'oundi n, se trou vant cn sa
qualité de cherde la eomm un auté , sou s le coup de poursu ites, a aliéné un immeuble pour aCC)lIiltcr la detLe j
qu 'il a , dès lOTS , Cait acte oe bon ne ges tion , afi n tl 'évitcr dcs Crais on éreux, c t pour libérer la co mmunauté
d'une deite légitim e;
ALLcndu qu \e n cas d 'an nul ation de la vcntc, le rni IlCUI' Uanlalin garn serait ex posé ~l un e acti o n réc ur-
soire pOli " le paye ment de sa part dans la dette;
En cc qui concern e l'état d'imbécillité ùe Péroumalcavoundin :
Attendu qu ' il n \ \ p as éLé in terdit, qu'au cun e poursuitc à (in d'interdi ction n'a été dirigée contre lu i;
Prlr ces motiCs, la Cou r', après délibél'é, sLatu ;) ut su r
l'appel inteljeté pa.' Ala mélamall e du jugement pal'
dél"ul du tribunal de Ponuiehéry, du 9 mai de"nier ,
111 fi 1'111 C ledit ju ~e roentj d é b OUle) en conséq uence ,
Péroull1ulcavoundll1 , ès-n oms, de ses demandes, fins
eL concl usions, et Ic condamne aux d ep(,l1 s de '1r u
instance et d 'appel , avec di s tract ion au profi t d e MO
Gambin ) <lui d éclarc en avoir E\i t lcs aVnlll'CS j o l'd o u!l e
b J'estitu tion de l'am end e consiO'néc .
p,.és .: L\UDE.- ~Jin . pub!. : 5.LO.IIO' , su bs. Ic p,.oe.
gén.
au procès, pOUl' appréeicr
de ta ve nte, J c l'ccJ. cl'cll cl'
clans un des cas spécifiés
l'autorisai t à aliéner des
NOTES
imme ubl es de la communa uté;
Allcudu 'lue pal' jugement <Ill tribunal de Pondi18;)9, Pél'o llma/c;lvo undin a été
condamné, en sa qua lilé d'héritier ue son fi'ère Pavadé·
chél'Y du 1 er août
1
Il ',,
Jt1risprudence constante SUI' cette q uest ion. ( Al'1'êts '13.
89). - l'Iième inLcrprctalioll ct ~IJll'li c.;a li o n du priucipe
�-
2GG -
d:ms la pl'éside'nec de Mndl'os, Th , Stl .., ngc (tom , Il, p , 282)
rapporte II ne espèce où un f.. èr e :Iîné :t \'ait vendu un :mnlcuble
commua S,ms le concours de son j eun e fl'ère . Le pundit COli·
sul té sur la (Iucstio n de savoil' si l ~ a cqrr é J'e lll' avait le droit
d 'ex ige r en justice l'exécutioll du co ntl'at, répon d : 1\ Cela
dépend de l'âge qu'ovilit le j eune fl'';l'e 10l's de la ve li te, S'il
était majeur, la de mand e n'es t recevable q ue contre J'ainé, qui
a pris SUI' lui de ve ndre Sei ns le consentement d e So n rrèl'c.
JI/(lùs'il dtait milieu!' al la maùon commwu!, l ' acq u ~ I'C lir' peut
exiger la pl eine exéc ution d e son acte. )) - Colebl'oo kc mel à
la sui te ctte note: C1 L'opinion ci-d essus p araît fond ée SUI' le
.Mi~acs!ta,.a, ch , r, sect. ", § ') 9 j mn is cli c d oi t êtl'c "cs·
trclIl lc, comllle d ans cet oU\'J':lge, :lU cas d ' un e alién;ltion indis
pcns:lb lc dalls l'intél-è t co mmun . C'c.1'l ci. l'acquc'rcur rlc ,f'(iS -
65' ARR ÊT
,,"utlicncc tic 13 cl èccmlu'c 1 8 6"' ,
Le contrat signé du tu /c"r ou cura/cul' cl' ulle ve/wc'
II/doue, do it cn outre ètre sigl/é p{tf' celle-ci, à
peille de nullité .
o
j'ure,. que le mOllf de {" vente es t rie nafure à {a. rClldre voIoUle au...c )'CU,1: d e la loi. II La doctri ne ense ig née pal' le
Alitacslwra s'a ppu ie sur un tex te d e "rilta,fjJati cité dans le
Rctllacara , et conçu cn ces ter mcs : (( U n individu seul peut
consentir un e donation, lIne hy po th èq ue ou une ven te de
hiens immobiliers , en temps de détresse, dans l' in rérêt de la
famille, et surtout pou r des devoirs pieux,) .L'au teul' ;'iou te:
(f Le scos de ce tcx. te es t que pendalJt que les Ci ls ou pe tits-fils
sont min eu.rs et inc;tpab les de donn cr ICl ll' co nsentement Ù IUl
don Ou au tre alié nation, ou pendant qu e des frèrcs, comillunsen
biens, sont da ns le même C<1S, même un se ul , ilyant capacité
pOUl' cehl , peut consentir un don, un e hy pothèque Olt lIne
vente de biens iml11obilicl's, si un e eal.unité de nilture :'1 ar[ cc l el' la fa.m ille enliere le r eq ui ert, ou si les besoins de la
[;tlnille l'exigent, ou si des de\loil's indis pcusil blcs , cOlllme
les obsèques du pèl'e o u ~Iu trcs se mbl:!I)!cs, le l'endent né-
eeSS:llre, » C'est à cette derni ère hy polllèse qu e s'appliqu'~nt
les mû ts donation et don q ui p;lraisscnt d'abord si étra nges .
Le culte des morts impose des dépenses; il raut donner nux
p 'lgodes, aux. I3I':.Jhmcs, ;l.lLX pauvres ... p OU l' assurer le
bonheur étel"cel de l'iÎ me du défunt.
Vingataramay cl' éta n t mort en SOI1 domicile, te ll'itoll'C
anglais, sé paré Je tout co mmun t' t s;ms postéri té masculine,
sa succcs!>ion, comp renant huit manés situ és il K<1 l'i ka l, rut
recueillie p ar Coupa malle, sa ve uve et un ique h éritière. Pal'
acte so us seing privé, d u 1 e r se ptembre 1859, cette derni ère,
assistée d e son tuteu r Ramaj'el' , aurait ve ndu ~I Séchasils trial' ,
les manés dont il s'agit, au pri x de cent l'oupi es p:lyées
comptant. l ..'acte passé SUl' Je tel"t'itoil'e étranger et dûment
tim bré, portait lit signature de l'acqu éreur , celle du tuteu r,
de deux témoins et du rédacte ur , mais non ce Ue d t:! la ve nderesse, illettrée com me j'éta ient :llors même les BrahmÎnes;
il fut en l'cgist,'é su r tl'aduc tio n au bu reau du doma in e:1 Ka)'ikal 1 le 2 0 dudit mois de septembre. 0 1", le 1 2. octob re sui va nt,
Séchasastrial', pal' contrat passé devant le tabellion franç:. is,
revend it les mêmes manés <'1 Sou paye l" pOUl" le prix de 120
roupies. Lorsque Sou payer voulut se mettre en possess ion,
COl1paLnalie s'y opposa et souti nt que le titre de Sécl!asastl'iat'
avait 'té fa briqué, qu'elle n'avai t jamais cOllco uru ni consenti
;\ Iii ve~ te , et qu e SO~l pl'é t~ rldu t uct~ r n '~1V ai~ pu Pengagc l'
pa r sa sig nature . De la naqu it tin pl'oces , Le tribunal de prem iè ,'~ instnn ce de Karikal donna gain de ca use ~l la vc uve, ct
s?n ,!ugement, du 1 T avril t SG3; fu t (;on fil mé SUL' ap pel pal'
1:.rret que nous publions.
, ,At~~I~(i~ 'q~ :i i ~" ~;L ' 1;~ ÏI ~;I;e'n't 'j'u's~iÙ' ;, :I ~ ' i'~~L~' ;, ~
_:e s
vente S~ll S . Ise il~~ ,privé? rédigé le :l \: r septc mbrc 1859,
~ u prout uC Sec la ~~l'li.H· ) cL altrlbu é ù Coupama He,
emanc de cctte d Cl'n lc l'C j - Q ue Co upama ll e en e ffet
n'a pas signé à cet ac te, cL qll ':HlGUlle d es p i èc~s \'crséc~
au procès ne pro uve qu 'c li c ait pl"~té so u conco urs ;l
sa rédactio n et co nsc ll ti à ln vcn te dout il s':1 rr it·'
"
0
,
O
. . . u on n e sa ura it ae mettre comllle preuvr du co nse ll-
1
1
�-
268-
temcllt.clu'cll c aurait donn é la co ntinuation de fOUl'11iturc tic briques souscrite à so n profit) le 25 septembre
18j9, pal' rr il'oumalésaSll'ia r) Oll il es t dit : ,<Je taillerai
66'
les briques sur 10 mané de Sa III ipalfin , q1lC vous (WCO
t'ell(tu à 1l/01l (rèl'ccaclct SdchasaSll'icl?', elc. , » puis'Ju'il
n'est pas plus justifié pal· cet aele qu e par le premier
qu e Coupal11a lle qui ne l'a pas non plu s sig né, soit
réellement in te rvenu e- ù sa rédaction ;
Atlendu 'lu e dans de telles cO llj o ll elIl res , Séehasastrial', bénéficiaire d'un acte de vcnte informe, et nul de
d roit 1 , n 'a pu ft ju ste titre sc co nsid érel' comme propriétaire des immeubl es ainsi tran s lël'és} et li\il'e de
celte prétendue transmiss io n d e propI·iété la base de
la vente consenl ie put' acle tabe llionné du 1'2 octobre
18,9 au profit de Sou payer.
Pur cc moti fs, la COllr, après C I') avo ir délibéré,
adoptant au surplus les ll10tils du pl cm ic l' ju ge, cot}·
firm e le jugement dont cst appel pOlll' SOrLU' son plciu
et enlier e lTct, co ndamn e les appe la nls it L'amende et
aux dépens , dont dislraction, cLc .
Prés . : L.w o... - SALO'ION : su bs. p. i.
NOTE.
r Cct acte, indépend:l.IuITIcnl dcs ci nq sigll ntllrc$ dont il
était revêtu , pOl't~ti t au ssi, quoique l'a rrl' l n'en dise r ien, IIne
marqUl.: , il tort ou:\ l'aison, ;ltlli uuéc :\ Coupam :Lllc . Dans cct
él;ll, il eût été admis rOln lll e rC:guliel' ('II !rt f urllll' pal' les Tri·
bunaux angla is, sauf le droit de cOlltest;ltion au .I~}IId. Che/.
nous IIll'me et jusllu'CII 1S)7 U t l les ~ i g n a t\lr cs l'al' marqu e
furent délinitivemcnt proscrites, J' acle Il'a ul'a it pas été n:IHllé
/l u I ; sculement, la \ ClI VC ~ q ui on l'opp m,;.i t, alll'"it cu Il:
lkoit de désa"ollcl' , de mcicollnaitrc sa marqu c, ct d'en c).igel'
la vérilicati ou. {" oil' 1':lI'l'èt 79}. - j~e CUI :ltCU I' de la yeU\'c
(dans la supposition quc l'ac te rlî t s in cè re) a vai t ùci J'~S'o
Jièrclll cnl appelé pour l 'a s~ is lc r; il s'agissait, en efh:L, de la
,cnte d'imm cubles recueillis dans b successiun dc l'époux .
(Yoil' les aJ'l'êt.s 30 ct i7 am.
~otcs .)
~~u.llellce
Allll ÈT .
du
l lll'
a"ril
I ~U~:;.
Le mari, en cas d·adultère de sa fell/me, a-t-il,
dam le droit indon, une action en dOll/lI/agesintérèts con tT·e le complice?
Entre
AY'\SSA:'oIY;'t IOOÎ! LY ,
:1ppclant
(l\'lc de Nante uil))
et GNANAPI\l:;GASS .o\N,\ïK , inli mé (~le rranapa,)
Ouï, etc,
Altcndu qu 'Ayassa my mod ély a ass ig n é Gnanaprégas·
sanaïk cn 5,000 1-\.. de dommagcs-i ntcrêts p OUl' l'tpa ration du préjudice <Juc cc d ernier lui a causé , en
,·i"ant en concub inage avcc sa rcmme Ann nma ll c;
AtLendu 'lu ' il n 'apporte aucune preuve juridique de
ces prétendues r elati ons adul tères ;
Allcndn qu ' il l't suhc d ' unc SOnllnatio n raitc le
16 mars l 8G3 pal' Ayassamy :\ Annamall c, sa femme,
qu'il l'ava it répudi ée en lui retirant so n ta ly et qH'il
consid érait. le rnariagr co mme ùi ssoll s par sui te de l'inconduiLe notoirc qu'cli c me na it depuis plu s ue deux
années avec di vc rs ind ivid us j qlle ('cs d ~clat'al i o n s tIlt
mari , 'lui , d 'n pl'ès la législation indoue, constitu ent un
acle de l'é putlinlion , d l:mOll li'cnt 1(' hut sca nd aleux
qu' il a vou lu attci ndrc cn intentant. l'action actuelle;
Sur les conc lusions slIbsidi ail'C's:
Attendu qu'Ayassamy dema nde il l'ail'e' preuve par
témoi n, des relations ad uhèl'es qui au raient exi sté entre
l'intim é et s;\ femme Annamallc ;
Attcndu que la loi ind ou c refuse toute actÎon en
d ommages- illt~l'ê ts au mari contre le compli ce de b
femme odultère (Vo y . les opinions U OS pUl\dils, de
Colehl"ooke ct d ' Ellis all vo l. II de Sll"al\ gc, pp . 33 ct
suiv.) 1 ;
�-
2ïO-
Atlendu qu 'en pl'ésenre d e ces dispos itions de la loi
ln dema nde subsidiai re Ile sa ul'flit être accu ,i ll iC',
Pal' ces motifs, la Cour, après d éli b é"é, sla Lu :lIl l sur
l'a ppel intcl'jelé pal' A )'assamymodély du jugement
du Tribuna l de l'ol\(l ic),,' I')' d u 10 novc muI'e 1863 ,
sa ns s 'arrêtel' flUX concl us ions sub sidia ires d e l 'appelant,
dont il es t débouté, confirme led it.i ugcm enL pour sOl'ti l'
ellet , et condamne l'appelant" l'amende et a ux dépens
clc.
l'rés. : L1ude- I\'l in. pu l). CUA"I'EST>:VIl, conseiller.
67'
ct
08' ARRETS
En drOit indoll, la ren onciation à succession cs lelle valable? Résolu ajjir/llatù'elllent.
PREWE1Œ ESPÈCE
Audie nce du 16 a VI'il 1867,
NOTE
1 Les citations sont exactes, Ics op inions
unanimes: le
man' trompé n'(I a ucune (lctùm en clollllllagc.r ·ùuc'n:'l.r coutre
le complice de S(t f emme: . C'es t là un point J e doc trine
incon testable et in conlesté . Qu elqu es textes d e !\Jall ou jetten t
du jour sur la mati ère. On sait qu e tou s les cffl)l'ts J ' un ln·
di en doi\'cnt tcndt,c dan s ce mond e :\ cngendrcr un fils qui,
pal' des oblations ~I ses mtt nes, le retire, apl't's sa morl , d'un
séj()lll' de ténèbl'es et d 'hOiTe ul', :lppelé Put, Oll les âmes sont
l)l'écipitées . 01', celui qui. d omin é pa l' un e ave ug le passinll ,
procl'ée un fils ~I autnlÎ au lieu de songel' il lui-m ême, ccl uilà est un SOL ; il joue un rôle de dup e . Quelle indcmnité,
quelle répal'éltion péc uniaire pOtinait Illi l'é cl a m ~ 1' un homme
dont il ~l , pal' son r;lit, assuré 011 p" ép aré le boni lc ul' cé leste?, .
Cela choque nos id ées, nos mœurs, no tre bon se ns, n OLIs Cil
cOlwenons, mais cela es t. Les te xtes oe l\ J:t nou dont n OLIS
aVOlt i parlé plus hau t sc tJ'ou vent au li\'l'e IX, st. 33 , 4 1, 1,2,
~3 ,
,,S, 49.50,5 1, 5" .
N'oublions p:1S on S:II'd ons -nolis d'o ubli cl' , ((n e si le mari
n' a pas d 'ac tion en l'ép.. r:lIion civil e contre le r omp/ice de sa
remm e, il n'en l'cl:ile pas moins arm é d e~ dis posi tion s dl! Cod e
pénal, Quant.'t l'épouse ilil id èle , 1:. loi indouc la lI':litc .w cc la
dernière l'igueur, {Voy . al'rêt 2 0 , No te t ill fill c) tcxte de
l'Ia réd. ).
AVAVOUOOIlAR c t KITTÉRJ>JOUl'TOU, appclants {M' Re)'PÉIIIANA YAGAODÉAU Cl MASSILAMANlOD~!.R
(W de Na nte uil), intimés.
naud ), co ntre
Ouï, eLc.
Allendu que pOl' exploit du 19 ma i 1866 les intimés ont aSSi~IlI! dcva nt le tribun al de Kar ika l Appa\'ollodéa l' c t Kiuél'imoutton cn p::l)'CmCnL d' une so mme
de sept cen fs l'OU pi cs) mont::lnl d 'unc ouligaLion so useing- privé du 27 lUai '1836 , souscrite pal' leur père
Aya vo uodénl' ;
AUc ndu qu'A J~lVouod é al' et KiUél'imouttou o n t
opposé ù cette d e mand e la l'enonciation à la success ion
cie leur père, qu ' ils ont raite pal' acte au g relle du 10
juin 18113, e nviron six mois ap l'ès son décès ;
Atte ndu q u e sa n s s'a rrêtcr ù cet te renonciation le
tribuna l d c Kar ikal a condamné pal' jugcmcnt d u 27
OelOo1'e 1866 lesdits Ayavollod éar ct K ittérimoutLOu au
payemen t de la somme d e 700 IL, avec les intérêts il
dix pour cent: SU I' l'appe l de ce ju ge ment les parties
conJamnécs reprodui se nt d e vant ln COlll' les moycns
ill" oqu és d e vant le tl'ibun a l de pl'e mière insta nce;
Attendu qu ' il s'agit donc d 'cxam illC'l' en la cause, si
en droit ind oll , les l'Il s pClIye nt valablerncnt rcnoncer à
la su ccess iOn d e leur pèl'e;
Attendu f1 UC d :ms le droit indou les h ér ili ers nesont
ten us au paye ment d es dettes d e hI s uccess ion qu 'à due
concurrence ù es bie n s qu'il s out recueillis; que la loi
Il
�-
2ï2-
..cco nnoÎt à cc prineipc d oux cxce ption s: '[' le fils est
tenu de payer les dettes de sou pè re cn npitn l c l ill ~
lcrèrs , soit qu 'il
y
ait des biens, soit qu 'il n'y CLl nit
pas ; 2' le pctit-Gls es t tenu don s les m êmes circollsdetles de so n g rand-père, cn
[an ~cs du pa ye ment des
ca pl L.'\ 1 seulement ; qu e, dans ces deux exceptions, la
r es ponsa bilité n e s'étend pas ù to utes Ics dettes indis·
tin ctcmcnt, mai s
SCUICITlClll
aux delles légitimes) il
savoir: ce lles qui n 'ont pas été contractées pour
ac hat de boi ssons Sp i" ÎWCll SCS, pour pertes au jeu, ou
pour toute autre enuse ill icite; qu'cl1 e ne s'étend pas
non plus au x delles co ntl'actées inconsciemment, sous
l'empire du l'lo is ir ou de la co lère;
Attendu que les oute ll rs 'lui ont écrit sur le droil indou ont, en outre, ex igé gu 'i 1Y eût accepta lion expresse
ou présumée de 10 s llccessioll, p o ur qu e le Gis ou le
petit-fils so ient tenus des d eues "lira vil'es; qu'cil
elfol, Calpyana d échu e que le fils n e peut être con-
traint <lU pa)cmcnt des dcues dc Son père, s'i l cSldans
le malheur, ct si l esl ùans l' impossi hilité de supporler
ces charges. (D'g. L,v. r, sect. In) ; qued"nsunaulre
lexIe plus explicite il dit: " Le père éto ut morl, uu de
ses GIs Ile veut pas accepter la succession j (Iuant à
celui qui l'aura acecptée, il sera contra int de pa)'er les
dC.tlcs aux créanc iers; » que Sil' vVillium Jo nes, c:\afilUlant les lexIes q"i trailenl de la "esponsabi lilé du
Gis et du petit-fils quant an pa)'eme nt des ùettcs, declare que l'ohli:;a lion de les acquiltcr lorsqu'i l n'y a
pas de bIens, esl plu lo t mora le 'I" e civi le ; quc celte
opini on est aussi clI sc igncc par Colcbrookc (Sll'UllfYC)
vo l. H , p. 275) ;
0
Altendu qne de ces leXIes et commentaires ressorl
claireme nt le dro it po u,- les (il s ct pet it-Gis de ,:elloncer
à la succession de leur père ou g ,'and-pèrc j
Attendu qne les créa ncier n'ont le droit de contester celle renonciation qu'autant qu 'ils éta blirnicnt
que les fils Ou pelit- fi ls ont détourné les bicns de 1"
succesSIOn i
Atlendu qu 'en faisant applicatio n de ces principes à
lil cause, il faut recon naître comllle yalable la l'cnon ..
cialion faite le 10 juin 18\3;
-
2i3-
Auendu qu (' les intimés demandent ~ raire pt'Cln 'c
par témoin s, (lue les appelants ont déLOurné les Li en,s
pl'OVenanL de la successio n de leur père;
Allendu que ces conclusions sont trop génél':1 les pour
qu'il SOiL pel'mis de les accuei ll ir ; (Ille l('s intimés ne
JrJciscnt aucun ('ait de détouroement cL n'i lluiqu cnl ni
:l llaLUl'e ni la va leur des biens soustrails j
Par ces mOli fs) hl Co ur, après avoir' delibéré, statuant sur l'appel inle rj e té par Ayavouodéar ct Kittéri.
moutlou du jugement du tr ib un a l de J<."r ika l du 27
octobre 1866, infirme led it ju gemcnt, et, stnluaLlt à
nou vea u, déclare va lab le la renonciat io n i\ succession
/aile au gre ne du susdit tribuna l le 10 juin '1 843 par
les nppelanLs ; cn conséquence, les clécll:ll'gc des condamnations Pl'o uoocées contre eux; déclare Périanayagaoclcnl' ct l\fass il amaniodéu l' non rccevables en leul'
dema nde introduite par ajourn ement du '1n ma i '1866 ;
ditn 'y avoir lie u de recevoi .. la preuve oflerle porlcs
1U1Imés j ordonne la restitu tio n de l'amende e l condamne les intimés aux dépens, ctc.
LAUDB, prés. ~r. public: ESQUER.
j
DEUXIÈME ESPÈCE.
A .... ience du 16 juille.ISO'_
Ouï, etc.
Attendu 'lue Séchasso lach elty a, par exploit du 26
j u,lIel 1866, assi:;né Ualago urouvachclly Ct Ki chenassamychCLly cn condamn atio n d'une somme de 170 pa-
goLles ) avec ÎnLérèt à 9 p. 0;0 1':lI1 J montan t d'une
obli ~a ti o n so uscrite le 15
~ [ounou cou -Séd o u vac h elty,
aoÎlt J 838 enl'crs son père
par Sadassil'achctl)', père
des parties ajourn ées;
Aucnd LI que B<llagourou rhclly et Kirllcl1ass:lmicll cLly
O1~t opposé ù. cette demande la l'enonciation qu 'il s ont
nl ile à la success ion de JcU!' père Sada'isi\'tlcll cLty, au
greffe du tribulla l do Pondichéry le 26 juillet J866;
18
�-
2ï1· -
Attendu que le tr ibuna l pa r ju ge ment du 1 5 oClobre
1866 a rai l d ro il à la dema nde de Sécba.sa lachellY, cu
{:Ctl 1'1...1. 11 l la r eno ncia tio n du 26 juill et co mme n 'é tallt p:l S
]>el'mise en th'oit indo u , c l en déclarant qu e les r cnon·
çanlS a"aient fait de no mb re ux aClcs d ' héJ'itie rs i
Aueodu qu e s ur al'prl les I", nies l'ep re noenl leurs
~o ncili s i o n s principa les c t subsidinil'cs de première
install ce ;
Aupnd u 'lu e la r eno ncia ti o n il su ccess io n n'cst l'OI S
interdite pal' la It:gishl Li oll ind o uc; qu e l'obliga uon imp osée aux fi ls d 'acqui ller les d elles de leur père est
p lut.ôt m orale c l r eligieuse qu e civile; qu e la COUl'
ado ptant cctte doctrinC' cnscig ut:c parSi!' \rVilliam Joncs,
par Colebrooke et ,Lmlres aule u rs gui o nt écril sur
le droil indou , bq ue ll e e l'a pproche de nos lois civiles,
a , par p l usieurs :lnê ts, consacré J:1 validité de la renoncia tio n à succession j
AUe ndu gu e l'i n li mé dem a nde il p ro u ver par til l'CS
el pa l' temoins que les " ppe lants on l rait des aC les
d ' héritiers ~l la s uccessio n de leu!' p ère; qu e les fi.li ts
sont pertinen ts et adm issi bles, c t qu e la preu ve ofhtc
p eut être accuei lli e;
Alle nd u , d' autre p ar t, qu e les appelants décla l'ent ne
pas l'eCO nn ail l'c la signat ure :l tll'ibu éc ù le ur père ct
m ise au bas de l'ob ligalion du '1 5 aOlll 1838 ;
A lle n"u qu 'en l'é lal, ct ava nt d e staluer a u rond , il y
a li eu d 'accueillir ln l'l'cli ve ,les E,ils arti cul és paf
l'intime, ains i qu e la vé r ificatio n de l'acte du 'j 5 aoih
1838, la l'c tl o nclJ ti o ll Ù s uccess io n demeuran t d'ores ct
déjà va lab le,
Pal' ces mOlirs, la Cour , nprès avo-il' d élibéré} ava nt
de s la lU CI' au (oll d ) :\lllorÎsc , etc.
L AUDE, p,'és, AU"eNAS, l' roc, gé néral.
KOT E,
1 l .cs Tnd ie ns, nonobsli1 nt la j ll l'i ~ p l'n d c n ce con tra ire de la
COlII', :IVaient l'ha bitud e de l'CIl UIl CC I' il l Ul e :\lI cccs~ i oll , lorsqu 'ils la t1'ou\'aicnt trop onéreuse. La Co ur clic- mèlUc ne
-
27 ;) -
larda pas ~I l'cconn nîtrc pal' un e "ppl'éciation plus exacte des
tex les q ue la l'cno nci~lion :1 succession e\...Ï::; tait Cil d roit Înùou.
On pcut vo it, pal' l' arl'êt du 27 mai 1862, nO 57, que la question de nullité n'éta it plus sou lel'ée dcvant les tribu naux ni
par Ics parti es en cau::;e ni d'orn ee pal: les j ug, s. Ccpc~ld~Il ~.
quelques il1lt~é~s plus ta r~ , cette quest ion (!lIe I on, conS Idera it
comm e délinltl"cment l'esolu e pal' la pl'atlque, l'mt sc pose r
iuwrminis ct en même Lcmps deva nt lc Tl'i bu nal de )Jondichél'y et celui d e Kal' Lkal, Le pl'cm icr rcnd it son jugement le
15 0ctobrc 1866, ct le dem iel' qui ;\l tcndai t pcut.êtl'cccttc déci )ioll l'OUI' ::;e prono ncer, rcndit un j ugemcn t confo l'In c le 27
du mêmc mois. Ccs deux jugements refusaient nu x Indicns la
fa cull é de l'cnonce r il un e succession i ils furcnt , 5tH' appel,
infirmés l'un ct ,'aut rc , NOliS pu blions Ics arrêts infir mat ifs.'
ils font j ul'ispl'uclcllCe .
�-
Attendu que cc juge meut du 2 1 d écembre 1863,
n'est pas opposable il P orkaléa mmalle, qUt n 'y a pa s
69' Alln~T
A.udieD~e
été partie;
du 1" SCl)1embre I S G' .
les dona/ ions entre Indiens sont- el/es aujoard'IL/li
asmjetties al/X formes et cOIie/itiollS e/e validité
prescrites pal' les art. 931 et suiv, dit C, ci .. , ?
-Spécialement, ulle dOl/ation constatée par acte
'- SOitS seing privé est-elle, en d roit ille/OU, n ulle
camille elle le serait en droit fi'unçais ?
Entre P ORJ\,\ LÉA " 'ULLE, nppclnnte, comparant pal'
.Me Guerre, conseil 3gréé, d\ ll1 C part ; e t Ihz '\ ilIA Nlco\.l\IOD ~~\' " intim é J comparant pal' l\lU Tunupa 1 conseil
agrce, cl autre part;
Oui , etc.
AUendu que nazamaniea mod ély, a par ex ploit du
5 septembre 1865, assigné l'orka léa mm all e deva nt le
tribunal ùe Pond ichél'Y, en d(,:gucl'p isscmcnL d'une
maison qll 'eHe occ upe CLdont il sc prétend propriétaire ;
Attendu qu 'il fonde ses droits su,' Ull acte de donation sous sein g privé, du 'l0 aVl' i11 8Z3, tran scrit le 7
mai '1 856, passé par l'ériassamypo ull é, e n ra ve ur de
l'onnatala malle, aux dro ilS de laquell e il se trouve en
qualité d 'héritier ;
Allendu qu 'en vertu de cc titre, il a obten u du tribunal de Pondichéry, le 2 1 décemb re 1863, co nlre Virassam)'modély, fil s du donateu1' ) un jugclll cllt qui con·
damnaitcclui,ci "u délaisseme nt cie J'imm e ub le donné;
Allcndu que Virassamymodé ly r.g-issait dans
ceLLe
instance avcc m:1Uvaisc (CH; qu 'cn effet, il ne pouva it
ignorer qu e cCl im meub le, obj ct de
2ïi-
h~ rcve~d ic:lli o n ,
avait été, pal' acte de pal'Lil gc auth enLJquc, nllcrven u
entre lui eL POl'kal éH l11llutllc, vcuve de son père, Je 27
août '1862, alll'i bué il celle-ci po ur la remplit' de ses
droits dc ,'cuv:1ge j qll 'il élait partie à CC L acte j
Attendu que le seul titre qUl puisse être in voqué
contre elle est l'acte de d on ation ùu 10 avril 1823;
qu'cl le en co nteste la validité, co mme nya nt été passé
pur acte so us seing-privé;
Attendu , qu 'cn droit indou , les donations de biell s
immobi liers sont soum ises ft des l'orilles solennelles;
qu 'clics doi vent être raltes en ~ L'éscn ce des parents) des
\'oisins ) des habitants de la merne ville, cn VCI'S :l11t de
l'ea u sacrée dan s la main du donatairc Ct en lui rcrn eltant c1es «mill es de Darba el des grai nes de sésame j
Allendu , en outre, qu e les rois, lorsqu ' lis fai saient
~ donation d'imm eub les, l'in scl'ivaient SUI' des plnques
de métal ou d es éto rfes d e soie;
Attendu que touLes ces fo rm alités énum érées dans
dil'ers tex tes d e Vnjnyava lyka, au Dig, de Co lebrooke,
tom , Il , p , '1 60 c t suiv " in diq ll ent 'lu e da ns la législatioLl indoue, les donati ons d'im.meubl es eta ient entourées d'un c so lcnnité qui n'est pas ex igée pour les
autres contrats; qu 'c lics étaient aUlhcnli<lu cs, co mme
le dit M, G ibelin, d ans on Olll'l'age sur le droit cil'i1
des [ncl ous, to me Il , l', 18 ;
Attendu qu e si ces rormes sont maintenant d'une
appl ication di ffic ile, ell es se trouve nt remplacées pal'
les dispos itio ns du Cod e Nul" ;
Attcndu co mme conséqucnce de ces pl'Încipes) qu e
la dona tion du '10 uyri l 1823, n'est pas l'alab le dan s
les termes du droit indon et des lois r"<lnça iscs;
Pal' ces 'motirs, Ja Cou!' , après délihéré, SLa Lll anL SUl'
l'appel intel'jeté par l?orka léamma lle, du j1l gement du
Tribunal d c Pondi chéry du 15 octobre 18GG, infirme
ledit ju"eme nt, déc harge l'appelante des condamnati ons p,~noncécs con trc ellc, ct) statuan t à n OllVC:lU ,
débOUle H.a-tamu ni camodély dc ses demandes, fin s et
conclusions, et le condam ll e aux dépens de première
instance ct ù'appel, dont distracLion, clc.
L,\UDo , président -
L.FAIIG", subsl. du proc, Séll,
l'
1
�Il
-
2ïS NOTE.
Cet an '· t proclame \lne fa~ISSC J~c trinc. La ~OUI' Pi\ I'ilÎt .~u
blier qu e nous ~vons promis de Ju gc l'les natirs, cn mahcre
civile, scIon leurs loù, us C,l coutumes. Il ~s t'pr~ bablc, ~u'~II:
s'es t détermin ée dans \'cspece par d c~ con sldcl'ilU?nS cl equl~el
lllais ce n'êtait pas un motif pour sacnfier la qu cstlOn de dl~OIt.
Du reste ou vn voil' à la date du 2 novembre de la memc
année, u~ arrêt tout J contraire 1 c'es t-à-dire une réLractation
vi rtuelle qu e fait la CO,ur de SO~ <\l'I'êt"du ,1.'1 ~~pt?~br~. ----:
Nous n',lurions pas publié ce der nie r ill'rct, S Il Il etait mdtque
comme / aimnt j urisprudcllcc, dans le Manu el-lJn ude, cbap .
IX. des Donat • • p. 206. C'est encore là ulle erre ur su r la..
quelle nous l'evicndl'ons. bientût.
•
70' AIlI\ÈT.
La 1'Cl!1'C d'un illcli uiclll décédé ell étal de comII/Ilnaul é CI d,.oil pou,. elte el l'0l/ ,. sa f ille au.];
logement, ''I)el elll ell l , nourriture el so ill.~ !,eI'SOIl. nels dal/ s le dOll/icile COI/IIII Il I!, I/Iell/e (/I/ (I/ut l"
COIll<l11ll/{(uté Il'es t plll.,· l'ell/'esentee que l',, r Urt
de ses IllellluJ'Ps , les Clal/'cs éta nlmol'ls .' lIns hé,.itie,.s direcls. Elle Ile IJOU ,.,.w t c.rige,. ta <"on'l'e,.siOIl dc sail d,.oit en p restatiolls l'eellll iai,.es,
sal// le cm d' illlpo» ib-illlé p ll)'sifj ue ail II/ora le
de cohabita lioll
E nlre S.\N.\ GUIA '''I.\LI.E) nppcl anlc , comparant pal'
Me Guerre) con se il agréé ) d ' ull o
p ~ll'l i
El L ,\1'Cll ou :m .\ )l ' IALL E) intitn L:c, dél:\iUanlc ) J 'auLre
part.
Ouï } Cle . j Vu i Ne. j
Allcnùu U';1pl'ès la It:gis\;n inn ind oll c qu C' les ali·
monts so nl dùs pal' la CO lllll1Unallt{: o u pal' ce ltli qui a
recueill i les bi ens} :l. la veuve du co m m UII , il rai ~o ll ,h.:
la <lu ::dil~~ d c so n rn a ri , ct parce qu 'cll e
IH' Cl'SSl~
pas d e
E,ire parli e d c \n r,"nillc, d ans laqllcll [" cli c e,t l' llI re'e;
que le mèmc d roit cxi " l~ pOUl' sa jitll' ju .;;q u':\u maria ge de ccH<'-ci, que le r ommli ll t'sI tCllU dc l ~u~ ili l l' r
cn lui fuurni ssanL un (~ lnbl i ssl' lI1 l' nt , scion se.., Ill ml'ns i
qu 'il importe d'C ne p \l. S co nl'on drl' ('ue o bli g-~lli o n ,
fond ée sur la sujétion imposée a u'( rl'm meS ct 511 1' le
dC\ToÎr (le l'Cll o ncc mrnt q u i sC' prl'p éllH' pOli l' l'Il es dall'\
le v ClI ";l gC , avec cell e l'd ictée pal' les arl. :?O;l, :?OG,
207 du C. ci". qui IIn it simp lemcllt du dc..' vu il' d'as si ~ lanl:c ,'éc ip roqu c (' litre t' nEllll S (" p al'(' uH , ;\ l't:gnl'd
de CCLIX atteints pur l'ùgc ou pa l' les ma llieurs;
�Il
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2ïS NOTE.
Cet an '· t proclame \lne fa~ISSC J~c trinc. La ~OUI' Pi\ I'ilÎt .~u
blier qu e nous ~vons promis de Ju gc l'les natirs, cn mahcre
civile, scIon leurs loù, us C,l coutumes. Il ~s t'pr~ bablc, ~u'~II:
s'es t détermin ée dans \'cspece par d c~ con sldcl'ilU?nS cl equl~el
lllais ce n'êtait pas un motif pour sacnfier la qu cstlOn de dl~OIt.
Du reste ou vn voil' à la date du 2 novembre de la memc
année, u~ arrêt tout J contraire 1 c'es t-à-dire une réLractation
vi rtuelle qu e fait la CO,ur de SO~ <\l'I'êt"du ,1.'1 ~~pt?~br~. ----:
Nous n',lurions pas publié ce der nie r ill'rct, S Il Il etait mdtque
comme / aimnt j urisprudcllcc, dans le Manu el-lJn ude, cbap .
IX. des Donat • • p. 206. C'est encore là ulle erre ur su r la..
quelle nous l'evicndl'ons. bientût.
•
70' AIlI\ÈT.
La 1'Cl!1'C d'un illcli uiclll décédé ell étal de comII/Ilnaul é CI d,.oil pou,. elte el l'0l/ ,. sa f ille au.];
logement, ''I)el elll ell l , nourriture el so ill.~ !,eI'SOIl. nels dal/ s le dOll/icile COI/IIII Il I!, I/Iell/e (/I/ (I/ut l"
COIll<l11ll/{(uté Il'es t plll.,· l'ell/'esentee que l',, r Urt
de ses IllellluJ'Ps , les Clal/'cs éta nlmol'ls .' lIns hé,.itie,.s direcls. Elle Ile IJOU ,.,.w t c.rige,. ta <"on'l'e,.siOIl dc sail d,.oit en p restatiolls l'eellll iai,.es,
sal// le cm d' illlpo» ib-illlé p ll)'sifj ue ail II/ora le
de cohabita lioll
E nlre S.\N.\ GUIA '''I.\LI.E) nppcl anlc , comparant pal'
Me Guerre) con se il agréé ) d ' ull o
p ~ll'l i
El L ,\1'Cll ou :m .\ )l ' IALL E) intitn L:c, dél:\iUanlc ) J 'auLre
part.
Ouï } Cle . j Vu i Ne. j
Allcnùu U';1pl'ès la It:gis\;n inn ind oll c qu C' les ali·
monts so nl dùs pal' la CO lllll1Unallt{: o u pal' ce ltli qui a
recueill i les bi ens} :l. la veuve du co m m UII , il rai ~o ll ,h.:
la <lu ::dil~~ d c so n rn a ri , ct parce qu 'cll e
IH' Cl'SSl~
pas d e
E,ire parli e d c \n r,"nillc, d ans laqllcll [" cli c e,t l' llI re'e;
que le mèmc d roit cxi " l~ pOUl' sa jitll' ju .;;q u':\u maria ge de ccH<'-ci, que le r ommli ll t'sI tCllU dc l ~u~ ili l l' r
cn lui fuurni ssanL un (~ lnbl i ssl' lI1 l' nt , scion se.., Ill ml'ns i
qu 'il importe d'C ne p \l. S co nl'on drl' ('ue o bli g-~lli o n ,
fond ée sur la sujétion imposée a u'( rl'm meS ct 511 1' le
dC\ToÎr (le l'Cll o ncc mrnt q u i sC' prl'p éllH' pOli l' l'Il es dall'\
le v ClI ";l gC , avec cell e l'd ictée pal' les arl. :?O;l, :?OG,
207 du C. ci". qui IIn it simp lemcllt du dc..' vu il' d'as si ~ lanl:c ,'éc ip roqu c (' litre t' nEllll S (" p al'(' uH , ;\ l't:gnl'd
de CCLIX atteints pur l'ùgc ou pa l' les ma llieurs;
�-
-
280-
Auendu, 'Innnt li la fill e, 'lue so n dl'oit à un établissement Il 'cst pas absolu, mais éven tu el cl subordonné
ù la condition qui peut. se réa liser ou non du lien mau'imonial ;
Attendu que c'cst cOllfol'mémCll1 :'t ces principes que
les pre taLi ons sont clues 3vuuL tout Cil natul'c Cl doi"ent
sc faire au domicile comm un dc la famill e; Cju 'il
Il ';l pparaÎt d'aucun document sél'ieux ql1e Ics causes
pOUl' lesquelles il est dérogé à eetLe n'g le l'nI' le 1'0) emcll t d 'ullPpension cu Il 11ll1éra i l'C, C'cst-à-di l'C celles
de violences dans les rel ation s, mauvais tl'aitements
ollll1ésin telligcnce invétérée, c rencontre nt cn l'espèce;
Attendu dans ces circonsta nces, ct gue ll es 'lue so iènt
les forces de la communauté d ont Je minenr Saminadin
est aujourd 'hui le clte f, que ll es que so ient a ussi les
charges qui lui incom bent (cc qu ' il n'échet ('Il rien
d 'exa miner ou de rechercher), qu 'il y a lieu de sc
borner à donner acte il l' intimée d e J'offl'e raite au
nom dudit mineur pal' Sa naguia rnma ll e, sa mère cl
tutrice, de recc\'oÎ I' chez lu i, lloUI'I'il', loger Cl entrc~
tenir d'une manière conrol'mc à s('s moye ns , sa bcllesœur Latchoumiammnll e Cl In 6 11 e de ce lle-ci , Si"agam\"
tou s droits el actions réservés ù ceLte enraut pOUl' le
cas de son mal'ia~e;
Attendu que Latchoumiammallc l'ég ulièrem ent mise
en demeure pal' la sig nification d e J'acte d 'ap pel du
25 j uillct 1867, ne compnraÎt l'as n i CIl p ersonne ni
pal' mandata ire ,
Pal' ces motifs, la Co u!', après délibéré, disan t dl'Oit
"l'appd interj eté pnr Sanaguiamma ll c, e n la qualité
qu 'ell e agit de tutr ice nat ure ll e d e son fil s min eur Saminadin 2, du jugement du • tribuna l de Kal'ika l du
23 mars 1867, donne déf'lut contre Latchouminnllnallc,
agissa nte n l'insta nce tanL en son no m personn el q u'c n
celui d e sa fil1e mine ure Sivagamy j ct, pOlir le profit,
reçoit l'.'ppellation cornille' fond ée j infirme et met ~i
néantle jugement uont est a ppe l ; d écharge J'appelnnte,
ès nom ct qualité, des condamnations contre cli c prononcées; au principal, émcndn nt et s tatuant ù nouvea u , do n D~ ncle au x parties d e l'o rrre I,\ite au nom
de Saminadin ; dit, en conséquence) qu 'il pal'ti,' de la
281 -
sign ification du présent alTêl) Sanag lli nnllnall e sera
tenue de l og01', V('Ln' ct noulTil' nin si qu 'clic- même} ct
cl'une mani ère conrormc aux ressoul'ces tiC' la r:l millc,
ln remme Lalchoumiamma ll e ct sn fill e Siv:lga mYl nu
domicile co mm un ; ordonne la restitution de l'amende ;
cOIIJ.lJlll1e L:llchoumi amma llc aux. dépens dc pl'emière
instance ct d 'appe l, e le.
Prés.: LWDE-lIl. pub!. : L'I',' "GE, subs . ÙU l'roc.
gén.
NOTES.
1 La qu estion ne m:lI1quc pas d'intél'êt ni même d 'ol'jgi n 3 Iil~(.
A ct B sont deux f.. ères vi\ant en commun:llIté de biens . Le
dernier décède ) laissant une , eu\'c. L a tdlOlI lII) , c l une lill e
mineure, SiI'og mll) , J... a part du défunt :lccroÎL à J'ainé j les
droits de la veuve cL de sa fille sc réduise nt ;\ ceux d'êtrc
logées, vêtues et noul'I'ics dans le domicile commun , A meurl
peu de temps ap1'ès ; il laisse également une veuve, Sanagu)'t
mais en outre un fil s mineur, Samùwdin, qui rcc ueille comme
unique Ilériticl' de son père l'c ntièl'c commu nauté ayant existé
entrc .A ct U, VoiU\ celle communauté réd uilC à un seul l'C\lI'ésentant! N'cst-elle pas éteinte de rait ct de droit? Un itd
ct camO/liIlalad so nt des t ~rm cs inconcili abl es . Et c'cst teltement \'l'ai que si le mineu!' Saminadi n que l'on peut supposel'
marié- C~ll' chez les Indiens le mal'inge J1I'écède la m'lj Ol'itéve nait l ui~même à mouJ'Î l' sans desce ndant mâle, sa \' CUVC
hérÎtcl'àit dc tout so n avoir, ;\ la dilT(' rencc de ce qui s'est
passé p Oll l' Latchoumy, dont le mari , décédé cn état de com·
Dlllnaulé, n '~l ri en lai ssé à sa femme . Eh bien, la COllr , avcc
\me haute raisoll , avec une pal'raiLC intellige ncc du dl'Oit indoll,
décide que IJexti IlcLion de la comm unauté dans les circonsta nces
ci~dessu:) indiquées. n 'a pas dJd fe t l'éll'oaclir cn ce qui con·
cel'Oé la vClIve de B et sa Ji Ile : pOUl' cli cs, la comm un auté
e:\istc touj ours. i l y a touj ours un domi cile commun où ellcs
ont le d l'oit d'exi gel' logcment , vèlclllellt, Jl olll'l'ilure, scion
leur rot'tunc el leul' état. Nous vCl'rous de pl us, à I\ 'sal'd de
ht"jeunc Sivilgamy, qu'clle Hura lJuelqu e ;llIll'e chose :, réclamel', savoir : Sc:) dépenses d'établissement, CJuand clic sc
�-
282-
mariera ct si ell e se marie . R éc iproqu ement, ni Lalchollmy
ni sa fille ne pOlll'ront d ema nd er la conve rsion en jl,'cstatioll!i
pécuniil ircs de Icul' droit aux logement, vêtemen t et nUllrritUl'e, pas plus qu'cUes n'au raient p u le f~li l'e Cil pleine COlU~
munaulé, sa ur. bi en entendu, le cas excep ti onnel ot'! la cohabitation Jc\ient impossible. - L ';\l'l'èt q ue nous pu bl ions c:;t
pal' défaut: il se complète
p~H'
celui. du
1'2
mai ISG
2 On remarquera qUI-! Sin<lguy ngit comm e tutl'Îcc de son
fils mineu!', celui-ci héri tier de son père. Ell e :lgit égalemt.'nt,
quoiqu 'on n'en dise l'icn, .1 cause de " usufruit léga l qu'elle a.
des biens de son enrant j usq u';'t S'-1 nl iljo l'it(\ :-:eÏze ans , 1\ous
avons là sous les ye u"X l'cxemple d'une remme adrni nistl'ant
une fortune qui peut êtrc consid J l'ab lc, elle que la loi de
1\laoou place dans les liens d ' une tutell e perpétuelle. A cc
propos. nous dirons ici, UIIC ro is de plus, qu 'en matière dt!
tutell e légll le, le tuteur d e 1:1 mère' es t préc i",é mcll t le subtOgé
t uteur nommé pal' le consei l J e rami lle. l .. iI loi indou e et la loi
fra nçaise se conci li en t ë\ insi, ~I la sa tisraction d e tOliS Jes intén!ts . On troll\'em un autl'e c"\:em pl e non moins di gne de
fi xer l'attention, dilllS lI11e rt'nUlle qui, ap rès le J écès de son
mari el de SOIl rrè re, pri t en m,tin s l'nd min ist ralio n oc la
comm un auté ct d ev int 1c cher avou é d e la maison ( "l'l'ct du "
nove mbrc 1 8~5.- Voil' ~, 's uite la qu es lion posée à lm pUlIl.1it
ct sa réponse, avec les observations de Colcl.>rooke et d'Ellis,)
000 _
_
---
A.u d i c llC' c d t. 2' Ilo,'c mb.·c I S 6' .
'V. ci·
apl'ès), rendu SUI' l'O PPO!) Îli oll de LatchoulllY , tan t en 5011 nom
pCI'Sonn el qu 'en celtl~de sa fill e.
- - - -_
71' ARl\ tT
La donation CI! dro it indolt est-elle soumise au.v
prescriptions des art. 931 et SIÛY. da Code ciyil ?
Entre
KITTÉ Hl AMi\f:\. LLE,
nppehntc, com.p ar ant par l\ll)
Tan apa;
Et 1° DORESSAIIIYPOULLÉ , in timé) comparant pa r I\lCl
Gam bin j
2° ANANDA nAy.~poULLB , autre intimé, comparant Cil
person ll C.
Ouï, etc,;
Attendu qu 'c n appel Kittér iamm:t1lc produ it un nOuveau moyen de nullité de la donation, liré de cc qu 'cl ic
aurait étc faite pa l' acte so us seing-pl'ive; qu 'cn conséquence ) elle sel'ai t nou - seu lclllcnt nulle, n'lais encore
répulée non existant, aux lerlUes de [·Ul'l. 93 1 du Code
Napoléo ll ;
ALLen J u que pour "ppl'éciel' celte queslion nouve ll e
il est lI écessaire d 'examin e r les conditions de lol'l1lC que
la législation indieLlLl e exige pOU L' les d o nati ons, ct de
"ail' si dans la ca use el les n "o nt pas été l'c mp lies;
Attendu qu 'c n droit incl û u les don ;,llions de h if.:' ns
immobi liers so nt soum ises aux IOl'mes :,uivanLes : clics
doiven t ê trc l'ailes en pl'éscncc tics vo isi ns, des p~lI'c n I S,
des hab itan Ls de la m ême ville, en versant d c l'ca u
sacréc dans lcs mains du d onataire , cn lui 1'cmetta nt
des g ra in s dc sésamc bi<ni Ls ou des (('u illcs de l' herbe
dal'ûa (hasilic); que ces l'ormes cxtél'icllI'cS éCluipollcnt
aux form es nutllt't1liqtles ct solennelles d e nos lois, ct
Ont pOUl' but de con::,Latcl' !' inleulion rOL'me!lc du donateur ct d 'assu1'er le privik:g-c de la dOIl;uion
j
Allendu qu'il faut exami ll cr si dans lu ca use les
�-
-
284
formes qui ont ete observées par les parties) hien
qu 'clics ne soien t pas celles prescri tes pal' le Code
Napoléon, sont néanmoins d ' un e publ lCLlé suf'ûsantc
pOUl' assurer l'au th enticité d e la d o nati on ;
Attendu qu e la donatioll a été laite pal' ac te sous
seing privé, en préseoce d e té mOll1S, le 28 décem ore
1849; que le 17 jan,-ier 18 50. KiLLériam ma ll e comparaissait devant le tabellion . ass is tée de son frèl'c MOlltto ussamy, el déclara it conse nti ), à la mise il exéculion
entière de l'aele de donati on qu 'e lle avait passé SOllS
seing privé, donnant ainsi à son consen tement une
form e :wthcntique ;
Atte ndu que le vœu de la loi ind oue qui prescrit
certa in es lormes 'maintenant in utiles pour' la v lûùlit6
des donations. est snl'fi saOlU1 en t remp li pal' J'aulhenticité que KtltériallllUalie a ell e-même donn ée ù SOn
con senf ement J ;
Pal' ces motifs, la Cour, après en avoi r délibél'é)
statuant sur l'appel inlel'j eté pal' Kiuériammallc du
jugement du T riblll1al d e P o ndichéry du 18 juillet
1867. confirme ledit jugement l'OU I' so rtir son plein
et entier efi eL. ct condamne l'appelante il l'aillende eL
aux dépens _
L!UDE ,
pl'és. -
L~F.1IlGE ,
suh . du
pl'OC. gén .
NOTES,
J
Cela nous l'dralt peu juridique, La Cour adopte le sys-
tème hybride que
n OliS
avons sig nal é co mm e un dangel' dans
la Note 1 de l'arrêt 33 ; elle ne ptll'!C p:lS même de ll'ansc"iptian; la publici té et la solennité sc rés um ent d ans le dépôt
f<tit en la [orme authentique du sous seillg pl'Ïvé chez le tabel·
lion!
Nous n'avons pas fini.
Le Manuel du droit ùuZ . , cha p . IX, des Donat . , p. 206,
contient sur la matière un pas!mge qui s'y est glissé on ne sait
comment.
(t
Le droit indou, dit l~al1te u l', n' ay ant rien réglé
sur la forme des donations cntrc4vifs) on doit obscrf1cr {as dis ..
positioll.~
28~
-
ries art. 9:> 1 ct .'lUiv. Les donations de biens immo..
bilicl's sont, en crfet, so umi ses d ans la législ:ttion :\ ues formes
solenne lles ct doive nt ê tr ~ formell ement acceptées pal' le clonaL1il e,- r ail/Clwftlk)'a : 1':.Icce ptation d ' une donation doit être
publ ique, surtout s' il s'ag it d ' illlllleubl es . - I I a été jugé, t n
COIHff rjllCltCC , quc Ic.r: d Ollatiunr: d'ùllmeufJIes f aires par Clcte
sous scillg p ri ..é n'étaicllt p ClJ' v a lable.l· (A n'êls, Pondic héry,
I l, septcrnbl'c et 2. novembre 1867, 16 jui n 1868.) ))
Eh bien , voyons les trois :ll'l'êts indiqués p~n' le jJl allueL
cOlll me!aisallt jitrùpradcllccJ i ce lui du III se ptembre est vir ..
tuellcmcnt rétracté par ce lui du 2. novemb l'e . R esterait l'a rrêt
du 16 jUln 1868 , qui annul e u ne uonuLion ra ite so us seing
pl'ivé par Samipoullé :\ sa GlIe CoupamalJe le 2. se ptembl'e
1836 i mai! SUl' qu els mOlirs sc fonde la Cour? Les voici :
(t Attendu qu e les donati0 ns de biens immobi liel's sont, d 'a près
la législation ind oue, soumises à des rOI'OlCS so lenn ell es qui
n'ont pas été obse rvées; q ue d':lilleurs, la donation ne contient pas l'acce ptation d e la d on:.ltaÎl'c, co nd ition auss i essentielle dan s la législati on indolle que dan s la lég islat ion fra nçaise p OUl' la va lidité d ' une d ona tion, " )') Les motifs de ce t
an êt sont incont cstables: [La donation en droit iodou est
soumise à des formes solennelles qu i d oiv ent être obsel'vées,
ct qui ne l'avaient p as été . Il L'acce ptation de la d onation
est un e condition constituti ve d e so n existence, et, dans l'cs·
pèce. l'acceptati on manquait. Quell es conséquences , quels
arguments peut-on tire r de tou t cela contr e un e dona tion qui
se l'ait faite s Ion les prescri ptions d e la loi indou e, c'est·~
di1'e en présen ce d es chefs d e la caste, d es parents et d' un
publi c d 'ami s ; avcc effusion d 'eau sacréc , s' il s'agiss:lit de
genti ls, et d'eau béni te (?) s' il s'ag issait d e chréti ens; ilvec la
tl'ansmission s)'lllb olique oc la pl'0pl'ié té et l'acce ptati on du
donataire, le tout co nst:.\té par un :Icle même sous seing
Jlri vé? Croyez-vous qu e ce tte donation nese rait pas va lable?
~l a i s, direz- vo us, les fo rmes d e hl uonalioll indoue on t vieilli i
elles son t devenu es p arfoi s d ' un e exéc ution dif(j cil e .. . , soit.
Nou s ne voul ons pas être Indi en pl us qu e les In di ens eux ..
m0mes, 01', ils ont un moyen bien fa cil e de simplifier les
choses: qu ' ils <ldoptent ) Cft la ,forma , la loi rrança ise . Notez
bien que vous, vous prétend ez leur imp oser ce tte loi ; nous, au
contraire, nou s la leul' proposons . Ma is SUI'tout ) pas de jusle
milieu, pas d ' accomodements , pas de système h ybr ide ,
comme nous ne cesson" d e le d ire : ou la 101 francai se ou la
loi indoue J d ans leUl' pu reté resp ective.
.
A notre avi s, il faut consid érer le pass:lge en qu estion du
ltftllluel Lallde, comme le résul ta t d ' une interpolation faite
dans le manu sc rit Ol'ig"inal.
1~
1
�-
2SG-
011 nôns fera obscJ'\'c l' peut-êtl'e qu e la di sClIssioll n'cst pas
close; l"Hllc ul' du J1[a/luel s'appuie 1100-5 ulclll cnt su r les lroi~
al't'êls qu e nous ilVunS :t pp réciJs, mais cnCMC SU I' J'opinion
de M. Gibelin , tom . Il , p . 18, ct l'o pinion de l'ém inent procureu r géllél'a l ne doit pas être d t?di.ligllcl1semcnt laissée de
côté. NOli S somm es tO ll t- ;'. ·rilit ci e cc t avis. OU \' I'OilS S:lIlS l't·
t,tI,cl le tom. Il , ft 1:1 p :lgc ind iqu ée .... Qu'y I!'OU\ OnS-MUS?
Un passage qui ctonncra bi en du mo nd e . L e voici tCMuellc·
ment :
« Si nOlis recherchons mainten"'lll !cs fOl mes des dona tions,
n'cs t·il pas d ig ne d e rClllilrqu c chct; un peuple el,'. ulle Pl'oq ue où toutes les transactions !)ocialcs sc pOIssaient saliS écrit,
qn e le trJ llsport des pro pri (: tés imlllob ili ères, ct particul ière.
ment ;\ ti tl'e gl'i1tuit en trr · virs , dLÎt èt rc rai t p al' acte écrit cn
pl'~sen ce ci e lémnins ct u 'om c icr~ publ ics; co nditi ons qui con·
seiJlées alors pOU l' la s lÎrelé d es pal,ti cs, o nt , à la suite du
moye n ;Îge et de nns j ours, ains i qu e nous l'a VOliS ùit, cons·
ti tué l'..tut hent icité ? ))
On voitq uc Gibe li n s' st complètemcnt trom pé. L:lloi inJoue
n'e..:ige;lit p as un l'L'rit p OUl' la validité d es donations; il surr. ,sait de certa ines forn1.lIités rcligicuscs o u ~y mbohques, SO·
lennelleme nt <l ccom pli es en présence d es parents, des chefs
d e J;:t C<lSt C, J es notabl r s de l'aidée ,
En résumé, la docll'in e e nseig née )lai' le J1{tlllllel SUI' la
fo rm e des dOna lHlnS cntrc·,·irs , s p (~c i ;'\ l c l1lcnt su r l'obl ig:1tion
pOli r les Indiens d'obsC'rve r !ps di spositil)l1s des art, 93 1 et
sui v . du C. civ ., n'a p OU l' elle ni l:t ju ri'I)/'ud cnce de la Cour
ni l'all lOtité d'un s;tv.mt ouvl'age cité bicn 111:11 à propos. Elle
do it être absolu lllcot rej etée . On vC l'ra pal' un arrêt du 23
août 1816, n° 91. 'Ille la COlI r es t entrée dans la véri table
l'oi e, dJn s la voie que lu i aurai t ~lU besoin ouvel'I.e l'al'l'êt de
la Cour ù e cassa tion du 5 a \'l'il de la même annéc ,
--_
..--. - ---
ne,
73" ct 74' AnUÈTS
[es immcubles acq nis dl/ran tle mariage pal' une
j"lIIlIIe app"rtien/l ent à son mari, si le contrat
d'acquisition n'indique pas que l" prix a été
j)(!yé avec de .. denit'l's ap p artellallt en propre
à l'epollse, c'est- à- dire, fa isant partie de son
StridlulItCt ,
PREMIÈRE ESPÈCE
Audience du 2 uO" c mbl'e 1 8 6').
AtLcndll qu e Si.1\'o undaramalle l'cvcndique comm e
étanL sa prop ri é té p ar ti c uli ère les il!llllCublcs .acq~ls
pal' ell c les 2 1 {" "ricL' et 9 oClobre '1 850, 19 JanVLer
186'L et '10 ré"L'icL' '186 5 ;
Attendu qu e les lemmes peu"ent posséder des biens
particuliers qui so nl en général com posL's des ohj ets
qui lcur sonl do nnés soit au mOllwnt dcs fian sa illcs,
so it Ù l'ép oCfuC du mariagc o u p en d ant sa dUl'éc;
Attendu qu e p o u\' r econnaÎtl'c si les Gicns so nt par ..
ticuli crs ou s' il s appanienn cnt au mal'i ou aux pare nts,
il es t néccssaire d e r ec h c rc h cr l'Ol'ig in e dc ses bi e ns ;
Attcnd u que . i les biens ne proviell il e n t pas d'une
des causes qui leur donnc le cnractèrc dc Stridhana,
tels qu ' un e don:uion , les prod ui ts J ' un L1'avni l manuel,
d 'un e indu s tl' ie parLicul èl'c \ • ctc . , ils sont réputés
app artenir a u mari cn vcrlU du prÎn('ipc général que
toutes lcs acquisit io n s faites par les femmes s o nt aux
p ersonncs Su us l'aULOl'ite c.lcsquclles clics sont placées ;
Allcnou dans la cause q ue les acLes des 2 1 lëvL'ieL'
ct 9 OCLObl'c 1850 passés (lut'unt le m a ri age n'indiquant pas l'or igine des denicrs qu i o nt servi n p ;'l )'Cl'
�-
288-
-
289 -
le pri x, la préso mption léga le est que les biens
J'i nsta nce de partage; 'lu" le tribunal a di strait des
acquis sont la propriété du mari
biens il pnl'tager l'immeuble inscrit cn so n nom ;
2 ;
Attend u, en cc qu i concerne les ventes des '19 janvicl' 1864 et 10 révrier 186- , q u'elles ont <Îté passees
au nom de Savouudaraffia llc après le décès de Son
mari ; que ces biens pourra ient dès JOl'S constituer un
si Sa voundaramalle Il 'avait pas cu l 'adll1i~
nistratioll ) comme tutrice, des biens laissés pal' SOI1
mari ; qu 'el le n'a pris Ù sou décès au c noe meS Ul'e
extraordina ire pour constater l'actif de la succession j
Attendu '1u è Sayam)'ap " ullé, li'ère aî né de Savoun"OI'ama ll e, so utient qu e Sava ri aco utty pouH é n'a été
que le prête-n om de ce lle·"i chn s J'achat de cc t immeublc qui a pp~lI'ti e n t en réa lité ù la s uccess ion et
~ L ridhana,
communauté dont le paJ'lngc est pours ui vi pal' lui ;
qu 'il est imposs ible en l'eta t de reconnaître si elle
Attendu qu 'après avoir demandé deva nt le tribun al
de Kari"al :\ ';\i re p renve J e di vers ra its allégués il
l'appui de ses préten tions, il défère le se l"ment décisoi re deva nt la Co ur sur ces mêmes faits ù Sa variacoutL)'poull é;
Attendu qu e le ser men t déféré dans de tell es circonstances, Cn prése nce d 'actes nUlh entiqu cs pnssés à
a payé les acqu isi tio ns avec ses propres deniers ou
avec' les den iers de cette s uccess ion j que sur ce point
il ya lieu de lu i réserver to us ses d roits pOUl' les raire
va loir au moment de la reddition de ses compLes aux
héritiers 3 ;
Allendu que la même cl';cision sappl ique aux indemnités qu 'e ll e peut l'l'étendre pour les constructions
qu'elle a élevées après la mort de son mUl' j sur l'un
des immeub les déclarés être la propri été de celui-ci;
En ce qu i touche le 2' cher de so n appel,
Attendu que Sa"oundarama1Je est tutrice de sc,
enfants min eurs ; qu 1ell e soutient que l'un de ses
enl:'lIlts) étant maj eUl' .101'5 du décès de son père) a eu
l'administration des biens , comme étant devenu le
chef de la cOIUUlunauté ;
Attendu que si cela est vrai en principe général ,
il r.utreconnaÎtre en faitqueSa"o undaramaJJ e a cu, en
qua lité de tutrice, J'adm inistration des biens de la succession de son ma ri conjointement avec son fi ls
majeur 4 j
Sur l'appel principal d'Ana ndaraya ponU é,
Adop tant les motifs du prcmier juge;
SUI' l'appel incident de Savarayapoul lé,
Attendu que da us la dema nde en partage qu'i l a
introduite deva nt le tribu na l de Karika l, il a com pris
au nombre des biens un immeuble contenant 3 "élys
et une fl'action de terres à neIly, inscrit au 11 001 de
Savariacouttypou l16; que cet immeuble a été, à sa
requête, mis sous séquestrc ;
Attendu (lue Savariaeouttypo ullé est intervenu da,Ds
un tiers) est pUl'cmcn t d il ato ire; qu 'au surplus, cc
serment} p O lll' êtl'e réellement déCisoirc, dev l'ait être
ég:dcmcnt déféré cl Savou nd ara lll all e; qu'il n'y a
donc p~ s lieu 'd e s'y teni'r ;
SUI' l'appel prin cipal de Sava riacouttypoull é,
Attendu qu e le tribun al de Ka ri" al a omis d'or,lon ner la restituti (}1! de 7'[ ga lons de ne ll)' placés sous
le séq lIestre;
Attendu qu e la dema nde de 500 R, de J ommagcsintérêts n'est pas justifi ée;
Par ces motifs ,
La Co ur , nprès en nvoi!' déli(}él'é, statu ant
SUi'
les
appels prin cipaux intelj etés pa l" les parlies du jugement du lI'ibu nal de Karika l le 1" septembre 1866,
co n~ r m e à l'égard . d'Anao dnrayapoullé le ju geme nt
dont es t appel ; le confirme il J'égard de Savo un uaramalle, en cc qu i concerne la dem nnd e re/n li ve
aux
immeubles acqu is les 2 1 lë" rier ct 9 octob re 1850, et
en cc qui concerne la redd itio n de co mp te; l'émen-
dant au surp lus, etc,
Prés , : LAUDE, - Min , p ub!. :
LArAnGE _
19
�-
-
290-
serve de filÎre valoi l' ses droits au suj et dcs conslructions
qu 'il l)I'élend avo ir l~l ÎlCS SUI' l'im me ubl e rcvcndique;
foil disll'aclion des dépens au pl'o Gl de M' Tamu)', c~e .
DElJXTÈm: ESPI~CE.
Audience du 2 8 a"J'"
BONElf..\LY
COIUIOCAR,
Isas.
appela nt , contre
Prés.:
LAUDE . -
SOUPINAl'B
p';': .
;1;, -24 . ;\;;r~
.. Al;;Il',I,; .ci ~~ S~~,i;i ,; ;, l'e' ,;: .
e';I;I ~ i't'
186ü , ass igné Doucmal)', ~O n fils , de\'ant le
tic pJ'cmièrc io s l~lnce de Clwndcl'na goJ') en
ca tion d'un immeuble sis au 111 t: I1lC li cu ;
11C\'Olllb-
At.tendu qu e llo ncm::dy a so uten u que eO,t i.mm eu~l c
". .
prtllClp C
les
ln
quière nt pOUl'
p erso nn es so us
LA"nGE.
-f
Audiellce du 26 mai 1 868.
Tnb un~ l
ncheté au nom de sa mèl'e, le 2 mars 'J857) ct:lll un L)len
pal'licul icr composllllli e Slri,lhana de ~c Hc -ci ; qu'ôlant
LérÎLie.r de sa mère avant So n pèl'e, li c lalL l CVC l1U pro-.
Attendu que les lem mes, en
111 , pub .:
TROISIÈME ESPÈCE.
Con:\loc,u\.
pl'ictaire dud it immcuu lc;
291 -
.!j'encraI , ac-
pUi ssa nce dc~
' lueHes elles se lrouvelll; 'lu e la loi indoue a a<lmls
des exceptions cn fave ur dcs bi ens 9u~ Ic.UJ: pl'~\'l c n
ncnl de leur ll'rtva d manuel ou o es IdJcl'alttcs qm leur
sont failes au lllomcnt oc leur mariage ou apl'ès le mariage p:)I' des parcnts rapprochés;,
,
' ..
Atlendu qu e C'CS l ù ces C;) \I ses spéClal?s cl acq Ul sllI.on
,qu ' il faut se reporter pour délcl'miu er SI tel ou tellllcu
est un Slrid!.alJa ;
Attcndu au procès 'lue l'acte du 2 mars 1857 n'i ndique pat' d.e ca use. spéciales ~\ l 'a?q l~i s.iLion ct ne ~on
ti e llt nucull renSCl'7nemcnt s ur l o n g ll"lc des dcnu}l's
avec lesquels l'iml~cubl e ae!.~té a élé payé; .qu' il csl
esscnliel cependant de co nua.ltrc SI ces d ~ Ll,,'r~ PLI(),iCIJD c nt d'une des causes qUI permettent a la lemm.e
d'acquérir cn so n Dom pal'liculi cl' ;
Par ces motirs)
La Cour, après en al'oil' délibéré, ~tatuant s ur."o~.
position rormée par Donc,ma l)' à l 'CXCCUllO~ de 1 arrel
de défa ul-congé du 23 juil lel l 867, le reçoit opposa nt
cn la lorme; au fond , déclare celle Oppo~llion n~a l
fond ée, dit que l'anêt précité sorlira so~ plein et entl ~r
erfet ; condamne letltt opposant aux depcns; lUI re-
AM~1ALAi\1ALL~ )
nppelnntc} contre
SOUP II AYA P OULL~ c t
TlilOUVfNCA I) A.J'lOULLé.
. . A,;~n'(i~ q'l:'A'n~~,';I ~~,~ jl~: ~~:l~i ~ ,;~ ','; 'l '~;,p'u'i ' ;l~ ' '~:,
demande en nullité de la SOlS IC ImmobIll ere pl'auquee
l'al' Souprayapou ll é et Til'ouvingadapoll ll é que l'immeu bl e saisi es l sa propl'iélé personllelle ct conslilue
son SII'id haua; qu' il ne pCUl donc êll'e saISI pUi' les
créancicrs de son mari;
Atlcn,lu qu 'ell e procluit pOUl' élab lil' so n clroit de
P" oIHiété Slll' ledil imm eubl e UI1 aele aUlhcn t,lqu e de
l'enle du 'li décembre 1847, transcn l le 26 dccembre
1858;
. .
,
Atlendu qu c cet acte n 'éta blll l'os que Je pnx cl acquisition nit été particulier Ù ,la fem ~nc ; <ru'~n l ' abse~ce
de ecllc éllO ll cialion esscnudl e, Il y a lieu de s rn
tcnü' aux prin cipes généraux du . (~l'?il in ~? u qui at~ribuent au mari toutes les acqu lSILtOl1 S Jalles par Ja
[cmruc dUI'al1L Jc mariage;
,
Attendu qu 'A.mmalamallc est créa ncièrc cn.prcmler
ordre soit en vertu d'une hypoth èque convc ntlonnelle,
soit en vertu d'un e hypothèque léga le, d'une Sommc de
100 pagodes à l'é toi lc, aux tcrmes de sO,n c~ ntral cl?mariage du 24 juillet 1844; q u'clic aura a fall'c va lOir son
droil il J'ellCOull'e de eenx dcs SUlSlssonlS SUl' le pnx de
l'immeuhle ou :\ se porter elle-même adjudicataire de
l'immeubl e pour se l'cm l'loyer de sa créauee;
Par ces motifs,
1.., Cou l', "près en avo ir dé libéré, slaluaut sur l'appel inlerjelé par Ammalomalle du ju gemen l du Tri-
�-
2!)2 -
buna l de 1" inslance de Pondichéry du 22 j"nvicl'
1868, confirme ledit ju ge ment pour sorti r so n plt:in ct
entier elIet, c t condarune l'appc lantc ~l l'amende ct au x
dépens elc.
Pl'és,; LAUDE,- 111. pub!.;
L'I'An cE.
NOTES.
Le choix de cet exemple n 'cs t pas ncw'cu'( 1 en l', suivant
de g ra ve s autorités, les p,'od uits d ' un tl't\vai l manu el , d 'une
industrie, dJun .ut . ne co mptel'aient pa" au nombl'c des biens
p articuliers d es femm es . ( Il r~lut remarqu er , dit Th . Su'a ng.e,
tum . }er, p. 2.9 ) que cc mod e d'a cqui siti on ne sc l'encontl'C
»:lS dan s J'é numérati on établi e dans le JI! iltir'lhara, nOI1 plus qu e
dans celle tl e Manou, et qu e Jim uta Vahana
Cl
plusieurs autl'cs
]e reje ttent, en fa isa nt observe r qu e es gai ns . encore bien
qu ' ils a pp arti ennen t ;1 la femm e) n e constituent pas ce qU 'O!l
entp.nd par ses bit ns particu li ers . et qu e le mari il le drOit
d 'en dispose r même hors le cas d e d étresse 1i\l:lnou, li v. 8,
§ 4 16 - Jim. Vah., ch. l V) sect. 1 rc, § 2.0, - Catya)lana,
Dig. tom , III . p. 566) , li (( Cependant , ajoute Stl'ange . il
p araît reconnu que les héri ti ers d e la femm e, et non ce ux du
mal'i, doive nt les rec ueillir ~I sa mort , si elle lui survit , li
J./auteUl' du Jlfanuc/ dll d r. ind. p , 26 , d onn e le tex te de
Catyaynna: « Le mari ri seul la propri été d es choses que sa
femme gagne pal' la cullU I'C J cs arts, tel s q ue p eindre , filer ,
et d e celles qui lui son t d onnées en témoigna ge d~afrec tion 1':1 1'
les parents ou alliés d e son mari, ) L'o p inion opposée, celle
que para it :1voir embr:l ssée la Cou r, aut'ait pour elle le Sm/'itiC/ltllulrica ! Stl'ange) loc. cit. ) , m'li s la prcmière opinion est
préfér ab le. On dil'a peut-être qu e s' il es t p errnis ;) un fils de
fam ille, à lIll commun , d 'acquérir d es bi en!'i particuliers à
l'aide de son travatl , de son tal ent, de son ha bileté person..
nelle , il serait injuste d e l'eruse)' à la remme la même faculté.
Très- injuste, en erret, mais on do it songer ;'1 un c chose qui n'a
pas éch:lppé au législ:1teul' ind o ll; c'e~t qu e la femme , sous
le voil e d'un comm erce innocent, poul'I':lit dissi muler des
t)l'O(j~ illicites , L:l loi , en attribuant au mari la pl'opriété de
ioul ce que gagne la feOlille. enlève i, la séd uction un d. ses
plus puissants mOl cns.
-
293-
T.a règlc rigo ureuse ci-dessus p osée ,·ccevrait·el1e son applr..
c.1tion dans le c.. s, moi ns l'arc qu 'on ne pense, où le mari
sel'ait absen t pOUl' arraires ou pOUl' tout e :wtrc CHuse ? i\lanou
s'est 11I'éoccupé de la lluestion, (( Lorsqu ' un mari, d it-i l, a d es
alTaires dan s un pays élo igné, qu 'il ne s'abse nte qu'a près avo ir
assuré à sa remme des l11o)'ens d 'exi stencc; ca l' un e remme,
même veltu euse, pOUl'l'.Jit comm ettrc unc raute, étant tourmen tée pi..lI' la misère, ») Vo y . 1") lIpnlwra - Sara- SclIIgl'aha ,
trad . Sicé, p. 17 r, X lJ , - I .c même législatetH' ajo ute, même
ouvragc , p , 176: u Si pcn d,:mt le séjou,' du m:wÎ dan s un pays
loin tain , l'argent qu' il ;t\'n it d onn é se Il'0uv.-.it elllpl o)'é, que
l'épouse <le bonne conduite "j.\'c en se conSf'r va nt il la \'CI'lt1 ,
cl cn se livl':mt ~I d es occ upati ons non avilissantes. comllle
celle de tl'ace\' des fig t1l'cs S UI' le parquet , S UI' d es vases, etc ,»
Les pl'o r.ts que la femm c a band onn ée ù ses propres ressou rces
réaliscl'ait pendant l'absence du ma ri ~l l'aid e d e so n industri e
ou d'lin al't p articul ie r , rerai ellt d Oll c légnlement p:ll'tie de son
striel/mua : cela ce t év id ent . Le mari qu i sc r ep rése nterait
après di x ou q u in ze ans d ' ahsence 1 Il'y aUl'ilit au cun droit.
Nous publions, ann ée J 87 5, un excellent juge mcnt rend u SUl'
L11l1atièl'c pal' le Tribunal de premi ère illslanc{' de Pomlicht l'Y,
jugemcnt conllrmé par al'l'êt Je la Cour d 'a ppel , No us ferons
remarquer en jl;lssant / qUf~ la loi indou c est peu bienveillant e
pour l'é poux q ui s'ex patrie et dé"cl'le lc lit conj uga l . C Ue
loi qui l'crusc à un e vC llve d e se remarie!' ) permet ~I la fe mm e
de convoler .\ d e second es n occs , si I ~abse n cc d e mari se P,.olongeait $rlllJ' flUllvcllc.\' , D;'lns un te...: te t'a ppor té all Oig. tom Il ,
p, 47 l , Déva kl fix e d ' après la c~ s te du mari 1(; délai pendant
ICCjllC1 l'épo use doit atte nd~' e : {( Pe nd ant huit an s, qu ' une
remme de la caste sace rd otal e attend e son ll1<1rÎ absent 1 ou
Clllat re ans, si clic n'a pas d 'en r<lHt. Après cc tem ps , <:: lle pent
sluniJ' il un autre homme, - Qu' une femme d e la (',Iste militail'c attend e six ans, , • , . 1) Th, Strange jt1Sc la chose avcc
l'austérité du protestant. (( Le tex te dc Dé vala cl. a utres ana ..
logucs, dit I~allteur d es Élémenu du tir , ind , , tome 1er , pp, 46
cl 1,7. sont consid érés comme f ait.r p ou r d e.I' temps pa.r.rc's
(past ages), el fl on p our l'age actucl , l) J.. 'opi ni on d e T h .
Strange .1. préva lu peu t- êtl'e dans l' Inde angla ise, mais non
dans 1I0S Etablissements, où le Comité cons ult. d e ju ri ~ p , ind.
a décl.II,t que les femmcs , en cas tl ' abse nce prolongée dc leut'
mari, peuve nt contracter un a utrc mariage , Voil' lJfalllwl du.
dr. illd , , p, J5 , Voir au ssi Gibelin , tome 1er , pp. 33 et 3" ,
2 La mention d e I ~ o ri g in c des d eni ers n' c~ t pas c,r.l'cntiellc
dans le sens ~Ibso lu du mot. A insi, la femm e, :1lI moyen d'un
commencemcnt d e preuve pal' éc rit, p a url'a êtl'c adm ise à
~tablil' par témoins ou pal' présomptions g l'a ves , précises ct
�-
.-
294-
conco rdantes t que les Conds p:.II' elle em ployés ~I l'acq uisition
a c tel ou de lei immeuhl e provenaient d€' so n .flJÙlhalla. La
prcm'c testim on iale sel'ait encore adm issible u ans le cas où la
memioll de l'orig in e des d eni ers ;'Iur~it été iusél'éc dans le
conLrat, mais en termes insullb:l.IlIS, c'est- li-dire tl'Op brefs ou
t rop vagues. Le mal'i ny:mt :Issisté il l'acte, les énoncintions
tnèmc im compl èLes de cet acte alll':\icnt ;lU moins la v'l lcUl'
d'un comm encemen t de ]WCUVC cont l'C lui J ses h ~l'ili cr~ ct
ay ants cause. No us fcrons obse r ve!' que dans les tl'OlS cspcccs
portées d eva nt la Cour, la prclI\'e n 'a pas té offerte, de.s?''te
que les juges n'ont pas
Cil ~I
sc pl'ononcer
Sil l' I~s co ndlhon,s
d e son admissibi lité, Quo i qu'il e11 soit, le meilleur cons!!11
que nous puissions donl1el' cn ce tLe Ill:l lièl'c, c'est d1 indiq ucr
dans Vacte d~acq ni si ùo n , clail clll cnt ct sans ambages, la pm ..
,'cnance des fond s que l'on emploie ct lCIlI' caractère de bien!
particuliel's,: ne s,oyez pas avares d e détails: {( 11 ne suffit P ~I~l
dit il Vec l'ê.lI S0 n 1:luleul' du Nall. du dl' , lml " p , '25 , cl e ...
non cer d ans lin contrat de vente, par exe mpl e, que l'im meuble
acheté entrera dalls le slru/!UlI{ll d e la femme i il es t indispensable d ' i.ndiqu er l'origine d es d eniers Cormant le prix; au tre ...
men t , il sel'ili t facile ti c déguise r des donations ct de cOllsti ..
tu er à la Cemme d es <lvant<lges co nsid él'ables au d étriment des
enfants d'lin autre lit, ct même d e ses pl'o(lr S fil s,» On va yoil'
ci-après, dans 1;1 trois ième espèce 1 qu 'i l y a un danger d'une
autre nature, plus g l'avc peut-&tre, (IU 'i l fa llt savoir détoul'Oc r
en pren;.\nt les précautio ns que nous avons recom mand ées , U~e
maison avait été ",cCJuise pal' Amm alama llc, su iV;ult acte pu blic
du 1 f d écembre 18 ~ 7, l..'acte énon çai t qu e le lll'ix avait été
p a}'é pal' elle, milis sa ns in d iqucr l'ori gine des denicrs, l cscréanci ers du mari s:lÏsil'c nt l'immeuble i la Cemme Corma une de·
m;lod e en distraction, «La maison es t i, moi, tlisa it-cllc, aux saisissants , 1\1on titre es t même anté,'icli l' au ,'ûtl'C, Vos d roits sont
d éfin is pal' l',u't, 1 J6G tlu Code civ,: or, !)'ils n 'ex ist:üeot pas
Ù l'é poquc 011 s'cs t passé mon co ntrat d'acqui sition, ce contrat
n e peut avoir été fait cn fl'ilmle de dro its encore ~l naître. l) t es
créan cicrs r épond aient ; (l Nous n ' in voquons pas l'art. 1166.
Vous avezacquis la m:\iSOil p end ant le mariage, 01', tOllt ~e qlle
là femme acq ui crt, t:lnt q u'ell e est en pui ssance de man, ilppartien t à son conj oi nt, 1\Ol1S avon s don~ !:Iaisi l' in,lllle uble Sut'
Ja tête de notre déb iteur, dont tous les 1Hcns constituent notrc
gage. VOLIS pouvcz, êtl'c propri éta it'c nominale, m~i s votrc
mari es t seo l plopri cit'li le aux JCux d c la loi ct des tie rs.· La
Cour J p ar son arrct du ~.6 mai 18GB, rcjC'ta la d emande en
dis traction ct nrdonna la con tinu ation d es po ursuitcs, Ains i,
fa ute par la femme d e s'être co n fOl'luéc ~, la ,iurbp rud cnce de
la Cour, c'est·iI·dire raute pal' elle d'avoir rait constater d.\ns
295 -
son contra t d'acquisitio n d 'où lui pl'oYen~it le prix qu' clle' il
payé au vendeUl', Ics créa ncie l's du mar i , coml\l e le mari luimêmc - nous le verro ns dans la d e uxième espèce - peu vent
la déposséde r. Son Siridhana est p erdu , ~I moin s qu' elle ne
soi t admisc ~l prou ver ct qu'elle n e p l'O u ve, ,qu 'e llc a a C~l u is.e n
emploi ou cn r emploi d e ses pro p res ci'llltaux, cc qUL eXJge
lm commencement de preuve P,ll' écrit) ct on ne le trouve p.as
toujours, L'auteur du !l)anucl du. droit ùulrHl l."'a d ono v u la
qu cstinn 'lue SOus une fa ce : le cbngel' que coura ient les en fa nts
ou les créa nci ers d u ma ri d 'èt!'c rl'audu ll: llSe mcnL L1 épo llillés
p'lI' des dona tio ns d égui ~ées; le d ang"cl' pOl it' la femm e d 'ê tre
spoliéc de ses bi ens p articuli er s lui ;1 éch ap pé,- Nous ;')vons
raiso nné ci-dessus dans l' hy pothèse d ' ull e acq uisi t.i on immobilière i les mêmes prin cipes, les m êmes l eco mmanda LÎo lls , s''' ppliqucnt au cas où la relll me, a) anl p ~H' cx.c mpl e hél-lLé d 'u ne
CI'éan ce et 1';lyant l'ccouvrée, Cil rait le pla cement SUI' un tiers.
L'acle d'obl igatio n qu e cc ti ers lui conse nt doit m ention ner
}o comm enLellc es t de ve nu e !lrolH'ici tai,'C du cap ital ; 2° fJuanu
et pa l' qui clic a été rembnurséc , - LOI'sq ll ' il y a cu J es ,'emplois stlcccs~ifs , il Caut, !;l'ù ce au x ren.;;cÎone ments d e l 'a~te 1
1>0uvoi,' en quc lq ue so rte, s ui \TC l' aq;cnt Je m ains en mains .
A ces conditi ons, on p ou rra ré sister a .... ec avantJgc ;.lUX attaques soit du mari lui- même, soi L d e ses cl'énnc iers, SOi l d e ses
comm uns en biens. 11 peut sc I)l'ésenter un cas for t cu ri eux.
Les cr éancie rs dtl mari Cont d éclarer en jusLÎ ce qu e Ici unmeub le acquis p a l' la rCllIm(" sa ns indicatio n cl 'ori g in e d es d eniers :tppal'tient de d roit ;'1 leur débite ul' i ils co mm en cent
contl'c lui une pOU l'suite en ex pl'O pr ia lioll , 0 1' , le m ari était
en co nllllunauté <t\'ec scs f,'ères. Le ch ef de hl com mun auté
Corme un e d em:lnd c en di stra ction; il sO Uti Pl1t , en in vo quant
une p résompt ion lég;tl e très-co nnu e, que l'imm e uble est réputé
acq ui s avec les deni ers communs , et que la c01l1munauté était
seule pl'opl'Ï éta Îl'c, Que rcpond l'c?. , Voil:i d o nc un e ~c
qui sitÎon qu i ne p l'olite ni ~\ la femme, ni au mari, ni ~l ses
créanciers i et si la Cemm e a réell eme nt pa yé le pri x. avec son
St rid hana, elle le perd de la manière hl plus soUe , ,
3 IJa veuve s'est mise en po sse~sio n d e ln success ion ; ell e
n'" rait dresse r ni in ventaire ni état des lie ll x. La Cour, ava nt
de la décl:lrel' proprié taire d es immeubl es qu 'ellc a acqu is d epuis la mort d e son é POll'\':, altend qu'ell e aitl'endu ses comptes
;IUX hél'i liers; on sa 11ra se ul ement alc)f'S si elle a emploj é ses
deniers p:l"liculi er:-; ou ce ux tl e ~es cnf:1!1ts ,
<1 Cela n'es t p:1S juridiqu ement c~a('l , L;l mhe ne pouvait
~dmi ll i s trcl' Cil gUlditcf de tutrice. conjointement avec le ch ef
de la comnrunauté, les IlieuR de celte rOlllmu nanlé . Il Y a e u
de sa purt ingé ren ce de fait, a"ec l' asse ntiment de son lils
�-
296-
:liné, dans 13 administration desdits biens ; mais elte agissait
quolilc', et c'est ainsi qu'clle est d C\' (>llliC personnellcmelu
comptable envers la succession _ On conçoit, cn crl'ct, que si le
f ..è re ainé était majeur lors du décès du père, la tutelle ne
s'é tait pas ouverte , à moins qu e les min eurs n'e ussent possède
des biens pal'tic uli ers; et, dan s ee dernier CilS, les pOl1 \'ni rs de
b mère ne sc sC l'aient pas é tendus au x biens putrim oni aux .
sarH
Voir l'arrêt 97 , Note
l,
et
! ':ll'l'êt
74' ARR~r (bis) .
J\.u"icn~c
14 J la Note.
S L'.)uteur du llfnllllcl d it d roit int/ou , p . 26 , cite cet arrêt
el celui qui précèd e.« Nous penso ns. dit-il , 'Ille la Cour est
aU ée trop loio. et qu 'il slirfil'ait ~l hl femme de l'ap lK>I'!CI', en
(/eho r.r- ct ùultlpclldammcllt d e l'acte, la preuve de sa pr(~)l'iété
exclusive. » l' Jais commcnt el par qu els mOj'cns? Ce n't:st pas
chose r<l cile. D'après l'al"t . 13 '.1 du Codeciv ., il n'estl't'çu
aucune pl'eu\re pal' témoins contre ct Ontl'C le contenu au:<
actes, ni sur ce qui sent it allégué avoil' été dit avant . lol's ou
depuis les actes , encore qu 'il s':-.gisse d'une somme 011 ,aleur
moindl'e de 150 rl'ancs. La rigueur du p,'i ncipe Ile cède, sui ~
vant l'art. 1347. que deva nt un co mmencement de [ll"ru\e
par écrit. Il raudra it donc que la rcmm e apport;Î t ce com·
mence ment de pl'c uve, comm e co ndi tion Pl'éal ablo; c'~ t ce
i]ue no us av ons toujo urs soutenu , sa ns préjudice - car cela
va sans d ire - de l'e xce ptio n quc renrCl'me l'a rt. 13'18, OanS
la Iroisième es pèce, la situa ti on était bien ravol'a ble ;1 1.. remme
plaid.mt cont re les c réa nciers de son mal'i ; clic justiliait d'un
Strirll/Olla en arge nt relati ve mcnt considél'abl e, et cOllc\uaitde
UI qu 'elle aVilÎt Licn pu acqué rir l'immeubl e qu 'on lui disputait.
~Jai s le comm ence men t de prcuvc pal' éc rit lui manqu ait, et la
prcuve- p~II' (> résomptiOIl$ lui rai sa it en même temps déraut.
El le fut don c l'cco nilue Cl"éaucièl'I.! de so n mari , mais dépossédée
de so n immeuble. On nous dira p eu t-ê tl'c: Pourquoi cc COOl.
mencemc nt de preuve pal' éc ri t? Ne sommes- Ilous pas cn plein
droi t indou, e t n'avons·nous pas la l 'l'C UVC tes tim oniale:l notre
dispos ition? - En'eul' ! No us sommes, au contraire, en plein
d roit rl'a nçais, La lui de i\J anoll décla l'e cn terill es absolus pro·
p,'iété du ma ri tout ce qu e la fcmmc acq ui el't. La j Ul'ispl'u.
dcnee dc la Cou,, ad mpt lin co rrccti r, il savoi,', que la rcmme
peut a qué rir p OUl' son propre co mpte lorsqu'clic ra it eml}loi
de ses deni cr par t.culi crs et cJu'(' lIe en indi que l'QI'iginc dans
Je co ntrat . Su ppos ns CplC le contrat soit muet. et qu 'il y ait
~ fa ire une preuve, CO lllm e le d it M, Laud e; il raudl'a é"ide[l)ment pOUl' ce tte p,'cuve se co nformer à la loi frança.Î sc .
dll ri mal 1888.
POlir prendre part à l'élection d'un ou de plus ieurs
adlllinistrateurs d'une pag ode, il ne sufjit pas
d'etre propriétaire de termi"s, meme cOllsidi rables, dans l'a/dée où la pa{iod" est stlllée ; il '
PlUt encore a,·où· SOIl dom icile réel dalls celle
aidée 1 .
L'(Irrelé dll 13 .ian~ier 1855 ne / appliqlle pas allX
pagodes Oit pagotins qui, antérieurc:ment à sa
date, s'arlminisu aient sanS l'intervention du domaine 2
L'arrêtque nOliS rapporton s fut rendu sur l'appel
d' un jugement du Tribun al cie premiérc instance
de Kari"a l, en date du 3 mars lSG'j. Nous pu-
blions d'abo rd le texte du jugement, puis celui
de l ' arr'~ t confirmatiL
Attendu
(!lIe Pada njalipand a l'o m ,
ins titu é directe ur
de la pagoe e S"i véda pourisso uvam y ù l'a idée Vadé.
m:l1'écadou , s ui vant procès· vcl'bal du 23 mai 1847,
a été l'é voqu é de ses fo nctions pal' ~c pt mÎr::t sd ul'S c l la
femme l\1anga lata m nll e) é pouse d 'Ega mbul'achctliul',
tOliS mi rasd al's de ladite aIdée, sui va nt acle uUlh cn ..
tique du ~5 oCloure '1 866, et r emplacé pOl" Nama sivayapand arom , Al'l1 assal ac lt clty c t T iaga ra ssa pa ndal'olU;
mais Ciue par dell x iè me ac te auth e nlique, e n date du
20 décembre s ui va nt, il a é té mainle nu par huil aulres
mira sda rs, don l cinq ù e l'aidée Vaù é mal'écadou , deux
Jc l'aidée Kiji vcly et un de l'aidée Covilpallou, ces deux
derni ères voisines de la pre mièrc ;
Allendu 'lue les mirasuars d 'une même aIdée ont seuls
�-
298-
le droit de participer aux afT.'1Îrcs com mun es ùe celle
<tldée, à l 'exclusion de CCliX des nlliées voisines; que
seu ls ils ont qualitô pour nommer ou l'C\'oqucr, le C:lS
éch éant, les administrateurs de Jeul" prtgodc; que la
m:'lj Ol'iLé des électeurs doit donc sc fo rlll er dans l'aidée
même où est située la pagode, Cl lion avec le concours
de mirasdars étrangers;
Attendu que sept mirasdars de l'aIdée Vadénmécadou ont prononcé la révocation de Pada uj alip::mdal'onl,
F.:3ndis que cinq se ul e m en t de celle mèmc aidée oul
protesté contre celte mes ure; - qu e la fOl'tune totnlc
d es uns e t d es autres irllpol'tc peLl pOUl' délcl'mÎnct le
degré d 'intérêt de chacun d 'eux dans les affaires de la
pa O'odc j gu 'en celte matière, olt il ne peut y avoir aucu~c ressembl ance avec l'a ncien mode de procéder Cn
Fr.mce pour les éleclion s commu nales, la loi cst ce~le
de la majorité des voix , et non des revenus collectlrs
ou- indlviduc-ls,
Par ces motifs, le T ribuna l, ..... .. . . .. . . . ... . . .
Déclare bonne et valabl e la nomination de NaI11:1ssi.
vayapandarom ct consorts j orùonne) cn consé·
queuce, etc.
Juge impérial: E. CUJ.M80UNAUO ,
ARIlÈT
........................... . . , .... . . . . .... . , ..
Attendu qu e la pagode S l'i-Véd ;l pouri ssav~lIny,sill1 ée
dans l'aidée de Vadémarécadou, es t un e propl'iété com ..
munale 3 de celle a idée; qu 'clic n'étniL pas, antél'ieure ..
Olent il l'arrêté du 1:1 janvier 1 835, placée sous l'aJminislrution du Dornain e j
Attendu 'lue les mi ,'asdar de l'aId ée ont seu ls qualité
pour ap porler Ù l'admÎnÎ:,tl'alÎon de celte I~agod c les
l}lodific.1 tion s CLchangeme nts qu'ils jugclltut des, 5.1ns
que l'autorité a it le dl'oit d 'intcrvc nir dan s leurs actes;
. Atteudu dès lors qu'i ls ont pu procéder vala hlement
il la révoca tion de l'appeJallt comme , «ministratcu,' de
tadite pagode;
-
299-
Adoptant au surplus les motifs du pl'emicl' ju g~,
La Co tH', après délibél'é, ,s tatuant SUl' l';lppel Inlcrjeté pal' Padanjalipand arom du ju gcmcnt du Tribunal
de 1 a"ika l, de 3 marS 1 867, confirme lcditj ugemellt,
pOUl' sortir cITct, e lc.
LAUDE, prés.: - ~lin . pub!.: L... ncE.
NOTES .
t On comprend les ùésol'dres qu'am'ait entraînés {':Id ..
mission de la proposition contraire. l ..cs p:II' lis auraient pu,
au moyen d'aquisilions simulées railes pal' des individus
ét,'angers à l'aidée, sc pl'ocurel' des majol'ités factices, suivant
les besoins du mOmc1It.
2 L ;l jUl'isp,'udcncc de la Cour SUI' cette (lll Pstlon est inv:lriable , Voyez pOlir plus d'cxplic<.llions 1'<lI'l'êt 85 .
3 Cette ex pression est improprej il n'y a pas de comnUUlC
dau, "Inde.
�-
301 -
el 103 , où il déclare qu e cc d roit des fill es dépend
pOUl' sn l'éa lis;llio n plutôt d'un e oblig-:ltio n mOl'ale 'lue
d'ulle obliga tion léga le; pat' 'rh. SLl'an~e, Elem.. . o(
Law, tOI11 . I"' , p. 232 ; 1'a L' Su th el·tand et Colebrooke-Id. tOIll . Il, pp . 301, 36 [ et 385;
"ina"
75' ARRET
"udlc"cc du
I~
OInt 1868 .
Les filles doùlenl être mariées aux frais de la communauté ou de La succession du p ère de famille.
Entre LATCHOU."IAM.H LE e t SANA CUlt-'IALLE , com pa.
mut la premièI'e par ]\[' R eynaud , la seconde l'al' M'
Guerre.
O uï, etc. - En cc qui tou che la demande d'a limen ts
formée par r...,tc ho umiama lle,
Persistant da ns les motirs de J'arrêt par déraut du
17 septembre 1867 1 ;
En ce qui Louche la fi xa tio n des frais de mariage
de la fi ll e de Latchoumiama lle,
Attendu que les filles doivent être mariées aux rrais
d e la com munauté ou de la succession du père de là.
mille; que l'étendue d e leur cL'oit a été, en cas de partage, dClcrmin éc à un quart de la part d 'un fll s:2 j
Attendu qu e les auleu rs qu i ont écri t SUI' le droit
indou r ecoonaissent qu e le droit des filles d'ètrc mari ées aux frais de la comm unauté o u de la succession
n'cst ci prop remen t parler qu 'une charge de la communauté ou de la success ion ; qu e comme co nséquen ce,
e lles ne peuvent tant qu e la lamil le reste ind il'ise ou
conserve un représentant de son unité, l'(.~ I:lmeJ' unc
part d étc l'minée pour subvenir a ux dépenses de Icur
mariage; qu e celte créance puremcnt éventuellc n'ouvre
aucun e action ,\ leur profit qu 'à l'époque de leui' mariage, et pour le cas où le che r de la fa mille 3 ne remplil·~it par J'obligation 'lue la loi lui impose Cil cas de
mariage;
Attendu qu celte doctrine est e nseignéc par Macoa gillen dans ses considérati ons ollhillcl" law, p, 55
Aucndu dan s la cau se qu ' il n'cst pri S justifié q ue la
fi lle J e Latchoumi amallc SOiL rcc herchée cu mariage,
ct que Sa naguiamallc c n sa qualité sc l'cfu se, scion les
us et coutumes de la cas te ct de la fami ll e, au x dt:penscs du mariage; qu 'cu J'état, l'actio n n'est pas
rccevable,
Pal' ces motifs , la Co ur, après délibéré, staluant
SUl' l'opposition formée pal' Lutchoumiamall e à l'arrêt
rendu pal' déla ul le '17 septemure 1867, reço it Cil la
form e so n o pposition , a u fond l'cn déboul e; mninti ent
ledit al'rêt pOlir so rtir effet j la déc hll'c rl1 ontre non
recevab le dan s sa demand e ù rin de ri xntion des frai s
Ju mariage éventuel de sa fillc j la condam ne aux. dé.
pens elc.
L.un E, prés.: -
M. puulic : L ,' I'A nGE, SllUSl.
NOTES
Voy, ce t ;\l'l'ê t :1 sa dat.c, et la NOle l ,
Cc qu art a été l'o Lj et de bien d ~ ca lculs j Ic plu s
juste est cclui d u illùacs/wrn Ichap . 1 sec, 7 § la, Il , 100) :
ft 0 11 d oit d Ollller ci chaque fille cn particulier lUt quart d c la
portion pre.,'critc pOilr ullfl'èrc de ICl mêmc cüu sc ; Il ce qui
revient ~I dire selon no us: On doit dOl/llcr ft chaque.fil/e t!n
J
'1
particulier lUI 'luart de cc qu'elle aurait dan,l' l'/u!l'ùagc si
clic était !m gar!,on . (Les mots de la ,mIme clas,rc ne significnt
plus rien auj omd'hui que les mll l' Îases ne se Cl) ntrac tcnt plus
entrc pcrso nn es dc classe dilTércnlc.J Le calcul ~I o pércr est
d' ull e exu'ême simpli cité . Supposons d ix enr.ults : un fils ct
lIcuf Iles . Admctlo ns pOUl' un moment qu e cc soient dix
sal'çolls i ils auronl chacun nn d ixième. Prcnons le qu art dl1
dixième so it 1/ '10, Chaq ue ~lI c :nll'a I / ~O, nu toutcs les neur
cnscmhle .\lIront 9/ '.0: il l'estera pOU l' Ic Iils 3 1l'Jo. - Cette
o
�-
30'2 -
p.tr L, ct J'hypothèse m.ême qu e nous a vons raile en fournit un
exemple~ pourrait dans certains cas être bien exiguë. All S~i
<Juclqucs auteul's pensent que Ja loi en parlant de q u(lrt ~t
vouiu SÎmplcmcnt désig nel' \lOC parl ."'~(fi.r(lIIlc. Peul- être
ont-ils l'alson. Quai qu'i l en -soit, la fill e, nous di l'cz-vous,
76'
AnneT
aut'ait une &el'le d e rése l' ve légale d illlS la suc ession de SOIl
pèt:e ! Oui, sans dou te, mais dans la SllCCCHiolt seulement.
~1,liquon..s·oous. Si le pèl'.C fa it un partage entre- vifs, il
peut rédui re
{!
son g ré le lot de 630 fille; ll1;tis s' li ne rai t pas
de son \·ivaot le partage de ses biens, les choses changent.
AIIOIlI ,
la loi étai t mu ette
S UI'
le sort de la fill e j après, ellc
p al'1 e . « Apl~s Je d écès du père, dit le Jll itacslwJ'{t(loc . cil.
§ 4l, un e lille non mariée participe ~l la s uccess ion (p Olll" le
quart de la portioll gr/clle aurait eue si clle eût c'té lW.fil.rJ in
ftl ,tts a va nt le cl écès, clle n"o btient que ce q u'i l pl::tit au père
de lui donner, p uisqliil '(r (1 pa..\' d e règle .fpécialc pour cc
.ca.r!Qu.id juJ'ts, si le l'ère d écède , laissa nt tlne vcuve ct
.des fiUes -seulement, p as de Gis? L a veuve hérite de la totalité
,.des biens, mais eHe est teuue de pourvoir aux dépenses rul
mariage de ses filles _ Les droits de ces dernières sont pourt.'lnt
éventuels, incert,IÎnS; il ne s'ou vrent qu ' au moment 01'1 le
mariage ' se contracte ou est en voic de se conLracter i ils
n e pourr aient a utorise r , après le d écès du pè rc, aucune mcs ure co nsel'vatoire, tellc q.u'un c appositi on d e scellés sm les
val eurs mobilières de la success ion ITrib. civ. de Pondichéry,
17 j uin 1875,- Vingada ssa la paJ éa tchy contre Couilamalle.)
3 Ou. le chef de la flunillc . .. . Ne conro nd ez pas avcc le
p ère de famille, ca r Il')us supposons ce lui- ci décédé. t e
cher, dans l'es pèce jugée pal' l'al'rêt ci-d essus, ét:l it Je mineu r
Saminadin, représenté p:tl' sa mère e t tu trice; d ans l'espèce
jugée par le Tribunal te 17 juin 1875, Je chef, c'é taitJ a veuve,
hétitiél-e .de Jl.0Jl m,"·; .
III e l
Audicn~e du
23 mai 1 868.
L'ins litll.lio/< d'un pnlrica-putl'a est-elle enCor;!
pertll ise dalls n os Elablissem ent s de l'lnde J.
En tl'c A'DIAL4.'DI ALL~ ) appel ante, comparant pa.l' Me
Guerre, co nse il ag,r éé, d' un e pUl't ;
Et 'rJII~ l\ lisA i'l iU}'LLI~ , c t P {m lA SS,\M1 POU LLÉ, i'Obimés,
comparnmt pal' lie G amblo , consei l agréé, d'autre part;
Quï) etc •
Attendu qu e par expl oit du 28 j anvier 1867, Ammalammallc, dùm cnt assistée dc son mari , a assigné
devan t le tL'iblilla l de K arikal, rrh él'ésa mallc, Ul~re ct
tUl.J.'i cc légale ci e rré taravoum:lI'ié el Pél'iassa mypo ull é.
mru,i dc cette d el'nièrc, pOUl' vo il' déclarel' qu"cJl e cs t
seu le ~, é ~' iti è re d cso ll père Gnallaprègassapoullé , d'après
ledroLllUdou ct le testa ment
Ill YSlIfJ lll'
du l <:r octobre
1866; vo il" annu lel" la d onation du 19 jamier 186 6,
faiLc pal' Icùit C n3napl'agassapou ll é ~l T éturavoumal'i é ;
Allendu 'I" e tels so nt ex posés dans l'ex ploitd'ajoul"nement ct les conclusions des }>il t'lies les seuls poi nlS
li tigieux ex istant cntre clics) soit en prcroihe instance
SOil en app el ;
Attendu qu 'Amma lamali e es t fille de Gnanap"':gassUl>oullé, ct rr é tilI'3\'onm:Jl'ié) sa p etite- fille 1>31· sou fils
l)o nllouLamby, d écéd é avant SO li pèrc;
Auendu que (; nana prégassa poullé a rait au p,'cmicr
testam e nt C il l SG3, duraoL J'cxi~lc n cc de so n fil s, par
leq uel il l' in s lituait so n seul c t uniqu e hé riti er ; que
celle tlis positi on inuti le, pui SClu'cllc n 'é tait que l'ex.écu tio n d e la loi S UI' les succession s, est d cve.nu e caclugnc pal" le pnid écès d e POlln outamoy; 'lu e Jes 14
févriel', 29 mni ct 3 j uin 1865 , il a fait d 'autrcs testaments, le plus r t'ce nt l'évoqua n t le pl'écédellt, pal' les-
quels il di sposait en favc lIl' de T étnravo um::u·ié. sa 1>ctile-Li lle , à l'exclusio ll d 'Amma larualle , sa Li lle;
�-
304-
AttendL1 que par testa ment lI ouvea u du '1er oClobl'c
1866, l'é"O~lu.nIlL. tous testament s antél'icUI's, Gnnnnpl'égassapou ll' I~' ~ tl~u e ",a fil,le comm e 7J,, /rica 1'u /ra ,
son unIque II CrllIere cl apres la 101 de ~J:,n o u , lui donnant le droit de se I;\ il'C paye r p:l l' prÎ vil('.ac SU l' les
biens de sa succession d 'une somme de 5 454 R, dont
il ~'~lnit anlé,.ieur~mcnL r~~o~ nu d élJitClI l\ ct, <lJ;rès ce
prelevement, la dccb .r e hcntlcl'c du reste de ses biens j
Attendu que le tribun al de Karikn l, pal' ju ()'cmen t
du 21, août 1867, en an nula nt ceLLe instilUtion ~I e 1'''t'rica p u/.'ra , a rg:1 ICmCnl an nul é le tes la ment du 1er
octobre '1866, et déclaré va labl e le demier testam ent
du 3 juin 1"~65, contena nt divers legs au profit de Té,
taraVQum al' lC;
Attendu q ue le pouvoir autrerois accordé pal' la loi
aux ~è~'es de famill e <lui n':l\'aient pn s d 'cnf::lllts màles,
de deslgnel' une fi ll e pOlir leur en tenir lieu , avec LouS
les dl'? ltS, ct avanl.ng.es nttachés ù .Ia <]\lalité de fil s) (l,
cessé a eXlstcl- depUIS UII temps tII""élllOl'ial' ' que
l es au teurs SOll t tous Il ' accora 3 p ou l' déclarer que ' dans
l':\ge actu el) les seu ls fil ) parmi tou s ceux auxquels
Manou donne cellc qunlifientioll ) admis à la succession du père) sont les (i ls nat ul'c!s Cl léCTitimes ctlcs
fils adoptifs ; que les :lUU'CS ne p:lrLicipe,~t plus à ces
droils ct, .i c~savan l a ges j q ue c'es t donc avcc l'aison' qllc
le prem ier Jugc a déclaré lIulle ct S ~1I1 S crTh cette institution de p utrica l'n /ra Gl U fi ll e tenant lieu de fi ls
là ite pal' le testalllent du 1" octo l)re 'J SG6"
'
l'Jais attend u que c'est ù fo rt qu 'il a, cdmm c conséCJu cnce de celte l~ r emièJ'e décision 3n nuJé le testament
lu i-même;
)
Attendu qu e les tes tamonts inconnus dons la légishuon l ndou e, maiS autorisés pal' d 'a ncicns rèulements
o
'
par un usage cons tanl t généra l, so nt l'~CT i s quant à
"
d"
'
1
~
l eul' ol'me ct aux co n Ili ons ( e leur va lid llé par les
rèzlcs
, ' du droit rrancais
. ,'
Attendu qu'aux termes de J'art. 000 du C, eiv, les
c? ndi li? ns . c?II Ll'ail'es aux lois) aux mœurs, ou impos~Jbl.es, I11sel,ces dans un tCSt.1 1l1 Cl1 tl son t rép utées non
cCl'llcs i qu ~ u ~llI'p lu s , la nullité ou 1" c:lducÎté d'ulle
disposition n 'cnuaînc l'as uécessairement la nullité du
-
305 -
testament qui est r égulicr) cl qui, commc dans la ca usc,
n'es t attaqu é qu e pOlir inc:lp:lcité du légatail'c institué;
Atte ndu Cfue (bn s Je Illêm,e testament) Aml11a lllll1.d lc
est'pal' des dis positi ons subséquentes , instituée léga wil'c
unrverse ll e du tes tateur, avec charO'c de IC(Js pal'liculiers; qu ' il J est dit en efret : Elleo"é1"iter~ de tout le
,'esle de mes bieils, à chao'oe pm" elle de 1'ayel', etc" etc;
Atte ndu que ces dispos itio ns sont tl'ès·va lablcs ) nonobstant ln nu ll ité ou l' incf'fi cacité de J'in stitution de
1'utrica-l'ut1'a ;
Attendu C]ue les clauses révocatoires du testament
sont en l'éa ~ ilé Ics scnl ?s qui subsistent, pu isq ue AIllmal:l~lalJ c ti ent ses ~I'OILS .autant dc la loi que des dispOS ition s tes ta mcnt:lIl'cs roUles pal' son père ; qu 'en erret
eHe cst, d 'après la législation inclouc, la seule hél'itièr;
ab in /estaI, cie Gnannprégussapou llé, son père , il défaut ci e fi ls ct de ve uve ; qu 'elle exclut la petite-fille
pal' un fils., laquelle n'arrive pas pal' représentatioll à
la success ion de son ::lïcul ;
Attendu quc 'l' hél'èsama ll e ès-nonls, dans les conclus.ions pl'iscs en Cour, allègue) sans les articuler ni
ofl.'rlL' .d e I c~ . pl'o u~lc r ) certains f.1i ts desquels on po ur~
r~lt tl~'C I' 1 lI~dllcllO.n que le testate ur a été J'objel de
seduction s, d ObseSSIOns , cl n 'a pns Cil son entière liberté
d'esp,'it , lorSC] II ' il I;\isa it le testament du 'p t OCLoiJl'C
1866; gu ' il n'y a lieu de s'Hl'l'êlCl' ;tCC moycn wlO'ue~
~Cllt indiqu é el S UI ' Icq uel il n'y il aucull es con~lu
SIOIl S formell es;
E n ce (lui touche la dOllat ion ùu 'ID janv ier 18G6,
A.ucndu 9 uc ~ans ses conclusi?lls, J'appelante d c~
mond e la l'CVOCn llon dc celte donalion en sc rondant sur
l'al't. 960 du C. civ , ;
~ttcndu qu 'c ll c assimile:i la sUl'venn n cc d'enfant, la
fi ctIOn pnl' laqu ell e so n père l'a urait insrituéc dans son
testament pu l,rica-putta ou fill e tella nt liell de fil s ;
.A tt?ndu qu(' , san ~ q u'il soi t utile de discutcl' l'appllcall on. de ,cc t nr tlcJe des Jois mClropoli l:lincs au x
Jnùou s, ri s.ul ~t , po.ur repousser cc moyen ) de dil'c que
dans le drOlllra nçals, l'a doptioll d 'ull cnr.1llt n'cntl'ai nc
pns ln. révocation des donations anlérieul'es ; qu 'ollt
20
�·-
306 -
suI'plus, l' institution de p utriw-p"b/?'a n'a pas été
maiutenue pal' la Cour;
Attendu que la dOllation est en tOut point régulière
ct va lable;
ALtcndll qu e dans ses cO hclu sions l'nppelnlllc ) li
l'ap pui de ses moyens , rait va loi r que Gnallnpl'égass;'lpou lié, dans le but de l'rauuer ses dro its, a sirn ulé des
delles el des aliénations de ses immeubles j qu'clic
soutient, cn ou tre , que rr hél'èsama ll c a dC:lourné des bi·
jou x et autres valeurs mobi lières de la succession ;
Attendu que la CoU!' n 'a pns ù statue r SU I' ces divel's
points pouvant don ON' lieu ullél'Îe ul'cmcol à des CO(] testations en tre les p:ll'tics J ct à l'égard desquels tous
droits leur sont r ése1'vés ;
Par ces mMifs) la Cour ) npl'è délibéré, statun nl sul'
l'appel interjeté par Amma lamalle du jugement du
'rl'ii>ullal de Kal'ika l du 2f, août 1867 , sans s'al'I'êter
aux moye ns de dol invoqués pal' les intimés cL qQi
SOill re~etés; Emc ndanll cdit jugement, dit qll e c'est à
tort qu il a anllu lé le tes tament du t er oclolu'c 1866 ;
maintient ledit testam ent dans toutes ses d is position s
autl'es que cell e renfermant une instilution de 1Jutrica·
p" tra; dit, en conséquence, qu e l'actc du 3 Juin 'l 865
est el demeure l'évoqué; déchll'c Ammalamal le seule
el unique héritière de so n p ère Gnanaprégassapoullè j
Maintient la donatioll du 19 jall viel' l 8G6; débOUle,
c n conséquence , l'appelante ùc ses moyens, fin s cteonclusions de ce chef ;
Ordonne la restitution de l'amende con s i ~l éc ; ct,
attendu que les parti es succombent respectivement S UI'
divers chels, compense les dép ens d e 1 ru illstancc1ct
<["a l'l'cl , et".
Pl'ésident : L.\UDG . - Min . pub!.; L,I.HnGE.
NOTES
J L'institution du ptltricn-pufra n'a été abolie, d ~ n s les
Établissements frança i, de l' Inde, par aucun tc,te de loi, or~
donnance Ou arrêté . Qu 'elle soit aujourd'hui in terd ite, dé ...
307-
fend ue (forl;iddclt ). dans 1' (,Hlc anglaise. nous le rcconn flÎ.;·
S()I1S; mais clic subsiste il Pnndichéry ct fi Kill'ik:l l . Un avis
-du Comité cons . J e jllrisp. ind ., du ?8 jan vier , S'jo, ne lai ~c
:'Illeun doule ~\ cct égal'd . On a, dans le même se ns, un juge)ncnt fort I"clll;\rqu:lble rendu pal' le Tribunal de première inslance de K_:lrikal , du I l, amÎt 1833, conJil'm é piIl' :l IT ê t de la
COIII' du " 1 octob,'c 183,- ; enfin, un al1tre a'Têt de celte COll l',
en date du 25 j uillet 18,57, qu inn a pli lire ci-dessus, Il 50
bù. L'institution du IJIIlrica -/JllllYI est fOl't supérieul'e ~ l'a'doptioll ; Ics biens ,'estent dan s la famillc, ils nc p:1ssent pas
à un et range!' . De plus, elle relèvc, ellOoblit la position cie la
femm e, et c'es t peut.être 1;\ son uniqu e tOl't aux yeux de CCI'tai nes gens .
Th . Stl'~mgc considérait encore comme v:llable au temps
nù il écrivait l' instilutÎ ou du pu/rica-putra ('1'. Il , chap . Il ,
p, (73 ). (1 Il est peut- être à propos. dit-il , de pal'ICI' d'abord
du p fl /I' icn-p u/I'a Ou fi ls d'une fille désignée, qui, dans qu elqu es listes ( telles que celles de VJjnya walkya ct de Dé\'alâl\1itacsh " ch . l, sect 1\ § l er _ Dib ' tomc III , p. 153), uC'
cupc le seco nd rang, et, d ~lIl s qu clques autrcs, lin l'tlng même
inférieur, Dans celle de Manou , il n'occupe aucull rang disllllct, pal' celte raison que, sui va nt ce législatcul' et ceu'\: qui
le commentent. le plllrico -pll/ra s'identifie avcc le
légitim e, puisqu 'en droit , il n'y a :1U CUIlC di ff~ re nc e cntre ce tte
sOrte de fils et le (ils légitime lu i-même *; de SOI'tC qu e IQI's.
«ue les deux existai ent ensemble, l'hrritagc dcvait se partagcI'
ègalemcnt cntre eux ( ~Iano ll , li vrc IX §~ 131 ;1 , '3'1 ). Ce pu/rico-p u/ra était dc deux so rtes: li> fil s dc hl f1I le désignée, ct,
par eX lcnsion , la fille e lle·m ~mc désignée pour être lin fils
( Dig. T. III , p " 168), D:lllS cc dcrni er cas, clic célébrait les
obsèques de so n père: la diffé rence co nsistait dans la formc
dc la dt'!!o ignali on, sui v:lIlt quc la fille ell e- ll1 ~m c 011 son fils
était indiqué p Oli l' tenil' licu cie fi 's slIbsidi.lil e ou adoptif(Dig , T, Il r, Il . 193 ) . Scion quclques :I utCUl'S, ce fils était
de quatl'c sortes, C' t st-;I-dire les deux déj il mentionnés, ct
deux autrcs qui vari aien t suivan t la rormc du conll'al, pal' le·
qu el l<l flfl e était donn ée en m:II'ia ge (l\lit;'lcs. chap , l , sect.
J', § 3 dan s la Il ote, Dig. lom, 1I1, p. '9 })' j<~t , conformé~
men t <l UX principes géné ri1 ux, si le pèl'C et l'aïeul matcrnel
d' un fil s de celte so rt e ,'cnnient ;\ décédcr sa n:.. cI ~cend n nts
ms
.. C'cst par la mème raisoll iJue le $ml'ili · C/I.lllc!l'jC.1, rqlrod ui ~ nll c
la dOCl l' ill (, dl" 1\IO\L\oll ) LH' l'a de ]l;'l~ lIUn]m élllCLl I dll putl".' ·
cl'lui-r i ne fail (!lI ' 1111 :l,\('C II! nls légi liulI' , ,JUr.1çll, ,"oy"
à défaul du Sllll'ifi, 5011 ab l'\'Sl') ' ·!Jtll"t/I. Sal'a Stllly. éd. Sicé) l'p.
l '''l e cl
pULl'ica i
1 99
ct
2 0 0.
�-
30B-
mâles, i1 celébl'ait les obsèques de I~un et ùe r autl'c; ou bien
encore il pouvait le faire en vertu d'une convention passé!!
101'5 de la désignation. La fille ainsi désignée avait le rang
qu':IUJ'ait occupé la mère d'un fils udoJJtif de son père (Dig,
T. III, p. 168 ). Suivant Vasishta ( l'litacs. c h;~p. ,l , sect.
JI , § 3, - Dig . tom. Ilf, p. 171 J. Ln form e 0 I'd1n :11rc de 10.
dè, jan:\lion co nsiS l;lit de la pal't du père à s'adressel' au fian cé
(sono [u tUl' geo'dl'c) en ces termes: Je le dOllilC"(Û~ p are'c, de
bijou:r:, celle fille qui Il a pa.ç de f rère, Le fils qlU cn /llUtl'(t
sera mOlljils. Ou bien onl'orc, cette convention pou\'ai t sc
fail'e postérieu rement
mari1ge, et il en rés ultait un pl'éjusé
défavorable au choix pal' l'épouseur d ' un.e jeun e fille, qu~
n'avait pas de frère, parce qu e son prellll cr fils J>01l \':1I~ ",H
être aussi enlevé ( Dig , tom . 1rr, pp, t 63, 19'1.). li cst ce nt
(lue Oacsha lui- même l qui fl ' ,:rvail pas de fil s, désigna de cet~e
manière scs 50 filles p Ollr lui pl'Oduil'c oc enfa llts ct perpetuer sa l'ace' qu'il cn ùonna 10 il Dharma, 13 il C:.Isyapa, et
2.7 :'t Soma' roi cles Hl'ahm es, avec des présents considé·
rables{ Mall~uli,r. IX,§§ 128, ' :.Ig- Oig,Tome JlI,p . 1 ~4J,
Il f,nIt enfin ajoutcr qu e, sui vant les :lUtor'ités les plus respecta bles, le p u trtca'putra ne devant pas être considéré comme
ull fils subsidiaire, on petit raisonnab lcment conclure qu c son
institu tion doit être co nsidérée comme valable dans l';ige actuel, " J ~e tex te anglais csLbien pl us pl'rcis : « I l remaÙH 10 nd~.
'HI
-
309-
a été sup primée pal' les Anglais, d'abol'd, au n en ga l c~ plus
tard dans la Présidence de flJ:.Idl':ls , Mais si Ics Angkus sont
ma~t1'es chez eu.\':, nous sommes maitres chez n OliS: leurs dé.
crets s'arrêtent il nos frontières.
En l'ésum é, si l'on veut savoir' quel c..,t notl'e a\fis, nous
répondrons sans hésiter: oui, l'ir)stitutioll du plll,. i~a -pu(ra
es t touj ollrs en vigueur dans nos Etablissements i 111 :1 IS, sel? n
nous, cclui qui ,'oudrait usel' de ce moyen p OUl' se creer
lin descend ant mâle devrait faire un legs IIn ivel'sel, soit pal'
le même acte , soi t ,; ..11' acte sé parê, ;.. la lille désignée, Celle-ci
sc présentel'ait deva nt la j~s lice en d,e~L,( q~alités , J on~ une il
déraut de (' . lUtre. On ve rTalt cc que dccldcrail la COllr. Nous cstimon s qu'elle ne sc croirai t pas lite pal' "al'l'êt de ',868 et
qu 'clic jugcrait la ques tion avec son ind,épend ance. habituelle:
_ Notons, en passa nt, que dans U1~ C pel'lode. de ~": , ans ou a
pcu près: la t:OUI' ne puisa pas tOllJ Olll'S ses IIlSplrat!Ons dans
sa jUI'isprudencc. NO liS VC I'l'o n s ellco,'c d:ms l'arret 77 un
exemple - ma i.1I ce sera le demic/' - dc la lendance qu'a..
vaient prise les id ées .
2 Ces hyperboles sc l'éfutent pal' ell cs-mêmes . Ce n'est pas
ainsi qlle la Cour moti vait ses arl'êts en 1857.
al: rCJrill''' upon tllc {ffJ,/ltol'ity of lite mo,a l'C,lpcc fnV!e DPI,
Il iow: tI/{~l lIol rouardin!! rit e PlI,(r iClI-patl'{t as a. .lIabsÙ/iarx
l
SOIl, hù
,
0
v
(~(filialioll (i f /l'Duld Ilot
w()ultl be valid in the prcl:clll age,
,/,
be on reasoliable (0 i llJer)
l)
Th Stl':lIlge éCl'i v;,it, comme on sait, :tu commencement de
ce ièclc j l'institution dont Il s'agit n'était pas cn COl'e p ro ~
hibée (1<..ns la J'résidence de ~Iadl'as , mais clle l'était dfj;,
J ans le O('ngale, comme il résu lte d'un passage de Jaga nnatha . Dig. tome lU, pp. 493 ct 1.9 ', . Nous allon s tL'ans,cl'ire liuéralcment cc pass:lge, arin qu 'on ne p,'étend e pas qU'II
renfcl'lllc plus ou moins , Il Jilllut a V:1 hana , dit l'auteur, a
clisc uté sous div ers poi nts de ni e, la ques tion rclati ve:'. la
fille désignéc. - La désignation d'un e fill e ~I l'effet de procrée., des desct'ndanls rn ~i1es à son père c'tant actuellemcnt d e'·
fcndue on /l'insél'era pas ici la disscl'tation, :'t laqu elle il s'esl
"i\'ré. :Ians 1.. cl'ai nle de gl'ossir sa ns né~essité ce v{)I~lme. i
mais elle peut e rés ume l' en ces t(' rmes : SI la fille désignee
,'ient il mouri l' sans avoir donn é naissan ce ù un fil s, ses biens
passe nt :', sa sœur ct ;,u x :wtres i mais si elle vient ~, mou l'il'
après <lvoil' don né n ai~sa n cc ~ un fil s q lli nl curt auSsl, c'est
son époux et les ilutres qui héritent de ses biens . Il .
Il est douc bien établi) que J'insti tulion du l'llll'tCa-putra
=ra
�-
ïi' ARllf:T
Audieocc clu ·l 8c ... embre ISG9.
A Pondichéry et dans les Éta/J/issements fi'ançais
du sud de tInde, lorsqu'un /,olI/lI1e , .réparé de
biens, lIu'url salls pO j té/'ité !IIascuLine, sa vewJe
èst héritière, lIIais à quet titre? Bst-ce ci titre de
jJrolll'iétaire, oa. bien à tirre cl' usufi'llilière 1Hésolll, II/aiS à tort, dans ce d ernier seus,
veuve de Naya lingapoullé , ct SOVrnAu. ...
son neveu , cootl'C SIi"NAJlAJ'OU LL I1Ct 'TANGAMllLn,
tutrice de ses .e nfants mineurs l ,
A NGALA 'I É
JtOULLB1
Attenùu que la fe mme dans (' [mIe n'a , co p leine
propriété, que les biens qui composent son Styidhana;
qu 'elle D'a SUl' les autres bic us qu 'e lle acquiert qu 'uu
droit d' usufruit 2;
Attendu d 'uD autre côté, que Lous les auteurs imlous.
s'aceQl,dent 3 pour reco nna ître que cc SLl'iù hana ne
comprend que les biens suiva nts: Cc qui a été do nné
par le père Olt p::l l' la mèl'e, ou pa r Ic f'l'è l 'c aîné ou par
le frère cadel, ou pnr tout autrc pare nt de la fille ,
depDis les fian çailles JUSqU 'clll jour oc. elle c ntre cheL
so n époux ; ec qui a été donné chcz le pè re ou chcz
l'époux , soit pH I' le frèl'c aîné, SOil par le frère cadct,
ou par la mère ou par le pè re, sous les formalités, lelles
que la présence du feu, cle.) ci-dessus '1nention,~ées;
ce qui a été don né pal' n' importe qui , daus les cél'é ...
monics de jeûne et ù J'occas ion d ' un Sumanga li- Pudja
célébré sous ,'i L1 vocation de Pu l' , "a t i ou cl 'a li tl'es déesses 4;
Qu'ainsi , les bie ns qu' une ve uve hél'itc ue son mari
ne peuvent laire parlie de so n Stridhan fl u;
D'où la conséquence, qu 'cli c ne peut ~I\'oir SUL' ces
biens qu'uu droit d ' usufruit et cl'aclmillistratioD ';
31 1 -
Que ceLl doctrine es t, en crret, conforme i\ la pensée
du légi 'lalc u l' illdou , qui s'cst préoccupé avunl tout de
la conservation des bi ens dans les ramilles; Cju 'ell c ('st,
~H1 surplus , suivie depui s longLe mps p:l!' ln CGlU' anglaise de Ca lculla ï; que la Cour de M:'l dr:l s cllr- mrl1lc,
~ LI i a va i L j usq LI 'aujou rd 'hu Î adopté la doclrÎ 11 (' Opposl:e,
fi fini par la !" cjeler ) Cl, dans un arrèt n.:cell t, a l'Ccunnu CJlIe la. frmlll e ne pouva it avoir en plein e pro..
pl'\(: té les biens Cju 'l' Ile héritait de son m ill,j 8;
Or, allcndu qu e ln. rem.mc Angalamc a hérité de so n
Hlmi , mor t séparé des iJj ens, 1('5 illlll\elJbles pal' clic
do nnés :'t son neveu Soupl'a)'npoullL: , suiva nt acte tabel.
lionHe; Cil date du l ;j ju in 186a ;
Adoptant au surplus les motifs du premier ju ge,
la COIII' don ne défaut dMi oitif con ll'c Auga lanll: non
comp<Uë)nl ni pel'so nn e pOU l' elle, confi rm e pOlU' so rtir
So n plcin ct entie r errel le jugemcnt l'cuon pal' le Tri buna l de premi èrc ill stnncc de Karika l, en date du 18
j uillet L86S; condamne l'appelün t ,. l'amende ct aux
dépens, donl distraction, ctc.
Dil CU IGNB , conseill er, prés ,]J, i .- IJOU LI. By-DUlIAIlC,
consei l!cr, Fo "1"~ :'iE LLLES, cons, aud,- ~1. pub\. : W.UOlL
NOTES.
J'La com munauté de biens <lui a"ait e:\ isté entl'e les trois
fVèl'es Naya1insa, Sinnapa ct ,Appassalllypoullé, fut dissoulc
pal' acte de visty du 23 Ill:ln; , S~o . Na) alitlga ét:lnt décédé
Sans descend ants Illiilcs, Angalamé, sa v uve, rccueillit sa
sllcecssio\l, Plus till'd, et par acte du 15 juin 1 63, ellc lit
donati on des immeu bles en dépend:lnl à son ncveu Suu praya ...
poullé. A ppassamy était mort j sa veuve, Tangamalle, comme
lllll'ice de leurs enran lS minems. ct Siun"pa, le slIl'\'ivanl des
trois fl'èI'es, assignèrcnt la df):1ut"Îcc ct Ic donataire dc\ "nt le
tribunal de K:ll'ika l pour voir prononcer la llullilJ de la do ...
nation, pal' la raison, di saicnt- ils, que la communauté subsistait cncore au moment du décès de Nayalinga, ct qu e sa veu\'e-
�-
•
3 t2 -
n'av'lil pu héri ter <Tc sa p'lI't iudi\'isc. I,e tl'ibun~1 recon nut
~IU contraire que b communauté avait étJ di ssou te long temps.
avant le d J cès de Nayalinga; il annula p OUI'I:l llt la d o nation
1',11" des consitlél-:ltions gê nerales, d'un ol'(ll'c elevé, que Mac nag ll ten ava it mises il la mode . .4.ngn lam é ct son neve u in tcl'jc!è'-ent appel.. La Cour, si ell e pa l't<lgca it ('opinion du prem ier
.luge, I>ou \-ait l'endre un an-êl conlil'm:ttif pur Cl sim ple ; ell c... ima mieux entrer dans lIne discussion de textes où elle sc
perdit, comme on va vo ir .
2 C'es t fort difficile ù conce\ o ir . Une veuv e, pat' exempl~
~cquicl't à l'a ide des proJuits d' une incl ustl'ie, un ou pl usiellls
unmcublcs do nt elle paye le prix . Elle n';t ur'a SU I' ces biO'ls
(lU 'un dro it d'usufr uit ? Qui d Ollc sera pro p l'ié taire?- EI'i'",
J cmmcnt la Cou r il mal ex p ri mé S:l penséc.
l ~i tous les auteurs indous s':lccol'dnicnt pour recon na;ll'e
cn quoi consiste le Stridlwna, il n'y :lura,it pas de contes tati on ; ma is ils ne s'acco rd ent null cment.
" L'é nulllél':ation qu e dOline la COl1l' cst empruntée a.u I J-aw.
,fflra-Sangra. , p , 19'. , Vi elle co mpl'e nd , li o n leSll'idha. n'-1 ,
mais till e partie, un c spéci:di té du Stridh;\I1<1 sc ul ement, soit
Je prc'fcIII lIuptial , Vùil t. bien un e errcul' ma tériell e qu i vicie
tOllt le raiso nncment.
,r. p (' lII' co ncl ure 'H ec tant d':tss ul':ln cc, il faud l'ait quc les
préllJis~cs du syllogismc fusse nt exac tes et bien vérifiées, Le
,:,ollt·elles?
o L:t COUI' ne s'est pas rendu co mpte de la diffi culté . No us
:t1lons pl;lcer la quest i<.n sm' so n vé l'itn ble tCfl'ain, ct l'on
verra qu 'clic vaut la pcinc d'êt,'c exa min éc.
Le Sml'iti-Clla'lldrica n'a pas com pris dans lc Stl'id h:ma les
bicns (Ille la fcmm c recueille comme héri ti ère dans la successin n de so n m:lI'i décédé S,lns co mnlll llS ni descc nda nts m,î les,
J':autcul' :1 es timé qu' une libel'té illimitee de di sposition était
un des élémeuts co nstitutifs du Strid lwna , 0 1', nous savons,
louS qu e si la v~ u" c peut di sposcl' dc ses biens pal'licll!ic l's
comlllc bon lui semble et sa ns l'agrément ni le contrôle de
personne. tln 'e n es t pas de même lorsqu 'il s'agit des biens
il clic advcnus du chcf de son époux. Si clic veut vendre ,
éclw ngel\ donner entre- vifs, etc " tout ou pal,tie des susdits
J)jcns, elle doit procéder avec l'asslst;ln re de so n luleur ou
curateur, soit du plus proc he parent du défunt. Et si le tllteul'
J'efu se, que fail'e J \'alll son pcto? Elle dev ra s'adressel' li la
justi ce qui tranchera le di ffé rend .
J':Juteur a pensé cncol'e qu e le Stl'idh ana devait constituer.
;1 ca use même de sa di sponib ilité :lbsolue, un e propriété
jncoOlmutable (soit dit sa ns jouer SUI' les mots) . 01', peut -on
donn er Jc titre d 'incommutable li hl pl'opriété des bjens qu 'une
-
313 -
veuve rec ueille dans 1:1 succession de son m:u'j ? Ces biens ne
pas l'etou l' aux héritier,:, de l'époux, ,:,Î la l'cuve déshonore la. mémoirc de son mari pa r ses dél'èglemell ls? Mais ce
retour ne :;~cffcClu c p:IS de plein dl'Oit : il hlllt la J écision de
l'asscmhl ée de la caste, peul-êtrc mème de la justice , , . Toujours la justice !, , . Eh bicn, une pl'0p,'iété sujette ;I lle relies
l'~st l'i c Li on s, ex posée ~. de lcll!'s évenlualilés, n'a poi nt paru
dIgne ~ l'auteul' du Smriti·Chall(Il'ica de liglll'C l' d:tns le
Stridhana pl'0lll'cmcnt dit ; il l'a reléguée dans une cJtégorie
sa ns nom.
Pourta.nt, si l'on ad mettait les ~C l' llplile s du Smriti, il fall~
tirai t ]'c fuscl' le titre de Stl'idhana à un immeuble donné 11 la
lemme par un pnrent , p ~\I 'ce que la donation cst ré\'oca ble
pOUl' c:wse d 'ing,'atitud e ! il faudl'ait même ~é ll é l ' alc m e llll'e.
ruscl' ce titre d ~ Stl'id hana à tous tes immeubles de la femme,.
puisqu 'elle nc peut les .di éncl' (sui vant les meillcUl'S a.vis) SJns
êtl'c assistée de so n époux, et, à son défaut, nutOl'isée par le
juge! On :1I'l'i\'el'ait don c ù des co nséqucnces Unpfl.f_fibles,
Le l11itac,fhara , lui , l'e:ieu e tou tes di stinctions, toutes subtili tés , Il l'eco nn ;,IÎl pOUl' Stl'idhana a VC t! ~ I J noli ( in d épe ndam ~
ment des donations, prése nts, gr<ltificalions. etc,, ) tout ce que
la femm e acqu iert pal' hàitage, acltat, partage, occupation,
rl>nl~ib
im'cmioll.
C'est la doctri ne du Jlfitac,iiha/'a qu e slIi\'cnt, pal' tradition
de leurs <l.ncêtrcs, les Indiens dc Pondichél'Y et dt:: Kal'ikal,
doctl'inc à laq uclle ils !'ont atta chés omllle ~I leurs lois, us et
co utumes, ct q U '~1 ce titre nous devons rcspecte!',
7 Il n'c .. t pas étonna nt que la COU I' de C;dcutta ~ l1i\lC la doc ..
trine de Ilécolc du tl cnga.le . l e tribuna l fr; , n ~;,i s de Chandcr ..
Dagol' ilppliquc, lui au so;i, ct ;1 bon droit, les mêmes principes.
S J. . a Cour de IJo ndi chél'j' n'était pas obligre de revenil' sur
sa jurisf1I'lIdcncc, piJl'Ce qu e la COUI' de Mad l'aS était revenue
SUI' la sienn e, No tre COUI' de cassation, notl'c COUl' réSllla.lrice, es t il Paris, et non sur le terl'itoil'c éll'allScl' ,
�-
315
~
ql1't~ 1l effet, dans les actes de pal'tngc tnup llio11.l1(:s des
78'
Anlll~T
la Co Ill' affirme de plus forl et applique la doc,.
trille du M itacsltara SUI' les dro its de la veuve,
Elle déclare que son Cl/l'et du 4 septembre 1869 ,
inaug urant une jurispl'udence nOf(.veUe~ ne sa.u...
l'a it pas plus que la loi, alloir d' ~fje t rétroactif"
S OU PIl.l YAlIOOéLY,
appelant ( .M C' d e Na nleuil ), contre
5A\'O U~ OIlUTA,Y, intÎrn ée ( ~LC l\ c)' oauù . )
Ouï, Mes de Na nteuil ct Revnnud , consei ls des parties)
en leurs co nclus ions ct pla i((oi ri es ;
l\(, le Procureur gé 'léral L aud e, en tendu en ses co nclusions ve rba les c t. mo tivées ù l'audi e nce du 6 dcccml.n'c
présen t mois;
.
Allendu qu e la qu alité d e Sa"oundll'a~any, comme
héritière de so n d érunl man , Cl, cn consequence, p,ro·
priélaire pl eine cl cI1li.èr·c d es J~i~n s, m ~ul>l cs et un ..
meubles laissés par lU I , ayant etc d ep UI S I O ll g~emps
consacrée, ne saurait de nouvca u être mi se C il dl scusSion j
Qu 'il résulte, en effet, <.le n o mbre ux ju ge ments et
aJ'rêts, aya.nt tous ~cqlli s " aut Ol'l lé d e la ch.ose jugée )
ct, en par tlcu lier , d ' un juge me nt (lu 26 aV 1'I1 1866, du
tribuna l de Kal'ik al, co nlirrn é pa r arrêt du 23 septemure même a nn ée, et cl 'un a ul re a n èl du 28 août 1858,
qu e ses d ro its ont été rc~on nu s ct procla m és par tous. I ~s
frères de Ayadorémodcly , a u n o mbre d esq uels etait
R amassamymodély, père d e l'a ppe la ll t;
,
,
Qu 'à la suite de ces jugeme nts et arr(·ts, Il est intervenu cntre ell e et les fl'èl'cS de son mal'i plu sieurs nctc.>S
daus lesquels ell c il cons tamm en t agi, sa l~s co n lcs lat i~n
ni opposition aucune d e ln patt de qUi qu e cc SO it,
comme héritière pu re et simple c['Ayadorémodély;
(·0 cl 17 jall vicr 18j9, on voit que (' hacu n des cO p::H'wgcants, y cO~Hpl'i s ladite Sa"o undil'a~;~nr, jou ira sépiu'l:mcn t et. di s pose ra en toule prop n l'~c , c.ol1~m de
choses :i !lll app:\rtenant , tics terres a lUI l'~ hu~s j
qu 'en 18:'9, 1861 c tI 855,d" ",~ l esp"r~agcs parti els ,ntCl'\'cnus il chacun e de ces lliO el'e nlCs (' poq ues en tre les
fil s d 'An nanlOd ély les droi ts de Sa\'ouncl il'è1lany , onl
LOUioUl's été éNu lement l'eco onus;
Qu 'rn ou tl'g, H;:lmassam yn~ otléIYJ frère d~ l'appelant
n, le 22 jan vier 18!18, :\CqlIlS de SavollIH.ll r:u <l ny) un
des immcubl es recueillis par clic dans la succession de
son mari ; qu e DOl'cssamymodéJ)', :'\Ull'C CO pal't:\ ~ea~lt)
a, le l er mai 1860, acq uis éga lement à clic un aull'c II~'
meub le lui venant au ss i dcAY'ldo rémodély, l'('ConOil ISsa nt ains i l'lin ct l'a utre qu 'clic ela it propriétaire pleine
cl cntièl'c des bi ens à cli c dévo lu s pal' le dt:cès de son
dit mari , mort séparé de biens , ainsi que cela l'l:sulte
l
d ' un ac te de p artage I<',it pa,' A~1I1alllod é l y , lç 2 1, ,léccmbrc IS3 l , enregistre au gl'cOe du ll'luunal de Kanka l le 28 août 183/, ;
Attendu qu 'en prés nce de ces circonstances de la
cause, don t le juge de premiè re jn~lil n cc il :ait ét:ll.dans
le ju gC' men t don t est ;~p p e l , cl qU I sont pC l'en~ plO I1'es,'
il cs t inu ti le d'cxam ll1cr les :l utl'CS moyens I1woqucs
pOUl' éC:lrtcl' les préte ntio ns de Sou prayamodél'y, prétention s éve ill ées pal' " al'l'êt de la COllI' de céa lls) du l~
se ptC' mbl'c 1869 J qui a déci dé quc la femm e dans
J'Ind e n'a ('n pleine proprirlé que les biens 'lui compose nt SO:1 SlL' i d h a ~1a , qll '~ " e n'il. SUI', tou ~ ~ cs autl'cs
biens qu ell e acqlllcl't, qU .lI.1I drOi t d usul.l'ltl t, et que
Jcs biens dont une vc uve ItCl'ltc de so n mal'! ne peuvent
I:\il'c pat'tie du Sll'idhaLla ;
Qu c cct alTèL qui a inauguré une jurisprudence
nouve ll e, ne saurait, pas plus (IUC la loi, "voil' d'cffet
rélroacLif'·
Pal' cc~ motirs, la Cour) rt p,'ès el1 avoir dél ibéré,
m.ell 'a p pcll atioll ct cc d ont cst nppcl;l n~al\l; ordonne
Cil conséqucnc? que le ju gen.,~nt .du 13 ao ùt } 8?O ,
rendu pal' le tnbunal dl.' pt'C Il1I ~I'C IIlstaoce .(le l\.al'l ~a L
dont il a éLé il tOl't appclé, sortira SOn plcIO ct enlier
l
�-
3 1'6
=
c(f;,t ; déboute, en tant que de besoin , Soupl'ayamodély,
de tous ses moyens , fins el conclus io ns, Cl Je condamne
cn l'amende ct aux dép ens d esquels distraction est prononcée, etc.
ClI!'!'lPESTÈV.E,
présidcnt.-
LA UDE ,
proc . gCIl .
NOTE ,
1 La- Cour se sentait débo rdée
pa,. les oonséquences que
('on prétendait tirer de son al'l'êt du -4 se pte mbre 1 SG9 ' Elle
sc dérobe à la cohu e des prétentions qu e ce tte malh eure use
décisi un avait soulevées en décla rant qu e son arrêt De Satll'ait,
p:lS plus qu e la loi, avoir d'erfet rétroactif. Au fond , l'arrêt 78
n'est qu ' une rétractation, un désa veu habilement dissimulé de
l'arJ'êt 7.7.
•
'i9' ARllCT
J\.utU c n cc du 2 ma,II S 7.
E s/n ulle l'oblig ation signée par II/arque, 01/ ne
peut mellle ' 1" v oir un commencement rte preuve
pal' écrit 1.
ll ANGA NAYA GU 'AMALLE , fe lUme aUlQl'lseC dc Nal'issap:\n:ük, appclantc, comparant pal' ~ le Covindassumyllnïkcl', d'un e part ;
El ~1 0UNOUSSA l\1Y C H E1~rY , intimé, comparant par Me
de N~\!'\Leuil , d 'autre part.
Ouï , etc. - Vu etc.;
Attendu qu c l', clc auquel il n'est apposé qu 'une
croix ou marqu e quelco nque Ile peul être regard é
comm e rcvètu d' un e signature, CL, dès lors, valable,
ct cela encore qu ' il -soit signé de témoins ;
Auc ndll qu e l'o bli gation sous seing privé d~ 3 mal's
187 0 nc po n e que la marfp.tc de llnngann)'agllJ:\Hlallc,
(qui soutic nt qu'ell e n'a pas conscnLi h l'cng:lgclllcill
·q ui 1uÎ es t o pposé, el qu 'cll e Ile J'a pas signé par
marque ;
AllclHlu q ue le Lribunal a :w tol'isé l\fonnoussamy ft
prou ve r pnr enqll ête ordin aire qu e la marq uc cn 'lu es·
lion es t bie n cell e de ladite Hnngnnayaguinmallc,
mnis que cette preuve pal' témoi ns n'est pas autorisée
l'al' la loi ; qu e l'o IJj et ùc la conve ntion ÙlI 3 maJ"'
1870 dépassc e n clfet 150 1"1'. ; qu 'admeltl'e la preuve
par témoin s pour pro uver qu e l';'\ ppcla nte a apposé sa
m:lI'qu c au !Jas de l'obligation dont s'ngit, cc scrait
admettre la p reuve du CO nll"allui-même;
Attend u, a u surp lu s, que lC's présom ptions dc dol ct
de fra ud e dont pa rlc le pre mier jllge n'existe nl p:lS
dnns la cause ;
Attendu flu e L'int ime yienl avancc!", il c Lvrai, qu e
�-
318-
l'obligation sus dësigll(:c peuL serv ir de t"o mm cn cct\lC~lt
d e preu,lc par écrit, l'n a is que pour un commencement
de preuve par écrit il cst nécessaire qu ' il ex iste un
acte émané dc ce lui co ntre lequcll 'ac Lio n est dirigée ;
que la forme d' un e cro ix o u lll <l l'QU C ne peut êt re cll·
"Îsagée comme un e CCI' ÎIU I'C qll elconque j
Pal' ces motirs, la Cour, npl'ès C il avo ir (lélibél'l\
statuant sur l'appel interj eté par Ran gana yag uiamall r
du ju ge ment renou pal' le tribuna l de première jus·
tance de P ondichél'Y, C il dat e dll 20 juin 18 i O, ct y
fai sant droit, infirm e ledit jll g'c m c ll t j décla re ch 'CO Il-
-
~t9--
\'rilis prin cil~cs p ~ 1' les a rrêt~ des 8 aO(It 185 '. . 1er décembre
1857. 3 mal 1 8b ~. ct 2 mali 871. NOl~S ne publions que ce
derni cl', pal'ce qllii nous a paru le nll cux rédigé . - Voy.
le Man. du d. ind. pp. 19 1, ' 92, ~ O l.
séquen ce, 1\loun ollssamy Jl Olll'cccvélb le cL mal fond <.: Cil
tou les ses d c m~lnù cs, ri ns CL co nclu s io ns, l'c n déboul e j
. ordonne la rrs lÎ luli on d e l'a mend e con sig née ; co ndamne led it :rt lo un ollssamy au x d ép ens de prem ière
instance et d 'a ppèl, etc.
pl'és idell t.I> E CUi G XI~) ll OU UEYco nscillcrs .D E: GACO N ) co nseill cr aud.proc. généra l.
CII ! \IP ESnl v B,
D UPAn c,
L AUDE)
NOTE .
t Une telle obligation est si hien nlli le cJ e soi qu e la fa·
lwication cl même l' u'iitge fai t sc iCllllll bnt d 'un billet sousc rit
d 'une croi. r, fl ui c~ t énoncée êt re la mill'fllI e cJ u prétend u Jéhir eul'. ne pcU\tent j ustifier une accusat ion de fü ux (cass . t U
juin 18:1.7. S. 27 . 1. 5!d , - Ch . ct Fausti n fl élie tl/éo. du C.
P . tome n , p . 3jo. )
Da ns Ics premiers temps, la q uestion nc sc posait pas a\ ee
cette netteté. La COU I' se trou\a it en prése nce d'un usage
immémorial, suivi dans loule la péninsule) uS:lge qui se perpétuait et f1ol'issait citez nos voisins, ;1 nos portes mêmes. On
sai t, en erfet, que les ob!ig.' tions avec ma rqu e sont admises
dc\':m t les lri bunaux anglais, saur. en cas de contestation, la
preu\'e testi mo niale. J~a COtl l' a \,;lit nco rc :':l lu uel' contre un
argum ent très- sérieux , tiré des art. 6 et 9 d u règlement de
1778. Sa jurisprudence s'cst enfi n affirmée d ans le scns des
----~~
.....--------
�-
80' ARRf.:T ,
Audience du 9 lun. .8')' • .
Lesfils SOllt tenus, indépendafllment de la pemioll
alimentaire qu'ils doivent serfJ'" ct l eu!' mère,
de prélever sur la fil asse des biens la p art réa/emelltaire qui reviellt à leur sœur, plus, tes "dé_
p enses que nécessilel'll son mariage , slli(J{wt la
'caste à laquelle ils appa rtiellnent ,
Entre le P.
SAN DouxA DEn
c t PIIIL OMI~NAOAill: ODÉL\' ) ap-
J,elaots, com p.,'a nt pal' M' P o nnoutambypoullé, conseil
agreé) cl 'u ne l'nrt j
El 1u SAYÉ n"'OUT"TA 'I\"'I~ LE 1 intimée , co mparant par
].I C Tambypoll ll é 1 co nseil :1gréé , (]ta litre pal't ;
2° SOUCÉ - HATl'HU ." O O ~LY ) au ss i intim é, co mpara nt en
;personne, aussi cI 'au tre parL ;
Vli e tc. j
Atte ndu que l'o ffre raite c n p re mière in stance pnl' les
Our, e tc. j
-
.ilppclanLs Sa ndou nau cl' ct Philo ménadamodèly ) de
placer 1 un C:1pilal de 500 roupies p OU l' Ics revcllu s en
servir à l'entrct.icn dc Savél'imouu:tlllll1u ll c, Icur mère,
et de paycr, à l'occasio n du mariage de leur sœur mi·
neure, une sO lllme ~e 62 roupies 1/2, 2a pal'u iosul'..
fi sante, et que le trtbunal jes a co ndamn és , conjoi ntement avec leur frè re So ucé-B..auÎn amodé ly: 1° à servir
à Savérimouttamma lle, à titre de pens ion alimenluirc,
la somme de 10 l'OUpies pal' moi$, tan t pOUl' elle que
enr.'l nts min euJ's , ct deux p:lO'ncs de 4
Pour , ses deux
1
0
rouplCs c lacun ; 2° à payer pour célébrer le mal'iaae
de la mineure Déva nutummaIJe la somm e de 80 l'o~
pies, et pOUl' la dot de lad ite min eure la somme de
100 l'oupies; - Qu 'a ppel de cclle décision a été interj eté par Sandoun"del' ct Philoménadamodely; - qu' ils
32 1 -
offrent devant la Cour de pal'er à leur mère 4 roupies
pal' mois, et de lui foul'ni r (eux pagnes pal' ail , de la
va.leul' de 3 l'OU pics chacun, à lilre de pension alim cn·
taire, cl de payer, e n outre , à l'oec<lSlOn du marin ac,·.
dc IcUl' sœ lll', le quart de la part d'un fil s sur la so ml~
de 500 roupies it pal' tagel' cntre les qUalrc fil s;
A Ucndu qu e ceS no uve lles o[I'CS pnl'aissenl sllf1isa nles ; gue Sandounader ) prêtre attaché ù la Missiou
de Pond ichéry, n'a qu 'un e solde cx iguë, cLCJue Pli iloménadam odél)', simp le écrivain au tribul1al de prem ière
instance de cette vi lle, perçoit 5 roupies pal' mois
seu lement, au moyen desqu elles il est obligé de p OUI'voir à son en trctien , ainsi qu 'à celui de sa femme ct
de ses cnf~lt1ts;
Attendu qu e depuis l' introduction de la présente ias,
tan.cc, la success ion de l'autcur commun qae l'on Cl'Oyai t être d e 1 , 000 J'oupies aya nt été liquidée, Il'est plus
en défin itive , les immcublcs vcndus et les créanccs
payées, que de 500 roupies cnviron, ccclui donne pOUf
chacun dcs quatre fi ls une sommc dc '125 roupies seult!mcnt ;
Attendu 'lu e le pal't:lge de ccttc succession, demandé
par So ucé-llattinamodélv, a été ordonu é pal' jugc ment
du 22 ao ût 1870; que 'Pouoalane, un des quatre fil s
étant encore e n état de minorité, sa mèrc Savérimouttamma ll c aura la jouissa nce de la pal't lui rcvenant ;
Att endu que, qu els que soient les usagcs des différcntes castes ;lU suj et du montant des d OLS :i. C
ourni r
:lUX fill es , ces li sages fl échisscnt nécessaircment quelqu cfo is , suivant les ressources de ceux qui doive nt la
clot ; 'lue si, da ns la caste Sal'a la-Vellaja, les fi lles nées
de j>:l rcll ts fortun és , reçoiven t, quand elles sc maricnt,
unc dot de 3:>0 l'o upies ,3 il cst bien cCl'titin quc cellcs
appartenant ù. la mêmc castc , mais dont les parents
Il 'ont pas de fOl'lune , ne peuvent rccevoir unc ornme
pareill e;
At tendu qu e cette dot, quelle qu'clic soi t, est, en CaS
de décès de l'auteur co mmun co mme dans I"rspècc ,
duc pnr I:t s uccession de ce dernier , ct Cju e , IOI'squc
celle succession est te llemcn Lpréca irc qu 'ellc nc saurait
1
~I
�-
322 -
la fournil' qu 'en partie 1 !('s fils du défunL ne peuvent
ê tre obligés de ln com pleter 511 1' Itu l's biens p ersonne ls,
e n admClIanl qu'i ls c n aie nt ;
Que l"oJll'e ",ile l''''' les ap pelanls de paye r, ;\ l'oec:lsÎon du mariage dc kltl' ,,)n'ur, le quart de la part
d 'uu fils , SU L' la somme de 500 rOll pies il p a l'Ln gcr entre
qualre, est tout cc qui p ent être raiso nnab lement
ex igé cl 'c ux j
Aucndu que Soucé-R att innmodély décIa re s 'cn l'npporler ~ ju stice SUI' la fi xat ion de la pCllsion ù fourn ir)
Pal' ces motifs , la Co ur, :1pl'è~ c n avoir délibt; ré con form ément ;, la loi, r('~o i l l'appel ÎIl LCljClé prit' Sa ndoll nadcr cl Philomènildamodély , du ju geme n t con tradictoire rend u pal' le tl'i bun al de première in sta nce de
rette vi lle le 22 aOÜl I BïO, ('l , ) f~li sa nt dro it, infirme
ledit j ugement et décharge Ics susd its appcli.l llts des
condam nat ions (JI'O Dolle(>l's contre lIX; sta tuant il nOI1·
" ca u J donne acte aux appe la nts d e l'offre tluï ls font
de paye r à leur mi're hl somme dc CjU :H I'C ro upi es pnJ'
mois ct de lu i rOUl'nir deux pa gnes p al' a n de la valclll'
de tro is r oupies cllac un , Ù tiu'c de p ens io n al imenta ire,
à partir du j ouI' de la demand e en justice j leur donne
aclc également de ce qu 'ils orrrent d e paye r, ù l'occnsion du mariage de JCllI' sœur, le quart de la part d 'un
(ils SUI' la somme de 500 roupif's il partage r entre les
qualre (i ls; déclare lesdil es o (frcs s uffi sa ntes j fixe le
rnp ital de la pension :'l 250 roupies j ordon ne la l'csti lll·
tion de I·ame ncle consignée, Cl , VlI la quali té des parties,
co mpense les dépens tan t de pl'ernièrc instance qu e
J 'appel.
Prés.:
C 'Ui\lPI~STi-:vE :
- 1\1, p .: L.o\UDE ) pt', gé n.
'OTES
•
C'est, en effe t, le mod e nOl'ma l ( 31'I'ét 59 , Nole '1 ),
2 Le scil.ième de mille rou pies, rnonl:ull prés um é alors cIe
1:1 succcssion . - Sa nduunadcl' cL Philoména Ja cl"OyiliClil dc...
"uiJ' 1/ 16 ~I leur Sa:UI'j c'était se ulemcnt '1'l0 (arrêl 7), N'o le
1
-
323 -
2 ), L'opinion
qui attrib uel'ait
1/. 16 en !'esr e'ce 1le LI 1 lODte '' OIS
'
..
'r '
se soute
nir, mms
nous• prelC
l'ons l'mterprétal
io,1 qu e nous avons
,
•
,
donnee, qUOique mOins avantageuse ~11 il. fille Au s 1
illtcq)réta lion n'est pas à nous' elle< c~t de ;,oc u'I'P liS, celte
,
'. .
l ' " nag Itcn : nous
cn avons se ulement change et sunphfié la (onnul r;,
3 Usage à not~I' , - .L ~s parties étaient chrétiennes ct d
ll nuter c:tste,
m;t1
'
, e
d
d s la 11 ·ItallOn j'udiciaire de leu,'S l)Icns
.ICcamp le . ans e maUVaises condit ions, avait contribué ,It les
appauvri r .
�-
8l' AnnÈT
A.adlen(·c clu 27 DHll 1 S" 1 .
Le petit-lils /lC ,,'icnt à la succcssiQn de SOIL grandp èrc maternef qu'à défa u t dc 'velil'e ct dc filles
surf/ivanles.
Dans les IJI'ol'ù/Ccs de sud, lafille qui hérite de
son père ou dc sa mère a la pfein e ct cntière propriété dcs bicus qu'clLc rccllcilfc J ,
Le jltgPOlcnt frap pé d'al)pcl avait été rendu I)ar le tribunal
de premi ère instance J e Pond ichéry, le 1 e r seplembre 1870 . 11
étai t ainsi co nçu :
1\hXJ ININAïK con l1'c
ANGAI'IALLF.:
ou
AN"GALAMALLE.
ALLenùu que Taodavara)'anaïk est décédé en i 8n
sans descendants ll1 ~d cs, laissa nt un e ve uve , Ala mélamnllc J e l deux fill es, Ang:una ll e ct Sou nda l'amal lc;
qu e par su ite , la ve uve a hérité ùe on mari cl cn a re-
cueilli la succession
'J:
j
Qu e de celte succession d ~ p c ndn i l une maison sise à
Pondichéry, ru e ù ')\ mlxd awdo u. ay:u·-mad om , n O '2 7,
dont il sera ci-~près parl é;
Qu'Alamélama li e esL décédée en j 867, laisso nL un e
seute fill e, Angnma ll c, délc lH.lcrcssc au procès aelu el,
J'null'c ~ ll e, Soundaruma tl c, mè re du de mand eul', éta nt
décédée plus dc 24 an s auparavant. c'est-il-dire Cil 18!, 3;
Aucndu qu'cnCclÙat, An garnaIlc a C'mpl'ul1 1é de Pajani:lpou lt é, su ivan t acte nOLari é du 17 aoû t 18 07, un e
somme de l 25 Il, cL lui a 1')'POLhéq ué la maison Sll mentionnée j
Qu 'Angnl11ullc n 'ayant p:l S ncquitLé sa delLe, Pajaniapoult é " r.tit sn isir SUI' cl ic la ma ison am!cléc ,\ la
sûreté de sa créancc, ct en po ursu it la vc nl e j
Aucndu qu c d.m ces ('onj o netul'cs, l\Janjininaïk, fil s
de Soum1aJ'amallc) a rOl'l11 é une demand e en dis tra clion,
prétendant qu e la maison saisie appartenait il ~o n gmntl-
32;:'-
père Inaterncl T andava raya nnïk, etque ce dern icl' éLant
décédé sans descend ants m ~ t es, c'est lui seu l qu i est
hériticl' ) ù l'excl usion d'Alarnélamall c, sa grn nd- mèrc
maternelle, qu i a mal à propos recueilli sa succession ;
Altendu qu'en outre de celle demande en distraction produi Le cLpend , oLe dcvan tic Ll'ilJu na 1de l'a udience
des criées, l\1anjininaïk a, sui vant exp loit du 4 d~ccm
bre 1869, fait assigne,' Angn lamatlc, pour se voir déclarer seul héritier de son g rand-pèl'e mn te rnel, Tanda val'ayanaïk ; e n conséque nce, ordonncr qu'Angala..
malle se ra tenue ùe déla isSCl' la maison désignée Cil
l'exp loit cl':lj oul'ncment sus daté, dans la huitaine de
la sign ification du jugement à intcrven ir, eL pour se
voir enfin condamn er aux dépens;
Auen du qu e p OUl' pouvoir hériter d'unc personne, il
faut êtrc né lol's de l'ouverturc dc ln succession ;
Attendu fJu 'ù la mort de Tanda\'arnya unïk, le demand eur 1\Tanjininaïk n'étaiL point né, puisque sa mère
Soundnl'ama tl c n'était pas encorc nubile j que pnl' suitc,
il n 'a pu héritcr dc son grand -père matcl'I1 1) à J'ex clusion d e sa veuve qui se ule il ceLLC cpoque était son
héritière 3 ;
ALLClldu q u'à l'appui de sa demande, Mani ini naïk
soutient qu 'Alamé lamallc n'était qu 'une simple usufr uitière; que d 'après la doctrine émise p'rll' un <l ITêt
de la Co ur <le POlldi chél')', en daLe du 4 sepLembre
1869, con (o rmc, scion lui , ù la loi indotl c, obscl'\'éc désonnais pal' la COllr de Mad,'as, ladi te Alalll élilmalle
étant d écédéc, la maison dont clic avait l'usufJ'uit dc,'ait appartenir exclusivcmcnt à lu i dcmnudcul', en sa
(lualiLé de fi ls d'une fill e; qu 'en ciTe L, les fill es n'onL
droit à la succession dc Icur père qu'antunt qu'cHcs
Ont des (il ou sont cncorc susceptibles d'en .woil'; ((\I C
pal' suitc, Angamall c, veuve sans cnElilts mi les, n'a
aucun tla'oi t à Ja successio n de son p~ re .~ ;
Attendu qu 'un c tcll e in tcl' pl'Ctatiu n de la loi indouc
ne sa urait Lre ad mise; qu c tout en s' inctinnnl Ilcvnnt
l'al'l'êt dc la Cour de Pondichéry p"L;': ité, ct sans avoir
à rechcl'cher les motifs de ceLLe décision , il f:lut remarqu e!' j O que p:l l' ledit arrêl, la Cour n, p Olir la pre.
mièrc lois) ju gé conlrairement ~1 ln j ul'ispl'udcllce una_
�-
326-
nime des tribunaux français de l'Inde ; 2' qu e les tribunaux ang kus nv:ucut éga lement décid é jusqu'à cc
jouI' que la veuve Îl1dlCnne est hériti ère de so n mari
dccédé sans postérité mâle; 3° qu e les auteurs Îndous
sont unanimes ù ce s ujet ; 4° que celte nouve lle jUl'ispI'~dcn ce parnÎt avoir pOUl' )'ai soll principa le la rectifi ..
cntton d'une préte ndu e CITCUI' d e ll'aclu c ti o n qui nurait
été commise pa,' Coleb,'Ooke c t les in terprètes les plus
compétents; 5' que la lo i qui fait de la l'CU ve l'I, éritièrc de
so n mari décédé sans e nf..1ots mâles) n'a rien d c contraire
:lU~ mœurs ct aux usages de "lnd e, oi.! l'on voit qu e
I~ femme ~1 'es~ nulle ment pl'ivée du droit d 'avoir des
ùl eus partICuli ers ; 6° enfi/l ) que cons iderer déso rmais
ct malgré tous les précéd ents, la veuve indo li c co mme.
un e s imple usufruitière, serait non - se ul e ment co n s~ ..
crer contrail'ement:'1 la loi mor nle sa suj étion Cl sa dé-
penda nce, mais aussi J:1 Lenir Ù jam~i s c!nns lIll état
cx cc~s if de, dé.gradnLion ~ t d 'infériorité qu e n'olll pas
admi S les Juriscons ultes Ind ous eux-mêmes i
Par ces 1~10lils, le tribunal , jugeallt. e n m:1lièrc civi le
et en prelU ler ressort, dit e t déclare l\Ianjintllaïk non
r eceva ble et mal food é da ns sa de mand e, l'e n déboute
ct le CO ncl:lffiO C a ux dépens , d o nt distraction au profi t
de M' de Na nteui l qui l'a r equise a ux o rrrcs cie clroil.
Ju ge président :
E SQUE Il,-
ni.' pub!.:
/Jo UN""
La Coul' , sa ns se dé(x,rtir d e la haute sOlgcsse (lui préside
li ses déci::. ions, ct sa ns sc pl'éocc up er de ln nécessité mOl'ale
où elle se trouvait de l' :tI'3c tel', Sinon ex pressément , du moins
virtu ellement, un précédent arrêt, celui du ' 4 se ptemb,'e . 869,
rendit 1':llTêt qu 'on \'a lire , On y verra qu 'ell e con firm e le
-
32i -
du 'i7 août 1 867, une hypoth èque SnI' ladite maison
ct le créancier .~:ljaniapollllé ayant rail sn isi l' cet im·
meubl e pOOl' arriver au pa ycm(!llttlc cc qui lui cst clll,
l\[nnjininaïk a formé (l Cvêlllt lc tribunal un e demande
en <.listracLÎon , sOutennnt qn'il :l" aiL ln propriété de la
maison saisie, co mme seul ct uniquc hcriticl' de T :IIl·
davara ya naï k;
Mais, attcndu qu e led it Manjininaïk n'est qu e le pctitfils de ce dernier par sa m èl'c Soundil'amallc;
Atten"u que la loi ind oue n''' ppelle les Gis de Glle
â ln success ion d e leu!' grand- père m;1 terncl qu'il cl ~ raut
cl? veuve ct d e fi ll es j que vainemcnl encore, l'appelant
v~ent a\',J n cel', qU '~ll ga la ma l1 e 5 n'avaÎt qU '1I1l droit
d usurnut S UI' la maison cn qu estion ct ne pouvait paL'
suite l' hy poth équ er j qu'en effet, Ics aute urs ind ous 6
sont d 'acco rd pour rcconn nÎtl'c quc la liIle qui hérite
de son p è re ou <l e sa mère, a la propriélc pleine ct
cutièrc des bi ens 'IUt lui so nt laissés i
Attendu fi L1 'Angamalle lie co mpara ît pas ni pel'sonn e
pOUL' cli c, gu oiqu c réguli èreme nt assignée;
Par ces motifs, e t en écartant ceux du premicr jU fTc,
la Cour, np rès cn avo ir délibéré donne défau t cOI~tre
Angamalle non comparant ni personLlc pour clic j ct
stalUant S Ul' l'appel in tc rj eté par lalljininaïk du ju.
gem c ~1t rendu p<11' le tribunal de première inst;1l1cc dc
Pondlcll(:l'y le Lcr scptcmb,'<' 1870, COll firme ledit ju.
ge mcnt pour so rti" son pl ein ct enliel' effct ; co nd;lInll c
l'appelant à l'amende e t aux dépells, avec distraction,
etc.
