Titre
Exposition coloniale de Marseille 1906 : Album commémoratif
Description
Paris a conservé de ses Expositions universelles de 1889 et 1937 la Tour Eiffel et le Palais de Tokyo. De l'Exposition coloniale de Marseille de 1906, peu de chose a survécu : au moins peut-on feuilleter ce magnifique témoignage photographique
Créateur
Charles-Roux, Jules (1841-1918). Éditeur scientifique
Heckel, Édouard (1843-1916). Éditeur scientifique
Exposition coloniale (1906 ; Marseille). Auteur
Source
Chambre de commerce de l'industrie de Marseille Provence - (CCIMP Marseille), cote
Éditeur
Phototypie Berthaud Frères (Paris)
Date
Droits
domaine public
public domain
Relation
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/254526632
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/Exposition-coloniale-1906_vignette.jpg
Format
application/pdf
1 vol.
[non pag.] : 60 p. de pl.
50 cm
Langue
Type
image
image fixe
still image
Identifiant
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/762
Couverture
Résumé
Bien avant et bien après les 2 grandes expositions internationales coloniales organisées à Marseille en 1906 et en 1922, Paris a tenu plusieurs grandes expositions universelles : de celle de 1889, elle a gardé la Tour Eiffel, et de la seconde le Palais de Tokyo (à l'époque, il longeait le quai de Tokio). On dit que la première a été sauvée par l'installation du plus haut mat de la toute récente TSF et que le second a survécu parce qu'il abritait le Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Musée national d’art moderne.
Les merveilleux pavillons bâtis pour les deux grandes Expositions coloniales de la cité phocéenne n'ont pas eu cette postérité : après avoir connu un succès considérable, tous les bâtiments, du plus petit pavillon au plus grand palais, pourtant construits en dur, ont été démolis : pour Marseille, l'important était de récupérer les 20 hectares du Parc Chanot (en très grande partie propriété de la ville) encombrés par des constructions, certes somptueuses et exotiques, mais devenues totalement inutiles.
Ne restent aujourd'hui que deux témoins architecturaux : le portail situé au rond-point du Prado et le Palais des Arts avec sa façade en albâtre. A cet héritage matériel, il faut ajouter la notoriété du Parc des Expositions qui acueillera par la suite de très grandes manifestations au retentissement national et parfois davantage.
L'édition d'un album luxueux et de très grand format permet heureusement de prendre la mesure du faste et de la démesure de cette manifestation dignes de tous les superlatifs. Une invitation à arpenter une page de l'histoire de Marseille, en oubliant jamais que si cet évènement avait pour ambition de montrer la stupéfiante richesse de l'Empire colonial français, émergeait en même temps la conscience que les colonies offraient la promesse d'un marché "d'exportation" au potentiel vertigineux. Que le bâtiment principal aux dimensions imposantes (12 000 m² bâtis contre 18 000 m² affectés aux colonies) et en position centrale soit le "Grand Palais des Produits de l'Exportation" en témoigne.
L'Exposition coloniale de Marseille de 1906 connaîtra un succès si considérable qu'il sera décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable" : ce sera la mission de l'Institut colonial (subventionné par la Chambre de Commerce) qui sera alors profondément transformé : il comprendra le Musée colonial pour sa mission scientifique avec des Cours coloniaux assurés par l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, pour sa mission documentaire auprès des industriels, des importateurs et des armateurs, un Musée commercial et un Office de renseignements.
En 1913, l'idée de créer une seconde édition pour fêter son 10ème anniversaire prendra forme : l'histoire en décidera tragiquement autrement et l'Exposition de 1916 n'ouvrira qu'en 1922 mais avec une ambition encore plus grande : la surpasser sur tous les plans. Pari tenu.
L'AMU tient à remercier la Chambre de Commerce et de l'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence et Sylvie Drago, responsable de son service de documentation et de ses archives, du prêt de ce document exceptionnel.
