Titre

Père d'Émile Zola (Le) : les prétendues lettres Combe[s] : lettre à M. le Procureur de la République / Jacques Dhur ; Préface de Jean Jaurès

Description

Un père et un fils, un écrivain et un général, un journaliste et un procureur, un traitre et un innocent, un accusé et un accusateur, du vrai et des faux : quand l'affaire Dreyfus devient les affaires des Zola, défenseurs des innocents condamnés

Créateur

Dhur, Jacques (1865-1929). Auteur
Jaurès, Jean (1859-1914). Préfacier, etc.

Source

Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 43810

Éditeur

Société libre d'édition des gens de lettres (Paris)

Date

Droits

domaine public
public domain

Relation

Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/265013445
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-43810_Dhur_Lettre-procureur_vignette.jpg

Format

application/pdf
1 vol.
IV-302 p.
19 cm

Langue

Type

text
monographie imprimée
printed monograph

Identifiant

https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/939

Autre forme de titre

prétendues lettres Combe[s] (Les) - Autre titre

Résumé

Ce document est la seconde version d'un premier texte publié quelques mois auparavant. Elle s'est étoffée de près d'une centaine de pages et les accusations de témoignages basés sur de faux documents sont à la fois explicites avec des prétendues lettres et plus précises puisqu'on comprend d'emblée qu'il y une erreur grossière sur le nom du Général Combe qui ne s'est jamais écrit Combes (élément mis en avant dans cette nouvelle version).

François Zola (1795-1847)

Si l'affaire Dreyfus est bien évoquée, c'est celle qui concerne François Zola et son cortège de sordides manœuvres pour le calomnier qui préoccupe J. Dhur. Une grande partie de l'exposé est la reprise du texte de la première version, seuls certains paragraphes ont été remaniés en plus des textes additionnels.

Emile Zola (1840-1902)

Pour cette édition, J. Dhur pouvait difficilement recevoir un parainnage moral et politique plus prestigieux que celui de Jean-Jaurès qui en rédige la préface. D'autant plus que l'homme politique, déjà connu pour son engagement auprès des luttes ouvrières, ne peut pas être accusé d'être un dreyfusard inconditionnel : tout au contraire, au début de cette affaire d'intelligence avec l'ennemi, il prend ouvertement position contre le capitaine condamné pour haute trahison mais qui échappe bizarrement à la condamnation à mort : une telle "clémence" ne doit-elle vraiment rien à l'influence du lobby juif ? Si la grandeur des hommes intègres est de reconnaître leurs erreurs, J. Jaurès en fait incontestablement partie : après quelques hésitations et devant l'évidence accablante que le procès n'a pas été mené de façon équitable ("les innombrables faux", il reviendra sur son premier jugement et prendra fait et cause pour Dreyfus.

Jean Jaurès par Nadar (1904)

Mais Jean Jaurès ne se limite pas à condamner les discours nationalistes et manipulateurs : peu importe si les témoignages s'appuyant sur des faux étaient ou pas de bonne foi, ce qui est inacceptable, c'est le fait que les autorités militaires aient refusé à Émile Zola et à son défenseur l'accès aux documents qui accablaient son père, et pour cause, ils les savaient inauthentiques. Et pour cela le Ministre de la Guerre, juges et autres fonctionnaires militaires devront rendre des comptes avec toute la sévérité qui s'impose (nous sommes encore loin du dénouement, ce n'est que sept ans plus tard, en 1906, que le dernier arrêt de la Cour de Cassation innocentera Dreyfus).

Ces affaires qui ont ébranlé la IIIe République et créé une fracture dans une société française tourmentée par antisémitisme et un nationalisme faciles auraient eu probablement un autre destin sans une certaine liberté de la presse, victime de tant de controverses et d'incertitudes politiques au cours du 19e siècle. Fin 20e siècle et début 21e siècle, les journalistes d'investigation paient régulièrement un lourd tribut en raison de leurs enquêtes : les régimes politiques les plus durs, comme les démocraties les plus fréquentables, développent toujours une profonde allergie à tous ceux qui s'obstinent à rechercher la vérité, à dénoncer les abus et à dévoiler le dessous des affaires.

Provenance

Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Fichiers
RES-43811_Dhur_Pere-Emile-Zola.pdf

Citer ce document

Dhur, Jacques (1865-1929). Auteur et Jaurès, Jean (1859-1914). Préfacier, etc., “Père d'Émile Zola (Le) : les prétendues lettres Combe[s] : lettre à M. le Procureur de la République / Jacques Dhur ; Préface de Jean Jaurès,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 20 avril 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/939.

Formats de sortie

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