Pré:, MAzE n , conseillel',-M, pub,: L ,l UDE, proe, géll,
J
jugement dont est appel, mais pal' d es motil s au tres qu e ceux
du premier juge, Ces de,'niers n'en consen 'cnt pus moins leur
"<lIeur doclrinale ,
Ouï, clc.;- Vu ) cie. ;
Aue ndu qu'Alamélamalle qui av(!it hérité cn, "888
,J'une moison laissée pCl/' son m,ari, le iommé Tan ...
davaray""aïk, '11101'1 SW!S descendants mâlcs, est elle
même décédée en '1 867, laissan t
pOUl'
hérilière sa fille
Angamallc;
Allendu que celle dernière ayant consenti, it ln d~te
NOTES
r Au Bcnsalc. ces bicns ront l'clom' ;III'\; héritiers CJ ui les
aurai ent rec ueillis, à d éfa ut-d e fiU e, c'cst·:,·dirc, si la fille n'cut
pa ex isté ;\ l'Oll vC I'llIl'e ll e la succession, \\ Suivant Jimllta
V.. hna , dit Th, Stntl1Sc, J, ch, VII , p. 161, la s ll cce~::.iun
1
Il
�-
328-
ainsi .1cquisc ;\ la lille n';lppa l'licnt pas comme Stridhana au
m.. ri sUl' viv,mt i elle ,'cvient ;1 ccux q ui l'aur:,icnt ~Ipp ,'é h cn
d ~c . si ht fill c n'en avaitja ru ais été in ves ti e . (Jill!. V<th. ch .
XL, sect. 2 § 30. Dig. tom. Jl f, pp . 494, 497 - J)a.yncramn.
,sllllg"(l /J(t , ch . J . sect. 3 . l\lais les aut eurs du midi la W ill·
prenn ent (Ill succession) dans le Stl'idhana , ct la tl'an smettent
conformément aux règles spéciales à cc genre de propricté. Il
:1 Scion la doct,'inc du Jlliu(cJhara sui vie depuis des-siècles
dan s le sud de l'Ind e.
:} Celte raiso n est péremptoire .
" Si 1:1 vCllve :lvaÎt simplement recueilli l' ustlf/'uit des biens
de son époux, qui donc cn a "~l it recueilli la 1l1i e -pl'ojlri~lé?
évidemment les (j eux fill es: L\1nnjininaïk , (ils ct h ~ ri t i f! 1' de
l'une d'clles, ~u r:.it cu d.'oit, au décès de sa mère,;'. un e
moitié se ul ement de la maison. 1\lai5, dj;.,ait. il , A n b~ m ;d l c est
" eU\'c, ct, P;\!' suite, il1c:lpa ble de succéder. - C'e!)t 1;'. une
erreu!' . Il ii.lUt co nsidérel' la c;.p;.cité des J. t!l'i ti ers ~u morne llt
ot. s'ouv re la succession. Or , ;'. ce mom enr-I:'., les d e ll ~ filles
étaient ù peine nubil es, ne l'étai ent peut- être pas . Le urs uroits
se trouvaient it'I'évoc:t blement fixés, qu els qu e ru sse nt les événements ulteri eurs. N O LIS a \"ons, bien enlendu, )'aisonll é dans
J'hypoth èse Où la VCU\' C, ainsi qu e le fJl'étend:.it l'appelant.
e ût ci té seulemellt usufruitière; llIais celte hypoth èse est contraire au dro it indou. L:. ve ll ve :I\'ait he'ritc' d e la mni.fOll,
comm e dit la Cou!', et eD a,,:.it transmis la pl'opl'iélé ;'. sa fille
Ansalll:llle, seule h::r bile ;1 Illi sllccédel", C:lI' le fils de la fiUe,
ex: l\J:lIlji ninai k, n~ :J/'ri ve clans l'ordre de succession :lU Stridhana IEcole cie Bénarès) qu 'au ll'oisième ran g, soit, après
les fill es et les (i1les de fill cs . - V. AJa ll, d u cil' . iltd . Ch.
lV. § 4 , pp, J7' e t ' 72.
li Ce n'est pns d'An{JanJo l!c qu 'entendait parl e!' l'~,prel ~.nt;
c'cs t (l''/I/améla malle, « Celle,ci, dis'lit.il , était simple usufruitièl'e de la maison i à son décès, l' usurruit s'est éteint :
elle n'a donc pu tl':.nsmett.'e au cun dl'oit à S:l fill e, et l'immeuble m'es t reven u pal' l'effet de la loi en pleine prop,·iélé.
Quant l. l'h} potbèquc, ellc es t l'tld icalcment null e, ca r, pOUl'
conrél'er ""Iable hy polhèqu e, il f.'Hlt être pro» riétai l'e, e t Anganwllp. ne l'éta.it ni du cirer de sn mère, co mllle j e J'ai démontré, ni du cbefde m o n grand-pt~l'e que scul j e .'c présc nte. IJ
'l'cl était, dans toute 5:1 rO I'Ce, le sop hisme de l'appel'llIt . :!".a
Cour ne l'a ni compris ni réruté pal' suite d' une con rusion de
nom.
(i De recole de Bt/nares. - Voy . ci-dessus Note 1 .
82' An nf:T
Audicncc du 2G déccmbl'c 18'1 .
les arrière petites-filles succèdent-elles ail s/ridhana
de leur bisaïeule ? Ont-clles Ilile rése/'f'e légale
dans sa .Hlccession, et lorsque la déj;wle Cl iflS~
titué son lIlar ; pour légataire unù1ersel, pewltnteL/es auaquer Le testamellt, en invoquallt le, art_
91 3 et 9 g d u Code civil ?
Entre
C\ NDA SS A'IYN,\ïK ,
appelnnt, compnrallt pal' 1\ [0
POllnoutambypoull é 1 con seil agréé 1 d'ulle part j ct
'J'ANI>AVA NA i' K , intim é, comparant pal' MeCoyindassamy,
conseil agréé, d 'autre part ;
Ouï, e tc.;- V u ClC.;
Attendu 'lu e le p rem ier juge en s'nppu y:mt sUl' les
(li!'position s d c ,'a1't. 9 13 dit COdCCl.v" en a fni t unc faussc
application ; C]u 'il s'agit dan s ['('spècc d'une succession
d'une nalUJ'e pa rticulière J spécia le :l UX Indous, COIl1~
posée u n iqu e ment de biens lrùlhana t laquell e Ile
saurait être régie par la loi rl'a[J ~ aisc, mais bien par la
l oi du pa ys;
Attendu CJ.u ' il n'est pas co nt es té, qne les biens fui sant
J'obj et du procès proyienn ent d ' un Slridhana, ct CJuc
l'intimée, Pél'iamé, r eprésentée pnL' so n luteul' rl'anda·
vanaïk, est l ' a1'l' iè re -pc tilc- ~lI c d 'Ammémoutto ll , testatrice, dont ln s uccession ra it t'o bj et du litige j (IU' il y a
donc deux po in ts il. examin er 1° si Pé ri amé a qlla1ité
d'héritel' pal' rcpT'éscnt:llioll , et 20 dan s le cas olt elle
aurait cette CJlI:ll ité, s i la tes tat l'ice a pu va lablement
disposcr paT' tes ta me n t d cs biens contestés ;
Allendu qu e d 'a près le J1Ii1avshara l'ol'dre de succession p O Ul' les bi e ns pl'O\'c nant d 'lin S{l'iclhalUb ('st
régl é comme suit: 10 les filles; 2' les pelil cs-fillcs ; 3'
�-
330 -
lqs petits-fils par les fi lles ; 4' l es fil s , Ci e" sans que
1\ lrrière petite- fi ll e soir. dés ig née co mme héritière dil'cele; qu o chacun des hériti-ers exclut les héritiers des
l':lngs su bséquents; qu 'en outre ) les fem mes indoucs
pelln'ut d isposer il litre gratuit ou à LÎlI'c onéreux de
Jeur Stridhana j qu e dès lors , tou le successioll par représentation est impossi ble;
Attendu que ) ces principes éta b lis ) Péria mé n 'étan t
qu e J'arrière petite - fi lied 'Arnmémoultou ) n 'est pas héritière de celle dern ière j qu 'cn outre] les bi en s fai san t
l'obj et du testament du 12 déce mbre 186 3, co mposa nt
un Stridhana, la testatrice a pu va labl ement cn dis poser
en faveur de son mari, ces bi ens ne pouvant donner
Jieu ù une l'ésen 'c léga le j que c'cst don c sans droit ni
qualité que 'l'and"vanaïk a demandé l'annu lation du
susdit testa ment j
Par ces motifs, la Co ur, après en avoir Jélibél'é,
r eç.oit Ca nuassa my en so n appe l du juge ment rendu par.
Je T'l'ibunal de première in stance d e Po ndichéry , le Il
septem bre 1871 ; infirme c t m et à néa nt ledit ju gement, ct, disant droit au fond , maintien t le testament
du 12 décembre '1863 com me bon et va la ble, Ammémouttou ayant pu l é~ l e me nt disposer des immeubles
cl des objets mobi lteJ's ou bij ou x co mposa nt son
Si rid/l ana ; cn co nséquence, d éclare Tandava na ïk èsqualités, non recevable e l mal fond é dan s ses d emandes,
fin s ct conclusions, l'cn débo u te ct le condamn e aux
dépcll s la nt de première inst.1 nce qu e d 'appe l , etc,
CIIA'f11 ESTÈYE,
prés.-
DE LA NGLA RD ,
subs. le proc. g.
83' AnntT
A,uUCllce clu 11 sc) •• cmbl'c IS,Z.
Toltt ce que possédait de son vi.,allt un commun Cil
biens es t ccnsé appartenir ft la COlllflUlIlawé, sauf
la pl'e,wc conlraire; /liais ceUe l'I'euve est Il la
charge de [' Itériliel' , el les JUBes ne salit IJas tenus
de l'ol'donnel', .<'ils tl'oUl'ent dG/II les fails et cil'.
COll.< lançes de la canse des él éll/enls de cOI/I'iclion
suffisants p OUl' l'elldre inutile Ill! illter/ocllloil'e,
(JU IIiSPHUDEN CE
CQNST.\NT E , )
Les trois r.. èl'es Cni l. l~c nr,: C ll o No o n O AC fl R, f(!; STO CIlO;-.'DOIl.
ct DOU I\ C ,\C II OI\O~ I~ D AC U);, domi ciliés à Ch:lndcl'nagOl',
vi vaient cn cOllll11tlnau té depuis le décès de leul' père Coilècllc;
l'a iné ét:t it , com me Id , le cher de la commllll:t uté . Il avait
obtcnti un emploi de com ptable che!. les AlIglai" , et , à ceUe
occasion. il ava it. scloll j'usllgc . \'crsé UI1 cau tionnement de
D AC II E
1,000 roup ies, ent re' le') mai ns de l'lnsénie lH" SOll '\ les o rdJ'c ~
duquel il était placé. JI m OUl'u t sa n'l postérité J laissan t pOlir
hél'Îtièrc Sil vC lI ve Lo d imonic Dachie . edlc-ci pl'ovoqUJ le
partage de la co mmlln:lu té devant le Tribu na l civil de Chandernagor . P:Uoi de co ntesta ti on SUI' le rt>nù ; mais, d' une part
la ve uve l'éclam ai t ;'t ses ueau x- rl'tl'CS les bijoux lui appartenant dont ils S'ClilÎ(' n t emp al'és, sino n 1.1 V;\l elU' de ces bijoux
ou 4 0 0 )'o upi es; J 'autl'e part , I\..cslo Chondol' et OQlll'gachorollc non·scul emcnt l'èJusaient de lui l'C)tilucl' lesdit'Ô hij OU'l:", mais cncol'(' entendaient fai re cnll'(' r dans l',lctir de la
cOnlmun>luté le ca utionnement cil" 1 ,000 l'nnpies. Le Trihunal,
parj ugclll cnt rlu '),7 dt~cem l)J'e IR7 1, don lla ga in dc cause ft
Lockimonie Oachic S Il I' tous les points, 1-\ ppcl, et ln Cour',
émcnd ant la décision du premic r j llgC, rend it l\ lI'I'ê t que nous
publi ons ,
Ouï, ctc. ;-
Vu ,
Atte ndu
d 'apl'è la loi ind ouc, IOl'squ 'il y a com·
lJl1 C
ClC . ;
munauté entre plu sieul's individus, la présomption est
�-
332 -
que les biens, meubles,e t "nlU e uule~ posséd és pnl' ~haelln
des commun s font partie de ce lte comlllumullc ; que
c'est don c i. celui qui pl'éle nd qu c les biens en queslion lui sont pro pres, de fournll' la pre uve qu 'ils ont
été acquis sans l'emp loi d es ronds communs ;
Attendu que Lockimoni c Dachic, qui ne con les te pas
<Jtl ' i~ y ait cu co mmuuauté entre les appelants (' L son
lUan Coïlèche Ch o ndol' Dac he, ne fo urnit pas la preuve
qu e la somme de '1 ,000 roupi es pal' e ll e r écl amée ail
npparlenll e n propre ù ce dernier ; - 'lu 'cll c demande,
à la Vél' Îté , il établ ir ce 1~'\i L pa l' témoins) mais que les
pièces versées au procès ne pCrmeltCllt. pas à la Cour
d 'ordo nner ce lle enqu ête;
Attendu ) dans ces c ircons tance , que c'cs t à tort
qu 'il il été rai t droit pal' le premier juge aux pl'êlC II~
lIOn s de ladite Lockimonic Dac,hie j qu e ces prétenlions.
doi vent être repoussées avec d'aUl ant plus de raison,
qu e Coïlèche Ch a nd aI' Dache éta it le c he r de la communaulé, el, en celte qualité, ava it la li brc dispos ition.
dcs l'o nds commun s j
SUI' les bij oux également réclamés par l'in timée,
Adoptant les moLi rs du prc m ie r juge 1
La Cour, après Cil avoir délihéré, statu ant sur l'a ppel
i nterj eté par KestochondoL' Dache ct Dourgachoronc
Dache, du juge ment rendu pal' le Tribunal de premièl'e insta nce de Chandcl'nago l', Cil datc du 27 dé ..
cemhre '187 1 , confirme ledit jWJ'c mclt t j émcndan t
loutcrois SUL' le chef des mille ro~ pics réclamées pal'
l'intim ée CO ln111 C biens propres de so n mari , dit que
celle somme fait parti e des biens de la communauté
qui a exis té en tre les a ppe lanls ct Coïlèehe Chondo.'
Dache, ct doit, paL' suitc, êtL'e co mpri se ùans la masse
à partager j o rdo nn e la rcs tÎlu lÎon de l'amenoe con..
signée, compense les dépens de première instance ct
J 'appel.
l\i .:1zlm, prés. p. 'l., DB GU 1 GN~ ) ll OULL E Y-D Uf'AllC ct
ESQ UEU, conseillers.L.~ U D E) proc. sénéral.
----..=m~m~-----
84' AURET
Auclleucc clu 23 deccmbre Hi':J .
La donation en d/'oit illdou est-elle soulI/ise allX
l'/'esC/'liJtiolls des a/'t . 931, 93:J et 93', ri" Code
civil?
P gnlANAYAGATAMALL E cL fhLAMUU I.B
contre
R .\ )IASSA-
MYM OOÉLY.
Oui , ClC,; - Vu ) etc. ;
Allend u que })él'iana .l''' gOlalllalle cl Ilalam".lle ont
assigné Ramassa mymoJélYI lcul' pèrc 1 p OUl' se voir
mettre en possession de ccrtain s meubles et llllll1eublcs
énumél'ésen l':.jo urne mc nt c t à cli cs lêgués pal' AllaméJamallc, leur mèl'e) sui v:lntleSlamenl authenLÏ'lue du 7
Illai 183[. ; IcsJi ts immeubles appa.'lenanl à latlile Alamé·
, 9 ,'
la mall e en vertu d'un e donation du 28 novembre '183
Attendu qu e cette demand e il été accueillie par jugement rendu pal' défaut co ntre l\amassa mymodcly pal'
le rrl'ibun al de pl'cm.ière instance de Pondichéry) en
d. le du la "vl'i 1 187 l ;
AtLcndu (l'I C S Ul' l'oppos iti on fo rmée pal' Ramassam ymodél)', :'t l'exécution de cc jU(1'(,lllcnt, le 'rl'Îuunal ~Ic
Pondichéry par son jugemcnt cgntl'adictoil'C du 2'1 aVL'i l
'1873, a ucclal'é null c au iniliu la don at io n tl u 28 novcmbre 1839 ct Italllass:\luy modély scul cl vé ri table
propri éta ire des immeubles cL mcu"blcs !;\ÎSrlnl l'obj ct
OC la demand e;
Atte ndu 'ln e P él'ianayagalal11alle el llalal11hallc onl ,
pal' ex plo.t du 16 j u illet 1873, in terjeté appcl de cc
jugement ; - qu 'ù l'appui <l \! Icul' appd, elles pl'~
tendent qu e l'acLc du 28 nove mbrc 1839, cOllsti l uC un
pacle de famill c) et non till e donatio n so umise aux
101'lnn lilés des al'l , D3 1 cl 932 tin Coele civil ;
Attend u 'lU e l'a l'l'cl don l s'agit CSl.,,'gn licI' en la 101'l1\c;
�-
335
334-
Olari nit co nsenti ù l 'acce ptation cie ceLLe donation , Ou
Au rond ~
Allendu que, l'acte d e 1 83 9 eo nstill1e bien réelle men t
Ulle dOllaltoo, ct que lelle a été aussi la commuue intention des parties ;
Qu :cn eflet, o n y voit fi g ure r to us le élé me nts d e la
donatIOn ~llt,rc- vds j (!ue la g ra.tuité, le dessaisisse ment
actuel ct lITcvocablc lormell t biC n les ca rac tères essen ti~ l s de ,cc con trat; qu'il s'agit don c SC UI CUl Clll d'cxa-
a~lc es t ".al:lblc en tant qu e donation ;
Atteudu , qu en droit IJl doll, 13 donation u'cs t pas sou·
mlDcr SI cet
mise ·!i.u~ m.ên~c~ f~rmalités
fi. ue
ce ll es prescrites pal' le
Code civil ; qu a1 1l S1, Ja donati on est va lab le pourvu que
le~ ~o~mcs obseJ'vées pal' les parrics aien t iré d'ulle pubbcile suffisant e pOUl' assurer so u l 'authent ici té'
Attend u que dan s I"cspècc, la don :ll ion a é~é f..,ilc
sous se ing privé, en présence dc témo ins, Je 27 no..
,'cm bre 1839, ct acce ptée par A ppa vo u, c urate ur de la
donatan'c; ct qu e le lendcmall1 , 28 novembre cc t acte
a é té d ép osé par les d on a te Ul's, en l'étud e du 'tabellion
de Pondich éry,
cl
transcrit au
bUJ'Cfl ll
dc la co nscrvation
des hyp oth èqu cs, SOllS la d aLe du 30 ao ût 187 1 ;
Atl~ ndu que Ic.vœu dc la loi indo ue, qULassuj ettit les
~o.naltons à CCI'ta lnes rO~' lU es aujourd'hui inusitées, a
~tc suffisamment rempli par l'auth ent icité qu 'a donnée
" e t ac te son d "pôt en l'étuu e de n ota ire p a r les donateurs eux-mêmcs, consacra nt ain~ i ln do nation '
En cc qu i touche l'acceptation ct le cléfaul d ·a u ~ori ..
snlion du mari:
At,tendu que la d on:1lj~n a é Lé :1ccepLéc e n termes
C:Xp l'CS p:lL' Appavou , se di san t le curateu r de la femmc .
Atle,)~lu Cj~1C
J'acccpt.ation
pcu~
êtrc It:ga lcment
filil~
p a r un lontlé d ~ 1'0U"OIl'S; que rien n'étab lit quc l'ac-
ceptaliOn rut ('le b i le' sans mandat; que le déf.'lU t c.! 'nn~ exc ~ll a m i nl:l~c de l'acl,c de la pl:ocu ~,~tion ne vicic poin t
1aCl.e;-: que des 10l'sl J acceptatIOn (aile par mandnLn irc
équn'a~rHl à ccl~c qu i au rait .été (~\ilc pa l' la donataire
c ll e-mc~l~" malS que .ce~l e - c l Il 't:.tant pas au torisée pin'
son mnl"ll 1acte n'e n Clill l pas mOll1S entaché de Iltdlité'
Atte ndu , en effet , qu'aux tel'mes d e la lo i la dona:
fion .cnLrc-yi rs d'imm eubl cs (;lite au pro fit d'une femmc
marIée sans (lU 'il soit men tionné dans lc contrat que Je
q?C! SUI' son refu s l," fc mme ;~it é.L~ nutol'Îst;(' 1?;1 ~' jl1stice,
Il a p:lS les C~ l'ac tc l'cs consttluUls d ~ la v:d ltlllé d'ulle
(Ionation enl re-vifs i
Mai s attend li , C
]II CIc déra ullJ':lu lorÎsntion de ln r(' mm e
pal'. S~ 1l m<l l'i co nstituc Il?11 pns une null ité radica le,
l,naiS Sllnpl cJll cut UL1e u~1\llé l'claLÏve; - que le pl'in cipe
c.ta nt q l~ e la rem mc m.an éc peut toujoul's I":lire sa condi.
lion ll"l cdl c ul'c) le légIslateur n'a pu vou loil' attacher ail
d é f~llI t d'autorisation maritale unc peine nussi sévèrc
CI u," cel! e d e la null ité crglt omncs de l'acceptation ;.q u 'en
c{let, 1 al't, 93 ft Ult : Le, (emmc mariée ,w 1Jourr" , ' ,
mots qui nc peuvent être assimilés il ceux: sont mûs de
tllr~it, et démontl'cnl que l'in cnpacité est pUI'cment rcIn t,\'c i
~ tle nd ll ~~l e, cC,uc opini?11 cst.cons:lcréc pal' plusieurs
nlTc lS relatd s a 1 acceptatIOn fa Ile l'nI' un mineur saus
l'au lorisation l'equi se j
Auendu que si l'on admet que le dér:l ut d'autorisat ion
du mari n'cntrittnc '1u'un e null ité relative il s'ensuit
Clue la do.na~airc ou ~~s ayn llls droit pClI vcnt )lui opposer
la p,l'eSCrlp tlOll de di X ~n s l'CSSOl'l fH1t des dispositions
de larL. 1304 du Cod e C I\' , ct qu e la Ilulli té résultant du
déraut d'nccrptntion régulière est pleinement couvcl'te
le. l1l;ll'in gc de J~intimé avec A!:lmcilamal lc aya nt ét6
dlSSOllS le 20 mal 18't3 , époque du déeès de cette drrnièrc;
~llCn~l1 gu e vaincmcll.l Ram nssa mymodély prétend
'lu Il n a pas eu connillssallCP dc la dOIl:ltion dont
s'n~!t ; _ qu>' résulte d'un cenificat déli vré p:l r le ta bellion Sou ccapo ull é, SOll S la date du 22 juillct 1873
Suc l'intimé s'es t I" it d élivl'e r le 7 révr icr 1846 lin extl'ai;
lU lcs.t:\lnenl.dc sa remme Ala mélan-la llc) dans lequ el il
est raIt m cntlOn de la d onation du 27 novembre 1839;
Attcnd? qu e SI Han1assn lll ymodély possède actuellement les Immeub les , obj eLde la donation , cc n'cst évidemment q~l ' Ù I,i trc pl'éc::l il'c, et '1l~ C celte posSCSSiOH
a no.n donuno s .cx pilqU:lIll pal' les liens de p:u'cnlé des
pa.rtl~S , ne saur:u LCOLlSllLUcr un des clémenls Je b presCl'lpllOtl ;
Au e ndu ) e nfin , 'lu e la donati on rai te a" l" 'O UI d '.\la-
�-
33G -
mélnmall e n'a pas de cause illicite j qu 'cn remontant i't
son orig ine elcn examillant les actes qui l'o nt précédée
nota mment l'acte de visly du 25 no ve mbre 1839 01;
"OiL que les douaLeurs Soup l1l)'" modély c~ SinnoumoJ ély
o nt cu pour out ,lassUI'cl' J'avenir de la femm e eL des
rnfants ùe leur frère Uamass:un y moùé ly, cL par sui te
de cc dernier IUl4lllêmc, dont la pos ition était obérée;
Attendu qu e le tes tament Hutllcnliqu c fait pal' A lamé·
Jamallc, en lavcUl' des appclallLcs, ses l'il/cs, cs t régulier;
que la testatrice po uvait disposer des immeubles ~\ clle
oppal'te uant e n ve rtu de la do nation ; que du l'eS le cet
ncte n'es t pas critiqué pal' l'intirn é;
Par ces motifs, la CO llr , après c n avoi,' délibéré, s ta·
Luanl sur l'appel in terjeté par PéJ'innayaw'tumalie et
Oalamballe, du ju gement l'clldu pal' le 'l' I'ibunal de
première in sta nce de Pondichéry, 'e n date du 24 avril
18i3, infirm c ledit ju gemcnt ;· c t f<l isa nt cc que le
pre mier ju ge aurait dû f:\Îrc, déchar'gc les olppelantes
tics cO lldamn aLio ns co ntrc c li cs prono ncées; declare ré-
gul ie l's et valables la dona Lio ll de 1839 cLle tcstamellL du
7 Illai 1843; condamnc, en co nséquencc, Ramassal1lymodcly ù mettre les :!p pcIanlcs en possess ion des mcubles
el im meublcs à elles légués p:! " leur mère, ct cc dans la
hu itai ne de la sig ni ficat ion du présent arrêt; ordonne
(lu e H.am;lssa mymod ély rend ra co mp te dcs "cvcn us dcsdits imeubles dcp uis la majol'ité des ap pelantes, époque
il laquelle <1 dû cesser l'usufrui t du lUtcur naturel cL
lé!!a l ; ord onn e la rcstitution dc l'am en de co nsÎlYnéc cl
VI
l' . '
0 , ,
vu a qua Ite des pa"lI cs, com pcnse les dépens.
l\ Ltl.l~ n ,. prés. J) . i. , CnO\ EL , co ns. p. i. ) O F. GACON,
co ns. auditeur p. i .- Proc. gé néra l J). i. : C Jl A.\ IJlESTÈVI! .
-
33ï -
ct ù'll llLre pan Alamélam.llc, rem me dl' Ramasso myJll orl ély, tous Tndiens indigènesj - que 101"5 de "occupation française ) Ic Gouvernemenl g:l l'flllt iL<lUX Indiens
C]u "ils Sel'a Lcn t ju gés scIon les lois cl coulllmcs de Il'urs
cHs tes, ct qu e celle promesse a été de llouvrau consac rée
pal' "art. 3 de l'al'rèlé du Gouvernement , du 6 jal1\'icr
18 19, 'p0n an Lpl'O111 lll ~a lion, de ~ l lI sieul's Cod"s rra nça is
dans j Ind e; - ~lle dans 1 espccc, les partteS n'(()'ltnt
pas décl",'v sa soumet/l'a ci la ü'yislation (ranç(tise, les
IOI'mes ci e la dOl1 ntion e l la ca pacité néccssait'C! pOU l' la
contracter étaiell t réglées, non pal' les dispositions du
Code eiv., ?/wis l'ct>' celles de l(t loi ùld01;a, dont lB
pou1'yoi ne ,'olèYo par l'illobm'yatioll ,; - que l''' n'êt
attaqué Il 'a dOLl e pu " ioler les dispositions du Code eiv"
Rejette, eLe.
!lIU , D EVIENNE , prem ier prés, - BAUDOUIN, r,pp, B ÉDAu nI OES , prc m. av. gcnél'al (concl. conC). UESSON
ct GOD IN , avoca ts.
Ram MS:l11l)'11l0dély s'(>st rmu·n l en C;lss:l tio n nntre cct
al"l"êt; mais la CIIIII" suprêmc, Chnrnb. civ. , a rendu le 5 .n'l'il
1R76, l'.uTê t ~ lI i\ . NOliS appelo ns l'altention du lecteur sur les
molS «ue nous .\\o ns f:.it imprimel· en ùaliquc.f.
L\
C OU R, -
SU L·
]es trois moyens de pourvo i tirés de
la \'iolat ion J es al'L. 93 1,93 3,93\
ct 130\ du C. eiv.:
AlI cndu cJu e hl donation nllnquéc e.st in tcrvenue ù
Po nd ichéry enLre So upl'llya llloclély ct Silll1oumodély,
22
�-
8j' AIlIlÊT
Alldience du JO luai 18)·1.
L'arrêté dll1 3 jall.ier1 855 fi e .l'applique pas (/{u
pagodes ou pflgotins qui, antérieuremell t ft sa
da le, s'administraient SC/li S l'intervention du domaine'.
R\'\'GASS'\"YCHETTY e l
p:lgolin de
.,dmin is lralcurs du
appelants , co ntl'e N.HT.!n-
SA " Y.\ YEn,
Pau i I'3 ca l i~Hna ll c,
:'.\\'.\RAVOliTER el co nsorts, int imés.
Ouï, etc)- Yu Ne . ;
Auendu qu e c'est ù ton qu e le Tribun al de première
ill Sl:lL1CC de Kal'ikal a , par le j t1 gcIlU'll l dont es t :lppcl/
rend u ent re les parties t'Il cause, décidé qu e l'alTèlé
de 13 jauvier 185j, qui a abrogé les actes constitu tifs
p ar lesquels "ad minÎsll'al ion in tel'venait dans la ges Lion
des ,biens des pagodes ct p:lgolins, s'n ppliC]lI c Ù lous
les Etab lissenwnLs de celle nat ure indi s tinc tement j que
cct :lnêté ne com prend que les p:lg-odcs pla cées au
moment Ol! il n été l'endu san s l'ad milli stration du domaine, niu si que ce la ressort de la Jl1 ani èl'(> la plus rol'O1 elle de so n art. 2 1; qu e la COli l' dc céan s "a to uj ours
compris <l Însi ; qu e la seule qu est ioll au procès est
celle de savoi r si Je pagoLill de P au il'aca li amall c (-ta it
nrw.:l'ieUl'eIllC nL à 1855 SO li S l'administration du domain e pour que son co mité soit aujourd' hui composé
de ciuq membres ;
Attendu que des pièces mi ses SO Il S les ~'e ux de la
Cour, il rés ulte suffi:':l mmCnL qu e l'aùminisll'atiou du
dom nine n 'a jamais géré les bi ens du p;lg'otin dont il
S':lgÙ ; que le Comité institu é pal' les l\Jil':lsdnl's de
l'aid ée a donc l'" , quel que rùt le nom bre de ses membres, d ~s l'instant 'lu 'ils n\'aiC'nt été nommés n :.gulièl'c"
ment pal' ln majorité des r eligionnaires, 2 cite!' va lablemcnl en justice ;
339-
SUI' le fon ù du procès,
ALLendu qu ' il n'est pns en élat de recevoi t' solution;
qu ' il n'y a dall e pas lieu pour la COIU' de l'évoquer ;
Pal' ces motils, la Cour, après cn :lvoir délibéré,
reçoit I-ta ngassn myc hetty ct Samyuyel', appclanl s du
jugc mcnt con tradictoirement rcndu entrc jes ptll'tics
pal' le Tri bun al de prem ière instance de 1 al'ikal le 6
novemb re 1872 ;
Em cnd ant ledi t jugement, d ~cI:ll'e les :lppclants recevab les en la rOL'me dans l'action qu 'ils out intentée
pal' ex ploi t C il dale du 10 octobre '1870;
Dit qu e l'affaire sera plaid ée ail rond , el, l'OUI' cc
faire, r envo ie les p art ies devant le TribuLlal de première in sLance de Karika l, etc,
CH .O lI' ESTÈVF , prés , ~ l\ IAlcn, Pli;'\tAV.A\'ne, P ONS, conseillel's,- IJ, DE S ICOYEII, l'l'OC. géllél·a!.
1
NOTES,
1 L'nl'rêté rendu SUl' l'iniati ve du ministre, abroge toutes
onlonnan ccs, disl)ositions ou instl'uctions réglemcnta ires, entraînant dil'cctement ou indil'cctcmcllt "interventio n du gouve rncment ou d'un fonctionnaire qllclconqu e dans la percepti on ti cs l'cvenus, la ,'égie J cs biens ct ,'adm iIlÎstl'JIÎ OIl intéricurc des p:lgodes , Son ,-H't, 2 cs t ai nsi conçu .' ~ Il scra
nommé p ~u ' le GO UVC l'l1CUl', en conscil , pOUl' chacune des pasodes p /ace'e \' act l/cllemenl saUf L'admillistmtioll du domaine ,
lin Comité composé de cinq membre,f, auq uel, l'cmisc sera faite
ue t Otl S les biens, mcubles ou immeubles, ct de tous Ics titres
appartenant aux pagodcs, l ) 01', le pagotin cn question, avait
touj ou rs été régi p ~U' un Comité de deux membres, élus :1la
llwjo rité des Illll',-ISdal's de l'aid ée, srtllS l'intervention du domaine; il éc happait ainsi aux dispositions de l'arl. 2, Voir
dans le même sens j'arrêt 74 bis.
2 1/ raut entendre Pal' cc mot les sectatcUl's de la di\'inité
adol'ée uans Je l'agolin.
�-
85"' AIIII ÈT (bis)
Audience du 18
jull~el
1 8741.
"]Jans le,' pays qui suil'ellt la doctrine d e Bennrù,
la v euve d'un Indien déetJdé SCl/I S descendants
mâles, mais elt COIlUlIltflauté avec des ji'ères Olt
"el,el/X , n'ltérite pas de la part du d.iji/l1t dans la
communauté; elle hérite pourtaltt des bien.'
particu.liers de son mari, à la charge d'2tablir
qu'il les avait acquis au lIw)'en de ses propres
ressoul'ces 1.
R .\~C.\DA SSALAPOUtLÉ, appelant (l\IOGuelTe) ; S,n'OUNvcuve de PIll I\)I.\SS,\M YJlOULLJ~ (Me Hcynaud) ;
}HR .\ T.HII.\LL E
l)o,"xouuÀ L.lJlOUL L ~
lIHimés.
OUI, etc; -
el
S.tiliDASS I VAC U ETTY
(I\ll) 'l'amby),
Yu, etC'. ;
Allcnd u. qu 'i l est co nstant qu e la maison sur laquelle
un él:lO'C a été con strui t ~l ppal'lCna i t. il la commu nauté.
d 'e nlre" lc mari de Savo undi .. atam" lI e ct Ses frères (les
(n'tes d'u mMi) ; qu ' il cs t co nsla ilt au ssi q ue led it
€ I.:VTC, obj et de ('instan ce actuell e, a été édifi é du vivan t
de ° Pirarnassamypoullé et alors qu'i l éta it en commun auté; que la difficulté est de savoir si celte constru ct ion a été faite excl usivement avec Jes l'evcnus ,
tluai t l)iTamassamy, el constitu.c ainsi.un I~icn paJ'lLcul'ier donl sa "cuve a hérité 2, OU JH cn SI, au contrai ..e elle a élé faite avce les fond s d e la comm una'uté, ct, comme le rez.-de- chaussée, cst resté un
bie n con\nlllO ;
Attendu que l'enquête c t la contl" enquêtea uxquellcs
il a été procédé en 1 869 ct 1870, sont loi" d 'établir
l es prc..~ tc nLi ons de Savoundi l':lt3m:.dl c; que par ]a .lccture attcnLi\·c Je ces deux documents, ou esl CO ll v:uneu
que Piramassam y sest occupé de la constl'lLCt;on en
3il -
Jit irrc qu 'il l'a di l'ifrc..ie mt'me j qu e pal' ,'Îllflurncr dont
il jO~li ssa it :'! rettg époque, les ll1 atl:l'iaux sont ~\I~ri,,(:s
racilclllcnt j qu 'il l'a ensuile habitée, en pal'lIe au
.
, 1c <.l e consel'1 :1gl'cc;
"
mOIllS,
c n y Ll'anSpOl'l:wl son ctm
mais que I:i s':lI'rêtc l1t les cOLlslatatiolls j (l'l'aucun lIes
témoi ns, pa s plus (le l'enquête qu e dl' la eOlll l" enquête, n'aHil'mc ln provcnance des ronus dont on s'est
sCI'\,j en Celte circo ns tan ce;
Que cc q\1i rait supposcr que celte conslruction a é ~é
filÎLC plutôt rlvec les ressources dc la COllllll l1n ~Htte,
d'abo rd qu 'cli c n'a IhiLq Li'ag1'and il' un immcuble
j ensuite p;;trce qu'il est établi qu e les
frères de Pil'amassamy surveillaient eux. -mGm.cs les ou~
vl'icrs ct les paya ien t ;
. ,
Q u' il est d iffici le d'admettre que SI Pu'amasso rny
côt vou lu sc co nstruire pour lui seu l ulle habil:ttion,
il 11 'Cllt pas c h oi~i un autre cm pla ~ell\c llL ,;
",
Quc si Ics co mmUIlS, pnr lcu!' 1Il(lustl'le pal'lIcuhcl'c,
pcuvcnt acqu érir dcs biens qui leur son t proprcs , f;\Ut . .
il qu 'il n'y ait aucun d OULC SUI' l'origine N ia pl'O~
venance de ces bicns ; fJlIC , Jans le cas actuel, il n'en
eSt pas ain sL; qU 'IIu contraire) loutes les présomptions
sb llt CI n.weur de la communauté;
Âttcridu q"c le (ait par Piramassamy d'avoir élabli
son étuùè à l'ét<l.CYc qui "cnaÎt d'être coust l'uit" n'cst
~"S une preuve s6rieuse contrc la pl'l~ienl ion des appcfa nts, pU Isqu e Pil'ilmassaUl'y, étan t ('11 cO lllln~\Iwu lé
avec eux, occupait, ai nsÎ' qu'il 0 11 avait le drolt lIDe
porti e de la maison co'mmu llc;
.,
Qu e le 'fait d'avoir I~\it servit' les mal{:rl:mx anclcns
il. la nou \'ell c construclion prouvc bien aussi (Pi C clans
l'intention de tous les mem hr{'s de la '~lInill c, ce n'etait
pas pOlll' lUI seul qu 'on étiiuail un étage SUl' "immeuble
patrimon ial ;
Auc ndu , c n(Jn , que d'une lettrc pOl'lan t la date dll
12 septcmbre 1860 écrite pll r , Pirama:->su1l1)' Ù '.'un
de scs rl'èl'es, il résultc (Ille cCI'I :un s l'eve nus des IIn~
meubl es comllUlll S ont indubitablement été cm plu)'ls il
la construction dont il s'ngit 3 , .
, .' , ,
Pal' ces mOlifs , la Cour, npl'l:s cn aVOI I' dclli)l'I'c t
donne ac te il Sam " assil'aclicLl Y de sa déclanllioll el
c'est
déjù commnn
1
1
�-
312-
ordonne sa mise hors de cause, Sa ns dépens; donne
acle é"a lcmcnt il P o nn o ubalapo ull é, panie de
M' T a:' by" de cc qu ' il déclare sell l'appOrler it justice ; pOUl' le proul ) dit. qu 'il a été ma~ jugé, bien appelé du ju ac lllcnt l'cnclu entre les parties Cil ca use pal'
le Tribunat d e première ins tance d e Karikal le 26 août
1871 ; laisant droil audit appe l, in6mlc le s usdil jugCJllCllt. ; déboute, en conséqu e nce, Savoundir8tamalte
de toutes ses demandes) fins el conclusions, e l la condamn e en LOus les dépens, etc.
})rés. : CJUl\IPESTÈVE- IHA7~ER)
cOlls cillers- SClIJ.NDLEIl, cons.
PnN.lVAYRE ct PONS)
aud. subsl. Je proc.
gên.
86'
ARnl~T
Audlellce du 10 octobl'c IS' 1.
Au Bengale , les luiriliers présoll/lit1s Olt àjlll/ir ,
quoique leur droit soit il/ccr/a;n et pl/rell/elll él'entuel , peuvent attaquer par ticrcc-oliposilÎOn lIll jugement rendu contre luvenve dll ci e cujus, lorsque
ce jugement cOlI/prolllet la jortl/Ile ql/C La 1'ellVC
ndministre.
OIlIlOI~ CIIOnO:"iXE CtGOPAL CnO'iDOn Sp.l1cA n1 appcl~ nl s,
contrC TAI"lA:"II OX LE DA CHI e. ct DIl OIDI OOj.CIII:. i\~OUGu\', in-
NOTES.
timés
1.
Oui , c tc j-
Vu , etC' j
Attendu que pal' un ju gement de dl,f:wt rendu pfll' le
1 Voilà bien le princi pe, mais que de difficultés dans J'application! En général , les écri ts manquent, c l le juge sc trou ve
dans la nécessité d'Ol'donn er une enquête. 01", SUI' le tel'rain
de la prcuve testimonialc, la vcuve est presq ue toujours
battue; elle n'a. )Jas les moyens d'acliou dont ses beaux.fi'ères disPQsent.
2 On voit que kt Cou!" a tout-à-rait alxmdonné son arrêt
~ e , 869 "
3 Ceci est concluant. Quant au rait ét:lblj par les dépositions des ouvl'i ers S~tn s doute, que les f.. èl·cs de Pir:,massamy
les sUI"\'eill:lient et les payaicnt, il n'a certainement pas une.
grande "al eu,' .
Trihunal de première inswl1('r dc Chandernagor, le l 'l
décembre 1861, Tal'amonÎe Dachic, vc uve tir Ca lidache
Scrcar, Cl ht: ritière pour J'u sufruit st' ul rmt' Ill ! tirs biens
par lui délaissés, a été cO Il<! :lInn éc ù pa,ycl" ;l D1101'1l10dache NéoufYuy, 50,) roupies (' 11 i1Ccl't ittcnwill d'une
d ellO d e pn ,~ille so mme ~"c C, lidac hc Son""," a"r"il
contractée ('n v(' 1'5 Dhorllloda('IJc Néoug uy ;
Allend" q Il 'Ohhoé Cho.-ono SN"Cnr et Gopa l Chondor
Serca 1\ neve ux dut! i t C d idacllc Sereiu· CI 1J(:l'i 1iCl"s en nuc
propl'i été 3 de lO uS ses biens, s\:ta nt l'cnd us tiel's-oppo,
sa nts il cc jU (\'CI11C l1t par tl JI:ll1l , ont (: lé tl l: bolttl:S tic
leur dcmancie 1)<11' un au tl'c jugeml'Ilt titi même 'l'ribuna l , ;', 1•• dale du 13 aoùl 1373, donl ils interjellent
"l'pe l ;
Aucnt!u Clue sur cette demand e en lierre-opposition
cl pOUl" la raÎre l'rjelrl" cn établi ssant la :!Iincl:l'it{: de la
créance de D!.ormod arll c NéÛl1g-u) contre 1.\ Sut('cs~ io n
de Calidaehc Sercal" , Ics intiIlu:s uni produit deY;\Ilt Ic
rrribunai un e reconllai~ s antl', diLr /lntl-Chillrt, <"ln hlic
:lin s Î CJu 'il suit.: « ComplC',- Dhol'Illodi\thc \ro ug-u'y,
ùeme uralll à Calcu lla. - Colonne rerelte : le 28 tarli'l"é
�1
-
34·i -
1 ?ô .l , l'CrU personnell ement 555 r oupies sc ul cl11cnt.Col onn e dépenses: néant. » Eu tête, est signé: Srina Uc
Cltollopadilia pOUl' Calie/ac/w Sen'al';
Att endu qu e c'est i, tort qu e ce lle pÎ('cc a été consid érée par le premier juge com me u ne véril abl e o bligation entre te défunt Calidachc Cl Dhorm od nc ll e NéoLl g u)', puisq ue, con traire ment ~ lI X dispositio ns de l'al'ticle 13 26 d u Codeciv' l c lJ en 'cst ni écrite niappl'ollvéc,
ni même signée de l'o bli rré; cl qu ' il n 'es t l'appOl'l<..; auCline procuratio n éCl'il c , 1 'ob liga tio n dans l 'es pèce s 'élevant à plus de l 50 fran cs) (lui p ro uve que le s ig na-
tai re de celle r econuaissa nce avait pouvai l' d 'obliger
Calidache Serco r;
Attendu qu 'il importe peu qu ' un e som.m e de 40 l'OUp ics ait été pa yée s ur le vu d 'une reconna issance sembl ab lc si ce lle reco nnaissa nce n 'a pas éLê co ntestée;
et gue, du l'este, eu égard il la som me parée (cent (r.)
la prell\'c })'.I\' témoins d ' un mal1dat vcrba l a pu être
fournie dans cetle circo ns tance;
Attendu qu ' il n 'e~ t appol,té ni J'opinion d 'un
au teur nÎ un anèt qui établisse CO nfOl'lD r ment ù cc que
dit le prcm ier juge ) que de parei ll es obl igatio ns sont
acceptées et d ' usage daos le l)uJ's; qu 'il y a lieu , tlès
lors) de déclare r non cons tan t un usagc qui s'éloig ne
si fort dcs r ègles du droit j
Attendu que le Tri buna l [a it encore résu lter la sinCél;té de cette obligation d 'unc liste de d ivel'scs dettes,
qui rut trouvée a u domicile de Calidache Sercnr ct inventoriéc avcc ses autres p<lp iel's ;
]\fais attendu qu 'a ux termes de l'article '133 1 du Coùe
clv ., pOUl' q ue les papiers dom cstiques lassent foi contre
celui q ui J,·s a écrits ) il fa ut ou qu 'ils énO Dcen tlll1 payement reçu , ou fJu'ils cau ti e nnent la mention ex pressr 'lue
la note n été raite pOUl' s uppléer le d éra ut de titre eu
Jàvelll' de cel ui au pl'ofit dU(Juci ils éno ncent un p"yem en t ;
Atte nùu que ce tte lis te de dettes d ont il est fait état
p ar les inli·més ne présente aucune' des indications ùe
la loi ; que la so mm e (Jui y est indiquée rn fa vc ur de
DltOl'll1 odn c!. e, Il 'es t pas exactement ce ll e qui es t récla mée
par l ui a u m ême titre; qu e m ême, il es t articulé pal' les
-
315
~
nppclnuts, sans preuve cOlltl':.lÎrc des intim<.:s, que celle
liste n'a pas (',t é écrite pa l" ledit Cal idac hc SCI'Ci..Il' i que
1);\1' conséquellt, loi n de I ~\irc preuve comp lète de "obligation , celle pièce ne poufrait pas servir ùccomm cncement de prcu"c pm: ~C l'il j
Attendu ql1 'Oll ne p eUL pas r~l irc un grief séri eux ::wx
3pprlan ts, de cc q lie, lors dc l'i n ven taire, aueu ne protes ta Uon con trc les mentio ns de cette liste n'a cu lieu de leur
~al't, cal' , il cette époque, CCU-X-CL étaient mineurs et
10ft jeunes) ct, d 'ailleurs , ritl\'Cnlairc nc faisant e t ne
pouvant faire roi qu e d ' un e chose, flue la pièce in ven toriée s'est tl'ouvée dans les pap iel's du défunt , les
intéressés ont toujours le droit de contes ter en tcmp
t't lieu opportun les pièces qu 'il s ne trouvent pas régu·
lièrcs ct qui leur préjullicient ;
At,tendu , dans cet ordre tl'id ées, q u' il est bien plus
surprenant que DLlOrmod acbe qui il compa ru Ù cet inw~nlilirc pour l'evendiquer unC petile Jl1::l lle contenan t
quelqucs ustens iles ùe c uivr~, Il ';.lit pi."l S demandé à J'aire
constater qu ' il élai t, en on tr e, créancier du dérutlt ùe la
somme de 505 roupi es qu ' il a l'ccluméc depuis ;
Attendu qu e les registres ct comptes ùu délunt qui
ont eté in ve ntorié Ile son t pas produits tl evant la Cour
et que les quelqu es comptes qui sont proùuits ne méritent au cune confiance;
Attendu encore qu e le premier ju ge oppose sans
raison aux appelants des ju ge men lS ou des actes d 'exécution q ui o nt été la its à le ur ill su, ou qui n 'avaie nt
pas pour obj et le payeme nt de la delte co ntestée;
Attendu enfin, qu ' il )' a lieu de coosid erer q\lc Dh ormodachc est le neve n de Tal';lnlOnie Dac hic, qu ' il hau itc
avec el le! et que , tandis qu'elle il cu to ujoul's be~\ucot1p
d'affection pOUl' lui ) e ll e ne pal'aÎt pas , dans les procès
oÎ.1 elle a ngllré , avoil' cu g rand souci dcs intérêts des
appelallts, héri ti crs pour la nue propriété J es biens ùe
sou mari <1 ;
P::ll' ces motirs 1 la Cour , ap ri·s en avoir di,libr ré,
déd al'c l'a ppel recevabl e et fondü; ('11 conséq uence)
infirme et met à néan t le juge mellt f cndu pal' le Tribunal de Chandernagor , le 13 .oùt 1873; déc haJ'ge les
appelants des condamnaLÏous contrc cux. prononcées ;
1
�-
3 16 -
é mcndan.L et fai sa nt droit nu principal , t'('~OiL les ::lpp etants li ers-opposan ts au juge menf pat' dél:tuL tl u 14
décembre 1 8G~ l ord onoe) c n co nsé'll1cllt'c, que cc jugemen t sel'a ann ul é e ll tant qu 'i l c~l p l'~j lldi ciablc <lUX
appelants ; l'CUvoie Dhormodac hc NêougUYl (,' 11 tan t que
dc ueso in , ù sc pourvoi r cantl'c 'lui dc droit ; ord onne
ln rest itution dc l'amende consignée et cond:::.mnc les
intimés ù tous les dépens de prcmière in s tance Cl d 'appel
dont distraction :lU profit de l'l" L. Gli enc , etc .
CIIA "P ESTÈ\'E 1 prés.- PONS , conseiller) ct dc G \ CO",
conseiller p. i .- e J-lH, D E SICOYlm , procure ul' géuéral.
87' ARlU:r
Le chef de la commu/lauté l'l'ut-il, sa/lS nécessité ni
éqlti"alelll, renol/cer à la presc/"ljJtion acqu.ise,
spécialemen t reco/lnailre et faire re"i ,'re LUle
deue cOllllllane, éteinte par la prescription trentenaire?
NOTES.
La
Dans tous les actes, procès- vel'ba ux et jugements versés
nu procès, les p~lrties . trompées on ne sai t pal' qui IIi com1
ment S UI' la nature de leurs droits rcs pectirs. se donn ent 011 acceptent la qualité. savoir : Tal'i.lI11 oni c Oach ic, dc ,'cli ve ct Ità,jrière cn u.suf ruit de Calidache SCI'C<lI' ;- Ob hoé Chorone ct
Gobai Chondol', d' Iwhticn d e la /l ue pl'op ric'U", dont l' usufruit
appartient ~I la yeuye , La Cour. fid èle ~I sa j urispr udence et
se l'appelant entre autres les arrêts 6, 17 . ',2, 53 , pouvait
réagir d'ofli ce conlre d es qualités erron ées , Elle
il pensé pcutêtre qu 'ell es rés ultaicnt d ' un testament, mais il n'e n est rien,
Calidache Se l'(~a l' est mort intestat, laissant sa vcu,'e pOlU'
hériti èrc actuell e, ct ses nevcux Obhoé Chol'one ct Gopal
Chondol' SCl'car, p OUl' ses héritiers ;1 futur, le tout, en COIlformi té et dans les tcrm es de la loi du Bengal e .
:! Fausse qun lité , - La ve u,'e n'est pas usufr ui ti èrc, pal' la
raison bien simpl e que la pro pl'i;té, quand la rcmmes urvit, ne
s ubit pas de démeml>l'ement. TI n'y il pas plus de nue pl'Oprié té que d'usufl'uit. \~-oy , arrêt S, r\ote l ,
Set oi , _ Mêmc observation qu'cn la Note qui pl'écède. Il
[.Jut lire : he'ritterf pl"C:Wlllpt({I' , 011 , con1me on dit :1 lhan ~
d ernag or, dans le langage du palais, 1t6iticr.ç ti. ,1itfu/' ,Somme toutc, la réùaction de notre a lTη t n' est pas juridique;
nous le publio ns cc pelllLtnt. parce qu ' il l'CCOnn ,llt;\ l'héritier
présomptif un droit SUI' Icquel ne ~'é tai c nt pas encore p l' O'
noncés les Tribunaux , ce lui de fo rm el' ti crce-oppos ition à un
j ugement obtenu cOlI ll'c la veuvc, lorsq ue ce juge ment com-
promet ou peut compromettre la rortune qu'clic ad.ministre,
l'
COUl",
Ouï l\l c de N:lnteuil pour AYASSAMY POU LL t,
l\lc Léo n Guerre pour RATTlN'APOULLI~ el CANAIlAOY'
CounoUKAr~ ,
l\lll Covil1d::tss::tmy pou r AI> I>,\Ss,\;lrYNAïK,
Ouï 1\1 , le Proc ul'eu J' généra l en ses co nc lus io n s,
Vu toutes les pièces du procès, et après en avoi r délibéré,
Attendu que l'ap pel a été intelj eté daus les délais
de la loi, tru ' il cst régu lic,' en la forme el n 'cst pas
d'ai lleurs contesté sous cc l'nppol't, le reçoit; e l statuant
au lond :
Atten du qu e ]e cliC" de la c.om mun nulé indouc a le
droit de gél'el' e l administrer les hi ons ct intél'èts comIIHltl S , mais n on le droit d \'diéncr, honnis le cas
nécessité ou d \ \vantage evidenl 1;
Att endu qu 'en l'espèce culans l'hYPolhèse même que
RaltÎnapou ll é eÛl l~ té Je légitime admini s trate u l' Je la
communaulé ex istant enlre ses frères cL lui , il ne pouvait reno ncer Ù lI llO proscription acquise, sans faire lin
acted 'aliéuation ; qu 'il :Jurait faitcelacleSiJnS nécessité,
utilité ni compensation quelconque, pas même pOUl'
sali ~f;\ il'e à une ohligation tl e conscience, car to us les
fails de ln en li se, touLes les p ,'ésomptions qui en rés ultenl, lendent il prouver CJuo la cl'éance était dep uis
longues aonées élciole pal' Je payement ~
ue
1
�-
-
348 -
A llendu dès lors, que l'a l'pela l1l11 0 pouva il êlre pour.
sui vi pour une dette q ui Jl 'c xiSl<li t plus, du moi ns à
son l:ga l'tl , ct que si c lic é tait plus o u moin s v.dablement reconnue par ses rl'èrcs,- "imm C'u ble indivis
elltre lui et ces d ern lcrs ne pouvait ~lI'C sa isi de p{(t]HJ :
il !;dlaÎ t uu pa rtage 011 Ull e l lcitatiou préala ble en tre
les cohérilier 2;
Pal' ces mOlirs, in fi rme le ju gement d ont cstappcl ;d écharge, e n co ll séclu cn cc, A)'ass:l.1l1 ) pou li é tics comlamnations prononcées con tre lui pur cc ju O"cmcnl ; (!t:c!;u'c
étein te pa r la prescripLio n tre ntena ire," cn cc qu i concerne ('app rla nt, la créa nt' d ',Appassamy naïk j au nule
.
parL) le tran spol't
pal' suite, et touj ours pour la m.ême
Jait pal' celui-ci an profit de Canab:H.l y Coul'oukal ;
annule la sa isie ÎmmolJilièl'e commencée pU I' le cessionn airc contraireme nt aux prcscriptions dc "a rt. 2205
du Code civil ; ordonne quc la transcl'iplion de ladite
saisie r.1ile a u blU'ea ll des hy poth èques de Pondichéry
se ra, sur Ic dépôt d' une expédition du présent arrêt,
r adiée par le con scl'vate ur ; ordonn e la' restitution de
J'amende ct co ndamn e les intim és a u x dépens, avec
disll'il clion au p ro fît de ~l'J de Na ntcl.lLJ J qüi affil'ffiCav,oir
l'a il la lUaje ure p arlie de :t"an ces .
P rés,: Po"s. - ~L pub!.: C,.."rp1ôsTÈv E.
34!) -
concout's C5t de l'i glleu l', ct, s' il s so nt in cn p ;1 bl ~s, I ~ l't'Iloncinlioll est imposs.ible, Le cliel de la commutlaulé doit être a ~s i
milé, cn pareil cas, à un lulC\lI' . 0 1', il esl dt' principe (lue 1e
tutC\II' ne peut renoncel pOUl' son p upille Il un c prcsc ripti On
;\('q\lisc) sa ut ;'1ce pupille devenu majelll' ;', l'CII t) IIl..'CI' l u i - I nê n~c
1 cette pl'es.c1iption , s'il pcnse qu ' un tel moyen d'acqu él'il' o u
de sc li bércl' soit peu d clic;lL. Il a été juge que le tutCUI', s'il
)HIJ'C \lnc delle nonobstant la prescl'ipti on qui se rait acquise au
mineul', n'cn peut l't pétcl' le montant contl'e ce del'ni er, lors de
'ia rcddi tion de son tom pte de tutell e 1Co ur de llordc. \Ux, 16
'mars 18r, 1) , l'cl es t aussi 1':I\'is de Tropl ong , .Droit CÙlil c:r;,pliqllé, S\ll' l'al'liclc 22:t2, nu mélos 80 et 8 1, - Voilà bien
pour la gl,ttnd e prescription. (1 ~ I:li s , fJ it observc r Dalloz,
Réper, ghu}r a[ • elc. , VU pnm.;rll'llOIl, n(l 8a , dans ce rtaines
'~I'escl'Îptions l'tu,ti culi èl'es , ln loi perm et de d éfùp l' le ser mcnt
Il CC li X qui vculcll l lcs oppo:$el' , ln fave ur qu'on I.I ccol'de au x.
créi'lTlciel's, d ans le caS dc ces prescriptio ns spéciales. les au ..
tOl i~c même à délë rcl' au x tuteurs le ser ment p OUl' décla l'cl' s' ils
savaient qu e la chose es l d ue (Code ci\'il. art. 2275) , - N'en
l'ésulte-t-il pJS qu e Ics tu tcurs doiven t acq uittel' les dettes de
ce genrc qu 'ils save nt être d lles, lors même qu'clics son t prescrites? et n'c n doit -o n pas conclure (lue les tutc urs pClI vent
renoncc!' il ces prescriptions, lors même qu'clles sont acquises?
L'affi rmati ve nc nO lis pal'ait P;1S douleuse , C'cst l'a\' is de I\f.
DUl'anton, T , XX L, nO 130 , fi No us CI't)j'onsq LTe la mêmc doctrine, doit être sui vie en ce qui concel'Ile le chef de la communauté indollf', en d 'n utrcs tcrmes, qu ' il pcut , le cas y éclt é:lIlt
et selon les inspira lio ns de sa conscience, l'e non cel' au bénélicc
des prescr ip tions part icu liè l'es dont il vien t d 'ê tre p arlé, On
NOTES.
t Si l'awmtagc n'cs t pt\s év ident qu oiq ue r éel, la pl' ésom p~
tion 'lu'il y avait dans J'a liénalÎon une uti lité \~I' i t;\b l c n'en
existe !las moi ns en Eweu l' du chef de la com muotl1lté, C'cst
donc, en cas de conlcsttHion, ;1 cc ux qu i :Htaq ucl':IÎcnt le tic l's
détenteul' , que la prctl\'e contrai re incombe l'ait (Nombrcux
arre"U) . Toutefois ) on :.g ira pl'udem ment en fa isa nt mentionnel'
clans Ic con trat la ca use de la vc nte.
2 [. ..1 Cou r déc id c, :Ivec raison, q ue le chef de ln commu naL1 té
n'a pas le droit de l'c nOllce r ;'1 ull e prcsc l'ip tioll acquise 1 sa ns
nécc~ i tc ni éqllÎ\ ;11\.!ttt, As"méme nt, il peut l'ennlH.:(' r pOlll' son
compte p ersonnel, m,lis Dul!emcnt pOUl' ses communs: lem"
ne uoit \IOil aucun e con ll'adi ction entre Il OS pa l'OIes et l'u n d es
principes fo nd amen tau x. cle ln ~olll m Ull allté l con5i\ ré p:H' ta nt
d'al'I'C:LS) que si le cher aliè ne un immcuble commun la p résOIl\plion d'ava ntage 011 d e nécessité cxiste de pl ein drfllt à
l'égal'cl dcs l\lincUl's , dont le cOll selltclll.ent est alo rs sousClllcnUll. Ce principe ne peut êt,'c l'a isonn;tbl cmcnt in voqué
dans le cas de renonciati on, f, ,,ns nécessité ni é qlli \'; ~l c n l, à une
prescription acqltise, Une tell e renonciation accusc hnu te..
meut l'incptic ou l' infidélité j dans l'un e ou 1':\Utl'e hypoth èse,
l'acte doit restel' saus effet a l'égard des inc" pablcs, ct la destitution du chef d e la communau té , selon la gravité des circonstances, pourrait ê tre p oursui vie .
=ee>e :'
�-
88' AmUIT
Audience du :1 aoii( I S )'t), .
Lorsqu'après on-:.e ails de mariage, une femme n'a
dOll.n é que des filles il son ma/'i, celui·ci p eut
pre.7d/'e ulle seconde jemme sans le consentement
de la première et salis al'oi/' il lui p a)"e/' aucune
indemnité; /liais il lu; doit L'en/retien (D EVALA ) '.
MO UTTOUSS,UIYCO ETTY, d éj ~,
~I C,Ul\TC III\ 11ILLlt.
con·
tracta du 'Î\'ilnt de celle- ci ct SIl IlS e ll a.voir ob tenu l'ag rément;., un seco nd mari"lge avec tlne au tre femme. La première
intenta contre lui d eva nt Je Tribunal d e K;u'ika l • une action
en dùmmages- intérêts; elle concJ unit subsidiairement au paye·
ment d' une pension ali mentaire. Le m ;l1·j c\:ci pa des t Ol'ts
personnels de sa remm e qui la l'cndai ent irrecevable dans ses
prétenti ons. Le Tribunal ad mit les torts pOUl' const<lnlS et
donna raison au défe nd cUl' , en l'cs pectant toutefois le pri ncipe
qui impose au mari l'obliga ti on de fo urnil' des aliments à l'épouse qu 'il a, même ~l bon droi t, répudiée , Voici le tex te du
jugement:
TIlIB UNAL
marié
de prem ière instance de K.arikal,
3 1
octobre
18 7 4 .
Oui , etc,;
Attendu que Ca matchi nm.llle, après avoir empOt' té de bijoux d' une valeul' cu nsidérab le, :t qu itté le domi cile co njugal
il y a environ douze [ms, ct il in ten té ~l plusieurs l'i.! prises, J es
poursuites en interdiction cont re so n mari l\1 ou tloussamy"
chetti,II', rep oussécs pal' le Tl'ih un,tl et la Cour J'appe l ;
Attendu qu'cll e ne saurait , d:1I1S l'es pèce, se plaindl'c du second mal'iilge cont racté l'~II' son mari de puis cinq ans environ ;
Que la demandc cn dOmnlilges-intél'èts pal'iJÎl ilvoi r ciré
fOl'm ée dan s un but dc vexa tion el de cupiJitJ, tll'insligation
de perso nn es pel! l'ecommanda blcs ;
Attendu qu'il ne faul pas perul'c dc vue, que 1... fem mc pOUl'
avoi r dro it ~ une pension ;tliment<li rc, doiljustifi cr d'un domi ci le convenable; quc le domici le convenablc dc Camatchy
cst celui de son mtll'i, ou, à défaut, cel ui de sa fille, mariéc à Xj
35 1 -
PIII' rf'S motifs, Jc Trihunal , jugeî1l1t en matière civile ct cn
prclilicl' rcssort , débou tc la dcmand cl'csse de S:t demand c cn
JonulIagcs-intél'êlS pOtl l' ca use dc !)ccond m:JJ'i ilge co nu'acté
p31' son mari ; d it qu'clle n':I\1 I'<I dl'Oit ;t tille pension .. Ii1I1I.' nl'lin: qu'autalll qu 'clIc résidera au domi cilc COllj ug:tl ou
dlct sa fille; dit qll e dan s Ic cas oll clic sc l'end l'ait au désir
de Stllt mal'i cl ft celui de sa 1~II11illc, c'est- ,'t -dirc, au cas oll elle
réinlégl'crOlit le domi cile co nju gal ou l'ésiderait chc'/, sa fdle, il
lui serait acco rdé tlll C pC'nsion de 1 1. roupies par moÎs; et, , ' U
la qualité dcs pa rl ies, comp ense les dépcns .
"BAH Ir.lI , jllge-lH'ésic.l cnl
C,lInatchi amallc inte rjcta il ppel ùc cc juge ment; mî1 is l'inlimé a~' alltrai l valoir de\:\n tl ... COUt· UII Hl(lye n ue lin lit qu 'il
'I\ait ncgligé cn prcmière instance, il intel'v int, ;1la d'llC du 3
<lotit 1 87 ~, ''. u'I'ê t donL suÎl la t!!I1 ClIl':
Au cndu qUl' Ic droit ci"i l drs ind otl s :11110rise (klns
plusielll's cns, Il'5 second es noces, s;) ns 'lue le mari soit
tenu d 'inde rnniscl' sa pl'cmii' l'l' rpouse i qu'i l autori se
Ir!! secon des n oces san s in d cmnitr, nolamnwnt dan s le
(':! s 0 \1 hl prem iè re f(·mme. d ans l 'es pace de O Ll ZC aus,
n'a donn é il son mari qu e cJt'S (illes;
Allcndll qu ' il es t non contesté qlle d e l'union ent re
MoUtlOll SSatll )'ch (' lI 'y et CamatC'hiamall c, uni on qUI a
Juré plus de OIl L.e a ns, il CS I né se ul cment une fille ;
Ad opta nt au s u r plu s les motifs qui o nt d é term iné le
premier ju ge;
La Cour , apl è5 en avoi r dl: libél'é) co nfi.l' m ~ purement et sim ple me n t le jll gemc nt con lliH.l lcLo lrcm.enL
reudu ent re I('s p tll'l il's pal' le Trihuntll de prellll è re
inslance de ] ill'ika l, le 3 l octo bl'c 187', ; ordonne, en
conséquence, que cc d o n t l'st appel sortira so n pl ei n et
cntier effet j con d am nc l'app elante ù l "a men~II::, la co n Jamne , e n outrc , :lUX d é pens do nt distracti on) elc.
Prés.: Poxs . - 1I lill isl. pllbl. : l'lins'L.
�-
352-
-
NOTE
r Ln loi indoll c p el'Ille t ? 1111 homme, possJ'd:l11t d(:i ~ une
f(' mllle lég itil1lC J d 'e n jll'('Jl(.1I'c un~ seconde. dans un certai n
nombre de cas Pi.ll'li culi f' I'S, dont le plu s g rave l'st cdlli de la
scclil ité. «I\ ya nt répud ié :lpl'ès huit am l'épouse stél'ill', oit
le l ~gi slat(' lII' Dévala; aprù di.r, celle qui n'accoucherait Ijue
d 'enfan ts mo ,'ls , ce lle qui
.1\
OI'le l';Jit ... ... i ap l'ès
qui ne meU rait a u mond e qu e ùrs fill es, ct
celle qui dirait des injures
~I ~o n
OII::A',
ce lle
ùlI1J1c'tli{/tcmcllt
r pollx c t sc PCl'tncltl'a it de
manger nVêlnL lui , qu'on se l'cmnri c sans donnel' ,'1 ces épouses
des hiens parlÎcul ÎCI'S p OU l' OUlCIlÎ l' leu l' ad ll t!sio n. - J..or~ mêmc
qu 'on ngirait ainsi ) la pl'e mi ~ l'c remm e au ri,il t0l1 5 les dt'oits ,
excepté celui de la col.a bitalÎol1 . Il Manou n'est I>as moins précis: ( Qu'ap rès a voir répudi é la femm e ;tdonnée :l ux liqueul's
c ni vrantcs; se condu isa nt mal, tromp euse , atta<luéc J ' un e ma·
ladie inc lwabl e, méchant e;1 l'excès, prod igue, pri vée d 'odora t 1
n'accou chant que de:, fill cs, stérilc, ne pa rlant qu 'a\'ee aigl'c\1I',
h:ti 'S<tntson m ;lI' j 1 etc'Ion convo lc ;\ d e second cs noces, QII C c(' lul
qui désire agit, nin;:,i , ne le fasse qu 'a près av oi l' as!) uré à sa prcmière femme des moyens d'ex istcnce, \1 11 cst é\'id en t, que
clans ces di\'erses h.\ pOLhèscs) le m;ll'i ne d oit au cune ind em..
nité ~l sa femme; il u.sc d'une fJ culté que lui donne la loi, l'H ais
s'il pré tend contracter un e seconde uni on 1 hOi s des cas ci..
dessus déterminés . dans l'uniqu e but d e satisfaire une fan tai sie, un ca price, h\ ,1 tli 1 très- indu lge nte pO Ul' les faiblesscs de
l'homme, ne s'y oppose pas; elle l'ohl ige se ulement ù pa)cr
un e cel·tain e somme à la fem me qu'il délai ,se inju ste ment, ( Que
celui qui ayant une femm e, d it encol'c D éva la, l'eut cn épousCL'
Hnc autre p ar e'\:cès de pass ion , procède a u second maria gc 1
après avoir conte nté sa prcllli~ re femme p'lI' d es présenls,»
Maoou va plus loin; il se m ont re comp a tissant envel'S l'é ..
p ouse dont la co nstituti oo frêle Il e pe rn lCt g ll ~l'e à son mal'i
d 'espé rci' lIne nombre usc ou (QI'te lignée: ( L<1 femm e, qui ne
v e ut quc le bien de son mari ct ti ent une bonnc cOlu.lu ite, étant
maladi ve 1 q ue le O1:II' j ,s'il désire se remarier , ne le fasse
qu ' après avoi l' obt enu son consentement; qu 'il ne la méprise j a.
mais, 1) Dive l's BJuni prenn ent fa it e t.ca use pOlll' la remm c<1"cc
une ex trême vi vacité co ntre un é po ux qui la r épud ie sans
raison . \{ On n e peut , disent-ils, ré pudi cr l'épouse 1 qui cll tre
autres bonnes qu alités excl usives d e répudiati on , aurait cell e
d e ,rjvred'accord avec son mari , de s'absten il'd e parol cs dures,
d ' être habile , chaste. féconde, de mettre au mond e des ras robustes, de se conduil'e selon hl volon lé de son époux. e tc. , celui
qui le fel'a ne pourra en expier le p éc hé , On devra le COll-
353
damn er ~ la pein e réscrvée aux \'o leu rs . Il Vajnyawalkj':\ ,
J)I'ol1once ah il (l/u un e se ntence q ni par:lît f"il'e loi , mais
dnnt l'applica ti on l'este sou misc ;1 l'app rù' i;llion dcsj llges:
a Que le SO li " l'ain condamne le Ill:ll'i qui :lIIra répudl r UIiC
fcmm e possedant les honnes CJuali tés cÎ -d<,,,.suo;; ~p ci( ' ifi <.:(''i, :'1
lui dun ner le ti ers de ses hi cn!:l, l) Le mèlllc législalellr, dan s
les cas ord inaircs, devient plus pratique; il ,'adoucit : {( Que
('(' lui rJll i sc rcm:II'ic, dOlin e :'1 sa prelll ièl'c femlll(' un e SOlllllle
rg:1lc au\; d é pe nses de son second mar iage, Si l't: poll x :1\',tÎt
constitué till e dol ~l Sil premi èrc femme, 'I ll'il lui don ne une
somm e équ ival ente ;'! cette dot ct aux J épel1si..'s de so n second
mal'iase.)) Voy. p 01l 1' les citations qui préc(:d cnt 1 le 1 ) '04"
Sara Sflllg, , pp , 17'1. , 173, ' 7;. 'Le JJliul('oflwra S'OCf llp C de
la question j il ca lcu le:'t :,; on 10lll' l'ind emnité d lle;l la premièl'c
femm e , Cct OU\T<lSC , dont !'autcLir sc nomm e Vijnj':ul cs wara)
eSl, com me o n s;li t , lin commen taire d es institutcs de \' aj ny;l~
wal kya . Le lc"X te CJ u'i l ex plique de\' I':lil dOll c être con forlile
;1 celui qu 'on a V II
plu s haut . dcm iè re ciwt ion, Or 1 nous
y trou vons d es d ifl(: rcnccs notablcs, Voiç i 1(' pas"agc de
Jl/i/(lcol'/w/"a (chap , LI , sect. I I ,~~ '~ ~ c t 3'), pp, '1.;)2 ct 2,31): Un
»l'éscnt (ai t 10l's du m:lI'i:1ge J e l'é poux i\\'CC lIn c autrc fcmme
il été indiqué pa rmi Ics bicns pa rt iculiel's des femlllcs (§ 1 );
l'auteu r d éli nit cc ge nrc de préscnt : Que l'IUUlIIIIl' 'lu ; ejJOuw
ulle ,w:c:ondt: f emille , dOline ri 1(1 /JrclJ/ù\re wu.: ~'omm (' l'gale
( romme rfII1lIICIH(t{iOIl! , pour la répudia/iolt, 1'0/1/,' 1(( qu'clic
Il'((Ît p as c!(/jâ rcrll d ('I' bit'III ,fl1}(ln:\' ; II/aif, fi l'lIe rll (l (!t'jà
l'cflt qu'il lui d fJlIIIC la m(uOtie'. - On appelle Jl1J1ltltl't: ce lle
dont le mari co ntl'ac te un seco nd ma riage. li.. unc f('mille ai nsi
répudiéc, 0 11 doit un e somme éga le ù celle qui eH d épens/'c (en
bijoux , panl l'CS, et.c, J, e n VIICdu seco nd m:ll'ia ge, pOUI' \ tiqu e
son mal'i 011 so n hea u- père ne lui ai t pa" préÎédemm eut donn é
des biells parti culi ers; mais) si dl:j ;'l t' lI r ;l\'ait 1'(''':" dcs biens
parti cul iers, la moi lié de cc qll i serait d ~" Jl c ll sé :'t l'occasio1l dll
seco nd Illal'i;lge d cvrait lui être donn ée. Ici le mot IIIOLl ùf
(ardd'ha) ne l' (' ul pas dire un c moi tié CX:IC't('lllent ; pal' conSÛCjl lcnt, on doit lui donnel' une somm c s llrfi ~a n lc POU l' pOl'tCI'
cc qu 'clic il déj ;'l 1" <.'(~1t ;1 un e valcur 0t;,dt':1 la cOlll]l<' ll sation
!)l'c\cl'itc: ' tr I c~ t le sens . 1'('1 n 'ps t pas 1(' .,('lIS, dit le (, ()IllmentatClIl' llalambhaU :t q ui d ~:mr)\1 t l' e, en crfet, srau,matit:a lèmcnt que le mot arcld'ha doit êll'(, pris d ,tn ~ un !) liS défini ,
ct signi fie un e " 6ritah le moitié.
De tout ce qui préûde, il ,'rsu lle:
10 Que le second mariage est permis d:IOS ccrtains C:IS Jll'évu s ct dctt'I'min és par la loi j
23
�l"
-
3.)4 -
?.n Quel hors de ces ca'i ~ pJc iall' . le l1t:lri peut prendre, si
bon lui se mble , IIlle ~CèO lldc rèmlllc, ::;a l1 s a \' ni,' ;'1 rend re
('(l mpte dl! ~et: lIloLils . mais.1 la cha1'ge P;II' lui de payC'1' ;', la
p l't!mi crc unt! inJ emnité Il 'c uni ;tÎl'c llu i lui " PP;.u'lienrJnl;1 tit re
J e .\ll"idlulIIa;
3° Que le montant ll e celte indemnité varie SUi';U1L les cil'·
constances. - Si Iles so nt déra\' nrab lcs au IlHll'i , pal' ('xcmp le,
s'il répudie sa rOllllue IlHtlg .'é les ljualités s llp é ri c urc~ qllÎ ln di s·
ting nc ut c t contr e to ute l'ai.;o n, il lui doi t comme d édoUlmageme nt le fù:r.t J e sa rortu ne ( de :m ror tu ne fi lui ) . Dans les cil'COllsl:tIlCCS ol'clill :lil'C5-, il c::;t se ul ement tcn u de lui donner une
~Olllll )C c;:flle à celle qu'il dépense pOUl' le seconJ Ilw l'iagc; c t
même, celte indemnité e:; t réduite ; 1 un e moitie:', $i la premi ère
le m mc :1\ ait déj~l l 'C':U de SOli m:u'i 0 11 de SOli bC:lu-pè l'e J r~
biens pllI'ticuliers, dont la " <ll cu)' représe nte :lU moill!lo l'a ulre
)lwÎtie.
On s'cs t demandé ce <luC de\'iendl'ait un second mariage
co ntracté el'l dehors des cas légaux. et ~j;\ n s le conse ntement de
la pl'clllièl' femme , Le COIll, cons. Je jUl'isp , inti. ( l c r 1ll:H'S
18~7 ):\ c'\I),'im c l'av is qu' un tel maria ge doit ètl'e annulé, Il
a été rend u J ans le même se ns un ,Îugernent , soig neusement
m oLi \"é, pal' le tri bun al J e ,1 01 instance de Pondichéry , le 30
.1\ l'il I $U6. Celle ckcision a éLé rl'.lppéc cI 'ap pel ; mais , par
" 1'1'&l du 30 111;II'S 1SG] , la CO U!' a déclaré I\ lp pel irrecevable
POUl' vice de fonn c i la question du fond n'a donc pas été
tranchée.
« L'opi nion du Comité, dit l'allleur du jJf a l1 l1d ri" droit
;m/.ou, Il, 1II, cs t clmtl'ail'c il l'e nscië llemcnt de tous Irs, j llris ...
co n."lIltes.:n Le mal·iage SC I',lit donc maintenu , ResteraiL :t 'h er
l'indemn ité. Les Tri bun aux, !Clon les ci rconsta nces dc la cause,
décideraient s'il .v a lieu d'.ldjugef l'i nJ emn ité uu Lie rs ou J'in·
demnité uOl'llHlle,
Nu l doute que le mari ne puisse prendre une Ll'oisi,';me
femme, ~i la seconde ellcoUritÎ t la "ép udiation pOlit· une C;luse
légitime. ct même, tou t :-.imple1l1e nt , si elle cessa it de lu i
plai,·c , Qui J e\'I':lit , dan s le demi e,' ca~, don ner le co nse ntement et reccvo i.· l'ind cmn ité? La seconde, <h idenllll c:nl. Quir{
jurù si la seco nde fe mme étant mOl'te, le ma ri vo~d .. it COIitr ilctr,· Ull C ll'OÎsièmc union ? Faud ra it-il qu liJ obtient l'agn:..
ment de la pl'em it- I' e { qu e nuus ~ll ppO"'f)IlS vi\'antc), f'l qll 'il
achctüt, de nou V('atl , :-.011 ad hés IOn ? Nullement. Le pri x de l'i nfid ëli lé a élé payé ull e fo i:; pour toule:; lors du seco nd mal'iage,
NC)\I~ l'!lppe ll cl'ons - C;H· nntl S ]';1\' (11}'" di t .. illf'l1l's - qll e la
femm e n:pudiée a tMt 011 ;, r aison , i l dro it. ;1l1 X. .. Iiulent:" aux.
. êklllCll ls, ;', J'hub itiltion , li n'es t pas nécessaire pOU l'la nt.
-
355-
<Iu'elle vive sous le même toit qne le mal'}, lorsqu e cel ni-ci a
des motifs pour la tcuir à distance. Elle peut loge r alors chez.
ses parenls. fi s'tlgi t ici , bien entelldu, de la femme répudiée
pOUl" cause d.'} ndignité ou dc ma,l, ol1,t:lgieu 'C. D.'~ns les autrcs
'cas, lil prcilll el'e fem me, la pl'emlCl'c epousée, l'O/neC , c'est un
titl·e d' hon neur qu 'on lui don ne, conser ve la haute ll1:l in dans
les a[ail'es Ju méll:lge ; les autres remm es lui doivf'nt obéis..
sance et res pect. Il peut :ll'l'iv el' - pourquoi ne pas le dire?
que l'ancienne affectio n du mari pour la femme ou les
(emmes répudiées 1 sc réveille tout.,)-co up: on est ~l l ors en
pleine polygam ie 1 et si l' unc des femmes, quel 'I"C soit so n
numéro d'ordre , a couche d 'un fils, il :l pp;uticnt h toutes.
elles sont tOlites réputées, pat' une licti on cie la loi, mères d' un
enrant mtlle ( lI/tIlWU, Li v. IX . sect. 183 J.
Pour les droits de deux. ou de plusiclU'S veuves h Iii sucees ...
sion de leUl' commUll mari , V"'y. ar l't:ls go et '7 , à la Nole, VI.
1
�-
357 dictoil'C du 7 sc pLcmlH'c 187 'l , dont il a été l'clevé
S9' ARRÊT
J~u"i cll(,c
dll 1.
scptcmlu'c l S )::i ,
L 'a/'rc/é du iD aI-/'iI 18,JG es/- il incomti/II/ionnel?
En conséquence, lUI. tJcte de I tell le immobilière
('sI - il fllll pou/' (((loir été simplement en r egistré an
Domaine, silil-ant les p/'esc/'iptions de cet arreté,
ail licll d'ol'oi/' été l'''SJi! dafls la jO/'l/Ie au/llCn tiqlle élIic/ée J )(I/' l'a /'t, l, d e l'a/'/'êté d e /'ègle
/IIeflt du Couseil sOllt'erain d e P ondicllérr , du
18 nOI'embre 17GD?
Qu id de la 1'en te d 'un ùnmeu!Jle faite salis (ormali/és judiciaires par le cheJ de la comlllUnauté, lorsque pa/'mi les COlll mllllS se trollYe
IUl mineur ?
Ouï !\ [ l's, Ponnou tamby , c! C' "N;lIlLrui l <'l Tamby, conse ils (les parties , en Icu;'s co nc1usions Cl plaid o~ l'i csJ
Quï 1\ f. P ersil ) consei llcl' rlud il<' ul' JI. i.} substitu an t i\T. le Procureur g-<':I1l:l'a l de BCl'll :l.nl y de Sigoyer,
Cil ses cO llclu ions orales Cl mOli\'(.rs,
Vu toules lëS pièces YCI'Sl'CS ;'lU p I'OC('5 ,
Allpndu que l'or e'ploit d u n noye", "re '1873, DoJ'cssam., pou lk:, partip
1\1<' d e l\anlrui l, a rait ass ign er
devant le Tl'ibul1n l d e premi ère insta ll ce de celle vil le
ue
Sini vn ssal'C'LLY l aujourd ' hui représe nté pal' lH O U llOl~
nara)anarc lty, CL I\ ic hellapoull r, le premie r, par tie
de l'LI.' Pon noulamoy, cl k second pa rt ie de _'le Tamb)',
p our voil' an nul er ';1 vente d e hi e ns commul1scOl1 sc ntie
pal' ledil Ki chenal'0llll é, le 28 1';\,l'i('" 18j8, all pl'Ofil
de Sin ÎY:lssaretl) ;
Aucndu qu e Je Trihuna l dc prcmi t,J'c ill ~t:lI1C(' , statu an t SUI' celle demande, a, p al' juge menl cu ntra-
an-
pel; déclaré nul ledit aclc de vente pal' les deux. motils suivants :
Premièrement, par cc qu' il ~l\'a il été simpl eme nt cnl'egistré nu Domain e, sl;ivaot k s prescriptions de
J'ulTèté du 19 ~"'1' i l 185G) (IU C le jugc déclarc inco nstiJU llOllll cl, au li en d 'avoir été passé dan s la l'orme
édictée p ~lI' l''II' L. l, de ['al'l'êlé de règlcmcuL du Conscil
sou.vcl'ailt de Pond ichéry, du 18 novemb rc 1709 ;
Secondemcnt, parec quc le nommé Adi-Kessavapenllé) lUlelir de lJorcssam ypoullé, qui fi gurc en cetle
qu alité dan s ledit acte comllle co-vend eur} Il e se sPl'nit
pas} au préalable , ('ait auto L'i se l' p:1L' le co nse il de ramille) "V:1nt d 'ali éner ln pal'l in di vise appa rtenant ù cc
min c lIL' ( arL. 1157 Cl 158 du Code cÎv,) ;
Su.1' le premier moyen de nullill:, til'é dc l'in constiWlionalité de l'al'l'êl'; du 19 aVl'il 180G :
Aucndu que l'u rL. Id) ~ 3 de l'ordonnance roya le, du
23 juill et 18 '10 ) concernant le Go uvCI'neme nt dcs Eta bl isse me nts f'rall cu is de l' [nd c, a rt, et § vis':s tians lc
pl'éa mu ulc dudiL- :ll'L'êté. di sposc que les :urêtl-s provisoi res n Oll appro uvés pal' lt: Hoi ou pal' le J linÎstrc
de la marine avant la p l'olllu lgaliol1 de ladite o\'do nll ~ncc cl pa l' lesque ls il <ttll'ait été inll'oduit des rnodi ficalions dans les mUlÎèl't-'s ':no ncées au ~ 1cr du
même arti cle ) poulTo nt êtrc l'appon ':s pa l'_ ll' GO U V{' I'neu!', cn COllse il (.l'administra tio n ; qu 'il s seront dan s
cc cas remp lacés (sous lC's modifi cati ons au xcllH:llrs il
)' aura lieu ) pa l' les a 1'1'(' tés pn:C;\i SLant SUL' les mèml's
matières j
Alle ndu 'lue l'on ,ôt'; dll G décem bre 1838, spéc ia l
au x mati ères indiqu ées dans le ~ Icr dl' l'arl, Hl de
l'ordonn ancc du 23 juillet ' 1840, (-lait Uil ~ ;H'l'è té pl'Orisoil'c eL non approuvé par le Hoi ou pal' le \lilli 'u'c
de la marin c c l d cs ~o l o ui('s , anlél'inll'c lll enl ü la promulga tion dans les l~ tau li sse m('ntsJl'allçai s dc l'Jnd<.' ,
de la susd itc ordonn a ncc j (l'l'i l p OU\aÎ l (\ t'S 101-. l'lI'C
l'appol'L l- pal' le GOUVC l'll Cl1l' , Cil COl1sl, jl Il'adm inistrrlliou
ct rem placé pal' les UI'J't:ll:S ou arl'l'ts de l'l, tltr kmcnt
rl'(!c\ista ll L.~) SO Ii S les modi fi cations l'CCOI1IllH'S n~n's
saires ; qu e l'arrê té d u 1 av ril HLiü re lllpl a~ allt pal'
a
�-
358 -
un enregistrement sOlUmaire tians les bUl'cnux du Domaine, J'audtenticité prescrite pOUl' la validité des actes
d e vcole d 'immeubl es raits sous seing pr ivé, n 'a f;lit
que modifier les dispositions contenu es ùaus l'arrêté
du 6 décembre 1838, par d 'autl'es ,lispositiolls reconnues uti les à ce mOOl.cnt.-lit , sc réfél'ant ù celles conte nu es en l'arL. 4 de l'arrêt de règlement d ll 18 novembre '17 G9 ;
Attendu dès lo rs que c'est il tort, que le ju ge de pre-
mière in stan ce a déclaré ledit. arrête du 19 avril 1856,
cnLaché d'lncon stùutiona lité; 'lu 'évidemmellt, ccl
arrêté il été pr is dans la l imite d es pou voirs attl'ibués
aux Gouvern eurs de l'I nd e rl'an çn;sc par l'ordo nn ance.
admi nistrati ve du 23 ju illet 18 40 1 j
tiur le second- moyen de null llc, tiré de cc que le
])rétcndll tuteur ete DOl'cssnmy pouJlé ne se serait, pns
fà it auto ri sc r par Je cOllseil de Camille avant de con senti .. le vente dout il s'agit:
Atte ndt1 qu e c'est dan s le droit indou qu ' il faut reche rcher la solution de cc point du procès ;
Attendu que l'i mm euble ve ndu par aCLe so us sein g
privé du 8 février 18- 8, aCle transcrit à la co nscrvation
d es hyp oth èques de cette vi lle , le 13 du même mois,
eSt un bien apparte nant ù la comlllunauté ou,lcrtc au,
décès dc Tanj ama lép oullé, com munnuté dont Ki chcllapoullé, pal' suite du décès de ses f" ères i'\a ll ata ml.>y~
poull é ct lIlannapoullé, était Je chef et administrateur
il cc moment-là ;
Attend\< 'l,ue les engagements pris par le che r de la.
communaute sont réputés pris dans l' intérêt de la
frtmi ll c et CD lient tous les m.cmbrrs ; que si cet intérêt doit touj ours être Je but ct la raison ùes actes,
J 'a liénation faits par le chef de la communauté, cet
i)llcrêt sc suppose quand tien n 'es t allég ué l'OU I' le
cOl1 lrcJire, surtout vi s- <i ·vis d' un acquéreur de bonn e,
foi ; qu e dans l'espèce, il n'cs t pn s démo ntré quc l'actc
d c vCLHe d ont il s'ngit n'ait p :lS élé pn ssé pour l'utilité
de la CO Ill III li lHlli lé ; qu ' il n'est pnl'Ié d 'aucun pré-judiec éprouvé ; quc la OOI1I1 C roi dc l'acqu éreur Sini\'a SSUI'Cll) n'est p:J s ]) 011 plu s mi se en doute ;
Attenèl \l dès JOl S, 'Iu 'il serait coutra ire aux p r incipes
-
359 -
d' annul er Lul ite vente pRI' les motifs i Il VO~~l és par
I:intimc ct ad mis à tort par le ju ge de pr cOlt(·l'c in st.noce j quc le seul recou l's que DOl'ess:J m)'poullé poulTa
ex('reer co ntrc son onclc KichcnapoulJ é st celui de
l'obli gCl'., ù un mom ent don né) à rcndre compte dc
son ndll1Înisll'(ltion des biens cOlUmuns, afin qu ' il jus.
lilie de la néccss ité où il n élé de \'cndre IUl immeubl e
dc la cOlllmunauté dont il était Ic cher" el détcJ'min e
anssi J'emp loi qu ' il a rait des ronùs- I,,'ovenant de ladite vcnte 2 ;
Atte ndu q ue Ki cheLlapoullé, auteLlI' de la ve nte attaqué , décl 'H'c simpl cl1lcLlt s'cn rar~o rl c i' ù justi ce ,
oil'constnn cc qui ctab lit qu'il y il entellte entrc l ui ct
son neveu DOl'css:\mypou llé,
Pal' ces In atirs ,
La COLlr , ap rès cn avoir dél ibél'é,
Reçoit MOli ll onn:n aya narcll)' , appelant d u ju gement
CO lltl';, di ctoÎrCll1 rnL re ndu entrc les pa r ti es pal' Ic Tribunal de pl'emi ère ·ins tance de ('ctte viII €' le 7 sepl.embre
187 '1 ; infi rme cl m el à néant Irdit jn gement j st<lLuant
au pl'inci pal ct faisant c.c que Ic premier ju ge aura it
ÙÙ I:\irc, déclare Durcssa lll)' poullé autan l Ho n l'eccvublc
qu e mal fo ud é en toutes ses demand cs ) fin s N co ne;
clusions ) d o nt il cs t déboulé; dl:chal'gc l\'l out
to un nra j'an al'CLLy de to ules les COIH.la l1ln :'l li o ns P I'OnOII('(~CS co ntre lui ; ordonne la J'cstitution" dr l'amend e cons ig née) et , V ll la coll usion c/Îsta nt entre
DOl'cssam) poull é ct r ichennpoull é ) les cond:llnn c
soli dairemcnt e n . tous les (l t~ p c n s de premièrc instan ce ct d'appel) dcsq u(' ls d isll'ilct io n es t prononcée
au profit de l\l.~ Ponnoutamb y ) aux orl'J'cs de th'oLt.
Pcésid . : C II,U IPESTÈI"E .- M . publ . : PIlII SI " .
NOTES
l' t a j\1rispl'ud ence atlo ptéc M it' oelle qn ("~ tion pa l' Ic Tribun,ll de pl'I.:.·mi èl'c instan rc et j u::. tcmcnt cOlllb ml1 ée par la .
Cour) non-seulclllcn t n'c. taÎt pas cunrurmc au.\. ' l'ais prÎ ll c Îp c~~
l'
�-
360
nwis en Ol 'C ~ltll';lit 31ll CII(:! un e g rave PCI'IIII'b:tlion dans I..' s
inlcl'Ns coloniaux: . On il c;deul..: CJue le nomb re dt.'s ao ctes de
mutation ~O Il S seing pri,'é, ~i lilpl emelll C lll't~g i ~ t l'c'~ :10 11 0Il\;ünc. tl dpa:S!iilit ~t Pondichéry :l:l. ,OOO.- \ -u)' . ,WI'l;l :>8,
~ote
90' ARRf:'r.
1.
:! La COU l ' il fait un e saine :lpplica tiOll du droit indotl ;
mais, comme (.'C druit , dan s hl prôl liqu C', =,'a ltèrc de pl us en
]l lus ail ('ont.let ct sous l'inJl ll cncc du dmit franraÎs. IIlHIS cngagcn ns les aCf(lI l: reurs :\ suivre le consei l q ue donne ,'au leut'
du JJ(iIIUc!, p . !)" .
(1 L\lc hcteu l' , dit- il, pourl'ait fai re insé re r dans l'n Ne
que
la venlè c~ t faÎle pOUl' sub ve nir ;', de:s besoins pressant, de la
commun,tuté, lels q ue l'~paralion s urge ntes, o.:U \l I'f'$ de c harité indispensables, :teh.lls (le yi, l'CS, yêtcments, ctc , 1)':1I1S ce
cas ou d'autrcs sc mlJ:.lblcs, il IlC sCl'il it pas obligé de p l'O U"Cl' la I~S iti l11ilé de so n tÎt l'C d'ac(luisition i il attend l'ait que
les communs en biens prou, asscnl qll e la cau se J e 1.1 'e!.le
est f"u~~c et ~irnulée . )) - On comprend qu e :)' il s'agiss ilÎt cie
biens pal'ticuli C' I's du mincul'- cal' il pOIII'l'nit cn a voir l'C clleilli par succes"iion , dOll ation ou h'gs- Ic chef dC' 1:, commun auté n'aurait ri en ù \' vo ir ; c'est le tu leur o u la Lutl'Îce
de l' Înc''1)a blc qui f'll :Iul; ,rl j'aJmillistn ltio ll , et qui dev rait
sc po ul'\tJil' en con rol'Ill ité des ;1I·t. '. j j ct ,. )8 du ('ode eiv.
s'il ft llait, pal' e \' C'll1ple, acquiuer unc d r.: ltl' h"poth él'airc. Il
cst ad mis chet. les \ IJS I .,i~, que la mère ct tu li iee peut , (' 11 cas
de nécc'silc absol ue, vend re Je g ré à g rc les im meubles J e
SOli pupi lle; mais, si p:weille chose " va it lieu chez IIOUS, les
TI,ibullau'( p Oil l' l'aient ~c mon t. e l' sc, ères. Les Illnn" lilé .. prescrites pOUl' la \ ente judiciair e des bie ns de mineur ... on t ùé
t cl ll'Illc li t sitlllil ificcs 1"11' notre Code de plOC , ci"" qu ' il
serait diffi cil e de j lI'i tifi el' cl 'lln e ul'gc nce qui \l ' aurait pa s permis
d ':ltlelldre l'ex pilôltion d e délais assc/, cou rts.
On rema rq uera. qu e c1 :: ns j"U'if.! t Ali Kcssavapoull é , qui a
figuré au contrat de ve n le, comille tuteur du min eur, COII j oin te men t avec le che r tlc la co mmullutltê, cs t qualifié de
p rt/u:mlrt tutellr , C'es t, qu~e ll effet, dans l'es pèce , il n'j' avait
pas lieu :l tutelle, le mili eu!' Il e possétl an t P;IS de biens particuliers. On regretle pOUl'Ulnt qlll' la Cour n'ait (l as e xp liq ué
S<I pensée ; ellc s'es t bOl'llt'e Ù l'indiquer pal' l'l'pill, <: te qu 'c li c
donn e en pass:lIll :'1 un tu tt: lIl' purcmcnt hono rai l'c, il (;st ''l'ai,
m ais dont l' in utililé jlll idiqtle aV:lit besoin Ij'ètl'e démontl'fC
ou sigllal ce pal' <Illelqu es mots . Voy . les ill'l'êts 1,3, 1, 1j, Gl,
6\ et 97 (aux 'Ioles . )
y
____
~=~~m=-
__--
J\udlcnCC du
~
OC' o brc IS ':i.
Dans les pa)'s qui suil'cn t l a doc/r ille du Slllriti~
Chal/d/ iea , lorsqu'ul/ indIVid u décède sans pos ~
masculine et 5épar é de
férilé
"h~" s, ses
'l 'C UpCS
ont des dro its égau,c et actuels ù .\(t. succession,
qlielfe que soit la date de leur.' 1II1Iri:lges res-
p ec/!!$ '.
Ram:lssn mynaik , J écédé :1 Pondichéry s:ms desce nd ants ni
communs, lai ssai t p O Ul ' hL: riti èrc;:, de ux vellves, AHalie et llalamballe, Aïtalle a va it été épousée la prémière ; l'I !e étail l'aÎn ée
dans le Lmg:tgc jUl'idique, La succession cOII::iisl :l it Cil un lIlilllé
(JIl<lison d'ha bitati on) , Otl les fe mllle" logèrcn t ct ,él'lII'cnt ensemble pai siblemenl , plusieul's ;ll1 ll rcs, SUI' la lin dc d~73,
llalalllballe était :dl c:c passc r q ue lqu es j ours chc/' des pin'c nts
(lui d è m ~lIl'a i c nt hol's oc 1;1 coloni e, P I'u fi tali l de SOli abs(·nce.
Ayenco ut\'ca vou ll d in , I..~'rl! d'.\ ita ll E:', d l:c id.1 cell e- ci ~I lui lail'c
J\;Il:lti oll ~I u mail(: ; on suppo:-;a , l' OU I' dOll llel' ;\ l'ar le l'a ppaJ'cncc J' une dO llatio n ;'\ litl'e t1Illi l'cu x-, Cj uc le dona taire a vait
Jébolll'sé te l'ta ines som mes (l0 UI ' cn trc tien ou rl';li ..;; de maladie
cie sa sO: lIr . De ux mois après , J\ il;dl c III OU t'ut , cl snll l'l ,è re
cltassa du logis b \eUVe suni vanlc. Oc 1;'. naq uil li .. IlI'{'ci's ,
Jans ICtlll cl Ay cncouty ;l\ait ell sa r;l\ €, ut· la jurÎ:- pl'u(lellcc de
la COUt', Le TI ibllnal , saisi de la qu esti on, proclama de pills
fol'I' la th éo ri e de l'rtùU'-l'i mais, vu les circonstances de la
cause, il anllula d 'o n_iec la ùOllalioll COlllllle Cil tac hée de rl'imde,
ct adjugea l'c nt iè l'c pl opri dé de l' illll1leulJlc il .llillambaUe.
J\ Pl'cl. C'est al ol's qll t ta COUI', ahand onna nt cnlill lI li e tlocIl'ille 11011 moins GO/Ill'a ire au x te\. tes dc loi qll ' a l' usage J il
JI"~S 1 t'cndit l'iU'I'èt su iv,lI1t, qui a fi ).é sa jurispl'udence ct
1\ISSUl'é les ramilles .
,
.. , , ,
. . .. . .
,
,
.. . , . , .... , , , , ...
, ,
.
, ,
... . , . , ..
_\.t lt'nclu e n rail, que H.amassamynaïk ava il co lll raclé
un pl'emier m<lri . . <Yc a vcc *\ït;'lmallc, eL CIli e u';I.,a nl pas
D
.
.
. "
ohle Hu d e (ils d e t e ll e Uillon , Il a, pOllL' S:I (l s l;\l I'C ;'lUX
prescriptions de sa loi l'eligieuse, épousé un e seconde
�-
362 -
fcmm·c flalambrlll c, avec le co nsc nlQmenl rO l\I11c1 ) quoique SUpCl'O U, d e la pt'c mi èl'C;
Attend u (lue ses VŒ UX n 'o nl pas r lé exa ucés; qu' il
es t mort Silns posté rité m asc u l ine, soit naturell e, soit
adoptive, sépu ré de bien.s, ab indes/a! e t laissant deux
veuves ;
Que J a ns ces co n ditions, c t d' après le Slnn'iU C"(bncll'ica, Lase du dro it indo ll dan s l'éco le ùe Bé narès, la
première l'c nunc, si ell e est seu le, hérite e n tOlite prop.riété des bien s du mar i ; mais s i le défunt laisse pluSlCUl'S Ycuves , clles SllccèdcllL pnl' tête cl pnr éga les
parts;
Que les tex tes ùu Sl/witi-Chal1 (l/'ic(, mé ri tent ,l'ôlre
.littéral emen t l'app0 L'tés il cause d c ('U ULOI'LLé ÙOll l jou ît
cc l'ccueil ùe légis latio n " :
( La SQcccssion d ' un inùividu scpa r é de biens cl mort
saLIS fils l égitime ni fil s adoptif , ne doit pa ssl'r qU';l
sa c h,a~te ép~ u se, q,l1 o iq,ue le p è re et aul t'CS pUl'cnl S
(Lu. (lcf u n t eX ls lent. Ca l't il es t co nsta nt , d 'après les
V edas , le Dftul"J}l({, Saslraet :.\llli'cS OUV I';l,f'J('S ct d':1 pn"s
l es p l'atiques cl ll monde , qu e l'épouse' esr 1;: moitÎ": du
corps de son époux, et qn 'c il participe il la moitié dn
[nllt d c ses vel'tus ct de la peine de ses péchés. (V':IUAS I'ATI) .
« La s uccession d ' un h ommc séparé de blens Cl mort
sans cnfant mà le, d oit p'lssel' d 'ab.ord ù sa ((-.11}. 111 (' légit,irne, dislln guéc, co mme il n élé dit ci·dessus, pnJ' sa
n ~IISS;lIlCe , p:11' son C.'U·il Clère ct pr\!' sa chaSLcLé.- S'il y
a plusieurs femmes légitimes , qu 'e1tcs sc ptll'ttlo-enl cn
porti ons égales }(' lIiens d e lelll' époux {VAOJ\',\ W,~L1{\·A),,.
AUC I~d.ll q ue. le premier, juge a cru d evo ir adoplcr
lI n e opllllon (h (fcre nte qUI sc l'ecom m nnde ) il (~\Ut cn
convenir, pal' li s co n sidérations d'u n o l'd1'c é levé, ct
s ui va n t laque lle l' h c l'Ltage npp:.wtLc ndl'nit en totali té à
la premièrc femmc, ù la c harge p a l' ell c de pourvoit"
comme u ne bonne IUtTC, Ù j 'entl'eticn d cs au tres
"cuves, avec th'oit d'a ccl'o isscme1lt ct de sUl'vivance ;
. Qu e Gibe lin (E!nrle d ndl'. ind" tom. l , pp. 3ï e(38)
clle les tex tes SUI\':l.nts:
• « Ln pl'emit: l'c fe mme eSt celle :tui cs l ma l' iée pOlir
l aeompl,ssemc nt des d elles sacrces; l a sCQonde l'est
-
363-
I}nl' llimp\l lsion d es Scns. TI est cer tain , que oc dCl'nÎrl"
11I?I'Îngcn e pl'oduil'u ]Xll' les cffets mora ux . (Co lcbl'oo kc,
D'g. l. IJ, p. 40n , n ' 5l, le,te de DACSU". );
(( LI. où cx is tcnt plusieurs lemm es de mêm c c l a~sc,
le dCt!(-'s sncrées ne peuven t ('Ln' léga lcmellt aecomp l ies
pal' llllC au Lre qu e par la prem ière (même Dig.) p. 405)
nO118, textcdc VAJNYANCAHL I\YA)n : Aquoi Ics co mm c nt;Heur, de CJ,andeswam ct ti c l'ijnyalléswa?'(t Sllr cc
Icx tc, ajouI CI)t: «- S i la p remière fc mm c est vivnn te,
aile d oit ê trc pré férée dans tonte maLÎèl'e relativc a ux
aclcs d c rel ig ion ;»
D'o u rés ul tc"oit, la co n séq uence adop tée pOl' le prem.ier juge, qllC I,e second l1lariage n'a, dM 'fu,'une Lo ...
l.émnce clc la loi (/lI pj'ofit des passions o! de 1(1 [aiblesso de l' "om 111 0 !
Attendu que les raiso ns Sil)' lesquclles s'appuie cetle
doctrin e, qu e lqu es respeet" bles 'lu 'e lles oic n.l , m~n.
qll ent d'c Lase o u pOrLe nl ù fa u ~;
Qu 'co e(J'e t ;
1° L es secollds mariages pc uvent prtlfois êtrc CO I1Lr:\c~és ~o u ~ l' emp il'e de ~Ia cO l1 c upi sce nce , mai s toutes
les IIl s11,tuLJOnS h umaines ont un côté d éfec tu c ux, c t cc
n'cst pOll1 t par cc co té qu 'o n d oit les ju ger ; si le mari est
:.llllOrisé ,:1 prcndre Ull e seconde femme , c'est piHec qu' il
peUL :\1'1'l\!Cl' qu e la première soit stérilc ou ne donne
qu e d es rill es o u dcs e nlilnts non " ia bl es : il accomp lit,
en convo bnt à de seco nd es noces , un ncLe re ligieux, ct
41 seconde femn:c est a uss i ho norable que la première;
. 2° L 'acco mp li ssement dcs dettes sacrérs, d 'o h l'on
ve ut raire d éco u lc r un d roit cXOl'biJant , n 'est pn s non
plus un pri vilége, un e Pl:é rogntive attachée il la perso nne
(le la pre lllièrc veuve; qu c si c ll e meurt, devie nt infirmc,
oU PCC?, sa caste pour inconduite ou aut re ca use, c'cs t,
de l' aV IS d e to us Ics cloctaurs 1 la seconùe fem me qui la
remp lace) e t le scco nd mnriago) qu oi qU.'O llt en ai t dit ,
produit alors les offiJ/.s mOTa"X d a ns leur r lé nitllcle;
AltClulu J a u s u!'pl us, que l'éga liLé d es drOits d es ve u~lcs .
- sauf cc qui n'sard e It's cé l'émo nj es rci iITicusrs a ux(Iuel.les les femmes s urviva ntes Ile sout ad mises (Ille successivement c t l'ull e Ù d éfaut ci e l'aulro - est Cil 'Iu clque.
SOrLC gén ér ale. el cle principe d nlls ln loi i",lollc , tclJ.c-
�-
3Gi-
3G5 -
qu 'c li c ex iste s UI' la côte de CO l'omande l ; qu 'o n liL dan s
le recueil de législatio n déjù cité ( Sl1ll'iti- Challdl'ica):
'" "Lo r sque d e son vivan t , Je père d és irc pru'lagcl' ses biens
en éga les portions, gu 'il donn e il ses épouses des
p:lrlS
éga les comllle Ù ses fi ls, Cl cc , dnns le cas oll elles
n 'a u ra ie nt point de dOL ; si c li cs e n avai e nt un e, qu 'il
le ur ass ig ne un e P;'\I'L é~a l c il cell e d e ses (ils, .Y co mpris
la d OL (Texte de N.\.nl~ DA ) ; - L es V ClIves du déllll1l n'ont
p :tS les ml"mes dl'oi ls que ses fi ls SUI' les bie ns CO lnposant
sa s uccessio n ; mais co mm (.' Ics li il S c t les autl'es possl·dclit
un e éga le autol'ité ) les épo uses ont d roi t d e recevoi r
pour leur j cùuc ct ault'cs actes de d évotion une part
équivalente ù cc /lc des fi ls dan s les biens
~l
pat'tager par
CC lix- ci ( Di llcrs JJ/ IlHi); »
Attendu d ès lors qu e la s uccessio n d c llamassn my n aïk a é té dévoluc par éga les pa rts il ses d c ux vc uves;
qu e la maison ou mané composant il c lic seule l'act if
d c cet te s ucccssio n , nppal'tcnaiL p o ur mo iti é il chacune
d 'cli cs j que la prc mi ère n 'tH'ai L pa s le dl'oiL de disposcr
de la totalité ue l'imm euble , etque la seco nd e n'" pas le
dl'oiL nOIl plus d(' s'en ra irc :ldjugc l' l'e nLi ère propriété;
Atte ndu qu e l'appe l es L rég u lie r e n la fOl' m e CL n 'est
p as d 'ni lle ufs con tes té so us ce rappor t ;
Pal' ces motir.'i , la Co ur , ..1 près en :l\'oi l' déli biré, rcçoit
AyC ll co utlycavo undill , ;1 ppcl;lnL du j u ge lll~ rendu p::!\'
Ic Tribuna l de P on di c hc.:ry, le 3 aoùL J 87 ', j illfirme cc
jugement , statua nt ù n o u ven u , an nul e la do uali on du
m ané pou,' u n e mo itié ; dit fju e celle mo iti é appal'l Îcllt
il J'intimée; déboutc Ics panics du s urplu s d e le urs dema ndes, fin s e t conclusions; les délaisse à sc pourvoir
nin sÎ q u 'c ll es nvÎsC'l'o nt p O Ul' Ic pnl'Ln gc ou la licitation
dud iL imm eubl e j ct comme c!J ,lcu nc (lc llcs s uccom bc
Sur un c he !', ordonne qu e Jcs d l: pc ns tun t d e pl'CllIi t'l'c
insum cc qu e d ';:'ppcl se ron t mis Cil masse et sllpportés
par moitié j ordonne Ja restitution
l'amende.
Ainsi jug-é , c te .
uc
])l'és, : 3L\ l.E H , d oyen d cs co nsei llers.
IIli" . publi c. : P~IISIL .
OTES.
VOyCl rll ~C'n s contraire Ics :llTt-lS 50, Go ct 131,
Ces t C:\. l cs so nt to us co piés d ans le 1 ) fll'l/hm fl ,Slan- Snll"1'fi/IlI, It'tld . Eug . Sicé, pp . 179. ISt., lOf) ,\ 2()2, Ils son t
~\.ll'i1 i lS.du Smriti- ~h(lfl(~ric{(. p.' 17S, § J7.- Vo~cz Grady,
'fI' . of lll d. law oflnhcl'Il. p. I J.
a VoiU, bien ln loi, hl vél'it'lblc loi, lcl1 cq ll e nou ~ l'appliquons
:!
auj ourd ' hui dans ('cux. de no ~ Etabl isscmcnts qui suivc nt la
doetl'ine du Smr;li·Clwml l ira, Il n'es t pas Sa ns in tért' L de
com pa rer celte lég isla tion avec celle du Ucnga lc, cell e du
moins qu i es t en \ Îg llCU1' Ù Cbanderna gor . Voyel 1"lI' l''':l 1/, ~I
la Note, VI,
�1
-
9 1'
AnRET ,
Audience du • S n"rU 1111/1.
L es Indiens, slljetsfrançais, sont adlllis Ct jouirdtl
béllijice de la loi j;'ançaise en /IIatière cieite;
'/liais ulle .lois qu'ils ont opté pOUl' cette loi, ils
ne p euvent s'ell dégager,
PA'JANIAlIfMALL B ,
contre COJONDI~J.l\IMALLE ct
P ,\JANIAPIN,
comparaissan t, l e pre mie'!' par M' D e Nahleuil , la seco nde pal' M' Ponuouta mby, è t le troisième pal'
III' R eynau(l.
..... .... ..... .. , ...... ,., .. ,'... .. .. .... ......... ....... , ........ .
~
Attendu qu e pal' tes ta ment olograph e du 2 1 aoû t1 835,
a é posé en l'étud e d e M ' Jarne, notaire " Pondichéry
François a consti tué Auguste Facia l-le, ju ~e de paix
dudit lieu de Po nd ichéry, so n légataire unlvel'sc! ;qu e François es t d écédé le 6 ju illet 1842 ;
Attendu que le 27 mai d e l 'année s uivante a été
réuni le co nseil d e famill e d es nommés P ajani;pin et
Pajaniammalle, qu al ifiés d 'ellfa nts naturels d e feu
.François et de Coj o ndéalllll1all e, so us la tutelle léga le d e laqu ell e ils sc trouvaient placés; qu c le conseil
d e famille _, s ur la dem a ud e d e lad ite Cojondéammalle,
al1l~l'i sé cette dernière à formel' ) .e n sa dite qualité de
tu tl'Ice de ses deux Cnra nlS mmcurs, un c action en
ju lice co ntre Au guste 11'ocioll e, à l 'cITet d c f:lire réduir e de moitié le legs u u iver sel qui l ui avait été fait
par Franço IS;
Que par ex plo it d'aj oul'l1emeut du 23 juin 1843,
COJondéa mm all c, a u nom ta nt d e P ajaniapin , SO li fils
tllmeur, . qu 'en cclui dePaJ'aniulllma ll e, sa fill e éO'a lcm en t m llle uI'c , a demandé la rédu c ti on du legs rait il
Au gusfe Facioll c j qu e celui-ci nya nt ncC( uicscé il la
d emande form ée co ntre lui , le Tribunal d e cette ville,
.
:167 -
1)('11' jUg'Clll cll t lin n noi'tL 18'13, il ontonné la l'éduCliol\
dcman d{:r; q ll e pa l' un autl'e j w:relncnt du 22 jnn\'ic,' 18', 4, le mê me Tribuoa l, :\ 1 '~ l'eqll êtc tl'A nITusle
Faciollc1 a ol'do nn é le pal' wge en deux 10ls deolous
les biens laissés pal' Fn.llH~ o i s, do nt un pOlir ledit
Ftlciollc, !';.\lI t rc pour Pajaniapin et Pajaniall1l11allc ;
Qu 'il il été \) l'oe(: c1 ~ audi Lp;u'lnge p:ll' 1\1[11 Jamc, notairc, dCVil l1t cqu cl Ics p:l l'lics avaicnt été l'envoyées,
,partage défi nit,ivc lrl en 1. ill'I'èté le 30 juill et 18'l5;
Que le 'l'ribuna l a , pal'ju gemcnt d u 11 ao ùts ui"ant,
homologué pureme nt ct ~ imp l c rn e nt ledit panage , ct
l'envoyé les pa l,ti es d evant Je mème no taire pOUl' qu 'il
soit p rocéd é au 'tirage au sOl'l des lots comprenant le9
immeubl es d e la success io n de François j que cc Liral'Tc
la
au sort a cu liell le 15 du mois d e septembre d e
mèmc année;
AllCn<lll qll e le 19 mai 18j9, Paja niapin et Pajaniammalle 1 sa sccur ·, cell e-ci assistée d e sou mari
Vengadakichenapoll ll é, sc son t prése ntés deva n;
Me PClTcnux, Dotaire, successeUl' de l\lll Jame, ct ont
déclaré avoir , ce j o u!' ) r eç u des hériticrs d'Au CTustc
Fac iolle, la som me d e 3,524 r. 5 f. '1 9 c . leur reygna ut
pour solde dan s la s uccessio n d c feu Fran çois;
Au cndu qu e postél' ielll'cmeu l à cette quittance,
Pnjaniapin et Pnjaniammatl c sc SO nt adressés au Tribunal pour I~\ i l'c l'cviscr le co mple d e la succession de
leur pèrc, qui avai t été dôj:', rendu pal' Fac ioll c Cl ses
hérilic,'s, pl'étendant celtc fois-ci ê tl'C, non pas les
enfants naturels dc Ft'all cais, mnis les enfants léfTitimes
que cel ui-ci aurai t Cli S ~I c so n mal'in ge l'égu l iè~cmcnt
Contracté ~I vec Icul' mè rc Cojomléa mmall e j
Que le 'rl'ibun al, avan L de raire droil au rond , a,
pal' son ju geme n t con tradictoire du 18 avri l 1860, autorisé lesdits Pajani a pin ct Pajaniamlllnlle à étnblil' pal'
témoin s la I t~g Îtimi té ùc l'un io n ex istante entre leur
père li1'a nçois et lcul' mère Cojondéammall c ;
Attendu que p os térie urement à cc jU <Tement, qui ne
p~l'a~t pas ~vo! r été exJcuté, el le 5 mi~rs 1870 , Paja-
nHlplO el Papnl:lmmallc , sa sœur, sc so nt pl'ésentés p,u
dcvant M.C ùe l3abic k, notaire, suec.:esseurde 1\1 ePcnC:l ux ,
il l'effel de révoquer un e proc uratio n précéd ellllllCIl!
4
1
1
�-
3GS -
llonnl:c pal' eux ;\ un s ie ul' Louis Vnlois, ~l\'OC:l l.'
Paris, cl ell d Olln e l' un e nOllve ll e:'1lI sietl!' .i\laximilien
Gall ois-:Monlbl'ull , p Olll' qu e celui-ci , rende, (·('· cle cl
'rnns rë l'c, au cou rs de la bourse, un litre dc jGO rI'.
d e l'c nte,. 'lui Icur vie nt d e la s uccessio n d c fClI Fl'an ~o is ,
et dont ds so nl- cst-i l llit dan s ladite pl'ocuratÎon-
conjointement }J)'uprùitaircs;
~llC lldll 'lu e n o no bs tant lOltS c('s ac te s c l d oc\lm ellts,
dans les dinël'cnls doss iers pht-ùés SO LI S
1cs ) eux dc la Cour, C't desq uels reSsort Je droit incorncsté jusqu'alors de l'np pelanle, il la moitié de la
s uccession de Fl'"n~o i s, so n p è l'C, ce ll e- ci "yant P,II'
expl oil dll 30 juilicL .1 87\, ass igné sa mèl'e Cojond ,:am malle c t So n frè re Pajani;;'lpill , la p rcmiè l'e, en retldilion
compte de s~ gest ion de ll1tC'llc, et le second,
en partage {ks biens flui lell !' él::l ic nl nd\'C'l1l1 s il la suil<'
du décl's d l' leu!' dit pèrf' , lesdits Pajaniapin ct
Cojondêamma ll c ont prétendu que Fran ço is éta nt d 'o~
ri g.in e mnla!J:l l'e, son (ils seu l hél'itfli! cI 'a près [;llrgis.
hll on Îmloue, de La us ses biens, ù J'cxc lu bion de sa
fill c;
Attend u que le ju ge de premiè rc inslan cc ayant
admis CC' moye n Cl rerusé pal' suite tanL la l'eùdition
de eoruplc ~lIC le pUrlU"C dcmandés, appe l dr sa décisioll a été l'clc \'é par P~ljflnia ll1m;lll c;
Aucndu qu 'en admettant , cc qui n'est pas établi
tou tcrois, que Fl'an ço is, père de Pajan iapin Cl de Pajn.
)]iammflll c, ne rlÎL pas d'ori gi ne cli ropée nne, so n nom
~clli pru uva nt le co ntraÎl'(\ l'l les p:ll'ti(·s d(' i\ l"~ llc) ~
Il:l ud cL Ponnotl laOlby étan t dans l' impossibilité de t'ui
altribliCr un e (Jliation mala bat'c) on Il(' prut pas nier
qu t' Cojo nd l::-ullmnll c, cn sa qu alité c! r tutl' icc l l:~ra l c de
ses cl !I;lnts m i ll eurs, CL, plu s lill'd, lesdits mjll(,l1~''\ t'ux.
mrmc.;:, n'ai('lIl Ci l ce qu i touche- les bi{'ns laissl:s p:\I'
Ji'ran çoi , adopte la légis lation I11t:l.l'opo lilainc cn ma.
lièl'e d{' slIcc{'ss ioll ;
Qu 'en effl' l, toutc idée d 'cu' Jul'e Pajan iammn llc sr
tl'O U."C éC<ll'll:c d~ tOIlS les actes q ui sc ~ lI CcCt' c.lcnl , il
partir du 27 n1<11 18"3, Jale de 10 d,: libérat ion du
consei l de ramill e, qui nomme un su IJl'olfé- lu/C'lIl' :l Iadi te Paj aniammallc, cL qui :ltilorÎse Coj~l1dé,l1nl11alle ,
qU I SC lrouvent
ue
1
3G9 -
sa mère ct tUlI' ice 11atUl'cllc, ù illtroduirc une action
cOllp'e A lI gli ste ji'aciolle j
ALLend" qu e si 1\ 11'(, 3 de l'nrrêlé du GjanviCI' 18 19,
,ortant Jll'on~u l galloll des CoJ ~s
la métl'opo le dans
a co lonlc, dispose qu e les naufs seront jU ffés cOmme
pnr le passé, sui vant les lois, lIsao-cs Cl C~llLtlIll CS de
leu!' caste, ceLLe disposition est pm,gmcnt Gtcultativc et
n'intcrdit point aux Indiens, suj ets français) le droit
de Se soumettre librcment ct volontairem ent ù l'e mpire
oes lois rl'anca iscs ct d'cn recueillir les avanla a-es '
~ue c'esL niL1; i, qu e par arrêt du IG janviCI' 1852 I~
COU l' de cassat ion a intcrpl'été Je susdiL al'l'èté l ;
Que dan s J'es pèce les pal'Lies , incertaines ellesmêmes petit-être dùs lc début SUl' la vél'itable ori . .- ill e
' 2 , m:\lS
'
'
(.1e J'\ l'an çolS
sc trouva nt en presence
(.l ' Ull b test<llncnt éCl'it Cil frall~' ni s ct déposé cn j'étude du notai re
roya l, ont adopté, sa ns trop sc l'endl'C compte du motira , la législation fi'<lllçaise j législatio n bea ucoup plu s
favorabl e ;\ ln (c mme que la loi indoue, beaucoup
plus éq uitab le éga lement ;
Qu e ces mêmes pa rlies, au milieu desquelles la division s'est mêlée auj ourd 'hui, ne s:lul'aient être admises, bien que POU?' tous les motl'cs (tCtcs 1J1'incipaua;
!
ue
l
lie la vie, eUcs se soient conformées a1oa; lois ct 'usages
in({ous! :l.l'evcnil' S UI' des ngissements puisés d<lns une
législa tion qui ne Icul' ét:ut pas imposée) mais qu 'il
leur éla it r;lClI llatif d'ad oPler;
Qu 'jl est inutil e de rechercher si Fran çois cilait) oui
ou non) uni pal' légitime lll;'lI'i<l ge il. Cojonu éammall e;
que Pajaniapin et P;ljani<llnmalle semb lent elix-m êmes
avoi l' renoncé au titre d 'cn(~lnts léo'Ïtimcs n'aytln t
donné au cun e suitc au j ugemen t du
aVl'il '18GO, qui
les :'ll1to l'Îsait Ù faire preuve CJue F ran çois avait épousé
Jelll' mère ;', 'l'richcnapaly j qu e leur qualüé d'cnfant
18
du~lit Fran çois n 'es t pas co ntes tée; qu 'A ll ff liste Faeiollc
eu intél'è t il le f:,ire nc s'est L~as enquis de
savoir s'i ls avai ent été r eco nnu s ou noo) Cl qu'i l s'est
engagé ù p;u'tag-L"· pal' l~ga l e pal't avec eux, tous les
biens qu ' il avait l'ecueill is en vertu du testamellt oJo~
gl'aphe du 2 1 aOùl 1835) p"l'tnge ~ui a éLé ef(ecLué,
!!'t
qU I a Ul'ait
�-
-
370
sui vant Ics formalit és pl'csc rit S pal' 1" loi frnnç:>isc, cl
s ur lequel A uguste Faciollc ou ses h éritiers, ne saurai on t l'('VC ll il' j
'r\u cudu que Cojondéammallc ne ni c pas ~\\'oi l' (' 11'core cn sa p ossessio n les b iens reve nanl à ses enfa nts
chi cite!' dc .Franço is, Icul' père; flu 'e llc ne sa urait se
so ust ra ire il la redditi on d e co mpte d e mandée;
ALlC'lldu ) d ' un au tre côté, qu e l'indivisio n ex istant
encarc entre les en l;lI1ls d e Fran<,:ois, la d e mande en
]);)l'Lagc fOTm éc pilt' l)njaniamma llc d oit être acc ueillie
éga lement ;
AlLCIH.lu , toulcrois) qu c la CO LI l' Il e saurait l'C lCn~1' cll cm ê me l'exécu ti on d c SO lI arrêt , hie n qu e le juge ment
dont es t app el soit infirmé, la lo i attribuant jUl'idjction
en lllA.lière de redd ition de co mple cL cn matière de
parta ge ;lU 'rribuna l duquel éman e leùit ju ge ment,
Pal' ces motifs , la Cour, fl(Hès e n avoir dë libél'é,
:f.,isant droit à J'appel form é pa l' Pnj nn iamma ll e du ju~e mc Llt re ndu e ntre elle, Cojondéalllllla ll e, sa mère, ct
Pnjaniapin , son frè re , pal' le rrl'i bun a l de première
in stance de cette ville, le 12 aO lh l SiS, infirme et met
à néant leùit ju geme nt j c t, ('<.lisa nt cc que le prcmi er
jnge a urai t dû fa ire , déclare I n dit c Pnj ~\ lliammalie hé]'iti èrc par moitié d es bi ens proveoant d c rcu François,
d élaissés par Au guste Faciollc, c n con rormité du jugement du 9 août 18'13; ordan lie 'I"e Cojo lldén mmalle,
sa mè re) r en um com pte exact dcsdits hi ns dan s les
l" rm es de dro it ; fau te d e qu o i (" ire uans le dél a i d 'un
m ois 'lu i suivra la signification du présc nt. anêl, c li c
sera tenu e de p aye r à ladit e p ,ljalliam mall e , pour lui
tenir lieu d e sa moiti é et d es intérêts ti c tirait, une
so mme de 8, 000 Il ; dit a uss i, qu '''près celle reddition
t.\c.compte , il sera , s' il y a licu , procédé su r la pours Uite de l'appelante, au p"rtage d es b iens qui sernient
llHh vis entre clic e t son frère Pajaniapin ;
Itenvoic tOlites les pOI:ti cs de vn nt le Tribunal de
premi ère insta nce d c cNte , tillc, tant pour les opération s de r edditi on ci e comptcs qllc pOUl" ce lles ùn partnge.q u' il pOUrt~~\ ê tre nécessai re d 'c l"Cectuer ;
Dit ~Iu e. Cojond éa mmallc Sc r a te llu e (l e payer à sa
fill e P"J"OI nmma llc, il pa rlinl e ee j 01l1" et j II s qll 'ù com-
3i t -
IJ'ète reddition de ses eo mptes, un e somme de di"
roupi es pal' mois ft titre dc pension alim entaire ; dit
'lu 'cJJ c pa ye ra , cn outre, ~, sa dite (ille un e somme de
200 roupi es l'OUI' faire lace au x rrais du présen t
procès: tOlites JesCluclles sommes avancées p:ll' Cajouc1{:ammnll e l ui seront remboursées lors de sa l'cddilion
dc compte ; ord onn c la l'cst·itution dc J'amend c con ...
signée, e t statuant sur les d épcns de premièrc instance
et d 'appe l, dit 'lu' ils seront passés en frais pri vilégié,s
(!e co mpt e,. ltqu ldauon ct paI'tagc, et di straits, aux 01il'cs de d rOit, au profit ùes conscils cn ca usc.
CHA:\IJl ESTÈVE, pl'és. - R .WH, l\1AlsONNF.UrVE-LAcOSTR,
JOUSLAIN, co nseill e rs, LE GALL, conS . auditc ur .-GULL'LET
DES GHOiS , procureur géllérat
NOTES,
1 Voy ,
arrêt 7,
Les par,ies , dit la Cour , litaient dèr le débu, incertaines
p elll- (ü/"{: c/lc.i'-nulme sur l'origine d e Fram;oi.r. Cctte OI"igine
qui, bicn con nue, :wl"ait déterminé sa caste, s'envcloppait de
nuages . Eu 1808 1 Fran ~ois ll o:l Ît à Pondichéry de parents inconDUS; il est élevé dans la religion catholiquc . En 1B13, il
est institué légataire uni versel pal' Jacques Gérard 1 rrançais.
établi à Pondi chéry. Les héri tic l's naturels de ce demier ne
vculent rcconna7trc ni le tcstam ent ni le légatai ,'c; ils soutienJ1 en t., ~I l'égard de celu i-ci , qu 'a ppartenan t ;'1 la ca.ste dcs .i\lala·
bars, il est pa l· suite incapnl>lc dc I·cccvoi l', a.ux terlll CS de
l'ait. 2 3, des lettres patentes du mois d'aoCtt 17 17, d' après
lequcl la raculté de recevoir ou de disposer par donation Oll
pal' tes tamcnt, n'cst 'lccord ée qu'.aux lIatul'els français qui ont
passé Jans les pays concédés à la Com pagnie des Indes, ct à
ce ux qui na'itroot des hnbitants fl'al)çlis de ces pays, ou d'étran·
gers cm·opéens, faisant profession de la religion catholique.
01', disai ent les héritiers de Gérard , f'ran ~o is n'éta bl it Ilas qu'i l
soit, Ou Français, ou fils de Français J 011 enCOre filr d'Euro·
p éen !woress<lnt la religion cn th olique: son acte de naissa nce
le dit cn/tua de p arcnts incoNllus. ~ I ais cette qu:difi cation ne
prouvc ri en en raveu r de la qualité qui lui serait nécessai re
2
�-
3i2-
pOUl' le rendre ca pable de recevoi t' le legs qu'on réclame cn
son nom.
L';lffail'c rut porl ée d evant le Conseil s llp éri eur dc Pondichéry, qui . I)àl' alTê l du 1'1 octobl'c 1826, o l'{lonna )'exécutiOtl
du tes tament. P our vo i en c"ssa Li on de la pail des hériti ers
n aturels; su r lequel pour vo i intervi nt, à la ùale ùu 5 juin
1828, un ar rêt de rejet. Voict le princi pal comirlàanr, tel
qu e nous le trou \'ons dan s Sit'cy , tom. XX VJ Il , an 1 82 , 1 t Q
11artie , p . 7.92: ({ Considérant qu ' il est attesté p al' l'it lTÎ!t at.
t aqu é, que le mineur nommé Itga tail'c uni ve rsel du Si ClII' Gérard , p ar le t es l:imenl du (j jan vier 1::> 13, étai t né ~ Pondich éry, Clu' il était suj et du roi de J'I'ance, ~qu ' il a été élevé dans
]a r eligion catholique, qft~ a "'Cft pas nu/ruc p roUl'é qu'il /ût
d'origine m al(lbaJ'~, et que, l'cirl- i l élé, il n'en aurait pas
moins étd capable de succéder, saftS lett res d e nalu/'a!iwt ùm ,
par cela scul qu~il étnit m! .fur le terrÙQù'e fran tais , ce qui
cs t étab li par l'édit du moi!' d 'ao ût 166'11 ct les lettres pat entes
du mois d 'aoû t 17 17, pOUl' les îl es du J.cvimt cl d' Occident;
""
,11
3 Ell es agissaicnt , au co ntl'aire, en pl in c connai"san ce de
cause; le motif qui les a vait d éc id ées, :1 op tc r po ur la législation fran çaise, n'a pas été aperçu pal' la COU t'.
En cli'oit ind otl , les fil s n aturels, dans la classe d es Soudras
( cell e des parti ~s) su ccèd ent à leur père. LOI'squ 'ils se tl'OU vent en concou l'S avec des fil s légitimes, ils reçoiv ent la moiti é
d e la p art qu' ils aUl'aient Ile s'ils eus ent ~ té lég itimes cuxm êmes ; ~I défaut d e fils légitim cs, ils recueill ent l'enli ère suc ..
cession, ~I moins qu ' il Il 'cx. iste un fil s d e HlIc lég iti me, lecjucl
] )<:II' tage également a\'cc eux (Dtl)'a- Crmua- Srmgrahtt, chal),
Vf, numéros 33 et 35), JU!)qUC-\;I, pas cl e difli cul té; mai s, si le
])èl'e fait un testament , et dispose (camill e en l'es pèce) de la
t ota lité d e sa fortu ne, en fa velll' d\1I1 tiers , quidjuris? , Dans
cc cas, le HIs na tllrel pOtu'rait bi en n 'avoil'oroit q u'à des al im Cnts. - E t dan s le droit fran cais, en se l'ait-il d e même? Non;
ja doctrine et la jurisprudence -acco rd cnt, comlll c On sa it, aux
enfau lS natul' els une l éser ve. un c pal't d e l' hérédité, Ul1 jlL.I" in
" c) et non p as ulle simple créa nce , On comprend d ès lors,
j)olll'quoi les enfa nts d e Fran .ois ( cux ou leul' tut rice) on t
))l'éférc le Code civ , au Cod e de i\l::tnou , En i.lgissanl :tinsi, ils
avai enl la conscience 1 comme nous l'a vons dit plus haut, de
ce qu'il s faisait'nt ; ma is l'opti on un e fo is accomplie, ils ne
p o uvaient plus rcvcni r contre . La CQu r a forl bien jugé. Elle
a même indiqu é et résolu implicitem ent un e g ra ve dilficulté:
L ' Indi en, après a voir acceplé la loi fl'a nçaisc, peut-il, Ilonobst,ml son nouveau stalu t p erson nel, sui vr e son afl ciennc loi
-
3i3 -
dan s les actes prin cipaux de la " ie civi lc, pal' e~em J1l e, se
marier p~H' le mini stère d' un bl'ahmc. ou, éta nt drjà nHlI'ié,
prendre un e second e épouse? La Cou !' parait consid ércr comm e
nuls et de nul effet les actes cont l'ail'cs au st:ttut pcrsonnel
frança is une fo is qu 'il a ~ t~ libl'cment accepté. Nous so mm cs
co mpl élcrnclit de son aV15.
�-
,tt .udience du I S julllet 18')6 .
SUI' la côte de Coromandel et dans les provinces 9ui
suivent la do ctrine du JJlJitacshara, lorsqu un
'f/dou, séparé de biens, décède sans descendants
mâles, la '/Jelwe hérite en toute propriété des
II/eubles et immeubles laissés pal' le défullt; ils
lui appartiennent à tilre de' S tridnana. (Jurisp .
constanle. ) r
Le .iu gement frappé d'appe l avai t é lé r e ndu par le
Tribuna l d e pre mi é re in s tan ce d e Pondicb é ry le
28 juin 187 5 . Il é tait ainsi conçu ;.
AUcnd u que su iva nt la doctrine de l'école de Béna rès,
à dél:wt de fils et de descen dan ts mâles jusqu'au dégré
d'arrière-peti.t-fi ls lnclusivement, e t pourvu qu e le de
cuj'l.tS nc
pas cn co mmuna uté, sa succession est
Jévolue il la veuve ; que celle- ci cn est propri étaire, et
mt
peut disposer comme de son St"ü/hana des biens et
valeurs qu 'elle recueill e; qu 'un texte du Atitacslta1'a,
chal" II, sect. 1 l , § 2, p . 235, range au nombre des
biens particuliers des femmes tou t ce qu 'elles o nt acquis.
par héritage, achat, partage, occupation ou inven ti on ;
que ces tel'mes sont précis; qu 'à Ja vérité , la Cour de
Jllad.ras, par un arrêt du 23 mars 1867, a décidé , di tOD , dans un scns con traire, et cela, parce qu 'il y aurait
dans la traùucLi on an glaise un e ClTcur grave qui attrihuera
it• au') mot souscrit 'rihtha un e s ig nifica tion qu'il
•
1
pOll1t - ;
Aucndu que ce tt e erreur de Ll'aductj on est chimériquc, comme l'a très-bien démontré en remoulan t àl'éty mologie l'autcur du Afa11fl!cl (lu d"oit ind . p. 157;
(lue dès lors et surtout lorsqu 'il n'existe :w cun tex te
à l'appui du nou vea u système 3, il convien t de s'en
n
Cl
3i f> -
tenir aux ancien s principes, ct de l'cCOllnaltl'C que les.biens dont les femm es héritent dans l ... s co nd it ions sus
cxpl'Îm.ées doivent être considérés comme leurs bie ns
particu liers;
Attendu qll.:en l'espèce, Sivamayacl ,ctty est décédé
sans nueun lils ni desceudant mil le ; qu 'il n'était pas
on communauté avec ùes l'l'è res ou représentants d 'e ux ~
puisque l'auteur com mun. est vivant <1 ; qu' il a laissé
une vcuve, le tlcmantl el'eSSCj qu 'ell e seul e il donc qua ..
lité pour appré hend er la suctCssioll du défunt.
Pal' ces moti ls, le T'ribulla l, ju geant cn müi è re or ...
dinaire cl en premier l'eSSO l't, dit qu e Cn naga va ll iama ll c
u hCl'ilé en pJ'opl'iété ct joulssance v,.cs bi ens et va leurs
com posant la s llccess ioll de son mari ; .,tli t c t ordonne
que les déle nd eurs lui en conse lltil'Onl la r1 éli vmnce
immédiatc, in tégra.le cL san s réserve : ~l quoi raire ils
seront contraints pa l' les vo ies de thait ; les tlébo lltc de
toutes prétentions ct conclu s io ns contraires; ct, statuant sur les ,lépens , vu la qualité des pal"li es, e n prononce la compensation) CLc.- E~SSETTE ) ju ge prés.
"
"YOlel 1.' AunÊ'F :
Allcndu qu e la co mmunauté indou e ne s'ouvre cutre
les f,l s qu 'au décès du père; 'lu e les seu ls b iens qui
puissent être commun s entre le père et les fils sont ceux.
provenant ùes ancêtres ; qu e les biens rcvendiqués par
Caon gavall iamalle sont des biens pal'LÎc u l icl' s~, son mari,
ct sur lesquels, pal' suite, ni le père de celui-ci ni son
frère n'ont auculi d l'oit ;
Sur le droit cie Ca nagavalliamall e à appl'éh encler, à ,
l'excl usion de tous aul res ct e n to ute propri été, la
succession
son mari , d écédé san s postérité masculine,. .
oe
Adoptant dan s leur entier , les moti fs du premier ju ge,
LA COUR, ap rès en avoir délibéré, co nfirme pour
sortir son plein et entier effet le jugement dont est
appel , rendu entre les parties par le Trib un al de première io stancc de cette ville, le 28 .iuin '1 875; lléboule ,
en conséquence , les appe lants .... ci e tous leurs moye ns,
fin s et exceptions con traires ) avec amend e ct dépcns ) e tc ....
Prés. : C"A"I'ESTÈVE.- M . pub\. : LE GALL.
1
1
1
�~
BiG-
KOTES .
93' ARRÊT
t Nous ne comptons )ln s ",Irl'ê t dn "septemhJ'e t869.Cet al'rê t a été in voqué, U'HlS "arr;lÏl'c dont il s'ag it ci·d essus,
ct dOTant le Tl'ibunal de pre mi ère În st;lI1 cc t't d e y""! la Cour;
mais ni 1\ lOe ni "autre de ces juridicti ons n'en on t fail état.
La duc trine qu'on ,n ;lit vo ulu introduire dans nos Etablisse-
ments du Sud, contrairE'lll ent ,', la législation 10c:\le, contrail'cment atL\: li S ct cou tumes du pays, es t bien et dùmcnt
en ferrée .
2 POUl' ndm ettl'c lIn e en cUI' dan s la tI'aùu ctiou dll mot
sans~ l'it , II faudrait adlll ctlt'c aussi que D:d:lmbh,ltt:l, le savant
co mm entate ur du .AJi:1-ac,r!trrra . s 'es t tromp é sur le ,'é! ilablc
sens du tex te, lui qui défendait, cu
\'Cl'lu
de cc tf' xt c, la
th éorie de son au te ur contre les éCf ~"aill s de l'école du llcl1gale. V. l'ouv . c ité plus lwul , pp . 23 " ct 235, Note :l. , el,'IU
b e.~o in , le D aya-DllfIga, '1 . 2 , 1 et S.
3 Ce nouveau s.y~ l èJll e est ce lui qui l'l'étendait assimilel' les.
droils de la femme malab:ll'c clans la success ion de son époux
à ce u ~ de la fe mm e bc ngal ie . Nous avo ns vu avec <llIcll céoergie il a été repo ussé pal' un autre jugemcnt dv TI'Ï bu Il:l 1
ti c premi ère in stance de Po nd ichéry, Ù U l o:r septembre 1870,..
. , )
;'Irl'ct 1:) 1.
.
(
, Yoy. arrêt 4 ' J Note 3.
Audiellce du 8 aloût 18'2'6 .
Quand le mari s'ex patrie et laisse salamille p endallt un temps plus Oll lIIoillS LOllg dans ur, déIIll/Nenl aûsolu, la femme peUl e,.,;er ccr ulle industrie hOhllèle po Ill' subvenir Ct ses ,besoillS et à
ceux de ses enfan ts. Si elle réaLise quelques bénéfices, ils Lui apIlClrtiennentl'ersollnellclllent; et ,I i
eLLe acquiert un im/lleuble à l'aide de ses économies , eL/e en l'este légitill/e propriélail'e , pourvu
que iacquisition soit j aite Gll t C l'{lIllorisalio ft
de la ju stice , A son l'elour, le mari ne pent in·
v oquer la Loi de Alanou pOUl' s'emparel' de l'iII/meuble; ceUe loi cesse d 'Ctre applicabLe dalls les
conditiolls ci-dessus .
C'est cc que le Tl' ih~nol de Pondiché'I'Y, 0 décidé le
23 novembre 187 4, daLl s une cause fort intérc sante.
SUI' l'appel , la COUI' , aùoptant (a vec ,'«(;son) les motifs du prem ier juge, n confirm e le jugr mcnt de pre ..
m~èL'e instan ce pat' :1tTêL du 8 aO liL '187G, Nous publI ons cc ju ge ment qu e la COUI' s'cst approprié ; il
cornplètc cc qu e nou s avons Jit S Ul' l'ense mbl e de la
questi on dans les Notes qui accompagnent les arrêts
72 , 73 , 74 et 09.
JUGmIENT.
OUÏ , e tc. )
Auendu 'lue Manou dit au slooa 416 du liv,'e
vnr
( Mal!""a·Dltal'lJ1C' Sasll'a): « Une ép01lso, "10 (ils el""
.. esclave son~ déclarés pm' le, loi no ,'ien ]JossédoJ' pal'
" ollx-méJJles,. to"t co q,,'ils pOl/Vellt acqw!>'i,· est la
" l,,'opdété do cl'iui dont ils dépenden t. » - Colebl'ooks,
Dig, T, 11, p. 249 - Th, Su'a nge, E lements do droit
inclou" ~l' . 1er , p. 11 8,
Il
1
�-
378-
ALLencJ'u' que la loi , en édi ctanL ceLLe présomption
que tous les biens acquis pa l' la · femllle pendant le ma·
riage sont censés appartenir au mal'j, cL Sel'\'Cnl dès
lors de gage aux cl'è lll cicr s de celui-ci, il surLOul sla ..
tué lie co quod plC1'UnlfluC (it, c'est-à-dire pour le cas
où la fe mme mène une exis te nce commune av€c le
m.a n ;
Qu'à la v.érité, il n 'esL pas inLerdit à hl femllle de
.filtre durant le mUl'iag.c des acqpjsilious ROUI' son propl'e compte , à l'aid e de fo nds pl'ove nant de son Stricl/iana, mais qu 'a lo rs , il est de to ule nécessité que l'acte
pour être vnlable, ex prime l'origine des deniers qui
ont se rvi ù puye l' les bi ens nch ctés.;
Qu e s i cetle me ntion n'était pas ex igée , il seraÎl trop
fa ci/ea u mari à l'ai.de d'actes de vcn le simulés, de meltre
ses hiens à couvert so us.le nom de sa lemme pOUl' fraudcr les créanciers ;
Attendu que par son. te tam ent du 25 mars dernier,
Camatchiama ll e a légu.é il PapaLiam:tlle ct " Hatti.
nama ll c, ses fi ll es, e ntre autres choses, b maison qu'cl1e
occupait, sise à Pondichéry t rue Ran gapoullé, n° 'Il j
AUe ndu que Camatehy a acquis cet immeuble Je
Santajiraw, il la dale du 22 octobre 18,58; ~u 'c ll c a",il
été autorisée par justice il passer cct acte , en ve rtu
d 'un jugement du Il du même mois) qui co nstate dans
ses motirs que " le mari ( Kichenapoull é, aujourd 'hui
demandeur en nullité du testament de sa lemme) n'est
pas présent clans la colon ie cL qu ' 011 ignol'e le lieu de
sa rési dence ) ; que le dispositi r oe ccttc décisio n aLltorise Cama tchy il faire l'emp loi d'un e sommc de 'ISO
l'OU pics pro ve nan t de so n Str ict!tana, en l'aHecta nl à
l'acqui sitio n de l'immeuble Icgué;
Qu 'il est produit au procès un autre acte dn 30 mai
1 866, portant ve nte il Ca ma tchi amalle d'un mané, elque
dans cet aCle, Ki chenapoullé ) le mari ) cst dés igné
cOlUme encore nbsent ù Cetle da te; qu'il irnpol'te peu
qu 'il so it all é fil ire la déclaration du décès de sa femme
" J'éta L-civil indien le 2 1 avri l 187!t ;
Que son l'etoul', c[ cclU é longte mps il.près l'<lcquisi..
lion f~ljtc en 1858 par sa femm e, ne peut, du l'este,
invalider des énonciations aussi ca Légoriques que celles
-
379 -
con,tenues au jugement du Il octobl'C, et qui manll'cnt
que l'immeuble, I"ue Ran gapoullé , nO11 , J~lit partie du
Srl'idhana de la testotl'ice 2 ;
Qu'cn vain oppO sc~ L-on un jugement de cc siégc , du
27 jui llet '1874 , dans leguel il est dit que Gnana pl'ég-:tssanaïk , es t créancier envers Kichanapoullé 1 de '1,,582l'OU pies pour rra is (le co ns truction « dc la maison appartenant à Kichcllapou Ué, sise à Pondichér)' } rue Rail gaponllé, nO 11" ; que celle deLte, recounu e par Kieh cnapou ll é , parait suspecte} le jugement ayant élé pris
d'un commun accord le 27 jui llet, peu de jours apJ'ès
l'inLroduction de la présenLe instance, qui remonLe au
14 du même mois;
Que si l ichenapou lié a"aiL réeliemenL déboursé celte
somme , il lui eùt été fa cile de rapponer les quiLtanees
des cntrepreneurs et oUVL'icl's, alors qu il s'agit d'une
somme assez forte 3 ;
AtLendu , 'juant aux objet mobi liers co mpris dan s
le LeSLameLll, qu ' il y a de lones présomptions de evoire
qu' ils ront panic du S~ri<l" an(, de la femm e Cama Lchy , ,
Par ces motils ju gea nt en matièl'cclvi le t'l e n premier
l'essol't, apl'ès avoir pl'is J'avis du juge suppléant) déchu'c
Gnanaprégassanaïk non receva bl e en son intervention ;
le condamn e au x l'rais par lu i ex posés ; au rond , donne
acte ~'I Manginin aïk ue ce qu 'il s'en rapporte ~l justice;
décliil'e Kich enapoull é ma l lo nùé en sa ùemande , l'en
déboute et le condamn e aux dépens, etc .
Prés, : CnÉ""zy, - Min, publ : PEnslL,
1
NOTES ,
1 11 ne serait pns. moins facile ;1 un mnl'i de n.iller sa
remme <l U moyen de dettes l'éellcs ou sim ulées qu'il pou1'I':lit
contracter plu s tard . L,. ques tion a cl eux faces, comme nOli S
l'avons fait l'eu:w l'quCI' en J'ap pol't:lI1ll 'al'l'êt du 2 no\cmbre
1867, No te
2.
2 ,
11 était essenliel de constater cc point pal' des
élloncia~
�-
380-
tions précises
. Il ne1 suffirait •pas, cn erret, (IU'une femme,
, ,.
pcndôlnt 13uscnce (c son man , d c m ~lOd ;it au Tribunal l'autol'isation d'employ ·1' ;1 l'acquisition de tel immeuble une
somme de ... , lui app:.... 'c llllnt :'. litl'e de Strù{!trlllt1.. Il fau t
qu ~ "o,'iginc d c~ ~ cn i cl'~ soit ét,a b ~ie. et dans la requête et par
le JUbc ~ll el~ t 'I ll! ln~el'~ l c n~. L ol'l gln ~ des de,niers pourrait,
Je cas echear: l', etre md'C(lIce par la simple declal'iltion de la
femme Cju 'jls pl'f) V~C lln cn t de son Î.ndustl'Î c, pourvu qu 'il n'y
eût pas disproportio n entre les produits v l'ili semblables de
ce tte indu stri e et les économies réalisées, qu'il s';Juit d'cm.
ployer. J",c Tribun,, 1 apprécierait. No us " aisonn on ~ toUjOlll'S
dans l'hy pot hèse de l'absence du mari.
3 La dette était bien cC I-t.1 inement simulée, cc qu i vient
~t l'ap pu i de nos obscl''':ltions ci-d essus. Note 1
. c~s fortes présomptions auraient dl1 être sommairement
indiquées.
= $ =-
And ieoce du 22 août 1876.
1, L 'immeuùle que des copartagean ts affectent
cOIlI 'entiol/nelLcme flt à une œU'lire de charité,
sans avoir obtellu /' autorisation ((II GOlLl'cmemer/l, l'este dam le cOll//llerce et Ile sort pas du
patri/llo ine des fondateurs; /liais la deHination
lie peut en être chaflgée /l i par L'Urt d'eux ni par
des hériticl's ou ayClnts cause,
2. Lorsqll.e administratiolt de immeuùle consacré al'partiellt Ct tour de rôle au.x cohéritiers
Olt copropriétaires, urte femme peut-elle perdre ,
SOli droit de propriété pour il/aptitude résultant
de SOft sexe?
3 , La dOlla lioft cntre-'vi(s est-elle en droit indoll
sOll/l/ise ClU X mcmes fo rmes et solennités qu'cn
ctroitfran f ais ? Spécialement, un acte de doIlation sous seing pri-l'é est-il valable?
r
r
Entre CAN .\nADYSAST IHAH , appcl:llll, comp:lI'unt par
Mu L. GuelToj ~ l ou'l'ToUNA IIA "ANAnE'lwr \', auss i nppelant,
cOlllpnrant par IVLe Reyna ud j c t COU PJl OUSSAMYAYlin,
intim é, co mparant p:n MCde Nanteuil.
La Cour , Sia l li an t
S UI'
les dell x appels du même
jugement f01'lnés, J'un par la pal'ti e de lUe L. Guerre,
'l'alltre par la partie de M' Heynaud ,
Attendu 'l" e les fi ls dc Sa ngaracoll payer, au nomh,'c
ùe ci nq , e n procédant au partage de leur commu-
nauté le 2 novembre 183 1, ont décidé que l'êlang
dtt Sangal'aycrcou lom avec son entourage} l'cslerai t
commun e ntre e ux pour Ja charité, laquelle charité ils
seraie nt te nu s de soig ner cl dc diriger Ch i.lC Un unefoi s par an, en commcnç::\llt pal' l'aîné 1 ;
�-
382-
- '383 mo)'Cn rac il c de SdUstraÎl'c )eUt's biens ~I l'aclion légitime de Icurs cl'éa ncicl'sj flue l'nlfccL:llion dont s'agit.
dans la cause actu ell e n'a CL ne peut avoil' d'a utl'e
résultat qu e ce lui d'cmpêcl lcL' que la destination dc
Que depuis led it acle tle parlage, les cinq fil s ,le
Sallgul'acoLlpayer sont morts j que Je premier, Sall O'uI"aycl', a
laissé une fill e Kichenamnllc, qui, pal' a~lc
"ulbentiqu e du 13 mai 1 64 , a lransporlé a u profit
d e Moutlounaraya narell.l' , l'un des appelanls , LOuS
ses (h'oils sur les biens dc la success ion de son père,
y compris ccux affcctés à la charité, s uccession dont
elle était restée se ul e el unique hé ritière pal' s ui te dit
dècès ùe sa mère '2; qu e le second , Si\'3I'amnyCl', ct le
quatrième, Soupramaniaycr, n'ont pas laissé de postérité j qu e Je ci nquième, Viu ga ll:ll'amayer, a, le 14
novembre 1864 , lait dOllatiou an siégc dc Sri-Sanga-
l'immeub le nt' soit cha ngée par la scule volonté dcs
londfltcul's) de leurs hü iti cl's et des aC'luéreurs de
ceux-ci; qu'au ssi, la COUl' dl! céans) pal' son arrêt du
27 novembre 1855, a sagement rait en rerusant il l'un
des eoparlag"" nls de no ve mbre 183 l l'adjudicalion
de sa demand e tendanLe à faire dispal'aÎu'c lInc rondation ù l'é tablisse ment ,de ln quelle il avait oo ncouru ;
S",r lCI !J'l'étention cie CO"PPo!lssamyareJ' " être
apte ci (ai?'e les aotes cie eha,'i/.é qui doivent s'accompli" ~<ne (ois pa?' an o>
up,>
ès cle l'éta11g 5aHg (lIrareJ'Ooll,loln,
ramigal de ses bi ens , y compris sa part indivise dans
l 'étaug effecté il ln charité; qu e le ll'oisièll1c, Uamassamyayel', a laissé un fil s Couppoussamyayel', demandeur orig inaire dans l'instancc actuelle, et partie
d e M' d e Nanleui l ;
Attendu que p ar so u exploil d 'ajourn ement, ledit
CouppoussaIUyayer a dema ndé deux choses , premiè re ment : Pallnu lalion de J'a cte de transport con~
senti par Kich enam a ll e au profil d e Moutlounarayana.
nUL)' ; ct deux ièmement, l'annulatiolJ égal emcnt de la
donation raite pal' Vingatlal'amayer au profit du sICge
de Sl'i-Sangaramigal , -représenté dan s la cause par
Canabadysastrial' j qu e les deux demalJlles étaient
fo nd ées Sur ce qu e l 'éta ng doot s'agit , ayant été con...
sacre ù la charité, éta it sorti du commercc, ct qu'i l
Il 'appartenait qu'à lu i, d escendant mâJ e des cinq fils
de SangaraC'oupayer, de se maioteni[' cn possession
dudit élang et d 'y J" ire les aCles de charité indiqués
dans le pa rla ge <.lu 2 novembre 183 1 ;
SWI' le ca1'(wtè1'e de l'cl{{ectation ,, de)' œwvres de
cha?'ité, de l'ôtling ,>esté com ml,m entl'e les cinq l'l'Mes,
Attendu qu 'un e fon dation de cc genre , qui n'a été
ni autorÎsér. ni reconoue par le GouVerLl emcot, qui a
été seu lemen t l'objet d 'u ne co n vcution pal'ti culi~re
enU'c certains llJ(.J.ividus, n'a pas c u pOUl' cnct de faire
sortir du co mmcrce ni du patrimoin e de ccux qui en
<-w icnt les aute urs, l'imm eubl e ou les im mcubles y
a (fcl'tés j CJu e décidcr le contl'ail'c serait ravol'iscr la
fraude cn donna nt a ux nalifs de mauvaise foi un
selÛ
Altendu CJue la nature de ces actes de charilé n'est
pas in<.li'luée dan s le .parla ge de '1831; que les débals
Ile les lont pas connaître ; qu 'il est) par suite, impos~
siblc de déclarer ) co mme Ir lilÏtl e ju gement dont est
appel , gu'un homme seu l puisse les accomplir 3; que
ledit acte de pnrtn gc n'a) ensuite, en cc qui t.ouche 1.\
direction de la cha rité , stipul é que pour la dUl'ée dc
la vic des ci nq l'l'ères , qu 'i 1 n'a J'ien dit pOUl' le temps
qui sui vra le décès du del'nier survi va nt ; que celle
prélenlion d e CO llpp OUS amp yer n'est dou c pas jus-
,
1
tifiée;
Swr la valeu,' de l'acte de tram po,>t consenti pao'
KicILenCllnalle a" pm!it cie lllo,&ttcu,wrayanaretty ,
Auendu 'luc cet acte es t régulier j que rien ensuite
ne pouvait empêcher Ki chena ll1all e de céùer il Moullou,
narnyanal'elty, ou il tOlIt autre un droit indi vis qu'clle
avait recueilli dans la success ion de son auteur ; que
MOHttou nal'ayunilretty , toutefois) ne pauna ri en chan ger
;\ la destination de sa part indi vise dans l'étang de Sangaraycrcoulom ;
SIIII' l'acte de clonation dtll 14 n01lemb'1'e 1864' ,
Attendu , qu 'en droit ind ou, la tlonatlon n'es t so u~
mise pour êlre valabl e qu 'ù l'accompli ssemenl de CCI'taines fOl'ma lités religieuses ) ct Il ' a pas beso in d'êLl'c
cnLOlIl'éc des l'ormes solennell es prescrites par la loi
fl'angaise ( nl'rêls de celle Cour tles 2 ', llovemboe '1846,
�-
38i '-
2 novembre 186;, 23 " "t'c mbre 1873 ); 'I" e dans l'cs·
pèce, cette sanction r elig ieuse a c u lieu , ainsi CJuo le
constate J'acte lui-mêm e, leC'J l1 cl, pal' suile, ne sa ul'nit
être annulé, saur au donata ire :i exercer son droit SUl'
la part d ' immeubl e donoée, aiosi qu e Je fai sait Vingal.
tnrum:lycr lui-m.êmc,
1)al' ~es motifs, la COU l', npl'ès en voir délibéré , !;Iisanl
droit aux appels formés par Canabadysas tl'ial' ct i\101lltounaraya oarell)' , du ju gc lll c lIll'endu entre les part ies
en e:l use par le rrl'i buua l d e première instance de celle
, 'iHe, Je 30 aotit 1875, ÎIlIÎI'I1lC ct met il néant le susdit
jugement, ct, faisa nt cc qu e le IHcmicl' ju ge ::nll'uit dù
Jaite, maintient comme va la bl es les :wtcs dcs 13 mai cl
14 novembre 186'" passés, le pl'e mier; p:H' Kichcnama lle, au profit de ~louttounal'ay<Hl ~ll'(' tlJ' , el le second,
par ViogattaJ':lmaycl') nu siége d e Sri-Sangarassal'ias~
so u vamiga le; dit toutefois , gu 'il ne se ra ricn changé à
}'af(ectatioll premiè rc de I \~ tan g S:lllgara)'cl'cou lol11) ni
au mode do nt Ja charité d oit y êt re pra tiqu ée) modc
sur lequel la COUI' Ile sa urait rie n déc ider en J'état)
puisqu ' il ne lui es t n:"é lé ni pur Ics panics ni pal' les
pièces produitcs CI j ol:bo UlC les parties du s urplu s de
leurs fins , Ino)'cns et concl us ion s; ordonne la l'cs Litu ..
Lion des amcudcs cons ig-n écs et condamn e Couppous.
sam)'ayer il tou s Ics d (: pens dc pl'c mièl'c inl,;tilncc ct
d'appel , desquel s dislI'<lction est pl'o nol1ct:c au profil de
1\1' HeyLlaud el L . Gu e rre, aux ofTrcs de d ro it.
CHAillPESTÈVE ,
pl'és,-
rrlt 1LLAHO J
cous, a ud . subs, le
Proc. général.
-
385-
tC'nil' les [lbm'os Je l'eau propres cl bil layés, l)ly 11I i s~cl' croill'o
ni bl'ollssailles ni cac tus pou va nt sc rvi.. de l'cLl'ailC Ù des rcptil cs, etc, J,cs mots c//({c(m ulle loi,\' par a il ne rcnd ent nu lle·
mrnt cn frun c:ais la pensée des contl'actants, lesqu els ont en·
tend u qu e cha cun d'è ux, il t OlU' de l'ôle, ctlt pend'lIlt un an
la direc ti on ùe l'œuvre, l'a(hninistl'alion de l'imm cuble c t lit
pel'ce ption des rruits que d onnent les :1J'bl'es,- Quant ~I l' objet
de la charité, rien de plus simple, L'étang cs t pu blic, c'està-di l'c qu e tout indi,' idu peut veni l' s'y baigner. La pl'Opl'C lé
étant ull e des conditions d'hygiènc les plus illlpJri euses pOUl'
la populiltioll indou c, c'cst f:lil'e la charité que d 'offrir llll bain
Grat uit ct sa lubre aux indigents, aux passants, aux voyagcUl's
COU\'CI'lS dc la poussière ou dc b bouc des chemillI'. La ùil'cc",
lion dc l'œu vœ d c chal'ité n ~ex i ge OOIlC pas un gra nd tt'avait
de la purt ues copropriétaires, ct, si parmi eux se tl'OU,le Hile
femme, plie peut sa ns contredit, lorsque son tou!' de l't)le al'·
ri ve, confél'el' ses pouvoirs ù un agent. Ri en ne lui dclfend pal'
suite soit de vendl'e SOIl droil indi vis , so it d'cn disposel'
( COlllmc a f~lil lU('h c n~lmall e) p al' acte de don ation cnll'c~vifs,
2 Silng<iraycl' étant d écédé sans postérité masc uline, Sil
succession a été recueillie pal' sa vcuve et héritière j celle-ci en
mourant l'a transmise .\ sa fill e Ki cltcnamalle,
:1 On tI vu plus haut, qu'o ne fem me peut très-bien présider, sinon pal' ell e-même du moins pU1' un asent, à l'œuvre
de charité dont il est <Iuest:o n,
• Voy. la Nole 1 J e 1';]rI'êt 33.
li Nous avo ns fai l conna Îtl'e cc mod(' dans la Note 1 cÎdess us , Toutefois, aux tel'lUes ùe l'al'l'êt du 27 novcmb l'e
l B::;), l'objet de la consécratio n SCI'<.tÎL cOlllplc\.e 1 s<lw,ir:
/e ('{I(te ct /n charite', On y mentionne ll1ême l'e\ istcncc d' un
pagolin, l\1ais, en 1876, d cvantla COllr, il n'a été quesLion
que de la charité, nullement uu culte, (lui a.ttl'aÜ pu fail'e
change!' de face au pl'ocès,
NOTES
st ..
) La Cour a cru clevoil' reproduire la lraduction mol a mol
du passage en litige, ma lg ré "insu ni3t1 I1 CC ct l'inco rrection des
term es , AilJ.si, l'entourage sig nilic les tcrl'ilÎns plantés de palmiers et de cocotiel's qui en tourent l'étang el font parti e de la
pr0l'I'iétc . Le \'el'bc J'oigner "eut dire: avoir soin des arbres,
�-
L'firt. fi , Ti l" I r, du n)g lemell.t d it 28 j anvier
l ïï8, con cernan t le"i IratlSporu-cessiol/s , el" lit toujours en vi()llew" d ans la cololl ie ?
E ntre GAL LO I S -'M oN Tn n l'~ ET 1~ I L S, négoc iants) dcmcuY:)nl à Pondic héry, J'u e Sn i nt-Louis, appela nts, co m.
par~ n l pa l' ,l Ue HC'ynaud , conseil ~l g l'éé) d ' unI! parL ;
E l 1° AI'JI.\ SSA:HYC II E rY ') 2 0 ApPA CANNOUCHTTY , lo u s
dcux fils dc le u J\ Iou llo ll co m:u ':\c hCllY, ('rè res cl hér itie rs d e f C lI l\ louLlo u - Vaïli l in gac h etly, c tc . ) co mpnrall t par lu e L. C uelTe) co nseil ag ,'éé, d 'autre pan ;
E l1 cau se,
débiteur sai i c l intimé.
