Titre

Procès-verbaux du Conseil d'administration et des Assemblées générales de l'Institut Colonial de Marseille : séances du Bureau (1906-1960)

Description

De l'installation de l'Institut Colonial de Marseille rue Noailles le 19 juillet 1906 à la liquidation de l'Institut Français d'Outre-mer le 16 juin 1960, le film complet de la naissance, la vie et la mort d'une institution peu ordinaire

Créateur

Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence. Auteur
Institut Colonial de Marseille. Auteur
Desbief, Paul (1850-1922). Auteur
Artaud, Adrien (1859-1935). Auteur
Bohn, Frédéric. Auteur
Hubert, Maurice. Auteur
Prax, Félix. Auteur
Guithard, Antoine (....-1947). Auteur
Mourre, Charles. Auteur
Cordesse, André (....-1948). Auteur
Dufour, Francis. Auteur

Source

Chambre de commerce de l'industrie de Marseille Provence - (CCIMP Marseille), cote

Éditeur

s.n. (Marseille)

Date

Droits

domaine public
public domain

Relation

Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/262241978
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/CCIMP-MJ-9.1.11-17_PV_vignette.jpg

Format

application/pdf
8 vol.
2 446 p.
format multiple

Langue

Type

text
manuscrit
manuscript

Identifiant

https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/894

Couverture

Résumé

Ces huit dossiers d'archives, propriété de la Chambre de Commerce et d'Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), contiennent l'intégralité des procès-verbaux du Bureau des Conseils d'administration et des Assemblées Générales de l'Institut Colonial de Marseille qui se sont tenus de 1906 à 1960, présentés dans leur ordre chronologique natif.

La majorité de ces 386 documents d'archives, impossible à résumer en quelques lignes, sont des pièces manuscrites. Les imprimés collés entre certains PV sont en quasi-totalité leurs versions imprimées (CA ou AG à partir des années 1930). Sans rupture notable malgré les deux Guerres Mondiales et les guerres d'indépendance, ces PV nous montrent la remarquable continuité de l'institution où les Conseils d'administration et les Assemblées générales ont toujours eu lieu sans discontinuité durant 55 ans.

L'Institut colonial n'est pas qu'un simple laboratoire : sous le statut d'association loi 1901, c'est un ensemble d'instances à vocation scientifique, technique, industrielle, commerciale et pédagogique imaginées pour donner une suite pérenne à l'Exposition Coloniale internationale de Marseille de 1906 qui a marqué bien des esprits (Institut et Cours coloniaux, Musée colonial - aspect scientifique, Musée commercial - aspect industriel et commercial, Office de renseignements...).

Inauguration de l'Institut colonial marseillais par Paul Desbief (Expansion coloniale, 1907)

Point de rencontre entre plusieurs opérateurs publics et privés (Chambre de Commerce, Faculté des sciences de l'Université d'Aix-Marseille, Ville de Marseille, Institut proprement dit), on remarquera qu'à l'époque, dans la presse coloniale comme dans la communication de la Chambre de Commerce, le nom même de l'institution hésite entre deux appellations aux cours de ses premières années d'existence : Musée colonial de Marseille et Musée colonial marseillais.

Installation de l'Institut colonial marseillais dans les mêmes locaux que la Société de Géographie, 5 rue Noailles
(Expansion coloniale, 1907)

Le décès de son fondateur, Edouard Heckel en 1916, marquera un tournant pour l'institution : à l'époque pionnière et qui fera preuve d'un certain prosélytisme du développement rationnel et volontariste des colonies, succède une orientation plus scientifique et la multiplication de publications techniques spécialisées à partir du milieu des années 1910 et plus encore des années 1920. Le succès de l'Exposition coloniale de 1922 vaudra à l'Institut d'être reconnu établissement d'utilité publique l'année suivante (habilitation pour une association à recevoir des dons et legs), décision annoncée au cours du Conseil d'administration du 20 juin 1923. Sa notoriété et son autorité seront à la mesure de l'importance que prendra l'Empire colonial dans la reconstruction du pays, dans l'atmosphère politique inquiète et la méfiance concurrentielle de l'Entre-deux-guerres qui assombriront l'horizon de tous les pays européens.

L'avis de décès d'Edouard Heckel (1916)

De manière un peu surprenante, le PV du CA du 6 février 1936 ne se fait pas écho de la disparition d'Henri Jumelle le 6 décembre 1935, pourtant successeur d'H. Heckel à la tête de l'Institut depuis 1916. Probablement l'Institut a-t-il d'autres préoccupations comme le projet de reconstitution du Musée des colonies au parc Chanot, ou plus grave, l'état des finances de l'Association qui deviendra une question récurrente à partir du milieu des années 1930, occasions de remercier le soutien sans faille de la Chambre de Commerce, d'appeler à un meilleur appui des colonies et de se féliciter de la collaboration avec la Faculté des Sciences qui lui apporte sa caution scientifique (le doyen de la Faculté est présent aux AG).

