Bulletin mensuel de l'Office du gouvernement tunisien

"L'Afrique du Nord nourricière de la France" : ce sommaire de 1910 souligne à quel point les colonies sont indispensables à la métropole. Dans sa promotion, la Tunisie se présente comme une terre d'accueil ouverte aux investisseurs

Office du gouvernement tunisien. Auteur

Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 15005

Office du gouvernement tunisien (Paris)

domaine public

public domain

Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/257400370

Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-15005_Bulletin-mens-Office-tunisien_vignette.jpg

application/pdf

14 vols

2 455 p.

300 mm x 200 mm

text

publication en série imprimée

printed serial

https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/809

Bulletin mensuel de l'Office du protectorat français, Tunisie (Devient)

Installé à Paris, l'Office du Gouvernement tunisien est chargé de faire la promotion de la Tunisie, alors colonie sous protectorat français : son Bulletin fournit un état régulier de sa production agricole (vins, huiles, olives, céréales, primeurs, laines, peaux, etc.) de sa pêche, de sa production industrielle et minière (zinc, plomb, fer, manganèse, et cuivre), de l'état des infrastructures portuaires et ferroviaires. L'essentiel de ses exportations est destiné à la Métropole, à l'instar des autres territoires de l'Empire colonial qui tendent à se substituer en tout ou partie aux importations de l'étranger.

A partir de 1910, toutes les Unes du Bulletin rappelle que "L'Office du Gouvernement Tunisien à Paris a pour objet de faire connaître, en France et à l'Etranger, les ressources de la Tunisie, de seconder le développement de son commerce extérieur et de favoriser la Colonisation agricole, les Entreprises industrielles et le Tourisme dans la Régence". Le Bulletin fournit donc de très nombreuses données statistiques, complétées du mercurial des principaux produits de la colonie (cours et marchés).


Dans les années 1920 et 1930, la Tunisie est en quête permanente d'investissements publics et privés pour son développement, ce qui peut justifier l'omniprésence de l'information économique, industrielle et commerciale, sous forme de brèves et de tableaux statistiques, mais donne à la publication un caractère froid et austère, assez éloigné d'une campagne de séduction.

Seule la rubrique régulière Chronique du tourisme nous rappelle que la Tunisie et l'Algérie, pourtant si proches de la France, sont délaissées au profit de destinations plus lointaines qu'une élite fortunée, fuyant les rigueurs de l'hiver, continue de plébisciter, comme l'Egypte (1907). Et de conclure que contrairement au Maroc, où la Compagnie Transatlantique est obligée d'aménager des logements de fortune pour ses voyageurs, le Syndicat d'Initiative du Tourisme organise désormais un service régulier d'excursions automobiles avec tout le confort (1920).

Anticipation ou aveu : les 5 uniques photographies de la revue, consacrées à l'élevage des moutons, n'apparaissent qu'à l'été 1920, soit quelques mois seulement avant l'annonce d'une nouvelle orientation éditoriale et d'un changement de titre.

Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)