Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Ce document, contenu dans la liasse des Archives de la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille relative à sa correspondance avec la Faculté de Médecine, cote MK-2-1-2-3, est l'unique affiche, assez abîmée, des programmes de l'Institut méditerranéen d'hygiène de l'année 1939.

Cette formation est de courte durée (mars-juin) mais elle s'adresse aux médecins déjà titulaire d'un certificat de microbiologie. Toutes les problématiques médicales et les secteurs concernés de près ou de loin par les questions d'hygiène font l'objet de cours : maladies infectieuses, épidémiologie, prophylaxie, hygiène industrielle, urbaine, alimentaire, infantile, ...

Le programme des cours d'hygiène (Marseille, 1939)

On pourrait s'étonner qu'un Institut qui vient à peine d'être créé (1) ait eu le temps d'élaborer un plan de formation aussi complet. Mais il faut se rappeler que dans son bilan de la 1ère réunion préparatoire au Congrès international d'hygiène méditerranéenne, soit près de 10 ans avant, H. Violle, spécialiste de l'hygiène et diplômé de médecine sanitaire maritime, avait déjà largement imaginé le contenu scientifique de ce qui deviendra ces enseignements et prévu de subdiviser ce domaine trop étendu en deux parties, l'une continentale et l'autre maritime, objet de ce diplôme.

Henri Violle Pr de médecine et hygiéniste (1852-1953) - École nationale des chartes (2)

Si quelques expressions et classifications peuvent paraître un peu désuètes et surprenantes de nos jours, comme les maladies sociales qui regroupent aussi bien la tuberculose, la syphilis, l'alcoolisme que le cancer, les différentes branches de l'hygiène présentées à l'époque nous sont toujours très familières (nous sommes à la veille de la Seconde Guerre Mondiale) et devenues des préoccupations majeures, souvent quotidiennes, parfois présentes dans les titres des actualités médicales ou judiciaires... : surveillance sanitaire aérienne, sources virales, contrôle de l'eau, épuration des eaux usées et élimination des ordures ménagères, risques de maladies professionnelles (fumées, intoxications, atmosphères confinées), médecine préventive, prévention en milieu hospitalier...

Projet de programme du Congrès international d'hygiène méditerranéenne (H. Violle, 1930)

Les docteurs en médecine qui ont satisfait aux examens de fin de cursus obtiennent le brevet de médecins de la marine marchande. Un certificat d'hygiène est attribué aux pharmaciens et aux vétérinaires qui ont suivi cette formation et réussi les examens correspondants.

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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1.
2. Jacques Loeper & Julien Huber. - Henri Violle, hygiéniste français... : notice biographique, in Comité des travaux historiques et scientifiques - École nationale des chartes

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1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Contient 17 pièces dont 3 pièces manuscrites et 14 documents dactylographiés.

Le 1er mars 1930 a lieu une réunion chargée de préparer le futur Congrès international d'hygiène méditerranéenne qui devrait se tenir dans les quelques années suivantes. Pour son initiateur, le Dr Henri Violle, l'objet du Congrès serait l'étude et le bilan de l'hygiène du bassin méditerranéen, un nouvel échelon régional intermédiaire à ceux déjà développés au niveau national et international. Tout juste créée, la nouvelle Faculté de médecine de Marseille ne doit pas être une faculté de plus, simple rivale des autres, mais affirmer son rôle dans le grand jeu d'intercommunications qu'est devenue la Méditerranée où les échanges entre une vingtaine de pays posent de nouveaux défis, notamment au niveau de la santé publique. Le palmarès des maladies qui y sont endémiques ou épisodiques est assez éloquent : trachome, leishmaniose, bilharziose, fièvre de Malte, dengue, paludisme, typhus, dysenterie, choléra, peste, variole, ... certaines laissant les médecins totalement désarmés : le programme est tout trouvé et s'annonce assez chargé.

Création de l'Institut méditerranéen d'hygiène (1938)

Comme prévu, le 1er Congrès international d'hygiène méditerranéenne se tiendra deux années après, les 20-25 septembre 1932 au Pharo, siège de la Faculté de médecine. L'heureuse suite de cet évènement scientifique est aujourd'hui connue : un décret du Ministère de l'Éducation nationale en date du 15 juillet 1938 portera création de l'Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale. Sans surprise, le nouvel Institut est rattaché à la Faculté de médecine de l'Université d'Aix-Marseille. Dans les correspondances et publications, il sera souvent appelé plus sobrement Institut méditerranéen d'hygiène.

Demande de subventions de l'Institut d'hygiène à la CCIMP (1939)

Mais organiser un centre d'études et de recherches scientifiques et d'enseignement destinés aux médecins et aux corps d'inspection demande des moyens importants : la Faculté de médecine part donc à la recherche de fonds. Le Dr Henri Violle, qui en a été nommé directeur, se tourne très naturellement vers la Chambre de Commerce de Marseille, d'autant plus que parmi les membres de droit de son Conseil d'administration figure son Président, ce dernier ayant volontiers accepté cette nomination (le 1er CA s'est tenu le 8 nov. 1938). À sa demande de subvention de juillet 1939, H. Violle essuiera un refus de la Chambre de Commerce, pourtant engagée dans des missions d'enseignement, arguant qu'elle ne peut soutenir que les établissements à but exclusivement industriel et commercial... On peut difficilement soupçonner la Chambre de Commerce de vouloir épargner son budget, même si elle évoque un contexte tendu, puisqu'elle n'a pas rechigné à attribuer des bourses aux futurs médecins coloniaux au cours des années précédente (2). La Faculté des sciences, plus directement engagée dans la formation professionnelle, bénéficiera plus longuement de ces subventions.

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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1. Hygiène méditerranéenne : 1er congrès international, Marseille, 20-25 septembre 1932 : rapports et comptes rendus / tenu sous les auspices de la faculté de médecine de Marseille ; publié par le Dr Ch. Broquet - disponibilté AMU
2.

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1930
  • Rapport de M. Henri Violle, directeur de l'Institut d'Hygiène, lors du Congrès international d'hygiène méditerranéenne, Marseille, le 7 juillet 1930
1938
  • Lettre de M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, à M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Aix-en-Provence, le 26 octobre 1938
  • Lettre de M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, à M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Aix-en-Provence, le 26 octobre 1938
  • Décret officiel du Ministère de l'Education Nationale portant sur la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Paris, le 15 juillet 1938
  • Annexe du décret officiel du Ministère de l'Education Nationale portant sur la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Paris, le 15 juillet 1938
  • Lettre de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le recteurde l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, concernant la création d'un Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Marseille, le 2 novembre 1938
  • Lettre de M. Henri Violle, directeur de l'Institut, à M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, pour l'inviter à participer à la première réunion du Conseil d'administration de l'Institut, Marseille, le 2 novembre 1938
  • Lettre de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le recteur de l'Académie d'Aix, président du Conseil de l'Université d'Aix-Marseille, concernant sa nomination au Conseil d'administration de l'Institut, Marseille, le 2 novembre 1938
  • Lettre de M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Henri Violle, directeur de l'Institut d'Hygiène, concernant une demande de subvention, Marseille, le 31 août 1939

1939
  • Lettre de M. Henri Violle, professeur à la Faculté de médecine, directeur de l'Institut d'Hygiène, à M. Antoine Boude, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant une demande de subvention, Marseille, le 28 juillet 1939
  • Note pour le bureau de la Chambre de Commerce de Marseille concernant la demande de subvention présentée par l'Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, (ca 1939)
  • Note de la Chambre de Commerce de Marseille concernant la demande de subvention présentée par l'Institut méditerranéen d'hygiène générale et coloniale, Marseille, le 25 août 1939
  • Affiche annonçant les cours de l'année 1939 du Diplôme d'hygiène de l'Institut méditerranéen d'hygiène
  • Brochure présentant les programmes d'enseignement de l'Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale pour l'année 1939, Marseille, (ca 1939)
  • Brochure présentant les conditions d'accès à l'Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale ainsi que les programmes d'enseignement, présenté par Henri Violle, directeur de l'Institut et L. Cornil, doyen de la Faculté de médecine, Marseille, (ca 1939)
  • Programme pour l'année 1939 du cours d'Hygiène, en vue de l'obtention du diplôme d'Etat (infirmières hospitalières et assistantes de service sociale), Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale, Marseille, (ca 1939)
  • Programme pour l'année 1939 du cours de préparation au brevet de médecin de la marine marchande, Institut méditerranéen de médecine générale et coloniale, Marseille, (ca 1939)
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1930-1939]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Médecine]]> Santé publique]]>
Quatre ans après la parution du roman d'Honoré de Balzac "Le Médecin de campagne" aux préoccupations assez peu médicales, le Dr Munaret aborde toutes les questions auxquelles est confronté un jeune médecin en milieu rural : sa clientèle, les maladies spécifiques à la campagne, les remèdes disponibles et les instruments médicaux.