Ouï, ctc. ;
Auc nùu qll e la en use pl'ésente tro is (Iuestions :i.
exam in er ; q ue la pre mi è re de ces qu eslions cst celle
d e savo ir si " acte du 2 aV l'il 18i 3, passé ::w profil de
Gallois-.Molltbl'un c l fi ls cslun acte OC cess ion ou bien
u n acte dC' nantissement ; q ue la seconde est ce lle de
savoir si, en adm c ttant qu e le susd it :1Cle conliellllc
cess ion au profil de Ca ll ois-Monlbru n el fi ls, il a élé
p assé SUi ":llll la fo rme vou luc pal' la léO"Îsla Lion loca le;
CL (lli C la lroisièmc cn fi n , cst ccll c de s~l voir si le ju<
ge men t d u 15 scpLcmbl'0 18 ï 3 , qll i valid c la saisietllT('l prntiqu éc le 5 juin précédent pal' l\foutLO uVaïtil illgncllclly en tre les main s de Pon ll é-.\ ppa\'o umodély avai t acq uis l'au tori té dc la chose j ugée avant
los acles d "CX"CU li oll 1,\ ilS à la requ ête de Ca llois -}/onlh r un et fi ls;
S ,UII :\,\DA'1 0 Dt LY ,
Sur la pre", ière question:
Allendu q ue J'acte du 2 avri l 1873, bi el1 que co mIl1Cnçan l p al' cc:) ma ls; « E n garant ie CI jusqu'ù pal'-
3 7-
rail paye ment du mOlll ant il1t,';;r,,1 de 01011 h illct d"
2'l ,3 ï S r , 3 r. G e . de cc J OUl', )) n(' saul'a it t'trt' {'l\\ iSrlgé CO mme \1l1 aNe dr nallliSS(' lHrllt , ('n ra ison dl' la
ph rase qui Stl It, Inq lldl c l'~ t ninsi CO I1 ~' l1(': (( Jt~ d,tic
c~ Ll'~ln s p or tc à crs M<'ss Îr ul's la nl:;lI U'C Il) pOl hé('a irc
c'·jotnlc, lc subrogcn nL ;\ lous tes droits !'t:SlIh ,\nL
POUl" moi de l'ac le d"h)'pOlh"'Juc ta bellionn '; d" 8 juin
1872, cont l'acte en ma ElVeu!' p :\I' Pou tl é-Appa\'lH Imodély . 11 Que celte phrase cOll lient , en t'rrt:L, lIli n:l'itablc des aisisscmelll , cL q ue si le pl'i\ de la C('!ol~ j o n
n 'est pas slipu lé, il cs t sullisammr ll t ind iqLH: P;Il' le
chifl'I'c du montant d u LilicL SOIlSCI'Ü pa\' SnmitlaLlall10d ély ù Callois-Mont brun Cl fi ls, il1l,:ri l'"r h cc lII i
d e la cl'éan cc hypot hrcn il'C' (hi p::! \' Pou ll(:· \ ppnvo u
~lUdi t Saminaclamodély, s'élevant ù la ol1l m(' de :?j , G:? l
f " 6 f;
Qu'on n c S<ll1 l'n iL donc ' voir pal' la 1('(' tl1l'(, dc 1'(' 11semble du susdit ac tc du 2 avri l 18î3 \1tI C co nv('nlio tl
autl'e Cj uc celle-ci : UH J ébitcul' cédant ù son c),(:,H1 ci t' I'
un c som m e égale au m on tant dc sa dl'lte il prendrc
sur des valcurs pl us l'o rtes tl lui t1U<.'s pal' lin tiel's,
convcn tio n rClIn Îssant bi cn les tl'ois élémcll ts dc la
' !c n tc, 'res,
JJ1'('1 i/l,JH
1
consensus;
A lle nd " 'lue Callois-Montbrun et ~ I s onl ell ," mèllll'S
cL j usq u'c n en ll S(' d 'appel olt lellrs pré tenti ons: sc I1IÛd d ie n t subitement, touj ours co nsid él'l: l'a(, le du '2 iI\ l'il
'18Î 3 comm e co nt enanL une cessio n (' l nOn co mm e
cOl1s Li tt1 ;\nt un tiag<' il leur proliL j qu 'r ll cOl'I, il la
date du 1'2 j uill 187;), pal' le minlSll'l'C de ]'huiss i(, l'
Di agar assin , ils siglli fle nt à Poullé-.\ppavo ll lllod .:j)'
l ed it aClC, leq uel, di sent- il s) contiellt cession cL tra nsport ,\ Jeur profi l;
Q ue d 'au tre prut , le D novembre 18ï3, les mêmes
Ga ll ois-l\ lont bI'L1 I1 cl fils onL dCllla ndt: Ù t·tre coll (l'lu /:s
d<ln s la disll'i iJu tÎo n pal' vo ie de co n tr ihu tio n entre les
créa nciers de Snlllinadamodé ly dc i<t somme provenant
du mo ntant de la co ll oca ti on dml it Sall1inatl arn odt:ly
dn lls l'o rdre ouvr it Sil! Po ull é-A ppavo umocl(:h , pal' (l!'I<
"i légc et p l'(qël'c ll c<" pOli r la somme dl' 2'1,:378' ".3 r. G(',
mont:\ nl, di se nt-ils encol'(', dc l'ne te de transport
:wcc suul'ogatÎun CO Il SCUtl t'Il leu r fiwc ur le '2 avril l ~ï3 ;
�-
388-
SU?' la Dru ,7'ihl1c question:
Atlendu '1u'allx le l'Ines de 1''''1, 5, TiL. IV, dll rè. glel1lcnt du '2 j :lIl\'i cl' 1778, il es t f:li l défclI sc Ù lOti S
E uropeens c l ft tou s ~lalabal's , .Maures t'l autres Indi"lIs , d 'accepter le tra nspOrt d 'aucllns bill ets
0 11
obli-
gali ons lllalaual'cs s'i ls Il e so nt'" Ol'tlre, à l1Ioins que
Ja Péu·tie n'y ait consell tl ou pal' dcvnnl .le labcllioo
ou en prése nce de 1\1. Je lieu tenant civil ; qu e dans
l'espèce, Poullé-Appavollll1od,: ly (j 'élait pas préscllt
,j l'actc de cession tllI 2 al'l'il 1873 Cl quc la si" nin ca~ion qui lui a été f~litc du c.li t transport. le 12° juin
18ï3, en conCOI'milé des dispos itions de l'a rt, 1G90
du Code ~ I\' . ne sa urait suppléer à un e réglcl1l cnliltion
loca le mainte nu e par l'o rd onn ance du 23 jui li cL 1810,
non nbl'ogéc depuIs , cl cons tamm e nt appliqu ée par
les rrribnnaux dc la coloni e ( voir n rl'ê lS des '2 août
18'(5, 12 mai Cl 28 novemhre '18',6, '27 j uillet 18'J7,
230elObre 18"!), 3 aVl'il 18:;0, 2,; nOvcm Ul'e 185 1 ct
19 lIéecmul'e J 87 1 l ' ;
S ur la tro isih nc 'l uestion:
Attendu que le jugement qui valid e la s:li sic ct
QI'-
l10nnc que le tiers - saisi videra ses mains en ce ll es du
s:lisissant, donne ù ce lui-ci le droit d'être payé ju squ 'ù
CO nCUI'l'CLl CC dc sa créa nce SUI' les so mm es déc lal'ées
par le ticl's-snisi il l'cxcJu sÎon des autres créanciers
qui n'auraient formé des oppos itÎoll s qu 'après cc jugeme ll t ; que cc jugeme nt , e n effet, après avo il' l'econnu
ia .sinc~J'ilé de la créa nce cn o l'clonnanl que le tÎ CI'S sms i versera
p OUl'
l'acquitter e ntre les mains du sa i-
s issa nt, les sommes qu 'i l doit au sa isi, quo i fai sa nt il
sera hie n ct va labl ement libé ré, rend le sai sissuut créanci er di l'ect du tiers-sa i i, contre lequ el il pcut afr i,'
pal' \:oi~ d'exécuLion,. prcndJ'c cn son Il om p e l'so lll~e l
Inscrlpllon SUl' sc blcns o u rCll o uve lel' :1 so n profit
le~ i.nscl'ipLions déjù ex istantes en raye ul' du débiLellJ'
sa iSI .Que ccpentbn t, le ju g-cment de validité ne saurait
pI'ot/uire un trans port définitif au profit du sOl isissa llt
c ll'endre cc del'nic l" mi1Îrrc exclu sif des deniel's sa isis
ju squ 'ù concurren ce de cc Cjui lui eS l d ll, qU ';.\lIl alll
-
3S0 -
qUe" n\~ lant p lus sujet ~l lI ne ,·oie de recours qnel con q uo, opposi tion ou appel, cc jugement a passé co
force de chose j ug<.;c ;
ALlcndu , ces principes posés, flu 'il n'est pas conteslé
dans l'espèce, qu e le jugement du 15 septembre 18i3
(lu i a valid é la saisic-al'l'èt pratiqu ee pal' l\JOllllouVaïli lingachctl)', enll'e les nJain s,de Poullé-Appavoumodel.\', 1" 5 cl" mo,s ci e JlI ln precédenl, ct ordonné
~'lU lcdit POU ll é-Appavoumodély viderail ses mains
elltre cell es de Moultou- Vaïli lin gacl lctt)' jus'lu';j CO ll,
cUl'I"ence de ce qui élait dû :\ cclu i.ci) ait acqu is l'au ...
torité de la chose jugée antéri eurement aux actes
d'cxécution praliqu és p"l' Ga llois-Montbrun el nl s,
en vertu ÙH j ugement ren d u en leul' favclll' con.ll'C
Icsdits P? ,,(l é-Al'pa vo umodély, cl Saminadamodély,
conùam nes conJ olll tement N so ll dalrcm cnt ù lcur payer
la SOmme de 1,9 ,000 ,', enl'i ron, dan s laqu elle était
compl'lse cell e de 2!1,378 l' , 3 C, Ge, au suj ct de laquelle
,,,,,,,t été passé l'''OLe ci,dessus ra ppelé du 2 ''l',.iI1873;
qu e dès lors, le pl' ivilége SUl' les so mmes saisies aI' .
l'êtées, rés ultant l'OUI' ledil , ~~oullou,Vaïtilingachetty
du susdit JugC Il1CllL, Il e saurait cLre contesté clavn lltafre
l'acle du 2 al'I'il 1873 dont se prévalent Galloi s -M o~, t:
brun ct fi ls ne con stitu an t pas un acte de nantissement
c~ étant nu l com me aCle de cession, lilUtc par le déhIL(·'Ul' cédé d'avo i,' collsenti dans les lonncs Îndi ..
~u ées pal' l'al'l'êlé de règlemenl du 28 jall vier 1778,
Pal' ces motifs, la CO ll!' , après en avoi r délibél'é
dit qu 'il a été bien jugé ct ma l appelé j co nfirme CI~
con séquence p OUl' êtr(' exécuté dans cc qu 'i l n ord on né,
Je jugement du 30 dl:eC'm Ul'c 1 SiJ , rendu elltre les
parti es cn cause par le '}'riuuna l dc IH'CIllÎ t· l'c inslancc
de Pondich éry; d,:boule les appcla llt s de Lous leurs
l"noycns , fin s et exception s co ntrai l'es) avrc amc lld e t'L
dépens j dililraÎ tlesclits dépens liquid és ù la SO lUlli e dc
23 4 C, 85 c, all profi l d.e M' 1" Gue rre, ctc,
Prés. : CH \ ,\IPE.sTÈVE, -
subs, le l'roc, gé n,
Al, pub.:
THILL1JtD )
cons. nut!.
�-
390NOTES.
1 Cet article est ain::.i coneu : « Il es t dérendu ;', tous Ellro...
Topéen" ct ù tou s i\ lalaba ,·s. - laures et :nltl'CS Indiens, d'ac-cepter le transport d'aucun " billets ou oblilYations malabars,
s' il s ne so ut ;, ol'dl'e, ~l mOtUS que la part ic Il',Y ail consenti ou
pal' ùcnlOt le ta bellion ou cn pl't!:\CIlCC ti c i\ J. lû lieutenant
ci\ il . v - L'au teu r du Manllel du dr. ind. ajoute: h Le tf.ms·
por t des Cr éi.U1 CCS u ':lJwès J'art. 1690 du Corl e ci" .• p O tll' :!\{)Î I'
ereet ;, l'égard uu d éb ite ut' cédé, doit l:t ,'c Sigllilié à cc déiJi lc Ul'
Ou acce pté p~lI' lui dans un ;\c tc authenlique . Le l'èglr mcn l de
' 7'jS interdit le prcmi cl' moue de s .isi ll c d e la c réance !IU
]ll'ofit du cession naire , ct ne reconn;dt co mm e valables que les
t ntnSp 0l'ls auxquels le d é hite ul' a donné son conse ntemen t ,
Celte di sposition nOlis pal'ait Sil Sc ct util e ~\ Ilwintcn ir ; ell e a
cu pOUl' uut d 'emp êcher les pou J'suites \' cxalo il'cs quc de" Î.ndi " iùus suscitcnt :1 dcs ti ers pal' des motifs d'animosité, en sc
fais:lnt transporter dcs cl'é:.lIlces , Il 1\ 1. Laude se demand e
e nsuite si j'uJ'ticle précité ~eJ'ait applicable :tu transpo1't des
créances résultant de condam ll ations en justi ce, Il sc pl'Ononce pOUl' l'anirlll ati\'e, pal' paritc' rie mOI~r\' ; cepe ndant,
dit-il, l'o pilli on cOllu';lirc pcut èlrc sO utenu e c n sc fondan t
l)lu s SU I' les tcrmes qu e sur l'cspl'it de la loi. Nous dé iJcl'iolls
commc ~1, Laud e, surtout s'i l s'"sissa it de cond a mna Iions
obtenues par dt:'(aut,,- L'auteul' aUI'~l it bi e n dlÎ nUl,ls. app "endre ce que de\'enalt un acte (1(' cession lorsq tlc 1(' J ebltclII'
cédé se d érobait à toutcs les reche rc hes et laissait le cédant et
1p cessionnaÎl'ecl1 présence l' un d e l'autrc. Il cst év ident, que
l'acle l'es te rait Silns effct ~l l'égard d u déb iteu r; li scr,lit pmu'
1ui rc.'. inler ahor, R cmarquon s ,'1 ce propos qu e l'ar t. 5 qui
nOli s occu pe est fortlnal rédigé i on d oit lire: ( Il est déf~ndu
il tous Européens ct ~I tous ~ I alabars, it laurcs et autrCS Il1(hens,
d CfC rcndre ccssioflllaircr d'au c uns billcts o u obligat ions ma1,l u:J rs , s' il s ne SOnt ;\ ordre, à moins que le dcüilcur cédé n'y
ait conscnti, etc. Il
Dans les questions que nous vcnons d'ex:lluincl', nous avons
louj ou l's r:'i50nné comme si 1'"I't. 5, Tit. IV du règlement de
1.- 78 ava it force de loi. Plu')ieu rs personnes soutie nn ent qlle
c~ vicux texte n'a plus de ra iso n cI 'èt rc au mil ieu de la société
nou ve ll e,. qu'il a fait son temps, et qu ' il n 'cst plus obligatoire.
C'est un e opinion qui ne Ill<lnquela pri S d e sc produ ire deva nt
les Tri bunau x. NOliS disc utons ci~npl'ès, Nole 2, les moüfs sur
lesr[lIcl, clic se fonde.
30 l -
':! Celte so luti on est contestée. Voyons lcs obj.~ctions j clics
sont au fl oml,,·c
trois,
l , La promulgation du COlle civ. a eu pO~lr erfet d' .. b,'ogcr
ulle ùi:f>po::iitioll c'\.lWbitantc, ulcol\('iliaille :lYCC l'art. 1690.
Il . Celte di:::;»osition serait J'aillcurs tombée cn dèu .. tllJC,
Ill , Quelle peut êtr~ au smplll'" 1.1 \;\I(,ul'd'\ll\c pri1hibitinll
qu 'il est si faci le d '~ll\del' C'Ll SUb:,l\tll.lot une sai~ic- al"l't.'t ~I une
cession \oJoutail'c ?
ue
l kpO/ffC,
A Lc! Coucs rrancais ( i\ l'(''\.ceptio ll du Code d'ilbt. cl'im,)
ont cté promulgués tians la tolonie pal' J1'I'l,té du GOll\Cl'Ilcm'
comte 1)\1 (>u)', du 6 j :.U'wiel' ISl g . •l.'art. 1 dispose que ces
Codes u. sont promulgués dans les Etablissements fr.tm,:ais de
l'lnde, pOUl' Y :I\'oir I ~ u l' cxéc ution (:1( tout cc qui 'ù',\'t l'(t~
colltrai,.c ail règle,nent du 22 ftSvricr 1177, tl l' t,dit de 1,8'1,
~lllX autres édits, d écla r .. liolls du L~ oi ct '(~bICIllCfltr dont l'u ti·
lité a été crmsacrée par I~e xpéricnce, le!ill'W!h continucl'ont
d'être observés par les TrÎbunallxd c l' Inde, comme lui, dc lu..
calitt:', »
En présencc ci e cc text c. In. Iwcmière objection est insoute ..
nabl e, Passo ns ;l la d eu\:i~ m e,
u L'<lrlÎcle du règlement est tumhé en d{~s uétltdc, ct ce 'lui
le prouve, c'est 'lu 'D n'est intel'\ enu aUCUI. ;:). dJci;;inn jlHliciail'e
sur la question, du 2;} no\'cmbrc ISj , au 19 (]éccmlH'c , 1Sj \ :
20 ans! - Eh bie n, l'a rgum cllt peut sc l'CtOlHT\CI': :ù\ t1 'e~t
inter ve nu au cune décision, c'est que l'au torité du règlement
était reconnuc d e tous, c'cst que ses pl'e:.cl'iptions ne l'cnCI)Iltniicnt ,Iucunc opposition dans la pra tique,
c NOliS convenons qu 'il es t facile d 'éludel' la p\'ohibitlOn
au moyen d ' une saisie- arrêt. Celui qui VCllt aCljuél'il' la l'\'é~
an ce , ag issant co mm e cl'éan ('icl' lictif 011 réel dl' cclII i qui "Cl!t
la vcndre, pratiqu e un e sa isic- arrÎ't cnll e les mains dll débltCll\' de c~ d ~1'Il.i el' ;, le Tri bu.llt\l, cn ,~ron oncc la validité, i'l le
transporl.lud,ca u'e s accomphl l'cg uhcl'emellt, sans le consente·
ment 011 ti ers- saisi .
Ass ul'érncnt , il y [t là <juelqu e chose de défectueux 1 dc l'Cs rcttablc mt:mc, au poi nt de vlIe dll rC's pec t, de l'nhéis",lIlce
clu e ~I la loi; mais s' il est nécessa irc de pl l' ndrc quchluc l'éso·
hllion, c'cst au Gou ver ll eur d'agir dau s l' ét(' ndu c de ses pouvoil's. Tan t qU' lin règlemcnl é lll:t ll l.: dc l'autorilé cOInpéll' nt e
est debout, ta nt qu ' un e loi dc: I(lca/ilc' , CO IllIll(' dil l 'a n'~ t(: de.
p,'omlii sation, n1cst pas l'appol'lé<" I('s .illges doi\cn t ('Il faire
J'application cl ne pas sorti .. dcs limites llc leut' domainc.
�-
96' ARRÈi.
Audience .lu If; "eplcmlu'e 11116.
EII matière de prêt d'argent , ulle fo i de lIlalloa
arrête de pleill dro it le cours des illtérêlS, dès
qu'en s'accullluLant ils ont doublé le capital; wais
ta disposition de cette loi /l'est p as sltsceplilile
de s'étendre à ulle autre hy pothèse, spécialement
en cas p réllupar t'art . 2001 du Gode cil,il '.
et
Entre NA"ASS IVAY,lCJŒTI'Y , héritier J Ilu-propriétaire
"dllunistralcur de la succession d'AppasSill11J'chclIJ,
appelant, aya nt p OllL' conseil agréé ;\1(' Ponnou·Ra.sscn·
orcu , d 'un e pan;
Et O UNNA ' J.lL ÉA\ULL I!, veuve c L héritière usurrujtil:l'e
dudit Arpo. sa rn y cll clL)', inlÎl11 ec , co mpnl'ant p~u'
l\-l c Rey naud , son conseil agl'éé, d'autre pa rt ;
Ouï ~h POllnou-llasse ndre ll c t Re)'naud , conseils dcs
p,lI,ties, cn leurs conclu sions CL pla idoiries;
Ouï 1\1. G uill et des C ro is , pl'ocure ur général, en ses.
conclus io ns oral es ct moti vées ù l'a udience du 19 aOll t
dernier ;
Vu toutes les pièces versées nu jJI'OC('s;
Attendu qu e la Cour, après avoi,. in te rprùé pnr arrêt
Ju 22 juin 1858 le tes ta me nt m)'s liq ue de (c u Appas·
sarn yehelly, ct uvo il' détermi né les dro it~ cL qua li tés des
parties daus la succession de cc deroier, a ordo nn é qu.e
Namassivu)'aclJ elty qu i, jusq u'alors Cl pal' crreur, n~' ;'lIt
admi oistré l'h éritage comme lu i ap partcnanr cxcluslve...
ment, rcndrait corupte de sa gestio n ù la " CII\'C;
A u end " 'lue p a r un autre aJ'l·"t du 2.) mai 186ï, la
COUI', statuant S U l' le co mp tc produit, a n:glé ln balance
alor s du c ù O uun ama léamallc pa r Namassil'a)'uc il cuy
à la so mme ti c 1, 0'19 1'. 2 r. l ü C. , ct J'a conuamné ù
lui payer celle somme :l.\CC i n ~én~ ~s Ù Ü 0(0 p. l' tll.' Jf' lHli(s
Je j our de la dema nde cn Just lce, SOlt depu,s Jc 10
mai 186 1 ;
393-
Aucnd ll 'lue les e'pel·ts clel'tlnt lesquels, avant de
prononcel'to la COUt' ~l\'a it cru devoir rC/1\'o)'cl' l'cxamcn
tic l'arfitil'c, nyanl omis dc porlcl' au crédit dc Nal11as...
sil'a.l'ucheu y une sO ll1me de 3,3GO l'. 5
1G C., pnr
lui dépensée cn répal':llion ou rccon sLruction ci e CCl'tn ins inllTIcub lcs délai.ssés pal' Ic dérun t, l'al'l'èt lui a
téscl'vé tous ses droits pOUl' en poursuivre le recouvrc·
r.
ment par aClÎon séparée;
Auendu gue suivan t e'ploit du 25 ma l" 1868, Na.
massiva)'acheLl y a intcnté un c action conU'C Ounnamal lé·
amallc dcvant lc Tribuual de prrmièrc instance de Ponelichér)' , lequ el pa l' ju ge ment contrad ictoire du '16 dé·
cembre 1860, a autori sé Ic demand eur ù prélc\'cl', pour
se couvrir de scs avall ces, la so mme de 3,00 0 l'. '1 f.
23 c. , t:\tH en prése nce qu 'en l'absence dc la délcn·
<Jcresse , s ur les fond s "pp:lI'tcnnnt à la success ion
d'Appassam )'chell)'; a con da mné OUllnama léamali e à
payer il N ,"nassivayaell cll les intérêls il 9 p. 0,0 l'a"
uc la même somme Ù pal,tir du 10 mal' 1857 ; J'a
con damn éc, en outrc, ù lui paycl' la SO lllme de 366 r.
3 1. '16 c. , raI' lui empl oyée ù la répara i ion cie la
mnison 1 sise à Ponù ichéry, rue Law de Lnul'Iston ,
nO 10 , autre immeublc dc la succession, avcc intérêt au
Laux sus exprimé, il p ~ l'lil' tlll jO lll' dc la demande, 'oit
du 25 mars 1868; l'a enfin condam née aux dépens j
AUcndu q u'Oul1l1 amall é a in lerjel é "l'l'''' de celle
(Irc ision , l'nais Cluc le jugelllcn t du rrribun ai a été f' onfil'lI1 é pl1l'CIll CIJt et simpleme nt p al' arr êt de la COUI' du
27 se ptcmbl'e 1870 ;
D 'o lt il r ésul te :
Pl'emÎl'I'CmCLll , (lU 'a ndi t jouI' 27 septcmbre 1870 ,
N:ll1l assivnyachetty étail cl'l:ancicr, indépell damm ent clu
capila ' de ·3,000 l' . 1 r. 23 c., 'I u' il "v".il élé au lo l'isé
il prélevcr SUI' les valcUI's de la succeSSIOn , J O dcs lntél'ôls rie ce capi ta l couru s il son profi t dcp" is le '1 0
mai 18G7, s'élcl ant il .. .. .... . .. .. ... 3, 61 1 l, 3
2' D e la somme de 366 l'. 2 1". 17 e. ,
cL des in térêts qu 'ell e :wait pl'Oduits de1?2 2 0
puis le25 mars 18GB, s 't:J evant clI scm blcù.
Soit d 'uue somme totale de, . .... . "
" ,0" 3 6 12
�-
391-
Deuxièml' nl CnL , qu nu même jour, '27 septembre
18 70 , il éto it d" ;\ la ye llye tI '.\.ppossa m ·<' hClLY la
somme d e !' ,0\0 l', .2 r. 16 c " " , . " . 4 ,0\9 2 16
en capila l, l'Ill Cil illtùèlS, ce ll c de " 2,3 16 G S
Ensemble , , , , " " , , , , , , , , " , , ' , "
6,366
Il
1/
rrl'oisi t' m elll cnl , qu 'ù la mê me datc Cl de pl ein droit,
la cumpe nsatio n s't· l opé rée ju squ ';', dll e COllCU1Tl' n CC
entre les deLLes res pectives, de sorte, qu 'cn r etranchant
6,:l66 Il Il
d e la plu s (orle 0 11, , , , , ' , , , " , , , , ' , "
La plus ",ib le Oll" " " " " " " " " !, ,0\3 G 12
On voit qu ' il revena it pour so lde ù la
dlle ye uye la so mm e d e, , , '" , , , , , , , .' 2,322 l '1 2
Auendll ~u c le 2 1 ayr il ] 8 71 , cc solde
était augm cllté de... . . . . . . . . .. . . . .. .
'11 8 G Il
Cc qui le porlail il la somme d e ", ,"
2,\\0 7 12
Lors qu 'O unnallln lén ma /i c a toucll é de
la ca isse des d l:p ÔlS cl consig naI iOLl s la
so mme d e, , , , , , , , , ., , , ., , '" , , , , , "
P ro ve nant d ' un verse me n t de ron ds rait
pal' le labe lli on Naïnu papo ull é, cc qui ré·
duit la balance à.,............. .. ...
2 ,09,) G ?2
313
1/
11
Attendu qu e d ' un uull'C cOlé, ecLLe So mm e continu e
il porle l' in térêt au pront dc la veuve de pu is le 2 1 avril
1 87 ] , c t qu e cI ""l :lulre COle, le e" pi ta l de 3,0001'.
1 f. 23 c . , e n or e dti il Na mn ss ivayacIJ cuy co nti nue
a ussi il p OltC l' illl é r ~t HU profit de cc d erniel' ; (lu 'cn
arrêtant po ur ordre J c p:1l't ct d 'autre 1(' co urs des intérêts au 2 l septembrc coura nt, on arrive ù la situation
suivante:
Dû il ln "cuve en capital ..... .... , ..
En iLllérêts , du 2 1 ::lvl'il 18 71, au 2 L
157 0 16
septembre ] 870, , , , , , , , , , " , , , , , , , • ,
50~ 7 ij
Ense mbl e , " " " , , , , , , , , , , , , , , , .
Dû il N:Hnass ivayi1 chclly, cn iUl(;l'êts du
1 , '1 62 Il JI
2 1 '\'l'i I1 8?I"u ? 1 seple mbre 1870"
502 7 o
A d éduiro""""",.""" " ",
R esle dli p al' la ye uve" " " " " • " " ,
---:~-:-,.::;
95U
fI
17
-
395-
Allendu 'I"e le juge ment dont est appel l'avail Olt
conLl'nil'c co nstituée créancière d'une balallccd(' 08- l'.
2 r. '17 c" mais q Li e pou r arri ver à cc chin'rc le 'rl'ibunal
",,:lit admis,! lI e même dans lecas cle r a n , 200l du Code
ci,'., c'cst-,\-flirc;) propos drs nvanccs t'alt('s pal' LIl i man·
datail'c, il y ~w 'li t lieu J'app liq ue r cntrc Indiclls la loi dc
:Mall ou , qui , cn malil'rc de Pl'l't ll 'argent , al'I'ètc dc
plein cll'oiL le cours ll cs int(~l'êlS , (l ~s qu 't'Il s'accu mulant ils ont (l onbl ê le ca pital j que le Trihuna l ell déc idant ain si ft rail un e !;\lIsse :lpplicil tÎon de la loi ind oue;
que pOUl" d éroger au pl'in cipl' posé da ns 1\'11'1 200 1 du
Code ciy" il ""rail ",II li que le jll ~e- c. l ni de 1868 eût ex prim é so n intention ou tou t au moins n'cllt pas
m::l uifcsté une volollté contraire, commc il l'a I:tit en
" isant l'a rticl e précité ~;
Auendu que l'el'l'clI l' de dl'oit ci-dessus relevéc a cu
p Oll l' crrct d ' inter vel' tir la position dl.'s pal,ties; qu 'il ne
suffirait don c pas d 'émende r le j ugemellt, qu' il doit au
contrairc et néccssa ircIl1enL êlre infirméj
Attendu , qllant aux dommages-intérêts réclamés pal'
l'appebnt, que St Oll ll llaml1lal~a mnll e s'cst livrée co ntre
lui :'i dcs exécutions plu s OH moin s l'i gourcu ses \ c'est
'lu 'clic le cro) ail son d(', bilC\ll' ) eL que sa bonne foi était
assez n:Hul'cll e au m ili cu d' un e liqu idation si com pltqu ~e j q u'a u surplus ct 10l's dcs exéculions r ien De
pl'OU VC qu e la poursuivan te ne l'ùt pas, momentanément. d u moi ns, Cl't'nnc ièl'c I(;gi limc;
AucndH , quant. aux 0PI)osil ions pal' l'Ile pratiqu ées
au prcjudice de Nam:1ssivayac llclIy entre les mains du
tabelli on Na ïnappa , spcc ialelill'IH pal' exploit du Il mars
'1868, que ccs oppositions n'ont plus leur raison d'être,
ct. que les objcts sais is doiven t êt re délivrés ~l leur
propriéta irc;
Pal' ccs mOlirs) la Cour , :lp l'ès en :",oi rd é l i bf.~ré ) l'e~o it
Namass iv:l,)':1ch ctly, flppcbnl du jugcmcnl l'cn du pal' le
'fribul1il l de premi ère in stnncc de Pondicbr l')' le 20
aoù t 187 4 ; ildil'Illc cr jllgt'!11rn t , et statuant :', nouveau , d iL qu e la disposition d<, Ja loi imloll c 'lu i nl'rêtC
le co urs cles inlérl'ls M s 'I" ' ils o nt ,Ioll bl,' le ca pilal ,
est in applic~dJ I (' Ù la ('au ~(' , C'l qu 'c1 le ne pOll l'1'nil mèlllc
êtrc admise sans cOIl::. litucl' Ull e violaliùu de l'autori té
1
1
�-3!)i -
-
396 -
(lb la cliose jug(:c ; fixe, to utes d éd uct ions et campe" ...
sation fa ites., ft la somme de 959 l' O U pics 4 fiwoos 18
ouches la ba lance de cornpte dllc p:ll' "i ntim ée ;] Na massi..
va~':lC ll c ll )'n u 2 l sep temb re co ul'an t ; la conda mne, Cil
conséquence, il paye r il l'nppelanl celle dernière somme.
san s préj udice J es inté rêts q ue Je c"pita l de 3,000
roupies 'l lil1l0n 23 cachcsco llIÎnllcI'3 à produiJ'e:) Son.
profit jusqu'au jour du ren'lbOlu'scmcnl ('rCcclif; donne
main levée de toutes opposiLions pl'atiqu ées par Ouna1I1a Jéa mali c ail préjudice de J'appela nt entrc Jes mains
du taur il lon NaïIl Î:.ppn ; ordonne q ue cel ui-ci ou son
successe ur déJi vr cra il Num:lss iv;l)'il ChcLl y les vn leurs et
filbjcts q uelconqucs sn isÎs-al'l'êlés; déboute Jcs parLies
du surp lus de le ll l's demandes , fin s ct co nclusions ; Ol'~
donne la J'cs liltllion d e l'amende consignée; condamne
l'intiH-léc a ux lh.:pcns de pre mière inSl:lIl ce ct d'appel ;
dis tl·"it ceux d 'appel au profit de M' P onnou-Hasscndrcn qu i affirme avoir l:1it la maj(' ure panie dcs ..,vanccs.
C UA,\IPESTk:VE ,
présiù.) IlnrEL Cl E\'ss E'rT r~ , conscil~
TII I LLA IIIJ , cons. aut! o
lcrs, C \ NOLLB, cons , p. i . subst. le proc , gén ,
NOTES.
i Les débiteurs indiens, depuis la 1)l'olllulga lion du Code ci,\"
et, plus par ti culièremen t, de l'al'rêlé du Gouverneur Sain tSimon , Cil date du 18octool'C 1858, pClI vcflt ,clIlIlatière de prêt
d 'argent, profitCl" auss i de la p rescr ip tion q tl inq u cnn ~d c (2 2 77 ).
Supposons une oblig;ltjon pOUl' argent IJrêté de la somme de
1, 000 l' ., producli ve d'intél'êl Ù 1 2 p . 0 / 0 l'an jusqu'ù remboursement, Sup posons ég:llemcnt qu e le créa ncier l'cstc ioactif
(polir cause d'absc nce o u ~utl'eJ pend an t q tt in/.c ans. Au mom ent où il fOI'me S,l l'éclanwtion, la dette s'élève en capital lt
1,000 l' , } eni ntél'êts ;'11 ,800 r.,soÎ t ù2,ROO l'.-S i ledéb ite ul'
in voqu e 1:1 lo i indoue, la deIte se ra réduite il :lI OOO r . , com·
posée J O de 1,000 l'" en eapit::d zn de I ,UOO l'. , cl In térêt, 1("
inté,.êts i't)'ant cessé de cau ri!' clujo ur oil en s'aecllm\l l~nt, jls
Ont doublé le capital. - Si le dé bil r ur au COllll'.tll'C in \'oque
Id loi fl'an~aise , el il en a le droit, le créancier ne peul exigcl'
(1111' I,GOO l'" ~oit 1,000 r ., pOUl' le capital, ct GOO 1" " pOlll'
cinel nns d'intérê ts.
NOLIS ferons obscner qu e le j uge, {'Il dl'oit rriln~ais, IlCpellt
d'oJJirc réduire ri cinq annuités le montant tl Cii :ll'n:;l'ilf;<':S J ' in.
térêt, 101's'I ue la presc ription n'('st p:15 opposée , ~bi ::., qu a nd
il ap pliqu t: la loi indonc, il do ill'édu ire d '(~f.'!ire le mon tallld c
es :tn'é rnges :'l une so mm e égal e au e:lpital ; (' Il d'aut res 1.(-1'111eS
Cl dans l'hypol'hèsc d' uil capital de \ ,UOO l' ., et de 1,000 l ' ...
d'intérê ts échus, le juge, d isons-nous, notnmment dam h· C(rI'
d'Il" jugcmenl pal' rl<j"OUI ne »<HIITait condamne!" qu'à :l,flOO
l'". en lout. Inutile t1 'ajo utel" qu c "1 condamnation devl'ail êtrc
de '2 .800 l ' ,. si le débiteur co mp al'aiSsélllt en pCI'sonne ou pal"
un chargé dc pouvo ir spécial) déclarait renoncer au l>énélice
de la 1{Ji. de J1!llIW/t,
1,c ProcUl'ell l' gé nél'al Gibelin, dans ses Ellules sur le dJ'oit
cillil d er; / m /,,{t.\' , t OIll . l , p . 19), ex pose avec Sil lucidité ordinaire la théol'ic de la loi sur l'in térêt , ( Dans le ch'oit indou ,
dit- il, co mm e dan s le: dro it l'Dmain, les int érêts payés pal' degré
ou pél'iodilJucmen t, pouvaient :o.'é lc\ C I' <t u-d essus du montanl de
la dettc. MiJ is si Ic débiteur ne les payai t pas, si le créancier
ne les avait pas tou ("hés l qu el qu c flit le tem ps écoul éj llsqu 'au
mom ent de p"ye ment , ils ne pouvaient qu e doubl er le capit al ;
au-de);'! de cette limite, ils ccssa ient de courir, .. (V. la doetl'ine d u IIfltacJ'hara ex posée S UI' ce point au Di; , QI hùula
la(\!. vol. l , p . 53 ), - Celle fl xa tion des intérêts, ce tte pl'O~
hibition de les réclamer :III-dessus du doubl c de la dette,
n'étaient pas ave uglément al'bitr.. il'es . C'étnie nt les moycns
par lesque ls, ninsi qu e nous l' avons annoncé, le législateur atténuait les e rrets désnstl'eux qu c le haut pl'i x. des ca pitaux
n'aurait pas mnnqu é dc susciter, si des intérêts :wssi rOl,ts (I~xe . :
5 p, 0 / 0 pal" mois), ava ient pu être indélinimcnt récla més,
Plus ils c'laienl élevés , p l'.u p romptement ils cessaient de
cuurir . .. »
2 Remarquons, en passant, que jamais Ollnnama lé n '~va i t
confié de mandat :1 Na massivil vac hctLy; celui -ci avait agi
comme ncgatiorulIl ge.aoJ". Le Tl'i bunal n' hésile p<1S ;1lui adjuger le bénéfi ce de l'a rt. 200 1. Dans le p1'incipe, Namassi·
,'aya croyait consll' uire ou réparel' des b,itiments pOll l' son
propre compte, dan s son intél'ê t excl usif. C'est pl us tal'd 'lue
ses dl'Oi ts, comme ce ux de la VC llVC, O ll t élé lixés,
DII l'cste, les qualités des part ies ne sont que ll'ès-sonunairement indiq uées (bns le Iwéscilt :lITêl, pOlIl' ne pa~ dil'e im·
pal-raitemellt. NO liS allons Ics l'établir. Le Tribunal J e Pondi·
chéry, pat" juge ml!n t du 3 Illai 1858 cl la COUI' ô 'a ppel 1.lar
arl'êts d cs l ~H se ptel11bre l Sj7 el 2 '1 juin 18j8 ont détCl'lluné
�-
398-
l /éte~1(lll C ct la ";'lIeur ,des lh'oits flu e confère :" cktcunc des
P'!"L,ICS, le tcs tnm cùn,t. ~ .\pp:lssalllyc heLlj'. Il a élé reconnu ct
d ec arc p~ r ces. L'C ISlons qtl e la \'CU\'C, héritière s rC\lfc au
p~'ofit de l~am<tss l\! <ty; ~c h c.lty ct ? c . sa descendance masculin e,
<1 un e esp~cc. de S~bSl.'t ':tl<m q U I 1o! Il. d 't: ~rc Ilrohi bée sc tl'ou"e
couronn e a 1 cS pl"l l gcnc ral de la It'S ls !;lllo n ill douc a dl'Oit Il
[U!ll~r,.(/Ù ac tul!! de tous les biens de la succession ~t ri la IUU;
prop riete' de ces lll è nl cS biens, rlan.t le.: ct{\' où elle sut'vi\'l':lit ;'.
Nam:l ssi"aya c l à ses C'ufa nLs m;î lcs; lIue lesdits biens sont
dans J'in tél'êt dl!cco\':·c i, fr'n ppés d 'inalién;d)il ité ; Cj u'enlin, i111~
term es d u testam en t sus-éuoncJ, Namassi\'aya a le droit ac tuel et excl usif ù'adlllillist. CI' tout e la Sllcl'cssion et d'cr l ouc her les l'c,rcnus , ;\ la charge pal' lui d 'cn l'cndre compte;1
la vcuVC . - Voy, ":IITêt 5G la suite duqu cl sc trOuve celui Je
13 Cour suprême fJui l'a cil.lsé .
_-
..
----.'~
\lï ' Al\RfT
Audiellce du 2)'
sevt~m l)J'e
I S')c;,
La m ère et /II/rice légale 1 cl"un II/il/ellr /l'a pas
le droit de recouvrer la parI qui réviel/t li sO Il!ils
dans Il/le créallce indir'ise, dépendant d'l/ll e COli/1IIl/llaulé lorsque celle co mmunauté (dont le milIel/r es t mcmure) Cl '''' clt~r C'est èt celui-ci qu'il
appartient de tou clter l'illtégralité de la créance
et d' Cil concéder déclIC/l'ge_
Ouï, clc , ;
Auendu qu 'Appo sso m.\'pOldl é est décédé " Pondicll él' y ('Il IS67 , laissa ntull e femme 1 Minalc hiamall c,
un e 'fill e majeure Ang';lInnllc , mariée ~d o rs , vc uve au ...
jourcl ' lIui , cl dcux fil s mine ul's, DOl'cssnm y CLHnuinolll;
ALLendu 'lu e !IIinalclliamall c a été tic pl ei n droit, pal'
le déci: de on mari , ill ves ti e dc la tutelle legale de
ses deux roi s, ct qu e cette tutelle a subsisté jusqu'elt
i 8iÛ, où D OJ'cssamypou ll é, dcvenu majeur , cst en
même te mps devenu c1l cl' de ln co mmunau té qui s'est
fOI'I11 ':c, aussi de pl ein dl'oil ) entre lu i ct so n l'l'ère 2. ;
Au entIu <1l1 e depu is lo rs l'admilii stration dc Lous les
lJien s, meubl es cL ÎIllIlH.!ubl es co mposant ccLle C01l1111 t111 :l lltL!, appartient uniqu eme nt au ~ I s aîné ) cl qll e la
mèl'e Il ' a pas qualilé pOUl' s' im1l1iscer cn quo i que ce
SOil dan s la ges tion desd its bi ens ~ ;
Que p~ll' s ui te, le cher de la communnuté a seul le
droit d e l'crOl\\'J'l'J' les créa nces Il dépendant, cL d'cn
con céd er aux ti ers bonne ct vala hl e quittance ou dé-
charITe;
Q~e
to ut pn yc men t
raIL ~I
UII autre (lue lui ne serait
pa libératoire j
Atle lld u ce pend ant, qu e le prr micl' ju ge a onJonn é
que les cnpi laux dùs pal' !'admi nistr;lteul' pl'ov i ~oi l'e de
la succession de Soupra.I<'poull é "" , rp résen tant ' de
�-
400-
J;'lI AJ' passa Ill.l'pou lié cl'a ien t par 111 i )'layés: moitIé
;', DOl'cssa ll1.ypou llé pOUl' sa p ~lI·t , cL moitié li MÎn;lt"h iama"e , comme lLIu'iee légale de lla llin olll pOUl' la
pa!'t d eee dernicr j CJu 'il :l d e pi ll s, or d onn é, que cette
j)a l'L sera it placée a u nolU d u Il1Îueur en r cntes slI r J'État
.
. '
Ju squ a sa Ill rlJ 0 1'JLC;
Qu e le premier juge, en r cconnn issn nt cl la mère ln crua.
lité de lll t rÎ cc d a ns Lill e es pèce Oll la fute ll e n 'ex is ta it
plus, il méconn u Ics prin cipes du cll'oit ille/ ou j CJu 'il n'a
lllS moins mécon nu les p l'in cipes génél'aux de to ule
j(:gis Ja tio n, C il Îm po an t il un cr éa ncicl' l'ohl iga tion de
J:ril'c un emploi détermin é des so mmes (Ju 'il touche de
so n tlébÎtcul' ;
Qu 'ù la vél'ité 1 dans cCNains cas spécia ux , le débi ..
tc ur csl pe rso nne lleme nt. ten u UC s UI've iller l'emp loi d es
sommes qu 'il paye , lo rsCJ u'il s 'ag it par ex r mp le de de..
nicL's dota ux dontl'cl11p loi (o u le l'e mploi) :1 é u: prescrit
soit pa l' j ustice, so it par la cl a u se d ' lIll cont r at de ma ·
l'iagc; mais q u Iii n 'y a l'icn de p a l'eil ni d lana logue
dans la cau se aClII cll c;
Q ue la décision d u T ri b u na l ne p eut donc être mai ..
t e n ue ;
Pa l' ces ma ti fs, in COLI l' , après P Il avoi [' d él ibé l'é, l'c~o it
comm e L't.:guliel' cn :a form e l'appel il1te,j elé pn!' l\1i.
l1'11cl liamalle du jugement relldu par le Trib una l de
p l'e mièrc iusln ll ce J e Pondichél'Y le 20 mai I Bi6;
d Olin e acte à l' in tim é de sa déclaration qu ' i l est prêt
il p n)cl' Ù q UI p al' jus ticc cra d it et ord o nn é; illfirme
le ju g-emc n t d ont es t np pc l. ct sUl/ uan t à no uvea u, d it
que De la sc ll e 3 scra valablerncnt lib c:l'é en ver sant a ux
Oln ins d u c h ef
la comm u llauté , la part du min e ur
Îndtllllcnt rete nu e, da n les ca pita u x d o nt i l s'agit ; u n ~
n ul e ~o mm c excessive la conditio n d 'cmp loi e n l'entcs
sur J'Etat imp osc.:e ù la pa l'tic pre nante j rait dl'oit SUl'
c e point a ux cq nclu sio ns oc l\ Jinutclliallla llc, les rcjctte
1'011 1' le ul'p lus; " II oue les dép cns cn Ji'ais d 'at/nHnis.
tl'tltiOll , d ont d istraction, cte.
P résid,: CJu ..UJIEsTÈve- l\1in , publi, : T nt LI.. Anv ,
~
.
.
ue
-
40 1 NOTES.
1 Celte expl'css-ion cie lutricc {((;;o{c est COl'rec te, Ln YCit VC__
mêmc quand elle n'acce pte pus la loi fr,tl1 ( aisc, cst lu Ll'icc
légale cl non dati ve. EIJ ~ pui.sc son dl'oit nOIl dan.s 1" lIt. 390 du
Code c" ma is d:ms un usage ayant .fin'cc de {oi, reconnu pal' le
Com, cons, de jUl'isp . iud , (,lvis du 6 mal's 1836) et pal' un c
jUl'isprudence COllstautc de la COUI' ct des Tribunaux, D':wt l'es
idées pl'é val ent che:t les Anglais, « A la vérité. dit Th , Stra n gc ~
tom, l , ch. 1V, P ' 1'04, la mère est tu trice léga le de son li ls,
mais comm e une veuve incloue est.. elle-mèmc pOUl' ain:,i dire
en état de minol'ité, il peut être mieux J e la considérer
CQlll!llC lIlle pel'sonne qu' il con vient de consul ter pO Ul' le ch oi~
à fail'e d'un lutcul' ; et si le mineu!' es t sllrnS~tm menl ~I\'a ncé en
fi gc, il est allssi ~ pl'OpOS d 'a voit' égal'd ;'. ses désirs,» On voit
que che!. nous la loi indoue est interprétée ct appliquée dans
un se ns plus favol'able ù 1" fe mm e, en tlll mot, plus curopéen, - Tb . StI'allge l'ai sorUlc d ':Ij)l'ès Jagannatha) Oig, tom.
111 , p , 5 "" : III p raclice , a mOllu:r i f guardinll of a mtllor
{tnd of hù projJcrlI i amllha t is prnper , ~r sile vc capable of
prolccling I he (l''f'l) 't! ; l)(ll boillt; CI. (l'omon , eiC . Les mots ùt
p racû ce sont i\ noter.
Quùl juri.r d ans l'espèce sui vnnte? Deux époux adoptent
lin cnfant. J.. c mar i décède . la vellve est- clle tutri ce légi\\e?
Non, elle n'a pas, comme la mèl'c naturell e, \'autol'ilé de l'usage pOUl' la l'elevel' de son incapacité i elle siégera donc :Ill
conseil de famill e et pOurrit ctrc nommée tu trice, ma is clIc Il e:
se ra jamai s <J lI e tutrice dati ve , N'oublions pas qu e l'adopt:orl
d'un fils par tl ll C remme ( lorsqu 'clic ad opte Jl our son pl'opre
com pte) es t simplemcnt tolél'ée en dl'oit indou, Celte nc.l optiOl\
ne proc ure au cun l,icnrJi t spiri tuel i ellc n';J l,as de raisorl
<.l 'ê tre , Il fau t y "oil' un e innocente sa tisra ction du cœur ..
(Arrêt ,102 il la Note).
2 Celu i-ci est mineur , S'i l eû t possédé des biens parti ..
cul iers, la mère en aurai t gardé l 'adm i ni ~l l' ation , et serait
l'cstée, q uant il ceLtc adm inisll'atioll , tutr 'ice de fait ct de tJl'oi t,
nonobst.m t l'c,istence d ' un cher de la commu nauté . Ce cheC
aurait, en erret, gél'é la pnl't indi vise du milleur dan s ln mnsse
<les biens co mmun s, mais ses pouvoirs ne se sel'ai cnt pas
-é tendus aux biens par ticul iers, ù moins ':'Iue la mère ét,tllt
mod e ou dC\'CllU C În c.lpab le, il n'cût été nomlllé tuteu r' oe
l'orph clin . V , arrêt 23 ,
;.1 Ellc eonscrve néanmoi ns \;1 gard e de l'enfant : c'es t ua e
;lù
�-
402-
sorte de tutelle honol'aire i ellc consct'\'c, en ontrc, ses droits
éventuels à une tutelle compl ète, dans le cas. par exemple,
où le ch eC de la communauté m Olll'l'aÎl san s Iais~c .. personne
p Olir le remplacerj oll la communau té se rait fon'émellt liquidée, etc.
4
98' AnneT
i'udicncc du
ao
~c pt erub .. e
Is,a
C'est l'intim é, l'administr ateur provisoi re de la suc-
cession de SOl1pl'aya pouJl é, le dét.enteur des fonds
celte succession aUx fils d ' A.pp:'lss~Hny.
JIÎ S
fJ<w
SOIi S la législation loc(l/~ qui ft l'l'l'cédé /'({l'l'eIlJ
dn i f) {(l'l'il / 8:J1i, les COlllre-leUl'es l, LUt acte de
l 'Cili e d e,JaiclIl, comflle cet acle Itti·lluJlll e, Circ
j'{tjsées en la fOl'llle ru,liteilliqu" del,al/llc laue/lioll, à peille de " Ill/ité ,
1\.i\ Nr.AYAOO~AN l
nppclnnt (MORI! YNAun ) ,
co ntre HAMA-
conso rts, intimés ( Mil COVlNO,\SSUI\' ) ;
Ouï, ctc , ;- Vu } CLC ,;
I.INCaoot.\ N c L
Attcndu qu e pal' :lclc auth en liC]u c cn cl at du 2 mars
'1830, 'l' il'olllllal éod éan , autcul' dc l'appclant} a jltquis
la pl'opl'i été de tCITes sises il Ou l ~a rct ct objet du litige
actu el ; (lu e ces terrcs ayant été sn isics pal' un dcs créancicrs (e l\::mgayaodéan , l\amf'l lin gaod éan, lIlI dl'S
intimés actuels, a fo rmé lIn e dem;lI11le en distraction)
cn sc ronuant sur ce qll c la vente du 2 mars 183 9, conscntie pal' son auteur SOllpra)'aod ~an éw il sinlltl l:c i
qu 'ù l'appui de sa prétention , il a préscnlé une cOllll'Clclu'e du 6 juin 1 55, clans laquelle lbng:l!,:lod,:,," el
ses communs en ui cns J (:c larnicnt cclle V(' n le Gt'Iivc rt
l'cco nnaÎss:1 icnL son Jroit de propriété SUI' les lcl'I'('S Cil
question;
Attendu qu c le Tribunal cl la Cour , saisis de crll('
dcmanuc en di sLl'ncLÎol1 , l'o nt rcpo ll s éc pal' cc motif
Cju ' il nc pouvai t ~ tl'C tcn u comple de la contl'c .. lcllrc
dont cxcipait le dcmand eur, con tre-lcttre non revêtu e
des fO l'malités léga lcs ct cl'ljéc évidemlllenl llalls le but
d e fru strer les cl'l:ancicrs;
Quc llama lin gaodi':lll 'cst alors retourné contre
llall g ay aod éan cL ses commun s en hien s, cl Icu\' a d cmand t', l'cxécutio n d c la co nll'c· lcll l'C pal' ('lIX signée)
Prll' su ile des d Olll lllil ges -inlé l'~ l S l'C'p léscntatils de la
�l
-
404-
vnleur de' immeuhle en li tige e l d es r.-:li de la demand e en dis traction ;
Qu e Je Tribunal d e première ins tance en pn~::,(' n cc ùe
] 'acquicscemcl'lt des co mmuns c n b iens d e Ha ngayaodéan Cl du d<.:ra ul lais é par cc d ernier , a adjugé nu
tlClUalldc\lI' ses concl usions, soit 4,000 roupies de dom ..
magcs-il1LCrèlS ;
Altend u que la queslion à résoudre par la Cour ap'
pelée:'t sc prono ncer ur " appel de .l\anga)'aodénu, est
de ,avoir si la conLre-l ettre du G jUill 18;;5 eslou nOn
,'niai le; qu 'en e ne t , si e ll e est vn lab le, les rtomma ges.
inté l'èts sont in con tcsta l)len"l cn t dùs , nla l S qu'a u CO I)traire, si cli c est r eco nnue nulle ou sim ulée, l' in timé
H:Hllaliu O'nodea ll 11 'u r ie11 Ù prélcndl'C ;
ALtCn(~l qu e celle contre-J eLlre, d éniée par l'appc#
InuL qui mécou nail de la raçon la p lus form ell e la signalure qui y cst apposee , scmlJlc le rés u llat d 'une col.
lu sion en tl'e Hamaling:;lOdéun el les COlllmuns en bicns
d{" 1\;,l1l g'~1\ aodérlll :
( Sui~cilt Irs cOllsùlt'm l ions Sll i' l esq uc/l's sc (ollde
l a Cour liou)' cmire si/Hult'e la contre, lel/ re) ,
Attendu , au surplus, qu 'alors mf' me que la si~'lu l a ...
tion seraiL écarLcc, la contre-leure n 'en l'cste r~\lt pasmoins uullc, comme 11 'éLaoL pas l'cvêLue ù es fo rmaJités
léga les ;
'Qu 'cn elTcl, sous l' I11pire des arrêlés d es 6 décembre
1 38 ct 11 décembre H!Il , la ven Le, po ur être vnlable
entre les pal'tÎcs, devait être raite pal' acte autb entique ;
Que la pensée du lcgislalcur étail qu'cn ce qui co ncernait la translation de la pl'opl'iéLê ÎllllUouilièl'c, la
volont.; d es parties n e pÙL 5 C ma nifester que sous la
form e authc ntiqu e ; qU'I l y :1 J onc lieu d 'assimi ler, à ce
point dc \ UC, au con tra t ,le vcn te l('s con tre-I N tres <lui
,'u d éLruiSCUl ou en mod ifien t les c Octs l arrêt de cette
Cour du ~O ao ût 18':>0 ~ ;
Que la cOllLre- leUrc sous srÎng prin.:, du G j ui n 1855,
ain~i ch~ pour\' uc dC' 1.\ ~\1i.\ntie (r~ II t1Jf'Dtl('itt..; exigéc à
jJl· i U l~ de uullilt\ t'st d ...)nc u n ~('tC' ~~lns \ <lleul' qui ne
~ i.HI1-a il sen 'il' de
se à u uc' rCH'ud iralÎon l ~
Par ('cs mati/s, la COUI', iI!)rès c u ilyoir ddibén:, dit
ua
-
405 -
qu' il a eLc mal ju ge cl bie n i.lppclé, e tlni sant ch oiL aux.
conclu s ions pl'i ses pal' l\angayaodéan, infirme le ju gc~
menL du 27 avril '18ï l l , rcndu cnlre les parties en cause
pnr te Tribu,," l de premi ère inst"nee de celle vil le;
)'ejcttc co mm e non Teccvnblc cl mal fondée ln d('ma nJo
ù e Ramalin gaocl é~ n et consorts, les en d ~ b o u tc el les
condamn e a ux depcns, elc.
Prés . : CUA,\lI'ESTll vB. -
~l.
public : TlllI.U,I\D , cons.
'\ld,
NOTE,
r J... a Con\' pel'sisle, commc on voi t, d;mssa jurisprudence i
mais, ::,i la cOlltre. lettre , au lieu d'êtrc datéc du 6 juin 1855.
l'cth été d'un an plus tard, on se serail trouvé sous l'empire
d 'lInc autre lésislatiOIl . En effet, pa!' arrê té du 19 av ril 185G
lc GOtI\ Crn eUl', Cil conseil , rap portant Ics dispositions transiLoires des i.lft. 2. ct 3 du I l déccmbre l ', l , a remis en vi...
gucllr l'a rt . l, du règ lement du 19 no\ em!lI'c 1769' avcc les
l1l ou i{i ciltiollS q ue le temps a vait rcnoucs nJccssai l'cs. Ainsi,
u n ac te authentiquc n'est plus e:\Îgé pOUl' constatcr une vcn lc:
un acte sOus seing pl'ivé suflil, Suu ::; la co ndit ion qu 'il scra
pl'é':1enlC au bureau du domaine pou r }' ,'ccc\'oir \111 cnregi:;tl'cmclit sommaire dan s le moi::, de Sil d;1te (toujoul's il pci nc
cle lLullité) . La mesure ne se uO l'lle pas au con trat oc ven le ;
c li c s'élcnd ;\ tous ~1 cles tra nslaf i Fs ou d C'( '/tl l'lItiff de prn))l'iétc: \'cnte , cchangc, pariage, ~ lC , L'al'l'êté de LSj6, di -
sons- le cn passant, est constitution nel, bien que 1'011 ait pretcndu Ic contl'nil'c; il a été rencht (bus les limiles des pou\()irs
du Gou ve rn eu r . Voy, l'art. "9 § 3 dt:' l'onlollll:tn?e du 2. 3
j uillet t 8t.o, l' arrêt dc la Cour dc cassal iol'l du 1.9 Juill 1 ~3
CLle l'apport dc-'-l , dc Ht))cl', qui le llL'écèdc. Ic tout l.i-dessus,
arrêt 1j7.
Eh bien, sous ccne nrll1 velle
lég i ~1alj o n loc;llc (q ui est celle
d'aujourd'hui ), qfl id jwi ,' ;'t l'(:gard des conll'c-Iclll'CS ? Elles
peu vent, ~ an s dCJ11lC, ~ ll' c f; Lil ('~ ::,uLISseing Ilfi\ <.:, ma i.. doivenlclics, lorsq ue les aclcs qu '('llcs ;1I1nulcul ou modifienl, sont
translali fs ou d é cln~ ': l li rs dc Pt'Ol>l i(:té, êll'C soumi 'iCs il l'cnregi:'ll'emen t da ns le mois de leLlI' J al C, il JlCillC dc null ilé ? La
�-
40G-
question ne s"es t p;l ~ prése ntée, quoiqu 'i l SI'! sni! écoulé plils
de vingt ans depuis le uerni er :1I'1'êté ; cli c pellt su rgi ., d' ml"
mOlll ent;) ,'au tre : com mcn tjugc ra la CO~II'? Il est d inic il e de
le pnh 'oi,', Si elle s'insp ire des principes qui unt 'dicLt! ses décisions des 20 août 16jo ct 30 seplcllIbre 187 (;, Cil un mot,
si elle raisonne par analogie ou p:II' Îl é de 1110ti f::, ellc .sc prononcera p O lll' l'annulation. ~ I ai .... IHlI' exemple, si 1' 1111 portance
de " ,,0:1il'c :Imcnait un pOlin oi en cassation, es t- on bien Sli l'
du résu ltat? Ne \,lllHJ .'aÎl-il pas mieu X" qu e d ès :'1 p résent, le
GOtlV Cnle Ul', s ur l'initiati ve du P roc ureu r génél'a l, 1'ondlt tll1
arrêté interprrt;tlir, déclara nt que les contre-lettres so us seing:
pl'i\'é so nt compri . . cs dan s I c~ termes cie 1'~I ' t. 2 de l'arrêté d l.:
I Sj6 ? Nous tenons be;l lIcollj> :1 l'CIl I'cg istl'cmenl des c() lI ll'e ~
letlres daus le Illois; c'est tlllC m C:HII'C d 'ordre, un e mesure
p réve ntive, dont la colon i~~ sc troll \'c rort bi en, En gé néra l,
les actes rraudul eux ne so nl:' p as r.dw iq ués ù IC1II' date appal'ente: ils éclosent plus tanl ; ct {"cst pl'(\c isé lllt'ilt pour les
empêch er d'éclore qu~ l'cnregi.!otrclllClll da li S le moi"" ;', pei lle
de-nuJlité,. a paru et nous p arai t encore un exccllent moyen,
.4.udicncc du 21 octoht'C
I~~(;.
Le... iml1l(' uù/cs arquis pal' Let f Clllme Cil pll i,\sance
de lII(ll'i C/lil'ctl'tielillent ci ce del'I/iel', sauf le cns
où il est étavli pal' les énonciations de l'acte qlle
les fonds clilplopis ait liayemel/t dit JiI';.I· pl'O'viennent . des vtells p al'I iculiel's de la/elll/I/e.
P OU It OUC llOTT..l ,un E'rl'\'
J
n ppclant , COOl rc SOUl1 11A \' A~
lur n'Y.
AUcndu que Souprn)'arelly , com me tuteur de sa
(Ille min e ure .Minamball (" al)l'ès s'être rait autoriser
par d élihérati on clu consei l dc rami ll e, a IOI'Ill.": co ntre
POUl'OUChOLamnl'ellY l veut' tic Ko uïlamidl c, une demande en revendi cation ct dr laÎssemcnl de dru x lots
de lencs} situ é::; l'un ~\ l'aidée de 'fil'o'l v"HH.lal'co\' i\ ,
I:aull'c ù l'aIdée d e Na lloul' , Cl tou s deux appartenallt ,
d 'apl' ès lui } ù ladite mineure q\li les aurait recuci ll is
dan s la success io n d ' Adilat ch ourniatnai ll' ) sa tn l'I'l', tille
Cl hcrili èl'c cll e-Illèmc d c hl d('.j'ulllr Kouï\;lmilllt~ j
Attendu q\le deva nt le T ribuna l tI l' premi ère ÎIlS.tollee , le d ema nd eul' ) il lljounl' IIll Î l 'intill1'~ ' a lH'ot lul t
Ù 1\ \p puÎ dc seS prétentio ns l O \ 1n C''= LI'aÎl Üt la lllatrlcC
gçnel'a lc ti c la cOll l1'ibutioll t()lH'i èrc, ('!IIi co nslate
l' in sc ription dcs tel'I'es sit u ées il 'l'iroll\!alldarcov il } a \l
11 0m de K 0'lÏlamallc; '2\1 \In CXll'ilil du (lrocl's-vel'ba l
de vcnte de s terres sises ~\ :l\alloul') llLti a uraien t été
adju t'Y ("cs pal' Ic domain c ~l nOll\lourdty POUl' le l:omptc
de
h~ditc
Kouï lama lh" '" lillc ;
.
Attenùu que le Trihunal pal' ju g-e rncnt du ?9 111 :U
187G a co nsid éré COIlHlH' ~1I I1i sa1l\mt:nL étahli prtl" les
documents ' IHl pl"~ cè d(' lll Il' dl'oit d e propriété d l~ la
minCHI' C SUI' les in\lnclIhh·s dont il s' ag-it , ~' L I pal' SUILe,
a conJamné l)oul'oli choLtalll<ll'etty ù lui en abandonner
\
�l a possession
Cl
-
40S-
jouissance, sous
1)C1I1C
d'y être
conrrainL pnl' les voies de justice;
Atte ndu qu'en d écidan t la question pat· les principes
<lu droit commun, Je Tribun;,! il m éconnu un d es p rincipc du droit indou le plus J" 'equ('llllllcut appliqué ;
Qu'cn effet, dans la législation illdollC, Lollle <\Cquis.Îtion. falte par un e femme pendaut le !l'lariage e t ré. . .
pu tée faite p OU l' Je compte el av~c Jes deniers du ma ri,
à moins que dans l'acte rn (~mc d'acquisition ou claus
l a quittance ulté rieul'e , d é livrée pal' le \'endcul', il ne
soit justifié paL' des indications précises Clue le pl'i\:
p ayé pal' l a femme lui nppal'ticnt CO III me pl'ovenallt
ue
son Strùlh anCl, r,'csL- à-dil'c d e se:) biell s particu liers;
Que telle est l a jurispr uden ce de la Cour, juris p ru d e n ce qui lOut on res pectant la lo i d e Mauotl (Liv . XI[(
s loc. t, 16) Y apport e u n jus te telllpéralllment (a rrêts
d es 18 juin ct 2 Ilovemure 1867, 2~ avril ct 2 G moi
1 868) ' ;
Allcntlu qu e
SUl'
J' appe l relevé pal' Pouroueh ollama-
]'ctt)', l'intimé l'cconuniss.' lnt la fi.l ib lcssc des moyens
C]u ' j"l avait filiL valoir en prcmiè,'c illstn ncc, fi pl'és"enté
e L plaid é un a u tre syslè nw
j
fJu ' il soutient 1 0 e n ce qui
concerne les terres, sises il rril'ouvnndarcovi l, qu 'clics
appartenaient à Kouïlama ll e- avant son mariage, ce qui
l'ésultcl'âit , dit-il , des registres n~mes dc Ja contri bution roncière, où les biens sont inscrits sous Je nom
d e Kouïlamall e, fille de RamOlll'ell) , san. atlJitiou du
Dom d 'un lll.al'i ; 2° en cc qui concer ne les tcrres de
Na llou l', q ue le m ême l{amo ll retty les a aC'J u ises pOlli'
Je compte de sa dite fi/l e, avec J'in te ntion de " en grati fie!' , ce qui é tait parfaiteme nt licite ( arg. d ' un arr .
ti c la COUI', d u 5 ao"t 1862);
Attendu , quant aux lCITes d e Tirouv:mdal'covi l, que
ni la date ou I.nal'iage ni la ti nte d c l'ill sc ription au J'C"
gÎ"itrc d cs contributions Il '(:tnnt l'appOl'téc, il cst impos.
sible d e vérifie r J' antériorité (lui est allégu(:c p:'\1' l'i ntimé; qu 'cHe ne p l'Il t résulter de l'omissio n du n01l1
du mari , pniscJl1 c l'on l'ct l'Olive la mê mc pré té rition
d a liS l'inscl'iption d cs LCITes d c TalJoUl' opérl-c Cil
18\5 , époque il laque ll e il n'cs t p"s contesté llu e le
ruari ngc exislâl; l]u 'CJl oulre, Je mariage cItez les.
409 -
Indien s sc contracte de si bonne heure qu 'i l est difficile
d 'adm cttl'f' que Kouïla malle cllt ~lttcint l'âge (lui . lui.
donnait capacité civi le d 'acqué ri r ct que ccpendant
elle rû t encore fille ;
Attendu, quant a ux terres de Na llour, qu e ln quittnoce du prix Il 'est pas représentée, ct (lue la j>l'ésomp .
ti a n léga le milite toujo urs t!1l fa"eur d u mari; qu'a u
surplus) ct en supposant Ille'me que la quiuan ce eth été
concédée au nom de la femme , il raudrait encore que
cCL acte indiq uàt, comme condition esscntielle, l'origine
d es d en iel's, par exemp le, qu ' ils prove naient d ' un don
qu e IUL faisait so n p èrc ;
Attendu d ès lors, qu e les mo)'ens prod u its llevant
l e secoml deg ré de juridi cti on ne so nt pas plus fon dés
'lue c ux admis pal' le prcmie r juge, cl d oive nt être
pol'eillcment repou ssés:
1\\1' ccs mOlifs, la COllr, :lpl'ès cn :woi r d(:libéré,
r eçoi t eomme rég uli e r Cil la l'o rmc l':l ppcl Înlcrj(·t(: pal'
P ou J'Ou chOllamarcll)' du jugement rendu pal' le r['l'Î_
buna l de premièrc ins tance <.l e Poncli c h~l'y le 29 ma i
1876; au fo nd , infirme cc juge ment, déboute, en con ..
séqu e n ce , Soup ril)'arcll)' de ses de mandes, fil1 S ct conc1u s ions; ordonnc la rcs titution ti c l'amcnJ c, Cl, Vll
la 'lu alité des parties, compense les dép ns Lle prelnièl'c in s tnnce e t cl'appe l .
Prés. : ClI'\'''"ESTÈVE . - M. publ. : Pnlls'L,
NOTE.
1 On trouvera d:lI1S note R( c lcil, ~l lel1l's dates 1'('spccti"cs,
les :lrl'cts indiques, exce pté celui du 18 juin ISG71 ()ù se
J'cnCO nlt'e sculcnl cnt lit) p:lssnge :\SSCI. brcf, mais très-net, S Ut' la
question . Nou le ll'~U\."c .. i"t)ll" ici pUUI' compléter la sél'ie
des d écisions rcnuu es cn la matière:
« J~n cc {lui louche le' bil,tls I"cvcnuiqu l.!s pal' Pad cman:\l~
(' hi am ~III (': - Attendu qu'elle prJtend que k>: acquisilions
d ' immcub lrs railes cn son nom for ment SOli Strùl!wlI([, comme
ayant été fuites ~t l'aide des fonus qui lui provicnnent dc ses
.
�pn l'~ lllS
pater nels: -
·flO -
Altcndu que le l'cmpl()j
n 'c~ 1
étOlbli' nio.
pat: les actes d';\cq uÎsilio n ni pal' ,w cun ac te ni pièce \'el's~s
ail procès i <Iu'il ne suffit pas de d écl :Il'c l' qu e te l bicn COI11-,
pose un bien particulier p OU l' qlle cette qualité lu i ~miL ilC....
lluise; q ue Padema nalchiamil Uc n' a été (1),11' suil c) qu ' un e
person ne interposée, et qu'cli c il :lcq ui s pOUl' so n mari ... . . "
On voit qu e cc sont to uj o urs Ics mêmes principes. l : au teul'
du ft / mllW[ d u droit ùll! (m qui a rédigé ct sig né cc l arrêt, Cil
ava it les ter mes présents ;'1 l'esprit, IOl'squ'il écri vait (ch.tp .
l ,. § 6) : II. Il/te sl~{fil pO.f, Cil c.llel. de dire dans un cont\'~lt de
vCllle, pal' exempl 1 que l'irnm cuble acheté enl l'el';, dans le.
'tridhall(l de la rCIU Ill C; il est indispensable J'inJiquel' l'ori-.
s ino des deniers ronnalll le pl'ix . »
NOLIs indiqltons pOli r mémoire un arrêt (11 0 10) l'endu da lla
un tiC ll ti co nll'aire.
100" A\\ Il ET
,\.udicllce de 1 J no,'cnJbl'C IS ,C
[ ors fJ"e le lIIariage a été cOlltral'te SOIIS ItIl II/orle
rép rouvé, ct que la ('cllllll e déccde sal/s postenté,
le I)ère de /" défaill e (si la 111ère /l·e.ciste l''"s)
recueille les IJiellS de SfI fi lle, à l'e."clusioll dn
p ère da /I1ari (ccole de I16Il ul'ès) .
1\ I OUTTOU P OULd~ ) npp clanL com par:lnl pal' ~1, 1. .
Cue l'l'c, co ntre Dl.\ GAHASS,H>QULLI) intimé, comp:lt'an t
l,a l' Ill' Ilc)'"allll.
On i, cie.;
Attendu qu 'en droit indoll ct dans l'cs ptce donl "
s'ngit au procès } la succession au x bicll s pal'ticulH:' I'S
des fe mmes cst ré;;ic pal' IIll princi pe qu' il importc
Hvant to ut de bien fo rmulel' i
Qu'ainsi , lorsq u' une veuve décède ab intestat r t
sans postéri lé , sa success ion CSt dévoluc au plus proche
pa rcnt <le mari ou :-tu plus proche parc nt dc la l'CllllllC
d lc-n1êmc) suivant la fOl'me o u le mode dal!s Irqud
avait. été con u'acte I,c mal'iage;
Q u' il y il h uit l'ol'mes ou modes de célt' hl':ltioll ,
s;}voir : , . . , , , , , . , , ... , , , . , , , , ..... , , . , .1
Attcndu qll e si le m;ll'ia~r :1 Clé l'l,lébré suivnllL n r~
d es modes apPl'ou vés, le plu s proc lte purcnt du m;\n
succè de ) cL si le mal'iag-r a (:té l'l,I(: brê !'clon un dcs
mOd CSl1!}Jrou.:vés, c'est d';\honl ü la mère de hl cl éful\lC ,
pui s ù son pèr<.', ct à leu r début) au pl\ls proche p ~Il'l'll t ,
to uj oul's du cuté de la rcmme , que gu nt dl"\Iolli s les
bi cll s d e ce ll e-ci ) décédéc ) comme il a été t1 éj ~, dit.,
vc uve } san s posté rité ct ab iJil es /aL '2;
Atten du qu e tell e est la doct l'inc ense ignlir p:1 l' Ir
Mita cs ham, chal' . Il , sec. Il § Il ; que tellc est sul' la
mali ère la ju risprud en('c de la COllr, all csll'C pal' scS
arrèts des 2 t Illa i 18 '1'1 ) 30 décem bre 18j't) ,?tj nO1
�-
-
4 12-
NOTES
yemb re 11>61 , 5 novembre 1864, 14 septe mbre 1872;.
23 décembre 1873 ;
A ttendu qu e Pml1alle, j eun e e nr., ut de dix ans, flÎt
mariée à R ayabo ury, en avr il 18 j 8, sclou le mode
usité d'A ssoura, c'est- à-d ire suivant un des modes
'réfJ1'ou "~S; qu e vaineme nt o n préte nd (sans preuve) qu e
les époux ont ad opté un dcs modes ap)J?'o'Uvés, puisque
Jeur cas le y tOl'lnait un obstacle in vincihle ; qu e l\apboury est mort le 18 janvie,' 18 GO , et que sa femme
est aussi décédée le :19 juill et 1875; qu ' il s n 'ont ni
l'un ll i l 'Hulre la it de testament; qu 'cn OllU 'C 1 ils n 'o n t
pas laissé d 'cnr::IIH, leur nluria gc n 'aynn t pus été co nsommé, el la (emme, res tée touj o urs dans la demeure
d e son p ère, n 'élant pas même nubile a u moment a l!
ell e es t d evenu e vc uve ;
Auendu dès lors c l co nformém ent nux p r incipes cidess us posés, que l'IHiJ'itage d e Prana ll e (co?1sislant en
un immeuble pa,' clle acquis penda nt son vCl<vage) appartient légùÎlll cmenL , "u le pl'éd écès de sa mère, à
soo père Din garassa pou ll é, ct non à son beau -père
Jll oultapo ullé; 'lue cc de rni er n 'y aurait cu droit 'lue
dans Je cas où le mariage d e so n fil s e lit (' lé célébré
scio n l' uo d es quatre m odes apP"ouvés, cc que sa casle
J) e p erm ctta i t pas :J;
Par ces moti ls el ceux du premier ju ge, en lantqu'ils
J1'y sont pas conlraires, la Cour, apl't:s e n avoir délibéré, rcçojt comme réO"uliel' en la fo rm c l'appel interjeté pal' Jll o utlapou ll é du ju gement rendu par le 'l'ribUlla I " e première in s ta nce de Kal'i l, a l, Je 19 avri l 187G;
au fond , co nfirme cc ju ge ment , débOUle, en consé ..
qu euce , l'a ppclant d e ses ma) cos, lins c t conclusions,
avec 3Ulcnd c ct dépens, clc.
etU "PESTÈVE ,
Proe. gen.
prés. -
r-r HlLLARD,
413 -
cons. aud , s ubs. le
t Voy . 1',lITût 55, ~t la Note, où se tl'ouvent l'clatés tout
{lU long les huit modes dc m'lriagc.
2 Si, ail li eu d 'êtl'c "cuve, clic laissa il un conj oint . l'ol'th'c
dc su ccession sCl'ait ltoujolll's dan" l'bypolhèsc O' UII môu'jasc
con tr aclé sous un moùe r é/ JI'OUlle), sa"oit,; I)alls le sod Ult
dJ~lp l' è s l'école ue llénarès, J O la l1l è l(~-- 2,0 Ic phc- 3u le
mal'i- ~ o le pl us proche \lill'cnt du cOté dc a dérullle, Cl dau s
le I/o/'d ou J ' après l'école du Bengale• •0 la mèl'c,- ',/,0 le pèl'c30 le frèl'c- 110 le l)lôu'Î- 5° le plll ~ jeunc frèrc du mini , ctc ,
V, !lJcUl ncl .La ude, p p , 171. cl sui v.
l.a COlll' dit, en OUll'e, au ùUCJl'ta t, car ) s'il y .\\'ait un testament , (ln n'a urait plus ~ s'occupc!' uu mode de célébration
du mal'i;'gc, ni. d e la di vcl'si lc d es écoles: d ica t tcrta fri.c
crit le." . Lc Tl'ibun:t1 de premièl'c instance de Pondichéry
rcndi t le 2. '1 juin 1876, un jugement qui sc rattache de u'èsprès à la qu estion, Une femme mari ée décéda. sans père ni
mère, sans enrants II i oescendants d'eux. Elle fit un testament
pu blic. pal' leqllel elle constitua son aleule pOlll' légatail'e
universcll e . Le m,u'i attaqua le lcst,unent, ellil appuse l' Ics
scellés sur le mobilier de la succcssion . L'affaire portéc
dcvant le 'I!'ibunal fut jugée en faveur dc la légatairc,
3 La Cour n' a pas CH il s'occupe\' de l'origin e dcs biens
(:u'I'êl G1, à la Note), puisqu'il s'agiss;tit d' unc rl cCJuisilion f.lite
Pèl'soHnellemcnt pal' la femme pendant so n vcu,'agc . li se
présentait HI une qucsti on qui n' a pas été ex:\min ée, parce
qllc la Solu lion, q uelle qu 'cli c fû t) ne pouvait cxc rcc l' aucu ne
infl ucnce daus la cause . Cette qu csLi on , la yoiei: la ve uye
oon t le mal'iage n'a pas été consommé, cl qui , n'étrlnt pas
mêmc nub ile aLl mom ent dc la mort de son mari, n'a pas
rranchi le scuil d c la mai son patcrn elle; cette veu"c qui n'a
pas cessé d'Iwbi tcl' d:\llS sa ranlill c, peut -elle, san ~ indi cati on
J.H'écise d'OI'igine de deniers, ra irc une acquisition en so n nom
ct p OUl' so n propre compte? N'a-l·el\e pas conformémcnt ;1 h
JOl ci e l'tano u, acquis pOUl' Ic co mptc dc son père? l~ t si clic
, 'ient tl mourir , ce derni er n'a· t-il pas le droit de prcndre,
Cflmln C sa pl'o pri été pCl'sonnelle, l'immeuble accluis pal' sa
fille?- On objeCu.' I't1 peul·êlre (IU C la \'cuve n'lHtbil,lit d.lIl ':; la
maison pa tc rnclle q uc pa l' tll lér.Jn cc, el CJu 'en dl'oit 1ifiOU I' è: Ux.
clic au rait dû , ivre al'cc Ic::; pal'c ll t:oi de 5011 milri, tenus p.lr la
loi dc lui fournil' logement, ,,(': teme nt et IltlUl'1'itul'c, IYabnrd,
nOLIs fCl'ons obsCI "CI' que l'obligation tl'a llel' vi, l'C a"cc Ics
paren ts du n\ llri dev ient pOUl' la ycm c une sim pic f\\t.: lIllé,
�-
'i l i -
fo rsqu e le m al j;l ge est di :.sntl s pa l' 1;1 m OI', th· J'd pnllx ;\\":1111
q ue J'l cé rémonie ùu Umll i -dll('llo aiL cu lieu. Ensuite,
qtl~
ré pondre :m )lê.,c qui dil':l ÎI : Il Olt donc ma fille a-L-c ll c pu
prendre le prix_d 'acqui sition q u'c lle :l pa )é? Elle Il ';I\ ;.it pas
de bi ens partic uli e rs. c li c Il 'c \. cn.:ait at l t,;llfl C indus ll'ie. Ell e ne
d ~ l1l c ul';\it pas dans la (;11 Il i Il,: d e SO li mari ; 'wcun pal'(' 111
de ce del'ni er nl' pl'ùclld ('III ne IU'OU\C lui 'l\'uÎ .. l'ICIl futll'Ili .
<.:'e~t ~'noi sc1l1 qui Illi a i rClIl b "al'gl' Ilt Ilt'cct's .. il'c: j'ai ,'oulu
tui rai re Hne tl otlation dégllÎsér. Où st le ma l ? Si' \"(Hl.S me
eOnLt's tcl. le ti tre d '!w rÎlÎ c r , vo us Ile POlI\'CI. me l'efuse l' le hcuéli cc d e la loi d e Manot!.))
101' AnnET
AutUCncc du Il
iliiUI •• colbrc
18 "
.
La dissolntion d' Illle tOIllIll/IIWI/16 ,le pl'O/lI'e soit / )(1/'
lUI acte de pal'Iage ou de l';sl)'", Soil pal' un e .,'é·
J'aI'CltIOIl de ménages et d'illtél'els l'emOlllallt à ,30
anllées , soit pal' tvnl e e,lpèce d'acte dont la lellelll'
ou le Imt semit <Ilconci! iable avec la continuation
de cette communauté" ,
1)IIAN 1L1.. E
CH ETTY
(M'
{i) l ~
dc Nanteui l ). contre
PonnOlllamb)
pOli
Attendu <lu e la principal e ou
se ule qu estion il reso udl'c
B.A NCASS,UI\· "
lié),
drill S
P Cl1l-l' l!'C
même) la
cc procès, es t cel le tic
savoir si la comnlUnauLé qui n C'x isté dnns le Lemps
entre les quatre frères, Ua n1:1 SSa lll ychclty, Annnchclly ,
Am méapachcu )' cL Nagal i ngachCll)', t· tait li issout e riva nt
le d écès ù ' Amméapachclly, l' un d 'e ux , é pou x. d e l 'ap-
pelanle i
Qu'cn effet, d 'après la loi ind ouc suivie
SUI'
ln
cô l e
d e Corom:.m dc l , si le mari d écède sn n S d CSl'(' nd ;1I 1 1 ~
mâles, mnis en éLat de co mmunauté avec des fl'l'l'cS ou
n eve u x , sa pa l'LaccroÎL il la masse, eL sa vClI ve n 'a droit
( lU 'il
l' en tre ti e n via ge r j
Que s i) au contraire, la co mmurHluté était di ssoutc,
la ycuve h Cl'i tc e n toute propriété d cs bi cns délaissés
pal' le d é fullt} c t, n sa mo rt } elle les transmet, (Olt ce
qui en l'este) non a u x hé ritiers d e so n mari } mais ~l ses
proprcs ' hél'Îlicrs 1 :l ses hé riti e rs perso nnels ;
Que l' uniqu e obligation à elle imposée c'cst de mencr
une cond uLte r ég uli è re j
Que si clic manquait il so n premier (levoil', ù celui
d e la chasteté, lcs parents d e l'é poux pl'éd eccdé, ilJ)I'ès
avoir I~lit prononce!' l'indig nité d e la V('uve par l'as ..
�-
-
416 -
semblée de la eaSle, la dépouilleraienl des hiens dout
cli c a"ai l hérilé ; elle perdrait tous ses ",'ails, d iseul
les légi Jaleurs, hm'mis le clroit aUI aliments,Allendu que le p lus proche p arent au ma ri , cel ui qu i
serait appelé à l ui s uccéder en cas d 'ind ignité J e la
vClIve, c~erce a uprès de ce lle-ci les (o rle ti o ns ou Je rôle
d e s u rveillant et mê me de tu te ur o u curateur; qu 'n illsi,
la ve uve, qu oiqu e légitim e propl'iéta i" e de la s uccession,
Il e peul aliéner ou do nner pa r acte entl'e- vils a ucun
d es im me ub les qui e n d épe nden t, sans ê tre assistée de
ce curate ur, ct, en cas d 'opposition ou de l'cfus de cclui -
ci, sa ns l'autOl'Îsa lio n de la j us tice j
Que la loi, to ujours p réoccupée do l'inexpérience ct
dc la légèreté imp utées;lU sexe {ëm inil1, ne permet pas
Ù LI ne veu vc de disposer de sa {~Ht ll IlC il U gré de ses
ra prjces cL de se r uin c!' {oJl elllcnL; C'l cela par deux
raisons: si elle de" ie ll l insoJ"oule , 1" fami ll e J u ma ri
sera it tenue de fournir à son ('utl' tien; cl. un autre
p oint dc Yue, la veuve Ll 'éUlnt p lus l'ctenne pa l' la crain te
d 'être dépossédée de ses bit'lIs, pourrait se li vret' cn
q ue lq ue Sorte avec impunité aux plus lrisLes ée:l l'lS ;
ALlen.d u, ces principes posés 2, qu'il y a lie u, comme
on l'a dll en commençant, d'c;\,amÎl1cl' si, 101'5 du décès
d 'Amméapnchctty, la communauté cntrC ses troÎs
fi'èrcs ct lui existait ou était dissoute;
AUclldu que la d issolution d 'ulle communa uté se
prouvc, soit pa l' un acle d c pal'tage ou dc visly, soit
pal' une sépnJ'ution ci e ménages ct. d 'int(:rêLs re mon ..
tant ft 30 années ) soit pal' tOlite espèce d 'acte dont la
teneur ou le but seraÎt i t1co llci liab lc avec la conlinuatio n de celLe communauté;
Attend u, qu'c n l'cspèec , ~I ucun acle de visfy n 'est re...
p résen té; que la communautc..:, si cJle n'existait p lus
au. moment 0\1 AJUllléupachelLy est ÙéCl:dé, n'étuit cerl:lInCIl1('llt J)as dissoute depui s ll'cnle ans; (I U'i l l'este
donc ù vérIfier ct apprc.:cÎ<.'r les divers litres, pièces et
document ,ersc:s au procès , pour Cil faire sortir une
prcuve affirmative ou négatirc, selon (lU ' il appar..
tiendra;
Allcndtl que ces actes sont nomhrellx , mais que
trois seulement mérilenl de fi\cr l'atleulion de la jus-
41i -
lice, parce 'lu 'i ls sont conclll nnts cl n '~dllle lle nl pas de
co ntrad icli on ;
Q ue le premier de ces actes co nsiste cn unc proeuraLio n 'lue Pralla ll e ( diLe nussi P,'ana /alle cl Prlmalc"lcll)" ), veuve d udit Ammt:a pacl ,ctLy, consentit deva nt
le nOLa ire <.le Karikal, le 20 seplembre 1828, en r"ve ur
de son fi'ère ~ l o urollgapach elty, n u~ ucl elle dOI111Oit
pouvoir de « procéuc l' Ct plaide,' tallt devant les rrri_
u: bun aux ùe paix eL de première inslance Cl burcau
" du Do maine de Karika l '1uc dev"nl le eOLwa l ct
« au tres lieux de j us ti ce, au sujel du procès ex islant
" cntre son mari (le 'I>tari de l' l'allOUe) ct Si"n pou«l1 wchrttl::l!', ùe })ouncovotll' ; et l'elalivellwnt aux.
« actes de pl'êlS ct emprunts, bi ll ets, co mp tes, cl l'C..
« con na Îssn llces fi gul'anl au nom dl' sun dit mn l'i , ainsi
Cl qu e da ns lous autrcs procès il)l'tscntC' 1' requête, signer ,
«obtenir j ugements, les rail'e exécuter i trans iger,
« l)l'(.tCl' serment, touchet' }'nrgl' Il l CL li , pOlhéquCl' i ))
Attèndll qu'i l l't'suite bien des {('l'mes de cc ma nda t
quc la vcuve (:ta it nantie dcs biens de son (~ POUX,
fJu 'c1 le les administrait activcment ct pass ivement: d'où
la cons(;quence, quc la commllllaut~ étnit disso ute
10l's' lue le Illari éLait décéJ,:, car, dans l'hypoLhèse
contl'all'C , la vcuve n'aurait cu dl'oi t nU'{l l'entretien
a lnSl q u' il a ét(~ ci-devant expliqu~ i
Q ue la sincérité de ccftc procu ration , dont la date
r ('mo n te :'t pl'ès dc;)O <lIlS, ne sau rait ('lrC eOlltcstee'
q u'clic n'a pu l'll'C I:lile pOUl" les bcsoins dc la cause:
cL 'Ju 'cll c est de pills confirmée par l'aele Jonl il va
être pm'Iê;
QU'I la daLe du 13 avril 18'1" cl par-de"anl le lahr llion dC" Kal'ikal, la 1I 001I11("e Cart'I'yall'hy, veuvc dc
Nn~alingachcll." l'un (ks ["l'i'l'es t'I allc'i('ll sco nHnunÎstcs
d 'Amm("i.lpaclH'll.' , fit donn lion ellln"'-,irs il Vayaboul'YChCII.\', p('l'e de l'illlinH\ dc la pi.U"1 q\ll> son mari avait
t'lI(> dalls la t'omll1unauté; que la donation rut raitc cl
:1c~l' ptée sous la conditiOll pal' le dona lai l'e , de pourVOlr ~ l'cnll"c ti en de Ja dOlli.lll'ie(.·, sa vil' c1l1l'i.llll ct Je
l Ut' 1'l' IH.lre J après sa mo!'I, les dCI'IlÎel's devoirs i'
Ancnùu que sÎ hi l.'ommunauLé enlre les cluntl'e
,
•
"1
)
1
n
�-
4.18-
fl'~res n'-a·vait pas
étc dissoute) Cavél'y:'\lchy n 'aurait
pu recuei llir la part de son mari dans les biens communs; qu'e ll e n \ lUl'ait pu cO llséque nunc nl, e n dis poser
c otre-vif , ù titre gratuit; ct ce qui complè te la dêmonslralÎOI1 , c'est qu e la d o nation est. co nsentÎ e à l'un
tics anciens communs, bea u-frè l'e de la donatrice, pal'f.,iLCHlcnL instruit. de la situation des choses;
Attendu qu e l'intimé ne p e ut d é ni e r l\\Clc s igné p:l1'
son p ère; qu e cct acte le lie, et qu' il le co mprend si
bien qu'il es t obligé de l'auribucr , contre touLe l'nisoll ,
coutre toute ,'raisc mblancc, ft un e CITCUl' dc droit
, ~u 'a urai c l1t co mmise cOQ joinlc mcnt
~vanl un offi ciel' pub lic, le donataire
ct naïv e m e nt., d ect sa b elle-sœur.;
Attendu gue .Ie troisième clément de preuve est
fourni pal' l'intimé lui-même;
Qu e par ex ploit du 25 avril lSï4 , Rau gassaDlych e tty il doun é ass ig nat..ion il PI':luali e Ù co rnpal':tÎtl'e
au délai de la loi, devant le Tribunal civi l de Karikal,
pour, :lu<..ndu qu 'elle n ' a d 'autre pare nt plus
' proche de so n mari 'lue le demancleur; qu'ell e a
, l'esprit a lhioli pal' l'àge; qu'ell e es t hors d 'é tat de
• faire quoi 1ue ce soit par elle-même; qu 'ell e
C!( manque
de 'é n c I'g ie nécessa ire pOUl' cmpêcher la
(( dilapidation de so n avoir ; qu 'aux te J'mes du droit
u indou , la fe mme es t so umise à un e tuLeJ Je p e l'p é tu e lJ e;
« qu'aux termes ùu m ê me dro it, la ve u ve doit v,ivre au
« domi ~i1 e des proches pill'Cnts d e SOIl mari , lesq uel s
ct doivent sU l'veiU c l' sa conduite et co ntrô lc l' ses actio ns;
« qu 'ain si , d ' une part , Pl'uu:lll e es t incapabl e d 'ag i!'
( par clic-même, vu so n âge avan cé, ct qu 'elle laissc« rait dilapider le peu qu 'ell e possèd e; qu e d'autre part,
« la loi elle- même la déci arc inca pabl e de rien ",ire
'u sans l'assis tance du plu s proch e parent d e so n mari
« e t J' oblige il vivre au dom icil e de cc u crni c l', voir, en
« co nséqu e n ce, onJo nn e r gu e lad itc Prana ll c Cl'il tenu c
« J c vivre a u domi c il e du d emand eul', so n p e tit-n evc u )
« qui es t Je p lus proc he parc nt d e so n mari ; voir, en
« m ê m e te mps , onl. onn c l' qu 'e ll e n c co n se ntira aucull
« actc sa n s l'assistance ùu d c malldc ur, qui lui sera
ct n ommé pour c urateur, à .p cin e d e nullité de tous actcs
« qui seraient la its au mépris de cette prescription ; »
ft
-
4 [9 -
Atte ndtl qu c R:m gassa ll\)'chc tt y rcconnaÎt p::ll' les
term cs si formel s d e so n ex ploit que la vcuve a hél'ité
d e so n mari ; cc qui n 'nuJ'aÎt pas Cu lieu , s'il cla t é té cn
CO mmu nauté j g lI C pOli l' prévc nir la di lapidation d es bi ens
(lui peuve nt évcntu ellement laÎl'e l'e tou,' au p lus proche
p :'l1'c nt du d éfunt , il demand e qu e la "Cuvc vicnne
d e meurcr ch ez lui ; qu ' il soit nomme so n curate ur , ct
qu 'ellc ne pnisse passer au cun acte sa ns son ass istan cc;
Auc ndu qu ' il n 'a pas tartle à voir l'inutilité de sa d c...
mand e 1 tl 'a bord , parcc quc nul tabclli oLl, si la veuve
préte ndait f~\ il'c un acte d 'ali énation qucl co nqu e, n e
recevrait cet acle sa ns L'assista nce de lui, curate ur ùe
droit j ensuite, parce qu c l'é troi te surve illan ce qu'lL
vou lait excrccr sur la p erson ne d ' un e septuagé naire
n'ava it pas sa rai so n d 'être;
Auendu par sui te ) qu ' il a renon cé aux fin s deso n ex ..
p l oit s us r e laté, et lc Trihunal lui a don né acte de son
d ésistement ù l'a udi e nce du 25 juill et 'l874 j mais que
d cpuis) c han gcant d e systè mc) c t au moycn d ' un acte
de n otoriété qui le dêclarc pctit-nevcu d 'Amméa pac h e tty, il a fait inscrire en so n nom, S Ul' lc rcgistre tLu
Domaine, les tC\'I'es gue Pmnalle a recuei llies dans la
s uccession de so n é poux ;
Quc cell c-ci a fnit immédiatcm ent assigner Ran gas ..
samych etty d cva nt le 'rriuunal ci,.iI de KUl' ik;d pOUl' voil'
dire c t d écla rcr qu e le r cccvc uL' du Domaine se ra ten u
de rad icI' l 'in sc ripti on indùmcnt faite au nom dc Rangassamychctty ) vo ir dire qu e ce dcl'ni ct' n 'a au cu n droit
ni cluali té ù l' hércdité d 'Amméapachetty; qu 'e nfin ,
l csdites terres seront inscrites au nom dc 1)1'analle co mme
h éi'ili è rc d e so n mari ;
Attendu gue le Tribunal aya nt par son jngement du
5 se ptc mbre '187!1 ) ordonn é d 'office , ull e desccnte sur
les lieux, la COllr , fai sa nt droit à l'appel interjeté pal'
llan gassam ych etty , a infil'm.é cc jugemcnt par arrêt du
23 no ve mbrc 18ï5 , e t a re mis Ics parties au mêmc ct
se mblable é tat qu 'auparavant ;
Que 1'"Œ,ire étant r evenue devant le T,'ibn"al de
Karikal , ce Tribun;, I, pal'juge mcnl du 26 août 187 6, a
d é bouté la demn nd eresse de ses fin s , moye ns et con·
clusions, ct l'a coudamnée aux d cpcns ;
�-
420 -
.\llcndu qur celte décision du pr('micr juac nc sc
so uli ent pas deva nt k s droil~ . i c1 a i n'mcD~ étahlis
d e l'l'allaite, et q ue rapp el relevé par celle d ernière
doit être accueill i ;
Aucn du tou tefois, en cc qu i concer ne la dC'mand c en
500 roupi es de dommages-int" ,'èts fur mée par l'appelanLe, qu e CCll: p ré tentio n n 'est pas j usll fi ée;
Pat' ces mOllis ) la Cour ,a pl'~ en avoir délibéré
rcçO ll l'appel CO m me ,'égul ic r e n la fo rm e; statuant a~
fo nd, infirme le j UgCI1l(' lIl l'cnd u conlradictoirement
c ntl'c I ~s partie p'II' le T rihu n;l) de prcm ii'rc ins tance
de Kankaf , le 26 ao ûtl 8 7G ; cc ", isa nt , d écha rge l'appelan te des co nda mnations pro noncées conlre elle j dit
CJu ' ..\mmcap ac hcuy n 'es t p as décl:dl' en comm un auté ;
fpl C sa vcuve est pa r suite seu le Cl J l~nùim(' pro priétaire
des biens p al' lu i d l: la i ss~s; ordonnc~ en conséquence,
que le reccvellr du Doma ine de K orikal lem la radiation
ti c l' inscrip tion d cs tClTes d' \ mme"pachetl) opo,'';e ru ai
il propos au no m de Ran~\5"iam) cheuy qui Il 'a a ucun
d rui t i, l' hCrédité; dit au cOlltr.,irc 'lue l'appelante sera
;n sCI'Î lc HU lieu et place d e .;;on dit m1ri, comme son
uni t1" e hér itière e n toute el pleine proprit'tl> , scion les
pl'Îll cipcs du d roit ind ou qui rl~~il lèS pro\TÎncrs du
s uri ; déclare Pranalle m al londee dans <a demande en
do mmages-inlérê ts, l'cn déhoule : anlonne la restitution
de 1':lI11c.: nd c cons ig née : condamne
nall!;.l's;}m~'c h ctlr
au x dl: pCII S dc p remière instauce ('l d'appel; prononce
la d is tnH.'lio n de ccs d Cl'nÎel's a u profil de )1>: Je S ante ui l
qui arrirmc en a voir J:'\il l';n ancc.
n ,\V EL , (>1''':5. p. i.,E' SSI:,'- n'E cl P E"\S.1YRE, consei lI('rs , CAXO LL R , cous . p . i. - T RlLURD, cons. aU ll.
SIIIJSt. 1" prot' , g":l1 ,
- - -- ~OTLS
102' ARRtT,
A.udlence llu 18 lIeptcnl'.t'c • ri" ,
La petite/ille, même l' a/" noftls , Il 'hérite pas de
son aieitl paternel, Les I/ ièces , méme par ltrl
Irè,." , ne v iennent [la s ù la succession de leur
oncle,
AHOUl\1AGÀTAPOULu'~, t u leul' d'Avéamall c, (MOEv.
Cucrre )
Contre IIhN,cAPou LLIl (JlI' .le Na otcuil. )
... . ,
......
Vn \ , ,\l'I't-! ~'" n tlrtrl1H.~ {'OnfClnl1c .
~ P II III' ('('S )i l illl 'ipt", \ 0,\ •• UT~t::- 3,
~ t, 77 (~ut L' li) .
"n,
16,
20,
10. 32.
~l,
...,
,
,
, , , , , , , , , , ,
.. . , ' , , ..
Attendu cn rait, que Va',t iuauapoullé et Patcheu malle ,
sa l'e mme, n'ayan t Cu aucun t:nf;lI1l de leur union ,
avaienl au opté, pOUl' Icul' servit, de fil s Cl d'hcritier,
le jeun e Hangass i.H1'\y , neveu dudil Vaïlillada, pal' son
frère Aroun anga poullé;
.
Que l'adoption avait été raite par acte public l'ossé
devant un tabellio n de Kariknl , le II scptcmb,'e 1860,
non suivi d 'homol oga tion pal' le rr l'ibunal de p~li x, ct
ne men tionn ant pns l'acco lllpli ssclllClll préa luble dcs
ceremonies en m,age chez les Llluicns ;
Qu e l'ad opté s'étan t marié clh sculement un e
fill e, Avéamball e, et mo urut à la survivance de scs
parent s adopti rs;
,
Qu'ensuite, Patchéa mal\ e est d ~céd ~e, puis) V:lïunad apoullé) son mari ; ma is que celui-ci, avant sa
mort et pal' acte passé deva nt un ta hr lli o n :\ Karili al ,
a vai t ra il d on~Hi on (' Illre·vi ls ,\ ManicilPoulh\ g-c nd rc
de 5011 l'l'ère catl r l , d 'une maiso n s iSt,,:"t Karika l, l'lI C de
l'Eglise,
1
, , , ,
cl
d 'une parcelle dr
l C'lT<li ll
avec ses dcpcn-
d:lllcrs , sise aud il lieu, l'ln' du Gouvern ement , 1<: lout,
;1 la cbal'g'c par le dOIl,llai!'{' qUl s'y ohl igt'ait . ,1° de
loge r le do naleur dans ladite mai'iIHl , de lu i serVir un c
pcnsion . d illll'lltail'c :;ali:;/ttls(utle) sa vic d uruut , Cl
�-
422-
de lui l'cndre apl'l' son décès les clcrnicl's devoirs; 2 1t
de servir une aulI'C pension alimentaire iL Avéamualle
fille mineure. de feu H.angassu llIy) neveu du don:ltcllf ;
de r entrctcntl' ainsi ju squ ':) sa majorité, de lui choisi ..
Jui-m êmc un époux , cl de célébrer son ,nariage, cn
dépcnsa:lt à ceLLe occ;-rsion ct pOUl' CCL objet, cn frais
de noce ct achat dc bijoux , ju squ 'à cOllcuncnce de
200 roupies; 3° enfin , de laire cllaque mois, à ùater
de la mort dudit VaïLinadapou llé et cu son nom , des
distributions de nourritul'e :lUX pauvl'es;
Aueud " que dans l'acte de dOllaLion on lit cetLe
clause: « Ainsi que lesdits imm.c llulcs sc poursuivent
« et se comportent, sans en l'ien excepter ni réserver:
ct le donataire en jouira ct disposera ù pal'tir
ùe cc
« jour, comme de chose lui appartenant ct en toute
propriété ; ))
Attendu que VaïLÎnadapou ll é éta nt décédé , Je juge
de p~ix de Karikal , SUI' 1<1 dénonciation qui lui; été
faite de l'existence d'une hériti ère mineure, dépourvue
de tuteur, a, d 'office, apposé les scellés s Ul' les meub les,
ellets, titres et papiers qui se trouvaient ùans la maison
mortuaire, ainsi qu 'il conSIC du Pl'ocès-vel'ba l dressé
pal' ce magistrat à la doLe du 2 7 juin 1876;
Auelldu que ~ranlcrlpoull é qui se trouvait présent sur
]cs lieux il déclrll'é nu juge dc paix que sa femme el lui
étaient les s.culs héritiers du déCunt ; quc cep'cndant, il
ne s'OppOSOI t pas à J'a pposiLion des sce llés;
Attendu qu e dep uis lol's la mineure Avéamball e ayant
été pourvue d'un tutCllI' cn la pcrsonne d'Al'oumaga tapou li é, Manicnpou ll é a fait assigncr ce dernier, en sa
qualité , pour voir dire ct déclal'el' que l'adoption Je l'cu
l\.nngassamy était null e co mm c Î<lite nu mépris tant des
cérémonics exigées pal' la loi indollc quc des clisposi ...
Lions de l'aJ'J'êté loca l d" 29 décrmbre 1855 ; 'lu e dès
lors , la mineure nc pouvait venir ;, ln succession de
Vaïtin ndapoullé par repl'(~sc ntali()tl de son père j qu 'au
surplus ct pal' le pl'édéeès de l'adopLé, j'adopLion éLait
devenue caduquc et sans effe t ; dire et decla rer en
même tCIll.pS, qu e les rn cublcsct cffrls mobiliers, lesquels
ont été miS sO us les scellés , sont la propriété pCl'sonueUe du demandeul' ; flue p al' suiLe , il SC l'a immédiate«
- 423 ment procéde ;'l la levée sa ns descri ption ni in ventaire
de scellés ilHllllllcnt rcquis ct apposés;
Attendu qu e le TI'ibunal de prcmière in stance dc
Karikal, sans sc prononcer SUl' la validité ou l'invalidiLé de Padoption, al poll' jugement du 4 novembre
1876, d~ c lal'é qu 'en l'nit dc meubl es, la possessio n v.lUl
titl'l' ; q\le l\'1anicapoull é sc tl'oll v"it cn posscssion ucs
meublcs litigieux lorsque Ic ju ge de paix s'cst présenté
pOUl' "l'poser les scellés; que les scellés ont éLé, 1'''1'
coltséquen\, apposés mal ;\ propos j ce f~lisi.\nl , en a ordonné la lC\'éc pure et simJ?le;
Atrendu 'lu' il a étll l'elcvé appel de oe ll ~ décision pal'
le tULeur; '1 u ~ Manicapollllé a IOI'mé dc so n C6l~ appel
incident, et quc la Cou!', régul ièl'cment saisie de la
co ntesta tion , doit, avanL d'entrel' dan s \In examen plus
"pprofondi de la cause, résoudre les deux quesLions
SU I V ~lI1tes
:
4·mc question . - La minf'urc Avéambrlilc est· clic,
comme fi lle d 'un fds adoplif, ct dal1s l'hypothèse 'lue
l'adoption fllt val"ble, hériLière de SO I1 aïeul VaïLiuad,,·
poullé?
2m t q1.l.cstion, - l\Ianica poullé , donataire tl titre
p~l, ticl1li c l' de deux immcublcs) peut-il sc dirc prop ,'ié ..
tU lre dcs meubles cL valcUI's mobiliè res délaissés paf
le déÎunt Ù SO it domici le ? Ces mcubl('s et va leurs He
l'cvlcnncnt·jls pas ù l'héritier légitime de cc dernicr ?
SU l'
lc, "" question:
Auell d li q 11 'en d l'ai Li I1dou , dans lcs· pl'OVillecs d\l sud
comme au Ileu!;"le , la peLiLc-r,lIe l/lénte pCI" un fils,
n'hérÎte pas de son aïeu l paternel , eLque pnr applicat ion de celte l'è~ le, la pctiLe- r,lI e)Jm- un fils adoptif,
ne peut . :\vo.\1' des dl'oÏls plus étendus;
D 'oll tI Slllt, <lue la mineure Avéamballc , n'elant pas
hél'iti èrc de VaïtinadapouHé, n'cst pas, non pins) fondée
il demander la nulliLé de la donation raite pal' cc dernier à l\lanica , ni à revendiqucr la propriété des mcuh ies mis sous les sce llrs ;
Attendu Cfu 'c11e ne pourrait pas mf- mc sc préva loir
subsidiairement de sa qualité (le fill e d'un neveu pa·
ternel ùu de cujus, plli sfjllc , toujours d"près la lui
�-
424-
indoue, les meCCS uléma pm' fiù'~ sont excl ues de
l'ordre des succcs~ionsJ connue les pClilcs-fillcsmêJlle
po,. fils;
Que ses préwnlions claï vent dou c 431fC l'('jetccs i7bsolument et sans antre c~amcn 1 pou r cl él:llll d e qllalité ;
Sil"la 2 m ,' question:
Attenùu qu ' il ne résulte, ni des terlll es ri de J'cs·
prit de la donatio n ) que VaïLin atbpoullc.: ~ iL transféré
ou entend u tra ns fére r au tlonatnire la pl'opriéLC: d e son
mobilier ; qu e cc mobilier appartient :111.loU l'd ohl1i il
l'héritier Ou aux hér itier s Icgitimcs tlu d(:(unL, ù celui
ou ceux que la loi ap peJl c à dcraut de fil s, petit-fil s,
alTIère-peu L- fil s eL vc uve , con formément il " ordre indiqué par Je A1itacshara;
Attendu , en outre, qu e le principe: en (ail ,Iv mel/bics
la possession L'a ut l itre, appliqu é par le premier
juge, nc peut être in \'oqu é dans l'espèce même avec
de~ rése l'~'c,séYrnlUl' II ('s, " 'a bord parce qu ' il s'agitd 'uo c
unl "er aille de meubles c t non de corps ce rtains susceplibl rs d 'a ppréhension ct d e translalio n .. ens uite pal'cc
qu 'uoe levée dc sce llés sans descri ption ni in venl:l irc
opérée fi l 'insu dc!:' principaux in lél'ess<.~s po urrait en~
u·aÎncl' pOUl' eux un pn'judice ir réparab le;
Attend u qu 'il serait superfl u d 'examiner si la mi n e~ re AYéam_b~ ll e a pu hériter de sa mèt:c adoptnntc,
pUl squ~ la 1011 cxcl ul cneorc de sa s uccession; que celte
succession a dû être rectlri ll ie par le plu s p rocl le par ent de Palcbéj gue si VaïtiLladapoull é J comme il est
probable, s'cn est cmraré, son héritier en doi t co m ple
à l'héri tier d e la fernmc, car Je ma l·j n'nllrait cu th·oit
au Stridhai1c(, gu e si le ma ri age eût éLë cél~hl'é Sous un
mocle appn.Jul'é, cc qur Icur classe ct leur caste r endai en t impossible;
ALLe.l1du qu ' il ne s(' rai l pa s moin s superflu ('n 1't:ta t,
de véri fier eL de discuter si les cond iti ons extrinsèques
ùe l'adopt ion ind oue 1 aVJiC'nt été ou lion observées daus
l'mlol)I ;On de Rano-assall1V
.,
P ar ces motifs, la Cou r, npn"s Cil avoir dl>libél'é, rcço it com~n(:. l'(~gllli{' rs ('Il la rorm c l':l ppcl principal cL
J"ppcl ," c,u enl rcle",:s l'al' les parti es du ju ge ment
~
-
/1'25 -
rendu par l e T"ihunal de première inslanee .l e Kankal , le Il novem hrc 1876 ; sl:lLllilnt au fond , inrtnne
ce ju g<"t1lent; dit <lue la mineure Avénmball c n'cst hériLière ni de Vaïtmadapoullc ni de Patché sn femmc ·
la maintie11t, néa nmoins, dan s t OIl ' les droils ;\<'lur!s e~
éven luels l'ésultnnt ü son profit de l'acte d e d onali on
du 9 .iuilJ el 187;; ; dit que la succession dc Vaïlinadapou li é. " été ,dé,,? lue Cl appartien t au S"pindn 'lue la
101 de s 'gne il dela nt de desccndant Ill ~" e ct dc \ CUVC;
(lit qu' il. sera p,:ocùJé ù la levée des scellésavcc descri pli on <:l . l ~lVel1l~"'e : ~lI xqtl e ll es opéra tio ns sera 'Ippc lé
cct hcnllcr qU I ne s est pas encore présl'nlé ; ordunna
que tous erfels mobil iers, litres cl papier lui seront.
déli vrés , sa ur il Malli ca poulJé de réclamer les m"ubles
qu' il prétend lui appa''lel1ir pour . Ies ,,,"oir apportes
dnns le dom Icile du donateur ; ordonne la restitution
dcs amcnd es consignées j dl'boute les parties li e lOUS
m~y c n $, fUl S ct concl usions contra i,'es, compense les
depcns.
·RA VEt , con seiller , prés. p . j".- Ers SHT·rH r I Pr.NA.v A. Yltl~ ) consc ilI ers ; CM~OLLE ) conseillcr p. i.- Till Ll.à.I\O)
cons, al1Uilc lIl" p . i ' l subsL. le proc. gé n.
l'lOTE
1 11 ::lUr:li t pu s'élevc r SIH' cc pnint 1111 procès {ml sl:ricl1"\. :
omissioll des Cél"(:1Il011 ic~, dér., ut J 'lto1llologiltion. La première
causl.; pouva it entraî ner la IHdlil ~ de l'adnpti on; la sccomlc
p Cl"ll1Ctlai l au juge cie dl;r! ;-\rpl" celle adoption ~alahl c 011 Hllllc,
selon Ics circonstances (arrèlé local du ~n d(.cc1llb l'c 1 ~J:) ) .
- On tI'OIl\'C clans l'e!' p<'cc ('Î-dcsslIs un " èl'C et une mère
adoptan ts, 'ous 1';l\' tUl$ llit : l'adoption d'lin lib; p:\I' Hne femmc
en son nt>m ct pour son com pte pel'sonne! est si mplemen t tlllérée cn J I'oit ind ou, Au land, c'cst t.m non sen:;; clic crée
pO Ul' t:lIlt des rapp rJ rt... de :mcccssihili té cntrl! l'i1lloptantcct!'adup lé ('U'I't: ts G, '17. Note '1,38, Notc l, illJiru:, ~j, t'ote 1. )
�-
J\udicncc du l' l1o,'cmbrc IS' , .
Lorsq:l' llile adoption a été j'aile sans écrit et contrairelllent aute prescriptions de L'arrêté da 29
décembre 1.855, {es Tribunau:r: p elwent, selon les
circoltSlances (dont il". sont appréciateurs souve/'Clim) , a f/n uler celle adoption, déclal'er méme
qu'elle n'a pas ex isti! ,
P OU ROM-VLNGATTAR!'r1' INO;l{ , '
rom-Raugassaye , app elant
tuteur du
mil1 Cll r
Pbu ..
(MOCovi ndassam y).
l\f.-l!,,"I O:lI-MAH.-\LATC I-t OU 'U.MJ. ,
veuve
de l\'l anibm China
Canacaya , intimée (~lC Reynaud).
Ouï etc, ; V u , ctc,;
En ce qu i concerne les fJ?'Ïefs contI'" la p,'oci!dure
suivie en ifrc instance,
Attendu que les nullités, s'il )' en avait, ou les il'I'égu ..
};lI"ités de procédure o nt é té couvertes par l 'exécuti on
vo lontaire, à l'exception toutefois de la contre-enquête
à larluelle a procéd é Maha latchoumarna ; qu 'cn e lTet,
le jugem ent interl oc uto ire qu 'c lic avait obl.eou a été
r endu le 16 juill t 1875 ct s ig nifi é" sa r eq uête, le 1.9
du même mois ; qu e la contre-enqu ~· tc n 'a pourta nt
comme ncé qu e le 19 octo brc suivant ou trois Illois a près
la significatio n, c'cst-ù-dil'c ho rs des délai s, don t l'observa ti o n est pL'escritc ~\ pein e d e nullité pa l' l'éH'tlde 25 7
du Code d e procédure civile;
En ce qlâ concerne les cleux testaments,
Attend u, quant il l'acte so us se in g privé qualifié d e
les tam cnt o logra ph e , <ru 'il n 'C il prése nte au cun carac·
tèrc; qu e la 10Î décla re en t(~ l'm es exprès que le
testnm cnt ologra \)I ,c n e sera poin t va labl e s 'il n'cs t
écrit cu e utier, (ate Cl sign é de la main du tes tate ur;
•
427 -
qu e l'a cte produit l'ar l'appe lant es t écrit d ' un e main
é t,'an gè l'c, et qu e ce la sulflt polU' disprn scr les juges
d 'cxa min er si la sig nature apposée :lU b:\s es t ou non
celle de Ma ni o m China Cana caya ;
Que l'appelant objec te vainement ~u e ce tes tament
avait été dressé selon la l'orm e anglaisc, p ;ll'Ce qu 'on
d evait en I~\il'e usage g UI' le tcrrÎtoire ;'l1l glai s j qu e la
fOl'l11c d es actes est l'ég ie paL' le lieu Oll ils sont pa ss~s ;
'lu ' u n testa mcnt so us sei ug pri vé l'éd igé pal' U Il Frnn ça is en
])ays fran çais es t év id emmcnt soumis aux prescriptions
de la loi nntiona lc) et qu 'il est nul , IOI''iquc cc 1 prcscriptions, commc dan s lc eas actue l, so nt Sanc ..
tionnées pal' la p eine de nullité (Codcciv. , art. 970 ct
10 0 1 ; )
Atte ndn , quant au tes tam en t public, qu ' il est
rl'appé d ' un e d oubl c nullité non moin s manifes te que
cell e du testam cnt ologl'ilphc ;
Qu ' cn effeL, il il été r eç u par le notai re cUl'opée n,
lorsqu ' il y ava it ù Yanaon un tabellion Ott notairc
indig'ènc; ct, chose p lus sin gulière enco re, lorsqu e cc
ta bell ion ctnit au nombrc des spec tateurs , assistant
uux d er ni ers mo mcnts de l'tanlom Chi na Callaca)'a;
Attendu 'Iuc l'art. 8, Tit. IV ,lu r ('glement du 27
jan vier l 778 , maintenu par l'art. 2 d e l'arrêté du G
sep tem brc '1838, d éfend au x ~lalabnl's, ~h ures,
P er san s, Indiens ct autres qui ne son t pas dc "ol'drc
d es gens ù chapc<:\ u, de passel' aucun acte pal' devan t
les notnil'cs européens, et ce, ;\ pein c de nullilc: ils
doiv ent reco urir au ministère du tabelli on ;
Atte ndu qu e tbn s Ics mots {1l/,CUn acte sc trOln'C
l1 éeessairemcllt compri s Ic tes tam ent public, d 'abord,
parce qu e Je p réambu le de l'at'l'èté (§ 2) mentionn e
co toules lctll'es les tes tamcnts , ensuite parcc que 1a
rai son qui a 1:'lil prendrc cell c mes ure ù l'éga rd de
tous nctcs en gé néra l) subsiste avec plus dc rorcc ;l
l\'ga rd d es actes testam ent.ai res Oll il Il e su l'lit pas
p our l'o f'fi cie l' public d e co nnaître su pcr fic iellemellL la
lan g uc du pa ys: il doit l'cl'il'c le trs till11 cnt so us la
cl jetée du tes ta t CUI' ('l Iu i cn don nel' lcCln l'e en pl'éscncc
d es té moin s, ec qui serait phys ique menl ill\possiblc
pa l' un notairc europée n ;
�-
428"-
llcml u de p lus, '1u 'oux I ~rm cs de ,l':\I'L97 3 du COlle
ci v. le Lesta m e nt pu blic doit c trc s ig ne p;u' le lCs L.1lc ur :
s ' li d é ' lare qu ' il ne snit o u ne peuL s ig ne r , il Sera
fai t menlioll expl'csse d c sa d l~c1 ;) rn li o l1 , ain si Cjue de
la cause qu i l'c m pèche de si g nel' j
.. .
ALLcndli q ue le nota ire Le Fa ucheur t Cr rnlll C ::l1 n SI
son aCLe : « . . . En loi de q uoi J nOLIs ""ons clos le
présc nlles Lam cnL qn e n ou s ~:\\'o n s Sig ll.é ;\\'CC lesdil s
témoÎns l les j o ur. mois cl a n qu e CI - co n U'c, p O U l'
servi " ct va lo ir ce 'lu e d e d ro it. ») - Qu ' il devait p Oll l '
sc r O;lrOl'nl CI' au " cc u d e la loi co mp léter sa forlllul e
cL di re , " quc nous avolls signé avec lesdits témoills
el lc l es l alcul', de cc ?'cqu is ; ou hicn , non lc tes/rllcul' 'lui a tlde/(/l'I! ( 1''' 1' exe mp le ('l e'étai L le cas)
'Ile }'OUUUÙ' sigllel', r! cause de la débilite de SCt mc""
d l'oite, rie ce inlcl'jlt'llé ..
"
,
Aucnùu qu e J'o missio n d c celle men lio n est Il'1'Cpamlll e; qu e le notai re Il 'a mème ess:1.' é de I ~. r CI11 -
phleer pal' ,,, " clIn ,:,)u ipoHcnt (cn sup posan,L'I " il )' en
aiL) , ct qu Il a :l1 nSI " Iole les dlspos lli ons f01'1l1ellcs d u
Cod e civil ;
Qu 'i l importe peu de savoir , si la s ig natul'e en téli nga
mise a la ~ U i lC dc la mi nute a été o u non apposée pur le
tes tateur ; q ue f'lit-c llc s incère \ce qui n 'cst pa s d é rno nll.'l:~
c lic ne rendrai l pas "a la l, le un acLe l'rap pé d 'ull e nuHlLe
r aJica lc;
Que les deux testame nlS doivc ntd onc, comme sa ns
valeur ni cffi c:H..' itt!, être rejetés du procès;
Que Ir t('~ l am C l ll télillga ne vall d l'~ i t pas mi c ~lx ,
comm e dO ll nlio ll c:ltl'c-vifs; 'lu 'ù la "t:l'1 lé , la ùonatlO n
indouc n'C':\.ig-c priS les Jor mali tés pl'cSC l'i lcs p aT 1't\ I'.li cle
93 1 d u Cod,' ci,i1; qu 'e lle con sisle dans l'accom pl lssemenl ÙC <,'éré!11onics rcligiclIses ct 5) mholiquC's, Constalé :lujolll'd'll\li pal' un ' acte puh lie o u pri\(\ soum is
p ar ln h.:<Y i~lilti()n Joc" le, ù l'e n registrcllle nt el ù la
lI'\ Il SCripl~1Il ; quc s i l '~lcle est sous sCÎI1f; (1 l'iv(':' le do·
nale ur Cil !',Iit ordinairement le d{: pôl da ns l'ù ndc d' ull
tabl'lI Lon afin dc l'l' Il d re auth e'nlicjlw le COI1Sl'lllCITIC l1t
qu 'i l :l do n né cl d \:, ilc l' auss i loute dellln nde ultérieu re
e ll H: l'i ficallO n d '0cI'Îlu l"C' ; mn is q ue la dona tio ll est
co nSti lul:e- 0 11 ne saurailt rop le rcdin'- par l'accom1
-
4'2\l -
V1i SSC' !11r lll dcs céJ'l- mon ics , rt non pal' l 'l1c lr qui csl
(1t'(' SSl~, :\ la dilrél'cncc de la donation C il <h oil rl'an ~a i s
qui ll 'cx islC pa~ .sane.;. l'acte ~'~ I n,' i c.;,
.
Attcndu cn fUll , qu e CéS Cl'I'('\'HO Il ICS n ont p"" Cli IICU,
11 (' so nt pas mêll1(; al h~g n rl's, <:1 qll e cI ~s lors ) l.'aclc sou '
sl,in g pri vé lélinga n 'CSl pa plu s Ulle dOna l1o ll qu' un
tc~lam el\l olographc ;.
~'
Qu ':'. plus forte r:tl~o ll Cl Cil ."Cl tu des l~ll'meS pl'IO"
cipes} l'on Il e pOll IT'Ht. C0 1WC I' ~ II' en do nallon le testa ..
m e nt J'CC li pal' le notall'C Le l\auc hclll' j
Att en;lu q ue lu e Covind ass:\Il1Y conclut :\ cc que la
Cour ordonnc ) qu e le lest:l l1l ent télinga SOi,l remis li
l':lppc b lll, SUI' dét h.n l'gc de so n conseil , llla lS qu e pal'
l ' effe l d LI procès, la pl èc~ csl devenue c.ommlll~c. a \I Xd~ u x
parties) ct q u.'i l y.a,lI ra ll de graves l ll eO n ,Vl'l1 lt' ll t S :l ! ~
b issel' :\ la dl f:pO~lllO I1 c! r l'une o u de 1aulre i CJll Il
V:I Ul mi eux Cll ordonne r le dépôt üu grcrl'e de 1:1 Cour ,
po ur c n ê tre déliv ré loutes copies que uesoin serail ;
En ce fI"i COllcente {'cfcloption,
AtLcndu 'lu 'un UlTl'lé pri s Ù I:~ d a l ~ tl u
2n
dè?emb ,:e
18 :)5 p al' le Couv('l'llCtl l' des E~;~ blt ssc mc nt l \'an ~~l1,s
de !' LlI(lc a l'éo·lcmc ll té la I"nal lcre; que crt al'l'rte,
d ûm cn l promulgué dans k-s nl~pcndanccs, spétit"\ 'cmcnt
il Yanao n le I!l j anvier 1 8~)G, a voulu <.'ntoul'C l' les
:1d.op tions dcs IYul'a nti<..'s qui IeUl' manquaient, Cl pré,'c ll ir les rra l1d~s <lui s\."<>I'ç'a icllt SUI' une grande t-d lcllc
all pl',:j ud iee des ""nilles; qu'cn d leL" l ':~du pti on ind ollc
co m llle le ma n :l O"c, la cl ulllll lon, 11 c'\lge:\It au tl'e rols
:1 11 CUl1 acte ("crit )" Ct' qui Illc l~f\il I~~ Tl'i bli ll au\.,. en, cns
de contC's talion, dans la ru'ecss llc de l'eCO tl nl' a la
p reuvc testimonia le, ma l gl'~ le peu (.I c ,s ~l'(,lé q \l ~ prése nte cc mode de preuve SI dccons ldcrc dans 1 Inde;
q ll ' ~ 1'{~IYa r<..1 du m. u'ia t"r(·, il a ('lL' slnlué p:l1' l'a1'l't-té du
10 i uin ~1 85'1 qui pl'('~cri L la déclamlio ll de lOu t Ill U'
l'i a (~c indicn Ù l'o mcicl' de l'état·civil dans les deux m O IS
de ~'i a d ale' qu ':'! 1'(.""', 11'<.1 des <.I onalio ns, l'arl'l'lé du
nVl'il '185G,' é l al'giss;l~l l .les di ~ posili o ns du l'l~glcmc n l du
'19 nove mbrc '1ï79! eX ige' que tout acte dc Cl'ue Il ature
SO il clIl'cO"istré da ns le mois au hurea u du dom~li n c., à
l'cine Lie °nulli Lé; 'lue l'adopt ion ne mél'iwit pus m0111 '
ln
�-
-
430 -
d e fi xer l'attention du législ"tcUl' loci i qu
là
alll
chez les Indiens pOUl' les adoptions , il s d ev ront doré,
navan t les (aire consLaLI!l' par acte 3 ulhcnlÏquc passé
d eva nt le ta be llion ct ho mologué p al' le juge d e paix ,
jugea nt cu matière tic ca te. - Art. 3 . La va lidité de
toule aùoptlon qui ne serait pas faite ùan s la lorUle Ci4
dessus prescrite, pourra être coole téc par ce ux qui y
auro nt intérêt, ell cs rrl'ibunaux pounont Cn prononcer
la nullité, s ui va nt les cil'constnnces. »
Attendu qu 'en l'es pèce, les prescrip tio ns d e l'a rt 1"
n'ont été observées ni en lout ni en par tie: d 'o l! il suit,
que le ju ges peuvent ou maintenir ou an nuler l'a ..
dOPlion cn l itige, suivant l':-tppréciation qu 'ils ICrOtH
des circo nstances du procès;
Quc la co ntl'c.en què te é tant null e c t tir:! n ulle vnlcUl',
comm e il a é té démontré, c li c ne peut même être con·
suitée par la CO UI' il ti trc de l'e ose igncmcnt ; mais que
l'enquête est au co ntrai re plus qu e suf'(i sn nte pour édi.
fi cl' la Co ur sur les circonstances propres ù détcrminer
sa décision ;
Atte ndu qu e " adoption , telle qu e l 'avaient co nstitu ée
Jcs lois indoues, co nsistai t (ct consiste encore quand on
n'exéc ute pas le dispos itions de l'anêté dc '1855) clau s
la dation manuelle dc l'en lant pal' le père naturel, ct
so n aeceptaLion , so n
appl'éhellsion pal' Je p ère ad o p-
tant , en prése nce ct sous les yeux des parents, amis,
chefs Cl 1I0tao les de la cns le, du re prése ntant même de
l'au to rité publique (cal' le l'aj uh d eva it êt re avel'li ), le
LOut, accompa O"né de cérémon ies l'eligic uses, entre autres
du DaUa J-/o}~an p OUl' les classes s upérie ures;
Attcndu qu 'c n J'cspccc, le min eur aura it é té ùonn é
('n adoption par So n père naturel ct accepté co mme fil s
;.H.! optir par 1\'l;)l1iolll China Canacaya, en murs 1874 ;
qu 'il cct ef(ct, cc dCl'n ier se sel'ait u'ao spol'lé au dOl11i ...
cil e du père natlll'cI , Pourorn Sitlarnmassnmy , ~ Jage .....
nalpoul'om ; que J'adoption nUl'il it cu lie u devan t troi s
témoins, qu i, étrangers aux deux liunilles , étaien t vcnus
pl'OpOSCI'
un e vcnle de riz,
l':~lItrc paf ln simplc curiosité, pal' Jc cJ ési,' dc ,'oi ..
l, es t
intervenu l'alTêté Sll S énoncé de 29 décembre 1855,
dont les articles 1er et 3 ont Ullf" impol'tan ce to uLe pal'ticuli ère dans la ca use actuell e; qu 'il s sont co nçus Cn
ces tenues : u Art. 1cr. Outl'e les cél'(.: monies cn usage
savoir: ùeux , pour
1,3 1 -
<
:Manio
m, gra nd pcrsonn• :we
de la co ntrée .
qu 'il
ne con.
,
o.,
.'
tl i.H SSillt pas encorc j CIu cn l'CSUI11C, ces lI'ols tCI1l0lnS sc
trou vn ient là tout-à-fai t accid entellement, sa li s co nvo..
ca ti on ni avis préalablc ; qu 'il y avait aussi Jes pions
(l e 1\1nniol11 et quelqucs Ol'u hmcs mend ian ts, mais Lou S
loin ct assis; que cependant le hui tième témoin de
J' enqu ête ajo ute qu' il y é ~ai t , lui , plus le no mmé
Pél'Olilnalla-Ramassa mYl cc qui eûL porté à cinq le
norl.ll.u'e dcs assista Ll ts uLil es j
Attendu que les témoi ns eux-mêmes qunli f1c llt
conve?'sation ce qui sc scrait passé : d'ail l'on pcut
conclure qu'il n'y cut pas même un si mulacre d'adoption, ct que tout se borna à des pourparl ers sut' la
oe
p oss ibilité ct la COllyenan ee pOUl' ~ ' ani om d 'adoptel' le
jeun e llan gassaye, destiné à pcrpétucl' son nom ct il
recueillir so n im mense Cortune j
Allendll qu e la pl'euYe évidente qu e ri en ne fut
UJ't'êté (en admettant co mme "l'Ji le "oyage de ~ I aniom
à Jage.l' Ilalpourom ) c'cst Ja déposition du sieur ])C I'11 0n,
l'un d cs témoi ns les plus co nsidérables de l'enqu ête:
J'ai l'il' p,'évenu, d it-il , pm' les memb1'es de /a famille
de l'enfant , qu'il s'était "Clld" avec sa sœ",', ci Yanao11,
une semaine e1Ivil'on avant /a mOl't de Ccmacaya,
dans le b,.t d'êll'e adopté pm' lui ,- C'est eocol'e la
déposition (lu sieur FJciollc, rcccvcm' du doma in e ct
J'étais CIJU, mois de
?)ja rs dm'nim' (4875), al.lanl que je puis m'en so,.wni'l', che:;; AI, P1'1'I1On, ci Cocanar!(t , lorsq""10 des
J)O'l'ellls clit. mine"l' Ràl1(jClssaye vint me 11'0"V01' avec
le {n"rc r,h" 'mineu,}' et le minet"?' l'ui-mêmc, ct mc pria
de parlel' en {cweu,' de cct enfant , La pel'sonnc qui
s'ad,'csSŒit ci moi me disctii q,,'il y avait enl,'c ellx
des liens de parenté, Aulanl que je puis I,,'ensouvenir,
il me semble que cetlo mi'lIlC personne ",'a dit que
Manioln vo"la,it adoplcr Rangassaye,d es co ntl' ibutions, qui déc lare:
Allendu qu 'il r és ult e d e ces deux dépositions que
:r.Janiom n'ava it pas encorc adopté l'cnf:ull une sc..
maille 0\1 pcu de temps :lvant dc moul'i r , ct que l'a ..
ù option faite en mal's J 87 " , ù Jagel'llatpOll I'OIll , si ellc
�n.\~S l pas ~mn~inni,I'C,
4,12 -
sc serait réduite , selon l'ex pres ..
sIOn des lt' lll.OIIlS, a ull cconversalion sa lls conséquence ;
Alle ndu qu e d epuis le mois d e mors 1871, c t le 3
septembre s llL van l \ le père dc l'cnf:mt était décédé;
C]l1C l'adopt ion d eve nait d ès IOl's matériell emellt impos.
s ibl e; g ue le fl'i!l'c .': w.it inca pable d e d onn e r son l'l'ère
c n adoption , la nulli té d ' un acte ai nsi accompli étant
d 'ordre public j (IU 'à l'égard des cél'émO Lli cs qUL au ..
rai en t é té o mises e n mars 1874 c L qu 'o n pré te ndait cé ..
lé brer e n :lVl'iI1 87:J p o ur comp lé te r , di sa it-on , l'adop-
tion :\I1tél'iclll'C, c'cst LIll e gralldc eJ'J'cui' de croire que
les cé l'c mon ics puisse n t être aj ouI'n ées cL sé par'écs de
la dOli o n et do l'occeptalio n par un inle rva ll e d e Le mps
a rbitrail'e me nt pro longé ; qu e n on -seu leme nt ell es n e
pcu\'cnt êll'C accom p lies ap rès ln traditi on
l 'en la nt,
mais qu 'elles d oiv C' nt la· précéd e r ; <]u c le IcrrÎs la te ul'
Va sish t<l s'exprime cn ces terlllcs: « Un indi vi~u \'o u• la nl procéd er il l'ad option d ' un fi ls d o it "'i re c hoix
c d'un p :Il'CIlL pru é lo ig n é ou d 'u oe p e r '"'o nn c nlliéc de
" près Ù lin p aren t, nprès avoÎr co nvoqu é sa rami ll e et
u 1:\iL co nn aîtr e so n iLltt.! ntÎ on au l'a i, ct ap,'ds avoir
oc
{ait "'w offmnci 'H" {ou en ?'l'citant les p"ières apJ'cilies V!la'''rili (li" milicu ria sa domel/ra ( Datta
u Cltanrlrica , trad , Orion ne, 1'1'. 280 cl 28 1) . »
u
u
Qu 'à la vé rité, les cé rémo ni es Ile fini sse nt p ns d ' un e
m a nière absolu e avec la re mi se de l'enfant j qu ' il doit
être d éco ré J e vêle me nts ct d e parures sc mb la bl es à
cell.cs d 'u Il fil s q lIC l'adoptant auraitcngc nd t'é lui-même;
qu 'Ii d oi t t'u·c assis au cc n tre d e la maiso n, au mi li eu
d cs cha nts, d es d a nses et des pa ro les de b6néd ictioll ;
qu e les oblatio ns :lll rel! ('OnLÎnucnt, ctc. (Ouvl'nge ci té
p lus h a ul, pp. 270 ,,1 280); - 01' , qu e raul- il co nelul'c de 1:'.? q ue la daLi on ct j'acceplation dc l'enfant
n e p e u vent êL re isol<.:cs des cérénlonie<; ; qu 'c lles y so nt,
e n C] uC" lq u<" sOl'te l intc','ca lées, c ncIJàssccs, CL Co nn ent
avec c li cs un tout indi visi hle;
Que raut- il conclul'e e ncore de ces tex tes, d e ces l'l'in.
c ipes, a ppliqu,:. a " procès actue l ?
1° Que l'adoptio n de murs 18i'! , dans b s u ppos i..
l io n 'ju 'cll e n '"il p "s élé il1 l'enl':c l'0 u,' les beso ins de
-
433 -
la cau se, ps t )'ildical cmcnt nulle, co mme tlépoul'vUC d' un
d c ses élé me nts constitutifs, les céré1nonies j
2° Qu c les cé ré monies L:lI'di ves qu 'à plus J ' un an
d ' in tel'va ll e le l'.. ère du mine ur prétend avoir accomplies
à Yanaon , l'ont été cn pure perte;
Attendu quil n'y il lieu dc s'arrêtcrilu sys tè me ora lem e nt prése nté e t souten u à la d er ni è re a ud ie nce d e!i
p laidoiri es par M' Covinclassamy, sui va nt lequell 'adop'
Lion d e Ran gassaye aUJ':l it été re nouvel ée en e ntier , :Hl
mois rI 'aVl'il 1875; qu'cn d 'o ulfes ter mes , la dation de
J'e nlan l a u r" i l élé faile po,' son rrère (SllUSli luo otle ur père
décédé ) c l acce ptée par Mnniom , le tout, avec les cérémonies qu e cOlllportait l'état d e maladie d e ce d ernier ;
Que si Ic ma ri pe ut il son lit d e m Ort d onn er mandat
;, sa femme (j'rldopte r p OUl' lu i un fils , qU :'lIldil n'existc ra plu s) c 'es t un C:lS excep ti onnel prév u p al' ln loi ;
qu e ,'arrêté de 1855 (a rt. 2) limile même" 4 mois la
durée d e cc mandat in extremis j mais qu e nu lle part
on ne voit ni d ans les textes ni dans la d octrine n i da os
l es usngcs) <lu e la capacité ù e donner e n nd option un
d e. ses fi ls pu isse ê tre d éléguée pal' un père mourant.
SOIt à sa feHlme soit ù un autre fil s, soit mê mc à un
ai·:ul ; quc to ut au co n lr~lirc la prohibiLion faîte ft un
f" èl'e de don ne" so n rrè re en adoplioo esl cl 'ordre pub lic,
comme il a élé d éFI dil , cl qu 'elle sCl"Oil' ll'0P GlCilem ent éhl(l<.:c, si l'on atlm cltait la t héorie d e l'appelan t j
AtLendu , d 'ai lle urs , qu ' il n 'y il CU, p ,'IS p lus à Ya nao rl
qu 'ù Jagcl' nalpourom ) ni dation , ni acceptation de
l'cnra nt , ni cé ré monies légales ;
QII"i 1 r és u lle d e l'c nqu êle qu e ni le e hc r de service
d 'Yanaon ) r e prése ntant d e l'~lUtorité publique, ni le
co t".... a 1 pl acé so us s{'s ordres, ni a ucun fon ctionna ire
n 'Ollt élé "l'l'clés; 'lue Ic che r cLi cs Il olables de la
cas te d{'s brt"ninlls n 'ont pas été n on plus invités, qu e
l es p are nts 11 'o n t éLé a vertis d e pa rt ni d 'autre, ct qu e
tout s'es t passé, s' il s'est passé qu elque ch ose, C il petit
co mité, p OUl' ain si dire il huis clos, sa li S la dil'ecti on ma lsainc d ' ull hOlllllle é tran ge r ù la famil le j (' Il un mo t,
sans la publicité qui cs t lIll d es élé me nts de toute
ndoption {;lil C sa ns éc rit ;
28
�-
434-
A LLend t\ q Uf' l'~ ppC'1a 11 L :l rg u 111('11 le en fi n d ' LI ne requête
que ~lani o lll China Ca nncaya aurail rldl'csséc au ColleclC'ul' du disl1'Îct. d e Godav(: l'y le 27) avri l 187j, pOUL'
(' informer dc " adopLion C}u ' il ~\\'ait rùil\' de R<ln gassarc.,
cn le pl'i::m.LJ e Caire pI'OCl·lI CI' ) au nO~l~ c!c son fi ls i.HIOpll l·,
Ù la l\1ulalIOn dc toni es ses propnetes, c Le.) cL cc, e n
exécution de son u..'s talllcllt.;
Aucndu que la requ ête u'cs t pas représentée; rtt~'on
ne. prul clonc savoi l: si ~ lI c a éL? signée ~I c l\l'H~I~m
CIJlll a Cal1<lcaya ou cl Ull lI C1'S onî ClC lIX ; mai S que 1 c util sj.rné lui-n'lêmc, un e sLmplc rl\cnlion dc sa part ne
pOll~aiL valider un tes tam e nt ra.d.ica lcmc llt llll.l , ni uue
adoption d e pOllt'vlI e fIC' ses, ~Ond tll? n S subsl:lIHI ~ lI cs ;
A llcndu qu e d 'après les f:llts el Cll'COI,stanccs .CI -d cssu~
groupés ct appréc i6s, l:l ~OUl', \I ~:lnt.t1 l1 dl'~~l que I ~l
acconlc l'art. 3 ti c l ';u'l'l,tc ti c 14. Jall\'lCI' 18J .), n c dOIt
p ilS hésitcr il anuu lcl' la prétendue adoption du mineur
lbn gassaye ;
. ,"
Ancudu dès lors, quc ni 1 adoptIOn , 111 les testaments
n 'étant valab les , l'appelant ne P?ut invogucl: pOUl' ~on
mineur illlc un litrc ~l la successIOn dc ,M amolll Cluna
Canacaya;.
"
. ',.
Par cps moufs , la Co ur, "pres cn rivOIr dehbcl'l',
l'cçoit les deux appris en la forme, et statunnt:lU l on~l,
Qu a nt ;\ la procédurc , d écla l'c null e Cl cie nul efIct
]a contrc-enqu ête co mme ;lya nt été. f.lite par un mat1"Ïs ll'at dont les pou voir s é tai e nt cxpll'és ;
b Quant à l'inscripti on de faux , dit n'y nvo ir licu de
'cn occuper, pui sque les signalUrcs ;~LLl'ibu ées ,\ l"faniom China Can;lCiI)n , fu sse nt-clics Sincères, ne rendraient pas va laules les actes auxque ls cli cs sont app osées;
Déclarc nul et le testament télillga et le l es tam~ nt
public, comm e co ntl'ail cs l' un ct l 'n utl'c ,\ des prcscl'Ij?lions impél"ILives de la Joi ; dit C]u 'o n ne prut VOIl'
dan s ccs actes mt'm c des rudimen ls de donatio n ;
Dit qne ~ ( anio01 China Canacilya n ' a ,jamais adopté
le min eur POLI l'om U;lll gass;l)'c; ct , nu bcsolll , VlI les
circo nstances du procès, anun!e et mel il néant l'ad option l'l'étendu e;
-
1,3& -
Annn le de !TIL'me , si clic ex iste, la l'cquêu~ (\u 25 3\,ti l
1875 dont l 'ori ~ i na l n'a pu être "cl)résenlc,'
' b
cl . .
Dit (.luC le mineur Ufl O':lssaye n 'a aue un . roll m
b
.
C
qualité ù hél'ilCl' de ~'Inni o m ChIna anacayit; .
Dit qu e tllallalatchoumama , veuv" cle ce 'derlllel', est
SOn uniqu e h éritiè re , le ll1al'i étan t décédé inlestat ct
sans postérité naturelle ou adoptive j .
• .
Ordonne que U;lngassayc déguerpira sans d.ela l de
la maison de l\Ianiom Chi na Canacaytl , souoS peille d'y
être co ntl'aint Pal' les voies de droit, même pal' c0"l'S;
Dit que le lestament télinga reslera déposé au grefre
de ln Cour Ol! toule pnrlie illté l'eSSL~ pourra en l'equé1;1' 'Co pie certifiée, il ses l'l'ais, laquelle copie sera dél ivrée 'pal' le O'1'eflle1' Cil chef, nvec men tion que l'acLe
a élé déclaré ~-lUI P;l!' décision de la Cour;
Déuoute les pal'ties du su rplus de leul's demandes,
fin s et 'Conclu sÎon s ;
Conllrme , en tout cc 't'Jui n'esL pas conhaÎl'c a.u
présent ;ll'l'êt, le ju gement dont est ['ppcl , p OUl' sortir
effet, y 'co mpl'is la disposition 'lui condamne lI'hi haJalchoumama" 300 rI'. , d'amende ;
Ordonne la confiscation cl e l'amendc con ignée
pOUl' l'appel incident ;
Condamne Pou rom VincattnraLtinom ès 110111 ct qun~
lité, à l' amende (l e l';lppcl principnl, et aux di'pcns
tant de première instance qùc cl 'appcl, sauf les f" fliS de
la contre-cl1({I"êtc 'lui l'estent. Ù la charg? de .l\ I:, hi.Jatchoumalll;l , de mèmc que ceux de l'Il1scl'lpli on dc
f:lUX ; prononce la di stracti on des ~I é p e l ~ s ,d'appel ~ u
pl'ofit de ~( " lle)' llaud ct de Nanteuil, qUI 10nll'eqUlse
<lUX orrl'es de droit.
E"SSUTl'E, conseiller, pl'é~.1J , i. - PR\': A""YRP., co~
scille!', C.lNOLLE, co nsei ll er p. i . - rrHlLLAIt? , co nsctl1er "ud 'l) ' i., subsl. le l'l'oc . gén. ( conclUSions cour.)
�-
436 NOT ES
TABLE ANALYTIQUE
r Voy. pou r plus de détails l'a rrêt 58 . Note 2 .
Tels sont les vrais principes . Eh bien, malgré la cl ru,té
du langage de la COli !', il es t :\ cl'aindrc encore que bien d es
gens ne persistent dans la fausse :lppl'éciiltion qu e 1'011 a fai te
ell général de " ;u'l'êt de la Co ur de cassa tion d u 5 avril 1876 .
L'acte de do nation passé entre des Indiens é tait ::.ttllq ué p Oil!'
inobservation des Connes p l'CS rites pa l' la loi fran çnise. Si la
donati on avai t été attaq uée <Ill c o nt l':l i l'C p OUl' inobservation
des formes prescrites pa l' la loi indoll c, la décision de la Co ur
de P ondichéry , pouva it bien êtr e cassée. Voy . l'arrêt 33,
Note 'l , l'arrêt 71 i\ la Note, l'a rrêt 9 '" p:\I' lequ el, ainsi qu e
nous l'avons dit so us l'a n êl 7 1, la Co ur est entrée dans la véritable voie .
3 Voil ~1 une réfuta ti on plus q ue surrisante du système adopté
par la Cou r en 1861, 1 urrêt GO bis .
~
DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME·
N OTA . -
Les e/liffres illdiquelH le
,,0d'ordre tics arrêts.
ACTES, - Les natifs ne peuvent passer au cun acte, à peine
de nu ll ité, 'lue devant le tabell ion, Un~ vente, un testa ment,
une }u'ocura tion , pal' exem ple, qu'un Indien rCI'ait dl'csser
pal' llll notaÎ I'e euro péen, seraient absolu ments nul:; " S8 , 103
AOOPT IOX ,- Adoption d'un enfant pal' deux veuves du
m~ lll c nl ~l ri , ' . , , , . , . , , . .. , . , .. . " , , " , ,., . . , . " . . 27
L'ad opté ne pcut épouse,' la fille de sa mère adop"
tan te . . . . .. . . . .. . . . . . .. . .. . .. , . .. .. .... . . . . . . . . 38
Un homm c marié ne peul être adopté, même dans la classe
des Soudl':ts . , , . ",. , .. , . , , , . , , . . , , , , , , ., Même arl'êt.
L'adoption d' un fi ls unique ( au tre qu' un nevcu ou ms de
fl'he) e~l It ulle au fond, quelqu e réG ulière qu'en soit la
[o !"m e . .. •..•• •.•.. • •. . .• • . . • . • •. . •• ' . . • . • • . . • .• 39
Règlcment local du 2.9 décc mbre 1853 SU I' la forme des
adop t iuns . . , .. , , . , , , , , , , . , .. . , , .... . . , . , 38 , Note ·1 .
Lcs cé rémonies nécessait,cs l, la va lidi té de tOli le adoption
e h e~ les Inui ens pcuvc nt-t,lIes n'clI'c célébrées qu';) un intervalle pl us ou moins long après la dati on et \'ilcceplation de
l'cll fa nt, ou so nt-elles concom itantes de l'acte ? • , " ' " 1 03
ct li la note de l'arrêt 60 hif,
J...cs co nditions presc,'ite pal' la loi inJolie pOll l' la validité
ùe l'adoption le so nt-elles ;, peine de null ité? " "" . GO bis
Q llùl jurif s~ le père adopt;lOl décèdc ava nt que le j uge ·
ment d 'homologation ait été ob tcll u ? .. .. . .. , 38, NO le '1 ,
LOl'srple dcux époux. ont adopté llIl enfan t, ct qu e le mal-l
d écèdc, la veuve cst-elle lu trice légale d u mineul'? , ., 97
aux Notcs.
Ad option des bay<,dè l'es , - Forme exce ptio nnellc . . , 3
:\ 1" NOle.
�-
436 NOT ES
TABLE ANALYTIQUE
r Voy. pou r plus de détails l'a rrêt 58 . Note 2 .
Tels sont les vrais principes . Eh bien, malgré la cl ru,té
du langage de la COli !', il es t :\ cl'aindrc encore que bien d es
gens ne persistent dans la fausse :lppl'éciiltion qu e 1'011 a fai te
ell général de " ;u'l'êt de la Co ur de cassa tion d u 5 avril 1876 .
L'acte de do nation passé entre des Indiens é tait ::.ttllq ué p Oil!'
inobservation des Connes p l'CS rites pa l' la loi fran çnise. Si la
donati on avai t été attaq uée <Ill c o nt l':l i l'C p OUl' inobservation
des formes prescrites pa l' la loi indoll c, la décision de la Co ur
de P ondichéry , pouva it bien êtr e cassée. Voy . l'arrêt 33,
Note 'l , l'arrêt 71 i\ la Note, l'a rrêt 9 '" p:\I' lequ el, ainsi qu e
nous l'avons dit so us l'a n êl 7 1, la Co ur est entrée dans la véritable voie .
3 Voil ~1 une réfuta ti on plus q ue surrisante du système adopté
par la Cou r en 1861, 1 urrêt GO bis .
~
DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME·
N OTA . -
Les e/liffres illdiquelH le
,,0d'ordre tics arrêts.
ACTES, - Les natifs ne peuvent passer au cun acte, à peine
de nu ll ité, 'lue devant le tabell ion, Un~ vente, un testa ment,
une }u'ocura tion , pal' exem ple, qu'un Indien rCI'ait dl'csser
pal' llll notaÎ I'e euro péen, seraient absolu ments nul:; " S8 , 103
AOOPT IOX ,- Adoption d'un enfant pal' deux veuves du
m~ lll c nl ~l ri , ' . , , , . , . , , . .. , . , .. . " , , " , ,., . . , . " . . 27
L'ad opté ne pcut épouse,' la fille de sa mère adop"
tan te . . . . .. . . . .. . . . . . .. . .. . .. , . .. .. .... . . . . . . . . 38
Un homm c marié ne peul être adopté, même dans la classe
des Soudl':ts . , , . ",. , .. , . , , , . , , . . , , , , , , ., Même arl'êt.
L'adoption d' un fi ls unique ( au tre qu' un nevcu ou ms de
fl'he) e~l It ulle au fond, quelqu e réG ulière qu'en soit la
[o !"m e . .. •..•• •.•.. • •. . .• • . . • . • •. . •• ' . . • . • • . . • .• 39
Règlcment local du 2.9 décc mbre 1853 SU I' la forme des
adop t iuns . . , .. , , . , , , , , , , . , .. . , , .... . . , . , 38 , Note ·1 .
Lcs cé rémonies nécessait,cs l, la va lidi té de tOli le adoption
e h e~ les Inui ens pcuvc nt-t,lIes n'clI'c célébrées qu';) un intervalle pl us ou moins long après la dati on et \'ilcceplation de
l'cll fa nt, ou so nt-elles concom itantes de l'acte ? • , " ' " 1 03
ct li la note de l'arrêt 60 hif,
J...cs co nditions presc,'ite pal' la loi inJolie pOll l' la validité
ùe l'adoption le so nt-elles ;, peine de null ité? " "" . GO bis
Q llùl jurif s~ le père adopt;lOl décèdc ava nt que le j uge ·
ment d 'homologation ait été ob tcll u ? .. .. . .. , 38, NO le '1 ,
LOl'srple dcux époux. ont adopté llIl enfan t, ct qu e le mal-l
d écèdc, la veuve cst-elle lu trice légale d u mineul'? , ., 97
aux Notcs.
Ad option des bay<,dè l'es , - Forme exce ptio nnellc . . , 3
:\ 1" NOle.
�-
438-
BAYADÈRES.- Elles sont sans caste ct sans ramille. Filles natul'elies ou adupti ves des bnyad èl'cs. Mode d ' ••doplion. - Ordre de succession aux biens des b;lj'3<.~è l'es. 00 11 ·
ditions de s uccessibilité imposé'cs au x: fils. L.I piJ gode n 'a
p as de réser ve
dans la succession
d 'un e unyadè\·c" ... . .. ... .. .. '" •.. .. .. . .. • ... . . . .. , 3, NO le 1.
Deux ou plusictll's bayad èl'es vivant ensembl e et possédallt
des bie ns indi vis ne sont pas régies pal' les principes de la
communauté indouc ..... , . .... .. ...... ... . i\lëru c arrêt ,
C.ASSATION ( A nn l:Ts D E L .\ CO UR D E)
Arr. Ramas trapoull é ... .. ... . ..... . ... . •. • • •. , , . ' 7
Prescription .. .. .. ... ... .• . . .. .... .. .. , .. . .. . .. ',7
Donations .. .. , . , .. ... .•• , •. • . .. . . ... . ~ .. . ... ~ .. S',
Aff. François .... . ...•... , ., . . . , .. . .. . .. gt , Note 2 .
~'a rl'êt S UI' les donations es t gé néralcme:lt pen compris.
CA, " ARÉS (CASTE DES) . - JJe ul' ol'igine. - Ils, se maricnt
SQus le mode bl'ahma, Dans les pays q ui sui \'cnt la doctritle
de llénarès, le mari hérit c du Stridhana d e sa remme décédée
saliS postù ité, de prcrél'cncc au rrère de la dérunte . . , 13, 55
COMMUN A UT~~ ,- J~ol'squ' u n j ugement l'envoie deux
frères dcv;.mt l'assem blée des parents pour pl'Océdcl' ;Ul
partage de leur cOlllmunanté, et qu' il n'y es t donn é aucun e
suite, la vc uve de l 'un des commu ns ( décédé sans pos térité
huit ans plus t ..lI·d) peut·elle êtrc ad mise ;\ prouvel' « IIC,
nonobstant l'jndivision d es biens, la sépa ation d'ha bita tion
e,l d 'in té r'êts a cu lie u en son temps? , . .. , , • , . .. . ... " 2
Las créanciers. :lpl'ès le par tage de la communa uté et no·
nobstant ce par tage, on t un droit de suite sul' les immeubles
ayant fait parti e de cette communauté. Ils peuve nt les saisir
<;omm e leur gage entre les mai.n s de tou t copartilgcan t q ui en
es t devenu détenteur . U n créa ncicr peut-il i.n voqu el' la sél)a rati on des patrimoi nes? Qucls sont ses d ro its contre
les ti ers acqv.él'eul's? - I nsu ffi sa nce ma ni fes te de la loi
ind,ou.e, ... , .... , ... , .. . . , . , . .. , .. .... . .... , . . , , .. '1
Quell es que &oient les p r·ésOOl.pti oJ1S q ui mil itent en fave u!'
de l'cxistencl} o u de la d issolut io n d#une co mmun auté, le j uge
peut ord onn er d 'ofnce uu e cnqu ête po ur comp le ter o u ro rm er
S'J conviction , .... . .. . . . .. , .... . .. ~ . . , .... , , ... , ., 9
Le commun qui rcvendiquc lin objet cOlllmc constituant un,
'Icqu êt à lui personnel) doit prouver qu'il Cil a payé le pri x ;'l
l'aid'e de ses propres ressources, C:;t sa n s le SCCO l trs des biens
de Ja. comlllunauté . l " l ' l " I l ' ' ' , . ~. I l ' ' 25, 31" 3'7, 83,
-
43 9 -
Le partage d'unc' commlln auté ou d'ull c'sliccession es t l'égi,
commc le mlll'iagc) l'adoption, ctc., pal' la loi iudouc; spéciah~m ent l les Tribunaux ne peuvcnt ilPpl iquer les dii posiliotls
des a r t. 88'1 ct 86) ou C, civ, . ..... , .,., .. , .. . . " . , 35
F.st-il permis aux parties de cOl l\'cni l' 'Ille la COlllllHIIl:'l uté
de biens ex istan t en trC clics ne pOll l'l'a, SU I' la deman de d'ull
des,colllmuns 011 de scs hél'itie rs, êtrc dissoutc qu'a pl'ès cle ll "génë..rations ? .. . , . . , , .. , . , , ... , , ..• . .. , . . , , . , .. " Il Ù
Da'ls les pays qui suivent la doctrin e de Bénarès, IOl'squ e
des rl'tl'CS, cn procédant i\ la liq uida tion et au partage dc ICIII'
CQ mnH n au t~, onl laissé pl'o\'isoil'cmcll t tcls ou lcls im meubles
Jans "j'ldLVisioll, la cOllun.unaulé n'cn est pas moins disso ute
pOlir ICI,o ut; et chaquc frère peut disposet' pat' 3cle cll tre-vifs,
ou tes tamenta ire tant des biens échus :1 SOIl 101 que de sa p:ll'l
d'a ns les j'nm cublcs lion pat'tagés .. , .. , , . , .... , , , . , . . ' 59
Les' flll{S doivent êtrc mariées aux rrais ti c ln comm unau té
ou de la su"': ccsston du père ue famillc " ... . . " .,. 7:', 80
CO !'1.M UifAUTÉ (CUiil-' 01<). - Il Y a pl'ésO lll plioll qu c la
dette contnutéc pal' le Cher de la C01ll1l11ll1all tc: "a été dans
l'intérêt co mnnll. La 1)I'CllVC con tl'ail'e n'cst pas intel'dilc,
mais elle l'es te ;'1 la charge des contcst,mt:> ...... . . , , . " 1~
Le cher d'uce commun auté entl'C maJclU's et mi nellrs peu l,
cn cas c1 'im pél' cuse néccssité, aliéner dc Sl'é ;1 gré avec le
concoUt's cl,.s llllj CUl'S, et même avcc leUl' assentiment tacitc,
\ln i m mell ble conm UIl . Le consentemell t des mi neurs est t OI1j O HrS prés umé., ...... , .. . .. , .. " .. 113, I,lt, 63 , Gil l 8Q
T.:engagelllcnt )l'is pal' un membre qu elc(J11C(uc d ~ la famille.
même pa t' un escl,nc, l'nul' :lCC]ui uet' une dette urgc nte. obligc le
Chef) et pal' suitc, :ffccte Ics rCS:WlIrces dc ta coIl1 IlHll1a~ t é ,. '1 '1
J~c Chef de la con tnunal1té ne peut, sans nt:ressité ni équi va lent , j·ctl once l' ~I 'a l)),cscl'i p tioll acquise , spécialement l'CcOlll1 aitTe et fail'e re/ivre une dctte com mun e, éleÎIJte P;H' la
1)I'Cscri plÎnn tl 'cn l ena l'C.
Quid :\ l'éga.rd des }reSC r iplions urel/i t"umi tcm/)O/ù .~" 87
L a IIlcr c ct tuuicc fun mineu!' n'a pas le droit de l'CCOIIvrcl' b par t ql li revil' It tl son fils Jans une el'é:111CC inJi visc,
dépent.l:l11t d'une COIllIl UII<lUté, lorsque celte cllmm1lnaulé
(d unt le mi.ncul· est mC1l1',,'e ) il un che!" ~ C'est il cc lIIi-ri qu'il
:lppal' lient de louchct' l'i, léS l'a lité de la créancc ct d'cn donner
déchal·Sc .... , , . .. . . . . ' . . , .............. , .. , .... , Q7
COi\li\l U\'AUT ~ ( Dl ssoll1'1'lO;( or.).- Est- il abso lulIlent nécessaire <I"e la sé paration Je Il) J na~es ct J 'intérêts l'C llh)otC 11
�-
440-
:ms de dale pOlll' prouver la dissolution d'une eOI1lIllU uattté? . . . . . . . . . . . . . . • . . • • . . . . . . . . . . . . . . . . . • .. 5, 5',
L.I dissolution et le p~u 'lage de la communaulé indouc se
prouvent, lion seulement par 1111 acte de 1 i l'IY, mais encore
par un eusembl e de railS inconciliables a vec l'ex iste nce ou la
continuation de celte cOLlllllunauté .. • . . . . . . . . . • 2 '1 et 1~ 1
3:0
COXTI\E-LETTRES.- Sous la h's:islati,," qlli a p .. éc'dé
l'arrêté du '9 avril 1856 / lIne contre- leUre ayant p OUl' w jct
d'annuler ou de modifier un ac te de vcnle immobilière. dc...,otit, comme cet acte, êlre passé cn la rorme illlthent<:llIc.
Aujourd' hui elles peuve nt ê tre r:.tiles s. "s . p ., mais 'au l-il
Cfu'elles soient enregistrées dans le mois de leur d:ttc, ~ peine
de nullité? .' . ............•....... , . ...... . . 15, 98
DONATION ENTRE-VIFS .- En droit in dou, les d)nalions
sont-elles 'lssujetties, qunm ~l la forme , <l Il X )ll'cscrÎI ti()os des
art. 931 et suiv . de C. c iv.? ... 33, 69 , 71, SI,IB, 103
DONATIO~ A TITnF: DR STR IDllA:'{A. . - Droit de leto UI' SO USentendu (Ecole de Bénarès. ) . . .... .. ..... .. 13,l\ote l, IV
EXÉCUTEURS TEST.\ ~I ENTA I RES (PLU llA L'T' D').- Quùl
cn c a s de non :ICccpt,llion de l' un d 'e ux ? ..... . ' ..... , Il:.!
FE1.BlE I NDOUE.- J~a fem me adu ltè re pe"d tous ses
droits, hormis Ip. droit ;'t la nour ri tu re e t au v.!tcmcnt. V. le
texte de N~II·é da. . . . • . . .. ,....... ........ '1.0 , N te 1
La femme indoue, qu elle q lle soit sa sujcli r>t1, j o uit d,m s
les actes de la vic civile, d 'une ind épenJ i'l1cc l'elati vc [0I't
supérieure:\ celle du mi neur ém:tn cipé e n u n)it fran ça is . , 30
Le mari, en cas d'adultèl'e de sa femm e, ,-t-il , dan s le droit
indou, un e action ell dom mages-inlé, êts c!) ntl'e le co mplice?
Non .......... . . ........ , ........... . ... ....... 66
Lorsq u'a pl'ès onze ans de ma"iage me femme n'a donn é
qu e des Hiles à son mari , cd ui-ei pe ut ,l'endl'e un e seconde
fem mc sans le consentement de la prcni èrc, ct S<lIlS avoi l' :'t
lui payer aucu ne indemnité; mais il lui (if,i t l'en tretien. " S8
Lorsque l'admini stration d'lin immeuble consacré pal' des
collél'iticl's à un e reU \'I'C pic leur ap'iIl·tient ;1 tOllr de rûlc,
une remme peut-elle perdre so n d l'Oit Je jJl opf'iété I}(IUI' ina ptitudc résult~lnt de son se:\e ? ... " .. . .. , . .. . .. . ... 0/1
fNTÉRÊTS .En matière de )l'ê t d';n'sent, lI nc loi de
:lHaoou arrête ti c plein droit le eOIl's des intci l'êts, dès (Iu 'en
s'accumulant ils ont doubl é If' e;'pi.;l! i ll1<lis ln disJlosition de
celte loi n'cst pas susceptible dc s'étendre à une autre hy...
P?t~, èse ,
44 1 -
spécialement au C,IS prév u p:lI' l'art.
200 (
du Code
%
CIVIl. •• . • . . • • . • .••••••. , .•••.• ...•. • . . . . . . • . . •.
U ::GISLATION LOCALE.- Le ""slelllent de ' 778 ' n'a été
r:lit </\10 pOli l' Pondi chéry ct scs dhot ri ets. 11 n'a pas été pl'O"
llIulgué ~I Ch ~md el' nfl got' ...... , .. , ........ .. . , .... " ~ 8
A T\.:II'iJ...t! l'occupat ion :lnglaise avai t sl1:"pcndu l'exécution
du règlemell t du 1 S novembrc 17 69) relati\'clllcnt aux actes
transla tifs de propriété ... ... ... , ........... .. . .... 2'2
D;m s les actes s. s , p . qn e passent entre eux les natirs, la
signa ture de deux témoins est toujours nécessail'c; mai ~ la signature du l'étJa etclll' n'est cxigéc Ci"c p OUl' les act cs dc prêt. 28
I ,e titrc XX du li v. [U du Code ci\'. SU i' la presc ription est
un e loi de la colonie, obliga lnil'c pOUl' les nalirs , Tootcs les
prcscrip tions éta blies pal' la loi indouc sont abl'of)ées . . S, '17
L'a l'l'êté du 19 av ril 1856 est constitutionncl. sn, 58, Note 1
l .'al't. 5, tit. IV du règle ment du 2.8 j.ln viel' 1i78, conce rnant les tl'anspol'ts·cessions. est to ujours (: n vigllcur dans
la colonie . - Cûté dércctucux de Cct article .. ... .. . , . . 95
Les actes s. s. p. translatifs ou déel:lI'alifs dc JH'n p,'iété
immobil ière doivent, ~l pcine dc nullité, être Clll'ct:islrés dans
le mois d e leur datc. -Anèté du 19 à\'l'i11 85G .
~IAIUAGE. - ~ I odes de célébr;,tion.- Modes approuvés,
modes réprollvés.- Tex tes de Mano n .. . , .••. " . . 55, fil
Seconds rnar i"ges . Voy. Rdp ful iafiolll'.
M.\TAPlTAIUU. - Nom composé. Explica tion s et dédll ctions .. , . . , . , .. , . . , . , . , . , . , , ... , . .... ,. 3 1, :\ la Note.
OIlLIGATIONS.- L'écriture mise snit pal' Ic débitcul ' (ce
CJui t!st le cas le plus ordilwirc), soit pal' le cl'lb neicl' ]lIi-même.
;IU bas o u :w dos J ' un titre original do III cc dCI'niel' cs t détclItell!', rait loi co ntre lui des pa.vcmcllls p~u,ticls ct successifs qu 'il
a l'eç us à com pte dc la dctte .... , . . . .. ' ..... . , . .. , 2G
1..e COli ll'at signé du tuteur ou curateur d'une VCll\'C indouc
doit en o utl'e être signé pal' celle-ci, :1 peinc de nullité . . , 65
Est null c l'ob! iga ti on pat' marqu c, On nc peut mêmc y voir
un Co mme ncement dc pl'cll ve pal' éc rit. .. , . .. , . . . . . .. 79
Voy. a ussi: Ll'gùlatiQIl locale ct J'letcl'.
P,\GODES,
r'AGO'I' I ~S, Ol~uv n"s P I ES, CONsécn\TIO\'S, CIC.
Lcs discussions d'in té rêt pri vé qui s'élèvc nt cntre dcs I3ralllues
SUI' le droit exclllsir de célébrcr lcs cérémonics l'clil:iLC IISCS ct
�-
442-
-
d'en pCl.'cevoir les pl'Ofits y attachés, l'elèvent des tribun no':t
ol'din;tircs . . ....... , ....... .. .. .... . .. .•......... 36
L'immeuble que des cohe:: I'Îlicl's affectent pal' contl'at sy nallag matique à nue œuvre pic est-il inaliéna ble? .... ... . A9
POUl' prendre part ~t l'élec tio n d'tlil o u d e plusieurs administl'~ltcurs d ' ulle pagode , il ne su ffit p as d'êll'c P" (lp,'iétail'c
d e terrains, mème considérables dan s ('a'dt'Oc où la pil gocl c est
située; il f~lUt encore avoit' son d omi cile réel ùan s ce tte
aidée . • . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . .• 74 bi.f,
L'arrêté du 13 janvier , 8 54 ne s';lppliqllC pas <lU X p:-.godcs
011 p:lgotins qui , antél'icut'clll cnt il su date, s'aomiuisll'a icnt
sans "inter vention du domain e .. . .. .. , . . . . . . . . . . . . .. 85
L'immeuble «IIC des cOllartageants affec tent convent ionnellement :\ un e œuvl'e de clMrité, sans ;I V(li l' obtenu l' autol'isa·
tion du Gou Ve l'lIClll cnt , l'es te dans le co mlll el'ce c t nc sorl pas
(l u patl'imoine des fonuatcurs ; mais la d estin:!! ion ne peut en
ètre changée IIi pat' l'un cl 'eux ni pal' des hél'iliers ou aya nt:')
ca use .. ...... .. .. . ........ .. .. . ... .. .. ..... . ... !)4
POLYGAmE (EX' ''''E il E) Hl, 21, 50 , 50
où,
GO , 90.
PUT,RI CA.PUTRA . - La. nll c În :-: tilu éc putricn-putra est
cn tout point assimiléc ;'1 un S:ll'çon. - 'Ex.cmp lc rcmal'qu:dJlc
dc 1';lpplication d' un e loi dc Manou. , .. , .. .. . , , ,. 50 bif,
L'illstitu,tion d'un putl'ica -p utrtl, es t-clic enCQI'c p e l'llI i~e
dans nos Etablisse nJ cnt.s de l' In J c? , , . . , .. .. . , , . .• .. , 76
PllESC rrIPTlO:'<. Voy. Lei;i.rI. locale .
llÉPUDlATIONS ET SECONOS ~J,IIt1 AG ES, ( T" "o ",,
Df.S) • •• .•. .••• •. •••••• • • •• •• •• •• •• • • •• .•• ••.•• • 8~
SCELLÉS.- Au décès d' un Indi en laÎsstlllt un e VC lI VC ct
un fil s min eur, les scelles ne peuv ent être apposés d'orli ee pal'
Je jugc de paix (C . l' roc. civ : 9 11 ): la mère est de droi t tu·
tl'i ce dc l'cnfa nt. A plus forte l'aison, si le mineur était membrc d'uneco rnlllunaulé pourvlI c d' un chcf. .. 14, 72, 8~, 1J7
SÉ PAfI ,ITI Oè< DE co rrps . - Les trib"n , " x ord in aires
iont incompétcnts pour co nn::titrc d' Ilne dcmtlnd e cn :sép:lralion de corps entl'C InJicns. La demand e doit être portéc
dev;lI11 l'assemb lée de la parenté ou de la castc, qui juge sauf
homulogalion du tl'jbunal de paix.