Avec la création de l'Union Française en 1946 (et le début des évènements dans certaines colonies), le terme colonial devient lourd à porter : en 1951, l'Institut colonial enfile le nouveau costume de l'Outre-mer, entrainant dans son sillage la mue des Cahiers coloniaux en Études d'Outre-mer (avec moins de parutions mais plus thématiques pour les lecteurs et mieux ciblées pour les annonceurs...). Comme insensibles aux bouleversements de l'histoire, les Annales du Musée colonial de Marseille continueront à être éditées sous leur premier titre jusqu'à la fin de leur publication en 1962. Malgré la promotion d'un nouveau modèle de coopération, l'Institut était bien en déclin : signe annonciateur, alors qu'il publie annuellement ses Annales, il lui faudra laborieusement 6 années pour publier son dernier volume (1955-1961).

L'acte de naissance de l'Institut Français d'Outre-mer (1951)

L'Assemblée générale extraordinaire du 15 décembre 1959 entérine la proposition du Conseil d'administration du 25 novembre 1959 de transférer l'Institut Français d'Outre-mer à la Chambre de Commerce et donc de procéder à sa dissolution.

Les dernières volontés de l'Institut - liquidation de l'IFOM (1959)

Le dernier Conseil d'administration du 16 juin 1960 met un terme définitif à l'existence de l'Institut Français d'Outre-mer. Il a la lucidité de mentionner un faisceau convergent de raisons qui ont conduit à sa marginalisation : création de multiples instituts spécialisés dotés de moyens importants : IFAC (Institut des Fruits et Agrumes Coloniaux), IFC (Institut du caoutchouc), IRCT (Institut du coton et textiles exotiques), IRHO (Institut des huiles et oléagineux), Institut du café et déplacement du centre des affaires et des grandes entreprises qui traitent avec l'Outre-mer vers la capitale. Tous ses anciens points d'excellence. On pourrait y ajouter l'ORS (Office de la recherche scientifique coloniale) qui deviendra l'ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique d'outre-mer). Ironie de l'Histoire, le périmètre de plusieurs de ces organismes a été calqué sur les domaines de compétence sectorisés par l'Institut colonial.

Le dernier CA - Transfert de l'IFOM (1961)

Mais cette issue était inscrite depuis bien longtemps, avant même la création dans les années 1940 de ces centres de recherches nationaux, dans l'évolution de la recherche française et sa restructuration dans des organismes nationaux spécialisés et centralisés qui se dessinait dès la fin des années 1930 (CNRS, 1939) et qui se généralisera au cours des décennies suivantes à tous les domaines où la France voulait, en toute indépendance civile et militaire, un maillage scientifique et technique du plus haut niveau (transport, agriculture, aéronautique, nucléaire, spatial, armement, énergie, ferroviaire, médical,...). Un centre de recherches local, indépendamment de sa valeur passée et présente, avait-il encore politiquement sa place dans une telle configuration ?

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

Table des matières

Liste des Présidents de la Chambre de commerce de Marseille en exercice de 1906 à 1960. Ceux marqués du symbole * dirigent les séances et sont nommément cités dans les PV :

1905-1909 : Paul Desbief (1850-1922) *
1909-1911 : Lucien Estrine
1911-1913 : Albert Armand
1913-1919 : Adrien Artaud (1859-1935) *
1920-1923 : Hubert Giraud
1924-1927 : Émile Rastoin
1928-1929 : Edgar David
1930-1931 : George Brenier
1932-1933 : Maurice Hubert *
1934-1937 : Félix Prax *
1937-1941 : Antoine Boude
1941-1944 : Émile Régis
Guithard, Antoine (....-1947) ?
1944-1947 : Charles Mourre *
1948-1949 : André Cordesse *
1950-1951 : Édouard Rastoin
1952-1953 : Marcel Rogliano
1954-1955 : Francis Dufour

A reclasser, Bohn, Frédéric qui décède en 1923

Provenance

Chambre de commerce de l'industrie de Marseille Provence - (CCIMP Marseille)
Fichiers
CCIMP-MJ-9.1.11_PV_1906-1911.pdf
CCIMP-MJ-9.1.12_PV_1907-1912.pdf
CCIMP-MJ-9.1.13_PV_1913-1922.pdf
CCIMP-MJ-9.1.14_PV_1911-1919.pdf
CCIMP-MJ-9.1.15_PV_1923-1933-1.pdf
CCIMP-MJ-9.1.15_PV_1923-1933-2.pdf
CCIMP-MJ-9.1.16-2_PV_1935-1946-1.pdf
CCIMP-MJ-9.1.16-1_PV_1933-1937.pdf
CCIMP-MJ-9.1.16-2_PV_1935-1946-2.pdf
CCIMP-MJ-9.1.17_PV_1947-1960-1.pdf
CCIMP-MJ-9.1.17_PV_1947-1960-2.pdf

Collection

Citer ce document

Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence. Auteur et al., “Procès-verbaux du Conseil d'administration et des Assemblées générales de l'Institut Colonial de Marseille : séances du Bureau (1906-1960),” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 24 avril 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/894.

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