Titre
Inauguration du Musée des colonies à Marseille, et commémoration du Tricentenaire des Antilles et de la Guyane [...] : catalogue de l'exposition du tricentenaire
Description
Entre deux expositions coloniales, les échantillons et les objets d'art présentés au public sont stockés au gré des espaces vides des anciens palais : seul un vrai musée peut accueillir et montrer des collections permanentes
Créateur
Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence. Éditeur scientifique
Source
BU des Fenouillères - Arts, lettres et sciences humaines (Aix-en-Provence), cote BULA RES 4573
Éditeur
Sémaphore (1935)
Date
Droits
domaine public
public domain
Relation
Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/25751791X
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/BULA-RES-45473_Inauguration-musee_vignette.jpg
Format
application/pdf
1 vol.
69 p.-[9] f. de pl. : ill.
24 cm
Langue
Type
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifiant
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/812
Autre forme de titre
Exposition. Marseille. Musée des colonies. 1935 (Titre de forme)
Inauguration du Musée des colonies à Marseille et commémoration du tricentenaire des Antilles et de la Guyane... [Discours de MM. Félix Prax, Henri Tasso et Louis Rollin. Rapport de M. Auguste Giry.] Catalogue de l'Exposition du tricentenaire (Autre titre)
Résumé
Après les Expositions coloniales de 1906 et de 1922, des séries d'échantillons de produits coloniaux et une collection d'ethnographie indochinoise sont rassemblées par l'Institut colonial de Marseille. Ces objets sont ensuite réunis dans le Palais construit pour l'Exposition de l'Algérie de 1923 : mais il fut lui-même démoli en 1932 pour céder sa place au nouveau Palais des Congrès de la Foire de Marseille. L'année suivante, ce fut le tour de l'Institut Colonial de devoir quitter le parc Chanot pour s'installer au Palais de la Bourse.
Soucieuse de préserver ses collections, la Chambre de Commerce décide alors de construire un Musée des Colonies "en dur" dans le double but d'apprendre l'épopée coloniale, aux jeunes comme aux moins jeunes, et de montrer le rôle de Marseille dans la constitution de l'Empire colonial. En accord avec la ville, le projet est piloté par une commission représentant la Chambre de Commerce, la Foire de Marseille et l'Institut colonial, ce dernier se chargeant de garnir les vitrines d'échantillons des principaux produits du domaine africain.
L'inauguration du Musée des colonies est l'occasion de commémorer les trois cents ans de rattachement des Antilles et de la Guyane à la France, mais une seule salle, par ailleurs assez sinistre, est réservée à cet évènement.
L'espace consacré à l'Afrique bénéficie d'installations plus élaborées et d'une grande vitrine centrale en couronne qui contraste avec la froideur du vide de la salle consacrée au Tricentenaire.
En plus des échantillons et des documents, la salle africaine présente des sculptures de types d'indigènes coloniaux des différentes possessions réalisées par l'artiste marseillaise Fabienne Bérengier (1900-1975).
Le Musée ne présente pas d'authentiques oeuvres créées par les artistes africains : le regard est exclusivement européen, il s'agit de "montrer le génie colonial français", pas le génie des colonies.
Le contexte est déterminant car après la grande Exposition nationale coloniale qui s'est tenue à Paris en 1931 (en concurrence avec la cité phocéenne), c'est le tour de Marseille de présenter la sienne : elle est déjà prévue pour 1939. Funeste millésime qui n'est pas sans rappeler le destin de la 2ème Exposition coloniale qui devait s'ouvrir en 1916 !
Malgré les témoignages attestant de sa réalité, le Musée des Colonies semble s'être effacé dans les mémoires ainsi que ses collections depuis dispersées. L'histoire paraît n'avoir retenu que l'existence de l'ancien Palais de la Porte-Dorée construit à l'occasion de l'Exposition coloniale internationale qui s'était tenue à Paris en 1931 (2) et conçu comme un nouveau rouage de la machine propagandiste (3). Devenu le Musée des Colonies, il sera rebaptisé Musée de la France d’outre-mer en 1935 (aujourd'hui, Musée national de l'histoire de l'immigration). Par la suite, une partie de ses collections rejoindra celles du Musée du Quai Branly (2).
