Titre
Thèses juridiques : une source méconnue de l'histoire : l'exemple de la Faculté d'Aix-en-Provence au 19e siècle
Description
Vers la fin du 19e siècle, les thèses de droit soutenues à Aix-en-Provence abandonnent le formalisme traditionnel pour aborder des questions plus contemporaines : une évolution historique autant de forme que de fond
Créateur
Tholozan, Olivier (19..-.... ; juriste). Auteur
Source
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote GP 29
Éditeur
Presses universitaires d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence)
Date
Droits
conditions spécifiques d'utilisation
restricted use
Relation
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/202457109
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/GP-29_Tholozan_Theses-juridiques_2012_vignette.jpg
Format
application/pdf
1 vol.
7 p.
24 cm
Langue
Type
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifiant
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/887
Couverture
Résumé
Article paru dans la "Revue de la recherche juridique, droit prospectif", 2012, n° 2, pp. 677-683
L'évolution du format et des sujets des thèses juridiques soutenues à Aix montre un intérêt croissant pour les questions juridiques qui agitent la société française : pour l'une des disciplines académiques les plus anciennes et les plus traditionnelles, il s'agit là d'un changement de l'institution qui touche autant la forme que le fond. O. Tholozan précise l'importance de l'abandon irréversible du latin (exercice imposé et très formel de droit romain) au profit du français, jugé plus clair et plus précis.
On abandonne également les mémoires de quelques dizaines de pages à des argumentaires documentés de plus de 200 pages et les échanges de soutenance où à une question du jury il pouvait être répondu par une seule phrase laconique à l'éloquence sûrement décisive (l'article cite cet exemple qui frise la caricature). Il ne s'agit plus seulement de traiter des questions de droit civil ou de procédure civile mais d'aborder tout un ensemble de corpus spécialisés qui émergent de concert : droit social (assurance), droit du travail (accident, licenciement), droit syndical et d'association, droit de la famille (héritage des enfants adultérins, pensions alimentaires), droit rural, droit commercial, droit des transports, responsabilité des instituteurs, des libertés individuelles,...
Au-delà de ce qui paraît être de simples réglages techniques de corpus, O. Tholozan peut affirmer que les thèses sont des témoignages qui éclairent l'histoire même de la société : le droit accompagne autant qu'il permet toutes les mutations qui marquent la société française alors en pleine révolution industrielle et en pleine évolution politique, économique et sociale : parfois il les freine, parfois il les favorise. Dans un État de droit, l'Histoire et l'histoire du droit s'entrecroisent plus facilement... . Les titres de quelques thèses des années 1880 et 1890 mises en ligne (cf thèses & mémoires) sont assez révélateurs :
L'évolution du format et des sujets des thèses juridiques soutenues à Aix montre un intérêt croissant pour les questions juridiques qui agitent la société française : pour l'une des disciplines académiques les plus anciennes et les plus traditionnelles, il s'agit là d'un changement de l'institution qui touche autant la forme que le fond. O. Tholozan précise l'importance de l'abandon irréversible du latin (exercice imposé et très formel de droit romain) au profit du français, jugé plus clair et plus précis.
Milieu du 19e siècle, thèse de Vial (1854)
On abandonne également les mémoires de quelques dizaines de pages à des argumentaires documentés de plus de 200 pages et les échanges de soutenance où à une question du jury il pouvait être répondu par une seule phrase laconique à l'éloquence sûrement décisive (l'article cite cet exemple qui frise la caricature). Il ne s'agit plus seulement de traiter des questions de droit civil ou de procédure civile mais d'aborder tout un ensemble de corpus spécialisés qui émergent de concert : droit social (assurance), droit du travail (accident, licenciement), droit syndical et d'association, droit de la famille (héritage des enfants adultérins, pensions alimentaires), droit rural, droit commercial, droit des transports, responsabilité des instituteurs, des libertés individuelles,...
Un demi-siècle plus tard : thèse de Pierangeli (1897)
Au-delà de ce qui paraît être de simples réglages techniques de corpus, O. Tholozan peut affirmer que les thèses sont des témoignages qui éclairent l'histoire même de la société : le droit accompagne autant qu'il permet toutes les mutations qui marquent la société française alors en pleine révolution industrielle et en pleine évolution politique, économique et sociale : parfois il les freine, parfois il les favorise. Dans un État de droit, l'Histoire et l'histoire du droit s'entrecroisent plus facilement... . Les titres de quelques thèses des années 1880 et 1890 mises en ligne (cf thèses & mémoires) sont assez révélateurs :
- Des obligations et de la responsabilité des compagnies de chemins de fer (1883)
- L'organisation du travail (1886)
- Le régime des biens du domaine public maritime (1887)
- Du fondement de la responsabilité des locataires en cas d'incendie (1888)
- De la reconnaissance des enfants illégitimes (1890)
- L'inviolabilité du domicile en droit français (1893)
- La responsabilité civile des instituteurs (1895)
- La mutualité appliquée au Crédit agricole (1897)
- La décentralisation (1897)
- Les syndicats agricoles (1898)
- La rupture du contrat de travail (1899)
- De la recherche de la paternité (1899)
Provenance
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Collection
Citer ce document
Tholozan, Olivier (19..-.... ; juriste). Auteur, “Thèses juridiques : une source méconnue de l'histoire : l'exemple de la Faculté d'Aix-en-Provence au 19e siècle,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 18 septembre 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/887.
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