"Au milieu des montagnes où je suis né, où j'ai vécu, et où j'exerce, j'ai pu étudier le paysan, cette vivante relique du moyen-âge [...]; j'ai pu conclure par mon expérience qu'il lui fallait une médecine pour le guérir, comme un médecin pour le comprendre". A travers ses observations qu'il relate dans une douzaine de lettres, sans ordre apparent prétend-il, adressées à un futur diplômé imaginaire, Munaret nous parle de ses patients tels qu'ils sont et du médecin tel qu'il devrait être : la cinglante introduction ne laisse aucun doute, l'écart entre les deux est immense et le réduire demandera un travail considérable, à commencer par une double réforme : la première concerne les Facultés de médecine où devrait être créées sans délai des chaires d'économie médicale qui ouvrirait les yeux des futurs médecins sur la dure réalité du métier, mal payé de surccroît. Cette généralité admise, il faut en plus reconnaître que le paysan a une physiologie et une hygiène particulières dues à ses mauvaises conditions de vie, souvent insalubres, sans compter son ignorance et ses préjugés.

A sa décharge, on sort de l'université avec au moins vingt remèdes par maladie mais dès que l'on exerce réllement, on connaît très vite vingt maladies sans remède ! Rien d'étonnant puisque le médecin n'a à sa disposition qu'une pharmacopée galénique obscure composée de mélanges compliqués dont on ignore les propriétés réelles. On se prend à regretter les rémèdes simples et les gestes simples du passé qui seraient tant utiles dans les campagnes, là où la violence des éléments naturels et les accidents physiques y sont plus fréquents et invasifs que dans les villes.
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Les instruments médicaux en usage dans les années 1830, certains conçus par l'auteur lui-même

Parce qu'à la campagne la médecine est bien souvent une médecine d'urgence, le praticien doit veiller a toujours emporter avec lui une trousse complète d'instruments chirurgicaux (bistouris, couteaux à amputation, forceps, tenailles, boîte à trépan,...) et, avec de l'habilité et une bonne connaissance de l'anatomie, maîtriser toutes les situations, à faible coût si possible (clientèle peu fortunée). Ceux existants sont parfois si défectueux et dangereux qu'il vaut mieux parfois les mettre au point soi-même. Démonstration que les médecins ont moins besoin de savoirs théoriques, que l'on trouve à foison dans la presse médicale, que de conseils pratiques réellement éprouvés : c'est ici qu'une seconde réforme s'impose : il faut créer un organe d'informations professionnelles permanent, un Institut pratique dont tous les médecins de France seraient membres et qui mettrait à leur disposition toutes les informations pratiques immédiatement utiles à leur exercice.

En 1840, le Dr Munaret présentera une 2nde édition de son ouvrage mais sous un titre modifié : "Du médecin des villes et du médecin de campagne" pour bien souligner que la même profession recouvrent deux métiers bien différents. Mais plus fondamentalement, il met l'accent sur le divorce qui sépare ceux qui enseignent la médecine et ceux qui l'exercent... Le Dr Munaret a-t-il trouvé un début de remède au divorce qui sépare ceux qui parlent et ceux qui font ?
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1837]]> fre]]> France. 18..]]>
Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Contient 12 pièces dont 1 pièce manuscrite et 11 lettres dactylographiées.

L'euphorie colonialiste française des années 1920 ne suffit pas à motiver les futurs médecins : l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales de Marseille a toutes les peines du monde à recuter des candidats intéressés par l'outre-mer.

Toutes les correspondances présentées ici ont pour objet la demande et l'attribution de bourses aux futurs médecins coloniaux formés dans cet institut et qui ont obtenu avec succés le diplôme d'études médicales coloniales de l'Université d'Aix-Marseille. Mais l'obtention de cette bourse est en contrepartie soumise à une condition : l'engagement de se fixer dans les colonies pour y exercer la médecine dans un service colonial public ou privé (administrations ou entreprises).

Médecin colonial - colonies françaises d'Afrique (20e siècle)

La Chambre de commerce n'est pas sélective : au cours des 12 années de correspondances, en raison peut-être du nombre très limité de dossiers, elle répond favorablement à toutes les demandes d'attributions que lui présente l'Institut de médecine permettant à ces jeunes diplômés de s'installer et démarrer leur carrière en Haute-Volta (AOF), au Niger, dans les Établissements français de l'Inde, au Maroc, à la Cie du Chemin de fer franco-éthiopien, ou encore en Algérie.

La Chambre de Commerce est d'autant plus généreuse que la durée de l'engagement de servir dans les colonies reste totalement floue : le contrat se limite à stipuler "pendant un certain temps", formule pour le moins élastique et qui autorise, voire qui suggère, toutes les souplesses. Le titre plus exotique de "médecin de brousse" ne suffira pas à masquer les difficultés que les praticiens doivent surmonter dans l'exercice d'une médecine de terrain souvent coupée de toute assistance logistique solide. Ce déficit de personnels qualifiés (des structures ont été développées dès la fin du 19e siècle) et les besoins croissants des populations amèneront la France a créer une médecine (avec son élite) et des hôpitaux "indigènes" - Pondichery, Hanoï, Dakkar, Tananarive... (1)

Médecin colonial ou médecin de brousse, un métier comme les autres ? Un siècle plus tard, au vu du nombre de candidats toujours en nombre insuffisant, on peut en douter...

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.

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1. Elsa Paris. - Les étudiants en médecine en Afrique de l’Ouest au XXe siècle : perspectives historiques sur la formation d’une élite - in Cairn : Outre-Mers 2017/1 (N° 394-395), pages 149 à 177

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1923
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 6 février 1923 sous la présidence de M. Hubert Giraud, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
  • Lettre de M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le directeur de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, Marseille, le 21 février 1923
  • Lettre de M. Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie et de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet des bourses de l'Institut de médecine coloniale, Marseille (ca 1923)

1924
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 1 avril 1924 sous la présidence de M. Emile Rastoin, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 1 avril 1924 sous la présidence de M. Emile Rastoin, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales

1927
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 2 août 1927 sous la présidence de M. Emile Rastoin, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
1929
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 14 février 1929 sous la présidence de M. Edgar David, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales1929
1930
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 18 mars 1930 sous la présidence de M. Edgar David, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 25 février 1930 sous la présidence de M. Georges Brenier, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales

1932
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 19 mai 1932 sous la présidence de M. Maurice Hubert, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales

1934
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 12 juillet 1934 sous la présidence de M. Félix Prax, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
  • Séance du conseil de la Chambre de Commerce de Marseille tenue le 25 septembre 1934 sous la présidence de M. Félix Prax, président de la Chambre, concernant les bourses de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales
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1923-1934]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Santé publique]]> Colonies françaises]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Annales d'hygiène publique et de médecine, n° de juin 1899 - Paris, JB Baillière et Fils

Quand le Dr Julien Brault rédige son opuscule sur les précautions à prendre pour vivre dans une colonie française d'Afrique, il sait de quoi il parle : il est professeur de pathologie exotique à l'École de médecine d'Alger.

Avec toutes ces mises en garde, le futur colon peut partir s'installer l'esprit tranquille : J. Brault n'a rien laissé au hasard et le Français saura tout ce qu'il faut faire et surtout ne pas faire, où il est recommandé d'habiter (pas le long d'un feuve), ce qu'il peut manger (légumes lavés et cuits) ou absolument éviter (l'alcool, le melon, le concombre), comment il convient de s'habiller (laine, coton) et les erreurs à ne pas commettre (réutiliser un vêtement déjà porté), quelles règles d'hygiène il devra observer (pas de cheveux ras pour lui, pas de cosmétique pour les femmes et les enfants à la peau si fine et si fragile). Quant aux relations plus intimes qu'il (lui) aimerait entretenir avec la population locale, s'il pouvait carrément s'abstenir...

Une tenue coloniale : une élégance qui ne sacrifiie rien au confort (20e siècle)
pour les régions humides, préférez le coton à la flanelle (conseil personnel de l'auteur)

A l'évidence, il ne s'agit pas d'un traité théorique écrit dans la fraîcheur d'un salon parisien mais d'un manuel concis, plein de conseils pratiques à suivre et de risques à éviter : un vade-mecum nourri du vécu, écrit par un praticien de terrain expérimenté.

Ces guides n'ont pas disparu de nos jours : ils ont juste abandonné leurs titres aux relents trop dominateurs et hygiènistes chers à l'époque (rédigé par un médecin) pour devenir les "petits guides de survie..." formatés pour les publics bien segmentés des pseudo-aventuriers : curieux avertis, touristes désabusés, barroudeurs responsables, écolos émotifs, humanitaires engagés, rangers intrépides, etc.]]>
1899]]> fre]]>
Histoire de l'université]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Contient 24 pièces dont 21 pièces manuscrites ou dactylographiées, 2 rapports imprimés et 2 coupures de presse.

Pour soigner les troupes coloniales dont les effectifs augmentent, l'armée a besoin d'un corps de médecins compétents en médecine de guerre et dans les maladies tropicales. Jusqu'aux dernières années du 19e siècle, ils étaient d'abord formés à Lyon puis, une fois diplômés en médecine, envoyés à au Val-de-Gràce (Paris) pour leur spécialisation. L'importance des nouveaux contingents imposait la création d'une école d'application formant à une médecine spécialement adaptée aux pays tropicaux, sensiblement différente de celle européenne.

