Titre
Khamissa, Mdaourouch, Announa : fouilles exécutées par le service des monuments historiques de l'Algérie / texte explicatif par Stéphane Gsell ; plans et vues par Charles Albert Joly
Description
Quand Gsell, inspecteur des antiquités, expose les fouilles de trois villes antiques très proches, il charge le conducteur des chantiers d'établir le plan des sites et de les photographier : quand l'illustration devient documentation
Créateur
Gsell, Stéphane (1864-1932). Auteur
Joly, Charles Albert. Illustrateur
Source
Bibliothèque d'Antiquité d'Aix (BiAA - MMSH Aix-en-Provence), cote BIAA Af A 3
Éditeur
Jourdan : J. Carbonel (Alger)
Fontemoing : E. de Boccard (Paris)
Date
Droits
domaine public
public domain
Relation
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/263182290
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/BIAA-Afa-3_Gsel_Khamissa_vignette.jpg
Format
application/pdf
3 fasc. rel. en 1 vol. (114 p.-18 p. de pl. dont 3 dépl., 135 p.-24 p. de pl., 100 p.-20 p. de pl.) : ill., plans ; 40 cm
114 p.-18 p. de pl. dont 3 dépl., 135 p.-24 p. de pl., 100 p.-20 p. de pl. : ill., plans
40 cm
Langue
Type
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifiant
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/911
Résumé
Dans l'exécution de sa mission, Stéphane Gsell arpente sans relâche les sites archéologiques de l'Algérie depuis le début du 20e siècle : à l'aube de la 1ère guerre Mondiale, il rend compte des importantes fouilles menées dans trois villes antiques situées au Sud-Est de Constantine et très proches les unes des autres : Khamissa, Mdaourouch et Announa. Si ces villes romaines ont de nombreux points communs, elles ont toutes gardé leur originalité.
Pour cette campagne, l'inspecteur des antiquités du Service des Monuments historiques (nous sommes dans le contexte d'une administration coloniale), se montre avisé en se faisant accompagner par Charles Albert Joly, qui n'est autre que le conducteur des chantiers de fouilles. Il le charge donc de réaliser le relevé des sites, ce qu'il fera avec un très grand souci du détail et de la précision.
Gsell met à profit l'expérience de l'homme de terrain : il le charge également de réaliser toutes les prises de vue. Panoramiques des sites, vues détaillées des ruines, monuments, statues et inscriptions épigraphiques en plan rapproché : tous les vestiges, autant ceux bien conservés que ceux dégradés, sont photographiés avec le même soin.
Gsell n'est pas un débutant en matière de publication : il a déjà pris l'habitude d'illustrer ses rapports avec des clichés photographiques qu'il insère, souvent en format très réduit dans le texte de ses rapports, ce qui n'est pas sans poser quelques difficultés pour l'imprimeur.
Les grands formats posent des problèmes encore plus sérieux car ils demandent un support différent du papier ordinaire : il réserve donc un volume spécial de planches hors texte (clichés pleine page).
Mais nous sommes déjà au 20e siècle, et Gsell n'est pas novateur dans l'utilisation de la photographie : il s'inscrit dans l'archéologie moderne du 19e siècle qui, depuis 1860, fait une large place à cette technique. Les voyages d'explorations géographiques et les campagnes de fouilles ont souvent été accompagnés de dessinateurs, de peintres : mais la photographie, et ses rapides évolutions techniques, vont bouleversé cette discipline (1) et permettre :
- de populariser les découvertes archéologiques (Schliemann)
- de prouver le succès des fouilles et promouvoir le généreux mécène qui les finance (Napoléon III)
- d'authentifier l'acte de découverte et d'appropriation personnelle des vestiges par l'archéologue en personne (Albert Ballu en Algérie)
- et de favoriser une archéologie plus militante, soucieuse de témoignage et de conformité en cas de restauration
Contrairement à son collègue Albert Ballu (ils officient aux mêmes époques) qui se met volontiers en scène comme figurant, Gsell n'est présent sur pratiquement aucun cliché (à une exception près, discrète et floue) et s'efface au profit de l'objet historique et du témoignage scientifique.