STATUT PEB SON i'i EL . - Les enfallts d'IIII SlIdr, ct d'un e
étl'angè l'e ont droit ù la successioll patcrn ell e, lorsqu e leurs
père ct mère , c hréliens ct sujels fran ~ais ~ mariés scion les
443 -
prescl'iptions clu Codc civi l, les 0111 lL:s iti més pal' mariaga
subsérlucnt. , , . , , , .. , , , .... . . . . . , . ... , .. ' . , , .. .. ' 7
Les Indi ens , sujets fl':ulÇais. sont aJmi ~ ;'1 jouir d u h(:néfice
de la loi française cn malièrc ci"ile; lIlais ull e ro is qu ' ils Ol1 t
opt6 pOUl' Ce tte loi, ils ne peuvent s'cn ùJgagc l· . .. ,",., 9 l
ST RI OIlA ~ \ . - T.. OI'MIII C l'a'iscmbléc des chcfs de la Crlstc
a jugé qtl e tcl immcuble eonsti tu c 1111 Stridh all:l :III prn lit d'ull ll
femm c, COlll1ll C lui ayant été réguli èremcnt dOllné pal' :;011 pr l'c,
ses cohé .. itÎf"l's IIi Icurs créa ncicl's nc peu \C nt l'é\·inccl' ni la
troublel\ dans la po.;session tl e cet immeublc, , , . . . , . , .. 1 \
J~cs ill)n1C!\dJlcs acq uis cl ul':l. nt le mariase p :) !' IIne femm c
appartienn ent ;\ son m:wi , si le contrat d 'acq uisiti on n'ind iq llc
pas qu c le IlI'i x a (,té payé :I\' CC dcs dcni c,'s app,lI'tenan t cn
propre ~I l'c pouse, c'e s t-~I-di r c faisant parti e dc son Strid IJana .• .. . . " .. , . ... " . .. ,.". 10, 7 ~ , 73, 7 /., tJ3, tJ~
Lc SlIIriti - Cltalldl'ira ne co mprend pas uans le Stl'idhallil
les biens qu e la VClI v e, SUl' la cùte de Cu rom:1I1del, recueillc
commc hél'itière d ,IIlS 1:1 'succcssion dc son nWl' i . Pourquoi ? . ... . ... . , . .... . . . . ..... " . . " . . . .. ï 7 . :\ ote G
STRlDI!A N1\ ( OnOI\E D ~ SUCCESS ION ,\ U1 . - I~colc de Bén:u'ès . - Beole dll Bengalc . Infl uencc du mod e sui vant lequ el
a été co ntracté le ma ri age . Modes ap prou vés. Modes ré...
p rouvés. Mari:ige des B"ah mes, des Ca val'és , des Indults chréti cns.- Donat ion, dnJlt d(: l'ctOU I'. 13, IG, '18, Ijj, tit, ·t OO
SU I3S T 1 T U T I O ~S . - Les sul)s titulioll~ li(léicommissaircs
so nt-c li cs int el'diles aux. Indiens} suj els fl',lI1 ~ ai s? .:\011 . ... 56
SUCCESSIO~S. t a SCCtll' ct gé néra lement les fcmm cs en
lignc collatér... lc ne succèdent pas :'1 lIll hOllllll e ùccédé veuf ct
sans pos térité , .. , , . , . . , , , , , .... , , , . . .. . ... , .... . . ·15
J..OI·SqU 'UIl homme marié mCIII'l s an~ PO!)téI'Îll.., du vivant de
son père, sa vcuve n' a au cun dl'oit h la slI cce!)sÎon or cc derni cl'. J~ l1c a dl'O it pourtan t il des :llimcnts comme membrc de
la f:lI11ille,., . . .... ,., ... . , .. , ..... . , . .. ... . . , . , . '!IJ
VI successio n d'lin fils décédé S:ins enf"lll ct S;IUS laisscl' de
femmc, cst recucillie p al' son pèrc, ct, ;1délaul, pal' sa llIèlC. 3 1
Dans les pays qui sui vent la doc Lrine lbl l\JÎl ,I (''tIIil' :~. ct
qu and lc Ill:lria·....c a été cé lébl'é so us un mode répl'ou\ c, \a
sllcc:!,sioll J'ung fcmme décédée "cuvc . :,an:; pO!)lél'ilé, sa n..
. III. merc,
.
· 1ti C il· SOll rl'CI·C
· , . . .• . • . .• · , ·· · · · 1,3
p,ct'c
c!)l d e\o
Droits des IiUes J ans la succession tic leur père. Quels sont
�-
-1.·1.4 -
-
Tctll's droiLS 1 du vj,\"':lnt de cc dcmie r ? Calcul de la port leur
arfércnl.- Caste des Salavas- Vc ll ajas . .. .... . ... .. 75, 80
445-
VEUV E INDOU E , - !... a veu "e indollc conv:ün euc (l 'i nconduite, 1H' l'd tou s ses droit s, hormis le droit au x alim cnts
e t au vê tcment . .. . ..... .. . . . . ...... . . . ... . .. 20 .10 1
La poursuite en saisie imm obili ère dirigée co ntre tille ve u" c
tant Cil son rait personnel qu e comme lutricc d e son fils mineur,
n e pe ut ê trc anllulcic pal' le mOlif qu e la veuvc ne serai t pas
el1e·même assistée d ' un tuleur ou CuratCII I· . .... .. ' " .. , ~ 1
l .c logement cst dl1, ainsi que le vêtement et 1:1 Ilolll'rilllre~
:\ la vellve du père dc famill c, surtout penù ant la liquid:ltifm
d e la succcssioll . Ainsi, la veuve ne peut être ex pulsée d'une
m ai so n d épe ndant de lad ite succession, sous lc prctc'{ tc qll e
ce t immeuble ne ::iCl'ai L pas sa pro pl'i ~ tci pcrsonnell e ..... 32
Le- pe tit-fils ne vient à la s uccess ion d e so n g rand- p ère ma ..
ternel qu 'ù déf:wt d e \' CU Ve e L de lill es s ur viva ntes .. ...• 8 1
Dans les pl'O Vill Ces du suJ, la fill e q ui héri te d e son p':' .. c ou
de sa mère, il la pleine pl'opri été d es bie ns qu 'e ll c l'ecuei lle. 8 1
Les arrièl'e-peLit es. filles ne succèdent fi as ail SLl'id hana de
leul' bisaïeule, Elles n'ont pas de l'éscl' vC légale dans la success ion j c t lorsque 1., o e::[un te :t in stitué son m;lI' Î p Oll l' légataire uni ve rsel , elles ne peu ve nt attaqu e r le testame nt , e n invoq uant les ;\l ' t. 9d ct g l lj d e Code civ ... ... . .. .. ••. 82
Les pe tités-filles. m ême par un fil s, c t les nièces, même p<lr
un frè re. ne vienne nt pas à la success lon d e IcUl' aïeul ou d e
le ul' oncle." ... .. ..... . ...•..... ... ..... .. .. . .• 102
La rcnonciation à une succession es t p crmise en dt'oit
La veuve indo ue a· t·ell e un e résel' ve d:ms la s u cce~s i on de
son mari décédé sa ns desce ndants m ~i l es et sé pa ré dc biens,
sur la cô te de COI'om alldel ? .... . . , .. . .• . .• , . .. 39, 52
indoll . , . .... ...... . .......•. . . . .......... 57.67,68
L',\ssemb léc de la caste ou de la pal'enté est se ul e compé tente
p OUl' juge r si un c ve uve d é~h onOl'e pal' SOit in conduite la mé·
moire de son mari . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
T. . a ve u\'e :1 qui son mal'i a laissé pM un testam ent régulier
des biens d e v;deur snni sante pour f.. ire race ~\ tous ses besoins,
p cut·c lle demand el' en justice l'an nul a lion de ce t acte com me
vicié d ' un e e rrcu r de droit, ct comme ne contenant pas les
m enti ons presc rites pal' l'ar t. 972 du C. civ ? . .• .. •. . 58
TESTAl\IENT.- Les nati fs pcu vent disposc r dc le urs bie ns
pal' testam ent, se lon les f ormes prcscrites PilL' le C. civ . Les
testam ents publics ou mystiqu cs doive nt ê tre l'e~ lI s par un
tabellion : le mi nistère d ' un nota ire cl1ropéen entraînerait la
nullité de l'ac te . .. , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... 58, 10 3
TUTELLE DE LA FE~Dm . - La remm e est en tu tell e
pc rp étu ell e; ellc p eut néalll1loins dis poser ~I so n grci de so n
Strid hana . Quid d cs bi ens l)I'ove na nt d e hl success ion de
son mari ? ........... , .... , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . '101
VEUVE l NDOUE (l~coLE DP. Bl-: NARÈs) . - Lorsqu' lInlndou
d écèdc s.tIlS pos téri té e t sé paré de biens) ses veu ves 1 quel
qu 'c n soit te nombre, l'ccucillCllt sa succession ;) l'e xclusion
de tou s aulres . . ... .. . .... ........ . .. . . . .... ' .... .. 1 CJ
TUTELT... E DES I\'JINEURS . - Le Lil l e ul' indou n 'es t p as
tenu d e re ndre com p te d e sa gesti on d :ll1s la for lil e prcsc rite
par la loi rra nçaise. ToulC autre rOl'lll C sau vegardant les intérêts d u mine ur es t admissiblc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. l
La veuvc d'un commun cn bi cns décédé sa n ~ postérité ne peut
réckul1 cl'qu e l'e ntreLien (logement , vê lement, llOlHTÎtUl'e); mais
clic succède au x bi ens pa rticuli ers du dMunt. It 1, 85 bi.r, 10 l
'l
Obsc l' vMions SUI' d ivers po in ts d e contac t e ntre la lo i r..an.ça ise e l la loi i IId ou(', t'Il mali èrc d e tutell c. . . . .. 1/1 .1 la No te.
Lorsqu' un homm e, sé p:\ré de ses commu ns, meurt san s la isser
ni lils Hi petit- lil s ni a rrière- peti l-lils, la vcuve recueille en
t oute 1)I'0 pl' iété l'entièl'c succession ; ell e est héritière dans le
sens parraitdull1oL .. . ..... /16,78,8I,92, 101, c' l/lrà77
J,a veuvc d ' un indi vidu décédé cn état de comm unauté a
droit pOUl' elle ct pOli r sa lille a ux logcment, vêtement , nou rriturc t so ins pCIson nels dan s le domi cil e co mmun , même
qu and la co mmun a uté n'cst plus représentée que pal' un de ses
lnembl·cs .
En dro it ind ou , le tuteu l' d ' tin orp heli n d oit ê tre c hoisi
pa rmi les pa rents 1l1 ~i1 es du c(Î té p.ltcl' ucI n"ant Cf' UX d e l'un
vU ùe l'.wtl'e sexe du côté mat.c l'llcl . La d élibé ratio n du c on~
seil de famille qui a méconnu ce pri ncip e est aUllulab lc . . 23
La mèrc est·elle t utrice léga le ? Qllùl dc la mè re ado ptante? . .. ... .. ............ . ............ !l7 , l\ote 1
VA Il.\ YANTL - Comment'lire d es in stitutes ti c Vi shnol l ( Doctrin c du ) SU I' le d roi t d c l'C I'I'(:scn talÎoll exe rcé p:tr la
\ cu\'c cl ' uu r.l s dans la tiucccssiouuc sou bcau-père. 2 9 , No le '!
VEUVE INDOUE ( ÉeOLH DU Br.NGALY.).- Au Bengale, 1.
veuve qui "cu l raire une fond ati on pieusc p Oil \' a SSUl'e t· le.repos
étern cl dc son mari, pe ul aliéner ~I ccl cft et une partie des
1
�-
HG -
hicns do ln succession, mais :wcc le consentement d l' hériti er
1H'':~omplif, et, oJ son l'efus ou n C.IS de dirli C' ulLo t avec t'autor isa tion de la justi ce •....... . .... , ." . . .... . . . . . .. 6
Il importe peu qu le mari d,'
('"jfl~ (lit
on Ilon en com-
"U
-
4ti '-
main (le maflrc,
SIII/'iti- ChrlIIdrir(1 , II est eité jJflffim dan,
le:' {\OICS dc notre H cuci!. 1\'1 , El1gè ne Sieé * a dnnn.é ùU
' J (II' . - SO,.fI-S(ffI{J. une traduction rl'atl<:itisc . ( Pond., granJ
in-So, 1857.)
munauté; sa "Cl1V~ hérite, ~ défau t de desce ndants m:iles ct
sous ce rt:lines l'cstr ic ti un dl. LI l'oit de pl' o pl' i é t ~, Jans l' un COlllm e
dans r 'lUtl'c cas .-Colllrâ, :\ur I"cûte de COl'Omande!. 8,5 1
Quand le m :ll' Îtige a été célé bré i>U i ";111 1 1III mode l'épro uvé,
la succession d'un e femme Il 'c~a dévo lue ;\II Ill al'i qu'il défa tlt
de tonte poslé,-iLé. de m' rc, de père, de frère . ..... ... 16
l .'hl:I' Îticl' .1 rutul' n'es t pas IIU prop rie'tail'c des hi ens de la
su cces 'ion j il ne peut ob liger la ve uve :\ fai re i.w en ..
taire .... . .. . .... . .. . .. . .. .... . ........ .. '1 7,/12 , ~ 1
Théurie du mocle d e succession de la \'C U \ ' C , ~cs dro its ct
ce ux de J'héritier ~I rutlll, . • . .. , . . , ... ' .. .. '1ï ;1 la Note.
Au Bengale ) la veuve h érite de la par t de son 111 :1 ri da il S
la co mmunauté ; elle peti t don c provoquer le p:1rtage Ou la
licitation des biens en dépend:lI'1t 1 pOlll' j ouir sépnl'én1ent de
son lot ... . ,." ..• . .... . ....... . , .. , . .. ,., ... ,.
~l
Les héritiers présomptirs ou ~I rutur, quoiqu e leul' cll'oitsoit
ince rtain et purement é\'entuel , peu v<''1t atLaquer pal' ticrce·
opposition un juge me nt renutl co ntre la Y CU \ C du d c coju'!,
lor sCJue ce jugement compromet la rortu ne que la vc uve
a,ùln inistl'c •. , ••• , , , ..... • , ..•... ' .....• , . , . . . . .. S6
Vf;UVES D' UN lIJÊME ~lAlU 1Pcun",.,",' Il<) . - Sur la
ci'he de COl'om;lIldcl ,d.'lU s le C:tS Où tll) Indie n I<l isse dcux
veu ves, la pt'cmièl'c épousée 0 11 l'Clùu:'e doit-eHc rec ueilli!' J·cn·
ti ère succession, :'t la chargc seulement d'enlreLenil' la seconde
ve uve qui hér itera ;1 son LOlll' ~ i clic SUl'vit ?
~e doivent-elles pas, au con trai re, pal'tager ésnlclllent ct
actu ell ement ?, . . ,."., .. " " " " " " , 50, GO , G2, 00
Comm ent sc pratiqucnt les choses :IU Bengale dans les
mèmcs circonstanccs ? , . , .... , .. , , , , . , , . 1 ï, 'ote l,I V.
VISTY ( A CT E or: ) ou DE l',\llT,\ C I' , - Quand il ('st r;tit
sous seing pri\ ci, il doit être, comm(' :Ictl' (h(clnlflt~r de propriété,
cnregistré dans le Illois de sa date. V, Li'glOrlalion luca le
VYAVAllA 1U-SAllh -S \NCllA l1 A 011 ahdgé substan tiel
dl! dro it, pal' Madura-K.:mdasvami-.Pul:lvôI" 1 pl'or~sse\~r au
coll{:ge de fioJac.Jras.- ç'cst un eXll'all, cL un CxLn.lIl r:ut par
• C... t '('stÎmabl(' !I.'l'~11 1 nou ~
fi
rOllllllulIÎclllé lli\n~ le cours .ù~ noll'C
lie;; ro\l (' I' I; 0 1l5 lIe lIOI: III11 C"1s illcd;l ~ olL no.. . . l\\ 0 115 pllr ~c , c ull'tl
t 1...... 'ail
• ,
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• ù'
'N
ou t res
LIIlC !'uit i.' d'rn ;s du Com . I:o n ... Jé JII I·t5\, . ILl H' UlLC , 1 tHL-' COIIsiG"ons ici r e;'\ llrcsl>io~ r.k uolrr IP'aliltuh:.
�
https://odyssee.univ-amu.fr/files/original/1/12/RES-27077_Jurisprudence-Pondichery_Vol2.pdf
5173aee6776e1a272fb910c51f15b845
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COll D· .\ pp EL D E PO\' DJ C Il É Il Y
JURISPRUDENCE
L'WOUE ET
~ I USUUIA
E
�Jl'RISPRUDEi\CE
ET DOCTRINE
DE LA COUR D'APPEL DL POND ICJlÉRY
E\ ~ 1.\ TIÈRE DE DROIT I NDOU
ET DE DROlT IIllSCLlIl.\N
PAn hE' IXDnE EYSSETTF.
ro:\:-:nI.u:n
TmlE SECO\"D
(nnOIT M USUUT.\~
l
pO,D [CI U: RY
nl l'nnl ERIE n
GOU\·EIl.\"E\lE~T
18i D
�A\'EHTrSS 8\lE;,\T
Ce tome li , onsac ré i, b j urisprllde nce l11usu lm ~ n c, parait,
comme
Il OU::'
l 'avio ns annoncé
c n tète du to m.) r, a u com me nccme nt do
l'a nn ée ,87D, "va llt la rentrée de la Cou ,, c t d es
Tribunau'(' , Il ne ,'cnre rme 'lue 70 a rrê ts, mais
nous Ics alons ;,ccompagnés de Nu tes o ù o nt " p_
préc ipc,; ct jugees, se lon le.> principe>, plus de 300
c pèC'C ' , rcclll'S o u h' pol hétir[u es,
Xo us ,'('comn,andons la leclure de la Tabl e; ell e
on tic nt d e' d ela d" d cs ex pli ca Lio ns, d es l'e ll seigneme nt::; gé ll él'UlP<, fJlIl n 'aurai ent ptt c nlrc l" dans
not l'C ad re an ' nuire il 1,\ cla, Lé,
Les témoignages de huu te sali~ Ja c lj o l\ qu o nOli S
nllll ~ la ,r. p~II' l ic de notre o Li vra gc, nOliS Olll
a
cncollr:'gé i, publ ic ,' la scco nd t'. On nc trouvc l'a
P'" ,Lllls ce ll è- ci la pOl'si,', la d &li cn tl"'C, la bea ut é
id é.d e du dm il induu; ccpen da llt 1 dro it nll' ''''.
m an a d e::. mérite::. p :J l· ticli li c l'~l di g rH" ~1 co mme on
va l oi r, de fix e,' l'atte ntio n du philosophc.
l'olldiclul "), le
1 j j,ln l
ie ,' , S7!) '
Atr.\,
EYS~ETTE .
• l 'OInnl'l' ,Încli.j.!În' cnmnlf'llre d :ln~ l'Jnde rr ,tn~,lh(" I ~
nlilrd l r)11 le 1 r, ~ IIl1 l'd l dll I!lOh J(: 111,11 s, cil,· /illlt IL'" 31
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t.4:
Le
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'l oll ... Ît' ur
dl' r Pre:-.IJl:ot ,
Je 'ou remercie de t'olre co \ oi. -
Je su is hem'l' u:!
dl' \vir mon oum- attaché a UllcœU\IC Jont l'uLÎlitè est
lO{ooh tablt. N Jûnl le mtrite (' .. t f;'dranli par l'éru-
dition
l't
, ')'1
1)[.
1 ( pù Îcncc dl.." _on auU.·u~.
. .
J~ \OU) f,:lait!' Je C'olblcrer am~1 ''os IOIMl's au tl'J. ... ail Jans uo iDtt:r~t publie, tt je \0\15 olfrc l'assurance
dt! ruts '::K'ntiml'Ub aJfeclucu t ct d~\'oucs.
Le CUiu'ernt'ur J
TIULURD.
A ~luD"eur C"'ITTE. P,-<,ideDt p. i.
ue la Cour d'appel.
h.. Prés icll'nt •
dc' ,ous adl'cs . . t' I· copie d ' un e dl' pèche
date du :?Q n1.1I'S d e i ni c r , pal'
laCJu(' lI (' le .\lllllsln.' de 1.\ marine el d cs c:olonics \ OtlS
l"primc lO~lC sa sa!isl~Il"Lil)n pOUl' l'o un ilg-l' qu e '.OIlS
:l\CL publH" Sou E,crllcl1c(, Cil t.! cmantl c l'Ill'o n : Vin /T L
{'xcmpl ,'Îl'l''' , p UUI' Il's l't'partir cntn.' les Uil>liOl ht" l(II~s
des pl'illCipilU '\ l:tabli ... semclll"> sciClllifiqu(,3 de ln '1 l'lropolc, C'('st VOliS du'c Lo ut lc pri:t qu 'dlc allacllt.' Ù,
\ olJ'e Ll'a \-;1 i l ,
Je- n 'a i pas heso in d'aj oul C'1' 1 Monsie u r le PI'ési dc lll ,
cryc j(' suis perso llllellement ilcul'cu'C de ces fl: li t' il alions aJl'css~cs ù un co ll èlT uC ct ami, J'c ou lwill' si ncèo
'
l' luent q ue votre mérite ... , .. . , ... . .. , .... . . , . . .
J',lÎ 1'I101lll CUI'
au GOllH'I'lll'ur. en
.. ,. ..... ... . ....
,
• \ un le f
11~[ntr
..lu (om. l
,
,
,.,
......... ,.
"
Yeuilll'L :\gn:l'I'. \lonsÎcul' le PrésidclIl ,
dc ma cO llsHll: I'O.ltion LI plu s dislin DrTuéc .
..... , . . .
('.\ S ul'an(.c
Le Procureur gt:"ànl p.
E.
310ns ieur
E",.,
rt •
l ,
C.1I\\l UO l\\L O.
l'ré,itll' ul,le la Cour J'n!,!,e !.
Pondil hery.
~J
�I~
, lit
Paris . le ~9 mars 1 78,
" on~iellr le GUlI't'rncur,
r31 n,'u a\{'C \"otre It'Ure du 1(; fc\'rl('r clernÎt'l', I c~
lJr't e\t'mpl<lirl'::> de 1'0 li H'ilgl' publit' I~a l' '1 . E):, ~C Ut' ,
(:un:-.t·i1It·r il 1.\ Cour tL.lppt'l cie Pontltrhtl') . ::.ous cc
litre" J "''''l'n"/tllcl' illr UUI' d 1I~":Wlnlllll("
Jt: \ OU..., pl"U~ tl 'C'""p rim~l' a ' .1. I\ H :-'ètlC tou le ma sa·
tÎ!tlartilin pOUl' ('l' tl'I\.111 CIUl ~cnolC c1~c~ s~ n ~u
l('ur une eonDai 'anec appl'ol ndlc de I.l Il'glslauoll lnJirnne,
Jl' 'OU" ('r.:H ohlin-t: Jt: me faire pan'e nil' cncore
\Jn:.:, e.ll'mplalrt'S cie ~et OU\r.l!::,C ql1'i~ c~n ,iclld,rai[ ,d e
l'l'partlr ('nlre h.'s Bibliotl'l"-t.IU(·s cJt.'~ pI'lIlClp~llI.x ctablls "('ment-, ~C'i('ntiG<']ues de I .~ .\I dl'opolc .
Ilt'CC\l'Z, 'I on\leur le Goun"l'ucul", l'as uratlcc Je ma
cOIl,ttkratiun la plus di tlllgUl't.',
/, ,,('("- Imiral, St';Itl(('ur,
ll",iclrt: dt: III marille ct
cl,')' c:ultmics,
POTItl \l".
\ ( \DÉ \J1 E DES SUE \ CCS
\I on \-LES
fT
POI.ITIQl r.s
fnl/Cf dll samed, 1 \ décemhl'e 18ï8 ,
Pr('~iuencr lie
'1 . E. Y\ CIIF.ROT , ,icc-pfl'siJcnt,
:\1 , Ch, Giraud lit une notice IIr un \'010l1l C que
)1 , le \I ini ... 're de la marine et dcs eolonÎ(' \Î ent d 'a circ .. er :1 r \ cadémic, ('( qui a pOUl' lilrc : J llrispru d'/J{~l t'I JIJrlrÙlt' dl' la C'1II1' (J'nplu'l tif' PUllflù'h''':''!1 cn
rlit n' dt' drrJil hindou t'I Il,' ,ffllil II/loutmoll, par
" \ Iet, E) .. ~eLt('. conseillel' Poncl lcll('l\ , l ~ïïl lom e
J .r: DnHt hilld·.Jtt , Cc cUI,i<>u\. oU,","/J:'
D , dont nou'
n "\OIlS encore que le premiel' \"olunl(,. ,jen l ('omblf'I'
une }31'Ulle dt' nOlre littérature ju,idiquC' , 'Taud is qUl'
1" 1" rts cie Th . SII.. nges, de Jones , dï~ lIi" do Col<,-
'fi
hr?~~e ,
ODl
jet~ un ~ ,i\"e luml(~I"t' ~Ul" l:t jUl'i""pnHlt)l1c("
ong,nall' Je 1 Indl' Onlanlllr(ll(', notn' ù um ina lton dall s
('t'li
It:" ioll!
th.'
1'()l i"llt Il ',n ,lit p oint. j u. . l lu
ICI ,
l' Ill"Î (· lti
n
'
ln ~l'Il'nel'
c!r llo:>ull:\IS atla l 0rtuc~, i
Ou P('ut .,ru ('lIIl'
nt :'1gnJ lc' l" Il· ... Ul"'''(' l\ ntion~ ('1itil..juCS (I I..' ~I, Ilui . . sona dl~ SUI'
1.1 Jt('~I'n'l' }/t'reditairt" Cl le beau tr aHI t! de \l , 1101' tht'lt'IH' Saint -lJtlaire sur I('s L (Ji~ lit' J/UIl Oll, d:lns le
J nurl/(Î' dl'~
Cq)CncJanl. l'illlpOltllllce dc nos
(':ott eneol'e a.s~el. gl':l1Idc pour
dOIllH'l' all'< nï)l 'ésC lllal1l ~ d e !l 0 11'1.: ma g Î::. t1'l.I(UI'C dans
t'l'
co lonies Il' mo, l'n de ('on n nÎt n.~ ct d ':.tppliqucr les
\ ic'illes <'OtH U!ll('S d~'s popu lations sOlIl,ni.ses il leul' juridictio n , niusi (IUl' de l'crn o nl('r aux Ol'l glllcs d c C(.·S (,'o uMIl'lll/ ls,
Et.lhll s!tc: mcnts dans l'rud e
tum es.
.\ujourtl ·ltui (' n('oI"l', la loi fr:ln~,~,ise oh lig-c, fi la ".l~ 11((', indistinctement tous h.'s hnbltanl s dl' 10, CO IO IlI (',
l'Il rt' clui touche la polÎr(' et la s lll,~ té publi<']ul' ; mai ... ,
pOlir r(' 'lui c,ttlc la ,ie ri\'ilc, ,rhac un ~lI i l Sil lui d '~)I· .
ai llC , Le u:·,.,.lenll'nt tlu co ntt'lIl1Cu.\. pour tous Irs Inrt.'I(·. . Sl:,!) H~SI~ so umis il 1.. COli[' tl 'ap pcl dc PondicluhT,
d 1(· ... nattls o nt m t' Ille lc droit de (' po u n oir dl" 'IHll
lIotre
OUI de cassation p OUl' Ics in frartions il la loi
{oloniale, Ln 1l1:l,r;SlI al tll'(, dc PùndidH.:", c~t d OliC ;1(.1n
',~
Il\irablc rn cli l plnct.;e pour rechc,("h ~ ,' ('~ f,,;:{: 1' ml'n~ c I.c
dro it hindou dan s loutes ses .. ppIIC:lIIOIlS j ell e JOtllL
d 'aillcurs , dans " l llll c' d 'u lI" f;'fa nd c réputa.Liol,l d 't:'111ité
l't de ~tI\Oil'l c t cell e l'r j>ltl~ltl () 1l ,'c pose pnn C' lpnlell1ellt
sur la pl'Ofond e ronnnÎ ssa nce f]u 'c1lc a Su :lcqu é,'ir des
lois et coutumes du P;') 5. Le Ji\'l'c t.le 'l , E)ss(' ~I ~ cs t
un témoÎ rr na '-"c Cl !ln monumcnL t.ll' c~Uc (;l'Ildltlon.
o 0
• .
,
L ':l ul e ur n'est pa s(·,dclllent un :lI','(:tIMc e \.a et et .Iltdi l'ictl'{; il sc munll'(' cnrore parfi.lilcmcn t rompé le nt
t'n toute mati è l'c dc droit hindou , Son o l1 \rage es t lIll
précieux mOI1UIIH'lH p(lll~ la ,SCiCIlC(>" et i,l sc place au
lIi, ca u d ~s gra n ~ll's puhllca tlons b~ït?"lllqICS"
Le l'hol \ d'l.1rn·Ls notablcs l'cclIcdll pal' .lU. h., !iisell c
~lDbl-a5 c la r~ riodc de I ~~O :'1 1877 , ,~~ :,'(;l(:~Ù, .c n
l éa lité, su r l'ense rnbl e du d rO it IHIH.l oll, Dl'Jn 'l, Glbdul ,
Proc ul'eut'IYénC:rn l ù Ponclicll rry, 3\'aiLpublil:, ('II JM't7,
tl e u'{ "olun~essous le Lit re lt' El l~tll.·S sur le dl'tJill'iL'iJ des
IlÎndous: 'l'ec}It>,'c!œs de lt'fJislutivll Cv11JI)(l/'(;C sur les
l ois dû l'Inde, Ics lois ,,'.IIMlles ('( de Il'''''f, cl 1('$
COU / 1I1/1CS de. C"I'//W/lIS , ~lais ~ I, Gibelin e. l domi"é
�'(
doClrine admise a priori, que les lois tic la
d 1'[ 1
1 (
yi eille Europe prO,,~(' nDcnl. LOUteS c . ne e cl ~ es s o~as
de )Ianou, cl il pllliosoplllc cn CO l1 S~qUC I~ C?) en sO,lle
li,,"rc très- incrénicux ct tl'cs- splrlt uel , n es t
que son
,
~ ...
.
1'1 Il ' .
pnr ce tt. ,
\lll
gui de
511 1'
ni pour l'I~l dlinl1 S lC,
DI p OUl'
le
COUR D'APPEL DE PONDICIIÉRY
en.I SLe,
ni pour le romaniste, III mèmc pour. le gcr n:a nl stc .
~ l . Eyssctlc paraît bien .Illtln.blc, blcn tcrl'e~a -l el'l'e )
comp~l'é il s~n. la al'd_i dc,'a~ lc l:l' j li ~c c~ n lc ntc d ex po~c l'
d es raits p OS Iti fs, Olen JCfil~ ISI Ct Ji l alss~ :l U IcCICUI ~ e
soi n d'en déO"aO'er les co ns('qucnccs, ia nths qu e 1\1 . GIo 0
1'.1 .
belin impose, en q.uclquc SOrl e,. ses.< l'utl CllOll S pl'O-
blémaliC]llcs, AinSI est-on ~ enlc de lUI cOl:leslcr tou le
chose , tau dis qu e le l ra\'~\l 1 modeste, m ais exact ) dc
1\1, Eysscue inspire toute confiance,
.
Eu j'éa lilé, la généa l og i ~ d es l é~ i sl "ti?ns es t ll'~.5 - Ùlf
fi ci lc à el"blil', ~t Irt lhéone ùc l'evolutlo n ne s uffit p~s
;\ ex pliquer \t's disp~l':.lLeS des lois ct ti cs mœ urs d cs d,~
verses raccs Ill1lnallles . Par exem ple, qu ell e parenle
tl'ou\'cr entre la loi d es Jettes:'. R.olll e cl ln lo i d cs d cHcs
dans J'I nde? A Rome, le patri cien usurier s'arroge la
propriété de la person ne m['I;\c de s,oo ù ~bit~ ur réca l.
ciLrant ou insol vable. Dans 1 Inde) c esL prlllcipaieme n t
par la d ouceur, par lcs supplications) pal' un c pl'~ss ion
toute m01'alc } que le crenncier poursu it so n d éb iteur :
l'exécution ri o-oureuse n 'arrive qu'à la derni èrc cxtrémi té . L 'a rm e" la plus ord in aire du créan cier ) c'était.
autrefo is le déscspoil', Quand il ava it épuisé la "o ie
des réclam at ions, il di sait adien:'t sa ram ill e cl ;\ ses
amis; il allait s'asseoir à la porle d e so n débi te ur ) et
il y d emeurait sa ns prendrc d 'a lim ents, jllsqu'à cc qu ' il
t'Lit pa ré o u morlcl e fi,im, Ccspecta lcémollvnit ia fo ule
(>1\ sa ~I nveur) ct lï nc.lig uation publique co ntrai g nait le
débiteur à s'acquiLler , 11 )' a lo ill , cer tes, ci e celle
contume s ingu lièrc ù la eoncl iLio n d es ne.ri du droit
romain . C'est que tout était opposé d ans l'ordre des
fails juridiques, n Rome et à Béna rès.
Quand M , Eyssette aura j oi nt à son vo lume s ur le
droit bindou celu i qu 'il annonce sur le d roit musulman, autre branche de notre droit co lo nial d e l'Ind e,
il aura complété un e œuvre Ll'ès· uti le ct très mCl'itoirc...
{Journ<ll officiel, tcmbrc lS78 }.
V, aus,si le Journal des Debats du 17
l' 4
JURISI)RUDENCE MUSULMANE
PREMIER AURET
Audi ence du 30 jUill 1 8-1.0 .
En droit musulman, /a plus long ue prescription
admise pal' les auteurs ou pal' l'usage était de
lrenle . siL'(.\ans 1.
C"R1 l\IOUÇA nÉGA:'Ir , ve uve d e l\'fl n ,!\[o H.uum ALI ,
appelante,
Contre GOU LA" 1\IounT.uA KUA N, fi ls d e ctc., intimé ,
Et encore ~IVlIH ZA. FARoz H UC AIN, fil s d e e lc" partie
i nter ve nante.
•
La Cour roya le de Pondichéry, Ch ambre civi le,
Ouï etc . - Après en avoir d élibéré)
Auendu en clroit que le p r incipe cie la presc ripti o n
cst admis Fal" Jes lois mu sulmanes j que s i les auteurs
. va l'ien t S U l' le laps llc temps ex igé pour prescrire} il
cst il\ con lesla bl e qu e les plus longues prcscriptions
admises en dl'oit musu l man so nt de 3G ans;
Allendu e11 fait qlle c1es pièces produites il rés ul te
'I"e l'a ppelante Cari Mouça bégam "possédé par elle
ou ses auteurs les terrains cu l itige, il titre d e propl'iétai,'c, en ver tu d 'un e d onat ion qui aura it été sousCl'ile au profit d e Mir Mehmecl Raj ah , so n père, le l, dll
moi s d e radj eb, l 'an de J'H égire 1192, par la "ell"e
d u Nabau Chancler Saëb ;
�-
? -
Q ue celte possession s 'cs t co ntinu ée sa ns tro uble ni
l'cclama tion de la par t de l'intimé o u d c ses aute urs
jusqu 'a.(] 19 ao th 18 19 j qu'cn a ttmN la nL même que
l'arle d e d onation d e l ï7j pt'· t être contes té, celte
possession non interro mpue pcndnnt '1'1 ans a su ffi
}Jour créer p ar la prescriptio n c n Cavell!' ù e " a ppela nte
un droit ue propl'Lélé aujourd 'hui ina uaquablc ;
Sa os q u' il soit besoin d 'examiner I ~s n-utres moyens
plaidés p OUl' ladi te Cari Mou<,: a bC(Tn m, dont la qt;,dité
d'hérit ière de Mir 1\lehmed Uaj nhOn'cst pas contestée,
A m is e l mCll'appcllatiou el cc dont cst appel ù néant ;
E Ill C nd t~ll .t ~! jugean t,à
c on~ l1l c h Cl'IllCI'C, de .!' I Il'
Il ouvcau., décharge " app elante ,
Mchmcd Hnjah, des condam-
natio ns p ron oncecs co ntre Son a ute ur , par le juge ment
du ?O sepl embre 1822, do n t est app el ,
. D écl ~ re acqUIse à l'appelan te la prescrip tion par elle
lOvoq uee.; la .m ~ lIlll ent d nu s la j ouissa nce ct pro pri é ~é
iles tcrralll S SIS a. O ulgarN , sc co mposa n t d ' uil j ardin
ct (i~ qu a tre cuni s ~e terres à Hel/y ) a in s i C]u ' il npp c rt
de 1 acte d e do natIO n du 4 du mois d e radj eb de ran
d e l'Hegire 11 92 ;
Fait Ù l'int im·é ex presses prohibitions c l d érenscs d e
tr ouhler rap pe l a n~e d ?ns hH.l it c j ou iss a n ce e l pl'opri é l ' ;
O rd olJll e la restltut lOIJ d e l'a me nùe ' co nd amne l'in\im é a ux d ép e ns ) e tc .
'
S E~XE\' I LLr. ) p rés ident . r e u r gé n éral ,
P ETll'- D 'A UT~n["
E
procu '
l'iOTES.
, J.. ' lI édaya, Mac ::\;Ighten et "ï~l i :1m Sioan IDiC _ of p rlll .
of mali ~ Inw.), au\:q uels on peut aJoutel' Nico las de Torn auw
ltr.ad : Escl~ bach . Paris. 1 8Go' , ne s'occupent P ;IS de la prcs~':I~~lton . ,1 ha,'aon el D ulau ( E1Ud , sur le d roit mu,rulman
~I b , ., 8~91 1'~g ~'e tten t que tia ns la légis la tion mahométa ne ,;
p l t'~crl plIOH n .al t Jl~S trouvé pl ace. Il Après :l"oil' étab li
: ~ :,s~nt ccs ol'l,cntaltstes, qu e la possession de bonne roi d onn ~
, oldt aUlX r~'u l ts de hl chose qui app ar ti ent à au tru i su ix l).nt
tt, 1 01' rc O'TI(
'
1C d l'O .l t mu sulma n d c\-a' lt aller
b lue deS i'd teS,
-
3-
pl us loi n. A l'c\': cmple d es lég islations d e tous les peupl es,
Q il J e\ ,li t acconJ cr
au possesseur le droit o'.. n ive r il la 1' 1"0(( 1)I'iété, après a\'oÎ., d étenu pendant un ce rtai n temps, c t an
u d éhitell l· une libél'ation co mplète) lorsque le créan cie(' aurait
•• tlOp t:.trdé ~l réclam er sa créan ce, C'est 1:\ ce qu e dans le d .'o it
« occ id ental on ap pelle p rc.I'crire _ Cepend.lot la prcsc r ip tion
{( n'cs t pas adm ise, le d roit de p rol} riété l'e:-ote inflc\: ible c t in (1 violahlc dan s ln d f)ct rinc el la j ur is pru d ence mu su lm anes , , . II
Dl' l>l1i., lo. 's, il pa ru le gl'und ouvrage de PeJ'ron Oll St! tl'o u ve
tr;l(j uit le tex te arabe de I(Ji ~ll i l iun Ishak. No'us y voyo ns,
tom, " , pp_ 335 e t sui \'" qu e le (li'oit mu s ulm an J'eco nn ~li t
1:1 p .. e ~c .. ip lion comme mo)'en d'acq U/Ù'ir, {( Lorsq u' un in di(\ \' id u ga.'de pend ant d i.e ann ées consécu ti ves , dit l'auteur,
I( la j ouissance ct l' usag e libre et discrét ionn aire
d ' une chose
« ;'. laq uell e il n '~1 pas d e d roit d e prop riété en commu n avcc
I( le p ropriétai re :.t tl Cluel d ' ailleurs il est étra ngcr sous le l' apte por i d e parcnté, et lorsque ensuite le pro priél aÎ.'e qui ~s t
« rC~lé présent et n' a rien recla mé penda nt toute cette période
{( d e temps ) bi en qll e l' icn n e l'ait empêché de 1 c\'C' ndiquel'
« son bien o u so n d roit d e prop r iété. vient po r te l' p lainte et
« demander ;1 rentrcr en posses::.ion , ni la pla itlle n i les
Il p rcuve s q ui la jusLifi ent lie son t acceptées, et le pro pl'iét:t ire
« premier cs t d r posséd é, L ' ind ividu susd it q ui a eu la joui s.
« sance et l' usage libre et discrélionn ail'c J e la chosc, par
(( ex empl e, d ' une Ill.lison ~l laq uell e ce penda nt il n ';) r ien ôté
ft ni aj ou té, m ~l is qu ' il il habitée ou donn ée à location, ou qu ' il
li il rail se r vir ù son profi t) est devenu pro p .. i ~ ta ire, Le Prou ph èt e i'l dit : qui a un e C/!OW1 ci ,)' a d isposition penda f/t dùr
te ailS , clic (J ,ft cl lui . ») Voilà lüen pour la p rescri ption
co mlll (' moyen d 'acq uérir , Qu ant ;l la IH'escrip tio n lihé ra toire,
h lut eur en parl e égalcment , ma is ce n'est plus sur un ton aussi
arfirma tir. Nous cilons le passage: {( La p resc,'ip ti on défin itive
1.( p OUl' delles constatée.;;, p ro uvécs p al' des ti tres ou aut l'cment ,
( et lorsqu e le crC::'lll cicl' est pl'ése'llt ct en poss ib ilité de les r e·
Il couvrer , n' a lieu, selon cer tains j uristes, qu'ap rès u n laps
(1 tl e vill;;l an nées , cl
scion I\l:tlek, d e t reil le an nées, Selon
({ c1'a utres, la prescr ipLion n'atlei n t jamais un e d ette qu i a 1 té
\1 a vouée, reconnu e, constatée, ctlt' il es t d e P' incipe uni \'crtt scllcmen t ad mi s et répété, que le d roi t d u mus ulman S UI' un
Il dli Ile JHfrime j amais ,» K h<\ lil don ne sur ce point complète·
m ent raison :. Ph araon et Dula u ; mais la p l'escl'ip lion Cllmm e
moye n d ' acquêl'il' n'eo l'este p as mui ns solidement établi e .
Il c;) L vrai que K. hal il Ile rai t pas au tori té d ans l'ln dous tarî
où l'on stl it, comm e nous savo ns, Ic rite h an,di te , ct non l '
rite nnl é!dle qn'enseig ne cc tloctCUl'; mai s les pa l'o ~ c .i t{.u ' i-l,
1(
�~
nllribn e au Pl'ophète OIit la " aleul' ,d\tn préce p te,' d ' l1~c loi,
s'appliquant à LOU,S les peup les «UI pl'il tl.quent. 1. bl ~1l1Is~:e:
Ces peuple::., 3&' lI re lllc nt~ pl" ll\ enl scion les ,beso!n ~) l?lS 1I.~'~t) e~
ct les circonstances, \ a fl CI' sur le lIombre cl tlll~ CCS n cce~s.\~rcs
pour prcsc ri,'c: le princi pe n'cn c,iste P;\S tuOIl~S ct do:t ctrc
l cspecté SU I' les l'j,-el) Ju Gange, COlllllle ail p l ~d ? ~ 1.\lla S.
Nous " cnons Ù'C'7 pose l' la qu estion dans un m tcret pl~rc
ment théol'ique ou de CIIl'iosité , car , .h:Î~onS-ll Ol1 S d ~ le ~ lI'C ,
la prescripti on lllusuiman e a été supprimee dans nos Etabll ~sc
mcnts; clic dort , ct dans une même tombe, avec la prcsc l'lplion indoue.
Ces deux prescriptions présentaient, dans l'appl~ cation , ,les
plus graves Jifficl~l~és. L'abs~nce ,d~ textes :\Ulh ~~lt~ql1CS, 1' \0t.:c rli tude des tradit ions, la chvcrslte, la co ntran cte des coutum es, jCL.1ient les j uges. aussi bien qu e les parti es, dan s d ~s
embarras louj olll's croissants, C'est alors que, pOUl' SOl'tH'
d' une situati on intolérabl e, le Gou verneur des Etablissements
{r<l ucaÎS de l'I nd e, le Marquis de Saint-Simon, prit un parti
énergiqu e . Pa.r arrêté ~'c ndu en c?llse il ,le I ~ octobre 1 ~3~,
i l promulgua connue 101 de la colom e, obli gatOire pour les lO.dl 4
gènes, le t~lI'e X~ du I ~,'re ,111 du Cod e civil S Ul' la pr~SC!'IP
ti an : la 10 1 fl'<\nçatSc rcg nalt seule, toutes les prescl'lptlons
particulières au pa)'s étaient :t.oéanties. La magistrature n'al'.
précia pas d'a bord le mér ite de la mC'5 ure; elle consid érait
l'acte comm e illi-gal, inconstitutionn el, et en opposition avec
l'article 3 de 1'[IlTêté du 6 jan\' iel' 1 M19, promulguan t di ve rs
Cod es françai s, qui accord e aux natifs le droit d'êlre jugés en
matière civile, selon leurs lois et usages , NOll 4seuleru ellt la
Cour n'acceptai t pas 1\.1 décision du Gouve rn eur , mais encore
ellc ne daign ait pas la menti onner. Un arrêt de la Cou r d e
cassation, rendu dans l'int érêt de la loi, le 2.9 juin 1853, mît
fin :IU conDit. Nous avons r app orté ce t arrêt in CJ:tenso dan s
Je tome 1er de notre ou vl'agej nous aurons encore occa!iion
d'en parler ci· après, arrêt li, On avait soulevé en 18;)8
un e question assez d/:Jica le, cell e de savo il' si l'a rrêté de 183 ~
s'é tenda it aux musulm ans ou s'il ne comprenait qu e les Ind iens
proprement dits, c'est- à- dire les races brahmaniques . T..a Cour
d e Pondicl lél'Y , rent rée dans la véritabl e voi e, n 'hésit:l p"'s ~l
juger que Lous les natifs, sans exce ption , étaient ;.ttteints par
les disposilions de l'~lrl'êté , et qu ' ils n' avai ent pl us d 'autl'c loi
sur la prescription que le titre XX du li vre III du Code cl,'il.
=eu
?' 11 Il IlI~T
J'-ndlcllcc du .1 juill 1812 ,
Le lIIa!'i 'lui !'efu se de l'ece poi!' sa fell/Ille dalls le
d Oll!ici/e cOI/jug al, est l eI/a d e Illi }Jafe,. une
p en slOlt Ulal/elltall'e, dans Laguelle cntl'Cl'Ollt l e
l oyer d 'une maisoll séparée et ,les /i'aù rréllérUll.lJ
d 'entretien ; maù le rej"-ls de recevoir
feml/l e
d oit ctl'e régu lièrement cO!lstaté .
ht
CII EIK
Zl'fO:\',
femmc) intimée .
appelant) contre
Z O H OL HOXE
nIB' , sa
Ou ï ù l'audience dll 'l de cc mois, les co nseils Sinnat~ m l~Y P,o u ll é pou r l 'app c l ~ lH , et Eugè ne 1[ec(lliet p OUl'
11ll1In~ e(',.c ll . l eu rs conclUSIOns Pl pl aido ir ies, ensemb le ,
lU . GlhellO., Procureur géll é ~'a l , en ses conclu sion s j
Vu les Jugements du trloun a l de '1rc instan ce de
Ch<lndcrnagol', des 12 ma i e t 1(j juin 18 1 1
Vu " acte d 'appel intClj eté Je 2 6 août "8 11 par
Cl leik Z itan j
Vu les concLusion s J es pal' lies ct lcs autres pièces
du procès j
Ap rôs en avo ir d élibéré,
Attendu que pal' so n juge ment ù'a v:l nt-dire droit du
12 ma i 181 1" le u:ibu.na l de Chand ernagor avai t ordon né
q ue Jes part~ cs ~ e r:l1cn t pt'e uve p ar témoin s des rails
par ell es arti cu les) c l qu 'il rés ulte d es d eux seuls con$.id~: rants de cc juge men t qu e l'o bjet d e celte cnqu t- lC'
CUl,Il ,se u l c m e ~lt de savo ir si Zo houl'onc bibi
n\'ait
~ll1tle vol o '~t<lI rem c,llt le domicile conju ga l, cn cédant
a , de m a u vaiS conse ils e l ;\ l'influence d c son frè re Olt
S I, :lU conll'aire, Ch cik Zilon J'avait mise violemt;lCI1L
à la r~)I' I l' ~I e cheL lui l après lui av oir {ait sub ir dc
ma uvai S lr:II,Lc m c lllS, Cl pon.r vivrc pl us (;U, jI CillCllt ar ec
ulle co nclibulC 1
�-6Attendu co nséquemment q~l ~ c'cs t i\ tOl:t qU Ci le ~I~~
b una l de Chandernagor a fait ,l~o l~lc r . 1 c:nqu ct? par
. 1<1.
f' ' [S ,
,lOllt
(l '·.lUtIes
- la m'c
l uve Il ctmt
. l'II Oldonncc
leùit juO'cmcnt ni admise par la
10 1 ;
•
Atten~lll d 'ai ll eurs qu 'a ux te rm es dr 1 al'~ . "~I -: d,li
l aurait. du t;,l I C
1· le proc . ci". , un 1)l'oC'ès-\"cl'ba
COtC'
·'.1 1·
1
en
dressé, le jugeme nt étant su~cepl l~ ~ ( :1ppe ~ ql1
néulilYcant d'accompl ir celte I O ~' mal1 tc subsLrtllllclle, le
I l'ibu~al de Cha ndernaf{~r a pl'l vé la C,OUI' ,rordc d ~~
n~oycns d \ tpprécicl' le blel1 ou le mallonde (c sa d e
C IS l o n ;
Que dans le cas même
\ . . .
ou celte. (C~I S10 ' 1
(;:lé susceptible d'appel, il
rl Ul'ru t
n
•
.
a Ul'iu t
p as
fallu cnc?l'c ) aux
termes de " art. 4 10 du mè me Code, f(lI e le Ju ge ment
fil ment ion des noms des té moi ns ct du l'csu1 tat d e
leurs d épositions 1 ;
_ _
_ •• ,
•
Attendu qu 'eo l'élar il )' aura it IInposs lbll~ tc de P?~
nonccr, s'il DC se tl'oll vait d a ns la cause cl antl'cs ~ I e ~
ments que la Cour estime sl1ffisa n':S pour statuer des a
pr~sent sur les d emandes des parties j
"
Attendu qu'i l n'appar.\Ît c n aucune mau~e re que
Zohourone bibi se trouvc d ans un d es cas pre \' ~I S pal'
la loi mahométane, p our t:\ire prononcer .son .dl\'o~c~)
ct qu 'c n rait rien ne '\'icnt éta bJil' (Ille Ch eik Zltoo 1 ait
rép ud iée '
Qu'il rJsulte au contra ire dcs docum ents d e la cause.
qu e Cheik ZitOll ) loin d e r é pudicr sa rel,u me, a touj ours d éclaré qu 'd ie était sanie d e sa ~1al son ~o ntre sa
yolo nté, et qu 'il éta it p rêt ù ~ a reCe~? I1';, q. ~ · d a to u~
jours d ema ndé pa r ses conclusIO ns 'lu tll~, lu t ordonne
de l'éilltégl'CI' le domicile conjuga l, ct 'lu 'II le demand e
encore aujourd 'hui d evant la Cour;
Attendu qu e ce n 'est qu e d a ns le cas du re ru s de
Cheik Zi ton de recevoi r sa remme c hez lui , qu ' il p e ut
ê tre cond amné eO\'ers elle à d es rcstitu ti ons ou à un e
pension a limentairc;
Qu'en e[e t, suivant la loi m;"t hom :lalle, la fcmme n e
peut fa ire de réclama tions, ni fonner a ucune d e mande
en res titu tion contre SO n mari , qu e lorsq u 'clic est r épudiée par lui ou qu'clic a obte nu le di vorce dau s le&
pas d étc rmin és par la mêmc légis lation ;
-
7 -
At ten du qu e dan s les cas d c répudü~tion ou d c di, ro rcc, J'ob liga ti on p o ur le mari d e nourrir sa [C~llIl1 C
est Hil e obliga tion rcs u ltant du mariage) c t fJu 'Ii es t
ten u de la l'emplir, d 'un e manière convc na ble) selon
ses fa cu h és et so n é tat ::!;
Attendu quc dan s la cnuse la COUI' cst ù mêmc te..,pprêc rer la position d e fortune d e Cheik Ziton j
Pa r ces motifs, Ja COUl', st:ltnant SUI' l'npp cl inteuj eté le 2 6 ~lOÛ l 't 8 ,'J J, pal' Cheik ZitQn du jugement du
tl'ibun a l d c Chamlcrna go,' e n date du '1 6 juin 18" l , et
sa ns qu 'il soit besoi n d e s tatu er SHI' les moye ns d e fOl'me
jll'0 l'0sés pa l' l'appela nt ,
Dit qu 'il a é té ma l ju gé, bien appelé; inlÎ l'me ct
nl et Ù néa nt le ju o-e mc nt d o nt e~ t a ppel j d éc h a"gc l'a pp clan t d es co nZlamnil l ions prononcées cont re lui ;
c nj o in tà ZOholll'one bibi , aussitôt après la s ig nifi cation
du présc nt alTêt, d e rcntr er dans le d o micil c d e so n
mari) qui sera te nu d c la recevoi l' c t d e pou rvo ir,
eomllle p al' Ic passé, ù so n e ntrelie n j
Ord onn e, Cil outl'C, que dan s le cas dc l'cfu s dll mar i
d e recevoir sa fe mm c) ct ce refus ù ùmen t con st;Ht;, il
sera te nu d e Jui paye r d eux ro upies pal' mo is ct
d 'avan ce, ù titre d e p e ns io n ali mel1l. lil'e, laquell e se ra
du c et couna à So n pro fit , du j o ur de la SU llll11at Îo ll
d e la l'cccvo il', res téc sa ns efIet 3 ;
Onj:()ll ll e la r es titution d c "amende, ct, at Len du la
qual ité d cs parties, compense les d épc ns tant d e prc- mi è l'e~in S L::lllCe que J 'appe l.
ThhUnF.L, Pl'és , - GIUELlX, Proc. gé nél'al.
�-8KOTES,
S' ARll t T
1 Plu~ J et, Cl peine de uullité, du sCl'ment de dire la v~rité
prêté par.les témoins Liu risp. const. de la Cour de cassatIOn) ,
C'est l ;~ UllC erreur, La répudiation et le divorce rom pent
les liens ci\'i1s et l'eli 0o ieux de m:n'iage , On Lrouve 1 à, la
vérité, dans le Coran 1Sourate I l , v. 2'.2 1: UII clltrelum
h01l111!'(C cst dû au:r: Jcmmes rejmdie'eJ' j mais les comment ate urs
ont rcstreint le sens de ce préce pte : il s'applique seulement
au x re pudiations révocables, et, non ~l celle~ q ui sont définiti ves , comIDe nous aurons occasU')n de le "011' ,
ll.,utle llce du I S n ovcUlbre 1 8 -J :I ,
2
tO\lS
3 Cette sol ution est 0'01' com pliquée j en langage math ématiqu e, on dira.it qu'elle manque d'élégance , Du l'este, q ue
pouvait faire la Cour? Le ))J'ocès ~\\'a it été mal engagé , Au
li eu d'ordonner une enquête, le juge dcv .. il, avant dire droit,
reD\' oyer les parties de\,.tnt le Caz}' et les chefs de la c..'lste
musulmane, Ceux- ci auraien l pris les informations nécessa ires,
alll'a ien l essayé de c(,ncilier le mari et la femme, et, s'ils
n'avaient pu réussir, auraient au moins éclairé de leul' avis le
tribun",l . On épargnait ainsi du temps ct des fl':.i5, - L'on
s'étonnera peu t-être que le mari. n'ait pas cou pé co ur t aux
diOicultés en répudiant s,,'l. femme, Probablement, la l'aisoll
qui l' empêchait tI 'agi.r , c'cst qu'il eû l élé obligé de lui d éliv re L~
~on maher,
--------~·~I._.---------
La communauté de bien.> , telle qu'elle esl conslituée
p al' le droit ÙUIOll, n'e.ciste pas che::- les //tus ulmailS, 11 peut y ewoir enlre eux société, ùulivision, cop ropriété, lIIais rien de pareil, d 'allalog ue nzèlne, il la cOlllmunauté indienne, ne se
rencontre da"s leurs lois,
Klll0n ION E.·
NosCl-u. U~G .\-'I , appelante, com p al';Jnt p :ll'
l\le Prieur ,
Contre ~[A ll CON OO C H Oi' WOI{
ra n t par ~pl Pr udhomme.
P ODDA Il ,
in ti mé , compa-
O uï, etc . - V u , etc .
Allendu ~u e l'ol>li ga li on- du 23 ju in l 837, do nl le
reco uvremen t es t po ursui vi p a r l' in timé, a été souscrite
:l U profit d e sou a ute ur p ar A nwar A il K ha n , frè re d e
Km'sc heel Ali K hall , défun t mari de J'appelan le, c t q ue,
p our être tenu e au paye m ent de to u t o u parti e d 'un e
d e lle co n tr:lc Lée pal' son bea u- fr è re , il f~\U drai t qu e la
"cuve eût rec ue illi UD e p a rt quelconque d e la sncces ..
sio n d u dé b iteur j
. AUClHlu que rien n'é tabl it au procès q ue l'appelante
a it rcç u u ne pan de l' héritage d 'Al1war Ali Khan j
qu 'e n effet, a lors m ême q u'elle aura it p rofité ù u bénefice de la loi m usulmane qui attr ibue fi. la veuve un e
parl da os la s uccession de son mar i m Ort sa ns enfant 1,
on n 'cn pounait pas co ncl ure que ce q uart recue ill i par
el/ e provie nt en a ucune man ière de la s uccess io n de
~ I\had imon e,_ A Chandc:l'Oagor , bien des Iloms pl'opl'e~ fém inins
formen l d ' un nom proprl' ma ~e ul i n par l'additio u de la fili ale on Ott
0/1(', E" /{/t,ldinlO'lC, de !\-1!;:,dim, T ucirol1c, de T acir I \ mi"O/lc
"C
" ·_·\ mi,·,
ZOIIOI.tl'OIlC de ZU/IIO' ou Zof!ottr .
'
�-
10-
50n beau - frèrC'. pu isq u ~ cl 'un j ugc IHcn t. ~'c nd.lI c nll'C ell e
(,l Ct! d eru ier pal' le lt'luunal de pl'CnllCl'C II1 s la~l cc de
CI , ~ndcrn:.lgor, il rés ulte que dès :\\:~\lll cetLe, {'p.oquc
Korsc ued élnit d écéd é, el pal' consc~uent ,n ~1~'alt P,ll
bisse r dan s sa succession :', sa ve u ve l'I e ll qUI d c pe nd' t
dc la successio n non encore ouverte d e so n Cl'ère s ur'Î\'ant ;
.\.t tendu qu'e n vai n l'inlimé pl'~lC nÙ qll~ l es d c lt ~
frèl'cs étaie nt e n communauté de bi ens ; qu A nwa\' A LI
K han étant le chef de celle comm unauté " a \'a it va lab le-
ment
cn~(J"éc
ln!' l'obli O"i.lliOl1 du ?3 jllin 1837, ct qu c
Il:
o 0 l'app,e lan te a0 d'u rccuc 'II
la part que
i ' dans 1a succes sion de son m::lri , dépend ant nécessil lrement de ceLte
C0ll1 lllul1:l11té devait com m e tell e èLrc afreclée . avant
tout ;.'l U paye~1ent des dettes d e ladite co mmun au té ~ ;
Qu'un pareil système es t inadmissi bl e j qu'en effe t, la
communauté de biens, telle qu 'elle est l'cco nnuc daus le
(Iroit indol1 n 'es t pas admisc ch ez les mus ulmans; que
si des biens peuvent ètrc possédés e u co mmun par eux ,
celte commu na uté n 'a ni les mêmes r ègles) ni Ics
mt' mes e(fets qu e la communauté, état no rm al des familles indiennes ; qu ·clle n'est il propre ment parler
qu ' u n état d 'indivision , ct que c'est à celui qui l 'invo que
l'établir, la présomption léga le n 'é tant pas en
faveur de son existence comme en l'ave u!' d e l 'ex iste n ce
d c la co mmuna uté ind oll C;
Qu 'en l'espèce l'inti mé ne prouve en aueune maniè re
la réalité d e la communauté do nt il argllC j
Attendu enfin que, quand bien mê me la commu naute entre Korsc hed e t Anw:ll' Al i Kh an serait co nstante a u procès, et quand bien même o n devrait lut
attribuer tous les effe ts qu e revendique l 'int imé , il a ura it
cnc~re fallu , pour fai re trio mpher son systè me, qu ' il
ju lifiàt quc la part rceueillie p ar l'appelante dan s la
succession d e son mari avait été di traite d es biens
com muns postérieurement il la d ette contractée par
Anwal: Ali Khan , car il est éviden t qu c des bie ns (Jui
n'aura ient p lus fa it p:ll'lie d e la co mmunau té t1 0rs d e
l'engage ment pris par l'un d es Co mmun s ne sa ura ient
ré pondr~ des d ettes com mun es; qu e cette p reuvc , il .11.'<.'
la produit pas plus qu e cclle d e l 'cl iste nee c ll c-mê nle
ue
-
11 -
de la c0ll11l11lllnuté 1 cLqu 'ai nsi ct sous tO liS les rnppO I' ~S ,
sa demand e est sa ns fo nd ement et d o it ê tre l'Cpousscc,
Pal' CC ~ motifs, la COUf i n firm e le jugemc n t par d éfnul du tri bunn l de prc miè re instnnce d e C hand crn a(To r , en date du 23 nove mbre 181.2 , d a ns ses di s l)os
t"
.
1i..
tio ns rela tives à l 'appelante j nnnul e tou s les aCles. (c
sa is ie immmobilière suivis co ntre clle e n cxécull o n
du d it J·ll a c mc nt · ordonnc la res litulio n d e l'a mende,
o
,
1
..
ctco ndamn e J·Întim é:l tous les d ép e ns tant <.c pre mlcrc
insta nce qu e d 'appe l.
D. IlE Ros lI~ n E, prés idcnt.- l\'linis. publio:
cpllscill er auditCl11' .
OAZ IL,
NOTES ,
J Prin cipc à no ter. Il sc ro rmu le en ces te rm es: S'il y a des
onr:ll1ls o u d c~ (ils de fils, la ve uve a un huitième de b succession. S'il n 'y a pas d'en rants o u de (î ls de fils, elle a un
quart.- Voy. arrêt 7.
2 Il parait quc la communa uté e ntre Crè res ou neveux, telle
qu 'e lle est co nstituée chc,,- les indous , co nvenait rort a ux. musul mans. Bien des ri,milles, parmi ces d e mie l's, même il Chand cnl iigor, l'avai ent adoptée. e t certain ement ell e a llr nit pa ssé
peu ;\ peu da ns l'ol'dr'c des Caits accomplis, si 1.1 Co U!· nc s'é tait
m ontréc in flcx ible SU I' les prin ci pes. Il a rallu d e nom bl'c ux
arrêts, com mc tin le vClTa par la su ite *, pour dé rac ine r un
usage qui s'é tait si vile impl anté d ans le so l , La COlU· ;) .t-ell c
ng i d ans cc Lte circon stan ce avec sa p rude nce ha bitu c lle? Oui,
sans do utc, parce quc la communauté inùo ll e n'est pa s r ég l~
m cntée, ct qu 'cli c do nnc li e u , par !' Însunlsance de sa lég islatio n,
à un nombre cons id é l·a blc de procès, soi t e ntre pare nl s , soit
avcc les tie rs: il ne rnll ait p as laisser s';lg rand ir le domaine
de ln chi ca ne . En 1838, un GOll\"C l"Il eUr , ani mé d'exocllentes
inte ntion s, vo ulut réOl'g;lni ser la communauté 1 et re ndit, li la
date du '19 no vcllIbl·C, un a rrêté, fort bien motivé du reste,
q ue le Ministre rerusa d 'ilp pl'Ollve r . Pou vil it-i l, en erret. ce
l\ li nistre. s .. nc lÎ onn er lin r èglement dont l'art. 1 er é tait ainsi
conçu : (1 La communauté dc bien s ex istant e nt re pare nts se
l
.r\ IT(:tS
t Q)
20,
'.l
'l , 63.
�-1 2dissout par 1.1 lUor t nature lle ou civile de l' Ull ..Jes comm uns
e n bien!;?.Il C'eût été anéa ntit' J' œuvre de M,a na u c t Don la
l'égêllerel'. Depu is les choses n'ont pas c\.HlIlge . . •
.'
Voi là bien _ car nous n~avo ns pas
fill l - cc ((ut
s est passe
sur la côte de COl'omandel et au Bengale; il en a été tO l~ l a u t l'C
ment SUI' la côte ) lalabal'e . A ' Iahé, les musulmans dits m ~
plels ont ~ldo pt ~ pleinement I ~ con~ m llnau lé ind 'Jue i elle f'.\It
partie de leurs lois . li est Vri n qu, clic ne ~'essembl e ~ a s e l~
tou t point à celle llue nous CI)(1n a l5sons . C es t <I,ue d <lll S le~
vastes pays, de même qu'c les l~lIl~~e~ onl leurs d l a l e~te~. l e~
illsLitutlOIlS soCiales ont leurs van ctes. No us allons HldlC( uel
ici à grands traits les principaux caractères d e la comll1unaul é
'" ARRtT
4
rn alabtll'c. On nomme son chef GamM ell, ses membres Anall drallCflç: la comm unauté ell e- même s'a ppell e T arll'ad. Le
Tmwàd ne peut être dissous que d u consent emeilt de to us les
membres . Les créanciers de l' un d 'eux ne peu ve nt prov oq ue r
le part.1ge ou la licitation POlll' se Ca ire pay.e r sur h~ pal't d e
Jeur débi teur . Les .4 Ilam{rollcns peuve nt aVOlI' des biens pal~~
ticuliel's sur lesquels s'exerce l 'ac ti o~ de leurs cl'é'lOciel's. pel'·
~ on n e l s' ce:; biens doivent être acqu Is au moyen des rrUits et
produit; de leur industrie privée et sa ns J'emploi des den-i ~\'s
ou va leurs du T arU'od. Le Ca rn al'cn jouit des mcmes drOi ts
et prél'Ogati ves que le chef de la communau té ol'.d inairc .
Il d ispose il son gré du roobi liel', et peut même ali éner les
immeubles, ruais J\'ce le conse ntement donné par écr it du
princi pal Analldra['ell , c'cst· à- dire de celui qui a la plus forte
part d'in térêt dans la société . Ce chef est toujours le plus ,-l gé
de tou s les mem bres . Les deltes q u'i l co ntracte en 5..1 qu ali té
obl igent le Tartvad i il peut être d estÎlUé pou\' ca üse d ' in capac ité, d 'indignité ou de malversation . On reconn ait d an s le
système d u Tarcvad certa in es parti es, ce rtain es d ispositi ons,
(lui devaient exis ter dans la communa uté préhi storique, à nt é ~
rieure à. M;.mou et répandue sur tou te la sUt' face J e l' Ind e, notamment J'in terd iction à un ou plusieUl's membres d e provoquer la disso lution de la commu na uté sans le co nsentement
de tOUS j pareille interd iction ;1 It ul's créanciers perso nn el' , etc.
Celui qui d<lns le principe avait établi ces règles n'é tait pas un
économiste vu lgair e j ce q ue nOLIs au rions de mi eux. li fa ire,
ferait tic les rendre obl igatoires dan s tOliS nos ÉWblissemenls ,
La l'éfOl'me que l'on poul'sui t sa ns succès d epuis si 10nIY tcmp s
est toute trou \Tée ,
0
.'.ull e nce .... 2 -1 IDôtÎ I S .... :, .
SuccessiolZS collatérales .- L e p lus pl'oche dans cha·
que ligne a.celul le p lus éloigné . - Représentation au pl'ofil des en/aniS de fi'èl'es el de sœurs
du d e c uj us dans la succession de ce derniel'. Enfants na/ul'els, habiles Ct ",uccéeZ!!r conjoilltement aI'ec les en fanl s légitimes, èt charge seule . .
ment d'établit, lelll' fllialioll , - Femll1e esclave .
- COl/ cl/binat ,
E nlrc l\ l.\ OAIl S,H IEn cl C ,\ OER UlBl ditc AT CTl Om U LLE,
:\ ppcla nls) com par a nt p ar ~rc Sinlla lamby, d ' unc parL,
J\h~D rNE nI/il , SEYDO U BIB I e l N OU Il UIU I , aussi a pp c la n les, co mpa rnn l pa l' MCJ , -J. Hecqu et , a ussi d ' u ne
p a rl ;
El
l\ f OUGA,' U OO L'
11\i\ToA
S J.\J-Il!U , l\ [ oU GAMAnO U A UD OUL
la femm e l\I oU G,u lA.oou
inti més ) co mparan t pal' ~lc Pr ud ho mm e ,
C ADE n , l\JOUGAM ,\U OU C ACIM , c l
MAOA/t
BUll ,
d 'nut re pari .
O uï a ux aud iences d es '1 9, 22, 26 avr il derni er , et
13 mai présent mo is, les cO llsei ls des pa r ties en leurs
co nclu sio ns cl pb id oil'ies res pectivcs , ensem ble M. de
Bl'cva ns , subs tilut du Procureur gé n éra l, en ses co nc lus io n s ve rba les,
,
Et après en avo ir d é l i b~ l'é,
Co ns id é rant quc la législnlio n Ill us ulm a nc, en ma tiè re
oe s uccess io n ,
ad m et les d e u x \)r in ci pes s ui \'an ls :
le premier , qu e d :lll S les héréd ités (é \'olucs a u x co lla léraux , le p lus proche dans chaq ue lig ne excl ul le plus
élo ig né ; le d cux ièlnc, qu e la re p résc nt~l ti O l1 a lieu a u
pro"L des en ranls d es frères c t sœ urs du de Dujus p ar
l'ap po r t il la s uccess io n de ce d er n ie r ;
Co nsidérant q ue dans l'esp èce Cil eik Faritl était frère
�- - 1 !1 -
, J 'llllall S'lëo el 'j lloinu 'ill 'e ûl préù éeé,ié, ses
<TcrmalU
•
•
1
J "I
1 l ' "
~
l'
"
1 l 'une IYll'(
les p lus I) I'OC
c nll c l'S
tu ;lOts ctaWIl
) l
"
.ICS
,l'
mâles ou asùafs dudit Iman Saëb, qUl 11 e u a,,;u L pas
laissé dans la li gne direc te d escelldante ; e L qu e, cl UI~
, l ' co' le' il s excluaie nt les représenta nts du n Orr.me
.Hll e
,
,
1 d 'r
1
Ettoumani Cad er , Ol!cle consangu in ( U C u nt, e paf
conséquent ses CO US IIl S j
• . • "
Consid éra nt que ces dern iers n ·a):~ n.t dlr~g~ l, l~lS.
t auee "elll elle ( qui esl uoe vérila b le pelllIoll cl he redlle)
qu e eo nlre les en "lo lS du seco od man age d e CI.'e lk
l'oriel avec la rem me Hadji ou Alcltou , Ils o nl Ilusse d e
cillé ct n'ont pas. appelé Ù. ladite, i n sla n~e les deux fil~cs
du prem ier .mal',lage dudlL Ch e,~ .rand, les non~m ces
Cader Huça m 0101 ct Casso u 0~0 1 , lesqu e lles, sr elles
n 'éta ie nt pas asba~s par cli cs- m~lllcs, ~e\'cl::H~ nt lelles
par la rcprése nlauoL~ ~I c I c ~.1' p e rc qUI ,avait IDcontc~ ...
tabl cmc nt celle qUrlhtc j qu d,s n e parmssc n,t 'pas a~OI r
cependant m écon u~ lcs d,l'a ilS c t la ~apac lt~ d escli,t,es
d eux fi lles du prClIlIe l' mal'l:lgc de Che ik Fal~ld j q ~ d s
suit de là lluC \'ai n ~ meul les appela nts pal'Y1e ~Hlrat e ~ll
à ccarter les e nfants du second mariage d e Chclk Fal'Id
ùe la successiol\ d 'Ima n Sa ltëo , puisqu e les d e ux fille s
ou prem ier, par force d c la l'c présenta Li on e t c n vertu
de leur J ea ré plus p l'oche, r é uni l'a ic l1l aloJ'~ to u s , les
droil"; COmlJéta nt au frèrc du défu nt, e t contJllUer~ll cLlt
d 'exclure les ilppelanls, asbats plu s éloig nés;
Considéran l au surplu s e l d a ns l'It )' pOl hèse où celle
fin de non recevoir ne sufûrait pas d éjù p OUl' l'epo uss~r
l'action d es ap pe lauls, qu e ce tte action n e procèdera lt
Fas a ''cc plus de fondem enl co nlre les e nraols clu second
mariage d e Ch eik Farid j
,
Con idérant, en cffet, que pOUl' exclu re lesdlls e nfan ts
d e la successio n de l'aute ur com mun , les app ela nts
on t so ute nu la nullité du maria ge ti c Cheik Far i d ~, ùéj ~l
l-pOl1X d ' une femme liure, avec la nomméc H adji ou
Atc hou ) femmc esclil\'c) la uullité d e l'actc dudit m ari age à ra ison de vices d e forme, Cl par suite l ' in c~
pacité des cn fants qui e n sc ra ie nt iss us, pui squ ' lis
11 'a urai ent alors qu ' un e filiation ill égitime, laquelle ne
s:.l ul'ait les a ttach cr à j'aute ur co mmun j
Considéran t '10e d 'après le dro it ll1", "lman les- en-'
-
f 5 --
t'uUlS nal urcls So nt ass im ilés aux (' l1filllts légitimes,
quant ù la j oui ssancc de tou s les droits civils cl d e (amille, CN te éga lité d e droits res ultaut du fait sc u l d e la
p ate r nité ; (lu e l' uniqu e difTérc nce (Ju i ex iste c ntre ccs
d e ux cla sses d 'c nrants , c'est qu c les prc mi e rs so nt
o bligés d 'éta b lir leur fi lia tion , si elle est co ntes tée,
lan di s qu 'une préso mption léB"u lc d e p ater nité couvr'e
l cs seco nd s, c t les di spe nse d e LOule pre u ve; qu e la
pro teclioll du législa te ur mus u lman qui , to ut e n reprouva n t Ics un ions illicites , Il 'e n cO IHla mn c pas Ics
fruit s,. s'~ te nt1 m êm e ~ux b à tanls propre me ntdils; quc
ces pl'ln Clpcs se co nçol\'tc l1t so us u ne loi, qui , c n Co n~acral1t le mm'iagc , a admis c n m ê me te mps e t ayec
ln plu s gra nd c latit ud e, le co nc uhinat , s urt o ut e nt re le
m aître et ses csclaves, c t qui n'aurait pu d ès lors,
sa n s in conséqu encc, é tab lir d e d istinction cluan t au'.'t
oroit s succcssoraux , cnlre les en fiwts iss us t c cc co nc ubin a t c t ceux. qui se raicn t les ti'uÎ-l s tl ' un maria O'"e
l égi lim e;
D
Consid ér:lI1t d ès lors q uc, SOlt (1 ue Ic mal'iatTc de
Che ik Farid avcc Hndji ou AtcllOu ait été licite o~ Ilon
soit qu e cc t act c en lui - m ê m e a it é té Ou li on cotach 6
tl c nulli tés s ubstanti ellcs , il d cvi ent inuLil c (["exa miner
ces d c ~x q ues tion s, pui sC]u e dan s tou s lcs cas, ct qu e ll e
qu e SOit la natul'C du l ien qui a s ub sis té cntrc C heik
F:1t'id e t Atc hou , les c nr.1 nts qu,i en sont iss us lc ur
filiati o n n 'é tant pas d 'ai lle urs contes téc, so nt écra l'clllent
<i IH CS ù lui s uccédcr e t ù Ic r e prése nte r dan s °to us Ics
droi ~s ~ll1 ' il s p cu ve nt te nir de lui ; qu ' il de\'ic nt inuti le
;\USS I d ad mc ttrc I('s a ppcla'nts ù la pl'CU\'C s ub sidiairc
~Iu :ils o nl o fl c rl de raire qu e la l emm e Hadj i o u AlCho u
cta lt un e csclavc lors de so n uni o n avec C hcik Fal'id"
Cons id é rant ù l'égard d es d omma . . . es-inl érê ts ré~
cl ~ lllés cl al,loués P?l' le ju gc me n t <.I o l~L est a ppcl , il
]'al so ~ d c 1OppOSit IOn par les' appe la nts ù la levée d es
scc ll cs apposés nu domi cil c d 'Imau Sa II L;b , que le fa it
se u l ~ c l 'a ppositio n ne s uffit p as p o u r c n m otivcr l 'al]ocat ~ on j qu c la pre uvc d 'a ucun préj ud ice n 'es t l'a p'"
})O l'tCC,
~ar ~cs ~1otirs, la Cotir, au principal, m e t l 'app e llatIOn a Jl Cil ll l ; ordonne qu e cc d ont esl app ct so nira
�-
1()-
('ITet, saur la disposit ion qui alloue les dommages-intérêts réclamés par les intimés; l'é fol'nHtn~ q~l~ut ;'1 cc ,
dit qu 'il o'y a Jieu ù aucuns dommages - Interets ; 01'd011l1e la restitution de l'amende, condamlle les appelau ts eu tous les dépell s ,
B OSCUERON DES P ORT ES,
DB
du
BnE\ AXS, suus.
prési tlent .géu .
Mi n . puol "
5' ARRt r
.t\udicllcc d u 2 2
1l0vcmb l'C i S ·I=- .
1) I'O C,
KOTES,
1 Ce s,l\-anl ..trrêt vaut une leron de droit: nous n'avons ri eu
i. y ajouter. Cependant il nous"a pnru convenable de donner
un tableau généalogique, permettant au lecteur de mieux
S..1isir l'ensemble de la fJmille el des prétendanls?t la succession.
Double majorité des musullllans ,- Parle Hl7' succession !uture,- L'art , 79-1 du C. civ, eJI-ii appticable el! droit mUHltman?- Partage de présuccession etJlp"llI11é aux I ndOlis , - llatifrcalion, - La cecité ne porte aucune atlei"te Ct ta
capacité de disposer.
Entre CA SSOU UŒI, t:lppelante, comparant par 1\'1 0
})eLit-u 'AutC'l"ivc, avocat, assisté de 1\10) Sin nntam uy,
d'une p~l·t; et ~ J OUG.U I A.D OU IhNDA SAE8, MOUGA.;lIADOU
AUD UL KADEI\, 1\ I o UG A;lUDOU CAC IM, l\ l OUGAMADOU MADA R
-
) logamadou Cacim .
lHogamadou Abdou\ Cade!".
Mogarnadou Banda Sahéb
Cassou bibi.
X OUI'
i
.
c,
bibJ~
bibi .
Scydou bibi,
l\lédinc bibi.
Cadel' bibi, femme de Mada.' Sahëb
BIU I , intimés, comparant pal' l\le Prud homme, d'autre
part ;
Parties ouïes , ct 1\1 . Bazil , substitut du Procureur
généralJ en ses co nclusions, et après en avoir déli béré)
Co nsid éra nt que Ja femme Cassou bibi, aya nt ra i t
oppos itio n il la levée des scell és apposés SUl' les effe LS
dépe nda nt de la s uccession de feu Iman Saëb, s ur Je
moti f, entre autres ) qu 'el1e avnit droiL à cette succession comme héritière asbat dudit Ima n Saëb) du che f
de Cheik Fa l'id) père de l'opposan te, les intimés ont
dcnwndé ma inlevée de ceLLe oppos itioll ) cn se prévalant de diverses fins de non recevoir tirées soit du
défaut de q ua lité ù'asbat, dont excipait lad ite Cassou
1)1))' , soit d'actes pal' lesquels ell e ava it transigé S UI'
ses droits , s i cl ic cn avait eu ;
Co nsidéra nt qu e daos ces actes et nota mment dans
celui du li avril 18 /10 , où etaient parties les intimés ,
la q ua lité u'(lsbat par l'appor t à la succession d 'Ima n
Saël>, est forme llement reconnue dans Casso u bibi ;
que cette reconn aissa nce est un véritable aveu extrajudicia ire, suscepl ible de rendre auj ourd'hui les inti ..
2
�-
18 -
-
non l'eceyablc..:::i
(,J'IL lclli er celte ()l Jalill: clans "ap ..
p r l:lnfC' , (,( conll'c kCI lIl, j ds IWSt""IÎCl1t pa s l·t·sIÎlunhl cs,
Il\l:S
pu isq lle. alol's mêmc qu"il :lul'aÎI (:h! IllIHl é SUI' l'e lTC Ul'
de leur pà!'I , ct' se rail tille CITetll' de droit ; mais qu e
I:l l'ccotlu ai sance de ln qualité de Cassou hihi , é lant
inséparahle des co nventions (lui en ont élé la s uite
dans l'acle du " ,l\'I'i l l 'tOI ln cOnSé(l'l cnCC qui s'a tl:,che ù "a veu drs inl imés 1l C' poul'rnil IcUl être opposèc si ledi t ~c~(' . élnit annu lé; qu'aussi en olll-i ls
sou teL1 U I ~ ~'a l ldJt(' (,O I1II'C I('s préte nti o ns opposées de
Cnsso u L)lbt ; que c'est donc la va lidité ou lu nullité de
cc m~J11c nc te , ai nsi que de Ceux clui l'oll l suivi (JUil
l'
S :1gll ~walH tout l CX:lIl I/IJ Cl';
,
0
0
,
uc
ëonsidùall l, sur le pl'cmicr moyc n
nullité dudit
acte de 1810 in voq ué pa .. Ca so u bihi Cl ti .. " de sa
min ol'ilt: .\ ~(' It.c é poqn~l qn e pnl'mi les opinio ns di,'er ,es expl'llllc~S ~Ul' l'agl' nuqu el les fem lli es nlusull~~m~s SOnt maJ eurcs , la pl us plausiu lc, celle qui r é u.
n,l~ le pl,us ~I'am! nombre dc s l~ fTI'... g-cs dans l'fnde ct
5) ac('o ~de Je Il\l e ll ~ a~'e.c le rlltnat el les IIStlb'cs, cs 1..
celle qUI fixe la IlU'J0l'lte des fi ll es musu l manes ù 1\:_
poq~ c où r(lc.s dC'vien nent 1luhiles i qu ' il 1;\Ut d ';1 ill e U1 ~ en l1,1CIllC tem ps rcronnilÎtrc que ces fill es,
qu oIque IlHIJCUI'CS ,sous un l'a ppOI' t,
Il e le so nt p ::ts
absolument" cl 'lU elles 11 (' peuvent O'(:l'er ou ndminisIl'e r Icurs blCns sans J'assistn occ d e b pU J'Cllt S ou cura . .
teu rs
;
,ConsiJ érantqu'ù la date du t, av,oil 18',0 Cassou bibi
,en 1827 ~t pal' co nséqu c nt àg(:c de '.1 3 ans, é la i ~
nubdc, ce qUI est ~tlcsté par la t:unill c ct se troll ve en
l:a rpol't ,avec le clim at; flu e clans cc même acle cli c
~t:H.l ~1SSlsté~ dc sa mère et de So n bea u-fl'ère d ~nl les
Intl'J'('lS 1
l" ,
' ,
,
.'
, 0111 (Cli C en OP pOSitI on avec les s iens
c t,ueu t C\::lClement les mè1ues'
'
~~n 1iJél'~ nll quant au se~o nd moye n J e Ilullitc
pUIse l ans a nature de J'arte, Cn cc qu't l cOlllicndnlit
lm pa.cte SUI' une Sur' ,' r
',.
citt~ P' ' d '
CCS~lo n nHurc , plll SqU il :llll'a it
, a~~cl' ~1 \l''~lI)~ d ' l man Sa i1 i..:J) ct c nt l'c les l) l'étendanl(lIOlt il a ::;ucce~s l on
'
1
nulle ment dé
. / qu en a( ,me,ttan l, Cc qui Il 'cst
o mont re, que le p,o,n e, pc de l'orto 79 1 d"
C • CI\t. flallr.à
lS So t ' 1
t
,
1 ega omOnt l'ccon llll pal' le droit
1H:'C
10 -
musulm an 2, d"uu r pal't , 1';l ('lP du" :1\ l,il 18 '10 Sc l'altac hnnt:\ lIl1 ;lulrc) P['I I' lequel Imiln SlI hi;j) al1t'aiL~ di s
pose t1 P scs bicns, pourrait être co nsid r l't:, (:w nl aussi
passè avec lui , cOm me la CO l1 scflli ence du pl'clI1 icl' f't
comme un e so rte d e parIage de prés urccssio n entre
CC liX (lui sc ,'ocon nnissa icnt n :cipl'oqu cll1r lll pour ses
III': rili cl's, op(~ rnli o ll fOl't t1sitèe dnn s l' Ind (' CI qu 'il n'cst
J;JS improuabi r qu e I('s musulm nns qui )r so al d epuis
ongtc mps élahlis aj(,llt empruntée aux :1ll1011S a; qu e
d ' un a utl'C CÔlr, s i cc mt' me :lcte co ntena it l'cr ll clIlrnl..
\Ill e cession de lh'o ilS success ifs' enl l'(' les parties dll
viva nt d e l';)utrul' co mnHln , c l s i, so us Ct' rap port, il
pou vait ~ l.l'e critiq ut:, il aurait été non seuleme nt confirm é cl l'aljfiL> , ma is mème l'cllouvck: da n ~ un .. elC'
poslé l'icllI' du 22 juillet 18'10 ay:Hlt pOlir ohjet p rin ...
c ipnl Ull t' Il'ansrl('tio n SUI' les (h'oits de: I:-t re mlII e Madar
bibi , Sœur d ' [lIwn Sall i:b ct dC' Clu.,ik F;II'id , dans la
successio n d l~ Cnde!'lam by l'd esll'y cl de sn femm e,
1l1llC lIl '~ comm ull s, ll'ansal'lio n lors de Illq uell e, ~ lIhs
tance de ce l/e du Il av ril pl'écéd cn i es t rapprl ée ct SO li
obj e t de nouveau cO llfil 'Il1 é <,o n)ll1 (' aya nt l'e<,: u un e
complète exécuti on; fju'nin s i les parties ct no/:unmrnt
Cassou bibi , touj oul's ass istée dc so n o C:llt - f'l'èl'c ct
da ns les mt'mes circo ns tall ces c1 ' illlél~è l co mmun , au raie nt au besoin ct cn temps Oppo l'Iun tmn sigé va l:lhl clll e nl le 22 juill e t SUI' Ic urs dl'oil s rcspecli fs dan s la.
success ion ...l'Ima n Salli:Oj
CO ll si dt: l'an t cnfin qu 'il il. (:té allt:O'ué p ~1' Irs intim é;;
ct llO n dr nié pal' 1 ':lppel:lI~l(\ flu e c~ ll e-ci S'l'st IlI t\l'I l'C
Cl::l étc ~ I o l éc avc'c les SO llllll es :\ cli c (> l'ovC Il :lnl d c~
convcnl lOns dcs/, :1.\'I'i l Cl 22 juill el 1810 1 dun/. t.' II (' il
d onn é d t.:c hlll'gc il so n bCIlU-fl'èl'c, rc flui co mpor tc de
Sil pa1't Ullr no uvc ll e confirm a ti o n dr IOul ce q ui avait
':lé r:lil précédem menl ct ac hève' de dt.; mOllll'C !' que ces
co nven t lo llS ont été dc vl:l'ilab lcs pa!J/('s dt' 1:(l11 ill(' 1'(' ...
co nnus cl. :;:a nctionn és il di ve rses l't' prises ava nt Ir
pl'ocès actu el pa l' les d ivers inl l- I't'ssés) ( I I.. d e les l clld,'c
lion receva blcs .'! les illtaqucl';
. En cc qui co ncel'n e les qu cstions 1'(,lati,,{'s Ù la s u cc('~.
s ion de Cadcl' 'f'i.lmby _~l cs ll'y, autcur comm un ) l't il
!
�-
-
~O-
-o ne société dCcoullllcrce aya nt existe CIl!rc I man S"h ëG
ct Chec k Farid :
Considéranl qu 'i l
D 'y
a d 'appcl ni priocip a l
D I IUC1.
dent du ju geme nt, SUI' ces d.e ~ x. point s;
Sur les conciuslO us Subsid ia Ires,
Eu la rOl'me:
Consid éranl qu e la ca use , après les plaiùoi,'ics) ~l )'a l]t
été co ntinu ée avec le ministère publ ic ct no n encor e
mi!)t: en délibéré, le débat Il 'é l;IÎl point défiuÎtivc ment
clos, cl q u'ellcs oOl pu être prises SUl' le barreau ;
Au land :
Considé,,"nt qu e d 'ap rès J'ar t , 46 \ d e C , d e l'l'OC,
ci" ' / i l est interd it de la n ner en appel un e d c mnnde
no u\'elle, à moins qu e celte dema nde ne so it Une d éJense à l'action principale j q ue, dans l'es pèce, l'acti o n
principale !.l\'ai t pour objet la lnn inlevée d e l'opposit ion
de C"sso u bibi, à la levée des scellés, Cl q ue la d ema nd e
en nullité des ac tes des 4 avril 18!i O et 22 jui llet su iva nt, qui d '<li ll curs lui ava ient é té opposés a u co urs d e
la plaidoirie, n'était q u' une défense à l'acti o n principa le;
En ce qui co ncern e J'a rticul at ion de faits dont
Cassou bib i dcma nde ù fa ire la p re u ve:
Considérant sur Ic premier l'nit qu e la pl'euve pst
in uti le, lajuslification co ntraire éta nt laite dès il pJ'ése n t;
qu 'à l'égar ù du second , l'a rti cula ti on de cécité Il 'est
p as p ertin ente, puisqu e cette in fi r mité, cn la s upposan t
existante) n'exclu t pas la ca pacité, el q ue l'all éIYation
(l'~ l i é n a ti o n. d 'esprit es t dénu ~c de toute p l'éei s i~n d e
fiUlS ct de Circonstances, ce qU I la r end no n p ertin ente et
inadmissib le;
A l'éga rd des domm aocs - in lerêts :
, Consid érant qu e puisq~ 'il es t décidé pal' les ch ers du
J ugement non attaqu és, qu e Casso u bibi avaÎt in tér ê t ù
ce q u ~ les scellés ne fu s~~n t p~ s levés hors sa prése nce ;
que d~s lors so n .OPpOSH.IO". Cta nt fo nd ée so us ce rap p ort, Il ne pom'a lt y avoir II c u d e la cons id érer comme
ôlyallt. préj udicié aux intimés, et de la conda mn er à la ré paration d u préjudice,
, Pa~' ce~ mot irs, la COUI', a u prin cipal, met l 'ap pell a tIOn' il I~ ean t ; o ~ 'donne que cc d on t cs t appel sor tira
son l' lem et entier elTct, saur S UI' Je cher p al' lequel
21-
CJlSSO I1 b il)i a été cond a mn ée à d es d o mma.gcs -intél'êts ;
éJ.llcnda n t, qu a nt à ce, ré fo rm e le ju ge ment d o nt est
ap pel ; d it qu 'il n'y a lieu. à a ucun s d om mages-intél'êts
au pro fit d es a ppelal1ts; ordo nn e la T'es titut io n d e
J'a me nd e co nsig néc, c t, sa ns avoil' égard a ux co nclusio ns
s ubsid ia ires d e Casso u bibi, dans lesqu eUes eUe es t d éclan:c ma l fo nù ée, la co ndamn e a ux d épens.
présid ent.- G AI..LO I -lHoNTct D E :M ONTI'LA NQU A , co nseill c rs.-P ,w l. ,
co nseill e !' il uditc lll'.- I3Az IL , s ubs l. d u Proc . gé néral .
l3osclI EnoN
DES P O nTil S,
1l Il UN , O nU,Ni\"E
KOTES ,
1
Il Y a, en effe t, deux majo ri tés che/. les Illusulm:ms, peul ..
ê tre même
( l'Où.
La premi ère est celle qui rend hab ile au mariage . Elle résulte, non de l':ige lui - même, mais du deg ré de clé \'eloppement
phYll ique de l'indi vidn . La nubi lité se man ifes te chez les filles
p 41 1' l'apparition d' un signe part icul ier : poi nt de doute :'i ce t
égard . Mais, en ce qui conccm e les gnl'çons, l'on es t l'édui t ù
des cOllj ectu l·es . J.. e5 indices vulgaires, tels que la ba rbe, le
change ment de son de la vo ix, sont <.\ drni s fa cilement cùmlne
des preuves; aussi est-il arri vé d e mariel' des jmpubères. Si,
da ns ce cas, le nwri:lge est attaqu é en justi ce comm e IwémotUl'é, la femm e pCtl t filire lombel' lil dema nde, en cel'tifi:tI1 l p:lI'
se rment la puberté de so n Inari . Ccs qu es tions, bien ent endu,
sont jugées p ~II' le .::.17.)' .
La seconde maj ol'ité il pour effet de drmn er li b pel'sonn e
r~x.e l'cice rIcin et .enti el' de ses droits civils. Da ns les pays
rcgls co mme nos Etnblisse ments par le .. ile hanafite, elle es t
f LXé c à 1';lgc de seize ans l'évo lus, et fondée SUI' la p,'ésom ption
que tout musulm an par venu à cet flgc es t npte :1 se go uve rn e,.,
lui et ses biens. Or, cela n'est pns touj OUl'S vrni ; l'intf' lhgence
es t pil rfois Cil relard ou obscurcie p'u· les passinns . Que f;.it
:1 10 1'5 le législateul' ? JI suspend, il aj ourn e la Ilwj ol'ité j usqu'il
" émancipat ion , c'est-a-di re jusq u'à ce qu e le pèrc ou le tut eur
:l it reconnu chez le j Cllnc homme un e cilpac ité suf1isnn te, ct
q u'il le rende libre. en bri sant l e~ dem ic rs ~lI1 n e:l. lI X de sa
chaîne .- C'esl, :1 prol'I'emenl par ler, comrp e nOlis a\ons dit,
une tmislème tn:.j nrilt> ,
'
�-
22-
L'émancipation , quand ~lIe émane du père, est t'.lcitc. S'il
laisse agir son fils, eC!'J t qu'tl le "ega rd e co mm e CD eta t de se
conduire. Qu and eUe êmane d' un tuteur , ell e doit êLre C;\.-
pre -C, ce qui n'exige pa~ de gl'andcs formalité!! : une ~écla.r~.
tion dcyant témoi ns su lfit. On 'oit que lout cela es t blcn pl'Im-Îtif. Les ùer's, dans le demie!' C;I$, pourraie nt demand el' une
~l tt est'ltion
écrite, mais il n~est pas touj ou rs facile de se la pro·
cu rcr, surtou t ap rès cou p_ Dans le pl'emiel' cas, ils n' ont pOUl'
g<tl'antie que là notoriété publique: sic agcbat, sic cOlllralteba l .
Ju sq ues ~ qu elle éqoq uc ou combien de temps le pè re }lcut.
il l'cru scl' à sou fils le bienfait de l'émancipation? H.ien de fixe.
r ien de déterminé. Cependant le (il s, èt même la fill e, peu vent
actionner soi t le père. so it leur LUteur, deyant lc tribunal pOUl'
voir prononce l' leur emanc ipa LÎon, eo faisant valoir leur bonne
conduite et la maturité de Jeul' intelLigcnce, Lc tribun ,ll prend
]Ia\'is du cazy lsauf le cas Oll le cal.y lui-m êmc est le tuteur) ;
au besoill, ordonne une enqu ête som maire, comme e n matière
d' actes de l'état civil , et, si la demande lui parait justifiée. d é ~
clare l'enfant émanci pé, 00 Irouve d ~1I1S S(lltlayra et Cherb.
t om, I l p. 3i 9, Wie décision conforme du cadi hanafite d'_,\.l·
-
ger ,
Qlûd juris) s.i le père, n 'a) an t p.tS encore émancipé son fil s,
l ui nomme pal' testament, ~t son lit de 010 1' t ) un tuteur sous la
])uissaoce duqUEl il restera jusqu' à l'.lge de 24 ans, par e.xem~
pi e? La clause testa men tai re, pl'oro"e<Ul t ain si le te rm e de la
majol'ité, de\l"a- l-elle être maioten uCe par les Il'ibunaux ?Oui, s'il est établi par enquête ou p'u· tou t autl'e moyen d' ins.
tl'H ction que le défunt a eu rai:5oa de pl'cudre des pl'écaution:i
contre l 'i~expéJ'ieace et 1,<1 légèreté de so n fils, S'il est prouvé
.IU c~ntralr,e qu~ ~e dernier es t ua j eune homme laborieux. e t
l'ange, la dJsposltlùn du testam ent sera annulée ou émend ée ,
]1 est é\ci~ ent que .h~ volonté du père OC saura it être plus pu is.
sante apl'es son deces, que lui vivan t. 11 n'est pas moins év id ent qu e la justice n 'est pas tenue de sa ncti.mncl' des insanités,
pa~' un respect, mal eDtend~ de l'a utorité paternelle ,
- La C~UI' laJ~e ,entrevou' sa pensée, mais elle ne l' affirme
pas. E~l bien OUI , 1art. 79' du C, ci"" n 'es t pas applicable
en droit musulman, .âuc uu texte, il est v rai n'autorise les
p~ctes SUI' :5 uccess,ion s futures, aucun tex te n~n plus ne les
defend, et la ,P1:a tl(!U,e, dans le sens de la val idi té, parait cons~a nte , 11 Seralt a dcslrer qu'une dec ision souve raine d e la Cour
Intervint pO~I' dissiper les doutes qui peuvent encore exi ster,
11 va saD::;" d n.e que t out pilcte qU I' a urait
.
pour buL Ou pour
effct
changel' l'ord re ue successib ilité de réduirc ou d e
s:Jppn mer la part des veuves ou des mies, de consomme r
?c
23 -
pal' voie indirecte une ex héréd ation , se rait annulable co mm e
contl'aiJ'e à l'ordl'e public, N, d e 'l'ornauw , Il, 187. indiquc
un exempl e moins favorable cncore , Là quotité di sponiblc,
comm e on sa il, est du tiers . Tout mu sulman peut di s pose r de
ce tte quotité de ses bi ens en favelU' de qui bon lui sembl e .
U n père fait un tes tament val' leq uel il lègu e li son ami X . . ,
5/ r 2. de sa succession, Ses enfants in te l'vienn ent au tes tam en t
l'a pprouve nt e t prom ettent de l'exécuter, Le testateu l' décèd e:
les héritie rs r ép ud ie nt leur engagement le font d éclarer non
. . et Je Iegs de 5/ 1 :1 est réduit à 4/ r 2 'ou a u tiers, Et pOUI' eCl'lt,
tant les enfants é tal cnt mâles, maje urs et ma'Îtl'cs ùe leurs
droits.
3 La conj~cture no,us paraît ha ~al'd ée , ca l' le partage d 'ascendants eX lstc panlH les populatLOns musulmanes de "A lgé rie
V. SauWyra et Cltcrb. tome II , Il, 367.
--------~
•
..
~.~--------
�-
tème sOute nu par I"appebllt tant Jeva ~H les prc.mi,cPs
j l1 O"cs que deva n t la Cour pa l' conclusions s'g:n ,ficcs ,
repoussent celle in lel:pr~ta l io n ; q u 'c n c ~c~) ledit appe-
G' fi RIlÈT
lant a to ujours el pr ln Cl p a l em~nt oppose a la d ~ma n d~
de J'io liméc soit qu 'il ne d evait pas .tout ce q u on , l UI
:réclam:-t ir , soit que le m o m ~ nt n 'é tait pas .YC ~ U de s nc~
. .'udien cc d u :h j u lllcf IS .• "
.(1 est permis de stipuler dans 11// COllirat de mariage que te malter de~ielldrail ill/médiatemenl
exigif,{e, au cas où l'époll.rprelldmilll/le seconde
jèmlllp, du t'ic'anl de t,z première . C esi la fixation d'ull terme, el nOI/ ulle cial/se pénale.
Enlre l\fOUGA:'IJAD OU C4.cnr , appelant , compa.rant pnt'
Me Tan npeo, conseil indien cl 'u ne pal't ; et A TC II OU B IBY
intimécJ compnrant p nl' l\II'! Appavou ) conseil indi en )
d'autre pan.
Ouï, etc.- Yu, etc ,
1
2;)-
1
A.ucndu en mit qu e pal' ncLc sonoS sei ng privé cn date
du 23 se plembre 183 1, Mouga madou Cacim s'esl en gagé pour le cas où il contracterait un second mariage il
payer à ~tchou bibi , sa première rem me, le mon tant de
sO? ~ouall'e, l~s frais fai ls pour SOIl ma riage, et à pOUI'vOir a sa subSlstance ;- que pa r un second acte é...,u lemeot sous seing prÎvé, en dare du 20 d éc~mEre
183 1, Mouga mad ou Cacim a fixé à cenl pagodes-éloi le
Je douaire dont il s'agit, et a reCOnnu en ,même temps
q~ e la valeur ,du Cagouly reçu par lUi des parents
cl AlChou ilil" elall de 20 pagodes , cl la "a leuf d es bi joux , de 25 ~;
. Allendu quïl est impossi ble d'eolendre la convention du 23 seplemilre d?"s le sens que l'appelant vo " d,ra it): donner ~uJo~rd hUI , , par notes fourn ies apres
) ~udltlo~ du , mllllsl e~e public, à savoir que la clause
pt'~a le stipulee eD lad ite convention ne del'rn it être acq~"~e qu 'a utant q u 'il aura it renoncé à épouser AtC"O ~1
b! LH poul'prendr,c une aut!'e fCII:me , et non p our le fait
cl un second mal'la~e , apl'cs ~l'olr épousé A tc holl QiJ;i ;
(l,ue les lermes de la convc n tlo n, aussi bicn q ue le 5)'S-
qui lter, soit qu 'il ne s'étaIt pas engage dll'cc le m e ~ t
cnv c,'S l'inti mee; mais n'a ja mais pr etendu qu e , le fiU l
ava nce d e so n seco nd ma ri age oc flh pa ~ la C.ll'co ns -
lance dont la
pl'~v i s i o n
avait mo tivé les stlpu la ll ons dc
J'ac le c1u 23 se plcmbre;
.
Attcn dn dès lo rs qu e les dern ières o bj ections do nt d
" ient d'être parl é sont les seul es q ui do ive nt être exa-
mi nées;
.
.
Aucnclu que vainem ent i\fou n""~ mè'\dou C~clln soutlcnt
,
'luc n'aya nt conscntÎ l'acte d u 23 septembre q u envel:s
le frt're ù 'A tc hou bib i . celle derni ère cst sa n s drOIt
pour cn réelarnel' l'cxéc ution ; qu ' il {'st évident, qll 'A ~
chou bib i élanL mineure au moment de so n manage n a
pu traite r p~r ell e-même , ct qu 'il ressort de la nn,tul'e
et ùes termes de l'acte cn qucstion qu e toutes les Stipula ti ons q u' il ren fer me on t été faites pour el le ct Ù S,nn
pro fi t: d 'oll il suit q u 'cHe es t fo ndée il s'en pl'évalOl I' j
, E n cc qu i touc,he le douaire de cC,nt pagodes:
,
A LLenc/u qu e S I d a ns les cas onhn rlll'cs le d oua ire
n'es t d û à la fe m me qu 'après la mort du mari, il e~ t
évident qu e d ~ n s l'espèce -' (~s parti es ont vo ulu modlfi cr cc <l ui sc fait le plu s sô uve nt et prendre des sù rClé~
contre l'appe la nt pour le cas d ' u n second ,nariage qU t
d evait natu re ll ement d imÎ llll el' les g~ral1t Î es d 'Atc ho u
bi bi nll pa ye m e nt de son d oun il'c , g:lI'anlics qui d cviendrn icnt illusoires, s i , pOlir le réc lamer, elle éta it
contra inte d'attendre la dissolu tion de son mariage:
d 'où la conséq u e nce que la cond ition qui n donné lieu
à la stipu lation dont il s'agit élant advenu e pal' le fait
(LI second mariage de l'appe lant , le douaire est depu is.
lors exigib le;
En ce qu i louche les rrai s de mar iage que l'appelan t
s'est e ngngé il reSlÎlllCI' a u cas où il p rend ra it un c seco nd e rem me:
At te nd u qu e ces te rm es g~ ll é l'au x, r,.a,!'s rte m(tl'ta[Je),
�-
26-
alOl's 'lU 'il S':wil d 'une clause péna le inlÎ)Qst!c a u mari
o
d .
pour mallquemem ft de lels el1~g.emellls."
OI~lcnt
s'cntendre non - senlemenl de to us fraiS de ce lcbl'a uan ,
U1:lis de lOus frais fails pOlll' dons de bijoux , cadc~u~
ou autres provcn.lnl de 1" fnmille de I ~épo u se; qu 'amsl
dans l'espèce ils comprennent les vingt pagode~. de
Cagou )y) aussi bien que ~?S .25, pagodes de biJOUX
donués par les parents de 1.tI1lim ~c;
.
.
-
21 -
dis tracLio n au Pl'Ofll de ~Ie Apavoupou llé qui dédnl"e
CIl avoir rait les avances.
D.
1)1::: ItOSIÈIlE , prés.-G.\I.L01S- AfoNTnnUN ,
On I ANNE ,
Dl:: l\l oNTl'LAN"QU.l , Bnouss,u s, consc ille rs.- HlIl OU'f )
Cons. auditeul', SU USL. le Procureu l' généra l.
En ce qui LOuc he la pensIOn alllucntau'c :
Attendu que la conven ti on du 23 sep tembre porte
qu 'au cas d 'un secoud mariage J'appelant s'engage il
pourvoir à la subsistance d 'Atchou bibi ) mais non à
l ui payer un e 'pension ali mentaire hors du domicile
conj uga l j que pal' sommation du 22 mai 1844 il l ui a
1
Il
1
fait 1'0lTl'e qu'il renouvelle devallt la Cour de la recevoir chez lui et de pourvoir à ses besoins ; qu'à cet
égard il a satisfait à ses obligations, ct que l 'in timée
n'est pas fondée en l'ét.a t, aucun fait re ndan t la vie
CO!lllllUne insupportable n'étant arti cu lé par elle, à réclamer une pension alimentaire, par cela seul qu e l'ap.
pelant a contracté un seco nd mariage , la loi musul mane autorisant ses adeptes à en contracter p lu sieurs,
saDS que la présence d'une nouvell e épouse donne droit
à une épouse plus ancienn e de déserter le toit de son
mari pour aller vivre aille urs:l ;
Par ces mati Cs , la Cour, statuant tant sur l'appel
prinCipa l qu e sur l'appel incident, con firme le jugement du tribuna l de première inst.1nce de Pondich';r"
",
d u 3 septembre 1845, sur le cheC re la tif au dOllaire
de c~ntpa?odes-étoile stipulé par l'appe lant au profit
de j lnllmee d.n,s les actes des 23 septembre et 22 dé cembre 1831 ; j 1116rme s ur tous autres cheCs' condamne en conséquence J'appelant à payer à l 'in'tim éc,
en outre des c.ent pago?cs ci-dess us; ~uarant.e.cinq pagodes pour fraIS de manage; déboute l'mtimée de sa demande en pension alimentaire · lui donne acte de l'o lli'e
faite par l'a ppelant de la rece:oir dans son domici le et
de pourvoir à tous ses besoins' ordonne la restitu tion Je
l'~meode) ct condamne néanO::oins l'appelan l en lous les
depens tant de premièt·c in stance que d'appel, dont
NOTES.
1 La Ini ;lCCO I'J C ail musulman la f,.c ulté de pl'cnd,'c j usqu'à
<llJ:ltrc fcmlll e~. Est- il permis de stipuler au (Jl'olitd e l'ép ouse,
q ue, du \'Îva nt de celle-ci, l'époux ne pourra cQ nll'itcICI' une
aulre alli ance? Une pareille co nve ntion semb le d'abo l'cl contl';Ü"C li "ordre public; l'usage et la jurispl'udence "ont P OUft ,lOt adm ise COlllll1e valabl e ( Sauta)'ra et Cheruol/lIeall , tom.
jer. p . 12.1 nO 1 15, p . 263, nO 310 ct p. 265, 6° . ) On a considéré sans cloute que le second, le troi sième, le quah'ième ma.
riage ont été in st itués en faveur de l'homme, uniquement ou
principale mCDt pOU l" lil satisfaction des sens i il peut donc
s 'imposc'I' une pl'ivation personnelle, sans que l'ord l'e public y
sOÎt intéresse. Au point de vue du droit civil, c'es t une ob ligati on de ne p as faÎl'e . Quùljarisen cas d ' infl'ac tion? POUl' êtl"e
logique, on dcv l':lit cOndtlmnel' le mari li des dommages-intérêts. On n'est pas al lé ,lU ssi loin: la violation de la clause pl'Ohi bi ti ve perm et se ul ement à la fem me ofl'ensée de demander et
d'obtcllir le divol'ce. MaÎs pour rait-on, pOli' le co ntl'at de maJ'iage même, convenir, pou r le CtlS dont il s'a~ it , de ré pal'ations
civiles fixées d'av<1nce à telle Ou tell e so mme? NOLIS ne le croyo ns pas. La clause deviendl':lit de style; et le mari. plutôt
qu e dé se "oir l' uiné ou profondément atteint d.ms sa fOl'tune ,
l'es terait monogame; en d'autl'es term es , la monogamie deviendrait la ,'ègle, la pol}gami e l'exception; ct, cette fois-ci,
}'onJre public, te l qu 'il est établi chez les musul mans, receVl'ilit une lés ion g l'ave. Dans l'ilfl'êt que nous rappol'to ns cidessus, on ne peut voir l'ien J 'analogue ù une stipu lat ion fie
dommages-inté rêts. Le mah er est exigible à la vo lonté de la
femme; rien n'empêc he dohc cette del'llière d'en ajo ul'Ilel'
l'ex igibilité à l'al rivée de tel ou de tel é\'t:nerucnt, ct, en pa l'ticuli cl', au cas d' un sccond· mal'i<lge de Son époux , - Pour le
mall e!' , voy, les il l'I'cts 7, 13.
2 Jci, nous so mm es forcé de le dÎl'e, la Co ur s'est trompée;
elle <1 perdu de vue le droit mu sulman pOU l' raison ner cn droit
Îndo u , Oui, le mari peut il voil' quat re femmes, si bon lui
�-
28-
. bl
.s il ne sauraü
les garder avec. lui .sous
le même t(\Ît.
sem e, m;u
. ,
. l ' . cl '
!llcul' doit, :. chacun e, un logement se pare, 150 ~I ~n epen ..
daot. Xon-seulf'U1cnt la femme musulm an,e es t ron~ee ~ r~ fu s~ ,'
toule COh:lbitHÎnll avec une ri vale, lll a lS I ~ man qll~ VlVl'ml
avec sa vieille mère et ses sœurs ne p OU l'rillt. contl'.undl'c ~tl
7' Annf:T
femme ~ partager leul' socié ~é. Lui, <.\ u C? tl;l'all'c. pal' ,u~ c ,stl.
l'ulation du conll'al de manage, pourrait etl'c ten,lI d h<tblt.er
cheL. les p::l.I'ents de sa femme et avec eux (S(Juta~1 ~ c t CItC} b.
tom. l, p. 12.5) . - S'il possède un assez va~ tc 1);.~tl,ll1 e nt pOUl'
) caser toutes ses femm es, il ne faud!' •• pas cl escalier c~mm ~I:,
pas d'allée co mmune: il faudra même. et de I Oll~e necc~sl te )
une sortie distincte pour chilcune d'clics SUi' la ,'"Ole P,lI ~hql! €',
En sénéral, les femmes sont logées dans d e~ ~:uson s e l olgll ee~
l'un,e de l'a,utre et situées dans des rues dl rrercntcs . I ,e m:l l'l
pst oLligé. comme on sait, il passel' successivemen t et ~I tour
de rôle un même nombre de jours et de nuits :n cc ses épouses
chéries, ce qui lui donne en 'fait au tant de demeures 9t~ ' i l 3. d ~
femmes , Or , parmi ces demeures, où scra son, d o mi cile ? Ou
de,"'ont être données les a ignations, signifi és les jugel,n ents.
dressés les procès-... erbau.'\: de saisie ou de c~trence? VOll:\ des
questions que nous n'a"oos vu trai ter nulle part. PilS de diffi·
culté si J'huissier pnrle il pcr.row/C , mais si le mari es t absent
ou se tient caché, quit! jllri,f? .A notre avis, l'officier mini s.tériel
n'est pas tenu de rai l'e un procès- "erba l de perqui sition ; il se
rendra dans une des maisons co njugales ct y laissera va lablemCllt copie en parl:mt :1 la personne d' une fen'on /c, cal' la bibi
ne da:g llerait pas écarter le rid eau qui la dérobe ;1 des regard s
pro~anes; ni monU'er le bO ll ld e ses doigts pour recevoir Il O vila;n
papier maculé d'encl'e. Aussi conseillons-nous aux tabellions,
quand ils passent un <\c te 011 slipu lent des musulmans, d'indi'l,uer I~ dDl11i;~"[e des part ies par la rue , le num éro- ou :\l1tre dé·
s.l gr1a~lon speciale, Même recommadation aUI huissiers pour le
libell,e de Icurs exploits . 1'\"OIIS les engageons aussi, eu x et les
srefJJcl's, li ne pas tl'Op défiglll'er par un e ol'thoO' raphe bi.zal're les nom~, hist?riqu es pOUl' la plupal't. qui no:s vienn ent
dc Perse ou d Arable. Pourquoi; par exemple, écrire Mognma4ou, J./ogatlou, / Iouamarloll II!o"oi.d illc J1Jira all lieu :Je
tU h
d
"
•
0
,
, •
Q,
nm~
1
Ne1lcmet! , Amed, Mohe'dinc, AIi"Ol1 ou lou t a1l
En F ra nee, les' noms propres ne so nt p:l S ec
. rits
.
m OIllS Mira' .,
dans le~ .acres publics en patois limousin ou boul'gllisnon ;
pourquOl, d~ns " Ind e. au chef-liell même les noms de celte
lltllm'e wnl-lis écrits cn patois lamolll ? '
Audience du .-1 n O"cDl bl'C . 8 -18 ,
fiéducliol/ par autorité de j l/stiee d'uil malter excessif
ou. displ'op ortiollllé. - Donatiun déguisée .- Liquidatioll ct fixation des droits des cohériliers
dans ulle successioll . - D roits de la UClWC. Droits de la sœur. - Fils d 'une concuvine achetée
postérieurement (lU mariage . - /l ssimilation de
cet en/allt à llIt Jils légitillle . - fiel1yoi des opérations d e partage d evant le caoy et les chefs
lIILtSUllllalls. - H Olllologation de leur d écision.
E ntre lUoc,-\\IADO U
appelant, co m parant
S O L EY MA N ,
p ar MC Appavo u , d ' une pan
j
ct 1°
O:\I A N'ATCIII'\L tE,
int imée, comparant p ur l\l ~ Aroqu iassa m y
j
2\1
PAQ U IIll
LÉvri:, aussi in timé, co mparant par MCl\loutLOussamy ,
d 'autre part.
Ouï à l'audience du 4. de cc mois les conseils des
pa r ti es clan s leurs co nclus ions cL p laidoiries , CL JtI . le
co nsei ll er Hccqu et, s ubsti tua n t :M. Je Procure ur gén éra l,
en ses o bserva ti ons Cl concl usions j
Vu u nc d ëclaral io n I:, Îtc au O'l'effe du tribu nal d e la
Challdl' ic de K ar ika l, en date
28 ao ùt 181 9 j - un
ajourn ement en dat e du 5 mn Î 1845, à la requête de
1\Iogamadou So lcy m:lll . les co nclusions pri ses pour le
m ême le 30 septem bre s ui va nt, un e d écision d es che fs
et parents de la caSle chou li . présidée par le cazy de
l<.<1 l'ika l, co date du 25 ju io 1846, un juge ment du
tribun al de pre mière ins tan ce de KaI' ika l, du '1 5 mai
1 847, hOlllologatif de celLe d écision) e nsemb le les
autres pièces du procès j
A près en avoir d élibéré )
Atte ndu que la loi mus ulman e 11 'exclut pas d e la
succession ùe son père l'cnra utn é d ' un c eschw c, pou l'VU
(I ll e le p ère t' ,lit J'econn u pOLlI' son fil s; qLle , d ,HlS h\
du
�-
30-
('au e, b cléc1al'3lion flilt' au gl'ef~ du lI' ibul1:'11 de la
chaudrie de Karikal par Vapouteh) ~ I ",'écar le 28 aoùt
1 19. est un <lcte de reconnaissance for~nc IJ c ) qui a eu
pour eOèl d'attribuer à Paquil'Î Lt!vé tous les d .'oi LS
J 'un fils légitime à la succession J e son pè re 1) cc qui
d'ailleurs n'était pas CO n teste ('Il pre mi è re ins tance pal'
r appelant , alors demandeur ('Il pnrlage, cc qui est
prouvé par l'ajournemen t donn(: il Pnquil'i L é,'é) à sa
requêle ( à la requête de l'appelant) le 5 Ill " i '18'.5,
prlt' ses conclusions en date du 30 scplembl'C suivant,
ct pnr l'énonciation contenue dans Je pl'ocès ~"crbal de
J'assem blêc dcs chcfs cl r,,,nlS de la cas le, présid ee
par le cal.", cn date du .0 juin 18',6 , qui les rappell e,
ajusi qu'uDe décision de la caSle, qui , le t 1 avril 18!13,
arail déjà décidé cette question Cllll'Cles mêmes parties;
Attendu , cn ce qui concerne le dounirc 2 nlll'ibué à
Sinnapou lle, que la femme musu lmane lég::d cmcllt ma·
rice a toujours droit à un JOllai re, soit qu ' il cn nit été
stipulé ou non ; mais que cc douairc qu 'il apparticnt
au juge de déterminer, lorsqu 'aucune stipuhu io n n'a
êté faile, doit être proportionné à la fortun e du mari,
ct qu'en fixanl à 860 R, le douaire ù prélever s ur la
succession ùe Vapout chy Maréc:\1' en favcur de sa vc u vc
Sion.poullé, J'assemb lée de ln caste ne s 'est pas CO ll-
form eeà celle règle; qu'il y a lieu à un chrl'anrl e l'éduc~
tian dans cette évaluation qui menaccrait d 'nbsol'ber
toutes les va leurs de la succession, el qu 'c u éga rd a ux
forces de celte succession, dans laquel le Sinnapoull é
prend d'ailleurs comme l'cul'e de Vapou lc hy et comme
mère de Iogado u Léve 88/ '.80, c'esl-à-dire près d 'l",
cinquième de la ma se totale, lI De som me d e ceut
roupies pour le douaire est amp lement urfi sa ntc;
E'l ce qui concel1l t! la récla mation d 'Omall 'Atc h ia ll e,
(l'une somme de 682 R, cn vertu d ' un acte ta bellionneen dale du 29 nOl'embre 18'.3, pal' leq uel S innapolillé, sa mère, reconnaît lui devoir celte somme p Olll'
en avoir reçu les alimen ts et les " êlemen ts penuit n t treuteet-un e aonces :
Attendu qu 'il n 'y avai t pas lieu de la part tic J'as.emblee des chefs el paren ls de la cosle à ,'cco n naÎl re la
validilé de celle obligalion, puisqu 'cll e al'ail repollssé
-
:11 -
la n': clUmtllioli de P:'\ quil'Î Lévé, fondee sur J cs motifs
ell ti èrement se mblahles, c t puisq ue la d éclnraLio n de
Sinnapoullt~ UCV:1 nl le tabellion n 'avilit P;IS p lus de
va le ul' qu e cellc de PaquirÎ Lcvé devant l'nsse mb lée i
(ju 'e n dt'finitivc, on ne peut considércr l'ob ligation COntenu e dans cc t acte C]uc comm e un e donation testamentaire dég ui sée de Sin l1 apollll é e n fàvcul' d e sa fi ll e, valable sc ulement ju sq ll 'à co ncurre nce du monlant d e son
douaire dont clle a va it l'entière dispos iti on : la lo i musu lm nnc n e p erm e ttaut pas d e faire c n f~VC ll l' d e ses
hériti el's des Icg qui auraient p OUl' rés ulta t de modi.
nel' les lois l'chllives aux s ucccss ions ;
A tte ndu 'lu ' il é t::ttt:.Hticulé daus l'~journc l1l c nt c t dans
]cs conclu sions prises d evant le pre mi er juge qu e d e ux
maisons c t un c boutiqu e dépendaient de la success ion
dc V:lpoliLch y 1\la réca l', e t qu e ce rait n 'étai t contes té
pal' auc un e des pa l tics en cause j q u e, par co nséqu e nt,
en d écla rant qU ' LIli dc ces imme ubles â pp:lrtenait ù un
ti ers cJui nc lc revcn JiC]uait pas, c t qu 'il ne serai t pas
compris dans le pa l'lage, l'asse mbl ée des cl lers ct pi.\re n ts
d e la caste a outre-passé sa mission, et qu e le premier
ju ge, e n ho mo loguant cette panic de l'avis d e l'assembl ée a statué s ur chose no n d cmandée;
A tt endu q u' il rés ul le d es p ièces du procès Cl d es
principes d e droi t ci-d ess u s é tab lis 1° qu e Va po u lchy
J\l :wécal' ('st d écédé cn '1820, laissant pOUl' hériti ers sa
ve u vc Si nnapoull é dite Seïd o u Condou , deux enfants
d e ce tte fe mme, dont un fi ls Mogad o u Lévé, et un e
fille Oman'Atchi a llc, e t un fil s, PaquiTi Lé vé, né d ' un e
fe n1!l1 C ac hctée p os téri e ureme n t ù son maria fTe avec Sin na pou lié j 2° que 1\ logad ou Lévé, fi ls d e bVnpolitch v
l\larécal', est m or t Hl 18?9, avan t que le partage de 17\
su ('cession d e so n pè rc eût été efJectu é, laissa nt p OU l'
héritiers sa mèJ'e , Sinnapo ullé, &1. veuve Cau o u bibi, et
son fi ls Moga mad ou Soley man ;
Attcndu qu e diln s d e semb lables cil'const:1l1 ccS la loi
musu lmane n'au to l'ise p 3S le petit-fils à prendl'e direc_
tcme nt put't a u pal'l:1gc de la succession d e son aïcu l,
e n concurrencc avec les Il ér it ie rs immét.liar s d e cel ui- ci,
m ~lis s imp lcmenl à ap pré he nd cr da ns cel.te s uccess ion
te lle de SOIl propre père; qu e les auteul's arabes pl'CS-
�-
32-
CI'ÎHllt en pareil caS ùe régler d'abord la successio n de
l'aïeul prédécédé, ct ensuite celle du fils d écéd é après
]ui , ca di"i~a ol la pl'cmiè,'c succession Cil un no mbre
tle panics aliquotes qui puisse permetlre la subdivision
Il:gale de la seconde .)ucccssiou sa ns nouveau calcul cl
sa ilS reste i. qu e l'asse mb lée des chefs et parents de la
cale choulaa, présidée pal' le C,1Zy de Karikal, il opéré
ainSI, CJ a donné à chaque uya m droi t la part que lu i
ullribuc la loi 3;
Auendu, en elfel, CD cc (lui concerne la succession de
Yapoulchy ~larécar) qu 'a près prélèvement ùes dettes
des l'l'ais fun eraires, des legs eL du douajrc de SiDna~
poulie, il)' avait lieu d 'attribuer à la vcuve un Itu iliè me
de la succession, il litre d'héritière pol'lionna irc Cl de
partager le l'este co cinq parts donl un e pour l'a fill e,
et ueu.x pour clJaque fils , à litre J ' hcritiel's l'ésid ua i res ;
que l'assemblée des chefs ct pa,'en!.; d e la caste, e n di\I ~ant la succession e~l 180 parties aliquotes) en altl'ibu~~ ~ 60 de ces parues ù la vcuve, ce qui est bien le
l~ultLCme, sa ~art l.~gale i 81 .ù la fille} ~c qui est
{'cr..tlcment le .ClDquiClIlC dll reli quat} ct 168 à chaq ue
s'ls , c'est-à-d,re le double de cc qui étailall Dué à la fill e
ou '1.{5 du reliquat, a fait lin l)arta O'c strictement con0
f'orme a, 1a 10 1. i
Attend u en cc qui concerne la succession de Moaadou
Lê,,~, com posée, ainsi qu ' il vient (fèu'e dit, dg 16B
part'es ou des 1~8/'180 de celle de Va pDutchy Maréca r ,
,1 y al'a, l l,cu cl altnbuer à sa mère Si llllap Dullé 1/ 6 , à
sa "eul'e Cattou b,b, 1/8, leurs portions léaa les Cl le
,
fi
0
'
r~s~e a ~o nds j\~ogall1adou Soleyman , comme Ilth iti er
l'C ,dua"e; que 1 assemb lée des chefs cl parenls d e la
caste, en .unbuaot il la mère 28 des 168 parti es d e la
succession de Vapoutchy _'laréc3r cc hues il MoO"arnadou
Lé\'é) lui en a J en réa li té, attribué un s i xi~n\e j en
donnant à la VCU\'e 21 de ccs partics, elle lui J en a
attribué 1/8; et en délaissant 11 9 ou le reste " Mocral~adou . S~ley'm~D , e lle a enco~c fai~ un partage c~n
lorm e a la lOI, a laqu elle ell e s eSl d autanl] plus slnc"
tcment conlol'mée que le nombrc des parties a liquotes
('t80) qu 'clic a dêterminé pOUl' la suceession- d e Val'0utc''~ nlarécar, lui a permis de subdiviser la s ucecs-
-
33 -
s ion d e .l\fogadoll Lévé , sa ns nouveau calcu l Cl pal' un e
seu le opér:uiou; ct aussi de parl aUe l' d c mê mc les 88
parlies altr ibu ées il Si nn apou ll é}o entrc J\ Ior.ramado u
Soley man et Om3n 'Atchiallc, 44 pour chaclIll ~.
P :l1' ces motifs, la Cou!' reço it l'appel interJeté pal'
l\.t oO"
yamado u Solc)' lllan co ntre le J'u fTcrn cnt IlOlllo loO'atif
' dcs c llcfs' ct parents d c la 0 caste cho ulia 0 d e
d c 'aV Is
K~l'ika l , en d ate du 25 juin 1846 , juge ment co nlro:dicto!~·e ll1.cnt rcndu en L1'~ parti es par I ~ Tri,b un al de pl'ernl ~rc. Insta nce d c J :H'lk al, le 15 mal 1847 1; met i.l :uéu nt
Je.dll ju gclll l!nt, ct statun nt ft nouvea u, fi xc il cent l'ou·
pi CS la ,'a leur du douai re d e Sinn npo ull é, ,'cuvc d e Va·
p ouleh): Ma l'écal' ; d éclare que l'obl igati on d e 682 n,
conscl.llJC pal' Smnapou llc, à Oman 'ALChiall e n'cst qu'une
donallon tcs tamell ta il'e d tg uisce, va lable se uleme nt
jusCJu'il co nculTence du mo nlant du c10 unirc de la do ..
na.trice, c'cs t-il -dire ju squ '~.con cuJ' l'e n ce d e cen trou pics,
J'annul c P? ur le s urplu s; dit que le pann ge à intcrvenir
entrc parti es comp rcndra tous les biens d e la. succession
de Vnpou lchy l\ lal'ccul', not:tmment les d eux ln aisons ct
]a boul.ique indiqu écs dans l'aj ourncm en t du 5 mai
1 815, ct ùans les co ne! usions d.e J\ IoO'a
0 madou So lc)' lll a n ,
1 du .30 septembrc s Uivant: sa.uf r eve nd ICation
cn (~te
d es tl cr s qUI po urra.i ent y prélendrc dro it ; homolon' ue
p OUl' les ul'plu s les dispo ilions d e J'avis de l'ilssellll~l ée
d es clo els el p arents de la caSle chouli n d e Ka rika l ,en
dat,c, du 25 jU i ~l '1816 ;, ? rd o nn c, en co nséqu ence, qu c
prele,'emenl d abord f:lIl de 25 Il. qui sel'onl l'emboursées ~I P aq uiri L évé p our l cs frai s d es cé rémonies
fun érnircs d c. SO Il pè!'c, ct de la somme d c ce nt roupi cs
po.u r le d ou:lIl'c ~I e SlIl ll apou llé, su r lilfJu clle Omao ' Atcllla '.! c fcra "" IOIl' ses droilS rés ultanl d e l'acte labelliollné du 2j. novembre J 843, le surplus desvn leul's
d e la s ucccssion se r? , di~is~ en 48 0 panics a liquotcs )
d onl1 88 pour Paqull'l L eve, 163 l' OU I' Mo"'amado ll 50l ey man, 128 pourOman ~Atcloia lle et2 'l pou~ CallO li bibi ;
co mp~,n se. en tre lcs p,artlcs lcs d épens du procès tan t en
pl'CITIICJ'C In sta nce gu en appel, lcsquels scront comp ris
d ans Ics fi'ais d e parta ge ,
OIITANNE, pl'és id en t. - GA.LLOIS · ]\ r ONTDIlVN ct UR OVSSAIS
consci l1cl's.- J, -J, H ECQVET , cOl1seill cl', sllbs titunl1l I ~
P rot, gt n é l'~ l,
3
�-;H 'lOTES.
1 \ 0". :l 1I·('t ~ ,
Cc 'Illot duuaitc, l'l'l:(IUCllllucnt usile da ns nolrc J;lIlgage
juJiciaire, est impropre, aussi !.lien qlll' celui de dot, Il raut
~e se rvir du mot waller qui n'~g,lrc ras l'es prit pat' de réminiscences ou des JSll imilalions inexactes . J,e mal,cr (nous cn
parlerons "''CC détail ) cst le pri '\: dc la VC lll c que la femlll c
fait de sa perSl.lnnc en se m.wianl. C'cst IInc dette dont le
mali s:r~ve seS biens; il y a loin de là .1 la duL du dl'oit fr:lllc:ais et du droi t romain .:IpJlol'Iée pal' la fClllme pOlir aid el' à
supporter les charges de l'associai ion conj ugal e : c'es t au
cont rai re lIDe charge de plus, La t'éduclion d' un ma ller excessif ou hors de proportion avec la fOl' llIne des parties, el
rnéme la fixation d'un maher ((n'ellf's ont omis de délel minCI'
dans leur contl'al de mariage, peuvent êtr·c prononcées pa t· les
tribunaux, On cn ll'QU\'C ci-dt' us un excmpl e, mais la qu estion e~t la rgement tl'a ilée dans les at'I'~ts 23,3 1, /j'l , :tuxquels
nous rcm oyons,
3 Cc mode de ùi"ision cst pt'atiqu é cn l"rance, dans les
t,;ertilic.tts de propriélé que déli vJ'cnt les nOlail' s, lorsq u'il
s'agit pOlir . des cohé. itiers soi t d'o pérer le transpol't d ' une
rente sur l'Etat, soit de l'eti t'cl' unc somm e, un caulionnem ent
pal' exemple, ve rsè il la Caisse des dépôts et consignati ons ,
Tous tes formulaires d'acles nOlari ~ s donnent des mod èles
de cc genre de ccrlill cats . Nous avo ns nous-rnèmc, quand
nous étion juge de première instance ;1 Chand ernagor, di visé
une succession en 366 p:llties, pOUf' détermin el' les ch-oi ts
respec ti fs des COPlu·L.'t;eall ts ( jug. du 12. m'li 187 5", .. rr.
Rayn ea u, C. Chreslien. )
.. Quoique cet arrêt SOil rédigé iJ\'CC un e cI;u·té parfaite ,
nous estimons que le lec teur trouvera CJuelque uti li té dan s les
ex plica tions sui va ntes:
A. V.:Ipoutclt y décèJ e, laiss:tn l une "euvc: SimwjJrnû/c';
deux enfants qu'il a eus de cclle femm e: A/ugodnu LéPé el
Oman'A/chiaUe: plus un fil s (]lI C lu i avait d onne un e concubin e:
2
POfJlliri l él'i.
J":I \Cuve, quanù clle se trOu\'e cn concours avec des collaténux, a droit au qU.:lrt tic la succession; qU:lIld clic es t cn
concou rs, comme J ans l'es pèce, avec des enfants, elle n'a
droit <\U ':, Il '
Si nous su ppos.ons, comme a fa it le enJ;Y, ln succession d i-
-
33 -
visée 'en qU:l ll'C cl' nl qU:l tre- vi ngti èmes 1 le huiti ème de 1:.
ve uve sc!'a de ...... , . . , . , , .. ' . , . . , , , . . . , , . .
60/ 480
11 l'es le ;1 pal'tage r 7/8 ou 42.0/,,80 cnll'e la fille
el les deux fils. O'a près la loi, 1:1 part des fil s doit
ê tl'e doubl e de celle des filles . Donc, il f;wtdi viscl'
1,2.0 cn 5 pal'lies J et en déli vrer 2. ;\ l\logado u
L évé, 2. i\ PaquÎl'i Lé,réJ une il Ofl1an ~Atc hia ll eJ soit:
i, Mogadou.... . .... 168/1, 801
;', Paqui .. i . . ...... . . ·16 S/ ,80 .. .. .. ..... 1,20/48 0
'
;1 Olllan'Alc hiallc""
84/48 0
Total égal
;'1 l'unité .
,,
~80 1'1 8 0
D, l\Iogadou est décédé, il a laissé pOlir hériliers :
l OS;. mère, Si nn apoullé j 2.0 sa " cuve Caltou bibi j 3° un fils,
l\ logamadou Solcymnn,
L.:I mère quand elle es t en concours avec des fil s, des de,,·
cendanls de fil s, des fl'ères ou SŒurs, a droit fi 1/ 16 , 01', la
pa .. td e Mogadou était (V. ci-dess us) de 168/ I,SO ci. '168/ 180
Donc la mère ~lIlra le 6e de cettei
fl'<l ction ou. , , , , , , . , , , .
28/48 0
C.1 LOOu bibi :l lH'.:I , p.:ll·
.'pplica lion <Je la règ le ci.
dessus posée ù l'é'g.:lrd de
la .,'euve de V~' pou tch y,
TOlal égal. . . i 68/480
118 de ln succession, soit
l i S de , 68/ "80 Ou .. _..
2 // ', 80
Le reste ou 11 9/480
apl)''lI·ti ent Ù 1\10g,:lInadou
Soley man , c,i .". ", ... UO /480
C. SinnJpoull ci meurt. De qu oi se compose sa succession'
1 ° du huiti ème ~ ellc advenu du chef de son 11l<'lI'Î
00H80
2° du 6e qu 'elle a rec ueilli du chef de l\1ogadou, son fils .. , ....... " .. .. ............... ,
28/4 80
1
j
Ense mbl e ...
88/ 48 0
Co mm ent \':1 se parUlsel' cct hél'it.:lge ? - I ,e pelit-fils Mostlm:td oll Sole)'man aura-t-il le doubl e de la pal' t de sa tante?
NOIl, ils partagc ront p~II' moitié . Jei le principe souffrc excep-
tion, Lorsqu e Ics fl'cl'es cl sœurs ne prcnnent qu'une pm'Iie
d' une succession, Je pal'tage se fait entre eux C:l' œquo sa ns
disti nction de sexe , On n'a pas voulu qu e Je droit d 'une
femme dans un cas se mbl~lbl e fut anéanti pour ains i dire par
ja fa ihle part qui lui rev icndr.ïit (Ph araon ct Du/ait, p. 2.35.
- C/wrdill , 1001 .: 11, p. 2.93) , Ne poul'rait-on pas dil'e qu'en
�-
3G-
rcsr~cc
il s'agi t du pal'l:lSC cl 'une succession ill (e~rale, celle
de Sinna ouUe, su('cessinn qlle Mogamadou et Omau'Atchialle
sont Sf:illr à recueillir ? CCl'l.lincmcnl, on pourrai t le sou tenir,
m:lis, cn l'~alite, celte Sllccc5.."Iion n'est qu' une part de celle de
' -i) )lolllchy, du de cujus. C'est ainsi qu e l'a entendu le cazy
cl ont l'cxpcrience cn pareille matière rait :mtorité j c'es t ainsi
que l'a entendu la C<llIr en homologuant le parta ge, ct, sr é.
cialemenl, la lause finale qui illtl'ibuc fi la fill e ct au p etit-ms
de iunapoulle 4 ~ /4S 0 it chacun sur 88, so it ' l'J .
S' AnnËT
.A.udjell~c
du 29 juIll •
8~O.
Donatioll ItOIt acceptée. - Ratification implicittrellte de ta cltose d'autr"i . - N"t/ité. - EpictiOIl. - Restitution cl" pri.c et accessoires.
Entre P Hnu.vAPo U, appelant, compara nt pal' l'[1l OI'UIl ,
intimée, co mpul'a ot pal' l\ ICPetit~
d 'Auterive ) avocat , assisté de !\lc Covintb ssa my j ct
encorc Saëb C.tCl.\f l\I.tn f:c,ut ct 1\Itn ,~7'( NEN.-\ , appelés en
garantic, comparan t pal' AIo Reynaud , d 'autre part.
Ouï, etc. - Vu un acte sous seing pl'iVl~, en date du
1 ft mars 1802, un co ntrat ùc mal'Î:lgc a uth cntiquc en
date dn 25 aoLit '1825, un acte dc ventc taucllion né en
dnle dll 9 seplembre 18\7, le juge menl do n t est appel
rendu par le tribuna l de pl'mièl'c ins ta nce de Ka l'i ka l
le 2 sep te mbre 18'08, elMemble les aulres pièces dll
procès , ct ap rès cn avo ir délibéré;
En ce qui concerne la prescription invoquée p a1.'
PatLouman 'Alc hialle:
Attendu que toutes les parties en ca use sont mus ulmanes j q ue dès lors il n 'échet <.l"cxamincl' qu elle pell t
être, aux term es du droit indol1, la durée de la p os sessio n nécessni rc pour prcscrirc une proprié té imm obilière, puisque la législation indouc n 'cst pas app licable aux mus ulmans 1; qu e la prescription trcntena ire
menlionnée en l'al't. 2262 du Code civi l, ne pcut non
plus s'app liqucr aux faits Ou procès , ca r Pattouman 'A Lchinllc n e prétend arriver à celte durée de posscss ion
qu'cn cUll'w lnnt cclle qui lui es t p crso llll cJle avec ce lle
de sa mèrc Oumané, dont ell e sc di t hél'itièrc, un c
fill e musu lman e n 'héritant pas seul e des biens de sa
mère, comme le fera it un e fill e i ndollc, mais seu ..
lement de la pa rt qu e la loi Illi at tribue;
Atte ndu quc cc Il 'cst pas !:i ur l'éc rit so us scw g [n'ivlS
P .nïo u .\l Al"i'ATCJIlA LLE)
�-
38 -
port:l1lt la date du 14 mars 1802, que sc Condent les
àroits de Pattouman 'Atchialle, mais bien sur Je contrat
de mariage en date du 25 ao th 1825, passé au bureau
de la police, sui vant les règlements locaux c t pal' conséq uent ayant un caractère d 'auth e nti cité iIlCOnlCSt::lbl c;
d 'où la co nséqu euce qu'il n'y a lieu , d e la part d e la
Cour, tic détermin er le caractère véritable d e l'écrit du
14 mars 1802, ni d 'examiner si la libéralité qui y est
contenu e avail besoin pour sa validité d 'une ncceptatiou
formelle de la part d 'Oumané, Ù 'lui cl Ic élait [" ite;
que cct écrit dont au surplus la date ne saurait êtl'e
sérieusement contestée, ses dispositions élant rapp elées
dans le contrat de mariage authentique du 25 aoùt 1825,
es t de fort peu d 'importan ce dao s la cau se, par le motir
déja énoncé qu e la loi musulmane ne tran smet p as Ics
biens d'une femme à ses fill es , il J'excJusion d e ses fils
ct des autres héritiel's, il la manière du dro it ind oll,
circo nstance qui ne parait pas avoir été ig no rée des
auteurs des parties miscs en ca usc, puisqu e d a ns le
contra t ùe mariage cn date du 25 ao ùt 1825, qui va
être examiné, il s déclarcnt aUl'ibucl' il Pallouma n 'Atchialle, ent re autl'Cs choses, un appal'tement qui précédemment avait été don né il sa mèl'c Oum.an é, car , si
cet apparte ment lui avait été dé,tolu à titl'e d 'héritière
de sa mère, ses oncles n'auraicnt ni cu Ic dro it ai
éprouvé le besoin de lui concéder ccLavantage;
Attendu qu e le contrat de mariage, fai t s Ul va nt les
formes ordinaires à ces ac tes da as les J~ull i/l cs m usu lmanes, et inscrit au rcgistre des co ntrats d e ma r iage
au burea u de la police de K aJ'ikal, co nstale qu e les
avantages consenlis par sa Camille à Pa Ltoum un 'A tc!lialJe, indépendamment d'une so mm e d 'ur gc nt , d 'une
certaine qu anti té de bijoux , de l'tl ppnl'tclllc nt q ui a n tér ieurement avait été donné à sa mèrc Ou rua né, consis(aient cn un dOJ'ùar, une cham bre, les va l'an dcs y nue-
nan lcs, la COli l', Je jnl'd in ct les vestibul es, Je tout
faisant partie de la ma iso u d 'Isso u pa L él'é et1 d' Aga-
moudan'Atchia llc, ses grand-père et grancl-m ère; que
cc 50 IH précisément ces appal'lem cnts et dépen dances
(lu i OLlt été "end us à Pel'ia va pou le 9 septem bre t 8 '17 :! ;
Atlendu 'lu 'il rés ul le de cc 'lui l' n'cèd e) 'lue les p"l'Iic,
-
3D-
mises Cil CtlllSe Ollt ve ndu il Pt.: ri;l\rnpola un e chose qui
ne leur app nl'te nnit pa s, ct qu e, la "C llte ci e la chose
d ';l llinii étnnt null e, c'cs t <lvec raison flu C le pre rnier
ju gc a prononcé b nu ll ité d e ,'aClc l<lbcllionné du !)
sept embre 18'17 j
En cc (lui con cc l'ne les pa l'li cs mises Cil ca use,
En la 101'111e:
Auclldu (l'J \m prelllÎer jugc ment dc d é/hut n) ant été
p rono ncé contr'c Sa hli!> Cacin), L\l:l rc:c:tr et .Mi r'all NL:nH
pal' le ll'ibunn l dc p,'e rnièl'c illst<1 ll cC de Kar ika l le 18
décc mbrc 18'17, Ic ju ge mcllt dont est appel nurait tIll
pro no ncc l' itératil dé(;wt, stntu cr SUL' la d emand e 1'0 1'lllul ée contre (' II X p:1r Pù ia vapou, nu lieu de le meUre
implicitemcll t 11 0l's de ca use , (' Il réservan t ù ce dern ie r
SOli recours cO lltl'e eux j qu e so us cc l'nppol't la cau sc
est Cil état d e l'ccevoir jll ge mc rll ; quïl a lieu d 'évoC]U Cl' ct d e statu er s ur la deman dc d e l':rppd <1l1 t, CO IllIll C
s ur les autres poin ts du litigc pa l' lIll se ul cl Ol L- lll C
ulTêt j
j \ u 'o nt! :
_\Llendu qu e le vend elll' est dc droit obligé d c gn l'ant ir l'acCJu é reur' d e l'év iclion d e l'obj et "L'IU/U , ;l UX
tcrmes de J'art. l G2G dll Code civil ; qu c ce tte oblig;'ltio ll
cnLrnÎn c néccssn il'clIl c lll cc ll e d l' r cs titu er le prix ;l"ce
ses i ntél'èls, ni nsÎ q t i C Ics fl' rI is ct IOJ':l LI Xco ù ts d li con 11':1 L,
ct de pnjcl' les dépens tnnt du d cma nd eu!' Ol'ig Îll :li rc
qu c de J'ad lC te uJ' S UI ' la d cmand e Cil g,11T1Il ti e ;
.Par ces motifs, la CO lll' reço it l'opp osition l'o rlll ée le
12 tI"l'il l 8'H) il l'arrê t de défaut du '2 7 m a rs pl'éc<.:de nt ;
slatu:1 n L SUl' ladi te oppos ition l'' t SU I' l'a ppel c n da te dll
5 fë \'l'icl' / 819, du jugemc nt du tl'ib unal d c prc m iè re
jos lan cc d c Kal'ikal, du 2 sc ptcmbrc 18 18, co nfi r lll c
b dis posÎ ti o n dudit ju gement qui ma intic nt l'illtim ée
dans la pro pr lélé ct j Ollissance d e la portion d e maiso n
cn litige; infirmc la disposi tion rclal ivc a ux p:lt'tics
mises c n ca usc j ct, s tatu a nt il nOIl\'ca u Ù cc t 0g-:l l'd , les
co nda mn e il remh o urse r Ù l'a ppelant 1(' prix d e la vc nle
du 9 se plembre 18\7, ol'ee les inlérèls il 9 p . % l'ail
ù partir du j ouI' d e la l'cnte , aill si Ciu e les l'rais ct loyau x co lÎ ts Iw xqllcls cette ,'C n[ c i.I <.1 0111\ <': lie u ; ord o llil e
la l'estiWlioll dc l':.tlll clHl e co nsig-n<.:c; CO lI<.lalHll C l'np-
�-1,0 pelant aux dépens d 'appel Cl1\ crs J'intimé i condamllf'
envers l'appelant les parties mises en cause à l OUS les
dt.'pens, etc.
ORUNNEJ président.- DE R OSI1:RE , CALLOlS -1\IoNTDR U1\",
P.t.UUNŒR ct F.Essin.l1 , consei llers. - HID OUT, cons. ilUditcur.- B RU:'ŒT, .CODS. aud .) suhsl. le l'roc. général.
NOTES.
r Cela n~est pas douteux, et ne devait pas même être exp rimé.
- On ,'oi t que la Cour persistait li méconn ilÎt l'e le caractère
legal, obligatoi re, de J'arrêté pris pal' le Gouve rneur Saint·
Simon le 18 octobre 1838. " fallut p OUl' vaincre une obstination, très -respec table d'ailleurs dans ses motirs, un ar rêt de
la Cou r de cassatÎon qui donna l'aison ail Gouverneu l', et all quel se soumirent immédiatement les tribunaux. V. ci- après
J.rrêt 17.
:l lssoupa et sa femme, pal' acte du l't mars 1802, s'étllient dessaisis en raveur de leur fille Oum.:mé. d' une panic
de leUl' maison ; ils avaient conservé le reste, dont la va leur
était fOl,t sl"périeure. A leur ruOI't, ils laissaient deux fil s, plus
Oumané . Celle-ci mourut, lai.ssant seulement un e fit/e, Pattourr ani. LOI'S du maria ge de cell e enfa nt, les oncles intel''''
vinren t au contrat ( '15 août . 8'15 ) pOUl' lui attribu er la partie
de mai.son donnée à s.a mèrc ; jls sa rdaient pour eux les autres
cor ps de logis et dépendances. l'lUi tard, les deux oncles étan t
décédés, leufs ms, Cacim ~ I arécar et Mil'an Néna, prétendant
que Ja dOIl:\tion du '1 mars 180'1 était nulle cn la forme,
faute d'acceptation l'égulièl'c, disp0'lèrcnt du lot de leul' co usine et le "endiren t ;'t Ull Liers, De Jà n:lquit un procès . La
Cour, sai ie SUI' appel de la question, an nule la ve nte, maintient Patto u d:ans son droit de p/'opl'iété et co nd amn e les
.... end eurs à remboul'ser à J'acquéreur évincé le pl'ix en prin cipal et accesso ires. - Sous pu blions ce t :1I'1'êt, parce qu'il
présen te passim des principes de droit musu lman qu'il est
bon de sc l'appele r ,
0' AnntT
Audience du 7 juill 18 .. 1 .
Dam les procès civils, les jeunes v eu ves lIll/suimanes
sont-elles tenues de compol'aitl'e, Cil p ersonlle, ci
l'audiellce tdes tribunaLt.c frança is , poury p"'!ter ie serlllentdécisoireque la partie adverse Leur
aurait dé(érd? Oa biell, et comme en cas d'emp êchement Legitime, dûment constaté, le serlllent
doit -il dl re J'cçu ft. te lll' domicile pal' lUllllagistra t ?
Entre ~LHIJ Ou n SAEn l\Lo\IUk AIl ) l\I.. . STAN l\rARÉCAR)
S,u ,:o l\["n ùcA n , H UCAÏNA.\IALL 12, l\ r OUG AD OU BlllI 1
H AçAN
CATC HOU Dml,
[ LA~DAn l ,\ i\lA·LL6, appelants, co mparant
par .MO1\IouLtoussa my , consei l agl'éé, d 'une part ;
E t Si!VATAMALJ...E, intimée, comparant par 1\1"1 Sin natamby, co nseil ag réé, d 'a utre parl.
Ouï à l'audiencc du 3 ùu courant les consei ls des
parties, etc.-Vu le jugeme nt du tri bunal de première
in stan ce de K:lI'ika l du 30 mars 1850;
Et après Cil avoi l' dél ibéré ,
Auendu q ue la se ule ,\ucsti on ùont la Co ur soit
sais ie, est ce lle de sa vo ir si a di spositio n ùu ju gement
d on t est a ppel qui ordonne qu e Je serm ent d éciso ire
défé ré pal' Ics appcblllS e t accepté pal' l'in lim ée d evra
ê tre prê té pal' ('clle·ci c n so n domi cil e, sera mainten ue,
o u s' il sc rn o rd o nn é a u contraire que l'i ntimée prêtera
leù it se nnen t Ù l'a udi e nce 1 ;
Attendu C il droit qu 'aux termes de l'urt. 12 1 du C .
de proe. civ" le se rmcnt doit être rait pal' la partie C il
pc rsonne et à l'auùicnce , à mo ins d 'un e mp êc he me nt
légitime el dùmc nL co nstaté, auque l cas il p e UL être
prèLé pal' la partÎ e e n so n d o micil e, d cvn nt le juge
que le tl:ibunul aura co mmis) assisté du gl'cHier c..lu
lribuna l l
El ;lllcndli Cil b c;:JlIse rlue le sc ul mOlif invoqué
�-
42-
par le premier juge pOUl' l\utOl'iSCl' Sévrllall1:ll lc Ù pl't- tcr
Je sel'JlIent à eJle délëre cn son domicile entre les Illilios
<lu president du tribunal , il été sa qualité de j eune
vcuve musulman e;
Auendu que celte qualité n 'cst pas un empêc hement
légitime dans le sens donné à ('cs mols pal' le légisbtclI1' j
qu 'en efIel clle nc sau rait cn premiel' lieu pll )'s iqucment empêcher la comparution de l'intimée il J'audience
et, cn second lieu , Il e COl) s tituc pns p Olll' la femme
musulmane une obligatio n suJ'{isa mmcnt co ns tatée de
ne pas sortir de SOIl domici le 1 ; qu e les ~Isagcs de rciclusiou pour les femm es indigènes tendenL il s'a ltérer
tous les joul's ; que les femme:;. muslIlmalles appa raissenl joul'nellement sa ns scrupule dc\'ant les hommes
ct dans les li~lIx publics 3 j 'Ille les tribunaux de la co·
Ionie ob ligent depuis un assez. grand nombre d'ann ées,
les lemmes im!iennes, mêm e de haute caste, ~i cornpamÎtre devant e ux , lorsque Icul' présc nce est nécessaire;
qu c ces femmcs sc SQ umClLcnt il la loi, el qu ' il n 'y a
pas lieu d 'c n atTi-a nchir les fcmmcs musulman es) d Ollt
ni la religioo ) tdIe qu 'c li p est s uivi e dans ces cOlltrécs,
ni les coutumes) n'exige nt une réclusion plus absolue
que cellc commandée aux fcnullcs indi en n es d es castes
élevées ~ i
Attendu que la prcstat ion du serment ù l'audience
cst pOUl' cel ui qui le d éfè re une ga rrtllli e de la véra cité
dc ccl ui qui le prèlC, ct (JU 'C Il consé(lu cncc le pre mier
est en droit de rcquérir du second (lU 'il sc so um ette
aux formes établies par la loi, 101' qu ' il D'cst allt:guci
pal' celui-ci aucu ne cause valable d 'empêc h e m e n t qui
puisse le dispenser de le re mplir ,
Pal' ccs mo tifs,
la
Cour in(irllle le juge m e nt du tri -
hunal cle première instance de Karikal du 30 mars
J850 a u cher seu lemenl ùonl esl a ppcl ; o rd o nn e cn
co nséqu e nce qu e Je scrment d éc iso ire d é fë ré pal' Ségoubabadi )ral'(~ca J' c t co nsorts il Sévatamall e" ct d o nt c li c
<1 accepté la d é liltiou , ain s i (llIC le constate I cdjlju ge~
mcnt , sera pal' c li c prê té c n personne ct ù l'a udi l' il ce
du j our (lui se ra ultérieul'e m e llt fixé pa l' le tl'ibunal , ;i,
Iii 1'rfllltLe de la parlie la plus dili ge nte; ordollne la
-
4:l -
res tÎllILÎon d e j'amende, el condamne J' illtimée cn tou s
les d ép e ns faits d e vant la Cou r.
Prés. D, UE ROs lI~nE,-1\r. publ. FESSAIIO, cOl1scil lN ,
suust. le P l'oe , généra l ,
N OTES.
Le Gouvcrn ement rr:lIl çai!O :a promis d e jugc r cn matiè l'c
civ ilc les natirs qui habitent notre tCl'I'il oÎ)'c indi en , sc ion le urs
lois, us et co utum es, 01', les us ct co utum es d es musulmans
nc perm eLtent pas aux remmes, surtout si elles sont Ye uycs et
j e uncs, dt! sc montl'er en publi c, vÎsnge décou ve rt , devant des
hommcs, Une comparution pcrsonn elle lt l'a uJience a pOUl'
e ll es (juclque chose J e révo ltant, d'odieux , d e barbnrc. Lol'squ'ull e veu\c plaid e a vcc les pare nts d e son mari, ces d c mi el's
so nt parrois assez. l' cu délicats p 0 1l1' lui déré rel' le sC I'mc nt , bi en
persuad és (Iu'ell e aim era mi eu x perd rc Sa C ~ tU SC que d 'enfre indre unc d'Slc passée ;1 l'état de ù c \' oil' re ligic ux : ce la
s'es t VlI. Les tribun aux doi ve nt don c en parei ll c c il'co nstan ce
n'au tori se r la délation du serm ent que s'il cs t réell ement
déc isoire , ' lliC s'il est :Ibsolum ent nécessairc pOU l' trtl11 Cht'l' la
dirJi culté; e t, dans cc cas, Vil l'empêchement It:gitim e où sc
tl'ouv e la "cli ve de se rendre à l'audi c nce, ol'donner qu e le SC I' ·
ment se ra prê té de\'twt un jugc ~l ce comm is, qui sc tr:l spol'lera c hez. la p:u'tie, ass is té du g rcrH c l' (Cou, pmc, c i" _, art,
1 2. 1) , L'e mp êche ment Ill ora l n'cs t pas moin s l'esp eculbl e CJu c
l 'c mp ~c \J c m c nt 1,llys iqlle,
1
2 La qucst ion es t très-mal posée, Il es t dûfendu aux rc mml~s
mu sulmanes, l'a l' un usage il1l1ll émnrial- ct cc t usagc l'st
fond é SUI' un sentiment dc pud eur qui n'a ri en d e risibl e - il
le ul- cs t dé rcndu) disons-n olis, de sc présentc r , v isage d éco uve r t, deva nt II IlC i.lssemblée J ' hommcs, Quant ;'t la réclusion,
elle Il 'e~ islc pa s tian s nos Établissc ments, Les rcm mes vont e t
"icnncnt e n pl e in e libcl' té, mai s e nvc loppées d a ns un ample li n·
ccuil qui suppl'im e tnul J'eli e r c t ne lai ssc vo it' qll e les )'eux_
Plu sicurs mGmc, s i cli cs l'cnco ntrcnt un homm e ) s'arrêtcn t} lui
toul'I1cnt le dos, c t attendent qu ' il ~I i t p assé,
El'rcur! Ce sonL ti cs sCl'v:tntcs j c t gé néralcmpnt les fill es
petit s- fillcs d'an cien ncs cscla ves l'cs lécs iltt;tc hées ;Î la
JI1~i 'on d e le urs maill'cs, Or} on sai t qu c cc::; cscl;l\ cs é ta ient
d 'originc iudultl!,
3
011
�-
~'1 -
4 On se delllande ce que sont deHllucs ces brahmin es ) ces
malabaresses de hau te cdslc, qui Coulaient aux pieds de sots
préjugés, Elles sont mOl'tes Sans doute depuis 185 , . car 011
ne les aperçoit plus"" , Chosc ctrange, clics n'ont pas laissé
d'imitatricei, ct le souvenir même de leur personne s'est éva ..
noui! - Sous Je ra ppol't des pri ncipes, et S,IIlS parlcl' dcs
Cl'l'eurs matérielles, des illus ions d'optique, un reproche que
l'on peu t, que l'on doit mêmc .. dresse l' Ù cct arrêt, c'est d'avoÎl'
admis comme constants des Caits qui n'étaient pas j uridique..
ment établis ,
5 Le véritable nom serai t p e ut~ ê lrc Sil!otomollc, ra e. Sifl('I,
nom de l'un des pl'inci pall x rlieux indiens. I . . es musulmans
étant monothéistes ont modifié un nom propre marqué au ca..
chet du pag.tnisme, en substituant UI1 c'à "i ,
m:; rr
10'
AnneT
Au dience du 2 3 o cCob r c 1 8:i.2 .
La cOI/cession d 'llIl immeuble, f hite p ar le Gow'erII ClIlen t colonial à 1I1l112USlilmon , spéciulf:;ment a lt
jils d' lin ancœn.fonctiol/I/aire, Ill ; est p ersonnelle;
ses .frères ne pe,,~el/ t y pré tendre, à titre de
comlllllllS en biellS , L a COlIIlIIll/lC/lllé, tel1e qll'elle
es t cOl/stituée che;; les f ndolls, ,,'ex iste p as entre
lIIumllllans (lU /lIS!' . CONSTANTE . )
Entre C H EI K ~ rA D .,n S .lIl1m, appelant , co mparant par
l\Ie Prlit-d 'Autcl'i vc, avocat, assis té de ~1\l Nal'a)'ancn,
d' une pa1't ;
El CUEII{ lU I nAN SA. Il E. O, intimé, comparant par l\p.
Reynaud , conseil agréé, ù'autre parL.
Ouï à l'audience du 16 du courant les conseils des
partics Cil leurs con clusion s c t pla idoiries, 1\1, le CO I1sei ll er auditeur P etit- d 'Au le,'ive, suustitu a nt .M. le Pro·
c urClII' gé néral, s'cn étant rap porté il ju sti ce j
Vu les acLcs de concess ion des 6 novembre 1824,
Jj ma i CL 2 nove ml)l'c 1836; le juge ment du tribun al
dc prem ière in stance ùe Pondichéry, du 28 jnnvic,'
18\ '1 , celui de la ju slice de pa ix de la même vi lle du
2 aoû t 185 1, l'njoll l'nemcnt du 2 septcmbre mêmc
ann ée, le j uge ment d ont est appel , du 14 juin 1 852,
enscmLlc toutcs les att ires pi èces du procès;
Et nprès en avoi r délibéré,
E n ce qui LO uche la ques lion de savoi ,' si l'a ppel d e
Cheik Mada .. Sa hëb frapp e en entie,' le jugement du 1It
juin 1852 ou sculemcnt un ùes chefs de cc jugemcnt ;
A uendu en droit qu e }'acquiescerncnt ù. un jugcment
l'cnù non l'ecc\':'\bl c il cn interj eter appcl ;
Atte lldu qu e r acqu icscC'mcnt peut ê trc formel ou
t:'\ci tc ;
�-
4(i -
- - Itï -
AUendu que J'a cq Uiescemen t l:l c ilC, indepcndamIllent d'une Iou le d'a utres aCles, 1'(: uJr e de: la s ig nification du jugement sans pl'OLcstntion ni résel've j que
cerle si~niGcation est cn ellet un préalable ù }lexécuiion
cl con LJ ent implicitement ln déclal'atio Ll qu 'on entend
la J?oursl1ivl'~ 1 ct, par conséquent, sc cOnfOl'll1m':ou acqU lCsccr nu Jugemen t j
ALLendu qu'on ne peuL êl l'C relevé de
la
déchéa nce
n!sult:m t de l'acq uiescement tacile dout il vient d'être
parlé que pal' le rerus de la parlie adverse d 'exécu ler le
jugement acquiescé, et pal' J'ilppcl 'In 'olle en interj ette ;
Allendu 'lue ces règles dOlll la base se lI'ouve dan s
les disposilioos du § 3 de l'art. ""3 du Code de p" oc ,
Ci \T.) ont été consacrées pal' la jurisprudence;
Attendu que l'acquiescement J'estreint il une partie
du jugement doit avoir son effet pour ccUe partic,
comme l'ncquie cement général a son cLrct quant au
jugement enlicl' ;
Allendu que J'appel, au rcbours de la sig nifica tion
(a ite sans protestarÎon ni réserve, exprimc la vo lonté de
la partie de ne pas se conformer au juge mcnt j quc
néanmoins si la déclaralion d'appel sc réduit il demander la réformation d'un chef spécifié du jugement,
on peut conclure de son silence sur les autres chels un
acq uiescemen t taciLc à leur exécution ; fJu 'il cn décou le,
com me au cas de la signifi cation pure et simp le, une
lorclusion du droil d'appel, don t le refus d'exécuter ou
J'aEpel de la parlie ach'crse peuvent seu ls r elever;
Et allendu en r.,il que par exploit en date du 23
seplembre 1852, Cheik Madar Sahëb, ra isant en termes
généra ux appel du jugemenl du JI< ju in de la même
année, a assigné l'intimé à comparaÎtrc devant Jc tribunal, pOUl' voir meUrc à néan t ledit jugemc nt, cn cc
qui concerne la disposition CJui déclare qu e le tcnain
concédé en f.1vcur et au nom du rcquéra nt, pour
J'œuvre de e1,arité, pal' J'an'êlé de l. le Gouverneur
en dale du t, mai 1836, u,it partie des hiens de la
communauté soi-disant existaolc entre les parLies ;
Atlendu qu 'en spécifiant aiDsi Je point du j ugement
SU I' leqllel seul devait porter la réfoJ'mation demand ée,
rappelant Srlns f.'li,.e ôlucune l'éscl'rc) ri taci Lement :le ...
'luicscé au:\, autrCS c1 lcl:S dont il ne parlai L pas, cl s'eSL
ains i rendu nOIl recevab le ;', les nllnqucr pal' co nclusions prises seulement devant la Cour ;
Et nttcIHlu qu 'il n'a pns été relevé de la déchéa nce,
qu e, confonnémclll aux principes plus haut posés, il a
encourue, r intirné concluanL il l'exécu tion pleine et
c nlière du ju gemcnt ; c l qu e, par conséqucnt, il y a
lieu de restrein dre les ene ts de l'appel "li se ul che r
spécifié dans "C'xp loit d u 23 scpLem bl'e 1;
En cc 'l ui cO ll cerne lcdir cll ef :
Attend u que vainemenL l' intimé voudra it faire considérer Je terrai Il cn 1itige so it comme bien patri mO Il ia l, soi t
co mllle bi en CO lllmun Ù la rami ll e dont il est Ill c Ill bl'C ;
Aucndu , cn cnet, d'un e part , que par arrêtés d es ft
mai cL 2 novembre 183G, cc lC1'I'ain a été concédé p ersonnell emcnt à J'appclant; qu 'il l'a éLé à tiu'c de dévasta nOJll, c'esL- à-d ll'c pour servir de dotation :-'. un
étnu lissemcnL de chal' ité, el de plus, à charge de 5(' 1',,;tuucs imposécs au co n ccss i on n ~ire; qu 'aux term cs de
J'aI'" 3 § 6 de l'ordonnan ce du 7 ju in 1828, le dévastanOIll Ile petit être vend u, échan gé, hypot héqué ou
donné à long bnil sans l'autorisn Lion du Gouverneur
('n conseil , c l rentre de dl'oit au Dom~i n e , lorsquc les
éta!Jlisscl11 cnls ù la dotation desquels il a éte affecté
so nt détruit s ou cesscnt de J'cmp li,' ]a dcstinat ion pour
laquclle ils ont été créés j qu c la nature de la co nccssion
dont il s'agit, ainsi drfinic , eS Lexclusive d'un aban don
commun ~l louS les membrcs d'une f:lmi ll c, Ù moins
tl 'un e st ipulati on spécia le qu i n'exisLe pas cn l'espèce;
Allendu qu 'ù la vérilé pa r acle labell ionn'; d u 6
novc ml)l'c 1821 , \111 autrc Lel'rain , sis à Pondichéry,
avait éLé concédé gratuitemcnt ~ Na tal' Cadc)', pèrc dcs
])al'ties, Cil raison dc sa bon llc conduite ct dc sa nombJ'eusc famil le ; (Juc cc Lena in plus lard <lynit é té l'cpris
]Jill' le Gouvernemcnt pour causc d'utilité publ iquc ,
S..,IlS indem nité, ù Na tal' C::Ide!' , ct que cc LLe circonstancc, ainsi qu 'on peliL l' induire du p réa mbu lc de
l'aITêLé du " mai 'l836 a été prise en considération par
Je Gouver neme nL dan s la concessio n qu 'à celte date il
a été rniL :-'1 J'UIl dc scs fi ls ; ma is qu 'o n voit tous les
jC'ul'slrs ,scrvi(,cs d'un pèrc motivcr de ln part tin
�Gom'ernement une
p our cela la fa veur
si le Gouvernement
tcrl':lio litigieux fût
1,8 -
f., vcur à l'un de ses fil s, sa ns que
s'étende il la f., mille e ntière; 'lue
avait voulu que la co ncession du
commuoe
à lous les héritiers de
alar Cader, il n'aumÎ l pas manqué de Je stipuler)
tandis qu 'au contraire cette concession est p:ll' lui faÏie
il l'a ppela nt spécialement ct personnellement ;
At tendu d 'aut re part, 9u 'on ne peut l'os dil'e qu e par
le seul raiL de la concession à J'un des membl'es dc la
famille de Natal' Cader , Je tel'rain, ubjct dc cette COll~
cession soit deven u comlUun :i LOti S les aulres l11 e ru~
bres , les héritiers d'un musu lmal1l ne se tl'QUvn ll l pas,
d'après la loi musulmane, dans un é lUl de com muJl:lUlé tclle que la définit la loi indo uc, mais seu lcment
dans ~n état d'indivision qui Icw' pel'mct d 'acq uérir
des biens personnels et p:U'liClIlicJ's, sa n qll 'aucune
condition leur soit imposée :2,
Par ces motifs, la Cour infirm c Je jugcment du tri bunal de premiè,'e insta nce de Pond ic hél'Y, d u 14 juin
1852, seulement en ce qui concern e Ic cIlCf ,-c1a ti f à la
propriété du tcrrain concédé à l'appela ll t pal' al' rêtés
des 4 mai et 2 novembl'e j 836; déclare ledit appelant
seul et unique propriétaire de cc tClTai 'l , aux clauses ct
conditions à lui faites; confirmc pOUl' lc surplu s, Ofùonue 1a restitution de l'amendc, ct, vu la qua lité des
parties, et attendu qu'clics succombent l'cspecti velll cDt
sur quelque chef, compense Ics dép ens w nt de p l'C mièl'e iostance q ue d 'appel,
D. DJ3 RoS1ÈRE , pl'és idcnt p . i. - DII OUSSA IS) P AULIl'l'1E R, DJ3 l\Io~7PL..l NQU.l , co nse ill er s. H , VONA IT, con·
seil/er auditeur,
' OT ES,
1
~
Cettc ques tion de p"océduJ'c ci"ilc est sava mment traitée ,
\'0)', arr . 3, 20, 24,45', 63.
aD!
