Titre
Précis tiré des registres de la noblesse de Provence dont le Premier commence l'année 1549, et finit en 1624. Et le second suit en l'année 1625 jusqu'à la présente année 1731
Sujet
Description
Face aux exigences du pouvoir royal, le corps de la noblesse provençale organise sa défense : à partir de la moitié du 16e siècle, les nobles se réunissent en assemblées qui se tiendront régulièrement jusqu'au 18e siècle
Créateur
Regibaud (17..-17..? ; greffier)
Source
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote MS 96
Éditeur
s.n (sl)
Date
Droits
domaine public
public domain
Relation
Notice du catalogue : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/Calames-202302171116239121
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/MS-96_Precis-registres-noblesse_vignette.jpg
Format
application/pdf
1 vol.
379 p.
270 x 200 mm. Pleine basane fauve de l'époque, dos à nerfs orné de caissons et fleurons dorés. Tranches mouchetées de rouge.
Langue
Type
text
manuscrit
manuscript
Identifiant
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/984
Résumé
Le contenu du manuscrit diffère en partie avec les titres annoncés. Comme il s'agit d'une synthèse historique sous forme de résumé chronologique de registres anciens, ces différences sont peu explicables d'autant plus que la pagination parfaitement continue a été portée après l'achèvement de ce condensé. À la place des deux parties annoncées dans les titres :
Le manuscrit recense donc toutes les assemblées de "ce groupe de pression politique" depuis la moitié du 16e siècle jusqu'au premier tiers du 18e siècle : les questions récurrentes concernent essentiellement les impôts, leurs représentants pour l'envoi de députés à Paris pour certaines affaires (le procès des tailles au 16e, par ex.), les présents offerts à des avocats, les gages du greffier, le montant de certaines taxes, les auditeurs de comptes,...
Au delà de l'ordre du jour des assemblées, l'intérêt de ce manuscrit est de montrer comment la noblesse provençale s'est structurée et organisée en corps séparé de celui du Clergé et du Tiers-États, à partir du 16e siècle, en réaction aux prétentions du pouvoir central (le rattachement de la Provence est assez tardif) et de prouver l'ancienneté de ces assemblées. Une ancienneté qui n'est pas par ailleurs totalement dénuée d'intérêt : comme le décrit de manière très détaillée le long discours liminaire du Second précis, les archives attestent de l'authenticité de la propriété des titres et des biens (fiefs) des nobles possédants (le second précis est lui-même achevé par le Fils du premier rédacteur, ce qui explique peut-être l'apparition de ruptures chronologiques).
Pour aller plus loin : l'appartenance ou pas au corps de la noblesse a de grandes conséquences sur le plan du statut social, la constitution des alliances, les charges dont on peut bénéficier ou les impôts dont on peut être exempté. La question de la réalité et de l'authenticité des titres n'est pas une affaire prise à la légère, comme en témoigne cette liste de repentis spontanés établie au 17e siècle (2).
Le 18e siècle n'est pas en reste comme le montre ce catalogue des certificats de noblesse exigés pour accéder à un certain grade dans l'armée (2).
A l'image d'autres activités humaines, le métier de faussaire est l'un des plus vieux du monde, comme l'illustre ces affaires des 16e et 17e siècles où petits arrangements sémantiques et corrections orthographiques anoblissent à peu de frais quelques futurs gentilshommes (1).
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1. Piétri, Valérie. - Bonne renommée ou actes authentiques : la noblesse doit faire ses preuves (Provence, xviie-xviiie siècles) - Site consulté : Genèses, 2009/1 (n° 74), pages 5 à 24
2. Armorial général des registres de la noblesse de France / Louis-Pierre d'Hozier et d'Hozier de Sérigny,... ; résumé et précédé d'une notice sur la famille d'Hozier, d'après des documents inédits, par Edouard de Barthélémy - site consulté : Gallica
3. Piétri, Valérie. - Les nobiliaires provinciaux et l’enjeu des généalogies collectives en France (XVIIe-XVIIIe siècle) In : L’opération généalogique : Cultures et pratiques européennes, XVe-XVIIIe siècle [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2014 (généré le 03 mars 2023). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pur/49876>
4. Piétri, Valérie. - Vraie et fausse noblesse : l’identité nobiliaire provençale à l’épreuve des reformations (1656-1718) - site consulté : OpenEdition journals
Le parlement de Provence, tenu à l’écart de la procédure [de contrôle], met tout en œuvre pour dessaisir la Cour des comptes de cette commission, notamment en jouant sur les réticences de la noblesse à justifier de ses titres.
- 1er précis : de 1549 à 1624
- 2nd précis : de 1625 à 1731
- 1er précis : de 1548 à 1733 (il s'achève 110 ans plus tard qu'annoncé !)
