Titre
Des Incendies de forêts dans la région des Maures et de l'Esterel (Provence). - Leurs causes. - Leur histoire. - Moyens d'y remédier - 2e éd. refondue par l'auteur, et publiée par la Société Forestière des Maures
Description
Quand il analysait les incendies de forêts qui ravageaient le Var, C. de Ribbe devait sûrement penser : "La Provence brûle et nous regardons ailleurs*". Affirmer qu'ils sont dus à la culture sur brûlis, c'est déjà proposer une solution.
Créateur
Ribbe, Charles de (1827-1899). Auteur
Émile Vidal (1834-1926). Préface
Société Forestière des Maures. Éditeur scientifique
Source
BU des Fenouillères - Arts, lettres et sciences humaines (Aix-en-Provence), cote BULA 35123
Éditeur
au siège de la Société forestière des Maures (Hyères)
Librairie agricole (Paris)
Date
Droits
domaine public
public domain
Relation
Notice du catalogue : https://www.sudoc.fr/090788931
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/BULA-35123_Ribbe-Incendies-forets_vignette.jpg
Format
application/pdf
1 vol.
162 p.
in 8°
Langue
Type
text
monographie imprimée
printed monograph
Identifiant
https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/996
Résumé
1ère édition publiée en 1866.
Pour cette 2ème édition, E. Vidal rappelle que le premier cri d'alarme lancé par C. de Ribbe devant les feux de forêts dans le Var avait eu un effet immédiat : la création en 1866 de la Société Forestière des Maures (siège à Hyères) avec pour but de vulgariser ses idées, sensibiliser les autorités aux risques dus aux mauvaises pratiques et tenter de convaincre la population des désastres causés par l'écobuage. Au moins des brigades ambulantes avaient pu être créées.
La Société Forestière des Maures écrivait alors dans une lettre de 1866 : « Les désastres fréquents qui dévorent chaque année plusieurs milliers d'hectares rendent la propriété forestière très précaire et prolongent, pour la partie du département qui nous occupe, un état de barbarie qui n'est pas en rapport avec notre civilisation. Les populations voient sans s'émouvoir les conflagrations qui reviennent chaque été; elles cherchent à peine à les combattre ».
La 1ère édition se terminait par un appel à une grande enquête sur le terrain. Trois ans plus tard, cette 2ème édition inclut la bande côtière de la Basse-Provence qui va de Toulon à Antibes, une zone particulièrement exposée. C. de Ribbe ne peut que déplorer qu'en 1789, le Tiers-État réclamait déjà des règlements plus sévères pour prévenir les incendies. Quatre-vingt ans de faible intérêt législatif et administratif. Toute solution suppose :
Avec ses 1,9 millions d'hectares (9,4% de la forêt française) et un taux de boisement de 48% (le second au rang national, la moyenne étant de 29% en métropole), les 700 000 hectares de forêts publiques (45%) sont gérés par l'ONF (Office national des forêts). En raison de sa superficie et de ses nombreux reliefs, la région paie un lourd tribut pour entretenir un tel patrimoine naturel.
Un siècle et demi après son 1er appel, la carte des zones à haut risque du Var non seulement n'avait pas régressée mais au contraire s'était étendue au Massif de la Saint-Baume : le constat alarmant d'une politique de prévention impuissante sous l'observation très comptable des pouvoirs publics (2).
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1. Martine, Chalvet. - La vulnérabilité de la forêt provençale face aux incendies : naissance d’une notion (fin XIXe siècle), VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement [En ligne], Volume 16 numéro 3 | décembre 2016, mis en ligne le 20 décembre 2016, consulté le 02 avril 2023. URL : http://journals.openedition.org/vertigo/18012 ; DOI : https://doi.org/10.4000/vertigo.18012
2. Faure, Marcel. - Les incendies de forêts dans l'histoire : quelques leçons du passé - Forêt méditerranéenne.org
3. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, des forêts aux multiples enjeux. Site consulté : Office National des Forêts
* En ouverture de son discours devant l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, Afrique du Sud, Jacques Chirac, Président de la République française, avait prononcé cette phrase, depuis devenue culte : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Quelques simples mots sur le désastre le plus annoncé...
Pour cette 2ème édition, E. Vidal rappelle que le premier cri d'alarme lancé par C. de Ribbe devant les feux de forêts dans le Var avait eu un effet immédiat : la création en 1866 de la Société Forestière des Maures (siège à Hyères) avec pour but de vulgariser ses idées, sensibiliser les autorités aux risques dus aux mauvaises pratiques et tenter de convaincre la population des désastres causés par l'écobuage. Au moins des brigades ambulantes avaient pu être créées.