I l'
ARReT
,lt. u d i c ll ce du ') d e cembr e IS;;;'! .
Le Inari d ' II I1C /Ilu su.lll/ane doit etre assigné cn
première ins/allce comnze ell appeL pOUl' assùter
el au.torise/' sa fem me d e,)ant ta j ustice .
Entrc Aïss.4. nllll , co mparant par 1\Io })ctit- d 'Autcri vc,
d'unc part, ct i\l éOI:"l'E CO j\(Dou ) comparant par .M ~ Sill 4
nntalllby, d 'autrc part .
Ouï, elC. - \'u) etc .
E n cc 'lui louche la recevabi lité de l'appel ;
ALLcndu (l U ' ''U ,~ termes de l'a rt. 2 15 du Code Nap _
la fem me mal'iée ne peut ester en justice sans ]'ilu tol'is ation de so n mari ; qu e cc principe qu i n'est qu 'une
juste conséqu ence de la puissa nce maritale reconnue
par toulcS les natio ns, eS t aussi Lien ;'Ipplicnble à l a
lemme musul milllC qu'à la femme fran ça isc) la femm e
mus u lmunc étan t c.1 an" une dépendan cc plus en lière
e ncore de So n mari , aux termes des lois fi (I i régissent
c LLe pa rtie des p opul at ions de l'Ind e 1 ;
Allen d ll qu e l'au torisatio n nécessai rc en première
instance l'cs t éga lement en appel, "appel, formant un c
action distin ctc ct scparée; que l'nppcl ainsi Jir'igé
contre une remme doit être signifié au ma l'i dans les
délais qu 'i l co mporte, ;'l UX fin s de ve nir J'n ulO J'iscl' ;
Et atlend u Cil l,li t que l 'appel de Médi ne Condo u
d u jugemcnt du tribun nl de prem ière i ns t;'lllce de K3l'ika l, d u 20 d ~c~lIl bre 1 ~5 J , in lelj eté p a!' ex p loit du 14
m ~u 1852, acte 'g n"ïc a Aïssa biLl seule, sa ns que
son mal'i Méd ine 5a hëb ait été, ni lors ni depuis, mis
<; 1'1 cause aux tin s de l'autorisa tion 1l1 '.II'ù:de; d'oil il
s uit que J'action t's L il'régulièrement dil'iO"ée cont l'e Aïssa
bi bi, ct q ue l '''l'l'c l ,, 'es t p as !'eccvahle;"
ft
�- :,0 Pnr ces mOI ifs, la COlll' reçoit Méd ine Conùou opposa nt il l'a1'l'èt de dél;ml congé du 31 juillet '1852,
l'ilppOl'le Icdît al'1'ê l , CL, sta t.u;J,IH SUI' l'exception proposée pal' l'illtimêc, dt:c1al'c Médine Condou n o n l'CCC\'able en so n nppel, l'cn UebOllll', Cl le condarnnc :\ ('amende c L à tous les dépens .
-
!J I -
femme, qU\lnù il s'élève un débat pécuniaire entre cil et son
époux, sembl e tout ~l coup ollblier son [lssuj cttissclllcnt physiq ue
ct moral j elle se redresse de toute sa hau Lcur et ti ent tête il
l'homme. Elle ne rcc ul e pas devant un procès, ct ne sc COntente pas d' uil premier degré de j uridiction. Son péc ule- elle
en a toujours un - fournit aux fra is de la gue rre, , . . Où lc
cachc-l-ellc? Le mari est le del'Illel' ~I Je s'l'·oir.
PI'~s idcnl: D. !JE R OS II~Il E. - 1\1. puh!. 1111TIT-n ' A u1'l:ll l n~, conseillel', subs. le PI'oc. généra l .
g ., o
'l OTES.
1 Ce n'est pas ligo ul'c l1SCmC nl c':tel. L:l (emme mu sulm ane
jouit, quant :, ses bi t' ns, tI 'ull e liberl!! de di sposition rort cten·
Juc. I\in·i, elle peu t <lchctel', vcudrc, échanger , loucl' tous
meubles ou immeubles, ~' IJ1S ;n oit' beso in de l'autori sation ou
du consente ment de son mari . Ce pendan t, qu oique la ques tion
30i l con tl'll\"cl'see, on admet que la femm e Il e peut s'c ns.-.gel' il
l'ile seule dans des opérations commerciales pal' exe mplc, que
jusqu';1concurrence du tiers de sa fOl'tune, de même qu e p[l l'
acte entre-,'ifs ou testamenlail'c clle ne pourrait di sposer g ra~
twtemenl que de celle quotité. C'est un raiso nnement raI' ana·
logie. ct les raisonnements de cette nature sont en général plus
spécieux: <lue solides, I\li eu~ vaut, à notre avis, laisse r ~l la
femme IIne liberté illimitée, saufallllla ri , el même :\ un proche
parcnt, le droit de pl'ovnqucl' son Înlel'dicti('Il , !:l'il y :\Vait lieu,
pour .cause de prodigalité 011 cl1ineptie. Vo il ~1 bien pour le droit
de di 'l positioll, susceptible de limitcs sui"ant cer tains auteurs,
absolu suÎ\':m t d'[lutl'cs. QU[lnt au droit d'administrati on, il ne
cannatt aforlhri ni l't'stl'ictiun ni entl':wes . Eh bicn, ne doit·
on pas COOclUI'C de tout ce qui IlI'écèdc, q ue la femm e peut
cster en justice sa ns l'assistancc de son époux? Onï, ce rt <l i nc~
men t, et dans les pays I)Ù le caz}' excrce les fonctio ns de juge,
la femme comparait seil le pou r demander ou dMc ndre . Mais,
dans l'Ind e où nos Codcs ont êté prom ul gués, Ol! le ca".y doll ne
seul ement un avis quand Ics tribun aux vcu lenL Lien le consul1er, la femme ne peut se passel' de l'assist:lncc de so n m3r1. ct
s'il refuse son autorisa tioll, cli c doi t l'cmplir contre lui les form[llités prcscl'iLes pal· les art. 86 . et suÎv , duCoc!e de I)roc,
ci", On trouvera, à l'appendice, lettre C, fin jugement rendu
en ceUe matièl'c pal' le tl'ibunal de 1 re instan ce de Chandcl'na·
g0l' le 21 lIlai 1876. i\'ous (eron::, o b sc r \'c l' ~' cc 1wopoS que la
�1~' . \ n1\l~T
J\.udlcucc du
~
'HHi, 1 s,:;:I'.
1. e règlell/ent du '!7 jall"ier 1ïï8 , titre 1//, :".(. G,
s'allpligl./e "/Ligl/ell/en t, "l/X , promesses, bd/Pis et
obligatLOlls cù,tles ; " Il allell!t pas tes oullgaliolls
commerciales que leu/' nu turc
el lift
usage
COIlS -
tallt de lu c%llie af/i'allchisscnt de forli/alités
propres à retarder l'e,rpdditiM des affaires ,
Entre (",cm S.\IIëu, appelant, comparant p~r ~[<! .Rcy.
naud, Ù' UDC part; ct l\1 IRA:\' JI UÇ'\!" BIB I , mlnuee au
principal , cl appelante incidemment, comparant par
.,
l'le Appavou, d :~\UII'C. p a r t . .
Ouï, etc.- \ u le Jugement du trtbllnal d e prCn~lel'e
instance de Pondichéry, du '1 't octobl'e 1 852 cl les pièces
men tionnées audit jurrcmcntj- Vu J'acte d 'appel de
Cacim Saloëb, du 12 ' janvi el' 1853 et les conclusions
d'appel incident prises à la balTe d e la COU I' p?l' ril:tinl':c . le 23 JUillet Ù Cl'llIC1' , Cl aprcs en ::1VOII' dcltbcl'e,
Attendu que suivant exploit intl'odu ctif d ' in~tan ce .en
da te du 22 décembre 185 1, la demanùe d e Mll'an Hu('ain bibi contre Cacim Sa !J ëb comprcnait deux chefs, le
j)l'cmier relali f à une récla mation de bijoux ù 'un e valeur
tic !t '23 R. 4 F,) ou ùe celte somme, avec intérêts tels
qu e de droit ; le second , relatir au payement d'U~lC
autre somme de 804 R. 7 F., cl ÙC scs intérêts, ladite
sumlne étant le montant d 'un arrêté de comple signé
à son profit p" l'appelant;
Attendu 'lue le jugement ÙU ,I II octobre, 185 1.. a pro:
lloncé saI' ccs dc~x chefs) m~ls 'lu '" Il a . etc rc1evc
appel que ùe la partie dc ce Jugcment qUI s tatue SUl'
le cl ernicl' .
Atlcndu' que cette même partic ùu jugcmcl.l t. est
l'objet de l'appel incident déclaré ô la !Jarre le 13 Jlllllet
J 853, par Miran H u~aiLl bibi ;
En fait:
Allcndu que pal' nrrêlé de CO~llptc ayant P?U~' objet
le rèrrlemcn l d 'alli1ircs commel'cw /es ayant eX iste cnll·c
le dcifll Il 1 l1l :l1'Î dc l'intim ée et l'appelant , ce dernicl'
s'est rccon llu débi teur de laditc intimée d ' un e so mme
de 80'1 H, 7 F. , payable à réquis iti ~n ;
.
Attendu quc l'appc bntlle mécoll n;llt pas sa s ig naltll'c
en j'actc uont s'a rrÎt j qu e sc\demenl il préte nd que cet
acte est l'esté Ù l'Jta t de pl'Oj et el que n ';lya nt pas été
l"cvèlU, aux termes des règlcments loca ux cn vigucur ,
cie b signnllLl'c de deux témoins, il cst rrappé de nulli té ct ne sn urait produire auc un effet en la cause;
Anendu cn droit que si, aux tcrmcs de l'art. G dIL
I.itrc IV du rè07lement du 27 jalH'iel' 1778, les- promcsses , billets ~u obli rra ti ons sous seing privé , que les
1ndicns sc sOllscri"cntOentl"e cux , doivent , est- il dit en
"article préci té c~ sl1 ~"ant l ' u.sag~, êll'c pass é~ en. pr6~
sellcr (le deux tcmolilS ct slrr nes dcsthts tt'm Olns , a
prine de Ilu lli té, il est ineol1t~stab le quc la prescription irnpé,rati"c dont ~'ng~t) ne ~'~ pplifl ll c ~ll 'a~'( promesscs billets ou 01>11":\l lon5 el"des, ct n atteInt pas
les ob lirraLions ('oml1lcJ'~jalcs que leur natlll'c, illissi bien
que l 'lIs~gcco n sla nt Je la lo~a lité,;~ touj?urs S~I~ slJ'nl t('s
à des rèffles ct d es forlnes Illl l)oSS IUl es ~I conclll cr avec
,
. l IS'
la l'n picJi"Lé qlle les aŒlircs de com merce I"Cll ucntllH
pcnsa bles;
"
..
,. , ,
Atlcndu qu 'en l'cs pccc, 1ohllga llon don t / "1L II~lee
réclame le mOlltantcst un nn·été de eompte co mm erCial ;
qu'i l est rrv~tu ;I ~ !n s i g~a.l Ul'.e ,de I:a ppel.ant 9l~i c n reconnaît la Sll1CCl'ltc j qu :1 II1 S 1 tI r~\ll ple ine 10 1 <.le SO it
contenu au profit dc Miran Il uça i,: bi.hi, bien fJu ' il
n 'nit pas été signé en présence de lcmOll1S ct pal' ces
tt:moi us ;
Attendu que s': / éUlit rcsté il l't:tilt dc pl'O)CI, ains i
'lue le prétend Cacim S:dl i.q), scs,lermcs'.dollL li ne p~ lIt
,'r pousser Ic sens el la va lcul" n~ n ~e r~ucnt. pas mOIllS
un tCllIoÎrrn;1 rr(' qu c la dette a eX Iste et eX iste enco l'(',
l n ' nII cgllc
'
•
l' n~'oll. '
puisque rd,,0t C'
aCIl11 Snilë)
pas memc
l:rcilltc pal' un payement dc eJ' te lqu e natuJ'cque ce plusse
r
êlt'(' .
Qt~ ' i l
ruU,l conclurc de cc qui pl"ccède ct oc la stip u ..
�-
.,
Ji-
I:Hioll ùe "acte dont il s'agit. tl sa voir: que Caoim Sahëh
payer comptant la somme dt! 80 ll R . 7 F.
s'f'n~ragf' Ù
1
a la réquisition de l'intimée j que la réclamatio n dt:
ladite intimée éLnit fondée sur un litre yaJa blc et à
l'instant exigible; et que pal' co n équent, c'cst tl tort
que le premier juge n 'admeuant que com me commencement de preuve par écrit au' ~ rofil de Mimn H ucain
bibi l'al'1'êlC dCCOOlplC en question , a d élëré le SCl'Il~(imt
supplétoire il ladite lI1iran Huça in bib i 1 ;
EL attendu que l'af'li,Îrc est c n é tat de l'cccvoi l' une
solutio n défini ti"e ;- Vu l'art. 1t73 d" Code de proc,ci".,
Par ces motirs , la Cour déboute Cacim Sahëb de son
ap.pel principa l i dit bien londé l'appel iucident de
1\J1I'3D H uçal ll bibl ; statuant sur ledit appel, infirme
l e. jugement du tribuna l d e première instance de Pon·
dlchéry, en date du III octobre 1852, en ce q u' il a ordonné que I\liran Huç.'li n bibi prêtcl'.'lit le serment sup ~
plétoire; retenant Ic fond e l disant droit à no uveau,
condamn e dès à présen t Cacim Sahëb il payer à l'intimée,
a"ec les intérêts te ls que de droit à dater du jour de
la demande en JU lICC, 80't R, 7 F " mo nta nt cie l'arl'êté de co mpte dont s'agit en l'exploit inll'Oductif (l' instance du 22 décembre 185 1;
Ordonne la restiwti on de l'amende d'appel incident,
condamne Cacllu Sahëb à l'amende d'appel prin cipa l,
et en tous les dépens tant ceux I ~lils cü première instance que ceux t'lits devant la COUl',
D. De ROSLtRE , prés. p. i.- ~1. public: PETIT·,AuTE IUYE, subs , le Proe, général ,
i'10TE.
On a de 1.\ peine à comprendre qu 'nn juge ait déréré le
serment su pplétoi re il une veuve musulmane ! Ce maoistrat
devait bien savaii' qu'clic ne \ iendl'ait pas jurel' de\'~ntl e lJ·i.
bUlla] et (IU'ainsi son procès éwit perdu d'avance. Nous l'aiSOllnons d.J T1S l' hypoth,'se qu c te tribuna t, se co nro l'mant à
l'arrêt de la Cour du 7 juin 18 5 1, reru'ic rait de commettre un
juge pOUl' recevoir le sel'men t ;', domi cile . Pcut-être aussi la
, eu\'C ttait· clle scxag";nain:'. ÇC qlli lui permetLait dc p~l' aÎtre
cn public S<1 n s incon vénie nt.
1
1., ' AIl IÜ:T
I\udi c n ce du 13 a Otif 18 ;;3 ,
Le lItari qat ne l'ripudie prt.\' sa f emme et pretend,
(;olltl'e la l'oLonlé de celle-ci, cntretellir WlC COll·
cnln'lI c danS son domicile, doit j'ou/'I/it' Ct JUil
épouse 1II1 logement séparé el Ult /wllll él e elltre ·
lielt, /1 d~r{tul, le jltge cOl/ve/'/it ses obli!)aliolt"
eUlIlle pension de tall t pal' mois ,
Entl'c D.\\VLA i\ I OUG.\D OU, appc lantc , C0J11 pal'i\l1t pur
Appu\!ollpoullé, d'unc pill't j '
Et P.\Q UtlH S.ullm, intirné, détai llant, cl :llI tt'e pa ri.
OUI, à l 'illl (~iencc du
j? i." ct dern iel' , [\1 0 Ar p 'WOli
en ses concl u IOns et plald oll'l cS pOU l' l';lppclante , et à
cclle du 6 ue ce Illois JI[, le co n,cillel' aud ite",. l'eti td'A utcrivc,
substituant 1\[. le Procureur rré néral cn ses
. 0 '
Ooscl'vatlons,
La COli l' donn c actc à )"\ IQ Appavo u des qu alités ct
. conclusions pa l' lui pl'iscs il l'audience (lu 30 juillet· et
\' U J'cxtL
'ni l de l'acte dc mariage de Paquiri Sa hli b ct' de
Dawl" MougUllou, célébré '1Karika l par-deva nt le C"zy
le \ 3 janvieL' 18 'II ;
Vu le jugement re ndu :lU profit dl! mari pal' le tribun al de prc mièrc instance de cct Etablissemcn t, en
date du 30 octobre 185?, l'acte d 'a ppel qui cn a étc
formé pH Dawla l\.lougadou le 27 ju iu dernicr ) ensemble I ~s autrcs pièces du procès, et après en avo ir
délibél'é,
AtLendu que J'intimé qui laisse aujourd ·!tui dér.,u t
n' .. pas contesté en pre mière instan ce le fait de l'entrctien d'une femme autrc que l'appelante dans le domioile conju gal ; qu 'cn admettant même (ple celte
lemme soit une épouse I ~g ilim c , Dawla ~l o tl O'ado u a le
droit de rcfuse r (~' habj(cl' so us le mèm(' lOit '1" 'clle ,
~ td
J
39
�-
:;6-
5;
d'a prts le tex te biell formel de la loi mu u /malle cité
par Ir prem ier juge, et aussi d 'a p rès l'ouv rage intitulé
Tlth(altZaï{, p , 24:
Atte nd u q ue le mari es t obligé d c' fou r nir ù l'e n tretien de sn femme, lorsq u 'clte ne n:~ i d(' p as a uprès
de lu i pou r de justes motirs ( Khaoallah JIIuhabbat, p,
279) • ;
Attend u qu e le mar iage est cn d ro it mu sul ma n nssimilé ft u n acte d e YCnl C', d:m s leq uel la fe mm e rait
cessio n d c sa personne, mo)'rlinall li a dot ou ma he!' ~r;
Que la dOL est du e p:H' le ma ri , ml'me iln l él'i cure-
ment ;i. la consomma tion du Inal'iagc) pnisquc la
femme peu t lui refu sel' toute ent renlC p r ivée j uSqU','l
cc q u"il J'ait so ldée; qu'ù pl us l'o ne l7Ii50n. c lic cst du c
après, ain i qu'i l ré uhe du p:lssng-c de Kh alil ben
Ishak , con~u en ces termes: « Le payf' lllcnt intégra l d e
la do t conj uga lc d c\rÎcnt obligato il'C' , 10 pal' la co nsommatioll, mêmc acco mplic d a ns dèS ci l'cons tances co upa ble 1 etc., etc . 3;
Attendu que la consommaI ion dn mar iage lie
PaquirÎ Snhi.:b (' tde ("appelante est un rail inco ntestahle,
puisquï l cn est résulté tro is en f~m ls, d ont u n cncore
\ i\'ant est à la charge de sa mère j
Attendu que le cb ilTre de la dOL r"clomée n 'a p os éLé
conteste i
Pnr ces mot ir.<I, la Co ur donne d ~ra l1 l co ntre P:l'luiri
S:l hl:h, et, p OUl' le p rofit, infir me le j ugcmr nt d on t est
appe l ; Cl , stnl unnt Sllr les co nclusions d e J':lp pela nt c,
cOlld:lmne Paq ui ri Sa ht.:b ft lu i p:1)'(,1' 50 11 mahel' d e ci nq
ce nts langam , soit l G6 R. [, J'. 9 C., et ulle pensio n a limc n l.<l.il'c de tro is roupies pnl' mois, pou r (' Ile ct pou r
son enHmt j le condamne, en ou tre, a ux d épens d e p re mière ins tancc et d 'appel ; ordo n ne la rest itut io n de
l'amen de co n ignée; rOIllIllC'l l' huissie r Jfagn iapa pour
la significa tion du présent :urrl .
P .. és : D , DE R Os.tRE.- M , public:
TERI\ F..
P eTlT-d'Ar-
NOTES,
1 Ricn n'em pêche le mari de répudi er Sil femme, s'il vcut
simplifi er sa posi tion domestiqu e . .!liais, s'il ti ent à conse rver
celte fe mme, ct cela pa r des moti fs pnl'ticulicrs, notamment
p Jur n'avoir pas li lui déli\'l'cl' sur-le-cham p so n mahe!' j si,
d'un aut re cô té, il lient auss i à gal'del' pl'ès de lui un e concu·
bine qu'i l pl'érè,'c pal' un ca price ou une C:luse quelconque ;\ ,
son épouse légitime, il doit IOu1'nÎ., Ù celle-ci un e maison séparée ct un honnête entretien . ~ ' il ne le f,tit, les tribun aux,
SUI' la plainte de la femme, conve rtisse nt ol'd inaÎl'cment les
oblisatiolls collecti ves du m:ll'Î en unc presta tion pl'éc un iail'e,
c'esl-:I-dil'c cn une pension mensuelle (ou trimes tri elle) qll' i1
1'3)'cra SOIIS peine rl 'exécut ion SUI' ses hiens, meubles et Îmmouilles. Lc jugcmcnt capitalise la pension, ce qui permet :'a
la femmc de prend re inscription d'hyp()lhèqu e judiciail'c et de
déjouer ainsi les manœuvres fraud ul euses du débiteur qu i
voudra it se rcndre ostensiblement insolvable. La C.xation du
chiffre de \" pcnsion n'est pas touj ours fa cile. Les j \lges
doivc nt avoi., égard ;1 la condition de la femmc, :l U perso nnel
que com)lOl'le son sCI"'ice, .1U pri x (suivnnt la localité) des
loyers, des denrées, des , êtemcnts, des cosmétiqu es." Qui,
des cosméliques, reis que l'hu ile pOUl' ln chevelure, le henn é
etc. , choses de premiè/'e nécessité p OUl' tou te musulma ne ct
dont elle f.li t une gt'ande consommatio n. Que deviend":lit en
effet, cclte grande enf.·lnt, si elle ne pouv::tit se peindre
lcs onslcs, bOl'dcr ses yeux de noi r, et surtout se poser des
mouchcs ? - Voy . nos obscl'v , SUI' l'alTêt 6, Note 2,
2 C'cst bien l'opinion génél':J lement adm ise , N. de Tol'l1:l. uW
s'ex pl ime SUl' la qll eslion ~i\' ec un e grand e nelleté. (t Le don
Il: ma tutina l ou mali el" di t cel auteur, co rrespond exactement
cr. à un l)I'i'i d'achat j il est régi pal' les mêmcs princ ipes qu' un
U <lchat ordinai re, qua nt :' son ca l'actère oblis atoi,'c el l'édhi(t hi tait'e. En grné ral , on ad met Jans le mariage comme dans
(1 la "cnte,
"idée d'une aliénation. Dans la vente, c'est la
chose vend ue qu i est J'obj et de cette aliénation (pal' exemple ,
Il UIIC maùon, un jardin , /I II csc/ae'c , un cltc l'fIIJ; dans le
« ma ri age, c'cst le gCllitale al'l'fInI. mu/icris (lui f.lit J'objet du
conlrat tic ona n' 1II USULlIU ;-" exp liqu é d':l près les sources,
8 trad . Eschbach, P, Dg)· IJ En d'autres termes, d'après le
sa\'a nt ol'icntal istc que nous vt>nons de citer, la femmc, en se
mat'Ïa nt, "endl':lit l'<l ppaJ'cil de gestation qu 'elle ti ent de ln n:\ Itu'r. MM . S:luta)' I':t et Chcl'bonn e:l. u contestent l ' a s~ i m ila tion
(Ill mallel' :1 IHl prix de "enlr. Il Les jllr i ~co ll s ul tc s , dise nt-ils,
• tome Itr, p , 91. ont décidé I que I:t fem me al'a.i t un uroit
(f
l(
Q
�"
acquis SUI' la dot , dès que le m.u'j,lge ê tail conclu i '10 ~ue
le mari qui répud iai t sa femme avan l qu 'ell e fL1 t nubile,
:I\'ant qu'elle elÎl été conduite che,. lui et eû t été placee sous
sa fUlissance nlaritale , ucv:lit paye r la moitié tle la dot stip u.
léc ; 3° que si le ma ri m eul' t aV;lnt la conso mm il ti on du maI riase, les hél'Îtiers se ront tenus envers la femme de la tota·
u lité de la d ot. Et pal' là, p OllI'SuÎ\'cnt les même auteurs,
« ils (les jurisconsult es) ont l'cpollssé toute pensée d'assimila(t tion cutre 1
... dot et un prix de ven te, puisqu'ils ont rend u
\'1 exigible tout 0 11 pal't ie de la dot, alors que la chose pré.
u tendue vendue n'étaù p (H/ùlIl:C , IIC p Oft/'Oit ct nc delltlit pa,r
Il l'e'lre . J) Ce raisonnement ne manqu e pas de fOt'ce, mais il a
con h'e lui l'opinion commune, et par ti culièrement j'o pinion
des rem mes elles- mêmes. Nous esti mons avec elles (s i l'on veut
connail.re notre ,,\'is) que le maher est bien réellement un
prix . Que ce soi t le prix d'une \'enle, d'un louage, d'un je
ne sais quoi, qui n'a de nom d:lns 3U une langue polie, peu
importe au fond ; c'est toujours: dn ut tic,)' .
3 Les m.llé\..ites, cOmme un "oit, ron t la pal't de la rai blesse
hum ai ne, mai s les hanalites se mon trent S UI' ce poin t d'une
extrême sé"é ri té (lfédaJ'a , tome Icrl i ils Ile h'<1nsigent ni avec
la logique ni ''"CC le délit, et le bénélice de la coha·
bitation est perdu pOU l' la femm e, si le fait s'e;, t acco mpli dans
des conditions illicites, Vvici UI1 exemple. - Un musulman
meurt apl'ès six. mois de mal'i:lge , Sa "cuve réclame aux hé·
l'iti elS le reliquat de son mahel' ) C~II' clic en ava it déj ~I, selon
l'usage. touché une partie , Tout ,\ conp , sUI'" ient un autre
m<tri , le véritable, cel ui qu e l'on cl'o) aü mort. Il Y'I eu tl'omperie ou, pour le moins, légèreté co upab le de la part de la
fem me qui s'est f:tit p a s~e r pow' \'cuve lorsq ue so n épou\:
é tait seulement abse nt. Eh bien, dan s ces circonstan ces , les
hériti ers du défun t peuvent.i l repousse r la demande ? Oui,
disent les hanan tes, et même se rai l'c l' mbourse r l '.\-com ple
inj u.. temen t perçu.- Non, répondent les malék ites: 1.. femme
a livré ce qu 'elle ava it l'l'omis; le pl ix lui est dû . - Il \'a
saDS dire (lue le mariage étant nul , la prétendue ve u'-e ne
pourrait se présenter comme Itcriti ère portionnaire au partage
de la succession.
" II Y a 1,\ une omission gra\'e. Il fallait capita lise,' la pen·
sion et en assu l'c r ain~ j le se rvice _- Autre obsc rvation , La
COU I' cond amn e Paquil'j S... héb ~I paye r à sa femme un e pension
al imentail'c de 3 R. par mois, pour elle cl pour son cnfal/t.
SUPllosons que l'cnfant vienne à mouril', le mari refu sera de
paye!' co mm e par le passl' 3 n. : il c\.Îge l'!l: un e réduction.
, oil:. un procès qu'il élait bien faci le dc l'ré\'ellir,
t
•
CI
Il
"
l ',' AHHÈT
A udien ce du 1 2 n o ' re m ...·c 18:i3
r
(f'oirl'am !t qai précède et ''l'/'et 6,
Entre D.~wLA
all;~
MO UGJ. oOtl c l P~Q U IIU S,W Bn,
N otes)
son mari.
Vu l'arrêt pal' défa ut du '13 aoùt derni er;
Vu l'opposition form ée pal' Paquiri Sahëu) suivant
requête du 12 oClobrc, sig nifi ée, etc . .i
En la forme: Attendu qu e cette opposition es t r égulière ct n 'cst pas au res te co ntes tée;
La Cour reçoit Pa'luiri Sa h" b opposant i. l'arrêt d e
défaut prono ncé co ntre lui le 13 ao ût 1853 ;
Au fond : Attendu qu 'un musulman peut bien épouser
ju qu '~ quatl'e fem mes et les réunir dans un e même
maison en Jeur donnant ft chacune un ap~artclll e nt
séparé j ma is q ue ce tte {;Iculté est subordonn ée à la vo ...
tonlé de ces dC1'Il ièl'cs j qu'il doit une maison séparée ù.
celle qui ne ve ut pas vivre ainsi en co mmuna u té avec
scs co mpa gnes; que celte règle sage du d roit musulman , écrite dans K halil ben Ischak ( trad, Perron,
2' vol. , p, 507) a cu l'OU I' objct de cOl'I'ige.' les abus
dc' la polygamie
1 ;
Altcnd u que Paquil'i Sah ':b n 'a l)as offert un(maisol\
séparée à Dawla Mougadou cL n ' a pas Iton plus prouvé
qu 'il' peut la lui doun cl' ;
En outre, pal' les Jl10tirs exprimés dans l'anêt de
défaut du 13 août 1853,
La Cour maintient ledit arrêt l)our sortir Son plein
c t enliel' erret e t co ndamne Paquil'i Sa bd> aux d ép ens
liquidési, 98 fI', 12 c" dont 36 J'l' , 50 c" pOUl' fl'atscle
greffe enregistrés e n déLct,
•
Pl'és: D,
TER ."E.
DE
IloslI; nll,- Min, publ ic :
PETlT- D 'Au_
�GO KOTE.
1 C'c, t cn effet une gène imposée JU'X m:lI'is qu i ne so nt pas
asse!. riches pOlll' entretenir plusieurs mClluges . Tcl n'a p:lS été
pOurtant le but de Sidi Khalil . La polygamie es t en Onent
une in., titnlion q ui ce rles n'a p"" hesoin d 'ètl'c ravOl'istfe, clle
n',l 'lue trop d':\lIXi li.tire" cl.ln .; les p:tssinns de l'homme; mais
allCun lt!gi"iJ.tt cur nc s',1Visc rJit de la contl':lricl' da liS son dc\-eloppement norma l pa r des moyens indi rec ts.
Qu.ml ~ la Sép,l l'ation dei femm es, V. les anê ts 6, 13 ;
J'a 'Tl' t 6 est ,-irtllcllemcnt l'Cll,;,c lé pal' Ics 31'I ê ts 13 ct l 'j
dans une disposition erronée qui ....1\'ait échappé pal' di su'actioll
J la. C{lUI', et flu C nOLIs ay ons dû l'ele\'cl' ( \'ole :t ) .
15' AnntT
:\uclicuce du G nIai 18Ci .I.
Le II/wu /II/ al! Ferd la facilIté de renol/cer à tille
sl/ccession qui lai est éc/w e, s'il fa it acte d'!tùilie/', en s'immiSçant dans les liens et (~(jaù'es de
celle succession, !tors les cas de mesures COlISerl'a/où·es et de péril Cil fa demeure.
En tre l OG uLA:'I 1\l t! DI:'iE S"'HE8 j 2° A ISSA nlBl , assis ll:e
de son ma ri AC,D IADOU S,\ lum, demfilldeul's en opposition
ct :l ppel ants au p,'incipal, com paran t p<ll' i\ll! Appavo upoullé, co nseil agréé, d 'une parl ; ct I3ATclIA S,\H ED,
dcrcndcllL' en opposition cl intimé a u principa l, comparnut pal' 1\1e Hey naud , conseil agréé, d 'autre part.
Vu le ju gement du tribunal de première În st:Hlcc de
Pon.lichér)', Cil date du 24 octob,·c 1853 cLics pièces
mentionn ées audit jug-e menl ;
Vu l'acle d'appel d ',celui cu dale du l i, février 1854,
l'arrêt de d(: I:wt-congé Cil date du 7 mal'S s nÎ\'oult, si~ nifié le ml' Ille jour, ensemb le toul es les Clutres pièces
du procès, ct après en uvolr délibéré conform ément à
la loi;
En cc qui louche l'opposition à l'arrêt de défaut ..
congé <.lu 7 mars 185'l ;
Attendu qu'cHe est rég ul iè re en la form e et faite
dans) es délois de la loi;
Eu cc qui touche les conclu sions subsi di aires des
appe,"uts lend antcs, """nl di re dro il su,· l'a ppel du jugement du 21 oClobrc t 8j3, au l'envoi des parli cs à
l"cxécul ion de l'anêl inlerlocutoirc ùu 1" juillcl 1828:
Attcm.hl qu 'audit arrêt figuraient comme parties les
:.Il.Itru l'S des appelants j qu 'ils ont à s'im putc l' dc l'avoir
laissé sa ns cxéc utio n penùan t plus de 25 ans; qu 'il
a,'ait p OU l' objet d 'aill eurs l'éclaircissement d ' lin poi nt
�_ . G2 \le droit
muslIlroan sufrisamU1cnt
échti l'ci aujoul'd' lllti
devant la Cour ;
En cc qui touche le fond du procès:
Adoptant les motifs du premier ju ge, cl attendu,
quant à la renol1ci;llion ft la success ion de Bibiarumallc
ct 0 celle deSn hëb logamadou, faite pat· les appe lants
suivan t acte reçu pal' le Cal.)' le 10 mai 1853, qu 'ellc
n'aurait de valeur qu ';lULant que les rc non çanls ne sc
seraien t pas immiscés dans les biens de l'hérédité, cl
qu 'ils ont f~lil acte d'héritier, ainsi qu 'il cst éta bli au
dont CS I appe l 1 Ct:! j
J)ur ces ll1.otifs, la Cour reçoit Gulam l\ fédin e Sa hëU , el
Aïssa bibi , assistée de son mari Agamadou Sahëb, opposants à J'exécution de J'arrêt de défaut-congé du 7
mal's 1854, rapporte led it arrêt, et , s tatuant a u prin j U(TCIll nl
cipal sur J'appel du jugement du tribun al de première
instance de Pondichéry ,lu 24 octObre 1853 , inte.jelé
paf exploit de 8 fëvricl' suivant, confirm e ledit juge~
ment pour sortir son plein el enlier effet el condamne
les appe lants ,. l'amende et aux dépens, etc.
D.
DE
ROSli IlE,
pl'ésident.- VINSO~ , cons. aud .
subst. le Proe. généra l.
Suit la teneur du jugelllent. '
I l. ,
,
••
,
,
,
•••• ,
• • • • • • • . • • • • • • • ••
•
,
,
•••••
Su r le ITloyen tiré de ln renonciation raite d ev~ n t :lc
Cozy, le 10 mai 'J853 :
.
Attendu que Gu lam Médine Sa lI ëb et Aïssa bibi , OIlL
nai comme héritiers de Cheik ~ I ira 'Lévé • cL de l\Ioulah
Ioaamadou
sou frère, en donnant à Cheik I\f nllsoul'
o
une quill...1llce générale le!) juin 1848 , ct en inlcl'jet:lnl
appel du jugement l'cndu contre leurs auteurs pal' le
tl'ibuna l de la Chaud rie, le " août 1825;
Aucndu que dans Ics sucees ions cntl'c musulmans
les deLLes cn généra l doivent êtf'e acquittées avant Lout
partage eotre les héritiers;
j
Attendu que les auteurs d es d emand eurs, ]\[oulal. ]\[0gamado u [sso up Sa l.ëb et K han Sahëb o nt été poursuivis
.. L'apostrophe arrè5 M ir\! indj(luC nlisioll de Il j elle indiqu e apl'ès
Atou(Jamad l'élision de la finale mucHe ou,
- G3par Mado .' Sal.ëb, tutour ,les enfa nls mille,ul's de M?~
ga mad' llouça in cn payement des SOUlmes qUt avalcnt c t~
prêtéès pal' cc dernier ù S:lÏd ~l og:Hnado u ct il ses cohéri tiers, pour so utenir un procès inten té contre lc détenteur
de la succession de Cheik Mira'Lévé;
.
Atteuau que Moga madou l sso up Sa lo ëb ct KLan
Sahëb ont défenùu aux poursuites dirigées co nlre eux
Cil
leur qualité d 'héritiel's de Cheik Mil'O'Lévé c t d e
Saïd Moga madou, sa ns opposer ù leur créa11cicr le lJéné·
fi cc de la divi sion des Jettes entre cohél'itiers, qui est
invoqué dans l'instance actuelle par leurs descendants
ct héri tiers;
Atteud u 'lue le juge ment du tribunal de la Chaudri e,
en dale du l, aOllt 1825, passé cn rOl'Ce de chose jU ITée,
a wliidé unc opposi tion mise en tre les main s du greffi er
SUl' les SO lUlnes pl'<1vcnant de la success ion de Cheik
l\li ra'Lévé i
Attcnùu que lors de ce jugement, ni ~ [ogam adou
Issoup Sali ëb ) ni Khan Sahëu n'on t songé à op poser
l'cxcepLion de la division des dettes entre cohéritiers, ct
ont défendu à celte instance co mme s'i ls eusse nt été
seuls héritiers CL tenuS d'acqui tter le mon Lan t des con ..
damnations prononcées au profit de .Mogamacl'Houçain ;
Atlendu , du l'este, qu'i ls se conformaient à la sentence arbitrale du 2 L juin 1823, homologuée pal' la
Cou r imp, de Pondichéry le 12 nove mbre sui van t, qUL
indiquait le mode de partage de la successio n d e Che ik
~li rn ' Lévé,
réglait les port ions afférentes à chacun des
ayants tirai t, et chargeait Issoup Sahëb et Khan Sa ltëb
dc payer les ùettes, avant la déli vrance des pans ct
portions ;
Attendu que par celle sentence et cc jugement, Issoup
Sa hëb et Khan Sahëb ont été ch;:lI'gés d'acquiuer les
d ettes du défun t; qu 'il y a ch ose jugée sur la q ualité
des parties ;
Attendu qu'ils ont même acquitté une partie de la
dette, ainsi que le constate le ju gement précité;
Attendu qu'il s conservent leur recours contre les co •
hél'itiel's de leurs auteurs s'ils ont touché dans la SUC4
cession une part d e J'actir ayanL le po ye menl des detles ;
�-
ôî -
Attenùu que les litres Cl.éCUlOircs contl'e le défunt le
~onl L:g:.d e ruenL contre ses héritiers;
P:11' ce motifs , le tribuna l, après avoir dé libéré ) j u ~
gea1l1 en premier l'essorL ) déclare C ubm 1\lédinc Sa llëu,
Aïssa bibi eL Agamaclou Sahëb , non recevables en leurs
OCllluudcs) fins cl co ncl usions) les eu d é boule el les
condamne aux dépens , do nt distraction) etc.
LAUDE ,
IG' AR lll\T
J\, tulience du 2 9 j uiJ let J 8 :;' 1 .
La 1JeUC' e du père est préférée poIll' la rép étition de
juge im p .
malter, à la lm.! veUl'e dufils l'0 ltl ' la rép éti.
liaI/ de SOI/ propre lI1aller, sur les v aleurs mO.
bilières ql/i garnissent la lIIaison patrimoniale l ,
SOIl
NOT ES,
CaN DaU
1
En droit musulman 1 la renoncia ti on n'a pas la même im·
portance qu'en ù ,'oi t ffan <;a.is, Cl la ra~on en est claire. L'hê·
I,itier, d'ilprès le C.omn , n'cs t pa tenu c nve ,'s les cré.m ciers
au delà des forces de la successio n ; il succède plutôt a ux: bi em
qu'a la personne, ou, pou r parl er u n lans"ge que ton t le
monde campl'cnù, la succession est toujo urs benéliciaire . Il
peut cependant l'cnonccl', sail pOUl' se sou~ lt'ai l'c aux ell Ll uis
J 'une liquidat ion bborieuse 1 si l'hcl'Ïlagc est glevé de deites,
soi t toul simplement pour a\'antagc l' ses eohCl'tliers.la rcnOIlci"tion sc fait pal' acte passe ùevant le Cazy. Ol'dinail'ement,
C'~S l devant le C~lzy uu lieu où s'est ouvc rte 1a succession;
mais si l'héritier se trouve en cours de ,'oyase ou bie n en
pays etrange r, il peu t fa ire dresse r l' Jcte devant le Cazy de
1.1. localité qu'i l traverse ou celui de sa l'esidencc, 1. .: CIl.O\'M\T
EST PARToUT CU EZ LUI. La t'coouciation paul'I' ai t même êtrc
fai te de vaot tém oins. Dans ce de rn ier c a~, comme dans celui
qui précède, une ampliation de l'acte o u Utl dupli cata de la
déclarat ion des témoins doit, en bonne règle, êtrc adressée
au CaZ) J u lieu où s'ouvre la :,uccession, puisqu e c'est lui
qui (Ha le p.trtage, s'il n'y a pas d' inca paules. On peuLa ussi
renoncer au grcOe du tribunal de pl'emière insta ncc , COtlrormémenl à l'art. 'j8~ d u Code ci\' ., cl c'est, :1 no U'c a\'is t le
parli le plus sûr, si tous les créa nciers oc son t I).1S musulmans
ou s'il y a dcs mineurs parmi les llél'iticrs. R ien ;l ll surplu s,
n'cmpêche de renonccr à la rois ct au grefre et devant Ic Caz.\.
~ Celui qui a fait acte d' hél'iti ci' ne peut pl us renon ce r .
Quid s' il a recelé ou détnlll'llé rraudule useme nt des valeurs
dépendant de la succession? Voy. ci-après arrêt 67 .
J Ce jugement est irréprochable cn fait cl cn droit .
IlI n l ,
appelanlC,
(~I '
Appavoll ,) con tre K ll o-
TOt\OU 1lIIII , intimée, dérai llante,
•
Oui , eLc. - Vu le contrat de rcco nn:lissa nce de
douaire, en daLe du 2 - ma rs 18 11 ; - V u le j ugemcnt
.lu tri bunal de prem ière instance de Chandernago r, du 5
décembre 18'19 et les pièces -men tio nnées aud il. j ugemel1 t ;-Vu l'acte d 'a ppel d 'icelu i du 12 janvier 1850,
contenant assignation da ns le délai de la loi , l'a vc ni r
du 27 mars 1854, ensemb le toules les auLres pièces
du procès, eL np rès en avoi r délibéré,
Attendu que l'inti mée, quoique d lÎ men t assignée) ue
com para ît ni per so nn e p OUl' ell e d cv:lIH la Co ur ;
Aucndu , en rai L, que les efI'els mobiliers inve ntoriés
et séquestrés ù la requête de l'in timée, sui va n t p l'ocèsverbal du 9 avril 1849 , signi fié le ~ '1 du mê nlC mois)
pour garantie du pn)'cmen t de son douai re, gu 'cli c se
proposai l de l'écl:uner de son ma ri , Cheik C"cim, le(fuel , sui va nt ses dires , l'aurait abando nnée, et depuis
environ J eux ans ava nt le séquestre, aurait contracLé
lin autre mariage, sc Lroll vaie nt dans la maison habiLée
pal' l'oppelanle eonj oinlemen t avec sail 61s, ledi l Cheik
Caci m ;
Atte nd u qu 'i l n'cst pas co ntesté que celle ma ison ne
rLÎ L ln maison p:l trimonialc de la f..1mille, ct que rien
n'établit que le mo bi lier qui la garnissait ne provînt
pas de la succession d u père de Cheik Cacim, défu nt
mari de l'appelante, beBe-mère de l'intimée;
5
�-
66 -
Aucndu qu e l"ttppelall lc justi6c pal' contl'nl d e r econnaissance de douaire, d u 25 mars 18 (1 ) que SO n O1 :\1'Î
Cbeik Jan Mohamed OSlagor, IUl a donné cn gal'un tle
du douaire qu' il lui a"ai t reconnu , de 90 0 n, oon seu lement ses immeuble s, m3is a ussi to ut le mobilier
qu' il possédail , et q u'a insi qu 'il a été dit plus haut, cc
mobi li er devait être ce lui , obj et du séqu es tre du 9 avril ,
puisq ue l'appelante n 'ava it jamais quitté la maison qui
le renfermait et ne s'était jamais dessa isie cl ndit 11''lObi l icr;
Attendu que l'i ntim ée a. pré tendu à lort d eva nt le
prem ier juge que le mobilier do nt il s'agit deva it apparlcnil' à Cheik CacilU, puisqu'eHe ne prouve en aucune
faço n qu 'il vient d ' un e au tre so urce que de la succession paternelle, ct qu'audi t cns il a été démontré plus
11 3Ut, qu' il ~va it dû passe r, Don à Cheik Cacirn, à titre
d'héritier de Cheik Jan ~ l o h al11ed Osta gor, mais à l'al"
pelante à laquelle il avait été l'COl is en gage jusqu 'à
concurrence de so n dou~il'c d ont elle n ' a pas été encore
payée à ce jour;
Allendu que l'argument liré de l'ar l. 2279 du C ,
ci"" n'a pas d'application nu regard de Cheik Cacim,
la possession du mobilier saisi dans la maison qu' il habitait ne pouvant lui être attribuée de préfércnce à sa
mère qui habita it la mêlUe maison;
Allendu surabondamment que la p ",hen lion de l'i nti mée n'cst pas séri euse, puisqu' il n 'apparaît d 'a ucun
document au procès que depuis 18',9 elle ait in ten té
contre son mari la demande en rest itution de do uaire
don t le séquestre cn question avai t soi-d isa nt pour but
de gara ntir Je payemcnt; qu e par toute ces considéra tions il y a lie u de J;,ire droit à l'appel de Kl lOtono u
bibi;
Par ces lDoLirs, la Co ur donne dér:Jul contre l'intimée,
et , pour le profit, infi rme le jugemcnt Llu tribuna l de
première inst..'Ulce de Chand ermlgOI', en date du 5 déccmbre 1819, ct statuant a u pl'll1cip:l I, déclare bo nn e
et va lable l'opposit ion rormée par l'appe lante, sui va nt
acte du 20 avril 1819, au séques tre qu e l'intim ée avait
fail pratiquer sur les objets mobi licr s sc trou va nt dans
]a ~1aison habitée conj oi ntemcnt pal' SO Il mari Cheik
CaCln'l et la mère de sou d il mari , s ui vant procès.yel'bal
-
6ï-
du 9 Jn ml'lIlc mois <.1 ';\\'l'i 1, déclal'(, le S(:qucSlI'C, obj et
dudit procès-vcrba l, nul Cl de nu l efret j ordo nn e} C il
conséqu ence} que les obj ets scqu estrés seron t r emis à
l'appcklllte pal' Lou s S-<1l'dicns ou dépositaires 2; à q uoi
fairc contrnin ts) quOI faisa nt ya labl cl11 cl1t déchargés i
ordo nn e la resti tuti on de l'amende ct condamn e l' intimée cn tous les dépens lant de prcmièl'e in stan ce que
d'appel ,
D, DE ROS IÈRE , pl'(~s id cn t 11. i, - I-I I VONNA IT con ..
seillcr aud, ) subsl. le ])roc, général.
'
NOT ES,
1 Si , dans le contl'al de mal'i i'lge, le (ulm' s'est borné ~I
reconna'Îtl'e le mahcl' de sa fu ture SU I' tous ses biens, meubles
et immeubles, sa ns spéciCiel' les·ohjets mobiliers, la veuve
prélèvera le montant de sa dot SUl' le pri:c dc ces objets; sa
bl'U touchcl'a le l'este, s'il y en a un, Mais la belle-mère ne
POurl'3 s':lppropl'iel' les meubles Cil nature: il fa ut absolument
qu 'ils soient vendus fl UX enchères publiques, - Si l'acte de
mariage désignc les objets mobiliers, il pourl'ait y 3\' oil' con·
lI'al de nantissement, mais cc contrat, pas plus en droit mu·
sulman qu'en droit fran çais, ne tra nsrère la 111'o priété des
objets engilgés; le cl'éancicr a. se ulement le Jroit de les f.. ire
vcndl'c p OUl' Î!h 'C colloCJués par pl'i \'ilégc S\.Il' le prix, Ainsi,
dans l'une comme dans l'autre hypothèse, la veuv e n'est pas
prOlwiétai l'c: elle est créancièrc Pl'ivilégiéc . Ce quc nous
avons dit des mcubles s'applique également aux im meubles,Enlin, si le contrat de mariage contenait ve nte pal' le mat'i Cil
fa veur de la femme des meu bles garnissant la maison conjugale, 1;1 veuve cn sel'ait certainement propl'iétaÎl'c, mais a la
condition, 10 qu e les objets sera ient spécialcment désignés, de
manière qu 'il n'y eGt pli S d'erreur possible SUl' le\lr identité;
~o tlue le pl'ix en sc rait eXfll'imé, article par article ou même
cn bloc, ' I VCC déclaration qu'il s' impute j usqu 'à du e concur ..
rence Sur le mahe!' , ~ I a l gl'é ces préca utions, la bru aurait le
dl'oit de faire apposer les scellés pOUl' être procédé ;\ un ..éco~
Icrn cnt. Tous les meubles acquis depuis le mariage devraient
être vendus, comme appartenant au mari , el l'action de la
bcll c ~mère et de la bru s'exerceraie nt SUI' les deniers .,
�-6
~
" (,lllait dire: faoRt !wullH par ft: miniçthc dll roul/ni,,inon. ta Cou r sembl e atu'ibuel' :1la "t'm "c,
si mple créancière. 1.. pro prieh.~ des obje ts (Iu 'cll e avnÎt reçus
Cil gage. La rë2ularitê du nantissement pour rait, en espèce,
ê tl'c contestée, mM:; qU~1Dd m~me il serait d<!clnré nul e n la
(ol1ne, la situation respecti,-c des part ies n e changcl'''Ît pas .
La femme prélè,'e son maher par pri vilége SUl' tous les bi ens
du mari. Voili. le principe. il n'a dm et pas d 'exce ption. En
saire prùclIT. . ..
vertu du même principe. la bru, s'il l'es tait des fond s libres
a près pa}ement de sa belle-mè re, se ferai t payel' elle-m ême
sur la pa. rt de son époux d,IDS ln succession pa tel'n ell e, palprérércncc à tous créanciel's personnel s de Che ik Cac im. NO liS
disons la part, c'cst, qu'en effe t, la "euye prend l'ait comm e
h éritière portionnai re 1/8 ) c t le Iils n'aura it droit qu' aux 7/ 8
J'estants.- On ,"oi t par l'arrêt qui )1l'éccde <lu e la bru perd
son maher. 11 Y il un peu de sa faute; clle au rait dû ex iger
un domicile conjuga l hors de la maiso n patl'im onia le d e son
mari ; ce lui.ci , comme n OliS savo ns, ne pouvait l'oblige r tt
"enir vhrc 3\CC lui dans sa rami lle ( a l'l'ê l 6, No te 'l,)
•
li' AllllÈT
J'uellCHee du ':6 sep'cmbrc 18=-...
L'arrelé dl! Goltl'em eur Sainl-Simon, en dale dit
18 oc/obl'e 1838, qu.i promulgue COII/lII~ loi de la
c%llie le lill'e XX duliwe III d" C. cil, ., (S UI" la
P" cscl'iption ) est obligaloire pour les musulmalts
COl/llue pOill' tous autres natif:,' .
Ouï, etc.- Vu le ju gemenl du tr ibunal de première
instance de Pondichéry du 3 aoùl 1 8~d, les pièces
menliolll\tcs auditj ugemcnt, ensemble toutes les autres
pièces du procès) ct après en ~l\'oi l' délibéré,
Auendu en droit, 'I"e pnl" alTèl é du 18 OCLO b,'c 1838,
le ti tre XX du line III uu Code Nap ., a élé promulgué
co mme loi de la colonie p OUl' les natifs, sa lls d isti nction
entre les Indiens e l les Mu sulmalls; CJue le but du législateu r, cl éclararlL Cil Lerm es généraux npplica bles aux
indigè nes les dispositions de la loi fl'an ç,-usc J't,taLivc ù
la prescrip tiOIl, a cité de fai,'c disparaître les incel'·
lÎtudcs des textes de vieilles lois lour :t Lo ur contestées
et reCOllllu es, les divergences des législations diverses
invoC}lIécs da ns la co lo nie S Ul' ee suj e t, e t de d onner
pour lons les huhit,-lt1lS du te rritoi re , au mode d 'acfi ll él'i l' ou de sc libérer pal' la prescl'ipLÎon, un e base
ccrtaine eL uniforme j
Attendu que si des ùoutes se sont longtem ps élevés
dans la jurisprud e ll ce SUl' le point d e savoir si l'al'rèté
local de 1838 dCl'nil J'cmpo"ler su,' des lois , des LIS et
dcs coutumes, fJu e l':lr!'è té pl'omulgatit' des Codes méu'opolitains cn 18 19 av;,il promis ue res pecter, la
qnestion est al1jourd 'lll1i e llti ère me nt Iranchée dans le
sens de "affirmati ve pal' l'arrêt d e la COlll' dl' cé\,ssa tioll
du ZD juill 183 3 ;
At tendu , Cil rOr t, que cet arrêt, d(:tidant pt:I'Ctllp-
�-;0 to ircll1 nt que l'arrêlé du 18 oClobre 1838 avait été pris
dans les li miles des pou voi rs ron lë l'és au Gouverne ur
et qu 'en conséquence, le titl'e XX du li. , III du Code
l\"a p . , promulgué par ccl alTêté était app lica ble aux
indigènes com me aux Européens) sans Jai re pOUl' les
indigènes, quant à leur origine musulmane ou ma·
laba re, aucun e distinction) le devoir d cs tr ibunaux
est de se co nfOl'mcl' tl la règle qui lcul' est ainsi tracée
p;u la législat ion, aussi bien que par la hauLe aULOrité
de la Cour suprême j
Att endu que la promulgation du titre rx d u livre
111 du Code Nap" daus les condit ions où elle a été faile,
a eu p OUl' effet de so umettre à la prescription , relati vemen t aux indigènes) toules choses ou acLÎons sus..
ceptil>lcs d'être presc rites d'après la loi rra nça ise; qu'il
devient clone inutile, cn raison des considéralions cidessus ct s'agissan t cn la C.1 USC d ' un e actio n per onnelle
éminemment prescriptible. aux lerm es de l'art. 2262
du Code précilé, d'examiner si la prescri ption exis te en
droit musulman; si, existan t, elle peut attei ndre la
réclamatio n d'un douaire par un e ve uve, el, e n ce cas,
quelle cn serait la durée, toutes queslions so u levées par
l'appelan te et que la loi rl'au ~a ise décide par les r ègles
q ui lui so nt propres;
Et attendu en rait qu'il est reconnu au procès que
le mal'i de l'appelante es t décédé en 1820, ct qu e cc
n'est qu 'en juillet 1854 qu'elle a réclamé son dou aire
des hér itiers de SO lI mari ;
Attendu que le douaire d'un e femme musulmane,
souvent exigib le du vivant du ma!'i, l'cst toujours à la
mn l't de l'un d es conjoints, d'où il suit , que c'est ::m
moin s depuis J 820 que Je droit de l'appelante est
ou\ert; d 'où il suit encore, qu' il s'cst écou lé plu s de
trcn te ans entre l'ouverture de ee droit ct le moment
auquel ladite appelante a cr u devoir l'exercer co ntre
les intimés;
Attendu qu 'il s'agit au procès, ain si qu ' il a été tlit
plus haut, d' ullc actioll pcrsollnellc, et que toute ~lcti o n
de ceLLe nature, aux termes de l'arL. 226~ du Code
Na p. ) est prescr itc par trente a ns i
Pal' ces mO li fs) la Cour connl'ntC le ju ge ment du
-
71 -
ll'ibunal de première instance de P ondichéry , du 3
aoùt 1854 , pOUl' sortir effet, et condamne J'appelan te à
r amende et aux dépens , etc.
Pr,;;: D, " e ROSll' RE, Min. public: VINSON )
conseillcr auditcur, su bsl. le Proc . génénd.
NOTE
Voir l'alTi't 1 , Note l , On J trouvera tous les détails désirables sur les faits qui ont précédé et préparé l' importante
décision prise pal' b. Cour en 1854. On peut aussi consltltcl' le
tex te de l'al'rêté du 1S octobre IIBS; nOlis le publions dan s
l'appendice, lettl'e A. On peut en nn recourir à j'arrêt de la
CO UI' de cass:\tÎon du 29 jui n IS53 que nous ;w ons reproduit
in extenso dans le tome lU de cet ouv l'age .
...
�-
-l.udicucc du •• lIo'·cm ...·c • Sdo •.
Les anciens pupilles d'une II/aratre, obligés pal' lU!
acte ?'alC/ble cL lui peY'er el! espèces le IIIOI!Umt
des dépelZses qu'elle ct /tûtes pour eux p el/dallt
Leul' minorité, ou bien à La loger, l.'êtir et nourl'it',
sa vie durant, peuvent opter pour le -'econd II/ode
de libératiolt, IIWÙ à III charge par la marâtre
de leur rel/dre préalablemCl!tlllt compte de lulelle .
Le lribunal de première instance de Pondichéry
avait rendu , il la dale du 8 jUill 1 85~, lejugemcnt
dont sui t la teneur:
Entre
dema nd eresse, d'une part ,el G.!TCII\ S .\Hlm , clélcndcurs, d 'autre part.
Attendu que ~ l ahmoud Hu çai n , père d es c.lélendcurs )
al <hns un testament reçu pal' le tabellion de Pondichéry, le 4 al'r il 1820, d ouné la tutell e de ses
enr., nls à Vindabad y MadarSa hëb ; que, suil'an t décision
du Ca2y ct des parents de la cas lc, intervenue en 182 1,
sur ordonnance du Iribunal de la Chaudl'ic , celui-ci a
remis ses pouvoi rs de tutcur ct tous les biens de ses
pupilles à 1;\ demand ere se, secon de femille de Maliluoud
1I uçain, clà son ncveu l'fadaI' Sahëb;- que par suite,
lcs défendeurs onl été dûment représentés d a ns ce J e r~
nier acte ; cJue, du J'es tc, l'un d 'e ux , Gatcha , s'es i enlevé
le droit de la méco nnaître, en cn f.1isant la basc de sa
demande cn redJition de compte s igniGéc pal' exploit
d 'hu i!>Sicr en datc du 0 mai del'niel';
j\ llcndu 'l.ue la décision du Cazy ct ti cs parenls tic
la caste mcn lloonc comme appartenant aux d éfe nd eurs,
non-seulement une somme d(' 53 n, re liquat d e lJil' ns
vendus, mais encore des bieDs (lui se rai ent rC~l és (,'n
ATCUB.!'!ULLE ,
C H EI K SAlIE.!)
73-
IwLll I'(' <'l auraient été rem is à la demanùeresse e n sa
(lualité d e llItl'icc i
AUen du que cettc même se nlence l'cnfenu c la clause
suivante, dans so n art . /1 : u Les d eux e nfants mineurs,
\1 nom més CllCik et Dalcha , après leur maj ol'ité, sero nt
" tenus de pourvoir également aux besoins d e ladite
" Atchiama lle, Icur beHe- mère, sa vie durant. Dans le
II: cas co ntra ire, ladite so mme d e 53 R, sera d éfalqu ée
\1 du monlant des l'l'ais de nourriture et de vêtement
1( rai ts pou r l'entretien d csdits
cu rants pal' Indite At1( chiama llc ct MaclaI' Sa lJ ëb, so n neveu , ni nsi
que le
If monlant des fJ'ais qu 'ils auraien t faits pour le compte
II: de la succession;
et la so mme restante sera pa yée
ct pal' les dcux
enfants , Ceux- ci prendront ensuite
\1 possession d es biens et d es tilres, su iva nt l'invcntaire,
« Cl se sép:u'cronl de latl ite Atc hiamalle ct d c ]\fadar
\1 Sahëb, so n ncve U. )l
Attendu que cette disposition n'a imposé qu'un e
obligation l~lCllltative aux d él€md eu rs, c'est- à-dire qu'ils
ont été laissés lilnes de l'embourser de d cux man ières
les frais fa ils pOlll' eux pcndant leur minori té, ct ont
le choix soi t d 'cntretcnir leul' be ll e~Illère et tutrice
pendanl toute sa vic, soit de lui payer ses impenses;
qu'ils re fusent de l'emp lir la première de ces o bliga t; ons ct ofl','cnt de s'nc(Juiuûl' d e b. second e) npl'ès le
co mpte de tute lle qu'i ls demandent;
règlement
Altendu quc la demanderesse nc justirie pas nvo il'
rC IHlu ce co mple, ct qu 'i l es t pal' suite impossi blc aux
dcifenùcUl's de paycr la somme dont ils se rai ent l'cd c,'ablcs si la demanderesse leur avni t exactemen t res ti tué
leu rs bicns avcc les rcvcnus, à la fin de leur mino l'Îlé;
Par ces mOI ifs, le tl'ibuna l, jugeant en premier l'cssort,
(Ieelare la demandercssc, quant à prése nt, ma l fondee
dans scs réclamations ; do nue mUlnlcvée dc la saisiearrêt pratiquée le 12 mai d el'nicr SUl' les fonds appal'tenan t aux délcude urs, ct la co nùamne aux dép ens
liquidés, Clc.
un
DE G"-V\IIDIl!, j ll ge impérial,
Alchiama ll c inlc.jela appel de cc jugement, et
�..
"
"
,
"
'C
,"
- ï4du 1 1 novembre d e la même
la Cour, il la d~lle
année, rendit l'arrêt suivanl:
Ouï, etc.- Vu le jugement du tribunal de première
instance de Pondichéry, du 8 juin '1854 , et les pièces
)' meu tionnées, ensemble les autres pièces ùu procès,
et après en avoir d élibéré,
~I.:r, ·
.' "
"
~
. ..
-75bar rc ti C' l'ccevoir en leul' domici le l'np pclanLc, et J e
pourvoir, sn vje durant, il tous ses uesoi ns ,
Prés , : D. OE HoslimE,- I\J . public : VIN SON, cons,
nml. , SIlUSl. le Pl'oc. général.
En la forme :
Attendu co droit, que l'acte d 'appel est soumis, à
peine de nullité, aux mêmes formalités que l 'aj ourn e.
ment, el qu'aux termes·de l'art. 1 er d e l'arrêté local du
2 juillet 1840 , modificatif de l'art. 61 du Code de proc,
civ. ) l'exp loit d'ajournement doit, à peine de null ité,
conlenir l'indicaLion du nom du père du demandeur;
et attend u en fait, qu e non-seul eme nt l'acte d'appel
d'Atchiarnalle, à la date du 3 octob,'e 1854 , ne contient
pas l'indication du nom d e son père, ma is. la dit fau s·
sement veuve cn secondes noces d 'Abd.Oul.Cader) tand is
qu 'elle est veuve en secondes noces de Mahmoud Hou-
çain: d'où il suit, qu'audit acte aucune menLlon ne vient
supplécrà la constatation d 'iden tité qu e le législate ur
3
eue cn vuc, quand il a ex igé J'indication du nom du
p ère du dema ndeur, à peine d e nullité; d 'où il suit
encore, q.ue l'exception soulevée par les intimés est
fondée;
Attendu que, qu and bien même celle exceplion
d ev rait être repoussée, il faudrait encore arri ver au
même résultat ; qu'au food , en effet, et par les motirs
dé\'eloppés par le prem ier ju C'J'c, il y aurait lieu de
confirmer le jus;,emen t frappé J 'a ppel ; et a ttendu qu 'à.
la barre de la Lour les intimés ont olTert à l'appelante
de la recevoir cn leu r domicile et d e pourvoi l' à ses
besoins, sa vic ourant 1;
Par ces motifs, LA. COUR d éclare Atchiamall e autant
non receva ble qu e mal rondée en son ap pel du jugemcnl
du tribunal de première instauce d e P ondichéry, du
B jllin 18à4, l'cn d éboute el la co ndamn e à l'a mende;
Cl , \' u la qual ité des parties, compense les d épens:
Donne ac te aux intimés de l'offre pal' eux faite à la
NOTE,
1 En cela , les intimés obi'Îssent à un se ntim ent û'<lutant plu s
louable, qu'ils sont maft.'es de la situation. Il est étonnant du
res te qu e cette I)eti te affai.'e, assez. baroqu e dans ses complication s, so iUlI'ri \lée jusqu 'llla Cour ; le Cazy bien ce l'tain ement
l'tû t alorangee si les parties y avai ent mis un pc u de bonne
,"o lonté, L'excep ti on opposée pal' les intim és se fonûe SlIl'
l'art, lU de l'a n 'été local du '1 juillet 1840 , ainsi co nçu:
u L'exploit d '~l ssig na tio n con tiendra 1° la d ate des JOUI' , mois
l/. ct an ; le s noms, profess ion, caste et domi cile du demandeur,
ct. m'ec l'indicâtioJ/ du nom de son pere, et indi cation de do ..
• micile dans le lieu oll sil'se le tribunal, s'i l n'y deme ure pas;
Il :l0 les noms, demeure et immall'icule de l'huissier, les noms
t: et demeure du défend eur et mention de la pcrsonne ;l Jau quelle co pie de l'e~p lo i t sc!'. . laissée j 3° l' obj et de la dema nde ,
~ l'ex posé somma.ire des moyens; 4° l'indica tion du tribuna l
Il qui doit connafu'e de la demand e ct du d élai pOUl' ca mpa·
(1. ra1tl'c ; LE TOUT A. l' EINE DE NU LLITÉ , »
Ce t arrêlé est loujours en vigueur,
�ID" \ Il luèT
Îi
mincul's Sinnapou et Médioc Sa hëh, ainsi qu 'ù ALChou
bihi , lille du dérun t; li Banda Sa hëb son ge ndre, ù Na ..
t.1r Sa ltëb et Sa laI' Sa ll ëb, rl'èl-es du mêmc feu llililda
Sa hëb;
Au elldu qu'il est forL possible 'lue nanda Sah ,'b ,
étant taillelll',
débiteul', a u moment de son décès,
de Pa'lui,'i Médine Sahëb et Médine Sa l, ëb, marchand s
colpOltenr, ; qu 'il paraît cependant l'eu vraisemu lab le
qu'il nÎ t pu devoir des SO lllm es a ussI Lmporta ntes que
300 cL ',DO n., sa ns qu 'on se l'lit f;lit so uscrirc d 'obligalions, SUI'tout quand o n voit d'au tres créa nciers pOl' ..
leurs dc ti tres, pour des so mmes d e 15 et 20 Il. j que
clans tous les cas, c'cst aux prétendus créanciers d 'éta ...
bli .. Icur créance j
ALLendu qu ' ils cherchent à l 'éLab lir S UI' des li vres
non conrormes aux prescriptions de la loi, c'cst-à·clil'c
su r des titrcs qu'i ls se l'ont à eux-mêmes, articulant
qu 'on ne peut ex iger d 'clIx, pauvres colpol'tcurs, d es
livres réguli ers co mllle ceux des négociants , ce qui
équivaut à dire qu e, bien qu'ils s'affl'an chissent des
obligations que la loi impose aux négociants, ils enLendent jouir du p,'ivilège qu 'out les négociants de sc
fairc un tÎ u'e de leurs li"J'es ;
ALLendu quc les appelanLs rondent encore leur dcmande SUI' de prétendues recon naissances en da te des
2 c l 26 fëvl'icr 18j/l) ct qu'il importe d 'examin el' la
porlée dc ces deux pièces j
Attendu qu'il est allégué d 'u ne part et non con testé
ùc l'autrc, que Br.ncla Sahëb éta nt décédé Ic 1cr févricr
1 8~)l1 , Ics prétcn dus créanciers sc transportèrent;\ son
dom ici le ct déclarèl'cn t 'lu 'ils ne laisseraicnt pas en lever
le corps, i les parc nts ne reconnaissaient cc qui leur
était d ù; que c'est 1<.1 , Cil présence du cadavre, que la so i.
disa ntcollvcDtioll du 2 février a été signéepa-r 'n/ œrquc
>ar les deux li'ères , hommcs entièrcment ill ettrés, ct
es deux vC uvcs qu'on faisa it ainsi s'engagcr pOUl' leul's
cnrants mincUl's 1 cc qui suffi1'ait pour vicier ccL acte,
sUI'pris d'ailleurs pal' la violencc, et pal' conséqu cnt
rad icalement ~nul , aux termes des art. '1109 , li r J )
1112 , eL sui v, du C, Na p. ' ;
ALLendu 'I"e l'acte du 26 fël'I'ier n'est que la suite et
ml
Les marchancl" colpo rieurs qui ne possèdenl pas dt s
1i:'l'e.)' régulièrement tenus, n e peu{l enl sans autres litres ni preu~e, rée/ame/' ci la slicces,\ion
d 'un J/uL'iltlmall des sommes plus Olt moins COIlsidéra!Jles pour prétendues [oumilllres de marchandises , - Le" llttrices des enfants lI/illeUrs
,,'ont pas 'lualilé l'OUI' recol/nait re de telles delles
I/ i pour déférer te serment décisoire aux dell/al/deur,l ,
Entre Pâ QUlIl l )r ~D 1 N E S .HIEO , nppelanL ) comparant
par .Me Bl'üu , cons~il agl'éé, cl ) 1 i.D I ~E S.lUE.U, flllssi nppelant, comparanL pur i\l \! Tanapcn , consc i1agJ'él:, d'uli c
parti
Et 1 0 N .\T.\R SllI E8; :r SALA.U S .\l1 En ; 3° 1\1.\ IH/\ 1l11JI ,
intimés, compumut par :.\l~ Eoour, co nsei l ag'l'éé , d 'aulre
part j
f ,o BAXDOUSUtEn ; 5° L .\ LOU 1'II0l j 6° ATC II OU tllO I , aU SS l
illlÎmtS , comparant par ~le Rey naud J conse il agl'té,
auss i d 'autre part.
Ouï, etc , - Vu les actes des 2 et 26 février 185\, lcs
li vres présentés par les appelants, le ju ge ment dont <'st
appcl du 30 novembre J85'<, les autres pièces, et après
en avoir délibéré,
Attendu que Paquiri Médine Sabëb et Mcdin e Sahi'b,
tous deux colporteurs, se disautcl'éaDciers de feu Unnda
Sah ëb, le premier d' une somme de 338 roupies, 4 Jilll OllS,
Jesecono, d ' une so mme dc '1 22 roupies, 3 f ~mon s, 1t ca·
c1H:s 1/4, en demandent le payem ent ü ~Iad a r bibi , VClIve
ti c Ballda Sahëb) au nOm ct comme tUlri ce d e so n en·
J:lnt rninclH' Coupell j à Lalou bibi , aulre VellV{' de
U••oda Sahëb, au nom et comillc lutrice de ses enfants
j
�-
i 8-
pour ainsi dire le commence ment d 'exécution de celui
du 2 renier j qu 'il est vicié 1 comme le pre mier , pnr la
,présence des mères co nsenta nt , sa ns savoir ce (Iu'ellcs
lont, à dépouiller leurs Cn f~ll\l s) et que d 'ailleurs il ne
contient a ucun e r eco nnai ssa nce fOL'I1l.e ll c , puisqu 'on ne
s'engage à payer qu 'après vérificatio n Cl pre uv e de
chaqu e créance;
Attendu que les appelants allèguent qu e, co mme \ISe
socié de so n beau-père, nand ou Sa ltëb d o it ê ll'C au
moins tenu au pa ye ment du co mple qu ' il s prése ntenti
Mais attendu qu'aucuD acte d e société 11 'est produ it;
qu 'o n n'infère celte qualité d 'associé qu e d ' un e ob liga.
tion souscl'iLe pnr Bandou Sa hëb à un tiers, ct dans
I. qu elle il dit: , Je reconnais vous avoi r e mprunté telle
somme pour les besoins du commcl'cc qu e je fais en
commun avec mon b ea u- pè l'c »; que c'es t là un e dé·
cl"ration qui ne peut null emc nt donn er la pre uve d 'une
société de commerce; que touS les jours on voit d es fils
el ge ndres, employés clans les m aiso n s d e leurs pères
et bea ux-p è r~s, et raisa nt le co mm erce en commun avee
eux , sans êlrc véritab leme nt assoc iés; qu e, d a ns le cas
un e société commercia le ex istâ t-e ll c récll e me nt entre
cux , il n 'en raudrait pas moi ns qu e la d e llc fût reco nnue
ou rond éc Cil titre, ce qui n'existe pas dan l'es pèce 2;
En cc qui concc rll C lcs co nclusions panicul ièl'es
prises il l'aud ience pal' M' Enoul':
Attelldu qu e ~ le Enour a pris, au n om de N:\tar
Sahëb, SalaI' S.heb, Madal' bibi et Lalou bibi , des con'
c1usions tendantes à ce qu 'il plût il la COU I' d éférer le
sermcot déciso irc à Paquil'i l\lédinc Sahëb c t Médine
Sabëb ;
Attendu que M' Reynaud s'est d éjà constitué pour
La lou bibi, et a pris des conclus ions e nti è rcme nt con~
traires j et qu e Me Enour nc sa ul'ait maintenant repré~
senter cette remm,c1 sa ns avoi r, a u pt'éabble, ùés:\voué
r égulièrem ent le ~rem i er consei l agréé, ce qu ' il n'a
point fait , quoiqu ' li ait dit ) après co up , avoir miss ion
de le faire;
Auendu d'ai lleurs, que la veuve Madal' bibi et Lnlou
bibi n'ont pas qualité pour transiger au nom de leurs
-
79-
-enfa nts mineurs 3; qu 'o n ne conçoi t pas qu'un conseil
uO'l'éé ait put prendre des conclusions dans ce se ns ;
o Attendu enfin qu 'aux termes du droit musulman ,
lorsq u'il existe des fils du de oujus, ils exclucLlt entièrement les l'l'ères; qu e d ès lors Natal' Sahëb et SalaI' Saheb
n'o nt aucu n intél'êt à la succcssion, comllle ils le dé ...
clarent du reste eux-m ê mes, et qu e con séq uemment,
leurs co uclu sions ne peuvent êtrc ad m.ises ;
LA COUII ) adoptnnt au s urplu s les mo tifs du premier
juge, co nfirme le jugementl'endu le 30 novcmure d el'~
nier pal' le tribuna l de Pondich éry , jugea nt en mati è re
commel'ciale, et co ndamne les app elants à l'ame nde et
aux dépens , ctc .
PAUL INIER,
SUbSl,
président
p , i, -
VINSON ,
cons .
aud"
le Proc. général.
NOTES,
1 La qualité de tutrice chez les deux veu vcs n'cst nulle..
ment établie.
La tutellc, en dl'oit mu sulman ( rite hanafite) appal'tient au
père alll'ès h\ mOl't de la mèl'e, le di vol'ce ou la ré pudiation.
Au décès du pèl'e, la tutelle ll asse au fI'è,'e aîné du min cul' ,
et, s'il est mineu\' lui-même, au fl'ère du défunt: il son défaut
au plus âgé des hé,'itiel's co\l:lléraux dans la ligne putem elle,
S'd Il'y en a pas, b lute\le revient à la personne [ parente ou
non paren te) que le père peut avoir constituée pal' tes tam ent
ou 1':\1' simple déclaration devant témoins . S' il n' y ri pas de
tuteur testaml'ntaire, le Ca1.y est tuteur de dl'oil. Ot'dinail'e·
ment, il délègue ses (onction.s, nu , pour pudcr plus exactement, il sc substitue un tiers dont il répond, pour gél'cr et
administrer,
La veuve n'cst pas tutl'Ïce légale de ses enfants mineurs,
co mme en droit fl'ancuis et en droit indou moderne , Elle n'cst
pOlll'lant pas incapab'le d'exercer la tutelle. Ainsi, le mari
peut lui en confier la charge pal' acte de dernière volonté, et
le Ca:ty peut égalemcnt lui transmettl'c Sf'S pouvoirs. On lui
adjoint un conse il, propter .rcxul' iriftrmitatem.
E~ bicn, nous le demandons, comment Maclai' bibi el Lalou
�-
Xil -
Lihi pou\ .lient-dk'i '\'ng,ISl'l' l'n <lll:J lill' J e tulliers au nom
J e ICU l's cntilnts r('''' pec li h, Il'' j oUI' mi'llll' du d l'<;" d~ lèur
(-Olllnlllll m ilri, rl en pn''' cnce du cnrp ... lil·de l'1H':OIP d l' Cl' d~l' .
:10'
nier, r econnaître ulle d ette ,cll ),.I,·? ( ;f'lt,Lin cnlCn t la CnUl'11l
lot rOIl\Clllinll du :1 ft;' 1 i\" " .1 bicu jll gé; m,l i ~, dl1l1l1.
neC il 'iOn in"u pal le::! p. ill fi pl'\' du droit inclou qu 'ell r ;lpp1illUt:
journellement, clic ,\ \ 11 drill"; ces deu\. h'I IlIll CS IleS lu tlill'
1.>;;;lIcs {'l llJlurcllcs ! Elle <l rOllln1is Cil ni •• une (' 1'r{'UI; ",IIraile n\' ll\it ptt . . cn ét;H. 1,;1 IIIlcll (' ilp p'lI'lenail {'II l'Ikt j
' ,lt.lr (lU d ,dal" Saheb, flui !:le CO lltcn ll'lll de jtltl Cl' un 1'1\11:
ridicule.
1 CeW' r:li soo c ... t to nrl uanlt', 1ll,li, J'appl'ériatinll de 1'0hli·
galion s. s. p. dont LI le nNII prl-cL'dc 11011" par;rit illl'\arie
ou tout Jl1 mlli" ... (MI cOlllC:-l,dJtl', Ct'l .te t e ilYJi t \lIlC gLlIltk
y,III.' II1' d,m, un Jl:IMl ('1111'1' collllu r rçant" ct , :--i j'C' I :,(('nC{' Ite
1,1 d<:Lte eût dt, prnu\ éc, 1.1 sntid'IL itt ,s'(' ll sub'ail :. coup slir,
3 C't',t élt!meJ1lairc rn thl.''-;(, ordinaire, m'lis cn l'cs.pi·C(' CI~
pJlI\"rCS fL:Olln CS n'd.l ien t pa' Illl'Ill e tutrice . . t On peut clin:
ccpCnd<1lll qu 'cl1e" (·n .1\ :'l.iCIlI INI"p~ le titl'c ct les Itlllctirlll',
ou qu'clics ~'cn éta il· tlt I.lis,t: ÎIl\ cs lÎr d e bil pal I l~ cnnsf'nlèment 1 .1(:·i t~ de:-- paren ls, 'OII S \ C' l'r(llt"i (·i-;.pri·s da ns l'lu'''leuh
<1r~'t-ts sc r cpl'oJUÎI C unc silU;lIinn si ~ tlansr; clic s'r'pli qucl'JII pcut-~tl C pal' lil rcm, id(:I';lll on qu 'u ll grand nom hre Je
musulm ans son t ti f" 111<.10\1' (·()tI\cltis il J'i sl.lllli'lllc ct l(,It~
Jltac hés;1 leurs \ irillcs Inis, "i,100 J'{'ligiruses, du moins ci\ iJ<....
Or, comme 1l011'l l'<l\ons dit l 1:1 LUt(·llc Ir:b" lc de Iii ml:rec\l~l(
t he/. les Indo\!'; ,
,LllIlUIJl1t
\BB I~T
\ucli e nc c du ~4! ; .." , ' i l 1." ;;(..
S"cres.,ioll illdlfJi,\e, - Clan~'C p"ohillitipc d e j1artage, - I)étt /ioll d'ftércrltté, - Communauté fi/-
Droii de.' descelle/allis de fille., dall.' /a
d'un aïeul ou IIl'salelll, - Te., la",cll t , 1I'u//ild .- Halifimlioll.- P ariage ordol/llé ' .
doue . -
sllc('e,\.~ioll
Entre
{{;OLII \ D\ ~ I \1diCAR I ~p p clalll ,
"Ir Brun , con:,ti t ag\,(.c'\ d ' u nc
comp:ll'ant
pal'
parl ;
El P\ QlIH I ' l iL)I~F , intimé , compa l'3nL pa l' l\lc
Enou!', l'o n ... ci l :'l. g'l'l:l:;
" A,r\'\' SA li En , M \'\SOtn S\IIEIJ, lIorçu'\S\lIEIl A,;;;.."
I
nlO l, "r OG\DOU 13161, C~1C II OU IUIl I, ELA~o \ln, inl Înll:"',
l'ompa l':lnl pa l' ~ (l' R r) Il il. ud , conseil agréé ;
'1" \10\ SA III 1l et C.U) I.t1 HW I, in t c1'\'cna n t~ , compa.!'ant
P:l " ~ I " Co\'in cl a~sanl\. n::lI ke r , co nsei l a..,réé:
SU;Oll i\ 1 "I) I '\' I~ rt I-I A~\'\' Ilouçu'o", În lC' I'\'C nan ts, ('0 111 p:l1'anl p::l l' .l\l~ Appa\'ou pollll é, consei l ag l'éé i
1\l ln\ ' ~ l oUG"I ,\ o oliX ATC IIL\LLE , in tcl'''Cn~nLc ) COI11pa l':'l.n l pal' M" 'r :U1:lpn:lssar) , consei l ngl'éé, d 'autl'c
~
pail.
?uï" ClC' , - Vu Ir .... conc!us.ions des par tics (' n
--------___
_~I~Jr~Çft~----------
P I'C'-
Illlt'I(' Lll ~ lancc , Lt pièce \llllt ul :l,:: l'es/allll'llt rlu "27
1//(11'S 1R:~ 1 ; cdlc Întilu l ~c: Transaction du 3 1 dé rCt~I~1'l1 I R'I~ ; 1(' Jug~,m('nl dont esl :lppc l, du IG j uill
l B,),) r( Ics flu l r(''i pll.,:cC''' du pl'oc(.~ ;
Et a p l'('S cn :Ivoi .. (h:libél'L::
A~lcn dll q'~ ? l'nm.,il'c Il e sc. 'pl'é~cnte pas e n :'l ppel !I r
la '~1(,'rnr, ma n lt·I'C 'lu Cn P~'CJll I CI'C ,1.ns Lancc i qu 'cl le s'accroll m:nn trna nt de la PI'L'Sl'!H'C cl m lcncn anl 'i do nl 1 .
dl'll1a nr.lcs n ~. son l ~' 'i it! N" ti qucs rt \'ien n cn ~ cO lllp l f~
flu et' ~ Hl g lll lc l'c m c n t les r~\l ts de l'action III'in r ip nlc '
o
'
�qu'il
convi~nt
8'1-
donc, dès l'abord ,
d\::x ~m incl'
Je mérite
des prétenuons de ch:lcunc de ces parties; .
. .
Attendu que M' Appa"oupoullé p OU l' Segou Medme
e l tlaçain Houça in , prétend que ses C h ~l1.lS sont fils de
Séaou Mudal' Murécu r , frère de nledm e, lesqu els
au~ient cu pour père un nommé .Maroc l\ l aréc:l l' , dont
]a success ion restée indivi se, se sC I':IÎl mê lée ù celle de
:Médine' qu'ils réclament donc leur part de ce lle su~..
cessiou,' non pas comme hél'iLicl:S de le ur ~nclel malS
comme héritiers (J e leur gra nd-pere, ùe la J01'lUI1 C du·
quel leur oncle aura it été dét.clllcur ;
Attendu que MU Tau::lpaass3l'y, pOlll' la mineure
Onopourna , petite-fille de Séaou Mad,,', élè"e les
mêmes prétentions , et présente les mêmes CO OclU SlOllS ,
ajoutant que la comm unauté étant l'état norma l des
] ndiens , la succession de l'auteur commun l\Jaroc ,MU4
l 'e'car forme à défau t de l,arlacre, une communaute at
,
0
d
"
lribuable aussi bien aux enfants de Ségou 1\1a :lr qu a
ceux de _ Iédinc j
,
'
Allendu qu 'il es t facile de combattre ces pretentIOn ;
qu'en efTet, on ne trouve a,u ~uD tex tc d 'o~ on , pUisse
induire que la communaute IIld o ~ c peut, t:tre, etend,uc
:lUX musulmans 2 ; quc le contr~llrc est etablt pal' 1 u'
suae ' qu e Maroc Maréc"r sel'n it déeédé en 18 16; q ue
,
' T a napaassary. ne"
leso purties
de JI[ " Appavoupou ll cet
Lablissent en aucunc manièrc de quoi sc co mposall sa
sucee sion ; que rien ne démontrc que, d epuis 40 a l~ s"
l eur père et D'rand-pèrc SéO'ou 1\ Iadar n'eût pas opere
' (e
"1 ~ ,[aroc, ct qu ,
le partage de ola successIOn
ClI X-.
Olcmcs
,n'aienl pas partagé ceUe de Segou r adar ; 'lu e, dans
,tous les cas ils D'ont aucun drO it d 'lIllrr"cl1ll' au P:l1'4
lage-de la ; uecessioll dc ~IAé din c d O~1t , i l~ ne sont p3S
] e~ héri tiers, et ne peuvent ctl'C consldcl'c,s tOll~ au plus
que comm?cr~anciers de, cctte succession ) a ~ ~lal'ge
par eux d 'elabl ll' leurs drolls cl dc prouver 'lu Ils lie
sont pas prescl'lts j
Attendu q ue Coder hibi el Tamb)' Sah"b, cOl1lme enfants de Issou pou L"l'é, fil s lui- même de SéS'~ u Madar
el peLit- fi ls de, Maroc, sembleratCnt (~evOi r clcveL' le
mêmes prétenllon s q uc leut' sœur ùe PCI'C Onopoul'na j
qu' ils se borl1enl cepe nd,,,t à demander par lIne nOie
4
-
83 -
:l'Jdilionncllc que la succession de Médine soit pal'ta g~~
par maillé entre Ics ùeux branches) CL '1,uc la 1~1(~tt~ e
éehéanl aux héritiers de Ségou Madar SOIt subdIVIsee
cn tl'ois part s, sans désigner à qui ces troIs parts dOl"elH appartenir ni exprimer ce qu'ils préteudent sur ce
qui pourrait r~\'ellil' à l e~ r pèl'~ d écédé 8; , ,
Attendu qu 'ds sont en{anls d Isso upo:1 Lel'e el d." sa
premièl'e femme SéO'outa)'ar i que Scgouluyar cUlOt
lill e de Bal'a Sa h'ë b e~ petite- fill e de Méd ine, ils pal'aî~
tl'aient avoir , du chef de leur mère, quelques drOI ts a
la succession de cc dernier ; qu'il s ne présentent toutefois i:lllCUL1CS conclusions à cet égard, ct exposent pal'
l'oraa ne de M' COl'indassamy qu e leur gl', nd - père Ba"a
Sah~b est mort avant son père i\'léclin~ j qu e cc, derm er!
contrairement aux principes de la 101 mahomelanc qUI
"eut qu'il n'y ait pas de communaulé ch e~ l,CS mu sulmans comme chez. les lndous, s'es t empare, Il y a p lus
de 30 ans de lOUS les biens de son fi ls; qu 'ils demanden t d~nc que tous les héritie!'s d ~ ~Iédit~e soient
tenus de leur rendre compte de 1adm lUl~ tratlon des
hiens de la succession de Bava Sahëb, SInOD de leur
pnyer 18,000 roupics, avec intérêts;
~\ttendu qu 'aucune de ccs nll égations n'c,st éta blie,a u
procès i qu'il en est, du l'es le, de cet,tc Intcl:ve ntlOn
com me de lu précédellte, et qu e les drOIts des 1,IHervellan lS russellt-i ls avéré~l ds se tro u veralCut creanClers
de la succes ion, ce qui ne leur donnerait aucun pouvo it,
pour interveni r dans l'instance en partage; qu 'o~ ne
eO L1çoitdonc pas que leut' conseil) clans ses conclUSIOns,
leur ait fait quillel' Ieur qualité d'héritiers pour prendre
celle Je créanciers j
AUcndu qu'cn éloiO'nant toutes ces interventions mal
fond ées lu ca use red:"ient la même que del'anl le premier jugc; qu 'il ~c~lCts~u~crnenld ',examinc/!r à qu el ~itre
sc présente PaqulI'l nIedlll;, partie de 1\1 Enouf,
Attendu , en errel qu e, d une pan, Il est veuf de, Paltouma Candou , décédée Sans enfanLs, et a un drOit cvenwei il sa succession ; que Pattoum, Candau , fi lle de Carlama bibi cl petite-fi lle de Médine a le même d m it que
sa sœut' Elandnry, rcprcscDtée pal' Me Reynaud; que,
,l'autre pari, Pn'lui)'i Méd ine assiste en la cause sa se-
�-
-
St -
('onùe ~ mille Cad l' bibi 'lui dé:,cl'tc sa qualit~ d 'hcritière
de son bi saïculMédinc pour s'cn le nir nu l'ole pl'oblém:nique lie créancière de la succession du chef de son
gra nd-père Bava Sa hi. : b l qu'on ne comprend rait donc
rien ~ la conduite de Paqui ,' j Médine, si l'on ne voyait
~u ' il csL en même temps fil s ,le l'oppelon t pl'in cipol ,
Scgoubady, auqu r l il sacrifie les droits de sa seconde
femme cl ceux qu'i l il Ini-mêmc du chefde sa p,'cmièrc;
Attendu que la ca use sc déroule donc simplement
entre S~goubady aucllicl sc joint P:.lCfui ,'j :l\léd inc, ct tous
les clients de nie B.cynaud , auxquels semb lf'raÎt devoir
s'associer la nommce Dichamallc, qui n'est représentée
pa l' persollne ;
8;; -
plelllent, dans tOuteS ses dispositions, le jugemcnt rcndu
par le tl'iiJu ll ol de I(al'ikal , le 16 juin 185 5; ord onne
qu 'il sO l'lÏl'u son plein el enlier effet ; co ndamne Ségou
~ I édin c, lI aç'a n Houçaill , Caùer bibi , rl\ unby Saht.:u ,
l\lil'O'A!ougamaùouu Atchiolle, en qualité de mère el
tutricc d 'Onopoul'I1a , aux dépens de leu r intervclltioll ;
Condamne Ségoubody en l'alll'1nde d'appel principa l,
])aquil'i ft lédine en l'amenùe de 5011 appel incid ent., ct
tous deux solida irement en tous les dépens a utres que
ceux (lui sont pUI'liculiers aux intel'venants .
PA ULl i'I' lBl\ , pl'és , 1l , i . H UIlT HBL) co nsciller . V INSON ct LESCUll R , co nseillers auditcul's . - 1\IOO U1',
conseiller, subsl. le Proc. gé néraL
Attendu , quant. au fond, qu c n u l ne p eu t être con -
traint de demeurer dans l'indivision ct que le partage
peut toujours être provoqué, même lorsque , par un acte
particulier comme celu i du 3 L dccemul'c 18'1"1) on semblera it avoir consent i à des conventions co ntraires;
Atte ndu que, qucl qu e so it le nom qu'on vcui lle
donner il 1. pièce du 27 mars 183 1, intitul ée IC3tamenl,
eHe ne peut être Taisonnablement dén iée pnl' t'appe10llt princi pal et 1'0ppe1ont incidemment, qu i, à plusieurs reprises depl1ls 2/1 ans, l'ont reconnue, ratifiée
et exœutée j et Ségoubady ne sa m'ait se soustraire aux
obligalions qui en ressortent pour lui , com me admin ist rate ur, SO ll S pretexte qu e la régie aura it admini slré ft
part quelques p l'OpriéLés spécifiées j
Auendu que l'allégation ùe sociétés commerciales,
particulières à quelqu es-un s des aya nts dro it\ en supposant même que ces socftés aien t jam ais existé, oe
saurait ni parler obstacle a la juridict ion plei ne et enti ère du juge, ni arrêter 1 partagc, but unique de Ségou bady·, qui ne tend qu 'à co nscrver entrc ses mains
une succession qu ' il garde depuis longtem ps sans rendre
de comple ;
Adoptan t au surplu s les motirs du premier j u ~e,
LA COUR clêboute de leur interve ntio n les parues de
1\1"
ppavoupoullé, 'l'onapaossory el Covindossa m)'naïkcr ;
Et, statuant sur le fond , confirme purement et sim-
NOTES.
J Cet al'l'êt ne présente pas de qu eslions de droit, mais il
intél'esse, cn même temps C(u'il instru it, pal' des détails généa.
logiqucs assez compliqués.
2 J ur'isp . constanle. - V, arrêts 3, 10, 21 , 63,
3 Leur demande esl Cort clail'e, quoi qll'en dise la COUI' .
La succession de Mediu e sc compose de celle de Maroc, aïeul
cl bisaïeul des parties, Une moi ti é l'evient à l\lédine, soit il
ses représcntan ts j l'aulre moitié à Ségou 1\ 1 ~lda l', dont les hériticrs fOl'ml}nt tl'Ois bl'an ches: la branche Ségou Médine, lit
branche llaçan Houçain et celle d'fssou pou.
~ Ce n'est pas"'gl'ammati cal, ou tout au moins c'est maire ...
diSé, Ségoub.ady a p OUl' bUl, non le partagc, mais d'(t/'nftcr
lc partogc,
. . 090 ...
�Î
? l' A R n l~T
t\.udic u cC du
:t~
l!!icptc mbl'c 1 8 ;;7 ,
E.rhérédation d4fendue pal' le COl'al1- Recommanda tion de teslel', - Quotité dispoll ible fixée au
tiers de la sllccession. - Partage en/te (ln ,fils,
donataire de La quotité disponible et deu,cfilles,
- DOl!atiol! excessive; elle n'es t p as n ulle; elle
doit seulement t!tl'e l'amenée au tiers l'ar v oie de
l'éduetiol! ,
Enu'e
R..' VIARY
dite
SUiNAPO ULL É
ct
S ÉVAT.\ ;l I.\LI ,E, a p ~
pelan les, co mpara nt par lu e R ey na ud , co nseil :lg réé,
d'un e part ; et O U\U.RA CATA IUvouTAn , intimé , co m pa ~
ra nl par l'P: Grun , conseil ag réé, d 'a utre parl .
Vu l'acte la bellionné du 1" d écembl'e 1855 , l'ex tl'ai t
du jugement dont es t a ppel, rendu e ntre pani cs le 2
mai d ern ie r ) par le tribuna l de pre mi ère in stan ce de
Kal' ikal , , , , ; l'acte d 'appel notifi é le 1 G aVl'i l , , , " ain sl
qu e les au tres pi ètes d u p rocès j - O uï, elc . ;
Atte ndu , d ' une pa l' t, q ue d evan t le p l'em ier juge, Ha,
viary dite Sinoapoull é el Sevatam al1c on l conclu co ntre
Oumaracata Havo utal', leur rrèr e) n on-se ul e men t au
p~II'tage des b iens co mposa nt la s uccessio n p a te rn IIc,
mais enco re à la nu ll ité d e la don a tion du 1cr J écC J11br~
1855, dont leur ad\'crsa irc se prévalait ;
Atten du , d'autre pal'l, qu 'Oull1al'aca ta Ravoulal', tout
e u acq u iesçan t à la dema nd e cu partage, co ncl uait ~
la validité de ce tte donation ct demandait qu e les bie ns
qu i en raisaie nt l'objet fu sse nt di stra its de la masse
p ar tagea ble ;
Atte ndu qu e, da ns ce t é ta t, le prem ier juge a p ure..
me nt ct simplemcnt re nvoyé l(>s parties d e\la nt 1111 . ta~
bellion , ass isté du Ca7.' , p O li!' opé re r Ic pa rtage d es blC ns
délaissés p ar le pi:rc co mmun , rédui re , s'il U (l lü'?.! , la
donation d\l 1" décemb,'e 1855, en cas d e difficu ltés,
sai il' le tribu na l ;
Attendu qu e cc jugemen t d on t es t app el n 'est p as
si mpleme nt préparatOi re et cl 'instructio n, puisqu e le premier juge, tout en ometta ot de statu er d éfinitive ment
su,' la qu es tion p" oposée de nu llité d e la d ona tlon
don t il s'agit, la préjugc ccpenclant en admcttant l'é,,ellLUali lé d'une réduction possible d e cette don ation ;
Attendu 'lue su,' ce cllCf l'appel es t recevab le ;
Auend u qu e' c'est à tort que le pl'emier juge a cr u
devoir surseoil' Ù statu cr s ur celte ques tion imporlante
qui lui etait soumise, ct qui n 'est pas de celles dont
Ea rl e l'a,'t. 822 du C. Na p " puisqu e d 'un e part elle lu i
étai t présentée Ùt lim,inc litis, ct qu e, ù'autre pa r t, l es
termes formels de la dona lion dont il s'ag it exclue nt
l'existence dans la succession patern elle d 'a utres bi ens
que ceux dont disp ose l'acte pL'écité qui la constate ;
Qu'li ya lieu, sur ce cher , d 'infi r mer le jugement
dont est appel ;
Attend u q ue S UI' celte ques ti on la matière se trou ve
disposée à l'cee\'oil' un e d écision définitive ;
Au fond :
Atteudu quc l'exhérédation des enfilllts ou d e, l' uu
d'eux ne sau rait êLresanctioDlléc par les tr'ibuna ux qu 'au ..
tant qu 'une disposition for mclle d e la loi civile ou politique l'autorisât, et qu 'il es t de principe q ue n u l ne
peut faire par voie détouru ée ce qu 'Ll nc pourrait fi,ire-
directement ;
Attendu qu' il suit de li, 'lue la donation du 1" d écembre '185 5 dont sc prévaut l'intimé ne saurait ê tre
va lidée dans toutes scs dispositions qu 'autant qu'elle ne
cOll tiendrait aucune infraction à ces prlncipes;
Attendu que la loi musulmane) loin de p ermettre à
un pèl'c dc lam.ille l'ex hél'édation de ses enfa nts , lui rait
au cont raire un devoi r impcricli x dc disposer d e ses
biens cn leur f.1 VC ll l', et qu 'elle lui impose la mêmc af...
rect ion ct lcs mêmes dcvoil's e nvers les enfants du sexe
llInscul in et cr ux du sexe lë millin ;
« Que les hommes et les femm es, dit Mahomet
.(Cnl'Gl/, ('It"p , l V, dcs(cm mcs, vm'set 8) aient une po rIl tioll des biens laissés pal' lClU'Sp èrec t mèrc, fJlI e J'hél' i ...
�0:
Cl
Cl
88 -
La ue soit considérab le ou d e l'cu d e valeur . JI El
pl~ls loin, versel 12 : Il Dao s le pa rtage de vos biens.
avec \'os enfants , dit le pro phète, Dieu vous co m·
• mande d" donner au fil , la portion de de ux filles, ,
u El phlS loin encore , verset 37: u No us 3\"on s dcsigtlé
« II chacun les héritiers qui doive nt recueillir la suc·
Il cession laissée par les père ct mère.. .. Rendel à
« chacun la port ion qu i lu i est duc, car Dieu est tI~·
u main de toules vos actions. )1
Auendu cependant qu' II est enj oi nt a ux adeptes Je
l'Islam isme de fflire leur testamen t d ès qu 'ils sentent
leur fin prochaine; que celle prescription implique la
j~lc l1hé pour CUl. de s 'eca rlcl' ) eu disposant de leurs biens ,
des règles tracées pour Ips successions , el, pal' consé·
quent, d 'avantager lei ou lei dc Icul's héritiers ;
Attendu que s'i l n'appert 'I"e lIlahomet ait lu i-même
imposé les li mites cxtrêmes de ces libéralités, ses c~m'
meutateurs li mitent au tiers de ses biens la p Ol'tlOn
qu'un fidèle croyaut p eut distrairc de sa succession , au
profit soit de ses enl<lIlLS ou de l'un d 'eux , soit de 1"r ents proches ou éloignés ) Oll même d 'étrange rs à sa famille;
Attendu que des termes de l'acte du I l '' décembre
1855, il résulteq l1e Calandar Catouvara Ibvou ta r avmt
l'énergique vo lonté ô'ava ntage r son fil s j que cetle ''o,
Jouté doit être respectée j qu ' il y a lieu dès 101' , non
d 'annu ler la donation que ccL acte co nstate) mais d'ell
restreindre l'crrct dans les limitcs ci-dessus fixées, au
cas toutefoi s oil clic cxcèderait la qUQlité di sponible i
Pdr ces motifs, et apl'è en avoir délibéré conformé·
meot à la loi, la Cour l'eçoi t l'appel interj cté pal' Ha\'iar)
et S~ \'atamaJJ e, ct, y faisant droit, infi rme le jugement
dont est appel , en ce qu 'Ol11eLl ant de statu er paL' ulle
di posi tion rormelle sur la question de l1ullite de la donation du 1" décembre 1835, ledi t ju gement l,a préjuge
par une énonciaLion évasive j
Et atlcndu que la matière est en état ,
Evoquant et statuant SU l' laùilC q ueslion pal' a~rêl
nouvea u, dit n'y avoil' lieu de prononcer l'a nnulallon
de la donati on dont il s'ng-iL j
Ordonne que S lI" 10 111i1 SSl' pal'lil f.:e aul c dan s l:"lurll,
-
89-
sero comp,'ise la valeur des bien s Caisant l'objet de la
dona tion précilée, un tiers sera prélevé pal' OumaracaLa
n 'I\'outar, à l'clfct de le remplir ,le cette donation ;
dit et ordonne que le surplus sera partagé moitié pOUl'
lui et un qutlr t pOUJ' chacune de ses sœurs 1 j - dit que
les biens co mposa nt la donation du 1" décembre 1855,
seront spécia lemeut aITeetés à la porti on héréditaire du
donataire, et qu 'aucune distraction n'en pourra êLre
faite qu 'a utant qu 'il )' aurait dans la succession paternelle insul'fisa nee de biens pour l'emplir les "ppelantes de
la portion que la coutume mahoméla ne leur réserve j confirllle le ju aement dont est ap pel au cher qui adme t
la dcmande el~ partage, et renvoie les parties devanl le
t a bcllio l~ 1 assisté du, Cuzy; désigne "Mall ~a p?ullé p O U,L"
y procede r ; CL prcalablement aux operations dUlbt
partage , el p OUl' y parven ir, ordonne, le premier juge
ayant omisde le fairc , .que par Wa lter, al'penteur juré
que la COllr nomme d'office, à déCau t par les pa"ties
de cOll venir d'un ou de ll'ois experts dans les trois
jours dc la sianification du prése nt al'l'êt, et sermen t
pal' lui pl'éata blemelll pl'êté entre les main s du
juge illlp ~ l'i a l de Km'ikal que la Cour co mmet à ,cet
effet} tous les immeubles dépendant de la succeSSIOn
de Caland al' Calouvu J'a Ravoutal' sero nt vus et visités,
il l'clfrt p"' ledi t ex pert de préseotCl' les bases dc son
eSlimation j d'indiqucr s' ils peuvent être COnHll.Odément
partagés cl dc quclle manière j fixcr enfio , au cas de
division l>ossi blc lcs parts qu 'on peUL en formcl' et
leur 'l'aleur : de tout quoi il dresscra procès-verba l j
lors desquelles opél'ntions les p:l.l'lleS pourront fai re tels
dires, réquisitions cl observations qu 'clics av iseront:
pour, led it procès-verbal déposé au gl'c(l'c du tribunal
de Kal'ikal , êtrc pal' les parties conclu et par le tribunal statué ce quc cll'oit S UI' le J'apport du juge Împél'Ül l ommissairc j - a u cas dc possibi li té dc pa r tage
en n,Hure, ordonoe qu 'il sera procédé aux requ ête ct
poursuite dc la parlic la plu s dil igenlc et uans les
l'ormes ll'ilcécs pal' la loi j - et dans le cas cont raire,
01<101111e qu 'il sera} aux mêmes requête ct diligence
(lue ci -dessus, cn présencc de toutes les parties ou clics
dùmc nt appel ées, procédé ~ la vcnte ct adjudication
�-
90 -
pubJique pal' Jicitatioll , au pJus offra nt ct dernier enchérisseur, des immeubles dont il s'agit, sur la mise;i
prix ru:ée par l'expert, pour le prix cn être distribué
cooformément au prescri t du présent arrêt ;- SUl' toules
autres 60S eLconclusions, met les parties hors de ca use
el cie procès j - ordonne la restitution de l'amende
consignée, el condamne Oumuracala Ravo utaIl au tiers
des dépens de première instance ct d 'appel, les deux
autres Liers restants employés en frai s de liquidation ct
partage ; ordon ne au profi L de ~[I! Reynaud , qui déclare avo ir fail la majeul'e partie des avances, la distraction des dcpens alloués à ses parties.
D. DE ROSLÈR B, pl'és ident.- P ,WUN UW, lUA ROOTIY,
HuM'REL et LAC I.A.\'I!IlI B , conseillers. - HlSTEL H UDEIt ,
Pl'ocurcllr généra l.
l
22' AURIIT
Audience du r. d é cembl'c I SG7.
L(/ 1'euve, p OUl' se (aire pa)'er le /lIontant de son
/IIaher, doit assigner en partage tous tes héritiers
de SOI! mari, étant ette-même héritière portionnaire ( ,/8, 1/4) ' .
Entre MAoAn SA lI eo, appelan t , comparant pal' ]11'
Tanapaassal'y 1 conseil agréé, d'un e parLi el MmAN
H OUÇA IN DIRI , intimée, com parant p;'ll' .MoAppavoupoullé,
consei l :lgréé, d'autre part.
Ou ï, en leurs concl usion s et plaidoiries, cleo i
Vu l'ajo urnement du 7 février 185 7, Je jugement
rendu pa r le tribunal de Karika l Je 5 avri l sui\'ant,
l'acte d'appeJ du '1 5 septembre, ensemble Jes aulres
pièces ,
~OTE.
Divisons la SUCCCSSln n en 6/6.
Le fils aura 1/3 soit. ... ... . . .
Plus, la moitié des 4/6 res tan ts soit ..
1
R~l.\'ia. I·Y au ra le quart des 4/6
ou .. " .. .. .. ......... .. .. ....
Sch'at.'lmalle même quotité. . . . .
Et après en ::Ivoil' délibéré:
2/6 ) - 4/6
ou
213
ou
' 13
Oll
616
2/G
)
,/6 -
2/6
I /G
Total égal :, J·unité . . .. . 3/3
Attendu qu 'il semble reco nnu p"r Jes deux parties
que Minm Ilouça in bibl a (!J'oil sur le montant de la
succession de son défunt mari Ibrahm Sahëb Ravo lltur
ti c reprentll'c sa dOL s'élevant à la sOlllme de '179 ,R.
5/8 j qu'en. conséquence, clll! a assigné un des hél'itiers,
Madar Sahëb, devant Je tribunaJ de Karikal , qui , sur
les con.clusions dc la dcmanclcl'csse, a l'cnvoyé Ics par ...
tics devant le LnbcHioD Davidpoullé 1 nss isté du Ca'Z.y , à
lin de pa,·tage de tous los biens d'[brahm Sahëb Ravou lnr entre les aya nts droit 2 j
Attendu que, S UI' J'appel interj eté de cc jugement,
Madar ~a h '; b excipe il tort d'un prétendu partage auLérieur, qui oc peut, dnns aucun cas, êlre opposé à
Miran Jl oltça in bi bi qui le méconnall cl soutient ne
(':woi l' pas signé;
Attendu (Jucc'est " plu juste litre que Madal' Sahëb
opposc, rommc cn prcmièrc insLance, qu'il n'cst pas
seul h,:ritiel', (lU ' une sœm', un oocle CL plusieurs cou ..
�-
9?-
sin de rc u Ibrahm S~lh i;= b Ra vO Ulill', le sont comme lui
cl auraiellt dù èll'C mis cu cause
j
Aucndu Cil effet cllIc, sans ces h é riti ers, le partage
23' AI\I\ET
ne pe u t avo ir lie u cl que l'np pcla n L n 'a aucun UlO)eQ
(l e les fo rccl' à se ren d re devan t le tabell ion , s'ils s\
refusent, n'y étant pas cont ra int pfll' justice i
.
Attend u que la mise en ca use dr tous les héritiers
es t même d ans l'i ntérêt de l'in timée, q u i pourra
p rt~scnter co m me cr éa n cière,
c L cJl. igcr
d 'eu x , ;mnt
tout pu rti1O'c, le prélèvement dc sa dO L, n ' Întcl'"cnam
cl lc-mêmg au partage qu 'aut ant qu 'elle :Hu'ail droit à
par t quelconqu e co mm e vcuve ;
])a l' ces mo tifs, LA COUR, f<l isan t droit aux conclusioDS
de J'appelant, met il néan tlc j ugcrucnldolll est appel,
du 5 aVl'il 1857, et ord onne que lOus les hé,.ili,"
U ll!.!
d 'fbl'aluD Sa hëb Ravo ular seront mis e n cause , pour
eux p,.ése nlS ou d ùmenl ap p elés, l'arraire êlrc plaid.,
de nou l'ea u devant Je tri bu nal de K arikal , ct, pal' l..Jil
tribuna l, êlre st..1tué ce q ue d ro it ; ordonne la resti·
tution de l\llDende ct co ndamne l'intimée aux dépeD!
de première instance et d 'appel , clorn d istraction ) ctc,
PA u LIN IEn 1 conseiller, préside nt 11. i , - L.\ CLA\'ER It~
consei ller, subs t , le Proe , gé néral pal' d é l ég~\tion de
la Co u,.,
,' ud lcncc clu 28 a Oû t 1858 ,
Le mall er ou douaire de la f emme, quand il n'a
lias été déterminé par le contrat de mariage, est
,fixé par le juge, d'ap rès les usages cle la (amille, ses ressources connues ou v ra isembla!Jles,
el , au besoin, par mesure discrétionnaire, toujours ex œquo et bono,
Entre
M OUCA'IA DOU
BID I ,
app ela nte , co mp ar a nt p ~H'
Me Reynaud , con se il agréé, d 'une part;
Et 1° MAillA " nID I, intimée, comparant pal' :i\le TanapanSSt\l')', conse il agréé, d 'autre part ; - 2° A UI\U.D Y
~ l.lDAn SA II EO, auss i in tim.é,
compar:1nt par l\Ie Appavo upou lié, conseil ngréé, aussi d 'a ul re part,
Ouï, clc ,- Vu le jugement rendu par le tribuna l
de Kal' ika l l, 26 décembre dern ier , l'exp loit d éclarali f
d'al).pcI du 23 janvier su iva n t, d u ministère d e Du rma Illgo m j
Vu loules les pièces de la pl'océd lll'e et du procès,
notammen t celles dont est cas ci- après;
NOT ES,
l , Si elle renonce à la succession ct qu 'ellc ;lit uu tilrf
exécutoire, elle peu t agir pU I' voie de saisie immobilière, 3pr~j
la signi fication 1)I'cscrite pal' l'art. Si7 du Code civi l.
2, S'ils avaient tous ,'olontail'ement compal'u ; sinon,"
prése nce du Caty ne suffi sa it pas pOUl' l'cndre valables les
opérations: le pan.lge n'aurrlit pas eu même la fOl'ce d'uD
partaGe pl'o \' isionncl,
Vu les concl usions rcspccLÎ ves des parties,
Attendu q ue lout mariage mu su lman d oi t être conslaté par écrit, dressé par le CU'l.y, ct contenir la fixaLion
d u do uail'c obl iqUlOil'c pro mi s ù l'épou se par le mari ;
Attend u qu e le con trat de mari age d e l\'lah-l\lira'
a"ec P ottou Co nd ou n 'es t pas r eprésenté à ju stice,
mais q ue le maringe éta n t rccon nu ct les p nrties n e
s'en Lendan t pns p ou r détermincr Ic quantum, du
doua ire , il y a lic u pou r les tribu naux d e le fix er ,
ex œquo ct bono, en co nsu ltant les usages ct les
précédenls de la ra mille;
Attend u , d ' une part, q ue le Cazy certifi e que le
mall c!' n'est pas fi xé dans la loi ma h ométane, mais q u 'on
le déterminc , 101's ÙU maria ge et d ans le con u'ut, s ui vant
�-
94
les us el coulumes du pays cl ,i p,'opol'lion des ressources d e chacune des parties; (lue, d 'autre part, il
prouvé que, su ivanl les us de la ramill e de M,hMira', le mahcl' était ordinairement fixé à deux cents
C11antchys ou 840 R ; qu'en elret, il résulte de deux
eonlrats de mariage, ponaut date des 13 mars 1838 ct
2 février 184. 7, ve rsés au procès, que c'est ù cc taux
que rut fixé le mah er de Mastau bibi , de nl ogaidin
Atchialle et de Cader nI.stan bibi , filles de l'il' Mougallladou, frère de ,Ma h~':Mira', lorsqu e ce fl'ère m.nia
successivement ses tl'ois filles ,; Piteb é, fils de Mou.
gamadou Mir Ravoutal' ;
Attendu qu 'il )' avait lieu de consu lter ce précédent
pour déterminer le douaire de POllOU Condau j qu'il
n 'y a lieu néa nmoins d e le fixer à ce ta ux , les res~
sources de Iah-:Mi('a', lors de sou lll ~lI'i nge, autre
élém.ent d'appréciation utile, n'étant pas connues; que
eS I
c'cst le cas d ès Jors de f.,irc usage du p ouvoir discrétionnaire;
Atlend u que les gl'icrs d'appel ne portaient que sur
cc chef du jugement;
Par ces mOLils, et nprès en avoir déliùéré, la Cour}
émendant Je jugement dont est appel, rendu co utradictoirement entre parties, le 26 décem bre 1857, par
Je tribunal de Karikal, fi xe à ce nt Calaotch)'s ou
420 R, le maher ou douaire de pOLlou Coudou, :\ prelever ur les biens de Malt·Mira ' ; ordonne la restitution
de l'amende consignée j ordonne que le surplus du jugement dont est appel sorlira son erret; dit que les
dépens tant de première instance que d'appel seroot
emplo)'és en rrais de partage et liquid ation ,
p,'és: PA uL,'("n,- Mio. public: L EScunE, cons,
aut1. suùst. Je PI'OC . gél1(.:ra J.
J OTE.
I..a Cour n'a l'cn(]u sa décisioll dans ce tte délica tc affaire
(IU'après :I\'oil' consulté le Caty SUI' les li S ct co utum es . L'arl'êt
- 95constate donc le droi t musulm an local SUi' la qUl'stion; IL FA IT
J UJUSI"I\UDENCE . Nous retl'ouvons les mêmes principes chez tous
les auteurs, quels que soient les rites, « Lorsqu e la dot est
« fixée dans le contrat, disent MM, Sautayra et Cherb , , tom.
u l, pp, 96 et 97, on appelle le mariage: mariage à dot dtfter1( mùu{c i quand le contl'at ne pOl'te p ~I S mention de la dut, on
(( appelle le mal'iage : mal"l:age à dot indéterminée, et le montant
« de la dot se flxe alol's d'ap rès J'usage, ai nsi CJue l'établissent
II. Ebnou AI'fa, el IJakmi, cl Mezal'i, Mohamed Assen, cl Téoudi,
\( Abou Chodjn,- Ebnou Ar(a : si l'usage a fixé la ya lcUI' de la
, dOL à payel', eLsi cette dot n'a pas été déterminée dans le con(1 tI'at, il est cel'taiH que le ma riage ainsi conclu est un LUiJJ'ialfe
a à dot indétermin ée, et que dans ce cas la dot se fLxe d'a pres
«. l'usage.- El LakmÎ et el Mezari dise nt aussi: Dans ce cas il
« n'cst pas douteux qu' il raille considérer le mal'iage comme
u ayant été contracté moyennant la dot lix.ée pal' l'usage ou
(1 la coutume, Mohamed Assen et el Téoudi l'apportent les
a termes dont se sont sel'vis Ebllou Al'ra et el l\lezal'i, et paru. tagent leur opinion. Abou Chodja s'exprime clans des termes
n à peu près identiques: Le don nuptial doit être énoncé dans
(( le conll'at, mais le mari age est valide sans cela. - La dot
II. coutumièl'c cst ainsi destinée li rem placer la dot que les
époux auraient dû constitu er lors de leur mariage , )
Le ]louyoi,' di sc rétionnaire don t la justice es t a.'mé'! en pal'cille matière s'ex.plique aisément. En cffet, il ne faudr'ait pas
conclure des termcs de l'arrêt ni même des cit ~ rtlon s d'auteurs
qui Jll'écèdent, que le juge doit puiser ses éléments d'a pp ré_
ciation uniquemcnt dans les usagcs du paj1s ou d e la famille.
Il Cette dot lia dot coutumièl'e), dit Sidi Kh alil, se proportionne
CI à la religion, à la beauté, :l la position de la (utul'e, an pays
Il qu'elle habite, et à la dot reçue p al' sa SO!UI' germaine ou con(1 sanguine,lI On compl'end rOl't bien que la beauté, selon qu'elle
cst Cil plus ou cn moil\s, cntre cn considération dans la fixation
du millicr coutumicr. 1\\a15 que raut-il penser de la religion fi
Est-cc la dévotion, la (el've Ut' pour l'Islamisme? Il n'y aurait
rien de surprenant lo,'squ 'on voit tant de musuhn ans, hommcs
et femm es, prcndre à l'envi le nom de I\IASTAN, pluriel de JIlAST,
cbrùu, Iy mphntus (ob rcligiollcm), que nous tl'adu!sons par
CIII/lOu sia.l'fc. Ne trouvons- nous pas, même dans l'Ecriture:
Zdus damus Ctlœ dCllorallù mc ? - Peu t-être aussi le mot religion , employé pal' Sidi Khali l, doit-il êt re p,'is dans un autl'e
sens, et signifie simplcment culte. On sa it, en effet, 'lue les ma·
riages mixtes sont tolérés, poul'VU que la femme soit juive ou
e1u'éti enn e . L'é poux, ne l'Q ublions pas, doi t toujoul's être un
~ectatcul' dll prophète: le mariage d'une musulmane uvec un
Juit ou un chrétien serait J'adicalement nul. Eh bien) SlI ppO ..
�-
96 -
sons qu' un musulman sc soit mtwié avec un e juive, et que le
contrat de mariage ne détermin e! pas la dot. ,Devant la juri ~
diction musulmane (elle n'ex iste pas dil l1S n05 Etablissements),
la reLigio,} c'est-;I-dil'c la différence de culte , exel'cerait, d'après
la doc lrine de l'a uteur cité plus haut, unc inHuencc SHI' 1a. lin·
lion de la dot ; les juges f,':w çais, cela va sans dire, n'y auraient aucu n égard: ils sc décideraient d'apl'ts les autres e'limenLS d'appréâation, comme nous l'avo ns ci-desslls ex pliqué.
Voi., ci-après Stl!" la même question cie nxalion du maher
3n'êts 3., 3:1,
z -
2\'
Allll~T
Audience ,lu
~
oc(o)u-c 1 8:;9
La comll/Zli/allté institllée par 1I1[anou n'existe pas
cite;, les IIll/sl/lmalls. - lievendication de meubles .-Questiolls de propriété. -Prélelldue société
commerciale. -Détournement de mobilier dépendant a'une sllccession.-Enquèle o/'doill/ée.
Entt'c MADAn SAJlBn , appelant, comparant pal' M'
Covilldassamy, conseil agréé, d'une parti el '1° MÉO INE
S ,UIIW ,
inlim ', incid emment appelant, ayant :Me Ar'"
pavou pour co nseil n~rééj 2° SCltAKln DlllI, au si intimée
et incidem ment appelante , représentée par lUII Tamby)
conseil agrél~J d'autre part.
Ouï , les conseils des parties cn leurs concl usions
rc!' pecLivcs,
Le ministère puhlic entend u ;
Vu le procès-verbal d 'inventa ire dressé le 17 jui lle t
1857 ;
Vu l'exploit d'ajournement , il la date clu '10 alo·il.
1858, le jugement rendu pal' le tribunal civil de prcm\ ère instance de ·Pondichéry) le 17 juin su ivant , l'ac te
d'appel au principal du 20 décembre de la même année ct les appels incidents j
Auendu , ainsi que le dit avec raison le premi er ju ~('.
que la co mmun:llllc de biens qui est \' étOll normal des
famill es indiennes, n'exisle pOls ch el. les rnu sulman s ' ;
Que c'est donc à tort que Madar Sa hëb a , lors de
J'inventaire de 1857, l'épondu aux réclamations de
Médine Sa hëb 'lui revendiquait. comme appartenunt à
lui ou à sa fami lle ues meubles inventoriés, que ces
meubles avaient été acquis avec l'argent de la COlllmu ..
nauté;
7
�\.lUt' '1";;1(.lar
Sa b ~; b
98-
lui - IlH?me :\ pal'ii.l itc I\1 Cnl. cO lllp~' is
q u'il sc lo u l'\"oyaÎt Cl q u'il s ui\'a it un e m n u "~\I ' l' \' OIC,
puisq ue SUI' l 'a~s i gnaLÎo n il lui d o nnée, pal' So n I1 C\'C~
'I L;dinc ' aht: h, il :\ abandonné le h ' .Ta ln Mil' lequel 11
!'o 'élaÎl pl acé dt" pl'illl(O n hol'~ ~ , e~ a p ré te nd u d ?IlS ses
cO ll (' l u~ i o n s tant de pl'CllllCI'C IIl s l a n cc (lu e cl uppcl,1
que les biens l'c"cl1 d iqu~s pnl' 1\ lédi nc Sa ll HJ pl'o\'~ n aicn t
1I 0 1l plus dc la comm u nau té , m a.is d l' la su cceSSIO n ~c
son l l'l'l'C Salat' Sa lil:b, ;\ u l1r p Ol't lOU dc laquelle les lOIS
J1\ lI sul ru::Hl CS lu i donnent droit ;
Allcndu que !;\ Cou r , pas p lus que le tri bu nal, n'a
;\ exam ine r s i ,radar Sahi: b a un dro it qu e lconqu e ;\ la
succession de son rrèt'c ni :'t quelle qua lité il peut prétendre ; qu e c' est un débat ~ vider clll,rc tous les h é~
riliers dudi t Salar Sa ht.: u, Slll va nt les lOIS musulman esj
qu'il ':}O'itsculement
dans l'espèce de savoir slles biens
o
mcu bl cs re vcndiqu és pal' .Méd ine ah ëb et co mp r i"i_dans
l'im enla irc de 1857 , lui apparticnnent ou non ;
Attendu qu 'il est avéré, le rait n'étant pas nlé par
~ I adar Sahëb, qu r celui -ci, l\1iran Sahëb et Salar Sahëb,
ces deux derniers représe ntés auj ourd' hui p a l' leurs
"Vcu\'es et leurs cnrants, occupaie nt chacun un e chambre dans une maiso n, sise :\ Po nd i ~h é ry , l'ue des :Matclas~i e rs , nO10, ct qu ' ils y viva ient séparémcnt j
Quî l n'est dès ] 0 ['5 pas douteux que les mcub lcs
meub lants et aut res tl'ouvés clans ehacunc dc ces chambrcs étaient la propriété exclusive des occupan ts;
Attcndu encore que parmi tous les obj ets iLlvcutol'iés
fj oO'ureot dcs tit rcs aux noms par ticuliers
de l'u ne ou
'• •
de l'auU'c des parties; que leur .I)\,op1'lctc ne peut, pal'
conséquent, être mise en discussion j
Attendu , quant aux march::mdiscs conten~ es da ns
les armoires situées sur le dOl bar , et cesa l'mOlrcs e ll cs~
mêmes et autres meubles placés C il évidence, en d e ~
hors des chambres. que si ricn ne ju stifi e qu ' i l s ~~ p ..
partiennent à Mé?inc Sahëb plutôt ql~ ' ~l la ,~ u cCeS~ I O I1
de Salar Sahëb JI est du mOIil S certain qu al avait la
po!\session de quelqu es- uns, comme il av~ i L ce lle .des
obj ets renfermés dans la chambre occupee pa,' lUI et
sa fam ille, puisque Mada,' S"I,0b a requis l'apposition
tics scellés sur Lous in dis tÎn ctcfncnt, :unsi (Ill e leur iu ..
j
-
99 -
"cntaire , (,t que dc plus il ,,) fO l'Tn c ll e m (, l~t reconl1\~
<,cLte posse sion, alléguant dans s,cs cOll c l u s l o ~] S flu e S I
Médine Sn "ëb pos éda it une pa rti ? de ces obJ e t~ mobiliers, c'cst qu 'il Jcs :l''a i ~ soustra its à 1a SUCCCSS lon (~ c
Sohu'Sa ll ëb étant de cOll lllvence a"ec la veuve de cchuc, '
'Attendu qu 'en p rése nce de paI'cilles allégations et
(lu doute qui doit naître dans l'es prit, d 'après la s i t ~ a ~
tion de ces dernicrs obj ets e u x ~m ê ll1 es ) il est nécessa lrc
de l'ecllCl'cher qu el peut êtrc Je vér itab le pro priéta ire;
Attendu d'abord qu 'il est iUlpossiblc de ne pas reconlHlÎtre que le pl'emieJ' jugt.'! a comm is un e ClTCU1' cn
admeuan t l'existence d'un e com rn un auté de omm crce
entre lcs di "ers membres de celle fami ll e, cal' ~lII Clin
des titres S UI' lesq uels il sc fo n ~ c n 'a pporte ,la moind re
prcm'e à ce suj ct ; qU 'il U ,contril lre, en ?X anllll ailt ~l tt~ n ·
tivemenl chacun de ces tl lI'eS, On acq UIer t la convlCli OU
que les tl'ois frères ont eu des in térêts, commc ,Icurs
meLlages séparés ' qu 'en effel, S' lis ont souscl'I l des
obliO'atio'ns solidaï'l'es pour ac hat de mal'chandises, ils
ont ~u Ic soin de stipuler la quantité de Jllal'chandisc,s
dont chacun sc rendait acquéreur et la somme dont al
était constitue débitcul' ; qu 'en outre, on rcmarque que
les à ~comptc ont été vcrsés séparément par chac un dcs
trois l'l'ères, quelquefois le même j our, cc qui cel~tes
n'eût pas eu lieu , s' il cût ex isté entre eu.x u.nc soclcté
de commcrce j que de plus, d 'au t~'es obhgau ons so u ~
critcs solidaircment so it pal' uu , SO it pal' deux des trOIS
frères et des tiers étrangers, pour achat aussi de marcha~discs , prou,ve nt .s um s::~ lll ment qu ' il ,éta it dans Icurs
uabltudcs de fall'e de pal'edl es transactIO ns, sans, gue
cependant il y eût entre les signata ires Ja mOllld rc
communaute d'in té rêts 2 ;
Altendu , du l'este, que cette l'l'étendu e cOlll ll1 u na uté
de commerce n'a jamais .éLé alléguée par aucun e des
parties;
Auendu que dn ns ces circon sta nces un e ellCjuête CS l
indispensable;
Par touS ces mot ifs, la CO U l', après en avoir délibéré
conrormément :\ ln loi, ordon ne, ava nt dire droit., qll e
Madar Sa hëb fel'a prc uyc tant l'al' tiu'cs quc pal' léj
�-
Inn-
gt:1I1,,"'(' llnr \:t('!.l~
dt' mOllIr!.) 1..'1 I ~ .. mar·
thitndi..,c::. qu't' lIe . . tO lltit.' llnl'nt \tilt' a rnlOin' , U1le' aUll'e
,u' moire ... illll;l' sur le dOlhal' ""'Pl'Ch' au . . ml dt, la
l'l .. "
mOIn"
qU ' UIl(' \;\clll'
rougi'
un h<lIH', dUl\: 111illll'"
mai .. on .
le ...
l'l
lWIII '
malC'l l ;.ulIli .. l''t "lH .'
sont l'(!nlermt'es,
toU~ llhJCb pm tt'''' d délai Ill" ('Il lïn\"(' l1t;\in' d r Hf:'?
rl Il'ycmliqu,:" pal ' lt',dllH' S"ht'h Cn!11I1H' lui apparte.
nant , c\é pend(\11 1 (k hl slIC (,' l' üio n d t, S" l::u- S~dù; h , ct
qm' .:"(' . . 1 à tor t que led it " l;dinc l l'~ tt."c1"nH' ; - l'l''il'\'\'c
hl pn' u\c conlr~lln';\ \[ ~dlLlt· S,dh·h ~ commet pour
!ll'ocl..;dc r ~, ! 'c IH LUè l(' ,1. le conseiller ' la rb otÎIl, l'l':'CT\'C
ks d t' pt.: ns
~j .
3 •
P U,I U""IIF:R 1 pré::.idc tll p. i. - " \1\ 1101 1" ('1 L.\ eLl \ FlUE.
ron..,t'iltcrs.- PI'\E.T , cous. <luditl' lIl', suh~t. l(' Pl'oc.
gl;ncla l .
"uliencc du
o ct ob .. e I .... :;.~ • .
J
Oil
l'lrrég ulal'ité de leu/' /Josition , t' Ire I,(,da/J/e-
/IIenl rOIlt!amnéf's comme IU{/'lces filS-ti-Iii"
crùllleicn
ries
d" dé/uf/ I.-· Ii " /'ahselice d" IOll l e
COlllrad,tlioli, /a
(0"1" Ii '((
mOyl'lI 'i
1'.1111'(' \1101 1
COlll pal;llll p iU
cùn:,l ' lotc , -
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10. 20,
t)i~CU:':'ll)l1 ct J é moll"t l'3l11lll part.ti!c..;,
venou:,
rd.
le tésuh,tt UI.! \'cllI lU èlc ('i ·3j1n!:-;
0 ' 111 1(' l':Ll' l i
bl 1" 11\ I l n
all'êl
'1;.
l1Ié~, :I) :t ll t ~ l "
rie nu/lile;
l'as il
.'OUlt' I'eI"
d 'office
le.\ afle.\ accofllldi,\,
/01'.1 .,urtolll '1/1. 'd, 0111 l~/é ;fl,'piré,\ / )(lI' Ll n(cre t
IJ/ell cnlcndu des millClU'j' ,
1 J l1ri ~ p .
3 ~ OllS
~~.
I.es l'CW t!S 'lm , ail d(lt-è.'i de Leul' mari, (l/)l'rél,ell ,I<'lIt .,no> fo r lnali l é" lit IlllelLc de leuI"s eli/'JIIIS,
p,w'elll, lIIa /p.ré leur dé{ailt de ql/aLile manij'esle
de"
,\()TFS .
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I l1ltf:T
rOIlII'l'
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\l" CO'JIlJ ~ssa lnlllaLkl' I', eon:-'l·i l :t g l 'i.." (~'
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1 0 LL ~ .111 UIllt''' . \'t'pré . . t' lllt ·S p:n' \1 " Re., lI U U!! , ('oll<ici l a'Y I'('C ;
:1" 1 \L.tlIclJ:~1I (,t 1.\ 1,\1 ) \ 11 n!B IJ ",li,""; .ill timl'('s ,o co mp ara nt pal) 1 1:lmll\ , conseil agn '(" d ,lU! L'l ' pa !'! ;
OUI , ('1(',- \ IL
______
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1 appel Llll(' I',i (' l (~
"", 00 ,Ii'da .....am\ ,
p al
le ... partit'''' dc
(" p loÎt d l' ni ag-:\ , aS~('L) ,
InIL ..... U' I·! " II d,l It' ~" I 31 :1olÎl j 8.5~, d ' un jllgl'I1\{' n L
~l'Tld Ll ('n nt latl lclO lI'C'IlH' 1I 1 Ila l' le !Ilhu na l d e p rl' lll Î(', ( (·
w"tanC'\' ( ~ l' P OIHJ( \.'I I(', I'.' , 1(' 1Ü j uill (k ' la I11l'm,,' :l lI l1l: \' ;
\ Il II'<-ltt JlIgC'mrn l l' t I {,~ IBèce,:,. du pl't H'\"S;
AII(' I1(II,1 'Iu ' a lL x m':lir, ,d l' p rc mil'r juge q ur b CO III'
sa pp l o p,ll C', Il (,,, 1 tilde d ;,\joll!(')' qU (' da n ... \'ac\(' "'O Ii S
"l' lll g Pll \ " du :..lG k \ liC I I H~)'I ) q UI :I "(' I ,'i de ha~e
;\lIell l ,1u gl'n'H' 1l1 tl {, co ndamna tion ('Il " " l ' ilL d l'''' Cl'é:l ll "il'."'" P:lI" l('1; intllll Pl's, 1('<.; 'e ll H'", o nt pl'i ... la qu a lill'
10LI11 (' II \:
dl'
:-'1I 1\anl
,
lltt LLCl '~ Ih: tt' UI S l' l lIa Ll 1!:i \lU l U ' ILL ·... •
�-
10'2 -
Qu'assignées en vertu de cet ncte J
c 'cst ùonc en
celle qualité (lu 'clles onL été condamnées; que de plus
les delles provenant de ,'auleur commu n, les héritiers
dont les ap pelants ront pal'Iic doivent les acquitter'; ct
que, comme elles sont légitimes, ils n 'échapperaient
pas ~', un e co ndamn atio n ultér ieure s' il ' n 'avaient été
déj ~1 bien et légi time ment co nd a mn és ù Jes payer ; qu 'il
es t même à rema rquer qu e pal' ('acte du 26 fë vl'i c r , les
c~'éanci crs ont Cnit une J'cmise au p rofit de la s ucces~
sio n ;
Allendu qu ' il n 'y a lie u de raire état d es "lIégations
gé né rales de fraud e imputée au:\. vcuves qui paraisse nt
26'
Ann ET
Alullencc du . :1 d éce m hl'C •
8:i~J.
Les tribullaux ne doivent l'envoyer devant le Ca1:!
que lorsqu'il s'agit de difficll/tés réelles, et nOIt
({ulle 0pératiolt d'ari/luné/ique indiquée par la loi.
avoir pris au mo me nt du décès de l '~lUlC ltr co rulllUJ\
sérieuse atlention les intérêts de leurs enf::mts l ;
P,u' ces motirs et ap,'ès d élibéré , 1" Cou .. me t l'a ppel
~I néan t, ordonne que ce dont est app el sortim son
p lein et cntiel' effet ; condamne les appe lantes ~l l'a·
mende et aux dép ens, do nt distraction ) etc.
C11
PAli LIrnElt ,
président p. i.- M ,lRnOTI'V
consci llcrs . -
RI STE LlI UllE H)
Cl J...u\.CU\'ERJ E,
Proc. général.
Entre TA."IIY SAIIIŒ ~hnÉc ,\" , appelant, eompa l'ant par
M' Reynaud . consei l ag réé, d ' une pa rt ; -1'1Il0UVI NGA·
T,lPOUJ. LÉ et SADA SS IV.i.POULLÉ) représentés par 1\[<: rrarnby)
conseil ngl'té, d \ lU ll'C prut.
Ouï M' l\eyna ud pour l'appelaut, Me Tamuy pou r
les int:més j
Vu le jugement ù u tribu nal d e Ka .. ib l, d ll 1', Illoi
1859 ;
NOTES,
1 Voi1ù des veuvcs qui se COllstÎtu enl de fai t et de leu r
p ropre chef e ll tutrices léga les et naturelles de leurs enfants!
Elles ont, il est 'frai, J'assentiment tacite de hl famille i mais
ce la ne surfisait pas
La
COUI'
pom',il it
)(JUI'
d ODC
valider leurs pouvoil's c t leurs actes.
tou t annuler. Elle ne J'a pas rait ce-
pe ndant ; ell e a vu que ces mères c,crC::l ient la tute lle a vec
un /.èle, un dé"oOmcnt, une abnésation d'in térêt personnel
qu 'il eû t été difficile, pOUl' ne llit .. dire impossible, de trou\ CI'
dans des tu tew's régu lièrement nomm és , La Cour a donc
Cermé les yeux sur unc situation ~tnoI'lU;tl c , et, uniqu ement
préoccupée de "a\'antage des mineurs, n'a sou lcvé d'officc
aucune objection, 1/ est vrai, CIu e le J éCaut de qu alité Il'é tait
opposé pal' personne.
Compal'e.G a,'cc les arrêts 19, 36, 5 r •
Vu l'act.e d'appel du 1 2 sc ptcmb re s uivan t ;
AtLenduq uc pal' ex ploi t d 'aj ou rnemen t cu date ti cs
\ septembre 1858 et '17 ma rs 1859, les int imés o nt assigné les hëriticl's de Masta n Sa hd) en paye ment de la
somme de L4,32 /! n , 2 li'" mo nta nt d 'un e ob liga ti on
sousuite le 20 octo b .. e 18', 9;
Attendu qu e Mast"n Sa ll "b a été condamné au pOYI!ment de cette so mme pal' j uge ment dll 2 'L septembre
1857 , dont il n'a pas in te ..j e té appe l ;
Attendu qll 'une assignation nouvell e d o nné(' nu x lu-; ...
rÎtiers dud it l\laslan Snhëb était in utile et fru stratoi re;
que les créanciers n'ava ient qu 'il poursu ivre l'exéc ution
de leur titrc conLrc Ics héri tiers, rlpl'ès l',1ccomp li sscmenl des ror ma lités prescrite par 1'''1'1, 877 ,lu Code
Nap., ou il le signifier pour rai re co u l'il' les dé la is de
l'appel, dans les termes d l' l 'a rt. /1'1. 7 du Code d c (lroc.
ci", . si ce'Ue rOl'mn lite n 'a pas ~té l'ûmplie' ; qu e s m'
l'cxénulio n pou l'sui vie co ntee cu 'X , les hr l'itÎf'l"s pOlll'l'Ont
0ppo el' les moyen s de renoncia tion ft sll ccrssiol1, ùi ,,rlllcr l'étendue de leur droits cl obl igé\lions, raire tlé-
�-
t erminer leur part contriLmlÎH', con rorm<.:mcut au x dis-
positions de la loi musulmane;
Auenùu qu e sous ce rapport l'instance pOl'lée devant
le tribun al de Karikal cst irréguli ère;
Attend u au s urplu s que le l'cnvoi des panics d eva nt
le Cuzy, afi n de détermin er le ran g des héritÎers e l
leur par t héréditaire dans la successiou de ~Iastan Sahi:b
n'était pas nécessai re ; q ue la loi musulmane les a fi xés
d'tIlle manière précise;
Attendu que dans l'es pèce la succession d e Mas tan
Sah ëb est d ivisi ble e ntre les héritiers a sigués dan s la
proportion sui,'anle : un hu ilièmc de la'lts ucccssion il la
veuve d e ~J as t al1 Sahëu , parce qu 'clle concourt avec un
cn ran t ; la moitié ~l la fi1lc, e l le s urplus au r" t!l'C el aux
deux sœurs dans la proportion fiÀée par la loi 'lue l'hé·
ritier mâle a une part double de ce lle d es femmes concourant avec lui 1 i
Attendu que to utcs lcs questions re latives au droi t de
rcnonciation, à l'c te ndu c de l'obligation des hCl'iLiers,
au mode dont ils sont tenu des dettes, aux repri ses à
exercer ne p euve nt être exami nées qu e sur les poursuites d 'exécution ct n o n SUl' l' instance actue lle;
Attendu que 'l'am by Sahëb Maréc.r a seul interj eté
ap pel ;
Par ces motifs, la Co ur ) après en avoir délibéré, sta~
tuant sur led it app el, ÎlIGrmc le ju ~e m cnt l'cmlu par
Ic tribun"ll d e Karika l le 1 ft mai 1R 5 ~ ; l'envoi e rralllb)
Sa hëb Marécar à l'exéc uti on du jugement rcndu co ntl'c
Justan Sab.ëb ; condamne les intimés aux dcpens de pre ..
mièl'c instance Ct d 'appe l, dont di s tractio n , etc.
PAULI'\TIIl ,
prés.
-
lOi, -
p , i.- PINET) co ns, a ud, subst. tc
P roc , général.
' OTE ,
1 Le calcul est d' une extrême simplicité,
n raut d' abord se 1'3ppelcr que la VC U\C, s'il y a d.cs (':H'
fants ou des fils dc His, ... droit à J /8, Dans l'cspecc, al y <1
un enrant: une Glle ,
10 5 -
1\ raut se l'appeler ('ncore que la fille unique ( s' il n' y a pas
de li ls) prend la moitié. S'il Y a plusieurs filles, ell es prennent
les '113, ici la fill e prendra la moitié.
Pour facilit er les opération s, di visons la succession cn 61.
parties eg.des,
L.I mère J com.me héritière portionnairc, prend 118
ou. ....... . .. , . . .. , .... . .... , . _• .. , ' ..
81 6/l
La Iillc prend au même titre Ull e moitié ou, 321 6/
',01 64 1
Reste pOur les I,ériticl's résidua ires . .. . , .,., ~UI /6 11 ~6/1/6~
Ces :1,("6,, apparticndron t , savo i,':
Ali rl'ère, pOUl', , ' .... , . 12/6/,
A 1;1 sœur ainée, p OUI' .• , , 6/6 /,
A la sœur cad ctte, p OUl'."
616A
Cette répal'tition, n'ofrre aucune difficu lté.
I\epl'éscnlct chaque fille par ;1' et Ichaque mr,le p:w '.1 .t:.
Additionncz, ct pal' le total di visez la somm e ou la fraction à
»urtagcr. t e qllotlt.'ntscl'a la pal't de chaque HIle , POU l' avoir
la pal't de l'hom me , il suffira de doubl el' . Preno ns l'exemple
ci~ d cssu s . Posons la ro rmulc: 2.t'
X = /1 x .Fraction j divise r : 2.l"6r.. '.14 : II == 6 Donc la pal't d' une
sœur SCI'il de 6/6 1 • et celte du r..ère sera du doubl e ou 12164,
Ceci nous l'api> Ile qu'cn droit ind ou la part de chaque
Iille en par ticulie r est d' un qu art d e la portion pl'escrite p O Ul'
ml rl'èl·e( MùaCf. ch . l, section 7 § 10) . No us avo ns pensé
(tom, l , an. 75) qu 'on duit donn el' à chaqu e Hile en particulier llO qual'l de ce q u'c lic a urait cu si elle eùt été un ga l'c:on .
Depu is lol's, nOli S nous sommes demand é pourqu oi l'on n 'cxé cUlel'ilit pas la loi da ns son sens littéral . Supposons 3 (lIs ct
'1 filles, Si nOti:, appelons.l.' lIne tille. 3 lils représen teront
I :lX i ajoutons 2. ,t: l'OUI' les 2. lilles: en tout \ft x. Eh bi en,
+ .1: +
supposons2 ,80oR, àp~~l'tagcr. TOl lsavons : ,'\.1'= '1 ,800,
d'oll x = 2,800/ 1/1 = 200. Ainsi la pa l·t d' un e fille se ra
'100 IL, et cclle d' un fils 800. Les deux tilles auro nt UOllC en-
semble
1100 ,
et les 3 fils
2,1,00
ou 800
OGtI
p01l1'
cha cun.
�-
27' AI\RtT
Audience du
~1.
(Suite de
Entre
MADAI~
" ëccllllu'e 18:'9 .
I \lrr ~ l 1\(1
S,Hi en, appelant,
'1'1)
cO lnpU l'ant
p:)!' Mt!
Enour, conseil agréé ) d' un e par t; ct 1° l\ 11~ DrNE SAHEIl,
inlimé ct incidemmen t appelant, :l~ranl ~p~ AppiWOli
pour conseil agréé, 2° S U AK II\ ... 1)1111, aussi inLÎnu!c el
incidemment afp elaote. représentée pal' ~ lU TambYI
conseil agréé, (, 'autre parl.
.
.
OUÏ, Ics- parues en leurs conciusLODs respectives;
Le ministère public en tendu
j
Vu J'arrêt interlocutoire du 8 oClobre 1859 , ensemhle
les procès-verbaux d'e nquête et de contl'e-enquête;
Attendu qu c de l'enquète ordonnée pal' la Co ur et de
la (;nllt re- enq uête ressort éVidemment l:\ preuve qu e les
objets m.obiliers mentionnés dans le d is pos itif ùe l'arrêt
du 8 octobre dernier , ù l'exce ption toutefo is d' une al'moire qui par suite d ' uDe co nfu sion fait d ouble emploi,
et d 'une vache rOllO"C achetée en co mmun pal' l\l il'an
Sa hëb ct Salar Sah~b , appart iennent cxclusivement ~t
Médine Sahëb et sa famill e;
Attendu encore que les dépositions des témoins e l1~
tendus son t venues confil'mer ce que la Cour avnit cl éj ~t
admis en p"Încipecontrairement ~ll 'o pinion du pl'cm icr
juge, c'est qu'il n'existait poi nt de société de co mmcrcc
en tre le trois frèrcs Iirau Sa hëb, l\laual' Sahël> ct Raja alar Sahëb ;
.
Auendu , cn conséquence, que l\ rédin c Sa hëlJ cst .l)l cn
et dûment léuitime propriéta irc des objets mobiliers,
meubl c meublants, bijoux , espèces, obligat ions, etc"
revendiqués p<lr lui dans son exploit d 'ajournement du
10 avri l 1858, ct plus spécialement d és ig nés dans l'i,:,'entaire ouvert le 27 j uillet 1857 cl clos le la aou t
sU ivant;
,. On prononce Clltlcré,
107 -
Qu'ainsi, c'esl iL tort que lIfadar Sahëb 'l'ait fait 'P'
poser lcs scellés fant sur la cham bre occupée par Médine
Sahl.:b et sa fam dl e qu e sur les ? l'mOlrC~ et mall c~ de
moutel .y con tena nt d cs marchanulses, qUI se trouvaient
en évidence;
Attendu que Madar Sa lt eb, en r equérant l 'appos ition
des sccllés SUI' ces obj ets ne pouvait ignorer' qu'i l n 'y ava it
aucun droit j qu e paT' sa mauvaise toi insigLl c il ê:\ ca us~
à Médin e S" ltëb et co nsorts un préjudice dont il IU L
doit répal':uion ;
Attendu d 'un autre côté qu 'aucun e société n'ayant
ex isté entl'c Ics trois frères, l\ladar Sahëb n 'ava it d 'a utre
dl'oil.'t pl'étcndre qu r ce lui quc la loi musulrnan e p eut
lui conferer en sa quali té de frère du d écéd é,- que so us ce
rapport il a cu peul.êll'C le drojt de Téqu érir l'apposi..
tian des scellés sur les biens d épendant d e cette s uc ..
cession, ct pal' conséquent, qu ' il n'a vo lontai ,'cmcn t par
cc fait ca usé a ucun pl'~jlld icc à S hakir bibi , ès qu alités,
mais que la d emande en dommages- intérêts p OUl' dé ..
tOllmentent d'objets dc celte successio n, intentée r e ..
conventionnell emen t par lui co ntre :Médinc Sahëb et
contrc Shakir bibi es t intempestive, J'ins tan ce actuelle
n'ayant été ellg-agée par lI'Iéd iue Salt ëb ct cOllsorls q ue
pO li t' obtenir I:l l'cmise d e ce qUI l e u~' aprarte.na~t e,n
propre, c L ,M ~ld al' Sn hëh n e p OUV:l llt CII'C :.\dlll~~ a l'C..
clamel' contre d es détourne ments qu 'a utant q u ri aUJ'a
justi fi é de ses dl'oits SUL' ln successio n d e So n rl'èr c et
qu'il en aum pl'ovoqué la liquidation en p,'éscncc de
tous les héritiers d lllnent appelés ;
Pal' tO LI S ces moti fs, la Cour, ap rès en avoir délibéré,
vidant on interl ocutoire du 8 octobre d crni el' , ct sta ..
tLiant tant SUl' l'ap pel prin cipa l d e ~ladar Sa hebqLLesur
les appels incidents d e Médin e Saheb cl S hak u' bd" ,
décl ..'e Madar Sah;;b ma l lonclé dans son appel pnncipal ct l'en déboLl te ;
.
Confil'me le juge menl l'cndu pal' le tl'lhl1na~ civil d e
première inslanc~ dc Pondichéry, .Ie 17 jurn . 1858,
cluanl au cher q UI ordonne qu e les li tres SO llSCl'I ts aux
no ms de Miran Sa h"b, SalaI' Sahi' h, Modal' Sa h" b et
Shaki r' bibi ) ains i q ue" Ir8 mcubl es mC ll bln nts, lils,
cllUiscs, tablcs, ustcnsiles d e ménilgr , trouvés dans k s
�-
-
108 -
chambres qu 'ils habitent au domicile commu n, leur
seront l'cmis sur procè -verba l de tahellion ;
l .'Înt1rmc, en ce que sc rondanl SlU' \'c). Î lence J'une
socLété commerciale en tre les pal'lÎ{'s, il les renvoie ~l
p"océùer au pm'Lage du surplus cles cOets mobiliers;
Emcnda nt sur cc cher Ct faisant ce que
le premier
juge aurait dû Caire, ordonne f]U C, aussi sur pl'ocèsverbal d e tabelli on, seront re mis à M édin e Sah"b ct
consorts , une w\che noil'c ct sa gén isse, un banc, cleu.."\:
mall es de moutehy ct les marchandise qu 'elles contiennent , \lne arlUo ire située sur le dOl'bar aspecte au
sud de
la maison ,
Cl ,
les marchandises qui
y sout 1'fn-
fermées. l'arge nt, le bijoux trouvés dans leur chambre,
en un mol tou s les objets mobiliers portés cn l'in"cu ..
taire de 1857 et revendiqués par ~I édine Sah;;b ct consorts ;
Dit que la vaellc rouge ap partient pour moitié à ceux10, ct pour moitié i, la succession de Sala .. Sah ëb; dit
encore qu e le surplus des objets mobi liers ill\'cntoriés
appart ient uniquement et en propre ù la . uccession de
Ihja Sa la .. Sahëb; r envoie les prétendant-droit il ladite
succession ù se p OU l'voir, ainsi qu'ils aviseront j
Déboute Shakir bibi de sa demande en dommagesi I1lérêls j
Condamne Mada .. Sahel> à pa yer à Medine Sa h" b cL
consorts la somme de 50 H, il Litre de dommaO'es-intérêLS \ ; le condamn e, (' 11 outre, ù "amende Ode fo l
appel , et eo to us les d':pens tant de premièl'e instance
que d 'a ppel , avec d isll'aetio n au profit de ~l" Appavou
et Tamby, ctc. ; o rd onne la rcsLllUlion de amendes
aux appeianlS incidemmen L.
PA uLlNmn, prés id cotp. i . conse illers . général,
l\J,RB oTr'iC'l WCLAYERIF.,
Pl~ET , con . auditeur , subsl.
le Proc.
i'iOTE ,
1 Les scell és ét:\ient inconnus sous l'allciennc légi$l:tt ion dCIi
natifs; Icw' apposition , quoique le Code de proc . ci\, SOil
109 -
promulgué ~ epuis T S 19, est enco re considél'ée comme un
acte \'eXalOlre Ml premier her. Les juges de pni x ne d ~
yraient pas accueillir fa cilcm nt les req uêtes qu'on leu!' pre sente. l .es ge os de mauvaise foi ont sauyent recours à celte
mes ure par esprit de tracasserie et même dan s un but de
chnntaae. La COUI' fait bonne j' ustice en condamntlnt 1\ladal'
c
. • A
Sa héb à 50 R . de domm agcs-m te rl! ts.
_____________
--------~~==_~~~14
�-
J11 -
actuels étaient légi timemen t
b ~ J'iti cl's
qu 'il surfit de jeter un co up d 'œil
S Ul'
d'Aïssa Libi ;
ces deux actes
pOUl' voir que cc so nt tout simp lement deux déclara ..
28' ARRIlT
tions raites deyant le tabellion , pal' lesqu elles les d emandeul's primitifs sc disant à tort ou:i raison hériti ers
d'Aïssa bibi , se chois issaient des mandataires, mais que
Aucllcllce du
~.
ao.i' 1860.
Ac'ant l' institution de l'état-ci"il pOli/' les natif_, an
acte de noto/'iété dressé pa/' le Ca::-r était indisp ensable pour établir la qualité d 'héritier, Iln e
suffirait pas d'a.oir pris celle qualité dans des
actes publics, nul Ile pou"ant se créer un litre à
lui-même _
Entre C/{ANDA Sumo Lli vÉ ALm, nppelant, compa ...
rnnt par 1\[' Goubert, co nseil agl'éé, d'une part; ct
PATrO U.\IA:i'ATCtl IALLE, C~DElt S.\llIm, P..\ QUIlII t'lIANzoun
SAHBB , Huç.c~ nlDl el SÉGOU fo sou, intimés, d éraillau ts,
d 'autre p ar t,
Ouï, ClC. - Vu , etc . , et après cn avoir délibéré j
Attendu qu 'en assÎp"nant devant le tribuna l de Ka ...
rika l Cli anda Sahëb Lévé Alim pour s'entendre co ndamn er à leur payer la somme de 571 li, fOJ'mant Irs
2/3 du ma hec' d ci par lui il sa dérunte épou se Aïss.
bibi , les intimés d é (~ljll aJ]ts devaient avant tout éta blir
la qua lité qui leur donnail le droit de faire un e pareille
demande;
Attendu qu'il résu lle de conclu sions s ig nifi ées le 2',
novembre 18 59 et qu 'il ressort des qu alités mêmes du
jugement dont est appel, CJue J'appelant a rn éco llllu
formellem ent les titres que s'attribuaient P:luollman'
Alclcialle, Cader Sah ëb, Paquiri lallzour Sahëb et
I-fuça in bibi, la première, Je mère, Je deuxième et Je
troisième de frères, et la quatl'ième de sœur c.i'Aïssa
bibi, qua li tés qu 'ils n 'ont nu llement établies, quand il
devait être si lacile de le faire ;
Allend u que c'est à torl que le premier juge a déclaré qu 'jl résultait suffisam mcnt de dcuxactes :luthcn ..
tiques des 8 rél'rier et 10 Juillet 1858, qu e les intinu's
cela TI 'é,nblit CIl rieu leur qlluJl Lé fannel/ cment mé ..
COllnue 1;
Pal' ces motirs, la Cour adj uge le profit du d éraut
pronon cé à J'audience du 24 juill et j Infirme, en con ..
séquen ce, le ju gement rendu par le t1'Îuun ul de première
instance d e Karika l, le 3 d écembre 1 859; d éc harge
Chanda Sa hëb des condamnations con tre lui prononcées ; ordonne la restitution de J'amende consignée,
cLcondamne les intimés aux dépens de première instance ct d 'appel, dont distraction, ctc .
PA t:LI ~ l EIt, président p . i.- CAzes, cons . 3UÙ. ,'
subst. Je Pl'oc. général.
NOTE.
1 C'est év ident ; 011 ne peut se créer 1111 titre "à soi-même.
Les bél'iticl's auraient dû pl'odu il'e un acte de notoriété passé
devant le Cazy ou simplement une attesta tion du Cazy et des
notables de la caste. Depuis l'institu tion de J'état-civi l pOU l'
les nati rs, on n'a plus :\ craindre des procès comllle celui que
nous l'apportons, Ol! la mauvaise roi tl'iomphait trop r.1cile...
ment. On Ve l'ra ci-après, arrêt 32, que les héritiel's revinrent
par opposition , et que la COlll' les autorisa il r:.t ire la prellve
de leur q uaJité pal' enquète devant un consciller. C'était du
IUle.
-----"'=~I_o~II-<==",..-----
�-
113 -
ne frappe d 'au cun e p éna li té ec u.' q ui , co ns ul ta n t
mieux leurs inté rêts, fer a ien t peuL-être acte de p r u dence en faisa n t r édiger le urs co n Ll'a ts pal' le Cazy,
dont la compétence es t à l 'abri d e to ute co ntestallo n ;
Attend" qu 'ains i, les parties intimées, Cil r éd Igea n t
sous for Ille d 'actes p r ivés les conventi o ns d e mariage
d'eux ou Je leurs p roch es, p euve n t bie n s'exposer à
des demandes en llu lli té 2 t mais n 'o n t b lessé au c un ùes
droits du Cazy, qui , n 'éta n t p as r equis, n 'a a ucu n
émolument à r éclamcr , e t n 'o nt co n tre ve nu à a ucun e
loi précise, la liberté ùe s'a bstenir, e n ce cas, leu r é tant
Cl
29' ARRËT
Audience du
~1
oc.ob.oe 18GO .
Le Ca;:,y l1e p eut réclamer des dommages-interdis li
des musu lman.'i qui, sans recoul'ir à son ministère, ont passé entre eux leu/' coutrat cle mariage.
Entre j.\fOUGA 'I"O OU C.'Clî\I S,uIlHl LP. V I~, appelant,
ayant.M e Guerre pour consei l agréé, d 'une part;
Et Gouu;u 1\10 G,UDr"E SA li En, 15 OUI· J\ I AHO I TA'fBY
M!.R BCAR , ~ I AWL!
M OUGAiU'\j) QU
S .\ IT ER
L E.\'É,
l\J.\n ÉcA R ,
MOUGA'I.WOU
SIV., I>.\POU ,
M ÉDINE
et
SÉGO U
l\[OUGA-
l\UDOU CADEn, in timés, comparan t pur 1\1° Reynaud,
consei l agréé, d'autre part .
Ouï les conseils des panics en leurs conclusions ct
plaidoiries, et M, le Procureur gé néra l p, i" en ses
conclusions ct observati o ns ;
Vu l'appel interj eté pal' Mougamadou Cacim Sahëb
Levé, Cazy à Kal'ika l, d 'un juge me.1 L re ndu par le
tribunal de première instance de cette ville , cotre
partie , le 3 1 mars 1 860 ;
Vu led it juge ment ;
Attend u qu 'il ne s'agit au procès qu e d ' u ue si mple
question de d omJUn ges- intérêts , fondée sur cc qu e les
intimé n'a urai ent pas cu recours a u Cuzy , a ppelant.
pour faire rédigPI' 01"11111 le '1'l:lriagc de quelques-uns
d'entre eux, le co ntrat qui d evai t e n régler les conditi o ns civiles;
Attendu que si un d roit es t dll il l'ap pelan t p OUl' la
r édaction de ces contrats lorsqu 'on requiert so n ministère, aucun ho noraire ne lui est dû , lorsque les p art ies,
à lort ou à rai son, se dispensent ava nt la célébration
des mariages d 'em ployer so n mini stèl'e j
Que la loi peut !Jien attac her la nu ll ité il ces con trats,
à défaut d 'avoir été a uth entiqués p al' le Cazy 1 ) mais
qu 'elle n' impose aux ép oux auc un e oulj galion di rccte,
ilCqUl SC;
Pur ces lUoti rs, la Cour dit qu ' il a é té
mal appelé ; en consôqu ence, co n fi l'me
don t est appe l po ur so r tir son p lein c t
contlam lJC l'appelant à l'amende ct a u x
distraction au p rofi t d e 111' Rey na ud , q ui
fa it la m:ljeul'c partic dcs avanccs.
MAnn oT IN,
président p . i . -
LAUDE,
bicn jugé et
le j uge ment
enticr eUc t ;
d é pen s do n t
affirme avo ir
Pl'ocureu r
gé.
nér.1 p, i,
NOT ES,
b C'est une crreur, Lc contrat p eut êtl'e passé sous sei ng
pri\fé) en pl'ésence de' témoins. Dans ce cas ) l'origina l est
l'emis à la femme ; mais eUe cou rt le ri squ e de Véga l'c l', de le
pel'd l'e, t,1ndi s que si l'acte es t reçu pal' le Cazy, la minute
se rcU'Olive toujours, et l'on eo obtient autan t d'expéditi ons
que l'on ,teu t, frapp é ,"des inconvénients q ue prése nten t les
contl'ats de mariage s, s, p . et à plus fort e raison, ce ux qui
se font vcrbn lement devant témoins ( mode a utl'crois t l'èsllsité), te Gouver nement fra nçais a ordonn é en Algérie q ue
danSto1l5 les cent res où l'éside un Ca zy, les contrats d e mariage
sel'aient passés devant ce fonctio nnaire, :\ peine de n ull ité .
2 1\ n'y a pas de nu llité à cra ind re , m:lÎs la vérificat ion
des signatu l'cs peut être dema nd ée, en cas de procès , 0 1', la
pll/pal't de ces actes sont revêtus de mar'luc,çJ et l'on sait qu e
la Cou r de Pondichéry refuse ~'I ces marqu es to utc valeur,
tout effet obligatoire ( tome Jer, arrêt 79 ).
8
�-
11 4 -
OeSE! Y. En lisant cet arrêt J on se demande pourquoi
le Caz)' de Karikal prend le nom de MOltgamadolt, au lieu de
s'appeler correc tement lftoltnmed? On peut voi r à l'appendice, lettre B, une déclaration ùu Cazy de Madras qui den ait servir de modèle: les noms )' sont écrits et orthographiés
comme on est en droit de l'attendre de la part d'hommes
lettrés.
30' ARRtT
.&udlcncc du 2' juin 184U.
la présence du Cazy n'est pas exigée pour la v alidité d'un mariage /nusulman. Un lI!ouliah peut
r procéder (AI'g . de l' art. · 13 de ['arrêté du 29
décembre 1855) 1
'OOg.
Entre Anou BEKn
NÉNA
LÉ
V" ,
fil s d e feu Haçan
Sahëb Lévé, de caste chou lia, moull ah , âgé de 56 ans,
né ct demeurant à Karikal, et :M OUG ,\ ;\UDO U AnDOUL
CADEn ALlO" fil s d e feu Bava Sa hël> A lim , de caste cuou ,
lia, âgé dc 39 ans, né Cl demeuran t à Kal'ikal,
App elants d'un jugement rendu pal' le tribunal de
première instan ce de Knrika l, jugea nt en matière cor'"
rection nelJe, so.\ s la da te du 24 avril '186 1, lequ el, par
application d es art. 23 de J'arrêté du 29 décemb re 18 55,
258 et 1, 63 du Code pénal, les a co ndamnés il six moi s
de prison, solidai rement il 50 Il , de d ommages-in terêts
envers la partie p laigna nte, ct e n outre, soliùaire ment
et par corps, :i tous les frai s du procès liquid és :i 26 fI'.
40 c ., pour avo ir cé lébré des mariages en l'ause nce du
Cazy, e mpiétant ainsi s ur ses droits e t s 'immisça nt dans
ses fonction s.
Compara nt, lesdi ts appelauts, par M' Ileynaud, leur
défenseur, â une pa,'t;
M OUG AMADOU KHA N S ,Hl EB LÉV I~ , fil s de feu Paquil'i
l'dougaidine Lévé, de caste choulia 1 Cazy, de me urant à
Karikal , intime, com paran t par 1\1° Appavou) son dé ..
fenseur ) {l'au t re pa/f t i
Et 1\'1. le Procureur général , éga lement intime, aussi
,fGll,t?'c part.
Ouï M. Bu lan e n son rapport, M' R eynaud pour les
appelants, M' Appavo u pour la partie civile, M. le Procureur général en ses réquisitions, e t :Jprès en avoir
délibéré,
�-
IIG -
Attendu, en cc qui concerne Mouga madou Abdoul
C.,der Alim , qu'il ne n'suite pas des débats qu ' il ait en
rien participé, ni qu'il ait même assisté ;'1 la célébration
des mariages qui fout l'obj et de la plainte;
Qu e si l'un des témoins, Cheik Issoupou, déclare que
dans une circonstance semblable, la pl'ière dite le Dauba
fut reei tée par Mougamadou Abdoul Cader Lévé, il n'y
a pas identité entre celui-ci ct le prévenu dont le nom
est Al im et non Lé"é;
En ce qui concerne Abou Bekr Néna Lévé :
Attendu qu 'i l est suffisa mment établi qu 'ù l'occasion
de plusieurs mariages) ùont au reste, les d épositions
ùes témoins rr'indiquent ni le nom des contractan ts ni
la date, il a accompli la formalité religieuse de la réci tation des prières usitees pour cette cérémonie, notamment le Dauba qui contient des actions de g râce et des
ië licÎtations aux époux ;
Mais attendu d'abo rd que Son assistance avait lieu
sans que le Cazy eût été pl'éalablement appelé, et sa ns
qu'il se fût, au délaut ùe celui -ci ou sur son refus , of.
lert pour le remplacer ;
Qu'on nr peut dès 101's lni imputer u ne usnrpation
qui existe d'autant moi ns d'ai lleurs, gue 1a présence du
C:I1..y lui-même, d'a près les oocuments vCI'sés au procès
ct rclatirs au droi t musulman , n'cst pas substantiell e de
la célébration ùu mariage auquel les parents seul s ou
ceux qui ont autorité S Ul' les époux l suffisent p our im ..
primer la ya lidi té ;
Attendu en crret, que si le Caz)' est fonclion naire
public pour recevoir certains actcs au nombre desq uels
figurerrt les convention s de mariage , il n'a p as celte
qualité pOUl' l'acte de l'éta t-ci,,i l qu i le consta te ct auquel il Ile peut qu 'apporter la sanction religieuse, en
ycrtu ùu double caractère oont il est revêtu ;
Qu'à ce poinl de "ue encore, s' il est vrai que c'est
à lui que doivent s'adresscr de préfél'cnce Ics sectateurs ,
Coran , le mou ll ah néanmoins pcut, ainsi que lui )
concourir à l'accompli ssement des formalités qu i s'y
ra ttachent ;
Que cela ressort avcc une en lièl'c ~v id en ce des ternies
,le l'olTôté dll 29 décemb re 1855, dOl1tl'''l't , 13 porte :
l
uu
-
117 -
, 1\ est interdit à tout brahme, pand a l'on ou moull ah
Il de célébrer lIU deu-xième ou troisiè me mariage du v:u. vaut des premièl'cs ép ouses ) aVUlll qu'ou lUI ait proo dttit un certificat du ta bellion ou du Cazy attestant qu e
« cc con trat a é té passé j »
Qu 'il résulte donc de cette dispos ition que l'inunixtion d u moullah ne sa urait être co nsid é rée com m e arb i..
trail'c) sans titre, et co ns titu e r L' us urpati o n d ' un e pré ...
l'oga ti ve rése l' vée au Ca'ly;
1)[11' ces mo tifs , la Coue met à n éa nt le ju gement du
2'1 avril derni er , l'e ndu par le tribunal de pl'c mièl:e ins·
lauce de Karikal, ju gean t cn mutière cOlTectionn cllc;
renvoie Mou ga mado u Abdou l Cad er Alim et Abou Bekl'
Nénn Lévé des fins de l a prévention ; a nnule, par s uite,
les co nd amnaLÎons prononcées cunU'c eu..'t, tant S Ul' Jes
J'équisitions du ministèl'e public qu 'au profit de la partie
civi le, et condamne ce lle- ci aux d épens pour tous dom·
magcs.i ntérêts, dans lesquels d é pens entrero nt aussi
ceux fai ts par les prévenus en première ius tan ce et eu
appel, liquidés ù 30 fI'. 90 c ,
~IAnnoT I N, pt'ésiclent p. i .lO~l .... ) conseillerauùltelH·, -
BULAN, consei ll er , e l SAL,wo ..~ , Proc , général ,]) . i.
