Transports aériens, maritimes et terrestres]]> Aménagement du territoire]]> Histoire de la Provence]]> sommaire, favorable à l'implantation du futur aérodrome aux abords de l'Étang de Berre.

La chronologie de l'aéroport Marseille-Provence publiée par l'association d'élus Ville & Aéroport commence par une date inaugurale et une opportunité technique : "22 octobre 1922 : inauguration. Au départ, il était prévu d’implanter l’aéroport aux alentours du Prado à Marseille. C’est l’exploit d’Henri Fabre, l’inventeur de l’hydravion qui attira l’attention sur l’étang de Berre en bordure duquel l’aéroport sera finalement construit".

L'aérodrome de Marignane : des hangars en bordure de l'étang et des champs (Henri Conan, 1930)

L'historique de l'aérodrome marseillais montre que le choix de Marignane ne s'est pas imposé de soi et fit l'objet de vifs débats, alimentés par des projets très inventifs ou audacieux : prolonger le boulevard du Prado jusqu'à la mer, construire une piste sur l'eau, raser les îles du Frioul, .... Opposants et partisans du projet Marseille-Plage contre le projet Marignane ont tous de sérieux arguments : pourquoi ne pas mettre la gare St Charles à Miramas, que seront les aéronefs dans l'avenir, quels sont les vents dominants, une aérogare pourrait embellir la rade, quels sont les coûts réels d'une route, réserver les escales techniques à Marignane et le transport passager au Prado, etc.

Comme l'écrivait Louis François : "Aux yeux des Marseillais, Marignane a le gros défaut de se trouver à 28 kilomètres du centre de la ville". En tant qu'escale technique, il est incontestablement utile aux communications internationales mais les Marseillais préfèreraient avoir "leur poste à eux, également maritime et terrestre, et qui évitera l'heure d'automobile nécessaire entre l'aéroport actuel et la ville(2). L'œuvre est difficilement réalisable... La Chambre de Commerce et l'Aéro-Club de Provence cherchent, depuis 1925 des terrains d'atterrissage difficiles à trouver ou à aménager dans la banlieue industrielle. L'État, qui a engagé de gros frais à Marignane, prétend que l'aéroport actuel suffit" (3).

Hydravion modèle CAMS 53 : fret, postes et passagers (Marignane, 1931)

Si l'hydravion séduit, ce n'est pas seulement parce qu'il est opérationnel mais c'est qu'il permet d'économiser de lourdes infrastructures : sur ses façades Ouest et Sud, Marseille est entourée d'eau et ne manquerait pas de pistes d'amerrissage. Mais l'hydravion ne suffit pas à lui seul : un aéroport doit proposer des pistes terrestres classiques suffisamment longues pour accueillir des appareils plus lourds. La solution du Prado (un terrain d'env. un km² derrière le Parc Chanot en direction de la Capelette) présentait le double inconvénient d'être trop court et entouré d'usines : les services techniques de l'État et de l'armée émettront un avis défavorable, jugeant cette configuration trop dangereuse.

L'hydravion ne réussira pas à s'imposer et le choix d'implanter l'aérodrome de Marseille sur les rives de l'Étang de Berre (commune de Marignane), encore désigné port aérien en analogie à sa version maritime, se révèlera pertinent pour l'exploitant : agrandissement des infrastructures facilité par la présence de terrains plats relativement accessibles (au prix d'expropriations), extension des pistes longues gagnée sur l'étang, "minimisation" de la population impactée par les nuisances sonores,... (4).

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1. Ville & Aéroport - Association nationale d'élus. - Historique de l'aéroport Marseille-Provence
2. Louis François. - L'Aéroport de Marseille-Marignane - in Géocarrefour Année 1929 5-1 pp. 163-165 - Persée
3 Note : à l'époque, la route qui relie Marseille à Marignane est déjà réputée pour son étroitesse et ses encombrements
4. Note : en 1961, l’aérogare de Marignane sera reconstruite selon les plans dessinés par l’architecte bien connu de l'université d'Aix-Marseille : Fernand Pouillon
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1928]]> fre]]> Marignane. 19..]]> - Feuille Ventabren S.O. - Quart N.O. ; XXXI-44 7-a ; 1910 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : 3144_7A_10. Levé en 1909-10 -
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=51319]]>
Antiquité]]> Histoire]]> Histoire ancienne de l'Afrique du Nord, Gsell poursuit la chronologie détaillée de la colonisation romaine : après la victoire de Scipion Émilien contre Carthage, le Sénat de Rome envoie dix commissaires pour définir l'organisation politique de la nouvelle province romaine, les règles de son fonctionnement, le statut de certaines cités, la gestion de terres, les impôts à acquitter,...

Carte de la province romaine (Afrique du Nord)

Après ce bouleversement militaire et politique, s'ensuit une période plus obscure qui s'étendra jusqu'aux campagnes de Jules César, à l'exception de la figure de Jugurtha, maître de la Numidie, qui contraindra Rome à entrer en guerre après avoir massacré tous les marchands italiens de Cirta. Après les campagnes de Métellus, vainqueur de Jugurtha, il faudra attendre les campagnes de Caius Marius (rival de Métellus) pour arriver à la fin des conflits. Entre la guerre de Jugurtha et l'expédition de J. César, Gsell reconnaît que lui-même et ses collègues historiens savent très peu de choses de ce demi-siècle.]]>
1928]]> fre]]> Numidie (province romaine)]]> - Feuille Souk-Ahras ; 18 ; 1942 ; Institut géographique national (France)/France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_018_942a.
"Révisé en 1931 ; Tirage de Novembre 1942"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32687]]>
Médecine]]> Chirurgie & chirurgiens]]> Histoire de l'université]]> Malgré une réelle pratique hospitalière, l'enseignement de la médecine, s'appuie toujours sur Hippocrate et Galien : elle ignore l'avancée des autres sciences et reste assez rétrograde.
Par un arrêt du Conseil d'État du 12 décembre 1741, la communauté des maîtres chirurgiens, plus importante que celle des maîtres apothicaires, réussira à déposséder l'université de son privilège de délivrer des lettres de maitrise en chirurgie valables dans toute la Provence.

Au cours de cette période, des écoles de chirurgie sont fondées à Paris, à Montpellier, et dans tout le royaume. Ces écoles développent rapidement une activité scientifique très féconde : les chirurgiens d’Aix, craignant de demeurer en reste, obtiennent alors la fondation d’une École de chirurgie, établie par lettres patentes du 9 mai 1767.

Mais la faiblesse scientifique des facultés de médecine persista et fut dénoncée par certains cahiers de doléances de 1789 qui obtiendront leur suppression, à l’exception des facultés de Paris et de Montpellier.

L'article de G. Fleury a été publié dans la revue "Marseille médical", 1928, Tome 1 (1er semestre), N° 1,]]>
1928]]> fre]]> Provence. 17..]]>