Titre

Fragments d'études sur le mode d'action des eaux minéro-thermales sulfuriques

Description

Pour attirer toujours plus de curistes, les stations thermales attribuent à leurs sources des pouvoirs thérapeutiques indiscutables : ces prétentions sont-elles justifiées ? Ne serait-ce pas à l’analyse chimique de leur composition réelle de trancher ?

Créateur

Sirus-Pirondi, François Simon (1811-1908). Auteur

Source

BU médecine-ondotologie (Marseille), cote BUT MS in-4°-6

Éditeur

s.n. (sl)

Date

Droits

domaine public
public domain

Relation

Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/254526632
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/BUT-MS-06_Sirus-Pirondi_Fragments_vignette.jpg

Format

application/pdf
1 vol.
52 p.
in 4°

Langue

Type

text
manuscrit
manuscript

Identifiant

https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/763

Résumé

La « fièvre thermale » s’empare de la France du 19e siècle : les bienfaits des eaux minérales aux multiples vertus séduisent un nombre croissant de curistes dont les effectifs passeront de 22 000 en 1822 à 120 000 en 1855. Cet engouement n’est pas le fruit d’accidents de l’histoire et résulte de la convergence d’un ensemble de facteurs d’ordre médical, social, technologique et culturel : une médecine curieuse de nouvelles thérapeutiques, une population toujours plus urbaine en quête d’escapades dans la nature, une classe bourgeoise commerçante et industrielle plus aisée et gourmande de loisirs, des transports plus sûrs et plus rapides (chemins de fer), promesses d’un nouveau tourisme lointain plus accessible, etc. Ces deux derniers aspects ne cesseront de prendre de l'importance, sous l'influence également du modèle allemand d'un thermalisme qui a intégré très tôt dès le 19e siècle la dimension de l'agrément (1).

Bourgeois retraité, mère et enfants, prêtre, militaire : la même soif d'une eau vertueuse
(La Source de la Grande Grille à Vichy)

Les vertus thérapeutiques réelles ou supposées des sources sont discutées autant que la composition exacte des eaux : délaissant le seul critère de la température, des classifications chimiques apparaissent et se succèdent : en 1870, le Dr Jaccoud distingue, par ex., les eaux acidules gazeuses, alcalines, salines, sulfureuses et ferrugineuses. Dans ces classifications, basées sur la teneur de certains sels minéraux, on distingue à l’époque six groupes, parmi lesquels les eaux sulfurées, caractérisées par une forte présence d'acide sulfhydrique et un taux élevé en soufre, bien représentées dans les Pyrénées (2), qui auraient une action curative sur les muqueuses, sièges des infections chroniques : elles sont donc recommandées pour toutes les pathologies respiratoires (rhinites, otites, asthme et bronchites).

Les thermes d'Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) : entre soins et tourisme, une frontière bien mince...

Comme on le voit, à la spécialisation chimique, de plus en plus précise, va correspondre la spécialisation thérapeutique qui oriente à son tour les curistes, au pouvoir d’achat parfois conséquent, vers telle ou telle station thermale : si l’intrication des enjeux médicaux et économiques est bien réelle, le corps médical est bien conscient qu’il faut sortir de la simple approche empirique : le manuscrit présenté ici fait donc partie de ces nombreuses études publiées au cours de la 2nde moitié du 19e siècle.

De nos jours, les 1 200 sources réparties dans les stations thermales françaises reçoivent une autorisation d'exploitation accordée par le ministère de la Santé (et non pas par le ministère de l'Environnement), ce qui légitime l'argumentaire médical. Ces eaux aux propriétés spécifiques à chaque indication thérapeutique sont situées, à 95 %, dans les régions montagneuses : Vosges, Jura, Savoie, Alpes, Pyrénées, Massif Central et Bassin Aquitain.

Au début du 21e siècle, la France compte plus de 110 stations thermales réparties dans 90 villes d'eau : même si la rigueur des comptes sociaux a introduit plus de rationalité (un coup d'arrêt a été mis à la prescription répétitive et automatique des cures prises en charge par la Sécurité Sociale), la médecine thermale représente encore une rente économique relativement stable dans des zones touristiques de montagne de plus en plus fréquemment impactées par les aléas climatiques. C'est le cas de Dax qui conserve depuis des années son titre de première agglomération dédiée au thermalisme en France.

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(1) Le Thermalisme
(2) Steve Agimont - Un essor touristique et thermal contrarié au XIX e siècle : Ax-les-Thermes
(3) Jérôme Penez. - Les réseaux d’investissement dans le thermalisme au XIXe siècle en France
(4) Jérôme Penez. - Histoire du thermalisme en France au XIXe siècle : emprunt BU des Fenouillères et MMSH

Provenance

BU médecine-odontologie (Marseille)
Fichiers
BUT-MS-06_Sirus-Pirondi_Fragments.pdf

Collection

Citer ce document

Sirus-Pirondi, François Simon (1811-1908). Auteur, “Fragments d'études sur le mode d'action des eaux minéro-thermales sulfuriques,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 28 mars 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/763.

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