Titre

Bulletin mensuel de l'Office du protectorat français en Tunisie

Description

La nouvelle ligne éditoriale du Bulletin se veut moins abstraite et affirme vouloir s'ouvrir à de nouvelles rubriques, parfois illustrées, comme le tourisme, l'archéologie et la littérature tunisienne.

Créateur

Office du protectorat français en Tunisie. Auteur

Source

Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), cote RES 15005

Éditeur

Office du protectorat français en Tunisie (Paris)

Date

Droits

domaine public
public domain

Relation

Notice du catalogue : http://www.sudoc.fr/257400451
Vignette : https://odyssee.univ-amu.fr/files/vignette/RES-15005_Bulletin-mens-Office-Protectorat_vignette.jpg

Format

application/pdf
5 vols.
1 217 p.
315mm x 235mm

Langue

Type

text
publication en série imprimée
printed serial

Identifiant

https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/810

Autre forme de titre

Bulletin mensuel de l'Office du gouvernement tunisien (Suite de)

Résumé

Avertissement : seules les années 1921-1925 sont ici consultables. Le reste de la collection, 1926-1933, l'est sur Gallica :  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb444288666/date

Le changement de titre du Bulletin et son retour à une périodicité mensuelle, annoncés dans le dernier numéro de 1920, correspondent bien à une nouvelle ligne éditoriale : symbolisée par une page de couverture illustrée qui évoque la belle ville de Tunis, elle affirme que la revue prendra un aspect moins abstrait que par le passé et une dimension plus culturelle en ajoutant des nouvelles rubriques consacrées au tourisme, à l'archéologie et à la littérature tunisienne. Un lobbying plus subtil qui ne réduit plus la Tunisie à sa seule dimension économique.

Couverture du Bulletin Office Protectorat tunisien (1921)

Les charmes de Tunis n'effacent pas la réalité du contexte : la Tunisie est toujours proposée sous forme de lots de colonisation, littéralement vendue en tranches et les terres sont mises en vente au profit des futurs colons qui souhaitent s'installer. Nous sommes bien dans le cadre d'un protectorat, régime où l'administration coloniale maintient formellement quelques institutions natives du pays protégé (1).  L'attitude des deux personnages est sans équivoque sur le rôle de la France : c'est le jeune européen (l'écolier) qui instruit l'enfant indigène, et non l'inverse. Que pourrait donc bien enseigner un autochtone ?

Conformément à son engagement de décembre 1920, la revue cesse d'être focalisée sur les seules questions de production agricole, d'exportation et de tarifs douaniers, même si elles restent centrales dans le développement économique de la colonie et dans son rapport à la métropole. Ainsi une série d'articles est consacrée à la construction de logements individuels bon marché, illustrée de photographies de Fochville-Ben Arous (Sud-est de Tunis). Mais, au moins jusqu'en 1925, il semble difficile de trouver le moindre article traitant d'archéologie...

Habitations familiales à bon marché (Fochville, Tunisie, 1922)

L'Office du protectorat français en Tunisie ne limite pas son action d'influence à la seule presse et multiplie sa présence dans toutes les expositions, en France comme à l'étranger, où la Régence gagne à être vue. Une rubrique régulière informe le lecteur de toutes ces manifestations : ainsi, il relaiera sa présence à l'Exposition Coloniale Internationale de Marseille de 1922 avec un grand nombre d'articles. Mais sans pour autant insérer la moindre photographie, qui pourtant ne manque pas : dans sa communication, l'Office du protectorat n'abandonnera jamais totalement un ton assez distant et analytique, et paraît peu convaincu de la force de conviction des illustrations qui s'invitent dans les autres médias au cours des années 1920.

Si le tourisme exotique a rapidement émergé en Tunisie, dès le tout début du protectorat, le tourisme oriental n'y a pas connu l'essor espéré, et ce constat vaut pour toute l'Afrique du Nord. Il ne se développera réellement qu'après la 1ère Guerre Mondiale, avec l'extension des lignes de chemins de fer et l'offre de billets circulaires comme le Paris-Tunis (réservations conjointes trains-hôtels-bateaux). Comme en Algérie, l'attrait exotique de l'Orient enjolive, quand il ne le justifie pas, un certain tourisme colonial.

Une affiche publicitaire du P.L.M., concurrent de la  Cie Transatlantique (1882)

Une exception : la revue affiche quelques clichés du pavillon de la Tunisie présent à l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris en 1925.

Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes (Paris, 1925)

Une occasion de montrer le savoir-faire tunisien, le raffinement de son artisanat et l'habileté de sa main d'œuvre comme ces robes réalisées dans des tissus indigènes aux coloris variés à l'infini et que présentent avec tant d'élégance des mannequins très européens...

1. Protectorat français de Tunisie - Wikipédia

Provenance

Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence)
Fichiers
RES-15005_Bulletin-mens-Office-Protectorat_1921.pdf
RES-15005_Bulletin-mens-Office-Protectorat_1922.pdf
RES-15005_Bulletin-mens-Office-Protectorat_1923.pdf
RES-15005_Bulletin-mens-Office-Protectorat_1924.pdf
RES-15005_Bulletin-mens-Office-Protectorat_1925.pdf
ANOM_Bulletin-mens-Office-Protectorat_1928.pdf

Citer ce document

Office du protectorat français en Tunisie. Auteur, “Bulletin mensuel de l'Office du protectorat français en Tunisie,” Bibliothèque numérique patrimoniale, consulté le 20 avril 2024, https://odyssee.univ-amu.fr/items/show/810.

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