L'un des premiers à s'en inquiéter, d'après les archives communiquées par la Chambre de Commerce de Marseille, est le Dr Edouard Heckel, fondateur et directeur de l'Institut colonial de Marseille : dans les coupures de presse de février 1901 qui s'en font écho (Le Petit Provençal et le Petit Marseillais), E. Heckel démontre, chiffre à l'appui, que l'implantation de cette école ne peut être qu'à Marseille puisque le port recense, annuellement, plus du décuple de cas de pathologies coloniales que Bordeaux, par ex. (inutile d'évoquer le Havre ou Nantes, carrément insignifiant). Cette fréquence explique l'existence d'une clinique spécialisée dans le traitement des maladies exotiques, autant d'économies potentielles pour le Ministère de la Guerre. Par ailleurs, les enseignements coloniaux organisés par la Chambre de Commerce (Institut colonial et Musée colonial) sont limités par l'exiguité des locaux du Palais de la Bourse : "le choix de cette ville s'impose, non par un acte bienveillant du gouvernement mais par le droit qui résulte du développement de son enseignement colonial actuellement unique en France". Etonnament, E. Heckel ne précise apparemment pas dans son article que l'Ecole de médecine a ouvert depuis 1899 (donc deux ans plus tôt) un enseignement colonial sur les pathologies exotiques (cf rapports du Dr G. Reynaud de 1902).

Réponse de Millerand, Ministre du Commerce, à la requête de la Chambre de commerce de Marseille (1902)


Pour les mêmes raisons, la Chambre de Commerce, qui n'est pas un amateur en matière de lobbying, appuie cette demande en multipliant les courriers au plus au sommet de l'Etat. En témoigne ce retour du Président de la Chambre de Commerce (Le Petit Marseillais) qui demande à Alexandre Millerand, alors Ministre du Commerce et de l'Industrie (interlocuteur plus familier que le Ministre de l'Instruction), l'installation de l'Ecole d'application à Marseille, lequel transmet obligeamment la requête au Ministre de la Guerre, seul compétent sur ce dossier. Selon la presse (Le Petit Provençal), le Président du Conseil serait très favorable à la candidature de Marseille (1901).

Pour des motifs sensiblement différents, la ville de Marseille n'est pas en reste et soutient évidemment cette candidature : pour accueillir la nouvelle École, elle songe dans un premier temps à offrir une aile de l'École de Médecine située sur le prestigieux site du Palais du Pharo mais, concurrence oblige, elle se ravise et propose de construire un nouveau bâtiment à proximité de l'école de médecine. L'objectif réel diverge de celui de la Chambre de commerce : elle espère en fait que cette quasi mitoyenneté fera enfin avancer le projet toujours repoussé de transformer l'École de plein exercice de médecine et de pharmacie (1875) en véritable Faculté de médecine et de pharmacie (seule habilitée à délivrer les diplôme de doctorat).

Ecole d'application du Pharo : la première promotion de 1907 (La Marseillaise)

La décision de créer l'École d'application sera finalement prise le 12 avril 1905, décision scellée par un accord passé entre le maire de Marseille, Amable Chanot, et le Ministre de la Guerre. Mais cette création ne résoudra pas tout : dès l'après guerre (ca1919), dans son rapport présenté à l'Ecole de médecine de Marseille sur l'enseignement de la médecine coloniale, le Pr G. Reynaud tire le constat que : "L'enseignement médical colonial, tel qu'il a été institué en 1899 à l'École de Médecine de Marseille, ne répond plus aux nécessités actuelles de la mise en valeur de nos possessions d'Outre-mer", rappelant également ques les colonies ont "fourn"i un million d'hommes.

Marseille aura tout loisir de découvrir qu'elle n'a remporté qu'une bataille : il lui faudra une nouvelle fois attendre un quart de siècle pour fêter la transformation de l'École de Médecine en Faculté en 1930. Ceci expliquant probablement cela, il n'y a plus trace de correspondances à propos des subventions demandées et des dons récoltés pour l'agrandissement de l'Ecole à partir de 1931.

L'École d'application gardera le même nom jusqu'en 1954 pour devenir le Centre d'instruction et de recherche du service de santé des troupes coloniales. Après trois autres changements, l'École du Pharo quitte Marseille en juin 1975 pour rejoindre l'Institut de recherche biomédicale des armées.

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Note : la Chambre de Commerce de Marseille et la responsable de son Service d'archives et de documentation, Sylvie Drago, ont confié ces précieux documents à Aix-Marseille Université pour leur numérisation, leur diffusion en ligne et leur valorisation scientifique. Que cette très grande confiance soit ici chaleureusement remerciée.


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1. École du Pharo, in Création de l'Ecole (Wikipédia)

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1901
  • L'École de santé coloniale, in "Le Petit provençal", 7 février 1901
  • Questions coloniales, in "Le Petit Marseillais, 10 février 1901"

1902
  • Lettre de M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. Alexandre Millerand, Ministre du Commerce, concernant la création d'une Ecole d'application de médecine coloniale et une demande d'appui auprès du Ministre de la Guerre pour obtenir la création de celle-ci, Marseille, le 10 janvier 1902
  • Lettre de M. Alexandre Millerand, Ministre du Commerce et de l'Industrie, à M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant l'installation de l'Ecole d'application de médecine coloniale à Marseille, Paris, le 18 janvier 1902
  • Ministre du Commerce - Transmission de la demande au ministre de la Guerre, 18 janvier 1902
  • Lettre de M. Alexandre Millerand, Ministre du Commerce et de l'Industrie, à M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant l'installation de l'Ecole d'application de médecine coloniale à Marseille, Paris, le 18 janvier 1902
  • Rapport sur l'enseignement colonial à Marseille et sur un vœu relatif à l'installation de l'Ecole d'application du service de santé colonial, par le Dr G. Reynaud, Marseille (ca 1902)
  • Rapport sur l'enseignement colonial à Marseille et sur un vœu relatif à l'installation de l'Ecole d'application du service de santé colonial, par le Dr G. Reynaud, Marseille (ca 1902)

1912
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, à M. Léopold Le Mée de La Salle, président de la Chambre de Commerce de Marseille, concernant l'enseignement colonial à Marseille et l'installation de l'Ecole d'application de médecine coloniale à Marseille, le 2 janvier 1912

1919
  • Rapport présenté par le professeur G. Reynaud à l'Ecole de médecine de Marseille, sur l'enseignement de la médecine coloniale (ca 1919)

1922
  • Lettre de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie et de l'Institut de médecine et de pharmacie coloniales, à M. Hubert Giraud, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet de l'attribution de bourses pour les candidats souhaitant participer aux cours de l'Institut de médecine coloniale, Marseille, le 7 novembre 1922
  • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant la préparation aux services des institutions sanitaires coloniales et maritimes, Marseille, le 18 décembre 1922
  • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant l'organisation des cours publics, le 18 décembre 1922
  • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant la préparation aux services des institutions sanitaires coloniales et maritimes, Marseille, le 18 décembre 1922
  • Rapport de M. le directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, concernant l'organisation des cours publics, le 18 décembre 1922

1929
  • Rapport relatif à l'agrandissement de l'Ecole d'application du service de santé colonial, destiné à être présenté au conseil municipal de Marseille par le Dr Ribot, Marseille, le 7 octobre 1929
  • Lettre au brouillon de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 27 novembre 1929
  • Lettre de M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, à M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet d'une demande de contribution financière du projet d'agrandissement de l'Ecole d'application coloniale, Marseille, le 19 octobre 1929
  • Lettre de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 29 novembre 1929
  • Lettre de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 29 novembre 1929 (2ème ex.)
  • Lettre de M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur général de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet du projet d'agrandissement de l'Ecole, le 2 décembre 1929
  • Lettre de M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, à M. Edgar David, président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet d'une demande de contribution financière du projet d'agrandissement de l'Ecole d'application coloniale, Marseille, le 3 décembre 1929

1931
  • Lettre de M. Verdier, général directeur des troupes coloniales pour M. le ministre de la Guerre, à M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet de la subvention octroyée par la Chambre de Commerce de Marseille, Paris, le 10 janvier 1931
  • Lettre de M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, à M. Georges Brenier , président de la Chambre de Commerce de Marseille, au sujet d'un don financier offert par la Chambre de Commerce au profit de l'aggrandissement de l'Ecole, Marseille, le 13 janvier 1931
  • Lettre de M. Georges Brenier, président de la Chambre de Commerce de Marseille, à M. le médecin général l'Herminier, directeur de l'Ecole d'application du service de santé des troupes coloniales, au sujet de la subvention octroyée par la Chambre de Commerce à l'Ecole d'application coloniale, 14 janvier 1931
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1901-1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Médecine]]> Santé publique]]> Note : 2ème semestre 1937 manquant. Pour les années 1942 et 1943, la numérotation des bulletins est hypothétique, les pages de sommaires ayant été retirées.

Quand elle a été publiée sur une longue période, l'histoire d'une revue prend les aspects d'une revue de l'histoire. C'est le cas du Sud médical et chirurgical qui durant son siècle de parution a connu trois guerres et a dû s'interrompre à trois reprises : de septembre 1870 à mai 1875 (Guerre de 1870-1871), puis d'août 1914 à juin 1919 (Première Guerre Mondiale) et enfin de septembre 1939 à juin 1941 (Seconde Guerre mondiale).

Le Sud médical, suspendu pendant la Guerre de 1870-1871

Le parallèle entre cette revue et l'autre grande revue d'information médicale locale s'impose : Marseille médical. Toutes deux naissent la même année, 1868, et pour cause : la grande publication existante (1864-1868), l'Union médicale de la Provence, cesse de paraître cette année-là et le Sud médical est le premier à s'en désoler dans son éditorial de janvier 1869. D'autres revues basées sur un périmètre géographique verront le jour (le Sud-Ouset médical, le Centre-Est médical, ...).