:'\OTES,
1 Cct arrêt a été publ ié dans le l'\l'cueil de MM . Laude el
Aubenas, pp. 1 ct sui v. Les savants éditeurs y ont ajouté un e
aO!lotatio n quc nous croyon s dcvoir transcrire:
(1 L'arrêt de l il COU f' cOn sac re un principc important, " sa·
II. ,'oir quc la pl' é~c n ce du Cazy n'es t pas rcquisc à la célé bl'a·
II. lion du mariagc pour en assurc!' la validité. LI cst con fol' lllC
lI:;i la doctrine enseignée pill' le IIcd af (l ( Iiv. Jll , ch r ) <lui
o énumère les conditions nécessJil'es :1 la ,·alidité du ma l iasc :
II. ,°1<1 nubilité d es contt'a c tant,,; 2° leur' conscll t,.m cnt; 311 le
(( cDnsenlcmcnt ùcs ascend :-.nts;
la pré!)cll ce de d eux té...
Il m n lllS m;i.les, sains d"esprit , adultes et lcttrës, Ou d ' un témoin
« mâle et de deux témoins de se xc féminin. La co nstitulÎn!l
le d'un rl ouaire à la fcmm c c~ t pl'eser'ile pal' I ~ loi dans so" m ;l 1( riagc, salis tOl~ lc fois qll'il suit inva lidé pa l' l'inol scr va lion de
« celte cond ition , l.Ja loi musu lmane a fi xé le minimulll dll
(( dnuail'1::, !Jlli doil êU'e de di~ d trllu:s ( (0 fI' , Il VLI'OC ). - V(IÎ I' ,
',0
�-
118-
• pour les condi tions nccessail'cs il la va lid ité d u mariage , Plta « raoll, droit ci\'il mu sullllil ll, pp . 39 e l 40 . -
L e Cazy de la
Cour de Ca lcutta s'est prononcé J ans le même sens, <Jinsi 'Ille
Il les moulvies du l\1ad l'issa- Collt>ge , dans un e co nsulta tion
« dunnee au GoU\'ernement fl'anr:\is :" I1l' !':H'I'è té d u Il novembre
G 186 1.- L'usage toutefois il adn)is Cf Ue le Cazy pouva it pro nonCl oer les prières dites Dallba et Cottuba SUI' la tête des époux.n
If
31' ARRtT
Audience du 10 Juillet ISOI.
Il existerait une antre condition, celle d e l'assist.. nce d ' un ou
de plusieurs ll'olù ou mandataires ad hoc, chargés de la négoci. a.ti on du mari uge, ct choisis de part et d'autre pal'mi les
plus pl'Oches parents. Chet les l\I;.dékites et les Cha féites l'intel'vc ntion des walis est absolument nécess:1 il'e, et le rang
daus lequel ils doivent êtl"e :1 ppelés, leur aptitud e, leUl' c:lpacité civile,' leur sexe même, on t don né lieu à un grand nombre
de co n t es t~l ti ons . LeUT p" é cnce ou coopération cs t purement
facultati\'e chez les hanafi tes) qu i ad mettent que la femme
peut se marier ellc-même. Cependan t, ct pOUl' obéir ~I l'usage,
on emp loie gé néralement un wali ; on lui donn e un pouvoir
tantôt nrbal, tantôt par écrit. Voici les . for mule., les plus
usitées: lit Je vous prie de me c/icrchcr UfI mari, m 'apportant
telle dot que VIllLS j ugerc:; cOl/llcnubte" JUal'ic:;-/Iloi al'cc
NOllr Mohamcd : peu m'impurtc la dot. »
Le mand<l t de la pl"emiè,'(> es pèce est indéterminé, le second
est spéci.,1. On a jugé ( cn Algéri e 1 que dans ce dern iel' cas,
si le mal"Î indiqué acce pte, la femme est ÎI'1'évocaulement liéei
ce qui nous parait bien rigo ureux: sOll vent femme varie ," ,
Dans le premier) le choix de la pcrson ne de I>é poux doi t être
ratifié par la manda.n te, Si nos tribll na ux étai ent saisis de la
clilliclIl té, ils se prollol1cel'ilient dans cc se ns, comme on t fait
ce ux d'A lger.
Il s'est prése nté dès l'origincet du viva ntd c Mahomet, une
question assez cut'ieuse et touchnnt de près ~l la haute colUédie. .Le wali charge de pioclirer un mari à un e femme
sans désigna tion de l'indi vidu , se désigna lui- même. et le
p ro ph ~t{' consulté déclara CJ II C c'r'tait permis" En con"éq ucnce,
nous conseillons ;', tClutc (j ,lc) veuve ou fem me di vorcée,
qu i donnl'!';' manda t ;'1un wali do nt e!le ne vo ud rait pas pOll r
~jJnll , , de dtidll'er d:llls la proc uralio n que le manda t;..il'e
d .. ,,'a t:.h" Îsi.' tou t aul ri! que lui .
~nus o',wonf' pa rlé e OCO,"C que de la femme, mais à 1'6j{anl
de l'homme, '11/ùl jill'is si la pel'so nne choi .. ie par so n wal i no
lui pl ai~;l it pas? Eh bien, tan l pis pOlir lu i! Il dcv r:JÎ t sc résigner
en vra i croya nt et célébrer le mal'iagei mais, le mari age fai t,
ïl répudierait sa femmc) et mettrait de nOuveau en call1pll gnc
son infatigable li mier .
Comll/eIIt faut-il procéder pour la fi x ation du maher, quand it n' a pas été détermmé par le conIrat de mariage 1 ?
Entre
RAJDUT S ,litE R,
.àfADAR SUrEO,
l\'I OUG UUO OU
e t S AHEB RAV OUT.U t, np p eJa nts,
comparant par M' Reynaud , co nseil agr éé. d ' un e part ;
ELC OU P,UI ALL E, in timée, compara n t par Me A ppavou,
couseil ag réé, d 'a utre p ar t.
HAÇ! N, R ,U l\IOU1'"TOU S lRAJ
Ouï) ctc.- Vu le ju gement r endu contradictoirement
entre parties le 25 août '1860 , p ar le tribun a l civil d e
première instance de Karikal , et sig nifié ù co nseil le 1"
déce mbre suivant , à pa rti e le '19 du même rnoi5;
Vu l'ex ploit d éclaratif d'appel de· partie dudit jugement, à la date du '18 mars 1861, du ministè re d e
l'huissier Vaïtioad apoull é,
Et apI'ès en avoir d éli béré conformé me nt il la loi ,
Sur la recevabili té de l'appel:
Attendu qu e d 'a près lh doctrin e ct la jurisprude nce
uu animementd'acco rd s ur ce po int, le ta u x du pre mier
ou dll d ernier r essort doit se d étermin er , e n m a ti ère
civile, pal' le montant d e la d e mande, e t non p ar ce lui
de la condamnati o n pro noncée d an s le ju ge me nt ;
Attendu 'lue da ns l'es.pèce, le montan t de la de mande
n était pas fi xé, et qu'il es t m ê me po ur le m o m en t
imeossible de l'éva luer ;
!.Iu'a in si l'appel est recevablc ;
Au rond:
Atlendu qu 'il es t d e principe en droi t mus ulman ,
qu un e femme qui se m ari e ootie nn e d e so n mar i un
douaire ;
Attendu 'I"e 1" quotité cie ce doua ire est habitu elle1
1
�- 1 ~0 men t stipulée daos un ac te des tiné à consacrer les con ..
"cntions du mariage;
Qu'il arrive fréquemment néanmoins , gue des musul·
mans se marient sans aucune espèce d e contrat, et que
rien ne constate la valeur du douaire, laquelle doit dès
lors être déterm.inée sur de simp les appl'éciations ;
Attendu que ces appréciations, si clIcs n 'ont
12 l - -NOTE,
1 Voir sur la même question l'al'I'êt 23. Nous le préférons,
surtout parce que , la Cou r y fa it une plus large part au pou·
voir du juge, sous le nom de poulluir d iscrétiollnaire.
pOUl'
base que les usages cn vigueur, usages qui varient
suivant les localités, courent le risque d'être erronées j
Qu'il semble plus naturel et p lus IQgique en même
tem ps} de prendre, avant tout, en considél';.ltion la for~
tune du mari ct les forces de la s uccess ion , pour fiX Cl'
ensuite, en consu ltan t louterais les usages, la qu otité
du douaire réclamé;
Attendu que le ju geme nt dont est ap pe l a o rd onné
le partage des biens dépendant d e la s uccession du
mari de Coupamalle ;
Qu'avant de procéder à cc pal'ta ge, il es t nécessaire
de formel' tout d'abord une masse Slll' laq ue lle s'opèrent les prélèl'ements, aux termes de l'art. 830 du Code
No p, ;
Attendu que celte masse étant formée, ct pur consé..
quentles forces de la succession étant bien étauli es, la
Cour aura des éléments utiles pour ctétcI'Inincl' la valeul'
du douaire à attribuer à COllpama ll c ;
Attendu qu'il n'a été interjeté appel qu e du chef du
jugement qui alloue un dou aire de 170 1\. ; 'lue le
surplus, c'est-à-dire le cher qui a ord o nn é le partage
a acq uis l'autorité de la chose jugée, c t doÎt en co nsé ~
quence, sortir son plein et enLier e JIe t ;
Qu'ainsi, rien ne s'oppose à ce qu'il so it pJ'OCéllé de
suite aux opérations prélimin aires de parta ge j
Par ces motifs, 10 Cour déclare les ap pelants recel'.bles en la forme dans leur a ppel ; al'ant dire droit,
ordonne que par la par tie la plu s diligente il sera pro'
duit à]a Cour un acte autll e ntiqu c, co n st.a tantla va leu!'
de la masse qui aura été form'e des biens dépendant
de la succession du mari de Coupa malle, pOUl', SUI' 1.
,'U de ladite pièce, être ultérieurement statué cc qu'il
appartiendra ; r éiolC1'\'C les dépens .
l'rés, J' , i , : _\I.nu oTIN,- M , L'ublic : L .<GAllUIGUE ,
100"
�32' ARRËT
A udien ce d u 1'1
aoû c 1861.
Qllalité d'héritier contestée .-Preuve du degré de
parenté avec le de c uj us ordonnée par la
Cour, - El/quête devant un conseiller 1 •
Entre Cn,u w.! S1.H EB L É: v ~ A L n r ) appe lant , co mparant
par MO Go ubert, conseil agréé, d 'un e par t ; ct PA.TI'OU~
l\uN'ATC UIA.LLE)
C ADE I\ SAiIEO, I-I UÇUN DHU, R A HliIl S AII ED
et Si:cou SO.1u.r LÉ v ~, intimés e L opposa nts à l'arrèt
de défaut congé du 21 ao ût 1860, comparant par M'
Rey naud, conseil agréé, d 'au tre p art.
Ouï, etc. 1 ••• •
• • •• •
• • •
Vu, etc.
•• •• •
•
,
•
••• •
•• •
123 -
Chillllla Sahëb à le ur prl)'C I' C il Irl dilC qua lité la somme
de 5ï 1 n, 2 F , 8 C. formant les 2/3 du m. her dû
à Aïssa bibi j
•
• •••••• •
••
•
• •• ••
Au fond:
Attendu 'que par exploit il la date du 28 j u ill et 1859,
Pattouman'Atc"ialle, Cader Sa " ëb, R ahim Sahëb, Huçain bibi, et Ségo u Soma Lévé, ll1:) rÎ d e cell e- ci, se
prétendant hériti ers de feu Aïssa bibi, Icu l' fi ll e ct sœ ur,
ont récl amé à Chanda Sa hëb, son mari, la por ti on du
ma her dû ;\ ladite Aïssa bibi, à eux r evena nt cl 'après
la loi m usul ma ne qui règle la succession j
Que sur celle demande, Ch and" Sailli h a contesté
leur qua lité d'héri tiers, pour lajus tiG catio n de laquelle
ils n 'ont produit et oe prodoisent que des actes a uthen,
tiques, il est vrai , mais qui ne so nt qu e d es procurations par eux données à un nommé Né na Lévé, clans
lesquelles ils ont pris la qua lité qu i leur est p récisément
contes tée, cp,lle cl 'héritiers d'Aissa bibi j
Attend u qu e nu l ne peut se faire un tit re à lui -mêmej
Que c'est dODc à tort q ue l''' premier j uge s'est basé
SUI' les deux actes sus me ntionnés pour r econnaître
aux demandeurs leul' quali té d 'hér itiers et condamner
* Soma 1 comme Chand, est le nom de la lune, ou plutôt celui du
t!ll'~ Luntu. Voy , Manou, liv IX, §.§ ~28 , 129.
A lle n du q ue les intimés d em:lnd. cnt a uj ourd 'hu i
subsiLl iaircmc n t à ê tre ~\dmi s à faire preu ve de leur
qua lité Wn t pal' titres qu e par té mo in s ; que le cas d ont
il s'agit n 'cst point un d e cc ux pour lesq uels la loi
prohibe la preu ve tcs ti monial(' j q uc d 'ailleurs, la par tie
eonl1'c laq uelle la prcuve es t o llvl' te ne s'oppose pas
formellcmcnt ;\ cc q u'elle soit o rdon née j
Pal' ces motifs , la Co ur, avan t dire droit, ordonne
que par-deva nt 1\1. le consei lle r J3ul ~ n , commis à cet
effet, ou , :'l so n d éfa u t, pal' le magis tra t J ésig né sur
requ ête, Pattouman 'ALclti alle ct co nsorts feront p re uve
tan t pal' tilres qu e par témoins qu 'i ls sont : Pallo u man'ALch iallc, la mère d e feu Aï ssa bi!Ji, CaJ el' Sa hëh
et Rahim Sa hi.:b , ses frèrcs, ct Huçain bibi , sa sœ ur, et
pal' conséque nt , à cc ti trc) scs hériti ers 2;
Rése rve la preu ve co ntrai re à Chand a Sahëb ;
Réservc les dé pens .
l\fAIlIJ OT IN, présid ent p , i.- B ULA:"i ct L.lGARntGUl!,
conseillel's, S ALQ;\JON, co nse iller auditeur. L uJO~,
Procureur gé né ral p . i.
NOT ES.
Voir l'a rrêt ~8, et nos ohservat ions à suite ,
Mie ux valait l'envoye r les pal,ties dcvant le
moins cOO tCIl X. plus cx péditi f t plu s SÙI':
auraient craint de mentir deva nt le chef de
Cl les nota bles de la caste, Da ns tous les CilS,
sommaire étai t su flî siln te.
1
'l
- - --
Cazy j c'éta it
les témoins
leur religion
\l ne enq uêtc
-..;.-1-0-1......- -- - - -
�-
Audience du 29
a~TJI
1 SG2' .
E,t Ill/Ile, II après le dl'oit /IIUsltl/llan, toute dOllalIOn dont l' rif/èt l'este SltUol'dollné Ct 1" volonlé dlt
dOllalel/1' ".
Entrc NI~NA LÉvl!, appelant, comparant par i.\lC. l\cy~
naud , conseil agréé, d'une part ;
Et 1° CIIAi' W:\. SAn EB, intimé, co mparant pal' Me Gou~
bert, cooseil agréé; 2° B.tGOADI , auss i intimé, c.1 érailh\nt,
ù'aut re part,
Ouï, les consei ls dcs parties eu leurs conclusions et
phtiù 3 Îries J
Le ministère public entendu ,
A~tcndu que la traduction fo ite p:U' les i n.lerprètes cn
chef des trois juridictions, de l'acte de donation pa,
contrat de mariage du 21 aoû t 185 '1, l'a été SUl" une Cs,"
pédition de l'origi nal cn tamou l dé livrée par le-Cuzy ;
que cet acte, quoique écrit en caractères hindoustams-,
n'a pas été rédigé en cette langue 2;
Attendu que la validité de la vente consentie par
Nén. Lévé à Ba~dadi est subordonn,ée ù la nOll-validité
de la donahon fOi te par le premter a Chand. Su hëb pal'
l'acte précité; qu'il importe, dès lots, d'en examincr,
au préalable, la régu larité ct les effets ;
Attendu qt_eJa donation , même en vue d'un mariagc,
est ~oumise en droit musulman aux cond itions suivantes
prescrites à peine de nullité: 1 0 que la don ation ,it
effet immédiatement et ne soit pas dépendante d'tUl
évènement incertain ou de la vo lonté du donateur j 2'
que l'o bjet donné existe; 3' qu'i l y ait eu mise cn pos'
session du donataire, à moins que le donateur n'a it filé
la délivrance à une çpoque ultérieure et déterminée;
Attendu que Ir contrat de mariage du ? 1 .oût 185 1
renferme deux. disposi tions distinctes: don(t"liun :i la
12::'-
fulure épouse e l nu fHWl' époux li e bij oux e l d'une
S0 l11JllC d"'.lI'genl ; engagement de donner, tians le
délai d 'un an , un e portion d'immeub le, obiet du litige,
«! l d'y (Hevcr des constl'uctions j
,
Altendu que les termes du contrat de mariage ne
laissent s ubsister au cun douLe sur l'intention du donrt ..
teu,'; qu 'il déclare qu'i l donnem il la futurc épouse ct
<lU'il (cr{t" constnû1'c, etc . ; que, cl 'a près ces expressiol1S'.
la donation (de l'immeuble) était s ubordonnée il la
,'olonté ùu donateur cl ne réunissait pas lcs conditions
.prescrites pa l' 1(1 loi musulmane;
Attendu qu e la dona tion étant nulle , la vente de l'immeuble r.,isant l'objet de celte donation est val able;
Par ces motifs, la Cour) après cn avoir délibéré,
donne itérativernent défaut définitif contre Oagdadi dûment réassigne ; infirme le jugemenL J'endu par le tri ..
buna l de première ills tan ce de Karikal le 16 novembre
1859 ; déclare Chanda Sa hëb ma l fond é dans sa demand e
formée par exploit du 18 ao ût 1859 , l'en déboute ct le
condamne ::utx dépens, etc .
Pl'ésid, : LA UDE. -
M. pub, : LAcoMoc,
N'OT ES,
" Aïss:t hibi épousa en 185 1 Chanda S~lhéh. Un contr.1l de
m:H'iagc. rédigé en langue tamoule, mais éC I'it {chose bi zarre}
en caractères hind oustanis, fut passé devant le Cazy de Kari ..
kal l. la date du 2. 1 aoOt . Nén:l Lévé intervient à ce contrrtt,
fit donation aux futurs époux de bijoux et d'aq;ent comptant,
et prit l'engagem ent de donner l. la fULure une portion d' immeuble, !SUI· laquelle il élèverait des constructions dans le
délai d'un an. Aissa bibi mourut quelques mois après son
IlHtriage. Néna Lé\'é vendit (fictivement) à B<lgdad i l'immeuble
qu'il S'él:lit eng<lgé li donner. Chanda Sahéb assigna le "cntleur et l'acquércllr en nu ll ité de la venle devant le tribunal de
Kal'ikal. Bagdadi laissa défaut. l\'"éna Lévé sOl1tinL que la do...
nation était nulle, comme n'ayant pas été faite selon les prescriptions de la loi musulmane , Copendant, et sur le vu d'une
�-
t 2G -
traduction qui permettait de croire à un dcssaisis'Icment actuel'
le tribunal maintint la donati on ct prononça la nullité de lot
"cnte. Sur appel, la trad uction qui ava it sc rvi de base au
jugement fut critiquee i l'interpl'ète en chef en donna unc
qui diITérait essentiellement. La Cour ol'donnrt que "acte de
donation sCl'ai t l.'aduil pal' les interprètes en chef des 1t'ois ju.
l'idiclions réunis: après qu oi et SUI' la ll'ndudlon défini tive, k:'"
gaiement adm ise comme véri tab le, clic rendit l'arrêt qui suit.
Cet :ll'l'êt a été public cn . 86:1 pal' i\li\l . Laude c t Aubenas,
dan s leur Recueil de jurisprutl cncc, pp . 55 :\ Si '
9. On rencontre assez souvent des ;Jetes (.':crits cn tamoul,
quoique rédigés en hi ndoustan i, el réciproqu ement ; m:lis cc
sont en général des co nve ntions so us seing prive, se rappOlt anl au commerce m ~l.I' ilime, qui est Il'ès-actif dan:; nOire
établissement de K:lrik:ll, comm e on :;ait. Quant ;lU X conll'alS
fie mariage, le C:tzy les dresse en double minute, l'une en
hindoustanil l'a utre en lilmou l, et sa ns interversion de caractères. Nous donnons comme spécimen, SUI' traduction juridique, un contrat qui dale de 38 ans :
L' Hegire u58 , Je , ùu mois de 7.a mal ilawel , repondant au 5 any
lie l'année Sabak irandan o . - A l'occasion du mal'Î ase de Mi l'a Lhe,
lils de Sinnapoulle l\1arccar, demeurant à l\:n l'ikal , a ' ce l\Iastaliachialle,
fill e de Sabëb, de Trinquebar, Ravia , mèl-e de la fi all rèe, a décl3rt Ll ~
rien donner pour pl'i x Iluptial el pOlir dot : à quoi arJhêl'allt ) le futur
aditdonner 50 lallgamsà titre de mah er; c t le nHlI'iage a été cêlehré,
dout temoins son t Siunapoullé ~ I arécn" , fi ls de Seyadou l\Iarécar, Sillna
Vapou, fil s de H a~a n Le\'(! Maréca r, le Couy et les parents, 'lui ont
assiste il la célebral ion du mnri ase.
Mira Lhé, Si um.poullé Mal'écar Cl S iuna Vapou sigllt!s.
La présente copic cu Inmoul , con forme fi un ro ul rat de nl:t\'illge figurant parmi ceux des choulias Je Kal'ikal, rédiges t:tu t Cil arabe (Iu'en
tamoul, et déllOSCs au bureau de l' éta l- ci,,i l de eelt e ,·ilh:, a êlc dHince audi t Mira Lhé sur sa ..équi ~ i li o n . - KUI'ikal lc 3 féHier , S,6,
Le Cazy: CA - MOG.BIADOU Aoo·EL-CADt;R.
81111
34 ' ARRET
Audjence du 1er SClttembre • 863.
CO/llmunauté dc fait cntl'c quatl'c (l'ères , - Décès de
l'un d'eux , - Les tl'oi,. SllNi~Q1lts procèdent au
partage des iII/meubles al.'ec teul' nCI'eu , - l. a
'Velll'e at deux filles du DE CUJUS demandent ta Ilul.
lité de l'acte COl/1IIIe fait salis tel/l'participation,
- il'I'ece~abilité , - Consentement tacIte. ' ,
Le t,'ibunal d e premiè re instan ce de Knr ibl
avait r endu, à la d a te du t3 décemb,'e , 8G2 , l,
jugeme nt dont la ten e ur suit:
Entre 1° YAcovn S,UrEB RAvovTA n, fil s de Peri:t fb l':tlll
Sa!Jëb n ~wo uta r, ag issa nt tant en son no m qu 'e n celui
de ses frères e l sœurs; 2° SÉGOU M OUC.U I,\DO U, fi ls d ' A)'a
Uavotltar, agissa nt aussi tant en son nom qu 'en celui
de so n jeun e rl'ère HUÇAI N SAHgB, tous d eux. d e cas te
chou lia , tnÎL'asdnrs, d emc ur<ll1t à Ambagnl'atouJ', demand e urs , comparant par ]\10 Gna nap réga ss in j
- Et 1° J\IIADAIt SAliEn , fil s de Tamil)' llavoutaJ', chef
de ramille , oc caste maure, miru sdar, demeurant à
Ambagaratoul', défendeur, comparant par l\PI Sinna ...
tamby j 2° SINNA JoIlA i\{ SAHED R..o\vouTAn , (il s de V:tppou
ltavoutarJ de caste m:lurc, mirasdar, d e me urant à Ambagaratoul't 'a ussi défendeur, comparant par .1\1(1 Aro~
kiassnmy i
Et encore 1° l\{ARU i\f DIIJl 1 veuve de Tamby Ravoutar ;
2' M,suN DlB' i 3' BATOUM' BlB', fill es dud it Tamby
1\avoutar, la seconde dûment autorisée par son mari
TAMflV SULTAN, toutes les trois de caste chouJia , pl'oprié
taires, demeurant ,'1 Ambagaratour , dcmanderesses en
intervention , comparant par !\1 c Dorcssamy;
Ouï, etc, )
�-
12G-
traduction qui perm ettait de crolre à un dessaisissement :teIlle!'
Je tribunal main tint la donati on et prononça la nullité de 1:.
vc nte. Sur appel, la traduction qui ~",ait se rvi de lJase au
jugement fut critiquée ; ('interprète en cheC en donna IIlle
qui dirrérait essentÎellement. La COlll' ord onn a que IJacte dl!
dünation serait tl'aduit pal' les interprètes en chef ùes trois juridictions réunis: après quoi et sur la tl'adul;llo n défin it ive,ll!.
gaiement al.lmisc comme ,'él'Îl:lblc) clle l'cndi t l'arrêt qui suit.
Cel arrêt a été publié cn 1862 p~lI ' 1\11\1 . Laud e et Aubenas,
dans leUl' l\ccueil c1 cj ul'isprudencc, pp . 55 à 57'
2. On l'encontre assez souvent des .:!etes t'Cl'i ts en tamoul ,
quoique rédigés en hindoustani . et n~c ipl' oq u e lll ent ; mals cc
sont en général des conventions sous seing privé, se rapportant au commerce maritime , qui est Il'ès- actif dan s notre
établi ement de Karik al, comme on sait. Quant ~\U X contralCi
rle mariage, le Cazy les dresse en double minute, l'une en
hindoustani, l'autre en t:lmou l, et sa ns interversion de cm'actères_ Nous donnons comm e spécimen, sur traduction juridique, un contrat qui dale de 38 ans:
L' Hégire 12.58, le , du mois de zamatilawct, répondan t au 5 aoy
de l' année Sabakirandao •. - A l'occasion du mariagc de Mira Lé\'c,
IiIs de Sinnapoullé Marêcar. demeurant à Ka. ikal , :\\'CC Mastanachialle.
fill e de Sahêb, de Trinqucbar, Ravin, mèrc de la Hantéc, a déclare ne
rien donner pour prix nuptial ct pour dot : à quoi adhérant , le flltur
a dit donner 50 tangams à tit re de mahe!' ; ct le mariage a été célébri,
dODt témoins sont Si nnapoullé Marécnl', IiIs dl' Sc)'adou Mal'état, S inna
Vapou , fils de Haçan Lth'é hlarêcal', le Cazy et Ics pal'en15 , qui oot
as.siste à la célébrat ion dn ma1'iage.
Mira Lhé, Sillnl pou Hé M:uécar Cl S innn Vapou signés.
La présente ropic cu tamoul, conforme ft un contra t de mariage fi·
gurant parmi ceux des cboulias J c l{arikal , réd igés tant cn arabe <Iù n
tamoul , et déposf's au blll'eau de J'étal-civil de celte " ill ', a Clé déli"ree audit Mira Lhé sur ~ rCqu i~ ili oll , - Karikalle 3 Chl'ier 1876.
Le Cuy:
••"
CA.-MOGMI AOOU
fhrier .r843 .
Aoo-EL-CADl::R.
34' ARRtr
Audience du l e,. scptclubre . 8 03.
Comll/unauté de f-a it entre quatre frères ,- Décès dl!
l'un ri eux ,- Les trois SlIr.Ù1ants procèdent au
pa/'tage d es immeublcJ' at'ec l cu/' neI/eu.- l.a
veu.e etcleux filles du DE CUJUS demandent la /Iut·
lité de acte cOli/me (ait sa/ls leur participation.
- Jrrece.abitité. - Consentement taelle. ' .
r
Le tribunal d e première ios tance de KOI'ika l
avait re ndu, il la da te du d dècembre , 8G2, J..
jugement dont la te ne ur s uit:
Entre '10 YAcoun SAIIED RAvouTAn, fils de PC1'in Ibram
Sahëb Havoutar, agissant tant e n son nom qu 'c il cel ui
de ses fl'ères et sœ urs; 2° SÉGOU l\ll o UGAMADOU , fils d ' A)'a
l\avo\ltur) agissa nt aussi tant e n son Do m qu 'en celui
de son j eun e frère H UÇAI N SAHER, lou s deux de caste
choulia, mÎl'asdal's, d emclIl'ant il Ambagarntoul', demanù curs , comparant par 1\'1 0 Gnanapl'égass in j
- El l' MADAn SAlIED, fil s de Tamby Rovolllar, chef
de famille, de cas te maure, mirasdal', demeul'nnt à
Amba garato ur, d éfend eur, comparant par l\I ~ Siul1atamby; 2° SINNA lOnAi\! S .U I ED RA, VOUTA. n , fils d e Vappou
Ravoutar, de caste m a ure, mirasdar, d emeurant à Ambagarato ur, ta ussi d éfend e ur , comparant pal' 1\1 0 Ar0
kinssn my;
Et encore 1 0 l\1.",nlA..i\I DIor, veuve de T amby Ravoutar;
2' MASTAN DIDI; 3' BATO U'" DIDI, lill es dudil Tamby
4
ltavoutar, la seconde dûme nt autorisée par so n ma ri
T,ŒBY SULTA.N, toutcs les trois de caste chouli n, pl'oprié
taires, demeurant il AmuagaralOUl' , demanderesses en
intervention, comparant par
Ouï) clC. )
~I C
DOl'cssrt my;
�- 128 En ce qu i louche l'intervell lion de 1\hriam biLi ,
M.stan bibi et Batoum i bibi ,
En fait: Attendu que par req uête adressée au juge
imperial en fonctions le 20 septembre de la présente
annre 1862, dont signification a été raite c l copie laissée
à .Mt Gnanapregassen par exploit co même date du
ministère de l'huissier . . .... ) MUI'Îam bihi el consorts
dema ndent à être reçues parties intervena ntes cn la
cause pe ndante entre Yacouu Sa hë b Rav oula r ) Madar
Sabëb et Sinna IbL'am Sahëb RavoutaL', SUI' les conclusions de Yacouo Sahël> lbvoutar, tell es qu'elles sont
contenues en son exploit d'ajournement du 24 juillet
de la même année;
En la forme: Attendu que cette p1'océdu re est cooforme aux dispositions des art, 337 , 339 Ct 406 du
C. de proc, civile;
Au lond: Attendu qu' il est de doctrine et de jurisprudence constantes que l'intcn 'cntion dan s une instance est recevable de la part de toute personne il laquelle le jugement à intervenir pourrait préjudicier,
celle personne ne fû t-elle pas recevable il y formcr tierce
opposit10n ;
Attendu que M.riam bibi et consorts se prétend,;nt,
elles et le défendeur Madar S.hëb Ravoutar, seuls
aptes à recue1 l1 ir la succession de Tamb)' Ravoutar :
D'où il suit qu'elles ont un intérêt évident à inteL'Tenir; qu 'elles sont clonc recevables ;
En ce qui touche le fond du litige:
Attendu qu'en leurs conclusions du 29 novcm brc
dernier, Yaconb Sahëb Ravontar et consorts demandent
qu'il soit procédé au mesurage el i, la division maté..
rielle des terres faisant l'objet de l'acte de paL'tage d"
21 juin 1852 ;
Attendu qu' ils se fondeut SUl' ce que les qua tre fils
de Vappou Ravoutar , c'est-à-dire Tamb)' Il.vo ut.r,
Ava Ravout.r, Péria Ibr.m Sahëb R avo uta>' et Sinna
Ihram Soh.b Rayoutar, aUL'aient acquis à l'aiùe d 'une
industrie misc en commun un ensemble de biens dont
ils auraient joui en êtat de communautr j
Que la preuve de celle communauté déeoulerait"des
actes (racquisition mêmcs, chacun dcsdits actes P0l't:lIlL
-
129 -
ce llc menti on qu'il est passé au profil soit de T:lInby
1\avo lllal', soi t dc Péria fbram Sa hëb Rnv outa l', ainsi
qu 'a u profit de ses ad hércnts j
Que les choses étant ::lÎn si ct pal' actes en datc dcs
18 octobre 1851 et 2 1 ju ill 1852, les bien s du terri to ire
anglais am'nient cté p:1rta gés entrc l' radar Sa hëb Havoutfll' , fil s dc reu Tamby Ravo utrll', d'une part, ct ses
trois oncles ) de l'a utre;
Qu'i l aurait cté procédé de même il t\!IJ'nrtl des bicns
du territoire fl'an çn is, lorsque, toutclo Îs, 7a délim ita tioll
l11::ltél'icll e desdits bicns fut 'opérée j
Que ce défaut de précision d ~lI1S les P:1 I'ts afférentes
i, chacun ayant occasionné des difficultés cntrc les copartageants, Yacoub Sahëb Ravoular aura it proposé
d'op ércr le mcsu"
m ge;
Que c'est dans ces circonstanccs f(u e ~ [ada l' Sa hëb
Ravontar ::\ ul'nÎt in stigné sa mère et s s sœurs ~I intcrvenir en la cause, en se préte nd an t seulcs aptes
avec icclui il recueilli r la succession;
Mai s attendu que les défendeurs excipent tIc ce que
cette pre te ndu c communauté u'aurait jamais ex isté j
que les bi ens litigieux. aura ient été acquis dcs deniers
propres ct à l'aiue de l'iudustrie personnell e de Tamby
flavoutar ;
Que les actes de partage des J 8 octob re 185 1 et 21
juin 1852 ne saul':,\ ient leul' être oppos:lbles , aucun e
des hérltières du défunt n'y aya nt concouru ni consen ti ;
En cc qui touche le fait de IfI communauté cntre
Tamby llavolltal' et ses fl'ères :
Attendu que si la co mmunauté de biens n'es t pas de
droit commun chez }rs mu sulmans ainsi qu e chez les
indous, il n'est cependant interdit par au c une loi, règlement ou arrêté , de s'associer pour telle ou lelle
spéculation j que dès lors , il s'agit simplement cl e recherchcr dans l'étude des raits si l'associnliol1 alléguée
pal' les demand eurs a réellement ex iste j
Attenùu que Ù CS ùocum ents fou l'nis au procès) no . .
tamment d e l'ac te du 3 1 janvier 1851, de l'acte de
partage uu 2 1 juin 1852, d 'un autL'e acte de par tage
9
�•
ayant.
130 -
ohjct les ( ClTes sises:i CO lla w , tCl'l'ilOll'e
cu date du 18 octou re 185 1, <.l 'un ll'OISlc m e
acte en même uale ct cOLllcnanl partage de cCl'Lalucs
pl'opl'iété.s bâties , ensem.ble d'li Il ex tra it ùe la matricule
du d o mall~c du 2 août l S5~ 1 d ' un co mpte d 'arpentage
Ù? .'2? aVfl1 '182!I, ue 1<). d echnr~c don née pal' Ualoullli
blul a Madal' Sahëu Ravoul"l' le 1 1 mal'S 186 1, enfin
du co ntrat consti tutif d 'hypoth èq ue pa l' SérTo u l\[ ougamaùou au !)l'ofit duditMadarSah ëb, l'essort la preuve
la plus comp ète dcs deux lnits sui vants: l ' que les quatl'e
frères on t acq uis cl possédé cn co rnnHlll ct drs te rres
sises SU I' le territoi re anglais e l les l ClTes liLi a Îc uscs
sises à Ambagaratoul', ICI'I'ÏLoil'c rl'ançais j 2° qt~C dans
le cours de leurs opérations, c l ce dans un ou t quelconque, il s acquéraient ct mêmc raisa ient inscrire ces
dites acq uisitions tantÔt sous le nom de l' un , tantô t
sous le nom de l'autre, ai nsi qu 'il résulte nota mm ent
Je ces ex pressions de l'acte précité ùu 18 octobl'e
1851: _ '" Attcndu qu 'il a été acheté au nom d e PCJ'ia
Il Ibram Sallëb ltavo utar en tout trois pan <To us de terrc'
.. que lcs actes d'acquisition dcsditcs tC1T~S sc tro uvcn~
" l'ailS en mon nom de Pcria [bram Sahëb R ayo utar ,
cl que le comp te cadasli-a i CL le lllirassou Se trOll ve nt
a. inscrits en mon Dom au Sarea!'. , , . No us achètel'ons
r,r; du Gouvernement d,es 011<:5 timbrées ct part:1 gcl'ons
u en quatre. parts lesdllS trOIS pango us, c lc , )1 - Ainsi
eLlcore qu'Ii résulte ùe ces ex press ions de J'acte Je
partage LlIbell ionné du 2 1 juin 1852: « , " Lesquels
0. ( comparants ~ ont d e~I~l'é avoir partagé en quatre
u parts Icurs bl.eus mobl~ l e rs, CL cn avoir pris chacun
u. une part. )Iamtenullt ds sc sont partagé de la mau nièrc sui "note leurs biens immobiliers qui étaLent
a. indivis entre eux j »
Attendu qu 'au di xième § ùu mt'me actc se trouvent
tlécriles , sous le titre ùe l crl'CS indivises entre les cornparants, les cinq vélys ct fraction s qu e les intcr"enants
soutiennellt avoir été la propl'iété exclusive Je Tamby
Ravoulal' j
Attendu dè!'l lors, que les parties intervenantes exci ..
pent e~. v:lin ~ e cc quc Tamuy l\.avo ul al' aurait acq uis les
propl1 c u.'~ U _\ muagaraLOul' Cil so n nom pel'sollnel) cc
p OUl'
:\llgIaIS 1
Il
-
13 1 -
fa il, tl-après cc qui précède) Il C conlellnlll :Hl Cll l1 (' d é ~
monsll'atioll S UI' le fait de séparation do biens :-t ll t:rrué'
Mais aw,w dll qu e DJari am bi!Ji ct consorts so urie ll~
nent qu e l\fadar Sa hi:: b n'avait pas le d roit do concour ir
sa ns lcu~' paJ'licip:ui ou à ces dilfëJ'cnls acles dc pa ri age j
CjU 'C~l frllsant cc) il n ,lésé Jeurs intérêts et les a spoli ées
partlell emcnt des !Jl ens suecessol'nu x de Jeur père
rramby 1tav O l\l~H ;
01' , S Ul' ce point et en tll'oit :
Attcndu qu' il cst de principr en Jé<Tislar ion mus ul mane} ain sl qu' il est cllsc igné par P~arnon ct Oul au ,
quc les desccn dants occ upe nt le premicr tlcO'l'é dc
l'échell e d es s uccessions ct qu ' il s succède nt sn!~s distinction de sexe et d e primoO'énillirc'
" 1n VCl'lte,
, ., 1es IlCil cs Il ' ont
0
pas un, e pnrt aussI. rorte
Qua
que les fi lsl mais que cette restl'ictioll même confil'mc
la règle;
Auendu qu e les choses étant nil1s i, MadO!' Sa hëb ne
pouv<lit co nsentir seu l nu pa1'laO'c dcs biens dans Irs quels so n d éfunt père avn it dl'oir pOUl' un e pnl't lndi"jsc,. ni même ses coco ntractants ne pouvaient y co nsentll' cn ['<I!Jsencc des fill es ct héritières dc 1' amby B.aVOli lal' j
, Quc dès lors lesdi ts nctes ne sn llri.liCnLêtre maintenus
co ntre les intcrvena ntes;
En cc qui touche I\1ariarn bibi :
Auendu qu ' il es t également de principc en léO'islatian musul mane que la vc uve est hériti ère dnns Igsens
lcgal du mot, puisquc la loi l'appell e p Olir un huitième
cu cas d c co nCOu rs avec d es eol:'lI1ts, ai nsi que J'enseignent Pharaon et Du lnu ;
En ce qui touche le moyen tiré de la prescriptio n :
Attendu que Jes dcmnnd eul's in voqucnt il tort le
bénéfice de l'art. 130 /1 du C. N" aux tCl'lnes dnqu el
l'action cn Ilullité oucn rescision d' un ccoll ven li on, dans
tou les c~s où c ll ~ n 'cs t pas Jim itcc à un autrc temps,
est prescrite pal' di X ans ;
Qu'cn crret, il résulte du simp le examen dc cc texte
qu'il ne restreint la prescription ù di x ans Cfu 'a u profi t
ou au préjudice dcs parti es qui ont conco uru à l'acte,
ai nsi CJlle le d~ montrc nt suHisnmmcllL lcs hypothèses
�-
1:H -
de ,iolencc, dc dol, d 'el'I'eur Cl d ' in cn prlc ilé) nu poi n!.
dc nie desqu elles sc place le légisbLclIl' ;
Atlendu qu 'c n "espèce, Je rait de ln lion présence
des parties Înlcl'\'Cn:l ntes ::Ill x actes nLlaq li es est constant,
qu 'il n'est d'ailleul's dén ié ni pal' les demandeurs ni par
les défendeurs ;
Attendu d'autre p:ll'I , que J'nction de l\ fal'i::lm bibi ct
co n~orl s prése nte ~OllS form e d ' interven tion lous les
caractères de la pétition d 'hérédi té ; Cju e cette pé lÎlion
ne sc prescrit que pal' le laps dc Lemps le p lu s long de
la pl'eSCl'ipLlOll , c'csl-~-dil'c pat' le d élai LrCnlCn::lil'c j
D'où il suiL que l'ort . J 301 ne leur esLpoi nL oppli-
coble ;
En ce 'qui louC'hc le 111 0)'e l1 tiré des possess ion ct
jouissa nce paisible eL pub lique des co pnl'lagca llls :
Attendu que la division matériellc d es lCITCS partag<.:es, ni nsi que 1';.I\'oucnt eux-mèmes les demandeurs,
n'a point été opérée ju squ ' ~ cc jour;
Attendu dès lors , que les droits des eo parwgennLS
n'ont pas cté fixés j que ln jouiss:\llcC, pOUl" e ng(' ndl'cr
ses effets de droit, su ppose néccssnil'eme nt une appréhension mntél'ielle ùes itnmeubles d ont clIc cst l'objet,
sans qu o i clic demcure chose ,'ngue c n c1 lc-mê rnc, indé·
te1'minée dans son obj et, ct conséquemme nt déo uée de
Lou LeffeL juridique ;
Mais atlendu qu 'en leurs conclus ions du 5 déce mlH'c,
les parties intervenantes déclnl'e nt ne demand el' ni la
nu ll ité ni la rescis ion des partages inl e rve nus , mais
seulement demander CJue ces dil s aclcs ne lellr soient
pas opposables;
Que dès lors tonte li) question du procès sc rés ume :i
appeler l\lariarn bibi et consorts , CQ nCUl'l'emn1cnt avec
Madar SnJ,ëb RovouLar, cL d"ns les limiLes des droit.s
que leur accorde la loi musulmane , au pal'wge de la
porLion qui. éLé fixée à ~,"dor Sah ëb .uxdiLs aeLes;
Attendu qu 'elles sont fond ées SUt' cc point ;
En cc qui Louche les dépens ,
En fait: Attendu que It·s parties intcl'ven:lntcs SllCcombenL SUI" le raiL pa,. elles allégué de la sépo r.l ion
de biens enLre les fi ls de Tnmby 1\avo uL" " ;
-
133 -
Quc leS de mand eurs succumbe nt Cil cc (lll ' ils olll;\
lort re po ussé l'intervention j
Qu'il est imputable ù fante ù MaclaI' Sa lt i..:b ll avoula r
d 'avoir consenli l'acte dc t S,j 2 Ù so n pl'O~t exclu sif, e n
spoli;\nt ainsi ses co hL:rÎ tiers i
Que le cIC/en deul" Si """ Ibr"", Sal,!'b U"I'OULar a
Îndùlllent repoussé les jusLes conclusion s d cs demandeurs j
En droit: Atlendu qu ' il est de pri ncipe co nstant en
j Ul'i spr ud e nce e l qu 'il est d 'a ill eurs textuell cmcnt écri t
da liS la dispos iLion lina le de l'a rt. 'J 3 1 du C. de l'roc.
civ" qu e lc ju ge" lIlI pouvoir di scrét i o nnair~ pOU l' l'éparlir les ('l'ais du procès entt'C les parti es qUI succo m·
bent rcs pecti ve ment S UI' quelque chef ;
Qu 'ain si, il y a lieu ~ co mpen sation,
Pal' ces mOli/s , le triùtlnnl , jugea nl en mntièrc civilc
et en premicl' l'essort, dit fJu'e MHI'Îam biùÎ , .l\Iaslall
bibi et llaLoluni bibi so nt recevables en leur intervention ;
Et, ('aisa nt droit , déclare nul s ct J e Ilu l cne t, cn tant
qu'ils pl'éjudioientà leul's droits) tOliS actes tic p3l'la gc,
notamment celui du 2 1 juill 1852 j ll1:linlÎen ( au
surpl us lesdits actes p Oli l' sortir cne t ; ordonl1c, e n co n·
sequ cnce, qu 'il so it proeédé;\ la di vision matéri elle des
terl'es d 'A ln lnlgnl'nlouJ' j
Mais diL que les part ct ponion dél'olu es ;\ Modal"
sah;.;/J IbvolltaJ' , e l qu 'il s'est indûment attri buées à
litl'c exclusif) setont pal' lui l'apportées et l'cmi~cs en
II ne masse pa rta gea ble, laquellc lIlasse sera divisée e n
p" éscnce et au pl"oGL 1" de Madal" S,, "ëb lla voUL"I", lils
du de cujus "-r amby H.avoulal' j 2(\ de l'[:ll'i:l1l1 bibi ) sa
veuve ; 3° d e ~L.l slan bibi j 4\1 ct de Oato lllllÎ bibi , ses
fi lles, ainsi que de tous min eu rs clùlIlent repl'ése ntés,
s' il y éc" eL;
Henvoie ;l cet efret les ayants droi t deva nt le Cazy,
lequel :lul'ibuel'a les lots et part il chacun , con form ément 3l1X distin ctions établies pal' la loi mu sulma ne j
Compen e les dépens,
T il . H , N OI! LLA'r , juge imp .
Appel fuI inlClj elc de ce jugemenl tant d'un
�- 134 clÎlé que de l'autre. La Cour, pa .. son a.... êt du
septembre 1863, statua en ces te rmes:
1"
Ou ) etc.
Sur le chef ùe l'al, pel rcialiC il la commu llauté de
fJil qui::l existé entre es intimes) l\IauarSa uëb Ravoul31'
el Tamb 1\a \lout31') aute ur cle l'Iariam bibi , 1\Iaslilll
bibi
el
J35-
leurs droits s ur la part allrib uéc il ~ radal' Sahëb n avo u·
tar ; con damne les appelanls il l' amende et a ux dé pens,
e tc .
LA.UDE 1 pl'éside uL.- ESQ UE Il , co ns , ~ u d. subst , le
l'l'OC , gén.
Batoumi biLi ,
Adoptant les motirs du premie)' j Ll g-C ;
Sur la validite du partage du Z5 juin 1852) el en ce
qui concerne l'appel interj eté par ]\ladar Sahëb 1\avoutar,
Attendu qu 'i! sOtllient que cct acte il etc surpris il sa
faiblesse ct à son inex périe nce, cl qu ' LI a céd é tt l'obsession de ses oncles j
Attendu qu e ces moyens allég-ués pa,' Madar Sahëb
Ravoutar ne sa uraÎe nt inva lider UI"! ac te d e partage
qu 'il il librement consenti c L exécuté j qu e les partages,
aux termes des art. 887 ct suiv. du C. T . , conformes
aux princi pes admis pal' la légis lation mu u lmanc, nc
sont rescind ables ' Iu'en cas de do l ou d e lésion; que
dan s la cause ni Ic dol ni la lésion nc so nt établis j
Eu ce qui touche )lal'iam bibi , Maslau bibi et na.
toumi bibi )
Allen<Îu que l'acte du 25 juin 18 ~2 peUL leur être
opposé, a lors mê me ~u'c llcs n'y ont pas été directe·
rncnt parties , parce qu elles)' ont été tac ite ment r eprésentées pal' leu,' fils ct frère Mad",' Sahëb Ravoular' ;
Attendu que leurs droits dans la s u cccssion de
Tamby Ravoutal' sont incollLe tabl es; qu'c ll es auront
à Jes exercer sur la part qui lui revenait d~ns la corn ..
mUDauté de filit qui a exisLé e ntre lui ct ses frères et
qui a été allribuéc il ~ladar Sahëb Ravoular;
Par ces motifs, LA COUR, après en avo ir d élibéré,
statuant ur Ics appels intcrjetés de part el d'autre du
jugemenl du tribunal de Karika l ùu 13 décem bre
1862, joinl les deu, appels, et staLUant par un seul
arrêt, eon(-jrme pour sO I,tir eITet ledit jugemcnt, sous la
modification que l'acte de partage du 25 juin 1852 esl
maintellu à regard rie toutes les parties; r envoie
Mariam bibi, )laSlan bibi cl llatoumi bibi il exercer
NOTES.
r No us pub li ons cc t all'êt 1 J 'abord pan:e qu 'il confil'me lin
jugcment fOl't bicn moti vé, ensui te pnl'cc qu 'il nous impOI'le de relevc l' un e Cl'l'eUl' de Joctri ne qui a échappé ~, la
COlU', ct qui pourrait passe r en jurispl'ud ence, V , ci-apl'ès
Note 2,
2 Si la nullité dc l'acte était opposée pal' l ~s t.'ois oncles ou
l'un deux tlU préjudice des hériti ers de T~lInby Ravoulur , nul
doute que la veuve ct ses lilles p OU l'l'nient d i.,c :« :KOliS ap prouvons le pal'tage; il a été fait selon les inst ru ctions que
nous a,'ions données ù notre fil s et frère, Il lais ici ce sont
préciséme nt les femmes qui attaqu ent le partage. et c'cst une
Grave erl'eur de dire qu'clics étaic nt rcprése ntées (acitcmctl t
li l'acte' pal' Mad nl' Snhéb, Celui-ci était san s qualité; il pouvait agir en so n nom se ulement , mnis pour sftpu lcl' ail nom
de ~a mère et de scs sœut'S, il lu i fallait un mandat fa l'Incl. Il
aUl'ait pu ce pend,a nt sc pOl'ter fort pOtll' clics, à la ch:II'ge ,
bien entendu, de proc urcl' leul' l'atification , -La COll!' s'est
donc trompée en d roir , mai s n OLI S croyo ns qu'cll e a bicn jugé
cn équité i elle aUl'ait dù pourtant ex pli quer sa décision ct ne
!laS émcttre une doctrine énpncée en lerm es peu jllridiques
U même peu cor rects , Qu'est- ce, Cil effe t, que represcntc:r
trcitcmcflt ?
�-
3-' ARRÊT,
Audience du
2~
scptelubre IS03 .
QII 'est-ce que tOIi entel/d par lalllaisOll dotale dans
rÉtablissement de Aari!.-al ell particlIlier?
Entre ~Ln7.0u R.i.\IALLEct N'OUIt SA-II EO , appelants, comparaot par !Ile Tamby, consei l ;'gréé , d ' un e p:lrl j Ano u
BEKn S.H1 E.O et C.lD'Ell l\J OUG.\ÏO IN ' ATCIII ALLr:: , iutilllés,
comparant par )1 ' Gu erre, conseil agréé, d 'autre part.
Oui , elC.- Vu le cOlltrat de maria ge passé deva nt
le Cuy à Karik:ll le Il juin 18'1 6, en, cgislJ'C au bUl'eau
de J'état -ci\'il dudil lieu ; - le juge me nt du tribunal de
Ja mèmeville du 8 novemb re 1862, e nse mbl e l'ajournement du '16 septembl'e précéde nt j - les aLLeslaliolls
de chefs , présidenl , Caz)' ct aul,'es uolables de la cas te
mumlmaoc cn date des 5 janvier ct 7 an'il 1863; J'acle d 'appel du 25 mars même année ;
Au eud u qu'à la demande d es appelants aux fin s de
mi C CD possession ct jouissance dc la chamb re-nord ,
ainsi désignée, d'une maison sise il Kal'ik rd, l'ue de
Nouléadcitérou ou Nouléadévidy, pl us ampl cmen t d éc rite
en l'assignation introducti ve du 10 scptembrc 1802, les
intimés opposent que la concession du droit d ' hnbitatian de ladite chambre ayant été pnl' eux f~ i tc p o ur Ull
temps déterminé et sub.sidiairemcnt il la donation q,li
n'a pas cté ratifiée d 'une autre chambre appartenan t à
1\lahcio'A.tchialle leur tantc, a. suivi le sort d e celle <lisposition principale, et se trouvc pareillemcnt caduque:
Aucndu qu 'à J'occasion du mariage de Nou!' Sahëh,
fils de Cacim , avec .\lanzouramalle, fille de JlloUllOl>Mougamadou , tous deux de casle c ,"ou lia , Abou n ekr
Lév. Sahëb et sa fe mme Cader Mougaidin'Alcbialle,
comme eux musulmans , intel'venant aux tcrmes du contrat passé devant le Caz~' le Il juin 1816, soi t par de,air de parel1tl;, soit à tltre étr<lngCl' purement g ratuil
137 -
cl bénévole, leul' ass\1raient :HI nom de la pfl l'cilte sus
lIommée un avantage dOlnl , consistant dans ln donation
d'ulle CllilllllH'C c n bl'Îqu cs, faÎsn nt face nu sud , el ses
d<.:pendan ccs, nvec dé ig natiun comp lète ct suf'fisa ntc
ta nl de cetlc c hambrc que de la maiso n Oll elle sc tl'ouve;
Qu 'ils se parlaie nt fort et l'épombnts pOlll' ln dona1rice alors aosen te , et co nscn tai cn t j usel u 'ù sa l'atÎ (i cntion
:\ ce que les époux demeurassent dans ln ch amul'c-l1ol'd
laisa nt pnt'ric d 'une maiso n sisc ù l'es t de la rue Nou-
léadéléroll , appartenant audit Abou Uckl', ::lvec la me nLion que celte décla.ration était faite par sa lemme en
même temps que pal' lui-même ;
Attcndu que la vidcul' léga le d 'une p:lI'cil lc stipulation IlC sa urait être doute use, selon le dl'oit métropolita in où c puise a"ant LOlH la raiso n de d ccid cr ;
Que soit qu 'o n "cui ll e considérer la clau sc ù inlCI'pl'é lCI' comme un c donatio n conditionn ell e ou alternative ; soit qu 'on vc uille e.x clusi\'cmellt )' voil' la l'CS pOIl·
sabilité ou gara ntie de quiconque s'e ngage pour un
Licrs , elle doit éga lement sorti r c net pOUL' c.c lui eu faveul'
dc qui rlle a pris nais an ce j
Attcndu , dans Je premicr cas, qu e la ré:disution de
la conditioll n'étant ni imposs ible ni imlllora ic ou illicile, pouvnit se ule n(fl't:lnc!lil' le donateur d e s'rtcqui Ltcl'
du bienfa it pn1' l ui proposé au d onatairc acceptant ;
Attendu , dan s Ic seco nd cas , que s'il est de prin cipe
que cclui qui se p OI'lC fort est tenu il indemnité envcl's
le contr:1ctant, ù moin s qu'il ne soit ju stifié qu c l'in exécution est sans domm age pOUl' celu i-ci , si Je Licrs dé nic
l'engage mcnt pris c t passé cu so n nom: a {m'Um"i ,
y a-t-il lit~ U ue décid er (lu'i! doit la récomp en se dont
l'objet, la natul'C ou la vn leur out été choisis Cl fix és à
l'avance;
Attendu d 'a illeul's qu e, ,rou lût-on conclure ~I l'ambi·
guïté ou J'obscurité du pacLe, cc qui n'cn provoqucrait
pas l'nnnulation , mais tou l'ncrait contre le répondaut,
Il est de Pl'illCipc encore que les C01H'clllions doivent
s'enlcndre dan s le s"us susceptible de Je ur fai,'e pro-
duirc effet, de préférencc à celui oil elles n'en auraient
aucun j
Attendu au sUI'plu s et en droi t lUuSulman 1 qu 'i l
�-
13
serait impossible de ne voit, clans l'acte dont es t cas,
qu 'une libérali té é,'cnwcll c et inccl'la inc, so umÎseà dcs
chances aléatoires acceptées par le bénéfi ciaire;
Que la con tituti on dota le t's t d e l'essence m èmc des
mariages musu lmans, puisqu 'clic figure au nom bre des
quiltre cLrconslanccs nécessaires pOUl' qu'i ls soient réputés légitimes et sa ns lesq ue lles ils so n L ce nsés ne pro-
-
139 -
aux dé pen s d c pre mière instance e t d 'appel, dont dis ..
traction Ù 1\Ic Tamby ) qui a déclnl'é avoÎI' lait la maj e ure
partÎe dts avan ces.
présid e nt .-Lj.cL.o\v Enm , M OUSSO IR , l3 u LAN c t
cOllse illcrs .- llOU LLEy -D u PA lt C, cons , aucl. ,
subst. le Proc. gr n éru l,
LA UDE ,
CH EVALIER ,
duire aucun c(fet ciyil , :linsi qu ' il es t l'nppol'té au
Traité des lois mahomé/alles par S icé, liv, I I, lit ,
V, du contrat de mariage, d 'après les d écis ions des
Imans cxlr:l iles des chap , VI c t V [[ du K a nz ou doctrine du Coran j
Qu'i.l est constant enfin c t arfirm.c c n la cause par une
attestation à la date du 5 j an vie r d e rni e r , d es Cazy,
président, chefs c l autl'es notables d c la caste musulmane à K al'ika l, qu e c'cst \lit lI Srtgc in variable ct immémorial en cette loca li Lc, d 'afTccLPf e n tota li té ou en
partie un immeuble [lU loge ment d e c haqu e nouveau
ménage ; que cette règ lc es t gé néra le ct sa ns exception,
l'asi lc nc se composàt-il que d 'une c h ambre, co mme en
l'es pècc 1 ;
Que de quelque mani è re qu 'on e n visage les Cl.lUS('S
du contrat dont il s'agit, il Cil rés ulte do n c un lien de
droit à la charge des intimés qui sont obl igés envers
les appelants ;
Par ces motirs, la COUl' , ap rès C il avo n' délibêré,
statua nt SUI' l'appel inte rj eté du ju ge m e nt du tl'lbunal
de Karika l du 8 novembre 1862, dit qu ' il a été mal
ju~é, bien 31lpelé; infir me e n co n seq ucnce el mel ~t néant
ledit jugement; décharge les appe la nts d es co nd amnations con tre eux prononcées, e t, fai sa nt dl'oit sur leur
appel, condamne Aboulle kr ct Cader Mou ga idin'Atehi,
nlle, sa femme , à leur livrer ct d élaisser en toule possession et jouissa nce la ch ambre- n ord et ses dépendances, de la maison sit uée à Karikal , ru e l\o ul éadétérou ou ouléadévidy, te ll es qu 'ellcs sont désignées
et décrites en l'ajournem ent du 16 septcmbre 1862, ct
au con trat de mar iage, c t ce, faule par les co nstituants
d'avoir rap porté la ratification d e la d on a ti on de la
cbam bre appartenant à lI1oh cin ' Atchia ll e ; QI'donne l,
restitution de ram ende c t condamne lesdits intimé,
NOTE
1 La lll:\ison d ot:lI,! , comme l'indique sn}lltnai rern ent la
Cour, est unc insli lution p.u'licuti ère ;'1 notre Etablissement de
Kal'i kal.
Lorsque des parents marient leur Ca lle, ils lui ront donation,
suivan llcurs moyens, d ' un e maison, d' un corps de logis, J 'une
chambre même, d'unI! chambre unique, où va s'insta ller le
nou\'ctm ménage .
Il es t de principe qu e la femm e est tenu e de suivre le mari
partou t où celui -cijug à PI'OPOS d'habite l', Eh bien, dès qu'une
maison dotale est constitu ée, le mari ne peut pl us trnnsft!l'cr
tlillcUl's le domici le conjugal ct emmcncl' sa fem me avec lui :
ses pieds son t enchain és ,
S'il veut parti l' p OUl' Maul'ice ou Poulopinang, afi n de l'éaliser quelqu e opéb tion comm ercial e) il ne pcut contl'aindre
sa femme ;) le sui vre; il s'e mba rquera se ul ,
S'il pl'cnd une second e femm e, celle-ci n'o$el'a j amais entl'er
dans un e maison dotale qui n'est pas la sicnn e ,' ~l pl us forte
l'aiso n, une concubine, Elles craindraient d'atlil'ct, un malheul'
sUI' leul' tète pal' une so rte de violation de domi cile,
l e mari conse rve Il slI rément la faculté de répudier sa fcmm c,
mais il ne pcut la mel/I'c:\ la porle , la jetcl' à la rùc; il faut
(IU'iI aille se logc r « uclque pal't, et que de là il lance la formule
répudiairc ,
Tels sont les avantages physiq ues el moraux qu e la mniso n
dotale procure li la fcmme, Toutefois, le pouvoi\' marital, aux
yeux de Lous, n'cn reste pa:, moins in tac t dans 50D essence, Le
mal'i, par un e so rt e dc Ii CtiOD, n'es t pas che;. sa femme i il est
che/. lui ,
On compl'end poul'quoi les hab it:l1lts de K.a l'ik:1I demeuren t
attachés à un e inslilution si effi cace, Toutes les clauses que des
parents ferai ent insérer daos un contrat de Olal'Ïa ge en faveur
de leu!' IIlle, si hien libellécs qu 'elle fussent, seraient, à chaque
�-
I !'O-
moment de mau\'aise humeur, blutalement \'iolécs pal'Ie mari,
il (Judmit I"ujours n·couri., à lajuslice, Cl, en aUcnd .lnt satisr" clioll, p;! ser p'u· un pl'O\risoil'C désolan t . .Au moye n de la
maison dOl iile, la femme :d.)I itée comJll e d ,m s une foncl'esse
n',J pas besoin du jtJge p OUl' la protége r .
Une chambre pOllrra sembler insllH/santc pou r un ménage
même rest rei nt i mais les m;)i~onl) lIIusu lm anes sont disposées
dans un sens largement hos pÎt.llier . Il y ale t1orbal' , ~ \asle
SJll c, sur laquelle s'Qln'rent toutes Ics chamh re,:,. Les divers
IHlhitanlS y déposen t leurs gros meubl es, tels q ue les jal'l'cs,
les olTres con tenant les gra ins nou rri ciers, etc. Des fu sils de
chasse, des sabres s..1 ns l'ouITC,I Il , des trom blons con tempo rai ns
de Tippou Sahéb, sont accroc hés aux mues. La n uÎt, les
hommes couchcnt d:lns le dOl'bar, les fe mmes el les enfants
dans les cham Lres. Chaque fa millc f"il sa c ui sine cn plei n air,
d:ms la cour, sur un fourneau r ustiq ll c. Nous avons "Il,
arrêts 2'1 et 2.7, certaines parLÎcul a rités rc lat ives au do l'bar et
aux in on\'énicn ls po ibles d'une confusion de mobi licr .
On trnU\CI"a peu t-êt re c\':agél'ées les ex pressions que nOliS
avons employées plus hilUt en p a rl ~.nl du mar i: ses p iedf ~Olll
cflcllaim:s . Il faut s'entcndre j le mari nc p o ul'r ~. choisir une
autre demeure pOUl' lui et sa femme dans la ville ou l'aidée,
mais rien ne l'empêche. s'i l prcnd tille seco nd e épouo;,e, d'habiter avec celle-ci où bOIl lui œmblcra ... , 3 moins qu 'elle
n'ait à son tour une maison dOl.l le !
Nous avons dit aussi: il s'embarquera seul. Cela signifie
qu'il ne poura'a force.' sa fcmm c à s'cmbat'quer avcc lui , ni ème
pour un voyage à la Mecqu e; mais il lui se ra ce rt ainement
facu ltatif de prendrc une femme pour l' accompag l1 el' . On
adme t pour ce fameu.ï pélerinage des mari ages temp onlil'es.
el des épouses ad hoc.
L'obligation pl"Jur la femm e de s lIi\'l'e le mari partou t Oll il
juge ;', propos de se tl'ansl>OI'ter : Ivait entralné dcs abus; il eu
r ésu ltait même de véritables d angers . Une mulheul'cuse pou ..
vait être aba ndonnée sur une plage loi nuu ne, et Bacchus n'était
pas toujours là pour consolel' AI'iane , L'institution d'uoe
maison d otale a donc supfll'irné, COIllOlC on voit, une foule
d 'i nconvénients . Du l'estc, aujoll l'd' hui, III tille en l' abse nce de
toute clause ou moyen prohibitif, il est adll1i'i (gdce r. Pap.
plicd tion de textes mieux en tendus) 1° que le mari nc peut
em mener a femme , malgré elle, dans un voyage d 'o utre-mcl' ;
2.(1 qu 'il ne peut non plus la forcer à ré.:-.idcl"l vec lui dans une
contrée Oll n'existent pas des autorités constituées .
• Chf'l les srauw, Ù'~ I la 5.1 111'
~ 111(,Utlitl e m eut
di!ooréc de
l'aJlopli ('~,
<l ' 1I0 nlll'lIl'.
la 'aile de l'cccl'iion
d' élclld:u'ùs/ l'Ic.
-
1'11-
Qaidjli,.i~ si le mar i était appelé p:lr Ic Gou\'cl'Ilelllcnt :l l'ell1·
l'IiI' des fon tions publiques dans une localité di stante de l'en·
d roi t oll cs t située la mai son dotale?- En l\lgél'ic, o n jugc
qu e ma lgré la stip ula lion formelle du contl'at dc m:u'iage inte r·
disa nt lout ch:lnse ment de demeure, la fcmme doit sni vre le
mari , Nous cst imons quc la ques tion dev rai t êtrc l'ésoluc che/.
nOliS dans le mème se ns, avec cette rése rve qll e si les foncti ons
venaicnL :'. cessc r la femm e p OU l'l'ait , mêmc se ulc, regagne.'
l'ancien domi cile. Il fa udl'a it , cn oll tl'e, co mllle condition essen·
ti elle, quc ces foncl ions eusse nt été conférées (l aI' le GOll\'CI'lle menl frança is,
•
�-
143-
payel' les dettes tles aute urs SUI' ses biens pCl'so nn.cIs,
ils IlC sauraient ê Lre tenus des causes de celte ob lIga-
:1
;)6' ARI\ÈT
.t\ .udlenc e du
~f)
d é c e mb.'C I SG!J; ,
T.es héritiers mu.wlmalls Ile sont pas tenus au paJ'e ..
mellt des det/es ultra vires, mais à la conditioll
qu'ils 011 l'on! (ait procéder à r;",'elliaire de,
biens de la sucèessiolll'((r le m inistère da Cac)",
immédiatement après le décès d" de CUJU S ,
Le tribunal de première instance, séa nt il 1\.ol'ikal, avai l rendu, il la dale du 1 oc lobre 11:\62, le
jugement suivan t:
Entre P .' Tl'OU)IL,"'SULTA.NE, vcuve cl héritière ù'AnDouL
WD IZA de caste chouliu, demeurant il K arika l , dcman deress~, comparan t par MC! AroquiassamypoulIé, conseil
agreé, d'une part ;
El l I> ~U OUG.i'I ADOU ABOU ll EKn, fi ls et héri tier de fcu
VAPOUT CIl\' LÉ"B, de caste choulia , marc han d , demeurant à Karika l j
2(1 )IHVL.U U LU :, veuve en premières n oces dudit Vapoutchy Uvé , Cil secondes noces de so n l'l'ère Cader
Sah ëb, et en troisièmes noces , femme tiC" Sévo l1candine
Lévé, et 3 n Îssa nt dans lacause COlllmc tutri ce naturell e 1
de son cn lhoL du premier Iii , hl AN HA ÇA.:"i' SAlIEn, celui-ci
fils et héritier dudit Ynpoutchy Lél'é, de même caste, etc.,
Tous deux défeudeurs;
3° Ledit S É\'O UCAi"iDI'\' E LévÉ" , , , pOUl' la l'cgulariLé
de la procédure: comparant les trois pal' M' PonnouLamb) pou lié, conseil agréé, d'autrc pal'l,
Ocï, etc,- Vu l'obliga tion du 28 se ptembre 18j l,
laquelle a acquis da Le certaine pal' la mon du sigDa~
taire;
Auendu que le, dérend eurs ne méeo'unaissent point
la siO'nature de leur auleur ; C]u'il s soutie nn ent seulemen~ que cet autcul' ét.a nl mort ~ans lai~ser ~uc~n ,b.i~nl
et la loi musulmaue nc conlr.ugnutll Jama is 1 hcnt ler
tion
j
Attendu qu 'en efret, les hériliers musulmans ne sont
pas tenus 1d tra vires,. que c'est 1:'1 un point i~l co ntcs
table, mais qu'il ne surfit pas à Ull hcriticJ' actIOnn é en
)UYC m CllL d'une obl igatio n souscrite pal' so n I~è:rc, d'al.
égllcr que celui- ci ('st mor t sans lai sser de blCns j que
celle allég. \ti on doit être ju stifiée j
Attenùu qu 'c lic ne J'es t null t::mc llL en l'es pèce i
Que les défe nd eul's objectent il tOI'l que c'est au
créancier de pl'o uv er que son débiteur est m Ol't so~
"able; qu 'nu contraire, c'est à eux ti c p l'o uvel' qU 'I l
est mort insolvable, éwnt de pl'incipe général qu e la
preuve de la libératio n incombe à celu i qui est ten u du
lien) J'ùt- cc par voie d'hérédi té 2;
Pal' ces mOlirs) Ic tribunal ) ju geant en matière civile
cLen derni er ressort, cO ll ch"lmnc )es dé(c od curs en qualité d'héritiers ue Va pautcll )' Lévé, .\ payer à la demanderesse, le mOllLant de l'obligation du 28 septembre
185 1 j les co nù amn e en tous les dépeos, dont distraction , elC .
Til , Jh:rm l NOE.LU T , juge imp.
!
Appel tut l'e levé de ce j ugement ]ln l' les défendeurs, mais la Cour le co nfirma en ces termes :
Ouï, cie.
SU I' ln receva bilité de l'appel:
Allend li, , , , ' , , , , , , , , , , , , , ' , , , , , , • , , , , , , • , ••
Que l'appel es t dès lol's rccel'a bl e,Ali rond:
Adoptant les rnotirs du premicr juge <'l co nsid érant,
Cil outrc, que Ic appelants n'ont raiL aucune, di~ ige n~c
pour liquider la successio n de IClI!' aute ur , ainS I qu 'ds
en sont tenus pal' la législa tion musulmanc; qu 'il s doivent comptea u créanc ier des biens qu 'il s ont recue illis,
ou tout au moins ju stifier que le de cUJus ne possédait
aucun bien j
P Ail CES 1'IIOT I 17S, la Cou!', après délibéré, sta tuant
SUI' l'appel in tel'j e té pal' MOllga maclou Abou lJekr et
~ l aw1am.d l c du ju gemclll du Ll'ihuual ùe Karikal , du
�- 11'1 15 octoure 1862, les reçoit en Icur nppel. confirme
~our sortÎreffeL le jugement prc..:cité ; les COllcbmllc à
amende cl aux dépeus, elc.
L!UDE , prés. 1 LI.CL!VBltIB , ~ I OUSSO lit Cl Buu;\', con·
seillcrs.- ESQUER ) cons. aud. , suLsl. le Proe. gé néral.
l
i\"OTES.
l Rema.rquez bicn que ce so ut des houlîas, c'csl· ;t-d irc des
indiens convertis (lOU I' 1.\ plupal't Ù ('lsbm isme. Il n'est pas
étonnant qu'ils ,.ient conser vé pal' tradition le pl'incipe admis
cbez eux de la lutelle légale de la mère.
~ Ce jugcmcot c!>t fort bien motivé. Voy. 1 quant à l'obli-
gation du payement des dettes , (''' l'rê t 15 .
3 Dès qu' une sucee ion es t ouverte, le C:-Izy )
SUI' la 1'équisition des héritiers, procède à "inventaire des meubles,
litres et papi ers domestiques; il convoque les cré:mciers,
dr e l'état général du pa sif, met de C(ltc les biens qui c.l oi~
,'ent êlre ve udus, et, la vente faite, s' il l'este, dettes payées.
des immeubles ou un rés ir]u en argent. il e n fait le partage
cntre tous les ay:mts droit. Si la successio n es t en déficit, les
héritiers ne peuvent être tenus que jusqu';\ concurrence de
l'actif au payement des dettes; ils ressemb len t , comme
nous avon dit ailleurs, la des héri tiers bénéfi ciaires, mais il
faut qu'ils se soient mis en l'ègle par l'accomplissement des
formalités que nous ,'enons d'indiquer, notamment pal' l'ill ~
ven/aire. Cet inventaire terminé, ils onl encore la faculté de
renoncer, ce qui leur épilrgne des embarras ou des ennuis.S'il y a parmi les héritiers des mineurs ou des incapables, la
Jiquidation doit être faite par autorité de justice, en conformité du Code de proc, civ. Le tJi.bunal renvoie les opé rations
deva nt un tabellion, assisté du Cazy . JI en est de même ~ i
tOlites les parties étant majeures et pouvant dispose r librement de leurs droits, l'une d'clles, par cntêtemen t, veut uo
partage judiciaire,
oao
3;' AnneT
..l.udlCIlCC du 11 déCCJuhl'C I~G" ,
Tant que le partage /l'est paf (ait, un héritier ne
peut vendre un immeuble déterminé de la succession, en aLLéguant que sa part héréditaire est
supérieure à la 'valeur de cet immeuvle. La vente
est nulle; mais l'acquéreur menacé d'é"iction
pourrait inter"enir au partage pour être mainte/lU dans son droit de propriété, si L'immeuble
indûment venda tombait au lot du susdit héritier. (V. la Note 2 , qui complète l'arrêt. )
Entre 1 0
l\[ASTAN l\f.~nÉcAn ,
fi ls de Médin e l\Ial'écar ;
fille du même ct remme de SÉGOU
SAHEO, de lui dûment assislée ct aUlor isée, de caste
choulia , m irasdars) d emeurant, le premier à Ncre\'y,
ct la dernière à Karikal, appclanls, comparant par M'
Gucl'l'e, conseil agréé, cl 'une part j
Et l ' AnISSOUI>AI>OULLÉ , fi ls d 'Adivelal'0udapou llé, de
caste vc llaja, rnirasclal', d cmeurant à 'rirl1ou llar, dcpend.nce de K arika l ; 2' HAÏDER M .l STAN ATCIlLALL B, fi ll e
ilc Manzoul' l\Iarécar ct veuve dc Sinna lUarcca l', de
caste choulia, sans proression , demeuran t tt Karikal j
30 SA)IDASSlVAYER 1 fi ls tle MOlltlo ul'ava yel') brahm c) séquestre des biens d e la succession , régisse ur à Nél'é\'y
dépe ndan ce d e Karikal , tous in timés et co mpal'::l L1 t) le
premie,' pal' MOTamby, le sccontl pal' l\'le Appavou, ct
letl'oisième par ~Ie Anandaraycn, co nseils agréés , d 'aull'c
part.
Ouï. etc.- Allendu que par acles authenliques des
8 juillet cl 2 1 aOllt 1850, Maslan Marée.r ct M.ogadane
bibi nnt vcndu à Ha ïd. r Mastan Ale hialle des immeubles détermin és qu 'ils onL déclare leur apparlenir
2'
MOGADA NE
DIOl ,
1
10
�-
-
HG-
' l:l-
en 1cur qU!llitl: d"I(:I'Ïlicl's pour pOl'lion d l! 'I l:dine
rCc..11' dont la succession n 'il pas CIICO I'C l:'(: pal'I;"'g(:c ;
Allendu ~u ' lI aïdc .. Mastall Atchia ll r a , pal' :1<'le uu-
,IIcl1ljepl (, du 2 1 décembre 180 1) vendu il
~\ di sso l1pa
puu llé les il1llllcub({'s qu 'elle a":lil flcquis d e laslall
~ 1 :ll'l~Car cL ùe ?\ logadallc bibi;
AttC'udu qu'cn ce t éta t, Adissonpapo ull c a ass igné
• :lmbassiv:l)"cr, nOOlmé séqu eslre des biens dépcnd nnt
ùe la s uccession de Médin e Mal'éc::tl', l'n pil)'c m c nt des
revenus des immeubles (lui lui avaient été vendus pour
années 186 ] ct 1862;
. \tt end u que Mastan Maréea .. et Mogadanc bibi demalldenl la nullité des vcnles qu'ils ont consenties ,1
Jl:"der ~]astall Atehiallc ;
L,\UD I~I préside n t. -
immeublc delcl'miné par mi les objets s ur lesquels il
a un droil de copropriété j Clue l'aliclla tÎon qu'i l co rCl'ait
est nulle ; qu'il lui est permis se ul e ment d 'nliéncl' son
ttroit indi,'is tians l'hérédi té ou dans les objcts dont if
est copropriélai ..e ( Ih".L1 E on I/'" Mahamadan lawof
s(I[c,p .1 89 ) ;
Attend u que par app li cation de cc principe, les ven les
con cn tif>s par .Mastan l\hl l'écar et l' l og-a dan c bibi de
parts J déterminées dans ln succcss ion d e l\ lérlin c Mal't:car, sont nullcs, sauf Je recours cn gnrantic contrc
eu'\: ;
_\ ucndu 'lue cornlll(' const:qucnce, la \fcnte consentie
pOl' Haï,le .. .",ston AlchialJc il Adissoupopo ull é esl
t'J.{alemenl frappée de Ilullitt:, sa uf Je recours en gal'nnlic de l'acheleur;
Altrntlu Clue la ùcm:luoc d 'J\dissoupapo ull é co ntre
le "~'1u('stre n'C~L pas fondc..:('j
Pal' ces motifs, la Cour. après délibéré, statuaot sur
)'nppel inlerj(·tc pttr 'Install .i\hll·(:cal' ct logne/ane bibi,
du jugcmelH clu Il'ibunal de .h. arika l , du 2 1 novembre
1863, in.:.irme ledit jugeme nt , ('l, SUl lu ant sur les CO Il('Iusions prises, d(:cl.lfc nu ls ct de nu l effe t les actes
des ~ j u i lIet el 2 1 aoûl J 8.;0 en tre les " rpcJ anls ct
H aïdrr -,rastan Atcl,i.d l(" ai ll !'o Î Clu e l'acte de vCllte du
:,> J ,":wubre ISQ 1 enll'e ccllc-ci
('l
"-. Iisso "",, fouJlé ;
S,\.I~O"IO,'V)
subst. {J. i. du Proc.
g(: nél'al .
"'S
_\uendu qu'en droit musu lman , un cohéritier ou copropriétai,'c indi\'is ne peut :lliént'I' ju sq u 'au p:lI'L.1gC un
1"7-
(lit cn conséquence, cc del'nicr non rcccvaù le Jans sa
demande envers le séq uestre Sambassiva)'cr; ordo nn c
la restitution dc l'amcnde el co nd amne Adissoupapo ullé
aux dt'pcns de première instance ct d 'appel envers
toules les pnl'Iics, don L distraction , etc.
KOTES .
Lisez : d'immeuVies.
Ce t arrêt cst conrol'me aux principes. mai s l'affaire a
été mal condu ite. Les : Icquél'ems devaient denwnde r qu'il rat
procéJ é au pal'l<tge de la succession de ~ I édine M,tréca r, pOUl'
être maintenus dans ICltr droit de propriété, si les immeubl es
en qu estion tomuaient au lot J es vende urs l\I as tan ct Mo-.
ga dane .
1
2.
•
�38' ,\RRI~T
An411 e uec d.. JI In' r Î l 1 s c :»
Droit du conjoint sllI'vivant dan.< la succession de
l'époux prédécédé , - Détolll'llellleilt de bi/ou.",
- Serment, - [tl/mellblede la femme recawtruit
pendalttle mariage, -l/ldellll/itt! réclamée pal' les
héritiers du tl/al i,
Entre MADJRO U M ~DI::'i ' .\ TCIIULU~, appeblllc , com paranl pal' )1 de Nanteuil , co nseil agréé, d ' un e part ;
111
et ~Lww. 5 .0\"E8 M.AR ÉCAR , CAD~n SA HED l\ r.u~ÉcAn et
MIRAN LË\'8 SAHRn ALI , intimés, com parant pal' j)le
Goubert, conseil agrcé, d'autre part.
Ouï , etc.- Allendu 'lue ~ l aJaro u Méd in 'Atchi. lle
a interjeté appe l d'un jugement renùu l'nI' le tribunal
de Karika lle ] 9 novembre 1864, Sur trois chefs : ] ' en
cc qu'li ne lui aurait accordé qu e le C]uilrl dans 1:1 suc~
cc!)sion de so n mal'i j-
2° en cc qu 'il lui
i'\ UI'Uil
J élëré
le serment J ~cisoi l'c sUl' la propriété de di"ers bijoux ;3u en cc q u'Ii aurait accordé aux intim és des réserves
relativement à un immeuble (lui lui a été constitué en
dot par son père ;
En ce qui touche le premiel' cher:
Attend u que PU<Juiri Médine, m~ri de l\ hld~\I'ou
Médiu'.\ tchia lle, est décédé le 2 j uill et 1864 , laissa ut
comme parents les p lus rapproc hés les trois intimés,
ses cousins i sus de germains dans la ligne masculine;
Attendu que dans ces circonsta nces la législnlion
musulmane règle d 'une manière cla ire les UI'OI ts de la
veuve il la succession de son mari , lesquels sont fixés
au QUAnT de la succession 1 ;
Attendu que le jugement du tri bunal de Karikal qui
déte rmine de cette manièrc Ics d roi ts des parti es est
149 -
conformc ù la loi j flu 'cn outre dll qual't dan s tous l('s
biens, la l'C live n, ai nsi flu e l'a décidé le prcmier j I1 CT(' ,
droit pa r privil ège à reprendre le douaire 'lui lui il ~:té
consti tu é par son mari j
En cc qui touche les bijoux l't'clamés par les intimés :
Atte ndu qu e l'appelante déli ent, selon Ics J écln l'ations des lntim és, une cel'lai.ne quall tité de bijoux
(In 'cli c aurait détournés de la succcs:; ion j qlle SUI' ce
d~e.f le SC1'ment lui ;~ été d é ré l'~ ct a ~té ol'donné p'lI' le
tnuull al j que les fnlt s SUl' les(lucls Il port e éta llt pcr ..
tinc nt s el d éciso il'es , il )' a licu d 'adn1clll'e Ic SCI' Ill(' lll :.!;
En ('C 'lui touche le derni er cher de l'appcl l'clali r Ù
ln maiso n J on néc en dOL à l'appelnnle:
Attendu C]u e l'appelante a rcçu en dot dc SO n père
;1 l'occas ion de son mal'in gc, des bij oux valan t 200 pa'.
godes, ct ulle maiso n, qui sont sc!' bi ens pl'llpl'CS j qlle
son mari lui il co nsti tué en uouai.n: 20 0 elu.lcl'ns , soit
au change 8!IO l\, ;
Auendu 'lu 'elle a le droit, ayant tout partage, de
p rélever sa dot ct son douai re S UI' Ics hi ens dc hl suc..
cessio n j qu 'elle n'a pas pris dc co nclusions SUI' le
chefl'clntir a ux bij oux qui lui Ont été don nés p n dOL;
Attelldu qu c les intimés soutiennent que la maison
qui ex istait lors ou mariage a été démoli e pal' le mari
de l'appelante et l'ebi tie à ses rrais : que des lors, ils
Ollt, ainsi que l'a Jécidé Je p)'emicl' ju ge , droi t d' inten.
ter tell e nctio n ultér icure au suj et J e ce ttc maiso n,
Au endu que la maison bâtie n'cst poi nt un e co ns..
u'lI ction nouvell e élevéc sur un tcrrain nu , rnnis une
reco nstl'uction ou bâtimcnt qui ex ista it déJù cl SU I' le
même p lan j que c'est là un ac te d 'adminisll'ntion de la
pnrt du mari des b iens de sa femmc j qu 'il n 'npparaÎL
pa s que ceLLe reconstructi on ait été raile n"cc J 'autrcs
la nd s qu c les reve nus des époux 3 j qu e du l'este, il est
dt'! ;'1 l'appelante, d'aplt!s son contrat de mal'ia l'J'c, un e
maison située au nord d e la ~ue Perol1malcovi l~ nu sud
,le la rue des Ch rétiens; qu'elle a le droi t de la reprend rc da os la succession " ;
Pal' ces motifs, la Co ur, après délibéré, sta tuant su l'
l'appel interj eté par Madarou ~ l édin 'Atc h i ,,[ l e, du ju gement ùu tribunal de K"rikal, du 19 no"e mbre 1861"
�-
1:;0 -
l'émendanl en ce qui louche le cllt~ r l'clatif ù la m aison
constituée CD dot , r cn declal'c proprié taire excl usive,
el dit qu'il n'y :wait lieu dr rése l'\'er aux intimes telle
action ultérieure au suj et d e CCL immeub le; confi rlUe
au surplus led it jugement .; ord o nn e la r es tituti o n de
l'amende ; condamne l'a ppela nle aux 3/ 4 d es d é pens de
'Ire instance Cl d 'ap pel , l'a utre quart à la ch arge des
intimés, etc.
Prés. : L.-\UDE. - M. public:
p , i. , SUbSl , le l'roc, gC llcl'a l ,
C t U:\I PESTt'::VE ,
cons.
;w
AnH I~T
Testament ologl'aplw musuLman, -
S C,)" jèJl'mal ;lds
constitutives , - Ses l'appOrls aflec le tes/alll en !;
oloEl'alllte en dl'o;t fiançais- Nil /lites cow'el'tes
p Ol'
l'e,r;écttliOIl 't'olon l{(f'r e et salis
réserve, -
Dl'o;ts de l'e,dcllteul' testafllClllail'e. ({1'11l'dctation (a.ite l iaI' le prem;el' juge.
Fau sse
-"OTES,
La l't-gle sc formul e cn ces termes:
Si le conjoint préd<!ctidé l,tisse un ou plusieurs enf.mts de
l'un ou de "autre sexe ou un peti t-fil:, (Iils de rils) , le llAR I
bérite du quart, la. Hl!). " d'un huitième; sinon, le i\I AR I hél'ite
1
de moitit!, b
n : 1UJf.
du quÛt.
Ce serment pouvait bien être vexatoire, Remarq uez Clu' un
délulII'nClllcnt de bijoux est presque touj ours le prétcxte dont
se ~f' ne nt des gens peu scru puleux p Oli l' ex ploiter la l'épn.
SUilnce de la femme à jurer en publ ic, Voy, arrêts 9 et 6'1 '
:J C'e::.t la meilleu re raison , le l'este est un peu faibl e;
encore au rait·il fallu di l'e . , ', Qu'il n'appa,rat"t pas, ct qu'cil
2
Wut CQJ il Il'c.rl paf justifié.
• Ce droit n '~tait pas contesté, mais la ,'cpl'Ïse ùev~tit-ell e
le frurefrallc/lc ct quitte? Là était la dirticulté, 1.,c du reste ,
au lieu de la résoudre pal' un argument final et décisif, remet
ou !lt'mhle t/)ut rPfficUre en <lucstion,
- -- -·"=;;..:1-0-1...______
Enu'(' J)U N SA II EIl et .i\I ,\S'rA:\' HIIl I , :l ppl~ IaIllS , co mp:\Trln t pal' l\P: fTamby, co nsei l :lgl'éé , d ' ull e part j cl Sl ~
G II IA~I.\I.I~E,
l ADAn H AÇAN 5 .\ 1I1l11 c t tU AWLA SA II EII , illtim és,
compalilnt pal' \\Li! G- UC1'l'C, co nsei l agl'éé, d 'a utre pa!:.l.
Ouï, ctc.- Attendu qu c les p~l'ti {'s d c l\l~ Guerre o nt ,
par c~ p l oit du 1 6 janvicr 18U5 , assigné rman Sahëb
pOUl' s 'e nte ndre condamn e r Ù !'CSlÎtucl' d ive rs l itres,
pl'ovemmL de la succession dc 13ahndoul' Uddin Sa hëb,
ou i, les d ép ose ,' c hez le labe ll io n :
Altf'ndl l qu e le tribuna l de Pondi chùy par so n j uge-
ment du 20 mars dernier,
il.
co ndamn é Iman Sa hëIJ ù la
restituti on. d c ces titres;
Attendu qu ' il S'ilg'it d ' inl erprète!' la chlll se du tes lament d e lhliadour Uddin Sahëb re lalive il ces ti tl'es;
ALtcndu (lue le tes ta ment porlc qu e les lill'CS d 'II 'poùl èqu c "cs tc ro nt rntl'c les mains d' rman Sa hi:b. q ui,
après avoir opé t'é le r ecouvreme nt, e n remetlra le 11"1 011tant paL' mo it ié ;'( sa fill c, l\hs tan b ib i, ct :lUX enfants
de Singhiama ll e; qu e ce ttc clnuse Je constiW c en l'I5alité cxécutcur testamen laire il l'égard d c cette pal'tie de
la succession j qu 'il d o it d onc l'cstc rd é lrnLc ur dcs litrcs,
sauf ::IUX légata ires intéressés ù ngil' cllvers lui Cil rcd dit ion d c compte dc sa ges ti o n ;
. Atte ndu qu ' [mfln Sahëb a\' :l Ît cOll clu cn prrlHÎ,',I'C
IOSH\QCC e l co nclut en appel ,'t la Il uU ite.:, du l CSl <1JUcnt '
�-
r :;~
-
-
Attendu , outre les moti fs d onn és par Je prem icl'juge,
qu e ce tes ta ment es t va bble d 'après la lég isla tion mu ..
sulm ane qu i D'exige pas les form alités prescrites par le
Code N.p., pour 1. validité d es testaments olog raphes 1 ;
qu 'a u surplus, ce tes tament a été exécut é par Iman Sah ëb
lui-même; qu e les d emand es qui d éco ul ent d e celle-là
sont dès lors non recevables ;
Par ces motifs, la C OUI') après d clibél'é, statuant sur
l'appel , interj eté par Iman Sahël> et Mas tan bibi, du
juge meut du tribunal d e Pondichéry du 26 mars dernier , émcndant ledit juge ment, d éc harge lman Sah ëb
des condamn ati ons en res tituti o n d e titres co ntre lui
prononcées, ainsi qu e des cl auses p énaJ es cn cas d 'inexé·
r.ution, le juge ment au surplus sortiss,,'lil t cflè l j ord onn e
la res titution de l'amend e co ns ign ée ; et attendu que
les parties succombent chacun e s ur divers chefs, COUlensc les dépens de première ins ta nce et d 'appel, sauf
e coû tde la grosse qui demeure à la charge d es intimés.
r.
Prés. : L! uo•. titut p . i.
M. p ublic :
IJ OIJLL EY
Du",," c, subs-
NOTES.
l Le testament olographe en dl'oit f.'ançais n' e~ t assuj etti
qu'à des formalités fort simples. mais elles sont substantielles.
JI doit être écrit en cntier , daté et signé pal' le testateur. Chez
les musulmans, la loi ordonne aussi que llacte sera écrit et
signé par le tes tateur 1 mais elle ne parle pas de la date ; on
pourra donc y suppléer pal' des indices graves, si elle mil n...
'luait, ce qui sera extrêmement rare, Il doit de plus être signé
de deux témoins, ou, à défaut, porteL' cette mention: E xecutez le préJenl testame nt. La formule n'est pourtant pas sacra...
mentelle; eUe peut être remplilcée par celle-ci: J'ai écrit ce
te.ttamellt, el j e f ai confié à Goulam Cader, ay e:. confiance
en l ui; ou bien : J'ai légué ma jument arabe à Balla Saiib,
cro)·e.:,...le, ct Toutefois, a.j outent MM. Sautey1'3 et Cherb . •
" tom, lI , p. 340 1 une exception est faite pour le cas Où la pel'e onne désignée serait le fils de testateur,ll Croyez-le n'aurait
au cune valeur , 11 faudrait : e:céclttr: z le présent leJ' tamenf1 ou
133 -
mieux encore l'assis tan ce de deux rémoins, Telles sont le,.
rormes constituti\'cs du tes tam ent olographe musulm an, 011
l'ccollunande, et les devots n e manq uent pas d'écrire en tête
leur profession de foi islamique: Dieu seUl est dieu , cl 1l1oltaII/cd crt SOli pruplti:te!
Qu'arl'lveri.lit-il si un musulm an avait fait un testament éCl'ir ,
daté et sig né de sa main J sans l',tssistance de témoins et sans
l'emp loi de la fonnul e : cxecute:. , , . Le testam ent serait nu l,
mais si le testateul' avait aj outé: Ceci- cst m OIi t cs tn n u!fIl gue
j'ai of/lcnd u (ou gue j'c:n lcml.l' au bcsom) {aire scllllt la loi
fraru:aùc, l'ac te sel'ait bon c l valable . Il devl'ait, en conséquence, être, .. près décès, pl'ésenté :1ll pl't sident du tribuna l
de 1 rc instan ce, qui en rerait la desc ripti on ct en ordonnerait
le dépilt chet un labellion du lien>
Nu l doute que chez nous le musulma n n'ait encore la faculté
de tester soit en la forme mystiq ue, soit par aCle pu blic deva nt
le tabellion, ~I la charge d'observe r les prescripti ons du Code
civil su.' la mati ère. Rcmrtl>quez bien que Je cadre du testament serait seul conforme à la loi fl'a nça ise, et qu e les clauses
y contenues seront au contraire conformes ;.\ la loi musulm ane,
La disponibilité ne doit pas être confond ue avec l'instrument
de di spositi on,
t e testament verba l est admis pat' le Coran i il consiste en
une déclaration pal' laquelle denx témoi.ns certifi ent qu'cil
leur présence Korsched Ali. Khan , pal' exemple, a lég u.é deux
,'aches laitières à Tacil'one bibi, sa nièce , Dans nos E.t;\blissements, les populations ont recon nu l'Însurfisan cc et les dangCI's d'un mode de tester beau coup trop pl'imitif. 011 en trou ve
pourtant un exemple, dans l'es pèce jugée pal' la Cour le III
mai 1870, il.lT . qg, Eug , Sîcé {Lois> ~ I !lh, Li t. III, ch, . )
fait ressortir, à propos des di spositions test;\lllcntai.'es, l'inrériorité de la loi musulm ane. Il raconte dan s qu el pro rond di scrédit so nt tombés les tes taments oraux pac les abus qu 'ils
engendraient.
N'oublions pas qu e la quotité disponible est du ti ers, et
qu'elle se prélè\'e sur la masse nGlle dc la Succf'ssion IV, ar~
rêt 21 ), Si les legs dépasse nt le ti ers, on les y ramène par
une l'éduction propoJ'tionneIl9 ' Tclle est du moin" l'opinion
des Hanafites dont la doctl irfe est sni \·ie chez nous ,
88U
�-
1;;;; -
part les alim ents nc d oi\'ent t> u'c accol'd és qUf'
ti ans I:l propOl'tioll des bcso in s dc celui 'lui les réclame
ct dc la fortun e de cr lui CJui Ics doit ;
ll'atHI'C'
\0' \l\nl~T
\ I.lendu '1" ' il esl acquis dons l'cs poee 'I"e Médinl'
mari d e Cauet' Lib i, est tlécéuc sa ns laisser J'cn·
lilll lS el que Che ik Ma hmolld Sa hi:b , "ieillal'll sep llIagé nail'c eLavc ug- Ic, ù la charge dc sou li ls, loi n de pouvoir ::wcOt'dcl' d es a limcnts ù Sa bru , est plut ot dans
ll h P situation il lui en derna nt/cl' ;
P.ll' oc ' l1loli l~, la Cou!' , ap rès cn avoi r dé li béré , infirm c le jug-(,lllcnL d u 1er juin 186 5, dont es t nppc l ; ct,
faisiltlL dl'c;it au principal } déc larc Cadf'1' bihi non recevall ie CL III a 1 (ondée en to utes ses demand es, fin s et
conclusions j J'cn déboutc, lui donne Hele néa nmoins
de l'olli',, il elle 'oile pal' Cheik Ma hmolld Sa l. ëb, son
beau-père , de lui fournil' le logcment ::! ) cl la co n ~
damne aux dt: pcns de première in stan ce ct d 'appel,
Jont dislJ'action , etc ,
Sah~:L }
.\ufliCII('C flu 30 Nel•• eulbre 18G:;.
Eu droit JJlusulmall, if
Il' e.riste afu.: IlIIC
obligation
l'0l/r le beClu-père de (ol/m ir des alimenls à la
l'CUI'e de SOI/ fils, lorslJlLe <'elui-ci est décedé salis
lauser d'én{ant t.
Entl'e CIIBU.. M\ll\lOlIO 5 .\1111 11, app elant ) com parant
par i\P' G uerre , co nst:'i l :'g rl:é. d ' un e part ; cl CAD ER
tlBl , intimée', compara nt par j' lI! _\ppa\'o ll , conseil agréé,
d'a utre part .
Ouï, cLc.- Aucndu que le tribunal ùe première ins
lance de Pondichcry s'cst fonde, p O Ul' :1ccorder à Cader
hiLi la pension a1imclllairc pal' clic demand ée à Cheik
Mahmoud Sahëb , SOli beau-père, sur ce que ricn dans
4
les lois musulmanes n' interdit
:lll
Prés:
L"'UDE , - ~f.
public;
B Ol l I.L I! Y Dl ' rtU c)
suhsl.
p,l.
beau-père d e fournir
à sa bru une pen sion alimentaiL'e , e l (Iu'c n s uivant les
lois de la )léu'o polc, invoquécs pal' la dc mand eresse)
ledi t beau-père ne peut sc sou sLrairc il l'ob ligatio n de
1'0uI'Oirdes alimenls:i sa oclle-fi lle, 101'''l u'elie en a uu
besoin urgcnt ;
All cndu que de semb lab les rnolifs n e sc so uti ennent
pas ; qu 'ou ne peut, cn crret, sc fonu er S UI' le silence
d 'une loi musulm ane pour éta blil' au prolît ou au prejudice de quiconque, soit l'c,,.i tence légale d ' un droit,
soit l'existence légale d 'u ne obligation;
Auendu qu'il est tout aussi i ncxacl d '~m noncer d'une
manière absolue, <ju' un bea u-pèle ne peUL, aux termes
de Id loi française, se soustraire il l'obliga tion de fournir des aliments à sa bru , lorsqu 'cl ic cn a un besoin
urgent, puisque, J 'une pal't, aux termes de ,'art. 206
ct sui\', du <..:, ! ,. celte ob ligation cesse, lorsque celui
des ~poux qui produisa it " allillÎtt!, ct les cnrallLS issus
de SOI1 unioa aycc l ';.\lllrc l:pOtlX sont déc~dés , et que
'\OTES,
1 Quid j uris en droit indou?-Lwoy., il!ol/uel, chil p. I l r,
§ 3 : If L tl lég islation ind o ue es t plu s lib êl'Jl e qu e la "ùlrc SIlI'
u la preslat ion alim e nt ~lil'c ; elle ne la l'estre int pas ilUX p,u'cnts
c ou alliés cn lig ne directe; elle l'é te nd ~l toutes les pcrsollnes
1 compos.m l la même fa mille et v iV<lUl en communal/tIf . C'cst
, un e obliga lion Imposée à la commulla ul é, cl non /lu l'C lll ent pCt'1 sonnelle à chacun d e ses membres, li ons LF. C,\S DE CO " :\IU-
CNAun:, l'oblicollon defournir des alimcnts doit dtl'e re/~rcrmée
• dallr/cJ lilllite~ pOf(fe ~ p ar le Code Nap.; il ,fcr(lit impOfsiblc ,
c fi Oll fUi consultait que le droit ùuluu. , de lui ((~sigll cr do
• bornes certaines, »
•
Remarquon s bi en qu 'il ne suffirait pas de di s'iondl'c la
('()Jnmunau lé pOll l' s'arr. a ncll il' de cette obli g a~i () n, \ oy ,
Illme 1er , al'I'èl 70 , Note l ,
~ Fournil' le logclllent se l'éduit il fort pcu dc chose, q u<lnd
�-
J j6 -
il s'agit d'une femme indoue, pourvu qu 'clic ait un coin pour
f;til c cui re son l'Î z, et quelqu es pieds ci.lI'I'és de terl'ain pOli\'
étendre sa natte, e l place .. le coffre où ell e l'enferme ses vête ments, cela sunit. Les ~ Ius ulm anes , même Il'ès-pauvres, sont
plus exigeantes : il leur faut un réduit cnlrc quatl'e mUI'S .
t,
l ' ARH tT
Audience du 2 déc('mbrC ISGG..
C"e~
les musulmalls, les delles dude cujus se di llisellt de pleilt droit et proportiollnellement en lre
les cohéritiers. Une condamna/ion sép arée ob ·
tenue contre un héritier ne lie que llti ; et le créancier, avant de saisir li!! illllll/uble ddpenda t
de la succession, doit, en parciL cas,
,çe
con-
former aux prescriptions de l'art. 2205 dit C.
civ ., COllll1le s'il av ait al/. . . ire à un débiteur
personnel .
Entre SCnAKIR 01 nI ) appelante, compnranl pur M O
Tamuy, conseil agréé, d'une pnl'l ; ct 1 11 CADF.R l\lâDINE
S..\Jt ED, in tim.é, compal'nnl pal' l\l c Covindassamynaïker,
conseil agl'éé, d'autre part ; 2° HM':.4.N B18I , aussi intimée,
défail lante, encore d 'a utre par t.
Ouï, etc. A ttendu qu e Cader Médin e Sahëb,
cessionnaire de C"cler Sa llëb , celui-ci cl'éancier d'Haça n
bibi, ve uve de Miran Sal, ëb , d' un e SO lllm e de 18 R. a
pl'atlqué une saisie immobilière, SUl' un e maison sise
en celle vi lle, rue de l'Hôpitnl , nO2, par procès-verbal
du 3 1 mars dCl'ni cr:
Attendu qn e Sc h:,kir bibi a form é nn e dClllond e e11
nullité de cette sa isie immobilière, qui aurnit été pratiquée sur un immeublc indi vis euli'c elle ct Haça n bibi ;
•
qu 'cn sa qualité de ve uve de Miron Sa h"b , ellc a Ics
mêmes droits (lue ce lle-ci à la s uccession ùe lcur mari
commun ;
Attendu que le till'C. en vertu duquel la saisic immobilière n été pratiq uee est un ju gcmcnt de ln justice
de paix du 27 mai 1852; qu c Haçan bibi , assig née seul e
en paye ment d 'un e so mme de 18 ]t, du cs pal' Miron
Sa hëb, so n Il1nt'i ,
il
rCcOnnu cette deit e ; 'lue I(':s témoi ns
�-
158-
t'Iltend us n'ont :'lllcslé que le 1:lil d e la J'cconn:USS:\llce
par /-I açan bibi ;
Attendu qlle, bien qu 'Haça n bibi ait été condamnée
t' n <Iun li tr d' hùiùcl'c de son mari , e lle co nd nlllna lion ne
prut avoir d'effet à l'égard des au tres Il érit icrs con ouS
\~,
.\ndlcncc du 10 ao.ll 186 ' .
et non représe ntés d ans l 'inslnncc ; que les d ettes étant
divisillics cl chnc un des héritiel's n 'c ll étant tcuu que
pour sa part Cl portion, ln reco n na issance faite pal' "un
cl 'eux n'e ngage pas les a utres;
Attenclu ~ que dans ccs circo nsta nces le cr~a uci er
lÙl)ant pas de titre c).éc utoirc con tre le défunt J n'a pu
pr:l:liqucl' une saisie sur un immeub le indivis eutl'c les
héritiers , ayant d'avoir fail procédcl' a u partage ;
Attelldu, dès lors , que la saisie immobi li ère cSlllullc
à l'égard de Schokir bibi ;
Pal' ces motirs, la Cour, après d élibéré, statuant sur
r appel interjeté par Schakir bib i du jugernent du tri·
buual de Pondicb éry, d u 2B juill dernier, infirme ledit
jugement, déc harge l'appclante des connamn ations
prononcées contre clle, ct, statuant ù nouveau, déclare
nul à. son egard le procè - verbal d e sa isie immobil ière
du 31 mar 18Gj ; ordonne la restitution d e l'amende
et condamne l'intimé aux d~pcns d e première instance
et d 'appel liquides , etc" dont distl'ac tion, etc ,
LwoE, président. - ~ l. publ ic , Dou r. LEy·D uP1fic,
subsl. p , i , du Proc, gé néra l .
' OTE
Le créancier poursuivant ~l\t ait pl'océdé comme UII ignare.
Les veuves ( d:1ns l'hypothè e ollie le dérunt n'eût l'as lais~
d'enrant ) avaient droit comme hériti ères pol'tionnail'cs, aU
cluart de la sucees ion, soit à 1/8 chacun e, les 3Jt. restanl3
appartenaient aux herÎtÎ ers l'ésid uail'es, 01' t non se ulement le
créancier n'avait pas obtenu condamna tion contre la seconde
veuve, mais encore il l'ega rdait comme n'existant pas les autres
lu~ ritiers du mari. la srlisic immobilièl'c était :Iussi birn nulle
en d~oil rnmC;aisqu 'co droit mvsulman, ct Ù~IIlS tous Ics df\lÎfS
pOSSibles.
il nPo ~T
Legs d e bijolt.v 1201l d écrits dans le It.<tamenl.Fi.J.:alÎoll dit malle/' de quai re 1.'e llf' CS du mcme
lIIal'i. /lem'oi d el'alii le CCI;:')" . - Serment préICI/da d écisoit e d éféré à ulle femme. -Rejet ,
Enlre
SEYADOU
D1l\"' ''TC II I.U. LI~,
S .UIE D, SIi\""X,\TA'f.\ULL E,
CU)ER
l\J G-
S I~GOU S.UIJ~ IJ )
rtppclunls ) co mpal':lllL pal' 1\ pl de NanLcuil, co nscil agréé,
d'un e pal't j - H o rs P,n'TOUioULl-E el 1\ lm Ai\' L h l~ 1\1,\IIÉe"l ) iutimés, co mparan t )l:1r l' l U Itcy nnud , co nsei l
:ll!l'ée, d 'autl'c part j - i\ l oUG,\,\I ,\J>Ou S .U . AII U I)JjIl\" LI! VB
fl I AIt~C,\I\ , S ,UIIW
l\ fm .\ :"I, 'ATC HI ALLR Cl
ATC III I\UE
CL SÉGOU S ,\11 lm )
:1 11ssi in-
limes , cO lllp:l I'allt par .M ~ Tambypoull é, co nseil agréé,
encol'c d ';1 utrc part.
Ou ï l ('tc.
En cc 'lui to uche le " .. cmie,· cher de l'ap pel ,.elalif
aux bij oux légués cl cS limés pal' le tcs Lateur :1 385 R:
Adoptant les motifs du premier j uge j
Attendu toutefo is qu e crs bij oux n 'éla nt pas énu ...
mél'és o:l ns le tes tam e nt ) Scyadou Sa ll t:b Il e p euL t'tre
te llu (Ille de leur va leul' ct non aSLl'cinl , SO Ii S lIt1c cl ause
péna le, il les rc pl'(:sc nl c l' ('Il nature j
Su,. le deuxii' me d,cr de rapp'l l'clatir all 1"..;I"l'emeut it ('XCl'ccr s ur ln s uccessio n de Ca nn a u !U:1l'éca r
des ÙOIS co ns,iLU écs ù ses qU ;'lLI'C le mm es:
Attcndu CJu'cn dl'o it mu sulman , la consti tution d 'un
1I0II:lil'c Ô la femille cst un e cO lld ition nécessai ,'c ur tout
maria ge j (lue cc J ou:l il'c dont hl loi a détermin é le miniln1vm, il IOdi"ll1s (f' llvil'on 7 fi" jO ) doit êtl'c réglé pal'
les p,aI'LI('s) cu égard à leur fOl'Lltn c; (Ill 'à définit de
f!;\:ulIon , la fe mlll e doiL l'fCC'vO ÎI' un douair(' l:rrnl Ù la
mo~cllllc des do uai l'es d.ollllés all~ le mm cs da,~s la 1;1mille dc SO li pl''J'c 1 ;
�-
160
Attendu , dans la cause, que le contrat de mariage
de~ qual~~ rem.mes d ~ Ca~ n ou ~raréca l'. Il 'est pas pro~
dUit; qu al cstlmposslble a la CO UI' de b ersans doeulUcnlS le qtlantu.m de leur douaire j qu ' a y il lieu, à
C;l ~gard,. d? recourir ilU ~l'éalaul c Ü l'avis ~1I en)' de
Kal'lkal, a 1 crrc~ deconn .. tre quel est le chtffre mo)'en
du . doutltl'c pa.)'c aux femmes dans la famill e de celles
qUI ont épousé Canllou l\farécar )
Sur l'appel incident:
Auendu que dans ses conclusions Séyadou Sahëb
déclare qu 'il est prêt il l'cndre compte à Holy Palloumalle, lors des opéra lions du partage, des revenus de
la boutique située il Poulo-Pioan a, comme il l'a déjà
fait à )'~aard des autres héritiers ; el
ALLenOU ,gu'il doit rendre compte, en outrc, <.Ies
sommes qu Il il perçues , aux termes de la procuration
du 28 juillet 1855 ;
Attc~ du , quant au compte drs autres biens de la
successIon} que tous droits sont réservés :lUX parties
lors de la liquidation qui scra faite ; que la Cour n'a
pas de docu~)ents pOlir stal nCI' SU l' CC point ;
En ce qUI touche le crm ent décisoirc déféré par
Séyadou Sahëb à Holy Pauouma ll e 2 :
. AU~u.d~ quc ce serme.nt n'cst pas déci soire, C;\ I\ fùt11 prcte, li ne prOuvcï.lIt pas que le testatc ur n'a pas
vou lu , en dehors ue la som me qu' il donnait à sa fille
~u moment de Son mm'Îagc, lui maintenir les avauta"cs
qu'il lui avait raits par testament; que, dès qu ece t~s~
tament n'a pas été révoqué, il est impossible de sup~
pose~ au.testateur d'autrcs inLe nLiolls que celles qu'il a
mantfestees j
Par ces motifs, la Cour, après délibéré, statua nt sur
l'appel intcrjeté tant pal' les parties de M' de Nanteui l
que par les parties d ~ M' Reyna ud, du jugemellt reudu
par le tribunal de Karlkal en date du 16 fevrier 1866
émendallt Icdit jugement, décharge Séyadou Sahëb d~
la condamnatIOn à dcs dommagcs-iHU~ ..êlS éventuels
pour le retard apporté à la remise des bijoux j - Sacs
avoir égard à la dclation du serment de laquelle il est
débouté, dit qu'il n'cst Lenu que de leur va leur fix ée
à 38j R,; dit que le clouoirc des CJ"OU'C femmes dc
lG! -
ill1nou ~fal'écal' sera prrlrvé SUI' sa success ion ; ord onnt.t
O\'Ullt de ~ taLu c r SUI' cc point ) qu e les p nl'li cs dc M I'
de Na nlclIIl r:l pport crolll dans les tcnn cs de l'ar rêt un
cerlificat du Cnzy, pour êt re ensuite pll!' la Cour défi ...
niti~em cnl :,tatu é, (~ a ns .} ~ cas olt les parties n'acccptcrt\lC'nt pas la fixat IOn l:.utc p:lr le C:\7.)'; dit que Séyadou Sahë~ rendra ~OI~l ptC des revellu s de la boutique
de Poulo·Pln ang, a i nS I que du mand;H f(lli lui a été
donné pal' la procuration du 28 juill et 1855;
Sur les. :lutl'CS chefs. du compte, l'éscrvt: aux parties
de pl'odull'e leurs d roll s et moye ns dcvnnl le tabellion·
Le ju gement au surp lus sortissa nt erret j
}
Dépens en ~rai s d e compte Cl partn gc il l'éga''d de
toules les part Ies cn cause, avec dlstraction 1 e lc.
Ordonne la rcstÎwtion des a m e nd es J 'appel principa l r t d'a ppel incident ,
j>résident ; L\l' OE. - : \ [ . public: LA FAIIGF., su hstillll.
:\'OTES.
an- êt:-;?~, 1 , .
Voy. arrèts 9, 38, 6 ~ ,
IVoy .
\!
fi
�-
43' ARRÊT
Au d ie nce d u 31 aol1t 18 4H '
Le mari ne pellt, à la mort de sa Jemme, reprendre les bijoux qu'il lui avait donnés, en alléguant qu'il avait entend" seulement la parer,
tomer, pour sa propre satisfaction, el sam renoncer à son droit de prop riété. Les bijoux appartùmnenl à la succession de la défu nte, et
doivent entrer en partage ' .
Le tr,bunal de Kar,kal avait rendu, à la date du
av,'ü 1865, le jugement dont la teneur suit :
22
Entre, elc.- Oui) ctc. - Vu, etc.
Atteod u que Cader bibi esl décédée, laissa nl pour
héritiers, d'un côté, son mari Haça n Abdel Cader, de
l'autre, SOD père Vapou MUl'écul' Cl ses sœurs Pattou·
mao'Atchiaile, Sahëb Cauny, Sellatchy et Oumassa;
Atteodu que les demandeurs au procès, Vapou Marécar, Patloumao'Atch ialle, Sahëb Canny et Sell atehy, ces
trois dernières aulOrisées des maris , prétendent que,
lors du mariage de ladite Cader bibi avec Haçan Abdel
Cader, elle a reçu co dot, ainsi que cela résulte d'un
contrat de mariage en date du 13 jui ll et 1851, savoir:
de son mari , une somme de 200 CbUCl'3.S, soit 843 R. j
et d. sa mè,'e Sivatamalle l' des bijoux de la valeur de
cent pagodes, soit 280 R. ; 2' deux chambres avec leurs
dépendances faisant partie d'une maison sise à Nagour,
au nord de la rue où est la maison de Ségou Mougamadou Nagoudach, et au sud du jardin de la maison
de Ségou Mougayadine ;
Attendu qu'ils ajoutent, en produisant à l'appui dece
dire deux lettres qui auraient été écrites par Haçan
Abdel Cader, en date des 1" mai ct 4 j uin 1854;
qu'outre ces biens, Sivatamalle a encore dooné à Cade,'
bibi des bijoux de la valeur de n20 1\, ;
163-
Attendu que par exploit en date du 24 novembre
1864 , ils ont /àit assigner Haçau Abelel Cader et OulUassa ) celle-ci autol'isée de son mari, ùevant le tribullal,
,1 l'e(fet de fa ire ordooner le parta&,e de LoUS les bieus
laissés pal' Cader b ibi , la moi tié su ,vant la loi ma hométane, devant reven ir à Ilaçan Abdel Cader, el l'aulre
moitié devant être partagée entre les autres héritiers,
en suivant le prinCipe que le mâ le a une portion clou..
ble de celle des femmes;
Attendu , ,l'un autre CÔ lé , que led it Haçan Abdel
Cade!') tout en déclarant consentir, de la manière de ..
mandée, au partage des biens pol'tés au contrat de ma·
riage sus visé et daté, soutient que les bijoux, de la va ..
leur de 920 R. dont parl ent les demandeurs, ne peuvent être mis dans la masse partageable; que ces bijoux, à la vérité) ont été en la possessiou de Cader bibi
mais donnés pal' lui et repris à la mort de sa fcmmc,
commc le lui pcrmettait la loi musulmanc ;
Attendu, en e Oet, qu e les deux lettres p,'oduites ne
donnent null ement la preuve que Cader bibi ait reçu
de sa mèrc, en dehors des objets porLés au contrat, des
bijoux "alant 920 R, ;
Mais atteudu q u' il résu lte de l'aveu même d'Haçan
Abdcl Cader, a"eu faisant fOI contre 1ui (Code civ" ar t,
1356) que lesdi ts bijoux avaient réellement appartenu
à Cader bibi , donnés par lui et p lus tard repris;
ALtendu J dans ces circollstances, que 1a seulc question est de savoir si un mari a le droit, à la mort de sa
femme, de reprendre les bijoux ou autres objets qu'il
lui a donués ;
Attendu qu'i l résulte d'un extrait délivré par le Cazy
de Karikal , à la date du 6 avri l courant, et que ce
demiel' déclare avoir tiré d'un ouvrage musulman,
Connu sous le titre dc Patcou..lmonï1n, que lorsqu'un
mari donne des bijoux à Sil femme et quc cellc-ci les
accepte, ces bijoux devienu ent propres pal' le seu l fait
tle l'orTl'c et de J'accepta tion j qu'i l résu lte d'un autre
extrait, délivré éga lement pal' le Cazy, à la mèmc date,
ct tiré d'un ouvrage intitulé Jéna, que le mal'i n'a
nullement le dro it de reprendre les bijoux par lui
donnés à sa femme; que la ra ison en est qu'il nc con-
�- 16\ ,il'nt paç;\ un Ii onnêlc homme tic donner ql1 cIqnc
chose il (Iuelq u 'un à litre gra tui t CI. d e le reprendre
ens uit e i qu 'o u :ljOUlc 'lue lorsqu e la fe rnmc "iellt à
mourir 1 lesdits bijoux lan t partie de ses biens part ieulierSj qu ' il cn est de même, :llI s urplu • du mah er à
clic dù par le mal'i Cl de, obj els que lui donnenL ses
parents
~
Atte ndu qu'il }' il lieu pOUf le trÎ'btlna l , deva nt J'insurfisilncc des lcxtcS/ de recourir :'t ce~ ex traits; qu 'au
sur plus, ee~ principes, reposa nt SU I' la ra iso n ct ,'é·
qUÎ1 C:, sont conforUles ù ceux de nOll'c légis latio n métropolitaine;
Attendu su)' un aulre point , qu e kt succession de
Cader bibi es t à partage r entre d cs co hé riti ers, sujets
étran ger e l fran ça is, el que parm i les biens de cette
successio n se trouve une maison ) sl se à Nagour; qu î l y
:l Iicu , en l'é tat, de permetLre aux héritiers, suj elS rl':U\ ~ilis, ainsi qu' ils le deman dent, de l'l'é lever sur les bicns
qui e trouvent su r le tCl'I'itoil'c rra n ç'~ Î s une portion
t:gale ù la va leur de la maison de Nagou l', occupée
pal' ledil 1·laean Abdd Cader ;
Attenuu ~ 11 surplus que cctte d cmand e n 'est pa9
con testée par cc rl cr nicl') qu'il ne CO ll teste pas non plus
'I " e la "aleUl· de la maison sail de 600 R .;
Attendu ) en ce ql1i cO llccrneO umassa , qu 'ell e sc contente de déclarer dans se conclu sions que la demande
en partage intl'oduite pal' Vapo u l\hlrécil r c t co n ~Ol'ts,
est fonùée en droit musu lman ct doit être acc uei ll ie p :lI'
la justice;
Par ces mOlirs, le tribunal , ju geant en matièl'e ci\,ile'
ct en prl"micl' re sort, déclare Ilaçan Abd c l Cadcr) ilériticl' Four moi tié de la succession de Cade!' bibi , s~
femme, cl Yapo u )hll'éra r, Pauollll1a n 'Atch ia ll (', Sa hi.:b
Canny, Sclhnchy et Ollmao;;sa, h (:!'i l i('l'~ pout' J'autre
moitié, en su i,'alll 1(' principe que le 111~ l e a une portion
J ouhle de cel le ues lem mes;
Condamne lI a,an Abdd Cadrr par Iou les les voies
cIe droi t et Illl'me pal' CO I ps, Yll sa (I ll ~dil é d 'étrangcr,
~I rôlppoller à la massc p:.Jl'lag-cahlc 1 Ie ~ 20 0 charras,
SOi l ~3'l 3 H. mo nlnnt ou mall c!' de CadC'1' bi bi ; 2° leS'
bijoux de la valeur de 9tO R. ql1' il lur " enco re d OltD~S
1)
l G5 -
au moment du mal iage j 3° les hij ol1 x de la valeur de
100 pagodes saiL 280 1\. à elle donnes encore a" moment du ITH\riagc p:1 l' sa mère Sc\'allamallcj !, O GOa IL
\'~ll e ul' de la m r~ isoll de Nngour donnée e ncore ù Cadet>
biui pal' l:1clit e Scvatlamalte;
Rcnvoie tes prll' lics uevant:M e i\fol1l'gapol1 l1é} tabellion
à Kal'ika l , pOUl' le partage de ccs biens ùans la proportion ci-d cssus indiquée j
Ordfwn e que le héritiers, suj cts ( l'a n ~ ais ) prélèvcl'on t SUI' la part r cvenan t il I[açan Abocl Cacl cr Ulle p01'tio n égale à la va lc ul' d e I.i pa rt ~ e ux l'c \'c nant S Ul' la
lll:1 iso n de Nago ul>;
Décla re ledi l Ha ean Abde l Cader non !"ereva ule, en
tous cas ma l fonù é; dans toutes ses dcmand es, fin s ct
conclusions) l'e n déboute ct Ic condamne aux dépcns,
dont di stracti on ~l ,M '" Franço is l7audart, qui J'a rcqui sc
au '\: ofra'cs dc (h'oit.
B OU L.LEY-DUI>.\II C, j ll ge
im p ,
Appe l fut r e levé d e cc jugem e n t pal' 1fn ,n n Abd c l
Cadc l' ; mais, elù " audi e nce du 3 1 aoûL l 8G7:
ADOPTA"' " les moti rs du premier jugc,
Aucnuu, e n outre) que la loi mu sulman e contient, en
ce qui touche les donations entre époux le passagc suivant : tt La don ation f'rHte pal' Uil mnl'i Ù sa femme ou
u pal' une femme Ù SO Il - mari , ne peut être l'évoqu ée,
Il pa l'cc qu 'ell e a p OUl' but d ':w g me ntc l' 1':1 f1'cction e n tre
Il eux j le mari ne pCllt même , en cas Je di"ol'ce dc SO lI
0: cher, l'évoqu e l ' la donati on ( Ht:daya,
tom . Ill , page
«302)'2));
LA CO UII ) élpl'ès en avoir délibéré, statuant sur l'nppcl
interjeté pa l' lIaç:a n A bdel Cader nlnl'ccaJ' , duju gc me nL
dUlribunal df' K.a rika l, du ?:2 i.l\'l'ii 180,)) co nfirmc ledit jugemen t pOUl' sortir SO I1 en ticr eflet, ct co nda mn e
l'appclan Ut l'a mend e etaux dépcns, don t d istractiol1 J elc.
Prés , : LA.UDE, - i\l . pub\. : LAFAnGI~) su bst. ùu P I'OC.
gé"'i..a1
'OTES.
1 La question en droit indou n'es t l'ésoluc pl1l' aucun tC'\':l e, et ,
rnmme II OliS l' avo ns ex pliqué, tome 1 er • arrêt '1.7, la solul ion
en cst ilb:l n donn ée <l UX lumi ères ct à la. prudencc des magis ..
�-
166-
tr.lts. Endroit musulman, la difficlùté a été prévue el tranchée.
L'Jndien , dans les contestations de ce gen re, dü avec une ap'
parente bonhomie : 1 Oui, j'ai omé ma femme de bijou..'\': précieux, mais pour ma propre satisfaction et pal' esprit de "anité
à l'égard du public. Je "ai orDée, comme 00 pare l'idole de
Mariat.1l ou de \ alliamé les jours de fê le ou de procession.
Les bijoux sont à moi; je ne m'en suis dessaisi que momentanément, pour la circonstance,b et, s'il connaissait le Digeste.
il ajouterait: Il ;/d pompol11 cl OSlcntotiancm. t Le musulman
qui rejeue le cu ir e des idol es ne peut lenir un tel langage; il
conteste le [;lit de la donation ou du moins l'intention dedon·
Der, et défère le serment décisoire, comme extrême ressource.
ruais, depuis les S3Yan tes déci:, ions qu'oo va lire, les droits de
la femme sont délinlti"ement consacl'és. La question s'est
pourtant présen t~e de nouveau cn , 877 devant la Cour i elle
a été résolue dans le sens des nais principes. mais comme les
magistrats, aussi bien que les mem bres du baJ'reau , ne coo..
naissaient pas, ne soupçonnaient pas même l'existence de
l'arrêt de 1867 ct du jugement qu'il cooGrme. les textes n'ont
pas été cités. et le djUërend a été jugé comme en w'oit indou.
- A chaque instant, nous sommes ob ligés de reconnaître la
nécessité où nous étions placés de public.. un recueil de jusrisprudeoce, pour nous éclairer des travaux de nos prédécesseurs et pour mettre à profit leurs nobles études.
2: JI s'agit de donations entre époux faites pendant le ma ...
rinGe. Ces sortes de donations, essentiellement révocables en
droit français (C . clV, 1096) soo t irrévocables en droit musulman . Le motif est celui que donne )' ffédaya: as IIlcir
object was increa..rc of affection . Voy. à défaut de l'Dédora
le savant ouvrage du danois Elberling, on bifu, p . 137. Voy,
aussi arrêt 6q, Note 1 i"fine .
•
44' ARReT
AudieDce du 3J
août 1801 .
A défaut de descendants, d'ascendants et de collatéraux, la vew'e, dans les Établissementsjrançais
de l'Inde, hérite de la to talité des biens délaissés
par le mari. Le fisc n'intervient pas pour prendre
une part.
Entre l\1ASTAN l\ IAR éc AR , appelant ct opposant, com..
parant par 1\1° Rey naud , conseil agréé, d 'une pnrt,
Et A\lIN DIOl , intim ée en l'oppos ition, comparant par
Mt Guerre, conseil agréé,
C.lOBH KHA N et 'IA lt i DIDi , parties intervena ntes, oom-
parant pal' M' T amby, d 'autre part.
Ouï, e le .
En cc qui touche l'ap pel de Mastan Marécal':
AdopLant les motirs du premie r juge i
En ce qui tou che l'appel in cident d 'Amin bibi:
Attendu que le tribuna l de Karika l, en condamnant
Amin bibi à r embourser 90 pagodes, aux termes del'acte d 'a nticbrèse du 6 avr il 1835, a fixé le cbange
de la pagode à 3 R. 1/2; que cette disposition contient
une encur pl'ovcnuut de ce qu e le jl1 ge a calculé le
cban ge S UI' la valeUl' de la pagode il l' Etoile; que les
pagodes stipul ées da ns l'acte du G avril 1835 sont des
pagodes de POI·ta- Novo, don t la va leul' es t, d 'a près le
tableau publié par le Gouvern ement anglais Je 2 janvier
1844 et adopté pour la co lonie par' al'l'êté du 9 août
1847, de 2 R. 9 A. 10 P . 83/ 100 , soit au tOL.1 269 R.
3 F, 12 P. ; qu ' il ya don c à clcduire clu monlant des
condamnations pl'ononcées par le premier juge la somme
<1e 46R. 3 F. 12 P .;
En ec qui Louche l'inteCl'etlLion en appel de Cader
Khan et de Mari bibi :
Atte ndu que Cnder Khan sc presenle comme /ils de
�-
l GS -
Va,'" Khan, frère de Lalo u K ha n , c t Mari b ib i, comme
" cuve e n second maringe dudi t Vava Kh an;
Attendu que les successioDs mus ulm anes so nt dé,'olues en pre mi ère lig ne a ux fi ls j qu e. I ~ vc uve du de
cujus, en co nco urs avec des fi ls, a d rOit a un huitième
de la sucee sion ;
Attendu q ue Culer Kh a n e t M a r i bibi d éclare nt dans
.leurs co nclu sions q ue Vava Kh:l ll es t J ccédé ava ot La lou
Kh a n j q ue sa succcssioll es t d ès lors d é volue :1 Cader
K ha n pour 7/ 8 et à Mari b ibi l' OUI' '1/ 8;
Mais atten du que Cadcr Khan ne l'l'ouve p:-. s sa qualité de fils légitime de Vava K I. an,. que les conclusions
subsidiaires qu 'il prend il (in d 'éta bl ir sa qualité ne
con tiennent aucun e i'lrLicu la Lion précise de faits; q u 'a. insÎ ,
il tH! désigne ni le nom tic sa mè re, ni le lie u, ni l'époque
de sa nais ancej qu'c lics ne Silll raic>1L être acc ueill ies)
Attend u q ue Mari bibi j usti fi e l'a l' UI1 ac te du C1Iy
q u'elle s'est mariée avec Vava K h nn le 2 1 se p tem bre
18 13; qu 'elle é tablit d ès lors sa qu alité d ' h ériti ère p our
p ortion de S011 mari ;
Attendu q ue les ve uves m usu lm a nes héritent d e leur
mari 'po ur u ne part déte rmin ée a u quart d e la s ucces sioo) lorsq li ' e lles 50 nt cn co nea u rs avec d es colla téraux ;
Attendu que la success ion de Va va KhaLl a été dé4
value pOUl' les 3/ 4 il Lalou Kh a n , 50 11 frè re, c t po ur
J'a utre qua rt à Mari bibi ;
Auendu qu 'Am in bi bi, vc uve dc 1.13/0U K han, est 'Ié·
rilièrc de SaD lJlari j (lU 'clic sc prése n te se ule p Oll l' rc~
cueillir sa !' ucccssÎon dans laque ll e e ll e n'a qu ' un e par t
déterminée, s'il existe d 'a utres hél'iLicl's du sa ng; qu 'il
est à pré umer qu'il n 'en ex is te auc un ; que dans ce
dernier cas eHe rccuciJJe to u le la s uccession 1;
Pa r ces mo tif: , la Cou r , a près d élibér é, sta tuant s ur
J'nppel princi pal de Masta o Maréea r clu ju geme nt du
tribu na l de K arika l du 8 septembre 1866, co nfirm e à
SOD égard ledi t jugemen t p our sOl,tir c iTe r, c t le con ...
damne à l'a meode j
Sta lU3n t s ur r appel in cide n t d 'A min bibi , réduit li.
2G9 R , 3 11'. 12C., Ic m on r'-' nLJ cs r cMi tu tÎo l1 s qu 'cli c es t
tenu e d 'op érer, le j ugemc nt a u su l'pl us sor tissam c{j'e t;
-
lG D -
SIM uant SUl' 1 1 inler~'eL1 l i oo d e Cadel' K ll a l1 ) la dé ...
clare no n receva b le;
Sta t ua nt sut' l'intervention d e Mari bib i, la d éclare
receva b le j dit (!u 'cHe est h ériti ère pour un q uart de
son mari Vava 1\. hao , et qu 'e n conséq uence, clle a 1/8
de l'imme uble d o nn é e n antichrèse le G avril 1835' ;
dit q u 'cli c sera te nu e J ' un hu iti ème d a ns la som me de
269 R. 3 F. 12 C. q u 'Am in b ibi a ura le d roit de lu i
r éclamer ) :lprès j us tificatio n d u payc Ulent de tou te la
delle: pOlir Je règlement ul térieur de le urs droits, les
f(·' m'o ie à se po urvoir ;
Ordon ne la r cs tituti o n de l'a mend e d e l 'a ppel in ..
cident .
L AU DE,
prôsident. -
L.U'.UGE,
subsl.
du
l'l'Oc .
général ,
XOTES .
1 Elle cu mule la qua lité d'hél'itièl'e pOl'tio nn oil'e avec celle
d'héri tiè re résidu ail'c; le lisc n'inter vient pas . Il n'en serait pas
de même sous le droi t musu lman pur ou tel qu 'il était appliqué
avant J'étab lissement des França is, En effet, chez les Schiitcs
1et nos musulm ans le so nt ) le mari hél' ite de toule la fortune de
sa fe mm e décédée sa ns parents . et, en pnrcill e circonstancc t
c'cs t·;\-dil'e si le mar i dl!cède sa ns I:tisse r des parents successibles, la "C uve n' hél'ite que d'un qua t't ; les 3/1 l'estants l'e\,icnne nt au {be, ap pelé bcit cl mal. Voy.
li .
2:
!\1 ,\CXAC lI TEN, 1 l ,
p.
L'immeuble était in d ivis entre les deux: frères . La veuve
de Vav:1 Kha n héritc du quart de la moitié, soit d u hu iti ème .
Oc pl us, comme les deux frères ava icnt emprun té une somm c
de 269 IL 3 F . 1 2. p , ct, pou r sûrcté de J'obligation , ava icnt
dun né !' immeuble en nn licllt'èsc ;, Icul' créancier, 1\lal'i bibi
devra l'cmbo urser ;', Amin bibi le Sc du ca pital, lorsque cette
dC l'l1ièl'e justificl'a d u payement intégral de la dctte .- ralla
A/,tm es t la jll'onollcii1t ion t<lOloul c de 8allfl, Khan, btilla mot
pel'sa n popularisé SU I' la scènc dans Ali baba.
G S
�-
.15' ARRtr
.t\.udience du 2
Do'~ embre
IS87.
Exemple cf une communauté de bien f qui a existé
sur les vases de la communauté indolle, elltre
deux frères musulmans, pendant ving t ans et
plus. - Caste c/tolllia. - Etymologie de ce nom.
Le tribunal de 1'" instance de Karikal rend it, à
la date du 30 mars 1867, le jugement dont suit la
teneur:
Eutre ~1ah -Miran Lé"é Mal'écar, fils dc lIIouga mad '
Hal,?:lo, de caste chou lia, marchand, demeurant à la
Grande ~Id"e, demandeur, comparan t et plaidant par
Me de R.o2.al'io, conseil 3gréé, d'une part;
Et Saccaré Mal'écar, fi ls dudit Mougamad'Haçan,
de mêmes caste, profession el demeure, défendeur,
comparant et plaidant par M' Gaudart fils , co nseil agréé,
d'au tre part.
OUÏ, etc. - Vu , etc.
Attendu en fait que Saccal'é lIIarécar qui faisait le
commer'ce à Singapour, envoya it parfois des marchan·
dises à son frère Mail Miran Lévé Maréear, de la Grande
Aidée; que ces cnvois éta ient trop fréquents , trop va ..
cié~ et smlout tTOp considérab les pour admettrc qu'ils
étatent f:VIS par Saccat'é Marécar à sa fam ille par simple
libéralité; que d'ailleurs, ill'ésulte de l'ave u même dudit Saccaré .Marécar, consigné en une sommation et un
exploit d'ajournement à sa requête, qu'un compte de
débit et de crédit était ouvert en tre son frère et lui
relativement à ces marchandises; que lesdites marchandises êtaieot donc destinées à être vend ues et Don gra·
cieusement consacrées aux besoins de la Camille: d'où
ln conséquence ou queMa h Miran Lévé Marécar n'était
aulre chose à la Grande AIdée que l'agent de son frère
à Singapour, ou bien au contraire éta it associé avec lui ;
Attendu quc la convention cntre deux eommel'~ants
171 -
pal' laq uell e l'un sc l'end daos un pays 011 cel'taincs
marchandises coûten t moins cher que dans Je sien, les
achète en son nom propre et les adresse à son coaSSocié, qui de son côté l es revend cn son nom propre égr\'"
lemen t, et tous les deux partagent eosuite le bénéfice
ou la perte résultant de l'opération, eonstituc une véri ...
table association en participation, c'cst-à-dire un gcure
de société po uva nt etre co us taté par la rcprésenta Lion
des l ivres, de la correspondance ou par la preuve tes ..
timoniale, si le tribunal juge qu'cUe puisse être ad ..
mise; - que la société alléguée par Mah Miran Levé
Marécar nc peut donc être considérée que Comme une
association en pari icipatioD , et, à ce titre, est suscep"
tible d'ètl'c étab lie par les moyens indiqués par l'art.
1.9 du Code de commerce, et notamment pal' témoins,
s' il résulte des Caits , circonstan ces ct documents de la
cause que la preuve vocale puisse être admise;
Attend u que Ic tr ibu nal civil a qualité fOUI' faire
cette recherche j qu'en effet, il a été saisi à 'exclusion
du tribunal de commerce à cause de la nature mixte
de l'ac tion, ct, en second lieu, la juridiction ordinaire
est toujours compétente quand aucun déclina loire n'a
été proposé devant elle;
Attendu , d 'une part, qu'il résulte de documents en
clate des 23 février 1863, 12 août et 1" se~tembre
1864, que Sa cearé Mal'écor fai sait avcc dcs Clunois le
commerce de bate lage, mais que celte circonstao cc ne
démolltre pas qu'il ne fit un autl'e genre de commerce
avec son frère j que ce qui tendrait mieux à repousser
toute idée ct mêmetoutevraisembl:lll ce de société entJ'e
eux, c'est le fait de la part de Malt Miran J.cvé Marécal'
de n'avoir jamais, dans aucune circonstance et notam ..
ment lors d ' une instance penelante cn juill et 1864,
en tre lui et un certain Sabëb Doré, qu'il avait chargé
de vendre des marchandises pOUl' en rcmettre le prix
à la femme de Saccaré Mal'écal', excipé de sa qualité
d'associé avcc cc dernier j
Mais attendu d'autre pal't que ledit Mah Miran Levé
lIIarécar repl'oduit en l' instance lcs quatre lettl'cs SUl'
la sincérité desquelles il avait déféré all défendcur le
serment décisoire;
�-
17~-
Attendu que ces ùOClIlncnts, quoique naD signes et
méconnus par le défendeul', nc doivent cepe ndant pas
être rejcles, el ['ester san influence da us la ca use;
'lu'en effet, panni ce Icures , Ics 1111 ('S annonç-aol des
trailes tirées , les autres des marc hand ises ellvuyées par
SaCC;lrc l' Jareear, Cl ~ l ah ;\ l il'a n Lc,'é l\ltH'écCl I' ayant
reçu ces traites et marchandises ) il cSlde toute év idence
devant une pareille corllcidcnce d c faits , que ces Jeures
SOnt bien émanées de Sacco.\l't: l\ lal'éctt l' ; 'lU 'cu second
lieu , ledit Saccal'é ~laréca l' n e saurait excipcr du juge.
ment du 12 Illai 1866, rcnùu SUI' la délation du scrmenL
d écisoire, cal' cNte délation Il 'a été refusée pal' ledit
jugement que parce que les faits S UI' lesquels clic portait
n'étaient pas dérisifs, et que pal' suite elle n'aul'ailpas
éle susceptible de terminer la contestat ion ,.
Attendu toutefois que les leures dont s'agit, en
presence de cCl'taines présomplions contra ires qui mi litCC'nt en r:'\\'enr de Saccill'é )fal'éc.'11'y ne sont pas surfisantes pour établir la socicite a lléguée par le deman ..
<.leur; mais qu 'étant démontré que celte soc iété, si elle
a existé, n 'étaÎt qu'une association en participation, la
preuve testimoniale est admissible ct.ici nécessaire pour
ac hever de constater celle existence ;
Attendu enfin que le dérend eur ne saurait raire
aucune (listlllcLlon, aucune subdivisio n, dans l'action
du demandeur, pour iu voC] lIcl' le principe du droit
Mahométan , d 'après lequ el, il n'y a pas c bez les Mu sulmans, comme cbez les Indous, d e cOilloouna uté, et
que chez les premiel'S, à l'in verse de cc qui a lieu chez.
les seconds, la communaute ne sc présume pas ct n 'est
pas l 'é tat normal des famil les, car le partage réclamé
par Mab )!iran Lévé Marécar est précisémen t ce lui des
biens acquis à l'aide des béoéfices provenant de l'asso·
ciation <tu 'il invoque ct demande à établir ; e t il serait
plus
Vl':11
de dire que )Iab Miran Lévé Marécar réclame
sa part de bénéfices dans ladite association) plutôt que
de soutenir qu 'il a introù uit une véritable ac tion ~
partage de communa uté i
Par ccs motifs ) le tribunal, jugea nt en matière civile
ft en pre mier ressort, donne acte à 1\lah Miron Lé"é
\lan:car de cc qu'i l articule) pose en fait e t offre dc
~
1/3 -
p\'ouve1' 10 quc lui et so n rl'~I'C Snccal'l: ~ral'(:cal' dnt
ll ui lté ensemble la Grande Aidée, il y a dix- hu it ans,
pour sc l'cndrc à Sin ga pour Oll ils sont l'CS tés deux ans
et demi environ } en metlant en comm un le produit
de leur industrie consistant à acheter ct yendre des
toiles ou aut res marchan dises; 2° que de\)Uls il s sont
rcvenus ensemble à la Grande Aidée où i s ont continue a vivJ'e en communauté, fai sant ensemblc le
co mm ercej 3° que Saccaré l\'lal'éca r, Cn sa qualité d'aîné
et c her de ra mill e percevait le p roduil d es ven les ct le
ganl :\Îl par devers lu i ;
que dcpu is , p OUl' améliorcr
feur co mmerce, il avait été conven u en tre Ics deux frères
',0
quc S~ccal'é ~ l ïtrécal' sc re ndl'~it :'t Singnpoul' , que' Mail
MÎran Lévé l\ (arécal' lui envcl'I'ait de la CI'::mdc Aid ée
des marchandiscs) et quc Snccaré lHnrécal' les vendra it
au profit com lllun , comme de son coté Mail Miran L(:"é
Maréc" r ve ndrait aussi au profit commun les marchanùiscs que lui ex pédicl'ait Saccal'c ~ l al'~ca l'i 5° ()u 'cf·
rcctivemcnt cc dernier s'cst rendu , à difTël'cntcs rcprises) à Singapour) où il faisait cil aque rois un séjou r
plus ou moin s prolon gé) revena it ensuite à la Granùe
Aidée ct co ntinu ait avec l\'l :\h Mirail Levé Maréc:ll' la
vie cOlnmune; GO fJu e pendant le séjour de SaCC31'l~ 1\la~
récar à Sin gapo ur) Mah ~ l il'an Levé .Mal'éca\' lui expédiait des O1nl'chulldiscs) s'occupai t des affaÎrcs communes) CO l'nme lu i) d e son coté} il lui en expcdiait de
la G ran d e Aidée; 7' qu 'e nron , tous les bien s p ossédé.
pal' SaCC31'C IHal'écal' sootle rl'Uil ct le prodtlitdu commerce rait en com rnun cntre les d eux II'(-I'cs j
L'autorise à en raire la prcu've p:\I' tcimoins ) p"l' cnC]uêtc ordinaire devant le juge impél'in l com miS :'t cet
cnet pal' le tribunal ) suurau défe ndeur il f~lil'c ln preuve
contrai re j
POUl' Icsdite enquêtes r~,itcs ct rapportées) êu'c ensuite
par les parties co nclu oc nouveau, cl pal' led it tr ibuna l
statué cc qu ' il appartiendra, l'l'ais ct dépens rc~c1'Vcs ,
E. C II '~'1ll0UNAUD, juge imp,
Sacca l'C Marécar ' inteJ'jeta appel de cc ju(;emc nt
ct la Cour sta tu a le 2 novembro cie la mème ann ée
par l'a rrê t quo no us p u bl io n s,
�-
174 -
OUI, etc, - Vu le passe-port du 8 septembre 1846;
- les leLtTes du 25 mars '1858, 17 août 1859, 9 novembre 1861, 28 mars 1862; la traite du 26 révrier
1 63; - l'arrêt de la Cour du 17 décembre 1864 ; les sommai ion et contre-sommation des 11 et 18 juillet
1865 et l'ajournement du 20 du même mois;- l'ajo urnement du 7 décembre 1865, le jugemen t du tribunal
de Karikal du 12 mai J 866 et Je désistement du 20
oclobre suivant; - le jugement du même tribunal du
30 ffiilfS 186ï ; ct toules les pièces du procès;
Auendu qu'à la suite de difficultés sou levées par les
réclamations de Saccaré .Marécar, ainsi qu'il résulte
des sommation et contre- soOlmation des 1 1 e t 18 et
-
175-
Saccaré Maréear sur Mah Miran Lévé Marécar à la date
du 26 février 1863;
Que de ces diverses pièces résulterait donc, dans tous
les cas, un commenceme nt de pre uve par écr it permettan t c1 'accuei llir la pre uve tes timoniale, non pas de
l'association e n participation pré tendue, mais de j'in division de biens ùans laquell e auraient vécu les de ux:
frères depuls la 1U0rt de leur auteur, Ma h Mouça Ma·
réear ou Mougamadou Haça n Maréea \' ; bypothèse qui
tendrait d 'a ill eurs à rendre vra isem blable le ur position
respective à raison de leur dilférence d'âge, Mah Miran
Lévé Marécar n 'ayant que qua torze ans à J'époque de
leur départ pour Pou lopi nung e t Sin gapo ur, selon le
de l'ajournemen t resté san erret du 20 jUllJet 1865,
Mab Miran Lévé l\rarécar a assigné son r"ère pal' ajour-
passe-port déli \'l'é le 8 septem bre 18\6 , par M, le
cber de service de Karlkal ;
nement du 7 décembre suivant, en partage de leurs
Attendu qu'une autre pièce encore est produite, d'ou
ressortent des présomptions non dé pourvues de va leur
au point de vlIe d 'une communa uté d'in térêts, à savo ir :
une ob li gation souscrite à 1\ [ah Mirail Lévé Marécar le
communauté et sociéLé;
Attendu que sur 13 méconnaissance des Jettres par
lui produites à l'appui de l'association en participation
qu'il prétendait avoir ex isté e ntre e ux depuis p lus de
7juin '1850, pour le payement d 'une soulte ou d 'un l'e·
vingt ans, Mab Miran Uvé Marécar ayant dMéré le
serment à Saccaré l\Iaréca l', le tribunal de Karika l, par
son ju gement du 12 mai 1866 , sur l'a ppel duquel iu.
ltquat revenaut à son frère S UI' le montant du caïcouly
dû à celui-ci par le père de sa femme ;
Attendu qu e plu sie urs actes versés au procès, pm'"
tant vente ou acquis ition tau tô t p ar l 'uu , tantot par
l'autre des deux fl'ères, sa ns aucune me ntion de celui
qu i D'y fi g ure pas comme contractant, ne l'enfe rment
pas une éga le préso mptio n dan s le sens co ntrai re, c'es tà-dire ce lui de la éparation d 'intérêts, puisq ue tous
les jours li arrive p ar mi les Ind iens qu 'un seu l agit
ainsi pour les membres d'uLle même fa mill e , sa ns procuration spéciale, et sanS que jamais son rôle d 'administrateur , gérant o u fondé de pouvoirs so it l'obj et
d'aucune co ntestation j
terviut son désistement , ft la da te du 20 octo bre sui,'ant ,
l'a débouté sur e moyen à ra ison du carac tè re insuffi.
sant et non décisir de fa lts dont lescl ,tes lettres pouvalent
faire foi ;
Attendu, eo efTet, qu 'ell es traitent de dirrérente opérations, non-seulement de commerce, mais aussi de
change et même d 'achats d 'immeubles, daos l'ensemble
desquelles il serait imposslble d 'eutrevolr l'unité ou
au moins l'identité propre à l'associa tion commerciale
en participation, l.qucUe d'ailleurs sc coutracte ordinairement pour un temps fort cour t ou déterminé;
Attendu que la méconnaissance de ces le ttres fût-
elle roodée, ce qu'il paraît difficile d 'admettre en présence de leur éteodue et surtout de la marqne extrinsèque d'authenticité consistaot dans l'estamp,lle et les
timbres-poste dont elles son t revêtues, elle ne saurait
être étend ue toutefois à une autre pièce produite au
même ti lre, consistan t en une traite de223 R, tirée par
Attendu que vainelnent il est opposé par l'appelan t
qu'il n 'en est p as des l\<Iusulman s comme des autres
races indienn es, chez qui la co mmunau té est le régime
légal ; q~e ?I~ez les premiers ~u eO.'llraire Ja séparallon cl mtercts es t toujours pres umee;
Qu'il n'en est pas moins vrai que chez les Musul.
y a un fIge fixé
macs comme chez les ,-wlr cs races, il
�-
17G -
pour ln m.jori té, ct .vant leq uel il Il 'e t pos permis de
disposer de sa pnl'L du patrimoine d(' la r."l.Inill c ;
Que chez les Musulmans enfin, comme chez t OliS
autres ct comme so us l'empire du droit métrop olitain ,
il est parfaitement licite à des cohéritiers, ta des en fants,
il des frères, cie demeurer pour un temps dans l'état
(l'Îod i,,i ion, afin cIe faire valoir, nugmc nlel' ou améliorer les biens laissés pal' le pèl'C ou l 'auteur co mmu n ;
Attendu qu'en " cspè('(', il y a lieu par conséquen t,
si non d 'arlmettrc l'in timé:l la PI'Cll\' C pa r témoins des
fails par lui articu lés, d u moi ns à cc ll cque l'urt. 254 du
C. de proc. ci\', permel ci e lui imposer d 'uffice;
Par ces motif: , LA. CorR , nprès délibcl'é, sta tuant Sut"
l'appel interjeté par S.cearé ~ I arécar du ju ge ment
tribunal civi l de Karib l, du 30 mors 1867, confirme
ledit jugement en taul qu'i l a admis la preuve tes ti ..
moniale j émcndau t 'Tuant :mx fins de celle preuve et
aux raits articu lés, ordonne :\\'nnL dire a u fon d que l\Iah
Mira Lé\'é l\hrécar fournira la prcurc pnr enquête ordinaire, cl ce devant ) 1. le juge impérial de Kar ika l,
commis par le ju gement dont est appel :
l ' que des biens ont cté laissés pal' SOIl père Ma r.
I\Iouça Marécar, e l que jama is au cun partage de ces
biens o'a eu lieu eo tre sou fl'ère ct lui j
uu
2° que pareil leme nt j amais n'cst intervenu a1'l'èLé de
comple o,u règlemeut (Juclconquc d'iut él'êlS civil s ou
conunerCla ux
j
3° que les achats ou pn ycmcl1t relatifs ft leurs affai res
out toujours été fails lOdiffcremmcnl pal' J'uu Ott par
faulre;
4° qu e l'un ct l\ mtrc ont (~ga l crn c nt p<ll'li ciJ.>c soit
au pa siC, soü à l'actif, notammenl qu e la qUittance
de 43 ; R, délivrée le 26 septembre 186 4 pal' SaccarJ
)larécar à Sahëb Doré, el qu e I\I a h !\ l iran Lévé l\[aréca l'
avait recu de celui-ci le mandat ti c l'c li rel' des ma in s tI "
so n rrèl'~, s'appl iquait à des illl érÎ'ts comm uns au r J'P·
ancicr et au mandataire : sa uf ft Saccaré l\Iarécar à faire
la pl'cuve cObtraÎre de la même ma1lière;
P OUl',
-
Ln Conùamne Sacr:\l'é ~lal'écal' à l'amend e c l aux dépens
de son 0 l'pel ,
Prés, : L'ODE , - M , publ.: LUAnc E, subsL. du Proc,
général,
NOTE ,
1 La Cour pouv;'lit inG rmer le jugement, évoC]u el', ct) comme
les comm encements <le preuve par éc rit nc manqu aient p:lS,
!itatucl' au fond à l'aide de présomptiun s graves, j>t'écises et
concordantes , Que si ell e préfé rait entre r dans la vo ie périlleuse de la preuv e testim on iale ouvel'le par le tribuna l, elle ne
de,'ait pas touchet' aux. faits à p row'cr , J.. oin de là , ell e a
émendé, et, boulevel'sant l'œuvl'e consciencieuse du pl'emicl'
juge, elle a subslitué à des faits sérieux , log iq uement enchainés,
des faits sa ns pertinence et sans pOl,tée, Aussi l'enquête ne
pouvait abou tir qu 'à des rés ultats insign iGants, C'es t ce qui
el~ t lieu ) et, par arl'êt du ' 9 septembre 1868, l\l ir~1ll Lé"é
Mal'éc3r fut débouté de sa demande comm e non ju li fiée ,
Rien de plus natu l'el qu ' une communauté if/doue eût ex i!ité
enlre les deux frè,'es; c~é tait en quelq ue sOl'le pOUl' eux un e
tradition de famille : ils appa rtenaient , en eUet, comm e l'al'l'êt
lui-même l' illd iq ue, à l:t caste des C II OUL I,\ S, Or, ce.te caste
comprend , en g rand e parti e du moi ns, les (lescendatlt.s de S\·
"aistes et de Vi chnolivislCS , cOlwerl is de gré ou de for ce à
l'islamisme so us la dominalion Illogale, L'étymologie du nom
Choulia n'est indiquée null e part ; ell e est pourtan t fo rt simple.
Ce mot dél'i ve clu substanlif ind oustani Choh' ou Chouli qui
signifie gilet, waist.coat, vêtement parti culi er à la Caste .
- Voy, a ussi nos obser vations i.la sui te de "arrêt 63, Note l,
où se trou" e ,'appol'té un ex trait dc la noti ce du dt Godineau
sur )'Etablissement de Karikal.
•
lesd ites enqu pte e t contre- enqu ête faites et
rapportées, êlre ensuite par les p:l I,ties conclu et par
J. Cour statué ce qu'il apppartÎcndJ'a ;
"
�-
Au dj eucc du
~
mui 1808 .
COllslilulion d'un maher, partie en argelll, partie
en immeubles ,-Inlervention d'ufl e caulioll,L' hJp ol/tèque était inconllue aux 1II1LSulmal/J ,
-Mode encore SI/ivi Cil Algérie pour la conservalioll de la dot,
EoLre C HOlfPOQUEM ON1 E D"cule, appelante, compa.raot par Mo Go ubert , conse il agréé: d'une pal't ;
Et CBUSRA. BrB l et son mari A n Dou L CAD ER, comparant
par )1' Tambypoullé, conseil ag réé) d 'autre part.
Ouï, eli; .
Atle nd u que par acte so us sein g pri vé , du 15 juillet
1860, dé posé le même j our' e n l'ctud e d e tabellion de
Chandernagor, Mi na Kéam odine a co nstitué en douaire
à Chaléha bi bi uo e som me d e 5,000 R ,; qu e pour
assurer le payement de la moitié de cc douaire, soit
2,500 R. il donn ai t tous les immeubl es désig nés en l'acte;
qu'en DU' re, pour garautie d ' un e so mme d e 'J ,500 H ,
forman t , selon les expressions de l'ac te 1 la balance
dud it douaire, Mouo éehy Milli,' Khan a{fcctait pour le
délai d'uoe aDnée divers immeubles à lui appartenant,
situés sur le territoire fra nço is;
Atlendu q ue par ac le du J8 avr il 186 J , dé posé en
l'étude du ta bellion le ~ mai sui va nt , nh ogo bonc Chondor s'est engagé, pour le cas o ü les immeubl es constitu és en douaire le 15 j uille t '1 860, ne sera ienl pas
acquis à Chalé ha bibi, à payer le mOllta nt du d ouaire ;
Auendu que le payement du douaire par la remise
tles immeubles ou l'exccutio u contre la ca ution Mou-
néchy
~Jittjr
Khan, n'ayant pas été effectu é en enti er,
Chaléh" bibi a, p ar ", ploit du 2 J juin 1864, assig né
Bb ogo bone Chan da I' en paye me nt de la so mme de
4,375 1\ , bala nce à clic du e;
n 9-
Aucllllu qu e la se ule ques tion ù exam,În cl' au pl'ocès
est celle de savoir i 13h ogobone Chandar s'est porté ca uLi on pOUl' le paye ment de la totali té du douaire, ou seulement p OUl' la remise des immeubles qui )' étaient aOèctês;
Attendu que les termes de l'acte de ca utionnement
ne laissent aucun doute sur l'inten ti on co mmune des
pal'ties; qu 'en ell'et, 011 voit, d'une pat'L, Srimoli cCho ·
kin a bibi y d éclare r 'Ju 'c ll e n'a pas envoyé sa fi lle chez
son mat'i, parce qu 'e ll e avait conç u le soupçon qu'il
avait aliéné frauduleuse ment les imm eub les consti tués
cu douaire ' ; qu e, d 'a uu'e p a rt, Bh 0ll'0 bo nc Chan d aI' se
porte CO U LI o n da ns le cas o ü lesdits Im meubles ne seraicut pas acquis, selon les co nditions stipulées, à payeL'
le montonl du douaire;
Att endu qu e ces dernières expressions ne peuven t
s'entend re qu e de la partie du douairc au payemen t de
laquelle étaient allectés les im me ubles énumérés en
l'ac te du 15 juille t J860, c'es t- à-d ire la somme de
2, 500 H, ;
Attendu qu e 5111' ce tt e omme il y a lieu d 'imputer
à la décharge de la ca ution les di verses sO lnmes que
Chaléha bibi a d éja to uchées; 'lue sur ce point la Cour
u'ayant pas les docum.eots néce saircs pOUl' déterminer
les sommes qui ont été payées , il y aUl'a compte à faire
cotre les parties ;
Pnr ces motifs, la Cour ) après délibéré, sta tuan t sur
l'a ppel inte rjeté po,' C hompoqu e monie Dac hi e, agissallt
cn qualité de tutrice légale de so n (il s min eur, du jn-ge mclltdu tribun a l d e Ch a nd erna go r , du 25 ma,'s 186 7 ,
émcodant Icditj ugcment , réduit à la somme de 2, 500 R.
le montanL des co ndamnations prononcées par ledit
juge ment : d e laquell e so mme (sont) à déduire les di verses SOIlUlleS qui ont ":lé perçues par Chaléha bibi,
3lH'ès compte entre panies;
Ol'donn e la restitution de l'amende; e t, atLendu que
Chompoqu emonie Dac1 lie n'a jamais contesté le cau..
(ionnement dans les limites fixées pOl' la Co ur , COl)damne Chal él,. bibi a ux d é pens d e première inst.nce
ct d'appel, dont distraction, etc .
l'rés , : L,uD E ,-~I, pub\. : L l l'lRG E, suhsl. du l'roc,
général,
�-
180:\OTES.
1Que
p en~e r
de ce tte mère qui reruse ô',mYoycr sa fille
!On époux, sur le roupçoll que celui- c i aUl'ait ali éné rrauduleusement les immeubles constitu és e n douaire? Elle ne savait
donc lUS qUÎI lui suniSait de fair e enregis tl'er et I.'a nscrire le
con tra t de m,l1;tlge pOli!' dëjouel' toute mut,llÎon dalldestine. ,
Aujour,1 'hui no::. lois son t mieux co nnues, mieu x appr éci~~s des nitlib; le" pt'oci:s biz<lrres com me celui (lu 'a jugé la
COUI' en . 868 ne se pl'ésenten t guè l'e plus.
Deux molS cepend:mt su r la caution ou les cau tions .
L'hypothèqu e o'c'( Îste P;\~ plus en droit mU 5u l m ~1Il qu'cn
dl oit indou: nous l'in'ons déjj dit , 3, e l l'occasion ne nous
manquf'ra I",sde Il" redire. Comment devai ent donc procéder
le~ paren ts ~ltli ,oulaien t ga ranti.' ~l leul' fill e, rulure epou~e.
le pJ)'ement de so n ma he!' ? i\ous parlons des tt' mps antérieurs a la promll~atio n de nos Codes . Eh bien, ils avaient
recours à divers moyens, donl le pllls lI Si l.1 était l'i ntcI"Ycn·
lion d'u n ou de plusielll's parents ou ,lJnis du rutur qui sc
consutuaieut cau tion pour lui. C'es t ce qui a lieu encore
sur le territoi re Indo- Bril<&nniquc et dans no s d é p ar t c m cnt~ d e
l'Algé rie; l' h: po thèq ue légale de la remme y est absolument
inconnue. .. Le caul ionnement , disent ~I~I . Sautayra et
.. Cherb. 1 tom. l , , p . Î l , es t très- fréqucmm ent empl oyé {Cil la
.. matière qlu' nous oeel/pei chez les J'llllsui mans, ainsi que le
'conslatent les contrats cie mariage <lui ont passé sous nos yeux .
.. Ils contÎ'!onent presque tous b rormule: La dot a cfte fi xe'eà
. la snmme de .. .. gue le nommé . .... père, f rèrc, parcnt du
.fUll/r, a caut;III1'1ee et d u payement de laquelle il s'est relldu
tgarant .1I
En J'espèce, nous voyons àlounéchy Mittir Kh an arfecter
concurrence de . ,000 R . pour le délai d' un an, di ve rs
immeuble.. lui appartenant , si tu és su,' le terl'Îtoi rc rran çais .
Ce l~ signifie qu 'il les don ne eo ~ nti chrèse. Nous voyons
encore Bhogobone Cho ndor contra cler, lui auss i, des engagements personnels, pour le cas où la donalion d 'immeubles
faite par i\Ji rz;\ Kcam()din e n'abou tirait pas . C'es t là un
exemple pris sur le vir de ce qui se passait sous (' .. ocicn régime; il pou rra servir à l'histoire des progrt:s bien lents,
mais sensibles, que nos lois ont amenés dan s les ,'ieilles coutumes .
jtllqu '~
0' AIIRtT
~
A udi e n ce du ... 0.",' 11 1868 .
En droit II/usu lmal!, les iII/meubles affeclés à des
œuc'res relig ieuses , sont inaliénables el insaisis..
soûles , surtout lorsque la date de leul' CO l/ sécralioll l'emoI/te, eOmllle en l'espèce, à plus d a del/.r:
siècles, exclual/t ainsi IOllte lCléa de dol et de
ji'aude contre de s créaI/ciers aelilels.
Le tribunal de pl'emièl'e instance de Chandel'nagol' l'cnoit , à la oute du 15 aVl'il 1867, le jugement dont la leneul' suit:
'
Entre 1° la dame vcuve F. DlJ~GO, modiste, de meurant
en cette ville , rue i\ rorcl':l. ) de m:l.nd cl'csse, ayant 1\1'
Ra)'neau pOUl' eousel l agréé; - 21.t l\'L .N OU nlO l ) veuve
de Cheik Cang lou ) mère et tutri ce légale du milleul'
Cheik MOli , cc dernicr fi ls el héritier dudit reu Ch eik
Canglou, de cas te ml1sulmane) sallS professio n, demeura nt ù Chandernagor , quartier de Doro·) défenderesse, :l.yanli\P' ....... . .. pOUl' conseil agréé;-3°
CUEIK CH.>lOU , .. fil s de reu Ch ei k Kéamoddioe, de caSle
musulmane, ta ill eul' d ' habits , demeul'ant cn ladite
\'ille, quarlicl' de Ilol'o , défendeur, ayant M' Saubo lle
pour co n sei l ag réé.
Ouï, ete.- Attendu que laù<lme Di égo, de concert
avec sa d ébitrice, 1\la n ou bibi . demanue le poutage d'un
bien inùivi s entrc celle dern ière et Cha illou ) partie de
M' Saubolle ;
Attendu qu e Chamoll all ègue qu e le l>iC'n tl ont le parA
tagc est demand é, est consacre au culle de puis rort
longtemps, ct qu'i l produit ~ l'appui un acte d e dona ..
• Boro) gra nd,
•
p OUl"
bm·,1 .
•• Il ,'it (' 11 ('0 1'(". ("('st le mOll llll h c!r Chao ch·l"Ilagnl' .
Le Ca/y ré.,.idc il f[ mô l.v, \ill e \'o isi IlC, cclchl'e par sa licHe m~\'1u~e .