(note : les lecteurs attentifs auront remarqué que la notice bibliographique ne reconnaît à Charles Albert Joly qu'un rôle secondaire d'illustrateur, ce qui ne lui rend pas totalement justice).
_________
1. Yelles Anissa, « La photographie de fouilles à l’ère des premiers grands chantiers en Méditerranée : de la mise au jour à la mise en scène de la découverte archéologique », in Contextualités, 19/07/2018. [En ligne].
Pour cette campagne, l'inspecteur des antiquités du Service des Monuments historiques (nous sommes dans le contexte d'une administration coloniale), se montre avisé en se faisant accompagner par Charles Albert Joly, qui n'est autre que le conducteur des chantiers de fouilles. Il le charge donc de réaliser le relevé des sites, ce qu'il fera avec un très grand souci du détail et de la précision.
Khamissa - Plan de coupe de la Vieille place
Gsell met à profit l'expérience de l'homme de terrain : il le charge également de réaliser toutes les prises de vue. Panoramiques des sites, vues détaillées des ruines, monuments, statues et inscriptions épigraphiques en plan rapproché : tous les vestiges, autant ceux bien conservés que ceux dégradés, sont photographiés avec le même soin.
Le frigidarium, site de Khamissa : arc probablement restauré
- un cliché de bonne qualité non dénué d'esthétique (vue du SO)
- un cliché de bonne qualité non dénué d'esthétique (vue du SO)
Gsell n'est pas un débutant en matière de publication : il a déjà pris l'habitude d'illustrer ses rapports avec des clichés photographiques qu'il insère, souvent en format très réduit dans le texte de ses rapports, ce qui n'est pas sans poser quelques difficultés pour l'imprimeur.
Mdaourouch - statue de divinité, a priori mise à l'abri (fond neutre)
Les grands formats posent des problèmes encore plus sérieux car ils demandent un support différent du papier ordinaire : il réserve donc un volume spécial de planches hors texte (clichés pleine page).
Announa - Le marché (les fragments ont été alignés mais les colonnes n'ont pas encore été remontées)
Mais nous sommes déjà au 20e siècle, et Gsell n'est pas novateur dans l'utilisation de la photographie : il s'inscrit dans l'archéologie moderne du 19e siècle qui, depuis 1860, fait une large place à cette technique. Les voyages d'explorations géographiques et les campagnes de fouilles ont souvent été accompagnés de dessinateurs, de peintres : mais la photographie, et ses rapides évolutions techniques, vont bouleversé cette discipline (1) et permettre :
- de populariser les découvertes archéologiques (Schliemann)
- de prouver le succès des fouilles et promouvoir le généreux mécène qui les finance (Napoléon III)
- d'authentifier l'acte de découverte et d'appropriation personnelle des vestiges par l'archéologue en personne (Albert Ballu en Algérie)
- et de favoriser une archéologie plus militante, soucieuse de témoignage et de conformité en cas de restauration
Contrairement à son collègue Albert Ballu (ils officient aux mêmes époques) qui se met volontiers en scène comme figurant, Gsell n'est présent sur pratiquement aucun cliché (à une exception près, discrète et floue) et s'efface au profit de l'objet historique et du témoignage scientifique.
(note : les lecteurs attentifs auront remarqué que la notice bibliographique ne reconnaît à Charles Albert Joly qu'un rôle secondaire d'illustrateur, ce qui ne lui rend pas totalement justice).
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1. Yelles Anissa, « La photographie de fouilles à l’ère des premiers grands chantiers en Méditerranée : de la mise au jour à la mise en scène de la découverte archéologique », in Contextualités, 19/07/2018. [En ligne].
Provenance
Bibliothèque d'Antiquité d'Aix (MMSH, Aix-en-Provence)
Collection
Citer ce document
Gsell, Stéphane (1864-1932). Auteur et Joly, Charles Albert. Illustrateur, “Khamissa, Mdaourouch, Announa : fouilles exécutées par le service des monuments historiques de l'Algérie / texte explicatif par Stéphane Gsell ; plans et vues par Charles Albert Joly,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 4 octobre 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/911.
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