Arrêt de l'Union médicale de Provence et naissance d'une nouvelle revue (1869)

Mais on peut difficilement parler de concurrence : Marseille médical est une revue puissante, à forte pagination (près de 2 000 pages annuelles à partir des années 1930/1940), très en prise avec le milieu de la recherche médicale et universitaire, très attentive aux solutions thérapeutiques et pharmacologiques. Sud médical n'est pas étranger à ce milieu, nombre de ses directeurs de publication proviennent du milieu facultaire et hospitalier mais, se réclamant tribune libre et indépendant, il se veut proche du clinicien et du praticien de terrain, de la médecine de ville et des médecins de campagne : pour les confrères, l'abonnement est gratuit et l'unique source de recettes est la publicité des laboratoires et autres acteurs du monde médical (équipementiers, instruments, ambulances, etc.).

Céréossine : publicité des Laboratoires Dehaussy, sponsor indéfectible du Sud médical durant des dizaines d'années (1937)

Mais ce modèle économique montre ses limites : l'indépendance par rapport aux abonnés se paie du prix d'une forme d'obligeance envers les annonceurs qui attendent bien un retour sur investissement. A indication thérapeutique égale (on dirait aujourd'hui à service médical rendu équivalent - SMR), pourquoi prescrire un médicament plutôt qu'un autre ?

Recettes sur ordonnance ? (encart sept. 1920)

Comme toutes les revues médicales, elle publie des articles originaux (singulier article de 1876 sur la mort par pendaison, pas vraiment instantanée et pas si indolore que ça !), des analyses de revues, des informations pratiques et professionnelles, des bibliographies et annnonces de soutenances de thèses, des nouvelles de sociétés savantes (la même année, la Société de médecine de Marseille cède toute sa collection de livres à l'Ecole de médecine et de pharmacie de plein exercice).

A partir des années 1920, les numéros mensuels sont consacrés à des thématiques particulières qui suivent un calendrier cyclique annuel :
  • janvier : Méthodes de laboratoire. Hématologie
  • févier : Pédiatrie
  • mars : Obstétrique et Gynécologie
  • avril : Neurologie
  • mai : Radiothérapie, Cancer
  • juin : Chirurgie Infantile, Orthopédie
  • juillet : Hygiène et Médecine Coloniale
  • août : Oto-Rhino-Laryngologie, Ophtalmologie, Stomatologie
  • septembre : Tuberculose
  • octobre : Urologie, Syphilis
  • novembre : Chirurgie générale
  • décembre : Médecine Sociale, Accidents du Travail

Ces thèmes récurrents désignent les questions qui agitent le monde médical : au début sous-titré "moniteur de la santé publique", Sud médical s'intéresse aux pathologies liées au conditions de vie et au manque d'hygiène de populations ouvrières (diphtérie, tuberculose à partir de 1922, alcoolisme, syphilis) mais aussi aux progrès liés à l'imagerie médicale (rayons X), au radium et à la radiothérapie (photographies à l'appui à partir de 1927).

En 1928, le thème colonial et son corollaire, les maladies coloniales, rebaptisées tropicales, apparaissent dans les colonnes du journal et ne le quitteront plus : "Tandis que pendant la guerre, l'énorme apport de contingents coloniaux donnait l'occasion d'observer en France la plupart des affections tropicales, l'après-guerre a été caractérisée par le reflux inverse d'indigènes rapportant dans leurs contrées d'origine nombre de maladies des pays tempérés et surtout par le départ aux colonies d'une proportion plus élevée de femmes, d'enfants, de vieillards européens dont la vocation coloniale a été principalement conditionnée par les difficultés de l'existence matérielle métropolitaine". Les maladies, comme la misère, s'exportent aussi facilement qu'elles s'importent. Ce thème déborde le strict cadre des maladies tropicales et ira jusqu'à aborder la neuro-psychiatrie coloniale en 1939.

L'actualité et l'évolution de la société française sont évidemment perceptibles à travers l'émergence de nouvelles techniques qui nous sont aujourd'hui familières (opération de la cataracte, 1922, par ex.) et de thèmes liés au bien-être ou à la détente : les bienfaits du thermalisme médical (1920), du naturisme (1923), du tourisme - avec leurs revers comme les accidents de ski (1935).

Evonyl : recommandé au foie colonial, indispensable en cas de paludisme (1935)

Après avoir intégré dans son titre la dimension chirurgicale en 1992, l'approche des maladies n'est plus seulement médicale à partir des années 1930 et prône une médecine sociale : la reconnaissance du rôle des agents pathogènes et des substances toxiques, notamment cancérogènes comme le goudron, dans l'apparition de certaines maladies professionnelles devait amener à la création d'une véritable médecine du travail vingt ans plus tard. Un siècle après, les médecins et les biologistes doivent toujours mener des études solidement documentées pour trouver et prouver l'origine réelle de certaines atteintes à la santé publique...]]>
1868-1969]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]> Les anciens chirurgiens et barbiers de Marseille (1) et d'autres communications sur la peste (2).

Henri Alezais (1857-1938)

Inquiet de la recrudescence de cas de peste avérés, H. Alezais s'attache moins à retracer les 2 grandes épidémies précédentes, déjà bien connues sur le plan historique (notre bibliothèque numérique vous propose une vingtaine de documents originaux contemporains de leurs ravages en Provence) qu'à comprendre comment les médecins de l'époque, sans moyens bactéricides ou thérapeutiques sérieux, tentent de lutter contre ce fléau, sans beaucoup de succès mais sans jamais se décourager pour autant.

H. Alezais ne se limite pas à l'aspect médical et prend en considération les textes réglementaires (2) que les pouvoirs politiques promulguent très tôt (3) en matière d'isolement et de prévention, règlements qui constituent les fondations de ce que l'on peut considérer aujourd'hui comme une base d'une politique de santé publique.

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1. Henri Alezais. - Les anciens chirurgiens et barbiers de Marseille (1901) - Gallica
également paru dans le Marseille médical (1901)
2. parus également dans le Marseille médical, 1901, p. 401
3. Mesures prophilactiques de 1629, Marseille médical, 1901, p. 472]]>
1902]]> fre]]> Provence. 16..]]> Provence. 17..]]>
Santé publique]]> recopié à Marseille en l'an 1807, Magail"
Tampon à l'encre violette en page de titre : "A MAGAIL"
Note manuscrite en fin de volume : "fin du cours d'hygiène, 12/1808, Magail"

Jean-Noël Hallé, d'abord professeur de physique médicale et d'hygiène à l'École de santé de Paris, puis professeur au Collège de France en 1794 et enfin professeur à la Faculté de médecine est considéré comme le fondateur de l'enseignement de l'hygiène en France (1).

Jean-Noël Hallé (1754-1822)

La question de l'hygiène n'est pas nouvelle, les nombreux thermes et bains publics présents dans la Grèce et la Rome antiques en sont les meilleurs témoins, mais il est difficile de parler d'un progrès continu et régulier : chaque grande époque (Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance,...) l'aborde avec ses valeurs et ses craintes (2) : les grandes épidémies apparues au 15e siècle prendront une telle ampleur au cours des 17e et 18e siècles qu'elles rendent indissociables les questions d'hygiène privée et d'hygiène publique. Hallé a d'autant plus à l'esprit la notion de santé publique qu'il a la chance de côtoyer un illustre chimiste, philosophe et économiste : Antoine Lavoisier en personne.

Hallé le connaît bien : disciple et collaborateur du grand scientifique, il a pris audacieusement sa défense (3) 7 ans plus tôt lors de son procès en présentant au tribunal qui condamnera le chimiste à la guillotine un rapport exposant les ouvrages et la valeur des travaux de son maître. Lavoisier lui-même n'avait-il pas été sollicité par le pouvoir sur les questions d'hygiène ? (4).

Salubrité publique... une rue de Calais au 19e siècle (5)

Ce n'est donc pas un hasard si son manuscrit rédigé la toute première année du 19e siècle, commence et insiste tant sur l'hygiène publique, le rôle et l'histoire des institutions qui en ont la charge. L'homme est d'abord un animal social : on ne peut espérer rester en bonne santé si l'insalubrité règne sur la communauté. L'hygiène, c'est la conjonction d'une discipline personnelle (se laver les mains, par ex.) et d'un effort collectif (eau potable, assainissement des rues, etc.). L'intrication privé/collectif sera d'autant plus perçue comme impérative que l'étude des maladies nouvelles et la récurrence des épidémies du 19e siècle vont contribuer au progrès des connaissances médicales et scientifiques.

... et l'hygiène privée - leçon de toilette infantile, 19e siècle (6)

L'hygiène individuelle et la santé publique ne relèvent plus de l'improvisation : la première demande des compétences professionnelles et la seconde fait appel au corps médical et scientifique qui s'investit dans son enseignement, conseille les autorités politiques en matière de réglementation, d'éducation, d'habitat et d'urbanisme. Au-delà de la tentation hygiéniste qui émergera au milieu du 19e, s'impose progressivement l'évidence que ce qui peut nuire à la santé est mieux connu et par là -même moins acceptable qu'auparavant, notamment en milieu urbain (logements insalubres et surpeuplés, égouts pestilentiels, eau corrompue, mortalité infantile et maternelle à 2 chiffres...).