�-
18'2 -
tion de J'a nnce 1663 1 comme provenant de l'auteur
commun des défendeurs i
.1\lais attendu qut', q-ucJle qu e soit la valeur que pourr:.Ht n\'oir cel ac te dont la validité est contestee pal' la
femme Mallou bibi , il r és ulte des d ébats que les dcscen~I an.ts de cet aUleu~ ont pl'Ofi lé pcrsoo nellcmcn t de la
Jouissar.ce de ce blcnj qu e les deux dernie rs descendanls (Canglou, mari de Monou bibi , cl Chamon) on t
continué cett e jouissa nccj qu ' ils yo ut mê me construit
leur maison , où ils habitent ju sq u 'a ujourd ' hui avec
toute leur f.1mille; que le gra nd-p è re d e Cham ou a
même aliéné un e partie de terrai n au profiL du nomm é
1\Iadhob Chondor Chah , fermier d 'o piulll , quÎ 1 de son
côté, a consll'llit une maison où il h ab ile .. qu'il rés ulte,
dès ~Ors , de ces fi,its , que cc hicn qu e J'on prétend être
desuné au culte, a changé de destinat io n ct est l'c ntré
dans le commerce;
Attendu qu'il D'es t pas contesté que le fils mineur
de Caoglou) représenté par sa mère et tutrice, ne soit
copropriétaire ",'ecChamon du fonds dont s'agit;
Attendu que dans celte affaire se présentent en outre
des considérations d 'un a utl'e ord re j
Que, dans l'é tal act uel de la légis lation locale, il est
sou,'cut diffici le de savoi r si l'o n doit, d ans un tel cas,
appliquer la loi indigène ( ici la loi mllSulmane) ou la
loi française;
Que) tout en laissa nt aux natirs la jouissance d e leurs
Joi, il est incontestab le qU 'O ll l'a subordonnée à ccr·
tains principcs de mOI",l c c t d 'o rdre publi c proclamés
par nos Codes;
Qu 'a u premier rang se trouvent les principes su i·
,'an Is: 1° que les biens du débiteu l' doivent servir à
désintéresser son créancier, et que le débiteur DC peut
en rendant ses biens insaisis5..1 bl cs et d e main-morte
frustrer ses créanciers et porter même atteinte à la
prospé rité publique ; 2 0 que nul n 'es t teuu de l'estcr
dans l'indivisio n, c t qu'i l serait sin gu li er qu'a u mo·
mcnt où la France, impose la propriété à ses sujets
musulmans d'Algél'le, clle la rerusât à des musulm:.ws
de Chandernagor qui J'im'oqu c nl ;
Atlendu , en ou tre, qu e 1'"fTairc pou vnnl êt re consi-
-
183 -
déréc à uu <lutre point de VI1 f", comme s'agilant entre
Européen (Mwe Diégo) Cl indigè ne, on ne voit a ucun el'aison d\q>p l iguel' la loi Inu s ulm ~mc j
})ar ces mo tLls, le tribunal, jugeant co ntrad ictoirement el en prem ier ressor t, dit que le terrain do nt S'ilO'Ît
sera pa rt agé ell nalure, s i la chose est poss ibl e, n~1l
oo lnpl is les bàt isscs qui paraisse nt appart enir ~\ Chamou,
c t cc
. , aux rOl' lll CS d e droit j no mm e, cn conséclllcn cc ,
CItlbtch o ndol' Cb a h p our procéde r ;\ l 'ex perti se j co n·
damn e la partie d e 1\[(\ Sa uboUc , aux d épens
l'instan ce
dont di s.tracti o n au profi t dc 1\101 H.ay nea u ,
1
})l'r, 06 l\'l ONTIGNY, ju ge imp .
ue
Che ik Cham ou inte l'jeta ap pe l, ct pa r l'a l' .. êl qu e
nous publio ns, le ju gement du tribunal de Cban ,
de rnagor fut infirmé, Voici l'arrê l:
O,uï, ctc.- Attendu qu e la dame vcuve Diégo a , par ex·
plolt cl~ 3 Cé vrier 1865, assigné 1° 1\ lano u bibi , vcuvc
de Cheik Canglou , en son nom ct co mme tut rice 1(:«01 le l
de son fi ls 111ln eur Cheik Moti ; 2° Chcik Chal11o~) en
partage d ' imm.eub les ind ivis e ntre eux, préa labl ement
il des poursuites Cil saisic immobilière ) pOUl' avoir payeme nt d ' un e so mm e de 78 R,;
Allcndu qu 'e llc Il e produit pas au p rocès le titre de
créa nce en ve rtu duclue l elle exe rce sa de ma nd e; qu e
la production en a cté vain e ment d emand ée en prenll èrc ins ta nce et c n appe l j
Atte ndu qu c C he ü( C hanto ll a un in térêt év idcnt à
co nn aÎLre ce Litre j 'lu 'e n e(lct , les biens dont le parLage
cst dcmandé santin copropriété tlu min c ur Chcik .t\ IOli j
qu 'aux tCl"llleS d e l'arl. nOG du Cod. Nap" Ic cré ancier poursuivant peUL être l'cnvoyé ~ d iscuter au
vrén lablc le mobili c r titi mincur d é bite ur j quc la dame
"cuvc Diégo est, a in si qn 'cl1e lc déclare dans ses co nol usion s ell np~e l , créanciè rc du p ère d c Che ik Moti,
le nommé Cheik Canglou, d o n t la success ion a été d évo lue po ur 7/8 il son fi ls c t pOUl' 1/8 " ~ lan ou bibi , sa
v~llve j que la reco nn aissance filiLe paL' ce lle-ci da ns
l ' I~l s tan ce n 'est v;)I<I1.>le quc pOlir 5<1 part It éréditni l'r
SOit l /8, cl ne lie pri S le minrur p OUl' 1· l'C Slrml de I~
dett e;
�-
184 -
Attendu , au surplus , que les immeubles dont le par·
tuge est demaod"; ne son t pa s dan le commerce ; qu' ils
onl été, depuis plus cI 'un siècle 2, a ffeclës ù des œ uvres
religieuses j que les biens qui on t r eçu un e telle des tlnation sont, d 'a près la legis btion mu sulmane, inaliénables e l insaisissables pal' les créa nciers 3 j
Par ces Ul Olirs, LA Coun, après d élibér é, s ta tuant sur
l'appel interjeté par Cheik Cham ou du jugement du
tribunal de Chander nagor ) du l 5 an'il ~ 867, infirme
ledit jugement) dL.l.c hargc l'appelant d es condamnations
conU'c lui prononcées ; sta tuant à nouveau, d éclare la
vcuve Diégo et ':\ lallou hibi non receva bles en leurs
demandes, et les conda mne aux dé pens de première
instance. et d'appel} dont distraction, etc.
L..WDE, prés. - BuL.\"i, D ELJ>Ec u-D eLPBn IH, l\ [ A.l.En e t
DI!. GUlG'\É , conseillers.- L AfJ.IlCE, suust. du Proc. gén.
!\OTES.
1 Selon toute app.:lrence. 1... veuvc et les parents de son mar i
a":lient accepté la loi fra lu:a.isc en malière de tu tclle . Le Conseil
de f.lluille avait étécom'oqut! devant le juge de paix j il 3\'ait
maintcnu la mûre comme tutri ce et lui :.1 \'3 Il nommé un sub rogétuteu r, Cheik Chamou probablement. Voy. arrêt 5 1} Note , ~
ct ses références.
2. Lisez: depuis plus de D EUX siècles,
3 Sou~ l'e mpire des lois françaises, les pal"liculi el's ne pe uvent plus, sans l'appJ'obation de l'au tori té supé rieure, fonder
tics établissements religieut et mettl'e aillsi tout Olt partie de
leufs biens hors du commc rce, Mais notl'e législation ne
Jur.lit avoir d'en~t rêtt'oaclif i elle acce pte et respec te les
consécrations antérieures dont la datc est inco ntes tab le . Si un
pagotin ou un édicule mahométan se tl'ollvait, toutefois t
sur le tracé d' uD chemin de fer, l'édicllle ou le pagotin serait
démoli, et la Cour d'a ppel 1c'est elle qu e cela co nceme
d'après les al'rêtés locaux) rix el'ait l'indemnité pécuniaire qui
serait due à la pagode 0.1 à la mosquée dont rcssortissait le petit
lIIon um ent, Cette ind emnité secom poscl ait des fra is de reconstruction el du prix d'~c h at d' un nouvea u terrain . La qu estiU!\ serait plus délicate s'il s'agissait dll lOlllbeau d ' un f<tqut!'
-
185 -
ou d'un s:lO iassy. mort, sui vant la croyance populaire, ea
odelll' de sainteté. Les nati fs considèr~llt comme un sac rilège
la tl'an lalion d 'ossement s qui repos;'\ie nt en paix, sur tou t des
ossemt"nts d' un pieux l>e rsonnage, L"illtorité civile de \'rait,
eu parcil cas , pOUl' ne pas h ~ ul"te l' de fl'on t les p,'éjugés dcs
masses, s'entendre avec J' autorilé religieuse et opérer de co nce rt avec elle l'cxhumation , Nous ra iso nnons dans l'h ypothèse
où un ,'ailway passerait su r J' empla cemen t du tombeau ; si
c'é tai t simplement Llue voie de communication ol'dinaire, U!)
chemi n v icinal ou l'lu"'ll , les ingénieurs aU l'aie nt à modifier leur
ligne et li tourner l'obstacl e , Cc serait, J e la pal't du Gouverne..
men t. ua acte tle snge et patel'llellc administration et nullero. nl un acle de raiblesse,
La COllr n'a pas cru dcvoir s'al'l-êter à cc rlaines considéra tions économiques du jugement frnppé d'appel i elle pOl1vai t
cependant rclcver un e proposition qu i a son impol'tance ,
Lorsque de deux parties (lui sc l)I'éscntent ~ la barl'e , l' une
est rranc;ai!)e, l'au tre m:.thométane, p~\r excmpl e, quelle loi doit
êtl'e app liqu ée? - Le Tribunal n'est-il pas libl'e d'appliquer
à son gré l' un e ou J'aut re?
Non certainement i il doit procéder ct raisonne r comme a.
fa it la CUllt".
Ainsi, dans l'cspèce, VOliS , Eu ropécn , VOliS demand ez le
J)al'tage de biens indi\'is entre un musulman 1 votre débiteur,
et ses cohél'iliel's, a r.n de pou voi r ex propl'ier sa p;w t qu and
elle sera détermin éc (C , civ, a l't, 2'105) . I\i en de plus juste .
Examinons ce pendant si ces biens sont parlageables. 0 1', la loi
musulman e, in voquée pa l' vo tre advc rsail'c, déchu'e qu'ils ne
le sont pas, qu'i ls ne so nt pas même aliéuables, . , , Vous devez.
être débou lé.
NUlis (erons observer que l'inaliénab ilité des biens anciennement cons'lcl'és n'es t p.IS Hbsoluc. I.,..s détenteu rs pcuvent
vendre un e partie du terrain pOlil' sub ve nir :\ des r,'ais de
grosses réparalÏons, pour élevc r des cu nsu'ucti ons qui dou-blel'Ont la vale Ul' de la pro priété, p O Ul' faire en un mot tous
actes co n,:;cl'\';)loi res et d 'améliol'iltio n , Les parcelle''' aliénées
reutrent dans le comme rce , Si Je fo nds, apl'cs l'exti nction de
la l'ace du d o natc lll', doit, suiv ant l'acte dc constitution, faire
retour à la mosq uée (V, à la ta bic le mol lJabou.r) , les ruu 4
tations se ron t au torisées par Je Conseil adminisll'atH de cet
établissement .
1111 iii
�187 et ( l'?udu,lcuse ; 2 qu e la loi musulman e frapp e aussi de
null.té l'hypothèque consmtje pal' '<Il col,,!ritiur ou coJ))'op,'it!laire sw' sa pa,'t abstra ite de certa ins immeu0
48' Afill ËT
bles déterminés, 111.a is indiv is j
ALlc nou qu e ledit tribunal a , par un juge ment et)
Au.dience (lu
~Go
:\où, 186S .
Le cohéritier musulman ne peut, a yant partag e,
aliéner lin immeuble déterminé, dépendant de la
s ll ~cess ion ; mais I" i est-il interdit de l'endre ses
droits illdù'is ?
N<pa3 conf ol/dre les principes g"i régissellt respecticlemellila l'ellle e l la dOtl a llOn muslI.lmanej' . Comparer I"s arréts 3 7 et 66,
Entre S RI n.1 NC .l UDB.H CHY , appelant , comparant par
Mt Tambypoullé, conseil ag réé , d ' un e part j - CO tJ UN
A TC ULlLL E, W CI~I BIBI , l\I ... STA. N A TCltlALL E c l VIPA.1ïOU ~ULE, intimées, prises co mm e hé,'iti cres de feu An ou
B EKII
LÉvÉ
5.1.II E8 ,
leur o ncle , d é faill a n tes , d 'a utre part.
Oui, etc. - Attendu qu e Me Rey nauJ' , après s'être
co nstitué pour les intimées , déclare laisse r d éraut , que
dès lors, il y a lieu de statuer , ma lgré cc dé faut, sur
l'appel de Sl'i Ran ga pacléatch y;
Attendu qu e par acte passé devaolle nolnil'c indi.en
de K,,'ib l, le 31 jam'ie.' 186 5, Abou Be kr Lévé Sahëb ,
p our cause d 'e mprunt , a reconnu de vo ir il l'appe lant
une somme de 625 R. stipulée productive d 'intérêt
au taux de 10 p , % l'an , et qu e, pOUl' en ass ure.' le l'em bourse ment en principal et accessoires, il hy poth équa
sa part abstraite de cert a ins immeubl es détermin és,
mais indi vis entre lui e l divers r ohériliers o u co propriéLa ires, mu s ulm a ns co mm e lui ; qu e les quatre inti-
mées, ses béritières) :J clér., ut de paye ment , ont été, le
25 avril 186 7, assig nées devant le tribun al de première
inslance d e Karika l, pour y vo ÎI' ord onner le pa rtage d es
immeubl es h)' poth équ és, et, sur le prix. de ceux à r eve nir aux débitrircs, être pa yée ladite créan ce j
o Atlen ~lu ~11 '~ ceUe dcmA
i:mu e les intim ées ont opposé
1 qu e 1 obli gatIO n cll c-mcme eSt nulle comm e si /1w lée
ù:\te du 3 1 août 1867 , exprim é ces motifs 1° que l' hypothèque se ul e doit êt re im n u léc, comm e pro hibée pal' la
I ~ i mu s uln!anp, ; 2~ '1ue l'oo,ligation cs t au cont raire sé·
rieuse ; qu ell e dO lt ctrc m rul1tcnu c comllle créance chi1'og r aphaii'B, conl érant aux Lermes de "art. 11 6G du
C . N. , au demandeur, appelant, le droit de réclamer ,
COlUme il l'a fait , le partage dcsdits biens; el que le
pl'cmicl'jugecc pendant, apl'es av oir exprimé ces 11101ifs,
ne s'es t pas borné seu lement ù ne prononcer la nu lli té
~ue cie l'hy po th èqu e, en ordonnant 1. r.diation de l'in s'
crÎpLÎ0 l1 1 rn a is qu ' il a de plu s e l pal' un e co nll'Udi cli o n
inexp lica ble , " débouté le demandeur de TourES ses
p'rtltentions fins et conclusions, DtcL~n e siln1"lé, (rœu. dtûeu3.', et , dans TOUS les cas, l"H, J'acte (l"hypolh èque
précité (c'est-à-d ire l'obligation elle- m ême) et condamn é le demandeur aux dépens ... etc . JI
Attend u qu e cc derni er , le 16 mars 18GB, a fait appe l
de ce jugement, et qu e les défendeurs, ainsi qu e lui ,
sU~'. CCL, appel, in voquent les mêmes moye n qu 'cn pl'emlcrc Ill s tan ce ;
SUI' la pl'emière qu es ti on de va lidité de l'obligation
ell c-même :
Attendu qu ' il )' a d'<lul::m t plu s lie u ti c la maintenir
ct de r epousse r les all égation s é mises de diss imulation
et de fra ude, que rien au procès ne tend à 1:IÎl'c pré ..
Sumer ces deux "ices, et q ue les in timées Il 'offrent pas
même de les prouver j
SUI' la qu es ti on de validité de rhJl'otMqu o:
AUenùu qu 'à la véri té, la loi musulman c rl'appc ùe nul·
lité, non-seul ement toutes ven tes, mnis encore les h!lPo·
thèques (cons id él'ées co mme vc nles évculUcl les) qui
portent sur un c part aùsLl'aile d'imm eubles indivis l ;
l~ a i s attendu qu ' il s'agit de savaiI' si ce principe qui
lie les l\Iu sulmans cntrc eux, peut nussi li cr d'autres
pcrsonn es ùont les co nvcntions ou nctcs sc L1"OUTcnt
�-
-
188 -
soumis à des lois ùilfcl'enles. cl si nOLamm:cul , il peu t
lier l'appelanl en sa qualilé d'Indien;
Attendu qu'à cel égard , il I~l ut distinguer cntrt! les
cause radir.ales el absolue de nullité qui sont adrnises
dans toutes les législations ct sout opposables eotre
toutes personnes el en tout état
cause, parce qu 'elles
détruisent l'essence mème du contrat , ct les ca uses de
null ité dites relatives qui sont arbitraires, s usceptibles
de pouvoir exister da ns un e législation ct pas dans uue
ue
autre , cl dès lors csse nli ell e:ncllL l'é~a rabl es ; qu e c'est
évidemm~nt
à cetle dcrniere catégorie de nu ll ités relati\'es ou de second ordre qu 'appartient ceHe in voquée
par les intimées, puisque la loi musulmane clle-mème
couvre ladite uulfité de vente lorsque l'acheteur A RErcxot: 2; mais que la nullité u ' hypot hèq ue qui n'existe
pa en droit indou , ne peut être opposée à l'Indie n en
vertu de la loi musulmane, parce que celte loi ne le
lie y.s 3 .
•
!,Iu 'en 'effel, l'anêle du 6 janvier 18 19,
Cil
gara ntis.
indous chrétiens, maures ou ge nLil s la conservaliora, date urs lois civiles , e t qui a e u princÎpa lement
en vue les lois s ur les personnes el les s uccess io ns, a
voulu par là , précisément, év ite r d e placer chacune de
ces diverses classes d e la pop ulati on sous l'applica tion
et l'autori té de la loi des a utres classes, cc qui eût évidemmenl entraîné la confu sion et le désordre ; quc la
moindre Je ces fuuestcs conséqu ences , J a n s l'es pèce,
serait de fournir à tout vendcul' et il touL e mprunteur
mus ulman, dont la loi naturellement est igno rée par
l'acheteur ou prêteur indien, un moyen assuré d e tromper la confiance de ce dernÎer .a ;
sant
189 -
s usdits bieus intrncubl es, pour déterminel' la p:lrt ;'1 laqu elle doivenl s'a ppliqu r le droilde propriété des dé·
hitrices el l'effel de ladile hyp olhèqu e ; nomme cl 'office,
à d é faut d e choix par les parties, Cil qu a lité d 'ex pert ,
le sieur Jumeau , chef du se rvi ce des Ponts e t hau ssées
à Karika l . ....... . ; ordonne qu e le rapporl de l'ex perl
sera par lui d éposé au greffe dudil lriuuna l (de Karikal )
dans les tl'ois mois ap rès la signification qui lui sera
raite du présent :1nct; ordonne la 1'estitu tion de
l 'a m en d e; conda mn e les intimées aux d épe ns de premièl'c instn nce et J 'appe l, dont distra cti o n , etc. j ordonne , en outre, que le présent arrêt se ra signifié, etc,
BULAN, conseill er, faisa nt fOll eti ons de pl'ésid ent.DELPEc n-D ELPÉ RI É, i\[AzEn , DE GUIG\"\I!, co nse illers, e l
F ONTANEILLES , conseiller nud, -i\[. public. : DELUO:'i,
subSl. p. i. ) ùu Proc, général.
a U:t
Par ces mOlifs, la Cour, après délibéré, do nne dé.
faut contre les intimées, faute pal' leur conseil de con clure el plaider, el, pour le profil, st."uant sur l'appel
interjetc pal' Sri Ranga paueatchy, du jugement rendu
par le tribunal de première instance d e Karika l, le 3 1 août
18S7, in6 l'me ce jugement j statuant à nou"eau, d éclare
les intimées irrecevaùles comme mal fond ees e n tou tes
leurs pretentions, et les cu d é bO Ule j mainti en t , a u
COIlLrdit'c , cOmm e valau le l'ob ligat ion et l' hypot hèq ue
prrcitée au profil de l'appelant j ordonne 1(' partr\ g e des
NOTES.
1 Onl, le cohël'itier musu\man ne peut, r\\':Jnt partage. vendre un immeuble détermin é , dépenda nt de la succession,
mais il peut \'endrc ses droits successifs, comme on a vu plus
haut, arrêt 37, Or, s' il a le pou\'oi l' de ve ndre ses droits
successifs, c'cst-à-dirc de vendre cn bloc la part qui lui re vient da ns Ch .1q UC immeuble, pourquoi \'oudricz-vo us l'empêcher de grever d 'h ypothèqu e cette même part? La Cou r a co0
fondu la venle et la donation mu sulmanes (V, J'a rrêt 66). Le
d roit pour Je cohéritie l' d e transp0l'ter sa part hérédi tai re
indi vise ne fait aucun doute i Sa utayra ct Chcl'b . , tom, J ( , P4
2.06, ci tent de nombl'cuses décisions de la COUI' d'A lger et de
divprs Cadis,
2 On aurait de la peine à comprendre ce qu e la Cour a voulu
dire pa.- ces mots; en voici l'cx plicati on,-DtlllS le dl'oi t musul ..
man , la vente passée devan t le Ca,,)' transfère la propriété de
l' immeub le, sans traditÎ IlI1 tlctuelle et matéri ell e i elle COIlserve en même temps l'action résolutoire au profit du vendeur
en cas de non payement du prix, Au contraire, si la vente
es t faite pal' éc rit sous seing pl'h'é, le vendel1r, pour se fa ire
payer le pl'ix Ou la partie qui en reste duc, I).' a qu'une actioll
4
�-
190 -
per50nnellc conlre J';\C(lu éreur ; el si cc dernier re vend l'immeuble, le nou\'eau propriétaire nc peu t ê tre attaqué ni dé-
possédé pal' le "codeur primitif. Telle était bien la législation
mu uJwane sur la vente dont la Cour fait état, mais depuis la
promulgation du Code j,-il , ce lte lég isl;lti on es t tOl'nbée en
désut:tude: la loi rl'ança ise 1.1 remplace 1 du consentement des
populations. De mème sous l'empire de la loi musulman e, la
cession de dro it ~ incorpore ls ét,lit inconnu e . Ce lu i qui voulait
transporter une créance donna it une jl" Ocul':.lI ion Ù son ces -
sionnaire iotentiollucl, aux Hns de poursui\ rc le déb iteur et de
se faire payer. On em ployai t aussi un moyen non moins innocent. Le cédant faisélil quÎwlIlce au débiteul', et celui-ci
consentait une nou\'elle obligitlion au profit du cessionnaire ,
On n'a,'&t pas J'idée de Jasubroga tion! Le Code ci"il , adopté
par les musulmans en tout ce qu i n'est pas cont l';1Îre nux prin cipes de leur religion. est appliqué pal' 1I0S tribunaux; il s'est
substitué à une législation enfantine,
S L'hypothèque n'e:tiste pas plus en droit musulman qu'en
droit indou : on connait seulemt! nt dans l'un et l'autre de ces
droits, l'antichrèse et la remise, ù titre de nanlissement, des
titres de propriété. Lorsque des indi ens ou des musulmans
confèrent ou acce ptent une hypothèque, c'est en \'crtu cle la
loi française à laque lle ils on t la faculté de se soumettre, fa culté dont ils lIseut largement ,
4 Il Y aUl'ait un inconvénient 1
>lus gra ve (lue 1.. C OU I' ne
para'it pas soupçonner , Le musulman ou l'indi en CJui voudl'ait
passer une con"enlion prohibée pal' sa loi se }WOcul·cl'nit.chose faci le en ce pays- un prête-nom, ct ce lu i-ci , après un
certain temps, ferait une rétrol.:ession a.u tiel's, <lU vé ritable
contl'actan t, qui lui serait ind iqué. Exemple : SUI' la cô te de
Coromandel, l'indien commun en biens avec des rl'èl'es ou ne·
.l'eux ne peut aliéner sa p~lr t dans ln comm unauté , Or, si l'on
devai t admettre la. doctrine enseignée par la Cour, il n'aurai t
qu':'i s'entendre avec lin musulm.m auquel il vendrait fictivement cette part. Quelques mois plus tard ou même quelqu es
jours, J'acquéreur simulé la revendrait à l'individu, à l'indien
que lui désignerait le \'endeul', et le tout' seraitjoué . -La
1héorie émise par la Cour doit êlt'e absolument rejetée. L'arrêt <fue nous publions a la prétention d'être savant ; il n'a de
bon que son dispositif, œuvre co llecti ve de ses membres.
18 iii CI
49' ARRET
ÂutUeliCC du ~..J ID a. 1810.
Lorsque la jenl/lle meurt sans laisser un ouplusieul'S
enfants de l' UI! ou de l'au tre sexe , ou Wl petitfils (fils de fils) , le mari hérite de la moitié. S 'il l'este devoir, au moment d" décès de sa jemll/e,
une partie du maher, il s'opère /lne comp ensation à son profil jusqu'a concurrence de 1" moitié
de la det/e. - Le testamen t oral existe·t-il enCore
p armi les m usulmans dans les Établissements
ji'al/çais de l'lnde?- Le testament fait au litele
mort par une femme en fa veur de Son mari est·
il valable ?-Quid de la donation entre-vifs (aite
dans les mêmes conditions? Ar,.êt de la Cour
d' Alger ,
Entre C H EI K J EK IHl, appelant e l demandeur cn oppos i..
tion à l'arrêt de défaut congé du '12 jui n 1869, comparant p ar M' Tambypoull é, conseil agréé , d 'une part ;
e t C H EIK TOFF EL , intimés e l dé..
fendeurs en ladi te oppos iti on 1 cO lllp"ra nt par .MeGou..
ucrt , avocat , co nseil ag réé, d'autre parl .
Ouï, ClC.-VU , e tc, ;
Attendu que Cheik Jekcl', dans son cout ra t de ma ..
l'iuge avec Harl"ani bibi , son épouse, passé le 2 boïchaque 1870, a consent i au profit de cette dernière, un
- CHEI K PAIl OBOODY
maher ou douaire de 500 roupies sicea ct ci nq piè es
d'or, représenté , moitié par des bijoux rcmis ft sa remme
le jour du Ill a ri a~e, l 'a utre moitié paya ble cn argent à
la première l'éqUlsition de celle-ci ;
Attendu qu e Han ani bibi étan t décédée sa ns postéri té, Cheik Paroboddy et Cheik TofTel, ses frères,
out fait citer Cheik Jeker devant le tribun al de première
JllSlance de Chanuernagor,
p OUf l
cc dernie r) sc voir
�-
19'2 -
condamner à pa "el' la SOI1\?\C de 306 ~'ol1pies 10 annns
8 paices monlant du dou:ul'c reconnu il leur sœ ur clans
son con~a l de mariage, les. parents d~ la femme héritant du dounire il l'exclusion du m3rl;
Allcndu que par concl usions c,l'}- da,te d.u 5 octo~re
1868 Cheik Joker a répondu qU11 n avaIt e n mallls
que I~ moitié du douaire; que sa femme étant mOl'~e
chez les demandeurs, UraBl pal'-dcv~rs c,lIe. tous ses bijoux, celle seconde pOrtion li n d ouan'c. e La lt e n .Ia ?OSsession de ceux-ci, cL qu 'i l el~ dcm?J1chul '? r~S~lt~tlOnJ
offrant de pl'ouver par témo ll1s qu 11011'1'311 1 Ulbt , ,a SO~
lit de mort el cn présence. de tous l ~s parents, lUi aV,alt
fait grâce du douair ; II souLC.n:u,1 .a u. surplu s qu en
\'ellu du droit musulman le maTi h enlall de sa fe mme ;
-que par des conclusions en réponse les ~ ema ndcurs
ont 1° dén ié avoir les bijoux en le ur posseSSlO n; 2° soutenu leur droit excl usir nu douaire ; 3° d e mnndé au juge
d'ordonDer la yen te des rnc ublcs de Icur d é biteur ) inventori és, pour selTir au paJement de la somme récla?'H~e;
Attendu que le triull tla l de Chandel'Dagor, pa,\' Ju g~
ment en date du 2 d écem bre 1868, a condamne C heIk
Jeker à payer aux d emandeurs la so~mc de 2,50 R"
l'a débouté de sa demande en restitution des biJOUX, et
déclaré en ce qui concerne la demand e e n partage) que
la caus~ D'était pas en é tat , cta renvoyé Ch ei.k Jekel',à
cOIDpleter l~s doeumcn~ sur l,esq u 1. Il appuIe sa pre'
tentlOn et l a condamne aux dcpcns j
Attendu que le 1'l mai 1869 , Cheik J ek er a relevé
"
•
appel de ce jugement ;
Attendu que sur cet appel est mtervenu un arrel de
défaut-congé, en date du 12 juin 1869; qne l "appelant
il formé opposition à cet arrêt par acte d u 30 novembre
suivant;
Attendu que l'opposition étant régu lière en la forme,
il y a lieu de la recevoir ;
Au fond:
Attendu qu e l'appelant critique le jugement d ont est
appel l' parce qu e le tribuna l o'a pas ad',:,i s la preuve
offerte que Jes bijou~, for01~nt. l ~ mO!LIC du douane,
étaient restés aux ma in s des mtlln es; 2 que sa femme,
à Son lit de mort, lui avait donné décharge du doutlil'e ;
-
193 -
3° qu 'ayant des d.roits ccrtnins à raiso~ de 53 ,q u allté
d 'hcritier, il n 'aVtllt pas de uocunH'nls a cO~lp~ eler;
Attendu que les intimés on t rele."é "ppel I~cldcnt du
mêmc jugeme nt 10 SUl' ce que le ~u ge a O.~lIS d~ pro ..
Doncer sur la "cnte des meubles lIl \'enlo n cs j 2 parce
qu e le trilJunal il sta tu e s ur unc d emande en p artage
qui n 'avai t pas c.té. Formulée;
SUI' \'" l'pel pr'm elp,, 1 :
,
"
Attendu 'lue C heIk Jeker, ,les lors qu Il est reconnu
pal' toutes les p::lrlies qu 'Hnl'l'ôllIl .billi e~t, dcicécléc ail
domici le ri e ses l'l'ères, n 'a pa~ bcsolll dc fa,l'~ la prcm:e
que Ics bij oux so nt aux mains dc c~s d e l"lll e~'s , c~,r tl
résultc implicitement de la dcmand ~ tntl'ouuctl."c d lOS·
tan cc quc ces l,ij ol1x so n t a ux mainS d e Cheik. Parouoddy ct Cheik roffel; qu 'e n cffe r, ces r.I e rnler~ SI:
pré tendant hériti cl's cxc lu si l~ pOUl' le dou::llre n 'aul'ale nt
pas manqué J.';lClionner Cheik Jckel' pou.r, I,e tout , t~l)
di s qu 'i l ~ ne l'Oll t actionne que pO.Ul' la n~ollic non p~yee;
Attendu que la seconde l>arlte de 1 offre e n pl cuve
n'cst pas admissib le, les dlSposllion s testa l1l e llW~l es
d evant êtl'e COllSacl'ées par éCl'i t ; q il 'c n a.cl melta li t Ill t! mc
qu 'elles pussent être établies pa," t~ 1Il0111S cn V~l'lU d,u
droit mu su lmau, d'après la consu ltallon du Cazy fourllle
par l'appelant l , il l~lUt que la dispos ition lcsta men:
tail'c ait lie u pe nd ant qu e le lcs t~~el~r c.st ~ n bon n ~ sa nIe
et sain d 'es prit, e n un mot, fJu d Jouisse J e toutes ses
facultes j qu 'cil l'espèce Ics raits all ég u ~s ont ~u. I.ieu
pendant la maladie qui a a ll1 ~ n ê la 1110l'l d ' I-l al'l'~ 1ll ~d.H 2 ;
Attendu e nlln qu c c'est a tort que le prcm ler Juge a
cru qu e Chcik Jekel: rO.I'~ulait , ~.lIlc û ell1a n ~l e ,C I~ partage
des bien s cl ' H<lrr'anl bd)l ; qu ri se horn : ul a. In voquer
sa qualité tl 'h ü ilier PQ~r moili é, ct opposa Il si.m~ l e
ment celle qua lité comme une fin dc non l'eCCVQIl' a la
demande ùe scs adversaires ; que le tl'ibu na l ::lvait donc
en mains to us les é lé nH'nts nécessaires pOUl' ter miner ce
pl'Ocès, en illll'i l)unnt a~l ~ d ~n~a~l ~) c urs les uij~~x, à
Chcik Jekcl' , Cil sa quaille d h Cl1licr pOUl' llloll.le d es
bien s d e sa fe mme la moi ti é du ùoualre dont Il restait d ébiteur ; qul~nc ac tio n cn partage est iuutile et
fr ustrato ire;
S ur l'appel incident;
�-
1~ 4
-
Aucllllu quîl dèvÎ ent illuli leJ 'examiucr ~i le pre miel'
juge a eu tort de ne pas ordonn er la Ycnte des meubles
'clu dèl>ilcur, C heik J ekcl' ne d evant ri e n j que lOUlerois
il est bon de rrtil'c rema rquer que J'ien au dossier n'él...'\hlil qu ' un e saisie quelco nque aiL c u lie u ; qu e les tri.
lmnaux ne peuve nt s'en l'appol'lcr aux si 'nplcs allégations cl
5
parties
ALtcudu
j
panic peut demander le partage en
'tout é tal dcca usc) Cl <]u ' il a été sut'fisamlllcntélabli que
Cheik Jeker n 'a j:tmais inLroduit ulle pareille dema nde,
qu ' il n 'a fonnul ée qu 'e n appel , el quï l n 'opposait pa.
qU ' UIIC
qu' Hnrrani bibi possédât d 'autres biens que ceux indiqu és ci-haut;
Atte ndu que les p:l1'lics succomùant sur divers chrfs
de leu r appe l, il y a lie u de le ul' fail'e Supp0l'I er les dé·
pens pa r moitié, sa uf toulera is ccux d 'o ppos ition qui
n 'ont cu lieu que p al' la n ~gli gcnrc de l'~pp c lan t.
Pal' ces m otifs, la Cour, ap1'ès c n avoir d élibéré,
reçoit Cll cik J('kc l' opposn l1 t Ù l':ll'I't-L d e d éfiwt du 12
juin 1869, lUet ledit arrê t ù n éant, et, stnlu a nt ù nou, Ienu , in Grille le juge me nt dont est a ppel ; déboute Cheik
Pal'obodd y et Che ik 'l' olrcl d e leul' d emand e en payement d e la somme d e 300 l'OU pies '10 annas 8 païces ;
d éboute Cheik J ekel' de S11 dClllnndc reco nventionnelle
e n l'estltution des bijoux j ra it ;'Itlribulion à Cheik Jeker
de la moiti é du douaire e n al'~ent qu ' il n 'a jamais payée; à Cheik Pal'oboddy ct C heik Torrel , des bijoux
lormant l'autrc moitié du douairc et qu ' ils ont en leur
possession j ordonnc la res titution d es :1lllendes i con damne l'appe lant ct les intimés il la moitié d es d épens,
ceux or.casionnés par l 'opposition à la chal'gc de l'ap pe lant.
l\hzEn , prés. ]1. i.- LA UDE, proc. gé néral.
NOTES.
J La question se présentait natm'cllement i il Callait la résoudre, Le test:\ment 01'3 1 ex iste-t-il encore chez les musulmans
dans les Eta.bl isseme nts rrnn çais de l' Inde? Nous ne le pensons
pas. La loi a établi des notaires, cles tabell ions, auxquels ap·
partient le droit exclusif de recevoil' les déclarations des parties
195 -
(>t d'en dl'esser <I (:te, Elle n'admet pas que J es p::ll'liculi er5
viennent :1t1ester qu'e n leur présence tel ou lei de leurs cOI'éligionnaires a légué à tel nu trc, tout ou parti e dc ses biens, Le
musulman, commc nOliS l'avons vu ~l 1,\ note de l'::lt' I'êt 391
peut' tester selon les rormes de la l'li française, ou, s'il aime
mieux , p~1 1' acte sous seing pri vé, ,'édigé selon les pl'escripti ollS
de sa loi pal,ti culi èrc; mais, pOUl' la manifeslation de sa ,tùIOnlé,
il lui Caut absolument lin écri t, Le sort de la prop1'i été, surtout
de la propriété immobi lière, ne peut être abandonn é aux. val'iatÎ('Ills J aux cap rices, au x. pel'vcl'sÎtés de la l)1'e\l ve testimoniale. Le go uve rn cmen t local s'é tai t préoccupé, dès le pl in cipe, de la gra ve question des testam ents i il publia ('1 se ptembre
1 ''15 ) un arrêt de règlement, dont l'art , 1 D est ainsi conçu:
Il Les tesl amclI/f dcs malabar.r, gCII /iis Oll chréticm, dcs mau res Oil autres Ifldicl/f, fle pourron t tf/re pal'f(:'r que par le /abellion d e la ehaud l'ie, lequel sera appelé, ri eet
Of'CC Uli
ùlterpri:le jUl'é cl deux te'mnillS d c l a retigiofl d it ICf(ateul'; ct
lcs mnllOnW'Ulllf appellerONt le Ca:)' et le moulah a ,'cc deux
th noins. J) Depuis es t intel'\'cnu l'al'l'l:lé du 6 décembrC' 1838
C.rrcl,
qui laisse aux nati fs la fa eu hé d"lppeler ou dc ne pas appeler'
à la confection de leur testam ent des Conctionnait'es de leur religion. Les testa ments publics se passent donc, selon les COl'llleS
PI'cscl'ites pur le Code civil) devn nllc tabellion, sa ns l'assistance
du Cazy ou du 1\loulah , :\ moins qu e le lcstateUl' ne juge à propos de fail'c app eler l'un on l'atlll'e, On objectel'a \'ainemcnt
<lue l':u't. 19 de l'arrêt de règlement de 177'; a été nbr'lgé pal'
l'art. 3 de l'::ll'I'êté du 6 j:H1vier 18 1g . portant promulgation
de plusieurs de nos Codes dans 1:\ colonie, Cel article 3 ga rantit,
il est vl'ai, aux natifs, le privilège d'êtrc jugés en matièl'e civile,
selon leurs lois, us et coutumes; mais l'al't. 1 cr maintient expressément Ics r èglem cnts dOl/ tl' utilité fi dté con,ra cr pe p ar l'cxpéricflcc , le,rgucls:colltirillerollt d'e'lI'c obrC/4 'e:f dan t Ics tribunaux de t Inde comme lois dc localité, On pOti nait dire, à la
rigucll'" qu e le tes tam ent s, s, p, est proscrit auss i bien que.
le testament 01':1 1 par le règlement de 1775; mais 1'1Is:age et
les t!'ibnnaux l'ont conservé, Dans l' Inde anglaise , la loi mahométanc SUI' les tes taments est exécut ée SJ ns restriction : TIlt!
melllOmedan low, (Vith regard 10 ll'ills of mltrfltlmnnns, i.J atk~
nowled ged in nll Ihe courts in Imlia, dit 'William SIQan, Dig.
VOIf/ ill, p, 17.6 , Il n 'y a l'icn de bien élonn ant. Les An glais
admettent la preuve tc.. ,imnniale dan s tQutes sortes de C'ontcst.ltions, à qu elqu e somlUCqu e puisse s'éle\'el' la valeul' de l'ob·
jet liLigicll x ; ils adm ettent les actes so uscrits d'un e marque,
saur verifi ca tion si elle est méconnu e i enfin ils n'ont pas de
notai l'es 011 de tab ell ions ,
�-
-
196-
2 NOLIS abordons tln e des plus gnl\'es tliffi oultés de la législ.,.
tion musulm ane. La <(l,cslion C::.t seulement em t: ul'ée par la
Cour. Posons les principes.
La donalion entt'c-vir!i f..lil e par un mal:lde est NU LLE s'il
.succombe i\ la maladi e dont il (' !l t atteint.
L e t e~ ram c nt Cait pm' le rn ê me es t V ,\L \DI . " si la mnbdic du
tes tateur lui l,lisse l' e x('rcice d e sa rai son . Ain si, le poill'inaÎ.,c,
quand ln phlh i ~i e IlI'élid le cal'.1 ctèrc aigu; le podagre, qutlnd
Sil goutte remollte; la fe mm e qu i, de"clIu c mèrea.""nlle tCl'me
s'é l~int (bns \'ané m~c SUI' so n li t cie doul eu", C] lloiqu'ils soien:
rapidem ent emp o r tes, conser ve nt jusqu'au mont ent (il t,.! lou te
leur co nnai ssance ct pa l' suite la c" paciLé d e tes t!'I'. Les Sehafiiles adm cuent, même comm c légaux le~ testuments ra il S par
des malad e~ qlll ont p~rdtl 1.1 parolc , ma!.s pcuvent manirester
leur vo lon le par des s ign es, Les Il ,llI ati tes rej et! nt tln e telle
doctrine. :\ cause des . d ~ u s m ~lI1i restes qu 'clic c lllr;lÎnc r .. Ît,
En résumé, un e dnnation o e peut ê tl'e raite d ;UlS le CO Llrs rje
)a d erni èl'e mal "di e; il Y a pein e d e Ilultil/', CJu l'lIe que soi t la
lu cidi té d 'esprit du .lonaleu l' , L e (i1'oi l d e di s pose r par testament Su bs ~ sle,' ail co nU'aire , d;lO~ Sa plénitllde, pourvu que
le testilt eur Joui sse de ses racultes IIll eli etuI Il es ,
On 1I01l S demand era pourquoi le lég isl:tl eul' mll sulm:m 3
établi une diO'é rcnce si ext raordi nai re entre la va leul' du test<lmE'nt et celle de la dona ti on, lorsqu e ces :lctes so nt raits au lit
de morl, En cherchant, nous trouverions Ilcu t- être une
raison, ' . se rait-clic la bonne?
MM , Sauta)'ra ct Cherb" tome Il , p , 3'Zo , ci' ent un :lrrêt
de 1.1 COl1r d' Alge r, dll 15 nvril 1872, où ln ques ti on de droit
es' nt:llern ent ré~o l u c,
fi Au cndu, dit la COU I' , qu e Iii loi mu sulman e pronon ce d'une
• manièl'e incontestable 1.1 nullité absolue d 'un hab nus ou
d'une doontion que rait un ruu ~ ulm :ln quaud il cs t :\ll cint de
• la m:ll adie dont il meurt;
• Qu 'il f' l1 cst autrement en mat ière de legs; 'lu' au cun texte
• ne prononce 1:1 nullité dans cClle cÎ rconstilll Ce ;
u Que "on CO III l)l'c nd d'autant plu s fa cil ement Iii di "tin ctio[l
• apportée pal' 1:1 101 mu sulm all e, qu e les di spositions testa·
mentail'es sont au tol'isées en \' uc même de 1:1 Ill or t qui doit
• frapp er le cl'Oy;mt, ct qu e la seille co nditi on exi"ée pOUl' la
validité ne po uva it être qu 'un e dispos ition d 'esp~it pouvant
Il laissel' :w tCSt:l tClIl' toute so n intelli ge nce ,
• Par ces moti rs, etc, »
\j
Nous ferons oLsenel' qu e ces principes so nt admi s et pra tiqués dans tous les l'Îles,
,
)laÎlltcnan t, supposo ns qu 'cn l'espèce )J ;II'raui bibi) parf:lile·
197 -
ment saine d'esp1'it, ait (,lit ;\ son lit de mort un tcs tnm cnt l'é·
gulier cn I ~ form e, pal' lequel ell e nit lég ué à so n n1nl'i le mon·
tan t de son ln<lhCI', Le legs senti t valahle en th è"c on]intlil'c
d'''près ce que nous avom établi; mais le lénat.,i
re institu d
D
est le conjoi nt ! Ceci nous IllCt cn lu'éscnee d'unc nouve! le difli .
cu ité.
Il est de pl'incipe en dl'oit musulman ,0 qll e la donation
entrc-"ir.'i r~lil e ~l un héritier est l"abblc (sauf le cas de do.
na li on pendant la dCl'I1ièl'e maladi e); 2G que le legs rait li un
héritier , quand même le test;deul' scr;jjt silin de COl'pS ct d'csprit, es t rrapp e J ' un e nullité l'adi c;de,
Or, le co nj oint es t-il hél'itier ou ne l'est-il pas? Dans le
premier cas, le legs se ra nul ; d<lns le second , il svrlira effet.
On cn nsid èl'e gé néralcment Ic cOl1joint comllle un hél'itict"
in ca p ~ll;l e :\ cc titre de ,'ccevoi l' un Ic"s , Cependant les
Ibnalites décid cllt le contrail'e, Pour cux~ le conjo int n'est
pas un p;1I'c nt, c'c.t un alli é i ct 1:1 qualité d' hùi licl' est iusé ..
p<'II'ab lc .J e celle de parent,
Si nous adm etton s la doctl'ill e des Hanafite,; , le testament
que 11 0 US supposo ns avoir été rail pal' lIal'I':1I1; bibi aut':,it été
valable, p ourvu qu'il eût été régulier en la forme , comme
nous avons dit, mais nous doutons qu'il le fût.
=•
0 ,
=
�-
50' ARRJ'IT
"'Utltcocc d u 3 sCl.1canbre 18'0.
L'absence d'un musulman do it être constatée conformément au titre I f' du li" ,'e 1" dit Code
civil .
LH\'E .M .ARÉCAR, appelant, comparant par
l\l GU(>l're, consei l ngréé ;
Et 10 l\I oUGA.:'II ,\D OU l\1 1~ DINF.l\r.\nÉc.\R ; 2° .I\liran 'Atchi . .
aile, intimés, . ùé t~lillants.
Ouï, etc .
En tre
M IRAN
t
Attendu que pour avoir paye me nt de la somme de
500 pagoùes à l'étoile, plu s les inté l'èts, il lui dûs Far
Ponnatc!J.v et consons, MaclaI' Saëb l\hl'écar a fuît pratiqu er) à la date du 7 mai J 838, une saisie-ul'L'êt ou
opposition cntre les mains du gl'clTicl' du tribunal de
Karika l, alors d épositaire des so rnmcs cl bijoux <lP"
parlcnanL à ses d~bit e urs;
Aucndu que p :lI' ju gement Cil date du 30 juin de
lu même année 1 cc tribuna l a condamné lesdits Ponn<Hchy el consorts à paycl' so li dairemcnt à l\ladar
Sahëb Maréca!', la so mme l'éclamée, et il validé la sai.
sic-arrêt pl'Hliqu éc pal' cc dcrnÎ Cl' i
Auendu que le nOlllm é ~ I il'an Lévé 1\fal'éc31', ~ Q' i ssant
comme frère Cl héri tier dudit ~I<1dar Snël> 1\larâcal', a
renouvelé, " la date du '1 3 décembre '1860, cette sai·
sie-arrê,t . ~nl l:c les mains d ~l g l'C('(i Cl' ct du préposé recevem' a K:lI'lk a l, et a fOl'me , il so n tour, une demande
en validité devant Ic tl'ibun nl ;
Mais attendu que le premicr ju O'e a infirmé la sai..
.
•
.
.1
0
slc-arrcl par un Jugemcnt uU 2!1 août '186 1, s'appu.
yant s ur cc qll le sa isissant ne fo urnissn it pas la preurc
du déeès dudit ladar Sahëb j\(aréeor ;
Attendu que Miron Lévé Maréea r a relevé appel de
cc ju ge n'\ cDt pal' acte en date du ter nvri l 1870 j
Attendu qlle 1\1"d,,' Sa l'l:b Maréea r a disp""lI depuis
199-
fort longtemps de Karika l ct n'a jamais donn é de ses.
nouvell es; quc sa mort p ClIt donc être considérée
comme probab le j
• Attc ndu , d 'un autre côté, que les I lltlll1ts reconnaisse nt devoir la somme l'éclanll:c et nc con lest nt pas
à l" ppelant la qu,lité J 'héritier de ~ I ad,l' S, Io ':1> Mal'écal' j
Q u' il n'a pparlenn il pns nu premier j Wfc, dans ces
circonstances , d 'inG rmer la sa isic·a l'l'êL ~n flucstio n ;
qu ' il devait simp lement surseoi r :1 statuer SUI' sa validité et re nvoyer 1\ lil'3n Lévé Maréea r à. fni ,'c déclarer
l'abse nce dc on fl'ère ou ft fourni l' la preuve tic son
décès ;
Que l'a ppel dudit Mi"an Lé"é Marée, l' doit donc
être accue ill i comme fond é j
Allcn du qu c lcs imillu:s ne compn l'nissrnt pns ni
person ne pOUl: eux, quoique 1'égu lièrcme nt Ol ssignés :
Par ces motifs , la COUl', après en avoir dt:liul:ré,
statuant SUI' l'n ppcl interjcté pa l' Mira n Ll;\'é ~ I al'écal'
du ju gement rClldu paL' le tribunal dc première instance
de Karika l, en date du 2'1 :lOtit ISGI t
Don ne d ét:WL co ntre lcs intim és nOI1 compnrai sant
ni pc!:sonn e POU,l' cux i :- [ n~rme I.edi~ j ugcment en
ce qu Il a annule la sa I S l e-~IITl.'t pl'aliqu ce l' la date du
'13 décembre 1860; - Décl:n'e l'a ppdant non l'ecovable, quant à présent, tbns sn d emand e en v:1 lidile ;
le renvo ic, la snisic-a l'l't'L tcn;nH, (1 j ustifier dc J'abscnce
ou ùu décès J e ~ I ndill' Sa h0b ~ J aJ'écal'; lui accorde, il
cct erret,. un délai J e six Illois; - Dit qu e, cc délai
pa ssé , il sera déclaré non l'ccc":lhie ct mul fondé Cil
to utes ses dem rwdcs, fins cl cO llc/usions j condamne
les intimés aux dr peus d 'appel , ccux de première insUmce dem curant réscrvés ; cOlllmcl l'huissÎcl' VaylÎnauen pOlll' la significa lion du prése nt ~11'I·êl.
.Prés.: CUA;\I I' ESTtVE - lU, puhlic : DB CACON) conse " LeI' aud , ) suust, 1" proc, général,
�200 NOTE.
51' ARR~T.
C'est un excellent arl'êt. Il se rait à d ésirer que le tit re.
IV du livl'c l U du C. civ. rat promtdg ué. co mme loi d e la co·
Ioni e . ob l;gatoi re pour les nati fs , ai nsi <lue le fut, en . 838 , le
tiu"C XX du livr e III . II Y atll'ait tOl1te fois :', r églementer,
dans j'il lTêté de p I'O/llUlg HtÎOIl 1 Il! droit d e convoi j d e second es
noces Ollve rt;) L. l'COlm de I · al> ~c llt · 011 a VlI , tOlll e. l U, arrêt
7'1 , note 1 • l'etat de la lég islation inJoli c S UI' la mati ère i en
droit mu sulman. la léc; isl:.tion s lIr le mê me s l1jet t'st e ncore
plus dé fec tu euse . D'abord. si l'absent ~t I;ti ss~ un e p"ocul'atioD,
c'e, t le mandal<til'c qui admini stre 1 cela va sans di re . S'il n'y
il pas de mandiltairc COlhlÎllI Û o u qu'i l me ure. le C... zy le
r emplace comme géran t. Quant ;111 p;J rtage o u :\ la ,-cnte des
biens, on doit :l tl endre Ci"e de pui s 1,1 nili ssa nt;e de 1',!I>sc nt, il
se soit éco ulé, d'apl"ès les l\I,dékit(·s, 80 an ', d 'après les Ha na~
Lites 100 ans, <Iu'on peut même éte ndl'e ~ 1 20 . La remm e doi t
également attendre pour contractel' un nouve<1U mariage , que
Je même terme soit expil'é J ce qui est suprême déri sion .
1
•
.... udience du
.~
no,'cmbre 1 810,
Quand tes musulmans adop lent la loi française eT!
matière de tlltelle, ils doi"t"Tlt spécialemellt se
conformer aux art. 1,07 et suiv. du C. ci". si1l01l, les délibératiolls du conseil de famille sont
annulables .
Entre CIIEIK DIL OU , CREIKSCTUMS , Cfllm: POIIODODY,ctc,
appelants au principnl , et ùema ndrurs cn opposition
il l'exécution dc l'arrêt de defaut-congé Cil llnle du 24
juillet 1869, comparan t Far M' Tambypoullé, conseil
agréé, d 'u Lle part ;
Et KIIO UC II IE DIO l , "cu"e <.le C H EIK Noco nm) intimée
au princi pal eL défenderesse cn ladite opposition ,
compa l·an t par M' Goubert, conseil agréé, u·.utre part.
Ouï, ctc , - Vu ) ClC.)
Auclldu qu ' il y a conn ex ité entre les nrro.ires
ponécs sous les n" 2 18, 160 et 2 10 , 18 1 i 'lue
dans la première J e ces affa ires, Cheik Dilou demande que K houc/,ic Libi soiL condamnée :\ rcmettre
entre ses main s les min eurs Ch eik No hnu ct Dt:g llil
bibi, dont il . a été nommé LutCtll' pOl' un co nsei l de
famill e, ù la date du 2 mai 1868 i qu e ,Ians la seconde a ffi,i l'C l Kh oucllic bibi demand e qu e la llélibé ..
ration du conseil de filmill e, CJui n Olll lll e un tuteur et
un subrogé-tuteur aux slIsdilS Inincul's, soit déclarée
nulle J cc conseil de famille n \FlIll pas été com p sé
de leurs véritables parc nts ct alliés; (lu e ln prcmiè"c
affaire est donc bien évidem:nent subordon née il ln
seconde, ct qu 'il ya lieu de statuer su r les ùeu.< par
un se ul ct même arrêt;
En ce qui touche le mé,·ite de la demanue formé.
par Cheik Dilou , en sa qualité de tuteur :
�-
202-
.\..lleudu qu 'au moment Oll clle était portée de\'ant le
lribunal de Chandernagor, K llOuchie bibi gardienne,
WV1\ut décision judiciaire, desdils enrants, avait fall
invalider la décision du cODseil d e fami lle, el , par
suite, la nomination du dema ndcUI' comllle tuteur ;
que c'est à bon droit J en conséquence J que le juge de
première instance a , par jugement ùu 1G septembre
1868 , déclaré sa demande non recevable ;
E n ce qui louche le mér ite de la demande form ée
par Khouchie bibi contre la dé libé l,:)tion du conseil de
rami lle, qui a nommé un tuteur cL un subrogé-t uteur
aux mineu rs restés ju sq ue 1;', à sa charge :
Attendu que c'est avec raison que le juge ùe première instance, s'inspirant d es diverses circonstances
de Ja cause ( desquelles il rés ulte sU I'abondamment que
l'intérêt personnel a elé le seu l mobi le qui a poussé
les déle ndeurs li revendiquel' la p ersonoe et les hiens
des mioeurs qui ) privés de toutes resso urces ju squ 'à
ce moment là) avuient é té comp lètement négligés par
eux ) il annul é hl dëlibél'ation du consei l de fam ille
altaquée pal' Khou chie bibi , conseil de famill e qui,
au surplus , avait été convoqué illéga leme nt et contrairement aux p rescriptions d es url. 407 et suiv . du C.
civi l
1
)
Par ces motifs et ceux du premicr juge , ln Cour ,
, après e n avo ir d é libùé , joi nt les af{;iires p ortées so us
l es numéros 2 18 , 160, cl 2 19 , 18 1 ; décl"re les
appelanls noo rccc vah les, en tout cas m a l ron dés dans
taules leur demandes, fin s el co nclusions j mnintÎ ent
les dispositions conten ues dan s les ju ge ments d es geL
16 septembre 1868; cond"",ne le a ppe lants en l'amende leur appel, et au'\: dépe ns o ont di stracti on, e lC .
CnA'lPEsTÈVE pl'csident . L AU DE , proc. généra l .
~OTE
l ~ou s
~oumisl~ s
sommes en plein dl'oit fl'an çai s , Les pal'ties se sont
à la loi fran çaise ; c'e::.t, d':q}l'ès cette lui, librement ct
"pontanémcnt adoptée , qu e notl'e COllr l e~ juSl', Le:s n,lti fs ,
-
203-
musulmans et lndous; reconn aisse nt en matière de tutelle la
supériorité du Code civil. Voy. tome , l, :ll'I'êt 23 à la note.
Quant à la tutclle musulmanc , eO llslIhe7. l'anêt Ig. Voy.
aUSSi sur l'acccptatiou pal'lieUe de notl'e loi l'arrêt 53 1 uote
l, e l l'an êt 6 , , Dote '1,
�-
205-
l'appelant :l )'nmcndc e t aux dépens, avec distra ct ion
a u p rofi t d e l e d e Tan teui l, etc.
52' ARn Er
A lldl e nce du • 9 n ovembre ' 8 70 .
CHA:H!'ESTi::vE, prés , -l\fur.n, OF. GUIGNÉ et
Dup,\R c, co nseiller s , DE LA.NGL 4RD et Oli:
cons . a ud.
LA UDE , p roe, géD,
La l emme peut-elle disposer de la totalité de SOli
malter en faveur de S OIl mal'i 1 ?
Quel esi le sort des dispositions en tre- l'ifs ou testa·
mentaires faites pal' IIl1e femme pendant la maladie dont elle est morte' ?
0 101,
intim és, co mparant par
agréé, d 'a utre part
IU Il
de Nanteui l, consei l
j
Ouï, ete.- Vu, ete . - Attendu que c'est il tortqu 'j[
a été d écJaré prll' le pl'emie r juge, dans le d ernier motif
ùu ju ge me nt d ont est appe l, qu e la r e mise pal' Chacron e bibi li Cheik FoézoddÎne llu ça in d c la moitié d e
so n d ouaire ) a lors même q u 'clle serait étnb lie, se raÎt
n u lle aux yeux d e la lo i musu l m:l ll c; - Q ue c hez les
!tfusll lmans ) cn effet , la femm e pCUl to ujours fairc donat ion il so n lna l'i du douairc q u i l ui a é té constitué
par ce d er nier ;
Attendu , il la vé rité, q ue les au le urs s'acco rd c nt po ur
reconnaître qu e la remise fa i te pal' unc fe mm e p endant
]a maladie d ont e ll c va m o u rir, n e p ClIt ê tre va lab le,
mais qu e rie n 0 'éta ulit qu e Clwel'one bibi fût ma lade
à l'époque d e la remise d on t il s'ngit au procès 3 ;
Ad opta nt Ics a ll tres motifs d u pre mie r ju ge,
La Cour, après C il nvoir d élibé ré, statuant S U I' l 'a ppel
intc,j eté p:Il' Cheik fl fazé har Ali, agissant comme fils
et héritie r d e Clu'ik Foézoddin c H uça in , du j ugc ment
rendu por Je tl'ibun al de premièl'e i"stollee de Chandernagor, en date du 1'1 mai 1870, confirme leùit j uge ..
Dlent pour sortir son plein et entier effet, condamne
G! CON,
NOTES .
La femme peut di sposel' pOlI' donation en tre-\' ifs de toul
pa rtie de ses biclIS, ct conséq uemm ent de son maher, en
favelll' ùe son mari, Je son 1iI'i, de sa lillc, de t'Ju i bon lui
semble, Il n'y :l tl '(.'xcrplion que !Ii la dmlation est I;tite au lit
de mOl't ( V, :ll'l'ê L "9, note 2 ! , La ~ mme peut ;wssi di sl'0~c l'
cie so n ,I\'oi .. p'II' tûs tam cn t, m.,is :dw's ~es libéralités ne doi·
vent pas excédcl', sous pcitl!' de rédll cli on, la quotité disponib le fixée {tU licis dc ~a rl)l'tulle i CI de plus, il lui eSL intel dit
dp. l':guel' quoi lJue cc soit :1 lin hélilÎer, sous peine de nu llité du legs, La Cjll('stion de snvo ir si le conjoi nt est Ull heritier
ou un allic' est C'O tltl'o VC lsëc, comme nOtl s l'a\'01ls ex pliqué à
l'arrêt 49 j nOLI s Ile sa\'ons ce que rel'~ü t la CÙUI' si elle avail
à la juge!' ,
2 V. b s()lution, :ltT ê t 49. note 2 ,
3 Le mot de rCll/ire est em ployé deux fois dan s ect arrêt ; il
~i g ni fi e abandon ( 1',IIl C uetl c. 01', si I ~I femm e <1 r;,it "hando n
de son Illall c)' pend ,lIIlla malad ic dOI1l elle fls t mO i Le, on doit
considère., 1., 100'Ille ct la naLul'C de l'actCflu i COlulale l'ex pl'ession de sa " o lollté :>' uJl rêlllc , Est-f'e L1ne dOllalion ? 1.;, remise
est null C'. Est-cc lin fes t,nnent? Elle est \al;lble, che.t les lIanafites;\ la seu le co ndili on (I"C là lest;tll'ice ft'IL sfliuc d'espl'it.
Da ns " cs pèce, /;, COUI' n'a pas cu il exa min cr' la Cjuestioll,
puisque 1 icn n'établissa it Ic t c'c ~ t 1;', tln e In culle dj!Jicilc:1comprendre) que C!t;lc)'one bibi flir malade:, l'é poqlte dc la remise:
J'ignoran ce J 'IIII l ail si illlpO l t ~1I1t enlë\'c (l U procès une gl'a nde
partie de son inté, êt,
Quùl ~ i hl rcmise, au lien d'aITecter 1:1 ro rme d'une donation
ou d' un test:1Iltcnt , ~ tlti t ;t il ls i rédigée: « En présence du tahellion et des témnins sOlt ssigllés, NOIII' bibi il l'econnu avoi r
reçu comptant de SOli cr oux ) Goulam Roçoul, 1.1somme de 600
l
Entre CHBU, i\ f AzÉ lun Au , fi ls el héritier d e CHEIK
FO ÉZO DOI N'B Ho p .!N , app elant , co mparant pa r .Me Tambypoulie, conseil agréé, d 'u ne P:U"l j - ~ rA III "'O ODY cl DUL.U.
llOULLCY
ou
�-
206-
R. que ce derni er lui avait constituée , ? titre de maher,. dam
leur contrat de mari ..lse du ~I juin 1 75, dont quittance?"
Il faut voir si lil SOI'lll\le :linsi délivrée li 1,1 ll1;dade a été
employée }Jar ce ll e-ci, avant sa mort , ;\ l'ex lin ction d ' ulle dette,
à quelque œuvre pi e, e~ c. flan s cc cas., la l'éalilé du paye ment
fait par le mari n'est pas dOllteu~c et " ;'le te doit être maintenu.
- Si, au contl'ai.'e, ,'on ne truu ve aLlcune t, '[I Ce d e l'emploi
des fonds , les juges peuvent. suivant les ci rCollstall.:cs et :lcloll
que les pré!:lomplions so nt suffisa mm ent g t'a \'CS, p,'écises et
concordantes, déclarer qu e la qui rl<lIl Ce n'est ,ni tre chosequ'un e uonation déguisée, et l' alllllll cl co mme indülIlcnt faite
par ln donatrice, pend ,lIlt sa dcrni l.: I'C malad ie, celle qui l'a
em portée , JI Y a là, en effet, une fraude ~I la loi,
Il pourrait :lrri v(>r qu c l'"cte de fJuiwlncc, :'"tu lieu de cons.
tater un payement actue l, ("nonçât ~ln payement rait allt'""'Îeu.'e·
ment à la maladie, un ~m , deux alb aupal'a";lIlf. La solution
de la diffi culté , si la qu esti on de (.'and e était ••gitée, serait
abandonn ée à la prudence et aux lumi ères des ma !:{ i ~ trat s, qui
ordonneraient ou refuseraient la preuve selon qu 'il y aurait
lieu,
Remarquons, ell finissant, que si la femme ne succombe
pas ~ la maladie pendant laquelle. de son plein gré, elle a
donn é quÎwlI1 ce de son maher, le mari l'este bien et valable·
ment libéré. La femme dirait en vai n <lU 'cHe a fait une dona·
tian et que l'acte est nul fautc d'être r evêtu des formes solen·
nelles qu'exige le Code civil : la question oese plaide plus,
53' ARRËT
Audience du 2 decerubl'c 18' ••'
Dans les Etablissemeflt sji'ançais dc l'fllde, et pal'
dél'ogution all/JI'Uleipc qlli n'adm et pas l'hypothèq lle ell dro it 1I/!/SliIII/W l, lajcll1/1le jOllit d'ul/e
hypothèque légale, p ou,. la cOllservation de son
malter)
S UI'
les immeubles de
SO Il
mari
J •
En Lt' C SULTANE DlDI ) appelante, comparant p:\I' MoPon4
nouLanlby pou llc, co n se il agréé , d ' une par t ; ct 10 SH\'NA
KnSSAvALOUNAÏK Cl [ ' I.\ X
l OUG .t :'l I.\D OU c.\CI.\I SAil EU, in-
timés, com parant pal' MCTambyiloullc, co nseil agréé; 2<>
Aun ouL 5.\ 'lJiD OU S,WI3D cL CH EC'" 1550U I'OU SA II ED) lotimés,
comparant pat' l\Le Anundul'ilyassamypoullé, consei l
agréé ; 3° C U L~\ ,\( CADEll S,Hum, également intimé, de",
f"lillant , Lous d 'autre pal'l,
Ouï, CLe.-Vu , etc .
En cc 'lui touche la l'ecevabilité .Je l''ppel :
... " . , .. , . , ... ... ....... , ." , .. ,., .. ...
... , .. ,. .. ,." .. , .. "" ..., .. .. , .. ".,.
"
,
"
"
""
Au fond:
Auendu que le douail'e ou 111nh cl' dc la femme mu·
sulmanc co nsliLU e pOlit' ellc un e véritable dot 2qui lui
••
est f~\ite pal' SO ll mari , cL pOUl' le monlant d e laquell e
e ll e a un (hait d c pré lë r en ce:.i tous les aull'es cJ'éa uciel'~
tic son dit mari , qu els qu 'ils soient, hypothécaires ou
autres; qu e p OUl' la co nsc r\'atio n de cette dot, clic a
même ULl e h y p o th èqu e léga le SUl' les immeu bles deson
mari, aiusi qu e ce la a d ~jù été jugé pil!' les Il'ibnoau'\.
fran çn is de J'Ind e;
Qu e s i, c n e (fct, il en était :lutl'cmrllt 1 le mari qui,
nu moment de la célébration du m:lI'iagc>, Aurait constitu é, mai s sa ns le pa ye r imm édialement , un dOUil1'e à
sa fe mm e, pOlll'1'~lit se meUre volontaircment dans l'im_
possibiJilé de sa lÎsl'ilire plus tard
a ses engagements,
Cu
�-
208 -
con sentant des hypoth èqu es ficti ves sur les biens im·
moùil iC'rs, compôsnnt seuls son rivo ir :1 j
Qu 'adm cLl re celn sCl'n it inj us te ct LIl'lmOl'a l : lc d ouaire
n 'étant autre chose 'l ue le pri x du lien (lui va unir la
femme au mar i , prix qui pe llt touj o llrs être exigé
d'avance, la femille "Y'llll le droit, jusqu'il cc qu 'il soit
soldé, de r efu ser toule entrevue pri vée Ù ce lui qu'elle
épou se i
Atte ndu , d 'autre part, qu e si le nWl'i ngc de la femme
Sul ta ne bibi a été contracté sur Je lC1'1'ilOirc (:u'nnger, il
l'a été avec les form es vou lues Cl les sole nn ités usitées;
qu'un jugement du trihun al de premi ère ius l:m cc de
celte ville, ilya nt :lcquis l'aulol'itc ci e la chose jugée, a
homologué Ictl it l1l ;lringc passé à Gingy d eva nt le Ca1.y
Cacim Shérib , so us la da te du 7 rajab de l'ann ée !sarat,
1256 , corres po ndallt au 3 se pte mb,'e 18.\0, pour sor tir
SOD plein ct enlier elTct, ct pOUl' la co nscf,,:uÎ on ùes
droits légaux de ladite Sul ta ne bibi i
Attendu que les aute urs les plus reco mmand ables
enseignent que la femme éLl'nn gèl'c
se m:u'Îc en
pays étran ger avec un fra nçais, a , c m ême qu e la
femme frn nç<1 Îsc d 'ol'iginc, hy poth èfJu e léga le sur les
biens dc son mari , ;\ partir du jour dc la célébration
du mari agc, rt cela e ncore bien qu e j'acte d c célcurati on n 'aiL pas été tran scr it en France SUI' le registre public des mariages, dès l'instan t, bien cntencJu ) où ,comme
dans l'es pèce, I" lit actc est va lable; ca ,' c'est le J" it du
mal'Îage seul qui crée la position cn r aison de laquelle
]a femme a besoin , vÎs- ù-\·is dc so n mari, de ga"nnties
sp éciales qu 'clic ll 'est pas c n cc pays , moi ns qu e par ..
tout ai lle urs, ordi nairement cn mcsure de s 'assure r par
elle- même .. ;
Attendu e nfi n qu e la qu alité d ' hcritière de son mari
pour u ne portion uctcl'lnince ne saurait en leve r it Sul·
tane bibi ses dl'oit comme créan ciè re ; q ue ccs deux
q u.tli tés l'éunies en ell e res te nt d is tin ctes,
Par ces moLÎ f." la Co ut' nprès e n a vo ir délibéré co n·
formémcll t à la loi, l'cgoÎt l'app el comm c va la blc cn la
forme ; a u fond. d it qu'i l a é té ma l j ugé e t bien ... ppelé;
déchnrge, en conséqu ence, l'ap pelante des condamna. .
20!J -
tLo ns pl'o no ncées co ntre cll t" pal' Ir j tl g"C'lllr nl du " :lOûl
J 87 0 ) rend u p al' le u'ibun al .le prcUlièrr iU 'ila nce de
ce ll e vill c ; ct fai sant cc qu e le pl'l'm ier juge fl ul'aÎl dù
Jaire, sans s'arrètc'r ni .woil' cgal'd :w x conclusions l'on·
lmi res d ' Iman ~ l o u ga ll1 n d o ll Cacim Sa hëb, donl il est
r1 c hOl1 lt:, tlit qu cSl1lta ne bi bi sc ra co llOfluér ;:IU premier
J'a ng ju sq u'à concu rrence de sa cn:ancc Cil prill l'ipnl,
inLl:l'èlS Cl frai s, qu e ledil ] !ll:lll ~ l o lI gilm ,l d o ti Cacim
Sn hëb viendra s~ ul cm c nt apl'ès; - D Oll ll e t! (, f'aul tl d ilIilir conLre Glila m Cad el' Sa ll cb) intimé) non comprtl'a nt n i p e rso n ne p OU l' lu i, CJ uoiqu e l'rg uli <'' I'C!llell L assig ne ; do n ne ac/.r aux a ulres parri es (' Il cnU M' de ce
qu 'cll es d éclarent s'c n ra pp oI'L!"':l ju stice; N , " /:1I lI;'I nL
RUI' les d l: p e ns I:-.nl de Pl'cmièl'C' ins tancr flu e d'appel ,
les passe C il l'l'ais d 'o rdre, rL les clisll'a il;H1 pm(ll dt'
Me, P o nn ou Lamby po ullé, TambYJloullc rt J\ 'li.tudarny:ls-
sa mypoul lé, qu i affirment) etc,
C II A'I r EST l \' t-:, prés. lIT \Z Efl. ,
B OU LLE Y n OI'.\n c ,
11P. G UlG:"d:,
co nsei llers,
co ns , aml , - L \l'Il p.) prol'.
gé n ~ ,'al ,
3ui
1
XOTES.
r L'hypothèqu e n'existe llas en dl'oit IllLlslIlman , M\C~ .G n ..
p. nseigne, da ns le chap . oft/cbu all d .l'('cu rtl/Cf , p. 7'.,
d 'aprè::, le traité hanaGLe J'c'kn} (Iii, qll e l'aITcc tlLion hypo·
th cca Îl'e es t complètemcnLinconnu c chcz les CI'o.l'an t", patcc
TE "
flue la tl'ndit Îol1 de
l'o hj ~t
du s age es t consiJl:de comm c C'U1l-
d it ion essen ti e ll e d u C0l1ll'a1 ,' ..\'ci:.ù/ ù (III cfI(,l/lirt! collditioll
of (I ll l1Iorrgagcs; the 'ail' dOCf IlOt l't:co;;II(;('II,I pOlluJcatiQII. -
PU \R ,\ O"" et D UL\U Il e sont pas moins cxplicites,
.. JI n'y a pas de tra ce, discnt-ils, dan" le.. manllscl'its (Hl la
Il'ad itio n q lle l' Iw pothèqu c ail été COllll ue tics \r'abes :1\':\I1 t
l\ laholll et. Le Co ra il n'c n di t pas un mot. il nc padc <lue du
J..::l (; c. Cependant 1'.\I'Jbie ::nrail été ci\'ili"ccj les :II'Il., l'industr ie, le commerce)' it\'ai ent lieuri ; clic étai t clltrce Cil COIl1mllnicat ion avec la Grèce ct le mondc l'ornain . Commell t
n ' a v ail ~c U e pas e nlj U'un té le C I' ~J il hypothéca irc ù l'un de ces
SI'a nd :; cent res? L'A rabie ct tille pal lie li e l'Orient r ~s i s lc nt
enCOI'c auj Olll'd' huÎ co mm e eUes <1\ aicllt résisté :.vant ~ I ••hoI11 C1.
I,
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210 -
Lc rég il1~e h,ypOlhé aire cons titu é par le dro it grec Cu t d 'abOl'd
communiqu e à Rome, et pal' R ome àUx p eupl es mod cl'llcs de
l'OecideOi qui Pont presque tou s ~Ld o plé ; les nations orienta les
et occidentales sont en l':lppOI l, de!>11i bien lo ngt mps, et cependant la résistance conLÎnue. Comme c h c~ les , nouveaux
p eup les, on cmi t encore cn O,'ient qu e la propriété ou un droit
quelco nq ue S UI' la propriété ne peu vent être acq uis que par
la tradition . l .. a possession <.'s t touj ours co nsid ér ée connue le
signe distincti Cde la propriété Dl! d u Ùl'oit que l'on a SU I' les
choses. lI scl'ait lempS»ctc., (Droit mW'tl/moll, p . 333) . 1\lM . S .\ UT,\YM et CHERB., tome Il , p . 7 1, traitent la même
question , de mani ère à ne laisser au cun dou te. Il L' hypoth èqu e
di sent aussi ces auteurs, n'existe pas en droit nUlsulman, L~
prophète, les califes, les fonda tcul's des rites ol'thodox es, les
imans et les jurisconsultes qui leur ont su ccédé, ont pensé .
sans doutel qu 'elle n'é tait pas nécessairc dans I#é lat écono~
miqu e où se trouvait la société i:-Iamiquc ; cc qu 'il y a dc
cel'tain, c'es t qu'ils n' n ont poin t pa d é, et qu 'ils n'ont point
' tendu aux musulm ans le régime JI)' fl othécaire qui , depuis
longtemps, était en usage chc.t les popu lat ions juins de l 'A ~
r abie, el, par suite, que/c,.. f enuJlcs ùuligi:llcs n'ont p oiflt tl'hypothèque/égale su r les bic/l." de leurs maris . .Aucun e d 'clles
n'a jamais songé à requ érir insCl'ipllon, ct les tl'ibunaux fran ~
~a is devant lesqu els ellc;; se sont C]llclqllCfois présentées p Olir
,f C faire admettre daliS un ordre pOli l' Ic montant de leurs
rl ots (es Ollt foujour,.. repoussées , V. nol;:unmcnt J' arrêt de la
COUI' d' Alge r du 25 mal'S 187 1, con(i l'ln ~lti f d' un j ugemen t
l'eudu pal' le TI'ibunal de ~ I o stas:m e m, 1)
. Il résulte des citations qu i pl'écècJen t q ue "hypot hèqu e est
1l1 connue chez les musulmans'" , et qu e !'hYPolhc'llie Icgale de
la femm e pour la conse rvat ion de so n malter se rait une pure
chim èl'e , L'ac.lion. de la femme contre so n mad en payeme nt
de sa dot serait par suite lIne action p c:r ,I'oflllc /lc et ri en de
plus (Sau ta)' _ et Cllcrb. même pase qu e plus haut ); et les
paren ts qui voud raient 'ISSUI'C I' l'avo ij' de leul' fill e en la marjan t, devraient - comme on faisait autrefois, J l'I'ê t 46e'\:igc r des nantissements, cl es c:\ uli onoements, et surtout
n'accorder ~I l'époux tlu' un ddai tl'ès-bl cr ]lOUI' ~c libérer.
Eh bie n, la législatlo n locale est VC IHl I! modifi cr en ra veur
des femmes, dans les Etablissements rran ça is de l'I nde, les principes ri goureux qui, depuis des siècles , sont en "igueur dans
les vastescontrées où règ ne l'islnmisme, l'A lgé"ie comprise.
~ L c droi t mU "olllnw,n n'a dnns '-l languE' juridiq uuallcunc c~ JlI 'cssio D
ft chniquc pour rendre lïdèc de l'lt ypothêquo,
()/' , de Toruau\\ , trad , Eschba ch, p, ' ia , .i 1:1 nOlc),
-
2 11 -
COl\lmCUl cc tour de fol'cc- qu'on nous pardonne cru e Cl'''
p,'ession - s'cst· iJ accompli ?
, L'nl'I'~ té du 6 jan ~'ie l' l 8 19, p~ I't,m t . pl'omlilga tio n de plusieurs Codes fra nçais dans nos Elilblislicrn enls de J' Ind e ( V.
'Ipp . lett. Al, d ~cJa re pal' son a.'lo 3 <llIC les Indiens soit
chréti ens, soit maures ou gentils, sel'Ont j ugés comme 1;:.11' le
passé, en mati ère civile, sui vant les lois eL coutumes t.l c leul'
caste , Cctte disposi tion dictée pal' un eSlll'it de sage tolél'ance, tlit la Cour ti c cassa tion d,lIls un nl'I'êt du 16j uin 1 52,
est pu rcment fa culia tt ve, et n'intcl'dit pas aux Indiens, suj ets
fran ça is, le droit de sc soumettre librement ct "olonlail'cillent
[t l'empire dcs lois ft'ançaises, et d'co rccueilli l' les a\'anlages
cn obser v.. nt leurs command ements ( V, tom, " nl'I'êt 7).
Une qu es ti on d'interp l'ét.ltion sc présentait i cl ic était sr.1\'e
?t pal't:t g~a d':l bord I ~s lH eill~lI .-s cspri ~~ , Les natifs, pOUl'
Jouir du blenr.lIt c1es lOIS f.'an<:<l lses, sont-Ils tenu s d'abdiq url'
leu r statut pel'sonn el ? Ou bien peuvc nt-il, en COllsel'vant cc
st;ltut, accc pter pa rti ellement les dispositions de no ' lois?
!"cs 'fl-ibunau x se :,onl prononcés dans Ic dcmi er scns,
Oc 1;'1 des co nséquen ccs importantcs.
Occ upo ns-nous un.iqllclIlcnt dc nolt'c sujCl. c'cs t-à ~ dj l'e du
régi me hypoth écaire. 01'. <I"C voyons-nolis pal'mi les indigè nes. ct, cn pal'ticuli cr l che.t Ics m llllrCf , pour parler comllle
l'arrêté de 18 1D ?
UII ,lIllls n !lll it ll désirc cmp run tcr 1 ,000 R , pOUl' ses bcsoi ns
c t' amlll'cs. Un de ses co religion naircs lu i four nitl'aq)'e nt . Ils
se l'codent tou s deu"\: en l'étud e d' un tabcllion, et là , par acte
:mth elltiqllel le pl'emi cr ,'cconll<lit dcvo il' au second la som me
de 1, 000 R . q ue celui-ci lui pl'è te en espèces. POUl' sal'elé du
rcm/?oul'semcnt, le débiteur affec te et hypoth èqu e spéci:llclllcnt
tels Imlll.eubles détermin és lui ;Ippal·tcnanl , SUI' lesqucls ct ell
~onf~"IIl,lté de l'a rt. 2J.~8 du Code civil , le cl'éa ncicr prend
IDSCl'lptlon ,
Voil:'. bien J' hypothèqu e conven tio nnc ll e,
Supposo n maintcnant qu 'un musulm an ail mpl'llllté li un
nutre un e so mm e de 1 ,500 H, pal' exem pl e, 11 lui a ~o u ~c rjt
IInc reconna issa nce s, s, p, pa)':lble dan s un :m, L'échcan ce
:l rl'i "ée, il soll icite un délai qui ne lui es t pa" refu sé, ~ I a i s cc
dél:li ex pire, ct fJo int d'argent. Alors Ic créancier impaticnte
'!5signe) e débiteur ine'\:act de,'ant Je Tribunal de Pl'emi èrc:
~n s t ance ct obticnt co ntre lu i lIn jugc mcnt en VCl'tu duqll cl
il p.l'end insc rip tion SUI' tOtlS ses illlll1 rubles )1I'ésenl s ct i\
venir, conrorm ément ù l'nl't , 2. 123 dtl Code pl' éc il~ .
Voi l:\ bien l' hypUlhêqu c jtlclicinÎ l'e,
01', l' hypoth èque co nve ntionn ellc ct l'hypoth èque jlldiciaier
�-
? 12 -
e t ~lnl ;litiSi ;\JmÎ srs l' Illr'c mu sulmans ,
!l(HI \:l Îl -Oll rc h' ):oCI ;t
remm e mal'iée un JI'Oll J 'hj po th t:qu(' Iq, ale Mil' les biens Je
son mari pOUl' stÎrcté de sa dol ? 11 y aur ~l i l e u, non-seulement
inju stice. Ill.li s encore cl éf:1l11 de logique,;1 repoll sser l:l demanue de la femm e . C'cû t été un e !:IOI' l e d e mis!.: h OI's la loi
' Iu e l'ien n' autori sa it. Qu e r él,onO"l't Cil c lTr t , à une musulIIl Ane s'ée"Îant ùcv ,lIll ses juges : I( Et moi au ssi, fwrllC in,
j ' im oqu c ct j'ilcccpte le (od e civil 1 Y-O ll ~ avez accordé ~I mon
pè,·e. tl mes rrèl'es, ;1 mes o ncles , le bi cn rait d es art. '1 1?3 ct
'J, J :l. ~ ; pou rquui Ill l;: déni ct;-yoliS ce lui de l',n'I . 2 1 2 1 ? ll
1.1
En r(:s Ht1lt:· , nous dirons que, d'après b jurispl'ud ence ac-
tu elle de la COUI' et des Ll'ibunall x de la co l() ni e~ la femme musulm ane, dllOS les Etablissemcnts fl'an t:ai s di: l' iude ( el non Cn
dehors) jouit d ' un e hy po th èqu e If'gale S UI' les bi ens de son
mari ; mais les ::ll'l'êts qui on t tl ailé la qu csti on el que nOliS
publions SOIIS les num éros 53, 60, 6 1 Cl li •• nOlis se mbl ent
insuffÎsallt5' il nous manqu e Cl n Oli s aLtclld ons un A Il l'II: T l'II I NC II' .. ,
:.! ('fiC ,'r'ritable dOl, dao ., le se ns CJu e 1'01 i('nt atta che ;'1 t'C
mot, et 11011 ce qu ' nl end ent les p e uples J c l'Orcitl cnt. La
c.l ifJë rence cst g rand e; noos l' avo ns indiquée SO ll 5 l'alTêt 'i.
n Oie 2 , Et même, tQut bien cu nsid él'é, Je mot d o l appl iqu é
;lU maher ne l'cm l pa s plll ~ la pensée du mah omé tan que celte
de J'E uropéen , C 'es t, en réal ité , un pl'i \ de, cnte q ue , \' 11 SOli
ori gine. nous désig ncl'iolls vu lontiers pa r l'ex pl'c ... sion génériq ue
de créaI/CC flla(rimollùtlc , La drJ100lination nous paraitl'ilil
plus corrcc te, mai s dol c~ t un Illt)llosy ll:IL r 1 .. Ya nt:.! gc énorme,
ct a d 'aill clll's la P() sscs~ i o n d ~é tal ,
3 Celte raison cs t raible, COlll lll cnt font lcs femm es musulman es da ns nos possess ion'i d 'Afri clue , pOU l' II C parler (lue des
jln)'s Ol! s'étend la dnmÎnation fn.lI1Ç'tlisc ? So nt- dies tout-à- fait
dcsarmées conu'c les Illanœuvrcs fraudul cuscs du gcnre Jt'
t'clics qu c redou te la COU I' ? l'Ol1 , ell es prcnll cnlleul's SÛ I'CL,ls .
c\.it;;cnt des cnu lionncmen ts, ct, sa ns hy pothèquc léga lc, ellcs
save nt fort bie n l'CCO UVI'C t' lelll' tlw her pa l' Ies "oies dc dl'oit ,
Ellr s ne c ra ig nrllt même pas d'c\':c l'ce r la con lrn in lc p:.!I' COq lS
contl'C 11 11 mal'Î en retard de sc li bê rcr ; Ics exe mpl cs, att rstés
pnr les d écisions j ud ici:lircs , sont assez nOIll Lrc li x • , - Cotllment a-t-O ll (;Iit long tcmp'i dans l' Ind e; co mme nt, ;1Clt ander·
l wgor, jusqu'en 1860 ? Etl'icn ne prouvc qUI! l'oll n':lil P;IS
con tinue;"" Voy, j ' al'l'L-t ~6 , aH\. Il otes,
1 C'est j lll'idiquc c t rédi gé c n bons t ernl CS,
• Chose c llri (' u ~e l L a femme IlII1 ~ l1 l rna ll e, pOU l' a\oir p,l) r nH'u l d ~· ",
llo1, rait cmprison uer ~O ll ru:\t' Î i el p(llll' IÎr(' I' ~o n Ilu ri dl' 11I' j ~o n , Iruallll
la cont r'ainl c Jlar eOI'p" cXiSlllil Ctr ('O\'I', ln f,' mill e rr'l ll ~ "i sc ali{u:lIl sa
dOl iC , C, ",'1. ,558 ) .
W AHHeT
Le jugcI12enl qui ordonne une mi,\'e en rallse est prépamtoire, et l'appel ne peut en etl'e illterjeté
qu'ap rè,. le jugement définitif pt conjoilltellleTl t
(",ec l'appel de ce .i lIgement ( C. l'roc . CIv .
art. !,5 1 ' ) .
Enlre i\I ou: \ '1 wou CAt,nt S \1 11' 11 , il ppcla Il L, to m pa ra III
par nLU Anandara~a sa m., poul iL: , cO ll sri l agrée r d 'un c
part j
Et 1 rS 'JARL S,\II IW , intilllt- C()Jl\ pal'~l nt pal'
de
:\Tal1 tclIi l, co nsei l agréé, d 'autrc pal't ;
2° CII P.II\ l\l\lI ~I OU O S,\II EIJ , aussi intiIlH:, C'om p:ll'nnt ,
pa r 1\1.: Tamb.r po ullé, co nseil agré(:, éga lemellt d 'aull'~'
Il
1
! \ I l'
part.
Ou ï, c..'lC,-VU, etc.
SUI' la receva bilil é de l'appel :
Auellclll qu e le juge ment d o nl est appel , re ndu c nlre
It"S parti es en callse pat' le trihunal de pt'c ,ni èl'c in stance
de Pondi c h é ry le 30 drcc mbl'c 187 1, a o rdonn é simplcment la mi se e n ca use d e d e ux l't' mm es ~ I nsfa n bibi ct
Ail biui , ct d es h é riti e rs d e l aC(uiri Sa hd) , pour, r n le ur
IJI'l;SC rH:C, 01'<10nn cI' le par tage' dt's biell s J C ll1 all( l(~: qu e
cc ju ge ment csl s implement préparatoire, rl (lll C' l'appel
ne pouvail en èlre intct:;cté (C, pl'Oe, civ. 45 1)
qU '~lpl'ès le juge me nt d éfi nitif et conjoin teme nt :tHU
l'appe l d e ce lu i-ci ;
Qu e dan s l'ac te d 'appel du 12 mars dern ier, Mouga ~
J e m~H1de à êt re clcchal'gé d cs co nda mnnlion s co n lre l ui p ro non cées pal' Ic s usdit jugement ;
Attendu Clu e le tribun al d e P o ndich éry n'n pron oncé
aucun e condaml1atioll con trc fWCllnc des parties CI\
ca use ; qu ' il a , :lu co nll'airl' , rése rvé il sta tuerJ après
b mi se e l\ ca u se o rd onnée, l;ull S lU' l , Cond du procès
mauo u Cac i III Sa h i5b
�-
214 -
qu e sur la demande en pension alimentail'c qui Ile pou ..
vaÎt être adjugée en l'état, le tribunal n 'ayant point
des élément s suffisa nts pOUl' appréciel' la nature el la
va leUl' des biens à parl<1S-Cr ;
~UCIl(.lU que dan s ces CI1'conslu Becs l 'npp eJanl ne pro ...
dUIsant aucun grief sér ieux contre le jugement qui ordonne un e mes ure dans l'in té rêt uc to ules les parties)
il l'olle t de lou,' évite r dos dirri cul tés de la part des hé·
ritiers non arpc léS) c'cst it tOl't qu ' il a iuterj eté SOli
appel, Icqu e cs t pure ment dilatoil'e ;
Pal' ces motifs 1 la COU I', après c n ",voil' délibéré, dé.
clare l'a l'pd non recevable et ma l fondé ; dit ~ue le
juge ment du 30 décembre '187 1 sc ra exécuté s ui vant
sa fo rllle cl ten eur, déboute par s uite l\Iouga mrldou
Cacim Sahëb de LOuS ses moye ns, fin s et conclusions
contraires j Je condamne de p lus e n l'u mendc ct aux dépens, dont disLraction , e Lc.
CI{A:UPESTI~"R,
présidenl. -
ROIILP,
1
CO li S.
atld. )
substitut p . i.
:'5' ARR Ër
a
La femme légilùne ne peUL être cOlllraillle partager le dom icile conjugal a vec ulle concubine, Elle a le droit d'exiger le paremelll de son ma·
her, Il quelque époque et dans quelque circonslance que ce sail. - Divorce judiciaire , Les lri·
uUl/aux civil,' peuvenl. ils connaitre d'une de·
mande en divorce en Ire 1I1ILiUI!/Ians ?
Le tribunal civil de Pondichéry avait rendu , à
la date d" "1 aoùt , 87 ', le jugemen t don t suit la
Le neur' :
C.\TISSA
Hw, co ntre
AllAS
.hl.
............... ....... . , .. , .. ........... ... .
NOTE .
1 Qu ù / ce pendant si la mi se Cil cause de telle ou de telle r cr ·
sonn e, dans un e imtancc en partêl ge ou licitation, prejugeait
la ~1LJalité d/hél'itiel' 011 de cu propri é tail'c ? En l'cs pèce, la Cour
fI 'a p:IS été saisie de la ques tion. C'ét:li t po urlant le mot ir de
J'appcl <; t le se ul lIlutif.
- - •..,.,,0=
Attclldu (j1111 rs t constan t au procès que pal' CO nll'i\'t.
SUI ' pupic r timbré. deva nt le ca1./:.de
Stdamuaro m t en da te d u 2 du m OIS Sh:l\'al J e cre
musu lma ne 12GJ 1 il est ùù i't la uemanderesse pal' 0 11
mari 1 Abas A li 1 till e ~om me de iDO R , it tlLre J e mah er ou douaire ;
AUcndu qu ' iudépendammc lll de Indilc so mme , il est
;'Iussi dû ù la dcm ;wtlcl'cssc, au\; [ CI'I11(.' cLudit con trat
JO 20 pagodes ,. l'èloi le, soit i D IL en valeul' de bi·
joux d 'or c t cl 'al'gcut ; 2° j 0 pagodes) soit 35 1l , cn
va lp. ur de di.vcrs autrcs bij oux 1 le tout dou né ;\ la deIll:uud crcsse par so n père ) ct que lesdits objets ont été
d ISsipés p a l' Abas Ali ;
. Qu 'il est co nstant encore 1° que le défendeur cn tretl cn t, de pui s Cjuinze ans 1 unc concubine au domicile
conjugal ; 2f.l q ue la J emand el'cssc 1 vu l'impossibi lité
de la vic co mmun e , s'cstl'cl iréc depuis longues années.
de chez son mari 1 j
Qu'i l n 'est pas vrai de dire, ai ll si que le rail Ir dé.
(~ ~ mal'iage pas 'é
�-
-
21G -
fend eur , (Juc la lo i m ahométane p('l'met à un cro)'anL
d 'c llt rC'tcllil' d es co ncubin esj qu 'c li c l'l'g lc sc ul eme n t la
co ndition d e ses fe mmes lég itimement mal'il:~s i
Que d 'a ill e urs Cali ssa bibi demande, non point nne
p e ns io n a lim c tllnirc
l
rc mmc l1\us n lman c , c' cs t-Ù-Ull'C
la somme
p OUl'
laque lle " "chèle SO Il mar i lors du mar iage 2., est cx icri bl e :l 1<1 vo lonté dc la femme 1 so it av: mL , soit après
fa conso mma tio n dn mariage l CI, lI o tamment lorsqu e
des circo nsta nces maj t· ul'cs l'o nt qu 'ell e Ile p euL plus
n's tel' au d o mi cile conju gn J j
Par ees mo tifs , le tribun,,1 ) j ll g{'an l ('n mati è re ci\' ilf'
Cl, Cil premier ressor t, cOIH.lnmn C' \bas Ali :'J paye!' .lia
d e ma nd cl'csse l U la so mme d e ïOO 1\; 2° cell c dc 70
R ) 3° cell e d e 3j R , mOl1lnnL d es ca uses précitées,
avec intél'êL :1 9 p, 010 1':1 n , tl p ~ll'li l' d e la demande
en justice, eta ux di-pens liq uid és , etc, - ESQul:.1\ ,juge
J" 'ésid cnt,
Abo s Ali re leva appel de cc jugement , mai s la
conwrma la décisio n aLta (u ée, pal' so n a lTê t
du 9 avri l 1872, co nç u e n ces Lermes:
CO LlI '
ALLc ndu qu c dan s l'a lfai l'e sou mise n u ll'iounal de
1 r t' inslancc tl(' cette vi ll e el actue ll ement à la CO U I' " il
Ile s ';lgiL ni d 'un e d emande en pe nsion alime Il Lai~'c
ni d ' ull c tle ma nd e Cil di vorce 3, mais uniqu C:11CnL de
la restitution du ma h er ou d o ua il'C'i que celte dem ~l nd c CS I fondée cn rai t eten t!t"oit ;
Adoptant au s urplu s les motifs du premicr juge ,
1
L.\ COUI! ) après c u avoir délihél'é, co nfirm e purem cnt e l simp lement le jugem e nt rendu entre les parties en C:luse le '14 août '187 1 pal' le tribu"al de prem iè re in sLance d e Po ndi chéry i c! tl)Qutc e n cOllsér(uence
l'app t'I:t nl tir tous ses moyells , fin s cl co nc lu sions , ct
j('('ondallll1r ('n l'amcLlde c t a.ux t1 t:pCl1s ) e tc ,
Cil \ 'I P E~l L\ I~, pl'(;s . u éral .
Honu'\" ) s uh st . le
, OTES-
La concuù inr, dans 1.1 f.mlillc mu ~ ulman e, ~ i clic n'est p:.s
. llI m f' ills Cj lft)lrl 'IC Chflft:, pui!iiquc le lils .luquel
ellc dOlllle le j Oill', qu and il esl recon nu pal' SM père, ' lent
comme un CIILlIlt h:g llime :1 1.1 succession de Cc dcrnier \LlI'I'.
4,7), l' l ais il c~ t ue principe qll ' un mari , s'il prelld \lUt! seco nd e femm e, ne peUL conll':lÎudrc la vre mi '~ re à , i\TC avcc
S~ l' iva lc SOII S le même loil (:11'1' , U, 11), , / /i)rtùwi, ne l'cul·
il lui impose r la cnnHlllJn ,wté d'cxistence avec ull e concubine:
cela est cv id e n t. En l'cs pcce, C.. Li ssa bibi :l\ il it ;'1 bon droit
quitté le domi cil e conju ga l, ('ont.ll11iné pal' 1.1 pr ése nce d'une
ctra ngt' I'e. Tant t'l u'cllc ,I\ail pli :;urtil C ,1 se, bè::.oins, clic n\ . ·
\'~il rif'1l J em~lId (;; Illilis, .Ij)l l:S q ui n;;c an", It:! teOl p,; n'a yant
pas Op él'è la COI1\ C I :-- ion ue ~O ll épom., d ie ~ t ai L bien fond t:c .1
lu i ,.é cl~m c l' un e uette qui s'était (: n:u.:~1; de sa llIëmui re comme
sa femm e de son ca:llI' ,
2 Voy, SUl' J' ac hat de la femme pal' le mal i l'o pinion dc~ di·
vers auteurs, arr ... 3 , .\ oI C 2 .
a J' i d ' lifte d emande en di.'orcc, .. :\ous dc\ons relever ces
Illots ) ca l' o n pour rait Cil induire qll e la COlll' SCl'ùit eümpétente p OUl' connniu'e d' ulle de mand e de ce tte nature. Or, clle
Ile l'es t p as , Le mariage constitue ua acte ci vil ct religieux ;
le cal)' sc ul \1 qu tlhté pOlIl' en romprt! le lien . Et !lui:--. les
ca uses du diwu'cc se 1'3llachcllt touj olH's par quelque bout a
un sujet pas ... ahl cmcnl scab l'cux , cchli des r3ppoI'LS conjugau"
Le c;rz1 , COlllnl Cchef de caste, connaH de toutes ces matière::.,
Il conna il au ssi des demandes en nullité de mariagp. pOlll' " ICE)
I\I!O IJ 1url'Ol lli s , enfin de la répudiation,
On entend pal' répudiation , comme l'indique ce mot assez
signili catif p:U' lui m ~ m c, l'tlctc par lequel un mari congédi e
sa f~mm e et rompl tout lien (n'cc clle, s.ms être tenu de dOll·
nel' ;.H/CUII mmif : rlùpliclllt IIm ur tllUf, \l :dlomd efTl'a~ e de::.
1
CJuelqu',lIt , C::. l
ma is se u le m e nt sou mal. e l' i
Attendu qu ' il c~l d e jurisprud e n ce qu e le; maher
ll'Lltl C
217-
pl'Ot' ,
gé-
abu s d e la répud :atio n, voulut cu l'cglementer l'exercice, 0 ' . . -
bord, le mari tl oil m.mifeste l' ~ on illtention en pron o n ~ an t la
formul e l'cpudi,li l'c i il duit répêtel' cetle formule tl o i ~ lois, de
\U ois en Illo is, S' il épl'ou\'c qll elqu e regrel, il pOIU'I"l, aprês l "~
première ct la deu,i L' mc r ~ pn cl i a ti o n, relJrendre sa ft' mm e
comme un hon (' POll ~, San s qu 'il soit be..'ioin de la céléhratinn
d'lUI nou\'ca u mariage, ni même <lu consentement de la pau\re
di sg rttciée,
Cria pal'illt tI'è:!Hi irnple, c t ri en ne l'est moin s dnn" la pra~
tiqu e, On di sclIl(', Oll chican e ~lh' 1;-. ,'aleur drs f'x pl'e!'sions
emp loyécs pOUl' 1{:I'" dIC I' ! quoirlu 'i! n' y Cil ait pas de S<l l'ra-
�-
218 -
mcnlellcsJ la répudiation même est al1nulée, si la femme, au
moment otl la formule a été pronon cée , sc trou vait dans un élat
partic ulier .. .. . Nous n'insistelolls pns .
JI va sans dire que tOu Les les d iHi culté .. d ' in térêt pécuniaire
qu e font s UI'S h' ou cntra'i nc nt ;'1 leul' su ite le d ivorce et la
répudiatio n SOllt j ugées pal' les tribunnux civils . C'est peut.
ê,,·c même ce que la Cour :l.\'ait Cil vu e, quand ellc a padé
d'lule demande Cil dù'orcc , mais clle a ma l exprimé sa pensée.
56' Al\ l\ÈT.
Jludi e n ce dOJO ma.'11 Un%.
Ausence . - A cle de noloriéll!. - LIge de l'ausent :
cent ans en'virol! . - Homologation el! justice.
- Enyoi el! !,ossession des iLé/'itie/'s p/'ésomp tifs .
- Validité d e saisie-a/'/'et. Délivrance des
fonds .
(V. arrêt du 3 seplemb!'e 187 1, numéro 50)
Entre l \lH " S AE 8 !\Lln tc ~n , (ils et héritier de feu
l\ li ran L':Vl; ~ farêc31', appelant cl demandeur , corn ..
parant par [ <.l n cynaud , conseil agréé, d'une part ; ~I oUGA;\IA.D OU N~'\"A ) h nÉC \ R c L MI RAN ' ! TCHIALLE} inti ..
més c t dclend curs , défai ll ants, d'autre part.
Ouï, C( C. - VU , etc.
Allendu gu e P' I' aITét du 3 sertemure 1870 la
Cour de céans a l'cu voyé l''ppelanl " justifier de l'absence o u du décès de l'Inclal' Suëu Marécar, créancier
de IHouga rnad oll Nélla l\Ial'éca l' ct consorts , de la
somme de 50 0 pagoù es à l'éto il e ; que se conformant
ù la. volon lé dudit al'fêl , I\J iran Lévé Marécar a, le 18
lI ovcmbl'c même année, f~it dres er par-devant Je
labe llion de Kal'iko l un acte de nOloriété , dans lequel
le Cazy, les chefs et notables de 1, coste Choulia,
sonl venus déclarer que ~ I ad a l' Saëu Alarécar, dont
il est l 'hérilier , a qui llé Korikol il y a environ 30 ans;
flu e depuis on n 'a pas eu de ses nouvelles j qu'à l'é.
poque d e sa dispari tio n , il était déjà âgé de 70 ans,
cc qui lui donn erait, s'il \,i\,a it enco re, cen t ans envi.
1'00 , el qu 'en fin ) sui van t la législation musulmane,
Un homme abse nt , âgé de pl us de 96 ::ms 1 doit être
cOll sid éré co mm e mort;
Attenuu 'lU !' cct acte de uotoriété {a été homologué
pal' jugemen t du tribu na l de Karikal , leq uel a douné
dét:wt contl'e les dcbilcurs assigllés aux. fins de vo ir
�-
2'2 0 -
prOTlOIlCr l' cette homologa tion ) c l a CIl\'oyé l'n ppclant
('II possessio1l définiti ve de to us les biens; meubles f'l
Imm e ubl es 1 co mposant ln successio n d e l\ lnda l' SaL: h
1\larécar dont il a élC d éclaré "h él'itil'I' ;
Attendu qu 'cn pl'rsc nce de ces pièces , le décès de
:Mndnr Sai: b M~\I'~ca l' doit êtl'e lenu pour certain j qu ' il
)' a lieu 1 p ar s uite 1 d c valid e r la sais ic-arr(· t pl'::llÎqu éc
le 13 d écemure 18GO 1'''1' ~ I irall Léve M," 'cca r , au lelll'
du d e mand e ur ac tue l .
l)ar ces motifs) la Co ur 1 :lJ1I'ès Cil avoir délibt l'é 1
d o nn e défa u t contre MougaOladoll Né na l\Ia récal' cl
l\ l ir::lII 'At cbinll c no n co mparan t ni pe rso llne po ur eux ,
(Jlloiq Ll e régu tièl'cmenl assignés ) eL . pOli r le profit 1
"a lid e la sa isie-a rrèt prali'lu ée le 13 d éce mur e 1860,
laquell e so nira errel ; dit , p a l' s uite 1 qn c les so mmes
doulla ca i sse des dépÔlS judicia ires dc Karikal s'esl
l'econnu e déposi1airc , s uiva nt cCl'Lil ica ls d es 28 nove mure 1860 e t 5 se ple mure / 867, sero nt pa l' e ll e pa-
y.5es ès- main s de l'ap pelant , on dédu ction ou j usq u'ù
COIlCUlTcncc d es ca uses dc laditc sn isic-al'l'êl ; dit que
moye nn ant cc paye mcnl ladile cai sse sent vala bl emenl
libérée; ordonne la l'es litu tion d e l'amende consignée)
cl co ndamn e les inlimes aux dépens de premi èrc insln,ncc c l d 'appe l, CI e ,
C II "\IPESTI~VE , pl'és id('nl - i\'I.\zv.n , U E GU I G:'\ I~ , Bou r.LEY D UI'AIt C) co nse ill el's l CO IlDEI L l co rl sci lt ct' a uditcu L
'
n O BL L\', SUbSI , }Li. du Proc urcu!' gé néra l.
- - - -__UDDG~~aD-----
it.tulicncc du Il Im'i 1 ~ ''a .
LI P ondichéry, la 1II0squée Cotlol/uapally' Cl pOli/'
admùwlralell f' l e ca::,)", ella II/o,'guée Mimpall)' .•
l e 1Il0uLlalt , 1/, n'olll /)esoill, ni l'an ni l'lIl/lre,
d'u lle autorisation spécw/e d" COU IJ(>/'Ilèlll' ou de
l'Ordollnaleu f'
pO Ill'
esler en justice . -
De,,-
fonds 1'oisillS pelu'elll acquér ir pal' pre:icl'Îplioll
d es servilildes ( apparel/lCS el COI/III/lie.') sur le"~
tel'rains dé/lendaniS des mo.'qllée,,· ,
Le Tl'ibuna l de pl'emil'I·c in stan cc de Pond iclrcrl'
avait rendu , " la date du (I décembrc IBï 1, cn I;l
ca use de ~ l oULLAH AonOULS'MEIlOU Sl HEuctZrïuN
SHI EO, le jugement dont uit la Ic nc ur:
A u ell <tu qu e le demandeur ès quali lcs il failj elCl' les
d ' un e maison qu ' il se proposr de co nstrui,'c
pOlir se ryil' d 'éco le SUI' un L
errain de la !Oll rru('ur de 5
111 ('ll'(,S 35 c('nt. , sis il PondiehJI' Y) l'lH' dut! Moullah,
Ù l'oucst dc' la ru e, au nord du posi cie police ou tlW l1:l,
à. l'cst du tcrra in dc la mosqu(:(' OCC UP l' par la succe5 ~
sIon d' IbrouT! Sn hi.:o, Cl au sud d'une 1'1It'11 c ;
A ltc ndu qu e Zeïlan SahHJ s'cst opposr à la ('ollstrucli oll de ladite mnison , sui\'ant une ordon naucc de )1 .
le juge d e (lai'\: supplcant, signifiée :lU dema nc/ r lll' le '.
mai I Si J ;
fon d ~ /I\ CnlS
, E t mie u-.; Kholha, (" (''it h' Hom <1(' la I,rit'n' offim'Il(' du H' llllr(',h
il midi . fl-cil l-(' d u haul 1111 Jllinbar Ou lit: 1:1 rha ire p.lr le I\Ii:J/ ih .
l'ima n pn:',lir uh' ur. Paily sigu ilir lllO.~(III~t' , ronulll' ch!'l l ~~ I!lJous
covil 'Cu l di!'r (lagodt' .
•• El
mit!ll\
Mit"Ulp.1l/ IJ OH 1011 1
au
moi n ~
,'1ir'' '/},1//Y.- Mir.1n ('~I
Il' nom d' HIt saill i pcr"iollllf\gl!') CH &',11I11r H':lIêl'al ioLl, donl tll ~ li" rrpo.
4cul J :UI" Ct' Ih.' IllU~ ( l't \'I' .
�-
222 -
Que par exp loit du 13 mai s uÎvant 1 le demandeur
ra assigné UC\'anl Je tr ibunal pour d o nner mainlevée
de ladite opposition , e t s'e ntendre co ndamner à 200 IL
de dommages- inlêrêls Cl aux dépens j
Que le défendeul' contes te au moulloh la qu alilé
d'auministrateur de la mosquée 1\1il'apa ll y j qu 'il excipe
de p lus de so n dé faut d 'autorisation pa .. J'auLOJ'ité supél'ieure pour ester en ju stice j
S w)' le p,'amie1' point:
Vu les décis ions des 23 j ui llet '1777 cl 3 septembre
1796 ;
V u l'arrêté du Gouvern e ur c n d ~ lC du 5 mars 18 10,
ordonnant la puulicHtioll Douvell e dcsditcs décisions,
ct réglant et précisa nt les attributions respectives du
cazy et du 1l10u ll ah cie Poudicl, é l')' ;
Vu l'al'l'êLé du 1Gavri II S3'!, n:glant la su bvention ::lUX
deux mosgu ées COlloubapa ll)' ct Mirapally de Poncli-
chéry, où l'o n voit quc le Co mité de la pl'emière est
présidé par Ic cazy ct le C~ll1ité d e la secon de présidé
par le 1II0uila h ;
Attendu qu 'il es t inco ntes tab lc qu e cc dernier est le
seu l :-.dm ini s ll'atclll' de la mosquée lUil'npnll y ;
Que cc ch'oit est recon nu p :lI' j'Administrat ion supé...
f l eUl'e ;
Su,' le secon,l poill t :
Att endu qu e l'autorisation cie rA(lministration pour
ester cn justice n'('s t pas nécessai l'c, :lin si qu'il résulte
de la décis ion de ~I , le Gouverneur en date du 9 novembre 185 1, r endu en suite d u rapp0l't de l'Orelonuateur, s ur avis confcwlllc du Pl'ocureur généra l j
A16 rond:
Attendu qu e le dérendeu ,' all ègue sans auclIu titre
ni même aucun cOln mcnC'('l'nenl de pl'euve à "ap pui ,
qu 'il es t e n poss'css ion animo domini du terrain en
Jitigc, de temps immémo rial;
Que le demande ul' dé nie ce lle possession ;
Qu 'il n 'nppOl'lC aucun li t l'e de p,'opriété en f~l\'eu r de la
mosquee, mnis qu 'cn J'absence de toule jus tifica tion de
la part de son adversa ire} les di\'crscs pi èces qu 'il pro-
-
223-
lluit form ent un fai scenu de pl't.;somplions ~rra\'csJ
précises et concordantes il l'a ppui oc la légitimité de
la demand e: la requêtc antérieure du moullah Saïd
Moltamed , en date du 5 mai 1810 ; le plan ct métra"e
de " a rp entcur lbyoud, Cil uate du 17 fén 'ier 1836; 1e
p lan et m étrage de J'arpenteur Auam, en date du Il
août '1871 , etc" cte , ;
AtLCodu , au surplus, qu 'un fait caractéristique à relever en la ca use, c'est qu 'il résulte de J'avcu uu dé..
fendeu!' co nten u dan s l'ac.te d'op po ilion sign ifié à sa
1'equête pal' :l cte de J'huiss ier l'douttoll ssa mii1)'cr, en
date du 4 mai 187l , que le terrain en litige n'es l point
sa propriété, et qu 'il appartient, au contraire, à la
cOlllmunnuté cl es musulmans, ct qu 'une construction
sur ce tcrrain incommoderai t les voisins , parmi lesquels
sc trouvc ledi t défendeur ;
Que cet aveu fait justice lie ses prétcn tions ct rend
li fortiori 11 0 n recevable a demande subsidiail'c aux
lins cie preuve;
En cc qui touche les dommages- intérêts:
Auendu que l'opposition du défendeur Il ca u e au
demand eur ès qualités, un préj udice à raison duquel
il lui do it jus te réparatio ll j
Que la so mme récla mée est exagérée;
})a l' ces llI otifs, le T ri bunal, jugeant en matière ei,'ile
cL cn premirr l'cssort, dit ct déclare que le terrai n dont
s'agit tel qu 'il est décrit dans l'ajournemen t est la pro·
priété cl la mo qll ée Mirapally, de Pondichél'Y, administrée par le dcmandeu!' ès qualités; déboute le déCendeur de ses exccp tions , fin s et concl usions j ordonne
la main levée de l'opposition pratiqu ée à sa rcquêtc le
1, lIlai 187 l ; condamne ledi t Zeilan Sahëb " 1,0 H, de
dommagcs intérêts ct aux dépcns, rtc "
ESQuEn , juge president.
Appe l fut interj etc d e ce jugem ent par Zeilan
Sahëb, c l la CO llr, saisie sub,idiairement d'une
question d e servitud es, s t.at.ua e n ces lermes :
Entre ZEïL,"
SA li E", ap pelant, comparant par M'
�Cu cl'rc, conse il :Ig-"l:(:,
121 d ' ull e'
S.l,'U::OOU s,\Jllm 1 i ni j mé 1 CO III p a l'a Il l
co nseil ng l'éé
Ouï,
Cl c . -
-- 225 -
p:II'l ;
C't l\ I O l ' I, LAIl •.\ nooIL
)H\I '
1\ te 1'a mLH pou II ~ 1
d ' allll'C' [1:1I't.
"
Vu , cie.;
SUI' le d l: [;llI l dc CJlI a lil<_
: du J\l oul hth :
Ad oplant les lIlo lifs du pre mi e,' ju O"(', ct ~Itlcndu de
plu :-; qu e, d 'apl'i>s ln déc ision p l'ise Il'
av ril IS3 lt P I1 I'
1(' G OUV<: !' IH'lIl ' de ln ('{J ] o lli e J Cil CO ll s('i l d'ad mini sll'ali o ll , il l'S I l'('rlain qu e le \ l'rÎtabJ c ndmin Îs ll';ltc ul' dc la
Il\ os qll ~c.d c l\lil'apall y ( '~ I le Ill o ull a h pIa C(: il sa tèrej
que , s'a g issil lil d :1 ns C('1 :l l'l'lo l t: d'l1!I(' SO llll1l e de 250 1'1' .
:lcc Ol'd éc il 'ÎlJ'c dcsuiJ"CllIÎOIJ;i huJil C l11 os r]lH!c d c~ lil'a
p::d l y, il cs t dit ~u c ces f'ond s, a in ~ i <lll e ceux provenant
d e d ons \'o l o nl~lIl'cs) se ro n t rem is il un co mile composé
dc qu ntrc nO,Labl es, pl'(.:!)id é pal' le mo ullnh j gu' il n'y
es t pn s qu cstlOn du C':l zy, lequ el prés id e seul ement le
comit é in stitu é p :1I' le m t' l11 e nrrt, té (,t pOUl' le même
obj et, pour la mosqu ée d t, Cottoub;'pnll)' j
16
S,lIl' le d ~ ra ul d ':l llLOl' i!)::ltio n ù d o nn cr par l'Ad min is-
tra t IO n au 111 0 ull nil p Olir ester- da il S la prése nt e i Ilstrlll CC:
Ad o p ta nt les moti fs du pl'f' lllicl' ,,' unc
l ,,
0
.SlI r le rond du procès,
En ce qui to uche l'imm eub le Cil lili . . . c:
Attendu qu e bien év id e mm e nt Z('ïl:tl~ sa hëb ne sa ul:a it en êlre d é~ l aré propri éta ire j qu e dans une pière
c m?n~nt de lUI Cl ,'cl'sée :lU pl'ocès, il reco nna ît que
Jeult Imm euble es t ln propriéte co mmu ne des musulman s et non poin t la sienn e pl' o pre 2 gu e tous les rai SO lll1 e l~l c nts ,qu 'il pe uL (:)il'c nuj o ll1'd ' hll i Ù l'C I1 COll ll'C
d e,s d eclnl'iltl,ol1S conte lJu es da ns laditc piècc, ne saur;'ll enl e n Httl' nu c r la force, c nco rc moin s la raire te nÎt'
pour 110n avenu C', .. illsi qu 'i l le d emande j
A tte ndu 'lu e les sc ul - d J'o its 'lue Zeïl un sa hi:" pellt
J'e"cnd lqu er sur le rerrain do nt il s':! fT it sont des dl'oits
de
sC"l' vitud es de Yli e ct d 'é4"o
"
;:. llt ,, 'I U~ ces servitudes ,
(',Wnl C~O ll li l1 tH:> S, ct :t ppaI'Cll t(>S , P(~tl V(,' l1l , ;\ (Ir laut de
litres: c ll'c ;le'q ul ses Jl ~ 1' la p osses 1011 de lrenle ri OS 3;
Attcndu q ue si, en pl'{:SC Ii CC cles lait s de la en use et
des pièces VCI'SPC'S:l U proc.:(~s, il n'y il p as lieu (j'a uto riser
Zeïlan S~lh t:b à prou ver pal' c nqu ête ordin ail'e, qu'il
possède à titre cie propriétaire et depuis plus de trent.
ans , le terrain qu e le moullah Abd oul Samedo u Sahë"
revenc liqu e comme étant la propriété de la mosqu ée
de Mll'apallr., ~I ~ 'e n es t pas de m~rue des deux servi.
tudes donl JI s agit plus haut ; qu en ce qui les con ..
ceme, il y a lieu d 'admettre ledit Zcïlan Sail,," à établir
qu'clles sont acqnises par la possesslon trentenaire à
l'immeuble qu ' il occupe,
Par ~es mOl!fs, LA COUR) après Cil avoir délibéré,
avant dll'c dro it au fond , tous moyens et dépens ré..
servés, a u to rise Zeïlan Sahëb à pro uver pal' devant
111, d e Gaco n, co nseiller aud itcur, qu e la Cour commet
{ou, C il cas d 'empêchement, deva nt tou t a utre membre
de la. Co~r '(ui s~ ra d~s ign é . r.a r le prési dent su r simple
requcte a lUI prese ntee ) qu li J, par une possessIOn
remollta nt à plus de trente ans, acquis sur le terrain
dont il s'ag it a u procès deux scrvi tudt!s con tinues et
appare ntes, l' uo e de YUC et l'autre d'égout i r~serve au
moullah ia pre u ve contrai rc: pour, les enquêtes raites
e t rappo rtées, être par les part ics concl u et par la Cour
statué ce qu 'il appartiendra,
CU!)lPESTÈVE,
président ,-
L! UDE}
procureur général,
NOTES,
1 C,c tt~ d éci s iOl~ est très~im porta otc i cHe (ai t jurisprudeoct,
et d OIt etre notee.
2 Cc c 'cs t pias, eo droi t rigou l'eux, la propri été commune
des mus. ulm nns i c'es t tout sim plemen t une annexe, une dépendance de la mosquée, Les musulmans cn j ouissent si peu ,
(IU ~ le mou ll ah vou lait (ct n()us ne savons ce qu'il a raiL de..
pUI S) enlever ce terrain au public pOUl' y établi,' une école.
.', Art. 600 du C. civ, - On voit qu' il existe pour les admmlstra teurs des mosquées une véri tab le responsa bilité per·
soDnelle, s'ils lais.se nt acquérir des prescriptions au préjudice
de leu~'s établissemcn l.i , Ils doivent donc apporter une viSilance ,Incessante et s'oppose l' dès le début :1 toute entreprise
o~ensl ,'C de la part des tiC l' S, En l'espt:ce, il ne fut pas donné
~ulte a u procès, ou, du moins, s'il y il eu transaction, nous en
Ignorons les term es ,
/3
�-
58'
ARR~T
J\.ucliCllce du
.e.
julu 1813
Partage d'un e succession représentée par 12/ /2
entre la .fille, le père et le lIIari de la d éfunte -QUlD si le.' drolls des héritiers portionnaires
d6passent l'unité et s'étè"ent, pal' exemple, après
addition, à 13//2 ?- Réduction proportionnelle.
fl<Uthode abré,'iali,'e sl/i"ie l'al' tes ra::.is,
Entre, C."OIlR MÉo lNe SAiIEO , :lppelant, comparant par
.Mc Covllldassamynaïkcl', conseil agréé ù 'une p<ll'L ;
Et
dite l\rA ST \N nllll cl llACA"ADOULLAcomparant prll' lU" Tambypoullé , conseil
agréé, d'autl'e part j 2" 'rAi'IOY 5 .\J1 EO cl TAiS'GATCIlIA...
8
'IALLE , aussi intimés, compar.,nt par 1\1
Annassamy ..
pou lié, consf' il ag,'éé, au ssi d 'autre part.
'l O K .\VAZA DIOl
SAED,~inlim és)
Ouï, ctc.- Vu , elC. j
La Cou!' , après cu avoir délibél'é, adopta nt les mû ..
tirs du prem ier juge , co nfi rme pUI'c mcnt et simple ..
ment le ju gement rend u entre;> Irs parties pal' le 'rl'ibun ~ l de Pl'C'mièrc instancc de j)nnd ic llt.:J'v , Je '12 jUill
187 1, dont est "l'pel, elc .·
.
i'l L-\ZEIt , consei ll el', pI·és. p. i.j LA UDE proc. gpnér~ 1.
Suil la lonev,' ch. ju,qcmcllt con(il'1ne :
., . . . . . .. .. , ' .. " . .• , . . . . • . . . • . . . . . . ' '· . ,··1
Allendu '1llC pOl' expl oi t du 26 lIo"cmbl'c 1870,
l\Ja stan hibi il assig né son père Cadcl' ,M 'dine Sah~b ,
pOlit' sc voil' condamocr ù lui payc r la SO l11mc d e 875 1'.
monlanl du mnhcl' rcconnu p~H' ('e dcrnicr à sa femme
Zal:lca bibi , décéuéc, mè rc de la demand eresse} dans
Icul' contrat uc mariagc du 30 mars 18'18, nycc intérêt
il partir du jour de la demande en justice i cl voir 01'-
donuer la veule des Il"'leub lcs el obj('ts invcntoriés el
dénit:; Ir 2'1 noycmbJ't! 187 0 ;
22 i -
Que 'ramby Saeb et Tangalch)', pèrc Cl mère de
ladile reue Z"laca bibi, et habiles il sc portel' sesl h él'iticrs pour un quart, sont intervenus daus ladite instauce ;
Attendu qu e leur intervention est régu lièrc en la
forme et le uroit à interven tion non douteux , la reçoit;
Au fond :
Attendu quc le défend eul' prel end vainement que
l'.rraire doil ê,,'e d'abord porlée devant le cazy, seu l
juge compétent, scion lui , cu la matière;
Allendu que si, lorsque des questions diffici les à
résoudre ~e présentent en droit musulrllan, il est d'usage que les 'fJ'ibunau."( consultent au préalable le caz)'.
c'est là une faculté laissée il leur discrétion, unc mesure de prudence il laquelle ils n'oul pa s besoio de re·
couri!'. lorsqu ' ils possèdent, comme dans l'espèce,
lous les éléments voulus pOUl' statuer en connaissance
de cause j
Attendu , en droit musulman , qUll n'y a pas de mariage s' il Ll')' a pas eu de malle!' ou de douaire constitue el déterminé,. que la quotité CD est fixée dans le
conlral pal' la libéralité du fUlUr opou" lequel, il la
dissolutton du mariage 1, en est débiteur ell\fel'S les
héritiers dc son épo use décédée ;
Attendu qu'il est constant encoi'C que dans la premÎch'c classe des héritiers reconnue par la loi musulmane, c'est-il-dire ceux qui ont une part déterminée,
on distin gue 'pt Ic ma!'i , leq uel a droit au qual't s'il ya
des eOrOOlS ; 2' la femme; 3' la fille, laqu"lIc, s'il n'y
o pas de fils cl si elle esl fille unique prc nd 1" moilié ;
4° les fillcs ùu fi ls; 5° le père, qui ~ droit li Ull si~iè mc j
6° Je grand-père; iO la mère, l ~ql1e ll e en concours
:lvec le mari ou 13 femme a dl'oil ilU tiers, après prélèvemenl de la part des prem icrs ~ ; 8° Ja grauù 'mèrc,
etc. J elc. i
Attendu en fait quc d;ms Je cont/'at de mal inôe du
30 mars 18 't8 précilé, Cader Médi ne S., "ëb li rcconnn
à sa fClllme ZaJaca bibi un m.. h{'1' ou douairc de 200
coli ngi pon 1l0U j
Que ladil e Z"laca bibi Ccl dccéd"e ,ans postérité
�-
'2~8
-
.mâle, en ne laissant qu 'un e fi lle, ~laslal1 bibi , tle ..
manderesse actue lle, et à la survivance de son mari
Cader Médine sa [,,,b , et de ses père et mère, Tamby
Sahëb et Tangatch y;
Attend u , en conséq uence, qu e S UI' les 200 colingi
ponnou, Maslan bibi (i lle a d"oit à la m-oilié, le pè,'C
et la mère ense mble a u quart " e t le mari défeneleur
au qu art restant;
Attendu qu e les inlervenants d éclare ut qu 'ils abandonnent la pa,·t leu r reve nant , ù leu r petile-fille demanderesse, de laque lle ils reçoivent d es aliments ; que
cette dern ière es t donc cn droit de réclamer les trois
quarts du mah cr ùe sa mère, soit 2 00 co lin gi pannou j
Attendu qu e le défendeur prétend vainement qu 'il a
droi t d e r éclamer à sa fi lle e t il sa bell e- mèr e leurs
frais de nourritute j que celle d e ma nde, co ntraire li ses
d.evoirs d e père e l de gendre, ne sa urait sc soutenir sér Ieusement j
En ce qui louche les frais du mariage d e la demand eresse réclamés pal' son pèr e, lequ el so utient sans
aucu n commencement d e preuve il l'a ppui , qu 'ils s'é·
1èvent, y compris les bijoux , à une somme de plus de
200 roupies ;
Attendu iue le co ntrat de ll101l'iage n 'cst pas proùuit;
que le Tribullal n e peut. donc ,'érificr 1 0 si cette as·
sertion est exacte; 2° si l es so mmes dépensées .\ celle
occasion pal' le père pOUl' l'étab lissement de sa fille
d oivent. ou non être imputées S UI' la part revenant à
ce tte dernière dan s le ma h e!' de sa mèl'c; - qu 'il ya
l ieu simplement en l'état d e r éserv er à Cader Médme
5aëb ses droits qualllà cc ;
En ce qui touch e ln vale ul' du co lin gi ponuou :
Attcndu qu ' il r és u lte tanl des pi èces produites h
J'tlppui qu e d es renscig ne ment s pris par le Tribunal
qu'i l vaut une pagod e, so it 3 R . 1/2;
Par ces motifs, le Tl'ibullal , ju gea nt en matière civile
e l en premicl' ressort , d onne actc aux intcrvenants de
leurs d écJaralions ;
Condamn e Cad er Médin e S,, /' ëb il payer il Jl/astane
bibi ès-quali tés, la somme d e 150 pa god.es, lui reve uaot
pour sa part et celle de ses g rand-p ère el g rantl'mèl'e,
-
229-
dans le maher d e sa mère Zalnca bibi, :lvec intérê ts
à
9 p . % l'an, à parlir du j our de la demande en justice ;
Ordonne qu e pour arriver au paye men t de ladile
somme les o bj e ts inventor iés pal' pro\.:è - verba l du 24
novembre 1870 seront vend us aux encbères p ub liques
par Je Commissaire priseur, et le prix remis à la
dc-
mandcl'csse;
Héserve en lanl que de besoio , à Cader Médine
Sa hëb son droit , s'il)' a lieu , ô 'act.ionner, ai nsi qu'i l
av isera , sa fill e au s uj el des dépenses pal' lui faites 101"
de soo mariêlgc) el, vu la qu alité des pêlrties, compen se
les ~(:p e n s.
NOTES
r l ,e mall e!' est exigible:1 la \'olontci de la. femme j il peut
l10nc avoir été payé en tout ou en partie OMm la dissolution
du maringe . Lejuge parle de co quod plcrllmquc fil .
~ La. mèl'c, cn "espèce, a droit à 1/6 ; elle Est en concours
a.vec
lIU
enfant du
Non, nI:lis
1 er
deg ré.
2/ 6 ou au tiers.
Or, nous :lIIons :l l'l'i ve r ;) un résultat (Jui se présente parfois
d,lI1S les successions Illusll imanes ) et sur lequel discourent
:1
; IU X
l'bng llcmcnt les auteurs.
JI revien t d:m s la succession de Za1.lca bibi, snoi,. :
JO
2,0
li sa fill e l\Iastan bibi . , . . ,.
so n père., . . . , . . , .... .
.)
ou ... . " .
6/ 12.
,/6 ou ... ,. ..
2/ Ia.
f l2
3°ùsamèl'e . . . .. . . . . , ... . .
J / 6011 ., • .• •.
4° à son mnri, Cnde!" Médin e..
I/~
ou ... ... •
'J./ ' 'J..
3/ 12.
TO!.11...... , .. .. .... , 3! 1l .
L 'unite es t d ép<lssée! Que doi t-on Caire ( Evidemment pro ...
céder :\ une r éducti on proporti onnelle. Eh bicn, cette l'éduc·
lion coûte fo rt peu de peine, grâce fi un e méthode des plus
simples, fond ée SUt· un des principes élémentaires de l'arithmétiqu e. On laisse à chaque Cl'action son numérateur, et on lui
donn e pOUl' dénominateur la som me des num érateurs de tonte!les Cractions . Ai nsi, d:ms le cas actuel, nous dirons: quelle est
�-
2;"\0 -
+ + +
la somme des num ér:n curs? ü
'2.
~
'3 = 13, 01' , le
déno min ate ur est L 7. , p OL tons· le ~I 13 , ct, en laissa nt sub::.ist,er
les 1ll1IllCI':\tCUI'S ,'cs pect ifs, élablisso tls de n Oll ycau les drOIt-des parties:
59' A IlIl ~T
G/d l
lill e , ;lH li eu de,.... 6{1? aura. ..
pèrc,a ul ic lIJ e . ... . ?/I2. ••• • •• , 'l/ 13
mèl'c, :lll lie u de, . .• ?/ ' '2. • • • • •• 2/ ,3
m;II'; ) au lieu d e ... , 2/ 1'1 .... ,..
3/ 13
~laintc n a n l , prlsso ns Ù I ~ appli c ation,
Somme ;1 partilgc l' 200 col ing. 01' , 200 di\' Îsé pal'
5/ 13, Il l'cv icndl''' don c :
A la rolle, ...... ,5 5/ , 3 X 6 = O' 1,1,3
Aupè,'c ........ 1) 5/ 13 X '1 = 30 ,0/ ,3 1 6 ,
] ,;\
J.c
1... a
T.. c
A la 111ère . . . .. .
Au mari. ... .. .
15 5/ 13 X 2. 155113 X 3 _
Somm e éga le. • •
30 10/13 \
1,6 ./ , 3
:1.00
"
4. udience du 22 oClobre 18' ~ ,
En ligne collatérale, la sœur, quand il n'existe pas
d 'héritier égal ou supérieur, succède seule, à
l'exclusioll des lIe"e1/-" cl /lièces, a fortiori des
cOltSins
1•
Entre SéGADO U\DU.LLI! ) app( laute, comparant
Ileynnud , conseil ag,'éé, d 'une part;
p 'H'
M'
l ,a prll't de la tille à ".quell e ses parents au.mdonncll l leurs
droits se co mpose ra :
J O de sa pl'opl'e part. , , , , , , . , , , .. 9'· 4f1 '3
~o de celle de son pèrc et de sa mère,. 6 1 7/ , 3
Et 1 0 SÉcoun.wrDo u flL\luk An et M OUG.I. \IADOU C ~ ..
VOUSSON,
i ntimés, compal'unt par Me de Nan leuil ,
TOlal. .. - 153 11 / 13, au lieu de
1:)0 :Ill oués p<1. I' le jl1gelnent . .L'erl'eu r est d 'c nviron 2 p. 0 /0.
RÈGLE, - La rédu ction pl'opOl'ti ollllcll c pal' la méthode ci·
dess us indiqu ée a li eu toutes les Cois qu e les pa l'ts lég itimes
additiollllccf excèden t l'u nité de base, ct qu e ce Be unité de
parent
part.
base
c~ L
6,
12, 2 /"
I/ unité 6 devie nt 7, 8, 9 ou 10,
l / unité 1 '1 devie nt 13, 15, ' 7 ,
L ' un ité 2'. dcv ient 'lj'
- - - - -......t-Q-I-I....- --
conseil agréé, d'a utre part j
20
VAv.4.1Inr,l LLB ct M UUPOULL~l aussi iULÎmL:s, co m ..
par l'tl~ Le Peltier, consei l agl'cé, aussi d 'a utre
Oui , e Lc . -
Vu , etc ,
Atte ndu qu e par exploit du 13 juillet 1878, Séga.
ùoumm ale a fait assigoer VavllUnlallc et ~rjl'UpouliJl
son m ari 1 pOUl' voir ordonner qu 'ils seront tenus de
d ég uerpir d e la maison qu'ils haLitent, située rue de la
Grande-Mosquée, à Kal'ikal, et dont elle est p,'o pl'iétaire;
que s nI' celte demaode Vavammalle cl Mi raponll é
D'ayant pas comparu, le tribunal de première instnncc
de Karik a l adju~ea les fins de l'assignation par juge.
ment de d éJ'lUl du 25 juillel 1868;
Allendu que les pal'lies condamnées ayanl formé
opposition il ce jugemen t, Ségouba l'idou l\fal'écar ct
l\1ouga m ado u Cavoussoll in tervinrent dans l'instance,
à l'appui d es opposanls, et soutiurent qu e Ségadoum.
malle n'était pas propriétaire de ladite maiso n ; le con·
tral cle maria ge de '1833 , sur Irquel celle clcl'Oière ap.
,
1...... _ _
_-
�-
f
232-
uyait ses prétentions n 'ay ant jamais été exécuté, ct
'immeuble ayant toujours été posséd é par Néna 1\1ougamnd 'Atchia llc, propriétaire e n vertu de so n contra t
de mariage, cl dont ils sont les héritiers COl1currcm·
ment avec Ségacloulllmu ll c j qu e tout ail plus Ségadoummn lle ponrrnit êLl'c considéJ'ée co mm e Il él'ilièl'c
portionnaire , ct, dnns cc cas, "aurait dll se p o urvoir par
pétition d'hérédité ;
Attendu que le premier juge
il
admis Jes pl'élCnlions
des intervenants el débouté Ségado\lmm ::d lc de sa demand e, et qu e cette derni èr e a interj eté appel d e cc
jugement ;
Attendu qu ' il apparait, on effet, qu e le co ntrat d e
mariage de Ségadoummn llc n'a j:ullais reçu d 'exécution J
qu e ces prétentions cl ece chefa c sont pas (ondées ;
Mais atte ndu qu 'il est cons ta nt que Ségadoummalle
est la sœur de léna 1\lougamad 'Atchialle j que les intervenants so nt seule ment les co usi ns de ceLLe dernière;
qn 'i l n'est pas co ntesté qu 'clic élJit décédée au moment
oit le procès a été intenté j CJu 'il ap piH'ait dès lors que
1'nppclante agit dan s ses droits en assignant les déten ...
t en)'s a l'l'ès le d écès d e sa sœu l' ;
Attend u, en efret, qu e la loi musulmane, en matièra
de success ion, n'admet pas la représentation; qu 'cn
ligue coJ/atél"rde J' héJ'itiel' du degré supérieur cxclut de
la succession l'h éritic)' du degré inférieur ; (ill 'n io si
la sœur cxcl ut les neveux , el, il plus fo rte J'alson, les
co usins ;
Attendu que pal' Je décès de Néna lHoll gamad'A tchia1l e, Ségadoumm allc, sa sœ ul', il défaut d'héritiers <.l 'un
rang égal ou su périeur) lui a sll ccéJé j qu e Il e rencontrant u eWl:Tl t eUe en l'instance aucun héritier d'un rang
supérieur ou éga l, eHe n'ava it pas il sc pourvoi l' pal'
pétition d'hérédité, ct qu'en se qualifiant d 'une Illanière
générale de propl'iéw il'e dans J'exp loit introd uctif d'instan ce, elle Il 'n pris qu e ln qua lité qui lui ap partient
\'éritab Jement à l'encontrc des autres p<ll'tics cn ca use;
Allcndu , cn ce qui concel'nc les dépens , qu e les
intervenants reco nna issent avoir loué la Jl\Clison qui fa ü
-
233 -
l'objet du procès, à Vavammalle et Mirapoullé ; qu e
leur devant la garan tie du trouble, jJs son t ten uS des
(rais et des dommages intérêts, s'il y a lieu;
Auendu qu'en privaDtSégadoummalle de la jouissance
de son immeuble depuis près de quatre ans, Ségoubaridou Marécar ct1\ Touga madou Cavousson ont causé un
préjudice" l 'ap pelaDte, ct qu e la Cour a des éléments
suffisan ts p OUl' en apprécier la valeur ,
Pal' ces motirs, la Cour) après en avoir délibéré, dit
qu e Ségad oumm alle est ;\ bon droit appelante du jugement J'cn du pal' le tribunal de première instance de
Kal'ikal Je 2 J octobre 187 J ; CD conséq uence, infirme
le jugeme n t dont est appe l ; décharge l'appelante de
toutes les condamnations contre elle prononcées, et,
faisa nt cc qu e Je premier juge aurait dû faire, déclare
Ségotluaridou l\ f:-u"écar ct i\ lougamadou Cavousson non
recevables et ma l londés en toutes leurs demandes, fins
et co ncJusions contraires j ordonne que Vavammalle ct
Mirapou llé déguerpiront de la maison cn litige, sise à
Karikal, l'lie de la Grande-Mosquée, et cc, dans la huitain e ù panir dc la significa tion du présent :urêt, sous
peiu e d e ci nq roupies pour chaque jour de retard ;-
Condamn e Ségouba l'idoll Marécar et l\lougamadou
Ca"ousso n ;\ paye r à l'a ppelante la somme de 50 [t, il
titre de domma ges-intérêts, ct les condam ne en outre
en to us les d épens taut de première instance que d 'a ppel
avec dis trac ti on "u profit de M" Rer uaud ct Le Peltier
qui affirme nt les a,'oi r avancés pour"la majeure partie j
ordonne la restitution de l'amende consignée.
l'LuEn . prés. p. i. -
LAl'DE, procureur général.
�-
234 NOTES
1 C'est l'ap plic.lt ion du g,'an d Iwin cipc qu e la Iwox. imité du
deg,'e l'empOl'te • ou que le pins pl'oche exc lu l le plus éloigné.
Voici qu elle étai t la situat ion de la ram ilt e . Notez que X , Y
cl Z sont décédcis .
x
1
z
y
60' ARRtT
Audi e n ce du 18 no,'ernbrc 1 8 '3 .
Le,' 'veuoes II1lLSttlIllClnes, pour la cOltscrl'ation de
leu/' maller , dOll'cnt se conformer aux p rescriptions de l'art., 9 du décret du 28 août :1 862
(sur la transcription Il)potltéctlire ),
Entre l\ I ASTA'\".\TCIIIULE dite aussi SAnOURIA,THHI.LE.
fill e d' Agamadou ~larécar, el veuve d'Oudouma LévJ
l\l arécar 1 de caste Choulia, sans profession J ùemcu ·
ranl i. Karikol , appelonle, comparanl par M' Reyll ~\ld, conse il agréé, d'une part ;
El C.\.Tcnou ~IoUG.\IDIXB Rn'oUTAn, fi ls de Val'issé
lh nhim RavOUL al', de la même caste, marchand, ~ d e
m e ul'~'mL à Knl'ikal, inlimr.) compal'.mt par Me· L.
Guerre, conseil agréé, d'autre part.
Ouï ) etc . -
VO l
etc . ;
Aucndu l'luc le mahe!' donné il la femme musul.
mane par son mari au moment et à ca use du mariage,
2 Tou te donation d'imm eu ble, même pa l' cont,'al de marias'c,
'l ui ,,'n ja mai" reçu d'c.c(;'ccIIÙ)/I. commcd il l..
en d'autres
tel'm es, n'a pa été sui vie de mi"e cn pt)sse .. sio " du donataire,
est absolumen t nulle. On peut voir les alT è ts 33 1 66.
---_...----
C O li t',
cons titue une yél'itab le
dOL
1j
Allcndu dès lors que la fem me musulmane ne saurait, p OUl' la conservation de sa dO L, échapper aux dispos itions du cléCl'Cl du 2 août . 862 , pl'omulguésans
. restriction aucune d ~\Il s la colonie; que le souverain
peul en e{fel élablir des lois d'o.'tlre public sans porter
alle inlc aux lois ct coutumes musulmanes ; que le dccrel du 28 OOtÎl 1862 a ce caractère, alors que tout en
conservant au malin son CGmcfc)rc dota! " il a eu
pOUl' bul ùe ra ire disparaÎlre , utanl que possible les
hypolhèqu es occu lles; que cel acte Irgislatif ér..,il indispensa ble daus cc pays où les fraudes pour frustrer les
créanciel's sont si fréquen tes ct si nombreuses 3i
Pal' ces moti fs ct ccux du premier juge. la Cour .
après en nvoi,' délibél'c, slatuant sm' l'appel inlCl'jclé
pal' Mas tollalchiall e, du jugemenl dn tribu"ol de pre-
�-
236 -
mière insta.nce ùe Kariknl ) en date du 24 mai dernier )
confirme ledit jugement pour être exécuté suivant sa
fOI'me ct tellellr ; déboute en conséquence l'a ppelante
de toutes ses demandes , fin s ct conclusions contraires,
. et la condamne il l'amend e ct nux d épens ) avec distra ction des dépells d'appel nu profit de M' L. Guel'J'e qui
l'a requ ise ) a.ux o(l'res de droit.
MA ZE R } président p . i. C U OVE L ) conseiller p . i . )
DE. G! CON 1 cons ,
auditeuJ' J' , i, CnHI I'Rsr'ÈvE,
proc. gé nérnl p. 'i.
NOTES .
T
Voy, nos obscl' v .
SUI'
ce
m ol
de dOl ,
1l1'1'.
7
cl
53 . -
En fait . la vcuve n' ava it pas inscrit son hy pothèque léga le,
dan s J'a nnée qui sui,-it la rn Ol' t de son mari ; ell e ne " ""nit pas
même inscrite plus tard. Les immeubl es de la succession furent
vendus pal' ex pl'opl'i:llion :1 la b:l l'l'c du Tl'iuuni\ l, moyennant
le prix de , . . , quc l'adjudicataire, ve rsa immédi atement ~ la
caisse des dépôts et consigll ntions , Un ol'(he" ami able s'ou vlit
devant le juge cOl1l1n issn il'e; la vcuve y l'es ta étraugè re, elles
CI'éallc icrs hy pothéca tr'cs fUl'e nt sellts co lloqu és . Cepend ant
Mastnnatchiallc, voyant disparaftl'c les del'nièl'cs rCSSO lll'ces,
Je dernier espoil' qui lui l'estait, sOl' ti t de sa to rp eUl' , et pr:t ..
tiqua IIn e saisie-:lrI'êt entl'e les mains du l>I'ép osé de la caisse
p OUl' la conse r vation de son maher , Déhoutéc en premi èr e
instance, elle interj eta appel, et n 'ou tint pas pl us de succès
devant 1:1 COll r ,
2 La loi du ~3 mars 1855 SUi' la transcl'ipti on a été décla ..
r ée :Ippl icab le à la colonie pa l' un d écret d u ~8 aoû L 1861,
p.'omulg ué IHII' :1I'I'êté du Gouver neur cn d:,te du 9 a vril 1863 .
Ni la loi, ni le décret ni l' arrêté ne se sont préocc upés du
mahcl'd cs femm cs mus ulm anes i ils n 'y font pas rn ~ rn e allusion,
1..es ru ots imprimés en ital iqu cs se sont g lissés pal' elTeur dans
la l'éd ac tion de notl'e arrêt,
3 S'i l en est ain si, pOUl'quoi la jUl'isprud ence :\-t-ell e créé
tille hypoth èque. et une
hypothèque légale !- qu c le Co!'n n ne leul' donne pas? l\lieux
"Vn lilir raire ('omln e 1:\ COlird'/\l gcJ',- Voy, îU'!' , 53) Ilot l ,
au pl'OGt d es fcmmcs mu sulm:\n es
61 '
AR RET
Aodlcuee du %1 Do"embl'e 18''' .
L orsque la (emme musulmane a jàit inscrire son
hy potltèque légale , du v ivant de son mari, et
qu'à la mort de ce dernier, l' inscription a deyant
elle plusieurs années de durée, le vœu de l'art.
9 du décret da 28 août 1862, est rempli "
Entre C!.Den ALI M"néCAn , appelant, comparant par
111' Rey naud , eOll sei l agréé, d'une part ; ft l' CouP.M~LLE ) intimée, co mpal'Uo l pal' Me Tamil)', conseil
ng,.'éé, d 'au tre part j 2° etc.
Ouï, elc.- Vu , elc, ;
Attendu 'lu e le maher ou constitution dotale est de
l'essence même des mariages musulmans , puisCJ,u 'il
fi gure au nombre des quatl'e circonstances nécessaires
pour qu' ils soient réputés légilimes, et sans lesquels
il s sonl censés ne produire aucun cffel ci "il i
Quc , pour la conservat ion de ce mahCl', la femme a
une hypothèque légale SU l' les immeubles deson mari;
que la Cour J'a toujours décidé ainsi'; qu'elle a déclaré aussi que celle bypoth èque était soumise aux dis,
positions du décret du 28 aoù, 1862, l'romul- ué sans
aucun e restriction dans la colonie, le 9 a,'rS 1863 ;
que d'après l'art. 9 de ce décret, si la veuve n'a pas
pris inscription dans l'année qui suit la dissolution du
mariage, son hypothèque nc date à J'éçnl'd des tiers
que du jour des inscriptions pri es ulterieurement j
Mais anend u, dans ['espèce, que l'bypothèque légale
de Coupamalle éta it inscrite depuis le 7 a,'ril 1869, du
vivant même de son mari ; que cette tnscription avait
été prise à la suite d'un j ugement par défaut, il est
vrai , mais auquel son dit mari avait acquiscé; acquiCi~
�-
'238-
ce nlent qui avait eu pOUl' résullat d 'empêcher la p é ..
l'emption j
Attendu que les parties de M' Anandarayassamy
poulie déclaren t s'en rapporter ~ justice;
}lal' ces motirs, cl ceux cIe premier juge, la Cour,
~lprès cn avoir délihéré, donne acte à Abou-Amrou
Lévé Sa hëh ct co nsorts, parties de 1\'1° Anandara)'us ..
samypo ullé, de ce '1u'cll es déclarent s'cn rapporter à
ju stlce j confirme pOll l' sortÎr son pl ein el e n ~I CI' crlf'l
le ju ge ment J ont est appel , rendu entre les parties cn
cause pal' le ll'ilnlOal de première in stance de Kal'ikal
le 22 llovemure '1 873; d éboute, en co nséque nce, l'appelant de tous ses moyens, fin s et con clusio ns, et le
condamne ù "nm endc e l aux dépens; distrait Jcs dépens
d 'a ppel au profit ue M' 'l'ambypo ull é ct Anandarayassamypoul lé, qui a rlirment les avoir avancés pour la
maje ure parLie.
C II A)lLlESTÈVE 1 pl'éside n t. -i\J Al.En e t PONS , conseill ers i
DB GA CO~I cunsei ller p , i . , SC IIINoLEn, conseill er nu ...
dil eur.- D E D El lN.\HD\' DE SIGOYEn, procurcur généra l.
NOTES.
, On aU I':lÏt de hl pein e ~I comprendre le contrai re . II a été
plaidé ce pcnd:1l1t ct mêm e ilppclé pOUl' u nc chose auss i simple.
2 C'cs t bien posi ti f, mai s la Cout" ::Jurait d îl ex pliqu er, ce
semble, puisqu c J'occasion se pl'é'::.cnlait, pourquui elle ~va it
aeco l'dé à 1<, femme musulmane unc hypothèque- et un e hypoth èqu e léga le 1- qui lui est refusée dans toutcs les co ntl'ées
Oll règne l'I slamis me, y com pl'is nos départements a.l gé ricns.
No us avons ex. posé, sous l'd fl 'ê t 53 1 note 1 1 comment la
jurisp1'ud ence en est :\rl'Î\.éc l ~ J pour avoir admis que les na ..
li fs , S:lIlS :Ibdiqu cl' lcU!' sta tut personnel, peuvcnt accepter
particllemcnt la loi française. - Voy. commc acct"ptalion
parli ~ lIe de cctte loi l'aITét 5 " ~ PI'O POS de tutcll e,
G2' ARl1.~T
Audience du 29 décembre 18'4. .
Le mari qui ne répudie pas sa femlile el prétend
garder une concubine dans le dom icile conjugal,
est tenu de [al/mir à son épouse légitime une
maison séparée et de pou f lloir à son entretien: ce
qu e les Tribunaux convertissent en Ulle pension.
Entre l\loUG ,u olNE CREIK SAHEB , appelant , comparant
par ~le L. Guerre, conseil agréé, cl 'une part; ct CADER
l\IAsTAN DlO l, intimée, comparant par l\Ien eynaud, consei l agl'éé J d'autre part.
Ouï, cleo - Vu, etc.;
Altendu que le droit de Cader Maslan bibi de demand er une p eli s ion à J'effet de "ivre séparément d e
son mari , est incoutestable, en raison du secoud mariage
con tracté pal' celuηci j que la C.our de céans , s'appuyan t
sur l e~ tcxles d 'autclll'sdontl 'opinion fait loi dans celle
partie J e l'I nde, t'n a toujours déc idê ainsi 1 j que cc
droit es t encore plus cCl'tilin lorsque, commedulls l'es . .
. père, la pJ'rll1i èl'c femme a cté l'objet d'accusations non
justi fiées de la part de son mari;
SUI' la fixati on de la pension:
Allcndu qu'il rés ulte ucscxplicalÎnns fuurnies à l'audience par les conseils ues parties, que la somme de
huit roupi es pal' mois arhitrée pal' le prcmier juge,
est trop élevée; qu'clic n'c~t pas co l':Jpporl , soit a,'ee
les ressources de l\ lougaidiuc Cheik Snhëu) soit avec
les charges dc famille qui lui incombcnt ;
Sur lcs in tél't,ts du mahcr alloués pal' Je prcmier juge:,
AltCLlUU qu' il. Ile sout accordes que du jour de la
demande en ju stice ; que la dëcision don t est appel
ne saurait donc être critiquée SUl' ce p.> int i
Par ccs moti ct ccu'( du pl cmicl' juge non cOll l rn il'c~ 1
rs
�-
240-
La Cour, après cn avoir délihéré, infil'me le juge..
ment dont es t appel, du 10 juin 1874, mais seulement
au cher relatif à la qu otité de la pension à fournir pal'
Mougaidine Cheik Sahëb il Cadel' Mas tan bibi ; fi xe la,
dile pension à cinq roupies par mois; confirme pour sorti r
enel toutes les autres dispos itio ns co ntenu es au susdit
jugement ) y compris ce ll e re lative ft ]a ca pita lisa tion de
la pensio n à fourn il' 2 j débou te l'appe lant de tous ses
moyens,
Gli S
et exceptions contraires; ordonne la res ..
63' ARRÊT
A.udleoce do 1 er juin 18 7:i
Les principes de la communauté indoue Ile peuvent
être invoqués pal' les musulmans dans leul's débats
entre cohéritiers, ! URI S PR , I Nf/,JRUR1.E:.
titutioll de l'amende co nsig née; c t, s tatu ant sur les
dépens d 'a ppel, les met en entier il la cltarge de Mougatdine Cheik Sahëb ; dis t,."it lesdilS dépens d'appel
au profit de M' Reynaud , qui affi,.me, etc ,
CHA.MPES'fÈvn, président. -MA.ZE R, P ONS, conseillers,
DE GA CON, conseIller p . i . - V. SounD I cons . auci. ,
SubSl . le prae. génér::d .
NOTES,
1 Le principe es t in c onles t ~ bl e, La fe mme ne peuL être
obligée ~l vivre soit avec une concubine, soit avec une se ..
conde épouse, s(,it meme avec la mère et les sœurs de son
mari . Celui·ci doit lui fournir un logement séparé, ind épendant
du domici le conjugal, et pourvoit· à ses beso ins dans les li ..
mites de la l'tlisol\. Nous avons traité la questi on avec dé tail
sous les arrêts 6, 13 et 14, aux(lu p.ls nOlb renvoyons le lecteur,
Ajoutons cependant une obsen ati ol1 , Les Tribun aux. - cela
se co mprend - ne l' ad ent que du logement ct de l'entretie n,
mais la loi religieuse ne tient pas le mari quitte ~I si bon marché ;
il doit chaque semaine passel' !lmt dejoul's (de 11, heu l'es) chez
Sel femme, et se conduire avec elle comme un époux tendre
cl dévoué,
2 C'est un point très-important dont nous avons:signa lé l'o·
mission dans l'arrêt 13.
Il iii iii
Le Tribunal de première instance séant, à Pondichéry , avait rendu , à la date du 1/1 septembre
,8 74, le jugement dont suit la teneu r :
~lO tiAM ED IS:U!EL S .H IED contre SULTANe BIBt cl consorts,
.,.. ..
, . ,
... , ... .. , . , . . , . " , . "
,
"'"
,
..
"
... .
Attendu que des deux immeubles sis il Pondichéry,
elll on compris dans l'acle de parta ge du 10 juin 1850,
intervenu entre GoudeJour Cader Sa hëb ct autres,
l'immeubl e SilU é rue de l'Ancien Hôpital, es t reconnu
par tous les défendeurs être la propriété Îndi"Îsc des
p~rties, comme provenant de l'auteur commun , Moudou
Miran Sah ëb;
Que Ja contcst:uion ne porte que sur le second im·
me uble, situé ru e des Matelass iers, que les défendeurs
soutiennent ne pas devoir êlre compris dans le partage;
Attendu , en effet, qu'ils invoquent à J'appui de Jeur
prétention un acte de venle tabellion né en dale du 3 1
janvier 1837, cousenli à Cader Médiae Sahëb ; que cet
Immeuble, acquêt pal'ticulicrde celu i-ci, est échu à ses
hériliers qui Ollt sa femme i\liran bibi , sa fill e Sultane
bibi , et son neveu T ami ne Sahëb 1 ;
Qu'en vain le demandeur Mohamed Ismaël puise-t,i l
ses arguments dans les principes qui régissent la communauté indolle; qu 'i l a élé jugé par la Cour, à la dale
du 18 novembre 18 43, « que la communauté de biens ,
• telle qu 'elle csl reconnue daus le droit indou , n'est
• pas admise chez les musulmans; que si des biens
16
�-
242-
possé(l,:s en COIllIllUIl pal' eux, cette
communaUll~ n 'a ni les mêllles rt'g lcs ni les mêmrs
cfTels qu e la co mmUIH1UI(\, étal ll or ln .. 1 des r:\lnill cs
-
« peuve nt (- LI'c
u.
«
« indi enn es; qu 'ell e n 'es t il pro pre m e nL p nl'i er , qu 'utl
« état d 'indivision , cL que C'cs t :'l celui <]ui l'invoqu e tic
«(
(,1
«
l'établir, la préso mpti on léga le n 'él ;l nL pu s Cil ra ve ur
de so n ex istence co mm e Cil fa ve ur dc la co mmunn ll té
indollc; »
Qu e la m ê m e ju ri s pl'ud nec sc re tro u ve d ans [':l l'rl'L
du 26 avril 18 50, qui porte qu e le principe de la loi
Jl1:l hométal1 c vcu l qu ' il Il'y ait piiS de co mmumll1 lé
c hc? les ,Musul ma ns co mme chez les rnd ous 2;
Allendu qu ' ilrésulle d ' un e Iellre du J I janvier 18ï3,
adressée de Si nga pour pal' Cou J'aguiri ~ I o h amed , père
d u demand eur, i\ Cheiek 1\l ohal1lcd Sa hdJ, père de Ta.n in e Sahëu ) qll c Paquil'i l\lohamcd ucma ndai t à achctcl'
la rnaison en litige, l'cconnni ssa ni. pal' là qu 'il n'y ava it
aucun droit;
QlI e d ' un e all l"e lelll'e du 2;; jall"i er 1873, adressée
de Mad ras pal' MohalUeu Ismaël :i 'l'oulloupaï Check
1édin e Sa hi.:b, il app l't que le d Clllandcul' pressait cc
llcl'll icr de lui céder " imm eubl e sis l'li e des J\ httelassicl's ,
flans la cOlwicti on où il éwit que led it rrOlllloupai
Check ~I édin c Sa hëb é tait déjà d evcll u pl'op ,'iha ire de
cct imme ubl e pal' suite d ' un acte de ven te j
Q u' il rés ulte encore d ' un e lcul'e UC pos te adressée par
l\ loh amccL [smaël ù Cadou Miy::m que le d e m ~llld cul'
insistait pour se l'en ci re acqué r e ur de l' immeuble en
(jucstion, de quelque l11:\ nièrc que cc rùt, et quand
même ee tClTaÎn a urait é té venclu :\ un Liers i
Qu' il sc dégage de ces lelll'es non déniées ," eOllsé'luence que le demaude ut' De pr ut pl'l:te nd l'c droit ~I la
copropriété de l' immeub le dc la l'U C des J\hu elassiers i
Sur les dommages- intérêts:
Attendu qu e si Mo hamcd Ismaël sc Cùt uorné :\ :le·
tionn c !' les dë rcnd cul's en partage dc la mnisùn sise l'ue
d e l'Ancien I-I opilal, il n 'eùt p poba bleme nl rellcontré
a ucun e rés ista nce; que dès l'insta nt qu 'il a élevé:l u
suj et du second immeubl c un droi t de copropl'it"té qu 'il
ne justifie pas) les autrcs pnl'lics en Ci'l use étaient fondées
.il. l'CqU é l'lf la caution judic(~ltiJ)JL solvi a;
1(
2~3 -
Par ces moti rs) le tribunal ,
.
J' Ull'eal11 rll
•
l11:\tièl'c civile>
(' t en prem lcr l'CSSOI'l ) donne acte ,\ 1':\mjo~ Sa hëb
1l
(t
qu ' il "cprend l'i nstance en sa qutll ilé t1 'hé"Îticl' dc
Pathal1 a hilJi , vcuve de Ca(ler " Lédine Sa hëb, décédée ;
Dl'CI;\I'C ,Mohal11 cd Tsmaël m:ll rondé dans sa dem:'llld{·
(' 11 cc qui concern e lc ll1illlé sis
Pondichéry, rue des
I\'J atelassicl's ;
D it Cfu 'il 'st S:\ I\ S droit S UI' ledit immeuble, acquis
pal' Cad el' ~ 1 é(l ille Sahi:b, suiva nt artc aut hentique du
3 J j an vier 1837 ;
Don ne ae tc il Sultane bibi et consorts de ce qu'ils con srnten t à la licitation du ma né sis rue de J'Ancien Hb·
pital, pOUl' le prix n en provenir être p:u'Lagé entrc
to ul es les parlies cn cause, sui \'ant leurs droits j
Dit n'y avoir lieu d 'allOtir les dommages-intérêts ré·
clamés par ~ lo h a m ed Ismaël i le condamne aux dt:pcns.
Cf'
i'
CnÉ'!.\z, l ju ge président.
i\'loh amed lsmaël interjeta appel decejngement;
mais, il la dale du 1" juin 1875, lu Cour rendil
l'arrê t s uivanl:
Ouï, etc . - Vu ) etr.
E n cc qui louche la mécon naissrmcc de la Sig ll J.tl1l'C
'allribuée à Mohamed rsmaël Sa""b, ,Cl apposée au bas
d e leures produites par lcs intimés:
Atte ndu qu 'C D prcmière instance ces leures 11 'ont pas
,pté méco nnucs pal' l'ap pelant ; que cela est constaté
d ans le ju gement dont est flppe l j
Aurndu , au s urplus, quc les motifs autres quc cellx
tirés dans ccs lettres , SUl' lesquels le ju~e de prcmière
in stance s'cst appu)é pOUl' rendre sa décision , motifs
puisés dans le droit musulmall ct que la Cour s'approprie, so nt surlîsnnts pOUl' faire écarter comme uon justifiée la demande <Iudil " ohamed [smaël Sa hi; b ,
P An CES 'IOTII S, l,~ COL'R , après en avoir délibcré.
CO n fil' nH' pOUl' l'ccevoi ]' son plcin et en tier eITet, le jugement dont est appel, l'rndu entre I('s pal·tirs cn cause
par le tribunal de première inst:\n rr de cette ville le
14 seplemb!'e 18ï4; débOUle l'a ppelalll dc lOlls -es
�-
244 -
moyens, nns et exceptions contrai l'CS, avec amenùe Cl
dépens , etc.
CH"'MPBST~VE, président- PERSIL , co ns. aud., suust.
le proc. gén. PO NS, conseiller, DB GA CON, consei llerp . i.
NOTES.
1 La vcuve prend 1/8 comme héritière pOl"
tionnaire , soit ...... ..... . .... . .. .... .. .
La Hile prend, au même titre, moitié ou, . ,
24
1
Le neveu, comme héritier résiduail'c, prend ' 5/
24/"4
le '·este. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9/21,
2 Les arrêts de la Cour cilés dans cc jugement se tl'ouvent
tout au long dans notre Recueil ; ils portent les numéros 3 et
20 . On peut ajouter les numél'os JO, '14 et ti5.-Cette persis.
tance -de nos Musulmans à. in voquer dans leurs contest<ltions les
llrÎncipes de la communauté indolle, et .\ meUre en pratique
plus souvent qu'on DC t>ense cette même communauté, ne se
ralentit pOIS, malgré la Jurisprudence de 1.. Cour, Ln ctluse
ser'ait, à notre avis, non-seulement l'avantage manifeste que
)lfésente la mise en commun des forces, des !'Cssources, du
génie de la famille cntière, ruais enCOl'C une propension innée
vers cette forme de go uvernement Jorncst iqu e. L'hérédité CCI'·
l<llnement n'est pas étrangère au phénomène, La plupart des
musulmans ont du sang ind ou dans les vcines, Le docteur Godineau, auten t' d'une notice intércssan te sur l'Établissement français de Kal'ikal, va jusqu'nu point de considérer
les Musulmans de cc pnys comme une classe d' lndous! « Les
Pathans ou Musulmans, dit-il, p. 27, descendent des al'mées
qui firent la conquête de l'Inde, sous la. conduite des princes
pel'sans, Hfghans ou mogols. En se mê lant aux Jodous qui
avaicnt embf'assé le mahométisme, ils sont dcvenus une cla sse
d'Indons plutôt qu'i ls ne sont demeurés mosols, afsh:ms ou
persans. Teinte de la peau plus Ott moins foncée, traits du vi·
sase rappelant la l'a ce <lr:lbe, barbe noire et bien fournie, taille
haute, constitution robuste. 1)al'fois herculéenne, nptitude :tu
labeur phys iqu e. ct surtout à la vic mnl'ilime, tcls sont l e~
traits les plus sniUants de notre populil tion musulmane ... . •
Voy . arl'êt 45, à la note, et même, arrêt 19, note 3 .
3 La demande d'une caution jud icatum sol"i ne peul donner
licu à des dommages .. intérêts; c'est l'exercice d'un dl'oit écrit
dans nos Codes.
64' ARRtT
Audience du U octobre 1818.
La flmme musulmane qui n'a pas (ait inscrire SOli
hypothèque légale avant la transcription dujug.ment cl' adjudication, peut (comme la femme française) se présenter dans l'ordre ouvert sur le
prix des biens de SOli mari, et conserver SOI! droit
de préférenre, en se conformant aux prescriptions
fin ales de l'art. 7 ' 7 du C. de prov o civile .
Le tribunal de 1 " insl.1nccséant à Karikal rendit,
à la date du t3 mai 1876, le jugement dont suit
la teneur:
Entre l\tIIR !N H OUÇA IN OlDr, dite aussi PA QUfRU. ~f.Ur.E,
femme d.e VA.NTJOUflPITCHB , de lui dûment autorisée, de
qastc choulja, sans profession, demeurant à Karikal ,
demanderesse, comparan t p ar M' Gaudart ;
Et 1 0 CA.D ER l\fOUGAM,lDOU S.UJE8 ~r!RÉc!.nl fil s et héritier de reu Ségou Mira'Lévé marécar; 2' b10UC.'M~OOU
AnD EL CWEn M!.IlHC!.R , tous deux de castc choulia, mal'''
chands, demeurant :\ Karikal, créanciers inscrits) dé..
fcnd eurs, com parant par M' Gnanaprégassen.
Attendu que Cader Mougamadou Sahëb m,récar et
Mougamadou Abdel Cader ont, en leur qualité d'héritiers de Ségou ~lira 'Lévé marécar, celui·ci créancier
inscrit dudit Vantjo urpitché, rait poursuivre contre ce
dernier la ven te sur saisie immobilière d'une certaine
quantité de terres à nel/ys et à menus gra ins, situées à
Odoutoré;
Atte ndu que l'adjudication de ces immcubles a été
tranchée au profi t d'Ahmed Ibrahim moyennant la
sommc totale dc 980 roupies par jugement de l'audience
des cri écs du tribunal de 1" instance de Karika l, du
9 août 1873;
At tcndu que les tcntatives d'un règlement amiable
�-
24G -
-
auxquelles il a etc p l'océd é cn exécuti o n de j'url. 7i3
du Code de proe . ci" . ) n 'ont pas ~bouti , a ux term es
d ' Ull pl'ocès-verbn l dressé le 22 d écembre 18ï3 pal" M.
S abaui er, j uge dudit tribuna l j
.
Attendu qu e les cl'éa ncicl's Înscl'ÎI
élant moins de
q u a lre, la d c rnanù C'l'cssC ~ s ai s i Je lI·ibull."! , s lI.i \':'ll.1t le:;
d isposilions d e l'art. 773 préci té p OUl' hure d ls tl'lbu cr
] c prix ;
Atte ndu qu 'ù l'occasion d c son lIlal'i ~l gc et sui va nt
co nll'.H en d ate du 23 mars 18/18, V'lIlljourpitclH! a
co ns titu é Ù 1\liJ'an 'H o ll cain uibi LIll lIl a l u! I' J e ZOO cha cras, soit 8't0 roupies ;
Attendu que pOUl' la co nsel'vation dl' cc mah cr, elle
a S U I' les bieus dc son mnl'i un e hy poth èfJtl c lég::d c dispensée de toute i usc r iplio n a u burea u dc -' hy poth èqu es;
<.lue ce fri nci pc cst co nstamment ::\ pp1i llué par les
tribunaux I ran~is J e l ' Tnel e ;
"-ltcndu que le déel'et clu 28 "oût 1862, pl'omulgué
~I KaL'ikal , n'ex ige pal' so n art. 9 ull e mscnptlOn qu~
, dan s l'a nnée du vcuvage;
D 'où il suit qu e cette in sc ription Il 'cst pas nécessaire
tlurantl e maria ge 1 ;
Att endu que Vantjourpitclté, mari de la demande..
fe sse, vit encore j
Pal' ces rn otifs: le trtbull ul ju gcallL en matièrc civile
ct en prcmier resso rt, d o n ll c d é l~lUt défi nitif co utrc Aga.
mad oll Sa laI! ucldill ct Vanlj olll'pilcilé , Cl, stntuant con·
tradi ctoirement entre tOlites les parties, ordonne que
:-> 1I1' la somme principal e de 980 roup ics, prix de J'ad..
j udica tioll tl'anchée le 0 aoùt 1873 "u pl'orot d'Ahmeo
Ibl'~tllilll , la dell'landeressc sera payée pal' pri vilège ct
de préférence à to us les auL res créanciers inscri ts de
Vall ljoul'pitché 1° de la so mme prin cipa le de 8 '10 l'OU"
pics1 monlant de son malter ; -}" des intérêts dc crlle
~o mme ail taux de la p , 0 / 0 l'an , ù partir du j ou rd c
la demande (' n j us ti ce; 3° des (rais de la présente Înst,l ncè, avec dislraclioll il Mt) Ca uunrL au:c o fJ'res de droit ;
Au to rise ~ I " le Préposé d LI 'l 'réso r, déposita i,'c dc {'('Ile
},o m o l c d c 980 roupi es) à la "erse r ~s IlWÎII S d(' l' l iran
lI o u ~ai n bibi ju squ 'à co nCUl'rence de ::,oa cJ'(.:an ('{· pri ri-
217-
légiée et accessoires ci.. dcssus énum éré., j dit qu e le
p,'éposé <.lu 'J'résol' fcra cc ve rsemCnt S Ul' Je vu du
présent jll gement.
Ainsi jugé, etc,
V, SO URn , jugc-prés ident.
Appel fut interj eté de cc jugement par Mou ~a
madou Abdcl Cader ; mais ù la date du 17 octo~re
J S76, la Cour rendit l'at'rêt co nr.rmatif qui suit:
ENTIIE etc, Oui , etc, - Vu , etc.
Sur l'autol'isation nécessaire li la (emmc Mi ra u Hou~
ça in bibi p O Ul' citer va lablemcnt cn justice;
ALLcudu que lc juge ment dont est appel constate
qu e l\ l imn lLouçain bibi a été dùmcnt aUlorisec pal'
so ~ mari , d? Llt les intérêts n'étaient nullement cou..
tl'all'es fl U X slcns i
SUI' le ranci du procès:
Attendu C]u c la constitution du rua her est de l'es ..
se nce même des mariaO'cs musulmans , puisq u'clic li gure a u nom bre des quat.rc ciJ'cou tances nécessaires
pour qu ' ils soient ré pul~s légitimes, et ,a l,ls I cs.q~~lIes
i ls sont cc nsés ne prodUire aucun effet clnl ( DecIsions
cles Imans, ca'(raltes des cltal" VI et VII d" Kant; 0"
doot"ùlC d M Corllll);
Qu e s i m èmc le contrat de mariage nc fixe pas le
monWnl d e cc m nhcr , il appar tient encore aux 1' rilJunnùx de le délcnnin cl' cux .. mêmcs e,1: œqu.ù ct bono,
en co nsulLnnt Ics usagcs ct lcs précédents de .In filmille;
qu e le mali n de la rem me musulmane co nStLlu c pour
ellc un c véritable dot qui lui est faÎle par SO Il mari 1 et
pour le manIant de laq uelle elle a un dl'oit de préréJ'cnce il tous les créanciers h:o potbccaires ou au tl'es ~;
Pal' ces motifs , L.\ COUR, après en avoir délibéré 1
s tat u n nt pal' dél:WL vis .. à-vis cie Occlou Nt:na Marccar
ctc., non com pa ra nluÎ personne pOUl' eu\" , bieo que
l'éO'ulièl'c nl ent assifTnés , ct contradictoi l'l'Illcut vis ....l·vis
t1c~ autres parties ~ l'ejcllc comme mal Ion dé l'appe l
IOl'lll é pal' Mougamacl ou ~bc.lel Cader du jll ge~lcnt
ren du cu tre toules leS parlles Cil cause p"" le Tl'lbunal de première inslance de l\.:uikalle 13 n1ai dCL'Ulcr;
�-
-
248-
ordonne que cc dont est nppel sortira son plein el en·
tiel' effet ; d éboute en conséquence ledit Mougamadoll
Abdel Cade .. de lOUS scs moyens, fins el exceplions
contraires elc. 3
CHAIUPEs'rÎ::VE l prés. -
RAVEL
1
EYSSETTE
1
co nseiller p . i. - ,M . public :
cons. aud. subst. le proc. gén.