1. Le Musée des colonies, palais de la Porte-Dorée - Palais de la Porte-Dorée
2. Palais de la Porte-Dorée - Palais de la Porte-Dorée
3. Les apothéoses impériales (1922-1940) - Les apothéoses impériales (1922-1940)
Soucieuse de préserver ses collections, la Chambre de Commerce décide alors de construire un Musée des Colonies "en dur" dans le double but d'apprendre l'épopée coloniale, aux jeunes comme aux moins jeunes, et de montrer le rôle de Marseille dans la constitution de l'Empire colonial. En accord avec la ville, le projet est piloté par une commission représentant la Chambre de Commerce, la Foire de Marseille et l'Institut colonial, ce dernier se chargeant de garnir les vitrines d'échantillons des principaux produits du domaine africain.
L'inauguration du Musée des colonies est l'occasion de commémorer les trois cents ans de rattachement des Antilles et de la Guyane à la France, mais une seule salle, par ailleurs assez sinistre, est réservée à cet évènement.
Salle des Antilles-Guyane (Musée des colonies, 1935)
L'espace consacré à l'Afrique bénéficie d'installations plus élaborées et d'une grande vitrine centrale en couronne qui contraste avec la froideur du vide de la salle consacrée au Tricentenaire.
Salle d'Afrique (Musée des colonies, 1935)
En plus des échantillons et des documents, la salle africaine présente des sculptures de types d'indigènes coloniaux des différentes possessions réalisées par l'artiste marseillaise Fabienne Bérengier (1900-1975).
Pileuses de Mil en A.O.F. (Fabienne Bérengier, 1935)
Le Musée ne présente pas d'authentiques oeuvres créées par les artistes africains : le regard est exclusivement européen, il s'agit de "montrer le génie colonial français", pas le génie des colonies.
Soudanaise (Fabienne Bérengier, 1935)
Le contexte est déterminant car après la grande Exposition nationale coloniale qui s'est tenue à Paris en 1931 (en concurrence avec la cité phocéenne), c'est le tour de Marseille de présenter la sienne : elle est déjà prévue pour 1939. Funeste millésime qui n'est pas sans rappeler le destin de la 2ème Exposition coloniale qui devait s'ouvrir en 1916 !
Malgré les témoignages attestant de sa réalité, le Musée des Colonies semble s'être effacé dans les mémoires ainsi que ses collections depuis dispersées. L'histoire paraît n'avoir retenu que l'existence de l'ancien Palais de la Porte-Dorée construit à l'occasion de l'Exposition coloniale internationale qui s'était tenue à Paris en 1931 (2) et conçu comme un nouveau rouage de la machine propagandiste (3). Devenu le Musée des Colonies, il sera rebaptisé Musée de la France d’outre-mer en 1935 (aujourd'hui, Musée national de l'histoire de l'immigration). Par la suite, une partie de ses collections rejoindra celles du Musée du Quai Branly (2).
1. Le Musée des colonies, palais de la Porte-Dorée - Palais de la Porte-Dorée
2. Palais de la Porte-Dorée - Palais de la Porte-Dorée
3. Les apothéoses impériales (1922-1940) - Les apothéoses impériales (1922-1940)
Provenance
Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Collection
Citer ce document
Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence. Éditeur scientifique, “Inauguration du Musée des colonies à Marseille, et commémoration du Tricentenaire des Antilles et de la Guyane [...] : catalogue de l'exposition du tricentenaire,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 6 octobre 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/812.
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Ce contenu | Relation | Item: nouveau (Le) Musée des Colonies à Marseille |
Ce contenu | Relation | Item: Institut (L') et le Musée colonial de Marseille |
Ce contenu | Relation | Item: Institut (L') Colonial de Marseille, 1906-1926 |
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