La Constitution de l'Organisation Mondiale de la Santé, adoptée lors de Conférence internationale de la Santé (New York, 19 juin-22 juillet 1946) stipule que "La santé de tous les peuples est une condition fondamentale de la paix du monde et de la sécurité". Deux siècles après les enseignements de Jean-Noël Hallé, l'OMS évalue à plus de 4,5 milliards d'êtres humains qui n'accèdent pas à ce droit fondamental (2018).

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1. Jean-Noël Hallé - in Wikipédia
2. Hygiène - in Wikipédia
3. Guillaume James. “Etudes révolutionnaires” - 1909 Neuvième partie, «La République n'a pas besoin de savants» - 1909«La République n'a 4. Antoine Lavoisier. - in Wikipédia
5. Le Choléra à Calais - in La Voix du Nord
6. Promouvoir l'hygiène : les voies modernes d'un nouveau combat. in L'Histoire par l'image, Ministère de la Culture]]>
1801]]> 1807]]> ]]> fre]]> France. 18..]]>
Approvisionnement en eau]]> Histoire de la Provence]]> Santé publique]]>
Mention sur une page de garde : "Le conservateur de la bibliothèque de Marseille certifie que la copie ci-contre des "Eaux thermales d'Aix" est entièrement conforme au manuscrit original que possède la dite bibliothèque et qui est inscrit au catalogue, lettres et mémoires de classification Fb,1, Marseille 20 août 1862, signé JB Thessier ?" (Note manuscrite)

Si les besoins en eau de la colonie romaine d'Aquae Sextiae (les eaux de Sextius) fondée par Caïus Sextius Calvinus en 122 av. J.-C. (1) et la création des bains sont attestés dès cette époque, il faudra attendre les 16e et 17e siècles pour que les médecins tentent de remettre en valeur ces sources tombées dans l'oubli depuis.

C'est donc au tout début du 18e siècle que les sources d'eaux chaudes suscitent à nouveaux l'intérêt des aixois suite à une découverte accidentelle des thermes romains proprement dits : "En 1705, le médecin-historien aixois Honoré-Maria Lauthier affirme que les Romains, « ayant découvert la grande source de ces eaux qu'on voit à présent au-dessous du couvent de l'Observance, ils firent bâtir en ce lieu de plus grands et de plus magnifiques bains, ce qu'on a reconnu à l'étendue des vieux fondements qu'on en a déterrés depuis environ une année. » La découverte archéologique daterait donc de 1704". (3).

Les thermes romains - Petit bassin (Aix-en-Provence)

On notera que le manuscrit présenté ici évoque également la mise au jour de cet ancien dégorgement (la source de l'Observance) qui procura une joie extraordinaire au peuple et attira une grande foule : commencé 10 ans plus tôt, l'achèvement de cet écrit à la toute fin de 1705 est donc bien contemporain de l'édition de l'ouvrage d'Honoré-Maria Lauthier, soit un an après cette même découverte qu'il corrobore et qui en retour confirme sa date de rédaction.

L'intérêt pour ces eaux minérales chaudes (33°) se poursuivra au cours des 19e et 20e siècles, autant pour ses vertus thérapeutiques que pour ses retombées économiques, mariant habilement culture, tourisme et bien-être, dans un ordre propre à chacun... Le 12 mars 1913, Aix-en-Provence est officiellement classée Ville Thermale, et rejoint ainsi  les 90 stations thermales que compte la France en ce début du 21e siècle, soit 110 établissements tous regroupés dans le Conseil National des Etablissements Thermaux (CNETh) chargé de l'amélioration et de la promotion de la médecine thermale.

Réfs
1 - Histoire des eaux d'Aix-en-Provence. Histoire des eaux d'Aix-en-Provence
2 - Histoire naturelle des eaux d'Aix en Provence, avec les avis & la methode necessaire de se servir de ces eaux utilement. Par Me Honoré-Maria Lauthier,  1705
3 - Thermes romains d'Aix-en-Provence, Histoire des thermes romains]]>
1705]]> 1862 (copie)]]> fre]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Médecine]]> Santé publique]]> Aménagement du territoire]]> Pour attirer toujours plus de curistes, les stations thermales attribuent à leurs sources des pouvoirs thérapeutiques indiscutables : ces prétentions sont-elles justifiées ? Ne serait-ce pas à l’analyse chimique de leur composition réelle de trancher ?

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La « fièvre thermale » s’empare de la France du 19e siècle : les bienfaits des eaux minérales aux multiples vertus séduisent un nombre croissant de curistes dont les effectifs passeront de 22 000 en 1822 à 120 000 en 1855. Cet engouement n’est pas le fruit d’accidents de l’histoire et résulte de la convergence d’un ensemble de facteurs d’ordre médical, social, technologique et culturel : une médecine curieuse de nouvelles thérapeutiques, une population toujours plus urbaine en quête d’escapades dans la nature, une classe bourgeoise commerçante et industrielle plus aisée et gourmande de loisirs, des transports plus sûrs et plus rapides (chemins de fer), promesses d’un nouveau tourisme lointain plus accessible, etc. Ces deux derniers aspects ne cesseront de prendre de l'importance, sous l'influence également du modèle allemand d'un thermalisme qui a intégré très tôt dès le 19e siècle la dimension de l'agrément (1).

Bourgeois retraité, mère et enfants, prêtre, militaire : la même soif d'une eau vertueuse
(La Source de la Grande Grille à Vichy)

Les vertus thérapeutiques réelles ou supposées des sources sont discutées autant que la composition exacte des eaux : délaissant le seul critère de la température, des classifications chimiques apparaissent et se succèdent : en 1870, le Dr Jaccoud distingue, par ex., les eaux acidules gazeuses, alcalines, salines, sulfureuses et ferrugineuses. Dans ces classifications, basées sur la teneur de certains sels minéraux, on distingue à l’époque six groupes, parmi lesquels les eaux sulfurées, caractérisées par une forte présence d'acide sulfhydrique et un taux élevé en soufre, bien représentées dans les Pyrénées (2), qui auraient une action curative sur les muqueuses, sièges des infections chroniques : elles sont donc recommandées pour toutes les pathologies respiratoires (rhinites, otites, asthme et bronchites).

Les thermes d'Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) : entre soins et tourisme, une frontière bien mince...

Comme on le voit, à la spécialisation chimique, de plus en plus précise, va correspondre la spécialisation thérapeutique qui oriente à son tour les curistes, au pouvoir d’achat parfois conséquent, vers telle ou telle station thermale : si l’intrication des enjeux médicaux et économiques est bien réelle, le corps médical est bien conscient qu’il faut sortir de la simple approche empirique : le manuscrit présenté ici fait donc partie de ces nombreuses études publiées au cours de la 2nde moitié du 19e siècle.

De nos jours, les 1 200 sources réparties dans les stations thermales françaises reçoivent une autorisation d'exploitation accordée par le ministère de la Santé (et non pas par le ministère de l'Environnement), ce qui légitime l'argumentaire médical. Ces eaux aux propriétés spécifiques à chaque indication thérapeutique sont situées, à 95 %, dans les régions montagneuses : Vosges, Jura, Savoie, Alpes, Pyrénées, Massif Central et Bassin Aquitain.

Au début du 21e siècle, la France compte plus de 110 stations thermales réparties dans 90 villes d'eau : même si la rigueur des comptes sociaux a introduit plus de rationalité (un coup d'arrêt a été mis à la prescription répétitive et automatique des cures prises en charge par la Sécurité Sociale), la médecine thermale représente encore une rente économique relativement stable dans des zones touristiques de montagne de plus en plus fréquemment impactées par les aléas climatiques. C'est le cas de Dax qui conserve depuis des années son titre de première agglomération dédiée au thermalisme en France.

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(1) Le Thermalisme
(2) Steve Agimont - Un essor touristique et thermal contrarié au XIX e siècle : Ax-les-Thermes
(3) Jérôme Penez. - Les réseaux d’investissement dans le thermalisme au XIXe siècle en France
(4) Jérôme Penez. - Histoire du thermalisme en France au XIXe siècle : emprunt BU des Fenouillères et MMSH

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18??]]> fre]]> Pyrénées (France). 18..?]]>
Santé publique]]> Epidémies]]>

Evariste Bertulus : la vérité scientifique passe avant les intérêts particuliers (1809-1882)

Sa faute ? Malgré une mise en demeure, avoir refusé d'accepter le débarquement de marchandises en provenance de Malte, alors frappée par une sévère épidémie de choléra. Par ailleurs, l'analogie des environnementts semble pourtant évidente : Marseille et Saint-Nazaire ne sont-ils pas tous deux des grands ports voués au commerce maritime, en provenance en particulier de pays lointains et de l'outre-mer ?

L'occasion de rendre hommage aux courageux et intègres médecins marseillais de l'époque qui ne s'inclinèrent pas devant l'injonction de Paris.