Dr E. Vidal (au centre), secrétaire de la Société Forestière des Maures (Giens, 1914)
La Société Forestière des Maures écrivait alors dans une lettre de 1866 : « Les désastres fréquents qui dévorent chaque année plusieurs milliers d'hectares rendent la propriété forestière très précaire et prolongent, pour la partie du département qui nous occupe, un état de barbarie qui n'est pas en rapport avec notre civilisation. Les populations voient sans s'émouvoir les conflagrations qui reviennent chaque été; elles cherchent à peine à les combattre ».

La culture sur brûlis, une technique simple, efficace à court terme et durablement dévastatrice
La 1ère édition se terminait par un appel à une grande enquête sur le terrain. Trois ans plus tard, cette 2ème édition inclut la bande côtière de la Basse-Provence qui va de Toulon à Antibes, une zone particulièrement exposée. C. de Ribbe ne peut que déplorer qu'en 1789, le Tiers-État réclamait déjà des règlements plus sévères pour prévenir les incendies. Quatre-vingt ans de faible intérêt législatif et administratif. Toute solution suppose :
- le concours des propriétaires des surfaces boisées privées (2/3 des surfaces en France mais plus faible en Provence)
- l'action de l'administration au niveau réglementaire (textes des obligations et des sanctions)
- l'intervention directe sur le terrain des agents compétents de l'administration forestière dans les forêts publiques sous statut domanial et communal
Avec ses 1,9 millions d'hectares (9,4% de la forêt française) et un taux de boisement de 48% (le second au rang national, la moyenne étant de 29% en métropole), les 700 000 hectares de forêts publiques (45%) sont gérés par l'ONF (Office national des forêts). En raison de sa superficie et de ses nombreux reliefs, la région paie un lourd tribut pour entretenir un tel patrimoine naturel.

Les massifs du Var menacés par les feux de forêts (Préfecture du Var, le 7 août 2015)
Un siècle et demi après son 1er appel, la carte des zones à haut risque du Var non seulement n'avait pas régressée mais au contraire s'était étendue au Massif de la Saint-Baume : le constat alarmant d'une politique de prévention impuissante sous l'observation très comptable des pouvoirs publics (2).
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1. Martine, Chalvet. - La vulnérabilité de la forêt provençale face aux incendies : naissance d’une notion (fin XIXe siècle), VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement [En ligne], Volume 16 numéro 3 | décembre 2016, mis en ligne le 20 décembre 2016, consulté le 02 avril 2023. URL : http://journals.openedition.org/vertigo/18012 ; DOI : https://doi.org/10.4000/vertigo.18012
2. Faure, Marcel. - Les incendies de forêts dans l'histoire : quelques leçons du passé - Forêt méditerranéenne.org
3. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, des forêts aux multiples enjeux. Site consulté : Office National des Forêts
* En ouverture de son discours devant l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, Afrique du Sud, Jacques Chirac, Président de la République française, avait prononcé cette phrase, depuis devenue culte : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Quelques simples mots sur le désastre le plus annoncé...
Provenance
BU des Fenouillères - Arts, lettres et sciences humaines (Aix-en-Provence)
Collection
Citer ce document
Ribbe, Charles de (1827-1899). Auteur, Émile Vidal (1834-1926). Préface, et Société Forestière des Maures. Éditeur scientifique, “Des Incendies de forêts dans la région des Maures et de l'Esterel (Provence). - Leurs causes. - Leur histoire. - Moyens d'y remédier - 2e éd. refondue par l'auteur, et publiée par la Société Forestière des Maures,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 17 mars 2025, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/996.
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