CilNOLLE ,
conseillers;
rrlllLLARD ,
NOTES,
1
Deux mOls d'ex plication.
J.. a femme musulman e es t tenu e,
PE N D,\i\'"T LE MARIAGE,
et
dans les circolI.rlaflccs p réllue,," par nos !où, de faire in scrire
son h)'pothèque léga le pour la conservation de sa dot j elle
est assimi lée, so us ce r~lpp o rt , ac/il/cme'll cl p aS!iillcmcnt, à la
femm e fran ça ise . Ainsi, et notamment les articles 692, 717
et 772. du Code de proe. ci"., 2. 194 et su ivants du Codeciv.
Jui sont app1ic\l bles j et l'inscl'iption qu 'elle prendrait dans
l'année du veuvage ou du di vo rce ne saurait la relevc rdes déchéances qu 'e lle all1'~lit enco urues à l'égard d es tiers) Cil négli ..
geant l'observation des artic les précités ,
2 EU e a ce rtainement un droit d e préférence à tous les créanciers /Iypot/u!cairci de so n mari , inscrits après le mari age;
mais elle peut être pr'im ée pal' d es créa nciers du même genre
(lui étai ent déjà inscrits et qui ont entrete nu leur insc ription
pal' des renouvellem ents utiles, Elle p eut èu'e pl'Ïm ée aussi
p ar des créanciers prù,ilégiés, tels que le vend eur, le copal'"
lagea nt, Dans les distl'ibutions de deni ers prove nant des ventes
mobili èr'es, il est admis par J'u sage que le mnh el' es t pl'i vilé..
gié et qu 'il se prélève imm édiatemeot après les frais de justice
et les fr'ais fllnér3Îres.
3 Voi l;1 bi en le dernier arrêt qui ait été rendu sur la question;
il co mpl ète et confirm e les arrêts 53, 60, 6 1, Ainsi "hypo"
thèqu e léga le de l:l femm e musu lm ane S UI' les biens de son
m:u'i est pal'faitemen t établie, et OOIIS p erdrion s notre temps
à la discuter, Mais, si la femme mli s ulm ~lI1 C " obtenu de nos
tl'iblln<lux le bi en f:lit d1un e hy poth èqu e l és~ l e, l'efuserons·nous
hl même (a ve llr ;) la femme ind Oll C pour son st ridhan ~? Les
raisons de décider so nl év id emment les mêmes , JI ya p ou l'tan t
249 -
une obser va i ion à raire, La femme musulmane est crtlttncière
de sou mari, la femme iodoue ne l'es t pas du sien, ell e detient elle-même SOD sll'idh ana eten dispose. à son gré, JI peut
cep end ant arriver un cas extraordinaire, celui d'une disette,
par exemple, où le mari , dépourvu de toute ressource, rait
un e rnpr'unt forcé à la caisse de sa moitié. La loi indou e est
dans ce cas, bien favo rab le au Cher de la ramille; il est tenu ,
un e rois le mauvais lemps passé, de l'estituer à sa remme ce
(IUti! lui doit, mais son oblig3 tion es t purement naturelle et ne
donn e ou vc rtW'e à aucuaeaclion civile (Mùacs. ch3p. II, sec ..
Lion XI, § § 3 , el 3. ), Il n'y aUl'ait donc pas lieu l'our la
femm e d e requérir insc ription d'hypothèque lésale. A quoi
servi rait celte formalité?- Quid juris cependant si le man,
hors le cas de détresse, s'était em paré du stridhana mal gardé
d e sa femm e? Il est certa in qu e celle .. ci pourrai t assigner son
mari cn justice pour le forcer à remboursement. Comme Je
jugemen t de co ndamna tion emporterait hypoth èque judiciaire,
l'hy po\ hèque léga le deviend.'ai t superflue, .1 moins que le tribunal ne J'a fit rétroagi r au jour de la soustraction.
On s'cst dew<lndé si la femme indoue n'au rait pas une hyp oth èqu e léga le contre son mari , dans le cas où s'étant obligée solid ai,'cment ayec lui, mais en réalité à titre de caution,
en vers un créancier, elle se serait vue contrainte de payer la
d ett e en totalité ou en part ie, Nous ne le pensons pas. Elle
est p al' " rfet du payement subrogée aux droit s du créancier,
Or', si la créance es t hypoth écaire, elle a ll ypothèque; si la
créance est chirographaire, il raut qu'elle obtienne jugement.
Diminuons atltan t que possible, dans l'intérêt du CI'édit , les
chal'l;es occultes,
Qu e d ire maintenant des mineu rs? Ont-ils, eux aussi, en
droit mu su lm an et en droit indou, unc hypoth èque légale sur
les bi ens de leurs tuteurs? Nous n'hés itons pas à répondre .'If.
firm ativemcnt , s'il y a eu convocation du Consei l de famille,
nomin ation d' un tuteur et d'un subrogé-tuteur. inventaire, elc,
en un mot, acceptation publique de la loi française en matière
d e tutelle, - Pou r la conservation de celle hypothèque ou de
son r:lng, les subrogés- tuteurs son t tenus de prendre inscription dans les mêmes cas, délais et circonstances que les remmes
mariées ( V, ci-dessus Note 1 ) ; et les min eurs devenus majeurs
d oiven t l'equ él'ir l'inscriplion , si l:l rormalité3\'ait été négligée
jusqu'a lors, dans 1'<.I nnee qui suit la cess..'\tion de la tutelle
(Décl'el du .8 .oat , 862) ,
]1 en sera de même pOlll' l'interdit, si l'i nterdiction a été
pOlll'sui\' Îe el ob tenue, con formément li 1" loi frança ise,
�-
63' A!lUÈl'
~" u .liellt..'e
.It • • -1.
uoù .
1#Ii')7
I:e domicile COltjug al est dans La maiso" do tale.
L e maher est e.cigible à la 'volonté de la j 'emme ,
. . auj· con(Jelltiofl contraire dans le contrat de
fila l'lage .
JI Y a présomption qae les bijoa.'IJ donn és par
IlIl. mari à sa J efnme lai Oltt élé donn és en pro ...
priété) et nOIl p as seulemellt deomandi gratia.
1I.~ " M.lI\ Éc.l1\ ( U ' Tamby ) appelanl , M OUGA II" 'E
~h SH N AT CIIIJ.LLB (j)L6 Reynaud ), inlimé e.
..... ........... .. ..... ....... ... ........... .
En cc qu i co ncern e J'obligation p Olll' la fe mme de
réintégrer le domicile conju gal :
AUcnclu qu 'en droit musulman la maison dotal e est
le vé"Îlable domicile des époux ; que dans celte maison
le mari n'est pas chez sa femme , il cs t chez l ui , et qu' il
y excJ'ce 50 1\ autorité pleiDe eL entière; qu e l'in stituti on
d' un e maison dOLal e a cu pl't!ciséme nt pour but de
donn er au dorni cil c conjuga l u ne fixité, un e p cnnancnce qu 'il n'aurait pas , s'il dépcndait d ' un mari lie
Irans rércl' selon son caprice ct san s égard pOUL' lcs
co nvenan ces de sa fami ll e, la demcul'c COIl1Ulun e 1 j
En cc qui concerne le mahcl':
ALLcndu qu ' il dev ient cxigi blc ù la volo nté ùe la
ICl11l11 e, dès qu c le mariage CS I co nclu , ct flu e le paye!ll cnt Il C peut e n être r c t.Hd é pa l' au cun e excc pll o n , à
llI oins ' Iu' un terme n'ait été stipu lé dans le cO lllra L de
mariage, cc qui n 'a pas cu licu da ns J'espèce i
En ce qui cun cern c la res titutio n des bij o ux ou le
paye mcnt. de leur va lcur,
Attcndu Cf" CC(!S bijoux (s' il s cx.i sl ent J'l-C' IIf' I11CIIl ) an rtlÎ t ctt' d Ollll és 1',\1' le mari il sa femm e Jors dr leu\'
~5 1
-
mariage ; qu r la prétention de "appelal1t d 'avo ir ro ul u
se ul cmcJlt en o l'II CI' SO D épouse ct de s'en être réserve
Ja pro priété, ne sc j ustifie pal' aucune préso mp tion,
p as même pal' la vraisemblance, el (lU 'Cil cet l:Ult b
délation du serment décisoire est inadm issible 2;
Pn l' ces moti fs et ceux du pre mier juge qui n'y sont
pa s contraires, la Cour, après en avoir délibéré, reçoit
en la rorm e l'appel inteljelé par Haçan Marécar du
ju gC lI1clIt rendu entre les parties par le trihunal de
prcmière iu lance de Karikal le 23 décembre 1876 j iJU
lond ) co nfirme le susdit jugeme nt pOUl' sortir son
pl ci n et entier effct ; émcnd uil t toutefois, eu ce qu 'il
IJ 'a pas statu t! SUI' la demand e reconventionnelle du
dérendeur, et 1~l isa n L cc qu e le Pl'em ier juge auraildù
t,lire, décla ..e celle demande mal londée en toul poin l
el la rejelle ; déuollle l'appelant du surplus de sc 01 0 )'cos, fin s el co ncl usions ; ordonne ln co nfiscation de
J'amende : et) statuant sur les dépens lan Lue premièl'e
ins ta nce q ue d 'ap pel, dit qu 'i l en sera !ilit masse, ct
que les 2f:3 sero nt s UppO I'lCS pal' le mari, no tiers par
la femme, le to ut , avec distraction au pl'ofi tdes con cils,
qui l'ont requise, aux ofrres de droi t.
Président p , i , EYSSC'I'T E, co nseillcl', - PEXA\'A YRB,
co nscillcr .-C \'\'oLLE conseiller p , i , -:- TnlLuRD, cons ,
:lud, }J , i , subst, le proc , générul,
\'OTES .
1 \'ou" avons \' U, :l l'J'ê t 35, ce que " 00 entend _
\ Karibl
pal' lIIaùolI dotale. La dérin ilioo qu e donne la CoU!' dans
l'arrèt 6j résume et continue lout ce que IlOUS a\'ons dit SUI'
la mallère , On y trouve not:UllOlent un des principes fundamentaux de l'institution j c'est 'lue dans la maison dotale le
m:u'j n'est p .1S chez sa femme, il cri rllc:, lui, Les 11 us_Imans
so nt 1, 'ès - ~ lI scc p ti bl e,:, sur cc point , Vu de leul's p!us graves
au teu rs a ll1 ~ me enseigné 'fue Ic nlcl!'i ne peut fa ire donation
;'1 S:I femme de 1.1 Ill.ti,:,on où eSI éta bLi le domicile conjuga l,
car cc ,:,c rail , di t-il, al iéllcl' son indrpcnda nce , L'opinion de
�-
252-
été rejetée f)ar la Cour d' Alge!'. (Sftil tayl'a ct
Chcrb .• tOl11. Il , p . 366. Rema rquons bien CJue les dona-
cet auteur
il
tions entre époux faites pendant le mari age ne son t pas ré vo-
cables sous la loi musulrna.ne
CÙDlm c
66' ARR~T
elles le sont en droit
français. Le mal'Î donaleur a don c intérôt à ménager sa do ..
natail'e; une rupture aurait pour lui de tl'isles conséquences,
notnmm ent celle d'être congédié comme un locatai re, en cas
de divol'ce. Là se trouve l'ex pli cation d ' un passage de l'Héllaya, que l'on cite sa ns cu com pl'cndl'c le sens et la haute
philosophie. Voy. ci-dessus , arrêt 43, note
2.
2 Cette solution est exct:l lente, mai s elle est empruntée au
droit indau. La COllr ne connaissait pas J' arrêt du 3 ( aoOt
1867 . nO44. (lui tl'nnche la question par des textes d' une au ..
torité jl'cécusI\ble. Quant au serment, voy, aiT . 9, l8) aux
Audience du 3 nO\'embre 18)'1' ,
La donation, en dro it lIIusulman, est nulle si elle fl
pour objet des biell f ifldivis, pal' exemple, dont il
soit physiquement impossible de prendre possession el/ective et immédiate.
Notes.
1\ltn!.N LÉvJi:, appelant, co mp"rn nt p:tr Me Reynaud,
ltfÉOINP. CON OOU et consorts. intimés, compara nt par
l'Il" Ev. Guerre, de Nanteuil et Tambypoullé .
.. .. ........... ... , .. , .. ,."., .. , .. , .. "."
"
..
Attendu que l'instance mise hors de droit par le décès
de Raviamallc a été reprise par ses filles et héritières;
que la cause se trouve ainsi en état d'être jugée;
Atte ndu que la seul e question il résoudre est une
ques tion de droit musulman ; qu'elle ne se complique
d'aucune C{uestion de fait, ct qu'clic se réd uit à savoir
si la dODU Lion d 'une part abstraite dans des biens indivis, raite par Ra vi.malle au profit de ses fill es, suivant actes auth entiques des 6 et 3 1 août 1875, doit
être maintenue ou annu lée j
Attendu que dans législation musulmane toute dona·
tion est so umise aux conditions suivantes, prescrites à
peine de nullité: il f.,ut 1" que la donation ait son effet
immédiat 1 ; 2° que l'objet donné existe matériellement
et non intellectuellement !! ; 30qu'i l y ait mise en possession effective cl actueUe du donataire 3 ;
Qu 'ain si et par Il ni' applicntion rigo ureuse de ces
priucipes 1 il a été jugé qu'ulle donation d'immeubles
IIlclivis entre le donateur et des tiers est viciéo dans son
essence, et que pour la rendre valable il aurai t l"lIu
dét erminer, à l'a\'ancc, les abornemellts et "étendue des
�-
-
254 -
biens don,,,:s (Wi llinlll Sloon, Dig. des In·iI, . de la loi
?Ha/wm.) pag. 52 , nO5) j
Qu 'il a éLt: jugé de mê me, dit Pen on ( Jurisp . ?H'u, ..
Sr,lm. lorn. V, pp. ïOCI 77) qu e l. donalion est nulle,
lOl'sfJu c la pl'i se de possess ion cst cliff':l'éc ; spéci:'d cment, qu e la douation périme , si le donate ur meurt
avant la pl'i se de posses ion de la clJOse donn ée; qu 'en
effet, njollLc l'auteul' ) la ca u!'c dC' la pére mption , c'cst
que le donataire n'cs l poi nt entré e n jou issance, ca ndi ..
li on indispensable pOUl' établir J'appropr iatio n ;
Qu 'il ces nutol'ités on peul joi ndre celle dc AI'L1tul'
B oul'lon , Manu,el de droit iJtdolJ; et 1naltomélal/,
pog. 103, OÜ il esl d il : " Le partage doil p"écéd " la
cl o n:H i o n ; la dcli vrancc doit ê tre in Slant:lll éc CL compl etc , d'où il s uit (Iu ' un e don ation n'existe pas sa ns
d clivrance immédiate j
J)
Attendu cn fnit quc la don ation consen tic pal' Raviama lle i\ ses fill es ne possèd e auc une des co n diti o ns imposées pal' la loi musulma ne; 'lu 'elle a pOUl' objel Ulle
quolilé de bicns indi vis , quolilé donl il rst ph ys iquement imp ossi b le de précise r ln s urface ct d ' indiqu cl' les
tena nts ct aboutissants ; 'lu 'un partage ulté ri eur pOll r l'ait se ul les fa ire co nnaître , et qu e jusqu' a lo l's tOute
prise de possess ion se tro uve ajournée) d 'oü r ésulte
lI ne s it ua t io n esse ntie ll eme nt précai re) .\ laquell e le
p rédéeès de la donatrice ne perm eLp lu s de l'clllédier j
Pil!' ces m otifs, la Cour, après en avoir délibéré, r eçoit
en la fOI' me l'il ppel de l\ fi ra n L évé, c L, sta tu anl au fond ,
infirme le juge me n t rendu pur le tribun a l de première
in slance de Kal'ik. 1 le 10 juin 'j 8ï6 , e n ta nt qu ' il "0co nna ît comme vCl lable la donalion d ont il s'agit ; la déclare, ;'lU co n trn irc, null e et de nul effet ; ce fai sa nt , ordonne le parl:l ge, conform émcnt ft la loi mus ulm a ne,
d es success io n s indivi ~cs ent rc les parties j m a inti e nt
s ur cc cher les disposilion s du juge ment aLt<lf( u é pOUl'
l'ecevoil' Jeur p leine exéc uL ion
j
ord on ne la r est itutio n
d e l':lmc nd c co nsignée ; alloue les dé pell '.i d c premi ère
insta nce c t d 'a ppe l en frai s g én(:I';)Ux d e p:n'tage ; d isll'ail ceux d 'oppel a u profil de M " R ey na ud , cie N:m-
25:; -
tr uil , El', e nel'l'e Cl 'l'ornbypoull o qui affi l'm eut "cspcctive mcnL avoi t, rait la majeure partie des a";wcf's.
EYSSETTF., prés, p, i.; Pp,\'AVAy np. 1 conscjllf'J' ; C\ ..
co ns.]J' i.; M. public: TI\II.LAno , cons, aud. ]J . i.
l'\ OL L I~,
NOTES
., NOli S ayo ns VII, arrêt 33, annuler une donation faite pal'
('onll'.1l de mar'jage (cc qui lui im pri mai t p01lrtant li n c.1chet
parti culier de convent ion synallagmatique), mais dans laq uelle
le donateur, au lieu de parler au présent de l'indica tir, naî t
dit qu 'il donne rait à la future épouse un terrain détermi né,
où il ferai t élever' des constructions dans le delai d'un an,
Voilâ un exemple qu 'il ne raut pas oublier,
:.! Un musulman, dC\'enu majeUl' 1 s'apel'çoit qu 'il a été
ICSE! da ns 11 11 parIage où son tuteur) d'accord avec d'avides
rohél'iticrs, a sacrill é les intérêts de son pupille. En se mariant
il "oud l'ait donner snn action Cil rcscision à sa future épouse,
qui en recueille rait ainsi le bénéllce, quel qu'il fû t, un e soulte
orù inairemen t.
Eh bien , il fau t se demander qu elle es t la nature de l'objet
<IU'il s'~'git de donn er,
Est·il solide, l iqu~d e 0\1 gazeux? - A-l·il une coul eur) une
ooeu l', un e saveur?
Autant de qu estions, autant de réponses nég:r ti\'es. C'est
dOli C un objet dépourvu d'existence matérielle; il n'est
pas susc ptible de donation,
:1 L'a pplication de celte règle n'est pas exempt e de die.
liculi.és. i\ ous indiqucronl:; sommairementlcs questions qui se
p résentent le plus souvent.
1..,:1 donation d'un immeuble est faite à un mineur . Il surllt
quc le tuteu r, représen tant Icgilime du donataire, soil lUIS
en possession p Olit' cc de rn ier .
Qm' faud ra- t-il décider si la donation élait consent ie par
le tuteur lui-Illl.-rne ;.. so n mineur ?-II n'y a pas de formalité
;) remplir . Le donateur ct le tuteur constituent en crret une
~c lli e perso nne phys iquc, mais deus: pel'son nes légales , don~
la premiè re. pal' Hil e opér..uion de l'es prit , me t la second en
possession pOlir le compte du pupille, C'est un peu sublil,
mais pal' rilll Cnl Cnt j\lridique,
�-
25G-
Les mêm es principes s'a ppliqucrtlicnt :l u C;lS où.. la donation
se rait faite pal' un père :\ SOIl enfant min eu r.
" Il est bie~ entendu qu e dan s les trois hypothèses qui pré·
cedent, le pere, le tuteur donateur Cl le tul('u r dCVI'ont ~l
J'ep?q ue de I~l majorit~ du dona tai l'c, mettre celui·ci en p~s
session crrCCtlve des Immeubl es donnés. Si non, le m.ineul'
deyen u n:wje,ul' , dev rait se faire Illettre en posset'sion par
vO ie de Justice .
Quùl juris si on ma,'j fail donation ~ sa femme de la maison
t)ù ils demew'ent " ? La mise cn posSCSS ÎC'l 1l est taci te ct de droit
comm e dans les exe mples ci-dessus. 11 ne faut pas pourtant
q~'~I~ décès de l' é l~o U X, la veuve sc laisse déposséder par les
h Cl'lllCI'S; elle dOit, en cas de contestation, reco urir sans
d élai à la justi ce .
Si la donation de la maison avait été raite pal' la remm e au
mari , la mi se en possession du donata ire se rait une si mpl e
co ntinuation de ce qui ex istait déj II i le titre changerait seulement ,
Mais si l'objet de la donat ion était un cham p ou une maisoD
autre que la maison conjugale, la mise en possession de l'u n
ou de l'autre époux dcvrait être constatée par des actes appaJ'cots, ru sse nt·ils dc co urte dUl'ée .
, Que ra~dl'~it.il juger si Ic donataire, a près la signature de
1 acte, laissait le donateur t:n possession des immeubles
donn és? La doe trioe s'es t montrée lal'ge i clic admct l'eriicaci t~ d'un~ p~' i se de possess ion plus OH moins di rrérée, pourvu
qu elle m l l wu avant la mort du donateur ou sa décon6tUl'e,
Supposons, en efret , que le donataire n'a it pas été mis en passe'Ssion ; qu 'au bout de deux à tt'ois ans, lassé d 'attendre il
ass!s ne d~va?~ le ll'iblln~IJ, so n mOl'Ose dona teur, pour le c~n
tra llldl'e .1 dehv rer la maison ou le tel'l'ain donné et que ce
don ateur décède tout- à- coup av~mt le iu gemenL :' la donation
sera nulle; ell e sera ce nsée n'avoil' jamais ex isté . ]1 ne sufTi t
pas ? 'avoir introduit UDe instance en délaisse ment ; il raut que
1.. ml s~ en possession soit conso mm ée lo rs du déeès (ùu de la
d ~c~nftture) du donateur, Il ex iste tOllterois un e exception.
olctee par le sens comm un, Lorsqu e le don ataire n'a pas perdu
de teml)s pour ~'gir, qu'i l a immédia tement l'épondu au l'crus
~I e déli vrance ou à de sottes tergiversations pa,' un exp loitd 'a.I o,ur~ ement, et ,qu e, deva nt le tl'ibunal ou la Cour il n'a pas
I.ussc tra~n e r 1 afr;:lIre en long ueur, si le donateur mourait
avant que le juge ment où l'arrê t eal été rendu, la donntion
li
V , arl'èl 6"
1
nOie 3,
-
257 -
sel'ait v,daol e, le donataire ayant rait toul ce qu e l'(JII devait
raisonnablement attendre de lui pOUl' prenclt'e possession, A
J ' illlpos.~ilJ l e lIul n'esl tenu ,
1..:1 mi se en pn sses~ ion est exigée avec tant de ri<7 l1eur pôlr
la loi , qu e, Ifl idgl'é l'inser tion (I.Jlb l'acte d'une clau~e spéciale
pal" la q uell e le donatai l'e se déclarce n possession, toute pal,tie
lntél'(;"sél' peut contes ter le fail. ct, s' il est reconnu faux , ob·
tenir l' lI11 llulali ou de la donati on , Il c, t év iJent qu e la clause
serait de venu e de sr,\ le, si les juges s'é t.lient contentés d'ulle
mCllti'i n souvent mensongèrc.
E~L null e la dOIl.Hioli de 1.1 nue pmpriété d'un im meuble
:lV('C l'~s e n' c d' usurru it, même p:II"icl, ail profit du donateur ;
nwi s 0 11 pcut donncr l'usurl'l1 :t, p Otlr un temps plus (J U moins
long , pO,u r la \' ie mêllle du donat.lil'c, J 'un j.lrdin , d'Cine /Ope
de COCCH lfI' S. etc,
~:s t null e, comm e drgui"ant des acco rds secrets l'cut- être
illl ciLes , la donatinn d'un dOllla ine par e\ empl c, qu~ le donataire r é~rocè de r:lit a~ 1 dunateul' Ihlr un bail la fCl'me, Ce pendant
la luc" tlon es t perou se, qu and il s'cst écoulé lin ,Ill dêpuis 1...
donation ; la présomption de rraude l'<' I'an ouit.
Est nulle la donation d'nne mai'on donnée en anticlll'èsc
ou vendu e li r t' mé!'é, vu l' impossil ilitci pou r le donat eur de
mettre rée ll ement son don.:J. taire en possession de ce qui est au
pou "a ir d 'iHttrll i ,
La d,onation d' une cré:tnce ne peut .:J. \'nir lieu qU ' .IU profit
du débltcur, Comment Ill ettl'e loutc autle pel'Sonne que lui
en posse~s ion d' uil 'Irgent qu ' il délient ? Le billet, la l'cconli ai, 'lInce cun:-lilli e lIli moyen de $e raire p:'lyel' ; il n'es t matél'l cll cment qu 'un papic,' noirci J 'écli tllre, dépourvu de loute
v<ll eul' inlt'insèqu e ou \'t'nalc,
I..orsque le même donateur r.1it successirement donatio n dt'!
I? .mê?le )lI'Opl iété :' deux pe r~onnes di Oërcntes, ct'Ile qui 3
ete mise e,n JI?s~csslO n t'SI p l'éré n~e:1 l'autre, quoique le ti tre
de cell e- CI SO it d'une da te antérieu re ,
11 r~stJlt e cn/in des principcs ri -dessus e~pnsé~ , qu 'en droit
muslllma,n , la donation condi tionnell e n'l'st p:IS \'alable, AÎn!ii
Usbek fiul donation d'un e maiso n à son neveu Ahmed, sous la
?ondition clliC ce derni er j'acco mpagnera d.ms un I,élerin:qe
n I ~ Mecqll e , .\hm ed refuse de part",. Que \';} devenir la d )!lntlon ? Il raut di "lingucr , Ou le dunateur a été mis en po.;;s ss ion . ou il ne l'a pas étc, Dans 1(1 premier cas, la donation
est p;II,rilite, pt la condirion es t l'ép" tée n OIl éc rite , Dalls le
second , il n'y a pas .,u de donati on, If WI;;lIlta r InkM place,
dit Elberling. Il , t :W, d'après l' lléd ...ya) t/l(' f'Ofldiriun is ln-
'7
�fia/ici . .. alld
258-
if sci::;in hm flot takc1I p lace, tha {Jill if i f/ va/i d .
w ho t //O.S bccn gillell COlt flcitller be rcsumetl i ll ca.,'c of lIonfuifilmcnt 1 Ilor call f lIC julfilmcnl of llu: condi/ioll be cu/orced .
lféd8!1<J. , tom . II I, pp . 29 2, 293 , 2 96 , 308 . M ilCI1<l9 /i /cn, prin .
nlHI pree. or lIIoh . law , pp . 50, 5 1) :tO'1, 205, '1 14. Elb~rl i ,l(J, i:d.
18 56 , Book III on girl s, p p . 120, 129 - S. D . A . Rer . 10111 . l ,
J afi r ](han c. lIalchi 11; l1i ,- N d e Torlllww, trad.
TI. na ,
Eschba ch, de la donation, § J n OS J cl 5 § 5, n O 5. - SaufJUI'/! CL
arr.
e /le/' b . J tom.
11, DOllation .
67'
AI\I\ET
A udi e n ce du t, juillet I S ' .fIi .
R enonciation à succession . Ou et comment doit-el/e
êtreJaite J- Déchéance du droit de renoncer.Conséquences suil'ant les cas . - Droit comparé,
art , t!45 et 857 d" Code civ ,
T AcneR PAn!'10 0 TÉ Couc:sy O UlU,TA el consorts, appelan ls, comp::ll'anl par .M e Ponnouta mby, d'une part j
El 1\ I AN'E l d ? COUTI'Y Au, intimé, compara nt pal' M e
de Nanteui l, d 'aut re part ,
'['ous cle cas le ~ I " ple ls .
O uï, etc .- Vu etc.
Attendu que les i\laplelS sont mus ulmans ct ré~i;
comme tels par leur loi particulière combinée r u ccrtallls
c..'l S avec la loi i Ildouc 1 j
Attendu qu'en droit. musulman la reuonciation à une
succession se rait devant le cazy ct même devant
té moin s:2 ;
Q u'clic a simplement pour clTet d'éporgner à l'héri·
lier qui renonce les ennu is d' une liquidaùo n j qu e s'il
n C reuoncc pas, il n'est point tenu , comm e en droi t
r"lI1çais , d 'acquitter les dettes du déru nt au delà des
forces de la succcssion, à moins qu'il uc se soit renclu
coupab le J e l'cccl ou de détour nement rra uduleux des
biens de l'II érédi té a ;
Qu 'e n l'espèce les appelants s'élant laissé condamner
par lajustice anglaise ue l'oU\'aient plus renoncer 1 ; que
l'acte de r cno nciati on qu'ils onL r..'\it au grcOc du trih una l civi l de Ma hé le 2 juin 1875 est de nu lle valeur
e L ne saurait être opposé aux ti ers) mais que lcs tiers
n e peuvent pas n o n plus les poul'suine SUI' leurs biens
personnels, saur le cas ci-dessus indiqué j
l)ar ces motifs, ct 8;'n 5 adoptel' ccux du pl'Cmier juge,
�-
260 -
~l::l Cour, après en ovoir d e libé ré, confi,'me Je ju ge me n t
dont est app el , rendu par le tribun a l d e pre mi ère instance de Mah é le 3 mai 1 8 76 ; annul e, e n co nsécju cll cC,
la renon ciatio n attaqu ée ; d éb oute les p:1I'li es du s urplu s
de le urs moye n s , fins e l pré te lltion s con tra ires; ord onn e
Ji) confiscation de l'a me nde consig née ,
cl
conda mne les
app elants aux d ép e ns, dont di s tra cti o n , e tc .
~ E Y ~S ETT E ) prés
con s. lJ , i. -
p. i .
j PENA VAy nE,
M. ,public:
co nsei llc!' i Cn É Plfv ,
con s . aud. sub sl.
-
261 -
3 Et même d ans ce cas il n'y a rien d'abso lu, JI répug ne à
la loi mu sulm ane de condamner ultra Ivire.!' ; on ordonne généralement qu e l'héritier convaincu de sO llstraction ou de recel
l'a pportc r:. ~I la masse une som me déterm inée à laquelle le tri .
bunal al'bitl'e le monta nt des détournements, quand il est impossible de les cOIl;,latcl' avec exactitude.
4 C'est év ident. Voy, les al'l'ê ts ci-dessus visés, Voyez aussi
l'al'l'êt du 27 mai 1862, inséré par el'reur comme concern'l nt
des Ind o us , daos le tome 1 de cet ou vrage, so us le nO:;7.
Tll l LLAnD,
Je proc . gén.
!l'OTES .
Voy . a rrê t 3, No te 2 .
2 Voy. ;lrr, d , aux Totes ._ 1'\ous .'ljo lli erons deux obsel'var io ns qui ne sont pas sans in térê t.
l rt O BS E R \'A TI O N, En dro it fl'nn ça's , a li X (el'm c" cie )' al't .
845 du Code c iv .• l' héritie r qui l'c nonce il la surressÎon peut
r ependant retenir le don en tre-l'irs ou l'j:cl,tmcr le less à lui
fait , jusqu 'à C<JnCUl'r ence dl'! la qu otité d is pon ible,
En dl'() it mUSli Im an, J'hér iti er n'a p ;IS beso in d e l'cnnnee!' à
la success io n p Olll' re l.e ni r le d o n en lre - virs; la dOll a ti o n, sui \ ie
de mi se e n possessjo ll , n'es t pas suj et.te .'I ra pJl0 I't. - Quant
tW legs, il ne raut pus s'e n OCC UpCI' , le legs 1;l lt li un II t:ntier
éwnt l'aJ ic,dement nul ,
'1 ' o ns,.:nVATI O" En droit rl':lIl t:nis, d ':!pl';'/; l' art , 85; d u
m ême Code, le r;lppo rt Il 'est pas d .) 1':11' l'he::I'it iel' aux CI'Jan·
cie l's d e la successio n . CependH nt si l'h é!'i IÎ!.' !' ilceepte purement ct simplement la successio n, il ser;l tenu perso nnellemen t
au pay em ent d es de ttes d u dé run t, 01'1'(1 1IÎ1'Cf' même ; ct,
co mm e to us les hiens d ' un d ébiteur so nt le gagr de !les créan·
,'iel's, ceux-ci po urro nt saisi.' les imm eubl es q u'il :I\' a i ~ reçus
par d onati o n e ntl't>- virs, san:.; :1\'oil' !l sc préocc upel' de l'origi ne de ces imm eu bles. L'h él'ilic l' doit donc, pO li" sc mettl'e:1
c on ve rt, accep te l' 1;1 success ion 50 11 5 bé né fice c1 'in venta il'C,
En droit mu sulm ;1I1 , ricn d e p:u'c il, L 'hé .. it ièl' dOlw tai rc ne
p c ul ê trc poul'sui\'i qu e Sll r sa pa rt , ct i.. ,,'1 u ·h ('O'H'II .TenCe
d e celtc p:lft, dan s les biens que pos;,é ait s(}n aute ur au mo·
men t où il es t d écéd (~ , 1.cs d o ns (' nt.'c- \'ir;, f! l ,.i.,nt so rt is "U
palrimoinc du de ~lIjU.fi ils Il 'c n rai ~ a ie n l p lu s fl :ll' llC, .Les
créun cie,'s n'ont rien il y voir,
'1
•
�-
263 -
par voie amiable ou judiciaire, avant la mort ou la dé.
co nfiture Ju clonaLcUI';
68' ARUET
Audience clu 26 Ilowcmbrc 18' 8 .
Lorsque le dOllateur reste en possession des imII/eubles donllés, el qu'il déc ède saliS a'lIoir fait
la délil'l'ance au dOlla/aire, La dOl/ation est
nulle ; elle est censee n'al'oir jamais e,x /sté ,
E ntre AC ,~ ;"\1ADOU MAll lic AII } npp clant, c0111 .p amol par
l\cynaucl ; - r.hVOULAOUlHALLE, épo use assistée el
autorisée de Slt'<I"NAT'\i'lIDY 1IIAnÉcA" , intimée, comparant
pal' 1\ [e Ev. Guerre ; S ,wo u nlAMAlLE ct ALI. AJIPITCIIÉ!MALLE , r-po use assistée et il uLOl'i sée de CADEn l\l OG.HDlNE CONDOU marécar , aut res intimés, comparant pa r
.M Il Ponnoulamby 1.
~'ll'
Ouï, ctc.-
Vu
elC . ;
Attendu que ~ I o u gamado u Abdcl Cad el' Saëb maréca r , cl ans le con trat de mariage d e sa fi lle Mavoulaouma lle avec Nc io:l l\lou ga mmJol1 Saëo dit aussi Sin natarnby mUl'écar, p asse ledit co ntrat devULlt le cuzy de
Karikal le 28 lëv ri er j 867, donna ct co nstitu a en d ot
à la future épo use d eux lllagnsins 2 lui appartenant, si·
tués, to ~s d cux, à Karika l, l'un à la l'Ue du jardin Parisse, 1autre a la rue d u magaslll de Cassamarécar,
pour cn jouir en toute propriété;
Attendu qu e le donateur, après la célébration du
mariage, au heu de mettre la donataire en possession
des bi en~ donnés, .3 continué :\ les posséder lui-même
el que 1)1 sa fille Ul son gendre nc l'ont troublé dans
cette jouissance;
Attendu qu 'en droit musulman le d onataire doitêtre mis immédiatement c n possession de l'immeub le
ou des immeubles, objet de la donnlion: faute de
qu o i la d ona tion est nu lle; qu c si la do ctl'ine admet
l'cllicacité d 'un e mise pn possess ion plus ou moins
différée, c'cst à la condition ex pl'esse qu 'clle a ura lieu
Atte nd Lt qu'cn l'espèce le donateur est décédé sa ns
avoir delivré il sa fill e les deux ma('rasins CJu 'il lui avait
, par co ntrat (C
l IU:H'larre
'
0
l
(onnes
; que
lu donulion est
J onc rndicu lement nulle cl do~t être considérée co mme
il 'aya nt jamais exi lé ;
.
Qu e la possession pleine et entière cxcrcée pur le
d on<ltcur jusqu'au jou\' ùe sa morl est un {((,it de natal-tété p u bliq!w, un {ait qui ne s",,,,.i! élre mcconnu
pœ!' aucune des 1Ja1'tics, suivant les expressions mêmc.3
de l'intimée, consignées dans son exploit intl'oductir
d 'in stance de '1er mnrs 1878 3 i
Que dans ùe tel les conditions, sa dcmnodc a été
mal il pl' OpOS accucillie pal' le premicr juge t i
Attend u qu e lcs clients de M' Poun outamby déela.
l'ent s'cn rapportcr il justice, comme il s s'y éLaient
l'apportés en pre mière insta nce, el concl uent ;', cequ'il
plaisc ù la Cour condamner la parlie succombanlc aux
dépens e nvers eux. ;
Par ces mOlirs, la Cou!', après en avo ir délibél'é,
rcçoit Agamauou Innl'écal', appelant du jugement rendu
entre les panics p lU' le Tl'ibunal
première instance
ue
d e Karika l le 27 av ril 1878 ; iufirme cc ju.cmcnlel le
, t , cl cc
' lli.\l'ge, Cil consequencc,
'
1,0
met u, n C;H~
appelant des
conuarnnallolls conll'e lui prononcées j uéclal'c Alnvoulaoumallc autant non recevable que nwl rond ée cn ses
demanùes, fin s ct concl usions, J'en déboute i ordonne
la restitution d e " amende et co n ~"l11 n c l'intimée aux
d épens d e première in stance et d 'appel , distrJil ces
d ernier s au profit de Mes llcy naud Cl Ponnouwmby,
qui affirment l'espectivement avoir fnit la majeure
partie des ",v<lnces,
EVSS1ITTE conseiller, président p , i. - P ENAVAy nS ct
D E L Ll NGLA nD , conseillel's.- CnÉPIN, conseiller p. i. D ESC HAMPS, conseiller auditeur, subst. le proc. gén.
SUIT LA TENEUR OU CONTRAT DE MARIAGE
L'hégire J 283, Je 22 du mois de sawal, correspo n _
dant au j eudi 28 février 1867,
�-
26,,AO I)~1.
Cal)' à
Karik ..t1 , soussiguécl en présence d es té m oin s cl pare nts
qui out ass isté :i la cë l ~ bl'ation du ma ri age de:
POIl'
devant
Il OliS l\lo UG \ I\ l AJJOU
C ,WEIl
I
' El NA. M OUG A~U.D OU SAHED dit HlISS Î S I NNATA t\lIJ\', fi ls
J e l\ lastn n Sa " ëL Inal'éca r , de caste cholllia , m'll'c hanu ,
d e meurant il K a rik a l )
Avec MAV OU LAOU .\IALLE , (ill e d e ~ l ou~a!l1acl o u Audel
I
Cadel' Sa hi:: b m:n éea r, d e m ême cas te, sa ns profession ,
deme urant audit lie u.
M o uga Olauou A bd el Cade)' Sah ëb Il'Hll'l:CiH! père de
la finnccc, Cl le i'Ull1l' , on t , d ' un commun accord , fait
r édi ge r le contra t de mariage, do nt la tene ur suit ;
Ledit ~I o l1 gama do u Abdel Catlcl' 5a hëb mal'éc,,1' a
llécla l'é avoir payé cO lnplanl au futur 7 1 pa godes de
POTto- Nove po ur prix nuptia l, c l 7 pagod es p OUl' la
va le ur d ' un e bag ue, e t t1ollLl el' ~ la fUllII'C, :'t titre de
dot ' d es Lij ollx de 1" va leu l'tIc 200 pa godes de Porto-
Nove,
Quant à la maison d ow. le G, Savolll'iama ll c , mè re de
la futur c, dûment autorisée et ;,l S~ i s tl;C de so n mari
i\lo uga mud o u Abù c l Cad eL' Sa hëb rn al'éci\l', a déclaré
qu 'c lic ùonn e il la ruturc, ù litre d c dUl, la maiso n en
h :\t issc ( ... "cc le terra itl ) pal' e ll e ohte nu e en dot et
silll ée :\ K:lI'ikn l, rue du magas in de Cass::t m:n écil l' , il
l'esl d e ladite rue , il l' oues t du ja,'din de l\ lassava
Neina T tl lld éal, au sud de la m;l Îson de Ségou l\ ladar
maréea!') et au nord de ce lle d 'AlbpiLché cl que les
époux co jouiront.
Ledit i\Iouga llladou Abdcl Cadcl' 5a h" l> mal'éea ra
déclaré qu 'il donn e ù la future, ~t liLre dc dot, un magas in à trois cham bres, avec to utes ses dl:pcndan ces,
sis il K ~l l'ika l , l'ue du jardin de Pari ssé, à l'ouest de
ladi te l'lie, :\ l'est du magasin de Vaïtin adamodéli::t l',
au non.l ti r la ru e du magasin de .Ma vo ula S<l h ~: b maJ'~cal'. ct au slld du ffi flgasi n du<.lil 1\1 0uga madou Aùnel
Cath,,, Sa hëù mal'(~car , lequcl magasin pal' lui ac heté de
J{ ;lma ssam y lll odélial' ct d t:~ So upl':lmaniam otléli:l t', pal'
•let(' p:lSSC au rapp0l'I du l:l bellion SO U c(~ Si nn at::t mby pOlllll:, cn da te du 12 déc e mbre tSO G, Cl que les époux
-
265 -
P;1 auronl/a joui :,sa nce. Il :'\, en Ollll'e, déclaré qu 'il
d onn e c u dot ..~ la l'uture Ull ma"asin :i O CU,t cil amol'cs,
;I\'ec ses dépcndnllces, sis à Kal'ik:'d , l'ue du magasin de
Cassamal'éc:1 l\ ft l'oul'st J e ladite l'Il e, ~ j'cst des magasins de Soccll lillga :llodéli<l1' et d'AI':ullougalllpou llé,
au sud du magasi n cIudit Socca linga modélial' CL HU
nord de celu i dudit Moga mndou Abdel Cadel' Sahëu
ll1al'éei'lf, ct qu e les époux en jouiront.
LetliL Mougamadou Abùcl Cader S;lh ëL maréCfl l' est
prop,'iél<lire dud il mag:'\si n, :Iinsi <Ille ccla l'ésultc d'un
acte de ve nte pn ssé <l U l':lpport du lilbell ion Souc~ Sin ...
natambypou llé, C il " alc du 16 août IS6 1,
La future il déclaré connaÎlre bien lesdits magasins
t> t maiso n, obj et de la présen te dot il'I'c\'oc:l ble 7, p OUl'
en j ouir el dispose!' comme de chose il elle appal' te ...
nant cn toute propriété.
E n ce momcnt. le rlilUr ily~lnlaccep té to utesoCcs dots,
a d.éclaré ilvoi l' reçu in tégralement le prix uuptial et la
va lcul' de la hague, Cl s'engager;) payer ~ la rutul'e une
5011''II11e de 20 0 chacras, il tiu'c de maher 8,
Fait et passé les JOLI l' , mois et an qu e dessus, cn pré..
se nee dc Mognm:ldo ll Neina maréc<lr , (ils de reu Séynclou
.Méd ine Sn ll eb maréen!' , ct 1\'1 ovoula Sallcb mal'ccal',
LOU S les deux de cnste chou lia, marchands ) demeul'ant
il Ka l'ika l, témoi ns Il1njeurs} pOUl' ce requis ,
Lectul'c fi,ite du prése nt acte allx parties ell présence
des témoin s, clics l'ont rccOllnu sincère ct eXile!. Savoura 1inIII mall e CL 1\f:wolilaollllln Ile on t di t ne savoir signer,
et I ~s autl'es (parties) out sigu" avec le COly ct les té.
mOHlS,
ENSUITE NO US AVO NS c ÉLÉonÉ LE ,\lARU, GH EN l'n HSENCB
UESD ITS " É.\I O INS ,
(Slduen t les signa/ures ,)
La préspnte copie en tamoul con rol'01e il un con trat
(J e n1<l('iafÇc figurant p~II'll1i ceux <./cs choul ias de Knrikal,
rédigés Cil lang ue tamo ule ct f' 11 Ictt res arabes, ct dé..
l'osés a u uUl'eau de l'état-civil de ladite vi ll e, a été dé.
li vl'ée Ù .I\ gamad oll marécal' S UI' sa réquisition,
�-
-
266-
Ka"ikal , le 6 fé\Tier 1877 .
Le cuzy signé: CA. I\ l OUG,"-'IAO OU
Vu : l'officier de l'état-civil.
AUDEL
267-
culi ère ~I not re Établissement de Karikal , (nutile tic l'c''enir sur
les dClails qu e nous ~lVons donn és. Consulter au ssi 1':uTê t 6/1 •
, 1f\lU~ VOC \BLE. Ce mot est très-impol'tant, comme on va
Cw en.
VO lt' •
A.
PÉnIATA;\lIIY.
Pour tradu ction vél'iwu le.
Karikal , le 24 fé vrie r 18 77.
L ' lulel'p rèle t'I\ ch e r près le lrib . de lr~ de in stance.
AOf:C.o\L O" I .
NOTES .
Le procès s'ag ite entre les héritiers d e ~l o u sa m a d ou
Abdel Cade .. Sahéb marécal', ~l propos d'un e donation o ' Îm4
meul>les non sui vie de mi se cn possess ion.
Les hériti ers sont :
,0 La ve uve. Savoul'iamalle, qui a droit au 8 ~ ou aux.
3/'1 4
Les deux filles, l\.lavoulaoumallc femm e d e Si nnatamby , ct Allahp itchéamalle. femme d e t...adcl' Moga idine
Condo u, qui on t droit ensemble aux '1./3 de la succession, ou aux . ................ . . . ... . ........ . . 16 / ?)
311 Agamadou, fr ère du dérunt ) qui a d l'oit au résidu. 5/2 /t
2°
24 /'J, 4
:1
Il raut ent endre par là des locaux propres à r enrennel'
ct mettre en sa relé divel's objets, ct non des m:lgasins ouverts
;m public, où l'on vend et débite d es marchandises.
3 Voy. l'arrêt 66. note 3, où la que5tlon est tI'ailée, ave c
indication de toules les autorités.
.4
Mavoula prétendait être propriétaire des magasins, et,
comme telle, demandait à la succession de son père compte des
loyers produits par ces immeubles depuis le jouI' de la donation jusqu'au décès du donateur.
5 Ici, c'pst bien unc véritable dot dans le sens que lui don·
nent les législateurs de l'Occident. 200 pag, port, 110 11, représentent (à raison de 7 r la pagode) la somme de 1, 400 francs
ou 583 R . • F. ,6 CG On a 'Yu, arrêt 35, ce qu ' il faut en tendre par ma i.rofl du·
talc. C'cst une institulion, el nOli S insistons SUl' ce mot) parti-
CIH'z les lI anar. les (mais chez cux se ulement), le donateur
peut révoqucl' Jl;lr un simple acte de Sil "oltlllté el lorsqu e bon
lui se mbl e, la donation qu' il a rai te, Une disposition au s~ j extra ol'dinai l'c n'a pas Clé cdictée sa ns motir. C'cst une m e~ urc
<lue l'on a [wise en vue de l'ingratitudc habituclle des donal:'l il'es; on il vo ulu les maiJltenir dans de!l sentim ents dc respcct
ct do l'ccollnaissa nce envers leul's bienfaileul"S, en les plaçant
so us la mena ce permanente d'un e dépossession , Cepend ant,
et quelqu e I()uabl e que suill'i nrention du législateu r, le moyen
qu'il a empl oyé blesse trop om'cl'telllent Ics principes, Aussi,
la doctrin e et la jUI'Î'prudence ont-elles apporté de sages tempéram ents li la f.tculté l'évocatoire,
U'" bol'd, le dl'oit reste personnel au donateur; il ne passe pas
à ses hél'iticl'S, Le donateu l' ne peut non plus l'cxel'cer, cncas
de prédécès du dOllataire, ('an tre la succession de celu i-ci, Il
ne peut (>:l S dav:lOtage évincer lin tiers détenteur (si la propriélé il changé de llIain, pal' vente ou ;llItrell lcn t), ni déposséder le donataire lui-même, 10losllue cc dCI'nier, »:11' son in ~
du strie ou ses capi taux. a augmentél tr:lIlsrorm é l'immeublej
lors, r aI' exempl e, qu 'il a ex haussé d' un étage 1;,1 maison
donn ée, ou (jII CI sur un telTain nu , il a fait de-s constru ctions
ou des plant~lti o ns producti ves i qu'jl y a roré un puits artésien, etc",
Ensuite les donations cntre époux pendant le maria ge
él!happ ent .1 la révoca ti on ; PIi Jdayil les déclare irrc'lIor"b!c,r
(a rr. 11 3 et 61.), Il cn est de même des donations entre pel"
so nnes unies )1:'11' les liens du sa ng. X illxmclI. A l'égard des
c nfants, les donationsù eux raites pal' Ieur pèl'e sont révoc:abJes
tant qu 'ils l'estent ù!la charge et sous sa dcpendancé; elles ne
le SO llt pins après. Arg, a cOlltrario .
Le fondations chal il,lblcs, aulorisées par le Gouvernemcnt,
ne peuvent être l'évoq \lées . Abm, dit Elbcl'ling, p. 137, are
irrc lloeablc, as tl/Cir ohject ir mcril ill the .rig/II of Cod.
_ Enr.n , les donations pal' contrat de m:l ri,lse rtlites li J'un
des é po ll~ nOli S sembl cnt :t J'abl'i de toute révocation, I):lr la
rai so n évidente que le dOn :ltelll' s'cng:lge non pa;; uniqllcment
envers son donat;tire, maiH nvcrs tou te une r,lIuille, Ou ne sc
trouve pas dans les conc.litions de la donation ord inaire i "on
'fi Les pui ls nl'll'sicllssont dC\Cllns communs il Pondicltel'Y, GrUce à
un mode de rorage écoll omÎCrllc el r.lJlidt" "ulgarisé par M, Ch, Poulain,
b rand itldu stricl de celle ,'ille.
�-
268 -
es t rég i p ar' les p ,'illc ip es gé néra u x de la législa tion . cr non pa r
un e d isposition e:\t.:c p IÎon nelle q ui Il 'a ul'a it ptl:;, dtln s la cir-
consta nce, sa
J'" i;;O Il
nation .
•
Le prophète aurait dit : The retractatiolb of a "i!t is /ik"
f:atiflg onc'j' ,rpittlc . (Hédaya, tom . lU, p , 30 1. )
8 Deux ecots chacras .
l'cp,'ésentent 840 1'01ipies qu ~
valent ell es-m êmes
69' ARR" r
d 'être.
Mêmes Obscl' \' n tÎfl lls pour la d onat ion à titre onJ I'Cli X et p OUl'
tous les :lc lcS olt d es s ti p ul~tti o n s qu clco nques :dtèl't' nt la simpli cité cl la g"alu ité <I lL cont rat.
Eh bien, supposo ns une donali on dans le vrai se ns du mot,
ct, cn même tcmp!:! , les parties étl';'lIlgè res "une ;tl 'lltl trc, c'estil-d ire nOIl pnrc lilcs. L e do n;\ tcu r tombe d ~\11 S l' info rtun e i il
d, 'malld e a lof!) des alim e nts au do na ta it'c. Q ue d ev"a statnCl' le
T,'ibu nal s i la co ntes tat ion es t pOl,tée en j ustice? La question
nous p:u'ai t f.. cilc ù réso ud re'. Qui poul le plus, peut le moùl,f.
Or, le do nalcll l' a ur,'\i t le d roit J e; l'PvoqllC I' la do natio n: "
/ul'lù,,-i, peut. il sc co ntente l' (l'u ne pension :dirn entail'e , Ce pe ndaut, si le d onatnire es timai t q ue J'obje t de la dOll at ion est!
trop peu imporUlO t Ou t l'Op peu productir p OUl' sUPl)Ol'tel' la
charge qu'on veut lui im p0!le,', il mett rai t lin a u pl'OCCS en abandonn tlnt l' im me uble,
Après avoir dema ndé e t obtenu. une pens ion a lim enta ire, le
dona teur co nse r vel'ait·i l son droit de l'évoca tio n ? TOUS ne le
p ensons pas : ily aUl'a itl'eno ncé . P ouva it-il y renoncer? Telle
est <l uss Îtôt b Cj uestion qui su rg it , Le d ona te ul' , nous eo co nvcuoos, n pourra it, da ns l'ac te de donatio n, re noncer .1 l'action
révocatoi l'c : la clause dev iendnlit <le s tyle; mais , plu s tard,
rie n n'e mpêche, ce se mble, qu 'il ne l'c nonce directemen t ou
iud il't:clemcnt ri un béné lice qui lui es t t o u t pel'sonn e l , Nous
ICt'OUS obsCl'vcl' cn tel'min:.IIlt qu e la l'évoca tion e n mati ère de
dona ti on. admise se ul eme nt pal' le Ha nafites, es t co nsid érée pa f
le.'i ShafiUcs e t les Casub tes mahométan s comme tlne a bomi-
:l,O IG
rrancs, C'est un bea u mah er .
A. ucJl c n ~ C! du .,.
de.t!cmb ro I S 1 .ri ,
Les comples rJue les ropartageants l'elll'eni Je devoir
enlre ell.J: doù'cnt titre réglés del'alll le labellion
assislé du Ca~y. sm!! référé delwll le IribllJwl
en cas de difficultés (C. C. arl . 82 cl 837 , C.
proe. cie, . art, 9n .) 1
Entre SA,'oUnOLIA\I \ LLe'ct conso l'ts , appelanls , comparant pal' MC E\' . Guerre; et A c\U \O ou ,1I,utlle,, ", Înlim é, comparnlll par ~ I ç Hey naud
::!,
Ouï, elc ., Vn, elc. j
Attendu 'lU':' la ,'cqu êle de Savouroliamn/alle cl de
ses fi lles, hé riti è res po rlio nllai l'cs de Sa llëb Talllby
mal'éca l', leUl' épou x cr père, une În sl;lnce flll pnrt ngc
d e la succcssion de ce dcrnier a ét(.: introduite devant
le tribuna l civil dc Kal'ibl, contre Agamadoll maréea!')
frè.,c c t I, érili cr J'ésidunire du m ênH';
Q u '" ux termes des art. 823 du Codr civil et 97i du
Cod e d c pro(:. civ" les comptes que Irs copal'lagca nts
p eu ve nt se devoir sont l'(:g lés dc"anl le notaire commis
pa l' le j ugcment, 5:10(' l'CCOUI'S nu tl'ibun a l cn cas de
d if1i cul lt.:S exigeant un c so lution judiciaire; (Iu 'c n /'espèc~ et vu la l'c li rriOIl des parties, le r(·u h.'melll devait
.WOII' lien devant
(auellion :lss;sté du Ô.1l,l' ;); que Ics
n p p e lnntcs, :lU lieu de suÎ l'l'e lil vo;(' tl'acée par Ir législate ur, ont assig né leur cohéritier dC\':lnt le tl'ibun:.!
d e p remière illsli'w ce, ju t'rea nt rOllllllCl'cia lclllenl, ponr
entendl'e dire ct ordonll~r que les li\'res cie comp te.t
r espectivcment tenu l'nI' Agamadoll marée.\!' Cl fe u
Sah l: b rr amhy 111<1I":cnl', SO Il fl'è re, scront vcrifié" par
experts ) alîn decll' tcl'lnincl' la balance qui c.\istClaÎt en
favet ll' dc Sa"oul'Oli:lrn~dlc et ses li Il es j
Auc nd u qu 'un c Însl. ll1ce (or mèe clans eJe lell es co nditions n 'es t pas moin s conlra il'e nu le\tc de la loi
qu 'a ux principes les plus élémenla ires de la procédu re!
7c
�-
2iO-
-
Cju'en eOct, d 'une pal't, le règle ment d e compte entre
co hcrilicl's vient toujou rs accessoirement a u partage 1
comme il a été cl-dessus d émotlll'é j el d 'a utre part,
une mesu re préparatoire et d'instl' uction , te ll e qu 'u r..c
,'él'ific:ltion par experts, ne prut être l'obj et d 'une demande principn lc dont le caractère esse ntiel es t de
tendre à une condamnation 6;
Par ces motifs, la CO lU', après CD rivoi r d élibére, r eço it cn la forllle se ul eme nt l'app el interj e té pn.. Savoul'o liama llc ct consorts, du j ugement rendu pal' le Tribunal d e première insta nce de Kar ika l, j ugea nt commer cia le men t, le 27 avri l 1878; au fond , confirme ce
j ugement j d ébOUle cn consequence les appelan tes de
leurs moyens , fins et conclusions i ord o nn e la co nfisca tion de l'amend e, et. vu la qualité ues p :lI'LÎ CS, COlt. -
1"
pense les dépens de prem ière in slance el d 'appel.
EVSSET'TE prés , p . i , P": NAVA YRE el DE LA N GL AnD ,
conseillers; CItEPI N) consei ller p,i,
D eSCHAMPs ,
J
cons. -
aud . ,
S UUSL.
le Proc. généra l.
NOTES
1 n fau t pourtant que ces comptes soient relati fs à la succession, Deu x cohéritiers n'auraient pas le droit . dans une
instance en partage de la succession de leur oncle pn l' e){c mp le
de portel' devant le notaLre commis des comp tes qu i IcUl' seraient personnels , Ainst, pend <Jnt l'absence de;\, son fI'èl'c ft
aurait géré un domaine, pro pl'iété par ticulièl'e de A i il lui doit
compte des fru its peJ'çus, sa uf pl'élèvcmt'nt des chal'ges an nuelles, Ma is. comme ce domaine ne dépend pas de la succession du de cujus, le règleme nt se fera amiablement ou jutEciail'cment, en dehors de la p rocédu l'e en , pal'ta ge ,
2 Ce son t les mêmes parties <Iu 'en 1':IITêt 68,
3 L'assislance du Cnzy est d'aut:l nt plus nécesstl il'e que ce
m:1gistl'3t impose ;lUX pal,ties pal' son caractè l'e à la fois civil
ct religieux, com me aussi pal' ses profondes connaissances en
dro it musulman , 11 :l opéré bien des fo is P;:II' J' autor ité de sa
parole et 1:1 s~l gessc de ses avis , des rapprochements, des ré ..
conciliations jugées impossibles .
2i! -
., Ne prenons pas 11la lettre les moLs hl'res d e compte,f , Dan5
l' Ind e, les co mp les des n.. tifs ne so nt pas tellus SUi' des registres i les opérn.tions s'insc ri vent sur dcs alles ou feu illes de
pal mi el' , à J'aide d' tin stylet acé ré, Les olles , qu .. ncl on yeul
en for mel' un volume ou même un ca hre r, sont enfi lées l'une .:.
la suite de l'all ll'c, pa l' un cordon passé dans un Il'O u , Les
tl' ibunau x de CO llllllerce n'admcttent ces éC I'itures qu 'a titre de
rensl'ignclllellt.- Voy, arrêt 19,
t; La COU l' ndopte l'opinion de Chau veau (Lois de la proc ,
cil" , Can'é et Chtl ll vea ll, art. 302, Q. 11 57 bis ,) Peu t- on
co nclure, dit le savant auteur, ]1 une ex pel'lise p:lr voie principa le? Celte questi on di vise le tribunal de la Seine ct la Cour
de Paris, Deux jugements du tribu nal qui l'avaie nr résolue
négati venll'nt, ont élé réform és par ;u'cêts du 20 mars 1835 ct
27 décemb,'e , 836 (J, fl<', l. 52, p , t, 71, Le tribuna l s.
fonde SU l' ce tte cOllsidi'rJtion qu 'il résu lte des term es de la loi
ct de la position du titre du Code de proe " qu e l'exlJertise
n'est qu 'une procédure incidente, u",e "oie d'instruction, des,
tiné", à éclail'el' les juges SUI' une demande déjà intl'oduite;
qu e J'action ten tl ante à ordonner une ~x perti se es t irrég ulièr ,
com me ne mctl ant pas le défendeur à même de savoi r ce que
l'on ve ut ob tcnir de lui , et, par suite, d'acquiescer ou de se
d J fendre , La Cou r troll ve, au contr:lÎre, que la demande est
suffisa mm en t libelléc, 10l'Squ 'on a cu soin de préciser dans
l'exploit les poin t<; S UI' lesquels on veut laire portel' l'expertise,
p:lrce qu 'a lol's il est fa cile de p,'cssentir quel sera l'objet de I:t
contes t:llio n, NO liS adoplons, poul'suit Chau \'cau, l'opinion du
t ribunal de la Sei ne; la jlll'ispnulence de la Com' nous parait
p ropre :1amencr des abus semblables à ceux que le législalcm'
a voulu préveni ,' en supprimant les enquêtes afuluro, Elle
conll'arie essentielle ment la natme de "instruction inciden tcl/e
accessoire, qui fait l'obje t de notre tit l'e , - Avec cette jurispr udence, que deviend,'ait le pouvoir absolu l'econnu pal' tous
les arrêts de l'efuser une ex pel,tise et tIe juger le fond de suite ?
Les voies d'instl'u ction isolées n'ont :lucun but ; ell es ne doivent
~end l'e qll~à protégc l' la demande principale et à éclai rer le
Jli ge. l .. clIl' place seule indique la yoJoDlé du législateul',
•
Doe
�-
273 -
qu 'on ne "cui lle la lrou"er Jalls la 'Iuo),[,: de lante
el
70' ET DERl\IER ARRET
.... udlcn~c du 3. clècemlu'c IS,S .
Delle aLillll'l1taire,- DCllx m 'w's épollses du /IIême
Fn ari . Droits de la marâtre l'u-à-'vis de la
l'eUl'e d e SOIl bealljils et nevell d';céd é salls po.<lériUi , - Obligatiol! natw elle cnllt'erlie Cil obli{.fa/ion civile. Pension alimentaire Ql'ûill'ee par
le juge ,
Entre S~:GOU
MOGA IOI"' E. ATCJJI \ LLE :.lpp clan l c
p aran t par .MC! Talllb~t po ull é.
comparanl par M' Rey naud,
Ou ï e lc . Allendu ,
Cl AI 5.\O U;\I .\['LE ,
1
com -
intimée ,
Vu ClC.;
E.N
F.\IT ,
bell e-mèrc donnée à S~gOl1 Mog:lIdinc Atcliiallc ;
Auendu qu e celle double qualilé ne su ffi ra il pas pour
q ue rc u Oumarou Calla Ravouta r
nvail épousé deux: sœurs, eauer Mougamadou Atchi ,.lle
et Ségou 1\J oga idin e Achi::dl e dite Alcllitnycl' j
Que de la première" cul un fi ls, CadCl' A!i Sah ,," ,
el de la seconde, un autre fi ls, Néna l\Iougnmad ou
Sahëb;
Qu e l'aîné est décédé en 1873, sa ns pos térité, lnissant
une veu\'c, Aïssaoumalle, inlill1Pc au procès aClu el j
Que le plus j e un e, parli pour les pa ys d 'Oull'e -mer,
est absent de b colonie d ep lli~ seize ans i
Que la p,'emièl'c femm c cI 'Oumaroll CaLta I\avoutar
n'existe plus l que la seconde vit cncore: c'cst la partie
de M' Tambypou Ile;
Attendu, EN nn O IT, qu e p::.r acte passé devant un tabellion d e Karikal le Il no"embre 1869 , Cader Ali
Sahëb el Aïssaoomallc, sa femme, onl déclaré qu'ils
sont tenus dc paye,. ullO pcnsion nlim cnlai"e;' la dile
Ségou Mogaidj,w .4lchiall., l eu,' la n l e Cl belle-me,'c,
laquelle pension il s ~c sont cngngês il Jui payer, sa vie
durant;
Allendu que le eh ifTre de la pension n 'cSI ras é noncé;
que la cause n 'cst pas 110n plus exprimée 1 il moins
consliluer un li en de droit, puisq uc la delle alimentair
incombe, d'après la loi musulmane, à l'héritier presomptif) c'est-ii-dirc cn l'cspèce, au fils de l'appelante;
Quc cc scrait pOU l'tant une cause suffisantè d'obligation nalurelle qu ' il elail loi, ible à Catlc,' Ali 5.hi'b [
à sa femm c, dc lI'ansforrn cL' Cil oblign lion civi lc, cc
'lu'i ls onl l'ail par l'aCle du Il novem bre 1869;
Allendu qu e si le Mc';, de adcr Ali alt i'h a rail
cesser l'nl'finite qui existait entre sa femme ct sn tante.
l'obli gatio n contractée solidaircment \)itl' les deux epou
subsiste dans toutc sa force à l\ :gar( dc l'intiméc. qU I
tout au plus poun'ait dirc n'a voir agi quc cOlUme cau·
tion de Son mari ;
Alle nou loulefois que la demande furmée par l'appe -
lantc est hOt s dc proportion avec les besoins ct les mo) co')
o c la d é bilrice ; qu e d 'ulllrc pan, l'ofl't'c failc par cellc-ci
dan s SeS conclusions suhsidinin's est lrop modique pour
être acceptéc; que la Cour trouve dans Ic dos3ier dc
l'nOairc ti cs clémcnts d'appréciation suffisants pour fi l"
le chiITre o c la j'en sio n en litige ,
Pal' ccs mOLlis, la Cour, a\)l't!s en ;l\'oil' dclibcl'e,
,'cçoit Ségou l\1ogaidinc Atchial c Il on nppcl ~u Juge.
l' ndu entre les parties pat' Ic ll'ibunal de premièrc instance de Kal'ikal le ltr no th 187 1 i infirme ct."
jugen~ e n~ i s latual~t a~ ~)l~i ncipal , cl faisan L ce que le
pl'C nll e l~ Jugc aUl'alL du lall'e , co ndamne .\ issaoumallc
à pnycl' à l'appclnulc une pension viagèrc ct alimentaire de Il roupies pal' mois, à pnrLir du jour de l'il S 1·
gnalion en justice, soi t du 9 jUill 1 7't; accorde 3 l'intimée, vu ln position gênéc où elle sc trouve eL par
menL
appliealion de l'url. 12', \ ou Code ci" " la faculté de sc
libérer dcs arrérages courus depuis la demande, par
à compte dc 10 roupies, pa)'alles de si'\': cn si mOIs 1
à datcr ùe cc jour i déboute lcs parties du surplus dr
leurs demaud cs J fin s CL conclusions i ordonne la t'estη
tUl!On de l'amende consÎfTlléc, ct condamoe ln parlie dc
?\.-lo Reynaud aux dépcns première ÎusLan e ct d'appel i
dislra.i~ ces ,derniers ,CiU profil do
c M' TAn~b) pou He, SUL'
son a((,rmalloll d'a,'oll' fait la majeure pnrlle ùes avances,
3e
,s
�Er!ill'TTI!: , pn..!:,idelll
2i4 p. i.) P l.:n, A' HP. ('l
Di::
LA~ Gu. nD .
conseillers , C ,i;Pl "' , consei ller p. i . DES CIIA MP'
cO l1sri llel' auJileur, subSl , le Ill'OCU l'C' ul' g'l:ll él'a l,
,
APP EN 0 l e E
La dett e alilllf' ntil il'e c'\.istc, d'après les Halla fitcs, cutl'e tou le
L ETTItIi il ,
peMOnnes parentes qui Ile pourr:,icnt , .\ C:luse de hl prox imité du d('gré, s' unir enscmble p:lI' le mari'lgc, :,i la d ifférence
de sexe le pC I mettui t , L'obliga ti on s'étend , bicil entend u,
aux alliés, sa uf le cas cepenJ.lIlt où celui des 6poux. qui produisait l' affi nité et les enf,mts i:;.sus de son union .. ,'ec r al1 tre
époux ~o nl décédés le. ei\' o. al t , '106) . I.M1 101 frança ise déclare
hl dette éteinte, lion !it:ulemt' nt d;ms cc dernier ca .. , mais en..
core dans celui Où 1:'.1 belle' l1lcl'e con"'\'oler3il en second es noces,
Il n'en est 1a; ainsi en dmit musuhn.m, Le gendres et belles·
filles doivent p0unoi r :l l'entrerie n (le leur belliHuèl'e, In ~me
remari ée, si le nouveau m;:u-i n'cst pas as ez l'iche pOUl" sllb·
ycnir aux besoins de sa fe mme.
En l 'e~ ,,ète. la seconde femmc étai t la m,lI"âtre dc Cadel'
Ali Sabéb, elle étai t de plus sa I:-.n tc ma tcrn elle. Il n'am'ait
pu se DHU iCI' avec elle; dnn c il lui de\ :lit ùes nli men Ls, i\Jais
il y avn il un fils à qlli incom brllt en ptcmiè"e lignc la charge
de l'en tretien, Ce fils avait dispal'u d(> 1:.1 coloni e. J....'6 bligaLÎon ,
en cus d'absenc'c ou d'cmpt:chemellt du débiteur, passe <lU plus
proche pa renl ou allié dans la ligne direc te, ;\ tous les degrés
et, d.ms la ligne collatérale , j llsqll ~a u deg l'é de ne\'e u illclusÎyemcnt. Lorsqu'un parent ou allié, dans Phypolhèse ci- des ..
5US pré"ue, rou mit les :.tliments à 1;, l'l,lOf: d'uo autre , il a une
:letton eh l ' pétiLion contre ce demier, Comp , Dwit français
llt.OLOlII'oE , lom, IV, nO ? "i ,
QU'lOt i Aissao umnlle, elle n'était pas l.)uS la belle· fill e de
SéGOU l\log.1 idjne que Cader Ali S.., héb n'en él:lit le gendl'e i
majs cHe ne pouvait décliner' Sa <Iualité de ni ècc p:\l' allia nce,
A lJ mal t de Cader sanS enf,,'lt les deux " cuves devinl'ent
absolument étrangères l'une ~I Itautre : tous les liem étaient
rompus; ct, bien ce rtain ement l'a pl>olantc eul été débo utée,
san l'ol.Jligation authentique, du 1 J norembre J 8ug, con·
tractée solidairement pal' le mari cl p~r la femme, oblisatio n
qui rendait toul débal impQ":tible, La Cou... iJ considl!ré qu 'il
y 3vait co de la l' art des deu x époux l'CCO nnnlSSiJn ce d'une
obligation natul'clle en raveur de 1:. '-Clive de leul' pere et
beau·p~ , e, el non sc ulementreco nnaiss;ln e, mais enco re cou ·
versioQ de celte dette moral e en un e obliga ti on ci, île par·
Jilitrment carac t é ri~~c , Voy . ~I l:l Table l Vu T ES'CAJIE \'T ,
AnntTÉ <le proillu/gation dos Codes {ra,nçais dans
l'Inde
1 •
Nous, AndJ'é-Jul ien comle Du Puy, pniJ' ci e France,
g,'and orficicl' de l'orel,'e royal de la Légion d'honneur,
gouVeL'llClIl' gé nél'a l des Etablissemcnls f,.a ll ~ais dans
l'Inùc,
En. conséqu ence des ordres à nous tra nsmis conc('r ..
nalllia promulgation des Codes françai s i
près cn a\toil' dclilJél'l! (bns un conseil dc légi'ilulioll
avec l\f , l'inten dant généra l, M, le Procul'eu t' génél'a l,
~ DI. ~L1ri e lle, Da\CI, conseillers nssr'isc urs au conseil
sllpérieur \ ~ r. Je Dausse t , consei ll er hOllol'a il'c, et
i\ J , Dl in d e LnmaÎric, jll~c Je la chaud rie ,
Ayo ,\,s ,ltUUl'rH El'
Art. 1r r .
1."5
!n n~ro)is
cc qui suit:
cl irrél'C'nls Code, composan t
il Uj OUI' ..
d' hui la l"gi,laLiun f'rauçaise (à L'aYCl'pliun cl" C,~tlect'ins.
tnt-ctioJl criminelle' so nt pl'omulgut:s dans les Etablisse.
m e n ts rl'an ~n is de l' inde , pOUt' y avoir IplIl' (.'xécution,
en tOUI. ce qui n'est pas COlli rni re au l'ègl('IlH' l1l du 22
fé ... icl' 1777, il l 't:d iLde 178'1, aux aull'cs "el ilS, décla.
raliollS du Hoi, e l règlement, dont " utilité a été co n..
~acl'ée pal' l'ctpél'icl1ce ) lesquels contin uero nt d'ètre
obse rvés dan ~ les Lribuoaux de l'Inde cO lUme lois de
localilé ,
AnT, 2 L'QI'donnance de 1670 , quanl il la l,,'océdul'e
cri mi ne lle, e011l i nu era il to ll'e sui vic .
AnT, 3, Lcs Ind icos SOil cbn:ticns , sOÎl maure ou
~e ul i l s) seront ju g~s comme pal' le passe, suivant les
lois, li S ct coulumes de IcUl' caste,
1 NOII'"
d Oll tlOIl' le IClo t !! de Ct t arrtt~ 1 parce qU 'II t'~ l SQU'c n
(' il ':- d a lh 1I011'C OUH'3gC.
�Er!ill'TTI!: , pn..!:,idelll
2i4 p. i.) P l.:n, A' HP. ('l
Di::
LA~ Gu. nD .
conseillers , C ,i;Pl "' , consei ller p. i . DES CIIA MP'
cO l1sri llel' auJileur, subSl , le Ill'OCU l'C' ul' g'l:ll él'a l,
,
APP EN 0 l e E
La dett e alilllf' ntil il'e c'\.istc, d'après les Halla fitcs, cutl'e tou le
L ETTItIi il ,
peMOnnes parentes qui Ile pourr:,icnt , .\ C:luse de hl prox imité du d('gré, s' unir enscmble p:lI' le mari'lgc, :,i la d ifférence
de sexe le pC I mettui t , L'obliga ti on s'étend , bicil entend u,
aux alliés, sa uf le cas cepenJ.lIlt où celui des 6poux. qui produisait l' affi nité et les enf,mts i:;.sus de son union .. ,'ec r al1 tre
époux ~o nl décédés le. ei\' o. al t , '106) . I.M1 101 frança ise déclare
hl dette éteinte, lion !it:ulemt' nt d;ms cc dernier ca .. , mais en..
core dans celui Où 1:'.1 belle' l1lcl'e con"'\'oler3il en second es noces,
Il n'en est 1a; ainsi en dmit musuhn.m, Le gendres et belles·
filles doivent p0unoi r :l l'entrerie n (le leur belliHuèl'e, In ~me
remari ée, si le nouveau m;:u-i n'cst pas as ez l'iche pOUl" sllb·
ycnir aux besoins de sa fe mme.
En l 'e~ ,,ète. la seconde femmc étai t la m,lI"âtre dc Cadel'
Ali Sabéb, elle étai t de plus sa I:-.n tc ma tcrn elle. Il n'am'ait
pu se DHU iCI' avec elle; dnn c il lui de\ :lit ùes nli men Ls, i\Jais
il y avn il un fils à qlli incom brllt en ptcmiè"e lignc la charge
de l'en tretien, Ce fils avait dispal'u d(> 1:.1 coloni e. J....'6 bligaLÎon ,
en cus d'absenc'c ou d'cmpt:chemellt du débiteur, passe <lU plus
proche pa renl ou allié dans la ligne direc te, ;\ tous les degrés
et, d.ms la ligne collatérale , j llsqll ~a u deg l'é de ne\'e u illclusÎyemcnt. Lorsqu'un parent ou allié, dans Phypolhèse ci- des ..
5US pré"ue, rou mit les :.tliments à 1;, l'l,lOf: d'uo autre , il a une
:letton eh l ' pétiLion contre ce demier, Comp , Dwit français
llt.OLOlII'oE , lom, IV, nO ? "i ,
QU'lOt i Aissao umnlle, elle n'était pas l.)uS la belle· fill e de
SéGOU l\log.1 idjne que Cader Ali S.., héb n'en él:lit le gendl'e i
majs cHe ne pouvait décliner' Sa <Iualité de ni ècc p:\l' allia nce,
A lJ mal t de Cader sanS enf,,'lt les deux " cuves devinl'ent
absolument étrangères l'une ~I Itautre : tous les liem étaient
rompus; ct, bien ce rtain ement l'a pl>olantc eul été débo utée,
san l'ol.Jligation authentique, du 1 J norembre J 8ug, con·
tractée solidairement pal' le mari cl p~r la femme, oblisatio n
qui rendait toul débal impQ":tible, La Cou... iJ considl!ré qu 'il
y 3vait co de la l' art des deu x époux l'CCO nnnlSSiJn ce d'une
obligation natul'clle en raveur de 1:. '-Clive de leul' pere et
beau·p~ , e, el non sc ulementreco nnaiss;ln e, mais enco re cou ·
versioQ de celte dette moral e en un e obliga ti on ci, île par·
Jilitrment carac t é ri~~c , Voy . ~I l:l Table l Vu T ES'CAJIE \'T ,
AnntTÉ <le proillu/gation dos Codes {ra,nçais dans
l'Inde
1 •
Nous, AndJ'é-Jul ien comle Du Puy, pniJ' ci e France,
g,'and orficicl' de l'orel,'e royal de la Légion d'honneur,
gouVeL'llClIl' gé nél'a l des Etablissemcnls f,.a ll ~ais dans
l'Inùc,
En. conséqu ence des ordres à nous tra nsmis conc('r ..
nalllia promulgation des Codes françai s i
près cn a\toil' dclilJél'l! (bns un conseil dc légi'ilulioll
avec l\f , l'inten dant généra l, M, le Procul'eu t' génél'a l,
~ DI. ~L1ri e lle, Da\CI, conseillers nssr'isc urs au conseil
sllpérieur \ ~ r. Je Dausse t , consei ll er hOllol'a il'c, et
i\ J , Dl in d e LnmaÎric, jll~c Je la chaud rie ,
Ayo ,\,s ,ltUUl'rH El'
Art. 1r r .
1."5
!n n~ro)is
cc qui suit:
cl irrél'C'nls Code, composan t
il Uj OUI' ..
d' hui la l"gi,laLiun f'rauçaise (à L'aYCl'pliun cl" C,~tlect'ins.
tnt-ctioJl criminelle' so nt pl'omulgut:s dans les Etablisse.
m e n ts rl'an ~n is de l' inde , pOUt' y avoir IplIl' (.'xécution,
en tOUI. ce qui n'est pas COlli rni re au l'ègl('IlH' l1l du 22
fé ... icl' 1777, il l 't:d iLde 178'1, aux aull'cs "el ilS, décla.
raliollS du Hoi, e l règlement, dont " utilité a été co n..
~acl'ée pal' l'ctpél'icl1ce ) lesquels contin uero nt d'ètre
obse rvés dan ~ les Lribuoaux de l'Inde cO lUme lois de
localilé ,
AnT, 2 L'QI'donnance de 1670 , quanl il la l,,'océdul'e
cri mi ne lle, e011l i nu era il to ll'e sui vic .
AnT, 3, Lcs Ind icos SOil cbn:ticns , sOÎl maure ou
~e ul i l s) seront ju g~s comme pal' le passe, suivant les
lois, li S ct coulumes de IcUl' caste,
1 NOII'"
d Oll tlOIl' le IClo t !! de Ct t arrtt~ 1 parce qU 'II t'~ l SQU'c n
(' il ':- d a lh 1I011'C OUH'3gC.
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-
2i G -
\ nT. '1 Lr prtse nl i\ nêté sem lu C'l lll'cgistl'c d a n.t
les l l'ibuOllllX , publié e t a ffich é partout o ta b esoin sera.
Fait cn l'h otel du go uverne me nt
ü' jour du mois de janvier 18 19 ,
n Pondichéry,
le
LF. Ct' DU PU y,
J,' l ntcl/ dan: g('ill/Nd,
nA\ O 'I' .
Le Procure/tr gfi,tél {(l,
SAt N1: - P ", U t. ,
AflflÉTt: ql<i }'Tom"lgne comme loi do la colonie.
obligatoire POU?' les /l(( /ifs . le Ii/re XX (11, /i",'e
ln
du Cude ci .. i! "
' eus, Pail' de France, m ~ l'éch a l des carnr~ el a l'n"lées
Ju Roi J Gouverne ur des Etablissements tl'ança is..dan
1{mir.
ollsl ..léran l que si depuis longte mps la ju r isprude nce de la cour roya le et des tribunaux des Etabli sseme nts fra n ça i ~ de !'[oùe etait ince rtain e S Ul' la question
cie savoir si la prescription exis te ou n 'exi ste pas dans
les lois malaual'e , cet! incerti tud e semb le disparaître
J'ar suite de l\ lI'rê t de la Cour ~ ln date du t 5 scptclIlbt'c
dernier , lequel co nsacre le princi pe ci e ln pt'cscriptiotl
chez I ~s Indiens en adopla ut tous les ll10tifs des p l'emlers Ju ges;
Co n s id ~l'a lll que celle unirormitt:! de jut'ispl'udencc
t'st une occnsioll naturelle de fix er invél l iabl emenl une
qu estion qu i touche ùe si près aux rOI'tuocs des pnrti culiers, sa ns qu'i l soit besoin cl 'attendre le travai l comp let qui se prépare sur l'ensemble du dl'oit m'l laba ,';
Co nsidérant , en prin cipe, qu e la prescr iption est de
droit naturel , e l que, dès lors, ell e existe, virtuell ement.
.\u moins, chez tous les peuples où l' on admet la propriété;
Considérant) en erret, que l'on ne peu t concevoil' la
pro priété primitive sans 'lu 'ell e aiL éLé prccédéc cle la
possession, e l que la prescription n'est autl'e chosc q ue
la possession élevée jusqu'au d roit j que c'est (' II cc sens
qu on )lC>u t di re qu e la pl'Opl'Î(:lé est fil le de III pl'csc ri pLio ,] ;
l Y"ir 11.; ... nn~ l s.l el .'i '
~77
-
. Considerant , l~ ':\i l\ e tlrs ) quc la ~I'e ~ I i p liu ll f;,is lo
l'g:u lomenL l'n lh'Oll Illi\labar, comme Il IC:-'U !tC po Ilt\'C·
ment de plusieurs lexles ùe lois Îndoues ;
Co nsid l:,'ant que le comile co nsultati r de Jlll'ibPI'U"
denee indienne :l l par sa ù':libcr:uion ùu l '1 juillet 1830}
r cco nnu l'exis lcnce de la prescription cn droit malubar ;
Consi(léranl lOlllCloÎs qlle si le pL'Îl\cipe c 't c1nil'ement p osé dans les HULt: urs du droit imlou, il n'cn CSI
pas de même uu temps exigé pour prescrire ; (\u'ill'ègllc
Ù cet égard Ull e gt'ande incertitude i
Considérant, au l'este, (Ille si le GOll vc rneU\Cnl d il
respecter les lois rt oulU mes loca les , les d tq a is~ comme
mode cl 'exécution, l'entrent dans ses llul'ibu tio ns ct doi.
ve nt êt re fi xés par la loi ;
Con sidél'rll1t qu e) SOliS cr 1'3. \) 1101'1, les principe'iO pOSl::'
et les délais fi xés par le CO( c civi l sont calcules de
manière :\ co ncilicr:'t ln rois le l'cspect dù à la propriélt:
Cl :\ la possess ion, ct sl)nl , cn cc se ns, la mise il nr ..
tion la plus parraitc du droi t de prescl'ÎloC;
Qu 'il suffit, dès lors, de promu lcr uel' pOlll' les n:llirs
les dis posi tions de I:t loi rrançaise l'c1 fl tl H's à la pres ..
criptio n, ell prcnant ccpendan t une mesure tra nsltuin'
à l'éga,'cI de quelques prescl'iplions il cou ,'ls délais;
Sur le ,'a ~ p o rt ct la proposi lion du Procur Ul' généra i du ROI ,
l)]'ov isoi l'cmcni, et sau r J'app ro bation oc Sa ) Iajcsté,
AVONS \ nnlhÉ BT Annlh'ONs ce qui suit :
AnT, 1cr , Dans le causes Înlél'C's :lIl t les na tif: , Il'
principe de la prescrip lioll } consacn: dans Il'S lois nHllabares , con tinuel'a à être appliqu é pal' Il's tribu naux
des Ètnblissements fra ll ~a i s de l'Iudc.
En conséqu ence, le till'e XX du li\l'r III cI u Cocle
civi l est promul gué pOU l' les nntirs l et sera considl:u'
co mme loi de la colon ie.
DIS POStTION TnA"SITOlnE,
Art , 2, Les eoultes prescriptions t!uoucccs il la sr(' ..
tio n I V dudit titrc lie commenceron t à ('ouril' q u~ du
j our de. la pl'omulgillion du prése nt nl'l'êtr,
An . 3, Le Pl'oeuren,' général du I\oi Cl ks lIef, ,le
�-
27
enice de Cl,and~rnagor , Kaf'iLal , "alic.' ct Yanlon ,
sont chargés, cbacun en ce qui le concerne, de la promul:;atioo du présent arrêté, qui sera enregi 'tré partout où he l'lin sera.
Donné au Gouvernement, à Pondich,,'1' le 1 octobre 1838,
Le
Par le Gouverneur;
Le Procureur général du Roi,
E, lliu:. OISE,
Gol
AI~T - DlO~ ,
I.t:TTnI.
,wni' ri:
D.
,-.'gla1l1 les "/tribuliolls resl"I'ltv<S d" Cil"
"t d" MI/u llah' dr PUlltllrht'ry,
1
Au '\0'1 Ol' RoI.
NOll !\, 1\ 11" dc Frnncc, àl'lrI:!ch.d des c:J.U\pSN al'luêl's
du Roi , j:p'i.llld OrfiCiCl' dt! la Lég-ion d'honneul') Cou.
"enJ CU\' <.l es ~ l ahlisscmcllls français ua us l' Iode ,
Vu la 1'''~f)u èlf' à nous ad rcsséc, Ic 20 )c plcmlH'c uer·
"ie,,, pa r le Ca1,i al! Cadh) J dc Pondic héry, Il,,doUl'd inc ahl:b , lt'lHl;lnlc il mailllen ir la ligne de dr nHirca ,
lion entrc ses l'on cl ions ('1 cclles (lu ~ I Q uU "h, ll' UC qut'
les lois maholl1(:tancs ct les décision., tics autol'itJs SIIP(: I'ÎC'UI'{'s) not:lll1nH,'nt rclks du C:lli dt' )l aul'J du :l
se p temhre 17UÜ, publ il'cS ;'1 Pondi . .·lu:l') le 21 lévrier
Jï 97, 26 novembre IMOG cl 27 juin 18 1G, l'onl tr.c,:,'
el d étr (·min\:c ;
: • a
li It'sdil{'s cl c.:cil)io ns, les avis cie l 'assemh l l~e drs notablcs nw II OIlH:l:1 Il S, dont 1" majol'itê e l r.. vora Llc à la
réclam rHioll du Ca/.i, fllscmb le 1" lI·adurtion d. .,s loi..;
mahonll:lan cs Cl lH>tammcnl celle dc l'lin des Ij\'I'cS dé
la loi, inlitull: !l(/ lIouc!atiliUf)u , rraitont des devoi l's fl
d es fonctions du Cali d'un pays , d ';lJ)l'ès ln religiou
m a II Ol1 léla ll l': ladite traduction ('('rlifil:"" p rH le Ca /.i ;
Vu a ussi Ips pii'('('s pruduites r aI' 1(, \l ou lJah j
El VlI , (,lIrio , J'arl. 2 dc l'unhJllnanrc lora le tlu 6
janvier I ~IUJ llui '('ut quc ((·s Indiens, suit c1l1'éliclls ,
soi t •J1l;ll~reS ou g(' I~ ljls, soient jugés, comllle pOl' II!
passe, SUivant les IOIS, ILS ct coutUIlICS dc _' <.' 111' caste;
1 et 2 y , :\ 1.1 lJhl c (;,\11 el MOl'lL.\1I ,
miel!\. C ,\OI. C'est la pl'Ollon iJtion suivie d.los lllutl~
p:!)' ar;!I)c, en \Igl: ,'ie, eljusqur ('hc/, ICII w.. lnf'l au S'~IH~Gal.
Cette pt'OJlOllcwlioll rel me cl ,ilile s'amollit , ~c rr lll illis(', dc3 El
vient cllfantinc mêm , Cil T lIl'lfllic, Cil PCI',e el d.llls l'In(Iom tan : on dit Ca:;, On dit de Illl\me ROII/ozall pUU I· Ram a d an, I~I tr;lIlSro nn:ltÎI>ll dn d Cil t: n'e~ t pas s:ms e'tcm plc 1
même en Fi'an e· liait:;;/" p Olll' Ea/ldilt.·. nt'itt':et pOlll' DI'"édcl , A:c;nUlI", pour Adlll'i"ol', Cui;ot piu'ait \ t'nit- d Guido ,
Chez les :l\lCÎCIIS, d'après k~ Ic\ icl'S"I'n ph c!>, on tl·HI1 \C Ztlbo/f/\
p OUl" Diflbolur, rl ,·niprl)('plcmcn t .I/C'f/t'II/I((f p01l1' M t!: I~II/If/\
'.
:-.
.
-.
- -
-
""
.
�-
280-
-
Considérant que le C:rl.Î est un magisL I':\l mah o métan
'lui ju ge cn matière civd e Cl religieuse, devant lequel
~e passent aussi les contrats e l Lo u S écrits desLlnés ~l
dc"cnil' authentiqu es j
Qu e les fonc ti o ns du [o ullah , communes il l'égarù de
certaines ronclio ns religieuses , sont dis tin ~tes quant au
droit de juridicti o n et ~ la pl'éémil1 cncc, étant Sous lrs
ordres du Cal.i ; qu e les fo ncti o ns du ~Ioll\lah sont
lll'incipa lem ent d'enseve lir el nt cITer les morts, de li \'e
les pl'lèrcs J ' usage ct autres choses de celle nature ;
qu ' il ne peut rieu t;ürc SfUl S n do nncr avis au C:l1.i ;
qui , scul , peUL l'appeler ) so it pour le rempl ace r , soit
pOUl' dccider avec lui dans 1('5 assembl ées cles parents
n tables ùe la caste de"ant lesquels il
Ja purt de l'a utorité supéri eure ;
Cl
a ,'en\'oi de
ut' le rap port ct la propos ition du Procureur gé né-
1'01 du Roi ,
Avo'\s
ARRLTÉ ET Ânn ~TO~S
cc qui s uit :
AnT, 1", Les décisions des 23 juillet 1777 et ~
septembre 1i96, puhl ipcs ancienneme nt Cl, Cil cl crnicl'
li eu, en 18 16, à Pondichéry, sel'ont ci e nouveau publi ées pat' les soins du juge de paix , lie utenan t de po-
lice de la \'ill e, ùans les deux langues, il l'
l'le,
par les
m aures o u mahométans de s'y co nrorm er comme par
le po ssc,
Art. 2 . Lorsque les Cou r c t tl'ibummx l'en verront
l es parti es dcvnnl la cas le, J'assernblé c des notabl es cl
de pal'e nts sera pre id 'c p ~ll' le Cuzi, qui rc L(' lihre
d'y oppeler le l ou llah , soit pou,' le remploce\', soit
pOUl' donm' f son avis co njointcrncnt.
Le ~ l o ullall p eUL, néanmoins, être appe lé i, présider ,
;Ill
cas d 'empêchement du
::rz.i 1<.:galclll cnl
CO n Sl:llc.
Art. 3. Le Procureur généra l du Hoi CS L chargé de
1'('xécuLion du présent arrêté, qui sera enl'cgisLré Ù la
Cour roya le Cl pal'lOuL oil besoin sera ,
Donn~ au Gouvrl'n emenL, :'t Pondichél'Y , le 3 m ~ l's
18',0,
Le C. t S.\ IL T Le P I'fJC""CV,' génJml du Rni,
PETIT D ' AuTERIVE,
l~l ON.
281 -
D6\CI ION dll Ca,icle Macll'M '" dal r d" ., $t'l'l.mbrc
1796, ,'c/alant t'm')'Î'1 ".",/" I!Gr /" COli)' de cette
ville /e 23 J1till"t 17 77 ,
.l e, ~el'Vileu .. ci e la suhlillH' loi , Crt'l,i Mohéd inc 1 )(0'
hammcd Aboubnkcr, 1;\Îs connaî tre que Check Mit'nn'
Cazi de Pon dichéry , m'" adressé, pnr \'intcl'médiairc dc
SO n frère l\lohummed Ca7.im , une lettrc (Ions laquel le
il dit que le Conseil supcl'icltI, de Pondicl,éry c.lcsirc
savoir si les roncLions du Cn'li sont égalcs ou supé(icures ù cell es du ~ l o ulhh , Cl si Ir Ca't i, seul , doilC:<:lminet' ct juger les discussions qui sUl'vienn ent cntl'e
les mu sulmans, ou si le Moul\ah doit lui êt l'c adjoint
p OUl' l'exanwn cL le ju gement dc ces discussions,
Check ~ 1 ir~n ln ':'1 en voyé [I ll ss i plusieurs piêccs l'chHivcs
aux fonction qu 'il a (h oiL d'exercer comme Cali . D'un
autre côté, Check Mohammed, ~I oulla h de Pondichéry,
m 'a tran smis pal' son frère , Saïd Mohammed, une
Icurc ct les pièces ;l l'ap pui de ses pre tcntions cn sa
qu alité de l\ lou ll nh , J '~i exa miné nvcc soi n les raison
el les litre de l' un e l de l'autre , Comme c'c L Ù l 'oc~
casion d 'un e discuss ion scmblahle survcnue j' ac/is entre
le Moull nh Mohammed Ibrahim ct moi que 0 Cou,, do
:Madras J vo ulant ~ XC I' d'une manière precise Ics foncti ons du C,ni ct celles du Moull nh, a rendu, le 23 juillet
1777, un arl'êt CO IIVCIl :1u lc, lequel a étc inséré daus le
livl'c des minutes, je cl'ois utIle de joindre ici cxtrait
ùe CC L al'l'êt, Cl je I~is observe!', Cil outrc, que le Ca1.Î
Ch eck ~ I iran ct le Moullnh Check Mol"'lI1mcd dc Pondichéry ont tOliS les deux C1llrc les mains des pronon cs
con{()I'lll cs des sava nts dc Pot'to-Xovo et de Chellambnrolll el des gr ns de loi résidant à Al'calc. J pense
(lU 'il doit leur êll'c cnjoin t dc s'y conl(mncl', afin que
chacun s'en licnue aux fooction s dClcrminees par l'u..
sage.
EXTRAIT de l'arn'I '·end" pa,. la CO",. do Madl'(ls
le 23 jllillct 1777,
« LC's membres de la Cout' ont, après Clamen, l'econ nu que les foncLions du 1\[oull:1h sout distinctes dl'
1 No m composé, donl Ir ~e n l ('~I qUI t'idfie Iii reliyum ,
Pltll'icl ue mir, COI/}llle Jta.!/l)1I de m1ft. ( arr, 11, )
':l
�-
28Z -
c~ ll es
du C:t'Li ; que le Cal.i , suit pal' 111i -mèl\lC' , soit
par .!I{'S d':ptllés , peut C\. Cl'CC I' les rOll ct io n s de 'lou ll ah
c..lans le sen ice de la mosquée, el que le I\loul\a li est
sous les ordres du Ca1.1; qu e les fonctions du Caz.i, s uprriclIl'es à ce ll es du ,M oull ah , sont d e juger les disclls~
sians de!' musulmans , d 'a pposer so n cachet SUI' Ic's
papier d es ge ns d'nn;lil'cs Cl autres, Cl d e fuire to ut Cf!
qu e so n d evoir lui ord onn e en sa qu rdilé d e Ca'l.i, ct
que cel les d e Moullah consiste nt :\ e nsevelir e l culCl'1'cr
l es morts, à lire les prières d ' usage Cl :\tUrcs choses de
ce lte nat ure cl il ne rien f"ire sans Cn doon el' avis au
Cazi,
" Tel cst le pl'ononeé de la lo i ,
" Fait le 30 du mo is d e 5,,1" l'ou l MOllsarel' d e 1',," do
l'hrgil'e 1~ Il , l'épondant a u 3 septemh re 1796, »
S"iv,,~t
la signat",.. ct le cachot ct" Ca,i de ,Ua Iras,
A RRgTÉ qu i d <l te""lilte les fonctiolis dt. catib ci Kari/;al.
!S'ous, Gouverneur des Établissements rl'an çnis clans
l'Ind e,
Vu la réclnmati0n du Ca tib d e K"rika l, e n d ate du
12 d écC' l1lbre 1 8j~, lc nuünl à être in vesti du droit de
l'cccvoil', cu m n\c le Cuzi l les contrats d e mariage d ans
ln caste Cho u li a ;
Vu la dcclal'ation, en date du 10 d éeellll,,'e 1852 ,
,le 157 C1lOulias SUl' 22', prése nls, il Kal'ik a l, 'lui l'ecounaissent au Ca1.i seu l le (h'oit d e dresser les actes
de mariage ;
Vu la déclaration , à la même d ate, de 66 Cl, oul ias,
'lui d emanùent qu e ces contrats soient d,'esses cn
doubl e expédit io n Cl séparéme nt, "UIl C par le CuzÎ,
l'auu'e par le Calib ;
Vu un e troisième déclaration d e la même ù:llC signee
"'un se ul Choulia 'lui ,'econnaÎt au Ca lib le droil d e
dresser les ac Les dl! mariage sans ln pUl'ticiprt tlondu Cnzi j
Vu 1"\I'I'êté loca l du 5 llIal'S 18',0 et les pièces il
l'appui; qui d éfini ssenlles attribu tions du Cazi ;
Atte nùu qu e le Cazi es t Chef d e la m osqu ée, et qu e
le atih I)'cn est qU\ln sen ileur placé après lu i diln s
1 oHlrc hién,,'chi'lue j
-
~H3 -
Yu 1';1I'1.'t8 de l'Oidonnanc(' OI'g'a ui(IIi C du ':':1 Juil.
le , 18't0 ;
SUI' le l'nppOl'l r i la proposition du CllI'f du srn It'e
~uJmini s l l'ali r p rl !'
inll-l'Il1l ,
Le Consei l d 'admini:'ll'iUioll
t' ll tC I1ÙU ,
A \ ONS AnnÈ: r(; CI Aunlho,s CC qui Slll! :
Art. 1 Le Catib dr Kal'ikal 1)(> peu t exercer, dt'
ch'o il, aucune des fonctions atlriLuées au Caû , el (Ill i
consistent à déc ider II:! qu estions ci, îl('s cll'eligit'I\"cS de
(':ls tc, i\ l'ccc\'oi l' les acll'S tir 1ll:l1 Inge pas.sc's p~lI'm; \r
musulma ns , à pl'~s id cl' dans la mosquée aU :Hl:rêm onics
(ln culle , ;\ réclLer les prit·I'C's f'l il chnll lcl' ,,·s h., miles.
Le Cazi peUL on(i('1' ses altrihulions au C:t lill pal
(l r
d éléga ti on s pécia le ,
Arl. 2. Le Chef du se n'Îee admini::,ü illif il PUlldl~
chéry , ct le Chcr clu sen'ice il Karikal, sonl ('hiUgés 1
chacun Cil cc ~ui k' conCCI'II C, dl' l'cxécut ion Ju pl't se nt arrèl(: , Ilii scra publié el en registré- parto ul où
bcso i n sent.
Don né Ù l'hotd du Gouvernement , ù Pon dic·ht:r\.
le ?8 dccc mbl" 18;;?,
'
Cu n' rl'- .1 111 im J.
\'El\N I,( ,\ C,
Pal' le C OIl\ ('l'I I CUI'
:
f.. o Ch ef du ,"c,'vice ndlllillisl ml if p,i,
1\0 Il IHI1' •
AIUIIl'1'l!.\ n'o la lll les nll,'iIJl<li"n"des C",ist'I .lI"" If,d'$
ci A'uri/wl,
Nou s, Commissairc g-':llt:l'al ùr ln marine, GOIl\'cl'lleur
des É lahlissem 'nl ;'; fl';tnrais dans l'Inde ,
Vu l'a rt, 48 d c l 'ol'd ~nua"ce du 23 juillct 18',0;
Vu l'al"l . It'f de " ol'donnnncc dll 28 jallvier 18'i7 i
Vu les consulL ntiolls dOllnées pli l' Ic C~n. i pl le~
l\ lo\1 lvies tilt ~Iadl'issa colli'ge , de CalcllHa i
Considêl'ant que des discussions g-rn\'cs sr sont èJevées
entre le Cazi Cl les \l ou llahs de Knl'ikal , nIt suj et de
leurs nUribulioDS l'Cs pt'c livrs; (lue ces di~('ussiou S l 10-
mcn té('s pnl' qu cl!}uc'!' pt'I'sounes III a1 inleutionnées,
�--------
--
-
28'. -
ont amené ùes tL'ouLles el d es rixes dan la mosqu l:C
de Kariknl .
Con idé~ nl qu 'il cl vi ent nécessaire , pOlll' meUre Ull
term e;l ces ÙiSSCLlsions cl prévenir de nouveaux 1;'oub1e5,
lie dClcrminel' les attributions rlu Cn1.Î ct ues l\louHnhs ;
Sur le rapport ct la proposition J e l'OI'd o l1nalcur et
du Pl'oelll'c ur gé nérn l ;
Le Consei l (l'Admini st ration en tendu 1
A\'o~s ARI\~TÉ ET ARIUhoxs
cc qui s uil :
AnT . t (Ir. l ,e Ca1.i est un magi LraL l'nall omélan qui
juge en mat ière civile
devant lequel sc
passent les co ntrats ct LOUS acl es destinés il d c vcnù~
authenliques.
11 a , c n ceLle qualilc, J .m s ses altl'ibulions) exclu ..
sive mcnl à tous a utres, la r édaction d cs acles conslilutifs d e douaire, qu a nd ils ne sont pas passés par acte
sous selng prlvé.
Il p.roeèd e à la ccrémonic du mariage, quand les
CL
religie use,
cl
parties requièrent son assistan ce .
li ùonne SOD avis SUI' les contestations cntl'C les mU
sulm ans, quand clics sont renvoyécs par-de,,:ml lui
par les tribunaux,
,.
.
il a, à l'égard ù es musulmans, lc!> attributions qUl
Sont accordées au com ile ci e jurisprudence inuoue ::\
l'égard des indous.
LI d éciùe les questions civil es et rel igie uses de caste.
Il procède, quand il en es t requis , aux pal'tnges cntre
majeurs ct aux partages e ntrc majcurs et mineul's ,
4
quanù ils sont l'envoyés d cva nt lui par les tribunaux.
Il présid e, à l'excl usi on d e tou s autrcs, l'asscmblée
ùes notables et des parents , cn cas de l'envoi devant elle
d e la patt d es tribun:lUX.
AnT, 2 . Les fODctions religieuses du Ca7..i con sistent
~l lire les prières dan s les mosquées; :\ li re les prières
d'usage dites cou ltoubas ct autres d a ns les célébrations
d e mariages, lorsque SO ll mini stère est l'equis par les
parties ; à présider ~I toutes le fêles mus ulmanes.
ART.
3. Les fonctions dc loullahs sont
d ·e ~ sc ve l i .. cl
cI'enterrer les morts et d e lire les p ,'ières d 'usage lors
des rérémonies funè bres.
Hors ces cas , ils n 'cx:el'ccnt nucu,nc autorité ci,' ilc ou
28:; -
rcli ~ l e u se. qu' .. n vertu de 1:\ déléga lion ('XPI'('SSC du
Caz l , Celle délégalions devra , afin d 'c\i tcl' toute co ntestation, ~ tl'e donn ée pal' écrit ,
Le loull al! l'cmplace le C.Û , en cns d'empêchement
da ns tous lcs aCLes indiqués ~IU X art. 1 cL2 ,
Le Crû d cv ra d onnel' avis de son cmpêchcmeu i au
~[ou l lah e t en inrormel' le co mmissaire de police.
ART ft, Lcs ~ I o u ll a h s e L toutes autres pCI'sonnes qui ,
sans y êLre e xpl'essémcnt aULo,l'is.écs, pa,1' le ~azi et hors
le cas cI 'cmpcc hcll1enl Ji! celuH~ I, ICI':1icnt I.u~\ des ac~
tes sllécifiés aux al'l. l et 2 , seront pOUI'S lll\' lS devant
le tnbunal de simple police SUl' la dénonciation tlu
Cazi el punis d 'un cmprisonnement d'un il cinq jouI s
ct d'un e am e nd e de 5 :l 25 francs .
En cas de l'éc idi,'e, dans les Lel'mes de l'a n , 483 , §
l e' , du Code p énnl , le conlrevenanl sera puni d'un
emprisonnement de cinq à dix jours ct t1 'ul1 e amende
4
de 25 ,; 50 f.'nnes .
AnT. 5. JI n 'cst pas innovéà l'arrêté du 2~ décembre
1852 qui déLel"lnine les nuributiolls du Callb.
An~ . 6, L 'Ordonnaleu r, le Procureur généra l CL ic
Ch ef de se rvice d e Karikal sont c1largés, chacun en cr
qui le eOI1I.:ernc , de l'exécution du pl'4.!sent arrêté, qui
sera enregistré p :l.l'lO Ul OÜ besoin sem .
D onn é e n l' hotel du Gouvernemenl , à Pondichéry,
Je 1 J novembre 186 1.
D'Ulll\A YE.
L.' O/"t/onna /w/",
MonAs.
Le ProclI/"cu/" s<'nérn' l' . •"
],JjWDH,
...eQ.
· ..
�TJETTRE
J UGE.IIENT rmclu, par le Tribu,llal de premiirc ill
t'"l ce <ir C/wll<iemagor le 24 ma, / 876 ' .
L e 'l'ribunal ,
Ouï , Ll la chambrc du Co nseil, Tacil'on c bibi , tic ..
mandercsse, cl Cheik D " son mari, dérendeur, comparaissant lous les deux CI) \)C l'SO llllC ;
Oui \ à l'audience pub iquc, le Président en son
r'ppor l Cl le Procureur de la l\ ép"bli'l"e en ses conclusions ,
Aprrs en avoir délibéré , confol'mément ;\ la. loi,
Llendu qu e TaciroL1c bibi , clHlssée du d omicile
conjugal ct ne pouvant obtcni~' de ,so n, mari , l'aul~r i
salion de poursuivrc conlrc lUI en . Justice l~ rcp~rat~on
de ses rrTiefs
demande au tl'Ibunal 1 autorIsation
o
'
.
d 'assialler ledit Ch eik O . pOUl' ~'cntc udl C condamner a
lui r~Sliluer ses hijO\l't. cl :\ lui serv i .. une pension
~I im cnlairc j
Attcndll quc le drrcndeul' se l'efuse ;'\ tout arrangement ct con leste mêmc l'ex istence du mariage qui
l' un irait à la dcm::tndt'rcssc j
Qu 'cn l' ~ la l , il ) a lieu d 'accuei lli .. les conclusions
d e ce ll e- ci, el de réserver les depens,
Pal' ces motirs,
]u tTca nl en mat ière somm nÎrc et en prem ier ressort,
Ac~ol'dc il Tacironc bibi l'autorisa ti on de faire assiHner son Jllnri dc\'ant le ll'ihumd , aux fin s énoncées en
la requêLe,
Ain si jUgl~, etc,
EV SSLTrS, ju gc .p r~sid('nt,
l,
y a.rrêt
1 l,
à la noie ,
L.rr nE D o
C,
QUESTI ON Dt: DROIT S6 rapportant à l'am't ?I o
Un croyant a Lrois enJ:nHs , deux. fil s eL une fill e. 11
est propl'rétail'c d' un senl immeuble; !I cn fai l d ~n?tion
enll'c-vi f's à SO li fils aîné, La dOtl auo ll est Slm' IC de
mise en possession, die est parfaite,
Le père meurt, ne la issn nt qu 'un mobilier d'une
vn lcurà pen près insignifiante, Le fils puin écl sa sœ ur
a uaqu cn l ln dounl ion , c L ÙClllf\ud CU l ft li 'cUt' soi t nnIlulée
ou l'pduil(' , comm e COt)SHCl'ant Q Icul' préjudice un e vé.
rilable ex hérédation , Le 61s aîllé soulient qlle J'immeubl e donné est sorti du patrimoine du d(:fullt , que,le
npporl n'es t pas dù , elque Jo \'éJ u(' li oll.JU"~ l11 C ne }JOUI'·
T<.IÎt (' II être onloJllléc, puisqu'il ne S"lg lt pns d'uD leS' "
I.a qu ~sli o n a été ,SOUI\li e taU CaLi ..le PouJicht: ry qUI
:\ f~lil la l'~ p onse SUl\Unl c:
n'.\rR is I. F.S
pnl~ClrHS
DO
DROIT U USU L ~U.N :
Un p ~l'e a le droit de faire lil don at ion dite Ilibfl • d\m
meubl e 011 d' un Îlnmeublc, soit il son lils cadet, soi t Il soo fils
ainé, Mais notre s:unt prophète ~J a h onw l conJ;lIlme celle
donation comllle injuste et entachée de pa,'ti:tl ilé ~ n rflVcur
rl' un Ols au déu'imcnt dcs autrcs, Oc même, les IIllnnS nu
au teurs religieux, dans leurs OLl\'1'ilgCS les plus renommés, dé..
d ,lI'c nt q u' ulle pal'ci lle don ation l'st un :I(' ICde pCl'li dic /10U.
vant donue!' lieu ;1 une action sur le bien qui cn I,.it l'o>jet,
lequel sera p:trL'lsr, cn 1':'111.5 éS"llrs J Cll t.'O lous les fi /s,
En OIilI' C, lor'S(lu'llll pè" e fa it tl O lest;t')lcrH conten ant Icg,
dil W.",";.f~re r, • il ne peut léguer que le ticl' de 6es bien:), 10
surplus dc\'ant ~:l\'e p<lrtaçc e.ntre les 1iI ~ , sui\onl l.1 loi.
Ces textes, ti rés des tl'O IS ouvrages . u'abes et lI iudollsl3 ni
inlllul,\s: DfJ/(rroul A/nl/Maar, hall ~lIdd(llll1.1 fi/" MiclldAatl
ftlftrilJlIt traités célè.bl'cs du droit musul m;lI1, ont ét~ trad uit.>
eo tn m~1I 1 pa\' Cheik Hom;:11l Sahcb, secolld lHattre d' Wu dou!l t,ani, avec 1', Ij)pl'ob.llion de Cheik \Ji.'rui Saheb, CIl1;i de
la
CO UI',
Siglllllul"c du Ctr:.t,
•
• Le donateu r sc uOmnl(' wollib, h: J QIlOl,.tÎrc Maulllllmn It/l ct I"objel
de la dOllalion mlltl/1l1bc,
,. 0,1 arrC'lIe le tcSlli tl'Ur mUII , le Jf·g,lt&lI'C mUfÎ Irh, Cl l' ohjet du
les' musi btll.
�-
-
288 a OSER\' A.TI O ~
.
L'in uffi ance ùe la loi mu sulrnuuc es t ici maniles te.
En erretl cst- il de principe qu e le cl'oya nt peut d ispose r par d onatio n entre-vifs de la to talité de ses biens
en fave ur de qui uon lui se mb le et sans avoir de compte
~\ rend l'C à persan ne ?
Oui, r époud cz-vous .
E st-il vrai qu ' il pourra disposer ainsi de toute sa fortu ne en fa ve ur tl ' un é tran ger au préjudice de ses e nfants ?
Oui , répondez-vou s e ncore j il C il a le dro it.
Eh bien , po urqu oi l'exltél'cdati on , licite qu and Ile
s'excl ce à l'ava nt,lge d ' un é tl'a nge r) cs t-elle illicite
lorsqu 'elle s'exerce à l\ wunw ge d 'un fil s ?
S' il n'cst pas permis à u n pèr e d 'êtrc injus te en vers
\l n ou plu sicUl's de ses e nfa nts , lui es t-il per m is de
l'être enve rs to us ses enfants à la fo is ? . ,
Maintenant , de l'ex hércda tion proprement d ite passons à celle exh érédati on parti ell e qu 'o n a ppclle Usion .
U n père laisse hui t enfa nts, il s'cst dessaisi pal' d onati on
entre·"i fs au pro fit de l'un d 'eux des 3/ '1 de S il fortune.
Ohligerez- vous le donataire à l'appo rte.' cc l']u ' il a reçu ~
Co mbie n devra-t- il l'apporler ? La totalité o u une parti e
se ul ement, et qu elle partie ? Où co mmence ln lés ion :'
Où !ini t ie dro it du pèt'c de famill e ? Vo us n'en savez.
1'icl1.- El si la d ona ti oD} au lie u d'avo ir été faîte il
un héritier , a élé raite à un é tl'an ~e J', exe rce rez-vous
contre lui un e acti o n cn rédu cti o n ? 01' , 'luellc seraiL
cette r éduction " Vous n'avez pas de qu otité d isponible,
commelll auriez-vous un c r éserve il parfai re ?
A notre avis, l'exh ér édati on par la vo ie ind irccte de
la donalion entre-vifs ) n'étant l'èpl'imée paf aucune lo i
positive, apparti ent exclusive ment a u roI' de la consci nec, et le ju ge tempor el n 'a .. ien ft y voi r. Le musulman 'lui déshérite par exemple un cl e ses fil s , pa rce
qu'il crOll que cel enCant esl le Cruit de l'adultère, ne
commet pas de péché. Si} domin é paf un e a v~ugle
prédilccLlon , il ~Dl'ichil un de ses héritcl's au détrimcnt
des autres, il commet u ne mau vaisc actio\1 } et, du
même coup , il perd sa place dans 1 paradis, su ivant
la foi mahométane.
Voy.
'---' - ..
à la toU e analyt ique les mols;
EXHÉnt.:OATlOS , QUOTITÉ DISPONlIIJ. R.
0 0 """ 011 , LEC',
TABLE A JALYTfQUE
j)ES MATI ÈIlES COXTENUES E ~ CE \ 01,1'.\/ E
_____ I-o-I_=_
----~
A llS I ~ \ CE . clinfo llll l :llI CIiI
f l ll
_
_
_
L';dJscnc(' d'ilu rnu ,w llllfill tlni t (~ Ir r C'OIh l,ltéc
lilt·c IV du Ii" . •,., du C. d ,il ... ;10, ::'6
A DOPTI O, . - Sui van t Phara on r L Dulil ll, PI). 97 cl 9 ~,
l'adoptioll, rclle qne nOliS "cllt cndonsl n ·c \.i ~ tcrilit pascn ùr(l it
1111I 511 1ul;Il1. J)',wlrcs :H1I CU I'~ IIC p:l rt.Jgcut p.IS I{' !II' avis, .,
appellent l"enr,lIl t adoptif ;', /" slIcrcssioli de so n l'CI'Citd npt.lO l,
c(Jn 1I1"1'CIll mcnt a l'CC les lils procréés. r oici le Ic rml' du COJ"illl:
Il Di u n',1 p.IS Ol ccol'dé d C II~ cœul's ;'. " holll llle; il n'a pas
J onn é ,1 vos épouses Ics droits de lOS lIl è res, ni ;) \ 0 m
i
;ldO pli rs CCII ). de vos en(;mI S.- H ~nd c.t vos lils adopt ifs h
Ictl !'s pi·I'Cs ; l'C li C nelio n est équil,lblc <l UX y CIl,( dc Dieu.
Si \' OII S ne con naissez pas les ;Iu te tl r s dr Icul s jtJUfS. que
hl religio n VOl i S les (;I s~e chéri,' com me' \OS I l'~I'(,s 011 \OS
l' roches.
Ces textes semblenl t:1\'01'lIblcs il "opinion de
Ph ,lI'OJ oll ct DII I:III , qlli e!l l cc ll c dc Macnaus lllcil ri d'El bct'lÎnS"
l .. c Jllmwd d<.' V . S:ldagnpah Cht'l l"lon, JlJJ::C a, nO9. s'c prime " ill ~i: A d nptioll, II{J( Ile/llr: I"('C()K" t":.cr!
tile /tUf',
f'OI~{cr.f 110 rig'" (!f 11111/'1 itancc Men. S(;, :dso deci cc of Siml.lf
.1dala l 11 0 1 2 of 1 $ 17,1 .
l)
«,
RI E\ S CO \'S \ Crtl': S.- Les imm culJ lc~ "ITèc!i:!t ~ ti cs n'II \ n's
sonl in:t1iénah lcs, surtout lorsCfuc 1,1 J"tle de IcUi'
(·nl},:-,écr.ltion l'e mont e il ull e t'poque l'\:-ClIlt.:c, C\rlualll ai ll ~ i
lO ul c iddc de dol CI de fr,tudc cooll'(' dc) (, ,,, :.Inci c r~ .1(' tll cls . . . . . •. . .... .... ..... • . , . . . . . . . . . . . . . • . . . . . 4 j
V . ci-:'1 )1'&5 lin/JOu r .
n~ liS'ic ll :-'cs
nuoux .- 1/ )' " présomption Ir>gillc que Ics hijoux do nl h~ ~
p:1 l' un mi.lJ i ;, S.I fCUl llle lili ()n t été donnés Cil proJl I'i :ui,
cl non pas se ulement p UUI' une \ ai lle cl l':1ssagèl'e décornti ou .. .. .. . . . .. .. . . .... . . .. ... . . . . . . .. . . . .... . ~ 3 , G;)
C;\ Z I . - J.cs lrihtllla u~ ne doi"ent I"em"(lyer cl "anll (' Cnzi
qu e 10l'squ 'il s'i'SÎI de di rticuil es réelles r i lion d'un opéra ..
t. IOll d'ill'illnnéli cJl IC illd iquJ(' p.u· I~ loi, , . , , , '" .. , . • • . 1G
�-
290-
A\.1tl 1 l'in !'o tit ltlinn de 1'\;wl·ei\ il pO:..l I' les lIatirs, un nd~ drn'Hm iété dl 'cs:,J par le CaLi était i n di3 p e n s~lbl e pOUl' t! t ~ lJllI' la
qu.llité d ' hèl'Î li cr ........... . ... . ....... .. , . ...... '18
Le Cili.Î ne petit réclamel' des ùomn"lages-intérêts ;\ d es mu·
sulm:Hls qui. Sa ns reco uri,- ~ so n min istère, ont poissé enlre
eUI lem' contrat J e m,tl'i :'l ge .•. " ••. , ., " •• , . , . . ..• . •• ~9
L:1 prése nce du C:'IZÎ n'es t pas ex igép. pO Ul' la, va lidité d'un
mal'i .. sc musulman. Un ~ I o ul/;J h p eul y p,'occder l;/rg. de
{'(li t. J 3 de: l'nrre'lc' du :1g d écembre I Sj ".i ) ..... , . ' " .• 30
A Pondichéry, la mosquée Khotbapa/{r a pOll l' administrateur le Ca.tÎ, cl la mosquée Mirapally le ~\ l o u Jl a h ... . ... . 57
Il exis te un e troÎ'üèOlC mosqu ée, dite J1!rr;aflcadinpa!(J) ;1
l'usnge des di ssidents .
CO 'DI US \ UTÉ DE llIE:XS, - ]4n cnmllHlll:lllté ùe biens,
tell e qu'elle cst cons tituée pal' le Jl'oit ind ou, n'existe pas ('Il
(b'Oi t musliimiln. - Les principes de cc-Itc co lllmun ~llIté ne
peuven t '"tn: il1\oqués pa l' des cl'oy tlols d ~\ll S leurs débats
entre cohériliers ..• .. .... ....•.. , 3, 10, '10 , 'l'l , 45 , H3
Nos musulmans Ollt un g)Ûl ma rqué pOtlr la commllll:lulé
indoue ' on dirait même qu e c'cst unc I)I'O )'C I1:>ion in néc chez
cu"(. .. . ~ ..... , ...... . ... . . , ......... J, 31 ct 63, no le :!
CO~ IPTES. - Les co mptes que 1 ~ copilrtageallts peuve nt
sc de\'oir ne sau raient être l'u Lj el d 'une demand e pl illcip.llc;
ils sont réglés dc\"an t le tabe llion commis p OUl' les opé rations
de p:1rtage, a Ss i ~lé du Ca/.i .. , , . , . . ... .. " .. , . ....•. , G:!
CO~CUB I ~E . ... . , .. , . ... .. •. . . .... Il};, 13, !)j , 6'2
DETTE ALI \ Jf; ·L Il IIE" "..... . .... .
18,70
DETTE ALIII E'ITAIftE enl,·c " pou<. . G, 13, 1;, 5:', G·.:
OIVORCE.- DIVORCE J UD ICl\InF. . Lcs tl·ibunaux civi ls (> ('11'
" cnl-ils connaitr'e d'une demand e en di\'ol'ce cnlr'e musuln1 3n5? ......• , ........ , ................. , ..... , 5':)
D i ..orcc l'or cru/fClllclllenl nllltllci. 1\ petit être fait :) prj'{
d'arge nt ; - c'cst le di\'orce ~I comp ensa tion. Ain si, nous a~~l1 s
nous-même Ull hfll1lme "il'o rcer sa femmc. 501l:- la co nditi on
l,al' ellc acceptée de lui payer, si elle sc rc m . lI · i ~ it , 1:1 so mnl c
de 500 (rancs le lendemain de son IlOtl"r.a u maria ge. Un ami
inlcnenaÎl pOUL' sc fcndrc cautioll solitltlirc ti c la femm e.
'u
DO~ATlO~ A CAUSE DE MORT.- Ces ,o.'\es de dona ·
tions ('·..aient autl'cfoi:i l'Il uS:Lse dan s l ' I n ~l e; on l1 'cn vo il g , ~ è,'C
f'lus aujf)ul'd 'h,ti . Clics ne l'if'l'alcnt pas nu tle .. : clic", \'J'III , 1I~ (;n t
comme ll':.titlllcOlS cl jusqu'à concul'l'encc du ti ers dcs l.>Lcns
29 1 -
du dOI1:'1l ell l', pourvu 'lue 1,1. di spusitiun ne flll pa:s Pn fil\'cu r
d'Ilu hériti er. Quelq ues autNII'S estÎmf'nt CJue les dunations
enlt'c-vifs railes pendan t 1.1 dCl'nil'l'c m,ll.uJic rcnlrent d:tns la
catésol ie des d01lationo( h cause de JUOL't. ct CJu'cllcs doivent
êtl'c l'ésies par Ics lIlèmc) IU'inci pes flIIC les tcstamcnts. Cc n'e:i t
pas CO I'l'CCl.
00\'.11'1 0'\ E:XTR~·l' rFS .- ESI "ullc, ~ '.'1".ès le droit
Il1t1SUIIll :tll, LO u le dOLl iltiOll dont l'èftel l'cste ~ubul'(.l onné tl la
V'l!Olltù ou dOlla tcur .. ' ........ , .. , . . .. , .•......... 33
La donati on cst nulle si elle [t pOlir objet de biens indi \' i~
pal' cxe mplc. Ihllll il soit ph ys iquement i llll' 0~~ihie Je Pl'cndl'"
possl'ssion cITcc tivè el illHllt:di,llc .... ,., .... . .. . . . ,. GU
LOl'squc Ic tl unatclll' l'este en posse.;~ ion d c~ im meuhles
donnés , ct qu'il (.Iéci·f le sa ns cn :I\oi .. fa it/a (!éli\, ~·:tIlc~ :~u d ~.
H,ltail'c, la dona tion cst lIulle; clic c~1 CC!l5l'C Il ,IVOIr jolllHIIS
cx isté .. . ... , . . ... , ........... .. ................ G8
Le tlon,ltions entre épOU1 fidtcs pend,lIlt Ic 1lI3riagc sont
il'ré\'ocalJles ........ , ......... .. 13.61, GA . illL"{ Nutes .
Les donatlon, en gé n ~ra l sont lé"or.1blcs :1la ,"olonté du
donatcul' . Voil' les nombrcuses exce ptions "PPOI'lrcS par la
doc u'illc et la j urispl'udencc ;'r l'cxcrcice du droi t de ré"oc,tliun .
Paroles 3ttl'ib uécs :1 ~laholll cl. . . ....... . ... 68 ill\:\ noIes ,
É" ANC IP.-\T IO• . - Elle compll~te b majorit/,. 5) N"o tc l ,
E\l FA \TS NA T UH ELS.- I.es cnfants natu rels Snnt habile.
à succédel' ;) ICItI, pere cOllj oÎnt(' lll ent a"ec les cn(otlts légitimes,
rt pOUl' un e éga le 1,.1 /'t, i'i cl.'lI'ge se ulemcnt d'êtab l;.. Icur (iliati ll n ; m:t is ils dt)jvcnt êtrc cura nt" lJ:lturt·ls !'i mple , et n(~n
enfa nts i/l, /ffitùncf. On cC1 IllPI'e nd dalls Ct' U(: dCl'llièrc C,l l/!g()!'It!
CC li t qui ~~I t i'\slls d ~ulI COlll lllcrce cril nillel ou défendu pal' 10
Ini rcli sie use. Ils n'h él'Îlcnt pas de Icu r pi'l'c, mnis ils succl'dcnt
:llelll' 111l:rc., .... . . , ... , ........... . ..... ...... 4,7
EXIIER~D 1'1'10\' ................... , .......... ~ I
L'exhéréda tion pal' voic lestall1clltJil'e est 1111 vain Olnt , l'H is·
qu e le legs ne pcul dépasscl' le ti cr~ dc /a succ~ssioll j nlolis
J'ex hérédation par le mo)'ell de dOlI:1IIClIlS entl'c-\'Ifs SI aulre·
ment grave. Voy, n OlIOIÙ",. l egs ct QllfltltéditpOlliMc.
I...·[u·rêt 2 1 cst confol'nlc :i l'éfJuil c j V( il,'1 toul ce qll'on peut
dire ;'1 so n ava nt:lge. Au point de VI1C du dl'oit, il n'cst pas
in·épl'Och.lble. Ai nsi, 1:1 COHl' supp ose qu c les don a ti~lIs, entre..
vifs Ile peill'en t d él'as~e l ' le liers des biens; 'ClI\t :15Slm IcI' CC!
so rle; dc di spos iti ons allx di!'pnsilions lcstamcnla il'es, ou co n.
fondre dellt choc:cs di stinctcs. Ellc ad met e n COI'C quc Ic père
de fimlÎ!le pcul rairc des /('S... ;I UII ou ;1 plu3ÎCu1'3 de se héfl ..
�-
29'.1 -
lIers. 0 .. cela est c:x pres:iémcn t défen du : il y n peine ...le nul lité :l .t;lI'h ée .'t un legs quelco nque (~Iil li tin fiL.; 011 conh.';:,te
m ~ m e lè droit de lég uer à lin co nj oin t. Enlill elle lr,lllche a\'cc
11'01' d ';..isancc la gl'anuc quc;:,tioll J e l'c,héréu iL liou indirec te
IHlI' ac te cntrc-\ ifs.
FE\I\JE ~J USU L~ I AXE _ - Le m:tl'i qui l'CrIl 5(' de l"ecc\'oir
sa rellime dans le J o rnic ilc COlljl1 g,tI, est Icnu oe lui pa)'cl' une
pe nsio n ••limclIla irc, d;tll s laquelle c nlrCI'O IIl le loye r J ' une
m:lison sé parée Cl It's frais gé néraux d 'entreti en ; ma is le l'Clu s
de l'eccvIJir la fem me doi l t'll'e l'ég u l i èrc m~ nt co nstaté .. .. '1
L e mari qu i ne n..:pudie pas S..l ~ mm c l pré lcnJ , COI1 II'C la
" olollté de ce Ue- ci, c nlret c nÎl' une concubine dan~ son d omiile, doit rouillit, à son épouse un logement sé l~ lr é el un honIlt:te entretien. A déf.tUt , le juge COIl\'ertll scs obliga ti ons Cil
un c pension d e tmt pa r mois".", . ", G, 13, l 'I, jJ, 62
L\ fCI1lll1C e~ t tenu e de stli\T(' so n m ,II i partout où .1 juge ;\
propos de réslc.!t.'I', Ca:; exceptionnels""" ... " ", 3j, G~~
I.e 11\.11'j d' une Intl:;lIlmanC' doi l êl re :ls5ig n(.~ en première instance comm e en :l ppel pmu' as:;istcr el :llItorlsCI' :-.:t femme
de\'ant 1.. justice ...... ' .. ' '" ' , , .. , ... , . , ... _ . , ' " 11
Le dértlUt d 'a uloris;n.lm pou r este!' en justi ce es t un moyen
d ~() rclre public , qui peut être p'l'Oposé p O lll' la prcmi t' I'c fois
en Cour de Ci l ~ltinn, li pl us fortc raison cn ap pel. (Cass . 'je)
janvier 18;i, 31 juillct 18;8) ,
J,a femme Ill llsulm,allc jouit, q U"';lt ~ ~cs biens, d'u ne liberté dc ui:ol. position fort étendue et d ' un dl 'oit d 'lldlllinisrrnlion
illimité , , . , .. , . , .. ' , , ... , , ... , . , , , .. ' ., 1' ,;1 1:.1 note,
L:I femmc pCllt-ellc disposer de la totalité de son 1Il ~lh e l' en
(aveur ù e son mal·j ?, . , , , .... ' , , . , , , , , . , , . '" .. 1 ~. 5'2
Quel est le SOl't dt·s disl)osi tions cntre- \'ifs on tCslarllCIlt;lircs f.. ites pn!' une rCfI)lll t! pcnd.tnt la mil l.uiie dOllt clle c~t
morte ?, . ".,." , ."." " •.. , .... ,." .. , 40, 1l 01e '2
VOJ , Quotité di''1}onibte.
II.\D OUS 011 HODOU .- - (1. Le habou", disen t Plwt':ton ct
Dul.IlI , p. 27~, s'établit ol'dinairement pal' a te cnt re-vifs i le
l'onslÎluant sc l'ésel' ve le domaine utile pmu' lui ct pOU l' sa
l'ace, j U:" II1';1 cx ti cction com plèle; et le dom:dllC direct cs t
donné a I.l mosqu ée , au ma ra lJouts ou :1 l' \ dl1lini ~ liati o n cie
la Mecljue <:t -'h:clille . I.e ha bous rcnd Ics biens inaliéna bles
n O I1, ~eu l e mCtll ,;\-:I- \, i:; des h';1 iti('I'~. ma is :1 l'ég:II'd du con<o;11Iu .lllt Illi-Il h~m(', .1 moins <lll'il n'a il f:t it d,ln:; l'arte ti c constilUüon unr 1l':-'éI'YC ~xpl'e'lsc en cc (pli le conCCl'Ue, » Pharaon
-
293 -
ct Dulau écd ":lient en 1839; def1u is lors sont intel'\'Cnues l'or.
donnallce du l U octobre tS4 1 ct la loi du ltijuin ,S• • , qui
on t rendu leS habous aliénable" suscelltilJles d'hypolhcq ue,
1I·;ln .. missi hl esl}:l" donation ou legs. etc. C'cst Cil \ Igél'ie 'luc
s'es t :tccomplic \.1 SYoInde réforme, Le haiJous n'exi!llc pas
dau" nos I~ tab lissemellts de l' Ind e j pOlit-être en l'e h ou\ ct\,iton quelq ue tl'ace dan s l'alTêt 47 ,
Il ÉII ITIEIIS PORT ION;XA IRES.- On ntend 1',,· 1,\ ec u,
qui ont clroitlt uno p'lI'ldétol'lll inéc dalls la slicessioll : ' l'l , ' /l ,
1/8, 2/3, 1/3, IIG, Ainsi, les <' pOllX, en cas de sun,j\'llTlCO
d'u n ou de plusieul's enfa nts Oll de ms de fi ls, hél'il('llt, le mari
d 'u" qua rt, la rcnlllle d 'Illlllllitiûmc, Cl, d~ ll s le cas ootl'aire,
Je mari d'une moititf, la fe mme d'uli quart, - Lell héritiel's résiduaires sont ai nsi appelés p ~l'ce qu 'ils recueillen t ce qui
res te, Je re'J-ùlll.
On trou vc dans notl'e Rccueil dcs e'(em plcs nombl'cu Olt
nous avons presqu e louj oUi' ind iq ué les héritici par Jeurs
dénomi na tio ns res pecli,res. V. nota mment les arrêts 4, 1,
16,2 1,26, "9,5 8,59, G3, G8, 69.
Après les hériticrs l'é~ idu:lires, c'est-à-dire j leul' défa ut,
v ienn ent les parents cloignés. On ilPpclle ainsi:
. 0 Les desce ndants des filles et de (illes de lils, S.'lOS distinc·
tion de sexe ; - 2° les aïeuls Cl les aïeules maternels j - 3° les
fi ls des sœ urS I;e rlll aines ct co nsa nguines, les filles des frères
gC l'mains 0 11 co nsa nguins, les fils des fl'(~ l'es ut él'Ins i - 4° les
sœUI'S du pê/'e, les uncles fnhcs utérins du père, les oncles
ct les tantes ma tern els el ICll l'S enfants.
I1YPOTIIÈQUI> LÉGALE .- Voy. Mailer .
LÉG ISLATIO.'l LO CA LE . - Le règlement du
j anvier
177S, titre IV, a rt. 6, s'applique uniquement a u~ I",omes.scs,
billets et oblig;tli ons civiles j il n'atteint pas les obligalions
co mm ercia les qlle leu r nat ure ct un usage constant de la co·
Ionie alTl'aliclii,sent de rormalités pl'oprC5 ;1 ret.'ll'der l'expédilion des affaires. , ." . . , ... , .. " ... ". " . .. ..• , ... 12
L'art. , ar de "ar rêté du ~ ju i llct ,840 exige que d.lIls l'oxplo. t d'Jssigtlation l'huissie,'énonce lc~nollls, proressio n, caste
ct domi cile du demand eur, avec indicat ion du lIom de on
père, à pei ne de nuJ/it ~ " . . , ., .. . "., ... .. . . ... ,.. 18
Arrêtés ct (Iécisions réglant les allribll.ionS' l'espccti v s des
Cazis, des Moulltihs et des CatiiJs 1 à Pondjchéry Cl à Kal'ik..tl .
ÂPP U" D , lettre n,
Déc ret du 2.8 <loOt 1861, sur la traDscl'Ît>lion cn mat ière
hypol hécaire, promulgué dan, l'Inde le 9 aI'ril 1863, " 5~,
GO, GI, ôl ,
2'
�-
2U4 -
\ ui., ci-a près, \ \1 M \U ER, ilprh le rcm oi :. LI1'1'':t Go, ù u \:
remarques imp Oi tant es SUI' le sens o c Lu'l. 9 du décret.
LEGS . (On pron once 1(:'1. - Le Irss rai t à un héri tiC l' est
nul. il moins ((U f' lotis les cnhé"Îliel's n'y donnent leu.' conse ntement fo rm el, en dehors cie tou te pl'CSS iOll ou innucnce.Qlud du legs rait à un co njoin t ? .... ... . .... . .. .. .. , 49
Le legs ne pcut excedcl' le ti c.'s de la succession . On calcu le ce tiers SUI' 1:.1 ""leu\, dcs biens C-x is l:U1l au jO tll' du décès
du de ClljUf , sa n'i y comp rendre, liU/fliC jiC I ÙICIIWflt , le mon tantJ es do ns entrc-\' irs . Toul legs dépassant le ti ers doit-êt l'c
rciduil, qu and même les héritiers présomptifs se raient inter, cn us au tes tame nt et auraient promis de l'exéc ute r. 5, n ote 2
S'il Y n plusieUl'S legs, et qu 'ils d é p"sscnt cnsembl e le tie rs,
on les y ram ènc ~t l'aide d' un e réduclion prop oi tionne ll e .
( /Il"c. ' .51).
Fait ,lU lit de morl, le legs est ":l lab le, tl l:l (li ffé re l1 ce de
la donation , laq uclle sel'ail déciMée null e, Il suffit qu e le testateur , quoiqu e malade, po:>sède sa li berté d'C:> IU'it , , , , . , 49
\ ?oy , DonflliOfl li cau.re de mort .
Le Qlu'iulm an (leut institu cr un légataire uni\ CI's l , lorsq u'il
n 'a pas d ' héritie l- légiIÎ me, Ainsi, un testalC ur , né d e parents
incoll l1us ct l'este eé libatail e, a la ple in e dispos iti o n d e ses
biens. C'est UI\ cas tr ès- r ~\I 'c .
l\l ,\Il ER o u MA lin. , - D on q ue 1'6p lIX fa it :1 l'épousc
en sc Il"I ari ant. -:\al lll'C du M,lhcl' E. . I-ce le Iwix d' une ve ll to
(lue la fem me ferail de sa pel'sonne ? Opi ni o n ~ d i,'cl·ses ,.. i 3
Le m.. h<.> !' eSl-11 unc dot, un douaire? .... , . ' ' .... , . . 7
Il cst pel'mis de stipul e!' d;:ms ua contra t d e mari ~l ge q ue le
mahel' ci e\ iendrait imm édiatement e x i ~ i b l e, au c:lS où l'e poux
prelldrait un e seconde ~ mmc du \i\':lnld e 1.. premi '. lc, C'cst
1.1 fixation d' un IPrme, ct non une clausc pén:.d , '. . . .... 6
t es tl ib un aux ont le droit de réd uire un mah er excessif ou
hors de pl'opo l'LioD 3,'ec la fortun e du ma!'i . . . , .... ' . , .. 7
Le maher 011 douaire cJe la fcmm c, qlland il n'a (lJ S élé dé·
terminé par le contrat de mariage, C5 t fix c' pal' le juge, d'après
le.. u ages de la (ami Ile, ses 1es!!our cs con nu es o u vt'~li se m
bl ... b l e~, ct, :HI besoin , par mesure di sc rl: Lionn:lirc, tuuj ours
ex fl!qUf) cl bono . .. , , , .. , , .. ' , . . , .. , .. . , , , , . " 23, 3 1
La vcu\e du père est préfrrt'ie pOUl' hl Ir pélil ion de s{)n
m th el, ,J la I.ru \'<:m'c d~1 His pOUl' I l l'ê péritloll tJ. ' <;on propre malu' l , hU I' Ics \'aletil·~ Ul obi.Îè:rc.!l qui l;:tI' lI i,~en t la Ill<l ison
f>illrim f)uia le ...... . . ,." .... .. . . , . . , ., . . ,. , . . . ,. tG
-
:lU:' -
La \ cuve, pou r ~e r.lire paycr le nl ontan t J e son llI,dlCI',
doi t i1 <;;,Îg- It C'I' clll':.... lagc t ou~ les hél'i tÎcl's de son m<l li, êtant
elle-même héri tière plwthmnail'c , , .. , . ,.' ... " , . ... " 22
Le mah cr, l'cnJ ant le m ll'i:a!;e cl rn ~ m c avanl sa con'lommatia n, C.!It c,igiblen (l lclIlièr.:: l'équi:litirlll de i.. fem me. 13,65 , 65
La femlllc jouit d'Ulle hypoth èque Mg,J le sur les immeubles
de son mari pOUl' la co nscn tatlon de SOn mahe!' , , . . , .. ' 53
E1Ie doi t sc C'on fOl'nl C'r :lUX Pl'cSCl'iptioos de \'arl , 9 du d( ..
CI'c t du :LB amÎ t 1t<62 , sous peinc de perdl'c :ion m3hcl', .. GO
Rema rqu e? bicl! 'I lle si la femme meurt 1;1 prC'mièrc, 'est
da ns 1 '~lnn ée dc 5011 décès, ct Mn d;lIls l'ann ée du dt"cès de
SO Il m;u'i, 'Ill e J'inscriptiun doi t ètl'e 1>1 Îse pal' les héritiers
(Orléans, 2.6 aoù l ISGg , - Casso l'cj. 1 III ai J866, '1 juillel
18 77)'
Ucm:u'quel. nussi CJue le mot dissolutiofJ de l'a l t. 9.!1'n p\lli qllC
tout . 11I ~:l i bien à la di,,:)lulion p:u' la nVlI't qu 'à 1.1 di ssflution
fUu' l'épudiatio!l ou pal' dj\'C)rec, Si le décre t n'c n di t l'ien, c'e'\t
(l'I C le lêti i.,l.ltetll' ne so ngc;tÎl <1"':1 scs nalionall't, et «ue 1.1
j llrispl'lIdl'll ce a fai t profiler abusivclIl(·ntla POllUJ..tion 11111 ulman c de di sposi tioJis qui Ile 1.1 conccll1 aic nt fJ" 5.
LOI'siiii e la fem me a fai l inscril'c son hJ polhèquc léga le du
" iva lll J e so n mari , et Cjll 'il la lIlort ti c cc demie l', l'illscrip ..
lion :l devatlt clll.; plusiclII's années de dUl''';c, lcHx u de 1'.11'1. 9
du décret ou 2; aoû t 1862 est )'cmpli , .. . , . , . . , , .. , . " 61
l..a femm c rnu 'H tllH il tlC, qui n ',l pas fail inscrire sun hypoth èq ue h!ga le :I\'ant I:l l"anscJ'iptÎoll t.Iu jusotll clll d\ uljudicarioll, Ill'ut , CI) llllll è la femm c fl'an c:aisc, sc pl é:ir nlel' d:lIls l'OI'CIrc
ouv('I 'l ~ I I I ' l e p l ix des bi cns UCSO II m,tri, et CilllSC I'\'CI' on droit
de préfél'C Il CC . Cil :iC confol lllanl aux prCSI.·,'ipliolls lill;.!cs de
J'art. 717 du C, deproc . civ ............ , ....... .. 64
Le pavcme nt in tclgral de la dot de, ient· il obliga luil'e I,ar
la cOIl<;;omlll,ttiQtl dll lIl.ll'iJgc ~Iccotll pli c dans dcs C' lfconsl.lnCtS
co upabl es? Oui , scIon /cs malékit es i 1l 0 n, sui \'an llcs bli llantes , Exemple.) 1':'p puÎ . . . , , ... ... .... , , ' , . , . , .. " ' 3
Con stituti o n d'un malle!', p,u"ie eo :lq;enl, pal·,i e cn immeublcs.- Intcl' \'l'otin n cJ'un e câ utinn,- L'hy poth èque él.lit
incon nu e alt\ IIlllsulm,III".- \J odc cncol'e .!lui,; en AISél'ic
pOU l' Ja co nsel' valion de 1.. dol. , ..... ,. , , '., . ,', , .. , ~6
A J éfaut de d c~ccnd.tllls, d';lliccntlanLs cl J e collalt!I':tllX, 1,1
VCI IVC, d all ::; les E l élbli ~'\c mcllli rl';IIl r::l is dc l' int/ c) hé"itc dc
lillr) la lité des biens rI ~ l a js ;;é:> pal' le lIlari , Lc lisc o'in lcl'"ienl
pas pOUl' Jlt'I·nU I e ulle p.lI'l.
�-
- 2n -
'296 -
~!AlSON DOT.~LF..- lnstitution particuli ère ~l J'établis3c"
ment de Kafi b l. Ses effets les plu r emarqu a!'>1 s .. . , 35 , 65
l\1AJORIT É.-
Double majorité chez les mu sulm ans. La
première C'i l celle qui l'cnd ha bile au mal'i nge i I ~l second e,
li "<ée ;) l':ige de seize ans révolus, confèl'e ,\ 1" Il nion nc " c:\crcicc plei n el entiel' de ses droils ch ils. La seco nd e maja , ilé
peut être l'eta l'd ée p ar la vu!olll é du p ère ou ou tuteul' ; eUe
n 'est par fa ite qu e p d!' l'éma ncipation ., " , ' o • • • • 5 , 1 ole L
Voy. Tutellc: Emancipation.
MAR..\TRE . - Les anciens pupilles d ' une llladtrc, obli Dés
p al' un acte vala ble à lui payer cn es pèces le montant des
p enses qu'e ll a (;,rites pour eux pendant letll' minorité, o u bicn
à la loge!', vêtir et nOlll't'ir, sa " je durant , peuvent op!el' pOUl'
le econd mode de libél'a tion, ma is ;1 la cha rge pal' la marâ tre
de leur rendre préalablement un comptt: de tutelle, , . , ' . ~
âé-
Cas d' un e mar.J tl'c talHe maternelle de son beau · fils , .• 70
'MAltÉC.-\. n ,- CQI\lIl)Crf'a llt no tab le . Ti l l'~ usi té à Kadkal.
On le J'èj ette la (in du no;u,
a
MAIUAGE,- V , Femme "Hull/malle, Malter c t " "ali .
M.\l\IAGE . -
( CON1'R.\ T DE) . " " . " " " .. ..
33. 68
MISE E CAUS g . - Le jus;cmc nt o rd onna nt un e tn ise cn
ca use cst·il ]lréparatoil'c o u intcrl ocutolre ? . ' . . .. . . , ., G\
v. C<l ITé et Chau veau ,
loi d e la p m e . civ . ,
SUI'
l'art. 453 ,
Q. ' 0 ,8 .
1Il0SQUÉE.- Mas}ùl , et. da il S le Décao , p olly .
Des fonds vorsins peuv ent acquér ir IHII' prescription d es
se rvitudes [ apparentes et continues ) S UI' Ics tcrrain s d épendant d es Mosquées .. , ..... ,." . . .. . ..•.•. " •• , . ". 51
Voy , /la bolLf ct biell constlcré~' .
MOULLAH.- Par corruption de mould , docteur, s,I\'a nt
ctc. " Ce nom, dit Garein de 'l'assy , est deve nu " W.II{1 ou m olla ,
et son )llm'iel es t m owd li , L ~s molS " lâldawi ct m o ult/.'a qui
sont aussi usir é50 J signifi ent II la lettl'c m OIl m oula t notre
/7lI)u /a . Le même mot, (l,'ononcé m ule) , cs t le titre des ,"iuhans
de Fez el de Maroc. ~Iin s i qu e des SOIl "CI\ lins de Tunis; de
Muter H ar on , par exe mpl e, chassé p.lI· Bal'bc l'o usse et l'é tJ bli
}lJr Ch ill'les· Quint . » (,)!t:Înoi l'c .rur Ics nom \' p rop res et litres
musulmans , ,
ORLIGAT/OX NAT URELLE . .. .• . , ... ... .. ...... 70
" oy, aussi T('na m~n t, n ~ .
o TnE- \l EI\ l '"OH e!:: u' ), - t e lll,u'j lI l' pl' lIt cnOll.lÎlld l("
.,.1 rCll\mc ~ l'.ICcolllpas ncl' d.llIs lI ll \'OyilSC ,J'ourre- mcr, . J~.
POLYG \. 'li E, - Le cl'O)'ilnt pr Llt
remmes, m,lis il doit lourni l'
oil' en lII èllU' Il.' mp '
1111 IO~(, IIW ll t
sépal'é .. . .. , .. ", . , " " " . .. ~, G, 1:\ , 1\ , 1~ , JJ, I) '!
png SCnIPTI O'l ,- La plus longue prc Cl'i ptillll ;ldlllj ~c
dans nos El abl isscmcnts de l'illde. cite!. les lII usul lll.lns . ..: I ~II L
d e tl'c lll e·:-, ix ;111 0; . Ttl lJl e~ h:s pl eSC l'ip li olls p:U' ti culi èl't's au\.
nati rs onl été aholie.. pat' lUI :1I'I'èté du GOtl \ CrnClL l' Cil d.ll e du
1~ octobl'c • 83~, <llIi li pl'omills uc C'O UlIllC lni, obl iguluirc
pour tous les illdi l:j(\ncs. le titre ' '( du Ihl c III du C/ ~ I e
c.: ivir , Cct al'rê le a été déclare c o n ~ t il u li l) n n cl pal' 1111 a l'l'~ t J e
la COI II' J e cass,llion du '2 !J j uin 18 ,] " " .. " •• " " l , 11
q n:l l l
rI \
il
ch,lI' ull c
F.II \ISél'ic, el p ~lI'm i Ics illd ioèncs musullll,lns, la IH'csnip·
tioll ( com me moye n J 'acqnéd l') c.. t dc 10 .mscllt u'éll';lnloic1':lI,
cl de '.u ano; cnlr ' pal'cills (C. J ' \ IHl' I'. " .1\ liI IS;G.Casso . cj cl 1~ j uill .S'i. 1 Ln " il(l; rCt I4'l! dll t l'Ill p ~ I C lJtl i ~ pOli r
(ll'csa irt', lors(\u 'il S', lfi il d't:lnlllgcrs 0 11 de p:II'('l\ lo;, c~ t :1 rem .II'C( l le l'. On :1 \lI Cil dl'oit iud oll , 10 111 , If', :l n N ~ , <t Uf , .,
parents comp l'is d,lib h:s limites clu 3" J eG /'L:, clIlit: ll c din'Ch'
ascend ante ct descend.Hlle, ou dans ccl/cs UU ;" Cil ligue col·
1:llél'al c, ne pOll\ :li(,III, ~()tl o; 1':II)cicIlIlC Jés i::./a tioll , in\ll(III CI' 1..
prescriprion I.::s lWS Cf}lIl re les .lUtl'es.
Q UOTITI~ IJISPO,," lIl I. E. - I.e cro) '"" PCII' di' pom p'"
de ses 1>ions, meubles ct immell hles, cnlllllH'
il l'('nll' nd, C/I fa veur J e lùule pCI'SflnllC ct sa (l ~ c" "'ptinllui
limite, If p (' u 1 auss i di"posel' IHII' I c~/a lll t:lI ' pOlir le 1t:lIlp:) (11'1
il Il 'e \ i ~l cl'. 1 plus, mais ;1 la condi lion de Ile pas d':l'asscr Il'
licl's des bicns CJu 'i l PO!!SëJ CI'il:1II jouI' dc SOli décès, JI lui e, l,
en "u t l'e, intcl'dit de r.. i,e ti n ICi)s:1 un dc ses lJ éliril!r,. ~O Il S
pei ne de null ité. Voy, I rgf, - Si , ,llIlIIonU:lI l de la confec Lion dll lesl,lInenl , le 1(:S, Ll lire élait :lu dCSI'é sucr'('s.., ible. et
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d ona l iull ('11/1 C-j/I/\'
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101'1 étend ue. Ainsi, clle pellt :lc hcICI'. \'cnd,'c 1 éc hange r 1
Illuer tou ... scs meubl es el illllllcubi cs. snn, 1\ lulur i.. a. ri oll et
lIl êlll e :1 j'i nsu de 50 n llI 'l I'l ( aIT , 1 l , ;1 1.1 ~t\tc J, lin philo·
soplle ~ng l.li s, " , S tll ~ I 't1 \IiI! , conclu l de 111 que cù,;lclllent la
femme chrétienne est moins a\antaséc qu e Sil SQ.!U I d'Orient.
Quoi qu'a en soit, si la liberté de di...; pose l' :1 tLU'(' onére ux ,
I .ti ,~ee à. \.1 femme, (' .. t illimitée. la c1i"pos ition :1 lltrc g ratuit
Ilhl r ùon,ll ion nu t('st.llnc n t ) a. des hOl'n es; c li c ne p c ut de ..
(lilssc r le ti ~ t' ::o. des biens. u Si donc, d ise nt M'-l , '.)allta) l'a et
r. hpl'b., tOm, Il , p . 8:t , nt> 5 ~ l , 1.\ femme (l des biells pel'·
sOIlncls s'élc ,,;:tnt :1 ' 0 , 000 fI', , p.II' cxe mple, e L ull e dot de
2,000 Cr,. clle pourra employ er en dOllatioll'i ou cn cautionne..
ment s la totalité de sa dut, p,u'ce que clans \'c'ipèce les 2,1)00
h·. de clot HC rcpl ésc lltcnt pa..; le ti crs de cc qu 'clic po-.sèdt! j
m,lis, si, au contraire. b dut e~ l dc '~ , ()no fi' , Cl Clue Ics biens
p C' rsulltl e\ .. d e 1.1 r'>lllIll e ~oicnt de 6,ono Cr. , hl rr mlll e nePOUI'I'ô\ d ispn,cr ;1 tiu'e s .'atuit q ue dl: ') ,O ()O fI' , So il 1,000 f,',
rl l: moins qu e le montant J e sa u ul l'arec qlle Iles 7.,0()l) l'l'.
fur ment le ticl'! de sa fo rtune, J)
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Lf' musulm an pcru la.
lui C l éc hue, s'i l fail
:Icte d'hériticr cn s'im misca nt dan s les bicnsct aCraires dc celle
slI cec"Ision, h(}rs les CilS (ic mC"Iu rcs consel'\'aloires c t de p él'il
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n rnit com p'\l'é : al't. 81) N S5 ï du Code civil. ,." ., G7
Il~ P 01 \T I O~ ............ . ....... .... ....... 5;;
SCE I...Ll-:';;. - Inco nnus so us l'ancienne lég islation . For~
mJ lité parfois requise dan , un but vc'(ato il'c " " " " " , 27
SErt \1 E~T. - Dan, les p,'ocès civ ils. les j eun es vcuves
mu sulnull cs son t-etl l!5 tenu cs de cO lnlla l'altl'e cn perso nn e, li
1'.I\IlJicnf'(, d,'s Tribunau \: Cr,ln r:, .i ", , pOUl' Y jll'é l CI le SCnnenl
d ':ciso il'e (IUC la p,lrlÎe auvcl':tc leur aurait dcfél'..! ? Ou bien, ct
fac lIlI é d ~ l'c nonCC I' :1 une success ion qui
-- ~!J~ (' 0111111 (' Cil C':1:, Ù't'lll jll'l hClI\cut I I'~itlln(' JÙIIWllt 1.:011'11.11,:, Il'
sel'lllcnl doit·il ..!trc 1'('t:U i.lcul JO!lIiLilt, (llll' LIli IIlflgi.. tt:tt J. V
Le se rm ent décisoire défélé il lIne musulmane a presque
loujoUl's un but immoral , c\ui de pl:,ccl' la femllte dans 1':11ternativc de sc montt'cl' visaDe dt'couve lt, dCVllll t lIlle as.selllbl~c
d ' IIt) I11IllCS. ou d<> pCI'dJ'c son procès , en ue cOlllp:lr:liss,U1t
pas ....... . .. .. .. ........... . .......... I ~ , 38, Iii,
SUCCES"i IO\'" , - P:n'tagc d' une succession \'cllr ~$C nl êc (l,Ir
entrC la fille, le pèl'c cl le 1ll:1l'i J c la déCUlllC,- QlUd
si les dl'oi", des hél'ilie l's pOl'tionna il'cs (h.: pa'\seIH l'unité, ct
s'élhcn l, pal' excm pIc, ''111'ès additi ulI, Ù 1J/ I'.1. ? HéJu l' lÎOll
proportionllell e, .\l Jtltodc abl ~ ,' ia ti,' c J l' calcu l sui,ic pa,' lc,
Ca zis ,
1'l/ ll
En ligne clJlI,ltt:I'alc, \.1 SO.'U I' , qll:1nJ il Il\,~i ~ tt' IW; J'Ii,:·
riticr égal ou sU /, t!,'icur, SUCCl't! C seulc, :'1 J'ctl'l u')iun O~!l neYCU\. ct nièces, afor/jori de.i cou~itl . . , " , , " • , , " , , , "
r, ~1
SU~CESS I O'l" r u r UIl E. - 1.'.11'1. ï9' du Cod. ri\'il . ,,il "pl'he,"le co dlOit I11I1StIlI11,'o ? .................... :,
T I~ST'\ \I E'i'T, - Testame nt ologl'aplt c musul man , Ses hu'·
m,tlilés co nsti tutivcs , Scs r:lppl/rts a,rec le tcstam cnt olusr;lphc ,c n Jl'Ilit fl'<II~çai~, - '\' ull ités ro u\ el'lc::o. \MI' 1'l'\écUli,o tl
vulont.lI l'e ct sans l'e~e l'\'e , ' , . , , , , , . ," , , ' , , ' , '" , , ' . J'
Lc Ics t;!1llellt Ol'al C.\islc- t·il eneo l'c Ihlt'mi les nlU S lllm (lI1 ~
dalr s les J~ l.. blis'\c llI ('nl'l r.. "nr:uis de l'Inde?, , " " " '" ~ ~I
NOT \ , - Le Ir'g . . \'c l'1 n l reco nn ll par l'h ériti er cug ndl'c
('(' rtain cllIcnt UIlC l. ,blii=).ltio n llatm'cllc; ma i~, pOlll' J onnel' ou VI'l'l UI'e ~ une al' fiot! cn justicc , il raltl qll c cette oblisatinn
soit CO li ,'e rti e ('11 ol.liga lioll civilc pal' une t.h:clol l'a luHl e'"el'c5.'tl:.
La si mple rc ('() nnai ~sa n cc n'cn CIt ,I1IJ:jC pas le ca rac tCf , AIIÔI:) cl/km, 'Ir Jd, tom. IV. ~ 'l!J7 ,- C:t~s, '9 dJcc mbl c
ISGO Cl :l.O I1mc11I lu (' 1876, Do uai, G aOIÎt I S~6 .
T UTE LLE . TUTEURS ET TUT RICES . - Tutelle Cil
llroit 1Il 1lsIIltnan , Tut elle du l'ère, du Ir(' l'c :1Îm:, dc l'o ncle,
du plus lÎSé cJ es col! ,lténlll\ , Tutelle (csta ruenl:lirc. TUlclic Ju
Ca.lÎ.- La HU\'C n'cst pas tu tl'i (' lég,tlc, Illilis ellr peul êh'('
lI ol1lm t.!c tutl'icc par test, lIllent de snn m.lri , . '" , , ' , , " '!l
Quoique Iii \'clI \'e ne soi t pas lutrice légale. clic en remplit
fOl,t so uvent les fonc tions, ;'1 l'e\em ple de Id "cme ind oue.
par' l'assen tim ent l. lci te de la ramille" .. "" 19, '25 , :IIl , r, 1
Quand les Illusulmans adoptcn l la loi h'!l n~a i se en mati' rc
J e tutell e, ils ooi" cnl spéc i,demcnt se ConCM rHC'" au=< art .
t.07 ct sui\" du C. civil ; sinoll , les délibcl'ations d" Conseil
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l'
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30(1 -
Le ru he, Il;é'' """ulm.""", pcut. 3, ."lIp"'t '~e.
oli", nel' un tmm ('ublc délcrmill c, dépend ant JI' la s ll ('ccs~ i o n ;
m:lis lui c~l-il interdit de \renùre ses d l'Oits Îndi\is . . 37, 1j8
{' pas confonùre les pri nc ipes <lui l'l:SÎ.,scut res pectivement
1.\ ,rull.! ct 1.1 dona.tion musuIUl.IOCS. .0111[>:lI'C I' les arrêts 37
f' t
Gr"
\ï C"~ RI'; OI II IlITOIRES . I"fi n,, ;t':, d" co rps et dc
l'c'pril, affect ions cuta uées l)U :lt1t rc". suffi sa nlt':' p Olir mo ti\' er
ln Jis$ol nti on d ' un mariage, Les Cjucstinns qllÎ c n dt-I'Î,'cnt
~\)nl jugt;cs p J I' le Cati ... . . , .. . ...... . ........ .. .• &5
En I-~ u l'f)pe. parlir uli r rcrne nl Cil FI',lIIce dnn s les STall l! S
vi ll es. 011 marie plHlll t les fOl'tu nc'i (llI C les persolllles, sa ns sc
pl'éflr<-, ltpcl' du l'este. Voy. L li(;\S , Tr(li!c' dc' L'/'6t'tlit// IlQ4
wrl'lIc, Pal'is, I i i '
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Prou . ouali .... , , ... .. ' , . . ""
. ' .... , 30
L'inciJcn t que ~ 1 ; d lOme t tra:l ch,1 Illi-m èlll e Pil l' les mots:
("('r( pt.>rmi \', poul'l'ai t sc repl'Oduil'c dan s II:! cas où la fem me,
,1 dtff'lut Je proches parenh, se Icrait représc ntcr, su r le
lrfll~ du Caû, p al' lin ero} ant quelconque, ('c qlli es t permi s
chez le.. -'J"lékiteo;.. II pOUIT<lil se pl'od uil'c encore dan s le Cél
as 1. fréqllent oil) Illillgl'é les pr{'scription", de 1<1 loi. la femme
à milricl' p" C' nJ pOlll' w<Ili , non le parent le plus pl'oche, mai s
celui (lui lui par.lit le plus ùélul'é\ le pl us be.lu., ." . pa rl eur.
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Title
A name given to the resource
Jurisprudence et doctrine de la Cour d'appel de Pondichéry en matière de droit indou et de droit musulman. Tome premier et second.
Subject
The topic of the resource
Droit colonial
Description
An account of the resource
Arrêts et doctrine de la cour d’appel de Pondichéry (1877-1879)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Eyssette, Alexandre (18..-....)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES-27077/1-2
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie du gouvernement (Pondichéry)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1877-1879
Rights
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public domain
Relation
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Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/text
2 vol.
iii-447, X-300 p.
22 cm
in-8
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
text
monographie imprimée
printed monograph
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Inde française. 18..
Abstract
A summary of the resource.
Dans cet ouvrage, Alexandre Eyssette, explique certains points des arrêts et de la doctrine de la cour d’appel de Pondichéry. Plus précisément, il s’agit d’explications du droit indou et musulman illustrées par des arrêts de la Cour d’appel de Pondichéry. Les thèmes qui ressortent sont essentiellement le droit civil, le droit de la famille et le régime des successions.
La ville actuelle de Pondichéry et des terres limitrophes furent achetées par les hollandais qui en restèrent les propriétaires jusqu’en 1699. Puis, ils durent la rendre à la France. L’établissement d’un système judiciaire a pour origine un édit royal de février 1701 qui établit un conseil souverain à Pondichéry.
La cour d’appel de Pondichéry a joué un rôle important en modifiant le droit local (indien) à son gré, en matière d’adoption, de renonciation à la succession, ou encore en ce qui concerne les droits de la veuve survivante à son mari. Concernant l’intervention dans le droit musulman, la première grande modification a été le défaut de reconnaissance de l’âge de la majorité (qui était fixée à la fin de la puberté par le Coran), le mariage, l’hypothèque légale de la femme mariée, les donations de nue propriété, ainsi que la forme des actes testamentaires.
Sources :
David Annoussamy, L’intermède français en Inde : secousses politiques et mutations juridiques, l’harmattan et Institut français de Pondichéry, 2005.
Le Moniteur officiel des établissements français dans l'Inde : journal administratif, judiciaire, commercial et littéraire.
A Pondichéry, la jurisprudence de la Cour d’appel en matière de droit indou est généralement peu connue. Un petit nombre de conseils agréés conservent, il est vrai, parmi les résidus de leurs dossiers, des copies informes d’arrêts, à titre de renseignement; mais, sauf des cas bien rares, s’il se présente une affaire de tutelle, d’adoption, de communauté, de Stridhana, la question est plaidée à nouveau. Dans les Dépendances, la jurisprudence de la Cour est ignorée même des magistrats ; ils n’ont pour se guider qu’un ouvrage élémentaire, où l’auteur expose bien les difficultés, mais en renvoie trop souvent la solution au Comité consultatif de jurisprudence indienne, lequel siège au chef-lieu de la colonie.
En 1862, M. Lande, Président de la Cour et M. Aubenas, Procureur général, avaient eu l’heureuse idée de publier par cahiers mensuels un Recueil d’arrêts. Le courage manqua aux collaborateurs d’une œuvre si utile: au bout d’un an, la publication terminait sa carrière. On reproche au Recueil dont nous venons de parler deux défauts qui frappent, du reste, à première vue. La série d’arrêts commence en 18G1 ; on laissait ainsi dans l’oubli, dans l’obscurité, les décisions que la Cour avait rendues sous la présidence d’éminents magistrats, formés à la grande école des Th. Strange, des Elis, des Colebrooke, des Sutherland. De plus, le Recueil comprenait les arrêts intervenus non seulement sur des questions de droit indou, mais encore sur des questions de droit tram ais, ce qui pouvait mettre la jurisprudence de la Cour en opposition avec celle des Cours de la métropole, induire en erreur les justiciables, et les lancer dans des procès qui auraient tristement fini en Cour de cassation.
Notre Recueil, à nous, commence en 1840, époque à laquelle fut promulguée l’ordonnance royale du 23 juillet, organisant l’Administration et le service judiciaire. Assurément, il existe des décisions antérieures fort intéressantes, mais des espèces à peu près identiques se représentent dans la période qui suit, peut-être même avec certains avantages. Nous n'avons admis que des arrêts statuant sur des questions de droit indou, sans nous interdire pourtant quelques digressions indispensables.
Nous dirons peu de chose des Notes qui sont notre œuvre personnelle, œuvre de critique et de patience; elles occupent une grande partie de ce volume. Compléter, expliquer les arrêts dont nous publions le texte, et les constituer par des références en un corps de doctrine, tel a été notre but, telle a été notre ambition.
Il ne faudrait pas s’imaginer que de 1840 à 1877 la Cour de Pondichéry n'a rendu que cent et quelques arrêts en matière de droit indou: elle en a rendu beaucoup plus. Nous avons fait un choix. Tout ce qui nous a paru d’une utilité contestable a été éliminé. Loin de nous la prétention de faire croire au public que notre Cour soit infaillible; mais on peut dire de ses décisions, avec une légère transposition de mots, ce qu’un poète latin disait de ses vers :
Sunt mala, sunt quoedammediocria, sunt bona multa.
Dans des circonstances ordinaires, nous aurions demandé à l’Administration coloniale de vouloir bien faire imprimer à ses frais notre manuscrit ; mais comment obtenir des sacrifices pécuniaires pendant la crise effroyable que nous venons de traverser ? C’était moralement impossible. Aussi et pour ne pas retarder la publication d’un ouvragé impatiemment attendu, nous n’avons pas hésité à nous faire nous-mêmes, malgré l’exiguïté de nos ressources, notre propre éditeur.
Le tome second DROIT MUSULMAN paraîtra au commencement de l’année 1879, avant la rentrée de la Cour et des Tribunaux.
Pondichéry, le 1er décembre 1877.
(Avertissement extrait du document original)
Provenance
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Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/12
Droit indou -- Inde -- Pondichéry (Inde) -- 19e siècle
Droit islamique -- Inde -- Pondichéry (Inde) -- 19e siècle