Au delà de cette réhabilitation, il y a plus que le simple rappel de la priorité du médical sur l'économique : Bertulus réaffirme le constat scientifiquement établi que les maladies pestilentielles sont contagieuses et se propagent par contacts directs entre les êtres humains et par les marchandises. Témoignage qu'en plein milieu du 19e siècle, les causes des contagions divisent autant les milieux médicaux que les acteurs politiques et économiques. Document ô combien prémonitoire quand on sait que l'année suivante de sa publication, l'une des pires épidémies de choléra touchera toute l'Europe et montrera l'utilité des services de santé publique.]]>
1864]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). 18..]]> - Feuille Nantes ; 117 ; 1850 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Pelet, Jean-Jacques-Germain (1777-1858), ISBN : F801171850. 
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27305]]>
Santé publique]]> Epidémies]]> A partir du 16e siècle, la France redoute les pandémies et établit un cordon sanitaire le long de ses côtes méditerranéennes : le Lazaret de Marseille, créé en 1663 au lieu-dit Saint Martin d'Arenc (il sera parfois appelé le Lazaret d'Arenc) est un établissement qui accueille, pour observation, mise en quarantaine ou traitement, les équipages, passagers et marchandises qui débarquent et qui descendent de navires provenant de ports soupçonnés d'abriter des foyers épidémiques, au premier chef, la peste.

Plan du Lazaret, patrimoine médical Marseille (Pr Georges François, Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)

Sur la page de titre figure une inscription au-dessus du fronton de l'entrée principale qui affirme la fonction centrale d'isolement de l'institution "Hic provida cura ! Dum lue infectos medicatur Morbi contagia ab integris arcet = Ici le soin est prudent : tandis qu'on soigne les malades de la peste, on détourne des bien-portants la contagion de la maladie" (trad. Rémy Burget, 2021).

La Lazaret de Marseille : la porte majeure, côté de la Joliette.

Pour éviter la contagion de la ville, un sévère et imposant règlement de près de 750 articles définit le rôle de chacun (personnels administratifs, soignants et confinés), les règles de vie commune jusqu'au moindre détail et le contrôle très strict de tout ce qui peut entrer ou sortir de l'établissement.

Le Lazaret fonctionnera pendant près de 2 siècles mais, impératifs économiques obligent, face à l'extension des installations portuaires de la Joliette, le Lazaret doit céder la place en 1850 : il est alors transféré au Frioul et reçoit en affectation l'hôpital de Ratonneau, l'éloignement de Marseille apparaissant comme la meilleure assurance contre les risques de contagion. Il fonctionnera jusqu'en 1928. De nos jours, le quai du Lazaret est le nom donné à la voie de circulation surplombée par le viaduc de la Joliette.

Références : Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille
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- Pr Georges François. Les Lazarets de Marseille (Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)
- Pr Georges François. L'hôpital Caroline (Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille)]]>
1836]]> fre]]> Marseille. 18..]]> Marseille. 19..]]> Marseille. 20..]]>
Santé publique]]> Médecine]]> Sig. A-F8 (Note)
Couverture d'attente en papier marbré (Note)

En 1519, le Consul Jacques de la Roque achète l'enclos du Lieu de Rognes, au nord de la ville sur la route qui mène à Pierricard, pour y faire construire une Maison ouverte à tous les indigents.

Jacques de la Roque - Consul d'Aix-en-Provence (....-1540?)

L'établissement rend tellement de services aux plus pauvres et aux malades (abris, soins, remèdes) que le Conseil de Communauté de la ville d'Aix décide le 8 sept. 1531 d'y joindre les autres hôpitaux de la ville.

Notre-Dame de la Consolation, enclavée dans l'ensemble hospitalier

Comme si cela ne suffisait pas, Jacques de la Roque désigne, par son testament du 15 juin 1532, l'Hôpital Saint-Jacques comme son héritier et les Consuls, déchargés de leur fonction, ses seuls administrateurs, rapidement assistés de recteurs.


Hôpital St-Jacques : façade sud & entrée principale

Les années passant, certaines règles son devenues obsolètes alors que d'autres nouvelles ont dû être introduites pour assurer la bonne marche de l'hôpital : il est alors décidé de tout rassembler et tout refondre dans un nouveau règlement unique, autant à l'usage des futurs administrateurs (tous laïques, le testament exclut les ecclésiastiques !) qu'à l'information du public. Document approuvé par le Parlement de Provence et d'autant plus instructif qu'il nous révèle toute l'organisation de l'hôpital, son fonctionnement et la composition du personnel soignant et auxiliaire.

Nous apprenons, par ex. qu'il est structuré en 10 œuvres distinctes (nous dirions services de nos jours) : les malades, les convalescents, les enfants trouvés, les nourrices, les personnes de passage, les filles enceintes, etc., chacun ayant son propre personnel médical secondé d'assistants.]]>
1742]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]> L'infection cholérique a lieu dans un pays quand il est au calme du temps, et l'intensité de l'infection quand ce pays reste sous ce calme" (conclusion de l'ouvrage sous forme de "Loi unique").

La météorologie est le facteur explicatif majeur : c'est en tous cas la thèse que défend le Lt de vaisseau Frédéric Rigodit : la carte qu'il dresse de l'avancée de l'épidémie démontre sans l'ombre d'un doute possible que l'Europe de l'ouest a été prise en tenaille par 2 fronts :

- le premier arrivant par le Sud et venant de la Mecque avant de contaminer l'Espagne et l'Angleterre, en suivant certains grands courants qui montent vers le Nord, théorie partagée par certains médecins
- le second front, ayant pour point de départ également la Mecque mais arrivant beaucoup plus par l'Est, en passant d'abord par la Syrie puis en remontant la Turquie

En 1865, le choléra a emprunté deux itinéraires pour contaminer l'Europe de l'Ouest à partir du bassin méditerranéen (Rigodit, 1865)

L'extension et la régression de l'épidémie de choléra de 1865 sont corrélées aux saisons (Jobert, 1865)

Si Jobert parvient à convaincre certains médecins de l'influence de la succession des équinoxes dans la virulence et le déclin de l'épidémie, influence confirmée par la carte de son parcours géographique éléborée par Rigodit, elle en laisse septiques bien d'autres : l'opposition entre les deux thèses repose en fait sur le clivage qui sépare les partisans de la contagion par contact direct (pénétration de l'agent infectieux dans l'organisme) et les partisans des miasmes, véritables agents pathogènes véhiculés par l'air.

Pour Armand Jobert, le choléra est le résultat d'une asphyxie lente : il est dû à l'air stagnant et il est infectieux parce qu'il est miasmatique, et non contagieux. Si l'épidémie de 1865 que connaît Marseille n'est pas la pire que la ville ait connu ("moins" de 2 000 morts), c'est que le choléra suit simplement la déclinaison solaire : sa virulence grandit et s'amenuise en fonction de son activité. N'en déplaise aux contagionnistes.

Au long du 19e siècle, le choléra donnera l'occasion aux supporters de la théorie des miasmes (vapeurs ou brouillards viciés émanant de ce qui est en décomposition et d'autant plus redoutable que l'air est agité) de défendre cette croyance : la découverte des microbes leur donnera finalement tort à la fin du siècle.]]>
1866]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
L'épidémie de choléra de 1852 à 1860
la 3ème grande pandémie historique mondiale la plus meutrière

Les facteurs favorables au développement du virus sont probablement liés à la température élevée et à la sécheresse. Mais, étude à l'appui, la cause déterminante la plus sérieuse et la plus certaine de sa propagation est la transmission d'individu à individu.

La clé de la virulence de l'épidémie : les conditions météorologiques. Seulement elles ? 

La conclusion de l'analyse du parcours de l'épidémie s'impose : le choléra vient d'Alexandrie (Egypte) et a été amené par les pélerins revenant de leur pélerinage à la Mecque (Arabie Saoudite, sous empire ottoman) et la contamination s'opère au niveau individuel.

Selon l'OMS, le choléra est directement responsable de plusieurs millions de morts alors qu'il est probablement l'agent infectieux le plus facile à combattre : ses recommandations se limitent à l'observation de quelques règles d'hygiène élémentaires simples et peu coûteuses comme faire bouillir l'eau, laver et éplucher les légumes, etc.]]>
1865]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Médecine]]> Santé publique]]> à l'Académie nationale de Médecine, Marseille, témoignage de gratitude de l'auteur, Aug. Haspel".

Les maladies que l’on rencontre en Afrique forment trois grands groupes de morbidité : les flux abdominaux, les congestions hépatiques et les fièvres intermittentes. Pour comprendre ces trois formes pathologiques qu'affectent presqu'exclusivement les maladies en Afrique, il faut les décrire dans un ordre chronologique rigoureux suivant un plan en quatre parties bien distinctes qui correspond aux différentes saisons de l'année.

Oran en 1883 (sous administration française)

L'occupation de l'Algérie qui se prolonge depuis près de 20 ans, offre la possibilité de découvrir le secret de la pathologie dans ses mystérieux rapports avec la nature, le climat et surtout les saisons.

L'État-major français de la division d'Oran (1856-1857)

Il ne faut pas analyser les maladies séparément mais au contraire dans tout leur ensemble, dans une même localité et à la même époque, les éclairer les unes par les autres, non pas en les isolant, comme des êtres étrangers : "chacune a  une signification réelle dans l'ensemble de la scène pathologique; il faut donc les saisir dans leurs principes, les enchainer selon la loi qui les a organisées, comme un corps vivant qui a sa raison d'être particulière, son âme, son génie".

Les maladies ne sont pas superposées : elles sont congénères et forment les "anneaux entrelacés d'une même chaine". La grande erreur jusqu’à présent à été de persister à dessiner, à décrire les diverses maladies isolément, à faire "des planches magnifiques mais muettes, à dresser des catalogues complets mais arides et stériles, des cases, des divisions, des compartiments, des catégories".