Les merveilleux pavillons bâtis pour les deux grandes Expositions coloniales de la cité phocéenne n'ont pas eu cette postérité : après avoir connu un succès considérable, tous les bâtiments, du plus petit pavillon au plus grand palais, pourtant construits en dur, ont été démolis : pour Marseille, l'important était de récupérer les 20 hectares du Parc Chanot (en très grande partie propriété de la ville) encombrés par des constructions, certes somptueuses et exotiques, mais devenues totalement inutiles.
Ne restent aujourd'hui que deux témoins architecturaux : le portail situé au rond-point du Prado et le Palais des Arts avec sa façade en albâtre. A cet héritage matériel, il faut ajouter la notoriété du Parc des Expositions qui acueillera par la suite de très grandes manifestations au retentissement national et parfois davantage.
L'édition d'un album luxueux et de très grand format permet heureusement de prendre la mesure du faste et de la démesure de cette manifestation dignes de tous les superlatifs. Une invitation à arpenter une page de l'histoire de Marseille, en oubliant jamais que si cet évènement avait pour ambition de montrer la stupéfiante richesse de l'Empire colonial français, émergeait en même temps la conscience que les colonies offraient la promesse d'un marché "d'exportation" au potentiel vertigineux. Que le bâtiment principal aux dimensions imposantes (12 000 m² bâtis contre 18 000 m² affectés aux colonies) et en position centrale soit le "Grand Palais des Produits de l'Exportation" en témoigne.
Trouver des débouchés aux produits de la métropole, la priorité
(Le grandiose Palais des Exportations)
(Le grandiose Palais des Exportations)
Représenter son pays
(délégation des très officiels Caïds - Algérie)
(délégation des très officiels Caïds - Algérie)
Montrer sa puissance
(défilé des soldats soudanais devant le Président de la République Armand Faillières)
(défilé des soldats soudanais devant le Président de la République Armand Faillières)
Affirmer la splendeur et les valeurs d'une grande culture raffinée
(le Palais de l'Indo-Chine)
(le Palais de l'Indo-Chine)
Découvrir l'authentique et goûter au dépaysement
(une rue de Hanoï reconstituée, avec ses véritables habitants)
(une rue de Hanoï reconstituée, avec ses véritables habitants)
Informer et s'informer : économie et tourisme
(le stand au style très fleuri du journal "Le Sémaphore")
(le stand au style très fleuri du journal "Le Sémaphore")
L'Exposition coloniale de Marseille de 1906 connaîtra un succès si considérable qu'il sera décidé d'en faire une oeuvre "définitive et durable" : ce sera la mission de l'Institut colonial (subventionné par la Chambre de Commerce) qui sera alors profondément transformé : il comprendra le Musée colonial pour sa mission scientifique avec des Cours coloniaux assurés par l'Université d'Aix-Marseille, et, nouveautés, pour sa mission documentaire auprès des industriels, des importateurs et des armateurs, un Musée commercial et un Office de renseignements.
En 1913, l'idée de créer une seconde édition pour fêter son 10ème anniversaire prendra forme : l'histoire en décidera tragiquement autrement et l'Exposition de 1916 n'ouvrira qu'en 1922 mais avec une ambition encore plus grande : la surpasser sur tous les plans. Pari tenu.
L'AMU tient à remercier la Chambre de Commerce et de l'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence et Sylvie Drago, responsable de son service de documentation et de ses archives, du prêt de ce document exceptionnel.
Provenance
Chambre de commerce de l'industrie de Marseille Provence - (CCIMP Marseille)
Citer ce document
Charles-Roux, Jules (1841-1918). Éditeur scientifique
, Heckel, Édouard (1843-1916). Éditeur scientifique, et Exposition coloniale (1906 ; Marseille). Auteur, “Exposition coloniale de Marseille 1906 : Album commémoratif,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 9 septembre 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/762.
Relations entre contenus
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