Titre
Lettres sur les deux ouvrages de M. Portalis, étudiant en droit, en l'université d'Aix
Description
Tout le monde admet que si l'on veut critiquer une idée ou une œuvre, il faut bien la citer. Mais emprunter tels quels ou à peine retouchés des extraits, s'assimile au plagiat, la pire accusation que l'on puisse adresser à un auteur.
Créateur
Portalis, Jean-Étienne-Marie (1746-1807)
Source
Bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence), cote In 16 pcs 652
Éditeur
Chez Louis Chambeau imprimeur (Avignon)
Date
Droits
domaine public
public domain
Relation
pas de notice sudoc
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/Mejanes-in-16-pcs-652_Lettres-Portalis_vignette.jpg
Format
application/pdf
1 vol.
48 p.
in-16
Langue
Type
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifiant
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/1018
Couverture
Autre forme de titre
Observations sur Emile (Jean-Étienne-Marie Portalis, 1864)
Prejugés (Des). Idée générale des préjugés (Jean-Étienne-Marie Portalis, 1864)
Résumé
Quand on aime, on ne compte pas. Il est sûr que Portalis cite de nombreuses fois les grands auteurs comme Gresset, Massillon (premier texte) et Rousseau, Montesquieu, Malebranche, Ceruti, Voltaire (second texte). Difficile de ne pas multiplier les citations quand on rédige une analyse critique. Et dans le choix des œuvres, Portalis a plutôt bon goût, en tous les cas, il choisit parmi les plus célèbres.
Mais quand on n'aime pas, on compte encore moins et le polémiste, à la plume particulièrement acide, pourtant plein de bonnes intentions au départ, ne se prive pas d'accabler Portalis sur tous les plans :
- sur le fond : il confond ce qu'il comprend avec les thèses réelles (les passions pour les préjugés, par ex.)
- sur la forme : n'ayant rien à dire, il construit un texte de pure opposition aux ceux qui remplissent déjà les bibliothèques
- sur la méthode : il convoque les auteurs qui vont dans le sens de ce qu'il veut démontrer
- sur la manière : (re)copier, ce n'est pas seulement déloyal envers ses sources et son lectorat, c'est la preuve d'un manque total de capacité créatrice.
Pourquoi deux lettres ? Parce que Portalis a publié deux ouvrages, le premier sur Rousseau "Les observations sur Emile" et le second sur les "Préjugés" ou "Idée générale sur les préjugés". Déjà excédé par le premier ouvrage où il accuse à plusieurs reprises Portalis de plagiats, la formule la plus sévère tombe au début de la seconde critique : "Quand il cite les auteurs une fois, il les copie dix fois". Juriste plagiaire : un parfum de double faute.
Pour confondre Portalis, l'accusateur (a priori resté anonyme), oppose en regard l'un de l'autre les textes des auteurs originaux et ceux du jeune juriste ambitieux, téméraire et pressé. Une confrontation pour le moins troublante pour les uns, un flagrant délit pour d'autres. Une erreur de jeunesse qui ne gâchera pas son avenir (nous n'avons pas connaissance d'une plainte en diffamation de J.-E.-M. Portalis à l'époque).
Le document original du milieu du 18e siècle reproduit provient des collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.
Copier sur son voisin ou comment s'attibuer sans peine le travail des autres
Mais quand on n'aime pas, on compte encore moins et le polémiste, à la plume particulièrement acide, pourtant plein de bonnes intentions au départ, ne se prive pas d'accabler Portalis sur tous les plans :
- sur le fond : il confond ce qu'il comprend avec les thèses réelles (les passions pour les préjugés, par ex.)
- sur la forme : n'ayant rien à dire, il construit un texte de pure opposition aux ceux qui remplissent déjà les bibliothèques
- sur la méthode : il convoque les auteurs qui vont dans le sens de ce qu'il veut démontrer
- sur la manière : (re)copier, ce n'est pas seulement déloyal envers ses sources et son lectorat, c'est la preuve d'un manque total de capacité créatrice.
Pourquoi deux lettres ? Parce que Portalis a publié deux ouvrages, le premier sur Rousseau "Les observations sur Emile" et le second sur les "Préjugés" ou "Idée générale sur les préjugés". Déjà excédé par le premier ouvrage où il accuse à plusieurs reprises Portalis de plagiats, la formule la plus sévère tombe au début de la seconde critique : "Quand il cite les auteurs une fois, il les copie dix fois". Juriste plagiaire : un parfum de double faute.
Pour confondre Portalis, l'accusateur (a priori resté anonyme), oppose en regard l'un de l'autre les textes des auteurs originaux et ceux du jeune juriste ambitieux, téméraire et pressé. Une confrontation pour le moins troublante pour les uns, un flagrant délit pour d'autres. Une erreur de jeunesse qui ne gâchera pas son avenir (nous n'avons pas connaissance d'une plainte en diffamation de J.-E.-M. Portalis à l'époque).
Le document original du milieu du 18e siècle reproduit provient des collections de la Bibliothèque Méjanes de la ville d'Aix-en-Provence. Nous la remercions ici grandement ainsi que sa directrice, Mme Aurélie Bosc.
Provenance
Bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence)
Collection
Citer ce document
Portalis, Jean-Étienne-Marie (1746-1807), “Lettres sur les deux ouvrages de M. Portalis, étudiant en droit, en l'université d'Aix,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 14 octobre 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/1018.
Relations entre contenus
Ce contenu | Relation | Item: Prejugés (Des). Idée générale des préjugés |
Ce contenu | Relation | Item: De l'usage et de l'abus de l'esprit philosophique durant le XVIIIe siècle : manuscrit préparatoire à l'édition imprimée de 1834 |
Ce contenu | Relation | Item: De l'usage et de l'abus de l'esprit philosophique durant le XVIIIe siècle |
Embed
Copy the code below into your web page