En résumé, malgré le plan de l'ouvrage parfois  obscur et difficile à suivre (alternance de l'ordre chronologique et de l'ordre symptomatique) et la structure de la table des matières peu lisible, il faut abandonner cette vision purement analytique et aborder cet ensemble si uni qu’on peut parler de "la pathologie de l’Afrique".

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1850-1852]]> fre]]> Algérie. 19..]]> Oran (Algérie ; région). 19..]]> - Feuille Oran ; 20 ; 1896 ; France. Service géographique de l'armée, ISBN : ]A69_020_896a.
"Dressé, gravé et publié (…) 1892 ; 11096 [pour 11 1896]"
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=32467]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Timbre humide ovale noir "Don du prof. Fallot 1911" ; timbres humides ronds bleus "École de plein exercice de médecine et de pharmacie Bibliothèque Marseille" (Note sur la provenance)

Fallot, Étienne Louis Arthur (1850-1911) (Note sur la provenance)

Le puits provençal traditionnel ? Plutôt une eau putride et polluée,
assez éloignée de l'image du petit santon aux parfums torrides de la garrigue !

Le vrai problème à Marseille c'est l'hygiène désastreuse des cités où grouillent des familles entières qui vivent dans une effroyable promiscuité.

Pour éradiquer la fièvre typhoïde à Marseille, il y a seulement 3 conditions à remplir : des logements salubres, des eaux d'alimentation propres comme celles du canal de la Durance et de la Madrague et des égoùts parfaitement étanches.

Ces conditions doivent être complétées par  quelques simples mesures : installer des filtres dans les établissemnts publics (écoles, hôpitaux et prisons, par ex.), fermer tous les puits privés, enterrer la canalisation Merlan-Longcbamp, et enfin convertir Le Jarret en souterrain, même s'il ne joue pas un rôle aussi important dans cette question qu'on le prétend.]]>
1894]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Le moustique, genre Aedes, principal vecteur du virus de la fièvre jaune
Au 19e siècle et début du 20e, de nombreux navires marchands (Amérique centrale) en sont infestés

Le fondateur et rédacteur de l'Observateur provençal des sciences médicales dénonce l'incompétence des professeurs de l'École secondaire de Médecine de Marseille qui composent la commission de salubrité publique et qui ont censuré un de ses article sur la fièvre jaune : les recommandations qu'ils émettent sont jugées absurdes par l'auteur et contraires à tout ce que ses confrères connaissent de cette maladie. En arrière plan, l'affrontement entre les opinions des médecins qui divergent sur l'idendité ou la différence entre toutes ces maladies (existe-t-il réellement un seul ou quatre virus distincts ?) et leur pouvoir épidémique (ces virus sont-ils effectivement contagieux ou totalement inoffensifs ?).

En plus de la seconde édition, nous présentons ici la 1ère édition de ce document parue la même année et les articles relatifs à la fièvre jaune publiés en 1821 dans le même journal, l'Observateur provençal des sciences médicales.

1821 - Tome 1

  • Notice sur la Fièvre jaune, la Peste et le Typhus considérés comme non contagieux, etc. par M. SEDILLOT (p. 36 à 42)
  • Opinion de M. le Professeur BAUMES sur la fièvre jaune (p. 42-44)
  • Opinion de M. Lefort, Médecin du Roi à la Martinique , sur la non-contagion et non-importation de la Jièvre jaune, publiée avec des notes par M. Jean Sédillot (p. 44-46)
  • Dissertation sur la maladie dite fièvre jaune qui règne à la Guadeloupe, par M. J.E.A. AVIENY-FLORY et P.M. ROUX (p.260 à 265)
  • Lettre sur la contagion de la fièvre jaune, par M. AUDOUARD et P.M. ROUX (p.265 à 270)

1821 - Tome 2
  • Coup-d’œil sur la fièvre jaune, par P.M. ROUX (Seconde édition intégrée p.113)
  • Aperçu sur la fièvre jaune, par M. TEXTORIS (p.115 à 143)
  • Dissertation sur la fièvre jaune d’Amérique, MM. Les Docteurs PIGUILLEM frères, REVERT, LOPEZ, RIERA et CANO (p.144 à 150)
  • Mémoire au Roi en conseil des Ministres et aux Chambres, ou protestation contre le travail de la commission sanitaire centrale du royaume, par M. Jean DEVEZE (p.150 à 157)
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1821]]> fre]]> Marseille. 18..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
La Grande peste noire (bubonique) en Europe au 14e siècle (La Grande peste noire en France)

Le 1er Tome fait la recension des grandes épidémies de peste à travers l'hisoire, depuis la Haute Antiquité en Egypte jusqu' au 18e siècle en France.

Le Tome 2, qui porte comme sous-titre "Précautions à prendre contre la peste", détaille les moyens de lutte à l'époque connus (hygiène, remèdes, parfums, habits de protection, quarantaines) aussi bien dans les villes et les territoires que sur les navires.

L'ouvrage s'achève sur une chronologie complète des pandémies attestées par les écrits, de - 1491 en Egypte jusque 1720-1721, années de la Grande peste qui frappa toutes les grandes villes de Provence (Marseille, Aix, Toulon, Arles, Avignon, Digne, ...), puis le Languedoc et le Gévaudan.]]>
1799]]> fre]]> Grèce -- 499-323 av. J.-C. (Époque classique)]]> Constantinople. 5..]]> Milan. 16..]]> Lyon. 16..]]> Montpellier. 16..]]> Digne. 16..]]> Marseille. 17..]]> Toulon. 17..]]> Aix-en-Provence. 17..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]> Sig. ã5, A-D12. - Ornement typographique au titre et bandeaux gravés sur bois (Notes)

Un rémède sûr et éprouvé contre la peste : un parfum composé de drogues savamment dosées...

La peste est sûrement un fléau de Dieu pour punir les fautifs mais l'air corrompu la rend d'avantage épidémique et contagieuse : si la mise en quarantaine est une mesure indispensable, des parfums savamment composés sont réellement efficaces. Il y en a pas moins de trois sortes : les violents, les médiocres et les doux. Evidemment, les violents, les plus efficients, sont hélas les plus coûteux tant certaines essences et épices sont rares et chères et bien souvent hors de portée des plus pauvres...]]>
1720]]> fre]]> Toulon. 17..]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Médecins au chevet d'un pestiféré

A Toulon, la peste apparue début octobre 1720, soit 5 mois après ses premiers ravages à Marseille, culmine en mai 1721 avec 400 morts par jour. L'isolement des habitants est levé en octobre 1721 (la fin de l'épidémie à Marseille est datée d'août 1722), laissant une ville ruinée qui a perdu 60% de sa population. Un épisode plus court mais proportionnellement aussi meurtrier, voire davantage, que celui de la cité phocéenne.

L'auteur ne contente pas d'établir un historique précis et détaillé de la peste, il essaie d'en tirer toutes les leçons et propose de nombreuses recommandations pour éviter de telles épidémies ou tout au moins en minimiser les conséquences. Un véritable vade-mecum à suivre scrupuleusement.]]>
1756]]> fre]]> Toulon. 17..]]> - Feuille Toulon ; 248 ; 1868 ; Dépôt de la Guerre (France) ; Beaupré (graveur)/Soudan (graveur)/Hacq (graveur)/Rouillard (graveur), ISBN : F802481868.
- Lien vers la page : http://www.cartomundi.fr/site/E01.aspx?FC=27432]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
Pendant la grande peste de 1720, un médecin oeuvrant au Lazaret
(établissement de quarantaine des équipages, passagers et des marchandises débarquant au port de Marseille) Rapport établi par le Bailly de Langeron, Lieutenant général des armées du Roy, Chefs d'escadre de ses galères, et Commandant pour sa Majesté dans la ville de Marseille & son terroir. Pour permettre la reprise du commerce à Marseille après la peste 1720, Louis XV demande le 19 août 1722 la fermeture, la mise sous scellés et la désinfection de tous les magasins de la ville (940 scellés seront au total recensés).

Il confie cette difficile mission à un fidèle lieutenant, le Bailly de Langeron, qui nomme les commissaires généraux chargés de récupérer les clés de tous les magasins, s'assurent de leur mise sous scellés et de leur désinfection. Se méfiant des fripiers, les plus susceptibles de détenir des marchandises infestées (vêtements, draps, etc., il procède à des contrôles surprise durant la quarantaine et envoie ses commissaires, escortés de soldats, saisir en secret des marchandises pour les conduire au Lazaret, les examiner et les passer au parfum si nécessaire...

Comme cela ne suffit pas à écarter tout danger, Le Bailly de Langeron élargit ces mesures aux églises, aux couvents, aux hôpitaux et à tous les navires. Particulièrement méticuleux, il ne manque pas de rédiger des rapports réguliers qui seront publiés l'année suivante et qui nous apprennent le détail des opérations menées, des moyens engagés et les progrès obtenus.