- 2nd précis : de 1549 (bien plus tôt que 1625) à 1595
- continuation du 2nd précis : de 1693 à 1699 (bien avant 1731)
Le manuscrit recense donc toutes les assemblées de "ce groupe de pression politique" depuis la moitié du 16e siècle jusqu'au premier tiers du 18e siècle : les questions récurrentes concernent essentiellement les impôts, leurs représentants pour l'envoi de députés à Paris pour certaines affaires (le procès des tailles au 16e, par ex.), les présents offerts à des avocats, les gages du greffier, le montant de certaines taxes, les auditeurs de comptes,...
Au delà de l'ordre du jour des assemblées, l'intérêt de ce manuscrit est de montrer comment la noblesse provençale s'est structurée et organisée en corps séparé de celui du Clergé et du Tiers-États, à partir du 16e siècle, en réaction aux prétentions du pouvoir central (le rattachement de la Provence est assez tardif) et de prouver l'ancienneté de ces assemblées. Une ancienneté qui n'est pas par ailleurs totalement dénuée d'intérêt : comme le décrit de manière très détaillée le long discours liminaire du Second précis, les archives attestent de l'authenticité de la propriété des titres et des biens (fiefs) des nobles possédants (le second précis est lui-même achevé par le Fils du premier rédacteur, ce qui explique peut-être l'apparition de ruptures chronologiques).
Pour aller plus loin : l'appartenance ou pas au corps de la noblesse a de grandes conséquences sur le plan du statut social, la constitution des alliances, les charges dont on peut bénéficier ou les impôts dont on peut être exempté. La question de la réalité et de l'authenticité des titres n'est pas une affaire prise à la légère, comme en témoigne cette liste de repentis spontanés établie au 17e siècle (2).
Les repentis - Nom, commune, n° page ses registres (Recherches de noblesse, 1910)
Le 18e siècle n'est pas en reste comme le montre ce catalogue des certificats de noblesse exigés pour accéder à un certain grade dans l'armée (2).
Catalogue des certificats de noblesse - liste des faussaires (La Roque, 1864)
A l'image d'autres activités humaines, le métier de faussaire est l'un des plus vieux du monde, comme l'illustre ces affaires des 16e et 17e siècles où petits arrangements sémantiques et corrections orthographiques anoblissent à peu de frais quelques futurs gentilshommes (1).
Les Recherches de noblesse en Provence : faux et usage de faux (Du Roure, 1910)
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1. Piétri, Valérie. - Bonne renommée ou actes authentiques : la noblesse doit faire ses preuves (Provence, xviie-xviiie siècles) - Site consulté : Genèses, 2009/1 (n° 74), pages 5 à 24
2. Armorial général des registres de la noblesse de France / Louis-Pierre d'Hozier et d'Hozier de Sérigny,... ; résumé et précédé d'une notice sur la famille d'Hozier, d'après des documents inédits, par Edouard de Barthélémy - site consulté : Gallica
3. Piétri, Valérie. - Les nobiliaires provinciaux et l’enjeu des généalogies collectives en France (XVIIe-XVIIIe siècle) In : L’opération généalogique : Cultures et pratiques européennes, XVe-XVIIIe siècle [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2014 (généré le 03 mars 2023). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pur/49876>
4. Piétri, Valérie. - Vraie et fausse noblesse : l’identité nobiliaire provençale à l’épreuve des reformations (1656-1718) - site consulté : OpenEdition journals
Le parlement de Provence, tenu à l’écart de la procédure [de contrôle], met tout en œuvre pour dessaisir la Cour des comptes de cette commission, notamment en jouant sur les réticences de la noblesse à justifier de ses titres.
Table des matières
Contient :
[1] Précis des registres de la noblesse de Provence dont le premier commence en l'année 1549 et finit en 1624. Et le second suit ne l'année 1625 jusqu'à l'année 1731. p. 1-307.
[2] Second precis tiré des registres de la noblesse de Provence dont le premier commence l'année 1550 et finit à la tenüe de la dernière assemblée g.le tenüe à Aix le 31 may 1751. p. 308-367.
[3] Continuation des mémoires tirées des registres qui se trouvent dans les archives du corps de la noblesse de la Provence, dont le Sieur Regimbaud le fils se trouve chargé. p. 368-379.
[1] Précis des registres de la noblesse de Provence dont le premier commence en l'année 1549 et finit en 1624. Et le second suit ne l'année 1625 jusqu'à l'année 1731. p. 1-307.
[2] Second precis tiré des registres de la noblesse de Provence dont le premier commence l'année 1550 et finit à la tenüe de la dernière assemblée g.le tenüe à Aix le 31 may 1751. p. 308-367.
[3] Continuation des mémoires tirées des registres qui se trouvent dans les archives du corps de la noblesse de la Provence, dont le Sieur Regimbaud le fils se trouve chargé. p. 368-379.
Provenance
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Collection
Citer ce document
Regibaud (17..-17..? ; greffier), “Précis tiré des registres de la noblesse de Provence dont le Premier commence l'année 1549, et finit en 1624. Et le second suit en l'année 1625 jusqu'à la présente année 1731,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 15 octobre 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/984.
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