Commencée fin août 1722, sa mission s'achève au 1er décembre de la même année, date à laquelle il certifie qu'après le territoire, puis la ville, désormais tous les magasins et les navires sont sains.]]>
1723]]> fre]]> Marseille. 17..]]>

Arrêt de la cour de parlement tenant la chambre des vacations. Contenant règlement sur le fait de la peste. Du 17 juillet 1629]]>
Epidémies]]> Santé publique]]>
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La peste, une menace permanente aux 17e et 18e siècles (BIU Santé)

En 1629-1630, la peste descendant de Lyon menace l'Italie du Nord et la Provence : à la demande du Procureur général du Roi, son Parlement adopte un règlement particulièrement sévère et précis pour protéger la santé publique et organiser la vie des communes qui seraient contaminées. Près de 80 articles détaillant toutes les mesures :
  • d'enquête si soupçon de peste - de protection, de désinfection des maisons (avec force d'épices et de parfums), du mobilier et des vêtements
  • de purification des voitures, des marchandises et même du courrier, sans oublier les navires - d'assurance que les apothicaires sont suffisamment approvisionnés de restrictions des libertés de circulation, de rassemblement de fêtes ou autres évènements familiaux (mariages, décès)
  • de geste et de comportement (ramener son verre pour boire par ex.)
  • de fermeture des cabarets, de sectorisation des bouchers pour éviter de trop grands rassemblements
  • d'expulsion des vagabonds
  • de confinement (sortie limitées à 50 pas) et de mise en quarantaine diverses

Compte tenu de l'état des connaissances de l'époque, le détail, la précision et la cohérence de ces mesures sont tels qu'elles restent toujours pertinentes dans leur principe]]>
1720]]> fre]]> Provence. 16..]]>
Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> Histoire de l'université]]>
Un an après la création de la Faculté de Médecine de Marseille, le Ministre des colonies, prenant en compte par les recommandations de l'Institut Colonial de Marseille, lui attribue les 2/3 des crédits affectés à la santé publique des colonies pour son Ecole d'application du service de santé colonial, son Institut de médecine coloniale et crée du même coup un nouvel Hôpital colonial]]>
1931]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Colonies françaises. 19..]]>
Histoire de l'université]]> Médecine]]> Médecine tropicale et coloniale]]> Santé publique]]> ]]> 1930]]> fre]]> Marseille. 19..]]> Médecine]]> Santé publique]]> Histoire de l'université]]>
En son hommage, article posthume illustré du portrait de son autuer, Constantin Oddo (1860-1926).

Depuis l'époque de Néron jusqu'au début du 20e siècle, l’Ecole de Médecine de Marseille a toujours privilégié l'approche clinique et l'examen concret des malades comme en témoigne le dévouement du corps médical durant la peste de de 1720. L'éloge de cette tradition s'appuie sur l'évocation des grands clinicens qui ont oeuvré à Marseille comme Crinas et Charmis (Rome antique du 1er siècle), Peyssonnel (18e), Girard (19e) et Fabre (20e).]]>
1927]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Santé publique]]> Epidémies]]>
Hommage autographe de l'auteur (22 mai 1923) en page de garde]]>
1923]]> fre]]> Marseille. 19..]]>
Santé publique]]> Biographie]]> Epidémies]]> Grand-Saint-Antoine qui apporta la peste à Marseille, arrivent le capitaine Chataud, reconnu responsable de l'épidémie, et le chevalier Roze qui organisa héroïquement la lutte contre le fatal fléau : une vraie légende !]]>
Portrait du Chevalier de Roze (1675-1733)

A bord du Grand-Saint-Antoine qui apporta la peste à Marseille, arrivent le capitaine Chataud, reconnu responsable de l'épidémie, et le chevalier Roze qui organisa héroïquement la lutte contre le fatal fléau : une vraie légende !

A consulter également sur le site de l'Association des Amis du Patrimoine Médicalde Marseille (A.A.P.M.M.) : Le Chevalier Roze : entre mythe et réalités, par le ProfesseurJean-Louis Blanc]]>
1880]]> fre]]> Marseille. 17..]]>
Approvisionnement en eau]]> Histoire de la Provence]]> Santé publique]]> 1859]]> fre]]> Aix-en-Provence. 18..]]> Santé publique]]> 1854-1855]]> fre]]> Marseille]]> Médecine]]> Santé publique]]>
Cette publication, brutalement arrêtée en 1914, ne survivra pas à la 1ère Guerre Mondiale et ne paraîtra plus après le conflit. Certains professeurs publieront des articles dans le Marseille médical, revue des professionnels de la santé, également numérisée et consultable sur cette même plateforme.

Lacunes : les 5 années manquantes de 1896-1900 seront prochainement numérisées (septembre/octobre 2018).]]>
1891-1914]]> fre]]> France. 18..]]> France. 19..]]>
Santé publique]]> Médecine]]> La table des matières de ces mémoires figure dans les premières pages du manuscrit : Cercle médical de Marseille : statuts et comptes rendus des assemblées de la Société (1819-1821), cote MS in folio 2 -233390]]> 1819-1820]]> fre]]> France. 18..]]> Médecine]]> Santé publique]]>
Dans son assemblée générale du 24 août dernier, l'Association des médecins du département des Bouches-du-Rhône a décidé la fondation d’un journal.
En prenant celle délibération, l’assemblée générale a compris tous les avantages, toutes les ressources d’avenir qui peuvent en résulter.
Jusqu'à présent, l’association n’existait pour ainsi dire qu’en théorie. Une fois par an seulement, convoqués en assemblée générale, les membres de l'association pouvaient espérer trouver lieu de discuter ou d’émettre des motions quelquefois importantes. Et dans ces assemblées dont l’ordre du jour est généralement très rempli, toute étude sérieuse et patiente devient impossible. En créant une feuille périodique, l’assemblée générale a voulu avoir une arène toujours libre dans laquelle seront élaborées et travaillées d’avance des questions qui alors pourront être décidées en parfaite connaissance de cause. Elle appelle ainsi chacun h la participation de l’œuvre commune. La commission administrative, en publiant chaque mois le compte-rendu de ses séances, mettra tous les membres au courant des affaires qui intéressent la société; et ainsi se fera un échange continuel d'idées et de relations entre tous les membres de l’association, jusqu'à ce jour isolés et par cela même condamnés à l’impuissance.
Organe de l’association, le journal sera destiné aux questions professionnelles. Nombreuses et difficiles, ces questions pourront obtenir une solution plus rapide si elles sont bien connues et discutées.
Le charlatanisme et l’exercice illégal de la médecine, cette lèpre de la famille médicale, celte exploitation immorale de la Bêtise Humaine;
La révision des honoraires des médecins requis par la justice;
Les faits de responsabilité médicale, sont autant de questions générales qui intéressent le corps tout entier et à l’élaboration desquelles nous ne saurions rester étrangers.
A côté de ces questions vastes, il en est d’autres plus restreintes peut-être, mais tout aussi importantes, parce quelles touchent plus directement les intérêts des membres de l'association.
La première et la plus importante est, sans contredit, celle des sociétés de secours mutuels; ces sociétés existent non-seulement à Marseille, mais dans toutes les localités du département et des départements voisins.
Le journal sera une enquête ouverte où chacun apportera son dire, et de l’ensemble de toutes les opinions sortira un mode de fonctionnement plus favorable.
Viennent après des questions qui ont également leur importance: telles que le service des vaccinations dans les villes et les campagnes; le service médical des indigens dans les cantons...., etc.
Dans beaucoup de départements, ces services sont régulièrement organisés. A Marseille, les administrations des hospices et des bureaux de bienfaisance y suffisent. Mais dans beaucoup de localités du département et des départements voisins cette organisation est encore incomplète.
Nous ne pouvons aujourd’hui que signaler ces différentes questions. Elles constituent autant de désiderata dont la solution- n’est pas impossible; mais cette solution ne peut être obtenue qu’avec l’étude et la persévérance de chacun.
Du reste, en créant un journal périodique, l’association des Bouches-du-Rhône n’a fait que suivre l’impulsion donnée déjà par d’autres, et a leur exemple, elle convie a sa coopération les sociétés locales des départements voisins; suivant cette idée, elle a donné au journal le titre de : Union Médicale de la Provence; et nous sommes persuadés que nos confrères de Vaucluse, du Var, des Basses-Alpes et des Alpes-Maritimes répondront à notre appel. Ils comprendront comme nous l'immense avantage qui résulte d’un échange permanent de relations. Nos colonnes seront ouvertes à leurs travaux officiels ou particuliers, au même titre que pour nos propres sociétaires.
La direction du journal a été confiée à un Comité de Rédaction, pris moitié dans la commission administrative et l’autre moitié parmi les membres de l’association. Ainsi composé, ce comité représente réellement les intérêts de l'association, et ses efforts sont assurés pour mener à bien l’œuvre difficile qui lui est confiée. Il accueillera avec reconnaissance tous les travaux qui lui seront adressés. Dégagé de tout intérêt personnel, il s’attachera surtout à faire preuve d’impartialité et de conciliation.
Notre publication sera donc consacrée à la défense des intérêts professionnels. Mais la science aura aussi porte ouverte. Les articles scientifiques, observations, mémoires, revues et articles bibliographiques, ajoutant à l’intérêt de notre feuille, trouveront place sans l’absorber tout entière.
Enfin, quelques variétés et nouvelles tiendront nos lecteurs au courant des petites chroniques de notre monde médical.
Tel est, chers confrères, le programme que nous avons dû vous exposer. Pour le mener à bonne fin, nous n’avons besoin que de deux choses : votre bienveillant accueil et votre coopération. Nous comptons sur toutes les deux.
Le Comité de Rédaction

Introduction extraite du document original (Union médicale de la Provence , 1864, vol. 1)

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1864-1868]]> fre]]> France. 18..]]>
Factums avant 1789]]> Education]]> Santé publique]]> 1780]]> fre]]> France. 17..]]>